MEMBRE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS PARACHUTISTES

BULLETIN N°123 • DECEMBRE 2018- JANVIER 2019

PROCHAINE RÉUNION LE SAMEDI 26 JANVIER 2019, (et non le 29 mars, contrairement à ce que nous avions annoncé dans notre précédent bulletin) DANS LES SALONS DU CNA ST AUGUSTIN APÉRITIF À MIDI, SUIVI DU DÉJEUNER

ADRESSE MAIL DU CLUB : [email protected] Président : Jacques Hogard c/o EPEE – 9 rue Beaujon- 75008 . Tel 01 58 05 25 00. E-mail : [email protected] Secrétaire Général : Bernard Gruet : 06 12 71 56 18 - [email protected] Rédacteur du Bulletin : Rémy Camous : 06 48 77 83 61 - [email protected]

• 39 • SOMMAIRE ÉDITORIAL ...... p. 3

RÉUNION DE LA SAINT MICHEL ...... p.4

MESSE ...... p. 4

IN MEMORIAM ...... p. 7

J.P. DUTRIEZ

J. GUILLON

A. ESCOUSSE

G. MOREL

J.C. HAMEL

LAÏUS DU PRÉSIDENT ...... p. 10

PRÉSENTS SUR LES RANGS ...... p. 13

DES NOUVELLES DES ABSENTS ...... p. 14

ACTUALITÉS

UN HOMME SE PENCHE SUR SON PASSÉ ...... p. 15

HISTOIRE

LE COMMANDO GUILLAUME ...... p.18

LA GROTTE ...... p. 20

LETTRE À UN CAPITAINE MORT AU CHAMP D’HONNEUR p. 23

LECTURES ...... p. 25

FICHE DE RENSEIGNEMENT ...... p. 28

COUPON-RÉPONSE DÉJEUNER DU 26 JANVIER 2019 ...... p. 30

p. 2

EDITORIAL

Mesdames, mes chers Anciens, chers amis,

Alors que nous approchons à grands pas de la fin de l’année, je viens d’abord vous souhaiter chaleureusement une belle fête de Noël, synonyme de réjouissance et d’Espérance ! Que la paix de Noël soit au milieu de tous, dans vos familles et chez ceux que vous aimez, et qu’elle touche plus particulièrement ceux qui sont aux prises avec les soucis, les infirmités, ou la solitude.

Et bien sûr aussi, que cette nouvelle année 2019, malgré les nuages sombres qui encombrent le ciel de notre chère France, soit une année aussi heureuse et belle que possible pour chacun d’entre vous et vos familles. Je forme naturellement le vœu ardent que notre pays renoue avec ce qui a fait sa grandeur, sa prospérité, son rayonnement, sa douceur de vivre et son unité. Un spectacle indigne comme celui de petits groupes d’anarchistes, de gauchistes et de casseurs de nos banlieues s’en prenant avec une violence inouïe à l’Arc de Triomphe, gardien de la tombe sacrée du Soldat Inconnu, ne doit plus se reproduire. S’il est légitime que les Français s’expriment et fassent état de leurs inquiétudes profondes, leurs difficultés bien réelles ne peuvent être pour autant prises en otage par quelques groupuscules de gauchistes et casseurs professionnels. Le 3 décembre au soir, à l’initiative de l’un des nôtres, le Général Bruno Dary, nous étions très nombreux sous l’Arche immense pour une réanimation de la Flamme qui a pris pour beaucoup d’entre nous l’aspect d’une vraie cérémonie réparatrice. S’agissant de notre Club et de son avenir, un « conseil des sages » particulièrement nombreux et représentatif des différentes générations qui y sont désormais représentées, s’est tenu récemment. La pérennité du Club en a été le principal sujet et une conviction commune s’est imposée qu’il est évidemment une assemblée à nulle autre pareille, qui, comme le souhaitaient ses fondateurs, dure et perdure ! Les générations étant appelées à s’y succéder, il est cependant évident que les structures et conditions d’emploi désormais des unités paras, notamment des forces spéciales, remettent en cause le vocable initial de « chef de section », devenu de fait un peu étroit et limitatif, et même d’un effet peut-être un peu dissuasif au recrutement des nouvelles générations des OPEX : rares sont aujourd’hui les « chefs de section paras au feu » alors qu’il existe beaucoup de parachutistes de tout grade ayant exercé des commandements de tout type et de tout niveau qui méritent de nous rejoindre ! Aussi un consensus s’est-il dégagé en faveur d’une appellation plus conforme à la réalité actuelle : « club des Paras au Feu ». Il s’agit tout en conservant jalousement « l’ADN » du Club, de traduire notre volonté de réunir des chefs Parachutistes authentiques et reconnus, animés des valeurs et exigences qui sont celles de nos Anciens, tous dotés de fortes personnalités, d’une grande liberté d’esprit et parfois même d’un zeste d’impertinence ! Alors, si vous le voulez bien, que vive désormais le « club des Paras au feu ! » En espérant que 2019 soit pour chacun d’entre vous, pour vos familles, pour notre Club et bien sûr pour notre pays une belle et heureuse année, Et par Saint Michel, vive les Paras !

Jacques Hogard p. 3

RÉUNION DE LA SAINT MICHEL

Le Père Richard Kalka à la messe de Saint Michel :

Combattre Lucifer, personnification du Mal, mais aussi ange de la séduction Depuis le 601ème GIA de Reims, le 602 à Baraki, en Algérie (0ctobre 1936,) le 1er RCP en 1943, les parachutistes seront sur tous les fronts et tous les théâtres d’opérations. « Descendant du ciel, à l’image de saint Michel écrasant le dragon, ils ont inscrit dans la neige, le sable ou dans la boue, des moments d’héroïsme inouïs, avec leur sueur, leurs tripes, leur sang » Ainsi parle le Père Richard Kalka ouvrant la messe en l’église basse de Saint Augustin, ce matin du 19 octobre 2018.

Aux Pères Jégo, Mulson, Casta... Qu’il s’agisse des combats des Vosges, d’Indochine, d’Algérie, du Tchad, du Mali, du Golfe, d’Afghanistan, des actions de Souk-Ahras ou de Kolwezi, les paras français ont toujours été aux premières loges de tous les conflits et de tous les tourments. A ces troupes d’élite, « il fallait un Saint Patron, un fédérateur, un guide, un protecteur, un défenseur là-haut, dans le Ciel. » Cela sera fait, en Indochine, grâce au Père Jégo. Et le Padre de rappeler la cérémonie du 13 juin 1948, en la belle cathédrale Saint Joseph d’Hanoï qui rassemblera toutes les unités paras présentes dans la ville après une année de durs combats, animée par le Père Jégo et l’Evêque d’Hanoï, les aumôniers de l’Air et du Bataillon de Choc, pour une grand-messe solennelle placée sous le tout récent patronage de l’Archange, devant les autorités civiles et militaires, la presse et une radio qui rayonnait sur toute l’Indochine La Messe de ce matin sera donc dédiée aux pères Jégo, Mulson et Casta, à tous les parachutistes morts au champ d’honneur et en service commandé, à tous ceux d’aujourd’hui qui passent par la porte avec appréhension mais avec le courage et l’envie d’en découdre avec le dragon....

