II marseille objectif DansE I friche la belle de Mai, 41 rue Jobin I 13331 Marseille cedex 3

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dossier et visuels en téléchargement à www.marseille-objectif-danse.org 0 1 0 2 N I U J

dI oI ssieI rI de I pIressI e I cinéma spectacle danse cinéma spectacle danse cinéma spectacle danse cinéma

MEREDITH MONK

16 Millimeter Earrings cinéma et rencontre

Girlchild Revisited spectacle 16 Millimeter Earrings et Turtle Dreams, cinéma jeudi 4 juin à 19h

MEREDITH MONK et L’ENSEMBLE VOCAL

Girlchild Revisited, spectacle samedi 5 juin à 21h dimanche 6 juin à 19h

à la friche la belle de mai

avec le soutien du Consulat des Etats-Unis d’Amérique et de l’Onda

II Marseille 0bjectif Danse I friche la belle de Mai, 41 rue Jobin I 13331 Marseille cedex 3 I [email protected] I 04 95 04 96 42 I www.marseille-objectif-danse.org II sommaire

Soirée Cinéma et Rencontre page 2 Spectacle page 3 Repères Biographiques pages 4-5 Meredith Monk par Guy Scarpetta page 6 Interview pages 7-8

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II Marseille 0bjectif Danse I friche la belle de Mai, 41 rue Jobin I 13331 Marseille cedex 3 I [email protected] I 04 95 04 96 42 I www.marseille-objectif-danse.org 16 Millimeter Earrings Turtle Dreams, films de MEREDITH MONK

vendredi 4 juin à 19h à la friche la belle de mai _ tarif unique 6 € _ CINÉMA ET RENCONTRE

16 Millimeter Earrings est à l’origine un solo, créé en 1966, qui 16 Millimeter Earrings incluait des projections d’images et de films. Le film est une re-création de la pièce. Pour Meredith Monk, 16 de Robert Withers et Meredith Monk Millimeter Earrings représente un développement, une découverte personnelle dans l’évolution de son œuvre totale. 1980, 16mm, coul., Salué unanimement dès sa sortie, ce film a reçu le Merit Award du sonore, 25mn Dance Film Festival de New York.

Turtle Dreams est un « collage » qui juxtapose le phrasé de mouve - Turtle Dreams ments minimalistes et du travail vocal aux images d’une tortue véri - de Meredith Monk table qui traverse différents paysages. La tortue est représentée à la fois dans son habitat naturel et dans son parcours à travers des décors 1983, 16mm, coul., – la surface de la Lune, un pâté de maisons – dont les différents jeux sonore, 27mn d’échelle en font un animal gigantesque.

La projection est suivie d’une rencontre avec Meredith Monk.

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I [email protected] I 04 95 04 96 42 I www.marseille-objectif-danse.org Girlchild Revisited, spectacle MEREDITH MONK et L’ENSEMBLE VOCAL samedi 5 juin à 21h dimanche 6 juin à 19h à la friche la belle de mai _ tarifs de 15 €à 2 € _ carte flux _ GIRLCHILD REVISITED, SPECTACLE

Meredith Monk a créé le solo Education of a Girlchild au printemps 1972. Par la suite, elle l’intègre à la deuxième partie de Education of Girlchild: an opéra , dont la première représentation, en novembre 1973, comprenait neuf protagonistes. Conception et interprétation Cette œuvre poétique – qui a obtenu le premier prix de théâtre musi - Meredith Monk cal à la Biennale de Venise, en 1975 — évoque les cycles de crois - avec l’Ensemble Vocal, sance et de transmutation à travers des archétypes masculin/ fémi - Ellen Fisher nin. Katie Geisinger C’est en 2008, pour l’American Dance Festival, que Meredith Monk re- Allison Sniffin crée cette pièce, qui devient Girlchild Revisited . Meredith Monk et les membres de l'Ensemble Vocal, interprétent une Je travaille dans des inter - sélection des premières œuvres de Meredith Monk, parmi lesquelles stices, là où la voix se met Raw Recital (1970) et Vessel: an opera epic (1971). à danser, où le corps se met Ce programme est une plongée à la source de l’inspiration d’une des à chanter, où le théâtre oeuvres les plus prolifiques et originales de notre temps. devient cinéma.

