Comment naquit le Félibrige gascon ?

Le 13 août 1890, Simin Palay écoute les lauréats du concours de poésie, au Jardin Massey de Tarbes, lors de la fête félibréenne. Le premier d’entre eux, Miquèu Camelat d’Arrens, de trois ans son aîné, déclame son poème En grounh. Sa prestation impressionne le jeune Simin en qui, dira-t-il, il reconnaît un frère. Mais un fort orage interrompt la fête et disperse les participants. Ce jour-là, le germe de l’Escole Gastoû Febus était semé, écrira Simin Palay. L’été 1891, alors qu’il range les feuillets de son dictionnaire gascon, Camelat reçoit, chez lui, trois inconnus parmi lesquels figure Simin Palay. Au cours de l’entretien, fut conçue l ‘édition d’un Armanac gascon, première manifestation d’une amitié qui prendra fin avec la mort de Camelat, en 1962.

Définitions données, par Simin Palay lui-même, dans son Dictionnaire :

Félibre : Félibre, tenant, littérateur de la langue romane d’oc Felibridge ou felibridje : Félibrige, l’association des félibres, son action, son esprit. Cette association fut fondée le 21 mai 1854 en , par sept jeunes littérateurs de langue d’oc : Théodore Aubanel, Jean Brunet, , Frédéric Mistral, , et Paul Giera. Son action s’étend maintenant à tous les pays où la langue d’oc est utilisée. Mèrcas istoricas ena vita de Simin Palay Repères historiques

29 mai 1874 : naissance de Jean-Maximin, à Casteide-Doat (64460), fils de Jean Palay, artisan tailleur 1888 : installation de la famille Palay à Vic-de-Bigorre 1890 : rencontre, à Tarbes, de Miquèu de Camelat, d’Arrens, et début d’une complicité militante gasconne 1896 : création, à Pau, de l’« Escole Gastoû Febus », affiliée au Félibrige de Frédéric Mistral 1897 : début de la publication de la revue Reclams 1902 : secrétaire de rédaction du journal « Le Patriote » de Pau ; installation de la famille Palay à Gelos 1909 : fondation, avec Camelat, du journal « La Bouts de la Terre » 1932-1934 : première édition du « Dictionnaire du Béarnais et du Gascon modernes » 1951 : publication d’une anthologie « Chants du Béarn et Gascogne », en collaboration avec le folkloriste Jean Poueigh 22 février 1965 : décès à Gelos ; inhumation dans la commune 10h Ouverture de la Rencontre par M Hervé Lucbéreilh, Maire d’Oloron Ste-Marie 15h15 Les Palay : savoir-faire artisanal dans la confection d’oeuvres populaires Patricia Heiniger-Casteret, maître de conférences, anthropologue – Laboratoire ITEM (Identités, Territoires, 10h15 Les Palay, une généalogie béarnaise Espaces, Mobilités de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour)–, auteur d’une thèse de doctorat consacrée au Pierre Kunz, président du Centre Généalogique des Pyrénées-Atlantiques conte populaire gascon.

Dans les Mémoires d’un petit Béarnais, Simin Palay rapporte l’existence de ses ancêtres cagots, Plusieurs générations d’hommes de la famille Palay furent des artisans dotés de talents de conteurs, cantonnés, de ce fait à la charpente et aux métiers du bâtiment : de musiciens, de chanteurs et d’hommes de plume. Ces hommes nous permettront d’aborder une Aux environs de 1600, ils étaient à Arriagosse, une communauté de Bentayou-Sérée qui en fut détachée, quand thématique peu fréquente dans le domaine littéraire : celle de l’artisan, héritier et créateur de savoir- on délimita les départements... Dans un acte de 1600, passé par la commune de Bentayou pour un travail faire artistiques particuliers, et celle de l’atelier, lieu expérimental d’échanges et d’observations. important, les consuls traitent avec un Palay cagot, de la communauté voisine d’Arriagosse. C’est le plus Nous comparerons ces artistes populaires à d’autres figures marquantes du pré-Félibrige et du lointain ancêtre que je connaisse. Comment la famille vint plus tard à Lamayou, je ne saurais le dire, mais elle Félibrige, afin de comprendre leur intégration dans ce mouvement et mieux saisir la place de Simin y était aux environs de 1800... Palay comme auteur de théâtre. On connaît mieux les générations du XIXe siècle, cabaretiers ou tailleurs d’habits, ce qui sera, d’ailleurs, le premier métier de Simin. 16h Le Palay, une aventure lexicographique La présentation, réalisée par les généalogistes du Centre Généalogiste des Pyrénées-Atlantiques, Michel Belly, agrégé de l’Université, auteur d’une thèse de doctorat consacrée à Genèse, élaboration et abondamment illustrée de photos, portraits, etc. rappelle les origines de Simin, presque intégralement réception du Dictionnaire du Béarnais et du Gascon modernes de Simin Palay (1995) situées dans le canton de Montaner. Dans les premières années qui suivent la fondation de l’Escole Gastoû Febus (1896), les félibres 11h15 Passejada dens l’òbra de Simin Palay / Promenade dans l’oeuvre béarnais, enthousiastes, voient le Dictionnaire béarnais de Vastin Lespy comme une étape à poursuivre. Pendant plusieurs décennies, sans se décourager, ils ne cessèrent de collecter du de Simin Palay vocabulaire, de hournì mouts, sans savoir concrètement dans quelle réalisation ils se lanceraient. Jean-Pierre Birabent, agrégé de lettres, professeur et directeur des formations par apprentissage à l’École Un jour, Simin Palay prit l’entreprise à bras le corps, s’identifiant totalement à son œuvre majeure, Nationale d’Ingénieurs de Tarbes, auteur d’une thèse de doctorat consacrée à L’itinéraire d’un félibre : Simin secondé par trois amis dévoués, le Toulousain Louis Rouch et les Gersois André Pic et l’abbé Saint- Palay (2001) Bézard. Ainsi naquit, ce que tout le monde appelle, aujourd’hui, le Palay.

