Villosa Iris
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Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Villeuse irisée Villosa iris au Canada ESPÈCE EN VOIE DE DISPARITION 2006 COSEPAC COSEWIC COMITÉ SUR LA SITUATION DES COMMITTEE ON THE STATUS OF ESPÈCES EN PÉRIL ENDANGERED WILDLIFE AU CANADA IN CANADA Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante : COSEPAC. 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Villeuse irisée (Villosa iris) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 44 p. (www.registrelep.gc.ca/Status/Status_f.cfm). Note de production : Le COSEPAC aimerait remercier Daryl J. McGoldrick et Janice L. Metcalfe-Smith qui ont rédigé le rapport de situation sur la villeuse irisée (Villosa iris), en vertu d’un contrat avec Environnement Canada. Gerald L. Mackie, coprésident du Sous-comité de spécialistes des mollusques du COSEPAC, a supervisé le présent rapport et en a fait la révision. Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au : Secrétariat du COSEPAC a/s Service canadien de la faune Environnement Canada Ottawa (Ontario) K1A 0H3 Tél. : (819) 997-4991 / (819) 953-3215 Téléc. : (819) 994-3684 Courriel : COSEWIC/[email protected] http://www.cosepac.gc.ca Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the Rainbow Mussel Villosa iris in Canada. Illustration de la couverture : Villeuse irisée — Photographie par Philip McColl, section de conception graphique, Institut national de recherche sur les eaux. Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2006 No de catalogue CW69-14/492-2006F-PDF ISBN 0-662-71786-4 Papier recyclé COSEPAC Sommaire de l’évaluation Sommaire de l’évaluation — Avril 2006 Nom commun Villeuse irisée Nom scientifique Villosa iris Statut Espèce en voie de disparition Justification de la désignation Cette attrayante moule d’un vert jaunâtre tirant sur le brun et montrant des rayons verts est largement répartie dans le sud de l’Ontario, mais elle est disparue du lac Érié et des rivières Detroit et Niagara ainsi que d’une grande partie du lac Sainte-Claire en raison d’infestations de moules zébrées. Elle se trouve toujours en petits nombres dans plusieurs bassins hydrographiques, mais la zone d’occupation ainsi que la qualité et l’étendue de l’habitat connaissent un déclin, et on craint que l’accroissement des activités agricoles industrielles et d’élevage intensif de bétail auront un impact sur la plus importante population dans la rivière Maitland. Répartition Ontario Historique du statut Espèce désignée « en voie de disparition » en avril 2006. Évaluation fondée sur un nouveau rapport de situation. iii COSEPAC Résumé Villeuse irisée Villosa iris Information sur l’espèce La villeuse irisée, Villosa iris (Lea, 1829), est une petite mulette (d’une longueur moyenne de quelque 55 mm au Canada), dont la coquille, comprimée latéralement, est elliptique allongée. La coquille est jaunâtre, d’un vert jaunâtre ou brune (chez les vieux spécimens) et compte un grand nombre de rayons interrompus vert sombre, étroits et/ou larges, qui en couvrent toute la surface. Les rayons peuvent être absents de la partie antérieure de la coquille. La nacre de la moule est d’un blanc argenté irisé, d’où le nom commun de l’espèce. Répartition La villeuse irisée a déjà occupé en Amérique du Nord une vaste aire de répartition s’étendant de l’État de New York et de l’Ontario jusqu’au Wisconsin, vers l’ouest, et, vers le sud, jusqu’à l’Oklahoma, l’Arkansas et l’Alabama. Au Canada, on compte des mentions pour les rivières Ausable, Bayfield, Détroit, Grand, Maitland, Moira, Niagara, Salmon, Saugeen, Sydenham, Thames et Trent ainsi que pour les lacs Huron, Ontario, Érié et Sainte-Claire. L’espèce semble disparue du bassin inférieur des Grands Lacs et de ses voies interlacustres, exception faite du delta du lac Sainte-Claire, mais elle est encore présente dans la plupart des rivières. Elle est en déclin dans toute la partie occidentale de son aire de répartition aux États-Unis. Habitat La villeuse irisée connaît sa plus grande abondance dans des rivières petites ou moyennes, mais se trouve aussi dans des lacs intérieurs. Elle a déjà été présente dans toutes les zones peu profondes proches des rives du bassin inférieur des Grands Lacs et de ses voies interlacustres, dans des substrats fermes de sable et de gravier. Dans les cours d’eau, le Villosa iris se trouve ordinairement dans les radiers ou dans leur voisinage et à la lisière de la végétation émergente, dans des courants modérés ou forts. L’espèce occupe des mélanges de substrat faits de galets, de gravier, de sable et, parfois, de vase ou de rochers. La villeuse irisée est