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G.POTIEZ. ic, NOTRE CONCOURS DE PHOTOGÉNIE RÈGLEMENT 5 RUE DES CAPUCINES PARIS Toute personne des deux sexes pourra concourir, à la seule condition de souscrire à un abonnement à Cinéa, si elle ne l'a LA PERLE IMITATION TOTIEZ S S déjà fait. Q Chaque concurrent devra envoyer une ou plusieurs photo- EST CELLE QUE LOIS AIME ° graphies à Cinéa (Service des Concours, 39, boulevard Raspail), arrnmnaffné de son nom. son adresse, et du bulletin d'abonné- m COPIE DE TOUf VOf BIJOUX DE TOUTE/ VOf PIEPREf LEf FAÇONf LEf PLUf PICHEf IT§^ PERLES JAPONAISES m NE MANQUEZ -PAS HE NOUS DE COLLECTIONS RENVOYER CECI

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G.POTIEZ. *J NOTRE CONCOURS DE PHOTOGÉNIE

S*oe CA /VI°-"/yA/?TOG./Z * u/ S RÈGLEMENT 5 RUE DES CAPUCINES PARIS Toute personne des deux sexes pourra concourir, à la seule condition de souscrire à un abonnement à Cinéa, si elle ne l'a LA PERLE IMITATION PoTIEzl5 déjà fait. Q Chaque concurrent devra envoyer une ou plusieurs photo- EST CELLE QUE LON AIME ° graphies à Cinéa (Service des Concours, 39, boulevard Raspail), accompagné de son nom, son adresse, et du bulletin d'abonne- ment ci-inclus dans le journal, s'il n'est pas abonné. Ces photographies, après avoir été triées par notre direction artistique, seront publiées par Cinéa, et mises en concours. Un bulletin de vote sera donné à nos lecteurs avec les dernières photos. Des prix leurs seront distribués. Les vingt-cinq premiers concurrents primés seront appelés à participer à l'interprétation du premier film de « Cinéa ». Avantages offerts aux abonnés Les photographies des concurrents seront renvoyées après PHOTO SABOIIRIN le concours. Nos abonnés peuvent concourir sous un nom d'emprunt. Théâtre du Cotisée N° 8. - Mlle SABY BRCN. Jg M CINÉMA M JX Rappelons que nous ne nous contentons pas d'offrir à nos 38, Av. des Champs=Élysées, 38 premiers abonnés pour 1923 ces primes de remboursement. Nous Direction : P. MALLEVILLE Téléph. : ÉLÏSÉES 29-46 leur offrons de plus les avantages suivants : Nos abonnés reçoivent Cinéa à domicile, sous un solide rouleau :: :: Programme du 9 au 15 Mars :: :: Souscrivez, dès aujourd'hui, de carton, ils le payent moins cher qu'au numéro. 0) S8 Nos abonnés peuvent seuls participer à nos concours spéciaux, à notre Abonnement avec LA FORÊT EN FEU tels que notre grand concours de photogénie. :: :: Comédie d'aventures :: :: Nos abonnés peuvent seuls correspondre avec Cinéa et lui poser Sg Prime de Remboursement avec LON CHANÉY toutes les questions qui les intéressent ainsi que correspondre 0 entre eux. co Il vous suffit pour cela de souscrire à nos Nos abonnés peuvent être correspondants-rédacteurs de Cinéa et abonnements-primes de trois mois, six DISTRACTION DE MILLIONNAIRE nous envoyer leurs appréciations sur les films qu'ils ont vu. mois, neuf mois ou un an. :: :: :: :: Comédie :: :: :: :: Les meilleurs articles seront rémunérés. Pour un abonnement de trois mois : avec GEORGE ARLISS Nos abonnés de Paris reçoivent un service personnel, à Vous recevrez une série de quatre domicile, de billets de faveur pour le Théâtre du Cotisée, portraits à votre choix. GAUMONT - ACTUALITÉS la plus belle salle de cinéma de Paris. Pour un abonnement de six mois : Vous en recevrez deux, soit huit portraits à 'votre choix.

