CONSEIL INDEPENDANT EN ENVIRONNEMENT

SOFIVO à (53)

Extension du plan d’épandage des boues et modification des conditions de rejet de la station d’épuration

Dossier de demande d’autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

GES n°129559 Septembre 2018

AGENCE OUEST AGENCE NORD AGENCE EST AGENCE SUD-EST-CENTRE AGENCE SUD-OUEST Z.I des Basses Forges 80 rue Pierre-Gilles de Gennes 870 avenue Denis Papin 139 Imp de la Chapelle - 42155 Forge 35530 NOYAL-SUR-VILAINE 02000 BARENTON BUGNY 54715 LUDRES ST-JEAN ST-MAURICE/LOIRE 79410 ECHIRÉ Tél. 02 99 04 10 20 Tél. 03 23 23 32 68 Tél. 03 83 26 02 63 Tél. 04 77 63 30 30 Tél. 05 49 79 20 20 Fax 02 99 04 10 25 Fax 09 72 19 35 51 Fax 03 26 29 75 76 Fax 04 77 63 39 80 Fax 09 72 11 13 90 e-mail : [email protected] e-mail : [email protected] e-mail : [email protected] e-mail : [email protected] e-mail : [email protected] www.ges-sa.fr - GES S.A.S au capital de 150 000 € - Siège social : L’Afféagement 35340 LIFFRE - RCS Rennes B 330 439 415 - NAF 7219Z SOMMAIRE

OBJET DU DOSSIER 5 MEMOIRE RESUME NON TECHNIQUE 6 TEXTES REGLEMENTAIRES ET PROCEDURES 10 MISE A JOUR DE LA NOTICE DE RENSEIGNEMENTS 16 PLAN D’EPANDAGE 29

I PRESENTATION DES BOUES 30 1.1 QUANTITES DE BOUES BIOLOGIQUES 30 1.2 CARACTERISTIQUES DES BOUES BIOLOGIQUES 30 1.3 BOUES ISSUES DES LAGUNES « EAUX PLUVIALES » 33 1.4 REMARQUES SUR LA DISPONIBILITE DES ELEMENTS FERTILISANTS 36 1.4 FLUX A TRAITER 36 II STRUCTURE DU PLAN D’EPANDAGE 38 2.1 LES EXPLOITATIONS DU PLAN D’EPANDAGE 38 2.2 RELIEF - HYDROGRAPHIE 42 2.3 GEOLOGIE 42 2.4 HYDROGEOLOGIE 42 2.5 PROTECTION DE LA RESSOURCE EN EAU 43 2.6 ZONES HUMIDES 43 2.7 ZONES NATURELLES ET SITES PROTEGES 44 2.8 CLIMATOLOGIE 46 2.9 STRUCTURE DES EXPLOITATIONS 49 2.10 LES SOLS 54 2.11 L’EPURATION PAR EPANDAGE 59 III MODALITES PRATIQUES DE L’EPANDAGE 84 3.1 DEGRE DE SICCITE RETENU 84 3.2 LES DOSES D’EPANDAGE 84 3.3 ASPECTS REGLEMENTAIRES ET CAPACITE DE STOCKAGE 86 3.4 ORGANISATION PRATIQUES DES EPANDAGES 92 3.5 GESTION ET SUIVI DES EPANDAGES 93

IV LE SUIVI AGRONOMIQUE 96 4.1 ROLE DU SUIVI AGRONOMIQUE 96 4.2 ORGANISATION DU SUIVI AGRONOMIQUE ET TECHNIQUE DE L’EPANDAGE 96 V FILIERE ALTERNATIVE 99

ETUDE D’IMPACT 100

I LE SITE 101 1.1 CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU MILIEU D’ETUDE 101 1.2 IMPACT DES INSTALLATIONS 106

II IMPACT SUR L’EAU 111 2.1 CONTEXTE HYDROLOGIQUE 111 2.2 LE SDAGE 111 2.3 QUALITE DU MILIEU AQUATIQUE 116 2.4 CARACTERISATION DES EFFLUENTS TRAITES PAR LA STATION D’EPURATION ET FLUX A TRAITER 122 2.5 CARACTERISATION DES CONDENSATS D’EVAPORATION REJETES AU MILIEU AQUATIQUE 130 2.6 IMPACT DE L’AUGMENTATION DU VOLUME DE REJET SUR LE MILIEU NATUREL 131 III IMPACT SUR L’AIR 145

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IV IMPACT SUR LE BRUIT 146 4.1 ENVIRONNEMENT 146 4.2 IMPACT DU PROJET SUR LE BRUIT 147 V IMPACT SUR LA CIRCULATION 148 VI IMPACT SUR L’ENERGIE 149 VII MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES 150 7.1 MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL 150 7.2 MTD APPLICABLES AU SITE DE LA STATION D’EPURATION DE SOFIVO 151 7.3 RAISONS DU CHOIX DE L’EPANDAGE 154 7.4 NIVEAUX DE CONSOMMATION ET D’EMISSION 157 VIII IMPACTS CUMULES 158 IX MESURES DESTINEES A EVITER, REDUIRE, OU COMPENSER L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT 159 XIII CONDITIONS DE REMISE EN ETAT EN CAS D’ARRÊT 160 ETUDE DES DANGERS 162 I INTRODUCTION 163 1.1 DEMARCHE REGLEMENTAIRE 163 1.2 GLOSSAIRE 164 1.3 METHODOLOGIE D’EVALUATION DU RISQUE 166

II IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DES POTENTIELS DE DANGERS 168 2.1 OBJECTIFS 168 2.2 PRESENTATION DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT 168 2.3 IDENTIFICATION DES POTENTIELS DE DANGERS EXTERNES 169 2.4 IDENTIFICATION DES POTENTIELS DE DANGERS INTERNES 172 III EVALUATION PRELIMINAIRE DES CONSEQUENCES REDOUTEES 174 3.1 OBJECTIFS 174 3.2 MESURES GENERALES AYANT UNE INFLUENCE SUR LA SECURITE 174 3.3 EVALUATION PRELIMINAIRE DES CONSEQUENCES REDOUTEES 176 3.4 SELECTION DES EVENEMENTS REDOUTES 178 NOTICE D’HYGIENE ET DE SECURITE DU PERSONNEL 179 I HYGIENE DU PERSONNEL 180 1.1 ALIMENTATION EN EAU DE L’ENTREPRISE 180 1.2 INSTALLATIONS SANITAIRES DE L’ENTREPRISE 180 1.3 VETEMENTS DE TRAVAIL ET DE SECURITE 180 1.4 LOCAUX SOCIAUX 181 1.5 SUIVI MEDICAL 181 1.6 ECLAIRAGE 181 II SECURITE DU PERSONNEL 182 2.1 DOCUMENT UNIQUE D’EVALUATION DES RISQUES 182 2.2 LES PREVENTIONS GENERALES 183 2.3 FORMATION DU PERSONNEL 183 2.4 SECURITE LIEE AU MATERIEL 183 2.5 SECURITE LIEE A LA PRESENCE DE PRODUITS CHIMIQUES 183 2.6 PREVENTION INCENDIE 184 2.7 SECOURISTES DU TRAVAIL 184 2.8 AVIS DU CHSCT 184 III CONCLUSION 184

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EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES 185 I GENERALITES 186 1.1 OBJECTIFS 186 1.2 METHODOLOGIE DE L’ETUDE 186 II IDENTIFICATION DES DANGERS 187 2.1 METHODOLOGIE DE L’ETUDE 187 2.2 RELATION DOSE-REPONSE OU DOSE-EFFET 193 III EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS 195 3.1 POPULATIONS CONCERNEES 195 3.2 EVALUATION DE L’EXPOSITION 197 IV CARACTERISATION DES RISQUES 197 V INCERTITUDES DE LA DEMARCHE D’EVALUATION DES RISQUES 197 VI CONCLUSION 198 CONCLUSION 199 ANNEXES 200 ANNEXE 1 – ARRÊTE PREFECTORAL DU 27 DECEMBRE 2005 ANNEXE 2 - CONVENTIONS D'EPANDAGE ANNEXE 3 - EXTRAITS DE LA CARTE GEOLOGIQUE ANNEXE 4 - RENSEIGNEMENTS ARS : CAPTAGES ET PERIMETRES DE PROTECTION ANNEXE 5 - CARTES DES SOLS DE L’EXTENSION DU PERIMETRE (SOURCE CG 53 : ECHELLE 1/10000EME) ANNEXE 6 - CARTE DE LOCALISATION DES PRELEVEMENTS DE SOLS ANNEXE 7 - CARTE DE LOCALISATION DES SURFACES EPANDABLES SUR FOND IGN (ECHELLE 1/25.000E) ANNEXE 8 – CARTES D’APTITUDE A L’EPANDAGE (ECHELLE 1/10.000E) ANNEXE 9 - RELEVES PARCELLAIRES DES EXPLOITATIONS ANNEXE 10 – BILANS DE FERTILISATION DES EXPLOITATIONS ANNEXE 11 – CALCULS DE DOSES ANNEXE 12 – BORDEREAUX D’ANALYSES DES BOUES ANNEXE 13 – EXTRAIT DU PLU DE LA COMMUNE DE PONTMAIN – ZONE UE ANNEXE 14 – DOCUMENTS RELATIFS AUX ZONES NATURELLES PROTEGEES ANNEXE 15 – CARACTERISTIQUES DES DEBITS DE L’AIRON ANNEXE 16A – DONNEES PHYSICO-CHIMIQUES DE L’AIRON – STATION DE MESURE DE PONT-JUHEL ANNEXE 16B – CALCULS D’ACCEPTABILITE DU MILIEU AQUATIQUE ANNEXE 17 – COURRIER DE REPONSE DU MAIRE DE PONTMAIN SUR LES CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE EN CAS DE CESSATION ANNEXE 18 – CARTE DE LOCALISATION DES ZONES HUMIDES ANNEXE 19 – NOTE SUR LES BESOINS EN EAU ET LA CAPACITE DE RETENTION NECESSAIRES EN CAS D’INCENDIE ANNEXE 20 – CALCUL DE DIMENSIONNEMENT DU BASSIN DE REGULATION DES EAUX PLUVIALES ANNEXE 21 – BORDEREAUX D’ANALYSE DES CONDENSATS

PLANS

PLAN 1 – RESEAU HYDROGRAPHIQUE SUR FOND IGN AU 1/25 000 e PLAN 2 – SCHEMA DE PRINCIPE DE LA STATION D’EPURATION DE SOFIVO

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OBJET DU DOSSIER

SOFIVO dispose sur son site de PONTMAIN d’une unité de réception et de transformation de lait en poudre, et de déminéralisation du lactosérum.

Les eaux résiduaires produites sont traitées sur une station d’épuration biologique à boues activées propre au site.

L’activité du site est autorisée par l’arrêté préfectoral du 27 décembre 2005. Un arrêté complémentaire a été obtenu le 17 novembre 2009 suite à l’extension du plan d’épandage des boues.

L’évolution des activités du site, sans sortir du cadre de son arrêté préfectoral, entraine une augmentation des volumes rejetés ainsi qu’un accroissement de la production de boues et du taux de phosphore dans ces boues.

Afin de faire face à la perte d’une partie des surfaces du plan d’épandage et à l’augmentation de la production de boues, le plan d’épandage a donc dû être actualisé et étendu.

Pour ce qui concerne les rejets d’eaux résiduaires, SOFIVO sollicite une modification des conditions de rejet pour porter l’autorisation de 750 à 1100 m 3/j tout en diminuant les concentrations maximum, ce qui permet de ne pas augmenter les flux rejetés vers le milieu aquatique .

Le plan d’épandage étendu concerne désormais 27 exploitations , regroupant 1415 ha répartis sur les départements de la , de l’Ile et Vilaine et de la Manche (25 communes concernées).

L’étude de sol a été menée sur l’ensemble des nouvelles surfaces mises à disposition (916 ha). Le plan d’épandage étendu comporte ainsi 1415 ha dont 1216 ha aptes à l’épandage, tout ou partie de l’année.

Les flux à épandre sont au maximum de 30 tonnes d’azote et 31,2 tonnes de phosphore (P 2O5).

En parallèle, SOFIVO a mis en place de nouvelles installations de traitement en amont de la station d’épuration pour les eaux résiduaires issues de l’atelier de déminéralisation du lactosérum.

Ces installations assurent une précipitation du phosphore présent dans ces rejets qui permet de réduire les flux de phosphore à traiter par la station d’épuration et se retrouvant dans les boues.

Ce dossier vise donc à présenter l’extension du plan d’épandage des boues, et les évolutions de la filière de traitement de l’eau depuis la production des eaux résiduaires jusqu’au rejet au milieu naturel, et à en étudier l’impact sur l’environnement et sur la santé.

Ce dossier permet aussi de présenter les actions engagées par SOFIVO pour renforcer et fiabiliser son dispositif de lagunes de décantation des eaux pluviales avant rejet.

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MEMOIRE RESUME NON TECHNIQUE

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MEMOIRE RESUME NON TECHNIQUE

OBJET DE LA DEMANDE

La station d’épuration de SOFIVO à PONTMAIN traite les effluents liés à l’activité de la transformation du lait. Les boues issues de cette station d’épuration sont valorisées par épandage sur des parcelles agricoles. Le plan d’épandage des boues a été actualisé et étendu en 2008 (dossier GES n°8958), et validé par l’arrêté préfectoral du 17 novembre 2009. Il s’étend sur 698 ha dont 553 ha aptes à l’épandage, et couvre 3 départements (Mayenne, Manche et Ille et Vilaine).

L’évolution des activités du site induit une augmentation de la production de boues et un accroissement du taux de phosphore dans ces boues. Ceci amène l’industriel à actualiser et étendre le plan d’épandage. Concernant les rejets d’eaux résiduaires, SOFIVO sollicite une modification des conditions de rejet pour porter l’autorisation de 750 à 1100 m 3/j tout en diminuant les concentrations maximum, ce qui permet de ne pas augmenter les flux rejetés vers le milieu aquatique par rapport à l’autorisation actuelle. En effet, l’activité « lait infantile » et l’évolution des contraintes sanitaires dans les cahiers des charges des clients de SOFIVO, impliquent une augmentation globale de la fréquence des lavages, et donc davantage de volume d’eau résiduaires à traiter. Le présent dossier définit le plan d’épandage étendu et actualisé, et présente les évolutions de la filière de traitement de l’eau. Le présent dossier constitue la demande d’autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement pour les modifications évoquées ci-dessus.

LES PRODUITS A RECYCLER

Les boues ont été caractérisées sur la base des analyses réalisées dans le cadre du suivi agronomique des épandages (réalisé par GES depuis 2008). Les analyses mettent en évidence des teneurs en éléments « indésirables » (métaux lourds et composés traces organiques) très en deçà des valeurs maximum autorisées par la réglementation. Les boues présentent en revanche des valeurs fertilisantes (en azote et phosphore en particulier), qui rendent tout à fait intéressant leur valorisation par épandage, ce qui permet aux agriculteurs qui en bénéficient de réaliser des économies importantes sur les achats d’engrais minéraux. La teneur moyenne en matières sèches des boues biologiques est de 5% MS (boues liquides épaissies). Le plan d’épandage intègre également les boues issues du curage périodique des lagunes d’eaux pluviales. Au global, la quantité de boues à prévoir à terme est d’environ 330 tonnes de MS/an et 6600 m 3/an de boues.

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LE PLAN D’EPANDAGE

Une convention a été passée entre SOFIVO et chacun des agriculteurs du plan d’épandage. Le site industriel de SOFIVO se trouve à Pontmain, au nord-ouest du département de la Mayenne, à proximité immédiate de l’Ille-et-Vilaine et de la Manche. Le plan d’épandage étendu concerne désormais 27 exploitations , regroupant près de 1415 ha répartis sur les départements de la Mayenne , de l’Ile et Vilaine et de la Manche (25 communes concernées). L’étude de sol a été menée sur l’ensemble des nouvelles surfaces mises à disposition (916 ha). Le plan d’épandage étendu comporte ainsi 1415 ha dont 1216 ha aptes à l’épandage, tout ou partie de l’année. Les flux totaux contenus dans les boues à épandre s’élèvent au maximum à 30,0 tonnes d’azote et 31,2 tonnes de phosphore (P 2O5).

La capacité d’épuration disponible, après déduction des restitutions liées aux élevages et des éventuelles importations d’effluents organiques, demeure supérieure aux flux d’éléments fertilisants à traiter avec les boues, avec des marges de sécurité suffisantes :

Flux annuel à traiter Capacité d’épuration du dans les boues de plan d’épandage Marge de sécurité SOFIVO actualisé et étendu N en kg /an 30 000 96 134 69%

P2O5 en Kg /an 31 200 34 501 10%

LES MODALITES PRATIQUES DE L’EPANDAGE

SOFIVO dispose sur le site de la station d’épuration, d’une capacité de stockage des boues de 4500 m 3, soit plus de 8 mois, ce qui est suffisant compte-tenu des possibilités d’épandage des parcelles prévues par les programmes d’action des différentes régions (Basse-Normandie, Bretagne et ). L’épandage est entièrement pris en charge par les établissements SOFIVO, qui en confient l’exécution à une entreprise spécialisée dans les travaux agricoles. Une distance d’exclusion minimum de 50 m auprès des habitations a été prise en compte, justifiée par le caractère peu odorant des boues. Sur cultures, les produits sont enfouis dans un délai maximum de 24 heures après épandage. Les épandages sont tous réalisés à l’aide de rampes équipées de pendillards. Un suivi agronomique est réalisé pour contrôler les apports et les évolutions des sols.

IMPACT DES EPANDAGES

Réalisé dans le respect des prescriptions techniques, agronomiques, et réglementaires, l’épandage des boues n’a pas d’impact négatif sur l’environnement ni sur la santé . De plus, le traitement des produits précisé ci-dessus (épaississement, enfouissement) limite les nuisances possibles ( circulation, bruits, odeurs , …).

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IMPACT SUR LE SITE

Impact sur le site d’implantation et le paysage L’impact des installations de la station d’épuration et de l’épandage des boues sur le site et le paysage sont réduits au minimum acceptable. Le nouveau clarificateur et l’extension du local d’épaississement des boues en projet, n’entraineront pas d’impact sensible supplémentaire.

Impact sur la faune et la flore Le fonctionnement de la station d’épuration de SOFIVO et la construction future d’un nouveau clarificateur n’auront aucune incidence notable sur la faune et la flore.

Impact sur les zones Natura 2000 • Impact lié aux émissions atmosphériques, sonores et olfactives Compte-tenu de l’éloignement du site industriel et des parcelles d’épandage par rapport aux zones NATURA 2000, les émissions sonores et olfactives des installations de la station d’épuration ne génèrent aucun impact sur les zones Natura 2000.

• Impact lié aux émissions aqueuses Du fait du traitement de ses effluents par une station d’épuration appropriée, de la dilution du rejet de la station d’épuration dans la Glaine, l’Airon puis la Sélune, et de l’autoépuration des eaux sur une vingtaine de kilomètres, l’impact de ces rejets aqueux apparaît comme non significatif. Aucun enjeu particulier susceptible d’engendrer un impact notable sur les zones Natura 2000 n’est recensé.

IMPACT SUR L’EAU

SOFIVO sollicite une modification des conditions de rejet pour porter son autorisation des eaux traitées de 750 à 1100 m 3/j tout en diminuant les concentrations maximum, ce qui permet de ne pas augmenter les flux rejetés vers le milieu aquatique. Il n’y aura donc pas d’impact supplémentaire du rejet sur le milieu naturel. Pour ce qui concerne les eaux pluviales, suite à la dégradation constatée début 2017 en lien avec l’accumulation de sédiments dans les lagunes de décantation de ces eaux, SOFIVO a engagé des actions de renforcement et de fiabilisation de ce dispositif qui sont aussi présentées dans ce dossier. Sur la Glaine comme sur l’Airon, les rejets de SOFIVO au maximum des valeurs sollicitées (ce calcul intégrant aussi les condensats d’évaporation) restent compatibles avec l’objectif de bon état écologique des cours d’eau.

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TEXTES REGLEMENTAIRES ET PROCEDURES

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TEXTES DE BASE APPLICABLES AUX INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Textes de portée générale ‹ Code de l’Environnement - Partie législative (Livre V) ‹ Les règles applicables aux installations classées ayant un impact sur le milieu aquatique sont fixées dans le cadre du titre 1 er du Livre V du Code de l’Environnement. Toutefois, les dispositions des articles L.211-1, L.211-3, L.212-1 à L.212-7, L.214-8, L.216-6 et L.216-13. Leur sont applicables (principe de la gestion équilibrée de la ressource en eau, compatibilité des projets avec les SDAGE, la mise en oeuvre de moyens de mesure) ‹ Les dispositions des Livres II, III, IV et V du code de l’Environnement concernant l’eau et les milieux aquatiques

Textes relatifs à la législation sur les installations classées ‹ Les dispositions de la partie réglementaire du code de l’Environnement, notamment celles contenues dans le livre V « Prévention des Pollutions, des Risques et des nuisances » et en particulier : ‹ les articles R 512-1 à R 512-75, R 513-1 à R 513-2, R515-1 à R515-57 relatifs au contenu des dossiers Installations Classées et à la procédure Installations Classées, ‹ les articles R 511-9 et R 511-10 relatifs à la nomenclature des installations classées, ‹ les articles R 515-58 et suivants relatifs aux installations visées à l’annexe I de la directive 2010/75/UE du Parlement européen et du conseil du 24 novembre 2010 relative aux émissions industriels, ‹ les articles R515-85 et suivants relatifs aux installations susceptibles de créer des accidents majeurs impliquant des substances dangereuses ‹ art R 516-1 et suivants relatifs à la constitution des garanties financières ‹ les articles R 541-7 à R 541-11 relatifs à la classification des déchets ainsi que la circulaire du 03/10/02 relative à sa mise en oeuvre, ‹ les articles R 541-42 à R 541-48, R541-78 relatifs au contrôle des circuits de traitement des déchets, ‹ les articles R 541-49 à R 541-64 et R 541-79 relatifs au transport des déchets, ‹ les articles R 543-75 à R 543-123 relatifs à certains fluides frigorigènes utilisés dans les équipements frigorifiques et climatiques, ‹ Les dispositions des articles R 122-1 à R122-16 et R123-1 et suivants du code l’Environnement, relatif aux études d’impact et au champ d’application des enquêtes publiques, ‹ Arrêté intégré du 02/02/98 modifié qui regroupe les prescriptions applicables aux installations classées sur l’eau, le bruit, l’air etc... ‹ Arrêté modifié du 04/10/2010 relatifs à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation, ‹ Arrêté du 23/01/97 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées, ‹ + liste des arrêtés de prescriptions des activités classées soumises à déclaration, enregistrement ou à autorisation et applicables dans le cadre de votre dossier ‹ ou seulement mention des arrêtés autorisation + la mention « les arrêtés de prescriptions concernant les installations soumises à enregistrement » et/ou « les arrêtés de prescriptions concernant les installations soumises à déclaration ».

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INSERTION DE L’ENQUETE PUBLIQUE DANS LA PROCEDURE ADMINISTRATIVE

Les demandes relatives aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à autorisation en application des dispositions de l’article L.512-1 du Code de l’Environnement relatives aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement font l’objet d’une enquête publique et d’une enquête administrative en application des articles R123 et suivants, R 512-14 à R512-27 du code de l’Environnement :

¢ lorsque, après avis de l’Inspecteur des Installations Classées, le Préfet juge le dossier complet, il saisit sous un mois le Tribunal Administratif en proposant les dates et durée de l’enquête publique. Le président du tribunal administratif désigne sous quinzaine le Commissaire-Enquêteur ou une Commission d’Enquête. Le Préfet soumet le dossier à l’enquête publique par voie d’arrêté. En parallèle, le dossier recevable est transmis à l’Autorité Environnementale (AE). Cette dernière émet dans les deux mois à compter de la réception du dossier un avis. Cet avis sera joint au dossier de demande d’autorisation avant l’ouverture de l’enquête publique.

¢ Des exemplaires du dossier seront transmis à divers services pour consultation. Le cas échéant, l’INAO et l’établissement public du parc national rendront respectivement leur avis au plus tard 3 mois et 30 jours après communication du dossier. Les autres services seront consultés selon les besoins et devront remettre leur avis au Préfet.

¢ L’enquête publique, dont la durée est au minimum de 30 jours et au maximum de 2 mois, sauf prorogation d’une durée maximum de trente jours décidée par le Commissaire Enquêteur ou la Commission d’Enquête, est annoncée au public par affichage dans les communes concernées, à la mairie et dans le voisinage de l’installation projetée au moins quinze jours avant son ouverture. Cette publicité comprend également une publication sur le site internet de la Préfecture et une publication dans la presse (deux journaux locaux ou régionaux), aux frais du demandeur, au moins quinze jours avant son ouverture et rappelés dans les 8 premiers jours de celle-ci.

¢ le dossier et un registre d’enquête sont tenus à la disposition du public, en mairie de la commune, siège de l’exploitation, pendant la durée de l’enquête, le premier pour être consulté, le second pour recevoir les observations du public notamment celles relatives à la protection des intérêts visés par l’article L.511- 1 du Code de l’Environnement

¢ les personnes qui le souhaitent peuvent également émettre leurs observations, propositions ou contre- propositions, par correspondance ou de manière orale avec le Commissaire-Enquêteur lors de ses permanences et le cas échéant par communication électronique si cela est prévu par l’arrêté d’ouverture de l’enquête,

¢ en cas de modification substantielle du projet par le pétitionnaire, une suspension d’enquête pourra être ordonnée par le Préfet, après avis du Commissaire Enquêteur, pour une durée maximale de 6 mois. Le dossier d’enquête sera alors complété d’une note expliquant les modifications substantielles et l’étude d’impact modifiée en intégrant ces éléments. La reprise de l’enquête fera l’objet de nouvelles mesures de publicité et d’information des communes.

¢ après la clôture de l’enquête, le Commissaire Enquêteur rencontre sous huitaine le pétitionnaire et lui communique les observations écrites et orales recueillies au cours de l’enquête via un procès-verbal de synthèse en l’invitant à produire dans un délai de quinze jours un mémoire en réponse. Le Commissaire Enquêteur dispose d’un délai de trente jours (sauf prorogation) à compter de la clôture de l’enquête publique, pour établir son rapport et le transmettre au Préfet. Ce rapport sera accompagné des

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conclusions motivées du Commissaire Enquêteur. Il transmet simultanément ce rapport au Président du Tribunal Administratif. A réception des conclusions, le Préfet, s’il constate une insuffisance ou un défaut de motivation pouvant conduire à une annulation de la procédure, saisit dans les 15 jours le président du TA. Ce dernier demandera sous 15 jours au CE d’apporter les compléments nécessaires dans un délai d’1 mois. Le président du TA peut, dans les 15 jours à compter de la transmission du rapport d’enquête, demandé ces compléments directement au CE.

¢ le Conseil Municipal de la commune où l’installation doit être implantée et celui de chacune des communes dont le territoire est inclus dans le rayon d’affichage, sont appelés à donner leur avis sur la demande d’autorisation dès l’ouverture de l’enquête et au plus tard dans les quinze jours suivant la clôture du registre d’enquête,

¢ Dès qu’il a saisi le président du tribunal administratif conformément à l’article R. 512-14, le Préfet adresse un exemplaire du dossier aux services déconcentrés de l’Etat concernés pour qu’ils se prononcent sur le projet. Les avis seront transmis au Préfet.

A l’issue de l’enquête publique en mairie, le dossier d’instruction, accompagné du registre d’enquête, de l’avis du Commissaire-Enquêteur, du mémoire en réponse du pétitionnaire, des avis des conseils municipaux, des avis des services concernés, sera transmis à l’Inspecteur des Installations Classées qui rédigera un rapport de synthèse et un projet de prescriptions en vue d’être présentés aux membres du Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST) pour avis et permettre au Préfet de statuer sur la demande.

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DEROULEMENT DE LA PROCEDURE D’AUTORISATION (Art. R 123-2 à R123-24 et R 512-14 à R 512-27 du Code de l’environnement) AUTORISATION AU TITRE DES INSTALLATIONS CLASSEES PERMIS DE CONSTRUIRE POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (I.C.P.E.) (P.C.)

CONSTITUTION DU DOSSIER CONSTITUTION DU DOSSIER Dépôt des exemplaires du dossier recevable en Préfecture (Articles R4231-1 et suivants Transmission par le Préfet d’1 exemplaire pour avis à l’Autorité du Code de l’urbanisme)

1 mois Saisie du Président Tribunal Administratif (T.A.) par la Préfecture 10 jours maximum - proposition des dates et durée de l’enquête publique (30 Jrs à 2 mois) Dépôt du dossier de demande de maximum permis de construire avec récépissé Envoi des dossiers pour avis à l’INAO et Parc national et pour information aux du Dépôt du dossier I.C.P.E. 15 jours autres services maximum 2 mois Désignation d’un(e) C.E. maximum Arrêté préfectoral d’ouverture de l’enquête publique précisant la durée de l’enquête 3 mois (Durée comprise entre 30 jours et 2 mois) Mise en ligne Affichage et publication dans la presse minimum

Réception de l’avis de l’AE après consultation du préfet de département et de 15 jours l’ARS Insertion dans le dossier d’enquête – Mise en ligne minimum Délivrance du PC Ouverture de l’enquête Envoi des dossiers aux conseil(s) publique municipal(aux)

8 jrs 30 jours 2ème publication dans la presse max Avis du parc national au Préfet 30 jrs à Enquête publique – Consignation des 2 mois observations des tiers Avis de l’INAO au Préfet 3 mois + 30 jours Demande de complément du CE Suspension d’enquête si modification max prorogation substantielle du projet 6 mois max Délai minimum pour l’exécution du permis de construire (début des travaux) Clôture de l’enquête publique (Art. L512-2 du Code de 8 jours 15 jours l’Environnement) Communication à l’exploitant des maximum maximum observations recueillies par le C.E. 30 jours Avis des 15 jours Mémoire en réponse Maximum Conseils maximum Municipaux de l’exploitant au C.E. Sauf report Envoi au Préfet et au Président du TA du rapport définitif par le C.E. Demande de complément Envoi par le Préfet de la copie du rapport et possible si erreur substantielle des conclusions du C.E. à l’exploitant et aux Maires pour affichage pendant 1 an. Réception du dossier d’enquête L’exploitant peut modifier son projet et publique en Préfecture demander l’organisation d’une enquête publique complémentaire (30 jours)

Envoi du dossier d’enquête publique avec les avis des Conseils Municipaux et des Services Administratifs à l’Inspection des I.C.P.E.

Rapport de l’Inspection ICPE (refus ou propositions et prescriptions)

3 mois Réception du projet d’arrêté de l’Inspection ICPE par l’exploitant maximum sauf arrêté Réunion du Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et 8 jours Technologiques (CODERST): minimum motivé - Présentation du refus ou du projet d’arrêté par l’Inspection ICPE - Audition de l’exploitant ou de son mandataire - Délibération du CODERST

Communication à l’exploitant du projet d’arrêté

15 jours Observations par écrit de l’exploitant 14 maximum

Arrêté préfectoral statuant sur la demande AUTRES PROCEDURES OU AUTORISATIONS NECESSAIRES ACCOMPAGNANT LE DOSSIER INSTALLATIONS CLASSEES

Autres procédures visées à l’article R 123-8 du code de l’Environnement Pour les projets de grande importance (seuil défini par le code de l’Environnement), la participation du public peut prendre la forme d’un débat public. La participation du public est alors assurée pendant toute la phase d'élaboration d'un projet, depuis l'engagement des études préliminaires jusqu'à la clôture de l'enquête publique. Le projet de SOFIVO ne relève pas de cette procédure.

Une concertation préalable à l’enquête publique peut également être menée à la demande du responsable du projet ou de l’autorité compétente (Préfecture dans le cas présent) pour associer le public et/ou un comité rassemblant les représentants de l’Etat, les collectivités territoriales, les associations, fondations ou organisations syndicales. Au vu des enjeux de présent projet, aucune concertation préalable n’a été menée.

Oui Non Procédure de débat public visée aux articles L 121-8 à L 121-15 du Code de X l’Environnement Procédure de concertation préalable visée à l’article L 121-16 du Code de X l’Environnement Autres procédures de concertation (à préciser) X

Autres autorisations visées à l’article R 123-8 du code de l’Environnement

Selon le principe posé par l’article L 214-7 du Code de l’Environnement, les installations classées ne relèvent pas de la « nomenclature eau » et l’impact de l’activité sur les milieux aquatiques est évalué dans le cadre du présent dossier d’autorisation conformément à la réglementation en vigueur.

Oui Non Autorisations visées à l’Article L214-3 du code de l’Environnement concernant les X Installations, d’Ouvrages, Travaux et Activités (Loi sur l’eau) Autorisation spéciale visée à l’article L341-10 du code de l’Environnement relative à X la modification ou la destruction de monuments naturels ou de sites classés Autorisation visée à l’article L 411-2-4° du code de l’Environnement relative aux X atteintes du patrimoine naturel et géologique Autorisation de défrichement visée aux articles L311-1 et L312-1 du code forestier X

Autres autorisations visées à l’article R 512-4 du code de l’Environnement

Oui Non Permis de construire X Autorisation de défrichement X

MISE A JOUR DE LA NOTICE DE RENSEIGNEMENTS

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I IDENTITE DU DEMANDEUR

Ù Dénomination SOFIVO

Ù Siège social 50 890 CONDE SUR VIRE – BP20

Ù Téléphone 02 43 30 41 70 Ù Télécopie 02 43 05 05 04 Ù Adresse Route de Fougères 53 220 PONTMAIN

Ù Forme juridique SAS Ù Capital 18 767 731 €

Ù Nom et qualité du signataire M. Loïc BETAUX Directeur de l’usine Ù Activité de l’usine Unité de réception, traitement et transformation de lait (séchage, déminéralisation de lactosérum). Ù Effectifs de l’usine 110 (CDD +CDI)

Ù Code NAF 1091Z Ù N° SIRET 35284872500029 Ù Arrêté d’autorisation en vigueur En date du 27 décembre 2005, modifié le 17 novembre 2009

Ù Communes concernées par le rayon - PONTMAIN d’affichage de l’ensemble du site - industriel (3 km) - SAINT ELLIER DU MAINE - SAINT MARS SUR LA FUTAIE - LA BAZOUGE DU DESERT - LOUVIGNE DU DESERT - LE LOROUX - LANDEAN

Le plan d’épandage des boues et la station d’épuration sont des activités connexes à l’activité principale du site industriel, « Réception, stockage, traitement, transformation du lait ou des produits issus du lait… », déjà soumise à autorisation sous la rubrique 2230.

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Ù Communes concernées par le plan d’épandage des boues :

Département Commune

FLEURIGNE LA BAZOUGE DU DESERT LA CHAPELLE JANSON LAIGNELET 35 LE LOROUX LOUVIGNE DU DESERT MONTHAULT SAINT GEORGES DE REINTEMBAULT BUAIS HAMELIN HEUSSE 50 SAINT LAURENT DE TERREGATTE SAVIGNY LE VIEUX ST HILAIRE DU HARCOUET ST SYMPHORIEN DES MONTS FOUGEROLLES DU PLESSIS LA DOREE LA PELLERINE LANDIVY LARCHAMP 53 PONTMAIN ST ELLIER DU MAINE ST MARS SUR LA FUTAIE

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II PRESENTATION DU SITE

2.1 LOCALISATION

La commune de PONTMAIN est située au Nord-Ouest du département de la Mayenne, à 52 km au Nord-Ouest de LAVAL et à 16 km au Nord-Est de FOUGERES.

L’établissement est implanté au lieu-dit les Ansquillères à proximité de la route départementale D290, à environ 1 km du centre bourg de PONTMAIN.

La carte ci-contre sur le fond IGN (échelle 1/25 000 ème ) précise la localisation de l’usine, de la station d’épuration et du point de rejet de cette station d’épuration.

L’usine est implantée sur une zone d’activités économiques.

Les bâtiments de production de SOFIVO se trouvent à environ 600 m à l’Est du cours d’eau la Glaine qui rejoint la Futaie à 4 km en aval, pour former l’Airon.

La superficie totale des parcelles ZA 11 et ZA 498 est de 13 ha 76.

Le plan de situation sur fond cadastral au 1/2 500 ème est présenté en Plan 2.

2.2 HISTORIQUE

L‘historique du site de Pontmain est présenté ci-dessous :

- 1964 : La coopérative des Trois Provinces de Pontmain adhère à l’ULN (Union Laitière Normande, siégeant à Condé sur Vire), - 1965 : Construction de l’usine de Pontmain (tour de séchage n°1), - 1992 : Reprise de L’Union Laitière Normande par BONGRAIN et changement de statut de la coopérative qui devient CLE (Compagnie Laitière Européenne), A partir de 2000, la CLE est détenue majoritairement par le groupe BONGRAIN.

La CLE collecte le lait, le transforme et commercialise des produits de grande consommation et des produits industriels via ces différentes filiales. Les filiales françaises de la CLE sont ELVIR, SOFIVO, CLNB, CLEPS, ALLIANCE Foodservice et ARMOR PROTEINES.

L’usine SOFIVO à Pontmain (53) est spécialisée dans le séchage de produits laitiers et la fabrication d’aliments pour animaux. Depuis 2012, SOFIVO dispose d’un nouvel atelier de déminéralisation du lactosérum, ce qui permet de répondre à une demande importante du marché mondial en produits infantiles notamment. Depuis 2014, SOFIVO a mis en service un nouvel atelier de traitement des effluents issus de la déminéralisation du lactosérum (rétentats d’osmose inverse) en vue d’éliminer par précipitation le phosphore contenu dans ces effluents, et d’éviter ainsi que ce phosphore ne rejoigne la station d’épuration.

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2.3 SITUATION ADMINISTRATIVE ET EVOLUTION

La société SOFIVO dispose d’une autorisation d’exploiter délivrée le 27 décembre 2005. Cet arrêté figure en Annexe 1. Le tableau des différentes rubriques ICPE présenté dans l’arrêté préfectoral a été mis à jour. Il est présenté ci-dessous :

Classement actuel (Arrêtés préfectoraux du 27/12/2005) Evolution du classement

Rubrique Désignation des activités Caractéristiques AP Régime Evolutions Rubrique Intitulé de la rubrique Caractéristiques Régime Traitement et transformation, à l'exclusion du seul conditionnement, des matières premières ci-après, qu'elles aient été ou Réception, stockage, traitement, non préalablement transformées, en vue Production de poudres à base de transformation… du lait ou des produits de la fabrication de produits alimentaires Evolution de la matières laitières = 266 t/jour 2230 issus du lait. La capacité journalière de 2 800 000 l équivalent lait A 3642-3 ou d'aliments pour animaux issus : A réglementation (dont 25 t/jour de matières traitement étant supérieure 70 000 l de Matières premières animales et végétales, premières végétales) lait ou équivalent lait. aussi bien en produits combinés qu'en produits séparés, avec une capacité de production, exprimée en tonnes de produits finis par jour, > 75 t par jour. Ammoniac. La quantité susceptible d’être Emploi de l’ammoniac. La quantité 2,25 t Evolution de la présente dans l’installation pour les 1136 totale susceptible d’être présente dans A 4735-1 2,25 t A réglementation récipients de capacité unitaire supérieure à l’installation étant supérieure à 1,5 t 50 kg, étant supérieure à 1,5 t

Broyage, concassage, criblage, Broyage, concassage, criblage, déchiquetage, ensachage, déchiquetage, ensachage, pulvérisation, pulvérisation, trituration, nettoyage, trituration, nettoyage, tamisage, blutage, tamisage, blutage, mélange, épluchage mélange, épluchage et décortication des et décortication des substances substances végétales et de tous produits végétales et de tous produits Puissance totale AP 27/12/05 : Evolution de la organiques naturels. Capacité de production : 2260 organiques naturels. A 2260 A 507 kW réglementation 308 t/jour

La puissance installée de l’ensemble Transformation destinée à la fabrication de des machines fixes concourant au produits alimentaires d’une capacité de fonctionnement de l’installation étant production de produits finis supérieure à supérieure à 500 kW 300 t/j

Classement actuel (Arrêtés préfectoraux du 27/12/2005) Evolution du classement

Rubrique Désignation des activités Caractéristiques AP Régime Evolutions Rubrique Intitulé de la rubrique Caractéristiques Régime

Combustion. Lorsque l’installation consomme exclusivement, seuls ou en mélange, du gaz naturel, des gaz de pétrole liquéfiés, du fioul domestique, Chaudière au fioul = 10,5 MW du charbon, des fiouls lourds, de la biomasse. Chaudières au gaz naturel = 11,8 La puissance thermique maximale de MW l’installation est supérieure ou égale à Puissance totale installée : 2910 A - 2910 Inchangé A 20 MW. 33,95 MW Bruleur gaz T2 = 4,6 MW Groupes électrogènes = 2,4 MW Puissance totale installée = 29,3 MW

Installations de refroidissement par dispersion d’eau dans un flux d’air Installations de refroidissement par (TAR) dispersion d’eau dans un flux d’air (TAR) Lorsque l’installation n’est pas de type Puissance AP 27/12/05 : 7022 kW 2921-1 A circuit primaire fermé la puissance Mise à jour 2011 : 7306 kW thermique évacuée étant supérieure ou Evolution de la Puissance cumulée des TAR : égale à 2000 kW réglementation et 2921 E 14 268 kW mise à jour La puissance thermique maximum évacuée Installations de refroidissement par étant supérieure ou égale à 3000 kW dispersion d’eau dans un flux d’air 2921-2 (TAR) Puissance : 1414 kW D Lorsque l’installation est de type circuit primaire fermé Polychlorobiphényles, Quantité AP 27/12/05 : polychloroterphényles 977 kg (1 transfo.PCB) 1180 Utilisation de composants, appareils et D - - - - NC matériels imprégnés contenant plus de Mise à jour 2011 : 0 kg (transfo 30 l de produits supprimé début 2011)

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Classement actuel (Arrêtés préfectoraux du 27/12/2005) Evolution du classement

Rubrique Désignation des activités Caractéristiques AP Régime Evolutions Rubrique Intitulé de la rubrique Caractéristiques Régime

Stockage en réservoirs manufacturés Capacité de stockage : Evolution de la Gaz inflammables liquéfiés de catégorie 1 de gaz inflammables liquéfiés. La réglementation et et 2, la quantité totale susceptible d’être GNL = 43 t -Cuve de butane : 35 t 1412 quantité totale susceptible d’être D mise à jour 4718 présente dans les installations y compris Capacité totale = 43 t D présente dans l’installation étant -cuve de GPL : 6 t (suppression de la dans les cavités souterraines étant inférieure ou égale à 6 t. cuve GPL) comprise entre 6 et 50 t -Total : 41 t Installation de remplissage ou de distribution de gaz inflammables liquéfiés. Une installation de Installations de remplissage de 1414 Une installation de remplissage D - 1414 Inchangé remplissage (GNL) D réservoirs alimentant des moteurs ou

autres appareils d'utilisation comportant des organes de sécurité (jauges et soupapes)

Quantités déclarées AP 27/12/05 : -500 m3 fuel lourd (33 m3 en Stockage en réservoirs manufacturés capa.équivalente) Liquides inflammables de catégorie 2 ou 3 à de liquides inflammables. La capacité -100 m3 fuel domestique (20 m3 en Evolution de la 300 t de fuel lourd l’exclusion de la rubrique 4330. La quantité 1432 équivalente totale étant supérieure à capa.équivalente) D réglementation et 4734 43 t de fuel domestique DC totale susceptible d’être présente étant 10 m 3 mais inférieure ou égale à 100 -capacité équivalente totale : 53 m 3 mise à jour Total : 343 t comprise entre 50 et 500 t. m3 Mise à jour 2011 : 45 m 3

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Classement actuel (Arrêtés préfectoraux du 27/12/2005) Evolution du classement

Rubrique Désignation des activités Caractéristiques AP Régime Evolutions Rubrique Intitulé de la rubrique Caractéristiques Régime Stockage de matières, produits ou substances combustibles en quantité supérieure à 500 t dans des entrepôts Volume entrepôts : 42500 m3 pour Volume entrepôts : 42500 m3 pour 1510 couverts une quantité stockée de 4500 t de D - 1510 Inchangé une quantité stockée de 4500 t de D produits finis produits finis Le volume des entrepôts étant supérieur ou égal à 5 000 m3, mais inférieur à 50 000 m3 Installations de réfrigération ou compression comprimant ou utilisant des Puissance AP 27/12/05 : 290 kW Puissance des compresseurs NH3 : Installations de compression fonctionnant fluides inflammables ou toxiques. à des pressions effectives supérieures à Evolution de la La puissance absorbée étant supérieure à 10 5 Pa, comprimant ou utilisant des 2920-1 D réglementation 2920 160kW*3 (clauger) NC 20 kW, mais inférieure ou égale à 300 kW fluides inflammables et toxiques, la et mise à jour puissance absorbée étant inférieure à 10 Mise à jour 2011 : 390 kW (modif de 90kW*2 (grasso) MW la rubrique - puissance < 10 MW  non classé) Total : 660 kW Installations de réfrigération ou Puissance AP 27/12/05 : 495 kW compression fonctionnant à des pressions effectives supérieures à 10 5 Pa, comprimant Suppression de la 2920-2 ou utilisant des fluides non inflammables et D - - - NC rubrique non toxiques, la puissance absorbée étant Mise à jour 2011 : suppression de la supérieure à 50 k W et inférieure ou égale à rubrique 500 k W.

Evolution de la -1 chargeur de 5,5 kW + 1 chargeur Ateliers de charge d’accumulateurs. La réglementation Ateliers de charge d’accumulateurs. La de 4,8 kW puissance maximum de courant continu et remplacement puissance maximum de courant continu 2925 D 2925 5 chargeurs de 5,5kW : 27,5 kW NC utilisable pour cette opération étant Puissance AP 27/12/05 : 10,3 kW de chariots au gaz utilisable pour cette opération étant inférieure à 10 kW. par des chariots inférieure à 50 kW. Mise à jour 2011 : 5,5 kW (modif électriques rubrique : seuil D à 50 kW)

A : Autorisation ; E : Enregistrement ; D : Déclaration ; NC : Non Classé

Le plan d’épandage des boues et la station d’épuration n’étant identifié dans aucune rubrique de la nomenclature des Installations classées, ces activités sont rattachées en tant qu’activités connexes à l’activité principale du site déjà soumise à autorisation sous la rubrique 3642.

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2.4 RUBRIQUES IOTA

La nomenclature "LOI SUR L’EAU" appelée aussi nomenclature IOTA, désigne les Installations, Ouvrages, Travaux et Aménagements (IOTA) soumis à autorisation ou à déclaration par la législation sur l’eau. Elle figure dans un tableau annexé à l’article R214-1 du code de l’environnement.

Les projets d’ICPE qui constitueraient également des IOTA sont dispensés de procédure d’autorisation ou de déclaration au titre de la législation Loi sur l’eau. Toutefois, les enjeux de la législation « eau » doivent être pris en compte dans le dossier ICPE.

Les rubriques IOTA pour lesquelles SOFIVO bénéficie de l’antériorité sont précisées ci-après.

PRÉLÈVEMENTS :

1. 1. 2. 0. Prélèvements permanents ou temporaires issus d'un forage, puits ou ouvrage souterrain dans un système aquifère, à l'exclusion de nappes d'accompagnement de cours d'eau, par pompage, drainage, dérivation ou tout autre procédé, le volume total prélevé étant :

2° Supérieur à 10 000 m3 / an mais inférieur à 200 000 m3 / an (D).

Prélèvements d’eau de SOFIVO (4 sources captées et prise d’eau dans la Glaine) : environ 153 000 m3 en 2017.

REJETS :

2. 1. 3. 0. Epandage de boues issues du traitement des eaux usées, la quantité de boues épandues dans l’année, produites dans l’unité de traitement considérée, présentant les caractéristiques suivantes :

1° Quantité de matière sèche comprise entre 3 et 800 t/an ou azote total compris entre 0,15 et 40 t/an (D).

Quantité de Matière sèche dans les boues de la station d’épuration de SOFIVO : 300 t/an Flux annuel d’azote contenu dans les boues de la station d’épuration de SOFIVO : 28,6 t N /an à terme.

2. 1. 5. 0. Rejet d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant :

2° Supérieure à 1 ha mais inférieure à 20 ha (D).

Surface imperméabilisée du site SOFIVO, dont les eaux pluviales sont interceptées dans les lagunes : 3,2 ha en 2005. Cette surface a été portée à 3,6 ha avec la création de l’atelier de déminéralisation du lactosérum, et la réalisation d’un nouveau parking pour le personnel (soit une augmentation de surface de 12 %).

2. 2. 3. 0. Rejet dans les eaux de surface, à l'exclusion des rejets visés aux rubriques 4. 1. 3. 0,2. 1. 1. 0,2. 1. 2. 0 et 2. 1. 5. 0 :

1° Le flux total de pollution brute étant : b) Compris entre les niveaux de référence R1 et R2 pour l'un au moins des paramètres qui y figurent (D).

Dans le rejet de SOFIVO, les flux des éléments concernés par le tableau 1 sont tous compris entre les niveaux de référence R1 et R2.

2.5 EVOLUTIONS INTERVENUES SUR LE SITE INDUSTRIEL

2.5.1 Activité actuelle et nouvelles installations Le site SOFIVO à PONTMAIN est spécialisé dans la transformation de lait et dérivés du lait en poudres. Une partie de la production de poudres est destinée à la production de produits infantiles.

La quantité de lait transformée sur l’année 2017 s’élevait à près de 500 millions litres (lait entier, lait écrémé, sérum et perméat), pour une production de poudre d’environ 66 000 tonnes.

La situation en 2017 vis-à-vis des principales rubriques de la nomenclature ICPE était la suivante : - 2230 : 3 100 000 l de lait transformé /j en poudre (pour un niveau autorisé de 2 800 000 l /j), - 3642 : 266 t de produits finis /j.

La laiterie SOFIVO fonctionne en 3 x 8 h sur les ateliers de production.

Depuis l’arrêté préfectoral 27/12/2005, le site industriel s’est équipé de nouvelles installations : - Atelier complet de déminéralisation du lactosérum construit en 2012, - Installation d’un nouveau pasteurisateur, - Mise en place d’un dispositif d’osmose inverse pour la préconcentration du lait, - Nouvelle tour aéro-réfrigérante en lien avec le nouveau pasteurisateur, - Atelier TETRIX permettant de traiter le phosphore des effluents issus de la déminéralisation du lactosérum (dispositif décrit ci-après), - Dispositif de vidange de Big-Bag construit en 2016.

Par ailleurs, certaines des installations existantes ont été modifiées ou remplacées : - Remplacement d’une ancienne tour aéro-réfrigérante (C15), - Remplacement d’une chaudière fonctionnant au fioul par 2 nouvelles chaudières au gaz naturel, d’une puissance totale de 22,3 MW (pour 34 MW au total sous la rubrique 2910), - Mise en place de nouveaux équipements sur l’installation de froid (Skid Clauger et compresseur Grasso, - Nouvelle installation d’ensachage (CETEC) en remplacement d’une ancienne (MATAM).

