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REPUBLIQUE DE CO" TE D'IVOIRE Union-Discipline-Travail Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Année universitaire 2013-2014

UNIVL::HSITE NANGUIABROGOUA UFR Sciences de la Nature Laboratoire de Biologie et d, Amélioration des Productions Végétale

MÉMOIRE DE MASTER

Biodiversité et Gestion Durable des Écosystèmes

Thème: , Etude de l'effet de quelques fongicides et nématicides utilisés en bananeraie sur la croissance et la sporulation de sp agent de lutte biologique contre le charançon noir du bananier, Cosmopolites sordidus Gemar (Coléoptère: Curculiooidae)

Présenté par :

SÉKA Chapaud Landry Vigile

Soutenu publiquement le Vendredi 29 Août 2014, devant le jury composé de

M. TRA BI. Maître de Conférences, Université Nangui Abrogoua. Président

M. KOUAKOU Tanoh Hilaire, Maître de Conférences, Université Nangui Abrogoua Codirecteur

M. KOBENAN Kouman, Directeur de Recherche, CNRA Codirecteur

M. SIÉ Raoul. Maître de Conférences, Université Nangui Abrogoua Examinateur

M. DOUMBIA Mamadou, Maître de Conférences, Université Nangui Abrogoua Examinateur DÉDICACE

À mon Dieu et Seigneur Jésus-Christ pour m'avoir donné la santé, le courage et mis sur mon chemin des personnes disposées à m'aider, me secourir ...

À mon père OSSIN Séka Joseph-Désiré et à ma mère DAGOU Opri Anne Marie. Je vous dédie ce mémoire comme le fruit de trente-deux ans d'amour et de sacrifices à mon égard.

À ma grande sœur BOSSEY Djoman Antoinette,

À mes grands frères SÉKA Alain, SÉKA Pacôme, SÉKA

Guy, SÉKA Thierry et SÉKA Hermann,

À mes petits frères SÉKA Stéphane et SÉKA Olivier,

À mes oncles OSSIN Yapi, Ossin Adjamey, ABÉ Basile, DAGOU Rodrigue, DAGOU Zéphirin, DAGOU Théophile, DAGOU Moïse, DAGOU Alain et DAGOU Guy.

À ma bien aimée ABIO Clémentine.

Pour votre AMOUR et votre SOUTIEN. REMERCIEMENTS

Cette étude a été menée au laboratoire de phytopathologie du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA), à la Station de Recherche de Bimbresso. J'aimerais remercier les personnes morales et physiques dont le concours a été fructueux pour accomplir ce travail. Permettez moi de remerciez d'abord le CNRA et particulièrement toute l'équipe de la Station de Recherche de Bimbresso. Je remercie aussi l'Université Nangui Abrogoua et surtout l'UFR des Sciences de la Nature pour la formation académique que j'y ai reçue depuis ma première année universitaire. Mes sincères remerciements vont aussi à l'endroit de: )- Monsieur TIDO Seydou, Doyen de l'UFR des Sciences de la Nature de l'Université Nangui Abrogoua. )- Monsieur KOU A.KOU Tanoh Hilaire, Maître de Conférences à l'UFR des Sciences de la Nature de l'Université Nangui Abrogoua qui a accepté d'être le codirecteur scientifique de ce travail. )- Monsieur GNONHOURI Philippe, Directeur de la station CNRA de Bimbresso. )- Monsieur KOBENAN Kouman, Directeur de Recherche au CNRA pour son encadrement et pour avoir accepté que je fasse mon stage pratique à ladite station. U m'a donné le goût de la recherche et je lui suis reconnaissant pour les suggestions qu'Il a faites dans la conception de ce mémoire. )- Monsieur TRAORÉ Siaka, Chercheur au CNRA, qui a suivi de bout en bout toutes les activités ici présentées. )- Monsieur ABY N'goran, Checheur au CNRA, qui a été au four et au moulin dans l'exécution de toutes les manipulations et la rédaction de ce travail. Oui. ces enseignements et ces conseils m'ont été bénéfiques. Il s'est montré disponible à tout moment bien qu'il ne soit pas mon encadreur. Vraiment, je lui suis reconnaissant. Je remercie particulièrement les membres du jury dont : )- Monsieur TRA BI, Maître de Conférences à l'UFR des Sciences de la Nature de l'Université Nangui Abrogoua, qui a accepté de présider le jury et aussi pour la formation en biologie végétale que j'ai reçue de lui depuis ma deuxième année universitaire à Daloa. )- Monsieur SIÉ Raoul, Maître de Conférences à J 'UFR des Sciences de la Nature de l'Université Nangui Abrogoua, qui m'a enseigné la génétique formelle.

ii )"' Monsieur DOUMBIA Mamadou, Maître de Conférences à l 'UFR des Sciences de la Nature l'Université Nangui Abrogoua, auprès de qui j'ai reçu les bases fondamentales en entomologie. Je dois reconnaissance à Mesdames KRAMON Pierrette et ZAKO Jorgina, les assistantes techniques qui ont été les chevilles ouvrières dans l'exécution de toutes les activités rapportées dans ce document. Mes remerciements vont aussi. à l'endroit de mes aînés KONAN Yao François, ESSI Brice et mes amis KIMOU Serge, KOUADIO Samuel, DIDI Roland, ASTIN Olivier, YA O Alban, SEKA Hervé qui m'ont épaulé à travers leurs conseils et leurs aides matériels.

iii SOMMAIRE , DEDICACE I

REM:ERCIEMENTS II

RÉSUMÉ VI

LISTE DES ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES IX

INTRODUCTION l

PREMIÈRE PARTIE: REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 4

1.1. Généralités sur les pesticides 5 1.1.1. Définition d'un pesticide 5 1.1.2. Classification des pesticides 5 1.1.3. Mode d'action et cibles biochimiques des fongicides 7 1.2. Généralités sur le bananier 12 1.2.l. Origine et Systématique 12 1.2.2. Description du bananier 12 1.2.3. Ecologie du bananier 12 1.2.4. Productions de la banane en Côte d'Ivoire 14 1.2.5. Principales contraintes biotiques à la culture du bananier 14 1.2.6. Méthodes de lutte contre Cosmopolites sordidus 17

DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIEL ET MÉTHODES 26

2.1. Site d'étude 27 2.2. Matériel 27 2.2.1. Matériel de laboratoire 27 2.2.2. Champignon entomopathogène 27 2.2.3. Insecte ravageur 27 2.2.4. Pesticides utilisés 27 2.3. Méthodes 27 2.3 .1. Préparation des milieux de culture 28 2.3.2. Effet des pesticides sur la germination des conidies 28 2.3.3. Effet des pesticides sur la croissance mycélienne 30 2.3.4. Effet des pesticides sur la sporulation 30

iv 2.3.5. Pouvoir germinatif des conidies produites après tratement de fongicide 30 2.3.6. Pouvoir infectieux des conidies produites après traitement de fongicide 30 2.3.7. Evaluation de l'effet des pesticides 32 2.3.8. Analyse statistique 34

TROISIÈME PARTIE: RÉSULTATS 35

3.1. Effet des fongicides sur l'isolat de Metarhizium sp 36 _3. 1. 1. Effet des fongicides sur la germination des conidies 36 3.1.2. Effet des fongicides sur la croissance mycélienne 38 3.1.3. Effet des fongicides sur la sporulation 40 3.1.4. Pouvoir germinatif des conidies produites après traitement de fongicide 42 3.1.5. Pouvoir infectieux des conidies produites après traitement de fongicide 44 3.2. Effets des nématicides sur l'isolat de Metarhizium sp 49 3 .2.1. Effet des nématicides sur la germination des conidies 49 3 .2.2. Effet des nématicides sur la croissance du mycélium 49 3 .2.3. Effet des nématicides sur la sporulation 51

QUATRIEME PARTIE: DISCUSSION 54

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 61

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63

V RÉSUMÉ

Pour utiliser Metarhizium sp comme agent de lutte biologique contre Cosmopolites sordidus dans les plantations où sont appliqués des pesticides afin de protéger Je bananier, l'effet de trois fongicides et deux nématicides sur ce champignon a été évalué. La germination conidienne, la croissance mycélienne et la sporulation ont été d'abord évaluées sur des milieux de culture amendés de différentes doses de chaque pesticide ou pas pour le témoin. Ensuite, le taux de germination des conidies produites après traitement de fongicide a été déterminé sur milieu gélosé. Puis ces mêmes conidies produites après traitement de fongicide ont été servi à inoculer des adultes de Cosmopolites sordidus pour évaluer leur pouvoir infectieux. Les taux d'inhibition de la germination conidienne provoqués par les fongicides méthyl-thiophanate, tritloxystrobine et propiconazole ont été relativement faibles, inférieurs à 50 %. Par contre, la croissance mycélienne et la sporulation ont été fortement inhibées par la plupart des doses du trifloxystrobine et du propiconazole, 64 à 99 % de taux d'inhibition. Alors que l'incidence des doses du rnéthyl-thiophanate sur la croissance mycélienne et la sporulation ont été relativement faibles, 13 à 56 % de taux de réduction. Les conidies produites après traitement de fongicide ont présenté des pouvoirs germinatifs variables et inférieurs à celui des conidies produites sur le milieu témoin. Ces mêmes conidies produites après traitement de fongicide ont été effectivement pathogènes des charançons adultes de Cosmopolites sordidus avec des taux de mortalité de 16 à 67 % et inférieurs au taux de mortalité (75 %) provoqué par les conidies produites sur le milieu témoin. Contrairement aux fongicides, les doses utilisées d' et d'éthoprophos ont stimulé la germination conidienne, - 20 à - 11 % de taux d'inhibition. La croissance mycélienne a été aussi stimulée par la plupart des doses de ces nématicides. De même, la sporulation a été stimulée par les doses de 3 et 5 ppm de ces nématicides. Alors que les doses de 10 et 15 ppm des deux nématicides ont provoqué des taux de réduction relativement élevés et compris entre 58 et 64 %. Mots clés : charançon, champignon, entornopathogène, fongicide, nématicide, inhibition, germination, conidie, croissance, mycélium, sporulation, pathogène, mortalité.

vi LISTE DES FIGURES Figure 1: Schéma d'un bananier en phase de fructification 13 Figure 2: Zones de production des bananes et bananes plantain en Côte d'Ivoire 15 Figure 3: Dessin de l'adulte du charançon noir du bananier Cosmopolites sordidus 18 Figure 4 : Stades de la métamorphose chez Cosmopolites sordidus 18 Figure 5 : Décorticage tangentiel d'une souche de bananier montrant les galeries larvaires 18 Figure 6 : Piège de Vilardebo utilisé pour la collecte des charançons 18 Figure 7: Culture pure de Metarhizium sp sur milieu PDA et Conidies de Metarhizium sp vues au microscope photonique Gx400 23 Figure 8: Charançon noir du bananier présentant la muscardine verte causé par Met arhizium sp 25 Figure 9: Piège à contre plaqué muni d'inoculum de l'isolat de Met arhizium sp. BME2 25 Figure 10: Situation géographique de la sous-préfecture de Songon 29 Figure 11 Evolution du taux de mortalité des adultes de Cosmopolites sordidus inoculés avec des suspensions de conidies produites après traitement de Méthyl-thiophanate et de Propiconazole 45 Figure 12 : Evolution du taux de mortalité des adultes de Cosmopolites sordidus inoculés avec des suspensions de conidies produites après traitement de Trifloxystrobine .48

vii LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Différentes doses des fongicides et nématicides utilisés 29 Tableau 2 : Coefficients des périmètres de comptage de l'hématimètre de Malassez 31 Tableau 3 : Taux d'inhibition de la germination des conidies de l 'isoJat BME 2 de Metarhizium sp sur milieu géJosé amendé des fongicides Methyl-thiophanate, Trifloxystrobine et Propiconazole 37 Tableau 4 : Taux d'inhibition de la croissance mycélienne de l'isolat BME 2 de Met arhizium sp sur milieu PDA amendé des fongicides Metbyl-thiophanate, Trifloxystrobine et Propiconazole 39 Tableau 5 : Taux d'inhibition de la sporulation de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp sur milieu PDA amendé des fongicides Methyl- thiophanate, Trifloxystrobine et Propiconazole .41 Tableau 6 : Taux de germination des conidies de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp produites après traitement de Methyl-thiophanate, Trifloxystrobine et Propiconazole .43 Tableau 7 : Taux de mortalité des charançons inoculés avec les conidies produites après traitement de Méthyl-thiophanate, Trifloxystrobine et Propiconazole .46 Tableau 8: Taux d'inhibition de la germination des conidies de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp sur milieu gélosé amendé des nématicides Oxamyl et Ethoprophos 50 Tableau 9 : Taux d'inhibition de la croissance mycélienne de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp sur milieu PDA amendé des nématicides Oxamyl et Ethoprophos 50 Tableau 10 : Taux d'inhibition de la sporulation de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp sur milieu PDA amendé des nématicides Oxamyl et Ethoprophos 53

