E1 749 Vol. 3 Public Disclosure Authorized

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MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT

DIRECTION GENERALE DES ROUTES

PROGRAMME REGIONAL DE FACILITATION DES TRANSPORTS ET DU TRANSIT ROUTIER EN AFRIQUE DE L'OUEST Public Disclosure Authorized

ETUDES TECHNIQUE-ECONOMIQUE, TECHNIQUE DETAILLEE, DE SECURITE ROUTIERE, ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DES TRAVAUX DE RENFORCEMENT DU TRONÇON DE LA ROUTE NATIONALE N01 (RN1) ENTRE OUAGADOUGOU ET SAKOINSE Public Disclosure Authorized I DOSSIER D'APPEL D'OFFRES - PROVISOIRE I

RAPPORT DE L' ETUDE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

FINANCEMENT: (I.D.A. LETTRE D'ACCORDNO Q 4610) Public Disclosure Authorized

Mai 2007 3r Rome Italie D. G. R. Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

TABLE DES MATERIES

SIGLES ET ABREVIATIONS ...... 4

INTRODUCTION ...... 5

1 GENERALITES ...... 5

1.1 PRESENTATION DU PROJET ...... 5 1.1.1 Cadre et Contexte du Projet 5 1.1.2 Objectif du projet et de l'Etude d'Impact Environnementale (EIE) 5 1.1.2.1 But du projet ...... 5 1.1.2.2 L'Etude Environnementale Simplifiée ...... 6 1.1.3 Présentation du tronçon de la route Ouagadougou - Sakoinsé et de sa zone d'influence 7 1.1.4 Zone d'influence du projet 8

1.2 CADRE JURIDIQUE, RÉGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL ...... 9 1.2.1 Cadre juridique et réglementaire 9 1.2.1.1 La réorganisation agraire et foncière (RAF) ...... 9 1.2.1.2 Le code forestier...... 9 1.2.1.3 Le code de l'environnement ...... 10 1.2.1.4 La loi d'orientation relative à la gestion de l'eau ...... 10 1.2.1.5 Le Code Minier ...... I l 1.2.1.6 Le code de Santé ...... I l

1.2.2 Le cadre institutionnel ...... I 1.2.2.1 Le Ministère des Transports et le Ministère des Infrastructures et du Désenclavement ...... Il 1.2.2.2 Le Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie ... 12

2 DESCRIPTION ET ANALYSE DE L'ÉTAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT ...... 14

2.1 APERÇU DU MILIEU BIOPHYSIQUE ...... 14 2.1.1 Les conditions climatiques 14 2.1.2 Le réseau hydrographique 15 2.1.3 Le relief, les unités géomorphologiques et les sols 17 2.1.4 Les formations végétales 17 2.1.5 La faune 17

2.2 APERÇU DU MILIEU SOCIO-ÉCONOMIQUE ...... 18 2.2.1 La population 18 2.2.2 Les caractéristiques socioculturelles 18 2.2.3 L'occupation du sol et la gestion de l'espace 18 2.2.4 Les principales activités économiques 20 2.2.4.1 L'agriculture ...... 20 2.2.4.2 L'élevage ...... 20 2.2.4.3 Autres activités ...... 20

2.3 LES SITES D'EMPRUNTS ET DE CARRIÈRES ...... 20 2.3.1 Les sites d'emprunts 20 2.3.1.1- Site 1 PK9.5 ...... 21 2.3. 1.2 Site 2: PK 22.8 ...... 21 2.3.1.3 Site 3 PK 30 ...... 22 2.3.1.4 Site 4: PK 40.8 ...... 23 2.3.2 Les carrières 24 2.3.2.1 la carrière n°1 ou carrière de ...... 24 2.3.2.2 la carrière n°2 ou carrière de Kanazoé ...... 24 2.3.2.3 la carrière n°3 ou carrière de Colas ...... 25

3 ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT ...... 26

AI lO_Ouaga-Sakoins_EtudeEn,ironnementale et Sociale_VersCor doc -2 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

3. 1 ANALYSE DE L'OPTION INITIALE OU OPTION SANS PROJET ...... 26

3.2 ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET ...... 26 3.2.1 Analyse des impacts liés à la réalisation des travaux 30 3.2.1.1 Impacts sur le milieu biophysique ...... 30 3.2.1.2 Impacts sur le milieu humain ...... 31 3.2.1.3 Impacts sur les activités économiques ...... 33

4 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) ...... 36

4.1 MESURES PRÉVENTIVES, RÉDUCTRICES, COMPENSATOIRES ET INDICATEURS DE SUIV136

4.2 PLAN DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ...... 41

4.3 RENFORCEMENT DES CAPACITES ...... 44

4.4. BUDGET DE MISE EN ŒUVRE DU PGES ...... 45

5. CONCLUSION ...... 47

BIBLIOGRAPHIE ...... 48

AI I OOuaga-Sakons,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc -3 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

SIGLES ET ABREVIATIONS

CCVA: Centre de Contrôle des Véhicules Automobiles CGES: Cellule de Gestion Environnementale et Sociale CSLP: Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté CIT: Convergence InterTropicale DAO: Dossier d'Appel d'Offres DEE: Directions des Evaluations Environnementales DGACV: Direction Générale de l'Amélioration du Cadre de Vie DGCN: Direction Générale de la Conservation de la Nature DGR: Direction Générale des Routes DGTTM: Direction Générale des Transports Terrestres et Maritimes DPECV: Direction Provinciale de l'Environnement et du cadre de Vie DRECV: Direction Régionale de l'Environnement et du cadre de Vie EES: Etude Environnementale Simplifiée EIE: Etude d'Impact Environnemental IDA: Association Internationale de Développement IST Infections Sexuellement Transmissibles MASSN: Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale MECV: Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie MID: Ministère des Infrastructures et du Désenclavement MST: Maladies Sexuellement Transmissibles PGES: Plan de Gestion Environnementale et Sociale PST 2 Programme Sectoriel des Transports, phase 2 PIB: Produit Intérieur Brut PNB: Produit National Brut PK: Point Kilométrique PRFTTAO: Programme Régional de Facilitation des Transports et du Transit Routier RPGH: Recensement Général de la Population et de l'Habitat RN 1 : Route Nationale no 1 SNIE: Système National d'Informations Environnementales SIDA: Syndrome Immunitaire Déficience Acquise UCP: Unité de Coordination du Projet

AIl O_Ouaga-Sakoins, EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc -4 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RN1 entre Ouagadougou et Sakoinsé

INTRODUCTION

Le secteur des transports occupe une place importante dans le développement socio-économique du Burkina Faso. La stratégie de développement du secteur routier est une partie intégrante du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) adopté en 2000 (et révisé en 2004) par l'Etat burkinabè. Elle est mise en oeuvre à travers le Programme Sectoriel des Transports et du Tourisme (PST 2) dont les objectifs sont

- la protection du patrimoine routier en assurant l'entretien courant et l'entretien périodique - la récupération du réseau abandonné; - le bitumage des routes rentables; - le reforme institutionnelle de l'administration routière.

Le projet de réhabilitation de la route entre Ouagadougou et Sakoinsé en étude fait partie de ce programme. Il est exécuté par le Ministère des Infrastructures et du Désenclavement qui a bénéficié des financements de l'Association Internationale de Développement (IDA) pour la réalisation des études technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la route nationale N°l (RNI) entre Ouagadougou et Sakoinsé. Le Ministère des Infrastructures et du Désenclavement a confié ces études au bureau d'études AIC Progetti.

1. GENERALITES

1.1 PRESENTATION DU PROJET

1.1.1 Cadre et Contexte du Projet

Le tronçon de la route Ouagadougou - Sakoinsé, qui fait partie de la route nationale n°l Ouagadougou - Bobo-Dioulasso, est un des principaux axes routiers du Burkina Faso. La route nationale n°l joue un rôle capital dans l'économie nationale et sous-régionale. Il permet les échanges non seulement à l'intérieur du Burkina Faso, mais aussi relie les pays comme le Burkina, le Mali et le Niger qui n'ont pas directement de déboucher avec la mer entre eux. Ces dernières années la route nationale est en dégradation continuelle pour plusieurs raisons dont la principale est l'augmentation du flux de trafic à cause des problèmes rencontrés par les exploitants sur le corridor ivoirien. La conséquence de cette situation est la pérennité de la chaussée et la sécurité tout au long de la route.

Pour faire face à cette problématique, le gouvernement avec l'appui de ses partenaires envisage, dans le cadre du Programme Régional de Facilitation des Transports et Transit Routier en Afrique de l'Ouest (PRFTTAO), un renforcement du tronçon Ouagadougou - Sakoinsé et un entretien harmonieux de celui de Sakoinsé - Bobo-Dioulasso.

Le Programme Régional de Facilitation des Transports et Transit Routier en Afrique de l'Ouest (PRFTTAO) a pour but de remettre en état et d'entretenir les infrastructures essentielles des transports.

1.1.2 Objectif du projet et de l'Etude d'Impact Environnementale (EIE)

1.1.2.1 But du projet

L'objectif du projet est de mener un étude sur le tronçon Ouagadougou - Sakoinsé longue d'environ 51 km en vue de:

- renforcer ce tronçon de route afin de faire face à l'augmentation du trafic en volume et en agressivité; - d'harmoniser les niveaux d'entretien avec les autres tronçons de la route nationale n°l dont les travaux sont en voie de démarrage

A I 1O-Ouaga-Sakons,_EtudeEnvîronnementale et Sociale_VersCor doc - 5 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

- de résoudre les problèmes de sécurité qui se pose sur le long du tronçon.

La réalisation du projet permettra d'obtenir une diminution ou le maintien du coût de transport et de l'entretien après la réhabilitation de la route, ainsi qu'une augmentation qualitative des niveaux de services.

Conformément au terme de références, l'étude comprend deux phases qui sont: - phase 1 : Etude d'Avant Projet Sommaire, Etude de Faisabilité économique, Etude Environnementale et Sociale, Etude de Sécurité Routière; - phase 2 : Etude technique Détaillée et élaboration du Dossier d'Appel d'Offres (DAO).

1.1.2.2 L 'Etude Environnementale Simplifiée

L'étude environnementale simplifiée du projet qui est confiée au consultant constitue, de part son contenu, une Etude d'impact Environnementale (EIE). Elle devra permettre de connaître la situation environnementale initiale de la route au moment de l'exécution des travaux, de quantifier et de qualifier les impacts potentiels du projet compte tenu des travaux programmées. Elle devra en outre, permettre de proposer des mesures d'atténuation et de compensation aussi bien pendant l'exécution des travaux de réhabilitation que l'exploitation de la route après le projet.

L'Etude d'Impact Environnementale (EIE) qui fait l'objet du présent rapport, rentre dans le cadre des études technico-économiques, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement à entreprendre sur ledit tronçon. Elle est simplifiée dans la mesure où le projet n'a pas pour objet d'importante modification du tracé préexistant. En effet, face à d'autres options possibles telles que le contournement des villages ou encore l'élargissement de la chaussée, il est apparu plus objectif et raisonnable de gardé le même itinéraire avec le même profil tout en élargissant les accotements.

Aussi L'Etude d'Impact Environnementale est-elle axée d'une part, sur les anciens sites d'emprunts et les carrières déjà existantes (ouverts lors des travaux précédents sur la route nationale n°l), et d'autre part, sur les points d'eau et leur exploitation ainsi qu'aux déplacements des engins sur le site.

L'EIE se justifie du fait que l'adoption des conventions de la génération de Rio de Janeiro, des dispositions institutionnelles et juridiques sont prises au niveau global (conventions) et des Etats (ratification des conventions, lois et décrets d'application) pour intégrer la dimension environnementale comme une conditionnalité dans l'exécution des projets et programmes dans le cadre des objectifs de développement durable.

L'article 17 de la loi N° 005/97/ADP du 30 janvier 1997 portant code de l'environnement au Burkina Faso ainsi que le décret N°2001-342/PRES du 17 janvier 2001 stipulent que toutes les activités de projets ou programmes de développement susceptibles d'avoir des impacts significatifs directs ou indirects sur l'environnement sont soumises à la réalisation d'Etudes ou de Notices d'impacts sur l'Environnement (EIE ou NIE). Actuellement, il est unanimement reconnu que la réalisation d'un projet de développement rural ne peut pas ne pas avoir d'impacts sur le milieu naturel ou social. Ces impacts ne sont pas nécessairement négatifs. C'est pourquoi il faut faire le bilan des effets et ajuster les dispositions techniques et institutionnelles prévues pour en éliminer ou atténuer (dans la plupart des cas) les impacts négatifs.

Conformément à la réglementation en vigueur, cette L'Etude d'Impact environnementale du projet va comprendre:

- une description et analyse de l'état initial de l'environnement du tronçon de route Ouagadougou - Sakoinsé; - une évaluation des impacts directs et indirects du projet sur l'environnement - une proposition de mesures compensatoires, préventives ou réductives des impacts (notamment négatifs).

A 11O-Ouaga-Sakoins_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc -6 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

L'EIE du projet répond également aux exigences de la politique de sauvegarde environnementale de la Banque Mondiale qui est le principal partenaire de l'Etat Burkinabè dans la mise en oeuvre de ce projet. En effet, la Banque Mondiale exige que les projets de développement qui lui sont soumis pour financement soient acceptables du point de vue environnemental. Elle soutient une approche fondée sur le principe de la précaution, de façon à ce que toutes les opportunités soient saisies et garantissent un développement environnementalement durable. Aussi, tous les projets qui lui sont soumis sont-ils objets d'une conditionnalité d'évaluation environnementale. La Banque Mondiale finance en appoint le renforcement des capacités de ses partenaires lorsque des insuffisances sont constatées pour l'exécution des fonctions clés en rapport avec l'évaluation environnementale.

1.1.3 Présentation du tronçon de la route Ouagadougou - Sakoinsé et de sa zone d'influence

Le tronçon de route Ouagadougou - Sakoinsé (cf. carte 1) conceme directement 2 provinces (Kadiogo et Boulkiemdé) de deux régions administratives (Centre et Centre-Ouest). Il traverse 3 départements de la province du Kadiogo (Ouagadougou, Tanghin-Dassouri, Komki-Ipala) et un département de la province du Boulkiemdé (kokologho).