Les eaux résiduaires sont acheminées vers une station d’épuration biologique à boues activées propre au site. L’effluent traité est rejeté vers la Glaine.

Les eaux pluviales sont dirigées vers un système de décantation par lagunage naturel avant rejet vers la Glaine.

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2.5.2 Dispositif de traitement du phosphore en amont de la station d’épuration L’atelier TETRIX est une installation de prétraitement physico-chimique des rétentats d’osmose inverse issus de la déminéralisation du lactoserum qui permet de piéger le phosphore en amont de la station d’épuration.

L’abattement du phosphore est réalisé par précipitation à l’aide d’oxyde de magnésium. L’atelier TETRIX fonctionne par batchs : 2 batchs par jour d’activité. La synoptique ci-dessous présente le principe de fonctionnement de l’atelier.

Principe de fonctionnement de l’atelier TETRIX

L’atelier TETRIX est composé des étapes et équipements suivants :

1. Stockage des rétentats d’osmose inverse Les rétentats d’osmose inverse générés à l’atelier de déminéralisation du lactosérum sont stockés à l’extérieur de l’atelier TETRIX dans 2 tanks.

2. Stockage d’oxyde de magnésium L’oxyde de magnésium est livré sous forme liquide par citernes.

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3. Précipitation du phosphate de magnésium Le rétentat d’osmose inverse et l’oxyde de magnésie sont mélangés pour former un lait de magnésie. Cette étape permet le piégeage du phosphore par précipitation lors du mélange rétentat d’osmose inverse et de la magnésie liquide, principalement sous forme de phosphate de magnésium.

4. Décantation du phosphate de magnésium Le mélange est transféré vers un décanteur lamellaire. Cette étape permet la séparation gravitaire de la masse de phosphate de magnésium et du rétentat d’osmose inverse prétraité. Le surnageant (rétentat d’osmose inverse prétraité), est acheminé par surverse vers le réseau d’eaux usées industrielles pour être traité sur la station d’épuration propre au site.

5. Centrifugation du phosphate de magnésium La masse décantée dans le décanteur lamellaire passe par une première étape de déshydratation par centrifugation. Les eaux issues de la centrifugation sont réintroduites dans le système à l’entrée du décanteur lamellaire.

6. Déshydratation du phosphate de magnésium Le produit sortant de la centrifugation est broyé et séché par attrition. Le produit résultant sous forme de poudre est conditionné en big-bags et stocké avant expédition vers une filière externe de fabrication d’engrais.

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PLAN D’EPANDAGE

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I PRESENTATION DES BOUES

1.1 QUANTITES DE BOUES BIOLOGIQUES

La production de boues depuis 2012 est reportée dans le tableau ci-après : Estimation Année 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Quantité de boues épandues (en t MS) 263 479 (1) 504 728 530 801 300 Volume de boues épandues (en m 3) 5780 9020 10028 12625 9700 11252 6000 Siccité en % 4,6 5,3 5,0 5,8 5,5 7,1 5,0 (1) Dont 80 t de boues produites en 2012 et épandues en 2013

Compte-tenu des évolutions de l’activité, intervenues depuis l’automne 2012, et en particulier la mise en service du nouvel atelier de déminéralisation du lactosérum, les quantités de boues produites par la station d’épuration ont sensiblement augmenté. Cette augmentation est principalement liée aux rejets très riches en phosphore, et secondairement en DCO, générés par l’activité de déminéralisation du lactosérum. La mise en service d’une installation spécifique de traitement des rejets de la déminéralisation par précipitation du phosphore en amont de la station d’épuration, et valorisation du précipité sur une filière annexe, va permettre une réduction importante des quantités de boues et de phosphore à épandre. Cette installation a été construite en 2014, mais les différentes difficultés survenues sur ce process « innovant » font qu’elle ne fonctionne réellement de façon régulière que depuis fin 2016. Nous retiendrons avec ce nouveau dispositif une production maximale de boues produites par la station d’épuration à terme de 300 tonnes de matières sèches .

La siccité moyenne des boues observée depuis 2012 est de l’ordre de 5% (50 g MS/l). Sur cette base, le volume annuel de boues à épandre sera de l’ordre de 6000 m 3.

1.2 CARACTERISTIQUES DES BOUES BIOLOGIQUES

Les caractéristiques des boues produites sur la station d’épuration de SOFIVO à PONTMAIN sont décrites ci-dessous d’après les analyses réalisées dans le cadre du suivi agronomique des épandages.

1.2.1 Valeur agronomique Tableau 1.1 : Analyses des boues biologiques – LDAR Laon (02)

Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Date 2014 2015 2016 2017 2014-2017 pH 7,5 7,4 7,2 7,5 7,4 MS ‰ 57,0 57,7 53,5 60,5 57,2 NTK g/kg MS 69,9 53,2 53,9 71,9 62,2 N-NH4 g/kg MS 22,6 14,1 10,3 22,5 17,4

P2O5 g/kg MS 156,0 127,1 134,0 151,6 142,2 CaO g/kg MS 31,6 45,9 51,6 61,8 47,7 MgO g/kg MS 11,2 13,2 15,4 19,9 14,9 K2O g/kg MS 36,4 26,7 20,0 29,1 28,1 Corg g/kg MS 236,0 185,8 256,5 231,0 227,3 C/N 3,4 3,6 4,8 3,2 3,7

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• Le pH est neutre. • L’azote est présent principalement sous forme organique (environ 70% de l’azote total). • Phosphore, azote, et calcium sont les éléments prédominants. • L’augmentation de la teneur en phosphore depuis 2012 est liée à la mise en service du nouvel atelier de déminéralisation du lactosérum. En effet, cette activité qui consiste à extraire les minéraux (P, K, Cl, Na…) du lactosérum par des techniques d’électrodialyse et de colonnes échangeuses d’ions, produisent au final après recyclage de l’essentiel de l’eau, des rétentats dans lesquels on retrouve une partie des éléments minéraux, et notamment du phosphore. Jusqu’en 2016, ces rétentats étaient dirigés pour l’essentiel vers la station d’épuration et

engendraient une augmentation du flux de P 2O5 à traiter dans les boues. Il a été mis en place courant 2014 un procédé de précipitation du phosphore présent dans ces rétentats, ce qui permettra une diminution importante du flux de P vers la station d’épuration. La mise au point de ce procédé innovant s’est étalée sur 2015-2016. Ce nouveau procédé ne fonctionne réellement de façon régulière que depuis la fin de l’année 2016. • Teneurs assez faibles pour les autres éléments (K et Mg en particulier). • Le rapport C/N moyen de 3,7 atteste d’une bonne biodégradabilité et classe les boues en fertilisant de type II d’après les différents Programmes d’actions régionaux (Pays de la Loire, Bretagne et Basse-Normandie).

1.2.2 Eléments-traces métalliques La compatibilité des boues avec un usage agricole, est définie, conformément aux prescriptions de l’arrêté du 2 février 1998 (modifié le 17/08/98), par les teneurs des boues en éléments traces métalliques.

Tableau 1.2 : Teneurs en éléments traces métalliques – IDAC Nantes et LDAR Laon

Valeurs limites Boues Boues Boues Boues Arrêté du 20/03/2014 26/01/2015 03/03/2016 14/02/2017 02/02/1998 Cadmium mg/kg MS <0,25 <0,34 <0,30 <0,43 10 Chrome mg/kg MS 17 26 21 27 1000 Cuivre mg/kg MS 19 37 16 24 1000 Mercure mg/kg MS <0,12 <0,17 <0,15 <0,21 10 Nickel mg/kg MS 15 22 21 23 200 Plomb mg/kg MS 3 <3 <8 <11 800 Sélénium mg/kg MS <0,49 <0,68 <0,60 <0,86 Zinc mg/kg MS 140 107 99 108 3000 Cu+Cr+Ni+Zn mg/kg MS 191 192 157 181 4000

Les éléments analysés sont très en deçà des valeurs limites réglementaires, ce qui est tout à fait normal compte tenu de l’origine agroalimentaire des boues.

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1.2.3 Composés-traces organiques Tableau 1.3 : Teneurs en composés traces organiques – IDAC Nantes

Date Valeurs limites Arrêté du 02/02/1998 16/05/2013 Cas général Epandage sur pâturages PCB28 mg/kg MS <0,02 PCB52 mg/kg MS <0,02 PCB101 mg/kg MS <0,02 PCB118 mg/kg MS <0,02 PCB138 mg/kg MS <0,02 PCB153 mg/kg MS <0,02 PCB180 mg/kg MS <0,02 Somme des 7 PCB mg/kg MS <0,13 0,8 0,8 Fluoranthène mg/kg MS <0,02 5,0 4,0 Benzo(b)fluoranthène mg/kg MS <0,02 2,5 2,5 Benzo(a)pyrène mg/kg MS <0,02 2,0 1,5

Pour les mêmes raisons que pour les ETM, l’ensemble des teneurs mesurées est en deçà des seuils de quantification du laboratoire (arrêté du 2 février 1998).

1.2.4 Oligo-éléments Tableau 1.4 : Teneurs en oligo-éléments – IDAC Nantes

16/05/2013 Bore mg/kg MS 7,40 Cobalt mg/kg MS 6,10 Fer mg/kg MS 97566,00 Manganèse mg/kg MS 83,00 Molybdène mg/kg MS 1,30

Les boues sont riches en fer, en lien avec l’utilisation de chlorure ferrique comme coagulant sur la station d’épuration.

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1.3 BOUES ISSUES DES LAGUNES « EAUX PLUVIALES »

L’ensemble des 3 lagunes d’eaux pluviales reçoit : - Les eaux collectées sur les surfaces imperméabilisées du site, - Les condensats d’évaporation du lait et du lactosérum, en fonction de leur conductivité. Le traitement de ces eaux est constitué de 3 lagunes montées en série, avec un dispositif de filtration par sédiments entre chaque lagune (une 4ème lagune doit être réalisée). Depuis la fin 2017, la première lagune est équipée d’un dispositif d’aération de surface.

Des boues décantent principalement dans les 2 premières lagunes (EP1 et EP2), qui sont curées en moyenne tous les 2 à 3 ans. La dernière lagune est curée de façon plus épisodique.

Les prélèvements de boues sont constitués lors des opérations de curage, à partir d’échantillons récupérés à plusieurs endroits ou les boues se sont accumulées (constitution d’un échantillon moyen). Les paramètres analysés sont conformes à ceux prescrits par l’arrêté ministériel du 02/02/98.

Les caractéristiques de ces boues sont présentées ci-après, sur la base des analyses réalisées au printemps 2017.

1.3.1 Valeur agronomique des boues issues des lagunes eaux pluviales Tableau 1.5 : Résultats d’analyses des boues EP – Eurofins (59)

Boues lagunes eaux pluviales Moyenne Produits EP1 EP2 boues Date 10/03/2017 10/03/2017 EP1 et EP2 MS ‰ 45,0 54,4 49,7 NK g/kg MS 18,2 7,5 12,9 N-NH4 g/kg MS 2,1 0,9 1,5 P2O5 g/kg MS 12,3 34,8 23,6 CaO g/kg MS 5,6 7,3 6,5 MgO g/kg MS 7,9 9,3 8,6 K2O g/kg MS 2,3 2,6 2,5 Corg g/kg MS 77,0 83,4 80,2 C/N 4,2 11,1 7,7

• L’azote est présent principalement sous forme organique (environ 88% de l’azote total). • Le phosphore et l’azote sont les principaux éléments, suivis par la magnésie et la chaux. • Le rapport C/N moyen de 7,7 classe les boues de curage des lagunes « eaux pluviales » en fertilisant de type II.

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1.3.2 Eléments-traces métalliques et composés traces organiques Comme pour les boues biologique, les prescriptions de l’arrêté du 2 février 1998 sur les teneurs limites en éléments traces métalliques s’appliquent.

Tableau 1.6 : Teneurs en éléments traces métalliques des boues EP – Eurofins (59)

Boues lagune Boues lagune Valeurs limites EP1 EP2 Arrêté du 10/03/2017 10/03/2017 02/02/1998 Cadmium mg/kg MS 0,78 2,10 10 Chrome mg/kg MS 69 68 1000 Cuivre mg/kg MS 92 155 1000 Mercure mg/kg MS 0,17 0,27 10 Nickel mg/kg MS 61 84 200 Plomb mg/kg MS 40 68 800 Sélénium mg/kg MS Zinc mg/kg MS 620 978 3000 Cu+Cr+Ni+Zn mg/kg MS 841 1285 4000

Tableau 1.7 : Teneurs en composés traces organiques des boues EP – Eurofins (59)

Date Valeurs limites Arrêté du 02/02/1998 Boues Boues Cas général Epandage lagune EP1 lagune EP2 sur 10/03/2017 10/03/2017 pâturages PCB28 mg/kg MS <0,01 <0,01 PCB52 mg/kg MS 0,06 <0,01 PCB101 mg/kg MS 0,12 0,02 PCB118 mg/kg MS 0,11 0,02 PCB138 mg/kg MS 0,15 0,03 PCB153 mg/kg MS 0,12 0,03 PCB180 mg/kg MS 0,03 <0,01 Somme PCB mg/kg MS 0,60 0,10 0,8 0,8 Fluoranthène mg/kg MS 0,14 0,38 5,0 4,0 Benzo(b)fluoranthène mg/kg MS 0,11 0,35 2,5 2,5 Benzo(a)pyrène mg/kg MS <0,05 0,25 2,0 1,5

Les éléments analysés sont tous en deçà des valeurs limites réglementaires.

1.3.3 Quantités de boues issues des lagunes « eaux pluviales » à prévoir Une dégradation de la qualité du rejet des eaux pluviales est un signe avant-coureur d’une accumulation de boues dans les bassins de décantation, ces derniers nécessitant un curage (actuellement tous les 2-3 ans). Une bathymétrie réalisée en interne permettra alors de confirmer la nécessité de curer les lagunes.

En routine, le curage des lagunes « eaux pluviales » n’est réalisé que tous les 2 ou 3 ans. Les boues sédimentent essentiellement dans les lagunes n°1 et 2 ; seules ces dernières seront régulièrement curées, évitant ainsi les dépôts dans la lagune n°3 (et n°4 à l’avenir).

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Lorsqu’une opération de curage aura lieu, les effluents (eaux pluviales et condensats de lait) seront bypassés directement vers la lagune n°4. Les lagunes n°1 et 2 (et 3 si nécessaire) qui seront curées seront donc complètement fermées, évitant tout risque de départ de boues vers le milieu naturel.

La quantité de boues extraite des lagunes n°1 et 2 peut être estimée à 1200 m 3 à 5% MS tous les 2 ans, soit 60 t MS / 2 ans.

Le flux annuel à prévoir en boues de curage de ces bassins est donc de 600 m 3 et 30 tonnes de matières sèches /an . Ceci représente un flux annuel supplémentaire à épandre de 0,4 t d’azote, 0,7 t de phosphore (P 2O5) et 0,1 t de potasse (K 2O).

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1.4 REMARQUES SUR LA DISPONIBILITE DES ELEMENTS FERTILISANTS

1.4.1 Azote L’azote des boues est essentiellement présent sous forme organique. Cet azote devra nécessairement être transformé en nitrates (NO3) pour être utilisé par les plantes. La fraction azotée des boues biologiques efficace en 1ère année est de l’ordre de 50 % de l’azote total (cf. Arrêté du Préfet de la Région Pays de la Loire du 28 août 2012, établissant le référentiel régional de mise en œuvre de l’équilibre de la fertilisation azotée pour la région Pays de la Loire, modifié le 29/07/2015). Le reste de l’azote est réorganisé par le sol, puis utilisé par les cultures les années suivantes. Il est déduit des besoins prévisionnels des cultures ultérieures (cf. Méthodologie GREN : poste « Minéralisation nette de l’humus du sol »).

1.4.2 Phosphore Dans les boues, le phosphore est représenté sous différentes formes :

Boues biologiques Le phosphore est principalement représenté sous forme organique (et sous forme de phosphate de calcium). Selon l’ADEME (Janvier 2001), le taux maximum de disponibilité pour les cultures sur boues biologiques est de 70 %.

Boues physico-chimiques Une partie importante du phosphore est piégée dans les boues physico-chimiques. Le phosphore est principalement précipité sous forme : Fe (PO4)2, 8 H2O. Sous cette forme, le phosphore est très peu disponible pour les cultures. Il est difficile dans ces conditions d’intégrer la totalité de ce phosphore dans les calculs de fertilisation.

Par sécurité, pour les calculs de doses et la vérification de la capacité d’épuration du plan d’épandage, nous prendrons bien en compte le phosphore total contenu dans les boues .

1.4 FLUX A TRAITER

La quantité de boues envisagée évoquée en 1.1 est la suivante : - 300 t/an de MS en boues issues de la station d’épuration, - 30 t/an de MS en boues issues des lagunes « eaux pluviales ».

Fin 2012, SOFIVO a mis en place sur son site industriel une nouvelle activité consistant à déminéraliser le lactosérum. Cette activité a généré une augmentation importante des flux en phosphore à traiter sur la station d’épuration.

En 2013, le flux de P 2O5 total à traiter sur la station d’épuration est d’environ 62 tonnes. Le suivi des rejets sortants du nouvel atelier de déminéralisation permet d’identifier la fraction de phosphore rejeté par cet atelier et par le reste du site.

Ce flux peut se décomposer de la façon suivante :

- 21,0 t P2O5 en lien avec l’activité initiale de SOFIVO, - 41,0 t P2O5 générés par l’activité de déminéralisation du lactosérum.

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Suite à la montée en charge de l’installation de déminéralisation, le flux futur annuel lié à l’atelier

pourrait passer à 75 t P 2O5 /an (sur une base de 90 kg P /j, soit 206 kg P2O5 /j).

SOFIVO souhaite piéger l’essentiel du phosphore contenu dans l’effluent issu de l’atelier de déminéralisation. En ce sens, l’industriel met en place un procédé permettant un abattement par

précipitation d’au moins 90% du P2O5 total généré par cet atelier. Ces installations construites en 2014 sont opérationnelles depuis la fin de l’année 2016.

A terme, le flux de P2O5 à traiter sur la station sera donc de : - 23,0 t P2O5 en lien avec l’activité de base de SOFIVO (intégrant une sécurité de 10% par rapport au flux de 2013),

- 7,5 t P2O5 issus de la déminéralisation après traitement. Le flux total à traiter sur la station d’épuration s’élèvera donc à 30,5 t P2O5 total.

Le tableau suivant présente la valeur fertilisante actuelle des boues, sur la base des analyses réalisées en 2016, et la valeur fertilisante prévue à partir de 2017, qui tient compte du piégeage à la source du phosphore au niveau de l’atelier de déminéralisation du lactosérum.

Dans la suite du rapport, nous prendrons en compte la valeur fertilisante prévue à terme après la mise en service du dispositif permettant d’abattre 90% du phosphore produit par la déminéralisation (sur la base d’un flux de 75 t de P2O5 produit par l’installation de déminéralisation). Pour les autres paramètres, nous maintiendrons par sécurité les flux constatés en 2016.

Tableau 1.8 : Valeur fertilisante et flux annuel à traiter (t/an)

Valeur fertilisante Valeur fertilisante Valeur fertilisante Flux 2016 Flux futur actuelle prévue pour 2017 des boues à 5 % MS annuel (t) annuel (t) (kg/t MS) (kg/t MS) (kg/m 3) MS - 530 t MS - - 300 t MS N 54 28,6 95 4,8 28,6

P2O5 total 134 71,0 102 5,1 30,5 K2O 20 10,6 35 1,8 10,6 CaO 52 27,6 92 4,6 27,6 MgO 15 8,0 27 0,8 8,0

Avant traitement du P2O5 Avec traitement du P 2O5 en amont de la station d’épuration

Les boues issues des lagunes « eaux pluviales » sont également à intégrer au flux à épandre. Le flux total contenu dans les boues à épandre (boues issues de la station d’épuration et boues de curage des lagunes EP) est donc de : - 330 t MS, - 30,0 t N,

- 31,2 t P 2O5 total, - 10,7 t K 2O.

Le flux annuel à traiter est actualisé tous les ans à partir des analyses qui sont effectuées régulièrement dans le cadre du suivi agronomique et des productions effectives de boues.

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II STRUCTURE DU PLAN D’EPANDAGE

2.1 LES EXPLOITATIONS DU PLAN D’EPANDAGE

Le plan d’épandage des boues de la station d’épuration de SOFIVO défini en 2008 comptait 14 exploitations agricoles. Depuis 2008, 6 exploitations ont dû quitter le plan d’épandage des boues (retraite, chargement trop important, passage en bio…), alors que 19 nouveaux agriculteurs souhaitent y intégrer tout ou partie de leur surface. Les conventions d’épandage correspondantes sont présentées en Annexe 2.

Tableau 2.1 : Exploitations du plan d’épandage

Surface Surface mise Exploitations Adresse agricole utile à disposition (ha) (ha) BOUVET Sébastien La Cochardière 50640 BUAIS 63,0 20,0 BOYERE Patrice La Vannerie Ruault 50640 BUAIS 95,0 73,9 BRAULT Rémy (SCEA DE LA LANDE) La Lande 35133 LA CHAPELLE JANSON 53,4 53,4 CLEMENT Dominique Le Petit Bois Roux 53190 LANDIVY 73,9 44,5 EARL DE LA BREGEONNIERE (LIGER) La Bregeonnière 53190 LA DOREE 52,9 52,9 EARL DE LA HUARDIERE (HUARD) La Huardière 53 220 SAINT ELLIER DU MAINE 48,6 41,0 EARL DE LA PERRUCHE (FOUQUE) La Paillardière 53120 36,0 31,4 EARL DES VALLONS (FRETAY) La Varie 35420 LOUVIGNE DU DESERT 62,5 59,2 EARL RENAULT La Touche 53190 LANDIVY 69,0 57,0 FOUQUE Bruno La Roche 53220 MONTAUDIN 76,0 55,7 GAEC DE LA BOS (LORAIN et FOUCAUD) La Bos 53190 LANDIVY 117,6 29,6 GAEC DE LA FRABOTTIERE La Frabottière 53220 SAINT ELLIER DU MAINE 131,2 97,4 GAEC DE LA MORICAIS (LECOQ) La Moricais 53190 LANDIVY 117,0 99,6 GAEC DE LEPLU (MOISSY) Leplu 50600 ST HILAIRE DU HARCOUET 195,0 26,9 GAEC DES HORIZONS (DUVAL / GAUTIER) La Coupée 53220 LARCHAMP 118,3 57,3 GAEC DES MONTBELIARDES (ANDRE) Les Noés 50640 SAVIGNY LE VIEUX 74,0 68,3 GAEC DU BOIS BATARD (BOULE) Le Bois Bâtard 53190 LANDIVY 188,0 157,5 GAEC LA THEBAUDIERE La Thébaudière 35133 LE LOROUX 140,0 20,3 GAEC MIREVIE-SYL (LECRIVAIN) Le Hailleray 53 220 SAINT ELLIER DU MAINE 88,0 66,9 GAEC Volailles du Nord Mayenne Les Grands Moulins Neufs 53220 St MARS SUR LA FUTAIE 95,9 47,3 GELIN Benoît La Tiolais 35133 LE LOROUX 16,2 16,2 JUMELAIS Sébastien Le Bois Joli 53220 SAINT ELLIER DU MAINE 30,0 11,0 MAUPILE-GENDRON Nelly La basse Contrie 35420 LA BAZOUGE DU DESERT 6,2 6,2 MOUTEL Guy La Mare 35133 LE LOROUX 43,0 40,4 PARIS Gwenaël Les Maisons 53220 SAINT ELLIER DU MAINE 57,0 38,0 ROCHE Catherine La Frémondais 53190 LANDIVY 25,3 25,1 SCEA LA BRUYERE (RICHER) Villiers 50730 HAMELIN 133,0 118,6

TOTAL 2206,0 1415,6

Le tableau ci-après présente l’évolution des surfaces mises à disposition depuis la dernière extension du plan d’épandage en 2008 :

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Tableau 2.2 : Evolutions des surfaces du plan d’épandage

Retrait de Nouvelles SMD 2008 Surface 2018 Exploitations surfaces surfaces (ha) (ha) (ha) (ha) BAZIN Michel 22,5 22,5 0,0 0,0 BOUVET Sébastien 0,0 15,4 20,0 BOYERE Patrice 0,0 73,9 73,9 BRAULT Rémy (SCEA DE LA LANDE) 0,0 53,4 53,4 CLEMENT Dominique 0,0 44,5 44,5 EARL DE LA BREGEONNIERE (LIGER) 0,0 52,9 52,9 EARL DE LA HOBERIE (FONTAINE) 54,7 54,7 0,0 0,0 EARL DE LA HUARDIERE (HUARD) 48,6 7,6 0,0 41,0 EARL DE LA PERRUCHE (FOUQUE) 0,0 31,4 31,4 EARL DES VALLONS (FRETAY) 53,7 2,9 8,4 59,2 EARL RENAULT 0,0 57,0 57,0 FOUQUE Bruno 65,6 9,9 0,0 55,7 GAEC DE LA BOS (LORAIN / FOUCAUD) 0,0 29,6 29,6 GAEC DE LA FRABOTTIERE (CAILLERE) 0,0 97,4 97,4 GAEC DE LA MORICAIS (LECOQ) 0,0 99,6 99,6 GAEC DE LEPLU (MOISSY) 26,9 0,0 0,0 26,9 GAEC DES HORIZONS (GAUTIER / DUVAL) 0,0 57,3 57,3 GAEC DES MONTBELIARDES (GERARD) 66,8 4,0 5,5 68,3 GAEC DU BOIS BATARD (BOULE) 139,1 22,4 4,5 157,5 GAEC LA THEBAUDIERE 0,0 20,3 20,3 GAEC MIREVIE-SYL (LECRIVAIN) 72,6 5,7 0,0 66,9 GAEC VOLAILLES DU NORD MAYENNE (GERAULT) 0,0 47,3 47,3 GAEC MANCEL 20,6 20,6 0,0 0,0 GELIN BENOIT 0,0 0,0 16,2 16,2 GOBE JEROME 44,2 44,2 0,0 0,0 JUMELAIS Sébastien 0,0 11,0 11,0 MAUPILE-GENDRON Nelly 0,0 6,2 6,2 MENARD Jean-Louis 4,6 Transfert vers BOUVET Sébastien MICHEL Christian 36,3 Transfert vers GAEC DU BOIS BATARD MOUTEL GUY 0,0 40,4 40,4 PARIS Gwénaël (Jean-Jacques) 42,2 4,2 0,0 38,0 ROCHE Catherine 0,0 25,1 25,1 SCEA LA BRUYERE 0,0 118,6 118,6 Total 698,4 198,8 915,9 1415,6

Exploitations qui se retirent du plan d'épandage Nouvelles exploitations ayant intégré le plan d'épandage

Michel BAZIN a pris sa retraite fin 2013 ; ses surfaces sont reprises par une exploitation qui n’a pas suffisamment de disponibilité pour bénéficier des épandages de boues de SOFIVO. Le GAEC MANCEL a été contraint de quitter le plan d’épandage en raison de sa conversion en agriculture biologique. Jérôme GOBE a dû reprendre l’entière disposition de ses surfaces en raison de l’augmentation sensible de son cheptel de vaches laitières. L’EARL de la HOBERIE a souhaité se retirer du plan d’épandage (choix personnel). Les surfaces de Christian MICHEL, parti en retraite, ont été reprises par le GAEC DU BOIS BATARD, et celles de Jean-Louis MENARD, par Sébastien BOUVET.

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Toutes les autres exploitations du plan d’épandage défini en 2008 souhaitent continuer à bénéficier des épandages de boues de SOFIVO.

Par ailleurs, 19 nouvelles exploitations ont souhaité intégrer le plan d’épandage des boues. Les nouvelles surfaces proposées représentent 916 ha (nouveaux agriculteurs et surfaces supplémentaires d’agriculteurs du plan d’épandage).

La surface du plan d’épandage actualisé et étendu est portée à 1415,6 hectares.

Le plan d’épandage concerne désormais 25 communes réparties sur plusieurs département : la Mayenne, la Manche et l’Ille et Vilaine , mais aussi sur 3 régions différentes : Pays-de-la-Loire, Basse-Normandie et Bretagne .

Depuis 2014, les programmes d’action régionaux ont pris le relais des 4 èmes programmes d’actions départementaux.

° Pays de la Loire :

La région des Pays de la Loire est en grande partie classée en Zone Vulnérable au sens de la Directive Nitrates. L’arrêté du 16/07/2018 établit le 6 ème Programme d’actions régional des Pays de la Loire , applicable sur les zones vulnérables. En Mayenne, les communes concernées par le plan d’épandage sont toutes définies en Zones Vulnérables et en Zones d’Actions Renforcées (ZAR). Par contre, plus aucune commune de la Mayenne n’est classée en Zone d’Excédent Structurel.

° Normandie :

Les communes concernées par le plan d’épandage étendu sont toutes définies en Zone Vulnérable (6ème Programme d’actions du 30/07/2018 ), et situées sur les bassins versants de la Sélune et du Couesnon (application des SAGE du Couesnon et de la Sélune).

° Bretagne :

La Bretagne est entièrement classée en Zone Vulnérable ( 6ème Programme d’action signé le 02/08/2018 ). De plus, les communes concernées par le plan d’épandage sont définies à la fois en ZES (Zones d’Excédent Structurel) et en ZAR.

Le tableau 2.3 suivant synthétise l’ensemble des communes concernées par le plan d’épandage des boues de SOFIVO à PONTMAIN, classées par département, leur surface respective mise à disposition dans le plan d’épandage autorisé et dans le plan étendu, et leur classement éventuel en ZAR ou en ZES.

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Tableau 2.3 : Communes concernées et surfaces respectives

Rappel Surface 2018 Département Commune ZAR (1) ZES (2) surface 2008 (ha) (ha) FLEURIGNE Oui Oui 7,9 0,0 LA BAZOUGE DU DESERT Oui Oui 31,2 11,3 LA CHAPELLE JANSON Oui Oui 38,4 0,0 LAIGNELET Oui Oui 7,9 0,0 35 LE LOROUX Oui Oui 89,1 0,0 LOUVIGNE DU DESERT Oui Oui 54,5 51,1 MONTHAULT Oui Oui 13,5 0,0 SAINT GEORGES DE REINTEMBAULT Oui Oui 68,3 0,0 Total Ile et Vilaine 310,8 62,4 BUAIS Oui Non 136,4 48,4 HAMELIN Non Non 16,2 0,0 HEUSSE Oui Non 12,2 0,0 LAPENTY Non Non 0,0 4,9 50 MOULINES Non Non 0,0 3,7 SAINT LAURENT DE TERREGATTE Non Non 14,4 0,0 SAVIGNY LE VIEUX Non Non 74,4 83,9 ST HILAIRE DU HARCOUET Non Non 10,5 10,5 ST SYMPHORIEN DES MONTS Non Non 2,8 2,8 Total Manche 266,9 154,2 FOUGEROLLES DU PLESSIS Oui Non 13,3 0,0 LA DOREE Oui Non 72,5 13,2 LA PELLERINE Oui Non 12,2 0,0 LANDIVY Oui Non 323,8 141,9 LARCHAMP Oui Non 9,3 7,0 53 MONTAUDIN Oui Non 94,1 62,8 PONTMAIN Oui Non 45,5 8,9 ST BERTEVIN LA TANNIERE Oui Non 0,0 0,7 ST ELLIER DU MAINE Oui Non 194,6 154,8 ST MARS SUR LA FUTAIE Oui Non 41,6 92,5 VIEUVY Oui Non 31,4 0,0 Total Mayenne 838,3 481,8 Total plan d'épandage 1415,6 698,4 (1) ZAR = Zones d’actions renforcées, (2) ZES = Zones d’excédent structurel.

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2.2 RELIEF - HYDROGRAPHIE

Les exploitations sont globalement situées sur des zones vallonnées traversées par de nombreux cours d’eau. Sur l’ensemble des parcelles, les pentes rencontrées sont plutôt assez faibles, avec une accentuation des pentes aux abords des principaux cours d’eau.

L’altitude des parcelles varie d’à peine plus de 80 m sur le secteur des Routils à Saint-Hilaire-du- Harcouët, à plus de 230 m sur la commune de Buais.

Le périmètre étudié est traversé dans la Manche par « La Sélune » et « L’Airon », ainsi que par les ruisseaux qui affluent vers ces rivières : ruisseau de l’Etang, de Mesnelle, de Noire Eau, de l’Alence ou de Boulard, de Bahan et de la Tabuère.

En Ille et Vilaine, les rivières « La Glaine », « Le Goulfain » et « La Motte d’Yné » sont les 3 rivières présentes dans le périmètre étudié ; les ruisseaux du Moulin d’Ory, de la Hubaudière et le Rau du Fouloux traversent également ce secteur.

Enfin, le plan d’épandage est traversé dans le département de la Mayenne par « La Futaie », « l’Ernée » et « l’Ourde ». Les différents affluents de ces rivières sont les ruisseaux de la Geuselinais, la Ragotière, la Méheudière, le Goué, la Mausson, le ruisseau de Vieuvy, ainsi que de nombreux ruisseaux sans appelation.

2.3 GEOLOGIE

La carte géologique d’Avranches au 1/80 000 ème a été consultée (édition BRGM). Un extrait de cette feuille est présenté en Annexe 3.

La majorité des sols du secteur (zone située au sud de Landivy et à l’ouest de Fougerolles du Plessis) est développé sur Granite, parfois recouvert d’un placage de limon sur les plateaux.

Le reste du secteur (nord de Landivy, La Dorée et l’essentiel des surfaces situées dans la Manche à l’exception du sud de Buais) est développé sur des schistes métamorphisés du Briovérien.

2.4 HYDROGEOLOGIE

L’atlas des eaux souterraines de a été consulté.

Dans les zones concernées, l’eau se situe principalement dans les alluvions, les arènes ou les fissures des roches comme le granite ou les schistes. Les réserves sont faibles à très faibles sur les épaisseurs des arènes.

Les points d’eau et de source sont nombreux mais de faibles débits.

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2.5 PROTECTION DE LA RESSOURCE EN EAU

La localisation des captages et de leurs périmètres de protection nous a été communiquée par les services de l’ARS des Pays de la Loire, de Bretagne et de Basse Normandie. Les servitudes associées à ces captages et leur localisation sont précisées en Annexe 4. Les différents captages présents sur la zone d’étude et leurs périmètres de protection sont également localisés sur la carte au 1/25 000 ème en Annexe 7. Les captages existants sur les communes d’étude sont les suivants.

Tableau 2.4 : Captages présents sur les communes d’étude

Communes concernées Nom du captage Exploitant Saint Mars sur la Futaie et La Captage de « la Barbottière » et de « la SIVM de Landivy Dorée (53) Ménardière » Montaudin (53) Captage de « Pouillé » S.I.A.E.P. de Montaudin-Larchamp Montaudin (53) Captage du « Gassé » S.I.A.E.P. de Montaudin-Larchamp Louvigné du Désert (35) et Prise d’eau du « Pont-Juhel » sur l’Airon SIVOM de Louvigné du Désert Landivy (53) Lapenty, Romagny et Notre Captage de « la Sélune à Milly » S.I.A.E.P. de St-Hilaire-du-Harcouët Dame du Touchet (50) Vieuvy (53) Captage de « la Pellerie » S.I.A.E.P. de Vieuvy-Désertines

A l’exception du captage de « Pont-Juhel » et le captage de « la Sélune à Milly », ces captages concernent des eaux souterraines. Trois parcelles sont incluses (en totalité ou en partie) dans la zone complémentaire du périmètre de protection rapproché du captage des Barbottières et de la Ménardière. Il s’agit des parcelles CAJ17, 18 et 19 du GAEC DE LA FRABOTTIERE, sur la commune de ST MARS SUR LA FUTAIE. Les prescriptions de l’arrêté préfectoral sur l’exploitation de ce captage (arr. du 22 juin 1999) précisent que la fertilisation minérale ou organique est autorisée sur la zone complémentaire sous réserve de respecter l’équilibre apports / exportations des cultures. Par ailleurs, la prise d’eau potable de secours sur le Beuvron au lieu dit « La Houssaye » est située à plus de 7 km des parcelles les plus proches du plan d’épandage (SCEA LA BRUYERE).

2.6 ZONES HUMIDES

La pré-localisation des zones humides (interprétation de vues aériennes et quelques observations de terrain) a été consultée sur le site CARMEN ( http://carmen.developpement-durable.gouv.fr ), ainsi que sur le site http://www.sigloire.fr (visualisation de ces zones en Annexe 18).

La pré-localisation permet d’identifier des "zones humides probables", et n’a donc pas vocation à se substituer ou être assimilée aux démarches d’inventaires, lesquelles s’appuient sur des reconnaissances de terrain systématiques. Certaines parcelles du plan d’épandage peuvent présenter une partie en "zone humide probable". Toutefois, lorsque ces dernières ont été confirmées par nos observations sur le terrain, elles ont été classées soit inaptes à l’épandage, soit épandables uniquement en période de déficit hydrique des sols. L’étude des sols réalisée à l’aide d’une tarière à main sur l’ensemble des parcelles mises à disposition du plan d’épandage des boues a permis d’identifier précisément les zones hydromorphes, et de les classées inaptes à l’épandage.

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2.7 ZONES NATURELLES ET SITES PROTEGES

Il existe sur la zone d’étude plusieurs zones naturelles et sites protégés. Le site Internet de la Direction Régionale de l’Environnement (DIREN) des Pays de la Loire, de la Basse-Normandie et de Bretagne ont été consultés. La localisation des sites protégés et zones naturelles sur des communes du plan d’épandage en a été extraite. Ces sites et zones sont présentés sur la carte de localisation des parcelles du plan d’épandage au 1/25000 en Annexe 7. Le tableau 2.5 suivant présente ces différentes zones et les communes concernées.

Tableau 2.5 : Présentation des zones naturelles et sites protégés

Type de zone code Nom Communes concernées Description générale MAYENNE Cette zone de lande, de lande tourbeuse, de taillis recèle des plantes ZNIEFF Type 1 00003031 LANDES DE LA DOREE LA DOREE peu communes et a hébergé des 2ème génération espèces remarquables pour la Mayenne. Cette succession de milieux tourbeux LA DOREE TOURBIERE DU (tourbières bombées, landes ZNIEFF Type 1 SAINT-BERTHEVIN-LA- 00003130 RUISSEAU DE LA tourbeuses, queue d'étang tourbeuse) 2ème génération TANNIERE HOGUE hébergent une flore diversifiée dont SAINT-MARS-SUR-LA-FUTAIE certaines espèces sont remarquables. En amont et en aval du village de MARAIS DE LA LANDIVY Pontmain, la futaie et les prairies ZNIEFF Type 1 00003116 HOBERIE ET VALLEE DE PONTMAIN inondables environnantes, abritent une 2ème génération LA FUTAIE SAINT-MARS-SUR-LA-FUTAIE végétation remarquable des milieux humides. Vallée de l'Ernée encaissée, hébergeant ZNIEFF Type 1 VALLEE DE L'ERNEE AU LARCHAMP 00003122 une végétation caractéristique des 2ème génération PETIT VAL ripisylves. Ensemble naturel comprenant un plan ZNIEFF Type 1 ETANG DE LA SAINT-BERTHEVIN-LA- 00003035 d'eau et des prairies humides en amont 2ème génération DIOTIERE TANNIERE de celui-ci. Cette prairie naturelle d'aspect humide, est un bas marais acide ZNIEFF Type 1 PRAIRIE TOURBEUSE 00003114 SAINT-ELLIER-DU-MAINE accueillant des espèces végétales 2ème génération DE LA CHOPINAIS remarquables. Des sphaignes sont présentes sur ce site. Etang de petite surface inclus dans un bocage de qualité, la richesse ZNIEFF Type 1 ETANG DE 00003030 SAINT-MARS-SUR-LA-FUTAIE biologique de cet étang est liée à ses 2ème génération CHAMBRESSON ceintures de végétation ainsi qu'aux prairies amont et aval. Le talweg du ruisseau de Bois Philippe PRES TOURBEUX ET est ponctué de zones humides et ZNIEFF Type 1 BOIS HUMIDE DU 00003150 SAINT-MARS-SUR-LA-FUTAIE tourbeuses. Les secteurs les plus plats 2ème génération RUISSEAU DE BOIS en fond de vallons accueillent les zones PHILIPPE hygrophiles et tourbeuses. Les étangs de la Hautonnière sont de ZNIEFF Type 2 ETANG DE LA petits étangs avec des ceintures de 00003132 FOUGEROLLES-DU-PLESSIS 2ème génération HAUTONNIERE végétation caractéristiques des zones humides.

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Type de zone MAYENNE code Nom Communes concernées Description générale (suite) la queue de l'étang de Goué se révèle comme une zone floristiquement riche ZNIEFF Type 2 QUEUE D'ETANG et intéressante, difficilement accessible 00003117 FOUGEROLLES-DU-PLESSIS 2ème génération DE GOUE du fait du boisement, la zone recèle des espèces rares et caractéristiques de ce type de milieu.

Type de zone Communes du périmètre code Nom Description générale MANCHE concernées Cette rivière séparant les départements de la Manche et de la Mayenne offre BUAIS RUISSEAU DE LA une diversité biologique intéressante. ZNIEFF Type 1 00000224 TABUERE Classée en première catégorie, elle

traverse un bocage préservé.

Type de zone Communes du périmètre code Nom Description générale ILLE ET VILAINE concernées La forêt domaniale de Fougères est une ZNIEFF Type 2 LANDEAN forêt française située sur les communes 03290000 FORÊT DE FOUGERES 1ère génération LAIGNELET de Laignelet et de Landéan en limite nord de la ville de Fougères

Seule une parcelle du plan d’épandage est bordée (mais pas incluse) par l’une de ces zones. Il s’agit de la parcelle LDM01 exploitée par M. LODE sur la commune de BUAIS, bordée au sud par la ZNIEFF de type I « Ruisseau de la Tabuère ».

Nous rappelons par ailleurs que la pratique d’épandage des boues sera analogue aux épandages déjà pratiqués par les agriculteurs, sans qu’il n’en résulte une perturbation des écosystèmes locaux.

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2.8 CLIMATOLOGIE

⇒ Précipitations et évapotranspiration (ETP)

Nous disposons des données de la station météorologique de Louvigné-du-Désert (35), situé à 6 km au nord-ouest du site industriel de SOFIVO. Les moyennes mensuelles de pluviométrie, d’évapotranspiration et de températures (y compris les jours sans dégel et de forte gelée), sur la période de 1986 à juin 2009, sont présentées ci-après.

‹ Températures Les moyennes mensuelles des données météorologiques de la station de Louvigné-du-Désert sont données au tableau 2.6 (moyenne 1986-2009).

Tableau 2.6 Moyennes mensuelles des données sur les températures (°C)

Mois J F M A M J J A S O N D Année T° moyennes 4,8 5,5 7,5 9,3 13,1 15,7 17,4 17,6 15 12 7,7 5,1 10,9 Nbre de jours où T°min < -5 °C 1,9 0,8 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 1,0 4,1 Nbre de jours où T°max < 0 °C 1,4 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,8 2,7

La moyenne mensuelle des températures varie de 5° C en décembre et janvier à 17,5° C en juillet et août.

Il y a en moyenne 2,7 jours sans dégel (maxima ne dépassant pas 0° C) et 4,1 jours de forte gelée (minima inférieurs à - 5° C) par an.

Les données sur les températures traduisent un climat typé océanique sur les températures du secteur d’étude.

‹ Pluviométrie et bilan hydrique La répartition mensuelle des précipitations (P) et de l’évapotranspiration potentielle (ETP) figure au tableau 2.7.

Tableau 2.7 : Bilan hydrique (en mm) Station de Louvigné-du-Désert (35) – 1986 à 2009

Mois J F M A M J J A S O N D Année P (1) 90,4 73,1 67,1 66,4 74,4 56,9 65,7 57,2 72,7 98,8 103,2 100,0 925,9 ETP (1) 10,0 18,2 43,7 69,1 99,5 119,6 118,1 100,9 62,9 33,7 11,4 7,6 694,7 P – ETP 80,4 54,9 23,4 -2,7 -25,1 -62,7 -52,4 -43,7 9,8 65,1 91,8 92,4 231,2

Les précipitations sont en moyenne réparties assez régulièrement sur l’année.

La pluviométrie annuelle est en moyenne de 926 mm pour la station de Louvigné-du-Désert. Les mois les plus pluvieux sont novembre et décembre. Le déficit hydrique des sols s’étend du mois d’avril au mois de septembre (reconstitution des réserves hydriques).

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‹ Les vents La rose des vents de la station de Louvigné-du-Désert (35) pour la période janvier 1989 à décembre 2009 figure ci-après.

Les vents les plus fréquents et les plus forts viennent du Sud-Ouest et secondairement de l’Ouest / Nord-Ouest.

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Tableau 2.8 : Répartition des cultures sur la surface totale exploitée (ha)

Betterave Céréales Surface Colza Maïs Prairie Prairie Ray-grass Exploitations Autres fourragère (paille Colza hiver Maïs grain totale fourrager fourrage naturelle temporaire intercalaire (racines) exportée) BOUVET Sébastien 63 0 0 19 0 0 26 0 6 12 0 BOYERE Patrice 95 0 0 43 0 16 0 17 17 2 0 BRAULT Rémy (SCEA DE LA LANDE) 53,4 0 0 4 0 0 15 8 6 20,4 0 CLEMENT Dominique 80,9 0 0 17 0 0 18 5 10,2 23,7 7 EARL DE LA BREGEONNIERE (LIGER) 52,9 2,9 0 0 0 0 19 0 0 31 0 EARL DE LA HUARDIERE 48,6 0 0 5 0 0 19 0 4,6 20 0 EARL DE LA PERRUCHE 48 0 0 15 0 0 14 0 1 6 12 EARL DES VALLONS 62,5 0 0 6 0 0 18 0 7 31,5 0 EARL RENAULT 77 0 0 20 0 0 23 0 8 18 8 FOUQUE Bruno 91 0 0 19 15 0 18 0 10 29 0 GAEC DE LA BOS 123,6 0 1,5 17 0 0 38 7 9 45,1 6 GAEC DE LA FRABOTTIERE 151,2 0 2 37 0 0 33 5 10 44,2 20 GAEC DE LA MORICAIS 125 0 1 28 0 0 30 0 15 43 8 GAEC DE LEPLU 215 0 0 62 0 0 75 0 28 30 20 GAEC DES HORIZONS 118,3 0 0 10 0 0 44 0 10 54,3 0 GAEC DES MONTBELIARDES 80 0 0 3 0 0 23 0 17 31 6 GAEC DU BOIS BATARD 188 0 0 28 0 0 75 0 15 70 0 GAEC LA THEBAUDIERE 155 3 0 33 0 0 27 26 12 39 15 GAEC MIREVIE-SYL 100 0 0 21 0 0 31 0 8 28 12 GAEC Volailles du Nord Mayenne 95,9 3,1 0 8 0 0 0 75 9,8 0 0 GELIN Benoît 16,2 0 0 6 0 0 0 7 1,7 1,5 0 JUMELAIS Sébastien 40 0 0 5 0 0 10 0 6 9 10 MAUPILE-GENDRON Nelly 6,5 0 0 0 0 0 0 0 0 6,5 0 MOUTEL Guy 43 0 0 10 0 0 15 0 2 16 0 PARIS Gwenaël 64 0 0 6 0 0 22 0 1,7 27,3 7 ROCHE Catherine 27,3 0 0 8 0 0 0 2 6 9,3 2 SCEA LA BRUYERE (RICHER) 142 8 0 33 0 0 7 0 15 70 9 Total 2363,3 17 4,5 463 15 16 600 152 236 717,8 142

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2.9 STRUCTURE DES EXPLOITATIONS

⇒ Capacité d’exportation de la surface totale des exploitations

Le tableau 2.8 ci-avant présente la répartition des cultures sur la surface totale des exploitations concernées.

Les surfaces mises à disposition sont principalement occupées par des surfaces fourragères (maïs ensilage et prairies) et des céréales.

Les exportations unitaires des cultures ont été calculées sur la base des rendements moyens relevés lors des enquêtes auprès des agriculteurs, et sur la base des normes CORPEN 2 pour les céréales et la circulaire interministérielle du 15 mai 2003 (PMPOA) pour les cultures fourragères. Elles sont présentées dans le tableau 2.9 suivant :

Tableau 2.9 : Exportations moyennes des cultures

Exportations unitaires (kg/ha) N P2O5 K2O Prairies temporaires 8 t MS/ha 230 74 240 Prairies permanentes 6 t MS/ha 173 55 180 Maïs ensilage 14 t MS/ha 175 77 175 Maïs grain 80 q/ha 120 56 40 Blé tendre 80 q/ha 200 88 136 Colza 35 q/ha 123 49 35 Colza fourrager dérobé 3 t MS/ha 75 24 99 Ray Grass dérobé 3 t MS/ha 86 28 90 Betterave fourragère 100 t/ha 150 50 200

NB : les exportations présentées ci-dessus correspondent à la moyenne des exportations calculées pour chacune des exploitations ; selon le rendement obtenu par les agriculteurs, les exportations unitaires peuvent pour certaines cultures varier légèrement autour de la moyenne indiquée dans le tableau précédent.

⇒ Apports par les déjections animales

Le tableau 2.10 ci-après présente les élevages pratiqués par les exploitations.

Mme Nelly MAUPILE-GENDRON ne dispose d’aucun élevage sur son exploitation, et le GAEC Volailles du Nord Mayenne ne produit que des volailles.

Toutes les autres exploitations présentent un élevage de vaches laitières et/ou un cheptel de bovins viande.