viii LISTE DES ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES

ANOVA : Analyse des Variances

BME2: Batia Mort Ensemencé 2

BME5: Batia Mort Ensemencé 5

CNRA : Centre National de Recherche Agronomique

FAO : Organisation Mondiale pour I' Alimentation et l' Agriculture

FIRCA : Fond Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricole

IBS : Inhibiteurs de la Biosynthèse des Stérols

LUBILOSA : Lutte Biologique contre les Locustes et Sautereaux

OCAB : Organisation Centrale des Exportateurs d' Ananas-Bananes

ODEADOM: Office de Développement de l'Economie Agricole d'Outre Mer

PDA : Potato Dextrose Agar

PIB : Produit Intérieur Brut

SAKJ : Société Agricole Kablan Joubin

SBMK : Société Bananière Maubert Kabla

SCB : Société pour le développement de la Culture de la Banane

TC : Talt Conidia

TL50: Temps Létal pour 50 % d'individus

TL90: Temps Létal pour 90 % d'individus

TLlOO : Temps Létal pour 100 % d'individus

ix INTRODUCTION

1 Le charançon noir du bananier, Cosmopolites sordidus Gemar (Coléoptère : Curculionidae), responsable d'au moins 40 % des pertes dans les bananeraies, est l'une des contraintes majeures de la culture de banane (Gold et al., 2001). L'incidence du parasitisme est telle que la lutte chimique représente la stratégie de lutte dominante à cause de son efficacité. Protéger le bananier contre ce ravageur est devenu une priorité pour assurer l'autosuffisance alimentaire. Malheureusement, les pesticides sont de plus "en plus sur la sellette pour des questions de toxicité, de pollution de l'environnement. de santé et même de biodiversité (Faurie el al., 2009). Il se pose également le problème de l'efficacité des produits phytosanitaires qui, comme les antibiotiques utilisés en médecine humaine provoquent l'apparition de résistance qui les rendent inefficaces (He et al., 2005). Face à ces problèmes, l'utilisation de plantes transgéniques a été préconisée, mais elle rencontre actuellement de nombreuses oppositions au niveau éthique (Kouser et Qaim, 2011). Dans ce contexte, il apparait nécessaire de rechercher des alternatives plus efficaces pour le développement d'une agriculture durable. Ainsi, la lutte biologique a été proposée comme stratégie de lutte par plusieurs auteurs (Schiffers, 2011), parce qu'elle est plus respectueuse de l'environnement. De plus, la lutte biologique au moyen d'organismes antagonistes tels que les champignons Beauveria et Metarhizium a été réalisée avec succès par Gold et al. (2003). En Côte d'Ivoire, des tests au champ ont montré une meilleure performance des souches locales de Metarhizium sp par rapport au à base de , une souche exogène. Les mortalités du charançon noir du bananier provoquées par des isolats locaux de Metarhizium sp (60 à 70%) ont été supérieures à celles induites (10 à 21 %) par ce biopesticide (Aby, 2013). D'où l'intérêt porté aux isolats locaux de Metarhizium sp. Compte tenu de l'efficacité de cet agent de lutte biologique sur Cosmopolites sordidus. il est important d'identifier les conditions propices à son application au champ. Il s'agit de déterminer une synergie entre l'emploi de ce champignon entomopathogène et celui des pesticides (, fongicides, nématicides, herbicides) et des engrais déjà utilisés pour protéger les bananiers et optimiser leur rendement. Pour ce faire, Aby (2013) a testé sur des milieux amendés avec la dose appliquée au champ de certains pesticides l'efficacité de 11 isolats de Metarhizium sp dont l'isolat BME2 a été le plus performant. Ainsi, dans cette étude, le comportement de l'isolat BME2 de Metarhizium sp dans des milieux amendés d'une part de fongicides utilisés contre la cercosporiose noire et d'autre

2 part de nématicides utilisés contre le nématode migrateur Radopholus similis a été évalué.

L'objectif général de ce travail est de déterminer les conditions propices à l'application au champ de Metarhizium sp afin de réduire la quantité d' utilisée pour lutter contre le charançon noir du bananier, Cosmopolites sordidus.

De façon spécifique, il s'est agi de:

).:> déterminer l'effet de quelques fongicides et de nématicides sur la germination, la croissance mycélienne et la sporulation de l'isolat BME2 de Metarhizium sp ;

).:> évaluer le pouvoir germinatif et le pouvoir infectieux des conidies produites après traitement de fongicides.

Le manuscrit s'organise en quatre parties. La première partie est consacrée à la revue bibliographique. La deuxième partie décrit le matériel et la méthode d'étude utilisés et la troisième partie expose les résultats qui sont ensuite discutés dans la quatrième partie. Enfin, le travail se termine par une conclusion, les perspectives et des références bibliographiques.

3 PREMIE' RE PARTIE: REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

4 1.1. Généralités sur les pesticides

1.1.1. Définition d'un pesticide Un pesticide est toute substance ou mélange de substances qui est destinée à repousser, détruire ou combattre les ravageurs (y compris les vecteurs de maladies humaines ou animales) et les espèces indésirables de plantes ou d'animaux causant des dommages ou se montrant autrement nuisibles durant la production. la transformation. Je stockage, le transport ou la commercialisation des denrées alimentaires, des produits agricoles, du bois et des produits ligneux, ou des aliments pour animaux, ou qui peut être administrée aux animaux pour combattre les insectes, les arachnides et les autres endo- ou ectoparasites. Le terme inclut les substances destinées à être utilisées comme régulateur de croissance des plantes, comme défoliant, comme agent de dessiccation. comme agent d'éclaircissage des fruits ou pour empêcher la chute prématurée de ceux-ci, ainsi que les substances appliquées sur les cultures, avant ou après la récolte, pour protéger les produits contre la détérioration durant l'entreposage et le transport (FAO, 2003).

1.1 .2. Classification des pesticides Plusieurs critères permettent de classer les pesticides. Ces critères sont entre autres le domaine d'utilisation, les propriétés biologiques, les propriétés chimiques ou physico• chimiques.

1.1.2.1. Classification selon le domaine d'utilisation Le mot pesticide recouvre en réalité deux catégories de produits distincts qui sont les produits phytosanitaires et les produits biocides. Les produits phytosanitaires ou phytopharmaceutiques sont utilisés le plus souvent en milieu végétal, agricole et ont pour objet de prévenir, contrôler ou éliminer des organismes vivants jugés indésirables. Tandis que les produits biocides sont utilisés en milieu non agricole pour détruire ou repousser les nuisibles, notamment dans le domaine de la conservation du bois, la désinfection d'objets en milieu hospitalier ainsi que dans certains usages domestiques. 1 1

1 5 1.1.2.2. Classification selon les propriétés biologiques En fonction des organismes nuisibles qui sont éliminés par les pesticides, ceux-ci sont repartis en plusieurs groupes tels que : )"' les insecticides destinés à éliminer les insectes qui se nourrissent ou pondent sur les cultures; )"' les rodenticides qui tuent les rongeurs ; )"' les moUuscicides qui ont la propriété de tuer les mollusques (limace, escargot, etc);

)"' les nématicides destinés à élimer les nématodes considérés nuisibles ; )"' les fongicides utilisés pour lutter contre les mycoses, maladies provoquées par les champignons ; )"' les herbicides destinés à tuer les mauvaises herbes ou adventices qui étouffent les végétaux d'intérêt.

1.1.2.3. Classification selon les propriétés chimiques Selon les propriétés chimiques ou physico-chimiques, on distingue quatre grandes familles de pesticides. a. Famille des organochlorés Les composés organiques du chlore appelés organochlorés sont les pesticides dits hydrocarbures ou halogénés. Ils sont caractérisés par la présence de plusieurs atomes de chlore autour du noyau phénolique ou benzénique. Ils sont d'une très grande rémanence dans les milieux naturels, doués de propriétés neurotoxiques et utilisés comme insecticides. Il s'agit de la famille du DDT (dichloro-diphényl-trichloroéthane) et ses dérivés, Je , interdits du fait de leur persistance et des risques d'accumulation dans les sols, les tissus végétaux et les graisses animales. Seuls restent autorisés: le diénochlore et l' (Couteux et Lejeune, 2005).

b. Famille des organophosphorés Le nom du chimiste allemand Schrader est lié à cette classe de composés organiques du phosphore qui ont été développés à partir de 1944 pour remplacer les organochlorés désormais interdits. Ils se sont rapidement imposés du fait de leur rémanence plus faible, et de leur grande efficacité. Ces produits sont des esters de l'acide orthophosphorique (P04H3) et sont doués de propriétés insecticides, acaricides et nématicides, Il s'agit de la famille des phosphates (le ), des thiophosphates (le

6 ), des dithiophospahtes (le ), des phosphonates (le cruformate) halogénés ou non, fluorés, alkylés, hétérocycliques (Cluzeau, 1995).

c. Famille des La synthèse chimique des a été effectuée à partir des composés anticholinestérasiques d'origine végétale. Les carbamates sont des dérivés (esters et amides) de l'acide carbamique (HOOC-NH2) et sont doués de propriétés insecticide fongicide, nématicide, herbicide et molluscide. Cette famille est subdivisée en trois groupes dont les naphthylcarbamates tel que le , les phénylcarbamates dont le , les carbamates hétérocycliques tel que l'aldicarbe (Cluzeau, 1995; Couteux et Lejeune, 2005).

d. Famille des pyrétroïdes Le groupe des pyréthroïdes au sens large, englobe à la fois les pyréthrines dérivés naturels des capitules de la pyrèthre ( Chrysanthemum cinerariaefoliumï et les pyréthrines de synthèse photostables dits encore pyréthrinoïdes. Les pyréthrines naturels sont des dérivés de l'acide chrysanthémique et de l'acide pyréthrique. Ces deux acides donnent respectivement avec trois alcools différents : pyrétrolone, jasmolone, cinérolone ; les pyréthrines I et II, jasmolines I et 11, cinérines I et II. Les pyréthrines naturels sont photolabiles et de ce fait, sont utilisés comme des insecticides domestiques, vétérinaires et hygiéniques. Les pyréthrines de synthèse tels que le Decis ou la deltaméthrine, la permétrhine et l'alphamétrine sont des esters de l'acide cyclopropanecarboxilique (Cluzeau, 1995). Du fait de leur très bonne biodégradabilité, les pyréthrines de synthèse sont largement utilisés contre les arthropodes des cultures maraîchères et en santé publique contre les diptères, vecteurs de nombreuses maladies.

1.1.3. Mode d'action et cibles biochimiques des fongicides Les fongicides sont des substances destinées à combattre les champignons responsables de maladies chez les plantes. Un fongicide est donc un produit phytosanitaire conçu pour tuer ou limiter le développement des champignons parasites des végétaux. Pour ce faire, certains fongicides agissent à la fois sur plusieurs cibles biochimiques et sont appelés fongicides multi-sites. Tandis que d'autres fongicides affectent une réaction biochimique bien précise et sont appelés fongicides uni-sites.

7 1.1.3.1. Fongicides multi-sites Les fongicides multi-sites sont des produits qui agissent sur plusieurs mécanismes impliqués dans la production d'énergie cellulaire. Ces mécanismes de base existent chez tous les êtres vivants y compris les champignons, ce qui donne à ces produits un large spectre d'action c'est-à-dire Jeur polyvalence. Ces fongicides agissent par contact en inhibant la germination des spores avant que celles-ci n'aient pu émettre des :filaments pénétrant dans les tissus de l'hôte et ne peuvent donc être utilisés qu'à titre préventif. Ces fongicides multi-sites sont entre autres des produits à base de métaux et des dithiocarbamates (Cluzeau, 1995). a. Les produits à base de métaux Ces produits sont le cuivre sous forme de sel (forme minérale) ou combiné à une molécule organique et le soufre sous forme de poudre ou en mélange avec des tensions• actiifs sous forme de suspension dans l'eau. Les métaux sont des agents thiolprives c'est-à• dire qu'ils se fixent sur le groupement SH ou thiol (R-SH) constituant la partie active de nombreuses enzymes ayant un rôle dans les phénomènes d'oxydoréduction assurant le transport d'énergie cellulaire. Les métaux ont l'inconvénient de posséder une phytotoxicité à l'égard de la culture. Il a donc été nécessaire de les préparer sous une forme qui réduit cette phytotoxicité (forme organique). Les formes organiques ont de plus l'avantage d'avoir une meilleure rémanence, ce qui évite leur lessivage à la première pluie.

b. Les dithiocarbamates Les ditbiocarbamates agissent en libérant des isocyanates ou du thirame, molécules actives qui bloquent les groupements SH des enzymes, perturbant ainsi le métabolisme des champignons à 3 niveaux : inhibition de l'oxydation du glucose, inhibition de la synthèse d'acide nucléique, inhibition de la dégradation des acides gras. Les dithiocarbamates sont entre autres le mancozèbe. le manèbe, le métam-sodiurn, le ferbame, le nabame, le cuprobane, le carbatène, le métirame-zinc, Je thirame. Ces fongicides ont en commun leur absence totale de phytotoxicité sauf pour le nabame et ont même une certaine influence favorisante sur la végétation, une polyvalence assez grande et une très faible toxicité (Cluzeau, 1995 ; Couteux et Lejeune, 2005) 1.1.3.2. Fongicides uni-sites Les fongicides uni-sites sont des produits qui affectent une réaction biochimique bien précise et sont spécifiques à une classe de champignon ou polyvalents. La plupart sont

8 systémiques c'est-à-dire sont absorbés par la plante, se déplacent à l'intérieur de celle-ci pour inhiber des phénomènes de biosynthèses précis et présentent donc l'avantage d'être à la fois préventifs et curatifs. Couteux et Lejeune (2005) ont classé certains fongicides uni• sites en fonction des processus biochimiques que ces fongicides affectent.

a. Fongicides affectant les processus respiratoires et la production d'énergie cellulaire

Les processus respiratoires inhibés par ces fongicides sont multiples. ~ L'inhibition du complexe mitochondrial Il (succinate-ubiquinone réductase) est provoquée par le carboxine et Je flutolanil qui appartiennent à la famille des amides ou amines et à la sous-famille des anilides ou phénylamides. Ces fongicides sont spécifiques des Basidiomycètes. ~ Le complexe mitochondrial III (face externe du cytochrome B « Qol ») est inhibé par le fenamidone et le famoxadone qui sont des carbarnates appartenant à la famille des hétérocycles azotés et aux sous-familles des imidazolinones et des oxazolidinedones, respectivement. Ce complexe mitochondrial est aussi affecté l'azoxysrobine, le krésoxim-méthyl, le picoxystrobine, le pyraclostrobine et le trifloxystrobine qui sont aussi des carbamates hétérocycliques azotés et appartenant à la sous-famille des strobilurines. ~ La phosphorilation oxydative est découplée par le fluazinarn et le dinocap qui appartiennent à la famille des amides ou amines et aux sous-familles des pyridinamioes et des dérivés du phénol, respectivement. ~ La libération de l'ATP (adénosine triphosphate) est inhibée par le sithiofam de la famille des silylamides (Couteux et Lejeune, 2005).

b. Fongicides agissant sur le métabolisme des glucides et des polyols Ces fongicides qui appartiennent aux familles des dicarboximides ou imides cycliques, des carbamates hétérocycliques azotés et des organophosphorés agissent sur l'histidine et la protéine kinase pour inhiber la biosynthèse des polyols et l'osmorégulation. Les dicarboximides concernés sont l'iprodione, le procymidone et le vinchlozoline.

