"La Secte" De Roger Gonnet Au Format .Pdf
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© Tous droits réservés par ALBAN ÉDITIONS. ALBAN ÉDITIONS 1 1, avenue Charles de Gaulle, F-95700, Roissy-en-France ISBN : 2-911751-04-3 Diffusion-distribution Distique La loi du 11 mars 1957 interdit les copies et les reproductions destinées à une utilisation collective Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal. 0 A ceux qui ont souffert de mes activités alors que j'étais scientologue. A toux ceux qui souffrent encore en Scientologie. A ceux qui liront et comprendront. Avec mes remerciements à Serge Bésanger et Xavier Walter pour leur relecture, leurs excellents conseils et leur courage. Roger Gonnet "La Scientologie est une secte armée pour la guerre : je dirai ce que je sais sur ses armements, ses goulags, ses défenses et ses abris antiatomiques. Ceci, pour les armes physiques. Elle est aussi armée pour la guerre économique, pour la guerre juridique, pour la guerre politique, et pour la guerre de l'information. Le XXIe siècle pourrait être scientologue, si on la laissait faire." Roger Gonnet "Peu après mon retour chez moi, la catastrophe de Jonestown [930 morts 'suicidés' de la secte du Guyana] eut lieu : c'est ce qui m'ouvrit les yeux. Jusque là, si Hubbard m'avait tendu le verre de poison en me disant de le boire, je l'aurais fait, sans me poser de questions et sans arrière- pensées. C'est à ce moment-là qu'eut lieu le choc qui me sortit de la Scientologie. " Annie Rosenblum, Le Projet Force de Rédemption Roger Gonnet cadre repenti de la Scientologie dianétique 1 La Secte SECTE ARMÉE POUR LA GUERRE chronique d'une « religion » commerciale à irresponsabilité illimitée Introduction de Xavier Walter 2 Avertissement Une première version de cet ouvrage a été tirée à 80 000 exemplaires sur CD-Rom en septembre 1997, en annexe d’une revue d’informatique. L’auteur a entièrement remanié la présente version. Il y a ajouté de nombreux éléments, suite, souvent, à la découverte de pièces rares, sur Internet. Roger Gonnet est un repenti… Pour la secte, un apostat, un renégat, un traître. En 1974, il avait fondé la première franchise scientologique provinciale à Lyon, devenue une “Eglise officielle” de Scientologie. Il l’anima pendant huit ans, y entraînant sa famille. Il connaît tous les organes du mouvement créé, il y a bientôt cinquante ans, par l’Américain Lafayette Ronald Hubbard, son fonction- nement, ses dangers. Il en donne ici une description hallucinante. Halluciné, Roger Gonnet ne l’est plus : il a rompu le charme, et l’organisation l’a déclaré suppressif, le pire opprobre dont elle pouvait le frapper, après des années de bons et loyaux services… Il ne se contente pas de faire son mea culpa. Avec courage, il entretient aujourd’hui deux sites francophones voués à la lutte contre les sectes, parmi les plus importants existant sur Internet. Les chercheurs, ou ceux qu’anime simplement une saine curiosité, pourront y trouver les preuves de ce qu’à ses risques et périls, il avance ici. On se connecte sur : vous pourrez trouver la nouvelle adresse en cherchant “le secticide” sur les moteurs de recherche Internet) (www.google.fr patr exemple), et vous avez pour l'instant: www.antisectes.net, le plus grand site mondial anti-scientologie Ou, plus moderne mais bien moins complet http://scientologie.fraude.free.fr Ces sites contiennent ses traductions de nombreuses pièces importantes, témoignages, 3 jugements, articles de presse : environ dix fois le volume du présent ouvrage. C’est sur Internet qu’ALBAN a découvert Roger Gonnet. Pourquoi servir de boîte à lettres à son texte aux intonations parfois excessives et dont il revendique les excès ? Cette publication peut être utile à un débat, escamoté aux yeux des uns, sans intérêt pour d’autres, digne à notre sens d’une sérieuse réflexion. Les sectes ont toujours existé, car elles sont un symptôme du malaise des temps. Or, avec les capacités modernes de la diffusion des idées, la vitesse des moyens de transport, le mal traditionnellement localisé peut enflammer la planète. C’est à cette éventualité qu’ALBAN a songé : Ce livre est une mise en garde : “Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans sont des loups rapaces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez… Tout arbre qui ne donne pas un bon fruit, on le coupe et on le jette au feu.” Matthieu, 7 15-19. Que nul, s’il est de bonne foi, ne vienne crier au délit d’opinion, à l’inquisition : les sectes n’attendent que ça, afin de se poser en martyrs et d’asseoir la respectabilité qui accélérera leur essor… Lisez, consultez Internet, informez-vous, il