Les Medias Audiovisuels & La Musique
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LES MEDIAS AUDIOVISUELS & LA MUSIQUE JUIN 2010 SOMMAIRE SYNTHESE............................................................................................................................... 4 INTRODUCTION.................................................................................................................... 5 Les attentes et usages des Français s’agissant de la musique ............................................ 6 Les enseignements du marché de la musique enregistrée en France ................................. 7 I. L’exposition de la musique à la télévision et à la radio en phase de mutation................ 8 I. 1 Télévisions gratuites : après trois années durant lesquelles la musique a connu une évolution très favorable, 2008 marque un infléchissement ....................................... 8 I.1.1 Deux genres souffrent de la baisse globale de musique : les documentaires et magazines musicaux et les spectacles vivants.................................................................. 12 I.1.2 L’exposition aux heures de forte audience se dégrade notamment en première partie de soirée (20h30-22h30)................................................................................................... 13 I.1.3 L’offre musicale gratuite demeure essentiellement dédiée aux musiques actuelles 16 I.2 Les télévisions musicales payantes : un positionnement éditorial dans l’univers de complément qui induit une économie à faible coût de grille mais également à faibles recettes................................................................................................................................. 19 I.2.1 L’offre musicale payante se caractérise par un nombre important de services ....... 19 I.2.2 La fin du modèle MTV ? ......................................................................................... 23 I.3 Les radios : une offre musicale plus dense et des positionnements éditoriaux plus ciblés qu’en télévision mais dont l’exposition évolue ...................................................... 24 I. 3.1 Une segmentation par public et par répertoire........................................................ 25 I.3.2 Une restructuration importante de l’offre au détriment des titres francophones ..... 26 I. 3. 3 Des tranches stratégiques d’audience de plus en plus dédiées aux programmes « parlés » .......................................................................................................................... 29 II. La diffusion de musique sur les médias traditionnels marquée par des performances d’audience et des investissements publicitaires contrastés................................................. 30 II.1 Des contenus musicaux qui peinent à fédérer les publics........................................ 30 II.1.1 L’audience de la musique à la télévision : émissions et chaînes musicales ........... 30 II.1.1.1. L’audience des programmes musicaux des chaînes généralistes : un large éventail de résultats d’audience.................................................................................... 30 II. 1.1.2. L’audience des chaînes musicales : des résultats d’audience contrastés selon les plages horaires de diffusion et les tranches âges. ................................................... 32 II.1.2 Une baisse de la part d’audience des radios musicales .......................................... 36 2 II.2 De fortes disparités dans les recettes publicitaires des éditeurs de télévision et radio..................................................................................................................................... 37 II.3 Une refonte de la stratégie d’investissements publicitaires du secteur de l’édition musicale............................................................................................................................... 39 II.3.1 Une forte diminution des investissements publicitaires plurimédias ..................... 39 II.3.2 Un « mix-média », historiquement concentré en télévision et radio, qui évolue ces dernières années ............................................................................................................... 40 II.3.3 Un recul des investissements des majors qui s’effectue principalement au détriment des chaînes hertziennes historiques, des chaînes musicales du câble et du satellite et des stations de radio musicales ....................................................................... 44 II.3.4 Des investissements sur internet qui répondent à une volonté d’affinité avec la cible jeune mais qui demeurent modestes........................................................................ 