- Département de l'Isère –

Grenoble Air Parc 1 avenue Roland Garros 38590 ST ETIENNE DE ST GEOIRS

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AMENAGEMENT DE BASSINS D’INFILTRATION DES EAUX TRAITEES DE LA STATION D'EPURATION DE CENTRE BIEVRE

DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER AU TITRE DES INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Pièce n°7 : Etude d’impact

Dossier n°700-08 Août 2015 Modifié le 30 mai 2016 Etude d’impact corrigée le 12/08/2016

Bureau d'Études Techniques Tél. : 04 76 35 39 58 137, rue Mayoussard - CENTR’ALP Fax : 04 76 35 67 14 38430 E.mail : [email protected] Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 SOMMAIRE

PREAMBULE ...... 5 IDENTIFICATION DU DEMANDEUR ET AUTEURS DU DOCUMENT ...... 6 RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D ’IMPACT ...... 7 I - LE PROJET ...... 7

I 1 - CADRE GENERAL ...... 7 I 2 - DIMENSIONNEMENT ET CARACTERISTIQUES DES BASSINS D ’INFILTRATION ...... 7 I 3 - L’ AFFOUILLEMENT ...... 8 I 4 - LA REMISE EN ETAT ...... 8 II - SYNTHESE DES ENJEUX, IMPACTS ET MESURES DU PROJET ...... 9

II 1 - MILIEU PHYSIQUE ...... 9 II 2 - MILIEU HUMAIN - NUISANCES ...... 9 II 3 - MILIEU NATUREL ...... 9 II 4 - TABLEAU DE SYNTHESE ...... 10 ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ...... 13 I - CLIMATOLOGIE ...... 13

I 1 - PRESENTATION GENERALE ...... 13 I 2 - LES PRECIPITATIONS ET TEMPERATURES ...... 13 I 3 - LES VENTS ...... 14 I 4 - LES ORAGES ...... 15 II - EAUX SOUTERRAINES ...... 15

II 1 - ETAT INITIAL ...... 15 a ) Contexte géologique ...... 15 b ) Nature des terrains ...... 16 c ) Structure des terrains ...... 17 d ) Contexte hydrogéologique ...... 19 e ) Piézométrie ...... 22 f ) Vulnérabilité des eaux souterraines ...... 23 g ) Exploitation des eaux souterraines ...... 23 h ) Qualité des eaux souterraines ...... 26 II 2 - IMPACT SUR LES EAUX SOUTERRAINES ...... 26 a ) Caractéristiques du projet ...... 26 b ) Modelé des talus ...... 27 c ) Impact hydrogéologique ...... 27 d ) Impact sur la qualité des eaux ...... 28 II 3 - MESURES DE REDUCTION DES NUISANCES ...... 34 a ) Avant chantier ...... 34 b ) Phase chantier ...... 34 c ) Stabilité des talus ...... 35 d ) Moyens de surveillance de la nappe ...... 35 III - EAUX SUPERFICIELLES ...... 35

III 1 - ETAT INITIAL ...... 35 a ) Réseau hydrographique ...... 35 b ) Bassins versants ...... 37 c ) Débits ...... 37 d ) Qualité des eaux superficielles ...... 38 e ) Risque d’inondation ...... 40 f ) Outils de gestion et usages de l’eau ...... 42 III 2 - IMPACT SUR LES EAUX SUPERFICIELLES ...... 43 III 3 - MESURES DE REDUCTION DES NUISANCES ...... 43 IV - LE MILIEU HUMAIN ...... 43

IV 1 - ETAT INITIAL ...... 43

Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 1

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 a ) Activités et équipements communaux ...... 43 b ) L’activité agricole ...... 44 c ) Patrimoine culturel et archéologique ...... 44 d ) Occupation du sol ...... 44 e ) Servitude d’Utilité Publique ...... 44 f ) Riverains ...... 45 IV 2 - IMPACT SUR LE MILIEU HUMAIN ...... 46 a ) Perturbation pendant le chantier ...... 46 b ) Modification de l’utilisation de l’espace ...... 47 c ) Documents-cadres ...... 47 IV 3 - MESURES DE REDUCTION DES NUISANCES ...... 47 a ) Travaux d’affouillement ...... 47 b ) Prévention et sécurité ...... 47 c ) Nuisances pour le voisinage ...... 47 V - CADRE DE VIE ...... 48

V 1 - ETAT INITIAL ...... 48 a ) Qualité de l’air ...... 48 b ) Ambiance sonore ...... 54 V 2 - IMPACT SUR LE CADRE DE VIE ...... 60 a ) Impact sur la qualité de l’air (en phase chantier) ...... 60 b ) Impact sur l’ambiance sonore ...... 60 V 3 - MESURES ...... 62 a ) Préservation de la qualité de l’air ...... 62 b ) Acoustique ...... 63 ENVIRONNEMENT NATUREL ...... 64 I - ETAT INITIAL ...... 64

I 1 - ZONAGES PATRIMONIAUX ...... 64 a ) Protections réglementaires ...... 64 b ) Site Natura 2000 ...... 64 c ) Inventaire des zones humides ...... 65 d ) Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) ...... 65 I 2 - CORRIDORS BIOLOGIQUES ...... 65 a ) Documents cadres ...... 65 b ) Documents informatifs ...... 69 c ) Conclusion et enjeux ...... 70 I 3 - FAUNE ET FLORE ...... 70 a ) Habitats ...... 70 b ) Espèce végétale patrimoniale ...... 71 c ) Inventaire floristique ...... 72 d ) Faune ...... 72 e ) Conclusions et enjeux ...... 73 I 4 - PAYSAGE ...... 73 a ) Contexte ...... 73 b ) Paysage du site ...... 73 c ) Visions ...... 73 II - IMPACT SUR LE MILIEU NATUREL ...... 74

II 1 - IMPACT LORS DE LA PHASE CHANTIER ...... 74 a ) Impact sur la flore et les habitats ...... 74 b ) Impact sur la faune ...... 74 c ) Création d’un nouveau milieu ...... 75 II 2 - MODIFICATION PERENNE DU BIOTOPE ...... 75 a ) Impact sur la flore et les habitats ...... 75 b ) Impact sur la faune ...... 75 II 3 - IMPACT SUR LES CORRIDORS BIOLOGIQUES ...... 75 a ) Zones à enjeux ...... 75 b ) Continuités ...... 75

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 c ) Déplacements migratoires ...... 75 d ) Autres déplacements ...... 76 II 4 - IMPACT SUR LES ZONES HUMIDES ...... 76 II 5 - IMPACT SUR LES MILIEUX NATURELS VOISINS ...... 76 II 6 - IMPACT SUR LES ESPECES PROTEGEES ...... 76 II 7 - INCIDENCES DU PROJET SUR LES SITES NATURA 2000 ...... 76 a ) Habitats d’intérêt communautaire ...... 76 b ) Espèces d’intérêt communautaire ...... 76 c ) Relation entre le site d’affouillement et le site Natura 2000 ...... 76 d ) Bilan de l’impact sur Natura 2000 ...... 76 II 8 - NATURE DES MODIFICATIONS PAYSAGERES ...... 77 a ) Impact lié à la topographie ...... 77 b ) Impact sur les ambiances ...... 77 III - MESURES DE REDUCTION DES IMPACTS ...... 77

III 1 - MESURES EN PHASE CHANTIER ...... 77 a ) Protection de la faune ...... 77 b ) Lutte contre les espèces envahissantes ...... 77 III 2 - AMENAGEMENT DES BASSINS ...... 78 a ) Plantations et reconstitution d’habitat de substitution ...... 78 b ) Terre végétale ...... 78 c ) Sécurisation des bassins ...... 79 d ) Berges des bassins ...... 79 III 3 - PRECAUTION LORS DE L’ENTRETIEN ...... 79 III 4 - MESURES DE SUIVI ...... 79 III 5 - SYNTHESE DES MESURES ET EFFETS ATTENDS SUR LES HABITATS ET LES ESPECES ...... 80 ANALYSE DES EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS ...... 81 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC L ’AFFECTATION DES SOLS ...... 82 I - COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME OPPOSABLES ...... 82

I 1 - SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIAL DE LA REGION URBAINE GRENOBLOISE ...... 82 I 2 - PLAN LOCAL D ’U RBANISME DE LA COTE SAINT ANDRE ...... 82 II - COHERENCE AVEC LES ORIENTATIONS DES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES ...... 83

II 1 - SCHEMA DIRECTEUR D ’A MENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX RHONE -MEDITERRANEE ... 83 II 2 - SCHEMA D ’A MENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX BIEVRE LIERS VALLOIRE ...... 86 II 3 - SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERES DE L ’I SERE ...... 86 II 4 - PLAN DES GESTIONS PIL’ AZOTE ISERE ...... 86 II 5 - SCHEMA DE COHERENCE ECOLOGIQUE (SRCE) ...... 87 II 6 - SCHEMA REGIONAL CLIMAT AIR ENERGIE RHONE -ALPES ...... 87 II 7 - PLAN DE PROTECTION DE L ’A TMOSPHERE (PPA) DE LA REGION GRENOBLOISE ...... 88 DECHETS ...... 89 I - LES PLANS DE GESTION DES DECHETS EN PLACE EN ISERE ...... 89

I 1 - PLAN DEPARTEMENTAL D ’ELIMINATION DES DECHETS MENAGERS ET ASSIMILES ...... 89 a ) Présentation ...... 89 b ) Objectifs ...... 89 I 2 - GESTION DES DECHETS DU BTP DE L ’I SERE ...... 90 a ) Plan de gestion départementale ...... 90 b ) Charte de bonne gestion des déchets du BTP ...... 90 I 3 - REGLEMENTATION RELATIVE AUX DECHETS ICPE ...... 91 II - LES DECHETS SUR SITE ...... 91

II 1 - PHASE CHANTIER ...... 91 a ) Déchets inertes ...... 92 b ) Déchets banals ...... 92 c ) Déchets spéciaux ...... 92 II 2 - IMPACT A LONG TERME ...... 92

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08

VOLET SANITAIRE ...... 93 I - PRESENTATION DU SITE ET CONTEXTE ...... 93

I 1 - CARACTERISTIQUES DE L ’AFFOUILLEMENT ...... 93 I 2 - CONTEXTE TERRITORIAL ...... 93 I 3 - IDENTIFICATION DES POPULATIONS POTENTIELLEMENT EXPOSEES ...... 93 II - IDENTIFICATION DES DANGERS ET DES NUISANCES ...... 93

II 1 - IDENTIFICATION DES ELEMENTS DANGEREUX ...... 94 a ) Les poussières ...... 94 b ) Les gaz d’échappement ...... 95 c ) Produits d’entretien et de fonctionnement des ...... 95 II 2 - IDENTIFICATION DES NUISANCES ...... 95 a ) Les odeurs ...... 96 b ) Le bruit ...... 96 c ) Les déchets ...... 97 d ) Les pollens ...... 97 III - EVALUATION DES EXPOSITIONS ...... 98

III 1 - EXPOSITION TEMPORAIRE ...... 98 a ) Poussières ...... 98 b ) Bruit ...... 98 III 2 - EXPOSITION A PLUS LONG TERME : AGENTS ALLERGISANTS ...... 99 IV - DISPOSITIF DE REDUCTION DES EMISSIONS ...... 99

IV 1 - POUSSIERES ...... 99 IV 2 - GAZ D ’ECHAPPEMENT ...... 99 IV 3 - BRUIT ...... 99 IV 4 - AGENTS ALLERGISANTS ...... 99 COUT DES MESURES DE REDUCTION DES NUISANCES ...... 100

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Préambule

Dans le cadre du projet de réalisation des travaux d’affouillement préalables à l’aménagement des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre, Bièvre Isère Communauté demande une autorisation d’affouillement sur la commune de La Côte Saint André, au lieu-dit « Le Grand Chemin ».

Le présent rapport constitue l’étude d’impact du projet sur l’environnement, réalisée dans le cadre de la demande d’affouillement au titre de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (activité 2510-3 : exploitation de carrière – affouillement du sol).

L’affouillement est destiné à permettre l’aménagement des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre, visant ainsi à éviter tout déclassement du ruisseau du Rival.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08

Identification du demandeur et auteurs du document

NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR

1 avenue Roland Garros - Air Parc 38590 SAINT ETIENNE DE SAINT GEOIRS Tél: 04 76 93 51 46 - Fax: 04 76 93 58 38 E. Mail: [email protected]

REFERENCE DES AUTEURS DU DOCUMENT

La présente étude a été réalisée par :

Parc du Pommarin 137 rue Mayoussard – Bât D 38430 MOIRANS Tél : 04.76.35.39.58

Nom de l’intervenant sur le dossier : Anne-Laure JOLLAND, ingénieur hydraulique et géographe. E. Mail : [email protected]

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Résumé non technique de l’étude d’impact

I - LE PROJET

I 1 - Cadre général

Le présent dossier constitue une demande d’affouillement au titre de la réglementation des Installations Classés pour la Protection de l’Environnement. L’affouillement est destiné à l’aménagement de bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre, mise en service depuis novembre 2012. Elle traite actuellement environ la moitié de la charge nominale pour laquelle elle a été conçue (charge nominale = 14 600 EH). L’arrêté préfectoral d’autorisation n°2011-112-0041 précise qu’il est nécessaire de prévoir une alternative au rejet de la station d’épuration dans le Rival au-delà de 2015 en raison de la sensibilité du milieu récepteur (Le Rival). La solution qui a été retenue est un rejet mixte :

° Rejet dans le Rival avec débit régulé asservi au débit du cours d’eau, afin d’éviter tout déclassement de ce dernier en période d’étiage,

° Infiltration des eaux excédentaires (dépassant le débit régulé) dans les bassins projetés à proximité immédiate de la station d’épuration, objet du présent dossier.

Ces bassins sont donc liés au fonctionnement de la station d’épuration ; ils auront pour rôle unique l’infiltration des eaux traitées et seront donc non végétalisés. Les bassins seront implantés lieu-dit Le Grand Chemin, à proximité de la station d’épuration de Centre Bièvre, sur la commune de La Côte Saint André.

I 2 - Dimensionnement et caractéristiques des bassins d’infiltration

Cinq bassins seront à terme mis en œuvre (voir plan de phasage en pièce n°8 joint au dossier) :

-5 Perméabilité de 7,3.10 m/s et coefficient de sécurité de 2 - Solution n°1

Bassins Surface fond bassin Débit d'infiltration théorique B1 1 446 m² 190 m³/h 4 560 m³/j Phase 1 B2 1 264 m² 166 m³/h 3 986 m³/j B2 bis 1 216 m² 160 m³/h 3 835 m³/j

B1 + B2 + B2 bis 3 926 m² 516 m³/h 12 381 m³/j B3 2 140 m² 281 m³/h 6 749 m³/j Phase 2 B4 1 149 m² 151 m³/h 3 623 m³/j

B3 + B4 3 289 m² 432 m³/h 10 372 m³/j B5 3 420 m² 449 m³/h 10 785 m³/j Phase 3 B6 1 499 m² 197 m³/h 4 727 m³/j

B5 + B6 4 919 m² 646 m³/h 15 513 m³/j

TOTAL 8 778 m² 1 153 m³/h 27 682 m³/j Le débit maximal à infiltrer correspondant au débit traité par temps de pluie à capacité nominale est de 6 480 m 3/j. En théorie et en retenant par sécurité un effet de colmatage de 50% sur la vitesse d’infiltration

Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 7

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 mesurée la plus défavorable, le débit d’infiltration de 2 bassins sur les 3 prévus lors de la 1 ère phase de travaux permettrait d’infiltrer la totalité du débit de pointe de rejet des eaux traitées. L’alimentation des bassins sera alternée à l’aide de jeux de vannes. Un canal de distribution latérale permettra de décanter sommairement les eaux traitées avant infiltration.

Les cotes de chaque bassin ainsi que la pente finale sont consignées dans le tableau suivant. Les talus seront réalisés par extraction aboutissant directement à la pente de talus voulue grâce à un terrassement fin. Numérotation des Cote fond Cote sommet de Pentes finales bassins bassin l’ouvrage talus (voir pièce n°8) (m NGF) (m NGF) (m NGF) BASSIN 1 339.11 343.50 3H/2V BASSIN 2 338.81 342.81 3H/2V

BASSIN 4 338.75 342.78 3H/2V

BASSIN 5 339.28 343.31 3H/2V

BASSIN 6 338.70 342.70 3H/2V

I 3 - L’affouillement

Les bassins projetés devront être réalisés en 2 phases minimum car actuellement les deux tiers de la zone réservée à leur construction sont concernées par des prescriptions de fouilles archéologiques (voir plan en pièce n°8 et courrier de la DRAC du 26/04/2011 en pièce n°13). Bièvre Isère Communauté prévoit de réaliser la première tranche de travaux (3 bassins situés hors de l’emprise des prescriptions de fouilles archéologiques), dès que l’autorisation des services de l’Etat sera délivrée. Le Maître d’Ouvrage devra faire procéder aux fouilles archéologiques nécessaires à la libération complète des terrains frappés de prescription, pour la réalisation des deux autres tranches de travaux. Ces dernières sont prévues à horizon de 10 ans et s’effectueront en fonction de l’évolution du taux de raccordement à la station d’épuration.

Le projet consiste donc par trois tranches de travaux successives (et non en continu), au terrassement de bassins destinés à l’infiltration des eaux traitées.

Il sera procédé : - au décapage de la terre végétale (28 000 m²), - à l’extraction à sec des matériaux graveleux (53 000 m 3, soit 100 700 tonnes). L’extraction sera réalisée à la pelle mécanique et au chargeur. Les matériaux graveleux extraits seront acheminés par camions directement vers les lieux d’utilisation. Pour chaque bassin, la profondeur des extractions est d’environ 4 m par rapport au terrain naturel. Les déblais seront évacués sur une plateforme de stockage et de traitement par un prestataire retenu par le maître d’ouvrage dans le cadre d’un marché public. La destination exacte des déblais n’est pas encore déterminée à ce jour.

I 4 - La remise en état

Le réaménagement de l’affouillement est partie intégrante du projet puisque la destination des excavations est précisément de réaliser des bassins à vocation unique d’infiltration. La périphérie du bassin sera traitée en prairie par des espèces mésophiles. Les talus ne seront pas engazonnés et le fond des bassins ne sera également pas végétalisé, afin d’optimiser l’infiltration.

Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 8

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 II - SYNTHESE DES ENJEUX, IMPACTS ET MESURES DU PROJET

II 1 - Milieu physique

La zone d’infiltration se trouve au cœur de la plaine de Bièvre-Valloire. Le sous-sol se constitue à cet endroit d’alluvions fluvio-glaciaires würmiennes, recouvrant la molasse miocène qui fait office de substratum.

Le remplissage fluvio-glaciaire se constitue généralement de graves sableuses perméables (10-3 à 10 -6 m/s) sur plus de 30 mètres d’épaisseur, comprenant localement des lentilles argileuses, formant ainsi un réservoir aquifère très productif. La nappe souterraine se situe en moyenne à 11m70 de profondeur sous le site aménagé. Le rejet d’une partie des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre concerne le ruisseau du Rival qui est « perché » au-dessus de la nappe, car le colmatage de son lit empêche l’infiltration des écoulements superficiels. Une distance minimale de 7m50 sera en permanence respectée entre le fond des ouvrages et le toit de la nappe, même en période de plus hautes eaux. Il n’y aura donc pas d’incidence des extractions sur l’écoulement des eaux souterraines. La vulnérabilité de la nappe aux pollutions accidentelles étant accrue au cours du chantier par la diminution de l’épaisseur de la zone non saturée, des mesures de précaution seront prises notamment au niveau des stockages d’huile et de carburant. Il n’existe aucun captage d’eau potable à moins de 5 km à l’aval du projet : le captage le plus proche est celui du Poulet à Viriville, situé à 9 km à l’aval (Sud-Ouest) du site.

II 2 - Milieu humain - nuisances

Le site projeté se situe à l’Ouest du lieu-dit du Rival, à proximité de la Route Départementale 519 entre Brézins et . Le projet prend place au droit de parcelles en jachère sur lesquelles l’activité agricole a été abandonnée. Le site est desservi par la Route Départementale 519 qui supporte un trafic moyen de 5 000 véhicules/jour à l’Ouest du Rival. Le trafic moyen est de 3600 véhicules/jour sur la RD 71 entre le Rival et la Côte Saint André. Les plus proches riverains sont représentés par les habitants du hameau : - des Feugères, à ~120m au Nord du site, - du Rival à ~500m à l’Est du site, - de la Madeleine, à ~320m au Sud-Ouest et en bordure de la RD 519. La vocation des terrains visés par le projet est inscrite au PLU de la commune de La Côte Saint André en zone Ae où sont autorisés les équipements publics. Les nuisances potentiellement générées au cours du chantier sont représentées par le bruit des engins et les émissions de poussières. Un ensemble de mesures de prévention et de protection conformes aux bonnes pratiques généralement conduites sur les chantiers de travaux publics seront mises en place. Si la phase de travaux pourra engendrer des incommodités pour le voisinage et les usagers du site, de manière ponctuelle et momentanée, le projet ne présentera, à terme, aucun impact sur l’environnement humain.

II 3 - Milieu naturel

La faune et la flore qui se développent sur le site sont communes et typiques des milieux agricoles. L’inventaire floristique n’a révélé aucune espèce d’intérêt : il s’agit d’une végétation banale de plaine. Aucune espèce rare ou patrimoniale n’a été observée. Les communications Nord-Sud entre les collines boisées via la plaine sont fortement perturbées par les axes routiers à forte circulation tels que l’axe de Bièvre ou la RD 519. L’emprise de l’ancienne voie

Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 9

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 ferrée aujourd’hui colonisée par une végétation de taillis constitue une continuité favorable aux déplacements Ouest-Est de la faune, ainsi que le continuum hydrique du Rival. La diversité faunistique sur le périmètre du projet est limitée par la nature de l’occupation du sol et l’absence d’arbres ou d’arbustes. La faune est plus riche et plus variée au niveau du Rival où l’élément aquatique et la présence d’une bande boisée fournissent un habitat plus favorable pour les espèces.

L’impact de la création des bassins sur les habitats et espèces des milieux agricoles est nul puisque les boisements rivulaires ne seront pas impactés par la création des bassins.

II 4 - Tableau de synthèse

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Thèmes Diagnostic et sensibilités Impacts du projet Mesures

Cohérence avec les plans schémas et programmes Approuvé le 22 décembre 2012. Schéma de Selon les projections démographiques du SCoT, la population du Le projet est compatible avec les orientations du SCoT. Cohérence secteur augmentera significativement à l’horizon 2020 et les Les bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration Aucune Territorial de la équipements d’assainissement actuels ne répondront pas aux besoins font partie de la filière de traitement et seront créer afin de préserver Région Urbaine futurs. la qualité des eaux du Rival. Grenobloise Le SCoT préconise que les stations d’épuration doivent respecter les obligations réglementaires de performances et limiter la pollution des sols et sous-sols (Orientation : 4.1). Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de La Côte Saint André a été Plan Local approuvé le 16 juillet 2013 et modifié en mars 2014. Le projet de réalisation des bassins d’infiltration des eaux traitées Aucune d’Urbanisme de la Le site d’affouillement est classé en zone agricole comprenant des de la station d’épuration de Centre Bièvre est compatible avec les Côte Saint André équipements publics existants (Ae). orientations du PLU. Ce z onage permet d’accueillir des équipements d’intérêt collectif. Cohérence avec les plans schémas et programmes

Schéma Directeur Le projet doit être compatible avec les directives du SDAGE Rhône Le projet tient compte de l’ensemble des impacts potentiels d’Aménagement et Méditerranée 2016-2021. identifié par le SDAGE Rhône Méditerranée vis-à-vis des milieux de Gestion des Eaux Zone vulnérable aux matières phosphorées et azotées. Ressource aquatiques. Rhône-Méditerranée majeure à préserver pour l'alimentation en eau potable. Infiltration des eaux traitées de la station d’épuration, afin de (SDAGE) préserver la qualité des eaux du Rival. Adaptation des conditions de rejet

Plan de Gestion des Le projet doit être compatible avec le Plan de Gestion des Les bassins seront réalisés sans remblai, de façon à éviter tout Aucune Risques d’Inondation Risques d’Inondation 2016-2021 approuvé fin 2015. impact sur l’écoulement des eaux en cas de crue du Rival . (PGRI) Projet situé en zone inondable d’aléas faible et moyen pour la crue

centennale, d’ après la carte des aléas . Ce schéma ne mentionne pas de réservoir de biodiversité sur Schéma de le secteur de la station d’épuration Centre Bièvre. Aucun cohérence Le site d’affouillement n’est intégré à aucun corridor biologique. écologique (SRCE) Les habitats naturels présents au droit du site sont considérés des espaces perméables agricoles. Approuvé le 17/04/2014 qui a pour objectif de diminuer de Aucun Schéma Régional 20% les émissions de GES, de réduire de 20% la consommation Aucune Climat Air Énergie d’énergie et d’atteindre 20% d’énergies renouvelables dans le mix Rhône-Alpes énergétique. Document approuvé le 25/02/2014 qui a pour objectif de Risque d’émission de poussière en phase chantier Mesures d’évitement : Plan de protection ramener les concentrations des oxydes d'azote et des Arrosage des postes de circulation des véhicules pendant la période sèche de l’Atmosphère de particules fines. Vitesse limite à 25 km/h sur site la région grenobloise Bâchage des camions transportant des matériaux

Milieu physique

Géologie et hydrogéologie

Sol et sous-sol Horizon superficiel de faible épaisseur constitué de terre végétale avec L’aménagement des bassins d’infiltration génèreront des déblais qui Réutilisation de la terre végétale comme horizon pédologique pour la remise en état du en dessous des alluvions fluvio-glaciaires de forte épaisseur (plusieurs seront évacués vers une filière adaptée. site après travaux. dizaines de mètres). Les aménagements de surface ne sont pas de nature à avoir un Caractéristiques géotechniques des matériaux globalement bonnes. impact sur la nature ou la structure du sous-sol. Forte perméabilité des alluvions. Aucune sensibilité connue.

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Thèmes Diagnostic et sensibilités Impacts du projet

Eaux souterraines Emprise des bassins d’infiltration située au droit de la nappe de la Pour les paramètres DBO5, DCO, MEST et Pt, le rejet par infiltration Surveillance de la nappe d’eaux Bièvre (toit à une prof. ≈ -11m70/TN) s’écoulant de l’Est vers l’Ouest. des eaux usées traitées de la STEP pourra potentiellement dégrader piézomètres et la réalisation la qualité des eaux souterraines de la nappe. Il restera toutefois Capacité réservoir des formations aquifères très développée Canal de décantation en fond de bassin et circulations souterraines d’ampleur importantes. limité en raison de l’épuration naturelle qui sera réalisée pour ces paramètres par les bassins d’infiltration et la tranche de sol Forte vulnérabilité de la nappe avec une qualité des eaux souterraines immédiatement à leur aplomb et qui permettra de diminuer les sous l’influence de l’activité agricole (concentration en nitrates très concentrations de rejet. élevée). Pour le paramètre nitrates, compte tenu de sa concentration très Objectif de bon état de la nappe de Bièvre fixé par le SDAGE en 2027. élevée au sein de la nappe de la Bièvre, le rejet par infiltration des eaux usées traitées de la STEP permettra via un phénomène de dilution de diminuer de manière significative la concentration en nitrates de la nappe sur le transect considéré comme participant à la dilution au droit du projet. Il contribue ainsi à ne pas dégrader la qualité des eaux souterraines et contribue même à l'améliorer. Pour les paramètres microbiologiques, le rejet n’aura pas d’impact significatif sur les eaux de la nappe en raison de l’épuration naturelle réalisée au sein des bassins d’infiltration et du phénomène de dilution des eaux usées traitées au sein de la nappe.