9 L'hétérocylce azoté et l'organophosphoré concernés sont respectivement le fludioxonil et le tochlofos-méthyl appartenant aux sous-familles des pyrolles et des phosphates respectivement (Couteux et Lejeune, 2005).

c. Fongicides affectant la biosynthèse des lipides C'est un groupe important regroupant en plusieurs familles la moitié des matières actives. La plupart provoquent l'inhibition d'enzymes impliquées dans la synthèse des stérols, entraînant une perturbation du fonctionnement et de la formation des membranes cellulaires des champignons. Ces inhibiteurs de la biosynthèse des stérols (IBS) ont généralement une action systémique, mais certains sont translaminaires (prochlorase). Les IBS sont classés en deux groupes. Les IBS du groupe I inhibent la 14-a déméthylase et provoquent la déméthylation des stérols. Ces IBS sont des carbamates hétérocycliques azotés appartenant aux sous-familles des imidazoles, des pyrimidines et des triazoles. Les imidazoles concernés sont l'imazalil, le prochloraze et le prochloraze-manganèse tandis que les pyrimidines sont le fénarimol et le nuarimol. Les triazoles concernés sont entre autres le metconazole, le flutriafol, le penconazole, le triadiméfon et le propiconazole. Les IBS du groupe Il inhibent sur la ôl4 réductase et sont entre autres le fenpropimorphe, le dodémorphe et le tridémorphe appartenant à la famille des hétérocycles azotés et à la sous• famille des morpholines (Couteux et Lejeune, 2005).

d. Fongicides affectant la biosynthèse des acides aminés ou des protéines Ces fongicides agissent sur la B-lyase et perturbent la synthèse de la méthionine qui est le premier acide aminé produit lors de la traduction de l'acide ribonucléique (ARN) messager. Les matières actives des fongicides inhibant la synthèse des acides aminés sont le cyprodinil, le mepanipyrin et le pyriméthanil. Elles sont des carbamates hétérocycliques azotés et appartenant à la sous-famille des anilinopyrimidines (Couteux et Lejeune, 2005). e. Fongicides affectant la biosynthèse des acides nucléiques et de leurs précurseurs

La biosynthèse de I' ARN est affectée à travers l'inhibition de l'adénosine• désaminase par le buprimate ou à travers l'inhibtion de l' ARN-polymérase 1 par le bénalaxy et le méfenoxarn. Le bupirimate est un hétérocycle azoté appartenant à la sous• famille des pyrimidines tandis que le bénalaxy et le méfenoxam sont des amides

10 appartenant à la sous-famille des phénylamides. Le bénalaxy et le méfénoxam sont spécifiques des Oomycètes (Couteux et Lejeune, 2005). La biosynthèse de l'acide désoxyribonucléique (ADN) est inhibée par l'hymexazol qui appartient à la famille des carbamates hétérocycliques azotés et à la sous-famille des isoxazoles (Couteux et Lejeune, 2005).

f. Fongicides agissant sur la division cellulaire et les microtubules Une fois absorbés, ces produits se transforment en carbendazime qui est un antimitotique. Ces produits bloquent la division cellulaire et nucléaire (mitose) en perturbant la formation et le fonctionnement du fuseau achromatique. La carbendazime a de plus une action au niveau de J'ADN: elle se substitue aux bases puriques (adénine et guanine) des acides nucléiques et provoquent des erreurs dans la transcription du génome. Ces fongicides sont entre autres la carbendazime, le thiabendazole et le méthyl-thiophanate qui sont des carbamates hétérocycliques azotés appartenant à la sous-famille des benzimidazoles (Couteux et Lejeune, 2005).

11 1.2. Généralités sur le bananier

1.2.1. Origine et Systématique Le bananier serait originaire d'Asie du Sud-est. Il est une Monocotylédone (Deysson, 1967) qui appartient à la famille des Musaceae qui comprend deux genres: Musa et Ensete. Le genre Musa est constitué d'environ 40 espèces dont celles des bananiers à fruits comestibles actuellement cultivés dans la zone tropicale. Les bananiers desserts sucrés et les bananiers plantains cultivés en Afrique de l'Ouest appartiennent respectivement aux groupes génomiques AA, AAB (Bakry et al., 1997).

1.2.2. Description du bananier Le bananier est une herbe géante (Lassoudière, 2007). À maturité, le plant de bananier se compose d'une tige souterraine appelée rhizome portant un système radiculaire fasciculé dont 80% des racines ne dépassent pas 1 m (Lavagine, 1997). Les feuilles dont les gaines, imbriquées les unes dans les autres, forment le pseudo-tronc qui porte une inflorescence dont la partie proximale est occupée par les fleurs femelles et la partie distale par les fleurs mâles (Figure l ). Les ovaires des fleurs femelles donnent des fruits parthénocarpiques appelés bananes ou doigts (Lassoudière, 1978). Un régime de fruits peut peser entre 5 et 70 Kg.

1.2.3. Ecologie du bananier Le bananier est une plante adaptée aux zones des régions équatoriales et sub• tropicales. Les besoins en eau sont estimés à 125-150 mm /mois. La température optimale de développement est de 28 °C. Un éclairement d'une durée de 2200 heures par an est utile au bon développement du bananier. Le vent peut causer la chute des bananiers. De ce fait, l'utilisation des zones abritées du vent ou des haies brise-vent, ou encore de tuteurs s'avère nécessaire (Tezenas, 1985). La plante préfère un sol bien structuré, léger, aéré (Lassoudière, 1978) avec un pH compris entre 6 et 7,5. Les besoins sont plus importants en azote et en potassium. La culture du bananier nécessite seulement des faibles quantités de phosphore, de calcium et de magnésium (Dessaw, 1988). La culture de la banane permet de lutter contre la pauvreté en participant à la diversification des revenus dans les zones rurales et urbaines, au Produit Intérieur Brut (PIB) en Afrique centrale et occidentale (Temple et Tentchou, 2000). De plus, les bananes sont aussi utilisées dans les domaines de la médecine, de la cosmétique et de l'industrie de fabrication des fibres et de l'alcool (Dadzie, I 995). 12 Hampe ou axe de l'inflorescence

Mains de fleurs femelles ou bractée de bananes (doigts)

Pseudo tronc

Rejet fils

Tige ou souche ou bulbe ou rhizome Racine

Figure 1 : Schéma d'un bananier en phase de fructification (Aby, 2013)

13 1.2.4. Productions de la banane en Côte d'Ivoire 1.2.4.1. Productions de la banane dessert en Côte d'Ivoire La zone de production de la banane dessert est principalement située dans un rectangle délimité, d'une part, par les 5e et 6e degrés de latitude Nord, et d'autre part, par les 3e et 5e degrés de longitude Ouest (Figure 2) ; dans un rayon de 200 Km autour d'Abidjan (Lassoudière, 1978). La production en 2009 a été de 399.000 tonnes (ODEADOM, 2010) et la filière emploie environ 22 000 personnes. Le secteur de la banane a réalisé 7 à 8 % de la valeur ajoutée agricole, il a représenté 2 à 3 % du PIB national et 1,3 % de la valeur des exportations en 2007 (OCAB, 2012). La production de la banane dessert est du ressort de grandes compagnies multinationales telles que la SCB, la SBM et la SAKJ auxquelles sont associés quelques rares petits producteurs. Les surfaces exploitées sont estimées à plus de 5000 ha de culture pure (Kobenan et al., 2006, Aby et al., 2008). 1.2.4.2. Productions de la banane plantain en Côte d'Ivoire La zone de production de la banane plantain inclut les limites de production de la banane dessert et d'autres zones (Figure 2). Elle correspond au secteur préforestier du domaine guinéen (Koulndoh, 1986) et est limitée dans sa partie Nord par une ligne passant par Bondoukou, Sud de Bouaké, Oumé, Bouaflé, Daloa, Man et Danané. La banane plantain est en général associée aux cultures industrielles (hévéa, café, cacao ... ) et vivrières. Cependant, certaines plantations sont en culture pure. La production ivoirienne a été de 1.700.000 tonnes en 2010 (Ministère de l'environnement et du développement durable, 2013).

1.2.5. Principales contraintes biotiques à la culture du bananier Le bananier subit l'action de nombreux bio-agresseurs qui se rencontrent dans plusieurs groupes : les virus, les bactéries, les nématodes, les champignons et les arthropodes.

14 N

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SCB Banacomoé r.• N t

~ SC8T1ssal6 ·~ / Ealln Aabovllle COIICITissai. 11 Diby J ::. &tin Azamllé coaa Az.aaulé ~•• SPDCle T1ssal6 - Rouchard B 'I ~ ,.- . ( sbmk • SPDBde Dabou :-,

Echelle : l/1000 000

Figure 2: Zones de production des bananes et bananes plantains en Côte d'Ivoire. A : limites septentrionales, B : position des plantations de banane dessert dans les régions productrices. - - Limite septentrionale de la zone de production de banane plantain - Limite septentrionale d'exploitation de la banane dessert C:=J Agnéby C:=J Lagune C:=J Sud Comoé i.:_ i:&·; !Positions des plantations de banane dessert (Gnonhouri el al. 2008, adapté Aby) 15 1.2.5.1. Viroses et bactérioses du bananier Les maladies virales sont souvent liées aux infections généralisées de la plante, excepté le méristème (Lassouclière, 2007). Les plus répandues sont la chlorose infectieuse causée par le Cucumber Mosaic Virus, et la mosaïque en tirets du bananier causée par le Banana Bract Mosaic Virus. qui occasionnent d'importantes pertes (Nazaire et al., 2008; Aka et al., 2009). Les maladies bactériennes entravent aussi la production de cette culture. Ce sont entre autres le flétrissement dû à Xanthomonas campestris pv. Musacearum. (Tusbemereirwe et al., 2003) et la maladie de Moko, causée par Ralstonia solanacearum Smith qui entraîne le nanisme et la malformation d'organes (Smith, 2006).

1.2.5.2. Mycoses du bananier Les principales contraintes parasitaires du bananier sont des attaques fongiques aériennes liées à trois espèces du genre Mycosphaere/la: M musicola, l'agent causal de la maladie de Sigatoka, encore appelée cercosporiose jaune, M. fijiensis, l'agent causal de la maladie des raies noires ou cercosporiose noire et M eumusae, l'agent causal de la maladie des taches foliaires (Mulder et Stover 1976 ; Fouré et Mouliom, 1988). Les attaques fongiques souterraines liées au champignon tellurique Zythia sp., causent des nécroses qui, par coalescence, engainent la racine du bananier et entrainent la perte des fonctions d'absorption (Kobenan et al., 1997).

1.2.5.3. Ravageurs du bananier

a. Nématodes phytophages Les phytonématodes les plus dévastateurs sont entre autres les endoparasites migrateurs Radopholus similis et Pratylenchus cojfeae (Lassoudière, 2007). Ils endommagent les racines du bananier, seuls ou associés à des champignons des genres Cylindroc/adium, Fusarium (Loridat, 1989) en formant un complexe parasitaire racinaire (Risède, 2002). En Côte d'Ivoire, 19 espèces de nématodes appartenant à 15 genres ont été décrites sur les bananiers plantains (Adiko, 1988). La paire P. cojfeae-R. similis a été associée au raccourcissement du cycle de culture des bananeraies du Sud comoé (Gnonhouri et al., 2009).

16 b. Charançon noir du bananier, Cosmopolites sordidus

Le charançon noir, Cosmopolites sordidus, est le ravageur d'importance mondiale du bananier (Lassoudière, 2007). Il provoque des pertes de rendement de l'ordre de 70% en absence de contrôle chimique (Ganry, 2004). Originaire de l'Asie du Sud-est, Le charançon noir du bananier (Figure 3) Cosmopolites sordidus GERMAR (Coleoptère: Curculionidae) s'est diffusé dans toutes les régions tropicales et subtropicales productrices de bananes et de bananes plantains. Ce ravageur a une longue durée de vie (2 ans et plus) mais une faible fécondité (Treverrow et al., 1992). C. sordidus est un insecte nocturne caractérisé par un fort hygrotropisme et un grégarisme. Les adultes se nourrissent des tissus de bananier en décomposition (Budenberg et al., 1993). Les femelles pondent préférentiellement dans les gaines foliaires et à la partie supérieure du bulbe des plants ayant atteint le stade de la floraison. A l'émergence, la larve qui passe par 5 à 7 stades (Figure 4) se nourrit du rhizome, des tissus foliaires du pseudo tronc et cause ainsi d'énormes dégâts en creusant des galeries (Figure 5). Ces dommages sont entre autres la section des vaisseaux conducteurs, des racines émises et la destruction des assises racinaires (Gold et al., 1994; Cerda et al., 1995).

1.2.6. Méthodes de lutte contre Cosmopolites sordidus

1.2.6.1. Pratiques culturales Certaines pratiques culturales permettent de créer un environnement défavorable à la multiplication de cet insecte et stoppent sa migration. Il s'agit entre autres: • de l'usage de matériels sains tels que les vitro plants; • de la capture systématique des adultes à travers des pièges à pseudo tronc (Figure 6) et des pièges à phéromone seule ou le plus souvent en association avec les champignons entomopathogène (Tinzaara et al., 2002) ; • du maintien de la propreté de la plantation car les résidus de récoltes et l'enherbement constituent une source d'alimentation, un site de reproduction et de refuge des charançons (Treverrow et Bedding, 1993) • de l'association de culture qui maintient la pullulation de l'insecte à un niveau bas par manque d'habitats propices et surtout par l'accroissement d'ennemis naturels; • de l'exploitation des variétés résistantes telles que les cultivars plantains Kedong et Kekang utilisés au Cameroun (Fogain et Price, 1994). 17 Soie Antenne Patte postérieure Ponctuation sur l'élytre

Strie sur l'élytre

Ponctuation sur le thorax

Patte médiane

Patte antérieure

Rostre Thorax Abdomen

Figure 3: Dessin de l'adulte du charançon noir du bananier C. sordidus (Aby, 2013).