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On a beaucoup parlé des tours de « glas une interprétation person- sent les visages levés vers l'écran, force de Douglas Fairbanks. Nul, « nelle, originale, parfois inouïe de éclairés par le reflet de sa vie. Ils « puissance, de la vie qui ne nous mieux que lui, ne saute du toit d'un sourient. Tous ils sourient, comme CINÉA " présente gratte-ciel à l'autre. Il n'est pas « ravage point .autant qu'elle nous « passionne, tant nous la sentons lui-même. d'obstacle dont il ne puisse se jouer. Certes, la vie ne nous permet pas Il fait de la voltige sur un pur-sang « chargée de devenir et tant sa mue « nous angoisse? » d'introduire, dans nos propres ges- difficile comme vous en feriez sur une tes, autant de fantaisie. Mais, sans la chaise. Il ne court pas. Il bondit. Je Aucun art n'avait, jusqu'à présent, fantaisie, la fiction ne serait point et ne crois pas que nous l'ayons sou- réalisé la vie complète. C'est vers quoi s'efforce aujourd'hui le jeune ci- c'est bien la meilleure façon de prou- vent vu courir. Il est toujours ar- ver, la plus franche aussi, qu'elle est rivé. Il est Douglas Fairbanks. néma, synthèse de mouvements. Dou- fiction. Voilà le principe séducteur DOUGLAS Tout cela n'est que peu de chose glas Fairbanks est le premier héros des compositions de Douglas Fair- pour nous séduire. Nous n'admet- original de notre art. Qui pourrait banks. Son sourire n'est pas celui trons pas que le cinéma devienne un admettre plus longtemps que les hé- ros d'autrefois, dégagés par la poé- d'un athlète sûr de lui. Il est celui d'un cirque d'acrobates. Et si nous n'en artiste qui se joue de vous comme de FAIRBANKS voulons pas à Douglas, c'est que sie, la littérature, la musique, la peinture, la sculpture, héros corné- la vie. Vous êtes son dernier obsta- nous avons deviné, sous son beau cle. Et, déjà, vous êtes vaincu. front, quelque chose qui pouvait liens, romantiques ou simplement pittoresques, seraient transposés Avez-vous vu Cauchemars et Su- nous réconcilier avec le sport. Nous perstitions? C'est un film étincelant. avons compris clairement, pour la avec avantage à l'écran? Il leur faut INTIME Je vous défie de ne pas être possédé, première fois, que, pour agir vite, il la magie du verbe, l'exaltation sym- quand vous l'aurez vu ou revu, par faut penser vite. Les athlètes n'y phonique, la couleur, le marbre. Le une sereine et souriante philosophie. avaient point réussi, jamais aussi Cinéma demande, en même temps Un tel sujet, il y a vingt ans, eut parfaitement. C'est qu'ils ne sont, que de nouveaux symboles, des types Ce numéro exceptionnel ne contient que des donné naissance à quelque vaude- sans doute, que des athlètes. Dou- neufs. Il jouit, pour les réaliser, les documents absolument inédits, que nous devons dégager, de son principe merveilleux deville de Palais Royal, et vous au- glas, lui, est un artiste. Ne croyez riez, une fois de plus, souffert de la pas que ce soit au secours d'une et simple, d'une technique naissante à l'amabilité de M. Douglas Fairbanks. La lourdeur des interprètes et du rire jeune fille blonde en péril qu'il se et déjà complexe. Douglas Fairbanks épais de vos voisins les épiciers. reproduction de ces documents est strictement porte avec la vitesse de la foudre, est le premier de ses types. Quel est-il? D'abord, il représente Douglas Fairbanks vit son rôle dans interdite. Nous pensons que nos lecteurs s'asso- c'est au service de quelque chose un idéal physique. Apte à triompher ce film, avec une légèreté indescrip- d'élevé Je sais bien que certains tible, avec une rapidité facile, avec cieront avec nous pour adresser leurs remer- souriront et ne me croiront pas. Mais sans hésitation de toutes les difficul- tés, vigoureux autant qu'ingénieux, une sympathie prenante. Il vous ra- ciements au grand acteur américain qui, chaque écoutez plutôt ceci, lisez ces lignes conte ses malheurs le plus sérieuse- de notre confrère Léon Moussinac, il est le chevalier des temps moder- ment du monde. Vous l'écoutez, jour, donne au public français des preuves parues dans un numéro du Mercure nes. Au moyen âge, il eut inspiré une chanson de gestes. A Hollywood, comme nos pères eussent fait d'une nouvelles de sa souriante sympathie. de France du 5 juillet 1922. il compose lui-même des symphonies bonne et gracieuse histoire, au Café « Les films américains présentent, de gestes. Il nous rappelle, à nous, Anglais. Et vous savez alors que, « et Douglas réalise des « types » ca- sous ce beau front sans ride, il y a « ractéristiques en qui la foule trouve Vieux Monde, que nous n'existons qu'en vertu d'un principe de lutte. Il quelque chose qui explique tout, « un tremplin à ses aspirations in- quelque chose qui a su vous récon- Allô ? Cinéa ? « conscientes. La poursuite, le saut l'exacerbe et l'entraîne à sa suite, Présentez donc mes amitiés à vos lecteurs. « au-dessus de l'abîme sont cet élan dans le tourbillon de sa vie débor- cilier avec la vie, avec vous-même — « dans le tourbillon de quoi elle as- dante. Nous ne pouvons le voir sans le talent. « pire à être emportée, se sent déjà nous rappeler que nous avons des Admirons en Douglas Fairbanks le « un peu emportée. Et ces films ont muscles et qu'il serait bon de ne pas premier artiste qui ait su créer un « encore suffisamment de caractères trop les laisser dormir. Nous ne pen- type de héros moderne. Mais ce n'est « proprement visuels en dehors de sons pas à cela quand nous voyons pas assez. N'oublions pas qu'il est « ceux que leur prête en abondance lui-même ce type. Une fois de plus, « la personnalité de l'artiste. Dou- un match de boxe ou un assaut d'es- crime. Nous y pensons en présence répétons qu'il ne s'agit pas déjouer « glas est un carrefour, mais on s'y au cinéma, mais de vivre. Que nous « croise moins qu'on ne s'y retrouve. de Douglas Fairbanks parce que importent les sujets de ses comédies, « Une Aventure à New-York nous nous le voyons vivre sous nos yeux, « révéla la vie prodigieuse que l'écran agir, lutter, se jouer de circonstances les péripéties morales de ses aven- « transpose, la seule qui corresponde qui ne sont que des transpositions tures? Il semble lui-même les traiter « à cet accroissement de vitesse de exagérées de la réalité où nous nous avec une certaine indifférence. C'est U « notre pensée, à ce vertige sténo- débattons nous-mêmes. Son décor, lui que nous cessons de voir. Non, ce « graphique et télégraphique de l'ac- c'est le monde, parfois défiguré avec n'est pas assez de l'admirer, il faut « tivité contemporaine. Bousculade aussi l'aimer. Il sourit, il nous tend « éperdue, mais non point si éperdue humour, mais tout de même le monde. Nous comprenons, en le suivant, son la main. Il nous dirait : « Comment « pourtant que nous ne puissions en allez-vous?» nous ne pourrions que « .saisir le sens véritable, ni la se- enseignement supérieur. Il nous ap- lui répondre, en redressant les épau- « crête harmonie. Et qui donc ré- prend à penser vite, comme lui, à « clame de l'art une transposition! agir avec certitude, confiance. Re- les : « Le mieux du monde, comme vous voyez, Douglas. » « Et qui n'a pas découvert en Dou- gardez la salle obscure où se pres- JEAN TEDESCO. cinéa cinéa 6 7 vailler avec le « copain » Doug... nus de New-York afin de connaître les aider à se tirer du trouble dans D'abord, où est-il ? Il est dans plus son opinion sur un sujet, sur un sujet lequel ils sont. Dans l'industrie ciné- de 1.000 endroits à la fois. Il écrit à qui concerne leurs affaires person- matographique nous voyageons tous la machine dans son bureau, il fait nelles... U les confondait d'étonne- dans le même « bateau » et nous de- des anneaux au portique de gymnas- ment, car ne se contentant pas de vons nous aider les uns les autres...» tique, comme un jeune écolier, il est leur donner un simple conseil, il leur Et alors, avant même de me laisser avec son chef dessinateur, au studio expliquait, avec son incomparable le temps de lui répondre il me dé- d'Art en train de créer un de ces verve, tout ce qu'ils devaient faire clara à brûle-pourpoint : « Dites-moi, merveilleux décors qui enchantent et comment ils devaient le faire. Ce- Raoul, croyez-vous que je puisse lesspectateursdes deux continents... pendant mon intérêt personnel ne se sauter par dessus cette barrière et Lorsqu'il se rend d'un bureau à l'au- porte que sur le film à venir, je quit- ensuite grimper 8ur le toit de la salle tre il saute par dessus tout ce qu'il tais mon copain Doug pour me rendre rencontre, il ne craint aucun obsta- de projection d'un seul élan, vous au studio afin d'examiner un des voyez... » cle. Quelquefois, il s'arrête seule- décors dans lequel nous tournerons ment un instant, il s'arrête pour bientôt. Jamais je n'aurais osé demander parler tendrement avec notre « Mary ». J'étais dans le studio, quand je au meilleur athlète d'Amérique, au Il a la manière la plus douce du champion des Olympiades lui-même,, monde de parler à sa femme. de faire ce saut fantastique, c'était Il entre par une porte.il en ressort beaucoup trop dangereux, et surtout immédiatement, il a changé ses ha- presque impossible... Mais avec mon « copain » Doug, rien n'est impos- bits de ville contre son sportif mail- lot, sa bouche rit et il montre ses sible, pour lui non plus le mot impos- sible n'existe pas. larges dents blanches, ses yeux bril- lent, il dit : « Nous allons jouer au Lorsque Doug eut sauté et qu'il tennis maintenant. Allons-y... » eut grimpé sur le toit, il vit dans le studio un petit garçon qui s'amusait Le tennis va l'occuper pour long- temps... avec un jeune chien qu'il tenait en laisse. Doug m'oublia tout à fait Mais non, le voici de retour, il s'est pour aller voir le petit garçon et assis sur ma table et il me décrit s'amuser également avec son chien, une scène tragique de notre prochain puis il prit l'enfant par la main et film. C'est Grandiose î Si mon « co- l'entraîna avec lui vers son dres- pain » Doug n'était pas Douglas Fair- sing-room pour lui montrer ses deux- banks je lui offrirai un contrat pour chiens Copett et Zorro, un chien de la vie afin d'être mon « scénario- police et un bull-terrier. writer ». Doug est très sérieux, il continue à me raconter comment le Si, au lieu de choisir le métier d'acteur, Douglas eut exercé n'im- traître va périr 7... Son sujet le tient, je n'ose plus bouger et je ne dis pas porte quel autre métier, je suis cer- tain qu'il fut devenu aussi populaire Bad Boy ! Doug ! un mot, il serait regrettable de trou- en faisant n'importe quoi... Il a bler son inspiration géniale... Sou- dain, au milieu de son récit, il s'ar- choisi le métier d'artiste. Il est de- Douglas se maquille venu le plus populaire star cinéma- ■MON AMI DOUGLAS rête, il se lève, et il va presser le tographique du monde, il a donc eu bouton électrique fixé au mur, afin Impressions par Raoul Walsh retrouvais Doug à côté de moi. « Ne raison de choisir ce métier. de voir si la lumière marche tou- croyez-vous pas que vos projets sont Comme artiste, Douglas Fairbanks Raoul Walsh, l'un des plus brillants metteurs en scène américains vient d'être engagé par Douglas Fairbanks jours... Mon « copain »,Doug est juste trop énormes cette fois-ci ?» lui de- pour diriger son prochain film qui sera une « Histoire de Pirates Espagnols au XVIIP siècle ». Nous devons un Grand Gosse T n'a pas failli à sa tâche. Première- mandais-je en lui montrant les ma- ment il a été d'Artagnan et ensuite à M. Raoul Walsh les vivantes et affectueuses impressions qui vont suivre. Je le trouve toujours à mille en- quettes des énormes décors en cons- Robin des Bois. Les vieux critiques droits différents faisant mille choses truction. « Votre prochain film sera théâtraux ont alors écarquillé leurs Depuis des années, je connais Dou- d'un «copain »quisenomme«Doug»... Et la chose la plus surprenante de différentes. Je ne suis par exemple certainement le plus formidable film yeux, mon « copain » Doug les a glas Fairbanks acteur, écrivain et Je l'ai aimé cent fois plus. Mon ami- ces surprises c'est qu'il accomplit jamais sûr de ce qu'il peut être en que l'on ait réalisé jusqu'à ce jour, il étonnés I Le manteau glorieux du producer. J'ai toujours admiré son tié est donc bien volage?Mais que tout ce qu'il fait d'une façon parfaite. train de faire. Quand je le trouve il sera encore plus grandiose que le Grand Mansfield est descendu sur les travail et mon admiration pour lui voulez-vous l'impression que m'a Je vais mettre en scène son pro- est toujours occupé à faire quelques dernier ? Et comment pouvez-vous, épaules de cejeune garçon. est immense. Il possède un incom- causé le « copain » Doug a été com- chain film. travaux auxquels je n'aurais jamais occupé comme vous l'êtes, prendre parable brio, un allant admirable plètement différente de celle que Je m'intéresse à ce travail comme pensé... Ce matin je l'ai découvert encore soin des affaires commer- Il est si grand, mon « copain » qui ne l'ont jamais quitté depuis sa m'avait toujours produit cette figure jamais je ne me suis intéressé à un dans lé bureau de son frère et ma- ciales des autres comme vous venez Doug I plus tendre jeunesse. Un rire éternel internationale que l'on nomme Dou- film jusqu'ici. Un film de Fairbanks nager en train de diriger une con- de le faire durant cette conférence ?» Pardonnez-moi si je m'arrête et si brille dans ses yeux francs qui xont glas Fairbanks. est un Grand Travail, c'est aussi un férence concernant l'exploitation de « Mon Dieu, que voulez-vous, Raoul, je ne vous en dis pas plus long, le pourtant toujours si sérieux. Il est Mon nouveau « copain » Doug pos- travail glorieux. Je suis arrivé au films d'autres producers. Entre nous je voudrais bien arranger toutes ces bruit que l'on fait lorsque l'on chante impossible de ne pas aimer Douglas sède entre autres qualités, celle de studio de mon copain Doug, plein il n'a' absolument rien à faire dans choses mais je ne peux pas. Remar- sa gloire l'ennuie. J'ai dit ce que je Fairbanks. vous surprendre... Il surprend tout d'enthousiasme, plein d'entrain. Je cette organisation, on ne lui demande quez que je n'y suis pas personnel- pensais de lui et c'est tout... Or, je continuais à aimer et à ap- le monde. Jamais je ne saurai ce qu'il dois discuter chaque jour, chacune pas de s'en occuper... Cependant lement intéressé financièrement,mais RAOUL WALSH. précier grandement les travaux de fera durant la minute suivante à des scènes que nous commencerons quelques très importants exploitants ces « bu8ines8-men » sont actuelle- M. Douglas Fairbanks, quand j'ai celle que nous vivons... Il n'arrête bientôt à tourner. et producers de notre pays sont ve- ment en difficultés et quelqu'un doit 30 Janvier 1923. subitement fait hier la connaissance jamais de faire des masses de choses. Mais ce n'est pas très facile de tra- 8 cinéa cinéa 9