Méfiez-vous des pharisiens et des gens négatifs Dans son homélie, le Père Kalka exhorte l’assistance : « Ne fréquentez pas les gens négatifs qui ont un problème devant toute solution ». « Méfiez-vous des pharisiens, de leur hypocrisie », de ce mauvais levain qui suivant l’évocation de Jésus, fait gonfler la pâte et, au plan social, fermenter les esprits et créer un climat de tension et d’agitation diffuse, source d’inquiétude collective. Et pourtant rappelle-t-il, au temps de Jésus, - comme au nôtre – « les pharisiens sont considérés comme une élite une caste de notables, se présentant, eux-mêmes, comme des guides spirituels et politiques. » « Guides aveugles, lance le Christ, confronté à leur hypocrisie, vous filtrez le moucheron et vous avalez le chameau... Vous purifiez l’extérieur du couperet de l’assiette mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance. » Les guides hypocrites sont millions. La fermentation de leur poison gâte toute la pâte de la France charnelle, chère à Péguy. p. 4

Et le père Kalka dit « trembler pour notre pauvre pays... Pour ces gaulois récalcitrants au changement ... Être avec tous les pauvres ou décrétés comme tels de notre XXIème siècle, Avec toutes les petites gens d’aujourd’hui. Et s’il éprouve un sentiment d’appréhension et de crainte, il ne se sent pas abattu : « Je crois en Dieu et je sais que le grand Dragon, le Serpent des origines, celui qu’on nomme Diable et Satan a déjà été vaincu. Par Michel. »

L’imbécillité des narcissiques, gogos et zozos « Il faudrait, ajoute le Padre, que celui-ci devienne, par extension, patron de tous les chrétiens et de tous les hommes et les femmes de bonne volonté pour combattre et écraser Lucifer, personnification du mal mais, aussi de la séduction, titre que lui décerne le Livre de l’Apocalypse. Seducere, en latin, signifie, envoûter, détourner du droit chemin ». La séduction a toutes les apparences de la beauté et de la vérité. En réalité, c’est du faux déguisé en beau et vrai mais dans le seul dessein de capter et de conquérir. » « Voilà conclut-il, notre vrai combat : dénoncer le mensonge, combattre la duplicité, montrer le vrai visage de ces expatriés du réel, dévoiler l’imbécillité des narcissiques gogos et zozos » ...... « Que Saint Michel nous soutienne et nous éclaire. Qu’il nous donne cette lumière pure du regard et la vigueur nette du geste qui ne tolèrent aucun compromis bâtard ou lâche, source, pour demain, de problèmes plus graves encore que ceux devant lesquels on capitule aujourd’hui. » Ces fortes paroles, auront eu au moins le mérite de galvaniser les esprits d’une assemblée, certes peu nombreuse, mais attentive et a priori, immunisée contre toutes les séductions déployées par le pharisianisme, « hic et nunc »

P.B.

p. 5

La prière des gueules cassées

De notre camarade Henri Desmaizières, à Dien Bien Phu, mai 1954

Quand la terre explose Quand le ciel s’embrase Quand le fer et le feu traversent nos corps Quand nous n’avons plus de visage pour sourire Quand nous n’avons même plus nos yeux pour trouver notre chemin ni notre bouche pour crier Que nous reste-t-il ?... Toi mon Dieu pour guider nos derniers pas Et notre cœur pour prier : Prends pitié de nous Seigneur Et que ta Volonté soit faite.

Au Memento des Morts a retenti cet appel

« A nos morts,

A nos chefs, nos camarades, aux hommes que nous avons commandés En particulier aujourd’hui à ceux qui nous ont quittés depuis la dernière Saint Michel »

Emmanuel BETH Gérard MOREL

François BOISNIER Jean RIVES-NIESSEL

Joseph CANAL Jacques ROLIN

Jean-Paul DUTRIEZ Simon SASSARD

Michel GUILLERMET Louis TORRECILLAS

Jean GUILLON AUX MORTS !

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IN MEMORIAM

Jean-Paul DUTRIEZ 1924-2018

Enfant de Troupe, puis Brution, Jean-Paul Dutriez entre à Saint-Cyr en 1944 (promotion Rome et Strasbourg). Ancien des 7ème, 1er et 3ème BCCP, du 8ème RPC (sous les ordres du colonel de Seguins-Pazzis), le colonel Jean-Paul Dutriez nous a quittés fin septembre. Croix de guerre TOE, il était chevalier de la Légion d’Honneur et officier de l’ONM.

Jean GUILLON 1922-2018

Il avait commencé dans le maquis de l’Ain, en 1944 et poursuivi en Allemagne en 1945. Para 19 ans. Après l’EMIA, il a servi au 5ème BCAP en grande Kabylie, puis au Tonkin, avec le 1er BEP, en 1948-50. Retourne au Tonkin puis à Saïgon de 1954 à 57. Fait un long passage hors TAP 55ème RI/Maroc, Algérie. Retrouve les paras de 1961 à 70 : 1er RCP ; 25ème BP ; ETAP Colonel. Officier de la Légion d’honneur ; commandeur de l’ONM 5 fois cité ; 3 fois blessé En retraite, Jean Guillon est resté très actif comme conseiller technique à l’IHEDN Nous avons retrouvé de lui un témoignage d’amitié adressé à son « Cher vieux maréchal ». Ses enfants nous confirment son profond attachement à notre Club et la fierté qu’il avait de son parcours de para.

André ESCOUSSE

Après ses études médicales à Lyon, à l’Ecole de Santé des Armées, André Escousse a, sur sa demande, été affecté aux Commandos parachutistes de l’air (GCPA 541), où il servit en 1959-1960, en Algérie, participant aux opérations Jumelles, dans les Aurès, puis à Colomb-Béchar et en Grande Kabylie. Cité à l’ordre de l’Armée, en 1960. Chevalier de la Légion d’honneur p. 7

Affecté ensuite à la Base Aérienne 102, un grave accident de parachute en service aérien commandé l’incita alors à quitter l’Armée. Après avoir été reçu au concours d’agrégation des facultés de médecine, notre ami poursuivit une très honorable carrière de professeur, chef de service hospitalier à Dijon et d’expert à l’Agence de Sécurité Sanitaire de Produits de Santé. C’est en 2003 qu’André Escousse rejoignit notre Club, sur la recommandation chaleureuse du général Albert Meyer, qui, alors commandant, avait su l’apprécier sous ses ordres. Avec ses camarades Commandos de l’Air, au Club, nous saluons fraternellement cet ami disparu.

Gérard MOREL

Le 18 octobre, à Saint Louis des Invalides, nous avons accompagné notre ami, le Général de Division Gérard Morel, personnage chaleureux, brillant combattant et homme de culture. Son fils Bertrand, lui-même ancien officier parachutiste, a salué son père avec beaucoup d’émotion. Il résumait une vie riche et exemplaire, comme l’avait fait le GA de la Presle en le décorant en 2017, et son ami proche, le Colonel Hervé Faivre d’Arcier, le jour des obsèques, insistant tous sur ses immenses qualités : modestie, discrétion, courage exemplaire, fidélité. Après Saint Cyr, de la très bahutée promotion général Frère, Saumur, 1er Hussards. Volontaire pour l’Indochine, il rejoint le 5ème BCCP, où deux fois cité, il est blessé et rapatrié. Suivent alors une affectation en Tunisie, son retour à Saumur – commandant de brigade EOR- et de nouveau au 1er RHP, dans le Constantinois, où, chef d’escadron, il mérite 3 citations de plus, jusqu’au tournant dramatique de 1961. Ecole de Guerre, BETAP, Direction de l’instruction du 13ème RDP, à Dieuze, il a la joie de prendre alors le commandement de son cher 1er Hussards. Là survient un grave accident qui change la nature de ses affectations successives : Bureau ABC de la DPMAT ; E-M du 1er Corps d’Armée à Metz, au commandement de la cavalerie légère blindée. Il est ensuite nommé Attaché de Défense à Rome, affectation enthousiasmante pour l’homme de culture qu’il était. Nommé général de brigade en 1982, puis général de division en 1985, il quitte le service actif en 1986, après 37 années au service des Armes de la France, dont - cavalier parachutiste dans l’âme - onze au sein des TAP, Commandeur de la Légion d’honneur, Grand Officier de l’ONM Outre son dévouement à de nobles institutions comme IHEDN, CHEM, Association MARS, il avait des talents de peintre reconnus au point de se voir nommé président des « Peintres officiels des Armées », de 2002 à 2005. Comme le disait le général de la Presle, Gérard Morel était un homme aux qualités très éclectiques, totalement vouées au service des armes de la Nation. Chaleureux, haut en couleurs, chevalier exemplaire, gentilhomme, ami fidèle, ami Gérard, ce n’est qu’un au revoir. (cf. infra, p. 20)

