Liste Des Parcs Et Jardins Protégés Au Titre Des Monuments Historiques
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
LISTE DES PARCS ET JARDINS PROTÉGÉS AU TITRE DES MONUMENTS HISTORIQUES Sommaire : Avant-propos p 2 Politique du ministère de la culture et de la communication en faveur des parcs et jardins p 3 Protection des parcs et jardins au titre des monuments historiques Mode d’emploi p 8 Avertissement p 10 Liste des parcs et jardins protégés p 11 Index des régions p 141 Index des noms de jardins p 142 Index des communes p 155 Répartition nationale p 169 – 1 – Avant-propos Les jardins historiques constituent un patrimoine fragile, tributaire plus que tout autre de l’usage et du temps. Afin de préserver leur intégrité, d’accompagner leur évolution et de contribuer à leur mise en valeur, le ministère de la culture et de communication mène, en leur faveur, une active et vigilante politique de protection. Ce document, fruit du travail conjoint des directions régionales des affaires culturelles (DRAC), des services départementaux de l’architecture et du patrimoine (SDAP) et de la direction de l’architecture et du patrimoine, recense, sous forme de liste, les 1915 jardins aujourd’hui protégés au titre des monuments historiques, qu’ils soient classés ou inscrits. Il offre un panorama rapide et précis des jardins protégés à l’échelon départemental, régional et national. Cette liste indique l’essentiel de l’arrêté de protection : la localisation du jardin, l’étendue et la date de protection, ainsi que le statut du propriétaire. Pour chaque parc ou jardin, une notice plus complète est accessible sur la base Mérimée du ministère de la culture et de la communication : www.culture.gouv.fr à la rubrique des bases de données. Cette liste des jardins protégés au titre des monuments historiques a été établie par la cellule jardins de la sous-direction des monuments historiques et des espaces protégés de la direction de l’architecture et du patrimoine, en liaison avec les services patrimoniaux des directions régionales des affaires culturelles (notamment les « correspondants jardins ») et les services départementaux de l’architecture et du patrimoine. Coordination : Marie-Hélène Bénetière – Audrey Gueit – 2 – Politique du ministère de la culture et de la communication en faveur des parcs et jardins La France compte aujourd’hui plus de 22 000 parcs et jardins repérés pour leur intérêt historique, botanique ou paysager, dont la moitié est considérée comme particulièrement remarquable. La politique du ministère de la culture et de la communication, et notamment de la direction de l’architecture et du patrimoine, en faveur de ce patrimoine est récente, même si des actions ponctuelles ont vu le jour depuis longtemps. La mission jardins, chargée de la mettre en œuvre, est créée en 1991 au sein de la sous-direction des monuments historiques. En 1998, le bureau des jardins et du patrimoine paysager, rattaché à la sous-direction des espaces protégés et de la qualité architecturale, reprend ces compétences, élargies aux jardins contemporains et aux paysages culturels. En 2003 est créé le Conseil national des parcs et jardins, instance de conseil auprès du ministre. Depuis fin 2004, dans le cadre de la nouvelle réorganisation de la direction de l’architecture et du patrimoine, la cellule jardins est placée au sein de la sous-direction des monuments historiques et des espaces protégés. Les actions de l’administration centrale sont relayées dans les régions par des correspondants jardins désignés dans les directions régionales des affaires culturelles depuis 1999. La politique en faveur des jardins s’articule autour de six volets : connaître, protéger, entretenir les jardins, former et sensibiliser l’ensemble des acteurs œuvrant dans ce domaine. Connaître L’étude des jardins historiques, domaine encore insuffisamment connu, est un préalable à toute action de protection, de conservation et de mise en valeur. Au début des années 1980, une opération de recensement des « jardins d’intérêt botanique, historique ou paysager », appelée « pré-inventaire des jardins », est mise en œuvre par le ministère de l’environnement et du cadre de vie, révélant l’immense richesse en parcs et jardins de la France. En 1984, le ministère de la culture, fort de son expérience en matière d’inventaire, est associé à l’opération pour harmoniser la méthodologie de cette enquête. Afin de rendre accessible cette documentation, conservée le plus souvent au sein des directions régionales de l’environnement (DIREN), un protocole entre les ministères chargés de l’environnement et de la culture a été signé en mars 2002. Aujourd’hui, cette démarche permet à tous de consulter plus de 4 700 fiches sur les parcs et jardins recensés, indexées dans la base documentaire informatique Mérimée du ministère de la culture et de la communication. Les fiches des « pré-inventaires jardins » viennent ainsi compléter, dans Mérimée, les notices sur les parcs et jardins déjà réalisées par les services régionaux des monuments historiques et de l’inventaire. L’ensemble de ces données a pour objectif l’apport d’éléments de connaissance