25 Février 2021 PRESSE
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
REVUE DE PRESSE 25 février 2021 Radio PRESSE information JOURNAUX télé MÉDIAS édias Msociaux Afin de se conformer à la Loi sur le droit d’auteur, la FCSSQ détient une licence autorisant une redistribution électronique restreinte de ce document. PRODUIT PAR Le Devoir, 25 février 2021, page A1-2-3 III CORONAVIRUS Hausse de l'intimidation avec les cours en ligne MARCO FORTIER sur Snapchat ou Tik Tok. » de réfléchir à la conséquence de nos LISA-MARIE GERVAIS Le Devoir s'est aussi fait rapporter gestes et de moduler l'impulsion primi- LE DEVOIR un cas d'intimidation sévère d un en- tive, sont les dernières parties du cer- fant autiste par des élèves sur le point veau à atteindre ce stade. « D'une part, Des fillettes du primaire accros aux ré- d'avoir u ans, soit l'âge où on devient on a des enfants qui n'ont pas la matu- seaux sociaux avec des problèmes criminellement responsable. « Ils rité pour [être cyber-éduqué] et d'autre d'anorexie, des élèves de Se et de n'avaient comme plus aucune empa- part, on ne leur a jamais appris », dit 6e année qui font de fausses menaces thie. J'avais l'impression d'avoir de- celle qui a fondé Alphas connectés, qui de suicide pour attirer l'attention, des vant moi des animaux qui ne réflé- s'intéresse à la santé mentale de la gé- chicanes qui dégénèrent sur la plate- chissaient plus. » nération née avec les écrans. forme de télé-enseignement de l'école: s'ils existaient depuis un certain temps, Recrudescence Au primaire d'abord les cyber-incidents et la détresse psy- Marc Farand, agent de prévention et Cathy Tétreault, directrice générale et chologique chez les enfants ont été aux relations communautaires du ser- fondatrice du Centre Cyber-aide, établi exacerbés par la pandémie. vice de police de Granby, dit observer à Québec, constate que, curieusement, En Montérégie, des écoles ont indi- une recrudescence des « déborde- le phénomène est plus répandu au pri- qué au Devoir qu'elles devaient faire ments », comme les insultes et les me- maire qu'au secondaire : toutes les face à un plus grand nombre de pro- naces virtuelles. « Ce qu'on a remar- écoles qui ont fait appel à ses services blèmes liés à l'exposition aux écrans et qué en 2020 avec la pandémie et début pour désamorcer des crises liées à l'in- à la technologie. Depuis le début de la 2021, c'est une augmentation des cas timidation en ligne, depuis l'automne crise, elles disent devoir composer de de chicanes entre les jeunes qui pas- dernier, sont de niveau primaire. plus en plus avec des cas de menaces, sent par les réseaux sociaux », a dit le La spécialiste en cyberdépendance d'attaques à la réputation, de diffama- policier qui fait de la prévention en mi- est intervenue récemment auprès d'un tion, et ce, dès le primaire. Plusieurs lieu scolaire depuis plus de 13 ans. groupe de troisième année du primaire. incidents seraient survenus dans la Les mesures sanitaires empêchant un Des discussions virtuelles d'élèves, te- période des Fêtes, où tous les élèves, jeune de jouer avec ses amis, il y a une nues hors des heures de classe, ont même ceux du primaire, étaient en télé- banalisation de la communication en vir- dégénéré. Les enfants ont tenu des enseignement. tuel et des écrans, que les parents n'hési- propos dégradants et ont échangé des « J ai des fillettes [du 3e cycle du pri- tent pas à autoriser, pour avoir la paix et images de nudité glanées sur le Web. maire] qui ont arrêté de manger parce permettre à leurs rejetons de socialiser. D'autres ont été intimidés. qu'elles ne se trouvaient pas aussi bel- Sauf que les enfants ont ainsi été initiés les que les autres sur les réseaux so- encore plus tôt à la technologie, sans sa- ciaux. D'autres élèves qui ont écrit sur voir s'en servir. « C'est une Ferrari qu'on leur profil ou ont dit à leurs amis via a donnée à des enfants qui viennent de diverses plateformes qu'ils voulaient débarquer d'un tricycle », résume Karine se suicider », raconte une personne Igartua, présidente de l'Association des membre d'une direction d'école, qui a médecins psychiatres du Québec. voulu garder l'anonymat pour respec- Elle explique que le cerveau est un ter son code d'éthique. « J'ai des en- organe qui prend 25 ans à venir à matu- fants avec des heures de sommeil irré- rité. Les lobes frontaux, qui permettent gulières, qui s'endorment, épuisés, au petit matin après avoir passé la nuit © Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites « Le temps d'écran a augmenté à cause leur accès au Web par des logiciels ou de l'enseignement virtuel. La plupart des des applications. Il est convaincu que jeunes, même au primaire, ont