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Jean-Claude HAMEL

Un excellent soldat ! Brution, il entre à Saint Cyr en 1951 (Promotion « de Lattre » 51-53). Après l’École d’Application de l’Infanterie à Saint-Maixent, il choisit les TAP et effectue un premier séjour en Algérie comme chef de section au 24ème RIC appartenant à la 25ème DIAP. Affecté ensuite au Soudan Français, il revient de nouveau en Algérie, le 1er octobre 1958, d’abord en tant qu’adjoint du Commando Guillaume. Il en ensuite le commandement, en octobre 1959. Un article de ce bulletin apporte un commentaire particulier à cette époque capitale du parcours de J-C Hamel. De juillet 60 à septembre 62 –période historiquement si sensible ! -, il est instructeur puis officier TAP à Coët. Après l’Ecole d’Etat-, il part au Sénégal : Ière compagnie du 7ème RPIMa. En 1966, il est affecté à l’E-M du secteur français de Berlin, au 2ème bureau. Puis c’est le 6ème RPIMa à Mont-de-Marsan, où il est directeur de l’instruction. En 1970, dans le cadre de l’assistance technique au Tchad, il commande le groupement opérationnel N°1 de l’armée tchadienne. C’est ensuite l’E-M de la 11ème DP, à Pau et, en avril 1974, il est chef de cabinet militaire du gouverneur de la Polynésie, à Tahiti. De retour en métropole, il prend le commandement du 3ème RIMa, à Vannes, engagé sous ses ordres dans l’opération Tacaud, au Tchad, en 78 et 79. Chef du cabinet militaire du Secrétaire d’Etat aux DOM-TOM, jusqu’en août 82, avant d’être affecté à Kinshasa comme chef de mission militaire de coopération au Zaïre. Il est ensuite adjoint au général inspecteur des TDM, puis du gouverneur de Marseille. Général de Brigade le 1er septembre 1986. Commandeur de la Légion d’honneur et de l’ONM, sa VM comptait six citations. Jean-Claude Hamel était avant tout un gentilhomme chaleureux, heureux père de famille, fidèle en amitié. Il était aussi profondément attaché, depuis ses origines, à la « famille » que constituait pour lui notre Club. À Dieu. Cf. infra, p. 18

p. 9

Laïus du vendredi 19 octobre 2018 (Saint Michel)

Mesdames,

Messieurs les Officiers Généraux, mes chers Anciens et chers Camarades, mes chers amis,

Ce dernier trimestre a été marqué pour le Club par quelques tristes nouvelles, celle du dernier saut de nos camarades : - Jean-Paul DUTRIEZ - Jean GUILLON - Le Général Gérard MOREL (dont les obsèques ont été célébrées hier jeudi 18 octobre aux Invalides) Je vous propose de vous lever et d’observer une minute de silence à leur mémoire.

Nous célébrons aujourd’hui, au sein du Club, de manière quasi familiale et intime, Saint Michel, le puissant et bienveillant Archange, le chef des Légions angéliques, vainqueur de Satan, Protecteur de la France et Patron des Parachutistes. Merci à ceux qui ont été les organisateurs de cette journée, le Père Richard Kalka bien sûr, qui nous a donné une Messe aussi belle que simple et émouvante, et bien sûr, Bernard Gruet, Patrice Boissy, Pierre Camarda, Rémy Camous, Philippe Rideau…

Il y a trois semaines, sous la houlette de la 11ème BP, de l’UNP et de la FNAP, nous étions un très grand nombre le 29 septembre, aux Invalides puis sur le Champ de Mars, pour fêter l’Archange en grande pompe, à l’occasion du 70ème anniversaire de son choix comme saint Patron par nos 3 aumôniers Paras les pères CASTA, JEGO et MULSON à Hanoï en 1948. Messe magnifique aux Invalides, puis très belle et sobre cérémonie au Champ de Mars, présidée par le CEMAT, le général Jean-Pierre BOSSER : messe et prise d’armes auxquelles assistaient de très nombreux Paras de tous grades. Ceux d’aujourd’hui, de la 11ème BP et des autres unités paras, mais aussi les Anciens, de tous âges, en bérets rouge, amarante, vert ou bleus ! Nul doute que notre Archange Là-Haut a apprécié le juste hommage qui lui était rendu, en même temps que la ferveur de nos prières pour la France, et pour nos Paras engagés aujourd’hui en OPEX, au Sahel et au Levant.

Quelques mots à présent, s’agissant du devoir sacré de mémoire et de vérité : Je veux vous signaler tout d’abord la publication du Hors-série de l’ASAF sur « les Paras français, un siècle d’histoire ». Comme l’a dit très justement le Général Le Chevalier président de la FNAP : « nous avons là avec cette Saint Michel particulière, un ouvrage riche qui retrace bien notre belle épopée, notre engagement pour la France et traduit bien l’esprit qui nous anime tous » !

p. 10

Remercions le Général Pinard-Legry, le dynamique et courageux président de l’ASAF de cette initiative. Tout comme nous le remercions également du remarquable dossier de mise au point publié par l’ASAF sur la regrettable affaire Audin et la non-moins regrettable visite présidentielle à la veuve de ce traitre disparu en Algérie ! Je vous signale à toutes fins utiles que nous disposons pour ceux d’entre vous qui ne l’auraient pas et souhaiteraient l’acquérir, d’une trentaine d’exemplaires de ce Hors-Série, au prix très modique de 10€ l’exemplaire ! Ils pourront le trouver auprès de notre camarade Rémy Camous, qui tiendra également à votre disposition quelques exemplaires du CD réalisé par l’Amicale du 9ème RCP sur la rude bataille de SOUK AHRAS en avril 1958. Le 28 juillet dernier, s’est tenu à Coëtquidan, comme chaque année à la même époque, le Triomphe de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint Cyr et de l’Ecole Militaire Interarmes, en même temps que le baptême des jeunes promotions des deux écoles. Nous avons eu la grande fierté, la grande émotion d’apprendre, et pour certains d’entre nous d’assister, au baptême de la promotion EMIA « Général Lucien Le Boudec » ! On ne présente pas Lucien Le Boudec, qui était un membre prestigieux de notre Club, dont il était un fidèle. Grand soldat, grand-croix de la Légion d’Honneur et grand- croix du Mérite, 5 fois blessé. Héros de Tu Lé, de Dien Bien Phu et d’Algérie. Comme me l’a dit l’un d’entre vous : « magnifique de simplicité, de modestie et de bonté ». Nous sommes heureux et fiers de le voir ainsi honoré. Et nous sommes heureux et fiers d’accueillir aujourd’hui parmi nous sa fille Agnès, qui a la grande gentillesse de nous offrir le champagne pour marquer cet évènement. Madame, en notre nom à tous, je vous remercie !

