BIO CENTRE MAGMAG LE MAGAZINE DES ACTEURS DE LA FILIÈRE BIOLOGIQUE DE LA RÉGION CENTRE-VAL DE LOIRE

N°14 décembre 2020 LES CHIFFRES DE LA BIO EN RÉGION CENTRE- VAL DE LOIRE EN 2019

ASSOCIATION DE LA FILIÈRE BIOLOGIQUE EN RÉGION CENTRE- VAL DE LOIRE La filière bio en

La corrélation entre l’offre et la demande a accentué le développement de la bio française 2019, nouvelle année de croissance soutenue et continue ! Plus de 8 500 nouveaux opérateurs bio ont permis de dépasser la barre des 70 000 ! Tandis que le marché bio français progressait d’1,4 milliards d’euros. Preuves des synergies d’un bout à l’autre de la filière bio.

lors qu’encore quelques années en arrière, des vergers fruitiers initiée en 2018 s’est lar- tions légumières, fruitières et viticoles – et par Al’enjeu à convaincre du bien-fondé d’une gement maintenue. Les surfaces de fruits bio la part élevée de transformation à la ferme et agriculture plus vertueuse et respectueuse comptabilisaient un quart des surfaces de de la vente directe. de l’environnement était élevé, la pratique fruits françaises. La viticulture totalisait plus de l’agriculture biologique est devenue une de 110 000 ha bio et en conversion, soit une La consommation bio ancrée dans tendance de fond. La filière bio se développe augmentation de 23 %, résultat de l’accéléra- le quotidien des français d’année en année, grâce à l’engagement des tion des conversions très marquée en 2019. Selon l’enquête Agence BIO/Spirit Insight producteurs et de l’ensemble des acteurs La part bio de l’ensemble des vignes de France « baromètre de consommation et de percep- économiques de la filière pour répondre à l’en- s’élevait à 14 %. tion des produits biologiques en France », gouement des consommateurs. Les progressions ont été plus hétérogènes pour publié début 2020, la consommation de pro- les filières animales. Parmi les filières viande, duits bio alimentaires s’est stabilisée à un La majorité des productions l’élevage porcin a connu une forte croissance niveau très élevé. Les consommateurs réguliers affichait une évolution à deux de 27 %, néanmoins la part de truies bio (entre une fois par semaine et tous les jours) chiffres françaises restait faible (1,7 %). La filière lait représentaient 47 % du panel interrogé. La surface agricole bio française atteignait affichait des hausses de 10 % pour les vaches Les jeunes générations qui ont grandi avec 8,5 % de la surface agricole totale fin 2019, en laitières et de 12 % pour les chèvres. Enfin, la l’essor de l’agriculture biologique atteignaient progression de 13 %. Les surfaces conduites en filière avicole a marqué une croissance signifi- 72 % chez les 18-24 ans et 78% chez les 25-34 agriculture biologique recensaient 2,3 millions cative, presque 18 % pour les poules pondeuses ans. Fortement empruntes de militantisme, les d’hectares (+ 15 %). Un quart de ces surfaces et 10 % pour les poulets de chairs. motivations de consommation de ces généra- l’étaient en conversion, réparti sur la plupart tions sont prioritairement le respect éthique, des régions. Une économie durable pour les environnemental et social. En hausse de plus de 13 %, la France compta- territoires Cependant, l’envie de consommer bio était bilisait 47 196 exploitations bio, soit 5 573 de En 2019, le marché alimentaire bio représen- partagée par l’ensemble des tranches d’âges plus en une année, ce qui représente plus de tait 11,9 milliards d’€, à niveau presque égal de la population. En effet, une grande majorité 10 % des fermes françaises. de l’Allemagne, l’équivalent de 6,1 % des achats des français interrogés se disait disposée ou L’ensemble des productions végétales s’est alimentaires des ménages français. déjà engagée à faire évoluer son alimentation montré très dynamique, avec de forts enga- La vitalité de la filière aval fut moindre qu’en en favorisant des produits de meilleure qua- gements de conversion, et affichait un taux 2018, elle affichait néanmoins un essor de lité, dont le bio, frais et de saison (56%), tout global d’évolution de plus de 13 %. Les sur- 24 % du nombre de distributeurs et 16% de en privilégiant les produits locaux et les cir- faces de grandes cultures bio et en conversion transformateurs. cuits courts (54 %). Une attention particulière ont progressé de 17 % parmi lesquelles les Parallèlement, les emplois des filières bio ont était portée à limiter le gaspillage (59%) et les légumes secs bondissaient de 28 %. 20 % évolué de 15 % (1 point de plus qu’en 2018) et emballages (45 %), tout en veillant au respect d’évolution pour les surfaces de légumes frais approchaient les 180 000 équivalents temps des producteurs et au bien-être animal. et de fruits frais avec des engagements en plein. 2/3 de ces emplois sont concentrés De plus, la part des nouveaux consommateurs conversion du même ordre (respectivement dans les exploitations par un besoin de main de produits bio, depuis moins d’un an, a enre- 22 % et 21 %). Aussi, la vague de conversion d’œuvre plus accru – surtout pour les produc- gistré une progression de 16 % en 2019.

Bio Centre Mag est une édition de Bio Centre Cité de l’Agriculture - 13, avenue des Droits de l’Homme 45921 Orléans Cedex 9 Sommaire Directeur de publication : Jean-François Vincent • Rédacteur en chef : Jacques Sappei • Rédaction : Nathalie Fernandes, [email protected] • Conception : BROS Communication • La filière bio en Centre-Val de Loire...... 3 Réalisation : Atelier J-Ph. Germanaud - Orléans • Crédit photos : Droits réservés, photothèque Bio Centre : D. Gentilhomme - Ph. Montigny (Filimages), sauf mention contraire • ISSN : 2264-3990 La filière bio départementale...... 5 • Impression : Prévost Offset. Les filières végétales...... 9

Réalisé avec le soutien financier de l’État et du ...... Conseil régional du Centre-Val de Loire. Les filières animales 20 Aval...... 28

- 2 - N°14 - Bio Centre Mag - 2020 La filière bio en Centre-Val de Loire

La région a maintenu un bon rythme de croissance Bien que légèrement en deçà de la croissance connue en 2018, le Centre-Val de Loire a maintenu une allure très favorable en 2019. Les surfaces régionales certifiées biologiques ont progressé, or c’est bien la part de surfaces engagées en conversion qui a permis de maintenir la constance d’évolution.

5 départements sur 6 ont conservé une forte • 1 457 exploitations certifiées bio dynamique de production 56 091 ha • transformateurs 1 457 fermes bio étaient dénombrées fin 2019, soit 198 de plus en un certifiés bio 595 an (194 entre 2017 et 2018), et représentant néanmoins une progres- 3,64 % de la SAU* • 206 distributeurs sion non négligeable de 15,7 %. L’Indre-et-Loire a enregistré l’arrivée de • 11 exportateurs 41 nouvelles fermes, suivi de près par le (+ 38) et le Loir-et-Cher (+ 37). Puis suivent le Loiret (+ 31), l’Indre et l’Eure-et-Loir avec respective- LES CHIFFRES DE LA FILIÈRE BIO - 2019 ment + 26 et + 27 nouvelles exploitations. source Agence Bio La forte progression de fermes en Indre-et-Loire ne lui a pas profité dans l’essor des surfaces, et le département cédait sa 2e place régionale au profit de l’Indre. Ce dernier a fait preuve d’un développement équilibré EURE-ET-LOIR avec quasiment autant de nouvelles surfaces bio que de nouvelles sur- 4 040 ha faces en conversion. Le développement de l’Eure-et-Loir s’est poursuivi 2,2 % de la SAU essentiellement par des surfaces en conversion qui représentaient près de 60 % des surfaces totales du département. Aussi, grâce à près de 28% LOIRET de progression des surfaces globales (bio et en conversion), l’Eure-et-Loir 2200 5 641 ha 2,6 % de la SAU a remonté le classement, dépassant le Loiret. Au total, les surfaces régio- 2000 LOIR-ET-CHER 812 nales totalisaient 84 077 ha bio et en conversion soit 16% de hausse en 1800 un an et plus de 11 500 nouveaux hectares. 7 350 ha 1600 Pour autant, L’Eure-et-Loir demeurait le département le moins déve- INDRE-ET-LOIRE 3,5 % de la SAU 688 1400 loppé du Centre-Val de Loire en part de surfaces bio affichant 2,2 % de 12 221 ha 600 514 SAU1 bio, accompagné du Loiret, à 2,6 %, dans le groupe sous les 3 %. 1200 5,1 % de la SAU 478 CHER 451 457 1000 445 En 2019, l’Indre-et-Loire a dépassé la barre des 5 % mais pourrait être 428 13 9891457 ha 368 vite rejoint, à l’avenir, par le Cher et l’Indre. L’ensemble des surfaces bio 800 4,31259 % de la SAU 326 INDRE régionales représentaient 3,6 % des surfaces agricoles de la région clas- 600 1065 e 12 850 ha964 sant encore la région au bas du tableau national, en 13 place. 842 946 400 765 812 4,2 % de la SAU 660 739 530 200

ÉVOLUTION DU NOMBRE D’EXPLOITATIONS ET DU NOMBRE 0 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

D’OPÉRATEURS - 2009/2019 Nombre d'exploitations Nombre de transformateurs, distributeurs et importateurs source Agence Bio ÉVOLUTION DES SURFACES BIO ET EN CONVERSION - 2009/2019 (en ha) source Agence Bio 90000 2200 16488 80000 2000 812 1800 70000 7033 1600 11498 688 60000 7327 1400 600 13845 50000 4383 6220 1200 478 514 9500 9831 51679 56091 4210 451 457 40000 3080 46097 1000 445 2656 428 1457 4437 2447 3499 368 7255 39893 800 2287 1259 30000 5612 37235 326 1653 3065 35524 600 1065 6222 34438 20000 4586 946 964 30534 400 812 842 739 765 20111 25491 660 18919 530 10000 200

0 0 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Nombre d'exploitations Nombre de transformateurs, distributeurs et importateurs Surfaces certifiées bio Surfaces en C1 Surfaces en C2 et C3 Nombre d’exploitations Surfaces certifiées bio Surfaces en C2 et C3 90000 Nombre de transformateurs, distributeurs et importateurs Surfaces en C1

16488 800001- SAU : surface agricole utile

70000 7033 11498 60000 N°14 - Bio Centre Mag - 2020 - 3 - 7327 13845 50000 4383 9500 6220 9831 51679 56091 4210 40000 3080 46097 2656 4437 2447 3499 7255 2287 39893 30000 5612 37235 1653 3065 35524 6222 34438 4586 20000 30534 20111 25491 18919 10000

0 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Surfaces certifiées bio Surfaces en C1 Surfaces en C2 et C3 La filière bio en Centre-Val de Loire

En 2019, le changement climatique s’est fait peu ambitieux affichés dans le PDR (programme de développement cruellement sentir rural) sont dépassés. Et cela n’empêche pas notre région de stagner Cette année fut difficile pour chacun. Les conditions climatiques,- ren parmi les dernières du classement AB national. Pourtant leader en contrées dès le printemps, ont mis à mal beaucoup de productions matière de productions en grandes cultures, elle pourrait briguer des régionales. Le gel d’avril a fortement touché les productions viticoles et ambitions bien supérieures. arboricoles qui, à cause d’un hiver doux, étaient déjà bien développées. Puis, la sécheresse a touché les prairies du sud de la région. Les élevages La filière Aval est montée en puissance ! de bovins et d’ovins ont rapidement manqué de fourrages. En 2019, ce sont 125 nouveaux opérateurs qui notifiaient une activité Beaucoup de ceux qui doutaient encore du changement climatique biologique et affirmaient une hausse globale de 18%. Ainsi on compta- ont été troublés dans leur croyance, touchés par une réalité pourtant bilisait 812 opérateurs en Centre-Val de Loire dont 595 transformateurs, annoncée depuis de nombreuses années. Certains ont encore réagi en 206 distributeurs et 11 importateurs. implorant plus de techniques, plus de traitements, plus de retenues À contrario des années précédentes ce n’était pas la distribution qui d’eau. Pourtant, la démonstration d’une autre voie possible est tangible. consolidait les résultats annuels. En effet, les transformateurs et les dis- Ceux qui ont choisi de convertir leur exploitation vers l’agriculture biolo- tributeurs ont évolué à parts égales, soit un peu plus de 18% chacun. gique n’ont pas seulement abandonné l’usage de produits chimiques de Dans le détail, seuls 32 nouveaux distributeurs se sont implantés (soit synthèse, ils ont radicalement transformé leur système de production. Ils une moyenne d’à peine plus de 5 par département) et dont l’Indre- ont construit un système plus résilient car plus autonome, moins dépen- et-Loire bénéficiait du tiers des arrivées (+ 14 en 1 an). Par ailleurs, le dant de gros investissements et de grandes quantités d’intrants. Loir-et-Cher et le Loiret enregistraient respectivement 8 et 6 nouveaux distributeurs. La production régionale a suivi la croissance En regard, la filière des transformateurs s’est montrée très active avec du marché l’arrivée de 91 nouvelles structures pour atteindre une progression Le changement climatique n’est qu’un des enjeux auquel l’humanité record de 18 %, presque 2 fois plus que durant l’année 2018. L’Indre-et- doit faire face. On a pu observer nombre de citoyens s’emparer de la Loire, là encore, a bénéficié du quart de ces enregistrements (+ 29). Le question, affirmant leurs choix au travers d’actes de consommation. Le Cher en notifiait tout de même 17 et le Loiret 14. marché de produits biologiques a connu une croissance à deux chiffres. Il est très positif que de nouveaux transformateurs s’installent dans Les politiques se sont emparées du sujet. Fin 2018, a été votée la loi notre région, augurant de nouveaux débouchés pour la production et EGalim imposant un minimum de 20 % de produits biologiques en la structuration des filières. Pour autant, la région reste insuffisamment restauration collective. L’impact de cette loi s’est manifesté en 2019, pourvue en transformateurs, offrant peu de débouchés locaux aux pro- interrogeant les gestionnaires et chefs de cantine d’établissements ductions agricoles régionales. scolaires quant à la méthode pour parvenir à cet objectif. Cet environnement favorable a profité au développement de l’ensemble de la filière biologique, tant en produits agricoles que trans- formés. En Centre-Val de Loire, le nombre d’exploitations convertissant leur système est resté au niveau de la croissance nationale. Les cultures végétales sont restées très entreprenantes, hormis les PAM1. Les légumes secs confirmaient un ancrage d’avenir. Les cultures de légumes ont également maintenu leur cadence d’évolution. Les grandes cultures bio représentant plus de la moitié des surfaces certifiées bio et en conversion, la croissance globale des surfaces a été forte. Sur la période 2015-2019, elles représentaient 71 % des surfaces bénéficiant des aides CAB et MAB2. Néanmoins, il existe encore de réels freins au développement de la bio dans notre région qui ne sont ni d’ordre tech- nique, ni économique. Interrogeons-nous sur les raisons de ce retard. À l’inverse, en maraichage la grande majorité des nouveaux installés, souvent issus d’un milieu non agricole, l’était directement en bio répon- dant ainsi à la demande des consommateurs. En viticulture, le vin bio a la cote auprès des consommateurs et la viticulture bio convainc de plus en plus de vignerons ! Et, bien que les metteurs en marché ont poussé le label HVE3 – pourtant mal connu des consommateurs –, la croissance des surfaces bio viticoles a poursuivi son accélération. Comme en 2018, la filière animale n’a pas montré son potentiel de développement hormis pour les filières lait et porc. Globalement, on peut constater qu’en Centre-Val de Loire les objectifs

1- PAM : plantes aromatiques et médicinales 2- CAB : aide à la conversion en AB / MAB: aide au maintien en AB 3- Haute valeur environnementale

- 4 - N°14 - Bio Centre Mag - 2020 La filière bio en Centre-Val de Loire

Une progression globale de 15 % en département Tous les départements ont témoigné d’une belle dynamique alimentée par de nombreux engagements en conversion. Seul l’Indre-et-Loire a progressé de façon plus mesurée, se comportant comme un territoire déjà bien engagé en agriculture biologique avec la plus forte part de SAU1 régionale (plus de 5 %).

ÉVOLUTION DES SURFACES BIO ET EN CONVERSION 2018/2019 (en ha) source Agence Bio 84 077 ha certifiés bio et en conversion (+15,9 %)

5 888 1 457 exploitations 4 040 170 certifiées bio et en conversion (+15,7 %) 9 928 27,7 % +25 4 285 3 490 EURE-ET-LOIR 7 775 190

18,2 % +31 3 662 Le Cher toujours en tête des surfaces 5 641 2 684 LOIR-ET-CHER LOIRET certifiées bio. 2 683 9 303 5 185 7 350 218 7 869 Fin 2019, 260 fermes étaient en bio (+ 38), représentant 10 033 13 989 ha, soit près de 25 % des surfaces certifiées bio 5 152 12 221 19,7 % +37 de la région ! Avec 4 860 ha en conversion, on atteint 1 541 presque 19 000 ha de surfaces cultivées en bio. Nul 6 838 doute que nous allons frôler les 25 000 ha fin 2020. 17 373 8 379 4 860 13 989 5 049 402 La part de bio est devenue significative dans le Sancerrois (vigne et grandes cultures) et dans le sud du département (élevage et grandes 11 485 5,1 % +41 260 18 849 cultures). Les grandes cultures sont plutôt réparties sur le pourtour de INDRE-ET-LOIRE 5 742 12 850 16 534 16,4 % +38 la Champagne Berrichonne. CHER Si les principales productions végétales étaient toujours les grandes

18 591 217 3 094 cultures et les surfaces fourragères, la production de légumes a large- 4 224 ment progressé en un an, avec 224 ha de surfaces bio fin 2019 (+ 24 %), 17,6 % +26 13 095 permettant la création de nombreux emplois paysans. En complément 11 585 INDRE 16 189 de cette dynamique de conversion, des initiatives concrètes ont vu le 15 809 jour, comme la mutualisation de matériel entre maraichers bio (créa- tion d’une CUMA maraîchage). Les cheptels de vaches laitières et de truies ont quasiment doublé avec Surfaces Surfaces bio et en 309 vaches contre 177 et 292 truies contre 154. Chèvres, poulets de Certifiées bio 2018 (ha) conversion chair et ruches ont augmenté respectivement de 63 %, 73 % et 76 %. En conversion 2018 (ha) Évolution (surfaces) Avec 1 294 ruches, l’apiculture a confirmé la dynamique de 2018. Certifiées bio en 2019 (ha) Nombre d’exploitations Au niveau de l’aval, le nombre de transformateurs est passé de 42 à 59 En conversion en 2019 (ha) Évolution (exploitations) et celui des distributeurs est resté équivalent. De nombreuses actions de sensibilisation ont eu lieu grâce à l’associa- tion BioBerry, en étroite collaboration avec le GABB18, ce qui permet de développer la demande et de conforter les débouchés. Les marchés bio et locaux organisés tout au long de l’année ont connu une fréquentation remarquable (plus de 1 000 visiteurs à la Journée bio de printemps à la ferme). Le Défi Familles à Alimentation Positive, programme d’accompagnement vers une consommation bio sans aug- mentation du budget, de l’Agglomération de Bourges a été renouvelé, touchant ainsi une trentaine de foyers.