2 CORPEN : Comité d’Orientation pour la Réduction des Eaux par les Nitrates

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Tableau 2.10 : Elevages pratiqués

Vache Mâle Mâle Bovin Mâle Bovin Bovin Vache Vache Vache Vache Mâle laitière Vache Porc Porcelet crois crois crois engrais engrais engrais Génisse Génisse Génisse Vache laitière laitière - laitière laitière Poulet Exploitations +2ans, 4-7m, de biphase biphase sance sance sance sement sement sement 0-1 an 1-2 ans +2 ans allaitante 4-7m, 4m, +7m, - +7m, Label Taureau 6- réforme lisier lisier 0-1 an 1-2 ans + 2 ans 0-1 an 1-2 ans + 2 ans +8000kg +8000kg 6000kg +8000kg 8000kg BOUVET Sébastien 0 0 0 35 25 0 0 18 18 0 0 0 0 0 0 45 0 0 0 0 BOYERE Patrice 0 0 0 0 0 25 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BRAULT Rémy 0 9 0 0 0 0 0 15 15 2 0 0 0 0 52 0 0 0 0 0 CLEMENT Dominique 0 0 0 0 2 0 0 18 18 12 0 0 0 0 0 49 0 0 0 0 EARL DE LA BREGEONNIERE 0 0 0 0 0 0 0 18 18 16 0 48 0 0 0 0 0 0 0 0 EARL DE LA HUARDIERE 0 0 0 0 0 0 0 20 20 5 0 44 0 0 0 0 0 0 0 0 EARL DE LA PERRUCHE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 8 0 0 0 0 0 0 5 0 0 0 EARL DES VALLONS 0 0 0 0 3 2 0 22 22 6 0 0 0 0 59 0 0 0 0 0 EARL RENAULT 0 0 0 0 0 0 0 25 25 5 0 0 63 0 0 0 0 0 0 0 FOUQUE Bruno 0 0 0 18 12 0 0 16 16 8 0 45 0 0 0 0 0 0 0 0 GAEC DE LA BOS 0 0 0 30 30 15 0 30 30 12 0 0 103 0 0 0 0 0 0 0 GAEC DE LA FRABOTTIERE 20 20 0 0 0 8 0 45 45 10 0 0 100 0 0 0 0 1260 0 0 GAEC DE LA MORICAIS 0 15 15 0 3 3 0 35 35 15 0 0 95 0 0 0 0 0 0 0 GAEC DE LEPLU 0 0 0 160 115 0 0 45 45 10 0 0 98 0 0 0 0 2400 0 0 GAEC DES HORIZONS 20 20 0 0 0 0 12 38 38 23 0 99 0 0 0 0 8 0 0 0 GAEC DES MONTBELIARDES 0 0 0 0 0 0 0 35 35 10 0 80 0 0 0 0 0 0 0 0 GAEC DU BOIS BATARD 0 0 0 40 25 0 0 70 70 25 25 0 0 0 0 175 0 0 0 0 GAEC LA THEBAUDIERE 0 0 0 0 0 0 1 40 41 21 3 0 0 93 0 0 0 346 550 0 GAEC MIREVIE-SYL 0 0 0 15 15 0 0 30 30 0 0 0 85 0 0 0 0 0 0 0 GAEC Volailles du Nord 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 87000 Mayenne GELIN Benoît 0 0 0 0 3 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 JUMELAIS Sébastien 0 0 0 0 0 0 0 5 9 0 0 0 30 0 0 0 0 0 0 0 MAUPILE-GENDRON Nelly 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 MOUTEL Guy 0 0 0 0 0 0 0 12 12 4 6 34 0 0 0 0 0 0 0 0 PARIS Gwenaël 0 0 0 0 0 0 0 24 24 4 0 59 0 0 0 0 0 0 0 0 ROCHE Catherine 0 0 0 0 0 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 SCEA LA BRUYERE 30 30 0 0 0 0 25 35 35 20 70 0 0 0 0 0 0 800 0 0 Total 70 94 15 298 233 63 38 596 601 216 104 409 574 93 111 269 13 4806 550 87000

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Les restitutions unitaires des animaux sont présentées dans le tableau 2.11 sur la base des normes CORPEN mises à jour et simplifiées (circulaire interministérielle du 15 mai 2003) ainsi que des nomes de rejet actualisées pour les vaches laitières (Programme d’Action national, arrêté du 19 décembre 2011, modifié le 11 octobre 2016).

Tableau 2.11 : Restitutions unitaires

Elevage pratiqué N P2O5 K2O Vache laitière +7 mois, +8000 litres 126 38 118 Vache laitière +7 mois, 6000 à 8000 litres 115 38 118 Vache laitière +7 mois, -6000 litres 104 38 118 Vache laitière 4 à 7 mois, +8000 litres 111 38 118 Bovins - Lait Vache laitière 4 à 7 mois, 6000 à 8000 litres 101 38 118 Vache laitière 4 à 7 mois, -6000 litres 92 38 118 Génisse croissance 0-1 ans 25 7 34 Génisse croissance 1-2 ans 42 18 65 Génisse + 2 ans 53 25 84 Vache allaitante, sans son veau 68 39 113 Bovin engraissement 0-1 an 20 14 25 Bovin engraissement 1-2 an 40,5 25 46 Bovins - Viande Bovin engraissement + 2 ans, taureau 73 34 103 Bovin croissance 0-1 ans 25 7 34 Bovin croissance 1-2 ans 42,5 18 65 Porcins Porc biphase lisier 2,6 1,45 1,59 Volailles Poulet label bat. fixe 0,066 0,048 0,059

Les restitutions totales sur chacune des 27 exploitations sont présentées dans les bilans de fertilisation en Annexe 10.

⇒ Autres apports organiques extérieurs à l’exploitation

Plusieurs des exploitations du plan d’épandage reçoivent des effluents d’élevages en provenance d’autres exploitations agricoles du secteur, ou d’autres produits organiques :

• Sébastien BOUVET importe 200 m 3 /an de lisier de porcs (uniquement sur les prairies non intégrées au plan d’épandage).

• Patrice BOYERE importe 350 m 3 /an de lisier de porcs.

• Dominique CLEMENT est également susceptible de recevoir des boues de la commune de Landivy (environ 100 m 3/an).

• LE GAEC LA THEBAUDIERE importe environ 150 m 3 /an de lisier de porcs sur l’ensemble de sa SAU, et 400 t /an de fumier de lapin sur des parcelles qui n’ont pas été intégrées.

• L’EARL DE LA PERRUCHE importe environ 250 m 3 /an de lisier de porcs.

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• L’EARL RENAULT reçoit une petite quantité de lisier de porcs (environ 50 m 3 /an), ainsi que des boues de la commune de Landivy sur des surfaces différentes de celles mises à disposition de SOFIVO.

• Benoît GELIN reçoit 180 m 3 /an de lisier de porcs.

• Guy MOUTEL importe également 180 m 3 /an de lisier de porcs.

• Gwénael PARIS reçoit 250 m 3 /an de lisier de porcs, épandus en dehors des surfaces mises à disposition pour les boues de SOFIVO.

• Mme Catherine ROCHE importe environ 100 t/an de fumier de bovin .

Ces importations d’effluents d’élevages sont bien prises en compte dans les bilans de fertilisation des exploitations présentés en Annexe 10.

⇒ Bilan azoté et phosphoré par exploitation

Le bilan de fertilisation est la différence entre les besoins prévisibles des cultures et les apports fertilisants issus des déjections animales et des éventuelles importations de fertilisants organiques.

Les bilans par exploitation sont présentés en Annexe 10. Ils distinguent la part maîtrisable et la part non-maîtrisable (déjections aux champs) des restitutions.

Chacune des exploitations concernées par le plan d’épandage présente un bilan déficitaire en azote et en phosphore, ce qui signifie qu’une partie des exportations des cultures doit être couverte par des apports d’éléments fertilisants extérieurs à l’exploitation.

Une partie de ces besoins peut être réalisée par les épandages de boues de SOFIVO.

Néanmoins, l’épandage de ces produits ne peut être fait sur tous types de sol (pente, hydromorphie). C’est pourquoi une étude des sols sur l’ensemble des terrains mis à disposition a été réalisée.

⇒ Pression azotée sur la Surface Agricole Utile de l’exploitation

Le plan d’épandage étant défini en zone vulnérable, il y a obligation de respecter le seuil des 170 kg N d’origine animale /ha /an fixé par le programme d’actions national du 19 décembre 2011.

La pression azotée a été vérifiée dans le tableau 2.12 suivant pour toutes les exploitations mettant des surfaces à disposition des épandages des boues de SOFIVO.

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Tableau 2.12 : Vérification de la pression en azote d’origine animale des exploitations

Restitutions et SAU Pression N imports sur SAU Exploitations (ha) (kg/an) (kg N/ha SAU) N

BOUVET Sébastien 63 9197 146 BOYERE Patrice 95 1950 21 BRAULT Rémy (SCEA DE LA LANDE) 53,4 6911 129 CLEMENT Dominique 73,9 8618 117 EARL DE LA BREGEONNIERE (LIGER) 52,9 6927 131 EARL DE LA HUARDIERE 48,6 6064 125 EARL DE LA PERRUCHE 36 817 23 EARL DES VALLONS 62,5 8211 131 EARL RENAULT 69 10201 148 FOUQUE Bruno 76 6903 91 GAEC DE LA BOS 117,6 17001 145 GAEC DE LA FRABOTTIERE 131,2 19880 152 GAEC DE LA MORICAIS 117 15488 132 GAEC DE LEPLU 195 28554 146 GAEC DES HORIZONS 118,3 16356 138 GAEC DES MONTBELIARDES 74 10983 148 GAEC DU BOIS BATARD 188 31637 168 GAEC LA THEBAUDIERE 140 16429 117 GAEC MIREVIE-SYL 88 12368 141 GAEC Volailles du Nord Mayenne 95,9 5742 60 GELIN Benoît 16,2 1222 75 JUMELAIS Sébastien 30 3836 128 MAUPILE-GENDRON Nelly 6,2 0 0 MOUTEL Guy 43 5588 130 PARIS Gwenaël 57 8795 154 ROCHE Catherine 25,3 860 34 SCEA LA BRUYERE (RICHER) 133 14421 108 Total 2206 274959 125

Toutes les exploitations présentent un indice global azoté bien inférieur à 170 kg N /ha SAU /an (azote issu des effluents d’élevages).

La pression azotée moyenne est de 125 kg N /ha SAU.

Les exploitations ont donc bien la capacité agronomique et réglementaire de recevoir une fertilisation organique complémentaire en vue de fertiliser les cultures et prairies.

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2.10 LES SOLS

2.10.1 Méthode d’étude Pour le travail de terrain et le report des cartes, nous avons utilisé le fond topographique IGN à l’échelle du 1/25 000ème. L’extension du plan d’épandage réalisée par GES a porté sur 916 hectares.

Les communes étudiées en Mayenne ayant déjà fait l’objet d’une étude pédologique, les cartes des sols correspondantes, éditées par le Conseil Général de la Mayenne, ont également été prises en compte pour la détermination des aptitudes à l’épandage.

L’ensemble des terrains a été parcouru à pied. Des sondages à la tarière à main de 1,20 m ont été effectués.

Le degré de précision a été affiné par des observations complémentaires qui ont porté sur l’état et la portance du sol, la présence d’affleurement, la végétation et son état, la topographie.

A chaque sondage sont notées les caractéristiques suivantes : - la succession d’horizon et leur texture dominante, - la couleur des horizons, - la structure des horizons, - la structure et le comportement physique des différents horizons, - le niveau d’apparition et l’intensité de l’hydromorphie, - la profondeur du sol, - la nature du substrat et son degré d’altération.

2.10.2 Principaux types de sols • Les surfaces étudiées en Ille et Vilaine comprennent essentiellement des sols bruns sur granite et sur schistes, parfois faiblement lessivés pour les plus profonds.

• La zone nord du secteur dans le département de la Manche est développée à l’Est sur des sols bruns moyennement profonds et peu hydromorphes sur granite, et à l’Ouest sur des sols du même type mais sur grès. Des limons des plateaux ont été observés au Sud-est de St Hilaire du Harcouët.

• Le secteur de Pontmain, Saint-Ellier-du-Maine et Landivy présente des sols bruns généralement moyennement profonds sur granite, à profonds sur limons et généralement peu hydromorphes. On trouve également des sols développés sur schiste métamorphisé et localement des sols peu profonds sur diabase et dolérite. Certaines parcelles au sud de Landivy présentent un niveau d’hydromorphie ne permettant les épandages qu’en période favorable.

• La zone présente de nombreux placages de limon sur les plateaux. Ces sols profonds sont parfois faiblement lessivés mais peu hydromorphes.

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Tableau 2.13 : Résultats des analyses granulométriques des sols

Nom de l'agriculteur Parcelle Argile Limon fin Limon Sable fin Sable Classe de texture N° éch. grossier grossier % % % % % BOYERE Patrice BOP09 10,80 23,80 43,20 11,20 11,00 Limon moyen-sableux 665602 BOYERE Patrice BOP17 8,80 25,90 42,30 12,20 10,80 Limon moyen-sableux 665601 BRAULT Rémy BR01 12,40 24,20 47,40 11,00 5,00 Limon moyen-sableux 665617 CLEMENT Dominique CD10 14,80 20,80 46,50 14,60 3,40 Limon moyen-sableux 665615 CLEMENT Dominique CD11 15,20 23,20 41,10 13,60 7,00 Limon moyen-sableux 665616 EARL DE LA BREGEONNIERE LDM01a 13,10 22,90 36,80 14,50 12,70 Limon moyen-sableux 665624 GAEC LA THEBAUDIERE LMT01b 12,10 23,90 43,20 11,30 9,50 Limon moyen-sableux 665621 EARL DE LA PERRUCHE FD02 11,40 23,50 40,40 11,90 12,80 Limon moyen-sableux 665618 EARL RENAULT ERD07 13,20 22,70 44,70 11,70 7,70 Limon moyen-sableux 665609 EARL RENAULT ERD19 12,30 21,70 35,60 16,20 14,10 Limon moyen-sableux 665610 GAEC DE LA BOS GDB06 11,90 26,30 48,50 11,20 2,10 Limon moyen 665603 GAEC DE LA FRABOTTIERE CAJ25 13,70 23,00 47,30 10,30 5,70 Limon moyen-sableux 665625 GAEC DE LA MORICAIS GDM01 11,30 21,10 31,50 13 ,00 23,10 Limon sableux 665605 GAEC DE LA MORICAIS GDM11 11,10 23,60 49,60 12,70 3,00 Limon moyen-sableux 665606 GAEC DES HORIZONS GDC06 14,50 25,70 40,90 11,80 7,10 Limon moyen-sableux 665619 GAEC Volailles du Nord Mayenne GT14 14,00 19,10 27,70 15,50 23,70 Limon sableux 665620 GELIN Benoît GEB01 11,30 24,20 47,60 12,00 4,90 Limon moyen-sableux 665604 MAUPILE-GENDRON Nelly MGN01 14,10 19,40 40,50 12,80 13,20 Limon moyen-sableux 665612 MOUTEL Guy MG01 14,00 22,70 47,00 12,50 3,80 Limon moyen-sableux 665611 ROCHE Catherine ROC10 10,70 23,10 44,70 13,80 7,60 Limon moyen-sableux 665607 SCEA LA BRUYERE RJP09 12,70 19,80 47,30 15,90 4,30 Limon moyen-sableux 665626 Moyenne 12,52 65,20 22,28

Ecart type 1,58 6,80 6,67

Tableau 2.14 : Résultats des analyses chimiques des sols

Matière organique P2O5 Capacité d'échange en meq/100 g Nom de Code assimilable N° Mat. l'agriculteur de la Carbone Azote C/N Org. pH Olsen Capacité S/T échan- parcelle ‰ ‰ % eau ‰ T Ca++ Mg++ K+ Na+ S tillon BOYERE Patrice BOP09 20,30 1,99 10,2 3,49 5,8 0,136 10,30 5,86 0,63 0,65 0,04 7,18 0,70 665602 BOYERE Patrice BOP17 25,20 2,53 10,0 4,33 5,5 0,077 10,60 4,54 0,68 0,44 0,05 5,70 0,54 665601 BRAULT Rémy BR01 21,10 2,02 10,4 3,63 5,7 0,080 9,90 2,68 0,29 0,29 0,05 3,30 0,33 665617 CLEMENT Dominique CD10 19,30 1,90 10, 2 3,32 6,0 0,070 10,70 7,39 0,38 0,16 0,05 7,98 0,75 665615 CLEMENT Dominique CD11 19,00 1,74 10,9 3,27 6,3 0,109 10,80 7,54 0,59 0,44 0,04 8,60 0,80 665616 EARL DE LA BREGEONNIERE LDM01a 23,30 2,31 10,1 4,01 6,2 0,085 11,50 6,25 0,63 0,49 0,04 7,41 0,64 665624 GAEC LA THEBAUDIERE LMT01b 23,70 2,37 10,0 4,08 6,8 0,117 11,30 9,04 0,75 1,00 0,07 10,85 0,96 665621 EARL DE LA PERRUCHE FD02 21,20 2,14 9,9 3,65 6,1 0,081 10,30 5,36 0,64 0,48 0,13 6,61 0,64 665618 EARL RENAULT ERD07 19,70 1,83 10,8 3,39 5,7 0,078 9,60 4,61 0,35 0,41 0,06 5,42 0,56 665609 EARL RENAULT ERD19 23,30 2,11 11,0 4,01 6,2 0,094 10,80 6,36 0,41 0,39 0,05 7,20 0,67 665610 GAEC DE LA BOS GDB06 20,10 2,07 9,7 3,46 5,8 0,061 10,10 5,25 0,39 0,31 0,05 6,00 0,59 665603 GAEC DE LA FRABOTTIERE CAJ25 21,70 2,35 9,2 3,73 6,2 0,130 10,70 6,43 0,56 0,48 0,08 7,55 0,71 665625 GAEC DE LA MORICAIS GDM01 25,60 2,36 10,8 4,40 6,3 0,189 13,70 8,54 0,75 0,85 0,05 10,19 0,74 665605 GAEC DE LA MORICAIS GDM11 20,40 2,07 9,9 3,51 5,9 0,082 9,50 5,00 0,65 0,60 0,04 6,29 0,66 665606 GAEC DES HORIZONS GDC06 20,90 2,01 10,4 3,59 6,7 0,070 9,90 6,75 0,61 0,43 0,04 7,83 0,79 665619 GAEC Volailles du Nord Mayenne GT14 19,60 1,81 10,8 3,37 6,7 0,134 10,70 6,39 0,41 0,65 0,04 7,50 0,70 665620 GELIN Benoît GEB01 17,40 1,71 10,2 2,99 5,6 0,134 9,70 3,68 0,45 0,71 0,04 4,87 0,50 665604 MAUPILE-GENDRON Nelly MGN01 22,50 2,12 10,6 3,87 5,0 0,063 10,20 2,32 0,32 0,23 0,06 2,93 0,29 665612 MOUTEL Guy MG01 16,00 1,55 10,3 2,75 6,3 0,162 9,30 5,89 0,69 0,74 0,05 7,37 0,79 665611 ROCHE Catherine ROC10 20,80 1,92 10, 8 3,58 6,1 0,148 10,70 6,68 0,81 0,82 0,03 8,35 0,78 665607 SCEA LA BRUYERE RJP09 15,50 1,53 10,1 2,67 6,8 0,117 8,50 5,61 0,76 0,52 0,05 6,94 0,82 665626 Moyenne 20,88 2,03 10,29 3,59 6,1 0,103 10,44 5,90 0,55 0,51 0,05 7,02 0,67 Ecart type 2,61 0,27 0,46 0,45 0,5 0,037 1,01 1,69 0,16 0,22 0,02 1,88 0,16

Tableau 2.15 : Oligo-éléments des sols

Nom de l'agriculteur Parcelle Zinc Manganèse Cuivre Fer Bore Cobalt Molybdène N° éch. mg/kg mg/kg mg/kg mg/kg mg/kg mg/kg mg/kg BOYERE Patrice BOP09 2,70 13,20 2,70 132,60 0,30 12,10 2,00 665602 BOYERE Patrice BOP17 2,10 12,40 1,60 208,50 0,27 12,20 2,00 665601 BRAULT Rémy BR01 2,10 33,90 1,00 204,80 0,30 11,30 2,00 665617 CLEMENT Dominique CD10 1,50 20,80 1,60 134,40 0,29 11,40 2,00 665615 CLEMENT Dominique CD11 2,00 24,40 2,70 148,30 0,38 13,20 2,00 665616 EARL DE LA BREGEONNIERE LDM01a 2,70 16,40 2,20 136,10 0,31 17,00 2,00 665624 GAEC LA THEBAUDIERE LMT01b 2,40 20,00 1,70 196,60 0,30 11,40 2,00 665621 EARL DE LA PERRUCHE FD02 3,60 19,40 1,90 148,80 0,39 11,10 2,00 665618 EARL RENAULT ERD07 2,00 8,30 1,40 105,30 0,29 11,60 2,00 665609 EARL RENAULT ERD19 1,90 6,80 2,00 86,80 0,32 15,40 2,00 665610 GAEC DE LA BOS GDB06 1,40 8,90 1,30 94,30 0,29 11,70 2,00 665603 GAEC DE LA FRABOTTIERE CAJ25 3,50 20,10 1,60 198,90 0,28 11,70 2,00 665625 GAEC DE LA MORICAIS GDM01 3,80 11,60 4,40 147,70 0,39 12,00 2,00 665605 GAEC DE LA MORICAIS GDM11 2,20 10,50 1,90 141,90 0,30 12,10 2,00 665606 GAEC DES HORIZONS GDC06 1,60 17,10 1,60 212,20 0,27 10,40 2,00 665619 GAEC Volailles du Nord Mayenne GT14 2,20 8,20 2,80 120,50 0,29 13,70 2,00 665620 GELIN Benoît GEB01 3,30 18,10 2,30 179,50 0,33 12,20 2,00 665604 MAUPILE-GENDRON Nelly MGN01 1,90 29,60 2,50 359,30 0,38 16,10 2,00 665612 MOUTEL Guy MG01 3,20 17,90 2,40 134,10 0,31 11,90 2,00 665611 ROCHE Catherine ROC10 3,90 9,40 4,60 116,70 0,32 13,30 2,00 665607 SCEA LA BRUYERE RJP09 3,30 27,30 3,20 120,80 0,28 10,20 2,00 665626 Moyenne 2,48 16,61 2,21 156,33 0,31 12,50 2,00 Ecart type 0,82 7,45 0,93 59,02 0,04 1,74 0,00

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2.10.3 Prélèvements de sols Dans le cadre de la présente étude, des prélèvements ont été réalisés sur 21 parcelles pour caractériser des zones homogènes de sols. Sur ces parcelles, des analyses complètes ont été effectuées (analyse de valeur agronomique, granulométrie, oligo-éléments et éléments traces métalliques). Les parcelles analysées constituent les nouvelles parcelles de référence ; elles s’ajoutent aux 11 parcelles de références déjà identifiées lors de la dernière extension du plan d’épandage en 2008. 32 parcelles de références ont donc été définies, soit en moyenne une parcelle pour 38 ha mis à disposition. Les sols observés dans le secteur d’étude sont globalement homogènes. Toutefois, une quinzaine de nouvelles parcelles de référence seront définies à l’automne 2018 afin de disposer d’un point de référence pour 25 ha de surfaces aptes. Ce sont majoritairement des sols moyennement profonds à profonds, développés sur granite. En ce sens, et comme chaque exploitation dispose d’au moins une parcelle de référence, le nombre de parcelles de référence apparait adapté compte-tenu de la faible variabilité des caractéristiques agro-pédologiques des sols. Un bilan agronomique précis est établi chaque année sur ces parcelles, et est présenté dans le rapport de suivi agronomique des épandages.

Les cartes de localisation de ces prélèvements et les coordonnées Lambert 93 figurent en Annexe 6.

Les résultats d’analyses réalisées par le laboratoire LDAR de Laon sont présentés sur les tableaux 2.13 à 2.17. L’horizon de surface présente majoritairement une texture de limon moyen-sableux. Quelques parcelles ont une texture limon moyen ou limon sableux. La teneur en argile est comprise entre 8,8% et 15,2%. Les sols sont correctement pourvus en matière organique (3,6% en moyenne) et la teneur varie entre 2,8% (correcte) et 4,4% (élevée). Le rapport C/N moyen de 10,3 traduit des conditions normales de minéralisation de la matière organique. Le pH est légèrement acide pour la plupart des parcelles, avec un pH moyen de 6,1. Un chaulage de redressement sera nécessaire sur toutes les parcelles dont le pH est inférieur à 6 ; un chaulage d’entretien réalisé tous les 2 à 3 ans sera suffisant pour les autres parcelles. Aucune des parcelles analysées ne présente un pH inférieur à 5. La teneur moyenne en phosphore est normale (moyenne de 0,103‰). La capacité d’échange est correcte pour une majorité de parcelles, elle est comprise entre 8,5 et 13,7 meq/100g. Le taux de saturation est variable, de 29% (faible) à 96% (moyenne de 67%). Un amendement calcique et magnésien sur les parcelles qui en sont le moins bien pourvu permettra d’améliorer leur saturation (idéalement située entre 70 et 80%). Le rapport Mg/K moyen est proche de 1, les teneurs en potasse sont donc globalement faibles.

Les teneurs en éléments traces métalliques des sols respectent toutes les valeurs limites de l’arrêté du 2 février 1998.

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Tableau 2.16 : Eléments traces métalliques des sols

Nom de l'agriculteur Parcelle Cuivre Zinc Chrome Nickel Cadmium Mercure Plomb N° éch. mg/kg mg/kg mg/kg mg/kg mg/kg mg/kg mg/kg BOYERE Patrice BOP09 18,30 62,60 46,40 16,70 0,21 0,03 15,30 665602 BOYERE Patrice BOP17 14,40 58,60 45,00 16,10 0,29 0,04 16,00 665601 BRAULT Rémy BR01 11,40 47,60 46,90 16,90 0,20 0,04 17,10 665617 CLEMENT Dominique CD10 15,00 55,50 45,40 15,50 0,25 0,04 14,80 665615 CLEMENT Dominique CD11 20,10 72,80 58,90 20,10 0,24 0,04 15,90 665616 EARL DE LA BREGEONNIERE LDM01a 21,30 76,80 59,60 26,80 0,20 0,04 19,90 665624 GAEC LA THEBAUDIERE LMT01b 14,00 56,10 48,60 15,50 0,20 0,04 18,80 665621 EARL DE LA PERRUCHE FD02 15,70 57,50 45,90 16,10 0,20 0,03 18,40 665618 EARL RENAULT ERD07 14,00 67,00 46,70 16,40 0,20 0,04 14,60 665609 EARL RENAULT ERD19 21,80 92,20 72,10 24,70 0,23 0,05 15,40 665610 GAEC DE LA BOS GDB06 13,20 51,10 46,60 15,30 0,22 0,04 14,40 665603 GAEC DE LA FRABOTTIERE CAJ25 14,80 55,90 44,90 14,40 0,20 0,04 18,60 665625 GAEC DE LA MORICAIS GDM01 26,60 52,10 47,80 15,70 0,31 0,05 17,80 665605 GAEC DE LA MORICAIS GDM11 19,60 57,30 43,60 16,30 0,29 0,04 16,80 665606 GAEC DES HORIZONS GDC06 12,10 46,30 40,50 13,20 0,22 0,04 17,40 665619 GAEC Volailles du Nord Mayenne GT14 22,90 73,40 57,00 20,90 0,20 0,03 19,90 665620 GELIN Benoît GEB01 14,40 56,90 43,40 16,30 0,20 0,04 14,00 665604 MAUPILE-GENDRON Nelly MGN01 16,80 70,00 55,80 20,80 0,24 0,04 15,80 665612 MOUTEL Guy MG01 14,80 56,20 49,10 16,90 0,28 0,04 15,70 665611 ROCHE Catherine ROC10 20,20 84,30 56,10 20,60 0,23 0,04 14,00 665607 SCEA LA BRUYERE RJP09 16,20 55,50 35,90 12,90 0,20 0,03 14,70 665626

Teneur limite 100,00 300,00 150,00 50,00 2,00 1,00 100,00 Moyenne 17,03 62,19 49,51 17,61 0,23 0,04 16,55

Tableau 2.17 : Eléments assimilables des sols

Nom de l'agriculteur Parcelle P2O5 OLSEN CaO MgO K2O N° éch. ‰ ‰ ‰ ‰ BOYERE Patrice BOP09 0,136 1,640 0,125 0,307 665602 BOYERE Patrice BOP17 0,077 1,270 0,135 0,205 665601 BRAULT Rémy BR01 0,080 0,750 0,058 0,135 665617 CLEMENT Dominique CD10 0,070 2,070 0,075 0,074 665615 CLEMENT Dominique CD11 0,109 2,110 0,117 0,206 665616 EARL DE LA BREGEONNIERE LDM01a 0,085 1,750 0,125 0,231 665624 GAEC LA THEBAUDIERE LMT01b 0,117 2,530 0,149 0,469 665621 EARL DE LA PERRUCHE FD02 0,081 1,500 0,128 0,224 665618 EARL RENAULT ERD07 0,078 1,290 0,069 0,194 665609 EARL RENAULT ERD19 0,094 1,780 0,082 0,182 665610 GAEC DE LA BOS GDB06 0,061 1,470 0,077 0,147 665603 GAEC DE LA FRABOTTIERE CAJ25 0,130 1,800 0,112 0,224 665625 GAEC DE LA MORICAIS GDM01 0,189 2,390 0,150 0,401 665605 GAEC DE LA MORICAIS GDM11 0,082 1,400 0,129 0,280 665606 GAEC DES HORIZONS GDC06 0,070 1,890 0,121 0,201 665619 GAEC Volailles du Nord Mayenne GT14 0,134 1,790 0,082 0,308 665620 GELIN Benoît GEB01 0,134 1,030 0,089 0,332 665604 MAUPILE-GENDRON Nelly MGN01 0,063 0,650 0,064 0,108 665612 MOUTEL Guy MG01 0,162 1,650 0,138 0,346 665611 ROCHE Catherine ROC10 0,148 1,870 0,162 0,386 665607 SCEA LA BRUYERE RJP09 0,117 1,570 0,152 0,244 665626 Moyenne 0,103 1,652 0,110 0,241 Ecart type 0,037 0,474 0,032 0,103

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2.10.4 Aspects réglementaires concernant la qualité des sols L’Arrêté du 2 Février 1998 interdit les épandages sur parcelles de pH < 6 sauf lorsque les conditions suivantes sont réunies :

- pH > 5, - la nature des déchets (ou effluents) peut contribuer à remonter le pH du sol à une valeur supérieure ou égale à 6, - le flux cumulé maximum des éléments apportés aux sols est inférieur aux valeurs prescrites dans l’Arrêté du 2 Février 1998 (concernant les apports en Eléments Traces Métalliques et Composés Traces Organiques).

Les analyses de sols réalisées dans le cadre de la présente étude indiquent que toutes les parcelles ont un pH supérieur ou égal à 5.

Pour les parcelles dont le pH est inférieur à 6, les conditions suivantes sont réunies :

- Le pH est toujours supérieur à 5. - La teneur naturelle en chaux des boues (liée au calcium des produits laitiers) contribue à améliorer le pH des sols. - Les agriculteurs réalisent régulièrement des chaulages d’entretien ou de redressement sur les parcelles qui le nécessitent.

2.10.5 Dispositions particulières concernant les parcelles de référence riches en phosphore Parmi les 22 parcelles analysées dans le cadre de la présente étude, et faisant office de parcelles de référence, la parcelle GDM01 est celle qui présente la plus haute teneur en phosphore (0,189 ‰).

Au vu des dispositions qui ont été appliquées dans un cas similaire sur un autre plan d’épandage en Mayenne, SOFIVO propose de suspendre momentanément l’épandage des boues sur les parcelles dont la teneur dépasse 0,200 ‰ (méthode d’analyse Olsen).

Dans le cadre du suivi agronomique des épandages, un recensement sera effectué pour lister les parcelles dont la teneur dépasse 0,200 ‰.

Ces dernières ne pourront à nouveau recevoir des boues que lorsque leur teneur en phosphore sera redescendue en dessous de 0,200 ‰, ce qui sera vérifié avant tout épandage par une nouvelle analyse de sol.

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2.11 L’EPURATION PAR EPANDAGE

2.11.1 Définition d’un bon épandage Il s’agit de recycler en agriculture la matière organique et les éléments fertilisants contenus dans les boues à épandre. L’épandage des boues se pratique sur des terres agricoles. L’épuration est réalisée à la fois par le sol et par les plantes, cultivées puis exportées.

Nous rappelons brièvement les principaux mécanismes de l'épuration par le sol et les plantes : a Filtration des matières en suspension dans les premiers centimètres du sol. a Minéralisation de la matière organique sous l'effet principalement de la microflore du sol. On aboutit ainsi à la formation d'humus d'une part, et d'autre part à des composés minéraux de formule simple qui rejoignent l'atmosphère et la solution du sol. Un sol sain peut oxyder sans difficulté 70 à 120 tonnes DCO/ha/an. a Rétention des éléments minéraux : * par échange sur le complexe adsorbant du sol, * par précipitation, fixation (ou rétrogradation) pour le phosphore qui migre peu en profondeur, Toutefois, tous les cations ne peuvent être stockés par le sol : il en restera toujours dans la solution du sol. De même, certains anions (Cl -) ne font l'objet d'aucun mécanisme de rétention et ne restent dans le sol que dans la mesure où l'eau qui les contient peut y être stockée. Concernant les nitrates, les mécanismes épurateurs vis-à-vis de l'azote sont spécialement détaillés ci-après (Cf. § b). a L'exportation par les plantes , qui évite l'accumulation des divers éléments à long terme dans le sol. L'intensification des productions et des exportations donne une capacité d'épuration d'autant plus grande.

L'objectif de l'épandage sera donc de tendre vers un recyclage maximum des éléments contenus dans les co-produits.

Il faut donc définir les modalités d'une fertilisation, sans perturber le milieu récepteur : - le sol doit rester fertile et maintenir ainsi toutes ses potentialités d'épuration, - les eaux qui sont restituées par les sols où l'épandage est pratiqué doivent être de qualité satisfaisante.

Ceci nécessite de prendre des précautions dans la détermination des terrains et des pratiques d'épandage (période, dose, matériel). Les données présentées dans les chapitres précédents vont servir, d'une part à définir une carte d'aptitude des terrains à recevoir l'épandage, et d'autre part à proposer des doses et des modalités d'épandage qui satisfassent les objectifs rappelés ici.

Toutefois, ces conseils, pour une pratique optimale de l'épandage, sont construits à partir d'hypothèses et d'estimations qu'il est important de vérifier : un contrôle des sols, des cultures et des produits épandus est nécessaire. C'est le sens du suivi agronomique que nous préconisons et présentons par la suite.

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2.11.2 Devenir de l’azote L'azote des boues se présente essentiellement sous forme organique et ammoniacale qui ne se transforme en nitrates qu'en période chaude : printemps, été, début de l'automne lorsque les conditions d'humidité sont satisfaisantes. Seules les formes nitreuses (fugaces) et nitriques sont solubles et peuvent migrer en profondeur.

Le processus de formation des nitrates s'accélère au printemps, avec l'augmentation des températures : la vitesse de formation est proportionnelle au réchauffement. Mais à cette saison, les nitrates sont alors fortement utilisés par les cultures.

En période de croissance végétale, les risques d'entraînement en profondeur sont faibles. Seule la période de drainage hivernal constitue un risque pour la qualité des eaux, si les sols sont nus et que l’azote se présente sous forme nitrique.

Le tableau suivant précise, pour les principales étapes de la période de drainage hivernal, le niveau de risque d'entraînement en profondeur des nitrates. Ce tableau prend en compte le fait que l’épandage hivernal sera fait sur des sols de classe 2 et de faible pente.

Tableau 2.18 : Niveau ou risque d'entraînement en profondeur des nitrates

Périodes Stade du Evolution de l'azote Mobilisation des nitrates par les Risques drainage organique et ammoniacal plantes d'entraînement des nitrates issus des boues Novembre Début de Faible minéralisation de Faible utilisation par les plantes Très faible. Nul si drainage l'azote organique couvert végétal Décembre Drainage actif Très faible minéralisation de mais mobilisation liée à la Faible. Nul si couvert Janvier l'azote organique présence des racines végétal Février Drainage Accélération du processus de Augmentation des besoins des Faible, nul si couvert modéré formation des nitrates plantes en nitrates (reprise du végétal cycle) Mars à Juin Drainage très Minéralisation active Forte activité végétale, Nul faible à nul absorption importante des nitrates par les plantes

Ce tableau traduit le parallélisme qui peut être établi entre l'évolution du processus de minéralisation de l'azote organique et de la mobilisation des nitrates liée à la présence des végétaux.

Ces deux processus sont dépendants des conditions climatiques et notamment des conditions de températures.

Il apparaît ainsi que le risque d'entraînement en profondeur des nitrates est nul dès lors que l'on se trouve en présence d'un couvert végétal ; ce dernier point a été particulièrement mis en évidence par l'étude des cases lysimétriques à Châlons sur Marne où la fuite sur sol nu était de 73 kg N-

NO 3/ha/an contre seulement 3 kg N-NO 3 par ha/an sur sol enherbé (cf un point sur 30 ans de Lysimétrie en France - INRA Editions 1996).

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Il convient de rappeler ici les principes utiles pour éviter ces entraînements :

- choix de sols présentant une bonne aptitude à l'épuration (classe 2), c'est-à-dire des sols au relief limité, présentant une bonne capacité de rétention d'eau et une bonne aptitude au ressuyage. Les sols humides ou en forte pente, ou à proximité de zones sensibles, seront donc exclus systématiquement.

- choix de parcelles présentant un couvert végétal. En effet, toutes les études en cases lysimétriques ou au champ, ont montré que l'entraînement d'azote nitrique hivernal affectait essentiellement les sols nus. Pour les parcelles recouvertes (prairies, repousses de céréales, cultures fourragères, engrais verts, ...) les entraînements sont négligeables. C'est pourquoi, on encouragera les labours tardifs après céréale ou la mise en place d'engrais verts et de cultures dérobées.

2.11.3 Les aspects liés aux germes pathogènes Les boues sont, par leur origine, susceptibles de contenir des germes indicateurs de contamination fécale. L’origine industrielle laitière des boues limite toutefois fortement ce risque.

De plus, le sol constitue un milieu défavorable au développement de micro-organismes contenus dans les co-produits. L'action des ultraviolets, le pH acide, la structure favorisant l'aération, l'activité de la microflore des sols, sont autant de facteurs qui participent à la destruction de la flore pathogène.

La carte d'aptitude des sols à l'épandage, qui exclut en particulier les sols engorgés en eau et faisant l'objet de circulations rapides d'eau, rend également compte de leur aptitude à épurer les germes.

D'autre part, le suivi agronomique d'épandage de déjections d'élevages, de boues ou d'eaux brutes de diverses usines agro-alimentaires (laiteries et fromageries en particulier), réalisé depuis plusieurs années, n'a mis en évidence aucun accident imputable aux épandages lorsque ceux-ci sont correctement réalisés.

Conformément à l’annexe VII b (tableau 4) de l’arrêté du 17 août 1998, le délai sanitaire par rapport au pâturage est porté à 3 semaines en période favorable.

2.11.4 Aptitude des sols à l’épandage des boues

Les critères retenus Dans les boues à épandre la charge en matières organiques et minérales est proportionnelle à la siccité (50 g/kg pour les boues de SOFIVO). Au niveau des sols, les exigences porteront sur la capacité du sol à oxyder la matière organique et l'azote ammoniacal et sur la protection des eaux superficielles et profondes.

Les milieux réduits (fortement engorgés en eau) devront donc être exclus de l'épandage d'autant plus que les unités de sol hydromorphes ne permettent pas de cultures fortement exportatrices et se situent généralement à proximité de cours d'eau ou d'axes de circulation d'eau importante (faible valorisation des boues et risque de pollution).

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L'objectif de protection des eaux vis-à-vis des apports d'éléments minéraux par ruissellement ou infiltration amène à choisir des sols en position favorable (faible pente), à l'écart des circulations d'eau importantes. Tous les sols sur lesquels l'épandage est possible ne présentent pas, selon ces critères, la même aptitude. En période difficile (hiver), ce sont les sols présentant la meilleure capacité de stockage de la matière organique et des éléments minéraux qui devront être choisis en priorité.

Impact de l'épandage L'épandage que nous préconisons doit être considéré comme une fertilisation et doit s'intégrer dans le plan de fumure des agriculteurs concernés. Aussi, les quantités d'éléments fertilisants apportés ne viennent pas en complément des fumures actuelles, mais en remplacement des engrais minéraux. De plus, les doses annuelles sont limitées aux stricts besoins des cultures et sur la base du paramètre N, P ou K le plus contraignant.

En outre, les épandages hivernaux sont réservés aux seuls sols qui s'y prêtent (classe 2 d'aptitude) et aux sols couverts de végétation (prairies, repousses de céréales, engrais verts,...). La végétation élimine en effet les risques de ruissellement et possède un pouvoir de rétention pour les éléments minéraux importants (notamment pour l'azote) par le tissu racinaire présent dans la couche de surface.

Il faut également signaler, que le suivi agronomique des épandages, permet de vérifier les niveaux de fertilisation pratiqués, d'apporter les conseils adaptés tant dans la conduite des épandages que dans la fertilisation pratiquée par les agriculteurs et donc d'aider au contrôle des apports.

Le classement des sols La prospection sur le terrain nous a permis de faire des hypothèses sur le fonctionnement des sols et nous pouvons aboutir à un classement des unités cartographiques. Le plan d’épandage sur fond cartographique IGN à l’échelle 1/25 000 ème est présenté en Annexe 7, et les cartes d’aptitude à l’épandage au 1/10 000 ème en Annexe 8.

Sur les plans d’épandage situés en Annexe 8 sont donc présentés : a) Les sols d'aptitude nulle à l'épandage (classe 0) Il s’agit principalement des sols situés dans les bas-fonds hydromorphes (colluvions). De même, les sols fortement hydromorphes se trouvent écartés de l’épandage. b) Les sols d'aptitude faible pour l'épandage (classe 1) Sur ces sols, l'épandage ne pourra se faire qu'en période sèche ou sur sol couvert de végétation pour limiter les risques de ruissellement ou de percolation rapide en profondeur. c) Les sols d'aptitude satisfaisante à l'épandage (classe 2) Sur ces sols, l'épandage sera possible toute l'année aux doses préconisées. d) Des sols exclus pour les raisons réglementaires (classe E) Ces zones viennent se superposer aux 3 classes précédentes.

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Les secteurs notés en exclusion réglementaire correspondent : - aux terrains situés dans le rayon de 35 m des puits, mares, - aux terrains situés dans le rayon de 35 m de protection des cours d’eau, pour la partie qui peut dépasser le zonage en 0 issu de l’interprétation des données du terrain (cartographie des sols, examen agronomique), - aux terrains situés dans le rayon de 50 m des habitations de tiers, les boues étant peu odorantes (boues stabilisées naturellement à l’intérieur de la station d’épuration qui fonctionne sur le principe de l’aération prolongée), utilisation de rampes à pendillards et enfouissement avant cultures dans un délai de 24 h.

Classement des surfaces Le relevé parcellaire (références des parcelles et surfaces) a été effectué : leur liste est donnée en Annexe 9, présentant les surfaces et la classe d'aptitude à l'épandage.

Tableau 2.19 : Répartition des surfaces par classe d’aptitude (ha)

Répartition Hectare Pourcentage (%) Aptitude 2 1060,71 75 Aptitude 1 155,7 11 Aptitude 0 19,8 1 EXCLUES 179,4 13 Surface totale 1415,6 100

Les surfaces aptes aux épandages représentent désormais 1216,4 ha , soit 86 % des surfaces mises à disposition.

Evolution depuis la situation autorisée Le tableau présenté ci-après présente la répartition des surfaces aptes et inaptes entre la situation autorisée par l’arrêté préfectoral du 17/11/2009, et la situation actuelle avec les nouvelles surfaces proposées.

Surfaces AP 17/11/2009 Surfaces 2018 Répartition Hectare Pourcentage (%) Hectare Pourcentage (%) Aptitude 2 482,8 69 1060,71 75 Aptitude 1 70,3 10 155,7 11 Aptitude 0 60,2 9 19,8 1 EXCLUES 85,2 12 179,4 13 Surface totale 698,5 100 1415,6 100

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2.11.5 Disponibilité pour les épandages sur l’ensemble du périmètre

2.11.5.1 Disponibilité sur l’azote Il est essentiel de vérifier que le plan d’épandage défini est suffisant pour traiter l’ensemble des flux d’azote contenus dans les boues produites par SOFIVO à PONTMAIN ; et ce avec une marge de sécurité suffisante. Le tableau 2.20 présente, après prise en compte des restitutions par les cheptels en place et des différents produits importés autres que les boues de SOFIVO (lisiers, fumiers, …), la disponibilité en azote sur le périmètre épandable.

Tableau 2.20 : Disponibilité en azote pour les épandages (kg/an)

Exportations de la Restitutions et SMD Bilan SMD épandables imports Exploitations épandable (kg/an) (kg/an) (kg/an) (ha) N N N BOUVET Sébastien 15,4 2755 1664 1091 BOYERE Patrice 66 11295 1486 9809 BRAULT Rémy (SCEA DE LA LANDE) 38,8 8037 5768 2269 CLEMENT Dominique 32,3 6468 3844 2624 EARL DE LA BREGEONNIERE (LIGER) 43,8 8668 6236 2432 EARL DE LA HUARDIERE 36,4 7286 4876 2410 EARL DE LA PERRUCHE 29,7 6226 740 5486 EARL DES VALLONS 47,4 9836 6789 3047 EARL RENAULT 49,3 10125 6896 3229 FOUQUE Bruno 50,9 10900 5222 5678 GAEC DE LA BOS 27,8 5620 2284 3336 GAEC DE LA FRABOTTIERE 89,1 19003 14710 4293 GAEC DE LA MORICAIS 89 18709 12079 6630 GAEC DE LEPLU 25,7 5282 3246 2036 GAEC DES HORIZONS 53,8 10831 6409 4422 GAEC DES MONTBELIARDES 52,1 12058 8912 3146 GAEC DU BOIS BATARD 139,7 28520 24905 3615 GAEC LA THEBAUDIERE 16,3 3849 1871 1978 GAEC MIREVIE-SYL 47,4 9802 7301 2501 GAEC Volailles du Nord Mayenne 42,3 6229 940 5289 GELIN Benoît 12,4 2127 1101 1026 JUMELAIS Sébastien 9,6 2162 1315 847 MAUPILE-GENDRON Nelly 4,3 722 0 722 MOUTEL Guy 36,6 7155 5061 2094 PARIS Gwenaël 34,4 7220 5028 2192 ROCHE Catherine 21,9 4506 812 3694 SCEA LA BRUYERE (RICHER) 103,9 22465 12227 10238 Total 1216,4 247856 151722 96134

Cette disponibilité effective est proche de 96 t d’azote. Pour un flux azoté à traiter à terme dans les boues de SOFIVO de 30,0 t N/an, la marge de sécurité est très importante. La différence sera compensée par les agriculteurs par d’autres fertilisants (engrais minéraux…).

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2.11.5.2 Situation des épandages de boues de SOFIVO par rapport à la Directive Nitrates

En zone vulnérable, les apports azotés d’origine animale doivent être limités pour chaque exploitation à 170 kg N/ha SAU (Programme d’action national, arrêté du 19/12/2011).

Bien que l’azote organique contenu dans les boues de SOFIVO ne soit pas de l’azote d’origine animale, il a quand même été vérifié dans le tableau suivant la pression en azote organique, en prenant en compte les apports prévisionnels de boues de SOFIVO.

Tableau 2.21 : Calcul de l’indice azoté après apport de SOFIVO (kg N /ha /an)

Restitutions Indice azoté SAU et imports sur Apport prévisionnel de Total apports après apport Exploitations SAU boues de SOFIVO organiques de boues (ha) kg N/an m3 kg N/an kg N/an (kg N/ha SAU) BOUVET Sébastien 63 9197 100 455 9652 153 BOYERE Patrice 95 1950 750 3409 5359 56 BRAULT Rémy 53,4 6911 170 773 7684 144 CLEMENT Dominique 73,9 8618 240 1091 9709 131 EARL DE LA BREGEONNIERE 52,9 6927 140 636 7563 143 EARL DE LA HUARDIERE 48,6 6064 170 773 6837 141 EARL DE LA PERRUCHE 36 817 400 1818 2635 73 EARL DES VALLONS 62,5 8211 200 909 9120 146 EARL RENAULT 69 10201 300 1364 11565 168 FOUQUE Bruno 76 6903 385 1750 8653 114 GAEC DE LA BOS 117,6 17001 300 1364 18365 156 GAEC DE LA FRABOTTIERE 131,2 19880 400 1818 21698 165 GAEC DE LA MORICAIS 117 15488 460 2091 17579 150 GAEC DE LEPLU 195 28554 120 545 29099 149 GAEC DES HORIZONS 118,3 16356 300 1364 17720 150 GAEC DES MONTBELIARDES 74 10983 190 864 11847 160 GAEC DU BOIS BATARD 188 31637 90 409 32046 170 GAEC LA THEBAUDIERE 140 16429 130 591 17020 122 GAEC MIREVIE-SYL 88 12368 220 1000 13368 152 GAEC Volailles du Nord Mayenne 95,9 5742 440 2000 7742 81 GELIN Benoît 16,2 1222 40 182 1404 87 JUMELAIS Sébastien 30 3836 70 318 4154 138 MAUPILE-GENDRON Nelly 6,2 0 55 250 250 40 MOUTEL Guy 43 5588 100 455 6043 141 PARIS Gwenaël 57 8795 150 682 9477 166 ROCHE Catherine 25,3 860 250 1136 1996 79 SCEA LA BRUYERE (RICHER) 133 14421 430 1955 16376 123 Total 2206 274959 6600 30000 304959 138

Pour l’ensemble des exploitations, l’indice azoté reste inférieur à 170 kg d’N organique /ha SAU après prise en compte des apports prévisionnels de boues SOFIVO (sur la base d’une production maximale de 6600 m 3 de boues par an). L’indice azoté moyen s’élève à 138 kg d’N organique/ ha SAU.

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(1) Les 6600 m 3 de boues susceptibles d’être produites par SOFIVO ont été répartis entre les exploitations en fonction de leurs disponibilités, pour vérifier le respect des conditions prescrites par la Directive Nitrate. Il ne s’agit pas pour autant de la quantité maximale acceptable pour chaque exploitation dans la mesure où cette disponibilité peut être supérieure.

Dans le tableau suivant, il a également été vérifié que la pression en azote organique, rapportée à la surface mise à disposition des épandages de boues (SMD), reste inférieure à 170 kg N org. après prise en compte des apports prévisionnels de boues de SOFIVO. NB : Ce tableau a été rajouté au dossier suite aux échanges avec les services de la DREAL le 29 juin 2016 sur le site de SOFIVO à PONTMAIN. Il permet d’apprécier l’indice azoté avant apports d’engrais minéraux (N total limité à 190 ou 210 kg N total /ha selon les cas). L’indice azoté calculé sur la SMD est plus contraignant que l’indice calculé sur la SAU comme le demande la règlementation présenté au tableau 2.21.