Dernier sujet sur lequel je tiens à vous faire un point rapide : le dossier rwandais qui est plus que jamais d’actualité. Les dernières semaines ont en effet été marquées par deux éléments importants qui ne seront pas sans conséquence, négatives je le crains, pour l’honneur de notre pays et de notre armée : - L’épisode tragi-comique du sommet de la Francophonie à Erevan, au cours duquel les clés de l’OIF ont été remises sans condition au Rwanda, devenu anglophone et membre du Commonwealth il y a dix ans par volonté du président Kagamé, le despote rwandais, qui depuis 1994 ne cesse inlassablement d’accuser la France et l’armée française de « complicité de génocide » ! - La demande de non-lieu prononcée par le parquet de Paris en faveur de l’entourage du même président Kagamé accusé à juste titre de l’assassinat de son prédécesseur, le président Habyarimana le 6 avril 1994, évènement considéré comme déclencheur du génocide. Ces deux affaires nous confortent dans l’idée - un peu dans la continuité hélas du discours d’Alger en 2017, ou dans le même esprit que la récente visite du président de la République à la veuve AUDIN - que 2019 verra peut-être une visite du président

p. 11 de la République française à Kigali pour y faire une aussi insupportable qu’infondée déclaration de « repentance » ?! En tout cas, l’association France Turquoise, sous la direction du général Lafourcade, soutenue activement par un certain nombre d’amis, dont le Secours de France toujours présent à nos côtés, se prépare dès à présent à cette échéance du 25ème anniversaire de l’attentat déclencheur du génocide rwandais le 6 avril 2019 ! En parlant du Rwanda, je veux aussi remercier ici les généreux donateurs qui ont répondu à mon appel au secours en faveur de notre frère d’arme le général Gratien Kabiligi qui, après 24 ans d’épreuves, a enfin pu retrouver sa famille en Europe cet été. Merci du fond du cœur car ce soldat rwandais sans peur et sans reproche a pu trouver le minimum nécessaire pour s’installer, modestement mais dignement, en Belgique où s’étaient installés sa femme et ses enfants

Dernier point que je tenais à évoquer et qui concerne la vie du Club. Vous avez été sollicités pour donner votre avis sur la fréquence de nos réunions. Nous maintiendrons annuellement deux réunions « majeures » : celle de la Saint Michel bien sûr, et celle de début d’année. Mais pour tenir compte du nombre de voix s’exprimant en faveur du maintien d’une 3ème réunion, nous nous orientons a priori vers une réunion moins formelle, au printemps (Mai ?) qui pourrait se tenir sans réservation préalable particulière dans une grande brasserie. Rien n’est encore formellement arrêté et nous vous tiendrons informés bien sûr de la solution retenue. Par ailleurs, les trois bulletins annuels seront maintenus. Tout dernier point : nous comptons aujourd’hui comme invité spécial Philippe Bésineau, fils du Lieutenant Roger Degueldre, venu d’Amérique du Sud où il vit, et qui est en France pour quelques temps où grâce à la solidarité généreuse du Secours de France il peut trouver un traitement adapté à ses soucis de santé. Nous lui souhaitons chaleureusement la bienvenue parmi nous, à lui et sa compagne. Voilà, je crois ne rien avoir oublié ! Il est temps de vous souhaiter à tous à nouveau, une bonne et belle Saint Michel !

Et par Saint Michel,

Vive les Paras ! p. 12

DÉJEUNER DE LA SAINT MICHEL

au CNA, le vendredi 19 octobre

Alix Favier Général et Michel Yves Andrieu-Le Boudec Mme Monteil et Mme Agnès Madame Flamen Moreau Dr et Pierre Arène Gausserès Général Fayault Assignies Mme d’ Graff Madame Muelle Madame Balazuc Grenon Nicard Bardon Gruet et Mme Noiret Baulain Général Hauteclocque de Orsini et Mme Bésineau-Degueldre Haÿs Oudinot Mme et Madame Hogard Hélène et Ombeline Boissy Humeau Général Forbin Camarda Jean Général Pinchon Camous Jourdain Planet Mme Gaby Carbonnier Kalka P. Pons Chabert Mme Sylvie Labbé de Montais Priot Chapelle de la Labriffe et Mme Provent Collignan Général Lajoux Général Racouchot Cormier et Mme Laporte Roux Cortès Lebel Général Saboureau Cosson Mme Léger Mme Janine Simonet Général Crevoisier de Lelarge et fils Alain Six Madame Doucet Le Peltier Thiébaud Douchet Le Quéllec-Lafond et Thomann Général Durand-Ruel Mme Turpin Denyse Lhopitallier Ubinger Faivre Général De Mello Urwald Général Michel Jacques Vidal Général

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DES NOUVELLES DES ABSENTS

Nous étions nombreux pour notre réunion de la Saint Michel, mais beaucoup nous ont dit leur regret de manquer à l’appel. Parmi les « éclopés » à des degrés divers, citons d’abord le P. Jean Vampouille, l’ancien fidèle caporal du maréchal, au 6ème BCCP. Sa santé vacille. Mais il ne voit quand même pas le feu vert s’allumer pour le grand saut, dit-il, en ajoutant « un grand bonjour à tous les membres de la grande famille para ». Autres problèmes de santé : Banssillon, Barbion, Boualem, Gros ; les généraux Fayette (3 semaines d’hôpital), Hamel, Lafourcade, Poncet (accident de VTT). Un message alarmant nous vient du Dr. Rondy, qui doit désormais renoncer à se joindre à nous. Thiébaud, hospitalisé aux Invalides. Wirtz-Riss, jusqu’au dernier moment espérait pouvoir venir. Fessard-Raffalli, décédé depuis, avait exprimé le même regret. Parmi les dames, nombreux messages amicaux, notamment de Chouky Sergent, Sylvie Chabert (encore un petit accident de santé !), Josiane Flamand, Marie-José Magnillat, Marie-José Cartalade, Elizabeth Rolin, Simone Martin. Madame Demelas, en train d’écrire un livre : « Parachutistes en Algérie ». Le Grand Chancelier Puga, ayant une obligation à l’étranger, a regretté de ne pas être parmi nous à St Augustin. Ajoutons les généraux Caille (en Grèce pour l’UNP), de Courrèges, de Haynin, Hamel, de Lambert, Pacaud, Schmitt, Tramond, Valentin et Vidal (accidentellement retardé alors qu’il se réjouissait d’être des nôtres). Regrets aussi de Balaÿ, Beaupré, Bordes, Coiquaud, Dadoune, Delpit, Douchet, Fourrière, Fydrych, Maréchal, Reinlé, Sévénier, Thibult, Etienne Walter. Prévost était en voyage à Chypre. De Calédonie, un salut chaleureux de Terzian. Nous recevons des échos de grands fidèles absents. Parmi eux Geneviève et Jean de Heaulme, qui nous transmettent leur amitié. Ils étaient dans l’obligation de marquer un peu le pas. C’est aussi le cas du grand ancien Clédic, que l’âge retient –physiquement seulement- loin de nous. Espérons nous retrouver nombreux le samedi 26 janvier !

