28 Juin 2021
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Grand Est Communiqué de Presse Avis rendus par la MRAe Grand Est en juin 2021 Metz, le 28 juin 2021 La MRAe s’est réunie le 10 juin 2021, elle a formulé deux avis sur : • les projets de révision des zonages d’assainissement des communes d’Arcis-le-Ponsart, Baslieux-lès-Fismes, Bouvancourt, Breuil-sur-Vesle, Courlandon, Courville, Crugny, Fismes, Hourges, Jonchery-sur-Vesle, Magneux, Mont-sur-Courville, Montigny-sur-Vesle, Pévy,Prouilly, Romain, Saint-Gilles, Unchair, Vandeuil et Ventelay, porté par la Communauté urbaine du Grand Reims (51) ; • le projet de création de la ZAC Couronné-Artisans à Thionville (57) porté par la communauté d’agglomération de Portes de France – Thionville (CAPFT). La MRAe s’est réunie à nouveau le 24 juin 2021, elle a formulé trois avis sur • le projet de redémarrage du stockage souterrain de gaz naturel (méthane) de Trois-Fontaines- l’Abbaye (51) exploité par la société Storengy ; • le projet d’exploitation du parc éolien des « Portes de Champagne 2» à Les Essarts Le Vicompte et La Forestière (51), porté par la société SAS Parc éolien des Portes de Champagne 2 ; • le projet d’aménagement de la tranche n°2 d’un lotissement « Les Jardins de Goethe », à Sessenheim (67), porté par la société TERRA DUE. Les avis sur plans et programmes de la MRAe Grand Est La révision des zonages d’assainissement des communes d’Arcis-le-Ponsart, Baslieux-lès- Fismes, Bouvancourt, Breuil-sur-Vesle, Courlandon, Courville, Crugny, Fismes, Hourges, Jonchery-sur-Vesle, Magneux, Mont-sur-Courville, Montigny-sur-Vesle, Pévy, Prouilly, Romain, Saint-Gilles, Unchair, Vandeuil et Ventelay, porté par la Communauté urbaine du Grand Reims (51) Les 20 communes, essentiellement rurales et totalisant 12 908 habitants (INSEE 2017), ont été intégrées à la Communauté urbaine du Grand Reims le 1er janvier 2017. Cette dernière a décidé de réviser leurs zonages d’assainissement le 27 septembre 2018. Un zonage d’assainissement non collectif a ainsi été proposé ou confirmé pour 6 communes (Arcis-le- Ponsart, Baslieux-lès-Fismes, Bouvancourt, Hourges, Romain et Unchair) et collectif pour les 14 autres (Breuil-sur-Vesle, Courlandon, Courville, Crugny, Fismes, Jonchery-sur-Vesle, Magneux, Montigny-sur- Vesle, Mont-sur-Courville, Pévy, Prouilly, Saint-Gilles, Vandeuil et Ventelay), sachant que de nombreux hameaux ou écarts sont placés en assainissement non collectif du fait de leur éloignement du réseau d’assainissement. L’évaluation environnementale a été demandée par décision de la MRAe n°2019DKGE330 du 16 décembre 20191, motivée par l’absence de documents cartographiques relatifs aux périmètres de protection des captages d’eau potable et de cartographies mises à jour sur les propositions de zonages d’assainissement sur un territoire aux nombreux enjeux environnementaux, la non-conformité en 1 http://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2019dkge330.pdf Communiqué dé préssé dé la Mission régionalé d’autorité énvironnéméntalé (MRAé) Grand Est 1 performance de certaines stations d’épuration et le manque d’information sur les mesures mises en œuvre pour y remédier, la non-conformité de 80 à 100 % des dispositifs d’assainissement non collectif dans les communes concernées, et le manque de précision sur la problématique des eaux pluviales. L’Ae fait des recommandations sur le dossier présenté qui reprennent ces problématiques relatives au bon fonctionnement des stations d’épuration, à la nécessité de mettre en conformité sous délais courts les installations d’assainissement autonomes qui ne le sont pas, et sur la nécessaire cohérence de ces zonages d’assainissement avec le Plan Pluie en cours d’élaboration sur le Grand Reims pour la gestion des eaux pluviales. Les avis sur projet de la MRAe Grand Est Le projet de création de la ZAC Couronné-Artisans à Thionville (57) porté par la communauté d’agglomération Portes de France – Thionville (CAPFT). La zone d’aménagement concerté (ZAC) d’une surface de 24 ha environ recouvre les quartiers du Couronné et des Artisans sur le ban communal de Thionville, entre le canal des écluses et la limite communale de Yutz. Cette ZAC s’inscrit dans une réflexion générale sur l’axe centre – sud-est de Thionville : requalification de la Rive Droite, réaménagement des accès à la gare, revalorisation de l’entrée de ville, traversée du Bus à Haut Niveau de Service (BHNS). Elle recouvre plusieurs objectifs : • répondre aux besoins de nouvelles surfaces dédiées aux activités tertiaires, 60 000 m² y sont prévues ; • créer plus de 700 nouveaux logements ; • valoriser le patrimoine qui comporte deux ouvrages classés au titre des monuments historiques (le pont-écluse sud et la Porte de Sarrelouis) et les fortifications ; • créer une entrée de ville qui est également entrée d’agglomération de grande qualité. Alors que le site de la ZAC est déjà traversé par un important trafic routier de transit, le projet en modifie les conditions d’écoulement et sera générateur de trafic ; il modifiera, voire aggravera, les