Tableau 2.21bis : Calcul de l’indice azoté après apport de SOFIVO sur la surface mise à disposition

Restitutions SMD Apport prévisionnel de Indice azoté après et imports* Exploitations boues de SOFIVO apport de boues (ha) (kg N/an) m3 kg N/an (kg Norg/ha SMD) BOUVET Sébastien 20,0 1664 100 455 120 BOYERE Patrice 73,9 1486 750 3409 66 BRAULT Rémy 53,4 5768 170 773 122 CLEMENT Dominique 44,5 3844 240 1091 111 EARL DE LA BREGEONNIERE 52,9 6236 140 636 130 EARL DE LA HUARDIERE 41,0 4876 170 773 138 EARL DE LA PERRUCHE 31,4 740 400 1818 81 EARL DES VALLONS 59,2 6789 200 909 130 EARL RENAULT 57,0 6896 300 1364 145 FOUQUE Bruno 55,7 5222 385 1750 125 GAEC DE LA BOS 29,6 2284 300 1364 123 GAEC DE LA FRABOTTIERE 97,4 14710 400 1818 170 GAEC DE LA MORICAIS 99,6 12079 460 2091 142 GAEC DE LEPLU 26,9 3246 120 545 141 GAEC DES HORIZONS 57,3 6409 300 1364 136 GAEC DES MONTBELIARDES 68,3 8912 190 864 143 GAEC DU BOIS BATARD 157,5 24905 90 409 161 GAEC LA THEBAUDIERE 20,3 1871 130 591 121 GAEC MIREVIE-SYL 66,9 7301 220 1000 124 GAEC Volailles du Nord Mayenne 47,3 940 440 2000 62 GELIN Benoît 16,2 1101 40 182 79 JUMELAIS Sébastien 11,0 1315 70 318 148 MAUPILE-GENDRON Nelly 6,2 0 55 250 40 MOUTEL Guy 40,4 5061 100 455 137 PARIS Gwenaël 38,0 5028 150 682 150 ROCHE Catherine 25,1 812 250 1136 78 SCEA LA BRUYERE (RICHER) 118,6 12227 430 1955 120 Total 1415,6 151722 6600 30000 129

Même dans ces conditions de calcul plus contraignantes, l’indice azoté reste inférieur à 170 kg d’N organique /ha SMD après prise en compte des apports prévisionnels de boues SOFIVO. L’indice azoté moyen s’élève dans ces conditions à 129 kg d’N organique/ ha SMD.

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2.11.5.3 Disponibilité sur le phosphore Nous vérifions dans la suite que le plan d’épandage est suffisant pour traiter l’ensemble du flux de phosphore contenu dans les boues. Le tableau 2.22 suivant présente, après prise en compte des restitutions par les cheptels en place et des différents produits importés (lisiers de porcs, fumiers, …), la disponibilité en phosphore sur les surfaces épandables mises à disposition.

Tableau 2.22 : Disponibilité en phosphore pour les épandages (kg/an)

Exportations de la Restitutions et SMD Bilan SMD épandables imports* Exploitations épandable (kg/an) (kg/an) (kg/an)

(ha) P 2 O 5 P 2 O 5 P 2 O 5 BOUVET Sébastien 15,4 1185 665 520 BOYERE Patrice 66 4672 871 3801 BRAULT Rémy 38,8 3004 2137 867 CLEMENT Dominique 32,3 2454 1261 1193 EARL DE LA BREGEONNIERE 43,8 3101 2407 694 EARL DE LA HUARDIERE 36,4 2716 1846 870 EARL DE LA PERRUCHE 29,7 2532 559 1973 EARL DES VALLONS 47,4 3553 2548 1005 EARL RENAULT 49,3 3942 2495 1447 FOUQUE Bruno 50,9 4025 2186 1839 GAEC DE LA BOS 27,8 2354 844 1510 GAEC DE LA FRABOTTIERE 89,1 7688 5790 1898 GAEC DE LA MORICAIS 89 7044 4430 2614 GAEC DE LEPLU 25,7 2109 1494 615 GAEC DES HORIZONS 53,8 3986 2508 1478 GAEC DES MONTBELIARDES 52,1 4290 3388 902 GAEC DU BOIS BATARD 139,7 10870 8846 2024 GAEC LA THEBAUDIERE 16,3 1463 836 627 GAEC MIREVIE-SYL 47,4 3777 2711 1066 GAEC Volailles du Nord Mayenne 42,3 2782 626 2156 GELIN Benoît 12,4 898 724 174 JUMELAIS Sébastien 9,6 811 459 352 MAUPILE-GENDRON Nelly 4,3 256 0 256 MOUTEL Guy 36,6 2736 2248 488 PARIS Gwenaël 34,4 2677 1898 779 ROCHE Catherine 21,9 1644 423 1221 SCEA LA BRUYERE (RICHER) 103,9 8104 5972 2132 Total 1216,4 94673 60172 34501

Cette disponibilité effective est de 34,5 t de phosphore (P 2O5).

Ainsi, pour un flux maximum en P 2O5 total à traiter dans les boues de SOFIVO de 31,2 t /an, la disponibilité du plan d’épandage est suffisante.

NB : d’après l’ADEME, environ 70% du P 2O5 total analysé dans les boues est réellement disponible pour les cultures, soit 22,1 t de P 2O5 assimilable /an. Cependant, par sécurité, nous avons bien réalisé l’ensemble des calculs sur la base du P 2O5 total.

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Les analyses de boues qui sont réalisées dans le cadre du suivi agronomique associées aux volumes effectivement épandus permettent de calculer précisément le flux en phosphore.

L’apport moyen de phosphore sur le plan d’épandage permet aux agriculteurs de compenser la majeure partie de leur fertilisation minérale en phosphore sur les parcelles mises à disposition.

Le suivi analytique des sols réalisé dans le cadre du suivi agronomique des épandages permet de vérifier l’évolution des teneurs en phosphore des sols et d’ajuster les conseils de fertilisation.

Remarque : la pression en phosphore total sur l’ensemble de la SAU des exploitations (2206 ha), en incluant les boues de SOFIVO (31,2 t P 2O5/an), les restitutions des animaux et les éventuels autres imports (113,9 t P 2O5/an) est de 66 kg P 2O5/ha.

2.11.5.4 Quantités de boues prévisionnelles par exploitation Pour chacune des exploitations du plan d’épandage étendu, un volume prévisionnel de boues à épandre sur les surfaces mises à disposition a été déterminé, en fonction des besoins de l’agriculteur, et en tenant compte des contraintes agronomiques et réglementaires.

La quantité de boues à apporter est limitée soit par l’apport en azote, soit par le phosphore, en fonction des élevages présents sur l’exploitation et des éventuelles importations de produits organiques.

Le tableau 2.23 ci-après présente la répartition prévisionnelle des volumes de boues de SOFIVO à épandre sur chaque exploitation. Les apports correspondants ne suffisent pas à couvrir la totalité des besoins en N et P 2O5 des cultures, après prise en compte des restitutions des animaux. Les besoins non couverts pourront être réalisés par l’agriculteur sous forme de fumure minérale.

Cette répartition ainsi que la valeur fertilisante des boues sont susceptibles de varier légèrement en fonction de la siccité ou de la teneur en éléments fertilisants.

La disponibilité en azote, en acide phosphorique, et la capacité à prendre des boues sont précisées dans les conventions d’épandage passées avec les agriculteurs, présentées en Annexe 2.

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Tableau 2.23 : Apport prévisionnels de boues de Sofivo en fonction des disponibilités agronomiques et réglementaires

Restitutions et Bilan sur SMD epandable SAU imports sur SAU avant apport de Sofivo Pression N Pression P2O5 Apport prévisionnel de boues Pression N Pression P2O5 Exploitations (kg P2O5/ha (ha) (kg/an) (kg/an) (kg N/ha SAU) (kg N/ha SAU) (kg P2O5/ha SAU) SAU) m3 kg N kg P2O5 tot.

N P 2 O 5 N P 2 O 5 BOUVET Sébastien 63 9197 3895 1091 520 146 62 100 455 473 153 69 BOYERE Patrice 95,0 1950 1125 9809 3801 21 12 750 3409 3545 56 49 BRAULT Rémy (SCEA DE LA LANDE) 53,4 6911 2563 2269 867 129 48 170 773 804 144 63 CLEMENT Dominique 73,9 8618 3062 2624 1193 117 41 240 1091 1135 131 57 EARL DE LA BREGEONNIERE 52,9 6927 2674 2432 694 131 51 140 636 662 143 63 EARL DE LA HUARDIERE 48,6 6064 2297 2410 870 125 47 170 773 804 141 64 EARL DE LA PERRUCHE 36,0 817 612 5486 1973 23 17 400 1818 1891 73 70 EARL DES VALLONS 62,5 8211 3085 3047 1005 131 49 200 909 945 146 64 EARL RENAULT 69,0 10201 4124 3229 1447 148 60 300 1364 1418 168 80 FOUQUE Bruno 76,0 6903 2862 5678 1839 91 38 385 1750 1820 114 62 GAEC DE LA BOS 117,6 17001 6644 3336 1510 145 56 300 1364 1418 156 69 GAEC DE LA FRABOTTIERE 131,2 19880 7774 4293 1898 152 59 400 1818 1891 165 74 GAEC DE LA MORICAIS 117,0 15488 5682 6630 2614 132 49 460 2091 2175 150 67 GAEC DE LEPLU 195,0 28554 13694 2036 615 146 70 120 545 567 149 73 GAEC DES HORIZONS 118,3 16356 6395 4422 1478 138 54 300 1364 1418 150 66 GAEC DES MONTBELIARDES 74,0 10983 4165 3146 902 148 56 190 864 898 160 68 GAEC DU BOIS BATARD 188,0 31637 11185 3615 2024 168 59 90 409 425 170 62 GAEC LA THEBAUDIERE 140,0 16429 7536 1978 627 117 54 130 591 615 122 58 GAEC MIREVIE-SYL 88,0 12368 4565 2501 1066 141 52 220 1000 1040 152 64 GAEC Volailles du Nord Mayenne 95,9 5742 4176 5289 2156 60 44 440 2000 2080 81 65 GELIN Benoît 16,2 1222 785 1026 174 75 48 40 182 189 87 60 JUMELAIS Sébastien 30,0 3836 1338 847 352 128 45 70 318 331 138 56 MAUPILE-GENDRON Nelly 6,2 0 0 722 256 0 0 55 250 260 40 42 MOUTEL Guy 43,0 5588 2466 2094 488 130 57 100 455 473 141 68 PARIS Gwenaël 57,0 8795 3692 2192 779 154 65 150 682 709 166 77 ROCHE Catherine 25,3 860 445 3694 1221 34 18 250 1136 1182 79 64 SCEA LA BRUYERE (RICHER) 133,0 14421 7028 10238 2132 108 53 430 1955 2033 123 68 Total 2206,0 274959 113869 96134 34501 125 52 6600 30000 31200 138 66

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2.11.6 Compatibilité du plan d’épandage avec les SDAGE et SAGE La grande majorité des parcelles du plan d’épandage sont définies dans le périmètre du SDAGE Seine-Normandie. Cependant, quelques parcelles sont situées dans le bassin Loire-Bretagne (Cf plan ci-joint). La compatibilité des épandages de boues de SOFIVO avec les mesures clé des SDAGE respectifs sont développées ci-après.

2.11.6.1 SDAGE Seine-Normandie

L’objectif du SDAGE Seine-Normandie est d’atteindre le bon état écologique en 2021 pour environ les 2/3 des masses d’eau de surface et le bon état pour 1/3 des masses d’eau souterraines.

Les enjeux du SDAGE Seine-Normandie sont traduits sous la forme de 8 défis et 2 leviers transversaux :

1- Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants « classiques » 2- Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques 3- Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses 4- Protéger et restaurer la mer et le littoral 5- Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future 6- Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides 7- Gérer la rareté de la ressource en eau 8- Limiter et prévenir le risque d’inondation

Deux leviers ont été retenus pour relever les 8 défis précédents : - Levier 1 : Acquérir et partager les connaissances pour relever les défis. - Levier 2 : Développer la gouvernance et l’analyse économique pour relever les défis.

Compatibilité du plan d’épandage de SOFIVO avec le SDAGE Seine-Normandie (cadre général) Défi Orientation Situation de SOFIVO à PONTMAIN 1 : Diminuer les 1 - Continuer la réduction des apports ponctuels SOFIVO n’effectue pas de rejet direct de pollutions ponctuelles de matières polluantes classiques dans les matières polluantes dans les milieux des milieux par les milieux. aquatiques. Les eaux résiduaires sont traitées polluants « classiques » sur sa propre station d’épuration. 2 - Maîtriser les rejets par temps de pluie en Sans objet avec le plan d’épandage des boues milieu urbain par des voies préventives (règles de SOFIVO. d’urbanisme notamment pour les constructions nouvelles) et palliatives (maîtrise de la collecte et des rejets). 2 : Diminuer les 3 - Diminuer la pression polluante par les Les pressions moyennes en azote et en pollutions diffuses des fertilisants (nitrates et phosphore) en élevant le phosphore sur le plan d’épandage sont milieux aquatiques niveau d’application des Bonnes pratiques cohérentes avec les besoins des cultures. agricoles. 4 - Adopter une gestion des sols et de l’espace Une étude agropédologique a été réalisée sur agricole permettant de réduire les risques de les parcelles du plan d’épandage de façon à ruissellement, d’érosion et de transfert des déterminer l’aptitude des sols à valoriser les polluants vers les milieux aquatiques. boues dans les meilleures conditions. 5 - Maîtriser les pollutions diffuses d’origine Sans objet avec le plan d’épandage des boues domestique. de SOFIVO .

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Défi Orientation Situation de SOFIVO à PONTMAIN 3 : Réduire les pollutions 6 - Identifier les sources et parts respectives des SOFIVO n’effectue pas de rejet direct de des milieux aquatiques émetteurs et améliorer la connaissance des substances dangereuses dans les milieux par les substances substances dangereuses. aquatiques. dangereuses 7 - Adapter les mesures administratives pour mettre en œuvre des moyens permettant d’atteindre les objectifs de suppression et de réduction des substances dangereuses. 8 - Promouvoir les actions à la source de Les campagnes de suivi des rejets des réduction ou de suppression des rejets de substances dangereuses dans l’eau (RSDE) en substances dangereuses. surveillance initiale et en surveillance pérenne sont terminées sur le site de SOFIVO à PONTMAIN. 9 - Substances dangereuses : soutenir les actions palliatives de réduction, en cas d’impossibilité d’action à la source. 4 : Protéger et restaurer 10 - Réduire les apports en excès de nutriments Les parcelles du plan d’épandage de SOFIVO la mer et le littoral (azote et phosphore) pour limiter les sont éloignées de la zone littorale. phénomènes d’eutrophisation littorale et marine. 11 - Limiter ou supprimer les rejets directs de Sans objet avec les épandages de boues de micropolluants au sein des installations SOFIVO. portuaires. 12 - Limiter ou réduire les rejets directs en mer de micropolluants et ceux en provenance des opérations de dragage et de clapage. 13 - Réduire les risques sanitaires liés aux pollutions dans les zones protégées. 14 - Préserver et restaurer la fonctionnalité des milieux aquatiques littoraux et marins ainsi que la biodiversité. 15 - Promouvoir une stratégie intégrée du trait de côte. 5 : Protéger les captages 16 - Protéger les aires d’alimentation de captage Les parcelles du plan d’épandage des boues d’eau pour d’eau souterraine destinée à la consommation ne sont pas situées dans l’un des périmètres l’alimentation en eau humaine contre les pollutions diffuses. de protection rapprochés des captages potable actuelle et 17 - Protéger les captages d’eau de surface présents dans la zone d’étude. future destinés à la consommation humaine contre les pollutions.

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Défi Orientation Situation de SOFIVO à PONTMAIN 6 : Protéger et restaurer 18 - Préserver et restaurer la fonctionnalité des Aucune parcelle du plan d’épandage n’est les milieux aquatiques et milieux aquatiques continentaux et littoraux située dans les marais ou autre zone humide. humides ainsi que la biodiversité. 19 - Assurer la continuité écologique pour Sans objet avec le plan d’épandage des boues atteindre les objectifs environnementaux des de SOFIVO. masses d’eau. 20 - Concilier lutte contre les émissions de gaz à Les seules émissions de gaz à effet de serre effet de serre et le bon état. sont liées à l’utilisation de matériel agricole pour l’épandage des boues. 21 - Gérer les ressources vivantes en assurant la Sans objet avec le plan d’épandage des boues sauvegarde des espèces au sein de leur milieu. de SOFIVO. 22 - Mettre fin à la disparition et à la Sans objet avec le plan d’épandage des boues dégradation des zones humides et préserver, de SOFIVO. maintenir et protéger leur fonctionnalité. 23 - Lutter contre la faune et la flore exotiques Sans objet avec le plan d’épandage des boues envahissantes. de SOFIVO. 24 - Éviter, réduire, compenser l’incidence de Sans objet avec le plan d’épandage des boues l’extraction de matériaux sur l’eau et les milieux de SOFIVO. aquatiques. 25 - Limiter la création de nouveaux plans d’eau Sans objet avec le plan d’épandage des boues et encadrer la gestion des plans d’eau existants. de SOFIVO. 7 : Gestion de la rareté 26 - Résorber et prévenir les déséquilibres Sans objet avec le plan d’épandage des boues de la ressource en eau globaux ou locaux des ressources en eau de SOFIVO. souterraine. 27 - Assurer une gestion spécifique par masse Sans objet avec le plan d’épandage des boues d’eau ou partie de masses d’eau souterraines. de SOFIVO. 28 - Protéger les nappes stratégiques à réserver Les parcelles du plan d’épandage des boues pour l’alimentation en eau potable future. ne sont pas situées dans l’un des périmètres de protection rapprochés des captages présents dans la zone d’étude. 29 - Résorber et prévenir les situations de Cet élément ne relève pas de la compétence pénuries chroniques des masses d’eau de de la société SOFIVO qui n’est pas surface. gestionnaire des informations relatives aux 30 - Améliorer la gestion de crise lors des étiages débits des cours d’eau et aux éventuelles sévères. adaptations des autorisations de 31 - Prévoir une gestion durable de la ressource prélèvement. en eau. 8 : Limiter et prévenir le 32 - Préserver et reconquérir les zones Ces éléments ne relèvent pas de la risque d’inondation naturelles d’expansion des crues. compétence de SOFIVO. 33 - Limiter les impacts des inondations en Sans objet avec le plan d’épandage des boues privilégiant l’hydraulique douce et le de SOFIVO. ralentissement dynamique des crues. 34 - Ralentir le ruissellement des eaux pluviales sur les zones aménagées. 35 - Prévenir l’aléa d’inondation par ruissellement.

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Compatibilité du plan d’épandage de SOFIVO avec le SDAGE Seine-Normandie (conditions particulières)

Disposition particulière du Défi 1 (D 1.1) : Adapter les rejets au milieu récepteur

- Analyse de l’impact des rejets sur le milieu aquatique récepteur par rapport aux objectifs généraux de non dégradation et aux objectifs de bon état physico-chimique des masses d’eau (cf. annexe 2 du présent SDAGE), y compris concernant l’élévation de température.

L’objectif de qualité retenu pour la Glaine est le bon état écologique et chimique des eaux pour 2021. Les analyses réalisées sur la Glaine en amont et en aval du rejet de SOFIVO (présentées ci- avant, remarque R9) montrent que le bon état écologique est respecté au plan biologique, ainsi qu’au plan physico-chimique pour la majeure partie des paramètres à l’exception du phosphore (qui oscille entre « bon état » et « état moyen »).

- Adaptation des rejets en mettant en œuvre les meilleures techniques disponibles à un coût économiquement acceptable pour réduire leur impact sur le milieu récepteur, et si nécessaire, la recherche et la mise en œuvre de techniques alternatives ou complémentaires, éventuellement temporaires, permettant de limiter les rejets (par exemple : réutilisation en irrigation, stockage en période défavorable, aménagement d’une zone de rejet végétalisée, infiltration des eaux traitées ou transfert du rejet vers un milieu récepteur moins sensible...). Un chapitre sur les Meilleurs Techniques Disponibles applicables à la station d’épuration de SOFIVO a été développé (Chap. 7.2 de l’étude d’impact). Les valeurs proposées pour le rejet des eaux traitées de SOFIVO sont inférieures aux MTD.

Disposition particulière du Défi 1 (D 1.2): Maintenir le bon fonctionnement du patrimoine existant … au regard des objectifs de bon état, des objectifs assignés aux zones protégées et des exigences réglementaires Les résultats d’autosurveillance de la station d’épuration de SOFIVO sont présentés au chap. 2.4.4 de l’étude d’impact. Ces derniers démontrent globalement un bon fonctionnement du dispositif d’épuration, avec notamment des résultats conformes à 98% sur l’azote et à 100% sur le phosphore pour l’année 2016. Seul le volume de rejet autorisé est régulièrement dépassé, d’où le projet de réaliser un nouveau clarificateur de même capacité que l’actuel. L’augmentation de la capacité hydraulique offrira un maximum de sécurité sur le rejet au milieu naturel (voile de boue bien plus bas dans les clarificateurs). Par ailleurs, l’extension du plan d’épandage permet une meilleure répartition des flux à traiter.

Disposition particulière du Défi 2 (D2.22) : Limiter les risques d’entrainement des contaminants microbiologiques Les épandages de boues sont déclenchés lorsque les conditions météorologiques sont favorables, et l’enfouissement a lieu dans les 24 h, ce qui limite fortement les risques de ruissellement. De par leur nature et le stockage dans un bassin non couvert, les boues issues de la station d’épuration de SOFIVO sont susceptibles de contenir des éléments pathogènes. Cependant, comme cela a déjà été précisé dans le plan d’épandage, le sol et l’action du rayonnement UV constituent un milieu défavorable pour la survie de ces agents microbiologiques.

Nous rappelons par ailleurs que, conformément à l’annexe VII b (tableau 4) de l’arrêté du 17 août 1998, le délai sanitaire par rapport au pâturage est au minimum de 3 semaines en période favorable (et de 6 semaines dans les autres cas).

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Disposition particulière du Défi 4 : Protéger et restaurer la mer et le littoral

Orientation 10 : Réduire les apports en excès de nutriments (azote et phosphore) pour limiter les phénomènes d’eutrophisation littorale et marine

Le site SOFIVO à PONTMAIN se situe à une trentaine de kilomètre de la zone littorale la plus proche (Baie du Mont Saint-Michel). Le plan d’épandage étendu est suffisamment dimensionné pour traiter les flux produits en azote et en phosphore. Le respect des Programmes d’actions régionaux sur les nitrates limite les risques de perdre de l’azote par lessivage ou ruissellement. Par ailleurs, le développement et la mise en service d’un dispositif de traitement spécifique des effluents issus de la déminéralisation du lactosérum en amont de la station d’épuration permettent de réduire sensiblement le flux de phosphore à valoriser en épandage.

Disposition particulière du Défi 5 : Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable Le captage de Pont-Juhel à Landivy (prise d’eau dans l’Airon) est le plus proche, et donc le plus exposé par rapport aux rejets d’eaux traités de SOFIVO dans la Glaine (située en amont), et à la valorisation agricole des boues. L’aire d’alimentation de ce captage est desservie par la Glaine. La bonne qualité du rejet, et l’autoépuration dans le milieu récepteur limitent l’impact sur le captage.

Certaines parcelles du plan d’épandage, bien que non concernées par le périmètre de protection rapproché, se trouvent dans le bassin versant de la prise d’eau. Il faut toutefois préciser que toutes les communes de la Mayenne et d’Ille et Vilaine concernées par le plan d’épandage de SOFIVO sont classées en Zone d’Actions Renforcées. La fertilisation en azote (toutes origines confondues) y est notamment limitée, et les modalités de couverture des sols en hiver sont renforcées par rapport à la réglementation générale.

Conclusion :

Les mesures prises par la société SOFIVO à PONTMAIN sont en bonne conformité avec les nouvelles orientations définies par le SDAGE Seine-Normandie pour la période 2016-2021.

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2.11.6.2 SDAGE Loire-Bretagne

Les nouveaux enjeux majeurs retenus par le SDAGE 2016-2021 sont précisés ci-après :

- garantir des eaux de qualité, - préserver et restaurer des milieux aquatiques vivants et diversifiés, - partager la ressource disponible et réguler ses usages, - gérer l’eau et les milieux aquatiques dans les territoires, en cohérence avec les autres politiques publiques.

Pour atteindre ces objectifs, de nouvelles orientations ont été définies pour la période 2016-2021. Elles sont précisées ci-après et comparées avec les mesures prises par SOFIVO à PONTMAIN en ce qui concerne les épandages de boues.

Compatibilité du plan d’épandage de SOFIVO avec le SDAGE Loire-Bretagne Mesures clés définies par le SDAGE Loire-Bretagne Mesures prises par SOFIVO à PONTMAIN pour la période 2016-2021

1. Repenser les aménagements de cours d’eau : Les modifications physiques des cours d’eau Sans objet dans le cadre des épandages de SOFIVO. perturbent le milieu aquatique et entraînent une dégradation de son état.

2. Réduire la pollution par les nitrates : Les nitrates ont des effets négatifs sur la santé L’étude agro-pédologique réalisée sur le plan d’épandage de humaine et le milieu naturel. SOFIVO permet de déterminer les zones aptes à l’épandage et d’éviter des apports sur des sols inadaptés. Le plan d’épandage est structurellement adapté aux flux en azote et phosphore à valoriser (bilans de fertilisation réalisés sur chaque exploitation intégrée). La gestion prévisionnelle des flux (programme prévisionnel établi chaque année) permet une fertilisation adaptée aux besoins culturaux et des apports effectués en période propice. De plus, l’ensemble des parcelles présente une couverture des sols en période hivernale (conformité avec les prescriptions du Programme d’actions Régional) afin de limiter les risques de lessivage. Des bandes enherbées sont systématiquement implantées en bordure des cours d’eau. Enfin, les conseils de doses et la vérification du respect de ceux-ci sont effectués dans le cadre du suivi agronomique des épandages.

3. Réduire la pollution organique et bactériologique : Les rejets de pollution organique sont susceptibles SOFIVO assure une gestion coordonnée des produits à épandre d’altérer la qualité biologique des milieux ou sur son plan d’épandage : répartition des volumes entre les d’entraver certains usages. exploitations, respect des périodes d’épandage autorisées, etc. Par ailleurs, SOFIVO tient informé les agriculteurs intégrés à son plan d’épandage de l’ensemble des évolutions concernant la réglementation ou les pratiques agronomiques optimales. Les agriculteurs sont ainsi informés sur la valeur fertilisante des boues et formés sur le raisonnement à mener pour une fertilisation ajustée (sans surfertilisation).

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Mesures clés définies par le SDAGE Loire-Bretagne Mesures prises par SOFIVO à PONTMAIN pour la période 2016-2021

4. Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides Tous les pesticides sont toxiques au-delà d’un Sans objet dans le cadre du plan d’épandage des boues : SOFIVO certain seuil. Leur maîtrise est un enjeu de santé n’est pas responsable des conditions d’utilisation des pesticides publique et d’environnement. par les exploitants intégrés à son plan d’épandage.

5. Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses. Leur rejet peut avoir des conséquences sur Sans objet dans le cadre des épandages de SOFIVO. l’environnement et la santé humaine, avec une Cependant, les « substances dangereuses dans l’eau » ont fait modification des fonctions physiologiques, l’objet d’une campagne de mesures, conformément à l’arrêté nerveuses et de reproduction. préfectoral applicable à SOFIVO.

6. Protéger la santé en protégeant la ressource en eau Une eau impropre à la consommation peut avoir des SOFIVO exploite des forages pour ses besoins en eaux à des fins conséquences négatives sur la santé. alimentaires. Ces derniers sont bien protégés et isolés de toute source de pollution. Concernant les parcelles du plan d’épandage, aucune d’elles n’est située dans un périmètre de protection d’un captage.

7. Maîtriser les prélèvements d’eau : Certains écosystèmes sont rendus vulnérables Les forages exploités par SOFIVO à PONTMAIN ne sont utilisés par les déséquilibres entre la ressource disponible et qu’à des fins alimentaires, et se substituent aux eaux prélevées les prélèvements. Ces déséquilibres sont sur le réseau public. particulièrement mis en évidence lors des périodes Par ailleurs, l’irrigation n’est pas pratiquée sur les parcelles de sécheresse. concernées par les épandages de SOFIVO.

8. Préserver les zones humides : Elles jouent un rôle fondamental pour l’interception Les zones humides (et donc hydromorphes) ont été répertoriées des pollutions diffuses, la régulation des débits des et classées inaptes à l’épandage. cours d’eau ou la conservation de la biodiversité. SOFIVO n’a pas la « maîtrise foncière » et ne peut restaurer des zones humides.

9. Préserver la biodiversité aquatique La richesse de la biodiversité aquatique est un Sans objet dans le cadre des épandages de boues de SOFIVO. indicateur du bon état des milieux. Le changement climatique pourrait modifier les aires de répartition et le comportement des espèces.

10. Préserver le littoral Le littoral Loire-Bretagne représente 40 % du littoral Sans objet dans le cadre des épandages de boues de SOFIVO. de la France continentale. Situé à l’aval des bassins versants et réceptacle de toutes les pollutions, il doit concilier activités économiques et maintien d’un bon état des milieux et des usages sensibles.

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Mesures clés définies par le SDAGE Loire-Bretagne Mesures prises par SOFIVO à PONTMAIN pour la période 2016-2021

11. Préserver les têtes de bassin versant Ce sont des lieux privilégiés dans le processus L’animation du bassin versant n’est pas de la compétence de d’épuration de l’eau, de régulation des régimes SOFIVO à PONTMAIN. hydrologiques et elles offrent des habitats pour de Ceci étant, l’industriel assure une gestion coordonnée des nombreuses espèces. produits à épandre sur son plan d’épandage, et tient Elles sont très sensibles et fragiles aux dégradations. régulièrement informé les agriculteurs intégrés à son plan d’épandage de l’ensemble des évolutions concernant la réglementation ou les pratiques agronomiques optimales.

12. Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques La gestion de la ressource en eau ne peut se concevoir Sans objet dans le cadre des épandages de boues de SOFIVO. qu’à l’échelle du bassin versant. Cette gouvernance est également pertinente pour faire face aux enjeux liés au changement climatique.

13. Mettre en place des outils réglementaires et financiers La directive cadre européenne sur l’eau énonce le Sans objet dans le cadre des épandages de boues de SOFIVO. principe de transparence des moyens financiers face aux usagers. La loi sur l’eau et les milieux aquatiques renforce le principe « pollueur-payeur ».

14. Informer, sensibiliser, favoriser les échanges La directive cadre européenne et la Charte de Les évolutions réglementaires et l’optimisation des pratiques l’environnement adossée à la Constitution française d’épandages sont des thèmes abordés chaque année lors de la mettent en avant le principe d’information et de réunion de synthèse avec les agriculteurs, sur le site de SOFIVO. consultation des citoyens.

Compléments sur l’orientation 6 relative aux captages prioritaires

Les pollutions diffuses par les nitrates et les pesticides sont la cause première de la dégradation des eaux souterraines et, dans une moindre mesure, des eaux de surface. Pour réduire ces pollutions, il est nécessaire d’intervenir à l’échelle des aires d’alimentation des captages . Des programmes d’actions sont en cours d’élaboration et de validation pour protéger les aires d’alimentation des captages prioritaires. Ces actions portent notamment sur la limitation de la dispersion des contaminants, l’adaptation des pratiques culturales, et l’accompagnement, la sensibilisation et la formation des opérateurs.

Actions mises en œuvre par SOFIVO : SOFIVO maîtrise la qualité de ses rejets en s’assurant du bon fonctionnement de son dispositif d’épuration. Concernant les épandages de boues, ils sont systématiquement réalisés à l’aide de tonnes à lisier équipées de rampes à pendillards, permettant d’apporter des doses précises et de respecter strictement les distances d’épandage vis-à-vis des cours d’eau. Les prescriptions réglementaires des Programmes d’Actions régionaux sont rigoureusement appliquées, notamment les contraintes spécifiques aux Zones d’Actions Renforcées.

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Agriculteurs du plan d’épandage : Les prescriptions réglementaires sont régulièrement rappelées aux agriculteurs lors des réunions et des visites réalisées dans le cadre du suivi agronomique. Ces derniers ont bien intégré les pratiques culturales visant à limiter les pollutions diffuses : mise en place de couverts végétaux, de bandes enherbées le long des cours d’eau, meilleurs répartition des effluents d’élevage, utilisation réduite des engrais minéraux…

Conclusion :

Les mesures prises par la société SOFIVO à PONTMAIN sont en bonne conformité avec les nouvelles orientations définies par le SDAGE Loire-Bretagne pour la période 2016-2021.

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2.11.6.3 SAGE de la Sélune, du Couesnon et de la Mayenne

SAGE du Couesnon – extrait de carte du bassin versant :

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SAGE de Mayenne – extrait de carte du bassin versant :

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Enjeux des SAGE Plan d’épandage de SOFIVO : SAGE de la Sélune Tout est mis en œuvre pour éviter les risques de Réduire les apports polluants d’origine agricole ruissellement de surface et les phénomènes de Réduire les apports polluants d’origine domestique et lessivage lors des opération d’épandage des boues : industrielle doses appropriées (équilibre de la fertilisation), respect Préserver la faune et la flore des milieux aquatiques des distances réglementaires vis-à-vis des cours d’eau SAGE du Couesnon et points d’eau, pas d’épandage sur les zones à forte Restaurer la qualité de l'eau d'ici 2015 pente, exclusion des zones humides et inaptes aux Restaurer la qualité physique des cours d'eau et préserver les épandages, implantation de couverts végétaux en milieux aquatiques hiver… SAGE de la Mayenne Limiter les transferts de polluants vers les cours d’eau Poursuivre l’amélioration de l’assainissement des eaux

SAGE de la Sélune Ces dispositions ne concernent pas les opérations Aménager le territoire pour améliorer la gestion qualitative et d’épandage de boues sur des terres agricoles. quantitative Assurer l’alimentation en eau potable des populations Le devenir des barrages Favoriser le développement des loisirs aquatiques Apprendre à vivre avec la crue Améliorer la connaissance Assurer la cohérence de la gestion de l’eau à l’échelle du bassin SAGE du Couesnon Assurer la libre circulation des poissons notamment migrateurs Sécuriser l'alimentation en eau potable Préserver la baie du Mont Saint Michel Assurer l'organisation et la cohérence des actions à mener par les différents acteurs du bassin SAGE de la Mayenne Restaurer les cours d’eau Inventorier, préserver et restaurer les zones humides Limiter la création des nouveaux plans d’eau et améliorer la gestion des existants Réduire les consommations en eau Optimiser le fonctionnement des réseaux de distribution d’eau Organiser les prélèvements d’eau Sensibiliser au risque inondation Améliorer la gestion des eaux pluviales Préserver, restaurer et entretenir le bocage Réduire l’utilisation des pesticides Améliorer la gestion des eaux pluviales

Conclusion :

Les épandages des boues de SOFIVO sont donc tout à fait compatibles avec les enjeux des SAGE de la Sélune, du Couesnon et de la Mayenne.

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2.11.7 Respect des flux maxima cumulés Il convient de vérifier que les apports cumulés de matière sèche et d’éléments traces métalliques et composés traces organiques ne dépassent pas les valeurs seuils fixées par l’arrêté du 2 février 1998.

NB : concernant l’apport cumulé de matières sèches, l’arrêté du 2 février 1998 précise dans l’article 39-II que « la dose finale retenue pour les déchets solides ou pâteux est au plus égale à 3 kilogrammes de matières sèches par mètre carré, sur une période de dix ans, hors apport de terre et de chaux ». Les boues liquides de SOFIVO à 5% de MS ne sont donc théoriquement pas concernées par cette disposition de l’arrêté du 2 février 1998.

• Concernant la dose de matière sèche, sur 10 ans , elle doit être calculée pour les produits solides et en fonction des surfaces épandables. Le tonnage annuel de matière sèche apporté par les boues s’élève à 300 tonnes.

L’apport cumulé de matière sèche par les boues sera donc au maximum de : (330 * 10) / 1216 = 2,7 t MS/ha

L’apport cumulé de matière sèche sera en moyenne de 0,27 kg MS/m 2, et est donc très en deçà des 3 kg MS/m 2, valeur seuil fixée par l’arrêté.

• Quant aux éléments et composés traces , les apports moyens cumulés sont présentés aux tableaux 2.24 et 2.25, sur la base des teneurs présentées aux tableaux 1.2 et 1.3 (analyses sur les boues de la station d’épuration de SOFIVO). Ils sont à comparer aux valeurs seuils.

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Tableau 2.24 : Flux cumulés d’éléments traces métalliques dans les boues (Pour un apport moyen de boues de 0,27 kg MS/m 2 sur 10 ans)

Teneurs moyennes Flux cumulé apporté en Eléments traces 2013 à 2016 Référence (g/m2) (1) 10 ans (g/m 2) (mg/kg MS) Cadmium < 0,32 < 0,0001 0,015 Chrome 18,0 0,005 1,2 Cuivre < 22,0 <0,006 1,2 Mercure < 0,12 <0,00003 0,012 Nickel 17,0 0,005 0,3 Plomb < 4,8 <0,001 0,9 Zinc 111 0,03 3 Sélénium < 0,53 <0,0001 0,12 Cr+Cu+Ni+Zn 168 0,045 4 (1) Arrêté du 2 février 1998

Tableau 2.25 : Flux cumulé de composés traces organiques dans les boues (Pour un apport moyen de 0,27 kg MS/m 2)

Teneurs Apports moyens Référence (mg/m 2) (1) Composés traces (mg/kg MS) cumulés sur 10 ans Epandage sur Cas général (mg/m 2) pâturage Total des 7 PCB < 0,13 < 0,035 1,2 1,2 Fluoranthène < 0,02 < 0,005 7,5 6 Benzo(b)fluoranthène < 0,02 < 0,005 4 4 Benzo(a)pyrène < 0,02 < 0,005 3 2 (1) Arrêté du 2 février 1998

L’ensemble des flux cumulés est largement inférieur aux valeurs seuils de la réglementation.

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III MODALITES PRATIQUES DE L’EPANDAGE

3.1 DEGRE DE SICCITE RETENU

La solution retenue concernant la filière de traitement des boues consiste en une déshydratation sur table d’égouttage afin d’obtenir des boues liquides pompables. Actuellement, la siccité des boues épandues est comprise entre 4 et 6%.

Ce choix est justifié par les raisons suivantes :

− épandage avec tonne à lisier, et possibilité d’utiliser des rampes équipées de pendillards pour optimiser la répartition et limiter les odeurs, − limitation des volumes à stocker et à épandre grâce à l’épaississement sur table d’égouttage, − possibilité d’épandage sur prairies, et sur céréales implantées (avec pendillards), − possibilité d’enfouissement des boues liquides simultanément à l’épandage.

La valeur fertilisante sur produit brut et les modalités d’épandage présentées dans la suite du document correspondent à des boues de siccité égale à 5%.

3.2 LES DOSES D’EPANDAGE

- Boues issues de la station d’épuration : Le tableau 3.1 rappelle la valeur fertilisante à retenir à terme pour les boues d’une siccité moyenne de 50 g/l de matière sèche (5,0%).

Tableau 3.1 : Rappel de la valeur fertilisante des boues (kg/m 3)

(1) N tot. N eff. P2O5 total K2O

Boues à 50 g/l MS 4,8 2,4 5,1 1,8 (1) N efficace = 50% de N total

La notion de facteur limitant correspond à l’élément satisfait en premier lieu, compte tenu de la valeur fertilisante des produits épandus.

Pour s’assurer de l’équilibre de la fertilisation azotée, des calculs de doses sont réalisés pour les principales cultures du plan d’épandage, selon la méthodologie mise en place par le Groupe Régional d’Expertise sur les Nitrate. Les méthodologies à suivre sont utilisées dans le cadre du suivi agronomique des épandages pour déterminer les doses d’apports au cas par cas, en fonction de la culture, du rendement objectif, des caractéristiques du sol, de l’historique de la parcelle, de la valeur actuelle des boues… Les derniers arrêtés en date permettent d’établir ces calculs, à savoir l’arrêté préfectoral du 17 juillet 2017 pour la Bretagne, l’arrêté préfectoral du 22 décembre 2017 pour les Pays de la Loire et l’arrêté préfectoral du 29 novembre 2013 pour la Normandie.

Dans le cas des boues de SOFIVO, l’élément limitant est le phosphore.

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Les doses maximales à épandre peuvent être calculées de deux manières selon les pratiques culturales des agriculteurs :

• lorsque les agriculteurs raisonnent leur fertilisation en phosphore par les effluents sur une rotation de culture, avec une fréquence de retour de 2 ans sur la même parcelle, les doses d’épandages sont calculées pour fournir les apports de phosphore sur 2 ans : un reliquat de phosphore devra être pris en compte pour la seconde culture de la rotation,

• lorsque les agriculteurs épandent chaque année sur la même parcelle, les doses doivent se limiter aux doses maximales pour la culture fertilisée.

Les doses maximales sont présentées dans le tableau ci-dessous (détail des calculs en Annexe 11).

Tableau 3.2 : Doses maximales avec prise en compte de N et P 2O5

Apports fertilisants Culture à fertiliser Précédent cultural Dose maximale correspondants 1 préconisée (kg Neff/ha) (kg P 2O5 tot/ha) Prairie pâturée (8 t/ha MS) Prairie (8 t/ha MS) 18 m3/ha/2 ans 44 94 Prairie pâturée et fauchée (8 t/ha MS) Prairie (8 t/ha MS) 21 m3/ha/2 ans 50 107 Colza grain (35 q/ha) Céréale (paille exportée) 25 m3/ha/2 ans 59 126 Maïs ensilage (15 t/ha de MS) Céréale (paille exportée) 31 m3/ha/2ans 75 160 Maïs ensilage (14 t/ha de MS) Ray grass dérobé 19 m3/ha/an 45 95 Céréale (70 q/ha) Maïs ensilage 15 m3/ha/an 35 75 1 Pour une siccité des boues de 50 g/l

Les doses sont toutes limitées par l’apport en phosphore (sur une ou deux années de la rotation culturale). Les besoins non couverts par les boues pourront être satisfaits par d’autres apports fertilisants (effluents d’élevage ou engrais minéraux notamment). Ces besoins sont déterminés dans les plans prévisionnels de fumure réalisés sur chaque exploitation agricole.

Pour cela, de nombreux éléments (notamment la valeur fertilisante des boues, les calculs de doses maximales sur les rotations culturales types, les bordereaux des épandages réalisés) sont fournis aux agriculteurs du plan d’épandage pour adapter les fertilisations complémentaires qui relèvent de leur responsabilité (déjections animales, engrais minéraux, etc.).

- Boues issues du curage des lagunes d’eaux pluviales : Le tableau 3.2 précise la valeur fertilisante moyenne des boues de curage pour une siccité de 50 g/l de matière sèche (5,0%).

Tableau 3.2 : Rappel de la valeur fertilisante des boues (kg/m 3)

(1) N tot. N eff. P2O5 total K2O

Boues lagunes EP (50 g/l MS) 0,64 0,32 1,17 0,12 (2) N efficace = 50% de N total

Les épandages de ce type de boues seront limités à 40 m 3/ha au maximum, soit un apport fertilisant

de 13 kg N eff /ha et 47 kg P 2O5 /ha. Ces apports fertilisants restent inférieurs aux besoins des cultures.

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3.3 ASPECTS REGLEMENTAIRES ET CAPACITE DE STOCKAGE

3.3.1 Définition des contraintes Les contraintes de nature à influer sur la capacité de stockage à prévoir sont les suivantes : - contraintes climatiques, - contraintes agronomiques, - contraintes réglementaires.

3.3.2 Contraintes climatiques Les contraintes climatiques de nature à empêcher la pratique de l’épandage sont de deux ordres :

− périodes de pluviométrie importante rendant difficile l’entrée au champ du matériel d’épandage. Cette contrainte pourra dans la plupart des cas être limitée par l’utilisation d’un matériel d’épandage adapté (pneus basse pression, ...),

− périodes de gel prolongé. Pendant ces périodes, les problèmes de portance ne se posent pas et l’épandage pourrait s’effectuer sans grandes difficultés à condition de choisir des parcelles particulièrement planes.

Les périodes de gel prolongé sont par ailleurs très rares dans le secteur étudié.

En période défavorable, le choix des parcelles portera sur des terrains situés en classe d’aptitude 2, à faible pente et couverts de végétation. De même, les doses amenées pourront être réduites.

Ainsi, moyennant l’utilisation d’un matériel approprié, une capacité de stockage de quelques mois serait suffisante pour parer aux contraintes climatiques.

3.3.3 Contraintes agronomiques L’épandage n’est pas possible sur toutes les cultures et quel que soit leur stade de végétation notamment pour des raisons d’accès aux parcelles.

Pour les principales cultures du périmètre (prairies, maïs, céréales et colza), nous présentons les contraintes qui leur sont liées et les précautions à prendre.

A noter toutefois que l’épandage comme toute fertilisation ne doit pas s’effectuer au moment des besoins des plantes en nutriments mais bien avant : il faut fertiliser le sol auparavant pour que la disponibilité soit assurée pour le développement des cultures.

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♦ Les prairies

Les prairies présentent une grande souplesse d’utilisation tout en assurant une bonne protection contre les risques de lessivage des éléments apportés par la présence d’un couvert végétal tout au long de l’année. Par ailleurs, les prairies assurent des exportations importantes d’éléments minéraux. Nous préconisons un délai sanitaire de 3 semaines minimum entre l’épandage et la remise à l’herbe des animaux en période favorable.

♦ Le colza, cultures dérobées et cultures intermédiaires

Le colza, cultures dérobées (RGI…) et cultures intermédiaires piège à nitrate (CIPAN) peuvent recevoir des boues avant implantation, généralement au mois d’août, sur chaumes de céréales. Tout en facilitant la minéralisation des pailles (diminution du rapport C/N), les boues apportent une fumure suffisante pour les premiers stades d’une culture dérobée.

♦ Les céréales

Les épandages sur céréales ne sont possibles que sur culture en place, et réalisés entre février et avril, avec l’utilisation d’une rampe à pendillards. Ce type d’épandage n’est déclenché que lorsque les sols sont suffisamment portants, et que les conditions météorologiques sont favorables (temps sec durant plusieurs jours). Les sols développés sur substrat granitique sont tout à fait adaptés à ces épandages réalisés en fin d’hiver.

♦ Le maïs

Les épandages sur maïs pourront être réalisés avant l’implantation des cultures et ce au minimum deux à trois semaines avant le semis pour éviter les phénomènes de « faim d’azote ». Ils peuvent également être réalisés sur chaumes de maïs avant l’implantation d’un couvert végétal (en Mayenne seulement).

♦ Les épandages sur landes, friches ou bois sont à proscrire car ces terres n’assurent aucune exportation justifiant des apports.

3.3.4 Prescriptions réglementaires S’agissant d’une installation classée, c’est cette législation qui s’applique.

Conformément à l’arrêté ministériel modifié du 2 février 1998 (articles 36 à 52), les épandages seront interdits : * lorsque le sol est gelé ou enneigé, * pendant les périodes de forte pluviosité et celles où il existe un risque d’inondation, * en dehors des terres régulièrement travaillées et des prairies, * sur les terrains à forte pente dans des conditions qui entraîneraient leur ruissellement hors du champ d’épandage, * à l’aide de dispositifs produisant des brouillards fins.

La distance d’exclusion retenue vis-à-vis des habitations de 50 m est justifiée par le caractère peu odorant des boues, et par l’utilisation systématique dispositifs d’épandages équipés de rampes à pendillards, qui limitent les risques de nuisance olfactive.

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° Programme d’Actions National :

L’arrêté du 19 décembre 2011, modifié le 23 octobre 2013, relatif au programme d’actions national, précise les mesures à mettre en œuvre en Zones Vulnérables. Des périodes minimales d’interdiction d’épandage sont définies pour les différents types de fertilisants azotés. Il limite par ailleurs la quantité maximale d’azote contenue dans les effluents d’élevage pouvant être annuellement à 170 kg N / ha SAU. Ces mesures sont complétées par les programmes d’actions régionaux dont les spécificités sur les périodes d’interdiction d’épandages ont été intégrées dans les tableaux suivants.

Depuis le dépôt du dossier en février 2018, les 5 ème Programmes d’actions de Bretagne, des Pays de la Loire et de Normandie ont été remplacés par les 6 ème Programmes d’actions Nitrates, respectivement : - Programmes d’actions Bretagne du 2 août 2018, - Programmes d’actions des Pays de la Loire du 16 juillet 2018, - Programmes d’actions de Normandie du 30 juillet 2018.

° Région PAYS DE LA LOIRE :

L’arrêté du 16 juillet 2018 établit le 6ème programme d’actions régional à mettre en œuvre dans les Pays de la Loire en vue de la protection des eaux contre la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole.

‹ LIMITATIONS DES APPORTS AZOTES

- Dans toute la région, un seuil d’alerte est fixé à 210 kg N /ha SAU /an. - Dans les communes en ZAR (= Zones d’Actions Renforcées), le plafond est abaissé à 190 kg N par hectare de SAU. Dans le cas contraire, le solde de la balance azoté doit être limité à 50 kg N.

‹ PERIODES D ’INTERDICTION D ’EPANDAGE

Les périodes d’interdiction d’épandages des fertilisants de type II (C/N < 8) pour la région des Pays de la Loire sont décrites ci-après.

Périodes d’interdiction d’épandage pour les Pays de la Loire – Fertilisant de type II

JFMAMJ JASOND Cultures implantées à Possible avant CIPAN mais limité à l'automne (autres que colza) 100 uNtotal ou 50 uNeff

Colza implanté à l'automne 100 uNtotal ou 50 uNeff

Cultures de printemps

Prairies de plus de 6 mois

CIPAN et dérobées avant 60 uNtotal sur CIPAN cultures de printemps 100 uNtotal / 50 uNeff sur dérobée

Epandage autorisé

Epandage interdit Ntotal = azote total contenu dans le produit Possible sous conditions Neff = fraction d'azote efficace sur la période visée

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Les apports avant CIPAN doivent être justifiés par le calcul du reliquat post récolte (Annexe 2F du Programme d’Actions des Pays de la Loire). Ce calcul du reliquat pourra être réalisé avant le déclenchement des épandages d’été. Par ailleurs, en ZAR, les apports avant CIPAN sont limités à 40 kg N total /ha.

° Région BRETAGNE :

Le 6 ème programme d’actions de la région Bretagne a été signé le 2 août 2018.

‹ LIMITATIONS DES APPORTS AZOTES

- Dans les communes en ZAR, le solde du bilan azoté à l’échelle de l’exploitation est limité et doit satisfaire au moins une des 2 conditions suivantes : - le solde est inférieur ou égal à 50 kg N/ ha SAU, - la moyenne des soldes des 3 dernières années est inférieur ou égal à 50 kg N/ ha SAU.

‹ PERIODES D ’INTERDICTION D ’EPANDAGE

En Bretagne, un zonage a été défini spécifiquement pour fixer les périodes d’interdiction d’épandage des fertilisants de type II sur maïs. Dans le cadre de la présente étude, l’ensemble des communes d’Ile et Vilaine concernées par les épandages de boues de SOFIVO sont définies en zone I (épandage possible à partir du 16 mars, sauf dérogation permettant d’épandre dès le 1 er mars).

