^ Année 1950. — N°53A.N. Le Numéro : S francâ. Mercredi 17 Mai 1950. JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE DÉBATS PARLEMENTAIRES ASSEMBLÉE NATIONALE

COMPTE RENDU IN EXTENSO DES SÉANCES QUESTIONS ÉCRITES ET REPONSES DES MINISTRES A CES QUESTIONS

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Iro LÉGISLATURE SESSION DE 1950 COMPTE RENDU IN EXTENSO — 110e SÉANCE '•4

l™ Séance du Mardi 16 Mai 1950.

9. — Imposition des tisseurs à domicile. SOMMAIRE Arbitrage sur une demande de discussion d'urgence. 1. — Procès-verbal. Sur l'urgence : MM. RenaTd, Rardoux. Scrutin sur l'urgence soumis1 à pointage. — Inscription d'office h l'ordre du jour d'une discussion d'urgence. 10. — Excuse et congé. 3, — Divergences d'avis sur des demandes de discussion d'urgence. 11. — Statut du personnel auxiliaire de l'enseignement primaire* 4,'— Dépôt, avec demande de discussion d'urgence, d'une proposition Discussion d'urgence d'un rapport. de loi, Mme LempereuT, rapporteur; M. J.-R. Guyon, président de la 5. — DépOt, avec demande de discussion d'urgence, d'une proposition commission des finances. de résolution. Discussion générale: M. Thamier, Mlle Dienesch, MM. Delbos, 6. — Nomination de membres de commissions. ministre de l'éducation nationale; le président de la commission. Disjonction par application de l'article 1er de la loi des maxima* 7. — Reclassement des fonctionnaires. 12. — Imposition des tisseurs à domicile. Discussion d'urgence d'un rapport. Reprise de l'arbitrage sur une demande de discussion d'urgence* MM. de Tinguy, secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires Résultat du scrutin sur l'urgence soumis à pointage: adoption économiques ; J.-R. Guyon, président de la commission des finances. de l'urgence. Discussion générale: MM. Marcel David, Gresa, le secrétaire d'Etat Renvoi de la discussion de la proposition de loi à la prochain^ aux finances et aux affaires économiques, Pierre Meunier, le prési- •séance consacrée aux discussions d'urgence, dent de la commission. — Rejet, au scrutin, de la demande de renvoi à la commission des finances présentée par le Gouvernement. 13. — Ordre du jour, Article unique. PRESIDENCE DE M. GASTON AUGUET, MM. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires économiques, le • président de -la commission, Je président, Maurice-Petsche, vice-président. ¡ministre des finances et des affaires économiques. — Renvoi à la commission. La séance est ouverte à neuf heures et demie* 8, — Secours aux familles de marins péris en mer. Discussion d'urgence d'une proposition de résolution'. MM. J.-R. Guyon, président de la commission des finances; PROCES-VERBAL Guiguen, rapporteur pour avis de la commission de la marine marchande et des pêches^ de Tinguy, .secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires économiques. M. le président. Le procès-verbal de la séance du vendredi 12 mai a été affiché et distribué. Amendement de M. Guiguen: ¡M. Guiguen. — Rejet, au scrutin. Il ri j a pas d'observation ?... Adoption de la proposition de résolution. Le procès-verbal est adopté. * C3 f.) 135 /

3674 ASSEMBLEE NATIONALE — lre SEANCE DU 16 MAI 1950 extenso de la 3e séance du 9 mai, de la 3e séance du 10 mal __ 2 — et de la séance du 12 mai 1950. Le secrétariat général n*a reçu aucune opposition. INSCRIPTION D'OFFICE A L'ORDRE DU JOUR En conséquence, je déclare ces candidatures validées. D'UNE DISCUSSION D'URGENCE Je proclame donc membres: 1° De la commission chargée d'enquêter sur les faits relatés • M. le président. Dans la séance du 9 mai 1950, M. Yiatte a par le président du conseil dans sa déclaration du 17 jan- déposé, avec demande de discussion d'urgence, une proposition vier 1950: de résolution tendant à inviter le Gouvernement à protéger l'industrie française de la taille du diamant. MM. Yacine Diallo, Yves Fagon, Maurellet, Taillade, ThibaulJ M. le président du conseil a tacitement accepté l'urgence. et Maurice Viollette; D'autre part, la commission des affaires économiques a accepté 2° De la commission de l'éducation nationale: l'urgence. M. Marcel Cartier (Drôiiie) ; Conformément au paragraphe I de Particle 63 du règlement, 3° De la commission de la marine marchande et des pêches? l'urgence est acquise de plein droit. M. Mazier ; 4° Ce la commission des moyens de communication et du La commission n'a pas fait distribuer son rapport dans le tourisme : délai réglementaire de trois jours francs et ne m'a pas fait connaître qu'elle était prête à rapporter, Mme Chevrin ; En conséquence; la discussion d'urgence est inscrite d'office 5° De la commission de la presse: à l'ordre du jour de la présente séance, à la suite de celles qui M. Jeau Meunier (Indre-et-Loire). y sont déjà inscrites. — 3 — — 7 — DIVERGENCES D'AVIS SUR DES pEMANDES RECLASSEMENT DES FONCTIONNAIRES DE DISCUSSION D'URGENCE Discussion d'urgence d'un rapport.

M. ïe président. Dans la séance du 9 mai 1950, M. André M, le président. L'ordre du jour appelle l'arbitrage sur l'ur- Marty a demandé la discussion d'urgence de la .proposition de gence de la_ discussion du rapport de la commission de-s loi n'° 9821 tendant à assurer aux lock-outés de la S. N. E. C. M. A. finances sur la proposition de loi de M. Marcel David et plu- line indemnité égale aux trois quarts de leur salaire habituel. sieurs de ses collègues tendant à accorder aux fonctionnaires, , J'informe l'Assemblée que, d'une part, M. le président du our les dernières tranches de reclassement, une majoration conseil s'oppose à l'urgence, et que, d'autre part, la commis- ouble de la majoration accordée par le décret n° 49-42 du sion intéressée accepte l'urgence. 12 janvier 1949. Dans la séance du 5 mai 1950, M. Roulon a déposé, avec La parole est à M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux demande^ de discussion d'urgence, une proposition de loi affaires économiques. n° 9S6G relative à la fixation du prix du blé. M. Lionel' de Tînguy, secrétaire d'Etat aux finances et aux J'informe l'Assemblée que, d'une part, M. le président du affaires économiques. Je crois pouvoir simplifier les débats de conseil s'oppose à l'urgence, et que, d'autre part, la commis- l'Assemblée, dont l'ordre du jour est extrêmement chargé, en sion intéressée accepte l'urgence. retirant l'opposition du Gouvernement à l'urgence. Acte est donné de ces divergences d'avis qui vont être noti- Le débat s'instituera ainsi sur le fond et toutes les expli- fiées aux auteurs des demandas d'urgence et seront insérées cations pourront être données en une seule fois, au lieu dç . à la suite du compte rendu in extenso des séances d'aujour- donner lieu à deux débats successifs. d'hui. M. le président* Le Gouvernement retire son opposition S — 4 — l'urgence. Je^ consulte PAssemblée sur l'urgence. DEPOT, AVEC DEMANDE DE DISCUSSION D'URGENCE, t {L'Assemblée, consultée, prononce l'urgence.) D'UNE PROPOSITION DE LOI M. le président. La discussion d'urgence est ordonnée. Avant d'ouvrir la discussion, je dois faire connaître que j'ai M. le président. J'ai reçu de M. Dutard, avec demande de reçu un décret désignant, en qualité de commissaire du Gou- 'discussion d'urgence, une proposition de loi tendant à modifier vernement, pour assister M. le ministre des finances et des l'article 31 de la loi de finances du 31 janvier 1950, en vue affaires économiques : • •d'interdire toute réduction de crédits sur le budget des ponts M. Babault, sous-directeur à la direction du budget. et chaussées. ^ Acte est donné de cette communication. La proposition sera imprimée sous le n° 9956, distribuée et, Sur le fond, la parole est à M. le président de la commission s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commission des des finances. finances. Il va être procédé à l'affichage et à la' notification de la M. Jean-Raymond Guyon, président de la commission des finances. Mesdames, messieurs, le problème soulevé par la prop- demande de discussion d'urgence. osition de M. David a deux aspects, l'un simple et d'ordre udgétaire, l'autre plus complexe et qui vise l'interprétation _ 5 — des textes concernant le reclassement des fonctionnaires. L'aspect budgétaire du problème consiste dans la question DEPOT, AVEC DEMANDE DE DISCUSSION D'URGENCE, de savoir si les crédits prévus au chapitre 1840 du budget des D'UNE PROPOSITION DE RESOLUTION finances permettent d'accorder cette année aux fonctionnaires une tranche de reclassement égale à celle versée l'an dernier. M. le président. J'ai reçu de M. Barthélémy, avec demande Le Gouvernement a prétendu, lors de la discussion de la loi de' discussion d'urgence, une proposition dé résolution ten- de finances de l'exercice, au Conseil de la République, que dant à inviter le Gouvernement à prendre immédiatement le versement d'une tranche égale exigerait 7 milliards de crédits toutes mesures utiles pour assurer la sauvegarde de l'industrie supplémentaires. Mais je ne sache pas que la preuve en ait été française de la taille du diamant. apportée., et la prétention contraire reste également, valable. A ce sujet, je crois devoir rappeler à l'Assemblée que sa La proposition sera imprimée sous le n° 9955, distribuée et, commission des finances n'avait été nullement informée au s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commission des cours des travaux préparatoires de. la discussion de la loi de affaires économiques. - finances; des intentions du Gouvernement sur ce point. Il va être procédé à l'affichage et à la notification de la En vous proposant de voter l'article 30 ainsi que les maxima demande de discussion d'urgence. de crédits, votre commission ignorait de la façon la plus totale que les troisième et quatrième tranches de reclassement allaient 6 — être réduites par rapport aux deux premières. . Opposer purement et simplement à la proposition de loi de er NOMINATION DE MEMBRES D£ COMMISSIONS M. David l'article 1 de la loi de finances n'apporterait aucune solution à l'essentiel du problème, qui apparaît dans leç diver- M. le président. L'ordre du jour appelle la nomination, par gences d'interprétation'existant entre la commission des finan- suite de vacances, de membres de commissions. ces et le Gouvernement. Conformément à l'article 16, du règlement, les listes des La question de savoir si les traitements Ibruts des fonction- candidats ont été insérées à la suite du compte rendu in naires doivent varier en sens inverse de l'allégement fiscal, 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3 si les traitements nets doivent rester constants, quelles que ; sement de la fonction publique sera assurée par l'attribution soient les variations qui peuvent être apportées aux impôts - aux personnels civils et militaires de trois majorations d'un directs, est tranchée par l'affirmative pair le Gouvernement, par égal montant prenant effet respectivement du 1er janvier, du Ja négative par votre commission des finances. 1er juillet 1950 et du 1er janvier 1951. » Je ne discuterai pas le point de vue juridique, qui est d'ail- Tous les membres de la commission des finances étaient leurs développé dans l'exposé des motifs de la proposition de convaincus que l'on continuait à verser les troisième et qua- M. David. Je me bornerai simplement à souligner certaines con- trième tranches égales à celles qui avaient été versées une pre- séquences auxquelles aboutit la thèse du Gouvernement: mière et une seconde fois. 1° Dans l'hypothèse' où le reclassement aurait été dès 1918 Il y avait si peu de doute que nous n'avions posé que peu réalisé en bloc, il n'eût pas été concevable qu'un allégement de questions au secrétaire d'Etat aux finances et au ministre de la fiscalité eût eu pour conséquence une réduction des émo- des finances lui-même. Il semblait que tout le monde fût d'ac- luments publics. Les traitements des agents du secteur natio- cord et qu'on n'avait pas à discuter cette évidence que la majo- nalisé et semi-public, qui ont été depuis longtemps entièrement ration, pour le reclassement, était divisée en quatre parties reclassés, ne subissent de ce fait, que je sache, aucune réduc- égales, et qu'il s'agissait de verser des tranches égales à celles îion ; qu'avaient déjà touchées les fonctionnaires. 2° L'allégement de l'impôt général sur le revenu doit profiter Jugez de notre surprise lorsque nous nous sommes aperçus % l'ensemble des contribuables. Les modalités de reclassement qu'on avait joué un jeu'curieux en ce qui concerne les troi- Retenues par le Gouvernement aboutiraient à priver les fonc- sième et quatrième tranches de reclassement. tionnaires — et les fonctionnaires seuls — de cette détente J'ai là un tableau, qui date déjà de deux ans, du premier fiscale. versement des tranches de reclassement. Ce tableau indique De plus, les économies ainsi réalisées compensent, pour une bien que les tranches devaient être égales. Et, brusquement, large part, les moins-values dues à l'allégement de la surtaxe voici qu'on s'aperçoit qu'il n'en est rien. progressive. Que s'est-il passé ? L'impôt général sur le revenu a* été Les fonctionnaires, monsieur le ministre, vont-ils financer à modifié. On l'a transformé en surtaxe progressive et l'on a ¡eux seuls la détente fiscale réalisée en matière d'impôt sur le accordé à l'ensemble des contribuables un allégement fiscal. revenu ? - En somme, orî a fait payer aux fonctionnaires cet allégement 3° Le calcul des crédits tel qu'il a été effectué par le Gouver- fiscal. nement et le principe de l'égalité des trois majorations pré- Ce n'est pas moi qui le dis, c'est M. le secrétaire d'Etat aux jugent, d'une part, le sort qui sera réservé à rarticle 29 du finances lui-même, M. , qui a déclaré, au Conseil ¡projet de loi des veies et moyens, portant aménagement de la de la République : surtaxe progressive et qui n'a pas encore reçu force de loi, « Le Gouvernement a tenu compte de la modification fiscale (d'autre part les dispositions qui pourront être, prises sur ce intervenue par le remplacement de l'impôt général sur le (point par le Parlement Kannée prochaine. revenu par la surtaxe progressive et l'assouplissement de cette Dans l'hypothèse où l.a charge fiscale serait, l'an prochain, imposition fiscale, de sorte que, pour arriver à un traitement allégée, la troisième majoration intervenant le 1er janvier 1951 net, il faut avoir un traitement brut moins élevé. » devrait, si l'on suit la thèse du Gouvernement, être inférieure Et plus loin : à celles du 1er janvier et du 1er juillet 1950. « Ils — les fonctionnaires — ne tireront pas tout l'avantage Dans l'hypothèse contraire, c'est-à-dire dans le cas où l'impôt qu'ils auraient pu recevoir de la modification qui avait été direct serait aggravé, la troisième majoration devrait être\supé- apportée à la surtaxe progressive et qui s'appliquait à tous les rieure aux deux premières. contribuables. » Tel qu'il est rédigé, l'article 30 de la loi de finances, qui. Ainsi, l'Assemblée avait décidé que les fonctionnaires béné- prévoit l'octroi de trois majorations égales, ne peut souffrir ficieraient d'un reclassement, elle avait voté des crédits, et l'interprétation donnée par le Gouvernement. le Gouvernement a décidé, de sa propre initiative, que les Doisnje souligner que, lors de la majoration de l'impôt général fonctionnaires auraient un traitement diminué. sur le revenu et de la suppression de la déduction du quart de L'Assemblée jugera. Sans vouloir insister davantage sur la cotisation de l'année précédente, intervenue en 1948, il n'a l'évidence des droits des fonctionnaires, M. le secrétaire d'Etat pas été, pour autant, question de majorer le montant des rému- aux finances voudra-t-il que je prenne, si j'ose dire, la défense nérations publiques, ce qui tendrait à démontrer que la thèse du Gouvernement ? soutenue par le Gouvernement ne serait à ses yeux vaiatole que Le Gouvernement peut-il ne pas corriger cette modification dans un seul sens ; qu'il a apportée en recettes ? 4° Enfin, la fixation des rémunérationSt en net conduirait à Je sais bien que la tâche est difficile; je n'ignore pas que rendre pour l'avenir les fonctionnaires invulnérables à l'impôt 7 milliards de francs — on avait même parlé de 8 milliards et feraient d'eux une catégorie privilégiée du point de vue fiscal, de francs au Conseil de la République — sont nécessaires et ce qui serait manifestement contraire à la lettre, sinon à l'esprit qu'il en coûterait évidemment assez cher au budget. de ta Constitution et de la Déclaration des droits de l'homme. Cependant, lors de l'examen de ce dernier auquel ont pro- 11 ne s'agit pas, au surplus, d'un privilège, car il cristallise cédé vos services, pourquoi a-t-on joué avec cette difficulté, la situation fiscale des fonctionnaires au point où la charge de pourquoi a-t-on essayé de la cacher ? Pourquoi ne s'est-on pas l'impôt direct avait atteint "le plafond de sévérité. rendu compte immédiatement que les fonctionnaires avaient En se prononçant par deux fois à l'unanimité sur l'urgence, des droits et n'a-t-on pas incorporé dans le budget les crédits la commission des finances, monsieur le secrétaire d'Etat, a correspondant aux sommes que leur devait l'Etat, et que l'As- marqué très nettement son désir de voir porter cette question semblée nationale avait décidé de voter ? ¡devant l'Assemblée. Avec toute la sympathie que j'éprouve pour vous, monsieur Nous sommes an cinquième. mois &e l'année et je ne pense le secrétaire d'Etat aux finances, je vous plains d'avoir à ipas que l'on puisse differer encore le règlement de cette affaire. plaider cette cause. Il ne faut pas garder l'illusion que le temps facilitera ce règle- Vous nous menacez de l'article 1er de la loi des maxima. ment. Je pense, au contraire, que si l'on en diffère encore % Je vous en jprie, n'insistez pas; vous ne le pouvez pas, même l'examen, nous nous trouverons en présence de difficultés bud- au nom des finances du pays. gétaires et de trésorerie qui rendront le problème plus irritant, ïa solution plus délicate. Nous avons fait attendre les fonctionnaires longtemps, et au Je vous remercie, monsieur le secrétaire d'Etat, au nom de moment de leur donner satisfaction, il ne leur est pas fait la commission des finances, d'avoir bien voulu accepter la dis- droit. cussion sur le fond. Mais, pour toutes les raisons que je viens C'est là un procédé que je ne veux pas trop rudement qua- d'invoquer, je demande à l'Assemblée nationale de voter la lifier. Mais il importe, pour la dignité du Gouvernement lui- proposition présentée par la commission des finances. même, que les fonctionnaires trouvent exactement leur compte. Si tout à l'heure, monsieur le secrétaire d'Etat, vous nous (.Applaudissements à gauche.) er ¡opposez les dispositions de l'article 1 de la loi de finances, M. le président. La parole est à M. Jacques Gresa. (Applau- je me permettrai de faire connaître à l'Assemiblée, au nom de dissements à l'extrême gauche.) la commission, ce que pense cette dernière. (Applaudissements à gauche.) M. Jacques Gresa. Mesdames, messieurs, je dois dire, dès le début de cette discussion, qu'au nom du gronpe communiste, M. le président, Dans la discussion générale, la parole est j'ai eu l'honneur de déposer une proposition identique à celle à M. Marcel David. de notre collègue M. Marcel David. M. Marcel David. Mesdames, messieurs, j'aurai peu de, choses à Il y a donc là un objet commun. Le Gouvernement a publié ajouter à l'excellent exposé que vient de faire M. le président au Journal officiel du 11 mars 1950 un décret instituant, pour de la commission des finances. 1950, de nouvelles majorations en faveur des personnels> de La question est très simple et très claire à notre sens. l'Etat au titre du reclassement de la fonction publique. La loi de finances, pour l'exercice 1950, du 31 janvier 1950, Comme vous le savez, il s'agit de l'application de l'article 30 dispose, en son article 30 ; « La réalisation complète du reclas- de la loi de finances de 1950, qui a institué deux majorations 3676 ASSEMBLEE NATIONALE — SEANCE DU 16 MAI 1050 3671 de reclassement, Tune au 1er janvier 1950, l'autre au 1er juillet Personne ne peut, en effet, accepter que les fonctionnaires de la même année. soient des citoyens diminués et n'aient pas, sous le signe de Ces majorations seront déterminées, d'après l'article 1er, au la justice fiscale, exactement les mêmes droits que n'importe tiers cle la différence entre: d'une part, le traitement, la solde quel citoyen. ou le salaire brut auquel pourraient prétendre les intéressés, Cela est si vrai qu'en 1948, l'impôt général a été aggravé. On si le classement hiérarchique était appliqué intégralement, le a supprimé la déduction d'un quart de l'impôt de l'année pré- traitement brut correspondant à l'indice 100 étant fixé à 114.500 cédente; sans que, pour autant, les indices bruts aient été francs; d'autre part, le traitement, solde ou salaire brut qui relevés. Les fonctionnaires, comme tous les autres contribua- leur a été attribué en 1949, tel qu'il résulte de l'application bles, ont alors supporté ce surcroît de charges fiscales. er On doit observer qu'aux termes de l'article 30 susvisé, le des dispositions de l'article 1 du décret du 12 janvier 1949. er L'article 2 ajoute que « des arrêtés, revêtus de la signature reclassement ne sera intégralement appliqué qu'au 1 janvier des ministres intéressés, du ministre chargé de la fonction 1951. publique et du ministre des finances, fixeront i es nouveaux De plus, le traitement brut de 114.500 francs à l'indice 100 a traitements, soldes ou salaires résultant pour chaque grade, été fixé en 1948 et ne correspond plus à la réalité. classe et échelon, à compter respectivement du 1er janvier 1950 Ces jours-ci même, la presse a abondamment évoqué les tra- et du 1er juillet 1950, de l'application des dispositions des deux vaux de la commission supérieure des conventions collectives. majorations ». A l'ordre du jour de ces travaux figure, en particulier, la déter- IÍ résulte des déclarations de M^ Edgar Faure, au Conseil mination du minimum vital, dont chacun reconnaît aujourd'hui de la République, que le ministre des finances entend réduire incontestablement la non-conformité avec l'indice des prix. les indices bruts primitivement retenus pour le calcul des Il en résulte que le Gouvernement se trouve dans la situation traitements bruts-r afin de tenir compte de l'allégement fiscal d'un débiteur à l'égard des fonctionnaires et que, même s'il résultant du remplacement de l'impôt général par la surtaxe leur accordait en 1950 une tranche égale à chacune des deux progressive. précédentes, il resterait leur devoir des sommés importantes. Les fonctionnaire^ de toutes les administrations civiles et On a parlé de 7 milliards de francs. Le président de la commis- militaires sans exception, ceux qui touchent traitements, soldes sion des finances a cité ce chiffre. ou salaires, subiront de ce fait des pertes excessivement sen- M. ïe président de la commission. C'est le chiffre qui a été sibles. Je ne veux citer que quelques exemples. A l'indice 125, indiqué au Conseil de la République. les intéressés subiront une perte de 3.000 francs; à l'indice 210, une perte de 4.000 francs; à l'indice 270, une perte de 11.000 M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires écono- francs; à l'indice 400, une perte de 23.000 francs. miques. Il semble que ce chiffre pêche plutôt ¡par insuffisance Ces chiffres tellement significatifs montrent, d'une façon que par excès si l'on admet votre thèse. caractéristique, combien sont importantes les propositions qui M. Jacques Gresa. A la commission des finances, monsieur le vous sont présentées et celles que* nous avons déposées pour- secrétaire d'Etat, il a cependant été question de crédits d'un suivant le même objet. Sans doute — et je suis sûr que M. le montant de 10 à 12 milliards. D'aucuns même ont déclaré qu'on secrétaire d'Etat aux finances va tout à l'heure jeter dans le avait.subtilisé 16 milliards aux fonctionnaires pour la prépara- débat cet élément — le Gouvernement a-t-il prétendu remédier tion à la guerre. à l'injustice d'un tel système, plus sensible aux fonctionnaires C'est pourquoi, aussi bien en droit qu'en fait, une réduction chargés de famille qui ne bénéficient pas dans la même mesure de la tranche allouée en 1950 ne se justifierait pas. La propo- d'un allégement fiscal, en majorant le taux du supplément sition qui vous est présentée- et la nôtre ont pour objet dé familial — c'est le décret dû 10 mars 1950 qui porte cette maintenir les rémunérations brutes, de façon que les trois indication — mais cette majoration est loin de compenser les er er er pertes subies, ainsi d'ailleurs qu'il résulte des quelques exem- majorations des 1 janvier 1950, 1 juillet 1950 et 1 janvier ples que je vais soumettre à l'Assemblée nationale. 1951 ne soient pas inférieures aux deux tranches précédentes. Il est évident que le problème du reclassement ne résout C'est ainsi qu'à l'indice 120, un chargé de famille qui subis- pas aussi le problème de la revalorisation. sait une perte de 2.000 francs va encore subir une perte de 1.356 francs; à l'indice 230, il subissait une perte de 7.000 Par tous les moyens, le Gouvernement, engloutissant les cré- ; francs, il va encore subir une perte de 5.947 francs; à l'indice, dits dans la guerre, s'efforce de créer et d'entretenir dans l'opi- f 410, il subissait une perte de 24.000 francs, il va encore subir' nion, et quelquefois parmi les fonctionnaires eux-mêmes, une' une perte de près de 23.000 francs; à l'indice 500, il subissait confusion entre le reclassement et la revalorisation des traite- une perte de 32.000 francs, il va encore subir, après la modi- ments, qui sont deux choses différentes. fication apportée, une perte de 30.505 fra?>cs. Je n'insiste pas, puisque ce problème sera examiné ultérieu- Ce sont des résultats significatifs qui, à notre avis, heurtent rement par l'Assemblée nationale. le bons sens et l'équité et soulignent le caractère arbitraire delà Tout en poursuivant tous nos efforts pour l'achèvement décision gouvernementale. rapide et intégral conformément aux textes, votés par le Parle- En ce qui concerne les indices, l'Assemblée s'est déjà pro- ment, du reclassement de la fonction publique et, partant, de noncée sur cette proposition. Est-on d'accord pour que les la péréquation des retraites, nous avons montré et nous mon- fonctionnaires ne perdent pas le bénéfice de l'allégement fis- trerons que l'augmentation du coût de la vie, et en particulier cal ? Voilà le point d'interrogation. du prix des transports, des loyers, du gaz, de l'électricité, des produits alimentaires et d'habillement, nécessite impérieuse- Il est exact que les indices de reclassement ont été établis ment une revalorisation des traitements et retraites au 1er jan- en tenant compte d'une ouverture de l'éventail de 100 à 800 vier 1950. pour alignement sur le secteur privé. D'autre part — et c'est un fait qui, à mon avis, devrait être décisif — il a été entendu, Cette revendication est commune à tous les fonctionnaires à la commission de reclassement, que cet éventail en net serait et agents de l'Etat. Elle est conforme au statut de la fonction transformé en éventail en brut, pour tenir compte à la fois des publique qui précise, en son article 32, que le traitement de cotisations de la sécurité sociale, de la fiscalité, du versement base du fonctionnaire ne peut être inférieur aux 120 p. 100 pour les retraites et, d'une façon générale, de tous versements du minimum vital établi par le conseil supérieur de la fonc- effectués par les fonctionnaires. tion publique. Le budget type récemment établi par cet orga- nisme ayant fait apparaître"un minimum vital de 19.000 francs Au moment du reclassement, c'est-à-dire à l'époque où les par mois, le salaire minimum mensuel de base ne devrait donc indices ont été publiés — je m'excuse de me référer à une pas être inférieur à 22.800 francs, au lieu de 9.540 francs actuel- déclaration de M. Gregh, ancien directeur du budget — la com- lement. Tel est l'objet d'une autre proposition de loi que mission de reclassement était unanime à considérer qu'à partir nous avons déposée le 17 mars 1950. Il est certain qu'elle ne de la mise en ordre de la hiérarchie, les fonctionnaires devaient pourra aboutir que si les fonctionnaires, déjouant les manœu- ,suivre le sort de tous les travailleurs (pour les changements à vres du Gouvernement et des diviseurs à ses ordres, renfor- intervenir': fiscalité, sécurité sociale, etc. cent leur action et engagent leur lutte revendicative au coude Or, en prenant les dispositions que vous connaissez, le Gou- à coude de la classe ouvrière, des travailleurs agricoles et des vernement a enfreint la règle dont je viens de définir les prin- classes moyennes. (Applaudissements à l'extrême gauche.) cipales lignes, sans en référer à l'Assemblée. En 1948, le Gouvernement avait définitivement fixé sa dette. M. ïe président. La parole est à M. Pierre Meunier. Si un échelonnement avait été prévu, en raison des difficultés financières, on ne peut concevoir qu'il puisse aboutir à réduire M. Pierre Meunier. J'ai déjà eu l'occasion d'intervenir au le montant de la dette par la réduction des troisième et qua- sujet de cette question du reclassement des fonctionnaires trième tranches, d'autant plus que si le reclassement avait été lorsque nous discutions la loi des maxima. J'ai souligné, à intégralement accordé en 1948, il ne serait venu à l'idée de l'époque, l'injustice commise par * le Gouvernement à l'égard personne d'en diminuer le montant, sous prétexte que des allé- des fonctionnaires. Clients fiscaux ont été consentis. L'allégement fiscal a été ~ Le Gouvernement foule aux pieds le principe de l'égalité des consenti à l'ensemble de la nation, sans en exclure les îonc- citoyens devant l'impôt. Seuls, en effet, les fonctionnaires ne t;oiiiia']es qui sont en droit, comme quiconque, d'en recueillir bénéficieraient pas de l'allégement, qui a été accordé 1 année iô bénéfice. dernière pour la surtaxe progressive. ASSEMBLÉE NATIONALE — lre SEANCE DU 16 MAI 1950 3677

Mais j'avais souligné aussi, à cette époque, que la position Est-ce à dire, comme M. le président de la commission des prise par le Gouvernement lésait le plus gravement les fonc- finances l'a déclaré tout à l'heure, que des injustices soient tionnaires chargés de famille. En effet, ceux-ci bénéficient du commises au détriment des fonctionnaires qu'on ne ferait pas quotient familial qui allège, pour eux, la charge de la surtaxe bénéficier des aménagemèrits fiscaux ? Certainement pas, puis- progressive. La diminution, du montant brut des traitements que les fonctionnaires bénéficient au moins de certains aména- a pour résultat que ces fonctionnaires subissent, en fait, des gements fiscaux. La substitution de la taxe de 5 p. 100 à réductions beaucoup plus sensibles que les fonctionnaires céli- l'impôt sur les traitements et salaires a entraîné une compen- bataires et les fonctionnaires mariés sans enfants. sation que le Gouvernement a donnée de lui-même. Du reste, Enfin, je désire rappeler deux chiffres. La nouvelle échelle des elles n'est pas discutée. traitements a été fixée en juillet 1918, c'est-à-dire à un moment Il semble bien que le problème soit circonscrit. C'est poui •où l'indice général des -prix de détail était exactement de 1.528, l'application de la\surtaxe progressive qu'un débat a eu lieu. .tandis qu'aujourd'hui cet indice est d'environ 2.000. Il est exact que si le payement avait été effectué avant la modi- Cette échelle de traitements est loin de correspondre au coût fication fiscale, le problème aurait été différent, mais ce n'est actuel de la vie. Par conséquent, le Gouvernement, en prenant pas ce qui s'est produit. \ cette position et en refusant d'accorder aux fonctionnaires Le Gouvernement, à la date du 1er janvier, devait faire appli- l'allégement consenti aux autres citoyens à propos de la sur- quer un, semble de textes, les uns relatifs à la modification taxe progressive, accentue encore l'injustice dont ils sont de l'impôt" général, remplacé par la surtaxe progressive, les frappés. autres relatifs au reclassement de la fonction publique. La Je me permets donc d'insister auprès de l'Assemblée et du combinaison' de ces textes a abouti à un système qui est ¡Gouvernement pour que cette injustice soit réparée. (.Applau- actuellement en discussion, système dur, j'en "conviens, mais dissements à Vextrême gauche.) qu'on ne peut pas qualifier avec les grands mots qui ont été employés par M. Meunier de « contraire à l'égalité devant M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat aux l'impôt », L'égalité devant l'impôt ne concerne que les impôts finances et aux affaires économiques. * en vigueur et les versements effectués, mais non l'appli- M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires économi- cation de la combinaison de deux textes qui paraît parfaite- ques. Comme M. Marcel David a bien voulu le souligner tout ment régulière, comme c'est le cas en l'espèce. à l'heure très aimablement, ia tâche d'un secrétaire d'Etat aux M. le président de la commission des finances est allé plus finances, même quand il n'agit que par intérim du secrétaire loin. 11 a cherché à prendre le ministère des finances par d'Etat chargé du budget, est délicate en présence d'une propo- son point sensible en lui disant: Vous allez mettre les fonc- sition comme celle qui est actuellement en discussion. tionnaires à l'abri de tout impôt. Je crains malheureusement Nous connaissons la situation des fonctionnaires et savons qu'il ne faille pas interpréter dans ce sens le point de vue du combien leurs revendications sont, dans l'ensemble, modé- ministère des finances. Nous avons essayé de combiner à un rées. La comparaison de leur situation à celles du sec- moment donné un ensemble de dispositions, quelques mesures teur privé ou du secteur semi-public n'est pas toujours à leur contradictoires, - mais nous n'avons pas entendu instituer un avantage. Cependant, je ne crois pas pouvoir suivre la com- privilège qui, lui, effectivement, serait contraire à la Consti- mission des finances, ni les différents orateurs qui sont, inter- tution. Nous sommes trop soucieux de respecter cette Consti- venus ce matin. tution pour vouloir la violer dans un sens ou dans un autre. De quoi s'agit-il ? De l'application d'un texte relatif au reclas- M. le président de la commission des finances a employé un sement de la fonction publique, texte qui a été complété par autre argument. Il a déclaré que l'article 30 de la loi de finan- des promesses gouvernementales qui en ont précisé la portée. ces de 1950 prévoit trois majorations égales. Il n'a pas été soutenu — et c'est un point que je relève, car Bien sûr, c'est exactement ce que nous faisons,, mais nous il a son importance — que la loi sur le reclassement de la n'avons pas dit que ces trois majorations égales devraient être, fonction publique ait été de quelque manière violée. au total, égales aux deux majorations précédentes. C'est tout au plus une discussion sur la portée des promesses M. Pierre Meunier. Oui, cela a été dit. gouvernementales qui s'est engagée dans cette enceinte. S'il en était autrement, les fonctionnaires auraient saisi de la ques- M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires écono- tion le Conseil d'Etat, juridiction administrative, plutôt que miques. Je vais m'expliquer sur ce point, monsieur Meunier, l'Assemblée. et vous allez voir que c'est exactement le contraire qui a été dit. M. Pierre Meunier. C'est la Constitution que vous avez violée, en violant le principe de l'égalité des citoyens, devant l'impôt. Pour l'instant, j'analyse le texte de l'article 30 du point de vue juridique. Il n'indique pas du tout ce que certains pré- M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires économi- tendent. 11 fait allusion à trois majorations égales, mais ne ques. Je vais parler de ce point. Monsieur ¡Meunier, je vous ai précise pas que le total de ces trois 'majorations doit être égal écouté patiemment tout à l'heure, je vous demande de m'accor- aux deux majorations antérieures. der maintenant la même bienveillante audience. On a dit, dans une interruption, que c'était là une nouveauté Je disais donc qu'il s'agit d'un débat sur la portée des pro- pour les Assemblées. Je me permets de vous rappeler les débats messes gouvernementales. qui ont eu lieu dans cette enceinte et l'amendement qui a été. Il est toujours possible de donner des interprétations déposé par M. Marcel David lui-même. diverses à ces promesses qui ne sont pas enregistrées par des textes écrits. Vous trouverez le texte de cet amendement au compte rendu Pour moi, jusqu'à nouvel ordre, ce qui fait foi, c'est la posi- de la troisième séance du 27 décembre 1919, Journal officiel tion prise par M. le secrétaire d'Etat chargé de la fonction page 4713. M. Marcel David avait parfaitement saisi la portée publique, qui avait longuement suivi ces problèmes. J'ai, entre du problème et il avait demandé une première fois à l'Assem- les mains, une lettre signée de lui, datée du 1er février 1950, blée de trancher la question. pendant que se déroulaient les discussions préparatoires à ces Avec la clarté qui caractérise ses exposés, il avait fourni décisions, dans, laquelle il proposait de rejeter sur la dernière toutes les indications nécessaires vous permettant de juger en tranche du reclassement, qui se serait trouvée ainsi réduite, toute connaissance de cause le problème alors posé. les répercussions des aménagements fiscaux relatifs à la sur- M. le secrétaire d'Etat aux finances a opposé à cet amen- taxe progressive. Mais il ne contestait nullement le bien-fondé dement l'article 48 du règlement, puisqu'il s'agissait d'une de l'interprétation gouvernementale des dispositions légales et dépense nouvelle par rapport aux propositions gouvernemen- des promesses qui les avaient explicitées. tales. Le président de la commission des finances, à la mémoire 11 disait: « Je pense que, cla toute façon, la-prise en considé- duquel je suis maintenant obligé de faire appel, a déclaré: « La ration des aménagements fiscaux dans le calcul du traitement commission a été séduite » — je le cite lui-même — « par brut aurait pu intervenir seulement lors du payement du der- l'amendement de M. Marcel David, mais elle reconnaît que nier tiers, au 1er janvier 1951, étant entendu que les intéressés l'article 48 est applicable. » C'est*dire que la commission des auraient été avisés que ce tiers pourrait être d'un montant finances a tranché la question. très réduit ». Si les explications du Gouvernement, pour avoir été brèves, Voilà une base de discussion que l'on pouvait parfaitement n'ont pas été moins claires, le débat au Conseil de la Répu- soutenir et qui -aurait eu certainement des avantages pouç les blique "a permis de plus amples développements. Vous trouve- fonctionnaires. Si le ministère des finances ne l'a pas admise, rez au Jpurnal officiel, clans le compte rendu de la séance c'est simplement à cause de sa portée budgétaire, que vous du 25 janvier 1950, page 237, la réponse de M. Edgar Faure, mesurez sans peine, puisque M. Grésa, d'ailleurs, m'a facilité que je m'en voudrais évidemment de contredire en quoi que la tâche en citant quelques chiffres.1 ce soir le jour où je ne fais que le représenter. Je reviendrai sur ce point. Ce qui importe, â ce moment Il a exposé les difficultés du reclassement. Il a présenté som- de ma démonstration, c'est d'indiquer que le Gouvernement mairement l'analyse dos faits que je viens de rappeler à l'As- n'a violé aucune de ses promesses faites par l'intermédiaire semblée et il a ctfnclu en faisant appel à la sagesse du Conseil de M. le secrétaire d'Etat à la fonction publique. de la République et à son souci d'économies pour lui deman- 3678 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3

der de repousser le texte qui avait été voté par la commission Quoi qu'il en soit, monsieur le ministre, je me permettrai de des finances du Conseil de la République. vous poser les trois questions suivantes: Le Conseil de la République a suivi M. Edgar Faure. Dans l'hypothèse où le reclassement se serait trouvé achevé' 11 n'est donc pas juste de dire qu'il s'agit là d'un problème le 31 décembre 1949, le Gouvernement aurait-il proposé de; nouveau. Vous l'avez déjà tranché. Je crois donc être pleine- réduire les traitements en 1950 ? ment en droit d'invoquer l'article 1er de la loi des maxima Par ailleurs, si le Parlement porte à 180.000 francs l'abatte- qui prévoit qu'aucune mesure législative ou réglementaire ment à la base de la surtaxe progressive, après le vote de la' ne peut intervenir en cours d'exercice si elle entraîne soit commission des finances, quelle va £tre la position du Gouver-» une dépense nouvelle, soit l'accroissement d'une dépense déjà nement à l'égard des fonctionnaires ? existante, sans une contrepartie dont le Trésor ne dispose pas Va-t-on, enfin, modifier le traitement des fonctionnaires cha- présentement. que fois que variera, soit l'impôt, soit la retenue pour leg Je sais que M. le président de la commission des finances a retraites, soit la cotisation pour la sécurité sociale ? argué tout à l'heure que certaines évaluations budgétaires n'au- Il suffit, jo crois, de formuler ces trois questions pour juger raient pas été faites d'une façon très rigoureuse et laisseraient du bien-fondé et dé la fragilité de la doctrine du Gouverne- disponible une certaine somme que l'on, pourrait utiliser au ment en ce domaine. profit des fonctionnaires. Enfin, je voudrais répondre à la question qu'a ibien voulu me poser M. le président au sujet de l'application des dispositions Le problème ne se pose pas de cette manière. Les dispositions er de l'article 1er de la loi des maxima sont telles que, quelles de l'article 1 de la loi des maxima. que soient les évaluations faites dans le budget primitif, toute M. le président. Je suis obligé de vous consulter, monsieur création de dépense nouvelle sans compensation de recette n'est le président de la commission, en vertu du règlement. pas recevable. M. le président de la commission. En' ce qui concerne lé problème des crédits, monsieur le secrétaire d'Etat, il est exact Dans ces conditions, à mon très grand regret — et je ne vou- — vous avez bien fait de le rappeler — qu'un amendement drais pas qu'on, puisse interpréter celte position dure comme de même nature à la loi des maxima avait été disjoint, par, étant, en quoi que ce soit, hostile aux fonctionnaires — je er application de* l'article 48 du règlement, et vous avez eu la 6uis obligé d'opposer l'article 1 de la -loi des maxima. S'il bienveillance de rappeler l'observation que j'avais alors pré« fallait rassurer M. le président de la commission des finances sentée. sur l'utilisation des crédits qui figurent au chapitre 1840, jè Mais cette décision ne peut avoir l'autorité de la chose jugée; lui rappellerais le libellé de ce chapitre : « Couverture des pour trois raisons: mesures diverses en faveur des personnels de l'Etat ». Tout d'abord, parce que l'article 48 n'est pas juridiquement' Il ne s'agit pas simplement du reclassement des fonction- applicable dans le cas qui nous préoccupe aujourd'hui; ensuite, naires, il s'agit des mesures diverses. J'indique que diverses parce que, lors de la discussion de la loi des maxima, la plu- mesures ont été effectivement prises depuis le 1er janvier. Elles part des membres de l'Assemblée ignoraient les intentions du ont largement entamé les majorations éventuelles et aléatoires Gouvernement sur ce sujet; enfin, parce qu'il n'est pas> auxquelles certains ont cru pouvoir faire allusion. impossible, au vu des dépenses faites à ce titre, que les crédits Il en a été, ainsi, en particulier pour le point que M. Meu- prévus pour le reclassement permettent l'application de la mer nier a mentionné. Il a indiqué que les charges de famille étaient sure proposée par M. David. mal compensées dans le premier système — et c'était exact — En fait, monsieur le secrétaire d'Etat, il y a deux questions, appliqué par le Gouvernement. Mais un texte correctif est, l'une d'ordre matériel, l'autre de principe. intervenu, correspondant à une dépense de 640 millions de La question d'ordre matériel est celle de-savoir si les crédits francs, qui compense, au profit des familles, les inconvénients ouverts au chapitre 1840 du budget des finances permettent que présentait le calcul trop rigoureux du système primitif. d'attribuer aux fonctionnaires une tranche de reclassement de même montant que celle de l'an dernier. Sur ce point, le M. Pierre Meunier. Pas complètement. Gouvernement a été très affirmatif en janvier dernier; il n'est peut-être pas aussi affirmatif aujourd'hui. M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires économi- En tout cas, quant à moi, je ne- suis pas en mesure de dire, ques. Dans ces conditions, je ne crois vraiment pas que l'Assem- h la suite des calculs élémentaires auxquels je me suis livré blée puisse se déjuger. Elle s'est prononcée en se rangeant à et sur lesquels je reviendrai dans un instant, "si la proposition l'avis de M. le président de la commission des finances. de M. David exigerait des crédits supplémentaires. Celui-ci a déclaré que l'article 48 du règlement était applicable Jo dois indiquer à ce sujet que, tels qu'ils figurent au projet à l'amendement de M. Marcel David, c'est-à-dire qu'il s'agissait de ¡budget, les crédits prévus pour la tranche actuelle de d'une dépense nouvelle. reclassement des fonctionnaires civils paraissent dépasser le. Je rappelle les dispositions du règlement de l'Assemblée montant de ceux qui avaient été prévus en 1948 et en 1949. nationale. Qu'est-ce à dire que l'article 48 du règlement est Au surplus, se pose une question de principe : celle de savoir1 applicable à l'amendement de M. Marcel David ? C'est dire si le Parlement, ayant manifesté son accord pour l'attribution formellement que l'adoption de cet amendement entraînerait d'une troisième tranche de reclassement, le Gouvernement une dépense nouvelle par rapport à celle4 que prévoit le texte peut, sous le prétexte d'une -insuffisance d'évaluation, réduire :en discussion. l'importance de cette tranche. Il le peut d'autant moins, selon Je ne crois pas vraiment qu'aujourd'hui la commission des moi, monsieur le ministre, qu'il n'avait (pas révélé ses inten« finances puisse revenir sur son opinion. tions à cet égard lors de la discussion de la loi des maxima.i M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires écono* M. le président. Le Gouvernement se référant au deuxième maques. C'est l'inverse qui s'est produit! alinéa de l'article 1er de la loi des maxima, je donne la parole é M. le président de la commission des finances, en vertu de M. le président de la commission. C'est un point capital. -l'article 48 du règlement Il s'agit, au surplus, de crédits essentiellement évaluatifs* comme, par exemple, en matière de prestations familiales. ' M. le président de la commission des finances. Mes chers col- Va-t-on réduire le montant des prestations familiales, sous lègues, M. le secrétaire d'Etat a présenté deux observations. La prétexte que les crédits prévus à ce titre sont insuffisants ? première concerne une question de principe; la seconde vise Quoi qu'il en soit, il est à peu près certain que les dispo« l'application des dispositions de l'article 1er de la loi des nibilités du chapitre en cause sont insuffisantes. Il me paraît^ maxima. Je répondrai tout d'abord aux arguments de M. le dès lors, difficile, monsieur le président, en toute conscience? secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires économiques sur de me prononcer sur l'applicabilité de l'article 1er de la lof le plan des principes. des maxima. En premier lieu, je crois pouvoir rectifier une affirmation. Il Pour donner une conclusion à ce débat, l'on pourrait envi« n'a pas été dit, en 1948, que le reclassement devrait aboutir • sager de renvoyer l'article unique à la commission des finances^ car je ne peux suivre le Gouvernement qui demande l'appli- à des traitements nets échelonnés de l'indice 100 à l'in- €r dice 800; mais les traitements bruts avaient été calculés en cation des dispositions de l'article l de la loi des maxima* 1948, à partir des indices nets, comme l'a indiqué tout à l'heure Cette solution me paraît s'imposer, si M. le président le veut! M. Grésa. bien. Ces traitements avaient même fait l'objet d'une publication M, le président. Pas du tout, monsieur le président. semi-officielle. Dans l'impossibilité d'y faire face en totalité, M. le président de la commission. Permettez-moi, monsieur le Gouvernement avait fractionné sa dette. Il ne lui appartient, le président, de terminer mes explications. BOUS aucun prétexte et, a fortiori, sous le prétexte invoqué, de réduire unilatéralement cette dette. En tout cas, la question ne M. le président. Vous m'avez posé une question, je puis peut pas se poser en 1950, alors que le reclassement n'e§t y répondre. réalisé que dans la proportion des trois quarts et l'on ne peut dire que la proposition de M. Marcel David fausserait aujour- . M. le président de la commission. Les crédits du chapitre 1840 d'hui l'éventail des traitements.. t me paraissent suffisants. e 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2 SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3

Je me suis livré, monsieur le secrétaire d'Etat, à quelques faudra calculer la répercussion en question — qu'il faudrait 'recherches. J'ai ainsi découvert qu'en 1948 les crédits pour ajouter aux dépenses actuellement prévues, c'est-à-dire nota- les fonctionnaires civils avaient été de 24.500 millions; qu'ils blement plus que les 2 milliards très largement écornés et qui avaient été, dans 3e budget de 1949, de 24.500 millions égale- n'existent peut-être pas. ment et, dans le collectif de 1949, de 3 milliards. Le coût des M. le président de la commission. Me permettez-vous de vous deux premières-tranches a été de 52 milliards, ce qui lait un interrompre, monsieur le secrétaire d'Etat ? coût moyen par tranche de 26 milliards. Les crédits prévus aujourd'hui au chapitre 1840, pour 1950, concernent une M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires économi- tranche dite inconditionnelle de 19 milliards de francs et une ques. Volontiers. tranche dite conditionnelle de 9.500 millions, soit au total M. le président de la commission. Il ne s'agit pas de 2.500 mil- pour la troisième tranche, 28.500 millions, alors que la lions. En réalité, l'excédent des crédits inscrits au chapitre 1840 moyenne des deux premières tranches a été de 26 milliards. est de l'ordre de 9 à 10 milliards et M. le secrétaire d'Etat J'ai donc fait la preuve au Gouvernement que les crédits n'ignore pas ce détail. inscrits au chapitre 1840 sont suffisants pour couvrir une .tranche égalé aux deux premières. DI. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires économi- Si, procédant par extrapolation, je prends l'exemple du ques. Il l'ignore si peu qu'il craint au contraife un déficit. M budget annexe'des P. T. T. —- je m'excuse de ces expli- est une mesure dont je suis assez fier d'avoir eu l'initiative: cations, monsieur lé président, mais je les crois très utiles c'est la transformation des modalités de péréquation des pen- pour le Gouvernement et l'Assemblée... sions qi^i ont très notablement alourdi les prévisions budgé- taires pour cet exercice et qui posent un véritable problème M. le président C'est votre droit de les donner. d'évaluation. M. le président de la commission. ...nous constatons que, Vous avez parfaitement souligné, monsieur le président de îour les 230.000 agents des P. T. T., les crédits prévus pour . la commission, qu'il faut distinguer entre les crédits évaluatifs Îa troisième tranche sont de 7,200 millions de francs, alors et les crédits limitatifs et que, en certaines matières, la limi- ique le coût moyen des deux premières tranches est, pour ce tation des crédits n'entraîne pas de limitation des droits. département, de 6.500 millions. Les crédits actuels permet- Mais, au moment où nous nous engageons sur le terrain traient donc de couvrir un peu plus d'une troisième tranche financier, il nous faut tenir compte des droits des pensionnés Intégrale. corrélativement aux droits des fonctionnaires, en vertu même Si nous extrapolons maintenant en retenant la même tran- des dispositions qui sont prévues dans le projet du budget des che inscrite cette année, c'est-à-dire 7.200 millions pour 230.000 finances et dont l'application pourrait absorber une somme ¡agents, il faudrait moins de 21.600 millions pour l'ensemble peut-être équivalente à celle que vous venez de citer. Par consé- des fonctionnaires civils émargeant au budget général et qui quent, de toute manière, nous nous trouvons dans l'impossibilité jsont au nombre de 620.000 environ. d'y faire lace. Or, au chapitre 1840 figure un crédit de 28.500 millions. M. le président de la commission. Monsieur le secrétaire d'Etat, J'ai donc fait la preuve par les chiffres que les crédits ins- il est question du chapitre 1840. Or, /vous venez de présenter crits au chapitre en cause sont suffisants pour donner satis- une observation qui ne se rapporte pas à ce chapitre. faction à la proposition de M. Marcel David. M. le président. N'interrompez pas M. le secrétaire d'Etat, M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat aux monsieur le président de la commission. Vous avez déjà eu 'finances et aux affaires économiques. l'occasion de présenter vos observations. M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires économi- v D'ailleurs, je consulterai l'Assemblée dès que M. le secrétaire ques. Peut-être conviendrait-il, monsieur le président, que vous d'Etat aura terminé ses explications.^ 'donniez votre interprétation au sujet de l'application de l'ar- er M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires écono- ;Ucle 1 de la loi des maxima. miques. Je m'excuse de la longueur de mes observations. Mais M. le président. Monsieur le secrétaire d'Etat, l'interprétation M. le président de la commission me permettra de répondre en, «est très simple : Vous opposez l'article 1er de la loi des maxima, détail à son argumentation dont je ne connaissais pas toute la mais M. le président de la commission des finances, parlant portée. lès qualités au nom de la commission unanime, déclare que J'ai la satisfaction de pouvoir me référer au développement cet article 1er n'est pas applicable. Dans ces conditions, la dis- de la page 513 du projet de loi de financés à laquelle il fait jonction n'est pas de droit et je suis obligé de consulter allusion. Il est prévu pour les pensions civiles et militaires ¿'Assemblée qui tranchera. un crédit de 7.500 millions de francs. Ces crédits correspondent à la péréquation des pensions et M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires économi- c'est exactement au même chapitre 1840 que cette péréquation ques. Je répondrai à M. le président de la commission en com- était imputable. mençant par les derniers de ses arguments, les arguments chif- Ainsi, nous avons épuisé.— et au delà hélas} — par avance, frés qui me paraissent, du reste, du point de vue de 1a, décision les crédits prévus par le Gouvernement. là prendre, les moins importants. Aussi bien, je ne veux pas m'engager plus avant dLans cette : Il nous a indiqué qu'il y aurait des excédents de crédits et il discussion, car je répète à M. le président de la commission des a évalué lui-même les possibilités du chapitre 1840 à 2 milliards finances que je la considère comme secondaire. ¡et demi de francs, .c'est-à-dire la différence entre 26 milliards, La question essentielle est l'application de l'article 1er de ^montant des tranches antérieures, et 28 milliards et demi, la loi des maxima. Cet article et l'article 48 du règlement sont montant des disponibilités du chapitre 1840. deux choses différentes — vous l'avez très bien rappelé — Il part d'abord d'un postulat, à savoir que l'application d'une mais ils ont la même base, à savoir qu'ils concernent touâ ¡tranche nouvelle sur les mêmes bases que les transites anté- deux une dépense nouvelle. rieures donnerait les mêmes résultats, ce qui n'est pas tout à Or, qu'a jugé l'Assemblée une première fois et sur votre fait exact, du fait d'un certain nombre de reclassements et en proposition, monsieur le président de la commission, puisque raison dé l'arrêt du recrutement qui, par le jeu de l'avancement c'est vous qui avez déterminé la décision ? Elle a jugé que groupant les fonctionnaires vers les échelons plus élevés, a pu l'amendement déposé par M. Marcel David donnait lieu à l'appli- déterminer un certain accroissement de la moyenne des traite- cation de l'article 48 du règlement puisqu'il constituait uns ments. dépense nouvelle jpâr rapport aux prévisions. Ces modifications à l'intérieur de la structure de la fonction publique font que cette tranche, même sur des bases identi- Vous nous diles que l'Assemblée n'a pas été pleinement ques, pourrait être d'un montant supérieure- informée. Mais je me réfère au Journal officiel. Les explications Mais même en négligeant cet aspect des choses, je tiens â de M. Marcel David ont été sur ce point également parfaitement ¡souligner que ces deux milliards et demi, en supposant qu'ils claires. Il ne peut pas y avoir d'amphibologie. Je fais appel «existent, ne seraient pas affectés exclusivement au reclasse- à son témoignage : il réclamait alors exactement ce qii'jî réclame ment. aujourd'hui. Par conséquent, ce qui a été jugé, à l'époqua Il $ déjà été prévu 675 millions pour le supplément familial comme dépense nouvelle, ne peut pas être jugé autrement $e traitement, en vertu du décret du 10 mars 1950. Ensuite il que comme une dépense nouvelle ajijourdTiui. jy a eu la majoration de traitement de 25 p. 100 pour les fonc- M. le président de la commission des finances a déclaré -qu'il tionnaires des départements d'outre-mer en vertu de l'article 3 Acceptait que la discussion sur ce point fût renvoyée à la :de la loi du 3 avril 1950 et qui représente 500 millions. commission. Le Gouvernement ne peut pas se montrer plus Il y a surtout un écart considérable entre ces 2 milliards et sévère. Il n'insistera pas. Il accepte que la commission des fàemi, même supposés affectés exclusivement à ce reclasse- finances reprenne l'ensemble du débat, dont le caractère assea ment des fonctionnaires, et les sommes qui seraient nécessaires technique découle des explications que je viens de fournir, pour satisfaire la proposition de M. Marcel David. afin que, en pleine connaissance de cause, l'Assemblée puisse C'est environ 8 milliards — et le chiffre de 16 milliards avancé se prononcer sur le point de savoir si l'article 1er de la loi des par M. Gresa s'explique, puisque c'est sur deux années qu'il' maxima est on non applicable,. 3680 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3

M. le président. Je suis obligé de demander à M. le président M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires écono* de la commission des finances s'il maintient sa demande ten- miques. Je crois devoir faire un dernier appel à la commis- dant au renvoi de la proposition de loi à la commission. sion des finances pour qu'elle ne s'engage pas à la légère dans une voie dont elle connaît par expérience tous les incon- M. le président de la commission. Après les explications de vénients, car elle en a elle-même montré, à maintes reprises* M. le secrétaire d'Etat, le débat me semble épuisé. La religion les dangers. de l'Assemblée est éclairée. Une discussion vient de s'instaurer, sur le montant des cré^ Il me serait agréable que vous consultiez l'Assemblée, mon- dits. Je crois avoir démontré à l'Assemblée qu'il n'y avait pas sieur le président. Je retire ma. proposition de renvoi à la de crédits disponibles pour couvrir les dépenses envisagées. commission. Chacun est en mesure de prendre position. Je M. le président de la commission des finances a répondu demande à l'Assemblée de juger. qu'il n'en était pas ^certain et que, pour ce motif, il n'aceep? M. le président. Ce n'est pas tout à fait aussi simple que tait pas que soit opposé l'article 1er de la loi des maxima. vous semblez le croire, monsieur le président de la commis- N'accepterait-il pas, à tout le moins, sur le fond, une nouvelle sion des finances. Vous avez demandé tout d'abord le renvoi étude en commission, qui permettrait de déterminer les réper- à la commission.-Yous n'insistez pas pour ce renvoi. cussions financières et d'étudier en détail les crédits ? C'est maintenant M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux La question est grave. Elle met en jeu la possibilité de nou- affaires économiques qui demande le renvoi de la proposition velles mesures fiscales et l'équilibre du budget, toutes choses1 de loi à la commission. essentielles pour lesquelles l'Assemblée et la commission des Mais le renvoi n'est pas de droit lorsqu'il est demandé par finances, en ¡particulier, ont consenti maints sacrifices. le Gouvernement. Je suis donc obligé de consulte^ l'Assemblée Je demande unefc-nouvelle fois à M. le président de la com- sur le renvoi de la proposition de loi à la commission des mis! on des finances de faire procéder à un examen complet de finances, demandé par le Gouvernement. la question sur le fond. M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires écono- M. le président. La parole est à M. le président la commis- miques. Je demande que la commission des finances soit sion des finances. appelée à se prononcer sur le point précis de savoir si l'arti- cle 1er de la loi des maxima est ou non applicable à la pro- M. le président de la commission. Je serais mal venu de ne position de loi. pas entendre l'exhortation du Gouvernement. Le président de. En effet, je n'ai pas eu l'impression, à la lecture du rap- la commission des finances a l'habitude de défendre les deniers port de M. Barangé, que la question ait été tranchée par la publics en même temps que l'équilibre budgétaire de notre commission des finances, et M. le président de la commission, pays. dans ses premières explications, avait paru d'accord pour qu'un Je veux bien, en dernier ressort, accéder au désir de M. le débat s'institue devant la commission sur ce point qui domine secrétaire d'Etat, désir que partage, vraisemblablement, M. le la question. ministre des finances. Mais, de ce débat, doit résulter cette première constatation que le Gouvernement étant battu sur 1© M. le président de la commission. En ce qui concerne l'appli- er principe, il nous reste à dégager du chapitre 1840 les crédits cation de l'article 1 de la loi des maxima, je suis formel. nécessaires pour satisfaire au principe. J'attire à nouveau l'attention du Gouvernement et de l'Assem- Si telle est la signification du renvoi devant la commission des iblée sur le fait — et je crois interpréter le sentiment una- finances, je l'accepte. Mais je ne puis le faire si c'est pour nime de la commission des finances — que les dispositions remettre en cause le principe lui - même, auquel l'Assemibléé de l'article 1er de hr loi des maxima ne sont pas applicables v vient de donner son adhésion. .en l'occurrence. * En d'autres termes^ s'il s'agit simplement de dégager les cré- M. Jacques Gresa. Cette interprétation est valable puisque dits nécessaires à la réalisation de la proposition de loi de la commission unanime a voté la proposition. M. Marcel David, j'accepte le renvoi à la commission et les négociations avec le Gouvernement. M. le président. J'avais parfaitement entendu, monsieur le Dans le cas contraire, je ne peux, hélas ! que donner un avis président de la commission, que tel était l'avis de cette der- défavorable. nière. Mais étant saisi, par le Gouvernement, d'une demande de renvoi, je dois consulter l'Assemblée. M. le président. Il faut parler net, car-le président n'a comme Je cbnsuîte donc l'Assemblée sur le renvoi de la proposi- tuteur que le règlement. tion de loi à la commission, demandé par le Gouvernement et Par conséquent, monsieur le président de la commission des repoussé par la commission. finances, si je comprends bien, vous acceptez le renvoi de la Le Gouvernement demande le scrutin. proposition de loi à la commission des finances, pour un nouvel Le scrulin est ouvert. examen au fond. (Les votes sont recueillis.) M. le président de la commission. Yous avez le règlement, M. le président. Personne ne demande plus à voter ?... monsieur le président. Mais le président de la commission des Le scrutin est clos. finances a sa conscience. Or, il n'est pas possible de revenir sur le fond. Le renvoi en ' (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) commission n'est acceptable que si le Gouvernement est d'accord M. le président. Yoici le résultat du dépouillement du scrutin: pour rechercher, dans la masse des crédits, inscrits au chapi- tre 1840, le moyen de satisfaire la proposition de loi de M. David. Nombre des votants ..... 573 Si le Gouvernement prétend que l'opération est impossible, Majorité absolue • 287 je demande à l'Assemblée de trancher immédiatement. S'il Pour l'adoption. ...v.....252 admet de dégager du chapitre 1840 les crédits nécessaires, je Contre 321 veux bien accepter le renvoi à la commission. M. Jacques Gresa. Le Gouvernement a été battu. Il n'y a plus L'Assemblée nationale n'a pas adopté. de question. Personne ne demande plus la parole dans la discussion générale ?... M. le président. Je regrette d'insister, mais si M. le président La discussion générale est close. de la commission des finances accepte le renvoi, le renvoi est Je consulte l'Assemblée sur le passage à la discussion de de droit et il ne peut plus y avoir ae discussion. l'article unique. C'est pourquoi, monsieur le président de la commission des finances, je vous demande si, oui ou non, vous acceptez le (L'Assemblée, consultée, décide de passer à la discussion de renvoi. l'article unique.) M. le président de la commission. C'est pour la même raison M. le président. Je donne lecture de l'article unique-de la que. je ne peux vous répondre dès maintenant, monsieur le proposition de loi. président, par oui ou par non. « Article unique. — Le'total des majorations attribuées aux J'ai posé, parlant à vous-même, une question au Gouverne- personnels civils et militaires de l'Etat, en vertu de l'article 30 ment. Si M. le ministre des finances y répond, je vous dirai de la loi n° 50-135 du 31 janvier 1950, ne devra pas être infé- ensuite oui ou non. Pour l'instant, je maintiens ma question rieur au double du montant de la majoration de reclassement au Gouvernement. versée aux intéressés en application de l'article 1er du décret n° 49-42 du 12 janvier 1949. » M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ? M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires ëcono? M. Maurîce-Petsche, ministre des finances et des affaires éco* nomiques. Je suis personnellement très heureux de la question mîques. Je demande la parole. qui m'est posée. M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat aux En effet, si l'Assemblée lui a donné une solution favorable-, finances et aux affaires économiques. c'est qu'elle a entendu dire que des crédits étaient disponibles 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3 sur le chapitre global. Le débat doit donc porter sur le fait Vendredi dernier, à Douarnenez, 200 tonnes de maquereaux que ces crédits existent ou n'existent pas. étaient invendues et rejetées à la mer, et des poissons qui, S'ils existent, il est (bien certain que le Gouvernement s'incli- d'hàbitude, se vendent à un-prix normal, tels que la raie, le nera devant le désir exprimé par l'Assemblée. S'ils n'existent chinchard, le grondin, la limande, étaient vendus de 0,80 à 2 pas, M. le président de la commission des finances s§ra le pre- francs le kilogramme.. mier à exiger, comme le Gouvernement lui-même, le respect Situation catastrophique également au port de pêche de Lo- de l'article 1er de la loi des maxima, qui dispose qu'à une rient, où il y a eu un effondrement des prix. Beaucoup de pois- dépense nouvelle doivent correspondre des receltes nouvelles sons y sent restés invendus, cependant que d'autres ont été et, par conséquent, le vote de mesures fiscales permettant vendus à des prix dérisoires. l'application de la proposition de loi qui nous est soumise. Aussi, je dois signaler à l'Assemblée que de nombreux C'est dans ces conditions que je m'associe à M. le secrétaire Ibateaux sont déjà arrêtés et que, si cette situation continue, d'Etat aux finances et aux affaires économiques pour demander d'autres resteront le long du quai. le renvoi; Cela provient justement de- la politique d'importation des poissons étrangers, menée par le Gouvernement, politique qui, M. le président. Monsieur le président de la commission des dans le même temps, fait que les'travailleurs, par suite de finances, oui ou non, acceptez-vous le renvoi ? l'affaiblissement de leur pouvoir d'achat, ne peuvent plus man- M. le président de la commission des finances. Qu'il me soit ger à leur faim et payer, notamment, le poisson à un prix permis, monsieur le président, de répondre autrement que par rémunérateur aux producteurs. monosyllabes. En réalité, on s'aperçoit que, pour les gens de mer, le Gou- vernement et la majorité qui le soutient se moquent d'eux M. le président. Je suis tenu par le règlement. comme, d'ailleurs, dé tous les travailleurs. M. le président de la commission des finances. Sans doute, C'est ainsi que le Gouvernement a refusé et continue de mais si vous avez le règlement, nous avons, nous, nos cahiers refuser les modifications à la loi des pensions des inscrits budgétaires et notre conscience. maritimes, malgré les-propositions de financement faites par le groupe communiste pour pallier les incidences de ces modifi- M. le président. Je ne permettrai pas que soit mis en cause cations. Aujourd'hui, le Gouvernement refuse un secours le règlement. d'urgence aux familles des péris en mer. En réalité, par sa M. le président de la commission des finances. Aussi n'en politique, il crée la misère et la ruine de notre industrie de est-il pas question, monsieur le président. la pêche. Mais je tiens à remercier M. le ministre des finances de son Je demande donc, de nouveau, à M. le président de la com- intervention courageuse. Il accepte de satisfaire la légitime mission des finances d'accepter l'inscription du crédit de 10 mil- Revendication des fonctionnaires. Il nous demande simplement lions de francs, crédit qui pourrait être versé, pour une réparti- de dégager les crédits nécessaires si, toutefois, les disponibilités tion équitable, au comité national d'aide aux familles des du chapitre ne sont pas suffisantes. marins péris en mer. (Applaudissements à l'extrême gauche.) Si les crédits inscrits au chapitre 1810 ne sont pas suffisants, il nous promet dé rechercher, avec le concours de la commis- M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ? sion, des finances, des recettes complémentaires ou des com- M. Lionel de Tinguy, secrétaire d'Etat aux finances et aux pressions de dépenses correspondantes. affaires économiques. Le Gouvernement se rallie à la thèse Dans ces conditions, prenant acte cle l'adhésion de M. le mi- de la commission des finances et accepte la proposition de réso- nistre des finances à la proposition de loi de M. Marcel David, lution, sans indication de crédit. j'accepte le renvoi devant la commission. (Mouvements divers à La commission des finances et l'Assemblée ont déjà adopté, l'extrême gauche.) d'ailleurs, une proposition de résolution de ce genre." Elles ont M. le président. Le renvoi, accepté par.M. le président de la admis le principe qu'un crédit global étant inscrit, il n'était commission-des finances, est de droit. pas nécessaire, pour chaque cas particulier, de revenir sur le En conséquence, la proposition de loi est renvoyée à la com- détail. mission des finances. M. le président. Personne ne demande la parole dans la dis- cussion générale ?... — 8 — Je consulte l'Assemblée sur le passage à la discussion de la SECOURS AUX FAMILLES DE MARINS PERIS EN MER proposition de résolution. (L'Assamblée, consultée, décide de passer à la discussion de Discussion d'urgence d'une proposition de résolution. la proposition de résolution.)