nuisances et pollutions y compris en dehors du périmètre de celle-ci. Le projet avait fait l’objet d’une note de cadrage de l’Autorité environnementale en 2019. Plusieurs points évoqués par cette note ne sont pas traités ou le sont de façon partielle. Par ailleurs, l’Ae estime que le dossier présente d’importantes lacunes qui l’empêchent de se prononcer sur la bonne prise en compte de l’environnement par le projet de ZAC Couronné/Artisan, en particulier sur ses impacts sur la santé humaine. Elle invite la CAPFT à reprendre son dossier et à le compléter avant de le lui présenter à nouveau. Le projet de redémarrage du stockage souterrain de gaz naturel (méthane) de Trois-Fontaines- l’Abbaye (51) exploité par la société Storengy La société Storengy France, filiale à 100 % de Engie, a déposé une Demande d’Autorisation Environnementale (DAE) pour le redémarrage des installations existantes sur le site du stockage de Trois-Fontaines-l’Abbaye2, dans la Marne. Depuis 2014, le site est en exploitation réduite, c’est-à-dire que seules des opérations de maintenance et des vérifications périodiques des installations sont réalisées sur le stockage. Le pétitionnaire sollicite la reprise de l’exploitation de Trois-Fontaines-l’Abbaye, pour soutirer 965 millions de m³ de gaz présent dans le gisement estimé aujourd’hui à environ 4 600 millions de m³. Les travaux d’exploitation consisteront en l’extraction de gaz naturel. Ce dernier sous pression naturelle sort de lui-même sans qu’il ne soit nécessaire de recourir à des techniques d’extraction particulière. 2 Compte tenu de l’objectif de l’exploitant de soutirer du gaz naturel en réduisant en partie la réserve appelée « gaz coussin », il a été considéré par l’exploitant que ce projet constituait une modification substantielle de l’installation au regard de la réglementation encadrant les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Cette approche a ainsi justifié le dépôt d’un dossier de demande d’autorisation environnementale, comportant une évaluation environnementale. Le « gaz coussin » est la quantité de gaz qui permet de maintenir la porosité de la roche et de garantir la réversibilité du procédé de stockage entre l’injection et le soutirage. Sur le site de Trois-Fontaines-l’Abbaye, le « gaz coussin » est formé par du gaz naturel déjà présent nativement dans le sous-sol. Communiqué dé préssé dé la Mission régionalé d’autorité énvironnéméntalé (MRAé) Grand Est 2 Selon l’exploitant, ce projet a pour objectif de mettre un terme à l’utilisation du site. En effet, les perspectives énergétiques, réduisant l’utilisation d’énergie fossile, conduisent à en planifier la fermeture. Les principaux enjeux environnementaux identifiés par l’Ae sont les incidences sur le sous-sol, sur les eaux superficielles et souterraines, sur les milieux naturels, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et le risque accidentel. Une étude d’incidence « sous-sol » a été réalisée pour examiner les effets de l’exploitation envisagée et fait l’objet d’une tierce-expertise par le BRGM (Bureau de recherche géologique et minière). Si l’analyse des impacts sur les compartiments environnementaux apparaît suffisante et proportionnelle aux enjeux, l’Ae relève que la définition du périmètre du projet est imprécise et ne respecte pas les dispositions du code de l’environnement par confusion entre procédures environnementales et définition du projet. En effet, l’Ae s’est interrogée sur les questions de l’articulation du projet avec la fin de la concession minière existante, de la nécessité ou non de soutirer le gaz avant sa clôture et mise en sécurité, et du devenir du site au-delà de la durée demandée d’exploitation du projet (2035). L’Ae relève que les éléments actuellement présentés par le pétitionnaire dans son dossier conduisent à considérer que le présent projet de soutirage constitue logiquement l’une des opérations pré-requises pour pouvoir procéder à la fermeture définitive du site et qu’ainsi, le périmètre du projet présenté n’est pas le bon. La MRAe recommande principalement au pétitionnaire de : • préciser la cohérence des échéances de ses différentes autorisations administratives existantes (2034) avec celle demandée dans le cadre du présent dossier (2035) ; • justifier le volume de soutirage des 965 millions de m³ de gaz sur les 4 600 millions de m³ estimés dans le réservoir ; • mettre en cohérence le périmètre du projet avec sa justification ; • actualiser, une fois le devenir du site précisé, l’étude d’impact du dossier présenté avec les impacts du projet global de fermeture définitive et de mise en sécurité du site ; • compléter le dossier par les éléments réglementaires requis : évolution du « scénario de référence » et solutions de substitution raisonnables. Elle formule d’autres recommandations sur le suivi à long terme du site, sur les mesures à mettre en œuvre pour éviter, réduire ou compenser les émissions de GES, et sur une évaluation de la gravité environnementale et des mesures de gestion et de surveillance environnementale en cas de sinistre.