République Islamique De Gambie Évaluation Du Programme De Pays
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Cote du document: EB 2019/126/R.10 Point de l’ordre du jour: 5 b) ii) Date: 11 avril 2019 F Distribution: Publique Original: Anglais République islamique de Gambie Évaluation du programme de pays Note à l'intention des représentants du Conseil d'administration Responsables: Questions techniques: Transmission des documents: Oscar A. Garcia Deirdre McGrenra Directeur du Cheffe de l'Unité Bureau indépendant de l’évaluation du FIDA des organes directeurs téléphone: +39 06 5459 2274 téléphone: +39 06 5459 2374 courriel: [email protected] courriel: [email protected] Fumiko Nakai Fonctionnaire principale chargée de l’évaluation téléphone: +39 06 5459 2283 courriel: [email protected] Conseil d'administration — Cent vingt-sixième session Rome, 2-3 mai 2019 Pour: Examen EB 2019/126/R.10 Table des matières Remerciements ii Résumé iii Appendices I. Agreement at Completion Point 1 II. Main report—Islamic Republic of The Gambia Country Programme Evaluation 11 i EB 2019/126/R.10 Remerciements Ce rapport d’évaluation de programme de pays (EPP) a été préparé par Louise McDonald, ancienne Fonctionnaire chargée de l’évaluation au Bureau indépendant de l’évaluation du FIDA (IOE) et Cécile Berthaud, ancienne Fonctionnaire principale d’IOE chargée de l’évaluation. Elles ont bénéficié de l’appui compétent des consultants suivants: Herma Majoor, responsable de l’équipe de consultants; Liz Kiff, spécialiste des questions agricoles et environnementales; Thierry F. Mahieux, spécialiste de la finance rurale et du développement des entreprises; Siga Fatima Jagne, spécialiste gouvernementale des questions d’égalité des sexes et du pays; Yahya Sanyang, ingénieur; Natalia Ortiz, spécialiste en méthodologie de l’évaluation; et Marina Izzo, ancienne consultante d’IOE qui a réalisé l’examen documentaire. Loulia Kayali, ancienne Assistante d’évaluation d’IOE et Giulia Santarelli, Assistante d’évaluation d’IOE, ont fourni un appui administratif. L’évaluation a bénéficié des observations formulées par plusieurs membres du personnel d’IOE, qui ont examiné le projet de document d’orientation et le projet de rapport final. IOE tient à remercier le Département gestion des programmes du FIDA, et en particulier la Division Afrique de l’Ouest et du Centre, pour sa collaboration constructive tout au long du processus d’évaluation. Il convient également de remercier chaleureusement le Gouvernement gambien, et en particulier le Ministère des finances et des affaires économiques, pour son appui et sa coopération durant tout le processus d’évaluation ainsi que pour les efforts qu’il a déployés pour coorganiser la table ronde nationale sur l’EPP qui s’est tenue à Banjul le 3 décembre 2015. Le Ministère de l’agriculture a également apporté un soutien extrêmement utile en matière d’organisation et de logistique sur le terrain. ii EB 2019/126/R.10 Résumé 1. Généralités. Il s’agit de la première évaluation du programme de pays (EPP) de la Gambie effectuée par le Bureau indépendant de l’évaluation du FIDA (IOE) depuis 1982, date à laquelle le Fonds a débuté ses activités dans le pays. La présente EPP porte sur la collaboration du FIDA de 2004 à 2014. Tout en tenant compte des approches évolutives, elle évalue les résultats et l’impact des opérations appuyées par le FIDA depuis l’approbation du programme d’options stratégiques pour le pays (COSOP) en 2003. L’EPP analyse les cinq projets approuvés et actifs durant cette période, dont deux sont en cours, ainsi que le COSOP de 2003. 2. Depuis 1982, le FIDA a appuyé 10 projets et programmes en Gambie, dont le coût total s’élève à 196,8 millions d’USD environ. Ce coût comprend 73,1 millions d’USD accordés par le FIDA sous la forme de prêts. Les fonds de contrepartie se sont montés à 24,1 millions d’USD et les cofinancements à 99,5 millions d’USD. 3. Cette évaluation a pour principal objet: i) d’évaluer la performance et l’impact des opérations appuyées par le FIDA en Gambie; et ii) de produire une série de conclusions et de recommandations à utiliser comme éléments constitutifs pour une coopération future entre le FIDA et le Gouvernement gambien. Les informations contenues dans cette EPP seront prises en compte dans la future stratégie de pays pour la Gambie. 4. Contexte national. La Gambie est un petit pays densément peuplé d’Afrique de l’Ouest, dont la superficie est de 10 689 km². Elle avait une densité de population de 190,5 habitants par km² en 2014 et un taux de croissance démographique de 3,2% en 2010. Selon les données de la Banque mondiale, son produit intérieur brut (PIB), de 578 millions d’USD en 2004, a atteint 965 millions d’USD en 2008, puis a reculé à 914 millions d’USD en 2013; sur la même période, le revenu national brut (RNB) par habitant est passé de 430 USD (2004) à 530 USD (2008) puis à 510 USD (2013). 