M. le président. L'ordre du jour appelle la discussion d'ur- m M. le président.. Je donne lecture de la proposition de résolu- gence de la proposition de résolution n° 9617 de M. Signor et tion, dans le texte proposé par la commission des finances : plusieurs de ses collègues tendant à inviter le Gouvernement à « L'Assemblée nationale invite le Gouvernement à accorder accorder un secours de 10 millions aux familles des marins péris un secours aux familles des marins péris en mer au cours des en mer au. cours des sinistres maritimes les plus récents. sinistres du 2 décembre 1949 (île de Sein), du 2! janvier 1950 La parole est à M. le président de la commission deâ finances. (Lesconil), du 23 février 1950 (Douarnenez), du 18 mars 1950 M. Jean-Raymond Guyon, président de la commission des (Guilvinec). » finances. La commission des finances a une position tradition- M. Guiguen propose, en son nom et au nom de plusieurs de nelle en la matière. ses collègues, un amendement tendant à rédiger ainsi la pro- position de résolution : Elle accepte la proposition de résolution qui est soumise à l'examen de l'Assemblée dans la mesure où le crédit ne sera « L'Assemblée nationale invite le Gouvernement à accorder, pas indiqué. par l'intermédiaire du comité national d'entr'alde, un secours Autrement dit, elle en accepte l'esprit, mais n'accepte pas la de 10 millions aux familles des" marins péris en mer. » fixation du crédit dans le texte. La parole est à M. Guiguen. M. le président. La parole est à M. Guiguen, rapporteur pour M. Louis Guiguen. Je ne reprendrai pas les- explications déjà- avis de la commission de la marine marchande et des pêches. données. Je demande que les dix millions de francs prévus, au titre de secours, dans notre proposition de résolution soient M. Louis Guiguen, rapporteur pour avis. Notre collègue versés à la caisse nationale d'entr'aide aux familles des marins M. Signor a proposé un secours de 10 millions de francs pour les péris en mer, afin que le Gouvernement ait l'assurance que les familles des marins péris en mer. crédits seront équitablement répartis. Et je dépose, sur ce L'Asseniblée sait que, chaque année, nos marins subissent texte, une demande de scrutin. de lourdes pertes. En 1948, 154 marins ont péri en mer, laissant M. le président. Quel est l'avis de la commission des 125 veuves et 265 orphelins; en 1949, 278 marins ont péri en 7 mer, laissant 196 veuves et 299 orphelins. En 1950, il y a en finances ? , de nouveaux sinistres. M. le président de la commission des finances. La commis- Chaque fois qu(Pdes crédits ont été proposés afin de venir en sion des finances n'a pas changé de position. aide aux familles des victimes, systématiquement, ils ont été M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ? refusés. Or, en l'occurrence, dix" millions de francs répartis entre tous ces orphelins et toutes ces veuves, cela ne donne pas M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires écono« grand'chose comme secours. mïques. Le Gouvernement s'en tient au texte proposé par la Cependant, il est d'autant plus utile de venir au secours des commission des finances. familles des péris en mer que les marins pêcheurs sont, actuel- M. le président. Je mets aux voix l'amendement de M. Gui- lement, durement touchés. guen, repoussé par la commission et par le Gouvernement. 3682 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3

Je"suis saisi d'une demande de scrutin présentée au nom du Les ouvriers émouleurs de Thiers sont dans une situation groupe communiste. analogue à celle des tisseurs à domicile. Ils sont propriétaires Le scrutin est ouvert. de leurs outils, très simples, quelquefois d'un moteur élec- (Les votes sont recueillis.) trique; le fisc les a assimilés à des artisans. Ces travailleurs ont protesté en déclarant que leur cas était exactement prévu par, M. le président. Personne ne demande plus à voler ?..< l'article 33 du code du travail. La chambre syndicale de l'indus- Le scrutin est clos. trie Coutelière a joint sa protestation à celle des syndicats (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) ouvriers. M. le président. Voici le résultat du dépouillement du Jusqu'à maintenant, aucune solution n'est intervenue et les ; impôts des émouleurs sont les mêmes que ceux des artisans. scrutin : ' Je pense qu'au lieu de légiférer spécialement pour les tis- Nombre des votants.... 563 seurs, il vaudrait mieux voter un texte qui dresserait le statut Majorité absolue 282 des ouvriers travaillant chez eux, avec un outillage leur appar- tenant et des matières premières fournies (par un entrepreneur. Pour l'adoption 246 La proposition de loi qui nous est soumise, assortie d'une * Contre 317 demande d'urgence, pourrait donc être renvoyée à la commis- L'Assemblée nationale n'a pas adopté. sion du travail pour être insérée dans un projet d'ensemble Personne ne demande plus la parole ?... Visant toutes ces catégories sensiblement identiques. Je mets aux voix la proposition de résolution. Nous ne saurions admettre que le problème des tisseurs à' domicile soit résolu, alors que celui des ouvriers émouleurs à {La proposition de résolution, mise aux voix, est adoptée.) domicile ne le serait pas. M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat aux — 9 — finances et aux affaires économiques. IMPOSITION DES TISSEURS A* DOMICILE M. Lionel de Tinguy, secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires économiques. Le Gouvernement s'associe à la commis- Arbitrage sur une demande de discussion d'urgence. sion des finances pour demander que soit faite une étude plus complète, une étude sérieuse — je me permets de le dire —• jM. le président. L'ordre du jour appelle l'arlbitrage sur l'ur- d'une proposition de ce genre. gence de la discussion de la proposition de loi de M. Fievez Il suffit de lire la proposition de loi pour se rendre compte et plusieurs de ses collègues tendant à imposer;* au même titre de son caractère anormal et M. Bardoux vient de souligner que les salariés, les tisseurs à domicile entrant dans le cadre qu'elle ne s'appliquerait qu'aux tisseurs à domicile, alors que de l'article 33 du code du travail (n° 9619). de nombreuses autres catégories d'artisans sont dans une condi- Sur l'urgence, la parole est à M. Guy on, président de la tion très comparable. commission des finances. Il est de mauvaise méthode législative d'élaborer un texte pour un cas particulier. M. Jean-Raymond Guy on. président de la commission des er finances. La commission des finances regrette qu'un aussi grand En second lieu, les termes de l'article 1 de la proposition nombre de discussions d'urgence encombrent les travaux de paraissent bien étranges. Cet article prévoit, en effet, que: l'Assemblée nationale et de la commission des finances, au « Les tisseurs à domicile entrant dans le cadre de l'article 33 moment où sont soumis à son examen et de nombreux fasci- du code du travail sont imposés au même titre que les sala- cules budgétaires et le projet de loi sur les voies et moyens. riés. » C'est pourquoi la commission des finances n'a pas eu le Or, l'article 2 précise que: temps — elle s'en excuse auprès de l'Assemblée — d'èxaminer « Les sommes indûment perçues par le Trésor depuis le là proposition de loi tendant à imposer au même titre que 1er janvier 1949 en violation, absolue des dispositions de les salariés les tisseurs à domicile entrant dans le cadre de l'article 33 du code du travail, seront remboursées aux inté- l'article 33 du code du travail, présentée par le groupe com- ressés. » ïiïuniste. De deux choses l'une: ou l'article 1er ne sert à rien, ou N'ayant pas eu le loisir d'étudier la proposition de loi, la l'article 2 énonce une inexactitude. Si l'article 2 prétend que commission a donc accepté tacitement l'urgence. des sommes ont été (perçues indûment, c'est que l'article 1er er C'est tout ce que j'avais à dire, monsieur le président, à était inutile. Si l'article 1 était utile, l'article 2 ne peut parler l'Assemblée nationale. de sommes perçues indûment. Il suffit, je crois, de ces quelques réflexions pour démontrer. M. le président. Je rappelle que, sur l'urgence, peuvent seuls* intervenir l'auteur de. la demande, un orateur contre et le M. René Larnps. Ce n'est pas sérieux, monsieur le ministre. Gouvernement. M. le secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires écono- Sur l'urgence, la parole est à M. Renard, suppléant M. Fiévez. miques. '...que le problème n'a pas été étudié à fond. M. Adrien Renard. Mesdames, messieurs, le Gouvernement a La proposition de loi, dans la mesure ou elle est justifiée, cru bon de s'opposer à la demande de discussion d'urgence doit être examinée dans le cadre de l'ensemble des disposi- de la proposition de loi de M. Fiévez, relative à l'assimilation tions fiscales et non pas par un biais, au hasard d'une séance. des tisseurs à domicile aux travailleurs salariés, ce texte visant Le Gouvernement s'associe pleinement à la déclaration de à obtenir que les "tisseurs soient imposés suivant les termes M. le président de la'commission des finances: une question de l'article 33 du code du travail. de ce genre ne doit pas être traitée au cours d'une discussion La semaine dernière, l'Assemblée nationale devait déjà tran- d'urgence, mais dans le cadre de la loi des voies et moyens. cher un différend entre le Gouvernement et l'Assemblée et M. Alfred Biscarlet. Je demande la parole pour répondre au: celle-ci n'a pas pu se prononcer du fait de l'absence du rap- Gouvernement. porteur général du budget. M. le président. Monsieur Biscarlet, je ne peux pas vous Aujourd'hui, la commission des finances déclare qu'elle n'a donner la, parole. Ne peuvent intervenir, je le répète, qu'un ]pas eu le temps d'examiner ce projet. orateur « pour », un orateur « contre » et le Gouvernement. Or, l'Assemblée doit savoir que, dans l'ensemble du pays, Je mets aux voix, par scrutin, l'urgence repoussée par lef »des milliers de tisseurs à domicile sont imposés comme arti- Gouvernement. sans, alors qu'ils sont, en réalité, salariés et que leur cas entre dans le cadre de l'article 33 du code du travail. On leur fait Le «scrutin est ouvert. payer des sommes énormes alors qu'ils ont de très bas. salaires. (Les votes sont recueillis.) Cette question est d'une importance telle que l'Assemblée serait bien inspirée en discutant, au fond, la proposition- de loi M. le président. Personne ne demande plus K voter 7...:

il le pourra, et qui leur imposera de longues périodes sans liaires et intérimaires de l'enseignement les garanties profes- travail et sans rémunération, tout en exigeant d'eux qu'ils sionnelles qu'ils sont en droit d'espérer. restent à son entière disposition pour le jour où il réclamerait D'ailleurs, nous ne pouvons nuire en aucune manière h la leur concours ? titularisation et à l'affectation à un poste définitif des norma- C'est ce que fait l'Etat avec les auxiliaires et les suppléants. liens à leur sortie de l'école. La titularisation de ces auxiliaires On est inscrit sur une liste de suppléants après avoir obtenu va même plus loin que la loi sur la titularisation des auxiliaires, les diplômes qui permettent d'accéder à la fonction enseignante, votée il y a deux ans, puisqu'elle prévoit cinq ans et non sans être normalien, puisqu'il s'agit du recrutement latéral. quatre. A partir du moment où il a fait sa demande d'entrée dans Ainsi donc, je crois avoir développé dans ce rapport — assez renseignement, quelles que soient les possibilités du ministère bref, et je m'en excuse, awiis la discussion nous permettra de l'éducation nationale, que cet auxiliaire ait une suppléance d'aborder les points de détail — les éléments essentiels de cette ou qu'il n'en n'ait pas, qu'il» soit occupé quelques semaines par proposition et les raisons pour lesquelles la commission de an ou plusieurs mois, c'est exactement la même chose: il doit l'éducation nationale s'est prononcée à l'unanimité sur rester constamment à la disposition de l'inspecteur d'académie, l'urgence. c'est-à-dire de l'éducation nationale. Il y a là, pour nous, un devoir national en vue de garantir Si par hasard, à bout de ressources, n'ayant pas de parents à tous les enfants de nos écoles primaires la meilleure éducation pour subvenir à ses besoins, il se trouve dans ^obligation possible et l'enseignement le plus favorable. d'adopter une autre profession rétribuée, et s'il reçoit, "alors, Quelles que soient les perspectives qui s'annoncent, il n'est un avis de suppléance qu'il est dans l'obligation de refuser, pas possible de tourner la loi, et de refuser, dans des petites il se trouve rayé de la liste, alors qu'il s'est voué à l'enseigne- communes où il n'y aurait que dix ou quinze élèves, l'ouver- ment et que l'emploi accepté ailleurs n'était qu'un pis aller ture et le fonctionnement d'une école. Toutes ces données doi- pour assurer son existence en période de non activité au titre vent être prises en considération. d'instituteur. C'est pour ces raisons que je demande à l'Assemblée de se Ainsi, l'auxiliaire ou le suppléant est dans l'obligation de prononcer favorablement sur cette proposition. (Applaudisse- rester toute l'année à la disposition de l'inspecteur d'académie, ments à gauche et sur quelques bancs au centre.) quel que soit le nombre de journées de travail qui peuvent lui être accordees. M. le président. La parole est à M. le président de la commis- Je pose à nouveau la question : Trouvera-t-on beaucoup sion des finances, saisie pour avis. d'amateurs pour ce genre de travail ? M. Jean-Raymond Guyon, président de la commission des Par conséquent, à côté du problème de la qualité du per- finances. Je suis obligé de déclarer — en m'en excusant auprès sonnel qui est posé devant nous, il y a le problème humain, de l'Assemblée nationale — que la commission des finances n'a le problème du droit de vivre pour tous ceux qui se mettent pas eu le temps de statuer sur là question. . à la disposition de l'inspection académique parce qu'ils veu- Je pense néanmoins qu'elle aurait donné un avis extrême- lent se consacrer à des professions enseignantes. ment favorable à l'intéressante proposition de loi qui nous est Certes, le ministre est bien ennuyé. Si vous décidez, nous soumise. dit-il, d'inscrire les suppléants et auxiliaires sur une liste, au Je crois en revanche qu'elle aurait présenté quelques obser- début de l'année, et de leur assurer un minimum équivalent vations sur le plan budgétaire. à 120 p. 100 du minimum vital, plus une rétribution quoti- En effet, l'application "des dispositions de la proposition de loi dienne selon le jour de suppléance, ce projet coûtera 522 qui nous est présentée entraînerait une dépense de 522 millions millions. de francs, suivant les propos mêmes de Mme Rachel Lempereur, Voilà l'esprit de la proposition sur le plan des salaires. ' dépense qui ne serait pas gagée par une recette ou une contrac- Or, je pense que ce chiffre de 522 millions de francs est en tion de dépense correspondante. réalité' exagéré. Dans ces conditions, la commission des finances aurait certai- nement fait observerque, la dépense n'étant pas gagée, la pro- Etant données les perspectives graves de chômage — et un position ne peut être retenue, en application même des dis- projet de loi est à. l'étude devant la commission du travail, er qui' devra bien venir en discussion devant cette Assemblée — positions de l'article 1 de la loi des maxima. ne faudra-t-il pas un jour prochain assimiler les suppléants M. le président. Avant d'ouvrir la discussion générale, je sans emploi aux ouvriers en chômage et leur accorder à ce demande à chacun de nos collègues ayant l'intention d'inter- titre l'indemnité prévue ? venir de résumer ses observations, à la fois en raison de A ce moment-là, nous serons en contradiction avec nous- l'heure et dans l'intérêt même du personnel visé par la pro- mêmes en accordant, sans aucun bénéfice pour la formation position de loi. (Très bien! très bien! sur divers bancs.) professionnelle, une rétribution minimum au titre chômage. M. Clément Taillade. Nous sommes tout à fait d'accord, En effet, le statut prévoit la continuité d'une préparation pro- fessionnelle, dans les périodes d'expectative, cette préparation M. le président. Dans la discussion générale, la parole est 5 étant assurée, soit par des stages organisés, soit par la pré- * M. Thamler. (Applaudissements à Vextrême gauche.) sence de l'intéressé dans l'école la plus proche de son domicile M. Henri Thamïer. Je tiendrai compte de vos observations, •où il sera tenu de suivre la classe faite par un instituteur titu- monsieur le président. laire, afin de perfectionner ses connaissances pratiques et sa Au nom du groupe communiste, je demande à l'Assemblée préparation pédogogiqu e. d'adopter la proposition qui lui est soumise. D'ailleurs, cette assimilation du suppléant auxiliaire à un D'après des renseignements dignes de foi, M. le ministre de travailleur sans emploi est en fait amorcée. En effet, en ce qui l'éducation nationale, au nom du Gouvernement, opposerait concerne les accidents du travail, le ministre du travail consi- tout à l'heure à cette proposition l'article 1er de la loi des dère les suppléants en période de non-emploi comme des maxima. chômeurs forcés. C'est donc là une indication de l'assimilation M. Clément Taillade. Vous n'en savez rien! ipossible des auxiliaires de l'enseignement à' des travailleurs en chômage lorsqu'ils n'ont pas de suppléance et qu'ils ne M.. Henri Thamier. Dans ce cas, le personnel auxiliaire ne touchent aucun salaire. manquera pas de juger sévèrement ceux qui vous ont donné, Je n'insiste pas, certaine que l'Assemblée et le Gouvernement monsieur le ministre, la possibilité d'user de cette procédure. ont compris le sens de cette proposition. Des dispositions parti- Nous ne sommes pas de ceux-là et nous nous en réjouissons, culières seront susceptibles d'intervenir lors de la discussion surtout quand nous constatons que cette loi des maxima vous ! des articles. ne l'appliquez qu'aux couvres de paix, qu'aux crédits les plus utiles à.la vie même de la nation. Vous êtes toujours Je voudrais seulement demander au Gouvernement de consi- beaucoup plus généreux quand il s'agit des crédits de guerre dérer que si on déduisait de „ces 522 millions de francs le coût et des crédits de police. des indemnités de chômage servies, pendant les périodes de non-emploi, à de nombreux auxiliaires et suppléants de l'en- La somme qui nous est aujourd'hui demandée pour l'ensem- seignement sans ressources, ce chiffre serait au moins réduit ble du personnel auxiliaire représente à peine trente heures de moitié. de guerre d'Indochine. Et ne croyez-vous pas que parmi les charges très lourdes que M. Clément Taillade. Voilà le disque habituel ! nous assumons,, toutes n'ont pas, il faut bien le dire, la même M. Henri Tfaamser. Monsieur Taillade, ce n'est pas de ma portée éducative, pour la formation de notre enfance et de faute si le Gouvernement m'oblige à souligner une fois de notre jeunesse ? plus qu'il préfère trouver des crédits pour des œuvres de M. Alfred Bissarlet. Surtout les crédits pour la guerre d'Indo- guerre que pour des œuvres de paix. chine ! M. Lionel de Tinguy, secrétaire d'Etat aux finances et aux Mme Rachel Lempereur, rapporteur. Par conséquent, un affaires économiques. Non, le Gouvernement ne vous y oblige devoir s'impose à nous: trouver ces crédits et donner aux auxi- pas, U vous en dispense volontiers. 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3

fil, Clément Taillade. Heureusement, vos observations doi- C'est enfin une mesure humaine, car ces jeunes enseignants, vent être très brèves! ces auxiliaires ont, pendant des années, prêté sans compter leurs services à l'éducation nationale. Ils ont accepté des M. Henri Thamier. Elles seront, en effet, très brèves, d'au- postes quelquefois éloignés, des changements de domicile, dans tant plus, que nous connaissons les intentions du Gouverne- des conditions matérielles- et morales précaires et difficiles ment qui ne sont pas d'augmenter les crédits destinés à l'en- pour eux. seignement, mais, an contraire, de tenter de réduire de 6 mil- En conséquence, il serait bon que nous.qous penchions sur liards de francs les crédits qui avaient déjà été attribués pour leur situation et que nous mettion's lin à cette instabilité 1950. qui est, pour eux et pour leur famille, une source de préoc- Je rappelle que la proposition de loi communiste a été dépo- cupation constante. sée en juin 1917, voici donc bientôt trois ans.^Elle a été très minutieusement étudiée autant par la commission de l'édu- Au cours de la discussion à la commission de l'éducation nationale, le groupe du mouvement républicain populaire a cation nationale qui a établi deux rapports supplémentaires, fait quelques réserves sur les modalités de cette intégration. que par le comité technique paritaire qui comprend des repré- Le moment venu, nous les défendrons au cours de la discus- sentants de l'administration qui ont dû faire connaître le point sion des articles. de vue de M. le ministre. Le résultat de ces travaux, que votre commission a adopté D'ailleurs, ces réserves sont parfaitement conformes à l'esprit pour l'essentiel, pouvait donc être considéré comme un com- qui a toujours animé le Parlement dans l'établissement du promis accepté par l'administration. statut des fonctionnaires. Elles visent essentiellement à assurer Enfin, le ministre lui-même a été longuement entendu par le corps enseignant contre tout arbitraire, au début de leur la commission. C'est dire que l'Assemblée se trouve en pré- carrière comme au cours de leur carrière elle-même. Je le sence d'un texte particulièrement mûri et mis au point. répète, nous les défendrons, le moment venu, mais nous sommes entièrement d'accord sur le principe, et nous donnons, Nous ne pouvons admettre, et les auxiliaires qui attendent dès maintenant, notre approbation à cette proposition. (Applau- leur statut depuis de longues années ne le comprendraient dissements au centre.) pas, que .l'Assemblée refuse de leur accorder enfin satisfac- tion, surtout au moment où l'accroissement de la natalité va M. le président. La parole est à M. le ministre de l'éducation créer des besoins nombreux en personnel qualifié. nationale. Les auxiliaires clu premier degré de l'enseignement primaire sont les parias de l'enseignement. M. Yvon Delbos, ministre de l'éducation nationale. Mesdames,' Leur recrutement est livré à la fantaisie des circulaires minis- messieurs, pour les raisons indiquées tout à l'heure par M. ie térielles. Aucune stabilité d'emploi; entre deux suppléances président de la commission des finances, le Gouvernement est, à son très grand regret, je vous l'assure, obligé d'opposer g'intercalent souvent de longues périodes de chômage pendant w lesquelles ils doivent se tenir à l'entière disposition de l'admi- à cette proposition l'article l de la loi des maxima. nistration. Mais la question qui nous est posée est trop impoitante, Beaucoup d'entre eux sont mariés, chargés de famille, et le Gouvernement y est trop attentif, il sait trop combien la cependant condamnés à courir d'un iposte à l'autre. Ils ne situation des auxiliaires est digne d'intérêt, pour se borner connaissent qu'une vie familiale sans cesse interrompue. Les à cette procédure, qui pourrait apparaître par trop sommaire. grandes vacances, qui sont pour le personnel titulaire une Il tient à fournir toutes explications, à indiquer les raisons période de repos méritée, attendue avec joie, sont au contraire de son attitude et aussi à suggérer une solution qui arri- pour les auxiliaires une source de graves préoccupations, puis- verait, par un autre 'moyen, à atteindre le même but que la qu'ils n'ont aucune garantie de salaire. proposition de loi. Ils sont des milliers qui exercent depuis de nombreuses Cette proposition, comme le rapport de Mme Lempereur l'a années, leurs ingrates fonctions, avec un dévouement auquel fort bien exposé tout à l'heure, a un double objectif: améliorer nous tenons à rendre hommage, sans qu'ils puissent même la condition précaire et souvent malheureuse des auxiliaires caresser l'espoir d'une prochaine titularisation. et améliorer en même temps leur formation professionnelle et Pas de règle disciplinaire définie. Dans ce domaine/les auxi- leur compétence pédagogique., liaires n'ont aucune des garanties accordées aux titulaires. Nous Cette proposition, je l'ai dit en débutant et je le répète, pourrions citer des exemples de licenciements sans préavis ni est tout-à-fait digne d'intérêt. Mais elle offre un très grave indemnité, dont la conséquence est de jeter dans une extrême inconvénient, comme le disait tout à l'heure M. le président misère les malheureux qui en sont victimes. de la commission des finances; elle entraîne une dépense de Enfin, leur formation pédagogique est abandonnée au hasard 522 millions. d'une réglementation instable, sans cesse modifiée, ce qui, D'autre part, la titularisation automatique, après cinq années, incontestablement, ne peut que nuire à la bonne marche du des suppléants actuellement en fonction entraînerait le reclas- service. sement dans les cadres supérieurs, et par conséquent une Le texte élaboré par la commission apporte sur tous ces points nouvelle augmentation de dépenses, par suite de l'augmen- des apaisements aux auxiliaires. Son adoption n'entraînerait tation correspondante des traitements. que des dépenses modestes. Par ailleurs — et ce point de vue pédagogique doit pré- Les incidences financières invoquées une fois de plus par occuper aussi le ministre de l'éducation nationale — cette le Gouvernement, pour s'opposer à une réforme si humaine et mesure, s'ajoutant au recul de l'âge de la retraite et au blocage si profitable à notre enseignement public, ne sauraient être des ipostes qui en est la conséquence, aggraverait la situation des normaliens sortants et diminuerait leur chance d'une titu- retenues comme argument valable. Quand on jette

J'indiquerai le système qu'étudie actuellement le ministère accordé 19 milliards de crédits pour la police et vous refusez de l'éducation nationale pour résoudre ce grave problème sans 520 millions de plus pour les auxiliaires de l'enseignement* se heurter à cette difficulté d'ordre financier que j'évoquai* M. Louis Siefridt. Nous avons voté les autres crédits. tout à l'heure. D'abord, un aménagement de la loi de 1946 sur le recrute- M. Marcel Poîmbœuf. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs. ment et la formation des instituteurs en dehors des écoles nor- males doit permettre de donner satisfaction aux auxiliaires de l'enseignement, d'abord grâce à la limitation du nombre des — 12 — suppléants par un contingentement sur le plan national et IMPOSITION DES TISSEURS A DOMICILE départemental. Ainsi serait accompli un grand pas vers le plein emploi des Reprise de l'arbitrage auxiliaires qui est, évidemment, l'une des préoccupations sur une demande de dis&ussion d'urgence. essentielles exprimées par la proposition de loi. Le recrutement par titres serait à peu près de l'ordre de 6 p. 100 par rapport M. le président. Voici, après vérification, le résultat du dépouil- au nombre total des instituteurs titulaires. lement du scrutin sur l'urgence de la discussion de la propo- Nous réduirons ensuite à trois mois la durée du stage théo- sition de loi de M. Fievez et plusieurs de ses collègues relative rique et pratique dans les écoles normales, étant entendu que à l'imposition des tisseurs à domicile. l'étalement serait de deux ans. Nombre des votants.. 581 Cet étalement de deux ans a un effet humain très important, Majorité absolue 291 je crois, pour le sort des auxiliaires qui pourraient ainsi vivre avec leurs familles, pendant deux ans, dans des conditions Pour l'adoption 296 bien meilleures qu'actuellement. De plus; le stage- de trois mois Contre 285 serait situé au début de la carrière, préalablement si possible • à toute suppléance. L'Assemblée nationale a adopté. En conséquence, la discussion d'urgence de cette proposition En troisième lieu, on instituerait une organisation de sup- de loi sera inscrite à l'ordre du jour de la première séance de pléances contrôlées, ^qui seraient dirigées par les inspecteurs mardi prochain réservée aux discussions d'urgence. primaires. En outre, pendant la seconde année, serait organisé, dans les écoles normales, un cours par correspondance portant sur — 13 les connaissances théoriques nécessaires aux instituteurs. Enfin, à l'issue de cette seconde année, aurait lieu un examen ORDRE DU JOUR de fin d'études qui constituera récrit du C. A. P. Je crois pouvoir souligner que ce système offre l'avantage M. le président, Cet après-midi à seize heures, 2e séance d'une rétribution continue dans les conditions les plus favo- publique : rables à' la formation et à l'intérêt des jeunes maîtres. Fixation de la date de discussion des interpellations: Je ne dis pas qu'il soit exactement l'équivalent des mesures 1° De M. Frédéric-Dupont, sur les agissements des nouvelles contenues dans la proposition de loi, mais si des économies brigades fiscales, récemment embauchées en dehors du per- sont nécessaires, bien entendu le ministre de l'éducation sonnel régulier, parmi les anciens agents du contrôle écono- nationale estime qu'elles ne doivent pas porter essentiellement mique et qui, pendant plusieurs jours s'installent chez les com- sur son ministère, qui, normalement, devrait être ie dernier merçants, fouillent leurs tiroirs, violent leur domicile personnel, frappé par ces économies. traitant les contribuables comme des malfaiteurs; M. Henri Thamier. Vous reconnaissez qu'il en subira ? 2° De M. Chambeiron, sur l'activité des brigades polyvalentes de contrôle; M. le ministre de l'éducation nationale. Cependant, ce qui Discussion du projet de loi relatif à la Fête des mères importe, ce n'est pas de dépenser le plus possible. Je suppose (n0SJ 9747-9894. — M. Bouxom, rapporteur) ; même que notre but à tous est, au contraire, de dépenser le Suite de la discussion: I. des propositions de loii !• de moins possible. M. Joseph Denais tendant à réprimer la vente spéculative des Ici, nous avons le choix entre deux systèmes: l'un se heurte immeubles à usage d'habitation; 2° de M. Citerne et plusieurs à des objections qu'a soulignées M. le président de la com- de ses collègues tendant h réprimer la vente spéculative des mission des finances. L'autre, qui en apparence n'est pas lo appartements, à annuler les promesses de venté consenties et même, aboutit en ce qui concerne le plein emploi, la sécurité à accorder un droit de priorité d'achat aux locataires occupant des auxiliaires et la formation pédagogique, à peu près aux les locaux mis en vente ; 3° de M. Joseph Denais tendant à frei- mêmes résultats. ner les manœuvres spéculatives auxquelles donne lieu la venté L'Assemblée voudra bien reconnaître que le système pro- des immeubles par appartements; 4° de M. Joseph Denais ten- posé par le Gouvernement et par moi-même est le meilleur. dant à réglementer les ventes par appartements ; 5° de M. René Elle acceptera donc de bonne grâce que, comme je l'ai indiqué Pleven et plusieurs de ses collègues tendant à réprimer la spé- culation sur le#s ventes d'immeubles par appartements; 6° de au début de mon exposé, le Gouvernement oppose à la propo- er sition qui nous est soumise l'article 1er de la loi des maxima. M. Louis Rollin ayant pour objet de compléter la loi du 1 sep- tembre 1948 sur'les loyers; 7° de Mme Franchie Lefebvre et M. Raoul Calas. Vous auriez une autre attitude, s'il s'agissait plusieurs de ses collègues tendant à modifier l'article 26 de la des dépenses militaires. loi du 1er septembre 1948 sur les loyers ; 8° de M. Louis Rollin er M. le ministre de réducation nationale. Je ne suis pas mi- ayant pour objet de modifier la loi du 1 septembre 1948 sur les nistre de la défense nationale. loyers des locaux d'habitation ou à usage professionnel; 9° dé M. Ramarony tendant à modifier l'article 20 de la loi n° 48-1360 M. le président. M. lo ministre de l'éducation nationale oppo- er er du 1 septembre 1948 sur les loyers; II. de la proposition de sant à 1-a proposition de loi l'article 1 de la loi des maxima, résolution de M. Citerne et plusieùrs de ses collègues tendant à' conformément à l'article 48 du règlement, je consulte la com- inviter le Gouvernement à déposer d'urgence un projet de loi mission des finances sur la réalité de la dépense nouvelle. concernant la constitution et l'activité des sociétés et groupe- ments s'occupant de ventes et reventes d'appartements, locaux M. le président de la commission. Il est incontestable qu'il os s'agit là d'une dépense nouvelle que. Mme Lempereur, rappor- * et immeubles à usage d'habitation (n 5619-5762-6060-6467-6550- teur, a elle-même estimée à 520 millions de francs. L'article 1er 7246-8297-8310-8391-5765-6084-8658. — M. Minjoz, rapporteur) ; de la loi des maxima est donc applicable. Discussion de la proposition de loi de M. Hutin-Desgrées por- tant modification de la loi du 23 juin 1886 relative aux membres M. le président. La commission des finances affirmant la 08 réalité de la dépense nouvelle, la disjonction est de droit. des familles ayant régné en Fraiice (n 7405-9321. — M. Chau- tard, rapporteur) ; La proposition de loi est donc disjointe. (Protestations à Discussion de la proposition de loi de M. Minjoz et plusieurs l'extrême gauche.) de ses collègues tendant à modifier l'article 5 de la loi n° 49-1025 M. Raoul Calas. Les auxiliaires jugeront. du 29 juillet 1949 relative à la répression des faits de collabora- tion (iios 8825-8864. — M. Minjoz, rapporteur). M. Henri Thamier. Ils jugeront ceux qui ont voté la loi des La séance est levée. maxima. (La séatice est levée à onze heures cinquante-cinq minutes.) M. Louis Siefridt. Vous n'avez rien voté, pas un sou pour Le Chef "du service de la sténographie personne. de VAssemblée nationale, M. Henri Thamier. Vous avez voté des crédits pour l'Indo- PAUL LAISSY. chine, mais vous en refusez pour l'enseignement. Vous avez 4<» 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3

Simonnet Temple. Triboulet Solinhac. Terpend. Trullaut ANNEXES AU PROCES=VERBAL Sourbe;. Thibault. Valay. DE LA Taillade. Thiriet. VUlard. e Teitgen (Henri), ThoraL Vuillaume. V séance du mardi 16 mai i960. . Gironde. Tinaud (Jean-Louis). Wasmer. Teitgen (Pierre), 111e- Tinguy (de). Mlle Weber. et-Vilaine. Touolanc. Y van. SCRUTIN (M° 24S1) Sur le renvoi à la commission des finances, de la proposition Ont voté contre: de M. Marcel David. MM. Citerne. Gozard (Gilles). Nombre des votants 554 Aitroîdi. Mme Claeys. Greiïier. Aku. Ciostermann. Grenier (Fernand). Ma joiité absolue 293 Alliot. Coiïin. Gresa (Jacques)..* Pour l'adoption 221 Alionneau. Cogmot Gros. Anxionnaz. Condat-Maharaan. Mme Gué ri a (Lucie), Contre 363 Apithy. Cordonnier. Seine-Inférieure Arcbkiice. Costes (Alfred), Seine, Mme Guérin (Rose), VAssemblée nationale n'a pas adopté. Mlle Archimède. Pierre Cot. Seine. Arnai. Coulibaly Ouezziit Guesdon. Arthaud. Cristofol. Guiguen. Ont voté pour: Astier de La Vîgerie (d'). Croizat. Guille. Aubame. , Dagain. Guillon (Jean). Indre- Au ban. Daiadier (Edouard). et-Loire. MM* Dhers. Martel (Louis). Aubrv. Damas. Guissou ¿Henri). Abelin. Mlle Dienesch. Martineau. Audeguil. Darou GUtton. Amiot iOetave). Dixmier. Maurice-Fetsche. Babet (Raphaël), Mme Darras. Guyon (Jean - Ray- André (Pierre) * Dominjon. Mauroux. Badie. Dassonville. mond). Gironde. Antier. Douala. René Màyer, Cons- Badiou. David (Jean-Paul), Guyot (Raymond),, Asseray. Duiorest. tantine. Battanger (Robert), Seine-et-Oise. Seine. Augarde. Dumas (Joseph), Mazei. Seine-et-Oise. David (Marcel), Hamani Dion, Aujoulat. Dupraz (Joannes). Meck. Barel. Landes. lia m on (Marcel). Aumeran. Mlle ûupuis (José), Mehaignerie. Barthélémy. Defïerre. Henneguelle. Bachelet. Seine. Menthon (de). Bartolim. Dégoutté. Mme 'Hertzog-CachJUb Bacen. Duquesne. Mercier (André-Fran- Paul Bastid. Mme Degron-d. - Houphouet-Boigny. Baïangé (Charles), Duveau. çois), Deux-Sèvres. Mme Bastide (Denise), Deixonne. Hugonnier. Maine-et-Loire. Elain. Michaud (Louis), Loire. Delachenat. Hugues (Emile), Barbier. Err écart. Vendée. Baurens. Delcos. Àipes-Maritimés, Bardoux (Jacques). Fagon (Yves). t Moisan. Baylet. Denis (Alphonse). Hugues (Joseph- Barrachin. Farine (Philippe). Monin. Bayrou. Haute-Vienne. André), Seine. Barrot Farinez. Monjaret. Bêche. De preux (Edouard). Hussel. Bas. Faure (Edgar). Mont. Bégouin. Desson Jaquet. Baudry d'Asson (de); Fauvel. Monte! (Pierre). Beri Aly Chérit* Devinât. Jeanmot. Reauquier,- Félix. Montillot Béné (Maurice). Dezarnaulds, Joinviile (Alired Mal- Becquet. Finet. Morice. Benoist (Charles). Diatio (ïacine). le re.t)/* Benchennouf. Fonlupt-Esperaber. Mouchet. Berger. Djemad. Jouve (Géraud). Bentaieb. Fouyet. Moussu. Besset. Mme Douteau. "Juge. Béranger (André). Frédéric-Dupont. Moustier (de). Bianchini. Doutrellot. Bergasse. Frédet (Maurice). Moynet. Billat. Draveny. Lules-Julien, Rhene Bergeret. Gabelle. Mutter (André). Biltères. Dreyfus-Schmidt. Julian (Gaston), Hau- Gallet. Noël (André;, Puy-de- tes-Alpes. Bessac. Billoux. Ducios (Jacques), KauiTmann. Beugniez. Garet. Dôme. Binot. Seine. Kriegel-Valrimont Bichet. Gau. Orvoen. Biondi. Ducios (Jean), Seine- Bidault (Georges), Gavini. Penoy. Biscarlet et-Oise. Krieger ; Alfied). Blocquaux. Gay (Francisque). Petit (Eugène-Clau- Bissol. Duîour. Kuehn (René). Bocquet. Geôffre (de). dius). Blanche t. Dumet (Jean-Louis). Lacoste Boganda. Gosset. Petit (Guy), Basses- Boccagny. Marc Du pu y, Gironde. Uimarque-Cando. Bonnet Grima ad. Pyrénées, Edouard Ronnefous. Dupuy (Marceau), Lambert vLucien), Bour. Guérin (Maurice), Mme Germaine Bonté ¡Florimond). Gironde. Bouches-du-Rhône. Bour et {Henri). • Rhône. Peyroles. Borra. Durroux Mme Lambert (Marie)» Xavier Bouvier, nie- Guilbert. Pevtei Bouhev (Jean), Dusseaulx. Finistère. et-Vilaine. Guillou (Louis), FÎBIS Piïimlin. Bourbon. Du tard Lamme-Guèye. Bouvier O'Cottereau, tere. Pinay. Bourgès-Maunoury. Mme Duvernois. Lamps . Mayenne. Guyomard. Pleven (René). Mme Boutard. Evrard. Lapie (Pierre-Olivier)* Bouxom. H al bout Poimbœut. Boutavant. Fabre. Lareppe. Brusset (Max). Henault. Mme Poinso-Chapuis. Brault. Fajon (Etienne). Laribi. Bruyneel, Ilul in. Mlle Prevert. Mme Madeleine Traun. Faraud. Laurent (Augustin), Burlot. Ilutin-Desgrôes. Prigent (Robert), Brillouet Fayet. Nord Buron. IhueL Nord. Caehin 'Marcel). Félix-Tchicaya. La-vergne. Caron. Jacquinot. QucuiUe. Caillavet. Fievez. Le Baii. Cartier (Gilbert), Jean-Moreau. Quilici. » Calas. Fo-rcinal. Lecœur Seine-et-Oise. Joubert. Ramarony. Carnphin. Mme François. Le Cou ta lier Catoire. Juglas. Ravmond-Laurent Cance. Froment. Le en hardi (Francis). Catrice Jiny. Reille-Soult. Capdeville Furaud. Legendre. Cayeux (Jean). Kir. Reynaud (Paul). # Capitant 'René). Gaborit. Mme Le Jeune (Hé» Cayol. Labrosse. Ribeyre (Paul). Cartier (Marcel), Gaillard lène), CÔtes-du-Nord. Chamant. Lacaze (Henri). Rigat (Eugène), Drôme Mme Galleier. Lejeune (Max), Charpentier. Laiie. Seine. Cartier Marius), Galy-Gasparreu. Somme' Char pin. Lambert (Emile- Roclore. Haute-Marne. Garaudy. Mme Lempereur. Chaste llain. Louis), Doubs. Rollm (Louis). Casanova. GaraveL Lenarmand Mlle Lamblin. Lepervanche (de). Chautard. 1 Roques. Castellani. Garcia. Chevigné fde). Laniei {Joseph)« Roulon. Lasîera, Gautier. Lespés Christiaens. Laurelh. Rousseau. Cerclier. Gazier. Le Troquer (André). Clemenceau (Michel). Laurens (Camille^ Sauder. Cermolacce. Genest. Levindiey. Colin. Cantal. Schaff Césaire. Gernez. L'HuiJier (Waideck). Coste-Floret (Alfred!, Lecourt Sehaufîler (Charles), Chaban-Delmas. GervoJino. Liquard. Haute-Garonne. Mme Lefebvre (F/an ieherer (Marc). Cbambeiron. Giacobbi. 1 isette. Coste-Floret (Paul). cine), Seine. Schuman (Robert), Chambrun 'de), Ginestet. Liante Hérault. Lefèvre-PontaJis. Moselle. af'me ChaFbnnnel. Mme Ginollin. Loustau. Coudray. Le Sciellour. Schmitt (Albert), Bas- Chariot (Jean). Giovoai. f:haries Lussy. Couston. Lescorat. Rhin. Chassaing. Cirard. Ma brut. Crouzier letourneau. Schneiter. Chausson. Girardat. Maiîiocheau. Befos du Rau. Louvei. Schmidt (Robert), Chaze. Godin. Malbrant. Delahoutre. Lacas Haute-Vienne. C'herrier. Gorse. M amadou Konate. Delbos (Yvonî Maeotiin. Schumann (Maurice), Chevallier (Jacques). Gosnat Mamha ¿ano. Denais (Joseph). M allez Nord. Alger. Goudoux. vianceau. Deshors. Marcel! in. Sesmaisons (de). Chevallier (Pierre), Gouge. Marie (André), Des jardins. Marc-Sangnîer. Siefridt. Loiret. Gouin (Félix). viarii ne. D.evemv. Maroselli. * Sisrist Mme Ctievrin. Gourd on. Marty (André). 3683 ASSEMBLEE NATIONALE — lre SEANCE DU 16 MAI 1950

Masson (Albert), Palewski. Ruffe. Loire. Patinaud. Mlle Rilmeau. SCRUTIN (N° 2462) Masson iJean), Haute Paul (Gabriel), Finis- Saravane Lambert Marne. tère. Savard. Sut l'amendement de M. Guiguen à la proposition relative M a ton. Paumier. Mme Schell. aux marins péris en mer. Maurellet. Perdon (Hilaire). Schmitt (René)r Mayer (Daniel)7 Seine. Mme Péri. Manche. Nombre des votants 561 Mazier. Péron (Yves). Segelle. Majorité absolue 281 Mazue& (Pierre-Fer- Petit (Albert), Seine. Senghor. nand). Peyrat Servin. Pour l'adoption 245 Médecin. Philip (André). Signor. Contre 316 Mekki. Pierrard. SUvandre. Mendès-France. Pineau. Sion. André Mercier, Oise. Pirot Sissoko (Fily-Dabo). L'Assemblée nationale n'a pas adopté. •Métaver. Poirot (Maurice). Smaïl. Jean "Meunier, Indre- Poulain. Pou madère. Mrre Sportisse. et-Loire. Terrenoire. Ont voté pour : Meunier (Pierre), Pourtalet. Thamier. Côte-d'Or. Pour tier. Tbeetten. Michaut (Victor), Pouyet. MM. Dixmier. Lepervanche (de). Seine-lniérieure. Prigent (Tanguy), Thomas (Eugène)'. Airoldi. Ujemad. iLescorat. Michel. Finistère. Thorez (Maurice). Ailiot. Mme Douteau. L'Huillier (Waldeck). ¡Michelet. Pronteau. Thuillier. André (Pierre). Dreyfus-Schmidt. Lisette. * Midoi Prot Tillon (Charles). Antier. Duclos (Jacques), Liante. Minjoz. Mme Rabaté. Touchard. Mlle Archimède. Seine. Macoum. Mitterrand. Rabier. Toujas. Arthaud. Duclos (Jean), Seine- MaiUocheau. Moch (Jules). Ramadier. Tourne. As tier de La Vigerie (d'). et-Oise. Mallez. Mollet (Guy). Ramette. Tourtaud. Aumeran. Dufour. Mamadou Konate. Mondon. Ramonet. Tri car t. Bachelet. Dumet (Jean-Louis). Manceau. Montagnier. Raulin-Laboureur (de). Mme Vaillant-Coutu- Ballanger (Robert), Marc Dupuv. Gironde. M art Y (André). Mon teil (André), Reeb. rier. Seine-et-Oise. Dutard. Masson (Albert), Finistère. Regaudie. Valentino. Barbier. Mme Duvernois. Loire. Môquet. Renard. Vedrines. Bardoux (Jacques). Fajcn (Etienne). Maton. Mora. Rencurel. Vée. Barel. Fayet. Mazei. Morand. Tony Révillon. Vendroux. Barrachin. Félix. André Mercier, Oise. Mme Reyraud. Vergés. Barthélémy. Félix-Tchicaya. Meunier (Pierre), MoroGiafferri (4e), Ricou. Mouton, Mme Vermeersch. Bartolini. Fievez. Côte-d'Or. Mudry. Rigal (Albert), Loiret. Verneyras. Mme Bastide (Denise), Mme François. Michaut (Victor), - Rincent. Very (Emmanuel). Loire. Frédéric-Dupont. Seine-Inférieure. Mme Nautré. Rivet. Frédet (Maurice). Nazi Boni. Viatte. Baudry d'Asson (de). Michel. Mme Roca. Pierre Villon. Becquet. Mme Galicier. Midoi Mme Nedelec. Rochet (Waldeck). Benoisi (Charles). Garaudy. Ninine. Viollette (Maurice). \lonin. Rosenblatt. Bergasse. Garcia. M0111 agnier. Noël (Marcel), Aube. Roucaute (Gabriel), Wagner. Berger. Garet Wolfï. Monter (Pierre). Noguères. Gard. Besset. Gautier. MontilloL Otmi. Roucaute (Roger), Zunino. Billat. Gavini. Môquet. Ouedraogo M amadou. Ardèche. Billoux. Genest. Mora Éiscar-iêt. GeoiTre (de). Morand. Bissol. Ginestct. Moustier (de). N'ont pas pris part au voter Blanchet. Mme Ginollin. Mouton. MM, BoGcagny. Giovoni. Moynet. Aragon «F). Chevallier (Louis), Léorivain-Servoz. Bonté (Florimond'). Girard. Muory Uen Tonnés. Indre. Mezerna. Bourbon. Girardot. Mut ter (André). Mlle Bosquier. Courant. Oopa -Pouvanaa. Mme Boutard. Gosnat. Mme Nautré. Boukadoum. Derdour. Pantaloni. Boutavant. Goudoux. Mme Nedelec. Boulet (Paul). GuillanX (Andréi. Pierre-Grouès. Xavier Bouvier, Ille- Gouge. Noël (Marcel), Aube. C'adi (Abdeikader). Horma Ou&l Babana. Said Mohamed Cheikh. et-Vilaine. Greffier. Patinaud. Chevalier (Fernand), Khidcr. Serre. Bouvier - O'Cottereau Grenier (Fernand). Paul (Gabriel), Alger. Lamine Debaghine. Mayenne. Gresa (Jacques). Finistère. Brault. Gros. Paumier. Mme Madeleine Braun. Mme Guérin (Lucie), Perdon (Hilaire). N'ont pas pris part au vote Brillouet, Seine-Inférieure. Mme Péri. Brusset (Max). Mme Guérin (Rose), Péron (Yves). (en application de l'article 107 du règlement) : Biuynee-l Seine. Petit ; Albert), Seine, Cachin (Marcel). Guiguen. Petit (Guy), Basses- MM. Duprat (Gérard) et Musmeaux. Calas. Guillon (Jean), Indre Pyrénées. Camphin. et-Loire. Peyrat. Cance. Guyot (Raymond^, Peytel. Ne peuvent prendre part au vote: Caron. Seine. Pierrard. Cartier (Marius), Hamani Diori. Pinay. MM. Rabemananjara, Raseta, Ravoahangy et Recy (de)'. Haute-Marne. Hamon (Marcel), Pirot. Casanova. ïlenault. Poumadèrev Castera. Mme 'Hertzog-Cachin. Pourtalet. Excusés ou absents par congé : Cermolacce. Houphouet-Boigny. Pouyatr MM. Césaire. Hugohnier. Pronteau. Bétolaud. Livry-Level. Naegeien (Marcel). Chamant. Jean-Moreau ¿rot. Denis (André), Dor- Marin (Louis). Nisse. Chambeiron. Joinville (Alfred Quilici. dogne. Mokhtari. Viard. Chambrun (de). Malleret). ^ Mme Rabaté. Mme CharbonneL Joubert. Ramarony. Chausson. Juge. Ramett'3. N'ont pas pris part au voter Cherrier. Julian '.Gaston), Renard. Mme Chevnn. Hautes-Alpes. Reynaud (Paul). Christiaens. M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale, et July. Mme Reyraud. Citerne. KL-. Ribeyre (Paul). fi. Au guet, qui présidait U séance. Mme Claeys. kriegel-Valrimont Rigal (Albert*, Loiret Clemenceau (Michel). Lalle. Rivet. Cogniot. Lambert (Lucien), Mme Roca. Les nombres annoncés en séance avaient été de: Costes (Alfred), Seine. Bouches-du-Rhône. Rochet (Waldeck). Pierre Cot. Mme Lambert (Marie). Redore. Coulibaly Quezzin. Finistère. Rollin (Louis). Nombre des votants....r.... 573 Cristofol. Lamps. Roscnblatt. Majorité absolue ...... 287 Croizat. Laniel (Joseph). Roucaute (Gabriel)', Crouzior Lareppe. Gard. Mme Darras. Pour l'adoption. 252 Laurens (Camille), Roucaute (Roger), Dassonville. Cantal. Ardèche. Contre , 3r>l Delachenal. Lavergne. Roulon. Denais (Joseph). Lecœur. Rousseau. , Mais, après vérification, ces nombres ont été 'rectifiés conformé- Denis (Alphonse), Leîèvre-Pontalis. Ruffe. ment à la liste de scrutin ci-dessus. Haute-Vienne. Mme Le Jeune (Hé- Mlle Rumeau. Deshors. lène). Côfces-du-Nord Savard. Desjardihs. Lenormand. Schauîiler (Charles)'. ASSEMBLEE NATIONALE — lre SEANCE DU 16 MAI 1950 3639

Mme SchelL Thorez (Maurice). Tricart. Morice Ramonet. Siîvandre. Sarvin. Thuillier. . Mme Vaillant- Moro-Giaflerri (de). R a y mo nd-Laur e n t. Simonnet. t&3smaisons (de)\ Tillon (Charles). Cou tutrier. Mouohet. Reeb. Sion. Signor. To u blanc. Vedrines. Moussu. Regaudie. Sissoko (Fily-Dabo). ßourbet. Toucha rd. Vergés. Nazi Boni. Reille-Soult. Smaïl. Mme Sportisse« Toujas. Mme Vermeersch. Ninine. Rencurel. Solinhac. (ïemple. Tourne. Pierre Villon. Noël (André), Puy-di,- ïonv Révillon. Taillade. Thamier. To urta ud. Zunino. Dôme. Ri cou. Teitgen (Henri), yhiriet. Triboulet. Nogueres. Rigai (Eugène), Seine. Gironde. Orvoen. Rincent. Teitgen (Pierre), ril# Ouedraogo Marnadou. Roqirès. et-Vil aine. Pantaloni. Saravane Lambert. Terpend. Ont voté contre : Penoy. Sauder. Thibault. Petit (Eugène- Schaff. Thomas (Eugène). MM. Coste-Floret (Alfred), Guyon (Jean Ray- Claudius). Scherer (Marc). Thoral. ÎAbelin. Haute-Garonne. mond), Gironde. Mme Germain« Schmidt (Robert), linaud (Jean-Louis). ÎAku. Coste-Floret (Paul), Ualbout. Peyroles- Haute-Vienne. Pflimlin Tinguy (de). iAllonneau. Hérault. tlenneguelie. Schmitt (Alb3rt), Bas- Tru (Ta ut. lAmiot (Octave). Coudray. Hugues (Emile), Philip (André). Pineau. Rhin. Valay. [Anxionnaz. Courant. Alpes-Maritimes. Schmitt (René), Valentino. jApithy. Couston. Hugues (Joseph- Pleven (René). PoimDœui. Manche. Vée. ÏArchidice. Dagain. André), Seine, Vernevras lArnal. Daladier (Edouard). n u lin Mme Poinso-Chapuis Schneller. Poirot (Maurice). Schuman (Robert), Ver y (Emmanuel). •Asseray. Damas, Hussel Viatte. Aubame. Darou. Hutir-Desgrèes. Poulain Mosalle. Mlle l'rev^rt Villard. Auban. David (Jean-Paul), Ihuei Schumann (Maurice). Violielie (Maurice). Aubry. Seine-et-Oise. Jacquinot. Prigent (Robert). Nord. Nord. Prigent (Tanguy), Vuillaume. AuaeguIL David (Marcel), laquet. Scgelle. Wagner. ÎAugarde. Landes. Jeanmot. Finistère. Senghor. Queuille. Wasrner. Aujoulat. DeiTerre. Jouve (Géraud). Serie. Mlle Weber. Bacon. Defos du Rau. .Jugias Rabier. Siefridt. Badie. Dégoutté. Jules-Julien, Rhône. Ramadier. Sigrist. Yvon. Badiou. Mme Degrond. Labrosse. JBarangé (Charles), Deixonne. Lacazp (Henri). Maine-et-Loire. Delahoulre. Lacoste Barrot. .Delbos (Yvon). Lamarque-Cando. N'ont pas pris part au vote : Bas. Delcos. Lambert (Emile-Louis), Paul Bastid. Depreux (Edouard). Doubs. MM. Forcinal. Mezerna. Baurens. Desson. Mlle Lamblin. Aragon (d'L Furaud. vtichelet. Baylet. Devemy. Larnine-Guèye. Babet (Raphaël). Gervotino. Mitterrand. Beauquier. Devinât. Lapif (Pierre-Olivier). Bayrou. (lorma Ould Babana Mondon. JBèche. .. Dhers. Laribi. Edouard Bonnefous. KauiTmann. olmi JBégouin. Diallo (Yacine). Laurellî. Boukadoum. Oopa Pouvanaa. Laurent (Augustin), Khider Ben Aly Chérif. Mlle Dienesch. Boulet (Paul). Krieger (Alfred). Palewski. Benchennouf. Dominjon. Nord Cadi (Abdelkader). Pierre-Grou&s. éné (Maurice), Douala. Le Bail. Capitani (Renò). Kuehn (René)/ Pourtier. entaieb. Doutrelloi Lecourt. Castella m Lamine Debaghine. Unulm-Laboureur de)< Ben Tonnes. Draveny. Le Coutaller. ChevaHier (Pierre), Lécrivain-Servoz. Said Mohamed Cheikh* Bé ranger (André). .Duforest Leenhardt (Francis).^ Loiret. Le gendre. Terrenoire. Bergeret. Dumas (Joseph). Mme Lét'ebvre Clostermann. Lespès Thee t ten. Bessac. Dupraz (Joannès). (Francine), Seine. Derdour Liquard. Vendroux. Beugniez. Mlle Dupuis (José). Lejeune (Max), Somme Dezarnaidds. Malbran t. Wolf!. Bianchini. Seine. Mme Lempereur. Dusseaulx. Médeciii. Bichet. Dupuy (Marceau), Le Sciellour. Bidault (Georges). Gironde. Letourneau. BiUères. Duquesne. Le Troquer (André). Levindrey. Binot. Durroux. N'ont pas pris part au vote Biondi. Duveau. Loustau. Blocquaux. Elàin. Louvel. (en application de l'article 107 du règlement) : Bocquet. Errecart, Lucas Charles Lussy. Boganda. Evrard. MM. Dujrrat (Gérard) et Musmeaux. Bonnet. Fabre. Mabrut. Borra. Fagon (Yves). Mamba Sano. Mile Bosquier. Faraud. Maicellin. Marc-Sangnier. Bouhey gean). Farine (Philippe). Ne peuvent prendre part au vote: BOUT. Farinez. Marie (André). Bouret (Henri). Faure (Edgar). Maroselli. Bourgès-Mauaoury. Fauvel. Martel (Louis). MM. Rabemananjara, Raseta, Ravoahangy et Recy (de). Bouxom. Finet Martine. Burlot, Foniupt-Esperaber. Martmeau. Buron Fouyet. Masson (Jean), Haute- Excusés ou absents par congé Caillavet. Froment. Marne. Maurellet. Capdeville. Gabelle. MM. Cartier (Gilbert), Gaborit. Maurice-Petsche. M au roux. Bétolaud. Livry-LeveL Naegelen (Marcel). Seine-et-Oise. Gaillard. Denis (André), Marin (Louis). Nisse. fCartier (Marcel), Gallet. Mayer (Daniel), Seine. Dordosne. Mois li tari. Viard. Drôîre Galy-Gasparrou. René Mayer, Catoire. Garavel. Constantine. Catrice Gau. Mazier. jCayeux (Jean). Gav (Francisque). Mazuez (Pierre- N'ont pas pris part au vote : Cayol Gazier. Fernand). Cerolier Gernez. Meck jChaban-Delmas. Giacobbi. Menaignerie. M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale, et Chariot (Jean). Godin. Mekki M. Auguet, qui présidait la séance. Charpentier. Gorse. Mendès-France. Charpin Gosset Menthon (de). Chassaing. Gouin (Félix). Mercier (André-Fran- Chastellain. Gourion çois), Deux-Sèvres. Chautard. Gozard ; Gilles). Métayer. Les nombres annoncés en séance avaient été de: Chaze Grimaud Jean' Meunier, Indre- Chevalier (Fernand), Gnérin (Maurice), et-Loire. Nombre des votants 563 Al^er. Phone. Michaud (Louis), Majorité absolue 282 Chevallier (Jacques). Gue?don. Vendée. Alger. Guilbert. Mmjoz Pour l'adoption 246 Çhevalîier (Louis), Guillant (André). Moch (Jules). Indre. SîiiUe. Nîoisan. Contre 317 jChevigné (de). G mi Ion (Louis), Mollet (Guy). Coffin Finistère. Monjaret. Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé- Colin Guissou (Henri). Mont ment à la liste de scrutin ci-dessus. iCondat-Mahaman. Guitton Monteil (André), Îerdonnier. Guyomard. Finistère. . * 136 3690 'ASSEMBLEE NATIONALE —2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3 Meunier (Pierre), Pirot. Schmitt (René), Côte-d'Or. v Poirot (Maurice)1. Manche. SCRUTIN (N° 2463) Michaut (Victor), Poulain. Ségelle. Seine-Inférieure. Poumaaère. Servin. Sur l'urgence de la discussioîi de la proposition relative aux impôts Michel. Pourtalet Signor. des tisseurs à domicile. (Résultat du pointage.) Micheiet. Pou y et. Siìvandre. Midoi. Prirent (Tanguy),, Sion. Minjoz. Finistère. Sissoko (Fily-Dabo)w Moch (Jules). Pronteau. Mme Sportisse. Nombre des votants . 581 Mollet (Guy). Prot. Terrenoire. Majorité absolue 291 Mondon Mme Rabaté. Thamier. Montagnier. Rabier. Theetten. Môquet. Pour l'adoption 296 B a. ..ailier. Thomas (Eugène)'. Moi a Ra mette. Thorez (Maurice). Contre 285 Morand. Reeb Thuillier. Mouton. Regaudie. Ti 11 on (Charles), Mudry Renard. Touchard. L'Assemblée nationale a adopté. Mme "Nautré. Mme Reyraud. Toujas. Mme Nedelec. Tourne. Ninine. Ricou Tourtaud. Noël (Marcel), Aube. Rigal (Albert), Tri c art. Noguôres. Loiret. Mme Vaillant-Coût»- Ont voté pour: Palewski Rincent. riçr. Patinaud. Rivet. Valentino. Paul Gabriel), Finis- Mine Roca. Vedrines. MM. Pierre Cot. Guitton. tère. Rochet (Waldeck). Vée. Airotdi. Coulibaly Ouezzin. Guvon (Jean-Ray- Paumier Rosenblatt. V end roux. Alliot. Cristofol. mond.. Gironde. Perdon (Hilaire). Rou:aute (Gabriel), Vergés. Allonneau. Croizar. Guyot (Raymond), ¡Mme Péri Gard Mme Vermeersch. Areliidice. Dagain. Seine, Péron Vlves). Roucaute (Roger), Very (Emmanuel). Mlle ArchLmède. Damas. Hamani Diorl. Petit (Albert), Seine. Ardèche. Pierre Villon. (Arnal. Darou 11 am on .'Marcel), Pevrat. Ruffe Wagner. Arthaud. Mme Darras. iienneiruelle. Philip (André). Mlle Rumeau. Woìif. Astierde La Vigerle (d'). Das son ville. Mme Hertzog-Cachin. Pierrard. Savard. Zunino. Auban. David (Marc-él), Lan- Houphouet-Boigny. Pineau. Mme Schell. Aubry des Hugonnier. AudeguiL Delï'erre. H ussei. Badiou, Mme Degrond, Jaquet Ballanger (Robert), Deixonne. Join ville (Alfred- Ont voté contre : Seine-et-Oise. Denis (Alphonse), Malleret). Barel Haute-Vienne. Jouve :Géraud). Barthélémy. Depreux (Edouard). Juge. MM. Ca:r.ayet Duquesne. Bartolini. Desson. Julian (Gaston), Abelin. Caron. Duveau. Mme Bastide (Denise), Diallo (Yacinc). Hautes-Alpes. Aku. Cartier (Gilbert), , El a in Loire. Djemad. Kauffmann Amiot (Octave). Seine-et-Oise. Errecart Baurens. Mme Douteau. Kriegel-Vairimont. André (Pierre). Catosre. Fabre. Bayrou. Doutrellot. Krieg&r (Alfred). Antier. Gatrice. Fagon (Yves). Bêche. Draveny. Kuehn 'René). Anxionnaz. Cayeux (Jean). Farine (Philippe).: Benoist (Charles). Dreyfus-Schmidt. Lacoste. Apithy. Cayol. Farinez. Berger. Duclos (Jacques), Lamarque-Cando. Asseray. Chàban-Delmas. Faure (Edgar). Besset. Seine. Lambert (Lucien), Aubaine. Chaînant. Fauvel. Bianchini. Duclos (Jean), Bouches-du-Rhône. Au garde. Charpentier. Félix. Billat Seine-et-Oise. M me Lam ber t (Marie), Au joui a t Char pin. Finet. Bilîoux. Dufour. Finistère. Aumeran. Chassaing. Fonlupt-Esperaber. Binot. Dumet (Jean-Louis). Larnine-Guèye. Bachelet. Ghasteilain. Fouy-et. Biondi. Marc Dupuy. Gironde Lamps. Bacon Chaurard. Frédéric-Dupont. Bis cari e t. Durroux. Lapie /Pierre-Olivier). ÎB idie Chevalier (Fernand;, Frédet (Maurice). Bissol. Dusseaulx. Lareppe. Earangé (Charles), Alger Gabelle. Blanchet. Dutard. Laurent (Augustin), Maine-et-Loire. Chevallier (Jacques), Gaborit. Boccagny. Mme Duvernois. Nord Barbier. Alger. Evrard. Chevallier (Louis), Gaillard. Bonté (Florimond). Lavergne. Bardoux (Jacquies). Gallet. Borra Fajon (Etienne). Le Bail. Ii«e. Faraud. Barrachin. Chevigné (de). Gaiy-Gasparrou. Bouhey (Jean). Le cœur. Barrot. Garavel. Bourbon. Favet Le Coutaller. Christiaens. Bas. Clemenceau (Michel). G are t. Mme Boutard. Féiix-Tchicaya. Leenhardt (Francis). Paul Basti*!. Boutavant. Fievez. Legendre. Colin Gau. Mme François. Baudry d Asson (de). Cond >t-Mahaman. Gavini. Brauit Mme Le Jeune (Hé- Bayle: C.ay (Francisque). Mme Madeleine Braun Froment. Côste-Floret (Alfred). Furaud. lène), Côte s-du-Nord. Beauquier. Haute-Garonne. G e offre (de). Brillouet. Le jeu ne ¡Max), Becquet. Cachin (Marcel). Mme G a licier. Cos'e-Flofet (Paul), Giacobbi. Somme Bégouin Godin. Calas Garaudy. Mme Lempereirr. Hérault. Garcia. Ben A!\ Chérit. Coudray. Gosset. Camphin. Lenormand. Eencherino-uf. Canee. Gautier. Lepervanche (de). Courant. Grimaud. Gazier. Béné (Maurice). Couston. Guérin (Maurice), Capdeville . Lcspès. Bentaieb Capitani (René). G en es t. Crouzier. Rhône. Gernez. Le Troquer (André*. Ben Tounes. Daladier (Edouard). Guilbert. Cartier (Marcel), Levindrey. Béranger (André). Drôme Ginestet. DaviJ (Jean-Paul), Guillant (André). Mme Gmollin. L'IIuillisr (Waldeck). Bergasse. Seine-et-Oise. Guillou (Louis), Cartier (Marius). Liquard. II au te-Marne. Giovoni. Bergeret. Defos du Rau. Finistère. Casanova. Girard. Lisette. Bessac. Dégoutté. Guissou (Henri). Castellana C.irardot. Liante Beugniez. Delachenal. Guyomard. Castera. Gorse. Lousleau. Bichet. Delà hou tre. Halbout. Cerclier. Gosnat Charles Lussy. Bidault (Georges). Delbos (Yvon). Hénault. Goudoux. Ma brut Billères. Delcos. Cermolaoce. Ni ail loch eau. Hugues (Emile). Césaire. Gouge. Blocquaux. Denais (Joseph). Alpes-Maritimes. G ou in 'Félix). Malbran t. Boc-quet. Deshors Chambeiron. Mamadou Ronate. Hugues (Joseph- Chambrun (de). Gourdon. 1 Boganda Desjarûns. M a?)' eau Bonnt' André), Seine. Mm 3 Charbonnel. Gozard (Gilles). Devemy. Hulin. Chariot (Jean). Greffier Marty iAndré). Mlle Bosquier. Devinât. Masson Albert), Bour. Dh ers Uutin-Desgrèes. Chausson. Grenier (Fernand). Ihuel. Ghaze Gresa Jacques). Loire Bouret (Henri). Mlle Dienesch. Cherrier. G ros Maton Bourgès-Maunoury. Dixmïer. Jacquinot Mme Chevrin. Mme Guérin (Lucie). Maurellet. Xavier Bouvier, 111e- Dommjon. Jean-Moreau. Citerne. Seine-Inférieure. Mayer :DanieI), Seine. et-V Haine. Don a la Jeanmot. Mme Claevs. Mme Guérin Rose). Mazier. Bouvier-O'Cottereau Duforest. Joubert. Ciostermann. Seine. Mazuez fPierre- Mayenne. Duma- Joseph). Jugias. Femand i. Bouxôrn. Diipraz (Joannès) Jules-Julien, Rhône. Coflln Guesdon. s Cogiiio t Guijuuen. \rvîr Mercier, Oise. Brüstet (Max). Mlle Du puis (José) Jtily. Cordonnier G u i I ! e Métayer Bruyne&L Seine. Rir. Costes (AUred), Guiîlon (Jean), Indre- Jean'Meunier, Burlo t. Dupuy vMarceau). Labrosse. et-Loire« Indre-et-Loire. ÎBuron. Gironde, Lacaze (Henri). \

ASSEMBLEE NATIONALE — lre SEANCE DU 16 MAI 1950 3691

Lalle. Monteit (André), Rousseau. Lambert (Emile- Finistère. Saravane Lambert. N'ont pas pris part au vote: Louis), Doubs. Mon tel (Pierre). Saud er. Mlle Lamblin. Montillot Schaff. Laniel Joseph). Morice. Schaufifler (Charles). Laribi. Moro-Giafferri (de), Scherer (Marc). MM. Derdour Mezerna. Laureili. Mouchet. Schmidt (Robert), Aragon (d'L Dezarnaulds. Mitterrand. Laurens (Camille), Moussu. Haute-Vienne. Babet (Raphaël). Forcina!. Olmi. Cantal. Moustier (de). Schmitt (Albert), Ba* Edouard Bonnefous. Gervolino. Oopa Pouvanaa. Leeourt. Moyaet. Rhin. Boukadoum. Horma Ould Babaca Pierre-G roués, Mme Lefebvre (Fran- Mutter (André). Schneiter. Boulet (Pauli. Khider. i'ou rtler. cine), Seine. Nazi Roni. Schuman (Robert), Cadi (Abdelkader). Lamine Debaghine. Raulin-Lahoureur (deV« Lefèvre-Pontalis. Noël (André), Puy-de- Moselle. Chevallier (Pie/re), Lécrivain-Servoz. Said Mohamed Cheikii. Le Sciellour. Dôme. Schumann (Maurice), Loire t. Médecin. Lescorat. Orvoen. Nord. Letourneau. Ouedraogo Mamadou. Senghor. Louvei. Pantaloni. Serre. Lucas. Penoy. Sesmaisons (de)". N'ont pas pris part au vote Macouin. Petit (Eugène- Siefridt. Matiez. Claudius). Sigrist. (en application de l'article 107 du règlement) Mamba Sano. Petit (Guy), Basses- Simonnet. Marcellin. Pyrénées. Smaïl. MM. Duprat (Gérard) et Musmeaux. Marc-Sangnier. Mme Germaine Solinhac. Marie (André). Peyroles. Sourbet. Maroselli. Peytel. Taillade. Martel (Louis). Pflimlin. Teitgen (Henri), Martine. Pinay Gironde Ne peuvent prendre part au vote: Martineau. Pleven (René). Teitgen (Pierre), Masson (Jean), Haute- Poimbœuf. Ille-et-Vilaine. Marne. Mme Poinso-Chapuis. Temple. MM. Rabemananjara, Rase ta, Ravoahangy et Récy (de). Maurice-Petsche. Mlle Prevert. Terpend. Mauroux. Prigent (Robert) Thibault René Mayer, Constan- Nord Thiriet. tine. Queuille. Thoral. Mazel. Quîlici. Tinaud (Jean-Louis). Exctâsés ou absents par congé: Meck. Ilamarony. Tinguy (de). Mehaignerie. Rjmcnet, Toublanc. Mekki. Raymond-Laurent. Triboulet. MM. Livry-Level. iNaegelen (Marcel) % Mendès-France. Reille-Soult. Truffaut. Rétolaud. Marin (Louis). Nisse. Men thon (de). Rencurel. Vaiay. Denis (André). Mokhtari. IViard. Mercier (André - Fran Tony Révillon. Vernayras. çois), Deux-Sèvres. Rejnaud (Paul). Viatte. Micnaud (Louis), Ribeyre (Paul). Villard. Vendée. Rigal (Eugène), Seine Viollette (Maurice), N'ont pas pris part au vote : Mois an. Rcclore. Vuillaume. Monin. Roilin (Louis). W asm er. Mon.jar et. Roques. Mlle Weber. M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale, el Mont. Roulon. Yvon. M. Auguet, qui présidait la eéance. 3622 ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU' 16 MAI. 1050

lre LÉGISLATURE

SESSION DE 1950 - COMPTE RENDU IN EXTENSO - IIIe SEANCE

2e Séance du Mardi 16 Mai ISSO.

SOMMAIRE PRESftDZNCE Dt M. EDOUARD KERRIOT (I. — Procès-verbal. 5. — Demande d'interpellation. La séance est ouverte à seize heures. 3. — Agissements 4e s nouvelles brigades fi« cale s. Fixation de la date de discussion d'interpellations. M. Robert Prigent, secrétaire d'Etat à la présidence du conseil. — t — 4. — Fête des mères. PROCES-VERBAL Discussion d'un projet de loi. MM. Bouxom, rapporteur; Ro clore, président de la commission de M. le président; Le procès-vorbal. de la première séance de la îamille, de la population et de la santé publique. jour a été affiché et distribué. Discussion générale: Mme Roca. — Clôture. 11 n'y a pas d'observation ?..* Art. 1er. Amendement de Mme Douteau: Mme Doute au, M. le rapporteur, Le procès-verbal est adopté. Mme Cbarbonnel. — Rejet, au scrutin. Adoption de l'article. Art. 2 et 3: adoption. — 2 — Adoption, de l'ensemble du projet de loi» 6, — Ventes d'immeubles par- appartements. DEMANDE D'INTERPELLATION Suite de la discussion d'une proposition de loi. Articles additionnels après l'article 3. M. le président. J'ai reçu de M. Rabier une demande d'inter- Résultat du scrutin, soumis à pointage, sur l'amendement de ellation sur les licenciements massifs du personnel ouvrier M. Ninine : adoption. 'Air France à Alger, sur le déplacement éventuel du centre Amendement de M. Minjoz: MM. Minjoz; Grimaud, président de d'entretien et de réparation d'Alger à Orly et, d'une façon géné- la commission ; René Mayer, garde des sceaux, ministre de la jus- rale, sur les mesures que le Gouvernement compte prendre pour tice; Toujas, Dominjon. — Rejet, au scrutin, de la disjonction régler de façon rationnelle la gestion d'Air France. demandée par le Gouvernement. — Adoption, au scrutin, de l'amendement de M. Minjoz. La date du débat sera fixée ultérieurement. Deux amendements de M. Louis Rollin et de , MM. Cayeux et Boiuxom, soumis k discussion commune: MM. Louis Rollin, Cayeux, le président de la commission, le garde des sceaux, Mme Ginollin, — 3 — M. de Moro-Giaiïerri. — Retrait de l'amendement de M. Louis Rol- lin. — Adoption de l'amendement de MM. Cayeux et Bouxom AGISSEMENTS DES NOUVELLES BRIGADES FISCALES 6. — Excuse et congé. 7. — Ventes d'immeubles par appartements. Fixation de la date de discussion d'interpellations. Reprise de la discussion d'une proposition de loi. Art. 4. M. le président. L'ordre du jour appelle la fixation de la data Amendement de M. Grimaud, tendant à supprimer les articles 4, de discussion des interpellations: 5 et 6: MM. Grimaud, Triboulet, le garde des sceaux, Cayeux, Min- joz, rapporteur; Toujas. — Adoption, au scrutin, de la disjonction 1° De M. Frédéric-Dupont sur les agissements des nouvelles de ces articles. brigades fiscales, récemment embauchées en dehors du person- Renvoi de la suite de la discussion à une (prochaine séance. nel régulier parmi les anciens agents du contrôle économique 8. — Propositions de la conférence des présidents. et qui, pendant plusieurs jours, s'installent chez les commer- çants, fouillent leurs tiroirs, violent leur domicile personne^ MM. Valentino, Moussu, Rofoert Prigent, secrétaire d'Etat à la présidence du conseil. — Adoption, au scrutin, d'une inscription traitant les contribuables comme des malfaiteurs; à l'ordre du jour proposée par M. Valentino. 2° De M. Chambeiron sur l'activité des brigades polyvalentes MM. le président, le secrétaire d'Etat à la présidence du conseil. 'de contrôle. — Adoption de la proposition de la conférence des présidents ¡fixant la date de discussion du budget de l'agriculture à mercredi. Quel jour le Gouvernement propose-t-il pour la discussion clç ces interpellations ? Proposition, présentée par M. Marty, concernant l'ordre du jour de la séance de mercredi matin: M. Marty. — Rejet, au scrutin. M. Robert Prigent, secrétaire d'Etat à la présidence du conseil. Autre proposition, présentée par M. Pierre Meunier, concernant Monsieur le président, en accord avec les deux interpellateurs,- l'ordre du jour de la séance de mercredi matin : MM. Pierre Meu- le Gouvernement propose à l'Assemblée la date de mardi pro- nier, Crouzier. — Adoption, au scrutin. chain 23 mai. Adoption des propositions modifiées de la conférence des pré- M. le président. Il n'y a pas d'opposition ?... sidents. 0. — Ordre du jour. Il en est ainsi décidé. 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3 mire pour assurer la vie quotidienne, l'excédent des naissances — 4 sur les décès est de près de 300.000 par an. Cet acte de foi magnifique marque aussi le courage splendide FETE DES MERES des mères de famille. Je souhaite qu'on puisse les aider à résoudre leurs difficultés. Discussion d'un projet de Soi. On constate un extraordinaire progrès clans l'industrie, la pro- duction. Peut-on espérer que ce progrès serve enfin à secourir M. le président. L'ordre du jour appelle la discussion du projet les mères de famille ? de loi relatif à la fête des mères, (Nos 9747-9894.) On n'a réalisé que peu de choses dans ce domaine, en parti- La parole est à M. Bouxom, rapporteur de la commission de la culier pour faciliter le travail ménager. Les mères de famille famille, de la population et de la santé publique. surchargées de travail auraient quelque droit d'attendre du progrès technique un soulagement de leur labeur. M. Fernand Bouxom, rapporteur. Mesdames, messieurs, c'est C'est ce vœu que j'exprime en terminant. Certain d'être un honneur pour moi de rapporter ce projet de loi devant l'interprète de l'Assemblée unanime, je rends hommage aux l'Assemblée. mères qu'on a pu appeler les magnifiques ouvrières du progrès Votre commission de la famille, de la population et de la humain. (Applaudissements sur de nombreux bancs.) santé publique a examiné, au cours de sa séance du 3 mai 1950, le projet de loi n° 9747 relatif à la fête des mères. M. le président. La parole est à M. le président de la com- En 1926, sur le vœu du conseil supérieur de la natalité, la mission. municipalité, parisienne organisa pour la première fois la célé- bration de la fête des mères, sous le patronage de M. le ministre M. Marcel fioolore, président de la commission. Comme vient du travail, de l'hygiène, de l'assistance et dé la «prévoyance de le dire M. Bouxom, la commission de la famille, de la sociale, en associant les témoignages publics aux marques de population et de la santé publique a adopté l'ensemble du gratitude données aux mères de famille dans leurs propres rapport, les commissaires communistes s'étant abstenus. foyers. Ces derniers ont voté contre le principe de l'organisation de Chaque année depuis, cette manifestation, étendue à l'en- cette fête par M. le ministre de la santé publique et de la popu- semble du territoire, a été renouvelée sous la responsabilité lation, d'une part, et les associations familiales, d'autre part. du ministre qualifié. C'est la seule remarque que je tenais à confirmer à la suite Il paraît opportun de donner aujourd'hui à la fête des mères du rapport de M. Bouxom. la consécration d'un texte légal qui la fixera au dernier diman- che de mai, date traditionnellement adoptée sauf au cas où elle M. le firésîdent. Dans la discussion générale, la parole est à coïncide avec celle de la Pentecôte,, et permettra au ministre Mme Roca. (Applaudissements à Vextrême gauche.) de la santé publique et de la population d'obtenir, annuelle- Mme Gilfoerte Roca. Ainsi que vient de le déclarer M. le rap- ment, les crédits nécessaires à l'organisation de cette tête sur porteur, depuis 1926, la fête des mères était célébrée pour le plan national : gala offert aux mères décorées de la médaille donner satisfaction à un vœu du conseil supérieur de la natalité". de la famille française et placé sous le patronage de M. le Pré- Cette Année — M. le rapporteur vient également de l'expliquer sident de la République, etc. — il paraît opportun de donner à la fête des mères la consé- Ces crédits seront ultérieurement fixés à 1 million de francs cration d'un texte légal. Ce texte, lisons-nous dans le rapport, pour l'année 1950, une réduction d'un montant équivalent étant « s'inscrit dans le cadre de la politique familiale poursuivie effectuée en contre-partie sur les crédits inscrits au chapitre 5210 depuis la libération et soulignera l'intérêt que portent le Parle- « Associations familiales et organismes familiaux du budget de ment et le Gouvernement aux mères françaises en donnant la santé publique et de la population » conformément aux dis- er à leur fête toute la solennité désirable ». positions de l'article 1 de la loi de finances n° 50-135 du Il est exact que ce texte se place dans le cadre de la polir 31 janvier 1950. tique de la majorité parlementaire et du Gouvernement, non Votre rapporteur a proposé à votre commission de préciser, er depuis la libération, mais depuis que vous avez chassé les à l'article 1 , que le ministre de la santé publique et de la ministres communistes. Depuis mai 1947, votre politique est population serait chargé de l'organisation de cette fête, « avec diamétralement opposée au bonheur des familles, et le texte le concours de l'union nationale des associations familiales ». qui nous est proposé semble se moquer de l'inquiétude et. de En effet, chaque année, le ministre de la santé publique et l'angoisse des mamans. (Applaudissements à Vextrême gauche.) de la population s'appuie, pour l'organisation de cette fête, La fête des mères ne peut pas être belle, solennelle, lorsque tant sur le plan national que sur le ¡plan départemental, sur les mamans ont tant de soucis, lorsqu'elles craignent pour la les unions d'associations familiales constituées en vertu de l'or- vie de leurs enfants, lorsque s'abattent sur les foyers le donnance du 3 mars 1945. C'est ainsi que, dans une circulaire chômage, la misère, la répression et la menace de guerre. du 30 mars 1950, adressée aux préfets à l'occasion de la iête des (Nouveaux applaudissements à l'extrême gauche.) mères, le ministre de la santé publique et de la population Vous pouvez voter une loi organisant les réjouissances à rappelle que « ...comme les années précédentes, les municipa- cet effet, la fête ne sera pas joyeuse pour les mamans dont lités sont chargées d'organiser cette fête avec le concours des les fils sont tombés et tombent en Indochine, ces mamans unions départementales ou locales d'associations familiales, que vous « honorez » en les faisant matraquer le 30 septembre Créées par application des dispositions de l'ordonnance ci-des- 1949 devant le ministère de la guerre (Nouveaux applaudisse- sus mentionnée. » ments sur les mêmes bancs) et le 25 janvier 1950 devant la Cette proposition de votre rapporteur a été adoptée. présidence du conseil, lorsqu'elles venaient réclamer les cor.ps Votre commission, sur cet amendement, a enregistré l'oppo- de leurs fils et la fin de la guerre au Viet-Nam. sition des commissaires appartenant au groupe communiste, Il n'y aura pas de fête pour la maman de Mazé, le jeune lesquels ont déclaré ne pouvoir accepter cet amendement puis- ouvrier que votre police a fait assassiner à Brest. qu'ils sont partisans de l'abrogation de l'ordonnance du Vous sentez bien que le meilleur moyen d'honorer les mères, 8 mars 1945. c'est de leur permettre d'élever leur famille, de conserver Ja Le texte que votre commission vous demande d'adopter s'ins- santé de leurs gosses, de donner à ceux-ci de l'instruction et crit dans le cadre de la politique familiale poursuivie depuis la un métier, c'est de préserver leur vie. Et cela, vous ne le libération et soulignera l'intérêt que portent le Parlement et le faites pas. gouvernement aux mères de famille françaises en donnant à Vous avez d'autres préoccupations que la santé des enfants. leur fête toute la solennité désirable. Vous votez un budget dont 30 p. 100 sont représentés par Qu'il me soit permis, à cette occasion, d'adresser notre défé- des crédits de guerre et 1,5 p. 100 seulement par les crédits de rent {hommage aux mères qui siègent sur les bancs de cette la santé publique. Assemblée. J'ose évoquer aussi le souvenir de nos mères, mes- L'insuffisance des crédits pour la reconstruction fait que 'le dames et messieurs les parlementaires. Enfin, cet hommage taudis reste le premier tueur d'enfants, le nid de tuberculose* [doit également être rendu à l'ensemble des mères françaises. Le chômage qui grandit chaque jour et les bas salaires que Quand un pays souffre, les inères sont plus particulièrement vous maintenez ne sont pas des' facteurs de bonheur et de atteintes, non seulement dans leur personne, mais aussi dans santé dans un foyer. Les mères sont fort inquiètes en voyant leur cœur. En effet, lorsque les enfants n'ont pas le nécessaire, leurs enfants sous-alimentés et déficients, inquiètes de ne pou- la mère est doublement affligée, et Dieu sait si, pendant les voir les faire instruire, de ne pouvoir leur donner un métier. années difficiles de la guerre et de l'après-guerre, les mères Dans de nombreuses communes, des écoles tombent ei| ont eu de la peine à donner le nécessaire à leurs enfants! ruine. Pendant que des milliards sont dépensés à préparer et Qu'il me soit permis également de souligner qu'avant guerre à entretenir les guerres, les murs des écoles s'écroulent sur nos; la courbe des décès l'emportait sur celle des naissances. En gosses. Un très grave accident s'est produit, par exemple, à 1939 et dans les années précédentes, le nombre des décès Grand'Croix, agglomération de la banlieue stéphanoise. Tandis 'dépassait d'une trentaine de milliers celui des naissances. que les enfants de l'école maternelle étaient en récréation, un Maintenant, au contraire, malgré nos difficultés, bien que mur s'est effondré. Deux enfants fureht tués sous les décom- M E^xs soit m ruines M £ue l'on n'ait pas toujours lê néces- bres* 3706 ASSEMBLEE NATIONALE 2e SEANCE DU 16 MAI 1950

Malgré votre loi, il n'y aura pas de îête pour les mamans de M. le président. Personne ne demande plus la parole dans ce.^ Lambins. la discussion générale ?... Là, une école s'écroule; ailleurs, il n'y a pas d'instituteur. La discussion générale est close. Et cela ne suffit pas au*Gouvernement, puisque son intention Je consulte l'Assemblée sur le passage à la discussion des est, pour mieux augmenter les crédits de guerre et de police, articles. de diminuer les crédits de l'éducation nationale de 7 milliards, (L'Assemblée consultée décide de passer à la discussion des, de supprimer 10.000 postes d'instituteurs, de stopper les cons- articles.) tructions scolaires. [Article 1er.] A l'ambition si belle de la maman: donner un métier à son enfant, par quoi répondez-vous ? Vous supprimez et vous M. le président. Je donne lecture de l'article Ier: réduisez les bourses, vous fermez les centres d'apprentissage. « Art. 1er. — La République française rend officiellement Dans mon seul département, les six centres existants sont hommage chaque année aux mères françaises au cours d'une menacés. journée consacrée à la célébration de la « fête des mères ». Les mères se posent cette question: Si cette politique conti- « Le ministre de la santé publique et de la population est nue, que deviendront nos enfants ? chargé, avec le concours de l'union nationale des associations Que voulez-vous faire de ces enfants ? Peu vous importe, sem- familiales, de l'organisation de cette fête ». ble-t-il, qu'ils soient en bonne santé et instruits. Vous voulez Mme Douteau a présenté un amendement qui tend, clans le les désagréger par les bombes atomioues. Telles sont vos inten- 2* alinéa de cet article, à remplacer les mots « avec le con- tions; et vous avez la prétention de fêter les mères î cours de l'union nationale des associations familiales » par Votre politique de soumission à l'impérialisme américain, au les mots : « avec le concours de toutes les associations fami- plan Marshall, plan de misère et de guerre, vous a fait approu- liales — adhérentes ou non à l'union nationale des associations ver M. Truman lorsqu'il a déclaré, ie 7 avril: « S'il fallait le faire familiales — ». un jour pour le bien-être des Etats-Unis » — bien-être des capi- La parole est à Mme Douteau. talistes, mais non des chômeurs et des ouvriers américains —

