Samuel Champlain, Fondateur De Québec Et Père De La Nouvelle France
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Notes du mont Royal www.notesdumontroyal.com 쐰 Cette œuvre est hébergée sur « No- tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Canadiana si figé! n Væwè’ *l.- .1 «l, -En . H,V . OUVRAGES DU MÊME ETUDEs HISTORIQUES. Le Tombeau de Champlain. Québec, 1880. 91 in-12. Ouvrage couronné. .- LES CERCLES AGRICOLES DANS LA PROVINCE DE QUÉBEC. Québec, 1881. 64 p. in-12. ETATs-UNIS, MANITOBA ET NORD-OUEST. Québec, 1882. 184 p. in-l2. FÊTE NATIONALE DES CANADIENS FRANÇAIS, célébrée à Windsor, Onta- rio, le 25 juin 1883. Québec, 1883. 152 p. in-12. HISTORIQUE DE L’ÉGLISE DE N.-D. DES VICTOIRES. 1688-1888. Québec 1888. 88 p. in-12. JACQUES CARTIER. Québec, 1889. 332 p. in-12. Ouvrage couronné. LE SÉMINAIRE DE N .-D. DES ANGES. M outréal, 1890.l 38 p. in-8. C.-F. PAINCHAUD. Translation de ses restes. Québec, 1891. 92 p. in-12. LA NOUSVELLE FRANCE DE CARTIER A CHAMPLAIN. Québec, 1891. 400 p. m- . VIE DE SAMUEL CHAMPLAIN. Tome I. Québec, 1891. 450 p. in-8. LE FORT J ACQUEsoCARTIER ET LA PETITE HERMINE. Montréal, 1891. 34 p. in-8. VIE DE C.-F. PAINCHAUD, FONDATEUR DU COLLÈGE DE SAINTE-ANNE. Québec, 1894. 450 p. in-8. L’ŒCVÎIË DE Mgr DE FOREIN-JANSON EN CANADA. Québec, 1895. 200 p. m- . HENNEI’IN. Ses voyages et ses œuvres. Québec, 1897. 40 p. in-4°. JOHN AND SEBASTIAN CABOT. Québec, 1898. 47 p. in-4°. SAINTE-ANNE DE LA POCATIERE. Lévis, 1900. 100 p. ira-12. L’AEBE GABRIEL RICHARD, curé de Détroit. Québec, 1902. 54 p. in.8. QUEBEC UNDER Two FLAGS. En collaboration avec M. A.-G. Doughty. Québec, 1903. 500 p. in-8. THE SIEGE OF QUEBEC, etc. Québec, 1903. 40 p. in-8. L SERvITÊURs ET SERVANTES DE DIEU EN CANADA. Québec, 1904. 350 p.1. 111- . LES ECCLÉSIASTIQUES ET ROYALISTES FRANÇAIS réfugiés en Canada lors de la Révolution française. Québec, 1905. 460 p. in-8. SAMUEL CHAMPLAIN. (En anglais). Toronto, 1905. 300 p. in-8. INVENTAIRE CHRONOLOGIQUE des ouvrages publiés en français dans la province de Québec, de 1764 à. 1905. Québec, 1905. 183 p. grand in-8. INVENTAIRE CHRONOLOUIQUE des ouvrages publiés à l’étranger sur la Nouvelle France et la province de Québec. Québec, 1906. 170 p. grand in-8. p 1 . FONDATEUR DE QUÉBEC ET PÈRE DE LA NOUVELLE FRANCE HISTOIRE DE SA VIE ET DE SES VOYAGES PAR N.- E. DIONNE DOCTEUR Es LETTRES ET EN MÉDECINE, EIELIOTHECAIRE DE LA LÉGIS- LATURE, MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DU CANADA TOME DEUXIÈME QUÉBEC 1906 INTRODUCTION Des circonstances, plus fortes que notre volonté, nous ont empêché de publier avant aujourd’hui le deuxième volume de la Vie de Champlalin. Après tout, l’heure n’est pas encore trop mal choisie ; àla veille de la célébration du troisième centenaire de la fondation de Québec, il nous a semblé que cette publication serait aussi bien accueillie qu’elle l’eût été dix ou quinze ans plus tôt. L’auteur a inséré dans ce volume de nombreux détails sur les missions de la primitive Eglise du Canada, et sur les missions huronnes en particulier. On sera peut-être tenté de lui tenir rigueur de ce qui pourrait être considéré comme un hors-d’œuvre. Mais, c’est à dessein qu’il l’a fait, car il eût été injuste à l’égard de Champlain d’ignorer l’œuvre des missionnaires, ses contemporains, œuvre entre- prise à sa demande, continuée et menée à bonne fin, grâce à. son action persévérante. Le fondateur de vi ’ INTRODUCTION Québec prévoyait bien que sans la religion ensei- gnée au peuple par des prêtres, il lui serait impos- sible d’établir une colonie stable. Imbu fortement de cette idée, il réussit à la faire accepter par la cour de France et surtout par le Cardinal de Riche- lieu. Tous deux unirent leurs efforts pour fonder une nouvelle France essentiellement catholique,- sans alliage d’éléments hétérodoxes. C’eût donc été, d’après nous, une lacune dans une biographie de Champlain, que d’en écarter l’œuvre évangélique à laquelle il contribua lui-même de toutes ses forces, pendant les Vingt-cinq dernières années de sa vie. Missionnaire lui-même, à sa façon, il nous reprocherait, sans aucun doute, d’avoir ignoré le rôle qu’il a joué auprès des peuplades sauvages en travaillant à les christianiser, de concert avec les Récollets et les Jésuites. En réalité, Champlain et les missionnaires étaient unis comme les mem- bres d’une même famille, et rien ne se faisaitdans la colonie que de consentement mutuel et par une entente préalable. C’était,sur une plus petite échelle, l’union de l’Eglise avec l’Etat, que ni Richelieu, ni Louis XIII, ne songèrent à rompre. Dans ce deuxième volume, l’auteur a consacré plus de cent pages à. des notes qui devront servir à INTRODUCTION vii jeter de la lumière sur les premiers temps de la colonie, plutôt que sur Champlain lui-même. Nous croyons que le lecteur nous en saura bon gré, car il s’y trouve telle note qui nous a coûté des semaines de travail assidu ; et si le public n’y trouve pas son compte, peut-être en ira-t-il autrement de l’histo- rien, qui aime à s’épargner des recherches longues et souvent fastidieuses. N.