Remontée de nappe Nappe d’eaux souterraines au droit des futurs bassins située à une Le rejet des eaux usées à l’intérieur des bassins d’infiltrationmodifiera Profondeur maximale des ba profondeur relativement importante (toit à une prof. de -11m70/TN) sensiblement la piézométrie au droit du site (dôme piézométrique). saturation. ‹ Risque de remontée de la nappe en surface du sol très limitée Toutefois l’incidence du rejet restera faible et localisée.

Périmètre de Exploitation de la nappe d’eaux souterraines par un captages AEP, situé Aucun Aucune protection des à 9 km en aval hydrogéologique du projet. captages AEP Sensibilité de la nappe de la Bièvre élevée. Bassins inclus dans aucun périmètre de protection de captage AEP.

Milieu humain

Occupation du sol Terrain en jachère. Aucun Aucune Patrimoine culturel Terrain en partie concerné par des prescriptions de fouille archéologique Le maître d’ouvrage procédera aux fouilles archéologiques Aucune et archéologique nécessaires à la libération complète des terrains frappés de prescription.

Milieu naturel Zone humide L’inventaire des zones humides Avenir ne met en évidence aucune Aucun Aucune In ven tai re AVENIR zone humide au dro it du périmètre d’affouillement. Présence Aucune espèce protégée Diminution de la surface des zones de gagnage (prairies) en Réduction des impacts : d’espèces animales l’absence de mesures compensatoires. - Restitution de 4 150 m² de protégées - Gestion extensive des prairi - Pose de clôture perméable à

Effets cumulés Projets connus Renouvellement et d’extension d’une installation classée Les projets sont localisés à environ 3 et 7 km au Nord et à l’Est du Aucune sur les communes de Brézins et (avis signé le site d’affouillement. 06/03/2015) suivi d'une enquête publique du 27 avril 2015 au 30 mai Compte tenu de la nature des quatre projets et de leur localisation, Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08

Environnement physique

I - CLIMATOLOGIE

I 1 - Présentation générale

Située entre les collines des terres froides et le plateau de Chambaran, la commune de La Côte Saint André s’étend vers 365 m d’altitude dans la plaine alluviale de la Bièvre. Elle bénéficie d’un climat de type océanique altéré, sans saison sèche, avec un été tempéré. Les précipitations, moyennes en cumul annuel tombent surtout à l’automne, l’hiver étant assez sec. Du fait du relief peu accentué, les masses d'air venues du Nord et du Sud circulent aisément. La proximité de la vallée du Rhône engendre une forte influence du Mistral sur les vents dominants.

L’analyse climatologique sera effectuée à partir des données relevées à la station météorologique de Grenoble-Saint-Geoirs, disponibles sur plus de 40 ans (1971 à 2015). Cette station est située à une altitude de 384 m et distante de 4 km du projet et présente de ce fait des caractéristiques climatologiques très représentatives du site étudié.

I 2 - Les précipitations et températures

La pluviométrie moyenne annuelle sur la zone d’étude est de l’ordre de 940 mm. Les pluies sont présentes tout au long de l’année avec des moyennes saisonnières assez proches les unes des autres.

La répartition des pluies est hétérogène avec des mois très pluvieux et des mois beaucoup plus secs sans saisonnalité particulière. Les plus fortes précipitations sont observées à l’automne. Les moyennes mensuelles fluctuent de façon importante autour de la valeur moyenne de 78.5 mm / mois.

Les hauteurs saisonnières prennent les valeurs suivantes :

Hiver : déc., janv., févr. : 179.5 mm 19 % Printemps : mars, avril , mai : 254 .5 mm 27 % Eté : juin, juill et, août : 215 .6 mm 22 .9 % Automne : sep t., oct., no v. : 292 .8 mm 31 .1 %

La variabilité interannuelle est très marquée. Les précipitations peuvent varier de l’ordre de 1300 mm par an (1988) à moins de 700 mm par an (1997).

Les saisons les plus arrosées sont l’automne et le printemps et la plus sèche l’hiver. La différence est marquée entre l’automne et les autres saisons.

Les pluies sont assez fréquentes (108 jours/an) mais peu importantes (29 jours/an où les précipitations dépassent 10 mm).

Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 13

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08

Précipitations moyennes mensuelles en mm à la station de Grenoble-St Geoirs entre 1971 et 2008 (Source : Météo )

La moyenne annuelle des températures est voisine de 11°C. Les moyennes mensuelles varient entre 2.4°C en janvier et 20°C en juillet.

Températures moyennes mensuelles à la station de Grenoble – St Geoirs entre 1971 et 2008 (Source : Météo France) Le graphique précédent représente l’évolution des températures au cours de l’année. L’amplitude thermique entre janvier (mois le plus froid) et juillet (mois le plus chaud) est de 17.6°C. Les étés sont généralement tempérés, annuellement la température dépasse 25°C sur 61 jours, et 30°C sur 15 jours. En hiver, les gelées ne sont pas rares (71.5 jours/an) mais les journées sans dégel restent exceptionnelles (7.4 jours/an).

I 3 - Les vents

Les valeurs récapitulées en page suivante portent sur des statistiques effectuées sur la période 1971 - 2008, sur la station de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 La rose des vents montre une dominance des vents d’est, mais également des vents du nord. Les vents ont généralement une vitesse moyenne comprise entre 1.5 et 4.5 m/s.

Rose des vents et tableau de répartition selon les vitesses (Source : Météo France)

I 4 - Les orages

Le nombre de jours d’orage est de l’ordre de 31 dans la région de La Côte Saint André, alors que la moyenne nationale est de 20. La densité de foudroiement (qui permet de quantifier le phénomène d’orage et le risque de foudre) est de 1.2 à 1.6 coups/km²/an alors que la moyenne nationale est de l’ordre de 1.2. Le secteur est donc plus souvent soumis aux orages que la moyenne du territoire français.

II - EAUX SOUTERRAINES

II 1 - Etat initial a ) Contexte géologique

Le secteur d’étude se trouve au cœur de la plaine fluvio-glaciaire de Bièvre-Valloire, à quelques kilomètres à l’Ouest de l’aéroport de Grenoble-Saint-Geoirs. Cette vallée morte constitue une vaste dépression en forme de gouttière d’orientation Est-Ouest joignant la cluse de l’Isère depuis Rives au Rhône à hauteur de St Rambert. Son origine est uniquement glaciaire. Elle résulte de l’action combinée de deux grands lobes de piémont, issus des appareils de l’Isère et du Rhône, débordant sur un remblaiement tertiaire (plateaux de Chambaran et de Bonnevaux). La plaine est limitée au Nord par une moraine intermédiaire de composition typiquement iséroise (calcaire : 63 %, cristallin : 20 %, quartzite : 16 %) constituant la butte au relief très adouci du Not qui s’allonge au milieu du remblaiement würmien, à l’Est de La Côte Saint André. Au Sud, les reliefs molassiques datant du miocène limitent la vallée qui suit un axe Est-Ouest.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 Une des caractéristiques géomorphologiques de ce secteur est la rareté des cours d’eau superficiels traduisant la bonne perméabilité des terrains de surface. Le seul cours d’eau pérenne, le Rival, passe à une centaine de mètres au Sud du site. b ) Nature des terrains Le substratum rocheux On désigne ainsi les terrains indurés par opposition aux formations meubles de couverture. Le substratum est formé de dépôts marins datant du miocène ; deux horizons plus ou moins argileux et consolidés se distinguent : - La molasse sablo-gréseuse (m2S) : c’est un terrain constitué d’une alternance de sables gréseux et de cordons ou bancs de galets polygéniques avec d’importants niveaux marneux, argileux ou sablo-argileux intercalés. - La molasse caillouteuse (m2P) : cet horizon est formé de cailloutis et galets polygéniques souvent indurés en conglomérats ou poudingues dans une matrice sableuse molassique. Cette formation est d’une puissance considérable, supérieure à 300 m. La topographie du toit du substratum, érodé par les avancées et retraits successifs des glaciers de l’Isère, dessine des chenaux de surcreusement d’axe grossièrement Est-Ouest. L’un de ces chenaux passe au Nord du site, ce qui explique l’épaisseur conséquente des terrains quaternaires à cet endroit. Sur la zone de projet, le toit du substratum semble se situer autour de 330 m NGF (soit ~ 12-13 m par rapport au terrain naturel). Il remonte jusqu’à affleurer à 4.5 km au Nord (colline du Banchet) et 2.5 km au Sud (plateau des Chambarans).

Les formations superficielles Les alluvions fluvio-glaciaires sont constituées de cailloutis à galets polygéniques d’origine fluvio- glaciaire, à matrice sableuse grossière, généralement bien lités et calibrés. Elles résultent essentiellement d’un remaniement de la moraine par les eaux de fonte glaciaires, de sorte que le caractère fluvio-glaciaire net en amont (cône de transition) devient rapidement de plus en plus fluviatile vers l’aval (galets plus roulés et de plus petit diamètre, litage de plus en plus net et régulier). Ces alluvions sont disposées sous forme de terrasses d’épaisseur variable qui comblent les chenaux creusés dans le substratum molassique par le glacier. La vallée de la Bièvre a reçu la totalité des alluvions émises par le front glaciaire isérois stationnant en amont plus une partie de celles issues du glacier du Rhône par les trouées du Grand-Lemps, de et d’. Il n’existe pas de couverture limoneuse ou lœssique en surface et l’altération superficielle de cette formation est faible. En effet, l’argilification est relativement faible et la décalcification et la rubéfaction ne dépassent pas 1 mètre d’épaisseur.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 Extrait de la carte géologique

c ) Structure des terrains Le terrain est constitué par fluvio-glaciaire würmienne, recouvrant la molasse miocène qui fait office de substratum.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 Organisation générale

° Le substratum n’affleure pratiquement pas, si ce n’est sur les versants de la vallée. Au niveau de la plaine de Bièvre, on le rencontre en sondage à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Dans la plaine de Brézins, le contact entre la molasse conglomératique et sableuse a été repéré à la cote 180 m. Les hauts fonds du substratum coïncident avec la limite des différents niveaux quaternaires, ce qui souligne le caractère emboîté des terrasses avec des phases d’érosion importantes entre chaque dépôt. Cette érosion, dans de nombreux cas, semble avoir totalement déblayé les anciens dépôts et entaillé le substratum suivant une vallée fossile plus récente à nouveau comblée. Localement, l’érosion glaciaire a épargné une bande de terrains continentaux du Pliocène affleurant en bordure interne des terrains marins miocènes au Nord et au Sud de la plaine de Bièvre.

° Les formations quaternaires montrent un dispositif de terrasses symétriques par rapport à l’axe du remplissage : les terrains les plus anciens sont en position les plus externes et les plus hautes.

L’essentiel des dépôts de la plaine est lié à l’épisode würmien. Les glaciers de l’Isère et du Rhône stationnaient dans le secteur de la tête de Bièvre et ont pu s’affronter au droit de la colline du Banchet.

Les glaciers ont reculé par étapes successives, chaque phase de fonte se traduisant par d’intenses épisodes de transport et de sédimentation. Au fur et à mesure que les appareils glaciaires perdaient de l’ampleur, les niveaux de dépôts s’abaissaient et la taille moyenne du sédiment diminuait. Ainsi, les terrasses fluvio-glaciaires se sont-elles emboîtées les unes dans les autres.

° On distingue deux vallées fossiles constituant des chenaux d’écoulement préférentiel pour les eaux souterraines : - Un chenal würmien situé sous la basse terrasse qui occupe le centre de l’actuelle vallée. S’étendant sur une largeur de 3 à 4 km dans sa partie amont, il se réduit à 1 km au niveau de Beaufort. Cette réduction de largeur se traduit par une augmentation du gradient qui passe de 2.4 ‰ à 5.3 ‰ et donne lieu à l’émergence au niveau de Saint-Barthélemy-de-Beaurepaire. - Un chenal ancien probablement rissien entaille profondément le substratum. Situé sous la haute terrasse en bordure Nord de la plaine, il rejoint le chenal würmien entre Saint-Barthélemy et Beaufort. Plus profond que ce dernier, sa pente est en revanche plus faible, de l’ordre de 2.3 ‰.

° Des sols de faible épaisseur (< 1 m) constitués de terre végétale chapeautent l’ensemble.

Organisation de détail

Le recouvrement quaternaire atteint, au droit du site, une épaisseur de 40 m environ.

° Les sondages de la Banque de Données du Sous-sol les plus proches sont les suivants : - Secteur de St-Martin 0 - 55 m : grave sableuse, galets et blocs

- Secteur Veyer - Bièvre S28 0 - 29.5 m : grave sableuse 29.5 - 33.5 m : sable et gros graviers 33.5 - 38.0 m : argile bleue 38.0 - 56.8 : gravier sablo-argileux

° Une étude géotechnique réalisée par IMS RN en janvier 2007 a révélé au droit de la Zone Industrielle du Rival Olagnières un site relativement homogène et régulier présentant la coupe suivante : - 0.00 à 0.20 m : terre végétale - 0.20 à 1.70 m : limons sableux à argileux avec galets et cailloutis - 1.70 à 10.00 m : sable grossier à galets - 10.00 à 15.00 m : horizon limono-argileux - 15 à 30 m : sable grossier à galets

° Une étude géotechnique a été effectuée au niveau du site par le cabinet EG Sol fin Avril 2009 ; elle comportait les investigations suivantes : Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 18

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 - 22 sondages au tractopelle, - 8 essais d’infiltration à niveau variable. Les reconnaissances réalisées ont permis de mettre en évidence les faciès suivants : - 0.00 à 0.30 m : terre végétale (cultivée) - 0.30 à 0.70 m : limons plus ou moins graveleux et plus ou moins argileux - 0.70 à 2.50 m : galets, graves et graviers dans une matrice sablo-argileuse

Il est à noter que les parois des puits présentaient une tenue moyenne à mauvaise ; des éboulements et effondrements ont souvent été remarqués. d ) Contexte hydrogéologique

Régional

La plaine de Bièvre-Valloire est une grande vallée fluvio-glaciaire qui constitue un puissant aquifère de 650 km².

Disposées en terrasse, ces formations se présentent comme un cailloutis polygénique grossier avec une faible fraction d’éléments fins. Bien que l’on puisse différencier plusieurs terrasses dans la plaine, il y a continuité entre elles du point de vue hydrogéologique. Cependant, les côtes piézométriques peuvent être très différentes de l’une à l’autre (jusqu’à 40 m de différence).

° Les alluvions würmiennes ont une très grande perméabilité (K = 5.10 -3 m/s en moyenne) et constituent un réservoir conséquent exploité pour l’alimentation en eau potable et l’irrigation des terres agricoles. La réserve est fortement conditionnée par la morphologie du substratum miocène faisant office de mur imperméable. On observe sur la carte piézométrique des couloirs d’écoulement préférentiel. Ces voies d’axe sensiblement Est/Ouest semblent correspondre avec les chenaux creusés par le glacier dans le substratum miocène. Inversement, des sources apparaissent au niveau des axes hauts du substratum. Ainsi les sources de Saint-Barthélemy, à l’Est de Beaurepaire, coïncident avec la remontée de la molasse qui affleure pratiquement à cet endroit. Les cours d’eaux auxquels elles donnent naissance poursuivent leur chemin vers l’Ouest sur quelques kilomètres avant de s’infiltrer de nouveau.

Les terrains alluvionnaires atteignent 40 mètres d’épaisseur au droit du site, le toit de la nappe étant situé à environ 15 m de profondeur. L’absence de couverture argileuse ou limoneuse en fait des terrains très perméables. Le réseau hydrographique est quasi-inexistant car les eaux s’infiltrent rapidement et rejoignent la nappe. Le trop- plein de cet aquifère est évacué en aval, au niveau de Saint-Barthélemy-de-Beaurepaire, par le ruisseau de l’Oron qui traverse la plaine de Valloire pour rejoindre le Rhône. Quelques autres cours d’eau apparaissent en aval de la plaine de Valloire mais la majorité des circulations d’eau restent souterraines et c’est finalement le Rhône qui draine cet aquifère.

Le contact entre tertiaire et quaternaire limite l’aquifère en bordure des reliefs ; de nombreuses sources apparaissent au contact de la molasse tertiaire et des alluvions quaternaires, au Nord comme au Sud de la vallée. Ces sources donnent naissance à quelques cours d’eau qui s’infiltrent rapidement dans les terrains fluvio-glaciaires. Une partie minime parvient à rejoindre le Rival qui est le seul cours d’eau pérenne de la vallée de la Bièvre.

° Les cordons morainiques, assez fortement argileux, sont plutôt imperméables. Il s’y produit des écoulements localisés et à géométrie compliquée, dans des niveaux de sables et cailloutis. Les moraines latérales déposées par les grands glaciers quaternaires (Riss et Würm) renferment en effet des nappes perchées. De faible extension, ces formations sont drainées par l’aquifère fluvio- glaciaire principal.

° Localement, la molasse miocène peut présenter une perméabilité significative comprise entre 10 -5 et 10 -3 m/s (le plus souvent 10 -4 m/s), et faire ainsi office d’aquifère lorsque les alluvions la surmontant sont dénoyées. Cependant, elle se comporte la plupart du temps comme un niveau imperméable vis-à-vis des formations quaternaires qui la surmontent. La faible perméabilité de cette formation rend alors les circulations souterraines très lentes et assure la régulation des débits, sauf dans le cas d’une circulation de fissures. Les eaux circulant dans la molasse tertiaire s’infiltrent et se

Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 19

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 rassemblent en nappe qui peut donner naissance à une source à la faveur d’un niveau plus consolidé ou argileux. Ces sources sont généralement dispersées et leur faible débit rend souvent leur exploitation impossible malgré la bonne qualité des eaux.

Local

Sondage BRGM

Le sondage le plus proche répertorié à proximité du site par la Banque de Données du Sous-sol (BRGM), indique une épaisseur du remplissage alluvial de 44 mètres :

Sondage n° 07714X0007/BR1, au lieu-dit « Le Grand Chemin »

Profondeur Litho logie Stratigraph ie

0 à 44 m Galets, argileux sableux (cailloutis et sables de la Bièvre, Glaciaire alluvial (Würm) conglomères en poudingue) 44 à 68.5 m Conglomérat, sableux calcaire jaune Tortonien-supérieur

Etude géotechnique Plusieurs tests d’infiltration à niveau variable ont été réalisés au droit du site. Les résultats sont consignés ci-dessous :

Perméabilité Essai Sondage Profondeur (m) Faciès K (m/s) Galets et graviers dans une matrice argilo - EP 1 PM 15 1.9 4.10 -4 sableuse grossière Galets et graviers dans une matrice argileuse EP 2 PM 10 1.8 6.10 -6 et légèrement sableuse Galets et graviers dans une matrice sableuse EP 3 PM 5 1.8 1.10 -3 grossière légèrement argileuse Galets et graviers dans une matrice argilo - EP 4 PM 7 1.2 2.10 -5 sableuse grossière Galets et graviers dans une matrice sableuse EP 5 PM 3 1.4 2.10 -3 grossière Galets et graviers dans une matrice argilo - EP 6 PM 2 1.6 2.10 -4 sableuse grossière Galets et graviers dans une matrice argilo - EP 7 PM 9 1.7 6.10 -4 sableuse grossière Galets et graviers dans une matrice argileuse EP 8 PM 12 2.2 4.10 -6 et légèrement sableuse EP : essais de perméabilité réalisés au droit des bassins

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 Localisation des sondages par rapport aux bassins d’infiltration projetés

Nota : L’implantation des bassins d’infiltration (sur le plan ci-dessus) correspond au projet initial qui a été modifié. Le faciès concerné par les essais d’infiltration, à savoir les galets et graviers à matrice sablo-argileuse, présente une perméabilité variable , fonction de la proportion en argile ou en sable dans la matrice. Ainsi, le sol présente une bonne perméabilité lorsque la matrice est à dominante sableuse (PM 3, PM 5). Par contre, le faciès met en évidence une perméabilité relativement faible quand la proportion d’argile est prédominante (PM 10, PM 12).

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 La perméabilité moyenne mesurée sur les galets et graviers est la suivante : - 5 10 -4 m/s (moyenne arithmétique), - 1.2 10 -4 m/s (moyenne géométrique). Dans la mesure où la proportion d’argile ou de sable semble varier aléatoirement sur le site et avec la profondeur, nous considérerons une perméabilité moyenne de 1.2 10 -4 m/s (moyenne géométrique calculée sur l’ensemble de valeurs mesurées) . Au droit des futurs ouvrages d’infiltration, l’essai de perméabilité de type Nasberg des graviers sous- jacents réalisé en forage entre 5 et 5m50 de profondeur en 2012 a mis en évidence une perméabilité de 7,3 10 -5 m/s.

Les essais réalisés en laboratoire démontrent que les matériaux excavés ne peuvent pas être réutilisés en l’état, en raison de leur portance quasi nulle. e ) Piézométrie

La piézométrie de la plaine de la Bièvre est représentée sur les cartes piézométriques de mars (hautes eaux) et d’octobre (basses eaux) 1994. Ces cartes ont été réalisées par le BRGM pour le compte du Conseil Général de l’Isère, d’après les données produites par ANTEA dans le cadre de la modélisation du bassin de Bièvre-Valloire réalisée en 1995.

[ Situation de hautes eaux (mars 1994) L’orientation des isopièzes traduit un mouvement des eaux souterraines du Sud Sud-Est vers le Nord Nord-Ouest. Au droit du site, la nappe se trouve à la cote 333 m NGF soit environ 10 m sous le niveau du terrain naturel.

Un axe de drainage de direction Est-Ouest se dessine au Nord de la RD 519. Inversement, les versants semblent alimenter l’aquifère (par les terrasses latérales et les cônes de déjection). Le gradient de piémont est assez élevé (de l’ordre de 3 %).

[ Situation de basses eaux (octobre 1994) On retrouve une configuration légèrement différente de la précédente, dans la mesure où les isopièzes mettent en évidence un écoulement du Sud vers le Nord au droit du site. Les courbes piézométriques sont obliques par rapport au versant et indiquent des apports marqués au droit des cônes de déjection. A hauteur du site, le toit de la nappe se trouve à la cote 335 m NGF, à une profondeur de 8 m environ.

Nota : L'interprétation des cartes du BRGM conduit à des conclusions aberrantes : la profondeur de la nappe serait plus faible en basses eaux qu'en hautes eaux. De plus, dans la mesure où elles apparaissent beaucoup trop imprécises pour caractériser valablement le site, les profondeurs de nappe indiquées semblent peu cohérentes avec les relevés piézométriques locaux. C’est pourquoi les valeurs présentées sur ces cartes ne seront pas retenues dans la suite du dossier.

Dans le cadre de l’élaboration du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) du bassin Bièvre-Liers-Valloire (BLV), le cabinet SOGREAH a réalisé en 2008 un bilan quantitatif et qualitatif de la nappe de BLV. La carte piézométrique présentée dans cet ouvrage situe le toit de la nappe aux alentours de la cote 328 m NGF, soit environ 15 m sous la surface du sol, ce qui semble correspondre mieux aux relevés locaux.

[ Localement D’une façon générale, la nappe d’eau souterraine s’écoule Est-Sud-Est vers l’Ouest-Nord-Ouest. On distingue deux axes d’écoulement préférentiels de part et d’autre de la colline du Not. Le premier passe par La Frette-Gillonnay jusqu’à Marcilloles tandis que le second, joignant pratiquement à Brézins, passe au droit du site. En période d’étiage, ces axes de drainage se voient soulignés par la piézométrie.

A l’échelle de la plaine, les paléo-chenaux jouent un rôle important de drainage :

– chenal würmien situé au centre de la plaine sous les plus basses terrasses, – chenal rissien situé au nord de la gouttière à l’aplomb de certaines hautes terrasses.

Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 22

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08

Le gradient hydraulique moyen de la plaine est i moyen = 5 ‰ quelle que soit la saison. Il semble légèrement plus fort aux alentours du site où i site = 1 % .

Les plus hautes eaux relevées au droit du piézomètre STEP4 se situent à une cote d’environ 332,1 m NGF, soit à une profondeur de 11m70 sous le niveau du terrain naturel. Cette profondeur garantie la présence d’une importante tranche de matériau non saturés à l’aplomb des bassins. f ) Vulnérabilité des eaux souterraines

Le secteur est caractérisé par l’absence quasi-totale de couverture superficielle. Ainsi, la vitesse de pénétration verticale pourra atteindre jusqu’à 1 m/h pour une vitesse naturelle de transfert horizontal variant de 1 à 100 m/j.

Ce réservoir serait donc d’une grande vulnérabilité si la nappe ne se trouvait pas à une quinzaine de mètres de profondeur au droit du site. En effet, la très forte perméabilité des terrains n’assure pas une bonne filtration des eaux percolant à travers les alluvions mais l’épaisseur importante du remplissage compense cette fragilité. Parallèlement, le pouvoir d’infiltration élevé de certains thalwegs induit une sensibilité particulière à des sources de pollutions lointaines, pouvant être situées très à l’amont, éventuellement au niveau des collines.

Le captage AEP le plus proche est celui des Alouettes, situé à 1.4 km environ au Nord-Est du site. Cependant, une éventuelle pollution n’aurait probablement pas de conséquences graves sur cet ouvrage qui se trouve à une distance suffisante pour que le cône d’appel du forage ne capte pas cette pollution, étant donné sa localisation externe à la ligne d’écoulement des eaux souterraines.

Plusieurs captages, localisés à Viriville, , Beaufort et , sont situés en aval hydrogéologique du secteur étudié. Ils sont toutefois suffisamment éloignés du site (environ 5 km pour le plus proche) pour s’affranchir d’un éventuel impact des aménagements sur les eaux souterraines. g ) Exploitation des eaux souterraines

En moyenne sur l’année, un débit de 6 310 m3/h est prélevé sur toute la plaine de Bièvre. Adduction en eau potable

Le captage d’eau potable des Alouettes, implanté à 1.4 km au Nord-Est du site d’étude, permet d’exploiter la nappe des alluvions fluvio-glaciaires. Ce pompage dessert les communes de La Côte Saint André et de Saint-Siméon-de-. La production d’eau potable de la commune s’élève à 438 000 m3 par an, la consommation des 1 020 abonnés étant seulement de 170 000 m3 par an.

Les périmètres de protection de ce captage, représentés sur la carte ci-jointe, ont été définis par le rapport de l’hydrogéologue agréé de mai 2004.

De nombreux autres captages sont exploités sur les collines morainiques bordant la vallée au Nord et au Sud. Sur l’ensemble de la plaine de Bièvre, les prélèvements pour l’adduction en eau potable sont estimés à 750 m 3/h en moyenne sur l’année.

Usages agricoles C’est un usage important de la ressource en eaux souterraines dans le bassin. Il existe deux types de prélèvements adaptés à l’irrigation : - L’irrigation gravitaire par canaux et fossés utilise des prélèvements effectués directement à partir du réseau hydrographique alimenté par les émergences. Il est impossible de chiffrer la consommation d’eau pour ce type d’irrigation qui tend à disparaître au profit de l’irrigation par aspersion. - L’irrigation par aspersion se fait à partir de nombreux prélèvements dans la nappe qui alimentent des réseaux collectifs ou privés. La majeure partie de ces prélèvements sont alimentés par des captages en bordure du Rhône et n’affectent donc pas la nappe de la Bièvre.

Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 23

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 L’irrigation agricole est assurée par des collectivités, les ASA, qui prélèvent un débit moyen annuel de 1 120 m 3/h sur la plaine.

Usages industriels Le bassin de la Bièvre, bien que faiblement industrialisé, possède quelques industries implantées à proximité des gros bourgs ainsi que l’aéroport de Grenoble et sa région. La ZAC Grenoble Air Parc, voisine de l’aéroport, est desservie par l’axe de Bièvre et se trouve à environ 6 km au Nord-Est de la station d’épuration. Les prélèvements d’eau souterraine à usage industriel sont relativement peu importants, comparativement aux autres usages, et s’élèvent approximativement à 2 100 000 m3 par an, soit 240 m3/h en moyenne.

