LA LIGUE ET VOUS ! Mensuel — Numéro 28
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LIGUE DE BRETAGNE DE TENNIS Décembre 2015 LA LIGUE ET VOUS ! Mensuel — Numéro 28 Publication : Marie-Christine PELTRE Rédaction : Gilles VETILLART Création : Pierre-Yves ROUE INTERCLUBS : Terminant invaincu et premier de sa poule qualificative Quimperlé vise un second titre de champion de France, trois ans après … Quimperlé - Bressuire : 5-1 – Les Bretons démarrent bien Les Quimperlois ne manquent pas leur entrée en matière en s'imposant 5 à 1 contre Bressuire. Ils auraient pu plier le match à l'issue des simples si l’un de leur nouveau joueur (avec Vincent Millot), le Tchèque Jan Satral, n'avait pas coincé dans le dernier duel contre Julien Obry, pourtant moins bien classé. Ils auraient pu aussi concéder le match nul à l'issue des doubles que les deux paires bressuiraises engagent mieux en remportant le premier set. Au final, les Quimperlois gagnent ces deux doubles au super-tie-break. Mathieu Rodrigues, qui l’en dernier avait perdu « beaucoup trop de matches » rem- porte une rencontre-clé en simple en dominant en 3 sets le capitaine adverse Nicolas Devilder. Déjà efficace et dominateur en simple, le nouveau leader finistérien, Ruben Bemelmans prouve également toutes ses qualités en double. Lille – Quimperlé : 0-6 - Quimperlé se fait la belle Un dernier coup gagnant de Ruben Bemelmans dans son duel néerlandophone des n°1 face à Robin Haase, l’ex n°1 quimperlois, permet aux Finistériens de mener 4-0, vali- dant la victoire de Quimperlé. Trois heures plus tôt, Yannick Mertens tient dans sa ra- quette une balle de match qui aurait permis à l’équipe nordiste pas forcément moins bien armée sur le papier mais nettement dominée sur le terrain, de revenir à 1-1. Vin- cent Millot, en tête à 5-2, perd cinq jeux de rang et donc la première manche puis se retrouve dos au mur dans la deuxième. Audacieux, il prend l'initiative et sauve deux balles de match. Revenu à hauteur, il remporte un jeu marathon et s'envole dans le set décisif face à un adversaire incapable de maintenir le très haut niveau de jeu imposé par l’ex Dijonais. Quimperlé- Eaubonne : 3-3 - Un nul logique Privés de leur leader Ruben Bemelmans, parti préparer avec la Belgique, la finale de la Coupe Davis contre la Grande-Bretagne, les Quim- perlois, au terme de six heures de suspense, se contentent d'un nul logique (3/3) sur l'ensemble de la rencontre, face au promu, Eaubonne. A 2/1, en leur faveur, les Finistériens auraient pu alors prendre l'ascendant, lorsque dans un duel tchèque, Jan Satral mène 6/4, 1/6, 3/2 ser- vice à suivre; face à son compatriote Jaroslav Pospisil, avant de s'incliner (6/3). Dans les doubles, la paire finstérienne n°1, Millot-Satral s'im- pose face au duo tchèque Mertl-Pospisil, tandis qu'Authom et Brézac pourtant favoris face à Lestienne et Coco, loupent le coche. Déçu, Charles-Antoine Brézac confie « On pouvait accéder dès aujourd'hui à la phase finale, mais il nous faudra encore gagner une rencontre... » Quimperlé – Colomiers : 3-3 - Un nul frustrant Toujours privée de Bemelmans mais aussi de Zemjla (avion raté du Brésil),face à l équipe de Colomiers, qui lui est supérieure sur le papier, Quimperlé vire en tête 3/1, à l’issue des simples, grâce aux performances de Millot (face à Gimeno-Traver), Rodrigues (devant Ramirez-Hidalgo) et Brézac (contre Machado), tous trois vainqueurs de joueurs mieux classés. Malheureusement, les doubles réservent de mauvaises surprises aux Quimperlois ; leurs deux paires sont défaites, 13/11 et 11/9, au super-tie break après que le duo Kretschmer-Millot a compté deux balles de matches… TC Paris – Qimperlé : 2-4 – Les Finistériens créent l’exploit En décembre 2012, les Quimperlois avaient décroché le titre de Champions de France 2013 aux dépens du TC Paris. Cette fois, c'est au terme d'une rencontre à rebondissements qu'ils valident leur ticket pour la demi-finale face à une équipe parisienne renforcée par Mannari- no et Benneteau. Les Bretons démarrent sur les chapeaux de roue ; Authom domine Bourgue tandis que Gicquel sur le point de faire tacti- quement déjouer Brézac, victime d’une contraccture au mollet, abandonne le deuxième point aux Finisitériens. Millot se blesse alors au ….mollet (une épidémie ?) face à Mannarino et renonce après une première manche manquée, tandis que Lamasine domine Rodrigues. Privé de Millot dans les doubles, le capitaine Philippe Huon décide, à 2/2, de séparer Authom et Brézac et de leur adjoindre respectivement Rodrigues et Kretschmer. La paire Authom/Rodrigues, à l'aise au filet et au service, s’impose au super tie-break face à Mannarino et Lama- sine. L’inédit duo franco-allemand passe également par