million et demi de dollars pour réa- rien vu de plus formidable, ni en liser cette merveille. Nous ne rete- même temps de plus photogénique. nons que l'effet produit qui est incom- La grande salle du château avec ses parable. Robin des Bois contient les Admirables surfaces nues, et son plus vastes et les plus poétiques ta- escalier ceinturant un des piliers est bleaux du cinéma; car il faut rendre une merveille décorative, merveille cette justice à Douglas, qu'il ne sa- de puissance et de goût, d'audace et de sagesse. crifia jamais l'art ni le goût à l'énor- me, comme D.-W. Griffith, si artiste Reste l'interprétation. Comme Le lui-même, l'avait fait trop souvent Gosse marqua l'apogée du génie fan- dans Intolérance. Ces tableaux se- taisiste de Charlie Chaplin, Robin ront classiques demain. Ce sont : le des Bois constitue l'incarnation dé- tournoi du début, la scène du ban- finitive de Douglas Fairbanks, celle quet, le départ pour la croisade, le où il nous donne le meilleur de son camp des croisés, la forêt de Robin génie romantique et lyrique. Il ne des Bois, et tant d'autres, où la grâce s'y hasarda pas sans une longue et s'allie à la force, le mouvement à patiente initiation. l'expression, le rythme à la couleur. On nous raconte que tout jeune, La construction cinégraphique réa- Douglas séduit par l'histoire char- lise là son chef-d'œuvre. Et c'est l'en- mante de ne songeait semble des masses architecturales qu'au héros de la vieille légende. Il qui composent le château de Richard voulait l'égaler un jour. Et il s'en Cœur de Lion. Nous n'avions jamais allait à la tête des compagnons de son âge au fond des bois où il met- tait en scène les plus belles aven- tures romanesques. Le cinéma lui permit de réaliser son héros préféré, mais ce ne fut pas sans préparation. Il commença par Le Signe de Zorro, PHOTO C. WARRINGTON Un violoncelle improvisé par Doug puib ce fut Le.s Trois Mousquetaires. pendant que l'on tournait Robin des Bois. Douglas s'entraînait ainsi au grand

