Les Projets Français De Transsaharien (Xixe - Xxe Siècles)

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Les Projets Français De Transsaharien (Xixe - Xxe Siècles) Les projets français de transsaharien (XIXe - XXe siècles) un challenge pour l'industrie Monique Lakroum Le 19 décembre 1922, les autochenilles Citroën traversent les dunes au nord du puits d'Hassi-Inifel. 'HISTORIEN déchiffre volontiers les intérêts écono­ transsaharien fut d'abord un concept technique avant de devenir miques sous-jacents aux grandes entreprises, un projet politique. C'est là qu'il faut chercher l'origine de l'en­ recherche spontanément les enjeux politiques implici­ treprise, la vitalité et la permanence sur plus d'un demi-siècle des L tes et est d'autant plus sûrement amené à le faire que idées proposées, mais également les raisons de son progressif les sources les plus profuses et les plus prolixes résultent des cam­ abandon. pagnes de promotion organisées par certains groupes de pres­ sion. Peut-on, pour autant, tout imputer au compte du profit et I. UNE DIFFICILE RECHERCHE du pouvoir? Les concepteurs d'un grand projet ont-ils les DE PATERNITÉ mêmes intérêts, la même démarche et les mêmes finalités que les promoteurs ? Comment reconstituer les liens complexes et Le journal Le Temps du 1er février 1928 soulevait, en ter­ mouvants entre le fonctionnement du système technique, les mes ambigus mais révélateurs, la question de la paternité du milieux politiques et les industriels ? Nombre de grandes entre­ transsaharien2. Il s'agissait en effet de rechercher le « personnage prises passées ou récentes, réalisées ou rangées au ban de l'utopie, gouvernemental qui a compris l'intérêt d'établir » cette liaison célèbres ou oubliées n'ont été perçues et interprétées qu'en terme ferroviaire, qui «a appelé l'attention de ses subordonnés sur de compétition économique ou de rivalité politique. Loin de "l'utilité" de cettet jonction », en somme de donner à l'idée « une nous l'idée de sous-estimer ces aspects. Il nous semble cependant estampille officielle3 ». Le procédé ne manquait pas d'habileté car que s'y mêlent également des enjeux techniques justiciables de comment mieux répondre aux hésitations des pouvoirs publics stratégies différentes et dont un des ressorts essentiels est consti­ d'alors qu'en leur attribuant la paternité de l'idée. Les recherches tué par la recherche de challenge. historiques entreprises débouchèrent sur une querelle académi­ Ce dernier présente en effet trois différences fondamenta­ que savoureuse où s'affrontèrent à titre posthume le vice-amiral les avec les autres formes de compétition : de Mackau crédité de l'idée transsaharienne dès 1847, mais bien­ — il n'a de finalités qu'en lui-même, se situe dans l'absolu : tôt renversé par un prétendant plus précoce, l'ex-constituant faire ce que personne n'a jamais fait, battre un record, reculer les Augier la Sauzaie, auteur d'un mémoire au roi daté de 1830 sur la limites du possible. La réussite ne s'y mesure pas en profits mais mise en communication des comptoirs de la côte occidentale en performances ; d'Afrique avec Alger récemment conquise4. — ses critères ne sont pas la conquête d'une position ou Ce débat tardif autour « d'une idée séculaire » témoigne du d'un marché mais la détention d'un titre, la possession d'une réa­ succès et de l'impact du projet devenu peu à peu l'affaire de tout lisation ; le monde sans être la chose de personne. Mais il est encore plus — il n'a de valeur que par son exemplarité, par l'effet révélateur de l'ambiguïté inhérente à toute quête des origines démonstratif qu'il entraîne. En conséquence, il repose sur une dans le domaine technique et scientifique : recherche d'un pré­ provocation initiale, un défi comme incitation à l'action. curseur, d'une source unique, du pionnier oublié à réhabiliter au Ces aspects que le monde du sport nous a rendus familiers service d'une nouvelle cause. L'histoire des grands projets doivent donc être distingués des arguments d'utilité et de renta­ échappe difficilement aux lois du genre : elle fonctionne sur le bilité que les promoteurs de l'idée ont pu y trouver. L'entreprise mode héroïque, celui de l'apologie et de la célébration. Ainsi, en fonctionne en effet sur un mode paradoxal qui stimule cher­ posant le problème du transsaharien sur un plan gouvernemental cheurs et techniciens mais s'accommode mal des impératifs de ou dans le cadre du centenaire de la conquête de l'Algérie, les gestion et d'administration auxquels sont soumis, de tout temps, enquêtes du Temps ou du Journal des Débats ne nous éclairent les responsables politiques et économiques. Ainsi l'examen guère que sur les concepteurs5. attentif des documents techniques (plan, devis, etc.) relève par­ Aussi, plus que l'origine, nous retiendrons la pérennité de fois d'une logique bien différente des argumentaires présentés l'idée : contemporaine des premières conquêtes coloniales, au pour la défense du projet. Sa réalisation, par contre, dépend des cours des années 1870, elle suscita