Et permettez à votre secrétaire de vous adresser ici un message particulier au seuil de la nouvelle année, message d’amitié, de mélancolie et d’espérance. « Old soldiers never die… » disait Mac Arthur. « They just fade away… ». Fatalement beaucoup s’estompent. Notre amitié se prolonge autrement. Ils nous manquent mais ils restent présents. Leurs cadets nous rejoignent. Cela doit nous remplir d’espérance. Il faut que ceux-ci soient de plus en plus nombreux pour que le Club maintienne sa tradition de formidable camaraderie dans un brassage exceptionnel de couleurs de bérets, de grades et de personnalités ! Dans nos cooptations, il doit aussi s’agir de préserver la spécificité du commandement vécu au combat qui nous caractérise. Et tant pis pour ceux qui nous reprocheraient une certaine prétention. Le P. Teilhard de Chardin disait : « Parmi les hommes, celui qui est passé par le feu est une autre espèce d’homme ». Soyons fiers, même si nous n’avons fait ni Bazeilles, ni Camerone, ni Verdun! Pour ma part, je remercie les Anciens qui ont pris l’initiative de fonder ce Club, vous remercie tous et toutes pour l’amitié si souvent exprimée et à laquelle j’aimerais pouvoir mieux répondre. Pour chasser les nuages sombres qui nous préoccupent, gardons confiance ! Et croyez à mes vœux pleins de sincère amitié. Bernard GRUET

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ACTUALITÉS UN HOMME SE PENCHE SUR SON PASSÉ

Jacques ALLAIRE

A la fin du mois d'Octobre dernier j'ai été contacté par le chef du cabinet militaire du premier ministre, le général Benoît Durieux. Il m'apprend que monsieur Edouard Philippe, à l'occasion d'un déplacement au Vietnam souhaite se rendre à Dien-Bien- Phu pour rendre hommage à ceux qui n'en sont pas revenus et aimerait être accompagné d'un survivant, on lui a glissé mon nom. Ma surprise est grande, d’autant que je ne dois pas être le seul à être encore de ce monde. Pourquoi moi ? Il se trouve qu'au 31 Août à l'occasion de l'anniversaire de Bazeilles j'ai été convié par le Général Bosser et le « père de l'Arme » le général Delbos à participer aux cérémonies qui ont eu lieu au mémorial de Fréjus. Ce premier contact avec tous les chefs de corps de l'Infanterie et de l'Artillerie de Marine m'a permis entre autres cérémonies de rendre hommage au général Bigeard dont les cendres reposent au « Jardin du souvenir. » Après moult échanges de mails avec le cabinet du premier ministre, mon voyage est arrêté au 1er Novembre. Ce jour-là j'ai rendez-vous à l’hôtel Matignon où je suis pris en charge par le commandant Fiamenghi qui sera mon « aide de camp » pendant tout ce voyage. Le premier ministre n'étant pas là son cabinet prend grand soin de moi. Nous nous déplaçons ensuite vers le pavillon d'honneur d'Orly pour rejoindre l'A340 de la République. L’avion est immense, nous sommes installés à l'avant avec le général Durieux. Durant le vol le premier ministre vient nous saluer... Bonne gueule, charmant. Son cheminement politique n'est pas le mien mais il lui appartient. Il se montre particulièrement sympathique et me remercie de ma présence, comme témoin de cette bataille vieille de 64 ans. Il réalise qu'en plus de mes trois séjours en Indochine j'ai également servi deux fois en Algérie, et s'en montre étonné. « Je ne pouvais faire autrement qu'intégrer le dispositif, monsieur le premier ministre, ma génération se devait de se battre ». Nous avons parlé très simplement. D'autres sont venus me voir durant le vol, parfois trop flatteurs. « Vous êtes un héros », me disaient-ils ». C'est faux : tous les héros sont morts. Nous atterrissons à Hanoï treize heures plus tard soit à 14h, heure locale. En foulant le tarmac mon cœur se serre. Mince... c'était il y a 64 ans...Nous descendons à l'hôtel Métropole. Hanoï est fabuleuse, le pays va mieux, s’est p. 15 développé. Et moi, j'ai toujours ce que l'écrivain Jean Lartéguy avait appelé « le mal jaune » : On ne revient jamais d'Indochine.... Les Vietnamiens sont des gens courageux et intelligents. Leur civilisation est éminemment respectable. Je suis marqué une fois encore par le sourire permanent de ce peuple courageux. J'ai tiré sur leurs grands-parents et ils nous offrent un accueil formidable. Aujourd'hui, il vaut mieux avoir comme allié le Vietnam que l'Algérie. Je ne serais d'ailleurs pas retourné en Algérie, même si on me l'avait proposé. Là-bas nos tombes ont été profanées. Au Vietnam pas une tombe de soldat Français n'a été vandalisée. Le premier ministre se rend à la maison d'Hô Chi Minh, le leader communiste, père de l'indépendance du Vietnam. On ne me propose pas de participer à cette visite, et j'aurais sans doute refusé si cela avait été le cas. Hô Chi Minh a été un révolutionnaire et je n'aurais peut-être pas écrit ce que le premier ministre a laissé comme dédicace dans le livre d'or (louant notamment « l'austérité sereine » de son bureau). Mais Hô Chi Minh a été un chef d 'Etat, menant une guerre pour libérer son pays. Je ne suis pas étonné qu’Edouard Philippe se soit rendu sur place : la guerre est finie. La Guerre c'est l'ultima ratio de la bêtise humaine : ce qu'il reste quand il n'y a pas d'autre solution. Pour l'Indochine il y en avait, mais le général Leclerc et Jean Sainteny n'ont pu les mettre en œuvre. Nous décollons pour Dien-Bien-Phu le 3 Novembre à 11h10. A Dien-Bien-Phu j’ai commencé la bataille sur la colline Eliane 2 avant de la terminer sur Eliane 12. J'ai d'abord sauté le 20 Novembre 1953, à un moment où nous ne disposions pas encore de points d’appui ; nous venions pour construire un camp retranché sans moyens suffisants, impossible d'y accéder autrement que par voie aérienne. Quatre mois après j'ai ressauté le 14 mars 1954, alors que les Viets venaient de commencer l'attaque. Cette bataille nous l'avons perdue par manque de moyens. Pas même un seul appelé du contingent … La France s'en fichait, quand elle ne nous tirait pas dans le dos. Fait prisonnier à l'issue de la bataille, nous avons marché près de 750 km avec ou sans chaussures, à travers le pays et internés 3 mois et demi au camp n°1. Je ne crois pas avoir le syndrome de Stockholm car je ne garde même pas un mauvais souvenir de tous mes geôliers : comment me serais-je comporté à leur place ? Jamais on ne m'a craché à la figure, jamais on ne m'a retiré ma gamelle ; et ils mangeaient comme nous, ils marchaient comme nous. Quand j'étais sur la piste, je voyais au loin mon épouse et mes enfants, je priais en marchant, je marchais en priant dans l'espoir de les revoir un jour ; et je suis arrivé jusqu'au bout. Reste que j'ai eu la chance de ne pas rencontrer Boudarel, un français de souche. Arrivés à Dien-Bien-Phu nous passons au cimetière vietnamien, où nous saluons les morts. Puis nous arrivons à la stèle élevée en mémoire des Français tombés ici par un légionnaire Rolf Rodel revenu à DBP dans les années 90, pour rendre hommage aux combattants enterrés sur place ; une inauguration officielle était prévue en 1999, mais Rodel ne pouvait être présent, il était hélas décédé le 5 janvier 1999.

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Deux Saint- Cyriens, de l'école qui a payé un lourd tribut en 1954, nous ont accompagnés. Je remercie alors le premier ministre, pour ceux qui se trouvent devant lui sous cette terre. Je pense alors à mon soldat chargé de la radio, parti traverser le champ de bataille au risque de sa vie parce que je l'envoyais réclamer un ordre écrit au colonel Bigeard, car je ne voulais pas croire à la reddition. J'avais lu trop de livre sur l'histoire de France pour accepter l'idée qu'un lieutenant comme moi puisse se rendre. Mon radio est revenu ,et j'ai compris que nous ne pouvions pas faire le baroud seuls , avec mes vingt gars.. Le séjour s'achève, le 4 novembre nous voilà à Saïgon, -Hô -Chi-Minh Ville maintenant-, une réception a lieu au consulat de France ce Dimanche soir, présidée par le premier ministre avant qu'il ne s'envole pour la Nouvelle-Calédonie. De mon côté, je reste à l'hôtel, je suis HS. Mais des membres de la délégation m'appellent : « Mon colonel, il faut que vous veniez. Edouard Philippe a parlé de vous dans son discours, venez le saluer avant son départ. » Je renâcle mais finis par y aller. Le consulat est magnifique. Il y a un monde fou. J'essaye de me cacher : je ne suis pas venu là pour rouler des mécaniques. Edouard Philippe vient vers moi : « -J'ai été heureux de vous rencontrer. -La réciproque est vraie, monsieur le premier ministre. -Merci d'avoir rendu hommage aux combattants de DBP. » Le soir nous décollions pour la France. Le vol dure treize heures. Je dors peu, je serais bien resté. Mais il se trouve que j'ai une famille et que la bataille est terminée. Arrivée à Roissy le lundi 5 Novembre à 5 heures : Paris s’éveille.