1- SAU : surface agricole utile

N°14 - Bio Centre Mag - 2020 - 5 - La filière bio en Centre-Val de Loire

Le développement de la bio a été L’Indre développe son territoire bio marqué en Eure-et-Loir. de manière pérenne. Comme ces dernières années, la vague de L’Indre a poursuivi son développement bio en sta- conversion était toujours bien présente en bilisant le nombre de fermes converties. En un an, Eure-et-Loir, en 2019. Après une forte hausse 26 fermes se sont engagées, en 2018 le départe- des surfaces en conversion en 2018, 2019 a maintenu le ment en recensait 25. Fin 2019, l’Indre totalisait rythme avec une évolution de 27,8 % des surfaces bio et en 217 fermes bio. conversion. C’était la plus forte progression de surfaces en Les surfaces certifiées biologiques ont augmenté de 11% entre Centre-Val de Loire. Cette augmentation s’explique surtout par 2018 et 2019 atteignant 12 850 ha. En y ajoutant les surfaces en les surfaces en conversion passées de 4 285 hectares en 2018 conversion, les surfaces s’élevaient à 18 591 ha soit une évolution à 5 888 ha en 2019, soit 38 % de plus. Ces conversions concer- de 17,6 % par rapport à 2018. Aujourd’hui, la part de surfaces naient en majorité de grandes exploitations. En conséquence, certifiées est de 4,2 % sur la SAU totale du département. Celui-ci le nombre d’exploitations a augmenté plus modérément conserve ainsi sa 3e place régionale en surfaces certifiées. (+ 17,2 % en un an). Une grande part des surfaces certifiées et en conversion du Ces nouvelles conversions ont permis de dépasser les 2 % département était soit des parcelles en grandes cultures (exactement 2,2 %) de la SAU bio et en conversion du dépar- (céréales, oléagineux et protéagineux) soit des prairies. En 2019, tement ! les surfaces en fruits et en PPAM qui étaient en cours de conver- Fidèle à son terroir historique, le grenier de la France est resté sion ont été certifiées. Ainsi, ces deux productions doublaient dominé par la production végétale, en particulier les céréales. leurs surfaces bio. En 2019, les principales cultures, en bio comme en conversion, La production animale de l’Indre reste leader régional en bovin et étaient les céréales (53 % de la SAU bio) suivies des cultures ovin viande. Deux filières se sont particulièrement développées: fourragères, indispensables à la rotation équilibrée des céré- le cheptel caprin a augmenté significativement passant de 402 aliers, (16 %) puis des protéagineux (8 %). La culture des à 729 chèvres (soit plus de 80%) et le nombre de ruches de 807 légumes frais a également augmenté, elle représentait 4 % de à 1 359 entre 2018 et 2019(+ 66 % environ). En outre, les filières la SAU bio, fin 2019. Les légumes secs et les plantes aroma- volailles de chair et poules pondeuses ont sensiblement décru. tiques et médicinales se sont développés dans une moindre Pour la filière aval, l’évolution de transformateurs est restée mesure. Enfin, quelques conversions en production de fruits similaire à 2018. En un an, 9 transformateurs supplémentaires ont été observées. portaient leur nombre à 50 auxquels s’ajoutaient 3 nouveaux L’élevage, peu présent en Eure-et-Loir, était toujours dominé distributeurs soit un total de 15 fin 2019. par la production d’œufs et de poulets de chair, dont le cheptel Côté circuits courts, une nouvelle AMAP s’est créée dans le nord de poules pondeuses équivalait au deuxième plus important du département. de la région. Alors que l’élevage laitier stagnait et la produc- Les conversions progressent mais dans une moindre mesure par tion de vaches allaitantes augmentait timidement, l’élevage rapport aux années 2016-2017 où l’on avait pu observer une ovin a connu, lui, une remarquable évolution de 68 % de vague de conversions de fermes céréalières. Aujourd’hui, l’Indre têtes supplémentaires en 2019. Un essor constaté au sein observe une réelle dynamique en installation maraichère. En des adhérents désireux de diversifier les productions de leurs 2021, il semblerait que les exploitations de polyculture-élevage exploitations. soient de nouveau les candidates numéro un de la conversion La production bio augmentant, les filières bio se sont structurées compte tenu des sollicitations actuelles. À confirmer dans les avec l’installation de 10 transformateurs sur le département. À prochains mois. contrario, aucun nouveau distributeur en un an. L’essor du bio étant constant en Eure-et-Loir avec la conver- sion de grandes fermes céréalières et le développement de l’élevage ovin, des projets de construction de filière et de transformation à la ferme se développent de plus en plus sur le territoire, qui pourraient soutenir cette dynamique de crois- sance en 2020.

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Plus de 400 fermes bio en Indre-et-Loire ! En Loir-et-Cher, la vigne et les grandes Avec 41 nouvelles exploitations bio en 2019, le dépar- cultures bio ont gagné du terrain ! tement dénombrait, 402 fermes au total (+ 11,4 % par Entre 2018 et 2019, le Loir-et-Cher a vu ses surfaces rapport à 2018). En l’espace de trois ans, le nombre de certifiées bio augmenter de 7,9 % et son nombre d’ex- fermes bio a bondi de 35 % (elles étaient 298 en 2016). ploitations passer à 218 fermes, soit une évolution Si l’Indre-et-Loire était en tête des départements en constante ces 3 dernières années. Et cela pour toutes nombre d’exploitations bio, ce n’était plus le cas du point de vue des les productions. C’était toujours 1/3 des surfaces régionales de légumes surfaces. Avec 17 373 ha (certifiés et en conversion), le département frais qui se situait dans le Loir-et-Cher grâce à la présence d’opérateurs de se plaçait en troisième position, après le Cher et l’Indre. En revanche, la filière et de groupements de producteurs bien implantés. l’Indre-et-Loire marquait une nette baisse des surfaces C1 : les conver- L’année 2019 était aussi marquée par une évolution de 77% de surface sions ont en effet marqué une pause après une année exceptionnelle en conversion (C1, C2, C3), le plus fort taux de la région. Ces conversions en 2018. Ainsi, le département dénombrait 930 ha en première année concernaient les grandes cultures, avec notamment les surfaces de de conversion quand le Cher en comptabilisait plus de 3 000. légumes secs qui ont doublé (138 ha contre 63 ha en 2018), ainsi que la vigne, qui représentait 1/5e des surfaces régionales viticoles. Cette évo- lution s’expliquait par la certification des surfaces entrées en conversion des deux années précédentes (2017 et 2018). Concernant l’élevage, le nombre de têtes était en baisse pour l’en- semble des filières, excepté pour les cheptels de vaches laitières et poulets de chair. La plus marquante était la baisse de 14 370 pon- deuses de la filière œuf. Pourtant, encore en 2019, la moitié des poules pondeuses de la production régionale était représentée par le seul département du Loir-et-Cher. Au cours de l’année 2019, 6 fermes ont initié leur conversion, principa- lement en productions céréalières, dont 2 en maraîchage. L’intérêt pour les grandes cultures bio était toujours grandissant, en témoignait le fort taux de participation lors des de plaine, tout au long de l’année 2019. Beaucoup de porteurs de projet à l’installation se trouvaient en Le salon Biotyfoule a pris ses quartiers d’été dans les Caves Painctes de Chinon le 30 juin 2019. espace test via la BGE et l’ARDEAR, partenaires essentiels sur l’installa- tion. Les productions concernées étaient majoritairement le maraîchage, mais aussi les PPAM et la production de pâtes alimentaires. Au niveau des productions végétales, les surfaces de PPAM, légumes En un an, ont été comptabilisés 8 distributeurs et 12 transformateurs frais, vignes et prairies ont progressé en 2019. Par exemple, les PPAM supplémentaires. En termes de circuits courts, le département comp- ont vu leurs surfaces augmenter de 2 à 11 ha, ce qui témoignait de tait toujours une dizaine d’AMAP. Un nouveau magasin de producteurs la dynamique d’installation dans ce domaine sur des exploitations de 100 % bio a vu le jour à Naveil à l’automne dernier. Il regroupe 11 associés petite taille. Les grandes cultures représentaient toujours la majorité producteurs du Vendômois et du Perche, comme des producteurs appor- des surfaces conduites en AB (39 %), venaient ensuite les cultures four- teurs du Loir-et-Cher et des départements limitrophes. Les attentes de ragères (28 %) puis les vignes (13 %). certaines collectivités en produits bio ont été grandissantes, notamment La filière aval a poursuivi son développement en 2019, avec 29 trans- pour fournir les cantines scolaires en fruits, légumes et produits laitiers formateurs et 14 distributeurs de plus en un an (respectivement + 22 % bio locaux, ce qui a constitué des débouchés pour de nouveaux installés et + 28 % en un an). et convertis bio. Enfin, l’attrait des consommateurs pour les produits bio ne s’est pas En 2020, plusieurs exploitations en grandes cultures, en viticulture, et démenti et ces derniers pouvaient compter sur une filière bio diversi- en élevage laitier devraient s’engager en mode de production biolo- fiée pour se fournir en fruits, légumes, céréales, pain, viande, fromages gique. En filière laitière c’est notamment l’effet levier des opérateurs et vins délicieux. Les amateurs de vins bio de Touraine ont pu célébrer, territoriaux qui développent leur offre bio : la laiterie de Verneuil et la en novembre 2019, les 10 ans du salon Biotyfoule. Pour consacrer le laiterie Bel qui veut développer une collecte bio. Enfin, d’ici 2020, une succès de ce salon, qui témoigne de la dynamique de la filière viticole dizaine d’installations devraient se concrétiser en polyculture-élevage, bio, une toute nouvelle édition a vu le jour le 30 juin à Chinon. Cet maraîchage et poules pondeuses ou encore fleurs coupées, petits fruits évènement associant salon des vins et marché de producteurs, « Bio- et PPAM. En toute logique, les surfaces bio et en conversion devraient tyfoule prend ses quartiers d’été », s’est tenu dans les somptueuses donc poursuivre une belle progression. Caves Painctes et a tenu toutes ses promesses au vu du succès ren- contré.

N°14 - Bio Centre Mag - 2020 - 7 - La filière bio en Centre-Val de Loire

Consolider les fermes bio en nombre mie alimentaire de notre département. Tandis que le nombre de vaches croissant et encourager la diversité allaitantes stagnait, celui des vaches laitières chutait de 27%, celui des des productions : une finalité du GABOR chèvres de 54 %, en lien probable avec les départs à la retraite d’agricul- dans un contexte changeant. teurs dont les troupeaux n’ont pas été repris. Avec 410 ruches bio (-6 %), La tendance globale de forte croissance de la bio ne se le cheptel loirétain a souffert du manque de zones de butinage autori- démentait pas en 2019 dans le Loiret : avec 190 fermes sées en AB. bio, elles bondissaient de 19,5 % par rapport à 2018. Les surfaces conver- Les élevages de volailles bio se sont développés modérément (+5 % en ties en 2019 (C1), affichaient cependant une baisse de 29% (concernant chair, + 8 % en pondeuses), traduisant la plus grande facilité à créer ce surtout les oléagineux), laissant penser que le nombre croissant de type d’atelier que des ateliers de ruminants. En revanche le cheptel de fermes bio concernait surtout des exploitations de petite taille, la plu- brebis allaitantes témoignait d’une croissance de +173 % ! Au vu des part en maraîchage diversifié. Si cette tendance rassurait sur la création faibles effectifs initiaux, l’introduction d’un troupeau de grande taille d’emplois non délocalisables dans nos territoires, et celle de dynamiques sur une ferme a en effet fait bondir les statistiques. locales au travers des circuits courts, il faut cependant rester vigilant Côté aval de la filière bio, transformateurs et distributeurs sont de plus quant à l’accompagnement des conversions des fermes céréalières de en plus nombreux, avec respectivement 145 (+10,7 %) et 47 (+ 14,6 %) grande taille, qui, sans doute affaiblies par des années climatiquement entreprises. et économiquement difficiles, ont hésité à passer en bio. Quoi qu’il en Ainsi, l’engouement des citoyens pour la production bio locale, les soit, et au vu des vagues de conversion des années précédentes, les sur- demandes croissantes des collectivités pour ce type d’approvisionne- faces totales (AB, C1 C2 C3) ont bondi de +36% entre 2018 et 2019. C’est ment, ainsi que la nature de la dynamique d’installation et de conversion pourquoi les gros volumes récoltés en C2 n’ont pas toujours trouvé ni la des fermes, doivent nous sensibiliser au nécessaire soutien à la diversi- filière ni le prix attendu, questionnant encore davantage les agriculteurs fication des productions bio. Les enjeux sont multiples, de l’autonomie réfléchissant à la conversion. alimentaire du territoire au respect de son environnement, de la logique La SAU bio loirétaine a augmenté de près de 10%, dépassant ainsi la agronomique au besoin de circuits courts de proximité comme des croissance moyenne régionale, et portant sa part dans la SAU départe- filières longues, de la création d’emplois au bien-être animal. mentale à 2,6 % (elle est de 3,6 % en Centre-Val de Loire). Côté productions animales, la tendance à la désaffection pour les métiers d’élevage s’est encore confirmée en 2019, fragilisant l’autono-

- 8 - N°14 - Bio Centre Mag - 2 020 Les filières végétales

La filière légumes bio a été plus timide en 2019 Certes, les surfaces légumières bio régionales ont observé une progression de plus de 14 %, cependant c’est deux fois moins qu’en 2018. Bilan, le Centre-Val de Loire retrouvait la 8e place du classement national, occupée en 2017.

Nombre record de nouvelles exploitations ! Les légumes bio, une culture délicate Au cours de l’année 2019, 66 nouvelles fermes se sont notifiées, une aug- La production de légumes, tant en surfaces maraichères qu’en surfaces mentation en nombre jamais connue au cours des 10 dernières années. de plein champ requiert une expertise technique, garante de la bonne Le taux de progression annuelle dépassait les 21% – bien au-delà de conduite et de la réussite de la récolte, et l’accompagnement s’avère être la moyenne française de 12 % –, pour atteindre un total de 378 exploi- un atout supplémentaire. L’adaptation aux changements climatiques tations. Les départements ayant enregistré le plus grand nombre de constitue un nouvel enjeu pour les années à venir, avec notamment la notifications ont été l’Eure-et-Loir (+ 14) et l’Indre-et-Loire (+ 16), et la préservation de la ressource en eau. dynamique était bien présente dans l’ensemble des territoires. C’est d’ailleurs la vocation du premier Plan Bio régional 2020-2022 du Centre-Val de Loire : développer un pôle d’excellence du végétal bio Les surfaces en conversion n’ont pas fait recette en région dont les objectifs sont de consolider la filière maraîchage et En 2019, 2 133 ha étaient dédiés à la culture de légumes bio en Centre- légumes de plein champ et d’accompagner l’émergence de la filière Val de Loire. La baisse des engagements de surfaces en conversion a légumineuses. pesé sur le résultat d’évolution annuelle, soit 14,3% alors qu’en 2018 les surfaces avaient progressé de 33,8 % ! En effet, les hectares certifiés bio 378 fermes (+21,2 %) progressaient, à eux seuls, de 21 %. Un tiers des surfaces de légumes bio se situaient toujours dans le Loir- 2 133 ha certifiés bio et-Cher. Les départements du Loiret et de l’Eure-et-Loir étaient presque à et en conversion (+ 14,3 %) jeu égal avec l’équivalent de 20 % chacun des surfaces régionales. Peut- être que les cartes de répartition de la surface légumière bio régionale ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION MARAÎCHÈRE ET LÉGUMIÈRE DE PLEIN seront rebattues dans les prochaines années ! CHAMP, SURFACES BIO ET EN CONVERSION 2018/2019 (en ha) Paradoxalement, l’essor des surfaces bio et en conversion de légumes source Agence Bio frais a bénéficié plus fortement aux territoires moins représentatifs de cette culture. L’Indre-et-Loire affichait près de 39% d’augmentation et le 89,8 Cher 26 %. Concernant les principaux légumes de plein champ cultivés en région, 324,5 56 414,3 la pomme de terre reste en tête avec une progression d’un tiers de ses 16,7 % +14 surfaces suivie par les haricots verts et les courges (+ 37 % des surfaces vs 127,8 2018) qui passaient devant les oignons dont les surfaces sont en légère 25,9 221,9 EURE-ET-LOIR baisse. L’évolution la plus significative concernait la culture de carottes 413,1 349,7 76 jusqu’alors limitée en région. Ses surfaces ont augmenté de 68% entre 439 2018 et 2019 pour atteindre 64 ha. 12,3 % +11 34,6 74,2

LOIR-ET-CHER 316,7 661,5 LOIRET 390,9 ÉVOLUTION DES SURFACES MARAÎCHÈRE ET LÉGUMIÈRE DE PLEIN 696,2 CHAMP, SURFACES BIO ET EN CONVERSION 2009/2019 24,7 62 source Agence Bio 2500 29,2 7,1 % +5 625,4 160,7 75 CHER 2133 650,1 189,9 9,0 2000 38,7 % +16 32,4 1866 59 INDRE-ET-LOIRE 224,4 104,6 233,4 136,9 25,2 26 % +8 1500 5,6 1390 134,7 1172 50 179,6 1086 1072 1153 159,9 1000 981 185,3 906 10,8 807 8,4 % +12 678 136,8 INDRE 500 147,6 378 270 312 217 236 233 Surfaces Surfaces bio et en 165 183 195 198 133 Certifiées bio 2018 (ha) conversion 0 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 En conversion 2018 (ha) Évolution (surfaces)

Certifiées bio en 2019 (ha) Nombre d’exploitations Surfaces en ha Nombre d’exploitations En conversion en 2019 (ha) Évolution (exploitations)