5. La pauvreté est très répandue dans le pays, malgré le recul du taux de pauvreté global enregistré ces dix dernières années. On estime que 58% de la population vivait avec moins de 1 USD par jour en 2003. Sur la base de l’indice du taux de pauvreté global, et si l’on représente le seuil de pauvreté sous la forme d’une bande, on estime qu’en 2012 48,4% de la population vivait sous la ligne supérieure de cette bande (1,25 USD par jour) et 36,7% sous la limite inférieure de la bande (1 USD par jour). Le taux de pauvreté rurale était de 73,7% en 2010, et l’indice de développement humain de 0,441 en 2014, ce qui plaçait le pays au 175e rang sur 188 pays. 6. Bien que la contribution du secteur agricole au PIB soit passée de 28% à 20% ces dix dernières années, ce secteur emploie environ 65% de la population active du pays. Le secteur agricole est caractérisé par une production de subsistance de cultures pluviales et des cultures semi-intensives de rente. Le pays dispose d’une superficie cultivable totale de 558 000 hectares, dont quelque 320 000 (57%) sont mis en culture tous les ans. Après les cultures et par ordre d’importance, l’élevage représente 34% de la valeur produite, la pêche 12%, et l’exploitation forestière 4%, ce qui fait de l’élevage le deuxième sous-secteur agricole du pays. 7. Le principal plan d’action pour la promotion du développement agricole est le Plan national d’investissement agricole de la Gambie (PNIAG) 2011-2015. Le PNIAG est une exigence au titre du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine et il a pour objectif de faire passer les secteurs de l’agriculture et des ressources naturelles d’une activité de subsistance à une activité de production commerciale, tout en mettant l’accent sur les petits exploitants. Un autre document clé, la Politique 2009-2015 en matière d’agriculture et de ressources naturelles, définit les quatre objectifs stratégiques à atteindre en 2015: i) une sécurité alimentaire et nutritionnelle améliorée et durable dans l’ensemble du pays, et plus iii EB 2019/126/R.10 particulièrement au sein des populations vulnérables; ii) un secteur de l’agriculture et des ressources naturelles tourné vers la commercialisation, propre à garantir des filières alimentaires et agricoles compétitives, efficaces et durables, ainsi que des liens avec les marchés; iii) des institutions publiques et privées plus fortes pour offrir des services et un environnement porteur, afin de réduire la vulnérabilité face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle; et iv) une gestion durable et efficace des ressources naturelles. 8. L’objectif du programme de développement de la Gambie, inscrit dans la “Vision 2020” du pays, est de faire de: “la Gambie un pays à revenu intermédiaire dynamique, sur le plan social, économique et environnemental, dans un délai de 25 ans”. La Politique nationale de la jeunesse et la Politique 2010-2020 en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes, toutes deux approuvées en 2009, montrent l’engagement du gouvernement en faveur des jeunes et des femmes. 9. En Gambie, l’aide publique au développement, qui était de 120 millions d’USD en 2010, a augmenté en 2012 pour atteindre 139 millions d’USD, les aides de l’Union européenne, de la Banque islamique de développement (BIsD) et de la Banque mondiale représentant plus de 60 millions d’USD entre 2011 et 2012. Les autres principaux donateurs sont notamment la Banque africaine de développement (BAD), le Japon et le Royaume-Uni. 10. Stratégies de pays et opérations du FIDA. En 2003, le Fonds a élaboré son premier COSOP, lequel mettait l’accent sur quatre objectifs stratégiques: i) renforcer les organisations paysannes et les groupes d’entraide communautaire et leur donner les moyens de devenir autonomes dans les domaines suivants: a) l’aménagement et la gestion des terres dans les plaines et les zones d’altitude; b) le développement et la gestion d’institutions et de réseaux de microfinance viables à long terme; c) l’amélioration des conditions de vie et du travail en commun; ii) soutenir la production agricole grâce à la promotion et à la diffusion de techniques adaptées, conçues pour accroître la productivité de la riziculture et de tout un ensemble de cultures diversifiées, choisies en fonction des débouchés sur les marchés; iii) appuyer le développement et la consolidation d’institutions de microfinance rurale en renforçant le réseau des caisses villageoises d’épargne et de crédit, en améliorant les circuits de commercialisation et l’information, et en apportant un appui à l’organisation des marchés de produits de base; et iv) élaborer une campagne communautaire d’information sur le VIH/SIDA.