le plus abondante dans des tronçons propres et bien oxygénés, à des profondeurs de moins de un mètre. iv Biologie La villeuse irisée compte des individus mâles et des individus femelles qui ne diffèrent que légèrement par la forme de la coquille et sont donc difficiles à distinguer. Les glochidies (larves) du Villosa iris, à l’instar des larves de la plupart des autres mulettes, sont des parasites de poissons. Le Villosa iris est une espèce à période de gravidité longue qui fraye à la fin de l’été, la femelle portant ses glochidies pendant tout l’hiver et les libérant au début du printemps. Les hôtes possibles de la villeuse irisée au Canada comprennent le méné rayé, l’achigan à petite bouche, l’achigan à grande bouche, le crapet vert, le dard vert, le dard arc-en-ciel et la perchaude, mais aucune étude n’a été effectuée pour identifier le ou les hôtes avec certitude. Le V. iris adulte se nourrit de bactéries, d’algues et autres particules organiques tirées de la colonne d’eau par filtration. Le V. iris juvénile vit entièrement enfoui dans le substrat où il se nourrit d’aliments similaires qu’il obtient directement du substrat ou de l’eau interstitielle. Taille et tendances des populations La villeuse irisée a probablement disparu des rivières Niagara et Détroit et de la plupart des zones où elle a déjà été présente dans les lacs Érié et Sainte-Claire. Une petite population estimée à 7 200 individus occupe les eaux canadiennes du delta du lac Sainte-Claire, mais elle décline à un taux estimé de 7 p. 100 par an, d’après les données recueillies dans 9 sites en 2001 et 2003. Les populations des rivières Ausable, Grand, Saugeen et Sydenham sont très modestes, seulement 20 spécimens ayant été recueillis dans 148 sites de ces rivières au cours des 10 dernières années. La population de la Sydenham Est est estimée à 18 900 individus, mais elle semble en déclin. La population du cours supérieur de la Thames est estimée à 40 000 moules, mais elle est aussi peut-être en train de décliner. La rivière Maitland abrite la population de villeuse irisée la plus importante et la plus saine au Canada; les captures par unité d’effort dans cette rivière sont de 10 à 100 fois supérieures à celles pour tout autre plan d’eau. Facteurs limitatifs et menaces C’est largement à cause de l’envahissement des eaux par la moule zébrée que la villeuse irisée a disparu du bassin inférieur des Grands Lacs et de ses voies interlacustres. Quand les moules zébrées s’établissent dans les réservoirs de retenue présents dans certaines rivières, elles peuvent constituer une menace pour les populations fluviales de moules indigènes. Jusqu’à présent, on a trouvé des moules zébrées dans deux réservoirs de la Thames. Les lourdes charges de sédiments, d’éléments nutritifs et de substances toxiques provenant de sources urbaines et agricoles ont dégradé l’habitat des mulettes dans tout le sud de l’Ontario. Des études ont montré que la villeuse irisée est particulièrement sensible au cuivre et à l’ammoniac. v Importance de l’espèce Le genre Villosa compte 18 espèces nord-américaines, mais seules le Villosa iris et le Villosa fabalis ont des aires de répartition s’étendant au Canada. Le Villosa fabalis a été désigné en voie de disparition par le COSEPAC en 1999 et il est candidat à l’inscription sur la liste des espèces en péril des États-Unis. Seules 2 espèces du genre Villosa sont jugées non en péril (G5) en Amérique du Nord, dont l’une est le V. iris. Les mulettes constituent des indicateurs sensibles de la santé des écosystèmes, notamment de la qualité de l’eau et de l’habitat, de même que de l’état de la communauté de poissons dont elles dépendent. La sensibilité de la villeuse irisée aux produits chimiques toxiques en fait un indicateur particulièrement intéressant. Protection actuelle Un certain nombre de mulettes figurent sur la liste ontarienne des espèces en péril, mais elles ne sont pas régies par la loi provinciale, car les espèces aquatiques sont de ressort fédéral. Cependant, toutes les espèces figurant sur cette liste voient leurs habitats protégés en vertu de la Déclaration de principes provinciale associée à la Loi sur l’aménagement du territoire et à la Loi sur les ressources en agrégats. Les mulettes sont englobées dans la définition de « poisson » au sens du Règlement de pêche de l’Ontario pris sous le régime de la Loi sur les pêches du Canada. Les mulettes ne peuvent être récoltées en Ontario sans permis délivré par le ministère des Richesses naturelles de la province. Une partie de la population de villeuse irisée du lac Sainte-Claire se trouve sur le territoire de la Première nation de Walpole Island.