N°14 - Bio Centre Mag - 2020 - 9 - Les filières végétales

La contractualisation, gage d’équilibre de la filière En Centre-Val de Loire, la production de légumes de plein champ a glo- moins rapide que celles des fruits et légumes conventionnels. Par ailleurs, balement été satisfaisante en 2019 malgré des épisodes de canicule au les légumes bio en conserve ont aussi bénéficié du confinement et à un cours de l’été et ce, grâce à l’irrigation. L’année 2019 a été marquée par niveau nettement supérieur à celui de la moyenne de l’épicerie salée. une moindre évolution de la production de légumes en région comparée Pour l’heure, les bouleversements se font principalement ressentir selon à 2018 alors que la croissance du marché national de légumes frais était les circuits de distribution. Les achats ont particulièrement progressé sur supérieure : + 15 % en 2019 vs +11 % en 2018. Sans doute faut-il y voir une internet, en enseigne de proximité et en vente directe. À l’inverse, les concurrence accrue de la part d’autres régions. Cette augmentation des ventes ont notablement diminué sur les marchés, chez les primeurs et volumes de production a été notamment ressentie pour la carotte bio à dans les supermarchés. Une baisse plus modérée a également été obser- l’automne 2019. L’engagement de producteurs opportunistes sans réels vée en magasins bio. débouchés vers une filière manquant de structuration a été incriminé Alors qu’une baisse de croissance du marché bio semble se profiler en dans cette saturation temporaire du marché. Il est donc important de 2020, il est probable que les surfaces de légumes bio connaitront une rappeler que la contractualisation est plus que jamais nécessaire afin de évolution plus modérée en Centre-Val de Loire, en 2021. conserver des prix rémunérateurs et de ne pas déstabiliser les filières. RÉPARTITION DE LA PRODUCTION MARAICHÈRE ET LÉGUMIÈRE DE PLEIN La filière pomme de terre bio est à ce titre exemplaire car les volumes CHAMP, SURFACES BIO ET EN CONVERSION 2019 contractualisés sont estimés, selon le CNIPT, entre 60 et 80% du marché. source Agence Bio Si les surfaces régionales des principaux légumes cultivés en plein champ 600 ont continué d’augmenter en 2020, le marché national du légume frais 510 500 semble plus cahotique en raison de la crise sanitaire de la covid-19. En effet, 400 les baromètres du marché des fruits et légumes bio montrent qu’après 356 350 s’être particulièrement développés en avril en raison du confinement 300 274 (consommation à domicile), les achats se sont rapprochés de leur niveau 250 249 2019 au troisième trimestre 2020. À noter, cependant, que les ventes de 227 191 fruits et légumes bio durant le confinement ont augmenté à une vitesse 200 150 100 95 64 78 53 45 43 50 1 AXÉRÉAL ÉGUMES pomme de terre, asperge verte 40 36 34 10 14 22 0 5 9 2 VAL BIO CENTRE légumes divers 3 FERME DE LA MOTTE ail, oignon, échalote, carotte, courges, betterave Haricots Courges Oignons Carottes Poireaux Asperges potagère, pomme de terre Petits pois

4 BIO CENTRE LOIRE légumes divers Autres légumes*(hors féculière) Pommes de terre Betteraves rouges 5 BEAUCE CHAMPAGNE OIGNON ail, oignon, échalote, carotte * dont maraichage diversifié Nombre d’exploitations en 2019 Surfacessous abris en haou deen plein 2019 champ 6 FERME DES ARCHES SA ail, oignon, échalote *Dont maraîchage diversifié sous abris ou de plein champ 7 KULTIVE carotte, légumes divers 8 POMM'ALLIANCE BEAUCE pomme de terre 9 SAVOIR VIVRE légumes divers CARTE DES OPÉRATEURS 10 ROCAL SA betterave potagère DE LA FILIÈRE LÉGUMES - 2019 source Bio Centre 11 ETS MAINGOURD légumes de conserve 12 ALLAIRE DANIEL SA betterave potagère, maïs doux 13 BTG BOUTHEGOURD betterave potagère CHARTRES 27 14 AGROPAUL légumes 4e gamme 15 BIOFOOD TOURAINE légumes traiteurs 5 TERMINIERS 6 AUDEVILLE 16 FESTINS DE SOLOGNE légumes traiteurs LE PUISET 8 17 LES CRUDETTES salade 4e gamme ST-JEAN-DE-LA-RUELLE 18 BABY betterave potagère 22,31 CHÂTEAUNEUF-SUR LOIRE ORLÉANS 28 11 17 12 ST-AIGNAN-DES-GUÉS 19 ESTEVIN PRIMEURS DE LOIRE légumes 4e gamme TALCY LA CHAPELLE 3 7 ST-BENOIT-SUR-LOIRE 9 SANDILLON 10,13,18,20 20 EURO 5 pomme de terre ST-HILAIRE-ST-MESMIN 2 LA CHAUSSÉE- 21 CONSERVERIE DE TOURAINE tartinades, soupes, légumes cuisinés 1 SAINT-VICTOR 16 LAMOTTE-BEUVRON 22 MAG FRUITS TOURS NAZELLES- 25 NÉGRON 23 TOURAINE PRIMEURS 19 23,24,30 NÉGRON 4 14 CONTRES 24 ESTEVIN PRIMEURS DE LOIRE 21 CANDES-SAINT-MARTIN 25 VALIFRUITS 15 BOSSÉE 26 29 26 COLOM&ALBERTI BOURGES 27 MARCO DANIELOU Coopératives / autres collecteurs 28 POMONA TERRE AZUR CENTRE 29 POMONA TERRE AZUR CENTRE Transformateurs 30 POMONA TERRE AZUR CENTRE Grossistes 31 TERNAO

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Le maraîchage bio, toujours le vent en poupe Plébiscitée par les consommateurs en vente directe, la production maraîchère a maintenu son rythme d’expansion en Centre-Val de Loire.

24 nouvelles fermes maraichères en un an ! 229 fermes (+ 8,5 %) L’année 2019 s’est caractérisée par une bonne vitalité de la filière avec l’essor à la fois des volumes vendus en vente directe et du nombre dont 24 installations en 2019 de fermes installées. Le marché régional des fruits et légumes bio en vente directe, peu tendu, a permis le développement des exploitations et le démarrage commercial serein des nouvelles installations. Le mar- ÉVOLUTION DU NOMBRE D’EXPLOITATIONS MARAÎCHÈRES 2019 source Bio Centre ché de gros et demi-gros a été très porteur avec, là aussi, une hausse de la demande en produits de la gamme traditionnelle. Nombre d’exploitations Aussi, le nombre de fermes en maraîchage bio a encore progressé, évoluant de 211 à 229 fermes fin 2019 (soit + 8,5 %). Cette hausse a Évolution (exploitations) été notamment le fait de créations d’une vingtaine de fermes (dont 24 6 installations dans le Cher et le Loiret et 5 en Indre-et-Loire). En paral- lèle, l’engouement de conversion s’est confirmée avec l’engagement de 2 fermes maraîchères. Par ailleurs, les conseillers en maraîchage de Bio +1 EURE-ET-LOIR 52 Centre estimaient à environ 340 ha la surface cultivée en maraîchage bio, dont 40 ha sous serre. « En 2019, la dynamique d’installation était toujours élevée », constate +6 Eva Carriço, conseillère maraîchage de Bio Centre, spécialisée dans 31 LOIRET l’accompagnement des projets émergents. « Une grande diversité caractérise ces projets, tant au niveau des systèmes de culture que 49 des objectifs personnels. J’ai aussi observé la féminisation du métier », +3 complète-t-elle. « En 2019, 36 % de femmes pilotaient les exploitations LOIR-ET-CHER maraîchères bio régionales. » 44 « Les chiffres masquent une très grande hétérogénéité des systèmes », +5 INDRE-ET-LOIRE témoigne Édouard Meignen, lui aussi conseiller maraîchage à Bio Centre. « Depuis quelques années, pour répondre à la demande crois- 29 sante, des fermes ont augmenté leur surface, tandis que les installations +6 CHER sur des surfaces inférieures à 1 hectare étaient en nette augmentation. Du point de vue technique, les mirages souvent idéalistes associés à la +3 permaculture semblaient s’étioler. Par contre, une tendance de fond INDRE pour la limitation du travail de sol et la couverture permanente des sols, nécessite l’adaptation de l’accompagnement individuel et collectif des paysans, ainsi que l’acquisition de nouvelles références. » « Le principal frein au développement est l’approvisionnement en racines La diversification des ateliers restait un axe fort, avec des fermes de plus d’endive. Un travail de relocalisation de la production des racines se pro- en plus éloignées du traditionnel schéma maraîcher. L’endive, produit file grâce à 3 céréaliers du Centre-Val de Loire. Ils pourraient dynamiser phare, a poursuivi son développement et, en 2019, près de 40 fermes cette jeune filière et lui donner plus de cohérence dans une logique de forçaient de l’endive bio pour un volume de production estimé à 16 t, territoire et de réseau », témoigne Edouard Meignen, en charge de la soit une progression de 130 %. centralisation de l’approvisionnement pour les maraîchers régionaux.

1ER GRAND FESTIVAL DU MARAICHAGE BIO EN CENTRE- VAL DE LOIRE

POUR RÉPONDRE À L’ENJEU FORT DU PARTAGE D’EXPÉRIENCE, BIO CENTRE A ORGANISÉ LES 12 ET 13 MARS 2019 LE PREMIER GRAND FESTIVAL DU MARAÎCHAGE BIO RÉGIONAL. CE FESTIVAL A ÉTÉ INS- TALLÉ SUR LA FERME D’ERIC GUILLONNEAU À CHAON (41), AVEC POUR THÉMATIQUE PRINCIPALE LES MICRO-FERMES MARAÎCHÈRES. 200 PRODUCTEURS ET PORTEURS DE PROJET ONT PU PARTICIPER, DURANT DEUX JOURS, AUX TRANSFERTS D’EXPÉRIENCES ET SAVOIR-FAIRE AU TRAVERS DE TABLES RONDES, CONFÉRENCES ET DÉMONSTRATIONS DE MATÉRIEL. ORIGINALITÉ DE L’ÉVÉNEMENT, LE PÔLE DÉMONSTRATION MÊLAIT PRÉSENTATIONS DES FABRI- CANTS-DISTRIBUTEURS ET TÉMOIGNAGES DE PRODUCTEURS-UTILISATEURS. POUR CENTRER CETTE APPROCHE SUR L’EXPERTISE DES MARAÎCHERS ET MARAÎCHÈRES DU RÉSEAU, LA MOITIÉ DES ÉQUI- PEMENTS PRÉSENTÉS ÉTAIENT APPORTÉS PAR LES PAYSANS. ©Aurélien Lombard ©Aurélien

N°14 - Bio Centre Mag - 2020 - 11 - Les filières végétales

Après une année record, le Centre-Val de Loire a poursuivi l’expansion des grandes cultures En 2019, dans la lignée nationale, et après la vague de conversions connue en 2018, la région marquait une baisse. Néanmoins, elle clôturait sur un bilan annuel très honorable. De plus, les nouveaux hectares enregistrés en 1re année de conversion restaient à de bons niveaux.

668 fermes (+ 11 %) Une croissance plus modérée en 2019, néanmoins 39 366 ha certifiés bio satisfaisante et en conversion (+ 16,5 %) En 2019, le nombre d’exploitations de grandes cultures bio régionales a progressé de 11 % grâce à l’arrivée de 66 fermes (deux fois moins ÉVOLUTION DES SURFACES DE GRANDES CULTURES BIO, SURFACES BIO qu’entre 2017 et 2018) et atteignait un total de 668 exploitations. ET EN CONVERSION 2018/2019 Comme annoncé dans la précédente édition des chiffres de la bio, les source Agence Bio conversions en grandes cultures ont chuté en 2019, comparées à l’en- volée de 2018. Malgré le ralentissement, la région affichait une hausse globale de 16,5 % des surfaces bio et conversion et frôlait les 40000 hec- 2 109 tares. Les nouveaux engagements de conversion étaient encore 4 683 109 nombreux, plus de 7 500 ha, et l’ensemble des surfaces en cours de 6 793 27,6 % +13 conversion (17 660 ha) représentait plus d’un tiers des surfaces totales 2 098 EURE-ET-LOIR 3 227 soit un taux de progression de 37%. 2 458 Le Centre-Val de Loire a conservé sa 7e place au classement national. 5 324 2 238

Les grandes cultures bio représentaient, fin 2019, 2,4% de la surface 4 696 86 régionale. 1 721 Au niveau des départements, l’Indre-et-Loire qui avait connu une année 25 % +14 2 037 2018 très fructueuse en termes de conversion, n’a pas renouvelé cet 1 620 3 758 LOIRET engouement. Le département accusait même une légère baisse du 2 497 nombre de fermes et de surfaces. Les autres départements ont pro- 2 509 4 117 94 4 400 duit des taux de croissance non négligeables. Le Loir-et-Cher en tête 755 30,2% +18 6 909 2 408 – bien qu’il soit le département le moins représentatif de cette produc- 135 tion – avec + 30 % des surfaces bio et en conversion et la notification de 3 163 LOIR-ET-CHER 3 001 18 nouvelles fermes. Le Loiret et l’Indre ont progressé quasiment sur un -6,1 % -4 3 133 CHER 4 228 même plan : 14 nouvelles fermes et + 25 % de surfaces bio et en conver- INDRE-ET-LOIRE 6 549 112 sion pour le premier, le second affichant 15 fermes et 23% d’hectares 9 550 7 361 supplémentaires. Le Cher a enregistré une hausse moins élevée, + 18 % 3 388 15,7 % +10 de surfaces et 10 exploitations de plus, toutefois il conservait sa place 3 913 1 574 de leader des surfaces de grandes cultures bio régionales en regroupant 7 301 132 le quart de celles-ci. Enfin, l’Eure-et-Loir est resté très entreprenant avec 6 679 22,8 % +15 l’ajout du plus grand nombre d’hectares à son actif: quasi 1 500 ha de 2 354 8 252 INDRE plus en un an, soit le quart des nouvelles surfaces bio et en conversion à 3 591 lui seul, moyennant la notification de 13 exploitations supplémentaires. 5 946 Surfaces Surfaces bio et en Les productions émergentes qui ont significativement progressé entre Certifiées bio 2018 (ha) conversion 2018 et 2019 ont été le sorgho avec 500 ha en 2019 (+69 %), le pois En conversion 2018 (ha) Évolution (surfaces) chiche avec 184 ha (+ 142 %) et la betterave sucrière (au stade d’essais Certifiées bio en 2019 (ha) Nombre d’exploitations en 2018) qui atteignait 100 ha fin 2019. En conversion en 2019 (ha) Évolution (exploitations)

La campagne 2019-2020 était caractérisée par de bonnes récoltes et Cette campagne 2019-2020 s’est achevée par un report de stock plus des volumes de collecte en forte hausse à l’échelle nationale : + 68% important faisant craindre la chute des prix, dans la mesure où l’offre pour les céréales bio et C2, + 40 % pour les oléagineux et + 90 % pour supplanterait la demande. Or, les conditions climatiques de fin 2019 et les protéagineux. de 2020 ont bouleversé ces prévisions. Contrairement aux récoltes 2019, Au regard de l’augmentation de la demande origine France par la meu- les volumes collectés en 2020 sont en baisse et inférieurs aux prévisions, nerie et malgré l’augmentation des volumes, le prix du blé tendre n’a pas malgré l’augmentation des surfaces. Une situation favorable au main- faibli. Cette disponibilité a permis de réduire les importations (- 36%) tien des prix voire à la hausse en particulier pour les protéagineux dont et d’augmenter les ventes à l’export. En revanche, l’afflux de C2 – tant les récoltes ont été plutôt catastrophiques et un débouché pour le C2. en céréales qu’en protéagineux (pois et féverole) – a entrainé la baisse Les premiers éléments régionaux des conversions en grandes cultures, des prix, voire un déclassement en conventionnel quand ces volumes en 2020, laissent supposer le maintien d’une dynamique mais sensi- n’étaient pas engagés auprès d’un organisme stockeur. blement en baisse par rapport à 2019.