“... [Girlchild] est l'art à son sommet, de l'art qui pulse les énergies et renvoie des vibrations dont l’écho vibre longtemps dans notre moi intime.” NY Metropolitan Review, 1972

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I [email protected] I 04 95 04 96 42 I www.marseille-objectif-danse.org Girlchild Revisited, spectacle MEREDITH MONK et L’ENSEMBLE VOCAL samedi 5 juin à 21h dimanche 6 juin à 19h à la friche la belle de mai _ tarifs de 15 €à 2 € _ carte flux _ REPÈRES BIOGRAPHIQUES

Meredith Monk est née par hasard à Lima, le 20 novembre 1942, sa mère, chanteuse y était en tour - née. Descendante d’émigrés juifs polonais et russes, elle a grandi dans le Connecticut. « J’ai com - mencé le piano à l’âge de trois ans, on dit que j’ai su lire les notes avant les lettres de l’alphabet. Ma mère et mon grand-père étaient chanteurs, la musique était une chose très naturelle dans ma famille. On m’a poussée vers la danse parce que j’avais des problèmes de coordination à cause de mes yeux : ma mère pensait que le rythme dalcrozien pouvait m’aider. C’est pourquoi je pense aujourd’hui que musique et mouvement sont une seule et même chose : le mouvement est présent Meredith Monk même dans un concert, et il y a une ambiance musicale dans le mouvement. Je dis souvent : nos et voix dansent, nos corps chantent. » marseille objectif DansE Durant sa scolarité, elle baigne dans la chanson et la danse folklorique, et la musique rock. Elle étu - 1991 : Book of Days, film, à die la danse classsique et la danse moderne, le chant, la composition musicale et la chorégraphie la Vieille Charité avec Merce Cunningham et au Sarah Lawrence College. Ses premières apparitions sur scène, elle les fera comme danseuse et chorégraphe. 1992 : Book of Days, film, au Théâtre de La Minoterie Au début des années 60, elle commence à faire des expériences avec sa voix, en explorant l’appareil vocal tout entier. En Europe, on la surnommera l’artiste du larynx, l’acrobate des cordes vocales. « 1994 : 16 Millimeter Earrings Faire passer dans la voix l’abstraction de la peinture et de la danse », dit-elle. et Elis Islands, films au A la même époque, elle vient à New York où elle rejoint Yvonne Rainer, Steve Paxton, Trisha Brown, Théâtre Toursky David Gordon, Twyla Tharp, Lucinda Childs, Robert Raushenberg... au sein du Judson Dance Theater. 1994 : Volcano Songs, solo, En 1968, Meredith Monk fonde sa compagnie, The House, avec laquelle elle expérimente le travail création, au théâtre des scénique par une approche interdisciplinaire. En 1978 elle crée le Meredith Monk And Vocal Bernardines Ensemble pour donner uniquement ses compositions vocales. Depuis 1964 elle a signé plus de 80 pièces de musique- théâtre- danse- cinéma- vidéo. 1998 : Meredith Monk et l’Ensemble Vocal, au Moulin En 1978, Meredith Monk forma l’Ensemble Vocal - constitué de chanteurs multiculturels - pour pou - voir utiliser et jouer avec des possibilités musicales plus complexes. L’Ensemble Vocal s’est produit 2005 : Meredith Monk et dans des salles de concert très prestigieuses : Carnegie Hall de New York, Queen Elisabeth Hall de l’Ensemble Vocal, avec le Londres, Philarmonique de Cologne... Festival Mimi

Aperçu non exhaustif des œuvres de Meredith Monk Filmographie 1967 Children, N/B, 16mm, muet 1969 Ballbearing, coul., 16mm, muet 1971 Mountain, coul., 16mm, muet 1975 Quarry, N/B, 16mm, muet 1977 Humboldt’s Current, N/B, 16mm, muet 1978 Quarry, coul., 16mm 1980 16 Millimeter Earrings, coul., 16mm 1981 Ellis Island, N/B, 35mm et vidéo 1982 Paris, coul, vidéo, avec Ping Chong ... / ... 4