Bilan des prélèvements dans la nappe de Bièvre-Liers-Valloire Les prélèvements à l’échelle du bassin de la Bièvre se répartissent donc comme suit :

AEP AEI ASA Pisciculture Total Débit (m 3/h) 750 240 1120 4200 6 310 Pourcentage 12 % 4 % 18 % 66 % 100 %

L’aquifère de la Bièvre est très productif et bénéficie d’une forte recharge. La ressource est abondante et le bilan est fortement excédentaire (débit souterrain moyen estimé à 8.9 m 3/s soit 32 000 m3/h). Toutefois, la nappe est considérée en déséquilibre quantitatif moyen (état des lieux de la DCE). La recharge est maximale en fin de printemps / début d’été, ce qui assure une bonne alimentation en eau durant les périodes estivales, même très sèches.

Cependant, en période d’étiage sévère (années 1990-1991 et 1997-1998) la situation est moins satisfaisante. Les prélèvements de tous types participent fortement au tarissement des émergences de la nappe. Ainsi, après des saisons automnales et hivernales à faible pluviométrie, il peut en résulter localement des situations difficiles.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 Carte de localisation des captages et de leurs zones de protection

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h ) Qualité des eaux souterraines

Généralités

Les eaux de l’aquifère de Bièvre-Liers-Valloire sont à faciès bicarbonaté-calcique, moyennement minéralisées et dures, avec un titre hydrotimétrique (ou dureté) compris entre 25 et 30 degrés français. La conductivité électrique moyenne est d’environ 500 à 600 µS/cm, pour un pH de l’ordre de 7.5 et une température autour de 11.5 °C.

Les paramètres organoleptiques et physico-chimiques sont généralement bons, restant en deçà des normes fixées par le décret 89-3 (révisé en 2001) pour les eaux destinées à la consommation humaine.

Toutefois, l’agriculture est fortement développée dans la région et la teneur en nitrates de la ressource est supérieure à 25 mg/l sur la majeure partie du bassin. Localement, elle atteint et dépasse même 50 mg/l, soulignant la pollution diffuse attribuable à l’agriculture intensive pratiquée dans la vallée. Le captage des Alouettes à La Côte Saint André présente des teneurs moyennes de l’ordre de 35 mg/l (valeurs comprises entre 20 et 50 mg/l).

Il est à noter que les teneurs en nitrates, en constante augmentation jusque dans le milieu des années 1990, ont tendance à se stabiliser, voire à diminuer depuis 2003. Ce phénomène peut s’expliquer par l’absence de lessivage des nitrates dans les sols du fait du déficit hydrique, et/ou les effets de l’amélioration des pratiques agricoles.

Le forage du Rival à La Côte Saint André paraît particulièrement préservé d’une pollution par les pesticides, même si plusieurs substances sont détectées. En particulier, l’atrazine présente des concentrations proches de la valeur seuil avec des pics de déséthylatrazine, sans toutefois dépasser ce seuil. Les eaux sont en effet systématiquement conformes aux normes de potabilité.

Qualité au droit des forages

Le service Santé-Environnement de l’Agence Régionale de la Santé nous a communiqué un ensemble de résultats d’analyses physico-chimiques portant sur le captage d’AEP voisin : le captage des Alouettes (ou forage du Rival).

Oxydabilité NH 4 NO 3 NO 2 Pt Coliformes Coliformes Escherichia pH Paramètre au KmnO4 thermo totaux coli UpH mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l /100 ml /100 ml /100 ml Période de 04.97 04.97 04.97 04.82 04.82 01 04.97 04.97 04.04 mesures 05.06 11.05 11.05 05.06 05.06 07.03 11.05 11.05 11.05 < Moyenne 7.40 < 0.43 32.8 < 0.02 < 0.07 0.64 0.87 0 0.0021 Ecart-type 0.14 0.15 0.004 6.4 0 0.04 2.13 2.38 0 Coefficient de 0.02 0.35 0.19 0.20 0 0.55 3.34 2.74 - variation Médiane 7.45 < 0.5 < 0.02 33.0 < 0.02 - 0 0 0 Minimum 7.1 < 0.3 < 0.02 6.0 < 0.02 0.02 0 0 0 Maximum 7.6 0.8 0.04 62.0 < 0.02 < 0.1 8 10 0

La pollution organique est très faible ; les teneurs en ammonium varient peu. Par contre, les nitrates présentent des fluctuations marquées. La concentration moyenne se situe aux environs de la moitié de la limite de qualité. Même si les pics sont appuyés, au fil du temps, la tendance générale est à l’augmentation des concentrations : moyenne aux alentours de 20 mg/l dans les années 1980, moyenne proche de 35 actuellement. Les teneurs en phosphore sont plutôt faibles. Les dénombrements bactériens indiquent le plus souvent une absence de contamination.

II 2 - Impact sur les eaux souterraines

a ) Caractéristiques du projet

L’aménagement de bassins d’infiltration des eaux traitées de Centre Bièvre implique l’extraction de 53 000 m ³ de déblais et de terrains de découverte sur une superficie totale de l’ordre de 2,8 ha. Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 26

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Le chantier d’extraction s’étendra au maximum sur 2,8 ha. Il comprendra le décapage de la terre végétale, l’extraction des matériaux et l’aménagement d’un chenal de décantation en fond de bassin. Les terrassements s’effectueront en 3 phases (voir plan en pièce n°8) : ° Phase n° 1 : bassins B1, B2 et B2bis (avant réalisation des fouilles archéologiques) ° Phase n°2 : bassins B3 et B4 (après réalisation partielle des fouilles archéologiques) ° Phase n°3 : bassins B5 et B6 (après réalisation complète des fouilles archéologiques ) A terme cinq bassins seront aménagés. Leurs caractéristiques sont présentées dans le tableau suivant :

Cote Cote Longueur Largeur Profon Superficie Superficie Volume sommet fond (m (m) (m) deur en tête en fond d’affouillement (m NGF) NGF) (m) d’ouvrage d’ouvrage (m 3) (m²) (m²) Bassin 1 343.54 339.11 55 47 4.43 2550 1446 8 000 Bassin 2 342.81 338.81 54 47 4 2520 1264 6 000 Bassin 4 342.78 338.75 55 47 4.03 2550 1149 7 000 Bassin 5 343.31 339.28 110 57 4.03 6803 3420 22 000 Bassin 6 342.7 338.7 57 54 4 3037 1499 10 000 TOTAL 53 000

L’extraction sera réalisée pour l’essentiel à la pelle hydraulique et au chargeur.

Les camions seront chargés directement sur le site, au droit de la zone d’extraction. b ) Modelé des talus

L’aménagement du bassin va conduire à la création de talus au sein des matériaux. On admet généralement les pentes de talutage suivantes :

α en ° Sol sec Sol hu mide Cailloux et éboulis 45 - 50 35 - 40 Gravier 35 - 45 25 - 35 Sable grossier 30 - 35 20 - 25 Terre végétale 35 - 45 25 - 35 Gravier argileux 45 - 55 35 - 45

Les talus seront façonnés comme suit : − Talus : 3H/2V (34°) − Fond plat − Dénivelé maximal par rapport au terrain naturel: 4m43 Le mode de talutage adopté permet d’obtenir une bonne tenue des matériaux, et par conséquent des talus stables. Les gros éléments qui pourraient être rencontrés lors de l'exécution des talus définitifs devront être éliminés chaque fois que leur stabilité paraîtra précaire. c ) Impact hydrogéologique

Hydrodynamique

Le niveau de la nappe a été observé à une quinzaine de mètres de profondeur, avec un battement de l’ordre de quelques mètres suivant la saison et le lieu.

Les caractéristiques générales de l’aquifère au droit du site sont les suivantes :

− Perméabilité : 0.5 10 -3 m/s (hypothèse pessimiste) − Epaisseur mouillée : 25 m − Gradient : 1 %

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Le fond des bassins d’infiltration atteint une cote minimum de 338.70 m NGF, ce qui correspond à une profondeur de 4 mètres par rapport au TN.

Les plus hautes eaux relevées au droit du piézomètre STEP 4 se situent à une cote d’environ 332.10 m NGF soit à une profondeur de 11m70 sous le terrain naturel. Une distance de sécurité minimale de 7.70 mètres est alors maintenue entre le fond des ouvrages et le toit de la nappe en période de hautes eaux.

En tout état de cause, les bassins n’intercepteront pas les écoulements souterrains, même en période de hautes eaux de la nappe, et se trouveront hors d’eau en fonctionnement normal, hors période de hautes eaux.

Le lit du Rival se situe à la cote 341.76 m NGF au droit du pont permettant l’accès à la station d’épuration, soit à 3.06 m au-dessus du fond des ouvrages. Compte tenu de la nature limono-argileuse, et donc de la perméabilité réduite des horizons superficiels, ainsi que du colmatage conséquent du lit du cours d’eau, les écoulements superficiels n’auront pas tendance à s’infiltrer aux travers des parois des bassins limitrophes au lit mineur. Ce risque sera nul puisque le haut des bassins est distant d’au moins 120 m du lit mineur. Les travaux de terrassement n’auront aucune incidence sur l’écoulement de la nappe profonde. Tout au plus pourront-ils très légèrement perturber les circulations hypodermiques.

Les bassins ne sauraient constituer un obstacle au cheminement des eaux souterraines, ceci même en période de très hautes eaux. En conséquence, ils n’auront aucune répercussion sur la dynamique de la nappe. d ) Impact sur la qualité des eaux

Décapage du sol

Sur toute la surface du site, une épaisseur importante de matériaux sera évacuée, dont la couche de terre végétale à fort pouvoir épurateur.

− La couche d'humus et de terre végétale formant le sol constitue un premier écran ou barrage à la pollution, un filtre plus ou moins efficace sans cesse régénéré par l'activité biologique intense qui règne. Cette activité qui se développe en milieu aérobie permet la dégradation de certaines substances polluantes notamment les matières organiques et l'ammoniaque. La terre végétale contenant des matériaux argileux favorise les phénomènes d'adsorption qui fixent les éléments chimiques.

− Au-dessous de cette première zone, l'eau d'infiltration qui migre verticalement, se fixe aux points de contact des éléments granulaires dans la zone dite de rétention. Cette zone aérée joue un double rôle vis à vis de la nappe souterraine. C'est d'abord celui d'un filtre lent, où différents phénomènes se déroulent :

⇒ rétention mécanique des particules solides en suspension, ⇒ coagulation biologique, ⇒ adsorption aérobie des matières organiques, ⇒ destruction biologique des micro-organismes polluants... En outre, l'eau météorique infiltrée subit une désacidification au cours de son cheminement dans la zone aérée au contact des matériaux calcaires notamment ; grâce à la présence d'air dans les vides intergranulaires elle conserve, voire augmente, son oxygénation initiale. Le sol contient de la matière organique brute (résidus végétaux ...) et une certaine quantité de biomasse animale et végétale. L'azote y est contenu sous forme organique. L'activité microbienne entraîne la transformation de cet azote organique en azote minéral, sous la forme ammoniacale d'abord + (NH4 ) puis sous forme nitreuse (NO2) et nitrique (NO3). Les nitrates ne se fixent pas facilement sur le complexe absorbant du sol et sont très mobiles. Il en est de même pour les chlorures, les sulfates et le sodium.

− Le régime de l'eau dans le sous-sol présente des fluctuations annuelles : ⇒ en hiver, où les plantes n'ont pas de besoin en eau important, l'évapotranspiration est faible. L'eau des précipitations est excédentaire et passe en majeure partie en profondeur. C'est la période de réalimentation de la nappe avec risque de transfert de Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 28

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 pollution, notamment en nitrate (à ce titre un couvert végétal permanent peut assurer une protection des eaux souterraines), ⇒ au printemps, le besoin des plantes s'accroît, il reste élevé tout l'été. Les transferts vers la nappe sont en moyenne ralentis.

Le fond du bassin va se rapprocher de la nappe. La vulnérabilité des eaux souterraines à la pollution sera accrue : − disparition de 0.m30 d’horizons humifères et limons (découverte), − évacuation de 0m50 de limons plus ou moins graveleux et de 3m20 de graves sableuses en moyenne.

Les risques de pollution

Pendant le chantier

Pendant la phase de chantier, les sources potentielles de pollution sont variées :

° Réservoirs ou circuits d'hydrocarbures (carburant, lubrifiants, fluides hydrauliques). La nuisance qui en découle peut avoir un caractère continu (pollution occulte comme une fuite) ou occasionnel (pollution accidentelle comme un déversement).

Les hydrocarbures ont des propriétés particulières :

⇒ ils ne se dégradent que lentement,

⇒ leur tension superficielle leur permet de se fixer facilement sur le grain des roches : les terrains argilo-limoneux s'en imprègnent facilement ce qui conduit à une certaine rémanence de la pollution,

⇒ leur seuil de perceptibilité à l'odeur est extrêmement faible (quelques parties pour million peuvent dénaturer une eau de boisson),

⇒ le milieu alluvionnaire ne constitue pas un bon filtre pour ce type de produit. Notons toutefois que l'activité bactérienne peut accélérer leur dégradation. Sitôt répandus sur le sol, les hydrocarbures ont tendance à s'étaler à la surface et à s'infiltrer dans les couches superficielles non saturées en eau. Lorsqu'ils peuvent atteindre la nappe, ils s'étalent à la surface de celle-ci et forment une poche de faible épaisseur (quelques centimètres) s'établissant au toit de la zone capillaire. L'allongement de cette poche dans le sens de circulation des eaux se produit alors en quelques jours. La dégradation des hydrocarbures dans le sol est un phénomène complexe. Une grande partie des constituants des produits pétroliers sont volatiles et instables dans des conditions normales. Il se produit une évaporation des fractions les plus légères et des réactions physiques et chimiques qui modifient leurs compositions. Il est probable qu'en contact avec le sol, ils subissent une grande variété de mécanismes d'élimination notamment évaporation, adsorption et dégradation bactérienne.

L'incidence d'une fuite de gazole a été évaluée sur le carreau (matériau : grave sableuse, profondeur moyenne de la nappe 10m). Cette incidence peut être quantifiée par deux paramètres : - D: Profondeur maximale de pénétration, - S: Superficie de la zone d’infiltration.

L'infiltration de l'hydrocarbure a été simulée pour différents volumes de fuite :

V (m3) 1 2 3 4 5 6 7 S (m²) 13,80 20,28 25,40 29,79 33,72 37,31 40,65 D (m) 4,83 6,57 7,87 8,95 9,88 10,72 11,48

Le risque de contaminer la nappe est donc à considérer avec plus ou moins d’importance : il faudrait un déversement de l’ordre de 4.9 m3 d’hydrocarbures pour atteindre la surface piézométrique. Par mesure de précaution, il est prévu de ne pas stocker de carburants sur le site : l’alimentation quotidienne se fera par citerne mobile.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 Le temps nécessaire pour atteindre la nappe peut être calculé en considérant un gradient vertical et unitaire : ∆h = 9.76 = t = = 8872 s, soit 148 min (2h28min) ko 1.1 10 -3 m/s

Les vitesses d’infiltration sont suffisamment lentes pour qu’une intervention soit réalisée avant que les profondeurs maximales soient atteintes. Les moyens de terrassement présents sur le site sont suffisants pour intervenir en quelques minutes. La protection de la nappe sera donc assurée pour autant que les moyens de contrôle soient entretenus et la surveillance régulièrement exercée. Ont été considérées ici des conditions pénalisantes, dans la mesure où l’hypothèse prise en compte simule une fuite pendant les plus hautes eaux.

° Points de rejet d'effluents organiques liés à l'activité humaine sur le site. Des W.C. chimiques seront mis en place.

° Dépôt de déchets liés à l'activité du chantier (pièces d'usure, produits d'entretien, lubrifiants usagés, emballages, ...) ou liés à l'utilisation du site comme décharge par des personnes étrangères à l'exploitation. Il est prévu une gestion optimisée des déchets avec stockage de sécurité et évacuation régulière.

° Dépôt de fines et poussières apportées par les eaux ou par le vent dans les bas fonds ou sur les replats. Ce point est positif dans la mesure où la tranche de sol ainsi colmatée va se comporter comme un filtre voire comme un écran. Ces niveaux sont parfois contaminés (pollution atmosphérique, hydrocarbures).

Il n'est pas prévu de rejet sur la surface d'extraction autre que l'infiltration des eaux traitées de la station d’épuration.

Après l’extraction

Après l'extraction, les eaux souterraines seront indirectement exposées : − aux percolats et eaux de ressuyage d’éventuels dépôts sauvages de déchets (très peu probable; quantités marginales), − à une pollution de type azotée principalement (engrais éventuels sur les parcelles agricoles environnantes).

Incidence sur la qualité des eaux

Une pollution accidentelle au droit du bassin aurait tendance à migrer vers le Nord-Ouest suivant la pente hydraulique locale, n’impactant aucun captage d’eau potable. Incidences du rejet par infiltration

Calcul du débit de la nappe influencée La largeur totale du front de la nappe, comprise entre la colline du Not au Nord et les Chambarans au Sud, est d’environ 6 000 m au droit du site étudié. Toutefois, dans l’hypothèse d’un rejet des eaux usées par infiltration dans la nappe, le transect qui participe réellement à la dilution correspond aux écoulements ayant lieu aux alentours du rejet. Dans le cas présent, le transect participant à la dilution correspond à un axe de drainage très localisé, d’une largeur de l’ordre de 1 500 m.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 Toutefois, si l’on se place strictement au droit du projet, la largeur du transect qui participe réellement à la dilution peut être évaluée d’après le schéma de principe suivant :

Bassin d’infiltration Terrain naturel

h l

Nappe d’eau souterraine L

Source : SETIS

Où l : largeur des bassins d’infiltration, sens parallèle aux isopièzes (l = 170 m) h : profondeur de la nappe (h = 11.7 m le 5/06/2013) L : largeur du transect participant à l’infiltration

D’après la formule suivante : L = l + 2 h on obtient une largeur de transect au droit du projet de l’ordre de 200 m . Le débit de la nappe influencée peut être calculé à partir des données suivantes : - Largeur du transect L = 200 m - Epaisseur de l’aquifère e = 25 m - Perméabilité K = 1.10 -3 m/s (hypothèse pessimiste) - Gradient i = 2.2‰ en hautes eaux i= 3.1‰ en basses eaux soit un débit potentiel de l’ordre de : Q = 11 à 15.5 l/s .

Concentrations en entrée et sortie de station d’épuration

Les charges d’entrée et de sortie de la station d’épuration de Centre Bièvre sont rappelées dans le tableau suivant :

Entrée (kg/j) Sortie (kg/j) (Situation Charge Matière de en 2025) Eaux pluviales Total Total domestique vidange DBO 5 789 70 16 875 32.4 DCO 1447 336 92 1875 165.0 MEST 1184 158 136 1478 44.3 NTK 197 18 8 223 8.7 Pt 53 2.4 2.8 58 4.5 Ce qui peut se traduire en terme de concentrations de la manière suivante :

Entrée (mg/l) Sortie (mg/l) Rendement (%)

DBO 5 400 15 96.3 DCO 856 75 91.2 MEST 675 20 97.0 NTK 102 4 * 96.1 Pt 26 2 92.3 * Nota : Le rapport NTK / NH 4 a été pris égal à 2. Concentrations initiales de la nappe Des prélèvements d’eau ont été réalisés en octobre 2012 sur chacun des piézomètres implantés à proximité du site (STEP 1, STEP 2, STEP 3) avant mise en fonctionnement de la STEP. Les paramètres bactériologiques et physico-chimiques mesurés permettent ainsi de caractériser «l’état zéro» de la nappe au droit de la nouvelle unité de traitement. Les résultats d’analyses obtenus sont présentés dans les tableaux ci-dessous :

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La nappe présente des traces de pollution bactérienne. Elle contient des nitrates et des phosphates.

Paramètres azotés La dilution du rejet par les eaux de la nappe a été calculée au droit de la station d’épuration dans le cadre de l’étude de faisabilité de l’infiltration réalisée par SETIS (voir rapport en annexes). Les bases sont les suivantes : - nappe ; concentration en nitrates : 28 mg/l en moyenne ; débit du tube de courant 13 l/s - rejet ; concentration en nitrates : 6 mg/l (auto-surveillance) et 53,1 mg/l (maximum de la norme de rejet - 12 mg/l de NGL) Les résultats sont résumés dans le tableau suivant :

Le calcul de dilution a été réitéré en considérant un rejet mixte.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 En considérant que 100% de l’azote ammoniacal s’oxyde en nitrates dans la tranche non saturé, les concentrations dans la nappe évoluent comme suit :

Même dans des conditions pessimistes, l’effet de dilution se fait très largement sentir. Par mesure de précaution, il a été considéré l’hypothèse pessimiste selon laquelle l’augmentation des nitrates dans la nappe est due à une dénitrification de l’azote lors de son parcours souterrain. Une hausse de la teneur en nitrates du même ordre de grandeur que celle observée aux Charpillates entre l’amont des rejets et l’aval (soit 24%) impliquerait une concentration en nitrates de l’ordre de 35 mg/l dans la nappe.

Paramètres microbiologiques

Plusieurs mois après sa mise en service, les rejets de la nouvelle unité de traitement ont fait l’objet de prélèvements d’échantillons mensuels (bilans 24h asservis au débit), pendant une durée de 6 mois. Certains paramètres bactériologiques ont ainsi été analysés : ° Coliformes ° E.Coli ° Entérocoques ° Spores de bactéries anaérobies sulfito-réductrices

Comme le montre le tableau ci-dessus, les valeurs apparaissent très variables d’un mois sur l’autre. Les concentrations les plus basses sont généralement observées lors des épisodes de forts débits (temps de pluie en octobre et novembre). ° En suivant le raisonnement présenté ci-dessus, ces valeurs devraient ensuite subir à leur tour un abattement de l’ordre de 3 unités-log au droit des bassins. La concentration en bactéries dans la nappe peut donc être évaluée à : ⇒ Coliformes totaux : < 1 / 100ml ⇒ Coliformes fécaux (E.Coli) : 6.8 / 100 ml ⇒ Streptocoques fécaux (entérocoques) : < 1 / 100 ml ⇒ Clostridium sulfito-réducteurs : < 1 / 100 ml ° Le risque que le rejet fait encourir a été examiné au captage le plus proche : celui du Poulet à Viriville; il se trouve à 9 km à l’aval du site. La vitesse effective de filtration au sein des alluvions peut être estimée à 8.6 m/j avec une porosité cinématique de 20 %. La durée de percolation dans la nappe profonde sera de l’ordre de 1 050 jours (soit près de 3 ans). On considère que les micro-organismes : - sont entraînés à une vitesse égale au 2/3 de la vitesse réelle des filets liquides, - sont fixés ou détruits totalement avant un délai de sécurité de 30 jours. Les distances mises en jeu permettent d’obtenir une sécurité très importante (F = 52). Les résultats ci-dessus peuvent être confirmés en appliquant la méthode proposée par W.REHSE :

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 W. REHSE considère que l’épuration est complète si Mx est supérieur à 1. On voit que ces conditions de protection sont pleinement satisfaites sur le trajet horizontal et sur l’ensemble du trajet.

La qualité de la nappe souterrain de Bièvre n’est donc pas compromise tant en nitrates qu’en contaminants bactériens.

II 3 - Mesures de réduction des nuisances a ) Avant chantier

Le cahier des charges de consultation des entreprises de terrassement précisera les modalités de prévention des pollutions.

Les entreprises retenues devront prouver leurs capacités techniques et matérielles à intervenir dans des secteurs sensibles. Elles présenteront un Schéma Organisationnel du Plan de Respect de l’Environnement (SOPRE). b ) Phase chantier

Un ensemble de mesure sera pris : ° Purge, si nécessaire, des talus les plus hauts et les plus pentus (3/2). ° Vérification journalière de l’état du matériel utilisé sur le site (réservoirs, joints, flexibles…). ° Mise à disposition d’un kit anti-pollution, complet ° Entretien et parcage du matériel en dehors des heures d’utilisation sur une aire étanche entourée d’un caniveau et reliée à un point bas étanche permettant la récupération totale des eaux et des liquides résiduels. Cette aire sera aménagée hors de la zone interdite à l’infiltration. ° Stockages éventuels situés hors de ladite zone, Tout stockage d’un liquide susceptible de créer une pollution des eaux et des sols sera associé à une capacité de rétention dont le volume sera au moins égal à la plus grande des deux valeurs suivantes : - 100 % de la capacité du plus grand réservoir, - 50 % de la capacité des réservoirs associés. Lorsque le stockage sera constitué exclusivement en récipients de capacité inférieure ou égale à 250 litres, la capacité de rétention pourra être réduite à 20% de la capacité totale des fûts associés sans être inférieure à 1 000 litres ou à la capacité totale lorsqu’elle sera inférieure à 1 000 litres. ° Installation de bacs de sécurité sous les appareils fonctionnant à poste fixe. ° Remplissage des réservoirs de carburant avec des pompes à arrêt automatique. Dans la zone à infiltration interdite, le remplissage des réservoirs n’excèdera pas 200 l. ° Disponibilité permanente d’un kit d’intervention (produits absorbants, boudins, sacs de récupération, obturateurs de flexibles,…) ° Définition d’un plan d’intervention (moyens privés et publics, méthodes et procédures, répertoires…). ° Surveillance du chantier à plusieurs niveaux (maîtrise d’œuvre, coordinateur de sécurité, contrôle extérieur exercé dans le cadre du SOPRE. ° Clôture des zones d’accès aux chantiers. ° Gestion des déchets de chantier (collecte, tri, évacuation vers des lieux autorisés). ° Contrôle de qualité des eaux souterraines à partir du réseau de piézomètres existants.

Paramètres = pH, conductivité, DCO, DBO 5, COT, SEC, Hydrocarbures (1 analyse tous les 2 semaines).

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 c ) Stabilité des talus

Les terres décapées pourront être réutilisées pour couvrir les talus. Cette réutilisation favorise une végétalisation rapide qui augmentera la stabilité des talus. d ) Moyens de surveillance de la nappe Par anticipation du projet, quatre piézomètres (1 en amont et 3 en aval du rejet) ont été mis en place. Localisation des piézomètres existants

III - EAUX SUPERFICIELLES

III 1 - Etat initial a ) Réseau hydrographique

Le secteur d’étude est situé sur la terrasse alluviale de la Bièvre, environ 4 km à l’Ouest de l’aéroport de Grenoble - Saint-Geoirs. Encadrée par des reliefs molassiques au Nord et au Sud, la vallée s’étend d’Est en Ouest entre la Fure et le Rhône. Le réseau hydrographique est particulièrement limité dans la vallée. A l’exception des cours d’eau alimentés par d’importants apports souterrains, l’ensemble du réseau superficiel présente un régime temporaire qui traduit l’importance des infiltrations dans les alluvions. Ainsi, les seuls cours d’eau pérennes de la plaine de Bièvre sont le Rival, passant à quelques mètres au Sud du secteur, et ses affluents prenant naissance sur les reliefs limitant la vallée au Sud. Ces affluents sont la Coule en amont du site, et la Baïse, le Nivolon et la Pérouse qui rejoignent le Rival en aval. Le Rhône reçoit l’ensemble des écoulements de la Bièvre-Valloire.

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Carte du réseau hydrographique

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b ) Bassins versants

Le Rival

Le Rival prend naissance à environ 635m d’altitude sur les flancs est du plateau des Chambarans, entre « Le Croix du Fau » et « La Roche », sur la commune de . Il parcourt une trentaine de kilomètres avant de se jeter dans l’Oron à Thodure. La superficie du bassin versant du Rival est de l’ordre de 300 km², pour une pente moyenne d’environ 1%.

En amont de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, ce petit torrent présente des faciès peu différenciés et une pente assez forte. Il change ensuite de physionomie jusqu’à Marcilloles avec la confluence de ses 2 principaux affluents : la Coule en rive droite (au niveau de Brézins) et la Baïse en rive gauche (au niveau de Saint-Siméon-de-Bressieux).

De Marcilloles à l’Oron, le Rival change de toponymie et devient la Raille. Sur ce secteur, le débit est épisodiquement renforcé par les apports des ruisseaux le Nivolon, la Pérouse et le Fondon, tous affluents rive gauche.

