Réseau électrique métropolitain (REM) — Système de transport collectif de l’Ouest- de-l’Île, via l’aéroport Étude de potentiel archéologique des antennes ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport

Novembre 2016 Réseau électrique métropolitain (REM) — Système de transport collectif de l’Ouest- de-l’Île, via l’aéroport Étude de potentiel archéologique des antennes ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport

51, rue Jean-Talon Est, Montréal (Québec) H2R 1S6 850-851 TABLE DES MATIÈRES (1/2)

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LISTE DES FIGURES ...... iii LISTE DES TABLEAUX ...... v LISTE DES INTERVENANTS...... vi

1 INTRODUCTION ...... 1 1.1 Mandat...... 1 1.2 Territoire à l’étude et nature des travaux...... 1 1.3 Structure de l’étude...... 1

2 MÉTHODOLOGIE ...... 5 2.1 Potentiel préhistorique ...... 5 2.2 Potentiel historique ...... 7

3 GÉOGRAPHIE DU TERRITOIRE À L’ÉTUDE...... 9 3.1 Paysage actuel ...... 9 3.1.1 Situation ...... 9 3.1.2 Caractérisation du paysage (physiologie et topographie) ...... 9 3.1.3 Situation dans l’espace régional et du nord-est ...... 12 3.2 Paléoenvironnement ...... 13 3.2.1 Déglaciation et épisode des lacs proglaciaires ...... 13 3.2.2 Épisode de la mer de Champlain et émersion progressive du mont Royal.... 14 3.2.3 Épisodes du lac Lampsilis/du proto-Saint-Laurent et émersion progressive des basses-terres du Saint-Laurent ...... 14 3.2.4 Évolution du climat, du couvert végétal et de la faune ...... 17

4 OCCUPATION AMÉRINDIENNE ...... 35 4.1 Occupation amérindienne préhistorique ...... 35 4.2 Occupation amérindienne historique ...... 39

5 OCCUPATION EUROCANADIENNE...... 43 5.1 Premiers contacts entre l’Ancien et Nouveau Monde (1535-1632/1717)...... 43 5.2 Développement de la seigneurie de l’île de Montréal ...... 44 5.2.1 Généralités ...... 44 5.2.2 Développement spécifique sur le flanc sud du mont Royal (secteur McTavish) ...... 49 5.3 Développement de la seigneurie de l’île Jésus (Laval) ...... 51 5.4 Développement de la seigneurie des Mille-Îles (Deux-Montagnes) ...... 56

6 DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES CONNUES...... 59

7 POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE...... 61 7.1 Période préhistorique ...... 61 7.2 Potentiel historique ...... 63

8 RECOMMANDATIONS ...... 66

OUVRAGES CONSULTÉS ...... 67

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) i TABLE DES MATIÈRES (1/2)

ANNEXE 1 Figures 9 à 24

ANNEXE 2 Figure 25 – Localisation des sites archéologiques connus

ANNEXE 3 Zones de potentiel archéologique amérindienne et eurocanadienne

ANNEXE 4 Analyse des secteurs additionnels

ii 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) LISTE DES FIGURES (1/2)

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Figure1– Localisation du secteur à l’étude ...... 3

Figure2– Extrait de la carte topographique de 1909 ...... 21

Figure3– Extrait de la carte topographique de 1951-1952...... 23

Figure4- Extrait des cartes des sols produites dans la région de Montréal en 1952 et 1955 Feuillet 1 ...... 25 Feuillet 2 ...... 27

Figure5- Chronologie de la déglaciation du Québec méridional et du nord de la Nouvelle- Angleterre...... 29

Figure6- Chronologie des niveaux maximum et minimum de la mer de Champlain...... 30

Figure7- Courbe d’émersion des terres pour la vallée de l’Outaouais à gauche. Courbe de variation des niveaux d’eau pour la section au nord du lac Saint-Pierre à droite ...... 31

Figure 8 – Carte illustrant la configuration des cours d’eau et des plans d’eau lors de l’émersion des terres dans l’archipel montréalais entre 9 800 BP (11 600-10 500 AA) et 5 000 BP (≈ 5 600-5 800 AA)...... 33

OCCUPATION PRÉHISTORIQUE ET HISTORIQUE - ÎLE DE MONTRÉAL

Figure 9 - Extrait du plan de 1702 attribué à Vachon de Belmont illustrant la division des terres et des côtes de l’île de Montréal...... annexe 1

Figure 10 - Extrait du terrier des côtes de l’île de Montréal illustrant l’emplacement des concessions (terres) ...... annexe 1

Figure 11 – Extraits du plan de Henry Whitmer Hopkins de 1879 illustrant le cadre bâti qui caractérisait les secteurs à l’étude de l’île de Montréal à cette époque ...... annexe 1

Figure 12 – Extrait du plan de Adolphe Rodrique Pinsoneault de 1907 illustrant le cadre bâti qui caractérisait les secteurs à l’étude de l’île de Montréal à cette époque ...... annexe 1

Figure 13 – Extraits des vues aériennes de 1947-1949 illustrant le cadre bâti qui caractérisait les secteurs à l’étude de l’île de Montréal à cette époque ...... annexe 1

Figure 14 – Extrait du plan de Desautels de 1970 illustrant le développement de la trame urbaine de l’île de Montréal à cette époque ...... annexe 1

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) iii LISTE DES FIGURES (2/2)

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HISTORIQUE SPÉCIFIQUE

Figure 15 – Extrait du plan de Jobin de 1834 illustrant le développement du secteur du réservoir ...... annexe 1

Figure 16 – Extrait du plan de Sitwell de 1865-69 illustrant le développement du secteur du réservoir McTavish à cette époque ...... annexe 1

Figure 17 – Extrait du plan de Goad de 1912 illustrant le développement du secteur du réservoir McTavish à cette époque ...... annexe 1

HISTORIQUE LAVAL ET DEUX-MONTAGNES

Figure 18 - Extrait du plan de Samuel Holland de 1781 illustrant le développement de l’île Jésus à cette époque (Source : BAnQ Archives Québec) ...... annexe 1

Figure 19 - Extrait du plan de André Jobin de 1834 illustrant le développement de Laval et de Deux-Montagnes (copie de 1964 par la Ville de Montréal) à cette époque ...... annexe 1

Figure 20 - Extrait du plan de Genest et Gauvin de 1882 illustrant le développement de Laval et de Deux-Montagnes (copie de 1964 par la Ville de Montréal) à cette époque ...... annexe 1

Figure 21 – Extrait du plan du cadastre de 1931 du comté de Laval ...... annexe 1

Figure 22 - Extraits des cartes topographiques de Laval de 1915, 1921, 1934 et 1952 ...... annexe 1

Figure 23 - Extrait du plan de Bouchette de 1831 ...... annexe 1

Figure 24 – Extrait du plan du cadastre de 1929 du comté des Deux-Montagnes ...... annexe 1

Figure 25 – Localisation des sites archéologiques connus à proximité du secteur à l’étude ..... annexe 2

Figure 26 – Localisation des zones de potentiel archéologique amérindienne et eurocanadienne ...... annexe 3

iv 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) LISTE DES TABLEAUX

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Tableau 1 - Sommaire de l’évolution du climat et de la végétation ...... 20

Tableau 2 - Sites archéologiques connus de la période préhistorique (dans un rayon de 2 km) ...... 60

Tableau 3 - Localisation et critères de discrimination des zones de potentiel archéologique de la période préhistorique ...... annexe 3

Tableau 4 - Localisation et critères de discrimination des zones de potentiel archéologique de la période historique ...... annexe 3

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) v LISTE DES PARTICIPANTS

CIMA+

Stéphanie Besner, biol. M.Sc. Chargée de projet - Études d’impacts Environnement

ARKÉOS INC.

Pierre Bibeau / Claude Rocheleau Archéologues et coordonnateurs

Cathy Couture Archéologue

Émilie Desrosiers Archéologue

Myriam Letendre Archéologue

Mor Coumba Ndiaye Technicien en géomatique

Louise Beaudoin Adjointe administrative

Maryvonne Trudeau Chargée d’édition

vi 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 1 INTRODUCTION

1.1 Mandat

CIMA+ a confié à Arkéos inc. en août 2016 le mandat de réaliser une étude de potentiel archéologique de l’emprise préliminaire des travaux projetés pour les antennes Ouest du Réseau électrique métropolitain (REM), à savoir le tracé des antennes Sainte-Anne-de-Bellevue, Deux- Montagnes et Aéroport. L’étude a été remise le 30 septembre 2016. Des corrections aux emprises, datées du 7 octobre 2016, ont par la suite été apportées. Ce rapport intègre donc cette version, ainsi que des secteurs additionnels quant à eux intégrés en annexe 4 (figure 1).

1.2 Territoire à l’étude et nature des travaux

L’emprise des travaux recoupe les villes de Saint-Eustache (parc industriel), Deux-Montagnes et Laval ainsi que les villes de Mont-Royal, Dorval, Dollard-des-Ormeaux, Kirkland et Sainte-Anne-de- Bellevue dans la portion ouest de l’île de Montréal, de même que les arrondissements municipaux de Ville-Marie, de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, de Saint-Laurent, d’Ahuntsic- Cartierville et de Roxboro de la ville de Montréal (figure 1). Signalons que, sur le territoire de la ville de Montréal, l’emprise des travaux recoupe partiellement site patrimonial du Mont-Royal, une aire naturelle et historique protégée en vertu du décret adopté par le gouvernement du Québec en 2005.

1.3 Structure de l’étude

Les prochains chapitres font état des principaux résultats de la démarche réalisée. Les aspects méthodologiques y sont d’abord brièvement abordés, notamment en regard des sources documentaires consultées et de leur analyse. Le chapitre 3 présente la géographie de l’aire d’étude. Les chapitres 4 et 5 discutent des données connues concernant l’occupation humaine ancienne du secteur d’étude, soit des occupations amérindienne et eurocanadienne. Le chapitre 6 aborde l’identification des ressources patrimoniales identifiées à l’intérieur de l’aire d’étude (sites archéologiques connus, sites patrimoniaux à statut et études archéologiques antérieures). Le potentiel archéologique (préhistorique et historique) que recoupe l’aire d’étude est présenté au chapitre 7. Enfin, en guise de conclusion, le chapitre 8 présente les recommandations d’interventions archéologiques supplémentaires à envisager pour vérifier concrètement la possibilité de la présence de vestiges dans l’emprise des travaux. Le texte est accompagné de

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 1 diverses figures, photos et tableaux de compilation rendant compte des principaux éléments discutés. Quatre annexes sont aussi intégrées pour insérer plusieurs illustrations générales (annexe 1), la localisation des sites archéologiques connus (annexe 2), les cartes du potentiel (annexe 3) et l’analyse des secteurs additionnels (annexe 4).

2 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+)

2 MÉTHODOLOGIE

2.1 Potentiel préhistorique

L’objectif poursuivi lors de l’exercice de détermination du potentiel archéologique consiste essentiellement en une analyse des espaces géographiques contenus dans une aire d’étude afin de discriminer des zones où il existe une probabilité de retrouver des indices d’occupation humaine. Cette probabilité découle des caractéristiques des occupations humaines quant à la façon de choisir des lieux d’établissement ou d’activités de tous ordres ; elle découle aussi de la capacité de circonscrire des zones où la recherche de ces indices devient une entreprise rationnelle et faisable. Le reste du territoire terrestre peut avoir porté des occupations ou des activités humaines diverses ; cependant, la probabilité de les découvrir est faible et elle relève plutôt du hasard. En milieu urbanisé, cette probabilité peut avoir déjà existé, mais les perturbations des sols peuvent avoir fait disparaître tous les indices.

La démarche s’appuie sur un postulat d’ordre anthropologique énoncé de la façon suivante : la présence d’un site archéologique à un endroit donné n’est pas aléatoire et elle résulte d’une suite de choix et de décisions des individus, liés par leur perception du milieu environnemental de même que par diverses contraintes sociales, culturelles et économiques. Un postulat implique que l’exercice de détermination s’appuie sur une connaissance empirique des caractéristiques de l’occupation humaine d’un territoire, alimentée par une interprétation des données ethnohistoriques et une connaissance générale des caractéristiques de l’occupation humaine d’un territoire plus vaste.

Dans le cadre d’une étude d’impact sur l’environnement, cet exercice de détermination du potentiel archéologique permet de délimiter et de catégoriser des zones où des travaux d’aménagement risquent d’avoir des impacts négatifs sur des phénomènes culturels connus ou potentiels. Dans le cadre de la présente étude, la délimitation des zones à potentiel archéologique a été réalisée dans les limites de l’emprise préliminaire des travaux qui est large, selon les endroits, de 30 à 60 m. S’ajoutent à cette emprise des aires de travaux supplémentaires (voir figure 1). Une aire d’étude plus large, soit un périmètre d’environ 2 km, située en périphérie du mont Royal a été considérée pour l’acquisition des données sur les sites connus.

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 5 Les étapes suivantes ont été réalisées :

1) Analyse des cartes topographiques au 1 : 50 000 et au 1 : 20 000 dans le but de localiser la zone d’étude dans le paysage de l’archipel montréalais. La succession des cartes topographiques de 1909, 1951-1952 et actuelle a permis d’obtenir une image du paysage naturel, notamment de l’organisation des cours d’eau, et de suivre les transformations qu’il a subies pendant le processus d’urbanisation ; 2) Constitution d’un corpus de données sur l’évolution du milieu physique dans le but de déterminer le moment où des occupations humaines ont pu être possibles et dans quelles conditions ; 3) Constitution d’une synthèse de l’occupation humaine durant la préhistoire, construite à partir des connaissances acquises sur le corpus de sites archéologiques déjà découverts à l’échelle de la vallée du Saint-Laurent et à l’échelle régionale. Cette synthèse permet d’établir le cadre dans lequel l’occupation de la zone d’étude a pu se réaliser. À cette étape, sont assemblées les données sur les sites archéologiques connus dans le périmètre de la zone d’étude, à partir de la banque de données de l’ISAQ (inventaire des sites archéologiques du Québec) disponible au MCC ; 4) Consultation des principaux rapports d’interventions archéologiques qui concernent plus spécifiquement la zone d’étude ; 5) Analyse de la zone d’étude au moyen d’une couverture de photos aériennes et particulièrement à l’aide de la fonction Street View (vision latérale) de Google Earth qui permet de percevoir des détails de la topographie qui ne sont par perceptibles sur les photos aériennes ; 6) La carte des sols (îles de Montréal-Jésus-Bizard, 1952 et 1955), géoréférencée sur support cartographique ArcGis, a été utilisée pour déterminer la nature des sols avant le processus d’urbanisation des années 1960-70 ; 7) Les zones de potentiel archéologique ont finalement été délimitées dans l’emprise préliminaire des travaux en tenant compte des critères environnementaux et culturels habituels. Comme la zone d’étude se localise sur des formes de terrain qui ont émergé au début de l’Holocène, le potentiel a été établi en tenant compte de l’habitabilité qui est fonction du temps, du climat, de la végétation et de la disponibilité des ressources. Les zones ont été délimitées aussi en prenant en compte leur proximité des plans d’eau (mer, lac, rivières, ruisseaux) et du processus d’émersion progressive des terres.

6 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 2.2 Potentiel historique

En plus de l’attention mise envers le potentiel découlant de la présence amérindienne après le contact abordé dans la section 4.2, ce volet débute par une brève synthèse des connaissances relatives aux différents modes d’occupation du territoire des villes de Montréal, Laval et Deux- Montagnes par les populations eurocanadiennes, et ce, à partir de la colonisation jusqu’au XXe siècle. L’accent est mis sur les principaux paramètres retenus afin de déterminer les zones de potentiel, à savoir l’ancienneté, la nature et l’évolution de l’occupation, la nature et le développement des voies de circulation, ainsi que sur la présence de cadre bâti visible sur les plans anciens et les photographies aériennes anciennes.

La connaissance des modalités d’occupation historique des secteurs à l’étude est fondée essentiellement sur les ouvrages généraux et études historiques permettant de cerner les grandes phases de développement des territoires traversés (Courville et Labrecque, 1988 ; Dechêne, 1988 ; Dépatie, 1988 ; Fortin et al., 2008 ; Giroux, 1989 ; Laurin, 1989, etc.), ainsi que sur l’analyse de plans anciens et de photographies aériennes (1947-1949) tirés principalement des fonds de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et de la ville de Montréal (GDAVM). Les plans et les transactions relevés dans les livres terriers produits par les Messieurs de Saint-Sulpice, seigneurs de l’île de Montréal, furent également consultés afin de documenter l’ouverture et le développement des côtes et des premiers villages visés par la présente étude. De plus, le logiciel Google Earth avec ses différentes images satellites et son application Google Street View a été utilisé pour visualiser le paysage actuel.

Dans le cadre de cette étude, l’identification des ressources patrimoniales s’est concentrée à l’emprise préliminaire des travaux. L’attention fut portée sur le cadre bâti d’intérêt patrimonial, les secteurs d’intérêt patrimonial et les autres éléments patrimoniaux ayant un statut municipal, ainsi que sur les sites archéologiques répertoriés et les zones d’information archéologique inventoriées par le passé. Ces informations ont notamment été acquises via le Géo-portail du ministère de la Sécurité publique du Québec (MSP) et le répertoire de l’Inventaire des sites archéologiques du Québec (ISAQ) du ministère de la Culture et des Communications (MCC), les plans d’urbanisme des villes et des arrondissements et les schémas d’aménagement. À l’exception du site patrimonial du Mont-Royal, aucune ressource patrimoniale n’est située à l’intérieur de la zone d’étude.

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 7 Au terme de ces recherches, un regard fut posé sur l’ensemble de l’emprise préliminaire des travaux afin de déterminer d’éventuelles zones de potentiel archéologique historique. Comme pour le potentiel préhistorique, une bande de 30 à 60 m de largeur a été considérée, en plus de plusieurs aires de travaux supplémentaires pour circonscrire le potentiel. Nous le verrons, le potentiel historique se situe essentiellement le long des anciens axes de circulation, comme les chemins des anciennes côtes et la rivière des Prairies.

8 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 3 GÉOGRAPHIE DU TERRITOIRE À L’ÉTUDE

3.1 Paysage actuel1

3.1.1 Situation

L’emprise préliminaire des travaux recoupe la portion nord-ouest de l’île de Montréal (incluant le piedmont du mont Royal), l’extrémité ouest de l’île de Laval ainsi que la rive nord de l’archipel montréalais, à la hauteur de la ville des Deux-Montagnes. Elle recoupe également les rivières des Prairies et des Mille-Îles, le chenal des rapides Lalement (chenal reliant la rivière des Mille-Îles et des Praires entre l’île de Laval et l’île Bizzard) ainsi que trois petites îles (Pariseau, Bigras, et Boisée).

À la hauteur de l’aire d’étude, les rivières des Prairies et des Mille-Îles présentent aujourd’hui un niveau d’eau de ±22 m d’altitude ainsi que trois rapides (Cheval Blanc, Lalement et du Grand- Moulin). Sur la terre ferme, les surfaces, qui sont essentiellement vallonneuses, s’élèvent à des altitudes comprises entre 20 et 60 m, excepté dans le secteur du mont Royal (sommet à 234 m) où elles s’élèvent jusqu’à 120 m (figures 2 et 3).

3.1.2 Caractérisation du paysage (physiologie et topographie)

L’emprise préliminaire des travaux, qui s’inscrit dans la plaine de Montréal, fait partie de la grande région physiographique des basses terres du Saint-Laurent, un vaste ensemble qui s’insère entre les Appalaches au sud et le Bouclier au nord. Cette unité est constituée de roches paléozoïques généralement peu déformées, excepté à l’emplacement des montérégiennes (tel le mont Royal), qui donnent au paysage une allure de grande plaine. Ce paysage n’est cependant pas toujours parfaitement plat en raison, non seulement de la présence des montérégiennes, mais également de vallons et buttes correspondant à d’anciennes crêtes morainiques laissées durant l’épisode glaciaire et de larges terrasses formées lors des différentes phases du retrait de la mer de Champlain, du lac Lampsilis et du Proto Saint-Laurent (figures 2 et 3).

1 Le nord auquel le texte fera référence est le nord géographique ou nord vrai.

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 9 Comme toutes les montérégiennes, le mont Royal correspond à une intrusion au Crétacé, il y a environ 120 millions d’années (Commission des biens cultuels du Québec, 2005), de roches provenant du magma profond à travers les roches paléozoïques, sans toutefois atteindre la surface. La roche encaissante, des calcaires de Trenton et des shales d’Utica, a donc été déformée et localement métamorphisée pour donner notamment de la cornéenne, une pierre qui peut être taillée pour fabriquer des outils. La morphogénèse (Ritchot, 1967) des matériaux meubles et des versants du mont Royal s’est toutefois développée en bonne partie à même les roches paléozoïques, par l’entremise de processus périglaciaires. Les matériaux meubles qu’on y trouve, des tills, correspondent à des sols mobilisés sur les pentes par les processus de gel-dégel. Les processus préglaciaires ont aussi entraîné le développement d’une succession de replats qui ont donné des profils en marches d’escalier. Après la déglaciation et l’épisode marin, les processus1 liés aux mouvements de sol sur les pentes ont favorisé une régularisation des versants et l’oblitération progressive des petits replats, les plus grands conservant tout de même leur profil. Les roches composant le noyau du mont Royal affleurent, ici et là sous forme d’escarpements.

La formation de véritables terrasses constituées de matériel fluvioglaciaire ou de littoral marin s’est principalement effectuée aux abords du mont Royal. Il s’intègre depuis dans un bombement allongé sur un axe nord-nord-est/sud-sud-ouest, se manifestant sur une distance d’environ 11 km de part et d’autre de la montagne. Vers le sud et vers l’est principalement, les versants du bombement (20-60 m), au-delà des versants du mont Royal, sont marqués par une succession de terrasses bien développées qui compartimentent le paysage en étages superposés. Vers le nord et vers l’ouest, l’étagement existe, mais il est plus diffus. Les dépôts laissés lors des différentes phases du retrait de la mer de Champlain, du lac Lampsilis et du Proto Saint-Laurent sont essentiellement sablonneux, parfois limoneux.

Dans l’ensemble des îles montréalaises et en périphérie immédiate, le paysage de plaine ondule en raison de la présence de dépôts morainiques (tills) formant des crêtes basses et ondulées (Lajoie et Baril, 1956) ainsi que des buttes qui émergent plus ou moins au-dessus des surfaces argileuses. Ces dépôts morainiques ont été mis en place durant l’épisode glaciaire de sorte qu’ils sont très souvent colmatés par des dépôts argileux mis en place durant l’épisode subséquent de la mer de Champlain (figure 4). Lors de l’exondation des terres, les courants développés durant

10 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) l’épisode du lac Lampsilis (30-90 m d’altitude ; 9 750 14C BP à 8 800 BP2 ou 11 600/10 500 à ca 9 600 AA3) et principalement vers la fin de l’émersion, durant la phase du Proto Saint-Laurent (20- 30 m d’altitude ; 8 800 à 7 900 BP ou ca 9 600 à 8 700 AA), ont remanié et déplacé les sédiments fins de surface et occasionnellement dénudé les surfaces morainiques plus anciennes. Durant les derniers siècles de la mer de Champlain et jusque vers 7 900 BP (Vincent et Hardy, 1995), l’Outaouais a servi de déversoir à des volumes importants d’eau en provenance des lacs glaciaires de l’ouest et du sud de la baie James. Ce volume d’eau, plus important qu’actuellement, s’engouffrait alors dans les chenaux se dispersant entre les terres en émersion de l’archipel de Montréal. Ces forts courants sont probablement responsables de l’érosion des dépôts fins (argiles) qui couvraient les dépôts glaciaires et de la topographie vallonnée (bosses et creux) qui caractérise l’archipel. Une bonne partie des sols argileux de la surface de la zone d’étude sont ainsi des dépôts alluvionnaires, c’est-à-dire des matériaux remaniés durant les phases d’émersion. Ils reposent sur des tills, soit des matériaux d’origine glaciaire, ou des argiles déposées durant la phase marine.

Les cartes topographiques de 1909 (figure 2) et de 1951-52 (figure 3), de même que la carte des sols (figure 4) permettent de faire les observations suivantes :

- Le paysage vallonné, qui s’étale entre les cotes d’altitude variant entre ±20 m et ±60 m (NMM), compose l’essentiel de la zone d’étude. Les vallons, qui constituent des dépressions comprises entre les buttes ou bombements, sont occupés par des milieux humides4 et/ou parcourus par une ramification de petits cours d’eau se rejoignant dans de plus grands (rivières du Chêne, Bertrand et à l’Orme et ruisseau de la Côte-des-Neiges) qui s’écoulent vers les bassins lacustres (lacs des Deux Montagnes et Saint-Louis) et le

2 La littérature sur le quaternaire utilise différents systèmes de référence pour dater les évènements. Le premier est la datation au radiocarbone conventionnelle (avant 1950) exprimée dans ce texte de la façon suivante : 10 000 14C BP. Le second correspond à un étalonnage (calibrage) de ces dates pour les exprimer en années calendaires (sidérales) ou années réelles (avant 1950) : 10 000 AA ; depuis plusieurs années, AA est utilisé pour exprimer des dates étalonnées (Richard, 2009) et BP pour des dates 14C. Souvent les textes ne mentionnent pas explicitement le système de référence, soit qu’il s’agisse implicitement de dates radiocarbone ou simplement d’un ordre de grandeur ; s’il n’est pas possible de trancher, elles seront exprimées dans ce rapport de la façon suivante : 10 000 BP. À ne pas confondre avec l’utilisation fréquente de AA qui constitue une francisation du terme BP et qui peut correspondre autant à des dates 14C qu’à des dates étalonnées (en années calendaires). 3 Lorsque les dates étalonnées n’étaient pas disponibles dans les études, elles ont été calculées à l’aide du logiciel CalPal Online Radiocarbon Calibration (quickcal 2007 ver. 1.5).

4 Les milieux humides regroupent par définitions, les écosystèmes au sol saturé d’eau ou inondé pendant une période suffisamment longue pour influencer la nature du sol et la composition de la végétation.

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 11 complexe de voies fluviales (rivières des Prairies et des Mille-Îles et le fleuve Saint- Laurent) entourant l’archipel montréalais. Les sols de surface y sont organiques ou argileux et très mal égouttés. Les bombements sont composés de till recouvert en partie ou en totalité d’alluvions argileuses, limono-argileuses ou sableuses. Ils présentent un drainage bon à imparfait.

- Le système de terrasse fluvioglaciaire et marine, qui s’étale entre les cotes d’altitude variant entre 30 et 120 m, se localise aux abords du mont Royal. Il compose les secteurs du réservoir McTavish, de la station du métro Édouard-Montpetit, et à la sortie nord du tunnel du Mont-Royal. Les dépôts présents sont surtout composés de tills et de sables et l’égouttement de l’eau va de bon à excessif.

- Le système de replats étagés du mont Royal, qui s’étale entre les cotes d’altitude variant entre 60 et 224 m compose la portion supérieure du secteur du réservoir McTavish (compris entre 65-80 m). Les dépôts meubles sont formés de tills dont l’égouttement est bon.

3.1.3 Situation dans l’espace régional et du nord-est

L’archipel montréalais occupe une position de convergence de grandes voies fluviales qui structurent le Nord-Est américain. La plus importante est évidemment le Saint-Laurent qui établit un lien entre la région des Grands Lacs, la partie fluviale, l’estuaire maritime et le golfe du Saint- Laurent. La seconde correspond à l’Outaouais qui s’enfonce profondément vers le nord-ouest et le nord, en direction des lignes de partage des eaux avec les bassins hydrographiques de la baie James. La troisième, le Richelieu, permet d’accéder au grand bassin de l’Hudson ; même si l’embouchure du Richelieu se situe à plus de cinquante kilomètres en aval de Montréal, son parcours ne passe qu’à une quinzaine de kilomètres à l’est de l’archipel, par voie terrestre.

À l’échelle de la grande plaine de Montréal, encadrée par les Appalaches au sud-est et le bouclier laurentien au nord-ouest, le mont Royal apparaît comme un lieu remarquable, un point de référence visible à très longue portée, comme le sont d’ailleurs les autres montérégiennes. En diachronie, la montagne est d’abord apparue aux premiers occupants comme un îlot un peu isolé au milieu d’une grande mer. Par la suite, elle est devenue le point de signalement d’une grande île entourée de bassins lacustres et finalement contournée par un complexe de voies fluviales.

12 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) À l’échelle régionale, les bassins lacustres (lacs des Deux Montagnes et Saint-Louis) et le complexe de voies fluviales (fleuve Saint-Laurent et rivières des Mille-Îles et des Prairies) qui entourent l’archipel montréalais offrent une multitude de choix à qui veut se déplacer sur voies d’eau. Dans ce contexte de déplacement, les rapides présents sur les voies fluviales, tels les rapides du Grand- Moulin, Lalement et du Cheval Blanc qui recoupe la zone d’étude, sont contournées en faisant du portage sur la terre ferme. Il s’agit également des secteurs propices à la pêche. L’intérieur des terres est aussi utilisé dans les déplacements à grande échelle ; et les principaux cours d’eau se déversant dans les grands axes de déplacement régionaux constituent aussi une trajectoire, telles les rivières du Chêne, Bertrand et à l’Orme et le ruisseau de la Côte-des-Neiges. Le ruisseau de la Côte-des-Neiges constitue notamment une importante trajectoire permettant de relier l’est de l’île de Montréal, à partir du secteur de la pointe à Callières, avec l’ouest en direction de la rivière des Prairies (Beaugrand-Champagne, 1947).