Figure 4 : Stades de la métamorphose chez C. sordidus (Hoarn, 2005). A : œufs déposés à la base de la souche de bananier B : Stades larve-adulte, LJ : larve au stade 1, L3 : stade 3 ; Ij : jeune imago, Ny: Nymphe, lm : Imago mature

Pseudo tronc de bananier

Fragment de pseudo tronc Figure 5: Décorticage tangentiel d'une souche Figure 6 : Piège de Vilardebo utilisé pour la de bananier montrant les galeries larvaires (Aby, collecte des charançons (Aby, 2013) 2013) 18 1.2.6.2. Lutte chimique contre le charançon noir du bananier La lutte contre le charançon noir du bananier par Ja voie chimique s'opère actuellement sous deux formes : la lutte chimique classique et la lutte chimique sur avertissement biologique.

c. Lutte chimique classique C'est la première méthode de lutte chimique. Elle repose sur l'emploi systématique d'insecticides spécifiques ou de nématicides à effets insecticides pour protéger le matériel de plantation (immersion des rejets dans la solution d'insecticide) et les bananiers par des applications périodiques à la base de ces derniers. Elle est d'une efficacité immédiate. Elle a commencé par l'usage des pesticides non synthétiques tels que l'arsenate de calcium et de barax (W eddel, 1945) qui ont été suivis à partir de 1951 par les insecticides synthétiques (Vilardebo, 1984; Simon, 1994). Plusieurs classes de composés chimiques ont été testées et recommmandées, entre autres 1 ', l' , le , le dichlorodiphényltrichloroéthane (DDT), l'hexachlorocyclohexane (HCH) etc (Sponagel et al., 1995 ; Seshu et al., 1998). Les insecticides à base de cyclodiènes ( et aldrin) ont été pendant longtemps recommandés et utilisés contre le charançon noir du bananier. Ces molécules ont été abandonnées face au développement de popuJatioos de charançons résistants signalés dans toutes Jes aires de production et du fait de la pollution de l'environnement. Le pesticide efficace le plus utilisé fut le chlordécone. Cependant, son utilisation abusive a causé des foyers de résistance. TI en a résulté une augmentation des doses d'utilisation. Aujourd'hui, les résidus du chlordécone sont souvent rencontrés dans les vivriers qui sont rejetés des marchés d'exportation (Luc et al., 2010). Des organophosphorés moins rémanents existent, mais sont très toxiques et plus coûteux. Aussi, il est assuré que le charançon peut développer une résistance à la plupart des familles de pesticides (Gold et al., 1999 ; Gold et al., 2003).

d. Lutte chimique par avertissement biologique Dans le principe de la lutte chimique par avertissement biologique, la décision de traitement ou d'intervention chimique est liée au niveau réel et actueJ des dégâts sur le bananier spécifiquement, à l'importance et à la nature des galeries larvaires. Elle consiste à n'intervenir que là où cela est réellement nécessaire. Cette méthode repose sur l'estimation

19 actuelle du taux et de l'intensité des attaques pour situer un seuil d'intervention qui lorsqu'il est atteint, impose de faire des applications d'insecticides. En Côte d'Ivoire, depuis l'initiation de l'avertissement biologique, les traitements systématiques réalisés 4 à 6 fois par an, sont passés en moyenne entre 1 et 2 traitement(s) par an (K.éhé, 2006), ce qui constitue des économies énormes et une voie de préservation de l'environnement.

1.2.6.3. Lutte biologique contre le charançon noir du bananier Cette lutte est l'usage d'un ou de combiné d'ennemis naturels (parasitoïdes, prédateurs, agents pathogènes), d'antagonistes pour maintenir à un seuil tolérable la population d'un ennemi de la culture (Debach, 1964; Van Driesche et Bellows, 1996).

a. Lutte biologique contre le charançon par utilisation de prédateurs La lutte biologique contre le charançon par les ennemis naturels a commencé dans son aire d'origine en Asie du Sud Est, par la recherche de tous les prédateurs opportunistes. Le coléoptère, Plaesius javanus Erickson (Coléoptère : Histeridae) s'est montré le plus efficace. Les adultes et les larves attaquent les larves du charançon (Gold et al., 2003 ). Néanmoins. des résultats satisfaisants ont été obtenus avec ! 'usage des fourmis myrimicines Pheidole megacephala (Hymenoptère : Formicidae) à Cuba. Les potentialités d'utilisation de ces fourmis font objet d'études courantes (Gold et al., 2003).

b. Lutte biologique contre le charançon par utilisation de champignons entomopatbogènes Le plus grand nombre de champignons pathogènes se trouvent dans la classe des Zygomycètes, mais les plus utilisés en lutte biologique proviennent des Deuteromycètes (champignon imparfait). Les espèces des genres, Beauveria, Metharizium, Verticillium, Erynia, Hirsute/la, Entomophtora et Entomophaga sont les plus utilisées en lutte biologique (Wraight et Roberts, 1987; Goettel, 1992). Beauveria bassiana et Metharizium anisoplae ont été éprouvés comme agents de lutte biologique contre le charançon noir du bananier (Nank.inga, 1994 et 1997).

20 bl. Champignon Beauveria bassiana Ce champignon imparfait est pathogène pour de nombreux insectes. B. bassiana est un agent de lutte biologique très intéressant du fait qu'il peut infecter l'hôte par ingestion ou par simple contact contrairement aux autres agents microbiologiques. Tous les stades de l'insecte (oeuf, larve, adulte) sont sensibles. Son large spectre d'action et sa virulence ont permis de l'utiliser avec succès en milieu agricole en Ex-URSS et en Europe de l'Est (Lipa, 1985). Les premiers résultats positifs dans la répression des ravageurs avec B. bassiana en Amérique ont été obtenus aux USA (Roberts; 1981; Carbonell et al., 1985). En Côte d'Ivoire, un test de l'échantillon commercial de B. bassiana sur deux sites expérimentaux (domaine ELIMA et plantation SBMK) a permis d'obtenir un taux moyen de charançon mort de 33 %.

b2. Champignon Methuriziun anisoplae - Taxonomie de Metarhizium anisopliae est un champignon mitosporique (conidie, Figure 7) avec une reproduction asexuée. Il est classé parmi les Hyphomycètes (Cloyd, 1999), du phylum des Deutéromycètes appelés aussi champignon imparfait. La position systématique selon Bischoff el al. (2009) est :

Règne: Champignon Sous règne: Dicaryon Phylum: Deutéromycètes Classe: Sordariomycètes Ordre: Famille: Genre: Metarhizium Espèce: Metarhizium anisopliae

- Biologie de M. anisopliae M. anisopliae est un champignon tellurique naturellement présent dans tous les écosystèmes à travers le monde. Il cause diverses parasitoses chez les insectes. Il est reconnu parasite de plus de 200 espèces (Cloyd, 1999). Il est couramment utilisé comme insecticide biologique contre divers ravageurs de cultures et vecteurs de maladies. La distribution de M. anisopliae dans les écosystèmes des pays tropicaux n'a pas encore été étudiée.

21 Cependant, les études menées dans les pays tempérés et froids. montrent que M. anisopliae est une espèce associée aux sols cultivés (Meyling et Eilenberg, 2006, Quesada-Moraga et al., 2007). Ce champignon est également associé à la rhizosphère (Hu et St. Leger, 2002) où il semble être activé par les exudats des racines. En dépit de ces observations, 1' insecte hôte demeure le principal constituant de la source organique pour le développement du champignon (Meyling et Eilenberg, 2006). La dissémination de M anisop/iae se fait par les insectes hôtes, les arthropodes, les collemboles, le vent et les eaux de ruissellement. - Mode d'infection de M. anisopliae La maladie causée par le champignon est dénommée la muscardine verte, en raison de la couleur de ses spores (Figure 8). Lorsque la conidie entre en contact avec la cuticule d'un hôte compatible, elle germe et produit l'appressorium. L'appressorium produit un tube germinatif qui pénètre dans la cuticule de l'hôte par la libération d'enzymes hydrolysantes telles que les protéases. Par la suite. le champignon se développe à l'intérieur de l'hôte, surtout dans l'bémolymphe avant sa mort. Une toxine peptidique cyclique (destruixine) semble aider le champignon à surmonter les défenses de l'hôte. Après la mort de l'insecte, le champignon se développe d'abord dans les espaces inter-segmentaires et ensuite sur tout l'hôte avec un mycélium blanc. L'insecte mort est ensuite enveloppé d'un feutrage vert de conidies (Freimoser et al., 2003).

- Applications pratiques de M. anisopliae comme agent de lutte biologique et de bioinsecticide Les applications pratiques en Afrique utilisant le champignon M anisopliae sont développées dans les pays sahéliens et au Bénin contre les locustes et les sauteriaux à travers un vaste projet dénommé LUBILOSA : Lutte Biologique Contre Locustes et Sauteriaux. Le projet LUBILOSA a mis sur le marché un produit à base du champignon appelé "Green Muscle".

22 Figure 7: Culture pure de Metarhizium sp sur milieu PDA (Photo A) et Conidies de Metarhizium sp vues au microscope photonique Gx400 (Photo B).

23 Ce biopesticide consiste en des spores du champignon Metarhizium anisoplae var. acridum Ga.ms & Rozsypal (Deuteromycotina : Hyphomycetes) sous forme de poudre sèche (formulation TC) ou de suspension huileuse : Formulation OF (Mohamed et Amadou, 2001). En Côte d'Ivoire, l'usage de souches locales de Metarhizium sp dans des pièges (Figure 9) a donné des résultats intéressants soit 70 à 86% de taux de mortalité enregistré au niveau des charançons noirs du bananier capturés (Aby, 2013).

- Effets de quelques pesticides sur des souches locales de Metarhlzium sp.

Ce champignon est utilisé dans un environnement où des fongicides, des nématicides et d'autres pesticides sont fréquemment appliqués pour protéger la culture principale. li est donc indispensable de déterminer les effets de ces pesticides sur cet agent de lutte biologique afin d'éviter d'éventuelles inhibitions de ce champignon par ces intrants agricoles. En effet, Striel et al. (2002) ont montré que des analogues de Strobilurine ont inhibé la germination de spores et la croissance mycélienne de divers champignons dont Altenaria alternata (Moshe, 2005). Les travaux de Wyss et al. (2004) ont aussi indiqué que la plupart des fongicides inhibait la germination de Phomopsis amaranthicola, un bioherbicide utilisé contre Amaranthus spp. De même que les travaux de Grant et al. (1999) ont montré que la germination des conidies de Colletotrichum gloeosporioides, un bioherbicide utilisé contre Malva pusilla a été inhibée par la majorité des fongicides testés. Concernant les souches locaJes de Metarhizium sp les travaux d' Aby (2013) ont montré que les fongicides méthyl-thiophanate et propiconazole ont induit de faibles taux d'inhibition (inférieurs à 10%) sur leur germination contrairement au trifloxystrobine qui a provoqué des taux d'inhibition alJant de 70 à 90%. Ces mêmes fongicides ont été plus ou moins compatibles avec la croissance mycélienne et la sporulation des isolats de Metarhizium sp. Ce champignon serait aussi compatible avec le nématicide oxamyl et l'herbicide glyphosate (Aby, 2013).

24 Duvet mycélien

Amas de conidies

Figure 8: Charançon noir du bananier présentant la muscardine verte causée par Metarhizium sp.

Morceau de pseudo tronc

Contre plaqué

Figure 9: Piège à contre-plaqué muni d'inoculum de l'isolat de Metarhlzium sp BME2 (Aby, 2013) A: Piège stabilisé par un morceau de pseudo tronc. Les flèches rouges indiquent l'espace d'entrée des charançons. 8: Piège recouvert par un film de polystyrène.

25 DEUXIE' ME PARTIE : MATÉRIEL ET MÉTHODES

26 2.1. Site d'étude Nos travaux ont été effectués au laboratoire de phytopathologie de la Station de Recherche du CNRA (Centre National de Recherche Agronomique) à Bimbresso. Cette station est située dans la sous-préfecture de Songon (Figure 10), au Sud-ouest d'Abidjan, sur l'axe routier Abidjan-Dabou. Ses coordonnées géographiques sont les suivantes: 5°22 latitude Nord, 4 °08 longitude Ouest.

2.2. Matériel 2.2.1. Matériel de laboratoire Le matériel de laboratoire a été essentiellement composé d'un autoclave, un agitateur aimenté, un microscope optique, des lames et lamelles, un compteur mécanique l 'hématimètre de Malassez, de pipettes et micropipettes, de ruban adhésif. de la mousseline, de l'eau distillée un appareil photo numérique et de la verrerie.

2.2.2. Champignon entomopathogène Le champignon entomopathogène faisant 1 'objet de cette étude est une souche locale de Métarhizium sp isolée sur des charançons morts récoltés dans la bananeraie BA TIA (Tiassalé ; Aby et al., 2008).

2.2.3. Insecte ravageur L'insecte ravageur qui est l'objet de cette étude est le charançon noir du bananier Cosmopolites sordidus. Les charançons ont été collectés dans les bananeraies ivoiriennes puis élevés à la Station de Recherche du CNRA à Bimbresso.

2.2.4. Pesticides utilisés Différentes concentrations de trois matières actives de fongicides et de deux matières actives de nématicides ont été testées (Tableau 1 ).

2.3. Méthodes Cette étude a été réalisée pour déterminer l'effet de quelques fongicides et nématicides sur la germination, la croissance mycélienne, la sporulation et le pouvoir infectieux des conidies de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp. Tous les tests ont été réalisés deux fois.