un courant de publications liens réellement établis mais pas toujours formulés avec les ininterrompu jusqu'en 1961. L'abondance et la multiplication besoins de l'industrie. Cette articulation essentielle à tout proces­ des études, rapports de missions, plan et devis indiquent cepen­ sus d'innovation est surtout étudiée lorsqu'elle aboutit, mais dant une progressive modification de contenu. L'étude précise l'histoire des échecs mérite elle aussi notre attention car elle d'un échantillon de 360 articles consacrés uniquement aux pro­ révèle plus sûrement encore les principaux hiatus d'un système jets français et publiés entre 1860 et 1960 permet de comprendre, technique. à travers les modifications du rythme de diffusion, les causes de L'idée de transsaharien, lancée à la fin des années 1870 et cette évolution6. développée pendant toute la période coloniale, illustre ce déca­ Jusqu'à la Première Guerre mondiale, les fluctuations du lage significatif. Construction de prestige, image même du pro­ nombre de publications sont marquées par des pointes impor­ grès technique, instrument stratégique, outil de mise en valeur tantes mais de courte durée : chacune correspond à une nouvelle des colonies africaines, tel était l'abondant plaidoyer en faveur de formulation du projet et aux débats qu'elle suscita. Dans le même cette « œuvre impériale1 ». Le projet n'était certes pas original et temps, les objectifs s'amplifièrent : centrés sur l'obstacle saharien chaque grande puissance coloniale se disputait alors le droit de dans les années 1880, ils suivirent les aléas de la conquête colo­ construire un transcontinental africain. Les plans variaient bien niale et la course au Tchad à partir de 1890 puis se lancèrent à l'as­ entendu en fonction de l'organisation géostratégique de chaque saut du continent tout entier avec la définition d'un plan de tran­ empire et, face à l'axe oriental du Cap au Caire britannique, les safricain (1910-1911). Ainsi se constituèrent peu à peu, à travers Français proposaient un tracé infléchi vers le sud-ouest en direc­ une série de surenchérissements, les divers éléments du challenge tion de l'Atlantique et de la desserte de l'Amérique du Sud. Dans et l'amorce d'une jonction avec d'autres processus d'innovation. tous les cas de figure, la traversée des déserts sahariens constituait Au cours de cette période, les ingénieurs, ceux de l'Ecole des l'étape critique de la réalisation : obstacle à la circulation, entrave ponts tout particulièrement, jouèrent un rôle déterminant. aux échanges, foyer d'insécurité politique et militaire. Mais aussi Avec le premier conflit mondial, d'autres acteurs reprirent quel formidable handicap à franchir ? Quel défi à relever ? Le le projet à leur compte et l'infléchirent vers des finalités politi- ques, militaires ou économiques. Sa diffusion accrue, à la fin des rent l'idée à travers le journal Le Temps ou la Revue des Deux années 20, s'accompagna cependant d'un amoindrissement du Mondes dans laquelle Paul Leroy-Beaulieu publia, d'octobre à contenu technique. Le ministre des Travaux publics A. Tardieu, novembre 1902, une série d'études reprises deux ans après dans alors sollicité pour donner un avis sur les conditions de réalisa­ un ouvrage remarqué13. tion de l'entreprise, se déroba et suscita la création d'une Les projets esquissèrent désormais le tracé d'un transconti­ commission ad hoc (7 juillet 1928)7. Lors du débat parlementaire nental. En 1911, André Berthelot, promoteur du réseau métro­ sur la création et la dotation budgétaire de cet organisme d'étude, politain de Paris, constitua avec l'aide d'un consortium de ban­ les partisans du transsaharien aboutirent à une conclusion bien quiers et d'industriels une société d'étude qui approfondit les générale en regard de l'ampleur du débat technique qui l'avait projets précédents et fit préciser les relevés de terrain nécessaires précédé : « Pour nous, le meilleur transsaharien, c'est celui que au tracé. Ainsi se multiplièrent, au lendemain de la Première l'on fera8 ». Ainsi, à travers les nombreuses campagnes de pro­ Guerre mondiale, plans et tracés opposés, autant de versions et motion organisées par le Comité de l'Afrique française, le de variations sur un même thème infiniment décliné14. Comité Algérie-Tunisie, Maroc et le Comité du Transsaharien, Les intérêts économiques et politiques régionaux alimentè­ la généralisation de l'idée avait conduit à sa banalisation. rent désormais des « querelles de clochers » et divisèrent les par­ tisans du transsaharien. Au sein des promoteurs eux-mêmes, les H. CONCEPTEURS ET PROMOTEURS enjeux étaient variés. Certains adversaires ne voulurent y voir DU PROJET que l'action des « créatures du Comité des Forges », toujours en quête de débouchés pour une activité de plus en plus concurren­ Il est impossible de présenter en quelques pages l'ensemble cée15. Les métallurgistes furent en effet représentés dans toutes des débats qui contribuèrent à l'élaboration du projet.
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