3.2 Paléoenvironnement

L’objectif de cette section est de présenter des données permettant d’établir le cadre dans lequel les occupations humaines les plus anciennes auraient ou ont pu se réaliser. Il fournira aussi les données principales sur l’évolution environnementale qui a pu être synchrone des occupations humaines qui ont suivi jusqu’à ce que le paysage prenne les caractéristiques actuelles. Lors de la dernière période glaciaire, tout le sud du Québec a été recouvert par le glacier laurentidien. Suite à son retrait, la zone d’étude est devenue habitable au fur et à mesure de son émersion des eaux de la mer de Champlain, du lac Lampsilis, puis du proto-Saint-Laurent. Pour discuter de son habitabilité et du contexte géographique qui l’encadrait tout au long de la préhistoire, il est donc primordial de connaître ce processus.

3.2.1 Déglaciation et épisode des lacs proglaciaires

La fonte de l’inlandsis laurentidien, qui a recouvert totalement le territoire, constitue la condition initiale pour que toute occupation humaine puisse être envisagée dans la vallée du Saint-Laurent. Le versant nord des hautes terres appalachiennes a commencé à être dégagé par le front glaciaire en retrait vers le nord vers 11 700-11 600 BP (≈ 13 500 AA) (Occhietti et Richard, 2003). Pendant une période d’environ 500 ans, soit jusque vers 11 100 14C BP (13 150-13 000 AA), la déglaciation des basses terres du Saint-Laurent s’est faite dans un contexte fermé qui a permis le développement du lac glaciaire Candona (Parent et Occhietti, 1999) dans lequel baignait la bordure du glacier au nord et à l’est. À son extension maximale, cette étendue lacustre couvrait donc la bordure des Appalaches, toute la région montréalaise et elle s’étalait dans la vallée de la

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 13 rivière des Outaouais (figure 5). Vers le nord-est, elle atteignait la région de Warwick où l’inlandsis laurentidien l’empêchait de communiquer avec le bras de mer qui progressait déjà vers Québec, en longeant la rive sud du Saint-Laurent. Ce lac, dont le niveau se situait entre 190 m au sud et environ 230-250 m le long de la bordure de l’inlandsis, se vidangeait alors vers l’Atlantique, via un exutoire situé à Glens Falls à la tête de la vallée de l’Hudson. Durant cet épisode, le mont Royal (à environ 235 m) a été totalement inondé.

3.2.2 Épisode de la mer de Champlain et émersion progressive du mont Royal

La dislocation progressive de l’inlandsis laurentidien dans l’axe du Saint-Laurent (Parent et Occhietti, 1999) en aval de Warwick (amont du détroit de Québec) a permis aux eaux marines d’envahir les basses terres du Saint-Laurent et d’initier l’épisode de la mer de Champlain (voir figure 5). Cet évènement s’est produit durant la période 11 200-11 100 en âge 14C (13 150- 13 000 AA) et il s’est accompagné d’une baisse rapide du niveau de l’ancien lac Candona, d’environ 60 m (Parent et Occhietti, 1988). Sur sa bordure sud, le long des Appalaches, le niveau maximum de cette mer a atteint des altitudes variant entre 160 m et 190 m (figure 6). Sur la bordure des Laurentides, des niveaux variant entre 200 et 250 m ont été inondés (Parent et Occhietti, 1988). Autour du mont Royal, le niveau de l’eau devait se situer quelque part entre 174 m et 200 m d’altitude (Richard, 2014 ; Ritchot, 1967).

À l’échelle des basses terres du Saint-Laurent, le niveau de l’eau s’est progressivement abaissé, mais les conditions marines se sont maintenues tant que la géométrie du détroit de Québec et la dynamique de circulation des eaux (marées, courants) ont permis des échanges entre l’aval et l’amont. De fait, ce contexte aurait persisté jusque vers 9 800-9 500 BP pour l’ensemble du bassin (Occhietti et al., 2001) ; par la suite, le plan d’eau situé en amont du détroit de Québec est devenu un vaste lac d’eau douce, le lac Lampsilis. Le niveau de l’eau se situait autour de 64 m dans la région de Montréal (Richard, 2014) au moment de la dessalure.

3.2.3 Épisodes du lac Lampsilis/du proto-Saint-Laurent et émersion progressive des basses-terres du Saint-Laurent

Ainsi, à partir d’environ 9 750 14C BP (11 600-10 500 AA), le plan d’eau situé en amont de Québec devient un vaste lac d’eau douce, le lac Lampsilis (Occhietti et al., 2001). Au détroit de Québec, la transition (Occhietti et Richard, 2003) a été complétée vers 9 400 14C BP (10 600 AA). L’épisode du lac Lampsilis s’est par la suite prolongé sur un peu moins de 2 000 ans, pour se terminer vers 8 000 BP (Lamarche, 2006), alors que le processus d’émersion des terres concentrait de plus en

14 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) plus le plan d’eau qui prenait progressivement un caractère fluvial (Proto-Saint-Laurent). Le plan d’eau lacustre a alors été progressivement remplacé, de l’amont vers l’aval, par un système constitué de multiples chenaux qui se diffusaient sur les basses terres. Ce processus a d’abord affecté la vallée de l’Outaouais, tout le système hydrographique qui entoure l’archipel montréalais, et enfin la vallée du Saint-Laurent en aval de Montréal.

Les modèles d’émersion des terres (Parent et Occhietti, 1988 ; Brown Macpherson, 1967 ; Parent et al., 1985) pour la vallée du Saint-Laurent intègrent une phase initiale caractérisée par une émersion très rapide jusqu’à environ 8 000 BP (≈ 8 700-9 000 AA), alors que le niveau de l’eau est passé d’un maximum autour de 200 m à un niveau de 20 m. Alors que les modèles plus anciens intégraient une émersion progressive jusqu’au niveau actuel par la suite, les modèles plus récents (Lamarche, 2006, 2011 ; Dionne, 1998, 2001, 2002) intègrent des phases de régression et de transgression des niveaux d’eau. Les courbes d’émersion présentées dans la figure 7 illustrent le processus pour la vallée de l’Outaouais et la vallée du Saint-Laurent au nord du lac Saint-Pierre. Le modèle est illustré à la figure 8 et peut se schématiser de la façon suivante (Lamarche, 2006) :

- 11 100–11 200 BP (13 150-13 000 AA) : niveau maximum (200-235 m) de l’invasion marine ; - Vers 10 000 : émersion du niveau 100 m (Outaouais) ; - 9 800 BP (11 600-10 500 AA) : émersion du niveau 61-74 m (rivage de Rigaud) ; - 8 800 BP (≈ 9 500-9 600 AA) : émersion du niveau 30 m (rivage de Montréal) ; - 8 000 BP (≈ 8 700-9 000 AA) : émersion du niveau 20 m (rivage de St-Barthélémy) ; - 7 000 BP (≈ 7 800-8 000 AA) : baisse importante des niveaux d’eau (passage du bourrelet marginal) ; - 5 000 BP (≈ 5 600-5 800 AA) : hausse des niveaux d’eau et remaniement de la terrasse de St-Barthélémy (20 m) ; - Vers 4 000 BP (≈ 4 480-4 500 AA) : bas niveau possible ; - Vers 3 000 BP : remontée des niveaux moins importante que vers 5 000 BP ; - Vers 1 500 BP : bas niveau ; - Vers 1 000 BP : hausse du niveau d’eau ; - Depuis 1 000 BP : baisse jusqu’au niveau actuel.

Ainsi, entre le début de l’invasion marine vers 11 100-11 200 BP (13 150-13 000 AA) et 9 800 BP (11 600-10 500 AA), soit durant une période d’environ 1 200 14C (plus de 2 500 en années sidérales), le mont Royal est passé d’un îlot isolé dans une mer dont la largeur dépassait les 100 km à une île qui s’agrandissait rapidement. Vers 9 800-9 600 BP (11 600-10 500 AA), au début

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 15 de l’épisode du lac Lampsilis, la montagne proprement dite était donc presque totalement émergée, puisque le niveau de l’eau dans la région de Montréal se situait autour de 64 m (Richard, 2014). La montagne était alors devenue une île de forme ovale qui s’agrandissait progressivement alors que les rives nord et sud du plan d’eau lacustre se rapprochaient.

Le reste de la zone d’étude va graduellement émerger durant l’épisode du lac Lampsilis, soit entre 9 800 BP (11 600-10 500 AA) et 8 000 BP (≈9 000-8 700 AA). Le plan d’eau va alors graduellement se fragmenter entre des îles et des îlots en formation et divers chenaux vont occuper les espaces de plus en plus restreints compris entre ces îles. Par la suite, les chenaux se seraient rapidement asséchés puisque le niveau de l’eau s’était déjà abaissé à 30 m vers 8 800 BP (≈ 9 500-9 600 AA), puis à 20 m vers 8 000 BP (≈9 000-8 700 AA). Ainsi, à l’aube du proto-Saint- Laurent le profil des bassins lacustres et des voies fluviales entourant l’archipel montréalais devait commencer à ressembler à l’actuel, du moins dans la section amont de l’archipel.

Vers 8 000 BP (≈9 000-8 700 AA), alors que le niveau de l’eau se situait autour de 20 m, le lac Lampsilis faisait place au Proto-Saint-Laurent, l’ancêtre du Saint-Laurent actuel. La géographie de l’archipel montréalais commençait à ressembler à l’actuel, alors que le système fluvial commençait à s’organiser. Les terres de la région montréalaise étaient alors en grande partie émergées et les rapides commençaient déjà à briser le cours du fleuve autour des îles de l’archipel. Signalons que comme tous bassins lacustres et voies fluviales, ceux de l’aire d’étude sont sujets aux débordements saisonniers. Il n’est donc pas exclu que les portions basses de l’aire d’étude (moins de 25 m), de par leur proximité avec ces points d’eau, furent ennoyées à quelques reprises depuis leur émersion comme le démontrent les études hydriques récentes effectuées par le ministère du Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques.

Durant les derniers huit millénaires, des cycles de régression-transgression auraient fait varier le niveau de l’eau à la baisse et à la hausse. Alors que les niveaux atteints lors des hausses sont relativement connus, notamment celui de la période gravitant autour de 5 000 BP (≈ 5 600- 5 800 AA) où ce niveau aurait dépassé la cote de 20 m, l’importance des baises reste encore non mesurée. Chose certaine, la transgression de circa 5 000 BP aurait pu affecter le système hydrographique de l’archipel montréalais en faisant disparaître plusieurs rapides, sans cependant rejoindre le niveau du lac des Deux Montagnes dont la cote se situe à environ 22 m.

16 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) Divers ruisseaux, sources d’eaux souterraines et espaces lacustres pouvant fournir de l’eau potable et, pour certains, une voie navigable, prirent naissance au fur et à mesure que les terres émergèrent (voir figure 2, 3 et 8). Les espaces lacustres (petits lacs, étangs,) prirent place dans les cuvettes creusées par les glaciers et furent alimentés par la suite par les précipitations (neige et pluie). Le même phénomène contribuait à alimenter les ruisseaux et sources, ceux-ci prenant davantage d’ampleur à la fonte au printemps. L’écoulement des eaux s’effectuait aussi par « drainage hypodermique » extensif (l’eau s’écoule à de faibles profondeurs sous la surface du sol), dans les secteurs en pente, et par des ruisseaux printaniers sporadiques (Boivin et al., 1988). Plusieurs milieux humides sont aussi présents dans les secteurs présentant des dépressions et/ou un sol peu perméable. Aujourd’hui, la plupart des points d’eau naturels sont disparus du paysage, car canalisés (détournés) et/ou remblayés. Restent néanmoins plusieurs secteurs humides. La figure 7 illustre les principaux anciens points d’eau naturels. Parmi les anciens cours d’eau importants dans la zone d’étude, citons les rivières à l’Orme, Bertrand et du Chêne ainsi que le ruisseau de la Côte-des-Neiges.

3.2.4 Évolution du climat, du couvert végétal et de la faune

Le tableau 1 fournit un sommaire de l’évolution du climat et du couvert végétal depuis la fin du Pléistocène et au cours de l’Holocène pour le sud du Québec incluant l’aire d’étude. Les données pour le climat proviennent de Muller et al. (2003), alors que les données sur l’évolution de la végétation sont tirées de deux études de Richard (1985 et 1995). La chronologie de l’évolution du climat s’appuie sur des dates étalonnées (années calendaires), alors que la chronologie pour la végétation repose sur des dates conventionnelles. La troisième colonne montre l’équivalence entre les dates étalonnées et les dates 14C conventionnelles.

Le mont Royal a émergé alors que le climat de la plaine de Montréal commençait à s’améliorer, durant une phase de transition entre un désert périglaciaire et une végétation toundrique. Vers 10 800 BP (≈ 12 800 AA), les pessières étaient en phase d’installation sur la rive sud de la mer de Champlain. Sur le mont Royal, l’étude menée par Richard (2014) sur des sédiments et des pièces de bois prélevés dans l’ancien lit du lac aux Castors en 2012 précise que :

- Entre ≈ 10 800 et 9 800 14C BP (12 850 et 11 000 AA) : une flore de toundra occupait les environs du lac aux Castors. Cette flore contenait des plantes herbacées et des espèces répandues dans la toundra arctique ;

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 17 - À partir de 9 500 14C BP (10 800 AA) : une flore boréale de forêt mixte s’installe. S’y retrouvent du Mélèze, de l’Épinette noire, du Tremble, du Bouleau blanc et de l’Érable rouge, ces trois derniers ayant notamment été rongés par des castors.

Durant tout l’épisode de la mer de Champlain (≈ 13 150 et 11 600/10 500 AA), les ressources fauniques terrestres devaient être limitées, en raison du caractère insulaire du mont Royal ; du castor était tout de même présent sur la montagne dès 11 000 AA (Richard, 2014) et il est donc probable que les milieux humides de la zone d’étude pouvaient accueillir également d’autres faunes attirées par ces milieux, notamment le rat musqué. Il en était tout autrement du milieu marin, qui offrait alors des conditions optimales à l’existence d’une faune de mer froide, abondante et variée, comprenant des mammifères, des mollusques et des poissons (Harrington et Occhietti, 1988). La chasse aux mammifères aurait pu alors se pratiquer sur des échoueries (phoque commun et peut-être morse) autour de la montagne ou sur les glaces flottantes, notamment durant les périodes de mise bas (phoque du Groenland, phoque barbu et phoque annelé). La mer de Champlain était aussi fréquentée par différents types de baleine, dont les bélugas.

Durant la phase du lac Lampsilis, les conditions climatiques se sont considérablement améliorées, ce qui a permis le remplacement progressif de la pessière initiale par la sapinière à bouleau blanc vers 9 500 BP (10 800 ans AA), suivie du développement d’une forêt mixte et avec elles tout un cortège de mammifère, d’oiseau et de poissons d’eau douce. Vers 8 000 BP (≈9 000-8 700 AA), alors la géographie commençait à ressembler à l’actuel, l’érable prend de plus en plus de place dans la composition de ces forêts, en association avec le bouleau jaune. Le domaine forestier actuel se serait établi et stabilisé autour de 6 000 BP (ca 6 800 AA) (Richard, 1995).

Actuellement, la grande région de Montréal fait partie du domaine climatique de l’Érablière à caryer. Ce domaine renferme la flore la plus méridionale du Québec et la plus diversifiée. Lajoie et Baril (1956) donnent une liste des espèces qui composent la forêt dans la plaine de Montréal : l’érable à sucre, le hêtre, le frêne d’Amérique, le tilleul, l’ostryer et des espèces plus australes comme le noyer cendré, divers cayers, le chêne blanc. Il semble qu’à la période de contact la composition de la forêt était conforme à cette zonation (Boivin et al., 1988) ; en effet les explorateurs soulignent l’importance des feuillus. Toutefois, selon une étude récente portant sur la forêt précoloniale de la vallée du Saint-Laurent, « l’érablière à caryer cordiforme ne constituait probablement pas les peuplements mûrs de la forêt précoloniale. Ces derniers auraient plutôt été principalement l’érablière à hêtre et possiblement l’érablière à pruche. » (Laliberté, 2010 : 21) Ce

18 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) milieu forestier abritait une faune diversifiée dont une population de cerf de Virginie et de castor de même que des ours et des rats musqués, proies de prédilection pour les chasseurs préhistoriques. Aujourd’hui, on dénombre encore la présence de renards roux, de marmottes, de lapin et de tamia rayé, pour ne nommer que ces espèces. Quelques reptiles (salamandres, couleuvres, grenouilles et crapauds) et plusieurs espèces d’oiseaux (petit-duc maculé, pic à tête rouge, etc.) fréquentent également encore ce lieu. Notons d’ailleurs qu’aujourd’hui les eaux du lac des Deux Montagnes ainsi que les rivières des Praires et des Mille-Îles contiennent un nombre important d’espèces de poisson et les battures qui bordent ses rives et ses îles sont peuplées par une centaine d’espèces d’oiseaux, dont des oiseaux migrateurs. Selon la classification de Litynski (1988), la zone d’étude bénéficie d’un climat modéré subhumide à longue saison de croissance, parmi la plus longue (200 jours en moyenne) et la plus chaude du Québec – ces conditions climatiques, hautement favorables à l’horticulture, permettent la culture d’une vaste gamme de végétaux (céréales, fruits, légumes, plantes fourragères notamment). Aujourd’hui, la zone d’étude est majoritairement constituée de zones urbanisées ; seules quelques zones boisées, humides et agricoles, rappelant le temps passé, persistent dans le paysage.

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 19 Tableau 1 - Sommaire de l’évolution du climat et de la végétation

Âge AA Climat, basé sur des dates étalonnées AA Équivalences Végétation en dates 14C étalonné (dates 14C conventionnelles) étalonnées ≈ 14C conventionnelles, BP

14 000- Les eaux froides des lacs proglaciaires et de la 14 000 ≈ 12 000 Désert périglaciaire. 11 500 mer induisent de mauvaises conditions climatiques avec des températures plus froides Installation d’une toundra éparse, suivie qu’aujourd’hui (-3,7 ± 0,90 C). d’une phase herbeuse et arbustive.

Vers 12 500 (10 565) : augmentation des 12 800 ≈ 10 800 Vers 10 800 : les pessières occupent la températures. marge sud-est de la mer de Champlain Vers 10 200, les pessières occupent la 11 800 ≈ 10 200 marge nord de la mer de Champlain5

11 500- Température légèrement plus froide (1,70 C) 11 500 ≈ 10 000 10 500 qu’aujourd’hui. 10 500 ≈ 9 310

10 500- Réchauffement du climat marqué par 10 500 ≈ 9 310 Les pessières feront place à la sapinière 4 500 l’expansion du pin (Pinus strobus). à bouleau blanc, vers 9 500.

10 000 (8 900) - 7 000 (6 150) : faible pluviosité 10 000 ≈ 8 900 Après 9 500, les paysages conifériens annuelle ; période plus sèche résulterait d’une commencent à se diversifier pour laisser insolation estivale plus forte qu’aujourd’hui. de plus en plus de place aux feuillus.

9 000 (8100) - 8 250 (7400) : légère baisse des 9 000 ≈ 8 100 températures.

Autour de 9 000 (8 100) AAétés deviennent : .plus humides

Après 8 250 (7 400) : température au-dessus des valeurs modernes.

Entre 8 000 (7 200) et 7 000 (6 150) : étés plus humides. 8 000 ≈ 7 200

7 000 (6 150) à 5 000 (4 410) : précipitations annuelles augmentent. 7 000 ≈ 6 150 6 000 est une date charnière entre une 6 000 ≈ 5 200 période antérieure de changements et 5 000 (4 410) à 3 000 (2 870) : phase plus une stabilisation relative des essences sèche ; cette aridité affecterait plus la saison 5 000 ≈ 4 410 formant les domaines forestiers actuels hivernale que la saison de croissance. (Richard, 1995 : 130). 4 500 ≈ 4 025

3 000 ≈ 2 870

4 500 - 0 Refroidissement du climat, particulièrement du 4 500 ≈ 4 025 Domaines forestiers actuels climat estival et augmentation des températures hivernales.

3 500 (3 270) à aujourd’hui : augmentation des 3 500 ≈ 3 270 précipitations.

5 Anderson, T. W. dans Fulton, R. J., 1987.

20 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] 850-851 Numéro de projet 0 1 000 2 000 m ÉCHELLE = 1 : 100 000 Date Novembre 2016 Limite de site de construction Extrait de la carte topographique 1909 de topographique de carte la Extrait Figure 2 -

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 2.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier:

7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] 850-851 Numéro de projet 0 1 000 2 000 m ÉCHELLE = 1 : 100 000 Date Novembre 2016 Limite de site de construction Extrait de la carte topographique 1951-52 de topographique de Extrait la carte Figure 3 -

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 3.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier:

±

Figure 4 - Extrait des cartes des sols produites dans la région de Montréal en 1952 et 1955 Limite de site de construction ÉCHELLE = 1 : 100 000 (carte illustrant le rapport Lajoie et Baril, 1956) 0 1 000 2 000 m

Numéro 51, rue Jean Talon Est Montréal (Québec), H2R 1S6 Date de projet Téléphone : 514-387-7757 Novembre 2016 850-851 Courriel: [email protected]

Figure 5 - Chronologie de la déglaciation du Québec méridional et du nord de la Nouvelle-Angleterre. Les âges sont en milliers d’années 14C conventionnelles, corrigés pour tenir compte de l’effet réservoir. La ligne brisée fine représente les limites de la mer de Champlain et la ligne brisée grasse montre la limite nord du lac Candona juste avant sa vidange et l’invasion initiale de la mer de Champlain (tiré de Occhietti et Richard, 2003) Figure 6 - Chronologie des niveaux maximum et minimum de la mer de Champlain, avant la transition vers la phase du lac Lampsilis. Les nombres en rouge au-dessous des points montrent les niveaux maximum atteints par la mer de Champlain (phase transgressive); les chiffres rouges encadrés montrent l’altitude des plages les plus basses de cette mer, avant sa transition vers la phase du lac Lampsilis (tiré de Occhietti, 1989) Figure  - Courbe d’émersion des terres pour la vallée de l’Outaouais à gauche (tiré de Fulton et Richard, 1997). Courbe de variation des niveaux d’eau pour la section au nord du lac Saint-Pierre à droite (tirée de Lamarche, 2006)

4 OCCUPATION AMÉRINDIENNE

Les informations contenues dans les pages qui suivent synthétisent les données sur l’occupation amérindienne préhistorique et historique issues d’études de potentiel récentes.

4.1 Occupation amérindienne préhistorique

La période d’occupation amérindienne préhistorique du sud du Québec est subdivisée en trois grandes périodes par les archéologues : le Paléoindien (13 000-9 500 AA ; 11 200-8 000614C BP), l’Archaïque (10 750-3 800 AA ; 9 500-3 500 BP) et le Sylvicole (3 800-400 AA ; 3 500-4007 BP). Chacune de ces périodes se distingue les unes des autres par des traits matériels, comme la présence d’un type particulier d’outils, ou encore par des activités socio-économiques, telles que les modes d’établissement, de subsistance et de mobilité. La plus grande partie de la préhistoire québécoise réfère à des populations ayant un mode de vie nomade et seuls les derniers siècles connurent des populations au mode de vie sédentaire et impliquant l’apparition de village semi- sédentaire.

Les données environnementales et culturelles connues permettent d’établir le scénario probable de l’occupation amérindienne préhistorique de la grande région de Montréal.

OCCUPATION AU COURS DE LA PÉRIODE PALÉOINDIENNE (12 900-10 000 AA)

Le mont Royal (altitudes de 60-224 m NMM) a commencé à émerger des eaux marines de la mer de Champlain vers 13 150-13 000 AA. L’émersion est relativement rapide, de sorte que vers 11 600- 10 500 AA, lors de la transition vers le milieu d’eau douce du lac Lampsilis, le niveau de l’eau s’était abaissé à environ 64 m. L’île de Montréal se résume à cette époque à une aire de moins de 25 kilomètres carrés balayée par les vents et occupée par une flore de toundra. Si des humains ont poussé des incursions vers cette île, ils devaient provenir du versant laurentien des Appalaches

6 Le site de Rimouski a livré la date au radiocarbone la pus récente et la plus fiable pour un site du Paléoindien récent (8 150 ± 130 14C BP) (Chapdelaine, 1994). Cette dernière fut retenue pour établir la fin de cette période au Québec, bien que des datations au radiocarbone plus récentes furent obtenues sur d’autres sites de la province (voir Benmouyal, 1987) ; ces dernières font toutefois l’objet de controverses au sein de la communauté archéologique. 7 L’an 1535 de notre ère (circa 400 AA) est considéré dans cette étude comme la fin de la période préhistorique dans la région de Montréal, car il marque le premier contact entre les Amérindiens de cette région et les Européens. L’an 1565 marque cependant la fin d’une époque aussi importante, soit la désertion de la région par les groupes amérindiens l’occupant auparavant (Tremblay, 2006).

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 35 alors occupé par les groupes Paléoindiens (12 900-10 000 AA). Ces groupes très mobiles (250- 300 km) auraient pu être attirés par la chasse aux mammifères marins qui aurait pu se pratiquer sur des échoueries (phoque commun et peut- être morse) autour de la montagne ou sur les glaces flottantes, notamment durant les périodes de mise bas (phoque du Groenland, phoque barbu et phoque annelé). Et, les groupes familiaux en présence auraient pu s’installer temporairement sur les replats (180-64 m NMM) qui occupent le bassin central, les versants et le piedmont de la montagne en fonction de la direction des vents froids dominants, s’abreuver aux divers ruisseaux et lacs présents sur la montagne et se servir des hauteurs du mont Royal comme point d’observation. La probabilité qu’ils aient fait ces visites ponctuelles nous semble toutefois faible, en raison de la longue navigation que ces excursions exigeaient (30-40 km avec ou sans escales sur les autres montérégiennes formant alors aussi de petites îles). Ils auraient toutefois pu dans ce contexte se servir de l’île comme escale et y faire halte. Advenant la venue de groupes Paléoindiens sur l’île, il est cependant peu probable que ces derniers aient exploité la cornéenne du mont Royal puisqu’ils privilégiaient des matières lithiques de grande qualité. Chose certaine, le mont Royal, tout comme les autres montérégiennes, a dû constituer dès cette époque un point repère dans le paysage

Vers 11 600-10 500 AA, alors que la riche faune des eaux froides et salées disparaît pour être remplacée par la faune d’eau douce du lac Lampsilis (niveau à 64 m), les conditions d’accès à l’île de Montréal s’améliorent et la présence d’une flore boréale de forêt mixte supportant une faune terrestre de plus en plus variée offre dorénavant des ressources de subsistance plus diversifiées aux groupes humains qui auraient pu vouloir s’y rendre. Vers 11 000 AA, alors que les premiers castors atteignent le mont Royal, les rivages (environ 50 m d’altitude) s’étaient rapprochés à environ 20-25 km de l’île en émersion, autant en marge sud et nord du corridor du Saint-Laurent où l’on retrouve alors des groupes du Paléoindien récent (11 400-10 000 AA). La présence de nombreuses îles de plus grandes superficies, permettant des escales à tous les 10 km, aurait pu faciliter la navigation jusqu’à l’île de Montréal par ces groupes humains qui depuis peu, en raison des changements environnementaux récents, exploitent l’ensemble des ressources fauniques disponibles (caribou des bois, orignal, cerf de virginie, castor, poissons d’eau douce, oiseaux, etc.) et présentent une adaptation aux zones humides (étangs et marécages) et riveraines (à la confluence de rivières importantes). Les terres nouvellement exondées (50-64 m) étant alors marécageuses, elles pourraient donc avoir constitué un attrait supplémentaire pour ces groupes. Il est ainsi possible que les hautes terrasses du mont Royal localisées en retrait des rives du lac Lampsilis (plus de 64 m), tout comme les abords des étangs répertoriés sur et en périphérie de la montagne, aient pu accueillir des sites d’habitation familiaux établis à la fin de la période du

36 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) Paléoindien récent pour la chasse ou la pêche. Il est toutefois peu probable que la cornéenne du mont Royal fut exploitée par les populations de cette période puisque l’usage de matériaux lithiques de qualité est toujours préconisé par ces dernières.

OCCUPATION AU COURS DES PÉRIODES DE L’ARCHAÏQUE ET DU SYLVICOLE (10 200-9 650 AA)

Par la suite, les rives du lac Lampsilis continuent de s’éloigner du mont Royal, de sorte qu’entre environ 10 000 AA et 9 000-8 700 AA, ils se situaient entre 40 et 20 m d’altitude. À partir de ce moment, l’étendue lacustre ne fait plus que quelques kilomètres de largeur facilement franchissables et ne constitue plus un obstacle au peuplement des nombreux îlots et îles qui son en émersion dans le secteur à l’étude. Déjà, vers 9 000-8 700 AA, la topographie de la région de Montréal devait commencer à ressembler à l’actuelle, avec les différents rapides en processus d’émersion dans la portion amont des voies fluviatiles (épisode du proto-Saint-Laurent) et, avec eux, l’avènement de niches écologiques riches en ressources halieutiques. La probabilité de passages et d’installations de groupes humains dans l’aire d’étude augmente ainsi au cours de la période 11 000-8 700 AA, au fur et à mesure que sa superficie émergée s’agrandit. Dans ce contexte toutefois, les surfaces situées au-delà du niveau des eaux s’éloignent de la ligne de rivage et il est peu probable qu’à partir de cette époque les anciennes surfaces accueillantes qu’elles présentent aient servi de lieu d’établissement aux populations nomades et semi- sédentaires en présence dans la grande région de Montréal, soit celles rattachées à l’Archaïque et au Sylvicole (10 200-650 AA).

