Chapitre 1° - NOTES d'HISTOIRE.

I - Des ORIGINES à la FIN du XVI

AVANT l'HISTOIRE. Vers quelle époque des peuplades primitives fixèrent-elles leur séjour dans la région des Bois Noirs ? Il est difficile d'avancer une hypothèse quand on ne possède aucune date, voire avec une approximation millénaire, nul fait historique où s'accrocher. Tout ce qu'on peut dire c'est que, bien des siècles avant la con- quête romaine, le pays était déjà habité. Pointes de flèches, haches taillées ou polies, monuments mégalithiques attestent l'existence de très lointains ancêtres. Près des Cros sont encore visibles les restes d'un dolmen. Proche de la Croix St Martin, dans le bois de Rouby, un rocher creusé de grandes cuvettes d'où partent des rigoles entaillant la pierre, passe pour avoir constitué une table de sacrifices. \ Autres témoins des époques préceltiques, les nombreux rochers, dits à cuvettes ou à cupules, portant d'énigmatiques cavités de forme circulaire. On en ren- contre un peu partout dans les bois d', près de Chol, à proximité de Boulade, au-dessus des Cros, vers la Pierre Pointue, etc.. "On a beaucoup discuté sur l'origine de ces cavités. Il est certain que la forme actuelle des cupules ne peut pas toujours s'expliquer par l'influence des agents atmosphériques et rue des idées religieuses ont dû inspirer ceux qui les ont creusées ou agrandies" (1). L'opinion la plus généralement admise est que ces cavités servaient à recueillir les eaux, considérées comme génératrices de fécondité, qui tiennent une si grande place dans les conceptions animistes des vieilles religions. Pendant des siècles, et longtemps encore après l'apparition du christia- nisme, pierres et rochers ont été l'objet de croyances. Tour à tour, les conciles d'Arles (452), de Tours (567), de Nantes (658) ont condamné le culte qui leur était rendu et, en 789, Charlemagne ordonnait la destruction des pierres et rochers, objets de pratiques idôlatriques.

PERIODE GALLO-ROMA TNE et PRE-MOYEN AGE.

Dans le pays Arverne - Si l'on connait mal le tracé général de la frontière entre le peuple gaulois des Arvernes et celui des Ségusiaves, du moins possède-t-on des informations sur un point de cette frontière. Ce point, situé dans la Loire, entre Noirétable et Cervière, porte le nom de Guirande, dont les formes anciennes, Disgueranda en 1311, Egarande au XVO ; siècle, représentent un ancien *Equoranda, terme qui a servi à désigner des limites entre cités gauloises. En sont issus, notamment, outre Guirande (Loire), Les Egui- randes (Cantal), à la frontière entre les Arvernes et les Gabales et Eygurande (Corrèze), à la frontière entre les Lémovices et les Arvernes.

(l) -Salomon REINACH - Cul'tes, mythes et religions,. Tome III, page 446.

