Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 1 HAUTE-NORMANDIE ARCHÉOLOGIQUE

BULLETIN N° 12

2007

Centre de Recherches Archéologiques de Haute-Normandie, Hôtel des Sociétés Savantes, 190 rue Beauvoisine, 76000 Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 4

SOMMAIRE

Jean-Pierre WATTE et Michel JULLIEN Un biface employé comme « céraunie » ou « pierre de foudre » à Livet-sur-Authou (Eure), p. 5

Monique REMY-WATTE et Pierre ROUSSEL Le « Camp du Vigneron » et les origines de Brionne (Eure), p. 9

David FARCY Brionne à travers les âges, p. 19

David FARCY L’enceinte circulaire du Bois du Vigneron à Brionne (Eure), p. 21

Laurent RIDEL Histoire d’un paysage : le Roumois du Moyen Age à nos jours, p. 29

Véronique LE BORGNE, Jean-Noël LE BORGNE et Gilles DUMONDELLE L’archéologie aérienne dans le canton de Brionne, p. 37

Annie ETIENNE-EUDIER et Pascal EUDIER Nouveaux fana repérés en prospection aérienne sur l’Est de l’Eure, p. 45

Caroline RICHE et Elisabeth RAVON Le site d’Aubevoye « la Chartreuse » (Eure). Campagne 2003-2007, p. 47

Jean-Pierre WATTE Objets en silex tertiaire importés en Haute-Normandie, p. 53

Caroline RENARD Nouvelles données sur les armatures de la fin du Néolithique dans le Bassin de la , p. 69

Laurent GUYARD et Sandrine BERTAUDIERE Le grand sanctuaire central du Vieil-Evreux. Résultats de la campagne 2007, p. 71

Nicolas WASYLYSZYN Inventaire et observations sur les églises romanes précoces de Haute-Normandie (Xe-XIe siècles), p. 75

Gilles DESHAYES Sondages dans le réfectoire et les salles basses de deux maisons civiles de l’abbaye de Jumièges (2007), p. 79

Bruno LEPEUPLE Les fouilles du château de Lyons-la-Forêt. Premier bilan des fouilles menées du 18 au 30 juin 2007, p. 81

Christophe COLLIOU Fouilles programmées d’un site de production métallurgique du bas Moyen Age en Pays de Bray, p. 83

Danielle ARRIBET-DEROIN L’usine à fer de Glinet, commune de (Seine-Maritime) : un témoin archéologique du procédé indirect en Pays de Bray (fin XVe-fin XVIe siècle), p. 89

Bruno DUVERNOIS Harfleur médiéval (Seine-Maritime). La porte de Rouen, p. 91

Jens MOESGAARD A propos d’un écu d’or de Charles VI – Charles VII découvert à Brionne, p. 95

Dominique LEOST A table avec le Comte de Warwick. L’alimentation au château de Rouen au XVe siècle, p. 97

Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 53

OBJETS EN SILEX TERTIAIRE IMPORTÉS EN HAUTE-NORMANDIE.

Jean-Pierre WATTÉ

Résumé Description de quelques haches et lames fabriquées en silex lacustre bartonien et importées du centre du Bassin parisien jusqu’en Haute-Normandie, soit un transport de 150 à 200 km. Le nombre et la dispersion des objets montrent que le trafic a été relativement important. Un pic double perforé, de Maulévrier-Sainte-Gertrude (Seine-Maritime), pourrait être rattaché au courant Villeneuve-Saint-Germain, auquel appartient aussi un certain nombre de haches en silex tertiaire : le en particulier pourrait ainsi avoir commencé à être colonisé par les premiers agriculteurs dès le V.S.G. Mots clés : Hache polie, trafic, silex lacustre,Tertiaire, Bartonien, pic double perforé, Villeneuve-Saint-Germain, Seine-Maritime, Eure, Normandie.

LES IMPORTATIONS DE SILEX EN HAUTE-NORMANDIE

La circulation des haches en roches dures est un phénomène connu depuis longtemps. Par contre, à cause des difficultés d’identification, les informations concernant le trafic des objets en silex apparaissent beaucoup moins documentées, hormis pour les pièces en silex pressignien. Pour ces derniers, en Haute-Normandie, différents inventaires ont été publiés, dans le département de l’Eure (Hébert et Verron, 1980) comme dans celui de la Seine-Maritime (Watté 1992, 2005). Plus récemment, un couteau-pointe à dos fabriqué dans un silex de la plaine de Caen a été mis en évidence au nord de la Seine, à (Seine-Maritime) (Watté et Lange, 2006). L’étude du village de la culture de Villeneuve-Saint-Germain à Poses, au lieudit sur la Mare (Eure) a montré que les ateliers du centre du Bassin parisien avait exporté leurs productions jusque là ; un tiers des haches et une série de lames et d’objets sur lames, en particulier des burins, mis au jour sur ce site, ont été fabriqués dans le silex bartonien d’origine lacustre (Bostyn, 1998 ; Bostyn et al. 2003) dont au moins deux gisements d’origine sont connus dans le centre du Bassin parisien.

LE SILEX TERTIAIRE, NATURE ET ORIGINE

Le silex utilisé présente un aspect rubané résultant d’une alternance de lits de couleur brun clair à brun foncé. Sur la bipenne (voir ci-après), un accident, dû à un choc récent sur une des extrémités, a provoqué le détachement d’une lame laissant apparaître, à cause en particulier de l’absence de patine, l’empreinte d’un fossile bien déterminable : un oogone de charophyte (characée), organe de fructification d’une algue d’eau douce.

Fig. 1. Oogone de characée observée sur un éclat récent du double pic perforé de Maulévrier-Sainte-Gertrude (Seine- Maritime). Cliché Gérard Breton.