La zone d'étude est constituée de 4 sites d'emprunts, de 3 carrières ainsi que le tronçon de route nationale I (RN I) quittant Ouagadougou et atteignant le village de Sakoinsé. Elle touche les provinces du Kadiogo et du Boulkiemdé. Des points kilométriques (PK) indiquant la zone géographique de leur emplacement sont signifiés sur le tronçon de route. Chaque site est précisément localisé par ses coordonnées. Le tableau ci- dessous présente les coordonnées géographiques de chaque site ainsi que les carrières au nombre de trois (3). Les quatre (4) sites d'emprunts identifiés et une carrière sont localisés dans ces départements. La deuxième carrière est située dans le département de Ramongo dans la province du Boulkiemdé (cf. tableau 1).

Carte I - Localisation de la zone d'étude

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Tableau J - Situation des sites d'emprunts et des carrières Sites d'emprunts et carrières coordonnées géographiques villages concerné PK 9.5 12018'554 N - 001°40'749 W Yimdi (kadiogo) PK 22.8 12°13'764 N - 001°46'371 W Koudiéré (Kadiogo) PK 30 12°l 1'971 N - 001049'595 W Passoudtenga () PK 40.8 12° 11'367 N - 001°55'763 W Douré (kokologo) Carrière de Ramongo 1212'11 1 N - 0021 1'273 W Tanghin-bayandi Carrière de Colas 12025'750 N - 001`37'734 W Yagma (kadiogo) Carrière de Kananzoé 12024'449 N - 001 036'989 W Bissighuin (Kadiogo)

1.1.4 Zone d'influence du projet

La zone d'influence du projet a été déterminée en prenant en compte les villages traversés directement par le tronçon de la route Ouagadougou - Sakionsé ainsi que les villages qui se trouvent à une distance d'un rayon de 5 km dudit tronçon. Elle est donc basée essentiellement sur l'accessibilité à la route par les populations riveraines. Au total, 15 villages sont traversés directement par le tronçon (cf. carte 2). La population totale concernée par le projet est estimée à 876.323 habitants en 1996 (voir chapitres suivants).

Carte 2 Les villages d'influence du tronçon

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1.2 CADRE JURIDIQUE, RÉGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL

1.2.1 Cadre juridique et réglementaire

Les principaux textes juridiques pris en considération dans le cadre de cette étude sont ceux portant sur la Réorganisation Agraire et Foncière, le Code de l'Environnement, le Code Forestier, le code minier, la loi d'orientation relative à la gestion de l'eau et le code de la santé.

1.2.1.1 La réorganisation agraire etfoncière (RAF)

L'article 3 de la RAF défini le domaine foncier national et l'article 6 mentionne le droit pour l'Etat de procéder à des expropriations pour cause d'utilité publique.

Les articles 28 et 31 font obligation aux Ministères concernés par les aménagements urbains et les aménagements ruraux de procéder à une Etude d'Impact sur l'Environnement.

L'article 41 porte création des structures de gestion du domaine foncier national. Ainsi, dans le cadre des terroirs villageois, la structure de gestion (attribution, évaluation et retrait des terres) est la commission villageoise de gestion des terroirs.

L'article 79 stipule que « tout prélèvement d'eaux domaniales à usage non domestique est soumis à une déclaration. Les prélèvements d'eaux soumis à déclaration ou à autorisation donnent lieu au paiement de droits et taxes ».

L'article 81 ajoute que « des concessions de service public fondées sur l'utilisation des eaux peuvent être accordées aux personnes physiques ou morales de droit public ou privé si la demande présente un caractère d'intérêt général. Ces concessions sont approuvées par décret pris en conseil des ministres ». Cependant, « les concessions sont accordées moyennant le paiement d'une redevance. Toutefois dans certains cas, la redevance peut être symbolique » (article 82).

Le rappel des articles 79, 81 et 82 tient son importance par le fait que l'entreprise chargée de la réalisation des travaux de renforcement sera emmenée soit à effectuer des travaux (forages par exemple) pour obtenir l'eau nécessaire, soit à procéder à des prélèvements directs dans les lacs ou rivières de la zone. Dans le contexte du Burkina, il est plus commode et d'usage d'envisager le ravitaillement sur les points d'eau naturels (mares et lacs ou retenues d'eau) (cf réseau hydrographique).

Enfin, dans le cadre de la réalisation des travaux de renforcement, l'entreprise retenue doit se référer à l'article 380 qui stipule que « la recherche des gîtes de substance de carrières est autorisée par les services compétents du Ministère chargé des Mines ».

1.2.1.2 Le codeforestier

Le code forestier promulgué le 31 Janvier 1997 sous le N° 006/97/ADP, conformément à la politique forestière nationale fixe l'ensemble des principes fondamentaux relatif à la conservation et à la gestion des ressources naturelles forestières, fauniques et halieutiques.

Par l'article 11, il définit le domaine forestier qui comprend les forêts publiques et les forêts privées.

L'article 12 définit la forêt comme « étant les espaces occupés par les formations végétales d'arbres et d'arbustes à l'exclusion de celles résultant d'activités agricoles ». L'obligation des études d'impact sur l'environnement est mentionnée à l'article 50 où il est écrit que: « toute réalisation de grands travaux entraînant un défrichement est soumise à une autorisation préalable du Ministre chargé des forêts sur la base d'une Etude d'Impact sur l'Environnement ».

AI 110Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 9 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RN1 entre Ouagadougou et Sakoinsé

L'article 51 précise que « quelque soit le régime des forêts en cause, le Ministre chargé des forêts peut, par un arrêté, déterminer des zones soustraites à tout défrichement en considération de leur importance particulière pour le maintien de l'équilibre écologique ».

Dans le cadre du projet de renforcement du tronçon de route Ouagadougou - Sakoinsé, les investigations du terrain montrent que seul le domaine protégé de l'Etat est touché. Il n' y a pas de forêts classées ou de forêts privées qui vont subir les impacts du projet. Par contre les sites d'emprunts sont dans le domaine protégé caractérisé par des savanes herbeuses ou des champs et des jachères.

1.2.1.3 Le code de l'environnement

Le code de l'environnement a été promulgué loi le 30 janvier 1997 sous le No 005/97/ADP. L'Etude d'Impact sur l'Environnement et la Notice d'Impact sur l'Environnement sont citées à l'article 17 comme conditions indispensables pour la réalisation des activités susceptibles d'avoir une incidence significative sur l'environnement.

L'article 18 est plus précis en ce sens qu'il stipule que « l'étude et la notice d'impact sur l'environnement s'inscrivent à l'intérieur d'un processus décisionnel. De ce fait, elles contribuent à établir la faisabilité technique des projets au même titre que les études techniques, économiques et financières ». De plus l'article 19 fait obligation de compléter l'étude d'impact sur l'environnement par une enquête publique dont le but est de recueillir les avis et les contre-propositions des parties concernées par rapport à l'étude d'impact sur l'environnement.

Concernant les pollutions atmosphériques, l'article 47 mentionne que: « les immeubles, établissements industriels, commerciaux, artisanaux et agricoles, les mines et carrières, les véhicules à moteur ou autres objets mobiliers possédés, exploités ou détenus par toute personne physique ou morale doivent être construits, exploités ou utilisés de manière à satisfaire aux dispositions prises en application du présent code, afin d'éviter les pollutions de l'atmosphère et les odeurs qui incommodent la population, compromettent la santé, la sécurité publique ou nuisent à la production agricole et animale, à la conservation des sites et monuments ».

L'article 100 fait obligation à tout promoteur ou exploitant de grands travaux, ouvrages et aménagements déjà exécutés et ceux en cours de réalisation ou d'exploitation sans étude ou notice d'impact sur l'environnement de faire un audit environnemental dans un délais de deux (2) ans à compter de la date de promulgation de la loi.

Par ailleurs, un décret, conformément à l'article 58 du Code de l'Environnement portant modalités de mise en oeuvre, de suivi et d'évaluation de la stratégie nationale d'assainissement a été pris en janvier 1996. D'ans l'esprit et la lettre de ce texte, il est confié au département de l'Environnement et du Cadre de Vie la mission de veiller à la sauvegarde du milieu naturel et humain de telle sorte que chaque citoyen puisse bénéficier d'eau, d'air et d'espaces salubres en quantité et en qualité suffisante pour la satisfaction de ses besoins essentiels sur le plan de la santé, de l'esthétique et du bien être général.

La protection de l'environnement qui en découle vise à promouvoir l'assainissement, à prévenir la détérioration des milieux et à protéger les espèces vivantes et leurs interrelations.

1.2.1.4 La loi d'orientationrelative à la gestion de l'eau

La loi N° 002 - 2001 du 3 / 4 / 2001 est relative aux principes de gestion de l'eau, à l'organisation structurelle encadrant la gestion de l'eau, au régime de l'eau, aux modes de gestion et de financement du secteur de l'eau.

Ainsi, aux termes de l'article 1, "la gestion de l'eau a pour but, dans le respect de l'environnement et des priorités définies par la loi, d'assurer l'alimentation en eau potable de la population, de satisfaire ou de concilier les exigences de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et de l'aquaculture, de l'extraction des

A 1 0-Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 10 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé substances minérales, de l'industrie, de la production d'énergie, des transports, du tourisme, des loisirs ainsi que de toutes autres activités humaines légalement exercées, de préserver et de restaurer la qualité des eaux, de protéger les écosystèmes aquatiques, de faire face aux nécessités de la santé, de la salubrité publique, de la sécurité civile et aux problèmes posés par les inondations et les sécheresses".

1.2.1.5 Le Code Minier

Promulgué sous la loi N° 023 / 97/ Il / AN du 4 décembre 1997, le code minier réglemente la prospection, la recherche et l'exploitation de gîtes des substances minérales ainsi que leur traitement, leur transport et leur transformation.

A l'instar des autres ressources déjà évoquées, les substances minérales contenues dans le sol et le sous-sol sont selon l'article 4 "propriété de l'Etat" qui en concède la mise en valeur à des personnes morales de droit privé.

La loi fait obligation à tous les intervenants dans les mines et carrières de se conformer aux prescriptions législatives et réglementaires en matière de préservation de l'environnement.

1.2.1.6 Le code de Santé

La loi N° 23 / 94 / ADP du 19 / 05 / 94 ou Code de la Santé donne compétence au Ministère de la Santé pour prendre conjointement par arrêté avec les Ministères chargés de l'Environnement et de l'Eau les mesures destinées à prévenir la pollution des eaux potables.

En outre, conjointement avec les Ministères chargés de l'Environnement et de l'Administration Territoriale, le Ministère de la Santé prend les mesures destinées à prévenir et à réduire les effets préjudiciables liés aux bruits et aux nuisances.

1.2.2 Le cadre institutionnel

Plusieurs instances gouvernementales interviennent dans le secteur des transports routiers au Burkina Faso. Il y a deux Ministères qui interviennent spécifiquement dans le domaine. Il s'agit du Ministère des Transports et du Ministère des Infrastructures et du Désenclavement dont les missions se complètent et que nous présentons ensemble. Ces ministères travaillent en collaboration avec les autres départements lorsqu'il y a des interactions.

1.2.2.1 Le Ministère des Transports et le Ministère des Infrastructures et du Désenclavement

Ces deux ministères complémentaires ont la charge d'assurer la mise en oeuvre de la politique du gouvernement en matière de transport routier, ferroviaire, aérien, maritime et fluvial. Ils s'occupent de la gestion et de l'entretien du secteur routier à travers leurs directions techniques.

La Direction Générale des Transports, Terrestres et Maritimes (DGTTM) s'occupe de la gestion des transports terrestres et maritimes.

La Direction Générale des Routes (DGR) est responsable de la Planification, de l'aménagement et du maintien en état des infrastructures routières. Il est à noter qu'il existe au sein de cette direction une Cellule de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) dont la mission est la prise en compte des préoccupations environnementales et sociales dans la conception et la mise en oeuvre des projets et programmes du département.

A 11O_Ouaga-Sakoins, EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - I I Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

La CGES est une structure interministérielle comprenant trois ministères dont Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie, le Ministère des Infrastructures et du Désenclavement et le Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale (MASSN). Elle est chargée de:

- sensibiliser les cadres du département pour la prise en compte des aspects environnementaux et sociaux dans la conception et l'exécution des projets et programmes;

- Orienter les promoteurs publics et privés dont les projets présentent des impacts environnementaux et sociaux vers les services techniques chargés de la préservation de l'environnement et les services techniques de l'action sociale des Ministères en charge de l'Environnement et de l'Action Sociale.;

- Participer à l'élaboration des termes de référence et de l'examen des rapports des études d'impacts environnementaux et sociaux;

- Contribuer à alimenter le système national d'informations environnementales (SNIE);

- Suivre la mise en oeuvre des plans de gestion environnementaux et sociaux en rapport avec les services techniques du Ministère en charge de l'Environnement et les Agences d'exécution des projets;

- Contribuer à l'élaboration des rapports périodiques sur l'état de mise en oeuvre des conclusions des études d'impacts environnementaux et sociaux.

De manière spécifique, la Cellule de Gestion Environnementale et Sociale est chargée de

- planifier, organiser et/ou suivre toutes les études d'impacts environnementaux et sociaux en tant qu'organisateur et facilitateur;

- élaborer des plans de communication et suivre les campagnes d'informations du Ministère relatives aux impacts environnementaux et sociaux des projets;

- suivre les activités de déplacements et de compensations des populations touchées par les projets en collaboration avec les Agences d'exécution;

- assurer la formation des représentants des Agences d'exécution désignés pour accompagner les membres des cellules de projets lors des visites sur les chantiers;

- traiter les demandes d'appui présentées à la cellule de gestion des projets par les populations et émettre les avis y relatifs.

Par ailleurs, il existe au sein de l'Unité de Coordination du projet (UCP) du PST, un environnementaliste chargé d'animer la Cellule de Gestion Environnementale et Sociale et qui sera chargé du suivi de l'exécution de l'EIE.

