Le Rapport Au Format
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N° 625 SÉNAT SESSION EXTRAORDINAIRE DE 2014-2015 Enregistré à la Présidence du Sénat le 15 juillet 2015 RAPPORT D´INFORMATION FAIT au nom de la commission des finances (1) sur l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) , Par M. Francis DELATTRE, Sénateur. (1) Cette commission est composée de : Mme Michèle André , présidente ; M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général ; Mme Marie-France Beaufils, MM. Yvon Collin, Vincent Delahaye, Mmes Fabienne Keller, Marie-Hélène Des Esgaulx, MM. André Gattolin, Charles Guené, Francis Delattre, Georges Patient, Richard Yung , vice-présidents ; MM. Michel Berson, Philippe Dallier, Dominique de Legge, François Marc , secrétaires ; MM. Philippe Adnot, François Baroin, Éric Bocquet, Yannick Botrel, Jean-Claude Boulard, Michel Bouvard, Michel Canevet, Vincent Capo-Canellas, Thierry Carcenac, Jacques Chiron, Serge Dassault, Éric Doligé, Philippe Dominati, Vincent Eblé, Thierry Foucaud, Jacques Genest, Didier Guillaume, Alain Houpert, Jean- François Husson, Roger Karoutchi, Bernard Lalande, Marc Laménie, Nuihau Laurey, Antoine Lefèvre, Gérard Longuet, Hervé Marseille, François Patriat, Daniel Raoul, Claude Raynal, Jean-Claude Requier, Maurice Vincent, Jean Pierre Vogel . - 3 - S O M M A I R E Pages LES PRINCIPALES OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS DE VOTRE RAPPORTEUR SPÉCIAL ........................................................................................................ 5 AVANT PROPOS ..................................................................................................................... 9 I. DE LA CRÉATION DE L’EPRUS À SON INTÉGRATION PROBABLE AU SEIN DE LA FUTURE AGENCE NATIONALE DE SANTÉ PUBLIQUE ................................ 11 A. UNE ADMINISTRATION DE MISSION, NÉE DANS UN CONTEXTE DE CRISE, ET SOUMISE À UNE TUTELLE ÉTROITE DU MINISTÈRE CHARGÉ DE LA SANTÉ .................................................................................................................................. 11 1. Les débuts difficiles de l’établissement .................................................................................. 11 2. Les deux missions principales de l’EPRUS : gérer les stocks stratégiques et la réserve sanitaire .............................................................................................................................. 14 3. Une tutelle unique, exercée par le ministère chargé de la santé ............................................. 14 B. LA DIMINUTION DES RESSOURCES DE L’OPÉRATEUR ET DE SON FONDS DE ROULEMENT, HÉRITÉ DE LA CRISE DE LA GRIPPE A/H1N1 .................................... 17 1. Le cofinancement par l’État et l’assurance maladie de la mission de constitution des stocks stratégiques ............................................................................................................... 17 2. La forte baisse des subventions versées à l’EPRUS à la suite d’un afflux de crédits en 2009 .................................................................................................................................... 18 3. Un budget qui demeure significatif grâce à la mobilisation du fonds de roulement de l’établissement ..................................................................................................................... 21 4. Des effectifs réduits et en légère diminution ......................................................................... 23 C. LE REGROUPEMENT AVEC L’INVS ET L’INPES : PERMETTRE UNE EFFICIENCE ACCRUE SANS COMPROMETTRE LA RÉACTIVITÉ DE MOBILISATION DES MOYENS ......................................................................................... 24 1. Un projet de « continuum » qui devra surmonter les divergences de cultures administratives des établissements ....................................................................................... 24 2. Un besoin d’investissement à court terme pour regrouper les personnels et, à moyen terme, des économies encore floues ....................................................................................... 28 3. Quelles ressources pour la future agence nationale de santé publique ?................................. 30 II. DES STOCKS STRATÉGIQUES MOINS IMPORTANTS MAIS GÉRÉS DE FAÇON PLUS FIABLE ....................................................................................................... 32 A. LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE DE DIMINUTION DES STOCKS STRATÉGIQUES .................................................................................................................. 32 1. Des besoins évalués au niveau interministériel mais une décision demeurant une prérogative du ministre chargé de la santé ........................................................................... 