27 2.3.1. Préparation des milieux de culture 2.3.1.l. Préparation des solutions mères de 1000 ppm La solution mère a été obtenue en dissolvant le pesticide commercial dans l'eau distillée stérile. Ainsi, 0,1 ml de méthyl-thiophanate (400 g/1), 1,6 ml de propiconazole (250 g/l) ont été dissouts chacun dans 40 ml d'eau distillée stérile tandis que 0,4 ml de trifloxystrobine (75 g/l) a été dissout dans 30 ml d'eau distillée stérile pour obtenir une concentration de 1000 ppm. Concernant les autres pesticides, 0,2 ml d'oxamyl (240 g/1) et 0,4 g d'ethoprophos () 00 g/kg) ont été respectivement dissouts dans 48 ml et 40 ml d'eau distillée stérile pour obtenir aussi une concentration de 1000 ppm.

2.3.1.2. Amendement des milieux de culture avec les pesticides

Deux milieux de culture ont été utilisés: le milieu gélosé (20 g d'agar pour 1 litre d'eau distillée) et le milieu PDA; c'est-à-dire Potato Dextrose Agar (20 g de pomme de terre, 20 g de dextrose et 20 g d'agar pour 1 litre d'eau distillée). Les milieux ont été préparés dans des erlenmeyers et autoclavés pendant 30 min à 121 °C sous une pression de 1 bar. A partir des solutions mères, différentes quantités d'un pesticide (Tableau 1) ont été incorporées dans les milieux de culture contenus dans les erlenmeyers autoclavés. Le mélange a été ensuite bien homogénéisé à l'aide d'un agitateur à raison de 150 tr/min pendant 30 secondes. Puis, ce mélange a été distribué dans des boîtes de Petri à raison de 10 à 15 ml par boîte.

2.3.2. Effet des pesticides sur la germination des conidies Les spores ont été obtenues après culture des isolats sur milieu PDA pendant 21 jours. Une suspension de conidies a été faite dans de l'eau distillée stérile. Cinq gouttes de suspension de conidies ont été déposées sur milieu gélosé amendé du pesticide étudié et sur milieu gélosé sans pesticide pour le témoin. Les conidies ont été étalées par légère inclinaison des boîtes créant ainsi une trainée qui a été suivie lors du comptage des conidies germées. Trois répétitions ont été réalisées pour chaque concentration du pesticide testé. Les boîtes de Petri ont été disposées de manière aléatoire sur un plancher, à l'obscurité, dans une chambre d'incubation pendant 48 h à la température ambiante.

28 Â N Région de rAgnéby '· ' Any;a•m a Département de Dabou

Océan Atlantique 0 S lOKm Limite, de Région [j] Capitale économique Limite de département • Sous-préfecture Limite di, Sous-préfecture Cours d'eau Source : Ministère de fintérieur et de la décentralisation, 2009. Figure 10: Situation géographique de la sous-préfecture de Songon (Ministère de l'intérieur et de la décentrai isation, 2009)

Tableau 1: Différentes doses des fongicides et nématicides utilisées Pesticides Matière active Doses (ppm) Trifloxystrobine 0 0,01 0,03 0, 1 0,5 1 (Strobilurines) Propiconazole 0 0,01 0,03 0,1 Fongicides (Triazoles) Méthyl-tbiophanate 0 0,5 1 3 5 (Benzimidazo les) Nérnaticides Oxarnyl (Carbamates) 0 3 5 10 15 Insecticide- Ethoprophos 0 3 5 10 15 Nérnaticide (Organophosphorés)

29 2.3.3. Effet des pesticides sur la croissance mycélienne L'effet d'un pesticide sur la croissance mycélienne a été étudié sur milieu PDA amendé par ce pesticide et sur un milieu PDA sans pesticide servant de témoin. Une rondelle de 5 mm de diamètre de culture pure de 15 jours d'âge a été déposée au centre de la boîte de Petri contenant le milieu de culture. Les fronts de croissance du mycélium sur deux axes perpendiculaires dont le point séquent est le centre de la rondelle. ont été mesurés tous les deux jours jusqu'à la confluence de la boîte de Petri. Trois répétitions ont été effectuées pour chaque concentration de chaque pesticide. Les boîtes de Petri ont été mises dans une chambre d'incubation avec une photopériode de 12 b à la température ambiante.

2.3.4. Effet des pesticides sur la sporulation Après 21 jours de culture de l'isolat sur le milieu PDA amendé du pesticide étudié ou sur milieu PDA sans pesticide. la colonie formée dans une boîte a été raclée avec une spatule stérile et agitée à 150 tours/min pendant 30 secondes. Dans 100 ml d'eau distillée stérile, la solution obtenue a été filtrée deux fois sur de la mousseline et sa concentration déterminée à l'hématimètre de Malassez dont les coefficients des périmètres de comptages sont mentionnés dans le tableau 2. Pour chaque dose de pesticide, trois répétitions ont été effectuées.

2.3.5. Pouvoir germinatif des conidies produites après tratement de fongicide Après 21 jours de culture sur milieu PDA amendé du fongicide étudié, une suspension de spores a été faite. Cinq gouttes de suspension de conidies de l'isolat ont été déposées sur milieu gélosé sans pesticide. Les conidies ont été étalées par légère inclinaison des boîtes créant ainsi une trainée qui a été suivie lors du comptage des conidies germées. Trois répétitions ont été réalisées pour chaque traitement. Les boîtes de Petri ont été disposées dans une chambre d'incubation pendant 48 h à la température ambiante avec une photopériode de 12 heures.

2.3.6. Pouvoir infectieux des conidies produites après traitement de fongicide Les suspensions de conidies obtenues après traitement de fongicide ont été utilisées pour inoculer les charançons. Ces supensions ont d'abord été diluées pour obtenir une concentration identique. Deux gouttes de Tween-80 ont été ajoutées à chaque suspension de conidies. Pour chaque traitement, cinq charançons ont été immergés pendant

30 Tableau 2 : Coefficients des périmètres de comptage de l'hématimètre de Malassez

Volumes (ml) Coefficients Périmètres de Dimensions (mm) Volumes comptage (mm3) (ml") 3 5 Petit carré 0,05 X 0,05 X 0,2 0,5.10- 0,5.10-6 20.10

Rectangle 3 6 5 0,05 X 0,25 X 0,2 2,5.10- 2,5.10- 4.10 horizontal 3 5 Rectangle vertical 0,05 X 0,2 X 0,2 2.10- 2.10-6 5.10 3 5 Grand rectangle 0,2 X 0,25 X 0,2 10.10- 10.10-6 1.10

31 30 secondes dans la suspension de conidies correspondante. A cet effet ; trois répétitions ont été réalisées pour chaque traitement. Les cinq charançons ont été déposés sur du papier filtre imbibé d'eau distillée dans une boîte de Petri stérile. Toutes les boîtes ont été placées à l'obscurité dans une chambre d'incubation à la température ambiante. Les charançons inoculés ont été observés au quotidien pendant 34 jours pour compter le nombre de charançons morts. Chaque charançon mort a été désinfecté à l'hypochlorite de sodium (1 %) pendant 30 secondes et rincés 3 fois avec de J'eau distillée stérile. Il a été ensuite déposé sur du papier filtre imbibé d'eau distillée dans des boîtes de Petri stériles et mis en incubation à l'obscurité. Le délai d'apparition du duvet mycélien a été noté. Le champignon a été identifié au microscope photonique.

2.3.7. Evaluation de l'effet des pesticides

2.3.7.1. Effet des pesticides sur la germination des conidies Cent spores ont été observées par boîte de Pétri. Une conidie a germé lorsque la longueur du tube germinatif est supérieure à sa demi-longueur. Le rapport du nombre de conidies ayant germé sur le nombre de conidies observées a permis de déterminer le taux de germination (Tg).

Nombre de conidies ayant germé Tg X 100 Nombre de conidies observées au microscope

Trois taux de germination ont été obtenus pour chaque traitement et pour le témoin. Ensuite, Ja moyenne des taux de germination du témoin a été calculée. Cette moyenne a été utilisée pour déterminer trois taux d'inhibition de la germination (Tig) pour chaque traitement, selon la formule suivante :

. Tg du témoin - Tg d'un traitement T1g _'------X 100 Tg du témoin

32 2.3.7.2. Effet des pesticides sur la croissance mycélienne La croissance journalière du mycélium (Cm) a été déterminée selon la formule suivante: mj : mesure du front de croissance du mycélium du jour j mj-Z : mesure du front de croissance du mycélium du jour j-2 Cm -Nombre de mesures n : nombre de jours au cours desquels les mesures ont été effectuées iusou'à la confluence de la boîte de Petri

Pour le traitement témoin, la moyenne des trois croissances journalières a été calculée. Cette moyenne a permis de déterminer le taux d'inhibition de la croissance du mycélium (Ticm) selon la formule suivante :

. Cm du témoin - Cm d'un traitement T1cm _------X 100 Cm du témoin

2.3. 7.3. Effet des pesticides sur la sporulation Pour chaque dose de chaque pesticide ainsi que pour le témoin, les nombres de conidies obtenus ont permis de déterminer les concentrations de conidies en tenant compte des périmètres de comptage de l'hématimètre de Malassez (Tableau 2) utilisés. Puis les taux d'inhibition de la sporulation (Tisp) ont été déterminés selon la formule suivante :

Sporulation du témoin - Sporulation d'un traitement Tisp X 100 Sporulation du témoin

2.3. 7.4. Pouvoir germinatif des conidies produites après traitement de fongicide. Le nombre de conidies ayant germées parmi cent conidies a permis de calculer le taux de germination des conidies produites sur le milieu témoin et celui des conidies produites après traitement de fongicide.

2.3. 7.5. Pouvoir infectieux des conidies produites après traitement de pesticide Le pouvoir infectieux des conidies produites après traitement de fongicide a été évalué à travers Je temps de latence, les temps létaux pour 50 ; 90 et 100 % de charançons inoculés et les taux de mortalité. Pour chaque traitement, le rapport du nombre de charançons morts présentant le duvet mycélien de Metarhizium sp sur le nombre de charançons inoculés a permis de calculer l.es taux de mortalité provoqués par les conidies 33 produites après traitement. Les taux de mortalité cumulés ont permis de déterminer le temps létal pour 50 % (TLSO), le temps létal pour 90 % (TL90) et le temps létal pour 100 % (TL 100) de charançons inoculés.

2.3.8. Analyse statistique Pour chaque traitement ainsi que pour le témoin, La courbe de Gauss a d'abord été construite pour éliminer les valeurs aberrantes contenues dans les taux de germination, croissance mycélienne et sporulation avant de calculer les taux d'inhibition correspondants. Ensuite, ces taux dinhibtion ont été soumis à une analyse de variance à un facteur grâce au logiciel XL STAT version 7.5.3. Puis le test de Duncan au seuil de 5 % a été utilisé pour regrouper et classer les moyennes qui ont été significativement différentes. Concernant les taux de germination des conidies produites après traitement, une analyse de variance à un facteur a aussi été réalisée avec le même logiciel et les moyennes ont été séparées et classées avec le test de Duncan. Par contre, le temp de latence, les TLSO, TL90, TLIOO et les taux de mortalité n'ont pas été soumis à une analyse de variance.

34 TROISIÈME PARTIE: RÉSULTATS

35 3.1. Effet des fongicides sur l'isolat de Metarhizium sp

3.1.1. Effet des fongicides sur la germination des conidies Sur le milieu sans fongicide, le taux de germination des conidies a été de 77,59 %. Toutefois, aucun taux d'inhibition de la germination des conidies n'a atteint 50 %.

3.1.1.1. Effet du métbyl-tbiopbaoate sur la germination des conidies Le méthyl-thiophanate à 3 et 5 ppm (dose homologuée) a inhibé de façon significative la germination des conidies avec respectivement 43,93 et 46.88 % de taux d'inhibition (F = 8,885 ; P = 0,001 < 0,05). Par contre, les doses de 0,5 et 1 ppm ont provoqué les inhibitions les plus faibles, 18,11 et 19,44 %, respectivement (Tableau 3). L'inhibition de la germination a donc diminué proportionnellement avec la quantité du fongicide apportée au milieu de culture.

3.1.1.2. Effet du trifloxystrobine sur la germination des conidies L'inhibition de la germination a augmenté proportionnellement avec la quantité du fongicide utilisée. En effet, l'utilisation du tri:floxytrobine à 1 ppm ( dose appliquée au champ) a provoqué une inhibition de la germination des conidies de 39,94 % qui a été significativement la plus élevée (F = 7,852; P = 0,001 < 0,05). Ensuite, suivent les doses de OJ et de 0.5 ppm, avec respectivement 17,53 et 21.88 % de taux d'inhibition de la germination des conidies. Il n'y a pas eu de différence statistique entre les taux d'inhibition provoqués par les doses de 0,1 et 0,5 ppm. Puis, les doses de 0,01 et 0,03 ppm ont induit les inhibitions les plus faibles, respectivement 2,08 et 7,75 % (Tableau 3).

3.1.1.3. Effet du propiconazole sur la germination des conidies Concernant le propiconazole, la dose homologuée (O,lppm) a permis d'obtenir 42,54 % de taux d'inhibition de la germination des conidies. Les doses de 0,03 et 0,01 ppm de propiconazole ont provoqué respectivement 34.38 et 29.51 % de taux d'inhibition de la germination des conidies (Tableau 3). Cependant, aucune différence significative n'a été observée entre ces taux d'inhibition induits par les différentes doses de ce fongicide (F = 0,940 ; P = 0,426 > 0,05). L'inhibition de la germination a donc diminué proportionnellement avec la quantité du fongicide apportée au milieu de culture.