Les données colligées tendent davantage à indiquer qu’au cours de cette période l’intérieur des terres aurait essentiellement été fréquenté en période estivale (incluant le printemps et l’automne) pour la pratique de la chasse (cervidés, orignal, castors, ours, etc.) et de la cueillette (plantes, noix et petits fruits) ainsi que pour l’extraction et la transformation de la cornéenne sur le site de la carrière du mont Royal (site BjFj-97) par des groupes dont les sites d’habitation (campements saisonniers ou temporaires) étaient installés à proximité des rives, en des endroits stratégiques (à proximité de marécages, de rapides et, par conséquent, de zones de portage, d’accostage et d’axes de circulation intérieure) facilitant les déplacements par voies navigable et terrestre et présentant une abondance de ressources halieutiques et de sauvagines ainsi qu’une flore diversifiée flore (en marge des rapides de Lachine, du Sault-au-Récollet, du Cheval Blanc, du Grand-Moulin et sur les rives du Vieux-Montréal par exemple). À l’automne, les groupes nomades de l’Archaïque et du Sylvicole se dispersent davantage à l’intérieur des terres pour chasser et

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 37 s’établissent en retrait des rives de cours d’eau secondaire (rivières à la Torture, Bertrand et du Chêne), à l’abri des vents froids et, parfois à proximité de zones marécageuses.

C’est toutefois au Sylvicole moyen que la fréquence et la densité des séjours estivaux se multiplient dans la région de Montréal, plus particulièrement sur les îles localisées aux pieds et en aval des rapides de Lachine et sur les rives du Vieux-Montréal. La fréquentation plus importante de la région de Montréal et, plus particulièrement de la carrière préhistorique du mont Royal, à compter de l’Archaïque post-laurentien (4 900-3 800 AA) conduit vraisemblablement à la création et à l’entretien (débroussaillage) de sentiers en bordure desquels les groupes en déplacement firent vraisemblablement quelques haltes, comme aux abords de l’axe de circulation du chemin de la Côte-des-Neiges au cours du Sylvicole moyen (2 400-930 AA ; site BiFj-93). L’usage du mont Royal par les populations nomades comme source de matière lithique permet d’attribuer un caractère stratégique à la fréquentation de cette montagne et, d’un point de vue générale, à l’île de Montréal.

OCCUPATION AU COURS DU SYLVICOLE SUPÉRIEUR RÉCENT (1300-1565 DE NOTRE ÈRE)

L’occupation de la région montréalaise restera sensiblement la même jusque vers 1300 de notre ère (650 AA), moment à partir duquel les populations en présence, les Iroquoiens du Saint-Laurent (1300–1565 de notre ère), deviennent des horticulteurs complètement sédentaires. Bien que de nouveaux espaces favorables à la pratique de l’horticulture furent occupés dès 1000 de notre ère (930 AA), ce n’est en effet qu’à partir de 1300 que les espaces situés davantage à l’intérieur des terres seront exploités pour les champs et utilisés pour les sites d’habitation occupés à l’année (hameaux ou villages).

Les surfaces bien drainées situées en hauteur et en retrait des berges, telles les terrasses situées sur le flanc sud du mont Royal (tels les villages de Dawson et d’), deviennent alors des lieux (maïs, courge, tournesol et tabac), d’inhumation et d’établissement de hameaux et de villages qu’il faut constamment déplacer au 10-20 ans en raison de l’épuisement des sols. De façon plus spécifique, les sites d’établissement (hameaux et villages) sont installés en retrait du fleuve et à proximité de points d’eau potable et non loin de zones humides ou marécageuses, sur de hautes terrasses ou des crêtes morainiques bien drainées propices aux activités horticoles et à la défense contre les assauts des autres groupes qui convoitent les lieux pour assurer à leur tour le contrôle de la circulation des individus et de biens dans la région de Montréal. Ils sont entourés (dans un rayon allant jusqu’à un peu plus de 2 km) de champs cultivés, plus ou moins vastes et

38 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) nombreux selon leur importance. Se greffent aussi aux gros villages (1 000 à 2 000 personnes), des hameaux horticoles saisonniers en marge des champs qui sont occupés en période estivale pour s’occuper des cultigènes. Les lieux d’inhumation furent installés en marge des voies de circulation, dorénavant plus nombreuses en raison de l’intensité de l’occupation de l’île, ainsi à proximité des sites d’établissement occupés à l’année (hameaux et villages), rarement à l’intérieur. Le mont Royal continue également à être un point repère et un lieu d’observation de la plaine montréalaise et d’extraction et de transformation de cornéenne (site BjFj-97). L’exploitation de la carrière de cornéenne du mont Royal devint probablement moins intensive à partir de cette période, car l’outillage en pierre taillée concerne alors presque qu’exclusivement la fabrication de pointe de projectile. L’intérieur des terres est aussi utilisé comme lieu de passage, de chasse estivale et de cueillette (fruits et noix, dont la pomme de mai qui fut spécialement introduite sur le mont Royal) comme aux périodes précédentes.

Par ailleurs, en raison des activités complémentaires de subsistance (chasse, pêche, cueillette) et des activités économiques (échanges) et politiques, les schèmes d’établissement des Iroquoiens comprenaient aussi des camps spécialisés localisés en marge des rives de différents cours d’eau. Les rives de l’île, notamment les rives du Vieux-Montréal, et les îles de l’archipel montréalais furent occupées pour ces raisons. La chasse hivernale dut toutefois probablement se pratiquer à l’extérieur de l’île de Montréal, à l’intérieur des terres ; le territoire d’exploitation pour la chasse et la pêche s’étendait alors sur environ 1 500 km2 à 3 500 km2 et englobait toute la vallée du Saint-Laurent entre la rivière Richelieu et le lac Saint-François et le lac des Deux Montagnes devait constitué la limite nord-ouest de la province d’Hochelaga. Il n’est cependant pas exclu que d’autres groupes aient exploité ponctuellement la région lors de brefs passages. Le fleuve Saint- Laurent et la rivière des Outaouais devaient en effet constituer des axes principaux de communication, de commerce et de guerre. Les relations des Jésuites en offrent plusieurs exemples et les Algonquiens de la basse vallée de l’Outaouais, les Iroquoiens de la haute vallée du Saint-Laurent ou ceux de l’état de New York seraient alors les plus susceptibles d’avoir profité des ressources du fleuve et des autres points d’eau de l’archipel montréalais.

4.2 Occupation amérindienne historique

La période d’occupation amérindienne historique de la région de Montréal est divisée en deux phases : la période de Contact (1535-1642) et les premiers moments de la colonie montréalaise (1642-ca 1725).

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 39 PÉRIODE DE CONTACT (1535-1642)

La première phase d’occupation amérindienne historique est caractérisée par l’occupation iroquoienne des basses terres du Saint-Laurent, tel que définie précédemment, jusque vers 1565, année qui marque leur dispersion. À compter de cette date, la région de Montréal ne semble plus être le lieu d’habitation des populations amérindiennes, mais reste néanmoins toujours convoitée par plusieurs groupes amérindiens pour ses ressources et, en tant que lieu stratégique, pour le commerce et de contrôle du corridor fluvial. L’exploitation de la carrière de cornéenne du mont Royal devint probablement ponctuelle, voire inexistante. C’est une grande partie du Saint- Laurent qui est alors inoccupée et ses principaux affluents ne sont plus désormais que des routes de guerre pour les Algonquins, les Montagnais, les Hurons et les Iroquois. Dans les années 1640, les conflits prennent une dimension sans précédent. La dépendance de plus en plus grande des Iroquois vis-à-vis des produits européens entraîne une surexploitation du milieu et une diminution dramatique du castor sur leurs territoires (Delâge, 1985 : 140). En conséquence, ces derniers accentuent les raids, non plus seulement sur le fleuve, mais de plus en plus à l’intérieur des territoires algonquins et hurons.

PREMIERS MOMENTS DE LA COLONIE MONTRÉALAISE (1642-CA 1725)

Au cours de la seconde phase d’occupation amérindienne historique, la région de Montréal redevient un lieu grandement fréquenté, exploité et habité par divers groupes amérindiens (Hurons, Népissings et les représentants des cinq nations iroquoises) qui profitent des avantages que leur offrent notamment la le bourg de Montréal ainsi que les missions amérindiennes autour de Montréal, particulièrement sur le mont Royal (mission de la Montagne, 1675-1705), dans le secteur de la rivière des Prairies (mission du Sault-au-Récollet, 1689-1725) et du lac des Deux Montagnes (mission de l’île aux Tourtes, 1705-1725 ; et mission d’Oka 1725-Aujourd’hui). La lenteur du processus de colonisation de la portion ouest de l’archipel montréalais allait permettre à ces communautés amérindiennes d’exploiter ce territoire en fonction de leurs modes de vie et activités de subsistance traditionnels (chasse, pêche, agriculture et commerce). La présence amérindienne dans la portion ouest de l’archipel montréalais après l’établissement des colons (circa 1725) demeure marginale, excepté aux abords de la mission d’Oka qui perdure jusqu’à nos jours.

Ainsi, suite à la fondation de Ville-Marie en 1642, l’île redevient un lieu grandement fréquenté et habité par divers groupes amérindiens qui profitent des avantages que leur offrent notamment la ville et les missions, plus particulièrement par les quelque 200 Amérindiens (Hurons, Algonquins et

40 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) Iroquois) établis à la mission de la Montagne entre 1671 et 1705, lesquels poursuivent leurs activités traditionnelles sur la montagne (agriculture, cueillette et chasse) puisqu’ils bénéficient d’une liberté d’exploitation et d’un droit d’usufruit seigneurial sur et alentour de la montagne. Leurs défunts continuent à être enterrés à proximité des établissements, soit dans le cimetière inclus dans l’enclos de la mission.

À la fin du XVIIe siècle (1689-1705), les sulpiciens transfèrent les résidants de la mission de la Montagne, leur nouvelle mission du Sault-au-Récollet (1689-1725) situé dans la portion nord de l’île, en marge de la rivière des Prairies. Vers 1705, les sulpiciens fondent également une autre mission à l’île aux Tourtes (ca 1705-1725) située dans le lac des Deux Montagnes, à la hauteur de la pointe de l’île de Montréal ; la position stratégique de cette île sur la route des fourrures fait en sorte qu’il apparaît important d’ouvrir une mission pour les Népissing qui s’y sont groupés. Vers 1725, cette mission et celle du Sault-au-Récollet seront remplacées par celle du lac des Deux Montagnes (Oka) qui sera éventuellement transformée en réserve. Indubitablement, la formation de ces missions a une incidence sur la fréquentation amérindienne des lieux (chasse, pêche, cueillette, etc.). Ce sont ainsi les Hurons, les Népissings et les représentants des cinq nations iroquoises qui, en raison de leur proximité, apparaissent les plus susceptibles d’avoir exploité l’ouest de la région montréalaise avant l’établissement des colons au cours du XVIIIe siècle. Mentionnons à ce sujet qu’on peut lire sur le plan de 1702 (détails figure 1702) ce qui ressemble au terme algonquin-iroquois « Ottenraguay » inscrit dans la baie en aval des rapides du Cheval Blanc et qui signifierait possiblement « là où se trouve un village » (Arkéos inc., 2013). Ce secteur devait servir de lieux de halte lors des déplacements sur la rivière des Prairies ou de campement de pêche au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle, voir avant.

Signalons que seuls les Mohawks qui s’installent dans la mission du lac des Deux Montagnes y resteront définitivement, les autres groupes étant rapidement relocalisés dans le Haut-Outaouais. Ceux-ci conserveront pour longtemps un mode de vie et des activités de subsistance fondamentalement traditionnelles. La lenteur du processus de colonisation de la haute vallée du Saint-Laurent allait permettre à cette communauté de maintenir, jusqu’au XIXe siècle, une base économique essentiellement axée sur l’agriculture, la chasse, la pêche et le commerce.

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 41

5 OCCUPATION EUROCANADIENNE

L’emprise du tracé à l’étude touche à trois seigneuries qui furent concédées à partir de 1632, à savoir celles de l’île de Montréal (1642[1663]), de l’île Jésus (Laval, 1632 [1672]) et des Mille Îles (1683 [1718]). L’histoire de ces seigneuries est complexe. Les paragraphes qui suivent présentent succinctement la période qui précède leur concession suivie de l’historique de leur développement jusqu’à aujourd’hui.

5.1 Premiers contacts entre l’Ancien et Nouveau Monde (1535-1632/1717)

C’est en 1535 que la région de Montréal fut visitée pour la première fois par les Européens. Cartier et son équipage visitèrent une partie de l’île ainsi que les abords du mont Royal où était établi le village iroquoien d’Hochelaga et son sommet d’où il put observer la grande région montréalaise. Entre cette première visite et la fondation de l’établissement de Ville-Marie en 1642, l’île de Montréal et ses abords furent surtout fréquentés par divers missionnaires et commerçants français venus pour dialoguer et pour faire la traite des fourrures avec les Amérindiens provenant de l’ouest (Algonquiens et Hurons) ainsi que par d’autres explorateurs tels Roberval en 1543 et Champlain en 1603 et 1611 (Linteau, 2007 ; Robert, 1994). La position stratégique qu’occupait l’île de Montréal fut comprise assez vite par ce dernier qui signifia aux autorités françaises que la Pointe-à-Callière constituerait un bon endroit pour l’établissement d’une colonie. Il entreprend même d’y établir un avant-poste en 1611. Le projet sera toutefois abandonné et les instances françaises durent se contenter d’une présence saisonnière sur l’île de Montréal et dans ses alentours (Linteau, 2007).

Dans ce contexte, il est probable que certains des visiteurs européens aient fréquenté, non seulement les rives de l’archipel Montréalais, mais aussi les terres intérieures, telles celles du mont Royal. Mais les comptes rendus de leurs visites sur l’île de Montréal furent peu consignés dans les récits et il demeure difficile d’estimer leur importance et leurs buts (Robert, 1994 ; Renault, 2012).

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 43 5.2 Développement de la seigneurie de l’île de Montréal

5.2.1 Généralités

La Société de Notre-Dame de Montréal pour la conversion des sauvages en Nouvelle-France est fondée en 1640 dans le but de créer sur l’île de Montréal une communauté catholique composée de Français et d’Amérindiens. Les Français, dont les cofondateurs Paul Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance, arrivèrent sur l’île le 17 mai 1642, érigèrent rapidement le fort Ville-Marie sur la Pointe-à-Callière (1642) ainsi que l’Hôtel-Dieu plus à l’ouest (1645) (Linteau, 2007).

Les débuts de la bourgade de Ville-Marie furent pénibles compte tenu de la menace incessante des attaques iroquoises et des inondations. Dans les premières années de la colonie, les espaces périphériques du nouvel établissement sont peu fréquentés par les colons à cause des embuscades iroquoises. Vers 1650, la situation semble désespérée, plus personne n’osant sortir du fort. La situation se rétablit cependant durant cette décennie, avec l’arrivée de recrues en 1653 et 1659 (Robert, 1994). Et, malgré la menace iroquoise, des terres sont concédées en dehors du fort, notamment dans l’espace réservé au futur bourg de Ville-Marie, soit dans l’actuel du Vieux- Montréal. Pendant les vingt-et-un ans de son administration, Paul de Chomedey concède quelques fiefs et plusieurs terres en bordure du Fleuve. Ces terres, regroupées en côtes8, sont découpées en longues bandes étroites perpendiculaires aux rives, permettant ainsi de donner front à un nombre maximal de propriétés le long du cours d’eau. L’arrière de certaines de terres, soit celles de la côte Saint-Joseph ouverte en 1648, recoupe alors le flanc sud du mont Royal (Trudel, 1976).

En 1663, le séminaire de Saint-Sulpice de Paris acquiert l’île de Montréal et reprend l’administration de la colonie endettée de Ville-Marie qui compte alors 600 qui occupent une couronne d’à peine quelques kilomètres de rayon autour de la ville (Robert, 1994). Suite à l’expédition du régiment de Carignan-Salières en 1666 qui favorise une accalmie dans les guerres iroquoises, la mise en valeur de l’île s’amorce grâce, notamment, à la division de l’île en côtes. Les structures rurales, villageoises et routières fondamentales de l’île sont dès lors mises en place.

8 En dehors du bourg de Ville-Marie et des faubourgs, l’île de Montréal est divisée en côtes – chacune désigne un ensemble de terres pouvant compter quelques dizaines de concessions (terres) desservies par un chemin, dit chemin du Roi, et représentant une unité de son territoire. Le système des côtes constitue la structure de base du peuplement de l’île sur laquelle s’appuiera tout développement postérieur.

44 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) Plusieurs forts sont alors érigés dans la portion ouest de l’île, en certains points stratégiques pour la défense comme à Lachine (avec le Fort Rolland en 1670, la redoute Remy en 1671, le fort Cuillerier, en 1672), à Sainte-Anne-de-Bellevue (1683) et à Senneville (1686 et 1692) (Robert, 1994). Le flanc sud du mont Royal accueillera également une mission amérindienne, la mission de la Montagne, entre 1675-1705 et le fort des Messieurs dès 1685. Plusieurs côtes sont aussi ouvertes à partir de 1666, notamment dans la portion est de l’île qui est moins vulnérable aux attaques iroquoises. Il faudra toutefois attendre la Grande Paix de Montréal (1701) qui marque la fin des guerres franco-iroquoises pour que plusieurs terres soient concédées à des colons dans la portion ouest de l’île, comme en fait foi le terrier de 1702 (figure 9).

Dans le secteur à l’étude, le peuplement va s’organiser le long des côtes de Pointe-Claire (1672), Sainte-Anne (ca 1700), Notre-Dame de Vertus (1693), Côte-des-Neiges (1698), Saint-Laurent (1700), Sault-au-Récollet (1717), Sainte-Marie (1717), Sainte-Geneviève (1717), Saint-Rémi (des Sources ; 1718), Saint-Jean (1718), Saint-Charles (1719) et Saint-François (1722). L’octroi des concessions (terres) aux colons se fera ainsi à compter de 1672-1722 et s’étirera jusqu’en 1738- 1769 pour plusieurs côtes. Le terrier de l’île de Montréal localise les côtes et leur découpage (figure 10). Elles contiennent un à deux rangs de longues terres agricoles desservies par un chemin, dit chemin du Roi. Les terres font habituellement entre 2-3 arpents (116,94-175,41 m) de front sur 20-30 arpents (1169,42-1754,14 m) de profondeur. Elles sont principalement concédées à des particuliers qui les exploiteront à des fins agricoles (jardins, champs et vergers) et/ou forestières (à des fins de chauffage ou de construction). Les concessionnaires y trouvent tout ce dont ils ont besoin pour leur établissement et leur subsistance : eau potable, terres arables, pierres des champs et pierres calcaires pour la construction (chaux et moellons pour les maçonneries), bois de construction, bois de chauffage, gibiers, etc. Quant aux chemins de desserte desservant les côtes de l’Île, ils font une largeur de 36 pieds (11,70 m) et leur tracé est formellement établi par le grand voyer entre 1708 et 1743. Les chemins des côtes Saint-Charles, Saint-Jean et Saint-Rémi (Des Sources) sont transversaux à l’île et assurent la liaison entre les côtes riveraines, c’est pourquoi ils prendront parfois le nom de montées. D’autres chemins de montées publics ou privés (plus étroits) seront également ouverts pour faciliter la circulation dans l’île.

Un portrait général des premiers moments de développement des côtes peut être fait grâce aux travaux de Dechêne (1988) sur les premiers paysages ruraux de l’île de Montréal. Comme ailleurs sur l’île. Le développement du cadre bâti devait être plus ou moins linéaire, les occupants préférant, selon le cas, s’établir le long des abords du chemin et/ou d’un cours d’eau. Une

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 45 portion de la façade des concessions est ainsi réservée à la maison, aux bâtiments de ferme et aux jardins potagers. Les maisons paysannes sont de petites constructions en bois, très rarement en pierre. À proximité, on trouve une étable et chez les paysans plus aisés, une grange et d’autres dépendances. Écuries, poulaillers, laiteries, porcheries, pressoirs à cidre et glacières n’apparaissent que lentement. Clôtures (murets de pierres et clôtures de perches) et fossés sont aménagés sur les lignes mitoyennes des propriétés et divers puits et canaux d’amenée sont creusés pour répondre au besoin en eau potable. Le défrichement devait quant à lui avancer au rythme de 1 ou 2 arpent(s) par exploitation par année. Les forêts cèdent alors lentement la place aux prairies et aux champs non clôturés et arborant parfois des fossés qui s’étendent de la commune vers l’intérieur des terres. Les champs sont principalement voués à la culture des céréales (blé, avoine et en blé d’Inde). Les habitants cultivent aussi des légumineuses : des pois en tout genre et des fèves. Les prairies sont réservées à la culture du foin et le bétail, quelques bœufs et vaches laitières iront paitre sur la jachère ou sur les friches à l’orée de la forêt et pour certaines bêtes dans la forêt préalablement clôturée. La ménagerie comprend également un cheval, quelques cochons et moutons, une douzaine de poules et un coq. Après quelques décennies d’occupation, la mise en valeur des terres agricoles est achevée et elles peuvent alors subvenir aux besoins de subsistance de l’habitant et de sa famille (Dechêne, 1988). Les surplus sont vendus au marché de la ville. De nouvelles maisons, essentiellement en pierre, remplaceront également les premières constructions en bois. À la fin du Régime français, l’île est occupée de façon presque continue. Le plan de Murray en 1761 (non représenté) fait mention de 832 familles vivant à Montréal et dans ses faubourgs alors que le reste de l’île en compte 9194 (Beauregard, 1984). Certaines terres, bien que mises en valeur, demeurent toutefois inoccupées et ne comptent comme bâtiment de ferme qu’une grange (Perrault, 1969).

Au fil du temps, le parcellaire des côtes de l’île sera modifié à travers un processus complexe d’héritages, de donations et de ventes donnant lieu à de nombreuses subdivisions et à quelques regroupements, tout en conservant pour la plupart leur vocation agricole initiale. Le plan de Hopkins de 1879 (figure 11) montre l’état de la situation 1 à 2 ans après l’établissement du cadastre originaire dans le secteur à l’étude. Le parcellaire forme encore pour l’essentiel un assemblage de longues terres parallèle, plusieurs étant toutefois plus étroites qu’à l’origine. Certaines terres agricoles présentent aussi des emplacements, soit des terrains de petite superficie à vocation essentiellement domestique (et non agricole).

46 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) Dans le secteur à l’étude, le processus de subdivision des terres débute de manière discrète dès la concession des côtes et s’intensifie à compter du tournant du XIXe siècle. L’augmentation de la population sur l’île et la création d’emplacements mènera à la création de villages linéaires, principalement près des églises (Pointe-Claire, Sainte-Geneviève, Sainte-Anne, etc.). Le village de Saint-Laurent, localisé à proximité du secteur à l’étude, verra ainsi le jour entre 1770 et 1830 près de la deuxième église de la paroisse Saint-Laurent construite en 1731 à la jonction des côtes de Vertus et Saint-Laurent. Le village de l’Abord-à-Plouffe (noyau villageois originaire du village de Cartierville fondée en 19069), aussi localisé à proximité du secteur à l’étude, se développera à l’intersection d’un chemin de montée et du chemin du bord de l’eau (actuel boulevard Gouin) entre 1811 et 1831. Plusieurs autres concentrations d’habitations verront le jour après 1830, notamment à l’extrémité ouest de la côte Sainte-Marie. Graduellement, les nouveaux villages de Sainte-Geneviève, de Pointe-Claire et de Saint-Laurent bénéficient d’un rôle de petit centre régional fournissant les services de base aux populations agricoles environnantes qui visitent leur église tous les dimanches. Le dénombrement de 1825 indique que les côtes de l’île de Montréal accueillent environ deux mille familles et les villages, plus de 400. Les côtes semblent saturées et les villages en essor à cette époque, beaucoup moins toutefois que la ville de Montréal (Perrault, 1977). Le développement des villages allait toutefois prendre de l’ampleur au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle et plusieurs municipalités de village seront créées à partir de cette époque. À titre d’exemple, la population du village de Sainte-Geneviève, dont le noyau est en formation entre 1773 et 1821, compte 751 habitants en 1881 (Arkéos inc., 2012).

Le plan de Hopkins de 1879 (voir figure 11) permet d’apprécier pour la première fois l’emplacement des bâtiments principaux (maisons) que l’on retrouve sur les terres et dans les villages. Il montre que la plupart des lots et parties de lots existants accueillent une ou deux maisons. Le cadre bâti évolue dans certains secteurs entre 1880 et 1907, comme l’illustre le plan de J.A. Pinsoneault de 1907 (figure 12). Cette période est marquée par l’arrivée de grands bourgeois amateurs de villégiature qui achètent de grands domaines, surtout en bordure de la rivière des Prairies, pour y établir des fermes équestres, des maisons secondaires ainsi que des terrains de polo et de chasse à courre. À compter de 1930, les occupants des domaines de villégiature en font leur lieu de résidence permanent, transformant les lieux de villégiature en banlieue sélecte (Arkéos inc., 2013).

9 Au cours de la première moitié du XIXe siècle, le toponyme « L’Abord-à-Plouffe » a été employé indifféremment pour les rives de l’île Jésus et de Montréal (Laval, 2001 et Ville de Montréal : http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=7957,88323668&_dad=portal&_schema=PORTAL).

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 47 Le XXe siècle amènera aussi le développement des réseaux de transport. La voie ferrée de la compagnie torontoise Canadian Northern, qui emprunte un tunnel creusé sous le mont Royal et que longe le futur tracé de l’antenne des Deux-Montagnes, est construite en 1915-1916, nationalisée en 1918 et intégrée au Canadian National (CN) au début des années 1920 (Arkéos inc., 2013). En 1925, le CN étendait jusqu’à Deux-Montagnes l’électrification du système et dès lors existait un service régulier de trains de banlieue comprenant plusieurs gares de passagers. Mentionnons que la banlieue cossue de Ville Mont-Royal (1912), la Ville de Roxboro (1914) et le village de Saraguay (1914) naîtront de ce nouveau réseau de transport ferroviaire transcanadien puisque desservis par une gare. Signalons ici que la création de la Ville Cartierville (ancien village de l’Abord-à-Plouffe), plus récente (village en 1906, puis ville en 1912), découle pour sa part de la construction de la ligne de train de banlieue en direction de Saint-Jérôme en 1876, de la ligne de tramway Millen en 1892 et, finalement, de l’aéroport de Cartierville vers 1910. L’usage de plus en plus courant de l’automobile après la Première Guerre mondiale va également concourir au développement de la portion ouest de l’Île, la ville étant maintenant plus facilement accessible.

Les vues aériennes de 1947-49 (figure 13) demeurent la source documentaire la plus informative sur l’occupation ancienne de la zone d’étude puisqu’elles illustrent tout l’ensemble du cadre bâti présent (maison, granges, étables, silos, laiteries, remises, garages, hangars, etc.), les divers aménagements (fossés, clôtures, chemins, ponts, etc.) et l’usage général du sol (milieux boisés, agricoles, humides, urbains, carrières, etc.).

La croissance démographique rapide de l’après-guerre de 1939-45, l’aménagement d’un nouveau tronçon du train de banlieue jusqu’à Pointe-Claire dans les années 1950 par le CN et la prolongation de l’autoroute 40 en 1963-67 dans la portion ouest de l’île entraînent le lotissement rapide de la plupart des terres agricoles restantes ; ces dernières cèdent la place aux développements immobiliers caractéristiques de la banlieue (résidentiels et commerciaux) ainsi qu’à plusieurs parcs industriels et à l’aéroport de Dorval (aujourd’hui Pierre-Elliot-Trudeau) aménagé en 1940-1941 sur le terrain d’un ancien champ de courses tel que le démontre le plan de 1970 (figure 14). Aujourd’hui, le parcellaire est encore marqué par la subdivision d’origine, plusieurs anciens chemins de desserte ayant été transformés en boulevards (Saint-Charles, Saint- Jean, Des Sources, Gouin, Côte-Vertu, etc.). Il est cependant difficile pour l’œil non averti d’y reconnaître les limites des premières terres agricoles. L’urbanité s’est en effet substituée à la ruralité en gommant les anciennes divisions des côtes. Seuls certains secteurs de l’île de Montréal présentent toujours clairement ces anciennes divisions et un paysage champêtre. L’extrémité

48 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) ouest de la côte Sainte-Marie et les Parcs-Natures du Bois de Liesse et du Bois de Saraguay en sont de bons exemples.

5.2.2 Développement spécifique sur le flanc sud du mont Royal (secteur McTavish)

Bien que la côte Saint-Joseph fut ouverte en 1648, la véritable prise de possession du mont Royal ne s’amorcera qu’au cours du tournant du XVIIIe siècle dans le cadre de l’ouverture des terres dans les côtes Saint-Antoine (1686), Sainte-Catherine (1694), des Neiges (1698) et de la concession de grands fiefs au cœur de la montagne, tel le fief Raimbault (1708) qui recoupe l’aire d’étude. Au fil des générations, les versants cultivables du mont Royal seront défrichés et mis en valeur, tout comme les autres secteurs de l’île de Montréal à vocation agricole (voir section précédente) ; les hauteurs de la montagne seront toutefois laissées boisés et exploité pour le bois de chauffage et de construction, car plus difficilement cultivable en raison de sa topographie accidentée. Plusieurs notables de la ville possèdent des concessions et les exploitent par l’entremise d’un personnel engagé. Cet accaparement des terres autour de la montagne par des représentants des classes aisées augure bien d’un phénomène qui s’accentuera tout au long du XIXe siècle. La position dominante, autant physique que symbolique, des terres du mont Royal suscitera la convoitise des grandes richesses montréalaises, qu’elles soient commerciales, industrielles ou ecclésiastiques. Les grandes familles bourgeoises de Montréal auront toutes des domaines sur la montagne. Le mode de vie agricole qui prévalait autour de la ville changera alors graduellement. L’exploitation des terres dans le cadre d’une économie autarcique est remplacée par des activités plus spécialisées et davantage tournées vers les besoins d’une ville en pleine croissance. Sous l’égide des propriétaires notables surtout, la production de fruits et de légumes s’accroît, de même que la production laitière.