Le Centre de Contrôle des Véhicules Automobiles (CCVA), structure spécialisée du Ministère des Transports est une société d'Etat dont la responsabilité est le contrôle technique des véhicules mis en circulation au Burkina Faso. Ils réalisent des visites techniques dans le but d'assainir le parc automobile national et garantir autant que faire se peut une bonne sécurité au niveau de la circulation routière.

1.2.2.2 Le Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie

Le Ministère est chargé de l'application de la politique du gouvernement burkinabè en matière d'environnement, des eaux et forêts et de la faune. Il est chargé du maintien des grands équilibres écologiques, de la sauvegarde de l'environnement et la lutte contre la désertification. Ainsi, il dispose entre

AI 10 Ouaga-Sakoîns,_EtudeEnvirounementale et Sociale_VersCor doc - 12 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé autre de deux structures techniques pour sa mission. Une Direction Générale d'Amélioration du Cadre de Vie (DGACV) qui est chargée à travers sa Direction des Evaluations Environnementales (DEE) de coordonner les études d'impacts sur l'environnement. La DEE est également chargée de suivre la mise en oeuvre des mesures compensatoires contenues dans les plans de gestion environnementale et sociale (PGES). La Direction Générale de la Conservation de la Nature (DGCN) est quant à elle chargée de la politique en matière des forêts et de la faune.

La réalisation de l'étude d'impact environnementale d'un projet de renforcement routier est réalisée avec la collaboration de la DGACV et de la DGCN.

AIl 10Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 13 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

2 DESCRIPTION ET ANALYSE DE l'ÉTAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT

2.1 APERÇU DU MILIEU BIOPHYSIQUE

2.1.1 Les conditions climatiques

La zone d'étude, comme c'est le cas partout au Burkina Faso, connaît un climat tropical à saisons contrastées. Deux saisons rythment ce climat: l'une pluvieuse va de juin à octobre. L'autre sèche, s'étale sur les autres mois de l'année. Cette division de l'année en saisons est conditionnée par le déplacement de la Convergence Inter Tropicale (CIT). Au Burkina Faso en général, la saison pluvieuse s'installe lorsque la CIT prend sa position la plus septentrionale. La saison sèche, quant à elle s'établit lorsque la CIT se trouve aux environs de l'océan Atlantique donc dans sa position la plus méridionale (Atlas du Burkina Faso 2001).

Les données climatiques ont été fournies par les deux stations couvrant la zone d'étude : la station de Ouagadougou et celle de . Dans le cadre de cette étude, seule la station de Ouagadougou est prise en compte. Cela se justifie par le faite qu'elle dispose de données assez complètes et variées. Aussi, présente- t- elle l'avantage d'avoir des données couvrant de longues périodes.

La zone d'étude se situe entre les isohyètes 700 et 800 mm. Les précipitations mensuelles, dont les données moyennes, sur une période de 36 ans (1970 - 2005), sont présentées sur le tableau et la figure Fl suivants

Station Hauteurs des précipitations (mm) Pluviométrique ...... Jan Fév Mar . Avr. Mai 'Juin Juil I Août Sept Oct Nov Déc Année

Ouagadougou " ' I . 5 ; 1 1'4; i i . I

Station de Ouagadougou Pluies moyennes mensuelles

2511

------2~~~~ ---- -

-FnI TI _ D Jan F., Ma, A,, hlfMal J.o Jul Aou FSup Oct No, Doo Entre 1970 et 2005, la moyenne pluviométrique annuelle de Ouagadougou est résultée de 744,3 mm contre respectivement 571 mm et 587,80 mm en 1984 et 1997, considérées comme étant des années de sécheresse.

Les précipitations moyennes annuelles sur la période de 1970 à 2005 (figure 2) montrent une tendance à la baisse qui n'est pas sans conséquences sur les éléments du milieu naturel. Aussi, la quantité globale de pluies reçues dans cette région comme dans l'ensemble du pays avant et pendant les premières années 1970 a -t-elle diminué considérablement.

AI 1 0 Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 14 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

Figure 2 Pluviométrie moyenne annuelle de la région de Ouagadougou (1970-2005)

1 200,00 --

800,00 -

600,00 Ir

400,00

200,00 1.

4,."k4,,,, A\4,,% t .

années

Les températures présentent une variation saisonnière même si l'on constate que toute l'année, le Burkina Faso jouit de températures élevées. Les plus fortes chaleurs se situent pendant la saison sèche, entre mars et mai, où la température maximale absolue diurne avoisine 40°C. Une seconde période chaude, relativement courte s'installe immédiatement après la saison pluvieuse avec 35°C en moyenne pour maxima. Les températures chutent par contre pendant les mois de novembre à février. En décembre, les minima sont de l'ordre de 18°C en moyenne. Une seconde période plus fraîche va de juillet à septembre, elle est marquée par les influences marines et les températures minimales du mois d'août (le plus pluvieux) atteignent 22°C.

Tableau 2 : Températures moyennes mensuelles minimales et maximales de la région de Ouagadougou de 1995 à 2004 Mois janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Dec.

Min 17,45 19,21 23,73 27,41 26,80 24,83 23,32 22,81 23,03 ' 23,84 20,47 17,88

Max 33,75 35,64 38,71 39,60 38,22 35,34 , 32,62 31,43 32,69 ' 35,89 36,47 , 34,53

L'harmattan et la mousson sont les des vents qui soufflent dans la zone. L'harmattan est un vent de saison sèche. Il est chaud la journée et frais la nuit. Il a un effet desséchant et accentue l'effet des températures élevées. La mousson quant à elle est un vent humide qui s'installe progressivement aux alentours de mai - juin. En début de saison pluvieuse, le vent peut causer lors des tornades d'important dégâts sur les céréales surtout et en déracinant parfois les arbres.

2.1.2 Le réseau hydrographique

Les cours d'eau au Burkina Faso se repartissent en trois régimes calqués sur les domaines climatiques. Ce sont:

- le régime tropical de transition qui englobe les bassins de l'Ouest et du Sud Ouest; - le régime sahélien au Nord Est; - le régime tropical pur au centre et à l'Est.

C'est ce dernier qui intéresse la zone d'étude. Il est marqué par des écoulements plus ou moins temporaires des cours d'eau allant de Juillet à Octobre. La zone d'étude est drainée par les affluents du Mouhoun inférieur

A 110Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 15 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé dans sa partie ouest, le Nazinon au Centre et le Nakanbé à l'Est. L'organisation du réseau hydrographique est du type dendritique.

La hiérarchisation du réseau hydrographique (classification de Schum) fait apparaître une multitude de sources alimentant, pour la plupart d'entres elles, des écoulements élémentaires et tertiaires (cf. carte 3).

N A 600000 650000 700000

++

6doooo 6600O0 7d0000

0 50 Kilomètres LEGENDE Bassin versant A/ MOUHOUN INFERIEUR /\/NAKAMBE NAZINON Rivière Tronçon d'étude Point d'eau EI|Provinces

Source BNDT Réalisation: Françoise Valéa Géographe, Ouagadougou 2006

AI 11OOuaga-Sakoîns,_EtudeEnvîronnementale et Sociale_VersCor doc - 16 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

2.1.3 Le relief, les unités géomorphologiques et les sols

La zone d'étude se situerait sur le socle précambrien. Il est constitué de roches granitiques. Le modelé de la zone d'étude représente une large pénéplaine avec par endroit des buttes et des collines à sommet cuirassées qui perturbent la monotonie d'ensemble du paysage.

Les études réalisées par Boulet (1976), Kaloga (1977), Leprun (1969), Moreau (1969), Guichard (1969) sur la pédologie du Burkina Faso, révèlent trois (2) principales unités pédologiques dans la zone étudiée. Ce sont: - les sols peu évolués d'érosion sur matériau gravillonnaire - les sols ferrugineux tropicaux

Les sols peu évolués d'érosion sur matériau gravillonnaire correspondent aux sols cuirassés et/ ou gravillonnaires et aux roches en affleurement. Ils ont de faible profondeur ainsi qu'une faible disponibilité en eau et une forte sensibilité à l'érosion (Atlas du Burkina Faso, 2001). La difficulté de pénétration des racines due à leur faible épaisseur et leur pauvreté chimique confère à ces sols une valeur agronomique quasi nulle (Boulet, 1976). Cependant, ils peuvent servir d'aire de pâturage ou faire l'objet de protection pour favoriser le développement de la végétation naturelle.

Les sols ferrugineux tropicaux lessivés et peu lessivés se développent sur des matériaux d'altération granitique ou sur des colluvionnement sableux provenant des grès. De nature limono argileuse à argilo limoneuse en surface, ces sols sont argileux en profondeur, mais souvent mal drainés. Boulet (1976) les caractérise comme des sols profonds (plus de 100 cm) ; leur capacité de rétention en eau est moyenne à bonne. Des techniques appropriées permettent la mise en valeur de ces terres par des cultures vivrières. On peut y retrouver des associations à sols ferralitiques et des sols hydromorphes.

A ces deux principaux type de sols, il faut adjoindre ceux hydromorphes qui se développent dans toutes les zones où se produit une inondation temporaire de surface ou de profondeur. Ils occupent en général les plaines alluviales ou colluvio-alluviales longeant les cours d'eau ou cernant les barrages. Ces sols sont traditionnellement plantés en riz ou servent à la culture maraîchère. Leur compacité et leurs imperméabilités sont parfois défavorables car difficiles à travailler.

2.1.4 Les formations végétales

Selon le découpage phytogéographique de Guinko (1985), la région d'étude se situe dans le domaine soudanien septentrional. La végétation est constituée d'un complexe mosaïque de graminées, d'arbustes et quelques arbres. Cependant, la zone est dans l'ensemble dominée par des savanes herbeuses à arbustives et des savanes à parcs.

Les espèces ligneuses présentes sont celles laissées expressément dans les champs. Ce sont Parkia biglobosa, lannea microcarpa, Butyrospermum parkii.

Les savanes arbustives sont dominées par des combrétacées avec Guiera senegalensis, et Combretum sp ainsi que d'autres espèces comme Piliostigmareticulatum.

Le tapis herbacé se compose en majorité d'espèces annuelles telles que Loudetia togoensis, et de celles pérennes comme Andropogon gayanus.

2.1.5 La faune

Au regard de la végétation constituée en majorité de savanes herbeuses et de vielles jachères, la faune mammalienne est quasi-inexistante dans la zone d'étude. Seulement, on remarque une faune aviaire pas du tout abondante surtout dans les cours d'eau (mares, rivières...).

AI 1 0 Ouaga-Sakoins. EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 17 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

2.2 APERÇU DU MILIEU SOCIO-ÉCONOMIQUE

2.2.1 La population

La population de l'ensemble des cinq (5) départements de la zone d'étude se répartie dans une centaine de villages. Le décompte de ces villages situés dans les limites des départements qui abritent les sites d'études a donné 117 villages. D'après le recensement général de la population effectué par l'INSD en décembre 1996, la population « résidente » sur ces 5 départements était de 876.323 habitants. En prenant en compte le taux d'accroissement de 2,6% par an (INSD, 1996) de la population au Burkina Faso, la population de notre zone d'étude avoisinerait actuellement (2006) à 1.104.163 habitants.

C'est une population composée en majorité de mossi. La densité moyenne de la population de la zone d'étude est de 57,61 habitants au km2. Cette densité est supérieure à la moyenne nationale qui est de 37,6 habitants au km 2 en 1996.

Les différents groupes ethniques vivant dans la zone d'étude sont les mossi et les peuls. A ces deux groupes ethniques, il faut ajouter la présence d'autres ethnies, moins bien représentées.

La migration qui touche la zone d'étude est temporaire et orientée pour une grande part vers les grandes villes particulièrement Ouagadougou et Koudougou. Une partie de ces migrants se dirigent vers les zones à potentialités agricoles plus élevées du Sud et de l'Ouest du pays.

2.2.2 Les caractéristiques socioculturelles

Dans toute forne de société, les groupements humains se reconnaissent à travers leur mode de vie, c'est-à- dire leur organisation sociale et leurs valeurs ou considérations spirituelles. Dans la zone d'étude, les populations n'échappent pas à cette règle socio culturelle.

L'organisation sociale est fortemnent influencée par l'origine mossi du peuplement, les autres groupes ethniques l'ont pour la plupart adopté. Ainsi, les villages de la zone d'étude sont traditionnellement gérés par le chef de village et le chef de terre. Il est souvent assisté d'un conseillé. Le chef de terre est souvent l'homme le plus âgé du lignage. De nos jours, sur le plan adrninistratift un délégué sert de passerelle entre l'administration et la population.

La fernme, suitout qLtand elle est jeune, ne jouit d'aucune prérogative et est sous la coupe de son mari. Ce n'est qu'à un âge avancé qu'une femme acquielt un statut social plus élevé.

En ce qui concerne la structure de l'habitat traditionnel, elle est typique du pays mossi et est constitué par un ensemble dc cases. Les cases sont reliées cntres elles par un mur en banco, et forment approximativement un cercle.

La plupart de la population de la zone d'étude est animiste (pratique le culte des ancêtres). Mêrne si. avec le brassage actuel des populations. on assiste à l'émergence de petites communautés musulmanes et chrétiennes, il n'en demeuie pas mois que les gens restent toujours attachés à leurs valeurs ancestrales.

2.2.3 L'occupation du sol et la gestion de l'espace

L'observation d'occupation des sols (carte 4) révèle un milieu quasiment occupé par les activités agricoles. On constate que la superficie des terres mises en cultures ainsi que toutes les entités spatiales qui relèvent de l'agriculture occupent près de 90% de la superficie totale laissées pour les habitations. En ce qui concerne l'habitat, il est groupé. Le reste de l'espace est occupé par la végétation "naturelle" à dominante savane herbeuse.

A 10Ouaga-Sakoins, EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 18 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

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Samae HN DT oor.ph. OUagadaugau 2005

Carte 4: Occupation des sols dans la zone d'étude Avant la publication du décret n° 85-404/CNR/PRES du 29/7/85 portant application de la réorganisation agraire et foncière (RAF) au Burkina Faso, qui stipule que la terre appartient à l'Etat, disposition qui est toujours en vigueur, le statut et la gestion des terres rurales, dans notre zone d'étude étaient, comme dans presque tous les milieux ruraux, du type coutumier.