La Baïse

La Baïse naît sur les flancs septentrionaux des Chambarans, à environ 670m d’altitude. En amont de Saint-Siméon-de-Bressieux, ce petit ruisseau encore bien préservé présente une pente relativement forte (3.6% en moyenne). La pente s’infléchit à l’aval de cette commune (1.6% en moyenne) et l’anthropisation s’accroît fortement. Au terme d’un parcours d’environ 11 km, la Baïse draine un bassin versant de l’ordre de 21 km². c ) Débits

Débits d’étiage Les débits enregistrés à la station hydrométrique de Brézins sont les suivants :

– débit de référence d’étiage QMNA 5 : débit mensuel le plus faible observé à la fréquence quinquennale sèche,

– débit caractéristique VCN 3 : plus faible débit moyen de 3 jours consécutifs pris également à la fréquence quinquennale sèche. Cette valeur donne une information sur le degré de tarissement du cours d’eau. Q (l/s) Intervalle de confiance à 95 %

Le Rival à Brézins Loi de Galton QMNA 5 26 0.016 – 0.037 VCN 3 12 0.007 – 0.018 Les débits d’étiage sont très faibles.

Le ratio des superficies de bassin versant permet d’estimer le débit de référence d’étiage (QMNA 5) du Rival au niveau du point de rejet, localisé en aval immédiat de la confluence avec la Baïse :

Surface BV (km²) QMNA 5 (l/s) Le Rival à Brézins 136 26 Rejet ancienne station d’épuration du Rival 165 32 Amont confluence Baïse La Baïse au droit de la 21 21* confluence avec le Rival Rejet STEP du Rival future 185 32 + 21 = 53 Aval confluence Baïse * les apports de La Baïse au droit de la confluence avec le Rival sont caractérisés par un débit spécifique estimé à 1 l/s/km².

Débits de crue

Le débit journalier de fréquence décennale (mesuré à la station de jaugeage de Brézins) s’élève à 9 m³/s, le maximum connu ayant atteint 12.9 m³/s le 16 novembre 2002.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 Par ailleurs, l’étude d’inondabilité du Rival / Oron, menée à la demande de la D.D.A.F. par SOGREAH en juin 2006, évalue les débits de crue du Rival à Brézins :

− Q10 = 16 m³/s

− Q100 = 45 m³/s

Remarques : 1. La différence mise en évidence entre les deux valeurs de débit décennal n'a pas pu être expliquée. C'est pourquoi pour la suite du dossier, nous nous placerons par mesure de précaution dans le cas le plus défavorable ; les valeurs estimées par SOGREAH seront donc prises en compte. 2. La parcelle retenue pour le projet se situe en zone inondable (NCri) selon le plan de zonage du POS en vigueur. Les élus nous ont toutefois signalé que l’ancienne station d’épuration du Rival, localisée également en zone inondable et au plus près du ruisseau du Rival, n’a jamais été inondée depuis sa construction en 1972. d ) Qualité des eaux superficielles

L’évaluation de la qualité des cours d’eau est fondée sur le SEQ-Eau (Système d’Evaluation de la Qualité des Eaux). Cinq classes d’aptitude sont définies :

Niveaux de qualité SEQ -Eau (version 2) 1A Très bonne 1B Bonne 2 Moyenne 3 Médiocre 4 Mauvaise (inaptitude)

Les correspondances de qualité en terme de concentration sont les suivantes :

1A (bleu) 1B (vert) 2 (jaune) 3 (orange) HC (rouge)

DBO 5 (mgO 2/l) <= 3 de 3 à 6 de 6 à 10 de 10 à 25 > 25

DCO (mgO 2/l) <= 20 de 20 à 30 de 30 à 40 de 40 à 80 > 80

O2 dissous (mg/l) >= 8 de 6 à 8 de 4 à 6 de 3 à 4 < 3

Taux de saturation en O 2 dissous >= 90 % de 70 à 90 % de 50 à 70 % de 30 à 50 % < 30 %

+ NH 4 (mg/l) <= 0.1 de 0.1 à 0.5 de 0.5 à 2 de 2 à 5 > 5

La carte régionale de la qualité des cours d’eau, réalisée par la DIREN et l’Agence de l’Eau en 1995, relate une qualité moyenne pour le Rival au niveau de La Côte Saint André. Cette qualité devient même localement médiocre à mauvaise en aval de la station d’épuration du Rival.

Le SDAGE indique quant à lui une qualité médiocre (classe 3) à mauvaise pour le Rival au droit de La Côte Saint André, témoignant d’une pollution importante voire très importante.

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) fixe, à travers le SDAGE 2016 - 2021, des objectifs d’état qualitatif et quantitatif à atteindre sur les masses d’eau du bassin. Le cours d’eau du Rival (code masse d’eau : FRDR466a) y est référencé, avec pour objectif l’atteinte du bon état général en 2021 (bon état écologique en 2021 et bon état chimique en 2015). Les valeurs limites du « Bon Etat Ecologique » (BEE), fixées par la circulaire n°2005-12 du 28 juillet 2005, sont les suivantes :

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 Les objectifs de qualité à atteindre sur le Rival sont les classes 1A à 1B (qualité très bonne à bonne) d’amont vers l’aval en fonction des diverses sections du ruisseau.

Le « bilan de qualité des cours d’eau du bassin hydraulique de Bièvre-Liers-Valloire », réalisé par le cabinet Gay Environnement en Janvier 2008, a permis de caractériser la qualité du ruisseau du Rival.

Caractéristiques générales des eaux

La température des eaux reste relativement fraîche tout au long de l’année, la température mesurée ne dépassant que rarement 20°C. L’oxygénation de l’eau est globalement satisfaisante, dans la mesure où les teneurs en O 2 dissous oscillent le plus souvent entre 10 et 12 mg/l et la saturation est toujours bonne (proche de 100%). La conductivité du Rival montre quant à elle des évolutions saisonnières distinctes, variant entre 400 et 650 µS/cm. Les résultats de minéralisation correspondent, sur le plan biologique, à des eaux productives, bicarbonatées-calciques et fortement séléniteuses. Le pH des eaux ne montre pas d’évolution très marquée en fonction de la saison ou du point : il est toujours alcalin, compris le plus souvent entre 7.8 et 8.2. Les matières en suspension (MEST) sont observées à des teneurs relativement faibles, le plus souvent inférieures ou proches de 12 mg/l.

Qualité physico-chimique

Globalement, le ruisseau du Rival présente en amont de Brézins une qualité « très bonne » à « bonne » sur l’ensemble des paramètres physico-chimiques analysés. Les données disponibles au niveau de , Saint-Geoirs et Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs mettent en évidence une classe de qualité 1A (bleu) à 1B (verte). La qualité du Rival commence à être altérée en aval de Brézins et devient « moyenne » (classe 2 – jaune), avec un déclassement lié aux nitrates, et plus ponctuellement à la température en période estivale. La qualité du Rival continue à se dégrader au niveau de La Côte Saint André et passe à « médiocre », voire « mauvaise » à un degré moindre. Les paramètres déclassants sont multiples en aval de l’ancienne station d’épuration du Rival : ammonium, nitrites, nitrates, orthophosphates et phosphore total. La qualité reste médiocre à mauvaise en amont de Marcilloles, où les nitrates et les orthophosphates sont déclassants (ainsi que très ponctuellement les nitrites et le phosphore total).

Cette dégradation sensible par rapport au secteur amont illustre l’incidence des rejets de l’ancienne station intercommunale du Rival, auxquels s’ajoutent probablement les rejets et apports polluants du bassin aval (Marcilloles, Thodure, Viriville…).

Qualité métallique et organique

Une analyse de métaux a été effectuée sur bryophytes en 2007 au droit de la station 101175 localisée en amont de Marcilloles. La qualité de l’eau vis-à-vis des métaux est « bonne », le Cuivre constituant le seul paramètre déclassant ; l’ensemble des autres métaux détectés (Arsenic, Cadmium, Chrome, Nickel, Plomb et Zinc) apparaît sous forme de traces. Vis-à-vis des pesticides, la qualité du Rival semble « bonne », seul l’AMPA (Acide AminoMéthylPhosphonique, métabolite principal du Glyphosate) ayant été détecté. La pression agricole apparaît donc modérée sur la base de l’unique mesure réalisée en 2007 sur la partie aval du bassin versant.

Qualité hydrobiologique

La qualité hydrobiologique a été évaluée à partir du Groupe Faunistique Indicateur (GFI) et de l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN).

De même que les paramètres physico-chimiques, la qualité hydrobiologique se dégrade à partir de La Côte Saint André : le groupe indicateur ainsi que la note IBGN en témoignent. Ainsi, le Rival présente une bonne à très bonne qualité biologique à l’amont de Brézins : GFI de 7 à 9, IBGN de 15 ou 16 sur 20. Cette qualité devient moyenne (IBGN = 9) à médiocre (GFI = 4) après l’nacinne station d’épuration du Rival.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 La partie amont du cours d’eau du Rival est répertoriée en réservoir biologique dans le SDAGE Rhône- Méditerranée ; il s’agit plus particulièrement de La Raille depuis sa source jusqu’à sa confluence avec la Coule (commune de Brézins). Cette réserve ne sera toutefois pas impactée par le projet, dans la mesure où elle est située largement en amont du point de rejet des effluents traités.

Qualité hydrobiologique

Le Rival est classé en première catégorie piscicole. Il n’y a pas de réserve de pêche sur le Rival et ses affluents.

Plusieurs Associations Agréées de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) se partagent la gestion du Rival dans le secteur : − AAPPMA de La Côte Saint André (tronçon concerné par la STEP du Rival), − AAPPMA de Saint Geoirs, − AAPPMA de Marcilloles.

Le peuplement piscicole est composé de Truite fario, Truite arc-en-ciel, Saumon de fontaine, Chevesne, Goujon et Vairon.

Le SDAGE signale la présence d’un obstacle infranchissable pour le poisson à l’aval de la confluence avec la Baïse et une zone de frayère au niveau de Marcilloles. Pour information, les renseignements fournis par le Schéma de Vocation Piscicole de 1986 sont les suivants : − population de Truite fario, Loche franche et Vairon, juste à l’amont de la confluence avec la Baïse, − population de Truite fario, Loche franche, Vairon, Goujon à l’amont de Marcilloles, − frayère à l’amont de Marcilloles, au niveau de Les Rivaux, − un ruisseau pépinière dans le ruisseau du Petit Rival.

Conclusion

En amont de la station d’épuration du Rival et de la confluence avec la Baïse , la qualité physico-chimique de l’eau est bonne, hormis en aval des apports de la Coule où elle devient moyenne (surcharge en nitrites et phosphore). La qualité hydrobiologique est également bonne.

En aval de la STEP et de la Baïse , la qualité physico-chimique devient médiocre, voire localement mauvaise, avec un excès chronique de matières azotées et phosphorées. La qualité vis-à-vis des toxiques (métaux, pesticides) est globalement bonne malgré la présence de cuivre, chrome et AMPA. Quant à la qualité hydrobiologique, elle apparaît plutôt moyenne, même mauvaise en aval immédiat de la STEP du Rival. Les eaux voient leur qualité s’améliorer un peu vers l’aval, probablement en raison de la dilution des polluants, et devenir « moyenne » après la confluence avec l’Oron.

La qualité est bonne pour la Baïse amont et mauvaise pour la Baïse aval. Exempt de perturbation notable sur son secteur amont, ce cours d’eau voit sa qualité physico-chimique et biologique fortement altérée en aval des rejets traités de Saint-Siméon-de-Bressieux, en raison d’un excès d’azote et à un degré moindre de phosphore.

Les effluents traités issus de la station intercommunale du Rival ont un effet marqué dans le temps et dans l’espace, leur impact se traduisant par une forte pollution phosphorée et azotée. A ce rejet s’ajoutent les apports polluants traités de Saint-Siméon-de-Bressieux via la Baïse, ainsi que de probables écarts de collecte dans la traversée de Marcilloles. e ) Risque d’inondation

Le Rival s’écoule à l’Est de Saint-Siméon-de-Bressieux puis bifurque vers l’Ouest, marquant la limite de commune avec La Côte Saint André. Le Plan de Prévention des Risques Naturels de Saint-Siméon-de-Bressieux signale un aléa fort d’inondation par le Rival au Sud de la RD 519. En effet, le lit de la rivière est alors limité à un fossé dont la capacité d’écoulement est largement inférieure au débit de la crue décennale. Afin de protéger la Zone d’Activités du Rival et les entreprises qui y sont implantées, une digue a été mise en place pour contenir la lame d’eau, et protéger ainsi complètement le secteur .

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 D’après l’étude d’inondabilité du Rival / Oron réalisée par SOGREAH , les bassins d’infiltration sont implantées : - hors zone inondable pour la crue décennale - en zone inondable d’aléas faible et moyen pour la crue centennale.

Les bassins seront réalisés sans remblai, de façon à éviter tout impact sur l’écoulement des eaux en cas de crue du Rival.

Par ailleurs, la nappe est profonde et les terrains sont très perméables : il n’y a aucun risque d’inondation par remontée de nappe.

Zone d’infiltration

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f ) Outils de gestion et usages de l’eau Outils de gestion Le plan Pil’Azote Isère en Bièvre-Valloire, plan de gestion des rejets azotés dans le milieu naturel, a permis de définir des indicateurs pour évaluer les risques d’infiltration de nitrates dans la nappe: ° Le pouvoir de minéralisation K2 azobil caractérisant le taux d’azote organique huméfié du sol. Dans la plaine de Bièvre, il est inférieur à 2.33 %. Les sols ont donc un faible pouvoir minéralisateur. ° La force d’entraînement permettant de localiser les sols qui laissent le plus facilement passer l’eau, compte tenu du climat. Dans la plaine, les sols sont très sensibles au lessivage (Réserve Utile / Précipitations efficaces < 1/3).

Usages de l’eau Les usages des eaux superficielles sont limités à : ° la pêche, ° le tourisme riverain (agrément), ° les prélèvements pour irrigation, ° la dilution des rejets d’eaux usées domestiques (station d’épuration du Rival).

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III 2 - Impact sur les eaux superficielles

Les extractions en tant que telles (effectuées sans remblais) et l’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration n’auront aucune incidence hydrologique. Aucun terrassement ne sera effectué aux abords du Rival. Les risques de pollution accidentelle sont donc nuls : − les engins de terrassements seront stationnés à plus de 100 m du lit mineur ; − les réparations ou entretiens éventuels ne seront pas effectués sur place ; − l’approvisionnement en carburant aura lieu par citerne mobile ; − aucun stockage de produits polluants ne sera effectué sur le site. Les matériaux extraits seront évacués sous forme brut sans lavage ni traitement. Il n’y a pas de rejet à prévoir. Les roues des véhicules sortant du chantier seront nettoyées. Cette précaution permettra d’éviter les pollutions par matières en suspension.

Les bassins seront réalisés en déblais. Aucun remblai ne sera effectué. Il n’y a donc aucun obstacle à l’écoulement des crues et dont aucun impact sur le risque d’inondation.

L’aménagement des bassins d’infiltration, ainsi que leur terrassement sont conformes au SDAGE Rhône Méditerranée, ainsi qu’au SAGE Bièvre-Liers-Valloire en vigueur .

III 3 - Mesures de réduction des nuisances

Les mesures d’aménagement des bassins, de ses équipements et de ses abords permettront d’éviter les phénomènes d’érosion e t de mise en suspension des particules.

L’utilisation et le stockage des produits ont fait l’objet de prescriptions et mesures détaillées au chapitre des eaux souterraines et ne concernent pas le Rival.

IV - LE MILIEU HUMAIN

IV 1 - Etat initial a ) Activités et équipements communaux 468 établissements (hors agriculture) actifs sont implantés sur la commune de La Côte Saint André dont 55.3 % proposent des services, 26.9 % pratiquent le commerce, 10.3% sont dans le domaine industriel et 7.5% évoluent dans le domaine de la construction. Les services et le commerce offrent le plus grand nombre d’emplois. Equipements communaux

Principale commune de Bièvre Isère, La Côte Saint André dispose des principaux commerces, services et équipements :

¶ Les commerces de proximité sont accompagnés par des commerces à destination de la personne. Deux supermarchés complètent cette offre et constituent des pôles d’attraction supplémentaires pour les communes avoisinantes.

¶ De nombreux équipements sont présents sur le territoire communal, notamment en matière d’enseignement (crèches, écoles, 6 lycées, 4 collèges, équipements sportifs…).

¶ Les services sont diversifiés notamment en matière de santé.

Des communes de moindre importance telles que Saint Siméon de Bressieux et la Frette complètent ces fonctions urbaines diversifiant ainsi l’offre commerciale.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 b ) L’activité agricole La situation de la plaine de la Bièvre tant d’un point de vue géomorphologique que topographique lui confère une vocation agricole affirmée.

Les cultures sont orientées vers les cultures céréalières à haut rendement, les cultures de semences et les cultures spécialisées telles que le tabac. La commune de La Côte Saint André est incluse dans l’aire géographique « AOC Noix de Grenoble ».

Entre 1979 et 2000, date du dernier recensement agricole, le nombre d’exploitations qui cultivent des terres sur la commune a diminué : 82 exploitations en 1979, 74 en 1988 et 48 en 2000. La Superficie Agricole Utilisée moyenne des exploitations de la commune a augmenté en passant de 31 ha en 1979 à 48 ha en 2000.

Parallèlement à cette évolution, le nombre d’exploitations de plus de 50 ha a augmenté ainsi que leur Superficie Agricole Utilisée en moyenne qui est portée à 74 ha. Dans les plaines de la Bièvre et du Liers, où se localise le projet, les principales productions agricoles sont le maïs (31%), le blé (16%), et des céréales en général (61% des surfaces). Sur les versants de la colline du Banchet, l’élevage se maintient avec la présence de prairies permanentes, sur des petites parcelles très morcelées.

Deux types d’exploitations se distinguent sur la commune : ° des exploitations de grande taille (supérieure à 50 ha), pratiquant majoritairement la céréaliculture, et exploitant des terres sur la commune et sur les communes voisines. Il s’agit en général de sociétés (GAEC, EARL…) ou d’exploitants âgés de moins de 55 ans. ° des exploitations de petite taille (moins de 20 ha, voire quelques hectares seulement), ayant tout ou l’essentiel de leurs terres sur la commune. Les exploitants sont indépendants, et en moyenne plus âgés. Certains ont une double activité. c ) Patrimoine culturel et archéologique

La commune possède plusieurs édifices protégés au titre des monuments historiques du département de l’Isère : parmi ceux-ci le château Louis XI ainsi que les Halles font l’objet d’un classement. Leur périmètre de protection ne s’étend pas sur le secteur d’étude.

Des mesures d’archéologie préventive ont été demandées par la DRAC. Les bassins devront être réalisés en 2 phases car les deux tiers de la zone réservée à leur implantation sont actuellement concernés par des prescriptions de fouilles archéologiques : le maître d’ouvrage devra faire procéder aux fouilles archéologiques nécessaires à la libération complète des terrains frappés de prescription. d ) Occupation du sol

Les bassins d’infiltration prendront place immédiatement au Nord de la station d’épuration. L’emplacement des futurs bassins est en jachère. Des cultures sont présentes à l’Est. Les éléments linéaires environnants sont : - le chemin d’exploitation borde le site à l’Ouest, - le Rival s’écoule au Sud, - l’ancienne voie ferrée - ainsi qu’un chemin se trouvent au Nord. Le site de l’affouillement est classé au PLU en zone Ae : « Zone agricole comprenant des équipements publics ». La zone d’infiltration s’étend sur les parcelles cadastrées n°58, 61 et 59 (pour partie) de la section ZL. e ) Servitude d’Utilité Publique

Le site est exempt de toute servitude .

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 f ) Riverains

Les riverains les plus proches sont les habitants de deux maisons situées au nord de l’ancienne voie ferrée, au lieu-dit « Les Feugères ».

Riverains Distance minimale aux bassins d’infiltration 1 Les Feugères 120 m 2 La Madeleine 320 m 3 Le Rival 500 m 4 Les Essarts 350 m

Riverain s du Rival et entreprise de la z one d’ activités Première habitation riveraine des Feugères

Riverains de La Madeleine

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Carte de localisation des habitations riveraines

IV 2 - Impact sur le milieu humain a ) Perturbation pendant le chantier Le projet d’affouillement pourra induire des nuisances uniquement pendant les travaux. Cette phase étant transitoire, ces nuisances resteront ponctuelles dans le temps. Déroulement des travaux Les travaux de construction des ouvrages se dérouleront en période diurne, durant les plages horaires normales d’activité : 7h - 18 h. La durée totale des travaux est évaluée à environ 3 - 4 mois.

Archéolog ie

Si toutefois des vestiges archéologiques devaient être découverts au cours des travaux, une déclaration immédiate serait faite auprès des autorités compétentes, afin que puissent être mises en œuvre les dispositions réglementaires relatives à l’archéologie.

Transport de matériaux

Le volume de matériaux nécessaire aux projets sera issu des volumes excavés lors de l’affouillement. Le volume à évacuer par camions est évalué à environ 53 000 m3.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 Le transport des matériaux extraits engendrera environ 30 camions par jour en moyenne, et ce durant environ 90 jours. Il n’y aura aucune coupure d’accès ni gêne à la circulation liés à l’extraction. Le transport des matériaux engendrera un trafic de camion accru sur le chemin du Rival et la RD 519. La signalisation de la présence d’engins de chantier et l’entrée/sortie de camions sera effectuée par voie d’affichage sur les bords de routes à proximité des accès concernés. b ) Modification de l’utilisation de l’espace

L’activité agricole est abandonnée sur le site d’affouillement. Les terrains en jachère seront remplacés par l’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration sur une superficie d’environ 2.8 hectares. Cette incidence est limitée par le fait que la destination des sols est vouée à ce changement d’utilisation depuis l’approbation du Plan Local d’Urbanisme de la commune. Le projet d’affouillement n’a pas d’impact significatif sur la consommation d’espace agricole à l’échelle de la Bièvre. c ) Documents-cadres

Le Plan Local d’Urbanisme de La Côte Saint André avait déjà prévu l’emplacement de l’ouvrage. Le projet est conforme avec ce document d’urbanisme.

L’infiltration des eaux traitées permettra de limiter les rejets dans le Rival. Le projet est conforme au Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de Bièvre-Liers- Valloire dans la mesure où il contribue à la lutte contre la pollution et à la préservation des milieux aquatiques.

IV 3 - Mesures de réduction des nuisances a ) Travaux d’affouillement

Après consultation officielle de la DRAC, il s’avère que les deux tiers de la zone d’infiltration sont actuellement concernés par des prescriptions de fouilles archéologiques : pour réaliser les bassins, le Maître d’Ouvrage devra procéder aux fouilles archéologiques nécessaires à la libération complète des terrains frappés de prescription. b ) Prévention et sécurité

L’accès direct aux bassins d’infiltration sera conditionné par un portail de 4 m de large. Pour assurer la sécurité des personnes se promenant en bordure du site pendant le chantier, des filets en polyamide fixés sur des piquets en bois seront installés en périphérie des terrains. Des panneaux de signalisation seront implantés pour informer les usagers des travaux en cours. Ils interdiront l’accès aux personnes étrangères aux chantiers. A la fin du chantier, le périmètre des bassins d’infiltration sera matérialisé dans son ensemble par une clôture de type panneau rigide d’une hauteur de 2 mètres. c ) Nuisances pour le voisinage

Les travaux se dérouleront uniquement les jours ouvrables en période diurne, de 7 heures à 18 heures.

Les véhicules de chantier seront aux normes réglementaires en vigueur relatives à la limitation des bruits aériens.

L’arrosage des pistes par temps sec contribuera à limiter la diffusion des poussières .

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V - CADRE DE VIE

V 1 - Etat initial a ) Qualité de l’air

Sources de pollution

La pollution de l’air en périphérie du site étudié résulte des sources suivantes :

Des foyers de combustion de la commune de La Côte Saint André et des communes avoisinantes : émission de dioxydes de carbone (CO 2), monoxyde de carbone (CO), dioxyde de soufre (SO 2), oxydes d’azote (NO et NO 2), poussières.

Du trafic automobile : émission de dioxyde de carbone (CO 2), dioxyde d’azote (NO 2), hydrocarbures, poussières. Les principaux trafics sont issus de la RD 519 (6900 véhicules/jour).

Des émanations provenant des industries présentes dans le secteur, essentiellement ZA du Rival, et dans une moindre mesure de Grenoble Air Parc. Les établissements industriels ou artisanaux de la zone d’activité du Rival sont distants d’environ 500 m. Les activités présentes sont au nombre de 14 : BDI, La Dauphinoise, Agri Tabac, Gilibert FG Industries, ACMS - Protect Métal, Vassilief, L’entrepôt-Matériaux du Rival, Centre Régional d’abattage Isère Viande (fermé depuis juillet 2008), Euro-béton, Béton de France, Bièvre Auto Pièces.

Constat de pollution Programme de surveillance

La gestion de la surveillance de la qualité de l’air dans le département de l’Isère est du ressort de l’ASCOPARG (ASsociation pour le COntrôle et la Préservation de l’Air dans la Région Grenobloise) pour le sud-Isère (arrondissement grenoblois) et de SUP’AIR (SUrveillance de la Pollution de l’Air) pour le nord-Isère. Aucune mesure de qualité de l’air sur le site du Rival ou la commune. Cependant, en application de l’article 5 de l’arrêté ministériel du 17 mars 2003, relatif aux modalités de surveillance de la qualité de l’air et à l’information du public, un programme de surveillance de la qualité de l’air a été réalisé par ces associations en 2004 et publié en juin 2005.

Un zonage du département en cinq secteurs homogènes de surveillance a été réalisé à partir d’une analyse détaillée des paramètres influant sur la qualité de l’air (dispersion atmosphérique, lessivage, photochimie). Nous pouvons synthétiser ici l’analyse du secteur d’, situé à environ 45 km à vol d’oiseau du Rival, zone rurale de plaine jugée représentative de l’ensemble des zones de même catégorie pour le nord-Isère.

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ZONAGE DE SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L ’AIR EN ISERE

Etat des lieux – 2005

Expression des résultats

La concentration des polluants gazeux ou particulaires dans l'air ambiant s'exprime en unité de masse par unité de volume d'air prélevé ramenée aux conditions normales de température et de pression. L’unité la plus couramment utilisée est le microgramme par mètre cube (µg.m -3), unité choisie pour la présentation des résultats de mesures dans les tableaux suivants. L'analyse des résultats fait appel à différents paramètres statistiques dépendant des choix faits dans les textes réglementaires et permettant d'appréhender les effets de pointe ou les effets chroniques. Les définitions suivantes précisent les grandeurs statistiques utilisées : • Moyenne horaire = moyenne arithmétique des valeurs quart-horaires. Une moyenne horaire est valide si au moins 3 valeurs quart-horaires qui la composent le sont. • Moyenne 8 heures = moyenne arithmétique de 8 valeurs horaires consécutives. La moyenne 8 heures est calculée pour les polluants ayant un cycle jour/nuit très prononcé, comme le monoxyde de carbone ou l'ozone. Dans ce cas, elle est souvent plus significative que la valeur journalière pour les atteintes à la santé. • Moyenne journalière = moyenne arithmétique des valeurs horaires de 0 à 23 heures. Une moyenne journalière est valide si au moins 18 valeurs horaires le sont. • Moyenne annuelle = moyenne arithmétique des valeurs horaires de l'année. Une moyenne annuelle est valide si au moins 75% des valeurs horaires qui la composent le sont. • Médiane = il s'agit de la valeur dépassée par 50% des données de la série statistique. Comme la moyenne, la médiane est un indice du taux moyen. • Percentile 98 = il s'agit de la valeur dépassée par 2% des données de la série statistique. Le percentile 98, comme la valeur maximale, est un indice du taux de pointe. Analyse des résultats

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⁄⁄⁄ Dioxyde de soufre SO 2 ° Origine

Le soufre se combine à l’oxygène de l’air pour former le SO 2 lors de la combustion des énergies fossiles telles que le fuel (chauffage, production d’énergie pour les industries) et du gazole. En conséquence, si sa concentration augmente en hiver, il est également présent tout au long de l’année avec des concentrations plus élevées lors des pics de trafic routier. Les teneurs en SO 2 baissent régulièrement en raison de l’utilisation plus importante du gaz naturel comme énergie et également de la réglementation préfectorale qui impose l’utilisation du fuel peu soufré en hiver pour les industries.