Cet élément est caractéristique du silex résultant de la silicification d’un calcaire lacustre bartonien dont on connaît les affleurements. Ceux-ci ont été localisés dans le centre du Bassin parisien ; ils constituent les calcaires laguno-lacustres, dits de Saint-Ouen, développés au nord, à l’est et au sud de Paris jusqu’aux localités de Senlis, Soissons, Épernay, Melun et Mantes-la-Jolie (Pomerol et Feugueur, 1968, p. 18). Ces formations livrent un silex sous forme de plaquettes peu épaisses. On remarque d’ailleurs que de petites plages de cortex subsistent sur les Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 54 deux faces de nombreuses haches et sur celles du pic perforé décrits ci-après : celles-ci et l’orientation longitudinale des lits montrent que ces objets ont été débités dans des blocs de 25 à 50 mm d’épaisseur. Les Préhistoriques ont largement exploité ce matériau d’excellente qualité, en particulier pour fabriquer des haches dont on connaît certains ateliers. C’est le cas aussi bien aux minières Villeneuve-Saint-Germain de Flins (Yvelines), à une petite cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Paris (Bostyn, Giligny et al., 2004) qu’à celles surtout Néolithique moyen II - mais avec des indices d’occupation ou d’exploitation à la fois plus anciens et plus récents - de Jablines (Seine-et-Marne), à une quarantaine de kilomètres cette fois à l’est de Paris (Bostyn et coll., 1992). De plus, les tailleurs Villeneuve-Saint-Germain ont également exploité cette variété de silex pour produire des lames par percussion indirecte. Il semble que la production et la circulation de pièces de grande qualité fabriquées dans ce silex tertiaire ont constitué une pratique usuelle de la part des hommes de ce groupe, dans les régions de production, par exemple dans le département des Yvelines, à partir vraisemblablement des minières d’Aubergenville-Flins (Giligny, Martial, et al., 1998), mais aussi pour des sites plus lointains (Bostyn, 2003).

Fig. 2. Localisation des mines et ateliers ayant exploité le silex lacustre bartonien ; exportation vers la Haute- Normandie : transport sur 150 à 200 km.

SITES REPERTORIES :

Les premiers objets en silex bartonien de Haute-Normandie ont été signalés par F. Bostyn et al. (2003) dans une synthèse concernant le Néolithique ancien, dans le cadre de la publication des sites V.S.G. de la boucle du Vaudreuil (Eure). Au matériel fabriqué dans ce matériau et retrouvé sur ces sites s’ ajoutent des objets, surtout des haches polies, recensés par l’auteur de ces lignes au cours de ses recherches.

27022 Aubevoye, la Charteuse (Eure) -« des burins et des pièces en silex tertiaire » (Riche et Ravon, 2007). Le site fait l’objet en ce moment d’importantes fouilles. Des structures pré et protohistoriques ainsi que médiévales y ont été étudiées. Au Néolithique ancien -Villeneuve-Saint-Germain- se rattache un village composé de cinq grands bâtiments sur poteaux (id.).

27177 Coudres (Eure). - Hache polie (fig. 5, n° 7) (objet donné par M. Duval, par l’intermédiaire de M. Joël Duval, à Jean-Pierre Watté ; coll. aujourd’hui du Muséum du Havre), de 166 x 64 x 26 mm. Taillant légèrement concave. Tranchant symétrique, à fil rectiligne légèrement accidenté (anciennement ?). Coupe ovalaire aux bords légèrement dressés. Talon droit. Des restes de fin cortex se remarquent sur une face, vestiges vraisemblablement de la plaquette de silex d’où l’objet a été tiré. M. Duval avait recueilli également un talon de hache polie en grès local (Watté, 1970, p. 145) et une hache taillée.

27226 Etrépagny (environs d’Etrépagny) (Eure). - Hache polie au tranchant retaillé (fig. 5, n° 1) (collection ancienne ; aujourd’hui, coll. Damade-Watté, Muséum d’Histoire Naturelle du Havre), de 125 x 66 x 28 mm. Le tranchant a été repris par un enlèvement Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 55

latéral, type « coup du tranchet » qui a raté, comme cela arrive souvent pour ce dernier type d’outils ; le tranchant s’est ainsi trouvé coupé net, perpendiculairement aux faces de la hache. Un essai ( ?) de retaille du tranchant n’a pas été mené jusqu’au bout. Section lenticulaire, légèrement irrégulière. Base droite légèrement retouchée. - Fragment médian de hache polie, au tranchant retaillé (fig. 5, n° 2) (collection ancienne ; aujourd’hui, coll. Damade-Watté, Muséum d’Histoire Naturelle du Havre), de (60) x 67 x 24 mm. Tranchant retaillé biface. Fil rendu sinueux par cet avivage. Section ovalaire. Coutil (1897, p. 149) signale la découverte sur cette commune de haches polies, flèches, dont deux à pédoncule et une de 4 cm, à pédoncule et ailerons et bords « finement dentelés », ainsi qu’une petite hache en « chloromélanite » au « taillant émoussé comme un brunissoir ».

Fig. 3. Hache polie, , produits de dragages de Seine (Seine-Maritime). On distingue nettement l’alternance de lits ocrés, clairs et foncés, correspondant à la silification de varves argileuses. Cliché Jacques Lebrasseur, montage Jean-Pierre Watté.

27351 Incarville, Epreville (Eure) - Une dizaine de produits laminaires, dont six outils, ont été recueillis sur le site fouillé par Claire Beurion et Anne Ropars (Bostyn et al., 2003) (fig. 4, n° 14-15). Quatre grandes fosses et d’autres plus petites, dont certaines pourraient correspondre à des trous de poteaux, deux structures de combustion ont été étudiées. Une grande partie du site correspond à une occupation V.S.G. (id.).