Dans ce système traditionnel, la terre est une propriété collective. D'une manière générale, sa gestion est assurée par le chef de terre ou le plus ancien du lignage. Ceux désireux de s'installer doivent formuler une demande de droits de culture. Sauf cas de force majeure, les demandes sont souvent satisfaites.

Pour ce qui est de l'exploitation des terres, on remarque que dans notre zone d'étude, la terre est répartie en quatre catégories: - les champs de brousse souvent cultivés en céréales (mil ou sorgho) sont soumis à une exploitation par un chef de lignage ou toute personne adulte. Les champs peuvent être laissés en jachère après quelques années d'exploitation (5 à 10 ans)

AI D_Ouaga-Sakoins. EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 19 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

- les jachères ou terres déjà exploitées mais laissées en repos pour la reconstitution. elles sont souvent la possession de chefs de famille ou de lignage; - les parcelles individuelles sont souvent destinées aux jeunes des villages. Ils se chargent de l'organisation pratique des activités qui s'y déroulent. Ils s'y rendent après le travail dans les champs de brousse; - les champs de case sont de petites parcelles localisées à proximité des concessions. Elles sont très fertiles à cause des détritus ménagers et de la fumure naturelle des animaux qu'on y dépose. De ce faite, elles sont rarement laissées en jachère.

2.2.4 Les principales activités économiques

L'agriculture et l'élevage sont les deux principales activités dans la zone d'étude. Mais à côtés d'elles se maintient l'artisanat.

2.2.4.1 L'agriculture

C'est une agriculture de subsistance pratiquée de façon extensive, sans intrants agricoles, sur des terres préalablement défrichées ou brûlées.

Les techniques culturales demeurent archaïques car fondées sur l'utilisation de la houe et de la daba. Les cultures sont à base de céréales: mil, sorgho et il existe peu de culture de rente.

L'aspect rudimentaire des instruments de travail et la taille (souvent réduite) des exploitations ne permet pas de dégager des revenus substantiels. Cependant, la proximité de Ouagadougou et la disponibilité de certains points d'eau ont favorisé le développement de l'activité maraîchère. Ce sont principalement le chou, la tomate, l'oignon, l'aubergine, le poivron. Le calendrier agricole commence dès le mois d'Avril avec le labour des champs. Il se termine avec les récoltes vers novembre - décembre.

2.2.4.2 L'élevage

Tout comme l'agriculture, l'élevage est de type extensif. Il est pratiqué d'abord par les peuls, puis par les autres agriculteurs. Les premiers entretiennent surtout le gros bétail, notamment les bovins mais parfois aussi un troupeau assez important de petits ruminants (moutons, chèvres). Les agriculteurs associent à leurs activités, l'élevage. On y trouve de petits troupeaux et surtout de la volaille (poules, pintades). On y rencontre également l'élevage des porcins qui se développent de plus en plus.

2.2.4.3 Autres activités

Les activités artisanales regroupent un certain nombre de métier qui dans la plupart des cas sont pratiqués essentiellement en saison sèche quand les agriculteurs ne sont pas occupés dans les travaux champêtres. Elle contribue néanmoins à l'économie des villages de la zone d'étude. Les artisans sont constitués de forgerons, de sculpteurs, de tanneurs et de vanniers. Mais ces deux dernières activités tendent à disparaître au regard du taux de pratiquant et de l'importance accordée à ces métiers.

Le petit commerce des fruits et légumes se voient également tout au long du tronçon. Il est effectué en majorité par les femmes et les enfants. Les produits sont pour la plupart des produits issus de la culture maraîchère. Ce commerce constitue une des sources de revenus non négligeables pour les jeunes gens et les femmes surtout, cependant il est saisonnier.

2.3 LES SITES D'EMPRUNTS ET DE CARRIÈRES 2.3.1 Les sites d'emprunts Les sites d'emprunts sont situé le long du tronçon Ouagadougou - Sakoinsé et ont, pour chaque site une superficie d'environ 4 à 5 hectares.

AI 0-Ouaga-Sakoins, EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc -20 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

2.3.1.1- Site 1: PK 9.5

Le site I se situe à Yimdi dans le quartier Signoguin. L'emplacement du site est une butte à cuirasse affleurante par endroit où l'on rencontre un tapis herbacé quasi inexistant au sommet ainsi que quelques buissons de Combrétacées (Guiera senegalensis). Le flanc de la butte est colonisé par une savane herbeuse dominée par l'espèce Loudetia togoensis. La zone qui entoure la butte renferme quelques espèces notamment le Saba senegalensis, Diospyros mespiliformis, Parkia biglobosa à densité très faible (cf. photo 1).

Photo 1: site d'emprunt n°l

Le site d'emprunt n°l fait partie du terroir de Yimdi dont la question foncière est gérée traditionnellement par le chef de terre du quartier de . Des sacrifices y sont effectués sur le flanc Nord de la colline. Les femmes des villages riverains exercent comme activité le ramassage des cailloux sur les flancs gravillonnaires de la butte. Des amas effectués par celles-ci y sont disposés.

2.3. 1.2 Site 2: PK 22.8 Localisé dans le village de Koudiéré, le site PK 22.8 est une vielle jachère appartenant à Tasséré Kaboré, agriculteur de fonction résident dans ledit village. Le site est dominé par une savane herbeuse à Loudetia togoensis et d'arbustes buissonnants comme Guiera senegalensis. Quelques néré (Parkiabiglobosa) et karité (Butyrospermum parkii) sont parsemés sur l'ensemble du site (cf. photo 2).

Photo 2 :site d'emprunt n02

AI 1O_Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvîronnementale et Sociale_VersCor doc - 21 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

La topographie du milieu présente des élévations (collines) à sols peu évolués d'érosion sur matériaux gravillonnaires. Lors des visites effectuées sur le site, nous avons remarqué que ces gravillons sont en effet extraits par les femmes pour être vendus (cf. photo 3).

Photo 3: Amas de terrefaits par lesfemmes des villages riverains

Il ressort de l'enquête menée auprès des habitants de la localité qu'un bas-fond sacré existait aux environs du PK 22.50. Il appartiendrait au quartier Taonsgo. Des sacrifices y étaient faits dans le bosquet présent dans le bas-fond. Selon les témoignages obtenus, le bosquet a été détruit lors de la construction de la route. Non loin de là, mais à Tintoulou, le village après Koudiéré sur ce tronçon, existait également un bas-fond sacré dans lequel se trouvait un puit, sacré lui aussi. Il fut bouché, pendant la construction de la route, sans aménagement quelconque par rapport aux "propriétaires et gardiens" de ce bas fond sacré. Selon les dires de la population, c'est le non respect de ces lieux sacrés sans aucune considération au moment de la construction qui entraînent un nombre considérable d'accidents sur le tronçon Koudiéré - Tintoulou. Pour expier ce mauvais sort, il faudrait voir le "tengsoaba" (chef de terre) de Koudiéré. Les personnes interrogées rajoutent qu'au ` au niveau du pont de Koudiéré, il y avait un lieu sacré, c'est ce qui expliquent le nombre considérable d'accidents à ce lieu" précisément.

2.3.1.3 Site 3: PK30

Ce site d'emprunt se situe dans le village de Passoudtenga (département de Kokologho). C'est une savane herbeuse à Loudetia togoensis avec la présence de quelques arbustes notamment Guiera senegalensis. Dans l'ensemble, le relief est monotone mais troublé par endroit de quelques élévations. Nous n'avons pas noté la présence de champs aux abords immédiats jusqu'à I kilomètre environ du site. Cela s'explique aisément par le fait que le sol, très gravillonnaire, ne favorise pas une mise en valeur agricole de la zone (cf. photo 4).

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Photo 4 : Site d'emprunt n°3

ht -4

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r4f

2.3.1.4 Site 4: PK 40.8

Localisé dans le village de Douré (département de Kokologho), le relief du site est constitué en grande partie d'une vaste plaine. Les sols sont pour la plupart des sols ferrugineux tropicaux peu lessivés. La végétation dominante est la savane à parc à Butyrospermum parkii. Ce parc à karité a une densité de 30 pieds par hectare. D'autres espèces notamment le Parkia biglobosa, le Lannea microcarpa y sont présentes. Sur un rayon de I km c'est-à-dire 4 à 5 ha de superficie pour l'emprunt des matériaux, les champs et des jachères seront fortement touchés (cf. photo 5 et 6). Les propriétaires terriens de cette localité sont basés pour certain à Douré et d'autres à Sakoinsé au quartier de Poussedouré. Ils ont pour nom: Kaboré Koudyamba et Roamba Tenga pour ceux Sakoinsé, Kiendrebéogo Issaka et Zongo Issouf pour ceux de Douré.

Photo 5 site d'emprunt n°4 photo 6: autre vue du site n°4

A] 1O_Ouaga-Sakoins,_EtudeEnviromnementale et Sociale_VersCor doc -23 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

Les herbacées annuelles qui sont observées sur le site n°4 sont à dominance Loudetia togoensis. La strate herbacée est plus ou moins continue. On note également la présence de quelques arbustes émondés, ne dépassant pas un mètre. Le site est en majorité occupé par des jachères. Nous avons également noté la présence de quelques femmes sur le site entrain de cueillir les fruits du néré.

2.3.2 Les carrières

2.3.2.1 la carrière n°l ou carrière de Ramongo Comme son nom l'indique, la carrière se situe à Ramongo (Province du Boulkiemdé) dans le village de Yagoam précisément dans le quartier de Bayandi-palogo. On note très peu de végétation au niveau du site. Les concavités laissées par les exploitations antérieures du site permettent la rétention d'eau en saison pluvieuse. Cette eau est utilisée par la population pour abreuver les animaux (cf. photo 7).

Photo 7: carrièrede Ramongo

2.3.2.2 la carrière n°2 ou carrière de Kanazoé

Situé dans le village de Bissighin dans la périphérie de la capitale Ouagadougou, la carrière de Kanazoé semble être une propriété privée. Elle est entourée par une clôture et semble être exploitée de nos jours. Il n' y a pas de végétation particulière dans la zone. Cependant, on note la présence de quelques arbres sur les flancs. La carrière est utilisée par la population environnante pour diverses activités (lessives, abreuvoir d'animaux...) (cf. photo 8).

A 1 O Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 24 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RN1 entre Ouagadougou et Sakoinsé

Photo 8: carrière de Kanazoé

2.3.2.3 la carrière n 03 ou carrière de Colas

La carrière de Colas est localisée à Yagma, à côté de la paroisse mariétale du village qui est lieu de pélérinage. Elle est entourée de champs et de jachères. Quelques plantations d'Eucalyptus camaldulensis se trouvent autour de la carrière. Elle semble exploitée de nos jours. Des engins d'extractions sont trouvés sur le site le montre les photos ci-dessus (cf. photo 9 et 10). La carrière selon les entretiens sur le terrain appartiendrait à la Société Tan Aliz.

Photo 9 carrière de Colas Photo 10 Engins de concassage trouvé sur le site

AI O0_Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale etS5ociale_VersCor doc -25 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

3 ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR l'ENVIRONNEMENT

3. 1 ANALYSE DE L'OPTION INITIALE OU OPTION SANS PROJET

Il s'agit de considérer l'état actuel de l'environnement des sites d'emprunts, des carrières et des points d'eau tel que décrit dans les précédents chapitres et de faire une analyse prospective sur l'évolution de la situation écologique de l'ensemble de la zone d'emprise en dehors de tout projet de travaux de renforcement à entreprendre sur le tronçon Ouagadougou - Sakoinsé. On considère tous les cas de figure (sites en jachère, exploitation agricole et maraîchère...). Cette option sans projet est encore appelée option zéro. L'analyse est basée sur deux (2) postulats à savoir:

1) les sites ne sont plus l'objet d'une exploitation quelconque 2) les sites continus à être exploités comme c'est le cas actuellement.

Dans le premier cas où la zone est à l'abandon ; ce qui est la situation actuelle pour les sites d'emprunt 1, 2 et 3 que les exploitants agricoles actuels ont mis en jachère. On constate plus ou moins une reconstitution progressive de la végétation qui a une tendance de végétation herbeuse. En fait, la mise en jachère est une stratégie paysanne sur une période suffisamment longue (environ 20 ans), pour favoriser la re-végétalisation du milieu. Cette disposition paysanne est le plus souvent accompagnée de mesures de défense et de restauration des sols ainsi que de conservation des eaux et des sols.

En dehors de toute contrainte anthropique ou climatique, les jachères sont susceptibles d'évoluer de la savane herbeuse à la savane arbustive claire ou encore vers une savane à parc agro-forestier qui sont les types de formations végétales caractéristiques dans cette partie du pays. En effet, cette probabilité est soutenable au regard de la régénération naturelle des Combretacées qu'on observe sur le terrain nonobstant les sécheresses climatiques et la sur exploitation du bois. Il ne s'agit là que d'une hypothèse très peu vraisemblable car la zone est effectivement soumise à une très forte pression anthropique pour les besoins de terres agricoles et de bois de chauffe.

Quant au site d'emprunt n°4, on constate une densité de 30 pieds/ha avec 60% de Karité et 40% de Néré. Ces arbres utilitaires sont entretenus et exploités par les propriétaires fonciers en concertation avec les exploitants agricoles. Pour les points d'eau (bas-fonds, retenues...) aménagés ou non les plus ou moins importants susceptibles de fournir de l'eau pour les travaux du projet sont : le barrage de Boulmiougou, Sakoinsé et Bazoulé. Dans une situation de non-exploitation agricole, on assistera à la reconstitution de la végétation des berges vers une galerie forestière.

Dans le second postulat, la zone présentera très peu de différence d'avec le faciès actuel puisque les producteurs semblent avoir intégré à leur système d'exploitation la conservation d'une certaine catégorie d'espèces ligneuses utilitaires à savoir Butyrospermum paradoxum (karité) et Parkia biglobosa (néré) pour les zones mises en jachères et les champs agricoles exploités.