dans le cadre des programmes de protection réglementaire mais aussi pour les opérations de restauration, de tourisme culturel et d’urbanisme. – 3 – Afin d’accompagner et d’homogénéiser ces recensements, un vocabulaire des jardins a été édité dans la collection Principes d’analyse scientifique de l’Inventaire général1. Cet outil de méthode, destiné en premier lieu aux chercheurs et aux praticiens mais également à tout amateur de jardins, précise les 3 000 termes de la langue française utilisés pour décrire tous les jardins du territoire. Protéger Pour assurer la protection des parcs et des jardins, la France dispose du code du patrimoine, (livre VI, « Monuments historiques, sites et espaces protégés » titre II – articles L621 et suivants) et du code de l’environnement (livre III, « Sites naturels », titre IV, articles L341 et suivants). On différencie deux niveaux de protection : le classement et l’inscription. Longtemps relégué au rôle d’espace d’accompagnement d’un édifice, le jardin est désormais reconnu comme une composition à part entière. Les protections considèrent le jardin dans sa globalité, et les protections de parties ou d’éléments de jardin (un parterre, des statues, une fabrique…) disparaissent peu à peu, notamment grâce à l’extension ou au renforcement de protections existantes. La prise de conscience et la reconnaissance des jardins en tant qu’élément patrimonial a permis en 1994, la création d’une section spécialisée « parcs et jardins » au sein de la commission nationale des monuments historiques, instance de conseil auprès du ministre chargé de la culture. Cette sixième section est chargée d’examiner les propositions de classement au titre des monuments historiques ainsi que les projets de travaux dans les jardins classés. Aujourd’hui, 1915 parcs et jardins sont protégés au titre des monuments historiques, dont 581 font l’objet d’un arrêté de classement. Restaurer Si les premières restaurations de monuments remontent au milieu du XIXème siècle, les réhabilitations de jardins historiques sont, elles, beaucoup plus récentes. Acte « contre- nature » de conservation d’une œuvre appelée à vieillir puis à disparaître, l’exercice de restauration est particulièrement complexe pour le jardin constitué d’un matériau vivant, par essence évolutif. Les principes de restauration de ce patrimoine suscitent aujourd’hui encore un débat de fond. Doit-on restituer un état disparu dont on possède de nombreuses sources documentaires ? Faut-il au contraire ne conserver que les éléments encore lisibles qui témoignent de l’évolution du jardin ? Peut-on enfin proposer, dans les espaces où les traces passées ont disparu, une nouvelle création ? Lors du colloque de Barbirey-sur- 1 Jardin : vocabulaire typologique et technique, Marie-Hélène Bénetière, Paris, Éditions du patrimoine, octobre 2000 – 4 – Ouche2 en septembre 2003, différents intervenants ont traité avec objectivité toutes ses questions à travers des analyses d’exemples concrets. La Charte de Florence, élaborée en 1982 par l’Ifla3 énonce que le jardin historique est un « monument vivant » et préconise en conséquence de s’attacher à laisser subsister toutes les marques de son histoire. En suggérant de ne privilégier aucune époque pour la restauration d’un jardin, la Charte de Florence ouvre aujourd’hui la voie à de nombreuses formes d’interventions qui peuvent le plus souvent se compléter : restitution d’un état donné, réhabilitation d’éléments existants ou évocation d’un dessin, d’un esprit, par le biais de la création. Quel que soit le parti adopté, le projet de restauration dépend de différentes contraintes objectives. Il est tributaire en premier lieu des recherches menées sur les états antérieurs du jardin. Il dépend aussi largement des transformations profondes de l’environnement et des abords du jardin, du changement éventuel de son affectation, tout comme des moyens dont disposera son propriétaire pour assurer son entretien et de l’usage qu’il souhaitera en faire. Les réalisations de ces différentes études nécessitent le travail en commun de professionnels aux compétences les plus diverses : historiens des jardins, archéologues, architectes, hydrauliciens, paysagistes, botanistes, urbanistes, ingénieurs, jardiniers, plasticiens, programmateurs… Depuis une quinzaine d’années, l’État a engagé la restauration de son patrimoine jardins, en commençant dans les années 90 par une vaste campagne de réhabilitation qui subventionnait de nombreux projets portant sur des parcs et jardins protégés quel que soit leur statut ou leur taille. Les grands domaines de l’État ont fait cependant l’objet d’un effort tout particulier : la restauration du parc de Versailles, débutée en 1989, est en voie d’achèvement, Fontainebleau se pare désormais d’un jardin anglais restauré. Ces travaux se poursuivent aujourd’hui avec la restauration programmée des jardins d’Azay- le-Rideau ou du parc de l’École royale militaire à Sorèze dans le Tarn. En outre, certains grands domaines, comme Versailles et Saint-Cloud, ont accéléré leur campagne de travaux à la suite d’importants dégâts provoqués par les tempêtes de décembre 1999.