mainte- la pandémie a relancé la pertinence nant accès à un ordinateur ou à une ta- d'une éducation à la citoyenneté, pour blette pour passer à l'enseignement à apprendre aux jeunes l'importance distance en cas de COVID », explique d une bonne « hygiène numérique ». Cathy Tétreault, autrice de l'essai Jeunes connectés, parents informés. « Avant la pandémie, les jeunes appre- Difficile d'encadrer naient à socialiser dans la cour d'école. Les surveillants intervenaient rapidement les jeunes en ligne ils voyaient deux ou trois enfants intimider. Maintenant, ça se passe La pandémie a entraîné une beaucoup sur Internet, en soirée, quand hausse importante du temps pas- les enfants sont laissés à eux-mêmes sé sur les écrans : les trois quarts dans leur chambre », explique-t-elle. (76 %) des jeunes de 6 à 17 ans passent plus de temps devant Au secondaire aussi leurs écrans à la maison qu'avant Au secondaire, les comportements in- la crise, selon une enquête de appropriés surviennent surtout durant l'Académie de la transformation les cours à distance, précise Cathy Té- numérique de l'Université Laval. treault. Des élèves interrompent les Quatre élèves sur dix passent en enseignants, font des blagues de mau- moyenne plus de 10 heures par vais goût ou prennent des photos de semaine à naviguer sur Internet, camarades ou même d'enseignants ce qui représente une hausse de sans leur permission. 15 points de pourcentage en un C'est ce qui est arrivé à l'École secon- an. La vaste majorité des parents daire de Charnbly, en Montérégie, en no- (83 %) disent encadrer l'usage vembre dernier. Des élèves de troisième d'Internet par leurs enfants, mais secondaire ont fait circuler sur les réseaux cette proportion a baissé de cinq sociaux des photos captées durant les points de pourcentage, en raison cours en ligne. Un élève a aussi été victime de la pandémie. « Le temps pas- d'intimidation plus ciblée. Une policière sé sur les écrans est à la hausse communautaire et une éducatrice spéciali- et les parents ont un peu lâché sée ont fait de la sensibilisation en classe. prise sur l'encadrement. Les in- Une dizaine d'élèves ont été suspendus. grédients sont là pour créer des « Des élèves et des parents ont fait problèmes », dit Bruno Gugliel- des dénonciations. On les encourage à minetti, spécialiste des nouvelles signaler les comportements inappropri- technologies. és de façon confidentielle, sinon on ne le saura jamais », explique la directrice, Caroline Gaigeard. L'intervenante Cathy Tétreault re- commande aux parents d'établir un horaire pour rappeler à leurs enfants l'obligation de faire leurs devoirs, de jouer dehors, de manger, de se laver et de se garder du temps libre. Sinon, le risque est grand qu'ils passent tout leur temps sur leur écran. Bruno Guglielminetti, spécialiste des nouvelles technologies, recommande aux parents de discuter de ces ques- tions avec leurs enfants et de limiter © Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Presse Plus, 25 février 2021, page A7 ACTUALITÉS LE MASQUE MEDICAL BIENTÔT OBLIGATOIRE TOMMY CHOUINARD, Comme l'État doit maintenant Des 300 cas suspectés, 40 % touchent ARIANE LACOURSIÈRE acheter beaucoup de masques des jeunes de moins de 18 ans. Et 20 LA PRESSE chirurgicaux pédiatriques, la mesure %, des adultes de 35 à 44 ans, souvent entrera en vigueur le 15 mars leurs parents. « La distribution est seulement dans les autres régions en beaucoup chez les moins de 50 ans. QUÉBEC ET MONTRÉAL — Tous zone rouge. On a très peu de cas chez la les élèves du primaire dans le Grand population aînée actuellement », dit la Montréal devront porter le masque Au palier orange, il n'y a aucun Dre Drouin. médical à l'école, y compris en classe, changement aux règles actuelles. au retour de la semaine de relâche. La mesure entrera en vigueur une À la rentrée de l'automne, Québec a MONTRÉAL TOUJOURS EN semaine plus tard dans les autres obligé les élèves du primaire à porter régions en zone rouge. un couvre-visage artisanal dans les ALERTE aires communes de l'école et dans les La Santé publique a fait cette autobus. Depuis le retour des Fêtes, Le nombre de nouveaux cas de recommandation au gouvernement les élèves de 5e et de 6e armée doivent COVID-19 continue de baisser à Legault, qui doit confirmer sa mise en également en avoir un dans la salle de Montréal. Mais le variant, lui, suscite oeuvre lors d'une conférence de presse classe. toujours des inquiétudes. ce jeudi. Elle veut resserrer les mesures dans les écoles pour contrer L'Institut national de santé publique Pour la Dre Drouin, il est donc la menace des nouveaux variants du a déjà indiqué que le masque médical important de continuer de respecter coronavirus.