Drac Nouvelle-Aquitaine Monuments Historiques En
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DRAC NOUVELLE-AQUITAINE CRMH – site de POITIERS MONUMENTS HISTORIQUES EN TRAVAUX DISSAY CHATEAU Château et ses communs (écuries) ; douves avec leurs ponts classés en totalité au titre des Monuments historiques depuis le 09/05/1989 et jardin inscription par arrêté en date du 21/08/1967 Direction Régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine - Conservation régionale des monuments historiques– site de Poitiers 1 Le château de Dissay se situe dans le département de la Vienne entre Châtellerault et Poitiers dans le centre du bourg. Les travaux sont accompagnés par l'Unité départementale d'architecture et du patrimoine (UDAP) de la Vienne et la Conservation régionale des monuments historiques de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, site de Poitiers. Histoire – architecture : Dissay est, avec Angles, Celle l’Evescault ou Chauvigny, une résidence des évêques de Poitiers. Il a été démoli pendant la guerre de Cent Ans. Bien que l’Evêque Hugues de Combarel eût obtenu en 1435 la permission de relever les fortifications, il semble avoir peu usé de ce droit. On trouve trace de réparation aux ouvertures en 1459. Tout indique au contraire que nous devons à Pierre d’Ambroise, l’essentiel de la reconstruction du château. Ce prince, né vers 1450, était le sixième enfant d’une nombreuse famille dont cinq des garçons devinrent évêques. Pierre pris d’abord d’habit monastique à Saint-Jouin de Marnes, dont il devint l’Abbé dès 1467. Quatorze ans plus tard en 1481 il fut nommé évêque de Poitiers. Il allait faire de Dissay, sa résidence de prédilection. Pierre d’Amboise meurt à Blois en 1505. Il avait fait élever dans l’enceinte de son château de Dissay une collégiale destinée à abriter sa sépulture. De cette époque restent le châtelet d'entrée, l'oratoire décoré de célèbres peintures murales, l'escalier avec sa voûte en palmier, les combles et cheminées des ailes nord-ouest et nord-est ainsi que des restes de maçonneries. Ce château dessine un plan rectangulaire flanqué de quatre tours d'angle est entièrement ceint de murs autour d'une cour, bordés d'un large fossé en eau, image même du château fort gothique. Pendant les guerres de religion, il est pris par l’amiral Coligny en 1569. Direction Régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine - Conservation régionale des monuments historiques– site de Poitiers 2 Il faut attendre le milieu du XVIIIe siècle pour connaître de nouvelles mentions de travaux, Ainsi l’évêque Jérôme-Louis de Foudras a-t-il fait mettre « toutes les couvertures du château à neuf » en 1748, l’année de sa mort. Mais c’est surtout l’évêque Beaupoil de Saint- Aulaire qui, peu avant la Révolution de 1789, réalise de grands travaux à Dissay peut être exécutées par l'architecte Penchaud : réfection des appartements épiscopaux, notamment des tours ouest et est. Les écuries datent de cette époque. L’angle oriental, autour de la tour de l’oratoire, les deux tiers de l’aile nord-est, et une partie de l’aile sud-est qui faisait suite à la collégiale, sont alors reconstruits. La tour occidentale est très profondément remaniée, ainsi qu’une partie de l’aile attenante vers le nord-ouest. Quant à l’aile sud-ouest, elle laisse place à un mur percé d’un beau portail classique à la tête du pont qui conduit aux nouvelles écuries, œuvre probable de l’architecte Penchaud. Sous la Révolution le château est vendu comme bien national. La collégiale est détruite au début du XIXe siècle. Le château subit une restauration générale entre 1900 et 1905, sous la direction de l’architecte Hardion (1858-1932), nommé l’année suivante architecte des beaux-arts et qui travaille plus tard à la restauration d’Azay-le-Rideau, Chenonceaux, à Tours et à Angers. Ce dernier, laissant libre court à sa fantaisie, réalise à Dissay une restauration néogothique complète que l'on suit à la trace tant dans le décor que dans les maçonneries. Les salons, l'escalier de l'aile nord- ouest sont eux aussi refaits. Direction Régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine - Conservation régionale des monuments historiques– site de Poitiers 3 On lui doit la reconstruction du mur extérieur de la collégiale, la surélévation des tours carrées, la construction de toute la partie centrale de l’aile nord-ouest, le pavillon qui flanque le châtelet au sud-ouest, ainsi que bien des détails sculptés. Dans la cour orientale, l’oratoire de Pierre d’Amboise est un joyau d’architecture qui abrite d’admirables peintures murales. Toute l’attention se porte sur ces décors peints dont le thème se développe en cinq tableaux. Le symbolisme qui unit ces cinq scènes est probablement celui de l’universalité de la Rédemption. Ces peintures, les plus belles de la fin du Moyen-Age que possède le Poitou, demeurent