M. Billoux a répondu par avance à Mme Douteau. L'Assemblée Avant d'ouvrir la discussion, je dois faire connaître quei suivra M. Billoux et les dispositions de l'ordonnance du 3 mars» j'ai reçu un décret désignant, en' qualité de commissaires du £945 en repoussant l'amendement qui lui est présenté. Gouvernement, pour assister M. le garde des sceaux, ministre de la justice:' M. ?e président. La parole est à Mme Charbonnel, pour M. Marion, sous-directeur des affaires civiles et du sceau; répondre à la commission. M. Valson, magistrat à l'administration,centrale du ministère Mme Pauiette Charbonnel. M. Bouxorn, qui est généralement de la justice. ibien informé de ces questions, me semble avoir oublié à des- Acte est donné de cette communication. sein que M; Billoux avait demandé la modification de l'ordon- nance sur laquelle il prétend fonder son opposition à l'amende- ment en discussion. [Articles additionnels après l'article 3.1 Il s'agit d'une erreur regrettable, qui prouve que les argu- M. le président. Voici, après pointage, le résultat du dépouil- ments de M. Bouxom ¡peuvent être développés par lui en son lement du scrutin qui a eu lieu, dans la première séance du nom propre, mais non pas au nom de M. Billoux ou au nom da 24 mars dernier, sur l'amendement n° 26 de M. Ninine ten- notre groupe. Nous nous chargeons d'exprimer notre opinion, dant à insérer un article nouveau après l'article 3: (Applaudissements à l'extrême gauche.) Nombre des votants 571 - M. le président. Je mets aux voix l'amendement de Mme Dou- Majorité absolue 286 teau. Je suis saisi d'une demande de scrutin présentée au nom Pour l'adoption 293 4u groupe communiste.. Contre 278 Le scrutin est ouvert. L'Assemblée nationale a adopté. [(Les votes sont recueillis.) Je rappelle que cet amendement tendait à insérer aprèa M. îe président. Personne ne demande plus à voter ?.., l'article 3 un article nouveau ainsi conçu: 9'6 scrutin est clos. « Restent valables tous les congés donnés en application des articles 19 et 20 de la loi du 1er septembre 1948 dans (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) leur première rédaction. Toutes procédures engagées en appli- M. le président Voici le résultat du dépouillement du scrutin: cation de ces mêmes articles seront poursuivies et jugées con- formément à ces dispositions. » Nombre des votants...... 581 M. Jean Minjoz et les membres du groupe socialiste ont Majorité absolue 291 présenté un amendement tendant à insérer, après l'article 3,- Pour l'adoption 179 un nouvel article ainsi conçu : Contre 402 « I. — Il est ajouté, après le huitième alinéa du paragraphe 7* de l'article 19 de la loi n° 48-1360 du 1er septembre 1918 les L'Assemblée nationale n'a pas adopté. dispositions suivantes: Personne ne demande la parole ?... « Les dispositions du présent paragraphe ne sont pas oppo- er Je mots aux voix l'article 1 . c sables au locataire ou à l'occupant rentrant lui-même dans XL'article 1er, mis aux voix, est adopté.) l'une des catégories suivantes: « Grands mutilés de guerre visés à l'article 36 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre J [Articles 2 et 3.] « Grands invalides visés à l'article 37 dudit code ; « Art. 2. — La fête des mères est fixée au dernier dimanche « Personnes âgées de soixante-quinze ans au moins; de mai ; si cette date coïncide avec celle de la Pentecôte, la « Personnes qui établiront, par voie d'expertise en cas de fête des mères a lieu le premier dimanche de juin. » —» contestation du bailleur, qu'elles sont atteintes d'une maladie {/Adopté.) chronique grave nécessitant l'assistance d'une tierce personne, « Art. 3. — Les crédits nécessaires h l'organisation de la fête et -qui ne disposent; en plus des pièces sous-louées dans les des mères sur le plan national sont inscrits, chaque année, au conditions prévues à l'article 78, que d'une seule pièce excé- budget du ministère de la santé publique et de la population. » dentaire. » (Adopté.) « II. — La loi n° 48-1360 du 1er septembre 1948 est complété«! par un article 20 bis ainsi conçu: M. le président. Personne ne demande la parole ?... « Art. 20 bis. — Les dispositions des articles 18, 19 et 2Q Je mets aux voix l'ensemble du projet de loi. ne sont pas opposables au locataire ou à l'occupant apparte-* XL'ensemble du projet de loi, mis aux voix, est adopté.) nant lui-même à l'une des catégories suivantes: « Grands mutilés de guerre visés à l'article 36 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre j — 5 — « Grands invalides visés à l'article 37 dudit code; « Personnes âgées de soixante-quinze ans au moins; VENTES D'IMMEUBLES PAR APPARTEMENTS « Personnes qui établiront, par voie d'expertise en cas de Suite de la discussion d'une proposition de loi. contestation du bailleur, qu'elles sont atteintes d'une maladie» chronique grave nécessitant l'assistance d'une tierce per- M. le président. L'ordre du jour appelle la suite de la discus- sonne, sion: 1. des propositions de loi: 1° de M. Joseph Denais tendant « A moins que le propriétaire lui-même ou le bénéficiaire 4 réprimer la vente spéculative dés immeubles à usage -d'habi- du droit de reprise n'appartienne à l'une de ces catégories. $ tation; 2° de M. Citerne et plusieurs de ses collègues, tendant à La parole est à M. Minjoz. répiïmer la vente spéculative des appartements, à annuler lea M. Jean Minjoz. Quelle est, mes chers collègues, la raison du promesses de vente consenties et à accorder un droit de prio- dépôt de cet amendement que je défends, bien entendu, en rité d'achat aux locataires occupant les locaux mis en vente; mon nom personnel ? de M. Joseph Denais tendant à freiner les manœuvres spé- Au cours des dernières séances que nous avons consacrées $ culatives auxquelles donne lieu la vente des immeubles par l'examen de mon rapport sur les ventes d'immeubles par appar- appartements ; 4° de M. Joseph Denais tendant à réglementer leg tements, l'Assemblée n'a pas suivi les travaux de la commission ventes par appartements ; 5° de M. René Pleven et plusieurs de de la justice et de législation. ses collègues tendant à réprimer la spéculation sur les ventes La commission avait, en effet, proposé un texte qui s'appli* d'immeubles par appartements; 6° de M. Louis Rollin ayant pour quait au cas bien précis de la revente d'immeubles par appar«* objet de compléter la loi „du 1er septembre 1948 sur les loyers; tements. La majorité de l'Assemblée, tout au contraire, a estimé 7* ue Mme Franc in e Lefebvre et plusieurs de ses collègues ten- qu'il fallait légiférer comme si l'on modifiait la loi du 1er sep-» dant à modifier l'article 26 de la loi du 1er septembre 1948 sur tembre 1948. les loyers ; 8° de M. Louis Rollin ayant pour objet de modifier la Tout d'abord, elle a adopté un amendement de M. Dominjon* loi du 1er septembre 1948 sur les loyers des locaux d'habitation restreignant d'une façon générale les catégories de propriétaire* ou à usage professionnel; 9° de M. Ramarony tendant à modi- privilégiés figurant à l'article 20 de la loi du 1er septembre 1948« fier l'article 20 de la loi n° 48-1360 du 1er septembre 1948 sur Des gens dignes d'intérêt tels que des fonctionnaires logés paît les loyers; II. de la proposition de résolution de M. Citerne et l'Etat, par le département ou la commune, ont donc été mis; lusieurs de ses collègues tendant à inviter le Gouvernement à dans l'impossibilité d'exercer leur droit de reprise alors qu'il* Péposer d'urgence un projet de loi concernant la constitution et doivent obligatoirement, au moment de leur mise à la retraitai l'activité des sociétés et groupements s'occupant de ventes et quitter un logement qu'ils ne pouvaient occuper qu'en raison reventes d'appartements, locaux et immeubles à usage d'habi- de leurs fonctions. tation (nos 5619-5762-6060-6467-6550-7246-8297-83J.0-8391-57G5-60S4- II en est de même pour les employés des chemins de fer logé* 0668). par la Société nationale des chemins de fer français, pour cer« 3696 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3

tains salariés prives — les ingénieurs, par exemple — qui occu- le moment de discuter de cette loi et, dans ces conditions, je pent du fait de leurs fonctions un logement qu'ils sont obligés vous demande de rejeter l'amendement. Ile libérer dès qu'ils quittent leur emploi. Au centre. Disjonction! C'était la première entorse à la loi du 1er septembre 1948. La deuxième a résulté du vote, par la majorité de l'Assemblée, M. le président. La parole est à M. le garde des sceaux. il malgré nos observations, d un amendement défendu par M. René Mayer, garde des sceaux, ministre de la justice. Mes- M. SchauMer. dames, messieurs, en votant la loi du 1er septembre 1948, l'As- Aux termes de cet amendement, il a été ajouté, après l'arti- semblée nationale a accompli une œuvre importante et fait le cle 20 de la loi du lsr septembre 1948, un nouvel article 20 ter premier pas dans une voie qui peut, par la revalorisation des linsi conçu: loyers, conduire à une atténuation de la crise du logement. « Les dispositions des articles 19 et 20 ci-dessus ne pourront M. le président de la commission vient d'attirer votre atten- Itre applicables aux locataires ayant au moins trois enfants tion sur le résultat auquel aboutit, à l'occasion de l'examen vivant avec eux sous le mênrc toit. Toutefois, dans le cas du présent texte, le travail de l'Assemblée. Celle-ci est en train visé au précédent alinéa, les dispositions prévues à l'alinéa 2 de modifier, article par article, la loi du 1er septembre 1948. de l'article 19 de la loi du 1er septembre 1948 demeurent appli- Or, j'irai plus loin que l'honorable M. Grimaud, qui m'en cables si l'acquéreur a lui-même trois enfants vivant sous excusera. le même toit et, le cas échéant, au moins le même nombre J'ai, en effet, sous les yeux — et je crois devoir les rappe- d'enfants vivant sous le même toit que le locataire, si ce dernier ler à l'Assemblée -— les textes votés au cours de la discussion en a plus de trois ». de cette proposition de loi qui, je le souligne, porte insti- tution d'un droit de préférence au profit des locataires on Tel est l'amendement que M. Schauffler a fait adopter par occupants en cas de vente d'immeubles par appartements, la majorité de l'Assemblée, bien qu'à ce moment-là j'aie fait selon le futur titre de la loi, Je ne pense être contredit |>ar remar'quér que, ce faisant, on dépassait peut-être un peu trop personne si je constate qu'aucun des textes votés jusqu'à le cadre de la discussion d'une proposition de loi et d'un présent, dans ies séances précédentes, ne concerne exclusive- rapport concernant les reventes d'immeubles par appartements. ment ce problème. Notre collègue a eu gain de cause. Nous nous sommes inclinés L'article 1er proposé dans le rapport et qui visait le cas des devant la volonté de la majorité. Mais nous estimons avoir le immeubles vendus par appartements a été supprimé. droit, à notre tour, de demander que d'autres locataires, non Un article 1 bis a nien été voté, sur proposition de M. Domin- moins intéressants, tels que les grands mutilés de guerre, les jon. Cependant, il a trait au maintien dans les lieux dans grands invalides, les vieillards âgés de soixante-quinze ans au toutes sortes de cas qui comprennent notamment la vente par moins, enfin les personnes qui sont dans un état de santé tel appartements, mais il n'en est plus fait rnëttion. qu'elles sont obligées de recourir à l'assistance d'une tierce L'article 2 a été supprimé à la suite die l'adoption d'un amen- personne, puissent bénéficier des mêmes avantages. dement de M. Dominjon. C'est dans ces conditions que nous avons déposé l'amende- Enfin, un article 3 bis a été voté, dont on vient de parler. ment dont il a été donné lecture à l'Assemblée. C'est l'amendement de M. Schauffler, qui a été adopté en fin J'ajoute que si le propriétaire lui-même, ou le bénéficiaire du de séance, malgré l'opposition du Gouvernement. Je ne crois droit' de reprise, se trouve appartenir à une des catégories trahir aucun secret en ajoutant que quelques-uns de ceux qui visées par mon amendement, s'il est lui-même un grand mutilé, se sont ralliés à ce texte n'en avaient pas mesuré toutes les . un grand invalide, un vieillard âgé de soixante-quinze ans ou conséquences. un grand malade qui a besoin de l'assistance d'une tierce Que se produit-il aujourd'hui ? M, Minjoz avait déposé une personne, son droit de reprise l'emportera sur celui du loca- proposition de loi, qui était analogue a l'amendement qu'il taire. vient de défendre. Il se rend compte que ce texte est très loin Sans vouloir insister davantage, je vous demande donc, mes de se rapporter exclusivement au problème que là discussion chers collègues, en mon nom personnel, je le précise, et puisque actuelle a pour objet de résoudre. 11 le défend néanmoins, vous avez adopté d'autres textes modifiant la loi de 1948, de parce que l'Assemblée" a voté précédemment un amendement bien vouloir adopter mon amendement qui vise des personnes qui ne résisterait peut-être pas indéfiniment à l'examen. auxquelles nous devons tout notre respect et toute notre Dès lors, mesdames, messieurs, je joins mes instances' à considération. (Très bien! très bien! sur divers bancs.) celles de M. le président de la commission. Je vous demande de considérer les textes que vous avez déjà votés. Est-ce làl M. le président La parole est à M. le président de la com- l'objet de la proposition de loi que vous êtes en train d'étu- . mission. dier ? Est-ce là le résultat des travaux de votre commission ? M. Henri-Louis Grîmaud, président de la commission. Mes Je ne le crois pas. chers collègues, je voudrais vous rendre attentifs a une consi- Quant à M. Minjoz, tout en comprenant parfaitement sa dération très simple. Je me demande si nous allons continuer, position, je voudrais l'amener à reconnaître, sans trop de à l'occasion de la discussion d'un texte relatif aux ventes d'im- difficultés, qu'en multipliant les critères individuels dans des meubles par appartements, à modifier, morceau par morceau, textes qui ne peuvent qu'alourdir la loi de septembre 1948, la loi du 1er septembre 1948. on va rendre cette loi inapplicable et augmenter le nombre de procès, qui ne seront pas simples. Non pas que j'estime inutile de revoir certains problèmes.. Sur ce point, d'ailleurs, votre commission a adopté un rapport En effet, si dans son amendement je prends un exemple, je qui doit être examiné au cours d'une prochaine séance et qui vois qu'il peut s'agir d'une personne qui doit établir, par voie traitera des questions soulevées par M. Minjoz dans spn amen- d'expertise en cas de contestation du bailleur, qu'elle est 1 atteinte d'une maladie chronique et grave nécessitant l'assis- dement. Mais, actuellement, alors que nous sommes en train tance d'une tierce personne. Voilà donc trois éléments à rete- d'examiner un texte concernant exclusivement les ventes par nir. Il faut que la maladie soit chronique, il faut également appartements, je ne crois pas possible de prendre en considé- qu'elle soit grave ; il faut enfin qu'elle nécessite l'assistance ration l'amendement de M. Minjoz. d'une tierce personne. Les trois éléments étant réunis, la toi Son auteur lui-même a parfaitement senti l'objection, puis- peut s'appliquer, à moins que le propriétaire ne rentre lui- qu'il nous a déclaré: Si je me suis décidé à déposer cet amen- même dans la catégorie des personnes qui sont également dement, c'est parce que l'Assemblée, à deux reprises, déjà, er atteintes d'une maladie chronique, grave et nécessitant, l'assis- a modifié les dispositions de la loi du 1 septembre 1948 à tance d'une tierce personne. l'occasion de la proposition de loi que nous examinons aujour- Je me permets de penser, avec tout le respect que j'ai pour d'hui. la conscience et le talent de l'auteur de l'amendement, qu'il Je crois qu'il y a de la part de M. Minjoz une légère erreur. n'est pas raisonnable d'introduire dans la loi, à chaque occa- L'amendement de M. Dominjon s'appliquait effectivement sion, de nouveaux critères personnels. Sinon, on ne s'arlfttera au texte que nous sommes en train de discuter. Dès lors, plus. L'Assemblée sera saisie à tout instant de revendications l'adoption de l'amendement de M. Schauffler est le seul pré- aussi intéressantes que celles qui font l'objet des différents cédent qu'il peut invoquer. Seul, cet amendement a dérogé à alinéas de l'amendement de M. Minjoz. la règle -qui doit être maintenue. Combien y a-t-il, dans notre pays, où la natalité augmente, Au surplus, je ne crois pas qu'on puisse tirer argument de de jeunes ménages qui ne peuvent*arriver à se loger ? Où sont- l'adoption de l'amendement de M. Schauffler, car je suis per- ils mentionnés dans la loi ? Où sont-ils mentionnés dans suadé qu'aujourd'hui, alors que la plupart de nos collègues l'amendement ? On parle de ceux qui ont déjà des enfapts. ont pu réfléchir à ses conséquences, cet amendement n'aurait Nombreux sont aussi les jeunes gens qui voudraient trouver peut-être pas un sort aussi favorable. un foyer pour fonder une famille et l'augmenter. C'est pourquoi, sans vouloir aborder le fond, que nous aurons Je rends l'Assemblée nationale attentive au chemin dans à étudier, je conclus simplement en vous demandant, mes chers lequel elle s'est engagée et tout eiy reconnaissant qu'il y a collègues, de ne pas profiter de toutes les occasions qui nous des problèmes à résoudre et d'autres qu'il est peut-être néces- 6ont offertes, lorsque nous discutons d'un autre problème, pour saire de reviser — mais à tête reposée, le jour où on discutera revenir sans cesse sur la loi du 1er septembre .1948. Ce n'est pas la loi de 1918 — je demande qu on en revienne au problème 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3 Pourquoi avons-nous supprimé des catégories privilégiées que nous avons, d'ailleurs, bien du mal à.résoudre et qui er concerne les ventes d'immeubles par appartements. prévues à l'article 20 de la loi du 1 septembre 1948 ? Noua Je joins donc mes instances à celles de M. le président de l'avons fait, monsieur le ministre, ayant en vue, non pas lesi la commission pour demander à M. Minjoz d'accepter la ventes par appartements, mais la spéculation sur les vente» disjonction de son amendement. • par appartements, que nous voulions interdire. Nous avons sup« primé des catégories de propriétaires privilégiés parce que leur / M. le président. La parole est à M. Toujas, pour répondre au existence a entraîné — et tout le monde en a été d'accord dan» Gouvernement. cette Assemblée — die véritables scandales. M. Jean Toujas. Le groupe communiste votera l'amendement Et c'est maintenant, alors que nous avons supprimé des caté- de M. Minjoz. gories de propriétaires privilégiés, que vous voulez créer de» Nous avons comibattu la loi du lôr septembre 1918 lorsque catégories de locataires privilégiés ? son rapporteur est venu la défendre. 11 s'avère maintenant Cela n'est ni logique ni conforme à l'esprit de la loi. que cette loi est inapplicable. M. Toujas vient de dire que le groupe auquel il appartient Les expulsions se font de plus en plus nombreuses. Tandis votera l'amendement et il a ajouté qu'il avait voté contre 1* que cette loi devait permettre d'assurer la sécurité des foyers, loi. Cette position, elle, est logique. Le groupe communiste à bn se rend compte qu'elle en prive, au contraire, de nom- voté contre la loi, et que demande-t-il, sinon qu'elle soit inap- breuses familles. plicable, ou de plus en plus difficilement applicable ? Nous avons voté l'amendement de M. Schauiïler. On dit Les socialistes, eux, se sont abstenus. Nous leur demandonj aujourd'hui que, s'il était soumis de nouveau à l'Assemblée, de s'en tenir là. céile-ci le repousserait. Je m'en excuse auprès de M. le garde Quant à ceux qui ont voté la loi et qui, après un an et demi, des sceaux et de M. le rapporteur, mais cela n'est pas certain. se rendent compte qu'elle était indispensable, qui constatent En effet, cet amendement a permis d'éviter que des familles aussi les progrès qu'elle a déjà permis de faire, au moins dans l'esprit du public, ils la défendront. (Applaudissements du ayant plus de trois enfants puissent être expulsées de leurs centre.) logements. Quel est l'homme de cœur qui refuserait de voter Ils voteront contre l'amendement de M. Minjoz et ils espèrent ùn tel amendement ? Nous ne croyons pas qu'il existe. qu'au Conseil de la République l'amendement de M Schaufflei L'amendement de M. Minjoz, que nous avons voté en une ne trouvera pas de majorité. (Nouveaux applaudissements au autre occasion, en commission, concerne le droit au maintien centre.) dans les lieux. Nous avions indiqué que les clauses restrictives de ce droit étaient très dangereuses et permettaient de mettre M. le président. Je vais consulter l'Assemblée sur la disjonc- à la porte de nombreux locataires. tion de l'amendement de M. Minjoz, demandée par le Gouverne» L'amendement de M. Minjoz nous donnant satisfaction, nous ment. le voterons. (Applaudissements à Vextrême gauche.). M. le président de la commission. Je demande le scrutin. • M. le président. La parole est à M. Dominjon, contre l'amen- M. de Moro-Giafferrl. Je demande la parole pour explique! dement. mon vote. M. Pierre Dominjoti. Nous voterons contre l'amendement de M. le président. Je regrette de ne pas pouvoir vous donne* iVL Minjoz comme nous avons voté contre celui de M. Schauf- la parole. Les explications de vote ne sont pas admises dans iler. le cas present. Il ne devrait pas suffire, pour entraîner l'adhésion des parle- ^ J® consulte l'Assemblée sur la disjonction de l'amendement mentaires qui réfléchissent aux conséquences de leur vote, de de M. Minjoz. recourir à des arguments aussi émouvants et aussi touchants La commission demande le scrutin. que ceux qui concernent la famille ou les mutilés. Il faut Le scrutin est ouvert. envisager les lendemains d'une décision. On peut, dans le cas présent, les imaginer en se reportant (Les votes sont recueillis.) aux difficultés d'application de la loi de 1926 qui, déjà, insti- M. le président. Personne ne demande plus à voter tuait deux catégories particulières. Le scrutin est clos. Lorsqu'on commence à créer des catégories de privilégiés, (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) on est entraîné à en admettre chaque iour de nouvelles. En effet, les veuves de guerre et les orphelins ne sont-ils pas M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin; "tout aussi intéressants que les personnes entrant dans les caté- gories proposées par M. Minjoz ? Et il en est beaucoup d'autres, Nombre des votants 576 -auxquelles je ne pense pas pour le moment, mais que l'on Majorité absolue 289 pourrait tout aussi valablement proposer à notre sollicitude. Pour l'adoption 275 ' D'autre part, deux faits résulteraient de l'amendement que l'on nous propose : d'une part, la cristallisation, car les per- Contre 301 sonnes qui occuperont des logements pourront y demeurer L'Assemblée nationale n'a pas adopté. même si elles sont seules dans huit ou dix pièces; d'autre part, La disjonction n'ayant pas été prononcée, je mets aux voi* conséquence qui est liée à la précédente, l'impossibilité pour 1 amendement de M. Minjoz. les personnes que vous voulez protéger de trouver un logement. N'oubliez pas, en effet, qu'avant d'occuper un logement, on M. Jean Minjoz. Je demande le scrutin. passe généralement un contrat de bail. Or, les conditions •'actuelles — anormales — sont telles que le propriétaire a le M. le président. Je suis saisi d'une demande de scrutin pré- choix entre des candidats locataires nombreux et qu'il choisit sentée au nom du groupe socialiste. précisément ceux dont il attend le moins d'ennuis par la suite. Le scrutin est ouvert. Si le fait de louer à une personne déjà âgée ou à un inva- (Les votes sont recueillis*) lide de guerre doit mettre le propriétaire dans l'impossibilité d'exercer son droit de reprise, qui pourtant n'est pas large, VA« le président. Personne ne demande plus à voter ? il est bien certain qu'il refusera et louera à d'autres. Le scrutin est clos. Si nous n'avons pas voté l'amendement de M. Schauffler, (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) c'est parce que tout propriétaire qui se trouvera en présence ;de jeunes mariés désirant s'établir dira : Je ne leur louerai M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scru* ¡certainement pas mon appartement, car si je veux le reprendre tin: dans dix ou quinze ans, ils auront peut-être trois enfants et Nomibre des votants 553 je ne pourrai pas exercer mon droit. (Interruptions.) Majorité absolue 277 M. Charles Schauffler. Voyons! Pour l'adoption 307 Contre 246 ~ M. Pierre Dominjon. Ce ne sont pas là des paroles en l'air I Vous voulez protéger, comme toujours, ceux qui sont en L'Assemblée nationale a adopté. place, mais nous, nous voulons aussi permettre à ceux qui J'ai reçu deux amendements qui peuvent être soumis à unf ¿n'en ont pas encore de trouver un logement. (Applaudisse- discussion commune. ments sur divers bancs.) C'est pourquoi nous avons voté contre votre amendement, Le premier, présenté par M. Louis Rollin tend à insérer, après, monsieur Schauffler. Or, l'amendement de M. Minjoz présente l'article 3, l'article suivant: les mêmes inconvénients. « Le délai de quatre ans visé à l'article 19 de la loi n° 48-1360 . A propos de ce débat sur les ventes par appartements, où du 1er septembre 1948 ne commencera à courir, quelle que soit l'on parle de n'importe quoi, je veux ajouter un autre argu- la date de l'acquisition, qu'à compter de la date de la promul- ment. gation de la présente loi ». 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3

Le second, présenté par MM. Jean Cayeux et Fernand Bouxom, dans les grandes agglomérations, et en particulier dans l'aggW 'tend à insérer, après l'article 3, un article nouveau ainsi mération parisienne, des familles sont menacées d'expulsion et rédigé : vont être jetées à la rue. Et ce spectacle ne peut me laisser, « L'article 19 de la loi n° 48-1360 du 1er septembre 1948 est indifférent. complété par l'alinéa suivant: M. le garde des sceaux. Il ne laisse personne indifférent^ « Le droit de reprise établi par le présent article ne pourra mais ce n'est pas la question. s'exercer qu'après le 1er septembre 1954 ». La parole est à M. Louis Rollin. M. Louis Rollin. Qu'on expulse ces familles sous prétexta de rendre pratique et facile l'application de la loi sur les M. Louis Rollin. Mes chers collègues, j'avais demandé que loyers, cela, monsieur le garde des sceaux, à moins que vous.' l'on voulût bien supprimer le délai de quatre ans visé à er ne leur offriez un autre logement, je ne le veux pas. C'est pour- l'article 19 de la loi du 1 septembre 1948, parce que je le quoi je demande pour elies un délai supplémentaire. C'est le' considérais comme beaucoup trop court. Je pensais que l'on sens de mon amendement, que je demande à l'Assemblée de' devait s'en tenir au délai de dix. ans. bien vouloir adopter. Au demeurant, j'ai eu l'occasion de le dire, ce délai de 'dix ans correspondait bien à l'esprit des auteurs du texte de M. Georges Goudray. Dans dix ans, tous les locataires seront àj la loi et cle l'Assemblée toute entière. la rue ! On y a apporté une modification dont la portée exacte n'est M. le président. La parole est à M. Cayeux, auîeur du second pas apparue peut-être à tous. On a bien prévu un délai de dix amendement. ans pour l'exercice du droit de reprise. Toutefois, on a admis, aussitôt après, la possibilité pour le propriétaire d'obtenir du M. Jean Cayeux. L'amendement que j'ai déposé avec mon col- tribunal l'autorisation d'exercer le droit de reprise à l'expiration lègue M. Bouxom s'inspire de préoccupations comparables àl d'un délai de quatre ans s'il est à même de justifier qu'il n'a celles de M. Rollin. pas fait son acquisition dans un but spéculatif. Il est très certain que, dans une agglomération comme 1 al Ainsi que je l'ai indiqué, il est bien évident qu'il n'est pas région parisienne, non seulement une crise de logement sévit, un propriétaire qui ne puisse faire la preuve devant un tri- bunal qu'il n'a pas acquis dans un but spéculatif. Par conséquent, le délai est non pas de dix, mais bien de yeux, ipiatre années, et tout ce que l'on pourra dire ne changera jeunes foyers. rien à la réalité. Ils sont nombreux ceux qui, ne pouvant pas se constitue^ A l'heure actuelle, ce délai de quatre ans est expiré dans un foyer, viennent nous voir dans nos permanences ou nousr' un grand nombre de cas. écrivent pour nous exprimer leur désir d'avoir un toit. L'amen- • J'indique, d'ailleurs, qu'à la faveur de l'amendement de dement de M. Minjoz ne leur porte pas secours. Il risque, au| 1!. Ninine, les spéculations continuent pour les ventes d'im- contraire, de les bloquer davantage. C'est pourquoi je ne Fa^ meubles par appartements. On se dépêche même de faire ces pas voté. ©pérations et de donner des congés, puisque aux termes de cet Par contre, si M. v Bouxom et moi-même avons déposé u amendement, les congés donnés sont valables; ainsi sont cou- amendement analogue à celui de M. Rollin, mais un peu difîé-i verts tous les abus commis depuis déjà plusieurs années. rent dans la forme, c'est parce que nous espérons que, d'ici Ainsi donc, dans un grand nombre de cas, ce délai de quatre la daté prévue, c'est-à-dire le 1er septembre 1954, l'effort de! années est expiré. construction déjà entrepris par certaines collectivités et qui' Je m'en excuse auprès de l'Assemblée, mais je pense que doit être poursuivi à un rythme accru, — si l'on se référer ce n'est pas un vice redhibitoire que de représenter une notamment aux déclarations" faites à cet égard par M. Georges" Bidault, président du conseil, et par M. Claudius-Petit, ministre^ de la reconstruction — permettra d'avoir enfin des logements', nouveaux et qu'ainsi la crise pourra en grande partie. êtrel les loyers qui pourrait peut-être, avec des délais supplémen- résorbée. taires/avoir'une efficacité... J'ai prévu une date ferme. Pourquoi ? Pour permettre am£, intéressés, non pas de se référer à un texte de loi et de savoir! M. le garde des sceaux. Ce ne sera plus vrai pour l'avenir à quelle date cette loi a été promulguée, mais parce que, ayant ni on la modifie. connaissance de cet amendement, chacun saura que jusqu'au« M. Joseph Defos du Rau. On est en train de la démolir. 1er septembre 1954 disparaîtra la menace que la loi de 1948 fak M. Louis Rollin. ... il n'existe pas dans le département de la sait peser sur son foyer. Seine un seul logement libre. C'est pourquoi je vous demande de bien vouloir substituer J'ajoute que, lorsqu'un appartement est rendu libre, il fait cet amendement a celui présenté ipar M. Rollin, et qui, je le immédiatement l'objet d'une spéculation éhontée. Nous en répète, procède des mêmes considérations. (Applaudi s s emenU connaissons les uns et les autres bien des exemples. Dès main- sur divers bancs.) tenant, un grand nombre de familles ~sont menacées d'être M. le président. La parole est à M. le président de la commis- expulsées et jetées à la rue. sion. Monsieur le garde des sceaux, s'il existait un marché des loyers, si médiocre fût-il, je serais tenté de vous suivre. Mais M. le président de la commission. Mes chers collègues, je. il n'y a pas de marché des loyers. Et il n'y a pas un seul n'hésite pas à dire qu'en cet instant se joue le sort de la loi sur^ logement à louer. les loyers et que les résultats que nous pouvons en attendre; — résultats combien salutaires — et qui commencent à se ma-' M. le garde des sceaux. 11 n'y en aura jamais avec le texte nifester, seront peut-être définitivement compromis. [que vous proposez. Selon le raisonnement des auteurs de l'amendement, il faut M. Joseph Defos du Rau. II n'y en a pas parce que, depuis savoir attendre une situation meilleure. En 1954, grâce à1 trente ans, on fait la même démagogie. C'est le législateur qui, l'effort de construction — je reprends les propres termes de depuis trente ans, favorise la crise des loyers. M. Cayeux — de nouveaux immeubles seront construits et* d'après M. Rollin, il y aura un marché des loyers. Vous pourrez US. Louis Rollin. Je vous en prie, monsieur Defos du Rau, alors, ajoutent-ils, appliquer les dispositions de l'article lfcr laissez-moi terminer. Vous reconnaissez que vous avez parfois Mais, jusqu'à cette époque, nous ne voulons pas en entendr^ line attitude un peu agressive à mon égard; mais vous m'inter- parler. rompez généralement avec le sourire. Leur raisonnement est faux. Ils devraient savoir — au moin$ M. Joseph Defos du Rau. Alors, ne vous plaignez pas. [Sou- Fun d'entre eux, qui a l'expérience de cette longue période rires.) de 1918 à 1950 — que la crise est toujours allée en s'aggravanfj M. le garde des sceaux. C'est l'agression souriante. au fur et à mesure que les mesures de contrainte sur les loge- ments étaient également aggravées. M. Louis Rollin. Je vous en prie, ne vous fâchez pas. Parce •que si, d'une part, M. le président Grimaud, pour qui j'ai, M. Joseph Defos du Rau. C'est exact. comme tous mes collègues, des sentiments d'afîeatueuse estime, M. le président de la commission. Vous voulez des logementsjp fronce le sourcil ; si M. le garde des sceaux m'interrompt avec Ce n'est pas en brimant ceux qui ont la possibilité d'en cons-ij plus ou moins de vivacité, et si mon ami M. Defos du Rau, par truire et en les empêchant d'occuper ces logements que vouai surcroît, m'apostrophe, je ne sais comment je m'en sortirai. »en aurez. (Sourires.) Tant que vous adopterez cette attitude, vous contribuerez $ Mes chers collègues, croyez que je n'ai nullement l'intention l'aggravation de la crise... 'de faire échec à l'application de la loi sur les loyers. Mais nous sommes en présence d'une situation de fait. A l'heure actuelle* M. Joseph Defos du Rau. Très bien! 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3

M. le président de la commission. ...et de la misère dans bien avisé de ne pas adopter ou laisser prendre certaines ini* laquelle se trouvent tant de ceux qui vivent dans nos grandes tiatives par ceux sur qui il exerce un certain pouvoir de yilies. tutelle. C'est une question de conscience qui se pose à chacun d'entre Pourquoi le Gouvernement, à rencontre des résolutions nous. prises par la commission de la justice et de législation et par le Parlement tout entier, a-t-il permis que l'on relève le taux M. Jean Cayeux. Très exactement. de l'impôt foncier et les taxes vicinales dans les proportions M. Fernand Bouxom. Il y a aussi une question (Tarant. telles qu-'on a, en somme, repris d'une main aux propriétaires ce qu'on leur avait donné de l'autre ? M. le président de la commission. C'est une question de C'est par là que vous empêchez la construction, car vous 'conscience sur la décision à prendre. Vous la prendrez dans le faussez ainsi la portée de la loi sur les loyers. sens que vous croirez bon. Nous avions bien spécifié qu'il devait s'agir d'une loi sur Mais, sans vouloir faire le prophète, je vous donne rendez- les loyers et non pas d'une loi de recettes fiscales. C'est cenen- vous dans quelques années. Ceux d'entre vous qui, comme dant ce qui a été fait. on l'a fait avant la guerre, persisteraient dans cette erreur, auraient la responsabilité de la misère de trop de nos conci- M. le garde des sceaux. Me permettez-vous, monsieur Rollin, toyens. de vous interrompre ? M. Jean Cayeux. On voit que vous ne connaissez pas l'agglo- M. Louis Rollin. Je vous en prie. mération parisienne, mon cher collègue. M. le garde des sceaux. A moins que je me trompe, il me M. Joseph Defos du Rau. Alors, faites une loi pour Paris. semble que les immeubles nouveaux sont bien exemptés pen- dant quelques années de l'impôt foncier. M. le président de la commission. Je connais des agglomé- rations dans lesquelles la crise est encore plus grave. M. Jean Toujas. Il ne s'agit pas de cela ! Le garde des sceaux ne connaît pas la loi. M. le président. La parole est à M. le garde des sceaux. M. Louis Rollin, Mais, monsieur le garde des sceaux, les M. le garde des sceaux. Je voudrais me borner à répondre immeubles nouveaux ont toujours été exemptés. De tout temps, très brièvement aux observations de M, Louis Rollin., même dans les temps lointains auxquels vous faisiez allusion Je ne m'étendrai pas. J'ai dit tout à l'heure ce que je tout à i'heure sans aménité, ces immeubles étaient exemptés pensais sur ce point et sur ce que vient de dire M. le prési- des impôts. dent de la commission. II est des erreurs qui se prescrivent par trente ans. Au bout de trente ans, on est en train de les M. le garde des sceaux. Nous sommes d'accord. recommencer. M. Louis Rollin. Mais il n'est pas indifférent, dans l'inteiêt Je ferai seulement remarquer à M. Louis Bollin qu'il ne faut même de la construction, j'imagine, que les propriétaires pas considérer les dispositions de la loi de 1918 comme géné- reçoivent la totalité des majorations de loyers que nous avons ratrices d'expulsions dans les proportions qu'il a dites. votées. Je peux donner les chiffres pour toute la France, au 31 dé- Or, si vous les amputez par des majorations d'impôts et de cembre 1919, pour les expulsions prononcées en vertu de la er taxes, vous allez à rencontre de la loi que nous avons votée loi du 1 septembre 1918 et pour celles fondées sur tous les et diminuez son efficacité. autres textes et où, par conséquent, les dispositions concer- J'en ai terminé. Ce qui me préoccupe personnellement, ce nant le droit de reprise ne sont pas en cause. Cette statis- n'est pas de satisfaire un amour-propre d'auteur, mais seule- tique est donc établie séparément. ment le résultat que nous voulons atteindre. L'amendement de ' Sur 15.051 demandes de concours de la force publique pour mes collègues MM. Cayeux et Bouxom me donne entière satis- l'exécution de décisions judiciaires fondées sur des textes faction parce que, sinon dans la forme, du moins dans le fond, autres que la loi de 1918, 9.196 ont été réglées entre le il ressemble au mien comme un frère. Dans ces conditions, je 1er septembre 1918 et le 31 décembre 1919. m'y rallie volontiers. Qu'importe la flacon pourvu qu'on ait En ce qui concerne la loi de 1948, au 31 décembre 1949, l'ivresse! pour toutlouie la Francerrance, surr 2.63¿.oo4i demandeuemanuebs utde: concours de la rendus en appli- M. le président. La parole est à Mme Ginollin, pour répondre force publique pour l'exécution de jugements à la commission. cation de cette loi, 1.274 avaient été satisfaitiaitese . M. Jean Toujas. Pour un an, ce n'est pas mal, monsieur le Mme Denise Ginollin. J'ai noté — et l'Assemblée l'aura éga* ministre. lement fait — les déclarations de M. le ministre lui-même. La loi aboutit à l'éviction du locataire, nous a-t-il déclaré. M. le garde des sceaux. Je ne ferai pas d'autre observation. J'ai donné mon sentiment sur les textes déjà votés et sur ceux En la matière, le chiffre de 1274 expulsions qu'il a donné est que vous vous préparez à voter. suffisamment édifiant pour nous encourager à apporter les modifications nécessaires à cette loi sur "les loyers, que les Vous voulez paralyser le droit de reprise de 1950 à 1951. On communistes ont combattue et n'ont pas votée, sans doute pas jugera les résultats/ pour les mêmes raisons* que M. Cayeux. Nous ne sommes pas, M. le président. La parole est à M. Louis Bollin. en effet, au groupe communiste, tellement confiants dans les promesses faites par M. Bidault... M. Louis Rollin. Mes chers collègues, je répondrai d'un mot aux observations présentées par M. le président de la M. Fernand Bouxom. Vous avez tort. commission. Mme Denise Ginollin. ...le passé nous montrant que ces pro- Il nous déclare que si nous votons la disposition que j'ai messes n'avaient pas été tenues. proposée ou celle qui a été proposée par nos collègues En 1949, dans la région parisienne, on a construit en tout et MM. Cayeux et Bouxom, nous empêcherons l'application de la pour tout 500 logements. loi sur les loyers et nous ferons échec à la construction. Je vous avoue très franchement ne pas comprendre la portée M. Fernand Bouxom. Qui était ministre auparavant ? de cet argument. M. Jean Toujas. Et qui l'est maintenant ? M. le président de la commission. Ce n'est pourtant pas Mme Denise Ginollin. Comparativement aux besoins, nou3 difficile. sommes très loin de ce qu'il faudrait faire. Les crédits pour M. Louis Rollin. Comment la construction peut-elle être retar- les habitations à bon marché ont été diminués par le Gouver- dée du fait aue c'est Pierre. Paul ou Jacques qui occupe l'appar- nement et sa majorité. C'est un fait qui ne nous permet pas tement ? d'être optimistes quant à la construction de logements. Ce qui importe du point de vue de la construction et des Nous voulons toutefois nous féliciter de nous rencontrer intérêts légitimes du ¡propriétaire, c'est le loyer qu'il touche, lorsqu'il s'agit d'éviter les expulsions, problème très impor- la rémunération de son investissement. tant dans la région parisienne. Or, il n'est question, ni de près ni de loin, de toucher aux C'est d'ailleurs animés par ce souci que nous avions déposé dispositions de la loi de 1948 en ce qui concerne le taux des notre contre-projet ainsi qu'un amendement, le tout repoussé loyers. par l'Assemblée. Et toute mesure susceptible d'éviter les expul- sions dans la région parisienne ou en France sera nôtre. A cet égard, je tiens à faire remarquer à M. le garde des Pour ces raisons, nous voterons l'amendement de M. Cayeux. sceaux que si certaines dispositions, dont l'initiative revient au Parlement, pouvaient avoir — ce que je conteste — l'effet M. Jeatf Minjoz. La région parisienne n'est pas seule en que par avance il déplore, le Gouvernement serait peut-être cause. 3700 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3

Mme Denise GmoTin. Je l'ai bien précisé, monsieur Minjoz, mais vous avez mal écouté. — 6 — M. le président. La parole est à M. de Moro-Giafïerri, pour EXCUSE ET CONGE répondre au Gouvernement. m. de Koro-Giafferri. Saul erreur, nous sommes toujours dans M. le président. M. Tinaud s'excuse de ne pouvoir assister 8 le cadre des ventes d'immeubles par appartements. Alors, je la fin de la présente séance et demande un congé. ne comprends plus ce que vient faire ici l'argument plusieurs Le bureau est d'avis d'accordcr ce congé. fois répété et tendant à la nécessité d'encourager ceux qui Conformément à l'article 42 du règlement, je soumets cet peuvent construire. avis à l'Assemblée. Il ne s'agit pas de cela: nous parlons d'immeubles d^jà Il n'y a pas d'opposition ?... existants, généralement d'immeubles déjà anciens, j'en demande Le congé est accordé. pardon à M. le président de la commission, qui nous répète volontiers que nous sommes à une époque cruciale et que nos — 7 — nuits d'insomnie seront tourmentées par le remords d'avoir VENTES D'IMMEUBLES PAR APPARTEMENTS maintenu l'babitat français dans un état vétusté, y oui ez-vous que nous revenions à la question ? Reprise de la discussion d'une proposition de loi. MM. Cayeux, Rollin et Bouxom demandent que la loi que nous forgeons en ce moment ne soit applicable qu'en 1954. M. le président. Nous reprenons la discussion de la propo- Que demandons-nous ? Nous demandons des délais. Rien n'est sition de loi sur les ventes d'immeubles par appartements. plus légitime. Nous sommes de ceux qui ont voté les augmentations de [Article 4.] loyers, bien que quelquefois le taux nous parût assez lourd >arce que nous avons pensé qu'il fallait donner au propriétaire M. le président. Nous arrivons à l'article 4.- J'en donne lecture: Ïe légitime loyer de son capital et au locataire ce dont il a er besoin et ce qu'il réclame: la stabilité de son foyer. « Art. 4. — Dans les communes où la loi du 1 septembre 1943 est applicable, lorsqu'un immeuble ou une partie d'immeuble, Quant à moi, je ne suis pas du tout décidé à mettre en écbec f er régi par les dispositions de ladite loi, est mis en vente à rétroactivement, comme on vous le disait, la loi du 1 sep- l'amiable par fractions ou par appartements, le vendeur doit tembre 1948. Malgré les lacures que j'y voyais et les reproches en aviser chacun des locataires ou occupants de bonne foi par, que je lui faisais, je l'ai votée parce qu'il valait mieux faire acte extrajudiciaire ou par lettre recommandée avec accusé de quelque chose que de rester dans l'état chaotique où, en effet, réception. nous avaient laissés des lois antérieures. « Ledit avis doit mentionner, à peine de nullité: Cela nous interdira-t-il d'améliorer, si la suggestion nous en « Le prix auquel est offert l'appartement occupé par l'inté- est faite, et nous contraindra-t-il à émettre des conclusions que ressé ; nous jugeons sévères et injustes ? Je ne le pense pas. « Le délai d'un mois accordé à celui-ci pour faire connaître Réfléchissez-y! Les propriétaires susceptibles de construire, au par acte extrajudiciaire ou par lettre recommandée avec accusé lieu d'être embarrassés dans leur louable initiative, seront, au de réception, s'il serait éventuellement acquéreur et s'il accepte contraire, encouragés si nous ne permettons pas que la vente le prix proposé. par appartements jette tout à coup dehors, saris distinction « En cas d'acceptation du locataire ou de l'occupant dans le' d'âge ni de santé, des personnes qui sont installées depuis délai imparti, l'appartement ou la fraction d'immeuble lui sera longtemps dans leurs immeubles et pour lesquelles on ne veut vendu par préférence; la vente devra alors être réalisée dans avoir aucune pitié. le délai d'un mois à compter de la notification de l'acceptation.; On m'a dit tout à l'heure que j'étais plus sensible à des « Si le locataire ou l'occupant refuse l'offre de vente ou s'il considérations d'humanité qu'à des considérations économiques. ne répond pas dans le délai d'un mois susvisé, il peut être librement procédé à la vente. Je vous en fais l'aveu. Et à vous qui n'avez pas mes sen- « S'il fait savoir, dans ledit délai, qu'il serait éventuelle- timents, semble-t-il, du moins en majorité, socialistes ou catho- ment acquéreur, mais qu'il n'accepte pas le prix proposé, le liques, je dirais volontiers: Ne pourriez-vous pas être chrétiens ? vendeur ne pourra céder l'appartement ou la fraction d'im- C'est l'appel que je vous adresse en faveur des locataires meuble à un tiers à un prix inférieur à celui proposé sans en menacés sans aucun intérêt valable pour les propriétaires. avertir au préalable le locataire ou l'occupant dans les mêmes conditions et formes que celles prévues ci-dessus. M, le garde des sceaux. Je serais très heureux d'être d'accord a Dans le cas prévu à l'alinéa ci-dessus, toute vente à un avec mon ami M. de Moro-Giafferri sur le fait que le texte tiers devra être notifiée par acte extra judiciaire au locataire ou que nous votons s'applique aux immeubles par appartements. à l'occupant dans le délai d'un mois à compter de la passation Mais je suis au regret de le détromper. Il n'y a rien, dans ce de l'acte. texte, qui s'applique exclusivement aux immeubles vendus par « Cette notification devra indiquer: appartements. Tous les textes que vous votez s'appliquent à « La date de la vente; tous les immeubles. « Le nom et l'adresse du notaire qui a reçu l'acte; M. de Moro-Giafferri. J'admettrais volontiers une distinction. « Le prix fixé. S'il s'agissait d'immeubles nouveaux, je serais d'accord, mais « Le locataire ou l'occupant intéressé sera autorisé de plein pour des immeubles anciens, la vente par appartements est droit à obtenir toutes justifications de ces indication«! tant une chose que j'admets parfaitement, mais qu'il faut régle- auprès du notaire que du bureau de l'enregistrement. Il sera menter. autorisé par tous les moyens de droit à faire la preuve de l'existence d'une fraude quelconque. M. Georges Coudray. Ce n'est plus de cela qu'il s'agit. « Les délais à l'expiration desquels le nouvel acquéreur pourra exercer le droit de reprise dans les conditions fixées à l'ar- M. Jean Mînjoz* Je demande la parole. ticle 19 de la loi du 1er septembre 1948, comme ceux de la prescription de l'action du locataire ou de l'occupant, ne pren- M. Raymond Triboulet. Je demande la parole. dront cours qu'à compter de la date de cette notification. M. le président. Je regrette de ne pas pouvoir vous donner « A défaut par le vendeur de se conformer à ces prescrip- la parole, un de vos collègues, M. de Moro-Giafïerri, l'ayant déjià tions, comme aussi dans le cas où la vente aurait été, par une eue pour répondre au Gouvernement. manœuvre quelconque, consentie à un tiers à un prix réel infé- rieur à celui offert au locataire ou à l'occupant, celui-ci est M. Jean Minjoz. Je désirais apporter une précision. en droit de faire prononcer la nullité de ladite vente et de se faire attribuer l'appartement ou la fraction d'immeuble dont M. le président.. Excusez-moi, mais je dois appliquer le règle- s'agit à un prix qui sera fixé par le tribunal à dire d'experts. » ment. M. Grimaud a déposé un amendement tendant à supprimer, Monsieur Rollin, vous vous ralliez à l'amendement de les articles 4, 5 et 6. MM. Cayeux et Bouxom ? La parole est à M. Grimaud. M. Louis Rollin. Oui, monsieur le président/ M. Henri-Louis Grimaud. Mes chers collègues, les articles 4, 5 et 6 du projet de loi instituent, en cas de vente d'une fraction M. Jean Cayeux. Je vous en remercie. d'immeuble, un droit de préférence au profit de l'occupant de la fraction d'immeuble mise en vente. M. le président. L'amendement de M. Rollin est donc retiré. Le propriétaire qui veut céder sa chose doit avertir son loca- Je mets aux voix l'amendement de MM. Cayeux et Bouxom. taire de la vente et doit lui faire connaître le prix qu'il exige 1 (L amendement, mis aux voixx est adopté.\ pour cette fraction d'immeuble. ASSEMBLÉE NATIONALE — lr e SEANCE DU 16 MAI 1950 3677

Une fois informé, le locataire a un délai d'un mois pendant Le texte n'apporte pas la moindre amélioration. Voilà ce qu'il lequel il peut réfléchir. A l'expiration de ce délai, ou hien il fallait d'abord dire. Il n'y a donc aucun avantage sur la situa- accepte ou hien il refuse. tion actuelle. En revanche, il existe des inconvénients et com- : S'il accepte, aux termes des dispositions contenues dans les bien graves. articles dont je vous demande, non pas la suppression, mais Evidemment, le propriétaire qui vend a besoin d'argent. Ce la disjonction, le locataire ne doit payer à son propriétaire que qui l'intéresse, c'est d'encaisser le prix de son logement dans la moitié du prix. Le reste, l'autre moitiéf n'est payable qu'à le plus bref délai possible. Le texte qui nous est proposé aura terme. pour première conséquence de reculer — oh! pas très loin, Afin de ne pas obliger le propriétaire à attendre pendant un mais déjà trop loin — le moment où le propriétaire qui vend délai qui, dans le texte de la commission, est fixé à trois années, percevra son argent. | mais que certains des maintenant nous demandent de porter à Il devra attendre — et personne ne peut dire le contraire; — dix ans... un mois pendant lequel le locataire aura tout loisir de réfléchir, et de se prononcer. ' M. Joseph Defos du Rau. Bien sûr! A l'expiration de ce mois, considérons l'hypothèse où le loca- M, Henri-Louis Grimaud. ...le texte prévoit que cette créance taire accepte. Il faudra d'abord aller chez un notaire, rédiger peut être mobilisée, c'est-à-dire que le propriétaire reçoit des l'acte. On remettra entre les mains du notaire, en espèces, la traites qu'il peut faire escompter, tbien entendu à ses frais. moitié du prix. Puis il faudra attendre la négociation des effets Si le locataire refuse, le propriétaire a la propriété de choisir de commerce. C'est seulement à l'expiration d'un délai d'un librement son acquéreur et de ne céder qu'à un prix qui doit mois et demi ou de" deux mois que le propriétaire pourra rece- être au moins égal à celui qu'il avait fait connaître à son loca- voir le prix de la chose. taire. Aux termes d'une des dispositions qui nous sont sou- Ce délai est trop long. Il conduira le proipriétaire à opère? mises. le propriétaire qui aurait vendu à un prix inférieur à d'une façon différente et j'indiquerai tout à l'heure comment. celui fixé à son locataire pourra être expulsé et la vente qu'il Le premier inconvénient est donc l'écoulement d'un délai .a consentie pourra être annulée. trop long pour que le propriétaire reçoive les fonds provenant Je désire d'abord attirer votre attention sur le but de cette de la vente. ; disposition. Ce but est extrêmement intéressant: il est souhai- Le deuxième inconvénient est l'escompte des traites qui,' table, il est socialement désirable que, lorsqu'un appartement d'après le projet qui nous est présenté, doit avoir lieu aux frais est mis en vente, le locataire ait la priorité pour l'acheter et du propriétaire. Cet escompte lui coûtera beaucoup plus cher devenir ainsi le propriétaire des murs dans lesquels il vit. Nous que les 4 p. 100 d'intérêt diminués de l'impôt, mis par la loi ne devons, à mon aVis, rien négliger pour parvenir à ce but. à la charge du locataire. Mais, hélas! le texte qui nous est soumis non seulement n'aboutira pas — et je pense pouvoir vous le démontrer — au M. André Ghautard. Non. résultat recherché, c'est-à-dire ne permettra pas à un nombre M. Henri-Louis Grimaud. Si. L'escompte sera plus lourd. plus grand de locataires de devenir propriétaires de leur loge- ment, mais, bien plus, il aura comme conséquence d'éloigner M. André Ghautard, L'article 5 prévoit expressément le le locataire de la propriété de son logement. contraire. Le texte qui BOUS est soumis a des inconvénients particulière- M. Henri-Louis Grimaud. Je ne suis pas de votre avis. ment "graves. C'est parce que je suis d'accord sur le but que Un autre inconvénient que je mentionne (brièvement est le poursuit la commission de la 'justice et de législation que je freinage de la construction en copropriété. vous demande, non pas la suppression des articles 4, 5 et 6, On nous disait tout à l'heure que l'on va construire. On cons- mais simplement leur disjonction, afin que cette commission truira d'autant moins que le propriétaire n'aura pas la possi- Be penche à nouveau sur ce problème et s'engage dans la voie bilité de reprendre son appartement s'il le désire ou qu'il ne que je voudrais lui tracer, qui, elle, sera efficace et permettra pourra pas le vendre quand il lui plaira et comme il lui plaira. au locataire de devenir effectivement propriétaire des murs dans Toutes ces contraintes gêneront la construction en copropriété, lesquels il vit. qui est la seule possible actuellement. Le lecteur du texte qui nous est soumis est frappé par le Un autre inconvénient résultera du fait que le nombre des •fait qu'il prévoit expressément qu'aucune vente ne peut avoir immeubles en copropriété sera diminué. ; lieu sans que l'offre ait été faite au locataire, sans qu'on lui Or, il suffit de se référer à l'expérience de Grenoble pour être ait dit qu'il peut acheter et indiqué le prix auquel il peut sûr que les immeubles en copropriété sont particulièrement devenir propriétaire de ce bien. bien entretenus. Celui qui lit les articles du projet de loi un peu rapidement Moins d'immeubles en copropriété, c'est moins d'immeubles y trouve un premier avantage. Enfin, pense-t-il, le locataire entretenus, c'est davantage de ruines et davantage d'écroule- aura une position privilégiée pour devenir acquéreur de son ments. Voilà les conséquences du texte que j'analyse. | appartement. J'en arrive maintenant à un point particulièrement impor- M. Jean Cayeux, Très bien î tant, à mon avis. Il s'agit d'une des conséquences juridiques' du texte. ( M. Henri-Louis Grïmaud. Monsieur Cayeux, je vous demande Des dizaines de milliers de propriétaires ne seront pas sûrs de ne pas formuler votre appréciation avant de m'avoir en- de rester propriétaires tant que la prescription ne sera pas tendu. acquise, c'est-à-dire tant que le délai de trente ans ne sera pas M. Jean Cayeux. Vous me permettez de la souligner. écoulé. En effet, par application du dernier alinéa de l'article 4, le locataire pourra pendant trente ans, à n'importe quel M. Henri-Louis Grïmaud. Je regrette de vous le dire, monsieur moment, faire annuler la vente s'il démontre que le vendeur Cayeux, mais si vous saviez comment les choses se passent... a cédé à l'acquéreur à un prix inférieur à celui auquel le même M. Jean Gayeux. J'ai lu le rapport, monsieur le président de local lui a été offert. la commission. Je prends un exemple. Le local a été offert au locataire au prix de 3 millions. Le locataire l'a refusé. Pendant deux ou M. Henri-Louis Grimaud. ...vous ne diriez pas: « Très bien », trois mois, le vendeur a cherché un acquéreur à ce prix, sans car le texte n'apporte aucune innovation, aucune amélioration en trouver. Il a fini par consentir une vente au prix de 2 mil- à la situation telle qu'elle se présente aujourd'hui. Il ne fait lions 800.000 francs. Pendant trente ans, le nouvel acquéreur que confirmer l'état de choses actuel. n'aura pas la certitude de rester propriétaire de son apparte- Que fait un propriétaire qui veut vendre une fraction d'im- ment, car, en application du dernier alinéa de l'article 4, le meuble, un logement lui appartenant ? Dans quatre-vingt-dix- locataire aura, pendant trente ans, la possibilité de faire annuler neuf pour cent des cas — il suffit de lire les journaux pour en la vente. j être convaincu — il s'adresse à une agence, à un marchand de biens, pour trouver un acquéreur susceptible de donner le prix Y aura-t-il beaucoup d'acquéreurs de biens immobiliers dans j.e plus élevé. ces conditions? * j Aux termes du contrat qui lie le propriétaire et le marchand Ainsi, des propriétaires qui auront pu transformer leur local,1 de biens, ce dernier reçoit, pour la vente, une rémunération l'aménager, y investir des capitaux importants pourraient, pen-1 forfaitaire fixée à tant pour cent et il prend à sa charge la tota- dant trente ans, être mis à lâ porte par le locataire qui pourrait lité des frais de vente. Or, ces frais ne sont pas négligeables. toujours, pendant cette période, faire annuler la vente. Il s'agit notamment de frais de publicité. Il va falloir faire Etant donné tous ces inconvénients, je dis que, pour faire paraître des annonces dans les journaux, apposer des affiches, quelque chose en faveur des locataires, ii faut, par d'autres dis-! charger des agents immobiliers de rechercher l'acquéreur. Tout positions, sinon leur donner un droit de préemption ou de pré-! cela coûte fort cher au mandataire. férencé' du moins les mettre dans une situation économique Que va-t-il donc faire ? Avant d'engager de^ frais, il ira voir telle qu'ils deviennent propriétaires en payant immédiatement! le locataire et lui proposera l'achat de l'appartement. C'est ce le prix le plus élevé possible. C'est dans cette voie, je crois, qui se passe actuellement qu'il faut s'engager* e 3702 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2 SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3

En pratique — car il faut toujours se référer à la pratique — y a quelques minutes encore, M. de Moro-Giafïerri croyait que les dispositions que l'on aous demande de voter seront tour- le texte que nous discutions traitait uniquement des ventes nées. Voici comment les choses pourront se passer. J'ai même d'immeubles et que M. le garde des sceaux a dû lui révéler' la conviction qu'elles se passeront ainsi. qu'il s'agissait de tout autre chose, notamment du droit dej Au lieu d'attendre pendant deux mois les fonds provenant reprise en général. du locataire acquéreur, îe propriétaire recherchera un acqué- Or, mes chers collègues, je crois qu'il s'agit d'un problème reur sans s'adresser à son locataire. Quand il aura trouvé cet capital et c'est pourquoi je demande à ceux qui sont présents acquéreur — et il peut trouver dans les huit jours un acqué- ici aujourd'hui, mais qui n'ont pas participé aux longues dis- reur qui payera comptant — il se rendra chez son locataire. cussions de la loi sur les loyers, de comprendre que le vote Il lui fera connaître qu'il a trouvé quelqu'un qui achète son qu'ils vont émettre est particulièrement important. appartement et lui demandera de vouloir bien accepter de Le logement est, en France, par suite des erreurs colossales renoncer à son droit de préférence. Contre cette renonciation, poursuivies pendant de longues années, devenu le problème il lui promettra une petite « reconnaissance », 50.000, 80.000 social numéro 1 — vous le savez tous — et je me permets dei ou 100.000 francs. dire que, pour une région sinistrée comme celle que je repré- Quel est le locataire qui ne se laissera pas tenter ? sente, c'est un problème plus capital encore. Je ne voudrais pas qu'ici, une majorité animée par des députés qui repré- Mme Franoine Lefebvre. Mais s'il ne sait pas où aller ? sentent une capitale heureusement épargnée, ne songe pas au M. Henri-Louis Grimaud. Mais il n'est pas question, pour le sort de villes de France qui, elles, sont presque totalement moment, que le locataire s'en aille. Il s'agit d un simple chan- détruites. gement de propriétaire. Le bail restera en vigueur et l'occu- Or, comment maintiendrons-nous les immeubles actuels ou pation par le locataire continuera. reconstruirons-nous ceux qui sont détruits si nous n'encoura- Aussi, moyennant 50.000, 80.000 ou 100.000 francs, le loca- geons pas l'accession à la propriété, l'entretien, la construction, taire mettra sa signature au bas d'un papier ainsi libellé : la reconstruction des immeubles, reconstruction qui, dans les K Je refuse d'acheter pour le prix de... » régions détruites, vous le save«. sera Ja plupart du temps à! Quel prix? Mais un prix trèsDas, évidemment, tandis que »base de copropriété, comme le signalait d'ailleurs M. Grimaudi îe propriétaire se dispose h vendre un prix quatre ou cin(j tout à l'heure ? lois plus élevé que celui que le locataire refuse. Soit, vous augmentez les loyers. J'entendais tout à l'heure La différence des droits d'enregistrement sur les deux prix quelqu'un dire: « Il n'est pas*question de contester le loyer, permettra incontestablement au propriétaire vendeur de récu- nous sommes d'accord pour une augmentation)). Mais en France, tpérer sur l'Etat les 50.000 , 80.000 ou 100.000 francs qu'il aura pays de petite propriété immobilière, on construit, on entre- généreusement offerts à son locataire contre renonciation à tient les immeubles, non seulement pour toucher un loyer, son droit. mais bien souvent et avant tout pour se loger, pour trouver, Nous avons voulu instituer en matière de fermage des dis- un logement soi-même et il faut qu'il y ait un droit de pro- positions analogues à celles contenues dans Aa proposition priété, un droit ae reprise et un droit d'occuper. de loi en discussion. Vous en'connaissez toutes les conséquences. Je ne veux pas allonger ce débat, mais comme je pen^e que On est arrivé à tarifer la renonciation par le fermier exploitant les exemples vivants sont d'une autre valeur, je veux simple- un domaine à son droit. ment vous lire une lettre datée du 19 mars et que je portais Suivant les régions, on sait qu'il faut donner 5.000, 8.000, dans ma serviette en prévision de ce débat. 10.000 ou 20.000 francs par hectare. L suffit de multiplier le EIlç vient d'un de ces propriétaires, capitaliste, paraît-il, qui, nombre d'hectares par le cours normalement accepté et uni- en l'espèce, est professeur d'école normale d'instituteurs. versellement pratiqué. Il m'écrit : Nous aurons ainsi créé, au profit du locataire d'un local « Il y a en fait spoliation du propriétaire par le locataire. d'habitation, la possibilité d'obtenir une « bonne main » en « On finit par se demander effectivement qui possède la mai- cas de vente du local qu'il occupe; mais nous l'aurons en son, le locataire ou le propriétaire. même temps éloigné de la propriété et c'est dommage. « En ce qui me concerne, voici les faits. Devez-vous envisager un seul instant d'adopter les dispo- « Professeur dans une école normale d'instituteurs, pour accé- sitions qui vous sont soumises, puisqu'au lieu de favoriser der à la petite propriété et comme le prévoyait la loi Lou- l'acquisition de la propriété par le locataire, vous ne faites cheur, j'ai emprunté à la société du crédit immobilier la somme que créer le droit d'exercer, au moment de la vente, un nécessaire à la construction d'une maisonnette. modeste prélèvement en sa faveur ? « Nommé professeur au lycée français du Caire, j'ai loué ver-» C'est pourquoi, tout en étant très décidé à faire tout pour que balement mon pavillon, afin de pouvoir le reprendre à mon le locataire puisse effectivement devenir le propriétaire, c'est- retour d'Egypte sans difficulté. Ceci, d'ailleurs, en accord avec à-dire l'acquéreur de l'appartement dans lequel il vit, je vous mon locataire et pour la durée de mon séjour là-bas. demande de disjoindre, en raison des inconvénients qu'elles présentent, les dispositions des articles 4, 5 et 6 que la commis- « Mais lorsque je suis rentré, protégé par divers décrets ainsi sion soumet à notre appréciation. que par la loi actuellement en vigueur, mon locataire s'est naturellement bien gardé de me remettre l'immeuble, qu'il tient En effet, elles ne permettront pas d'atteindre le but pour d'ailleurs en mauvais état, à telle enseigne que cet immeuble, lequel elles ont été rédigées. La commission de la justice et exige maintenant 250.000 francs de réparations sur devis. de législation se penchera à nouveau sur ce problème. « Or, mon locataire, depuis 1939, m'a payé 6.000 francs, puis M. Louis Rollm. Quand ? 8.000 francs de loyer annuel. Le fisc impose d'ailleurs la maison M. Henri-Louis Grimaud. C'est en permettant au locataire d'ac- pour 5.700 francs,'*dont je tiens le décompte à votre disposition. quérir l'immeuble et de le payer comptant que l'on doit Il faut compter en plus une retenue annuelle de 5 p. 100, soit chercher la solution à ce problème. 400 francs, majorée d'un droit de bail de 1 p. 100. Si vous me suivez, mes chers collègues, je m'y emploierai « Je vous laisse à supputer le temps qui devra s'écouler pour avec tous les membres de cette commission,' qui ne négligent arriver à amortir les dépenses de remise en état par recouvre- rien quand il s'agit de donner satisfaction à des droits qu'elle ment des loyers. » estime équitables et justes. (Applaudissements sur divers M. Jean Cayeux. C'est pour cela que nous avons voté la loi bancs.) de septembre 1918. M. le président. M. Grimaud vient d'indiquer qu'il demande», non pas la suppression, mais la disjonction des articles 4, 5 M. Joseph Defos du Rau. Qu'on est en train de démolir. et 6. M. Jean Cayeux. Non ! La parole est à M. Triboulet. M. Raymond Triboulet. « De plus, mon père et ma mère, M. Raymcftid Triboulet. Mes chers collègues, je viens appuyer sinistrés totaux, n'ont pu être logés dans ma maison et j'ai eu la demande de disjonction présentée par M. Grimaud et je la peine de voir mon père mourir dans une baraque, devant voudrais exprimer, en quelques mots, l'émotion que je ressens l'impossibilité de reprendre mon bien des mains d'un locataire devant les votes que vient d'émettre l'Assemblée et^ devant tout puissant. les votes que peut-être elle se prépare encore à émettre ce « Cela n'empêche pas que, par ailleurs, je paye toujours les soir. x annuités de la dette que j'ai contractée auprès du crédit immo- Vous permettrez à un de ceux qui ont pris une part très bilier. assidue au vote de la loi sur les loyers d'exprimer cette « Il n'y a pas de raison, d'ailleurs, pour que cet état de émotion. * choses change. Pratiquement, le locataire laissera son apparte- Nous voyons démanteler en quelque sorte et — je risquerai ment à son lils et l'on verra des dynasties de locataires installées le mot — saboter la loi sur les loyers que nous avions votée à perpétuité dar^s la maison du propriétaire évincé. au bout de très longs mois d'efforts et nous la voyons déman- « Est-il juste que tracas et soucis soient réservés à celui qui teler à la faveur d'un projet incident, tellement incident qu'il ne tire aucun avantage de l'eUort qu'il a fourni ? £ fr» —< ASSEMBLEE NATIONALE — 2« SEANCE DU 16 MAI 1950 3703

* Mes chers collègues, je vous demande si cela est juste et je propriétaire, inconvénients que. l'honorable président de la (vous dis: Si vous persistez à vouloir retomber aujourd'hui dans commission de la justice, notre collègue et ami M. Grimaud, les ornières (politiques où la IIIe République s'était enlisée en Signalait il y a un instant à cette tribune. inatière de logement, si vous prétendez revenir à cette politique -Je souhaiterais un autre mode de financement. Et, puisque mortelle, ne comptez plus sur l'accession à la propriété, ni même le Gouvernement que représente sur ces bancs M. le garde sur la reconstruction de la petite propriété, c'est-à-dire celle qui des sceaux parle précisément d'aider l'accession à la petite «St socialement la plus intéressante. propriété et, par ailleurs, de faciliter la construction, peut-être L'effort fourni par le professeur que j'ai cité, je vous assure serait-il temps d'envisager certains modes de financement poui; iju'il n'est pas près de ae renouveler, et toutes les autres petites l'acquisition des immeubles par appartements. gens de France, les petits propriétaires, pensent comme lui et En effet, la spéculation sur la vente des immeubles par pomme moi. (.Applaudissements sur divers bancs à droite et appartements est nocive du point de vue social, et l'un de nos p gauche.) collègues a signalé — je crois avoir moi-même exprimé à peu de chose près 'la même opinion à ce moment — qu'étant donné M. ïe président. La parole est à M. le garde des sceaux. l'importance des frais qu'il faut assumer, c'est un nouveau * M. le garde des sceaux. M. Grimaud, me semble-t-il, a démon- type de la propriété familiale qu'on peut parvenir à définir ea tré à la tribune que les articles 4 et 6 du texte qui vous est facilitant, précisément, l'acquisition des immeubles par appar- fournis posent uiï certain nombre de questions qui gagneraient tements. Il y a là les premières lignes de l'acheminement vers )à être revues par la commission ; et je demande à celle-ci un financement de ces acquisitions. I ¡S'accepter le renvoi de ces articles. C'est la seconde préoccupation qui est reflétée dans les dispo-. Si je ne craignais pas de prolonger le débat, je pourrais sitions de ces articles 4, 5 et 6, et qui a mon agrément. ajontèr d'autres-arguments à ceux de M. Grimaud et faire res- Quant à la troisième préoccupation que révèle le texte "en sortir notamment et avant tout, puisqu'on a parlé des prêts discussion, je ne dirai pas que je m'étonne de la voir figurer ¡hypothécaires qui sont consentis dans certains cas, que les dans ce texte, ni de voir le Gouvernement l'accepter. Je m'en articles 4 à 6 et le droit de priorité accordé aux locataires pour réjouis au contraire. Il s'agit de certaines réductions de droits : \'acquisition de l'immeuble pourraient avoir pour conséquence c'est là, mes chers collègues, une orientation parfaitement fie' sacrifier entièrement les intérêts des créanciers hypothé- souhaitable. Nous ne saurions trop engager le Gouvernement à caires, en les mettant en présence de l'impossibilité d'une vente persister dans cette voie et à nous proposer de nombreuses par adjudication et, par conséquent, en.ne leur permettant que mesures analogues. fie retirer de l'immeuble une..valeur souvent inférieure au prix En conclusion, si la . commission proposait de reporter la dis- jfte leur propre sûreté. . cussion à ce. soir vingt-deux heures, par exemple, pour lui r II est bien clair qu'il sera* très difficile de trouver à emprunter permettre de nous soumettré un texte nouveau, nous pourrions flans ces conditions et je me permets d'ajouter cet argument à accepter çe, délai. Mais le renvoi sine die" ne correspondrait '¡feèux développés par M. le .président, de la commission. certainement pas au souhait de nombre de nos collègues, j'en Je demande donc à la commission de bien.vouloir accepter le suis convaincu. En tout cas, tel n'est pas le souhait de ceux renvoi des articles 4 à 6. qui attendent un logement et la sécurité d'un foyer. M. le président. La parole est; à M. Cayeux. ' M. le président,* La, parole est à M. le rapporteur. M. Jean Cayeux. S'il s'agissait, d'un renvoi pour permettre M. Jean Minjoz, rapporteur. Mes chers collègues, M. Grimaud, l'étude plus approfondie du texte, en faisant en sorte que son parlant non pas en qualité de président de la commission, mais fedontion intervienne avant le. vote sur l'ensemble du projet en son' nom personnel, à combattu les dispositions adoptées par Concernant les ventes d'imipcubles par appartements, je pense la grande majorité de la commission. Èu'il se trouverait à l'Assemblée une majorité pour accepter Ces dispositions résultaient de l'effort que nous avions tenté |&e renvoi. les uns et les autres pour rechercher le meilleur système Mais je fais remarquer que le rapport de M. Minjoz a été d'après lequel* établir un droit de préemption. éposé le 8 décembre, c'est-à-dire il y a cinq mois. Aujourd'hui, A cet égard, nous nous étions inspirés, notamment, de» n nous propose la disjonction des articles 4 à 6 et leur renvoi considérations du Conseil économique : le rapporteur - du _ n commission. Conseil économique était même venu devant notre commission. 5 'Il me semble que ceux-là mêmes qui aujourd'hui adressent des Avec l'un de nos collègues, que je puis citer sans inconvénient, Critiques à ce texte, critiques en partie valables, je le reconnais M. Chautardj nous avions établi un texte que la commission Volontiers, auraient pu utiliser1 une autre méthode, consistant a finalement adopté. P mettre au point une contre-proposition sur laquelle nous f Je comprends les observations présentées par M. Grimaud. ?pous serions prononcés. Elles méritent d'être retenues. Mais pouvons-nous décider la C'eût été un travail constructif et cette méthode eût évité des disjonction des articles 4 à 6 ? ¡déboires, car si le renvoi à la commission est décidé, mes chers Je n'ai pas qualité pour l'accepter, an nom de la commission. ^collègues, ou bien ce sera, permettez-moi l'expression, l'enter- Celle-ci ne s'est pas prononcée sur ce point et certains de mes rement de première classe.de ces articles 4, 5 et 6, pu bien collègues que j'ai consultés à ce sujet ne sont pas d'avis 4e vote définitif de la loi sera pratiquement renvoyé sine die. d'accepter la disjonction. Je ne peux donc que m'en rapporter Or, je veux malgré tout attirer votre attention sur le point à la sagesse de l'Assemblée et lui demander de prendre ses .•jfuivant: responsabilités. Il a été dit que l'on semblait vouloir opposer la capitale à Certaines communes de province. Loin de moi cette pensée, Mais il est de mon devoir de lui faire remarquer que, quelle jpous sommes ici les représentants de toute la France et l'agglo-. que soit la solution adoptée en ce qui concerne le droit de ancra lion parisienne est suffisamment importante, puisqu'elle préemption, nous serons obligés d'examiner à nouveau les textes en commission, pour les adapter au texte général de la «représente tout de même , plus du huitième dé la population er ¡française, pour qu'il nous soit permis de demander à nos col- loi du 1 septembre 1948. lègues d'examiner ces questions pendant quelques instants. Ainsi que M. le garde des sceaux l'a fait remarquer, el comme je l'ai moi-même indiqué, nous avons pris ici un point Si nous nous prononçons pour la disjonction ou pour le renvoi de départ tout à fait différent de celui que la commission avait II la commission, nous risquons de ne point aboutir. envisagé. Il sera par conséquent nécessaire, en raison de cette Or, si le texte est loin d'être parfait, j'y relève cependant des différence et de l'existence d'amendements n'entrant pas oints d'orientation qui me paraissent excellents. Tout d'abord, exactement dans le cadre de la loi, de reconsidérer cette J, n certain droit de préférence est reconnu au locataire. question. Lorsque quelqu'un a vécu pendant cinq ans, dix ans, plus Je tenais à présenter dès maintenant ces observations S longtemps même, dans un appartement, celui-ci est devenu l'Assemblée, afin qu'elle se rende compte des difficultés que son « chez soi », c'est un peu pour lui comme la maison que l'on pourra rencontrer. l'on possède en province, à laquelle on tient, parce que le jnoiruhe recoin parle et évoque des souvenirs de famille qui Certains de nos collègues croient que nous légiférons pour la Jfront très chers. région parisienne. Les représentants de la région parisienne ont, N'est-il pas légitime que ce locataire ait un droit de préfé- en effet, leur mot à dire, puisque cette région est très impor- nce, un droit de préemption par rapport à tout autre acqué- tante et que la crise des loyers s'y faij particulièrement sentie, M. Jean Cayeux. La situation y est tragique. Kur éventuel ? Telle est la première orientation que l'on trouve dans ce M, le rapfiartetir. Mais moi qui suis un simple député de pro- texte. vince, je peux vous dire que la crise du logement existe dans Seconde orientation: on envisage une certaine possibilité de toute la France. A l'heure actuelle, dans bien des villes de Jfrédit. moyenne importance, les mêmes problèmes se posent que dans Monsieur le garde des sceaux, le mode de financement, tel la région parisienne. [u'il nous est proposé, est: loin d'avoir mon agrément total, M. Jean Cayeux. Je ne l'ignore pas. âe ne méconnais pas les inconvénients qu'il présente pour le e 3704 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2 SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3