27365 Léry (Eure) - Une dizaine de lames, dont la moitié a été utilisée, et quelques outils sur éclats, des grattoirs en particulier (Bostyn et al., 2003) (fig. 4, n° 1 à 4). Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 56

Le gisement, fouillé sous la direction de Guy Verron et Gérard Fosse, a montré des vestiges néolithiques, protohistoriques et gallo-romains. Au Néolithique ancien, se rapportent un sol empierré de galets, six fosses et deux sépultures ainsi qu’un abondant matériel lithique et céramique (Verron et al.,1975 ; Bostyn et al., 2003).

Fig. 4. Premiers objets en silex bartonien signalés dans l’Eure. 1, 11 à 15 : lames ; 2 : grattoir sur éclat ; 3-9 : lames retouchées ; 4 : troncature ; 5-6-10 : burins ; 7 : lame avec émoussé (« retouchoir ») ; 8 : grattoir sur lame. 1 à 4 : Léry ; 5 à 13 : Poses ; 14-15 : Incarville (d’après Bostyn et al.).

27458 Pîtres (Eure) -Très grande hache polie (fig. 5, n° 9) (objet préempté par Jean-Pierre Watté en salle des ventes, à Louviers ; coll. Muséum du Havre), de 252 x 66 x 31 mm. Taillant convexe. Tranchant symétrique, accidenté (par utilisation ?), fil droit à l’origine. Section à pans coupés. Retouches à la base imparfaitement polie. Talon convexe. D’après le commissaire-priseur, elle venait « d’être trouvée en démolissant un mur » : il s’agit d’une « céraunie » ou « pierre de foudre ». En effet, de tels objets, recueillis généralement dans les champs souvent après les pluies d’orage, qui en lavant les pierres les met en évidence, se voyaient parés de Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 57

pouvoirs magiques ; placées sous le seuil de la porte d’entrée ou scellées dans un mur, ces haches étaient censées protéger la maison de la foudre.

Fig.5. Haches polies en silex lacustre bartonien retrouvé dans l’Eure. 1-2 : région d’Etrépagny ; 3-4 : Saint-Julien-de-la Liègue ; 5 : Serquigny ; 6 : Saint-Germain-de-Fresnay ; 7 : Coudres ; 8 : St-Grégoire-de-Bièvre ; 9 : Pîtres. Coll. : 1-2 : H. Damade- J.-P. Watté ; 3-4 : Jacques Daudier ; 5 : J.-P. Ybert ; 6 : école de la commune ; 7 : donnée par M. Duval à J.-P. Watté ; 8 : M. Jullien.1-2, 6 : Muséum du Havre.

27474 Poses, Sur la Mare (Eure) - 54 lames, dont près des trois quarts ont été retouchées en burins, grattoirs sur lame, troncature… Ces produits sont de grande qualité, obtenus par débitage indirect : lames à deux ou trois pans, aux bords et arêtes droites et parallèles (Bostyn, 2003) (fig. 4, n°5 à 13). Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 58

Il s’agit là d’un véritable village, composé d’une dizaine de grandes maisons sur poteaux : de ce point de vue, ce gisement, fouillé sous la direction de Françoise Bostyn (2003) présente un intérêt tout à fait exceptionnel, puisque chaque unité d’habitation et ses structures complémentaires ont fait l’objet de relevés systématiques ; 40 000 pièces lithiques pesant au total 800 kg, ainsi qu’un important matériel céramique, y ont été mis au jour.

27544 Saint-Germain-de-Fresney (Eure) - Hache polie (fig. 5, n° 6) (collection scolaire de la commune ; objet communiqué par M. Jean-Luc Moisan), de 80 x 46 x 21 mm. Taillant convexe. Tranchant symétrique, à fil concavo-convexe. Coupe lenticulaire. Talon arrondi. Quelques éclats sur les deux faces n’ont pas été totalement résorbés par le polissage. Retouche (d’utilisation ?) au tranchant. La collection scolaire comportait d’autres haches polies, celles-ci en silex local.

27550 Saint-Grégoire-du-Vièvre (Eure) - Hache polie (fig. 5, n° 8) (coll. Michel Jullien), de 136 x 61 x 34 mm. Taillant convexe, symétrique, à fil sinueux à cause de la retaille du tranchant. Section à pans coupés bien marqués. Talon convexe. Une tentative de repolissage à la meule, contemporaine, affecte partiellement les tranchants. Coutil (1897a, p.195), citant Gadebled, signale la découverte de haches « gauloises » sur le territoire de cette commune.

27553 Saint-Julien-de-la-Liègue (Eure). - Hache polie, au talon retaillé (fig. 5, n° 3) (coll. Jacques Daudier), de (76) x 51 x 25 mm. Taillant très convexe. Tranchant symétrique, à fil rectiligne. Section à pans coupés. Base aujourd’hui arrondie. - Hache polie au talon retaillé (fig. 5, n° 4) (coll. Jacques Daudier), de (51) x 52 x 22 mm. Taillant convexe, tranchant symétrique, fil rectiligne. Section ovalaire. Talon aujourd’hui presque droit.

« Plusieurs milliers d’instruments » néolithiques y ont été découverts en de nombreux points : une quinzaine de haches polies, dont une en « diorite », une en « jade » et une en « grès », à côté de grattoirs, percuteurs, tranchets, perçoirs et de quelques scies à encoches, de flèches à pédoncules et barbelures (Coutil, 1897a, p. 170).

