Convention MEDD-Cemagref : « Prévention des Inondations »

Annexe au Guide Ralentissement Dynamique

Fiche d’analyse de retour d’expérience (2005)

Aménagements de ralentissement dynamique diffus sur le bassin versant de la Lézarde F-03

Le cas de la Lézarde, comme celui de l’Austreberthe voisine, illustre la mise en oeuvre du ralentissement dynamique très en amont dans le bassin versant, en allant quasiment à l’échelle de la parcelle. La forte densité de petits ouvrages de rétention prévus à terme (de l’ordre de 120 ouvrages sur un bassin versant de 213 km 2) est liée aux forts aléas de ruissellement (pluies intenses sur sols imperméabilisés par les pratiques culturales et l’urbanisation) dans un bassin à fortes vulnérabilités locales (routes en fond de thawegs secs et urbanisation en fond de vallons). Ces ruissellements peuvent générer également de fortes érosions, que les aménagements contribuent également à limiter, comme corollaire de la lutte contre les inondations.

1. Contexte géographique

1.1. Physiographie

Localisation du bassin versant de la Lézarde en -Maritime Convention MEDD-Cemagref : « Prévention des Inondations » Fiche d’analyse de retour d’expérience – 2005 – F03 : le bassin de la Lézarde

Le bassin versant de la Lézarde a une superficie de 213 km² et une altitude moyenne d’environ 100 m. A Harfleur, la Lézarde se jette dans le canal de régulé par l’écluse François 1 er (port du Havre), qui atténue mais ne supprime pas totalement les effets de la marée. La Lézarde longue de 14 km a 3 affluents pérennes : la Curande, la Rouelles, le Saint Laurent, ainsi que de nombreux thalwegs secs. L’amont du bassin versant se trouve sur le plateau de Caux, d’où partent des thalwegs secs de pentes faibles (< 2-3 %) qui s’accentuent avec l’encaissement dans le plateau vers l’aval (pentes allant de 5 % pour les thalwegs principaux à 15 % pour les thalwegs des petits sous bassins de rebord de plateau) pour rejoindre les fonds de vallée aux cours d’eau pérennes (la pente moyenne de la Lézarde est de 3,6 ‰).

1.2. Géologie La géologie du plateau de Caux est caractérisée par une épaisseur importante de limons et d’argiles à silex sur la craie. Les problèmes d’érosion peuvent donc entraîner des ravinements. Le bassin versant est karstique (craie) et comporte de nombreuses bétoires (zones d’infiltrations karstiques). Les cours d’eau pérennes sont alimentés par des sources lorsque le fond des vallons recoupe le niveau de la nappe. Les sols sont très limoneux (lœss) et imperméables lorsque la croûte de battance est formée (vitesse d’infiltration de l’ordre de 1 à 3 mm/h).

1.3. Occupation du sol / enjeux Traditionnellement le était un open field ponctué de clos-masures (corps de ferme entourés de talus plantés de haies de hêtres de haut jet), ces clos-masures étant regroupés en hameaux formant eux-mêmes un village, et des bandes enherbées ou des chemins de terre séparaient les parcelles. Le système traditionnel polyculture plus élevage permettait l’imbrication de parcelles en prairies et de parcelles cultivées. L’urbanisation du bassin versant est importante (118 000 habitants pour 32 communes, dont 11 500 en zone inondable) et la périurbanisation est galopante. Cette urbanisation augmente à la fois la vulnérabilité (en particulier dans la basse vallée de la Lézarde) et l’aléa du fait de l’imperméabilisation des sols (en particulier à Octeville et ). Par exemple à Montivilliers et au Fontenay, 450 maisons peuvent être affectées par des écoulements turbides lors d’une crue de la Curande. Parallèlement, la modification des pratiques culturales (pour des raisons de rentabilité, les prairies sont délaissées au profit des grandes cultures) a augmenté les ruissellements et les érosions ce qui nécessite de réaliser des aménagements à l’amont des bassins versants. Par exemple, le sous-bassin versant de la Curande est cultivé à 79 % (blé, pomme de terre, lin), l’élevage y a complètement disparu. La spirale de modification de l’occupation du sol (ruissellements croissants avec des enjeux de plus en plus forts) risque d’atteindre ses limites en termes de coûts (construction, mais aussi entretien). Il y a déjà eu du 14 ème au 18 ème siècle un épisode d’érosion intense lié au « petit âge glaciaire », période où les conditions climatiques étaient particulièrement défavorables parallèlement à un système cultural d’assolement triennal avec jachère laissant les sols à nu tout l’hiver.