50 ANNEXES 3 SYNTHESE Le bilan de la place de la musique à la télévision et à la radio entre 2003 et 2009 témoigne des difficultés rencontrées pour fédérer un large public autour de certains programmes musicaux. En outre, les médias traditionnels ne sont plus le vecteur d’exposition déterminant de l’offre musicale pour l’industrie elle-même, même s’ils continuent à jouer un rôle indéniable de prescription dans le développement de la carrière des artistes. Les médias traditionnels sont mis en concurrence désormais avec d’autres acteurs issus des télécoms et de l’internet tant en termes d’offres que d’usages. Les chaînes historiques et les chaînes du câble et du satellite réussissent à composer avec ces difficultés. Les premières parce qu’elles bénéficient d’un poids économique critique qui leur permet de s’acquitter de leurs obligations musicales sans compromettre leur équilibre global. Elles réussissent également à proposer des programmes évènementiels et des formats fédérateurs. Les secondes parce qu’elles se situent dans un modèle économique à faibles recettes mais également à faibles coûts. En revanche, l’effet de ciseaux joue pour les chaînes de la TNT gratuite ayant fait le choix du format musical. Celles-ci doivent en effet satisfaire à un ratio coût/audience correspondant au support hertzien, lui-même marqué par des contraintes réglementaires et conventionnelles exigeantes. Cet effet de ciseaux touche également les radios musicales qui ont réagi à l’évolution des modes de consommation de la musique par une segmentation toujours plus fine de leur offre musicale et par une moindre exposition de cette offre aux horaires stratégiques d’audience. De plus, internet vient concurrencer la radio sur ses caractéristiques fondamentales : immédiateté, mobilité, communauté. Sur la base de ces constats, que doit faire le Conseil en matière de régulation pour garantir la place de la musique sur l’offre gratuite tant en télévision qu’en radio ? En 2008, s’agissant des engagements musicaux de Métropole Télévision, il avait décidé d’accepter un desserrement de l’engagement global de diffusion au bénéfice de dispositions plus spécifiques favorables aux jeunes artistes et à la diversité musicale. Pour l’avenir, le Conseil va devoir veiller à la place de la musique à la télévision et à la radio en tentant de concilier plusieurs objectifs qui peuvent se révéler parfois contradictoires : - garantir une exposition satisfaisante de la musique sur les médias traditionnels tout en prenant en compte l’évolution des modes de consommation. L’existence d’une offre musicale est aussi un moyen pour les médias traditionnels de demeurer en prise avec les composantes les plus jeunes du public ; - veiller à l’équilibre économique des éditeurs dans un contexte publicitaire dégradé ; - rappeler le rôle particulier du service public dans l’exposition de la musique. 4 INTRODUCTION L’industrie du disque traverse depuis plusieurs années une crise structurelle née de la dématérialisation des supports, de la forte pénétration du haut débit qui a accru les capacités de téléchargement sur internet, notamment illégal, et de la réduction du nombre d’intermédiaires traditionnels de la chaîne de valeur de la musique (producteur, éditeur, ayant droit) 1. De nouveaux comportements de consommation de la musique ont ainsi émergé et modifient sensiblement les rapports entre musique et médias traditionnels. La place de la musique à la télévision et à la radio a connu des fluctuations importantes selon les périodes. Ainsi, à la télévision, les émissions de variétés régulières, de première partie de soirée, ont été très présentes sur les antennes entre 1963 (émissions de Maritie et Gilbert Carpentier) et 1992 ( Champs Elysées, Sacrée soirée , etc.). Puis ce genre a été moins exposé (quelques émissions spéciales) jusqu’en 2001 avec le retour de grandes émissions de plateau dans le cadre des jeux de téléréalité musicaux. De même, la création des "radios libres" au début des années 80, a permis aux auditeurs d’avoir accès à un répertoire musical jusqu'alors peu diffusé, tant sur les stations de Radio-France que sur radios « périphériques », en-dehors de plages restreintes proposées à des heures tardives. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel, préoccupé par les difficultés rencontrées aujourd’hui par les médias traditionnels aux thématiques musicales a choisi de réaliser une étude sur les nouveaux modes de consommation de la musique et la nature de l’offre musicale sur les diverses antennes. Dans ce cadre, des auditions ont été menées avec des acteurs de l’internet et de services de musique en ligne 2. La présente étude s’est attachée à identifier la place de l’offre musicale à la télévision et à la radio au cours des dernières années, à décrire la consommation de cette offre par le public et à mesurer l’évolution des recettes publicitaires des services de télévision et de radio musicaux. 1 En 2009, au sein d’un marché tendanciellement