le super tie-break (10/6) pour faire valoir sa suprématie face aux Parisiens Benne- teau et Bourgue. Le match nul espéré se transforme en une victoire rêvée. La première place de la poule est assurée. Quimperlé affrontera la Villa Primrose (avec Romain Jouan) ou Boulogne-Billancourt en demi-finale. « Si, sans Bemelmans mais avec Zemjla, l'équipe est com- pétitive, nous pouvons aller au bout », conclut Philippe Huon. Comme l'appétit vient en mangeant, le TC Quimperlé ira à Sarcelles avec une ambition digne d'un grand club de l'hexagone après cette gratifiante victoire contre LE plus grand club français, que Quimperlé avait déjà battu….en finale, en 2013, l’année de son premier sacre ! Classement : TC Quimperlé 13 ; 2 ème TCP 11, 3 ème TC Lillois 10 ; 4 ème TC Bressuire 9 ; 5 ème CSM Eaubonne 9; 6 ème US Colomiers 8. Quimperlé et le TCP en phase finale, Colomiers relégué. Page 2 LA LIGUE ET VOUS ! Le Montpelliérain passé par Dijon avant de rejoindre Quimperlé, a débuté au TCJA St Malo Le viaduc de Millot Bien que natif de Montpellier, et ayant grandi à Dijon, Vincent Millot, 29 ans, n'est pas un inconnu du tennis breton. A la Jeanne d’Arc de Saint-Malo, nom- breux sont ceux qui se souviennent l’avoir vu taper ses premières balles de 7 à 9 ans. Son père, Philippe, libero (ou milieu défensif), vice-champion de France avec l'AS Saint-Etienne et Michel Platini en 1981-1982, termine alors sa carrière de footballeur dans la cité corsaire. Le fiston chausse aussi les crampons, le matin à l’ASSM, et rejoint le TCJA l’après-midi de l’autre côté de la tribune, où Jean-Louis Martin l’entraine. A Quimper, lors du Challenger 2014, il n’est battu que par Pierre-Hugues Herbert, en finale. A Rennes, en octobre dernier, il sort le Colombien Giraldo (64 ème mondial) et atteint les quarts de finale, battu par le Croate Dodig, futur lauréat. Il n’est donc pas étonnant que les dirigeants de Quimperlé tentent de l’approcher depuis plusieurs saisons, via deux de ses « potes », Max Authom et Mathieu Rodrigues, avant que Vincent rejoigne finale- ment, « par la bande » le club finistérien, cette saison. « C'est une bonne pioche ; un Max (Authom) gaucher ! Son état d'esprit bagarreur et teigneux colle parfaitement à l'équipe », affirme déjà Philippe Huon, le coach du TCQ, sûr de son fait et de sa recrue qui avait beaucoup de propositions financière- ment très attractives, après l'arrêt pour raisons budgétaires de Dijon ; mais qui a « choisi Quimperlé par amitié ». Du ballon rond à la petite balle jaune Lorsque ses parents se séparent en 1995, ce passionné de balle et ballon quitte St Malo pour suivre sa mère à Mont- pellier. Il y fera son apprentissage sportif, avant de retourner chez son père à Dijon où il effectue une « double sai- son ». Milieu offensif gauche, buteur 27 fois en ne jouant que les deux tiers des matchs et supervisé par Lyon et Auxerre pour qu’il intègre leurs centres de formation, Vincent figure aussi, en cette année 1999 parmi les 10 meil- leures raquettes nationales de son âge. « J’étais vraiment bon en football . Quand mon père m'a demandé ce que je voulais faire, je ne savais pas. C’est lui qui m'a plutôt encouragé à choisir… le tennis !». A 15 ans, Vincent réalise le « grand pont », quitte le foot et intègre le pôle France de Reims où il retrouve Gaël Monfils, Olivier Renavand et Sébastien Louis. « Gaël était aussi un leader en dehors des courts. J’ai le souvenir d’une sortie d’école que nous avons faite tous les quatre et qui lui a valu d’écoper de travaux d’intérêt général ; nous nous amusions tous les trois à le regarder les exécuter, seul dans la cour ». En 2009, à Bercy, le grand public découvre Millot contre Ber- dych, qui l’emporte 6/3, 7/6. « Avec une balle de set en ma faveur au second, je n’ai pas pris de branlée ! » Tout près de l’exploit en grand chelem Avec 22 Grands Chelems au compteur (6 Roland Garros) dont 4 tableaux finaux (partout, sauf à l’US Open), Vincent n’est pas passé loin d’un « gros truc ». Contre Melzer (n°11 mondial) à l’Open d’Australie 2011, « je venais de gagner mon premier Challenger à Nouméa. Dans les vestiaires, il se renseignait sur moi. Sur le court, il coupait bien les trajectoires avec l’aide du vent ». Face à Teixeira (Roland Garros 2011), il mène deux sets à un et break au 4 ème (4/2) « j’ai des crampes et m’incline en cinq sets ». Sa première victoire en tableau final de Grand chelem, à 28 ans, contre l'Américain Wayne Odesnik (7/5, 4/6, 6/7 (4), 6/1, 6/3), vaut au Languedocien d’affronter Andy Murray, (n°4), tenant du titre à l'US Open et Wimbledon, au deuxième tour de l'Open d'Australie 2014, avec les honneurs de la Rod Laver Arena, l'équivalent du Central à Roland-Garros, en session de nuit.