- 12 - N°14 - Bio Centre Mag - 2020 Les filières végétales

ÉVOLUTION DES SURFACES DE GRANDES CULTURES BIO ET EN CONVERSION 2009/2019 IMPACT DE L’ÉVOLUTION source Agence Bio RÉGLEMENTAIRE SUR LES 40000 39366

PROTÉAGINEUX 35000 33804 L’ÉVOLUTION RÉGLEMENTAIRE DE L’ALIMEN- 30000 TATION DES MONOGASTRIQUES PRÉVUE AU 25528 1ER JANVIER 2021 MAIS FINALEMENT REPORTÉE 25000 AU 1ER JANVIER 2022, PRÉVOIT LES MODIFICA- 22079 20000 20651 TIONS SUIVANTES : LA PART DE C2 S’ABAISSE DE Surfaces 30 À 25 % DANS L’ALIMENT ET LA DÉROGATION 15671 certifiées 15000 13425 bio et en AUTORISANT 5 % D’ALIMENTS CONVENTIONNELS 12092 12655 13137 9906 conversion, CHEZ LES ANIMAUX ADULTES EST SUPPRIMÉE. 10000 en ha LA SUPPRESSION DES CONCENTRÉS PROTÉIQUES 5000 Nombre CONVENTIONNELS A INCITÉ UN CERTAIN 602 668 d’exploitations 334 348 348 355 414 433 483 NOMBRE DE FABRICANTS D’ALIMENT DU BÉTAIL 0 244 306 À AUGMENTER LE TOURTEAU DE SOJA DANS LA 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 FORMULATION AU DÉTRIMENT DU POIS ET DE LA FÉVEROLE. CETTE ÉVOLUTION DE LA RÈGLE- RÉPARTITION DES SURFACES DE GRANDES CULTURES, SURFACES BIO ET EN CONVERSION 2019 source Agence Bio MENTATION A EU POUR CONSÉQUENCE DÈS 2020 DE RÉDUIRE LES EMBLAVEMENTS EN POIS 450 ET FÉVEROLE EN FAVEUR DU SOJA. FINALEMENT, 400 400 12000 MÊME AVEC UN REPORT DE STOCK IMPORTANT 350 9602 DES PROTÉAGINEUX EN FIN DE CAMPAGNE 2019- 10000 300 Surfaces 2020, LA CRAINTE D’UN SURPLUS DE POIS ET DE 8000 254 250 certifiées FÉVEROLE A ÉTÉ ÉCARTÉE EN RAISON DES MAU- 231 219 214 bio et en 198 200 VAISES RÉCOLTES 2020. MAIS L’AVENIR DU POIS 6000 conversion, ET DE LA FÉVEROLE DANS LES ASSOLEMENTS 4706 150 150 en ha 3834 3824 3814 RESTE INCERTAIN POUR LES ANNÉES À VENIR. 4000 117 105 88 100 Nombre 2480 69 61 60 65 2068 53 52 50 d’exploitations 2000 1484 26 956 896 873 799 769 663 520 348 270 0 0

Soja Orge Colza Avoine Seigle Blé dur Triticale Féverole Sarrasin LentillesÉpeautre Blé tendreMaïs grain Tournesol Autres céréales (hors maïs doux)Mélangeslégumineuses céréales Pois protéagineux

OPÉRATEURS DE LA FILIÈRE GRANDES CULTURES 2020 Natup (76) source Bio Centre Biocer (27) Collecte Collecte Semence Moulin

Scael (28) Coopérative >1 000 t Collecte Ile-de-France Soufflet Sud (91) Agriculture (10) Collecte Chartres Collecte Coopérative <1 000 t Négoce Edou breizh (35) Pissier (41) Collecte Collecte Leplatre AgroPithiviers (45) Négoce Axéréal Bio (41) Négoce (45) Collecte Fabrication d’aliment Collecte Collecte Caproga Moulin Opérateur privé >1 000 t pour bétail Orléans la meunerie (45) Semence Collecte Négoce Suplisson (45) Opérateur privé <1 000 t Blois Collecte Eliseeds (41) Négoce Collecte Tours Semences Domaine du Cocebi (89) Coudray (18) Collecte Copac (37) Collecte Semences Terrena (44) Collecte Semences Collecte Bio Crops Bourges Fabrication d’aliment Services (36) pour bétail Collecte Moulin Négoce Fertiberry (36) Dupre Semences Lardeau Châteauroux Ets (36) Biograin (86) Collecte Collecte Centre ouest Semences Semence céréales (86) Négoce Moulin Marion (42) Collecte Collecte Fabrication d’aliment Moulin pour bétail Fabrication d’aliment Moulin pour bétail Huilerie Bio Agri (42) Négoce Active Bio (86) Collecte Collecte Négoce N°14 - Bio Centre Mag - 2020 - 13 - Les filières végétales

Légumes secs bio : une culture d’avenir ! Le cap des 1 000 ha a été franchi. Fin 2019, les surfaces de légumes secs bio représentaient 12 % de la SAU légumes secs régionale, alors qu’elle était de 7,5 % fin 2018 !

Le Centre-Val de Loire a vu la notification de 28 nouvelles fermes et ÉVOLUTION DES SURFACES DE LÉGUMES SECS BIO ET EN CONVERSION atteignait un total de 117 fermes productrices de légumes secs, soit 2018/2019 (en ha) une hausse de 31,5 % en une seule année ! Parallèlement, ce sont source Agence Bio 217 nouveaux ha qui ont permis de totaliser 1090 ha bio et en conver- sion, l’équivalent de 25 % de croissance. Le Cher conservait le tiers des surfaces régionales de légumes secs bio mais n’a pas connu un fort 73 développement en 2019. A contrario, l’Eure-et-Loir a enregistré le plus 115,2 22 grand nombre de nouvelles fermes (+ 10, soit + 83 %) talonné par l’In- 188,2 37,5 % +10 dre-et-Loire et le Loir-et-Cher qui notifiaient 8 fermes supplémentaires 45,7 chacun. Surtout, ces deux derniers départements ont été bien plus 91,2 29,1 dynamiques à développer leurs surfaces (respectivement 72 et 76 ha) EURE-ET-LOIR 136,9 15 dépassant ainsi les 110 % de hausse. 84,1 113,1 2019 s’est distinguée par une nouvelle répartition des différents 44,3 % +2 légumes secs cultivés en région. La lentille occupait toujours la majorité 3,2 16,7 des surfaces bio et conversion : 769 ha soit 70 % des surfaces de légumes 61,7 LOIR-ET-CHER 135,3 secs (contre 86 % en 2018). Toutefois, sa progression s’est limitée à 5% 78,4 LOIRET 138,5 entre 2018 et 2019. L’évolution des surfaces était liée à l’augmentation 15,7 19 de la culture de pois chiches dont les surfaces ont été multipliées par 62,8 121,2 2,5, soit 184 ha (17 % des surfaces de légumes secs en 2019 contre 10% 18 62,8 120,5 % +8 136,9 en 2018) ainsi que d’autres légumes secs comme les haricots, flageolets, 1,6 CHER 112,5 % +8 pois cassés, dont les surfaces ont doublé (137 ha). Ces derniers représen- 5,3 taient 13 % des surfaces totales de légumes secs (vs 4% en 2018). INDRE-ET-LOIRE 374,2 59,1 24 Si le Cher concentrait 37 % des surfaces régionales bio et conversion de 64,4 375,8 lentilles, les autres surfaces se répartissaient de 83 à 109 ha pour les 18,9 7 % - autres départements. Le pois chiche était cultivé principalement dans le 24,7 119 19 Cher et l’Indre-et-Loire tandis que les autres légumes secs se sont déve- 137,8 loppés essentiellement en Eure-et-Loir. -23,3 % - 326,4 Cette diversification des légumes secs répond à la constitution d’une 93,3 INDRE 351,1 gamme aussi bien pour les producteurs en circuits courts que pour les 86,3

179,6 117 fermes (+ 31,5 %) Surfaces Surfaces bio et en Certifiées bio 2018 (ha) conversion ÉVOLUTION DES SURFACES 1090 ha certifiés bio En conversion 2018 (ha) Évolution (surfaces) et en conversion (+ 24,9 %) DE LÉGUMES SECS BIO ET EN CONVERSION 2009/2019 (en ha) Certifiées bio en 2019 (ha) Nombre d’exploitations source Agence Bio En conversion en 2019 (ha) Évolution (exploitations)

1200 1090

1000 groupements qui développent leur offre de légumes secs en circuits 864 courts ou en circuits longs. Si l’on avait déjà relevé l’existence de diffé- 800 rentes sociétés commerciales créées par des producteurs dans le Cher (cf. la précédente édition des chiffres de la bio), Berry Graines qui com- 612 mercialisait déjà des légumes secs conventionnels, propose maintenant 600 des légumes secs bio. Deux autres nouveaux acteurs produisent et com- mercialisent des légumes secs bio en Eure-et-Loir: Saveurs de nos terres 400 371 350 364 359 362 et Ferme des trois rois.

211 Le marché des légumes secs bio semble avoir encore de beaux jours 200 186 133 devant lui. Le plan France Relance avec son volet «Transition agricole », 117 77 88 qui a pour objectifs de reconquérir notre souveraineté alimentaire et 42 54 53 53 46 51 0 19 28 d’accélérer la transition agroécologique au service d’une alimentation 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 saine, durable et locale pour tous les Français, devrait largement contri- Surfaces certifiées bio et en conversion, en ha Nombre d’exploitations buer à soutenir le développement de cette filière légumes secs bio.

1- SAU : surface agricole utile

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La filière courte des plantes aromatiques et médicinales (PAM) a été plus active Le Centre-Val de Loire n’a pas poursuivi l’essor des surfaces PAM connu en 2017 et 2018. Pourtant, la culture s’est développée en France (+ 14 % en 2019), reléguant notre région au 10e rang national soit 2 places de moins en un an.

Le nombre d’exploitations engagées en culture de PAM était de 75 fin Trois de ces nouvelles structures étaient uniquement dédiées à la culture 2019, avec seulement 4 nouvelles fermes notifiées au cours de l’année. et la transformation de PAM, et les quatre autres cultivaient à la fois des Bilan résultant d’une évolution très disparate selon les territoires: l’Indre, légumes et des PAM. l’Indre-et-Loire et l’Eure-et-Loir ont comptabilisé respectivement + 5, + 3 Le groupe s’est retrouvé une fois en Indre-et-Loire, et une fois en Eure- et + 1 fermes supplémentaires. Le Loiret et le Loir-et-Cher ont contreba- et-Loir, afin de partager son expertise. La transformation pouvant lancé par la perte de 5 fermes au total. constituer un enjeu de réussite pour la filière de vente directe, le sujet de En parallèle, les surfaces bio et en conversion de PAM ont marqué une l’auto-construction de séchoirs fut l’un des sujets moteurs. légère baisse en 2019 (- 2,1 % par rapport à 2018). Elles regroupaient De nombreux porteurs de projets ont également été accueillis au sein 188 ha fin 2019 contre 192 ha fin 2018. Et le total des surfaces bio ne du groupe, avec l’objectif de leur présenter le réseau bio régional et de représentait plus que 3,8 % de la SAU1 PAM régionale alors qu’elle était faciliter leur future installation. de 5,4 % en 2018. Au regard des 10 dernières années, la région a observé une évolution de ÉVOLUTION DES SURFACES DE PLANTES la filière PAM par vague d’à-coups, tantôt en recul tantôt en nette pro- AROMATIQUES ET MÉDICALES (PAM) 75 fermes (+ 5,6 %) gression. Toutefois, le nombre d’exploitations a été multiplié par 4 et le BIO, SURFACES BIO ET EN CONVERSION 188 ha certifiés bio total des surfaces bio et en conversion par 2 depuis 2009. 2018/2019 (en ha) Ainsi, la filière longue marque une pause en 2019 après l’important source Agence Bio et en conversion (-2,1 %) développement connu ces dernières années et s’appuie sur très peu d’opérateurs, d’où les fluctuations de surfaces de production enregis- trées. Mais la poursuite de la croissance des surfaces de PAM certifiées 42,7 bio en Eure-et-Loir (+ 24 % en 2019 par rapport à 2018) sur le départe- 37,1 ment leader de la production de PAM en région (42% des surfaces de PAM bio en Centre-Val de Loire) constitue un signal positif pour l’avenir. 79,7 14

A contrario, les exploitations de petites surfaces de 23,7 41,1 22,9 % +1 PAM ont montré une dynamique remarquable EURE-ET-LOIR Pour sa deuxième année d’existence, le groupe d’échanges PAM a pour- 28,2 64,8 suivi une formidable évolution, soutenue par de nombreuses installations. 14 28,2 En effet, le nombre de producteurs et productrices du groupe cultivant des plantes aromatiques et médicinales bio a été multiplié par deux: de 7 en 7,5 -41,2 % -4 2018, il atteignait 14 fermes en 2019. L’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher LOIRET 17,0 40,4 ont été les plus entreprenants avec chacun 3 nouvelles exploitations. 17,0 48,0 10 ÉVOLUTION DES SURFACES DE PLANTES AROMATIQUES ET MÉDICINALES 3,58 15,9 (PAM) BIO ET EN CONVERSION 2009/2019 7% -1 source Agence Bio 7,62 10 LOIR-ET-CHER 11,2 15,9 2,68 200 192 188 0,05 351,6 % +3 2,43 25,9 13 2,48 INDRE-ET-LOIRE 28,56 150 121 1,3 -9,2 % -

2,4 CHER 82 21,8 14 100 92 23,1 29,1 86 75 75 31,5 71 20,0 -20,6 % +5 60 53 INDRE 45 50 34 46 9,1 30 39 45 31 35 35 32 29,1 17 Surfaces Surfaces bio et en 0 Certifiées bio 2018 (ha) conversion 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 En conversion 2018 (ha) Évolution (surfaces)

Surfaces certifiées bio et en conversion, en ha Nombre d’exploitations Certifiées bio en 2019 (ha) Nombre d’exploitations

1- SAU : surface agricole utile En conversion en 2019 (ha) Évolution (exploitations)

N°14 - Bio Centre Mag - 2 020 - 15 - Les filières végétales

Évolution globale en pente douce pour la filière fruits bio régionale Le pic de conversion de 2018 a été confirmé par les déclarations de surfaces engagées en 2019. Cette tendance s’est territorialisée en Eure-et-Loir dont les surfaces ont été multipliées par 4 en deux ans, + 65 % de surfaces bio et en conversion depuis 2017 dans le Cher et 30 % pour le Loiret.

Selon les chiffres de l’Agence Bio, si l’évolution des surfaces fruitières ÉVOLUTION DES SURFACES DE FRUITS ET EN CONVERSION 2009/2019 bio régionales a été très progressive entre 2018 et 2019 (+ 3%), elle s’est source Agence Bio réalisée par paliers et par territoires depuis 2011, avec deux impulsions 900 846 nettes : une sur la période 2014 et 2015 puis une en 2018. 820 2014 avait été marquée par une forte augmentation des surfaces 800 de fruits à coques (en 2013 : 8 fermes regroupaient 18 ha, en 2014: 700 14 fermes pour 112 ha). Un essor remarqué tout d’abord dans l’Indre 602 600 616 600 puis, progressivement dans tous les départements (154 ha et 30 exploi- 502 tations déclarés en 2019). Dynamique plus accentuée encore sur la part 500 de fruits à coques destinés à la transformation – essentiellement des 400 noisetiers, noyers et châtaigniers. Ne nécessitant que peu de matériel et 307 321 300 273 de technique, ces essences d’arbres sont plantées pour une production 255 213 200 177 complémentaire, permettant à la fois la pratique de l’agroforesterie et la 181 151 151 162 valorisation du bois d’œuvre à long terme. 136 100 92 101 111 En comparaison, sur la même période, les surfaces de fruits à noyaux ont 62 81 évolué dans une proportion bien plus marginale (de 3 ha pour 12 fermes 0 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 en 2011 à 55 ha pour 42 fermes en 2019). Le climat régional n’est pas le plus adapté pour ces fruits, cependant, ils permettent une diversifica- Surfaces certifiées bio et en conversion, en ha Nombre d’exploitations tion tout à fait pertinente en vente directe.

ÉVOLUTION DES SURFACES DE FRUITS À COQUES, FRUITS À NOYAU, FRUITS À PÉPINS ET AUTRES FRUITS, EXPLOITATIONS ET SURFACES BIO ET EN CONVERSION ANNÉES DE RÉFÉRENCE 2011, 2015, 2019 source Agence Bio cher eure-et-loire indre indre-et-loire loir-et-cher loiret

2 3 4 1 2 5 2 8 6 1 4 8 - 2 3 2 4 4 20 3.0 120 80 8 12 2.5 100 70 7 10 15 60 6 2.0 80 50 5 8 10 1.5 60 40 4 6 1.0 40 30 3 4 5 20 2 c 12,2 17,5 0.5 c c 3 20 c 104,1 44,8 10 c 1,4 69 1 c 7,5 2 c 9,9 12,4 fruits à coque fruits 0 0.0 0 0 0 0 18 28 36 37 41 45

2.0 2 5 4 5 3 3 4 8 1 9 8 100 1 15 14 6 2 5 7 30 3 6 5 7 5 25 1.5 4 6 80 4 20 3 5 60 1.0 4 3 15 2 40 3 2 10 0.5 1 2 20 c 1,8 1,5 1 c 7,6 3 c 81 12,4 1 c 5,7 5,7 5 2,3 2,4 27,7 fruits à noyau fruits 0.0 0 0,7 1,8 4,7 0 0 0 0 18 28 36 37 41 45

80 6 8 16 8 1 1 10 15 5 5 8 150 7 11 15 5 3 3 9 50 9 13 14 70 7 60 6 12 120 4 40 50 5 9 90 3 30 40 4 30 3 6 60 2 20 20 2 3 30 1 10 8 15 25 10 1 11,7 13,9 9,5 45,3 100,5 130,7 fruits à pépins fruits 0 15,8 37 71,1 0 c c 8 0 0 0 1,1 1,6 5,5 0 16,5 17,2 41,6 2011 2015 2019 18 28 36 37 41 45 Surface certifié bio et en conversion, en ha

15 13 15 13 2.0 2 4 5 12 5 8 14 60 10 12 6 20 2 2 7 25 9 11 16 10 50 12 1.5 15 20 8 40 9 15 1.0 6 30 10 6 10 4 20 Nombre 0.5 1,6 2,4 11,9 8,2 55,5 13,3 5 3 2 10 5 4,1 8,8 24,6 d’exploitation

autres fruits autres 0 9,1 9,2 15,2 0.0 9c1 1,6 1,5 0 0 0 9c1 9c1 16,3 0 18 28 36 37 41 45

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Pour les fruits à pépins, l’évolution a été régulière. Entre 2011 et 2019, les perte supérieurs à 70 %. Le volume de récolte transmis par les opérateurs surfaces ont été multipliées par 3 (de 90 ha à 266 ha) avec un nombre du réseau a été estimé à 75000 tonnes, dont une part conséquente de vergers qui a plus que doublé (de 31 à 72). Pour ces productions en cours de conversion. La qualité du fruit était jugée bonne, hormis (pommes à couteaux, à cidre et poires), la demande soutenue du mar- quelques difficultés de petits calibres et de blocage de maturité. ché a progressivement incité les vergers historiques conventionnels à Les volumes de poires bio étaient estimés à 18000 t, dont 5 000 t en convertir tout ou partie de leurs surfaces pour approvisionner notam- conversion, avec une qualité et des rendements mitigés selon les régions, ment le marché de gros et l’export. du fait des conditions climatiques difficiles, entre gel et sécheresse. La mise en réserve sur ces arbres peut laisser entrevoir une récolte 2020 satisfai- 2019, de nouveau un bilan de campagne en demi-teinte sante dans la mesure où les conditions climatiques seraient favorables. En Centre-Val de Loire, les volumes de pommes et poires récoltés ont été très hétérogènes selon les territoires. Conséquence du gel d’avril qui a pro- Une tendance d’avenir similaire voqué des dommages estimés entre 10 et 100% selon les parcelles et les Selon les données AGRESTE, au 1er août 2020, la production française de équipements de protection. Les conditions climatiques ont augmenté la pommes bio en 2020 sera en baisse de 9% comparée à celle de 2019, pression des ravageurs. Le carpo bien sûr, mais également les ravageurs ainsi que sur la moyenne des récoltes observées entre 2015 et 2019. secondaires tels que l’hoplocampe et la cécydomie, pouvant altérer les Au niveau national, la tendance quantitative est considérée de moyenne conditions de conservation. Il a fallu être très réactif pour cueillir dans les à bonne, complétée d’une qualité très satisfaisante. Des disparités conditions de maturité idéales, situation complexifiée par le manque de importantes peuvent être constatées selon les territoires. La sécheresse, recul de l’efficacité des traitements possibles sur l’arbre. Ces aléas clima- le vent et les amplitudes thermiques ont pu provoquer des blocages de tiques ont pu se combiner, selon les abords des parcelles, à des dégâts de maturité, des chutes de fruits, ou ont été propices à la prolifération de gibiers de plus en plus problématiques et la question de clôturer certains ravageurs. Pour autant, aucun gel printanier n’a affecté les vergers. vergers se pose. En Centre-Val de Loire, les premiers bilans de récoltes semblent confir- En France, la campagne 2019/2020 en pommes bio a été contrastée. mer une année plutôt bonne sans être exceptionnelle. Selon les vergers, Selon les régions l’impact des gels successifs puis de la sécheresse ont les estimations sont comprises entre 70 % et 95 % des potentiels. assurément fait de gros dégâts. Certains vergers ont subi des taux de