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I [email protected] I 04 95 04 96 42 I www.marseille-objectif-danse.org Girlchild Revisited, spectacle MEREDITH MONK et L’ENSEMBLE VOCAL samedi 5 juin à 21h dimanche 6 juin à 19h à la friche la belle de mai _ tarifs de 15 €à 2 € _ carte flux _ REPÈRES BIOGRAPHIQUES

1983 Turtle Dreams, coul, vidéo Mermaid Adventures, coul., 16mm, muet 1988 Book of Days, N/B et coul. 35mm, son dolby stéréo 1994 24 Hours of Faces, coul., vidéo, muet

Théâtre musical et opéra

Derniers disques édités 1969 Juice: A Theater Cantata, avec 85 interprètes 1971 Vessel: An Opera Epic, avec 75 interprètes 1997 Volcano Songs, ECM New Series 2002 Mercy, ECM New Series 1973 Education of a girlchild : an opera 2008 Impermanence, ECM New Series 1974 Anthologie And Small Scroll 1976 Quarry, avec 40 interprètes 1972-1976 The Travelogue Series : Paris/Venice-Milan/Chacon, en collaboration avec Ping Chong, avec 30 interprètes 1978 The Plateau Series 1979 Recent Ruins 1981 Specimen Days: A Civil War Opera 1983 The Games, en collaboration avec Ping Chong et Turtle Dreams 1987 The Ringing Place 1990 1991 : Un opera in three parts, 29 interprètes 1994 American Archeology #1 et Volcano Songs, solo 1996 The Politic of Quiet et A Celebration Service 1998 Magic Frequences 2001 Mercy, en collaboration avec Ann Hamilton 2004 The Impermanence Project 2006 Impermanence 2009 , en collaboration avec Ann Hamilton

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[…] Son théâtre ? On pourrait le définir comme une chambre d’écho, une expansion du son dans le domaine visible. Une facon de faire émer - ger les corps, les lumières, les objets, les mouvements, depuis l’événement vocal. Le plus étonnant, c’est que cela fait remonter au Guy Scarpetta jour toute une mémoire ensevelie, toute une archéologie : les années in Le Festival d’Automne du fascisme [Quarry], La guerre de Sécession [Specimen Days], la et Michel Guy, Editions du préhistoire même [, Recent Ruins] : comme s’il fallait Regard, Paris 1992. sonder ces « chapitres censurés » de l’histoire du corps pour que la voix puisse être vraiment émancipée. D’où l’impression, à chaque fois, d’entrer dans une autre dimension, d’échapper à l’espace et au temps « humains ». Tout cela pour suggérer qu’il s’agit moins d’évoquer son art en termes de technique, ou d’esthétique, au sens restreint, que comme une expérience, un arrachement. Comme par hasard, Jean-Luc Godard a éprouvé le besoin de faire entendre la voix de Meredith Monk dans Nouvelle Vague - une autre histoire de pas - sage, de résurrection. Ses spectacles, donc : non pas exactement du « théâtre », mais une pulsation des corps dans l’espace selon une fiction qui les convoque, mais à laquelle ils ne se réduisent pas. Non pas de la « danse », mais l’absorption de certains codes chorégraphiques dans un dispositif qui les fait apparaître comme un prolongement décalé de la musique. Non pas même des « opéras », au sens conventionnel, mais une sorte de rêverie générée par le chant, et s’y entrelaçant. En somme, un art impur, inclassable, se situant à l’intersection de domaines artistiques constitués [rien à voir, non plus, avec l’« oeuvre d’art totale »] ; un ensemble disjonctif, ouvert, où le trouble surgit présisément des zones de contact ou d’articulation. On peut très bien nommer cela « opéra », si l’on y tient. Façon d’indiquer, contrairement à l’idée recue, que le genre ne s’est pas éteint avec Lulu, qu’il s’est poursuivi, réinventé, ailleurs, autrement.