Depuis quelques semaines déjà popularisé chez nous par l'opéra style chevaleresque... Quand il se Robin des Bois triomphe à Marivaux. Richard Cœur de Lion, de Grétry. sentit en forme, il ceignit la cotte de Jamais on ne vit tant d'empresse- La version de Douglas Fairbanks y mailles et le heaume, brandit l'arc ment ni tant d'enthousiasme autour mêle très ingénieusement la légende et se révéla parfait chevalier... Il d'une œuvre cinégraphique. Plu- de Robin Hood ou Robin des Bois, avait mis plusieurs années à appren- sieurs mois ne réussiront pas, je ne lequel prend auprès du bon roi Ri- dre son rôle. dis pas à épuiser, mais seulement à chard la place de son familier, le Douglas est la joie du film. Il en entamer le succès de ce film qui s'a- ménestrel Blondel. Tel qu'il a été est la lumière étincelante, le bondis- joute aux deux ou trois films éternels imaginé et composé, le scénario de sement léger, la verve primesautière, dont se glorifie la cinégraphie mon- Douglas est un des plus jolis et des l'élégante et souriante fantaisie. Cet diale : Forfaiture, Christus. Dans plus savoureux de toute la littéra- homme a le sens profond du cinéma*; dix ans et davantage, Robin des Bois ture cinégraphique. Il a le charme il a le génie du mouvement, du mou- sera aussi jeune, aussi irrésistible- des vieilles légendes et nous remé- vement harmonieux, de la ligne heu- ment beau. Car il est la jeunesse more tous les récits naïfs qui enchan- reuse qui se déplace sans effort et même de la lumière asservie et du tèrent notre enfance. Il exalte le cou- selon la plus sereine logique. Rien mouvement ordonné, miracle de rage, la loyauté, l'amitié fidèle, de heurté, rien de pénible ou de dou- clarté, de rythme et d'esprit, prodi- l'amour noble et magnanime, toutes loureux dans ses bonds ni dans ses gieux poème de l'image en action. vertus chevaleresques et moyennâ- développements athlétiques. Il est la Tout y fut réuni pour notre joie de geuses dont les écrivains ne s'em- force, mais la force au service de la grands enfants amoureux d'héroï- barrassent guère aujourd'hui, maie grâce et de l'esprit. On ne perd ja- ques histoires et de chatoyantes en- pour lesquelles nous gardons une mais avec lui le rythme musical, car luminures. Et c'est le secret de sa fleur de tendresse au fond de notre le démon de la danse habite en lui séduction qu'il réalise tout l'ensemble cœur. comme en Zarathoustra, et il pour- Ai.I.AN DWAN, metteur en scène, ENID BENNETT, LEADING LADY. des perfections sensibles. L'exécution est à la fois somptueuse rait dire, comme le héros de Nietzche : DOUGLAS FAIKBANKS (sans sa perruque), LOTTA WOODS D'abord le sujet. Nous le connais- « Mon pied est un sabot de cheval; et délicate. Peu nous , importe que et KENNETT DAWF.NPORT travaillent à leur scénario entre deux scènes sions et nous l'aimions, car il a été Douglas Fairbanks ait dépensé un de Robin des Bois. avec lui je trotte et je galope par monts et par vaux, de ci, de là, et le 10 cinéa plaisir me met le diable au corps les fins dramatiques de l'action. C'est un thème de vie imaginée qui pendant ma course rapide ». Douglas s'est entouré d'artistes su- se développe dans la pleine liberté Douglas anime tout, et des foules périeurs. Chaque rôle est merveilleu- du mouvement et dans la juste me- entières, de sa verve puissante. Il sement en place, le brave roi Richard sure de la vérité. Nous y vivons l'his- rayonne, tel un dieu bondissant et (Wallace Beery),le cruel prince Jean toire si charmante et si belle non dansant. (Sam de Grasse), le traître Guy de Gis- pas à travers des phrases, des idées, Les scènes de légende, dans la forêt, bourne(Paul Dickey). Miss Enid Ben- de vaines analyses, mais directe- sont, à ce point de vue, irrésistibles. nett est séduisante et touchante aux ment, dans une atmosphère réelle Douglas n'a qu'à paraître et tous ses larmes, avec tant de simplicité vraie, et avec l'illusion de la pérennité. partisans sont animés d'une sorte de en lady Marion Fitzwalter. Quel art dramatique pourrait nous folie rythmique qui évoque les plus Dans l'interprétation comme dans transporter aussi loin de nous-mê- antiques symboles dionysiaques. Et l'exécution de Robin des Bois, rien mes, au vif du songe humain et de le mouvement ainsi jailli, s'ordonne ne sent le théâtre, l'artifice, le pon- l'imagination éblouie ? lyriquement et scéniquement vers cif, l'emphase. EDMOND EPARDAUD.

Ce que fût la réalisation de " T^pbin es DOIS (Quelques détails inédits)

Nous devons à l'obligeance des en absorba 125.000 kilos. les curieux étaient fort nombreux. collaborateurs de Douglas Fairbanks On réquisitionna encore 1.500 sacs Sur le terrain, il y avait quelques de curieux détails qui montrent avec de ciment armé, 25.400 livres de fibres beaux arbres, mais pas de chênes quelle largeur de vue et quels soins de bois. centenaires. Douglas en fit fabriquer minutieux fut réalisé le film. Le château fut terminé en moins quelques-uns de très photogéniques. Douglas touchait là un des points de deux mois. La façade mesurait Le second voyage eut lieu au dé- de l'histoire d'Angleterre qui est le 200 mètres de long, le fossé qui fut but de juillet, à Calabasas. 300 artis- plus sensible au cœur des Anglais. rempli d'eau plus de 10 mètres. Quant tes suivirent Douglas... Mary Pick- Il fallait avant tout pour lui faire à la grande salle intérieure elle dé- ford travaillait tout prés de là, sur œuvre vraie. Les travaux prépara- passait en surface le hall de la Pen- les rives d'un petit lac sauvage. toires furent donc poursuivis durant sylvania, station de New-York, qui Le troisième déplacement se fit cinq mois. Vingt-deux experts tech- est le plus vaste parc du monde en- dans le courant de juillet, à Santa- niques, professeurs d'histoire, ar- tier. Cette salle fut entièrement pavée Monica. Douglas avait trouvé là un chéologues, réunirent une biblio- avec des dalles de pierre. cadre favorable pour les scènes du thèque spéciale de 146 volumes venus Encore quelques chiffres édifiants. précipice, où il réalise ses bonds de tous les pays et compulsèrent les Douglas fît commander 3.500 cos- merveilleux. Depuis plusieurs se- documents en vue d'une réalisation tumes. Pour lui-même il essaya vingt maines il s'entraînait dans ce but. parfaite. perruques avant de trouver celle qui Pour sauter du rempart contre le Pendant ce temps, Douglas se ren- lui convenait. Les bottes des cheva- mur du château où il se cramponne dait acquéreur des immenses ter- liers et des hommes d'armes épuisè- à des plantes grimpantes, il devait rains et des Jesse Hampton Studios, rent trois des plus grosses tanneries faire un bond de 22 pieds, soit envi- prés de Santa Monica, à Los Angeles. de Californie qui durent fournir ron 7 mètres. Dix opérateurs enre- Tout y fut transformé, remis à neuf. 1.000 paires de bottes à revers néces- gistrèrent ce stnnt formidable. Au mois de février, le travail de sitant chacune une peau de mouton, Enfin, le désert de Lébec, dans le construction du château put com- 1.000 paires de chaussures, plus de sud Californien, vit la compagnie mencer parallèlement à celui de la 1.000 harnachements complets. Douglas. Par une chaleur torride, reconstitution de la ville anglaise de Les voyages de la compagnie. — en quelques jours, on tourna toutes Nottingham au Moyen Age. Le film nécessita quatre voyages. Le les scènes des croisades. On y avait Cinq cents ouvriers maçons et premier eut lieu vers la mi-juin, à transporté des chênes centenaires charpentiers y collaborèrent. Deux Verdugowoodiands où furent tour- artificiels et d'énormes rochers en cents autres ouvriers furent em- nées les jolies scènes du couvent, carton pâte pour figurer les entours ployés à couler dans des moules les et certaines scènes des croisades. de la grotte. pierresdu château.Ces pierres étaient 1.000 artistes et 300 chevaux furent Le 10 août 1922, le film que Douglas composées de plâtre fondu mêlé à du voyage. Comme l'endroit est très et ses collaborateurs avaient « vi- des fibres de bois et des ripes de fer. couru des compagnies d'Hollywood, sionné » entièrement plus de 80 fois DOUGLAS FAIRBANKS La construction fut établie sur de les régisseurs de Douglas louèrent au montage, fut présenté en grand solides fondations faites de blocs de les terrains plusieurs semaines à apparat à Beverley Hill. Force. Aisance. Intelligence. Bonté. Voilà tout ce que résume avec clarté le sourire de Douglas Fairbanks. rochers taillés sur place. l'avance et les firent entourer de fils Robin des Bois commençait son Quelle simple leçon de joie ne peut-on lire dans son regard et n'est-il pas admirable de ne trouver dans ce Pour le château on eût besoin de de fer barbelés pour que le travail tour du monde. visage, dans cette attitude, aucune vanité de posséder si pleinement la jouissance de la vie ? 225.000 kilos de plâtre. La ville de s'effectuât en tqute tranquillité, car Ed. E. QUELQUES SCÈNES D'INTIMITÉ chez "DOUG" et "7*7^£Y"

Voici une photo intime de papa Doug et de son petit garçon, Douglas Fairbanks junior, qui est actuellement à Paris et regrette sans doute les beaux après-midi de soleil sous les arbres californiens...

