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Numéro lb- UUA 1 KIEMb KIMtb io'+ 1 4 la c/utssciiiixcliieiiscow-ants AU PAYS DU CURÉ DE CHAPAIZE DEPUIS CENT ANS... LA VÉNERIE EN SAONE-ET-LOIRE ET L'ÉQUIPAGE DE SAINT-ROMAIN L'église de Chapaize, d'après Karl Reille. En Bourgogne, il y a la Saône-et-Loire, L'Évêque en Saône-et-Loire. Cpt équipa- — Saison 1902/1903 quatorze lièvres mais surtout en Saône-et-Loire, il y a ge chassait principalement en Nivernais, avec un piqueux à pied, Laverdure ; Chapaize, qui devrait être le lieu de en forêt de Briffaut. — Saison 1903/1904 trente-neuf liè- pèlerinage privilégié de tout veneur. En 1902, le Rallye Là-Haut, fondé en vres en soixante sorties, avec un piqueux Chacun de nous a entendu parler de 1899, vient remplacer le Rallye Clessy- à cheval, La Ramée, et vingt à vingt- son « pauvre défunt: », le Curé de Cha- Ozolles à Clessy et Rigny-sur-Arroux. cinq Beagles-Harriers ; paize, et de son cheval Ragotin, dont Le maître d'équipage est alors le Baron — Saison 1904-1905 : quarante-huit nous gardons le souvenir bien vivant de Ponnat. Le Rallye chasse toujours le lièvres et un chevreuil en soixante-dix grâce au Marquis de Foudras. chevreuil et le Comte Amaury de Villette sorties, entre le 1Q2 septembre et le 31 Ce bon prêtre était un veneur célèbre en fut le dernier maître d'équipage en mars. Il y avait toujours un piqueux à qui a eu de nombreux apôtres en Saône- Saône-et-Loire, au début de la dernière cheval, La Ramée, et un valet de chiens et-Loire, terre de chiens courants en gé- guerre. De 1924 à 1927, le Rallye Là- à pied, Claude Martinet. néral et de vénerie en particulier. Haut s'était associé avec l'équipage du En 1983, le Rallye Clessy-Ozolles avait Je note au passage, sur les cahiers de Comte de Roualle, et le Rallye Morvan, l'équipage, tenus. avec une extrême pour maître d'équipage Pavin de Lafar- au Marquis de Pracortal pour chasser ge, précision, que le 3 décembre 1904, et, son associé, le Baron Henri de en Saône-et-Loire. Mais dès 1927, il Ponnat, grand-père du Comte Henri de deux lièvres étaient pris après une heure continuait à chasser seul en Charollais Monspey, qui fut maître d'équipage du et demie et une heure cinquante de et Bourbonnais. Rallye Chapeau de 1960 à 1983. Le chasse. Les Honneurs à Monsieur Emile Rallye Clessy-Ozolles chassait le che- En 1902, le Comte de Maigret fonde de Vaugelas, le grand-oncle de Claude vreuil et se composait en 1897 de trente l'équipage de Saint-Romain, dont le Frachon, épouse d'Emmanuel. Ces bâtards Saintongeois-Poitevins. « Il chas- chenil est à Saint-Roinain-sous-Versigny sympathiques maîtres d'équipage du se dans les trois forêts contingues de à côté de Toulon-sur-Arroux. Il corn- « Rallye sans le sou » connaissent bien Clessy, Lamotte et Beaumont et fait un mença par chasser le fièvre en Morvan la région pour y venir tous les ans. déplacement d'un mois chez le Marquis et Charollais, à l'exclusion de tout autre Quatre chevaux assuraient le service de de La Guiche en forêt d'Avaize ». (Réf. animal. Cet équipage vient donc s'ajou- l'équipage. annuaire de la Vénerie de 1897). ter à la liste intéressante des équipages — Saison 1905/1906 : Un piqueux En 1897, le Rallye Lamenay-Montarn- de lièvre servis par des veneurs à cheval, monté et deux valets de chiens indiffé- bert, société composée de Messieurs avant 1914, établie par mon Oncle, remment à cheval ou à pied, Martial Georges Clément, Henry Cornu-Langy, Louis de Laporte, parue dans le numé- Froidefond et Claude Martinet. Cinq Marquis de Certaines, chasse dans la ré- ro 66 de « Vénerie ». chevaux, L'équipage prend vingt-huit gion, mais surtout dans la Nièvre. Le A l'origine, l'équipage se composait lièvres en soixante-six sorties. Le moral chenil d'été se trouve chez Monsieur d'une vingtaine de Beagles-Harriers n'est pas au beau ! La neige et un froid Clément, à « Pont de Vaux », Issy d'environ 0,48 in et prenait ainsi : trop vif semblent avoir contribué large- 28 Vénerie n 0 76 En effet, dès le 26 février 1913, mon Grand-Père envoyait à Ernest Colladant un certificat mentionnant « La Branche est honnête et actif ; il aime, connaît la chasse, est bon cavalier et bonne trom- pe. Il est très soigneux de son chenil et de ses chiens qui sont toujours parfaite- ment tenus Morale de l'histoire : les éclats à la chasse, ne sont que des incidents de parcours qui ne doivent, en aucun cas, avoir des retombées, si ce n'est pour souder une amitié, car dans bien des cas, ils sont dus à la même passion ; la fin justifiant des moyens qui ne sont pas nécessairement les mêmes, mais malheureusement parfois à l'origine de heurts entre personnalités