DOSSIER DE PRESSE SAS Le Prince Albert II En Visite À L’Entrepôt Pour L’Exposition De Michel Aubery- 10 Septembre 2012 3 ANS Pour Une Galerie C’Est Une Naissance
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DOSSIER DE PRESSE SAS le Prince Albert II en visite à l’Entrepôt pour l’exposition de Michel Aubery- 10 septembre 2012 3 ANS Pour une galerie c’est une naissance. Je voulais soutenir une double audace; c’est vrai. Présenter des artistes émergents, repérer des talents nouveaux est un exercice délicat et passionnant. Depuis notre première exposition consacrée au «réalisme socialiste roumain» à l’exposition actuelle de Michel Aubéry, en passant par Benjamin Spark, l’art brut et Christo, une trentaine d’expositions ont eu lieu, donnant aux artistes de Monaco et d’ailleurs l’occasion de montrer leur talent. Ceux-ci ont participé avec un grand bonheur à la vente aux enchères «55 artistes pour Haïti», contribuant ainsi à la construction d’une école dans ce pays dévasté. L’Open des artistes de Monaco 2012, «la Cité demain», a connu un réel succès avec 1000 visiteurs et 250 000 pages vues, en dix jours, sur Internet, ouvrant la galerie sur le monde. La musique fût elle aussi très présente. Nicolas Horvath, déjà lui, a réalisé une performance formidable avec un «24h Eric Satie» et ses 840 vexations ! Ce fut une véritable expérience, non stop, pour notre artiste d’abord, et aussi les spectateurs. Avec «Nucléart» ; ce fut un happening fulgurant où, Nicolas Horvath avec «X for Henry Flynt» de La Monte Young, et l’artiste permanent de la galerie Andréa Clanetti Santa Rossa, donnèrent quelques frissons aux spectateurs perplexes voire médusés. Dernièrement, le groupe de jeunes musiciens de Monaco, venus des plus grands conservatoires européens, «Respiro Tango» a donné son premier concert. Ce soir avec Philip Glass, L’ENTREPÔT continue sur son audacieuse lancée. Merci à Nicolas Horvath, Avner Soudry et l’Ensemble instrumental de Nice, Régis Campo, Kyle Gann, Jereon Van Veen de nous offrir cette première mondiale. Daniel BOERI Programme Philip Glass : 1er Concerto pour piano «Tirol Concerto» deuxième exécution nationale Jeroen van Veen : «Minimal Prelude 26, Hommage to Philip Glass» création mondiale Philip Glass : «Dracula : Suite» première exécution nationale Regis Campo : «A Smiley for Mister Glass» création mondiale Entracte Philip Glass : 2ème Concerto pour piano «After Lewis and Clark» première exécution européene Kyle Gann : «Going to bed» création mondiale PIANO : NICOLAS HORVATH ENSEMBLE INSTRUMENTAL DE NICE DIRECTION : AVNER SOUDRY Le concert sera suivi d’un cocktail anniversaire à l’Entrepôt 22 rue de Millo 98 000 Monaco Philip Glass Il semble aujourd’hui bien loin, le temps où le jeune Philip Glass, de retour de Paris où il était allé suivre l’enseignement de Nadia Boulanger, devait gagner sa vie en faisant le chauffeur de taxi dans les rues de New York ; ce début des années 1970 où ses premières compositions, tout comme celles de ses confrères « répétitifs » (Steve Reich, Terry Riley, Meredith Monk…), trouvaient asile dans les lofts ou les galeries d’art. A l’époque en effet, le milieu classique et les salles de concert traditionnelles considéraient avec méfiance ces jeunes enfants terribles de la musique américaine venus bousculer les traditions ; pour ne rien dire d’une avant-garde contemporaine qui voyait d’un fort mauvais œil ce retour à des valeurs – la consonance, la pulsation – qu’elle s’était employée, depuis l’après-guerre, à bannir farouchement. Répétitive, pulsée, la musique des compositeurs dits minimalistes, héritière de Bach tout autant que de Stravinsky, du jazz comme de la musique indienne, a constitué la principale (r)évolution musicale de la fin du XXe siècle, en substituant à la dramaturgie musicale héritée de la tradition européenne un discours fondé sur une expérience inédite, intense et intime du phénomène sonore. Depuis qu’en 1976, avec la création de son opéra Einstein on the Beach, mis en scène par Robert Wilson, au Festival d’Avignon, Philip Glass a révolutionné à la fois la scène musicale et le monde théâtral, son audience n’a ainsi cessé de s’amplifier. A 75 ans, il est aujourd’hui non seulement l’un des compositeurs vivants les plus joués, mais aussi l’un des rares, avec peut-être Steve Reich ou Arvo Pärt, dont le renom excède le cercle des amateurs de musique « savante ». Avec le temps, il s’est également éloigné de l’idiome minimaliste strict qu’il expérimentait à ses débuts, pour assumer de plus en plus librement un lyrisme, voire un romantisme, et un sens de la mélodie qui ont su trouver dans les grandes formes classiques, et dans des orchestres de plus en plus fournis, un cadre idéal pour s’épancher. Dans son riche – et, forcément, inégal – catalogue, à côté des opéras, des quatuors à cordes et de ses neufs Symphonies, on note ainsi, tout particulièrement depuis le tournant du millénaire, une prédilection pour la forme concertante. Après un premier Concerto pour violon en 1987, Philip Glass a entrepris, depuis 