Douglas Fairbanks et Mary Pickford prennent leurs ébats dans la piscine privée de leur propriété. Mary ne craint pas d'exposer à l'eau un petit chapeau qui ferait honneur à la rue de la Paix et Doug sourit négligemment accoudé à la chambre à air qui leur sert de bouée bien inutile ..

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Tous les employés et les compaghonÉBfl travail de Douglas Fairbanks doivent être un peu acrobates. Voici Douglas et son directeur de publicité, Robert Florev, en train d'exécuter une petite danse acrobatique sur le dos rond d'un " cheval de bois". Cela vous dirait-il quelque chose d'être un des collaborateurs de Doug ?

Au travail dans le parc de Beverley Hills, avec son scénariste... Doug aime le travail en plein air. Certains bibliothéquaires Les nécessités du filmage de ' Sa Majesté l'Américain" obligent Doug Doug blessé. Le filmage de "L'Excentrique" n'a pas été sans ]danger. Doug européens seraient surpris de le voir consulter les livres d'histoire à prendre un bain do boue. s'est cassé le bras gauche en sautant par une fenêtre, mais il sourit déjà, voyez.. dans cette tenue à la fois si sportive et si élégante. cinéa 15 14 cinéa

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par le DoGteur MPp Comment Douglas descend de cheval. Doug s'entraîne au jiu-jitsu avec son spanny partner, Bull Montana, le champion italien.

« Qui souvent se pèse bien se con- quelques exercices aux anneaux, puis — Certainement, j'ai tourné Robin naît », dit Douglas Fairbanks. il fit de la barre fixe, boxa avec son Hood avec 150 livres et je n'ai pas L'entraînement corporel d'un « star» entraîneur turc, fit du « pas de géant» perdu une seule « ounce » durant cinématographique ne différencie pas et finalement s'arrêta quelques se- toute la prise de vues, malgré les beaucoup de l'entraînement d'un condes. Curieux, nous décidâmes nombreux « stunts » que j'ai dû exé- champion du monde de boxe. Nous avec le docteur Rodgers de deman- cuter et qui m'auraient certainement parlerons aujourd'hui de la question der à Fairbanks la raison d'un en- fait perdre plusieurs livres si je du poids. traînement aussi rigoureux, attendu n'avais pas surveillé mon entraîne- Lorsqu'un « prize-fighter » se pré- qu'il ne tourne pas actuellement et ment et fait de la suralimentation. sente sur le ring, son poids est li- qu'il ne doit pas commencer avant L'année précédente je ne pesais que mité et la balance sur laquelle on le un mois. Mon collègue Rodgers est 145 livres lorsque j'incarnais le •lé- pèse avant d'aller dans le « cercle un vieil ami du fameux star, il l'a gendaire d'Artagnan. Le héros de enchanté » doit marquer un poids jadis soigné, alors qu'il s'était foulé Dumas devait paraître à l'écran très prévu et ne pas le dépasser d'un seul une cheville en tournant Double agile, souple et gracieux, très mous- centigramme. On sait par quels pro- Trouble son deuxième film, je crois, quetaire, enfin, et c'est la raison pour cédés les boxeurs aussi bien que les il y a une huitaine d'années, au studio laquelle je fus obligé de perdre 10 li- jockeys arrivent à faire le poids de D.-W. Griffith... vres après avoir tourné L'Excentri- exact; exercices, suralimentation ou Douglas nous fit un excellent ac- que, film dans lequel je pesais 155 li- diète, entraînement,bain8turc8,etc... ;ueil, nous raconta naturellement vres. Durant mon voyage en Europe On sera étonné d'apprendre que le une anecdote sur les médecins, el au printemps 1920, j'engraissais quel- poids du grand star cinématogra- finalement nous renseigna. Je fais, que peu et lorsque je revins à Holly- phique et athlète Douglas Fairbanks chaque soir, depuis déjà une hui- wood pour tourner Le Signe de Zorro varie avec chacun des films qu'il taine, une course de 10 milles,et cha- monpoids étaitde 162 livres! Un mois tourne T Le grand Doug suit égale- que matin une course de 5 milles,car d'entraînement me fit perdre 12 livres ment un entraînement sévère et main- durant mon dernier voyage à New- et je tournais Zorro en pesant 150 li- tient, durant toute la prise de vues York, j'ai été si occupé que j'ai beau- vres... Lorsque je réalisais UnePoule d'un film le poids avec lequel il a coup négligé mon entraînement. Je Mouillée, je commençais le film en commencé à tourner la production I ne veux pas commencer mon film de pesant 155 livres et je le terminais Dernièrement, nous visitions avec pirates.dont la réalisation me deman- en ne faisant plus que 148 livres. mon collègue le docteur Rodgers, l'ins- dera six moi8,8an8 être sérieusement Malgré tous mes efforts, mon séjour tallation de l'hôpital des « Fairbanks entraîné. En outre, je veux peser dans le désert m'avait considérable- Studios », quand nous vîmes Douglas 160 livres pour tourner ce film... ment amaigri et je ne parvins pas à Fairbanks lui-même arriver en cou- — Pourquoi voulez-vous peser 160 rétablir mon poids. Autrefois, lors- rant avec trois entraîneurs. Fair- livres ? que j'étais encore à la « Triangle » banks était revêtu d'un gros chan- — Parce que je veux camper un je ne faisais pas attention à ces dé- dail et ses pieds étaient chaussés de personnage « heavy » (lourd) massif, tails de poids qui n'ont l'air d'avoir sandales employées généralement aux épaules larges, qui donne une aucune importance, mais qui en ont une considérable. Comme vous le Doug et Mary sur le pas de leur porte à Beverley Hills. par les coureurs. Il était cinq heures impression de force et de puissance, de l'après-midi et la nuit venait in- je veux que le moindre de ses mou- voyez, le métier d'artiste de cinéma Doug ne serait pas tout à fait Doug si nous ne pouvions, après avoir tourné cette page, voir à son côté sensiblement Douglas, après avoir vements indique sa force, sa marche a également ses revers... » la silhouette lumineuse de celle qu'on a si justement appelé " la petite fée du monde ". fait deux fois le tour des studios en doit être pesante... Puis Douglas nous quitta pour re- courant, s'arrêta devant le grand — Changez-vous donc de poids avec prendre son entraînement. portail de gytnnastique et commença çhacun de vos films? Hollywood, février 1923. Dr LIPKE. 16 cinea cinéa 17