36 Tableau 3: Taux d'inhibition de la germination des conidies de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp sur milieu gélosé amendé des fongicides Methyl-thiophanate, Tritloxystrobine et Propiconazole Fongicides Doses (ppm) Méthyl-thiophanate Tryfloxystrobine Propiconazole

O,Ol n.e 2,08 ± 4,06 C 29,51 ± 6,79 a

0,03 n.e 7,75 ± 6,42 C 34,38 ± 9,60 a 0,1 n.e 17,53 ± 6,42 be 42,54 ± 9,60 a 0.5 18,11 ± 5,32 b 21,88 ± 6,02 b n.e 1 19,44 ± 7,53 b 39,94 ± 6,42 a n.e 3 43,93 ± 7,53 a n.e n.e 5 46,88 ± 7,21 a n.e n.e n.e: non effectué Les taux d'inhibition surmontés de la même lettre ne sont pas significativement différents (Duncan à 5 %)

37 3.1.2. Effet des fongicides sur la croissance mycélienne Sur le milieu témoin, la croissance du mycélium a été en moyenne de 2,15 mm/j.

3.1.2.1. Effet du méthyl-thiophanate sur la croissance mycélienne L'inhibition de la croissance mycélienne a été plus faible avec les doses de 0,5 et 1 ppm. Cette inhibition a augmenté proportionnellement à la quantité de fongicide apportée au milieu de culture. L'analyse de variance a séparé les concentrations en trois groupes différents (F = 65,730; P < 0,0001 < 0,05). Le premier groupe constitué de la dose de 5 ppm a provoqué un taux d'inhibition relativement élevé (56,52 %). Il est suivi par la dose de 3 ppm avec un taux d'inhibition de 43,47 %. Puis le troisième groupe comprend les doses de 1 et 0,5 ppm avec les taux d'inhibition les plus faibles, respectivement 17,87 et 13,76 % (Tableau 4).

3.1.2.2. Effet du trifloxystrobine sur la croissance mycélienne Le taux d'inhibition de la croissance mycélienne dû au trifloxystrobine a varié avec la concentration en matière active. Les différences significatives ont mis en évidence 3 groupes (F = 145,767; P < 0,0001 < 0,05). Le premier groupe constitué des doses de 0,5 et 1 ppm a provoqué les taux d'inhibition les plus élevés; à savoir 69,35 et 71,80 %. Le deuxième groupe comprend la dose de 0, 1 ppm qui a provoqué 39,42 % de taux d'inhibition. Le troisième groupe est constitué des doses de 0,01 et 0,03 ppm avec les taux d'inhibition les plus faibles, respectivement 6,83 et 13,04 % (Tableau 4). L'inhibtion de la croissance mycélienne a diminué proportionnellement avec la dose du fongicide apportée au milieu de culture.

3.1.2.3. Effet du propiconazole sur la croissance mycélienne L'inhibition de la croissance mycélienne a diminué proportionnellement à la quantité de ce fongicide apportée au milieu de culture. Le propiconazole à 0,1 ppm a provoqué une inhibition de 81,96 % qui est significativement supérieure au taux d'inhibition (68, 11 %) induit par la dose de 0,03 ppm (F = 186,626 ; P < 0,0001 < 0,05). Puis la dose de 0,01 ppm a provoqué le taux d'inhibition le plus faible, 23,55 % (Tableau 4).

38 Tableau 4: Taux d'inhibition de la croissance mycélienne de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp sur milieu PDA amendé des fongicides Methyl-thiophaoate, Trifloxystrobine et Propiconazole Fongicides Doses (ppm) Méthyl-thiopbanate Tryfloxystrobine Propiconazole

0,01 n.e 6,83 ± 4,03 C 23,55 ± 2,62 C

0,03 n.e 13,04 ± 3,08 C 68,11 ± 3,45 b 0,1 n.e 39,42 ± 3,77 b 81,96±3,lOa

0,5 )3,76±2,73 C 69,35 ± 4,03 a n.e

1 17,87 ± 4,17 C 71,80 ± 3,71 a n.e 3 43,47 ± 3,86 b n.e n.e 5 56,52 ± 3,47 a n.e n.e n.e : non effectué Les taux d'inhibition surmontés de la même lettre ne sont pas significativement différents (Duncan à 5 %)

39 3.1.3. Effet des fongicides sur la sporulation

La sporulation obtenue sur le milieu témoin a été de 44,88. 105 conidies/ml.

3.1.3.1. Effet du méthyl-thiophanate sur la sporulation Les taux d'inhibition de la sporulation provoqués par les doses de ce fongicide ont été relativement faibles, inférieurs à 50 %. Ces inhibtions ont été plus faibles sur les milieux amendés avec les plus petites doses (Tableau 5). En effet, les taux d'inhibition, 20,21 ; 22,25 et 24,71, statistiquement identiques et respectivement provoqués par les doses de 0,5 ; 1 et 3 ppm ont été les plus faibles. Par contre, la dose de 5 ppm a provoqué 48,57 % de taux d'inhibition qui a été significativement le plus élevé (F = 5,67 ; P = 0,04 < 0,05).

3.1.3.2. Effet du trifloxystrobine sur la sporulation Les doses de 0,1 ; 0,5 et 1 ppm ont provoqué des inhibitions respectives de 89,30; 98,93 et 99,07 % qui ont été significativement les plus élevées (F = 66,89 ; P < 0,0001 < 0,05). Ensuite, suit la dose de 0,03 ppm avec 17,57 % de taux d'inhibition. Puis la dose de 0,03 ppm a provoqué - 11,21 % de taux d'inhibition (Tableau 5). La sporulation a donc été, fortement inhibée par les doses de 0,1 ; 0,5 et 1 ppm, faiblement inhibée par la dose de 0,03 ppm, mais stimulée par la plus petite dose (0,01 ppm) utilisée de ce fongicide.

3.1.3.3. Effet du propiconazole sur la sporulation Les taux d'inhibition provoqués par les doses utilisées de ce fongicide ont été relativement élevés. Cette inhibtion de sporulation a diminué proportionnellement avec la dose utilisée pour amender le milieu de culture. En effet, les doses de 0,03 et 0, 1 ppm, classées dans le même groupe statistique, ont provoqué les inhibitions les plus élevées ; à savoir 84,26 et 90,27 %. Ensuite, suit la dose de 0,01 ppm avec 64, 10 % de taux de réduction de la sporulation (F = 4,07 ; P = 0,03 < 0,05).

40 Tableau 5: Taux d'inhibition de la sporulation de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp sur milieu PDA amendé des fongicides Methyl-thiophanate, Trifloxystrobine et Propiconazole Fongicides Doses (ppm) Métbyl-tbiophanate Trytloxystrobine Propiconazole

0,01 n.e - 11,21 ± 6,94 C 64,10 ± 6,79 b 0,03 n.e 17,57 ± 9,82 b 84,26 ± 9,60 a 0,1 n.e 89,30 ± 8,35 a 90,27 ± 9,60 a 0,5 20,21 ± 9,32 b 98,93 ± 8,96 a n.e I 22,25 ± 7,12 b 99,07 ± 8,70 a n.e 3 24,71 ± 8,88 b n.e n.e 5 48,57 ± 8,88 a n.e n.e n.e : non effectué Les taux d'inhibition surmontés de la même lettre ne sont pas significativement différents (Duncan à~%)

41 3.1.4. Pouvoir germinatif des conidies produites après traitement de fongicide

3.1.4.1. Pouvoir germinatü des conidies produites après traitement de méthyl-thiophante Les conidies produites après traitement de 0,5, 1 et 3 ppm du methyl-thiophanate, classées dans le même groupe statistique, ont permis d'enregistrer des taux de germination respectifs de 66,98, 66,53 et 61,81 % qui ont été significativement inférieurs au taux de germination (82,75 %) des conidies produites sur le milieu témoin (F = 11,33; P = 0.0001 < 0,05). Le plus faible taux de germination (49,72 %) a été obtenu avec les conidies produites après traitement de 5 ppm (Tableau 6). Les taux de germination les plus élevés ont donc été obtenus avec les conidies produites après les traitements qui ont utilisé les plus petites doses de ce fongicide.

3.1.4.2. Pouvoir germinatif des conidies produites après traitement de trifloxystrobine Les conidies produites sur le milieu témoin et celles produites après traitement de 0,01 ppm du trifloxystrobine ont eu des taux de germination respectifs de 82,75 et 78,40 %, qui ont été statistiquement identiques et les plus élevés (F = 16,832; P < 0,0001 < 0,05). Ensuite, les conidies produites après traitement de 0,03 et 0, 1 ppm ont présenté 65 et 56.33 % de taux de germination respectifs et ont été classées dans le même groupe statistique. Puis, les conidies produites après traitement de 0,5 et 1 ppm, classées dans le même groupe statistique, ont permis d'enregistrer les taux de germination les plus faibles: 45 et 40,66 % (Tableau 6). Les conidies produites après les traitements ayant utilisé les plus petites doses ont présenté les taux de germination les plus élevés.

3.1.4.3. Pouvoir germinatif des conidies produites après traitement de propiconazole Le taux de germination des conidies produites après traitement de 0,01 ppm a été de 69,19 % et significativement inféreieur à celui des conidies issues du milieu témoin (F = 21,894; P < 0,0001 < 0,05). Les conidies produites après traitement de 0,03 et 0,1 ppm ont permis d'enregistrer les taux de germination les plus faibles, respectivement 50,59 et 43,25 % (Tableau 6). Les taux de germination les plus élevés ont donc été obtenus avec les conidies produites après les traitements qui ont utilisé les plus petites doses de ce fongicide.

42 Tableau 6: Taux de germination des conidies de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp produites après traitement de Methyl-thiophanate, Trifloxystrobine et Propiconazole Fongicides Doses (ppm) Méthyl-thiophanate Tryfloxystrobine Propiconazole

0 82,75 ± 3,52 a 82,75 ± 2,79 a 82, 75 ± 3,82 a 0,01 n.e 78,40 ± 4,26 a 69,19 ± 5,41 b

0,03 n.e 65,00 ± 4,26 b 50,59 ± 5,41 C

0,1 n.e 56,33 ± 4,26 b 43,25 ± 5,41 C

0,5 66,98 ± 4,98 b 45,00 ± 4,83 C n.e

1 66,53 ± 5,38 b 40,66 ± 4,26 C n.e 3 61,81 ± 4,98 b n.e n.e

5 49,72 ± 4,98 C n.e n.e n.e : non effectué. La dose de O ppm représente le témoin. Les taux d'inhibition surmontés de la même lettre ne sont pas significativement différents (Duncan à 5 %)

43 3.1.5. Pouvoir infectieux des conidies produites après traitement de fongicide

3.1.5.1. Pouvoir infectieux des conidies produites après traitement de méthyl-thiophante Les conidies produites après traitement de 0,5 ; 1 et 5 ppm ont montré des temps de latence respectifs de 8 ; 3 et 3 jours qui ont été plus courts (10 jours) que celui des conidies issues du milieu témoin (Figure 11 ). Par contre, le temps de latence de 12 jours présenté par les conidies produites après traitement de 3 ppm a été plus long que celui du témoin. Le temps de latence n'a donc pas varié en fonction du traitement.

Seules les conidies obtenues après traitement de 0,5 et 1 ppm ont provoqué respectivement des TL50 de 14 et 21 jours. Ces TL50 ont été plus longs (12 jours) que celui obtenu avec les conidies produites sur le milieu sans fongicide (Figure 11 ).

Les taux de mortalité provoqués par les conidies produites après traitement de méthyJ-thiophanate ont varié de 33,33 à 50 %. Ces taux de mortalité ont été inférieurs à celui (75 %) provoqué par les conidies produites sur le milieu témoin (Tableau 7). Le délai d'apparition du duvet mycélien a varié entre 2 et 6 jours contre 3 à 6 jours pour le témoin.

3.1.5.2. Pouvoir infectieux des conidies produites après traitement de propinaconazole Les temps de latence de 3 et 6 jours ont été enregistrés chez les conidies produites après traitement de 0,01 et 0,1 ppm de propiconazole. Ces temps de latence ont été plus courts que celui présenté par les conidies produites sur le milieu témoin. Par contre, les conidies produites après traitement de 0,03 ppm ont présenté le même temps de latence que celui des conidies obtenues sur le milieu témoin (Figure 11 ). Seules les conidies produites après traitement de 0,01 ppm ont présenté un TL50 de 10 jours qui a été plus court (12 jours) que le TL50 des conidies produites sur le milieu témoin (Figure 11 ). Les taux de mortalité provoqués par les conidies produites après traitement de ce fongicide ont varié de 33,33 à 50 %. Ces taux de mortalité ont été inférieurs à celui provoqué par les conidies obtenues sur le milieu témoin. Le délai d'apparition du duvet mycélien a varié entre 3 et 6 jours de même que celui enregistré avec les conidies du milieu témoin (Tableau 7).

44 Témoin Methyl-thlophanate 0,5 ppm 100

•QI~ -~ -QI 50 Ill •QI t: :i 1: l /"""""""""" 0 0 ••••••• : E aE o 1 5 9 13 17 21 25 29 33 1 5 9 13 17 21 25 29 33 Jours après Inoculation Jours après Inoculation

Methyl-thlophanate 1 ppm Methyl-thlophanate 3 ppm 60 40 ~ g 40 ·- CU i] 20 ~ ::, 0 u 1 5 9 13 17 21 25 29 33 1 5 9 13 17 21 25 29 33 Jours après Inoculation Jours après inoculation

Methyl-thiophanate 5 ppm Proplconazole 0,01 ppm

- 60 •CU ;!: '*;' ' 40 g ~ 20 0 ~ :E::, u 0 1 5 9 13 17 21 25 29 33 1 5 9 13 17 21 25 29 33 Jours après Inoculation Jours après Inoculation

Propiconazole 0,03 ppm Proplconazole 0,1 ppm 40 40 1:! ~ /""'"""" """ - QI 20 20 1 r1"""'"""""' ! 1 0 J'"""" 0 •••••••• 1 5 9 13 17 21 25 29 33 1 5 9 13 17 2125 29 33 Jours après Inoculation Jours après Inoculation

Figure 11 : Evolution du taux de mortalité des adultes de C. sordidus inoculés avec des suspensions de conidies produites après traitement de Méthyl-thiophanate et de Propiconazole.