2. Contexte hydrométéorologique

2.1. Données disponibles Une station limnimérique a été mise en service en mars 2003 par la DIREN sur la Lézarde à Montivilliers (bassin versant de 97 km 2) en amont de la confluence avec la Curande, et 5 pluviomètres de Météo sont recensés sur ou en bordure du bassin versant (Cap de la Convention MEDD-Cemagref : « Prévention des Inondations » Fiche d’analyse de retour d’expérience – 2005 – F03 : le bassin de la Lézarde

Hève, , , et Octeville), la station du Cap de la Hève couvrant plus d’un siècle.

2.2. Régime des crues Deux types d’évènements sont générateurs d’inondations : les longues pluies d’hiver et les violents orages de printemps (pluie décennale 4 h de l’ordre de 36 mm).

Débits journaliers (en m 3) de la Lézarde à Montivilliers en 2004 (Banque HYDRO)

2.3. Crues historiques La crue de référence est celle du 1er juin 2003, généré par un orage cinquantennal (52 mm en 5 h) le matin, suivi d’un orage centennal l’après-midi (35 mm en 30 mn). Il y a eu 1,5 m d’eau dans les rues de Montivilliers situées à la jonction entre la vallée de la Lézarde et le fond de vallon de la Curande ; le bassin de 35 000 m 3 situé en amont a alors surversé pendant 24 h. Le débit de pointe de la Lézarde en amont de la confluence avec la Curande à Montivilliers a été estimé à 13 m3/s (pour un débit de base phréatique de la Lézarde autour de 1 m3/s en 2003), et celui de la Curande à Montivilliers a été estimé entre 8 et 12 m3/s. Les orages du 1 er juin ont eu pour particularité de toucher l'ensemble du bassin versant de la Lézarde, ce qui est exceptionnel pour un orage.

Crue de 1999 à Montivilliers (CODAH) Crue de 2003 à Montivilliers (SYRHA)

3. Un contexte institutionnel complexe

Convention MEDD-Cemagref : « Prévention des Inondations » Fiche d’analyse de retour d’expérience – 2005 – F03 : le bassin de la Lézarde

3.1. Maîtrise d’ouvrage Sur le bassin versant de la Lézarde, deux syndicats, une communauté d’agglomération et deux communautés de communes se partagent les compétences en matière d’écoulement des eaux : - le Syndicat Mixte de Bassin Versant de la Lézarde (SMBVL), - le Syndicat des Rivières d’Harfleur (SYRHA), - la Communauté de l’Agglomération Havraise (CODAH), - la communauté de communes de Criquetot l’Esneval au nord, - la communauté de communes de St Romain de Colbosc à l’est.

Le Syndicat du bassin versant coordonne les actions de lutte contre les inondations à l’échelle du bassin versant. Il est maître d’ouvrage des études, mais les communautés de communes ou d’agglomération ont conservé la maîtrise d’ouvrage des travaux. Le Syndicat a également une mission d’information auprès des populations. Le SMBVL n'assure aucune péréquation financière entre les maîtres d’ouvrages ayant la compétence pour les travaux, et n’a de ce fait qu’un pouvoir limité (ce qui diffère fortement des autres syndicats de bassin du pays de Caux et notamment de celui de l'Austreberthe). Le Syndicat des Rivières d’Harfleur a été créé en 1839 par ordonnance royale ; son règlement a été actualisé en 1936. Il a aujourd’hui le statut d’association, mais va être transformé en Syndicat mixte. Ses missions actuelles sont la surveillance, l’entretien et l’aménagement des lits mineurs des berges et des rives de rivières du bassin versant. La CODAH est maître d’ouvrage des aménagements de lutte contre les inondations sur son territoire depuis 2004 ; auparavant et pendant 25 ans c’était le SERAPBL (Syndicat d’Etude et de Réalisation de l'Assainissement Pluvial du Bassin de la Lézarde) aujourd’hui dissous, qui regroupait des communes subissant les inondations à l’aval du bassin versant. La communauté de communes de Criquetot l’Esneval (créée en 1996) a explicitement dans ses compétences la lutte contre les érosions et les inondations, alors que ce n’est pas le cas pour la communauté de communes de St Romain de Colbosc (créée en 2000). Dans ce contexte institutionnel complexe, c'est la CODAH, par son poids démographique et ses services techniques, qui fédère les initiatives.