1 D'autre part, Noirétable a fait partie autrefois du diocèse de cle ont Clermont (1) et l'on sait qu'aux premiers âges du christianisme les circon- scriptions diocésaines ont été modelées sur les anciennes cités gauloises. Ces éléments permettant donc de penser que le territoire d'Arconsat qui, par la suite, devait être morcelé entre Auvergne et Forez, faisait par- tie du domaine arverne à l'époque gauloise. Le domaine d'Archontius - La première forme connue du nom d'Arcon- sat est une forme latine : Archontiacum, c'est-à-dire le domaine d'Archontius (voir l'origine du nom page 119). Qui était cet Archontius qui a légué son nom à Arconsat ? Gaulois Romain ? On sait qu'Archontius fait partie de ce lot de noms d'origine héllé- nique introduite a Rome après la conquête de la Grèce et propagés ensuite par le christianisme. On ne peut en dire davantage, les Gaulois, après la conquête romaine, ayant rapidement adopté pour leur état-civil la nomenclature latine. Est-il du moins possible de déterminer l'époque à laquelle le nom d'Archontiacum a été donné ? Les formations en -acum se sont développées vers le 11° et surtout le 111° siècles. Leur cristallisation a commencé vers la fin du 111° siècle, quand la réorganisation administrative et fiscale faite par Dioclétien eut pour, résultat la fixation du cadastre, mais la formation des toponymes en -acum a subsisté jusqu'aux Grandes Invasions. Le nom d'Archontiacum date donc des premiers s iècles de l'ère chré- tienne sans que l7on puisse décider si, antérieurement, une agglomération gau- loise a occupé le site, d'ailleurs excellemeht choisi, sur une pente orientée au midi dominant la valée de la Durolle, protégé par la montagne des vents du nord et abondanmant pourvu en eaux vives. "Nos communes rurales, écrivait Camille JULLIAN, sont filles de la villa gallo-romaine, petites filles du domaine gaulois. Là où sont aujourd'hui l'église et le bcurg: sur la hauteur et près de la source, s'étageaient autre- fois la villa du maître et les communs de ses services; des terres de culture, aujourd'hui couine autrefois,, partent du bas du coteau et du pied des dernières, maisons et forment le même décor de verdure autour de la masse des demeures humaines; au loin, les bois qui ferment l'horizon et séparent la commune des villages voisins, limitaient jadis les domaines du seigneur et servaient d'asi- le nécessaire aux treupeaux de son cheptel et au gibier de ses chasses". 2^ Cette évocation du grand historien des Gaules ne trouve-t-elle pas dans le site d'Arconsat une illustration d'une saisissante exactitude ? Pour Arconsat, une chose est certaine, c'est que le nom et sa per- sistance à travers les âges attestent que le village a pris la place du domaine gallo-romain sans solution de continuité. Bien que rien ne subsiste de la demeure d'Archontius et des bâti- ments d'exploitation qui l'entouraient, il est probable qu'ils se trouvaient sur le site même de l'actuel bourg d'Arconsat, peut-être non loin de l'empla- cement qu'occupaient sur un replat la vieille église du moyen-âge et l'ancien cimetière, ou bien un peu à l'écart là où s'élévera plus tard le chateau de LANDREVY. (1) - A. LORGNON - Les noms de lieu de la ,p.72,note (1) (2) - Camille JULLIAN - De la Gaule à la France, p.176-177. Si l'on considère, d'autre part, que les limites des paroisses d'autrefois correspondaient généralement à celles des anciens domaines gallo-romains, il ne semble pas téméraire d'attribuer au "fundus Archontiacus" la même superficie que celle de l'ancienne paroisse, c'est-à-dire 3.000 hectares, dimension moyenne dans une zone montagneuse, de' couverture forestière dense, répartis entre "l'ager", terres de culture et le "saltus", zone boisée qui constituait l'élément le plus étendu du domaine ruralo L'absence de toute découverte archéologique interdit d'aller plus loin dans le champ des hypothèses. Introduction du christianisme - Selon Grégoire de TOURS, l'évangélisa- tion de la Gaule auraït debuté vers les années 250 -260. Saint A ustremoine en avait été chargé pour le pays des Arvernes et c'est l'un de ses disciples Saint Genès qui avait reçu mission de propager la foi nouvelle dans la région de Thiers. Les camapagnes furent très longues a abandonner les rites païens et ce n'est guère qu'au cours du V° siècle que les populations rurales achèveront de passer au christianisme tout au moins officiellement. Les temps obscurs des Grandes Invasions - A partir du milieu du 111° s. l'Empire Romain sombre dans l'anarchie. Les envahisseurs se succèdent, ravageant le pays, sans que, le plus souvent, l'histoire ait gardé des traces précises de leur passage dans telle ou telle partie de l'Auvergne. Vers 260, apparaissent les premiers les Alamans et les Vandales qui sub- mergent le Forez et la Basse-Auvergne. On leur attribue la destruction du célèbre temple de Jupiter Dumias, qui était érigé au sommet du Puy de Bôme, ainsi que la ruine des ateliers de céramique de , d'ailleurs en décadence. Au début du V° siècle, les Wisigoths occupent le Forez et l'Auvergne, puis en 456 les Burgondes s'emparent du Forez et occupent un moment Brioude. Eh 525, Thierry, roi de Metz, fils de Clovis, se jette sur l'Auvergne. Les troupes franques, dit-on, arrivèrent par les monts du Forez en suivant la route venant de Lyon. Tout le pays est saccagé. La ville de Thiers prise, pillée, brûlée, la citadelle de Lovolautrum (Vollore-Ville) conquise après un long siège. Au VIII° so, nouvelle invasion, celle des Sarrazins. En 727, le château de Couzan aurait soutenu contre eux un siège victorieux. Ils saccagent Thiers en 732 ou 733. Entre 752 et 764, l'Auvergne est encore ensanglantée par plusieurs expédi- tions punitives que Pépin le Bref dirige contre le duc d'Aquitaine Walffre qui avait refusé de le reconnaître comme roi. Enfin, les Normands pillent l'abbaye de Cournon, plusieurs fois Brioude, détruisent le couvent de St Symphorien à Thiers et assiègent à trois reprises, en 856, 864 et 916, Clermont qui est complètement saccagé. LE------MOYEN AGE En 1173, un traité partage le Lyonnais et le Forez en deux comtés. Le premier est attribué à l'Eglise de Lyon, le second au comte Guy II de Forez. Par cette transaction, l'archevêque et l'Eglise de Lyon font remise au comte de Forez Thiersde toutes (1) leurs possessions depuis Urfé jusqu'à Cervière et depuis Çervière jusqu'à (1)- Quidquid possidebant ab Ulfeiaco usque Cerveriam et a Cerveria usque Thiernum (Cartulaire des fiefs de l'Eglise de Lyon -Transaction de 1173 -Voir carte de l'Annexe III). En 1181, le comte de Forez, Guy II, sur le point de partir à la croisade, construit le, château de Cervière pour garder ses possessions contre icr les seigneurs de Cousan et d'Urfé et contre le comte d'Auvergne. Possesseurs de fiefs à Arconsat - A Arconsat, au moyen-âge, plusieurs possesseurs de fïefs enchevêtrent leurs domaines, au hasard d'achats, de succes« sions, de donations ou d'usurpations. L'une des familles fieffées à Arconsat, la famille de Cussac, tenait ses propriétés du Seigneur de Thiers tandis que d'autres relevaient du comte du Forez et il faut probablement voir là l'origine de la division de la paroisse d'Arconsat en deux quartiers, celui d'Auvergne et celui de Forez, qui ne de- vaient disparattre qu'à la Révolution. Vers la fin du XIII° siècle, la maison de Landrevy fait partie des possessions de la famille de Cussac, dont le berceau était le château de ce nom à Chaussenac, dans le Cantal. Le premier membre de cette famille mentionné comme possesseur des terres de Landrevy sises à Arconsat, est Géraud de Cussac, écuyer, qui porte en 1282 le titre de seigneur de Branzac, à Loupiac (Cantal). En 1290, sa veuve, Athelis de Cussac, vend au comte de Forez des rentes mouvant de la chatellenie de St-Just-en-Chevalet. Le 25 Janvier 1305, elle rend aveu au comte de Forez des terres qu'elle tient en franc fief de Guillaume, seigneur de Thiers, • L'aveu de fief mentionne la maison de Landrevy, "domun de Landrevya", et contient le dénombrement des tenures dépendant du fief dans la paroisse d'Ar- consat, toutes situées vers la Durolle au midi, le ruisseau de Lunel à l'Est, les bois du comte de Forez au nord et le ruisseau qui descend de "la Conterya" à l'ouest . (l) Athelis de Cusnac est encore mentionnée en 1311 comme possédant une censive au mandement de Cervière, vers la Vêtre.. (2) Quelques années plus tard, dans un aveau de fief du 16 novembre 1317, un autre membre de la même famille, peut-être le fils de Géraud et d'Athelis, Guillaume de Cussac, écuyer, reconnait tenir en fief lige du Comte de Forez ; sa maison de Landrevy, "domun suam de Landrevin", tout ce qu'il possède à Arconsat, à Gouttebarge et à l'Augourdie, ainsi que des terres censives dans les mande- ments de St-Just-en-Che v-alet, de Cervière et de Thiers. Vers le même temps, dans un aveu du 8 juillet 1335, ' noble homme Guillaume de la , chevalier, rend hommage au Comte de Forez pour ce qu'il détient dans les paroisses de St Julien-la-Vêtre et d'Arconsat. (3) A Arconsat, ses possessions comprennent, outre une réserve seigneu- riale composée de terres cultivables et d'un sixième des bois d'Arconsat, une trentaine de tenures confiées à la main d'oeuvre roturière.