-E. D. VIE DE CHAMPLAIN LIVRE SECOND 1615 - 1625 CHAPITRE PREMIER LES PREMIÈRES MISSIONS HURONNES Les Récollets au début de la colonie. - Leur œuvre naissante. --- Leur arri- vée à Tadoussac et à Québec. - Messe à la rivière des Prairies. --La chapelle de Québec. -- Première messe qui y est célébrée. -- Départ de Champlain et des Récollets pour le pays des Hurons. -- Les Cheveux Relevés. --- Bourgades huronnes. - Messe dite à Carhagoulia. - Erec- tion d’une croix. - Champlain décide d’accompagner les Hurons à la guerre contre les Iroquois. - Lieu de rendez-vous fixé pour le départ. Bien limité fut au début le nombre des missionnaires récol- lets. Nous avons déjà mentionné le Père Denis J amet, pre- mier commissaire, le Père Jean d’Olbeau et le Père Joseph Le Caron. Trois autres religieux du même ordre suivirent bien- tôt leurs traces. Ces Pères s’appelaient: Guillaume Poulain, 2 LES PREMIÈRES MISSIONS HURONNES i - Georges Le Baillif et Paul Huet. Trois Frères les accompa; gnaient: Modeste Guines, Pacifique du Plessis et le Frère Bonaventure. Ces noms brillent d’un vif éclat à travers les obscurités de la primitive Eglise de la Nouvelle France. Le Père Poulain jouissait d’une grande réputation de sainteté ; le Père le Baillif était distingué par la naissance, et il avait su conquérir l’estime de Louis XIII. Fait digne d’être noté, c’est que les religieux récollets qui se vouèrent aux missions canadiennes, de 1615 à 1629, se .firent tous remarquer par l’éclat de leurs vertus et par un zèle inébranlable; quelques- uns appartenaient à des familles distinguées par le rang et la fortune ; d’autres étaient doués de talents remarquables; tous donnèrent des preuves non équivoques de leur dévoue- ment à l’œuvre évangélique (1). Ces missionnaires eurent à leur charge, pendant dix ans (1615-1625) la direction religieuse des Français du Canada. C’est à eux qu’incomba la tâche pénible d’évangé- liser les tribus indiennes, depuis Tadoussac et les régions septentrionales avoisinantes jusqu’aux grandslacs. Œuvre grandiose et hors de proportion pour une petite poignée d’hommes peu habitués aux rigueurs d’un climat aussi rigou- reux que celui du Canada durant l’hiver, ignorant la langue V. des peuplades indigènes, privés des moyens de locomotion prompts et faciles pour les atteindre. Tâche presque sur- humaine, pourrions-nous ajouter, devant laquelle cependant nous ne les verrons pas faiblir, en dépit des difficultés physi- (1) L’Ordre des Récollets date de 1486, 277 ans après l’institution de la. règle des trois Ordres fondés par saint François d’Assise. Le premier Ordre, dit des Frères Mineurs, comprenait les Cordeliers, les Récollets etles Capu- cins. Le fondateur des Récollets fut le Frère Jean de la Pucbla Ferrara, personnage remarquable par sa sainteté et ses mérites. Il était le neveu du roi catholique Ferdinand V d’Espagne. Divinement inspiré, il abandonna le LES PREMIÈRES MISSIONS HURONNES 3 ques quasi insurmontables, à moins de forces extraordinaires qui ne se rencontrent que chez des hommes exceptionnelle- ment constitués. Nous aurons l’occasion d’apprécier à sa juste valeur le courage de ces bons moines dans leur ambition de conquérir des âmes à Dieu. Nous les admirerons à l’œuvre, franchissant, le bréviaire et la pierre d’autel attachés à leur ceinture, des distances de plusieurs centaines de lieues, sans se plaindre des fatigues, se disant, au contraire, heureux de travailler au salut des aborigènes en même temps qu’à leur propre sanctification. Le Saint-Étienne (1), parti d’Honfieur, le 24 avril 1615, venait de jeter l’ancre dans la rade de Tadoussac. En ce temps-là, les vaisseaux d’un tonnage quelque peu élevé ne se rendaient pasjusqu’à Québec. Tadoussac était reconnu comme le terme de la grande navigation atlantique. L’on se servait de barques ou baleinières pour le transport à destina- tion des passagers et des marchandises. Delà des retards inévitables qui n’arrangcaient pas également tout le monde. A la demande du Père J amet, Champlain consentit à lais- ser le Père d’Olbeau prendre les devants, afin d’annoncer aux hivernants de l’habitation de Québec la bonne nou- velle de l’arrivée du navire, et surtout pour leur apporter les secours religieux dont ils avaient été privés depuis si longtemps.