M. le rapporteur. Je ne voudrais pas, à l'occasion de ce débat, depuis que la discussion s'est engagée à l'Assemblée. Les ar- que l'on opposa certains députés à d'autres, selon la région de ticles 4, 5 et 6 se proposent de donner un droit de priorité, la France qu'ils représentent. en cas de vente, à celui qui est dans les lieux. Je me permets de vous taire remarquer, mon cher collègue, M. Jean Cayeux. Très bien ! que vous pouvez accepter de réexaminer, dans le cadre de la: M. le rapporteur. L'Assemblée doit se placer au-dessus de ces loi de 1948, le droit de priorité que vous instituez ainsi, et qui contingences territoriales et envisager le problème sous son a les conséquences graves que vient de sonligner M. le prési- véritable aspect. * dent Grimaud, puisque, par l'amendement que vous avez fait Il y a certes un problème de fiscalité. Il y a également un adopter il y a un instant, vous avez supprimé le droit de re- problème de rentabilité, mais il y a aussi, vous le savez, un prise jusqu'en 1951. problème social. Dans ces circonstances, il me semble que les arguments que M. Triboulet a donné lecture d'une lettre. Si je n'avais pas vous avez présentés tout à l'heure en ce qui concerne l'urgence craint d'abuser des instants de l'Assemblée, lorsque j'ai déve- ont perdu de leur valeur. C'est la seule considération que je loppé mon rapport à cette tribune, il y a plusieurs tnois, j'aurais voulais me permettre de faire ressortir à l'appui de la demande pu vous lire des centaines de lettres dont les auteurs déclaraient de disjonction. en substance: Qu'allons-nous devenir, nous, qui allons être M. Jean Cayeux. Ce n'est pas le même problème. mis à la porte à la suite de l'acquisition de notre apparte- ment ? M. le président. Je consulte l'Assemblée sur la disjonction - Le problème se pose donc sur îe plan social et je suis dès articles 4, 5 et 6, demandée par M. Grimaud. convaincu que, quelles que soient les décisions que nous M. Henri-Louis Grimaud. Je demande le scrutin. prendrons ici, nous n'arriverons pas à satisfaire tous8 les inté- rêts eii présence, intérêts parfois légitimes mais également M. le président. Je suis saisi d'une demande de scrutin pré- contradictoires. La seule solution, vous la connaissez bien, sentée au nom du groupe du mouvement républicain popu- mes chers collègues, c'est le développement de la construc- laire. tion. Le scrutin est ouvert. Je profite enfin de l'occasion qui m'est offerte pour dissiper (Les votes sont recueillis.) line équivoque qui semble avoir été créée à l'occasion de ce débat. Je rappelle que la loi du 1er septembre 1918 ne s'appli- M. le président. Personne ne demande plus à voter ?... que pas aux immeubles nouvellement construits et que, par Le scrutin est clos. conséquent, pour, l'avenir, quelles que soient les dispositions (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) adoptées, elles ne pourront pas entraver la construction, puisque cette loi ne s'appliquera pas aux immeubles nou- M- le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin; yeaux; Nombre des votants 469 Dans ces conditions, je demande à l'Assemblée de se pronon- Majorité absolue 235 cer en toute liberté, la commission ne pouvant formuler un avis sur ta disjonction des articles 4, 5 et 6. (Applaudissements à Pour l'adoption 275 fauche.) Contre 194 M. le président. La parole est à M. Toujas. L'Assemblée nationale a adopté. M. Jean Toujas. M. Triboulet nous a indiqué quelles étaient les Intentions de ceux qui demandaient la disjonction des articles 4 En conséquence, les articles 4, 5 et 6 sont disjoints. à 6. * L'Assemblée voudra sans doute renvoyer la suite de la dis- Il a dit: Certains amendements adoptes portent atteinte au cussion à une prochaine séance. (Assentiment.) Œroit de propriété; nous demandons la disjonction parce que cela ne nous plaît pas. Jé Vois M. le président de la commission faire un signe de — 8 dénégation. C'est cependant exactement le raisonnement qu'a |enu M. Triboulet. PROPOSITIONS DE LA CONFERENCE DES PRESIDENTS Nous sommes donc en présence d'une manœuvre de diver- sion, destinée à éviter l'application de certains amendements M. le président. La conférence des présidents propose h' votés par l'Assemblée nationale. Nous nous opposons à cette l'Assemblée : . - , manoeuvre et demandons à l'Assemblée de repousser la dis- 1° De poursuivre ce soir la discussion die l'ordre du jour en Jonction. cours et d'y ajouter les discussions suivantes: Projet majorant les allocations familiales; Nous sommes persuadés que si les amendements dè Befus partiel d'homologation d'une décision de l'Assemblée MM. Cayeux, Schauffler et Minjoz n'avaient pas été votés, M. le algérienne sur le régime des pensions; président de la commission n'aurait pas déposé le sien ten- Projet portant ratification d'une convention sur la sécurité dant à la disjonction des articles 4, 5 et 6. sociale ; M. Henri-Louis Grimaud. J'ai déposé cet amendement il y a. Projet portant ratification d'une convention sur le personnel plusieurs semaines et il est antérieur aux autres. de l'Ô. E. C. E. ; Projet.portant ratification d'une convention franco-suisse sur: M. Jean Toujas. Mais l'amendement de M. Schauffler était l'assurance vieillesse; certainement déjà voté quand vous avez déposé le vôtre. 2° De réserver à la discussion du budget de l'agriculture les M» Henri-Louis Grimaud. Non. séances de demain mercredi matin, après-midi et soir, et une quatrième séance mardi soir 23 mai, le temps de parole réservé M. Jean Toujas. Je constate que cet amendement*vise à sabo- à ce débat étant réparti selon un décompte qui sera affiché ter le vote de la loi, donc à s'opposer à la volonté de la majo- et distribué; rité de l'Assemblée. 3° De consacrer les séances de mardi matin 23 mai et dé Je répète que nous ne nous associerons pas à une telle mardi après-midi 30 mai aux discussions d'urgence ; manœuvre. 4° De fixer comme suit l'ordre du jour de la séance de mardi Les articles 4, 5 et 6 ont été votés par la commission à une après-midi 23 mai: grande majorité, sinon à l'unanimité. Le fait de lui renvoyer Discussion, conformément à la décision prise aujourd'hui, ces articles ne changerait rien à sa décision. Si nous ne des interpellations de MM. Frédéric-Dupont et Chambeiron sur sommes pas d'accord sur certains points, chaque député peut les brigades fiscales ; .déposer des amendements. Suite de la discussion de l'ordre du jour législatif établi pour Le renvoi de ces textes à la commission ne ferait qu'empê- la séance de ce soir; cher le vote de la loi. C'est d'ailleurs sans doute le résultat que 5° De continuer comme suit la discussion des fascicules de certains veulent obtenir. (Applaudissements à V extrême g au- dépenses : »e.) Budget de la France d'outre-mer: séances de mercredi 24 mai, matin, après-midi et soir, et jeudi 25 mai, matin; M. le président. La parole est à M. le garde des sceaux. Budget de la justice: séances de jeudi 25 mai, après-midi et M. le garde des sceaux. Je veux apporter tout apaisement à soir ; M. Toujas. Si M. le président de la commission n'avait pas Commencement du budget de l'intérieur: séance du mardi demandé la disjonction des articles 4, 5 et 6 c'est le Gouverne- soir 30 mai; > ment qui l'aurait fait. Le temps de parole réservé à ces différents débats étant Je répondrai sur un seul point à M. Cayeux, en tenant réparti selon des décomptes qui seront affichés et distribués. compte des discussions que nous avons eues sur ce sujet La parole est à M. Valentino. 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3 M. Paul Valentïno. Mesdames, messieurs, j'interviens pour Je suis saisi d'une demande de scrutin présentée au nom du vous demander de Lien vouloir inscrire à l'ordre du jour de groupe socialiste. la séance de demain matin la discussion d'un rapport sur Le scrutin est ouvert. une proposition de résolution que la commission de l'intérieur (Les votes sont recueillis.) * a adoptée à l'unanimité. De quoi s'agit-il ? Nous avons adopté, le 31 mars, une loi M. le président. Personne ne demande plus à voter?... concernant le régime de rémunération des fonctionnaires des départements d'outre-mer et, ce faisant, nous avons tranché Le scrutin est clos. un différend qui durait depuis longtemps entre ces fonction- (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) naires et ie Gouvernement. Depuis 1947, en effet, des revendications avaient été formu- M. le président. Voici le résultat du dépouillement du lées. Les préfets et les trésoriers-payeurs en avaient fait valoir scrutin : la légitimité. Le Gouvernement n'en avait jamais contesté le Nombre des votants 530 bien-fondé. Cependant, la lenteur avec laquelle les questions Majorité absolue 266 sont quelquefois examinées fut cause qu'après avoir attendu près de trois ans, les fonctionnaires des départements d'outre- Pour l'adoption 300 mer durent se mettre en grève pour faire trancher le problème Contre 230 qu'ils avaient proposé à l'attention du Gouvernement. Le Parlement a donné satisfaction aux fonctionnaires. Il a L'Assemblée nationale a adopté. donc, par là même, souligné que leur grève avait été motivée M. André Marty. Je demande la parole. par la carence du Gouvernement. Or, il se trouve qu'aujourd'hui le Gouvernement prétend prendre des sanctions. M. le président. Avant de vous donner la parole, monsieur Votre commission de l'intérieur, comme celle du Conseil de Marty, je dois répondre à M. Moussu, en rappelant ce qui s'est la Bépublique, tenant compte des conditions dans lesquelles la passé à la conférence des présidents. grève des fonctionnaires des départements d'outre-mer avait Nous étions nombreux. Chacun des membres présents a été déclenchée, avait — à l'unanimité, exceptionnellement — gardé' le souvenir de la discussion qui s'y est instittiée. proposé au Gouvernement, à la conférence des présidents, Je tiens à reconnaître que M. Moussii a fait tout ce qu'il l'adoption sans débat d'une proposition de résolution tendant dépendait de lui pour défendre les commissaires absents. Mais, à ce qu'aucune sanction ne soit prise contre les intéressés. comme il l'a constaté lui-même, il était.à peu près impossible Le Gouvernement n'accepte pas cette procédure. C'est son d'inscrire la discussion d'un budget à l'ordre du jour des droit. Mais c'ést 'aussi lé devoir du Parlement de trancher le séances de demain parce que, dans certains cas, c'étaient les différend entre la commission de l'intérieur et le Gouver- commissaires qui étaient absents et, dans d'autres, c'étaient les nement. ministres qui ne pouvaient assister aux débats. (Sourires.) Il y a urgehce à le faire parce que des pères de famille, qui Il faut cependant assurer la continuité du travail parlemen- ont dû se mettre en grève en raison de leur trop grande misère, taire. La première obligation de nos collègues est celle qu'ils ge trouveront privés de leur rémunération, à la lin du mois, ont envers l'Assemblée. si le problème n'est pas résolu. Voilà pourquoi la conférence des présidents a maintenu sa C'est la raison pour laquelle je demande à l'Assemblée de décision. bien vouloir se prononcer, par scrutin, sur l'inscription à Nous faisons tout notre possible pour tenir compte des conve- l'ordre du jour de la séance de demain matin de la discussion nances de nos collègues et des membres du Gouvernement. de la proposition dé résolution n° 9882, rapportée par M. Emma- Toutefois, lorsque nous nous trouvons dans la situation que je nuel' Véry, au nom de la commission de l'intérieur, et adoptée viens d'exposer, il faut bien que la conférence des présidents ï l'unanimité par cette dernière., arbitre, afin que le travail de l'Assemblée puisse se poursuivre- MA. le président. La parole est à M. Moussu. Je vais d'ailleurs consulter l'Assemblée. - > Mais je me permets de lui dire que, si elle n'inscrit pas la M. Raymond Moussu, président de la commission de Vagri- discussion du budget de l'agriculture à l'ordre du jour des culture. Je voudrais souligner devant l'Assemblée les condi- séances de demain, je ne sais pas quel autre budget elle pourra tions dans lesquelles aura lieu, demain, la discussion du budget examiner. ' ¡ de l'agriculture. La parole est à M. le secrétaire d'Etat à la présidence du Ar la conférence des présidents, j'ai fait observer que cette conseil. discussion se1 déroulerait sans que les membres de la commis— sion de l'agriculture aient eu la possibilité d'examiner le projet M. le secrétaire d'Etat à la présidence du conseil. J'aimerais de budget. connaître, à ce sujet, l'avis de M. le président et de M. le rap- Vendredi dernier, en fin de séance, l'Assemblée a, sur ma porteur général de la commission des finances, ainsi que celui 'demande, décidé que le budget de l'agriculture ne viendrait des rapporteurs spéciaux dont les rapports sont distribués. pas*en discussion cette semaine, et nombreux sont les com- M. le président. Ils ne sont pas présents. missaires qui ont cru possible, puisqu'il n'y avait pas de réunion de Commission cette semaine, de ne pas assister aux M. Marcel David. La commission des finances siège en ce séances prévues pour aujourd'hui et demain. moment. J'ai malgré tout cherché à joindre quelques-uns de mes col- M. Pierre Abelin. Je demande la parole. lègues par téléphone. Mais, en dépit de mes efforts, je n'ai pu toucher que des commissaires qui m'ont répondu avoir pris des M. le président. Aux termes du règlement, je ne puis vous engagements par ailleurs. donner la parole, un membre de votre groupe étant déjà inter- Comme, je l'ai déjà dit à la conférence des présidents, je venu. regrette qu'un budget ahssi'important que celui de l'agricul- Je consulte l'Assemblée sur l'inscription à l'ordre du jour ture soit mis' eh discussion ¿ans que la commission compétente des trois séances de demain de la discussion du budget de ait eu la possibilité de piendre connaissance du rapport, lequel l'agriculture, ainsi que le propose la conférence des présidents* a été distribué ce matin seulement. (1/Assemblée, consultée, se prononce pour celte inscription à Je demande donc à l'Assemblée de prendre une décision dif- l'ordre du jour.) férente de celle adoptée par la conférence des présidents, aui M. le président. La parole est à M. Marty. n'a pas accepté de se rendre à mes observations et qui a main- tenu l'inscription de la discussion du budget de l'agriculture M. André Marty. Le groupe communiste demande que soit à l'ordre du jour de demain. (Très bien! très bien! sur certains modifié l'ordre du jour proposé par la conférence des prési- bancs au centre.) dents, à savoir que soit inscrite en tête de l'ordre du jour de la séance de demain matin la demande d'arbitrage qui opposé M. le président. Je vais d'abord consulter l'Assemblée sur la la commission du travail et le Gouvernement sur la proposition proposition de M. Valentino. de loi que le groupe communiste a déposée le 2 mai et qui tend Quel est l'avis du Gouvernement ? à assurer aux lockou.tés de la S. N. E. C. M. A. une indemnité M. . Robert Prigent, secrétaire d'Etat à la présidence du égale au trois quarts de leur salaire habituel. 'conseil. Le Gouvernement ne peut que demander le maintien Le groupe communiste demande la discussion d'urgence de 'de,la décision prise par.la conférence des présidents. Il lui est cette proposition. impossible de changer d'avis entre deux heures et sept heures Le 9 mai, il a demandé l'urgence; «de l'après-midi. Le 10 mai, la demande d'urgence a été acceptée, à la majorité, par la commission du travail; M. le président. Je mets aux voix la proposition de M. Valen- Le vendredi 12 mai, à vingt-trois heures trente, le ¡Gouvernée tino, tendant à inscrire à l'ordre du jour de la séance de ment a fait connaître qu'il s'opposait à l'urgence. demain matin la discussion de la proposition de résolution con- Il appartient donc à l'Assemblée de fixer, d'abord, la date M cernant las fonctionnaires des départements d'outre-merA la discussion. 3706 ASSEMBLEE NATIONALE 2e SEANCE DU 16 MAI 1950

Le groupe communiste demande que cette discussion soit M. le président. Je mets aux voix la proposition de M. Marty, appelée en tête de l'ordre du jour de demain matin, après qui tend à inscrire en tête de l'ordre du jour de la première l'appel des cinquante signataires, pour les raisons suivantes: séance de demain l'arbitrage concernant sa proposition de loi Tout d'abord, le règlement est formel. Il dispose, dans le para- n°.9821. graphe 15 de l'article 63 : Je suis saisi d'une demande de scrutin présentée au nom dut « La demande d'arbitrage est communiquée à l'Assemblée et groupe commuiste. le débat sur l'urgence est inscrit d'office en tête de l'ordre du Le scrutin est ouvert. jour du premier jour de séance suivant. » Par conséquent, conformément à l'article 63 du règlement, (Les votes sont recueillis.) l'arbitrage de l'Assemblée relatif à notre demande d urgence, M. le président. Personne ne demande plus à voter ?... conforme au vote de la commission du travail, doit intervenir demain matin au début de la séance. Le scrutin est clos. En second lieu, le Gouvernement, en fermant la S. N. E. C. (MM. le secrétaires font le dépouillement des votes.) ¡M. A. le 15 avril, a violé la loi du 2 août 1949. Cette loi interdisait tout licenciement au Gouvernement avant M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin! le vote du projet de réorganisation de l'industrie âéronàulique. Nombre des votants 590 ¡Comme ce vote n'est pas acquis ei comme le projet n'était jnême pas déposé le 14 avril, la fermeture est illégale. Majorité absolue 296 Nous ne sommes pas seuls à le dire ; le Conseil économique Pour l'adoption 210 l'a reconnu, ainsi que de hauts fonctionnaires du ministère du Cdntre 380 travail. En troisième lieu, la S. N. E. C. M. A. a été fermée le L'Assemblée nationale n'a pas adopté. ¿15 avril; depuis le 15 avril, le Gouvernement n'a donné mi sou La parole est à M. Meunier. ni aux ouvriers ni aux ingénieurs. Personne n'a touché un Centime. Personne n'est inscrit au chômage. , H. .Pierre Meunier. Mesdames, messieurs, le 10 mai dernier, Les ouvriers, au premier rang desquels les déportés, ont pu après avoir examiné un certain nombre de textes qui, tous, ten- voir, avant-hier, des ingénieurs fascistes allemands sabler le daient à reporter la date d'application de la majoration de Champagne avec l'avance que leur a donnée le Gouvernement. 10 p. loo pour le non-payement du deuxième acompte provi- Il faut que ce scandale finisse. 11 faut que l'Assemblée, se sionnel pour les impôts de 1050, la commission, des,, finances prononce demain jnatin. \ a adopté une proposition de loi qui .dispose que: En quatiième lieu: , -« Est reportée exceptionnellement au 15 juin la, date à partir 11 y a urgence parce que l'Assemblée doit savoir qu'à la de laquelle s'appliquera, au deuxième acompte .provisiohneï, la fcuite de son vote du 2 mai, il n'y a plus en France d'usines majoration de 10 p. 100 prévue, par, la loi du "24 septembre 0e moteurs'* d'aviation. 1948 ». ' ' L'usine S. N.*;E. C. M. A.-Kellermann est morte. Or, aux termes de la proposition de la conférence des prési- Demain, 17. maL'1950, a lieu la première vente de 25 lots, dente de n'appeler que mardi matin 23 mai les discussions 'chacun de 4 à 8 machines, comprenant au total plus de 120 d'urgence, la proposition de loi dont la commission des jmachines à l'état neuf, que M. Pouloux, chef des services finances a demandé la discussion d'urgence, à l'unanimité des jeommerci&ux de là S. N. E. C. M; A., boulevard Haussmann, membres présents, ne viendrait en discussion devant l'Assem- appelle, dans sa lettre de communication de vente le 28 avril blée nationale que mardi prochain 23 mai au plus tôt et, beau- dernier, ce machines-outils d'occasion ». coup plus probablement encore, le mardi suivant. Les ouvric/s réembauchés dans , l'usine sont repris pour Il s'agit là d'une date vraiment trop éloignée, étant donné le 0éménager; les machines. L'usine est un cimetière. Le Gouver- caractère d'urgence que présente cette question. En effet, « de nement qui, depuis un mois, n'a pas trouvé le moyen de donner 1 nombreux- contribuables qui , ont eu connaissance de la propo- fine indemnité aux ouvriers, s'empresse de faire arracher les sition de loi présentée par la commission des finances, n'ont machines pour les vendre à vil prix aux requins de l'indus- pas effectué le payement de l'acompte à la date du 15 mai. Ces trie,, Il va? dans sa rage, jusqu'à faire jeter à la ferraille dès contribuables sont par conséquent, dès maintenant passibles de instruments de précision, comme des pieds à coulisse et des la majoration de 10 p. 100. palmers; l'outillage individuel des ouvriers est mis au rebut! Il importe que l'ensemble des contribuables actuellement Soixante tonnes d'instruments de précision et d'outillage indi- gênés soient fixés au plus tôt et qu'une décision soit prise par viduel ont été ainsi jetées à la ferraille. l'Assemblée nationale. C'est pourquoi je demande l'inscription Il faut que l'Assemblée dise si elle approuve cette situation, à l'ordre du jour de la séance de demain matin de la discus- fcar, dans ces conditions, les ouvriers et les ingénieurs de sion de cette" proposition de loi qui fait l'objet du rapport de l'aviation n'auront plus jamais de travail, d'autant plus que M. Barangé, .n° 9925, rapport qui est en distribution. les usines de matériel électrique ferment, qu'on licencie dans - L'affaire est en état. Par conséquent, rien ne s'oppose à ce les arsenaux de la marine et qu'on ferme les mines. que cette question vienne en discussion dès demain matin. Et ce sera pis encore demain avec le plan Adenauer-Schuman- J'appuie ma proposition d'une demande de scrutin. (Applau- JÀcheson. Ce sera le chômage encore plus étendu. dissements à Vextrême gauche et sur quelques bancs à droite.) Il s'agit de savoir si vous voulez affamer et jeter à la mort M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat à la les ouvriers et les ingénieurs. présidence du conseil. Vous faites dire dans votre presse et votre rachù qu'on doit 'condamner à mort les assassins d'enfants, mais c'est vous, M. le secrétaire d'Etat à la présidence du conseil. Je demande messieurs les ministres, qui faites mourir les enfants des le maintien de l'ordre du jour proposé par la conférence des ouvriers en jetant leurs pères à la rue. (Applaudissements à présidents. ?*extrême gauche.) M. le président. Je mets aux voix la proposition de M. Meunier La conférence des présidents ne connaissait sans doute pas qui a pou'r ubjet d'inscrire à l'ordre du jour de la première Êette situation, c'est pourquoi nous en saisissons l'Assemblée. séance dé demain la discussion de la proposition de loi relative Je répète donc que nous demandons l'inscription, en tête de aux délais de payement du deuxième acompte provisionnel. Tordre du jour de la première séance de demain, de la demande Je suis saisi d'une demande de scrutin présentée au nom du ^'arbitrage relative aux lockoutés de la S. N. E. C. M. A. groupe de l'union des républicains progressistes. Il s'agit de savoir si l'Assemblée va suivre le Gouverne- Le scrutin est ouvert. ment ou sa commission du travail. (Les votes sont recueillis.) Il s'agit de savoir si le débat pourra, aussitôt, être engagé &u fond, afin que soient indemnisés les lockoutés de la S. N. E. M. le président. Personne ne demande plus à voter ?..» p. M. A. comme nous le proposons, soit: attribution à chacun Le scrutin est clos. A'eux des trois quarts de son salaire depuis le 15 avril. (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) Nous déposons une demande de scrutin sur notre proposition M. le président. Vo&i le résultat du scrutin. Jfle modification en ce sens de l'ordre du jour. (Applaudisse- tyients à Vextrême gauche.) Nombre des votants 577 ••> Majorité absolue 289 M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat à la présidence du conseil. Pour l'adoption 550 Contre 27 M. le secrétaire d'Etat à fa présidence du conseil. Le Gouver- nement demande le maintien de l'ordre du jour proposé par la L'Assemblée nationale a adopté. (Applaudissements à conférence des présidents. Vextrême gauche.) ASSEMBLEE NATIONALE — 2- SEANCE DU 16 MAI 1950 3707 M. le président. Monsieur Meunier, l'Assemblée ayant déjà décidé d'inscrire en tête de l'ordre du jour de la séance de ANNEXES AU PROCESVERBAL demain matin, sur la demande de M. Vaïentino, la proposition dp résolution concernant les fonctionnaires des départements DE LA d'outre-mer, la discussion de la proposition que vous venez d'évoquer viendra donc en deuxième rang. 2* séance du mardi 16 mai 1950. M. Pierre Meunier. Nous sommes d'accord, monsieur le pré- sident. SCRUTIN (N° 2464) M. le président. La parole est à M. Crouzier. Sur l'amendement de Mme Douteau à Vartlcle Ie* du projet, M. Jean Crouzier. Mes chers collègues, j'ai moi-même déposé une proposition de loi tendant à supprimer les pénalités pour relatif à la fête des mères [Concouts de toutes les associations cause de retard applicables aux acomptes provisionnels familiales). d'impôts. Elle a donc sensiblement le même objet que celle de Nombre des votants 531 M. Meunier. Majorité absolue 291 Cette proposition a été examinée par la commission des finances, qui a voté l'urgence. Pour l'adoption.... 179 Je demande donc que la discussion de ma proposition de loi soit jointe à celle de la proposition de notre collègue Contre 402 Meunier, c'est-à-dire qu'elle vienne en discussion demain matin. L'Assemblée nationale n'a pas adopté. M. le président. Cette inscription est automatique, votre proposition figurant dans la série des propositions ayant le même objet, qui ont été soumises à la commission des finances. Ont voté pour: M. Jean Crouzier. Je vous remercie, monsieur le président. MM. Du tard. Meunier (Pierre), M. Pierre Meunier. Elle est, en effet, visée également dane Alroldi. Mme Duvernois. Côte-d'Or. le rapport de M. Barangé. Àlliot. Fajon (Etienne). Michaut (Victor), Mlle Archimède. Fayet. Seine-Inférieure. M: le président. Je mets aux voix les propositions de la con- Arthaud. Félix-Tchicaya. Michel. férence des présidents, avec les modifications résultant des déci- Astierde La Vigerie(d'). Eievez. Midoi. sions que l'Assemblée vient de prendre. Auguet. Mme François. Montagnier. (Les propositions de la conférence des présidents, ainsi modi- Ballanger (Robert), Mme Galicier. Môquet. fiées, mises aux voix, sont adoptées.) Seine-et-Oise. Garaudy. Mora, B&rei. Garcia. Morand. Barthélémy. Gautier. Mouton. Bartolini. — « — Genest. Mudry. Mme Bastide (Denise), Ginestet. Mme Nautré. ORDRE DU JOUR Loirv. Mme Ginollin. Mme Nedelec. Benoist (Charles). Giovoni. Noël (Marcel), Aube. (Berger. Girard. Patinaud. M. le président. Ce soir, à vingt et une heures,, troisième Besset. 1Girardot. Paul (Gabriel), séance publique: Billat. Gosnat. Finistère. Suite de la discussion des propositions de loi et de réso- Billoux. Goudoux. Paumier. lution relatifs aux ventes d'immeubles par appartements. Biscarlet. Gouge. Perdon (Hilaire). Bissol. Greffier. Mme Péri. (¡N** 5619-5762-6060-6167-6550-7216 - 8297-8310-8391-5765^6084-8658. Blanchet. — M. Minjoz, rapporteur.) Grenier (Fernand). Péron (Yves). Boccagny. Gresa (Jacques). Petit (Albert), Sein«, Discussion de la proposition de loi de M. Hutin-Desgrèes Bonté (Florimond). Gros. Peyrat. portant modification de la loi du 23 juin 1886 relative aux Bourbon. Mme Guérîn (Lucie), Pierrard. membres des familles ayant régné en France. (N°® 7405-9321. Mme Boutard, Seine-Inférieure. Pirot. — M. Chautard, rapporteur.) Bouta van t.^ Mme Guérin (Rose), Poumadère. Brault. Discussion do proposition de loi de M. Minjoz et plu- Seine. Pourtalet. Mme Madeleine Braun. Guiguen. Pouyet. sieurs de ses "ègues tendant à nfodifier l'article 5 de la Brillouet. Guillon (Jean), Pronteau. loi n° 49-1025 29 juillet 1949 relative à la répression des os Cachin (Marcel). Indre-et-Loire. Prot. faits de collaboration.' (N 8825-8864. — M. Minjoz, rappor- Calas. Guyot (Raymond), Mme Rabaté. teur.) Camphln. Seine. Ramette. - Discussion du projet de loi instituant pour le mois de janvier Cance. Hamani Uiori. Renard. 1950 une majoration familiale de la prime exceptionnelle sur les Cartier (Marius), Hamon (Marcel). Mme Reyraud. Haute-Marne, Mme Uertzog-Cachin. Rigai (Albert), Loiret. salaires (n° 9947). Casanova. Houphouet-Boigny. Rivet. Discussion des conclusions de la commission de l'intérieur Castera. Hugonnier. Mme Roca. sur le refus partiel d'homologation d'une décision de l'Assem- Cermolacce. Joinville (Alfred Rochet (Waldecky. blée algérienne ayant pour objet d'étendre aux fonctionnaires Césaire. Malleret). Rosenblatt et agents tributaires de la caisse générale des retraites de Chambeiron. Juge. Roue au te (Gabriel)', Cihambrun (dey. Julian (Gaston), Gara. l'Algérie la loi du 20 septembre 1948 portant réforme du régime Mme Charbonnel. des pensions (n° 8001). Hautes-Alpes. Roueaute (Roger}, Chausson. Kriegel-Valnmont. Ardèche. Discussion du projet de loi tendant à autoriser le Président Oherrier. Lambert (Lucien), Ruffe. de la Bépublique à ratifier la convention tendant à étendre et Mme Chevrin. Bouches-du-Rhône. Mlle Ruimeau. à coordonner l'application des législations de sécurité sociale Citerne. Mme Lambert parie), Savard. aux ressortissants des parties contractantes du traité de Mme Claeys. ¡Finistère. Mme Schell. Bruxelles (n° 9788). Cogniot. Lamps. Servin. Costes (Alfred), Seine. Signor. Discussion du projet de loi tendant à autoriser le Président Pierre Cot. Lareppe. de la Bépublique à ratifier la convention entre la France et Coulibaly Ouezzin. Lavergne. (Mme Sportisse. l'Organisation européenne de coopération économique sur la Cris to fol. Lecœur. Thamier. situation au regard des législations françaises de sécurité Croizat. Mme Le Jeune (Hélène), Thorez (Maurice)« Mme Darras. Côtes-du-Nord. Thuillier. sociale du personnel français et du personnel étranger em- Lenormand. Tillon (Charles), ployés par ladite organisation (n° 9786). Dassonville. Denis (Alphonse)', Lepervanche (de). Touchard. Discussion du projet de loi tendant à autoriser le Président Haute-Vienne. L'Huillier (Waldeck) Toujas. de la Bépublique à ratifier la convention entre la France et Djemad. Lisette. Tourne. la Suisse sur l'assurance vieillesse et survivants (n° 9646^. Mime Douteau. Liante. Tour tau d. La séance est levée. Dareyius-Schmidt. Maillocheau. Trie art. Duelos (Jacques), Mamadou Konate. Mme Vaillant-Coutu- (La séance est levée à dix-neuf heures vingt-cinq, minutes.) Seine. Manceau. rier. Duclos (Jean), Marty (André). Vedrines. Le Chef du service de la sténographie, Seine-et-Oise. Masson (Albert), Vergés. de VAssemblée nationale9 Dufour. Loire. Mme Vermeerscti« PAUL LAISSY. Dumet (Jean-Louis). Maton. Pierre Villon. — »#1 ^ Marc Dupuy (Gironde). André .Mercier, Oise, Zunino, 3708 'ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950 30G3

Masson (Jean), Penoy. Schmitt (René), Ont voté contre: Haute-Marne. Petit (Eugène - Clau- Manche. Maurellet. dius). Schneiter. MM. Chevalier (Fernand), Gazier. Maurice-Petsche. Petit (Guy), Basses- Schuman (Robert)', Abelin. Alger. Geoiïre (del. Mauroux, Pyrénées. Moselle. Allonneau. Chevallier (Jacques), Gernez Mayer (Daniel), Seine. M nie G en naine Sciiumann (Maurice), Amiot (Octave). Aiger. Gervolino. Bené Mayer, Peyroies. Nord. André (Pierre). Chevallier {Louis), Giacobbi. Constantine. PeyteL Segelle. Antier. Indre. . Godin. Mazel Pflimlin. Serre. Anxionnaz. Chevallier (Pierre), Gorse. Mazier. Philip (André), Sesmaisons (de). Aragon (4'). Loiret. Gosset. Mazuez (Pierre - Fer- Pinay. Siefridt. Arehidice. Chevigné (de). Gouin (Félix). nand). Pineau. Sigrist. Arnai. Chris tia en». G ourdo n Meck. Pleven (René). Silvandre. Asseray. Clemenceau (Michel). Gozard (Gilles). Médecin. Poimbœuf. Simormet. ¡Auban. Closîermann. Grimaud. Mehaignerie. Mme Poinso-Cliapuis. Si on. Coffin. Guérin (Maurice)', Aubrv. Mekki. Poirot (Maurice). Sissoko (Fily-Dabo)'t Audeguiï. Colin Rhône. Mendès-France. Poulain. Smaïi. A u garde. Cordonnier Guesdon. Menthon (de). Pourtier. Solinhao. Aujoulat. Coste-Fioret (Alfred), Guilbert- Mercier (André-iFran- Mlle Prevert. Sourbet. Au mer an. Haute-Garonne. Guillant (André). çois), Deux-Sôvre&. Prigent (Robert), Taillade. Babet (Raphaël). Coste-Floret (Paul), G uiîle. Métayer, Nord. Teitgen (Henri), Bâche le t. Hérault. Guitlou (Louis), Jean Meunier, Prigent (Tanguy), Gironde. Bacon. Coudray. Finistère. Indre-et-Loire. Finistère. Teitgen (Pierre), IBadie. Courant. Guitton. Michaud (Louis), Queuille. llie-et-Vilaine. Fadiou. Couston. Guyomard. Vendre. Quilici. Temple. Barangé (Charles), Crouzier. Guy on (Jean-Ray- Michelet. Rabier. Terpend. Maine-et-Loire. Dagain. mond), Gironde. Minjoz. Raimadier. Terrenoire. Barbier. Baladier (Edouard). Halbout. Mitterrand. Ramarony. Il ennui t. Theetten. Bardoux (Jacques). Damas. Moch (Jules). Ramonct. Thibault. Barrachin. Darou. Henneguelle Moisan. Hugues (Emile), Rauiin-Latboureur (de). Thiriet. Barrot. David (Jean-Paul), Moliet (Guy). Raymond-Laurent. Thomas (Eugène)'. Bas. Seine-et-Oise. Alpes-Maritimes. Mondon. Reeb. Thoral. Paul Basïid. David (Marcel), Hugues (Joseph- Monin. Regaudie. André), Seine. Tinaud (Jean-Louis). Baudry d'Asson (de). Landes. Mon j are t. Reille-Soult. Tinguy (de), Baurens. Deiïerre. Hulin. Mont. Hussei. Rencurel. Toublanc. Baylet. Defos du Rau. Monteil (André), Tony Révillon. Triboulet. Bayrou. Dégoutté. IIutin-Desgrôes. Finistère. Ihuel. Reynaud (Paul). Truffaut. Beauquler. Mme Degrond. Monte! (Pierre). Ribeyre (Paul). Valay. Bêche. Deixonne. Jacquinot. Montillot Ricou. Valentino. Becquet. Delachenal. Jaque t. Morice. Rigal (Eugène), Seine. Vée. Bégouin. Delahoutre. .Jean-Moreau. Moro-Giafferri (de). Rincent. Vendroux. Ben Aiy Chérii. Delbos (Yvon). Jeanmot. Mouchet. Roelore. Ver'neyras. Benchennoui. Delco*. Joubert. Moussu. Rollin (Louis). Very (Emmanuel). Béné (Maurice). Denais (Joseph). Jouve iGéraud). Moustier (de). Roques. Viatte. Bentaieb. Depreux (Edouard). Juglas. Moynet. Roulon. Villard. Ben Tounès. Deshors. Jules-Julien, Rjhône. Mutter (André), Rousseau. Viollette (Maurice!. Béranger (André). Desjardins. July. Ninine. Sauder. Vuiiiaume. Bergasse. Desson. Kaufïmann. Noël (André), Schaff. Wagner. Bergeret Devemy. Kir. Puy-de-Dôme. Se ha ufiler (Oharles). Wasmer. tBessac. Devinât. Krieger (Alfred). Noguères. Scherer (Marc). Mlle Weber. Beugniez. DezarnauLds. Kuehn (René). Olmi Schmidt (Robert), Wolfî. Bianchini. Dhers. Labrosse. Orvoen. Haute-Vienne. Yvon. Bichet. Diallo (lacine). Lacaze (Henri). Palewski. Schmitt (Albert), Bidault (Georges). Mlle Dienesch. Lacoste. Pantalon!. Bas-Rhin. Biilères. Dixmier. Lall e. Binot. Dominjon. Lamarque-Cando. Biondi. Douala. If ont pas pris part au vote: Lambert (Emile- (MM. Blocquaux. Doutrellot. Louis), Doubs. Bocquet. Draveny. Mlle Lamblin. Aku. Guis s ou (Henri). Mezerna. Boganda. Duforesi. Lamine-Guèye. A pithy. Hdrma Ould Babana. Nazi Boni. Edouard Bon ne fout. Dumas> (Joseph). Laniel (Joseph). Aubaine. Khider. Oopa Pouvanaa. Bonnet. Dupraz (Joannès). Lapie (Pierre-Olivier). Boukadoum, Lamine Debaghine. Ouedrago Mamadou. Borra. Mile Dupuis (José), Laurelli. Boulet (Pauiy. Laribi. Pierre-Grouès. Cadi (Abdelkadery. Lécrivain-Servoz. Said Mohamed Cheikh Mile Bosquier. Seine. Laurens (Camille), Bouhey (Jean). Dupuy (Marceau), C o nd a t- M ah arn an, Mamba Sano. Saràvane Lambert Cantal. Derdour. Martin». Senghor. Bour. Gironde. Laurent (Augustin), Bouret (Henri). Duquesnev Nord. Bourgès-Maunourj» Durroux. Le Bail. N'ont pas pris part au vote Xavier Bouvier, Busse aulx, Lecourt. (en application de l'article 107 du règlement) : Ille-et-Vilaine. Duveau. Le Coutaller. 3 o uvi er-0 ' C o 11 ere au, Elain. Leenhajxlt (Francis). MM. Duprat (Gérard) et Musmeaux. Mayenne. Errecart. Mme Lefebvre (Fran- Bouxom. Evrard. cine), Seine. Ne peuvent prendre part au vote: Brusset (iMax). Fabre. Lefèvre-Pontalis. Bruyneel. Fagon (Yves). MM. Rabemananjara, Raseta, Ravoahangy et Recy (dey. Burlot. Faraud. Legendre. Buron. Farine (Philippe), Lejeune (Max), Somme. Cailiavet. Farinez. Mme Lempereur. Excusés ou absente par congé: Capdeville. Faure (Edgar). Le Sciellour. Capitant (René). Fauvel. Lescorat. MM. Denis (André), M ok h tari. Lespès. Dordogne. N a egelen (Marcel). Caron. Félix, Bétolaud. Cartier (Gilbert), Finet. Letourneau. Livry-Level. Nisse. Seine-et-Oise. Fonlupt-Esperaber. Le Troquer (André)'. Ghassaing. Marin (Louisy. Viard. Cartier (Marcel), Forcinal. Levindrey, Drôme. Fouyet. Liquard. N'a pas pris part au vote: Castelîani. Frédéric-Dupont. Loustau. Catoirw. Frédet (Maurice), LouveL M. Edouard' Ilerriot, président de l'Assemblée nationale, qui prési- Catrice. Froment. Lucas. dait la séance. Cayeux (Jean)', Furaud. Charles Lussy. Cayol. Gabelle. M a bru t. Cercliei. Gaborit. Macouin. Les nombres annoncés en séance avaient été de: Chaban-Delmas. Gaillard. M al b rant. Nombre des votants 581 Chamant. Gallet. Mallez. Majorité absolue 291 Chariot (Jean), Galy-Gasparrou. Marceilin. Pour l'adoption. 179 Marc-Sangnier. Charpentier. Garavel. Contre 462 Charpin. Garet. Marie (André). Chastellain. Gau. Maroselli. Mais, après vérification, ccs nombres ont été rectifiés conformé- Chautard. Gavinï. Martel (Louis), ment à la liste de scrutin ci-dessus. Gay (Francisque!, M ar line au. ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE Dû 16 MAI 1950 3709

Mme Germaine Schaff. Terpend. Pe y rôles. Scherer (Marc). Terrenoire. SCRUTIN (N° 2465) Pîlimlin. Schmidt (Robert), Theetten. Pinay. Haute-Vi enne. Thibault. Wur la disjonction l'amendement de M. Minjoz, après Varticle 3 Pleven (René). Schmitt (Albert), Thiriet. des dispositions sur les ventes d'immeubles par appartements. Poimboeuf. Bas-Rhin, Thoral. Mme Poinso-Chapuis. Schneiter. Tinaud (Jean-LouUr);« Mlle Prevert. Sc.human (Robert), Tinguy (de). Nombre des votants 575 Prigent (Rohert), Moselle. Nord. Schumann (Maurice), Toublanc. Majorité absolue .. - 238 Queuiile. Nord. Triboulet. Quilici. Serre. Truilaut. Pour l'adoption 269 Ramaroby. Siefridt. Valay. Contre 3G6 Rainon^t. Sigrist. Vendroux. Raymorid-Laurent. Simonnet. Verneyras. Reille-Soult. Smail. Viatte. ¡L'Assemblée nationale n'a pas adopté. RencureJ. Solinhac. Villard. Tony Révillon. Sourhet. Viollette (Maurice);. Reynaud (Paul). Taiilade. Vuillaume. Ribeyre (Paul). Teitgen (Henri), Wasmer. Ont voté pour : Roclorel Gironde. Mlle Weber. Roques, Teitgen (Pierre), Wolff. Coste-Floret (Alfred), Jean-Moreau. Rousseau. LUe-et-Vilaine. Yvon. MM. Sauder. Abelin. Haute-Garonne. Jeanmot. Temple. Amiot (Octave). Coste-Ftoret (Paul), Joubert. Antier. Hérault. Juglas. Anxionnaz. Coudray. Jules-Julien. Rhône. Ont voté contre : ïsseray. Couston. July. Augarde. Daladier (Edouard). Kauiîmann. Aujoulat. David (Jean-Paul), Krieger (Alfred). Airoldi. Mme Chevrin. Gouin (Félix). Bachelet. Seine-et-Oise. Kuehn :René). Aku. Citerne. Gourdon. Bacon. Defos du Rau. Labrosse. Àlliot. Mme Claeys. Gozard (Gilles).. Badie. Dégoutté. Lacaze (Henri). AUonneau. Coliin. Greffier. Barangé (Chartes), Delahoutre, Lalle. André (Pierre). Cogniot. Grenier (Fernand). Maine-et-Loire. Delbos (Yvon). Lambert ;Emile- Apithy .Condat-Mahaman. Gresa (Jacques). Barbier. Delcos. Louis), Doubs. Aragon (d'). "Cordonnier. Gros. Bardoux (Jacques). Deshors. Mile Lamblin. Archidice. Costes (Alfred), Seine Mme Guérin (Lucie), Barrot. Des jardins. Laniel (Joseph). Mlle Archimède. Pierre Cot. Seine-Inférieure. Bas. Devemy. Laurelli. Arnat. Coulibaly Ouezzin. Mme Gucrin (Rose), Paul Bastid. Devinât. Laurens (CamiUe), Arthaud. Courant. Seine. Baudry d'Asson (de). Dhers. Cantal. Astier de LaVigerie(d') Cristofol. Guesdon. Baylet. Mlle Dienesch. Lecourt. Aubame. Croizat. Guiguen. Bayrou. Dixmier. Mme Lefebvre (Fran- Auban. Crouzier. Guitle. Beauquier. Dominjon. cine), Seine. Aubry. Dagain. Guitlon (Jean), Becquet. Douala. Lçgendre. Audeguil. Damas. Indre-et-Loire. Bégouin. Duforest. Le Sciellour. Auguet. Darou. Guissou ¡Ilenri). Ben Aiy Chérit. Dumas (Joseph). Lescorat. Badiou. Mme Darras. Guitton. Benchennouf. Dupraz (Joannès). Le&pès. Letourneau. Bai lancer (Robert), Dassonville. Guvon (Jean- Béné (Maurice). Mile Dupuis (José), aeine-et-Oise. David Marcel), Raymond), Gironde. Ben taie b. Seine. Liquard. Louvel. Barei. Landes. Guyot (Raymond), Ben Tounes. Dupuy Marceau), Barrajhin. Defferre. Seine. Gironde. Lucas. Béranger lAndré). Macoum. Barthélémy. Mme Degrond. Hamani Diori. Berge re t. Duquesne. Bartolini. Deixonne. Hamon (Marcel). Dusseaulx. Malbrant. Bessac. Matiez. Mme Bastide (Denise), Delachenal. Henne^ueiie. Beugniez. Duveau. Loire. Benais (Joseph). Mme Ilertzog-CachiiL Eiain Marcellin. Biche t. Marc-Sangnier. Baurens. Denis (Alphonse), I-Iouphouet-Boigny. Bidault (Georges). Errecart. Bêche. llaute-Vjenne. Hugonnier. Fabre. Marie (André). Billères. Maroselli. Benoist (Charles). De preux (Edouard). Huisel. Blocquaux. Farine (Philippe). Martet (Louis). Bergasse. Desson. Jaquet. Bocquet. Farinez. Martineau. Berger. Diaîlo fïacine). Joinville (Alfred- Boganda. Faure (Edgar). Besset. Djemad. Malleret). Bonnet. Fauvel. Masson (Jean), Haute- Marne. Bianchini. Mme Douteau. Jouve .Géraud). Mlle Bosquier. Félix. Billat Doutreilot. Juge. Bour. Finet. Maurice-Petscheî Mauroux. Billoux. Draveny. Julian (Gaston), HaiM Bouret (Henri). Fonlupt-Esperaber. Binot. Dreyfus-Sehmidt. tes-Alpes. Boursès-Maunoury. Fouyet. René Mayer, Constan- tine. Biondi. Duclos (Jacques), Kriegel-Valrimont. JKaviér Bouvier, Frédet ;Maurice). Biscarlet. Seine. Lacoste. Furaud. Mazel. Jile-et-Vilaine. Meck. Bissol. Duclos (Jean), Lamarque Cando. Bouvier - O'Cottereau, Gabelle. Blanchet. Seine-et-Oise. Lambert ^Lucien), Mayenne. Gaborit. Mehaignerie. Mekki. Boccagny. Duiour. Bouches-du-Rhône.- Brusset (Max). Gaillard. Bonté (Florimond). Dumet (Jean-Louis). Mme Lambert (Marie), Bruyneel. Gallet. Mendès-France. Menthon (de). Borra. Marc Dupuy, Gironde. Finistère BurJot. Galy-Gasparrou. Bouhey (Jean). Durroux. Lamine-Guèye. Garavel. Mercier (André-Fran- Buron. çois), Deux-Sèvres. Bourbon. Dutard. Lamps. Caillavet. Garet. Michaud (Louis), Mme Boutard. Mme Duvernois. Lapie ¡Pierre-Olivier)* Capitant (René). Gau. Vendée. Boutavant. Evrard. Lareppe. Caron Gavini. Michelet. Brault. Fajon (Etienne). Laribi. Cartier (Gilbert), Gay \Francisque). Moisan. Mme Madeleine Braun. Faraud. Laurent (Augustin), Seine-et-Oise. Geoffre (de). Mondon. Brillouet. Fayet. Nord. Castellani. Giacobbi. Monin. Cachin (Marcel). Fétix-Tchicaya. Lavergne. Catoire. Godin. Monjaret. Calas. Fievez. Le Bail. Catrice. Gosset. Mont. Camphin. Mme François. Leea-ur. Cayeax (Jeanj. Grimaud. Monteil (André), Cance. Frédéric-Dupont. Le Loutaller. Cayol. Guérin (Maurice), Finistère. Capdeville. Froment. Leenriardt :Francis). Chaban-Delmas. Rhône. Monlillot. Cartier :Maroel), Mme Galicier. Mme Le Jeune (Hé- Chamant. Guilbert. Morice. Drôme. Garaudy. lène), Côtes-du-Nord.;' Charpentier. Guillant (André). Mouchet. Cartier (Marius), Garcia. Le je un e ( Max), Somme« i Charpin. Guillou (Louis), Finis- Moussu. Haute-Marne. Gautier. Mme Lempereur. Chastellain. tère. Moustier (de). Casanova. Gazier. Lenormand. Chautard. Guyomard. Moynet. Castera. Genest. Lepervanche (de). Chevalier (Fernand), Halbout. Noël (André), Puy-de- Cerclier. Gernez. Le Troquer (André)« Alger. Henault. Dôme. Cermolacce. Ginestet. Levindrey. Chevallier (Jacques), Hugues (Emile), Orvoen. Césaire. Mme Ginollin. LTIuillier (Waldeck)'.. Alger. Alpes-Maritimes. Palewski. Chambeiron. Giovoni. Lisette. Chevallier (Louis), Hugues (Joseph- Pantaloni. Chambrun (de). Girard. Liante. Indre. André), Seine. Penoy. Mme Charbonnel. Girardot. Louslau. Chevigné (de). Hulin. Petit (Eugène- Chariot (Jean). Gorse. Charles Lussy. Christiaens. Hutin-Desgrèes. Claudius). Chausson. Gosnat. Mabrut. Clostermann. Ihuei. Petit (Guy), Basses- Chaze GDudoux. Mailloche au. Colin. Jacquinot* Pyrénées, Cherxier. Gouge. Mamadou Konate. 3710 ASSEMBLEE NATIONALE — 2« SEANCE DU 16 MAI 1950

Mamba Sanos Paul (Gabriel), Roucaute (Roger), Marïceau. Finistère. Ardèche. Martine. Paumier. Roulon. SCRUTIN (N° 2486) Marty (André). Perdon (Ililaire). Ruffe. Sur l'amendement de M Minjoz ajnès l'article 3 des propositionè Masson (Albert), Mme Péri. Mlle Rumeau. relatives à la vente d'immeuble par appartements (Cas des grands Loire. Péron (Yves). Saravane Lambert. mutilés et grands invalides). Maion Petit (Albert), Seine. Savard. Maurellet. Peyrat. Schauîiler ( Charles) 4 Mayer (Daniel), Seine. Peytel. Mme Schell. Nombre des votants 555 Mazier. Philip (André). Schmitt (René), Majorité absolue * 278 Mazuez (Pierre- Pierrard. Manche. Fernand). Pineau. Ségelle. Pour l'adoptio;! 311 André Mercier (Oise). Pirot. Senghor. Contre 244 Métayer. Poirot (Maurice)* Servin. Jean Meunier, Poulain. Signor. lndre-et-Loiire. Poumadère. Silvandre. L'Assemblée nationale a adopté. Meunier (Pierre), Pourtalet. Sion. Côle-d'Or. Pouyel. Sissoko (Fily-Dabo). Michaut (Victor), Prigent (Tanguy), Mme Sportisse. Seine-Inférieure. Finistère. Thamier. Ont voté pour: Michel. Pronteau. Thomas ( Eugène) * Midoi Prot. ïhorez (Maurice). Minjoz. Mme Rabaté. Thuillier. MM. Cordonnier. Guiguen. Moch (Jules). Rabier. Tillon (Charles). Airoldi. Costes (Alfred), Seine. Guille. Mollet (Guy). ltamadier. Touchard. Aliiot. Pierre Cot. Guidon (Jean), Indre* Montagnier. Ramette. Toujas. Allonneau. CoulibaJy Ouezzin. et-Loire. Montel (Pierre). Reeb. André (Pierre). Cristofol. Guitton. Môquet. Regaudie. Tourne. Antier. Croizat. Guyon (Jean- Mora. Renard. Tourtaud. Aragon (d'). Crouzier. Raymond), Gironde Morand. Mme Reyraud. Tricart. Archidice. Dagain. Guyot (Raymond), Moro-Giafferri (de). Ri cou. Mme Vaillant- Mlle Archimède. Damas. Seine. Mouton. Riga! (Albert), Loiret. Couturier. Arnai. Darou Hamani Diori. Mudry. Rigal (Eugène), Valentino. Arthaud. Mme Darras. Ilamon (Marcel). Mutter (André). (Seine). Vedrine3. As ti er de La Vigerie (d').. DassonviLle. Henneguelle. Mme Nautré. Rincent. Vée. Auban. David (Marcel), Mme Uertzog-CacihiiL Nazi Boni. Rivet. Vergés. Aubry. Landes. Houphouet-Boigny. • Mme Nedelec. Mme Roca. Mme Vermeersch. Au^eguil. Deiïerre. Ilugonnier. Ninine. Hochet (Waldeck). Very (Emmanuel). Auguet. Mme Degrond. Hugues (.Joseph- iNoël (Marcel), Aube. Rollin (Louis). Pierre Villon. Bachelet. Deixonne. André), Seine. Noguères. Rosenblatt. Wagner. Badiou. Delachenal. Hussel. Ouedraogo Mamadou. Roucaute (Gabriel), Zunino, Ballanger (Robert), Denais (Joseph). Jaquet Patinaud. Gard. Seine-et-Oise. Denis (Alphonse), Joinville (Alfred- Bardoux (Jacques). Haute-Vienne. Malleret). Barel. Depreux (Edouard). Jouve (Géraud). N'ont pas pris part air vote : Barrachin. Deshors. Juge. Barthélémy. Desson. Julian (Gaston), Hau* Bartolini. Diallo (Yacine). tes-Alpes. MM. Derdour. Médecin. Mme Bastide (Denise)» Dixmier. Kriegel-Valrimont rAumeran. Dezarnaulds. Mezerna. Loire. Djemad. Lacoste. iBabet (Raphaël). Fagon Yves). Mitterrand. Baurens. Mme Douteau. Lamarque-Cando. ¡Edouard Bonnefous. Forcinal. Olmi. Bêche. Doutrellot. Lambert (Lucien), i Boukadoum. Gervoîino. Oopa Pouvaana. Benoist (Charles). Draveny. Bouches-du-Rhône. Boulet (Paul). Horma Ould Babana. Pierre-Grouès. Bergasse. Dreyîus-Schmidt. Mme Lambert (Marie), Bouxom. Khider. Pourtier. Berger. Duclos (Jacques), Finistère. Cadi (Abdelkader). Kir. Raulin-Laboureur (de). Besset. Seine. Lamine-Guèye. .Chevallier (Pierre), Lamine Debaghine. Saïd Mohamed Cheikh. BianchinL Duclos (Jean), Seine- Lamps. Loiret. Lécrivain-Seiyoz. Sesmaisons (de)* Billat. et-Oise. Lapie (Pierre-OliyierV ^Clemenceau (Michel). Lefèvre-Pontalis. Billoux. Dufour. Lareppe. Binot. Dumet (Jean-Louis). Laurens (CamiUe), Biondi. Marc DUpuy (Gironde). Cantal. N'ont pas pris part au vote Biscarlet. Durroux. Laurent (Augustin), Bissol Dutard. Nord (en application de l'article 107 du règlement) :; Blanche t. Mme Duvernois. Lavergne. Boccagny. Evrard. Le Bail. MM. Duprat (Gérard) et Musmeaux. Bonté (Florlmond). Fajon (Etienne). Lecœur. Borra. Faraud. La CoutaUer. Bouhey (Jean). Favet. Leenhardt (Francis). Ne peuvent prendre part au vote : Bourbon. Féiix. Mme Le Jeune (Hé- Mme Routard. Félix-Tchicaya. lène) , Côtes-du-Nord. Bou lavant. Fievez. Le jeune (Max), Somme* MM. Rabemananjara, Raseta, Ravoahangy et Recy (de). Brault. Mme François. Mme Lempereur. Mme Madeleine Braun. Frédéric-Dupont» Lenormand. Briltouet. Froment. Lepervanche (de). Excusés ou agents par congé s Bruyneel. Mme Galicier. Lescorat Cachin (Marcel). Garaudy. Le Troquer (André), Calas Garcia. Levindrey. MM* I Denis (André), Dor- Mokhtarî. Naegelen (Maree!). Camphin. Gautier. L'Huillier (Waldeck). dogne. Canee. Gazier. Lisette Bétolaud. I Livry-Level. Nisse. Viard. Capdeville. Genest. Liante. Ghassaing. > Marin (Louis) , Caron. Gernez. Loustau. Cartier (Marcel), Ginestet. Charles Lussy. Drôme. Mme Ginollin. M a bru t. N'a pas pris part au vote : Cartier (Martus), Giovoni. Maiilocheau. Haute-Marne. Girard. Mamadou Konate. M. Edouaîd Herriot, président de l'Assemblée nationale, qui pré- Casanova. Girardot Manceau. Castera. Gorse. Marty (André). sidait la ¿éance. Cerclier. Gosnat. Masson (Albert), Cermolacce. Goudoux. Loire, Césaire. Gouge. Maton. Les nombres annoncés en séance avaient été de: Chambeiron. G ou in (Félix). Maurellet. Chambrun (de). Gourdon. Mayer (Daniel), Seine. Nombre des votants Mme Charbonnel. Gozard (Gilles). Mazel. Majorité absolue . 28» Chariot (Jean). Greffier. Mazier. Chausson. Grenier (Fernand). Mazuez (Pierre- Pour l'adoption 275 Chaze. Gresa (Jacques). Fernand). Contre 301 Cherrier. Gros. André Mercier, Oiset Mme. Chevrin. Mme Guérin (Lucie), Métayer. Citerne. Seine-Inférieure. Jean Meunier, Indre- Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé- Mme Ciaeys, Mme Guérin (Rose), et-Loire ment à la liste de scrutin ci-dessus. Cofïin. Seine. Meunier (Pierre), Cogniot Guesdojiu i Côte-d'Or. V ASSEMBLEE NATIONALE — 2« SEANCE DU IG MAI 1950 3711

Michaut {Victor), Poirot (Maurice). Mme Schell. Marc-Sangnier. Noël (André), Puy-de- Schneiter. Seine-Inférieure. Poulain. Schmitt (René), Marie (André). Dôme. Schuman Robert), Michel. Poumadére. Manche. Maroselli. Orvoen. Moselle. Midol. Pourtalet. Schumann (Maurice), Martel (Louis). Palevvski. Siefridt Martineau.: Penov. Sigrist. Minjoz. Pouyet. iSord. v Moch (Jules). Prigent (Tanguy), Segelte. Masson (Jean), naute- Petit (Eugènc-Clau- Simonnet. Moliet (Guy). Finistère. Servin. Marne. dius). Smaïl. * Montagnier. Pronteau. Signor. Maiirice-Petsche. Mme Germaine Solinhac. Montel (Pierre). Prot. Sitvandre. Mauroux. Peyrolcs. Taillade. Môquet. Mme Kabaté. Sion. René Mayer, Pflimiin. Teitgen (Henri), Mcra. Rabier. Sissoko (Fily-Dabo). Consiantine. Pinay. Girunde Morand. Ramadier. Sourbet. Meck. Pleven (René). Teiîgen tPierre), Dle- Moro-Giaflerri (de). Ramarony. Mme' Sportisse. Mehaignerie. PoimbœuL et-Vilaine. Mouton. Ramettë. Thamier. Mekki. Mme Poinso-Chapuis. Temple Mudry. Reeb. Theetten. Mendès-France. Mlle Prevert. Ter pend. Mutter (André). Regaudie. Thomas (Eugène). Menthon (de). Prigent (Robert), Nord. Ter renoire. Mme Nautré. Renard. Thorez (Maurice)» Mercier (André-Fran- Queuille. Thibault. Mme Nedelec. Mme Reyraud. Thuiliier. çois), Deux-Sèvres. Quilici. Thiriet. Ninine. Ribeyre (Paul). Tillon .Charles). M^chaud (Louis), Ramonet. Thoral Vendée. Ravmond-Laurent. Tinaud Jean-Louis). Noël (Marcel), Aube. Ricou. Toublanc. f Noguères. Rigal (Albert), Loiret Touchard. Michel et Reille-Souit. Tinguv de). Patinaud. Ri.sal (Eugène), Toujas. Moisan. Rencurel. Triboulct. Paul (Gabriel), Finis- Seine. Tourne. Mondon. Tony Révillon. Truffa ut. . tère. Rincent. Tourtaud. Mcnin. Beynaud (Paul). Valav. Paumier. Rivet. Tricart. M on j are t Roclore. Vend roux. Perdon (Ililaire). Mme Roca. Mmo Vaillant - Coutu- Mont. Roques. Verne v ras. Mme Péri. Rochet (Waldeck), rier. Monteil (André), Rousseau. Viatte! Péron (Yves). Rosenblatt'. Valentino. Finistère. Sauder. Villard. Petit (Albert), Seine. Roucaute (Gabriel), Vedrines. Montillot. Schaîr. Viollette Maurice), Petit (Guy), Basses- Gard. Vée. Morice. Schcrer (Marc). Vuillaume. Pyrénées. Roucaute (Roger), Vergés. Mcuchet. Schmidt (Robert), Wasmer. Peyrat. Ardèche. Mme Vermeerscli. Moussu. Haute-Vienne. Mlle Wefccr. Peytel. Roulon. Verv (Emmanuel). Moustier (de). Schmitt (Albert), Bas- WolfT. Philip (André). Ruffe. Pierre Villon. Moynet Rhin. Yvon. Pierrard. Mlle Kumeau. Wagner^ Pineau. SavaTd Zunino. Pirot. Schauffler (Charles). M'ont pas pris part au vote:

MM. Condat-Mahaman. Martine. Aku. Courant. Médecin. Ont voté contre: Apithy. Derdour Mezema. Aubame. De za maulds. Mitterrand. Babet (Raphaël). Foreinal. Nazi Rom. Gaillard. Ben Tounês. Frédet (Maurice). Olmi. MM. Chaban-Delmas, Edouard Bonnefous. Chamant. Galtet. Gervolino. Oopa Pou anaa. Abelin. Mlle Bosquier. Guillant (André). Ouedrnopo Mamodou. Amiot (Octave). Charpentier. Galy-Gasparrou. Garavel. Boukadoum. Guissou (Henri). Pantaloni Anxionnaz. Charpin. Boulet iPaul) Horma Ould Babana. Pierre-G roués. Asseray. Chastellain. Garet. Gau. Cadi (Abdelkader) July. Pourtier. Augarde. Chautard. Chevalier (Fernand), Khîder. R au lin-Laboureur {de J. Aujoulat. Chevallier (Jacques), Gavini. Gay (Francisque). Alger! Kir. Rolîin Louis » Aumeran. Alger. Chevallier (Louis)\ Lamine Debaghine. Said Mohamed Cheikh. Bacon. Chevigné (de). Geoffre (de). Giacobbi. Indre. Loribi. Sara va ne Lambert. Badie. Christiaens. Chevallier (Pierre), I.éerivain-Servoz. Sènghor. Baransé (Charles), Ciostermann. Godin. Colin. Gösset. Loiret. Lefèvre-Pônlaîis. Serre. -Maine-et-Loire. Clemenceau (Michel). Mainba Sano. Sesmaisons (de). Barbier. Coste-Floret (Alfred), Grimaud. Barrot. Haute-Garonne. Guérin (Maurice), Bas. Coste-FIorct (Paul), Rhône. Paul Basiid. Hérault. Guilbert. . . N'ont pas pris part au vote Baudry dAsson (de). Coudray. GuiUou (Louis), Finis- Baylet. Couston. tère. (en application de l'article 107 du règlement) ; Bayrou. Daladier (Edouard). Guyomard. Beauquier. David (Jean-Paul), llalbout. MM. Duprat (Gérard) et Musmeaux. Becquet. Seine-et-Oise. Ilenault Bégouin. Defos du Rau. Hugues (Emile)/ dégoutté. Alpes-Maritimes. Ben Aly Chérif. He peuvent prendre part au vote: Benchennoul. Delahoutre. Hulin Béné (Maurice). Deibos (Yvon). Hutin-Desgrèes. Bentaieb. Delcos [huei. MM. Rabemanànjara, Rasela/Ravoahangy et Récy (de). Béranger (André). Des jardins. Jacquinot. Berger et. , Devemy. Jean-Moreau. Bessac. Devinât Jeanmot. Beugniez. Dhers. loubert Excusés ou absents par congé : Bi^hct Mlle Dienesch. Juglas. Dominjon. Juies-Julien, Khône. Denis (André), Dor- 'Mokhtnri. Bidault (Georges). MM. Billères. Douala. Kauffmann. dogne. Na.eyek.-i (Marcel). Blocquaux. Duforest. Krieger (Alfred). Bétolaud. Livry-Levet Nisse. Bocquet. Dumas (Joseph). Kuehn (René). Chassaing. Marin (Louis). Viara. Boganda. Dupraz (Joannès). Labrosse. Bonnet. Mile Dupuis (José), Lacaze (Henri). Bour. Seine. . . Lalle. Bouret (Henri)1. Dupuy (Marceau), Lambert (Emile- M'a pas pris part au vote: Bourgès-Mauneury. Gironde. Louis), Doubs. ¡Xavier Bouvier. 111e- Duquesne. Mlle Lamblin. M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale, qui prési- et-Vilaine. Dusseaulx. Laniel (Joseph). dait la séance. Bouvier - O'Cottereau, Duveau. Laurel II. Mayenne. Elain. Lecourt. Bouxom. Errecart Mme Leîebvre (Fran- Brusset (Max). Fabre. cin e), Seine. Les nombres annoncés en séances avaient été de: Burlot. Fagon (Yves). Legendre. Buron. Farine (Philippe). Le Sciellour. Nombre des votants 553 Caillavet. Farinez. Lespès. Majorité absolue .. 277 Capitant (René). Faure (Edgar). Letourneau. Cartier (Gilbert), Fauvel. Liquard. Pour l'adoption 307 &eine-et-0ise. Finet. Louvel. Contre 2iG Castellani. Fonlupt-Esperaber. Lucas. Catoïre. Fouyet. Macouin. Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé* Catrice. Furaud. Malbrant. ment à liste de scrutin ci-dessus. Cayeux (Jean). Gabelle. M allez. jCajoi Gaborit MaxceHia. -— \ 3712 ASSEMBLEE NATIONALE — 2« SEANCE DU 16 MAI 1950 Pflimlin. Rousseau. Teitgen (Pierre), SCRUTIN (N° 2467) Pinay. Sauder. llle-et-Vilaine, Pleven (René). SchaiL Terpend. Sur la disjonction des article â, 5 et 6 des propositions relatives Poimbœuf. Scherer (Marc). Terrenoire, Mme Poinso-Chapuis. Schmidt (Robert), Theetten. aux ventes d'immeuble par appartements. Pourtier. Haute-Vienne. Thibault. Mlle Prevert. Schmitt (Albert), Thiriet. Nombre des votants - 466 Prigent (Robert), Bas-Rhin. Thoral. Nord. Tinguy (de). Majorité absolue 233 Schneiter. Queuille. Schuman (Robert), Tou Diane. Quilici. Moselle. Triboulet. Pour l'adoption 271 Ramarony. Schumann (Maurice), Trufîaut' Contre 194 Rarnonet. Nord. Valay. Raulin-Laboureur (de). Siefridt.. Vendroux. Uavmond-Laurent. Sigrist. Viatte. L'Assemblée nationale a adopté. Reille-Soult. Simonnet. Villard. Bencurel. Smaïl. Viollette (Maurice?* Tony Révillon. Solinhac. Vuillaume. Ont voté pour s Reynaud (Paul). Sourbet. Wasmer. Ribeyre (Paul). Taillade. Mlle Weber, Roclore. Teitgen (Henri), Wolif. MM. Couston. July. Roques. Gironde. Yvon. Àbelin. Crouzier. Kauffmann. Xmiot (Octave). Daladier (Edouard). Kir. indi-é (Pierre). David (Jean-Paul), Krieger (Alfred)", Antier Seine-et-Oise. Kuehn ¡René). Ont voté contre : Anxionnaz. Defos du Rau. Labrosse. Àsseray. Dégoutté. Lacaze (Henri)i MM. Dutard Meunier (Pierre), Augarde. Delachenal. Lalle. Airoldi. Mme Duvernois» Côte-d'Or. Aujoulat. Delahoutre. Lambert (Emile- Alliot. Fagon (Yves). Michaut (Victor), Aumeran. Delbos (Yvon). Louis), Doubs. Mlle Archimède. Fajon (Etienne). Seine-Inférieure, Babet (Raphaël). Delcos Laniel (Joseph). Arthaud. Fayet. Michel. Baohelet. Deshors. Laurelli. A stier d e La Vigerie (d*). Félix-Tchicaya, Midol. Bacon. Devemy. Laurens (Camille), Fievez. Badie. Devinât. Auguet. Nlontagnier, Barangé (Charles), Dezarnaulds. Cantal. Ballanger (Robert), Mme François. Môquet. Maine-et-Loire. Dhers. Lecourt. Seine-et-Oise. Frédéric-Dupont. \rora. Barbier. Leîèvre-Pontalis. Barel. Mme Galicier. Morand. Mlle Dienesch. Barrachin. Garaudy. Bardoux (Jacques). Dixmier. Legendre. Mouton. Barrot. Le Sciellour* Barthélémy. Garcia. Mudry. Dominjon. Bartolini. Gautier. Bas; Douala. Lescorat. Mme Nautré. Baudry d'Asson ;(de). Lespès. Mme Bastide (Denise), Gay (Francisque)', Mme Nedelec. Duforest. G on est. Baylet. Dumas (Joseph). Le to urn eau. Loire. Noël (Marcel), Aube, Bayrou. Liquara. Benoist (Charle#). Ginestet. Patinaud. Dupraz (Joannès). Mme Ginollin. Beauquier. Mlle Dupuis (José), LoiiveL Bergasse. Paul (Gabriel), Lucas. Berger. Giovoni. Finistère. Becquet. Seine. Girard. Bégouin. Dupuy (Marceau), Macouin. Besset. Paumier. Ben Aly Chérif. Malbran t. Bill at. Girard ot. Gironde. Gosnat. Perdon (Hilairey. Behchennôuf. Duquesne. M al lez. Billoux. Mme Péri. Béné (Maurice). Marcellin. Biscarlet Goudoux, Duçseaulx. Gouge. Péron (Yves). Bentaieb. Duveau. Marc-Sangnier* Bissol. Petit (Albert), Sein* Béranger (André). Marie (André). Blanchet. Greffier. Elain. Grenier (Fernand). Peyrat. Bergere t. Errecart. Maroselli. Boccagny. Peytel. Bessac. Martel (Louis), Bonté (Florlmond). Gresa (Jacques). Fabre Gros. Pierrard. Bëugniez. Farine (Philippe). Marhneau. Bourbon. Pirot. Biche t. Masson (Jean), Mme Boutaid. Mme Guérin (Lucie), Farinez. Seine-Inférieure. Poumadère, Bidault (Georges). Faure (Edgar). Haute-Marne. Boutavant. Pourtalet. Billères Fauvei. Mauriee-Petsche. Bouxom. Mme Guérin (Rose), Pouyet. Blocquaux. Félix. Mauroux. Brautt. Seine. Pronteau. Bocquet. Finet. René Mayer, Mme Madeleine Braun. Guiguen. Prot. Boganda. Fonlupt-Esperaber. Constantine. Brillouet. Guillon (Jean), Mme Rabaté. Edouard Bonnefous. Forcinai. MazeU Cachin (Marcel). Indre-et-Loire. " Ramette. Bbnnet. Fouyet. Meck. Calas. Guyot (Raymond), Renard. Bour. Camphin. Seine. Frédet (Maurice). Médecin. Ilamani Diorl. Mme Reyraud. Boure»t (Henri). Furaud. Mehaignerie. Cance. Rigal (Albert), Loir* Bourgès-Maunoury. Gabelle. Cartier (Marlus), lia mon (Marcel). Xavier Bouvier, * Mekki. Haute-Marne. Mme Hertzog-Cachin. Rigal (Eugène), Sein« Ille-et-Vilaine. Gaborit. Mendès-France. Houphouet-Boigny. Rivet Gaillard. Menthon (de). Casanova. Mme Roca. Bouvier - O'Gottereau, Gatlet. Castera. Ilugonnier. • Mayenne. Mercier (André-Fran- Cayeux (Jean). Joinville (Alfred Rochet (Waldeck). Galy-Gasparrom çois), Deux-Sèvrei. Rollin (Louis). Brusset (Max). Garavel. Cermolacce. Malleret). Bruyneel. Michaud (Louis), Césaire. Juge. Rosenblatt. Garet. Vendée, Roucaute (Gabriel)', Bur'lot. Gau. Chambeiron. Julian (Gaston), Buron. Micheiet. Chambrun (de). Hautes-Alpes. Gard. Cailla vet. Gavini. Mitterrand» Roucaute (Roger), Geofîre (de). Mme Charbonnel. Kriegel-Valrimont. Capitant (René)'. Moisan. Chausson. Lambert (Lucien), Ardèche. Caron. Gervolino. Mondon. Giacobbi. Cherrier. Bouches-du-Rhône. Ruffe. Cartier (Gilbert), Godin Monin. Mme Chevrin. Mme Lambert Mlle Rumeau. Seine-et-Oise. Gosset. M on j are t. Citerne. (Marie), Finistère. Savard. Casteilani. Mont. Mme Claeys. Mlle Lamblin. Schauffler (Charlêiï« Catoire. Grimaud. Guérin (Maurice), Monteil (André), Cogniot. Lamps. Mme Schell. Catrice. Finistère. Costes (Alfred), Seine. Lareppe. Servin. Cayo: Rhône, fiuiibert. Montel (Pierre), Pierre Cot. Iiivergne. Signor. Chaban-Delmas. Monti Ilot. Lecœur. Mme Sportisse. Chaînant. Guillou (Louis), Coulibaly Ouezzin. Finistère. Morice. Cristofol. Mme Lçfebvre (Fran- Thamier. Charpentier. Mouchet. . Charpin. Guyomard. Cfoizat. cine), Seine. Thorez (Maurice)', Haîbout. Moussu. Mme Darras. Mme Le Jeune (Hélène). Thuillier. Chastcllain. Moustier (de). Chautard. Ifenault. Dassonville. Côtes-du-Nord, Tillon (Charles);. Hugues (Emile), Movnet. Denais (Joseph). Lenormand. Touchard. Chevallier (Jacques), Noël (André), Alger Alpes-Maritimes. Denis (Alphonse), Lepervanche (de). Toujas. Chevallier (Pierre), Hugues (Joseph- Puy-de-Dôme. Haute-Vienne. L'IIuillier (Waldeck). Tourne. Loiret André), Seine. Olmi. Djemad. Lisette. Tourtaud. Chevigné (de). Ilulin Orvoen. Mme Douteau. Liante. Tricart. Christiaens. Itutin-Desgrèes. Palewski. Dreyfus-Schmidt. Maillocheau. Mme Vaillant-Couf* Clostermann. Ihuel. Penoy. Duclos (Jacques), Mamadou Konate. rier. Colin. Jacquinot. Petit (Eugène- Seine. Manceau. Vedrines. Cos.te-Floret (Alfred), Jean-Moreau. Claudius). Duclos (Jean), Marty (André). Vergés Haute-Garonne. Jeanmot. Petit (Guy), Seine-et-Oise. Masson (Albert), Mme Vermeerscfc. Coste-Floret (Paul), Joubert. Basses-Pyrénées. Dufour. Loire. Verneyras. Hérault. Juglas. Mme Germaine Dumet (Jean-Louis). Maton. Pierre Villon. Coudra Y. Juïes-Juflien, Rhône. Pc vi oies. Marc Dupuy (Gironde). André Mercier, Oise. Zunino* ASSEMBLEE NATIONALE — 3e, SEANCE DU 16 MAI 1950 3719

Se sont abstenus volontairement : SCRUTIN (N° 2468) Sur l'amendement de M. Valentino aux propositions de la confê* Mlle Bosquier. MM. Chevallier (Louis), Guillant (André). rence des présidents (Mise à Vordre du jour de demain matin Chevalier (Fernand), Indre. Serre. de la proposition sur les grèves de ¡cneliontwircs dans les tn* Alger. Courant. ritoires d'outre-mer).