Un tel système d'exploitation où les populations tirent le maximum de bénéfice a peu de chance d'être abandonné. Par contre du fait de la poussée démographique avec pour corollaires l'extension des champs agricoles et l'urbanisation, il y a très peu de chances que ces zones évoluent suivant les schémas classiques d'évolution des végétations de savane. En effet, les actions anthropiques conjuguées aux aléas climatiques récurrents depuis ces dernières années, on va assister plus à la dégradation continue des terres, c'est-à-dire la désertification avec pour conséquences l'appauvrissement des populations.

3.2 ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET

Le projet de renforcement du tronçon de route Ouagadougou - Sakoinsé vise surtout au renforcement des de la chaussée pour une largeur de 9/10 à 13 m sur toute la longueur. Le renforcement va nécessiter 12/14 cm de Graves Bitumes (GB) et 4/5 cm de Béton Bitumineux (BB). La consommation de gravelés latéritiques est estimée entre 100.000 et 170.00 mètre cube (m3), selon l'alternatives. Ce volume de gravelés latéritiques

A 1 O Ouaga-Sakoins, EtudeEnvironnementale et Sociaie_VersCor doc - 26 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RN1 entre Ouagadougou et Sakoinsé serait prélevé dans les 4 sites d'emprunts ci-dessus indiqués, soit 25.000/45.000 m3 par site sur une superficie de 10 ha.

La structuration pédologique de la zone d'étude montre qu'on trouve déjà de la cuirasse latéritique à une profondeur d'environ 30 cm laissant ainsi présager l'utilisation d'espace plus ou moins grand pour une petite consommation de gravelés latéritiques de bonne qualité. De plus, il faudrait transporter, concasser et broyer de 80.000 à 200.000 m3 de granit pour le bitumage. Enfin, le traitement des matériaux va nécessiter environ 1.500.000 litres d'eau et 10.000 tonnes de bitumes.

Sous réserve de la confirmation des calculs de l'étude géotechnique finale, l'objectif est d'avoir des ordres de grandeur pour apprécier les impacts sur l'environnement. Ces estimations permettent d'examiner les modifications tant négatives que positives sur le milieu physique, biologique et socio-économique.

Ainsi, l'analyse des impacts va s'appuyer sur une grille des interrelations entre les éléments des milieux biophysique et socio-économique et les sources d'impact potentiel liées aux différentes phases de la réalisation du projet, ce qui va permettre d'apprécier l'ampleur et la qualité des perturbations selon des critères pondérés en guise d'outils à la décision comme ci-après:

- l'importance ou intensité de l'impact: mineure (min), moyenne (moy) ou majeur (maj); - la durée de l'impact : temporaire (Tem), permanent ou périodique (Per) - la qualité ou valeur de l'impact: positif (+) ou négatif (-); - le délai d'apparition de l'impact : immédiat (im), court terme Ct, moyen terme (Mt) ou long terme (L);

Tout impact peut être classé selon la valeur qu'il offre (cf. tableau 3). Un impact positif entraîne une plus- value à la composante du milieu considéré et il est négatif quand il la détériore. L'intensité de l'impact est liée au degré de modification de la composante du milieu. Elle est majeure pour une modification sensible, moyenne pour une modification relativement faible et mineure pour une modification atténuée de la composante. En terme de durée, un impact peut avoir des incidences permanentes, périodiques ou encore temporaires.

Un impact permanent peut affecter la composante du milieu définitivement ou à long terme et peut être naturellement ou artificiellement irréversible. Un impact temporaire est limité sur une courte période (quelques mois) et est réversible. Enfin, le délai d'apparition d'un impact peut être immédiat et à court, moyen ou long terme. L'appréciation des impacts se fera selon les différentes phases ci-après du projet

- la phase préparatoire; - la phase de réalisation des travaux; - la phase exploitation de la route.

Tableau 3: Matrice des impacts PHASE DU PROJET NATURED ES IMPACTS POTENTIELS, CARACTERISATION ACTIVrTES SOURCES ET LOCALISATION ...... A B C D

PHASE Conception du projet - Identification du tronçon Néant Néant i Néant Néant et étude d'impacts de route et de la zone intégrée à d'influence du projet; lingénierie d - Consultations avec les Neant Néant Néant Néant pré r du populations et les pJt ,autorités locales sur les impacts du projet; Evaluation des impacts. Néant Néant Néant Néant notamment des pertes;

AI I Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc-27 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

PHASE DU PROJET NATURED ES IMPACTS POTENTIELS, CARACTERISATION ACTIVITES SOURCES ET LOCALISATION A B CD Lancement des - Informations, communi- Néant Néant Néant Néant travaux cations et sensibilisation des populations et les autorités locales sur le démarrage des travaux; - Coordination avec les Néant 1 Néant Néant Néant autorités et dédommagements des biens perdus; - Lancement des travaux et - Moy. i Per. lm. destruction physique; ,

PHASEDE Création de ou des - Débroussaillage,pression Moy. Tem. lm. REALISATION bases-vie de et destruction de la DES TRAVAUX chantier; végétation ligneuse Disponibilité de produits Moy. Tem. lm. ligneux;

- Présence de travailleurs

Pression sur la végétation - Moy. Tem CT/MT. environnante.

Risques de maladies - Maj Per MT/LT (IST/VIH-SIDA) sur les sites du chantier et populations riveraines Mobilisation, Transport, entreposage et d'équipements et de utilisation du matériel et matériels sur le site produits divers

Modification de la - Min. Per. CT/MT/LT. structure de la végatation et du paysage,

Appauvrissement de la - Maj. Per MMTLT. diversité biologique,

Pollution du milieu - Maj. Per. MT/LT. perturbation équilibre écologique,

Entreposage et - Maj. Per. MT/LT. manipulation de produits dangereux (carburant, huile et autres)

Création de points d'eau - Min. Per. MT/LT. pour la base-vie ou Approvisionnement en eau à partir d'une source existante Exploitation des sites Aménagement de pistes +/- Min. , Tem. lm. d'emprunts et de d'accès aux sites terrassements d'emprunt . Décapage de la terre - Moy. Tem. : m. végétale et mise en dépôt des matériaux,

AI IOOuaga-Sakomns._EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 28 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

PHASE DU PROJET NATURED ES IMPACTS POTENTIELS, CARACTERISATION ACTIVITES SOURCES ET LOCALISATION A B C D Modification de la r topographie locale, M compactage des surfaces meubles,

- Destruction de la - Min. Per. lm. végétation ligneuse,

- Transport, entreposage et - Moy. Tem. CT/MT utilisation des machines, Transport fréquent des Mai Per. CT/MT matériaux par les camions, Fermeture du site après Moy Per. MT/LT exploitation Exploitation des i Aménagement de pistes +/ Min. Im. CT/MT sites de carrières d'accès aux carrières. Transport et installation - Moy. Per. CT/MT d 'équipements lourds sur les sites Extraction (foration, tirs), - Maj. Tem CT excavation Transport fréquent par i Moy Tem MT les camions Traitement des matériaux - Maj ;Tm. MT (concassage, broyage, criblage). i Fermeture du site après + Min. Tem. MT/LT exploitation . I Bitumage - Chauffage et entreposage - Moy. Tem MT/LT du bitume, . du . - Manipulation du bitume - Moy. Tem. CT/MT Transport du bitume vers - Moy. Tem. CT le chantier et la route, Gestion des déchets - Maj. Tem. MTILT solides et des eaux usées, Gestion des liquides - Maj. Per. lm. (huiles de vidanges et autres), Présence de produits - Moy Per. MT/LT dangereux Fermeture du site après Maj. Tem. MT/LT _ exploitation.

PHASE Exploitation de la - Transport de Maj. î Per. i LT D'EXPLOITATION route marchandises et de carburant, - Accroissement du trafic + Mai. Per. LT sur le tronçon, - Sécurité routière Maj Per. CT/MT/LT - Entretien courant de la + Maj. Per. LT route Pollution atmosphérique - Maj. Per; LT

Note: A: Qualité. B. Importance; C. Durée: D. Temps d'aeparition

A 110 Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 29 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

La lecture de la matrice des actions - impacts montre qu'à la phase de préparation du projet, il n'y a aucun impact significatif susceptible d'affecter l'environnement. Les incidences néfastes du projet sur le milieu récepteur concernent surtout la phase de réalisation des travaux et de l'exploitation de la route.

3.2.1 Analyse des impacts liés à la réalisation des travaux

Il est à noter que le projet s'exécutera sur l'ancien tracé de route de la nationale RNI et sur des emprises déjà existantes. Par conséquent, il n'y aura pratiquement pas de défriche le long de la route. Les travaux de renforcement du tronçon de la route nationale n°l Ouagadougou-Sakoinsé vont nécessiter la construction d'une base vie pour le chantier, l'ouverture de sites d'emprunts, la destruction de la végétation ligneuse et herbacée (base vie, sites d'emprunts, voies d'accès des sites d'emprunts, des carrières et des points d'eau...), le décapage du sol pour accéder à la latérite, l'entreposage et la gestion de produits dangereux... Ces impacts fonctionnels du chantier ont une incidence sur les milieux physique, biologique, humain et économique.

3.2.1. 1 Impacts sur le milieu biophysique a) Dégradationde la végétation et de la flore. Les observations floristiques de terrain ont montré que la végétation de la zone d'étude est une zone à savane herbeuse pour les 3 premiers sites d'emprunts et une savane arbustive claire ou parc agro-forestier à karités et de nérés pour le 4ème site. Pour les 3 premiers sites d'emprunts, la dégradation va surtout concerner les herbacées annuelles (décapage des sols, tassement des sols, déversement de produits dangereux ou toxiques, de vidange, d'hydrocarbures...) et les quelques ligneux (déracinement, asphyxie des racines, coupe de bois ... ).

Les ligneux sont surtout trouvés au site 4 (30 pieds/ha) où les espèces épargnées sont des arbres utilitaires à usage multiples pour les populations locales. Les deux principales espèces rencontrées procurent des revenus aux propriétaires terriens à partir de leurs graines (néré) et amendes (karité) et à certaines périodes de l'année, elles sont également des supplémentaires (fruits et pulpes). Tous ces milieux végétaux (sites d'emprunts) qui seront affectés constituent également les zones de pâturage (superficie de 20 ha pour les sites d'emprunts) pour les animaux domestiques des populations riveraines.

Certains bosquets situés le long de la route (Tintilou au PK 26,400) sont sacrés pour les populations de la localité. A défaut de l'épargne, il est nécessaire d'engager des négociations avec le chef de terre de Tintilou pour une voie amiable à suivre et respecter la culture locale.

En plus de la perturbation de l'équilibre écologique engendré par la réalisation du projet, il convient de prendre en compte la perte des espèces ligneuses utilitaires jouant un rôle alimentaire, médicinal ou même fourragers. Aussi, il est souhaitable d'épargner tous les ligneux dont le diamètre est plus de 25 cm, surtout lorsqu'ils n'affectent pas le travail du chantier et les matériaux recherchés. b) Pollution du sol. Comme souligné plus haut, il faut 9000 tonnes de bitume (ou 10.000 ton de bitume) et une quantité non négligeable en huile de vidange et bien d'autres produits pour la réalisation des travaux de renforcement des accotements. Ce qui montre des risques de pollution non négligeable même accidentelle au cours des différentes manipulations.

La pollution du sol peu également intervenir par le rejet des déchets solides et au cours du lavage, de la vidange ou du ravitaillement en carburant des engins lourds du chantier. Cette pollution du sol a impact positif significatif sur la micro-faune du sol. En effet, les différents produits toxiques ou dangereux entraîneront une disparition à plus ou moins long terme de cette biodiversité assez sensible à ces formes de pollution.

En outre, la circulation des engins dans la zone, notamment dans les jachères et les champs de culture peut entraîner le tassement du sol. L'ouverture de voie dessertes pour accès aux points, d'eau, aux sites

AI I O_Ouaga-Sakomns,_EtudeEnv,ronnementale et Sociale_VersCor doc - 30 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé d'emprunts et aux carrières risquent d'accélérer l'érosion des sols le long desdites voies pendant la saison des pluies.

Quant aux impacts positifs ils porteront sur quatre (4) aspects essentiels qui sont:

- la disponibilité du bois de chauffe à partir de l'abattage des arbres. Ce bois pourrait être valorisé et procurer des revenus aux propriétaires terriens; - la construction de pistes d'accès ou de dessertes améliore le réseau de pistes des localités touchées en facilitant la circulation; - la restauration des sites d'emprunts de matériaux qui pourraient de nouveau être affectés à l'exploitation agricole; - l'aménagement ou la transformation de certains sites d'emprunts en points d'eau temporaires ou permanents pourrait être réalisé en vue d'augmenter la capacité en stockage d'eau des villages notamment pour l'abreuvement des animaux domestiques. c) Pollution des eaux de surface et souterraines. Les risques de pollution des eaux souterraines et de surface sont les mêmes que pour le sol ce qui affectera la qualité de ces eaux. Par infiltration la nappe phréatique pourrait être menacée. La situation est plus critique par le rejet des eaux usées que les pluies vont transférer de la pollution du sol (drainage) vers les points d'eau, notamment les rivières, les mares et les retenues d'eau. Aussi, la faune ichtyologique est-elle menacée de disparition.

Par ailleurs, les travaux à exécuter dans le cadre de ce projet nécessitent l'utilisation de grandes quantités d'eau (cf. plus haut § 3.2) essentiellement pour le compactage des terrassements et des différentes couches (roulement, liaison, base, fondation et forme) de la structure de la chaussée. Au regard, des problèmes que connaît cette partie du Burkina, il risque d'avoir des conflits avec les usagers des points d'eau. La mise en collaboration des autorités locales s'avère nécessaire pour la bonne conduite des travaux du projet.

3.2.1.2 Impacts sur le milieu humain

Le projet s'exécutant sur un tracé existant n'entraînerait pas d'expropriation des populations quant aux habitations. Par contre une expropriation pourrait toucher les champs agricoles, notamment au site d'emprunt n° 4. Alors des dédommagements pourraient être faits à ceux qui auront leurs biens affectés par le projet. a) Création d'emplois pour les populations locales. Les populations riveraines du tronçon de route pourront bénéficier d'emplois temporaires non qualifiés ou spécialisés dans le cadre des travaux du chantier aussi bien au niveau de la base vie (gardien) ou sur les sites d'emprunts, les carrières, zone de traitement des matériaux (manoeuvre). b) les risques sanitaires - Propagation des maladies sexuellement transmissibles et VIH-SIDA. Le personnel du projet peut devenir un vecteur de diffusion des MST pendant toute la période d'exécution du projet.