La fin du XVIIIe siècle (1792) est marquée par l’agrandissement de la ville de Montréal, notamment vers le mont Royal. Les flancs de la montagne, principalement le flanc orienté vers la ville, deviennent alors des lieux convoités par des membres de la bourgeoisie montréalaise, anglophone et commerçante, pour l’établissement de domaines ruraux combinant exploitation agricole (vergers, jardin, élevage) et résidences secondaires (villas) (Poitras et Burgess, 2005 ; Poitras, 2011). Les nouveaux propriétaires, qui veulent profiter de la tranquillité et d’une vue admirable tout en se tenant loin des éventuels foyers d’épidémies, continuent les exploitations agricoles initiées par les occupants antérieurs et font construire de grandes demeures (Bisson, 1993). Ils se portent notamment acquéreurs des vastes terrains que mettent finalement en vente les héritiers de Pierre Raimbault sur le flanc sud-est du mont Royal. Les nouveaux acquéreurs, dont les

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 49 propriétés chevauchent l’aire d’étude, sont François Desrivières (1795), James McGill (1795) et Simon McTavish (1803). L’une après l’autre, des villas apparaissent sur les hauteurs de la rue Sherbrooke durant la première moitié du XIXe siècle, dont celle de McTavish en 1803 et de McGill (villa du domaine Burnside). La figure de Jobin de 1834 illustre les nouvelles limites de ces propriétés et certains des bâtiments qui sont présents à cette époque (figure 15)

La forte croissance démographique de Montréal et la transformation de son économie (activités portuaires, commerciales et industrielles) après 1840 entraîne la périurbanisation des fonctions résidentielles et institutionnelles du mont Royal (Poitras, 2011). Le morcellement des terres localisées en périphérie de la montagne et/ou leur vente à l’élite montréalaise et aux institutions se poursuit dans ce contexte (Poitras et Burgess, 2005 ; Poitras, 2011 et Ville de Montréal, 2012). Les notables et les institutions s’enorgueillissent de leur localisation sur la montagne et aménagent leurs propriétés avec soin, les agrémentant notamment de pelouses, d’alignements d’arbres, de clôtures et de murets. Certaines d’entre elles nivellent des parties de leurs propriétés pour y implanter leurs imposants bâtiments, ou y aménager des terrains de sports ou des cours d’école.

C’est ainsi que l’Université McGill, établit dès 1821 dans l’ancienne villa de campagne du domaine Burnside de James McGill, inaugure ses premiers pavillons sur son campus dont la portion nord- ouest est située dans l’aire d’étude (1839, 1843, 1863). L’Université McGill continuera par la suite à s’agrandir avec la construction de nouveaux bâtiments. Le Presbyterian College se joint en 1872 à l’Université McGill et fait construire un premier bâtiment d’enseignement dans le secteur à l’étude. L’établissement est agrandi en 1882 avec l’ajout de l’actuel pavillon Morricehall. En 1963, les deux bâtiments qui sont reliés l’un à l’autre sont vendus à l’Université McGill. Et en 1965, le premier bâtiment du Presbyterian College est démoli pour faire place à l’édifice actuel, le Leacock Building.

C’est également ainsi qu’en 1861-63, Hugh Allan construira la résidence Ravenscrag au nord de la nouvelle avenue des Pins, sur une parcelle de terrain autrefois à McTavish et McGill et que recoupe l’aire d’étude. La propriété de Hugh Allan restera dans le domaine privé jusqu’à 1940, moment où elle est cédée à l’hôpital Royal Victoria. La demeure a alors été transformée (1943- 45) en institut psychiatrique et est devenue l’Institut Allan Memorial. Divers ajouts au bâtiment d’origine (1861/63) seront réalisés en 1889 (à l’est), 1952-1953 (à l’est) et en 1986 (au nord). Dans le secteur à l’étude, la maison du gardien sera démolie, les sentiers disparaîtront graduellement et les chemins seront asphaltés.

50 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) Qui plus est, en 1845, la ville de Montréal prend à sa charge le service d’aqueduc présent depuis 1801 sur son territoire (Poitras et Burgess, 2005 ; Poitras, 2011 et Ville de Montréal, 2012). Entre 1845-1856, elle entreprend l’installation graduelle d’un réseau de réservoirs sur la montagne, notamment le réservoir McTavish (1852-1856) qui recoupe l’aire d’étude. Ce réservoir, creusé dans le roc, a été augmenté en taille deux fois après sa construction initiale et fut recouvert en 1957. La première station de pompage McTavish, construite en 1875 au sud-ouest du réservoir, fut démolie et remplacée par l’actuelle localisée au sud du réservoir en 1928-1932. Ce dernier bâtiment fut agrandi à deux reprises en 1947-1949 et 1967. En 2008, la station de pompage fait l’objet d’importants travaux de modernisation afin de prévenir la contamination de l’eau. D’importants travaux de réfection, impliquant la réfection du toit du réservoir et l’installation d’un bassin de rétentions des eaux pluviales au sud-ouest du réservoir, furent aussi réalisés en 2014 - 2015.

Les plans de Sitwell de 1865-69 (figure 16) et de Goad de 1912 (figure 17) illustrent bien l’importance des constructions et aménagements réalisés à chacune de ces époques sur les terrains que recoupe l’espace à l’étude, soit ceux de Hugh Allen (résidence Ravenscrag), de l’Université McGill et du réservoir McTavish. On observe sur le plan de 1865-69 que l’espace à l’étude recoupe les installations du réservoir McTavish (réservoir et petits bâtiments au sud), la carrière de pierre calcaire qui est exploité en marge nord du réservoir (dans le secteur où sera agrandi le réservoir), la maison du gardien et l’aménagement paysager (arbres, chemin et sentiers) de la résidence Ravenscrag près de l’avenue des Pins. On perçoit pour la première fois sur le plan de 1912 la première station de pompage aménagée en 1875 au sud-ouest du réservoir de même que les premiers et seconds pavillons d’enseignement érigés en 1872 et 1882 par le Presbyterian College.

5.3 Développement de la seigneurie de l’île Jésus (Laval)

Le territoire de l’île Jésus est concédé aux Jésuites dès 1636. Ceux qui ont donné leur nom à l’île n’entreprennent toutefois aucun développement sur leur domaine. Ainsi, la seigneurie est concédée à nouveau en 1672 à François Berthelot, un conseiller du roi Louis XIV. Celui-ci l’échange trois ans plus tard contre la seigneurie de l’île d’Orléans, qui est alors déjà développée et sous la propriété de Mgr François Montmorency de Laval. C’est ce dernier qui, pour la première fois, concèdera des censives (Laval, 2001).

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 51 La seigneurie insulaire change une fois de plus de mains en 1680, alors que le Séminaire de Québec en devient le seigneur. Le peuplement de la seigneurie connaît toutefois des débuts lents et difficiles. En effet, avant la signature du traité de la Grande paix de Montréal en 1701, la colonisation est compromise par la menace des incursions iroquoises (Dépatie, 1988). Ce n’est donc qu’au cours du XVIIIe siècle que le Séminaire concèdera la majorité des terres de l’île Jésus (Fortin et al., 2008).

Comme sur l’île de Montréal, la colonisation de l’île Jésus s’organise le long des côtes. Du noyau initial situé à la pointe nord-est de l’île, la progression du peuplement s’effectue vers l’ouest, d’abord le long des rivières des Mille-Îles (côte nord) et des Prairies (côte sud), puis les concessions vers l’intérieur des terres sont entreprises et ce, avant que les deux rives ne soient entièrement concédées (Fortin et al., 2008 ; Laval, 2001). C’est ainsi que se développent les côtes Saint-François (1720), Saint-Elzéar (1740) et Petite côte Sainte-Rose (1750) (Dépatie, 1988). Afin de permettre la circulation entre les différentes concessions, le tracé des chemins est fixé en 1733 par le grand voyer (Laval, 2001). L’aménagement de ce réseau routier suit la marche du peuplement (Fortin et al., 2008), phénomène qu’il est possible d’observer sur le plan dressé par Samuel Holland de 1781 (figure 18). Ce plan illustre par ailleurs plusieurs habitations en bordure de ces chemins. Bien qu’on ne puisse se prononcer avec certitude sur l’exactitude de leur position et de leur nombre, leur présence nous indique néanmoins qu’à l’extrémité ouest de l’île, où se situe l’aire d’étude, la rive de la rivière des Prairies est développée jusqu’à la hauteur de l’île Bizard, contrairement à celle de la rivière des Mille-Îles, où aucun chemin ni aucune habitation n’y sont représentés.

La création des paroisses suit aussi l’avancée de la colonisation. La première paroisse à voir le jour est celle de Saint-François-de-Sales en 1721, à l’extrémité est de l’île. Puis viennent les paroisses de Sainte-Rose-de-Lima (1740) au nord, Saint-Vincent-de-Paul (1743) au sud. La paroisse de Saint-Martin est créée en 1774 par le détachement de celle de Saint-Vincent-de-Paul (Fortin et al., 2008 ; Laval, 2001). Enfin, la paroisse de Sainte-Dorothée est fondée en 1869 dans la portion ouest de l’île, par le détachement de celle de Saint-Martin (Laval, 2001).

Le développement des voies de circulation s’accélère au début du XIXe siècle. Le plan de Jobin (1834) montre bien l’ampleur de ce déploiement sur l’île Jésus même, mais aussi entre cette dernière et les régions périphériques (figure 19). La mise en place de ces voies de communication est, entre autres choses, stimulée par les agriculteurs habitant sur la rive nord de la rivière des Mille-Îles désirant écouler leurs produits sur le marché montréalais (Fortin et al., 2008). Ainsi,

52 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) l’île Jésus permet le transit vers l’île de Montréal par des traverses sur la rivière des Prairies qui sont représentées sur le plan de Jobin (figure 19), dont celle de l’Abord-à-Plouffe faisant le pont entre les deux rives, de même que celle à proximité du secteur à l’étude permettant de se rendre à la côte Sainte-Geneviève. Sur la rive nord, le chemin du Grand Bois s’arrête sur la rive de la rivière des Mille-Îles vis-à-vis le noyau de Saint-Eustache. Ce plan montre aussi que le principal accès routier à la portion ouest à cette époque est le chemin qui ceinture l’ensemble de l’île Jésus, suivant approximativement le tracé actuel du chemin du Bord-de-l’Eau, de la rue des Érables et du boulevard Sainte-Rose.

Sur le plan économique, Bouchette (1815) mentionne dans sa Description topographique que les terres de l’île sont riches et que l’agriculture y est bien implantée. On y cultive différents types de grains, des légumes et des fruits d’excellente qualité. Il ajoute qu’il reste très peu de zones boisées sur l’île et qu’elles servent essentiellement pour le bois de chauffage. Elles se retrouvent notamment dans la partie ouest et au centre de l’île, où les sols plus sablonneux étaient moins bien adaptés à la production céréalière (Fortin et al., 2008). Par ailleurs, contrairement à d’autres endroits au Bas-, l’ensemble des fermes de la seigneurie sont déjà occupées à cette époque.

Le XIXe siècle correspond également à l’émergence d’une société d’artisans, de commerçants et de professionnels qui commencent à se regrouper dans les divers noyaux villageois. Ces villages se développent en fonction des voies de communication, avec l’église qui en devient le cœur (Fortin et al., 2008). À partir du milieu du XIXe siècle, on observe une certaine stagnation de la population. Cette relative stabilité dissimule en fait l’exode de plusieurs jeunes individus qui décident de quitter l’île pour aller s’établir ailleurs. L’aire cultivable est totalement occupée et bien que l’économie régionale se soit quelque peu diversifiée, cela n’est pas suffisant pour contenir l’exode. Alors que certains se dirigent vers les Hautes-Laurentides, il semble toutefois que plusieurs soient attirés par la métropole montréalaise et ses industries (ibid.).

Malgré le départ d’une partie de la nouvelle génération, l’économie régionale de l’île Jésus connaît un début de diversification dans la seconde moitié du XIXe siècle. Il se produit une réorientation au niveau de l’agriculture ; la production céréalière est peu à peu délaissée au profit de l’industrie laitière. Quelques spécialités émergent, dont une production maraîchère et fruitière (qui demeure toutefois assez marginale à cette époque) et la vente de foin à Montréal destiné aux nombreux propriétaires de voitures hippomobiles. Dans l’ensemble cependant, les agriculteurs pratiquent encore, à la fin du XIXe siècle, une agriculture mixte centrée sur les

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 53 besoins domestiques, mais dont certains produits, comme ceux mentionnés précédemment, sont écoulés sur les marchés environnants (Fortin et al., 2008). Le virage vers l’horticulture s’effectue plutôt dans le deuxième quart du XXe siècle (1920-1940), alors que l’île Jésus se verra appelée « le jardin de Montréal ». Dans la municipalité de Sainte-Dorothée toutefois, ce changement se produit plus tôt, la culture maraîchère succédant à la production laitière au tournant du siècle (Laval, 2001).

Dans la dernière partie du XIXe siècle, les infrastructures de transport s’améliorent, comme l’illustre la carte régionale de 1882 produite par Gauvin (figure 20) qui fait état de l’ajout de nouvelles voies de circulation sur le territoire lavallois et qui montre, pour la première fois, le tracé du chemin de fer du Canadien Pacifique inauguré en 1876. Cette amélioration des infrastructures de transport permet une plus grande accessibilité de l’île et favorise le développement de la villégiature (Fortin et al., 2008). En effet, dès le troisième quart du XIXe siècle, l’île Jésus devient un lieu privilégié par une clientèle fortunée, essentiellement anglo- canadienne et américaine, qui vient profiter des bienfaits de la vie à la campagne et y construit des villas en bordure de la rivière des Mille-Îles (Laval, 2001). L’apogée de ce tourisme est atteint au cours de la première moitié du XXe siècle. En plus des touristes aisés qui continuent d’occuper les plus beaux espaces, de plus en plus de familles issues de la naissante classe moyenne francophone établie à Montréal viennent profiter de la saison estivale en occupant les chalets, camps ou « cabines » aménagés sur les rives de l’île (Fortin et al., 2008).

C’est d’ailleurs au cours de cette période que se développe de façon marquée le territoire compris dans l’aire d’étude. La municipalité de Laval-sur-le-Lac, qui occupe la pointe ouest de l’île, se détache de Sainte-Dorothée en 1915 (Laval, 2001) (figure 21). Un projet de « cité-jardin » y est développé afin de plaire à la clientèle aisée des villégiateurs. Ce projet comprend des normes très strictes qui dictent la construction et l’aménagement de l’espace (Fortin et al., 2008), par exemple, l’interdiction d’avoir plus qu’une maison par lot et l’obligation de construire celle-ci à 40 pieds de la ligne de rue10. C’est à la même époque (1915-1916) qu’est construit le chemin de fer de la Canadian Northern. Celui-ci marque la limite du développement résidentiel dans la partie ouest, alors que la partie est sera occupée par le Club de golf Laval-sur-le-Lac, inauguré en 191711. Cette voie ferrée, nationalisée en 1918 et intégrée au Canadien National (CN) au début des années 1920 est utilisée pour un service régulier de trains de banlieue entre Deux-Montagnes et le centre-ville de Montréal dès 1925 (Arkéos inc., 2013). La ville des Îles-Laval, fondée en 1941

10 http://aclsll.ca/historique-de-laval-sur-le-lac/

54 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) et regroupant les îles Bigras, Pariseau, Verte et Ronde sur la rivière des Prairies, s’inscrit dans le même modèle de « cité-jardin » que Laval-sur-le-Lac (Fortin et al., 2008).

Les cartes topographiques de la région datant de la première moitié du XXe siècle montrent un important développement de la portion ouest de l’île, plus particulièrement dans le second quart du XXe siècle (figure 22). En effet, les extraits des cartes de 1915 et 1921 montrent que la pointe ouest de l’île Jésus est essentiellement occupée en bordure du chemin ceinturant l’île. Le chemin de fer apparaît sur la carte de 1921, ainsi que le Club de golf Laval-sur-le-Lac. Puis, en un peu plus d’une décennie, les territoires de Laval-sur-le-Lac et des Îles-Laval (encore compris dans la municipalité de Sainte-Dorothée) se sont développés de façon marquée avec l’ajout de nouvelles routes. À l’intérieur des limites de Laval-sur-le-Lac, l’extrait de la carte de 1934 montre que l’occupation se concentre à l’ouest de la voie ferrée. De plus, plusieurs bâtiments de ferme sont représentés dans la portion sud, à l’ouest de la station de Sainte-Dorothée, indiquant que ce secteur demeure à vocation agricole à cette époque. Une route relie les îles Pariseau et Bigras au réseau routier lavallois. Plusieurs maisons apparaissent désormais en marge de la route sur l’île Bigras, alors que l’île Pariseau est dominée par la présence de bâtiments de ferme. Ce développement s’est poursuivi au cours de la décennie suivante et sur l’extrait de la carte de 1952, la trame d’une bonne partie du réseau routier actuel est présente, à l’exception des îles Pariseau et Verte, la première n’ayant subi aucune modification depuis 1934 et la seconde étant toujours dénuée de toute occupation au milieu du XXe siècle.

La consultation des photographies aériennes de la ville de Montréal (1947 à 1949) (figure 13, feuillets 5 et 6) permet aussi d’apprécier le développement de la portion ouest de l’île de Laval au milieu du siècle dernier. Ainsi, le secteur résidentiel de Laval-sur-le-Lac se trouve du côté ouest de la voie ferrée, où plusieurs domaines sont construits en bordure des rivières Mille-Îles et des Prairies. Le terrain de golf occupe la partie est de la voie ferrée, alors que les terres situées à l’est et au sud du club demeurent agricoles. Le cadre bâti s’étend à toute l’île Bigras, tandis que l’île Pariseau est entièrement dévouée à la pratique de l’agriculture. Les îles Verte et Ronde sont toujours à leur état naturel. Le développement en tant que centres résidentiels des îles Pariseau et Verte se fera à partir de 1954 pour la première et de 1959 pour la seconde12.

11 http://www.clsll.ca/fr/a-nul-aultre-ne-cede/historique-et-philosophie 12 https://www.laval.ca/histoire-et-patrimoine/Pages/Fr/iles-laval.aspx

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 55 La ville de Laval est créée en 1965 avec la fusion des municipalités de l’ensemble de l’île Jésus. La densification de la population sur l’île qui se produit au cours de la période des années 1940 à 1965 conduit à la création de nombreux quartiers de banlieues qui mène ultimement à cette unification (Fortin et al., 2008). À l’échelle du territoire lavallois, le développement industriel ne se produit véritablement qu’au cours des années 1970. La portion ouest de l’île demeure toutefois essentiellement résidentielle.

5.4 Développement de la seigneurie des Mille-Îles (Deux-Montagnes)

La seigneurie des Mille-Îles est concédée en 1683 à Michel Sidrac Dugué, sieur de Boisbriand. Occupé par sa carrière de militaire et le commerce des fourrures, ce dernier s’intéresse peu au développement de son domaine. À son décès en 1688, aucune terre n’a été accordée (Grignon, 1997a). Sa succession ne s’en préoccupera guère plus et c’est pourquoi la seigneurie est rattachée au domaine royal en 1714 (Laurin, 1995 : 82). Elle est toutefois aussitôt rétrocédée aux gendres de Dugué, Jean Petit et Charles-Gaspard Piot de Langloiserie. La seigneurie se retrouve rapidement morcelée en deux fiefs autonomes (1718) : Petit obtient la seigneurie de la Rivière-du- Chêne (aussi appelée du Chêne ou Dumont) qui occupe la partie sud-ouest où se trouve aujourd’hui les villes de Deux-Montagnes, Saint-Eustache et Sainte-Marthe-sur-le-Lac, alors que la partie nord-est, soit la seigneurie de Blainville qui englobe les municipalités actuelles de Sainte- Thérèse-de-Blainville, Boisbriand, Blainville, Rosemère et Lorraine, revient à la veuve de Langloiserie (Courville et Labrecque, 1988 ; Giroux, 1989 ; Grigon, 1997a ; Laurin, 1995).

En 1739, la seigneurie de la Rivière-du-Chêne passe aux mains d’Eustache Lambert Dumont13. Ce dernier effectue ses premières concessions de terres la même année dans la Grande-Côte14, le long de la rivière des Mille-Îles, entre ce qui deviendra le cœur du futur bourg de Saint-Eustache et l’embouchure de la rivière du Chicot. Cinq de ces terres avaient déjà été concédées en 1729 par les épouses des seigneurs Petit et Langloiserie, mais à défaut d’avoir été développées et occupées, elles ont été réunies au domaine seigneurial avant d’être accordées à nouveau par le seigneur Dumont (Vallières, 1997). Ce n’est toutefois que vers 1755 que s’amorce le développement de la seigneurie, qui se concentre plus particulièrement le long des rivières Chicot et du Chêne (Giroux, 1989 : 15 ; Laurin, 1995 : 87). La construction du premier moulin à farine n’est entreprise qu’en 1762 par Eustache-Louis Lambert Dumont, qui a hérité de la seigneurie

13 http://www.museevirtuel.ca/sgc-cms/histoires_de_chez_nous- community_memories/pm_v2.php?id=story_line&lg=Francais&fl=0&ex=00000344&sl=1888&pos=1. 14 Tout comme pour Montréal et l’île Jésus, le territoire de la seigneurie de la Rivière-du-Chêne est divisé en côtes et les terres sont découpées en longues bandes étroites perpendiculaires aux rives des rivières (Mille-Îles, du Chêne et du Chicot).

56 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) suite au décès de son père survenu deux ans plus tôt. Ce moulin15, érigé le long de la rivière du Chêne, contribue certainement à l’établissement de nouveaux colons qui, auparavant, devaient se rendre sur l’île Jésus pour y faire moudre leurs grains (Grignon, 1989, 1997b). En plus du moulin, le seigneur Eustache-Louis Lambert Dumont fait construire une première église entre 1780 et 1783, sur le site de l’église actuelle de Saint-Eustache. Il établit le manoir seigneurial (fin XVIIIe siècle) à proximité de cette dernière et de la rivière du Chêne (Giroux, 1989).

À la mort du seigneur Eustache Lambert-Dumont en 1760, les terres de la Grande-Côte sont presque toutes concédées, plusieurs sont occupées le long de la rivière du Chicot ainsi que sur les côtes nord et sud de la rivière du Chêne et les concessions se poursuivent dans la portion sud de la rivière du Chêne, vers l’ouest (Vallières, 1998). Dans le secteur à l’étude, le peuplement va s’organiser le long de la côte du Lac, dont les terres allaient des rives de la rivière des Mille-Îles et du lac des Deux Montagnes jusqu’au trait carré des terres de la côte du Sud de la rivière du Chêne. Les premières terres ont été accordées par le seigneur Lambert-Dumont père entre 1741 et 1760, année de son décès. Le rythme des concessions sera accéléré par son fils, puisqu’à la fin de l’année 1761, elles couvrent une grande partie du territoire de l’actuelle ville de Deux-Montagnes. Au début du XIXe siècle, il n’y a plus que des continuations de terres à accorder (ibid.). La côte du Lac est desservie par un chemin qui correspond, à toutes fins pratiques, à l’actuel chemin d’Oka (figure 19).

Le paysage se transforme et de grands établissements agricoles apparaissent (Vallières, 1998). Jusqu’aux années 1820-1830, la culture du blé sera dominante dans la seigneurie du Chêne, comme partout ailleurs dans le Bas-Canada (Giroux, 1989). Au début du XIXe siècle, le Grand moulin est construit à la décharge du lac des Deux Montagnes, fournissant un fort débit d’eau qui permet différents usages (moulin à farine, à carder, à fouler et à scie) (Grignon, 1989). Ce moulin est représenté sur le plan de Bouchette de 1831 (figure 23), se situant au bout du chemin du Grand Moulin actuel, au nord-ouest du tracé envisagé. Le moulin change de vocation au début des années 1910 et sert à la production d’hydrogène gazeux par l’électrolyse d’eau par l’entreprise The Oxygen and Hydrogen Company. Il sera complètement détruit en 1917 suite à une explosion (Vallières, 1996).

15 Aujourd’hui connu sous le nom de moulin Légaré, en référence à la dernière famille propriétaire du moulin avant la vente à la ville de Saint-Eustache. Le moulin Légaré est classé immeuble patrimonial, en plus d’être désigné comme lieu historique national du Canada, et correspond au site archéologique BjFl-5 (www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=92554&type=bien)

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 57 Jusqu’au premier quart du XXe siècle, le secteur de la côte du Lac fait partie de la municipalité de Saint-Eustache et évolue en marge de son centre. Il demeure essentiellement agricole, mais l’augmentation de la population amène au morcellement des terres d’origine (Giroux, 1989). La carte régionale de 1882 préparée par Gauvin (figure 20) montre que le chemin de la côte du Lac demeure le principal axe de circulation à cette époque.

En 1911, une parcelle de terre du site du Grand moulin a été vendue à la compagnie Canadian Northern en prévision de la construction de sa ligne chemin de fer (Vallières, 1996). Tout comme pour l’île Jésus, l’arrivée de cette voie ferrée dans les années 1915-1916 permettra le développement de la villégiature sur la rive nord de la rivière des Mille-Îles et du lac des Deux Montagnes. En 1921, le village de Saint-Eustache-sur-le-Lac est créé, se détachant de la municipalité de Saint-Eustache (figure 24). L’occupation de ce territoire s’accroît considérablement au cours du deuxième quart du XXe siècle, tel que l’illustrent les cartes topographiques de la région (figure 22 ; 1934 et 1952). Parmi ces nouveaux occupants se trouve un certain nombre de vacanciers qui décident de s’établir sur le territoire, les chalets étant transformés en résidences permanentes (Giroux, 1989). En 1958, Saint-Eustache-sur-le-Lac obtient son statut de ville et change de nom en 1963 pour devenir la ville de Deux-Montagnes.

Entre 1951 et 1983, la ville de Deux-Montagnes connaît un important accroissement démographique, qui s’avère en fait le plus élevé de l’agglomération de Saint-Eustache16. Cela découle de l’intégration du comté de Deux-Montagnes dans la couronne suburbaine de Montréal, qui confère à ses agglomérations une fonction résidentielle (Laurin, 1995). Le secteur industriel s’est aussi développé à partir des années 1960 avec l’établissement de plusieurs industries manufacturières menant à la création du parc industriel de Saint-Eustache, qui situé au nord de l’autoroute 640 et traversé par le tracé à l’étude.

16 L’agglomération de Saint-Eustache comprend la ville et la municipalité de paroisse du même nom, celle de Sainte-Marthe-sur-le-Lac et la ville de Deux-Montagnes (Laurin, 1995 : 499).

58 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 6 DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES CONNUES

Mentionnons d’emblée qu’aucun site archéologique n’a jusqu’à présent été découvert à l’intérieur des limites du tracé préliminaire à l’étude et qu’aucune intervention archéologique n’y a été réalisée. De plus, aucun élément patrimonial ne se retrouve dans l’aire d’étude. Toutefois, la banque de données disponibles au registre de l’Inventaire des sites archéologiques du Québec (ISAQ) au ministère de la Culture et des Communications (MCC) fait état de plusieurs sites à composantes amérindiennes connus dans un rayon de 2 km, principalement à l’intérieur des limites du site patrimonial du Mont-Royal (tableau 2 ; figure 25 en annexe 2).

Ces données archéologiques récoltées jusqu’à ce jour dans la région de Montréal démontrent que les populations amérindiennes préhistoriques la fréquentent depuis au moins 4 500 ans AA. Précisons que les populations amérindiennes sont venues sur le mont Royal pour y extraire la cornéenne (site BjFj-97), pour y enterrer leurs morts (site BjFj-01, BiFj-31 BiFj-88 et autres lieux de sépultures), pour y établir leurs villages (site BjFj-01) ou leurs campements temporaires (BjFj- 134 et BiFj-93). Ces multiples lieux d’établissement et d’exploitation ainsi que l’occupation de l’ensemble de l’île de Montréal conduit vraisemblablement à l’ouverture des nombreux sentiers. L’existence de ses sentiers, tels celui de la coulée de la Côte des Neiges (BiFj-88, BiFj-93 et sépulture de la grotte) et celui du chemin Côte-Sainte-Catherine (BjFj-97, BjFj-134 et sépultures de la Côte-Sainte-Catherine), peut être entrevue à travers les données archéologiques (Arkéos inc., 2011).

Un site est répertorié dans le secteur de Laval-Ouest (BjFl-1). Il s’agit d’une tête de hache en pierre polie amérindienne datant de la préhistoire retrouvée lors d’une excavation sur un terrain privé à l’été 1976 (Barré, 1976). Signalons aussi qu’une découverte fortuite de deux tessons de poterie datant de la seconde moitié du Sylvicole supérieur et typiques des Iroquoiens du Saint- Laurent a été faite sur l’île Pariseau en 2009, plus précisément sur la berge de la rivière des Prairies, à une trentaine de mètres à l’est du pont ferroviaire existant (Rochefort, 201017)18.