27622 Serquigny, la Pierre du Croq (Eure). -Fragment distal d’une très grande hache polie (fig. 5, n° 5) (coll. Jean-Paul Ybert), de (95) x 70 x 30 mm. Taillant convexe. Tranchant symétrique, accidenté, à fil rectiligne à l’origine. Section à pans coupés. Fracture ancienne. Traces de fin cortex sur les deux faces : l’objet a été tiré d’une plaquette en silex. Cette hache a été découverte dans le champ où se dresse le menhir dit « la Pierre du Croq », monument en grès de 2,20 m de haut (Coutil, 1897b, p. 50-51). D’après Coutil (1897a, p. 156), une hache polie fusiforme de 24 cm de long aurait été trouvée dans les marais de Serquigny, à moins qu’elle ne provienne de Dampierre-sur-Blévy, en Eure-et-Loir…

76056 Bardouville (Seine-Maritime), dragages de Seine (Seine-Maritime). - Très grande hache polie (fig. 3) (coll. Jacques Lebrasseur), de 28, 5 x 7,4 x 4 cm. Taillant presque droit. Tranchant symétrique à fil rectiligne. Section ovalaire. Talon arrondi. Les produits de dragages de Seine rejetés à Bardouville ont livré de nombreux vestiges s’étalant du groupe de Villeneuve-Saint-Germain à l’Age du Bronze (Billard et al., 1993 ; Watté, 1992).

76064 Beaurepaire (Seine-Maritime). - Hache polie (fig. 7, n° 2) (coll. ancienne, Muséum d’Histoire Naturelle du Havre) de (105) x 73 x 34 mm, au talon brisé et retouches d’amincissement (pour un nouvel emmanchement ?). Taillant presque droit, tranchant symétrique à fil primitivement rectiligne. Tranchant ébréché par utilisation. D’après Dubus (1915, p. 38-39), Amédée Deschamps avait recueilli des silex néolithiques en divers points de la commune. La hache ci-dessus pourrait provenir de sa collection.

76234 Emanville (Seine-Maritime). - Hache polie au tranchant retaillé (fig. 7, n° 5) (objet communiqué par Ghislaine Hondier), de 115 x 59 x 24 mm. Tranchant retaillé, à fil en légère accolade. Section ovalaire, avec des méplats légèrement arrondis. - Talon de hache polie (fig. 7, n° 6) (objet communiqué par Ghislaine Hondier), de (104) x 55 x 29 mm. Section à pans coupés, larges, rectilignes. Talon convexe. Des restes de cortex, fin, se remarquent sur les deux faces : l’objet a été fabriqué à partir d’un silex en plaquette. La collection Hondier comporte d’autres haches polies (notes J.-P. Watté, inédit).

76239 Epretot, ferme Dégenétais (Seine-Maritime). - Grande hache taillée, très partiellement polie (fig. 7, n° 7) (coll. Michel Lecomte ; objet communiqué par l’intermédiaire de Madame Raffier), de 228 x 73 x 36 mm. Taillant aujourd’hui presque droit mais qui devait Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 59

être convexe à l’origine : un enlèvement opéré par la technique du « coup de tranchet », comme pour une des haches d’Etrépagny (fig. 5, n°1), a créé un méplat perpendiculaire aux faces rendant l’outil inopérant. Tranchant symétrique. Section lenticulaire. Talon arrondi. Petites plages de cortex fin et léger polissage.

76354 Hénouville, Le Bellay (Seine-Maritime). - Hache polie, au talon brisé (fig. 6, n° 7) (Objet donné par Christian Chabrerie à Jean-Pierre Watté, déposé au Muséum du Havre), de (118 x 59 x 28 mm). Taillant presque droit. Tranchant symétrique, fil à l’origine très légèrement convexe. Section à pans coupés et bords équarris. Retouche d’utilisation au tranchant. D’intenses prospections ont été menées depuis les années 1950, comme en témoignent en particulier les notes de Marc Allais, Guy Delattre, Jean-Pierre Poupion (Watté et Bouffigny, 1994a). ; suite aux découvertes d’André Bouffigny au Bellay, une fouille a été entreprise par J.-P. Watté, permettant la mise en évidence de structures d’habitat : un foyer, des fosses et trous de poteau, un petit fossé ; des restes de vases à fond plat ont été mis au jour : le site correspond à une occupation du Néolithique final (id.).

76373 , au sud du village (Seine-Maritime). - Hache polie transformée en nucléus à éclats (fig. 7, n° 3) (coll. Damade-Watté, Muséum d’Histoire Naturelle du Havre), de (71) x (50) x (28) mm. La section primitive était ovalaire. Le site a été prospecté par Henri Damade (1942) qui signale « un gisement néolithique assez étendu » riche en petites lames ; mais l’essentiel du matériel recueilli est mésolithique (Watté, 1999).

76418 Maulévrier-Sainte-Gertrude (Seine-Maritime). - Pic double perforé (fig. 8-9) (coll. Musée des Templiers, Caudebec-en-Caux), de 255 x 68 x 51 mm, de forme losangique, au profil lenticulaire montrant un rétrécissement médian au niveau de la perforation : à cet endroit, l’épaisseur n’atteint que 43 mm (fig. 1). Cuvettes et trou présentent des formes ovalaires orientées dans le sens de l’axe longitudinal de l’objet ; les deux premières mesurent respectivement 41 x 30 mm et 39 x 28 mm, le dernier, 17 x 12 mm. De petites plages de cortex subsistent sur les deux faces. La taille apparaît soignée. La retouche plate, couvrante a été exécutée au percuteur tendre. Certains angles et les arêtes latérales ont subi un léger polissage. La surface des parois de la perforation a été soigneusement piquetée, puis polie, sans toutefois faire disparaître les traces du piquetage. Cette pièce est entrée au Musée des Templiers de Caudebec-en-Caux dans les années 1960, enregistrée comme ayant été découverte sur la commune voisine de Saint-Arnoult. Des recherches ultérieures ont montré en réalité qu’elle avait été trouvée à la limite des communes de Saint-Arnoult et de Maulévrier-Sainte-Gertrude, mais sur le territoire de cette dernière localité. Ernest Guéroult (1868, 1875) a signalé la découverte de haches polies sur le territoire de cette commune.