3.2. Autres acteurs impliqués L’Etat, au travers de la Préfecture, de la DISE, de la DDE et de la DIREN, est impliqué sur les aspects réglementaires mais également financiers. La Région Haute-Normandie, le Département de la Seine-Maritime, l’Agence de l’Eau Seine - Normandie ainsi que l’Union Européenne (FEDER) participent également aux financements des opérations de lutte contre les inondations sur le bassin versant. Un guichet unique, le Comité Technique Qualité de l’Environnement animé par la DISE, gère tous les dossiers liés à la lutte contre les inondations. L’Association Régionale pour l’Etude et l’Amélioration des Sols (AREAS, basé à St Valéry en Caux) et l’Agence Régionale de l’Environnement de la Haute Normandie (AREHN) apportent leur appui en terme de conseils techniques et de sensibilisation des acteurs et des populations. Ceci étant en raison de l’importance de ses services techniques, la CODAH est beaucoup plus autonome que la plupart des syndicats de bassins versants du département, en général plus ruraux. Par ailleurs, les aménagements se font également en concertation et en collaboration avec la Chambre d’Agriculture, la SAFER, EPBS, les gestionnaires de voirie,… De plus, suite aux inondations catastrophiques du 1er juin 2003, les 15 associations locales d’inondés du bassin versant se sont regroupées au sein du « collectif juin 2003 », qui est devenu un interlocuteur privilégié des acteurs du bassin versant en matière de lutte contre les inondations. Convention MEDD-Cemagref : « Prévention des Inondations » Fiche d’analyse de retour d’expérience – 2005 – F03 : le bassin de la Lézarde

4. Historique et évolution de la réflexion sur la prévention des inondations

Entre 1978 et 2003, le SERAPBL a réalisé 40 ouvrages de protections. Les premiers ouvrages réalisés au début des années 80 sont situés en lit majeur en amont immédiat des zones les plus vulnérables de la basse vallée de la Lézarde (entre Epouville et Harfleur). Il s’agit d’ouvrages de rétention importants dont le volume peut aller jusqu’à 30 000 m3 (certains ayant été réalisés en série), en particulier d’anciennes ballastières. Ces dernières ont l’inconvénient de mettre en contact les eaux de ruissellement recueillies avec les nappes alluviales).

Plus récemment, la politique de lutte contre les inondations s’est infléchie par la réalisation d’études globales et intégrées à l’échelle de tout le bassin versant. Ces études ont débouché sur des aménagements très à l’amont (au niveau des parcelles) et sur les parties moyennes (au niveau des thalwegs secs) des bassins versants, pour lutter contre les ruissellements locaux intenses dans les thalwegs secs et ainsi contribuer à la réduction des débordements de rivières dans les vallées en aval et de l’érosion des sols.

La lutte contre l'érosion joue un rôle important dans l'acceptation des ouvrages les plus en amont, car en plus de retenir l'eau, ils piègent les sédiments. En effet, les inondés indiquent souvent que le pire n'est pas l'eau en tant que telle, mais la boue en raison de l'importante charge en limon.

Par ailleurs, une politique de gestion agri-environnementale s’est mise en place pour limiter le ruissellement dû à la battance par la mise en place d’inter cultures sur le plateau de Caux.

En aval, le rachat d’habitations trop exposées, en général à l’amiable (de rares cas vont en expropriation), et la mise en place d’un système d’alerte permettront de réduire la vulnérabilité.

L’objectif de protection a été fixé à la pluie décennale, sans toute fois avoir fait l’objet d’une analyse socio-économique. En 2005, la CODAH a lancé une étude globale de gestion du risque d’inondations sur la vallée de la Lézarde et de ses affluents en s’appuyant sur la méthode « Inondabilité » développée par le Cemagref.

5. La mise en œuvre des programmes

5.1. Ouvrages de rétention Les ouvrages sont des barrages (créant des prairies inondables en amont) ou des bassins (en déblai ou endigués), dont le volume de stockage peut aller jusqu’à quelques dizaines de milliers de m 3. Les débits de vidange varient de 60 l/s à plusieurs centaines de l/s suivant l’ouvrage. Des systèmes de petits bassins en déblai placés en cascades suivant les courbes de niveau (appelés noues) ont également été mis en œuvre, ils permettent de gérer des volumes de stockage sur un système de pente marqué en minimisant le risque de rupture. Environ 10 ouvrages intéressent la sécurité publique au sens de la circulaire existante et 60 ont été classés en plus par la CODAH comme "à risque" sur les 110 aménagements existants qu’elle gère. Les surverses sont dimensionnées pour la centennale, les revanches sont généralement de quelques dizaines de centimètres.

