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Dossier-FANTOMAS.Pdf LA NUIT FANTÔMAS CINÉ-CONCERT EXCEPTIONNEL JEUDI 31 OCTOBRE 2013 À 19H, THÉÂTRE DU CHÂTELET UNE SÉRIE DE CINQ FILMS MUEts DE LOUIS FEUILLADE EN VERSION REstauRÉE (1913 – 1914/ 2013, 350 MIN) CRÉatiON MUSICALE ORIGINALE DE YANN TIERSEN ET SES INVITÉS UNE COPRODUCTION GAUMONT ET ZDF POUR ARTE EN COLLABORATION AVEC LE THÉÂTRE DU CHÂTELET, PARIS 1913 - 2013 FANTÔMAS est l’un des grands mythes de Les cent ans de FANTÔMAS sont l’occa- l’histoire du cinéma. Il y a déjà un siècle, sion pour la société Gaumont de présenter les cinq épisodes d’une première série de cinq longs métrages comptant parmi ses films relatant les aventures du célèbre mal- trésors, superbement restaurés grâce à la faiteur envahissaient les salles. Considérée technologie 4K. comme l’adaptation cinématographique la Le compositeur français Yann Tiersen les plus originale du feuilleton qui venait de a enrichis d’une musique inédite, fruit de naître sous la plume de Pierre Souvestre et sa collaboration avec quatre formations Marcel Allain, elle captiva non seulement le internationalement reconnues : Amiina grand public, mais aussi les intellectuels et (Islande), Tim Hecker (Canada), James les artistes. Blackshaw (Grande-Bretagne), Loney Dear La saga de Fantômas, héros aux mille (Suède). Cette nouvelle « B.O. » - une masques rôdant parmi les honnêtes gens, commande de la ZDF pour ARTE - sera échappant encore et toujours à la police, enregistrée en direct dans le cadre de la épousait l’air du temps… Aujourd’hui, elle première le 31 octobre 2013 au Théâtre du n’a rien perdu de son attraction morbide. Châtelet. La captation de ce ciné-concert fera l’objet d’une diffusion en direct sur ARTE Live Web, d’une programmation sur ARTE du 11 au 13 janvier 2014, ainsi que d’une sortie en Blu-ray chez Gaumont Vidéo. LES FILMS I : fantômas (1913 - 58 min) IV : Fantômas CONTRE Fantômas (1914 – 62 min) Condamné à mort, Fantômas s’échappe de sa cellule grâce Fantômas sème la zizanie : il a réussi à convaincre le public à Lady Beltham, dont il vient d’assassiner le mari. et la presse que Fantômas est en fait l’inspecteur Juve… lequel finit en prison. Fantômas se fait alors passer pour le détective privé Tom Bob et résout l’énigme d’un mur qui saigne mystérieusement. II : JUVE CONTRE Fantômas (1913 – 63 min) Une nuit, Fantômas introduit un python dans la chambre de Juve. L’inspecteur survit à l’attaque du serpent. Il est sur le point de capturer Fantômas lorsque celui-ci dynamite sa cachette et disparaît. V : LE fauX MAGistRat (1914 – 73 min) Fantômas est incarcéré en Belgique. La peine de mort n’ayant plus cours dans ce pays, Juve lui propose de l’ai- der à s’échapper afin qu’il regagne la France – dans le but secret de le faire exécuter dès son retour à Paris. Durant sa cavale, Fantômas prend l’identité du juge Charles Pradier et enquête à Saint-Calais. Juve tente de le pincer, mais il III : LE MORT QUI TUE (1913 – 95 min) s’échappe encore. Fantômas court toujours ! Fantômas utilise les empreintes digitales d’un mort afin de duper la police. Le subterfuge donne du fil à retordre à l’inspecteur Juve. Au moment où il parvient à élucider l’affaire, Fantômas se volatilise. GENÈSE D’UNE SAGA Considérés comme ultramodernes dès leur sortie, les films l’imagination de ses scénaristes qui s’en servent pour bâtir de la saga FANTÔMAS donnent à voir nombre d’innova- leurs intrigues. Alors que le « polar » fait fureur et que la tions techniques apparues au début du XXe siècle : série des FANTÔMAS, signée Pierre Souvestre et Marcel Al- le téléphone, le télégramme, le chauffage au gaz, les appa- lain, obtient un énorme succès commercial, Léon Gaumont reils électriques, l’automobile, sans oublier les moyens cri- a tôt fait d’entrevoir le triomphe d’une série de films autour minologiques, toujours plus perfectionnés. Cette série de de ce héros. Gaumont en acquérant les droits d’adaptation films conçus comme des « produits de masse » fait appel à des romans concurrence Pathé, qui a choisi d’importer des tout le savoir-faire cinématographique de l’époque. serials américains. Dès le premier volet, les productions Gaumont misent sur la perfection technique pour s’assurer un succès immédiat Les cinq volets de la série FANTÔMAS voient le jour entre auprès du grand public. 