Revoir Renoir Robert Daudelin
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Document generated on 09/30/2021 1:18 a.m. 24 images Revoir Renoir Robert Daudelin Renouveau du cinéma québécois Number 152, June–July 2011 URI: https://id.erudit.org/iderudit/65040ac See table of contents Publisher(s) 24/30 I/S ISSN 0707-9389 (print) 1923-5097 (digital) Explore this journal Cite this article Daudelin, R. (2011). Revoir Renoir. 24 images, (152), 44–44. Tous droits réservés © 24/30 I/S, 2011 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ DVD Revoir Renoir par Robert Daudelin Sur un air de charleston (1927) et La fille de l’eau (1924) ean Renoir est plutôt bien servi par Les premiers films de Jean Renoir, de son film n’a aucun accompagnement sonore ; les éditions DVD. En Amérique du propre aveu, ont tous été faits dans l’espoir le second reprend la partition d’origine de J Nord, Criterion, avec ses critères de de faire de sa femme, Catherine Hessling, Manuel Rosenthal. qualité habituels, propose pas moins de neuf « une vedette ». C’est bien le cas de La fille Les trois films parlants qui complètent le titres : La règle du jeu, La grande illusion, de l’eau, mélodrame tourné au cours de coffret appartiennent à deux moments extrê- Boudu sauvé des eaux, La bête humaine, l’été 1924 et qui, sorti en 1925, ne connaî- mes de la carrière de Renoir : La Marseillaise The River, Les bas-fonds (également dis- tra aucun succès, ni public ni critique. (1938), correspond à la période « militante » ponible au Québec, à bas prix, chez Koch Pourtant le film méritait mieux et c’est l’une du cinéaste, les années du Front populaire ; Vision) et, regroupés dans le coffret « Stage des découvertes de ce coffret : la séquence Le testament du docteur Cordelier (1959) and Spectacle », Le carrosse d’or, French d’ouverture (l’oncle Jeff arpentant le toit et Le caporal épinglé (1962), à sa curiosité Cancan et Éléna et les hommes. Celui ou de la péniche) est déjà une magnifique idée pour les modes de tournage de la télévision celle qui passe par la France pourra s’of- de cinéma. Restauré par la Cinémathèque et des cinéastes de la Nouvelle Vague. Dans frir l’ « édition prestige » (deux disques) de française en 2005, le film bénéficie d’une tous les cas les transferts sont excellents, Une partie de campagne parue chez Studio excellente numérisation qui rend justice à La Marseillaise ayant fait l’objet d’une res- Canal et même y ajouter Toni et Le journal ses beaux noirs et blancs. L’accompagnement tauration par les Archives françaises du film d’une femme de chambre (The Diary of musical très réussi est constitué d’improvisa- et les deux autres titres ayant été transférés a Chambermaid). Les autres films améri- tions de Marc Perrone à l’accordéon. en utilisant des éléments de première qualité. cains de Renoir sont plus difficiles à trou- Nana a également fait l’objet d’une res- Compte tenu de la durée totale des sept films ver. Signalons enfin que La nuit du carre- tauration savante et très réussie par la proposés dans le coffret, on eut pu craindre four, film unique dans la carrière du grand Cineteca de Bologne, à partir du négatif des problèmes de compression : il n’en est cinéaste, est disponible aux États-Unis sous nitrate conservé par les Archives françaises rien et on ne peut que se réjouir de l’aubaine le titre Night at the Crossroads. du film et après comparaison entre les copies qui nous est ainsi offerte. Ce long détour est prétexte à parler d’un positives des cinémathèques de Lausanne, de Le supplément, un peu pompeusement coffret « à prix doux » (comme disent les Milan, de Toulouse et de la Cinémathèque intitulé Jean Renoir : An Auteur to Remember, revues de musique), paru depuis un bon française. Le film est teinté, suivant les indi- est essentiellement la déclinaison, titre par moment déjà (2007) et désormais disponi- cations d’origine, peut-on supposer. Une titre, dans l’ordre chronologique, des films ble au Québec. Jean Renoir Collector’s Edition partition musicale de Marc-Olivier Dupin du coffret. Martin Scorsese présente chaque propose en trois disques sept films du maî- a été créée au moment de la restauration. film avec son enthousiasme communicatif tre, du tout début (La fille de l’eau, Nana, Sur un air de charleston (1927) et La habituel, puis interviennent Alain Renoir, Sur un air de charleston, La petite mar- petite marchande d’allumettes (1928), fils du cinéaste et de Catherine Hessling, le chande d’allumettes) à la presque fin (Le deux courts métrages qu’on pourrait qua- critique Ken Waschlin et Janet Bergstrom, caporal épinglé, Le testament du docteur lifier d’expérimentaux, complètent le volet professeur à UCLA. Il s’agit de simples pré- Cordelier) en passant par La Marseillaise, cinéma muet du coffret. Renoir s’y amuse sentations, un tantinet anecdotiques, qui soit quelque 580 minutes de film, sans beaucoup : trucages, ralentis, accélérés, auraient tout avantage à précéder immé- compter le supplément. Publié aux États- etc. Catherine Hessling est déchaînée dans diatement chaque film. Unis chez Lions Gate Entertainment, il s’agit Charleston et touchante (à la Lilian Gish) Jean Renoir Collector’s Edition, 3 DVD, en fait d’une coédition avec Studio Canal. dans La petite marchande… Le premier Lionsgate/Studio Canal, 2007, Zone 1 44 24 images 152.