Extrait Du Registre Des Deliberations Seance Du 5 Fevrier 2021
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EXTRAIT DU REGISTRE DES DELIBERATIONS SEANCE DU 5 FEVRIER 2021 L'an deux mil vingt et un, le cinq février à 18 heures 30, le Conseil Municipal de MONTREAL, s'est réuni à la Mairie sous la présidence de Monsieur Michel GCHWEINDER, Maire. Convocation du 29 janvier 2021 Ordre du jour : • Approbation du compte-rendu de la séance précédente • Plan communal de Sauvegarde • Groupement d’achat électrique avec le SDEY • Nomination d’un correspondant défense • Maintien de l’Agence Postale Communale • Maintien du centre 15 à Auxerre • Subvention de soutien à un voyage scolaire humanitaire • Délibération de soutien à l’Association des Hauts de l’Auxois et à la Mairie d’Annoux. • Commission Montréal de France • Décision sur le dossier d’exploitation par EQUIOM de la carrière de Monthelon • Questions et informations diverses Présents :, GCHWEINDER Michel, CONTENT Michèle, VOIRIN Guy, CHANTRIER Sandra, LOPES Stéphane, , NAUDIN Marie-Rose, de VAUCELLES Marie-Laure, MONNOT Pierre, BECARD GASCARD Marie-France, TRIPIER Jean-Louis, FERRADOU Bernard, Absent : Néant Le Conseil a choisi pour secrétaire de VAUCELLES Marie-Laure Approbation du compte-rendu de la séance précédente Le Maire demande l’approbation et la signature du compte-rendu du 18 décembre 2020. Le compte-rendu est approuvé à l’unanimité. 2021-01 Plan Communal de Sauvegarde Le Maire rappelle au conseil municipal que les communes concernées par un Plan de Prévention des Risques d’inondation (PPRI), doivent mettre en place un Plan Communal de Sauvegarde (PCS). La Commune est sur le secteur du PPRI du Serein et doit établir un PCS. Le projet de Plan Communal de Sauvegarde est lu. Des compléments sont apportés concernant les maisons inondables et le risque d’incendie. Après en avoir délibéré, le Conseil Municipal, à l’unanimité, • ADOPTE de Plan Communal de Sauvegarde présenté, • CHARGE le Maire de la transmettre aux services concernés. 2021-02 Décision sur la demande d’autorisation d’exploitation de la carrière de Montréal par EQIOM Le Maire donne lecture d’un courrier d’EQIOM, reçu juste avant le conseil municipal. Le Maire présente au conseil municipal le dossier de demande d’autorisation d’exploiter, déposé en Préfecture, en avril 2019, par la société EQIOM Granulats, et soumis actuellement à enquête publique La demande porte sur le renouvellement d’exploitation d’une carrière de roche massive calcaire et également sur la création d’une installation de stockage de déchets inertes. L’étude est incomplète et silencieuse sur de nombreux points importants et n’a pas été validée par un organisme indépendant. Le bureau d’étude qui a établi le dossier d’enquête a travaillé à la demande du pétitionnaire EQIOM, sans regard critique. Le Maire rappelle que : - Le contrat de fortage, signé par anticipation, avec la commune de Montréal, ne porte pas sur la création d’une exploitation de stockage de déchets inerte. Cette exploitation relève de la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et nécessite une autorisation spécifique de la commune de Montréal. Cette autorisation n’a pas été donnée par la Commune à ce jour. Ainsi le contrat de fortage du 18 mai 2018, ne porte aucunement l’autorisation de développement d’une installation de stockage de déchets inertes. - Le contrat de fortage ne permet aucun respect des droits de la commune de Montréal, en effet seul le concessionnaire (la société de carrière) dispose d’une possibilité de dénonciation. Par délibération 2016-31du 21 octobre 2016, le conseil a décidé que le contrat de 2018 n’entrera en application que le lendemain de la nouvelle autorisation d’exploiter. Ce qui n’est pas repris dans le contrat, écrit par le carrier. Ce contrat est totalement déséquilibré au niveau du respect des droits des parties et donc abusif. Face aux imprécisions du contrat de 2018, le Maire l’a dénoncé auprès d’EQIOM, par lettre recommandée avec accusé de réception, le 5 novembre 2020. - Les Montréalais ont été très nombreux à s’indigner contre la reprise d’exploitation de cette carrière. Il demande au conseil municipal de se prononcer sur ce dossier. Une discussion s’engage pour connaître les arguments de chacun. Après en avoir délibéré, et avoir tenu compte de l’avis des habitants, le Conseil Municipal, par 9 voix pour, 1 abstention et 1 voix contre DECIDE d’émettre un avis défavorable à la demande d’exploitation d’une carrière de roche massive calcaire et au développement d’une installation de stockage de déchets, sur la commune, par EQUIOM. DEMANDE au Préfet, de prendre note que le conseil municipal s’oppose fermement à une activité de stockage de déchets inertes sur son territoire et qu’aucune autorisation n’a été délivrée à ce sujet. DIT que la décision du conseil municipal s’est appuyée sur les avis émis par l’ensemble