(1) - Rivum qui labitur de la Conteyra ab occid. - Faute d'avoir pu localiser le lieu appelé Contetya, on ne peut décider si le ruisseau en cause est le ruis- seau de la Grand Goutte ou celui du Sabot. (2) - Arch. Loire -... B 2019. (3) - Chartes du Forez. Chaque tenancier est chargé de la mise en valeur d'un certain nombre "de parcelles et bénéficie des produits de son travail, à charge d'acquitter envers le maitre des redevances déterminées. Ces redevances comportent des paiements en argent, mais pour des sommes, peu importantes -la plus forte est de 14 sols- la pénurie monétaire de l'époque ayant généralisé les paiements en nature. Ces redevances, qui paraissent avoir été calculées sur la base d'un pourcentage fixe de la récolte, consistent dans la livraison de produits du terroir, quelques cartons de seigle.ou d'avoine -jamais de froment- auxquels s'ajoute, le plus souvent, la moitié ou le quart d'une géline (poule), c'est-à-dire une poule tous les deux ou quatre ans. L'importance des redevances variant dans une proportion allant de un à six, il est probable que les tenures avaient des superficies assez différentes les unes des autres, mais l'absence de précisions dans l'acte d'hommage et l'igno- rance où nous sommes des rendements ne permettent pas d'apprécier la charge que ces redevances pouvaient faire peser sur les terres travaillées par les tenanciers de Guillaume de La Chassagne. Au cours des XIV ° et XV° siècles, ont aussi rendu foi et hommage au Comte de Forez pour des fiefs situés dans la paroisse d'Arconsat : - Pierre de l'Eschalier, pour maisons, prés, bois et mouvances dans les pa- roisses des Salles, de St Martin d'Urfé et d'Arconsat, tant en son nom qu'au nom de damoiselle Alise Garonne, son épouse (1° juillet 1335) (1) - Catherine Goyond, veuve de Pierre de l'Eschalier, pour un fief à Arconsat (aveu du 20 juillet 1338 ) (1) - Jean de l'Eschalier, seigneur de Vernoille, écuyer, pour ses maisons de Vernoille (près de Pommiers) et d'Arconsat (aveu du 30 mai 1441) (1)0 - Ass:elin de Montagu, pour possessions dans les paroisses de Chateldon, Dorat, Paillerez, près la Dore, Celles, Arconsat, La Loubière et Arfeuilles (26: mai 1336)(1). - Marguerite Appensa, veuve de J. Bérenger, de Cervière, pour cens "super 9rto de Montluna qu% tenet J. de Chabaut" (29 novembre 1330).. Dans le latin du moyen- âge , orto (du latin classique hortus, jardin) désigne couramment une tenure com- portant une maison et le jardin potager y attenant. L'emplacement de cette tenure pour des raisons tenant au climat et à l'altitude, était donc nécessairement située au pied du Montlune, dans le voisinage du col de St Thomas et vraisemblablement à l'endroit où s'élèvera par la suite un village appelé Chabaud qui tenait peut- être son nom du J. de Chabaut dont-il est question dans l'acte de 1330. - Jean, Pierre et Barthélémy Favre, alias Faure, frères, pour terres, cens, rentes et autres devoirs dans la paroisse d'Arconsat et droits d'usage dans les bois d'Arconsat (22 octobre 1334) (1). - Robert Favre et Barthélémy Favre, son oncle, pour domaine, cens et rentes à Arconsat (5 novembre 1335) (1).