° Valeurs seuil

DECRET FRANCAIS 2002 -213 DU 15 FEVRIER 20 02 Valeurs réglementaires pour le dioxyde de soufre (SO 2) Périodes et statistiques pour le Type de seuil Valeur à respecter (en µg.m -3) calcul Objectif de qualité 50 Moyenne annuelle Année civile 2 Valeur limite pour la protection de la Centile 99,7 des moyennes horaires 350 Moyenne horaire santé humaine sur l'année civile Valeur limite pour la protection de la Centile 99,2 des moyennes 125 Moyenne journalière santé humaine journalières sur l'année civile Valeur limite pour la protection des Moyenne annuelle et Moyenne des moyennes 20 écosystèmes moyenne en hiver journalières Conditions de déclenchement selon Seuil d'information 300 Moyenne horaire arrêté préfectoral 500 Conditions de déclenchement selon Seuil d'alerte (sur 3 heures Moyenne horaire arrêté préfectoral consécutives)

° Bilan des mesures

Moyenne horaire Centile 99.7 horaire Médiane horaire Moyenne journalière 1 5 0 1 Bien qu’aucune station fixe rurale du département ne mesure les concentrations de dioxyde de soufre, les campagnes de mesures temporaires sur des sites de même typologie (site rural de plaine) montrent des concentrations équivalentes ne dépassant pas 1µg.m -3 en moyenne annuelle. Ï Les niveaux mesurés en dioxyde de soufre sont faibles et conformes aux objectifs de qualité de l’air. Ces concentrations sont représentatives d’un site rural.

⁄⁄⁄ Oxydes d’azote : dioxyde d’azote (NO2) et monoxyde d’azote (NO) ° Origine Les oxydes d’azote se forment à la suite d’une réaction à haute température dans les moteurs et les installations de combustion. La mesure du NO est en général un bon indicateur de l’activité liée au trafic automobile. En été, les concentrations de ce polluant sont généralement moins importantes, du fait de son implication dans les processus photochimiques de formation d’ozone.

Le NO 2 est un polluant secondaire formé à partir de l’oxydation du NO après quelques minutes passées dans l’air. La mesure du NO 2 est également un bon indicateur du trafic automobile.

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° Valeurs seuil

DECRET FRANCAIS 2002 -213 DU 15 FEVRIER 20 02 Valeurs réglementaires pour le dioxyde d'azote (NO 2) et les oxydes d'azote (NOx) Dépassements autorisés avant Valeur à respecter Périodes et statistiques la date d’application Type de seuil -3 (en µg.m -3) pour le calcul (en µg.m ) 2007 2008 2009 Moyenne Objectif de qualité 40 Année civile annuelle Valeur limite pour la Centile 98 des moyennes protection de la santé 200 Moyenne horaire horaires sur l'année civile humaine Valeur limite pour la Centile 99,8 des moyennes protection de la santé 200 Moyenne horaire 230 220 210 horaires sur l'année civile humaine Valeur limite pour la Moyenne protection de la santé 40 année civile 46 44 42 annuelle humaine Valeur limite pour la 30 Moyenne protection de la (NO+NO 2 en annuelle des année civile végétation équivalent NO 2) oxydes d'azote Conditions de Seuil d'information 200 Moyenne horaire déclenchement selon arrêté préfectoral 400 ou 200 Conditions de Seuil d'alerte si procédure Moyenne horaire déclenchement selon arrêté déclenchée la veille préfectoral

A titre d'information, le tableau suivant présente des valeurs de recommandations du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHPF) et de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS):

Recommandations pour la santé humaine concernant le dioxyde d'azote (NO 2)

Type de seuil du CSHPF (en µg.m -3) de l'OMS (en µg.m -3)

Objectif de qualité 50 Moyenne annuelle 40 Moyenne annuelle

Seuil d'information 250 Moyenne horaire 200 Moyenne horaire

Seuil d'alerte 400 Moyenne horaire

° Bilan des mesures

Moyenne Centile 99.8 Centile 98 Médiane Moyenne Polluant horaire horaire horaire horaire journalière NO 3 - 19 0 3 NO 2 11 49 35 7 11

Ï Les niveaux mesurés en monoxyde d’azote sont très faibles et caractéristiques d’un site rural. L’influence du trafic automobile est très peu ressentie. Il n’y a pas de réglementation pour ce polluant.

Ï Les concentrations en dioxyde d’azote sont très faibles et respectent l’objectif de qualité pour la protection de la santé. Sur l’année d’étude, aucun dépassement du seuil d’information et de recommandations n’est constaté. Les concentrations mesurées sont caractéristiques d’un site rural.

⁄⁄⁄ Les poussières : particules fines PM10

° Origine En période hivernale, les poussières en suspension peuvent provenir de certains procédés industriels et du chauffage domestique, mais elles sont généralement en majorité issues du trafic automobile (particules diesel, poussières d’usures,…). Comme pour les oxydes d’azote (NO, NO 2), les concentrations les plus importantes sont observées en hiver, lorsque les conditions météorologiques sont peu favorables à la dispersion. Néanmoins, la Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 51

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 problématique de la dispersion des poussières se situe à une échelle plus large que celle de la ville ou de l’agglomération.

° Valeurs seuil

DECRET FRANCAIS 2002 -213 DU 15 FEVRIER 20 02 Valeurs réglementaires pour les particules en suspension (PM10) Dépassements autorisés avant la Périodes et statistiques Type de seuil Valeur à respecter (en µg.m -3) date d'application (en µg.m -3) pour le calcul 2002 2003 2004 Objectif de qualité 30 Moyenne annuelle Année civile Valeur limite pour la Centile 90,4 des moyennes 50 Moyenne journalière 65 60 55 protection de la journalières sur l'année civile santé 40 Moyenne annuelle Année civile 44 43 41

A titre d'information, le tableau suivant présente des valeurs de recommandations du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHPF) et de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ainsi que des valeurs prévues à plus long terme les directives européennes :

Recommandations pour la santé humaine Directive européenne 1999/30/CE concernant les particules concernant les (PM10) Type de Type de seuil particules (PM10) seuil Valeur à Dépassements autorisées entre 2005 et du CSHPF (en µg.m -3) respecter en 2010 (en µg.m -3) 2010 (en µg.m -3) 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Objectif de 30 Moyenne sur 8h En 2010, 7 jours de dépassement autorisés par an qualité Moyenne Objectifs 50 (centile 98,1) contre 35 jours en 2005 (centile Seuil Moyenne mobile journalière 80 de valeurs 90,4) d'information sur 24h limites Moyenne mobile Moyenne Seuil d'alerte 125 20 40 36 32 28 24 20 sur 24h annuelle

° Bilan des mesures

Moyenne Centile 90.4 Percentile 98 Médiane horaire Moyenne journalière horaire horaire 15 23 39 13 15

Ï Les niveaux mesurés en poussières sont conformes aux objectifs de qualité de l’air. Bien que les concentrations de poussières mesurées soient relativement homogènes sur l’ensemble des sites, elles restent plus faibles que sur les sites urbains et comparables aux concentrations mesurées sur le site rural en zone de montagne de référence (le Sappey en Chartreuse).

⁄⁄⁄ L’ozone

° Origine L’ozone résulte du produit de la réaction photochimique des polluants issus du trafic routier (oxydes d’azote, NOx et Composés Organiques Volatiles (COV)) sous l’effet des rayonnements solaires. En conséquence, les concentrations maximales sont observées en milieu d’après-midi, période du plus fort ensoleillement. Par ailleurs, ce polluant secondaire est souvent formé pendant les déplacements des masses d’air, ce qui explique des concentrations plus élevées en périphérie des agglomérations.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 ° Valeurs seuil

DECRET FRANCAIS 2003-1085 du 12 novembre 2003. Valeurs réglementaires pour l'ozone (O 3) Valeur à respecter Type de seuil Périodes et statistiques pour le calcul (en µg.m -3) Objectif de qualité pour la Moyenne glissante sur 8 heures calculée sur 120 Moyenne sur 8 h protection de la santé humaine l'année civile Objectif de qualité pour la 200 Moyenne horaire Année civile protection de la végétation Objectif de qualité pour la 6000 µg/m 3.h Cumul horaire AOT40* protection de la végétation Seuil de recommandation et Conditions de déclenchement selon arrêté 180 Moyenne horaire d'information préfectoral Moyenne horaire dépassé Conditions de déclenchement selon arrêté 1er seuil d'alerte 240 pendant 3 heures consécutives préfectoral Moyenne horaire dépassé Conditions de déclenchement selon arrêté 2eme seuil d'alerte 300 pendant 3 heures consécutives préfectoral Conditions de déclenchement selon arrêté 3eme seuil d'alerte 360 Moyenne horaire préfectoral

* AOT40 = Cumul des heures de surcharge en ozone (au-dessus de 40 ppb, soit 80 µg.m-3) ; Somme des différences entre les concentrations horaires supérieures à 80 µg.m-3, du 1er mai au 31 juillet en utilisant les valeurs horaires mesurées entre 8h et 20h locale (heure de l’Europe Centrale).

A titre d'information, le tableau suivant présente des valeurs de recommandations du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHPF) et de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ainsi que des valeurs fixées par la directive européenne 2002/3/CE du 12 février 2002 :

Recommandations pour la santé humaine Directive européenne 2002/3/CE concernant concernant l'ozone (O 3) l'ozone (O 3) Type de seuil du CSHPF (en Mise en de l'OMS (en µg.m -3) Valeur (en µg.m -3) Période µg.m -3) application Objectif de Moyenne Moyenne sur Moyenne sur 110 120 120 2010 qualité sur 8 h 8 h 8 heures Objectif de 400 (cultures) AOT 40 18000 µg.m -3.h -1 AOT 40 2010 qualité 20000 (forêts) Objectif à long 6000 µg.m -3.h -1 AOT 40 2020 terme Seuil Moyenne Moyenne 180 180 applicable d'information horaire horaire 240 Moyenne Moyenne Seuil d'alerte 360 (sur 3 heures applicable horaire horaire consécutives)

° Bilan des mesures

Max.journalier Percentile 98 Moyenne horaire de la moyenne Médiane horaire Moyenne journalière horaire sur 8h 31 103 91 23 31

Ï Bien que sur les périodes de mesures les concentrations d’ozone respectent la valeur cible pour la protection de la santé humaine et ne dépassent pas les seuils d’information et de recommandations pour les personnes sensibles, la comparaison aux sites de référence montre que les périodes les plus propices à la formation d’ozone (périodes chaudes à fort ensoleillement) n’ont pas été sondées. Il est donc probable que le seuil d’information puisse être dépassé en été. Les concentrations mesurées sont caractéristiques d’un site rural de faible altitude.

⁄⁄⁄ Le benzène

° Origine La pollution par le benzène provient essentiellement des activités de transformation et de distribution de l’énergie (raffineries, pompes à essence, …), de solvants d’extraction (en particulier dans l’industrie du parfum), de solvants dans certaines activités industrielles telles que l’imprimerie. Les véhicules automobiles émettent également du benzène.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 ° Valeurs seuil

DECRET FRANCAIS 2002 -213 DU 15 FEVRIER 20 02 Valeurs réglementaires pour le benzène (C 6H6) Valeur à Périodes et Dépassements autorisés avant la date d'application (en µg.m -3) Type de seuil respecter statistiques pour (en µg.m -3) le calcul 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Objectif de Moyenne 2 Année civile qualité annuelle Valeur limite pour la Moyenne 5 Année civile 10 10 10 10 9 8 7 6 protection de la annuelle santé humaine

A titre d'information, les tableaux ci-dessous présentent des valeurs de recommandations du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHPF) et de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS):

RECOMMANDATIONS pour la santé humaine concernant le benzène (C 6H6) du CSHPF (en µg.m - Type de seuil de l'OMS (en µg.m -3) 3) Objectif de 2 Moyenne annuelle Risque, pour une exposition à des teneurs qualité moyenne de 1 µg.m-3 sur toute une vie (24h/24), d'induire un décès supplémentaire 10 Moyenne annuelle (par cancer, leucémie,...): 6.10 -6 (6 cas sur Valeurs limites Moyenne 25 1 000 000 de personnes) journalière

° Bilan des mesures Les mesures réalisées pour le benzène ont permis de calculer une moyenne annuelle de 1,4 µg/m 3.

Ï Les niveaux mesurés en benzène sont conformes aux objectifs de qualité de l’air et comparables aux niveaux mesurés dans une petite agglomération.

Conclusion

De tous les polluants réglementés, seules les concentrations d’ozone, par comparaison aux sites fixes de mesures de même catégorie, ne semblent pas conformes aux seuils réglementaires. En effet, on observe sur ces sites que les concentrations d’ozone atteintes en périodes estivales dépassent régulièrement les objectifs de qualité pour la protection de la santé humaine, bien que la période de mesures sur le site référent de la présente analyse ne soit pas propice à mettre en évidence ce phénomène. Les concentrations des autres polluants respectent largement les valeurs réglementaires. Les concentrations de polluants mesurées à Optevoz, site référent des zones de plaines rurales du nord- Isère telle que Le Rival, sont faibles et très inférieures aux seuils réglementaires en vigueur. b ) Ambiance sonore

Contexte réglementaire Les textes en vigueur qui régissent le bruit des Installations classées sont : ° L'arrêté du 22 septembre 1994, relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrière, ° L'arrêté du 23 janvier 1997, relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les installations classées pour la protection de l'environnement, ° L’arrêté du 24 janvier 2001, modifiant les deux précédents.

Les textes annoncent qu'il y a potentialité de gêne lorsqu'un bruit nettement identifiable provoque une augmentation sensible du niveau de bruit (défini par une valeur limite d'émergence).

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 L'émergence est définie par la différence entre : ° le niveau de bruit ambiant comportant le bruit particulier dû à la source, ° le niveau de bruit résiduel constitué par l'ensemble des bruits habituels correspondant à l'occupation normale des locaux et au fonctionnement normal des équipements (état initial ou état zéro). Les émissions sonores émises par l’installation ne doivent pas être à l’origine, dans les zones à émergences réglementées , d’une émergence supérieure aux valeurs admissibles précisées dans le tableau suivant :

D’autre part, les niveaux admissibles en limites de propriété ne peuvent excéder 70 dB(A) pour la période de jour et 60 dB(A) pour la période de nuit, sauf si le bruit résiduel pour la période considérée est supérieur à cette limite.

NB : les arrêtés préfectoraux d’autorisation d’exploiter peuvent prescrire des niveaux de bruit plus restrictifs que les arrêtés ministériels. Dans ce cas, c’est l’arrêté préfectoral qui fait foi.

Analyse du secteur vis-à-vis du bruit

Relief Le site étudié présente un relief de plaine caractéristique : située aux environs de 369 m, la topographie est relativement plane (comprise entre 369.90 et 368.52 m NGF).

La plaine est limitée au Nord par la butte du Not au relief très adouci, qui s’allonge à l’Est de La Côte Saint André. Au Sud, les reliefs peu marqués de la Forêt de Chambaran limitent la vallée qui suit un axe Est-Ouest .

Les zones habitées

L’essentiel de l’habitat se concentre au droit du bourg du Rival. Quelques logements isolés sont localisés plus à proximité de la station d’épuration, au droit des hameaux Les Essarts et Les Feugères.

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Les axes de circulation L’axe routier principal desservant la commune est l’axe Est-Ouest de la RD 519. Le transit Nord - Sud s’effectue par la RD 71 ou route de la Gare. Les deux artères sont connectées par un rond-point en entrée d’agglomération.

Equipements industriels Le site ne compte pas d’équipements industriels particulièrement bruyants dans ses abords. Le site d’affouillement est situé à proximité de la station d’épuration Centre Bièvre. Les principales sources de bruit d’une station d’épuration proviennent du traitement des eaux (dégrilleurs, dégraisseurs, turbines…), du traitement et de l’évacuation des boues (pompes, turbines, engins mobiles…).

Dispositifs de protection acoustique Aucun dispositif de protection acoustique particulier, tel qu’enrobé phonique ou écran acoustique, n’a été mis en place au niveau des voiries communales.

Sources de bruit de fond Les bruits du secteur sont à dominantes rurales : − Engins agricoles − Fermes, bétails et basse-cour − Oiseaux

Analyse des trafics

Classement sonore des voies routières

Le Parlement européen et le Conseil de l’Union Européenne ont adopté, le 25 juin 2002, une directive (directive 2002/49/CE du 25 juin 2002) relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 Cette directive a été transposée dans le droit national entre 2004 et début 2006. Les services de la DDE sont responsables de la réalisation des cartes du bruit des grandes infrastructures routières qui sont portés à la connaissance du public depuis 2007.

Le Rival

Station d’épuration

Largeur maximale des secteurs Catégorie de Niveau sonore de Niveau sonore de affectés par le bruit Voie du secteur la voie référence LAeq référence LAeq de part et d’autre correspondante routière (6h-22h) en dBA (22h-6h) en dBA de l’infrastructure

1 - L > 81 L > 76 d =300 m

2 - 76 < L < 81 71 < L < 76 d =250 m 3

4 RD 519 - ouest 70

- 60 < L < 65 65 < L < 60 d =10 m

La détermination de la catégorie sonore est réalisée compte tenu du niveau de bruit calculé selon une méthode réglementaire (définie par l’annexe à la circulaire du 25 juillet 1996) ou mesuré selon les normes en vigueur (NF S 31-085, NF S 31-088).

⁄ L’analyse de l’existant montre que l’ambiance sonore du secteur est essentiellement influencée par le bruit induit par les voies routières et ce de manière plus marquée en bordure de la RD 519 pour le hameau des Essarts.

Comptages routiers La carte des trafics routiers 2007 du Département de l’Isère donne un trafic moyen journalier de 5 000 véhicules/jour sur la RD 519 à l’ouest du Rival et 3 600 véhicules/jour sur la RD 71 entre le Rival et La Côte Saint André.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 On considèrera arbitrairement un trafic de 5 à 10 % de camions sur ces axes. Les données de trafic dans le secteur peuvent être résumées comme suit :

Véhicules légers (VL) Poids-lourds (PL) Total RD 519 4 750 250 (5 %) 5 000 RD 71 3 240 360 (10 %) 3 600

Les répartitions du trafic au cours de la journée pour des voiries supportant des trafics moyens se calculent selon les formules suivantes :

Trafic moyen horaire 6h00 –22h00 = Nb de véhicules par jour sur la voie / 17

Trafic moyen horaire 22h00 – 6h00 = 5% du Nb de véhicules par jour sur la voie / 8

Les trafics moyens horaires sont donc :

6h00 – 22h00 22h00 – 6h00 VL PL VL PL RD 519 279 15 30 2 RD 71 191 21 20 2

Evaluation du bruit occasionné par le trafic Le niveau sonore lié au trafic en périphérie de la RD 519 et de la RD 71 peut ensuite être calculé. L’évaluation repose sur la « méthode détaillée Route » du Guide du Bruit des Transports Terrestres . Les niveaux de bruit équivalent ont été déterminés pour différentes distances à la chaussée et un ensemble de points représentatifs. Ils sont récapitulés dans le tableau ci-après. Les niveaux correspondent à des valeurs moyennes observables 2 mètres en avant des façades de bâtiments. Pour estimer les niveaux en champ libre, il convient de retrancher 3 dB(A) aux valeurs présentées dans le tableau qui suit. D’autre part, les calculs ne prennent pas en compte les obstacles pouvant s’interposer entre source et récepteur.

° Calcul du bruit lié au trafic

Distance à la RD 519 RD 71 voie Période jour Période nuit Période jour Période nuit 10 63.4 53.7 61.3 51.6 30 59.9 50.2 57.8 48.1 50 54.9 45.2 52.8 43.1 100 48.1 38.4 46 36.3 150 45.3 35.6 43.2 33.5 200 43.6 33.9 41.5 31.8

° Bruit occasionné par le trafic au niveau des riverains

Bruit global dû aux Bruit dû à la RD 519 Bruit dû à la RD 71 Point représentatif voiries Jour Nuit Jour nuit Jour nuit 1 Les Feugères Trop éloigné Trop éloigné / / 3 Le Rival Trop éloigné 54.2 44.5 54.2 44.5 4 Les Essarts 63.4 53.7 Trop éloigné 63.4 53.7

Evaluation du bruit occasionné par la station d’épuration L’ambiance sonore au niveau de la station d’épuration est qualifiée de modérée, elle se situe aux alentours de 50 dB(A) de jour et de 42 dB(A) de nuit.

Mesures in situ Des campagnes de mesures de jour et de nuit ont été réalisées les 14 et 19 mai 2009 à l’aide d’un sonomètre 01dB SdB O 2+ classe 2 (norme NF EN 606S1 et NF EN 60804).

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 LOCALISATION DES POINTS DE MESURES DE BRUIT

Les conditions atmosphériques lors des mesures étaient : − Vent faible à moyen − Hygrométrie faible

1 Le long de l’ancienne voie ferrée, lieu-dit Les Feugères, en face du site projeté pour l’installation ; 2 Le long de la route départementale RD 519, au lieu-dit La Magdeleine ; 3 En sortie ouest du carrefour du Rival.

Les différents résultats de mesures exprimés en dB(A) sont consignés dans le tableau ci-après et indiquent : − Le Leq : niveau de bruit équivalent sur la période d’intégration ; − M : valeur maximale observée − m : valeur minimale observée − Les indices statistiques L01, L10, L50, L90 ou fractiles qui déterminent les niveaux de bruit atteints ou dépassés pendant un certain pourcentage de temps (respectivement 1%, 10%, 50%, 90%).

Pour la durée de mesure considérée, l’indice fractile L01 est représentatif des niveaux sonores les plus élevés (évènements ponctuels) et l’indice fractile L90 représente le bruit de fond qui est quasiment toujours dépassé. RESULTAT DES MESURES IN -SITU Période diurne Période nocturne

(6h – 22h) ( 22h – 6h) Secteur 111 222 333 111 Leq 49,0 64,9 59,1 40,4 M 71,3 78,0 75,9 60,7 m 35,0 37,5 41,3 31,2 L01 61,4 74,4 73,4 46,3 L10 46,9 68,9 60,1 42,3 L50 41,0 58,8 51,9 37,9 L90 38,0 45,2 46,4 34,1 Source de bruits Circulation dense, Passage d’une voiture à

dominants poids lourds vitesse élevée

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 L’échelle de bruit ci-dessous permet de qualifier les ambiances sonores, ressenties dans les habitats, qui sont générées par les bruits issus de l’extérieur, et en particulier le trafic routier.

ECHELLE DE BRUIT DANS L ’ENVIRONNEMENT EXTERIEUR DES HABITATIONS Origine du bruit dB(A) Impression subjective Bordure du périphérique de Paris 80 Insupportable (200 000 veh/jr) Proximité immédiate (2 m) d’une autoroute 75 Très gênant, discussion difficile Immeubles sur grands boulevards 70 Gênant Niveau de bruit en ville 65 Très bruyant Fenêtre sur rue 60 Bruyant En recul (200m) d’une route nationale 55 Relativement calme Rue piétonne 50 Calme Campagne le jour, sans vent 40 Très calme Chambre à coucher 30 Très calme Montagne enneigée/vent léger 20 Silence

→ Le niveau sonore général reflète une ambiance relativement calme qui peut être ponctuellement perturbée par le trafic routier. La gêne peut être davantage perçue au droit du hameau des Essarts qui est plus proche de l’axe routier.

Conclusions Les niveaux de bruit mesurés dans l’environnement de la station d’épuration de Centre Bièvre révèlent une ambiance sonore ponctuellement influencée par le trafic routier. Les niveaux sonores mesurés en limite de site ne dépassent pas les normes réglementaires. Aucune habitation n’est sous l'influence directe du bruit de la station d’épuration de Centre Bièvre.

V 2 - Impact sur le cadre de vie a ) Impact sur la qualité de l’air (en phase chantier)

Les travaux de terrassement des bassins engendreront des émissions de poussières qui pourront être significatives lors de la circulation des engins par temps sec. Des envols de poussières pourront également être issus des amas de matériaux stockés sur site (terre végétale, graves et graviers).

Les envols de poussières seront principalement dirigés vers l’Est suivant les vents dominants. Leur dispersion sera cependant favorisée de par une vitesse relativement soutenue des vents sur le secteur qui s’élève fréquemment au-delà de 7 m/s. En effet, les vents faibles, peu dispersifs vis- à-vis des masses polluantes, sont ceux soufflant en deçà de 4 m/s.

Le fonctionnement des engins de chantier entraînera l’émission de gaz d’échappement. Le facteur d’émission restera insignifiant par rapport au trafic constaté sur le secteur (RD519, Axe de Bièvre). b ) Impact sur l’ambiance sonore

Réglementation du bruit

Protection des riverains L'article R. 1334-36 du code de la santé publique concerne « les chantiers de travaux publics ou privés, ou les travaux intéressant les bâtiments et leurs équipements soumis à une procédure de déclaration ou d’autorisation ».

Les autorisations délivrées en droit de l'urbanisme, comme le permis de construire, sont implicitement des autorisations. Il en va de même des déclarations de travaux prévus à l'article L. 422-2 du code de l'urbanisme.

Aux termes de l'article R. 1336-6 du code de la santé publique, les bruits de voisinage résultant des chantiers de travaux publics ou privés prévus à l’article R. 1334-36 sont constitutifs d'une infraction

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 de 5ème classe s'ils sont la conséquence d'un comportement fautif caractérisé par l’une des trois circonstances suivantes : ° non-respect des conditions fixées par les autorités compétentes concernant soit la réalisation des travaux, soit l’utilisation ou l’exploitation de matériels ou d’équipements ; ° fait de ne pas prendre les précautions suffisantes pour limiter le bruit ; ° comportement anormalement bruyant (laissé à l'appréciation des juges).

L’article R. 1336-7 s’applique aux chantiers ne nécessitant ni autorisation, ni déclaration.

Règlementation sur les matériels de chantier Les engins de chantiers sont soumis à deux régimes réglementaires limitant leurs niveaux sonores, l’un national, l’autre européen : ° Le décret d'application du 23 janvier 1995 fixe les prescriptions applicables pour prévenir, et réprimer s’il y a lieu, les émissions sonores des objets et engins bruyants. ° Est entrée en vigueur, le 18 mars 2002, la transposition en droit français d’une directive du Parlement européen concernant les émissions sonores des matériels destinés à être utilisés à l'extérieur (directive 2000/14/CE). Ces textes, qui concernent les matériels neufs mis sur le marché après la date d’application de la directive, déterminent notamment, selon les types de matériels concernés, les exigences relatives aux niveaux admissibles d'émissions sonores. Cette directive est largement consacrée aux engins de chantiers, les plus bruyants devant respecter des limites de bruit, les autres devant simplement être étiquetés.

Phase de chantier

Les engins de terrassement

Ce type d’engin constitue la principale source de bruit. Pour le creusement des bassins, une pelle hydraulique sera utilisée. Les caractéristiques techniques suivantes peuvent être retenues pour ce type d’engin: 1 Nb LW(A)

Pelle hydrauli qu e 1 104 dB(A)

Les matériels de transport

Le charroi des matériaux est assuré par camions de capacité 14 m 3 chacun. Compte tenu du volume de matériaux à évacuer, il sera mis en œuvre environ 30 camions par jour.

Nb LW(A)

Camions 14 m 3 variable 109 dB(A)

L’itinéraire d’évacuation des matériaux retenu est présenté sur l’extrait de plan ci- dessous :

Bassins d’infiltration

Le Rival

Itinéraire d’évacuation RD 519

1 LW(A) = niveau de puissance sonore moyen en dB(A) selon la littérature. Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 61

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Calculs de bruit résultants

Ce chapitre détaille le calcul du bruit résultant de l’exploitation, en tenant compte des différentes sources : − Extraction ; − Charroi des matériaux.