CARTE NON EXHAUSTIVE D’OPÉRATEURS PRÉSENTS OU OPÉRANTS EN CENTRE-VAL DE LOIRE source Bio Centre @ Vous êtes transformateur de la filière fruits bio et vous n’êtes pas présent sur la carte ? TRANSFORMATEURS TRANSFORMATEURS Faites-vous connaitre auprès de Christèle Chouin 1 PRESSOIR DE NORMANDIE (27) DE FRUITS À COQUES Jus de fruits (fabrication, gros) 06 80 14 21 17 ou [email protected]. 12 JEAN HÉRVÉ (36) 2 POMOGIL - VERGERS DE LA MANSE (37) Transformateur de fruits à coques Transformation/conditionnement/ mise en bouteille/fabrication 13 SARL LA NOISERAIE (36) artisanale à base de fruits frais : Transformateur de fruits à coques jus de fruits, nectars, cocktails de 14 INITIA FOOD SAS (18) fruits, vinaigres, gelées, confitures, (fruits secs et apéritif) compotes 15 3 NATURE DE POMMES (37) Transformateur (jus de pommes) PÉPINIÈRES 1

4 CIDRERIE DES PETITES VALLÉES (45) 15 DALIVAL (02) (Alexandre Ducardonnet) Ligne de Création/production 11 pressurage de variétés de pommes, 8 9 poires et fruits à noyau 5 5 TPC SCOP SA - BIOGOOD (45) 1819 4 Transformateur (purée de fruits) 16 PÉPINIÈRES FRUITIÈRES GRARD (34) 6 7 Pépiniéristes fruitiers 2 3 6 ESPOIR JUS DE FRUITS (49) 14 10 Jus de fruits 17 STAR FRUITS (84) 12 13 Éditeur de variétés fruitières 7 SARL UNIPERS DÉLICES DE FRUITS (49) Jus de fruits et légumes

8 LES FRUITS D’APIUS (72) GROUPEMENTS DE (Earl des vergers de Marigne) jus PRODUCTEURS de fruits 18 BIO CENTRE LOIRE (41) 9 LA FERME DE LA MÉTAIRIE (72) 19 Confitures, marmelades, gelées, VAL BIO CENTRE (41) 17 jus de fruits et sorbet bio

10 LES JARDINS DE L’ORBIE - JDLO (79) 16 Fabrication de boissons (du pressage de fruits au conditionnement)

11 FRUITOFOOD SAS (28) Transformateur (fruits déshydratés)

N°14 - Bio Centre Mag - 2020 - 17 - Les filières végétales

La dynamique de conversion en viticulture bio continue sur la même lancée ! Le taux d’évolution des surfaces en vignes bio n’a cessé de croître ces dernières années ! Fin 2019, la part de bio dans la SAU1 viticoles était de 16,9 %, presque 3 points au-dessus de la moyenne nationale de 14 %.

Sans surprise, l’Indre-et-Loire est resté en tête des Une filière bio dynamique et bien organisée territoires viticoles de la région Afin d’assurer la pérennité des domaines bio, la structuration des filières Le nombre de vignerons ainsi que les surfaces ont augmenté chacun de de commercialisation est incontournable. À l’échelle du bassin viticole 17 % entre 2018 et 2019. du Val de Loire, l’association Loire Vin Bio2 propose des actions de promo- 40 nouveaux domaines se sont notifiés en 2019, générant en grande tion et d’accompagnement dans un esprit de co-construction éthique partie les 553 ha engagés en première année de conversion au cours et solidaire. de l’année 2019. La quasi-totalité de ces nouvelles surfaces se répar- Deux salons « la Levée de la Loire » permettent une (re)connaissance tissaient entre les trois territoires viticoles régionaux : 124 ha dans le des vins bio de la Loire auprès des professionnels (restaurateurs, négo- Cher, 141 ha pour le Loir-et-Cher et 283 ha en Indre-et-Loire. ciants, importateurs, etc.). En 2019, celui organisé à Paris a regroupé 3 collectifs, 160 exposants au total et accueilli 1 000 visiteurs. Celui À l’échelle du bassin Val de Loire, les vignes bio et en conversion ont pro- d’Angers s’est déroulé pendant 2 jours, et en 2019 a permis à 325 expo- gressé de 1 250 ha entre 2018 et 2019, totalisant quelques 9000 ha. sants bio (171 du Val de Loire, 56 hors Loire et 98 Demeter) de présenter Dans le détail, les surfaces étaient réparties entre les Pays de Loire: leurs vins à plus de 7 500 visiteurs. 4 335 ha (dont 1 034 en Loire-Atlantique et plus de 2900 en Maine-et- Loire), le Centre-Val de Loire : 3 674 ha (dont 2 244 en Indre-et-Loire et 723 Un avenir potentiellement prometteur pour la filière en Loir-et-Cher), et l’ensemble des départements Vienne, Deux-Sèvres, Chaque année, à l’occasion du salon Millésime Bio, l’association Sud Vin Loire, Allier… qui regroupait près de 1000 ha. Bio publie une étude du marché bio et réalise un focus sur un domaine On ne peut plus parler de niche… ciblé. En 2019, les chiffres clés des vins bio effervescents ont été présentés. Pour sécuriser les transitions, l’accompagnement technique, à la vigne Ce qu’il faut retenir des projections de l’étude: en 2023 la France comme au chai est donc impératif, surtout que les évolutions réglemen- détiendra le 2e plus grand vignoble du monde et deviendrait le 1er pays taires à l’horizon 2021 pourraient nécessiter de nouveaux ajustements. consommateur de vin bio à partir de 2021. Nouvelles adaptations probablement nécessaires également pour Selon les chiffres de l’Agence Bio, le marché du vin bio affichait en France s’accommoder aux changements climatiques de plus en plus marqués un taux de croissance annuel moyen de près de 17% en volume, sur la chaque année. En 2019, les gels printaniers, la sécheresse prolongée et les fortes tem- pératures ont pénalisé le quantitatif de récolte et malmené les jeunes plantations du printemps. Favoriser les plantations d’automne est devenu impératif. D’autres pistes sont évoquées à plus ou moins long terme comme la création d’un réseau météo plus complet, la relocalisation des vignes dans des secteurs non gélifs, l’adaptation de la taille en fonction de la sensibilité des parcelles, l’orientation de la recherche vers des porte- greffes plus résistants… (retrouvez l’étude réalisée par le Master 2 Environnement, Territoire et Paysage promotion 2018-2019 de l’Uni- versité de Tours pour l’Agence d’urbanisme de Tours: « la viticulture face au changement climatique à Montlouis-sur-Loire : quelles solutions ver- tueuses d’adaptation ? » Ces conditions climatiques ont permis un état sanitaire sain et, pour certains secteurs, les quelques pluies de fin août et début septembre ont joué favorablement sur la qualité et la quantité de jus. Pour d’autres, moins « chanceux », des dérogations d’achats ont été possibles même période de 2012 à 2017. Le taux de croissance estimé pour la période de pour les vignerons non négociants. 2017 à 2022 est estimé à 14% par an. Ce qui devrait permettre au mar- Le contexte politico-économico-climatique 2020 semble augurer une ché de pratiquement doubler de volume. année pleine de surprises ! De nouvelles pistes de résiliences seront cer- Au regard de la faible présence et implication de caves coopératives tainement mises en évidence… sujet à suivre. et négociants, le marché du vin bio en Val de Loire est essentiellement synonyme de circuits courts. L’étude prospective du vignoble régional (conventionnel et biologique) à l’horizon 2025 évoqué dans la précédente édition des chiffres de la bio, 1- SAU : surface agricole utile est toujours consultable sur le site du Vinopôle. 2- Loire Vin Bio : structure de développement, de promotion et de structuration de filière du bassin Val de Loire

- 18 - N°14 - Bio Centre Mag - 2020 AnjouAnjou Cabernet d’Anjou Rosé d’Anjou Les filières végétales Orléans Anjou-Villages Coteaux du Vendômois Orléans Sarthe Jasnières Cheverny

Coteaux du Loir Vendôme Mayenne Coulée de Serrant Cour- Loire Coteaux Cheverny Savennières Roche aux Moines du Giennois Muscadet Coteaux de la Loire Savennières Loir Touraine Orléans-Cléry Coteaux d’Ancenis Saumur- Mesland Champigny Touraine Anjou-Coteaux Blois Beuvron de la Loire Amboise Parc Naturel Gros Plant Angers Vouvray Forêt Régional de Sologne 272 fermes (+ 17,2 %) de la Brière du Pays Nantais Ancenis Bourgueil Tours Amboise Sancerre Loire Aubance Touraine 3 674 ha certifiés bio Oisly Menetou-Salon Nantes Montrichard et en conversion (+ 16,9 %) Sancerre Coteaux du Layon 11erer Cru Cru ChaumeChaume Quarts de Chaume Chinon Montlouis- Quincy Lac de Clisson Grand Cru sur-Loire Pouilly-Fumé Grandlieu Pouilly-sur-Loire Cholet Touraine ÉVOLUTION DES SURFACES VITICOLES BIO ET EN CONVERSION Noble-Joué Touraine Bourges Coteaux du Layon Chenonceaux Nevers Maine “Villages” Valençay 2018/2019 (en ha) Touraine Sèvre Nantaise Bonnezeaux Azay-le-Rideau Reuilly Saumur Touraine source Agence Bio Muscadet Côtes Chinon Indre de Grandlieu Muscadet Sèvre-et-Maine Coteaux Loire du Layon Cher et “Crus Communaux” Châteauroux Muscadet Parc Naturel Régional de la Brenne Arnon Thouet Vienne Creuse 1 Les Sables Lay Haut Poitou d’Olonne Poitiers Saint-Pourçain Fiefs Vendéens - - EURE-ET-LOIR

Châteaumeillant Parc Naturel Régional Océan Atlantique du Marais Poitevin Allier

VIGNOBLES DE LA TOURAINE Saint-Pourçain 25 3 AOP Touraine (délimitation régionale) Côtes d’Auvergne 25 22 AOP Touraine Amboise 204 11,8 % +1 AOP Touraine Azay-le-Rideau 519 2 LOIRET AOP Touraine Chenonceaux 592 723 AOP Touraine Oisly Clermont Ferrand 60 121 AOP Touraine Mesland 1 652 AOP Touraine Noble-Joué 485 19,2 % +7 166 LOIR-ET-CHER AOP Chinon 2 244 606 257 AOP Vouvray 14,6 % +22 410 356 AOP Montlouis-sur-Loire INDRE-ET-LOIRE 37 667 AOP Bourgueil 1 602 22,8 % +9 AOP Saint-Nicolas-de-Bourgueil 2 137 1 957 CHER AOP Jasnières 14 407 16 5 AOP Coteaux-du-Loir 543 1 AOP Coteaux-du-Vendômois 12,7 % +1 AOP Valençay 12 13 INDRE AOP Cheverny AOP Cour-Cheverny AOP Orléans Surfaces Surfaces bio et en AOP Orléans-Cléry Certifiées bio 2018 (ha) conversion En conversion 2018 (ha) Évolution (surfaces) VIGNOBLES DU CENTRE-LOIRE Certifiées bio en 2019 (ha) Nombre d’exploitations AOP Châteaumeillant En conversion en 2019 (ha) Évolution (exploitations) AOP Coteaux du Giennois AOP Menetou-Salon AOP Pouilly-Fumé ÉVOLUTION DES SURFACES VITICOLES BIO ET EN CONVERSION 2009/2019 source Agence Bio AOP Pouilly-sur-Loire 4000 AOP Quincy 3674 AOP Reuilly 3500 AOP Sancerre 3143 IGP Côtes de la Charité 3000 2847 IGP Coteaux de Tannay 2724 2562 IGP Coteaux du Cher et de l’Arnon 2500 2454 2462 2089 2294 1759 Les blancs secs 1500 Les rouges 1443 Les rosés 1000 Les blancs moelleux Les fines bulles 500 272 232 197 198 213 Rosé de Loire produit en Anjou et Touraine 113 136 169 174 188 189 0 Crémant de Loire produit en Anjou, 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Touraine et Cheverny

source : lnterloire -Année 2019- Droits réservés Surfaces certifiées bio et en conversion, en ha Nombre d’exploitations

N°14 - Bio Centre Mag - 2020 - 19 - Les filières animales

Les filières de production de viande ont été partagées entre maintien et progression significative À l’image des résultats nationaux, le Centre-Val de Loire a observé des évolutions contrastées entre les différentes filières de l’élevage viande. Du moins, les conversions ont été moins marquées en région. En regard, la consommation de viande bio a poursuivi son amplification.

Dans le détail des taux d’évolution de l’année 2019, la filière porcine a été Un niveau constant pour la consommation de viande bio particulièrement active et affichait un taux de croissance jamais connu Selon l’étude annuelle « Les Français et la consommation de viande au cours des 10 années précédentes. La bonne valorisation de la viande bio » réalisée par Ifop pour Interbev en 2019, la consommation de de porc a pu motiver ce développement, néanmoins l’élevage porcin res- viande bio en France a raisonnablement progressé depuis plusieurs tait peu représenté dans la région. années. Le niveau de consommation quotidienne de viande (bio ou La filière bovine est restée plutôt constante suite à des années plus non) a, lui, diminué de 7 points entre 2015 et 2019 (de 28 % à 21 %). La avantageuses. Gageons que 2019 ait été une période de consolidation viande bio est restée un produit recherché pour près d’un quart des pour une future vague de développement. consommateurs : 4 % ne choisissaient que ce type de viande et 23 % Enfin, la filière de viande ovine a maintenu un dynamisme très pro- s’en procuraient dès qu’ils le pouvaient. Pourtant, persistait le constat metteur grâce à la diversification de producteurs bio. Malgré tout, une de difficulté à s’en procurer. meilleure valorisation de la viande et une organisation de mise en mar- Selon Interbev, l’évolution du chiffre d’affaires 2019 des viandes bio ché plus équilibrée seront des leviers plus solides. a représenté un volume global de 794 millions d’€ et affichait des Enfin, la carte des opérateurs de la filière viande s’est complétée par hausses de 8 % pour la viande bovine, 9 % pour la viande ovine, 15 % l’arrivée d’une organisation de producteurs, implantée en Pays de Loire pour la charcuterie/salaison et 31 % pour la viande porcine. et d’un nouvel abatteur-grossiste, situé dans l’Indre, fournisseur de la restauration collective, notamment.

CARTE DES OPÉRATEURS DE LA FILIÈRE VIANDES BOVINE, OVINE ET PORCINE - 2019 1 SICAREV COOP bovin/ovin source Bio Centre 2 CELMAR bovin 3 CCBE bovin 10 4 ABS AGNEAU BERRY-SOLOGNE ovin Chartres MONT-SAINT-AIGNAN 5 OBL UNION DES COOPERATIVES ovin AGRICOLES OVINS BERRY LIMOUSIN Chartres Chartres 6 VIAE .BIO bovin/ovin

ChartresChartres 7 TER’ELEVAGE bovin/ovin 8 AGRIAL porc7 FLEURY-LES-AUBRAIS 1 LE MANSFLEURY-LES-AUBRAIS 12 NOGENT-LE- 9 CIRHYO 7 porc MIGENNES ROTROU LE MANS 11 12 1 7 FLEURY-LES-AUBRAIS NATUP bovin/ovin 19 OrléansMIGENNES 15 10 SABLÉ-SUR-SARTHE 21 20 11 1 VENDÔME 7 14 FLEURY-LES-AUBRAISLE MANS 12 UNÉBIO 19 bovin/ovin/porcOrléans SULLY-SUR-LOIRE 8 FLEURY-LES-AUBRAIS SABLÉ-SUR-SARTHE11 MIGENNES21 20 LA BAZOCHE- 1 VENDÔME LE MANS 11 12 SULLY-SUR-LOIRE LE MANS 19 MIGENNESOrléans 12 SICABA bovin/ovin/porc GOUET SABLÉ-SUR-SARTHE 16 21 20 11 VENDÔME 6 13 19 Orléans 13SULLY-SUR-LOIREBIGARD-SOCOPA bovin SABLÉ-SUR-SARTHE 2421 Orléans 20 ANGERS 22 VENDÔME26 25 6 Tours SABLÉ-SUR-SARTHE SULLY-SUR-LOIRE VENDÔME 14 COCHONAILLES DU HAUT-BOIS porc VALLIÈRES-LES-GRANDES 18 SULLY-SUR-LOIRE ANGERS 22 6 Tours 17 COSNE-COURS-SUR-LOIRE Blois 15 VALLEGRAIN VALLIÈRES-LES-GRANDESporc 18 ANGERS 22 BOURGUEIL COSNE-COURS-SUR-LOIRE 6 Tours TRADIVAL17 porc 15 VALLIÈRES-LES-GRANDES 16 18 ANGERS6 22 BOURGUEIL VALENÇAY 7 Tours 17 COSNE-COURS-SUR-LOIRE bovin/ovin15 Bourges ANGERS Tours VALLIÈRES-LES-GRANDES28 18 17 PROVIBIO ANCENIS BOURGUEIL COSNE-COURS-SUR-LOIRE23 VALENÇAY Bourges 17 VALLIÈRES-LES-GRANDES 15 18 SARL TRICOCHE-SOMÉVIA bovin COSNE-COURS-SUR-LOIRE CHÂTEAUROUX BOURGUEIL22 VALENÇAY Bourges 15 ABATTOIR DU BOISCHAUT bovin/ovin/porcTOURNON-SAINT-MARTIN BOURGUEIL 19 CHÂTEAUROUX 4 SAINT-AMAND-MONTROND VALENÇAY20 Bourges TOURNON-SAINT-MARTIN 23 VALENÇAY 20 ABATTOIR DE VALENÇAY bovin/ovin/porc4 SAINT-AMAND-MONTROND5 16 Bourges CHÂTEAUROUX 23 13 LUANT TOURNON-SAINT-MARTIN SAS ABATTOIR BERRY BOCAGE bovin/ovin/porc5 16 MARTIZAY 4 SAINT-AMAND-MONTROND21 MÉRIGNY CHÂTEAUROUX 13 LUANT 14 10 TOURNON-SAINT-MARTIN 23 5 SCIC16 ABATTOIR BOURGUEIL bovin/ovin/porc 27 CHÂTEAUROUX4 SAINT-AMAND-MONTROND 22 MÉRIGNY 14 10 LA CHÂTRE BOURBON L'ARCHAMBAULT TOURNON-SAINT-MARTIN LUANT 23 5 4 SAINT-AMAND-MONTROND16 13 23 COSNE ABATTOIRS DU HAUT VAL DE bovin/ovin/porc MÉRIGNY 14 10 LA CHÂTRE BOURBON L'ARCHAMBAULT 8 9 13 29 ST-AIGNYLUANT5 21 LOIRE MÉRIGNY LA CHÂTRE BOURBON L'ARCHAMBAULT 2 MONTLUÇON 18 17 LUANT 14 10 24 SEAV ABATTOIRS PERCHE VENDÔMOIS bovin/ovin/porc 8 9 LA SOUTERRAINE 3 MÉRIGNY LA CHÂTRE BOURBON L'ARCHAMBAULT 2 MONTLUÇON 19 12 SARL 8GOYARD9 bovin/ovin/porc/ GUÉRET 25 LA SOUTERRAINE LA CHÂTRE BOURBON L'ARCHAMBAULT MONTLUÇON 3 8 9 2 caprinGUÉRET MONTLUÇON LA SOUTERRAINE 3 2 9 11 GUÉRET 26 SEAV ABATTOIRS PERCHE VENDÔMOIS bovin/ovin/porc LA SOUTERRAINE 3 2 MONTLUÇON JÉRÔME CHAMPION bovin/ovin GUÉRET 1 27 LA SOUTERRAINE 3 SARL TURBEAUX bovin/ovin GUÉRET ROANNE 28 29 SARL TRICOCHE-SOMEVIA bovin/ovin

Organisation de producteurs (OP) Abatteurs-Grossistes en viandes certifiés bio Abattoirs certifiés bio Ateliers de découpe certifiés bio

- 20 - N°14 - Bio Centre Mag - 2020 Les filières animales BOVINS La filière bovin viande a conservé le cheptel régional Le Centre-Val de Loire, à l’image de la filière bovins allaitants française, a maintenu son cheptel. La région conservait ainsi sa 9e place nationale.