n’y a jamais eu d’autre moyen d’échapper au charme des sirènes. Editions ALBAN : On se branche sur : http://www.antisectes.net ALBAN 4 I I - PARTIR, EST-CE MOURIR UN PEU ? “Une personne vraiment suppressive n’a aucun droit d’aucune sorte ; les actions des Scientologues à son encontre ne sont pas punissables…” L. Ron Hubbard1 Copenhague, septembre 1982. Il fait nuit, il fait froid. A près de six heures du matin, j’entre dans la petite pièce grise où siègent, depuis la veille au soir et après leurs treize heures de travail quotidien, quatre membres de la direction européenne de la secte, réunis pour statuer sur mon cas. Sous la présidence d’un vieux briscard du système disciplinaire nommé “éthique”, Jean-Michel Wargnier, ils ont joué leur rôle et épuisé l’ensemble des questions et réponses de ce tribunal nocturne – presque toujours hors de ma présence et en l’absence de tout avocat. Ils ont décidé ma mise à mort pour les trillions d’années à venir. L’opération qui s’achève n’est que la suite sciento-logique d’une série de brimades qui durent depuis des mois. J’ai le sentiment d’être dans un péril extrême. Les rares “crimes capitaux” qu’on m’impute sont égrenés, ils sont sans fondement. Toutes mes attentions po- sitives, mes actions profitables au groupe ont été retournées, réduites à rien, ou passées par profits et pertes. La sentence tombe dans le silence. Le président du “Comité d’Evidence” ment ; il est incapable de me faire face, il a honte, mais les ordres sont venus d’en haut : je ne suis plus personne, je ne suis plus le scientologue dévoué ; je suis “déclaré suppressif”, le pire opprobre dont ils pouvaient me frapper après cette longue nuit. Il n’existe qu’une voie d’appel : accepter la sentence et l’humiliation des “étapes A à E” préétablies par le gourou ; les accepter revient à me casser, à me faire admettre des 1 Page 556, vol 1 OEC. OEC : Sigle (initiales)de cours d’organisation pour cadres, il s’agit d’une douzaine de volumes des lettres de règlements hubbardiennes. 5 torts que je n’ai jamais eus, à obtenir que je “leur” obéisse désormais sans discussion. Il faudra encore de longs mois et bien des péripéties avant que j’émerge de huit années de léthargie mentale, d’annihilation – que je retrouve une réelle envie de vivre, que je sois en mesure de redevenir un homme libre de penser et de dire ce que je crois. Avant que je sois enfin capable d’observer que presque tout ce que j’ai appris là-bas ne reposait que sur le vent, le sable, la misère de milliers d’êtres humains réduits en esclavage ; sur le mensonge, l’escroquerie, la torture mentale, sinon physique. Avant que j’éprouve assez de culpabilité et de responsabilité envers ceux que mon action a noyés là-bas, pour me décider enfin à parler, parler encore pour que d’autres ne subissent pas à leur tour mon sort – ou pire encore. Fondateur et patron d’une “organisation” ou “org” de la secte, je savais d’elle beaucoup des choses. J’en apprendrai ou découvrirai, hélas, bien d’autres. Comparé à quantité de scientologues qui n’ont pas eu ma chance, ou qui furent trop confiants, je n’ai pas vraiment beaucoup souffert. Je suis vivant. Secte armée pour la guerre La scientologie est une secte armée pour la guerre : je dirai ce que je sais sur ses armements, ses goulags, ses défenses et ses abris antiatomiques. Ceci, pour les armes physiques. Elle est aussi armée pour la guerre économique, pour la guerre juridique, pour la guerre politique, et pour la guerre de l’information. Le XXIe siècle pourrait être sciento- logue, si on la laissait faire. C’est la conviction que j’ai acquise, à la voir en action. En outre, elle s’étend en réseau : sous le masque de l’assistance, elle cherche à capter et à fédérer les autres mouvements sectaires. Elle envoie des missionnaires porter aide et conseil aux groupements qui connaissent des ennuis comparables aux siens. Elle les trahira, quand elle aura épuisé ce qu’elle pouvait en attendre : manifestations, fichiers, procès, presse, etc. La scientologie domine toujours, car elle dispose d’un système d’information, de moyens d’action sans comparaison aucune avec ceux des autres mouvements sectaires. La scientologie prend appui sur l’inépuisable candeur humaine, je parlerai donc, ici et là, de sciento-crétinologie, 6 rompant par ces calembours, je l’espère, avec la litanie des crimes et autres turpitudes qui, hélas, justifient ce livre. D’autres titres auraient pu très bien convenir à cet essai : La reine des sectes, en fait le premier titre choisi, jusqu’à ce que j’apprenne quelques faits sur les armements, les goulags, les défenses et les abris anti-atomiques de l’organisation.