(1) - Barban - Recueil d'hommages, aveux et dénombrements de fiefs relevant du comte de Forez du XIII° au XVI° siècles - Tome VIII du Recueil de mémoires et documents sur le Forez. - Messire Mathieu Bérenger, curé des Salles et de Cervière pour dtme perçue aux Salles, à Arconsat et à Royon (decimam suam quam percepit in rippa- ria et parrochiade Salis, in tenementum de Costa d'Arconczat et de Royon -29 novembre 1333). (1) Enfin, Guillaume IV, Seigneur de Thiers, rend hommage au Comte de Forez, le le 17 décembre 1304, pour tout ce que tiennent de lui " G. de La Chassagnya, domina Alis de Cusatj Felatus de la Pauza, Durannus et J. de La Foria. (2) L'église d'Arconsat- et la chapelle de St Thomas.- L'église d'Arconsat : est citée dans l'aveu de fief de 1335 de Guillaume Chassagne. Un testa- ment de 1395 indique qu'elle est placée sous le vocable de St Biaise : "ec- clesie parrochialis "sancti Blasii Arconciaci (3). En 1225, mention est faite d'une chapelle consacrée à St Thomas, "capella Montis Lunae (<$), située au pied du Montlune, à proximité du col sé- parant l'Auvergne du Forez. Période de la guerre de Cent ,Ans - Pour cette période on ne peut que re- later un certain nombre de faits généraux ayant touché la région,, sans pou- voir préciser dans quelle mesure ils ont pu intéresser Arconsat. En 1347 -1348, c'est la famine et la peste noire, "la grand mort" qui, selon Froissart, aurait fait périr " la tierce partie du monde". La tra- dition a accrédité vers cette date des anéantissements complets de hameaux et de villages. Le Mas, entre autres, à St Didier-sur-Rochefort, aurait été si éprouvé que les habitants désertèrent les lieux. En 1359, l'Auvergne est envahie par les bandes anglaises de Ro- bert Knoles, qui s'emparent de Cusset et de Pont-du-Château. En 1387, la marche de Thiers et de Cervière est gardée contre : les Anglais par Louis de Chalus. En 1388y Guillaume de Layre, qui lui a suc- cédé, fait prisonniers quelques Anglais pillards qui "robaient les manants" Jusqu'en 1389, quelques petits groupes d'aventuriers troublent le pays. En 1415, après la défaite d'Azincourt, les bandes bourguignonnes pillent Noirétable et les environs. Testaments du moyen-âge - Quelques testaments, rédigés à l'époque de la guerre de Cent ans ont été conservés (5). Ce sont ceux de Barthélémy Sabatier, curé d'Arconsat (1400)' de Pierre Four (1358), de Barthélémy de la Gordya (1391), de Berthon de la Roche (1395), de Jean Chandalon (1397), de Jacques de La Vacherie, dit Lunel (1423), tous les cinq d'Arconsat et de Jean Miche du village de Locedat (6). Ces testaments nous apprennent d'abord les noms de quelques prêtres d'Arconsat : Barthélémy, curé entre 1391 et 1400, qui a pour vicaires Durand Ruphi en 1391, Jean Laurent en 1397 et Pierre Barthalay en 1400. (1) - Chartes du Forez, NO 803 s note 4. (2) - = = = N° 903, § 44, notè 1. (3) - Arch. Loire -B 1881 -St Blaise, évêque arménien, martyrisé en 316. Est invoqué pour les maux de gorge en souvenir dtun miracle qu'il aurait fait en sauvant la vie à un enfant étouffé par une arête ! (4) - Longnon -Pouillés, page 8. (1) - Arch. Loire, série B (6) - Ancien nom de Gouttenoire. Ils sont surtout intéressants parce les dispositions qu'ils contien- nent sont assorties de donations pieuses dont le testament de Jean Chandalon four- nit une liste abondante : Fait élection pour sa sépulture dans le cimetière d'Arconsat du tombeau de ses parents et ancêtres. Legs : au luminaire de l'église d'Arconsat; au curé du susdit Arconsat; à Messire Laurent, prêtre, vicaire d'Arconsat; aux églises où sont portées les croix du susdit Arconsat le jour des Rogations; aux ponts de Noa- lhat et de Puy-Guillaume. Fait le 12 janvier de l'année 1397 de Notre Seigneur, en la présence de Jean de Lestra, clerc, juré de la Cour d'Arconsat et de Messire Jean Laurent, prêtre. (1) Reflets d'un monde où la grande préoccupation de chacun est d'obtenir la rémission de ses péchés, les testaments du temps sont invariablement assortis de libéralités en faveur des églises. Plus tard, cet usage pieux fut converti en une prescription légale sous la forme d'un droit de mortuage faisant obligation aux fidèles det tester en faveur des églises et des prêtres. Au nombre des legs pieux comptaient les sommes laissées pour la construc- tion ou la réparation des ponts, travaux qui étaient fréquemment l'oeuvre des moines et les testateurs avaient soin de préciser que ce qu'ils donnaient dans ce but était "pro remedio animae", pour le soulagement de leur âme. Pendant tout le moyen-âge, la coutume se maintint de ces libéralités et si la noblesse en donnait l'exemple (2), les roturiers n'avaient garde d'y manquer, comme témoignent les legs en faveur des ponts sur la Dore consentis par Pierre Four, Berthon de la Roche et Jean Chandalon dans leurs dispositions testamentaires.