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Je suis heureux de vous rencontrer et tiens à vous remercier pour cette interview imprévue, avant vos concerts à Marseille. Comment sentez-vous cette ville ? Oh j’adore Marseille, et je suis ravie d’y être de retour. J’aime énor - mément la lumière et l’atmosphère de cette ville qui est assez proche En 1998, nous invitions de New York, sans la folie New Yorkaise. Ces deux villes portuaires ont Meredith Monk et en commun une dimension multiculturelle, et cette magie d’un conti - l’Ensemble Vocal pour deux nent au-delà des eaux. concerts au Théâtre du Moulin. Vous vous exprimez à travers différents mediums, différentes Nous publions ici quelques formes d’art. Quel est le cœur, l’essence de votre art ? extraits de l’interview Je pense que ce sont les origines de la perception. Il s’agit d’aller réalisée à cette occasion jusqu’aux limites de la perception, aux racines du patrimoine humain par Laurent Brunet , pour et de la gestuelle, et trouver la source profonde et fondamentale de l’énergie. Quand une idée se présente, la question est de trouver le la revue d’art interdiscipli - médium approprié. Même lorsque je donne un concert, la compo - naire, Lisières . sante visuelle, l’éclairage et les costumes — à quoi cela ressemblera- t-il — m’intéresse autant que le son. Ces dix ou quinze dernières années, il y a quelque chose de très puissant qui s’exprime à travers le travail vocal, j’ai exploré cela de façon très approfondie. Pour la création d’une pièce, il y a d’abord la musique, et lorsque j’utilise dif - férents éléments, c’est le rythme de l’ensemble qui est la composi - tion même. Je dirais que ce travail émane du cœur, puis j’utilise mon intellect pour ce qui concerne la structure de l’œuvre et l’esprit cri - tique qui appréhende l’ensemble. De la même façon qu’on compose un tableau, les parties doivent s’intégrer dans la totalité. Ensuite, le corps est impliqué par le chant et le mouvement, et enfin l’aspect visuel et les images sollicitent d’autres capacités. Mais j’ai le senti - ment que la voix est directement reliée au cœur.

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Le peintre Mark Rothko a comparé les formes de ses tableaux aux acteurs d’un drame. Diriez-vous la même chose à propos de ce qui a lieu sur scène ? En un sens, oui. Je suppose que ce qu’il veut dire, c’est que même la chose la plus abstraite possède une dimension dramatique, et je par - tage ce point de vue. Les musiciens qui travaillent avec moi éprou - vent une difficulté devant le caractère abstrait de mon œuvre, je crois néanmoins qu’en un sens, même la pièce la plus abstraite raconte une sorte d’histoire. Il n’est pas forcément nécessaire que le public connaisse cette histoire, car chacun doit demeurer libre de l’interpréter avec son propre imaginaire. Mais on perçoit une diffé - rence selon que l’interprète connaît ou non l’histoire. Mes pièces font souvent appel à l’imaginaire, la musique par elle-même contient beaucoup d’images. Dans mes pièces de théâtre, je travaille beau - coup plus avec des images réelles, et j’aime que la musique laisse à l’auditeur la liberté de créer ses propres images.

Lorsque vous vous produisez sur scène, comment considérez-vous la relation au public ? Je suis toujours très consciente de l’énergie qui circule entre l’interprète et le public. Le public est silencieux, mais il s’instaure une sorte de dialogue psychique. Toutefois l’interprète doit conser - ver toute son intégrité et ne pas attendre cette reconnaissance. C’est une affaire de clarté, de pureté et de vulnérabilité, car sur scène on est très exposé à l’erreur. C’est une chose bouleversante car de nos jours on expérimente très rarement ce genre de situation, et certai - nement pas au cinéma, à la télévision ou en écoutant des enregis - trements. Il y a là quelque chose de très vivant, on se sent dénudé, c’est une des raisons pour lesquelles je continue d’apprécier de faire de la scène.

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