- Les principales sources de dangers ou de nuisances pouvant induire des risques sanitaires pour les populations dans les projets de constructions d'infrastructures routières, notamment dans le cas des sites d'emprunts et les carrières sont les nuisances liées à l'air (poussière, gaz de combustion), le drainage des eaux souterraines et de surface (substances explosives et carburant) les bruits et les vibrations.

L'air ambiant sera sans doute l'élément de l'environnement qui subira le plus de perturbation dans la zone surtout lors de la phase des travaux. Ainsi, les activités sur le site qui vont favoriser cette perturbation sont

- le terrassement; - le charroi (déplacement des engins sur les voies non bitumées donnant accès au sites d'exploitation); - les déchets produits;

AI 10-Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 31 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

- le débroussaillage et la destruction de la végétation; - l'entreposage et la manipulation de produits dangereux

On assistera à l'envol des poussières et quelques émissions de fumées pendant les travaux. L'existence sur le chantier de pistes en terre battue (voies de desserte) pour la circulation des camions et des engins de chantier est une source potentielle d'émission de poussières. Ces émissions poussières risquent de faire fréquemment l'objet de plaintes du voisinage et même des usagers de la route nationale n°l. Les effets sanitaires des particules atmosphériques dépendent de leur diamètre aérodynamique et de leur composition phyisico- chimique qui déterminent la capacité de pénétration dans l'arbre broncho-pulmonaire.

Comme nuisances on pourra noter les bruits occasionnés par l'utilisation des engins de terrassement et les nuisances olfactives dues aux déchets produits. Les bruits et vibrations pourront être très audibles pour le voisinage. Mais cette situation pourrait être plus ou moins acceptable ou tolérée par les populations riveraines de la route nationale n°l. De nombreux véhicules et engins de tous les gabarits passent à longueur de journée à proximité du tronçon dont la présence a fini par créer une sorte d'accoutumance chez les populations riveraines. Ainsi, seuls les travailleurs sur le site seront directement concernés par cet impact.

Pendant la phase d'exploitation on assistera à la pollution de l'air du fait de l'augmentation du trafic qui entraînera le rejet dans l'atmosphère de gaz polluants et à effet de serre. Ces émissions rejetées dans l'air sont principalement: - le monoxyde de carbone (CO); - l'anhydride sulfureux (S02); - les oxydes d'azote (NOx); - le plomb (Pb); - le gaz carbonique (C02); - les hydrocarbures (HC); - les particules en suspension. Au Burkina Faso, des normes de qualité de l'air ambiant et d'émission ou de rejet de substances ont été définies selon le décret N° 2001-185 / Pres / PM / MEE du 7 Mai 2001 portant fixation des normes de rejets de polluants dans l'air, l'eau et le sol. Les tableaux suivants en donnent les détails.

Tableau 4: Normes de qualité de l'air ambiant Substance Valeurs limites Durée de la période de mesure Monoxyde de carbone (CO) ; 30 pg/m3 Moyenne sur I heure Dioxyde de soufre (S02) 200 à 300 pg/m3 Moyenne sur 1 heure Dioxyde d'azote (N02) 170 ptg/m3 Moyenne sur I heure 100 g/m3 Moyenne sur 1 heure Particules 200 à 300 Fig/m3 ; Moyenne sur 24 heures Plomb (Pb) 2 >.tgm3 Moyenne annuelle Ozone(03) 150 à 200 ,tg/m3 Moyenne sur I heure Source: décret N° 2001-185/Pres/PM/MEE du 7 Mai 2001

Tableau 5: Normes de rejets des émissions dues aux véhicules automobiles Age (ans) Valeurs limites (e/km) CO NOx HC COV 0 à 5 2 0,25 , 0,12 0,15 6 à 10 3.00 0,37 0,12 0,19 1à15 4,00 04 02 0,2 16 à 20 4,5 0,6 0,3 0,3 > 20 5,00 0,8 0,5 0,5 Source . décret N° 2001-1 85/Pres/PM/MEE du 7 Mai 2001

- CO Monoxyde de carbone - NOx Oxydes d'azote - HC Hydrocarbure - COV Composés organiques volatils.

AI 10_Ouaga-Sakomns,EtudeEnvîronnementale et Sociale_VersCor doc -32 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

De bonnes dispositions de gestion des déchets solides et des eaux usées de même que le respect des normes d'émission et de rejet des substances polluantes pourront atténuer considérablement les impacts négatifs de l'exploitation des sites et carrières c) Risques de sécurité. Les camions et engins du chantier en circulation augmentent les risques d'accidents. Le risque est élevé pendant la période des travaux pour les personnes vulnérables notamment les enfants, les femmes et les personnes âgées se déplaçant vers les marchés, les points d'eau, les écoles, etc. Des précautions sécuritaires doivent être envisagées pour les populations riveraines d'une manière générale. d) Risque sur le cadre de vie. En tant que perception que l'on a de son environnement immédiat, le cadre de vie peut être considéré à deux (2) niveau à savoir le cadre de vie des travailleurs du chantier et des populations riveraines au moment des travaux de renforcement et celui des travailleurs et autres usagers au moment de la phase d'exploitation du tronçon de route Ouagadougou - Sakoinsé.

Dans le premier cas, le cadre de vie sera perturbé par la plupart des activités retenues au moment de la phase de construction à savoir le transport, l'accès du tronçon de route Ouagadougou - Sakoinsé entreposage et l'utilisation des engins, l'entreposage des produits dangereux et toxiques, débroussaillage et à la destruction de la végétation ligneuse, la production de déchets liquides et solides, les déblais et remblais, tous les travaux liés à la réalisation des emprunts de matériaux (excavations, créations de pistes d'accès, restauration des sites), la préparation et la manipulation du bitume...

Au moment de l'exploitation du tronçon de la route, la qualité du cadre de vie sera fonction des aménagements et de l'occupation de l'espace le long de la route: bandes d'arrêt, la création d'espaces verts dans les gros villages (Tanghin-Dassouri, Kokologho...), l'instauration d'un système efficace de gestion des déchets produits...

3.2.1.3 Impacts sur les activités économiques

L'impact de la réalisation du projet sur les activités économiques des populations se manifestera par l'évaluation des pertes en terres, l'évaluation des pertes au niveau des arbres à usages multiples, les campagnes d'information et le démarrage du processus d'indemnisation.

Ce pendant, il est à noter comme impact positif du projet, le développement des activités économiques pendant la phase des travaux de renforcement du tronçon (abattage des arbres, présence de travailleurs, déblais et remblais, création de pistes d'accès, excavation, restauration des sites d'emprunt ...). On observera un développement du commerce tenu par les femmes et les enfants le long de la route. A la phase d'exploitation du tronçon les activités économiques seront plus florissantes en raison du grand regroupement de populations riveraines sur ce genre d'infrastructures telles que l'on constate actuellement.

Pour le démarrage, une campagne d'information, sensibilisation et de communication des populations sur le projet est nécessaire afin qu'elles s'imprègnent des tenants et aboutissants du projet et surtout son impact sur leur vie: date approximative de démarrage, nature des travaux, durée, réalité des dépossessions, les indemnisations, ... ).

Ces informations relatives au projet permettront de recueillir leurs suggestions et propositions, de déterminer avec elles la nature et la quantité de biens qui seront perdus du fait du projet. De Telles démarches ont pour effet de rassurer les populations qui ont un rôle important à jouer dans le processus devant aboutir à la délivrance par l'autorité compétente de l'avis motivé sur la faisabilité environnementale du projet notamment au niveau de la phase de "l'enquête publique" dont les résultats vont justement déterminer l'octroi ou non de cet avis.

AIl O-Ouaga-Sakoins._EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 33 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

Avant le démarrage effectif des travaux, les indemnisations des populations pour les biens perdus doivent être effectives pour davantage les rassurer. Dans tous les cas, c'est un gage pour leur acceptation ou appropriation du projet et de la quiétude des travailleurs du chantier quant à leur intégration dans le milieu local. a) Au niveau des pertes en terres a-ro-pastorales Les pertes dues à la mise en oeuvre du projet portent essentiellement sur les terres agro-pastorales estimées à 100 ha. L'évaluation prend en compte seulement le site n°4, soit 5 ha de champs si l'on considère la situation actuelle des jachères qui ont tendance à disparaître. Donc l'évaluation de ces pertes a été faite selon les hypothèses suivantes:

- l'exploitation actuelle des terres porte sur la production céréalière, notamment le mil et le sorgho associé au niébé conformément aux pratiques agricoles paysannes au plateau central. En rapportant le nombre d'hectare au rendement moyen, de chacune des cultures à savoir 600 kg / ha pour le mil, 800 kg/ha pour le sorgho et 500 kg / ha pour le niébé on obtiendrait en culture pure 3 tonnes/an de mil, 4 tonnes/an de sorgho et le niébé pour 2,5 tonnes/an; - le prix moyen d'achat du mil au producteur est de l'ordre de 180 F. CFA / kg marché de Ouagadougou; 150 F. CFA / kg pour le sorgho et 320 F. CFA / kg pour le niébé. En rapportant ces prix aux productions respectives, on obtiendrait 540.000 F. CFA /an pour le mil ; 1.280.000 F. CFA/an pour le sorgho et 800.000 F. CFA /an pour le niébé; soit sur une production en 5 ans respectivement de 2.700.000 FCFA, 6.400.000 FCFA et 4.000.000 FCFA pour le mil, le sorgho et le niébé. - En somme, les pertes en terres agricoles équivalent à des pertes financières annuelles d'un montant 2.620.000 F. CFA soit une production agricole en 5 ans de 13.100.000 FCFA pour les exploitants agricoles sur l'emprise de 5 ha (site d'emprunt n°4). - Par ailleurs, les terres de tous les sites d'emprunts sont aussi utilisées comme lieu de pâturage pour les animaux des populations locales qui sont en faites d'agro-pasteurs ; par conséquent, elles ne pourront plus être utilisées.

En fait, l'évaluation des pertes en terres agropastorales répond aux exigences d'une EIE. Autrement dit selon les dispositions de la RAF, les terres rurales n'ayant pas de titre de propriété font partie du domaine de l'Etat, ce qui est actuellement le cas pour les exploitants du site qui ne disposent d'aucun titre de propriété en dehors du droit coutumier applicable. Pour notre part, les exploitants et les propriétaires terriens devraient être indemnisés sur une période de 5 ans avec l'implication de l'administration locale. L'administration locale et les autorités coutumières devraient aider les exploitants actuels du site à trouver des zones d'accueil pour l'installation de leurs champs.

Enfin un autre impact non négligeable sur les producteurs actuels au niveau du site est l'exploitation du bois de défriche. En effet, il serait souhaitable que chaque exploitant ait le droit de disposer du bois se situant sur son lopin de terre après le défrichement en raison des différents entretiens et autres soins apportés aux arbres depuis plusieurs dizaines d'années, charge à eux d'être en règle vis-à-vis de l'administration forestière par l'acquisition des permis de coupe et de circulation. b) Pertes en plantation d'arbres Il a été estimé 30 pieds / ha dans le site d'emprunt n°4 soit 150 arbres dont 90 karités et 60 nérés. Les pertes en arbres à usages utiles peuvent être estimées comme suit:

- Karité : 90 pieds, en considérant que la durée de vie productive optimale du Karité est de 10 ans ; un pied peut produit 10 kg d'amende / an à 1.500 FCFA/ kg ; on aura 10 x 1.500 x 90 pieds = 1.350.000 FCFA /an soit 13.500.000 en dix ans; - Néré: 60 pieds avec une durée de vie productive optimale en 10 ans; et un pied produisant 5 kg de graines / an à 1000 FCFA/kg; on aura 5 x 1000 x 60 = 300.000 FCFA / an soit 3.000.000 FCFA en dix ans.

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Les pertes en arbres à usages multiples sont estimées 16.500.000 FCFA et concernent les populations de Douré et Sakoinsé (quartier Poussedouré). La gestion foncière est assurée par les patriarches des dits clans (cf. plus haut).

AI 10_Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 35 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

4 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)

Le PGES a pour objectif principal de présenter les activités de surveillance et de suivi proposées pour assurer la mise en oeuvre des mesures environnementales préconisées suites au diagnostic et à l'analyse des impacts potentiels identifiés ; en vérifier les résultats et en évaluer la justesse. Aussi, les mesures environnementales font-elles références aux mesures d'élimination, d'atténuation et de compensation des impacts sur le milieu social et naturel. Dans ce chapitre, il est proposé des mesures préventives, réductrices et compensatoires des impacts du projet de renforcement du tronçon de Ouagadougou - Sakoinsé de la route nationale n°l sur l'environnement. Il est pris en compte les mesures relatives à la réalisation des travaux, aux zones d'emprunts et aux carrières et à la phase d'exploitation de la route en dégageant les indicateurs de suivi et les responsabilités des acteurs dans la mise en oeuvre des mesures (cf. tableau 6).