Les bois de la chatellenie de Cervière - Les archives de la Loire conservent un manuscrit (3) des "bouchaux" ou comptes des forestiers du duc de Bourbon dans la chatellenie de Cervière, pour la période de 1391 à 1408. Les Comtes de Forez possèdent alors la quasi totalité des bois de la chatellenie et notamment la plus grande partie de ceux de Montoncel, d'Arconsat et de Montlune. Sur l'ordre du châtelain ou de son lieutenant, les forestiers marquent les arbres, les vendent et rendent compte au prévôt de Cervière des transactions intervenues. Au nombre des acheteurs de bois mentionnés dans les "bouchaux" figurent une quarantaine d'habitants de la paroisse d'Arconsat (Voir Chapitre IV,Noms de famille),

(1) - Suam elegit sepulturam in cyminterio Arconciaci in tumulo seu busta parentum et predecessorum suorum. Legata : luminari eccle-sie Arconciaci; curato Arconciaci predic- ti; donno Laurentii, prebitero, vicario Arconciaci; eccles.iis ad quas poctantur seu vadunt cruces ecclesie predicte Arconciaci diebus Rogationum Domini; pontibus de Nohallat et de Podio Guillermi. 12 -1 - 1387 n. SR., coram Johanne de Strata, cleri- co, curie Forensis jurato; pressentibus honorabili viro domino Bartholomeo Sabbaterii, presbitero, curato Arconciaci, donno Johanne Laurentii, presbitero. (2) - En 1186, Bertrand de La Tour lègue 30 livres en faveur des ponts et routes de l'Auvergne (pontibus et malis passibus Alverniae reparandis et restituendis triginta libras turonenses) - En 1199, la Comtesse de Montferrand laisse par testament 50 sous d'or pour les hopitaux, les maisons de lépreux et les ponts d'Auvergne (hospitalibus domibus leprosorum et pontibus Alverniae quinquaginta solidos). (3) - Manuscrit N° 1361 du fonds de la Verna. A cette époque, la duchesse Anne, comtesse de Forez , accorde aux habitants du mandement de Cervière, par lettres patentes, en date du 19 février 1412, le privilège de "faire pasturer et garder leur bétail entoùr les bois du dit mandement, hors les chalmes (1), sans y faire giste et demeurance conti- nuelle ni amas de bétail d'autrui et ce durant toute liannée hors le temps que les forêts auront paisson de glands ou de feines (2) et qu'ils sont en taillis qui dure pour le moins l'espace de trois ans, qu'ils pourront prendre ès dicts bois des bois secs et morts, sans tailler ni rompre, pour leur chauffage" (3). Un peu plus tard, les tenanciers de Lunel, dans une déclaration faite le 11 mars 1490 au terrier du duc et comte de Forez, reconnaissent de- voir deux sous tournois de leur pontion directe pour le bénévis (concession) à eux fait le 26 septembre 1489 par le Maître des eaux et forêts de l'usage des bois es chalmes d'Arconsat, de Montoussel et de Montlune, appartenant au duc et comte de Forez, pour le pâturage de leurs bêtes, leur chauffage, bâtissage et usage: Redevance dont la perception s'est continuée au cours des siècles suivants car une quittance du Trésorier des parties casuelles, en date du 20 janvier 1614, atteste le versement d'une somme de 50 livres par les habitants du village de Lunel, autrement , pour leur droit de pâ- turage et usage dans les bois de Montlune et d'Arconsat. (4)0 Les défrichements - Si on ne possède aucun document sur les étapes du dé- frichement a Arconsat pendant le moyen-âge, des noms tels que Les Issards ou Lissartoux attestent la conquête à la culture de nouveaux espaces pris sur les brousailles ou la forêt et les seigneurs favorisaient ces essartages qui étaient pour eux l'occasion d'asseoir de nouvelles redevances sur les tenures gagnées par les défrichements. Les droits de leyde - En vertu d'une charte de 1262 (5), les Seigneurs de Thiers lèvent des droits de leyde (6) sur les marchandises qui pénètrent sur les leurs terres. Suivant les tarifs de 1336 et de 1379, les lieux de perception sont : - apud La Baudia : à La Baudie, paroisse de Neyrondes, sur le chemin de Courpière; - apud La Roche : à La Proche, paroisse du Moûtier de Thiers, sur le chemin de Vollore; - apud Les Champs prope Thiernum : aux Champs, paroisse de St Genès de Thiers, à 2 km environ au nord de la ville; - apud Chappelas : à Chapelat, paroisse de Celles; - apud passum du Peyret : au Pas du Pire, à la limite, à l'époque, des parois- ses de Celles et d'Arconsat.