Ces ouvrages sont complétés par des aménagements d’hydraulique douce, en particulier des talus, des fossés cauchois (talus + fossé), des bandes enherbées, des fascines et des haies, Convention MEDD-Cemagref : « Prévention des Inondations » Fiche d’analyse de retour d’expérience – 2005 – F03 : le bassin de la Lézarde permettant d’améliorer la qualité de l’eau par piégeage des sédiments et protégeant également la partie aval des ouvrages des phénomènes d’affouillement (dissipation d’énergie).

Tous les ouvrages sont passifs et généralement implantés sur des talwegs secs. Leurs débits de vidange sont faibles, à cause des limitations de débit à l’aval en thalweg sec (petites buses…), mais ils sont toutefois calculés de manière à ce que les bassins se vident en 24 h au maximum pour prévoir le cas d’épisodes successifs.

Bassin de rétention curé Bassin de rétention en thalweg sec

Barrage et prairie inondable Route en fond de thalweg sec Photos Cemagref 2005

La zone de rétention fait en général l’objet, moyennant indemnisation, d’une servitude de maintien en herbe pour retenir les sédiments et éviter un colmatage trop rapide. Si le propriétaire n’accepte pas la servitude, une acquisition foncière peut alors être envisagée ; pour l’instant le maintien en herbe (servitude ou acquisition) s’est toujours fait à l’amiable. En 2005, l’indemnité d’éviction (considérée comme le paiement de la servitude) variait de 3000 à 5000 €/ha en fonction de la proximité du Havre, ce qui correspond à la marge brute d’exploitation sur 3 à 5 ans (guide foncier de la chambre d'agriculture de Seine-Maritime). Le cas échéant, une indemnité de dépossession de 5 200 à 5 500 €/ha est également versée au propriétaire.

Les ouvrages font l’objet d’une visite mensuelle (arrêté préfectoral) et après chaque événement intense. Les visites mensuelles sont sous-traitées (mais il faut vérifier que le Convention MEDD-Cemagref : « Prévention des Inondations » Fiche d’analyse de retour d’expérience – 2005 – F03 : le bassin de la Lézarde prestataire a la possibilité matérielle d’assurer le suivi sur un nombre d’ouvrages croissants) ; par contre les visites après événement intense sont assurés par le maître d’ouvrage (en l’occurrence la CODAH). L'entretien est assuré par la CODAH partiellement en régie, mais sous-traitant à des entreprises l'entretien courant, le fauchage et le curage. Les ouvrages sont fauchés 2 fois par an et doivent également être curés régulièrement du fait d’apports importants de sédiments fins (au cours de l’orage de juin 2003, 12 000 m3 de limon se sont déposés dans le bassin de 35 000 m3 sur la Curande). Les boues sont soit évacuées en décharge, soit stockées sur le site de certains ouvrages (ce qui va commencer à poser des problèmes car à certains endroits le SERAPBL a stocké sur place depuis de nombreuses années) ; les coûts de curage vont sans doute très fortement augmenter dans les années à venir.

5.2. Système d’alerte Un équipement métrologique (limnimètres et pluviomètres) est prévu et sera mis en place par la CODAH afin de suivre les évènements en temps réel et donner l’alerte, à partir de la connaissance d’intensité de la pluie et des débits en sortie d’ouvrage et des niveaux d’eau dans les fonds de vallées.

5.3. Autres actions Pour limiter la fuite des nitrates vers les nappes phréatiques et lutter contre le ruissellement, le programme « Fertil et Caux » mis en place par la Chambre d’Agriculture et soutenu par l’Agence de l’Eau, la CODAH et les syndicats de production d’eau potable, incite les agriculteurs à mettre en place des intercultures. Ces intercultures doivent être semées tôt après la récolte. Elles sont choisies en fonction de la période de semis. La culture de ray-grass sous maïs est également encouragée.

Par ailleurs des aménagements d’hydraulique douce (talus, bandes enherbées, fascines, fossés, diguettes, merlons,…) en amont des ouvrages (au niveau des parcelles) sont également encouragés afin de réduire le ruissellement très en amont, ainsi que l’entraînement des limons qui viennent se déposer dans les ouvrages.