cette transformation et Douglas s'é- Sept Anecdotes inédites sur Douglas Fairbanks tait bien promis de laisser repousser sa moustache, mais on ne pouvait tout de même exiger qu'elle repous- M. Guy Croswell Smith nous communique les anecdotes suivantes dont nous offrons la primeur à nos sât en quelques heures! Or, Cons- lecteurs. Ces anecdotes qui vont être bientôt publiées par la presse américaine ont été écrites par notre tance Talmadge, qui dansait, passa excellent confrère Robert Florey qui, en qualité de « publicity-director » de Douglas Fairbanks, ne quitte près de Douglas, le regarda curieu- jamais son illustre patron d'une semelle... Il en profite pour retracer sa vie anecdotique et les authentiques sement et lui dit : « Vous n'êtes pas historiettes suivantes ne pouvaient trouver une meilleure place que dans notre présent numéro sur chic sans moustache, non, cela ne « Douglas intime ». LA RÉDACTION. vous va pas!!! » Le pauvre Douglas eut alors une géniale inspiration. Il La Farce de la mayonnaise. à Albert et, très rapidement, il lui. Hills afin de présenter à Douglas son sortit son porte-cigarette d'argent, glissa quelques mots dans l'oreille.! dernier film, mais il agit avec pru- Ce soir-là, Doug et Mary offraient se mira, prit une allumette, la fit Trois minutes plus tard, toutes lesii dence, car il désirait avoir l'opinion un grand dîner à quelques « produ- flamber puis, avec le bout de cette lumières de la grande salle à manger exacte du grand Doug sur sa « pic- cers » notoires dans leur palace de allumette, il se dessina, d'une façon s'éteignaient puis se rallumaient im- ture » et non l'opinion d'un Doug en- Beverly-Hills. Albert, le maître d'hô- très artistique, une petite paire de médiatement. Cela n'étonna per- dormi! Il apporta avec lui un énorme tel des célèbres étoiles, avait été fines moustaches. sonne, attendu que des petits court- cigare, un cigare dans le genre de obligé d'engager quelques garçons Vous devez penser quelle fut la ■ circuits se produisent fort souvent à ceux que l'on voit dans les vitrines supplémentaires pour servir les nom- surprise de Samuel Goldwyn en Hollywood, ville sujette aux trem- des marchands de tabac en Suisse et breux invités. Or, un de ces « extras » voyant Douglas porter de nouveau blements de terre...(DemandezàMax en Belgique... Douglas ne fuma pas se distingua par sa maladresse en sa moustache... Quant à Constance Linder). Douglas avait simplement le cigare, mais il n'alla pas non plus laissant choir sur le dos de Douglas, Talmadge, elle n'en crut pas ses combiné ceci : Albert avait été cher- dans les bras de Morphéel... Il vit le au beau milieu du dîner, toute la yeux... Douglas s'amusait gamine- cher un second veston de smoking, film et dit ce qu'il en pensait... C'est mayonnaise qu'il était sensé être ment pendant que Mary se moquait puis un de ses sous-ordre avait éteint tout ce que son producer ami lui de- chargé de présenter aux convives. de lui... toutes les lumières. Rapide comme mandait! Personne, sauf Douglas et Kenneth Deux jours plus tard la moustache la foudre, Douglas avait enlevé l'ha- Douglas n'est, du reste, jamais em- Davenport qui était son voisin im- de Doug avait reparue, il a juré qu'il bit noir taché auquel il avait substi- barrassé. médiat, ne se rendit compte du petit ne la raserait plus. malheur... Cependant, la présence de tué la nouvelle veste qu'Albert lui Un jour qu'il s'était endormi au cette sauce jaunâtre sur le dos de son aidait à passer... Les invités n'y vi- milieu de la première partie d'un tenir le premier l'interview de Dou- lavaient pris la précaution de placer habit noir gênait considérablement rent que du... noir et, sans Kenneth nouveau film qu'on présentait chez Un reportage mouvementé. glas. [leurs assistants non seulement sur le le grand Doug. Tranquillement, Davenport qui éprouva, quelques lui et qu'il s'était réveillé après que Une nuée de reporters assiégeaient Le star, ne sachant que faire avec toit de l'hôtel, mais également dans comme si rien n'était, il fit un signe jours plus tard, l'irrésistible envie le mot « Fin » eut paru sur l'écran, sa depuis le matin l'appartement de tous ces « chasse-la ligne », suivant la rue à l'entrée du RitzU! de narrer cette anecdote aux « Wri-, femme, pour se moquer de lui, lui Douglas Fairbanks au Ritz-Carlton 8on expression, eut une idée à sa ter's Club », personne n'eut jamais demanda ce qu'il pensait du scénario de New-York. Le protagoniste de façon. Il dit : « Messieurs, je vais Doug à Paris... connu la « Farce de la mayonnaise ». du film... Or, Douglas qui avait à Zorro ne savait comment se débar- m'en aller, car je suis pressé. Lais- Dans la vie, comme dans ses films, peine vu le commencement de la pre- rasser de la « gens » de lettres et des sez-moi partir ie premier et le pre- Quand Doug et Mary invitent quel- notre héros se tire toujours des em- mière partie, raconta le scénario en nombreux photographes qui dési- mier de vous qui me rattrapera aura ques amis à dîner au « Pick-Fair », bûches qui lui sont tendues par le entier, comme si il l'avait réellement raient des interviews et des clichés... son interview! » Ce disant, il s'empara ils ne les laissent jamais rentrer chez Destin... vu... Il est vrai que le cinéma n'a Finalement, Douglas déclara qu'il de ses gants et de son chapeau, ou- eux au milieu de la nuit. Une cham- Un conseil, lorsque Douglas sera à plus de secrets pour lui. Un royaume consentait à accorder « une » inter- vrit la porte, se précipita dans le bre est à la disposition de chacun Paris, ne l'invitez jamais à manger n'a, du reste, pas de secrets pour son view à « un » journaliste et que ce vestibule et s'engouffra dans un des des invités. Cette nuit-là, il pouvait de la mayonnaise, il ne veut plus en roi!.. journaliste devait ensuite s'arranger ascenseurs-rapides qui l'emporta ra- être une heure du matin lorsque entendre parler. avec ses confrères pour leur passer pidement vers le 20» étage... La pré- nous nous séparâmes et que nous cision et la vitesse de Doug avaient gagnâmes nos appartements, ou La moustache de Douglas. la copie. Or, en Amérique, la riva- été tellesque les journalistes n'étaient chambres respectifs. J'étais depuis Présentations. lité journalistique est cent fois ou A l'Hôtel des Ambassadors, der- même mille fois plus grande qu'en pas encore revenus de leur stupéfac- cinq minutes à peine dans ma cham- Chaque soir, après le dîner, Doug nièrement, Mary et Doug étaient les France, ce qui n'est pas peu dire, de tion, alors que Douglas était déjà sur bre, quand Douglas y entra égale- et Marypassent dans la salle de pro- invitésde quelques brillantes person- sorte que la déclaration de Douglas le toit du gratte-ciel. Ce fut alors une ment. Il me dit : « J'ai pensé que vous jection cinématographique qu'ils ont nalités du « Filmland ». SamuelGold- fut accueillie par des gromellements ruée vers les élévateurs et, quelques lisiez peut-être avant de vous endor- fait installer à Beverly-Hills et ils wyn, le manager des « Goldwyn Stu- contrariés... minutes plus tard, le premier groupe mir, voici quelques livres ». Et il dé- regardent (ils « visionnent » pour dios », dînait à une autre table, ce — Au quel de nous allez-vous don- de journalistes qui déboucha sur le posa sur la table des « Jules Mary » employer une expression ad hoc) les qui ne l'empêcha pas de venir rendre ner la préférence? interrogea un toit de l'hôtel arriva juste à temps et autres « Ponson du Terrail », indis- plus récents films produits par les visite à ses collègues. En tendant la jeune reporter du Times? pour voir Douglas sauter sur un toit pensables pour préparer un bon som- studios d'Hollywood. Douglas, en gé- main à Douglas, il lui dit : « Tiens, ' — Cela m'est égal, répondit Dou- voisin, puis de là, il disparut et les meil ou pour lutter contre l'insomnie. néral, s'étend sur un grand canapé vous vous êtes rasé? Cela ne vous glas, à celui que vous voudrez, mais reporters ne le revirent plus. Cela ne Puis Douglas alluma une cigarette, et il allume un havane, puis il re- va pas d'être glabre, non, pas du je vous en prie, dépêchez-vous, car les empêcha pas de revenir le matin m'en offrit une, et nous causâmes. garde la première partie du film... tout, je préfère vous voir avec votre j'ai une dizaine de rendez-vous im- suivant et le pauvre Douglas qui fut De Paris, naturellement. Douglas Mais, dès que son cigare s'éteint, ses moustache de mousquetaire!.. » En portants ce matin et je ne puis les autrefois lui-même reporter, connais- qui adore notre ville, me raconta ses yeuxdoucementse ferment et il dort, effet, ce matin-là, Douglas pour chan- manquer... sant l'insistance dont font usage les souvenirs d'enfance. Il me dit com- il dort malgré lui et ne se réveille ger, s'était rasé la moustache qu'il Dix minutes se passèrent, minutes gens qui exercent ce métier, préféra ment, en 1901, il travailla sur les que lorsque tout est terminé... Un porte depuis bientôt deux ans. Dans bords de la Seine ; il a, du reste, gardé après lesquelles aucun des journa- céder et répondre à toutes les ques- producer de ses amis qui connais- le courant de la journée , tout le listes ne voulut pas délibérément tions plutôt que de s'évader de nou- de cette époque un souvenir char- Un saut de Douglas Fairbanks. sait ce détail vint un soir à Beverly- monde au studio lui avait reproché donner à un confrère la chance d'ob- veau. Il fit bien, car les journalistes mant... 18 cinéa cinéa 19