Après avoir connu des années de développement, parfois très marqué, La restauration collective est également un levier de développement, pour la deuxième année consécutive l’évolution du nombre de bovins à l’image de la structure Provibio3, créée en 2018 par un collectif de pro- allaitants est restée stable. ducteurs, qui a développé son approvisionnement auprès d’une dizaine Au cours des 10 dernières années (2009 à 2019) le nombre de fermes et de collectivités au cours de l’année 2019. de vaches allaitantes a été multiplié par 3. En 2019, le nombre d’exploitations supplémentaires s’est limité à 4, l’équivalent de 3 % d’évolution, dont l’Indre a majoritairement bénéficié 137 fermes (+ 3 %) avec 3 nouvelles fermes à lui seul. 6 134 têtes certifiées bio et en conversion (+2,4 %) Le nombre de bêtes bio et en conversion a cependant dépassé la barre des 6 000 ! Une hausse annuelle de 2,4% et un total de 6134, grâce à près de ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE VACHES ALLAITANTES BIO 150 bovins de plus en un an. Le Cher a comptabilisé la plus importante ET EN CONVERSION 2018/2019 évolution régionale, + 12 % à la faveur de 170 nouveaux bovins bio et en source Agence Bio conversion, expliqué par un élan d’engagement en conversion très élevé.

2 Le marché a-t-il dévoilé tout son potentiel ? Malgré l’appétence croissante des consommateurs pour la viande biolo- 151 5 153 gique, alors même que le marché des viandes conventionnelles s’essouffle 20 0,7 % +1 depuis quelques années, la disponibilité de la viande bovine bio n’a encore EURE-ET-LOIR pas semblé avoir atteint tout son potentiel. En effet, force est de constater 132 51 152 que la viande de bœuf bio n’était pas présente dans tous les circuits de 381 1 432 distributions. Hétérogène dans les magasins GMS , plus présente dans les 11 magasins bio et peu présente dans les boucheries commerçantes. 29 Toutefois, la GMS représentait la moitié des débouchés commerciaux, 375 6,9 % - 44 principalement via le marché du steak haché bio très plébiscité par les 404 LOIRET 241 consommateurs. (Habitudes alimentaires désavantageant les autres 245 morceaux de la carcasse comme la cohérence du marché, selon la com- 246 12 74 2 889 mission bio d’Interbev ). 222 -17,2% - Indéniablement, cette situation de marché mériterait une réflexion 1 135 26 296 LOIR-ET-CHER 395 stratégique pour la valorisation égale des morceaux de viande bovine. 185 - - 1 213 La sensibilisation des consommateurs au rayon traditionnel et la forma- 32 950 tion des bouchers pourraient s’avérer des pistes intéressantes. INDRE-ET-LOIRE 1 608 1 135 11,8 % - En Centre-Val de Loire seulement 2 boucheries étaient labellisées bio en 712 271 CHER 2019. Pourtant, l’adéquation entre l’engagement de qualité et d’éthique 1 849 des éleveurs bio et le savoir-faire d’excellence tant reconnu des artisans 51 1 167 2 561 bouchers ne représenterait-il pas une opportunité pour tous ? 1 438 -0,2 % +3 737 ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE VACHES ALLAITANTES BIO INDRE ET EN CONVERSION 2009/2019 1 830 source Agence Bio 2 567 6134 6059 5992 6000 Surfaces Surfaces bio et en 5501 5288 Certifiées bio 2018 (ha) conversion 5000 En conversion 2018 (ha) Évolution (surfaces) 4165 4000 3399 3400 3538 Certifiées bio en 2019 (ha) Nombre d’exploitations 2847 3000 En conversion en 2019 (ha) Évolution (exploitations) 1849 2000 PRIX MOYEN DU KG DE CARCASSE RACE ALLAITANTE CLASSÉE R 2019 source Bio Centre 1000 133 137 109 121 78 77 79 85 106 0 45 67 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 GÉNISSE BŒUF VACHE Têtes certifiées bio et en conversion Nombre d’exploitations de 4,30€/kg de 4,10€/kg de 4,00€/kg à 4,70€/kg à 4,50€/kg à 4,40€/kg 1- GMS : grandes et moyennes surfaces 2- INTERBEV est l’Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes 3- Provibio : les producteurs de viandes bio Centre-Val de Loire

N°14 - Bio Centre Mag - 2 020 - 21 - Les filières animales OVINS

Encore une année de croissance pour la filière ovine bio ! Les chiffres annuels d’évolution de l’élevage ovin bio du Centre-Val de Loire se situaient au-delà de la moyenne française. La région se classait 9e au plan national. La part de brebis bio représentait même plus de 7 % de l’ensemble du cheptel régional.

Un essor relativement soutenu 64 fermes (+ 20,8 %) En 2019, 11 nouvelles exploitations se sont notifiées, réparties plutôt Centre. « Cette problématique n’est équitablement sur l’ensemble des territoires hormis dans l’Indre. Ainsi, pas occultée par les acteurs concernés, 6 910 têtes certifiées bio le Centre-Val de Loire comptait 64 fermes d’élevage ovin au total et une c’est pourquoi le projet ReVABio1 a été et en conversion (+ 7,2 %) progression annuelle de plus de 20 %. lancé début 2020 avec pour princi- Dans le même temps, le cheptel, bio et en conversion, s’est développé pal enjeu l’amélioration du taux de commercialisation d’agneaux sous de plus de 7 %. Bilan d’un équilibre très hétérogène entre l’arrivée remar- label AB en proposant des outils d’optimisation pour la valorisation des quable de près de 1 200 brebis bio et le très fort recul des engagements agneaux bio » ajoute Jean-Marie Mazenc. en conversion (- 78 % en 2019 par rapport à 2018). L’Indre, bien qu’il soit resté premier territoire régional d’élevage ovin, a observé un net recul MOYENNE DES COURS OVINS BIO 2013/2019 - €/KG DE CARCASSE de plus de 11 % du nombre de brebis bio et en conversion. À l’opposé, source Bio Centre le Loiret a poursuivi sa progression amorcée en 2018 talonné par le Loir- et-Cher qui, de très peu, a relégué le Cher à la 4e place départementale ! 6,67€/kg 6,74€/kg 7,00€/kg 6,70€/kg 6,80€/kg

La diversification levier de développement 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 L’atout majeur de l’expansion du cheptel ovin bio a résidé dans le poten- ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE BREBIS BIO - ÉLEVAGES BIO tiel de diversification des producteurs céréaliers. Motivés par des raisons ET EN CONVERSION 2018/2019 agronomiques comme la valorisation des prairies dans la rotation et l’évo- source Agence Bio lution de la réglementation encadrant plus strictement la provenance des fertilisants pour les cultures bio, nombre d’agriculteurs de grandes 45 cultures ont installé un élevage ovin ces dernières années, notamment en Eure-et-Loir et Loiret. Une approche à nuancer, néanmoins, selon la 362 4 407 capacité de l’ensemble de la filière à valoriser ces nouveaux troupeaux 60 31,7% +2 et, par conséquent, à pérenniser la production pour les années à venir. EURE-ET-LOIR 5 249 Un marché peu rémunérateur 309 1684 1 689 En France, le prix moyen payé à l’éleveur se situait autour de 7,10 € le kg. 12 Il était moindre en Centre-Val de Loire, plutôt autour de 6,80 € le kg de 740 carcasse. De fait, l’écart de prix entre l’agneau conventionnel et l’agneau 1 615 24,6 % +2 bio est bien trop faible. «Idéalement, le prix se situerait autour de 7,50€ » 1 368 LOIRET 1 355 explique Jean-Marie Mazenc, chargé de mission filières animales de Bio 1 369 11 4 25 ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE BREBIS BIO ET EN CONVERSION 2009/2019 1 158 603 15,7% +2 source Agence Bio 9 607 1 183 LOIR-ET-CHER 50 8000 7739 19 14,5 % +3 7219 1 292 10 7000 6785 6510 511 INDRE-ET-LOIRE 1 342 530 6000 82 10,1 % +3 5548 5803 5759 3 5430 CHER 5071 5263 5000 4503 2 243 18 1 216 4000 2 325 1 219 -11,4 % -1 3000 10

2000 INDRE 2 613 1000 2 623 75 51 49 53 45 44 41 40 46 0 32 33 Surfaces Surfaces bio et en 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Certifiées bio 2018 (ha) conversion Têtes certifiées bio et en conversion Nombre d’exploitations En conversion 2018 (ha) Évolution (surfaces) Nombre d’exploitations 1- ReVABio : Régularité des Ventes clé de développement de l’Agneau Biologique, est un Certifiées bio en 2019 (ha) projet financé par des fonds Casdar. Il est piloté par l’Idele et l’ITAB et rassemble une En conversion en 2019 (ha) Évolution (exploitations) quinzaine de partenaires dont Bio Centre

- 22 - N°14 - Bio Centre Mag - 2020 Les filières animales PORCS Croissance fulgurante de la filière porcine en 2019! Bien au-delà de la progression moyenne en France, le Centre-Val de Loire a observé un bond record et inédit qui a permis d’atteindre le 7e rang national.

Une évolution record très localisée fermes (17,6 %) En 2019, 3 nouvelles fermes se sont déclarées en élevage porcin biologique 20 dont 2 dans le Cher et 1 dans le Loir-et-Cher. L’Indre a cédé sa place de lea- 634 têtes certifiées bio der au département du Cher qui dès lors représentait près de 45% du et en conversion (+ 40,9 %) cheptel de porc bio régional. Les 4/5e du cheptel régional étaient regrou- pés par ces deux départements, 208 pour l’Indre et 298 truies pour le Cher. ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE TRUIES BIO ET EN CONVERSION 2018/2019 Avec l’arrivée de 190 truies, la région totalisait 654 bêtes et une progres- source Agence Bio sion annuelle de 41 %. Du jamais vu au cours des 10 dernières années! Une hausse remarquable, particulièrement au regard de la maîtrise tech- nique et du suivi de l’élevage que requiert cette filière. 1 20 Un marché porteur 20 +1 L’intérêt de la filière porcine a reposé sur une rémunération avantageuse EURE-ET-LOIR 29 des carcasses, qui a permis à nombre de régions françaises d’augmenter les cheptels. Il ne faut pourtant pas masquer l’un des freins majeurs pour cette production : l’importance des investissements pour la construction des bâtiments. Sauf à développer de l’élevage de plein air. 32 2 Du point de vue marché, il sera pertinent d’observer la valorisation 32 des porcs charcutiers ainsi que la possible augmentation des stocks et 39 -17,9 % - l’évitement de l’engorgement de l’offre. « Même si les consommateurs 39 LOIRET souhaitent davantage de viande bio, il n’est pas facile de faire correspondre 90 l’offre et la demande. Gageons que les distributeurs sauront développer et 90 3 sensibiliser autour d’une offre de porc bio plus pérenne », nous explique 53 69,8% +1 Jean-Marie Mazenc, chargé de mission filières animales de Bio Centre. 12 2 53 LOIR-ET-CHER 12 ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE TRUIES BIO ET EN CONVERSION 2009/2019 292 8 -14,3 % - source Agence Bio 6 5 14 INDRE-ET-LOIRE 292 700 654 154 89,6 % +2

600 154 CHER 541 208 502 491 499 500 7 500 483 464 208 429 420 386 400 4 2,0 % -1

300 200 204 INDRE 200

100 Surfaces Surfaces bio et en 20 17 17 15 16 18 16 18 17 17 20 Certifiées bio 2018 (ha) conversion 0 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 En conversion 2018 (ha) Évolution (surfaces)

Têtes certifiées et en conversion bio Nombre d’exploitations Certifiées bio en 2019 (ha) Nombre d’exploitations En conversion en 2019 (ha) Évolution (exploitations) ÉVOLUTION DU PRIX DE L’ALIMENT FILIÈRE PORCINE BIO EN RÉGION CENTRE-VAL DE LOIRE - 2012-2019 source Bio Centre

511,77 500 503,91 COURS DU PORC BIO - 2015/2019 495 493,91 source Bio Centre 490 491,95 485 2016 483,69 2015 2018 2019 480 € 2017 € € 3,45 /kg € 3,68 /kg 3,66 /kg de carcasse 3,65 /kg de carcasse de carcasse 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 TMP 56 de carcasse TMP 56 TMP 56 déc. juin 2013déc. juin 2014 déc. juin 2015déc. juin 2016déc. fev. 2017déc. déc. déc. TMP 56 janv. 2017

N°14 - Bio Centre Mag - 2020 - 23 - Les filières animales

La filière lait régionale en développement Après avoir connu une année de repli en 2018, la filière lait a retrouvé, en 2019, une croissance positive et de bien meilleures perspectives.

Élevages bovin et caprin ont profité d’un bel essor Une questionnante et spectaculaire évolution La filière laitière a marqué une belle avancée, en 2019, au-delà des de l’élevage caprin niveaux observés pour l’ensemble du territoire français. Pour mémoire, en 2018 l’élevage caprin du Centre-Val de Loire accusait Cette avancée s’est développée de manière locale, concentrée sur une un sérieux recul de plus de 20% de son cheptel et de 16% du nombre partie du Centre-Val de Loire. Le Cher, l’Indre et l’Indre-et-Loire ont été d’exploitations qui pourtant n’avait pas été constaté sur le terrain. Ren- seuls bénéficiaires de cette hausse. versement de situation en 2019, les chiffres ont montré une très forte Pour ces deux derniers territoires, la présence et les stratégies de déve- hausse de la filière caprine. Il convient d’analyser ces résultats annuels loppement des opérateurs locaux ont été de véritables moteurs pour avec pondération. La réalité locale a plutôt observé une progression l’arrivée de nouveaux animaux, de surcroit, directement certifiés bio. régulière sur la période 2017 à 2019. Aussi, la pression des consommateurs à consommer des produits laitiers En apparence, le taux de progression du nombre de fermes a progressé biologiques et locaux a maintenu les projets de développement des lai- de 23 % en un an, pour atteindre un total de 32 et retrouver son niveau teries régionales, en circuits courts comme en circuits longs. En France, de 2017. En regard, 1 180 chèvres bio, dont moins de 5% en conversion, les achats des ménages en lait bio ont progressé de 5% et de 18 % pour sont venues s’ajouter au cheptel existant multipliant celui-ci par plus les produits laitiers (yaourt, dessert lacté, beurre, fromage, crème…) et d’1,5. Soit une hausse record de 60,5% ! L’Indre-et-Loire en a été le pre- dont l’origine est restée française pour 98% des volumes vendus. mier bénéficiaire avec 772 chèvres bio, lui permettant de regrouper à lui seul la moitié du cheptel caprin bio régional. A contrario, le Loiret a perdu Des opérateurs à l’écoute du marché près de 55 % du nombre de chèvres bio de son territoire. Les responsables de laiterie ont fait preuve de stratégie de développe- Ces résultats sont également apparus surprenants pour Jean-Marie ment de leurs gammes bio dans l’objectif de répondre aux attentes Mazenc, chargé de la filière animale à Bio Centre. Selon« l’observation grandissantes des consommateurs pour une plus grande disponibilité de terrain du réseau Bio régional, la progression de la filière était bien avé- des produits laitiers bio, notamment en grandes surfaces. Impulsant rée, même si estimée dans des proportions moindres que celles annoncées. l’intérêt des éleveurs laitiers régionaux par de nouveaux débouchés ou D’ailleurs, le développement du cheptel caprin bio et en conversion en le développement de débouchés existant, les laiteries, comme Biolait et 2017 et 2019 s’élevait à 28 % et celui des fermes à 3%, ce qui me semble Chartres la Coopérative de Verneuil, poursuivent leur croissance en nombre d’ad- bien plus réaliste ! », a commenté Jean-Marie Mazenc. hérents bio. L’année 2019 a marqué la présence de la Laiterie de Saint-Denis de Les ventes de fromage de chèvre bio étaient toujours majoritairement l’Hôtel, uniquement transformateur bio jusque-là, sur le segment de valorisées en circuits courts. Parmi les 4 collecteurs-transformateurs la collecte de lait de vache bio. La Laiterie, située dans le Loiret, pourrait régionaux, on a pu observer l’augmentation globale d’activité de la filière, 7 FLEURY-LES-AUBRAIS bien peser dans le développement de la production laitière bio régionale. notamment celle de la Laiterie ClocheLE d’Or MANS avec la commercialisation 12 1 d’un nouveau fromage offrant le double label, bio et AOC. Aujourd’hui MIGENNES 11 19 Orléans un marché de niche, uniquementSABLÉ-SUR-SARTHE disponible en magasins spécialisés.21 En 20 VENDÔME fonction de l’accueil des consommateurs pour des fromages à double SULLY-SUR-LOIRE label – le prix en rayon représentant certainement le plus grand frein CARTE DES OPÉRATEURS DE LA FILIÈRE actuel –, pourquoi ne pas6 étudier une plus large diffusion en magasins LAITÈRE BOVIN ET CAPRIN - 2019 bio comme GMS ? ANGERS Tours 22 source Bio Centre VALLIÈRES-LES-GRANDES 18 COSNE-COURS-SUR-LOIRE Chartres 17 BOURGUEIL 1 BIOLAIT bovin 15 VALENÇAY 2 AGRIAL-EURIAL bovin Bourges 3 LAITERIE COOPÉRATIVE DE VERNEUIL bovin/caprin CHÂTEAUROUX bovin LORRIS 4 LAITERIE DE SAINT-DENIS-DE-L’HÔTELTOURNON-SAINT-MARTIN Orléans 4 SAINT-AMAND-MONTROND 9 4 8 5 COOPÉRATIVE AGRICOLE DES caprin23 5 16 SAINT-DENIS-DE-L’HÔTEL