Une vingtaine des pics perforés en silex a été signalée dans le Bassin parisien - Picardie, Normandie, Beauce et Ile-de- - auxquels s’ajoutent cinq autres recensés dans les pays de la Loire et ceux de la Saône. Ces pièces ont été trouvées hors contexte : il s’agit essentiellement d’objets issus de prospections de surface ; le pic de Neuilly-sur-Seine (Seine) a pourtant été recueilli en place lors de travaux de terrassements, mais aucune observation complémentaire n’a été effectuée ou publiée. Leur attribution chronoculturelle ne peut donc être précisée (Cordier 1999). Cependant, la découverte, à Ocquerre (Seine-et-Marne), dans un site V.S.G. d’ « un fragment de hache perforée, dont la perforation réalisée à partie des deux faces est parfaitement circulaire et polie », fabriquée justement en silex bartonien (Praud, Bostyn, Martial & Michel, 2004) mérite d’être soulignée. On peut se demander d’ailleurs si cette « hache » ne constitue pas une ébauche de pic : d’après le dessin publié, il semble que cette pièce soit à un premier stade de mise en forme au percuteur dur, sans avoir donc encore subi de finition au percuteur tendre. Quoi qu’il en soit, cet objet apporte un élément de comparaison tout à fait pertinent pour le pic double perforé de Maulévrier-Sainte-Gertrude.

76468 (localisation exacte inconnue ; recueillie au sein d’un triangle formé par les localités de , Nointot et Baclair ; elle pourrait provenir de la Houssaye, à Nointot. - Hache polie, au tranchant retaillé (fig. 6, n° 6) (trouvée par M. Luc Labelle ; coll. Michel Vandichèle), de 167 x 67 x 29 mm. Taillant légèrement convexe. Tranchant symétrique au fil rectiligne à l’origine, rendu très légèrement asymétrique par la retaille. Section ovalaire. Talon retaillé, arrondi aujourd’hui.

76481 Octeville-sur-Mer, le Croquet (Seine-Maritime). - un fragment de lamelle tiré d’une hache polie (Fouilles Jean-Pierre Watté, coll. Muséum du Havre), de (19) x 11 x 2 mm. On remarque sur le bord droit de l’objet l’existence d’un méplat : la hache était vraisemblablement à pans coupés. Cet élément a été trouvé lors de la fouille d’un habitat campaniforme ayant livré un abondant matériel lithique et céramique dont une série de fragments de gobelets décorés et où des structures d’habitat -foyers, fossés…- ont été mises en évidence (Watté et Lepage, 2004).

Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 60

Fig. 6. Haches polies en silex lacustre bartonien recueillies en Seine-Maritime. 1-2 : Saint-Paër, le Paulu. 3 à 5 : - Saint-Léonard ; 6 : région de Mirville-Nointot ; 7 : Hénouville, le Bellay ; 8-9 : Saint-Martin-du-Manoir, la Cayenne. Coll. : 1-2 : A. Bouffigny ; 3-5 : M. Duteurtre ; 4 : J.-P.Watté ; 6 : M. Vandichèle ; 7 : C. Chabrerie ; 8-9 : C. Boin 1 à 5, 6 : Muséum du Havre.

76563 Saint-Aubin-Routot, le Four à Chaux (Seine-Maritime) - Une fouille préventive menée sous la direction de Gertruii Blancquaert a livré quelques objets en silex tertiaire (Bostyn et al., 2003).

76616 Saint-Martin-du-Manoir, La Cayenne (Seine-Maritime). - Hache polie (fig. 6, n° 8) (coll. Christophe Boin), de 81 x 36 x 17 mm. Taillant convexe, rendu dissymétrique par les retouches postérieures au polissage. Tranchant retaillé (par utilisation ?), au fil aujourd’hui sinueux. Section lenticulaire. Talon pointu. Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 61

-Talon de hache polie (fig. 6, n° 9) (coll. Christophe Boin), de (51) x 49 x 24 mm. Section ovalaire, talon arrondi, dissymétrique. Quelques objets isolés ont été signalés, comme un perçoir, par Vacossin (1899) ou un fragment de hache polie par Savalle (1890). La Cayenne a par ailleurs fait l’objet de prospections dans les années 1960 par Gilbert Lucas et Jean-Pierre Watté ; le matériel recueilli par ce dernier est déposé au Muséum du Havre.

Fig. 7. Haches polies en silex lacustre bartonien recueillies en Seine-Maritime. 1 : Thérouldeville, la Hétrée ; 2 : Beaurepaire ; 3 : Imbleville ; 4 : Tourville-les-Ifs ; 5-6 : Emanville ; 7 : Epretot, ferme Dégenétais. Coll. : 1 : P. Monville ; 2 : A. Deschamps ( ?) ; 3 : H. Damade-J.-P. Watté ; 4 : A. Hébert ; 5-6 : Hondier ; 7 : M. Lecomte. 2-3 : Muséum du Havre.

Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 62

76631 Saint-Paër, le Paulu (Seine-Maritime). - Hache polie (fig. 6, n° 1) (coll. André Bouffigny, Muséum d’Histoire Naturelle du Havre), de 134 x 62 x 28 mm. Taillant légèrement arqué. Tranchant symétrique, fil légèrement convexo-concave. Section ovalaire. Talon arrondi.