Que presentarà era longa carrièra d’escritura de Simin Palay, eras soas relacions preeminentas dab eth Felibritge fondat per Frederic Mistral, er eretatge deishat per un òmi qui conegó duas guèrras i 17h Les Clams de douctrine de Simin Palay, la constance du félibre era vaduda der occitanisme biarnés. Sèrgi Javaloyès, écrivain-poète, capredactor de la revista Reclams, auteur de Au nom de la langue, essai bilingue Jean-Pierre Birabent présentera la longue et étonnante carrière d’écriture de Simin Palay, ses relations (ed. Reclams, 2015), Sorrom borrom ou le rêve du gave (ed. Reclams, 2010), Tranga e tempèstas (ed. IEO, 2005) prééminentes avec le Félibrige fondé par Frédéric Mistral, ainsi que l’héritage laissé par un homme qui connut deux guerres et la naissance de l’occitanisme béarnais. Présenter, populariser et promouvoir ce qu’il appelait la Doctrine ou la Cause félibréenne, telle était la mission de Simin Palay dans les nombreux éditoriaux de la revue Reclams. Dès 1897, en effet, et jusqu’à sa mort, Simin Palay ne va cesser de produire des textes militants, afin 14h30 Problématiques historiques soulevées par quelques aspects de de rappeler aux abonnés et lecteurs occasionnels de Reclams quels étaient les principes fondateurs l’oeuvre de Simin Palay du Félibrige gascon : Abém la fé (1923), L’Esprit felibrenc (1931 et 1949), L’Abiène (1956), etc. Alain Muñoz, docteur en histoire, professeur d’histoire-géographie et de théâtre 18h Poèmes de Simin et Pierre Palay par le groupe Estele Simin Palay est un adolescent de 16 ans lorsqu’il découvre, en 1890, le Félibrige, accompagnant son Poèmes mis en musique par Anne-Marie Palay-Fauthous (arrière-petite-fille de Simin Palay) et père à Tarbes, à l’occasion d’une fête organisée par les Cigaliers de Paris. Dès lors, son engagement arrangés par Serge Lécussan envers la langue d’Oc le conduira à la création de l’Escole Gastoû Febus (1896) et de la revue Le groupe Estele sera composé de : Reclams (1897). De plus, secrétaire de rédaction du journal Le Patriote de Pau, il deviendra un homme public, membre de diverses associations, cotoyant hommes politiques, ecclésiastiques, Alain Loger et Gaël Bacqué : violons / Marie-Reine Sarraude : alto hommes de lettres, etc. Juliane Trémoulet : violoncelle / Chantal Aguer : percussions Alain Muñoz étudiera la place qu’occupa Simin Palay dans le contexte historique du renouveau Anne-Marie Palay-Fauthous : chant et flûte à bec des langues régionales, au tournant du XXe siècle, à travers quelques textes significatifs, comme Les fêtes félibréennes de Pau de mai 1900 (Reclams 1901), les mémoires de Simin Palay dans Petite bite e 18h30 Apéritif offert par la Mairie d’Oloron Sainte-Marie bite bitante (1961) et Fête de la Terre béarnaise des 5 et 6 septembre 1953, dans le cadre du Quatrième Centenaire de la naissance de Henri IV (Compte-rendu publié dans le bulletin de la S.S.L.A. de Pau, en 1954).