PRODUCTEURS CAPRINS CENTRE SUD 13 LUANT

NORD LIMOUSIN MÉRIGNY  14 10 6 CLOCHE D'OR caprin LA CHÂTRE BOURBON L'ARCHAMBAULT 1 Tours 7 LAITERIE COOPÉRATIVE DE VERNEUIL lait UHT SAFFRÉ 8 9 8 LA LAITERIE DE SAINT DENIS DE lait UHT/crème UHT 6 10 11 5 2 MONTLUÇON 2 L’HÔTEL

PONT-DE-RUAN LA VERNELLE LA SOUTERRAINE 3

NANTES Bourges yaourts/desserts  9 LAITERIE SENAGRAL GUÉRET 3 7 lactés VERNEUIL-SUR-INDRE 10 CLOCHE D'OR fromage de chèvre Châteauroux 11 FROMAGERIE JACQUIN fromage de chèvre

Collecteurs Transformateurs

- 24 - N°14 - Bio Centre Mag - 2020 Les filières animales

ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE CHÈVRES BIO ET EN CONVERSION 2009/2019 ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE CHÈVRES BIO ET EN CONVERSION 2018/2019 source Agence Bio source Agence Bio

3500 3131 3000 2448 2500 fermes 2133 32 1871 1894 1880 1830 1921 EURE-ET-LOIR 2000 1951 (+23,1 %) 1500 1395 3 131 têtes 1127 1000 121 certifiées 121 2 500 bio et en 31 32 26 24 24 22 22 27 26 13 18 267 -54,7% -1 conversion 0 267 LOIRET 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 167 (+60,5 %)

Têtes certifiées et en conversion bio Nombre d’exploitations 1609 167 2

161 3,7 % - 1609 13 161 LOIR-ET-CHER

450 Belle progression pour la filière lait de vache bio 92,2 % +4 e 837 8 Le Centre-Val de Loire se classait 10 au niveau français avec presque INDRE-ET-LOIRE 450 l’atteinte de 2 000 vaches laitières bio et en conversion, l’équivalent 55 58,5 % +1 837 CHER de 23,5 % de hausse en un an, et la notification de 6 nouvelles fermes 729 284 284 (+ 14,6 % par rapport à 2018) soit un total de 47 exploitations régio- 784 7 nales. Toutefois, pour donner une mesure de l’envergure régionale, à 402 95 % +2 superficies approchantes, la région Pays de Loire se classait e2 avec près 402 INDRE de 48 000 animaux et la Bourgogne Franche-Comté occupait la 6e place avec plus de 18 700 vaches bio. Surfaces Surfaces bio et en L’Indre-et-Loire a ajouté, à lui seul, plus de 80% des nouvelles vaches au Certifiées bio 2018 (ha) conversion cours de l’année 2019, 306 exactement, alors que la totalité du Centre- En conversion 2018 (ha) Évolution (surfaces) Val de Loire a enregistré 374 nouvelles vaches laitières bio dont plus Nombre d’exploitations d’un tiers en conversion. La présence de la Laiterie de Verneuil dans Certifiées bio en 2019 (ha) ce département, et ceux présents en Pays de Loire également, a pour En conversion en 2019 (ha) Évolution (exploitations) effet d’encourager les producteurs à s’engager en bio. D’autant que les gammes de produits bio se développent, comme le beurre et la crème ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE VACHES LAITIÈRES BIO ET EN CONVERSION bio entre autres. 2018/2019 source Agence Bio L’Indre et le Cher totalisaient l’ajout de 110 animaux supplémentaires pendant que le Loir-et-Cher et le Loiret se voyaient en léger recul. Pour ce dernier, présageons que l’arrivée de La laiterie de Saint-Denis de 47 fermes l’Hôtel en tant que collecteur suscitera davantage d’engouement à 1 42 3 (+ 14,6 %) conduire des ateliers laitiers. 43 -2,3 % 44 +1 1 966 têtes ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE VACHES LAITIÈRES BIO ET EN CONVERSION 44 EURE-ET-LOIR certifiées 39 2009/2019 56 bio et en source Agence Bio 95 3 conversion 36 38 2000 (+23,5 %) 1966 77 -17,4 % -1 321 115 LOIRET 1639 1592 1434 357 1500 1382 266 47 9 1152 1126 1079 556 963 331 -5,6% - 1000 822 16 875 378 LOIR-ET-CHER 68 641 152 59,3 % +5 309 500 8 INDRE-ET-LOIRE 377 364 47 17,8 % +2 38 40 41 19 26 31 30 33 36 516 15 138 143 CHER 0 134 177 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 8 272 320 Têtes certifiées et en conversion bio Nombre d’exploitations 76 24,2 % -1 143 INDRE 219 PRIX MOYEN ANNUEL DU LAIT DE VACHE BIO - 2015/2019 PRIX INDIQUÉ POUR 1 000 LITRES source Bio Centre Surfaces Surfaces bio et en Certifiées bio 2018 (ha) conversion Évolution (surfaces) 432 € 460 € 470 €  470 € 480 € En conversion 2018 (ha)    Certifiées bio en 2019 (ha) Nombre d’exploitations 2015 +6 % 2016 +2 % 2017 0 % 2018 2 % 2019 En conversion en 2019 (ha) Évolution (exploitations)

N°14 - Bio Centre Mag - 2 020 - 25 - Les filières animales POULES & POULETS

La filière avicole a maintenu un niveau de croissance régulier À l’inverse de la tendance française, le Centre-Val de Loire a développé plus fortement l’élevage de poulets de chair que celui des poules pondeuses.

La filière avicole bio toujours complexe 64 fermes (+ 4,9 %) Les opérateurs de la filière avicole, implantés ou opérant en Centre-Val de Loire, étaient toujours au nombre de 11, en 2019. 207 879 têtes certifiées bio et en conversion (+ 8,1 %) Pour les plus grandes exploitations, comme les fermes céréalières, la diversification est un réel enjeu face à l’évolution réglementaire enca- ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE POULES PONDEUSES BIO ET EN CONVERSION drant la provenance des matières organiques utilisées en cultures bio, 2018/2019 source Agence Bio et dont l’application débutera à partir du 1er janvier 2021. Celles-ci installent de plus grands ateliers avicoles et une partie de ces fermes 45 624 contractualisent auprès d’un intégrateur. 45 624 La complexité de cette filière réside toujours dans l’anticipation de pro- 16 50 duction en adéquation avec la demande, l’aval de la filière agissant de 36 470 25,1 % +2 manière indépendante et libérale. 36 520 EURE-ET-LOIR Les poules pondeuses ont progressé modérément 24 936 A contrario du niveau de croissance française en 2019, le Centre-Val de 24 936 10

Loire a, certes, également connu une avancée, mais deux fois moindre. 105 422 18 622 33,9 % -1 En 2019, le taux d’évolution du nombre d’exploitations était de 5% avec 18 622 LOIRET Chartres un bilan de 3 fermes supplémentaires pour un total de 64 exploitations. 105 422 Le Loir-et-Cher modifiait significativement le nombre de poules- pon Chartres 17 deuses bio (+ 15,8 % entre 2018 et 2019 avec 14370 poules de plus), 91 052 Chartres 6 902 15,8% +3 6 902 lui permettant d’augmenter sa place de leader régional de trois 7 LOIR-ET-CHER points. L’Eure-et-Loir, dans la même logique a marqué un essor de 25% 91 052 (9 104 poules supplémentaires) ainsi que le Loiret avec un bel essor de7 7 089 -2,6 % -1 FLEURY-LES-AUBRAIS 11 270 7 INDRE-ET-LOIRE 11 270 LE MANS 7 089 1 34 % (+ 6 300 poules pondeuses). FLEURY-LES-AUBRAIS 12 7 0,7 % - MIGENNES Au bilan, la région a augmenté son cheptel deLE MANS 8,1% 11 (équivalent à 12 11 197 1 7 FLEURY-LES-AUBRAIS 19 21 13 725 Orléans 2011 197 MIGENNESCHER + 15 659 animaux) et dépassait 200 000 poules, niveauSABLÉ-SUR-SARTHE jamais atteint. LE MANS 11 12 VENDÔME 1 e 19 Orléans 7 SULLY-SUR-LOIRE Cet accroissement n’a néanmoinsSABLÉ-SUR-SARTHE pas suffi à maintenir le 8 rang natio- 21 13MIGENNES20 725 11 VENDÔME nal de 2018, la région est descendue d’une marche,19 au 9e rang. Orléans SULLY-SUR-LOIRE SABLÉ-SUR-SARTHE 21 20 27 740 -50,5 % - VENDÔME 6 INDRE SULLY-SUR-LOIRE 27 740 ANGERS 22 OPÉRATEURS DE LA FILIÈRE AVICOLE6 EN CENTRE-VAL DE LOIRE 2019 Tours VALLIÈRES-LES-GRANDES 18 source Bio Centre ANGERS Tours 22 COSNE-COURS-SUR-LOIRE 6 17 Surfaces Surfaces bio et en VALLIÈRES-LES-GRANDES 18 ANGERS 22 BOURGUEIL Certifiées bio 2018 (ha) COSNE-COURS-SUR-LOIREconversion 1 AUX SAVEURS DE Tours 17 18 15 L’ETRILLE VALLIÈRES-LES-GRANDES4 Évolution (surfaces) GAMBAISBOURGUEIL  En conversionCOSNE-COURS-SUR-LOIRE 2018VALENÇAY (ha) Bourges 2 LDC-LE GAULOIS 17 3 15 JOUY 8 BOURGUEIL ESTERNAY VALENÇAYCertifiées bio en 2019 (ha)Bourges Nombre d’exploitations 3 CDPO Chartres 15 En conversion en 2019CHÂTEAUROUX (ha) Évolution (exploitations) VALENÇAY Bourges 4 LA FERME TOURNON-SAINT-MARTIN 4 SAINT-AMAND-MONTROND D’OLIVET CHAPELLE-ROYALE CHÂTEAUROUX 10 TOURNON-SAINT-MARTIN 23 5 16 5 AXÉRÉAL ÉLEVAGE Le marché4 de l’œufSAINT-AMAND-MONTROND bio très actif 2 LA CHAPELLE- CHÂTEAUROUX LUANT 1 œuf/poulet de SAINT-AUBIN 1 D’après l’observatoire13 économique du Synalaf , la production d’œufs bio TOURNON-SAINT-MARTIN9 23 5 16 chair CLOYES-SUR-LE-LOIR 4 SAINT-AMAND-MONTRONDMÉRIGNY BEAUNE-LA-ROLANDE en FranceLUANT a augmenté de 24 % entre 201814 et 2019. Et, d’après le Kantar10 23 Orléans 5 13 16 6 SA MENARD MÉRIGNYWorldpanel2, les achats14 d’œufs bioLA par CHÂTRE les ménages10 françaisBOURBON ont L'ARCHAMBAULT net- Blois LUANT LA BASSE COUR 13 7 MÉRIGNY tement évolué, deLA CHÂTREplus de 19 %. Dans BOURBONle même L'ARCHAMBAULT temps les prix relevés TOURAINE SUD 14 10 8 9 Tours 6 en magasin par ce même panel ont montré une relativeMONTLUÇON stabilisation 8 ABATTOIR SAS OUCHAMPS LA11 CHÂTRE BOURBON L'ARCHAMBAULT2 8 9 RONSARD ÎLE-DE- 7 COSNE COURS (+ 0,5 % par rapport à 2018). SUR LOIRE LA SOUTERRAINE 3 SAINT-FLOVIER MONTLUÇON FRANCE Sans conteste,2 8 9 l’œuf bio est un desGUÉRET produits bio les plus recherchés par les Bourges LA SOUTERRAINE 3 9 ABATTOIR consommateurs,MONTLUÇON dont les parts de marché en GMS ne cessent de progres- GRÉGOIRE 2 GUÉRET PÉRICAT LA SOUTERRAINE 3 ser (+ 15 % en un an selon le panel Nielsen). Elles représentaient près de GUÉRET

10 SARL FERME DE 20 %, fin 2019. Tout en veillant à l’adaptation des élevages aux nouvelles  LA BELVINDIÈRE règles de production des œufs bio qui s’appliqueront dès le 1er jan- IMPÉRY 11 5 SAINT-GERMAIN vier 2022 (aliment 100 % bio, augmentation du lien au sol, élevage des VOLAILLES DE SALLES poulettes selon le cahier des charges bio…) qui, inévitablement, augmen- teront les coûts de production. Les consommateurs seront-ils toujours Centre d’emballage Intégrateurs Abattoirs et découpe des œufs de volailles

- 26 - N°14 - Bio Centre Mag - 2020 Les filières animales

ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE POULES PONDEUSES BIO ET EN CONVERSION 2009/2019 28 fermes (-9,7 %) source Agence Bio 343 165 têtes certifiées 207 879 bio et en conversion (+ 13,3%) 200 000 192 220

171 258 159 101 150 000 152 397 142 998 ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE POULETS DE CHAIR BIO - 2018/2019 130 795 130 315 source Agence Bio 104 717 100 000 97 197 79 602

50 000

58 61 64 43 44 48 25 070 29 33 35 34 38 6 0 25 070 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 350 93,6 % +1 12 600 Têtes certifiées et en conversion bio Nombre d’exploitations 12 950 EURE-ET-LOIR enclins à choisir le produit bio si le surcoût de l’évolution réglementaire 14 350 14 350 4 lui est directement répercuté ? La progression de la demande en œufs dont la production n’est pas issue de poules élevées en cage développera 4,9 % - 44 600 13 680 encore le marché, notamment en faveur des œufs labellisés bio. 13 680 LOIRET

44 600 La filière de poulets de chair bio régionale s’est 4 montrée plus entreprenante 46 140 15 150 -3,3% -1 Même si le nombre de fermes d’élevage de poulets de chair bio a quelque 15 150 4 46 140 LOIR-ET-CHER peu reculé au cours de l’année 2019, le nombre d’animaux bio a, lui, for- 231 890 tement augmenté. Ceci a permis au Centre-Val de Loire de gravir une 12 450 21,7 % - 12 450 INDRE-ET-LOIRE 8 marche au classement national, se classant à la 7e place ! 231 890 Le Centre-Val de Loire dénombrait 343 165 poulets de chair bio, fin 2019. 37,5 % - Un cheptel en progression de plus de 13% par rapport à 2018. Dans le CHER 12 105 168 690 détail départemental, les taux de développement se sont avérés très 2 12 105 hétérogènes.

Sans surprise, le Cher est resté le premier territoire régional et a comp- 48 960 -75,3 % -3 168 690 INDRE tabilisé, à lui seul, les 2/3 du cheptel régional grâce à l’ajout de plus de 48 960 63 000 volailles sur son territoire, permettant une évolution annuelle de 37,5 %. Bien que l’Eure-et-Loir affichait un extraordinaire taux de croissance Surfaces Surfaces bio et en annuel (+ 93,5 %), le cheptel était dix fois moindre que dans le Cher. Certifiées bio 2018 (ha) conversion Cet essor d’ateliers d’élevage en territoire beauceron peut s’expliquer En conversion 2018 (ha) Évolution (surfaces) en grande partie, comme pour d’autres filières animales, par le besoin Certifiées bio en 2019 (ha) Nombre d’exploitations de matières organiques issues d’élevages bio pour la fertilisation de la En conversion en 2019 (ha) Évolution (exploitations) production végétale. À l’opposé l’Indre a observé un net recul du cheptel et du nombre d’ex- ploitations, respectivement -75 % et -60 %, réduisant par 4 le nombre ÉVOLUTION DU CHEPTEL DE POULETS DE CHAIR BIO - 2009/2019 de poulets bio du département et par 2,5 le nombre de fermes. source Agence Bio

Une production en adéquation avec la demande re 350 000 Bien que la viande bovine bio conserve la 1 place des achats de viandes 343 165 bio, le volume d’achat de volailles bio par les ménages français a pro- 300 000 302 870

250 716 gressé de 13 % entre 2018 et 2019, et représentait environ 283 millions 250 000 240 490 224 963 225 177 d’€, alors que le marché global de volailles de chair, lui, marquait un léger 200 000 204 756 177 736 189 150 170 900 recul tant en mise en place, en abattage qu’en volume d’achat. 161 932 150 000 Les consommateurs de produits bio ainsi que ceux ne consommant pas de produits bio, se soucient davantage des conditions d’élevage et du 100 000 50 000 25 27 31 28 bien-être animal pour effectuer leurs achats de viande. 14 20 21 20 20 22 23 Pourtant, les opérateurs se sont montrés relativement prudents en 0 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2019, pour ne pas saturer le marché qui semblerait mature et aussi par le manque de débouchés. Par ailleurs, demeuraient les déséquilibres Têtes certifiées et en conversion bio Nombre d’exploitations matières entre la forte demande en filets par rapport aux cuisses, entrai- nant parfois le déclassement de certaines pièces.