Fig. 8. Pic double perforé. Maulévrier-Sainte-Gertrude. Musée des Templiers, Caudebec-en-Caux.

Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 63

- Hache polie (fig. 6, n° 2) (coll. André Bouffigny), de 124 x 47 x 18mm. Taillant convexe. Tranchant symétrique, fil rectiligne. Coupe ovalaire. Talon pointu. L’une des faces est couverte aux trois-quarts par une large plage de cortex fin ; l’autre face montre des stries de polissage partiellement obliques vers le tranchant. Le gisement a été découvert par A. Bouffigny qui y a mené de nombreuses prospections qui ont permis de rassembler d’importantes séries paléolithiques, mésolithiques et néolithiques. Des sondages y ont été opérés, permettant en outre la mise au jour de vestiges gallo-romains (Watté et Bouffigny, 1994b).

76685 Thérouldeville (Seine-Maritime). - Hache polie (fig. 7, n°1) (coll. Patrick Monville), de 79 x 39 x 19 mm. Taillant légèrement convexe à l’origine, aujourd’hui sinueux. Tranchant symétrique, à fil droit. Retouches d’utilisation au tranchant.

Fig. 9. Pic double perforé. Maulévrier-Sainte-Gertrude (marquée « Saint-Arnoult », mais trouvée à la limite des deux communes. Longueur = 255 mm. Musée des Templiers, Caudebec-en-Caux. Photo Alain Havard, Muséum du Havre.

- Talon pointu. Section lenticulaire. Le polissage n’a pas totalement résorbé les négatifs de taille des côtés. Petite plage de piquetage sur un côté, vers la base. Outre cette pièce, P. Monville a recueilli de nombreux objets néolithiques sur le même site.

76706 Tourville-les-Ifs (Seine-Maritime). - Tranchant de grande hache polie (fig. 7, n°4) (coll. André Hébert), de (73) x 66 x 26 mm. Fracturée lors de l’utilisation ? Taillant convexe. Tranchant symétrique, avec retouche d’utilisation, à fil rectiligne à l’origine. Section ovalaire. Le musée municipal de Fécamp conserve une belle hache-ciseau, en silex noir du Turonien supérieur-Coniacien aménagé par une belle retouche plate couvrante oblitérée par un polissage partiel (Watté, 1995, p. 45, 50). Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 64

76754 Yport-Saint-Léonard (Seine-Maritime). - Fragment médian de hache polie, (fig. 6, n° 3) (coll. Marcel Duteurtre, Muséum du Havre), de (92) x 52 x 24 mm. Section ovalaire, avec un bord cependant très légèrement dressé. Traces de fin cortex sur une face. Cette pièce et le talon de la collection Watté (fig. 5, n° 4) pourraient appartenir à la même hache. - Talon de hache polie, de (61) x 39 x 21 mm (fig. 6, n° 5) (coll. Marcel Duteurtre, Muséum du Havre). Section à pans coupés. Talon arrondi. Des enlèvements sur chaque face ont été percutés à partir de la cassure qui a entraîné la formation d’un méplat perpendiculaire aux faces. Au niveau du raccordement de ces retouches à la surface polie d’une des faces, se remarque une petite zone piquetée, opération réalisée postérieurement à celle du polissage. - Talon de hache polie (fig. 6, n° 5) (coll. Jean-Pierre Watté, Muséum d’Histoire Naturelle du Havre), de (63) x (48) x (23) mm. Section ovalaire. Base arrondie.

Fig. 10. Yport-Saint-Léonard. 1 : racloir sur lame à dos cortical et extrémité émoussée ; 2 : lame utilisée. Coll. J.-P. Watté, Muséum du Havre.

- Racloir sur lame réutilisée en « retouchoir » - élément de briquet (fig. 10, n° 1). Lame à deux pans, de 74 x 19 x 8 mm. La base est cassée anciennement, l’extrémité distale présente un méplat correspondant à une face d’éclatement perpendiculaire à la face interne : la pièce a été raccourcie. L’arête centrale, rectiligne, est bien parallèle aux bords : le débitage a été effectué par percussion indirecte comme le suggère l’épaisseur constante de la pièce. Le pan gauche est entièrement cortical : ce caractère n’a pas rebuté l’artisan. Cette particularité semble d’autant plus étonnante que les produits de décorticage en silex bartonien étaient en général délaissés pour l’exportation au profit des lames de plein débitage. L’aménagement de la partie active a été effectué par une retouche directe, continue, abrupte. Une retouche limitée, inverse, plate, affecte la face inférieure du côté droit vers la partie proximale ; elle est symétrique d’un petit enlèvement direct réalisé donc du côté gauche : ce dispositif témoigne vraisemblablement d’un emmanchement. L’extrémité distale apparaît très émoussée, arrondie : ce type d’usure résulte d’une percussion lancée sur un matériau dur, vraisemblablement une pyrite de fer pour produire du feu. - Base de lame retouchée (fig. 10, n° 2). Dans son état actuel, cette lame atteint (50) x 21 x 7 mm. Les arêtes, qui déterminent trois pans, sont parallèles entre elles et aux bords. Le talon, dièdre, est fort petit. Le plan de frappe a été soigneusement préparé par abrasion du surplomb du contre-bulbe formé par les enlèvements précédents. Le débitage a été opéré apparemment comme pour l’exemplaire précédent par percussion indirecte. Une petite retouche alterne, irrégulière affecte les bords : directe et à peu près totale du côté gauche, inverse et partielle du côté droit.

Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 65

CONCLUSION

Ces découvertes montrent que le silex bartonien du centre du Bassin parisien a été exporté jusqu’aux rivages de la Manche, donc sur une distance en ligne droite de 150 km à 200 km suivant que l’on prend en considération les ateliers de Flins dans les Yvelines ou ceux de Jablines en Seine-et-Marne. Beaurepaire et Yport-Saint-Léonard constituent d’ailleurs les points les plus occidentaux connus pour cette exportation.

Fig. 11. Répartition des objets en silex bartonien importés du centre du Bassin parisien dans les départements de l’Eure et de la Seine-Maritime (Haute-Normandie).

Ces quelques pièces, réparties sur l’ensemble du territoire de la Haute-Normandie, indiquent que la diffusion des productions du centre du Bassin parisien n’a pas été anecdotique, d’autant plus qu’un certain nombre de gisements en ont livré plusieurs ; elles témoignent donc d’une importante circulation de ces produits d’ est en ouest, sans que l’on sache quelle pouvait être l’éventuelle contrepartie en sens inverse.

Les ateliers de Jablines et de Flins ont fonctionné dès l’époque V.S.G., en particulier pour la fabrication de grandes haches et de lames destinées à l’exportation. Compte tenu de la mise en évidence d’une densité importante de ces productions à l’intérieur des terres, les pièces en silex lacustre bartonien de Haute-Normandie, c’est particulièrement sensible pour le Pays de Caux, montrent que la colonisation des plateaux par les premiers paysans s’est faite très tôt et ne concerne pas seulement des zones de vallées où leurs vestiges sont maintenant bien connus.

Ainsi, par exemple, Yport-Saint-Léonard, un des sites les plus importants du Pays de Caux par sa superficie et le matériel qu’il a livré, montre une forte occupation Néo. final-récent bien datée par de nombreux objets en silex pressignien et un vase campaniforme à décor cordé (Watté, 1992). La découverte, à côté de plusieurs fragments de bracelets en schiste, de lames en silex bartonien, permet d’envisager pour ce gisement l’existence également d’une occupation du Néolithique ancien dont l’importance reste à préciser.

Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 66

Enfin, le pic de Saint-Arnoult permet de proposer une hypothèse de datation pour ce type d’objets. En effet, on peut penser que ce pic a circulé au même titre que les lames et haches polies en silex bartonien V.S.G. On peut donc envisager la possibilité d’attribuer la fabrication d’une partie au moins des pics perforés en silex à la culture de Villeneuve-Saint-Germain. Cette proposition se trouve renforcée par l’existence de la hache perforée V.S.G. d’Ocquerre.

Remerciements L’auteur remercie très vivement toutes les personnes qui ont bien voulu lui permettre d’étudier leur matériel : Mlle Ghislaine Hondier, MM. Christophe Boin, Christian Chabrerie, Jacques Daudier, Joël Duval, Michel Jullien, Jacques Lebrasseur (+), Michel Lecomte, Jean-Luc Moisan, Michel Vandichèle, Jean-Paul Ybert

Dessins (sauf fig. 4) : Jean-Pierre Watté

Jean-Pierre Watté Archéologue Honoraire du Muséum du Havre UMR 6566 Université de Rennes 461 route de Flamare 76490

BIBLIOGRAPHIE

BILLARD (C.) avec la coll. de DESARD (B.) et LA JOIE (G.) (1993). Éléments sur le peuplement de la basse vallée de la Seine à partir de l’étude de matériaux de dragage. Rev. Archéol. de l’Ouest, t. 10, 1993, p. 55-87, 25 fig.

BOSTYN (F.) (1998). Le village néolithique de Poses. In : De la Préhistoire. Découvertes récentes et anciennes du Paléolithique au Néolithique dans la région de Louviers. 1998, p. 34-37, 8 fig. BOSTYN (F.) (dir.), avec la coll. de BEURION (C.), BILLARD (C.), GUILLON (M.), HACHEM (L.), HAMON (C.), LANCHON (Y.), PRAUD (I.), RECKINGER (F.), ROPARS (A.) et MUNAUT (A.-V.) (2003). Néolithique ancien en Haute- Normandie : le village Villeneuve-Saint-Germain de Poses « Sur la Mare » et les sites de la boucle du Vaudreuil. Bulletin de la Société Préhistorique Française, trav. 4, 2003, 342 p., 292 fig. BOSTYN (F)., GILIGNY (F). et LO CARMINE (A.) (2004). Recherches récentes sur la minière à silex de Flins-sur-Seine (Yvelines). Internéo, n° 4, 2004, p. 69-76, 4 fig. BOSTYN (F.), LANCHON (Y.) (dir.), avec BOGUSZEWSKI (A.), FRUGIER (C.), JEREMIE (S.), LAPORTE (L.), VACHER (S.), VALERO (C.) et coll. (1992). Jablines, « Le Haut Château » (Seine-et-Marne) : une minière de silex au Néolithique. Documents d’Archéologie Française, n° 35, 1992, 246 p, fig. CORDIER (G). (1999). Pics doubles perforés en silex. Bull. trim. de la Soc. Géol. de Norm. et des Amis du Muséum du Havre t. 82, fasc. 2, 1999, p. 5-21, 11 fig. COUTIL (L.) (1897a). Ateliers et stations humaines néolithiques du département de l’Eure. Bull. de la Soc. Norm. d’Etudes Préhist., t. IV, 1896 (1897), p. 123-205, 3 fig., X pl. COUTIL (L.) (1897b). Inventaire des menhirs et dolmens de France. Eure. Bull. de la Soc. Norm. d’Études Préhist., t. IV, 1896 (1897), p. 36-122, pl. h.-t.