marquées. Au cours de cette saison 1906/ 1907, l'équipage fit cinquante-cinq sorties entre le 4 septembre et le 18 mars, prit vingt-sept lièvres avec trente chiens en état de chasser dont une douzaine de Harriers Blancs du Somersetshire. — Saison 1907/1908 : Un piqueux à cheval, Ernest Colladant, dit La Bran- che, et deux valets de chien à cheval, Claude Martinet et La Jeunesse, neveu d'Ernest Colladant. Six chevaux et quarante-trois chiens à découpler. Mon Grand-Père avait aug- rnenté le nombre de chiens, en en achetant 3 chiens et 3 chiennes bâtardes Le Comte Christian de Maigret en 1905. Saintongeois à Monsieur de Céris-Mon- temboeuf. Ceci devait se révéler un essai malheureux qu'il arrêta rapide- ment à ce résultat moins encourageant être houleuse ; le compte-rendu du ment. Il se procura également quatre que celui de la précédente saison. jour note que La Branche a chassé un chiennes et trois chiens fox-hounds et — Saison 1906/1907 : Un piqueux change, sonné l'hallali courant sans quelques griffons. monté, Labranche, Ernest Colladant, le prendre, et cela à dix kilomètres de la Au cours de cette saison, les chiens fu- Père d'Hubert, qu'il est inutile de pré- « vraie » chasse que suivait mon Grand- rent divisés en deux lots. Le premier fut senter plus amplement après tant d'an- Père. maintenu dans la voie du lièvre dans nées passées auprès de Monsieur de Les nuages annonçaient l'orage qui dut laquelle une vingtaine de chiens étaient Rouille. Ernest Colladant est resté à éclater au retour, car La Branche est généralement découplés, prenant trente- Saint-Romain de 1906 au 17 février revenu avec une trompe « tellement huit lièvres en cinquante-six sorties entre 1913, comme premier piqueux. Mon chiffonnée » qu'il sera difficile de la re- le 1»' septembre 1907 et le 12 janvier Grand-Père et Ernest Colladant se quit- mettre en état ». 1908, date de fermeture du lièvre cette tèrent à la suite d'une fâcheuse algarade, Les deux hommes se quittèrent le len- année-là. comme il s'en produit parfois à la chas- demain de cette chasse. C'est certaine- Le second lot, formé pour les besoins se, mais qui heureusement restent la ment regrettable, car ils partagaient de la louveterie, ne devait plus chasser plupart du temps sans conséquences... une passion commune et ne se gardaient le lièvre sur lequel les chiens étaient tou- Mais le 16 février était un mauvais jour certainement aucune rancune. jours arrêtés dès que cela était possible. pour les deux veneurs. Il est noté sur le cahier « quelques nuages au ciel, ciel brouillé que le soleil perce néanmoins. Vent Est-Nord-Est assez fort et assez froid ». Ce temps était peut-être peu encoura- geant pour mon Grand-Père dont la qualité principale n'était certainement pas l'exactitude, c'est le moins que l'on puisse dire... !!! Le rendez-vous, ce jour-là, était à Saint- Romain, le chenil est à cent mètres de la maison. Mon Grand-Père, pas plus ponctuel qu'à l'habitude, — il faut avouer qu'il était d'un retard légendai- re — entendit soudain le « départ pour la chasse ». Entrebaillant une fenêtre, il reconnaît la trompe de La Branche. Son sang ne fait évidemment qu'un tour ; il prend sa trompe et répond à Labranche par « la rentrée au che- nil ». Le « nouveau » départ pour la chasse fut sonné un peu plus tard, mais effecti- vement il y avait des nuages qui de- vaient être bien bas... La chasse dut La meute de l'Équipage de Saint-Romain en 1906, comprenant 12 Harriers du Sommerset. Vénerie n° 76 29 L Équipage de Saint-Romain en 1908. De gauche à droite : La Branche (Ernest Colladant), La Jeunesse, le Comte de Maigret, Martial Froidefond. Il comprenait une proportion importante une quarantaine de cochons en Loir-et- — Saison 1911/1912 : Cinquante-trois de jeunes chiens qu'il était nécessaire de Cher. Il était composé de fox-hounds chiens au chenil — Deux piqueux à laisser chasser. On ne chercha donc pas et de quelques métis de loup. Je détiens cheval dont Ernest Colladant. Deux va- à créancer ce lot d'environ quinze toute une correspondance sur cartes lets de chiens dont un monté occasion- chiens, au cours de cette saison. Devant postales de vénerie (évidemment) entre nellement. le manque de sangliers, les chevreuils mon Grand-Père et La Rosée, premier L'équipage chasse de moins en moins le firent l'appoint jusqu'au 31 mars, date piqueux du Vautrait de Mesnes, ainsi lièvre et n'en prend que dix-huit, mais de fermeture de cet animal, la chasse au qu'entre ce dernier et Ernest Colladant, chasse de plus en plus renards et san- renard et au sanglier restant ouverte jus- ,dit La Branche, premier piqueux à gliers (Louveterie) en les faisant tirer.