Enfin, notons qu’un site à composante historique (site BiFk-10) fut récemment mis au jour dans le secteur de la côte Saint-Jean, à quelques centaines de mètres au nord du futur tracé de l’antenne Sainte-Anne-de-Bellevue du REM (Arkéos inc., 2016a). Ce site, situé sur l’emplacement du poste

17 Le lieu de la découverte se situe bel et bien sur la berge de la rivière des Prairies et non des Mille- Îles, comme le porte à croire le titre du rapport d’expertise. 18 Cette découverte était, jusqu’à tout récemment, désignée sous le code temporaire BjFl-g.

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 59 Saint-Jean d’Hydro-Québec, est mentionné à titre d’exemple pour illustrer que, bien que d’importants développements soient survenus au cours des dernières décennies, des vestiges anciens sont toujours susceptibles d’être préservés en sous-sol. Dans le cas du site BiFk-10, les contextes archéologiques anciens qui n’ont pas été altérés par les travaux de construction du poste, ont permis de documenter les sols d’occupation ainsi que les vestiges immobiliers d’une maison et d’une grange témoignant de l’utilisation agricole et domestique de la terre no 278 de la côte Saint-Jean depuis le milieu du XVIIIe siècle et jusqu’au milieu du XXe siècle.

Tableau 2 - Sites archéologiques connus de la période préhistorique (dans un rayon de 2 km)

Code Localisation Nom du site Appartenance culturelle Références Borden Site patrimonial BjFj-97 Site de la carrière Archaïque supérieur et Arkéos inc. 2014b ; du mont Royal préhistorique de cornéenne Sylvicole Ethnoscop inc. 1998, 2015a du mont Royal et 2015b BjFj-01 Site du village iroquoien de Sylvicole supérieur récent Dawson, 1860a, 1860b et Dawson 1861 ; Pendergast et Trigger, 1972; Arkéos inc., 2008 ; Ethnoscop inc., 1997 et 2010 ; etc. BiFj-31 Site des sépultures de Archaïque supérieur ou Larocque, 1989 et 1990 ; Westmount Sylvicole supérieur Lighthall, 1889, 1922 et 1924 BiFj-81 Site historique de l’Oratoire Archaïque ou Sylvicole Archéotec inc., 2005 Saint-Joseph BiFj-88 Site des sépultures du Sylvicole supérieur récent Ethnoscop inc., 2010 chemin Queen-Mary BiFj-93 Site du cimetière Notre- Sylvicole moyen ancien et Arkéos inc., 2012 Dame-des-Neiges Sylvicole supérieur récent BiFj-134 Site du monument Georges- Sylvicole supérieur Ethnoscop inc., 2008 Étienne-Cartier (récent) - Site des sépultures de la Archaïque supérieur ou Lighthall, 1924 grotte de Westmount Sylvicole supérieur - Site des sépultures du Archaïque supérieur ou Lighthall, 1899 cimetière Mont-Royal Sylvicole supérieur - Site des sépultures du Archaïque supérieur ou Beaugrand-Champagne, chemin de la Côte-Sainte- Sylvicole supérieur 1937, 1942 et 1947 Catherine - Site des sépultures de la Archaïque supérieur ou Beaugrand-Champagne, rue Pratt Sylvicole supérieur 1942 et 1947 ; Pendergast et Trigger, 1972

Laval BjFl-1 Rivière des Mille-Îles Amérindien préhistorique Barré, 1976 indéterminé

60 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 7 POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE

7.1 Période préhistorique

L’occupation d’un territoire par des groupes humains est toujours déterminée par son habitabilité, son attrait et son accessibilité. À l’échelle du Nord-Est américain, la région de Montréal correspond à un lieu d’intérêt remarquable tant pour la diversité des ressources qu’elle présente que pour les bassins lacustres et les voies fluviales qui la traversent et qui permettent de facilement rejoindre les territoires adjacents, comme l’Outaouais, la région des Grands Lacs, la vallée du lac Champlain, la vallée du Saint-Laurent et l’estuaire, entre autres. Localement, la présence du mont Royal et de la cornéenne, une matière lithique utilisée par populations amérindiennes, octroient à cette région un caractère unique, visible et recherché.

Les quelques sites archéologiques connus et distribués largement sur le territoire de l’archipel montréalais confirment la présence amérindienne à certains moments de la préhistoire, de l’Archaïque post-laurentien au Sylvicole supérieur (4 900 AA à 1565 de notre ère), notamment comme lieux d’occupations saisonnières hivernales, estivales ou semi-permanentes, comme lieux d’acquisition de matière première lithique ou encore comme lieux d’inhumation. Par contre, les indices des modes d’occupation à l’intérieur des grandes îles de Montréal (Montréal et Laval) et en rive nord de l’île (Deux-Montagnes) sont rares et doivent être documentés. La nature et la forme des déplacements sur ce territoire sont peu connues. Les modes d’occupation des espaces ont probablement varié avec le temps et les changements climatiques depuis la fin de dernière phase glaciaire et ceux-ci nécessitent des approfondissements.

Les données présentées aux chapitres 3 et 4 indiquent que le mont Royal a commencé à émerger des eaux marines de la mer de Champlain vers 13 150-13 000 AA, de telle sorte que le plan d’eau s’abaisse à 64 m (rivage de Rigaud à Montréal) vers 11 600-10 500 AA et devient un espace lacustre appelé le lac Lampsilis. À ce moment, seule une infime portion du tracé préliminaire à l’étude est émergée, à savoir les secteurs du Réservoir McTavish (45-100 m) et de la station de métro Édouard-Montpetit (120 m) qui se localisent aux abords du mont Royal. Ces endroits ont pu théoriquement accueillir des populations humaines paléoindiennes (12 900-10 000 AA). Le territoire, compris entre 60 m et 20 m, émerge au cours de l’épisode du lac Lampsilis, une longue période qui s’échelonne entre 11 600-10 500 et 9 000-8 700 AA et et qui est marquée par l’arrivé de groupes humains de la période de l’Archaïque (10 200-3 800 AA). Le plan d’eau s’est alors graduellement se fragmenter entre des îles et des îlots en formation et divers chenaux ont occupé

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 61 les espaces de plus en plus restreints compris entre ces îles. Entre 9 600 et 8 700 AA, alors que le niveau de l’eau passe de 30 à 20 m, les chenaux s’assèchent. Ainsi, à l’aube du proto-Saint- Laurent, vers 9 000-8 700 AA, le profil des bassins lacustres et des voies fluviales entourant l’archipel montréalais devait commencer à ressembler à l’actuel, du moins dans la section amont de l’archipel. Bien que l’on note une remontée du niveau de l’eau vers 5 800-5 600 AA (remaniement de la terrasse de 20 m de Saint-Barthélémy), l’essentiel du territoire considéré dans la présente étude reste le même jusqu’à aujourd’hui. Seules certaines petites portions de rivages (actuels milieux humides ou inondables) étant ennoyées.

Parallèlement à l’émersion des terres, divers ruisseaux, rivières, espaces lacustres (petits lacs, étangs) et milieux humides, pouvant fournir de l’eau potable et, pour certains, une voie navigable et de riches ressources fauniques, prirent naissance dans les dépressions laissées par les glaciers. Aujourd’hui, la plupart des points d’eau naturels sont disparus du paysage, car canalisés (détournés) et/ou remblayés. Restent néanmoins plusieurs secteurs humides. Parmi les anciens cours d’eau importants dans la zone d’étude, citons les rivières à l’Orme, Bertrand, et du Chêne ainsi que le ruisseau de la Côte-des-Neiges.

L’évolution de la végétation est elle aussi progressive et suit les aléas du climat. La toundra arctique, qui attire le caribou, a éventuellement fait place à une flore boréale (10 800 AA), puis à une forêt mixte (9 000-8 700 AA) et, au final (ca 6 800 AA), à la forêt actuelle (domaine de l’érablière à caryer) qui supportent de nouvelles espèces animales.

En conséquence à ces changements paléoenvironnementaux, le paysage montréalais est vallonné (20-60 m), excepté aux abords du mont Royal ou l’on retrouve une série de terrasses fluvioglaciaires et marines (30-120 m) composés de tills et de sables et présentant un bon drainage. Les dépressions importantes des vallons présentes des sols de surface organiques ou argileux et très mal égouttés alors que les bombements sont composés de till recouvert en partie ou en totalité d’alluvions argileuses, limono-argileuses ou sableuses et présentent un drainage bon à imparfait. Ces dépôts meubles n’affleurent cependant plus aujourd’hui en surface pour la plupart et sont en effet recouverts par divers remblais liés essentiellement aux aménagements modernes (chemins, chemins de fer, etc.).

Au terme de notre analyse du potentiel archéologique préhistorique, 32 zones ont été circonscrites (tableau 3 en annexe 3). Généralement il s’agit d’espaces qui présentent des caractéristiques morphologiques favorables à un établissement humain (haltes, campements,

62 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) hameaux, villages). Ces zones, au nombre de 26, correspondent à des surfaces faiblement inclinées et bien drainées situées en marge d’un plan d’eau (lac Lampsilis) ou d’un cours d’eau important (rivières des Mille-Îles et des Prairies) permettant de circuler sur de grandes distances. Neuf d’entre elles (zone P-23 à P-31) correspondent aussi à des lieux favorables pour la pêche puisque localisées à proximité de rapides (rapides du Grand Moulin, Lalement, du Cheval Blanc). Parmi ces lieux possibles d’établissement, deux (zones P-6 et P-34) pourraient avoir été occupé au cours du Paléoindien récent (11 400-10 000 AA), quatorze (zones P-2, P-5, P-9, P-11, P-12, P-13, P-14, P-17, P-18, P-20, P-21, P-23, P-32 et P-33) au cours de l’Archaïque ancien, neuf (zones P-23 à P-31) à partir de cette dernière période jusqu’au contact et un (zone P-34) au Sylvicole supérieur récent (1350-1565 de notre ère). À ces lieux d’établissement s’ajoutent également des lieux de passage à l’intérieur des terres sur lesquels les groupes en déplacement ont pu faire de brèves haltes. Ces lieux de passage et de brèves haltes sont localisés le long d’axes présumés de circulation terrestre qui correspondent grosso modo aux tracés des rivières et ruisseaux permettant de circuler facilement à l‘intérieur des terres. Dix ont été identifiés. Leur usage a pu débuter au cours du Paléoindien récent (zones P-7 et P-8) ou de l’Archaïque ancien (zones P-3, P- 4, P-10, P-11, P-15, P-16, P-19 et P-33) et se terminer au début de contact. Comme nous l’avons vu, deux de ces lieux de passage (zones P-11 et P-33) présentent aussi un potentiel d’établissement.

7.2 Potentiel historique

Le secteur à l’étude a subi des transformations au cours des dernières décennies qui ont irrémédiablement mené à la perturbation, sinon à la destruction, d’un bon nombre de ressources archéologiques présumées dont les proportions sont difficiles à évaluer à l’intérieur de ce mandat. Ainsi, à l’aide de la reconstitution des grandes lignes historiques de l’occupation du territoire concernée et de l’évolution du développement par l’examen des plans anciens, la présente étude s’est concentrée sur l’identification du potentiel théorique présent à l’intérieur de l’emprise préliminaire des travaux. L’analyse du potentiel a permis d’identifier 22 zones de potentiel historique qui sont présentées dans le tableau 4 et illustrées à la figure 26 (feuillets 1 à 8) en annexe 3.

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 63 ÎLE DE MONTRÉAL

Le cadre général de l’occupation de l’île de Montréal montre que l’ouverture des terres remonte à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle pour les concessions comprises dans le territoire à l’étude. En différents endroits, l’emprise préliminaire des travaux projetés pour le REM recoupe les anciens chemins des côtes le long desquelles le peuplement s’est mis en branle (zones H-1 à H-12 et H-17 à H-20). C’est le cas des côtes Sainte-Marie, Saint-Charles, Saint-Jean, Saint-Rémi (des Sources), Saint-François, Sainte-Geneviève et Saint-Laurent. Dans l’ensemble, le tracé se retrouve toutefois en marge des chemins des côtes, traversant des terres demeurées agricoles ou forestières jusqu’à la poussée de l’urbanisation au cours du XXe siècle. Le déploiement du réseau de transport ferroviaire avec les services de train de banlieue, ainsi que l’avancement du réseau routier, comme la construction de l’autoroute 40 et la transformation des anciens chemins de desserte en boulevards, ont contribué à stimuler le lotissement des terres. Les banlieues se sont alors développées avec l’implantation des développements immobiliers (résidentiels et commerciaux), de plusieurs parcs industriels et de l’aéroport de Dorval (Pierre-Elliot-Trudeau), menant à la métamorphose du paysage rural en celui urbain, tel que nous le connaissons de nos jours. Certains secteurs font toutefois exceptions et ont conservé en partie leur ruralité. C’est le cas notamment de l’extrémité ouest de l’île et des Parcs-Natures du Bois de Saraguay et du Bois de Liesse en bordure du boulevard Gouin Ouest.

SECTEUR DU RÉSERVOIR McTAVISH

Nous l’avons vu, ce n’est qu’au tournant du XVIIIe siècle que s’est effectuée la véritable prise de possession du mont Royal par les classes aisées, avec l’ouverture des différentes côtes et la concession des grands fiefs au cœur de la montagne. Vers la fin du XVIIIe siècle, les terres du flanc sud-est du mont Royal sont mises en vente et acquises par quelques familles bourgeoises montréalaises, dont celles de James McGill (1795, domaine de Burnside) et Simon McTavish (1803). C’est au cours du XIXe siècle que des transformations s’opèrent sur le territoire de ces grands domaines et que le développement des sites à l’étude pour les puits de ventilation s’est produit.

Le puits 1 occupe une petite superficie dans le coin sud-ouest du réservoir McTavish. Ce dernier a été construit dans la période 1852-1856 suite à la prise en charge du service d’aqueduc par la ville de Montréal en 1845. Ce réservoir, creusé dans le roc, a fait l’objet de plusieurs travaux au fil du temps, dont deux agrandissements et son recouvrement (1957). Une première station de pompage fut construite en 1875 au sud-ouest du réservoir, à l’intérieur des limites du site du puits 1 envisagé (zone H-21). Elle fut démolie et remplacée par la station actuelle située au sud du

64 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) réservoir en 1928-1932. D’importants travaux de réfection ont eu lieu au cours des dernières années, dont l’installation d’un bassin de rétention des eaux pluviales au sud-ouest du réservoir (2014-2015).

VILLES DE LAVAL ET DE DEUX-MONTAGNES

Tout comme pour l’île de Montréal, les territoires de Laval (île Jésus) et de Deux-Montagnes ont été divisés en côtes. Bien que concédées au cours du XVIIe siècle, les seigneuries de l’île Jésus et des Mille-Îles amorcent leur peuplement au cours du XVIIIe siècle, soit vers 1700 pour la première et les années 1740 pour la seconde. Dans le secteur à l’étude, les premiers établissements se sont organisés le long des anciens chemins desservant les côtes, soit le chemin de la côte sud (chemin du Bord-de-l’Eau) sur l’île de Laval (zones H-13 et H-14) et celui de la côte du Lac (chemin d’Oka) dans la ville de Deux-Montagnes (zones H-15 et H-16). Les terres défrichées ont servi à la pratique de l’agriculture, alors que d’autres ont été préservées pour le bois de chauffage. La villégiature a joué un rôle important dans le développement des territoires compris dans l’emprise préliminaire des travaux dès le XIXe siècle, mais plus particulièrement dans la première moitié du XXe siècle. Elle a été notamment favorisée par la mise en place du chemin de fer de la Canadian Northern en 1915-1916. Ainsi, les rives des rivières des Prairies et des Mille-Îles ont attiré une grande quantité de touristes. Plusieurs villas et chalets ont été aménagés sur les berges. D’abord présents seulement au cours de la période estivale, plusieurs villégiateurs ont décidé de s’y installer de façon permanente, transformant les résidences secondaires en demeure principale. L’augmentation de la population a mené à la fondation des villages de Saint-Eustache-sur-le-Lac (1921), de Laval-sur-le-Lac (1915) et des Îles-Laval (1941), ces deux dernières devenant des quartiers de la nouvelle ville de Laval créée en 1965 avec la fusion des municipalités de l’ensemble de l’île. Le développement subséquent du territoire compris dans le secteur à l’étude a été de nature essentiellement résidentielle.

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 65 8 RECOMMANDATIONS

L’analyse des corpus documentaires pertinents a conduit à l’identification du potentiel archéologique de l’emprise des travaux projetés (en date du 7 octobre 2016) pour le système de transport collectif de l’Ouest-de-l’Île, via l’aéroport, du Réseau électrique métropolitain (REM). À ce jour, le territoire considéré n’a été l’objet d’aucune recherche archéologique au terrain et conséquemment aucun site archéologique n’est actuellement connu. L’étude a permis d’identifier les espaces les plus susceptibles de receler des contextes archéologiques préservés et aptes à témoigner des différentes étapes d’occupation du territoire. Au total, 32 zones de potentiel ont été circonscrites pour la période préhistorique et 22 en ce qui concerne la période historique (figure 26 [feuillets 1 à 8] et tableaux 3 et 4 en annexe 3).

Afin d’évaluer concrètement la possibilité que des vestiges archéologiques pouvant être affectés par les travaux envisagés puissent être présents, il est recommandé de réaliser un inventaire archéologique avant la construction à l’intérieur de ces zones de potentiel. L’inventaire est effectué à l’aide de moyens mécaniques (excavatrice) et de sondages creusés manuellement. Ces recherches doivent précéder les travaux, être menées lorsque les sols ne sont ni gelés ni recouverts de neige et nécessitent l’obtention d’un permis de recherches archéologiques auprès du ministère de la Culture et des Communications ainsi que l’accord spécifique des propriétaires concernés.

La nature et la localisation exacte des travaux de construction envisagés devraient être communiquées aux archéologues avant la phase préparatoire de l’inventaire afin de pouvoir évaluer plus concrètement l’impact réel des aménagements et ainsi pouvoir établir la stratégie d’intervention. Cette phase préparatoire, qui peut également être menée en parallèle aux activités de terrain si le calendrier de ce projet l’exige, devra également permettre de définir avec plus de précision l’intégrité appréhendée des sols (par exemple la présence d’infrastructures et d’équipements modernes) et conséquemment la position des tranchées et sondages à implanter.

Advenant des découvertes, d’autres mesures d’atténuation, comme des fouilles archéologiques ou supervisions, sont à prévoir.

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850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 75 Vallières, M.-G. (1998) La Côte du Lac — Revue des Deux-Montagnes — Numéro 9 (mars 1998) : 79-94 — http://www.patriotes.cc/portal/fr/docs/revuedm/09/revuedm09 _4.pdf

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76 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) PLANS ANCIENS

1702 Vachon de Belmmont, F., Description générale de l’isle de Montréal divisé par coste, original. Bibliothèque de la compagnie de Saint-Sulpice, Paris, MS 1998.

1702 Belmont, F., Carte de l’île de Montréal (Archives des colonies, Archives nationales de France)

1761a Murray, James, General James Murray’s map of the St-Lawrence, 1761. ANC, collection numérique : CARTO10731, image n0017350a2

1761b Murray, James, General James Murray’s map of the St-Lawrence, 1761. ANC, collection numérique : CARTO10749, image n0135039

1778 Péladeau, J., Plan d’une partie de l’isle de Montréal levé en 1778 par M. Péladeau, copie du plan original par Albert Forest (1929), déposé dans les archives du District de Montréal et report des domaines, des fiefs et des côtes sur le plan par l’étude VFBM (source : tiré de Ville de Montréal, 2012, Annexe 6.2 : 17)

1781 Holland, Samuel. River of St. Lawrence, from Chaudière to Lake St. Francis, &c. surveyed in pursuance of instructions and orders from the Right Honourable Lords of Trade to Samuel Holland Esqr. &c. BAnQ : G 3312 S5 1781 H6 CAR

1800 Charland, L., Plan de division de Ste-Catherine : chemin de front et de descente à la ville, avril 1800, copié par Jacques Viger, Fonds des Grands Voyer, Archives nationales du Québec, Direction Montréal, de Laval, de Lanaudière, des Laurentides et de la Montérégie (tiré de Jean-Claude Robert, 1993 : 102).

1801 Charland, L., Plan de la ville et cité de Montréal. Copie de l’original daté de 1801, dessinée par E.P.J. Courval en 1919. BAnQ : G 3454 M65 1801 C4 CAR

1805-1834 Bédard, C., Plan du terrier de l’île de Montréal de 1805, transcription de la carte de Jean- Baptiste Charles Bédard. Archives de la Ville de Montréal : VM66-S3P043-001.

1825 Adams, J., Map of the city and suburbs of Montreal: exhibiting distingly every property, public & private, the course of the water works, the river line in front of the city and the La Chine Canal from its junction with the Port to the distance of 1 1/2 miles aboved, constructed from a new survey, Québec : 1825. BNQM : G 3454 M65 1825 A32 CAR.

1830 Walker, J. & C., City of Montreal. Archives de la Ville de Montréal : CA M001 VM066-3-P035

1831 Bouchette, Joseph., To his most Excellent Majesty, King William IV. This topographical map of the district of Montreal, Lower Canada : exhibiting the new civil division of the district into counties pursuant to a recent Act of the provincial legislature; also a large section of Upper Canada, traversed by the Rideau Canal, is with his Majesty’s gracious and special permission most humbly & gratefully dedicated by his Majesty’s most devoted & loyal canadian subject. BAnQ : G 3450 1831 B68 CAR

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 77 1834 Jobin, André, Carte de l’ile de Montréal : désignant les chemins publics, les paroisses les fiefs et les villages qui s’y trouvent, le canal de Lachine, les différentes parties de l’Ile qui ne sont pas encore en état de culture &c. &c. BAnQ : G 3452 M65 1834 J63 CAR

1846 Cane, J., Topographical and pictorial map of the city of Montreal/surveyed and drawn by James Cane. Montréal : Matthews & McLees, 1846. BAnQ : G 3454 M65 1846 C35 CAR.

1851 Smith, H., Environ of Montreal shewing the railway communication with the city / compliled and drawn by George Horatio Smith, Montréal 1851. BAnQ, collection numérique : G/3452/M651851/S55/CAR

1858 Anonyme, Map of the Mountain Boulevard, Prepared for the Directors of the Montreal Boulevard Co., June 1858, Archives de la Ville de Montréal : VM66-S4P044 1858.

1859 Boxer, F. N., Map of the City of Montreal shewing the Victoria Bridge, the Mountain & proposed boulevard and different dock projets/ compiled and drawn by F.N. Boxer, architect, 1859. BAnQ : G/3454/M651859/B68 CAR) ca1860 Perrault, H.-M., Plan of Properties on the Mountain, sans date – BAnQ, collection numérique : CA601, S53, SS1, P1326 (source : tiré de Ville de Montréal, 2012, Annexe 6.2 : 23)

1861 Boxer, F. N., Pocket Map of the City of Montreal. BAnQ : G/3454/M651861/B68 CAR)

1865-69 Sitwell, H.S. et F.W. Drummond Jervois, Contoured plan of Montreal and its environs, Quebec, triangulated in 1865 and surveyed in 1868-1869 (…) [Connu sous le nom de Fortification Surveys], Topographical Dept of War Office, Sourhampton, 1871, version colorée. BAnQ : NMC44071-44087

1867 McQuisten, P., Plan of properties proposed to be acquired by the corporation of Montreal for a public Park. Ville de Montréal, Gestion des documents et archives; VM66, S4, P055

1872 Johnston, J., Map of the Island and City of Montreal complied from the latest surveys, with all improvements to 1st sep./ constructed ans Draw by J. Johnston, Ce, 1872, published by Geo: E. Desbarats. BAnQ, collection numérique : G/3454/M651872/J64 CAR

1872 Plunkett et Brady, Plan of the City of Montreal made by order of the Major Alderman and Citizens. Archives de la Ville de Montréal, MACM 1872-

1874 Morin, J. B., Plan du territoire du village d’Outremont. Archives de la Ville d’Outremont, A-1

1873 Perrault, H.-M., Plan showing the proposed enlargement of the Montreal Water Works in accordance with de report of the superintendent dated Feburary 1873. Archives de la Ville de Montréal : CA601S53SS1P678

1876 Perrault, H.- M., Plan du cimetière de Notre-Dame-des Neiges situé dans la paroisse de Montréal tiré du Dossier documentaire. Porte monumentale du cimetière Notre-Dame-des- Neiges. M. Brodeur (2009), 43 p.

1878 Sicotte, L.W. Plan officiels de la paroisse de Montréal – BAnQ, collection numérique : G/1144/M65G46/S53/1878 CAR)

78 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 1879 Hopkins. , H. W., Atlas of the City and Island of Montreal, including the counties of Jacques Cartier and Hochelaga / Plan of Mont Royal Park / Plan of village of Cote St.Louis, St.Louis du Mile End, Outremont & Côte des Neiges , Montréal, Québec “(province) : Provincial Surveying and Pub. Co., 1879 – BAnQ, collection numérique : G/1144/M65G475/H6/1879 CAR)

1880 Goad, C. E., Contour plan of Park dans Atlas of the City of Montreal, 1880, Vol. IIII. Montreal : Chas. E. Goad, civil Engineer, 1890. BANQ : catalogue Iris 0003775654

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1881 Johnston, J., Map of the island and City of Montreal compiled from the latest surveys , with all improvements to january / Constructed and drawn by J. Johnston. Ville de Montréal : VM66,S5,P016

1882 Gauvin Chs. Ed. et Genest, P.M.A., Carte régionale de la province de Québec comprenant les comtés de St. Maurice, Maskinongé, Berthier, Joliette, Montcalm, L’Assomption, Jacques- Cartier, Hochelaga, Laval, Terrebonne, Soulanges, Vaudreuil, Deux-Montagnes, Argenteuil et Ottawa. BAnQ : G 3450 s253 C37 2 1882 CAR

1886 Picton, Contour Plan of Mount Royal Park. ANQM : P318, S8, P167

1890 Anonyme, City of Montreal. BAnQ : G 3454 M65 1890 C57 CAR

1890 Goad, C. E., Atlas of the City of Montreal : from special survey and official plans, showing all buildings & names of owner. Montreal : Chas. E. Goad, civil Engineer, 1890. BAnQ : G/1144/M65G475/G6/1890 CAR

1890 Malingre, H., Plan de l’île de Montréal / H. Malingre, ingénieur civil, à Montréal. Villes de Montréal : VM66,S5,P038

1890 Vanier, J.E., Plan du village d’Outremont. Archives des Clercs de Saint-Viateur.

1898 Grandpré, A. de, Topographical map of the Mount-Royal, BAnQ, collection numérique: G/3454/M6535/1898/G73 CAR)

1909 Carte topographique du Canada à l'échelle de 1:63 360]. 31-H-05, 31-H-12 et 31-G-08, Canada, Direction des levés et de la topographie, Québec topographique, 1909. BAnQ-M, collection numérique, G 3400 s63 C37 31-H-05 1909 CAR

1906 Ewing, J. Map of the Island of Montreal and District, Montreal Hunt, published by Morton Phillips & Co, Montreal. Archives de la Ville de Montréal: VM66-S5P089

1907 Pinsoneault, A.R., Atlas of the Island and City of Montreal and Ile Bizard. BAnQ, collection numérique : G/1144/M65G475/P5/1907 CAR)

1912-1914 Goad, C. E., Atlas of the City of Montreal and vicinity, Montréal, 1912-1914. BAnQ, collection numérique : G/1144/ M65G475/ C3 1914

1913 Goad, C. E., Atlas of the City of Montreal and vicinity. BAnQ, collection numérique: G/1144/M65G475/C3/1912 CAR

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 79 1915 Carte topographique du Canada à l’échelle de 1:63 360, 31-H-12, Laval. BAnQ : G 3400 s63 C37 31-H-12 1915 DCA.

1917 Duchastel, J., Plan of Town of Outremont, 21st January 1913. Archives de la Ville d’Outremont ( tire de Bisson 1993).

1919 David, G., Carte de la Cité de Montréal comprenant Westmount, St-Laurent, Outremont, Verdun, Mount-Royal, 1919.

1921 Carte topographique du Canada à l’échelle de 1:63 360, 31-H-12, Laval. BAnQ, G 3400 s63 C37 31-H-12 1921 DCA.

1921 Ville de Montréal, Plan of contours Mount Royal Park, sheet 1, 2, 4 et 6., City Surveyor, Plan no M-69 St-Antoine, Ville de Montréal, Service des travaux publics

1923 Bourne A., A plan of the city of Montreal / Montréal : 1823. BANQM : G/3454/M65/1823/R63 CAR

1929 Deux-Montagnes construite d’après les plans du cadastre. BAnQ : G 3453 s63 C37 Deux- Montagnes 1929 CAR.

1929 Varin, A. G., Deux Montagnes, construite d’après les plans du cadastre, ministère de la Colonisation et des Pêcheries, service du Cadastre. BAnQ : collection numérique 2684769

1931 Carte du comté du Québec à l’échelle 1 :63 360. Laval, Comté de Laval (Île Jésus) construite d’après les plans du Cadastre, Laval. BAnQ : G 3453 s63 C37 Laval 1931 DCA.

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1934 Carte topographique du Canada à l’échelle de 1:63 360, 31-H-12, Laval. BAnQ : G 3400 s63 C37 31-H-12 1934 DCA.