N'ont pas pris part au vote : Nombre des votants 531 Majorité absolue 266 MM. Doutrellot. Mazier. Aku. Draveny. Mazuez (Pierre- Pour l'adoption 299 Allonneau. Durroux. Fernand). Apithy. Evrard. Métayer, Contre 232 Aragon (

Michel. Poulain Segelle. Moisan* Mlle Prevert. SigrisL Michelet Pou m ad ère. Servin. Monin. Prigent (Robert), Nord. Simonne t. ¡Midol. Pourtaiet. Signor. Monjaret. Queuilie Smaïl. Minjoz Pouyet. Silvandre. Mont. Ramarony. Solinhac. Moch (Jules). Prigent (Tanguy), Sion. Monteii (André), Ramonet Sourbet Mollet (Guy). Finistère. Sissoko (Fily-Daboy. Finistère. Raulin-Laboureur (de) Taillade. Mondon. Pronteau. Mme Sportisse. M orice. Raymond Laurent Teitgen (Henri), Monta gnier. Prot. Terrenoire. Moro-Giafïerri {de).. Reille-Soult. Gironde. MO que t. Mme Rabaté. Thamier. M ou che t. Rencurel. Mora. Rabier: Theetten , Moussu. Tony Revillon. Teitgen (Pierre), Ilie* Morand. Ramadier. Thomas (Eugène). Noël (André), Puy-de- Ribeyre (Paul). et-Vil aine. Mouton. Ramette. Thorez (Maurice). Dôme. Rigai (Eugene), Seine Terpend. Mudry. Reeb Thuillier. Olmi. Roques. Thibault Mme Naufré. Regaudie. Tillon (Charles).. Orvoen. Saud er. ThoraL Mme Nedelec. Renard. Touchard. PantalonL Schaf!. Tinguy (de). Ninine Toublanc. 1 Mme Reyraud. Toujas. Penoy. Scherer (Marc). No cl (Marcel ), Aube. Ricou. Tourne. Petit (Eugène- Schmidt (Robert), Trufïaut Noguères. Rigai (Albert), Loiret. Tourtaud. Claudius). Ilaute-Vienne. Valay. Palewski. Rincent. Trie art. Petit (Guy), Basses- Schmitt (Albert)', Bas- Verne vras. Patina ud. Rivet. Mme Vaillant-Coutu- Pyrénées. Rhin Viatte" Paul CGabriel), Finis- Mme Roca rier. Mme Germaine Schneiter. V illard. tère Roe-het (Waldeck). Valentino. Peyroles. Schuman (Robert). Viollette (Maurice);. Paumier. Rosenblatt Vedrines. Pflimlin Moseile. Vuillaume. Perdon (Hilaire). Roucaute (Gabriel), Vée. Schumann (Maurice), Wasmer. Gard Pleven (René). Mme Péri Vendroux. Poimbœuf. Nord. Mlle Weber. Péron (Yves). Roucaute (Roger), Vergés. Mme Poinso-Chapuls. Serre, Y von. Petit (Albert), Seine. Ardôche. Mme Vermeersdt. Sieiridt. Peyrat Ruffe Ver y (Emmanuel)]. Pourtier. Philip (André). M lia Ru m eau. Pierre Villon. Pierrard. Savard Wagner. N'ont pas pris part au vote : Pineau. Mme Schell. Wolff Pirot. Schmitt (René)\ Zunino. Manche. MM. Derdour Montillot. Foirot (Maurice). Aku. Desjardins Moustier (de)'. André (Pierre). Fr^det (Maurice). Moynet Ajpithy. Garet. Mutter (André). Ont voté contre : Àragon (d'y. Gavini. Nazi Boni. AuDame. Geoilre (de). Oopa Pouvanaa. Aumeraïi. Giacobbi. Guissou (Henri). Ouedraogo M amadou, MM. Chevallier (Louis), Barbier. Henau lt. Peytei. Abelin. Indre. Godin. Barrachin. Horma Ould Babana. Chevallier (Pierre), Gosset. Pierre-Grouès, Amiot (Octave). Baudry d'Asson (de). Jean-Moreau. Pina y. Antier. Loiret. Grimaud. uecquet. Joubert. Anxionnaz. Chevismé [de). Guérin (Maurice)"* Qu ilici. Kergasse. July. Reynaud (Paul). Asseray, Colin Rhône. Boukadoum. Khider. Augrarde. Coste-Floret (Alfred), Guilbert. Roclore. Boulet (Paul). KIT Rollin (Louis). Aujoulat. Haute-Garonne. Guillant (André). Xavier Bouvier, We- Lalle. Bachelet. Coste-Floret (PauîL Guillou (iL-ouis), Fini». Roulon. et-Vilaine. Lamine Debaghlne. Rousseau. Bacon. Hérault tère, Bouvier - O'Cottereau, Laniel (Joseph). Badie Coudray. Guyomard. Saïd Mohamed Oherfcü* Mayenne Lanbi. Sarava ne Lambert Ba rangé (Charles), Courant. Ilalbout. Brusset (Max). Löcrivain-Servoz. Maine-et-Loire. Couston Hugues (Emile), Alpes- Cadi (Abdeikader). Lefövre-Pontalis. Schaufller (Charles^. Bardoux (Jacques). Daladier ( Edouard) s Maritimes. Chamant. Macouin. Senghor. Barrot. David (Jean-Paul), Hugues (Joseph-, Chris tiaens. Mallez. Sesmaisons (de).. Bas, Seine-et-Oise. André), Seine^ Clemenceau (Michel). Mamba Sana. Tempie. Paul Bastid. Defos du Rau. Hulin Condat-Mahaman* Martine. Thiriet. Bayiet Dégoutté. Hutin-Desgrèes. Crouzier. Mezerna. Triboulet Beauquier. DelachenaL Ihuei. Denais (Joseph). Montel (Pierre). Bédouin. Delahoutre. Jacquinot. Ben Aly Chérit. Deîbos (YvonJV Jeanmot. Benchennout Delcos, Jugîas. N'ont pas pris part au vote Béné (Maurice). Deshors. Jules-Julien, Rhône. jBentaieb Devemy. Labrosse. (en application de l'article 107 du règlement) : Ben Tounès. Devinât. Lacaze (Henri). Bérangej (André)'. Dezarnaulds. Lambert (Emile-Louis), MM. Duprat (Gérard) et Musmeaux. Bergeret. Dhers,. Doubs. Bessac. Mlle Dienesch. Mlle Lamblin. Beugniez. Dixmier. Laureili. Ne peuvent prendre part au vote: Bich-at. Dominjon. Laurens (CamUle), Bidault [Georges?. Doua la, Cantal. MM. Rabemananjara, Raseta, Ravoahangy et Recy (de)'. Billères. Duforest. Lecourt. Blocquaux. Dumas (Joseph). Mme Lefebvra (Frax* 1 Bocquet. Dupraz (Joannès) . ^ cine), Seinâ. Excusés ou absents par congé: Boganda. Mlle DupuiS (J03é)V Le Sciellour.. ' Le sc'o rat. Edouard Bonnefous. Seine. MiM. Bonnet Letourneau. Du p-u y (Marceau), Louvel. Bétolaud. Livry-Level. Nisse. Mlle Bosquier. Gironde. Lucas Ghassaing. Marin (LouL»)V Tinaud (Jean-Louifß« Bour Duquesne. Marcellin. Denis (André), Dor- Mokhtari. Viard. Bouret (Henri). Duveau. Marc-Sangnier. dogne. Naegelen (Marcel). Bourgès-Maunoury. Elain. Marie' (André). Bouxom. Err écart. MaroseUi. BruyneeL Fabre. Martel (Louis). N'a pas pris part au vote: Buriot. Fagon (YvesV. Martineau. Buron„ Farine (Philippe). Masson (Jean), Haute- M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale, qui p*M»l Caillavet Farinez. Marne dait la séance. Caron. Faure (Edgar)* Maurice-Petscîie. Cartier (Gilbert), Fauvel. Mauroux. Seine-et-Oise. Félix. René Mayer, Com- Catoire. Fin et. tantine. Les nombres annoncés en séance avaient été de: Catrio3. Fonlupt-Esperaber. Mazel. Cayeux (Jean). Fo re in al. Meck Nombre des votants 591 Cayol. Fouyet. Médecin. Chaban-Delmas. Gabelle. Mehaignerie. Majorité absolue Charpentier. Gaborit. Mekki. Char pin. Gaillard. M endès-France. Pour l'adoption ™, 300 Chastellain. Gallet. M en thon (de). Contre ...... 230 Ch au tard. Galy-Gasparroit Mercier (André-Fraii- Chevalier (Fernandy, GaraveL çois), Deux-Sèvres. Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés confonMh Alger. Gau. Michaud (Louis), ment à la liste de scrutin ci-dessus. Chevallier (Jacques), Gay (Francisque). Vendée. Alger. Gervolino. Mitterrand. ASSEMBLEE NATIONALE — 3e, SEANCE DU 16 MAI 1950 3719

SCRUTIN (No 2469) Ont voté contre: Sur la proposition de M. Marty d'inscrire en tête de Vordre du MM. Chevallier (Pierre), Guilbert. jour de demain matin sa demande d'arbitrage sur sa proposition Abelin. Loiret. Guillant (André). de loi sur les lock-outés de la S. N. E. C. M. A. Aku. Che/igné (de). Guille. Ailonneau. Christiaens. Guitlou (Louis). Amiot (Octave). Clemenceau (Michel). Finistère. Nombre des votants 590 André (Pierre). Coîfln. Guissou (Henri). Majorité absolue 296 Antier Colin Guitton. Anxionnâz. Condat-Mahaman. Guyomard. Pour l'adoption 211 Apilhy Cordonnier. Guyon (Jean-Ray- Archidice. Coste-Flore t (Alfred), mond), Gironde. Contre 379 Arnai. Hte-Garonne. Halbout. Asseray. Coste-Floret (Pauî), Henault. L'Assemblée nationale n'a pas adopté. Aubame. Hérault. Henneguelle. Auban. Coudray. Hugues (Emile), Auhry. Courant. Alpes-Maritimes. Audeguil. Couston. Hugues (Joseph- Ont voté pour: Augarde Crouzier. André), Seine. Aujoulat. Dagain. Hulin. Aumeran. Daladier (Edouard). ftussel MM. Mme Duvernois. André Mercier. Oise. Babet (Raphaël). Damas. Hutin-Desgrèes. 'Airoldi. Fagon (Yves). Meunier (Pierre), Bachelet. Darou. Ihuel Alliot. Fajon (Etienne). Côte-d'Or. Bacon. David (Jean-Paul), Jacquinot Mlle Archimède. Fayet. Michaut (Victor). Badie. Seine-et-Oise. lacquet. Arthaud. Féiix-Tchicaya. Se: ne-Inférieure. ^ Badiou. David (Marcel), Jean-M'oreau. àstier d e La Vlgerie (d '). Fievez Michel. Barangé (Charles), Landes. Jeanmot. Àuguet. Mme François. Miehelet. Maine-et-Loire. De Îf erre. Joubert. Ballanger (Robert), Frédéric-Dupont. Midol. Barbier. Dégoutté. Jouve (Géraud). Seine-et-Oise. Furaud. Mondon. Bardoux (Jacques). Mme Degrond. Juglas. Baret Mme Galicier. Montagnier. Barrot. Deixonne. Jules-Julien, Rhône. Barrachin. Garaudy. Monten (André), Bas. Delachenal. July. Barthélémy Garcia. Finistère. Paul Bastid. Delahoutre. Kir. Bartolini. Gautier. Môquet. Baudry d'Asson (de). Delbos (Yvon). La brosse. Mme Bastide (Denise>, Gav (Francisque). Mora. Baurens. Delcos Lacaze (Henri;. Loire. Genest. Morand. Baylet Depreux (Edouard). . Lacoste. Bayrou. Ginestet. Mouton. Beâuquier. Deshors. Lalle Benoist (Charles). Mme Ginellin. Mudry Bêche. Desjardins. Lamarque-Cando. Berger. Giovoni. Mme Naufré. Becquet. Desson. Lambert (Emile- Besset. Girard. Mme Nedelec. Bégouin. Devemy. Louis), Doubs. Billat. Girardot Noël (Marcel), Aube. Ben Aly Chértf. Devinat Lamine-Guèye. Billoux. Gosnat. Paiewski. Benchennouf. Dezarnaulds. Laniel (Joseph). Biscarlet Goudoux. Patinaud Béné (Maurice)* Dhers Lapie (Pierre-Olivierj;, Bissol. Gouge Paui (Gabriel), Bentaieb. Diallo (Yacine). Laribi. Blanchet. Greffier. Finistère. Ben Tounes. Mlle Dienesch. Laureili. Boccagny. Grenier (Fernand). Paumier. Béranger (André). Dixmier Laurens (Camille), Bonté (Florimond). Gresa (Jacques). Perdon (Hilaire). Bernasse. Dominjon. Cantal. Bourbon. Gros. Mme Péri. Bergère t. Douala Laurent (Augustin), Mme Boutard. Mme Guérin (Lucie), Péron (Yves). Bessac. Doutrellot. Nord. Boutavant. Seine-Inférieure- Petit (Albert), Seine. Beugniez. Draveny. Le Bail. Pevrat. Bouxom. Mme Guérin (Rose), Bianchini. Duforest. Lecourt. Brault. Peylei. Bichet. Dumas (Joseph). Seine. Pierrard. Le CoutalleT Mme Madeleine Braun. Guiguen. Bidault (Georges). Dupraz (Joannès). Leenhardt (Francis). Brillouet. Pirot Billères. Mlle Dupuis (José), Guillon (Jean), Indre- Poumadère. Lefèvre-Pontalis Cachin (Marcel). et-Loire. Binot Seine. Lejeune (Max), Calas. Pourtalet. Biondi. Dupuy Marceau), Guyot (Raymond). Pouyet. Somme. Camphin. Seine. Blocquaux. Gironde. Mme Lempereur. Cance. Pronteau. Becquet. Duquesne. Hamanî Diorl- Pro t. Le Sciellour. Opitant Olené). Hamon ;MarceI) Boganda Durroux. Lescorat. Cartier (Marius), Mme Rabaté. Edouard Bonnefous. Duveau. Mrr.e Herizog-Cachin. Ramette. Letourneau. Haute-Marne. Houphouet-Boigny. Bonnet. Elain Le Troquer (André). Casanova. Renard. Barra Errécart. < Hugonnier. Mme Reyraud. Levindrey. C&stellani. Joinville (Alfred Mal- Mlle Bosquier. Evrard. Loustau. Castera. Rigal (Albert), Loiret. Bouhey (Jean). Fabre. leret). Rivet. LouveL Cayeux (Jean). Juge Bour. Faraud. Lucas. Cermolacce. Mme Roca. Bouret (Henri). , Julian (Gaston), Roch3t (Waldeck). Farine (Philippe). Charles Lussy. Césaire. Hautes-Alpes. Bourrés-M aunoury. Farinez. M a brut. Chambeiron. Rosenblatt. Xavier Bouvier. 111e- Kauffmann. Roucaute (Gabriel), Faure (Edgar). Macouin. Chambrun (de). Kriegei-Valrimont. et-Viiaine Fauvet. Mallez. Mme Charbon»«!. Gard Félix. Krieeer (Alfred). Roucaute (Roger), Bou vi er-0 'Cottereau, Mamba Sano. Chausson. Kueîîh iftené). Mayenne. Fin et. Marceilln. Cherrier. Ardéche. Foniu pt -Esperaber. Lambert (Lucien), Ruffe. Brus<>eî (Max). Marc-Sangnier. Mme Ohevrin. Bouches-du-Rhône. Bruvneel. Forcinal. Marie (André). Citerne. Mlle Rumeau. Fouyet. Mme Lambert (Marie), Savard. Burïot. Maroselli. Mme Claeys. Finistère. Buron. Frédet .Maurice). Martel (Louis). Clos ter m an n. Schauffler (Charles). Cailla vet. Froment Martine. Mlle Lamblin, Mme Se hell. Cogniot. Lamps. Capdeville. Gabelle. Martineau. Costes (Alfred), Serving Caron. Gaborit. Masson (Jean), Haute-» Lareppe. Signor. Seine. Lavergne. Cartier (Gilbert), Gaillard. Marne. Fierre Cot. Leeœur. Mme SporUsse. Seine-et-Oise. Gallet Maurellet. Coulibaiy Ouezzln. Mme Lefebvre Terrenoire. Cartier Marcel), Galv-Gasparrou. Maurice-Petsche. Cristofol. (Francine), Seine. Thamier. Drôme GaraveL Ma u roux. Oroizat Legendre. Theetten. Catoire. G are t. Mayer (Daniel), Seine, Mme Darras. Mme Le Jeune (Hé- Thorez (Maurice). Catrice. Gau. René Mayer, Dassonvilte. lène), Côtes-du-Nord. Thuillier. Cayol. Gavini. Constantine. Denais (Josepîi). Lenormand. Tillon (Charles),. Cerclier Gazier. Mazel. Denis (Alphonse), Lepervanche (de). Touchard. Chaban-Delmas. Geofïre (de). M-azier. Haute-Vienne. Lespès. Toujas. Chamant. Cernez, Mazuez (Pierre- Djemad. L'Hu illier (Waldeck). Tourne. Chariot (Jean). Gervolino. Fernand). Mme Douteau. Liquard. Tourtaud. Charpentier. Giacobbi. Meck. Dreyfus-Schmidt. Lisette. Tricart. _ Charpm. Godin. Médecin. Duclos (Jacques), Liante. Mme Vaillant- Ohasteîlain. Gorse. Meha.gnerie. Seine. Maillocheau Couturier. Chautard. Gosset. Mekki. Duclos (Jean), Seine- Malbrant. Vedrines. Ohaze. Gouin (Félix). Mendès-France. et-Oise. Mamadou Konate. Vendroux. Chevalier (Fernand), Gourdon. Menthon (de). Duiour. Manceau. Vergés. Alger. Gozard (Gilles)\ Mercier (André-Fran- Dumet (Jean-Louis). Marty (André) Mme Verrmersch. Chevallier (Jacques), Gnmaud çois), Deux-Sèvres. Marc Dupuy, Gironde. Masson (Albert). Pierre Villon. Alger Guérin (Maurice), Métayer. Dusseaulx, Loire. Wblff. Chevallier (Louis), Rhône. Jean Meunier, fiutard. Maton. Zunino. Indre* Guesdon. i Indre-et-Loire. 3716 ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE DU 16 MAI 1950

Michaud (Louis), Pourtier. Segelle. Vendée. M lì e Pre vert. Senghor. SCRUTIN (N° 2470) Minjoz. Prigent (Robert), Serra. Mitterrand. Nord. Sesmaisons (de). Sur la proposition de M. Pierre Meunier tendant à Vinscription en Prigent (Tanguy), Mac h (Jules). Siefridt. tête de l'ordre du jour de demain matin du rapport sur le verse- Moisan Finistère. Sigrist. Mollet (Guy). Queuille. Silvandre. ment du deuxième tiers provisionnel. Monin. Quilic*. Simonnet Monjaret. Rabier. Sion. Mont. Ramadier. Nombre des votants 570 Sissoko (Fily-Dabo). Majorité absolue 230 Mantel (Pierre). Ramarony. Smail. Montillot. Ramonet. Solinhac. Morice. Raulin-Laboureur (de). Sourbet. Pour l'adoption 552 Moro-Giaflerri (de). Ravrn ond -Laurent Contre 27 Reèb Taillad'3. Mouchet. Teitgen (Henri), Moussu. Regaudie. Moustier (de). R3ille-Soult. Gironde, L'Assemblée nationale a adopté. Moynet Rencurel. Teitgen (Pierre), Mutter (André). Tony Révillon llb-et-Vilaine. Nazi Boni. Reynaud (Paul). Temple. Ninine Ribeyre (Paul). Terpend. Ont voté pour: fioël (André), Ricou. Thibault Puy-de-Dôme. Rigai (Eugène), Seine. Thiriet. Noguères. Rincent Thomas (Eugène). MM. Borra. Costes (Alfred), Seine. Olmi Roc lore. Thoral. Abelin. Mlle Bosquier. Pierre Cot. Orvoen. Rollin (Louis). Tinguv (de). Airoldi. Bouhey (Jean). Coudray. Ouedraogo Mamadou. Roques. Toublànc. Alliot. Bour. Coulibaly Ouezzin Allonneau. Bourbon. Pantaloni. Roulon. Tribouiet Courant. Penoy. Rousseau. Amiot (Octave).: Bouret (Henri). Couston. Truffaut André (Pierre). Bourgès-Maunoury. Petit (Eugène- Sara vane Lambert Valay. CnstofoL Claudiusj. Sauder. Antier. Mme Boatard. Croizat. Valentino. Anxionnaz, Boutavant. Crouzier. Petit (Guy). Basses- Schaff Vée. , Pyrénées Sc h er er (Marc). Archidice. Xavier Bouvier, Hlfr- Dagain. Schmidt (Robert), Ve m e y ras. Mlle Archimède. et-Vilaine. Daiadier (Edouard). Mme Germaine Very (Emmanuel!. Peyroles. Haute-Vienne. Arnal. Bouvier - O'Cottereau, Damas. Pflimlin. Schmitt (Albert), Viatte. Arthaud. Mayenne. Darou. Villard. Asseray.- Bouxom. Mme Darras. Philip (André). Bas-Rhin. 1 Schmitt (René), Viollette (Maurice).. Astierde La Vigerie (d ). Brault. DassonviUe. Pinay Vuiilaume. Pineau. Manche. Auban. Mme Madeleine Braun David (Jean-Paul), Pleven (René). Schneiter. Wagner. Aubry. Brillouet. Seine-et-Oise. Poimbœul. Schuman (Robert), Wasmer. Audeguii. Brusset 'Max). David (Marcel), Mme Poinso-Chapuis. Moselle. Mile Weber. Augarde. Bruyneel. Landes. Poirot (Maurice), Schumann (Maurice). Yvon. Auguet. Burlot. De il erre. poulain. Nord. Aumeran. Cachin 'Marcel). Defos du Rau. Babet (Raphaël). Caillavet. Dégoutté. Bachelet. Calas. Mme Degrond. Badie. Camp'ain. Deixonne. N'ont pas pris part au vote: Badiou. Canee. Delachenal. Ballanger (Robert), Capdeville. Delahoutre. Seine-et-Oise. Capitant (René). Delcos. MM. Defos du Rau. Lécrivain-Servoz. Ba rangé (Charles), Caron. Denais (Joseph). Aragon (d'). Derdour. Mezerna. Maine-et-Loire. Cartier (Gilbert), Denis (Alphonse), Oopa Pouvanaa. Boukadoum. Horma OuM Babana. Barbier. Seine-et-Oise. Haute-Vienne. Boulet (Paul). Khid-er. Pierre-Grouès. Bardoux (Jacques).. Cartier (Marcel), Depreux (Edouard), Cadi (Abdelkader). Lamine De bag h ine. Said Mohamed Cheikh. Barel. Drôme Deshors. Barrachin. Cartier (Marius), Desjardins. Barrot. Haute-Marne. Desson. Barthélémy. Casanova. Devemy. N'ont pas pris part au vote Bartolini. Castellani. Devinât. Bas. Castera. Dezarnaulds. (en application de l'article 107 du règlement) : Paul Bastid. Catoire. Dhers. Mme Bastide (Denise), Catrice. Diallo (Yacine), MM. Duprat (Gérard) et Musmeaux. Loire. Cayeux (Jean). Mlle Dienesch. Baudry d'Asson (de). Cavot Dixmier. Baurens. Cerclier. Djemad. Bayiet Cermolacce. Dominjon. Ne peuvent prendre part au vote: Bayrou. Césaire. Douala, Beauquier. Chaban-Delmas. Mme Douteau. MM. Rabemananjara, Raseta, Ravoahangy et Recy (de)\ Bêche. C ha m an t. Doutrellot. B e equ e t. Chambeiron. Draveny. Béguuin. Chambrun (de). Dreyfus-Schmldt. Ben Aly Chériî. Mme Charbonnel. Duclos (Jacques), Excusés ou absents par congé: Benchennouf. Chariot (Jean). Seine. Béné (Maurice). Charpentier. Duclos (Jean), Seine« Benoist (Charles). Charpin. et-Oise. MM. Dordogne. Naegelen (Marcel). Bentaïeb. Chausson.- Duforest. Bétolaud. Livry-Level. Nisse. Ben Tounès. ChautaM. Dufour. Chassaing. Marin (iLouls). Tinaud (Jean-LouiiJT. Béranger (André), Chaze. Dumas (Joseph)'. Penis (André), Mokhtari. Viard. Bergasse. Cherrier. Dumet (Je an-Louis )\ Berger. Chevalier (Fernand), Dupraz (Joannès)/ Bergeret Alger. Mlle Dupuis (José), Bessac. Chevallier (Jacques), Seine. N'a pas pris part au vote : Besset. Alger. Marc Dupuy (Gironde)* Beugnie& Chevallier (Louis), Dupuy (Marceau), M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale, qui pré- Bianchini. Indre. Gironde. Chevallier (Pierre), sidait la séance. Bichet. Duquesne* Bilia t. " Loiret. Durroux. Billères. Chevigné fde). Dusseaulx. Billoux. Mme Chevrin. Dutard. Les nombres annoncés en séance avaient été de: Binot. Christiaens. Duveau. Biondi. Citerne. Mme Duvernois. Nombre des votants • 590 Biscarlet. Mme Claeys. El*in. Majorité absolue. 296 Bissol. Clemenceau (Michel). Errecart Blanchet. Ciostermann. Evrard. Pour l'adoption 210 Blocquaux.- Coffm. Fabre. Contre '380 Boccagny. Cogniot. Fagon (Yves)\ Bocquet Cordonnier. Fajon (Etienne)'. Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé- Boganda. Coste-Floret (Alfred), Faraud. ment à la liste de scrutin ci-dessus. Edouard Bonnefouâ. Haute-Garonne. Farine (Philippe). Bonnet. Coste-Floret (Paul), Farinez. Bont^ iFlorimondl* Hérault*. feuxeL ASSEMBLEE NATIONALE — 2e SEANCE BU 16 MAI 1950 3717 Fayet. July. Midof Roucaute (Gabriel), Signur. Toujas Félix. Kauffmann. Minjoz. Gard. Sigrist. Tourne. Félix-Tchicaya. Kir. Mitterrand. Roucaute (Roger), Silvandre. Tourtaud. Fievez. Kriegel-Valrimont.. Moch (Jules). Ardèche. Simonnet. Triboulet. Finet. Krieger (Alfred). Moisan. Roulon. Sion. Tricart. Foniupt-Esperaber. Kuehn (René). Mollet (Guy)a Rousseau. Sissoko (Fily-Dabo). Truffaut. Forcinal. Labrosse. Mondon. Rufîe. Smaïi. Mme Vaillant-Coutu- Fouyet. Lacaze (Henri). Monin. Mlle Rumeau. Solinhac. rier. Mme François. Lacoste. Monjaret. Sauder. Sourbet. Valentino. Frédé ric-Du pont. La lie. Mont. Savard. Mme Sportisse. Vedrines. Frédet (Maurice). Lamarque-Cando. Montagnier. Schaft. Taillade. Vée Froment. Lambert (Emile- Monteil (André), Schauifler (Charles). Teitgen (Henri), \ endroux. Furaud. Louis), Doubs. Finistère Mme Schell. Gironde. Vergés. Gabelle. Lambert (Lucien), Montel (Pierre). Scherer (Marc). Temple. Mme Vermeersch. Gabor:t. Bouches-du-Rhône. Montillot. Schmidt (Robert), Terpend. Verneyras. Gaillard. Mme Lambert (Marie). Môquet. Haute-Vienne. Terrenoire. Verv ; Emmanuel). Mme Galicier. Finistère. Mora Schmitt ¡Albert). Bas- Thamier. Viatte .Galiet. Mile Lamblin. Morand. Rhin. Theetten. Villard Galy-Gasparrou. Lamine-Guèye. Moro-Giaflerri (de). Schmitt (René), Thibault. Pierre Villon Garaudy. Lamps. Mouchet. Manche. Thmei Viollette (Maurice). Garavel. Lamei (Joseph). Moussu. Schumann (Maurice), Thomas (Eugène). Vuillaume. Garcia." Lap le (Pierre-Olivier). Moustier (de). Nord. Tboraî. Wagner. Garetr Lareppe. Mouton. Segelle. Thorez (Maurice). Wasmer Cau Laurel !i. Moynet. Serre. Thu illier. Mlle Weber. Cautier. Laurens (Camille), Mudrv. Servin. Tillon (Charles). Wolff. Gavini. Canlal. Mut ter (André). Sesmaisons (de). Toublanc. Yvon ,Gay (Francisque). Laurent (Augustin), Mme Nautré. Siefridt. Touchard. Zunino. Gazie-r. Nord. Mme Nedelec. jGenest. Lavergne. Ninine. Geoffre (de). Le Bail. Noël (André), Puy-de- Ont voté contre ; Gernez. Lecœur. Dôme. Gervolino. Lecourt. Noël (Marcel), Aube. MM. Letuurneau. Prigent (Robert), ^iacobbi. Le Coulaller. Noeuères. Aujoulat. Louvel Nord Ginestet. Leenhardt (Francis). Oimi . Bacon. Marcellin. Queuille. Mme Ginollin. Mme Lefebvre (Fran- Orvoen Bidault ((Jeorges). Marosrlli. Raymond-Laurent. Giovoni. chie), Seine. Palewski. Buron. Mau rie e-Petsche. Scnneiter. Girard. Leièvre-Pon talis. Pantaloni. Chastellain. René Mayer, Cens- Schuman (Robert), Girardot. Legendre. Patinaud. Colin. tantine. Moselle. jGodin. Mme Le Jeune;HéIèneh Paul (Gabriel), Flnis- Deibos (Yvon). Morice Teitgen ¿Pierre), Eie- Gorse, Côtes-du-Nord. nistère. Faure (Edgar). Petit (Eugène-Clau- et-Vilaine. Gosnat. Le je une (Max), Somme. Paumier. Ihuei. dius). Tinguy (de). Gosset. Mme- Lempereur. Penov JacquinoL Pleven (René). Va.ay. G ou doux. Lenormand. Perdon ( llilaire). Gouge. Lepervanche (de). .Mme Péri. Gomn (Félix). Le Sciellour. Péron (Yves). N'ont pss pris part au vote: Gourdon. Lescorat Petit (Albert), Seine. Gozard (GUles). Lesp^s. Petit (Guyj, Basses- MM. Deroour Mezerna. Greîller. Le Troquer (André). P\rénées. Aku. Guissou (Henri). Nazi Boni. Grenier (Fernand). Levindrcy. Pryrat Apithy. Borau Uulti Babana. Qopa Pou van aa. Gresa (Jacques). L'Iluillie» (Waldeck). Mme Germaine Arageü (d*>. Khider. Ouedraogo Mamadou. Grimaud. Liquard. Pey rôles. Aiibame. Laname Debaghine. Pierre-G roues Gros. Lisette. P^eytel Boukadoum. Laribi. Said Mohamed Cheikh, Mme Guérin (Lucie), Liante.. PfMmlin. Boulet Paul). Léerivain- Servoz. Saravane Lambert* Seine-Inférieure. Loustau. Philip (André). Cadi (Abdelkader). Mamba Sano. Senghor. Guérin (Maurice), Lucas. Pïerrard. Condat-Mahaman. Martine Rhône. Charles Lossy. Pin av. Mme Guérin (Rose), Mabrut. Pineau. Seine Macûuin. PiroL N'ont pas pris part au vote Guesdon. Maillocheau. Poimbœuf. Guiguen. Mal bran t. Mme Peinso-diapuifi. (en application de l'article 107 du règlement) : Guilbert Mallez. Poirot (Maurice), Guilîant (André). Mamadou Konate. Poulain. MM. Duprat (Gérard) et Musmeaux. Guille. Manceau. Poumadère. (Guillon (Jean), Indre- Marc-Sangnier. Pourtatet. et-Loire. Marie (Andre). PeuFtier. Ne peuvent prendre part au vote: Guillou (Louis), Finis- Martel (Lcius). Pouyet. Martineau. tère. Mlle Prevert. MM. Rabemananjara, Raseta, Ravoahangy et Recy (de). Guitton. Marty (André). Prigent (Tanguy), Guyomard. Masson (Albert) » Loire. Finistère. Guyon (Jean - Ray- I r< nteau. Excusés ou a&senîs par congé : mond), Gironde. Masson (Jean), Haute Proï Guyot (Raymond), Marne. Quilici MM. Seine. Maton Mme Rabaté. Bétolaud. Livry-Level. Nisse Bal bout Maurellet. Pabier Chassaing. Marin (Louis). Tinaud (Jean-Louis). Hamani Diori. Mauroux Denis (André), Der- Mokhia.ri. Viard. Ramadier. dogne. Naegelt-n •Mqirceî). Harnon (Marcel). Mayer (Daniel), Seine. Ramarony. Henault. Mazel. RameMte. Henneguelle. Mazier. Ramoiket. Mme Hertzog-Cachin. Mazuez (Pierre-Fer- Raulin-Laboureur (de). N'a pas pris part au vote: Houphouet-Boigny. na nd). Reeb Hugonnier. Meck. Regaudie. M. Edouard llerriot, président de l'Assemblée nationale, qui pré- Hugues (Emile) Al- Médecin. Reiile-Soult. sidait la séance. pes-Maritimes. Mehaignerie. Hugues (Joseph-An Mekki Renard. Mendès-France. Rencurel dré), Seine. Tony Révillon. Hulin Men thon (de). Les nombres annoncés en séance avaient été de: Hussel. André Mercier (Oise) Reynaud (Paul). Hutin-Desgrèes. Mercier (André-Fran Mme Reyraud. Jaquet. çcis), Deux-Sèvres Ribeyre (Paul). Nombre des votants 577 Îean-Moreau. Métayer. Ricou. Majorité absolue • 239 Jéanmot. Jean Meunier, Indre- Rigal (Albert), Loiret. et-Loire. Rigal (Eugène), Seine. •Joinville (Alfred Pour l'adoption 550 Malleret). Meunier (Pierre), Rincent. Joubert Côte-d'Or. Rivet. .Contre .. 27 Jouve (Géraud). Michaud (Louis), Mme Roca. Vendée. Rochet (Waldeck). Juge. Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé- Juglas Michaut (Victor). Roclore. Jules-Julien, Rhône. Seine-Inférieure Rollin (Louis), ment à la liste de scrutin ci-dessus. Michel. j Roques. Julian (Gaston), Hau- : —tfr- — tes-Alpes. MicheM Rosénblatt 3718 ASSEMBLEE NATIONALE — 3e, SEANCE DU 16 MAI 1950 3719

re l « LEGISLATURE

SESSION DE 1950 - COMPTE RENDU IN EXTENSO — 112e SÉANCE

3e Séance du Mardi 16 Mai 1950.

6. — Majoration familiale de la prime exceiptionnelle sur les salaires* SOMMAIRE Discussion d'un projet de loi. J, — Procès-verbal. M. Bouxom, rapporteur. — Demande d'arbitrage sur une discussion d'urgence. — Inscrip- Discussion générale: Mme Claeys. — Clôture.. tion à l'ordre du jour de l'appel nominal des signataires. Art. 1er. I, — Ventes d'immeubles par appartements. MM. Bacon, ministre du travail et de la sécurité sociale; le rap* porteur, Patinaud, Mme Lempereur, MM. Cayeux, le ministre du Suite de la discussion d'une proposition de loi. travail et de la sécurité sociale. Après l'article 6. Décision de renvoyer le projet de loi pour avis à la commission Amendement de M. Berger: «MM. Toujas, Minjoz, rapporteur. — des finances. Disjonction, au scrutin, à la demande du Gouvernement. Renvoi de la suite de la discussion à la séance du mardi 23 mal Deux amendements de MM. Malbrant et Ninine et de M. Citerne, 1950. soumis à discussion commune: MM. Malbrant, Toujas, le rappor- teur, René Mayer, garde des sceaux, ministre de la justice. — 7. — Régime des pensions en Algérie. Renvoi à la commission des deux amendements. Discussion d'une proposition de loi. Art. 7. M. Rabier, rapporteur. Amendement de M. Bourbon : MM. Toujas, le garde des sceaux, le Adoption de l'article unique de la proposition de loi, rapporteur, Grimaud, président de la commission de la justice et 8. -— Prolongation d'un délai imparti au Conseil de la République, de législation. Adoption d'une proposition de résolution. Renvoi de l'article et des amendements s'y rapportant à la commission. 9. — Opposition à une demande de discussion d'urgence. Après Varticle 7: 10. — Réinscription à l'ordre du jour d'affaires, sous réserve qu'il n'y ait pas débat. Amendements de Mme Bastide, de M. Cayeux et de M. Rolltn, soumis à discussion commune : Mme Bastide, MM. Malbrant le rap- 11. — Renvoi de propositions de loi à une commission. porteur, Cayeux, le président de la commission. -— Retrait de 12. — Renvois pour avis. l'amendement de -M. Rollin, —• Renvoi à la commission des deux autres amendements. 13. — Avis conformes du Conseil de la République. Amendement de M. Ninine : M. Malbrant. — Renvoi à ta com- 14. — Communication du Conseil économique. mission. 15. — Inscription d'affaires sous réserve qu'il n'y ait pas débat. Amendement de M. Malbrant: MM. Malbrant, le président de la commission. — Disjonction. 16. — Dépôt d'un projet de loi. Article 8 réservé. 17. — Dépôt de propositions de loi. Après Particle 8: 18. — Dépôt de ¡propositions de loi transmises par le Conseil de Amendement de M. Toujas : MM. Toujas, le rapporteur. — Renvoi la République. ¡à Ici commission. 19. — Dépôt de propositions de résolution. Renvoi de la suite de la discussion à une séance ultérieure. 20. — Dépôt d'un rapport. 4. — Modification de la législation relative aux membres des familles ayant régné en France. 21. —• Dépôt d'un avis. Discussion d'une proposition de loi. 22. — Dépôt d'avis transmis par le Conseil de la République. M. Cbautard, rapporteur. 23. — Ordre du jour. Question préalable posée par M. Toujas, au nom du groupe communiste: MM. Toujas, René Mayer, garde des sceaux, ministre de la justice; Baylet, le rapporteur, Maurice Schumann, Ilutm- PRESIDENCE DE Mme GERMAINE POINSO-CHAPUIS, Besgrèes. — Rejet, au scrutin. vice-présidente. Art. le': adoption, au scrutin. Art. 2. La séance est ouverte à vingt et une heures et demie. Amendement de MM. Bardoux et IIutin-Desgrèes : MM. Ilutin- Desgrèes, le (rapporteur. — Adoption. Adoption de l'article modifié. — 1 — Adoption, au scrutin, de l'ensemble de la proposition de loi. PROCES-VERBAL 5. — Répression des faits de collaboration. Dis:ussion d'une proposition de loi. Mme la présidente. Le procès-verbal de la deuxième séance MM. Minjoz, rapporteur; Toujas, René Mayer, garde des sceaux, d'aujourd'hui a été affiché et distribué. ministre de la justice. Il n'y a pas d'observation ?... Adoption de l'article unique de la proposition de loi* Le procès-verbal est adopté.

t ASSEMBLEE NATIONALE — 3e, SEANCE DU 16 MAI 1950 3719

M. Jean Toujas. Si certains articles ont été disjoints, ce n'est — 2 — >as une raison pour repousser un texte qui a justement trait à Îa discussion en cours. DEMANDE D'ARBITRAGE SUR UNE DISCUSSION D URÛENCE Notre groupe maintiendra donc cet amendement, qui est de nature à rallier la majorité de l'Assemblée. Inscription à l'ordre du jour de l'appel nominal des signataires. Mme la présidente. La parole est à M. le rapporteur. Mme la présidente. J'ai reçu de M. André Martv une demande M. le rapporteur. Si M. Toujas insiste pour un" scrutin, c'est signée de cinquante membres (1) tendant à provoquer l'arbi- son droit. trage de l'Assemblée sur les avis divergents donnés par M. le Toutefois, je me permets de faire appel à ses connaissances président du conseil et la commission du travail et de la sécu- de membre de la commission de la justice et de législation rité sociale sur la demande de discussion d'urgence de la pro- afin qu'il se rende compte -que le problème ¡posé est lié au droit sition de loi tendant à assurer aux lock-outés de la de préemption. r Ce droit ayant été écarté, il sciait illogique de discuter dès N. E. C. M. A. une indemnité égale aux trois quarts de leur maintenant l'amendement en cause. salaire habituel. L'appel nominal des signataires de la demande d'arbitrage est Mme ïa présidente. La parole est à M. Toujas. Inscrit en tête de l'ordre du jour du prochain jour de séance M. Jean Toujas. Mon amendement ne concerne nullement le réservé aux urgences et l'arbitrage sur l'urgence sei*a inscrit, droit de préemption. Il tend au remboursement des sommes g'il y a lieu, à la suite des discussions d'urgence et arbitrages versées par le locataire s'il ne peut pas payer la totalité du déjà inscrits à cet ordre du jour. ¡prix d'acquisition de l'appartement. — 3 — m. le garde des sceaux. Aussi ne s'agit-il pas de l'écarter, mais de l'examiner avec les articles déjà disjoints. VENTES DSIMW»E!JBLES PAR APPARTEMENTS M. Jean Toujas. J'ai grand peur en ce cas qu'il ne soit jamais discuté. Suite de la discussion d'une proposition de loi. Je crois que cet amendement n*a rien que de très normal et n'apporte rien de révolutionnaire dans la loi, même si certains Mme la présidente. L'ordre du jour appelle la suite de la dis- articles ont été disjoints. L'Assemblée peut donc l'adopter sans cussion des propositions de loi et de résolution tendant à régle- inconvénient. menter les ventes d'immeubles par appartements. (Nos 5G19-5762- Je demande le scrutin. 6060-6167-6550-7246-8297-8310-8391-5765-60^1-8658. ) Mme la présidente. Je consulte l'Assemblée sur la disjonction Cet après-midi, l'Assemblée a disjoint les articles 4, 5 et 6. de l'amendement de M. Berger, demandé par la commission. Je suis saisie d'amendements tendant à. insérer de nouveaux Je suis saisi d'une demande de scrutin présentée au nom du articles après l'article 6. groupe communiste. M. Berger et les membres du groupe communiste ont déposé Le scrutin est ouvert. un amendement tendant à insérer, après l'article 6, un article (Les votes sont recueillis.) nouveau .ainsi conçu : « Dans le cas où un acquéreur d'un appartement se trouverait Mme la présidente. Personne ne demande plus à voter Hans l'obligatiori, pour une cause indépendante de sa volonté Le scrutin est clos. dûment constatée, de ne pouvoir donner suite aux payements (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) qu'il serait engagé d'effectuer pour s'acquitter du prix total de eet .appartement, celui-ci obtiendrait de iplein droit la résiliation Mme la présidente. Voici le résultat du dépouillement du de son engagement d'acquisition; les sommes qu'il aurait ver- scrutin : gées à titre d'acompte lui seraient remboursées, déduction faite de la valeur d'un loyer normal calculé en tenant compte de la Nombre des votants 57-2 période ou il auraH- occupé l'appartement. » Majorité absolue 287 La parole est h M. Toujas, pour soutenir l'amendement. Pour l'adoption 393 Contre 179 M. Jean Toujas. Cet amendement tend à permettre au locataire qui a versé une certaine somme pour acheter son L'Assemblée nationale a adopté. appartement, mais qui n'a pu verser la totalité du prix par MM. Malbrant et Ninine ont déposé un amendement qui tend euite de sa situation financière difficile, d'être remboursé. à insérer, après l'article 6, le nouvel article suivant: Nous pensons que cela est juste, que personne ne peut s'op- « Les promesses d'achat d'appartement en cours d'acquisi- poser à une telle disposition et que, par conséquent, f Assem- tion et non encore enregistrées pourront être résiliées de plein blée adoptera sans difficulté notre amendement. droit et sans indemnité à la demande de l'acquéreur à qui la Mme ta présidente. La parole est à M. le rapporteur. modification de l'article 20 fait perdre le droit de reprise pri- mitivement envisagé ». M. Jean Minjoz, rapporteur. Mes chers collègues, de nouveau, La parole est à M. le président de la commission. J'attire votre attention sur le fait que dans les textes que nous avons votés, plus rien ne concerne les appartements puisqu'il M. Henri Grimant!, président de la commission. L*J®ei>dé- s'agit de textes généraux modifiant la loi du 1er septembre 1948. ment de MM. Malbrant et Ninine et l'amendement n° 3 de L'Assemblée avant ordonné la disjonction des articles 4 à M. Citerne, qui devait se placer après l'article 7, mais quia le fui avaient trait à un droit de préemption concernant les appar- même objet que celui de M. Malbrant, ¡pourraient être soumis tements, et cet amendement ayant un rapport étroit avec cette à une discussion commune. fuestion, j'en demande la disjonction. Mme ta présidente. Ces deux amendements peuvent être eiï 11 convient, en effet — notre collègue le comprendra — qu'il effet soumis à discussion commune. soit examiné avec tous ceux qui ont trait aux ventes d'immeu- L'amendement présenté par M. Citerne et les membres du. bles par appartements et au droit de préemption. groupe communiste tend à insérer après l'article 7, le nouvel M. Jean Toujas. Notre discussion de ce soir a tout de même article suivant : pour objet la réglementation des ventes d'immeubles par appar- « Toutes les promesses d'achat d'appartements ou locaux à tements. C'est du moins le titre de la proposition de loi en usage d'habitation ou professionnels visées par la présente loi discussion. et non réalisées avant sa promulgation sont annulées de plein droit ». M. René Mayer, garde des sceaux, ministre 4e la justice. C'est tout ce qu'il en reste. La parole est à M. Malbrant, poiur soutenir son amemlemeïit. M. René Klaibrasat. La disposition que M. Ninine et moi-même' (1) La demande porte les signatures de MM. Renard, Védrines, Mmes Duvernois, Roca, MM. Benoist, Pirot, Hamani Diori, Césaire, proposons à l'Assemblée me semble aller de soi. Konaté, Mme Schell, MM. Besset, Calas, Mmes Sportisse, Ginollin, En effet, le droit de reprise prévu par l'article 20 de la loi MM. Giresa, Gros, Biscarlet, Palinaud, Lamps, Thamier, Touchard, du 1er septembre 1918 ayant été supprimé, il convient, évidem- Rosenblatt, Mmes Darras, Do.uteau, MM. Garcia, Lucien Lambert, ment, d'accorder à ceux qui auroien! acheté, en se fondant SUE Roger Roucaute, Juge, Mora, Poumadère, Brillouet, Hugonnïcr, Lisette, ce droit, la possibilité de renoncer à cet achat, sinon, « pro-* Manceau, Marins Cartier, Airoldi, Malleret-Joinvil'e, Mme François, messe de vente valant vente », aux termes de l'article 1589 chi M. Thuiliier. Mme Nedelec, iMM. Costes, Savard, Giovoni, Mme llerl- : Code civil, ces personnes seraient tenues de remplir à l'égard zog-Cacnin, MM. Marcel Noël, Villon, Dufour, Maiïlocliéam, Gouge, 1 Pronteau, Mme Reyraud, MM. Ginestet» Cance, Perdon, Billat, du vendeur tous lés engagements précédemment souscrits, Bien Mme Clasys, M. Marty. qu'elles ne puissent plus exercer le droit de reprise. 3720 ASSEMBLEE NATIONALE — 3e, SEANCE DU 16 MAI 1950 3719

Ceux à qui on a enlevé ce droit de reprise sont suffisamment M. le garde des sceaux. L'amendement de MM. Malbrant et lésés, je pense, pour qu'on ne leur inflige pas cette pénalisa- Ninine ne peut pas être adopté sous la forme ou il a été pré- J'ion. senté. Il doit être renvoyé à la commission pour une nouvelle J'espère que l'Assemblée voudra bien, par conséquent, accep- rédaction. ter notre amendement. Mme la présidente. La parole est à M. le rapporteur! Mme la présidente. La parole est à M. Toujas, pour soutenir M. le rapporteur. Je crois, finalement, madame la présidente* il'amendement de M. Citerne et des membres du groupe com- qu'il est indispensable de renvoyer devant la commission à la muniste. fois l'amendement de MM. Malbrant et Ninine et l'amendement M. Jean Toujas. Mesdames, messieurs, notre amendement a de M. Citerne. pour objet de préciser que toutes les promesses d'achat d'appar- Mme la présidente. La parole est à M. Malbrant. jtements ou de locaux à usage d'habitation ou professionnels non réalisées sont annulées de plein droit. M. René Malbrant. Monsieur le rapporteur, avant d'aller ])lus avant je voudrais avoir une précision* La commission a déjà Il serait extraordinaire que, la loi étant modifiée, on ne per- été saisie de la question, puisque mon collègue M. Ninine a mette pas à ceux qui ont promis de vendre leur appartement présenté cet amendement avant moi. L'a-t-elle examiné et pris d'annuler leur promesse de vente. position à son sujet ? Telle est la raison du dépôt de cet amendement. < v Mme la présidente. Quel est l'avis de la commission ? M. le rapporteur. Non. M. le rapporteur. De même que je me suis opposé, il y a quel- M. René Malbrant. Notre amendement était déjà ancien. ques instants, au premier amendement qui a été défendu et qui M. le rapporteur. Mais la commission n'a pas examiné les .visait aussi les achats d'appartements et les promesses d'achat amendements déposés depuis le dépôt de mon rapport. d'appartements en cours d'acquisition, pour les mêmes raisons, M. René Malbrant. Si notre amendement, qui paraît procéder étant, donné que nous avons écarté du texte de la loi toutes les d'une saine logique et notamment des dispositions modifiant dispositions concernant la vente d'immeubles par apparte- l'article 20 de la loi du 1er septembre 1948, bénéficiait d'un ments, en particulier le droit de péemption, j'estime que les préjugé favorable, je serais prêt à accepter le renvoi à la ¡amendement en discussion doivent être disjoints — je ne dis commission, mais à cette condition seulement; sinon, je préfé: pas repoussés et examinés avec tous les textes que l'Assemblée rerais que l'Assemblée se prononçât dès maintenant. ia disjoints. M. le garde des sceaux. Je suis d'accord sur le fond. * Mme la présidente. La parole est à M. Malbrant pour répondre & M. le rapporteur. Mme la présidente. La commission demande le renvoi de l'amendement de MM. Ninine et Malbrant et de l'amendement M. René Malbrant. Il me semble, monsieur le rapporteur, que de M. Citerne. notre amendement, de même que. celui déposé par nos collègues Le renvoi est de droit. ¡communistes, ont trait non pas aux articles disjoints, mais à Il est ordonné. ¡l'article 20 de la loi du 1er septembre 1948. Par conséquent, je ne crois pas qu'il y ait motif à disjonction. [Article 7.] M. Pierre Dominjon. Les amendements sont très différents. Mme la présidente. « Art. 7. — Est interdite, en matière de Mme la présidente. Monsieur le rapporteur, maintenez-vous transmissions immobilières, toute- publicité de quelque nature votre demande de disjonction ? qu'elle soit, faisant allusion à la possibilité d'exercer le droit de reprise prévu par les articles 18, 19 et 20 de la loi du M. le rapporteur. Il est évident que ces amendements ont un 1er septembre 1948. objet très différent et que l'on peut, par conséquent, ne pas « Toute infraction aux dispositions du présent article sera insister sur la disjonction. punie d'un emprisonnement d'un an au moins et de cinq ans L'amendement de MM. Malbrant et Ninine a pour but de faire au plus et d'une amende de 50.000 francs à 5 millions de 'éche«3 aux dispositions que l'Assemblée a votées. En effet, francs. » d'après cet amendement — ne tenons pas compte, si vous le M. Bourbon et les membres du groupe communiste ont (voulez, du mot « d'appartement » — les promesses d'achat déposé un amendement tendant à intercaler, après le premier ¡en cours d'acquisition et non encore enregistrées pourront être alinéa de cet article, un deuxième alinéa ainsi rédigé : résiliées de plein droit et sans indemnité, à la demande de l'ac- <« Le vendeur est tenu de faire connaître à tous les acheteurs quéreur à qui la modification de l'article 20 fait perdre le droit éventuels les dispositions de la {présente loi. » 4e reprise primitivement envisagé. La parole est à M. Toujas, pour soutenir l'amendement. Il n'y a pas eu, sur ce point, de discussion au sein de la 'commission. Par conséquent, je m'en rapporte à la sagesse de M. Jean Toujas. Je soutiendrai cet amendement, bien que je l'Assemblée. pense que la commission va en demander le renvoi. 11 est certain que de nombreuses modifications de la loi sont Mme la présidente. La parole est à M. le garde des sceaux. intervenues. Vendeurs et acheteurs ne les connaîtront pas si M. René Mayer, garde des sceaux, ministre de la justice. Je on n'oblige pas les vendeurs à les publier. C'est pourquoi notre crois, en elîet, que les amendements proposés par MM. Malbrant amendement tend à ajouter à l'article 7 l'alinéa suivant: <* Le iet Ninine, d'une part, et par M. Citerne et les membres du vendeur est tenu de faire connaître à tous les acheteurs éven- groupe communiste, d'autre part, ont bien trait à des disposi- tuels les dispositions de la présente loi. » tions qui ont été votées. Mais je ne crois pas qu'ils puissent Mme la présidente. La parole est à M. le garde des sceaux. être adoptes par l'Assemblée dans la forme où ils sont pré- ee^ntés, car un texte de loi ne peut porter que les promesses M. le garde des sceaux. Je ne sais pas bien où ils les trouve- jd'achàt non enregistrées pourront être résiliées à la demande ront, telle est l'objection que je fais à l'amendement de de l'acquéreur à qui la modification de l'article 20 de la présente M. Bourbon. Je désire, en outre, présenter quelques observa- loi a fait perdre le droit de reprise primitivement envisagé. 11 tions sur l'article 7. faudrait donc chercher une autre rédaction. Sur le fond, je Puisque l'Assemîblée a bien voulu opérer certaines disjonc- n'élève pas d'objection à l'adoption de cette disposition, mais tions et renvoyer à la commission notamment les deux précé- âl faut la présenter sous une autre forme. dents amendements qui, en fait, viennent d'être pris en consi- dération par elle, je lui demande d'en faire autant pour l'ar- Mme la présidente. La parole est à M. Malbrant. ticle 7. 4 M. René Malbrant. Je demande que notre amendement soit Voici pourquoi. [pris en considération, sinon on aboutirait à ce fait que les * Je ne crois pas que l'Assemblée puisse adopter une disposi- acquéreurs de bonne foi ayant entrepris, il y a six mois ou tion qui punit d'un an à cinq ans de-prison et d'une amende (un an des démarches en vue d'acheter un appartement, en er de 50.000 à 5 millions de francs toute publicité, de quelque jse fondant sur l'ancien article 20 de 1a, loi du 1 septembre 1948 nature qu'elle soit, faisant allusion à la possibilité d'exercer ¡qui prévoyait la possibilité de reprise, seraient tenus de payer un droit qui est réglementé, licite et prévu par la loi. cet appartement tandis qu'ils ne jouiraient plus du droit de Même si l'Assemblée avait adopté les articles précédents, elle reprise. Ce serait une telle escroquerie que je me refuse à ne devrait pas adopter l'article 7. Je lui demande de le ren- ¡penser que l'Assemblée puisse s'y associer. Je lui demande donc voyer à la commission avec les amendements qui s'v ratta- de retenir notre amendement. chent. Mme la présidente. Monsieur Malbrant, vous demandez sans Mme la présidente. La parole est à M. Toujas. doute à l'Assemblée d'adopter votre amendement, car elle ne peut pas se prononcer sur la. éprise en considération d'un M. Jean Toujas. Selon les lois précédentes, certains locataires amendement. Elle peut toutefois décider le renvoi à la commis- avaient un droit de îeprise. Avec ie nouveau texte, lis ne l'ont ®k>n cour une nouvelle rédaction. plus. Il faudra donc — c'est une auestion d'honnêteté — les ASSEMBLEE NATIONALE - 3« SEANCE DU 16 MAI 1950 3721

mettre an courant des modifications qui seront opérées. C'est loi doit être connue de tout le monde. Peut-on poursuivre un pourquoi nous avons dépbsé notre amendement. Mais il n'est propriétaire parce qu'il publie les termes de la loi ? pas question de faire une publicité quelconque. Je crois que l'argument de M. le garde des sceaux ne tient pas. Mme la présidente. La parole est à M. le rapporteur. M. le garde des sceaux. J'ai parlé de l'article 7. M. !e rapporteur. La commission ne s'oppose pas au renvoi ¿le cet amendement devant elle, puisqu'un certain nombre M. Jean Toujas. Je parle, moi, de notre amendement. Nous d'articles ou d'amendements lui ont déjà été renvoyés. L ar- disons que le vendeur est tenu de faire connaître à tous ache- ticle 7 a été élaboré avec l'intention de mettre un frein à cer- teurs éventuels les dispositions de la loi. taine publicité qui, en mettant en vedette la possibilité d'exer- Ne peut-on demander que le' propriétaire donne de la publi-» cer le droit de reprise, encourageait certaines personnes à cité à la loi ? Cela peut-il constituer un délit ? Nous ne la acheter un appartement à n'importe quel prix. croyons pas. Nous pensons, au contraire, que la disposition que Je comprends les observations présentées par M. le garde des nous proposons est très utile et empêchera les manœuvres des sceaux. Il est peut-être utile, pour tenir compte des observations propriétaires malhonnêtes. Notre amendement est donc très âe nos collègues communistes, de renvoyer l'aiticle 7 à la com- simple. mission. Mme la présidente. La parole est à M. le garde des sceaux. III. Jean Toujas. Si les amendements sont renvoyés à la com- M. le garde des sceaux. Monsieur Toujas, j'ai demandé lé mission, la loi ne sera pas votée. _ renvoi à la commission de l'article 7 et des amendements s'y Les amendements de MM. Schauffler, Minjoz, et un troisième rapportant. Je n'ai pas dit que votre amendement tendait âi amendement, tendant à mettre fin, dans certains cas, au main- faire quelque chose d'anormal ou de malhonnête. Je dis que tien dans les lieux ne seront jamais votés. Nous aurons semblé l'article ne peut pas être adopté tel qu'il est rédigé et qu'il donner certains avantages aux locataires et nous leur repren- doit faire l'objet d'un nouvel examen. Je demande également drons d'une main ce que nous leur avons donné de l'autre. le renvoi de l'amendement de M. Bourbon, mais je ne me suia Mme la présidente. La parole est à le président de la pas prononcé sur le fond. commission. Mme la présidente. Le Gouvernement demande le renvoi d« M. le président de la commission. J'informe M. Toujas l'article 7 et, par voie de conséquence, des amendements qui qu'après avoir consulté un certain nombre de membres de la s'y rapportent. -commission de la justice, il m'apparaît absolument indispen- Quel est l'avis de la commission ? sable que les textes qui ont été votés par l'Assemblée, soit M. le rapporteur. La commission accepte le renvoi. aujourd'hui, soit au cours de nos précédentes séances de tra- vail, fassent l'objet d'une seconde délibération. Mme la présidente. Dans ces conditions, le renvoi est de droit En conséquence, en application du deuxième alinéa de l'article 58 du règlement, je demande que la proposition de M. Jean Toujas. J'ai très bien compris, madame la présidente. loi soit renvovée à la commission pour qu'elle procède à une Mme la présidente. 11 est donc inutile de prolonger la discus- seconde délibération. Aux termes du règlement, ce renvoi est sion sur ce point. de droit. M. Jean Toujas. Depuis l'examen de l'article 1, le Gouver- - Mme la présidente. La parole est à M. Toujas. nement et sa majorité ont manœuvré continuellement pour obtenir le renvoi des articles suivants à la commission. On a M. Jaan Toujas. Madame la prés'idente, je crois qu'avant de er demander une deuxième délibération en commission, il fau- iris prétexte du fait que l'article 1 a été repoussé, pour drait d'abord que l'Assemblée ait délibéré une fois complète- (dsjointiiçî les articles 4, 5 et G. On essaye maintenant de o sjomdre l'article 7 en se fondant sur le fait que les articles -ïiient. 4, 5 et G ont été disjoints. Mme la présidente. Parfaitement. Si nous continuons dans cette voie, nous ne discuterons pas une ligne de cette proposition de loi et je me demande ce M. Jean Toujas. On ne. peut demander une deuxième délibéra- que nous sommes en train de faire ici. tion avant que la première soit achevée. La majorité et le Gouvernement font perdre un temps pré- Mme la présidente. C'est exact. cieux à l'Assemblée. On leurre les acheteurs d'appaitements. {Applaudissements à Vextrême gauche.) On leur fait croire M. Jean Toujas. M. le président de la commission a consulté qu'une solution sera apportée à leurs difficultés et la question un certain nombre de nos collègues sur le renvoi en commission est renvoyée parce que nous n'arrivons pas à nous mettre en vue d'une seconde délibération, mais je regrette qu'il n'ait d'accord et, surtout, parce que certains amendements donnant pas demandé l'opinion des commissaires communistes. Il est satisfaction aux locataires ont été adoptés. certain que nous n'aurions pas été d'accord. Je crois qu'un Si ces amendements avaient été repoussés, l'attitude du certain nombre de membres de l'Assemblée n'étaient pas favo- Gouvernement et celle de sa majorité aurait été toute diffé- rables au renvoi devant la commission, parce qu'ils estiment rente. [Applaudissements à Vextrême gauche.) que ce renvoi constitue un enterieinent. M. le garde des sceaux. Je vous ai. déjà répondu sur ce point. Mme Isabelle Claeys. Il n'y a pas de membres mineurs à la commission. Mme la présidente. Je répète que le renvoi de l'article 7 et des amendements s'y rapportant ayant été demandé par le Gou- Mme la présidente. La parole est à M. le garde de$ sceaux. vernement et accepté par la commission, il est de droit. M. le garde des sceaux. Je réponds sur le fond de l'article 7. Le renvoi est donc ordonné. J'ai enregistré, comme vous tous, les observations de M. le pré- Mme Denise Bastide et les membres du groupe communiste sident de la commission. Elles trouveront d'ailleurs une place ont déposé un amendement tendant à insérer après l'article 7 utile avant le vote sur l'ensemble. le nouvel article suivant: Je maintiens les remarques que j'ai présentées. L'article 7 ne « Dès promulgation de ta présente loi, les décisions de jus- .peut pas être adopté. Je n'en veux pour preuve que le rappro- tice, même passées en force de chose jugée, prises à i'encontra chement que l'on peut faire avec l'article 56 de la loi du des locataires ou occupants des locaux vendus par apparte- er ments, sont annulées de plein droit à la condition que le loca- 1 septembre 1918 qui est ainsi conçu: « Quiconque, soit par des taire occupe encore les lieux ». 'manœuvres frauduleuses, soit par fausses allégations, ou sim- ples réticences ayant fait naître l'espérance chimérique d'une La parole est à Mme Bastide. location, jouissance ou propriété d'appartement »... « sera puni- Mme Denise Bastide. Au cours du débat, certains de nos col- d'un emprisonnement... » lègues, en particulier Mme Ginotlin, ont signalé un certain Les fausses allégations seront punies. On punit la publicité iiombr e d expulsions scandaleuses provoquées par une législa- dans laquelle on annonce des choses fausses. tion qui s'appesantit sur les Français les moins fortunés. Or, le texte qui vous est soumis punirait de peines correction- En effet, trop souvent, et dans l'immense majorité des cris, nelles élevées l'allusion à un droit que vous réglementez. Il en ce qui concerne les logements ouvriers de deux à trois n'est pas possible d'adopter une telle disposition. Si l'Assemblée pièces, le locataire sans ressources autres que des salaires qui ne veut pas la renvoyer à la commission, je demande qu'elle s'amenuisent chaque jour davantage en raison de la cherté de la soit complètement écartée. vie, menacé par le chômage et les loek-out, n'a pu acheter Mme la présidente. La parole est à M. Toujas. l'appartement qu'il occupe ni même emprunter la somme néces* saire-à cet achat. M. Jean Toujas. Je crois qu'on a très mal compris le fond de Le maintien dans les lieux a pu être accordé pour un temps notre amendement. Il ne peut être question de permettre de donné. Néanmoins, en vertu de la loi qu'il subit, le locataire fausses allégations. Nous demandons la publicité de la loi. La risque de se voir, par décision de justice, jeté à la rue avec * 137 ^ * 3722 ASSEMBLEE NATIONALE — 3e SEANCE DU 16 MAI 1950

>fa. famille, l'arrêté d'expulsion étant de droit et prononcé en M. Jean Cayeuix. En l'occurrence, c'est le même but auquel application de la loi sur les loyers par le juge de paix ou le tendent nos collègues du groupe communiste. Je souhaiterais1 tribunal civil. que le texte de base que je propose soit pris en considération. J Logiques avec nous-mêmes, nous demandons que, dès la pro- Je sais bien que les dispositions de mon amendement sontj mulgation de la présente loi, les décisions de justice, même pas- en contradiction avec celles de l'amendement déjà adopté dé] sées en force de chose jugée, prises à rencontre des locataires M. Ninine qui constitue l'article 3 ter, mais nombre de noa et occupants des locaux vendus par appartements, soient collègues ont voté ce dernier amendement sans en voir les i annulées de plein droit, à la condition que le locataire occupe vraies conséquences. encore les lieux. M. le garde des sceaux. Vous justifiez la deuxième lecture. Il serait, en eiïef, paradoxal que l'application d'arrêtés d'ex- pulsion intervienne alors, car ce serait en vertu de textes erro- M. Jean Cayeux. Je suis tout à fait d'accord avec vous, su nés et modifiés. ce point, monsieur le garde "des sceaux. En proposant à l'Assemblée d'adopter notre amendement, Je dois dire que, le matin oïi ce texte a été discuté, une céréf nous ne faisons que reprendre une disposition incluse dans le monie a retenu nombre de nos collègues hors du Palais Bour-s rapport de M. Chautàrd sur la propriété commerciale — cela bon et, de ce fait, une étude minutieuse n'a pu avoir lieu. pçut paraître une référence — et nous demandons à l'Assém- Or, nous assistons à des manœuvres spéculatives sans cessé ilée de nous suivre dans cette voie. (Applaudissements à accrues, surtout depuis l'annonce du vote par l'Assemblée dé, l'extrême gauche.) l'amendement de M. Ninine. Il est du devoir de l'Assemblée, tant qu'un texte définitif n'est Mme la présidente. La parole est à M. Malbrant, contre l'amen- pas adopté, d'essayer de couper court à ces manœuvres. dement. C'est effectivement dans l'intention, et sans cacher un autre M. René Mafiftrant. L'amendement de Mme Denise Bastide, dessein, d'annuler l'amendement de M. Ninine que j'ai déposé' tendrait, d'après les explications que je viens d'entendre, à le mien et je suis convaincu que, l'Assemblée, mieux éclairée, annuler par un biais les dispositions que notre collègue adoptera mon amendement. M. Ninine a 'fait adopter par l'Assemblée nationale, en vertu desquelles les procédures en cours pourront être poursuivies Mme la présidente. La parole est à M. Malbrant. selon les. dispositions de l'article 20 de la loi du 1er septembre M. René Malforant. Autrement dit, l'Assemblée, qui a déjà pris' ;iar la présente loi ne s'appliqueront pas aux instances enga- retiendrait un amendement qui. ne semble pas avoir sa place; gées en suite d'un congé postérieur au l6r septembre 1948, dans le texte que nous discutons et conduirait à des contradic*' même sanctionnées par une décision judiciaire passée en force tions inacceptables. de chose jugée mais non encore exécutée ». Mme Denise Bastide. On peut toujours revenir 6ur une déci« Il y a une contradiction entre ces amendements et le texte sion malencontreuse. de l'article 3 ter résultant d'un amendement de M. Ninine auquel M. Malbrant vient de faire allusion. En effet, ce texte est Mme la présidente. La parole est à M. le président de la com* fdnsi rédigé: mission. « Restent valables tous les congés donnés én application des M. le président de la commission. La commission demande »articles 19 et 20 de la loi du 1er septembre 1948 dans leur pre- que les amendements lui soient renvoyés. mière rédaction. Toutes procédures engagées en application de M. Jean Cayeux. Dans le texte de mon amendement 58 recti« ces mêmes articles seront poursuivies et jugées conformément v fié, au lieu de : « nonobstant l'article 3 ci-dessus », il convient i ces dispositions ». de lire: « nonobstant l'article 3 ter ci-dessus », constitué précis Dans ces conditions, pour éviter le vote de dispositions con- sèment par l'amendement de M. Ninine. tradictoires, il faut évidemment renvoyer les amendements de Mme Bastide et de M. Cayeux à la commission. Nous devons Mme la présidente. Cette rectification sera faîte. •établir un texte cohérent. Il faudra alors que l'Assemblée L'amendement de M. Rollin est retiré. Lee amendements ar la présente loi ne s'appliqueront pas aux instances enga- er ment tendant à insérer, après l'article 7, le nouvel article sui- gées en suite d'un congé postérieur au 1 septembre 1948, vant : mêmes sanctionnées par une décision judiciaire passée en force « Lorsqu'il est établi et prouvé par le locataire ou l'occupai^! 4e chose jugée mais non encore exécutée ». que le propriétaire a exercé ou tenté d'exercer, même antérieiji La parole est à M. Cayeux. rement à la présente loi et dans ce cas en application des lola M. Jean Cayeux. Mon amendement porte sur l'article 8 mais, du 30 juillet 1947 ou du 1er septembre 1948, le droit de reprisa Après la remarque pertinente de M. le rapporteur, je crois que en recourant à des moyens frauduleux, production de certifi- cet amendement et celui de Mme Bastide qui tendent au même cats de complaisance ou allégations mensongères ayant pour i>ut peuvent être soumis à une discussion commune. but de surprendre la religion du tribunal, ce propriétaire sera' Je dois dire d'ailleurs qu'en plus de l'amendement déposé par déchu, à titre définitif, du droit de reprise. » le groupe communiste et du mien, un amendement analogue Cet amendement est-il soutenu ? avait été présenté par M. Louis Rollin qui, empêché d'assister i la séance de ce soir, m'a ¡prié de faire connaître à l'Assem- M. Paul Theetten. Renvoi à la commission! blée qu'il retirait son amendement et se ralliait au mien qui Mme la présidente. L'amendement n'étant pas soutenu le reii- lui paraissait plus adéquat et répondant mieux au but recherché. voi ne peut être prononcé. Mme la présidente. L'amendement de M. Rollin auquel vous M. Ninine a présenté un amendement tendant à insérer, après faites* allusion, monsieur Cayeux, tend à compléter l'article 8 l'article 7, l'article suivant: eomme suit: « Les propriétaires ayant obtenu une décision de. justice ou les .locataires évincés eh application l'article 20 de la .loi d» « ...et ¡peuvent être invoquées même en cas de décision judi- er er ciaire passée en force de chose jugée' mais non encore exé- 1 septembre 1948, tel qu'il résultait de la loi du 1 septembre cutée ». 1928, pourront obtenir un ordre de réquisition .valable jusqu'il ASSEMBLEE NATIONALE — 3e, SEANCE DU 16 MAI 1950 3719 la date où le droit de reprise prévu par l'article 19 pourra être tion. Mais ce que je puis dire, c'est que je suis chargé de rap* exercé, c'est-à-dire quatre ans après l'achat du local. » porter la proposition de M. Malbrant en même temps, d'ail- Quel est l'avis de la commission ? leurs, que plusieurs dizaines d'autres propositions tendant à modifier la loi du 1er septembre 1948. M. le président de la ocmmissiofi. La commission demande le Dans ces conditions, j'estime que cet amendement doit être renvoi de l'amendement. examiné en même temps que les propositions se rapportant Mme la présidente. La parole est à M. Malbrant. au même sujet et je demande à M. Malbrant de bien vouloir M. René Malbrant. L'amendement de M. Ninine, que je accepter de le retirer. reprends en son nom, tend, par le droit de réquisition prévu Dans l'hypothèse où M. Malbrant insisterait — et je ne puis en faveur, soit du locataire évincé, soit du propriétaire lui- croire un seul instant qu'il en soit ainsi — je demanderais à même, à ne laisser personne dans la rue et à assurer le loge- l'Assemblée de bien vouloir prononcer la disjonction de son ment, dans les conditions déjà prévues par la loi, de personnes amendement, qui sera examiné avec l'ensemble des questions dont la situation est digne d'intérêt. Cet amendement contribue dont je parle et que l'Assemblée devra régler une fois pour donc à humaniser les dispositions de la loi et j'espère que toutes. l'Assemblée voudra bien s'y rallier. Mme la présidente. Monsieur le président de la commission, Mme la présidente. La commission demande le renvoi. Le demandez-vous le renvoi de l'amendement de M, Malbrant renvoi est de droit. Il est prononcé. devant la commission ? M. Malbrant a déposé un amendement tendant à insérer, M. le président de la commission. Non, madame la présidente, après l'article 7, un article additionnel, ainsi conçu: je demande la disjonction de cet amendement, à moins que ' « Tout Français exerçant habituellement ses fonctions ou son M. Malbrant veuille bien accepter de le retirer. activité hors de la métropole, mais appelé à y revenir périodi- quement, pourra sous-louer l'appartement dont il est locataire Mme la présidente. Monsieur Malbrant, retirez-vous votre pendant et pour la durée de son séjour hors de France, amendement ? nonobstant toutes clauses contraires aux contrats de location. M. René Malbrant. Je veux bien accepter la disjonction de mon « Le droit au maintien dans les lieux ne lui sera pas oppo- amendement, mais j'insiste auprès de M. le président de la com- sable par son sous-locataire sous la condition écrite et acceptée mission, pour que soit réglée cette affaire qui est depuis si long- par ce dernier qu'il pourra reprendre les lieux à son retour temps en instance. Je répète que la proposition de loi a été dans la métropole ou au retour de sa famille, moyennant déposée le 22 mars 1949. Il serait temps qu'on en finisse avec préavis convenu entre parties. » cette question qui conditionne pour une grande part le loge- La parole est à M. Malbrant. ment des coloniaux dans la métropole et qui les irrite profon- M. René Malbrant. L'article additionnel que j'ai proposé a dément. Je crois avoir démontré que l'état de choses actuel pour but de permettre aux Français qui sont appelés à exercer n'est profitable à personne et qu'il ipeut même conduire à des leur activité outre-

Je suis moi-même partisan de l'extension de la loi puisque La République de 1848 se montra, par contre, plus généreuse. parmi les nombreuses propositions que doit rapporter le prési- Le décret du 26 mai 1848 interdit, il est vrai, le territoire « à dent de notre commission, figure ma proposition tendant à la branche aînée des Bourbon » ainsi qu'à « Louis-Philippe et étendre l'application de la loi à toutes les communes. à sa famille » ; mais cette interdiction ne comporte plus de , Tant que cette disposition n'aura pas été adoptée, il serait déchéance civile. Bien mieux, le décret du 14 octobre 1848 complètement illogique de décider que la loi sera appliquée à abolit explicitement l'article 6 de la loi du 19 avril 1832 relatif toutes les communes en ce qui concerne le droit de reprise, au bannissement de la famille Bonaparte. •alors qu'elle continuera à être appliquée aux seules communes On sait qu'elle ne fut guère récompensée de cette générosité. de plus de 4.000 habitants, en ce qui concerne le maintien dans Cette expérience malheureuse n'empêcha pas cependant la les lieux. IIIe Republique de se montrer encore plus magnanime. Dès le C'est la raison pour laquelle, sans vouloir préjuger le vote 16 juin 1871 en effet était promulguée la loi suivante : Ide l'Assemblée, je demande le renvoi à la commission de « Article unique. — Les lois du 19 avril 1832 et du 26 mai 1848 l'amendement de M. Toujas. concernant les princes de la maison de Bourbon sont et demeu- Mme la présidente. La commission demande le renvoi de rent abrogées. » l'amendement de M. Toujas à la commission. Le renvoi est de Ainsi, dès 1871, les héritiers des différentes familles ayant droit. Il est prononcé. régné en France purent revenir sur le sol accueillant de la Un certain nombre d'amendements et d'articles ayant été République et y vivre en paix. renvoyés à la commission, nous ne pouvons terminer aujour- Mais cette trêve ne dura que quinze années et, le 23 juin 1886, d'hui l'examen de la proposition de loi. une nouvelle loi venait à nouveau bannir les chefs des familles ayant régné en France et leurs héritiers directs dans l'ordre de M. le président de la commission. Je demande, en vertu de primogéniture. l'article 5« du règlement, une seconde lecture de la proposition Cette loi du 23 juin 1886 est ainsi conçue : de loi. « Art. 1er. — Le territoire de la République est et demeure Mme la préskiente. Monsieur le président, vous ne pouvez interdit aux chefs des familles ayant régné en France et à leurs demander une deuxième lecture de la proposition de loi héritiers directs, dans l'ordre de primogéniture. qu'avant le vote sur l'ensemble, c'est-à-dite lorsque la commis- « Art. 2. — Le Gouvernement est autorisé à interdire le ter- sion aura examiné les articles qui lui ont été renvoyés. ritoire de la République aux autres membres de ces familles. L'interdiction est prononcée par un décret du Président de la > M. Jean Toujas. Il est à craindre que, dans ces conditions, République, rendu en conseil des ministres. la proposition de loi ne soit jamais votée. « Art. 3. — Celui qui, en violation de l'interdiction, sera Mme la présidente. Monsieur Toujas, le règlement est tel et trouvé en France, en Algérie ou dans les colonies, sera puni il m'appartient de le faire respecter. d'emprisonnement de deux à cinq ans. A l'expiration de sa peine, il sera reconduit à la frontière. j M. Jean Toujas. Je regrette simplement la façon dont les débats sont conduits par la commission et par le Gouverne- « Art. 4. — Les membres des familles ayant régné en France ment. « ne pourront entrer dans les armées de "terre et de mer, ni exercer aucune fonction publique, ni aucun mandat électif. ». i Mme Denise Bastide. Et M. Grimaud se plaindra, à la commis- C'est de ce texte que, reprenant la tradition républicaine, sion, qu'il y a 40 propositions en instance devant l'Assemblée. celle de 1818 et celle de 1871, M. Hutin-Desgrèes demande | Mme la présidente« La suite du débat est renvoyée à une l'abrogation. séance ultérieure. A l'appui de cette demande il importe de considérer tout l\ d'abord que dans l'esprit même du législateur de 1886 la loi — 4 — d'exil était essentiellement une loi de circonstance. La meilleure preuve n'en est-elle pas apportée par le fait MODIFICATION DE LA LEGISLATION RELATIVE AUX MEMBRES que celui qui en a proposé le vote au Parlement, M. de Freyci- * DES FAMILLES AYANT REGNE EN FRANCE net, qui était à l'époque président du conseil, s'était quelques mois auparavant opposé à un texte analogue en déclarant : Discussion d'une proposition de loi. « Le jour où nous apercevrons, non pas même un danger, mais un embarras sérieux pour la République, nous n'aurons pas à hésiter pour prendre les mesures nécessaires, soit que f Mme la présidente. L'ordre du jour appelle la discussion de nous les prenions sous notre responsabilité, soit que nous vous la proposition de loi de M. Hutin-Desgrées portant modification les proposions sous forme d'un projet de loi. » de la loi du 23 juin 1886 relative aux membres des familles ayant régné en France (n°* 7405-9321). C'est sur cette assurance que la loi d'exil avait été, une pre- 1 mière fois, rejetée par le Parlement. La parole est à M. Chautard, rapporteur de la justice et de la législation. Et c'est cependant ce- même chef de Gouvernement, M. de Freycinet qui, quelaues mois plus tard, devait déposer le projet I M. Bertrand Chautard, rapporteur. Mesdames, messieurs, la qui fut à l'origine de la loi du 23 juin 1886. proposition qui vous est soumise a pour objet l'abrogation de Dans l'intervalle, en effet, une certaine agitation s'était mani- la loi du 23 juin 1886 qui interdit le territoire de la République festée dans les milieux royalisles. Notamment le 15 mai 1886, aux chefs des familles ayant régné en France et à leurs héri- à l'occasion du mariage de la fille du comte de Paris, la prin- tiers directs. cesse Amélie, et du prince royal de Portugal, le prétendant | Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette loi se rat- avait donné une réception à laquelle furent invités les repré- tache très étroitement à la tradition monarchique, telle du sentants accrédités des puissances étrangères. A vrai dire, il moins qu'elle s'est affirmée au cours du XIXe siècle. semtble bien que ce n'ait été là qu'un prétexte dont ne dispo- I C'est tout d'abord l'article 4 de la loi d'amnistie du 2 jan- sait pas le Gouvernement lors du débat précédent car, en jvier 1816 qu: stipule : réalité, l'eifervescence royaliste remontait à la campagne élec- « Les ascendans et descendans de Napoléon Buonaparte, ses torale qui avait précédé ies élections de 1885. '¡oncles et ses tantes, ses neveux et ses nièces, ses frères, leurs Quoi qu'il en soit, il apparaît bien que la loi de 1886 a été femmes et leurs descendans, ses sœurs et leurs maris sont considérée par tous comme une loi de défense de la Républi- exclus du royaume à perpétuité et sont tenus d'en sortir dans que conUe des menées séditieuses, loi de défense exigée par le déiaL d'un mois sous la peine portée par l'article 91 du les circonstances. code pénal (peine de mort réprimant l'attentat). Ils ne pour- Dans le projet qu'il a déposé, d'ailleurs, le Gouvernement nB ront y jouir d'aucun droit civil, y posséder aucun bien, titre, considérait pas la mesure envisagée autrement que comme une pensions à eux accordés à titre gratuit et ils seront tenus de éventualité qui devait être mise à la disposition du pouvoir vendre dans le délai de six mois les biens de toute nature exécutif. qu'ils possèdent à titre onéreux. » Ce texte que l'on retrouve, au reste, dans l'article 2 de la Comme on le voit, c'est non seulement l'exil mais la mort proposition de M. Hutin- Desgrèes était ainsi rédigé : civile qui frappe les héritiers de Napoléon et il faut bien recon- « Le Gouvernement est autorisé à interdire le territoire de naître que notre dégradation nationale est un petit châtiment la Républiaue aux membres des familles ayant régné en en comparaison de ce texte. France. » Mais voici la révolution de juillet et l'avènement de Louis- C'était assez dire que le bannissement ne pouvait avoir ¿LU'un Philippe. Et bientôt la loi du 10 avril 1832 va prendre à l'égard caractère exceptionnel, qu'il était en fait une question d'ordre de Cnarles X et de ses héritiers des dispositions analogues: ublic dont il devait appartenir au Gouvernement d'apprécier Interdiction du territoire, déchéance de tout droit civil, incapa- Futilité. cité de posséder aucun bien ou d'en acquérir, et obligation de Le texte voté sur un amendement d'Emmanuel Brousse fut, vendre ceux qu'ils possèdent. Pour mémoire, le même texte par contre, un texte de combat: ifttend l'application ae ces dispositions aux héritiers de Napo- « Je souhaite, déclarait son auteur avant le vote, que les bul- léon XsixL 61« letins déposés dans l'urne aillent au cœur des régimes déchus, a ASSEMBLEE NATIONALE — 3e SEANCE DU 16 MAI 1950 3725