Un vendredi soir (le samedi était terre dit : « Lock Out T» (Attention T). l'occasion de l'inauguration de sa duit et réalisé le film d'aventures que hésitation dans la technique difficile le jour de paye) qu'il se trouvait par- Il n'en fallut pas plus pour effrayer maison. Chaque année, au mois de LES PRÉSENTATIONS l'on a tendance à trop mépriser au- du film moderne. Il n'en fut rien. ticulièrement gêné, il s'en fut dans mortellement les clubmen. N'écou- janvier, une nuée de cigognes arri- jourd'hui mérite une belle place dans Peintre d'images essentielles et de le petit restaurant de cochers où il tant que leur courage ils sautèrent vent à Hollywood et dans la région, la classification des genres cinéma- tableaux animés comme son maître, avait l'habitude de manger, et comme DE LA QUINZAINE tous parla fenêtre, depuis le premier chassées par les ouragans et les tiques. Jaque Catelain s'élève du coup au il ne lui restait plus que quelques étage, au risque de se casser une frimas du Nord. Ces cigognes s'ins- * . * * plus grand art. Un scénario puissant sous en poche, il commanda un gros jambe et ils s'enfuirent tous en cou- tallent dans les petits bois de Beverly- et subtil, une visualisation ordonnée AGENCE GÉNÉRALE CINÉMATOGRAPHI- Le comique français Polidor, ins- bol de soupe et un morceau de pain. rant... Douglas qui avait dit « Look Hills et sur les collines environnan- selon les plus beaux rythmes de la QUE. — La série des Chevalier conti- tallé en Italie depuis quelques an- Malheureusement, le travail en plein Outï I » pour s'amuser et pour met- tes. Elles se nourrissent comme elles poésie et de la musique, une inter- nue. Il semble que l'excellent fantai- nées est, lui aussi, un champion du air « creuse », et lorsqu'il eut absorbé tre leur courage à l'épreuve ne revit peuvent et repartent aux beaux prétation qui reste toujours l'équiva- siste converti au cinéma par Dia- film d'aventures. Le Roi des Bana- le bouillon, il avait encore faim. Un pas ses amis pendant trois jours T jours, au printemps. lent et comme le double de la vie, mant-Berger soit en progrés. Dans nes eut, chez nos amis italiens et eh cocher de l'Urbaine qui l'avait pris « Vous êtes de bien pauvres cam- Jack et Douglas vont acheter des tout fait du Marchand de plaisirs L'Affaire de la Rue de Lourcine il France même, un certain succès. Les sous sa protection lui offrit alors brioleurs » leur dit-il, lorsqu'il les centaines de poissons, qu'ils feront un précoce et lumineux chef-d'œu- se montre supérieur à ses réalisa- Enfants du Proscrit ne manquent une portion de bœuf bouilli qu'il dé- rencontra le mercredi suivant... Les couper en morceaux et qu'ils répan- vre. Et cela reste quand même, en tions précédentes. Il crut, tout d'a- pas de mouvement. Et Atrea est une vora à belles dents... Ce fut un des clubmen lui répondirent : « Nous dront non seulement dans toute la dépit de toute sa subtilité, peut être bord, qu'il fallait à l'écran' faire des maîtresse femme qui en montrerait meilleurs repas de sa vie. Une des pro- nous sommes sauvés parce que nous nouvelle propriété de Chaplin mais contorsions hystériques et d'horri- en raison, tellement cinéma! menades favorites de Douglas lors- avons vu un grand homme avec un encore sur l'immense toit plat de sa à beaucoup d'hommes. bles grimaces pour être plaisant. Re- Il est bien heureux que l'Amérique qu'il travaillait à Paris était d'aller revolver juste derrière vous. » Cette maison... Vous pouvez vous imaginer venu de son erreur, Maurice Cheva- a découvre enfin le film français. Mais de la place Blanche à la place du explication rendit Douglas plus scep- quelle va être la surprise de la pre- voilà plus de six ans que L'Herbier, lier s'affirme bon comique. Quant à I^ES GRANDES PRODUCTIONS. — Le film Tertre. U aimait le Sacré-Cœur, et tique que jamais T mière cigogne lorsqu'elle trouvera rustique est à la mode. Sa principale depuis son Rose-France si honni, ne plus d'une fois la nuit, il resta des la célèbre comédie de Labiche, elle tous ces poissons, et vous pouvez qualité est d'être économique et on fait pas autre chose. Et c'est bien heures, accoudé contre la margelle n'a rien perdu de sa fraîcheur. On y également vous imaginer le spec- comprend qu'il séduise les comman- cela le film français, mais pourquoi de pierre à regarder le Grand Paris... a ri très sincèrement. Une bonne plaisanterie sur tacle qu'offrira quelques instants ditaires, partant les metteurs en l'Amérique méprisait-elle si fort ce Les cent mille lumières de Lutèce lui * le compte de Chariot. plus tard la propriété de Chaplin * m scène, leurs obligés. Lucile est une qu'elle patronne aujourd'hui? Mys- plaisaient, il éprouvait à les regar- envahie par les milliers de cigognes. La nouvelle résidence de Charlie La Cible vivante nous ouvre la aimable paysannerie que l'excellent tère. der, un plaisir infini. Il y a une chose par exemple que Chaplin vient d'être terminée à porte tant de fois ouverte des milieux Monca a composée sur un scénario • Quand Douglas ne tournera plus, vous ne pourrez pas vous imaginer... Beverly -Hills. Le petit Palace de de saltimbanques. Mais nous prenons un peu mince, un peu lent de Cyril PATHÉ. — Le célèbre acrobate ita- il achètera une petite maison sur la Cela sera la stupéfaction de Chariot Charlie a été bâti sur le sommet toujours plaisir aux mœurs pitto- Berger. Nous y voyons une jeune lien Albertini qui nous étonnait par Butte de Montmartre, il Ta juré. qui a dépensé quelques cent mille d'une colline assez à l'écart des au- resques et farouches des forains. institutrice en butte à de cruelles tant d'audace dans le récent Insai- • dollars pour trouver une propriété tres maisons. Charlie aime l'isole- Ceux-ci sont, d'ailleurs, bien sympa- méchancetés de village et à la crimi- sissable Hollward, nous revient tranquille I T I A l'heure où vous lirez Cambrioleurs amateurs. ment et la tranquillité. Tout le monde thiques et Adelqui Millar est un nelle tyrannie d'un secrétaire de mai- dans L'Echelle de la Mort. Le titre ces lignes le tour aura été joué de- Au« Lamb's Club » sur la Rue Qua- sait que Charlie a un peu peur du savoureux cow-boy de foire. rie. Le roman est sans prétention et promet... et tient. C'est d'une belle et puis longtemps et enregistré dans rante-Quatrième, à New-York, Dou- Monde et du Bruit. Or, une idée ma- n'en a que plus de charme. Dans le experte acrobatie agrémentée de la les « Annales de la Blague » à Holly- • glas Fairbanks et trois clubmen par- chiavélique a germé dans l'esprit de rôle de l'institutrice, Marise Dauvray plus ingénieuse fantaisie. wood, mais n'ayez aucune crainte laient « cambriolage ». Un des club- Jack Pickford qui en a immédiate- ERKA. — On a un peu abusé de la enfin revenue du studio Lombardo, à Chariot ne tardera pas à prendre sa men disait qu'il fallait réellement ment fait part à son beau-frère Dou- personnalité symbolique de Sherlock Naples, nous apparaît en brune, son revanche, et elle sera éclatante T du courage aux voleurs pour s'in- glas Fairbanks. Voici la farce qu'ils Holmès. Depuis dix ans qu'on nous teint naturel. Nous préférions la UNITED ARTISTS. — Charles Ray est la sert, nous serions en droit d'espé- sans doute le plus fin et le plus troduire la nuit, comme ils le font se proposent de faire à Charlie à {Reproduction interdite.) R. F. blonde aux yeux noirs qui interpré- rer autre chose. La nouvelle aventure nuancé de tous les artistes cinémato- dans des appartements obscurs qu'ils tait /'Accuse. ne connaissent pas, au risque de se du fameux détective, Sherlock Hol- graphiques. Il a un sens exquis de l'observation et il sait tenir une lon- faire tuer. Un autre clubman déclara mès contre Moriarty, ne manque pas HARRY. — Miss Bébé Daniels est une gue scène muette sans faiblir une que cela devait être très simple. Fina- d'ingéniosité. John Barrymore, une bien délicieuse artiste et une bien seule seconde. L'Audace et l'Habit lement, Douglas trancha la question des plus brillantes illustrations du théâtre américain, justifie également jolie poupée. Elle a une grâce d'in- est une histoire pour lui, charmante, en proposant à ses interlocuteurs génue et un esprit qui conquièrent délicate, un peu lente, comme il con- d'aller le soir même faire les « cam- dans ce rôle facile sa notoriété de star cinématographique. Timide en- tous les cœurs. Dans Petite Ma- vient quand un interprête réussit si brioleurs » dans une maison qu'ils core et effacée, Miss Carol Dempster dame elle est adorable. Amusante bien le détail léger. C'est, d'ailleurs, ne connaîtraient pas... Les quatre historiette que nous suivons sans par la spécialisation que les acteurs hommes relevèrent le col de leurs semble attendre le génie de D. W. fatigue, grâce à l'élégante mise en américains sont arrivés à parfaire manteaux et sortirent. Ils suivirent Griffith pour prendre conscience scène et à la parfaite interprétation. leur jeu et à atteindre au plus extra- la 44e rue, traversèrent la 6e Avenue d'elle-même. 0 Une photo éblouissante où nous re- ordinaire naturel. Chez nous, cha- et arrivèrent sur la 5e Avenue. Vers connaissons l'impeccable technique cun de nos acteurs veut être à la fois la 63e rue ils découvrirent une mai- GAUMONT. — Un grand film à épiso- des Realart Pictures d'où sortirent Frank Keenan, Douglas Fairbanks, son d'apparence tranquille. Ils tour- des, Risquetout, interprété par Char- La Fournaise et Le Dictateur. nèrent autour du « bloc » et grim- les Hutchison, nous a communiqué William Hart et Chariot. Voyez le pèrent par l'échelle d'incendie au le frisson des exploits téméraires. 9 résultat! Mais, au fait, c'est peut-être la faute des metteurs en scène! premier étage. Douglas le premier Trois épisodes nous ont donné le dé- PARAMOUNT. — Une grande surprise, pénétra dans un des appartements. sir impatient de voir la suite. C'est une profonde émotion : Le Marchand ED. E. Il fut suivi des trois hommes qui profondément amusant et captivant de plaisirs, le premier film réalisé retenaient leurs souffles... Il faisait et Hutchison pousse l'audace jusqu'à par Jaque Catelain. Nous connais- Faute de place dans ce numéro très noir et les clubmen n'étaient pas l'extrême limite des possibilités acro- sions le goût délicat et l'élégance spécial, nous publierons deux pages rassurés du tout. Ils restèrent là batiques. Sa plongée dans le torrent quintessenciée du jeune interprète de Chagrine, demoiselle photogéni- des œuvres de Marcel l'Herbier. Mais environ 5 minutes sans dire un seul Une façon assez originale, et qui n'est pas donnée à tout le monde, poursauver une jeune fille est d'une que, roman par Louis Delluc, dans nous pouvions craindre une certaine mot, soudain Douglas se jetant par de prendre le train. merveilleuse hardiesse. Ainsi con- notre prochain numéro. 20 cinéa cinéa 21