(1) - Dans les Chartes foréziennes du moyen-âge, chalme a le sens de lande, friche. (2) - C'est-à-dire hors le temps que les bois fourniront pâture de glands et de faînes, époque pendant laquelle les troupeaux seigneuriaux avaient seuls le droit d'y pâturer. (3) - Arch. PdD - Q 1074 (4) - = = = (5) - Soanen -Bulletin Sté Etudes locales de Thiers, N° 8, 1940. (6) - Taxe perçue sur les marchandises destinées aux foires et marchés. Le blé, en particulier, est soumis à une redevance d'une coupe un tiers par setier (1).

Le------SEIZIEME SIECLE. La chatellenie de Cervière - Après la réunion du Forez au domaine royal par Fr,ançois 1 en 1531, Gerviere devient chatellenie royale avec juridiction sur 17 paroisses, au nombre desquelles figure Arconsat. Le siège de justice se compose d'un capitaine châtelain, d'un lieutenant civil et criminel, d'un lieutenant particulier assesseur, d'un procureur fiscal, d'un greffier, d'un contrôleur des actes. Quatre procureuts ou avocats sont attachés au siège. En 1637, le château de Cervière sera démantelé sur ordre de Richelieu et, par la suite, il ne sera plus utilisé que comme prison de la chatellenie.

Taxe du don gratuit de 1535 - En 1535, pour faire face aux dépenses des guerres d'Italie, François 1 du clergé du diocèse de Clermont, à titre de don gratuit, une taxe extraordinaire, équivalant à trois décime et qui porte sur tous les bénéfices, commanderies et biens ecclésiastiques tant réguliers que séculiers. L'église St Blaise d'Arconsat fournit 15 livres au don gratuit, tandis que St Julien de Celles est taxé à il livres et St Rémy a 9 livres, (2).

Mariage d'un Seigneur de Landrevy en 1555 - Le 12 novembre 1555, en présen e des notaires royaux de Lestra e.t de Me audres, est dressé un contrat de mariage entre Hugues Le Faure, Seigneur de Landrevy, et damoiselle Jacqueline de Tournon, fille de feu Johan de Tournon, écuyer, seigneur de Châteauneuf. f ' ' < La dot de la future épouse s'élève à la somme de douze cents livres. Le contrat lui reconnait, pour le cas où son mari "yroit de vye à trespas" le pre- mier, un droit de "douhaire et survye" de six cents livres et prévoit que jusqu''à paiement.complet de la dite somme, elle jouira "de la dite "seigpeurie de Landre- vye, Chandallon et rentes, acquises des seigneurs de Genestines et Hords, qui sont situées dans la paroisse d'Arconsat". (3). Les guerres de religion - Pendant les guerres de religion, en novembre 1567, les catholiques, sous les ordres de Jacques d'Urfé, bailli de Forez, livrent bataille aux protestants, commandés par Poncenat, près de Champoly, dans la plaine qu'on désigna depuis sous le nom de "Bataillouse". Les protestants laissent 300 morts sur le terrain et battent en retraite sur Vichy où ils se regroupent. Après avoir défait une petite armée catholique à Cognât, près de Gannat, le 6 janvier 1568, ils regagnent le Forez en mettant Thiers à sac sur leur passage. La peste de 1585 - En 1585, la peste sévit dans la ville et dans les environs de Thiers.