Il faut Lien reconnaître que de telles déclarations ont perdu Au demeurant, n'appartient-il pas à la France de donner en aujourd'hui tout caractère d'actualité; elles étaient étroitement quelque sorte l'exemple dans un tel domaine et de mettre, liées aux circonstances du moment et trouvaient leur justi- par avance, sa législation en accord avec les principes fonda- fication dans ces circonstances mêmes. mentaux qu'elle a été la première à reconnaître, il y a un On ne saurait sérieusement prétendre aujourd'hui que ces siècle et demi. circonstances subsistent et que la République' puisse être mena- Qu'il soit permis enfin de dire un mot des Français que cée par des menées monarchistes. Si quelques-uns de nos com- cette loi retient hors du sol national. En toute objectivité, cha- patriotes peuvent encore avouer un certain attachement à ces cun doit s'incliner devant leur loyauté et leur patriotisme. régimes, il ne s'agit plus guère — il faut bien le reconnaître — Le comte de Paris comme le prince Bonaparte ont tenu, i'un que d'une fidélité sentimentale que certaines familles se trans- et l'autre, à se mettre au service de la patrie en danger en mettent de père en fils, suivant le principe héréditaire qui leur 1939. Dans l'impossibilité d'être incorporés sous leur véritable est cher. identité dans des imités régulières, ils s'engagèrent tous deux Loi de circonstance, la loi d'exil ne subsiste donc presque dans la légion étrangère. Ainsi le comte de Paris, père de neuf que par oubli, par négligence du législateur. enfants, a-t-il servi la France au 2e étranger sous le nom Il n'en reste pas moins qu'elle se heurte aux principes d'éga- d'Henri d'Orliac. lité et de liberté qui sont à la base de toute démocratie. Au lendemain de l'armistice, le prince Bonaparte entra dans Faut-il rappeler la Déclaration des droits de l'homme de- 1789 la résistance. Arrêté par les Allemands, il fut enfermé au fort qui déclare dans son article liminaire : du Ha, puis à Fresnes et enfin placé en résidence surveillée « Les hommes naissent libres et égaux en droits. » à Paris, où il réussit à s'échapper. Il rejoignit alors le maquis C'est au nom de ce principe que nous rejetons toute loi de l'Indre, participa à plusieurs actions d'éclat et, notamment, d'exception, toute loi qui établirait entre les citoyens une peu de jours avant la libération, à une expédition dont il revint discrimination quelconque en raison de leur race, de leur cou- seul vivant de son groupe, mais grièvement blessé. Promu leur ou de leur origine. lieutenant F. F. I. par le général Kœnig, il servit avec ce grade 11 est bien évident que la loi d'exil qui frappe les héritiers jusqu'à la fm de la guerre à la 27e division alpine. Il fut décoré présomptifs des anciennes familles régnantes est en contradic- de la Croix de guerre avec palmes et de la Légion d'honneur. tion absolue avec ces principes.: ainsi, du seul fait de leur Voilà donc les hommes que maintient en exil, au mépris naissance et d'une véritable tare originelle qu'ils devraient à des principes qui nous sont chers, une loi provisoire et cruelle. leur ascendance, des hommes se trouveraient frappés d'une Nous pensons que ces quelques observations vous permet- interdiction de séjour sur le territoire français. tront de vous associer à l'initiative généreuse de M. Hutin- Formellement contraire à la Déclaration des droits de l'homme Desgrèes. solennellement réaffirmée dans le préambule de notre Consti- Ainsi que je l'ai précisé, l'article 2 proposé reprend la dispo- tution, on peut soutenir à juste titre que cette loi est anti- sition du texte du projet de loi présenté par le Gouvernement constitutionnelle. en 1886 et permet au pouvoir exécutif de prendre éventuelle- Mais ce n'est pas tout. ment toute mesure exigée par la sûreté de l'Etat, sous réserve Ce bannissement héréditaire ' apparaît également contraire à de ratification par le Parlement. la Déclaration des droits de l'homme adoptée par l'Assemblée On ne saurait prétendre, dans ces conditions, que l'abro- de l'O. N. U., le 10 décembre 1918. gation cle la loi d'exil puisse mettre en péril nos institutions. En voici quelques dispositions essentielles: C'est sous le bénéfice de ces observations que votre commis- « Art. 1er. — Tous les êtres humains naissent libres et égaux sion vous (Propose d'adopter le texte qui vous est soumis. {Ap- en dignité et en droits. plaudissements au centre. et sur certains bancs à gauche et à « Art. 2. — Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de droite.) toutes les libertés proclamés dans la présente déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de Mme la présidente. Conformément à l'article 46 du règlement, langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opi- M. Toujas pose la question préalable. nion d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou. La parole est à M. Toujas. de toute autre situation. M, Jean Toujas. En posant la question préalable, nous enten- « Art. 9 — Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou dons demander à l'Assemblée de repousser les conclusions du exilé. rapport de M. ChauUrd. a Art. 13. — Io Toute personne a le droit de circuler libre- Quels que soient les arguments développés à la tribune par ment et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat. M. le rapporteur, il nous (permettra, ainsi qu'à tous les républi- « 2° Toute personne a le droit de quitter tout pays y com- cains de cette Assemblée, de douter des sentiments républicains pris le sien et de revenir dans son pays. » du prince Bonaparte et du comte de Paris. > Ces dispositions sont claires et il apparaît inutile de les com- Il prétend que leur retour en France ne présente pas de dan- mencer. ger. Or, nous sommes persuadés que ce retour est de nature, Mais, il convient de préciser qu'elles ne constituent pas à faire naître une certaine agitation, tandis que le séjour du seulement une vue purement platonique des choses. Une récente prince Bonaparte et du comte de Paris dans des pays étran-^ recommandation du comité des ministres du conseil de l'Europe geis ne présente pas du tout le même danger. vient, en effet, de lui donner un commencement de concréti- M. Chautard s'est référé à des dates historiques. Il a rappelé sation. qu'une telle mesure avait été prise en 1848 et en 1871. Mais Le 8 septembre dernier, en effet, à l'assemblée consultative, retenez bien les dates, mesdames, messieurs. En octobre 1848 le comité des ministres du conseil de l'Europe adoptait une comme e,n 1871, c'était le moment où les mouvements popu- recommandation en conclusion de ses débats sur «. les mesures laires venaient d'être étoulïés. Il s'agit donc de dates de réac«j à prendre en vue de l'accomplissement du but déclaré du tion sociale. j conseil de l'Europe, conformément à l'article 1er du statut, pour Mais, sans doute, ne tenez-vous pas à l'étiquette de réaction- la sauvegarde et le développement des droits de l'homme et des naire. libertés fondamentales ». Vous reprenez cette ¡proposition aujourd'hui, cela souligne Invitant dans cette recommandation le comité des ministres le caractère de votre politique. à établir un projet de convention de garantie collective, l'as- N'avons-nous pas eu à discuter, à la commission de la justice, semblée consultative prévoyait que, dans cette convention, les et de législation, de l'amnistie demandée pour Péta in, de sa Etats membres devraient s'engager à assurer à toute personne mise en liberté, de son transfert de l'île d'Yeu ? N'avons-nous résidant sur leur territoire, notamment l'immunité contre toute pas eu également à examiner la question de l'amnistie aux coU arrestation, exil et autres mesures arbitraires. laborateurs ? N'y a-t-il pas enfin une loi sur la presse destinée! Cette même convention devra prévoir la création d'une cour à poursuivre ceux qui ne sont pas d'accord avec la politique du européenne de justice et d'une commission européenne des Gouvernement ? droits de l'homme devant lesquels pourra se pourvoir toute Par ailleurs, n'est-ce point des mesures de répression qu^ personne qui se prétendra victime d'une violation de la conven- l'Assemblée nationale a adoptées en votant les lois scélérates tion par l'un des Etats signataires. et en acceptant le maintien de mesures applicables en temps de guerre, mesures qui permettent de réquisitionner la mairie Ainsi pour la première fois, et il faut s'en féliciter, vont se d'œuvre et qui portent ainsi atteinte au droit de grève inscrit trouver sanctionnés ces principes que nous sommes unanimes dans la Constitution ? Et les lois scélérates impliquant la récltt*1 à vénérer. sion pour les partisans de la paix ? Aussi serait-il profondément affligeant que notre pays fasse N'est-ce pas par application de toutes ces lois que des mi-» l'objet de l'un des premiers recours qui pourraient être engagés. neurs, des gaziers, des électriciens sont poursuivis pour avoi^j C'est cependant ce qui pourrait se produire si nous ne pro- fait usage du droit de grève et sont maintenus en prison ? fitions pas de l'invitation de notre collègue M. {Ilutin-Desgrèes Cependant, dans le temps qu'il poursuit les patriotes, le Gou* pour abroger cette loi d'exil avant que la convention de garan- vernement laisse amnistier'les collaborateurs et les traîtresj tie collective ne soit définitivement adoptée, ce qui ne saurait Bien mieux, il ne fait rien pour poursuivre ceux qui complotent tarder. contre la République. 3726 ASSEMBLEE NATIONALE — 3e, SEANCE DU 16 MAI 1950 3719

Il y a des complots tous les jours. Je ne les énumérerai pas, tier Pétain et les collaborateurs. Encore une fois, cela dépeint ïnais il est indiscutable qu'on trouve partout des dépôts d'armes votre politique. constitués par des hommes dont les amis siègent non pas sur D'autre part, je m'étonne que certains directeurs de journaux nos bancs, mais bien de l'autre côté, dans cette Assemblée. qui ont paru sous l'occupation, comme M. Baylet, de La M. René Mayer, garde des sceaux, ministre de la justice. Il y Dépêche, apportent aujourd'hui leur caution à une proposition de loi qui permettrait à des princes régnants réactionnaires de en a d'autres ! revenir en France y ^ttaquer les lois républicaines. (Très M. Jean Toujas. Mettez-les à jour, monsieur le garde des bien! très bien à l'extrême gauche.) sceaux. M. Jean Baylet. J'ai été arrêté par les Allemands pendant M. le garde des sceaux. Je 3onge à ceux découverts dans cer- que Thorez était à Moscou. tains départements du Midi. Des poursuites ont lieu, et vous Il n'y a pas de comparaison possible entre son attitude et la; eavez très bien ce dont il s'agit. {Protestations à l'extrême mienne. gauche.) M. Marius Patinaud. Ce que vous reprochez à Thorez, c'est M. Jean Toujas. Non, mais je sais que lorsque vous pouvez de l'avoir manqué en 1940. Mais, heureusement, vous l'avez poursuivre des patriotes, vous le faites. Si donc il y avait des manqué. dépôts d'armes douteux, vous seriez heureux d'en faire porter la responsabilité aux organisations démocratiques. Mais ce M. Jean Toujas. La Dépêche a paru pendant toute l'occupation n'est pas possible. Et comme il s'agit plutôt de dépôt d'armes allemande. entre les mains de membres du R. P. F. ou de fascistes d'orga- M. Jean Baylet, Mais je n'ai pas demandé l'autorisation de nisations de droite, on prétend que ce sont là des complots la faire reparaître aux Allemands, comme Mme Ginoilin l'a fait sans importance. pour l'Humanité. Et moi-même j'ai été arrêté, je ne me suis M. le garde dee sceaux. Leurs responsables sont poursuivis pas .enfui. (Interruptions à l'extrême gauchc.) comme les autres, ceux des départements du Midi, que vous M. Paul Hutin-Desgrées. M. Baylet a même été déporté. Vous connaissez bien. parlez des princes régnants, monsieur Toujas. Pour vous, il M. Marius Patînaud. Combien d'auteurs d'attentats contre les n'y a qu'un prince régnant, en France, c'est Staline. (Rires au sièges du parti communiste• avez-vous fait arrêter, monsieur centre et à droite. — Interruptions à l'extrême gauche.) Mayer? Vous connaissez les noms. (Applaudissements à l'ex- M. Jean Toujas. Nous sommes obligés de constater que M. Bay- trême gauche.) let est favorable au prince Bonaparte, au comte de Paris, à l'amnistie des collaborateurs, aux lois scélérates, contre les Mme la présidente. Monsieur Patinaud, vous n'avez p*as la partisans de la paix, et qu'il approuve l'envoi des mineurs et parole. des électriciens en prison. (Exclamations sur certains bancs à M. Jean Toujas. Je suis obligé de constater que, lorsque je gauche.) parle de mansuétude à l'égard des collaborateurs, ou de dépôts En somme, messieurs, des mesures d'exception contre les d'armes dont il ne veut pas connaître les propriétaires, M. le patriotes contrebalançant des mesures d'amnistie en faveur des garde des sceaux perd son calme. C'est donc que j'ai louché traîtres, voilà ce que vous nous proposez. Nous ne pouvons juste ! (Applaudissements à l'extrême gauche. — Protestations pas accepter et nous demandons que les conclusions du rap- au centre et à droite.) port de M. Chautard soient repoussées. (Interruptions au centre M. René Penoy. Vous vous y prenez mal! et à droite. — Applaudissements à l'extrême gauche.) M. Jean Toujas. En ce qui concerne les autres dépôts d'armes, M. Jean Blocquaux. Tout cela, c'est la faute du plan auquel M. le garde des sceaux veut faire allusion, il lui faut Marshall. (Rires.) porter des accusations précises. Quand il l'aura fait, nous ver- Mme la présidente. La parole est à M. le rapporteur. rons de quoi sont faites ces accusations. Nous mettrons à jour tous ces mensonges, car nous n'avons pas peur de la clarté. M. le rapporteur. Je rappelle seulement que le texte qui (Applaudissements à l'extrême gauche.) est soumis à l'Assemblée a essentiellement pour objet de met- tre notre législation en harmonie avec la déclaration interna- Mme Denise Ginoilin. Vous êtes incapable de fournir un seul tionale des droits de l'homme qui a été votée le 8 décembre exemple, monsieur le ministre. 1948 par l'Organisation des Nations Unies, texte auquel per-> M. Jean Toujas. M. le garde des sceaux ne peut, en effet, sonne, ici, je pense, ne peut s'opposer. donner un seul exemple et je serais heureux de l'entendre Mme la présidente. La parole est à M. Toujas, pour répondre préciser le sens de sa vile provocation. à M. le rapporteur. Mme la présidente. Monteur Toujas, je vous en prie, revenez M. Jean Toujas. Pour défendre son rapport, M. Chautard au sujet. déclare que les hommes naissent libres et égaux, et il ajoute M. Jean Toujas. Je suis dans le sujet, madame la présidente, que le prince Bonaparte et le comte de Paris doivent jouir des M. le garde des sceaux s'étant livré à une honteuse digression, mêmes droits que les autres citoyens. Je lui fais remarquer que les dépôts d'armes sont du côté des Or, nous lisons à l'article 44 de la Constitution: amis de ces messieurs, et qu'on ne poursuit pas ceux qui « Les membres des familles ayant régné sur la France sont commettent des attentats contre la République. (Interruptions inéligibles à la présidence de la République. » au centre et à droite.) On ne peut donc les considérer comme les autres citoyens; Et j'ajoute que ces messieurs doivent être assez gênés, puis- ils ne peuvent jouir de droits égaux à ceux des autres qu'ils sont obligés de 6onner le rassemblement de tous les réac- citoyens tionnaires. Les forces qu'ils ont en France ne leur paraissant Nous estimons, nous, qu'ils ne peuvent donc pas être consi- pas suffisantes, il essaient de récupérer les partisans du prince dérés comme des citoyens français, car ils sont opposés au .Bonaparte et ceux du comte de Paris. régime républicain. On ne peut pas permettre à des ennemis En fait, la position du Gouvernement et de sa majorité rap- de la République d'exercer leur malfaisance à l'intérieur de pelle étrangement la position des réactionnaires Belges qui notre patrie. (Interruptions sur divers bancs au centre et à demandent le retour en Belgique du roi Léopold. (Rires et droite. — Applaudissements à l'extrême gauche.) exclamations au centre et à droite.) M. Maurice Schumarii. Je demande la parole. M. Albert Mora. Parfaitement! Mme la présidente. La parole est à M. Maurice Schumann. M. Jean Toujas. Le roi Léopold est un danger pour la Bel- M. Maurice Schumann. Mes chers collègues je veux simple- gique. 11 ne s'est pas conduit en patriote belge et les mêmes ment vous faire remarquer que les observations présentées par égards qu'ont encore pour lui les réactionnaires belges, vous M. Toujas sont en contradiction absolue avec la tradition des. Jes avez pour ceux qui constituent un danger pour la Répu- )artis politiques qui, sur les bancs où il siège, ont précédé: blique. Vous voulez leur permettre de revenir dans notre pays. Îe parti communiste. Telle est votre politique! En effet, je relève, dans uin débat exactement analogue M M. René Penoy. On a bien permis à d'autres, qui ne se sont celui qui se déroule maintenant devant cette Assemblée, les as battus pour elle, de venir en France. (Exclamations à >aroles suivantes prononcées par un orateur dont je donnerai ? {e nom à la fin de mon intervention: extrême gauche.) « Nous persistons à croire que les lois d'exception, et de pri-* M. Jean Baylet. Et même d'y revenir. vilège, que les lois d'exil notamment, qui sont nécessaires à M. Jean Toujas. Ceux à qui vous avez permis de venir ont la monarchie, ce qui est sa condamnation, sont un non-sen*> fait leur devoir dans la résistance. Et vous, vous youlez amnis- 60us la République. ÇgS — ASSEMBLEE NATIONALE — 3« SEANCE DU 16 MAI 1950 3727 * ; ; r "« Nous persistons à croire que la République doit renoncer à tout jamais à< ces expédients des gouvernements faibles et [Article l»r] illégitimes pour ne s'inspirer que des principes de liberté, ,'4'égalité et de justice qui sont sa raison d'être. Mme la présidente. Je donne lecture de l'article l6ï: « La République est assez" forte pour appliquer à tous les « Art. 1er. — La loi du 22 juin 1886 relative aux membres Citoyens, quels qu'ils soient, le droit commun. Les lois d'exil, des familles ayant régné en France est abrogée. » inutiles aux bons gouvernements,'n'ont jamais sauvé que les Personne ne demande la parole?... mauvais. » Je mets aux voix l'article 1er. Qui a tenu ce 'langage à la ^ Chambre des députés au moment où les adversaires de la forme républicaine du régime étaient M. Jean Toujas. Nous demandons le scrutin. infiniment plus nombreux et plus puissants qu'aujourd'hui 1 Un homme dont, sans doute, vous n'avez pas oublié le nom Mme la présidente. Je suis saisie d'une demande de scrutin! • il s'appelait Barodet >-— qui était un instituteur d'extrême présentée au nom du groupe communiste. 'gauche et qui, lors d'une élection, en son temps retentissante, Le scrutin est ouvert. Jriompha de M. de Rémusat. (Les votes sont recueillis.) . . JVJais Barodet ne parlait.pas en son nom personnel; il s'ex- Mme la présidente. Personne ne demande plus à voter?..« , primait au nom d'un groupe dans lequel figuraient Anatole Le scrutin est clos. de la Forge, Henri Maret, Andrieux, Basly, le premier élu (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes*) Ides mineurs du Pas-de-Calais, et Camélinat, le communard Camélinat. Tous, par conséquent, de la plus vieille et de la Mme la présidente. Voici le résultat du dépouillement dtl plus solide souche républicaine et socialiste. scrutin : j Il me paraît symptomatique que le communard Camélinat (yote avec nous et contre vous. (Applaudissements et rires au Nombre des votants 489 centre et à droite.) Majorité absolue ¿ 250 M. Georges Morand. Quel langage teniez-vous à Londres, Pour l'adoption... 320 1 [VOUS ? Contre 179 M. Paul Hutin-Desgrèes, Nous ne sommes par étonnés do L'Assemblée nationale a adopté. yotre attitude car, pour vous, la proscription, c'est la règle 1 Mme la présidente. La parole est à M. Toujas. [Article 2.] M. Jean Toujas. Je n'ai qu'un mot à dire pour répondre à Mme la présidente. « Art. 2. — Au cas où les nécessités à& M. Schumann. l'ordre public l'exigeraient, le territoire de la République pourra Dans la citation qu'il a faite, j'ai relevé l'idée suivante: La être interdit à tout membre des familles ayant régné en France' République est assez forte pour mettre ses ennemis à la raison. par décret pris en conseil des ministres et ratifié dans les trois Et c'est sur cette idée que l'on se fonde pour demander à mois par le Parlement. » l'Assemblée d'accepter le retour en Franee des familles ayant MM. Jacques Bardoux et Hutin-Desgrèes ont déposé un amen-ij régné sur notre pays. dement tendant à supprimer in /¿nenies mots: « et ratifié dan# Nous pensons qu'avec le gouvernement actuel, la République les trois mois par le Parlement ». n'est pas assez forte pour mettre ses ennemis à la raison. La parole est à M. Hutin-Desgrèes. En effet, le Gouvernement donne chaque jour la main aux ennemis de la République., (Applaudissements à Vextrême M. Paul Hutin-Desgrèes. Cet amendement a pour objet de, mettre en harmonie le texte de l'article 2 et celui de l'article 13 gauche.) de la Constitution, qui est ainsi conçu : M. René Penoy. Elle est assez forte pour venir à bout de cer- « L'Assemblée vote seule la loi. "Elle ne peut déléguer céf taines agitations. droit. )> C'est pour cette raison que M. Bardoux et moi-même pr îpo- M. Jean Toujas. Le Gouvernement essaie de se. créer des alliés sons de supprimer la fin de l'article 2, qui prévoit que la pour mettre à mal la République. décret relatif à une éventuelle interdiction devrait être ratifié C'est pourquoi nous ne voulons pas adopter les conclusions dans les trois mois par le Parlement. du rapport de M. Chautard. Mme la présidente. Quel est l'avis de la commission? M. Paul Hutin-Desgrèes. Vous avez oublié ce que c'est que la République. M. Se rapporteur. La commission accepte l'amendement. On vient de vous le rappeler. Mme Denise Ginollin. Peut-on connaître le texte définitif def M. Pierre Poumadère. Vous la fusillez tous les jours, la Répu- l'article 2? v Mique ! M. le rapporteur. Le texte de l'article 2 deviendrait celui-ci: M. Mari us Patinaud. Vous demanderez au comte de Paris ce « Au cas où les nécessités de l'ordre public l'exigeraient, le> que c'est que la République. territoire de la République pourra être interdit à tout membre Mme la présidente. Je consulte l'Assemblée sur la question des familles ayant régné en France par décret pris en conseil préalable posée par M. Toujas. des ministres. » Je suis saisi d'une demande de scrutin présentée au nom du Les mots « et ratifié dans les trois mois par le P i dément ^ groupe communiste. seraient supprimés parce que, comme vient de le faire remar- Le scrutin est ouvert. ier M. Hutin-Desgrèes, ils supposent la promulgation d'uii (Les votes sont recueillis.) jécret-loi, procédure interdite par la Constitution. C'est donc pour une raison constitutionnelle que nous esti- Mme la présidente,. Personne ne demande plus à voter mons nécessaire de supprimer les mots considérés. Le scrutin est clos, (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) Mme la présidente. Personne ne demande plus la parole ?..*, Je mets aux voix l'amendement de MM. Jacques Bardoux e( Mme la présidente. Voici le résultat du dépouillement du scru- Hutin-Desgrèes. tin: (L'amendement, mis aux voix, est adopté.) Nombre des votants 498 Mme la présidente. Personne rie demande la parole ?...- Majorité absolue 25Ô Je mets aux voix l'article 2 ainsi modifié. Pour l'adoption 179 (.L'article 2, ainsi modifié, mis aux voix, est adopté.) Contre 318' Mme la présidente. Avant de mettre aux voix l'ensemble, j{ dois faire connaître à l'Assemblée que la commission propose d¿ L'Assemblée nationale n'a pas adopté. rédiger comme suit le titre de la proposition de loi: « Proposition de loi tendant à l'abrogation de la loi du 22 juin Personne ne demande la parole dans la discussion géné- 1886 relative aux membres des familles ayant régné en France. 4 rale ?... Il n'y a pas d'opposition ?... Je consulte l'Assemblée sur le passage à la discussion des Le titre demeure ainsi rédigé. articles. ([/Assemblée consultée décide de passer à la discussion de* M. Marius Patinaud. Sur l'ensemble, nous demandons le sera-» articles.) tin. ASSEMBLEE NATIONALE — 3e, SEANCE DU 16 MAI 1950 3719

Mme la présidente. Je mets aux voix l'ensemble de la .propo- Je dois dire que la commission de la justice et de législation! sition de loi. s'est prononcée à la quasi-unanimité pour l'adoption de ce Je suis saisie d'une demande de scrutin présentée au nom du texte qui ne tend pas — je tiens à le souligner — à faire reviJ vre d'une façon quelconque les cours de justice. groupe communiste. Le scrutin est ouvert. Mme la présidente. La parole est à M. Toujas. . (Les votes sont recueillis.) M. Jean Toujas. Nous sommes d'accord sur le fond du rap- Mme la présidente. Personne ne demande plus à voter )ort de M. Jean Minjoz, mais nous lui demandons de préciser a portée exacte de l'article 2 de sa proposition de loi. Le scrutin est clos. Ï (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) Mme la présidente. La parole est à M. le rapporteur. Mme la présidente. Voici le résultat du dépouillement du M. le rapporteur. L'article 2 de la proposition de loi, qui scrutin : d'ailleurs peut être écarté — je le dis tout de suite — pré- voyait le cas où cette proposition de loi ne serait pas venue Nombre ,des volants 499 cil discussion et où des affaires auraient été renvoyées devant , Majorité absolue 2£>0 les tribunaux militaires. Si la loi avait eu un caractère interprétatif, il en serait résulté Pour l'adoption.. 320 pour la même raison un effet rétroactif. Contre 179 Cela eût pu, au point de vue juridique, causer des difficultés.' Il ne s'en produit d'ailleurs pas car, à ma connaissance, aucune1 L'Assemblée nationale a adopté. affaire n'est actuellement soumise à un tribunal militaire. C'est la raison pour laquelle je n'insiste pas pour le main- tien de cet article 2, qui avait été voté à la commission, mais — 5 — .qui ne figurait pas dans le texte primitif de ma proposition«, REPRESSION DES FAITS DE COLLABORATION Mme la présidente. La parole est à M. le garde des sceaux«» Discussion d'une proposition de loi. M. René Mayer, garde des sceaux, ministre de la justice. Jé commencerai mes brèves observations en reprenant les der- Mme la présidente. L'ordre du jour appelle la discussion de la nières paroles de M. Minjoz. proposition de loi de M. Minjoz et plusieurs de ses collègues Il ne s'agit pas, a-t-il dit, de maintenir les cours de justice. tendant à modifier l'article 5 de la loi n° 49-1025 du 29 juillet Je réponds qu'il s'agit bien de maintenir les cours de justice.) 1949 relative à la répression des faits de collaboration (n08 8825, J'indique tout de suite à l'Assemblée qu'un rapport présentée par M. Coste-Floret, au nom de la commission des finances, 8804). invite le Gouvernement à les supprimer en ce qui concerne le La parole est à M. Minjoz, rapporteur de la commission de la jugement des contumaces, c'est-à-dire à ne plus les faire justice et de législation. revivre lorsqu'on retrouve les contumaces. Les crédits ont été! M. Jean Minjoz, fajiporteur de la commission de la justice et réduits par la commission des finances. de législation. Mesdames, messieurs, la loi du 29 juillet 1949 a C'est donc une première difficulté. Il s'agit, si j'ose ainsi, supprimé les cours de justice. )arlcr, d'accorder les violons. Il est évidemment impossible pour» Toutefois, cette juridiction a été maintenue provisoirement Î_e garde des sceaux d'appliquer une loi qui tend en réalité' pour le jugement de toute affaire appelée à l'audience avant le à maintenir les cours de justice chaque fois qu'il y aura cassa-il 31 juillet Î949 ou le 31 décembre 1949 dans des conditions qui tion. Il peut y avoir cassation dans un certain nombre de cas^ ont été précisées par l'article 5 de la môme loi du 29 juillet puisqu'il y a encore des cas dans lesquels la cour de Paris, là ¿949. seule qui subsiste pratiquement, peut être compétente, soit parce qu'il y aura eu renvoi des débats — ce cas ne se rencontre Ces conditions sont les suivantes. 1 « Les cours de justice et les chambres civiques supprimées en plus — soit parce qu'il y a eu renvoi à une audience ultérieur© , application de la présente loi seront provisoirement maintenues à la demande de l'accusé — ce cas n'existe plus — soit en cas] en fonctions pour le jugement de toute affaire qui aura été appe- de maladie — le cas se produit encore — soit pour supplément; lée à l'audience et aura donné lieu soit à des débats en cours d'ir\formation, le cas existe. 11 peut donc y avoir jugement! au moment de la suppression, soit à un renvoi à une audience par la cour de justice. ultérieure à la demande de l'accusé, soit à un supplément d'in- Si la proposition de M. Minjoz était adoptée, il y aurait conti- formation. nuation et maintien des cours de justice. Il faut que l'Assemblée « II en sera de même, qu'il y ait eu ou non arrêt de condam- voie clairement la question. nation par contumace, si l'accusé ne s'est pas présenté à l'au- Je ne suis pas d'accord avec M. Minjoz, je le répète,, dience pour laquelle il était régulièrement cité en vertu de l'ar- lorsqu'il prétend qu'il ne s'agit pas de maintenir les cours de ticle 22 de l'ordonnance du 28 novembre 1944 ou de l'article 11 justice. de l'ordonnance du 2f> décembre 1944. » Il s'agit de les maintenir ou plutôt de les faire revivre, soit Ces dispositions son* toujours en vigueur. Mais elles per- lorsqu'il s'agira de juger un cas de contumace — ce à qubi draient, comme nous l'avons écrit, tout intérêt, si la cassation s'oppose la commission des finances, par retour au texte mettait à néant les décisions de cours de justice et renvoyait modifié de la loi de 1949, en renvoyant ces cas pendant les affaires déjà jugées par celles-ci devant un tribunal militaire. les années à venir devant les tribunaux militaires, car ces Nous nous en sommes aperçus notamment à propos de cer- cas pourront se rencontrer pendant deux, trois, quatre, cinq, taines affaires de presse, où certains journaux ont obtenu ou sept, dix ans et même vingt ans — soit, au contraire, dans le» auraient pu obtenir la cassation d'arrêts de condamnation pro- cas pour lesquels elles sont encore compétentes, après cassation., noncés par les cours de justice. Si la cassation avait'été pro- Je me permets dès lors de représenter à l'Assemblée qu'il noncée, ils auraient été jugés, non plus par les cours de justice, n'est pas très utile, à mon avis, de voter cette .proposition dont mais par les tribunaux militaires. M. Minjoz me permettra de lui dire très amicalement, en me1 D'une part, nous pensons que d'une façon générale les faits fondant sur le texte, qu'elle a été, en réalité, déposée en* de collaboration ne sont pas de la compétence des tribunaux vue de cas d'espèce, dont celui qui lui tenait surtout à l'esprit militaires. D'autre part, du point de vue d'une bonne admi- et qui a été jugé. nistration de la justice, il nous semble qu'une affaire doit L'Illustration, condamnée à la dissolution et à la confiscation revenir après cassation devant la même juridiction — sauf s'il partielle de ses biens ipar la cour de justice de la Seine le y a lieu ae la changer au point de vue de la compétence terri- 6 décembre 1949, a formé un pourvoi en cassation. Mais depuis toriale — et de toute façon, devant une juridiction de même le dépôt de la proposition de M. Minjoz, le pourvoi a été rejeté nature. et la décision de la cour de justice est devenue définitive. C'est le cas, vous le savez, en matière civile ou en matière Je ne crois pas qu'il soit souhaitable de faire des lois pour des pénale. Une omission s'est donc produite lors de la rédaction cas d'espèce. Je demande à l'Assemblée de comprendre qu'il de l'article 5 de la loi du 25 juillet 1949. Et puisque l'on a vaut mieux laisser subsister le système de la loi du 29 juillet admis sans difficulté que les affaires donnant lieu à un supplé- 1949. Et dans les quelques cas où, il pourra y avoir cassation ment d'information ou les affaires-de contumace, ou les affaires par une chambre d'accusation, le tribunal militaire connaîtra renvoyées à l'audience, devraient revenir devant la cour de du renvoi. justice, nous demandons qu'il en soit de même après la Quant à l'article 2, qui a été ajouté par la commission, je suis cassation. obligé d'attirer très sérieusement l'attention de l'Assemblée —« Cette disposition ne joue d'ailleurs — je m'empresse de le et d'ailleurs M. Minjoz l'a compris — sur le fait que nous nous dire — que pour un petit nombre d4affaires. Mais ce n'est pas trouvons en présence d'une disposition non pas interpréta-« une raison parce que peu d'affaires sont susceptibles de pourvoi tive, mais véritablement rétroactive. En effet, si ce .texte! en cassation pour ne pas adopter cette proposition. était voté, il mettrait à néant les décisions déjà rendue^ 3730 ASSEMBLEE NATIONALE — 3e, SEANCE DU 16 MAI 1950 3719

par les juridictions de cassation et, par-dessus le marché, il relatifs à la répression des faits cle collaboration, et l'ordon- rendrait nulles rétroactivement les décisions sur renvoi des tri- nance du 26 décembre 1914 portant modification et codification bunaux militaires. Après cassation d'un arrêt de cour de justice des textes relatifs à l'indignité nationale. » ou de chambre civique en province, les tribunaux militaires Il n'y a pas d'opposition ?... ont statué. Si cet article était voté les décisions seraient mises Le titre demeure ainsi rédigé. à néant. Par conséquent, dans certains cas, il n'y aurait plus Je mets aux voix l'article unique de la proposition de loî. de condamnationil (L'artfcle unique de la proposition de loi, mis aux voix, est M. Minjoz reconnaîtra, je pense, que, sur ce point, la com- adopté.} mission a été beaucoup trop loin. Je me résume: l'article 2, qui n'est pas admissible en droit, — 6 — serait dangereux quant au résultat que voue recherchez. • Quant à l'article 1er, il a été fait pour des cas d'espèce main- MAJORATION FAMILIALE DE LA PRIME EXCEPTIONNELLE < tenant très rares. Je vous demande donc de ne pas ajouter une SUR LES SALAIRES législation d'exception à des textes dont la majorité de l'Assem- blée a demandé plusieurs fois la disparition. Discussion d'un projet de loi. Mme la présidente. La parole est à M. le rapporteur. Mme la présidente. L'ordre du jour appelle la discussion du M. le rapporteur. Je ferai simplement remarquer à M. le garde projet de loi instituant, pour le mois de janvier 1950, une des sceaux qu'il ne s'agit pas du tout de recréer des cours de majoration familiale de la prime exceptionnelle sur les salaires justice. Il s'agit simplement, dans un cas prévu par la loi du (n" 9722-9917-9910). 29 juillet 1949, de réparer une omission. Dans sa séance du 9 mai 1950, l'Assemblée a pris acte de la Ce n'est pas parce que la commission des finances a pu faire déeisioh du Conseil économique de se saisir, pour avis, de ce une observation sur les cours de justice qu'on va trancher le projet de loi. problème par le biais d'un amendement à la loi de finances. Avant d'ouvrir la discussion générale, et par application de Je me suis toujours élevé contre ce procédé. l'article 3 de la loi organique sur le Conseil économique et de Si M. le garde des sceaux estime que, pour des raisons d'in- l'article 57 du règlement, je rappelle que lecture de l'avis du térêt général, les exceptions qui ont été votées par le Parle- Conseil économique doit être donnée, soit par le rapporteur ment en 1949 — et qui laissent dans certains cas subsister des dudit Conseil, soit par le rapporteur de la commission de cours de justice uniquement pour certaines affaires très nette- l'Assemblée nationale saisie du fond de l'affaire. ment énumérées — ne doivent plus exister. II appartient au La parole est à M. Bouxom, rapporteur de la commission du Gouvernement, de déposer un projet de loi. L'Assemblée sta- travail et de la sécurité sociale. tuera alors en connaissance de cause. - Ce n'est pas parce que des observations ont pu être faites par M. Fernand Bouxom, rapporteur. Mesdames, messieurs, avant des orateurs qui ne connaissent peut-être pas les difficultés que de présenter mon rapport, je donne lecture de l'avis émis sur peut présenter la répression de certains faits de collaboration, ce projet de loi par le Conseil économique : ^ notamment les pourvois en cassation de certains journaux — « Le Conseil économique, je suis heureux, à cet égard, que le pourvoi en cassation de « Vu sa résolution en date du 9 mai 1950 par laquelle il s'est • l'Illustration ait été rejeté — que, pour d'autres journaux ou saisi pour avis du projet de loi n° 9722; pour d'autres affaires — qui sont rares, je l'ai moi-même indi- « Après avoir entendu le rapport présenté au nom de sa com- qué — la difficulté ne se produira pas. mission du travail, de la santé et de la population, par M. Ro- Afin que la justice soit toujours la mcme, j'insiste pour que ger Monnin ; celte omission soit réparée. « Considérant qu'il y a lieu de ne pas exclure une nouvelle D'antn part, comme vous m'aviez fait, en aparté, monsieur fois les salariés de l'agriculture du nombre des bénéficiaires ,1e ministre, des observations sur l'article 2, j'ai immédiatement des mesures sociales relatives aux familles; déclaré que j'étais prêt à demander la suppression de ce texte « Considérant que l'extension aux travailleurs agricoles des que je n'ai pas proposé. dispositions contenues dans le projet de loi ne saurait être Me résumant, je demande à l'Assemblée de suivre, sur 1 ar- subordonnée à la procédure de vote du budget annexe ni re- ticle ier, la majorité de la commission de la justice et de tardée par elle ; législation qui a estimé qu'il y avait une erreur à réparer. « Considérant, d'autre part, que la limite fixée arbitrairement C'est parce, que nous n'avons pas voulu gêner le Gouverne- pour l'octroi de la prime de salaire ne peut servir à discriminer ment. au mois de décembre, en insistant pour l'adoption d'une les familles qui ont besoin de ressources familiales accrues de procédure d'urgence, alors que se déroulaient les débats de celles qui n'en ont pas besoin; la loi des maxima que notre texte n'est pas venu en discussion « Considérant que, du point de vue technique, la discrimi- alors qu'il aurait été à ce moment-là, assez facilement voté. nation par les organismes d'allocations familiales des alioca- Aujourd'hui, nous réparons cette omission. Je demande à teurs qui ont perçu la prime et de ceux qui ne l'ont pas tou- , l'Assemblée de nous suivre et, dès maintenant je retire l'ar- chée est de nature à compliquer la gestion et à en accroître le l'article 2 de la proposition. coût ; « Considérant enfin qu'il y a lieu de prévoir pour l'ensemble Mme la présidente. Personne ne demande plus la parole dans des salariés un acompte à Valoir sur l'augmentation des allo- la discussion générale ?... cations familiales parallèle au glissement de salaire qui vient La discussion générale est close. de se produire dans l'industrie et le commerce; M. le rapporteur avant retiré l'article 2, l'Assemblée n'aura à er « Emet l'avis: statuer que sur l'article 1 , qui devient l'article unique de 1* « Io Qu'il convient d'adopter le projet de loi, compte tenu proposition de loi. . des observations suivantes: Je consulte l'Assemblée sur le passage à la discussion de « 2° Art. 19T. — Supprimer les mots: « bénéficiaires de l\ l'article unique. prime instituée par l'arrêté interministériel du 7 février 1950 »; {.L'Assemblée, consultée, décide de passer à la discussion « 3° Art. 2. — Supprimer le deuxième alinéa; de l'article unique.) « 4° Art. 3. — Remplacer le texte par le suivant: « Les ressources nécessaires aux organismes d'allocations fa- Mme la présidente. Je donne lecture de l'article unique: miliales seront dégagées dans le cadre des modalités de finan- « Article unique. — Le premier alinéa de l'article 5 de la loi cement qui leur sont propres. Les ministres intéressés pren- n° 49-1025 du 29 juillet 1949 est remplacé par les dispositions dront les mesures nécessaires à l'application du présent ar- suivantes : ticle. » « Les cours de justice et les chambres civiques supprimées en Voici donc l'avis du Conseil économique. application de la présente loi seront provisoirement maintenues Nous avions, d'ailleurs, entendu M. Roger Monnin, rappor- en fonctions: teur du Conseil économique, qui nous avait plus largement « 1® Pour le jugement de toute affaire ayant fait l'objet d'un expliqué les raisons de cet avis- arrêt prononcé par ces juridictions et frappé de cassation; Quant à moi, j'ai l'honneur de vous soumettre les observa- « 2° Pour le jugement de toute affaire qui aura été appelée tions et^friodifications adoptées par votre commission. à l'audience et aura donné lieu: ». Le projet de loi accordait la majoration de 2b p. 100 des al- * (Le reste de l'article sans changement.) locations familiales, de l'allocation de salaire unique et de l'allo- Avant de mettre aux voix l'article unique, je dois faire con- cation compensatrice versées au mois de janvier 1950 aux seuls naître à l'Assemblée que la commission propose de rédiger bénéficiaires de la prime de 3.000 francs' instituée par l'arrêté comme suit le titre de la proposition de loi : interministériel du 7 février 1950. « Proposition de loi tendant à modifier l'article 5 de la loi Le champ d'application se limitait donc aux travailleurs du n° 49-1025 du 29 juillet 1949 complétant l'ordonnance du commerce et de l'industrie et aux secteurs nationalisés : mines, 28 novembre 1944 portant modification et codification des textes S. N. C. F., marine, gaz, électricité* 3730 ASSEMBLEE NATIONALE — 3e, SEANCE DU 16 MAI 1950 3719

^ Votre commission a estimé devoir élargir le. champ d'applica- En effet, entre le moment où le nouveau régime des presta- tion et l'étendre: 1° aux travailleurs agricoles; 2° aux travail- tions familiales a été instauré, en,juillet 1016, et le mois d'octo- leurs de la fonction publique. bre 1918, le salaire de base des- prestations familiales a aug- 1° Aux travailleurs agricoles. Ces travailleurs sont déjà ex- mente de 110 p. 100, alors que le coût de la vie a augmenté de clus du bénéfice des allocations compensatrices de 650 -francs 170 p. 100. et 1.000 francs versées aux autres salariés. C'est pourquoi nous avons demandé le relèvement du salaire Ajoutons qu'on ne voit pas pourquoi les travailleurs agri- de base à 15.000 francs et la suppression des zones d'abatte- coles ne bénéficieraient pas de la majoration de 20 p. 100 des ment. allocations familiales pour la seule raison que la prime indivi- En ce qui concerne la suppression des zones d'abattement, duelle qui leur a été versée n'a pas été instituée par arrêté une proposition de loi a été déposée par notre groupe, et le interministériel du 7 février 1950, mais par les préfets sur système en vigueur a d'ailleurs été déclaré injuste par beau- instructions spéciales du Gouvernement. coup de nos collègues car il défavorise les familles de province, 2° Aux travailleurs de la fonction publique. Votre commis- où la vie est aussi chère qu'à Paris. sion a estimé que la majoration des allocations familiales devait C'est pourquoi nous avons demandé un taux uniforme pour être étendue aux chargés de famille de la fonction publique toute la France. Et notre proposition de relèvement du salaire dont les difficultés ne sont pas moindres que celles des autres de base à 15.000 francs est extrêmement modérée. .catégories sociales. En effet, le principe est que le salaire servant de base au cal- A l'unanimité, votre commission demande que tous les allo- cul des prestations familiales est un salaire moyen, alors que cataires bénéficient de cette majoration et supprime le plafond . 15.000 francs représentent actuellement un minimum vital. de 18 000 francs de salaire mensuel proposé par le projet de loi, Or, des millions de travailleurs ne gagnent pas 15.000 francs conformément d'ailleurs à la décision de l'Assemblée nationale par mois et ne peuvent par conséquent acheter les quantités de du 26 janvier 1950. marchandises qui leur sont nécessaires pour leur existence et Ce qui est conforme à la décision de l'Assemblée nationale, celle de leurs enfants. ce n'est pas la création d'un plafond, mais sa suppression. C'est dans cet état d'esprit et tenant compte de la situation C'était d'ailleurs une proposition que M. Beugniez et moi avions misérable de la classe ouvrière et des possibilités réelles d'amé-. laite à l'Assemblée, et celle-ci avait bien voulu nous suivre. liorer son sort que nous avions déposé notre proposition de loi. Les raisons suivantes ont motivé cette position. Je ne reviendrai pas sur les bénéfices scandaleux réalisés par 1° Eviter l'injustice et l'anomalie qui consiste à donner cette les grosses sociétés, que notre grouipe a maintes fois dénoncés majoration de 20 p. 100 aux salariés chargés de famille gagnant à cette tribune, et qui permettraient d'accorder satisfaction aux par exemple 17.950 francs par mois et la refuser à celui gagnant travailleurs. 48.000 francs, alors que cette majoration d'allocations fami- Le groupe communiste avait déposé d'abord, le 20 octobre liales peut s'élever à plusieurs milliers de francs; 1949, puis en décembre, une proposition de loi tendant à accur* 2° Le financement des allocations familiales devant permettre der une indemnité provisionnelle de 3.000 francs par mois à le versement de cette majoration est établi par une cotisation tous les salariés de l'industrie, du commerce et de l'agricul- prélevée sur l'ensemble des rémunérations; les caisses d'allo- ture, ainsi qu'aux fonctionnaires, aux cheminots et aux person- cations familiales estiment que, de., ce fait, tous les allocataires nels des établissements de l'Etat. doivent en bénéficier et non seulement une partie d'entre eux; On a rendu la liberté aux salaires, mais les conventions col- 3° La généralisation de la majoration simplifiera beaucoup le lectives ne sont pas encore signées, et les travailleurs atten- travail administratif et permettra aux caisses d'allocations dent toujours des améliorations qui ne viennent pas. familiales d'effectuer le versement directement aux intéressés Notre proposition, si elle avait été acceptée, aurait permis i dégageant, l'employeur de ce travail, évitant la fraude possible la classe ouvrière et à tous les travailleurs d'attendre les nou- et supprimant les certificats et attestations qui auraient été veaux barèmes de salaires. nécessaires. La proposition de résolution socialiste sur les 3.000 francs, Une autre modification a été apportée par votre commission votée à une forte majorité, est restée, comme nous l'indiquions au projet de loi qui lui était soumis. Elle vous demande d'adop- à l'époque, un vœu que le Gouvernement n'a pas retenu, alors ter comme mois de référence celui de mai et non celui de jan- que les transports ont été augmentés, ainsi que le gaz et bien vier qui était proposé. Ceci pour éviter l'étude cle chacun des d'autres produits qu'il serait trop long d'énumérer. dossiers, la situation de la famille n'étant pas obligatoirement Nos collègues socialistes prétendaient que leur proposition de Ja même au mois de mai qu'au mois de janvier. résolution était plus efficace et d'une application plus rapide Rien que pour la région parisienne, dès dizaines de milliers que notre proposition de loi. 'de dossiers ont connu ces variations. Le travail sera considéra- C'était leurrer les travailleurs, d'autant plus que le Gouver- blement simplifié s'il suffit de porter, lors du prochain verse- nement, au cours de la discussion du projet sur les conventions ment des allocations familiales, cette majoration de 20 p. 1GO collectives, a également refusé aux travailleurs le droit à un Jaisant l'objet du présent projet de loi. salaire minimum garanti. Les nouvelles dispositions« adoptées par votre commission Accorder une majoration familiale de 20 p. 100 à tous les doivent trouver leur financement, en ce qui concerne le régime allocataires d'allocations familiales, c'est bien. Mais il faut général, dans une cotisation exceptionnelle de 0,50 p. 100, non aller plus loin : il faut relever le salaire de base pour le calcul plus pour quatre mois.mais pour six mois. des allocations familiales, très rapidement. En ce qui concerne les salariés de l'agriculture, dont 95 p. 100 Il faut également accorder aux familles le treizième mois avaient droit à' la prime exceptionnelle de salaire, nous esti- d'allocations familiales, comme le réclament, par de nom- mons que la dépense serait de l'ordre de 463 millions, ce qui breuses pétitions, les caisses d'allocations familiales, le Mouve- est très peu par rapport au total du budget annexe des presta- ment populaire des familles, l'U. F. F., la C. G. T. et la Famille tions agricoles, à peine 1 p. 100. Et le ministre de l'agriculture du cheminot. a bien voulu faire connaître son accord sur ce point au Conseil Mais la condition essentielle, pour la vie des familles fran- économique. çaises, c'est l'augmentation générale des salaires par la signa- Afin que l'article 3 traitant du financement soit plus souple ture des conventions collectives. et mieux adapté, nous en avons modifié le texte, compte tenu En attendant ces signatures, qui sont toujours retardées, jàe l'avis du Conseil économique. accordez-leur au moins la prime de 3.000 francs que tous les J'ai cru devoir vous donner ces explications, la commission travailleurs réclament depuis si longtemps. [Applaudissements ayant modifié assez largement le projet du Gouvernement qui à Vextrême gauche.) lui était soumis. Je demande à l'Assemblée de bien vouloir adopter les conclusions de la commission du travail et de la Mme la présidente. Personne ne demande plus la parole dans sécurité sociale. la discussion générale ?... La discussion générale est close. Mme la présidente. Dans la discussion générale, la parole est Je consulte l'Assemblée sur le passage à la discussion des à Mme Claeys. articles. Mme Isabelle Claeys. Mesdames, messieurs, nous sommes (L'Assemblée, consultée, décide de passer à la discussion des heureux que la commission du travail ait étendu aux travail- articles.) leurs agricoles et à ceux de la fonction publique le bénéfice de [.Article 1er.] Ja majoration familiale, avec l'espoir que l'Assemblée voudra, er elle aussi, le voter. Mme la présidente. « Art. 1 . — Les allocations familiales, Mais nous regrettons que la majorité de la commission du l'allocation de salaire unique et l'allocation compensatrice, à travail ait repoussé notre proposition de loi tendant à accorder l'exclusion des allocations prénatales, versées au titre du mois aux familles le treizième mois d'allocations familiales. de mai 1950, aux salariés et aux personnes n'exerçant aucune Le projet que nous discutons amènera une légère compensa- activité professionnelle seront exceptionnellement majorées tion — bien légère, c'est vrai — aux difficultés chaque jour de 20 p. 100. » plus grandes des familles ouvrières en attendant le relèvement La parole est à M. Bacon, ministre du travail et de la sécurité des prestations familiales qui s'impose. sociale. I ASSEMBLEE NATIONALE — 3e SEANCE Dû 16 MAI 1950 3731 M. Paul Bacon, ministre du travail et de la sécurité sociale. Nous ne partageons pas l'opinion de M. Bouxom. Nous n'avons Le Gouvernement est tout disposé à accepter la discussion du pas donné notre accord à la commission du travail. projet qu'il a déposé lui-même et qui a été modifié à la fois par la commission du travail et par certaines initiatives du M. le rapporteur. Me permettez-vous de vous interrompre, Conseil économique. monsieur Patinaud ? Je ferai remarquer à M. le rapporteur que, dans la forme où M. Marius Patinaud. Volontiers. il se présente, l'article 1er obligerait ipeut-être, en raison même des extensions sur lesquelles il a insisté tout à l'heure, à appli- -M. le rapporteur. J'en appelle aux membres de la commission quer certaines dispositions de la loi des maxima. du travail qui se trouvent ici; Mme Claeys, je crois était pré- Je vous suggère par conséquent de bien vouloir tenir compte sente. de l'observation que je présente, faute de quoi nous risquerions Mme Isabelle Claeys. Non! de voir la discussion tourner court. M. le rapporteur. Nous nous trouvions devant des difficultés Mme la présidente. La parole est à M. le rapporteur. ne dépendant ni de vous ni de moi. Il avait été convenu que si M. le rapporteur. La commission du travail et de la sécurité le Gouvernement s'opposait à notre texte en invoquant la loi sociale avait formellement exprimé son désir de voir les fonc- des maxima, auquel cas nous n'aurions plus eu de base de dis- tionnaires chargés de famille, en butte eux aussi aux difficultés cussions, nous nous rallierions, plutôt que de ne rien obtenir, de la vie, (bénéficier de cette majoration des allocations fami- à un amendement adopté à l'unanimité par la commission. liales. er M. Marius Patinaud. Vous dites: cela ne dépend ni de vous, Mais si le Gouvernement oppose l'article 1 de la loi des ni de moi. maxima, c'est l'ensemble de l'article, et par conséquent de la loi, qui pratiquement sera mis à terre. M. le rapporteur. C'est vrai. Dans ces conditions, la commission du travail et ,de la sécu- rité sociale, tout en protestant, car elle estime que la famille : W. Marius Patinaud. Cela n'a jamais dépendu de moi, car du fonctionnaire a besoin, elle aussi, d'être aidée, est donc obli- j'ai voté contre la loi des maxima, mais vous, vous l'avez gée de soumettre à l'Assemblée une modification pour'éviter votée. que l'ensemble des intéressés, c'est-à-dire les familles M. René Penoy. Si vous votiez les budgets en,.temps utile, ouvrières, celles de l'agriculture et celles du secteur natio- nous n'aurions pas besoin de la loi des maxima. nalisé, soient privées des avantages que nous voulons leur accorder. M. le rapporteur. En tout cas la loi des maxima existe et C'est pour cette seulé raison, pour ne pas défavoriser l'en- il faut en tenir compte. semble de ces familles, et pour ne pas voir disparaître l'en- M. René Penoy. Vous êtes contre toutes les mesures utiles, semble de la loi, que je propose au .nom de la commission, qui monsieur Patinaud. m'y a autorisé, la modification suivante: après les mots: « ... aux salariés et aux personnes n'exerçant aucune activité Mme la présidente. Je vous en prie, monsieur Penoy, laissez professionnelle... », ajouter les mots: « à l'exclusion des travail- terminer M. Patinaud. leurs de la fonction publique ». . Nous éviterions ainsi l'application de l'article 1er de la loi M. Marius Patinaud. Ce que je dis ennuie M. Penoy, mais i] des maxima. A moins qu'il ne se trouve dans cette Assemblée faut le rappeler. des collègues pour présenter un amendement sauvegardant M. René Penoy. Vous êtes contre tout ce qui se fait d'utile ies intérêts de l'ensemble des travailleurs, je ne vois pas dans cette Assemblée. d'autre solution. Mme la présidente. Monsieur Penoy, veuillez ne plus inter- Mme Denise Ginollin. II aurait été préférable de ne pas voter rompre. la loi des maxima. M. Marius Patinaud. Vous faites de la démagogie aux frais Mme la présidente". La parole est à M. Patinaud. des familles des travailleurs... M. Marius Patinaud. Mesdames, messieurs, je saisis l'occasion M. René Penoy. Parlons-en! Vous prenez vraiment les élec- qui m'est fournie par cette discussion pour souligner la respon- teurs pour des imbéciles. sabilité du Gouvernement et de sa majorité dans le vote de la loi des maxima. M. Marius Patinaud. ...après avoir créé les conditions qui Nous avons maintenant cle multiples exemples de la nocivité interdisent de faire droit aux revendications des familles de de ce vote. travailleurs. (Exclamations au centre et à droite.) Déjà, les centres de formation professionnelle accélérée sont supprimés à partir du 1er juillet, en conséquence du vote una- Mme la présidente. Je demande à chacun des orateurs d'être nime de la majorité, et une partie de la majorité, est obligée de aussi bref que possible, car la séance doit être levée avant déposer un texte contre cette mesure. minuit et il serait préférable que l'Assemblée se prononce Et alors que la commission du travail et de la sécurité sociale avant cette heure sur le projet de loi en discussion. unanime demande maintenant que cette majoration des allo- Mme Renée Reyraud. Demandez plutôt à votre collègue. cations familiales soit accordée à tous les travailleurs, vous serez M. Penoy, d'être un peu plus calme. obligés, à cause de la loi des maxima, votée par Ja majorité de l'Assemblée, de refuser cette majoration aux familles des M. René Penoy. J'ai accédé tout de suite au désir de Mme la fonctionnaires. présidante. Une nouvelle fois, vous administrez donc la preuve que votre sympathie pour les familles des travailleurs est uniquement M. Marius Patinaud. Madame la présidente, je n'ai pas abusé verbale, puisque vous préférez donner 79 milliards pour la de la parole, mais je ne peux pas accepter que ceux qui ont pris la responsabilité de créer les conditions qui interdisent dd police plutôt que de donner quelques centaines de millions pour donner satisfaction aux familles nous dénient le droit de mettre les gosses des fonctionnaires. (Applaudissements à l'extrême en lumière leurs responsabilités. (Interruptions au centre et à gauche.) droite.) M. René Penoy. Vous préférez développer des interpellations Je souligne de nouveau que c'est au bénéfice de votre poli- plutôt que de voter le budget. tique de guerre que vous refusez aux familles des fonction- M. Marius Patinaud. Vous parlez des assassins d'enfants... naires le droit à l'augmentation des allocations familiales,' (.Applaudissements à l'extrême gauche.) , M. René Penoy. Je ne,parle pas des assassins d'enfants. Mme la présidente. La parole est à Mme Lempereur. M. Marius Patinaud. Mais moi j'en parle, parce que les assas- sins d'enfants sont ceux — et vous siégez sur leurs bancs — Mme Rachel Lempereur. Le groupe socialiste considère comme qui préfèrent jeter l'argent du pays pour faire tuer les jeunes très regrettable que soit privée de la prime exceptionnelle une Français et les Vietnamiens que de le donner pour les familles catégorie de travailleurs, certains fonctionnaires, dont les condi- des fonctionnaires. lions d'existence répondaient absolument aux conditions pré- vues pour l'attribution de ladite prime. M. René Penoy. Vous n'avez pas répondu à ce que j'ai dit. Nous le regrettons profondément, mais hélas! il a fallu s'in- M. Marius Patinaud. Vous auriez intérêt à vous préoccuper de cliner devant un état de fait. ce qui se passe dans les familles ouvrières. Aujourd'hui, se pose le problème de l'attribution d'une ma- Tandis que vous prétendez être les défenseurs de la famille, joration familiale de la prime exceptionnelle sur les salaires, votre ministre, membre du M. R. P., et votre président du con- Après avoir manifesté une première injustice à l'égard de fonc- seil, membre du M. R. P., refusent l'augmentation des alloca- tionnaires qui auraient dû profiter de la prime, on oserait éten- tions familiales. Voilà à quoi vous en êtes réduits. dre la même injustice aux enfants de ces mêmes fonctionnaires. e 3730 ASSEMBLEE NATIONALE — 3 , SEANCE DU 16 MAI 1950 3719

Il ne nous semble pas possible de distinguer deux catégo- Mme la présidente.. Oui. La commission accepte, à la de- ries d'enfants. Les uns n'ont pas de meilleures conditions mande du Gouvernement, le renvoi du projet de loi pour avis d'existence que les autres, puisque les salaires dès parents à là commission des finances. L'affaire demeure inscrite à Bont les mêmes. l'ordre du jour de mardi prochain. Certains seraient frappés du fait que l'on considère qu'ils Le renvoi pour avis est ordonné. Xie doivent pas bénéficier de la prime comme d'autres travail- leurs . Il n'est nas possible d'envisager une division des familles sur — 7 — cette question. Je suis donc mandatée par mon groupe pour REGIME DES PENSIONS EN ALGERIE dire, avec énergie, que nous souhaitons absolument que la majoration familiale soit accordée à tous ceux qui remplissent Adoption d'une proposition de loi, les conditions d'attribution de la prime elle-même, qu'elle ait 'été donnée ou non. Mme la présidente. L'ordre du jour appelle la discussion des Il n'est pas possible de diviser les enfants en plusieurs caté- conclusions du rapport de la commission de l'intérieur sur le gories. Nous demandons donc au Gouvernement de faire un refus partiel d'homologation d'une décision de l'assemblée ¡effort sérieux pour ne pas diviser les familles en plusieurs caté- algérienne ayant pour objet d'étendre aux fonctionnaires et gories lorsque leurs enfants sont placés dans les mêmes condi- agents tributaires de la caisse générale des retraites de l'Al- tions. (Applaudissements à gauche.) gérie la loi du 20 septembre 1948 portant réforme du régime Mme la présidente^ Quel est l'avis de la commission ? des pensions. La parole est à M. le rapporteur de la commission de l'inté- M. ie rapporteur. J'attends toujours des propositions con- rieur. crètes de la part de nos collègues dont la position est exacte- ment celle de tous les membres de la commission du travail. M, Maurice Rallier} rapporteur. Mesdames, messieurs^ l'as- Nous avons l'ardent désir de donner celte majoration à tous, y semblée algérienne a décidé de rendre applicable à l'Algérie compris aux fonctionnaires. Malheureusement nous sommes la loi du 20 septembre 1¡948 portant réforme du régime des paralysés, vous le savez, par la loi des maxima. pensions civiles et militaires. Nous sommes placés devant l'alternative suivante : soit voter Ce faisant, elle a notamment retenu que les fonctionnaires, un texte très*impopulaire, je le comprends, et même injuste, tributaires de la caisse générale des retraites d'Algérie béné^ puisqu'il exclut les fonctionnaires d'un droit que nous vou- ficieraient des mêmes bonifications d'âge que les fonctionnaires drions leur reconnaître; soit' renvoyer le projet à la commis- du cadre métropolitain. sion des finances. Dans ce dernier cas, je crains que nous Le Gouvernement a refusé d'homologuer cette partie de la n'aboutissions au même résultat, mais avec un retard de je décision de l'assemblée algérienne, invoquant qu'il serait anor- ne sais combien de jours ou de semaines pour l'adoption de mal que des Algériens d'origine bénéficient de bonifications ce projet de loi dont nous souhaitons que très rapidement les pour services hors d'Europe. •familles puissent bénéficier. Je laisse donc l'Assemblée juge de savoir s'il- faut accepter Je répondrai dans un instant à cet argument. le nouveau texte proposé ou renvoyer le projet à la commis- Je dois cependant ajouter que le Gouvernement ne s'en tient sion des finances. Mais je répète que dans ce cas, je crains pas à ce seul argument. Il souligne que la caisse générale des M. Marius Patinaud. Un jour de guerre en Indochine! qués au personnel du cadre algérien. Or, ce personnel com- prend une majorité d'Algériens d'origine — je veux dire de M. Jean Cayeux. Le Gouvernement va sûrement faire un geste. Français, musulmans ou non, nés en Algérie. En revanche, nous refuserions de donner cet avantage au cadre algérien. Mme la présidente. La parole est à M. le ministre du travail Si nous commettions cette erreur, nous en arriverions aux situa- et de la sécurité sociale. tions suivantes: 1° les fonctionnaires d'origine métropolitaine M. le ministre du travail et de la sécurité sociale. Nous recrutés par l'Algérie seraient privés des avantages accordés avons entendu l'appel lancé par Mme Lempereur. Pour éviter à des Algériens du cadre métropolitain; 2° les fonctionnaires kque la discussion, comme je le laissais prévoir, ne risquât d'origine algérienne, selon qu'ils appartiendraient à un cadre de tourner court, il serait préférable, à mon avis, d'accepter ou à l'autre, bénéficieraient ou ne bénéficieraient pas des avan- également 1a. suggestion présentée par M. le rapporteur il y a tages prévus. quelques instants, savoir le renvoi de ce texte pour avis à Quand on sait que ces deux cadres existent quelquefois au la commission des finances. Je donne alors l'assurance que, sein d'une même administration, on conviendra que le pro- de mon côté, j'engagerai des négociations avec mon collègue blème doit être examiné sérieusement, et pas seulement sous des finances pour que, ce texte ayant été mis parfaitement au l'angle des remarques du Gouvernement, qui, lui, craint sans )oint, il puisse venir en discussion dès mardi prochain devant doute que les dispositions contestées ne servent trop de béné- Î'Assemblée nationale. ficiaires. Telle est la proposition que je fais. (Très bien l très bien! Il apparaît impossible de ne pas régler cette question par, à gauche et au centre.) Je pense qu'ainsi nous tiendrons l'égalité de traitement des deux cadres. 11 faudrait, à cet égard, .compte à la fois de la demande de Mme Lempereur et de la nous souvenir de la façon dont a évolué le problème du quart suggestion de M. le rapporteur. colonial algérien pour s'inspirer utilement de- cet exemple. Le quart colonial, en effet, était d'abord payé aux fonction- Mme la présidente. La commission accepte-t-elle cette propo- naires du cadre métropolitain. Il fut ensuite payé à tous les sition ? fonctionnaires algériens, musulmans non compris. M. le rapporteur. Oui, parce que nous estimons que les pa- C'était l'époque où, pour bénéficier de ce quart, puis du tiers roles de M. le ministre équivalent à une prise en considéra- colonial, les fonctionnaires musulmans se faisaient naturaliser tion de ce texte. Nous espérons que M. le ministre du travail français. aura assez d'autorité auprès de M. le ministre des finances On comprit finalement que cette indemnité allouée à une pour obtenir gain de cause. Nous acceptons donc la proposi- partie seulement des fonctionnaires créait entre Algériens une tion du Gouvernement à la condition que le projet revienne inégalité criarde, et les Musulmans en bénéficièrent à leur Jtrès rapidement en discussion devant l'Assemblée. tour. Ce qui pourrait paraître extravagant. La question qui nous intéresse aujourd'hui obéit à peu près M. le ministre du travail et de la sécurité sociale. Cette affaire au même processus historique. est déjà, inscrite à l'ordre du jour de mardi prochain. Si vous n'unifiez pas, vous créerez une injustice. Si vous M. Marius Patinaud. Il est bien entendu qu'il ne saurait s'agir unifiez, vous n'aurez rien fait qui paraisse extravagant, sinon d'un enterrement et que le projet figurera à l'ordre du jour de au fonctionnaire des finances qui a écrit notamment: « Vous ïnardi prochain ? allez introduire un droit nouveau en accordant une réduction 3730 ASSEMBLEE NATIONALE — 3e, SEANCE DU 16 MAI 1950 3719 des conditions d'âge et de durée des services en Algérie à des fonctionnaires originaires d'Algérie et exerçant leurs fonctions — 9 — en Algérie. » Voilà Lien le scandale. Je ne citerai pas, bien sûr, celui qui OPPOSITION A UttE DISCUSSION D'URGENCE consiste à priver un fonctionnaire originaire de la métropole, niais du cadre algérien, du bénéfice qpie la loi lui reconnaît, Mme la présidente. Dans la séance du 12 mai 1950, la com« en principe, comme un droit. Je ne citerai pas non plus celui •mission des finances a demandé la discussion d'urgence du qui crée en Algérie deux catégories de fonctionnaires algé- rapport n° 9925 sur; I) les propositions de loi: a) de M. Pierre riens. Meunier et plusieurs de ses collègues; b) de M. Thamier et Toutes les organisations syndicales algériennes, d'ailleurs, plusieurs de ses collègues; c) de M. Crouzief et plusieurs de sans aucune exception, ont été vivement émues par le refus ses collègues,; II) la proposition de résolution de M. Gilles d'homologation demandée par le Gouvernement à notre Assem- Gozard et plusieurs de ses collègues, relatives au payement blée, refus d'homologation qui établirait une dualité de régime du deuxième acompte provisionnel sur les impôts de 1950. et consacrerait une injustice. La solution la plus sage est donc J'informe l'Assemblée que M. le président du conseil s'oppose; bien celle que préconise l'Assemblée algérienne. à l'urgence. C'est pourquoi, au nom de l'unanimité de la commission de Acte est donné de cet avis défavorable qui va être notifié à1 l'intérieur, je vous demande de repousser comme inopportune l'auteur de la demande d'urgence et sera inséré à la suite du et injuste la demande de refus d'homologation présentée par le compte rendu in extenso des séances d'aujourd'hui. (Gouvernement. Mme la présidente. Personne ne demande la parole dans la discussion générale?... — 10 — Je consulte l'Assemblée sur le passage à la discussion de REINSCRIPTION A L'ORDRE DU JOUR D'AFFAIRES, l'article unique. (L'Assemblée, consultée, décide de passer à la discussion SOUS RESERVE ÇU'IL WY AIT PAS DEBAT de l'article unique.) Mme la présidente. Au début des séances du 31 mars et du Urne la présidente. Je donne lecture de l'article unique: 1er avril 1950, l'Assemblée a retiré de son ordre du jour, sur « Article unique. — Le paragraphe 1er de l'article 6 et le oppositions du Gouvernement, conformément à l'article 37 du du paragraphe m de l'article 7 de 'la décision votée règlement, les votes sans débat de : par l'Assemblée algérienne au cours êe sa session ordi- 1° La proposition de loi de M. Louis Bour et plusieurs de naire de février-mars 1949, ayant pour otbjet d'étendre aux ses collègues, tendant à modifier la loi n° 48-1279 du 17 août ¿fonctionnaires et agents tributaires de la caisse générale des 1948 relative aux indemnités de fonctions des membres du retraites de l'Algérie la loi du 20 septembre 1948 portant Conseil général de la Seine ; réforme du régime des pensions, sont homologués. » 2° La proposition de loi de MM. Couston et Guesdon, ten- Personne ne demande la parole ?... dant à instituer une subvention nationale de 20 millions de Avant de mettre aux voix l'article unique, je dois faire con- francs, pour favoriser la ciéation d'une ristourne s'appliquant naître à l'Assemblée que la commission propose de rédiger à l'heure de vol à moteur, pratiquée dans les aéro-clubs, poui; comme suit le titre de la proposition de loi: « Proposition de •les jeunes de moins de vingt-et-un ans. loi tendant à homologuer certaines dispositions d'une décision Je viens d'être informé que le Gouvernement retire ses oppo- votée par l'Assemblée algérienne au cours de sa session ordi- sition». naire février-mars 1949, ayant pour objet d'étendre aux En conséquence, il y a lieu, conformément aux demandes fonctionnaires et agents tributaires de la caisse générale des faites respectivement par les commissions de l'intérieur et des retraites de l'Algérie la loi du 20 septembre 1948 portant finances, et à l'artice 38, alinéa 1er, du règlement, de réforme du régime des pensions. » réinscrire ces affaires, sous réserve qu'il n'y ait pas débat, Il n'y a pas d'opposition?... en tête de l'ordre du jour du deuxième jour de séance sui- Le titre demeure ainsi rédigé. vant la séance d'aujourd'hui. Je mets aux voix l'article unique de Ta proposition de loi. (L'article unique de la proposition de loi, mis aux voix, est adopté.) 11 —!