DAMADE (H.) (1942). Un gisement néolithique à Imbleville (S.I.). Bull. de la Soc. Norm. d'Etudes Préhist., t. XXXIII fasc. II, 1942, p. 41-44.

DUBUS (A.) (1915). Carte préhistorique et protohistorique du département de la Seine-Inférieure. Bull. de la Soc. Géol. de Norm., t. XXXIII, 1913-1914-1915 (1915), p. 1-112, 1 carte. GILIGNY (F.), MARTIAL (E.), PRAUD (I.) avec la collaboration de BOSTYN (F.) et LEGAL (J.) (1998). Premiers éléments sur l’occupation des Yvelines au Néolithique. Internéo, 2, 1998, p. 43-55, 5 fig.

GUEROULT (E.) (1868). Hachettes en bronze, hachettes de pierre. Bull. de la Commission Départementale des Antiquité de la Seine-Inférieure, t. 1, 1818-1848 (1868), p. 378.

GUEROULT (E.) (1875). Notes sur les antiquités gauloises de Caudebec-en-Caux. , 1875, 1 carte.

Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007 67

HÉBERT (G.) et VERRON (G.) (1980). Quelques poignards en silex de type pressignien recueilli dans le département de l’Eure. Étude sur le Néolithique de la région Centre. Actes du Colloque Interrégional tenu à Saint-Amand-Montrond (Cher), octobre 1977. Ass. des Amis du Musée Saint-Vic, p. 18-31, 17 fig.

POMEROL (Ch.) et FEUGUEUR( L.) (1968). Bassin de Paris. Guides géologiques régionaux, Masson, 1968, 174 p., 82 fig., 16 pl.

PRAUD (I.), BOSTYN (F.), MARTIAL( E.) et MICHEL( L.) (2002). Un site Villeneuve-Saint-Germain dans la vallée de l’Ourcq. Internéo 4, 2002, p. 13-23, 3 fig.

RICHE (C.) avec la coll. de RAVON (E.) (2007). Le site Villeneuve-Saint-Germain d’Aubevoye « La Chartreuse » (Eure) : premiers résultats (campagnes de fouilles 2003-2007). Haute-Normandie Archéologique, n° 12, 2007, p. 47-52, 2 fig.

SAVALLE (E.). Séance du 2 mars 1897. Bull. de la Soc. Géol. de Norm., t. XIII, 1887-8-9 (1890), p. 13.

VACOSSIN (A.) (1899). Séance du 20 janvier 1897. Bull. de la Soc. Géol. de Norm., t. XVIII, 1896-1897 (1899), p. 12.

VERRON (G.), FOSSE (G.), BARRET (J.-M.) et CERDAN (A.) (1975). Le gisement archéologique de Léry (Eure). Note préliminaire sur les fouilles menée en 1973 et 1974 dans la carrière Hérouard. Préhistoire de l'Eure. Nouvelles de l'Eure, n° 56, p. 34-39, fig., biblio.

WATTE (J.-P.) (1970). Répertoire topo-bibliographique du Néolithique et du Chalcolithique de Haute-Normandie (Seine- Maritime et Eure). Mémoire de Maîtrise, Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Rouen, ronéotypé, 1970, 313 p., 32 fig., 27 cartes.

WATTE (J.-P.) (1995). Collections préhistoriques des Musées Municipaux de Fécamp. Catalogue des Musées Municipaux de Fécamp, n° 15, 1995, 64 p., 23 fig.

WATTE (J.-P.) (1999). Un gisement mésolithique implanté au cœur du Pays de Caux : Imbleville (Seine-Maritime). Bull. trim. de la Soc. Géol. de Norm. et des Amis du Muséum du Havre, t. 86, fasc. 2, 1999, p. 23-31, 4 fig.

WATTÉ (J.-P.) (1992). Le Néolithique en Seine-Maritime. Supplément au Bull. trim. de la Soc. Géol. de Norm. et des Amis du Muséum du Havre, t. 77, fasc. 2, 1990-1992 (1992), 3 t., 797 p., 443 fig.

WATTE (J.-P.) (2005). Le silex pressignien en Seine-Maritime. Bull. trim. de la Soc. Géol. de Norm. et des Amis du Muséum du Havre, t. 92, fasc. 1, 2005, p. 33-50, 8 fig. WATTÉ (J.-P.) (à paraître). Un pic double perforé en silex bartonien à Maulévrier-Sainte-Gertrude (Seine-Maritime). Bull. de la Soc. Préhist. Franç., t. 105, 2008.

WATTE (J.-P.) en collaboration avec BOUFFIGNY (A.) (1994a). L’habitat chalcolithique du Bellay, commune d’Hénouville (Seine-Maritime), 1e partie, les fouilles 1988-1989. Annales du Muséum du Havre, n° 46, 1994, 27 p. 10 fig.

WATTE (J.-P.), en collaboration avec Bouffigny (A.) (1994b). Le gisement du Paulu à Saint-Paër (Seine-Maritime). La campagne de fouilles 1989. Annales du Muséum du Havre, n° 47, 1994, 26 p., 17 fig.

WATTE (J.-P.) et LANGE (F.) (2006). Un témoignage de l’exportation de silex de la plaine de Caen jusqu’au nord de la Seine. Bull. trim. de la Soc. Géol. de Norm. et des Amis du Muséum du Havre, t. 92, fasc. 2, 2005 (2006), p. 33-35, 2 fig.

WATTE (J.-P.) et LEPAGE (Y.) (2004). L’habitat campaniforme du Croquet à Octeville-sur-Mer (Seine-Maritime). Première campagne de fouilles (2003). Annales du Muséum du Havre, n° 72, 2004, 50 p., 35 fig.