l’œuvre d’un artiste anonyme. Après la mort du baron Régis de Lassat de Meynard, héritier de la lignée Fruchard propriétaire du domaine depuis le XIXe siècle, le château est vendu par ses successeurs à Alain Principault le 4 janvier 2013. Le château et ses communs, les écuries, les douves avec leurs ponts sont classés en totalité au titre des Monuments historiques depuis le 09/05/1989 et le jardin est inscrit au titre des Monuments historiques le 21/08/1967 Les désordres et les pathologies : Le château de Dissay bien que d’un aspect général satisfaisant présente différents désordres que l’on peut classer en quatre catégories : - L’état des parements en pierre de taille : Les élévations construites en pierre de taille de calcaire tendre (lavoux pour les soubassement et tuffeau pour les parties supérieures) présentent différents stades de dégradation allant de la simple desquamation et érosion, aux dislocations et chutes de pierre. En plus des phénomènes météorologiques, ces désordres sont dus notamment à des infiltrations et remontées capillaires. Direction Régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine - Conservation régionale des monuments historiques– site de Poitiers 4 ■ L’étanchéité des couvertures : Les couvertures d’ardoise posées au crochet ont souffert d’un manque d’entretien régulier notamment pour les parties inoccupées où de nombreuses infiltrations ont été constatées. ■ Les boiseries intérieures du rez-de-chaussée de l’aile nord-est : La présence de champignons lignivores (mérules), caractéristiques par ses signes de pourriture cubique, a été constatée au niveau des planchers et parties basses des boiseries. Ce développement a été favorisé par une mauvaise gestion des eaux pluviales qui ont stagnées au niveau des soubassements des maçonneries et par capillarité ont imbibées les pièces de bois. ■ Les menuiseries extérieures : Le vieillissement naturel et le manque d’entretien rendent aujourd’hui les menuiseries difficilement manipulables. De plus, leur état ne permet pas d’assurer l’étanchéité à l’air et à l’eau requise pour un confort et un usage satisfaisants. Les travaux réalisés et envisagés – les différentes demandes de subventions : Le projet de restauration concerne aménagement d’un hôtel-restaurant dans le château permettant de réutiliser le bâtiment et de lui trouver une nouvelle vocation tout en conservant les dispositifs spatiaux et architecturaux en place. Les travaux réalisés : Les travaux réalisés depuis quelques années concernent des réparations très ponctuelles : - 2014, travaux ponctuels sur la balustrade de la tour ouest et couverture de la conciergerie – tranche 1/1 : montant total des travaux 29 823,66 €, dont part État 13 420,65 €. - 2015, reprise partielle des couvertures du commun ouest, versant sur rue et reprise du parapet du mur des douves, montant total des travaux 15 944,15 €, dont part État 7383,90 €. Direction Régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine - Conservation régionale des monuments historiques– site de Poitiers 5 Les travaux en cours et futurs : Une importante campagne de restauration est entreprise en vue de transformer le château en résidence hôtelière. Celui-ci souffrait depuis de nombreuses années d’un manque d’entretien régulier en particulier au niveau des couvertures, des menuiseries et des maçonneries ; à cela s’ajoute des attaques de parasites xylophages et fongiques. En 2015, une étude d'avant-projet pour l'aménagement d'hôtel dans le château en vue de l’aménagement d’un hôtel restaurant a été réalisée (montant total de l’étude 144 770,10 €, dont par Etat 50 669,54 €). Le programme de travaux a été validé par les différents services patrimoniaux du Ministère de la Culture et de la Communication, dont la Commission supérieure des Monuments historiques en date du 12/05/2016. L’estimation totale des travaux s’élève à 5 614 210 €. En 2016, une première tranche de travaux d’urgence, avec le traitement de la mérule et l’assainissement montant total de 588 861 €, dont par Etat 235 544, 40 €, et cette tranche concerne les restaurations extérieures du château, du châtelet et des communs, montant total de 1 300 149 €, dont par Etat 455 052,15 €. Les partenaires financiers : État – MCC – DRAC Nouvelle-Aquitaine 35 % Direction Régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine - Conservation régionale des monuments historiques– site de Poitiers 6 Les intervenants par corps d’état : MAÎTRISE D’ŒUVRE : ARCHITECTE DU PROJET : Agence ARCHITRAV - François Jeanneau – ACMH, 49100 ANGERS ARCHITECTE D’EXÉCUTION: Guy Quintrie Lamothe – architecte du patrimoine 86100 Châtellerault ÉCONOMISTE DE LA CONSTRUCTION Frédéric Polo 86300 Chauvigny ENTREPRISES : LOT 1 : MAÇONNERIE – PIERRE DE TAILLE Entreprise SOPOREN 86240 Fontaine le Comte LOT 2 : MENUISERIES EXTÉRIEURES Entreprise LES MÉTIERS DU BOIS 86240 Fontaine