4.1 MESURES PRÉVENTIVES, RÉDUCTRICES, COMPENSATOIRES ET INDICATEURS DE SUIVI

Tableau 6: Mesures préventives, réductrices, compensatoires et indicateurs de suivi NATURE DE MESURES INDICATEURS DE SUIVI RESPONSABILITÉ L'IMPACT D'ATTÉNUATION OU DE RENFORCEMENT Phase de préparation du projet 1. Evaluation des pertes en terre des populations - Rassurer les - faire la restitution - nombre de séance de - Projet/Entreprise populations et préparer auprès des populations restitution chargée des des sites d'accueil. - indemnisation des - les fonds d'indemnisation travaux/Municipalité - Destruction de champs biens perdus disponibles - Projet/Délégué et jachères - campagne de - nombre de séance de administratif/ conseillers - Abattage des arbres sensibilisation sur le sensibilisation et municipaux - Acceptation du projet projet d'information - Projet/Entreprise par la population - Utilisation des médias - nombre de communications chargée des - Campagne et des personnes travaux/autorités locales d'information avant ressources (préfet, lancement des travaux conseillers municipaux...) Phase de réalisation des travaux 2. Création de base vie du chantier - destruction de la - protéger les grands - nombres de pieds d'arbres Projet/Entreprise /services végétation pour arbres de plus de 25 à sur les sites d'accueil forestiers déconcentrés l'installation de la base 30 cm de diamètre travailleurs du chantier vie - faire des reboisements - nombre de sites et d'hectares - Projet /Entreprise - pression sur la compensatoires reboisés ou de pieds plantés services forestiers végétation dans les environs des bases- déconcentrés environnante vie ou les villages - sensibiliser les - Entreprise / Formations - risques de propagation travailleurs sur la - nombre et types de sanctions sanitaires des localités des maladies coupe abusive du bois sur les coupes abusives de traversées infectieuses et destruction de la bois par les travailleurs du sexuellement nature chantier transmissible et le VIH-SIDA - faire des séances de - nombre de séances de sensibilisation des sensibilisation sur les - Entreprise / Formations - pollutions par des travailleurs sur le maladies et le VIH-SIDA sanitaires des localités déchets ménagers, chantier et des réalisé dans les villages traversées solides et liquides populations sur les riverains et au chantier CGES; Services de maladies infectieuses, l'environnement

AI 10 Ouaga-Sakoins,_EtudeEnviromnementale et Sociale_VersCor doc - 36 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

NATURE DE MESURES INDICATEURS DE SUIVI RESPONSABILITÉ L'IMPACT D'ATTÉNUATION OU DE RENFORCEMENT maladies d'origine hydrique et le VIH- SIDA

- prévoir et aménager - nombre d'installation des installations sanitaire réalisé sanitaires sur le chantier pour l'élimination des eaux usées, récupérer les huiles, batteries, filtres...

- prévoir des bacs à - nombre de bac à ordres mis ordures ménagers en place sur le chantier ou les villages

3. Mobilisation, entreposage, d'équipements et matériels - Restauration de la - Nombre d'arbres ou de - Entreprise /services sur le site végétation par des superficies reboisées forestiers de la localité - modification de la reboisements structure de la compensatoires - Nombre de séances de - Entreprise végétation et du sensibilisation sur la paysage, - Éviter de couper les protection de arbres de diamètre de l'environnement - appauvrissement de la plus de 30 cm diversité biologique - Nombre de forages créés ou - Entreprise/ services - Reboisement d'espèces réparés forestiers de la localité - Pollution du milieu / végétales locales perturbation équilibre écologique, - Sensibiliser les travailleurs sur la - Entreposage et protection de manipulation de l'environnement produits dangereux (carburant, huile et - Création de forages - Nombre de points d'eau - Entreprise autres) pour réaménager l'approvisionnement - Création de points en eau potable des d'eau pour la base-vie travailleurs - Nombre de forages créés ou - Entreprise ou Approvisionnement réhabilités en eau à partir d'une - Aménager les points source existante d'eau existants ou réparer les forages en panne des villages traversés pour le - Nombre d'emplois - Entreprise - Création d'emplois ravitaillement des temporaires crées temporaires pour les travailleurs populations riveraines - Privilégier les populations riveraines quant à la main d'oeuvre temporaire dans l'exécution des travaux 4. Exploitation des sites d'emprunts et exécution de terrassements

A I O Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 37 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière. environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

NATURE DE MESURES INDICATEURS DE SUIVI RESPONSABILITÉ L'IMPACT D'ATTÉNUATION OU DE RENFORCEMENT - Aménagement de - Augmenter la - Nombre de pistes ou de km Entreprise pistes d'accès aux sites praticabilité des pistes de pistes réhabilitées, d'emprunt en toute saison, - Mesures de conservation - Entreprise - Décapage de la terre - Prévoir un système de des eaux et des sols prises, végétale et mise en drainage des eaux et - Mesures de défenses et de dépôt des matériaux limiter l'érosion des restauration des sols prises - Modification de la sols - Superficie remblayée topographie locale, - Remettre en état les - Superficies ou nombre - Projet/ Entreprise compactage des emprunts et d'hectares reboisés surfaces meubles restauration du sol - Quantité de bois valorisée, - Destruction de la - Réaliser le remblai sur - Nombre d'arbres mutilés, - Projet/ Entreprise/ végétation ligneuse les emprunts et coupés ou épargnés par sites services forestiers de la - Disponibilité de revégétaliser les zones - Règlements de conduite sur localité produits ligneux d'emprunts les chantiers, - Destruction du sol, des - Reforestation des sites - Sanctions appliquées aux - Entreprise / services champs agricoles et d'emprunts travailleurs contrevenants forestiers de la localité jachères - Eviter de couper les aux règlements de conduites - Emission de arbres en dehors de la sur le chantier poussières zone d'emprunt et - Nombre d'aires étanches ou - Entreprise - Risques élevés épargner les arbres de clairières identifiées pour d'accidents autant que faire se peut le stockage des équipements - Transport, entreposage - Élaborer un règlement et matériels et utilisation des de conduites sur les - Types d'équipements et de - Entreprise machines chantiers protection des travailleurs - Désagrément des - Au niveau des - Nombre de séances de - Entreprise pistes de déviation emprunts, conserver la sensibilisation sur la sécurité - Nuisances sonores couche de sol végétal routière - Perturbation du cadre pour réutilisation au - Nombres de sites aménagés - Entreprise de vie des populations moment de la remise et embellis locales en état - Nombre de villages embellis - Entreprise - Encadrer les ( plantation d'alignement) populations riveraines - Nombres d'aires de - Entreprise/ projet et valoriser le bois stationnement aménagé coupé - Entreprise / services - Circuler seulement sur forestiers de la localité les pistes ouvertes - Entreposer les - Entreprise / services machines, le matériel forestiers de la localité et les différents produits dans les clairières ou des aires étanches - Entretenir les pistes de déviation et les arroser régulièrement - Équipement de protection anti- poussière et contre les bruits pour les travailleurs, - Sensibilisation des populations riveraines sur la sécurité routière - Aménagement et Embellissement des entrées des villages traversés, des aires de stationnement

AIO Ouaga-Sakoins, EtudeEnvironnementaleetSociale_VersCordoc-38 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

NATURE DE MESURES INDICATEURS DE SUIVI RESPONSABILITÉ L'IMPACT D'ATTÉNUATION OU DE RENFORCEMENT

5. Exploitation des sites de carrières - Aménagement de pistes - Renforcer la Nombre de km de pistes - Entreprise d'accès aux carrières, praticabilité en toute renforcé - Transport et installation saison des pistes, d'équipements lourds sur Nombre d'aires et de superficies Entreprise les sites, - Installer et stocker le identifiées matériel, l'équipement - Modification de la et les engins Superficie restaurée Entreprise structure du sol mécaniques dans des aires étanches ou dans Superficie restaurée et reboisée Entreprise / servies -Destruction du sol et la les clairières Idem forestiers des localités végétation concernées - Remettre le sol en état Matériels et équipements utilisés Idem Pollutions du sol après l'enlèvement du disponibles (produits toxiques et matériel dangereux, huile, - Idem Méthode d'extraction, types Entreprise carburant ...) - Remise en état du sol d'explosifs utilisés et revégétalisation des Extraction (foration, tirs), sites Matériels de protection Entreprise excavation; - Équiper les engins, les disponibles Bruits, vibration à partir véhicules et les des explosifs et sirène installations Date, période et heures de tir, Entreprise d'alerte mécaniques de pétardage, et d'explosions dispositifs anti- connues Perturbation de la pollution quiétude des populations Matériels de sécurité et de Entreprise riveraines, - Éviter de faire les tirs, protection disponible explosifs, extraction de Risques d'accidents dus matériaux la nuit, Types d'équipement en anti- Entreprise aux débris de granit, aux polluant disponible explosifs.. .pour les - Équipement sécuritaire travailleurs et les des travailleurs et Superficie aménagée Entreprise populations riveraines alerte des populations Pollution atmosphérique riveraines (poussière, gaz, etc.) - Équipement en Méthodes d'extraction connues Entreprise Transport fréquent par les matériels anti- camions poussières, arrosage Pollution à partir des des pistes de combustions des moteurs circulation traitement des matériaux - Utiliser des véhicules, (concassage. broyage, camions, et engins et criblage). matériels de Fermeture du site après concassage, broyage, exploitation. criblage équipés en anti-polluants - Aménagement des sites de stockage des produits et matériaux de la carrière - choisir des méthodes de traitements de matériaux non polluantes 6. Bitumage - Pollution et destruction - Eviter le déversement Dispositions prises pour la Entreprise du sol à l'aide de bitume du bitume sur le sol en protection du sol

AI l O-Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 39 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

NATURE DE MESURES INDICATEURS DE SUIVI RESPONSABILITÉ L'IMPACT D'ATTÉNUATION OU DE RENFORCEMENT protégeant la surface de -Appauvrissement de la l'aire de préparation au végétation et de la moyen du sable, Dispositions prises pour Entreprise diversité biologique - Limiter les mouvements La gestion pour la circulation de la machinerie lourde des engins -Pollution de la aux seuls espaces retenus végétation / perturbation et restreindre le nombre de de l'équilibre écologique voie de circulation Surface de clairière délimiter Entreprise - Entreposer et faire la préparation du bitume Superficie enrichie Entreprise /services dans les clairières forestiers - restaurer la diversité biologique du milieu par enrichissement végétal Type et matériel de protection Entreprise Manipulation du bitume en ligneux et herbacées utilisé Chauffage et entreposage du bitume, risque de - utiliser du matériel de Manuel de consignes de sécurité Entreprise brûlure des travailleurs protection et éviter tout pollution atmosphérique, contact avec la peau, Citernes spécialisées disponibles Entreprise - élaborer des fiches de consignes de sécurité Transport du bitume vers pour les travailleurs, Produits dangereux et Entreprise / services le chantier et la route, -Utiliser des citernes inflammables entreposés au forestiers spécialisées ou des fûts niveau des clairières isothermes Gestion des déchets solides et des eaux usées, - Entreposer les produits et Gestion des liquides faire les manipulations (huiles de vidanges et dans les clairières, et autres), maintenir les véhicule de Présence de produits transport le la machinerie Sites restaurés Entreprise dangereux et en bon état de inflammables fonctionnement afin d'éviter les fuites d'huile, de carburant et tout autre Fermeture du site après polluant exploitation. - Remettre à l'état initial le site et débarrasser les lieux de tous les déchets solides et autres

Phase Exploitation 7. Exploitation de la route

- Transport de - Équiper les véhicules Equipement d'anti-polluants Services de contrôle marchandises et de d'appareils anti-polluants disponible carburant, -Accroissement du trafic - idem sur le tronçon, Panneaux de signalisation Service des transports -Problème de Sécurité - Installer des panneaux de disponible routière à cause des signalisation (limitation grandes vitesses pour les de vitesse...) Dispositif de ralentisseur mis en Service de contrôle populations riveraines - Création de ralentisseur place (écoliers, vielles au niveau des différents

AI 10_Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 40 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

NATURE DE MESURES INDICATEURS DE SUIVI RESPONSABILITÉ L'IMPACT D'ATTÉNUATION OU DE RENFORCEMENT personnes surtout ...) villages traversés Idem Municipalités/entreprise/ - aménagement des arrêts projet - Accroissement de le long de la route, au Sites d'aménagement disponible Entreprise/ services l'insécurité des usagers niveau des villages, forestiers - sensibilisation des Nombre de séances de - Entretien courant de la populations riveraines sensibilisation Entreprise/Municipalité/Pr route sur la sécurité routière ojet À cause de l'importance - Équiper les véhicules Équipement d'anti-polluant Services de du trafic, d'appareils anti-polluants disponible contrôle/Services de transport Pollution atmosphérique idem

- Gaz d'échappement issus des moteurs des engins

4.2 PLAN DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL

Le plan de gestion environnementale et sociale présente l'ébauche du programme des activités visant à assurer la protection de l'environnement et la mise en place des mesures d'élimination, d'atténuation et de compensation des impacts du projet sur les milieux social et naturel.

Le programme de mesures environnementales proposé réunit un ensemble de moyens pour assurer l'exécution de celles-ci tandis que le programme de suivi environnemental est élaboré en tenant compte des objectifs spécifiques (cf. tableau 6) que doit viser un tel programme. Pour les projets de type routier, il est toujours recommandé d'associer la surveillance au suivi environnemental.

Le suivi environnemental est conçu comme une activité de vérification durable des conclusions et recommandations de l'étude d'impact environnemental et social. Il devrait permettre de suivre l'évolution de l'état de l'environnement notamment les éléments environnementaux sensibles et les activités d'exploitation significatives, à partir des indicateurs environnementaux et ce tout au long de la phase des travaux et d'exploitation.

La surveillance environnementale consiste à faire respecter sur les différents chantiers de l'entreprise chargée des travaux les lois, règlements, directives et clauses contractuelles de nature environnementale. De plus les activités de surveillance environnementale ont également pour but de s'assurer que l'environnement est pris en compte dans toutes les activités de réhabilitation et d'exploitation du tronçon de la route.

Aussi, dans le cadre du présent rapport, la surveillance et le suivi environnemental sont-ils conçus comme une activité de contrôle et d'inspection concomitante aux travaux de chantier et aux interventions sur le terrain. Ils concernent potentiellement toutes les différentes phases du projet et porte sur toute activité sur le terrain pouvant avoir une incidence sur l'environnement. Il s'agit d'instaurer et de maintenir une vigilance environnementale au sein de l'entreprise chargée des travaux.

Aux termes de la réglementation nationale (Article 30 du Décret N° 2001 - 342/PRES/PM/MEE) « le suivi environnemental vise à vérifier l'effectivité de la mise en oeuvre des mesures du Plan de Gestion Environnemental et le respect des recommandations de l'avis du ministre chargé de l'environnement d'une part, et la pertinence des impacts identifiés d'autre part ». Quant aux termes de références devant traduire les besoins du promoteur, aucune spécification, ni précisions n'ont été faites en la matière.