Périodes d’interdiction d’épandage pour la Bretagne – Fertilisant de type II

JFMAMJ JASOND Sols non cultivés, CIPAN, légumineuses (sauf luzerne) Cultures implantées à l’automne ou en fin d’été (autre que colza) Colza 65 uNeff

Cultures dérobées avant maïs 50 uNeff 40 uNeff (exportations avant la fin de l'année) Prairie de plus de 6 moins

Autres cultures de printemps et prairies de moins de 6 mois Maïs ZI ZII

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° Région NORMANDIE :

Le 6 ème programme d’actions de la région Basse-Normandie a été signé le 30 juillet 2018. Deux types de ZAR ont été définies : Zones d’actions renforcées 1B et 1C. De plus, des contraintes particulières sont précisées sur le territoire des SAGE Sélune et Couesnon (prolongement de la période d’interdiction des colzas jusqu’au 15 février).

‹ LIMITATIONS DES APPORTS AZOTES

En ZAR de type 1C, les apports azotés sont limités à 210 kg N par hectare de SAU. Les épandages avant et sur CIPAN sont également interdits en ZAR (communes de BUAIS et HEUSSE). De plus, le solde du bilan azoté à l’échelle de l’exploitation doit satisfaire au moins une des 2 conditions suivantes : - le solde est inférieur ou égal à 50 kg N/ ha SAU, - la moyenne des soldes des 3 dernières années est inférieur ou égal à 50 kg N/ ha SAU.

‹ PERIODES D ’INTERDICTION D ’EPANDAGE

Les périodes d’interdiction d’épandage pour les fertilisant de type II en Basse-Normandie sont les suivantes :

Périodes d’interdiction d’épandage pour la Basse Normandie – Fertilisant de type II

JFAM MJ JSA OND Prairies de moins de 6 mois et prairies implantées à l’automne

Prairies de plus de 6 mois

Culture de printemps non précédé d’une CIPAN ou dérobée 70 uNeff ou 100 kg Ntotal Dérobées avant maïs Autorisé de 15 jours avant l’implantation jusqu’à 20 jours avant la récolte

Colza d’Hiver

Grandes cultures d'automne

50 uNeff ou 100 kg Ntotal CIPAN hors ZAR Autorisé de 15 j avant l’implantation jusqu’à 20 j avant la récolte

CIPAN en ZAR °

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° RESPECT DES PLAFONDS AZOTES :

Pour toutes les exploitations, la pression azotée d’origine animale a été calculée (tableau 2.12, p 53). Ces dernières ont toutes une pression azotée inférieure à 170 kg N animal /ha SAU. Par contre, les quantités d’azote minéral utilisées annuellement par les agriculteurs sont variables. Les quantités d’engrais minéraux utilisées sont en effet en lien avec les quantités de boues dont ont pu disposer les agriculteurs du plan d’épandage. Les engrais minéraux viennent compléter les besoins des cultures, dans la limite des quantités permises par la réglementation.

Dans le cadre général, les agriculteurs sont tenus de respecter un apport maximal de 210 kg N total /ha SAU (seuil d’alerte), et 190 kg N total /ha SAU pour les Zones d’Actions Renforcées en Pays de la Loire. Le respect de ces plafonds est vérifié par les structures agricoles qui établissent le plan de fumure et le bilan agronomique des exploitations (chambre d’agriculture, centre de gestion, coopérative agricole, contrôle laitier…).

3.3.5 Capacité de stockage à retenir SOFIVO dispose, sur le site de la station d’épuration, d’un bassin de stockage principal de 3000 m 3, étanchéifié par une géomembrane. Le revêtement de cette dernière a été entièrement refait début 2016, ainsi que l’ensemble du système de drainage en place sous la géomembrane. Il est équipé d’un dispositif d’agitation (2 agitateurs) et d’un cône facilitant le pompage des boues par les tonnes à lisier, accessible depuis l’extérieur du site.

Un 2 ème bassin de 1500 m 3 disposé juste à côté du bassin principal est utilisé en appoint, lorsque cela est nécessaire. Ce dernier est étanchéifié par une couche d’argile, et ne dispose pas de son propre dispositif d’agitation. L’intervention d’un tracteur équipé d’un agitateur est nécessaire avant tout opération d’épandage de boues provenant de ce bassin.

Ces stockages ne disposent pas de « trop plein », mais une surveillance journalière du niveau des boues dans ces bassins permet d’anticiper les éventuelles difficultés de stockage. Au-delà d’un certain niveau, et sans possibilité d’épandage à court terme, SOFIVO fera appel à une filière alternative pour évacuer une partie des boues stockées. SOFIVO a déjà eu recours à ce type de filière pour traiter un excédent de boues produites entre 2014 et 2015.

Compte-tenu de la présence importante de prairies sur le plan d’épandage (44% de la surface totale), la période pendant laquelle les épandages sont strictement interdits est réduite (15 novembre au 15 janvier, soit 2 mois).

La production annuelle de boues sera à terme au maximum de 300 t MS, équivalent à 6000 m 3 (siccité moyenne de 5%). La capacité de stockage sera donc de 4500 m 3 en tout , permettant un stockage de plus de 8 mois .

SOFIVO dispose donc d’une sécurité et d’une souplesse suffisante dans la gestion des épandages.

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3.4 ORGANISATION PRATIQUES DES EPANDAGES

3.4.1 Les acteurs Les différentes structures intervenant dans l’organisation générale, la gestion, le suivi et le contrôle des épandages figurent sur le tableau 3.4.

Tableau 3.4 : Répartition des tâches entre les acteurs Entretien des Extraction, Suivi parcelles et Acteurs épaississement Stockage Epandages agronomique Contrôle fertilisation des boues Conseils complémentaire Producteur des boues Entreprise pratiquant les épandages Agriculteurs Entreprise réalisant le suivi agronomique Administration Agence de l’Eau

3.4.2 Organisation générale L’organisation générale des épandages est synthétisée sur le schéma ci-dessous :

Extraction des boues

Epaississement statique (tampon)

Egouttage des boues (boues liquides épaissies à 6% MS)

Bassins de stockage sur la

station d’épuration

3000 +1500 m 3

Reprise pour épandage (tonnes à lisier) Boues liquides 5% MS

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3.4.3 La pratique de l’épandage Les épandages sont réalisés par une structure spécifique, sous le contrôle du producteur des boues. La prestation d’épandage est actuellement confiée aux établissements TALIGOT à LUITRE (35), entreprise spécialisées dans les travaux agricoles. C’est le producteur des boues qui indique à la structure pratiquant les épandages les parcelles mises à disposition par les agriculteurs, ainsi que les différentes préconisations en matière de dose à épandre en particulier.

Les épandages ont lieu à plusieurs périodes de l’année, en fonction des périodes permises par les programmes d’actions respectifs (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie), en fonction de la disponibilité des cultures (avant implantation pour les labours), et également en fonction des conditions météorologiques. Globalement, les épandages se décomposent sur 4 campagnes : - en sortie d’hiver sur prairies et céréales en place, - au printemps avant semis de maïs, - en été après céréales (sur cultures dérobées et CIPAN), - à l’automne sur prairies.

Avant et après culture, l’enfouissement est assuré dans un délai de 24 heures par un équipement indépendant de l’épandeur. Sur prairie, les boues pourront être épandues à la tonne à lisier éventuellement équipée d’une rampe pourvue de pendillards. Ce type d’équipement sera systématiquement utilisé pour les épandages sur céréale en place ou à proximité d’habitations.

3.5 GESTION ET SUIVI DES EPANDAGES

3.5.1 Documents d’exploitation 3.5.1.1 Fichier des parcelles Un référentiel des parcelles culturales est établi par le producteur de boues pour l’ensemble du plan d’épandage.

En effet, l’unité de base utile pour l’exploitation des épandages est la parcelle culturale.

Une même parcelle culturale peut regrouper plusieurs parcelles cadastrales ou au contraire ne constituer qu’une partie d’une parcelle cadastrale.

Chaque parcelle culturale est identifiée par un code simple constitué par exemple de deux lettres (initiales ou premières lettres du nom de l’agriculteur concerné) et deux chiffres (n° d’ordre de la parcelle).

Exemple : HUA06 : parcelle culturale n° 6 exploitée par M. HUARD Sylvain.

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Ainsi, un fichier est constitué indiquant, par exploitation, et pour chacune des parcelles culturales précédemment codées les éléments suivants : - commune, référence cadastrale, - surface totale, - répartition de la surface selon les aptitudes à l’épandage.

3.5.1.2 Plans Un plan est réalisé par exploitation sur lequel sont localisées lisiblement les différentes parcelles culturales, leurs codes ainsi que les zones d’aptitudes. Nous insistons sur l’importance donnée à la précision de ces documents, l’un des défauts majeurs souvent constatés sur d’autres dispositifs d’épandage étant lié à une incertitude sur la localisation effective des parcelles épandues. Ces documents seront nécessairement à actualiser au fil des ans en fonction de l’évolution constatée sur le terrain (nouvelles parcelles, regroupement ou séparation de parcelles induisant une modification des unités culturales ...).

3.5.1.3 Programme prévisionnel Le producteur des boues établie en début d’année un programme prévisionnel (en concertation avec l’organisme chargé du suivi et les agriculteurs).

L’arrêté du 17 août 1998 définit les informations devant figurer sur ce programme prévisionnel : * liste des parcelles concernées par la campagne d’épandage à venir avec les cultures correspondantes, * analyses de sol réalisées dans le cadre du suivi agronomique sur certaines de ces parcelles, * rappel des quantités de boues à épandre et de leurs caractéristiques, * préconisation d’utilisation des boues (période et doses d’apport selon les cultures), * identification des personnes morales ou physiques intervenant dans la réalisation des épandages (producteur des boues, entreprise pratiquant les épandages).

Une partie de ces informations sera fournie dans le rapport de suivi agronomique de l’année précédente.

Au-delà de ce programme général, le producteur de boues gère aussi équitablement que possible la répartition des boues entre les agriculteurs.

Outre la nécessité d’une répartition équitable et transparente entre les agriculteurs, ce programme prévisionnel permet de gérer le stockage.

Bien que cette planification soit opérée nécessairement en relation étroite avec les agriculteurs, la définition d’un programme prévisionnel sur une longue période est soumise à de nombreux aléas (perturbation climatique, modifications de l’assolement initialement prévu par l’agriculteur, variation dans la production de boues, ...).

Ainsi, si dans ses grandes lignes le programme prévisionnel doit être respecté, il n’est pas anormal d’admettre une certaine souplesse entre la définition établie sur le programme et la réalité effective des épandages au jour le jour, qui sera clairement retranscrite dans le cahier d’épandage.

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3.5.1.4 Le cahier d’épandage La tenue du cahier d’épandage par le producteur de boues est un élément essentiel pour le bon fonctionnement et le suivi du dispositif.

Une comptabilité précise des volumes et des parcelles épandues est établie et consignée sur ce cahier d’épandage. Ce cahier permet de renseigner les agriculteurs sur les apports reçus par chaque parcelle et de vérifier la qualité de l’épuration réalisée (volumes appliqués, surfaces utilisées).

A chaque épandage, sont notés : • la référence de la parcelle, le nom de l’exploitant, la surface totale épandue ; • la date ; • le volume épandu ; • la culture ; • les conditions météorologiques.

L’indication de la teneur en matière sèche des boues qui nécessite une analyse de la siccité à chaque journée ou période d’épandage, permet d’apporter plus de précision dans le calcul des apports d’éléments fertilisants.

Le cahier peut être fait sous forme de fichier parcellaire. Cette présentation offre l’avantage de faciliter le suivi des apports cumulés sur la même parcelle.

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IV LE SUIVI AGRONOMIQUE

4.1 ROLE DU SUIVI AGRONOMIQUE

Le suivi agronomique des épandages a pour objet :

* d’une part une mission d’assistance et d’accompagnement techniques de la filière de valorisation des boues tout au long de l’année, * d’autre part, le contrôle des paramètres définissant la qualité de l’épuration réalisée par épandage.

Il renseigne sur le plan technique l’exploitant de la station et les agriculteurs et contrôle chaque année la conformité de l’exploitation. Il contribue au maintien de la motivation des agriculteurs pour l’épandage par un soutien technique et agronomique. Le suivi agronomique des épandages de boues de SOFIVO à PONTMAIN est réalisé par la société GES depuis 2008.

4.2 ORGANISATION DU SUIVI AGRONOMIQUE ET TECHNIQUE DE L’EPANDAGE

⇒ Visites d’épandage

Au moins une visite d’épandage est prévue chaque année.

Elle permet l’examen des conditions d’exploitation :

- tenue du cahier d’épandage, - programmation des épandages, - difficultés rencontrées (techniques et agronomiques).

Les conseils adaptés sont formulés à l’exploitant. Un ou plusieurs prélèvements de boues peuvent être réalisés à l’occasion de cette visite.

En cas de difficulté ou problème des visites supplémentaires peuvent être effectuées avec des prélèvements (boues, sols, eaux superficielles et souterraines, fourrages, ...).

⇒ Suivi agronomique

Des prélèvements de sols et enquêtes agronomiques sont réalisés chez l’ensemble des agriculteurs du périmètre. Ces visites donnent lieu à l’établissement de bilans de fertilisation et à des conseils agronomiques de tous ordres. De plus un point est fait sur l’évolution des structures d’exploitation (surfaces, cheptel, ...). Un bilan de fertilisation est réalisé chaque année sur l’ensemble des parcelles de référence. Ce dernier prend en compte l’ensemble des apports fertilisants (boues de SOFIVO, effluents d’élevage et engrais minéraux), ainsi que les rendements effectivement réalisés sur ces parcelles.

Le bilan entre exportations et apports d’éléments fertilisants permet de vérifier l’équilibre de la fertilisation.

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⇒ Suivi analytique

* Suivi des boues

La composition des boues est soumise à des variations qualitatives. Des prélèvements pour analyse chimique sont effectués afin de réactualiser la valeur fertilisante produits épandus. Le bassin de stockage principal est régulièrement agité afin d’éviter la formation d’un croute en surface. Les échantillons de boues pour analyse sont constitués après homogénéisation, dans la zone de reprise des boues pour épandage. Le prélèvement est effectué à l’aide d’une canne de prélèvement, depuis la passerelle qui supporte l’agitateur. Le bassin d’appoint est agité ponctuellement quelques jours avant la reprise des épandages, à l’aide d’un agitateur mobile connecté sur la prise de force d’un tracteur. Dans ce cas, le prélèvement pour analyse est en général réalisé depuis la tonne à lisier, lors de l’opération de pompage.

Les analyses portent sur les paramètres suivants : - pH - Matières Sèche - NTK, NH4 - Ptotal - Ca, Mg, K, Na.

Au moins 2 analyses de ce type sont réalisées chaque année (printemps et fin d’été). De plus, une analyse de la matière sèche est réalisée par l’exploitant de la station avant chaque épandage. Ce suivi régulier permet de connaître précisément les quantités d’éléments fertilisants épandus et de gérer au mieux la fertilisation complémentaire (fumier, engrais minéraux, ...).

Concernant les éléments traces métalliques, une analyse est réalisée annuellement.

Les composés traces organiques ont été analysés à l’occasion de la présente étude. Compte tenu de l’activité de la laiterie, les teneurs de ces éléments sont particulièrement faibles, et même en deçà des seuils de quantification pour la plupart d’entre eux.

* Suivi des sols

14 parcelles de référence avaient été définies dans le cadre de l’extension du plan d’épandage en 2008, dont 11 sont toujours dans le plan d’épandage actuel. 22 nouvelles parcelles de référence ont été définies à l’occasion de la présente actualisation et extension du plan d’épandage. Ce sont donc 33 parcelles de références en tout, réparties sur l’ensemble du périmètre d’épandage, qui permettent de caractériser les sols par zones homogènes (sols comparables du point de vue de leurs caractéristiques agropédologiques). Le suivi des éléments traces dans les sols est effectué sur les parcelles de référence au minimum tous les dix ans, et après le dernier épandage si la parcelle est exclue du périmètre.

Par ailleurs, des analyses chimiques seront réalisées annuellement sur des parcelles du plan d’épandage, généralement choisies par les agriculteurs lors des enquêtes agronomiques.

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⇒ Bilan annuel A partir du cahier d’épandage et de l’ensemble des données collectées au cours de l’année, un bilan annuel est effectué et donne lieu à un rapport de synthèse qui précise : * la composition des boues, * leur valeur fertilisante et son évolution, * les résultats d’analyses de sol et leur évolution, * l’examen du cahier d’épandage et l’analyse des données : bilan des épandages, * le flux traité et la vérification de l’adéquation du périmètre aux besoins de l’épuration.

Les conseils adaptés sont formulés : * doses à épandre, * fertilisation, * utilisation des parcelles (respect des aptitudes).

⇒ Réunion annuelle Cette réunion se tient sur le site de la laiterie avec les agriculteurs du plan d’épandage.

Les principaux éléments et recommandations sont présentés : * valeur fertilisante des boues, * doses conseillées en fonction des cultures, * apports pour l’épandage (aux doses conseillées et pour chacune des parcelles), * bilan de fertilisation des parcelles ayant reçu des boues, * résultats commentés des analyses de sol, * fertilisation complémentaire, économies d’engrais réalisables, ...etc.

Cette réunion permet le rappel des principes de l’épandage aux agriculteurs, renforce la cohésion du dispositif, et leur apporte les renseignements techniques et agronomiques utiles.

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V FILIERE ALTERNATIVE

Remarque préalable : Selon l’article 38-11 de l’arrêté du 2 février 1998, « une filière alternative d’élimination ou de valorisation des déchets solides ou pâteux doit être prévue en cas d’impossibilité temporaire de se conformer aux dispositions du présent arrêté ».

Les boues issues de la station d’épuration de SOFIVO, bien qu’épaissies, sont liquides et ne sont donc théoriquement pas concernées par cette disposition.

La valorisation agronomique des boues de SOFIVO par épandage sur des terres agricoles est la solution la plus satisfaisante : de nombreux établissements agroalimentaires exploitent ce type de filière depuis longtemps. Elle satisfait le producteur de boues et les agriculteurs.

En cas de besoin, et notamment en cas de saturation de la capacité de stockage disponible et d’impossibilité réglementaire, climatique, ou d’indisponibilité des cultures, les boues pourraient être transférées vers une unité de méthanisation, une plateforme de compostage ou un incinérateur.

Dans ce cas, les boues devraient être préalablement déshydratées à 20%, soit par une installation fixe mise en place par SOFIVO, soit par une installation mobile.

NB : ce type de filière a déjà été utilisé par SOFIVO lors de l’hiver 2013-2014, pour traiter une partie des boues produites. L’augmentation importante des flux à traiter (liée à la nouvelle activité de déminéralisation du lactosérum), associée aux conditions météorologiques très défavorables du début d’année, avait limité la capacité de stockage et les possibilités d’épandage.

Avant transfert vers une plateforme de compostage, une unité de méthanisation ou d’incinération, la déshydratation des boues est réalisée grâce à l’intervention d’une installation mobile mise en place par des sociétés spécialisées (Astradec et SEMEO).

Concernant les sites où ont déjà été traitées les boues déshydratées, elles sont précisées dans le tableau ci-après :

Site Adresse Type Rubrique ICPE Distance / SOFIVO

2771 (A) : Traitement thermique de déchets non dangereux – 6,7 t/h ZA du Bois de Cornillé – 3520a (A) : Elimination ou SAVE Incinérateur 50 km RD 104 35500 Cornille valorisation de déchets dans des installations d’incinération de déchets non dangereux – 6,7 t/h 2780 2a (A) : Installations de Chemin des Cuetteries Plateforme de FERS traitement aérobie de déchets non 120 km 49125 TIERCE compostage dangereux – 45 t/j

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ETUDE D’IMPACT

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I LE SITE

1.1 CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU MILIEU D’ETUDE

1.1.1 Localisation Le site industriel de SOFIVO se trouve sur la commune de PONTMAIN dans le département de la MAYENNE (53), à 16 km au Nord-Est de FOUGERES (35).

L’accès au site industriel s’effectue par la départementale D290 (Route de Fougères). La station d’épuration est située à l’intérieur des limites de propriété de SOFIVO, à l’Ouest de l’usine et à proximité immédiate du cours d’eau « la Glaine ». L’accès à la station s’effectue par une entrée indépendante.

1.1.2 Urbanisme Le site industriel de SOFIVO est situé sur la commune de PONTMAIN, sur les parcelles cadastrales ZA 10, 11 et 498, d’une surface globale de 16 ha.

L’entreprise est implantée en zone UE du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de PONTMAIN. Cette zone est destinée aux activités industrielles, artisanales et commerciales (Cf extrait du PLU en Annexe 13).

1.1.3 Environnement La photo ci-après présente l’environnement immédiat du site industriel de SOFIVO et de sa station d’épuration.

Environnement immédiat de SOFIVO ( Source : Géoportail )

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Le site d’implantation de SOFIVO est bordé : - Côté Sud : par l’usine d’incinération des ordures ménagères, exploitée par SMECO, - Côté Est : par des locaux administratifs, - Côté Ouest : par la Glaine, et une zone boisée, - Côté Nord : par des parcelles agricoles.

Les habitations les plus proches sont situées à environ 100 m au Nord-Est de l’usine et au Nord- Ouest de la station d’épuration.

Le bourg de PONTMAIN est situé à environ 600 mètres à l’Est du site industriel.

1.1.4 Milieu humain Le tableau ci-après présente les populations des communes du rayon d’affichage du site industriel (rayon 3 km).

Tableau 1.1 : Population des communes dans un rayon de 3 km lors du dernier recensement de 2012

Nombre Surface Densité Département Communes d’habitants (km 2) (hab. / km 2)

FOUGEROLLES DU PLESSIS 1305 33,3 39 LA DOREE 311 17,8 17 LANDIVY 1162 28,5 41 LARCHAMP 1057 40,2 26 MAYENNE MONTAUDIN 892 21,7 41 PONTMAIN 881 7,2 123 ST ELLIER DU MAINE 535 17,5 31 ST MARS SUR LA FUTAIE 594 21,5 28 LA BAZOUGE DU DESERT 1104 24,6 45 LANDEAN 1263 27,3 46 ILLE ET VILAINE LE LOROUX 659 11,6 57 LOUVIGNE DU DESERT 3524 41,7 85

La concentration de population est surtout effective au niveau des agglomérations et ne concerne qu’une partie du territoire des communes.

1.1.5 Relief et paysage Le site industriel de SOFIVO est situé dans l’unité paysagère nommée « Les marches de Bretagne ». Elle est caractérisée par un relief ondulé, avec une association de cultures et bocages, séparés par des haies ou boisements.

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1.1.6 Faune et flore Les bases de données du site la DREAL des Pays de la Loire et du site de l’Inventaire National du patrimoine Naturel ont été consultées.

Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) La ZNIEFF la plus proche du site industriel de SOFIVO et de sa station d’épuration est située à environ 1 km à l’Est et au Nord-Est ; elle est présentée dans le tableau ci-dessous.

Tableau 1.2 : Présentation de la zone naturelle la plus proche du site

Type de zone code Nom Communes concernées Description générale MAYENNE En amont et en aval du village de Pontmain, MARAIS DE LA LANDIVY ZNIEFF Type 1 la futaie et les prairies inondables 00003116 HOBERIE ET VALLEE DE PONTMAIN 2ème génération environnantes, abritent une végétation LA FUTAIE SAINT-MARS-SUR-LA-FUTAIE remarquable des milieux humides.

Une distance d’au moins 900 m sépare le site de SOFIVO et la ZNIEFF de type I « MARAIS DE LA HOBERIE ET VALLEE DE LA FUTAIE ». De plus, aucune parcelle du plan d’épandage n’est située à proximité immédiate de cette zone naturelle.

Les limitent de cette ZNIEFF englobent la rivière « La Futaie » dans sa portion biologiquement la plus intéressante, ainsi que les prairies humides inondables environnantes, et les coteaux boisés de part et d'autre de la rivière.

Compte-tenu de sa situation géographique, la faune et la flore de cette ZNIEFF ne peut en aucune façon être influencée par le rejet des eaux traitées de la station d’épuration de SOFIVO. En effet, la Glaine, qui reçoit les rejets de SOFIVO, rejoint la Futaie à environ 4 km en aval de cette ZNIEFF.

Zones Natura 2000 Il n’y a pas de zone NATURA 2000 dans le secteur concerné par le site de SOFIVO à PONTMAIN, ni dans aucune commune du plan d’épandage des boues. Le tableau suivant recense les zones les plus proches du site industriel :

Tableau 1.3 : Zones NATURA 2000

Situation par Zones Natura 2000 Type rapport à la station Commentaires d’épuration La baie du Mont Saint-Michel constitue un site d'importance FR2500077 - Baie du mont 23 km au SIC/ZSC internationale abritant régulièrement plus de 20.000 oiseaux Saint-Michel Nord-Ouest d'eau. L'ensemble de ce site est de niveau national pour la nidification de l'Aigrette garzette et du Gravelot à collier interrompu. FR2510048 - Baie du Mont 25 km au ZPS La baie est d'importance internationale pour l'hivernage de la Saint Michel Nord-Ouest Barge rousse, de la bernache cravant, du Pluvier argenté, de la Barge à queue noire, du Bécasseau maubèche, du Bécasseau variable.

L’impact de la station d’épuration sur les zones Natura 2000 est détaillé dans le paragraphe « Impact sur les zones Natura 2000 ».

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L’ensemble des documents relatifs aux zones naturelles présentées dans ce paragraphe est fourni en Annexe 14.

Recensement des continuités écologiques La mise en place d’un réseau écologique national nommé « Trame verte et bleue » est une des mesures prioritaires du Grenelle de l’environnement. Cette demande a été motivée par le constat de la fragmentation importante du territoire induisant un fractionnement et une fragilisation des populations animales et végétales, y compris pour les espèces ordinaires. La trame verte et bleue vise à les reconnecter tout en permettant leur redistribution géographique.

Le comité opérationnel « Trame verte et bleue » du Grenelle de l’environnement (COMOP TVB) a remis au ministre d’Etat, le 14 mars 2008, un premier rapport d’orientation, avec certains choix stratégiques qui ont majoritairement été validés par le Gouvernement.

La conception de la trame verte et bleue, proposée par le COMOP repose sur trois niveaux : ° définition des orientations nationales pour la préservation et la restauration des continuités écologiques (échéance : fin 2009), ° création de schémas régionaux de cohérence écologique, qui respectent les orientations nationales, élaborés conjointement par l’Etat et la région, ° prise en compte des schémas régionaux de cohérence écologique lors de l’élaboration des documents de planifications et projets des collectivités territoriales.

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique des Pays de la Loire est en cours d’élaboration.

1.1.7 Appellation d’origine Le site internet de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) a été consulté. Les produits d’Appellation d’Origine Contrôlée (et Appellation d’Origine Protégée) recensés sur les communes du rayon d’affichage sont les suivants : V Bœuf du Maine, V Cidre de Bretagne ou Cidre breton, V Porc de Normandie, V Prés-salés du Mont-Saint-Michel, V Volailles de Bretagne, V Volailles de Janzé, V Volailles de Loué, V Volailles de Normandie, V Volailles du Maine, V Œufs de Loué, V Farine de blé noir de Bretagne - Gwinizh du Breizh.

1.1.8 Patrimoine historique Les monuments inscrits ou classés au titre des Monuments Historiques présents sur l’ensemble des communes du plan d’épandage (cf liste p13) sont présentés ci-après.

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Tableau 1.4 : Monuments classés ou inscrits au titre des Monuments Historiques Distance par Arrêté Dénomination Commune Direction rapport au site Château de Mausson composé d'un 03/02/1912 corps de logis et de diverses parties LANDIVY 1,3 km Nord-Est Classé MH ruinées 03/10/1988 Prieuré Saint-Médard de la Futaie ST MARS SUR LA FUTAIE 4,8 km Est Inscrit MH 11/03/1936 Château de Monthorin LOUVIGNE DU DESERT 5,5 km Nord-Ouest Inscrit MH 06/10/1976 Château de la Pihoraye SAINT ELLIER DU MAINE 7,2 km Sud-Est Inscrit MH 1862 Anciens celliers LANDEAN 7,3 km Sud-Ouest Classé MH 19/12/1946 Pierre du Trésor LANDEAN 7,7 km Sud-Ouest Classé MH 04/06/1924 Ancienne abbaye SAVIGNY LE VIEUX 7,7 km Nord-Est Classé MH 19/12/1946 Dolmen dit la Pierre courcoulée ou Classé MH Pierre des Huguenots, et alignement LANDEAN 8 km Sud-Ouest mégalithique dit Le Cordon des Druides 13/11/1973 Classé MH Château de Goué FOUGEROLLES DU PLESSIS 8,6 km Nord-Est Inscrit MH 25/06/1929 Calvaire dit de la Ville Gontier LANDEAN 9,7 km Sud-Ouest Classé MH 27/05/1970 Oppidum situé dans la forêt domaniale LANDEAN 10,4 km Sud-Ouest Classé MH de Fougères 26/01/1921 Menhir de la Broussardière MONTAUDIN 11,4 km Sud-Est Classé MH 05/12/1977 Allée couverte ST SYMPHORIEN DES MONTS 11,9 km Nord-Est Classé MH 16/08/2000 Domaine du château ST SYMPHORIEN DES MONTS 14,1 km Nord-Est Inscrit MH 04/07/2006 Eglise Saint-Aubin LA PELLERINE 14,1 km Sud Inscrit MH 27/12/1974 Manoir du Jardin SAINT HILAIRE DU HARCOUET 14,5 km Nord Inscrit MH 23/04/1921 Ancienne église SAINT HILAIRE DU HARCOUET 15 km Nord Classé MH

1.1.9 Climat La climatologie est décrite dans le plan d’épandage des boues, au chapitre 2.1.7 en pages 37 et 38.

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1.2 IMPACT DES INSTALLATIONS

1.2.1 Description des aménagements projetés

• Dispositif de traitement des eaux pluviales Le dispositif de traitement des eaux pluviales est actuellement constitué de 3 lagunes en série d’une capacité de 10 000 m3. Les lagunes reçoivent les eaux de pluie des surfaces imperméabilisées du site, ainsi qu’une partie des condensats d’évaporation du lait, et les eaux de la station de lavage extérieur des camions.

Des travaux d’amélioration et renforcement de ce dispositif par la construction d’une 4 ème lagune de 2500 m3 ont été réalisés en 2018. Ces améliorations viennent sécuriser l’installation en permettant par un système de by-pass les nécessaires curages et en permettant la régulation du débit des eaux pluviales vers le fossé ainsi que la rétention des eaux d’un éventuel incendie.

Le fonctionnement à venir du système de lagunage des eaux pluviales en situation normale et en situation critique (curages, rejet accidentel, incendie…) est décrit en 2.7.2

Une implantation des lagunes actuelles et de la nouvelle lagune est présentée ci-dessous.

Plan des lagunes EP et du projet de 4 ème lagune

Compte tenu de sa situation (lagune située en contrebas des lagunes existantes) et de sa configuration (lagune talutée en partie basse du terrain et étanchéifiée par une géomembrane), la nouvelle lagune n’a pas d’incidence visuelle notable sur le site.

• Extension de la station d’épuration Afin d’augmenter la fiabilité de la station d’épuration, un nouveau clarificateur de même dimension que l’actuel (141 m 2) est projeté sur le site de la station d’épuration, à proximité immédiate des ouvrages existants. Celui-ci sera alors enterré (comme l’existant) et ne dépassera du sol que sur une hauteur de 1,10 m.

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De plus, dans le but de sécuriser la filière d’extraction des boues, il est prévu de mettre en place une 2ème table d’égouttage des boues (identique à l’existante). Pour cela, l’actuel local d’épaississement des boues va être étendu sur l’arrière sur une surface maximum de 20 m².

Enfin, SOFIVO prévoit la construction d’un nouveau bassin tampon en tête de station d’épuration dédié aux rejets issus de l’atemier de déminéralisation qui permettra d’améliorer le lissage des effluents sur la station d’épuration (échéance 2019). Les effluents issus de la fabrication et ceux issus de l’atelier de déminéralisation transiteront alors par deux bassins tampons distincts.

Plan des extensions envisagées sur la station d’épuration

De par son implantation à proximité immédiate des ouvrages actuels de traitement et de sa faible hauteur au dessus du sol, l’incidence visuelle du nouveau clarificateur sera très peu sensible.

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De même, l’extension limitée du local d’épaississement accolée à l’existant et sur une hauteur identique n’entraînera pas de modification notable de l’impact visuel de la station d’épuration.

1.2.2 Impact sur le site et implantation paysagère

• La station d’épuration La station d’épuration est implantée dans l’enceinte d’un site industriel (SOFIVO), en zone UE du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de PONTMAIN. Cette zone est destinée aux activités industrielles, artisanales et commerciales.

Les nouveaux ouvrages de la station d’épuration groupés avec les existants et de hauteur identique n’engendreront pas d’impact visuel notable.

De plus, une haie arbustive a été implantée début 2016 le long de la route au droit de la station d’épuration, ce qui entrainera à terme une forte atténuation de l’impact visuel depuis la route de desserte du site.

• L’épandage des boues L’épandage des boues est effectué par une entreprise qualifiée. Le matériel utilisé (matériel de type agricole) fait que ces épandages s’insèrent dans le contexte local sans créer d’impact particulier sur le paysage.

L’impact des installations de la station d’épuration et de l’épandage des boues sur le site et le paysage sont réduits au minimum acceptable. La construction d’un nouveau clarificateur n’entrainera pas d’impact sensible supplémentaire, au contraire, la haie implantée le long de la route atténuera fortement à terme la visibilité de la station d’épuration depuis l’extérieur du site.

1.2.3 Impact sur la faune et la flore La station d’épuration est implantée au sein du site industriel. Elle est située à environ 1 km de la ZNIEFF de type I « MARAIS DE LA HOBERIE ET VALLEE DE LA FUTAIE », reconnue pour sa végétation remarquable et ses qualités piscicoles.

Le fonctionnement de la station d’épuration de SOFIVO et la construction d’un nouveau clarificateur n’auront donc aucune incidence notable sur la faune et la flore.

De plus, la pratique de l’épandage des boues n’a pas d’impact particulier sur la faune ou la flore.

Pour les surfaces exploitées qui seraient proches de zone naturelles protégées (zones boisées non cultivées), la pratique d’épandage des boues est analogue aux épandages déjà pratiqués par les agriculteurs sur ces zones, sans qu’il en résulte une perturbation des écosystèmes correspondants.

Les épandages de boues de SOFIVO sont réalisés par une entreprise spécialisée dans les travaux agricoles, les établissements TALIGOT à LUITRE (35). Cette dernière respecte scrupuleusement les préconisations qui lui ont été données, en particulier sur les doses à épandre, l’utilisation de rampe à pendillards, le respect des distances d’exclusion réglementaire (35 m vis-a-vis des cours d’eau et points d’eau…).

108

L’une des parcelles du plan d’épandage est située en limite d’une ZNIEFF. Il s’agit de la parcelle BOP11, qui est située en limite de la ZNIEFF du « ruisseau du Tabuère », le principal risque serait lié au ruissellement, qui interviendrait en cas de précipitations importantes, en particulier dans les zones ou la pente est la plus importante.

Toutes les dispositions sont prises pour éviter ce risque : en période d’excédant hydrique, seules les parcelles de classe 2 sont utilisées pour l’épandage. De plus, en cas de précipitations ou de risque d’orage, les épandages sont reportés. Sur labour, les boues sont enfouies dans un délai de 24 h, et sur prairie ou culture implantée, le couvert végétal constitue un obstacle au ruissellement. Enfin, les zones à forte pente ont été exclues de l’épandage (ce qui n’est pas le cas de la parcelle BOP01 qui ne présente qu’une pente faible à modérée).

Dans ces conditions, on peut considérer que l’impact des épandages de boues de SOFIVO sur la ZNIEFF du « ruisseau du Tabuère » est négligeable, et tout à fait équivalent aux activités agricoles habituellement réalisées sur cette parcelle. 1.2.4 Impact sur les zones Natura 2000 La station d’épuration de SOFIVO à PONTMAIN n’est pas située à l’intérieur d’une zone Natura 2000. Aucune des parcelles du plan d’épandage n’est située dans une zone Natura 2000.

Deux zones Natura 2000 sont situées à environ 23 km du site d’étude de la station d’épuration. Il s’agit des SIC/ZSC et ZPS de la Baie du Mont Saint Michel.

1.2.4.1 Recensement des sources d’impact potentiel Les sources d’impact potentiel du fonctionnement de la station d’épuration SOFIVO sur les habitats et les espèces recensées au sein des zones NATURA 2000 étudiées sont liées : ‹ aux émissions atmosphériques, ‹ aux émissions sonores et olfactives, ‹ aux émissions aqueuses.

1.2.4.2 Impact de l’activité de la station d’épuration • Impact lié aux émissions atmosphériques, sonores et olfactives La dégradation de la qualité de l’air peut engendrer des conséquences néfastes directes ou indirectes sur les organismes vivants ou sur la qualité des habitats via une pollution des sols, ou des cours d’eau via l’air.

Les principales sources de pollution atmosphérique de la station sont liées aux gaz d’échappements des véhicules se rendant sur site de la station d’épuration et circulant pour les épandages.

L’impact sur les zones Natura 2000 lié au trafic apparaît comme non significatif, du fait de l’éloignement de la station d’épuration et des parcelles d’épandage des zones Natura 2000.

Compte tenu de l’éloignement du site industriel et des parcelles d’épandage par rapport aux zones NATURA 2000, les émissions sonores et olfactives des installations de la station d’épuration ne génèrent aucun impact sur les zones Natura 2000.

109

Ainsi, les impacts liés aux émissions atmosphériques, olfactives et sonores liés à l’activité sur la station d’épuration de SOFIVO apparaissent comme étant non significatifs.

• Impact lié aux émissions aqueuses La « Baie du Mont St Michel » est susceptible d’être impactée par le rejet de la station d’épuration de Sofivo. En effet, la Glaine dans laquelle la station d’épuration de SOFIVO rejette ses eaux traitées, est un affluent de l’Airon, qui lui-même se jette dans la Sélune. Cette dernière se déverse dans la baie du Mont St Michel.

Rejet des eaux traitées de SOFIVO Les valeurs limites de rejet de la station d’épuration de SOFIVO sont encadrées par un arrêté préfectoral. Comme indiqué dans le paragraphe « Impact des rejets », les valeurs limites prescrites garantissent globalement un respect du bon état écologique de l’eau de la Glaine en aval immédiat du point de rejet des eaux traitées. La construction d’un nouveau clarificateur (en projet) viendra encore sécuriser et fiabiliser la station d’épuration.

L’autoépuration de l’eau qui s’effectue naturellement dans la Glaine et dans l’Airon permet une épuration des eaux supplémentaire à celle qui a lieu dans la station d’épuration. L’autoépuration constitue ainsi un élément sécurisant vis à vis de la protection de la Sélune et donc des zones Natura 2000 concernées.

De plus, le suivi de la qualité de l’Airon par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne en aval du rejet de la station d’épuration de SOFIVO montre que les rejets aqueux de la station n’ont pas d’impact sensible sur la qualité de l’Airon.

Du fait du traitement de ses effluents par une station d’épuration appropriée, de la dilution du rejet de la station d’épuration dans la Glaine, l’Airon puis la Sélune, et de l’autoépuration des eaux sur une vingtaine de kilomètres, l’impact de ces rejets aqueux apparaît comme non significatif sur la zone Natura 2000 de la Baie du Mont St-Michel.

1.2.4.3 Conclusion Aucun enjeu particulier susceptible d’engendrer un impact notable sur les zones Natura 2000 n’est recensé.

110

II IMPACT SUR L’EAU

2.1 CONTEXTE HYDROLOGIQUE

Le réseau hydrographique dans le secteur d’étude est présenté sur la carte au 1/25 000 ème en annexe (Plan1).

La Glaine, qui passe à côté de la station d’épuration de SOFIVO, sépare la Mayenne de l’Ille et Vilaine. Avec la Futaie, elle forme l’Airon entre Landivy (53) et Louvigné-du-Désert (35), qui elle-même se jette dans la Sélune au niveau de Saint-Hilaire-du-Harcouët (50).

L’ensemble du bassin versant de La Sélune est classé zone sensible.

Le bassin de l’Airon est essentiellement peuplé de Cyprinidés et de Salmonidés. Compte-tenu du potentiel du cours d’eau en population salmonicole, L’Airon est classé en 1 ère catégorie piscicole.

Les effluents traités par la station d’épuration de SOFIVO sont rejetés dans la Glaine. La Glaine prend sa source sur la commune du Loroux à environ 6 km au Sud de Pontmain. Elle rejoint ensuite La Futaie à environ 5 km au Nord de Pontmain.

Les coordonnées Lambert 93 du point de rejet des effluents traités par la station d’épuration de SOFIVO dans la rivière de la Glaine sont les suivantes : - X= 398 472 m, - Y= 6 823 684 m.

2.2 LE SDAGE

2.2.1 Objectifs de qualité Les objectifs de qualité des cours d’eau sont définis par la Directive Cadre Européenne sur l’eau transposée en 2000 en droit interne.

Les objectifs environnementaux de la directive-cadre européenne sur l’eau (DCE) et reprise par la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques, sur l’ensemble des milieux aquatiques, peuvent être synthétisés ainsi : - atteindre le bon état (physico-chimique, biologique et chimique) en 2015 - assurer la continuité écologique sur les cours d’eau (annexe V) qui est en lien direct avec le bon état écologique - ne pas détériorer l’existant (qui s’entend comme le non-changement de classe d’état) - atteindre toutes les normes et objectifs en zones protégées au plus tard en 2015 - supprimer les rejets de substances dangereuses prioritaires et réduire ceux des substances prioritaires.

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• « Bon état » Le bon état d’une eau de surface est atteint lorsque son état écologique et son état chimique sont au moins bons. L’état écologique comprend l’état physico-chimique et l’état biologique.

• Bon état écologique Le bon état écologique comprend : - le bon été physico-chimique, défini par des normes de qualité environnementales (NQE) définies ci-après, - le bon état biologique défini par les indices diatomée, poisson et l’IBGN (indice biologique général normalisé.

• Bon potentiel écologique Le terme « bon potentiel écologique » est utilisé lorsque les cours d’eau sont des milieux fortement modifiés. Pour ces masses d’eau fortement modifiées par l’homme, les objectifs de bon état chimique et physico-chimique sont les mêmes que pour les masses d’eau naturelles. L’objectif biologique est quant à lui défini uniquement avec l’indice diatomée (indicateurs invertébrés et poissons non pris en compte).

• Bon état chimique L’objectif de bon état chimique consiste à respecter les seuils de concentration définis pour les 41 substances visées par la directive cadre sur l’eau. L’état chimique d’une masse d’eau de surface est bon lorsque les concentrations en polluants ne dépassent pas les seuils ou normes de qualité environnementale (NQE) définies à l’annexe 8 de l’arrêté du 25 janvier 2010 1.

Le bon état chimique est atteint pour un polluant lorsque l’ensemble des NQE de ce polluant est respecté en tout point de la masse d’eau hors zone de mélange.

• Bon état physico-chimique Les éléments physico-chimiques généraux pris en compte et les NQE associées sont détaillés dans le tableau suivant.

1 arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface

112

Tableau 2.1 : Eléments physico-chimiques généraux et normes de qualité environnementale (AM du 25/01/2010)

Remarque : concernant les formes azotées, le tableau ci-dessus ne prend en compte que les formes ammoniacales (NH4) et oxydées (NO2 et NO3) ; l’azote de Kjeldahl n’est pas référencé. Les MES et la DCO ne sont pas non plus référencées dans ce tableau. Ces paramètres étaient cependant explicitement cités dans la circulaire 28 juillet 2005 relative au bon état écologique (paramètres physico-chimiques complémentaires pouvant être utilisés pour les programmes de mesures pour les cours d’eau). Cette circulaire avait anticipé la publication de l’arrêté du 25 janvier 2010.

Tableau 2.2 : Valeurs limites en MES et DCO d’après la circulaire du 28 juillet 2005 Limite des classes d'état Très bon état Bon état MES (mg/l) 25 50 DCO (mg/l) 20 30 NK (mg/l) 1 2

2.2.2 Objectifs de qualité et qualité de l’Airon

• Le SDAGE SEINE-NORMANDIE

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Seine Normandie a été adopté par arrêté du 17 décembre 2009. Le SDAGE définit, pour la période 2010 – 2015, les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité des eaux à atteindre dans le bassin Seine Normandie pour atteindre un bon état en tenant compte des facteurs naturels (délais de réponse de la nature), faisabilité techniques (FT) et économiques.

113

Les objectifs d’état des cours d’eau « la Glaine » et « l’Airon » sont présentés dans le tableau ci- dessous.

Tableau 2.3 : Objectifs d’état des cours d’eau « la Glaine » et « l’Airon » - SDAGE Seine Normandie 2010-2015 Objectif d'état Objectif d'état Objectif d'état global écologique chimique Code Masse d'eau Objectif Objectif Objectif Délai Délai Délai d'état d'état d'état FRHR347- La Glaine Bon état 2021 Bon état 2021 Bon état 2021 I9150600

FRHR347 L’Airon Bon état 2021 Bon état 2027 Bon état 2027

• Le SAGE

Le SAGE, déclinaison locale du SDAGE, fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau. Le SAGE est établi par une Commission Locale de l’Eau représentant les divers acteurs du territoire, et est approuvé par le préfet. Il est doté d’une portée juridique car les décisions dans le domaine de l’eau doivent être compatibles ou rendues compatibles avec ses dispositions. Les autres décisions administratives doivent prendre en compte les dispositions des SAGE.

L’état des lieux du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de la Sélune a été validé par l’arrêté préfectoral du 20 décembre 2007.

La carte ci-dessous permet de visualiser le bassin versant de la Sélune.

114

Bassin versant de la Sélune :

2.2.3 Débits Les données concernant les débits sont issus de la base de données nationale « Banque Hydro » Les débits pris en compte sont : - le débit moyen mensuel, - le QMNA5, débit mensuel quinquennal sec (débit pris en référence dans le calcul d’acceptabilité).

Les caractéristiques hydrologiques de l’Airon sont mesurées à la station de jaugeage de Landivy (à la confluence de la Glaine et de La Futaie donnant naissance à l’Airon), à environ 5 km en aval du rejet de SOFIVO La superficie du bassin versant à cette station est de 148 km 2 (Données Banque Hydro). Les caractéristiques des débits enregistrés à cette station sont présentées en Annexe 15.

Pour le calcul d’acceptabilité du milieu récepteur, l’objectif est de déterminer avec suffisamment de précision le débit quinquennal sec (QMNA 5) au niveau du point de rejet des eaux usées traitées de la station d’épuration de SOFIVO.

Sur cette station nous disposons de mesures depuis 1973.

115

Les débits quinquennaux secs calculés à cette station sont présentés dans le tableau ci-dessous. A partir de ces débits, en considérant que les régimes hydrologiques de la Glaine et de l’Airon sont similaires, nous pouvons estimer les débits quinquennaux de La Glaine au niveau du point de rejet des effluents traités de la station d’épuration de l’usine SOFIVO, au prorata des surfaces de bassins versants.

La superficie du bassin versant à ce point est de 33 km 2.

Tableau 2.4 : Caractéristiques hydrologiques La Glaine au point L'Airon à Pont d’Airon de rejet de la STEP Données S= 148 km 2 S= 33 km 2 1973-2015 Débit moyen QMNA5 Débit moyen QMNA5 en m 3/s m3/s en m 3/s m3/s Janvier 3,110 1,570 0,693 0,350 Février 3,450 2,000 0,769 0,446 Mars 2,860 1,760 0,638 0,392 Avril 2,170 1,390 0,484 0,310 Mai 1,690 1,060 0,377 0,236 Juin 1,210 0,806 0,270 0,180 Juillet 0,942 0,614 0,210 0,137 Août 0,734 0,493 0,164 0,110 Septembre 0,694 0,440 0,155 0,098 Octobre 1,070 0,498 0,239 0,111 Novembre 1,690 0,727 0,377 0,162 Décembre 2,540 1,280 0,566 0,285 Année 1,840 1,410 0,410 0,314

Au point de rejet de la station d’épuration de SOFIVO, le débit minimum de la Glaine (QMNA5), est de 0,098 m 3/s (8467 m 3/j) en septembre (mois le plus contraignant).

2.3 QUALITE DU MILIEU AQUATIQUE

2.3.1 Points de suivi pour la caractérisation de la qualité des cours d’eau Les données concernant la qualité de l’Airon sont issues, depuis 2014, de la base de données gérée par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. La station de mesures est située en aval de Pontmain, au lieu-dit de « Pont-Juhel » à Louvigné-du- Désert (35), au niveau de la route départementale D31, à environ 10 km en aval du rejet de SOFIVO. Tableau 2.5 : Station de mesures de la qualité de l’Airon

Station Code station Localisation

Airon à Louvigné-du-Désert Aval du rejet SOFIVO 03271820 Pont-Juhel sur la D31 (à environ 10 km)

116

Pour la Glaine, en l’absence de station de mesure suivie, SOFIVO a mis en place depuis l’été 2017 un suivi trimestriel de la qualité physico-chimique et biologique de la Glaine en amont et en aval du point de rejet du fossé collectant le rejet de la station d’épuration et le rejet issu des lagunes d’eaux pluviales qui reçoivent aussi la fraction non recyclée des condensats d’évaporation du lait.

Les points de suivi localisés ci-contre ont été choisis en accord avec les Fédérations de Pêche de Mayenne et d’Ille-et-Vilaine.

- Deux points en amont du point de rejet de la STEP SOFIVO : o G1 au niveau du Loroux, à 6 km au Sud du site (point uniquement retenu pour le suivi biologique Galine amont – IBGN)

o G1 bis, en amont rapproché du point de rejet (juste en aval du pompage de SOFIVO).

- Deux points en aval du point de rejet de la STEP : o G2 en aval à proximité du point de rejet,

o G3 à 1km au Nord en aval du point de rejet.

Les coordonnées Lambert 93 du point de rejet sont :

x = 398 453 m, y = 6 823 678 m.

2.3.2 Résultats des données gérées par l’Agence de l’Eau sur l’Airon Le tableau suivant présente les résultats des analyses physico-chimiques de la station de mesure de Pont-Juhel pour les années 2016 à 2017.

Les résultats sont exprimés en moyenne et en percentile 90. Ils sont comparés aux normes de qualité environnementales (normes d’état) définies par l’arrêté du 25/02/2010, à l’exception des paramètres NK, DCO et MES pour lesquels les valeurs issues de la circulaire du 28 juillet 2005 sont utilisées.

117

L’ensemble des données figure en Annexe 16.