1940 Underwriters’ Survey Bureau, Insurance plan of the city of Montreal, volume VII. BAnQ : collection numérique - numéro de catalogue Iris : 0000179188)

1941 Lacroix, E., Plan of the City of Outremont – Buildings. Archives de la Ville d’Outremont, O-266

1949 Service d’urbanisme, Plans d’utilisation du sol de la ville de Montréal, novembre 1949, Service d’urbanisme de la ville de Montréal. BAnQ : Catalogue Iris 0003343054

1949 Ville de Montréal, Plan topographique du Mont-Royal. Ville de Montréal, Services des travaux publics

1950 Choquette, J.E et R., Durand, Plans d’utilisation du sol de la ville de Montréal à l’échelle 1:600, plate 52-61, Montréal (Québec), Service d›urbanisme de la Ville de Montréal. BAnQ, collection numérique : 0003612099 (numéro catalogue Iris)

80 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 1952 Carte topographique du Canada à l’échelle de 1:50 000, 31-H-12 West Half, Laval. BAnQ : G 3400 s50 C37 31-H-1-W 1952 DCA.

1951-52 Carte topographique du Canada à l’échelle de 1 :25000, 31-H-05-f, 31-H-05-w, 31-H-12-e, 31- H-12-w et 31-G-08-e, 1951 et 1952, Canada, Direction des levés et de la topographie. BAnQ : G 3400 s25 C37 31-H-05-f 1967 DCA).

1952 Carte des sols des îles de Montréal – Jésus – Bizard, Québec, Ottawa : le Service, 1952, Canada, Service des fermes expérimentales. BAnQ, collection numérique : G/3452/M65J3/1952/C35 CAR

1955 Carte des sols comté de Deux Montagnes et la partie sud du comté de Terrebonne, Québec, Canada, Service des fermes expérimentales, Ottawa : le Service, 1955. BAnQ, collection numérique : G/3452/M65J3/1955/C35 CAR

1956 Ville de Montréal, Les ruisseaux et les fossées, 6 mars 1956, Ville de Montréal, Services des travaux public, Division des eaux et de l’assainissement, plan no 268.

1970 Desautels, A., Communauté urbaine de Montréal. Ville de Montréal, service d’urbanisme. Archives Ville de Montréal : VM66-S7P079-001)

1958 à 1990 Ville de Montréal, Plans d’utilisation du sol de la ville de Montréal, Service de l’Habitation et de l’Urbanisme. BAnQ, Centre de conservation. Plans No 228-26

Sans date Ville de Montréal, Index des propriétés de la Ville de Montréal

Sans date [1834] Ville de Montréal, Terrier no 2708 : île de Montréal / copie faite à une date indéterminée [19-] d’un plan de 1834-5. (source : Ville de Montréal,: VM66,S3,P043).

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 81 PHOTOGRAPHIES AERIENNES CONSULTEES

Photos aériennes de la Ville de Montréal (1947), (source : Archives de la Ville de Montréal)

SITES INTERNET CONSULTÉS

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Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) http://www.banq.qc.ca/accueil/

Géologie du mont Royal et localisation des sites géologiques - par Pierre Bédard http://www.er.uqam.ca/nobel/k27454/mont-Royal.html

Greffe de l’arpenteur général du Québec (GAGQ) https://appli.mern.gouv.qc.ca/gagq

Héritage Montréal http://www.memorablemontreal.com

Le mont Royal www.lemontroyal.qc.ca/

Les amis de la montagne - Le Lac aux castors http://www.lemontroyal.qc.ca/carte/fr/html/Le-lac-aux-Castors-7.html

Lieux patrimoniaux du Canada http://www.lieuxpatrimoniaux.ca/

Le web Pédagogique – « Montréal, Mont Royal : des castor il y a 11 000 ans » Liliane Arnaud Soubie 26 mai 2014 http://lewebpedagogique.com/arnaud/2014/05/26/castors/

McGill University - “L’eau: Au coeur de la vie. Un peu d’histoire, Burnside” http://www.mcgill.ca/waterislife/fr/l%E2%80%99eau-%C3%A0-mcgill/un-peu-dhistoire

Ministère de la Culture et des Communications - Répertoire du patrimoine culturel du Québec http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca

Ministère du développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques www.cehq.gouv.qc.ca/zones-inond/

Musée McCord www.mccord-museum.qc.ca/fr/

Oratoire Saint-Joseph www.saint-joseph.org/

82 850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) Originis http://www.originis.ca/

Répertoire du patrimoine culturel du Québec http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/

Université de Montréal, 125e anniversaire www.125.umontreal.ca/index.html

Université de Montréal, Nouvelles « Des castors sur le mont Royal… il y a 11 000 ans! » Mathieu Robert Sauvé, 20 mai 2014 http://www.nouvelles.umontreal.ca/recherche/sciences-technologies/20140520-des-castors-sur-le-mont- royal-.-il-y-a-11-000-ans.html

« 13 000 ans d’historie au lac des Castors » Daniel Baril, 26 avril 2009 http://www.nouvelles.umontreal.ca/culture/belles-soirees/20090427-13-000-ans-dhistoire-au-lac-des- castors.html

« Le mont Royal, terrain de recherche» Daniel Baril, 9 mai 2011 http://www.nouvelles.umontreal.ca/recherche/sciences-technologies/20110509-le-mont-royal-terrain- de-recherche.html

Ville de Deux-Montagnes http://www.ville.deux-montagnes.qc.ca/

Ville de Laval http://www.laval.ca/Pages/Fr/accueil.aspx

Ville de Montréal Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca/inventaire/index.php

Le parc du mont Royal – Ville de Montréal www2.ville.montreal.qc.ca/parcs/mont_royal/mont_royal.htm

Les grandes rues de Montréal http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=5677,64787580&_dad=portal&_schema=PORTAL

Ville de Montréal - Arrondissements http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=5798,85813661&_dad=portal&_schema=PORTAL

Ville de Montréal - Patrimoine http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=936,1712540&_dad=portal&_schema=PORTAL

Ville de Saint-Eustache http://www.saint-eustache.ca/

Wikipedia : Lac aux Castors https://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_aux_Castors_(Montréal)

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 83

1 Annexe

Figures 9 à 24

Figure 9 - Extrait du plan de 1702 attribué à Vachon de Belmont illustrant la division des terres et des côtes de l’île de Montréal. L’encadré montre le terme «Ottenraguay» inscrit dans la baie en aval des rapides du Cheval Blanc ±

Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS,

Limite de site de construction (approximative) ÉCHELLE = 1 : 15 000 Figure 10 - Extraits du terrier des côtes de l'île de Montréal illustrant l'emplacement des concessions (terres) 0 150 300 m

Feuillet 1 Numéro 51, rue Jean Talon Est Montréal (Québec), H2R 1S6 Date de projet Téléphone : 514-387-7757 Novembre 2016 850-851 Courriel: [email protected] ±

Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS,

Limite de site de construction (approximative) ÉCHELLE = 1 : 15 000 Figure 10 - Extraits du terrier des côtes de l'île de Montréal illustrant l'emplacement des concessions (terres) 0 150 300 m

Feuillet 2 Numéro 51, rue Jean Talon Est Montréal (Québec), H2R 1S6 Date de projet Téléphone : 514-387-7757 Novembre 2016 850-851 Courriel: [email protected] ±

Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS,

Limite de site de construction (approximative) ÉCHELLE = 1 : 15 000 Figure 10 - Extraits du terrier des côtes de l'île de Montréal illustrant l'emplacement des concessions (terres) 0 150 300 m

Feuillet 3 Numéro 51, rue Jean Talon Est Montréal (Québec), H2R 1S6 Date de projet Téléphone : 514-387-7757 Novembre 2016 850-851 Courriel: [email protected] ±

Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS,

Limite de site de construction (approximative) ÉCHELLE = 1 : 15 000 Figure 10 - Extraits du terrier des côtes de l'île de Montréal illustrant l'emplacement des concessions (terres) 0 150 300 m

Feuillet 4 Numéro 51, rue Jean Talon Est Montréal (Québec), H2R 1S6 Date de projet Téléphone : 514-387-7757 Novembre 2016 850-851 Courriel: [email protected] ±

Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS,

Limite de site de construction (approximative) ÉCHELLE = 1 : 15 000 Figure 10 - Extraits du terrier des côtes de l'île de Montréal illustrant l'emplacement des concessions (terres) 0 150 300 m

Feuillet 5 Numéro 51, rue Jean Talon Est Montréal (Québec), H2R 1S6 Date de projet Téléphone : 514-387-7757 Novembre 2016 850-851 Courriel: [email protected] ±

Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS,

Limite de site de construction (approximative) ÉCHELLE = 1 : 15 000 Figure 10 - Extraits du terrier des côtes de l'île de Montréal illustrant l'emplacement des concessions (terres) 0 150 300 m

Feuillet 6 Numéro 51, rue Jean Talon Est Montréal (Québec), H2R 1S6 Date de projet Téléphone : 514-387-7757 Novembre 2016 850-851 Courriel: [email protected] ±

Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS,

Limite de site de construction (approximative) ÉCHELLE = 1 : 15 000 Figure 10 - Extraits du terrier des côtes de l'île de Montréal illustrant l'emplacement des concessions (terres) 0 150 300 m

Feuillet 7 Numéro 51, rue Jean Talon Est Montréal (Québec), H2R 1S6 Date de projet Téléphone : 514-387-7757 Novembre 2016 850-851 Courriel: [email protected] 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits du Henry plan de WhimerHopkinsde 1879 illustrant le cadrebâti Figure 11 - Feuillet 1 qui caractérisait les secteurs à l'étude de l'île de Montréal à cette époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 11.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits du Henry plan de WhimerHopkinsde 1879 illustrant le cadrebâti Figure 11 - Feuillet 2 qui caractérisait les secteurs à l'étude de l'île de Montréal à cette époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 11.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits du Henry plan de WhimerHopkinsde 1879 illustrant le cadrebâti Figure 11 - Feuillet 3 qui caractérisait les secteurs à l'étude de l'île de Montréal à cette époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 11.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits du Henry plan de WhimerHopkinsde 1879 illustrant le cadrebâti Figure 11 - Feuillet 4 qui caractérisait les secteurs à l'étude de l'île de Montréal à cette époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 11.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits du Henry plan de WhimerHopkinsde 1879 illustrant le cadrebâti Figure 11 - Feuillet 5 qui caractérisait les secteurs à l'étude de l'île de Montréal à cette époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 11.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits du Henry plan de WhimerHopkinsde 1879 illustrant le cadrebâti Figure 11 - Feuillet 6 qui caractérisait les secteurs à l'étude de l'île de Montréal à cette époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 11.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits du Henry plan de WhimerHopkinsde 1879 illustrant le cadrebâti Figure 11 - Feuillet 7 qui caractérisait les secteurs à l'étude de l'île de Montréal à cette époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 11.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite ExtraitsAdolphe du Rodrique Pinsoneault plan de de1907 illustrantcadre le bâti Figure 12 - époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui Feuillet 1

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 12.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite ExtraitsAdolphe du Rodrique Pinsoneault plan de de1907 illustrantcadre le bâti Figure 12 - époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui Feuillet 2

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 12.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite ExtraitsAdolphe du Rodrique Pinsoneault plan de de1907 illustrantcadre le bâti Figure 12 - époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui Feuillet 3

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 12.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite ExtraitsAdolphe du Rodrique Pinsoneault plan de de1907 illustrantcadre le bâti Figure 12 - époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui Feuillet 4

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 12.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite ExtraitsAdolphe du Rodrique Pinsoneault plan de de1907 illustrantcadre le bâti Figure 12 - époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui Feuillet 5

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 12.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite ExtraitsAdolphe du Rodrique Pinsoneault plan de de1907 illustrantcadre le bâti Figure 12 - époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui Feuillet 6

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 12.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite ExtraitsAdolphe du Rodrique Pinsoneault plan de de1907 illustrantcadre le bâti Figure 12 - époque cette à Montréal de l'île de l'étude à secteurs les caractérisait qui Feuillet 7

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 12.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits des vues aériennes de 1947-1949 illustrant le cadre bâti qui caractérisait les secteurs les caractérisait qui bâti cadre le illustrant 1947-1949 de aériennes vues des Extraits Figure 13 - époque cette à Montréal de l'île de à l'étude Feuillet 1

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 13.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits des vues aériennes de 1947-1949 illustrant le cadre bâti qui caractérisait les secteurs les caractérisait qui bâti cadre le illustrant 1947-1949 de aériennes vues des Extraits Figure 13 - époque cette à Montréal de l'île de à l'étude Feuillet 2

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 13.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits des vues aériennes de 1947-1949 illustrant le cadre bâti qui caractérisait les secteurs les caractérisait qui bâti cadre le illustrant 1947-1949 de aériennes vues des Extraits Figure 13 - époque cette à Montréal de l'île de à l'étude Feuillet 3

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 13.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits des vues aériennes de 1947-1949 illustrant le cadre bâti qui caractérisait les secteurs les caractérisait qui bâti cadre le illustrant 1947-1949 de aériennes vues des Extraits Figure 13 - époque cette à Montréal de l'île de à l'étude Feuillet 4

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 13.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits des vues aériennes de 1947-1949 illustrant le cadre bâti qui caractérisait les secteurs les caractérisait qui bâti cadre le illustrant 1947-1949 de aériennes vues des Extraits Figure 13 - époque cette à Montréal de l'île de à l'étude Feuillet 5

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 13.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits des vues aériennes de 1947-1949 illustrant le cadre bâti qui caractérisait les secteurs les caractérisait qui bâti cadre le illustrant 1947-1949 de aériennes vues des Extraits Figure 13 - époque cette à Montréal de l'île de à l'étude Feuillet 6

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 13.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits des vues aériennes de 1947-1949 illustrant le cadre bâti qui caractérisait les secteurs les caractérisait qui bâti cadre le illustrant 1947-1949 de aériennes vues des Extraits Figure 13 - époque cette à Montréal de l'île de à l'étude Feuillet 7

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 13.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., NPS, FAO, USGS, GEBCO, 850-851 Numéro de projet ÉCHELLE = 1 : 15 000 0 150 300 m Date Novembre 2016 Limite de de site construction Limite Extraits des vues aériennes de 1947-1949 illustrant le cadre bâti qui caractérisait les secteurs les caractérisait qui bâti cadre le illustrant 1947-1949 de aériennes vues des Extraits Figure 13 - époque cette à Montréal de l'île de à l'étude Feuillet 8

± Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 13.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: 7757 51, rue51, Jean Talon Est Montréal (Québec),H2R 1S6 514-387- : Téléphone Courriel: [email protected] 850-851 Numéro de projet 0 1 000 2 000 m ÉCHELLE = 1 : 100 000 Date Novembre 2016 Limite de site de construction Extrait du plan de Desautels de 1970 illustrant le développement de la trame urbaine

± Figure 14 - époque à cette Montréal de l'île de Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 14.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: Figure 15 - Extrait du plan de Jobin de 1834 illustrant le développement du secteur du réservoir McTavish à cette époque Figure 16 - Extrait du plan de Sitwell de 1865-69 illustrant le développement du secteur du réservoir McTavish à cette époque m 850-851 No. de Projet 1:4 000 1:4 Échelle = 050100 Date Novembre 2016

Limite de site de construction site de de Limite Puits Extrait du plan de Goad de 1912 illustrant le développement du secteur

± Figure 17 - époque à cette McTavish réservoir du Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 17.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: Figure 18 - Extrait du plan de Samuel Holland de 1781 illustrant le développement de Laval et de Deux-Montagnes (copie de 1964 par la Ville de Montréal) à cette époque Figure 19 - Extrait du plan de André Jobin de 1834 illustrant le développement de Laval et de Deux-Montagnes (copie de 1964 par la Ville de Montréal) à cette époque Figure 20 - Extrait du plan de Genest et Gauvin de 1882 illustrant le développement de Laval et de Deux-Montagnes (copie de 1964 par la Ville de Montréal) à cette époque ±

Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 21.mxd 2\figure version et figures\ARCGIS\corrections CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier:

Limite de site de construction Échelle = 1:60 000 Figure 21 - Extrait du plan du cadastre de 1931 du comté de Laval 0 600 1 200 m

Date No. de Projet Novembre 2016 850-851 Figure 22 - Extraits des cartes topographiques de Laval de 1915, 1921, 1934 et 1952 (31-H-12) (Source: BAnQ, collection Québec topographique) Figure 23 - Extrait du plan de Bouchette de 1831 (Source : BAnQ Archives Québec) ±

Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 24.mxd 2\figure version et figures\ARCGIS\corrections CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier:

Limite de site de construction Échelle = 1:60 000 Figure 24 - Extrait du plan du cadastre de 1929 du comté des Deux-Montagnes 0 600 1 200 m

Date No. de Projet Novembre 2016 850-851 2 Annexe

Figure 25 – Localisation des sites archéologiques connus #* S4 BjFj-97 BjFj-134 ± #* S3 #* #*

#* S1 #* S1

BjFj-1 #*

BiFj-93 #* BiFj-88 #* #* S2 BiFj-81 *# #* BiFj-31 BjFl-1 #*

BjFj-97 *# S4 BjFl-g *# *# *# S3 BjFj-134 *# *# BjFj-1 *# S1 *# S1 BiFj-93 BiFj-88 *# S2*# *# *# *#

BiFj-81 BiFj-31

BiFk-10 *# Composantes du projet Limite de site de construction

Archéologie

Site patrimonial du mont-Royal *# BjFj-1 Site archéologique connu

Liste des sépultures amérindiennes Sépultures du lot lyman et *# S2 du monument aux Pompiers (cimetière Mont-Royal)

*# S3 Sépultures de la grotte Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 25.mxd 2\figure version et figures\ARCGIS\corrections CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: *# S4 Sépulture de la rue Pratt Sépulture du chemin de la Côte- *# S5 Sainte-Catherine (entre les avenues Vincent d'Indy et Fernhill)

ÉCHELLE = 1 : 100 000 Figure 25 - Localisation des sites archéologiques connus à proximité 0 1 000 2 000 m

Numéro 51, rue Jean Talon Est Montréal (Québec), H2R 1S6 Date de projet Téléphone : 514-387-7757 Novembre 2016 850-851 Courriel: [email protected] 3 Annexe

Zones de potentiel archéologique amérindienne et eurocanadienne ± Composantes du projet Limite de site de construction H-1 Zone de potentiel historique P-5 P-2 Zone de potentiel préhistorique

Source: Ville de Laval, 2012 ie Projection: MTM fuseau 8, NAD83 ar -M te in Plan de localisation P-4 Sa in m ± he C C h e m H-2 R i i n v d iè e r e l'A d n e s l e 'A -à n -l se 'O -à rm - e l'O P-3 rm e abAA-40

Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS, NRCAN, GeoBase, IGN, Kadaster NL, Ordnance Survey, Esri Japan, e ari Client -M te H-1 in Sa in m he C

Projet

Réseau électrique métropolitain (REM) - P-2 Système de transport collectif de l'ouest de l'île via l'aéroport

Titre A-20 abA Figure 26 - Localisation des zones de potentiel archéologique préhistorique et historique Feuillet 1

Dessiné par Chargé de projet MOR NDIAYE Émilie Desrosiers

Date Numéro de dossier 2016-11-15 850-851

Échelle = 1 : 15 000

0250500125 Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 26.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: m

51, rue Jean Talon Est Source: Esri, DigitalGlobe, GeoEye, Earthstar Geographics, CNES/Airbus DS, USDA, USGS, AEX, Getmapping, Aerogrid, IGN, Montréal (Québec), H2R 1S6 Téléphone : 514-387-7757 IGP, swisstopo, and the GIS User Community Courriel: [email protected] ± Composantes du projet Limite de site de construction H-1 Zone de potentiel historique P-2 Zone de potentiel préhistorique

Boulevard Saint-Jean

Source: Ville de Laval, 2012 abAA-40 Projection: MTM fuseau 8, NAD83 Plan de localisation ±

Boulevard Brunswick P-8

H-6

Boulevard Saint-Charles H-5

Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, P-7 increment P Corp., GEBCO, H-3 USGS, FAO, NPS, NRCAN, GeoBase, IGN, Kadaster NL, Ordnance Survey, Esri Japan,

Boulevard Hymus Client P-6

H-4 Projet Réseau électrique métropolitain (REM) - Système de transport collectif de l'ouest de l'île via l'aéroport

Titre

Figure 26 - Localisation des zones de potentiel archéologique préhistorique et historique Feuillet 2

Dessiné par Chargé de projet MOR NDIAYE Émilie Desrosiers

Date Numéro de dossier 2016-11-15 850-851

Échelle = 1 : 15 000

0250500125 Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 26.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: m

51, rue Jean Talon Est Source: Esri, DigitalGlobe, GeoEye, Earthstar Geographics, CNES/Airbus DS, USDA, USGS, AEX, Getmapping, Aerogrid, IGN, Montréal (Québec), H2R 1S6 Téléphone : 514-387-7757 IGP, swisstopo, and the GIS User Community Courriel: [email protected] ± Composantes du projet Limite de site de construction

B H-1 Zone de potentiel historique o u le P-2 Zone de potentiel préhistorique v a rd S u n n yb ro o ke

Source: Ville de Laval, 2012 Projection: MTM fuseau 8, NAD83

Plan de localisation ± P-11 abAA-40

Boulevard des Sources

Boulevard Hymus

Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, H-8 Avenue Marie-Curie increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS, NRCAN, GeoBase, IGN, Kadaster NL, Ordnance Survey, Esri Japan,

Client

P-10 P-9 Chemin Saint-François

Projet

Réseau électrique métropolitain (REM) - H-7 Aéroport international Système de transport collectif de l'ouest P.E.T de Montréal de l'île via l'aéroport

Titre

Figure 26 - Localisation des zones de potentiel archéologique préhistorique et historique Feuillet 3

Dessiné par Chargé de projet MOR NDIAYE Émilie Desrosiers

Date Numéro de dossier 2016-11-15 850-851

Échelle = 1 : 15 000

0250500125 Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 26.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: m

51, rue Jean Talon Est Source: Esri, DigitalGlobe, GeoEye, Earthstar Geographics, CNES/Airbus DS, USDA, USGS, AEX, Getmapping, Aerogrid, IGN, Montréal (Québec), H2R 1S6 Téléphone : 514-387-7757 IGP, swisstopo, and the GIS User Community Courriel: [email protected] ± Composantes du projet Limite de site de construction H-1 Zone de potentiel historique P-2 Zone de potentiel préhistorique

Laval

P-13

Source: Ville de Laval, 2012 Projection: MTM fuseau 8, NAD83

Plan de localisation ±

Rivière des Prairies

ouin Ouest rd G va ule Bo abAA-13 P-33 Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS, NRCAN, GeoBase, IGN, Kadaster NL, Ordnance Survey, Esri Japan,

Boulevard Henri-Bourassa Ouest Client

P-12

Projet

Réseau électrique métropolitain (REM) - Système de transport collectif de l'ouest de l'île via l'aéroport

Titre

B Figure 26 - Localisation des zones de potentiel archéologique o préhistorique et historique u Feuillet 4 le v a Dessiné par Chargé de projet rd S MOR NDIAYE Émilie Desrosiers u n n Date Numéro de dossier y b 2016-11-15 ro 850-851 o ke Échelle = 1 : 15 000

0250500125 Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 26.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: A-13 abA m

51, rue Jean Talon Est Source: Esri, DigitalGlobe, GeoEye, Earthstar Geographics, CNES/Airbus DS, USDA, USGS, AEX, Getmapping, Aerogrid, IGN, Montréal (Québec), H2R 1S6 Téléphone : 514-387-7757 IGP, swisstopo, and the GIS User Community Courriel: [email protected] ± Composantes du projet Limite de site de construction H-1 Zone de potentiel historique P-2 Zone de potentiel préhistorique Laval

H-23 P-26 P-27 Source: Ville de Laval, 2012 Projection: MTM fuseau 8, NAD83

P-28 Plan de localisation ± Rue des Érables H-24 Chemin du Bord-de-l'Eau H-14

H-13

P-29 Rivière des Prairies

P-31 P-30 L'Île-Bizard Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, H-12 H-11 increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS, NRCAN, GeoBase, IGN, Kadaster NL, Ordnance Survey, Esri Japan,

Client

H-10 Projet

t Réseau électrique métropolitain (REM) - es Ou Système de transport collectif de l'ouest uin de l'île via l'aéroport Go vard Boule Titre

Figure 26 - Localisation des zones de potentiel archéologique préhistorique et historique Feuillet 5 Boulevard des Sources Dessiné par Chargé de projet MOR NDIAYE Émilie Desrosiers

Date Numéro de dossier 2016-11-15 850-851

Échelle = 1 : 15 000

0250500125 Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 26.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: m

51, rue Jean Talon Est Source: Esri, DigitalGlobe, GeoEye, Earthstar Geographics, CNES/Airbus DS, USDA, USGS, AEX, Getmapping, Aerogrid, IGN, Montréal (Québec), H2R 1S6 Téléphone : 514-387-7757 IGP, swisstopo, and the GIS User Community Courriel: [email protected] ± Composantes du projet Limite de site de construction H-1 Zone de potentiel historique P-2 Zone de potentiel préhistorique

Source: Ville de Laval, 2012 Projection: MTM fuseau 8, NAD83

Plan de localisation ± Rivière des Miles Îles

P-22 abAA-640 H-16 P-20 C he m i P-21 H-15 n d

u

G

r

a n

d Sources: Esri, HERE, 20e Avenue -M DeLorme, Intermap,

o increment P Corp., GEBCO,

u

l i USGS, FAO, NPS, NRCAN, n GeoBase, IGN, Kadaster NL, Ordnance Survey, Esri Japan,

Client

Chemin d'Oka

ac -L Boulevard du Lac le r- P-23 u -s e Projet h t r Réseau électrique métropolitain (REM) - a P-24 Système de transport collectif de l'ouest M - de l'île via l'aéroport

e Laval

t n

i Titre

a S Figure 26 - Localisation des zones de potentiel archéologique préhistorique et historique Feuillet 6

Dessiné par Chargé de projet Lac des Deux-Montagnes P-25 MOR NDIAYE Émilie Desrosiers Date Numéro de dossier 2016-11-15 850-851

Échelle = 1 : 15 000

0250500125 Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 26.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: m

51, rue Jean Talon Est Source: Esri, DigitalGlobe, GeoEye, Earthstar Geographics, CNES/Airbus DS, USDA, USGS, AEX, Getmapping, Aerogrid, IGN, Montréal (Québec), H2R 1S6 Téléphone : 514-387-7757 IGP, swisstopo, and the GIS User Community Courriel: [email protected] ± Composantes du projet Limite de site de construction H-1 Zone de potentiel historique P-2 Zone de potentiel préhistorique

Boulevard de l'Acadie

Source: Ville de Laval, 2012 Projection: MTM fuseau 8, NAD83 abAA-15 Plan de localisation P-15 ±

H-17

P-18 P-16 P-14 P-17

H-20 abAA-40 Sources: Esri, HERE, H-18 DeLorme, Intermap, increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS, NRCAN, GeoBase, IGN, Kadaster NL, Boulevard Marcel-Laurin Ordnance Survey, Esri Japan, Boulevard Henri-Bourassa Ouest P-19 Client H-19

Boulevard de la Côte-Vertu

Projet

Réseau électrique métropolitain (REM) - Avenue Sainte-Croix Système de transport collectif de l'ouest de l'île via l'aéroport

Titre

Figure 26 - Localisation des zones de potentiel archéologique préhistorique et historique Feuillet 7

Dessiné par Chargé de projet MOR NDIAYE Émilie Desrosiers

Date Numéro de dossier

Chemin de la Côte-de-Liesse 2016-11-15 850-851

Échelle = 1 : 15 000

0250500125 Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 26.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: m

51, rue Jean Talon Est Source: Esri, DigitalGlobe, GeoEye, Earthstar Geographics, CNES/Airbus DS, USDA, USGS, AEX, Getmapping, Aerogrid, IGN, Montréal (Québec), H2R 1S6 Téléphone : 514-387-7757 IGP, swisstopo, and the GIS User Community Courriel: [email protected] ± Composantes du projet Limite de site de construction H-1 Zone de potentiel historique P-2 Zone de potentiel préhistorique

Source: Ville de Laval, 2012 Projection: MTM fuseau 8, NAD83 Avenue du Parc Avenue Dresden Plan de localisation ±

ne ri é th a C - e t in a S te ô C la H-21 e d in m Sources: Esri, HERE, e h DeLorme, Intermap, C increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS, NRCAN, GeoBase, IGN, Kadaster NL, Parc du t Ordnance Survey, Esri Japan, s e Mont-Royal u Client O s Rue Peel in P s ld e e d fi n e e u n P r- t e u s Projet v e A te c u o O Réseau électrique métropolitain (REM) - Chemin de la Côte-des-Neiges e Système de transport collectif de l'ouest uD k de l'île via l'aéroport d o o Lac aux e r u b n r Titre Castors e e v h A S Figure 26 - Localisation des zones de potentiel archéologique e u préhistorique et historique R Feuillet 8

Dessiné par Chargé de projet MOR NDIAYE Émilie Desrosiers

Date Numéro de dossier 2016-11-15 850-851

Échelle = 1 : 15 000

0250500125 Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\corrections version 2\figure 26.mxd 2\figure version figures\ARCGIS\corrections et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: m