45 Tableau 7 : Taux de mortalité des charançons inoculés avec les conidies produites après traitement de Méthyl-thiophanate, Trifloxystrobine et Propiconazole Fongicides Doses (ppm) Méthyl-thiophanate Tryfloxystrobine Propiconazole 0 75 75 75 0,01 n.e 25 50 0,03 n.e 66,66 33,33 0,1 n.e 50 33,33 0,5 50 50 n.e 1 50 16,66 n.e 3 33,33 n.e n.e 5 33,33 n.e n.e n.e : non effectué. La dose de O ppm représente le témoin.

46 3.1.5.3. Pouvoir infectieux des conidies produites après traitement de trifloxystrobine Les conidies produites après traitement de 0,01 ; 0,03 et 0,5 ppm de trifloxystrobine ont présenté des temps de latence respectifs de 3 ; 8 et 8 jours qui ont été plus courts (10 jours) que celui du témoin. Le temps de latence des conidies produites après traitement de 1 ppm a été identique à celui du témoin. Cependant, les conidies produites après traitement de 0, 1 ppm ont présenté 15 jours de temps de latence qui a été plus long que celui des conidies produites sur le milieu témoin (Figue 12). Le temps de latence n'a donc pas varié en fonction du traitement. Les conidies produites après traitement de 0,03 ppm ont provoqué un TL50 de 14 jours alors que les conidies obtenues après traitement de 0, 1 ppm et 0,5 ppm de ce fongicide ont présenté le même TL50 de 21 jours. Ces TL50 ont été supérieurs au TL50 (10 jours) induit par les conidies produites sur le milieu témoin (Figure 12). Toutefois, les conidies obtenues après traitement de 0,01 et 1 ppm n'ont pas présenté de TL50 au cours des 34 jours d'observation après inoculation des charançons. Les conidies produites après traitement de ce fongicide ont provoqué des taux de mortalité compris entre 16,66 et 66,66 % qui ont été inférieurs au taux de mortalité (75 %) provoqué par les conidies produites sur le milieu témoin. Le délai d'apparition du duvet mycélien a varié entre 1 et 10 jours tandis que celui du témoin a varié entre 3 et 6 jours (Tableau 7).

La germination des conidies, la croissance du mycélium et la sporulation ont été observées sur les milieux amendés de fongicide. Cependant, ces trois paramètres ont été inhibées par les fongicides utilisés. Concernant la germination, le metylthiophanate a été le plus inhibiteur des fongicides. La croissance mycélienne quant à elle, a été plus réduite par le propiconazole. La sporulatioo a été plus inhibée par le trifloxystrobine. Toutefois, à très faibles concentrations (0,01 ppm), le trifloxystrobine a stimulé la sporulation de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp. Les conidies produites après traitement de fongicide ont présenté des pouvoirs germinatifs variables. Ces mêmes conidies ont été effectivement pathogènes des charançons inoculés.

47 Trifloxystroblne 0,01 ppm Trifloxystroblne 0,03 ppm 30 100 . ., ~ -«1•.. -* 20 ~ "; 50 = CU g -~ 10 t:!:::,! 0 E o ~ § 0 ~ :::, u 1 5 9 13 17 21 25 29 33 u 1 5 9 13 17 21 25 29 33 Jours après Inoculation Jours après Inoculation

Trifloxystrobine 0,1 ppm Trifloxystroblne 0,5 ppm _ 60 - 60 •CU .f. -QI *- T •.. :•:.. -CU 40 :: -CU 40 "' -QI ~ "3 20 20 1 ["'""""" g ~ E 1 ' '1 u§ '1 a a 0 ••••••••••••• 1 5 9 13 17 21 25 29 33 1 5 9 13 17 21 25 29 33 Jours après Inoculation Jours après Inoculation

Trifloxystroblne 1 ppm 20 . ., -~ ~ "; 10 1 l """""""""""' ~ :!! .. :::, 0 ~ E 0 •••••••• a 1 5 9 13 17 21 25 29 33 Jours après Inoculation

Figure 12 : Evolution du taux de mortalité des adultes de C. sordidus inoculés avec des suspensions de conidies produites après traitement de Triflox:ystrobine.

48 3.2. Effets des nématicides sur l'isolat de Metarhizium sp 3.2.1. Effet des nêmaticides sur la germination des conidies

Le taux de la germination des conidies sur Je milieu témoin a été de 77,59 %.

3.2.1.1. Effet de l'oxamyl sur la germination Les doses de 3; 5 ; 10 et 15 ppm d'oxamyl ont respectivement provoqué des taux d'inhibition de - 19,79; - 16,97; - 14,42 et- 11,16 % (Tableau 8). Les valeurs négatives de ces taux d'inhibition ont montré une stimulation de la germination conidienne par ce nématicide. Cette stimulation a été plus élevée sur les milieux amendés avec les plus petites quantités du nématicide bien qu'il n'y ait pas eu de différence statistiques entre les taux d'inhibition (F = 0,64 ; P = 0,604 > 0,05).

3.2.1.2. Effet de l'ethoprophos sur la germination des conidies Les taux d'inhibition provoqués par les doses de 3; 5; 10 et 15 ppm d'ethopropbos ont été respectivement de - 20,50 ; - 13,84 ; - 13,54 et - 13,49 % (Tableau 8). Les valeurs négatives de ces taux d'inhibition ont montré une stimulation de la germination conidienne par ce nématicide. Cette stimulation a été plus élevée sur les milieux amendés avec les plus petites quantités du nématicide bien qu'il n'y ait pas eu de différence statistiques entre les taux d'inhibition (F = 0,249 ; P = 0,859 > 0,05).

3.2.2. Effet des nématicides sur la croissance du mycélium Sur le milieu témoin, la croissance du mycélium a été de 2,02 mm/j.

3.2.2.1. Effet de l'oxamyl sur la croissance du mycélium L'oxamyl à 15 ppm a inhibé la croissance mycélienne de façon significative avec 33,92 % de taux d'inhibition (F = 20,39 ; P < 0,0001 < 0,05). Cependant, les taux d'inhibition de - 6,34; - 2,98 et - 0,44 % statistiquement identiques et respectivement provoqués par les doses de 3 ; 5 et 10 ppm de ce nématicide ont montré une stimulation de cette croissance mycélienne {Tableau 9). La stimulation de la croissance du mycélium a donc été plus élevée sur les milieux de culture amendés avec les plus faibles doses du nématicide.

49 Tableau 8: Taux d'inhibition de la germination des conidies de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp sur milieu gélosé amendé des nématicides Oxamyl et Ethoprophos Nématicides Doses (ppm) Oxamyl Ethoprophos 3 -19,79 ± 4,59 a -20,50 ± 9,02 a 5 - 16,97 ± 6,50 a -13,84±5,71 a 10 -14,42 ± 6,50 a - 13,54 ± 9,02 a

15 -11,16 ± 6,50 a - 13,49 ± 9,02 a

n.e : non effectué. La dose de O ppm représente le témoin. Les taux d'inhibition surmontés de la même lettre ne sont pas significativement différents (Duncan à 5 %)

Tableau 9 : Taux d'inhibition de la croissance mycélienne de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp sur milieu PDA amendé des nématicides Oxamyl et Ethoprophos Nématicides Doses (ppm) Oxamyl Ethoprophos 3 -6,34 ± 3,98 b -16,81 ± 5,26 b 5 -2,98 ± 5,09 b -13,27 ± 6,15 b 10 - 0,44 ± 4,44 b -11,75±4,83 b

15 33,92 ± 5,54 a 20,00 ± 3,55 a n.e : non effectué. La dose de O ppm représente le témoin. Les taux d'inhibition surmontés de la même lettre ne sont pas significativement différents (Duncan à 5 %)

50 3.2.2.2. Effet de l'ethoprophos sur la croissance du mycélium L'incidence de l'ethoprophos sur la croissance mycélienne a été une inhibition sur les milieux de culture amendés de 1 5 ppm. Par contre, une stimulation de cette croissance mycélienne a été provoquée par les doses de 3 ; 5 et 10 ppm. En effet, l'analyse de variance a présenté deux groupes significativement différents (F = 19,70; P < 0,0001). Le premier groupe a été constitué de la dose de 15 ppm avec 20 % de taux d'inhibition. Le second groupe a été composé des doses de 3 ; 5 et 10 ppm qui ont respectivement provoqué des taux d'inhibition de- 16,81 ; - 13,27 et- 11,75 % (Tableau 9).

3.2.3. Effet des nématicides sur la sporulation Sur le milieu témoin. la sporulation a été de 37,2.105 spores/ml d'eau.

3.2.3.1. Effet de l'oxamyl sur la sporuJation L'incidence de l'oxamyl sur la sporulation a varié en fonction de la quantité utilisée pour amender les milieux de culture. Des inhibitions de cette sporulation ont été provoquées par les doses de 10 et 15 ppm tandis que des stimulations ont été induites par les plus faibles doses, 3 et 5 ppm. En effet, quatre groupes ont été mis en évidence par les différences significatives (F = 23,884; P < 0,0001 < 0,05). Le premier a été constitué de la dose de 15 ppm tandis que la dose de l O ppm a été classée dans le deuxième groupe. Ces doses de 15 et l O ppm ont respectivement provoqué des taux d'inhibition de 58.39 et 11,25 % (Tableau 9). Les doses de 5 et 3 ppm qui ont induit des taux d'inhibition respectifs de - 18,65 et - 56,87 % ont respectivement été classées dans le troisième et le quatrième groupe.

3.2.3.2. Effet de l'ethoprophos sur la sporuJation Les doses utilisées de l'ethoprophos ont provoqué des effets différents sur la sporulation. Les doses de 10 et 15 ppm inhibé la sporulation du champignon tandis que les plus faibles doses, 3 et 5 ppm, ont stimulé cette sporulation. L'analyse de variance a en effet mis en évidence trois groupes (F = 28,822; P < 0,0001 < 0,05). Le premier groupe a été composé des doses de 10 et 15 ppm qui a provoqué respectivement les taux d'inhibition de 63,22 et 63,95 %. Ensuite, le deuxième groupe a été constitué de la dose de 3 ppm avec - 2,92 % de taux d'inhibition. Puis, la dose de 5 ppm qui a provoqué - 78,69 % de taux d'inhibtion a été classée dans le troisième groupe (Tableau 9).

51 Contrairement aux fongicides, toutes les doses utilisées des nématicides ont stimulé la germination des conidies. Par contre, l'incidence de ces nématicides sur la croissance mycélienne et la sporulation a varié en fonction des doses utilisées pour amneder les milieux de culture. La croissance mycélienne et la sporulation ont été inhibées par les concentrations les plus élevées tandis que les plus faibles doses ont induit la stimulation de ces deux paramètres.

52 Tableau 9: Taux d'inhibition de la sporulation de l'isolat BME 2 de Metarhizium sp sur milieu PDA amendé des nématicides Oxamyl et Ethoprophos Nématicides Doses (ppm) Oxamyl Ethoprophos 3 -56,87 ± 9,62 d -2,92 ± 12,02 b

5 -18,65 ± 13,61 C - 78,69 ± 18,03 C 10 11,25 ± 12,83 b 63,22 ± 17,00 a

15 58,39 ± 14,16 a 63,95 ± 16,25 a n.e : non effectué. La dose de O ppm représente le témoin. Les taux d'inhibition surmontés de la même lettre ne sont pas significativement différents (Duncan à 5 %)

53 / QUATRIÈME PARTIE: DISCUSSION

54 L'intérêt de ce travail est de déterminer la capacité de Metarhizium sp à germer. croître sporuler et à infecter le charançon noir du bananier, Cosmopolites sordidus, dans un milieu où des fongicides et des nématicides sont appliqués pour protéger Je bananier.

4. Effet des fongicides sur l'isolat de Metarhizium sp 4.1. Effet des fongicides sur la germination des conidies La germination conidienne de cet agent de lutte biologique a été inhibée par les trois fongicides testés, le methyl-thiophanate (Benzirnidazole), le trifloxystrobine (Strobilurine) et le propiconazole (Triazole). Des études similaires avec Phomopsis amaranthicola, un bioherbicide contre Amaranthus spp ont montré que la plupart des fongicides inhibait la germination du bioherbicide (Wyss et al., 2004). De même que les travaux de Grant et al. (1990) ont montré que la germination des conidies de Colletotrichum gloeosporioides, un bioherbicide utilisé contre Malva pusilla a été inhibée par la majorité des fongicides testés. Cependant les taux d'inhibition provoqués par ces fongicides ont été relativement faibles. inférieurs à 50 % tout comme au cours des travaux d'Aby (2013). Les taux d'inhibition (18, 1 l - 46,88 %) relativement faibles ne seraient pas révélateurs du mode d'action du methyl-thiophante, un carbamate hétérocyclique azoté appartenant à la sous-famille des benzimidazoles. En effet, une fois absorbés, les benzimidazoles se transforment en carbendazime qui est un antimitotique. Ces produits affectent les microtubules et les divisions cellulaires (Couteux et Lejeune, 2005). Ils inhibent la mitose du parasite en se liant à une protéine des microtubules (la tubuline) empêchant leur réunion correcte dans le fuseau achromatique (Davidse et al., 1978). Les travaux de Kobenan et al. (2011 et 2012) ont montré que Mycosphaerella fijiensis responsable de la cercosporiose noire du bananier, est très sensible au methyl-thiophanante à 5 ppm. Par contre, Je bénomyl et le thiabendazole, deux benzimidazoles, ont faiblement inhibé la germination de plusieurs champignons tels que Fusarium oxysporum, Rhizopus stolonifer, Saccharomyces cerevisiae, Alternaria alternata (Atrassi et al., 2007). Le benzimidazole utilisé serait donc inefficace sur la germination de cet agent de lutte biologique. Les inhibitions (2 - 39,94 %) provoquées par les doses du trifloxystrobine, un strobilurine, ont été les plus faibles. Ces résultats ne semblent pas s'accorder à ceux de Kobenan et al. (2011 et 2012) qui ont montré que les strobilurines inhibent fortement la

55 germination de Mycosphaere/la fijiensis, le champignon responsable de la cercosporiose noire. Des analogues de strobilurine ont aussi inhibé la germination de spores et la croissance mycélienne de divers champignons (Stierl et al., 2002) dont Altenaria alternata (Mosbe, 2005). Une éventuelle résistance de Metarhizium sp pourrait expliquer nos résultats car les mêmes travaux de Ko ben an et al., (2011 et 2012) effectués sur d'autres plantations de bananiers ont décelé des problèmes de résistance de Mycosphaerella fijiensis à la famille des strobilurines. Le propiconazole, un triazole, qui n'a pas pour vocation principale d'inhiber la germination des spores a provoqué des taux d'inhibtions (29,51 - 42,54 %) semblables aux inhibitions induits par le benzimidazole et le strobilurine testés. Ces taux d'inhibitions de la germination conidienne provoqués par ce triazole ont été largement supérieurs à ceux obtenus au cours des travaux d'Aby (2013). Ces trois fongicides seraient partiellement compatibles avec la germination conidienne de Metarhizium sp. En effet, pour Wiss et al. (2004), lorsque la germination des conidies est partiellement réduite par un fongicide, celui-ci est classé comme étant peu compatible avec le champignon.