de ses administrés, majoritairement contre cette activité, DEMANDE au commissaire enquêteur et au Préfet de prendre en compte toutes les remarques listées ci-dessous et dont les nombreuses questions restent sans réponse. - Sur l’accès et le trafic, • A environ 100 mètre de la sortie d’une courbe avec une faible visibilité. On peut estimer entre 5 et 8 secondes le temps nécessaire à un véhicule arrivant de Montbard pour s’arrêter lorsqu’un camion sortira du chemin de la carrière. Cela présente un danger important pour la circulation routière. A ce titre l’étude n’évoque pas la déclivité du terrain à cette endroit qui va permettre aux camions chargés et sortant de la carrière d’arriver à pleine vitesse sur le carrefour des « 5 routes » (RD 957, RD 115 et RD11) déjà très accidentogène (4 morts en 20 ans). • Le dossier n’évoque pas l’accès au site, prévu en utilisant le Pont historique classé du 18ème siècle, situé à l’entrée du village. Sa largeur de 4mètres 50, ne permet pas le croisement de deux véhicules, il est donc en circulation alternée qui n’est pas compatible avec la quantité et la fréquence de camions nécessaires pour les tonnages évoqués dans l’étude (plus de 40 véhicules jour en aller et retour) qui s’ajouteront à la circulation existante déjà intense. • De plus, avec les camions d’une largeur de 3 mètres, il n’est pas envisageable de laisser passer simultanément la circulation des piétons, alors que le chemin de randonnée Fontenay Vézelay passe justement sur ce pont historique. Quid de la sécurité des marcheurs et randonneurs. • Le trafic routier est déjà conséquent sur le pont classé du fait de l’exploitation en activité, de la carrière de Verre à Courterolles sur la commune de Guillon-Terre-Plaine. La structure du 18 ème siècle n’a pas de garantie de solidité pour l’augmentation de trafic lié à la carrière de Monthelon. Ce pont ne résistera pas à 25 ans de ce trafic intense. Qu’adviendrait t-il du secteur si la structure du pont du 18 ème venait à faillir. et nécessitait des travaux importants de consolidation de sa structure. Une déviation par l’Isle sur Serein ou Guillon serait obligatoire, rallongeant d’environ 15 km le trajet des habitants du plateau, entre Montréal et Montbard, pour se rendre à Avallon. ; et coupant l’axe important, qu’est la RD 957 pour les camions qui se dirigent vers l’est. • La coexistence de deux carrières à quelques 5km de distance risque de poser des problèmes importants sur les voiries locales. Comment envisager que puissent se croiser sur des routes étroites deux camions chargés issus de chacune des carrières, avec des accotements non stabilisés. Croisement impossible sur toutes les routes du secteur : RD 957, en direction d’Avallon : pont 18 ème et rétrécissement dans le village de Montréal RD 957, en direction de Montbard : rétrécissement dans le village de Santigny RD 115, route étroite aux accotements non stabilisés RD 11 en allant sur Guillon, Cussy les Forges Récemment des camions ce sont retrouvés au fossé à Perrigny et au carrefour des « 5 routes » en direction de l’Isle sur Serein. - Sur les conséquences économiques • Montréal village médiéval très touristique et culturel est visité par de nombreux touristes et promeneurs ; environ 50.000 par an. Ce lieu culturel a un rayonnement national mais aussi international avec la route Fontenay Vézelay. Les parkings et aires de stationnement sont tous situés de l’autre côté de la départementale 957, par rapport au village médiéval et obligent les visiteurs à traverser cette route RD 957. Le trafic important et le non respect récurent de la vitesse, par les poids lourds traversant la commune, présentent un danger certain et entraînera un baisse de fréquentation de la commune et de ses activités • L’étude n’évoque pas la perte de clientèle et le risque de fermeture, à terme, de l’unique commerce du village. En effet, le café restaurant « le quinze », dont la terrasse donne sur la RD 957, verra passer environ 7 camions à l’heure, en plus du trafic intense déjà existant. Qui voudra déjeuner en terrasse ou flâner les jours du marché hebdomadaire ? L’affaire sera-t-elle encore viable, malgré la perte induite du chiffre d’affaire. Ce sont 2 emplois locaux qui sont menacés à terme. • Rien n’est dit sur l’incidence de la carrière, sur le voisin proche qu’est le Domaine Saint Jean. Ce centre d’accueil qui reçoit de nombreux enfants pour des classes vertes et des vacances, pourra t-il continuer à fonctionner ? La poussière de la carrière ne s’arrêtera pas au limite de propriété et l’Agence Régionale de Santé acceptera t’elle que des enfants soient hébergés dans de telles conditions (poussière, explosions, vibrations…). Comment comprendre que l’Etat nuise à cette structure quand la Région, dans son Plan d’Accélération de la Transition Ecologique 2021-2023 veut soutenir les projets des centres d’accueil et des classes vertes.