51, rue Jean Talon Est Source: Esri, DigitalGlobe, GeoEye, Earthstar Geographics, CNES/Airbus DS, USDA, USGS, AEX, Getmapping, Aerogrid, IGN, Montréal (Québec), H2R 1S6 Téléphone : 514-387-7757 IGP, swisstopo, and the GIS User Community Courriel: [email protected] Tableau3 - Localisation et critères de discrimination des zones de potentiel archéologique de la période préhistorique

Zone Figure - Municipalité/ Superficie (m2) Données environnementales Intérêt archéologique Intégrité / remarques Feuillet Arrondissement Topographie/forme Altitude Sols et drainage Hydrographie P-2 26-1 Sainte-Anne-de-Bellevue 18459 Surface gisante 30-32 m loam sablonneux drainage Bassin versant de la rivière à l’Orme Rivage de Montréal (émersion vers 9 500-9 600 AA): rive d’une Couvert végétal modérément bon à imparfait ancienne île du lac Lampsilis située en bordure d’un chenal; lieu d’établissement à partir de l’Archaïque ancien

P-3 26-1 Sainte-Anne-de-Bellevue 3338 Surfaces gisantes 28-29 m Sols organiques Vallée de la rivière à l’Orme Rives droite et gauche de la rivière à l’Orme (émersion entre 9 500 Couvert végétal; rivière canalisée; et 9 000 AA); axe de circulation probable entre les lacs Saint-Louis chemins et Deux Montagnes; lieu de passage et de haltes à partir de l’Archaïque ancien

P-4 26-1 Kirkland 4515 Surfaces gisantes 28-29 m Argile et loam sablonneux, drainage Vallée d’un petit ruisseau Rives droite et gauche d’un petit ruisseau (émersion entre 9 500 et Couvert végétal; ruisseau modérément bon à pauvre 9 000 AA); axe de circulation probable entre le lac Saint-Louis et canalisé; chemins la rivière des Prairies; lieu de passage et de haltes à partir de l’Archaïque ancien

P-5 26-1 Kirkland 18629 Surface gisante 38-40 m Argile, drainage modérément bon à Bassin versant d’un petit ruisseau Ancien rivage (émersion vers 10000 AA): rive d’une ancienne île Couvert végétal pauvre du lac Lampsilis; lieu d’établissement à partir de l’Archaïque ancien

P-6 26-2 Kirkland 15072 Surface faiblement 45-47 m Argile, drainage modérément bon à Bassin versant d’un petit ruisseau Ancien rivage (émersion vers 10500-10200 AA): rive d’une Couvert végétal inclinée imparfait ancienne île du lac Lampsilis; lieu d’établissement du Paléoindien récent

P-7 26-2 Pointe-Claire 3269 Surfaces gisantes 49-50 m Argile et loam argileux, drainage Vallée d’un petit ruisseau Rives droite et gauche d’un petit ruisseau (émersion vers 10500- Couvert végétal; ruisseau pauvre à très bon 10200 AA); axe de circulation probable entre le lac Saint-Louis et canalisé; chemins la rivière des Prairies; lieu de passage et de haltes à partir de la fin du Paléoindien récent

P-8 26-2 Pointe-Claire 4613 Surfaces gisantes 51-52 m loam sablonneux et loam argileux, Vallée d’un petit ruisseau Rives droite et gauche d’un petit ruisseau (émersion10500-10200 Couvert végétal; ruisseau drainage bon à très bon AA); axe de circulation probable entre le lac Saint-Louis et la canalisé; chemins rivière des Prairies; lieu de passage et de haltes à partir de la fin du Paléoindien récent

P-9 26-2/3 Pointe-Claire 2356 Surface gisante 38-40 m loam sablonneux et loam argileux, Bassin versant d’un petit ruisseau Ancien rivage (émersion vers 10000 AA): rive d’une ancienne île Couvert végétal; chemin de fer; drainage bon à très bon du lac Lampsilis; lieu d’établissement à partir de l’Archaïque stationnement ancien

P-10 26-3 Pointe-Claire 4763 Surfaces gisantes 35-36 m Argile et loam argileux, drainage Vallée d’un petit ruisseau Rives droite et gauche d’un petit ruisseau (émersion 10000 AA); Couvert végétal; ruisseau pauvre à bon axe de circulation probable entre le lac Saint-Louis et la rivière des canalisé; chemins de fer; Prairies; lieu de passage et de haltes à partir de l’Archaïque bâtiments et stationnement ancien P-11 26-3 Dorval 13309 Surfaces gisantes 28-32 m loam sableux, sols organiques et Bassin versant et vallée de la rivière Rivage de Montréal (émersion vers 9 500-9 600 AA): rives d’une Couvert végétal; ruisseau loam drainage pauvre à modérément Bertrand ancienne île du lac Lampsilis située en bordure d’un chenal et de canalisé; chemins de fer; chemins, bon milieux humides; lieu d’établissement à partir de l’Archaïque dont autoroute40 ancien ET Rives droite et gauche de la rivière Bertrand (émersion entre 9 500 et 9 000 AA); axe de circulation probable entre le lac Saint-Louis et la rivière des Praires; lieu de passage et de haltes à partir de l’Archaïque ancien

P-12 26-4 Saint-Laurent 23071 Surface faiblement 30-32 m Loam sableux, bon drainage Bassin versant de la rivière Bertrand Rivage de Montréal (émersion vers 9 500-9 600 AA): rive d’une Couvert végétal inclinée ancienne île du lac Lampsilis; lieu d’établissement à partir de l’Archaïque ancien

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 1 de 3 Zone Figure - Municipalité/ Superficie (m2) Données environnementales Intérêt archéologique Intégrité / remarques Feuillet Arrondissement Topographie/forme Altitude Sols et drainage Hydrographie P-13 26-4 Saint-Laurent 12715 Surface faiblement 30-32 m Loam sableux, bon drainage Bassin versant de la rivière des Prairies Rivage de Montréal (émersion vers 9 500-9 600 AA): rive d’une Couvert végétal; chemin de fer inclinée ancienne île du lac Lampsilis; lieu d’établissement à partir de l’Archaïque ancien

P-14 26-7 Saint-Laurent 8936 Surface gisante 30-32 m loam argileux, drainage pauvre Bassin versant du ruisseau de la Côte-des- Rivage de Montréal (émersion vers 9 500-9 600 AA): rive d’une Couvert végétal; chemin de fer Neiges ancienne île du lac Lampsilis; lieu d’établissement à partir de l’Archaïque ancien

P-15 26-7 Ahuntsic-Cartierville 8326 Surfaces gisantes à 27-28 m loam argileux, drainage bon à Vallée du ruisseau de la Côte-des-Neiges Rives droite et gauche du ruisseau de la Côte-des-Neiges (émersion Couvert végétal; ruisseau faiblement inclinées médiocre vers 9 500 AA); axe de circulation entre le fleuve Saint-Laurent et canalisé; chemins de fer; la rivière des Prairies; lieu de passage et de haltes à partir de stationnement l’archaïque ancien

P-16 26-7 Saint-Laurent 5997 Surfaces gisantes à 28-29 m Argile et loam argileux, drainage bon Vallées des ruisseaux de la Côte-des-Neiges Rives droite et gauche du ruisseau Provost (émersion vers 9 500 Couvert végétal; ruisseau faiblement inclinées à médiocre et Provost AA); axe de circulation entre le fleuve Saint-Laurent et la rivière canalisé; chemins de fer des Prairies; lieu de passage et de haltes à partir de l’archaïque ancien

P-17 26-7 Saint-Laurent 3873 Surfaces gisantes à 30-32 m loam sableux, drainage modérément Bassin versant du ruisseau Provost Rivage de Montréal (émersion vers 9 500-9 600 AA): rive d’une Couvert végétal; chemin de fer faiblement inclinées bon ancienne île (celle du mont Royal) du lac Lampsilis; lieu d’établissement à partir de l’Archaïque ancien

P-18 26-7 Saint-Laurent 12342 Surface gisante 38-40 m loam argileux, drainage bon à Bassin versant du ruisseau Provost Ancien rivage (émersion vers 10000 AA): rive d’une ancienne île Couvert végétal; chemin de fer médiocre (celle du mont Royal) du lac Lampsilis; lieu d’établissement à partir de l’Archaïque ancien

P-19 26-7 Saint-Laurent 3314 Surfaces gisantes à 40-41 m Argile et loam argileux, drainage bon Vallées du ruisseau Provost Rives droite et gauche du ruisseau Provost (émersion vers 10 000 Couvert végétal; ruisseau faiblement inclinées à médiocre AA); axe de circulation entre le fleuve Saint-Laurent et la rivière canalisé; chemins de fer des Prairies; lieu de passage et de haltes à partir de l’Archaïque ancien

P-20 26-6 Deux-Montagnes 2973 Surfaces gisantes à 38-40m loam et loam sableux, drainage bon Bassin versant Rivière des Mille-Îles Ancien rivage (émersion vers 10000 AA): rive d’une ancienne île Couvert végétal; chemins de fer faiblement inclinées du lac Lampsilis; lieu d’établissement à partir de l’Archaïque ancien

P-21 26-6 Deux-Montagnes 13718 Surfaces gisantes à 38-40m loam et loam sableux, drainage bon Bassin versant de la rivière des Mille-Îles Ancien rivage (émersion vers 10000 AA): rive d’une ancienne île Couvert végétal; chemins de fer faiblement inclinées du lac Lampsilis; lieu d’établissement à partir de l’Archaïque ancien

P-22 26-6 Deux-Montagnes 8971 Surfaces gisantes à 30-32 m loam argileux, drainage bon à Bassin versant de la rivière des Mille-Îles Rivage de Montréal (émersion vers 9 500-9 600 AA): ancienne rive Couvert végétal; chemin de fer faiblement inclinées imparfait nord du lac Lampsilis; lieu d’établissement à partir de l’Archaïque ancien

P-23 26-6 Deux-Montagnes 3163 Surfaces gisantes à 20- 24 m Loam sableux, bon drainage Rivière des Mille-Îles (secteurs de moins de Rivage de Saint-Barthélémy (émersion vers 8 700-9 000 AA): rive Couvert végétal; chemin de fer faiblement inclinées 22m inondables); en amont des rapides du du lac Lampsilis; lieu d’établissement et de pêche à compter de la Grand-Moulin fin de l’Archaïque ancien,

P-24 26-6 Laval 1086 Surfaces gisantes à 20—22 m Loam sableux, bon drainage Rivière des Mille-Îles (secteurs inondables); Rivage de Saint-Barthélémy (émersion vers 8 700-9 000 AA): rive Couvert végétal; chemin de fer faiblement inclinées île Boisée; en amont des rapides du Grand- d’un îlot (île Boisée) du lac Lampsilis, puis de la rivière des Mille- Moulin Îles; lieu de pêche à compter de la fin de l’Archaïque ancien

P-25 26-6 Laval 19623 Surfaces gisantes à 20- 24 m Loam limoneux, drainage médiocre s Rivière des Mille-Îles (secteurs de moins de Rivage de Saint-Barthélémy (émersion vers 8 700-9 000 AA): rive Couvert végétal; chemin de fer; faiblement inclinées 22m inondables); en amont des rapides du de l’île de Laval à compter de l’épisode du lac Lampsilis; lieu chemins Grand-Moulin d’établissement et de pêche à compter de la fin de l’Archaïque ancien

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 2 de 3 Zone Figure - Municipalité/ Superficie (m2) Données environnementales Intérêt archéologique Intégrité / remarques Feuillet Arrondissement Topographie/forme Altitude Sols et drainage Hydrographie P-26 26-5 Laval 4565 Surfaces gisantes à 24-26 m Loam limoneux, drainage médiocre Rivière des Prairies (secteurs de moins de Rivage de Saint-Barthélémy (émersion vers 8 700-9 000 AA): rive Couvert végétal; chemin de fer; faiblement inclinées 22m inondables); en aval des rapides de l’île de Laval à compter de l’épisode du lac Lampsilis; lieu chemins LaLemant d’établissement et de pêche à compter de la fin de l’Archaïque ancien

P-27 26-5 Laval 2428 Surfaces gisantes à 20- 23 m Loam limoneux, drainage médiocre s Rivière des Prairies (secteurs de moins de Rivage de Saint-Barthélémy (émersion vers 8 700-9 000 AA): rive Couvert végétal; chemin de fer; faiblement inclinées 22m inondables); en aval des rapides de l’île de Laval à compter de l’épisode du lac Lampsilis; lieu chemins LaLemant d’établissement et de pêche à compter de la fin de l’Archaïque ancien

P-28 26-5 Laval/Les îles-Laval 3643 Surfaces gisantes à 20- 23 m Loam limoneux, drainage médiocre Rivière des Prairies (secteurs de moins de Rivage de Saint-Barthélémy (émersion vers 8 700-9 000 AA): rive Couvert végétal; chemin de fer faiblement inclinées 22 inondables); île Bigras; en aval des d’une petite île (île Bigras) du lac Lampsilis, puis de la rivière des rapides LaLemant Praires; lieu d’établissement et de pêche à compter de la fin de l’Archaïque ancien

P-29 26-5 Laval/Les îles-Laval 3870 Surfaces gisantes à 20- 24 m Loam limoneux, drainage médiocre Rivière des Prairies (secteurs de moins de Rivage de Saint-Barthélémy (émersion vers 8 700-9 000 AA): rive Couvert végétal; chemin de fer faiblement inclinées 22 inondables); île Bigras d’une petite île (île Bigras) du lac Lampsilis, puis de la rivière des Praires, adjacente à un chenal; lieu d’établissement et de pêche à compter de la fin de l’Archaïque ancien,

P-30 26-5 Laval/Les îles-Laval 14825 Surfaces gisantes à 20- 24 m Loam limoneux, drainage médiocre Rivière des Prairies (secteurs de moins de Rivage de Saint-Barthélémy (émersion vers 8 700-9 000 AA): rive Couvert végétal; chemin de fer faiblement inclinées 22m inondables); île Parisseau d’une petite île (île Parisseau) du lac Lampsilis, puis de la rivière des Praires, adjacente à un chenal; lieu d’établissement et de pêche à compter de la fin de l’Archaïque ancien,

P-31 26-5 Pierrefonds-Roxboro 5216 Surfaces gisantes à 20- 25 m Loam sableux, bon drainage Bassin versant de la rivière des Prairies; en Rivage de Saint-Barthélémy (émersion vers 8 700-9 000 AA): rive Couvert végétal; chemin de fer; moyennement inclinées amont des rapides du Cheval Blanc de l’île de Montréal à compter de l’épisode du lac Lampsilis; lieu chemins d’établissement et de pêche à compter de la fin de l’Archaïque ancien,

P-32 26-5 Pierrefonds-Roxboro 10191 Surfaces gisantes à 21-24 m Loam argileux; drainage bon à Vallée d’un petit ruisseau; Rives droite et gauche d’un petit ruisseau (émersion vers 8 700-9 Couvert végétal; ruisseau faiblement inclinées médiocre 000 AA); : rive de l’île de Montréal à compter de l’épisode du lac canalisé; chemins Lampsilis; lieu d’établissement à la fin de l’Archaïque ancien

P-33 26-5 Pierrefonds-Roxboro 15333 Surfaces gisantes à 21-24 m Loam sableux, bon drainage Bassin versant et vallée de la rivière Rivage du lac Lampsilis (émersion vers 8 700-9 000 AA); ancienne Couvert végétal; chemin de fer faiblement inclinées Bertrand rive de l’île de Montréal; lieu d’établissement à`la fin de l’Archaïque ancien ET Rives droite et gauche de la rivière Bertrand (émersion vers 8 700-9 000 AA); axe de circulation probable entre le lac Saint-Louis et la rivière des Praires; lieu de passage et de haltes à partir de la fin de l’Archaïque ancien

Note : Des modifications apportées le 7 octobre aux limites de sites de construction ainsi que l'ajout de détails concernant les travaux à réaliser ont mené à l'élimination de 2 zones (P-01 [hors tracé] et P-34 [passage souterrain]) identifiées dans l'analyse déposé le 30 septembre 2016.

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 3 de 3 Tableau 4 - Localisation et critères de discrimination des zones de potentiel archéologique de la période historique

Zone Figure - Municipalité / Localisation Superficie (m2) Plans anciens Critères État actuel Feuillet H-01 26-1 Sainte-Anne-de-Bellevue / Chemin Sainte- 10320 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsoneault, 1907 La côte Sainte-Marie est ouverte dès 1717. Un bâtiment est présent du côté sud du chemin Sainte-Marie sur les plans de Hopkins Boisé, chemin de gravier dans l’extrémité ouest (près du Marie et Pinsoneault, mais n'apparaît plus sur les photographies aériennes de 1949 (champ agricole). Ce secteur a conservé en grande boulevard Morgan). partie son paysage champêtre. Une maison patrimoniale citée (Michel-Robillard) dont la construction remonterait vers 1797 se trouve à plus de 400 m au nord-est (aujourd'hui à l'abandon).

H-02 26-1 Kirkland / Chemin Sainte-Marie 9842 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsoneault, 1907 La côte Sainte-Marie est ouverte dès 1717. Plusieurs bâtiments sont situés en retrait du chemin sur les plans de Hopkins et Parc des Bénévoles, aménagements routiers (voie de Pinsoneault, à l'exception du secteur de la Petite côte Sainte-Marie traversé par le tracé envisagé. Des maisons, bâtiments de service, bretelle d’accès, A-40). ferme et bâtiments secondaires sont visibles sur les photographies aériennes de 1948.

H-03 26-2 Kirkland / Boulevard Saint-Charles 36192 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsonnault, 1907 La côte Saint-Charles est ouverte dès 1719. Des bâtiments principaux se trouvent en front de chemin sur Hopkins et Pinsoneault. Aménagements routiers (boulevard Saint-Charles, rue Des maisons, bâtiments de ferme et bâtiments secondaires sont visibles sur les photographies aériennes de 1948. Daoust), terrain vacant, espace entre bretelle d'accès et A- 40.

H-04 26-2 Kirkland / Boulevard Saint-Charles 11391 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsonnault, 1907 La côte Saint-Charles est ouverte dès 1719. Des bâtiments principaux se trouvent en front de chemin sur Hopkins et Pinsoneault. Aménagements routiers (boulevard Saint-Charles, bretelle Des maisons, bâtiments de ferme et bâtiments secondaires sont visibles sur les photographies aériennes de 1948. d’accès).

H-05 26-2 Pointe-Claire / Boulevard Saint-Jean 3729 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsonnault, 1907 La côte Saint-Jean est ouverte vers 1718. Des bâtiments principaux se trouvent en front de chemin sur Hopkins et Pinsoneault. Aménagements routiers (boulevard Saint-Jean, bretelles Des maisons, bâtiments de ferme et bâtiments secondaires sont visibles sur les photographies aériennes de 1948. d'accès) et stationnements.

H-06 26-2 Pointe-Claire / Boulevard Saint-Jean 8853 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsonnault, 1907 La côte Saint-Jean est ouverte vers 1718. Des bâtiments principaux se trouvent en front de chemin sur Hopkins et Pinsoneault. Aménagements routiers (boulevard Saint-Jean, avenue Des maisons, bâtiments de ferme et bâtiments secondaires sont visibles sur les photographies aériennes de 1948. Holiday), bâtiments et stationnements.

H-07 26-3 Pointe-Claire / Boulevard des Sources 10074 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsonnault, 1907 La côte Saint-Rémi (des Sources) est ouverte dès 1718. Des bâtiments principaux se trouvent en front et légèrement en retrait du Voie ferrée et aménagements routiers (voie d'accès). chemin sur Hopkins et Pinsoneault. Des maisons, bâtiments de ferme et bâtiments secondaires sont visibles sur les photographies aériennes de 1948.

H-08 26-3 Dorval / Boulevard des Sources 25487 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsonnault, 1907 La côte Saint-Rémi (des Sources) est ouverte dès 1718. Des bâtiments principaux se trouvent en front et légèrement en retrait du Voie ferrée, bâtiments et stationnements, aménagements chemin sur Hopkins et Pinsoneault. Des maisons, bâtiments de ferme et bâtiments secondaires sont visibles sur les photographies routiers (boulevard des Source, boulevard Hymmus, Place aériennes de 1948. Transcanadienne)

H-10 26-5 Montréal (Pierrefonds-Roxboro) / Boulevard 6408 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsonnault, 1907 La côte Sainte-Geneviève est ouverte dès 1717. Des bâtiments principaux se trouvent en front de chemin sur Hopkins et Voie ferrée; stationnement et boulevard Gouin. Gouin Ouest Pinsoneault; on observe une densification de l'occupation à l'ouest du secteur traversé par le tracé envisagé. Deux bâtiments (maisons?) dans le quadrilatère formé par le boulevard Gouin, la 6e avenue Sud, la 5e rue et la voie ferrée sont visibles sur les photographies aériennes de 1948. Trame urbaine déjà en place.

H-11 26-5 Montréal (Pierrefonds-Roxboro) / Boulevard 4175 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsonnault, 1907 La côte Sainte-Geneviève est ouverte dès 1717. Des bâtiments principaux se trouvent en front de chemin sur Hopkins et Voie ferrée et boulevard Gouin. Gouin Ouest Pinsoneault; on observe une densification de l'occupation à l'ouest du secteur traversé par le tracé envisagé. Une maison et un bâtiment secondaire entre la voie ferrée et la 5e avenue Nord sont visibles sur les photographies aériennes de 1948. Trame urbaine déjà en place.

H-12 26-5 Montréal (Pierrefonds-Roxboro) / Rive sud de 5216 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsonnault, 1907 La côte Sainte-Geneviève est ouverte dès 1717. Un bâtiment est représenté sur la rive sud de la rivière des Prairies, à l’ouest Voie ferrée, boisé de part et d’autre. la rivière des Prairies d’un ancien chemin de montée sur Hopkins et Pinsoneault. Il n'est plus visible sur les photographies aériennes de 1949 (secteur agricole).

H-13 26-5 Laval / Chemin du Bord-de-l’Eau 3443 Holland, 1781; Bouchette, 1831; Jobin, 1834; Gauvin, 1882 Le peuplement de l’île Jésus a démarré en bordure des rivières, se propageant d’est en ouest à la fin du XVIIe siècle. Plusieurs Voie ferrée, boisé de part et d’autre, viaduc, secteur habitations sont représentées dans le secteur de la côte sud, vis-à-vis des Îles-Laval sur le plan de Holland, suggérant une résidentiel au-delà du boisé (est et ouest), chemin du Bord- occupation antérieure au dernier quart du XVIIIe siècle. L'emprise du chemin de fer est visible sur les photographies aériennes de de-l'Eau. 1949, le secteur est toujours agricole à cette époque.

H-14 26-5 Laval / Chemin du Bord-de-l’Eau 6418 Holland, 1781; Bouchette, 1831; Jobin, 1834; Gauvin, 1882 Le peuplement de l’île Jésus a démarré en bordure des rivières, se propageant d’est en ouest à la fin du XVIIe siècle. Plusieurs Voie ferrée, viaduc, stationnement, portion boisée, habitations sont représentées dans le secteur de la côte sud, vis-à-vis des Îles-Laval sur le plan de Holland, suggérant une chemin du Bord-de-l'Eau. occupation antérieure au dernier quart du XVIIIe siècle. Une exploitation agricole est visible du côté nord de la voie ferrée sur les photographies aériennes de 1949.

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 1 de 2 Zone Figure - Municipalité / Localisation Superficie (m2) Plans anciens Critères État actuel Feuillet H-15 26-6 Deux-Montagnes / Chemin d'Oka 3380 Bouchette, 1831; Jobin, 1834; Gauvin, 1882 Les premières concessions sur la côte du Lac sont réalisées entre 1741 et 1760. L'occupation se développe essentiellement autour Voie ferrée avec emprise en friche ou boisée, viaduc, du chemin de la côte (chemin d'OKa) jusqu'au XXe siècle, à l'exception du secteur à l'est du tracé (±200 m), long de la rivière des chemin d'Oka. Mille-Îles, où est construit le Grand moulin au début du XIXe siècle. L'emprise de la voie ferrée est visible sur les photographies aériennes de 1949 : le secteur à l'est demeure essentiellement agricole, alors que celui à l'ouest est en développement résidentiel.

H-16 26-6 Deux-Montagnes / Chemin d'Oka 3939 Bouchette, 1831; Jobin, 1834; Gauvin, 1882 Les premières concessions sur la côte du Lac sont réalisées entre 1741 et 1760. L'occupation se développe essentiellement autour Voie ferrée avec emprise en friche ou boisée, viaduc, du chemin de la côte (chemin d'OKa) jusqu'au XXe siècle, à l'exception du secteur à l'est du tracé (±200 m), long de la rivière des chemin d'Oka. Mille-Îles, où est construit le Grand moulin au début du XIXe siècle. L'emprise de la voie ferrée est visible sur les photographies aériennes de 1949 : le secteur à l'est demeure essentiellement agricole, alors que celui à l'ouest est en développement résidentiel.

H-17 26-7 Montréal (Saint-Laurent) / boulevard de la 6424 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsoneault, 1907 La côte Saint-Laurent est ouverte dès les années 1700. Le noyau villageois de Saint-Laurent s’est développé autour de la rue Saint-Voie ferrée, boulevard de la Côte-Vertu, viaduc, Côte-Vertu Louis et de l’avenue Sainte-Croix, soit à environ 1,5 km au sud de la zone de potentiel. Le secteur traversé par le tracé envisagé stationnement et bâtiments. Secteur rehaussé est situé dans la portion nord du chemin de Côte Vertu qui s’arrête dans la côte Saint-Laurent sur Hopkins et Pinsoneault. Un bâtiment est représenté sur Hopkins à proximité du tracé. La voie ferrée est visible sur les photographies aériennes de 1947, le secteur environnant demeure agricole à cette époque.

H-18 26-7 Montréal (Saint-Laurent) / boulevard de la 4922 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsoneault, 1907 La côte Saint-Laurent est ouverte dès les années 1700. Le noyau villageois de Saint-Laurent s’est développé autour de la rue Saint-Voie ferrée, boulevard de la Côte-Vertu Côte-Vertu Louis et de l’avenue Sainte-Croix, soit à environ 1,5 km au sud de la zone de potentiel. Le secteur traversé par le tracé envisagé est situé dans la portion nord du chemin de la Côte-Vertu qui s’arrête dans la côte Saint-Laurent sur Hopkins et Pinsoneault. Un bâtiment est représenté sur Hopkins à proximité du tracé. La voie ferrée est visible sur les photographies aériennes de 1947; le secteur environnant est principalement consitué de champs agricoles dépourvus de bâtiments, à l’exception d’une concentration résidentielle au sud de la zone du côté nord du chemin de la Côte-Vertu.

H-19 26-7 Montréal (Saint-Laurent) / Chemin de la 6258 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsoneault, 1907 La côte Saint-Laurent est ouverte dès les années 1700. Le noyau villageois de Saint-Laurent s’est développé autour de la rue Saint-Voie ferrée, secteur industriel de part et d'autre Côte-de-Liesse Louis et de l’avenue Sainte-Croix, soit à environ 1,5 km au sud-ouest de la zone de potentiel. La voie ferrée est visible sur les (bâtiments, stationnements), aménagements routiers photographies aériennes de 1947; le secteur environnant demeure agricole à cette époque où se répartissent des maisons, des (chemin de la Côte-de-Liesse, A-40). Secteur fortement bâtiments de ferme et des bâtiments secondaires. réaménagé.

H-20 26-7 Mont-Royal / Chemin de la Côte-de-Liesse 3629 Holland, 1781; Jobin, 1834; Hopkins, 1879; Pinsoneault, 1907 La côte Saint-Laurent est ouverte dès les années 1700. Le noyau villageois de Saint-Laurent s’est développé autour de la rue Saint-Voie ferrée, secteur résidentiel de part et d'autre, Louis et de l’avenue Sainte-Croix, soit à environ 1,5 km au sud-ouest de la zone de potentiel. La voie ferrée est visible sur les aménagements routiers (chemins de la Côte-de-Liesse, photographies aériennes de 1947; le secteur environnant demeure agricole à cette époque où se répartissent des maisons, des Canora et de Dunkirk, A-40). Secteur fortement bâtiments de ferme et des bâtiments secondaires. réaménagé.

H-21 26-8 Montréal (Ville-Marie) / Réservoir McTavish 1713 Goad, 1912 La première station de pompage McTavish fut construite au sud-ouest du réservoir en 1875. Elle est visible sur le plan de Goad. Réservoir McTavish, bassin de rétention des eaux pluviales. D’importants travaux ont été réalisés sur l’ensemble du terrain du réservoir, mais il est possible que ce secteur susceptible de contenir les vestiges de cette station de pompage n’ait pas été affecté, ou seulement en partie, par ces travaux.

H-23 26-5 Laval / Chemin du Bord-de-l’Eau 23934 Holland, 1781; Bouchette, 1831; Jobin, 1834; Gauvin, 1882 Le peuplement de l’île Jésus a démarré en bordure des rivières, se propageant d’est en ouest à la fin du XVIIe siècle. Plusieurs Voie ferrée, chemins, stationnements, petite partie boisée habitations sont représentées dans le secteur de la côte sud, vis-à-vis des Îles-Laval sur le plan de Holland, suggérant une occupation antérieure au dernier quart du XVIIIe siècle. Sur les photographies aériennes de 1849, deux exploitations agricoles sont visibles au nord de la voie ferrée, une se trouve au sud de la voie ferrée ainsi que'une série d'habitations.