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HISTOIRE

LES ANCIENS DU COMMANDO GUILLAUME RACONTENT

Ils étaient rarement plus de 50 à 80 mais ils ont servi de modèle pour les "commandos de chasse" créés ensuite à leur image au sein de l’armée française en Algérie. Leur devise était "Observe et frappe » - ou « Chouf et cogne" dans le langage imagé des jeunes paras qui formaient le commando, à la fin des années cinquante.

LE COMMANDO GUILLAUME A ÉTÉ CRÉÉ À BAYONNE FIN 1956 par le colonel Jean Gracieux, commandant la brigade de parachutistes coloniaux1 à la suite de ses expériences en Indochine. « Le colonel Gracieux avait participé à des commandos particuliers au Nord-Vietnam et il pensait qu’il serait intéressant de créer un commando correspondant au style de combat en Algérie, c’est-à-dire de type guérilla » explique le général (2S) Jean-Claude Hamel, un ancien chef du commando, de 1959 à 1960. De 1957 à 1962, il a mis près de 500 rebelles hors de combat et saisi des centaines d’armes lors de ses missions de reconnaissance, de renseignement et de coups de main en milieu ennemi, au prix de 24 tués et 82 blessés. « Le commandement, voyant que les résultats de "Guillaume" et de "Georges" étaient excellents, a décidé de créer dans chaque zone des commandos de chasse rattachés par secteur. Ceux-ci connaissaient parfaitement le terrain. En dehors des très grosses opérations de ratissage couvrant toute une zone, on avait de bien meilleurs bilans en envoyant de petits commandos occuper le terrain nuit et jour plutôt que d’envoyer des gars dans des opérations routinières de ratissage par secteur », explique le général Hamel.

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LE CRABE-TAMBOUR

Les débuts sont difficiles. Le premier chef du commando, le lieutenant Jean-Marie Guillaume est tué en mars 1957, dans la région de Mouzaïaville. Il avait été décidé que le commando serait baptisé du nom de son premier tué au combat : l’unité devient donc le "commando Guillaume". Le lieutenant Louis Titoulet prend le commandement en juin mais il est tué quelques jours après son arrivée Il est remplacé par un marin, le lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume, l’aîné de Jean- Marie, volontaire pour remplacer son frère. Il demeure à la tête du commando de juillet 1957 à mars 1958, son adjoint est le lieutenant parachutiste Jean DOMINIQUE. Personnage célèbre de la Marine, Pierre Guillaume, connu sous le surnom de « Crabe- tambour", a commandé des vedettes fluviales en Indochine. Basé à Orléansville, le commando Guillaume opère surtout dans la très boisée Zone ouest algérois (ZOA) et commence à être connu dans l’armée en Algérie. Le général Hamel raconte : « L’opération type, c’était de marcher toute la nuit en colonne sur les pistes les plus difficiles où on ne risquait pas de tomber sur des guetteurs. Il fallait vachement crapahuter. Juste avant le lever du jour, on arrivait dans un coin où le commando installait son PC et ses éléments éclataient aux alentours à une distance de 500 mètres à un kilomètre. On restait en communication et chacun des trois sticks montait deux attaques, protégé par son équipe FM (fusil-mitrailleur). Cela faisait au moins six embuscades installées autour du commando. » (Témoignage du soldat André Christoff fut désigné en 1959 par le journal Bled "meilleur soldat en Algérie".) "ILS SAVAIENT SE BATTRE"

« La discrétion dans la mise en place était essentielle parce qu’une fois qu’on avait commencé à rafaler, c’était fini. On attendait qu’ils arrivent mais ils savaient se battre et ils envoyaient deux ou trois rebelles en avant. On ne les laissait jamais nous dépasser. En général ça commençait comme ça et ensuite on se précipitait sur les autres » … Aujourd’hui, un des deux groupements de commandos du 3ème RPIMa de Carcassonne porte le nom de commando Guillaume.

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LA GROTTE

Hubert GROS

Pendant les opérations « Pierres Précieuses » (secteur de Mila), dans le cadre de leurs activités opérationnelles, des éléments de l’escadron Doussau, renforcés par le peloton Gros du 2ème escadron, sont amenés à réduire une grotte tenue par un fort élément d’une trentaine de rebelles armés. Au cours d’une patrouille sur une croupe de calcaire dénudé, deux sous-officiers, les maréchaux des logis-chefs Lacroix et Orth du 2ème peloton, observent quelques traces de pas qui disparaissent sous la rocaille. Sur ces faibles indices, le déplacement d’un rocher permet la découverte de l’orifice d’une grotte. Elle semble se prolonger en dessous de la ligne de crête. Un premier contact meurtrier indique que l’ensemble souterrain est fortement tenu. Sur demande du 3ème escadron, une équipe de grotte spécialisée de l’arme du génie est héliportée. Le lieutenant qui la commande dirige l’opération de main de maître. Avec cette équipe, les hussards s’enfoncent, masque sur le visage et téléphone relié à l’extérieur, le long des boyaux étroits. Après fouille des couloirs latéraux, afin d’éviter de se voir barrer la route vers l’arrière, et un cheminement effectué avec beaucoup de précaution car les éléments engagés sont très vulnérables, le détachement arrive au contact avec échanges de de coups de feu. Devant la détermination des rebelles à ne pas se rendre, la décision est prise d’utiliser des chandelles suffocantes. Dans cette situation, l’emploi de l’explosif n’est pas recommandé car les gaz dégagés en espace confiné empêcheraient d’aller au résultat. p. 20

Après pose d’une première chandelle, quatre rebelles se rendent nous apportant de précieux renseignements. Mais il faudra reprendre le contact à plusieurs reprises et poser à nouveau des chandelles suffocantes pour annihiler toute résistance. En fin de réduction de la grotte, les éléments de fouille pourront constater la mort d’une vingtaine de rebelles bien armés et l’évasion de deux ou trois rebelles par le creusement d’un chemin vers la surface. Quel courage et quelle énergie du désespoir pour ces hommes traqués qui, dans des conditions éprouvantes, sont sortis de cette grotte et se sont exfiltrés entre des hussards en sentinelles.

Une affaire surprenante

Mai 1960, le régiment poursuit les opérations « Pierres Précieuses » dans la région ouest et nord-ouest de Constantine. Le 4 mai, par un temps exécrable, pluie, vent, brouillard, le 2ème escadron, aux ordres du capitaine Morel, s’installe en bivouac sous « guitoune » individuelle le long d’une ligne de crête culminant à 1200 mètres au nord de Mila. Le 7 mai à 16h00, l’escadron est enlevé par hélicoptère pour coiffer la mechta Aïounat. Il s’agit d’exploiter le renseignement d’un rebelle capturé par le 4ème escadron. Vers 17h00, un hussard fouineur découvre dans l’un des gourbis, occupé par une vieille femme, une cache dissimulée sous le feu de la marmité, contenant des tenues militaires encore couvertes de sueur. La fouille de la mechta est entreprise. Face au gourbi dissimulant la cache se trouvent des jardins en espaliers, chacune des « marches » de cet espalier étant constituée par une murette en pierres sèches d’environ 1, 20 m de hauteur. Vers 17h15, le lieutenant Gros commandant le 1er peloton, remarque qu’une portion du jardin près de la murette sonne creux sous les bottes de saut. Il enfonce dans le sol le bâton qu’il tient à la main et aussitôt une rafale d’arme automatique jaillit verticalement du sol et le blesse grièevement de trois balles dans le bras et la main et de deux balles à la jambe. Les rebelles retranchés dans la cache sous le jardin font tomber la murette et ouvrent le feu sur les paras. Le combat s’engage au plus près, l’un des rebelles tire à nouveau sur le Lieutenant Gros mais sans l‘atteindre. Le bouclage de la cache er de la mechta est aussitôt entrepris par les 1er et 2ème pelotons.