Tableau 2.6 : Qualité physicochimique de l’Airon 2016 et 2017 – Données gérées par AESN

MES COD DCO DBO5 NK NO3 NO2 NH4 PO4 P total Station 03271820 mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l Moyenne 2016- 23,13 3,50 15,32 1,85 0,64 33,43 0,08 0,05 0,20 0,12 2017 Centile 90 40,10 4,76 18,90 2,28 0,85 38,68 0,12 0,10 0,26 0,16

Très bon état 25 5 20 3 1 10 0,1 0,1 0,1 0,05

Bon état 50 7 30 6 2 50 0,3 0,5 0,5 0,2

Etat moyen - 10 10 - - 0,5 2 1 0,5

O2 Sat. O2 Temp. pH min pH max Station 03271820 dissous mg/l % °C - - Moyenne 2016- 11,06 99,53 10,70 7,50 7,5 2017 Centile 90 9,97 94,42 15,33 7,1 7,8

Très bon état 8 90 24 6,5 8,2

Bon état 6 70 25,5 6 9

Etat moyen 4 50 27 5,5 9,5

Source : AESN – Banque de données Qualité des Eaux

Sur la base des données des années 2016 et 2017 la qualité physicochimique de l’Airon est en bonne à très bonne pour tous les paramètres en moyenne comme en valeurs maximum (exprimées en centile 90).

2.3.3 Résultats du suivi de SOFIVO sur la Glaine - Suivi de la qualité physico-chimique

Les résultats des analyses physico-chimiques réalisées dans le cadre du suivi mis en place par SOFIVO sur la Glaine (prélèvements GES) sont présentés sur le tableau suivant (analyses INOVALYS de Nantes - 44).

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Tableau 2.7 : Qualité physico-chimique de la Glaine – Suivi SOFIVO

Conductivit MES DCO DBO5 NGL NO2 NO3 NH4 NK Ptot O2 é %O2 pH (mg/l (mg/l (mg/l (mg/l (mg/l (mg/l (mg/l (mg/l (mg/l (mg/l) (µS/cm) ) ) ) ) ) ) ) ) ) 6,5 Très bon état 25 20 3 3,3 0,1 10 0,1 1 0,05 8 90 - - 8,2 6 - Bon état 50 30 6 13,45 0,3 50 0,5 2 0,2 6 70 - 9 5,5 Etat moyen - - 10 - 0,5 - 2 - 0,5 4 50 - - 9,5 01/08/2017

G1 Glaine 6 15 0,8 6,2 0,28 23,8 0,15 0,8 0,09 8,1 84,4 222 7,5 G1bis amont 15 16 0,5 7,5 0,08 31,1 0,05 0,5 0,1 8,93 94,7 224 7,53

G2 Glaine 23 23 1,8 7,1 0,38 25,7 0,45 1,2 0,25 8,45 88,2 1037 7,78 G3 aval 18 23 1,3 7,2 0,21 27,9 0,13 0,8 0,24 8,92 92,6 859 7,87 06/11/2017

G1 Glaine 18 24 1,4 6,6 0,1 25,5 0,11 0,9 0,13 10,59 92,9 202,4 7,43 G1bis amont 10,85 94 209 7,31

G2 Glaine 12 21 1,5 6,4 0,15 22,5 0,56 1,3 0,31 10,84 94,5 680 7,76 G3 aval 22 27 1,6 6,5 0,23 23,5 0,34 1,1 0,3 11 96 638 8,02 15/03/2018

G1 Glaine 8,6 77 177 7,1 G1bis amont 19 26 1,5 7,3 0,11 27,8 0,08 1 0,08 8,9 80 180 6,9

G2 Glaine 15 28 1 7,1 0,12 27,4 0,16 0,9 0,12 10 90 282 6,4 G3 aval 18 29 1,4 7,2 0,12 28 0,13 0,9 0,13 10,6 96 279 6,4 12/07/2018

G1 Glaine 9 95 216 8,2 G1bis amont 29 11 1,4 0,5 0,07 40 0,05 0,5 0,07 8,7 92 214 7,9

G2 Glaine 37 13 1,6 0,7 0,11 38,1 0,08 0,7 0,17 9,4 97 566 8 G3 aval 35 13 0,9 0,6 0,11 39 0,05 0,6 0,16 9,3 97 532 8

La qualité physicochimique de la Glaine est bonne à très bonne en amont pour tous les paramètres analysés (à l’exception des NO2 sur la campagne du 01/08/17.

En aval du rejet, on constate une dégradation de la qualité sur le paramètre P avec sur les mesures de 2017 un passage en état moyen. Par contre, sur les deux mesures de 2018, la concentration en P en aval du rejet se maintient en deçà de la valeur maximum soutenant le bon état.

La conductivité augmente logiquement entre l’amont et l’aval en lien avec la charge minérale des effluents de SOFIVO.

- Suivi de la qualité biologique

Des mesures de qualification de la qualité biologique de la Glaine sont aussi ménées sous la forme d’IBGN (Indice Biologique Global Normalisé) réalisés une fois par an à l’étiage en amont de SOFIVO (point G1) et en aval (point G2 – aval immédiat et G3 – 1 km en aval).

119

En 2017, ces mesures ont été complétées par une mesure d’IBD (Indice Biologique Diatomées).

Les résultats sont présentés sur le tableau suivant (analyses INOVALYS Angers en 2017 et RIVES Chinon en 2018).

Tableau 2.8 : Qualité biologique de la Glaine – Suivi SOFIVO IBGN

Glaine en amont (G1) Glaine en aval 1 (G2) Glaine en aval 2 (G3) 01/08/2017 16 16 16 12/07/2018 13 17 16 Très bon > 16 état Bon état > 14 Etat moyen > 10

IBD

Glaine en amont (G1) Glaine en aval 1 (G2) Glaine en aval 2 (G3) 01/08/2017 13,3 14,6 14,6 Très bon état > 16,5 Bon état > 14 Etat moyen > 10,5

Ces résultats témoignent d’une bonne à très bonne qualité biologique de la Glaine en aval des rejets de SOFIVO.

2.3.4 Conclusion sur la qualité de la Glaine et de l’Airon Les résultats des analyses présentés précédemment témoignent d’une bonne à très bonne qualité physico-chimique tant sur la Glaine en amont du rejet que sur l’Airon (10 km en aval du rejet de SOFIVO). Sur la Glaine, on constate uen augmentation du paramètre phosphore juste en aval du rejet avec un déclassement en qualité moyenne sur 2017 et le maintien en bonne qualité en 2018.

Par contre, sur les deux journées de mesure à l’étiage 2017 et 2018, la qualité biologique de la Glaine est bonne à très bonne en aval des rejets de SOFIVO.

2.3.5 Hydrogéologie Le réseau hydrographique est assez important, dominé par La Glaine (à l’ouest de l’usine) et la Futaie (à l’est de l’usine). Le milieu comporte essentiellement des aquifères en milieu fissuré et est qualifié de perméable à assez peu perméable.

Le substrat est peu propice aux infiltrations, et lorsque celles-ci se produisent, elles ont un faible niveau de propagation horizontal, en raison du compartimentage élevé dans les sols anciens de ce type.

120

La nappe sous le site est située entre 2 et 4 mètres. Ce niveau piézométrique a été évalué à partir d’un rapport de forage de SOFIVO en aval de la station d’épuration du site qui fait état d’une arrivée d’eau à 4 mètres (débit de 1,5 m 3/h à 13 m). Ce forage n’a pas donné lieu à une exploitation.

2.3.6 Captages destinés à la consommation humaine L’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Ille et Vilaine nous a signalé l’existence d’un périmètre de protection de la prise d’eau potable du syndicat intercommunal à vocation multiple de Louvigné du Désert (prise d’eau de Pont-Juhel sur l’Airon).

La station d’épuration de SOFIVO se situe en dehors du périmètre rapproché de protection de la prise d’eau de Pont-Juhel.

Les différents éléments transmis par l’ARS (règles de protection du captage et les cartes des périmètres associés) sont présentés en Annexe 4.

2.3.7 Autres stations d’épuration rejetant dans le milieu Tableau 2.9 : Stations d’épuration communales

Station d’épuration urbaine Capacité nominale Cour d’eau récepteur

PONTMAIN 1500 EH

SAINT MARS SUR LA FUTAIE 250 EH la Futaie ST ELLIER DU MAINE 180 EH

MONTAUDIN 667 EH

LA BAZOUGE DU DESERT 500 EH Le Moulin d’Ory

LOUVIGNE DU DESERT 4000 EH Monthorin

LE LOROUX 500 EH La Glaine

Seule la station d’épuration de la commune du LOROUX rejette ses eaux traitées en amont du point de rejet de SOFIVO, dans la Glaine. Toutes les autres stations d’épuration rejettent entre le point de rejet de SOFIVO et la station de mesure de Pont-Juhel.

2.3.8 Zones inondables Le site internet « Cartorisque » du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie a été consulté (http://cartorisque.prim.net/index.html). Cartorisque compile sur l'internet l'ensemble des cartes des risques naturels et technologiques majeurs.

Il n’existe pas de plan de prévention du risque inondation (PPRI) sur la commune de PONTMAIN .

121

2.4 CARACTERISATION DES EFFLUENTS TRAITES PAR LA STATION D’EPURATION ET FLUX A TRAITER

2.4.1 Origine de l’eau consommée L'approvisionnement en eau provient principalement d’un captage d’eau sur « La Glaine » et du réseau public de distribution. Il était jusqu’en septembre 2017 complété par 4 sources captées sur une parcelle au sud de l’usine.

2.4.2 Consommation d’eau et ratios Tableau 2.10 : Evolution de la consommation d’eau de SOFIVO

Ratios Activité Conso eau consommation t de poudres m3 m3/t poudre

2012 68 413 192 362 2,81 2013 66 652 190 167 2,85 2014 68 099 226 362 3,32 2015 69 119 256 403 3,71 2016 66 585 380 902 5,72 2017 66 317 374 379 5,64

L’augmentation depuis 2014 du volume d’eau consommée et du ratio de consommation correspondant s’explique par l’exigence liée à la fabrication de produits infantiles qui nécessite une augmentation de la fréquence de certains lavages.

La consommation d’eau en 2016 se répartissait de la façon suivante : - Eau de ville : 55% - Eau des captages privés : 45% (prise d’eau de surface et forages).

Depuis septembre 2017, pour des raisons qualitatives, les sources captées ne sont plus utilisées, le volume d’eau correspondant étant compensé par une augmentation de la consommation sur le réseau public de distribution. Pour cela, en accord avec le Syndicat d’Eau de Nord-Ouest Mayennais (SENOM), l’approvisionnement de l’usine en eau de ville a été augmenté fin 2016 pour une consommation annuelle d’environ 200 000 m 3.

Ainsi, en 2017, la consommation d’eau se répartissait de la façon suivante : - Eau de ville : 59% - Eau des captages privés : 41% (prise d’eau de surface jusqu’en septembre et forages).

SOFIVO souhaite toutefois maintenir l’autorisation d’utiliser ces captages par sécurité en cas de besoin en situation future (défaut d’approvisionnement sur le réseau public ou sur le captage sur la Glaine).

122

Les 4 captages sont localisés sur la vue aérienne ci-dessous :

Coordonnées Lambert 93 des captages :

A : - X = 398 712 m - Y = 6 822 927 m

B : - X = 398 726 m - Y = 6 822 971 m

C : - X = 398 759 m - Y = 6 822 946 m

D : - X = 398 893 m - Y = 6 822 957 m

2.4.3 Caractéristiques des eaux résiduaires en entrée station

Origine des effluents

Les eaux résiduaires industrielles sont rejetés dans le réseau collecteur aboutissant à la station d’épuration biologique à boues activées propre au site. Ces eaux résiduaires industrielles sont composées principalement des eaux générées par les lavages des installations (équipements, sols et locaux), des égouttures liées aux opérations de chargement et déchargement de matières laitières ou matières grasses végétales, d’une fraction des condensats d’évaporation des produits laitiers jugés trop chargés en DCO pour être recyclés ou envoyés vers les lagunes d’eaux pluviales. Une partie des eaux usées sanitaires rejoint aussi la station d’épuration (l’autre partie rejoint des systèmes de fosses septiques indépendantes vidangées régulièrement par une société externe).

Quantification des volumes et flux de pollution à traiter

Deux installations d’autosurveillance sont en place en entrée de la station d’épuration : - Sur l’unité de déminéralisation du lactosérum (atelier mis en service en 2012), - Sur le reste de l’usine.

Elles permettent de mesurer les volumes et les flux reçus par la station d’épuration. Chaque dispositif est composé d’une mesure de débit et d’un préleveur automatique asservi au débit.

123

Caractéristiques des flux à traiter Les caractéristiques des eaux usées produites ont été déterminées à partir des autocontrôles réalisés en entrée de la station d’épuration entre 2013 et 2017.

Le tableau suivant indique les volumes et la charge en DCO issus de l’usine SOFIVO et de l’atelier de déminéralisation du lactosérum.

Tableau 2.11 : Evolution des effluents entrant sur la station d’épuration

Activité Volume à traiter (m 3) DCO à traiter (t) Ratios rejet

t de m3/t Usine Déminé Total Usine Déminé Total Kg DCO/t poudres poudre 2013 66 652 242 845 71 469 314 314 1 076 387 1 463 4,72 21,9 2014 68 099 260 467 88 335 348 802 1 126 499 1 625 5,12 23,9 2015 69 119 247 460 94 680 342 140 860 464 1 324 4,95 19,2 2016 66 585 251 782 115 415 367 197 912 539 1 451 5,51 21,8 2017 66 317 244 362 123 766 368 128 927 585 1 512 5,55 22,8 2017/2016 0% -3% +7% 0% +2% +9% +4% 0% +5%

Flux en entrée de la station d’épuration de SOFIVO

Les flux en entrée de la station d’épuration ont été caractérisés en situation actuelle, d’après les autocontrôles. Ils sont synthétisés dans le tableau suivant.

Tableau 2.12 : Synthèse des flux entrée station d’épuration

Flux moyen en entrée Centile 95

Volume m3/j 1 009 1 215 DCO kg/j 4 140 6 360

2.4.4 Caractéristiques des effluents épurés Valeurs limites de rejet Les valeurs limites imposées pour le rejet dans la Glaine par l’Arrêté Préfectoral du 27 décembre 2005 sont les suivantes :

2.13 : Valeurs limites de rejet imposées par l’Arrêté Préfectoral du 27 décembre 2005

Flux Concentrations (mg/L) (kg/j) MES 26,2 35 DCO 67,5 90

DBO 5 22,5 30 NGL 11,25 15 NK 7,5 10 P total 1,5 2 Volume (m 3/j) 750

124

Résultats d’autosurveillance Les tableaux suivants présentent une synthèse des volumes et des concentrations mesurés en sortie de la station d’épuration de SOFIVO ainsi que le nombre de dépassements par mois pour tous les paramètres surveillés au cours l’année 2017.

Tableau 2.14 : Suivi des volumes sortie station

Valeur limite Moy Vol. m3/j janv-17 févr-17 mars-17 avr-17 mai-17 juin-17 juil-17 août-17 sept-17 oct-17 nov-17 déc-17 AP du 2017 27/12/2005 Moy. 984 1024 928 933 1011 1040 999 1045 1037 1013 1014 1051 Maxi 1089 1106 1121 1053 1086 1112 1112 1136 1205 1082 1125 1193 1008 750 Mini 809 734 654 613 713 934 927 715 893 884 884 814 Nb de dépassements 31 27 29 28 30 30 31 30 30 31 30 31

Les volumes moyens mensuels rejetés sont quasiment en permanence supérieurs à la valeur limite autorisée de 750 m 3/j. Le volume maximum est d’environ 1100 m 3/j. Ceci est lié à l’évolution de l’activité du site, avec la mise en service depuis 2012 du nouvel atelier de déminéralisation du lactosérum.

SOFIVO sollicite la possibilité de porter la valeur limite prescrite par l’arrêté préfectoral du 27/12/2005 à 1100 m 3/jour.

Tableau 2.15 : Suivi des concentrations en DCO sortie station

Valeur limite Moy DCO en mg/l janv-17 févr-17 mars-17 avr-17 mai-17 juin-17 juil-17 août-17 sept-17 oct-17 nov-17 déc-17 AP du 2017 27/12/2005 Moy. 40 42 44 48 43 45 46 44 50 37 44 53 Maxi 75 51 70 79 76 63 70 63 80 89 60 87 46 90 Mini 17 23 29 16 15 15 21 31 37 8 14 15 Nb de dépassements 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 NB : 1 analyse par jour.

Aucun dépassement sur l’année 2017 : la teneur en DCO en sortie est très bonne, avec une moyenne annuelle bien inférieure à la valeur limite de rejet. Ceci démontre que la capacité organique de la station est suffisante pour traiter les flux actuels en lien avec l’évolution de l’activité du site.

Tableau 2.16 : Suivi des concentrations en MES sortie station

Valeur limite Moy MES en mg/l janv-17 févr-17 mars-17 avr-17 mai-17 juin-17 juil-17 août-17 sept-17 oct-17 nov-17 déc-17 AP du 2017 27/12/2005 Moy. 19,5 18,9 25,0 21,4 19,9 18,4 16,5 19,4 20,3 12,7 11,9 18,7 Maxi 34,0 32,4 40,3 33,4 31,6 37,4 26,0 27,4 42,2 21,6 21,4 44,0 19,2 35 Mini 2,3 6,0 16,8 10,4 8,0 4,3 6,0 12,8 8,0 0,8 3,4 10,0 Nb de dépassements 0 0 3 0 0 1 0 0 2 0 0 1 NB : 1 analyse par jour.

Sur les MES, on constate que les résultats sont corrects avec un maximum de 3 dépassements au mois de mars.

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Tableau 2.17 : Suivi des concentrations en Azote sortie station

Valeur limite Moy NGL en mg/l janv-17 févr-17 mars-17 avr-17 mai-17 juin-17 juil-17 août-17 sept-17 oct-17 nov-17 déc-17 AP du 2017 27/12/2005 Moy. 3,1 3,5 4,2 4,3 3,5 4,0 3,3 3,7 3,9 3,7 5,3 6,6 Maxi 4,6 3,9 7,7 6,3 4,4 4,5 6,5 4,2 4,7 5,4 7,1 10,1 3,8 15 Mini 2,1 2,7 2,6 2,6 2,5 3,6 1,6 2,9 3,6 2,6 3,3 4,8 Nb de dépassements 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 NB : 4 à 7 analyses par mois.

Les concentrations en NGL en sortie de la station d’épuration sont toujours inférieures à la valeur limite de 15 mg N/l. SOFIVO étant concerné par la directive IED, la valeur limite de rejet en NGL devra être rabaissée à terme à 10 mg/l en moyenne mensuelle. Cet objectif est d’ores et déjà respecté.

Tableau 2.18 : Suivi des concentrations en Phosphore sortie station

Valeur limite Moy Pt en mg/l janv-17 févr-17 mars-17 avr-17 mai-17 juin-17 juil-17 août-17 sept-17 oct-17 nov-17 déc-17 AP du 2017 27/12/2005 Moy. 0,32 0,67 0,64 0,93 0,72 0,58 1,03 0,75 1,93 0,67 1,37 1,20 Maxi 0,93 1,47 1,55 1,80 1,81 1,48 1,96 1,22 4,77 1,32 3,6 2,51 0,91 2 Mini 0,05 0,27 0,11 0,55 0,03 0,01 0,25 0,41 0,62 0,28 0,6 0,68 Nb de dépassements 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 1 NB : 4 à 5 analyses par mois.

Les concentrations en P total en sortie de la station d’épuration sont, en moyenne mensuelle, inférieures à la valeur limite autorisée (2 mg/l). Seulement 3 dépassements ponctuels ont été constatés en 2017.

Le tableau suivant présente la synthèse du fonctionnement de la station d’épuration de SOFIVO.

Tableau 2.19 : Synthèse de fonctionnement de la station d’épuration de SOFIVO

Volume MES DCO NGL P total

m3/an m3/j conformité mg/L conformité mg/L conformité mg/L conformité mg/L conformité

2012 254 252 695 95% 11,5 94% 40 98% 5 100% 1,10 88% 2013 304 825 835 16% 15,9 96% 45 98% 4,2 100% 0,60 98% 2014 315 197 864 15% 23,2 88% 60 90% 4,3 98% 1,67 92%

2015 333 294 913 9% 14,1 98% 35 100% 3,4 100% 0,61 96%

2016 367 253 1003 1% 17,3 97% 32 100% 3,9 100% 0,62 100%

2017 367 920 1008 2% 19,2 98% 46 100% 3,8 100% 0,9 94%

Les résultats traduisent le bon fonctionnement de la station ces dernières années.

Par contre, depuis 2013, le volume de rejet autorisé (750 m 3/j) est régulièrement dépassé. Ceci est en lien avec l’augmentation du volume d’effluent généré par l’atelier de déminéralisation du lactosérum et l’augmentation de la fréquence de certains lavages en lien avec les contraintes sanitaires justifiées par la fabrication de produits infantiles en particulier.

126

En vue de sécuriser le fonctionnement de la station d’épuration sur le plan hydraulique, SOFIVO prévoit pour 2019 la construction d’un nouveau clarificateur de 141 m 2, identique à l’existant, sur le site de la station d’épuration. Il sera installé en parallèle du clarificateur actuel, et permettra de doubler la capacité hydraulique (Cf 2.4.5).

2.4.5 Description de la filière de traitement des eaux usées

- Configuration actuelle

Les effluents sont traités par une station d’épuration biologique de type « boues activées ». Le synoptique de la station d’épuration dans sa configuration actuelle est présenté ci-dessous.

SYNOPTIQUE DE LA STATION D'EPURATION

Usine Atelier déminéralisation

Dégraissage statique

P Qus. Canal de Canal de P Qus. comptage comptage

Bassin tampon 500 m 3 1 aérateur 11 kW 2 pompes de reprise 3 Bioréacteur 48 m /h max. 1 aérateur

Pompage Qem.

Fosse à graisse Dégraisseur aéré raclé / Dessableur

Bassin d'aération 6 900 m 3 Poste toutes eaux 14 turbines - 259 kW - 233 kgO 2/h 1 pompe + + 1 turbine 37,5 kW en secours 1 provisoire

Vanne automatique

FeCl 3 Cuve 25 m 3 1 pompe 117 L/h Dégazeur + 1 en secours 42 L/h

Puits à boues Clarificateur 141 m 2 P1 = 65 m 3/h ; P2 = 62 m 3/h Eau Industrielle

Puits à flottants Table d'égouttage 1 pompe d'extraction Qem. 10 m 3/h

Qem.

Canal de Lagune à boues 3 500 m 3 P Qus. Lagune à boues 2 000 m 3 1 géomembrane comptage Etanchéité naturelle 1 agitateur

LA GLAINE EPANDAGE

P : Préleveur automatique réfrigéré

Qus. : Débitmètre à ultrasons

Qem. : Débitmètre électromagnétique

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Un schéma de principe de la station d’épuration est joint en Annexe (Plan 2).

La station à boues activées comprend dans sa configuratioin actuelle :

• une installation de prétraitement composée : o d’un dégraissage statique, o d’un bassin tampon de 500 m 3 (1 aérateur de 11 kW, 2 pompes immergées de 48 m3/h avec variateur de fréquence), o d’un dégraisseur complété d’un bioréacteur, avec recirculation des graisses vers le bassin tampon.

• une filière de traitement de l’eau : o d’un bassin d’aération d’un volume utile de 6900 m 3, équipé de 14 turbines flottantes rapides, soit 259 kW de puissance totale, o une pompe doseuse pour l’injection de chlorure ferrique au niveau du dégazeur, o d’un clarificateur circulaire de 141 m².

• une filière boues : o Une table d’égouttage des boues de capacité nominale 10 m 3/h, o Un bassin de stockage des boues de 3000 m 3 étanchéifié d’une géomembrane, et équipé d’un agitateur fixe de 7,5 kW, complété par un agitateur mobile lors de la reprise des boues pour épandage. o Un second bassin de stockage de 1300 m 3 étanchéifié par une couche d’argile, et ne disposant pas de dispositif d’agitation.

• des équipements de prélèvement et de mesure des débits : o Une installation d’autosurveillance (mesure de débit et prélèvement) est en place en sortie de l’atelier de déminéralisation ainsi que sur les rejets du reste de l’usine, o Un préleveur automatique échantillonne les effluents entrants en amont du bassin tampon, o un système de mesure des débits (canal + débitmètre à ultrason) et un système de prélèvement des eaux (préleveur automatique réfrigéré) en sortie de la station d’épuration.

Une vanne automatique est installée en amont du clarificateur, elle permet de stopper le rejet au milieu récepteur des effluents traités en cas d’entrainement de boue vers le milieu naturel (détecté par une sonde de turbidité). Une vanne manuelle est installée en sortie du bassin d’aération, permettant de lisser les débits en sortie du bassin d’aération vers le clarificateur et de stopper le rejet au milieu récepteur en cas de pollution accidentelle. Les effluents traités sont rejetés dans la Glaine.

Les boues issues de la station d’épuration sont épandues sur des terres agricoles.

- Renforcement de la station d’épuration (échéance 2019)

Pour un volume maximum journalier de 1100 m 3 (volume de rejet sollicité), et donc un débit après tamponnement de 46 m 3/h, la vitesse ascensionnelle sur le clarificateur existant de 141 m2 est de 0,33 m/h.

128

Même si la bonne décantation des boues permet un bon fonctionnement du clarificateur, cette vitesse deviendrait élevée en cas de dégradation de cette décantation. C’est la raison pour laquelle SOFIVO a décidé la construction d’un 2 ème clarificateur de même capacité. Ainsi, la vitesse ascensionnelle maximale passera à 0,16 m/h. L’installation sera alors très largement dimensionnée au plan hydraulique. Ce dimensionnement sécurisera l’ensemble des rejets de la station d’épuration.

Ce nouveau clarificateur sera équipé (comme l’existant) d’une sonde de turbidité en sortie permettant de détecter un entrainement de boues et de couper en ce cas l’alimentation du clarificateur (par une vanne automatique placée en amont de l’ouvrage).

De plus, le maintien d’une concentration en boues adaptée dans le bassin d’aération nécessite à certaines périodes un fonctionnement de la table d’égouttage qui assure les extractions de boues pendant 24h. Afin de sécuriser l’installation, le projet d’évolution de la station d’épuration prévoit aussi la mise en place d’une nouvelle table d’égouttage de capacité équivalente à l’existante dans un local technique adossé à l’existant.

Enfin, SOFIVO prévoit la construction d’un nouveau bassin tampon en tête de station d’épuration dédié aux rejets issus de l’atemier de déminéralisation qui permettra d’améliorer le lissage des effluents sur la station d’épuration (échéance 2019). Les effluents issus de la fabrication et ceux issus de l’atelier de déminéralisation transiteront alors par deux bassins tampons distincts.

2.4.6 Flux maximum reçus par la station d’épuration Sur le tableau suivant sont mentionnés les flux maximums actuels et futurs entrant en volume et en DCO sur la station d’épuration de SOFIVO :

Tableau 2.20 : Flux maximums entrant

Flux max en entrée de la station d'épuration de SOFIVO (centile 95) Volume m3/j 1 120 DCO kg/j 6 380

Les flux moyens sont de l’ordre de 1 000 m 3 et 3 980 kg DCO/j.

Les très bons résultats en sortie de la station d’épuration montrent que les flux reçus sont cohérents avec sa capacité.

Le nouveau clarificateur en projet sur le site de la station d’épuration renforcera encore cette capacité et fiabilisera l’ensemble du fonctionnement de la filière.

129

2.5 CARACTERISATION DES CONDENSATS D’EVAPORATION REJETES AU MILIEU AQUATIQUE

2.5.1 Origine et devenir des condensats Les condensats d’évaporation du lait (eau de constitution du lait extraite sous forme de vapeurs lors de la concentration par évaporation du lait et du lactosérum) sont en priorité récyclés dans l’usine sur un certain nombre de postes : - Chaudière, - Prélavages d’équipements, - Lavage des camions…

Par contre, la quantité de condensats produits est supérieure au volume recyclable en interne. Ainsi, une fraction des condensats est dirigée en fonction de sa qualité, soit vers les lagunes qui collectent les eaux pluviales du site, soit vers la station d’épuration.

Les lagunes d’eaux pluviales se rejettent dans un fossé qui collecte aussi le rejet épuré de la station d’épuration avant de rejoindre la Glaine.

Un tri par mesure de conductivité est réalisé sur les condensats d’évaporation de la façon suivante : - Conductivité <20µS : recyclage vers chaufferie - Conductivité <75 µS : recyclage vers une utilisation pour des nettoyages intermédiaires - Conductivité comprise entre 75 µS et 110 µS : envoi vers les lagunes d’eaux pluviales. - Conductivité >110 µS : envoi sur la station d’épuration. Une vanne automatique asservie à la valeur de la conductivité permet de transférer les condensats vers la filière appropriée.

2.5.2 Volume de condensats rejetés La quantité maximum de condensats non recyclée en interne et donc dirigée soit vers les lagunes d’eaux pluviales soit vers la station d’épuration est estimée d’après les données de production du site à 650 m3/jour.

En règle générale, la bonne qualité des condensats permet l’envoi de cette fraction non recyclée vers les lagunes d’eaux pluviales. Soit un volume maximum de condensats rejetés vers les lagunes d’eaux pluviales de 645 m3/j.

2.5.3 Caractéristiques des condensats Des analyses complètes des condensats (paramètres physico-chimiques et micropolluants) ont été réalisées par le laboratoire EUROFINS sur août et septembre 2018. L’intégralité de ces résultats est présentée en annexe.

Pour l’ensemble des micropolluants, les teneurs mesurées sont très faibles et le plus souvent inférieures aux seuils de quantification du laboratoire.

Pour les paramètres physico-chimiques « classiques », une synthèse de ces résultats est présentée ci-dessous :

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Tableau 2.21 : Synthèse des analyses sur condensats d’évaporation rejetés vers les eaux pluviales

MES DCO DBO5 NTK N.NO2 N.NO3 NGL P total Moyenne (mg/l) <2 43,3 21,7 2,5 <0,015 <0,2 2,5 <0 07 Maximum (mg/l) <2 64,0 32,0 3,8 <0,015 <0,2 3,8 0,12

Les condensats se carctérisent par : - L’absence de MES, - Une DCO résiduelle comparable à la DCO résiduelle sur les effluents traités de la station d’épuration, - Un rapport DCO/DBO5 voisin de 2 - Une teneur en NGL très faible (essentiellement liée au NTK), - Une teneur en P très faible (et le plus souvent inférieure à la limite de quantification).

Le passage dans les lagunes d’eaux pluviales et en particulier l’aération mise en place en 2017 sur la première lagune permet de réduire encore la charge organique résiduelle de ces condensats. Toutefois, pour les calculs d’acceptabilité, nous avons retenu par sécurité la qualité mesurée en amont des lagunes.

2.5.4 Justification du maintien des condensats vers les lagunes d’eaux pluviales La caractérisation des condensats qui rejoignent après tri par conductivité les lagunes d’eaux pluviales (Cf 2.5.3) montre qu’ils sont d’un niveau de qualité voisin à meilleur que le rejet épuré de la station mis à part pour la DBO5, qui reste en moyenne cohérente avec la valeur maximum mentionnée dans l’arrêté du 2 février 1998. Ce constat justifie de ne pas envoyer les condensats sur la station d’épuration (mis à part la fraction de condensats éventuellement chargée en DCO qui est alors dirigée vers la station d’épuration comme décrit en 2.5.1). En outre, l’envoi des condensats sur la station d’épuration entrainerait une diminution du temps de séjour dans le bassin d’aération ainsi qu’une augmentation de la vitesse ascensionnelle sur l’étage de clarification pouvant être préjudiciable à la qualité du traitement. De plus, cela nécessiterait d’augmenter le volume de rejet autorisé en sortie de station d’épuration.

L’envoi vers les lagunes d’eaux pluviales permet par ailleurs de lisser le rejet des condensats (en mélange avec les eaux météoriques) et d’en améliorer la qualité (en particulier pour la DBO5) grâce à l’aération pratiquée sur la première lagune.

2.6 IMPACT DE L’AUGMENTATION DU VOLUME DE REJET SUR LE MILIEU NATUREL

2.6.1 Valeurs maximum de rejet sollicitées par SOFIVO SOFIVO souhaite régulariser la situation administrative de son rejet qui est régulièrement supérieur en volume au volume maximum de 750 m3/j prescrit dans l’arrêté préfectoral.

L’observation des volumes de rejet constatés ces dernières années amène à retenir pour la station d’épuration un volume maximum de 1100 m3/j. Cette valeur apparait suffisamment sécurisée dans la mesure où elle n’est dépassée que de manière exceptionnelle (la valeur maximum en centile 95 mentionnée en 2.4.6 est de 1120 m3/j) et le site ne prévoit pas d’évolution de son activité dans les années à venir).

131

Pour compenser cette augmentation du volume de rejet par rapport à son autorisation initiale, SOFIVO propose de réduire les concentrations maximum autorisées de façon à maintenir les flux maximum actuellement autorisés par l’arrêté préfectoral du 27/12/2005.

Tableau 2.22 : Evolution des valeurs limites proposées

Arrêté préfectoral du 27/12/05 Nouvelles valeurs limites Paramètres Concentration Flux maxi Concentration Flux maxi (mg/l) (kg/j) (mg/l) (kg/j) MES 35 26,2 24 26,2 DCO 90 67,5 61 67,5 DBO5 30 22,5 20 22,5 NGL 15 11,25 10* 11,25* NK 10 7,5 7* 7,5* P 2 1,5 1,4* 1,5 Volume 750 1100 maxi (m3/j) *valeurs mesurées en moyenne mensuelle

2.6.2 Incidence sur le milieu récepteur Les eaux traitées issues de la station d’épuration de SOFIVO ainsi que les condensats d’évaporation non recyclés (via les lagunes d’eaux pluviales pour ces derniers) sont rejetées dans la Glaine.

Par contre le point de référence de la masse d’eau correspond au point de suivi du débit et de la qualité existant sur l’Airon à Pont-Juhel, 10 km en aval du rejet de SOFIVO.

Ce point qui est situé 10 km en aval du rejet de SOFIVO correspond également au point de captage d’eau sur l’Airon.

L’objectif de qualité retenu pour l’Airon est le bon état écologique pour 2021 et chimique des eaux pour 2027.

La qualité de l’Airon est suivie sur la station de Pont Juhel. Elle a été décrite en 2.3.2.

Dans la mesure où les flux rejetés au milieu naturel ne sont pas augmentés, l’augmentation du volume de rejet à elle seule n’engendre aucune incidence négative sur le cours d’eau. Au contraire, à flux équivalent, cette augmentation du volume contribue à accroitre la dilution et tend à faire diminuer les concentrations dans le cours d’eau.

2.6.3 Etude d’impact sur le milieu récepteur Bien que les flux rejetés vers la Glaine n’augmentent pas par rapport à la situation antérieure, une étude d’impact a été menée afin de vérifier la possibilité pour le cours d’eau d’accepter les rejets épurés de SOFIVO sur la base des valeurs limites mentionnées ci-dessus ainsi que les condensats d’évaporation (via les lagunes d’eaux pluviales) sans dégrader la qualité physico-chimique de la rivière.

- Principe général de calcul

Le calcul d’impact est réalisé en considérant une conservation des flux.

132

C am x Q am + C c x Q c + Cr x Qr = C av x Q av

Où : - C am et C av = concentrations amont et aval de la rivière, - Q am et Q av = débits amont et aval de la Rivière, - Cc et Qc = concentrations et débit du rejet des condensats an amont es lagunes d’eaux pluviales, - C r et Qr = concentrations et débits du rejet de la station d’épuration de SOFIVO, - Q av = Q am + Qc + Qr.

Les calculs ont porté sur les paramètres règlementés dans l’arrêté préfectoral de SOFIVO : - Matières en suspensions (MES), - Demande biologique en oxygène à 5 jours (DBO5), - Demande chimique en oxygène (DCO), - Phosphore Total (Pt).

Nous y avons ajouté les principales formes de l’azote prises en compte par la directive cadre sur l’eau : NTK, NH4 et NO3.

Nous n’avons pas intégré les nitrites (NO2) aux calculs d’acceptabilité. En effet, il s’agit d’une forme instable intermédiaire entre NH4 et NO3 dans le processus de nitrification ou entre NO3 et N2 (gazeux) dans le processus de dénitrification. De ce fait, cette forme se limite généralement à de très faibles concentrations en sortie des stations d’épuration quasiment nulles ou inférieures à 1 mg/l. Ainsi, en fonctionnement normal des stations d’épuration, l’azote oxydé est assimilable aux nitrates (NO3).

C’est d’autant plus vrai qu’il arrive couramment que l’on observe une réduction de NO3 en NO2 à l’intérieur même des échantillons ou pendant le transport des échantillons vers le laboratoire, ce phénomène étant accru par une forte concentration en matière organique et une élévation de la température dans l’échantillon.

- Hypothèses retenues

Ces calculs d’acceptabilité ont été menés sur la Glaine en aval immédiat du rejet de SOFIVO et sur l’Airon au niveau de la station hydrologique de Pont d’Airon à 5 km en aval de SOFIVO. Ce choix de calculer l’impact à Pont d’Airon (5 km en aval du rejet) apporte une sécurité importante vis-à-vis de l’impact des rejets sur l’Airon à Pont Juhel (point de suivi de la qualité de l’Airon au niveau de la station de pompage à 10 km en aval des rejets).

Les hypothèses retenues sont les suivantes : - Concernant les rejets de SOFIVO : • Volume de condensats maximum pouvant être envoyé vers les lagune d’eaux pluviales (650 m3/j). • Volume maximum de rejet sollicité en sortie de station d’épuration (1100 m3/j).

133

• Concentrations moyennes mesurées sur les condensats (Cf 2.5.3). Ce choix est justifié par le fait que la qualité prise en compte est celle des condensats en amont des lagunes d’eaux pluviales (on ne prend donc pas en considération l’abattement permis en particulier par l’aération mise en place sur la première lagune et par le temps de décantation dans les 4 lagunes sucsessives) et que les lagunes contribuent à lisser les variations d’un jour sur l’autre sur ces condensats. • Concentrations maximum sollicitées pour le rejet épuré de la station d’épuration (Cf 2.6.1).

- Concernant le calcul d’acceptabilité sur la Glaine : • Le débit retenu correspond au QMNA5 estimé sur la Glaine à partir du QMNA5 mesuré sur la station hydrologique de Pont d’Airon (Cf 2.2.3 : 98 l/s soit 8467 m3/j). • Les concentrations retenues sur la Glaine amont correspondent aux valeurs maximum mesurées sur les campagnes de prélèvements menées à l’étiage 2017 et 2018. Ce choix est justifié compte tenu du faible nombre d’analyses disponibles. Cette qualité amont intègre le rejet de la station d’épuration communale du Loroux.

- Concernant le calcul d’acceptabilité sur l’Airon : • Le débit retenu correspond au QMNA5 mesuré sur la station hydrologique de Pont d’Airon (Cf 2.2.3 : 440 l/s soit 38016 m3/j). Le fait de mener ce calcul sur Pont d’Airon (5 km en aval du rejet) apporte une sécurité importante vis-à-vis de l’objectif de qualité recherché à Pont Juhel au niveau de la prise d’eau et de la station de mesure de qualité (10 km en aval du rejet). • Les concentrations retenues sur l’Airon correspondent aux valeurs moyennes mesurées sur 2016 et 2017 sur la station de suivi de la qualité de Pont Juhel. La prise en compte de la moyenne est justifiée par le fait qu’à ce niveau, la qualité du rejet intègre déjà les rejets amont et en particulier ceux de SOFIVO. Ainsi, notre calcul est très sécuritaire puisqu’il prend en compte l’impact supplémentaire qu’auraient les rejets de SOFIVO sur cette qualité (alors qu’elle intègre déja ces rejets). De plus, ces calculs n’intègrent pas l’autoépuration.

- Résultats

Les calculs réalisés permettent d’estimer, pour les conditions d’étiage maximum, les concentrations maximum prévisibles sur les cours d’eau dans l’hypothèse d’un rejet de SOFIVO au maximum des valeurs sollicitées.

Tableau 2.23 : Acceptabilité de la Glaine au droit du rejet

Rejets SOFIVO Qualité Qualité Glaine Glaine Rejet Maxi Bon Condensat aval amont station Rejet total SOFIVO Etat s Rejets SOFIVO d'épuration SOFIVO mg/l mg/l mg/l mg/l kg/j mg/l mg/l MES 29 2 24 15,8 27,7 26,7 50 DCO 16 43 61 54,3 95,1 22,6 30 DBO5 1,4 22 20 20,7 36,3 4,71 6 NTK 0,5 2,5 7 5,3 9,3 1,33 2 NH4 0,05 2 3 2,6 4,6 0,49 0,5

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NO3 40 1 22 14,2 24,9 35,58 50 P total 0,1 0,05 1,4 0,9 1,6 0,24 0,2 Volume (m3/j) - 650 1100 1750 - -

Pour les conditions les plus pénalisantes telles que présentées précédemment, les concentrations en aval des rejets sur la Glaine restent inférieures aux valeurs maximum soutenant le bon état du cours d’eau, à l’exception d’un léger dépassement sur le paramètre Phosphore. Compte tenu du bon niveau de qualité biologique mesuré sur la Glaine lors des étiages 2017 et 2018, ce léger dépassement au point de rejet en situation maximum d’étiage peut être jugé acceptable. D’autant que l’on retrouve rapidement en aval un bon niveau de qualité phosphore.

Tableau 2.24 : Acceptabilité de l’Airon à Pont d’Airon

Rejets SOFIVO Qualité Qualité Airon Airon Rejet avec Maxi Bon Condensat (Pont station Rejet total SOFIVO ajout Etat s Juhel) d'épuration Rejets SOFIVO mg/l mg/l mg/l mg/l kg/j mg/l mg/l MES 23,1 2 24 15,8 27,7 22,8 50 DCO 15,3 43 61 54,3 95,1 17,0 30 DBO5 1,85 22 20 20,7 36,3 2,68 6 NTK 0,64 2,5 7 5,3 9,3 0,85 2 NH4 0,05 2 3 2,6 4,6 0,16 0,5 NO3 33,4 1 22 14,2 24,9 32,56 50 P total 0,12 0,05 1,4 0,9 1,6 0,15 0,2 Volume (m3/j) - 650 1100 1750 - -

Pour les conditions les plus pénalisantes telles que présentées précédemment, les concentrations sur l’Airon à Pont d’Airon (et donc à pus forte raison au niveau de la station de suivi de la qualité à Pont Juhel en aval) restent toutes inférieures aux valeurs maximum soutenant le bon état du cours d’eau. 2.6.4 Conclusions Sur la Glaine comme sur l’Airon, les rejets de SOFIVO au maximum des valeurs sollicitées (ce calcul intégrant aussi les condensats d’évaporation) restent compatible avec l’objectif de bon état écologique des cours d’eau. L’impact effectif lié à l’augmentation du volume rejeté par SOFIVO en sortie de la station d’épuration est nul compte-tenu du maintien des flux, permis par la baisse des valeurs limites en concentration.

Les nouvelles valeurs limites proposées pour le rejet de SOFIVO sont rappelées ci-dessous :

Tableau 2.25 : Valeurs limites sollicitées par SOFIVO en sortie de station d’épuration

Paramètres Nouvelles valeurs limites

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Flux maxi Concentration (mg/l) (kg/j) MES 24 26,2 DCO 61 67,5 DBO5 20 22,5 NGL* 10 11,25 P total* 1,4 1,5 Volume maxi (m 3/j) 1100 *valeurs mesurées en moyenne mensuelle

2.7 IMPACT SUR L’EAU ET MESURES COMPENSATOIRES 2.7.1 Traitement des eaux résiduaires Les résultats d’autosurveillance indiquent un bon niveau de traitement des effluents malgré l’augmentation du volume et des flux à traiter. Ces bons résultats sont liés aux actions suivantes : • Installation de 2 aérateurs neufs supplémentaires en mai 2014 (augmentation de la capacité d’aération). • Régulation du débit par vanne modulante en sortie du bassin d’aération. • Remplacement de la pompe principale de dosage du chlorure ferrique par une pompe disposant d’un débit supérieur. • Turbidimètre sur l’effluent épuré entrainant automatiquement en cas de valeur élevée : o La fermeture de la vanne automatique placée sur la conduite d’alimentation du clarificateur o Une alarme au niveau de l’atelier maintenance o La visite d’un opérateur • Suivi régulier de la station d’épuration. Le projet de mise en place prochaine (2019) d’un 2 ème clarificateur en parallèle de l’existant, d’une 2ème table d’égouttage des boues et d’un nouveau bassin tampon décié aux effluents issus de l’atelier de déminéralisation renforcera et sécurisera l’ensemble de la filière.

• Simulation de l’impact du rejet à flux maximal : Une diminution des valeurs de concentrations maximales a été proposée afin de compenser l’augmentation du volume de rejet, et de maintenir les flux maximum actuellement autorisés par l’arrêté préfectoral du 27/12/2005. Dans la mesure où les flux rejetés au milieu naturel ne sont pas augmentés, l’augmentation du volume de rejet à elle seule n’engendre aucune incidence négative sur le cours d’eau. A flux équivalent, cette augmentation du volume contribue au contraire à accroitre la dilution, et tend à faire diminuer les concentrations dans le cours d’eau.

2.7.2 Rejet des condensats et des eaux pluviales

Comme évoqué ci-avant, les condensats d’évaporation non recyclés sont dirigés après tri par conductivité (envoi vers la station d’épuration en cas de charge en DCO trop élevée dans les condensats) vers les lagunes d’eau pluviales.

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Les surfaces imperméabilisées en lien avec les installations construite depuis l’arrêté de 2005 (atelier de déminéralisation du lactosérum et installation de traitement des rejets de cet atelier) sont faibles. Les eaux pluviales liées à ces nouvelles installations n’ont pas d’impact significatif sur la quantité d’eaux pluviales du site.

Actuellement, les eaux pluviales en mélange avec les condensats non recyclés rejoignent une série de 3 lagunes d’un volume total d’environ 10 000 m3. Depuis 2017, la première lagune est équipée d’un système d’aération.

Ces lagunes assurent un lissage de la qualité et du débit des eaux renvoyées vers le fossé dans lequel sont aussi rejetés les effluents épurés de la station d’épuration. Ce fossé débouche finalement dans la Glaine.

Suite aux difficultés rencontrées début 2017 avec un entrainement de matière organique en sortie de la 3 ème lagune dû au comblement progressif des lagunes par des sédiments, SOFIVO à procédé au curage des lagunes ainsi qu’au traitement des eaux sortant de la 3 ème lagune sur un filtre à charbons actifs. SOFIVO a de plus mis en place un système d’aération sur la 1 ère lagune pour améliorer la qualité des eaux pluviales et des condensats.

Afin de sécuriser durablement l’installation, SOFIVO a engagé des travaux d’amélioration et de renforcement de ce dispositif (échéance fin 2018). Les améliorations prévues sont les suivantes : - Mise en place d’un séparateur de surnageants et de particules lourdes sur le réseau arrivant sur les lagunes d’eaux pluviales, - Construction d’une 4 ème lagune de 2500 m3 permettant d’augmenter la capacité totale des lagunes et de permettre une continuité de fonctionnement du dispositif lors du curage des différentes lagunes (par un jeu de canalisations et de vannes permettant de bypasser l’ensemble des lagunes 1 à 3 ou bien la nouvelle lagune 4 lors de ces curages), - Mise en place d’un dispositif permettant le contrôle des rejets en sortie des lagunes.

La nouvelle lagune sera étanchéifiée par une géomembrane.

Le schéma ci-dessous présente d’une manière générale la nouvelle configuration des lagunes d’eaux pluviales.

Schéma général des lagunes d’eaux pluviales

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Eaux pluviales / eaux d'incendie

Bypass

Lagune EP1 Dispositif d'aération

Lagune EP2

Lagunes EP 1 à 3 : Etanchéification naturelle Curage régulier (tous les ans ou 2 ans)

Lagunes EP 4 : Lagune EP3 Etanchéification par géomembrane Lagune EP4 en projet Possibilité de bypasser 2 500 m3 les lagunes 1, 2 et 3 et volume mort de Rétention des eaux 1500 m3 d'incendie

Bypass

Rejet milieu naturel

Des sondes seront mises en place en entrée des lagunes pour mesurer le pH, la conductivité, la température et la turbidité.

Le synoptique de fonctionnement après travaux est présenté ci-dessous :

Synoptique de fonctionnement des lagunes d’eaux pluviales

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Ainsi, le dispositif pourra fonctionner dans les différentes configurations suivantes : - Fonctionnement courant : envoi des eaux pluviales vers la lagune 1 puis transfert gravitaire de la lagune 1 vers les lagunes 2, 3 puis 4. Le rejet se fait alors en sortie de la lagune 4. - Curage de l’une des lagunes 1 à 3 : envoi des eaux pluviales directement vers la lagune 4. Le rejet se fait alors en sortie de la lagune 4. - Curage de la lagune 4 : envoi des eaux pluviales vers la lagune 1 puis transfert gravitaire de la lagune 1 vers les lagunes 2 puis 3. Le rejet se fait alors en sortie de la lagune 3 (comme actuellement). Avant rejet au fossé, les eaux pluviales prétraitées transiteront par un nouveau canal de mesure de débit. L’installation permettra une prise d’échantillons réprésentatifs. Une dégradation de la qualité du rejet des eaux pluviales est un signe avant-coureur d’une accumulation de boues dans les bassins de décantation, ces derniers nécessitant un curage (actuellement tous les 2-3 ans). Une bathymétrie réalisée en interne permettra alors de confirmer la nécessité de curer les lagunes.

Les prélèvements de boues seront constitués lors des opérations de curage, à partir d’échantillons récupérés à plusieurs endroits ou les boues se sont accumulées (constitution d’un échantillon moyen). Les paramètres analysés sont conformes à ceux prescrits par l’arrêté ministériel du 02/02/98.