32 2. La forte diminution des stocks depuis 2010 .......................................................................... 34 3. Les efforts de lissage des acquisitions et la nécessité de développer les achats groupés ............ 36 4. La prolongation des durées de validité : une question épineuse mais incontournable ............. 38 - 4 - L’ EPRUS : COMMENT INVESTIR DANS LA SÉCURITÉ SANITAIRE DE NOS CONCITOYENS ? B. LA MISE EN ŒUVRE D’UN SCHÉMA DE STOCKAGE PLUS PERFORMANT ............. 40 1. La diminution du nombre de lieux de stockage et la construction d’une plateforme centralisée ........................................................................................................................... 40 2. Un dispositif encore incomplet en outre-mer ........................................................................ 42 3. Fiabiliser les circuits de distribution jusqu’en « bout de chaîne » .......................................... 43 C. CONFORTER LE RÔLE DE SOUTIEN AUPRÈS DES AGENCES RÉGIONALES ET DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ .................................................................................. 45 III. LA RÉSERVE SANITAIRE : UN ATOUT INDÉNIABLE DONT L’EFFICIENCE POURRAIT ÊTRE RENFORCÉE ....................................................................................... 47 A. LA MONTÉE EN PUISSANCE DE LA RÉSERVE SANITAIRE ........................................ 47 1. L’accroissement du nombre de réservistes ............................................................................. 47 2. La multiplication des opérations en France et à l’étranger .................................................... 49 3. La définition récente d’un cadre d’emploi ............................................................................. 54 B. AMÉLIORER L’EFFICIENCE DE LA RÉSERVE SANITAIRE ........................................... 55 1. Des coûts de gestion relativement élevés mais qui demeurent soutenables ............................. 55 2. Quel niveau d’indemnisation, pour quel type de réserviste ? ................................................ 56 3. L’articulation entre les différentes réserves ........................................................................... 58 EXAMEN EN COMMISSION ................................................................................................. 61 LISTE DES PERSONNES ENTENDUES ............................................................................... 71 LES PRINCIPALES OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS DE VOTRE RAPPORTEUR - 5 - SPÉCIAL LES PRINCIPALES OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS DE VOTRE RAPPORTEUR SPÉCIAL Les principales observations Après des débuts difficiles, l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaire (EPRUS) a réalisé des progrès significatifs en matière de gestion des stocks nationaux de produits de santé et de mobilisation de réservistes sanitaires en France et à l’étranger. Les subventions versées par l’État et l’assurance maladie à l’EPRUS ont sensiblement baissé (25,8 millions d’euros en 2015, soit – 56 % par rapport à 2011) en raison de la mobilisation du fonds de roulement de l’établissement, hérité de la crise de la grippe A H1/N1, de la rationalisation des dépenses mais aussi de l’inflexion de la politique de renouvellement des stocks mise en œuvre par le ministre chargé de la santé. Depuis 2010, la valeur totale des stocks stratégiques détenus par l’EPRUS a ainsi baissé de moitié pour atteindre 472 millions d’euros fin 2014 . Cette évolution s’explique à la fois par la décision de ne pas renouveler, en totalité ou en partie, certains stocks et la tentative de recourir à de nouvelles modalités d’acquisition telle que la réservation de capacités de production auprès de laboratoires pharmaceutiques. La réserve sanitaire a connu un essor important et compte aujourd’hui environ 2 000 réservistes , composés majoritairement de retraités. Sa très grande réactivité et son expertise constituent des atouts indéniables, cependant l’articulation avec la réserve du service de santé des armées et les réserves de la sécurité civile est insuffisante. Par ailleurs, le niveau de rémunération des volontaires de la réserve sanitaire semble élevé, en particulier lorsque les volontaires participent à des opérations de soutien humanitaire à l’étranger. Enfin, le projet de regroupement de l’EPRUS avec l’Institut national de veille sanitaire (InVS) et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) apparaît pertinent en raison de la complémentarité des missions des trois agences et compte tenu de la petite taille de l’EPRUS. Les principales recommandations Recommandation n° 1 : afin de garantir l’efficacité et l’efficience du projet d’intégration de l’EPRUS au sein de la future Agence nationale de santé publique, préserver une