Les hypothèses de calcul sont les suivantes : − période d’exploitation 7 heures par jour, uniquement en semaine, − matériel utilisé spécifié ci-avant, − évaluation du bruit au niveau des habitations les plus proches, la distance correspondant à la distance minimale entre la source de bruit et l’habitation considérée ; − phasage des travaux : opérations en décalé (un bassin après l’autre).

Les hypothèses retenues sont majorantes dans le sens où il est considéré que les engins roulants sont en activité non-stop sur toute la journée et en simultané, ce qui ne correspond pas strictement à la réalité de l’exploitation .

Secteur Distance aux bassins (m) LAeq dB(A) Les Feugères 120 47,9 La Madeleine 320 40,5 Le Rival 500 35,9

Les niveaux acoustiques constatés à proximité des habitations et industriels sont modérés, de l’ordre de 30 à 60 dB(A).

A plus faible distance, l’impact sera plus sensible.

Impact du chantier sur le bruit ambiant

L’impact sonore des activités de l’exploitation sur le niveau de bruit ambiant peut être apprécié par l’évaluation de l’émergence de bruit engendré. Pour une ICPE, la réglementation impose que le niveau d’émergence au droit des ZER2 n’excède pas + 5 dB(A) ou + 6 dB(A) selon l’état initial. Cette réglementation n’est cependant pas applicable pour une situation de chantier. Elle est cependant ici appliquée dans un souci de limitation des nuisances induites au voisinage. NIVEAUX DE BRUITS RESULTANTS

Etat initial Contribution Niveau Secteur Moyenne Emergence Calcul Mesure du projet final géométrique Les Feugères - 49 49 47,9 49,1 + 0,1 La Madeleine 63,4 64,9 64,2 40,2 64,2 + 0,0 Le Rival 54,2 59,1 56,7 35,9 56,7 + 0,0

Les niveaux de bruit perçus au droit des habitations varient, selon leur éloignement à l’installation, de 49,1 à 64,2 dB(A) ce qui reflète une ambiance sonore légèrement perturbée. “““ Le projet respecte largement les critères réglementaires en termes de nuisances sonores.

V 3 - Mesures a ) Préservation de la qualité de l’air

Mesures d’évitements Pendant les travaux, diverses actions de contrôle des envols de poussières pourront être mises en place telles que : ° Arrosage des pistes de circulation des véhicules pendant les périodes sèches. ° Vitesse limite à 25 km/h sur site.

2 Zone d’Emergence Réglementée Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 62

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 ° Lavage des roues de camions en sortie de chantier. Cette technique permet de maintenir propre les abords d’un chantier, tout en évitant de disperser de la terre et de générer ainsi des sources supplémentaires d’émissions de poussières. ° Nettoyage général du chantier réalisé à fréquence au moins hebdomadaire. ° Brumisation des stocks de matériaux pulvérulents. ° Bâchage des camions transportant des matériaux.

Mesures de réduction des nuisances

Pendant les travaux, l’utilisation d’engins de chantier aux normes et leur maintien en bon état sont des mesures suffisantes pour que les riverains ne subissent pas de nuisances particulières.

Un ou plusieurs coordinateurs sécurité auront en charge de faire respecter ces règles sur le chantier.

Mesures compensatoires Le projet ne nécessite pas de mettre en œuvre des mesures compensatoires en faveur de la qualité de l’air. b ) Acoustique Mesures d’évitement L’implantation des bassins dans une zone agricole et éloignée des zones habitées, permet de réduire fortement les nuisances sonores pour les riverains. Mesures de réduction des nuisances Le chantier fonctionne uniquement en période diurne, à savoir de 7h00 à 18h00 et les jours ouvrables. La durée du chantier s’étend sur 4 mois environ par phase de travaux. Aucun traitement n’est effectué sur site. Les engins de chantier de la dernière génération sont conçus pour générer un bruit acceptable dans l’état des techniques (Norme CEE). ° capotage du moteur, ° entrées et sorties de refroidissement équipées de chicanes recouvertes de matériau absorbant, ° silencieux de gros volumes.

Ce matériel sera maintenu en bon état en veillant à certains points : ° étanchéité de capots, ° état des silencieux et chicanes et de respecter ses conditions d’utilisation (capot fermé). De la même façon, les camions seront régulièrement entretenus et conformes à la réglementation. Un réglage du matériel est réalisé afin de minimiser les nuisances sonores résultant du fonctionnement des engins, notamment au niveau du klaxon de recul . L’usage du klaxon est strictement limité à la situation de risque ou de danger imminent, excepté l’avertisseur de recul qui est obligatoire.

Mesures compensatoires Le projet d’affouillement ne nécessite pas de mettre en œuvre des mesures compensatoires en faveur du bruit. Aucune mesure de suivi de la qualité de l’air n’est nécessaire dans le cadre du projet d’affouillement.

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Environnement naturel

I - ETAT INITIAL

I 1 - Zonages patrimoniaux a ) Protections réglementaires Le site d’affouillement et ses environs ne sont concernés par aucun zonage de protection réglementaire : ni Parc Naturel, ni Réserve Naturelle, ni Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, ni Espace Naturel Sensible, ni site classé. b ) Site Natura 2000 La Directive Habitats n° 92/43/CEE du Conseil Européen du 21 mai 1992 a pour objectif de ̎ contribuer à assurer la biodiversité pour la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et la flore sauvage ̎. L’annexe I énumère une liste d’habitats naturels et l’annexe II une liste d’espèces pour lesquelles les Etats doivent désigner les ZSC (Zones Spéciales de Conservation). La Directive Oiseaux n° 79/409/CEE du Conseil Européen a pour objectif la conservation à long terme des oiseaux. L’annexe I liste les espèces bénéficiant de mesures de protection spéciales de leur habitat qui seront classées en ZPS (Zones de Protection Spéciale). Le site d’affouillement n’est pas concerné par un site Natura 2000. Il est situé à plus de 10 km au Nord du site Natura 2000 le plus proche : la ZSC n°FR8201726 des « étangs, landes, vallons tourbeux humides et ruisseaux à écrevisses de Chambaran ».

Site d’affouillement

Source : DREAL

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c ) Inventaire des zones humides

Un inventaire des zones humides du département a été compilé par AVENIR (Conservatoire des Espaces Naturels de l’Isère) de 2006 à 2012. Cet inventaire ne recense aucune zone humide sur le site étudié ou à proximité du site d’affouillement . La zone humide la plus proche identifiée est celle du « ruisseau de La Jallinière à Les Essarts » (code 38BI0074), situé à environ 400 m au Sud-Ouest du site étudié. Cet espace, correspondant au cours d’eau de la Baïse et à ses alentours, ne sera pas impacté par le projet : le rejet des eaux usées traitées aura lieu dans le cours d’eau du Rival, en aval de la confluence avec la Baïse. Par ailleurs, les investigations de terrain n’ont mis en évidence aucune zone humide. d ) Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Les ZNIEFF sont des inventaires qui caractérisent les espaces naturels dont l’intérêt repose soit sur l’équilibre et la richesse de l’écosystème, soit sur la présence de plantes ou d’animaux rares ou menacés. Les ZNIEFF de type II sont des ensembles géographiques généralement importants et qui désignent un ensemble naturel étendu dont les équilibres généraux doivent être préservés. Ces ensembles incluent souvent plusieurs ZNIEFF de type I. Les ZNIEFF de type I sont des sites particuliers généralement de taille plus réduite, qui présentent un intérêt spécifique et abritent des espèces animales ou végétales protégées ou rares pour la région. Ils correspondent donc à un enjeu de préservation des biotopes concernés. Aucune ZNIEFF n’est présente au sein du projet ou à proximité. Trois ZNIEFF de type I et deux ZNIEFF II sont recensés dans les environs du projet : ° ZNIEFF de type II n°3805 : « Forêt de Bonneveaux » à 10 km environ au nord du site d’affouillement , de l’autre côté de la colline. ° ZNIEFF de type II n°32604: « Chambaran » à plus de 4 km au sud du site. ° ZNIEFF de type I n°38000066 « Ruisseau des Eydoches » à 10 km du site. ° ZNIEFF de type I n°381000173: « Marais de Saint Hilaire » à 7.5 km environ à l’Est du site. ° ZNIEFF de type I n°38000152 : « Prairies de l’aéroport de Saint Etienne de Saint Geoirs » à 5 km à l’Est et connu pour sa grande richesse ornithologique, liée à l'étendue des superficies herbeuses (busards, œdicnèmes, vanneaux et courlis). De par leur éloignement géographique et leurs habitats, ces ZNIEFF ne sont pas en relation avec le site d’affouillement.

I 2 - Corridors biologiques a ) Documents cadres

° Le SRCE de Rhône-Alpes

La Trame Verte et Bleue vise à favoriser les déplacements et les capacités adaptatives des espèces et des écosystèmes. Elle se veut également un véritable outil d’aménagement du territoire, selon les termes de la Loi Grenelle. Le SRCE de Rhône-Alpes a été adopté par AP du 16/07/2014.

Sur le secteur, le SRCE fait état des conclusions suivantes : - Trame verte : le vaste espace agricole du site du projet participe à la fonctionnalité écologique du territoire. Il est répertorié comme un espace perméable à la faune. La partie Sud du site d’affouillement est classée comme espace à perméabilité moyenne. - Corridors écologiques : aucun corridor d’intérêt régional n’est présent dans le secteur.

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° Le Schéma de Cohérence du Territoire de la région grenobloise

Le SCoT de la région grenobloise n’identifie pas d’enjeu particulier sur la zone d’étude. Deux réservoirs de biodiversité complémentaires sont recensés en plaine agricole ; l’un au Nord du site, le long de la départementale D71, l’autre situé au Nord Est du site le long de la départementale D518. Le ruisseau du Rival situé au sud du site est identifié comme réservoir de biodiversité ainsi que la ZNIEFF I « prairies de l’aéroport de Saint-Geoirs ». En outre, de nombreux corridors biologiques sont identifiés au nord de la commune de La-Côte-Saint- André, selon un axe-nord-sud, au sein de la colline.

Site d’affouillement

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SCHEMA DE COHERENCE ECOLOGIQUE

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Etude des corridors du Pays Bièvre-Valloire Le Syndicat mixte du Pays de Bièvre-Valloire a commandé, avec le soutien du Département, une étude conduite sur trois ans, visant à mieux appréhender le réseau écologique. La cartographie générale des réseaux écologiques du pays de Bièvre-Valloire (ECONAT- Conseil et al. 2010) a mis en évidence la présence de 38 corridors d’importance variable sur le territoire, assorti d’actions permettant de valoriser/maintenir ces corridors. Cette étude ne recense pas de corridor, ni d’enjeux de fonctionnalité au droit du projet. Le site y est classé en espace agricole de plaine.

Site d’affouillement

Identification des enjeux écologiques et des priorités accordées aux connexions (Econat 2009)

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Site d’affouillement

Sites potentiellement éligibles pour des contrats corridors, identifiés par la définition initiale des enjeux écologiques Le site d’affouillement fait partie du périmètre de projet pour le maintien et la remise en bon état des continuités écologiques. b ) Documents informatifs

° Le RERA/REDI Le Réseau Ecologique du Département de l’Isère (REDI, étude Econat, 2009) et le Réseau Ecologique Rhône-Alpes (RERA, étude Asconit Consultant et Biotope, 2010) font le constat des milieux favorables à la faune et à ses déplacements. Dans ces documents, le site d’affouillement se situe au sein d’une vaste zone agricole de monocultures. Il n’est concerné par aucun corridor ou axe de faune.

° Les Corridors migratoires La commune de La-Côte-Saint-André n’apparaît pas comme étant située au sein d’un couloir migratoire aérien dans la carte du schéma éolien des principaux couloirs et sites migratoires, réalisée par la LPO.

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Site d’affouillement

c ) Conclusion et enjeux

Aucun corridor ou réservoir de biodiversité ne se trouve à proximité du site d’affouillement. Les communications Nord-Sud entre les collines boisées via la plaine sont fortement perturbées par les axes routiers à forte circulation tels que l’axe de Bièvre ou la RD 519 qui font obstacle aux déplacements de la grande faune et limitent les enjeux en terme de fonctionnalité écologique. L’emprise de l’ancienne voie ferrée aujourd’hui colonisée par une végétation de taillis, constitue également une continuité favorable aux déplacements Ouest-Est de la faune.

I 3 - Faune et flore a ) Habitats Le site d’affouillement fait partie des champs cultivés (code Corine 82.11). Ces champs possèdent un cortège floristique pauvre voire inexistant du fait de l’utilisation d’herbicides. Le site est entièrement en jachère. L’agriculture céréalière intensive a laissé peu de place à la végétation naturelle. Celle-ci se cantonne aux bandes herbacées bordant les parcelles cultivées et les chemins.

Station d’épuration

Site d’infiltration

Chemin du Rival

Site d’infiltration vu depuis l’ancienne voie ferrée Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 70

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Les Feugères

Site d’infiltration vu depuis la station d’épuration de Centre Bièvre b ) Espèce végétale patrimoniale La flore inventoriée le 30 avril 2009 témoigne d’une végétation banale de plaine cultivée (voir inventaire ci-après). Aucune espèce rare ou patrimoniale n’a été observée. La sensibilité de cette végétation est très faible.

La bordure riveraine du Rival revêt un intérêt dans le cadre des corridors biologiques et vis-à-vis de la diversité des biotopes locaux. Les espèces constitutives sont communes .

Le corridor biologique constitué par le linéaire boisé Le cours du Rival et ses bordures boisées

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 c ) Inventaire floristique

Bord Bord Nom latin Nom français Protection champs - Rival talus VF Acer campestre L. Erable champêtre x Cornus sanguinea L. Cornouiller sanguin x x Corylus avellana L. Coudrier x Crataegus monogyna Jacq. Aubépine monogyne x x Evonymus europaeus L. Fusain d'europe x x Fraxinus excelsior L. Frêne x x Ligustrum vulgare L. Troène x

Arbres Arbres Populus nigra L. Peuplier noir x Prunus spinosa L. Prunellier x Robinia pseudoacacia L. Robinier faux acacia x Rosa sp. Rosier x x Rubus sp. Ronce x x Sambucus nigra L. Sureau noir x Alliaria petiolata (M.Bieb.) Cavara & Grande Alliaire pétiolée x Bellis perennis L. Paquerette vivace x Bromus hordeaceus L. Brome mou x Bromus sterilis L. Bome stérile Galium mollugo L. Gaillet mollugine x Geranium molle L. Géranium mou x Helleborus foetidus L. Hellébore fétide Départemental x Humulus lupulus L. Houblon (Creuse) x Lamium purpureum L. Lamier pourpre x Muscari comosum (L.) Mill. Muscari à houppe x Papaver rhoeas L. Coquelicot x Poa bulbosa L. Pâturin bulbeux Herbacées x Poa trivialis L. Pâturin commun x Ranunculus acris L. Bouton d'or x Silene latifolia Poir. subsp. alba (Mill.) Compagnon blanc x TrifoliumGreuter & sp. Burdet Trèfle x Taraxacum campylodes G.E.Haglund Pissenlit x Urtica dioica L. Ortie dioïque x Veronica persica Poir. Véronique de Perse x Vicia sativa L. Vesce cultivée x d ) Faune

La faune du site est celle des milieux largement ouverts de plaine. La diversité faunistique sur le périmètre du projet est limitée par la nature de l’occupation du sol et l’absence d’arbres ou d’arbustes. La faune est plus riche et plus variée au niveau du Rival où l’élément aquatique et la présence d’une bande boisée fournissent un habitat beaucoup plus favorable pour de nombreuses espèces.

Nous traitons ici essentiellement de l’avifaune qui est le groupe le plus représentatif des conditions écologiques du milieu.

Les espèces contactées lors de la visite de terrain du 30 avril ont été : le Moineau domestique, la Corneille noire, le Milan noir, le Pinson des arbres, la Fauvette à tête noire, la Perdrix rouge, la Mésange charbonnière et la Mésange bleue.

Les Busards qui représentent l’un des intérêts ornithologiques majeurs de la Bièvre sont également susceptibles d’être observés : - Le Busard cendré est probablement nicheur dans les environs du site. - Le Busard Saint-Martin, hivernant souvent observé, utilise ce secteur de la plaine de la Bièvre comme terrain de chasse. Ces busards affectionnent les milieux ouverts et agricoles : ils nichent au sol dans les champs de céréales ou dans les terrains herbeux et ont besoin de grands espaces pour chasser. Cependant, leur statut est souvent précaire car ils sont soumis à la forte pression agricole, celle-ci entraînant fréquemment la destruction de leurs nids lors de la moisson des céréales.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 L’Alouette des champs est largement représentée sur le site. Les milieux agricoles ouverts sont également largement favorables aux rapaces tels que la Buse (observée), le Faucon crécerelle mais également le Bruant proyer, la Caille des prés, la Bergeronnette grise, la Corneille.

La faible diversité végétale des espaces situés en périphérie du site limite l’intérêt faunistique : le boisement riverain du Rival accueille les espèces de lisières comme le Merle, la Pie, le Chardonneret, l’Hypolaïs polyglotte, la Bergeronnette grise, la Fauvette grisette et à tête noire. e ) Conclusions et enjeux La zone d’affouillement n’est comprise au sein d’aucun zonage patrimonial et n’est concernée par aucun corridor ou réservoir de biodiversité. Aucune espèce de flore protégée n’a été recensée, les habitats en présence sont tous communs et bien représentés dans le secteur. Situé en zone de plaine agricole, à proximité de la ville de la Côte Saint-André et des routes départementales, le site est pauvre en habitats naturels. Les milieux arborés représentés par le petit boisement le long du Rival (hors zone d’affouillement), sont les plus riches en biodiversité au sein des cultures céréalières dominantes.

I 4 - Paysage a ) Contexte

La plaine de Bièvre est une vaste étendue plate délimitée par les collines boisées du Plateau de Bonnevaux au Nord, et celui de Chambaran au Sud.

La plaine, issue des glaciations du Quaternaire, se présente comme une entité large, plate et uniforme, quasiment dépourvue de réseau hydrographique.

Ce grand espace ouvert s’inscrit dans un paysage régional structuré selon un axe Est-Ouest : collines de Bonnevaux, plaine de Bièvre, collines de Chambaran. Cet agencement se prolonge vers l’Ouest jusqu’au seuil de Rives et vers l’Est jusqu’à la Valloire.

Les terrains agricoles par leurs formes géométriques structurent le paysage et donnent l’expression d’un milieu totalement domestiqué par l’homme. b ) Paysage du site

Paysage local Le relief absolument plat et l’omniprésence des grandes cultures donnent à l’entité paysagère de la plaine un caractère très uniforme. Les éléments structurants de ce paysage sont des composantes à dominantes géométriques : - dessins géométriques des parcelles agricoles, - linéarité des axes routiers notamment RD 519 et chemin longeant l’ancienne voie ferrée.

Le cours du Rival et sa bordure boisée apportent une empreinte plus naturelle au secteur.

Périmètre du projet Le projet est implanté sur un terrain en jachère, sur une zone délimitée au Nord par l’ancienne voie ferrée et son talus plus ou moins enfriché et au Sud par la station d’épuration de Centre Bièvre.

Le site revêt l’ambiance agricole de la culture intensive de plaine mais il porte également l’empreinte rurale liée aux fermes des Feugères et une empreinte plus industrielle liée à la zone d’activité du Rival située à proximité. La station d’épuration est peu perçue du fait de la haie qui l’entoure ; cependant, la nature artificielle de la haie de résineux qui fait obstacle aux vues permet de déceler la présence d’une structure anthropique. c ) Visions Les collines boisées constituent les limites visuelles Nord et Sud de l’étendue plate de la plaine. En revanche, la vue se porte à l’Ouest jusque vers le massif de la Chartreuse et à l’Est jusqu’aux limites de l’horizon. Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 73

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Visibilité rapprochée L’absence de relief limite rapidement les perceptions. Ainsi, le périmètre de la zone d’infiltration est principalement perceptible depuis les voiries qui le longent et notamment depuis le chemin du Rival.

Au Nord de l’ancienne voie de chemin de fer, les vues sont largement masquées par le talus en surplomb qui supportait cette voie ferrée.

Depuis la RD 519, la station d’épuration de Centre Bièvre masque en grande partie le site, la perception n’est possible que dans l’axe de la trouée due au chemin d’accès à la station d’épuration. Le site de la station d’épuration est visible depuis les étages des habitations de Feugères et du Rival ainsi que depuis la bordure occidentale de la zone d’activité du Rival.

Visibilité éloignée Le périmètre est perçu depuis les points surélevés des collines de La Côte Saint André, mais l’éloignement rend la perception globale imprécise et le site du projet ne s’individualise pas.

Les visions rasantes que l’on a depuis toute la plaine limitent les perceptions du périmètre.

II - IMPACT SUR LE MILIEU NATUREL

II 1 - Impact lors de la phase chantier a ) Impact sur la flore et les habitats

Lésions sur la végétation ligneuse de bordure Durant la phase de travaux, la circulation des véhicules de chantier risque d’endommager la végétation en bordure d’emprise du projet et d’entraîner des lésions sur les espèces ligneuses (écorçage, branches cassées). Ces blessures sont susceptibles de favoriser l’apparition de divers parasites (champignons, insectes) qui peuvent entraîner le dépérissement puis la mort de certains arbres ou arbustes.

Poussière Les travaux et la circulation des véhicules peuvent créer une poussière abondante, surtout en période sèche. Cette poussière peut recouvrir les végétaux, entrainant un ralentissement de la photosynthèse et occasionnant une gêne pour les animaux herbivores.

Installations d’espèces rudérales ou envahissantes Les zones de chantier non recouvertes de matériau imperméable (béton) sont très favorables à l’implantation d’espèces rudérales résistantes aux sols compactés et remaniés comme l’Armoise. Plus problématiques, des espèces invasives telles que la Renouée du Japon ou l’Ambroisie sont susceptibles de coloniser ces zones, les graines ou rhizomes de ces plantes pouvant être apportées par les véhicules de chantier ou les matériaux de remblai (terre). b ) Impact sur la faune

Atteinte directe L’importance de l’impact sera liée à la période des travaux. Pour toutes les espèces qui se reproduisent sur le site, l’impact sera maximum si les travaux de décapage des terrains ont lieu de mars à juillet : cette période est celle de la reproduction de la plupart des espèces et cela peut entrainer la destruction de terriers et la mort des jeunes .

Pour toutes les espèces qui se terrent (petits mammifères), restent immobiles ou ne fuient pas assez vite face au danger, quelques individus pourront être accidentellement atteints pendant les travaux. La mortalité induite reste faible et n’est pas de nature à remettre en cause la pérennité des espèces sur le site.

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Dérangement La présence humaine et les travaux eux-mêmes (terrassements, construction…) sont des facteurs perturbant la quiétude habituelle des lieux. c ) Création d’un nouveau milieu

Les fonds des bassins creusés constitueront un nouveau milieu qui augmentera la biodiversité. La distance par rapport à la nappe phréatique et le temps d’infiltration rapide ne permettent pas à l’eau de stagner suffisamment fréquemment ou suffisamment longtemps pour permettre l’installation de végétation hygrophile. Le nouveau milieu créé ne sera pas une zone humide, mais plutôt, en raison de la nature du sol (sables et graviers), une formation végétale sèche de type prairie sèche.

II 2 - Modification pérenne du biotope a ) Impact sur la flore et les habitats

Le creusement des bassins concerne exclusivement les terrains en jachère, sans grand intérêt écologique. Le site d’affouillement concerne 2.8 ha de jachère. Aucun arbre ne sera détruit. Le projet d’affouillement n’impacte pas le boisement le long du Rival situé au Sud. b ) Impact sur la faune

La disparition de la petite surface de jachère (moins de 3 ha) va réduire l’habitat de reproduction de l’Alouette des champs et les terrains de chasse de la Buse et du Faucon crécerelle. Toutefois cet impact est négligeable car les champs sont très largement représentés dans le secteur. La faune se déplacera sans difficulté vers les champs voisins.

Au vu des superficies d’habitat impactées et de la représentativité de ces habitats dans le secteur, l’impact est négligeable. Le projet n’impacte aucune espèce protégée et nécessite aucune mesure pour le maintien des espèces recensées sur le site.

II 3 - Impact sur les corridors biologiques a ) Zones à enjeux Le site d’affouillement n’est concerné par aucun corridor à enjeu et aucun réservoir de biodiversité ; par conséquent, les corridors et les réservoirs de biodiversité ne sont pas impactés par le projet. b ) Continuités Les déplacements faunistiques au sein du secteur se font essentiellement le long des petites haies et du boisement. La principale atteinte du site d’affouillement concerne la réduction de surfaces en jachère ouvertes qui formaient jusqu’à présent un espace perméable aux déplacements de la faune. A l’échelle de la plaine, l’impact est négligeable. Aucune continuité hydraulique ne sera impactée par le projet. Les accès aux bassins s’effectueront depuis la RD 519 et le chemin du Rival. Le site ne sera pas accessible par les véhicules depuis le chemin de St Siméon, situé de l’autre côté de l’ancienne voie ferrée. L’impact du projet sur les continuités écologiques locales peut être qualifié de nul. c ) Déplacements migratoires Le site n’est pas situé au sein d’un couloir migratoire aérien. Le projet d’affouillement n’impactera pas le couloir aérien.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 d ) Autres déplacements Aucun éclairage n’est prévu dans le cadre de l’exploitation des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre. Le site d’affouillement ne constituant pas une zone de déplacement préférentiel de la faune, ni de halte migratoire reconnue, l’impact de l’aménagement des bassins d’infiltration peut être qualifié de nul sur les fonctionnalités écologiques du site.

II 4 - Impact sur les zones humides Il n’existe aucune zone humide au sein ou à proximité du site d’affouillement. Il n’y a donc aucun impact.

II 5 - Impact sur les milieux naturels voisins

Le projet possède des répercussions très localisées. Les espaces naturels voisins, qu’ils soient remarquables (ZNIEFF de type I situées à proximité) ou pas, ne seront aucunement impactés par le projet.

II 6 - Impact sur les espèces protégées

Comme indiqué dans le diagnostic d’état initial, les espèces protégées sont représentées par des passereaux et des rapaces communs non patrimoniaux. Ces espèces ne subiront aucun impact significatif dû aux affouillements. Les faibles impacts possibles seront limités par la mise en place de mesures de réduction des nuisances.

II 7 - Incidences du projet sur les sites Natura 2000

Le site Natura 2000 le plus proche est situé à plus de 10 km du projet, et concerne des habitats et des espèces absents du site du projet. a ) Habitats d’intérêt communautaire Le site Natura 2000 est composé de divers habitats aquatiques et humides et de chênaie acidophile. Il abrite entre autre des amphibiens et des libellules rares. Il concerne donc des habitats et des espèces absents du site d’affouillement. Les milieux sont totalement différents, il n’y a pas de similitude entre les habitats naturels et champs de la plaine de Bièvre et les vallons des Chambarans. b ) Espèces d’intérêt communautaire Aucune espèce animale ou végétale d’intérêt communautaire n’a été répertoriée sur le site d’affouillement. c ) Relation entre le site d’affouillement et le site Natura 2000 Les interactions entre le site du projet et le site Natura 2000 ne sont pas possibles pour trois raisons principales : ° Les spécificités écologiques du site Natura 2000 sont différentes de celles du site d’affouillement. ° Il n’y a pas de corridors biologiques ni autres interactions écologiques entre le site d’affouillement et le site Natura 2000. ° Le plateau des Chambarans est situé à l’amont hydrologique de la plaine de La Côte Saint André ce qui renforce l’impossibilité des interférences directes entre les deux sites. d ) Bilan de l’impact sur Natura 2000 Le projet d’affouillement n’est pas de nature à porter atteinte à l’état de conservation des habitats ou des espèces d’intérêt communautaire visés par le site Natura 2000. Il n’y a donc aucune mesure à prévoir.