Dans ces conditions, la fréquence de curage permettra de ne jamais atteindre un niveau d’accumulation de sédiment susceptible de détériorer le rejet. La lagune 4 disposera par ailleurs d’un « volume mort » de 1500 m3 au dessus du niveau de surverse vers le fossé permettant d’assurer en cas de forte pluie une régulation du débit conforme à la prescription du SDAGE de 3 l/s/ha. De plus, en cas d’incendie (ou de pollution accidentelle), les effluents pollués seront dirigés directement vers la lagune 4 (bypass des lagunes 1 à 3) dont la partie libre au dessus du fil d’eau sera utilisée comme rétention après fermeture de la vanne de sectionnement en sortie (ce volume de rétention représentera environ 1500 m3 correspondant au volume maximum d’eaux à confiner en cas d’incendie majeur du site). La lagune 3 pourra alors être utilisée comme réserve d’eau par les services de secours. Les calculs menés pour définir le volume nécessaire pour la régulation des débits ainsi que la capacité de rétention à prévoir en cas d’incendie majeur figurent en annexe. Le système mis en place apporte donc une importante sécurité vis-à-vis des rejets d’eaux pluviales et de condensats. SOFIVO propose les valeurs limites suivantes pour le rejet sortant des lagunes d’eaux pluviales (en mélange avec les condensats) (conformément aux prescriptions de l’arrêté du 2 février 1998) : Tableau 2.26 : Valeurs limites proposées pour le rejet des lagunes d’eaux pluviales

Concentrations (mg/L) MES 35 DCO 90

DBO 5 30 NGL 15

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NK 10 P total 2 Hydrocarbures totaux 10 Température <30°C pH 5,5 à 8,5 Cuivre 0,15 Zinc 0,8 Trichlorométhane 0,05

Le plan de surveillance mis en place sur les eaux pluviales est défini, à minima, comme suit : - 1 mesure par mois sur les paramètres : DBO5, NTK, NGL, NO2, NO3, NH4+, Phosphore Total. - 1 mesure par semaine sur les paramètres suivants : pH, Température, DCO, MES.

2.7.3 Impact sur la prise d’eau potable de Pont-Juhel à Landivy La carte ci-dessous permet de localiser le point de rejet de la station d’épuration de SOFIVO et le point de prélèvement des eaux de l’Airon contribuant à l’alimentation en eau potable des communes de Louvigné-du-Désert et de Landivy, après traitement sur la station de traitement de Pont-Juhel.

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Carte de localisation du rejet de SOFIVO et du point de prélèvement sur l’Airon et du périmètre de protection de la prise d’eau au 1/30.000

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Le point de prélèvement sur l’Airon est situé à environ 10 km en aval hydraulique du point de rejet de la station d’épuration de SOFIVO à Pontmain. Le périmètre de protection rapproché s’étend depuis le Pont d’Airon, à l’Ouest du bourg de Landivy, juste après la confluence de la Glaine et de la Futaie. Le suivi de la qualité de l’Airon, réalisée par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne au niveau de la station de mesure de Pont-Juhel, met en évidence une bonne qualité physico-chimique de l’eau (Cf 2.3.2) Par rapport à la situation actuellement autorisée par l’arrêté préfectoral du 27 décembre 2005, les flux maximum rejetés par SOFIVO pour l’ensemble des paramètres n’augmenteront pas compte tenu de la diminution proposée des valeurs limites en concentration. L’étude d’acceptabilité a montré que les rejets de SOFIVO étaient compatibles avec l’objectif de bon état sur l’Airon à Pont Juhel.

2.7.4 Pollution accidentelle Les risques de pollution accidentelle seraient engendrés par un mauvais fonctionnement de la station lié au déversement d’eaux usées ou de boues au milieu naturel.

Les mesures prises pour éviter ces risques sont les suivantes : - étanchéité des ouvrages (réseaux, bassins,…), - séparation eaux pluviales / eaux souillées, - tous les équipements électromécaniques (pompes, …) sont entretenus afin de limiter le risque de panne, - les principaux équipements sont doublés (pompes,…), - les installations sont conçues pour pouvoir fonctionner sans perturbation en cas de gel, - un contrôle quotidien du fonctionnement est effectué par du personnel qualifié, - mesure de turbidité sur rejet épuré avec fermeture automatique de l’alimentation du clarificateur et alarme en cas de valeur élevée (mis en place en 2015), - construction à venir d’un deuxième clarificateur.

De plus, en cas de rejet accidentel ou d’incendie suseptible d’affecter la qualité des eaux pluviales, les améliorations apportées au dispositif de lagunage telles que décrites en 2.7.2 permettent d’éviter tout rejet potentiellement pollué vers le milieu aquatique.

Les produits chimiques qui sont stockés sur le site de la station d’épuration sont placés sur rétention et accessibles seulement aux personnes habilitées.

2.7.5 Impact des épandages Les risques de pollution des eaux sont liés au ruissellement, à des infiltrations ou percolations, à des surfertilisations.

2.7.5.1 Ruissellement L’étude de sol a permis de recenser les terrains et de définir leur aptitude à l’épandage : les parcelles présentant des risques de ruissellement ont été écartées (fortes pentes).

Ensuite, le choix des parcelles selon les périodes, l’application de doses modérées et la surveillance du dispositif permettent d’éviter tout risque de ruissellement.

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L’impact hydrique de ces doses est très faible par rapport à la pluviométrie. De plus, en période hivernale, ce sont les parcelles à faible pente, présentant un couvert végétal, choisies parmi les parcelles de classe 2 qui seront épandues. Enfin, l’enfouissement des boues avant culture limite fortement le risque de ruissellement.

2.7.5.2 Infiltration, percolation La définition des classes d’aptitude à l’épandage permet d’éviter l’utilisation de parcelles inadaptées (sols superficiels ou hydromorphes). L’utilisation en priorité des sols couverts de végétation en période d’excès hydrique permet en outre d’éviter toute perte d’azote vers les nappes. Le respect des doses raisonnées en fonction des besoins de la plante et des périodes d’interdiction limite d’autant plus ce risque.

2.7.5.3 Surfertilisation Les exploitations du plan d’épandage ont fait l’objet d’un bilan de fertilisation : notamment, les restitutions d’éléments fertilisants par les déjections animales ont été prises en compte. Les disponibilités du plan d’épandage permettent de traiter l’ensemble des flux contenus dans les boues.

2.7.5.4 Azote résiduel dans les sols

S’agissant d’un fertilisant organique, l’azote contenu dans les boues de SOFIVO n’est pas entièrement disponible au cours de la première année suivant l’épandage. La fraction susceptible d’être absorbée durant le cycle cultural est définie par le GREN (Groupe Régional d’Expertise sur les Nitrates).

Le coefficient d’équivalence « engrais minéral » qui a été établi est fonction du type de culture, de la période d’apport et du type de fertilisant organique.

L’azote résiduel dans le sol correspond à la fraction qui ne s’est pas minéralisée au cours du cycle cultural. Sous forme organique, cette fraction n’est pas lessivable. La minéralisation de l’azote organique est un processus biologique, qui nécessite notamment des températures suffisantes pour avoir lieu (principalement du printemps à l’automne). Enfin, la mise en place systématique de couverts végétaux limite tout risque de lessivage des éventuels reliquats d’azote (azote minéralisé mais non utilisé par la culture récoltée).

2.7.5.5 Parcelles incluses dans des périmètres de protection de captage Les parcelles CAJ17, 18 et 19 du GAEC DE LA FRABOTTIERE, sur la commune de ST MARS SUR LA FUTAIE, sont en partie incluses dans la zone complémentaire du périmètre de protection rapproché du « captage des Barbottières et de la Ménardière ». Les servitudes associées à ce captage (arrêté du 22 juin 1999) précisent que la fertilisation minérale et/ou organique est autorisée sur la zone complémentaire, sous réserve de respecter l’équilibre apports / exportations des cultures. Ces dispositions sont bien prises en compte en ce qui concerne les doses d’apport pour les boues de SOFIVO, et les conseils sur la fertilisation complémentaire prodiguée aux agriculteurs.

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Dans ces zones sensibles comme pour le reste du périmètre, l’entreprise TALIGOT qui réalise les épandages, prendra toutes les précautions nécessaires pour éviter les risques de ruissellement ou de lessivage.

2.7.5.6 Mesures compensatoires Les sols ont été sélectionnés pour leur aptitude à l’épandage. Par rapport à l’agriculture classique, ce mode de fertilisation fait donc preuve d’une surveillance et d’une maîtrise plus importante. Les agriculteurs concernés sont informés de la valeur fertilisante boues et des économies d’engrais pouvant être faites. Le suivi agronomique des épandages permet de plus, outre le suivi de l’évolution du produit (analyse régulière des produits) et des sols soumis à l’épandage, l’adaptation du périmètre aux besoins de l’épuration en fonction de l’évolution des flux à traiter mais aussi des structures d’exploitation. De plus, depuis août 2017, SOFIVO a mis en œuvre sur la Glaine, sur différents points situés en amont et en aval du rejet, un suivi de la qualité biologique et physicochimique du cours d’eau.

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III IMPACT SUR L’AIR

Le projet ne prévoit pas d’installations de combustion.

Les voiries au niveau de la station d’épuration sont gravillonnées, limitant les envols de poussières.

L’épuration par boues activées assure une stabilisation des boues biologiques, limitant le risque de fermentation de celles-ci.

Le bassin de traitement aérobie est suffisamment aéré pour éviter le développement de mauvaises odeurs. De plus, le bassin principal de stockage des boues est régulièrement agité pour les même raisons.

Par ailleurs, l’épandage des boues biologique est réalisé en respectant une distance réglementaire minimale de 50 m vis-à-vis des habitations.

De plus, sur prairies et sur céréales implantées, les épandages sont réalisés avec une tonne équipée de rampes à pendillards, afin de « déposer » les boues au sol et limiter ainsi au maximum les émissions odorantes.

Compte tenu de ces aménagements, les évolutions apportées sur la filière de traitement des eaux résiduaire de SOFIVO n’auront pas d’impact sur la qualité de l’air.

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IV IMPACT SUR LE BRUIT

4.1 ENVIRONNEMENT

Les zones à émergence réglementée les plus proches de la station d’épuration, sont : - une habitation à 130 m au Nord-Ouest, au lieu-dit « la Butte », - un groupe d’habitation à 220 m à l’Ouest, au lieu-dit « la Bignette » (séparée par une zone boisée).

Source : géoportail

Les sources de bruit extérieures à l’activité de SOFIVO et de sa station d’épuration sont principalement liées au trafic routier sur la départementale D19 et à l’usine d’incinération exploitée par SMECO.

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4.2 IMPACT DU PROJET SUR LE BRUIT

Les principaux nouveaux équipements susceptibles d’entrainer une augmentation des niveaux sonores sont les suivants : • Deux pompes immergées (dont une en secours) au niveau des puits de recirculation, sur variateur de fréquence de 35 à 80 m 3/h, • Une pompe d’extraction sur variateur de 8 à 20 m 3/h alimentant la table d’égouttage.

Compte tenu de leur immersion, l’incidence sonore de ces nouveaux équipements sera non significative par rapport aux installations actuelles, les installations les plus bruyantes étant les 12 aérateurs existants d’une puissance totale de 189 kW.

Le projet n’aura pas d’impact significatif sur le niveau sonore général de la station d’épuration.

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V IMPACT SUR LA CIRCULATION

L’accès au site de la station d’épuration s’effectue par les routes départementales D19 et D290.

La circulation actuelle liée au transport des boues biologiques pour épandage sur des parcelles agricoles. Les boues sont reprises depuis la station par tracteurs équipés de tonnes pouvant transporter de 15 m3 à 22 m 3.

Le volume maximum de boues produit par an étant de 6000 m 3 (soit 300 t MS), le nombre annuel de navettes d’épandage est donc actuellement compris entre 300 et 350.

L’arrêté préfectoral du 27 décembre 2005 prévoyait un maximum de 275 t MS de boues à valoriser annuellement en épandage. En situation actuelle, l’augmentation du volume de boues à épandre, à siccité équivalente, n’est que de 9%.

Outre le respect des règles simples de sécurité, des consignes précises sont données aux transporteurs concernant en particulier la traversée des bourgs et des lotissements éventuels.

En cas de terre déposée sur la route par les engins, un nettoyage systématique sera réalisé. Enfin, une attention particulière sera portée au respect de l’état des voiries et chemins.

L’impact sur la circulation restera limité.

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VI IMPACT SUR L’ENERGIE

La mise en place d’un nouveau clarificateur sur la station d’épuration est à l’étude. Les nouveaux équipements qui seraient liés à ce projet sont les suivants : - Un nouveau clarificateur équipé de son pont racleur : 0,25 kW, - deux pompes de recirculation (dont une de secours) : 2 x 2 kW, - un débitmètre électromagnétique pour les boues recirculées, - une pompe d’extraction des boues alimentant la table d’égouttage, - une nouvelle pompe immergée au niveau du poste toutes eaux (en remplacement de l’actuelle), - un nouveau débitmètre à ultrasons au niveau du canal de comptage en sortie station.

Les nouvelles pompes installées disposeront de variateurs de vitesse permettant de réaliser des économies d’énergie.

Les nouveaux équipements en projet sur la station d’épuration engendreraient une très faible augmentation de la consommation d’électricité, en comparaison avec les installations actuelles.

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VII MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES

L’approche développée dans cette partie consiste à évaluer l’écart, au regard de la protection de l’environnement, entre les techniques mises en œuvre par l’installation et les Meilleures Techniques Disponibles (MTD).

Le terme "Meilleures Techniques Disponibles" est défini dans l'article 2(11) de la Directive européenne 96/61/CE du 24 septembre 1996 (relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution) comme étant « le stade de développement le plus efficace et avancé des activités et de leurs modes d'exploitation, démontrant l'aptitude pratique de techniques particulières à constituer, en principe, la base de valeurs limites d'émission visant à éviter et, lorsque cela s'avère impossible, à réduire de manière générale les émissions et l'impact sur l'environnement dans son ensemble ».

Certaines MTD sont répertoriées par les syndicats professionnels et les administrations et décrites dans des documents de référence (BREF) élaborés par la Commission Européenne en application de la directive citée ci-dessus.

7.1 MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL

Le but des MTD est de mettre en application et d’adhérer à un système de gestion environnemental (SME) qui incorpore, de manière approprié aux caractéristiques du site, les dispositifs suivants : ‹ Définition, par les dirigeants, d'une politique environnementale pour le site (l'engagement des dirigeants est considéré comme une condition préalable pour l’application réussie d'autres dispositifs du SME). ‹ Planifier et mettre en place les procédures nécessaires. ‹ Exécuter ces procédures, en faisant particulièrement attention à : - la hiérarchie et les responsabilités, - la formation et les compétences, - la communication, - l’implication des employés, - la documentation, - la connaissance et le contrôle du procédé de fabrication, - le programme de maintenance préventive, - les procédures d’alertes et de secours, - l’adéquation avec la législation environnementale. ‹ Vérifier l’exécution et prendre des actions correctives, en faisant particulièrement attention à : - la surveillance et les autocontrôles (voir aussi le document de référence pour la surveillance des émissions), - les actions préventives et correctives, - l’archivage des données, - effectuer un audit interne indépendant (quand cela est possible) afin de déterminer si le système de gestion environnemental se conforme ou pas aux arrangements prévus et s’il a été correctement mis en application, ‹ Passer le système en revue par les dirigeants.

Trois dispositifs supplémentaires, qui complètent les points précédents, sont considérés comme des mesures d’appoints. Cependant leur absence n’est généralement pas considérée comme contradictoire avec les MTD. Ces trois points additionnels sont :

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‹ Faire examiner et valider le système de management environnemental et la procédure d’audit par un organisme extérieur de certification accrédité. ‹ Préparer et publier (et si possible le faire valider par un organisme extérieur) un rapport environnemental décrivant tous les aspects environnementaux significatifs de l'installation, permettant la vérification année par année de la tenue des objectifs environnementaux. ‹ Mettre en place et adhérer à un système international de management environnemental tel que l’EMAS (Environnemental Management and Audit System) ou la norme ISO 14001. Cette étape volontaire donnera une meilleure crédibilité au SME. En particulier, l’EMAS, qui incarne tous les points présentés précédemment. Cependant, des systèmes non standardisés peuvent en principe être aussi efficaces à condition qu’ils soient correctement conçus et mis en place.

7.2 MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES APPLICABLES AU SITE DE LA STATION D’EPURATION DE SOFIVO

Une analyse des Meilleures Techniques Disponibles applicables à la filière de traitement des eaux résiduaires de SOFIVO a été réalisée.

Pour apprécier le fonctionnement général de la station d’épuration, les MTD du chapitre 5.2.5 du BREF FDM (Food, Drink and Milk Industry) ont été retenues.

Le chapitre « 5.1.6 Traitement des eaux usées » s’applique à la station d’épuration. Les tableaux relatifs à ce chapitre ont été complétés et commentés ci-après :

N° Liste des MTD applicables au traitement Section de des eaux usées provenant des industries référence Situation de l’établissement agro-alimentaires 1 Appliquer un premier dégrillage des 4.5.2.1 Sans objet compte tenu de la nature des matières solides sur le site même effluents (laiterie) 2 Si l’eau contient des graisses animales ou 4.5.2.2 Dégraisseur statique en entrée, et dégraisseur végétales, dégraisser les eaux résiduaires aéré entre le bassin tampon et le bassin sur le site même d’aération 3 Lisser le flux et la charge de l’effluent 4.5.2.3 Bassin tampon de 500 m 3

4 Neutraliser les effluents fortement acide 4.5.2.4 Bassin tampon ou basiques 5 Appliquer une étape de décantation si la 4.5.2.5 Sans objet, les effluents laitiers ne présentant pas teneur en MES des effluents est élevée une teneur élevée en MES 6 Appliquer une étape de flottation par 4.5.2.6 Dégraisseur aéré raclé injection d’air dissous 7 Soumettre l'effluent à un procédé de 4.5.3.1 à Station d’épuration à boues activées traitement biologique 4.5.3.3.2 8 Utiliser le méthane produit par le 4.5.3.2 Sans objet avec la filière d’épuration retenue traitement anaérobie pour la production de chaleur ou d’électricité Note : Les niveaux d'émission donnés dans le tableau ci-dessous sont généralement considérés comme appropriés pour protéger l'environnement de l'eau et sont indicatifs des niveaux d'émission qui seraient obtenus en appliquant les MTD. Ils ne représentent pas nécessairement des niveaux actuellement réalisés dans l'industrie mais sont basés sur le jugement expert du TWG (Technical Working Group).

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Paramètre DCO DBO5 MES Ntotal Ptotal Graisses pH Concentration (mg/l) < 125 < 25 < 50 < 10 0,4 – 5 < 10 6-9

Note : Il est possible de parvenir à de meilleurs niveaux de DBO 5 et de DCO. Selon les conditions locales prévalentes, il n’est pas toujours possible ou rentable d’atteindre les niveaux totaux d’azote et de phosphore indiqués.

Situation de l’établissement Les valeurs limites de rejet proposées sont les suivantes : Paramètre DCO DBO5 MES Ntotal Ptotal Hydrocarbures pH Valeurs de rejet proposées 61 20 24 10 1,4 - 5,5-8,5 (mg/l)

Commentaires : Les valeurs maximum de rejet proposées pour les eaux traitées par la station d’épuration de SOFIVO à Pontmain sont inférieures (ou équivalentes pour l’azote) aux concentrations maximum mentionnées comme MTD.

N° Liste des MTD applicables au traitement Section de Situation de l’établissement complémentaire des eaux usées référence provenant des industries agro- alimentaires 9 Eliminer l’azote par voie biologique 4.5.4.1 et Nitrification/dénitrification biologique dans le 4.5.4.7 bassin d’aération boues activées 10 Eliminer le phosphore par précipitation, 4.5.2.9 Injection de chlorure ferrique au niveau du simultanément au traitement par boues 4.5.3.1.1 dégazeur activées lorsqu’il est appliqué 11 Utiliser la filtration comme traitement de 4.5.4.5 Non nécessaire vis-à-vis des valeurs limites de finition rejet proposées

12 Eliminer les substances dangereuses 4.5.4.4 Sans objet 13 Appliquer une filtration membranaire 4.5.4.6 Non nécessaire vis-à-vis des valeurs limites de rejet proposées

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Les tableaux suivants synthétisent la liste des Meilleurs Techniques Disponibles (MTD) relatives au traitement des boues et à leur épandage, d’après le chapitre 5.1 du BREF « Food Drink and Milk ».

N° Liste des MTD applicables au traitement Section de Situation de l’établissement des boues référence 15 Stabilisation des boues 4.5.6.1.2 La stabilisation des boues est permise par le fonctionnement de la station en boue activée à faible charge. 16 Epaississement des boues 4.5.6.1.3 Les boues sont épaissies sur une table d’égouttage, ce qui leur permet, après stockage, de présenter une siccité comprise entre 4 et 5% MS. 17 Déshydratation des boues 4.5.6.1.4 Après stockage, les boues sont reprises à l’aide d’un tracteur équipé d’une tonne à lisier. Ce dispositif d’épandage, qui permet de valoriser les boues sur prairie et sur céréale implantée, nécessite que le produit à épandre reste pompable (< 8-10% MS). La déshydratation des boues n’est donc pas adaptée aux épandages de SOFIVO. 18 Séchage si possibilité d’utiliser la chaleur 4.5.6.1.5 Il n’y a pas, sur le site industriel, de dispositif ambiante ou la chaleur recyclé du process permettant d’utiliser la chaleur ambiante ou la chaleur recyclé du process.

N° Liste des MTD applicables aux industries Section de Situation de l’établissement agroalimentaires référence 22 L’épandage est une option pour le 4.1.6 SOFIVO valorise les boues issues de sa station traitement des matières provenant de d’épuration par épandage sur des parcelles agricoles l’industrie agroalimentaire, dans le respect depuis 1996. des législations locales

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7.3 RAISONS DU CHOIX DE L’EPANDAGE

SOFIVO à PONTMAIN valorise en épandage les boues générées par son activité de transformation du lait et de sous-produits laitiers.

De nombreux établissements agro-alimentaires exploitent ce type de filière depuis longtemps. Déjà pratiquée depuis 1996, elle satisfait la laiterie et les agriculteurs.

Ce choix est conforté par les éléments suivants :

1- Traçabilité du produit : La valorisation en épandage des boues est encadrée par un suivi agronomique, réalisé par une structure indépendante (réalisée par GES depuis 2008 dans le cas de SOFIVO).

Ce suivi comprend : - l'exploitation du cahier d'épandage indiquant les quantités d'éléments fertilisants apportés sur chaque unité culturale, - les bilans de fumure réalisés sur des parcelles de référence représentatives de chaque type de sol et de système de culture.

La valorisation par épandage des boues constitue une solution réglementaire qui dispose d’une traçabilité que l’on ne retrouve pas dans d’autres filières alternatives comme le compostage.

En effet, un compost normalisé ne nécessite pas de plan d’épandage ni de suivi par une structure indépendante, bien que l’on y retrouve la quasi-totalité des flux fertilisants en N et P 2O5 des produits utilisés pour l’élaboration du compost.

Par ailleurs, un programme prévisionnel est réalisé annuellement en fonction de la demande des agriculteurs, des besoins des cultures et de la disponibilité agronomique des exploitations.

2- Choix environnemental : La filière d’épandage permet à SOFIVO de recycler en agriculture les boues générées sur sa station d’épuration. Cette pratique permet aux agriculteurs qui bénéficient de ces épandages de limiter l’usage d’engrais minéraux.

Dans les boues de SOFIVO, l’azote est principalement présent sous forme organique (70% de l’azote total), ce qui limite les risques de perte par lessivage (seul l’azote sous forme minérale, NH4 ou NO3, est sujet au phénomène de lessivage).

Par ailleurs, compte-tenu des doses d’apport recommandées (15 à 30 m 3/ha selon les cultures ou rotations culturales, soit 30 à 60 kg N efficace), le risque de surfertilisation des parcelles est faible.

3- Bilan énergétique : Dans le contexte de SOFIVO, la filière épandage reste locale (périmètre d’épandage d’un rayon maximum de 25 km, et environ 80% des surfaces dans un rayon de 10 km). Les transports se limitent aux trajets réalisés par le tracteur équipé d’une tonne entre la station d’épuration et les parcelles à épandre.

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A ce titre, le bilan énergétique est moins pénalisant que sur des filières alternatives de type compostage par exemple (site le plus proche situé à une vingtaine de km, besoins énergétiques dans les process de compostage, transport du compost sur un rayon indéterminé).

4- Choix économique : La valorisation agricole « locale » des boues apparaît comme un choix économique pertinent à la fois pour SOFIVO (transport et épandage sur un périmètre restreint) et pour les agriculteurs bénéficiaires des épandages (économies d’engrais substantielles).

Les agriculteurs du plan d’épandage bénéficient ainsi d’une fertilisation organique, rendu-racine, qu’ils peuvent substituer en partie aux engrais minéraux.

Le choix d’une autre filière (compostage ou méthanisation) engendrerait des coûts supérieurs liés à l’acheminement des boues vers un site dédié à cet effet et au traitement des déchets.

De plus, le Plan Départemental d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés de la Mayenne a été consulté. Il prévoie que « les boues issues de stations d’épuration peuvent être valorisées par épandage agricole, incinérées ou enfouies ». Il précise par ailleurs que « l’épandage agricole reste la solution la plus écologiquement pertinente, la plus économique et techniquement la plus facile à mettre en œuvre ».

Par ailleurs, l’épandage des boues produites pas la station d’épuration de SOFIVO a été comparé aux différentes filières alternatives existantes. Actuellement, le recours à une filière alternative n’a lieu qu’en cas de saturation de la capacité de stockage, et de l’impossibilité d’épandage (période non autorisée, conditions météorologiques défavorables, indisponibilité des parcelles…).

• Compostage des boues biologiques

La solution du compostage présente les avantages suivants : - existence d’installations adaptées et autorisées en Bretagne, - facilité de mise en œuvre : la seule intervention pour l’industriel serait la déshydratation préalable et le transport des boues biologiques jusqu’au centre de compostage, - obtention d’un produit stable, normalisé : pas de destruction de fertilisants comme avec l’incinération par exemple.

Au préalable, les boues doivent être déshydratées (20 à 30% MS), avant d’être acheminées vers une plateforme disposant d’une autorisation pour traiter ce type de produits.

SOFIVO a déjà eu recours à la filière de compostage pour traiter une partie des boues produites en hiver, faisant appel aux sociétés ASTRADEC en 2015 et SEMEO en 2016. Dans ce dernier cas, il s’agissait d’évacuer les boues produites durant les travaux de remplacement du revêtement géomembrane du principal bassin de stockage des boues.

A noter que dans ce cas, dans la mesure où le compost final est homologué, sa valorisation ne nécessite pas de plan d’épandage et ne dispose donc d’aucune « traçabilité » (contrairement à l’épandage).

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• Méthanisation des boues biologiques

Les principaux avantages de cette filière sont les suivants : - existence localement d’installations autorisées, - obtention d’un produit stable (digestat) sans destruction de fertilisants.

Par contre, contrairement au compostage, la filière de méthanisation nécessite un plan d’épandage en aval pour valoriser le digestat produit (le digestat n’est pas normalisé et généralement pas homologué). Le plan d’épandage nécessaire serait comparable en surface à celui ici présenté pour les boues

biologiques (méthanisation = procédé conservatif des flux N et P 2O5).

• Synthèse :

Descriptif Différences avec l’épandage Similitudes avec l’épandage Transformation des produits *Compost = produit généralement *Valorisation agricole du organiques en compost par conforme à la norme sur les matières compost. réaction (fermentation aérobie) fertilisantes. *Flux en phosphore identique à avec un substrat riche en *Valorisation hors plan d’épandage. celui des boues biologiques → carbone. *Réduction du flux d’azote mêmes surfaces nécessaires pour (volatilisation atmosphérique lors du la valorisation. processus de compostage) : → déséquilibre du produit par rapport Compostage au phosphore → ulisaon accrue des engrais minéraux azotés. *Suivi de la fertilisation moindre (pas de plan d’épandage, pas de suivi agronomique pour les engrais minéraux). *Coûts de mise en œuvre (transport, compostage). Ù Cette filière a déjà été mise en œuvre à 2 reprises par SOFIVO : en cas d’impossibilité temporaire

d’épandage des boues biologiques, et lors de la réfection du bassin de stockage des boues. Destruction des produits *Non disponibilité des flux en azote et organiques par combustion. phosphore initialement contenus dans les boues biologiques : → ulisaon accrue des engrais minéraux azotés et phosphorés. Incinération → impact énergéque (producon et transport des engrais) *Suivi de la fertilisation moindre (pas de suivi agronomique pour les engrais minéraux). *Coûts de mise en œuvre (traitement). Ù Cette filière n’a pas été retenue par SOFIVO. Transformation des produits *Digestat plus riche en ammoniac et *Valorisation agricole du digestat organiques en milieu moins en matière organique que les soumise à l’établissement d’un anaérobie). boues biologiques → difficultés plan d’épandage. Méthanisati Production d’un biogaz potentielles d’utilisation (périodes *Flux en azote et phosphore on (valorisation énergétique) et réduites). identiques à ceux des boues d’un digestat stabilisé *Coûts de mise en œuvre (traitement, biologiques → mêmes surfaces (valorisation agricole). épandage). nécessaires pour la valorisation. Ù Cette filière peut être occasionnellement mise en œuvre par SOFIVO, en cas d’impossibilité temporaire

d’épandage, ou de saturation des ouvrages de stockage des boues.

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7.4 NIVEAUX DE CONSOMMATION ET D’EMISSION

Il existe des MTD (Meilleures Techniques Disponibles) spécifiques à la production de lait en poudre. Elles s’appliquent à des phases précises des procédés et au nettoyage, et concernent la consommation d’eau, d’énergie, et la prévention des déchets. Des niveaux de consommation et d’émission indicatifs de ceux qui peuvent être atteints par l’application des MTD ont été rapportés par le GTT (Groupe de Travail Technique), et sont précisés dans le BREF FDM (document de référence sur les meilleures techniques disponibles) se rapportant aux industries agro-alimentaires et laitières. Ils sont rappelés dans le tableau suivant.

Consommation Consommation Eaux résiduaires d’énergie d’eau Production de lait commercial à 0,07 – 0,2 kWh/l 0,6 – 1,8 l/l 0,8 – 1,7 l/l partir d’1 litre de lait reçu Production de lait en poudre à 0,3 – 0,4 kWh/l 0,8 – 1,7 l/l 0,8 – 1,5 l/l partir d’1 litre de lait reçu Production d’1 kg de crème glacée 0,6 – 2,8 kWh/l 4,0 – 5,0 l/l 2,7 – 4,0 l/l

SOFIVO à PONTMAIN réceptionne et transforme des matières premières d’origine laitière en poudres, et déminéralise du lactosérum. Les niveaux de consommation et d’émission rapportés à l’activité de SOFIVO sont présentés dans les tableaux suivants, et comparés à ceux du BREF FDM pour la production de lait en poudre.

• Consommation d’énergie par rapport à la quantité de lait réceptionné : Consommation Quantité de lait transformé Ratio de SOFIVO Ratios issus du BREF FDM d’énergie en KW total en équivalent lait (l) en kwh/l en kwh/l 158 343 000 484 350 000 0,3 0,3 à 0,4

La consommation d’énergie apparaît cohérente par rapport à ce qui est généralement constatée sur des sites qui produisent de la poudre de lait.

• Consommation d’eau par rapport à la quantité de lait réceptionné : Consommation d’eau Quantité de lait transformé Ratio de SOFIVO Ratios issus du BREF FDM en l en équivalent lait (l) en l/l en l/l 380 902 000 484 350 000 0,8 0,8 à 1,7

Par rapport au volume de lait réceptionné, la consommation d’eau du site SOFIVO est plutôt assez faible au regard du ratio généralement constaté sur des industries du même type.

• Production d’eaux résiduaires par rapport à la quantité de lait réceptionné : Quantité de lait transformé Ratio de SOFIVO Ratios issus du BREF FDM Eaux résiduaires en l en équivalent lait (l) en l/l en l/l 367 171 000 484 350 000 0,8 0,8 à 1,5

La production d’eaux résiduaires de SOFIVO est également contenue au vu de la quantité de lait réceptionné.

Par ailleurs, SOFIVO s’engage dans une démarche ISO 50001 afin de mettre en œuvre un système de management de l'énergie qui permettra de faire un meilleur usage de l'énergie.

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VIII IMPACTS CUMULES

Le contenu des études d’impact des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement est défini par les articles R122-5 et R512-6 du code de l’environnement.

Les études d’impact doivent désormais intégrer une analyse des effets cumulés de l’installation concernée avec ceux des autres projets connus, qui ont fait l’objet d’études d’incidence NATURA 2000, d’une enquête publique ou d’un avis de l’autorité environnementale.

Les sites internet des DREAL de Bretagne, de Basse Normandie et des Pays de la Loire ont été consultés pour recenser les avis sur les projets en cours.

Ces derniers sont précisés dans le tableau suivant :

Cumul possible avec le projet de Commune Projet Impact du projet SOFIVO

SOFIVO : Evolution de la filière de PONTMAIN (53) traitement de l’eau et extension du plan Eau - air – trafic routier d’épandage des boues Autorisation de renouvellement et Cumul anecdotique concernant le LOUVIGNE DU DESERT d'extension de la carrière de la Morinais - Eau – paysage – bruit – trafic routier, et nul sur l’eau (35) Louvigné du Désert (35) trafic routier (bassin versant différent) avis du 27/06/2014 Plan d'épandage d'une unité de Non FOUGEROLLES DU méthanisation exploitée par MM. Eau - air Eloignement du site et parcelles PLESSIS (53) LEMONNIER à VILLECHIEN (50) différentes pour l’épandage. avis du 05/11/2014 Extension d’un élevage avicole et laitier et création d’une unité de méthanisation à Non Monthault (Ille et Vilaine) avec plan PONTMAIN (53) Eau - air Eloignement du site et parcelles d’épandage concernant la commune de différentes pour l’épandage. Pontmain - GAEC du Rocher avis du 05/11/2014

Les domaines concernés par les impacts cumulés du projet de SOFIVO avec les projets en cours sont l’eau, l’air et le trafic routier. Les différents projets concernent principalement des extensions ou restructurations d’élevage, parfois associée à la création d’une unité de méthanisation, pour lesquels on ne constatera pas d’effets cumulés avec le projet de SOFIVO. En effet, le plan d’épandage des boues de SOFIVO n’intègre aucune surface qui serait exploitée ou utilisée en épandage par ces exploitations. Il n’y aura donc pas d’impact cumulé sur l’eau.

Concernant le projet d’extension de la carrière de la Morinais à Louvigné-du-Désert, son éloignement par rapport au site de SOFIVO limite les éventuels effets cumulés sur le trafic et sur l’eau (peu de parcelles incluses dans le plan d’épandage de SOFIVO dans cette zone).

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IX MESURES DESTINEES A EVITER, REDUIRE, OU COMPENSER L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

Le tableau suivant recense les dispositifs prévus pour éviter, réduire ou compenser les impacts de toutes natures attendus du fait de l’évolution de la filière de traitement de SOFIVO.

Dispositifs prévus pour éviter, réduire, compenser les impacts

Mesures Domaine Dispositions retenues par SOFIVO Effets attendus pour d'actions

Plan d'épandage suffisamment dimensionné pour Bonne gestion du dispositif d'épandage, absence de traiter les flux à épandre en azote et en phosphore surfertilisation Surfertilisation Doses maximales établies dans le cadre du suivi agronomique Apports fertilisants adaptés aux besoins des cultures Analyses annuelles des boues Exclusions des surfaces inaptes à l'épandage ou pentues, distance minimale vis-à-vis des cours d'eau Pollution par et points d'eau, présence de bandes enherbées, Limiter les risques de perte d'azote par lessivage ou les nitrates couverture des sols en hiver, respect des classes ruissellement d'aptitude à l'épandage en fonction de l'état hydrique des sols… Fertilisation raisonnée, passant par des conseils adaptés prodigués dans le cadre du suivi Pas de dérive des teneurs en phosphore des sols agronomique Phosphore La majeure partie du phosphore issu de la Traitement des eaux résiduaires issues de l’atelier déminéralisation est exporté vers une autre voie de de déminéralisation en piégeant le phosphore en valorisation (évite de devoir épandre des quantités amont de la station d’épuration excessives de phosphore dans les sols). Baisse des concentrations en MES, DCO, DBO5, Compte tenu du maintien des flux rejetés vers le milieu Rejet au cours NGL, NK et P pour compenser l’augmentation du aquatique, le projet n’entraine aucune incidence sur la Eviter d’eau volume rejeté, ce qui permet de ne pas augmenter qualité physico-chimique du cours d’eau les flux polluants rejetés

Bruit Site de la station d’épuration situé à l’écart des Absence de nuisances vis-à-vis des riverains Odeur premières habitations (>130 m)

Entrainement Mesure de turbidité sur rejet épuré avec coupure Suppression du risque d’entrainement de boues dans le de boues dans automatique de l’alimentation du clarificateur et rejet rejet alarme en cas de valeur élevée Renforcement du dispositif actuel de décantation des eaux pluviales (3 lagune de 10000 m3) par une 4ème lagune de 2500 m3 et par une aération sur la 1ère lagune Pollution eaux Suppression du risque d’envoi d’eaux pluviale polluées Mise en place d’un plan de surveillance du niveau pluviales vers la Glaine de sédimentation dans les lagunes avec curages à fréquence régulière permis par la possibilité de bypasser les lagunes 1 à 3 (envoi direct vers la lagune 4) Pollution en En cas de déversement accidentel ou d’incendie, cas de bypass des lagunes 1 à 3 et utilisation de la lagune 4 Rétention complète des eaux en cas de déversement déversement comme rétention après fermeture de la vanne en accidentel ou d’incendie accidentel ou sortie (utilisation du volume libre de 1500 m3) d’incendie

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Réduction sensible du flux de phosphore résiduel à Diminution des quantités de boues produites et de valoriser sur le plan d'épandage, et meilleur équilibre la concentration en phosphore des boues, du fait du Phosphore des boues en éléments fertilisants. dispositif de traitement en amont de la station

d’épuration.

Réduire Limitation de l’impact visuel des ouvrages compte tenu Implantation de la station d’épuration sur le site de la hauteur des infrastructures existantes sur le site industriel, et ouvrages enterrés ou semi-enterrés. Impact visuel industriel. A terme, la station d’épuration ne sera plus visible Implantation d’une haie le long de la route depuis la route Remplacement d'une partie de la fertilisation minérale Utilisation des boues en substitution des engrais chimique en azote et en phosphore réalisée par les Compenser Fertilisation minéraux agriculteurs pour compenser les besoins des cultures : économies sur les achats d'engrais

Les mesures de suivi des effets attendus sont les suivantes : • Autosurveillance des rejets d’eaux traitées de la station d’épuration au milieu naturel, • Bilan annuel des épandages de boues (bilan réalisé par GES), • Campagne de mesures de bruit tous les 3 ans.

XIII CONDITIONS DE REMISE EN ETAT EN CAS D’ARRÊT

Conformément aux dispositions de l’article R 512-6-I-7° du code de l’Environnement, le maire de PONTMAIN a été interrogé sur l’usage futur du site qui devra être retenu lors de la cessation d’activité. En réponse, l’usage futur retenu par le maire est celui actuellement désigné par les documents d’urbanisme en vigueur (zone UE), à savoir, l’implantation d’activités industrielles, artisanales et commerciales. La réponse de la mairie est présentée en Annexe 17 .

Au vu du classement actuel du site par les documents d’urbanisme en vigueur (zone UE réservée à l’implantation d’activités industrielles, artisanales et commerciales), l’usage futur du site resterait similaire à son usage industriel actuel.

En cas de cessation définitive d’exploitation, les sources potentielles d’impact seraient les suivantes : • Impact visuel : dégradation des structures et des bâtiments, • Impact sur la qualité de l’eau : pollution des eaux superficielles ou profondes par des déversements accidentels de produits chimiques, d’eaux résiduaires, …, • Sécurité : - dégradation importante des bâtiments pouvant entraîner leur écroulement et un danger pour les personnes, - risque électrique : courts-circuits, électrocution, risques d’incendie.

Le cas échéant et au vu des sources potentielles d’impact, la société SOFIVO retiendrait les mesures suivantes : • Vidange des bassins, • Evacuation et élimination des déchets, • Enlèvement de toutes substances potentiellement polluantes, • Vidange et inertage des ouvrages de stockage divers,

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• Maintien en état des structures et mise en œuvre de dispositifs évitant toute intrusion ou mise en œuvre du démontage après obtention d’un permis de démolition et remise en état du site permettant les usages prévus par les documents d’urbanisme, • Suppression des risques incendie et explosion (coupure de toutes les alimentations en électricité et en eau par les services autorisés), • Etudes et analyses des sols et des eaux avec engagement des procédures nécessaires de dépollution des sols ou des eaux souterraines éventuellement polluées, • Entretien des abords du site, • Surveillance périodique du site.

Par ailleurs, SOFIVO informerait le Préfet dans les conditions et délais fixés par l’article R 512-39-1 et suivant du Code de l’Environnement.

Ces conditions réglementaires intègrent la réalisation d’un mémoire sur l’état du site. La cessation d’activité serait notifiée au Préfet au moins trois mois avant celle-ci.

La remise en état éventuelle du site (en cas de cessation définitive d’exploitation sans reprise par un autre exploitant) serait définie en fonction des usages prévus par les documents d’urbanisme.

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ETUDE DES DANGERS

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I INTRODUCTION

1.1 DEMARCHE REGLEMENTAIRE

L’élaboration de l’étude des dangers découle principalement des dispositions combinées : • du code de l’environnement (contenu de l’étude), • des dispositions du décret modifié du 21 septembre 1977 (objectif de l’étude et paramètres à prendre en compte pour atteindre cet objectif) aujourd’hui codifié au sein du livre V de la partie réglementaire du code de l’Environnement aux articles R512-1 et suivants, • de l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation des conséquences des accidents potentiels dans les études des dangers des installations soumises à autorisation.

A défaut de textes établis pour la réalisation d’études des dangers spécifiques aux installations uniquement soumises à autorisation, nous avons utilisé d’autres principes ou éléments issus de textes élaborés dans le cadre de la réalisation des études des dangers spécifiques aux établissements SEVESO, bien que plus contraignants, pour réaliser la présente étude : • Arrêté du 29 septembre 2005 modifiant l’arrêté du 10 mai 2000 relatif à la prévention des accidents majeurs impliquant des substances ou des préparations dangereuses présentes dans certaines catégories d’installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation, • Circulaire du 10 mai 2010 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à l’appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées application de la loi du 30 juillet 2003.

Le code de l’environnement, dans son article L 512-1, détermine les lignes directrices de l’étude des dangers « qui précise les risques auxquels l'installation peut exposer, directement ou indirectement, les intérêts visés à l'article L. 511-1 en cas d'accident, que la cause soit interne ou externe à l'installation. Cette étude donne lieu à une analyse de risques qui prend en compte la probabilité d'occurrence, la cinétique et la gravité des accidents potentiels selon une méthodologie qu'elle explicite. Elle définit et justifie les mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces accidents ».

L’objectif de l’étude des dangers est précisé à l’article R 512-9 du code de l’Environnement, pris en application au titre 1 er du Livre V du Code de l’Environnement. Selon ces dispositions, l’étude des dangers « justifie que le projet permet d’atteindre un niveau de risque aussi bas que possible ». Cet objectif doit être atteint au vu « de l’état des connaissances et des pratiques et de la vulnérabilité de l’environnement de l’installation » et « dans des conditions économiques acceptables ».

Les dispositions de cet article rappellent en outre que « le contenu de l'étude de dangers doit être en relation avec l'importance des risques engendrés par l'installation, compte tenu de son environnement et de la vulnérabilité des intérêts mentionnés aux articles L. 211-1 et L. 511-1. ».

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1.2 GLOSSAIRE

Nous rappelons ci-dessous la signification des principaux termes usuels employés tels que définis dans la partie 3 de la circulaire du 10 mai 2010 :

Barrières de sécurité de Prévention : Mesures visant à prévenir un risque en réduisant la probabilité d'occurrence d'un phénomène dangereux.

Barrières de sécurité de Protection : Mesures visant à limiter l'étendue ou/et la gravité des conséquences d'un accident sur les éléments vulnérables, sans modifier la probabilité d'occurrence du phénomène dangereux correspondant. NB : des mesures de protection peuvent être mises en oeuvre « à titre préventif », avant l'accident, comme par exemple un confinement. La maîtrise de l'urbanisation, visant à limiter le nombre de personnes exposées aux effets d'un phénomène dangereux, et les plans d'urgence visant à mettre à l'abri les personnes sont des mesures de protection.

Danger : Cette notion définit une propriété intrinsèque à une substance (butane...), à un système technique (mise sous pression d'un gaz,...), à une disposition (élévation d'une charge),..., à un organisme (microbes), etc., de nature à entraîner un dommage sur un « élément vulnérable » [y sont ainsi rattachées les notions d'inflammabilité ou d'explosivité, de toxicité, etc...].

Effet domino : Action d’un phénomène dangereux affectant une ou plusieurs installations d’un établissement qui pourrait déclencher un autre phénomène sur une installation ou un établissement voisin, conduisant à une aggravation générale des effets du premier phénomène.

Potentiel de danger : Système ou disposition adoptée et comportant un (ou plusieurs) danger(s) ; dans le domaine des risques technologiques, un "potentiel de danger" correspond à un ensemble technique nécessaire au fonctionnement du processus envisagé. Ex : un réservoir de liquide inflammable est porteur du danger lié à l'inflammabilité du produit contenu, etc.

Phénomène dangereux (ou évènement redouté) : Libération d'énergie ou de substance produisant des effets, au sens de l'arrêté du 29/09/2005, susceptibles d'infliger un dommage à des cibles (ou éléments vulnérables) vivantes ou matérielles, sans préjuger de l'existence de ces dernières. C'est une « Source potentielle de dommages » (ISO/CEI 51) Ex de phénomènes : « incendie d'un réservoir de 100 tonnes de fuel provoquant une zone de rayonnement thermique de 3 kW/m 2 à 70 mètres pendant 2 heures », feu de nappe, feu torche, BLEVE, Boil Over, explosion...

Risques : « Combinaison de la probabilité d'un événement et de ses conséquences » (ISO/CEI 73) ». Dans le contexte propre au « risque technologique », le risque est, pour un accident donné, la combinaison de la probabilité d'occurrence d'un événement redouté/final considéré (incident ou accident) et la gravité de ses conséquences sur des éléments vulnérables. Le risque est la composante de deux paramètres : la « gravité » et la « probabilité » des accidents potentiels. Plus la gravité et la probabilité d'un événement sont élevées, plus le risque est élevé.

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Gravité : On distingue l'intensité des effets d'un phénomène dangereux de la gravité des conséquences découlant de l'exposition de cibles de vulnérabilités données à ces effets. La gravité des conséquences potentielles prévisibles sur les personnes, prises parmi les intérêts visés à l'article L.511-1 du code de l'environnement, résulte de la combinaison en un point de l'espace de l'intensité des effets d'un phénomène dangereux et de la vulnérabilité des personnes potentiellement exposées.

Intensité des effets d’un phénomène dangereux : Mesure physique de l'intensité du phénomène (thermique, toxique, surpression, projections). Les échelles d'évaluation de l'intensité se réfèrent à des seuils d'effets moyens conventionnels sur des types d'éléments vulnérables [ou cibles] tels que « homme », « structures ». Elles sont définies, pour les installations classées, dans l'arrêté du 29/09/2005. L'intensité ne tient pas compte de l'existence ou non de cibles exposées. Elle est cartographiée sous la forme de zones d'effets pour les différents seuils

Vulnérabilité : La vulnérabilité d'une zone ou d'un point donné est l'appréciation de la sensibilité des éléments vulnérables [ou cibles] présents dans la zone à un type d'effet donné. Par exemple, on distinguera des zones d'habitats, des zones de terres agricoles, les premières étant plus vulnérables que les secondes face à un aléa d'explosion en raison de la présence de constructions et de personnes. (Circulaire du 02/10/03 du MEDD sur les mesures d'application immédiate introduites par la loi n° 2003-699 en matière de prévention des risques technologiques dans les installations classées). (NB : zone d'habitat et zone de terres agricoles sont deux types d'enjeux. On peut différencier la vulnérabilité d'une maison en parpaings de celle d'un bâtiment largement vitré.)

Cinétique : Vitesse d'enchaînement des événements constituant une séquence accidentelle, de l'événement initiateur aux conséquences sur les éléments vulnérables. Cf. articles 5 à 8 de l'arrêté du 29/09/2005.

Conséquences : Combinaison, pour un accident donné, de l'intensité des effets et de la vulnérabilité des cibles situées dans les zones exposées à ces effets.

Probabilité d’occurrence : Au sens de l'article L.512-1 du code de l'environnement, la probabilité d'occurrence d'un accident est assimilée à sa fréquence d'occurrence future estimée sur l'installation considérée. Elle est en général différente de la fréquence historique et peut s'écarter, pour une installation donnée, de la probabilité d'occurrence moyenne évaluée sur un ensemble d'installations similaires.

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1.3 METHODOLOGIE D’EVALUATION DU RISQUE

La démarche retenue, qui s’appuie sur l’Analyse Préliminaire des Risques et le projet Européen ARAMIS, comprend 3 étapes :

1 – Etape n°1 : Identification et caractérisation des potentiels de dangers :

L’identification des dangers est le processus permettant de lister et caractériser les situations, les conditions ou les pratiques qui comportent en elles-mêmes un potentiel à causer des dommages aux personnes, aux biens ou à l'environnement. Cette première étape permet : ° d’identifier la nature interne ou externe des dangers, ° de définir la matérialisation de ces dangers, ° d’identifier les différentes circonstances ou menaces (internes ou externes) susceptibles de faire se matérialiser le danger (évènements initiateurs), ° d’identifier les événements redoutés et les phénomènes dangereux associés, ° d’identifier les conséquences possibles suite à la survenance de ces événements redoutés.

Elle repose sur : ° l’analyse des caractéristiques environnementales du site (environnement humain, industriel, naturel) et des infrastructures extérieures (axes routiers, ferroviaires, …), ° le recensement des installations de traitement de l’eau et leur configuration, ° l’examen de l’accidentologie disponible et son application aux caractéristiques du site.

Cette première étape permet notamment de définir et de localiser les zones de dangers de la station d’épuration de SOFIVO.

2 – Etape n°2 : Evaluation préliminaire des conséquences associées aux événements redoutés :

Pour chaque évènement redouté identifié à l’étape 1, une approche qualitative des conséquences de l’événement est réalisée.

Les critères appréhendés sont principalement à ce premier niveau d’analyse : les effets dominos potentiels et les effets au-delà des limites de propriété.

Cette approche est basée sur une estimation des mesures de prévention et de protection présentes et du retour d’expérience. Elle permet de sélectionner les éventuels événements redoutés qui doivent faire l’objet d’une analyse plus détaillée, cette analyse détaillée constituant la troisième étape de l’analyse de risque.

3 – Etape n°3 : Analyse détaillée de la probabilité d’occurrence et de la gravité des conséquences :

La réalisation de cette analyse détaillée (étape n°3) n’est pas systématique ; elle n’est engagée que pour les événements redoutés pour lesquels l’étape n°2 d’évaluation préliminaire laisse pressentir des conséquences extérieures (par exemple du fait de l’absence de mesures de prévention et/ou de protection ou de leur inadéquation).

Si les conclusions de l’évaluation préliminaire le justifient, une analyse détaillée de la probabilité d’occurrence et de la gravité des conséquences est engagée pour les événements redoutés identifiés.