4.2. Effet des fongicides sur la croissance mycélienne La croissance mycélienne a été plus affectée que la germination des conidies et les taux d'inhibition les plus élevés ont été aussi enregistrés par les doses homologuées des fongicides. Ces taux d'inhibition de 56,52, 7 l ,80 et 81,96 % causés respectivement par les doses appliquées au champ du méthyl-thiophanate, du trifloxystrobine et du propiconazole sont conformes aux travaux d' Aby (2013). Ces inhibitions relativement élevées confirmeraient le mode d'action du trifloxystrobine et du propiconazole. En effet, Je trifloxystrobine, un carbamate hétérocyclique azoté appartenant à la sous-famille des strobilurines. est reconnu comme un inhibiteur du complexe mitochondrial li de la chaîne respiratoire et donc de la production d'énergie cellulaire (Couteux et Lejeune, 2005). Hors, l'élongation du tube germinatif et la croissance du mycélium sont des phénomènes qui utilisent l'énergie cellulaire. Ce strobilurine inhiberait la croissance mycélienne en empêchant la production d'énergie cellulaire. Concernant le propiconazole, ce carbamate hétérocyclique azoté appartenant à la sous-famille des triazoles affecte la biosynthèse des stérols en provoquant la déméthylation des stérols à travers l'inhibition de la 14-a déméthylase (Couteux et Lejeune, 2005). Ce

56 fongicide est un inhibiteur de la biosynthèse des stérols (IBS) qui empêche la conversion du lanostérol en ergostérol, produit final de la constitution de la paroi cellulaire fongique (Koller et Scheinpflug, 1987). Ainsi, les IBS inhibent la croissance du tube germinatif et la croissance du mycélium de Metarhizium sp (Aby, 2013) et de Mycosphaerella fijiensis (Kobenan et al., 2011 et 2012). Ce strobilurine et ce triazole testés seraient très peu compatibles avec la croissance mycélienne de Metarhizium sp qui a été inhibée, mais observée sur les milieux de culture amendés de ces fongicides. Pour Wiss et al. (2004) lorsque la croissance mycélienne n'est pas totalement inhibée par un fongicide. celui-ci est classé comme étant peu compatible avec le champignon. Les mêmes travaux de Wiss et al. (2004) ont montré une incompatibilité entre la croissance mycélienne du bioherbicide Phomopsis amaranthicola et certains fongicides. Le benzimidazole testé a été le moins inhibiteur des fongicides étudiés. Les taux d'inhibition (13,73 - 56,52 %) provoqués par les différentes concentrations de ce fongicide pourraient indiquer que le champignon entomopathogène étudié est plus compatible au rnethyl-thiophanate que les autres fongicides testés. Ces inhibitions relativement faibles montreraient aussi que le benzimidazole étudié n'est pas efficace sur la croissance mycélienne de Metarhizium sp. Des études similaires ont montré que le bénomyl et le thiabendazole, deux benzimidazoles, inhibent la croissance mycélienne d'Aspergillus niger et Aspergillus fumigatus mais ne sont pas efficaces sur la croissance du mycélium d'Alternaria alternata, Saccharomyces cerevisiae et Cryptosporiopsis malicorticis (Atrassi et al., 2007)

4.3. Effet des fongicides sur la sporuJation La sporulation a été plus affectée que la germination des conidies. Les taux d'inhibition de la sporulation de 90,27 et 99,07 % relativement élevés et provoqués respectivement par les doses appliquées au champ du propiconazole et du trifloxytrobine confirmeraient aussi leur mode d'action. Le trifloxystrobine inhiberait fortement la sporulation en empêchant la production d'énergie cellulaire indispensable à la réalisation de la mitose, processus par lequel ce champignon imparfait produit ses conidies. Ce strobilurine et ce triazole testés pourraient entraver fortement la reproduction de ce champignon entomopatbogène et donc l'infection du ravageur Cosmopolites sordidus par Metharhizium sp. Ces taux d'inhibition très élevés (supérieurs à 90 %) indiqueraient que la sporulation sur les milieux amendés avec les doses homologuées de ces deux fongicides a

57 été presque nulle. Cela signifierait, selon les classes de compatibilité de Wiss et al. (2004), que les doses homologuées de propiconazole et de trifloxystrobine seraient incompatibles avec la sporulation de Metarhizium sp. De plus les taux d'inhibition (64,10 - 98,93 %) relativement élevés et induits par les quantités infimes du propiconazole et par trois doses infimes de trifloxystrobine confirmeraient encore leur mode d'action. Par contre, la plus faible dose (0,01 ppm) de trifloxystrobine pourrait stimuler la sporulation car elle a provoqué un taux d'inhibition inférieur à zéro. À certaines concentrations, ce strobilurine aurait donc des effets inhibiteurs ou stimulateurs sur Metarhizium sp, l'agent de lutte biologique. Concernant le benzirnidazole testé (méthyl-thiophanate), la dose appliquée au champ et les quantités infimes ont induit des taux d'inhibition relativement faibles (inférieurs à 50 %). Ce fongicide qui a faiblement inhibé la germination conidienne, serait plus compatible avec la sporulation que les deux autres fongicides testés. Le méthyl-thiophanate ne serait donc pas un obstacle à la reproduction du champignon entomopathogène et à l'infection du ravageur. L'effet de résistance ou de tolérance pourrait aussi expliquer les faibles taux d'inhibition induits par le benzimidazole étudié. En effet, les fongicides benzimidazolés sont des fongicides systémiques unisites. Contrairement aux fongicides multisites, les fongicides unisites, possédant un seul site d'action, favorisent le développement de résistance (Bacon, 2002). Cette résistance peut être présente naturellement à l'intérieur de la population d'un champignon ou plus rarement résulter d'une mutation génétique (Gilbert, 1999; Bacon. 2002 ; Sholberg et al., 2005).

La germination a été le paramètre le moins affecté par les trois fongicides testés tout comme au cours des travaux d'Aby (2013). Ces fongicides n'empêcheraient donc pas l'infection du ravageur par Metarhizium sp. Car selon Wyss et al. (2004) l'effet des pesticides sur la germination conidienne est plus important que sur la croissance mycélienne et la sporulation, car la spore est la source d'initiation de l'infection et de dispersion de l'inoculum. De plus, les taux d'inhibition de la germination conidienne, la croissance mycélienne et la sporulation induits par les quantités infimes des fongicides ont été inférieurs à ceux provoqués par leurs doses appliquées au champ. Ces résultats indiqueraient que le mode d'application aérien et la systémie de ces fongicides pourraient réduire l'inhibition de la germination des conidies et faciliter l'infection du ravageur. En effet, selon Aby (2013), le mode d'application aérien de ces fongicides rend difficile leur

58 contact avec les inocula protégés en premier lieu par le feuillage des bananiers et ces fongicides étant systémiques, une infime quantité parvient au sol où se trouvent les champignons.

4.4. Pouvoir germinatif et pouvoir infectieux des conidies produites après traitement de fongicide Les conidies produites après traitement de fongicide ont présenté des taux de germination compris entre 40 et 79 % mais inférieurs à celui (82,75 %) des conidies produites sur le milieu témoin. Les fongicides utilisés auraient donc diminué le pouvoir germinatif des conidies produites après traitement. Cette diminution du pouvoir germinatif s'expliquerait par la présence de résidus des fongicides à l'intérieur des conidies produites après traitement. En effet, l'utilisation de pesticides pour améliorer la production agricole résulte par la présence de résidus de ces pesticides dans les aliments (Chubilleau et al., 2011 ). Le pouvoir germinatif observé chez les conidies produites après traitement a été corroboré par les paramètres pathogéniques de ces mêmes conidies. Ces conidies produites après traitement de fongicide ont été effectivement pathogènes des charançons inoculés. En effet, les conidies produites après traitement de fongicide ont présenté des TL50 compris entre 10 et 21 jours contre 12 jours pour les conidies produites sur le milieu témoin. Tandis que les taux de mortalité (16 - 67 %) provoqués par les conidies produites après traitement de fongicide ont été inférieurs à celui (75 %) induit par les conidies produites sur le milieu témoin. L'observation du pouvoir infectieux des conidies produites après test s'accorderait avec les travaux d' Aby (2013) qui ont présenté que ce même isolat de Metarhizium sp a provoqué un taux élevé (93 %) de mortalité des charançons. Ce champignon pourrait donc sporuler et infecter le charançon noir du bananier dans une plantation où les fongicides sont appliqués pour protéger le bananier.

5. Effet des nématicides sur l'isolat de Metarhizium sp

5.1 Effet des nématicides sur la germination Les deux nématicides testés que sont l'Oxamyl et l'Ethoprophos ont stimulé la germination des conidies. Nos résultats se rapprochent des travaux d'Aby (2013) qui ont indiqué que l'Oxamyl a faiblement inhibé la germination des conidies du même champignon. Ces deux nématicides seraient donc compatibles avec la germination des conidies de Metharhizium sp. L'application de ces nématicides dans le sol pour protéger le

59 · bananier pourrait donc augmenter le pouvoir germinatif et le pouvoir pathogène de Metarhizium sp, qui est un champignon tellurique.

5.2 Effet des nématicides sur la croissance du mycélium Les faibles inhibitions et les stimulations de la croissance mycélienne enregistrées indiqueraient une compatibilité entre ces nématicides et la croissance du mycélium cet agent de lutte biologique. Les travaux d' Aby (2013) ont également présenté une absence de différence significative entre la croissance mycélienne en présence de 5 ppm d'oxamyl et la croissance mycélienne de Metarhizium sp sur le milieu témoin. Ces nématicides n'empêcheraient donc pas le développement de ce champignon entomopathogène.

5.3 Effet des nématicides sur la sporulation Les doses élevées (10 et 15 ppm) d'oxamyl et d'éthoprophos qui ont inhibé la sporulation pourraient entraver la reproduction de cet agent de lutte biologique. Par contre, ces nématicides à faibles doses (3 et 5 ppm) stimuleraient la sporulation et la reproduction du champignon entomopathogène. La stimulation d'un champignon par un nématicide a été aussi observée par Culbreath et al. (1986). Ceux-ci ont montré que la chitine, un nématicide, stimule l'activité de Paecilomyces lilacinus, un champignon utilisé comme agent de lutte biologique contre le nématode Meloidogyne sp. Nos résultats s'accordent avec ceux d'Aby (2013) qui ont indiqué une faible inhibition de la sporulation induite par la dose 5 ppm d'oxamyl. Une compatibilité existerait aussi entre certaines concentrations de ces nématicides et la sporulation de cet agent de lutte biologique.

60 CONCLUSION ET PERSPECTIVES

61 La germination des conidies, la croissance mycélienne et la sporulation de Metarhizium sp ont été inhibées par le méthyl-thiophante, le trifloxystrobine et le propinaconazole qui sont des fongicides utilisés pour protéger le bananier contre les mycoses telles que la cercosporiose noire. L'utilisation de Metarhizium sp comme agent de lutte biologique contre Comopolites sordidus devrait en tenir compte. Cette précaution est utile même si le feuillage des bananiers et la systémie de ces fongicides testés constituent de sérieux obstacles avant que les fongicides atteignent le sol où se trouvent les inocula. Toutefois l'élément infectieux qui est la conidie a germé, a présenté une croissance mycélienne et a sporulé en présence ces fongicides. Et, les conidies produites après traitement de fongicide ont germé et ont causé la mort du charançon noir du bananier, Comopolites sordidus. De plus, la plupart des doses utilisées des deux nématicides ont été compatibles avec la germination des conidies, la croissance mycélienne et la sporulation. L'application de ces nématicides pour protéger le bananier favoriserait l'infection de Cosmopolites sordidus par Metarhizium :,p. Les doses de 3 et 5 ppm de ces nématicides qui ont stimulé la sporulation pourraient être utilisées pour la multiplication des inocula. Ce champignon entomopathogène pourrait donc être utilisé comme agent de lutte biologique en plantation où sont appliqués ces fongicides et nématicides pour protéger la culture principale.

Nos travaux ont montré que Metarhizium sp peut être utilisé comme agent de lutte biologique contre le charançon noir dans un environnement où plusieurs pesticides sont appliqués pour protéger la culture principale. Cependant, il est indispensable d'effectuer des travaux complémentaires pour une large exploitation du champignon dans toutes les plantations de Côte d'Ivoire. Ces travaux pourraient s'articuler autour de:

};:> l'effet des herbicides, des rodonticides, des engrais, des insecticides et d'autres fongicides et nématicides sur Metarhizium sp ;

};:> la préparation de substrats organiques non alimentaires favorisant la sporulation de Metarhizium :,p et l'infection du charançon noir du bananier, Cosmopolites sordidus;

};:> l'étude approfondie des conditions de sporulation de Metarhizium sp ;

};:> la mise en place d'une unité de formulation et de production de l'inoculum;

};:> la lutte génétique à travers ! 'utilisation de bananiers résistants ou tolérants ;

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