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II 8 - Nature des modifications paysagères

Le projet vise l’aménagement de bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre. a ) Impact lié à la topographie L’aménagement des bassins s’effectuera sous le niveau du terrain naturel et sera par conséquent peu perçu. b ) Impact sur les ambiances L’ambiance naturelle des champs cultivés laissera la place à une ambiance plus minérale. Les fonds de bassins seront composés de graviers sur lesquels une végétation éparse s’installera. L’impact est donc relatif au contraste entre l’aspect minéral et la végétation environnante. Il sera accentué par le fait que la zone est dominée par l’omniprésence de la texture végétale (champs) et l’absence de relief. Cette modification d’ambiance sera perçue uniquement depuis les abords immédiats du site, ce qui limite très significativement l’impact sur le paysage local. Les modifications paysagères resteront confinées au site de la station d’épuration; il n’y aura pas de modifications significatives au niveau du grand paysage.

III - MESURES DE REDUCTION DES IMPACTS

Le projet doit s’insérer dans une démarche de réduction de l’impact sur l’environnement basée sur des mesures d’évitement, de réduction et de compensation d’impact. Dans le présent chapitre, sont exposées les mesures d’évitement puis de façon imbriquée, les mesures de réduction et de compensation d’impact qui sont liées au réaménagement du site.

III 1 - Mesures en phase chantier a ) Protection de la faune Afin de limiter toute émission de poussière, les pistes de travaux seront humectées par temps sec et la vitesse des camions limitée à 25 km/h . Le décapage du terrain avant travaux est la principale opération destructrice pour la faune terrestre. Afin de limiter au maximum cet impact, le décapage sera réalisé en dehors de la période de reproduction de la plupart des espèces animales, qui s’étend de mars à juin. b ) Lutte contre les espèces envahissantes ° Inspection visuelle et si besoin nettoyage des roues et des parties basses des véhicules de chantier avant l’arrivée sur le site pour éviter la pollution par rhizomes par exemple ° Réutilisation de la terre végétale des décapages sur les talus mis en œuvre pour limiter l’apport d’espèces invasives ° En cas d’apport de terre végétale, contrôle de sa provenance et assurance qu’elle ne contient pas de débris végétaux ° Ensemencement rapide de toutes les zones terrassées à la fin des travaux, dans le but de supprimer toutes zones à nu facilement colonisables par les invasives. Un suivi après travaux sera effectué afin de vérifier l’absence d’espèces invasives sur le site. En cas de présence, des mesures supplémentaires seront mises en place.

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III 2 - Aménagement des bassins a ) Plantations et reconstitution d’habitat de substitution La plantation de haies a été étudiée. Le PLU de La Côte Saint André impose que les haies et les plantations soient réalisées avec des essences locales et variées : en particulier, les haies d’arbustes persistants d’une seule espèce sont interdites (thuyas, lauriers…). Il convient donc d’envisager la plantation de haies champêtres (charme, aubépine, viorne, cornouille) pour le maintien de la biodiversité. Afin de ne pas diminuer la surface d’infiltration des ouvrages, les haies de feuillus pourraient être implantées à une distance de 2 m des bassins mais leurs feuilles risqueraient de se retrouver en fond des ouvrages et de nuire à leur rôle d’infiltration. Concernant l’entretien, une bande de 2 m ne permet pas la circulation d’un engin et induit un entretien manuel donc contraignant. Pour les raisons énoncées ci-dessus, la plantation de haies a été écartée. L’aménagement des bassins d’infiltration prévoit néanmoins la mise en place de prairies en bordure de bassin. ° Prairie (4150 m²) Le mélange de graines utilisé comportera idéalement une majorité des espèces préconisées ci- dessous. Compos ées et au tres Graminées Légumineuses famill es Bromus erectus Sanguisorba minor Scop.S.L. Anthyllis vulneraria L. Brachypodium pinnatum Scabiosa columbaria L. Medicago lupulina Avenula pubescens Helianthemum nummularium Lotus corniculatus Briza media L. Centaurea scabiosa Trifolium repens L. Dactylis glomerata Potentilla neumanniana Rchb. Lolium perenne L. Achillea millefolium Festuca arundinacea Ces aménagements constitueront des habitats de substitution pour l’avifaune locale. Les zones herbacées seront utilisées par les espèces prairiales comme les papillons ou utilisées comme aire de nourrissage (rapaces, martinet, hirondelle…). Pour permettre une recolonisation rapide par la végétation des zones terrassées et éviter l’installation d’espèces invasives, la prairie sera semée d’espèces mésophiles. Cette végétation sera déterminante dans l’implantation d’une diversité biologique. ° Végétation éparse se développant sur graviers et milieux aquatiques des bassins d’infiltration Les zones en permanence à sec des bassins d’infiltration constitueront des zones de nourrissage et de reproduction pour l’Œdicnème: le fond des bassins étant constitué de matériaux drainants de type graviers, cet habitat est particulièrement propice à la reproduction de l’Œdicnème. Cet habitat de substitution est utilisé régulièrement pour l’espèce comme en atteste par exemple les reproductions d’Œdicnème dans les : - bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration des Charpillates à La Côte Saint André - bassins d’infiltration de l’aéroport St Exupéry à Lyon b ) Terre végétale La terre végétale issue des décapages et du creusement des bassins sera réutilisée pour les talus. Cette réutilisation favorise une végétalisation rapide, par le développement des semences naturellement présentes dans la terre et évite tout apport d’espèces indésirables exogènes . De même, pour obtenir un réaménagement satisfaisant, il est indispensable de réaliser un décapage parfait des terrains de couverture. Cette étape consiste à séparer la terre végétale des horizons inférieurs à extraire par décapage total de la surface à exploiter. Lors du régalage de la terre, les

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 engins éviteront de rouler sur la zone en réaménagement pour éviter tout compactage de la terre (préjudiciable pour la faune et la flore). c ) Sécurisation des bassins Pour des raisons de sécurité, une clôture sera installée en périphérie de chaque bassin. Elle sera choisie de manière à être perméable à la faune (clôture grillagée avec des passages conçus pour la petite faune : trous aménagés ou maillage plus gros en bas de clôture). d ) Berges des bassins Les berges des futurs bassins seront aménagées avec des grillages afin de permettre à la faune de fréquenter le milieu aquatique sans se trouver piégée à l’intérieur du bassin. Les amphibiens bénéficieront particulièrement de cette configuration.

III 3 - Précaution lors de l’entretien

Afin de préserver la faune lors des opérations d’entretien des bassins, celui-ci sera réalisé hors de la période de reproduction des espèces animales (mars à juin). Afin d’accueillir un maximum de biodiversité, les prairies en bordure de bassins seront gérées de manière adaptée (entretien manuel ou mécanique en excluant l’utilisation de produits phytosanitaires/traitements chimiques, nombre de tontes réduites…). Les prairies gérées de manière raisonnée constituent des milieux attractifs pour la flore et la faune prairiales (habitat de reproduction et de nourrissage). Une gestion extensive pourrait être mise en œuvre sur ces espaces, passant notamment par une fauche annuelle entre octobre et février.

III 4 - Mesures de suivi

Il est peu probable que les espèces patrimoniales de la plaine de Bièvre, les Busards cendrés et Saint Martin, utilisent le site, hormis éventuellement pour la chasse. Le site à l’issue du projet ne leur sera pas plus favorable (ni moins) qu’à l’état initial.

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III 5 - Synthèse des mesures et effets attends sur les habitats et les espèces

Le tableau suivant synthétise l’ensemble des mesures prévues.

Types de mesures Mesures Espèces favorisées

- Interventions hors période de Mesures d’évitement Faune reproduction de la plupart des espèces

Mesures de - Prévention contre les invasives Flore et Faune Flore réduction phase - Utilisation de la terre végétale issue des décapages chantier

- Végétalisation des abords des Faune et Flore bassins d’infiltration : semis de prairies mésophiles Mesures de réduction - Utilisation d’essences végétales Faune et Flore des nuisances pérennes locales - Gestion différenciée respectueuse de l’ environnement prairies (fauche Faune et Flore annuelle pour les prairies situées autour des bassins…) - Barrière de sécurité des bassins Faune perméable à la faune - Berges des bassins aménagées Faune avec grillage - Le tableau suivant expose les effets attendus des mesures sur les habitats et les espèces.

Etat initial Impacts sans mesure Mesures

Jachère / prairies 2.8 ha impactés Restitution de 4150 m² de prairies

Les aménagements favorisent la majorité des espèces initialement présentes sur le site mais aussi la biodiversité (œdicnème), et participent au maintien des perméabilités pour la faune. Les impacts résiduels pour l’ensemble des espèces seront considérés comme nuls.

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Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus

D’après le décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011, les projets connus sont ceux qui : ° « ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R.214-6 et d’une enquête publique ; » ° « ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du code de l’environnement et pour lesquels un avis de l’autorité administrative de l’Etat compétente en matière d’environnement a été rendu public. »

L’analyse distingue par ailleurs les projets connus au sens du décret du 29/11/2011 et les autres projets en cours d’étude susceptibles d’interagir également avec le projet d’affouillement aux abords de la station d’épuration de Centre Bièvre.

Quatre projets connus au sens réglementaire sont susceptibles d’avoir des effets cumulés avec le projet. Ils sont listés ci-dessous:

° Demande d’autorisation de renouvellement et d’extension au lieu-dit Les Caillères sur les communes de Brézins et Gillonnay (avis signé le 06/03/2015) suivi d'une enquête publique du 27 avril 2015 au 30 mai 2015. Ce projet consiste à renouveler partiellement l’autorisation « installation classée » sur la carrière existante (14,18 ha) et à l’étendre sur 3 331 m².

° Construction d’un parc solaire photovoltaïque sur la commune de Saint Etienne de Saint Geoirs (avis signé le 22/01/2014) suivi d’une enquête publique ouverte du 2 mars 2015 au 31 mars 2015. Ce projet consiste à aménager un parc photovoltaïque au sol sur une ancienne carrière qui s’étend sur 9 hectares.

° Requalification et rénovation de la station d’épuration des Charpillates. Le dossier unique a été déposé en mars 2016. Ce projet vise l’extension de la station d’épuration existante et la création de nouveaux bassins d’infiltration des eaux traitées.

Les quatre projets sont localisés à environ 3 et 7 km au Nord et à l’Est du site d’affouillement. Compte tenu de la nature des quatre projets et de leur localisation, l’aménagement des bassins d’infiltration des eaux traitées de Centre Bièvre n’a pas d’effet cumulé avec les projets connus.

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Compatibilité du projet avec l’affectation des sols

I - COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME OPPOSABLES

I 1 - Schéma de Cohérence Territorial de la Région Urbaine Grenobloise

Le Schéma de Cohérence Territorial de la Région Urbaine Grenobloise a été approuvé le 21 décembre 2012, il est le document de référence pour l’ensemble des politiques locales d’aménagement et d’urbanisme. Le SCoT identifie la Côte Saint André comme un pôle principal de la région urbaine grenobloise et doit créer à ce titre les conditions permettant de maintenir, développer et diversifier l’urbanisation pour répondre aux besoins des habitants de leur bassin de vie. Selon les projections démographiques du SCoT, la population du secteur augmentera significativement à l’horizon 2020 et les équipements d’assainissement actuels ne répondront pas aux besoins futurs. Le projet qui consiste à créer les bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration afin de préserver la qualité des eaux du Rival, répond aux orientations du SCoT qui préconise que les stations d’épuration doivent respecter les obligations réglementaires de performances et limiter la pollution des sols et sous-sols (Orientation : 4.1. Prévenir la pollution des sols et des sous-sols par les eaux usées et limiter les risques sanitaires générés) pour permettre le développement de la zone. Le projet d’aménagement des bassins d’infiltration des eaux traitées de la STEP de Centre Bièvre est donc compatible avec le SCoT de la Région Urbaine Grenobloise.

I 2 - Plan Local d’Urbanisme de La Côte Saint André

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de La Côte Saint André a été approuvé le 16 juillet 2013 et modifié en mars 2014. Le site d’affouillement est classé en zone Ae : zone agricole comprenant des équipements publics ou d’intérêt collectif. Les bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre constituent un équipement d’intérêt collectif car ils infiltrent les eaux traitées de toute ̎l’agglomération d’assainissement ̎ de Centre Bièvre.

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Extrait du PLU de la Côte Saint André Le projet d’aménagement des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre est donc compatible avec le PLU de la Côte Saint André.

II - COHERENCE AVEC LES ORIENTATIONS DES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES

II 1 - Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône-Méditerranée

Le SDAGE 2016-2021 comprend 9 orientations fondamentales. Celles-ci reprennent les 8 OF du SDAGE 2010-2015 qui ont été actualisées et incluent une nouvelle OF, l’OF n°0 « s’adapter aux effets du changement climatique ». Le tableau ci-dessous détaille l'adéquation du projet aux orientations fondamentales concernées.

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Orientation Fondamentale Détail Dispositions Titre de disposition Commentaires Conforme Non conforme

Lutter contre les

pollutions, en mettant OF 5 la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé

5 A-01 Prévoir des dispositifs de réduction des pollutions garantissant l'atteinte Infiltration des eaux traitées pour limiter les rejets dans le Rival C et le maintien à long terme du bon état des eaux et assurer le bon état écologique

5A-02 Pour les milieux particulièrement sensibles aux pollutions, adapter les ̎ C Renforcer la politique d'assainissement des conditions de rejet en s'appuyant sur la notion de "flux admissible" communes 5A-03 Réduire la pollution par temps de pluie en zone urbaine Non concerné C

5A-04 Éviter, réduire et compenser l'impact des nouvelles surfaces Non concerné C OF 5 A Poursuivre les efforts de imperméabilisées lutte contre les pollutions 5A-05 Adapter les dispositifs en milieu rural en promouvant l'assainissement Assainissement Non Collectif intégré par ailleurs (SPANC) C d'origine domestique et non collectif ou semi collectif et en confortant les services d'assistance industrielle techn iq ue Adapter les exigences de traitement aux 5A-06 Établir et mettre en œuvre des schémas directeurs d'assainissement qui Non directement concerné C spécificités et enjeux des territoires intègrent les objectifs du SDAGE fragiles Ap plicati on de s sc hé mas dir ecteu rs d' assainiss emen t a pp rou vés 5A-07 Réduire les pollutions en milieu marin Non concerné C 5B-01 Anticiper pour assurer la non dégradation des milieux aquatiques Infiltration des eaux traitées pour limiter les rejets dans le Rival C fragiles vis-à-vis des phénomènes d'eutrophisation

5B-02 Restaurer les milieux dégradés en agissant de façon coordonnée à Application des mêmes principes qu'aux stations d’épuration C Lutter contre l'échelle du bassin versant riveraines : Beaurepaire, , Charpillates OF 5 B l'eutrophisation des 5B-03 Réduire les apports en phosphore et en azote dans les milieux aquatique s Non directement concerné C milieux aquatiques fragiles vis-à-vis de l'eutrophisation Limitation des rejets dans le Rival 5B-04 Engager des actions de restauration physique des milieux et Non directement concerné C d'amélioration de l’hydrologie Limitation des rejets dans le Rival

5C-01 Décliner les objectifs de réduction nationaux des émissions de Identification des polluants spécifiques de l’état écologique C substance au niveau du bassin PSEE

Connaissance 5C-02 Réduire les rejets industriels qui génèrent un risque ou un impact pour Non concerné C une ou plusieurs substances OF 5 C Lutter contre les pollution s 5C-03 Réduire les pollutions qui concentrent les agglomérations Démarches RSDE C contre les substances dangereuses Réduire les émissions et éviter les 5C-04 Conforter et appliquer les règles d'une gestion précautionneuse des Non concerné C dégradations chroniques travaux et des sédiments aquatiques contaminés 5C-05 Maitriser et réduire l'impact des pollutions historiques Non concerné C 5 E-01 Protéger les ressources stratégiques pour l'alimentation en eau potable Aucun impact compte tenu des niveaux de rejet performants C

NH4: 2 mg/l Phosphore: 2 mg/l

Protéger la ressource en eau potable 5 E-02 Délimiter les aires d'alimentation des captages d'eau potable prioritaires, ̎ C polluées par les nitrates ou les pesticides et restaurer leur qualité Évaluer, prévenir et OF 5 E maitriser les risques pour 5 E-03 Renforcer les actions préventives de protection des captages d'eau Démarche globale Collectivités/ARS/DDT/SAGE C la santé humaine potable Suivi existant : 4 piézomètres sur site

5 E-04 Restaurer la qualité des captages d'eau potable pollués par les nitrates Non concerné C par des zones d'actions renforcées

5 E-05 Réduire la pollution du bassin versant pour atteindre les objectifs de Non concerné C Atteindre les objectifs de qualité propres aux eaux de bai gn ade s et aux eaux conchy licoles qualité

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5 E-06 Prévenir les risques de pollution accidentelle dans les territoires Risq Évaluer, prévenir et vulnérables OF 5 E maitriser les risques pour Réduire l'exposition des populations aux la santé humaine substances chimiques via l'environnement y 5 E-07 Porter un diagnostic sur les effets de substances sur l'environnement et la Dé compris les polluants émergent santé

5 E-08 Réduire l'exposition des populations aux pollutions Dé

OF 8 Augmenter la sécurité des Les bassins d’infiltration seront réalisés en déblais populations exposées aux sera effectué. Il n’y a donc aucun obstacle à l’écoulement des crues inondations en tenant et dont aucun impact sur le risque d’inondation compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques

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II 2 - Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Bièvre Liers Valloire

Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de Bièvre-Liers-Valloire, dont le périmètre a été approuvé en mai 2003, inclut la commune de La-Côte-Saint- André. Ce document a pour but une gestion concertée des milieux aquatiques conformément aux prescriptions du SDAGE. Il évalue la qualité des cours d’eau et des eaux souterraines et fixe des objectifs de qualité à atteindre ou maintenir. Le SAGE résulte des caractéristiques de la nappe phréatique souterraine sous la plaine de la Bièvre, identifiée comme un milieu aquatique remarquable à forte valeur patrimoniale, et comme aquifère fortement sollicité. Les enjeux identifiés dans ce cadre sont : ° L’amélioration de la gestion quantitative des prélèvements et la recherche d’une gestion globale et concertée, ° la lutte contre la pollution et la restauration de la qualité, ° la lutte contre les risques liés aux inondations avec le souci d’une approche globale, ° la prise en compte de la préservation des milieux aquatiques dans toutes les démarches. Le SAGE, actuellement en cours d’élaboration, sera mis en œuvre après validation du diagnostic et du projet de SAGE, puis par l’approbation de celui-ci par arrêté inter préfectoral.

Dans le cadre de l’élaboration du SAGE, plusieurs groupes de travail (ou commissions) ont été créés afin de couvrir l’ensemble des problématiques du bassin BLV. La commission de travail “carrières” a ainsi permis d’établir un certain nombre de dispositions vis-à-vis des carrières. Ces préconisations transitoires ont été validées par le bureau de la Commission Locale de l’Eau (CLE) le 01/12/2009.

II 3 - Schéma Départemental des Carrières de l’Isère

L’une de ces préconisations stipule que : « les extractions de matériaux ne pourront être entreprises à moins de 3 m au-dessus des plus hautes eaux de la nappe (situation décennale) ». Il est important de noter que l’ensemble de ces préconisations ne constitue toutefois que des mesures transitoires dans l’attente du SAGE Bièvre-Liers-Valloire, et qu’elles demeurent applicables pour le moment uniquement aux carrières autorisées existantes. Par mesure de précaution, les aménagements projetés seront conformes à ces préconisations, dans la mesure où l’épaisseur résiduelle entre le fond des bassins et le toit de la nappe en période de hautes eaux sera de 7m70 au minimum.

→ Les aménagements projetés sont par leur nature conformes aux dispositions du SDAGE Rhône-Méditerranée, ainsi que du SAGE Bièvre-Liers-Valloire et du Schéma Départemental des Carrières de l’Isère.

II 4 - Plan des gestions PIL’azote Isère

Le plan Pil’Azote Isère en Bièvre-Valloire est un plan de gestion des rejets azotés dans le milieu naturel. Il a permis de définir des indicateurs pour évaluer les risques d’infiltration de nitrates dans la nappe : ° Le pouvoir de minéralisation K2 azobil caractérisant le taux d’azote organique humefié du sol. Dans la plaine de Bièvre, il est inférieur à 2.33 %. Les sols ont donc un faible pouvoir minéralisateur. ° La force d’entraînement permettant de localiser les sols qui laissent le plus facilement passer l’eau, compte tenu du climat. Dans la plaine, les sols sont très sensibles au lessivage (Réserve Utile / Précipitations efficaces < 1/3).

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II 5 - Schéma de cohérence écologique (SRCE)

Le schéma de la région Rhône-Alpes a été adopté le 16 juin 2014, il précise les enjeux locaux concernant la trame verte et bleue : ° Ce schéma ne mentionne pas de réservoir de biodiversité sur le secteur de la station d’épuration de Centre Bièvre. ° Le site d’affouillement n’est intégré à aucun corridor biologique ° Les habitats naturels présents au droit du site sont considérés comme des espaces perméables agricoles . L’aménagement des bassins d’infiltration n’interfère pas avec les grands corridors et n’affecte pas les corridors diffus qu’ils soient boisés ou de type prairie. Il préserve en outre les boisements situés le long du Rival, ce qui permet de maintenir les structures naturelles locales.

Le projet d’aménagement des bassins d’infiltration est donc en cohérence avec le SRCE.

II 6 - Schéma Régional Climat Air Energie Rhône-Alpes

Le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE) de la région Rhône-Alpes a été approuvé par le Conseil Régional le 17 avril 2014. La loi Grenelle II du 12 juillet 2010 permet aux régions d’établir leur Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie (SRCAE), schéma qui propose les scenarii retenus par la région et compatibles avec l’objectif Européen 3x20 (horizon 2020). Les actions qui découlent du SRCAE, relèvent des collectivités territoriales au travers des plans de déplacements urbains (PDU), des plans de protection de l’atmosphère (PPA) et des plans climat énergie territoriaux (PCET), qui devront être compatibles aux orientations fixées par le SRCAE. À leur tour, les PCET seront pris en compte dans les documents d’urbanisme tels que les schémas de cohérence territoriale (SCoT) et les plans locaux d’urbanisme (PLU ). Ce document vise notamment la contribution de la région Rhône-Alpes aux engagements nationaux sur l’énergie et le climat.

Objectifs nationaux : Objectif Européen 3x20 à l’horizon 2020 (cf. tableau suivant) : ° Diminuer de 20% les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) ; ° Réduire de 20% la consommation d’énergie ; ° Atteindre 20% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique.

Objectifs 3x20

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Objectif facteur 4 à l’horizon 2050 La France a traduit son engagement écologique en se fixant un objectif dit « Facteur 4 », qui consiste à réduire les émissions de GES par 4 d’ici 2050.

Pour atteindre les objectifs fixés, le SRCAE propose une orientation qui peut s’appliquer au projet d’affouillement : intégrer pleinement les dimensions air et climat dans l’aménagement des territoires (organiser des territoires urbains, économes des ressources et soucieux du cadre de vie des populations, aménager de façon exemplaire en intégrant la qualité de l’air). L’aménagement des bassins d’infiltration n’est pas de nature à émettre des polluants atmosphériques, conformément avec le SRCAE.

II 7 - Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) de la Région Grenobloise

Le Plan de Protection de l’Atmosphère de la région grenobloise (PPA) a été approuvé par arrêté préfectoral le 25 février 2014 et concerne le territoire du . Piloté par le Préfet, il fixe des objectifs de réduction de polluants et définit un plan d'actions sur l'ensemble des secteurs d'activités (industrie, résidentiel, transport) comprenant des mesures préventives et correctives visant à respecter la réglementation européenne en 2015.

Les trois objectifs du Plan de Protection de l’Atmosphère sont : ° En termes de concentrations : ramener les concentrations de polluants à des niveaux inférieurs aux valeurs réglementaires, avec une priorité sur les particules ° (PM10 et PM2.5) et les oxydes d’azote (NOx) puis dans une moindre mesure l’ozone (O3), ° En termes d’émissions : arriver à une baisse entre 2007 et 2015 de 40% des émissions d’oxydes d’azote et de 30% des émissions de particules, ° En termes d’exposition de la population : tendre à une exposition minimale de la population et traiter les points noirs résiduels par des actions spécifiques.

Les mesures d’évitement telles que décrites en pages 61 et 62 permettent de répondre aux objectifs du PPA.

Le projet d’affouillement respectera les objectifs fixés par le PPA de la Région Grenobloise.

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Déchets

I - LES PLANS DE GESTION DES DECHETS EN PLACE EN ISERE

I 1 - Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés a ) Présentation

Le plan actuellement en vigueur dans le département de l’Isère a été approuvé par délibération du Conseil Général en date du 13 juin 2008. Il s’agit de la version révisée du plan du 10 février 2005.

Les déchets ménagers et assimilés sont constitués de l’ensemble des déchets dont l’élimination est à la charge des collectivités dont : - les ordures ménagères, - les déchets occasionnels des ménages, encombrants, déchets verts, déchets collectés en déchèterie, - les déchets ménagers spéciaux (piles, peintures,…) et les huiles usagées, - les déchets produits par la collectivité elle-même : boues d’assainissement collectif, déchets de nettoiement public…, - et pour certaines collectivités, des déchets collectés hors du service public (DIB, déchets du BTP,…) pourront être traités.

Le gisement des déchets ménagers et assimilés (hors boues) évalué en 2004 était de 722 900 tonnes: - Collecte traditionnelle (OM en mélange) ...... 359 000 t - Collecte sélective valorisée...... 90 900 t - Apport en déchèterie ...... 273 000 t

Total...... 722 900 t b ) Objectifs

Le plan départemental fixe comme objectifs : - la réduction des déchets à la source, - la séparation des déchets dangereux, - l’autosuffisance territoriale du traitement des déchets, - la valorisation des déchets, tant par leur recyclage que par l’utilisation de leur potentiel thermique, - l’information des populations, - l’organisation du transport des déchets et la limitation en distance et en volume.

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I 2 - Gestion des déchets du BTP de l’Isère a ) Plan de gestion départementale

Le plan de gestion départementale des déchets du BTP de l’Isère a été approuvé le 26 mai 2004. Les objectifs du plan de gestion des déchets du BTP sont les suivants : − Interdiction (0%) du brûlage. − Interdiction (0%) des dépôts non réglementaires. − Les déchets de chantier (100%) doivent suivre des filières agréées (collecteurs-transporteurs déclarés en préfecture, installations de traitement conformes à la réglementation). − Non mélange (100%) à la source des déchets dangereux avec d’autres déchets. − Séparation (sur chantier et dans une moindre mesure en centre de tri) au maximum des déchets valorisables. − Valorisation de 100% des emballages industriels et commerciaux (au-dessus d’une production de 1100 L/semaine) − Assurer la transparence des filières des déchets dangereux (tous les acteurs de la filière doivent connaître et être capable de justifier l’origine, les quantités et la destination finale des déchets). − Collecte spécifique et traitement en centre agréé de 100% des déchets dangereux et d’un maximum de DTQD. − Le gisement des déchets du BTP en Isère est de 1 856 000 t/an (estimation réalisée en 2001), soit environ 1,69 t/hab/an (5 fois plus que les ordures ménagères). Il est composé majoritairement de déchets inertes sur des lieux de production mobiles (les chantiers).

Nombres d’actions ont été mises en place afin de faire évoluer les pratiques en termes de gestions des déchets par chacun des acteurs concernés (formations, information, rencontres, incitation au recyclage,…).

Suivant les activités, les déchets produits sont majoritairement des inertes, des DIB (Déchets Industriels Banals) et des emballages.