— 8 — RENVOIS DE PROPOSITIONS DE LOI A UNE COMMISSION

PROLONGATION D'UN DELAI IMPARTI AU CONSCIL Mme la présidente. Dans ses séances des 21 et 23 mars 1950,- l'Assemblée nationale avait renvoyé à la commission des DE LA REPUBLIQUE moyens de communication et du tourisme les propositions de Adoption d'une proposition de résolution. loi: 1° De Mme Rumeau et plusieurs de ses collègues tendant àl Mme la présidente. Au début de la troisième séance du rétablir les avantages tarifaires consentis antérieurement à! 11 mai, j'ai donné connaissance à l'Assemblée de la résolution 1947 par la S. N. C. F. à tout transport de jeunes de moins par laquelle le Conseil de la République lui demande de pro- de vingt et un ans se rendant en camp ou colonie de vacances5 longer le délai qui lui est imparti pour formuler son avis sur 2° De M. Raymond Guyot et plusieurs de ses collègues ten-, la proposition de -loi, adoptée par l'Assemblée avec la procé- 'dant à prendre toutes dispositions utiles afin que soit attribuée' dure d'urgence, tendant à modifier divers articles de la loi du aux étudiants de l'Université de Paris et des grandes écoles 20 juillet 1895 relatifs aux placements des fonds des caisses une réduction de 50 p. 100 sur les transports de la région d'épargne. parisienne ; 3° De M. Airoldi et plusieurs de ses collègues tendant à' La commission des finances propose d'accorder cette prolon- prendre toutes mesures utiles pour rétablir le bénéfice du gation. billet collectif à 50 p. 100 aux organisations de plein air et de Personne ne demande la parole dans la discussion géné- jeunesse (nos 9561-9607-9610). rale?... La commission de l'éducation nationale, d'accord avec la1 Je consulte l'Assemblée sur le passage à la discussion de la commission des moyens de communication et du tourisme* proposition de résolution. demande que ces affaires soient renvoyées pour le fond à' (.L'Assemblée, consultée, décide de passer à la discussion de son examen, la commission des moyens de communication ej la proposition de résolution.) du tourisme restant saisie pour avis. Mme la présidente. Je donne lecture de la proposition de Il n'y a pas d'opposition ?.„ résolution : Il en est ainsi ordonné» « En application de l'article 20, deuxième alinéa, de la Cons- titution, l'Assemblée nationale accorde au Conseil de la Répu- blique un délai supplémentaire qui expirera le jeudi 25 mai — 12-1 1950, à 24 heures, pour formuler son avis sur la proposition de loi adoptée par l'Assemblée nationale, après déclaration RENVOIS POUR AVIS d'urgence tendant à modifier divers articles de la loi du 20 juillet 1895 relatifs aux placements des fonds des caisses d'épar-! Mme la présidente. La commission de la justice et de législafr gne. » tion demande à donner son avis sur la proposition de lot Personne ne demande la parole ?... !(n° 2574) de M. Gérard Vée et plusieurs de ses collègues con- Je mets aux voix la proposition de résolution.- cernant les jardins ouvriers, qui a été renvoyée pour examen (La proposition de résolution, mise aux voix± est adoptée+l au fond à la commission du travail et de la sécurité sociale- 3734 ASSEMBLEE NATIONALE — 3e SEANCE DU 16 MAI 1950 3745 Lacommission des finances demande à donner son avis sur ia Jîroposition de loi (n° 9899) de Mme Roca et plusieurs de — 15 — ses collègues tendant à modifier l'article 11 de la loi n° 46-185 du 22 août 1946 sur les allocations familiales, qui a été ren- INSCRIPTION D'AFFAIRES SOUS RESERVE ] voyée pour examen au fond à la commission du travail et QU'IL N'Y AIT PAS DEBAT de la sécurité sociale. La commission des finances demande h donner son avis sur Mme la' présidente. En vertu de l'article 36 du règlement, la la proposition dé loi (n° 9896) de M. Fievez et plusieurs de ses conférence des présidents a décidé d'inscrire, sous réserve qu'il collègues tendant à la construction, chaque année, de 150.000 n'y ait pas débat, en tête de l'ordre du jour du troisième joux logements sains et confortables en faveur de la population de séance: laborieuse, qui a été renvoyée pour examen au fond à la com- mission de ia reconstruction et des dommages de guerre. 1° Suivant la séance d'aujourd'hui mardi 16 mai 1950 : La commission des finances demande à donner son avis sur La deuxième lecture du projet de loi modifiant l'article 121 la proposition de loi (n° 9732) de M. Hénault et plusieurs de de la loi du 13 décembre 1926 portant code du travail maritime «es collègues tendant à créer des sociétés coopératives fami- (commission de la marine marchande et des pêches) ; liales scolaires autorisées à emprunter pour construire ou répa- La proposition de résolution de M. Yée et plusieurs de ses rer les bâtiments scolaires, qui a été renvoyée pour examen collègues tendant à inviter le Gouvernement à demander, au au fond à la commission de l'éducation nationale. titre des réparations ou à prélever sur les sommes revenant à. Conlormément à l'article 27 du règlement, l'Assemblée vou- l'Etat français au titre des réparations et versées par l'agence dra sans doute prononcer ces renvois pour avis. (.Assentiment.) interalliée des réparations, les sommes nécessaires au rembour- sement de marks de camps et au payement du pécule des pri- sonniers de guerre (commission des pensions) ; — 13 — La deuxième lecture du projet de loi relatif à la réparation des dommages de guerre intéressant les betteraves industrielles, AVIS CONFORMES DU CONSEIL DE LA REPUBLIQUE sucres et alcools de betteraves (commission de la reconstruc- tion et des dommages de guerre) ; Mme la présidente. J'informe l'Assemblée que j'ai reçu de La proposition de résolution de MM. Defos du Rau et Gaîlet M. le président du Conseil de la République une communica- tendant à inviter le Gouvernement à procéder à la codification tion d'où il résulte que le Conseil de la République, dans sa des textes législatifs et réglementaires actuellement en vigueur séance de ce jour, a émis un avis conforme sur le projet de loi modifiant l'article 258 du code pénal. en matière électorale (commission du suffrage universel, du rè- Acte est donné de cet avis conforme. glement et des pétitions) ; Le texte adopté par l'Assemblée nationale dans sa séance 2° Suivant la distribution du rapport supplémentaire: du 31 mars I960 étant devenu définitif, sera transmis au Gou- La proposition de loi de M. Bour et plusieurs de ses collègues vernement aux fins de promulgation. tendant à modifier la loi n° 48-4279 du 17 août 1948 relative J'informe l'Assemblée que j'ai reçu de M. le président du aux indemnités de fonctions des membres du conseil général, Conseil de la République une communication d'où il résulte de la Seine (commission des finances) ; que le Conseil de la République, dans sa béance de ce jour, 3° Suivant la distribution de l'avis: a émis un avis conforme sur Je projet de loi tendant à instituer La proposition de résolution de M. Gilles Gozard et plusieurs' un article 320 bis et modifiant l'article 434 du code pénal. de ses collègues tendant à inviter le Gouvernement à compléter Acte est donné de cet avis conforme. la nomenclature des produits agricoles passibles de la taxe à Le texte adopté par l'Assemblée nationale dans sa séance du la production aux taux de 5 p. 100 (commission des affaires 31 mars 1950 étant devenu définitif, sera transmis au Gou- économiques) ; vernement aux fins de promulgation. La proposition de loi de M. Desjardins et plusieurs de ses col- J'informe l'Assemblée que j'ai reçu de M. le président du lègues tendant à adapter la législation des assurances sociales Conseil de la République une communication d'où il résulte agricoles à la situation des cadres des professions agricoles et que le Conseil de la République, dans sa séance de ce jour, forestières (commission de l'agriculture). a émis un avis conforme sur le projet de loi relatif à la composition de la justice de paix de Colomb-Béchar. I. — Le projet de loi tendant à modifier l'article 134 du dé- cret du 27 novembre 1946 portant organisation de la sécurité Acte est donné de cet avis conforme. sociale dans les mines; II. — Les propositions de loi 1° de Le texte adopté par l'Assemblée nationale dans sa séance du M. Meck et plusieurs de ses collègues tendant à modifier les dis- 21 mars 1950 étant devenu définitif, sera transmis au Gou- positions du décret du 27 novembre 1946 relatif aux retraites vernement aux fins de promulgation. des ouvriers mineurs; 2° de M. Gabriel Roucaute et plusieurs J'informe l'Assemblée que j'ai reçu de M. le président du de ses collègues tendant à augmenter de 25 p. 100 les retraites Conseil de la République une communication d'où il résulte minières et toutes les prestations servies par la caisse auto- que le Conseil de la République, dans sa séance de ce jour, nome des mines et à porter âux deux tiers de la pension du a émis un avis conforme sur le projet de loi relatif à la mari la pension des veuves; 3° de M. Sion et plusieurs de ses réglementation des substances explosives dans les territoires collègues tendant à augmenter de 15 p. 100 les retraites mi- du Togo et du Cameroun. nières et à porter aux deux tiers de la pension du mari la pen- Acte est donné de cet avis conforme. sion de la veuve (commission de la production industrielle). Le texte adopté par l'Assenfblée nationale dans sa séance du 23 février 1950 étant devenu définitif, sera transmis au Gou- L'inscription est ordonnée. vernement aux fins de promulgation. J'informe l'Assemblée que j'ai reçu de M. le président du Conseil de la République une communication d'où il résulte - 16 - * * que le Conseil de la République, dans sa séance du 11 mai 1950, DEPOT D'UN PROJET DE LOI a émis un avis conforme sur le projet de loi relatif à l'amo- diation des bacs et passages d'eau. Mme la présidente. J'ai reçu de M. le ministre du travail Acte est donné de cet avis conforme. et de ia sécurité sociale un projet de loi autorisant le Président Le texte adopté par l'Assemblée nationale dans sa séance du de la République à ratifier la convention générale entre la 23 février 1950 étant devenu définitif, sera transmis au Gou- France et la Yougoslavie sur la sécurité sociale intervenue vernement aux fins de promulgation. le 5 janvier 1950. Le projet de loi sera imprimé sons le n° 9958, distribué et, — 14 — s'il n'y a pas d'opposition, renvoyé à la commission du travail et de la sécurité sociale. (Assentiment.) COMMUNICATION DU CONSEIL ECONOMIQUE

Mme la présidente. J'informe l'Assemblée qu'en application de — 17 — l'article 2 (§ 2) de la loi organique du 27 octobre 1946, le \ Conseil économique a décidé de se saisir pour avis des propo- DEPOT DE PROPOSITIONS DE LOI sitions de loi: 1° de MM. Charles Schauffler, Jean-Louis Tinaud et Louis Rollin tendant à interdire le système de vente avec Mme la présidente. J'ai reçu de MM. Pierre Chevallier et Dé- timbres-primes ou tous autres titres analogues ou avec primes zarnaulds une proposition de loi tendant à rendre la commu- en nature; 2° de Mme Jacqueline Thome-Patenôtre, sénateur, nauté des chasseurs en forêts responsable collectivement des tendant à modifier la législation en matière de vente avec dégâts dus à des sangliers. 08 primas de façon à prévenir et réprimer les fraudes (n 8423- La proposition de loi sera imprimée sous le n° 9957, distri-i 9441-9274). buée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commission Acte est donné de cette décision. de l'agriculture. (Assentiment.) e ASSEMBLEE NATIONALE — 3 SEANCE DU 16 MAI 1950 3745 J'ai reçu de M. Aubry une proposition de loi tendant à com- La proposition de résolution sera imprimée sous le n° 9965* pléter la loi n° 49-1014 du 28 juillet 1919 relative aux droits distribuée et, s'il'n'y a pas d'opposition, renvoyée à la com- à pension des fonctionnaires de l'Etat ayant appartenu aux mission du suffrage universel, du règlement et des petitions.- services des assemblées parlementaires. (Assentiment.) La proposition de loi sera imprimée sous le n° 9960, distri- buée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commission J'ai reçu de M. Guv Petit et plusieurs de ses collègues une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à de la comptabilité. (Assentiment.) mettre à la disposition de la Société nationale des pétroles J'ai reçu de M. Eugène Rigal une proposition de loi tendant d'Aquitaine les fonds d'investissement et les moyens nécea^ à instituer, pour l'élection des députés à l'Assemblée nationale, saires à la prospection et à l'exploitation du périmètre pétro- le scrutin de liste majoritaire à deux tours dans le cadre du lifère de Lacq et au transport rationnel de la production par département, avec maximum de six candidats par liste, déter- l'établissement d'un pipe-line de Lacq au port de Bayonne. mination du nombre de sièges en fonction de la population, La proposition de résolution sera imprimée sous le n° 9970, répartition proportionnelle des sièges en fonction des résultats distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition,, renvoyée à la com- du second tour si la majorité absolue n'est pas atteinte, pana- mission de la production industrielle. (Assentiment.) . chage, vote obligatoire et interdiction de nouvelles candidatures •après le premier tour. « La proposition de loi sera imprimée sous le' n° 9962, distri- , — 20 — buée et, s'il n'y a pas d'op])osition, renvoyée à la commission du suffrage universel, du règlement et des pétitions. (Assen- DEPOT D'UN RAPPORT timent.) Mme la présidente. J'ai reçu de M. Triboulet un rapport, fait J'ai reçu de M. Palewski et plusieurs de ses collègues une au nom de la commission de la reconstruction et des dom- proposition de loi tendant à aménager le régime fiscal des mages de guerre, sur les propositions de loi: 1° de MM. Penoy départements d'outre-mer. et Blocquaux tendant à modifier l'article 50 de la loi nf 47-1165 La proposition de loi sera imprimée sous le n° 9963, distri- du 8 août 1947 et à éviter à certaines catégories de sinistrés le buée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commission .payement d'un loyer pour occupation de baraquements' provi- des finances. (Assentiment.) soires; 2° de M. Guiguen et plusieurs de ses collègues tendant J'ai'reçu de M. Barthélémy et plusieurs de ses collègues une à modifier l'article 50 de la loi n° 47-1465 du 8 août 1947 afin proposition de loi tendant à classer dans la catégorie B, pour de réglementer la perception des redevances notifiées aux occu- la détermination de l'âge du droit à la retraite, les inspecteurs, pants des baraques; 3? de M. Gabriel Paul et plusieurs de ses inspecteurs adjoints des installations électromécaniques et des collègues tendant à exonérer du. payement :de leur loyer les lignes souterraines à grande distance. sinistrés logés en baraques (n03 8758-8855-9046). ; La proposition de loi sera imprimée sous le n° 9969, distri- Le rapport sera, imprimé sous le n° 9974 et distribué. buée et,, s'il n'y a,pa.s d'opposition, renvoyée à la commission des moyens de'communication et du tourisme. (Assentiment.) J'ai reçu de M. Aku et plusieurs de ses collègues une pro- — 21 — position'de loi relative au statut des chefs coutumiers en . -.Afrique occidentale française, au Togo, au Cameroun et en DEPOT D'UN AVIS .Afrique équatoriale française. , La proposition de loi. sera'.imprimée, sous le n° 9971, distri- Mme la présidente. J'ai reçu de M. Burlot un aris^ pHsenté buée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commission au nom de la commission des finances, sur l'avis donné par des territoires d'outre-mer! (Assentiment.) le Conseil de la République sur la proposition de loi tendant à fixer les conditions d'attribution des soldes et indemnités des fonctionnaires civils et militaires relevant du ministère de la — 18 — France d'outre-mer, les conditions de recrutement, de mise, en congé ou à la retraite de ces mêmes fonctionnaires (n° 9862)« DEPOT DE PROPOSITIONS VZ LOI TRANSMISES L'avis sera imprimé sous le n° 9968 et distribué, PAR LE CONSEIL DE LA REPUBLIQUE

, Mme la présidente. J'ai reçu, transmise par M. le président — 22 — du Conseil de la République, une proposition de loi formulée par M. Sailer et plusieurs de ses collègues relative au statut des DEPOT D AVIS TRANSMIS PAR LE CONSEIL DE LA REPUBLIQUE chefs autochtones en Afrique occidentale française, au Togo, au Cameroun et en Afrique équatoriale française. Mme la présidente. J'ai reçu, transmis par M. le président, La proposition de loi sera ipiprimée sous le n° 9966, distri- du Conseil.de la République, un avis sur le projet de loi, buée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commission adopté par l'Assemblée nationale, relatif au développement des territoires d'outre-mer. (Assentiment.) des dépenses d'investissement. pour l'exercice 1950 (répara- J'ai reçu, transmise par M. le président du Conseil de la tion des dommages de guerre). République, une proposition de loi formulée par M. Jean Durand L'avis sera imprimé sous le n° 9959, distribué et, s'il n'y S et plusieurs de ses collègues tendant à modifier l'ordonnance pas d'opposition, renvoyé à la commission des finances.. n® 45-2436 du 18 octobre 1945 relative à la fixation des prix des (Assentiment.) tabacs indigènes. J'ai reçu, transmis par M. le président du Conseil de la Répu- La proposition de loi sera imprimée sous le n° 9967. distri- blique, un avis sur le projet de loi, adopté par l'Assemblée buée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commission nationale, prévoyant la création d'un conseil supérieur de des finances. (Assentiment l'entr'aide sociale. L'avis sera imprimé sous le n° 9972. distribué et, s'il n'y a' pas d'opposition, renvoyé à la commission de la famille, de — 19 — la population et de la santé publique. (Assentiment.) DEPOT DE PROPOSITIONS DE RESOLUTION J'ai reçu, transmis par M. le président du Conseil de la Répu- blique, un avis donné sur la proposition de loi, adoptée par Mme la présidente. J'ai reçu de M. Damas une proposition de l'Assemblée nationale, tendant à étendre le bénéfice de la sécurité sociale aux étudiants atteints d'une affection de longue résolution tendant à inviter le Gouvernement à créer en Guyane er française un « Institut français d'Amérique tropicale ». maladie avant le 1 janvier 1949. La proposition de résolution sera imprimée sous le n° 9961, L'avis sera imprimé sous le n° 9973, distribué et, s'il n'y at distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la com- pas d'opposition, renvoyé à la commission du travail et de lab mission de l'éducation nationale. (Assentiment.) sécurité sociale. (Assentiment.) J'ai reçu de MM. Theetten et Chri^tiaens une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à modifier l'ar- ticle 194 du code général des impôts en ce qui concerne le — 23 — nombre de parts à prendre en considération pour la division du revenu imposable. . ORDRE DU «IOUR La proposition de résolution sera imprimée sous le n° 9964, distribuée-et, s'il n'y a-pas d'opposition, renvoyée à la com- Mme la présidente. Demain, mercredi 17 mai 1950, à neuf mission des finances. (Assentiment.) heures trente minutes, première séance publique: J'ai reçu de . M. Bardoux unç proposition de résolution ten- Vote du projet de loi portant relèvement des pensions de dant h la modification des, articles du. règlement relatifs à la sapeurs-pompiers (n°* 8882-9302-9914. — M. Edmond Ginestet, procédure d'urgence,. rapporteur) (sous réserve qu'il n'y ait pas déibatj ; 3736 ASSEMBLEE NATIONALE — 3e SEANCE DU 16 MAI 1950 Vote en deuxième lecture du projet de loi relatif au finance- os ment de la construction de logements à Strasbourg (n 9237- Erratum 9493-9909. — M. Thiriet, rapporteur) (sous réserve qu'il n'y ait pas débat) ; au compte rendu, in extenso de la séance du 12 mai 1950. Vote du projet de loi tendant à autoriser le Président de la République à ratifier la convention relative au service militaire conclue, le 29 août 1919 entre la France et la Belgique (nos 8636- EXPOSITION INTERNATIONALE DU SCEAU ET DU BLASON (n° 2386) 0815. M. Penoy, rapporteur) (sous réserve qu'il n'y ait pas Page 3651, lre colonne, rétablir ainsi qu'il suit le début du débat) ; e Discussion de la proposition de résolution de M. Cordonnier 3 alinéa: et plusieurs de ses collègues tendant à inviter le Gouverne- « Proposition de loi portant ouverture d'un crédit de quatre ment à considérer le cas des fonctionnaires des départements millions de francs pour l'organisation d'une exposition inter- d'outre-mçr en ce qui concerne le payement des journées de nationale... ». grève et les sanctions éventuelles qu'il pourrait prendre (n°* 9856, 9882. — M. Emmanuel Very, rapporteur) : Discussion: 1° des propositions de"loi: a) De M. Pietre Meunier et plusieurs de ses collègues, tendant Errata à supprimer jusqu'au 15 octobre 1950 toute majoration des sommes réclamées à titre d'acompte sur l'imposition des béné- au compte rendu in extenso de la séance du 12 mai 1950. fices agricoles; b) De M. Thamier et plusieurs de ses collègues, tendant à re reporter.au 30 juin la date du payement du deuxième tiers pro- Page 3665, l colonne, — 14 —, Dépôt de projets de loi: visionnel des impôts dûs en 1950 et à supprimer la majoration I. — 2® alinéa: de 10 p. 100 pour les impôts mis en recouvrement par antici- Au lieu de: « n° 9945 », pation; Lire: « n° 9951 ». c) De \f. Cronzier et plusieurs de ses collègues, tendant à sup- primer les pénalités pour retard applicables aux acomptes provi- II. — 6e alinéa: sionnels d'impôts; 2° De la proposition de résolution de M. Gilles Gozard et plu- Au lieu de: « n° 9957 », sieurs de ses collègues, tendant à inviter le Gouvernement à Lire: « n° 9945 ». reporter au 30 juin la date du payement du deuxième acompte provisionnel sur les impôts de 1950 (n0B 9605, 9814, 9863, 9827, 9925. — M. Charles Barangé, rapporteur général) ; Suite de la discussion, du projet de loi et des lettres rectifi- catives au projet de loi relatif au développement des crédits AVIS MOTIVE DES OPPOSITIONS affectés aux dépenses de fonctionnement des services civils pour l'exercice 1950 (n08 8337 , 8426 , 9215 , 9521, 9546, 9727 , 9917, formulées par M. le président du conseil et la commission de 9918. M. Charles Barangé, rapporteur général. — Agriculture, l'intérieur à la discussion d'urgence demandée par M. Césaire M. Abelin, rapporteur). pour sa proposition de résolution tendant à inviter le Gou- A quinze heures, deuxième séance publique: Suite de la discussion du fascicule budgétaire inscrite à vernement à annuler les sanctions prises à rencontre de cer- l'ordre du, jour de la première séance. tains fonctionnaires des départements d'outre-mer, à l'occa- A vingt et une heures, troisième séance publique: sion de la grève du 6 mars 1950 et à donner leur plein effet Suite .de la discussion du fascicule budgétaire inscrite à aux mesures d'intégration prévues dans la loi du 3 avril 1960 l'ordre du jour de 3a première séance. La séance est levée. (n° 9890). (La séance est levée à vingt-trois heures cinquantc-cinq mû toutes.) Le Chef du service de la sténographie I. — Avis motivé de l'opposition formulée de VAssemblée nationale, par M. le président du conseil. PAUL LAISSY. Paris, le 12 mars 1950. Monsieur le président, Vous avez bien voulu me communiquer la demande de discussion Errata d'urgence adressée au début de la séance du 9 mai 1950 par M. Césaire pour sa proposition de résolution tendant à inviter le mu compte rendu in extenso des lre et 3e séances du 11 mai 1950. Gouvernement à annuler les sanctions prises à l'encontre de cer- tains fonctionnaires des départements d'outre-mer à l'occasion de la grève du 6 mars 1950 et à donner leur plein effet aux mesures d'intégration prévues dans la loi du 3 avril 1950. DÉVELOPPEMENT DES CRÉDITS AFFECTÉS AUX DÉPENSES MILITAIRES J'ai l'honneur de vous faire connaître que le Parlement ayant POUR 1950 (n° 2384) déjà, au cours des débats qui ont précédé la loi du 3 avril 1950, procédé à l'examen de la situation des fonctionnaires des départe- A. ~ lre séance. ments d'outre-mer, le Gouvernement ne peut qu'émettre un avis re défavorable à l'égard de la demande de discussion d'urgence déposée Page 3531, l colonne, chapitre 4015, Allocation de logement: par M. Césaire. Au lieu de: « 35 millions de francs », Je vous^prie de croire, monsieur le président, à l'assurance de Lire: « 25 millions de francs ». ma très haute considération. Signé: G. BIDAULT. B. — 3e séance. e w Page 3600, 2 colonne, état B, total pour la l section: II. — Avis motivé de l'opposition formulée par la commission Au lieu de: « 12.815.294.000 francs », de l'intérieur. Lire : « 12.825.294.000 francs ». Paris, le 12 mai 1950, Page 3601, lre colonne, état B, total pour le service des Monsieur le président, essences : J'ai l'honneur de vous faire connaître que la commission de l'intérieur, dans sa séance du mercredi 10 mai 1950, a repoussé par Au lieu de: « 13.327.836.000 francs », 40 voix contre 7 et 1 abstention, la demande de discussion d'urgence Lire: « 13.337.836.000 francs ». de la proposition de résolution (n° 9890) tendant à inviter le Gou- e er vernement à annuler les sanctions prises à l'encontre de certains Page 3616, 2 colonne, article 1 : fonctionnaires des départements d'outre-mer à l'occasion de 3a 1° l*r alinéa, avant-dernière ligne et 4e alinéa: grève du 6 mars 1950 et à donner leur plein effet aux mesures d'in- Au lieu de: « 419.549.863.000 francs », Jégration prévues dans la loi du 3 avril 1950, Lire: « 419.950.863.000 francs ». Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance de ma haute e considération. 2° Rétablir ainsi qu'il suit le 2 alinéa: Le président de la commission^ Î jf Défense nationale, 279.950.869.000 francs I. D. GOBDOJSLNJER. ASSEMBLEE NATIONALE — 3e SEANCE DU 16 MAI 1950 3745

AVIS MOTIVES DES OPPOSITIONS AVIS MOTIVES DES OPPOSITIONS formulées par M. le président du conseil et par la commission formulées par M. le président du conseil et la commission de du suffrage universel, du règlement et des pétitions à la dis- l'intérieur à la discussion d'urgence demandée par M. Césaire cussion d'urgence demandée par M. Eugène Rigal pour sa pour la proposition de loi tendant à valider les décrets orga- proposition de résolution tendant à la revision des articles 45, nisant les services du conditionnement à la Martinique, à 49, 50 et 22 de la Constitution (n° 8235). la Guadeloupe et à la Réunion et à intégrer le personnel de ces services dans le cadre métropolitain de la répression dee fraudes (n° 9904). I. — Avis motivé de Vopposition formulée par M. le président du conseil. I. — Avis motivé de l'opposition formulée Paris, le 12 mai 1950. par M. le président du conseil. Monsieur le président, Vous avez bien voulu me communiquer la demande de discussion Paris, le 13 mai 1950. d'urgence déposée au début de la séance du 9 mai 1950 par M. Rigal Monsieur le président, pour sa proposition de résolution tendant à la revision des arti- cles 45, 49„ 50 et 22 de la Constitution. Vous avez bien voulu me communiquer la demande de discussion d'urgence déposée au début de la séance du 10 mai 1950 par J'ai l'honneur de vous iaire connaître que compte tenu des M. Césaire pour sa proposition de loi tendant à valider les décrets décisions que l'Assemblée a arrêtées pour la fixation de son ordre organisant les services du conditionnement a la Martinique, à la du jour au cours des prochaines semaines, le Gouvernement ne Guadeloupe et à la Réunion et à intégrer le personnel de ces ser- yeut qu'émettre un avis défavorable à la discussion d'urgence de vices dans le cadre métropolitain de la répression des fraudes. la proposition de M. Rigal. J'ai l'honneur de vous faire connaître que les décrets des 27 août Je vous prie d'agréer, Monsieur le président, l'assurance de ma 1937 et 17 octobre 1945, dont la régularité est certaine, n'ont pas à fcrès haute considération. être validés comme tend à le faire la proposition de M. Césaire. Signé: 6. BIDAULT. Dans ces conditions, et compte tenu des problèmes financiers que pose d'autre part cette proposition, le Gouvernement ne peut IL —Avis motivé de l'opposition formulée par la commission qu'émettre un avis défavorable à l'égard de cette demande de dis- du suffrage universel, du règlement et des pétitions. cussion d'urgence. Je voiis prie de croire, monsieur le président, à l'assurance de Monsieur le président, ma très haute considération. , J'ai l'honneur de vçus faire connaître que la commission du suf- Signé: BIDAULT. frage ùniversel, du règlement et des pétitions, dans sa réunion du Al mai 1950, a repoussé, par 15 voix et 10 abstentions, la demande II. — Avis notivé de l'opposition formulée de discussion d'urgence de la proposition de résolution (n° 8235) le M. Eugène Rigal tendant à la rcvision des articles 45, 49, 50 et par la commission de Vintérieur. 02 de la Cons ti tu lion. 12 mai 1950, Veuillez agréer, monsieur, le président, l'assurance de ma haute Monsieur le président, fonsidéjatipn. 8 Le président de la commission, Conformément au 3 alinéa de l'article 62 du règlement qui stipule que l'urgence ne peut être valablement acceptée qu'à la suite d'un BARRACHIN. vote émis à la majorité absolue des membres composant les com- missions, j'ai l'honneur de vous faira connaître que la commission de l'intérieur, dans sa séance d'aujourd'hui vendredi 12 mai, n'a AVIS MOTIVES DES OPPOSITIONS pas valablement adopté l'urgence pour la proposition de loi (n° 9904) formulées par M. le président du conseil et la commission des de M. Césaire tendant à valider les décrets organisant les services financés à la discussion d'urgence demandée par M. Renard du conditionnement à la Martinique, à la Guadeloupe et à la Réu- nion et à intégrer le personnel de ces services dans le cadre métro- pour la proposition de loi tendant à modifier l'article 31 de la politain de la répression des fraudes, douze commissaires seulement loi de finances du 31 janvier 1950 en vue d'interdire toute s'étant prononcés pour l'urgence et huit commissaires contre. réduction de crédit sur le budget du travail (n° 9905). Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance de ma haute considération. Pour le président de la commission: L — Avis motivé de l'opposition formulée par M. le président Le vice-président, > ' du conseil. RENCUREL. Paris, le 13 mai 1950. Monsieur le président, Vous avez bien voulu me communiquer la demande de discussion AVIS MOTIVES DES OPPOSITIONS d'urgence déposée au début de la séance du 10 mai '1950 par M. Renard pour sa proposition de loi tendant à modifier l'article formulées par M. le président du conseil et la commission de Il de la5 loi de finances du 31 janvier 1950 en vue d'interdire toute l'éducation nationale à la discussion d'urgence demandée par réduction de crédit sur le budget du travail. M. Terrenoire pour la proposition de résolution tendant à Invi- J'ai l'honneur de vous faire connaître qu'il est nécessaire de ne ter le Gouvernement à exempter temporairement les établis- as entraver l'action de la commission nationale des économies et sements d'enseignement primaire et secondaire libres de la S_u Gouvernement en limitant les services soumis à leur examen. taxe proportionnelle de 5 p. 100 sur les traitements et salaires (n 9944).

Dans ces conditions, le Gouvernement ne peut qu'émettre un avis I. — Avis motivé de l'opposition formulée défavorable à, l'égard de la demande de discussion d'urgence déposée par M. le président du conseil. par M. Renard. 16 mai 1950. Je vous prie de croire, monsieur le président, à l'assurance de Monsieur le président, »a très haute considération. Vous avez 'bien voulu me communiquer la demande de discussion Signé: G. BIDAULT. d'urgence déposée au début de la séance du 12 mai 1950 par M. Terre- noire pour sa proposition de (résolution tendant à inviter le Gouver- IL — Avis motivé de l'opposition formulée par la commission nement à exempter temporairement les établissements d'enseigne- des finances. ment primaire et secondaire libres de la taxe proportionnelle de le 11 mai 1950. 5 p. 100 sur les traitements et salaires. Monsieur le président, J'ai l'honneur de vous faire connaître que, compte tenu de l'ordre En vertu des dispositions du 3e alinéa de l'article 62 du règlement, du jour de l'Assemblée, le Csuvernement ne peut qu'émettre un avis qui spécifie que l'urgei^ce ne peut être valablement acceptée par défavorable à l'égard de cette demande de discussion d'urgence. |a commission qu'à la suite d'un vote émis à la majorité absolue des Je vous prie de croire, monsieur le président, à l'assurance de ma membres la composant, la commission des finances, dans sa séance très haute considération. au 11 mai 1950, n'a pas; valablement adopté la demande de discus- Signé: G. BIDAULT. iion d'urgence formulée par M. Renard sur sa proposition de loi n« 9905 -tendant à modifier l'article 31 de la loi de finances du 31 jan- vier 1950 en vue d'interdire toute réduction de crédit sur le budget II. — Avis motivé de l'opposition formulée par la commission du travail, deux voix s'étant seulement prononcées pour et quatre de l'éducation nationale. ¡contre. ,, . , , , 16 mai 1950. Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance de ma haute Monsieur le président, (considération. J'ai l'honneur de vous faire savoir que- la commission de l'éduca- Le président. tion nationale, dans sa séance de ce jour, n'a pas accepté valable- ment la discussion d'urgence de la proposition de résolution ASSEMBLEE NATIONALE — 3e SEANCE DU 16 MAI 1950 3745

(n° 994i) de M, Terrenoire tendant à inviter le Gouvernement à pas possible, en raison de l'élat actuel de la trésorerie, d'accordé^ exempter temporairement les établissements d'enseignement libres de nouvelles facilités de pavement. Les comptables du Trésor exami- de la taxe proportionnelle de 5 p. 100, 14 voix seulement s'étant pro- neront toutefois avec bienveillance les demandes de remise de majo- poncées pour l'urgence et 13 s'étant prononcées contre. ration qui leur seront faites. Veuillez agréer, monsieur le président, l'expression de mes senti- Dans ces conditions, le Gouvernement ne peut qu'émettre un aviaj ments de haute considération. défavorable à l'égard de cette demande de discussion d'urgence. Le président de la commission. Je vous prie de croire, monsieur le président, à l'assurance de ma haute considération. Signé: G. BIDAULT. AVIS MOTIVES DES OPPOSITIONS formulées par M. Se président du conseil et par 4a commission AVIS MOTIVE DE L'OPPOSITION des finances à la dfSCLssîffi d'urgence demandée par M. Sa- vard pour sa proposition de loi tendant à modifier l'article 31 formulée par M. le président du conseil à la discussion d'urgence de la loi de finances du 31 janvier 1950 en vue d'interdire demandée par M. André Ma ri y pour sa proposition de loi toute réduction de crédits sur le budget du ministère de tendant à assurer aux lock-etilés de la S. N. E. C, M. A. un« l'agriculture (n° 9SS6). indemnité égale aux trois quarts de leur salaire habituel (n* 9821). I. — Avis motivé de Vopposition formulée par M. le président du conseil. Paris, le 12 mai 1950. Monsieur le président, Monsieur le président, Vous avez .bien voulu me communiquer la demande de discussion Vous avez bien voulu me communiquer la demande de discussion d'urgence déposée par ¡M. Marty pour sa proposition de loi n° 962. d'urgence déposée au début de la séance du y mai 1050 par M. Savard J'ai l'honneur de vous faire' connaître que le conseil d'adminis- pour sa proposition de loi tendant à modifier Taiticle 31 de la loi tration de la S. N. E. C. M. A. a déjà pris en faveur de ce personnel de finances du 31 janvier 1950 en vue d'interdire U;ute réduction de licencié les mesures provisoires compatibles avec la situation finan- crédits sur le budget du ministère de rag'rieuKui e. cière de l'entreprise. ' " ' J'ai l'honneur de vous faire- connaître qu'il- est nécessaire de ne Dans ces conditions, le Gouvernement ne peut qu'émettre un avis pas entraver l'action de la commission nationale des économies et défavorable à l'égard de la demande de discussion d'urgence pré- du Gouvernement en limitant les. services soumis à leur examen. sentée-par M. Marty.' D'autre part, conformément à l'article 31 de la loi.de finances pour Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance de ma très l'exercice 1950, les réformes qui seront décidées par le Gouverne- haute considéra'ion. . - . ment feront l'objet en tant què' de besoin de projets de loi qui seront soumis à l'examen des, assemblées parlementaires. Signë : G. BIDAULT. Dans ces conditions, le Gouvernement ne peut qu'éniettrë un tivis défavorable à l'égard de la. demande de discussion d'urgence dé- posée par M. Savard. AVIS MOTIVE DE L'OPPOSITION Je vous prie de croire, monsieur le président, à l'assurance de ma très haute considération. formulée par M.Je président du conseil à la discussion d'urgence Signé: G. BIDAULT. demandée par M. Boulon pour sa proposition de loi relative à la fixation du prix du blé (n° 9866). IL — Avis motivé de Vopposition formulée par la commission des finances. Paris, le 12 mai 1950.. Le 11 mai 4,950, Monsieur le président, Monsieur le président, Vous avez bien voulu me communiquer la demande de discussion d'urgence déposée au début de la séance du 5 roai 1950 par M. Henri En vertu des dispositions du troisième alinéa de l'article 62 du Roulon pour sa proposition. de, loi relative à la fixation du prix du règlement, qui spécifie que l'urgence ne peut être valablement blé: acceptée par la commission qu'à là stiite d'un' vole émis à la majo- Cette proposition tend h obliger le Gouvernement à fixer le prix rit éâbsolue des membres la crin posant, la commission des finances, du blé avant le 15 juillet. Cette date semble snliisamment aoignée dans sa séance du 11 mai ivôo, n'a pas valablement adopté la pour que l'examen de ia proposition de M. Boulon puisse ôti;e effec- demande de discussion d'urgence formulée par M. Savard sur -sa tuée selon la procédure normale. proposition de loi 988G tendant à modifier l'article 31 de k loi Dans ces conditions, le • Gouvernement, d'ailleurs soucieux de de finances du 31 janvier 1950 en vue d'interdire toute réduction, de prendre 'suffisamment les décisions qui lui incombent, ne peut crédit sur le budget du ministère de l'agriculture, 2 voix, s'étant qu'émettre un avis défavorable à l'égard de ce'te demande de discus- seulement prononcées pour et J contre.. sion d'urgence. Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance de ma haute Je vous prie d'agréer, monsieur le président, l'assurance de ma considération. très haute considération. Le président, Signé: G. BIDAULT. JEVY-RAYMOND GUYÛN. ;

AVIS MOTIVE DE L'OPPOSITION Propositions de la conférence prescrite par l'article 34 formulée par M. le président du conseil à la discussion d'urgence du règlement de l'Assemblée nationale. demandée par la commission des finances svr : 1° les propo- (Réunion du mardi 16 mai 1950.) sitions de loi: a) de M. Pierre Meunier et plusieurs c'e ses collègues, tendant à supprimer jusqu au 15 octobre 1950 toute maJoraCi3n des sommes réclamées à titre d'acompte sur Conformément à l'article 34 du règlement, le président de l'Imposition des bénélûes agricoles; b) de M. Thamier et l'Assemblée nationale a convoqué, pour le mardi 16 mui 1900, plusieurs de ses collègues, tendant à reper er au 30 juin la MM. les présidents des commissi DUS et MM. les présidents des date du payement du deuxième tiers provision?! el des impôts groupes. dus en 1950 et à supprimer la majoration c e 10 p. 100 sur Cette conférence a décidé que, pour le règlement de l'ordrtf les impôts mis en resoiivrement par anticipation ; c) de du jour, les propositions suivantes seront soumises à l'appro- M. Crouzier et plusieurs d3 sas Collègues tendant à supprimer bation de l'Assemblée: les pénalités pour retard applicables aux acomptes provision- nels d'Impôts; 2° la proposition de résolution de M. Gilles 1. — Poursuivre ce soir la discussion de l'ordre du jour en Gozard et plusieurs de ses collègues, tendant à inviter le cours et y ajouter les discussions suivantes: Gouvernement à reporter au 30 juin la date du payement Projet de loi instituant, pour te mois de janvier 1950, une du deuxième acompte provisionnel sur les impôts de 1950 majoration familiale de la prime exceptionnelle sur les salaires [(n08 9605, 9844, 9863, 9827). in0* 9722-9947-9910) ; Relus partiel d'homologation de la décision- de l'Assemblée 16 mai 1950. algérienne ayant pour dbjet d'étendre aux fonctionnaires et Monsieur le président, agents tributaires de la caisse générale de^ retraites de l'Algérie la loi du 2o septembre 19-18 portant réforme du régime des pen-i Vous avez bien voulu me communiquer la demande de discussion os d'urgence déposée au début dé la séance du 12 mai 1950 par la sions (n 7248-8001) ; commission des finances pour son rapport sur un certain nombre Projet de loi tendant à autoriser le Président de la Piépublique de propositions de loi et une proposition de résolution relatives au payement des acomptes provisionnel s. sur les, impôts de 1950. à ratifier la convention tendant à étendre et à coordonner l'ap- plication des législations de sécurité sociale aux ressortissants J'ai l'honneur de vous faire MNnaître QUC le Gouvernement a déjà os été amené à exposer à l'Assemblée les motifs pour lesquels il n'était des parties contractantes du traité de Bruxelles (n 9315-9788) j e ASSEMBLEE NATIONALE — 3 SEANCE DU 16 MAI 1950 3745 Projet de loi tendant à autoriser le Président de la République à ratifier la convention entre la France et l'organisation de ANNEXE coopération économique sur la situation au regard des législa- tions françaises de sécurité sociale, du personnel et du person- au procès-verbal de la conférence des présidents. nel étranger employés par ladite organisation (noa 9386-9786) ; Projet de loi tendant à autoriser le Président de la République à ratifier la convention entre la France et la Suisse sur l'assu- NOMINATION DE RAPPORTEURS rance vieillesse et survivants (n° 9616). II. — Réserver à la discussion du budget de l'agriculture les AFFAIRES ÉTRANGÈRES séances de demain mercredi — matin, après-midi et soir ~ et M. Vendroux a été nommé rapporteur du projet de loi une quatrième séance mardi soir 23 mai, le temps de parole (n° 9752) relatif à la ratification des accords conclus à Paris, réservé à ce débat étant réparti selon un décompte qui sera le 3 mars 1950, entre la France et la Sarre. .affiché et distribué. III. — Consacrer les séances de mardi matin 23 mai et de mardi après-midi 30 mai aux discussions d'urgence. FINANCES IV. — Fixer comme suit l'ordre du jour de la séance de mardi M. Abe lin a été nommé rapporteur de la proposition de loî après-midi 23 mai: (n° 9774) de M. Dusseaulx tendant à majorer la part des sub- Discussion, conformément à la décision prise aujourd'hui, des ventions d'équipement rural versées en' capital. interpellations de MM. Frédéric-Dupont el Cliambeiron sur les M. Simonnet a été nommé rapporteur de la proposition de loi brigades fiscales; (n° 9838) de M. Louis Chevallier à plusieurs de ses collègues Suite de la discussion de l'ordre du jour législatif établi pour tendant à accorder à l'Alliance française, association reconnue la séance de ce soir. d'utilité publique, la garantie de l'Etat pour un emprunt de V. — Continuer comme suit la discussion des fascicules de 150 millions de francs. dépenses: M, Abelin a été nommé rapporteur de la proposition de réso- Budget de la France d'outre-mer: séances de mercredi 24 mai, lution (n° 9851) de M. Jean Masson et plusieurs de ses collè- matin, après-midi et soir, et jeudi 25 mai, malin; gues tendant à inviter le Gouvernement à procéder à la répar- Budget de la justice : séances de jeudi 25 mai, après-midi et tition du prélèvement de 2 p. 100 prévu par l'article 8 du soir ; décret du 19 janvier 1950, entre les agents des contributions Commencement du budget de l'intérieur: séance du mardi indirectes chargés du recouvrement. soir 23 mai, . le temps de parole réservé à ces différents débats étant réparti M. a été nommé rapporteur de la proposition «elon des décomptes qui seront affichés et distribués. de loi (n° 9852) de MM. Jean Masson et Delcos tendant à exonérer de certains impôts les personnes âgées qui cèdent En outre, la conférence des présidents a décidé d'inscrire, leurs droits à dommages de guerre. sous réserve qu'il n'y ait pas débat, conformément à l'article 36 du règlement, en tête de l'ordre du jour du troisième jour de M. Abelin a été nommé rapporteur de la proposition de loi «éance : (n° 9886) de M. Savard tendant à modifier l'article 31 de la loi de finances du 31 janvier 1950 en vue d'interdire toute 1° Suivant la séance d'aujourd'hui mardi 16 mai 1950: réduction de crédits sur le budget du ministère de l'agriculture. La deuxième lecture du projet de loi modifiant l'article 121 de la loi du 13 décembre 1926 portant code du travail maritime M, Dagaïn a été nommé rapporteur de la proposition de loi (n°8 8915-9807) ; (n° 9898) de M. Barthélémy et plusieurs de ses collègues ten- La proposition de résolution de M. Gérard Vée et plusieurs de dant à faire bénéficier le personnel titulaire et auxiliaire des ses collègues tendant à inviter le Gouvernement à demander, postes, télégraphes et téléphones, des dispositions de l'arrêté au titre des réparations, ou à prélever sur les sommes revenant ministériel du 12 mars 1941 accordant une déduction supplé- à l'Etat français au titre des réparations et versées par l'agence mentaire pour le calcul de l'impôt cédulaire sur les salaires interalliée des réparations, les sommes nécessaires au rem- à certaines catégories de contribuables. boursement de marks de camps et au payement du pécule des 6s M. Lecourt a été nommé rapporteur de la proposition de loi prisonniers de guerre (n 7439-9878) ; (n° 9905) de M. Benaud tendant à modifier l'article 31 de la La deuxième lecture du projet de loi relatif à la réparation loi de finances du 31 janvier 1950 en vue d'interdire toute des dommages de guerre intéressant les betteraves indus- réduction de crédit sur le budget du travail. trielies, sucres et alcools de betteraves (n* 7951-9713) ; La proposition de résolution de M. Defos du Rau tendant à M. Gabelle a été nommé rapporteur de la résolution (n° 9930), inviter le Gouvernement à procéder à la codification des textes adoptée par le Conseil de la République, tendant à demander législatifs et réglementaires actuellement en vigueur en matière à l'Assemblée nationale une prolongation du délai constitu- électorale (n0B 8578-9826) ; tionnel qui lui est imparti pour formuler son avis sur la propo- sition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, après décla- 2° Suivant la distribution du rapport supplémentaire: ration d'urgence, tendant à modifier divers articles de la loi La proposition de loi de M. Louis Bour et plusieurs de ses du 20 juillet 1895 relatifs aux placements des fonds des caisses collègues tendant .à modifier la loi n° 48-1279 du 17 août 1948 d'épargne. relative aux indemnités de fonctions des membres du conseil général de la Seine. (Nos 9200, 9533. 9625) ; M. Charles Barangé a été nommé rapporteur pour avis de la proposition de loi (n° 9671) de M. Virgile Barel et plusieurs 3° Suivant la distribution de l'avis: de ses collègues tendant à autoriser le cumul, par .un orphelin, La proposition de résolution de M. Gozard tendant à inviter des pensions obtenues par son père et sa mère au titre de le Gouvernement à compléter la nomenclature des produits la loi n° 48-1450 du 20 septembre 1948 par modification de agricoles passibles de la taxe à la production au tau*x de 5 pour os l'article 58 de ladite loi, renvoyée pour le fond à la commis- 100. (N 9684, 9933.) sion des pensions. La proposition de loi de M. Desjardins et plusieurs de ses collègues tendant a adapter la législation des assurances M. Simonnet a été nommé rapporteur pour avis de la propo- sociales agricoles à la situation des cadres des professions agri- sition de loi (n° 9732) de M. Ilénault et plusieurs de ses • coles et forestières. (Nos 7404, 9438, 9928) ; collègues, tendant à créer des sociétés coopératives familiales I. — Le projet de loi tendant à modifier l'article 134 du scolaires autorisées à emprunter pour construire ou réparer les 27 novembre 1946 portant organisation de la sécurité sociale bâtiments scolaires, renvoyée pour le fond à la commission dans les mines. II. — Les propositions de loi: 1° de M. Meck de l'éducation nationale. el plusieurs de ses collègues tendant à modifier les dispositions du décret du 27 novembre 1946 relatif aux retraites des M. Marc Dupuy a été nommé rapporteur pour avis du projet ouvriers mineurs; 2° de M. Gabriel Roucaute et plusieurs de de loi (n° 9747) relatif à la fête des mères, renvoyé pour le ses collègues tendant à augmenter de 25 p. 100 les retraites fond à la commission de la famille, de la population et de la minières et toutes les prestations servies par la caisse auto- santé publique. nome des mines et à porter aux deux tiers de la pension du mari la pension des veuves ; 3° de M. Sion et plusieurs de ses M. Lecourt a été nommé rapporteur pour avis de la proposi- collègues tendant à augmenter de 15 p. 100 les retraites tion de loi (n° 9777) de M. Meck et plusieurs de ses collègues minières et à porter aux deux tiers de la pension du mari la tendant à porter le plafond d'assujetissement de la sécurité so- pension de la veuve. (Nos 9295, 8067, 8369, 9092, 9841.). ciale de 264.000 francs à 300.000 francs par an, renvoyée pour le |ond à la commission du travail et de la sécurité sociale* e 3740 ASSEMBLEE NATIONALE — 3 SEANCE DU 16 MAI 1950 3745

M. Joseph Laniel a été nommé rapporteur pour avis de la pro- position de loi (n° 9896) de M. Fievez et plusieurs de ses col- QUESTIONS ECRITES lègues tendant à la construction, chaque année, de 150.000 loge- ments sains et confortables en faveur de la population labo- REMISES A LA PRESIDENCE DE L'ASSEMBLEE NATIONALE rieuse, renvoyée pour le fond â la commission de la reconstruc- LE 16 MAI 1950 tion et des dommages de guerre. (Application des articles 94 à 97 du règlement.}. M. Lecourt a été nommé rapporteur pour avis de la propo- sition de loi (n° 9899 )de Mme îloca et plusieurs de ses col- * Art. 94. — ... . v . s * „ lègues tendant à modifier l'article 11 de la loi n° 46-185 du y « Les questions doivent être très sommairement rédigées et ne 22 août 1916 sur les allocations familiales, renvoyée pour le contenir aucune imputation d'ordre personnel à Végard de tiers, iond à la commission du travail et de la sécurité sociale. nommément désignés. »

« Art, 97. — Les questions écrites sont publiées à la suite du INTÉRIEUR compte rendu in extenso; dans le mois qui suit cette publication, les réponses des ministres doivent également y être publiées. M. Véry a été nommé rapporteur de la proposition de résolu- « Les ministres ont toutefois la faculté de déclarer par écrit qué, tion (n° -9890) de M. Césaire tendant à inviter le Gouvernement l'intérêt public leur interdit de répondre ou, à titre exceptionnel, à annuler les sanctions prises à rencontre de certains fonction- qu'ils réclament un délai supplémentaire pour rassembler les élé- naires des départements d'outre-mer à l'occasion de la grève du ments de leur réponse; ce délai supplémentaire ne peut excéder 6 mars 1950 et à donner leur plein effet aux mesures d'intégra- inois. » tion prévues dans la loi du 3 avril 1950.

ANCIENS COMBATTANTS ET VICTIMES DE LA GUERRE MARINE MARCHANDE ET PÊCHES 14643. — 16 mai 1950. — M. Joseph Delachenal demande à M. le IKL Defferre a été nommé rapporteur de la proposition de loi ministre des anciens combattants et victimes de la guerre s'il est de MM. Lodéon et Durand-Reville, sénateurs, tendant à compléter exact qu'un mutilé de guerre, invalide à 100 p. 100 ne perçoit que; 40 p. 100 de la pension d'un mutile à 100 p. 100 pour accident du tra- la loi n° 48-340 du 28 février 1948 sur l'organisation de la ma- vail et que la même disproportion existe entre les pensions dei rine marchande (n° 9611), en remplacement de M. Cayol. veuves de guerre et les pensions de veuves d'accidentés du travail*

TERRITOIRES D'OUTRE-MER 14644. — 16 mai 1950. — M. Bernard Paumier expose à M. le mi- nistre des anciens combattants et victimes de la guerre, le cas d'une M. Juglas a été nommé rapporteur pour avis du projet de loi grand'mère âgée de plus de 55 ans qui a à sa charge-, sont petit-fils, (n° 8337) relatif au développement des crédits affectés aux orphelin de père et de mère, le père étant décédé des suites de mala- dépenses de fonctionnement des services civils pour l'exercice die contractée durant son service militaire en 1940-1941. Ce peUt-fils, 1950, renvoyé pour le fond à la commission des finances. mineur, touche seulement 80 francs environ. Il lui demande: si la grand'mère peut, également, percevoir la pension d'ascendant.

TRAVAIL ET SÉCURITÉ SOCIALE 14645. — 16 mai 1950. — M. Auguste Touchard demande à M. le M. Savard a été nommé rapporteur de la proposition de loi ministre des anciens combattants et victimes de la guerre, quel est (n° 9762) de M. André Gautier et plusieurs de ses collègues por- actuellement, dans le département de la Seine: 1° le nombre des* tant prorogation des articles il et 21 de la loi n° 46-935 du bénéficiaires de la retraite du combattant; 2° le nombre de veuves 7 mai 1946, modifiés par la loi n° 48-482 du 21 mars 1948 et par de guerre; 3° le nombre d'orphelins de guerre; 4° le nombre de vic- la loi n° 49-1100 du 2 août 1949 relatives aux jardins ouvriers. times civiles de. la guerre; 5° le nombre de pensionnés hors guerre* M. Moisan a été nommé rapporteur de la proposition de loi (n° 9793) de Mme Devaud, sénateur, et plusieurs de ses col- DEFENSE NATIONALE lègues tendant à modifier la loi n° 50-205 du 11 février 1950 relative aux conventions collectives et aux procédures de règle- 14646. — 16 mai 1950. — M. Paul Anxionnaz expose à M. le ministre ment des conflits collectifs du travail. de Sa défense nationale qu'en exécution du plan de reclassement da la fonction publique la rémunération du personnel militaire a été M. Alfred Cosies a été nommé rapporteur de la proposition de fixée sur des bases et suivant des parités communes avec les fonc- loi (n° 9821) de M. André Marty et plusieurs de ses collègues tionnaires civils. Selon les dispositions insérées, tant à l'article 31 de; tendant à assurer aux lockoutés de la S. N. E. G. M. A. une la loi du 19 octobre 1916, qu'à l'article 4 du décret du 10 juillet 1$48,' indemnité égale aux trois quarts de leur salaire habituel. les traitements et soldes résultant dudit reclassement ne tiennent * pas compte des frais, sujétions risques ou charges particulières à Mme Franchie Lefebvre a été nommée rapporteur de la pro- l'emploi, lesquels donnent lieu dans chaque cas à l'attribution d'une, position de résolution (n° 9864) de M. Maurice Guérin tendant indemnité spéciale. C'est ainsi qu'en matière d'habillement tous les fonctionnaires civils astreints, dans le service, au port d'un uniforme, à inviter le Gouvernement à développer les centres de forma- d'une tenue de modèle donné ou simplement d'attributs de fonction tion protessionnelles accélérée, notamment par le maintien et le reçoivent, aujourd'hui, les effets à titre gratuit ou perçoivent une, rétablissement de l'intégralité des crédits prévus au budget de indemnité représentative. Cependant, les personnels officiers de .1950. toutes armes e»t services supportent toujours les frais d'uniforme et d'équipement, aucune indemnité n'ayant encore pu être créée en leur faveur; notamment, les effets dû modèle de la troupe ne leur, sont distribués qu'à titre remboursable. Or, les officiers doivent en- Nomination do membres de commission. tretenir un nombre d'uniformes variable suivant les prescriptions du commandement (actuellement trois). Les intéressés ne sont pas, pour autant, dispensés de posséder un costume civil, le port de la tenue' Dans sa première séance du 16 mai 1950, l'assemblée natio- ne pouvant être recommandé dans certaines circonstances de la vie nale a nommé: privée, quand il n'est pas expressément interdit. Il lui demande: 1° si, du point de vue juridique et eu égard aux textes précités, il 1° MM. Yiollette (Maurice), Diallo (Yacine), Thibault, Fagon n'estime pas, aujourd'hui, illégal de faire supporter aux oiliciers les (Yves), Maurellet et Taillade, membres de la commission char- frais d'uniformes et d'équipements; 2° s'il n'envisage pas l'attribu-: gée d'enquêter sur les faits relatés par le président du conseil tion prochaine d'une indemnité raisonnable, tout au moins aux ofïi-i dans -sa déclaration du 17 janvier 1950, en remplacement de ciers subalternes, vu la modicité de leurs indices de solde; 3° si, MM. Chamant, Castellani, Juiy, Anxionnaz, Michelet et Monteil à titre de première urgence, ces derniers ne pourraient être auto- .(André) ; risés à échanger gratuitement leurs effets du modèle de la troupe à' bout'd'usure dans les mêmes conditions que celles consenties pou? 2° M. Cartier (Marcel) (Drôme) membre de la commission de les sous-officiers. •l'éducation nationale, en remplacement de M. Mazier; 3° M. Mazier, membre de la commission de la marine mar- chande et des pêches, en remplacement de M. Rabier; 4° Mme Chevrin, membre de la commission des moyens de 14647. — 16 mai 1950. — M. Paul Anxionnaz expose à M. le ministra communication et du tourisme, en remplacement de M. Benoist de la défense nationale le cas d'un jeune homme du deuxième con- tingent de la classe 1950 qui, ayant souscrit un engagement par de-, (Charles) ; vancement d'appel, a été classé, « bon service armé » et a été admis 5° M. Jean Meunier (Indre-et-Lpire), membre de la commis- - h suivre les cours d'K. 0. R. Après avoir subi avec succès les sion de la presse, en remplacement de M. Borra. épreuves sportives, ce jeune soldat a été classé « service auxiliaire », — au moment où le service de santé, sur le point de lui faire snibir le« ASSEMBLEE NATIONALE — 3e SEANCE DU 16 MAI 1950 3745

Va-ccinatiens obligatoires, constatait qu'il traversait une crise d'albu- la totalité des éléments corporels et incorporels de son fonds de jainurie. Il lui demande si, en équité, les jeunes gens qui ont de- commerce mois seulement le droit au bail et le matériel et se réta- vancé l'aippel ne devraient pas bénéficier des mêmes dispositions blissant dans un autre local, -peut bénéficier du taux réduit par la avantageuses prévues par l'article 7 de la loi du 18 mars 1950 (loi loi du 31 juillet im 60-340) que les jeunes gens qui se sont bornés à attendre leur convocation devant le conseil de revision qui les a reconnus « bons service auxiliaire »; 2° s'il ne pense pas que les avantages qui pour- 14653. — 16 mai 1950. — M. Adrien Mouton signale à M. le ministre raient résulter, au point de vue du recrutement, de cette extension, des finances et des affaires économiques que des retraités de la ville ^-emporteraient largement «sur les inconvénients d'ordre budgétaire d'Arles "désirant recevoir des avances sur le trimestre à venir de 'gui en découlent. leur pension ont reçu une réponse négative de la recette des finances. 11 lui demande s'il n'envisage pas d'autoriser le payement de telles avances pour retraités se trouvant dans des conditions matérielles difficiles. 14648. — 16 mai 1950. — M. Frank Arnat expose à M. le ministre lie la défense Rationale; 1« que les limites d'âge du personnel ingé- nieurs et ingénieurs des travaux dépendant du secrétariat d'Etat aux forces ' ' ' 1 14654. — 16 mai 1950. — M. Bernard Pa u m ier attire l'attention de bibles M. le ministre des finances et des affaires économiques sur le cas de libération _ _ quelques maréebaux-ferrants exerçant exclusivement ce métier et j&ées et augmentées notablement en fonction de la conjoncture éco- qui occupe un teneur de pieds, occupé par intermittence, et un nomique générale du pays; 3° que le ministère des finances a de- autre ouvrier. Il lui demande, dans ce cas pTécis, comment est classé mandé, à maintes reprises, dans un but d'économies, au ministère cet artisan du point de vue fiscal et si le teneur de pieds peut être |e la défense nationale, un relèvement important des limites d'âge considéré comme un apprenti. Ôu personnel ingénieurs; 4° que les limites d'âge respectives des ingénieurs de la guerre, de l'air et de la marine sont différentes alors ou.elles devraient être ¡harmonisées: ces corps d'ingénieurs ayant 14655. — 16 mai 1950. — M. René Penoy expose à M. le ministre des provenances et des fonction« similaires. Il lui demande s'il des finances et des affaires économiques que, suivant l'article 1er compte hâter la solution de cette question et la publication du éécret du décret du 28 mars 1934, des postes de greffiers d'Etat ont été Ibtant les nouvelles limites d'âge. supprimés dans les tribunaux de première instance. En compensa- tion du préjudice causé aux greffiers en chef de ces tribunaux et en vertu de l'article 6 du môme décret, l'Etat leur a alloué, pour sa part contributive dans les frais d'un greffier auxiliaire, une 14649. — 16 mai 1950. — M. Robert Schmid! demande à M. te mi- indemnité dite de « suppression d'un poste de greffier d'Etat » qui nistre de la défense nationale quelle sera la situation, en fm de leur s'élève actuellement à 65.000 francs par an. Il lui demande si cette engagement (qui expire dans sept ou huit mofe ), des militaires Indemnité peut être déléguée par le greffier en chef, sur sa demande j&ngagés ou rengagés désignés pour les T. 0. E. (Indochine), et, en aux services ordonnateurs, et mandatée directement au greffier particulier, s'ils seront rapatriés ou s'ils seront gardés à la dispo- auxiliaire, bénéficiaire en fait de ladite indemnité. sition de l'autorité militaire.

14856. — 16 mai 1950. — M. Yves Péron expose à M. le ministre des finances et des affaires économiques que, dans leur déclaration FINANCES ET AFFAIRES ECONOMIQUES en vue de l'établissement de l'impôt, les contribuables peuvent déduire de leurs revenus, les impôts, taxes et contributions payés dans le courant de l'année en les mentionnant au paragraphe prévu 14650. — 16 mai 1950. — M. Paul Antier expose à M. le ministre à cet effet; c'est ainsi que les propriétaires privés peuvent déduire des finances et des affaires économiques qu'aux termes d'une déci- les sommes qu'ils ont payées pour l'impôt foncier ainsi que les sion du secrétaire d'Etat aux finances du 12 décembre 1919, les rap- taxes locâtives s'ils ne les récupèrent pas sur leurs locataires. II pels d'arrérages de pension de retraite dûs à un fonctionnaire décédé lux demande si les locataires d'habitations à bon marché, qui rem- ne sont pas soumis aux droits de mutations par décès lorsqu'ils sont boursent aux offices ou sociétés la part d'impôt foncier afférente •recueElis par les héritiers du pensionné en ligne directe ou par son à leur logement, sont fondés à porter, sur leurs déclarations, en conjoint ni divorcé ni séparé de corps; qu'il résulte d'une réponse déduction de leur revenu, les sommes qu'ils ont payées au cours de M, le ministre des finances et des affaires économiques du de l'année, à ce titre, sur les quittances de loyers. D'autre part» dl janvier 1950 {Journal officiel, débats du Conseil de la République, tous les locataires remboursent aux propriétaires, 'suivant l'article 38 page 151), que les droits de mutations par décès .seraient, sans de la loi du 1er septembre 1948, les taxes municipales. Il lui demande exception, exigibles sur les rappels dûs à un fonctionnaire décédé, au s'ils ont droit, également, de déduire de leur revenu, sur leur décla- .titre de la péréquation des retraites résultant de la revision prévue ration, les sommes qu'ils ont payées, à ce titre, au cours de l'an- par rarticle 61 do la loi du 20 septembre 1948. Il demande si les née, sur leurs quittances de loyers. héritiers en ligne directe d'un fonctionnaire retraité décédé peuvent toujours, bénéficier de la décision prise à leur profit le 12 dé-cem- fce 4919. FONCTION PUBLIQUE El REFORME ADMINISTRATIVE

14657. — 16 mai 1950. — M. Jacques Fonlupt-Esperaber expose h 14651. — 16 mai 1950. — M. Raymond Badiou expose à M. te minis- M. le ministre d'Etat chargé de la fonction publique et ds la réforme tre des finances et des affaires économiques qu'en vertu du décret administrative que des fonctionnaires condamnés par les chambres »0 49-1416 du 5 octobre 1919, la mise à la retraite d'un employé civiques à la peine de la dégradation nationale et auxquels il a été communal ne peut être prononcée qu'après avis de la caisse nationale fait remise, par voie de la grâce, de la déchéance du droit à pen- de retraites des agents des collectivités locales, mais* qu'aucun délai Sion attachée à cette condamnation, voient opposer, à leur demande n'est fixé h. celle-ci pour donner son avis; que, dans la pratique, d'octroi d'une pension de retraite, le fait qu'ils ont été, par ailleurs, cette procédure retarde considérablement les mises à la retraite, l'objet d'une mesure administrative les privant de ce droit à pension. ?t porte préjudice tantôt aux intéressés, tantôt à l'administration La règle de l'indépendance réciproque — sauf les réserves qu'il n'a communale. C'est ainsi qu'une demande d'avis, émanant de Ja ville a pas lieu de rappeler ici — des décisions des juridictions répres- te Toulouse, adressée à la caisse le 7 février 1950, n'a encore reçu sives et des décisions disciplinaires ne saurait être contestée. Il aucune réponse. Il lui demande si l'absence de réponse peut être n'en reste pas moins que le refus ou les difficultés ainsi opposés (Valablement considérée comme impliquant une non-opposition; et, à des fonctionnaires qu'il a paru équitable de relever de la tans l'hypothèse contraire, de quels moyens disposent le,s adminis- déchéance, du droit à pension, aboutissent à mettre en échec la trations communales pour appliquer leur règlement en ce qui con- décision de grâce et à la priver de ses effets. Il lui demande: 1<> si cerne- les mises à la retraite. le Gouvernement n'a pas arrêté, sur ce point, une règle de pralique en vertu de laquelle la mesure disciplinaire cesse d'être appli- quée à la suite de l'intervention de la mesure de grâce II croit savoir qu'ont bénéficié de cette pratique équitable certains fonc- 14652. —"16 mai 1950. — M. FrèdérioDupont expose à M. le ministre tionnaires condamnés par la haute cour de justice et souhaiie que dee finances et des affaires <é€o««iitsc$u€s que l'article 57 du décret du les fonctionnaires et agents de l'Etat, de rang plus modeste, soient f décembre 1918, complété par la loi du 31 juillet 1949, prévoit que appelés à bénéficier du même traitement; 2<> éventuellement les les plus-values résultant d'une cession d'éléments d'actif à fin décisions prises par le Gouvernement sur cette question. ' d'exploitation ou d'une cession partielle d'entreprise en cours d'ex- pMtation sont imposées au taux de 6 p. 100 en ce qui concerne la ïûxe proportionnelle, et de 8 p. 100 en ce qui concerne l'impôt sur les sociétés. Il lui demande: 1° ce qu'il faut entendre pas « cession >artielle d'entreprise », et si cette expression signifie que la cession INTERIEUR SJoi; t porter sur un ensemble d'éléments pouvant faire l'objet d'une ¡exploitation séparée, ce qui serait le cas pour un commerçant, 14658. — 16 mai 1950. — M. André Barthélémy demande à M. le exploitant plusieurs établissements, qui céderait l'un d'eux, ou pour ministre de l'intérieur; i<> Si un maire peut légalement ordonnancer un commerçant exploitant dans un même établissement deux com- dsf mandats de traitement basés sur une échelle de traitement' merces connexes, par exemple: pierres précieuses, bijouterie, horlo- votée par le conseil municipal, mais non approuvée par l'autorité gerie, qui céderait partiellement son fonds (cession du droit au bail, de tutelle; 2° dans la négative, si la responsabilité du comptable- des marchandises et de la clientèle se rapportant à l'horlogerie, payeur serait engagée et si l'acquit des bénéficiaires de mandats bijouterie, à l'exclusion des marchandises et de la clientèle d-e la ordonnancés dans de telles conditions serait valable branche pierres précieuses) ; 2° si un commerçant n'ayant pas cédé e 3742 ASSEMBLEE NATIONALE — 3 SEANCE DU 16 MAI 1950

publicité demeure exceptionnelle et ne porte pas sur plus de quatre 14659. — 16 mai 1950. — M. André Barthélémy demande à M. le numéros consécutifs ». Il lui demande sur quel texte s'appuie l'admi- ministre de l'intérieur si un conseil municipal a le dioit, après nistration des postes, télégraphes et téléphones pour considérer que reclassement du personnel en vertu des dispositions de l'arrêté du cette exception s'appligue à quatre numéros consécutifs par an. d9 novembre 1948 de refuser la rectiîicalion d'échelle de traitement applicable à l'un de ses employés communaux, conformément aux prescriptions de l'autorité de tutelle et, dans la négative, quelles RECONSTRUCTION ET URBANISME sont les voies de recours dont dispose éventuellement le fonction- naire lésé. 14666. — 16 mai 1950. — M. Henry Bergasse expose à M. le ministre de la reconstruction et de l'urbanisme le cas des propriétaires d'un immeuble sinistré en 1944, dont les réparations, commencées en 14660. — 16 mai 1950. — M. André Barthélémy demande à M. le 1945, n'ont été achevées qu'en 1918, mais qui, entre temps, a été ministre de l'intérieur si le secrétaire général d'une mairie, nommé vendu par étages et appartements séparés. Les cessions fraction- secrétaire auxiliaire du conseil municipal de la localité, peut, après nées n'étaient pas interdites à l'époque, les droits devaient/ en avoir démissionné de cette fonction, refuser de procéder h la rédac- principe, être cédés par application de l'article 11 de la loi du tion du procès-verbal des séances du conseil hiunicipal, tout en assu- 11 octobre 1940, mais ne l'ont pas été. Il lui demande si on peut rant la charge de la transcription de ce procès-verbal au registre régulariser cette situation malgré li'nterdiction formulée ultérieure- des délibérations et à l'expédition des extraits de ce même registre ment par la loi du 28 octobre 1946, article 32, et, dans l'affirmative, à l'autorité supérieure aux fins d'approbation conformément aux par quelle procédure. dispositions de la loi du 5 avril 1884.

14667. — 16 mai 1950. — M. Auguste Hugonnier expose à M. 16 ministre de la reconstruction et de l'urbanisme que l'article 38 de 14661. — 10 mai 1950. — M. André Barthélémy demande à M. le er ministre de l'intérieur: 1° dans quelles conditions un fonctionnaire la loi du 1 septembre 1918, s'il énumère le détail des charges et municipal, soumis aux règles statutaires fixées par l'article 88 de la des prestations dont les propriétaires sont fondés à réclamer le loi du 5 avril 1884, modifiée par la loi du 10 mars 1930 et affilié à la remboursement à leurs locataires, est muet pour un cas qui a déjà caisse nationale des retraites des agents des collectivités locales, amené de nombreuses contestations dans la région lyonnaise, à peut exercer, concurremment avec la fonction municipale dont U savoir: que, dans les immeubles munis d'une fosse d'aisance et est chargé, une profession libérale, effectuer contre rétribution cer- ladite fosse étant reliée à l'égoût, il est perçu la taxe de déverse- tains travaux particuliers, alors que son service municipal ne ment à l'égoût que les locataires sont lenus de rembourser. Or, ce l'occupe qu'à demi-temps; 2° quelle situation légale peut lui être système oblige les propriétaires à faire procéder de temps à autre faite en présence d'une telle éventualité. au curage de la fosse, d'où nécessité de procéder à une vidange. Il lui demande si les propriétaires sont fondés à réclamer le rem- boursement des frais occasionnés dans ce cas, ou bien encore, si la vidange de la fosse est nécessaire, pour procéder à des réparations. 14662. — 16 mai 1950. — M. Paul Valentino demande à M. le minis- tre de l'intérieur: 1« la date à laquelle est parvenu à son départe- ment la dossier tendant à la résiliation de la convention passée entre le département de la Guadeloupe et la Société coloniale de TRAVAIL ET SECURITE SOCIALE distribution d'énergie électrique; 2° le montant des emprunts émis par la société concessionnaire pour la création ou l'amélioration des 14668. — 16 mai 1950. — M. Jean Errecart demande à M. le ministri tiens et installations qui vont être repris par le département; 3° si du travail et de la sécurité sociale: 1° si une caisse régionale de une partie du capital de la société concessionnaire a été utilisée sécurité sociale peut refuser à ses assurés sociaux de payer les frais pour la création et l'amélioration de ces biens, et le montant affecté de rééducation dans un établissement privé, géré par une associa- à cet objet; 4® le montant des versements effectués par la Guadeloupe tion (loi du 1er juillet 1901) et reconnu comme centre de rééducation au titre du minimum de consommation garanti prévu au contrat par le ministère de la santé publique et par la sécurité sociale, gre- de concession; 5° le montant des versements effectués par la société vant ainsi le budget des départements qui sont obligés de payer le concessionnaire à la Guadeloupe comme participation aux bénéfices complément, même aux assurés sociaux, ou mettant ceux-ci dans réalisés dans l'exploitation de la concession; 6° le montant cumulé l'impossibilité de se rééduquer, sous le prétexte que les frais <*• d'es amortissements pour renouvellement du matériel et des instal- rééducation peuvent être pris en charge par l'enseignement tech- lations, tel qu'il ligure au dernier bilan de la société concession- nique ; 2« si un tel refus ne doit pas rendre impossible la création et naire; 7° le point de départ de la concession et la date initialement le fonctionnement des maisons de postcure. prévue pour son expiration.

14©G9. — 16 mai 1950. — M. Albert Rigal expose à M. le ministre du travail et de la sécurité sociale le cas suivant: une personne qui JUSTICE bénéficiait de l'allocation aux économiquement faibles est intégrée à la caisse de vieillesse artisanale et, dès ce moment, se voit sup- 14663. — 16 mai 1950. — Mlle Marte-Madeleine Dienech expose à primer son allocation. L'intéressée ayant rempli les imprimés, irê. M. le ministre de la justice que certaines mairies, lors des déclara- pu fournir le certificat d'inscription au registre des métiers et du tions de naissance, se refusent à délivrer plus d'un exemplaire du commerce; de ce fait, elle se voit refuser le bénéfice de la retrait* bulletin de naissance sur papier libre, les suivants étant établis sur artisanale et se trouve privée de tous moyens d'existenaç. Il lui papier timbré comme extrait des minutes des actes. Eli« lui demande si, dans ce cas, l'intéressée peut prétendre à nouveau att demande: 1° si cette décision est justifiée concernant, notamment: (bénéfice de l'allocation aux économiquement faibles. le bulletin de naissance demandé pour l'employeur et que celui-ci — ***** adresse à la caisse de compensation pour obtenir le remboursement des trois jours de permission de naissance; le bulletin à envoyer, par le père, à la caisse de compensation pour percevoir la prime à la naissance, le bulletin destiné à la caisse mutuelle interprofession- nelle; le bulletin destiné à la caisse de prévoyance, assurance-décès REPONSES DES MINISTRES d'une entreprise; le bulletin destiné à la sécurité sociale pour obte- AUX QUESTIONS ECRITES nir les' prestations familiales ; le bulletin destiné à l'inscription de - l'enfant sur un passeport d'adulte, et dans le cas où ces bulletins et. d'autres doivent être délivrés sur papier libre; 2° quelles mesures AFFAIRES ETRANGERES il compte prendre pour éviter au contribuable nouveau père de îamille, un impôt non prescrit. 1414«. — M. Mohamed Berataieb demande à M. le ministre des affaires étrangères quelles mesures il envisage de prendre pour assurer le pèlerinage aux lieux saints de l'Islam des Français et 14664. — 16 mai 1950. — M. Jean Moreau expose à M. le ministre protégés musulmans de l'Afrique du Nord et de l'Afrique notre de la justice la situation d'une personne qui a loué à l'Electricité dans des conditions meilleures que par le passé, et notamment et de France un appartement à usage d'habitation destiné au logement qu'il compte faire pour permettre à un pftis grand nombre de pèle- personnel d'un employé de cette société, aux taux prévu par la rins de se conformer à cette obligation impérieuse de leur religion, loi pour ce genre de loyer, et lui demande — notamment en ce qui étant donné que, depuis plus de cinquante ans, un seul navire esf concerne l'exercice du droit de reprise par le propriétaire — si un mis annuellement à leur disposition, alors que les populations inté- tel bail est régi par la législation sur les loyers commerciaux ou s'il ressées ont triplé depuis lors, et qu'il convient de leur offrir des est du domaine du droit commun. moyens à la mesure de cet accroissement considérable. (Question du 29 mars 1950.) Réponse. — La nécessité de permettre à un grand nombre de POSTES, TELEGRAPHES ET TELEPHONES musulmans d'accomplir le pèlerinage aux lieux saints de l'Islam n'a pas échappé au ministre des affaires étrangères, sous l'égide duquel est organisé le voyage de la Mecque. Pour faciliter le départ des 14665. — 16 mai 1950. — M. Jean-Paul-David signale à M. le minis- pèlerins en 1950, les mesures suivantes ont été décidées, au cours tre des postes, télégraphes et téléphones que le paragraphe 2° de des deux réunions interministérielles tenues au ministère des affai- l'article 91 de la loi de finances du 16 avril 1930, modifié par l'ar- res étrangères, les 26 janvier et 27 avril 1950: 1° augmentation du ticle 4 de la loi du 31 août 1937, précise que « la publicité (d'un contingent de devises: 210.250 livres sterling en 1950, au lieu de Journal ou écril périodique) pour une même entreprise peut atteindre 220.000 en 1949, ce qui permettra à 135 pèlerins supplémentaires 20 p. 100 de la superficie totale du journal, à condition que cette d'emprunter la voie aérienne: 2° autorisation d'iaxinortatinn« d'or ASSEMBLEE NATIONALE — 3e SEANCE DU 16 MAI 1950 3745

liées de 300 en 1949 à 350 en 1950 pour les pèlerins se rendant h Réponse. — 1° Les tonnages reçus sutr le contingent de 5.000 Mecque par avion; 3° affrètement subordonné à l'autorisation des tonnes de fromage de Finlande ouvert à l'importation par l'avis ïïiinistères de la marine marchande et affaires étrangères d'un paru au Journal officiel du 18 octobre ,1919 ont été les suivants: r novembre 1919, 1.070 tonnes 400; décembre 1919, 490 tonnes 100; jan- ialeau battant pavillon panaméen susceptible de prendre 500"passa- gers en classe unique (équivalence avec la 2e classe) à son bord; vier 1950, 379 tonnes 100; février 1950, 1.121 tonnes 100; mars 1950, I o autorisations d'exportation d'or «subordonnées à l'agrément des 452 tonnes 200, soit au total, 3.512 tonnes 900; 2° le retard apporté, à finances extérieures au profit de pèlerins se rendant isolément à la la délivrance des licences d'importaîion d'emmenthals suisses est Mecque. imputable aux difficultés de répartition résultant du très grand nombre de demandes d'autorisations d'importation déposées à l'of- fice des changes. Le chiffre des demandes étant très"supérieur au contingent à répartir; 3° l'avis aux importateurs ouvrant un contin- AGRICULTURE gent supplémentaire de 1.500 tonnes de fromage « Comté ou emmenthal » suisse est paru au Journal officiel du 12 mars 1950; 1C9È5. — M. Hubert Leiebvre-Poiîtaîis demande h M. le ministre de 4° avant d'envisager des importations d'emmenthals, en provenance 'agriculturel ; 1<> s'il est exact que la réglementation des menus dans de la république fédérale d'Allemagne, il a été nécessaire d'attendre la conclusion des négociations franco-allemandes qui se ¿ont dérou- les restaurants est toujours en vigueur; 2° s'il est exact que ceux-ci er »nt seulement le droit de servir de la viande au dîner les samedis, lées du 27 mars au 1 avril 1950. Le principe de l'importe lion de ce dimanches et jours fériés; 3° s'il est exact que les jours sans alcools produit a été retenu et un poste a été prévu à l'accord franco-alle- décrétés par Vichy sont toujours en vigueur; 4° si des contraven- mand; 5° le rythme des importations a été prévu afin de permettre tions sont dressées aux restaurateurs qui sont en contradiction avec l'approvisionnement rationnel du marché métropolitain en tenant ladite réglementation ; 5° s'il ne pense pas que celle-ci, qui semble compte des calendriers de production des pays exportateurs. devoir tomber en désuétude, gagnerait à être abrogée. (Question tu 28 juin 1949.) Réponse. — 1<> En ce qui concerne la consommation de viande, les assouplissements apportés par l'arrêté ministériel du 18 août 1918 14G88. — M. Paul Antier demande à M. le ministre de l'agriculture: relatif aux jours d'ouverture des boucheries et charcuteries ayant 1° la quantité d'orge récoltée en France pendant Tannée 1938, der- en fait posé le principe de l'abandon du rationnement de la viande, nière année normale d'avant guerre, et le même renseignement pour le réglementation applicable aux restaurants est tombée en désué- le département de la Ilaute-Loire; 2° la quantité d'orbe commercia- tude. Les textes réglementaires en la matière: décret du 4 décembre lisée par l'O. N. I. C. en France, de 1911 à 1950 (1er février 1950) et 4947 relatif à la réglementation, la mise en vente, l'exportation et le le même renseignement pour le département de la Haute-Loire; eervice des viandes et un arrêté du 4 décembre 1917 pris en applica- 3° la déclaration de récolte en France, pour ces mêmes années, de tion du précédent ont été abrogés récemment par le décret du l'année 1911 à l'année 1950 (jusqu'au 1er février 1950); les 'imposition« f7 décembre 1949 {Journal officiel du 22 décembre 1919), qui met signifiées aux cultivateurs pour ces mêmes années; les mêmes rensei- hors rationnement un certain nombre de denrées alimentaires; 2° la gnements pour le département de la Haute-Loire. (QncsHon du loi du 24 septembre 1941 qui, par son article 7, limitait à certains 28 mars 1950.) jours la consommation des boissons est pratiquement tombée en désuétude. L'abrogation effective des dispositions de ce texte a Réponse. — 1° La récolte d'orge de 103S a été évaluée à 12 mil- été prévue par plusieurs projets et propositions de loi qui ont été lions 907.804 quintaux pour toute la France et à 218.100 quintaux déposés et qui concernaient la lutte contre l'alcoolisme. A la suite pour la Haute-Loire; 2° les statistiques de commercialisation n'ont de ces dépôts, un rapport a été présenté par M. Cordonnier, au nom été établies qu'à partir de la campagne 1912-1943. Les quantités de la commission de la santé publique et de la population, à l'Assem- commercialisées depuis cette époque ont été les suivantes: blée nationale, mais aucune mesure législative n'est encore inter- yenue. Les infractions qui auraient pu être relevées en la matière devaient être transmises au parquet auquel appartenait la décision ie poursuites. M. le garde des sceaux, ministre de la justice, qui a été saisi de la. question posée, donnera toutes précisions sur le nom- FRANCE ENTIÈRE HAUTE-LOIRE bre des contraventions dressées et des affaires poursuivies.