H-24 26-5 Laval / Chemin du Bord-de-l’Eau 14962 Holland, 1781; Bouchette, 1831; Jobin, 1834; Gauvin, 1882 Le peuplement de l’île Jésus a démarré en bordure des rivières, se propageant d’est en ouest à la fin du XVIIe siècle. Plusieurs Chemins, stationnements, petite partie boisée habitations sont représentées dans le secteur de la côte sud, vis-à-vis des Îles-Laval sur le plan de Holland, suggérant une occupation antérieure au dernier quart du XVIIIe siècle. Une exploitation agricole ainsi qu'une habitation à l'est de cette dernière sont visibles au sud du chemin sur les photographies aériennes de 1949.

Note : Des modifications apportées le 7 octobre aux limites de sites de construction ainsi que l'ajout de détails concernant les travaux à réaliser ont mené à l'élimination de 2 zones (H-09 et H-22) identifiées dans l'analyse déposé le 30 septembre 2016.

850-851 REM — Antennes Ouest Sainte-Anne-de-Bellevue, des Deux-Montagnes et de l’Aéroport (CIMA+) 2 de 2 4 Annexe

Analyse des secteurs additionnels TABLE DES MATIÈRES

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LISTE DES CARTES ...... ii LISTE DES FIGURES ...... iii

1 OCCUPATION AMÉRINDIENNE ...... 1 1.1 Secteur McGill (zone à potentiel P-35) ...... 1 1.2 Secteurs Édouard Montpetit...... 1 1.3 Secteurs Jean-Yves ...... 2 1.4 Potentiel Des Sources (aucun potentiel archéologique) ...... 2 1.5 Potentiel Pointe-Claire (aucun potentiel archéologique)...... 3

2 OCCUPATION EUROCANADIENNE...... 4 2.1 Secteur McGill (zone de potentiel H-25) ...... 4 2.2 Secteur Édouard Montpetit (aucun potentiel archéologique)...... 5 2.3 Secteur de la station et du terminus (/stationnement) Jean-Yves (zones de potentiel H-26 et H-27) ...... 6 2.4 Potentiel des Sources (zones de potentiel H-28 et H-29)...... 7 2.5 Potentiel Pointe-Claire (aucun potentiel archéologique)...... 7

3 RECOMMANDATIONS ...... 8

OUVRAGES CONSULTÉS ...... 9 PLANS ANCIENS...... 10

ANNEXE 4 i LISTE DES CARTES

Carte 1 - Localisation du secteur additionnel McGill

Carte 2 - Localisation du secteur Édouard Montpetit

Carte 3 - Localisation du secteur de la station et du terminus (/stationnement) Jean-Yves

Carte 4 - Localisation du secteur Potentiel des Sources

Carte 5 - Localisation du secteur Potentiel Pointe-Claire

ii ANNEXE 4 LISTE DES FIGURES

Figure 1 - Extrait d’un plan de Cane (1846) montrant le premier lotissement du domaine McGill au sud de la rue Sherbrooke

Figure 2 - Extrait d’un plan de Hopkins (1879) illustrant le développement des habitations en terrasses en bordure de l’avenue McGill College

Figure 3 - Extrait de la carte d’utilisation du sol de la Ville de Montréal de 1975

Figure 4 - Extrait d’un plan d’assurance-incendie de 1940 (Underwriters’ Survey Bureau)

Figure 5 - Extrait d’un plan d’assurance-incendie de 1940 (Underwriters’ Survey Bureau)

ANNEXE 4 iii

1 OCCUPATION AMÉRINDIENNE

1.1 Secteur McGill (zone à potentiel P-35)

Ce secteur se localise dans l’arrondissement Ville-Marie. Il correspond actuellement à un segment de la rue McGill, entre de Maisonneuve et Sainte-Catherine. La partie nord est une surface moyennement inclinée, alors que la partie sud (zone à potentiel P-35) est une surface presque gisante comprise entre 36 et 38 m d’altitude. Ce secteur se situait à proximité d’un cours d’eau affluent de la rivière Saint-Martin qui rejoignait le Saint-Laurent à la pointe à Callières. La zone correspond à un ancien rivage du lac Lampsilis qui aurait émergé vers 10 000 ans AA.

1.2 Secteurs Édouard Montpetit

ÉDOUARD-MONTPETIT NORD (AUCUN POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE)

Ce secteur se localise dans le piémont du versant nord-ouest du mont Royal, dans l’arrondissement Outremont. Il se situe sur le côté nord-est de l’avenue Vincent-D’Indy, entre les rues Mont-Royal et de la côte Sainte-Catherine. Il occupe une surface inclinée et probablement bosselée (à l’origine), comprise entre environ 115 et 120 m, qui a été perturbée par la construction d’une entrée de métro.

ÉDOUARD-MONTPETIT SUD (AUCUN POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE)

Ce secteur, étudié dans le cadre du projet de référence, se localise dans le piémont du versant nord-ouest du mont Royal, dans l’arrondissement Côte-Des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce. Il se situe sur le côté sud-ouest de l’avenue Vincent-D’Indy, et au nord-ouest de la rue Édouard- Montpetit. Il occupe une surface faiblement inclinée, presque gisante, à une altitude d’environ 115 m. Le secteur a été fortement perturbé par la construction d’une station de métro.

ÉDICULE DE VENTILATION NORD-OUEST ÉDOUARD-MONTPETIT (AUCUN POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE)

Ce secteur se localise dans le piémont du versant nord-ouest du mont Royal, dans l’arrondissement Côte-Des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce. Il se situe sur le côté sud-ouest de l’avenue Vincent-D’Indy, et au sud-est de la rue Édouard-Montpetit. Il occupe une surface inclinée et probablement bosselée (à l’origine), comprise entre environ 115 et 120 m.

ANNEXE 4 1 ÉDICULE DE VENTILATION SUD-EST ÉDOUARD-MONTPETIT (AUCUN POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE)

Ce secteur se localise dans le piémont du versant nord-ouest du mont Royal, dans l’arrondissement Côte-Des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce. Il se situe sur le côté sud-ouest de l’avenue Vincent-D’Indy, et au sud-est de la rue Édouard-Montpetit. Il occupe une surface qui à l’origine devait être très inclinée et qui a été redressée pour former une terrasse (stationnement) à environ 125 m, bordée par un talus.

1.3 Secteurs Jean-Yves

STATION JEAN-YVES (AUCUN POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE)

Ce secteur se situe dans la ville de Kirkland, dans la partie ouest de l’île de Montréal. Il se localise sur la bordure nord de l’autoroute 40. Actuellement, la zone correspond à une surface vallonnée (aménagée), mais à l’origine la surface était probablement plane et elle gisait à une altitude d’environ 30 m. D’après la carte des sols de 1952 (Lajoie et Baril, 1952 et 1956), le secteur se situe sur des sols argileux originellement mal drainés.

TERMINUS ET STATIONNEMENT JEAN-YVES (AUCUN POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE)

Ce secteur est voisin, du côté ouest, de la station Jean-Yves. Il correspond à une surface gisante, à l’altitude d’environ 30 m, occupée en grande partie par un stationnement. D’après la carte des sols de 1952 (Lajoie et Baril, 1952 et 1956), le secteur se situait originellement dans des sols argileux mal drainés.

1.4 Potentiel Des Sources (aucun potentiel archéologique)

Ce secteur se localise dans la ville de Pointe-Claire, dans la partie ouest de l’île de Montréal. Il occupe l’angle formé par l’autoroute 40 et le boulevard des Sources. Actuellement la zone forme une surface gisante occupée par un stationnement, à une altitude d’environ 34 m, et bordée par un monticule en remblais. La carte des sols de 1952 (Lajoie et Baril, 1952 et 1956) montre que le secteur se situait originellement sur des sols argileux sur till, modérément bien drainés.

2 ANNEXE 4 1.5 Potentiel Pointe-Claire (aucun potentiel archéologique)

Ce secteur se localise dans la ville de Pointe-Claire, dans l’ouest de l’île de Montréal. Il se situe sur une surface gisante occupée pour une partie par une friche forestière et arbustive, et pour l’autre par un stationnement et un immeuble commercial, à une altitude d’environ 50- 52 m. D’après la carte des sols de 1952 (Lajoie et Baril, 1952 et 1956), le secteur se situait originellement en grande partie dans des sols argileux sur till avec une bordure sableuse sur till sur les franges ouest et nord-ouest.

ANNEXE 4 3 2 OCCUPATION EUROCANADIENNE

2.1 Secteur McGill (zone de potentiel H-25)

Ce secteur couvre le tronçon de l’avenue McGill College situé entre la rue Sainte-Catherine et le boulevard de Maisonneuve, dans l’arrondissement Ville-Marie, au centre-ville de Montréal. L’occupation du lieu remonte à la fin du XVIIIe siècle, alors que James McGill établit son domaine sur une des terres situées sur le flanc sud du mont Royal. Nommé Burnside, ce domaine s’étend du pied de la montagne à la rue Dorchester, entre les rues actuelles Mansfield à l’ouest et University (/boulevard Robert-Bourassa) à l’est (Pinard, 1989). Peu de temps avant sa mort (1813), McGill le lègue à l’Institution royale pour l’avancement des sciences pour la construction du McGill College (Ibid.). Le pavillon des Arts est le premier édifice de l’université à y être érigé (1839-1843).

À cette même époque, soit vers 1840, la ville de Montréal prend son expansion au-delà des limites du Vieux-Montréal et de ses faubourgs, ce qui mène au lotissement des grandes propriétés bourgeoises du flanc sud du mont Royal1, incluant les terrains de l’ancien domaine McGill au sud de la rue Sherbrooke (figure 1). En 1856, le tronçon de l’avenue McGill College compris entre les rues Sherbrooke et Sainte-Catherine, une large voie qui se trouve dans le prolongement de l’allée centrale qui mène au pavillon des Arts, est cédé à la ville de Montréal par l’université2. D’élégantes habitations en terrasses sont construites aux abords de cette avenue au cours de la seconde moitié des années 1850 (figure 2). À la vocation résidentielle, s’ajoutera une dimension commerciale au cours des années 1890, plus particulièrement au niveau de la rue Sainte-Catherine, alors que des commerçants quittent le Vieux-Montréal et viennent s’installer aux abords de cette rue (Ville de Montréal, 2005).

Au début des années 1910, la compagnie de chemin de fer le Canadian Northern entreprend son projet de creuser un tunnel à travers le mont Royal afin de rallier le centre-ville. Au sud de la montagne, ce passage souterrain composé de deux voies de large passe en dessous de l’axe de l’avenue McGill College jusqu’à la rue de La Gauchetière (Djiar, 1998). Le secteur comprend aussi une autre infrastructure de transport qui fut construite dans les années 1960. Il s’agit de la ligne verte du métro de Montréal qui passe sous le boulevard de Maisonneuve.

1 http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca/inventaire/fiche_zone.php?arrondissement=0&batiment= oui&lignes=25&debut=25&id=1139 2 http://www.heritagemontreal.org/site/avenue-mcgill-college/

4 ANNEXE 4 C’est au cours de la seconde moitié des années 1980 que le segment de l’avenue McGill College à l’étude subit une transformation importante. En effet, tout comme le tronçon compris entre Sainte-Catherine et Cathcart qui a été reconfiguré dans la foulée des travaux d’aménagement de la Place Ville-Marie à la fin des années 1950 – début 1960 (figure 3), l’avenue est élargie à 115 pieds entre les rues Sainte-Catherine et Sherbrooke (Djiar, 1998). Pour ce faire, la Ville de Montréal a acquis une portion des lots en bordure ouest de l’avenue McGill College en 1986, à l’exception de l’emplacement à l’intersection de la rue Sainte-Catherine qui fut occupé par la Woolworth Cie et qui fut acquis en 19833. Les bâtiments sont démolis et l’avenue double telle qu’elle est aujourd’hui est aménagée.

Ainsi, une partie de l’ancien cadre bâti se retrouve sous la portion ouest de l’avenue McGill College. Le plan d’assurance-incendie de 1940 (figure 4) indique que quelques-uns des bâtiments démolis possédaient une cave. Une partie des vestiges des fondations de ces bâtiments ainsi que de l’aménagement des caves pourrait donc persister sous l’infrastructure de l’avenue et avoir été épargnée des perturbations récentes causées par la mise en place de divers services d’utilités publiques. La zone de potentiel H-25 a donc été identifiée pour la portion ouest de l’avenue McGill College.

2.2 Secteur Édouard Montpetit (aucun potentiel archéologique)

Ce secteur comprend les composantes Édouard Montpetit Sud, Édouard Montpetit Nord et les deux édicules de ventilation qui sont situés de part et d’autre de l’intersection du boulevard Édouard-Montpetit et de l’avenue Vincent-D’Indy. Ce secteur a déjà fait l’objet d’une étude de potentiel réalisée par Arkéos inc. (2012) dans le cadre d’un mandat accordé par la Direction des immeubles de l’Université de Montréal.

Cette étude démontre que les composantes du secteur à l’étude se retrouvent comprises d’une part dans les concessions de la Côte-des-Neiges (Édouard Montpetit Sud et les deux édicules de ventilation) et de l’autre dans les concessions de la Côte-Sainte-Catherine (Édouard Montpetit Nord). L’ouverture de ces terres remonte à la fin du XVIIe siècle, 1698 pour la Côte-des-Neiges et 1694 pour la Côte-Sainte-Catherine. Les différentes composantes occupent des espaces qui sont toutefois situés en marge des chemins des côtes et ne seront donc occupés que tardivement par des bâtiments et les terres resteront essentiellement sous couvert forestier ou seront défrichées pour la pratique de l’agriculture, comme c’est le cas pour l’emplacement

3 Selon les données fournies par le Registre des propriétés de la Ville accessible en ligne : https://archivesdemontreal.ica-atom.org/uploads/r/ville-de-montreal-section-des- archives/2/f/b/2fb8c236f516e482148d942a5fae31d2f30a0ff20328bc3d31315ec0d53a2c4e/VM004- 01_022_VolPA3.pdf

ANNEXE 4 5 Édouard Montpetit Nord qui se trouve sur le terrain du pavillon Marie-Victorin. Ce dernier était compris dans les limites d’un domaine (Dunany Cottage) entouré d’un verger.

À partir de la fin du XIXe siècle et le début du XXe, il se produit une parcellarisation des lots d’origine le long de nouveaux tracés de rue en lien avec l’urbanisation progressive du secteur. Ce processus touche le nouvel axe de la rue Édouard-Montpetit et le secteur situé au nord-est de l’avenue Vincent-D’Indy où s’insère un cadre bâti dispersé (figure 5). Puis, l’Université de Montréal vient s’implanter sur le flanc nord-ouest du mont Royal au cours des années 1920. En qui concerne le secteur à l’étude, le pavillon Marie-Victorin, ancien couvent Jésus-Marie, est acquis dans les années 1960, alors que la construction du CEPSUM est entreprise dans les années 1970.

Une reproduction du cadre bâti représenté du plan de 1940 sur la trame urbaine actuelle effectuée dans l’étude de potentiel d’Arkéos inc. (2012) indique que deux bâtiments se trouvaient en partie compris à l’intérieur des limites des composantes Édouard Montpetit Nord et de l’édicule de ventilation le plus près du boulevard Édouard-Montpetit (voir figure 5). Le secteur a toutefois subi d’importantes perturbations qui ont certainement altéré considérablement le tissu archéologique, soit la construction de la station de métro Édouard- Montpetit ouverte en 19884.

2.3 Secteur de la station et du terminus (/stationnement) Jean-Yves (zones de potentiel H-26 et H-27)

La station et le terminus Jean-Yves prennent place en bordure du chemin Sainte-Marie. Cette voie correspond à l’ancien chemin de la côte Sainte-Marie, ouverte en 1717. L’examen des plans anciens et des photographies aériennes effectué dans le cadre de l’évaluation du potentiel archéologique pour le projet de référence des Antennes ouest a montré que ce secteur, autrefois agricole, était occupé en bordure du chemin depuis au moins le dernier quart du XIXe siècle. La superposition du plan de Hopkins de 1879 à la trame actuelle (voir figure 11, feuillet 1 du document principal) montre que le tracé de l’antenne Sainte-Anne-de-Bellevue traverse le front d’une série de lots pour lesquels les bâtiments sont représentés en marge du chemin, contrairement aux lots plus à l’ouest où les bâtiments se retrouvent à une distante importante de la voie (voir aussi figure 13, feuillet 1 du document principal). La zone de potentiel H-02 (voir tableau 4 et figure 26 [feuillet 1] du document principal) a d’ailleurs été identifiée en bordure du chemin Sainte-Marie à l’intérieur de l’emprise du tracé de l’antenne, immédiatement au sud de l’emplacement prévu pour la station Jean-Yves.

4 http://www.stm.info/fr/infos/reseaux/metro/Edouard-montpetit

6 ANNEXE 4 Ainsi, la zone de potentiel H-26 a été identifiée à l’emplacement du terminus, alors que la zone H-27 est associée à l’espace couvert par la station. Toutes deux sont associées au potentiel de retrouver les vestiges archéologiques témoignant de l’ancienne occupation agricole du secteur.

2.4 Potentiel des Sources (zones de potentiel H-28 et H-29)

Ce secteur comprend un possible agrandissement de l’emprise nécessaire aux travaux en bordure du boulevard des Sources. La majeure partie des modifications touche la partie ouest du boulevard auquel s’ajoute une petite aire à l’est. Les zones de potentiel archéologique H-07 et H-08 (voir tableau 4 et figure 26 [feuillet 3] du document principal) ont déjà été identifiées dans l’emprise du projet de référence en lien avec l’ancienneté de l’occupation de ce secteur et de son chemin, soit la côte Saint-Rémi qui fut ouverte dès 1718. Des bâtiments sont représentés en front et légèrement en retrait du chemin sur les plans anciens (voir figures 11 et 12, feuillets 3).

Ainsi, les zones de potentiel H-28 (côté ouest) et H-29 (côté est) ont été ajoutées de part et d’autre du boulevard en fonction de ce potentiel.

2.5 Potentiel Pointe-Claire (aucun potentiel archéologique)

Ce secteur, qui comprend aussi un possible agrandissement de l’emprise nécessaire aux travaux, est situé de part et d’autre de l’avenue Fairview, entre l’autoroute 40 et le boulevard Brunswick. Il couvre des terres de la côte Saint-Jean ouverte dès 1718, mais en marge du chemin (voir figures 11 et 12, feuillets 2). Ces parcelles de terres sont demeurées soit forestières ou cultivées jusqu’à la poussée de l’urbanisation dans la seconde moitié du XXe siècle. Ce secteur apparaît toujours sans développements sur les photographies aériennes de 1948 (voir figure 13, feuillet 2).

ANNEXE 4 7 3 RECOMMANDATIONS

Une zone de potentiel a été définie pour la préhistoire (P-35) et cinq zones pour la période historique (H-25 à H-29). Les zones P-35 et H-25 se superposent au même emplacement et pour celles-ci il est recommandé une supervision archéologique des travaux lors de la construction.

Pour les zones H-26 à H-29, les mêmes recommandations que celles énoncées au chapitre 8 de ce rapport pour l’ensemble du projet Réseau électrique métropolitain (REM) — Système de transport collectif de l’Ouest-de-l’Île, via l’aéroport sont à prévoir, soit la réalisation d’un inventaire archéologique.

8 ANNEXE 4 OUVRAGES CONSULTÉS

Arkéos inc. (2012) Campus de l’Université de Montréal. Étude de potentiel archéologique — Direction des immeubles, Université de Montréal.

Commission des biens culturels du Québec (2005) Étude de caractérisation de l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal — Direction de la publication, Suzel Brunel.

Djiar, S. (1998) Aménagement et dynamique urbaine : étude du projet McGill College (1984) en rapport avec le mouvement City Beautiful — Thèse doctorale, Faculté de l’aménagement, Université de Montréal.

Lajoie, P. et R. Baril (1952 et 1956) Les sols de l’île de Montréal, de l’île Jésus et de l’île Bizard dans la province de Québec — Ottawa, ministère de l’Agriculture du Canada et Québec, ministère de l’Agriculture de Québec.

Pinard, G. (1989) Montréal, son histoire, son architecture. Tome 3 — Les Éditions La Presse.

Poitras, C. (2011) L’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal, une montagne dans la ville. Une identité façonnée par les interactions entre les activités humaines et un milieu naturel — Ville de Montréal et ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec.

Poitras, C. et J. Burgess (2005) Étude de caractérisation de l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal — Québec, Commission des biens culturels du Québec.

Ville de Montréal (2005) Évaluation du patrimoine urbain. Arrondissement Ville-Marie — Service de la mise en valeur du territoire et du patrimoine, Direction du développement urbain, Division du patrimoine et de la toponymie, Montréal.

ANNEXE 4 9 PLANS ANCIENS

1846 Cane, James, Topographical and pictorial map of the city of Montreal : Montréal (Québec) : Robert W. S. Mackay. BAnQ : G/3454/M65/1846/C35 CARgf.

1879 Hopkins, H. W., Atlas of the city and island of Montreal, including the counties of Jacques Cartier and Hochelaga ; from actual surveys, based upon the cadastral plans deposited in the office of the Department of Crown Lands, Plate I. [Québec (Province)] : Provincial Surveying and Pub. Co., Henry W. Hopkins, manager. BAnQ : G/1144/M65G475/H6/1879 CAR.

1940 Underwriters’ Survey Bureau, Insurance plan of the city of Montreal, volume II. — Collection des cartes et plans numérisés de la BAnQ : 185866 _ 63.

1940 Underwriters’ Survey Bureau, Insurance plan of the city of Montreal, Volume VII (including volume XV; including town of Mount Royal and Hamstead — Collection des cartes et plans numérisés de la BAnQ : 179188_ 763.

1975 [Montréal] : le Service, Utilisation du sol, Montréal, échelle 1 : 2 400 — BAnQ/3454/M65G4/s2,4/M65 CAR : 28655_227-25(1975)

10 ANNEXE 4 Tableau 1 - Localisation et discrimination des zones de potentiel archéologique de la période préhistorique

Zone Municipalité/ Superficie Données environnementales Intérêt archéologique Intégrité / Arrondissement (m2) Topographie/forme Altitude Hydrographie remarques

P-35 Ville-Marie 3595 Surface moyennement 36-38 mètres Bassin versant de Ancien rivage (émersion vers Rues et bande inclinée dans partie rive Saint-Martin 10000 AA): rive d’une ancienne centrale nord-ouest, presque et fleuve Saint- île du lac Lampsilis; lieu gazonnée gisante dans partie sud- Laurent d’établissement de l’Archaïque est ancien Proximité de cours d’eau affluent de la rivière Saint-Martin

ANNEXE 4 Tableau 2 - Localisation et discrimination des zones de potentiel archéologique de la période historique

Zone Municipalité / Superficie Plans anciens Critères État actuel Localisation (m2) H-25 Montréal (Ville-Marie) 3595 Cane, 1846; L’avenue McGill College a été agrandie vers l’ouest, Avenue McGill / Avenue McGill Hopkins, 1879; empiétant sur le lotissement ancien visible sur le plan College College Underwriters’, 1940 de Cane de 1846. Parmi les bâtiments démolis, certains possédaient des caves. Possibilité de retrouver des vestiges associés aux fondations et aux caves de l’ancien cadre bâti.

H-26 Kirkland / Chemin 18617 Holland, 1781; La côte Sainte-Marie est ouverte dès 1717. Des Bâtiments, Sainte-Marie Jobin, 1834; bâtiments sont situés en marge du chemin sur les plans stationnements, rue Hopkins, 1879; de Hopkins et Pinsoneault. Des maisons, bâtiments de Pinsoneault, 1907 ferme et bâtiments secondaires sont visibles sur les photographies aériennes de 1948.

H-27 Kirkland / Chemin 11754 Holland, 1781; La côte Sainte-Marie est ouverte dès 1717. Des Parc des Bénévoles Sainte-Marie Jobin, 1834; bâtiments sont situés en marge du chemin sur les plans Hopkins, 1879; de Hopkins et Pinsoneault. Des maisons, bâtiments de Pinsoneault, 1907 ferme et bâtiments secondaires sont visibles sur les photographies aériennes de 1948.

H-28 Pointe-Claire / 12576 Holland, 1781; La côte Saint-Rémi (des Sources) est ouverte dès 1718. Couvert végétal et Boulevard des Sources Jobin, 1834; Des bâtiments principaux se trouvent en front et boisé, résidences Hopkins, 1879; légèrement en retrait de chemin sur Hopkins et privées Pinsoneault, 1907 Pinsoneault. Des maisons, bâtiments de ferme et bâtiments secondaires sont visibles sur les photographies aériennes de 1948.

H-29 Pointe-Claire / 2187 Holland, 1781; La côte Saint-Rémi (des Sources) est ouverte dès 1718. Stationnement Boulevard des Sources Jobin, 1834; Des bâtiments principaux se trouvent en front et Hopkins, 1879; légèrement en retrait de chemin sur Hopkins et Pinsoneault, 1907 Pinsoneault. Des maisons, bâtiments de ferme et bâtiments secondaires sont visibles sur les photographies aériennes de 1948.

ANNEXE 4 ±

P-35

H-25

Sources: Esri, HERE, DeLorme, USGS, Intermap, increment P Corp., NRCAN, Esri Japan,

Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\figures additionnelles\carte 1.mxd additionnelles\carte figures\ARCGIS\figures et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: METI, Esri China (Hong Kong), Esri (Thailand), MapmyIndia, © OpenStreetMap contributors, and the GIS User Community

Zone d'étude Carte 1 - Localisation du secteur additionnel McGill Échelle = 1:4 000 H-25 Zone de potentiel historique 05010025 m

P-35 Zone de potentiel préhistorique Date No. de Projet Novembre 2016 850-851 ±

Sources: Esri, HERE, DeLorme, USGS, Intermap, increment P Corp., NRCAN, Esri Japan,

Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\figures additionnelles\carte 2.mxd additionnelles\carte figures\ARCGIS\figures et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: METI, Esri China (Hong Kong), Esri (Thailand), MapmyIndia, © OpenStreetMap contributors, and the GIS User Community

Carte 2 - Localisation du secteur Édouard Montpetit Zone d'étude Échelle = 1:4 000 0408020 m

Date No. de Projet Novembre 2016 850-851 ±

H-27

H-26

abAA-40 Sources: Esri, HERE, DeLorme, USGS, Intermap, increment P Corp., NRCAN, Esri Japan,

Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\figures additionnelles\carte 3.mxd additionnelles\carte figures\ARCGIS\figures et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: METI, Esri China (Hong Kong), Esri (Thailand), MapmyIndia, © OpenStreetMap contributors, and the GIS User Community

Zone d'étude Carte 3 - Localisation du secteur de la station et du terminus Échelle = 1:5 000 H-25 Zone de potentiel historique 05010025 (/stationnement) Jean-Yves m P-35 Zone de potentiel préhistorique Date No. de Projet Novembre 2016 850-851 ±

H-29

H-28

Sources: Esri, HERE, DeLorme, USGS, Intermap, increment P Corp., NRCAN, Esri Japan,

Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\figures additionnelles\carte 4.mxd additionnelles\carte figures\ARCGIS\figures et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: METI, Esri China (Hong Kong), Esri (Thailand), MapmyIndia, © OpenStreetMap contributors, and the GIS User Community

Zone d'étude Carte 4 - Localisation du secteur Potentiel des Sources Échelle = 1:5 000 H-25 Zone de potentiel historique 05010025 m

P-35 Zone de potentiel préhistorique Date No. de Projet Novembre 2016 850-851 ±

Sources: Esri, HERE, DeLorme, USGS, Intermap, increment P Corp., NRCAN, Esri Japan,

Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\figures additionnelles\carte 5.mxd additionnelles\carte figures\ARCGIS\figures et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier: METI, Esri China (Hong Kong), Esri (Thailand), MapmyIndia, © OpenStreetMap contributors, and the GIS User Community

Carte 5 - Localisation du secteur Potentiel Pointe-Claire Zone d'étude Échelle = 1:5 000 05010025 m

Date No. de Projet Novembre 2016 850-851 Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\figures additionnelles\figure 1.mxd additionnelles\figure figures\ARCGIS\figures et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier:

Zone d'étude

Figure 1 - Extrait d’un plan de Cane (1846) montrant le premier lotissement 060120m

du domaine McGill au sud de la rue Sherbrooke Numéro Date de Projet Novembre 2016 850-851 Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\figures additionnelles\figure 2.mxd additionnelles\figure figures\ARCGIS\figures et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier:

Zone d'étude

Figure 2 - Extrait d’un plan de Hopkins (1879) illustrant le développement 03060m

des habitations en terrasses en bordure de l’avenue McGill College Numéro Date de Projet Novembre 2016 850-851 Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\figures additionnelles\figure 3.mxd additionnelles\figure figures\ARCGIS\figures et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier:

Zone d'étude

Figure 3 - Extrait de la carte d’utilisation du sol de 03060m la Ville de Montréal de 1975 Numéro Date de Projet Novembre 2016 850-851 Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\figures additionnelles\figure 4.mxd additionnelles\figure figures\ARCGIS\figures et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier:

Zone d'étude

Figure 4 - Extrait d’un plan d’assurance-incendie de 1940 01530m (Underwriter’s Survey Bureau) Numéro Date de Projet Novembre 2016 850-851 Fichier: P:\Cartographie\Acadwg\851 CIMA\plans et figures\ARCGIS\figures additionnelles\figure 5.mxd additionnelles\figure figures\ARCGIS\figures et CIMA\plans P:\Cartographie\Acadwg\851 Fichier:

Zone d'étude Trame urbaine actuelle 02040m Figure 5 - Extrait d’un plan d’assurance-incendie de 1940 Numéro (Underwriter’s Survey Bureau) Date de Projet Novembre 2016 850-851