(1) - Quicumque vendit unum sestarium bladi debet unam cuppam tertiam dicti bladi - A l'époque, le setier valait à peu près 19olivres; ils se divisait en 8 cartons et le carton en 4 coupes. - Tarif de droits de leyde publié par A. Guillemot dans le Recueil des mémoires et documents sur le Forez, Tome IX, p. 399 - 464. (2) - Pouillés du diocèse de Clermont. (3) - Pièce appartenant à des archives privées.

o Le 2 mai, le châtelain de Thiers fait donner avis que "ceux qui sont suspectz oii infectz de contagion...n'ayent à marcher par la ville.... sans porter en main une gaule blanche pour être cogneus...que...les habitants n'ayent à tenir aucune pourceaux, chiens, chatz...ne jettent aucune ordure ni immondice par les portes et. fenestres, ny faire leurs ordures ez rues publicques...". Occupation du château de Landrevy par les Ligueurs - A l'époque de la Ligue, qui oppose les partisans du duc de Guise aux troupes royales, • Thiers est, dans la partie occidentale de l'Auvergne, la seule ville tenant pour le roi. Vers 1590, pendant une dizaine de mois, elle est entourée de tous côtés par de forts partis de Ligueurs qui occupent les places environnantes : , , èourpière, Vollore, Lezoux, , ainsi que les châ- teaux de , Vaulx, Landrevy. du Chariol et l'église de Celles. Les partis ennemis courent la campagne, pillant et brûlant les métairies, dévastant les récoltes, enlevant le bétail et tuant les paysans. St Rémy, en particulier, a beaucoup à souffrir du voisinage des Ligueurs, (1). '

II - L'ANCIEN REGlME (XVII et XVIII siècles).

ARCONSAT------à la FIN DU XVII° siècle.

En 1697, l'Intendant François Lambert d'Herbigny, chargé de faire une enquête sur la Généralité de Lyon, qui comprend les provinces du Lyonnais, du Beaujolais et du Forez, adresse aux curés des 734 paroisses de la Généra- lité un questionnaire fort détaillé : situation géographique, climat, produc- tions, chiffre de la population. Dans sa réponse (2), l'abbé Claude Soualhat, curé D'Arconsat dé- crit ainsi la situation de sa paroisse : Etendue de la paroisse - Les villages qu'elle comprend - En 1697, la paroisse d'Arconsat appartient, partie au Forez, partie a l'Auvergne. Elle a pour limites : - au nord, les paroisses de St Priest et de St Rémy, - au levant, celle de St Romain-sous-Urfé, - au midi, celles des Salles et de Noirétable, - au couchant, la paroisse de Celles, Elle est composée du bourg d'Arconsat, en territoire forézien, et d'une trentaine de lieux habités "la plupart consistant qu'en une maison ou deux ou des cabanes ou loges dans les bois", à savoir : (1) - Jacqueton -Etudes sur la ville de Thiers. ( 2) - Arch. Généralité de Lyon - Election de Montbrison - C20 - dans le Forez : Le Lac, Montsuchet, lTOssedat (2), L'Aubourdie, Le Puy, L'Au- gourdie, La Chevalerie, Le Bost, La Roche, Les Martigneaux, Lunel, Bourley, Combre, Bonjean, Les cros, Lapiau, Chol, Bêche, Chassagne; - Dans l'Auvergne : St Joannis, La Pommerette, Bras-de-Fer, Les Issards, Goutte- barge, Le Meunier, le village de Landrevies, La Brosse (3), La Pauze, Chandalon (4). Le climat et les ressources - "Le climat est des plus "froids d'Auvergne et Forest et ou, l'hïver séjournant davantage, "les montaignes sont les plus hautes et glacées". " Le terroir est beaucoup stérile, terres légères et de sable. En outre, l'hi- ver, les broussailles, faugerts (fougères) et autres mauvaises herbes estoufent le peu de blé qu'on y sème". " Il n'y a que la sixième partie qui soit en. terres labourables, le reste est en bois, rochers, brossailles et pays stérile, et dans celles qui sont laboura- bles ne si sèment que du seigle et de l'avoine, lesquels grains sont estoufés la plus part du temps par les qui y séjournent huict mois de ,l'année et, en fondant au printemps, estoufent les blés la nuit à cause des gelées, ladite paroisse d'Arconsat étant située sur les hautes montagnes d'Auvergne et Forest et les pus froides et stériles"» " Il n'y a aucunes vignes à cause du grand froy et de là stérilité du pays". " La huictième partie est en prairies et pacages". Le reste est "en bois ou broussailles, desquels les habitans ne tirent aucun revenu, lesdits bois n'estant pas en vente et les dites brossailles S En résumé, "la dite paroisse d'Arconsat est toute en montaignes stériles à la réserve de la dite portion de terres labourables et des dites prairies qui encore, le plus souvent, ne rapportent rien à cause de la rigueur du climat et des neiges qui séjournent presque toute l'année et estoufent les bleds". Les ressources sont d'une extrême pauvreté. " Les habitans, écrit le curé Sou- alhat., travaillent le peu de terres qui sont labourables ou bien portent au colp = " (au cou, c'est-à-dire à dos) ou autrement les genêts ou brossailles qui sont dans la paroisse aux lieux voisins et en apportent du bled pour vivre". La population - En 1697, la population de la paroisse se compose de : - 300 personnes mariées, - 15 garçons de 20 ans et au dessus, 20 jeunes filles, 60 enfants et garçons au dessous de 20 ans, en tout quelque 400 personnes, chiffre bien faible pour l'étendue de la paroisse, mais -nous le verrons plus loin- les disettes et les épidémies avaient fait dispa- rattre les deux tiers de la population au cours des années précédentes. Les impôts - D'après le rôle des tailles des paroisses de la Généralité de Lyon, la partie forezienne de la paroisse d'Arconsat était imposée pour 65 feux à raison de : •