1942-1943 2.4G1.802 53.967 1913-1944 1.355.944 31.149 13202. — M. Paul Antier demande à M. le ministre de l'agricul- 1944-1915 908.319 30.633 ture, pour chacune des dates suivantes: 1er janvier 1932, 1er janvier er r er 1915-1946 426.952 9.356 é936, 1 janvier 1939, l* janvier 1945, 1 janvieT 1950: 1° le nombre 1946-19 Î7 G15.551 11.5G9 des communes électriîiées avec le concours des subventions de 1917-1918 2.i 12.250 9.805 l'Etat; 2° le nombre de kilomètres de chemins ruraux construits 1948-1949 1.379.911 53.397 avec subventions de l'Etat. (Question du 24 janvier 1950.) 1949-1950 '(au ' " fé- vrier 1950) 2.211.414 83.139 Réponse. — Les services du ministère de l'agriculture ne dispôsent 1949-1950 (au 1avril as des renseignements qui permettraient de répondre dans la l'orme S©mandée par l'honorable parlementaire. Les seuls précisions qui 1950) 2.599.819 94.740 ©euvent être fournies sont les suivantes: 1° en matière d'électrifica- pon rurale: avant 1919, 7.500 villes ou communes étaient desservies, dont 6.000 communes-rurales. En 1939, 37.000 communes avaient un 3° Les déclarations de récolte de céréales secondaires ne sont pas fdseau pour tout ou partie de leur population. En 1919, 810 com- centralisées pour l'ensemble du territoire. Celles de la IIoute-Loirc Èïmnes seulement n'avaient pas encore commencé leurs travaux, mais 98 p. 100 des communes avaient électrifié en totalité ou en sont les suivantes: partie leur territoire.; 2° en ce qui concerne la voirie agricole: jus- qu'en 1939, environ 15.000 kilomètres de chemins ruraux ou de che- 1911 85.9-16 mins d'exploitation ont été construits ou remis en état: du 1er jan- 1912 73.978 vier 1939 au 1er janvier 1915, environ 2.500 kilomètres; du 1er janvier er 1913 01.719 t$45 au 1 janvier 1950, environ 1.700 kilomètres. 11 est à noter que 1914 61.9(35 durant la guerre l'effort en matière d'équipement rural a porté prin- cipalement sur les travaux de voirie agricole pour lesquels les 1945 .il.550 besoins en matériel n'étaient pas particulièrement importants, ce 1946 48.515 qui explique que les réalisations effectuées durant cette période 1917 57.015 tient été plus considérables que pendant la période suivante. A partir de 1918, il n'a plus été demandé aux maires de faire sous- crire par les producteurs des déclarations-do récolte d'orge. De même que pour la commercialisation, des statistiques concernant l ensemble 139&5. — M. ¿çan f/lasscn rappelle à M. is ministre de l'agriculture du territoire n'ont été dressées pour les impositions qu'à partir de la qu'il avait décidé que des importations de fromage seraient réali- campagne 1912-1913. Ces impositions ont été fixées ainsi qu'il suit: sées afin de régulariser les cours au moment où la liberté des prix leur a été rendue. 11 souligne l'urgence de réaliser les importations nécessaires avant la reprise saisonnière de la production, il lui de- mande: 1° quels sont les tonnages reçus, mois* par mois, sur le FRANCE JE-NIJËRE contingent de 5.000 tonnes de gruyère finlandais qui, normalement, lîAUTE-LOJRE (levait être épuisé h fin mars; 2° pourquoi les licences d'importation i'emmen thaïs suisses ont seulement été délivrées le 20 février der- nier, alors que les dossiers y afférents ont été déposés vers le 15 dé- 1912-1943 3.521.$97 99.900 cembre; 3° pourquoi l'avis aux importateurs ouvrant un contingent 1913-1941 3.203.351 ettpplémentaire de 1.000 tonnes d'emmenthals suisses n'a pas encore' 100.000 1944-J915 2.499.110 <>5.<000 été publié au Journal officiel; 4° pour quelles raisons les offres alle- 1915-1916 837. <>03 mandes de céder à la France des contingents notables d'emmen- 30.000 thals suisses n'ont pas été retenues; 5° les mesures qu'il compte iidre pour accélérer les importations pendant la période creuse rla production et arrêter celles-ci lors de la reprise, afin d'éviter Bien que la répartition ait été maintenue jn-fni'nu 1er février 1919, pne hausse actuelle, d'une part, et un effondrement des cours en- les impositions do céréales secondaires ont été' supprimées à partir colle, dans l'intérêt bien compris de la production et de la consom- de la campagne 1910-1917. mation. (Question du 15 mars 1950.) ASSEMBLEE NATIONALE — 3e SEANCE DU 16 MAI 1950 3745

Réponse. — Aux termes de l'article 36-1 de la loi du 20 septembre 1948 portant réforme du régime des pensions civiles et. militaires, 14136. — M. Albert Lalfe demande à M. le ministre de l'agriculture le droit à ¡pension est reconnu à la veuve si le mari décédé posté- quelles ont été pour le département de la Côte-d'Or, et pour l'année rieurement au 22 septembre 1948, date d'application de cette loi, 1949, les ressources indirectes du budget des allocations familiales avait obtenu une pension d'ancienneté. L'entrée en jouissance de agricoles à savoir: 1° le montant de l'imposition addilionnelle à la pension est éventuellement différée. jusqu'au jour où la veuva l'impôt foncier non bâti, en séparant, si possible, cultures et forets; atteindra l'âge de 55 ans. Toutefois s'il existe, au moment du décès 2» par catégorie de produits, le montant des taxes sur les produits du mari, un ou plusieurs enfants issus du mariage, le droit, à agricoles - 3« le montant du produit de la taxe à la production sur pension de veuve est acquis après une durée de trois années seule-* les viandes: 4° la part de ces ressources effectivement affectées au ment de ce mariage, et la jouissance de la pension est immédiAte.) budget des allocations familiales agricoles. (Question du 29 mars Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, l'intéressée ne peut 1950.) prétendre à une pension basée sur la durée des services. En ce qui -concerne la pension d'invalidité bien que le mariage soit, posté- Réponse. — 1° Montant de l'imposition additionnelle rieur â l'origine de l'infirmité du militaire, le droit de la veuve A l'impôt foncier non bâti ~ 41.586.725 est ouvert au taux de réversion, l'invalidité étant supérieure h (La séparation demandée entre les cultures et les 80 p. 100. forêts ne peut Cire établie.) 2° Montant de taxes sur les produits agricoles: Taxe »de 2 p. 100 sur les viandes... 30.721.074 14255. — M. Vincent Badie demande à M. le ministre de la défens« national s'il suffit à un militaire retraité de produire une copie Taxe de 3 p. 100 sur les viandes 19.939.388 certifiée conforme de la liste des admissions au concours pour Pem«* Taxe sur les viandes ancien régime 6.225.665 ploi d'adjudant commis greffier des tribunaux militaires, parue âu Taxe sur les cuirs et peaux 34.571 Journal officiel, sur laquelle il figure, pour lui permettre de deman- der la péréquation de sa retraite militaire proportionnelle sur lea Taxe sur les abats ' 556.499 bases des soldes prévues pour le personnel de la justice militaire. Taxe sur les vins ordinaires 38.981.290 Le retraité militaire intéressé a servi pendant six années en qualité Taxe sur les vins d'appellation d'origine contrôlée 4.665.616 d'adjudant commis greffier auxiliaire des tribunaux militaires. Après avoir subi le concours pour cet emploi et avoir été reçu dans de Taxe sur les cidres, poirés, hydromels 100.384 bonnes conditions, il s est vu, pour des raisons majeures, dan» Taxe sur les boissons (anciens tarifs) 2.515.384 l'obligation de prendre sa retraite proportionnelle avant sa nomina- Taxe sur les tabacs 1.567.395 tion dans le cadre de la justice militaire, nomination qui n'était Taxe sur les céréales 115.381.165 qu'une question de jours. (Question du 25 avril 1950.) Jaxe sur les bénéfices agricoles... 99.483 Réponse. — Le cas signalé ipar l'honorable parlementaire est iden- 8° Les rendements do la taxe à la production ne faisant pas l'objet tique à celui qui a fait l'objet de la réponse à la question n<> 13083 d'une ventilation par nature de produits, il n'est pas possible de du 17 janvier 1950 insérée au Journal officiel, débats parlemeVrtaires, répondre à la question posée. En application de l'article 16 de la loi n® 22 du 18 février 1950, page 1217. il® 49-946 du 16 juillet 1919, le produit de la taxe à la production des .viandes a été affecté au budget annexe des prestations familiales agricoles pour l'exercice 1949 jusqu'à concurrence d'une somme de .trois milliards; 4° la totalité des ressources dont le montant est FINANCES ET AFFAIRES ECONOMIQUES indiqué ci-dessus est affectée au budget annexe ¿es prestations fami- liales agricoles. 11036. — M. Paul Gosset demande à M. le ministre des finances et des affaires économiques: 1° quelle est, au regard de l'impôt sur les sociétés (24 p. 100), la position des deux sociétés anonymes A 14155. — M. Pierre Dominjon expose à M. le ministre de l'agricul« et B ayant constitué, entre elles, pour l'exécution d'un marché, une tare que, pour protéger et garantir l'origine des fromages français association en participation, lorsque cette dernière a elle-même à pâte pressée: gruyère, port-saiut, cantal et similaires-des décrets opté, ainsi qu'elle en a la faculté aux termes du paragraphe 3 de et arrêtés signés du ministre de l'agriculture ont ¿rendu obligatoire l'article 93 du décret du 9 décembre 1948, iportant réforme fiscale, l'apposition d'une marque d'identification en caséine sur tous les pour son assujettissement à l'impôt sur les sociétés (24 p, 1Ô0) ; fromages en question. L'étranger, de son côté, a pris des dispositions 2° si chacune des sociétés A et B est fondée, aux termes de l'arti- dans le môme sens et les fromages importés doivent être porteurs de cle 103 du décret du 9 décembre 1918 à déduire, de l'impôt sur les la marque «de caséine, pour éviter toute fraude sur l'origine; mais sociétés dont elle est redevable, la taxe proportionnelle de 24 p. 100 Il apparaît que si, dans la région du gruyère, les dispositions légales déjà supportée par la quotité de son bénéfice imposable en prove- «ont appliquées ou en voie do l'être, elles sont trop souvent mécon- nance de l'association en (participation à laquelle elle appartient. nues ailleurs, causant ainsi un réel préjudice à la prouucîion d'ori- [Question du 5 juillet 1949.) ine et ae qualité et semant la confusion sur le marché. Il lui 8 Réponse. — 1<> Sous réserve que l'association en participation' amande s'il n'estime pas que le service central des fraudes accepte constituée entre les deux sociétés anonymes visées dans la question avec trop de" bienveillance les explications techniques et autres de nit régulièrement opté, dans les conditions fixées par l'article' 108 ceux qui essayent de se soustraire au marquage obligatoire de la du décret n<> 48-1986 du 9 décembre 1918 et par l'arrêté ministériel caséine, comme c'est le cas pour d'importantes sociétés laitières du 23 décembre 1949, pour son assujettissement à l'impôt sur, les fabriquant les fromages type Saint-Paulin et quelles mesures sociétés, chacune de ces sociétés doit, pour l'établissement de urgentes il comple prendre pour arrêter cette interprétation trop Pimpôt sur les sociétés dont elle est elle-même redevable, compren« large des textes réglementaires qui aboutit à tourner la loi, à* favo- dre dans ses recettes, à titre de produits de la participation, lèa riser la fraude et h pénaliser les productions de qualité. {Question revenus que l'association lui distribue, au sens des articles r38 "et du 30 mars 1950.) suivants du décret précité, à l'exclusion toutefois des distribution! Réponse. — Le décret-loi du 1®* avril 1940 a prévu que le ministre prélevées sur les bénéfices des exercices clos antérieurement À la ùe l'agriculture pouvait prescrire par arrêté l'obligation de porter date à laquelle l'option susvisée a pris effet ou sur des réserve* eue certains fromages une marque visible et indélébile indiquant 1« constituées au moyen desdits bénéfices, dans la mesure où ce« lieu et la date de fabrication ainsi que la teneur en matière grasse. bénéfices ont déjà été soumis, lors de leur réalisation, à l'impôt De" 1940 à 19il, plusieurs arrêtés pris en application de ces disposi- sur les bénéfices industriels et commerciaux ou à l'impôt sur lei tions ont institué le marquage des fromages Gruyère et similaires sociétés, au nom de la société intéressée. 2° Dans la situation visée Bdam, Gouda, Port-Salut, Saint-Nectaire et Cantal," au moyen d'une au 1° ci-dessus, la taxe proportionnelle de 18 p. 100 — et non d* plaque de caséine. Le but essentiel de cette réglementation née de la 24 p. 100 — acquittée à raison des distributions faites par l'associa- guerre a été de permet Ire l'identification des fromages à pâte pres- tion en participation peut, à due concurrence et dans les condition! sée. Elle ne dispense pas toutefois les professionnels de se conformer prévues ¡par l'article 103 du décret du 9 décembre 1948, être imputée aux prescriplions légales concernant l'étiquetage ces fromages mis sur le montant de l'impôt sur les sociétés à la charge des société« en vente. Il est. apparu que le marquage à la caséine présente une bénéficiaires de ces distributions. utilité pour permettre d'identifier la provenance des fromages mis en vente dans le commerce non par le producteur on le fabricant mais par le commerçant qui affine généralement ces fromages (par exemple les gruyères). L'intérêt n'est pas le même lorsqu'il s'agit 12728. — M. Joseph Denais demande à M. le ministre des finances de fromages, tels que les « Saint-Paulin », fabriqués en laiterie et et des affaires économiques quelles instructions ont été données pendus par le fabricant après affinage. Il n'y a pas d'inconvénient uant au remboursement des sommes retenues à la source, au titra pour ces fromages à ce que la marque de caséine soit «remplacée e l'impôt cédulaire, sur le traitement des fonctionnaires antérieur- par un étiquetage approprié mentionnant le lieu de fabrication et le ment au début de septiembre 1948, si le principe du reversement nom du fabricant, à la condition que l'étiquette soit bien adhérente de trop perçu est maintenu et si les intéressés ont droit au rem- à l'une des faces du fromage, afin de permettre l'identification ¿tl boursement intégral des sommes à eux retenues. (Ouestion ân fabricant et d'assurer l'efficacité du contrôle. 22 décembre 1949.) Réponse. — Aucune instruction n'a été établie en ce qui concerne l'application, spécialement à l'égard des fonctionnaires, de la régu- DEFENSE NATIONALE larisation des retenues à la source qui onl été effectuées en lîSs, au titre de l'impôt sur les traitements, salaires, pensions et rentes 13S4S. — M» Louis Bonnet demande à M. Je ministre de la défense viagères. Ladite régularisation doit, en effet, être assurée en s'en nationale quels sont les droits d'Une veuve de militaire de carrière tenant purement et simplement aux prescriptions de l'article S68 pensionné à 100 p. 100 l'ayant épousé après sa mise à la retraite ou du décret du 9 décembre 1948 portant réforme fiscale, lesquelles ne 0a réforme définitive. (Question du 14 mars 1950.) lont aucune distinction suivant les différentes catégories de salariés* e ASSEMBLEE NATIONALE — 3 SEANCE DU 16 MAI 1950 3745

En particulier, ce n'est que dans le cas où il ne se trouve pas pas- Réponse. — Réponse négative, l'article 26 du code général des sible de l'impôt eu égard aux règles tracées par ce texte qu'un impôts directs auquel se réfère l'article 88 du décret n° 48-1986 du fonctionnaire est en droit de prétendre au remboursement intégral 9 décembre 1918 ne prévoyant en ce qui concerne les commer- des retenues qu'il a supportées sur ses rémunérations -de l'année çants et industriels soumis au régime du forfait — l'imposition des considérée, plus-values de cession que si la cession ou la cessation de l'entreprise intervient dans un délai de cinq ans après la création ou l'achat dç celle-ci.

13761, — M. Pierre André demande à M. le ministre des finances tt des affaires économiques si, en matière iiscale, il est conlorme 14059. — M. Paul Billat expose à M. le ministre des finances et à l'esprit de la loi de vouloir taxer les personnes physiques rede- -des affaires économiqu&s le ea« d'un producteur qui possède un vables en France de la surtaxe progressive (ancien impôt sur le magasin de vente dans une localité autre que celle de l'usine et que revenu), au titre des revenus provenant de leurs immeubles à usage la comptabilité de ce magasin est intégrée à celle de l'usine. \\ 'd'habitation, situés en Indochine, alors que le gouvernement du lui. demande quelles taxes devra payer le producteur quand, dans Viet-Nam assujettit déjà ces mêmes revenus immobiliers à un im- ce magasin, il vend au public; 1° au prix de gros; 2° au prix supé- pôt d'un taux proportionnel élevé, dit « impôt sur bénéfices fon- rieur au prix de gros. (Question du 23 mars 1950.) ciers », se superposant à l'impôt foncier et taxes assimilées (voi- rie, centimes additionnels, etc.) également perçus sur place au Réponse. — Pour ses ventes au prix de gros, l'intéressé doit profit dudit gouvernement. Il semble, en effet, en vertu des prin- acquitter la taxe à la production et la taxe sur les transactions aux cipes constamment admis en droit fiscal non bis in idem visant taux ordinaires sur le montant de ses recettes. Pour ses ventes faites à épargner aux contribuables une double imposition, que les Fran- à un prix de déiail, ce prix est, pour l'assiette de la taxe a la pro- çais soumis h la surtaxe progressive dans la métropole et jouissant duction, atténué d une réfaction forfaitaire de 20 p. 100 ou d'un des revenus immobiiirs indochinois devraient bénéficier, pour ces abattement égal aux deux tiers du pourcentage moyen de bénéfice, mêmes revenus, des mesures d'exception prévues en faveur des brut de l'année précédente, mais, par contre, il est soumis intégra- étrangers par l'article 114 du code des contributions directes, assi- lement à la taxe sur les transactions et à la taxe locale. D'autre milation d'autant plus normale que le gouvernement du Viet-Nam part, si le montant des ventes en gros réalisées par l'intéressé a possède présentement son autonomie financière. .(Question du 2 dépassé, au cours de l'année précédente, le tiers de son chiffre mars 1950.) d'affaires total, ses ventes au détail sont passibles de la taxe sur les transactions au taux de 1,80 p. 100 et de la taxe locale au taux Réponse. — Les impôts visés dans la question, établis au Viet- majoré. Nam, correspondent aux centimes additionnels à la contribution foncière, perçus au profit des collectivités locales, et à la taxe proportionnelle de l'impôt sur le revenu des personnes physiques 14108. — M. Maurice Schumann expose à M. le ministre des qui frappent exclusivement les revenus d'immeubles situés en finances et des affaires économiques ls cas suivant: il a été constitué France. Ils ne forment pas double emploi avec la surtaxe progres- une société à responsabilité limitée entre A, propriétaire d'un fonds sive qui atteint, en principe, d'après le montant de leur revenu de commerce, et B, son fils et seul héritier. Un troisième associé,.C, ,net global, les contribuables domiciliés en France. Les revenus des a participé à la constitution ds cette société; c'est le beau-frère Immeubles que les contribuables passibles de la surtaxe possèdent de A, il n'a pas d'enfant et B, son nc\eu, est son seul héritier. au Viet-Nam n'étant pas soumis dans ce pays à un impôt personnel •ur le revenu global, l'article 114 du . code général des impôts Deux ans après, Mme D, belle-sœur de A et C, n'ayant pas d'enfant directs ne peut trouver à s'appliquer en ce qui concerne lesdijU et B, son neveu, étant son seul héritier, fait apport de son fonds revenus. de commerce h la société existante. 11 lui demande si cette société peut bénéficier de l'article 7 ter du code des impôts, qui régit les sociétés constituées entre successibles. (Question du 28 mars 1950.) 13867. — M. Philippe Mon in demande k M. le ministre des finances Réponse. — Les cessions consécutives aux apports de fonds de •t des affaires économiques les raisons pour lesquelles les impri- commerce visés dans la question ne peuvent bénéficier de l'exoné- més mis à la disposition des contribuables sont si peu clairs que ration prévue par l'article 7 ter du code général des impôls directs, là déclaration des revenus devienne parfois un problème insoluble; les dispositions de cet article ne trouvant leur application que dans •'il n'envisage pas de sensibles améliorations pour l'année à venir le' cas de constitution de société entre, d'une part, un exploitant tt si les inspecteurs chargés de la vérification recevrcnt, cette ou son «conjoint survivant, et, d'autre part, ses successibles.ou . année, des instructions pour ne pas porter à la charge des contri- héritiers en ligne directe. buables des erreurs que l'administration a rendues inévitables par les difficultés que soulève la rédaction des imprimés en cause. (Question du 14 mars 1950.) 14110, — M. Joseph Wasmer expose à M. le ministre des finances Réponse. —- La formule de déclaration des revenus est reviséo •t des affaires économiques que d'après le tarif des patentes en elieque année et l'administration s'efforce de la simplifier dans Alsace-Lorraine {Journal officiel du 27 octobre 1945, page 27, 1™ co- toute la mesure compatible avec la nécessité d'obtenir des contri- lonne^, les entreprises ayant pour objet la location de fonds "de. buables les renseignements indispensables pour établir les imposi- commerce ou d'établissements industriels sont taxées au soixantième ons dans les conditions prévues par les textes en vigueur. Aiin de de la valeur locative des fonds ou immeubles loués, ce qui provoque réaliser cette année une économie dans les frais d'impression on un impôt très supérieur à la totalité des recettes de Rétablissement ». dû ramener le format adopté en 1950 à quatre pages alors que, au taux actuel dos centimes additionnels. Il lui demande: 1° si la l'an dernier le texte comprenait six pages. Il est envisagé, pour l'an prescription cl-dessus, absolument inconcevable, n'est pas' le fait prochain, de revenir, si les crédits budgétaires le permettent, à une d'une erreur matérielle; 2° dans le cas contraire, quelles mesures formule laissant plus d'espace aux contribuables pour l'inscription il compte prendre pour opérer la rectification indispensable, -tant des éléments nécessaires à l'assiette de l'impôt. Sur le dernier point pour le passé que pour l'avenir. [Question du 28 mars 1950.) poulevé par l'honorable parlementaire, le service des contributions directes apprécie toujours avec la plus grande bienveillance les Réponse. — Remarque étant faite que la valeur locative des erreurs commise de bonne foi par les contribuables dans leurs fonds ou établissements donnés en location doit s'entendre non; déclarations. du montant de la redevance versée par le gérant libre au proprié-î taire du fonds ou de l'établissement, mai? de la valeur locative des locaux et installations déterminée dans les conditions prévues par l'article 37 de l'ordonnance n° 45-2522 du 19 octobre 1945, il n'est : 13968. — M. Emile Halbout expose à M. le ministre des finances pas à la connaissance de l'administration que l'application de la: •t des affaires économiques le cas d'un étudiant en droit qui remplit patente de loueur de fonds de commerce aboutisse aux conséquences les fonctions de surveillant d'internat (poste dont le traitement, en exposées dans la question, du moins lorsqu'il s'agit de redevances quelque sorte, constitue une bourse pour permettre la poursuite des fixées dans des conditions normales. Mais l'administration ne man- études aux étudiants de condition modeste). Il lui demande si, dans querait pas de faire procéder aux enquêtes nécessaires si elle était l'établissement de sa déclaration de revenus, cet étudiant peut Informée des noms et adresses des contribuables sur lesquels l'atten- ' déduire, au titre des frais professionnels, outre les 10 p. 100 accordés jtion de l'honorable parlementaire a été appelée. I titre forfaitaire, le montant de ses frais d'études (voyages à la faculté, inscriptions, etc.), en fournissant la justification de ces .frais, é^ant fait remarquer que la licence en droit préparée par cet étudiant est exigée pour le concours d'intendance du ministère, de l'éducation 14189. — M. André Barbier demande à M. le ministre des finances et des affaires économiques si un commerçant, titulaire d'une licence nationale et que les frais d'études en question constituent donc bien e des charges professionnelles. (Question du 17 mars 1950.) restreinte de 3 catégorie à emporter et exerçant légalement, dans la même commune, la profession d'exploitant agricole (donc soumis Réponse. — Réponse négative, les frais d'études supportés par à l'impôt sur les bénéfices agricoles), peut fabriquer, en franchise* l'étudiant dont le cas est envisagé ne constituant pas des dépenses pour sa seule consommation familiale, du vin et de l'alcool prove- Inhérentes à l'emploi salarié qu'il occupe actuellement. nant de ses propriétés (vignes et vergers), étant donné que l'exploi- tation agricole est bien distincte de l'exploitation commerciale.j (Question du 31 mars 1950.) Réponse. — Réponse affirmative pour le vin, à condition qu'il 14023. — M. Frédéric-Dupont demande à M. le ministre des finances soit obtenu, conservé et consommé sur l'exploitation agricole. Tou^ •I des affaires économiques si un contribuable, assujetti au régime tefois, la franchise est, par tolérance, maintenue pour le vin de du forfait et vendeur de son fqnds de commerce, est passible de la récolte introduit dans les locaux commerciaux, sous réserve que taxe de 6 p. 100 sur la plus-value instituée par la loi du 31 juillet l'intéressé déclare préalablement à la recette buraliste ne pas se 1949 alors qu'il a tenu son fonds de commerce depuis plus de cinq livrer dans son établissement au commerce de boissons semblables, innées. (Question du 21 mars 1950.) c'est-à-dire à la vente de vins de même couleur, à l'exception, le 3746 ASSEMBLEE ' NATIONALE 3e SEANCE DU 16 MAI 1950

cas éeli6arit, de vins de qualité supérieure logés en bouteilles ' revê- tues de la marque du fournisseur. Réponse négative pour les alcools, l'article 32 du code des contributions indirectes privant dé la qualité ANNEXE AU PROCESVERBAL de bouilleur de cru les personnes 'qui se* livrent au commerce des ¡alcools dans le canton du lieu de distillation et les communes limi- DE LA trophes do ce canton: tel est le cas pour les débitants vendant à e emporter et munis d'une licence de 3e catégorie. 3 séance du mardi 16 mai 1950«

INFORMATION SCRUTIN CN° 2471) 13660. M, Louis Chrisîiaens expose à M. le ministré d'Etat, Sur la disjonction de Vamendement de M. Berger après Varticle 6 l'information, qu'en 1944, a éié Iransmis une « note des propositions relatives aux ventes d'immeubles par apporte* adressée par le responsable de province aux correspondants régio- ment s. naux de presse » note commençant par cette phrase: « Un admi- nistrateur provisoire à l'information et à la propagande a été dési- gné »; que cette note de six pages dactylccraoîiiées est à ce point Nombre des votants..,...... ,., 571 conforme au « Cahier bleu » uu'elle en reproduit textuellement les Majorité absolue 28$ passages principaux; et lui demande: 1° si celte note a un carac- tère authenèiorue; 2° s'il existe, à sa connaissance, d'autres circu- Pour l'adoption 392 laires, infractions ou directives clandestines de presse; 3° dans Contre 179 l'affirmative, de qui elles émanaient; 4° quelle est leur valeur. [Question du 23 terrier 1950,) L'Assemblée nationale a adopté. Réponse. — "Les instructions générales concernant la presse, éta- blies dans la clandestinité, sont la circulaire du 2 mai 1944 et la elreulaire connue sous le nom de «' Cahier bleu » qui a annulé et Ont voté pour: remplacé la .précédente. Ces circulaires étaient destinées aux com- missaires riela République, aux préfets et aux responsables régio- MM, Brusset (Max). Dezarnaulds. naux de l'information. Il est possible que certains destinataires du Abelin. Bruyneel. Dhers. « Cahier bleu » aient, à leur tour, adressé à leurs correspondants, Aku. Burlot. Diallo (Yaciney. des notes inspirées des instructions qu'ils avaient reçues. Sous Allonneau. Buron. Mlle Dienesch, réserve de l'appréciation souveraine des tribunaux, la valeur juri- Amiot (Octave). Cailiavet Dixmier. dique de ces directives dépend des dispositions, de validation inter- André (Pierre). Capdeville. Dominjon. venues par la suite. Antier. Canm. Douala. Anxionnaz. Cartier (Gilbert)', Doutrellot. Apithy. Seine-et-Oise, Draveny. JUSTICE Aragon (d). Cartier (Marcel), Duforest. Archidice. Drôme. Dumas (Joseph). 14350. -- M. Lucien Begouin expose à M. le ministre de la Justice: Arnal. Catoire. Dupraz (Joannès)', 1» qu'un officier ministériel a été l'objet, de la part d'un avocat, Asseray. Catnce. Mlle Dupuis (José)V d'une double plainte, l'une adressée au parquet général, et l'autre Aubame. Cayeux (Jean). Seine. à A. N. A. ; 2° que, de l'enquête à laquelle il a été procédé il Auban. Cayol. Dupuy (Marceau), résulte, non seulement la preuve de la fausseté des griefs allégués Aubry. Cerclier. Gironde. à. rencontre de cet officier ministériel, mois, que de l'avis de AudeguiU Chaban-Delmas. Duquesne.^ luristes avertis' cette double plauite réunît tous les éléments de Au^arde. Chamant. Durroux, la dénonciation calomnieuse telle que définie par l'article 373 du Aujoulat. Chariot (Jean);, Duveau. code pénal: 3° qu*il y a tout lieu de présumer que cette plainte Aumeran. Charpentier, Elain. a été clnssée sans suite par le parquet général ou la chancellerie, Babet (Raphaël}* Char pin. Errecart sans, toutefois, que la décision de classement ait été portée à la Bachelet. Chastellain. Evrard. connaissance de l'officier ministériel calomnié et ce, en dépit de Bacon. Chautard.. Fabre. multiples réclamations de sa part au procureur de la République Badie. Chaze. Fagon (Yvea)\ de son tribunal; 4° que cette carence met juridiquement le dénoncé Badiou. Chevalier Faraud. dans la quasi-impossibilité d'exercer l'action en réparation du pré- Barangé (Charles), (Fernand) t Farine (Philippe)'» judice qui lui a été ainsi occasionné. 11 lui demande s'il existe Maine-et-Loire» Alger. Farinez. des motifs impérieux qui s'opposent à ce que la décision do clas- Barbier. Chevallier (Jacques), Faure (Edgar). sement dont s'agit, soit portée, sans plus tarder, à la connaissance Bardoux Jacques}. Alger. Fauvel. de l'intéressé. (Question du 25 avril 1950.) Barrachin. Chevallier (Louis), Félix. Barrot. Indre. Finet. Première réponse. — Il y aurait intérêt pour que la chancellerie Bas. Chevallier (Pierreï, Fonlupt-Esperaber, pût dé pondre exactement à la question posée, à ce que l'honorable Paul Bastkt Loiret. Forcinal. parlementaire voulût bien indiquer le cas d'espèce auquel il se Baudry d'Asson [de). Chevigné (de). Fouyet. réfère. Baurens. Christiaens. Frédéric-Dupont. Baylet. Clemenceau (Michel). Frédet (Maurice)'« Beauquier. Coffin. Froment. 14331. — M. Henri Caillavet demande à M. le ministre de la jus- Bêche. Colin, Gabelle. tice si un greffier de paix peut légalement rédiger, à ,1a demande fîecquet. Condat-Mahaman. Gabarit des parties, des actes sous seings privés, tels que contrat de Bégtouin. Cordonnier. Gaillard, métayage, fermage, location d'immeubles, qui sont généralement Ben Aly Clhérlf. Coste-Floret (Alfred), Gallet. dressés par le notaire, soit à titre d'officier ministériel, soit à titre Benchennouî. Haute-Garonne. Galy-GasparrotL privé et, dans l'affirmative, s'il peut recevoir les honoraires qu'ap-, Béné (Maurice). Coste-Floret (Paul), Garavel. pliquent les notaires. (Question au 25. avril 1950.) B en taie b. Hérault, Garet. Réponse. — Les greffiers, comme les autres officiers publics et Ben Tounes., Coudray. Gau. ^mînistértfts, doivent renfermer leur aeti\ité dans les bornes de Béranger (André). Courant Gavinî. leur ministre: celui-ci ne comprend pas la rédaction des actes Bergasse. Couston. Gay (Francisque^. SûttS seings privés. Berger et. Crouzier. Gazier. Bessac. Dagain. Geoffre (de)« Beugniez. Daladier (Edouard). Gernez. Bianchinl. Damas. Gervolinou Errata. Bichet. Darou, Giacobbi. Bidault (Georges)* David (Jean-Paul^ Godin. e Rillères. Seine-et-Oise. Gorse. 1« Au compte rendu in extenso de la 3 séance du 28 mars 1950. Binot. David (Marcel)* Gosset. Biondi. Landes. Gouin (Félix)'. QUESTIONS ÉCRITES Blocquaux. Defferre. Gourdon. Bocquet. Defos du Rau. Gozard (GiUes). Page 2530* ir® colonne, question n° 14101 de M. Jean Deshors à Boganda. Dégoutté. Grimaud. M. le ministre des finances et des affaires économiques, 4® et 5* Edouard Bonnefous, Mme Degrond. Guérin (Maurice?* ligne, au lieu de: « et quels ont été les résultats de cet organisme Bonnet. Deixonne. Rhône. au 31 décembre 1940 », lire: « et quels ont été les résultats de cet Borra. Dtiachenal. Guesdon. organisme au 31 décembre 1949 ». Mlle Bosquieft Delahoutre. Guilbert. Eouhey (Jean). Delbos (Yvon)\ Guillant (André)» 2° Au compte rendu in extenso de la séance du 12 mai 1950. Bour. Delcos. Guille. Bouret (Henri). Denais (Joseph)'. Guillou (Louis), Page 3667, I** colonne, question orale n° 14606 de M. Marcel Cher- Bourgè s-Maunoury, Depreux (Edouard)* Finistère. rier à M. le ministre de la défense nationale, 8e et 9» ligne, au lieu Xavier Bouvier. Deshors. Guis s ou (Henri). ûe: « par l'audition de tous les témoins de ces organisations de Ille-et-Vil aine. De s jardina. Guitton. résistance », lire: « par l'audition de tous les témoins ei des orga- Bouvier - O'Gotîereau, Desson. Guyomard. nisations de résistance ». Mayenne, Devemy. Guyon (Jean-Ray- Bouxom, Devinât mond), Gironde- ASSEMBLEE NATIONALE — 3« SEANCE DU 16 MAI 1950 3747 Halbout. René Mayer, Raulm-Laboureur (-de) Dumet (Jean-Louis). Lambert (Lucien), Petit (Albert), Seine. llenault. Constantine. Raymond-Laurent. Marc Dupuy, Gironde. Bouches-du-Rhône. Peyrat. Henneguelle. Mazel. Reeb. Dutard. Mme Lambert (Marie), Pierrard. Hugues (Emile), Mazier Kegaudie. Mme Duvernois. Finistère. Pirot. Alpes-Maritimes. Mazuez (Pierre- Reille-Soult. Fajon (Etienne). Lamps. Poumadère. Hugues (Joseph- Fernand). Rencurel. Favet Lareppe. Pour ta! et. André), Seine. Meck Tony Révillon. Félix-Tchicaya. Lavergne. Pouyet. Hulin Médecin. Reynaüd (Paul). Fievez. Le cœur. Pronteau. Hussel Mehaïsnerie. Ribeyre (Paul). Mme François. Mme Le Jeune(Iïélène), Prot. Hutin-Desgrèes. Mekki Ricou. Mme Galicier. Côtes-du-Nord. Mme Rabaté. Ihuel. Mendès-France. Rigai (Eugène), Seine. Garaudy. Lenormand. Ramette. Jacquinot. Menthon (de). Rincent. Garcia Lepervanche 'deh Renard. Jaquet. Mercier (André-Fran- Roc lore. Gautier. L'IIuillier (Waldeck). Mme Reyraud. > Jean-Moreau. coisj. Deux-Sèvres. Rollin (Louis). Genest. Lisette. Rigal (Albert), Loiret,) Jeanmot. Métayer. Roques. Ginestet. Liante Rivet. Joubert Jean Meunier, Roulon. Mme Ginollin. Maillocheau. Mme Roc a. Jouve (Géraud). Indre-et-Loire. Rousseau, Giovoni. Mamadou Konate. Rochet (Waldeck). Juglas. Michaud (Louis), Sarava ne Lambert. Girard. Manceau. Rosenblatt. Jules-Julien, Rhône. Vendée. Saud er. Girardot Marty (André). Roucaute (Gabriel), Juiy. Minjoz Schall. Gosnat. Masson ; Albert), Gard. Kir. Mitterrand. Schaufller (Charles). Goudoux. Loire. Roucaute (Roger), Labrosse. Moch (Jules). Scherer (Marc;. Gouge. Maton Ardèche. Lacaze Henri). Moisan. Schmidt (Robert)» Greffier. André Mercier, Oise. Ruffe. Lacoste. Mollet (Guy,. Haute-Vienne. Grenier (Fernand). Meunier (Pierre), Mlle Rumeau. Laîle, Monin, Schmitt (Albert), Gresa (Jacques). Côte-d'Or Savard. Lamarque-Cando. Monjaret. Bas-Rhin. Gros. Michaut (Victor), Mme Se hell. Lambert (Emile- Mont. Schmitt (René), Mme Guérin (Lucie), Seine-Inférieure. Servin Monteil (André), Manche. Seine-Inférieure. Louis), Doubs., Mme Guérin (Rose), Michel. Signor. Mlle Lamblin. Finistère Schneiter. Midol Mme Sportisse. Montel (Pierre). Schuman (Robert). Seine. Lamine-Guèye. Guiguen. Monlagnicr. Thamier Laniel (Joseph). Montillot. Moselle. Môquet. Thorez (Maurice). Morice. Schumann (Maurice), Guillon (Jean), La pie (Pierre-Olivier). ïndre-et-Loire. Mora. Thuillier. Laribi. Moro-Giaiïerri (de). Nord. Morand. Tillon (Charles). Mouchet. Segelle. Guyot (Raymond), Laurelli. Seine. Mouton. Touchard. Moussu Senghor. Mudry. Toujas. Laurens (Camille), Moustier (de). Serre. Hamani Diori Cantal. Moynet. Sesmaisons (de). Hamon (Marcel). Mme Nautrê. Tourne. Laurent (Augustin), Mutter (André). Siefridt. Mme Hertzog-Cachin. Mme Ncdclec. Tourtaud. Nord. Nazi Boni. Sigrist. Houphouet-Boigny. Noël (Marcel), Aube. Trieart. Le Bail. Ninine. Silvandre. Hugonnier. Patinaud. Mme Vaillant Coutu- Lecourt. Noël (André), Simonnet. Joinville (Alfred Mal- Paul (Gabriel), rier. Le Coutaller. Puy-de-Dôme. Sion. leret). Finistère. Vedrines. Leenhardt (Francis). Noguères. Sissoko (Fily-Dabo). Juge. Paumier. Vergés. Mme Leîebvre (Fran- Olmi. Smaïl. Julian (Gaston), Perdon (ILlaire). Mme Vermeersch. cine), Seine. Orvoen. Solinhac. Hautes-Alpes. Mme Péri, Pierre Villon. Lefèvre-Pontalis. Ouedrago Mamadou. Sourbet. Kriegel-Valrimont. Péron (Yves). Zunino. Lejeune (Max), Somme. Pantaloni. Taillade. Mme Lempereur, Penoy. Teitgen (Henri), N'ont pas pris part au vote: Le Sciellour. Petit (Eugène - Clau- Gironde. kes-co-raL dius). Teitgen (Pierre), Letourneau. Petit (Guy), MM. Horma Ould Babana. M^zcrna. Le Troquer (André). ille-et-Vilaine. Bayrou. Kauifmann. Michelet. Basses-Pyrénées. Temple. Boukadoum Khider. Mondon Levindrey. Mme Germaine Terpend. Loustau. Peyroles. Thibault. Boulet (Pauli. Krieger (Alfred). Oopa Pouvanaa. Louvel. Peytel. Thiriet. Cadi (Abdelkader). Kuehn fRené). Palewski Lucas. Pflimlin. Thomas (Eugène). Capitant ¡René). * Lamine Debaghine. Pierre-Grouès. Charles Lussy. Philip (André). Thoral. Castellani. Lécrivnin-Servoz. Said Mohamed Cheikh, Mabrut. Pinay. Tinguy (de). Glost ermann. Legendre. Terrenoire. Macouin. Pineau. Ton blanc. Derdour. Lespès Theetten. Mallez. Pleven (René). Tri boule t. Dusseaulx. Liquard Vendroux. Mamba Sano. PoimbœuL Tru flaut. Furaud. Malbrant Wolff. Marcellin. Poirot (Maurice). Valay. Marc-Sangnier. Poulain Valentino. N'ont pas pris part au vote Marie (André)« Pourtier. Vée. Maroselli. Mlle Prevert. Verneyras. (en application de l'article 107 du règlement) : Martel (Louis). Prigent (Robert), Nord. Very (Emmanuel). Martine. Prigent (Tanguy), Viatte. MM. Duprat (Gérard) et Musmeaux. Martin eau. Finistère, Villard. Masson (Jean), Queuille. Viollette (Maurice). Haute-Marne. Quilici. Vuillaume. Ne peuvent prendre part au vote: Maurellel. Rabier. Wagner. Maurice-Petsche. Ramadier. Wasmer. MM. Rabemqnanjara, Raseta, Ravoahangy et Récy (de). Mauroux Ramareny. Mile Weber. Jiayei* (Daniel), Seine RamoneL Yvon. Excite és ou absents par congé: MM. Ont voté contre: Bétolaud. I Livry-Level. Nisse. Chassaing. Marin (Louis). Tinaud (Jean-Louis). Denis (André), Mokhtari. Viard. MM. Boccagny. Cherrier. Dordogne. « Naegelen (Marcel). Alroldi. Bonté (Florimond). (Mme Chevrin. Alliot. Bourbon. Citerne. Mlle Archimède. Mme Boutard. Mme Claeys. N'ont pas pris part au vote: Arthaud. Boutavant. Cogniot. AstierdeLa Vigerle (d'). Brault. Costes (Alfred), Seine. Auguet. Mme Madeleine Brairn. Pierre Cot. M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale, ef] iallanger (Robert), Brillouet. Coulibaly Ouezzin. Mme Poinso-Chapuis, qui présidait I4 séance. Seine-et-Oise, Cachin (Marcel). Cristoîol. ftarel. Galas. Croizat. Barthélémy. Camphin. Mme Darras. Les nombres annoncés en séance avaient été de: Bartolini. Cance. Dassonville. Mme Bastide (Denife), Cartier (Marius), Denis (Alphonse), Nombre des votants 572 Loire. Haute-Marne. Haute-Vienne. Majorité absolue 287 Benoist (Chaiies). Casanova. Djemad. Berger. Castera. Mme Douteau Pour l'adoption 393 Besset. Cermolacce. Dreyfus-Schmidt Contre 179 Césaire. Billat. Duelos (Jacques), \ Billoux. Chambeiron. Seine. Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé-! Biscarlet* Chambrun (de). Duelos (Jean), ment à la liste de scrutin- ci-dessus. ' ' Blssol. Mme Charbonnei Seine-et-Oise. Blanchet Chausson. Dufour. 3748 ASSEMBLEE NATIONALE — 3« SEANCE DU 16 MAI 1950 3747 Bas. Mlle Dupuis (José), Masson (Jean), Paul Bastid. Seine. Haute-Marne. SCRUTIN (N° 2472) Baudry d'Asson (de). Dupuy (Marceau), Maurice-Petsche. Baylet. Gironde. Mauroux. Iur ta question préalable opposée par M. Toujas à la discussion Bayrou. Duquesne. René Mayer, de la proposition relative aux familles ayant régné en France. Beâuquler. Dusse aulx,- Constantine. Becquet. Duveau. Mazei. Nombre des volants 493 Bégouin. Elain. Meck. Majorité absolue 2*7 Ben Aly Chérit. Errecart. Médecin. Benchennouf. Fabre. Mchaignerie. Pour l'adoption 179 Béné (Maurice)^ Fagon (Yves). Mekki. Contre * 314 Bentaieb. Farme (Philippe). Mendès-France. Ben Tounès. Farinez, Menthon (de). L'Assemblée nationale n'a pas adopté. Béranger (André). Faure (Edgar). Mercier (André-Fraay Bergasse. Fauvel. çois), Deux-Sèvre«. Bergere!. Félix. Michaud (Louis), Bessac. Finet. Vendée. Ont voté pour: Beugniez. Fon lu p t- Espéra ber. Michelet. Bichet. Forci liai. Mitterrand, Bidault (Georges). Fouyet, Moisan. MM. Dutard. Meunier (Pierre)', Billères. Frédéric-Dupont, Mondon. Airoldi. Mme Duvernols. Côte-d'Or. Blocquaux. Frédet (Maurice). M on in. Alliot. Fajon (Etienne), Michaut (Victor),, Bocquet. Furaud. Monjaret Mlle Arcbimède. Fayet. Seine-Inférieure. Boganda. Gabelle, Mont. Arthaud. Félix-Tchicaya. Michel. Edouard Bonnefous. Gaborit. Monteil (André), Astier de la Vigerie (d'). Fievez Midol. Bonnet. Gaillard. Finistère. Auguet. Mme François. Montagnier* Mite Bosquier. Galiet. Mon tel (Pierre). Ballanger (Robert), Mme Galicier. Môquet. Bour. Galy-Gasparrou. Montillot. Seine-et-Oise. Garaudy. Mora. Bouret (Henri). Garavel. Morice. Barel. Garcia. Morand. Bourgès-Maunoury. Garet. Moro-Giailerri (defc, Barthélémy. Gautier. Mouton. Gau. Mouchet. Mudry. Xavier Bouvier. Bartolini. Genest. Ille-et-Vilaine. Gavini. Moussu. Mme Bastide (Denise), Ginestet. Mme Nautré. Gay (Francisque), Moustier (de). Mme Nedelec. Bouvier - O'Cottereau, Loire. Mme Ginollin. Mayenne. Geoffre (de), Moynet. Benoist (Charles), Giovoni. Noël (Marcel), Aube. Gervolino. Mut ter (André). Patinaud, Bouxom. Berger. Girard. Brusset (Max). Giacobbi, Nazi Boni Besset. Girardot. Paul (Gabriel), Godin. Noël (André), Finistère. Bruvneel. Billat. Gosnat. Burlo t. Gosset. Puy-de-Dôme. Billoux. Paumier. Grimaud Goudoux. Perd on {Hïlaire),. Buron. Olmi. Biscarl&t. Gouge. Caillavet. Guérin (Maurice), Orvoen. Bissoi. Mme Péri. Rhône. Greffier. Péron (Yves). Capitani (René). Ouedraogo Mama4o«* Blanchet. Grenier (Fernandy. Caron. Guilbert. Palewski. Boccagnv. Petit (Albert), Seine. Guillant (¿ndré), Gresa (Jacques). Peyrat. Cartier (Gilbert), Pantaloni. Bonté (Florimond). Gros. Guillou (Louis), Penoy. Bourbon. Pierrard. Seine-et-Oise. Mme Guérin (Lucie), Pirot. Castellani. Finistère. Petit (Eugène- Mme Boutard. Seine-Inférieure. G-uis'sou rllenril, Ci audius). Boutavant. Poumadêre. Catoire. Mme Guérin (Rose), Pourtalet. Catrice. Guyomard. Petit (Guy), . Brault Seine. liai bout. Basses-Pyrénées. Mme Madeleine Braun. Pouyet. Cayeux (Jean).: Guiguen. Pronteau. Cayol. Il en au lt. Mme Germaine Brillouet. Guillon (Jean), Hugues (Emile)', Pevroles. Cachin (Marcel). Prot. Chaban-Deknas. Indre-et-Loire. Mme Rabaté. diamant. Alpes-Maritimes. Pevtel. Calas. Guyot (Raymond)', Hugues (Joseph- Pfliml n. Camphin. Ramette. Charpentier. Seine. André), Seine. Pinay. Cance. Renard. Charpin. Hulin. Pleven (René). Cartier (Marius), Ilamani Diori. Mme Reyraud. Chastellain. Ilamon (Marcel). Ri gai (Albert), Loiret Hutin-Desgrèes. Poimbœul. Haute-Marne. Chautard. Ihuel. Pourtier. Casanova. Mme Hertzog-Cachin. Rivet. Chevalier (Fernand), Houphouet-Boigny. Mme Roca. Jacquinot. Mlle Prévert. Castra. Alger. Jean-Moreau. Prigent (Robert), Cermolacce. Ilugonnier. Rochet (Waldeck). Chevallier (Jacques), Joinville Rosenblatt. Jeanmot. Nord. Césaire. Alger. Joubert. QueuiKe. Chambeiron. (Alfred Maileret). Roucaute (Gabriel), Chevallier (Louis), Juge. Ju^ta s. Quilici. Chambrun (de). Gard. Indre. Jures-Julien, Rhône. Ramarony. Mme Charbonnel. JuUan (Gaston), Roucaute ( Roger) # Chevallier (Pierre), July. Ramonet. Chausson. Hautes-Alpes, Ardèche. Loiret. Kauffmann, Raulin-Laboureur {<*•)* Cherrier. Kriegel-Valrimont. Ruife. Chevigné (de). Kir. Raymond-Laurent. Mme Chevrin. Lambert (Lucien), Mlle Rumeau. Christiaens. Krieger (Alfred), Citerne. Bouches-du-Rhône. Savard. Clemenceau (Michel). Reille-Soult. Kuehn (René). Rencurel. Mme Claeys. Mme Lambert (Marie) Mme Schell. Ciostermann. Labrosse. Cogniot. Finistère. Servin. Colin. Tony Révillon. Lacaze (Henri)'. Reynaud (Paul). Costes (Alfred). Seine. Larnps. Signor. Condat-Mahaman. Lalle. Pierre Cot. Lareppe. Mme Sp or tisse, Coste-Floret (Alfred), Ribevre (Paul). Lambert (Emile- Rigal (Eugène), Sein». Coulibaly Ouezzin. Lavergne. T h armer. Haute-Garonne. Louis), Douba. Cristofol. Lecoeur. Thorez (Maurice)« Coste-Floret (Paul), Mlle LamblUL- Roclore. Croizat. Mme Le Jeune (Hélène). Thuiilier. Hérault. Laniel (Joseph). Rollin (Louis). Mme Darras. Côtes-du-Nord. Tillon (Charles). Coudray. Laribi. Roques. Dassonville. Lenormand. Touchard. Courant. Laurelll. Roulon. Denis (Alphonse), Lepervanche (de). Toujas. Couston. Rousseau. Laurens (Camille), Saravane- Lambert. Haute Vienne. L'IIuillier (Waldeck). Tourne. Crouzier. Cantal. Djemad, Lisette. Tourtaud. Daladier (Edouard)'. Sauder. Lecourt. SchafT Mme Douteau. Liante. Tricart. David (Jean-Paul), Mme Lefebvre (Fran Dreyfus-Schmidt Maillocheau. Mme Vaillant- Seine-et-Oise. cine), Seine. Se h au f fier (Charles)* Puclos (Jacques), M amadou Iionate. Couturier. Defos du Rau. Lefèvre-Pontali«. Scherer (Marc). Seine. Manceau. Vedrines. Degoutle. Legendre. Schmidt (Robert), Duclos (Jean), Marty (André). Vergés. Del a chenal •Le Sciellour. Haute-Vienne. » Seine-et-Oise. Masson (Albert), Mme VermeerseK, Delahoutre. Lescorat. Schmitt (Albert), ) Dufour. Loire. Pierre Villon. Delbos (Yvon). Lespès. Bas-Rhin. Dumet (Jean-Louis). Maton. Zunino. Delcos. Letourneau, Schneiter. Marc Dupuy, Gironde. André Mercier, Oise. Denais (Joseph). Liquard. Schuman (Robert), Deshors. Louvel. Moselle. Desjardins. Lucas. Schumann (MaurîeeJV, Devemy. Macouin. Nord. Ont voté contre s Devinât. Malbran t. Senghor. Dezarnaulds. Mallez. Serre. MM, Aragon (d'). Bacon. Dhers. Mamba Sano. Se sm ai sons (4e). Abelin. Asiseray. Badie. Mlle Dienesch. Marcellin. Sieîriot. Aku. Aubame. Barangé (Charles^ Dixmier. Marc-Sangnier. Sigrist. Amiot (Octave). Augarde. Maine-ei-Loire. D.ominjon, Marie (André). Simonnet. André (Pierre). Aujoulat. Barbier. Douala. Maroselli. Smaïi. Antier. Au m eran. Bardoux (Jacques). Duforest. Martel (Louis). Solinhac, Anxionnaz. Babet (Raphaël). Barra chin. Dumas (Joseph)', Martine. Sourbet Apithy, Bachelet, Bardot Ilupraz (Joannès)', Martineau. Taillade. ASSEMBLEE NATIONALE — 3« SEANCE DU 16 MAI 1950 3747 feitgen (Henri), Thiriet Viatte. Gironde. Tihorat. Villard. SCRilTiN (N° 2473) ITeitgen (Pierre), Tinguy (de). Vioilette (Mauriee). er I ille-et-Vilaine, Toublanc. Vuillaume. Sur Varticle 1 de la proposition relative aux familles ffemple. Triboulet. Wasmer. ayant régné en France. Pïerpend. TrufTaut. Mlle Weber, ¡Herren oir e. Valav. Wolff. ^fheetten. Vendroux. Y von. Nombre des votants 483 Thibault. Verneyras. Ma jori té absolue 247 Pour l'adoption 314 Contre 179 N'ont pas pris part au vote: L'Assemblée nationale a adopté. MM. Durroux. Mayer (Daniel), Seine. fiLllonneau. Evrard. Mazier. Ërchidice* Faraud. Mazuez (Pierre- Cet voié pour: krnal. Froment. Fernand). feaiban. Gazier. Métayer. iiubry. Gernez. Jean Meunier, MM. Chevallier (Jacques), Guérin (Maurice). ïàudeguil. Gorse. Indre-et-Loire. Abelin. Alger. Rhône. IfeadiQu. Gouin (Félix). Mezerna. Aku. Chevallier (Louis), GunberL aurens. Gourdon. Mmjoz. Amiot 'Octave). Indre. Guiiiant (André). èche. Gozard (Gilles). Moch (Jules). André 'Pierre), Chevallier (Pierre). Guiîlou ; LOUIS), t^»iancbinle Guesdon. Mollet (Guy). An ti e r Loiret. Finistère. ÎBinot. Guille. Ninine. Anxionnaz. Chevigné (de). Guissou (Henri), Ëiondi. Guitton. Noguères. Apithy. Chris tiaens. (iuvomard Uorra. Guyon (Jean-Ray- üopa Pouvanaa. Aragon (d'). Clemenceau (Michel) Haibout Bouhey (Jean), mond), Gironde. Philip (André). As s era y. Clostermann. Henault. f&oukadoum. Henneguelie, Pierre-Grouès. Aubaine. Colin Hugues (Emile), Jtoulet (Paul), Horma Ould Babana, Pineau. Augarde. Condat-Manaman. Alpes-liaritirnes. gadi (Abdelkader)» Hussel, Poirot (Maurice). Aujoulat. Coste-Fioret (Alfred), Hugues (Joseph- ^fcapdeville. Jaquet. Poulain. Au m era n. Haute-Garonne. André), Seine. (Cartier (Marcel), Jouve (Géraud). Prigent (Tanguy), Babet (Raphaël). Coste-Floret (Paul), Hulin Drômé. Khider. Finistère- Bachelet. Hérault. Hutin-Desgrèes. relier. Lacoste Rabier. Bacon. Coudra v. ihuei Lamarque-Cando. Ramadier. Badie. Courant. Jaequinot Ë Lamine Debaghine. Reeb. Barangé (Charles), Cou s ton. Jean-Moreau. iarlot (Jean), Lamine-Guèye. Regaudie. Maine-et-Loire. Crouzier. leanmot ^iaze. Lapie (Pierre-Olivier). Ri cou. Barbier. Daladi.^ (Edouard). Inubert. JDoffin. Laurent (Augustin), Rincent. Bardoux (Jacques). David (Jean-Paul), Juglas. Cordonnier, Nord. Saïd Mohamed Cheikh. Barrachin. Seine-et-Oise. Jules-Julien, Rhône. pagain. Schmitt (René), B arro t. Defos du Rau. f)amas. Le Bail. July Lè Coutaller. Manche. Bas. Dégoutté. K.aùflrnann Çarou. Segelle. Paul Bastid. Lte la chenal. f)avid (Marceî), Lécrivain-Servoz. Kir, Leenhardt (Francis). Silvandre. Baudry d'Asson (de). Delà hou Ire. krieger (Alfred). Landes. Lejeune (Max) , Somme. Sion. Bay M. Ddèiis (Yvon). Pefferre. Eayrou. Delcos. Kuehn (René). Mme Degrond. Mme Lempereur. Sissoko (Fily-Dafca)* La brosse. Le Troquer (André). Thomas (Eugène). Beaucniier. Dînais (Joseph). LîKnze (Henri). Deixonne. Becauct Deshors. Depreux (Edouard). Levindrey. Valentino. Lalle Loustau. Vée. Begouin. Desjardins. Lambert Emile-Louis), )erdour. Charles Lussy. Very (Emmanuel^ Ben Aly Chérif. Devemy. Des son. Devinât. Doubs Mabrut. Wagner. Bemchennouf. Mlle Lamblin. Diallo (Yacine). Maurellet Béné (Maurice). Dezarnaulds. Boutrellot. * Dhers. Laniel ; Joseph). Bentaieb. Lanbi |)raveny. Ben Tounes. M dt Dranescb Dixmier. Laurelli. Béranger (André). Laureiis (Camille). N'ont pas pris part au vote Bergasse. Dommjon. Douala. Cantal. Bergeret. Lecourt. (en application de l'article 107 du règlement) : Bessa\ Dufurest Dumas ;Joseph>. Mme Lefebvre (Frai* Beugniez. cine, seine. MM. Dupirat (Gérafrd) et Mu spa eaux. Bichet. Dupraz (Joannés). Mlle Dupuis (José), Lefèvre-Pontalis. Bidault 'Georges). Seine. Legendre Billères Dùpuy (Marceau^ Le Seieilour. Ne peuvent prendre part au vote: Blocquaux. Gironde. Lescorat. Bocquet. DUQHfiJiH. Lespès. Boganda. Dusseaulx. Le tu urne a u. MM. Rabcmananjara, Raseta, Ravoahangy et Recy (de). Edouard Bonnefous; Duveau. Liquara. iionnet. Elain. Louve t. Mlle Bosquier. Lucas. Bour. Errec; :t. Excusés ou absents par congé: Fabre. Macouin. Bouret (Ilenrl). Fagon (Yves). Malbran t. Bourgès-Maunoury. Farine (Philippe). Matiez. MM. Ravier Bouvier, Farinez. Mamoa Sano. Betolaud. Livry-Level. Nisse. Ille-et-Vilaine. Faure (Edgar). Mareelim Chassaing. Marin (Louis). Tinaûd (Jean-Lomi«). Bouvier - O'Cotterean, Fauvel. Marc-Sangnier. Bénis (André), Mekhtari. Yiard. Mayenne. Félix. Marie (André). Dordogne. Naegelen (Marcel). Bouxorn. Finet Maroselli Brusset (Max). Fonlupt-Esperaber. Martel (Louis). Bruyneei. Porcin al. Martine. Purlot. Fou y e t. Martineau. N'ont pas pris part au vote: Buron. Frédéric-Dupont. Masson (Jean), Caillavet. Frédet (Maurice). Haute-Marne. Capitant (René). Maurire-Petsche. M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale, et Furaud. Caron. . Gabelle. Ma u roux Mme Poinso-Chapuis, qui présidait la séance. Cartier (Gilbert), Gaborit. René Mayer, Seine-et-Oise. Gaillard. Constantine. Castellani. Galiet. Maze; Les nombres annoncés en séance avaient été de: Gatoire. Galy-Gasparrou. Meck. Catiice. Garavel. Médecin. Gayeux (Jean). Garet. Mehaignerie. Nombre des votants. Mekki Majorité absolue 350 Cayol. Gau CShaban-Delmas. Gavini Mendès-France. Pour l'adoption Ch amant. Gay (Francisque). Menthon (de). Charpentier. Geofîre (de). Mercier (André-Frai* Contre m Charpin. Gervolino. çoisu Deux-Sèvrsa, Chastellain. Giacobbi. Michaud (Louis), Mais, .après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé- Chautard. Godiil Vendée. ment à la liste de scrutin ci-dessus. Chevalier (Fcroand), Go^sot Miche le t. » — Alger. GrimaudL Mitterrand. ^ 3750 ASSEMBLEE NATIONALE — 3« SEANCE DU 16 MAI 1950

¡Moisan. Pourtier. Senghor. Savard. ThuilUer. Mme Vaillant-Coutu- 'Mondon. Mlle Prevert. Serre Mme Scheli. Tillon (Charles). rier. lMonin. Prigent (Robert), Nord Sesmaisons (de). Servin. Touchard. Vedrines. !Monjaret Queuille. SiefridL Signor. Toujas. Verges. Mont. Quilici. Sigrist. Mme Spartisse. Tourne. Mme Vermeersch. 'Montell (André), Ramarony. Simonnet Tharnier. Tour ta ud. Pierre Villon. i Finistère. Ramonet. Smaïl. Thorez (Maurice). Tricart. Zunino. Montel (Pierre). Raulin-Laboureur (de). Solinhac. Montillot. Ravmond-Laurent. Sourbet. Morie e. Reille-Soult. Taillade. N'ont pas pris part au vote: Moro-Giafïerri (de). Rencurel. Teitgen (Henri), iMouchet. Tonv Révillon. Gironde. Moussu. Revnaud (Paul). Teitgen » Pierre), MM. Evrard. Mayer (Daniel), Sein« •Moustier (de). Ribeyre (Paul). liie-et-vilaine. Allonneau. Faraud. Mazier. Moynet. Temple 1 Rigai (Eugène), Archidice. Froment Mazuez (Pierre- Mutter (André) . Seine. Terpend Arnal. Gazier. Fernand). Nazi Boni, Terrenoire. Auban. Roclore. Theetien. G ornez. Métayer floél (André), , Rollin (Louis). Aubrv. Gorse Jean Meunier. Puv-de-Dôme. Thibault. Aude'guil. Roques. Thiriet. Gouin (Félix). Indre-et-Loire. Olmi. Roulon. Badiou. Gourdon. Mezerna. Orvoen. ThoraL Baurens. Rousseau. Tinguv (de). Gozard (Gilles). Minjoz. Ouedraogo Mamadou. Saravane Lambert. Bêche. Guesdon Palewskl. Ton blanc. BianchinL Moch (Jules). Sauder. Tribouiet Guill2 Mollet (Guyu Pantaloni. Schaff. Binot. Guitlon Penoy. TruiïauL Biondi. Ninine Schauffler (Charles). Valay. Guyon (Jean - Ray- Noguères. .¡Petit (Eugène- Scherer (Marc). Borra mond), Gironde. Claudius). Vend roux. Oopa Pouvanaa. Schmidt (Robert), Veineyras. Rouhey (Jean). IIJ: negueile. Philip (André). Petit (Guy), Haute-Vienne. Boukadoum Horma Ould Babana. Basses-Pyrénées. Viatte. Boulet (Paul). Pierre-Grouès. Schmitt (Albert), Viliard. Ilussei. Pineau. Mme Germaine Bas-Rhin. Cadi (Abcelkader). Pe> rôles. Viollette (Maurice). Capdeville. Jaquet. Poirot (Maurice). Peytel. Schneiter. Vuillaume. Jouve (Géraud). Poulain. Schuman (Robert), Cartier (Marcel), Khider [Pflimlin. Wasmer. Drôme. Prigent (Tanguy), pinay Moselle Mlle Weber. Lacoste. Finistère. Cerclier. Lamarque-Cando. Pleven (René). Schumann (Maurice), Wolff. Chariot (Jean). Rabier. Poimbœui. Nord. Yvon. Chaze. Lamine DeDaghine. Ramadier. Cofïin Lamine-Guèye. Reeb. Cordonnier. Lapie (Pierre-Olivier). Regaudie. Ont voté contre: Dagain. Laurent (Augustin), Ricou. Damas. Nord. Rincent Le Bail. Said Mohamed Cheikh, Duclos (Jacques), Lenormand. Darou. MM. David (Marcel)*, Le Coutaller. Schmitt (Ren<2j, [Airoldi. Seine. Lepervanche (de). Lécrivain-Servoz. Manche. Duclos (Jean), L'Huillier (Waldeck). Landes. lAiliot. Deiferra. Leenhardt (Francis). Segelle. Mlle Archimède. Seine-et-Oise. Lisette. Leieune (Maxj, Silvandre. Du four. Liante Mme Degrond. iArthaud. Deixonne. Somme. Sion. AstierdeLa Vigerie (d*). Dumet (Jean-Louis). Mailloeheau. Mme Lempereur. Marc Dupuy, Gironde Depreux (Edouard). Sissoko (Fily-Dabo)« Àuguet. Mamadou Konate. Derdour. Le Troquer (André). Thomas (Eugène). Ballanger (Robert), Du tard Manceau. Levindrey. Mme Duvernois. Desson. Valemino. Seine-et-Oise. Marty (André). Diallo (Yacine). Loustau Vée. Barel. bajnri (Ltienne). Masson (Albert), Charles Lussy. Fayet. Douîrcïiot. Veiv (Emmanuel). jBarthélémy. Loire. Draveny. Mabrut. Wagner. Bartolini. Félix-Tchic-aya. Maton. Dur roux. Maurellet. (Mme Bastide (Denise), Fievez. André Mercier. Oise. Loire. Mme François. Meunier (Pierre), Benoist (Charles). Mm? Galicier. Côte-d'Or. ,Berger. Garaudy. Michaut (Victor), N'ont pas pris part au vote Besset Garcia Seine-Inférieure. Biliat. Gautier. Michel. (en application de l'article 107 du règlement) : Billoux. Genest Midoi Bisearlet. Gmestet. Bissol. Mme Ginollin. Montagnier. MM. Duprat (Gérard) et Musmeaux. Blanchet. Giovoni. MOque t. , Boceagny. Girard. Mora. Bonté (Florimond). Girardot. Morand. Bourbon. Gosnat Mouton. Ne peuvent prendre part au vote: Mme Boulard. Goudoux. M udry Mme Nautré. iBoutavant. Gouge. MM. Rabemananjara, Rase ta, Ravoahangy et Rccy (de). Brault Grailler Mme Nedelec. Mme Madeleine Braun. Grenier (Fernand) : Noël {Marcel), Aube. Brillouet. Gresa (Jacques). Patinaud, Cacbin (Marcel). Gros. Paui (Gabriel), Excusés ou absents par congé: Mme Guénn (Lucie), Calas Finistère. MM. Camphin. Seine-Inférieure. Paumier. Mme Guérin (Rose), Bétolaud. Livry-Level. Nisse. Cance. Perdon (Hilalre). Chassaing. Marin (Louis). Tinaud (Jean-Louto) Cartier (Marius), Seine. Mme Péri. t Guiguen Denis (André), Mokhtari. Viard. Haute-Marne. Péron (Yves). Doixiogne. Naegelen (Marcel). Casanova, Guillon (Jean». Petit (Albert), Seine. ^astera. Indre-et-Loire Peyrat. ; Cermolacce. Guyat (Raymond), Pierrard. 1 Césaire. Seine. Pirot. N'ont pas pris part au vole: Chambeiron. Hamani Diori. Poumadère. Chambrun (de). Hamon (Marcel). Pourtalet. Mme Charbonnel. Mme Hertzog-Cachin Pouvet M. Edouard Heirîot, président de l'Assemblée nationale, «| Chausson. Houphouet-Boigny. Eronteau. Mme Poinso-Chapuis, qui présidait la séance. Cherrier. Hugonnier. Prot. ^Ime Chevrin. Join ville (Alfred- Mme Rabaté. Citerne. Mallerel). Ramette. Mme Claeys. Juge. Renard. Les nombres annoncés en séance avaient été de: Cogniot. Julian (Gaston), Mme Reyraud. Costes (Alfred), Seine. Hautes-Alpes Rigal (Albert), Loiret Pierre Cot. Kriegei-Valnmont. Rivet Nombre des votants W Coulibaly Ouezzim Lambert (Lucien), Mme Rocca. Majorité absolue 280 Cristofol. Bouches-du-Rhône Rochet (Waldeck). Croizat. Mme Lambert (Marie) Rosenblatt. Pour l'adoption.... 9Ûft Mme Darras. Finistère. Lamps. Roucaute (Gabriel), Contre 179 Dassonville. Gard. Denis (Aipnonse), Lareppe Lavèrgne. Roucaute (Roger), Mais, après vérification, ces nombres ont été reeUflés conformé Ilaute-Vienne. Ardèche. I'Iemad Lecceur ment a la liste de scrutin ci-dessus. Mme Douteau. Mme Le Jeune (Hélène) Ruffe. J)rey f ^s-Schmidt Côtes-dii-Nord. MUe Rumeau. ASSEMBLEE NATIONALE — 3« SEANCE DU 16 MAI 1950 3747

Mendès-France. P tv tel. Schumann (Maurice)* Ment non vde). Pflimlin. Nord. SCRUTIN (N° 2474) Mercier (André-Fran- P:nay. Senghor. • çoisK Deux-Sèvres. Pleven (René). Serre. Sur l'ensemble de la proposition 'relative aux familles Michaud (Louis),, Poimboeut. Sesmalsons (ds^ ayant régné en France. Vendée. Pourtier. Siefridt. Michelet. Mite Prevert. Sigrist. Mitt3rrand, Prigent (Robert), Simon ne t. Nombre êes vêtants ...... 493 Moisan. Nord. Smai'l. Solinhac. Majorité absolue 247 M on don, Queuille. Monin Quilici. Sourbet. Moniaret. Ramarony. Taillade. Four l'adoption.«- : 314 Mont. Ramon et. Teitgen (Henri), Gi- Contre 179 Monteil (André), Rainin-Lab'oureur (de). ronde. Finistère. Ravmond-Laurent. Teitgen (Pierre), H2| Mon tel (Pierre). Reille-Soult. et-Vilaine. L'Assemblée nationale a adopté. Montillot. Rencurel. Tempif Monce Tony Róvillon. Terpend. Moro-C.iafïerri (de). Reynaud (Paul); Terrennire. Ont voté pour: Moucbet. Ribeyre (Paul). Theetten. Moussu Rigai (Eugène), Seine. Thibault. Mou s lier (de). Roclore Thiriet, Thoral. MM. Chevalier (Fernand), Gervolino. Moynet. Roll in (Louis). Murter (André). Tinguy (de). Abelin. Alger Giacobbi. Roques Aku. Chevallier (Jacques), Godin. Nazi Boni. Toublânc. Noël André), Puy-de- Roulon Tribouiet. Amiot (Octave). Alger. Gosset. ; Rousseau André (Pierre^. Chevallier (Louis), Grimaud. Dôme. ' Truffa ut. Olmi. Saravane Lambert. Valay. Antier. Indre. Guérin (Maurice), Sauder. Anxionnaz. Chevallier (Pierre), Rhône. Orvoen. Vendroux. Ouedraog'o Mamadou. Schaff. Vernevras. Àpithy. Loiret. Guilbert. Schaufller (Charles.) Aragon (d'). Chevigné fde). Guillant (André) Palewski. Viatte* 4 Pantaloni. Scherer (Mare)., Villard. Asseray. Christiaens. Guillou (Louis), Schmidt (Robert), Aubame. Clemenceau (Michel). Finistère. Penov Viollette (Maurice)« Ciostermann. Petit" (Eugène- Haute-Vienne. Vuillaume. Au garde. Guissou (Henri)'. Schmitt (Albert), Bas- AujouLat. Colin. Guyomard. Claudius) Wasmer. fumera n. Gondat-Mahaman. Halbout. Petit (Guy), Basses- Rhin, Mlle Weber. Babet (Raphaël). Coste-Floret -(Alïred), Hénault. Pvrénées. Sehn eiter. Wolff. ©aChelet. Haute-Garonne. Hugues (Emile), Mme Germaine Schuman (Robert), Yvon. Bacon. Coste-Floret (Paul), Alpes-Maritimes. Pey rôles. Mos elle. Badie. Hérault. Hugues (Joseph- f&arangé (Charles), Coudra y. André), Séine. Maine-et-Loire. Courant. Hulm. Barbier. Cooston. Hutin-Desgrèes, Ont voté centre : Bardoux (Jacques). Grouzier. Ihuel. Barrachin. Daladier (Edouard). Jacquinot. Barrot. David (Jean-Paul), Jean-Moreau. (Seine-et-Oise). MM. Mme Darras. Julian Gaston), Jeanmot. Airoidi. faul Bastid. Defos du Rau, Joubert. Ddssonviiie. Haute s-Alpes. feaudry d'Asson (de). Dégoutté. Juglas* Alliot. Denis (Alphonse), Kriegel-Vai riment. Delachenal. Mlle Archimède. Haute-Vienne. Lambert (Lucien), paylet. Jules-Julien, Rhône» Arthaud. Bayrou. Deiaboutre. July. Pjemad. Bo uc h e s-rt n-ltliôn«. Delbos (Yvon). Astier de La Vigerie (d*). Mme Douteau. Mme Lambert (Ma- feeauquier. Kauilmann. Auguet. Dreyfus-Schmidt. rie), Finistère. frecquet. Delcos. Kir. Denais (Joseph). Balïanger (Robert), Duclos (Jacques), Lamps Bégouin. Krieger (Alfred). Seine-et-Oise. Seine. Lareppe. Ben Aly Chérif. Deshors Kuehn (René). Benchennouf. Desjardins. Barel Duclos (Jean), Seine Lavergne. Labrosse. Barthélémy. et-Oise. Lecœur. IBéné (Maurice). Devemy. Lacaze (Henri). Ben t aïe b. Devinât. Bartolini. Du four. Mme Le Jeune (Hé- Dezarnaulds. Lalle Mme Bastide Dumet (Jean-Louis). lène), Cûtes-du-Nord, Ben Tonnés. Lambert (Emile- Béranger (André). Dhers. (Denise). Loire. Marc Dupuy, Gironde, Lenormaïui. Louic), Doubs, Benoist (Charles). nu tard. Lepervanche 'de). Bergasse. Mlle Dienesch. Mlle Lamblin. Bergeret. Dixmier. Berger. Mme Duvernofs. L'Huillier (Waldeck). Bessac. Dominjon. Laniei (Joseph). Besset. Fajon (Etienne). Lisette. Beugniez. Douala. Laribi. Billai Fayet. Liante. Laurelii. Billoux Féiix-Tchicaya. Mailler h eau Bichet. Duiorest. Laurens (Camille), Bidault (Georges). Dumas (Joseph). Biscarlet. Fievez. Mamadou Konate. Cantal. Bissoi. Mine François. Manceau. Billères. Dupraz (Johannès). Lecourt. Bloc qu aux. Mile Dupuis (José), Blanchet. Mme G a licier. Marty (André). Mme Lefebvre Boccagny. Garaudy. Masson (Albert), Bocquet. Seine. (Francine), Seine. Boganda. Dupuy (Marceau), Bonté (Florimond). Garcia. Loire. Edouard Bonneious. Gironde. Lefèvre-Pontalifi. Bourbon. Gautier. Maton. Bonnet. Duquesne. Legendre. Mme Boutard. Genest. André Mercier, Oise. Mlle Bosquier. Dusseaulx. Le Sciellour., Boutavant. Ginestet. Meunier (Pierre), Le&corat. Brault. Mme Ginollin. Bour. Duveau. Lespès. Côte-d'Or Bouret (Henri). Elain. ^me Madeleine Braun. Giovoni. Michaut (Victor), Bourgè s-M aunoury. Errecart. Letourneau. Brillouet. Girard. Seine-Inférieure. Liquard. Cachin (Marcel}. Girardot. Michel. Xavier Bouvier, Mle- Fabre. Louvel. et-Vilaine. Fagon (Yvesy. Calas. Gosnat. Midol. Lucas. Camphin. Goudoux. Bouvier-O'Cottereau. Farine (Philippe). Macouin. Montagnier. Mayenne. Farinez. Cance. Gouge. Môquet. MalbranL Cartier (Marius), Giefiiir. Bouxom. Faure (Edgar). Mallez. Mora. Brussèt (Max). Fauvel. Haute-Marne., Grenier (Fernand). Morand. Bruyneel. Félix. Mamba Sa ne. Casanova. Gresa (Jacques). Mouton. Burlot. Finet. Marcellin. Castera. Gros. Mu dry. Buron. Fonlupt-Esperaber. Marc-Sangnier. Cermolacce, Mme Guérin (Lucie), Mme Nautré. CaîiUvet. Forcinal. Marie (André). Césaire. Seine-Inférieure. Mme Nedeisc. Capitant (René). Fouyet. Maroselli. Chamheiron. Mme Guérin (Rose), Noël (Ma^ei), Aube. Car on. Frédéric-Dupont. Martel (Louis). Chambrun (de)\ • Seine. Patinaud Cartier (Gilbert), Frédet (Maurice). Martine. Mme Charbonnel. Gui guéri. Paul (Gabriel), Fini* Seine-et-Oise. Furaud. Martineau. Chausson. Guillon (Jean), Indre- tère. Castellam. Gabelle. Masson (Jean), Cherrier. et-Loire. Paumier. Catoire. Gaborit. Haute-Marne. fMme Ghevrin. Guyot (Raymond), Psrdon (Hii&ire). Catrice. Gaillard. Mauiice-Petsche. Citerne. Seine, Mme Péri. Cayeux (Jean). Gallet. Mauroux. Mme Claeys. flamani Diori. Péron (Yves). Cayel. Galy-Gasparrou. René Mayer, Constan- Cogniot. Hamon (Marcel). Petit (Albert), Sein* Chaban-Delmas. Garavel. tine. Costes (Alfred), Mme Hertzog-Cachin. Peyrat. Chamànt. Garet. Mazel. Seine. îlouphouet-Boigny. Pierrard. Charpentier. Gau. Meck. Pierre Cot. llugonnier. Pirot. Charpin. Gavmi. Médecin. Coulibaly Ouezzin. Joinville Poumadère. Chastellain. Gay (Francisque). Mehaignerie. Cristofoî. (Alfred Malleret), P.ourtalet. Chautard. Geoflîe (de). Mekkl. CroizaL Ju^e. Pouyet. 3752 ASSEMBLEE NATIONALE 3e SEANCE DU 16 MAI 1950

Prônteau. Roucaute (Roger), Touchard. Noguères. Rabier. Segelle. Prot. Ardèche. Toujas. Oopa Pouvanaa. Ramadier. Silvandre. Mme R a bâté. Ruffe Tourne. Philip (Andre). Reeh Sion. Rametta. Mile Rumeau. Tourlaud. Pierre-Grouès. Regaudie. Sissoko (Fily-Dabo). Renard. Savard. Trb\art. Pineau Ricou. Thomas (Eugène). Mme Revraud. Mme Schell. Mme Vaillant-Coutu- Poirot (Maurice). Rincent. Valentino. Riga! (Albert), Loiret. Servin. rier. Poulain. Said Mohamed Cheikh. Vée Rivet Signor Vedrines. Prigent ;Tanguy), Fi- Schmitt (Renôj, Very (Emmanuel). Mme Roca. Moie Sportisse. Vergés. nistère. Manche. Wagner. Hochet (Waldeck). Thamier. Mme Vermeersch. Rosenblatt. Thorez (Maurice). Pierre Villon. Roucaute (Gabriel), Thuillier. Zunino. N'ont pas pris part au vote Gard. Tilion (Charles). (en application de l'article 107 du règlement) :

MM. Duprat (Gérard) et Musmeaux. N'ont pas pris part au vote:

MM. Mme Degrond. Lamine Debaghine. Ne peuvent prendre part au vote: A Hon ne au. Deixonnè. Lamme-f.uèye. Arch:dice. Depreux ;Edouard). Lapie ;Pierre-OIivier). iMM. Rabemananjara, Raseta, Ravoahangv et Récy ,(de). Arnal Derdour. Laurent (Augustin), Auban. Desson. Nord. Aubry. Diallo (Yacine). Le Bail. Atidepuil. Doutrellot. Le Coutaller. Excusés ou absents par congé: Badiou Draveny. Lécrivain-Servoz. Baurens. Durroux. Leenhardt (Francis), MM. Livry-Level Nisse. Bée h e Evrard. Lejeune (Max), Bétolaud. Marin (Louis). Tinaud (Jean-Louis). Bianchini. Faraud. Somme. Chassaing. Mokhtari. Viard. Binot Froment. Mme Lempereur. Denis (André), Naegelen (Marcel). Biondi. Gazier. Le Troquer tAndré). Borra. Gernez. Levmdrey. Bouhey (Jean)* Gorse. Loustau. N'ont pas pris part au vote: Boukadoum. Gouin (Félix). Charles Lussy. Boulet Paul). Mabrut. Cadi (Abdelkader). Gourdon. M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale, et Gozard (Gilles). Maure 11 et. Mme Poinso-Chapuis, qui présidait la, séance. Capdevilie. May er (Daniel), Cartier (Marcel), Guesdon. Drôme. Guille. Seine. Guitton. M a zier. Cerclier. Les nombres annoncés en séance avaient été de: Chariot (Jean). Guyon (Jean-Ray- Ma suez (Pierre- Chaze. mond), Gironde, Fernand). Nombre des votants. 499 Coffin. ïlenneguelle. Métayer. Cordonnier Ilorma Ould Babana. J e an M eu ni er, Indre- Majorité absolue 250 e Uussel. et-Loire. Dagain. * Pour l'adoption 320 Damas. Jaquet. Mezerna. Darou. Jouve (Géraud). Minjoz. Contre 179 David (Marcel), Khider. M oc h (Jules). Landes. Lacoste. Mollet (Guy). Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé- Defferrt». Lamarque-Cando. Nlnine. ment à la lis te de sera lin ci-dessus.

Paris. — Imprimerie des Journaux oJIicicls, al, quai Voltaire.