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Pendant ce temps, les hussards du 1er peloton ont porté leur lieutenant, qu’ils croient grièvement blessé à la tête car celle-ci est couverte de sang, à l’abri en retrait, et lui font un garrot à la jambe avec sa ceinture et un autre au bras avec un fil de fer. A 17h30, l’hélicoptère EVASAN se pose à proximité de la mechta Aïounat et l’officier est évacué sur l’hôpital de Constantine. La nuit tombe, le 2ème peloton du 4ème escadron arrive en renfort et le Lieutenant Bertho, officier renseignement du régiment, remplace le Lieutenant Gros. Les échanges de coups de feu se poursuivent entre hussards et rebelles retranchés dans la cache et le gourbi. Vers 21h00, l’aviation largue des lucioles qui éclairent de lieu de l’accrochage mais laissent de grandes zones d’ombre. Deux rebelles en profitent pour s’enfuir après avoir fait semblant de se rendre. A 3h00 du matin le dimanche 8 mai, la cache est grenadée et la mechta prise d’assaut. Vers 4H30 le combat est fini, 2 rebelles sont tués, 2 autres faits prisonniers, un fusil mitrailleur, deux fusils de guerre et un pistolet automatique sont saisis. A 10h00, le général Ducournau, commandant la 25ème division parachutiste, venu sur place, accorde « en cadeau » à l’escadron l’héliportage retour vers le bivouac ! Quant au Lieutenant Gros, il a pu conserver une grande partie de sa main gauche et reste fidèle à Bercheny qui lui a valu une blessure originale « de bas en haut » dont peu de soldats peuvent se prévaloir !

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Lettre à un capitaine mort au champ d'honneur

Général Hervé Charpentier

Cette lettre avait été publiée en juillet 2011 dans Le Figaro par le général Hervé Charpentier, peu de temps après la mort du capitaine Gauvin en Afghanistan

Mon cher Gauvin,

M'est revenu très vite à l'esprit ton visage. Comparable à celui de tant d'autres jeunes lieutenants bien sûr, et pourtant si singulier. Ce visage était doux, illuminé d'un regard bleu clair, ardent, mais que l'on ne pouvait manquer de trouver tendre. Il reflétait une sérénité surprenante pour ton jeune âge, une franchise absolue, et surtout, une immense humilité. Rien d'étonnant à ce que ce fût là le premier trait de ton caractère, tu n'aurais pu le cacher. Pourtant, major de ta promotion de Saint-Cyr, ce rang t'avait déjà valu l'honneur d'en porter le drapeau et de voir ton nom gravé sur un marbre célèbre, à Coëtquidan. Dans le grand hall de l'amphithéâtre Napoléon, tu y côtoies pour toujours des soldats qui ont fait notre histoire et dont certains furent autrefois connus de tous les Français. Ton parrain de promotion, lui, se nommait Beaumont. Avant de mourir en Algérie à la tête de sa compagnie, ce jeune capitaine s'était couvert de gloire en Indochine, au 1er régiment de chasseurs parachutistes ... le régiment où tu rêvais de servir. Algérie, Indochine ... ces guerres oubliées du siècle passé, dans l'étude desquelles tu t'étais forgé les convictions et l'idéal dont déjà tu rayonnais. JE te revois arriver à l'école d'infanterie que je commandais à Montpellier. Nous étions tous fiers d'accueillir « le major de la Beaumont ». Franchissant une à une toutes les épreuves, tu fus très naturellement et modestement le meilleur et pus choisir le glorieux 1er RCP dont tu rêvais. Serein, et honoré de rejoindre cette belle unité, tu disparus dans un sourire, comme aspiré par l'aventure qui commençait enfin à Pamiers, dans ce quartier baptisé, lui aussi, « capitaine Beaumont ». En un an, ce régiment fit de toi un « chuteur opérationnel », et te confia ses meilleurs soldats. La section des « commandos parachutistes », dont tu pris le commandement, comptait une trentaine de lascars cumulant une expérience impressionnante. Sous- officiers confirmés pour la plupart, ils avaient déjà parcouru tous les théâtres d'opérations, vécu deux ou trois missions en Afghanistan. p. 23

Eux aussi virent en toi un jeune et tendre lieutenant, presque juvénile. Mais en vieux soldats il ne leur fallut guère de temps pour comprendre que le regard était aussi doux que le caractère inflexible ... Tu devins leur chef. Ils te confièrent leur vie car tu connaissais ton métier, avais du cœur et inspirais cette confiance dont on a tant besoin à la guerre. Ils te suivirent, et te firent rapidement comprendre qu'avec eux, la piste était sans fin !

Ce 13 juillet à 11h07, l'aventure s'est pourtant arrêtée. Ton élan s'est brisé, soufflé par l'explosion d'un être humain transformé en bombe, si semblable à ceux qui participaient à la réunion dont tu assurais la protection depuis des heures. Elle emporta à tes côtés quatre de tes hommes, Laurent, Jean-Marc, Emmanuel et Sébastien, et en blessa quatre autres, Bruno, Rodolphe, Thierry et David. Après deux mois passés en Kapisa, vous aviez déjà connu pas mal d'épreuves, toutes surmontées avec ténacité ... Celle-là était imparable. Voici quelques semaines j'écrivais dans ces mêmes colonnes, un « plaidoyer pour vos soldats », adressé à nos compatriotes. Une goutte d'eau, dans une mer trop souvent indifférente, pour tenter de dire que nous avons des hommes admirables qui se battent sans bruit dans une nouvelle « guerre cruelle ». J'écrivais ces lignes en pensant à toi, et à d'autres, que je croise souvent, en Afrique, en Afghanistan ou ailleurs. Beaucoup sont de vrais héros. Des hommes et des femmes qui risquent, et souvent donnent, leur vie pour d'autres. Je les écrivais parce que j'ai pour toi et pour eux une immense admiration et que je crois utile de la faire partager. Tu avais 27 ans. Ton prénom était Thomas. J'aimerais tellement que nos concitoyens le retiennent et comprennent qu'à la question lancinante « pourquoi ? Et tu n'apportais, comme nous tous, qu'une seule réponse : SERVIR.