tures. Irlandais parti à la conquête de l'Amérique, après de fortes études universitaires, Rex Ingram LE ROT*!AN D'UN ROI s'engage comme figurant chez Fox. Il ne tardait pas à s'imposer comme scénariste et metteur en scène. Quelques années après son arrivée en Amérique il exécutait Les Quatre Cavaliers de VApoca- lypse et Le Roman d'un Roi. Ces deux œuvres firent bientôt le tour du monde, claironnant aux quatre coins de la planète — si tant est que la planète ait des coins — la gloire romantique de Rex Ingram. Le Roman d'un Roi ne nous a pas déçu. Il y a dans ce film des nuances charmantes de finesse, d'ironie, d'observation légère qui prouvent un réalisateur de pre- mier ordre. Quant à l'interprétation, elle est remarquable avec Alice Terry en tête. Séduisante,délicatement aris- tocratique et attendrissante, Alice Terry est la plus jolie princesse qu'on pouvait rêver. Elle anime le film de sa grâce rieuse et sans apprêt. Lewis Stone,dansle rôle du pseudo roi, campa une silhouette inoubliable. Les Films Kaminsky tiennent là un réel succès dont il convient de les féliciter.

line qu'on destinait à l'authentique roi un peu contre sa volonté, est charmée des changements mira- culeux qui se sont produits chez son ivrogne de fiancé et se met à l'adorer sans s'apercevoir que ce n'est pas le même... Mais je ne Nous avons déjà longuement vous conterai pas l'aventure en Il est un des romanciers les plus nous initie aux passionnantes in- parlé de ce film charmant, amu- détail. Vous la verrez prochaine- populaires d'Outre-Manche, et il trigues de la cour de Slavonie, un sant comme un conte, pittoresque ment sur tous les écrans de France est heureux que quelques excel- royaume imaginaire où les mœurs et dramatique, délicat et sensible. et de Navarre... et de Slavonie. Et lents films aient contribué à ré- politiques ont une délicieuse sa- Le Roman d'un Roi, dont la pré- ce sera beaucoup mieux. pandre son nom en France. Nou- veur. Nous y voyons, en effet, un sentation à l'Artistic, remporta le La mise en scène de cette « tra- velle réponse péremptoire à ceux roi ivrogne se laisser, après un plus vif succès, est adapté d'une gédie moderne », qui tient davan- qui prétendent que le cinéma nuit trop copieux festin, enfermer dans œuvre célèbre de Sir Anthony à la littérature T tage du film d'aventures que du une cave et un sien cousin, qui lui Hope, l'auteur de Phroso. Sir An- drame shakespearien, est l'œuvre Le Roman d'un Roi, que les ressemble étrangement, prendre thony Hope a, en Angleterre, la no- de Rex Ingram. Nous avons conté Films Kaminsky nous ont présenté sa place sur le trône de Slavonie. toriété de Pierre Benoît chez nous. l'histoire de Rex Ingram, qui est avec un luxe et un goût parfaits La princesse Marcia, une orphe- déjà elle-même un beau film d'aven- Madame, ONDULH Opslna EAU Attention FRISE, ondule et gonfle la chevelure en 5 minutes pour 8 jours. Flacon 7.70 fco mandai ou tint, contre remb.i f, 50m tins. A. OPSINA, 9, r de Navarre, Paris

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