2000, un cycle de concertos pour différents instruments, riche aujourd’hui d’une petite dizaine d’opus. Concerto pour piano n° 1 «Tirol Concerto» (2000) C’est le Concerto pour piano n° 1, composé – comme le Concerto n° 1 de Dimitri Chostakovitch – pour orchestre à cordes, qui est venu inaugurer cette prolifique série. Celui-ci a été initié, comme d’ailleurs le précédent pour violon, par le chef d’orchestre et pianiste Dennis Russell Davies, qui en a assuré la création – au piano – à la tête de son Orchestre de chambre de Stuttgart, en 2000, dans le cadre du festival Klangspuren à Jensbach, dans le Tyrol. Cette précision géographique n’est pas sans importance : au contraire, le contexte local été déterminant dans la genèse d’une partition dont les trois mouvements font de fréquents emprunts à des airs traditionnels tyroliens, au point que cette œuvre, également connue sous le titre de « Tirol Concerto », est devenue quasiment un emblème du patrimoine autrichien. On savait Philip Glass féru d’ethnomusicologie et nourri par les musiques traditionnelles, notamment extra-européennes. Mais c’est ici la première fois que le compositeur se réfère au folklore de manière directe, et non plus allusive, pour en faire la base de son matériau thématique. Le premier mouvement de l’œuvre est ainsi tout entier irrigué par un hymne à la Vierge datant des années 1820 et provenant du village d’Alpbach, au sud-ouest d’Innsbruck : tout au long de ce mouvement, aussi bien au plan harmonique que structurel, Glass parvient à synthétiser brillamment les éléments traditionnels (et les variations autour de l’air d’origine) et ces cellules répétitives caractéristiques de son style. Une séquence de trois notes de cette même mélodie est également à la base du second mouvement, à lui seul plus long que les deux mouvements extrêmes : c’est une ample exaltation de la nature, dont le romantisme n’est pas exempt de recueillement, devenue fameuse après avoir été réutilisée par Glass dans la bande originale du film de Peter Weir, The Truman Show, qui lui valut un Grammy Award. A ces climats élégiaques succède un finale qui renoue avec l’énergie communicative du mouvement inaugural. Tod Browning, Extrait du film Dracula 1931 ©: 1999 Universal Studios «Dracula : Suite» (transcr. Michael Riesman, 2004) De Mishima (1985) à The Hours (2002) en passant par The Truman Show, de Martin Scorcese à Woody Allen, Philip Glass n’est pas seulement l’auteur d’innombrables musiques de films – qu’il a parfois reprises pour en faire le point de départ d’œuvres autonomes. On lui doit également plusieurs partitions destinées à l’accompagnement de grands films muets, dont la plus connue est celle qu’il a livrée, en 2000, pour l’édition en vidéo du chef-d’œuvre de Tod Browning, Dracula (1931), première adaptation cinématographique (avec l’acteur Béla Lugosi dans le rôle-titre) du roman de Bram Stoker. L’œuvre a été originellement composée pour les musiciens du Kronos Quartet, accompagnés de deux claviers, et transcrite pour piano et orchestre par Michael Riesman. Beaucoup plus rare au concert, cette « Suite » offre une version qui condense l’essentiel de cette partition hautement narrative. Des accords tragiques de l’ouverture jusqu’à l’épilogue et la mort du vampire, dix mouvements aux sous-titres explicites – « The Inn », « Carriage without a Driver », « In the Theater »… – nous font vivre sans relâche un saisissant moment de cinéma sans images. Glass joue avec humour, brio et surtout poésie des codes du genre : il en assume pleinement la dimension mélodramatique, mais aussi la science des contrastes, faisant alterner des passages expressionnistes avec d’autres plus sentimentaux, des moments sombres et d’autres plus légers. Concerto pour piano n° 2 « After Lewis and Clark » (2004) De quatre ans postérieur, d’une brillance et d’un romantisme plus assumés, le second Concerto pour piano, écrit pour le pianiste Paul Barnes et créé à Lincoln (Nebraska) par l’Orchestre symphonique d’Omaha, s’inspire des figures des explorateurs Meriwether Lewis et William Clark, qui furent les premiers, entre 1804 et 1806, à traverser l’Amérique d’Est en Ouest. Pour construire cette épopée musicale narrant, avec le sens du dramatisme qui le caractérise (et qui explique également que tant de cinéastes aient fait appel à lui), les débuts de la conquête de l’Ouest, Philip Glass fait de multiples emprunts aux patrimoine musical de son pays. Dans le premier mouvement, sous-titré « The Vision » et qualifié par le compositeur de « rouleau compresseur musical », les scansions motoriques de l’orchestre suggèrent l’énergie et la résolution de ces pionniers. Dans le second mouvement, des éléments de folklore font leur apparition, avec l’entrée en scène d’une flute qui noue avec le soliste un vibrant dialogue. Transcrites en notation musicale, les lettres qui composent « Sacagawea » – sous-titre de ce mouvement, du nom de l’adolescente indienne qui servit de guide et d’interprète à Lewis et Clark – forment la base du premier thème.