1913 et 1914. Dès qu’un épisode est prêt, il est projeté dans les salles… et le public s’y précipite. Lors de sa sortie, en Un seul nom est à l’origine de ce futur empire du cinéma mai 1913, le premier film rassemble à lui seul 80 000 spec- français : Léon Gaumont. En 1905, il a la bonne idée d’enga- tateurs. Plus grande que nature, la première affiche restera ger Louis Feuillade en tant que directeur artistique. une image emblématique des années 1910. Les cercles ar- Les films du réalisateur divertiront bientôt un public citadin tistiques sont loin de renier FANTÔMAS : Guillaume Apol- toujours croissant. À l’instar du concurrent Pathé, la maison linaire et Max Jacob fondent par exemple la « Société des Gaumont ne se contente pas de produire des films ; dès sa amis de Fantômas ». création, elle exploite des cinémas et fabrique ses propres appareils de diffusion – plus précisément ses projecteurs. Ainsi, elle contrôle à la fois la production et la distribution, tandis que les avancées techniques qu’elle finance stimulent LES ROMANS DE PIERRE SOUVESTRE ET MARCEL ALLAIN Les films de la saga FANTÔMAS sont l’adaptation d’une sé- Hormis les passages d’introduction et de fin, identiques rie de romans écrits par Pierre Souvestre et Marcel Allain, dans chaque chapitre, l’intrigue suit son cours de manière publiés à Paris entre 1911 et 1913. L’idée originale est due débridée, relatant le chassé-croisé de Fantômas, Juve et à l’éditeur Arthème Fayard, qui entend proposer, chaque Fandor, secondés par une foule de personnages acces- mois pendant deux ans, un roman policier de 400 pages. soires, tels Lady Beltham (l’amante secrète de Fantômas), Fayard expose l’idée aux deux journalistes, dont la rubrique Nibet, gardien de prison corrompu, ou encore Bébé et quotidienne de faits divers ne manquera pas de fournir un Apache, complices du malfaiteur. Chaque épisode peut se riche matériau pour le « polar ». Ensemble, ils produiront 32 lire séparément, et le lecteur est constamment tenu en ha- épisodes en deux ans. Ils divisent chaque volume en plu- leine : à la fin, Fantômas s’échappe toujours… sieurs chapitres qu’ils écrivent séparément, ou plutôt qu’ils enregistrent sur phonographe avant de les faire dactylo- graphier. REstauRatiON DES FILMS ORIGinauX La restauration de FANTÔMAS a été menée en étroite col- ou décomposés ont été tirés en grande partie des deux laboration entre Gaumont et Eclair Group, soutenue par copies positives. La restauration numérique manuelle s’est l’aide du Centre National de la Cinématographie. poursuivie sur des outils de plus en plus poussés, nécessi- A partir du travail d’inventaire très précis effectué par les tant un très haut niveau de dextérité des techniciens. Archives du film, le pôle Patrimoine d’Eclair Group a initié Gaumont Pathé Archives chargé de superviser cette res- un travail de comparaison des différents supports : tauration, a procédé au remontage du négatif, effectué › Le négatif nitrate d’origine, les recherches pour la rédaction des cartons et intertitres. › Un contretype inversible, L’emplacement des cartons a été scrupuleusement res- › Deux copies issues de la Cinémathèque française. pecté à partir des indications contenues sur les différents Le choix du négatif nitrate s’est imposé après le résultat supports. magnifique du scan 4K par immersion, offrant une qualité Seules les indications des teintages de nuit ont été retrou- et définition d’image exceptionnelle. Les plans manquants vées. LES CRÉATEURS DE FANTÔMAS LOUIS FEUILLADE (1873-1925) PIERRE SOUVEstRE (1874-1914) ET MARCEL ALLAIN (1885-1969) Engagé par la Gaumont en 1905, c’est lui qui est considéré comme le créateur de la saga. Outre Fantômas, ses plus Ces deux écrivains aux noms souvent associés se ren- grands succès au cinéma sont Les Vampires (1915), avec contrent dans le milieu journalistique parisien. Souvestre Musidora dans le rôle d’Irma Vep, Judex (1916-1917), ou en- est déjà un chroniqueur célèbre lorsque son cadet Allain core Barrabas (1919) et Tih Minh (1918). commence à l’assister, ce qui lui permettra de se forger un nom. De ce tandem naîtront d’abord des romans isolés (de 1909 à 1914), puis, en l’espace de deux ans, la série des Fan- tômas, soit 32 volumes de 400 pages chacun. Après la brusque disparition de Paul Souvestre, emporté par une congestion pulmonaire à 39 ans, Allain poursuit la saga Fantômas, dont les derniers épisodes sont publiés dans les années 1960. LES INTERPRÈTES principauX RENÉ NAVARRE (1877-1968) RENÉE CARL Découvert par Louis Feuillade, René Navarre compte parmi Elle débute en 1907 dans La Puce de Louis Feuillade avant les plus grands artistes du cinéma muet à la française. Il de devenir l’une des étoiles de la firme Gaumont. Comme lance sa propre maison de production et enchaîne les suc- René Navarre, elle fait partie de la troupe de Louis Feuillade cès aux côtés de Benjamin Rabier, Emile Cohl et Gaston pour qui elle tourne près de 150 films avant d’incarner la Leroux. Dans les années 1930, il est dépassé par l’appari- mythique Lady Beltham. Concierge, bonne mère de famille tion du cinéma moderne, et donc du son. Il se consacre ou diva, elle sait passer de l’une à l’autre avec brio. Elle crée à l’écriture de ses souvenirs du cinéma muet («Fantômas sa propre société de production en 1920, y passe derrière c’était moi – Souvenirs du créateur de Fantômas en 1913») la caméra et fait débuter Pierre Fresnay.
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