Le gisement de ce type de déchets pour la zone de la Bièvre est évalué à 180 000 t/an, soit 10 % du gisement total du département de l’Isère. b ) Charte de bonne gestion des déchets du BTP

La réflexion menée dans le cadre de l’élaboration du plan de gestion départementale des déchets du BTP de l’Isère a montré l’importance de l’implication tant des producteurs de déchets (les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre, les entreprises et industriels) que de leurs partenaires (les collectivités territoriales, le Conseil Général, les chambres consulaires, les organisations professionnelles, les gestionnaires des installations d’accueil des déchets, les administrations.) pour atteindre les objectifs assignés par le plan BTP de l’Isère.

La charte de bonne gestion des déchets du BTP, finalisée en octobre 2005, vient formaliser les engagements respectifs et les moyens de suivi de chacun des acteurs du BTP pour faire vivre le plan de gestion départementale des déchets du BTP. Elle définit les actions pour améliorer les pratiques et inciter à la création d’installations adaptées.

La démarche d’élaboration de la charte de bonne gestion des déchets du BTP en Isère s’inscrit dans une logique de développement durable. Elle a pour ambition de concilier sur le long terme les intérêts socio-économiques et environnementaux du département.

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I 3 - Réglementation relative aux déchets ICPE

L’arrêté du 2 février 1998, fixe les principes de base relatifs aux rejets des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. La section 6 consacrée aux déchets stipule :

Article 44 L’exploitant doit prendre toutes les dispositions nécessaires dans la conception et l’exploitation de ses installations pour assurer une bonne gestion des déchets de son entreprise.

A cette fin, il se doit : − de limiter à la source la quantité et la toxicité de ses déchets en adoptant des technologies propres (niveau 0) ; − de trier, recycler, valoriser ses sous-produits de fabrication (niveau 1) ; − de s’assurer du traitement ou du prétraitement de ses déchets,… (niveau 2) ; − de s’assurer, pour les déchets ultimes dont le volume doit être strictement limité, d’un stockage dans les meilleures conditions possibles (niveau 3).

Article 45 Les déchets et résidus produits doivent être stockés, avant leur revalorisation ou leur élimination, dans des conditions ne présentant pas de risques de pollution (prévention d’un lessivage par les eaux météoriques, d’une pollution des eaux superficielles et souterraines, des envols et des odeurs) pour les populations avoisinantes et l’environnement.

Les stockages temporaires, avant recyclage ou élimination des déchets spéciaux, doivent être réalisés sur des cuvettes de rétention étanches et si possible être protégés des eaux météoriques.

Article 46 Les déchets qui ne peuvent pas être valorisés doivent être éliminés dans des installations réglementées à cet effet au titre de la loi du 19 Juillet 1976, dans des conditions permettant d’assurer la protection de l’environnement ;

L’exploitant doit être en mesure d’en justifier l’élimination sur demande de l’inspection des installations classées. Il tiendra à la disposition de l’inspection des installations classées une caractérisation et une quantification de tous les déchets spéciaux générés par ces activités. Dans ce cadre, il justifiera, à compter du 1er Juillet 2002, le caractère ultime au sens de

l’article 1er de la loi du 15 Juillet 1975 modifiée des déchets mis en décharge.

Tout brûlage à l’air libre est interdit.

L’arrêté d’autorisation de l’installation fixe les caractéristiques et les quantités maximales de déchets solides que l’exploitant est autorisé à éliminer à l’extérieur, et à l’intérieur de son installation.

II - LES DECHETS SUR SITE

Dans ce cas précis, le projet n’est pas de nature à générer des déchets en volume. Quelques déchets seront produits lors de la phase de travaux et ce en de faibles proportions.

II 1 - Phase chantier

En fonction des modalités de gestion dont les déchets font l’objet, selon leur nature, ceux-ci sont classés en trois catégories :

° Déchets inertes : inertes du point de vue chimique et physique ; ils sont constitués de matériaux d’origine minérale ne contenant pas de substances toxiques ou dangereuses et non souillés par ces substances.

° Déchets banals : solides à l’état brut et de nature assimilable à celle des ordures ménagères ; ils peuvent être traités de la même façon et en même temps que celles-ci.

° Déchets industriels spéciaux : ils sont qualifiés de spéciaux parce qu’ils sont spécifiques des activités qui les génèrent ; ils contiennent des éléments nocifs ou dangereux à différents titres (toxicité chimique ou biologique, risques d’incendie ou d’explosion) et impliquent des précautions particulières.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 a ) Déchets inertes

Les matériaux de découverte ne sont pas des déchets dans la mesure où ces produits sont valorisés. b ) Déchets banals

Deux types de déchets banals sont susceptibles d’être présents sur site : ° Les déchets verts ou déchets de bois type racines, branchages. Ces déchets pourront se trouver mêlés à la terre végétale qui sera décapée avant l’extraction des matériaux sous- jacents. Les déchets les plus grossiers doivent être triés et évacués via la filière ad hoc. Ces déchets entrent dans la catégorie des déchets ménagers et assimilés dont le règlement sanitaire départemental (RSD) interdit le brûlage à l’air libre (art.84). ° Les ordures ménagères : les activités sur site ne génèrent pas de déchets d’exploitation, hormis quelques déchets produits lors des repas éventuellement pris sur place. Ceux-ci seront produits en quantités très limitées et seront collectés et évacués en bonne et due forme. c ) Déchets spéciaux

Le site ne produit pas de déchets spéciaux d’exploitation tels que déchets liquides huileux, filtres usagés…

II 2 - Impact à long terme

L’entretien de l’aménagement paysager des ouvrages produira régulièrement et en faibles quantités des déchets verts.

Une structure spécialisée en la matière sera en charge de cet entretien et sera responsable de l’évacuation en bonne et due forme de ce type de déchets.

On rappelle que les déchets verts entrent dans la catégorie des déchets ménagers et assimilés dont le règlement sanitaire départemental (RSD) interdit le brûlage à l’air libre (art.84).

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Volet sanitaire

Ce volet sanitaire s’intéresse plus particulièrement aux impacts du projet sur la santé des populations riveraines. Les impacts sur la santé et la sécurité des travailleurs font l’objet d’une évaluation des risques spécifiques transcrite dans la notice d’hygiène et sécurité.

Ce volet sanitaire n’envisage que les impacts éventuels dans le cadre d’un fonctionnement normal des installations.

L’objectif de ce volet est de formuler explicitement les hypothèses qui régissent les impacts du projet sur la santé des populations riveraines afin d’en évaluer qualitativement et si possible quantitativement les conséquences.

I - PRESENTATION DU SITE ET CONTEXTE

I 1 - Caractéristiques de l’affouillement

L’affouillement est destiné à permettre l’aménagement de bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre. Le creusement va consister en l’extraction de 53 000 m3 de matériaux, au moyen de pelles mécaniques. Aucun traitement de matériaux n’aura lieu sur site. Les matériaux extraits seront évacués vers une filière de valorisation. La durée des travaux s’étend sur une période d’environ 4 mois par phase de travaux.

I 2 - Contexte territorial

Le projet s’insère dans un contexte fortement agricole présentant peu d’intérêt faunistique ou floristique. Le terrain est actuellement en jachère ; Les cultures ont laissé peu de place à la végétation naturelle.

I 3 - Identification des populations potentiellement exposées

Les populations exposées aux nuisances potentiellement induites par les travaux concernent les riverains les plus proches, à savoir les habitations des hameaux des Feugères, de la Madeleine, du Rival et des Essarts (distance moyenne au chantier : 325 m).

Les populations les plus sensibles sont représentées par : ° les enfants ; ° les personnes âgées ; ° les personnes malades ; ° les sportifs.

II - IDENTIFICATION DES DANGERS ET DES NUISANCES

Cette étape de la démarche d’évaluation des risques permet d’identifier les agents, les produits ou les nuisances ayant des effets néfastes, voire dangereux pour la santé humaine.

Par définition : − Un danger est un effet indésirable comme le changement d’une fonction ou d’une valeur biologique, de l’aspect ou de la morphologie d’un organe, d’une malformation fœtale, d’une maladie transitoire ou définitive, d’une invalidité ou d’une incapacité, d’un décès.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 − Une nuisance est un effet indésirable qui provoque une gêne, un désagrément, un inconfort ou un danger. − L’identification du potentiel dangereux consiste à identifier les effets indésirables qu’une substance est intrinsèquement capable de provoquer chez l’homme en s’attachant à la nature et à la force des preuves de causalité relevées entre la substance et l’effet induit.

Une distinction est à faire dans la démarche d’identification car « dangers » et « nuisances » n’ont pas les mêmes conséquences sur les populations. Au-delà des dangers physiologiques, la sensibilité aux nuisances reste très variable en fonction du contexte local (localisation géographique, densité de population, type de population).

L’aménagement projeté ne constitue pas une installation qui peut être à l’origine d’émissions polluantes. Le caractère inerte de l’ouvrage ne permet donc pas d’identifier d’éventuels agents chimiques, microbiologiques ou physiques susceptibles d’engendrer des effets toxiques sur les populations riveraines. → La présence des bassins d’infiltration n’induit pas de danger au sens de l’analyse du risque sanitaire.

Cependant, la période de chantier relative à l’aménagement des ouvrages pourra être à l’origine de nuisances pour les populations riveraines (émissions de bruit et de poussières). Par conséquent, ce volet sanitaire envisage les impacts éventuels durant la période ponctuelle de déroulement du chantier d’aménagement des ouvrages (environ 4 mois par phase de travaux). Ces impacts ne constituent en aucun cas des phénomènes dommageables à la santé des individus à long terme.

II 1 - Identification des éléments dangereux a ) Les poussières

Les poussières ou particules en suspension, sont définies et caractérisées par leur taille et par leur capacité à transporter (voire transformer) certains composés chimiques ou polluants (SO2, HAP, …). Dans les poussières totales en suspension, on peut ainsi distinguer : − les poussières ou particules sédimentables (car elles se redéposent facilement sur le sol ou la végétation), ou encore inhalables, qui ont des diamètres différents, − les poussières fines, parfois appelées aussi alvéolaires car elles pénètrent profondément dans les poumons, et dont les diamètres sont inférieurs à 10 µm. On fait référence à deux classes

de particules fines, les PM10 (diamètres inférieurs à 10 µm) et les PM2.5 (ou très fines particules dont les diamètres sont inférieurs à 2.5 µm), − la poussière alvéolaire siliceuse est la fraction de poussière inhalable susceptible de se déposer dans les alvéoles pulmonaires lorsque la teneur en quartz excède 1 % (définition extraite du Code Minier).

Les différents types de poussières éventuellement émises au cours du chantier peuvent être les suivants : − poussières minérales provenant des procédés de terrassement ; − poussières minérales et végétales dues à la circulation et aux manœuvres des engins et des camions sur le site même ou sur les voies extérieures, − poussières minérales provenant des amas de stockage des matériaux émises sous l’effet du vent, − poussières minérales et végétales générées par les aménagements du site et plus ou moins stabilisées (effets du vent sur les merlons, les talus, …).

‹ Impact sanitaire

Les études épidémiologiques n’ont pas permis de définir précisément un seuil, s’il existe, d’exposition aux matières particulaires en suspension associées à des effets sur la santé.

La toxicité des PM10 est relative aux particules en mélange de type « pollution urbaine » et n’est pas adaptée aux poussières essentiellement minérales potentiellement émises lors du maniement des matériaux sur le chantier. De plus, il n’existe pas, en l’état actuel des connaissances scientifiques, de Valeur Toxicologique de Référence (VTR) permettant la quantification du risque encouru par

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 l’inhalation de PM10 et/ou de PM2.5. De fait, les celles-ci ne peuvent pas être prises en compte dans l’évaluation des risques sanitaires (circulaire DGS/SD7B/2006/234 du 30 mai 2006).

L'exposition prolongée ou répétée à des poussières atmosphériques fines de silice cristalline peut causer des lésions pulmonaires graves, une maladie connue sous le nom de silicose. Le risque de contracter la silicose et sa gravité dépendent de la teneur atmosphérique en particules de poussières de silice de dimensions inhalables à laquelle un travailleur est exposé et de la durée de l'exposition. La silicose se développe habituellement de façon graduelle sur une période d'exposition de 20 ans au moins.

→ La VTR disponible concernant l’inhalation de silice cristalline est une dose d’exposition de référence par inhalation (Inhalation Reference Exposure Level – Inhalation REL) définie dans le cadre de maladies professionnelles chroniques. Ce cas de figure ne correspond pas à la présente étude de cas. b ) Les gaz d’échappement Les gaz d’échappement proviennent de la combustion du fuel (engins de chantier du site) et du gazole (véhicules de transport). Les fumées de combustion sont constituées principalement de dioxyde de carbone (CO2) et de vapeur d’eau. Elles contiennent des traces d’oxyde d’azote (NOx) et de monoxyde de carbone (CO). Ils sont également à l’origine d’émissions de particules, de métaux lourds, d’hydrocarbures, de dioxyde de soufre (SO2) et contribuent à la formation d’ozone.

→ Les quantités de gaz d’échappement émises à l’occasion du chantier ne sont pas significatives. c ) Produits d’entretien et de fonctionnement des engins Pour le bon fonctionnement et entretien des engins et machines, des carburants, des huiles et des lubrifiants sont utilisés.

Carburants

Les carburants sont des hydrocarbures (corps organiques uniquement composés d’atomes de carbone et d’hydrogène). Le carburant utilisé par les engins de la carrière est le fioul. Aucun carburant est stocké sur le site.

Huiles et lubrifiants

Les huiles de base peuvent être d’origine minérale ou synthétique. Les bases minérales sont produites par le raffinage du pétrole brut. Les bases synthétiques sont produites par synthèse chimique.

Un lubrifiant est un mélange d’huile de base et d’additifs qui renforcent les qualités naturelles de l’huile de base. Les lubrifiants les plus utilisés sont les huiles moteur, les huiles hydrauliques et les huiles de ponts. Aucun lubrifiant est stocké sur le site.

→ En fonctionnement normal, il n’y a pas d’émission de ces produits en surface et à l’atmosphère. Les risques liés à l’utilisation de ces produits concerneront surtout le personnel pour lequel des moyens de protection adaptés sont mis en place. L’entretien des véhicules et engins de chantier n’aura en aucun cas lieu sur le site.

II 2 - Identification des nuisances

Selon la définition de l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), la santé regroupe à la fois l'état de bien-être physique et psychique des personnes. A ce titre, l'ensemble des nuisances pouvant être associé au fonctionnement d'une installation classée est à prendre en compte dans l'analyse des effets induits sur la santé au sein des études d'impact.

Il faut rappeler que, pour les nuisances relatives à l’état psychique, la démarche d'évaluation quantitative des risques n'a pas de sens dans la mesure où, s'il existe bien des études mettant en évidence certains effets néfastes, il n'existe pas de relation entre les « doses » (concentrations d'odeurs ou faibles variations des niveaux ou des ambiances sonores) et leurs effets. Il s’agira donc d’avantage de s’attacher à préciser s’il existe des sources sur les installations et si oui, à quels niveaux et de décrire leurs effets éventuels. Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 95

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 a ) Les odeurs

‹ Origine et nature

Les odeurs générées par les activités de chantier sont essentiellement les odeurs provenant des gaz d’échappement des engins d’extraction circulant sur le site.

‹ Impact sanitaire

Les effets des odeurs se manifestent pour des valeurs de concentration dans l’air beaucoup plus faibles que celles pouvant conduire à des effets toxiques. De plus, de grandes différences interindividuelles de retentissement affectif sont observées. La tolérance vis-à-vis des odeurs désagréables diffère considérablement selon les personnes. Pour certains, une légère odeur désagréable peut déjà constituer une forte nuisance, alors qu’elle n’est pas source d’inconfort pour d’autres. Ceci rend difficile l’évaluation d’un niveau de nuisance odorante applicable à l’ensemble d’une population.

Les odeurs environnementales peuvent avoir un impact sur la santé et le bien-être de la population exposée en agissant sur deux plans : sur le statut physiologique (effets mesurables) et sur l’état psychologique de la personne (effets difficilement mesurables) (Gingras, 1997).

‹ Données quantitatives

Généralités sur la mesure des odeurs (Source : Gouronnec (2000))

La concentration d’odeur est donnée sans dimension en France, alors qu’elle est exprimée en UO/m3 (Unité d’Odeur par m3) en Europe.

L’unité d’odeur est la quantité de produit qui, diluée dans 1 m3 d’air inodore, conduit à la concentration au seuil de perception du mélange ainsi constitué.

Sur le site

Les nuisances olfactives sont et resteront négligeables sur le site et ses alentours. b ) Le bruit

‹ Sources d’émissions

Les sources d’émissions de bruit sur le site de l’affouillement proviennent : − des engins d’extraction, − des camions emportant les matériaux.

‹ Impact sanitaire

Le bruit constitue l’un des facteurs perturbant majeurs de la vie moderne tant par ses effets destructeurs sur l’oreille que par ses répercussions générales sur la vigilance, l’attention, le rendement au travail et la santé physique et mentale. Par son effet perturbateur sur la tâche, il augmente enfin la fréquence des accidents du travail. Le bruit est capable de produire deux sortes de dommages sur l’organisme : − les uns dits spécifiques portent sur l’oreille et sur les fonctions psycho-acoustiques (surdités professionnelles, brouillage des communications humaines), − les autres dits non spécifiques sont constitués par le désagrément, la gêne, la fatigue, ainsi que par des troubles nerveux et généraux.

Les personnes les plus exposées aux effets de bruit sont les personnes travaillant sur le site. Celles- ci bénéficient du matériel adéquat pour les protéger du bruit créé lors du fonctionnement de la carrière. Les riverains peuvent être concernés par les effets auditifs suivants :

- L’effet de masque produit par des sons de basse fréquence suffisamment intenses sur les sons de fréquence plus élevée s’accompagne d’une gêne dans la localisation des bruits. Ainsi le bruit industriel, qui est en général riche en sons de basse fréquence, tend à masquer l’intelligibilité de la parole et à perturber l’orientation stéréophonique du travailleur, l’exposant ainsi au danger.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 - La fatigue auditive est une diminution passagère et réversible de l’audition consécutive à une stimulation sonore. Cette fatigue est due à une vasoconstriction ralentissant les processus métaboliques et provoquant une anoxie transitoire des organes récepteurs de l’oreille interne. Deux types de fatigue se distinguent : V La fatigue perstimulatoire apparaît au cours même de la stimulation sonore; indépendante de l’intensité elle se confond avec l’adaptation, processus physiologique de protection de la cochlée de courte durée (une minute environ) qui porte sur la fréquence correspondant au stimulus et ne s’accompagne pas de recrutement. V La fatigue auditive post-stimulatoire, plus durable, se situe à une demi-octave ou une octave au-dessus de la fréquence stimulante; elle n’apparaît qu’à partir d’un stimulus de l’ordre de 60 décibels (dB) et se prolonge considérablement pour des bruits au-delà de 90 dB. Elle est plus forte pour un son pur et une fréquence élevée. La fatigue auditive s’accompagne de bourdonnements, sifflements et tintements ainsi que de modifications de la sensation auditive qui prend un caractère ouaté ou métallique.

- Les effets extra-auditifs et généraux du bruit :

L’audition constitue une fonction de guet et d’alarme. Tout bruit insolite ou intense provoque un ensemble de réflexes et d’attitudes d’investigation, d’émotion, d’attente anxieuse, d’augmentation de la vigilance et de détérioration de celle-ci quand le bruit est jugé alarmant. L’état adrénergique consécutif stimule le diencéphale, le système endocrinien et les processus métaboliques en vue de la riposte ou de la fuite. Bref, c’est une réaction de stress.

Ainsi le bruit agit-il non seulement sur la vision et l’équilibration, mais sur l’ensemble de l’organisme, surtout par voie sympathique: accélération du rythme cardiaque, augmentation des résistances vasculaires périphériques, hypertension artérielle, spasmes digestifs, dégradation de l’attention, fatigue psychique, diminution de la qualité et du rendement dans le travail, etc. (Ministère de l’Emploi et de la Solidarité, 1998).

‹ Données quantitatives sur le site

Le bruit ambiant au niveau des habitations riveraines est faible de l’ordre de 50 dB(A). Les riverains connaissent une ambiance sonore perturbée par la circulation des voies routières (notamment la RD 519). Ces niveaux de bruits n’entrent pas dans la catégorie de bruits susceptibles d’affecter la santé des populations. c ) Les déchets Ce facteur de risque est commun à toutes les installations industrielles et fait l’objet d’une réglementation et de contrôles. Les lieux et volumes de stockage sont établis.

L’évacuation est réalisée conformément aux prescriptions réglementaires et la destination des déchets est fonction de leur nature et de leur toxicité. d ) Les pollens

‹ Origine

Les pollens sont émis par les plantes lors de la fécondation. Les pollens allergisants sont émis par des plantes (arbres et herbacées) dites anémophiles, c’est-à-dire qui disséminent leur pollen par le vent. Ils provoquent des symptômes d´allergie lorsqu’ils atteignent les muqueuses respiratoires de l’homme.

‹ Effets allergisants des pollens

Les allergies sont provoquées par certaines substances contenues dans les pollens, et qui sont reconnues comme immunologiquement néfastes pour certains individus.

Les pollens provoquent des allergies d’intensité variable : picotements des yeux, rhume des foins, affections respiratoires graves.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 D’après les études R.N.S.A. (Réseau National de Surveillance Aérobiologique), environ 20 % de la population souffre d’allergie au pollen. Les allergies respiratoires sont au premier rang des maladies chroniques de l’enfant et près de 2 000 décès sont enregistrés chaque années à cause de l’asthme.

Un des facteurs aggravant ces manifestations allergiques est la pollution atmosphérique. En effet, celle-ci peut accentuer les sensibilités immunologiques des muqueuses respiratoires de l’homme.

Suivant l’espèce, le potentiel allergisant du pollen est nul (0) à très fort (5).

Pin 0 Chénopode 3 Pariétaire 4 Ortie 1 Plantain 3 Ambroisie 5 Orme 1 Peuplier 3 Graminées 5 Châtaignier 2 Platane 3 Bouleau 5 Oseille 2 Saule 3 Cyprès 5 Hêtre 2 Tilleul 3 Mûrier 2 Aulne 4 Frêne 3 Charme 4 Noisetier 3 Chêne 4 Olivier ou Oléacées 3 Armoise 4

III - EVALUATION DES EXPOSITIONS

III 1 - Exposition temporaire a ) Poussières

ETAT INITIAL

Compte tenu du caractère peu venteux du secteur, des épisodes d’envols marqués peuvent éventuellement survenir en de rares cas de vents forts. Ces envols mettent en scène les particules déposées au sol et remises en suspension par les masses d’air. Ils pourraient être à l’origine de formation de nuages de poussières dispersés dans l’axe Nord-Sud des vents dominants, susceptible d’impacter les riverains les plus proches du site.

PHASE DE CHANTIER De manière générale, la phase de chantier permettant la mise en place des ouvrages représente la période la plus sensible, susceptible d’être à l’origine d’émissions de poussières par la mise en œuvre des engins de terrassement et engins roulants.

Les amas de matériaux stockés sur site pourront être à l’origine d’émissions de poussières minérales et/ou végétales. En effet, les matériaux destinés au remblai (terre végétale, graves et graviers) et potentiellement asséchés par le soleil en surface pourront être dispersés en cas d’épisodes venteux.

De même, des envols de poussières pourront être issus des pistes d’accès au site suite aux passages de véhicules. b ) Bruit

ETAT INITIAL

L’ambiance sonore sur le secteur étudié se trouve particulièrement influencée par le trafic routier.

L’ambiance sonore perçue au niveau des premiers riverains, situés en bordure de la RD 519, peut être qualifiée de calme (de l’ordre de 50 dB(A) de jour), mais ponctuellement perturbée par le trafic.

PHASE DE CHANTIER

La phase de chantier induit un impact localisé ainsi que temporaire dans la périodicité et la durée. La gêne causée aux résidents du voisinage pourra être réduite par des mesures adaptées.

L’évaluation sonore de la mise en place du projet est exposée dans le chapitre « Impact sur le cadre de vie » et révèle que l’incidence sonore induite par le projet ne sera pas significative.

Projet d’affouillement en vue des bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre Etude d’impact page 98

Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08 Sachant qu’il faut 2 à 3 dB(A) pour percevoir une différence entre deux sons, 5 dB(A) pour percevoir nettement une différence, et au vu des estimations présentées dans le chapitre « Impact sur le cadre de vie », il apparaît que le changement d’ambiance sonore sera très peu perceptible par les riverains des Feugères durant le chantier.

III 2 - Exposition à plus long terme : agents allergisants ETAT INITIAL

Calendrier allergo-pollinique du secteur d’étude – Année 2009 (source RNS A)

« Au printemps et en été 2009, la nature est apparue en pleine forme dans la région Rhône-Alpes, grâce à une météorologie favorable, alliant ensoleillement généreux, absence de gelée tardive, douceur des températures et pluie juste suffisante. Par voie de conséquence, les allergiques aux pollens ont passé une saison plutôt difficile, en raison d’une forte pollinisation des bouleaux et des frênes en mars-avril, puis des graminées en mai-juin et enfin de l’ambroisie en août et septembre ». ETAT FINAL

Le projet propose une insertion paysagère des ouvrages soignée. Les essences seront volontairement choisies pour leur caractère naturel et rustique, à l’image de la flore locale.

L’aménagement des bassins va permettre dans un premier temps l’élimination des espèces invasives, puis participera à limiter leur réapparition dans la mesure où un réensemencement choisi sera mis en œuvre rapidement après les travaux.

IV - DISPOSITIF DE REDUCTION DES EMISSIONS

L’activité d’extraction des minéraux n’est pas visée par la directive dite « IPPC » (Intégration Pollution Prévention Control) n° 96/61/CE. Il n’existe donc pas de BREF (Best REFérences) qui définisse les Meilleures Technologies Disponibles (MTD) pour la réduction des émissions de cette activité.

Des dispositifs de réduction des émissions seront toutefois mis en œuvre.

IV 1 - Poussières

Afin de réduire l’émission de poussières à la source, un dispositif d’arrosage des pistes de circulation sera mis en place. Cette méthode est efficace et permet de réduire considérablement les émissions de poussières.

Il n’y aura pas d’opérations de traitement des matériaux sur le site.

IV 2 - Gaz d’échappement

Les volumes de gaz dégagés par les engins de chantier et les camions répondent aux normes en vigueur en matière de rejet de combustion : ils sont relativement faibles et à caractère ponctuel durant le chantier.

IV 3 - Bruit

Afin de réduire les nuisances sonores, les véhicules fréquentant le site respecteront les normes réglementaires en vigueur relatives à la limitation des bruits aériens. Des mesures adaptées pourront être mises en œuvre par le chef de chantier. Celles-ci sont décrites au paragraphe « Cadre de vie – Mesures de réduction des nuisances ». L’opération nécessite une période de chantier ponctuelle qui devrait s’étendre sur environ 4 mois.

IV 4 - Agents allergisants

La plantation d’espèces disséminant les pollens les plus allergisants sera évitée.

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Bièvre Isère Communauté Dossier ALP’ETUDES n°700-08

Coût des mesures de réduction des nuisances

INVESTISSEMENTS

- Pose d’une clôture et d’un portail 31 500 € - Panneau de chantier 800 € - Réaménagements paysagers (végétalisation et utilisation d’essences variées en bordure des bassins, aménagement de grillage sur les berges) 11 000 € - Bornage, piquetage, recolement 3 000 € - Travaux préparatoires (DICT, rubalise pour protection zone archéologique) 6 000 € - Sondages d’infiltration > 4 m de profondeur 5 000 € - Travaux de fouilles archéologiques 310 000 € - Chenal de décantation 90 000 €

TOTAL Investissements 454 300 €

FRAIS D’EXPLOITATION

- Analyse d’eau 800 € HT/an - Arrosage piste 800 € HT/an - Gestion des déchets (tri/emport) 1 000 € HT/an - Prévention des nuisances sonores (maintenance des engins) pm - Sécurité incendie (entretien) 400 € HT/an

TOTAL frais d’exploitation 3 000 € HT/an

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