Cette analyse comporte trois phases :

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3-A - Détermination des probabilités d’occurrence : Ces probabilités sont évaluées par utilisation de la méthode dite « nœud papillon » (approche semi quantitative), qui intègre les différentes barrières de sécurité présentes sur le site et qui permet d’évaluer la probabilité d’occurrence de chacune des conséquences associées à l’évènement redouté.

3-B – Evaluation de la gravité des conséquences : Pour chaque conséquence identifiée précédemment, une évaluation de la gravité est réalisée, si possible à partir de modélisations.

3-C – Evaluation des risques potentiels : Au terme de l’analyse détaillée, le niveau de risque potentiel pour chacune des conséquences attachées à un évènement redouté sera évalué dans ses deux dimensions de probabilité d’occurrence et de gravité, repérées sur des échelles simples à 5 niveaux.

Pour cela, une matrice de criticité adaptée à l’installation est utilisée.

La phase d’évaluation des risques potentiels permet d’associer aux potentiels de dangers et aux évènements initiateurs les mesures de prévention et de protection propres à réduire le risque à un niveau acceptable et les éléments d’évaluation de l’efficacité de ces mesures dont on peut disposer.

Cette phase est itérative : l’incidence des nouvelles mesures de prévention et de protection proposées sur la probabilité d’occurrence (phase 3A) et la gravité des conséquences (phase 3B) est réévaluée jusqu’à l’obtention d’un risque potentiel acceptable (phase 3C).

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II IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DES POTENTIELS DE DANGERS

2.1 OBJECTIFS

Les objectifs de cette première étape sont de lister et de caractériser les situations, les conditions ou les pratiques qui comportent en elles-mêmes un potentiel à causer des dommages aux personnes, aux biens ou à l'environnement. Cette première étape permet notamment de définir et de localiser les zones de dangers, en se limitant aux installations de la filière de traitement de l’eau.

2.2 PRESENTATION DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

2.2.1 Localisation de la station d’épuration, environnement humain et infrastructures

Localisation du site PONTMAIN – station d’épuration implantée sur le site industriel de SOFIVO Commune Population PONTMAIN 881 Population des communes du rayon d’affichage de la station LANDIVY 1162 d’épuration (1 km) SAINT MARS SUR LA FUTAIE 594 LA BAZOUGE DU DESERT 1104 Etablissement Distance Direction SMECO (incinération d’ordures En limite de propriété sud Sud ménagères) du site Zone d’activités de la Piroterie : SOBREC (logistique) Tradi’Bois (menuiserie) Entreprise SARL Delalonde (plombiers) >250 m Est SARL Le Pannetier (peinture) Garage auto Vannier SARL Desdouets (maçonnerie) L’ADAPT Route de Fougères : 400 m Est AGRIAL – Point Vert Bâtiment Distance Direction Bourg de PONTMAIN 700 m Est Terrain des sports (Pontmain) 700 m Sud-Est Sites sensibles les plus proches de la limite de propriété du site Ecole élémentaire St Michel 1000 m Est Maison de retraite (Pontmain) 1300 m Est Basilique et église Bourg de la Bazouge du Désert 1600 m Ouest Aéroports les plus proches du Aéroport de RENNES 73 km Sud-Ouest site Axe ferroviaire le plus proche RENNES - CHERBOURG 30 km Nord-Ouest D19 100 m Ouest Axes de circulation routière D177 5 km Ouest A84 18 km Ouest

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2.2.2 Description de la station d’épuration - Côté Sud : par l’usine d’incinération des ordures ménagères (SMECO), - Côté Est : par des locaux administratifs, Configuration du site - Côté Ouest : par la Glaine, et une zone boisée, - Côté Nord : par des parcelles agricoles. - Bassin d’aération de 6 900 m 3, Ouvrages - Clarificateur de 141 m², - Local d’exploitation. Equipements Local d’exploitation Parpaings Matériaux Bassin d’aération, clarificateur Béton

Type

Principales installations électriques Armoire électrique de la station Aérateurs en surface (turbines) Pompes

2.3 IDENTIFICATION DES POTENTIELS DE DANGERS EXTERNES

2.3.1 Environnement du site La station d’épuration SOFIVO est située sur le site industriel de SOFIVO. La laiterie est soumise à autorisation au titre des Installations Classées et par conséquent les dangers inhérents à son activité ont déjà été étudiés.

Par ailleurs, seules des activités artisanales sont recensées à proximité du site industriel.

Ces établissements ne seront pas retenus comme éléments majorants dans la suite de l’étude.

2.3.2. Trafic routier Le site de la station d’épuration est accessible directement par la D19 (axe Landéan - Landivy), en empruntant la D290, à l’Ouest du site industriel.

La circulation sur le site de SOFIVO et au niveau de la station d’épuration est réglementée (faible vitesse, sens de circulation, signalisation, ralentisseurs).

Etant données ces dispositions, la collision à grande vitesse d’un véhicule en perte de contrôle est peu probable. Seule la collision d’un camion à faible vitesse est envisageable mais n’est pas susceptible de causer de dommages significatifs aux ouvrages de la station d’épuration.

Les risques liés à des accidents routiers ne seront pas retenus comme éléments majorants dans la suite de l’étude.

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2.3.3 Trafic aérien La probabilité d'une chute d'avion civil ou militaire est évaluée à 10 -5 ou 10 -6 par an.

Selon la Protection Civile, les risques les plus importants de chute d'un aéronef se situent au moment du décollage et de l'atterrissage. La zone admise comme étant la plus exposée est celle qui se trouve à l'intérieur d'un rectangle délimité par une distance de : • 3 km de part et d'autre en bout de piste, • 1 km de part et d'autre dans le sens de la largeur de la piste.

L’aéroport le plus proche se situe à Rennes soit à environ 73 km du site.

La probabilité de la chute d'un avion sur l'installation peut donc être considérée comme extrêmement faible.

Ce danger n’est pas retenu comme élément majorant dans la suite de l’étude.

2.3.4 Trafic ferroviaire La voie ferrée Rennes - Cherbourg est située à 30 km environ du site industriel de SOFIVO à Pontmain.

Compte-tenu de l’éloignement important des voies ferrées, Les risques liés à la circulation ferroviaire ne sont pas retenus dans la suite de l’étude.

2.3.5 Dangers liés à la foudre Un coup de foudre se définit par la formation d’un arc électrique entre le nuage et la terre. Les paramètres qui entrent en compte pour la caractérisation d’un coup de foudre sont liés à l’écoulement du courant de foudre dans l’arc et dans les conducteurs.

Deux paramètres principaux peuvent être cités : - l’intensité du courant de décharge pouvant aller jusqu’à 200 000 ampères, - le temps de décharge inférieur à 0,5 seconde et le nombre de décharges, soit 4 décharges par foudroiement.

Les principaux effets d’un coup de foudre sur les installations touchées sont des effets thermiques (liés à la quantité de charge ou au courant de foudre), des effets électrodynamiques (efforts mécaniques), des montées en potentiel ou des phénomènes d’induction. Le nombre de jour d’orage correspond au nombre de fois où l’on entend gronder le tonnerre par an. • Densité d’arc (Da) = 0,46 arcs/km 2/an (Pontmain) Moyenne nationale = 1,55 arcs/km 2/an La densité d’arcs représente le nombre d’arcs de foudre ayant touché le sol par km².

Ces statistiques montrent que le risque de foudroiement sur la commune de PONTMAIN est très faible. A la vue de la faible probabilité de foudroiement, et de la faible hauteur des ouvrages sur le site de la station d’épuration (<3 m), le danger foudre n’est pas retenu dans la suite de l’étude.

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2.3.6 Dangers liés à la malveillance Les menaces sont : ° l’incendie volontaire, ° le vandalisme, ° le sabotage.

La station d’épuration de SOFIVO est entièrement clôturée. En l’absence de personnel sur le site, le portail d’accès et le local techniques sont systématiquement verrouillés.

Les dangers liés aux actes de malveillance ne sont pas retenus comme élément majorant dans la suite de l’étude.

2.3.7 Dangers liés au risque sismique Les articles R563-1 et suivants du code de l’Environnement fixent pour les bâtiments, équipements et installations, au regard du risque de sismique, deux catégories respectivement dites « à risque normal » et « à risque spécial ».

Cette distinction est fonction de la possibilité de contenir, au voisinage immédiat de l’installation, les conséquences d’un séisme.

Ils fixent également, pour les installations « à risque normal », cinq zones de sismicité croissante. • Zone de sismicité 1 (très faible) ; • Zone de sismicité 2 (faible) ; • Zone de sismicité 3 (modérée) ; • Zone de sismicité 4 (moyenne) ; • Zone de sismicité 5 (forte).

La totalité du département de la Mayenne est classée en zone de sismicité faible (indice 2 sur une échelle variant de 1 à 5).

Ce risque ne sera pas retenu comme élément majorant dans la suite de l’étude.

2.3.8 Dangers liés aux mouvements de terrain Le site de la station d’épuration de SOFIVO n’est pas concerné par le risque de mouvement de terrain.

Aucune mesure particulière n’a été retenue dans le projet.

2.3.9 Dangers liés aux inondations L’atlas régional des zones inondables a été consulté sur le site Internet de la DREAL des Pays de la Loire. Le site industriel n’est pas situé dans une zone inondable.

A la vue de ces éléments, le risque inondation n’est pas retenu dans la suite de l’étude.

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2.3.10 Dangers liés aux aléas climatiques Le gel et la neige seront sans conséquence sur l’activité de la station, les installations et les moyens d’approvisionnement en eau étant correctement protégés.

En cas de tempête, le risque principal est l’éventuelle projection d’objets, l’arrachage d’éléments de toiture.

Les risques liés aux aléas climatiques ne sont pas retenus.

2.3.11 Conclusion A la vue des éléments précédemment recensés et des mesures qui sont mises en œuvre sur le site de la station d’épuration SOFIVO, aucun danger externe n’a été retenu.

2.4 IDENTIFICATION DES POTENTIELS DE DANGERS INTERNES

La méthodologie prend en compte les différents dangers liés aux facteurs suivants : ‹ les produits utilisés sur le site (consommés par l’installation ou annexes), ‹ les équipements et installations liés aux procédés de traitement de l’eau,

Ces sources potentielles de dangers se déduisent des informations contenues dans la notice de renseignements et de l’étude d’impact.

2.4.1 Description des dangers liés aux produits chimiques Les dangers associés aux produits étudiés dans cette étude de dangers sont liés à des risques accidentels et non à des risques liés au fonctionnement normal de l’installation.

Ces produits sont utilisés par le personnel de la station d’épuration de SOFIVO. Ce sont : • des produits de traitement de l’eau et des boues, • des produits d’entretien des installations.

Les caractéristiques des principaux produits utilisés sur le site et possédant des phrases de risques sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Principe actif Volume Présence Appellation conditionnant les Mentions de danger maximum d’une commerciale mentions de danger stocké rétention H290 Peut être corrosif pour les métaux. Chlorure ferrique H302 Nocif en cas d'ingestion. FeCl3 20 m 3 Oui 40% H315 Provoque une irritation cutanée. H318 Provoque des lésions oculaires graves. Distillats de pétrole Agent floculant H319 Provoque une sévère irritation des yeux. faiblement hydrogénés 1 m3 Oui Zetag® 9048FS H315 Provoque une irritation cutanée. Isotridécanolethoxylate

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Le chlorure ferrique est stocké dans une cuve double paroi en PEHD de 20 m 3 et placé dans une rétention adaptée. L’agent floculant Zetag® est conditionné dans un container de 1000 litres placé sur bac de rétention. Les potentiels de dangers inhérents à ces produits sont les déversements accidentels.

Les principaux risques liés aux dangers de déversement de ces produits sont l’intoxication des personnes ou les lésions cutanées et oculaires, ainsi que la pollution du milieu naturel en cas de rejet de produit pur.

2.4.2 Description des dangers liés aux équipements et installations

2.4.2.1 Dangers d’incendie Le tableau ci-dessous présente l’unique installation pouvant être associée au danger incendie. Sources et conséquences du danger d’incendie

Conséquences redoutées Installation Source de risque Evénement redouté Aux biens Aux personnes A l’environnement Installation - arcs et court-circuit - incendie entraînant la - destruction des - brûlures à - pollution électrique formation de fumée toxique équipements et proximité du local atmosphérique liée et de flux thermique rayonné locaux aux fumées - intoxication par les - pollution liée aux - propagation de l’incendie fumées eaux d’extinction

2.4.2.2 Dangers de perte de confinement Les risques de perte de confinement concernent le stockage de produits liquides ou pâteux et les produits chimiques. Les causes susceptibles de créer une perte de confinement sont présentées dans le tableau ci-après. Les dangers présentés par les principales substances contenues dans les différents équipements et ouvrages présentés ci-dessous, sont répertoriés au paragraphe « Identification des dangers liés aux produits ».

Sources et conséquences du danger de pertes de confinement

Conséquences redoutées Installation Source de risque Evénement redouté Aux biens Aux personnes A l’environnement Ouvrages de Pollution du milieu - Malfaçon traitement des Perte de confinement Néant Blessures aux personnes naturel - Rupture franche eaux - défaillance humaine - perte de la substance - intoxication possible Pollution possible - percement d’un - projection de liquide liée à la nature du du milieu naturel bidon ou d’une cuve - formation d’une flaque produit - formation de vapeurs Produits chimiques Néant - possibilité de réaction en - intoxication possible en cas de mélange de produits cas de dégagement de incompatibles gaz liée à un mélange de produits incompatibles

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III EVALUATION PRELIMINAIRE DES CONSEQUENCES REDOUTEES

3.1 OBJECTIFS

Pour chaque évènement redouté identifié à l’étape n°1, une approche qualitative des conséquences de l’évènement est réalisée.

Cette seconde étape d’évaluation préliminaire des conséquences redoutées est basée sur une estimation des mesures de prévention et de protection présentes et du retour d’expérience. Elle permet de sélectionner les éventuels événements redoutés qui devront faire l’objet d’une analyse ultérieure plus détaillée.

3.2 MESURES GENERALES AYANT UNE INFLUENCE SUR LA SECURITE

3.2.1 Mesures générales ayant une influence sur la sécurité Les mesures générales appliquées sur le site sont présentées ci-après :

Mesures destinées à limiter la survenance de source d’ignition

Mesures destinées à limiter la survenance de source d’ignition Permis de feu applicable pour tous travaux par points chauds (soudage, Travaux par points chauds/ meulage, brassage,…) et spécifique à toute intervention comportant un Permis de feu risque d’incendie ou d’explosion. Applicable à l’ensemble du site industriel y compris la station d’épuration. Interdiction de fumer Consigne affichée sur site. Applicable à tout l’établissement, y compris les extérieurs. Interdiction d’apporter du feu Information auprès du personnel Installations électriques de la station d’épuration de SOFIVO contrôlée Vérification périodique des annuellement par une société spécialisée. installations électriques Vérifications périodiques réalisées par le service de maintenance de SOFIVO.

Mesures destinées à limiter la défaillance des équipements

Mesures destinées à limiter la défaillance des équipements Le service de maintenance veillera au maintien de la qualité des installations Actions préventives et pour éviter les dysfonctionnements. correctives

Vérifications périodiques des Vérifications périodiques réalisées par le service de maintenance de SOFIVO. autres équipements Extincteurs : contrôle annuel par une société spécialisée.

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Mesures de détection et de lutte incendie

Mesures de détection et de lutte incendie

Détection incendie et Pas de système de détection automatique mais présence régulière de centrales d’alarmes personnel sur le site.

Présence d’extincteurs adaptés aux risques présents (incendie du local électrique du clarificateur) dans le local d’exploitation de la station Moyens de lutte incendie d’épuration. Réserve Incendie à proximité immédiate de la station d’épuration. Des Sauveteurs Secouristes du Travail (SST) sont présents avec les équipes Sauveteurs secouristes du travail de jour et équipe de nuit. 4 casernes de pompiers sont situées à moins de 10km du site SOFIVO : Secours PONTMAIN, LA BAZOUGE DU DESERT, LANDIVY et LOUVIGNE DU DESERT.

3.2.2 Surveillance du site Le site ne représente pas une cible d’importance d’un point de vue de la malveillance. Une intrusion pourrait représenter l’élément précurseur à l’amorce d’un sinistre sur le site (accident, incendie..). Les mesures prises pour limiter ce risque sont détaillées au chapitre « Dangers liés à la malveillance »

3.2.3 Formation à la sécurité et principes de sécurité appliqués lors de l’exploitation et l’entretien de la station Un effort important est porté sur la formation des opérateurs travaillants sur la station d’épuration. Le personnel est formé à l’utilisation de son outil de travail afin de connaître les risques éventuels qui y sont associés ainsi qu’à la conduite à tenir en cas d’accident.

Les opérateurs en charge de l’exploitation assurent un passage quotidien sur la station afin de réaliser une vérification visuelle du fonctionnement. De plus, la station est équipée d’un automate délivrant des alarmes en cas de dysfonctionnement sur un équipement. Ces alarmes sont centralisées sur une supervision accessible à la fois au local de la station et au niveau de l’usine.

Plusieurs secouristes Sauveteurs au Travail sont présents sur le site industriel de SOFIVO à Pontmain.

Des permis de feu sont délivrés à tous les prestataires de travaux.

Les documents permettant de connaître la nature et les risques des produits chimiques utilisés seront présents sur site et consultables en permanence.

3.2.4 Moyens de détections, d’intervention et de secours

3.2.4.1 Moyens de détection en cas d’incidents Le local électrique, dans lequel se situe le risque incendie, dispose d’un système de détection incendie.

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3.2.4.2 Moyens de secours privés humains et matériels Des extincteurs, adaptés au risque présent et en nombre suffisant, sont installés sur le site de la station d’épuration.

3.2.4.3 Moyens de secours publics ‹ Sapeurs-pompiers En cas de sinistre, 4 casernes de pompiers sont susceptibles d’intervenir sur le site industriel de SOFIVO et par conséquent sur sa station d’épuration. Elles se trouvent à moins de 10 km du site industriel, ce qui permet un délai rapide d’intervention. Ces 4 casernes permettent d’assurer la présence d’un effectif satisfaisant de sapeurs-pompiers professionnels et volontaires et de véhicules d’intervention.

‹ Voies d’accès au site et circulation des véhicules de secours L’accès principal à la station sera réalisé depuis la D19.

3.3 EVALUATION PRELIMINAIRE DES CONSEQUENCES REDOUTEES

Cette étape consiste à estimer, pour chaque équipement et évènement redouté, la gravité des conséquences redoutées en se basant sur une approche qualitative et le retour d’expérience prenant en compte notamment les mesures de prévention et de protection actuellement en place. L’ensemble de ces éléments est destiné à sélectionner les évènements susceptibles d’induire un risque important pour l’environnement.

3.3.1 Ouvrages de traitement de l’eau - Bassin tampon et bassin d’aération, - clarificateur, Installation - bassin de stockage des boues, - lagunes eaux pluviales. - Effluent en cours de traitement, Caractéristiques des produits - Boues, dans l’installation - Eaux pluviales. Risques identifiés - Perte de confinement (rupture, brèche, fissure) Evénements redoutés - Fuite – infiltration vers le milieu naturel. Mesures/Equipements de - Etanchéité des ouvrages (revêtement de type géomembrane et béton) prévention - ouvrages enterrés ou semi-enterrés Conséquences principales - Déversement : pollution possible du milieu naturel liée aux matières organiques possibles (risque toxique nul). Cinétique - Déversement : lente (fuite). Effet domino possible - Aucun - Vérification visuelle de l’étanchéité des ouvrages - Déversement : Absence de toxicité des produits en cas de déversement au milieu Mesures/Equipements de naturel. protection Le projet prévoit la sécurisation du traitement des eaux pluviales : nouvelle lagune de finition, étanchéifiée, et permettant la rétention des eaux d’incendie ou des eaux pluviales en cas de pollution détectée. - Déversement : externe au site - absence de toxicité, non retenu (mesures de Gravité estimée contrôles appliquées) (n°1)

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La construction d’un ouvrage de mesure du débit sur le fossé récepteur des eaux issues des lagunes d’eaux pluviales permettra de mesurer les débits correspondant et d’augmenter la fiabilité des prélèvements. En cas de détection d’une pollution ponctuelle sur ces rejets, SOFIVO pourra stocker temporairement ces eaux dans la lagune n°4.

De même, pour la station d’épuration, en cas de disfonctionnement entrainant une dégradation de la qualité du rejet (entrainement de boues en sortie du clarificateur). Une vanne placée entre le bassin d’aération et le clarificateur permet de suspendre momentanément les rejets.

3.3.2 Stockage des produits chimiques Installation Stockage de produits chimiques (chlorure ferrique) - Cuve de stockage sur rétention Caractéristiques des produits - L’accès à la cuve est réservé au personnel d’exploitation et aux véhicules dans l’installation d’alimentation en réactifs. Risques identifiés - Perte de confinement. Evénements redoutés - Déversement de produits vers le milieu naturel. Mesures/Equipements de - Cuve PEHD double paroi. prévention Conséquences principales - Déversement : pollution possible du milieu naturel. possibles Cinétique - Déversement : lente (fuite) ou rapide (rupture). Effet domino possible - Aucun Mesures/Equipements de - Cuve située sur dalle béton imperméable, avec collecte vers le bassin de protection stockage des boues Gravité estimée - Déversement : interne au site - non retenu (n°2)

3.3.3 Installations électriques Installation Armoire électrique dans le local d’exploitation Sources de risques - Défaillance électrique (arcs et courts-circuits, surtension) identifiées - Erreur humaine (travaux par points chauds, choc, …) Evènements redoutés - Départ d’incendie pour le site - Electrocution - Seules les personnes habilitées peuvent accéder à l’installation Mesures/Equipements Ce personnel sera formé et prendra connaissance des consignes de sécurité. de prévention - Mesures de contrôle-maintenance appliquées à l’installation, dont un contrôle annuel + contrôle thermographique par l’APAVE. - Incendie : destruction de l’équipement et dégâts sur le local, blessure sur une personne à Conséquences possibles proximité. Cinétique - Cinétique : cinétique rapide pour l’incendie - Effets dominos : l’intensité d’un éventuel incendie étant faible, aucun effet domino n’est Effets dominos possibles retenu Mesures/Equipements - Incendie : Des extincteurs sont présents et le personnel est formé à leur utilisation. de protection Gravité estimée - Incendie : interne au site - non retenu ( n°3 )

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3.4 SELECTION DES EVENEMENTS REDOUTES

La synthèse des évènements redoutés et des gravités estimées pour chacun des phénomènes dangereux identifiés est présentée dans le tableau suivant.

Synthèse de l’analyse des risques Evènement Conséquences N° Installation Gravité estimée Sélection redouté possibles

Bassin d’aération, Perte de 1 clarificateur, Pollution milieu naturel Externe au site Non retenu confinement Stockage des boues

Stockage de produits Perte de 2 Pollution milieu naturel Interne au site Non retenu chimiques confinement

Départ Destruction de l’équipement et 3 Armoire électrique Interne au site Non retenu d’incendie dégâts sur le local

Compte tenu des mesures de prévention et de protection prévues, aucun évènement redouté n’a été sélectionné pour la suite de l’étude.

178

NOTICE D’HYGIENE ET DE SECURITE DU PERSONNEL

I HYGIENE DU PERSONNEL

1.1 ALIMENTATION EN EAU DE L’ENTREPRISE

L’alimentation en eau de l’usine est réalisée principalement par des captages d’eau dans le milieu naturel. Le réseau d’adduction d’eau publique est également utilisé en appoint pour les process de production et pour les usages sanitaires de l’usine. La station d’épuration est exclusivement alimentée en eau potable par le réseau d’eau de ville.

SOFIVO dispose de tous les équipements nécessaires pour sécuriser la ressource en eau (disconnecteurs) et suivre les consommations des différents ateliers de production (compteurs).

1.2 INSTALLATIONS SANITAIRES DE L’ENTREPRISE

La station d’épuration est implantée sur le site de la laiterie, le personnel travaillant sur la station d’épuration disposant des toilettes réparties sur l’ensemble du site industriel.

Des vestiaires et des blocs sanitaires sont également présents sur le site industriel.

Les vestiaires et les sanitaires sont distincts pour les hommes et les femmes.

1.3 VETEMENTS DE TRAVAIL ET DE SECURITE

La tenue de travail des employées dépend du poste occupé. Les employés travaillant sur la station seront équipés d’un ensemble veste+pantalon ou bien d’une blouse.

Une hygiène stricte est demandée à tout le personnel de l'établissement.

Les chaussures de sécurité sont obligatoires dans les zones de productions ainsi que sur la station.

Le nettoyage du linge est assuré par une entreprise extérieure.

Les moyens de protection individuelle à disposition de tous les employés sont notamment : - Gants (anti-coupures, anti-chaud, de manipulation de produits chimiques), - Lunettes de protection, - Chaussures de sécurité, - Bottes de sécurité, - Masques, - Casques pendant les travaux, - Bouchons d’oreilles moulés et bouchons à usage unique, - Combinaisons de protection contre les produits chimiques, - Visières.

En fonction des tâches demandés, les EPI sont identifiés et obligatoires.

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1.4 LOCAUX SOCIAUX

Le personnel dispose des locaux sociaux non-fumeurs sur le site industriel.

1.5 SUIVI MEDICAL

Chaque salarié passe une visite médicale avec le médecin du travail tous les 2 ans.

En fonction du dossier médical de la personne, cette fréquence peut être augmentée.

Une infirmerie est située dans les locaux de la laiterie.

1.6 ECLAIRAGE

Les installations d’éclairage sur le site de la station d’épuration sont réalisées conformément aux prescriptions du Code du Travail.

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II SECURITE DU PERSONNEL

Conformément aux réglementations en vigueur pour un complexe industriel, différentes mesures de sécurité sont prises vis-à-vis des risques potentiels d'accident.

Dans l'étude des dangers, les principaux risques ont été énoncés : - les risques d'incendie, - les risques d'électrocution, - le risque de perte de confinement.

Toutes les installations sont réalisées en conformité avec les normes en vigueur : - les installations sont suffisamment éclairées, - les machines ou appareils dangereux sont conformes à la réglementation et le personnel est averti des précautions à prendre pour leur emploi, - les installations électriques sont conformes aux normes techniques de protection des travailleurs et un organisme agréé est chargé de procéder aux vérifications de ces installations, - les appareils de levage et de manutention utilisés sont vérifiés régulièrement et le personnel est formé pour leur utilisation.

Le personnel intervenant sur la station d’épuration est formé et habilité si nécessaire.

2.1 DOCUMENT UNIQUE D’EVALUATION DES RISQUES

Dans le cadre de l’application du décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001, la société SOFIVO a engagé une réflexion sur la prévention des risques professionnels.

Cette démarche a abouti à la rédaction du Document Unique d’Evaluation des Risques.

Un découpage de l’établissement en unités de travail a été réalisé. On entend par unité de travail, les postes de travail ou les types de postes ou situations de travail présentant les mêmes caractéristiques (activités, risques).

Suite à l’Identification des unités de travail (découpage de l’établissement par activité…), il a été procédé au recensement et à l’analyse des risques. Cette procédure a permis d’aboutir : ‹ au recensement des dangers (nature du risque) existants pour chaque unité de travail, ‹ au recensement des risques correspondants (causes constitutives des dangers), ‹ recensement des mesures de prévention existantes, ‹ évaluation et cotation des risques.

La cotation (selon un codage fréquence/gravité) de ces risques permet d’aboutir à une hiérarchisation des risques (définition des actions prioritaires).

Les actions prioritaires sont menées pour les unités de travail présentant l’indice de risque le plus fort.

Ce document unique est réactualisé en continu dans le cadre de l’évolution du site.

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2.2 LES PREVENTIONS GENERALES

Les consignes pour le personnel : - interdiction de fumer sur l’ensemble du site industriel y compris la station d’épuration, - consignes d’utilisation des produits chimiques et protections obligatoires,

2.3 FORMATION DU PERSONNEL

Lors de l'embauche, un livret d'accueil est transmis au personnel, dans lequel sont inclues les règles de sécurité à respecter dans l'usine.

En fonction du poste occupé et des risques associés, une formation spécifique est dispensée : formation aux risques électriques, à la conduite des engins de levage, à la manipulation des produits chimiques, à la manipulation des extincteurs, formation spécifique à l'exploitation de la station d'épuration.

Une information est également délivrée au personnel quant à la nature des produits présents sur le site. Il est informé de la disponibilité des fiches de sécurité.

Le personnel est également informé dans les plus brefs délais de toutes nouvelles consignes de sécurité ou d’hygiène prises au sein de l’entreprise.

Des formations spécifiques concernent les habilitations du personnel à conduire les différents équipements.

Des consignes sur les actions à mener lors d’un incendie sont connues du personnel.

2.4 SECURITE LIEE AU MATERIEL

Un suivi des installations de la station d’épuration est assuré par le service de maintenance. Certaines installations font l’objet de contrats d’entretien ou de contrôle par des entreprises extérieures spécialisées : ‹ le contrôle des installations électriques, ‹ les extincteurs…

2.5 SECURITE LIEE A LA PRESENCE DE PRODUITS CHIMIQUES

D’une manière générale, des consignes précises sont édictées aux personnes formées à la manipulation des produits chimiques et des gants et lunettes de protection sont utilisées.

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2.6 PREVENTION INCENDIE

Les moyens de lutte contre l’incendie sont de deux ordres :

3 moyens internes à l'établissement : ces moyens ont été listés dans l’étude des dangers.

3 moyens externes : appel aux pompiers.

D'autre part, une visite annuelle de tous les extincteurs est réalisée par une société spécialisée.

2.7 SECOURISTES DU TRAVAIL

Des sauveteurs secouristes du travail sont présents sur le site en permanence.

2.8 AVIS DU CHSCT

Conformément aux dispositions du code de l’Environnement (art R 512-24) et du code du Travail (art L 4612-15 et R 4612-4), les membres du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) ont été informés de la constitution du présent dossier « Installations Classées » préalablement à son dépôt en Préfecture.

Les membres du CHSCT seront consultés pour avis dans le délai d'un mois à compter de la clôture de l'enquête publique. Les membres du comité émettront un avis motivé sur ce dossier après avoir pris connaissance des résultats de cette enquête. Le président du comité transmettra cet avis au préfet dans un délai de quarante-cinq jours à compter de la clôture du registre de l'enquête publique.

III CONCLUSION

Pour la sécurité du personnel, des équipements de sécurité ou protection sont mis à la disposition des personnes concernées.

Les dispositions édictées par le livre II (titre III) du code du travail sont strictement observées, ainsi que celles prises pour son application, dans l’intérêt de l’Hygiène et de la Sécurité des Travailleurs.

184

EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

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I GENERALITES

1.1 OBJECTIFS

L’article 3.4 du décret du 21 septembre 1977 prévoit désormais, que les études d’impact environnemental comportent une étude des effets du projet sur la santé des populations voisines. La santé publique fait effectivement partie des intérêts visés par l’article L 511-1 du Code de l’Environnement.

Dans ce chapitre, nous nous attacherons à envisager « la réalité des risques , leur importance et leur hiérarchie » au niveau des épandages de SOFIVO, ainsi que l’explique le Pr. Maurice Tubiana (2000). Nous garderons à l’esprit que, depuis Paracelse, tous les toxicologues considèrent que c’est « la dose qui crée le poison ».

L’objectif de cette étude est de recenser et de quantifier les conséquences potentielles sur la santé des épandages de boues et de proposer des mesures compensatoires pour en limiter ou éliminer les effets.

1.2 METHODOLOGIE DE L’ETUDE

L'approche proposée consiste en une démarche d'analyse de risque qui comporte quatre étapes conformément aux référentiels INERIS 3 et au guide InVS 5.

1. l'identification des dangers 2. la détermination de la relation dose-réponse 3. l'évaluation des expositions dans la population considérée 4. la caractérisation du risque

3 Référentiel – Evaluation des risques sanitaires liés aux substances chimiques dans l’étude d’impact des installations Classées pour la protection de l’environnement – Version Projet 3.0 du 30 novembre 2001 5 Guide pour l’analyse du volet sanitaire des études d’impact – Février 2000 – Institut de Veille Sanitaire

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II IDENTIFICATION DES DANGERS

2.1 METHODOLOGIE DE L’ETUDE

2.1.1 Généralités sur les risques sanitaires sur l’homme liés à son environnement Des mécanismes physiques, chimiques, biologiques souvent complexes interviennent dans la relation entre l’environnement et l’homme.

Ils se traduisent par des processus de transfert, d’accumulation, de propagation, de transformation notamment des matières ou d’énergies entre les milieux, les espèces et l’homme.

Ils se produisent sur des échelles de temps très variables, pouvant aller de quelques minutes ou quelques heures à des durées exprimées en années, décennies, voire en siècles. Pour l’homme, les effets d’une dégradation de l’environnement peuvent donc se manifester à court terme, à moyen terme ou à long terme.

Ils peuvent toucher de façon identique l’ensemble de la population, ou seulement certaines personnes selon leur sensibilité et leur comportement.

Ces effets pourront être très apparents et assez facilement détectables ou au contraire nécessiter des investigations médicales lourdes pour permettre leur diagnostic.

Ainsi, les risques susceptibles d’atteindre l’homme vont dépendre de nombreux facteurs qu’il convient d’identifier le plus précisément possible afin de pouvoir mettre les moyens de prévention correspondants.

Depuis les années 1960, à la suite d’incidents majeurs, des mesures de prévention et de contrôles importants (et les réglementations associées) ont permis de diminuer les risques biologiques ou toxiques liés à des expositions à des fortes doses de contaminants. Aujourd’hui, les risques sont surtout liés à l’exposition à des faibles doses à long terme.

2.1.2 Méthode utilisée : généralités

2.1.2.1 Sources potentielles Les substances et agents dangereux liés aux épandages de SOFIVO concernent les boues de la station d’épuration.

Ils sont de trois types : chimiques, physiques et bactériologiques.

2.1.2.2 Modes de contamination Les voies d’administration des polluants dans l’organisme sont au nombre de trois : l’inhalation, l’ingestion et le contact cutané.

En fonction du comportement environnemental, on pourra distinguer les voies d’exposition suivantes (selon INERIS) :

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- L’inhalation de polluant sous forme gazeuse, - L’inhalation de polluant adsorbé sur les poussières, - L’ingestion directe de sol, - L’ingestion d’eau contaminée, - L’absorption cutanée de sol et de poussières, - L’absorption cutanée de polluant sous forme gazeuse.

Ainsi, on remarque qu’il existe des voies d’exposition directes et indirectes.

2.1.2.3 Mode d’estimation des risques L’estimation du risque sanitaire dû à la contamination des milieux physiques (air, eau et sol) conduit à examiner tous les éléments qui s’enchaînent depuis l’émission du polluant jusqu’à l’impact sanitaire de la population :

Sources d’émissions extérieures - dispersion - conversions - dépôt

Teneurs extérieures - bio-accumulation - persistence - exposition directe - ingestion

Exposition personnelle - fréquence - durée

Dose interne

Toxicocinétique 6 Excrétion

Dose biologique

Effet sur la santé

6 Devenir dans l’organisme.

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2.1.3 Recensement des substances et agents présents L’ensemble des agents et substances dangereux issus des épandages de SOFIVO à PONTMAIN est détaillé dans le tableau suivant.

Liste des agents et substances dangereux

Evaluation de la quantité présente Substances ou agents Origine (Notable, faible ou nulle)

NO x CO Circulation routière des engins d’épandage Faible CO 2 SO 2 Ponctuellement Odeurs Boues notable* Eléments traces Substances métalliques chimiques (cadmium, chrome, Boues Faible cuivre, mercure, nickel, plomb, sélénium et zinc) Composés traces organiques (PCB, fluoranthène, Boues Faible benzo(b)fluoranthène, benzo(a)pyrène) Bruit Circulation routière des engins d’épandage Faible Agents physiques Poussières Circulation routière des engins d’épandage Faible Agents Coliformes fécaux Boues Faible biologiques * en cas de reprise de fermentation anaérobie au niveau du stockage des boues

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2.1.4 Critères de sélection des agents ou substances dangereuses La sélection d’une substance ou d’un agent dangereux se fera en fonction des critères suivants :

- substance ou agent émis dans l’environnement en fonctionnement normal ou en mode dégradé, - importance des émissions, - nocivité (cancérogénicité, effet immunologique…), - bioaccumulation dans la chaîne alimentaire, - substance persistante dans l’environnement, - sensibilité particulière d’un groupe d’individus existant dans la population exposée, - synergie avec d’autres polluants.

Par rapport à la liste des agents et substances induits par les épandages, il n’a pas été retenu les composés suivants :

- CO 2 : il est le produit final de toute réaction de combustion de produits carbonés et de la respiration des êtres vivants. En l’état et aux concentrations considérées, il n’est pas nocif pour l’homme,

- Coliformes fécaux : quantité faible à nulle dans les boues, bactéries présentes en grand nombre dans l’environnement et notamment dans le sol et potentiel toxique faible,

- Les éléments traces métalliques : les analyses réalisées sur des boues issues de l’épuration d’effluents fromagers montrent des teneurs faibles de ces éléments. De plus, l’origine agroalimentaire limite fortement le risque de retrouver des éléments traces métalliques dans les boues, - Les composés traces organiques : de la même façon, l’origine agroalimentaire limite fortement le risque de retrouver des composés traces organiques dans les boues, - Bruit : la seule source de bruit serait liée à la circulation des véhicules d’épandage. Cette circulation est insignifiante en comparaison au trafic local, - Poussières : la seule source serait liée à la circulation des véhicules liés à la station d’épuration et aux épandages. Cette circulation est insignifiante en comparaison au trafic local.

Le seul élément finalement retenu est : L’odeur.

190

2.1.5 Identification du potentiel dangereux des agents sélectionnés

2.1.5.1 Substances chimiques dangereuses

Cas spécifiques des odeurs

Les odeurs sont potentiellement liées aux boues produites et stockées sur le site, et lors des opérations d’épandage.

Les gaz malodorants dus à la nature organique et fermentescible des eaux usées et des déchets organiques divers sont susceptibles, à forte concentration, de constituer une forte gêne pour la population, notamment en affectant l’odorat. Ces gaz ne présentent toutefois pas de caractères toxiques.

Les mécanismes des symptômes reliés aux odeurs environnementales sont précisés ci-après : • Aversion innée aux odeurs, • Exacerbation de conditions médicales préexistantes : asthme bronchique, troubles psychologiques, des dysfonctions olfactives, • Intolérance acquise aux odeurs : surtout constatée en milieu professionnel mais qui pourrait se manifester également dans un contexte d'odeurs environnementales en cas d’exposition fréquente, • Somatisation due au stress environnemental qui se manifeste par une diminution de la sensation de bien-être, • Réponse du système immunitaire aux odeurs déplaisantes : immunosuppression ou parfois immunostimulation, • Effet physique direct par action directe sur la muqueuse nasale et respiratoire (constaté de façon expérimentale chez l’animal conduisant à une augmentation de la sécrétion d’adrénaline).

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2.1.5.2 Les voies de transfert A partir de l’étude d’impact, et en particulier du descriptif de l’état initial, il est possible de déterminer les voies de transfert présentes sur l’installation des différentes substances et agents dangereux.

A - Transfert par l’air

Les rejets gazeux sont transférés en direct par l’homme via l’atmosphère. Cette voie de transfert est préférentielle pour l’ensemble des polluants atmosphériques.

B - Transfert par le sol et le sous-sol

Les épandages de boues sur des parcelles agricoles constituent une voie de transfert d’éléments potentiellement polluants vers les cultures ou le bétail pâturant.

C - Transfert par l’eau

Seuls les phénomènes de ruissellement ou d’infiltration représentent des voies de transfert potentielles lors des épandages de boues sur les parcelles agricoles.

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2.2 RELATION DOSE-REPONSE OU DOSE-EFFET

La deuxième étape concerne la procédure de choix d’une valeur toxicologique de référence (VTR) 7 pour chaque agent dangereux inclus dans l’étude. Il s'agit de caractériser (c'est à dire qualifier et quantifier) le(s) lien(s) entre la dose (ou l'exposition) et l'effet(s) pour les substances et agents dangereux sélectionnés.

2.2.1 Généralités Afin de définir les valeurs toxicologiques de références, il est nécessaire de rappeler quelques définitions.

A - Toxicité aiguë ou toxicité chronique

La toxicité aiguë d’une substance chimique se caractérise par une exposition de courte durée à une dose (concentration) forte et généralement unique. La toxicité aiguë se détermine par la DL50 (par voie orale ou voie dermale) et la CL50 (par inhalation) dans le cas d’études expérimentales chez l’animal.

La toxicité chronique correspond aux effets d’une administration réitérée à long terme et à faible dose. Ces doses sont insuffisantes pour provoquer un effet immédiat, mais la répétition de leur absorption sur une longue période de temps à des effets délétères.

Nota : On parle aussi de toxicité subaiguë et subchronique, qui correspond à une administration réitérée à court terme. Cette notion n’est pas prise en compte dans cette étude.

B - Effets locaux ou effets systémiques

Les toxiques à effets locaux sont ceux qui ont un impact direct sur les tissus en contact.

Les toxiques à effets systémiques sont des produits qui ont un effet toxique général, après pénétration.

C - Effets à seuil ou sans seuil

Par ailleurs, les risques chimiques à effet systémique sont caractérisés différemment selon que l'on s'intéresse aux polluants à effets de seuil, généralement non cancérogène, ou aux polluants à effet sans seuil, généralement cancérogène (génotoxique et non génotoxique).

D - Valeurs toxicologiques de référence

De nombreuses valeurs toxicologiques de référence ont été définies par des organismes des différents pays. Une présentation succincte est donnée ci-après. Des valeurs sont aussi données dans la réglementation française ou européenne.

7 VTR : appellation générique regroupant tous les types d’indice toxicologique qui permettent d’établir une relation entre une dose et un effet (toxique à seuil d’effet) ou entre une dose et une probabilité d’effet (toxique sans seuil d’effet). Les VTR sont établies par des instances internationales ou des structures nationales

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Ù Polluants à effet de seuil : DJA/ DJT et RfC / RfD

Pour les polluants à effet de seuil, l’OMS 8 a défini des Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR) appelées « Doses Journalières Admissibles ( DJA ) » et « Doses Journalières Tolérables ( DJT ) ».

En parallèle, l’US EPA 9 a défini d’autres Valeurs Toxicologiques de Référence :

- Pour les expositions par inhalation, appelées « concentration de référence ( RfC ) » - Pour les expositions par ingestion, appelées « dose de référence ( RfD ) ».

Ces VTR sont établies à la suite d’expérimentations animales, d’études épidémiologiques ou d’essais toxicologiques cliniques ou il est défini le NOAEL et le LOEAL d’une substance.

NOAEL : No Observed Efect Level : dose la plus élevée d’une substance à laquelle aucun effet toxique n’est observé (OMS, 1990)

LOAEL : Lowest Observed Adverse Effect : dose la plus faible d’une substance qui provoque des modifications adverses distinctes de celles observées chez des animaux témoins (contrôle).

L’ATSDR 10 propose des valeurs de références appelées MRL (Minimum Risk Level) pour des voies d’exposition données (inhalation, voie orale) et pour des durées d’exposition spécifique : aiguë (1 à 14 jours), subchronique (15 à 364 jours) et chronique (365 jours et plus).

Il convient de prendre en compte les valeurs les plus proches de la réalité d’exploitation de l’installation.

Ù Polluants sans seuil : ERU

L’effet cancérigène d’une matière est déterminé par comparaison avec l’Excès de Risque Unitaire pour la voie ingestion (ERU oral ) et/ou pour la voie pulmonaire ( ERU inh .) et / ou pour la voie cutanée ( ERU cut )

2.2.2 Cas spécifiques des odeurs Il n’existe pas de relation dose –réponse dans le cas d’une exposition à des odeurs du fait qu’elles sont la plupart du temps des combinaisons complexes de plusieurs molécules odorantes (NH 3, H2S, …) et que leur perception est très subjective.

Cela dépend du niveau de sensibilité et de l’état immunitaire des individus, du temps d’exposition…

8 OMS : Organisme Mondial Pour la Santé 9 US-EPA : Agence américaine de Protection de l’Environnement 10 ATSDR : Agency for toxic substances and disease registry

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III EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS

3.1 POPULATIONS CONCERNEES

3.1.1. Méthode d’évaluation Les populations étudiées sont les populations susceptibles d'être exposées aux nuisances générées par les épandages de boues. Il s'agit des populations avoisinantes et d'éventuels promeneurs. Il s’agit donc généralement des personnes habitants sur le secteur du plan d’épandage et dans les zones les plus proches de la station d’épuration ( ≈ 100m). L’aire d’étude est donc comprise dans un rayon de 15 km autour de la station d’épuration et correspond au plan d’épandage.

Par ailleurs, en fonction des nuisances, les populations affectées peuvent varier, soit car elles sont plus sensibles, soit car elles sont situées dans une zone vers laquelle les transferts seront rapides.

Les populations sensibles sont : Les jeunes enfants, qui, d'une manière générale, sont beaucoup plus sensibles que les adultes à n'importe quelle forme de pollution atmosphérique, car leur appareil respiratoire est immature. En effet, l’appareil respiratoire se constitue jusqu'à l'âge de trois ans et se développe jusqu'à l'âge de huit ans, Les personnes souffrant de problèmes respiratoires : patients asthmatiques, sujets allergiques et insuffisants respiratoires chroniques, car leurs muqueuses respiratoires sont déjà sensibles, Les sportifs et travailleurs, exerçant une activité physique, car le débit d’inhalation est alors plus important, Les personnes âgées.

Par ailleurs, en fonction de la nuisance étudiée, les populations à prendre en compte diffèrent :

Les populations les plus exposées aux nuisances transférées par inhalation sont celles situées à proximité de l’installation. La topographie du site et l’environnement paysager du site limitent les transferts par le vent en cas de présence d’obstacles tels que bâtiments, collines…Cependant, ces paramètres, qui diminueraient l’impact, ne sont pas pris en compte dans cette étude, car difficilement quantifiables, Par contre, les populations les plus exposées dans le cadre d’une transmission par voie cutanée peuvent être plus éloignées. Il peut s’agir de personnes situées par exemple en contact avec une rivière dans le cadre d’un transfert via un cours d’eau.

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3.1.2 Application à l’installation Activités proches : La station d’épuration est située dans la zone industrielle de Pontmain, route de Fougères.

Habitations à proximité : Les habitations situées à proximité sont distantes d’une centaine de mètres environ de la station d’épuration. Les communes concernées par le plan d’épandage étendu et leur population respective au dernier recensement (2014) sont les suivantes :

Population des communes du périmètre d’épandage au dernier recensement de 2014 (population totale)

Département Commune Nombre d’habitants FLEURIGNE 1037 LA BAZOUGE DU DESERT 1093 LA CHAPELLE JANSON 1343 LAIGNELET 1031 35 LE LOROUX 614 LOUVIGNE DU DESERT 3758 MONTHAULT 271 SAINT GEORGES DE REINTEMBAULT 1588 BUAIS 559 HAMELIN 102 HEUSSE 237 50 SAINT LAURENT DE TERREGATTE 641 SAVIGNY LE VIEUX 422 ST HILAIRE DU HARCOUET 3959 ST SYMPHORIEN DES MONTS 142 FOUGEROLLES DU PLESSIS 1352 LA DOREE 316 LA PELLERINE 300 LANDIVY 1172 LARCHAMP 1052 53 MONTAUDIN 900 PONTMAIN 870 ST ELLIER DU MAINE 536 ST MARS SUR LA FUTAIE 623 VIEUVY 120

A l’exception de St Hilaire-du-Harcouët et Louvigné-du-Désert, ces communes sont essentiellement rurales.

Il est à noter que les terrains d’épandage ne sont pas situés à proximité immédiate de bourgs à forte concentration de population.

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3.2 EVALUATION DE L’EXPOSITION

Cas spécifiques des odeurs Les odeurs environnementales peuvent déclencher divers symptômes à des concentrations bien inférieures à celles pouvant causer des réactions de type toxique en agissant par une variété de mécanismes physiologiques complexes et dépendant du profil psychologique propre à chaque personne exposée.

Dans la plupart des cas, les composés odorants sont sentis à partir de teneurs extrêmement faibles, très inférieures aux seuils de toxicité éventuelle. Les odeurs sont donc souvent plus nuisibles à la qualité de la vie qu’à la qualité de l’air considérée sous l’aspect sanitaire .

Les odeurs sont difficilement mesurables. Dans notre cas, les odeurs peuvent provenir du stockage et des épandages des boues.

En conséquence, il est prévu des mesures de prévention permettant ainsi de limiter les nuisances olfactives.

Les parcelles d’épandage sont sélectionnées notamment en fonction de la direction des vents. Les produits sont épandus au-delà des distances réglementaires vis-à-vis des habitations, systématiquement enfouis sur cultures et épandus par rampe à pendillards sur prairies situées à proximité des zones habitées et sur céréales implantées, limitant ainsi les risques de nuisances olfactives.

IV CARACTERISATION DES RISQUES

Outre le respect des distances d’épandage réglementaires, la dilution au vent et la fréquence réduite d’épandage en un même lieu, l’épandage des boues est pratiqué au niveau du sol et rapidement suivi d’un travail d’enfouissement. Ainsi les éventuelles odeurs seront cantonnées au champ d’épandage à l’écart des habitations.

Les émissions olfactives ne sont donc pas suffisantes et concentrées pour justifier d’un réel risque sanitaire pour les populations riveraines.

V INCERTITUDES DE LA DEMARCHE D’EVALUATION DES RISQUES

La définition des incertitudes concerne à la fois l’évaluation de l’exposition des individus et l’évaluation de la toxicité des substances.

Les incertitudes rencontrées dans cette étude sont :

- l’identification exhaustive des dangers potentiels de la substance pour l’homme ; - la définition ou l’absence de la relation doses-effets qui tient compte le plus souvent de données sur les animaux et sur des durées d’exposition inadéquates avec notre étude.

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VI CONCLUSION

Les épandages de SOFIVO à Pontmain (53) n’auront pas d’impact notable sur la santé des populations environnantes, toutes les précautions étant prises pour réduire à la source les risques potentiels.

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CONCLUSION

Cette étude présente l’extension du plan d’épandage de SOFIVO à PONTMAIN, portant sa surface totale à 1415 ha (dont 1216 ha aptes à l’épandage), mis à disposition par 27 exploitations agricoles et répartis sur les départements de la Mayenne, de la Manche et de l’Ille et Vilaine.

Le plan d’épandage est ainsi suffisamment dimensionné pour traiter l’ensemble des flux en azote et phosphore contenus dans les boues de la station d’épuration, et ce, en tenant compte de l’évolution de l’activité du site.

Les éléments réunis dans ce dossier (relevés, cartes d’aptitudes à l’épandage, inventaire des zones sensibles, …) servent à une bonne gestion des épandages.

De plus, le suivi agronomique permet de maintenir la qualité du dispositif d’épuration, en apportant régulièrement les conseils agronomiques et techniques aux agriculteurs concernés.

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