(2) - Ancien som de Gouttenoire. (3) - Ancien nom de Rossignol. (4) - A cette époque, n'existait pas encore. 900 livres en 1680, 900 '= 1681, 940 = 1682, • 1.052 = 1683, 1.056 = 1684, 960 = 1685, Ces rôles ne portent que sur les tailles et crues y jointes, autrement et le dit le principal sur lequel se réglaient le taillon et les accessoires, objets de rôles qui font défaut, mais que lton sait équivaloir à environ la moitié,du principal.

L'ADMINISTRATION, La NOBLESSE, les FIEFS. Des le moyen-âge, les comtes de Forez ont cherché à étendre leurs domaines, en direction du bassin de la Durolle. Leur poussée s'est traduite par le morcel- lement des paroisses frontalières d'Arconsat et de Vollore-Ville dont une partie du - territoire est sous administration forézienne. Plus avant, au nord-ouest d'Arconsat, se sont constituées trois enclaves foréziennes en terre d'Auvergne : - celle de Montvianeix, - la seconde comprenant la paroisse de Celles dont certains villages relevaient du Forez et la paroisse de St Rémy-sur-Chierse (qui englobait le territoire des communes actuelles de St Rémy, La Monnerie et Palladuc) avec 39 villages en Auvergne et une douzaine en Forez; - la troisième avec un certain nombre de villages des paroisses de La Loubière et de St Victor-dur-Rhins. Ainsi, dans la paroisse d'Arconsat existent deux quartiers, celui d'Auver- gne et celui du Forez, formant un véritable puzzle constitué de hameaux disper- sés, représentant d'anciennes tenures féodales ayant été, les unes dans la mou" vance des comtes de Forez, les autres dans celle des seigneurs de Thiers.;. d'Auvergne - Le quartier d'Auvergne de la paroisse d'Arconsat fait partie de la Généralité d'Auvergne, élection de Clermont, subdélégàtion de Thiers. Il est soumis aux justices seigneuriales de la Baronnie de Thiers (1) Nous avons vu que l'enquête de 1697 situe en Auvergne : St Joannis, La Pommerette, Bras-de-Fer, Les Issards, Gouttebarge, Le Meunier, Landrevy, La Brosse, La Pauze et Chandalon. Au cours du XVIII° s0, certaines modifications ont dû intervenir dans la répartition entre Auvergne et Forez et, d'après une pièce intitulée "Assises de la Baronnie de Thiers" (2), faisaient partie de la Baronnie de Thiers dans la seconde moitié du XVIII° siècle : (1) - Arch. PdD - C 4834a (2) - Reproduite in extenso dans "Le vieux Thiers" par A. Bigay,p.95 à 97 - En 1681, la duchesse de Montpensier, la "Grande Mademoiselle" avait fait don de la Baronnie de Thiers au duc de Lauzun qu'elle devait épouser secrètement peu après. Celui-ci cède, en 1714, la baronnie de Thiers, moyennant 200.000 li- vres au financier Antoine Crozat, dont le fils, puis la petite fille, la Comtesse de Béthune, en conserveront la possession jusqu'à la Révolution. TABLE D E S M A T I E RE S

Pages Chapitre I - NOTES D'HISTOIRE ..... 1 10 Des origines à la fin du 16ème siècle ..... 1 2. L Ancien Régime ...... 10 3 . La Révolu tion et 1' Emp ire ..... 38 4. Les 19eme et 20 ème siècles ...... 62

Chapitre II - LES COLPORTEURS ..... 75 Chapitre III - LES NOMS DE FAMILLE ..... 90 Chapitre IV - LES NOMS DE LIEUX ..... 100

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