AI 11OOuaga-Sakoins,EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 41 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

En outre, au niveau des responsabilités, la réglementation nationale identifie "le ministère chargé de l'environnement en collaboration avec les ministères concernés" comme "chargé du suivi environnemental" (Article 31 du Décret N° 2001 - 342/PRES/PM/MEE).

Cependant dans la présente étude et dans l'esprit des termes de référence et comme le montre le tableau 6, les responsabilités s'étendent non seulement au ministère chargé de l'environnement et ses structures concentrées, au maître d'ouvrage mais aussi aux collectivités décentralisées et à toutes parties prenantes intéressées, y compris d'autres institutions publiques (Ministère en charge de l'agriculture, de l'eau, de la santé, de l'habitat... etc.). Il à noter qu'en première ligne le suivi de la mise en oeuvre du plan de gestion environnementale et sociale est surtout de la responsabilité de la CGES et de son environnementaliste.

Le suivi environnemental n'implique pas, ordinairement, de mesures particulières à mettre en oeuvre. Il s'appuie sur les mesures déjà identifiées (cf. Tableau 6) ainsi que les indicateurs de suivi et responsabilités établies. Il s'agit d'identifier les paramètres, les cibles et les sources de vérifications à suivre en fonction des composantes décrites (cf. Tableau 7).

Tableau 7: Modalités indicatives et paramètres du suivi environnemental COMPOSANTES À PARAMETRES À SOURCES DE MODALITES DU SUIVI SUIVRE SUIVRE VERIFICATION

Phase de préparation du projet 1. Situation socio- économique,: - Informations et - Contenu des messages - rapport et procès-verbaux - Visites régulières de sensibilisation sur le de sensibilisation ; d'information et de terrain, observations, proj et - indemnisation des sensibilisation enquêtes; - Compensation ou biens perdus, coûts - Rapport d'étude de - Analyse comparative des dédommagement des estimés des compensations et Etats rapports d'étude personnes affectées dédommagements d'indemnisation des (rapport d'étude avant par le projet personnes affectées. projet et après projet; - Progression des opérations de - qualité et niveau de vie - Taux de satisfaction, indices déplacement, de pauvreté compensation et réinstallation Phase de réalisation des travaux 2. Au niveau de la base vie du chantier - Opération de - Précautions et - rapport d'installation de la Visite de chantier, déforestation procédures suivant base vie, supervision de la l'EIE, - rapport de déforestation déforestation - respect des normes techniques d'abattage - Procès-verbaux d'amendes, Contrôle régulier du - pression sur la dispositif d'approvision- chantier végétation nement du chantier et de la environnante - respect strict de la base vie en bois et autres réglementation sur la produits ligneux coupe du bois au chantier et dans la base vie - Pancartes de sensibilisation - Visite médicale régulière - Situation sanitaire du sur les IST et le VIH-SIDA, des travailleurs, personnel et villages - point de vente de - Animation thématique touchés par le projet - dispositif de préservatifs dans les lieux publics du prévention des village à forte maladies IST/VIH concentration humaine SIDA: - cahiers de charges techniques - Contrôle et inspection - Pollutions ménagères - respect des clauses sur la gestion des déchets technique

AI ]O0Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironmementale et Sociale_VersCor doc - 42 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

COMPOSANTES À PARAMETRES À SOURCES DE MODALITES DU SUIVI SUIVRE SUIVRE VERIFICATION

techniques et cahiers ménagers environnementale du de charge du chantier - bacs à ordures ménagers chantier par la CGES et les sur les déchets - rapports d'inspection services techniques de ménagers environnementale du chantier l'environnement

3. Entreposage des produits et autres matériels d'équipements sur le site

- Conformité du - Précautions et - Cahiers de charge et - Vérification de rangement procédures afférentes procédures d'entreposage l'étanchéité du sol - Etanchéité du sol des produits dangereux - Test pédologique; - État du sol; - Rapport ou PV sur le choix - distance avec les plans du site d'entreposage - Mise en place concertée - Confinement et d'eau et les forages - Plan de situation du dépôt de précautions et distance avec les plans procédures de suivi et d'eau et les forages surveillance environnemental pour les dépôts.

4. Exploitation des sites d'emprunts, de carrières et exécution de - compactage du sol. - rapport technique sur les Analyse de sol, terrassements - Erosion du sol, opérations de défrichage ; Observations et visites de - Etat du sol superficie érodée, - Fiche de suivi écologique chantier, suivi et - Occupation du sol - Pratiques et usage - Rapport de suivi écologique estimation quantitative de - système de drainage l'évolution de l'érosion des eaux

Suivi qualité des eaux de PH, turbidité, autres Rapport d'analyse de la qualité - Analyse des eaux, visite surface et souterraines éléments suivant normes des eaux; fiches répertoires et observations de techniques des plaintes des populations terrain, enquêtes... riveraines

- Emission de - Equipement de Inspection poussières, visibilité protection sanitaire du environnementale de personnel, - Rapport mensuel de suivi du chantier - Arrosage régulier des chantier voies de desserte - Rapport de tournée d'inspection

- rapport de contrôle technique - Equipement: état de - Normes techniques en fonctionnement, fumée, la matière - rapport d'inspection - Contrôle technique et bruits, - Conformité ou non environnementale, plaintes des inspection avec les critères de usagers et des populations environnementale, contrôle technique riveraines observations de terrain et enquête

Suivi de la sécurité Rapport de contrôle et de suivi Dispositif de sécurité sur technique, rapports médicaux, le chantier: ralentisseurs, rapport d'accidents de travail, Contrôle, observations et panneaux de inspection technique signalisation, équipement

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COMPOSANTES À PARAMETRES À SOURCES DE MODALITES DU SUIVI SUIVRE SUIVRE VERIFICATION

de sécurité

Circulation locale PV ou rapport de tout incident perturbée: blocage de Précautions et procédures lié aux travaux, cahier journalier voies pendant les afférentes de chantier Observations régulières, travaux, gène, accidents visites de terrain, surveillance du chantier

Phase d'exploitation 5. Milieu socio-écologique

- Milieu humain: suivi - Plan de réinstallation et / Rapport socio-économique Analyse comparative des de la qualité de la vie ou de restauration des situations avant projet et des personnes et espaces perdus, après projet familles affectées par - État des nouveaux le projet espaces et productivité, -Taux de satisfaction des dédommagements, - Indice de pauvreté

- Etat de restauration Situation de base / Rapport d'étude circonstanciée Etude et analyse des patrimoines et des situation actualisée, sur les communautés affectées comparatives des avantages perdus par le projet situations

- Espaces naturels: - nouveaux défrichements. Rapport de suivi écologique Étude écologique de la évolution occupation des recolonisation végétale, Rapport de suivi-évaluation situation après projet sols pour l'agriculture et nouveaux habitats Analyse de la situation de l'habitats base

- Formations végétales Superficies ensemencées Rapport de suivi-évaluation Suivi-évaluation du PGES, naturelles: et reboisées, conformité appui-conseil et expertise ensemencement et avec les prévisions, taux externe reboisement de réalisation, taux de compensatoire succès

- Suivi de l'évolution du - situation physionomique Rapport d'étude sur l'état du Etude écologique du

paysage du paysage, de la paysage - paysage suite au projet végétation, cicatrisation des zones perturbées

4.3 RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

Au Burkina Faso, le Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie est le garant institutionnel des grands équilibres écologiques et de la gestion de l'environnement. Cette mission est exécutée sur le plan national par les services centraux (directions centrales: DGACV, DGCN...) et sur le terrain au niveau régional et provincial par les services déconcentrés que sont les Directions régionales et provinciales de l'environnement et du cadre de vie (DRECV et DPECV). Toute fois, le personnel de ces structures est en majorité composé de forestiers qui n'ont pas une formation de base en environnement. En outre, la notion d'environnement n'étant

AI 1 _Ouaga-Sakoins, EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 44 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé pas encore consensuelle au Burkina, les projets routiers restent alors pour la plupart des agents forestiers destructeurs de l'environnement.

Il est nécessaire avant le démarrage des travaux, d'organiser des sessions de formation et d'informations d'une part, sur la question des évaluations environnementales, et d'autre part sur les enjeux du projet au bénéfice du personnel des directions touchées par ledit projet. En outre, d'autres sessions de formations pourront être organisées à l'intention des cadres du MID et notamment à ceux de l'unité de coordination du projet pour développer et renforcer leurs capacités en matière d'environnement.

Les ateliers de formations vont concernés les agents provinciaux et départementaux de Ouagadougou, Tanghin-Dassouri et Komki-lpala de la province du Kadiogo pour ce qui est de la région du Centre, ceux de Kokologho et Ramongho de la province du Bulkiemdé pour ce qui concerne la région du centre-Ouest. L'acquisition par les différents acteurs du projet d'une vision commune des défis environnementaux permet de créer une fondation solide pour des actions concertées et responsables dans le cadre de l'exécution du projet d'une manière générale.

4.4. BUDGET DE MISE EN ŒEUVRE DU PGES

Tableau 7 : Budget estimatif de mise en oeuvre du PGES Désignation Quantité Coût unitaire Coût total (F. CFA) (F. CFA) 1- Indemnisation 1.1 - Arbres à usages multiples I. I. I- Karité 90 pieds 150.000 13.500.000 1.1.2- Néré 60 pieds 50.000 3.000.000 1.2 Exploitation agricole 1.2.1 - Mil 15tonnes 180 F/kg 2.700.000 1.2.2- Sorgho 42,6 tonnes 150 F/kg 6.405.000 1.2.3- Niébé 12,5 tonnes 320 F/kg 4.000.000 1.2.4- Déplacement bois sacré 01 Forfait 100.000 Sous-total 1 29.705.000 2- Information-Education-Communication [Projet 2.1 - Objectifs, impacts du projet et 15 villages 100.000 /villages 1.500.000 protection de l'environnement 2.2- Sensibilisation sécurité routière et 15 villages 100.000 /villages 1.500.000 chantier 2.3- Sensibilisation IST/VIH-SIDA 15 villages 100 000 /villages 1.500.000 2.4- Equipements, matériels et outils de - Forfait 2.000.000 communication, supports et divers Sous-total 2 6.500.000 3- Restauration et réhabilitation du milieu physique 3.1 Reboisement compensatoire 30 ha(5 hax 6 9.000.000 villages 4 sites 300.000 emprunts + carrière Ramongho et Colas) 3.2- Plantation d'alignement le long du 2.500 plants 1.000 2.500.000 tronçon Ouagadougou-Sakoinsé 3.3- Plantation d'embellissement (entrées 20 ha 300.000 6.000.000 des gros villages et aires de

AIl O-Oaga-Sakoins,_EtudeEnv,ronrementalie et Sociale_versCor doc - 45 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé stationnement...) | Sous-total 3 17.500.000 4- Suivi mise en oeuvre du PGES 4.1- Services de l'environnement et CGES 5x18 mois 500.000 ., 45.000.000 4.2- Assistance technique 18 hommes/mois 2.400.000 . 43.200,000 Sous-total 4 88.200.000 5- Renforcement des capacités 5.1- Formation du personnel forestier en 30H.J x 2 régions 100.000 6.000.000 Évaluation environnementale et enjeux des projets routiers 5.2- Formation des cadres du Ministère des 30 H.J 100.000 3.000.000 Infrastructures et du Désenclavement en EIE

Sous-Total 5 9.000.000 TOTAL GENERAL 150.905.000

A 11 O_Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale VersCor doc - 46 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

5. CONCLUSION

La conclusion de L'Etude d'Impact environnementale (EIE) du projet de renforcement du tronçon de la route nationale nIl entre Ouagadougou et Sakoinsé résulte de la comparaison entre la situation de départ (avant la réalisation des travaux du projet), la situation pendant la phase des travaux et celle qui interviendra au cours de la mise en exploitation de la route.

Le diagnostic et l'analyse de l'état initial de l'environnement ont permis d'identifier et d'évaluer les impacts tant négatifs que positifs du projet sur les milieux physique, social, économique et culturel des localités concernées. Ces impacts qui ont été notablement mesurés pour la plupart pendant la phase de réalisation des travaux ont été classés en fonction de leur valeur, intensité durée et délai d'apparition.

On peut retenir que les impacts négatifs les plus significatifs concerneront la modification des paysages, les atteintes à la végétation et la diversité biologique, les pertes de sols, la modification du microclimat suite au déboisement (sites d'emprunts) et la pollution atmosphérique à cause des émissions gazeuses et de particules, la production importante de déchets dans la zone d'influence du projet, les atteintes à la qualité de l'air du fait de l'accroissement du trafic...

Il apparaît qu'en dehors de ces impacts directs négatifs induits par le projet pendant la phase de réalisation, des retombées positives vont, à moyen et long terme, compenser ou renforcer les actions du projet en terme socio-économique, d'emplois, d'amélioration du cadre et des conditions de vie des populations concernées et leur prise de conscience dans le domaine des infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH-SIDA.

A ces avantages du projet s'ajoute l'amélioration de la sécurité routière par le renforcement de la signalisation routière et la mise en place de ralentisseurs au niveau des différents villages traversés. C'est pourquoi si les mesures et actions préventives de compensation ou d'atténuation préconisées sont mises en oeuvre, la réalisation du projet constituera un pôle important de développement pour les populations locales.

Effet, dans le but de minimiser les impacts négatifs prévisibles de la réalisation du projet tant sur l'environnement biophysique que sur le milieu socio-économique ou de renforcer les impacts positifs, des mesures d'atténuation et de renforcement ont été proposées au niveau du Plan de Gestion Environnementale et Sociale pour les différentes phases du projet (avant le lancement des travaux, pendant les travaux et pendant l'exploitation de la route) de même que les responsabilités et les indicateurs devant permettre le suivi de la mise en oeuvre de ces mesures. Le budget nécessaire à la mise en oeuvre de ces mesures est estimé à la somme de Cent vingt Un Millions Cinq Cent Cinq mille (150.905.000) francs FCFA.

AI 1 O_Ouaga-Sakoins,_EtudeEnvironnementale et Sociale_VersCor doc - 47 Etudes technico-économique, technique détaillée, de sécurité routière, environnementale et sociale des travaux de renforcement du tronçon de la RNI entre Ouagadougou et Sakoinsé

BIBLIOGRAPHIE

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