De plus, la réduction de la vulnérabilité passera par le rachat des immeubles situés dans les secteurs les plus touchés. En 2005 environ 12 à 15 maisons avaient été rachetées ou étaient en cours de rachat sur le territoire de la CODAH. Des subventions sont prévues dans le cadre du PAPIL pour le rachat des maisons, il existe toutefois un dispositif en place au département de Seine Maritime permettant le rachat des maisons touchées par ruissellement et géré directement par les communes. Par ailleurs, le PPRI inondation par débordement de rivière, ruissellement et remontée de nappe est en cours sur l'ensemble des communes du bassin versant.

6. Le Plan d’Action et de Prévention des Inondations de la Lézarde

6.1. Contexte général Par circulaire en date du 1 er octobre 2002, le Ministre de l’Ecologie et Développement Durable a lancé un appel à projet destiné à favoriser l’émergence de programmes innovants, à l’échelle des bassins versants, en matière de réduction du risque d’inondation : les Plans d’Action et de Prévention des Inondations (PAPI). Dans ce cadre, une proposition conjointe du SMBVL, de la CODAH, du SYRHA et de l’Etat a été déposé en octobre 2003 et accepté lors de la seconde sélection, effectuée en janvier 2004. Convention MEDD-Cemagref : « Prévention des Inondations » Fiche d’analyse de retour d’expérience – 2005 – F03 : le bassin de la Lézarde

6.2. Aperçu technique détaillé La philosophie de lutte contre les inondations repose sur la réduction de l’aléa, en appliquant les principes du ralentissement dynamique, mais également sur la réduction de la vulnérabilité.

• Réaliser des ouvrages de ralentissement dynamique - par la mise en place de 82 nouveaux ouvrages hydrauliques (à l’amont), - par la préservation, la restauration ou la création de zones d’expansion de crues en lit majeur (à l’aval).

• Limiter l’érosion et le ruissellement à la parcelle - par la réalisation d’aménagements d’hydraulique douce en amont des ouvrages hydrauliques, - en favorisant le développement des intercultures.

• Réduire la vulnérabilité - par le rachat des immeubles les plus exposés.

• Améliorer la connaissance du risque et alerter les populations - par la mise en place d’un suivi en temps réel de la pluviométrie (6 pluviomètres supplémentaires sont prévus sur le territoire), des débits aux exutoires des ouvrages hydrauliques et dans les rivières, - par l’instauration d’un dispositif d’alerte des populations.

6.3. Contexte financier et contractuel

30,69 M€ dont 15 M€ de travaux sur le territoire de la CODAH, le reste correspondant aux études, mesures préventives, acquisitions des systèmes de mesures et d’alerte.

7. Pour en savoir plus

7.1. Coordonnées utiles • SMBVL (Syndicat Mixte de Bassin Versant de la Lézarde), chemin d’Argile, 76133 Epouville : Bénédicte Cordier tél : 02.35.55.06.95, [email protected] • CODAH (Communauté de l’Agglomération Havraise) place de l’Hôtel de Ville, 76600 , Emmanuel Hauchard (Chef de Service Lutte contre les inondations, direction Eau et Assainissement), tél : 02.35.19.60.08, emmanuel.hauchard@agglo- havraise.fr

7.2. Rapports • Schéma hydraulique du bassin versant de la Lézarde, 1987 (DDE-SERAPBL) • Bassin versant de la Lézarde (3 ème programme), 1993 (DDE-SERAPBL) • Etude globale et intégrée du bassin versant de la Curande, 2002 (DDE-SERAPBL) • Etude globale et intégrée du bassin versant de la Rouelles, 2003 (DDE-SERAPBL) • Etude globale et intégrée du bassin versant de la Lézarde Nord, 2003 (SAFEGE- SMBVL) • Etude globale et intégrée du bassin versant du Saint Laurent, 2003 (INGETEC- SMBVL) Convention MEDD-Cemagref : « Prévention des Inondations » Fiche d’analyse de retour d’expérience – 2005 – F03 : le bassin de la Lézarde

• Travaux de protection de captages et lutte contre le ruissellement et les inondations : traitement des bétoires et création de prairies inondables en amont des captages (ces aménagements contribuent également à la lutte contre les inondations • Recensement des ouvrages de lutte contre les inondations en 76 (CG76 / AREAS / FEDER / DRAF-DDAF / Agence de l’Eau / Pôle de compétence Sol et Eau Haute- Normandie) • Dossier déposé pour l’appel à projets Bachelot