1- L’observatoire économique du Synalaf représente un grand nombre de filières organisées produisant des œufs bio. Celles-ci représentent environ 60% des effectifs de pondeuses bio, sur la base des données de l’Agence Bio. 2- Le Kantar Worldpanel englobe les achats déclarés par les ménages français en hyper et supermarchés, drive, magasins hard discount et proximité, commerces traditionnels, marchés/ foire et on-line.

N°14 - Bio Centre Mag - 2 020 - 27 - Aval

L’essor global de la filière aval toujours plus fort ! Par rapport au taux d’expansion global français, le Centre-Val de Loire a observé un développement un peu plus marqué des transformateurs et moindre pour les distributeurs. La région maintenait sa 12e place au classement national.

Une progression de 18 % pour tous L’ensemble de la filière aval du Centre-Val de Loire a augmenté de 18% 812 opérateurs de l’aval (+ 18 %) et comptait, fin 2019, 812 opérateurs de l’aval, contre 688 fin 2018. 595 transformateurs (+ 18,1 %) Le nombre de transformateurs régionaux a progressé de 18,1%, grâce à la notification de 91 nouvelles structures, et la région regroupe désor- 206 distributeurs (+ 18,4 %) mais un total de 595 entreprises. Le développement s’est réparti de 11 importateurs (+10 %) manière relativement harmonieuse. L’Indre-et-Loire a enregistré le plus grand nombre, avec 29 sociétés de plus, soit + 22 % de hausse. Le Cher avec 19 notifications supplémentaires affichait une progression record de 40,5 %. Il reste néanmoins l’avant dernier département en nombre de transformateurs. Le Loiret et le Loir-et-Cher ont notifié, dans l’ordre, 14 et 12 nouvelles structures.

ÉVOLUTION DES OPÉRATEURS BIO DE L’AVAL EN RÉGION CENTRE-VAL DE LOIRE - 2018/2019 source Agence Bio

Transformateurs Distributeurs Importateurs 112 Total opérateurs (variation 2018) (variation 2018) (variation 2018) (variation 2018) Cher 40,5 % 10 % -

Eure-et-Loir 14,3 % -3,3 % 50 % +10 EURE-ET-LOIR 195 Indre 22 % 25 % Indre-et-Loire 22,3 % 28 % -20 % Loir-et-Cher 13,3 % 38,1 % 131 +21 Loiret 10,7 % 14,6 % 50 % LOIRET

227 +20 LOIR-ET-CHER 82 +42 ÉVOLUTION DES OPÉRATEURS BIO DE L’AVAL EN RÉGION CENTRE-VAL INDRE-ET-LOIRE 65 DE LOIRE - 2010 À 2019 +19 source Agence Bio CHER 812 11 800 +12 206 INDRE 700 600 688 10 600 10 514 478 131 174 451 8 500 5 440 422 104 359 83 400 79 80 89 300 65 Transformateurs 200 Distributeurs 294 342 351 372 390 402 459 504 595 100 Importateurs

0 2010 2011 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

- 28 - N°14 - Bio Centre Mag - 2020

Surfaces certifiées bio Surfaces en C1 Surfaces en C2 et C3 Aval

La progression du nombre de distributeurs a marqué un net repli par L’évolution du nombre de distributeurs s’est poursuivie rapport à 2018, avec un taux de croissance de 18,4% alors qu’il était de Les nouveaux distributeurs notifiés en 2019 se répartissaient en quatre 32,8 % entre 2017 et 2018 ! C’est tout de même 32 distributeurs supplé- catégories quasi équivalentes : les grossistes pour 26 %, les magasins mentaires au cours de l’année 2019, soit un total de 206. La notification spécialisés pour 25 %, les commerces de détail pour 23% et les super- de nouveaux distributeurs était la plus importante en Indre-et-Loire marchés pour 26 %. La part des grossistes a diminué en 2019 par rapport (+ 14) suivie par le Loir-et-Cher (+ 8) et le Loiret (+ 6). à 2018 au profit des détaillants. L’activité de ces grossistes couvrait diffé- Un importateur de plus s’est notifié en Eure-et-Loir et dans le Loiret, mais rentes familles de produits comme les boissons, les produits laitiers, les l’Indre-et-Loire reculait d’un. Ils étaient donc 11 au total fin 2019 (vs 10 fournitures à destination de la boulangerie et la pâtisserie, les huiles et en 2018). matières grasses alimentaires ou divers produits d’épicerie. Sur les huit magasins spécialisés, dont un magasin de producteurs installé près de La filière de transformation s’est étoffée Vendôme, trois sont cependant des petits points de vente dispensés Comme le nombre de notification des nouveaux transformateurs, au de certification. D’autres activités bio se développent comme la vente cours du 1er semestre 2019, le laissait entendre (40 nouveaux notifiés) et de semences, de plant et boutures. Les nouveaux détaillants notifiés comme annoncé dans notre précédente édition des chiffres de la bio, le étaient essentiellement localisés en Indre-et-Loire et dans le Loiret. Centre-Val de Loire a observé le doublement du nombre de transforma- Pour l’année 2020, l’évolution du nombre de distributeurs semblerait teurs notifiés en 2019 par rapport à 2018. Les boulangeries-pâtisseries comparable à celle de 2019, eu égard au nombre de nouvelles notifica- artisanales qui se sont certifiées bio restaient les plus nombreuses et tions sur le 1er semestre 2020 soit une vingtaine, comparable à 2019. représentaient, avec les biscuiteries artisanales, 56 % des nouveaux noti- fiés de la période. Environ une dizaine de ces nouvelles boulangeries se situaient dans les départements ligériens, elles étaient moitié moins nombreuses dans les autres départements. Le travail du grain s’est déve- loppé en région avec la mise en place de six activités de meunerie bio et deux huileries dans le Cher. Deux négociants de produits agricoles de l’Indre se sont notifiés en 2019 : Bio Crops Services et les Établissements Dupré Lardeau. Les autres secteurs qui comptaient de nouveaux opérateurs concer- naient les fruits & légumes avec la vente de fruits et légumes coupés et emballés et la fabrication de conserves, la brasserie avec trois nouveaux établissements. Le secteur des produits d’origine animale comptait pour sa part, seulement deux nouvelles activités en 2019, l’une en produits carnés, l’autre dans la fabrication de fromages et produits laitiers.

Au regard du début d’année 2020, le nombre de notifications des trans- formateurs s’annonce plutôt en baisse par rapport à 2019, avec moins de 30 nouvelles notifications répertoriées au cours du er1 semestre. À vérifier s’il s’agit d’un simple report des notifications lié à la période de confine- ment ou un réel repli !

N°14 - Bio Centre Mag - 2020 - 29 - Aval

La RHD1 du Centre-Val de Loire a amorcé le changement La politique régionale d’alimentation ainsi que la loi EGalim ont été des leviers de réflexion et de transformation. En 2019, des élus, des gestionnaires de restaurants, des cuisiniers ont amorcé des projets, ont été accompagnés, se sont formés et ont engagé de réels changements alimentaires.

Le réseau Bio Centre-Val de Loire un outil opérationnel pagnement, d’identifier des structures déjà avancées dans leur projet de sensibilisation et d’actions d’alimentation et d’autres en réflexion, ainsi que de mener les premières Depuis 2015, la Région mène une politique volontariste afin de ren- actions de diagnostic, d’accompagnement, de formation et d’animation. forcer de manière significative la part de produits locaux, de qualité, A ce stade il est difficile d’avoir des indicateurs fiables de l’évolution de et bio dans la restauration des lycées et CFA. Ainsi, elle a adopté, fin la part de produits bio en restauration collective. Nous avons choisi pour 2017, une stratégie régionale en faveur de l’alimentation pour la montrer la dynamique qui se met en place dans notre région, de mettre période 2017 à 2021. en avant les initiatives que nous connaissons au travers de nos actions. Fin 2018, la France a voté et promulgué la loi pour l’équilibre des rela- tions commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et L’alimentation bio en collectivité : un levier d’avenir durable, dite loi EGalim. L’une des actions de cette loi réside dans la mise Les perspectives de développement de l’alimentation bio en RHD en œuvre d’un plan pour la restauration collective en renforçant la place sont élevées, ne serait-ce qu’au regard de l’application attendue de de l’alimentation dans les politiques locales. Une mesure forte visant à la loi EGalim et de la stratégie régionale. Une dizaine de diagnostics introduire au moins 50 % de produits de qualité (bio, Label Rouge, AOP…), approfondis sont déjà programmés dans des lycées et la sensibilisation dont au minimum 20 % de produits issus de l’agriculture biologique dans des usagers comme des élus ne faiblira pas. l’approvisionnement de la restauration collective publique, d’ici 2022. S’ajoutent les Projets alimentaires de territoire (PAT) qui émergent Dès 2018, en réponse à ces enjeux, le réseau Bio Centre-Val de Loire a significativement en région, et dont l’alimentation est un enjeu central, recruté deux collaborateurs, spécialistes de l’alimentation bio. Suite à la au sein desquels le réseau Bio Centre-Val de Loire apporte son expertise définition du plan d’actions, validé par le Conseil régional, l’année 2019 a en participant aux différents comités. D’autre part, en Centre-Val de permis de rencontrer de nombreux décideurs territoriaux et des acteurs Loire, sont localisés trois Parcs Naturels régionaux où de nombreuses de la restauration collective, de présenter l’expertise et l’offre d’accom- actions se développent en faveur de l’alimentation locale et bio.

Le réseau Bio Centre-Val de Loire, comprenant les 2 chargés de mission et les 6 chargés de développement départementaux, s’est employé tout au long de l’année 2019 à sensibiliser, à faire connaitre les dif- férents enjeux nationaux et locaux, et les possibilités d’atteintes des objectifs auprès des publics cibles. En 2019, un Forum RHD a eu lieu dans chacun des départements, organisé dans différentes structures concernées comme les lycées agri- coles, lycées généraux, lycées hôteliers et les communes. En moyenne, chaque Forum a accueilli une cinquantaine de participants. Les formations proposées abordent l’introduction de produits biolo- giques en s’appuyant sur le fait maison et la mise en place de menus LES ACTIONS RHD 2019 EN QUELQUES CHIFFRES végétariens (variante indispensable pour l’intérêt nutritionnel et PARMI LES 95 RESTAURANTS DE LYCÉES DU CENTRE-VAL DE LOIRE (SOIT PLUS l’impact environnemental, tout autant que pour la réussite de l’in- DE 9 MILLIONS DE REPAS SERVIS CHAQUE ANNÉE), 12 ONT INTRODUIT PLUS DE troduction de viandes de qualité et bio). En formant plusieurs agents 10 % DE PRODUITS BIO EN 2019. UNE DIZAINE DE LYCÉES ONT ÉTÉ RENCONTRÉS, de communes d’un même territoire à chaque session, le réseau Bio a LES PREMIERS DIAGNOSTICS ONT ÉTÉ MENÉS ; ILS ONT CIBLÉ LES BESOINS ET LES contribué à créer ou entretenir des dynamiques de groupes. ACTIONS SPÉCIFIQUES À METTRE EN ŒUVRE POUR CHACUN. Des communes exemplaires ont commencé à émerger en Centre-Val DE PREMIÈRES RENCONTRES DE SENSIBILISATION AU SUJET DU BIO, LOCAL ET de Loire, comme Chambray-lès-Tours, en Indre-et-Loire, qui cuisine DE QUALITÉ SE SONT DÉROULÉES AUPRÈS DES CONSEILS DÉPARTEMENTAUX. désormais plus de 85 % de produits bio ou Saint-Just, dans le Cher, qui DANS LE CHER, QUELQUES COLLÈGES ONT NOUÉ DES PARTENARIATS FORTS atteint 40 % de produits bio dans l’élaboration de ses menus et a remu- AVEC DES PRODUCTEURS BIO DU DÉPARTEMENT (ABOUTISSEMENT D’ACTIONS nicipalisé son service de restauration. ENTAMÉES IL Y A PLUSIEURS ANNÉES PAR LE RÉSEAU BIO). Enfin, ce sont également une vingtaine d’interventions et - d’anima UNE CINQUANTAINE DE COMMUNES DE LA RÉGION A SOLLICITÉ LE RÉ- EN 2019, tions en classe ou en self qui ont permis de sensibiliser les convives de SEAU ET PU BÉNÉFICIER DE FORMATIONS ET D’ACCOMPAGNEMENT. la restauration scolaire ou d’entreprise.

1- RHD : restauration hors domicile

- 30 - N°14 - Bio Centre Mag - 2020 Du point de vue du consommateur

L’évolution des comportements alimentaires en faveur du bio et local ! Les résultats du baromètre de consommation de l’Agence Bio1 confirmaient l’engouement et l’ancrage de la consommation de produits bio dans les habitudes des Français. La part de consommateurs irréguliers (au moins une fois par mois) se stabilisait quand la part de consommateurs réguliers (au moins une fois par semaine) progressait.

Le Centre-Val de Loire ne fait pas exception Bio, chaque génération témoignait de convictions variables dans leur En Centre-Val de Loire les consommateurs réguliers de produits bio engagement à consommer bio. Pour les plus jeunes (les 18-24 ans et ont augmenté de 1 point : ils étaient 8 % en 2019. Et contrairement au les 25-34 ans), consommer bio est un acte militant pour lutter contre niveau national, le chiffre de consommateurs irréguliers observait une le gaspillage, le réchauffement climatique, l’usage du plastique et des baisse de 4 % par rapport à 2018. Ils n’étaient plus que 65% à déclarer emballages ; ou encore pour l’importance d’une consommation plus res- consommer bio au moins une fois par mois dans notre région. ponsable et durable, respectueuse de l’environnement et du bien-être Bien que la région ne dispose pas d’étude quantitative comme celle animal. de l’Agence Bio, la fréquentation des nombreux événements et anima- La prise de conscience de l’importance que revêt l’alimentation dans nos tions bio organisés en Centre-Val de Loire augmentait nettement. La modes de vie et dans le développement de la société était en forte pro- demande pour certains produits, comme les légumes et fruits frais ou gression chez les Français. le vin et la bière bio, était en forte évolution. Les linéaires et les espaces dédiés aux produits dans les GMS se sont agrandis au cours de l’année 2019, phénomène qui devrait se poursuivre dans les années à venir. Des magasins bio spécialisés – notamment Biocoop – ont l’intention de s’im- planter en région et plusieurs projets –comme des magasins de producteurs bio – émergent et verront le jour en 2020 ou 2021.

Toujours selon l’étude Spirit Insight pour l’Agence

source : étude Spirit Insight pour l’Agence Bio ÉVOLUTION DU NOMBRE D’AMAP - 2018-2019 source Bio Centre

12 La proximité des Amap2 a continué de séduire 90 Amap (+ 11,1 %) Confirmant la tendance des Français pour le fait maison, à basede produits frais de saison bio et locaux, le nombre d’Amap en Centre-Val - de Loire a augmenté de 11 % en 2019. Selon l’estimation du réseau Bio EURE-ET-LOIR 16 Centre-Val de Loire, 9 associations supplémentaires se sont implantées en Indre-et-Loire (+6) et dans le Loir-et-Cher (+3), portant le nombre d’Amap total de la région à 90. L’Indre-et-Loire totalisait désormais 14 - 38 structures de distribution de paniers par abonnement. Ce départe- LOIRET ment regroupe à lui seul 42 % des Amap régionales. 38 +3 LOIR-ET-CHER 8 +6 INDRE-ET-LOIRE 2 - CHER 1- L’étude Spirit Insight réalisée chaque année pour l’Agence Bio est une étude quantita- tive en ligne via le Panel Spirit Insight réalisé auprès d’un échantillon de 2000 français, - représentatif de la population nationale, âgés de 18 ans et plus. INDRE 2- Association pour le maintien d’une agriculture paysanne

N°14 - Bio Centre Mag - 2020 - 31 - Le réseau Bio Centre-Val de Loire Le réseau Bio Centre-Val de Loire regroupe l’association régionale Bio Centre, interprofession régionale, incluant le Groupement régional des agriculteurs biologiques (GRAB), les Groupements des agriculteurs biologiques départementaux (GAB) et l’association interprofessionnelle Bio Berry (18). Ce réseau a pour objectifs de permettre les échanges entre les acteurs régionaux de la filière biologique, et de les accompagner dans leur développement ainsi que dans la structuration des filières. Il participe à la défense des intérêts de la filière biologique.

GABB 18 GABBTO Groupement des agriculteurs biologiques Groupement des agriculteurs biologiques et biodynamistes du Cher et biodynamiques de Touraine Maison de l’agriculture Chambre d’agriculture d’Indre-et- 2701 route d’Orléans Loire BP 10 - 18230 Saint-Doulchard 38 rue Augustin Fresnel Tél. 02 48 26 43 80 BP 139 - 37171 Chambray-lès-Tours [email protected] Tél. 02 47 48 37 98 [email protected] ASSOCIATION BIOBERRY Gabbto - Les agriculteurs bio Maison de l’agriculture de Touraine 2701 route d’Orléans BP 10 - 18230 Saint-Doulchard GABLEC Tél. 06 37 67 32 21 Groupement des agriculteurs [email protected] biologiques du Loir-et-Cher www.bioberry.fr Bio Berry Chambre d’agriculture du Loir-et-Cher GABEL 11-15 rue Louis- Groupement des agriculteurs biologiques Joseph Philippe d’Eure-et-Loir 41018 Blois Tél. 02 54 58 93 53 CERFRANCE gablec@bio-centre. 4 rue Joseph Fourier - 28000 Chartres org Tél. 07 61 01 38 85 [email protected] GABOR GABEL28 Groupement des agriculteurs biologiques et biodynamistes de GDAB 36 l’Orléanais et du Loiret Groupement de développement Cité de l’Agriculture de l’agriculture biologique de l’Indre 13 av. des Droits de l’Homme Maison de l’agriculture de l’Indre 45921 Orléans Cedex 9 24 rue des Ingrains Tél. 07 70 09 12 55 36022 Châteauroux Cedex [email protected] Tél. 02 54 61 62 51 Les agriculteurs bio du Loiret [email protected]

BIO CENTRE Cité de l’Agriculture 13 avenue des Droits de l’Homme 45921 Orléans Cedex 9 Pour nous contacter : 02 38 71 90 52 ASSOCIATION DE LA FILIÈRE BIOLOGIQUE ou [email protected] EN RÉGION CENTRE- Bio Centre VAL DE LOIRE www.bio-centre.org - 32 -