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LECTURES

Pierre MONTAGNON Mémoires, Tome 1er : L’HONNEUR, PAS LES HONNEURS. Bernard GIOVANANGELI éditeur, novembre 2018, 296 p. 25€. Pierre Montagnon nous livre ici le premier tome de ses Mémoires, qui trace la première partie de sa carrière jusqu’au mois d’avril 1961. Témoignage intense d’une période intensément vécue par l’auteur, ce livre qui nous fait rencontrer des membres de notre club dans l’action, écrit dans un style qui nous fait vivre l’action, rend hommage à la qualité de la troupe au sein de laquelle l’auteur a eu l’honneur de servir. Si Pierre Montagnon affiche clairement les choix qui étaient les siens, il porte un regard lucide et sans haine sur une terre que la France avait fécondée, mais où, hélas, des causes de révolte ne manquaient pas. À lire, en attendant le Tome II, Le soviet des capitaines, à paraître prochainement. Jean SÉVILLIA LES VÉRITÉS CACHÉES DE LA GUERRE D’ALGÉRIE FAYARD éditeur, octobre 2018, 415 p. 23€. Jean Sévillia, journaliste, essayiste et historien, chroniqueur au Figaro Magazine et membre du conseil scientifique du Figaro Histoire essaie, dans cet ouvrage l’histoire de cette terre qui, après cent trente deux ans de relation charnelle avec la France, accéda à l’indépendance. Général d’Armée QU’EST-CE QU’UN CHEF ? FAYARD, éditeur, Le général Pierre de Villiers signe un essai ambitieux sur l’ordre, remettant l’Homme au centre du système. Comme le ferait un officier, il indique au lecteur le cap qu’il faut tenir dans un monde complexe et sa méthode pour y agir utilement. Mêlant une réflexion puissante sur les problèmes profonds que traverse notre époque et des solutions efficaces, le général de Villiers met ici son expérience unique au service de tous.

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RÉMI SCARPA - GILLES HABEREY ENGAGÉS POUR LA FRANCE 40 ans d’opérations extérieures, de Kolwezi à l’Irak Éditions Pierre de Taillac, août 2018, 39,90€ Du Liban au Congo, de la Bosnie à l'Afghanistan, du Koweït au Mali, les hommes et les femmes de l'armée de Terre sont engagés, depuis 40 ans, dans le monde entier. "Opex" après "Opex", nos soldats quittent la terre de France pour servir sur tous les continents. Ce pan de notre histoire contemporaine est pourtant largement méconnu du grand public. Ce sont ces opérations extérieures, ces combats, ces sacrifices, mais aussi ces moments de découverte, de partage et de camaraderie, qu'ont voulu raconter Gilles Haberey et Rémi Scarpa. S'appuyant sur plus d'une centaine de témoignages et plus de 500 photographies rares ou inédites, Engagés pour la France présente comme jamais auparavant les opérations extérieures de l'armée française. C'est un hommage à ces militaires qui risquent leur vie et parfois versent leur sang pour défendre nos valeurs.

Général JACQUES VIDAL GROTTE D’OUVÉA, la libération des otages. SPE BARTHELEMY éditeur, Trente ans après, le général Vidal, qui commandait cette opération, nous fait vivre, heure par heure, son véritable déroulement et décrit le rôle exact de tous les protagonistes, politiques et militaires. Il s’appuie sur des documents officiels, irréfutables, encore jamais publiés. Il démonte la machination de certains médias qui, intoxiqués par les indépendantistes et leurs avocats, ont cherché à transformer cette libération réussie des otages en massacre délibéré des ravisseurs. In fine, il décrit l’évolution possible de la Nouvelle-Calédonie à l’issue du référendum de novembre 2018. Le général Jacques Vidal sera présent à notre prochaine réunion du 26 janvier et dédicacera son livre à cette occasion.

HÉLIE DE SAINT MARC, TÉMOIN DU SIÈCLE. Film de Marcela FERARU & Jean-Marie SCHMITZ. DVD 52’ ; coproduction Media Factory & Secours de France. 15€, port compris Avec le concours de la chaîne Histoire et la participation des Gueules Cassées, des Ailes Brisées, du Foyer d’Entraide de la Légion Étrangère, de la Fédération Nationale André Maginot, de l’Union Nationale des Combattants et des Cercles Algérianistes. À COMMANDER À SECOURS DE FRANCE, 29 rue de Sablonville. 92200 Neuilly s/Seine p. 26

SI VOUS VOULEZ VENIR EN AIDE : ▪ Aux TITULAIRES DU BREVET MILITAIRE PARACHUTISTE FRANÇAIS en service ou ayant servi dans les TAP et dans les unités parachutistes de l’armée de terre française. ▪ Aux FAMILLES DE CES CATÉGORIES DE PERSONNEL. INSTANTANÉMENT en cas de DÉCÈS, pour les personnels en activité de service. pour soulager CERTAINES DÉTRESSES en dehors des cas de décès. FAITES UN DON À L’ENTRAIDE PARACHUTISTE Soit sur Internet http://www.entraideparachutiste.fr/ Soit par chèque à : Entraide Parachutiste Militaire 2 bis place Montoulieu-St Jacques Quartier général Niel 31000 TOULOUSE

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Club des Paras au Feu

Fiche de renseignements « Ce modèle de fiche signalétique est traditionnellement attendu de tout membre du Club, et nous vous recommandons de le proposer à tout nouveau candidat. Ces informations, traitées de façon très confidentielle, nous sont utiles, notamment lorsqu’il s’agit de répondre à la question posée au sujet du Club : « Qui êtes-vous ? »

Nom………………………………. Prénom………………….

Arme……………………………… Grade…………………….

Brevet…………………………….

(À l’usage exclusif du secrétariat du Club) Adresse………………………………………………………………………

Mail………………………………. Téléphone……………………

A commandé en opération au………………………………………………………………dates……………………… au………………………………………………………………dates……………………… au……………………………………………………………....dates………………………

(accès ouvert aussi aux Transmetteurs/DLO/Médecins/Aumôniers)

Décorations • Légion d’honneur : Grade / Date…………………………………………………..

• Médaille Militaire (date de l’attribution) …………………………….. • Ordre National du Mérite Grade / Date……………………………………………………… Citations Palme(s) CA Div Brig.et Rgt

CG 39-45 ………………………………………………………………......

TOE ......

VM ......

Décorations étrangères/Blessures......

Membres du Club qui parrainent mon adhésion ………………………………………………………………………………

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VIETNAM ESPÉRANCE

En 1995, notre camarade, Bernard Magnillat-Rapp, disparu en 2006, avait fondé l’Association Vietnam Espérance, au profit des communautés catholiques, souvent « inquiétées » par le pouvoir en place. Aujourd’hui, la ferveur des fidèles de ce pays, lointain par la distance mais proche de nous par l’entente des âmes, doit encourager une solidarité active de notre part. Cette œuvre a pour but le soutien aux catholiques vietnamiens, par l’aide à la restauration de lieux de culte, de réunion…. Notre action s’exerce en particulier auprès des populations des hauts plateaux, auprès de religieuses accueillant des orphelins et de prêtres menant leur ministère dans des conditions difficiles. A ces réalisations, nous avons régulièrement contribué. Mais, parmi les parachutistes que nous sommes, les rangs s’éclaircissent. Hélie de Saint Marc (qui fut un membre fidèle de notre Club) avait apporté un appui sans relâche à notre association. Nous devons assurer la relève, dans cette mémoire fraternelle, en souvenir de nos anciens tombés sur ce sol lointain et si cher mais aussi des Indochinois ayant combattu à nos côtés. Continuons donc à soutenir Vietnam Espérance, en sachant que nos efforts sont bien gérés.

Viêt-Nam Espérance, 19 rue Jeanne d’Arc, 69003 Lyon

04.78.53.44.03 – cotisation 35 €/an

Email : vietnam-esperance@neuf;fr

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La réunion suivante est programmée le samedi 25 mai 2019, avant la Saint Michel, le vendredi 18 octobre 2019

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Inscriptions pour le déjeuner Déjeuner du samedi 26 janvier 2019 À retourner pour réception au plus tard le vendredi 18 janvier À Bernard Gruet. 1 rue du Port. 92500 Rueil- Malmaison 06 12 71 56 18 [email protected] Nom et prénom………………...... ………………………………………………………...... Participera au déjeuner du 26 janvier Dans les salons du CNA, Saint Augustin Accompagné de…………………………………...... (Nom et qualité) ………………………...... Ci-joint chèque de 38 € par personne à l’ordre de « MCA-Paras »

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