Notre Ami Ben Ali

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Notre Ami Ben Ali Nicolas Beau Jean-Pierre Tuquoi * AMI BEN ALI L'envers du miracle tunisien Notre ami Ben Ali Nicolas Beau & Jean-Pierre Tuquoi Notre ami Ben Ali « L'envers du miracle tunisien » Avant-propos et postface inédits des auteurs Préface de Gilles Perrault Med Ali Editions Rue Med Chaabouni - Sfax 3027 Tél: (00216) 74 407 440 - Fax: (00216) 74 407 441 Email : [email protected] Site : www.edition-medali.com R.M.R Editions 21 Rue Koweït - 1002 Tunis Tél: (00216) 71 844 700 - Fax : (00216)71 842 667 Email : [email protected] Notre ami Ben Ali Couverture ; conception et réalisation : Houda Fartouna et Salah Ben Amor Tous droits de reproduction réservés Pour la langue française La Tunisie Copyright © lère édition 2011 by: Med Ali Editions (CAEU); ISBN 978-9973-33-310-0 R.M.R Editions; ISBN 978-9973-08-603-7 Autres pays Copyright © 2ème édition 2011 by : Editions La Découverte ; ISBN 978-2-7071-5404-0 Imprimé en Tunisie : Avril 2011 Imprimerie : SOTEPAGRAPHIC Dépôt légal : 2ème trimestre 2011 Avant-propos à l'édition de 2011 La divine surprise de la « révolution de jasmin » Sur les trottoirs de Tunis gisent les portraits officiels. Lacérés, piétinés ou barbouillés d'encre. Dans les bâti- ments officiels, le spectacle est le même. Des portraits plus grands que nature de Zine el-Abidine Ben Ali trônaient en bonne place ; ils servent en ces jours enfiévrés de janvier de paillasson aux fonctionnaires tunisois. Le général « bac moins trois » qui pendant vingt-trois ans a fait de la paisible Tunisie une caserne aux dimensions d'un pays, le septuagé- naire aux cheveux teints qui se faisait élire président de la République avec un score à rendre jaloux feu Saddam Hussein, le flic qui a harcelé, embastillé et torturé toute opposition laïque ou islamique, a fui son pays. Le vendredi 14 janvier 2011, à 17 heures, il a décampé honteusement, poussé vers la porte de sortie par la révolte du peuple, tel naguère le Chah d'Iran. Un mois à peine de manifestations et de sacrifices, de grèves et d'affrontements sanglants aura suffi pour faire tomber Ben Ali. C'est peu. Preuve que le régime du général- président était pourri de l'intérieur, qu'il ne tenait que par le flicage et la peur et que, celui-ci disparu, vingt-trois années de « bénalisme » pouvaient être balayées. C'est ce qui est i notre ami Ben Ali arrivé sous l'œil admiratif de l'opinion publique internatio- nale. Et celui, vaguement inquiet, des autres dirigeants du monde arabe. Ils le savent : la révolte victorieuse contre Ben Ali peut être contagieuse. Ce qui s'est produit en Tunisie peut arriver demain au Maroc, en Algérie, en Libye, en Égypte, en Jordanie. Le monde des despotes est devenu moins sûr... Les révolutions ont toujours leur martyr. Celui de la « révolution de jasmin » - ainsi qu'on l'a appelée - s'appelle Mohamed Bouazizi. C'était un jeune homme sans histoire ou plutôt avec une histoire tristement banale. Diplômé de l'Institut supérieur d'informatique de Mahdia, mais chômeur malgré lui, faute d'emplois disponibles, il était devenu vendeur de fruits et légumes à Sidi Bouzid, une ville du centre de la Tunisie, une de celles que les touristes étrangers ignorent. La survie de la famille Bouazizi - la mère et les cinq frères et sœurs - reposait sur Mohamed et lui seul. De sorte que lorsqu'un jour de décembre 2010 la police lui a confisqué son étal, avec une gifle en prime, le jeune homme de vingt-six ans que les autorités refusaient de recevoir a décidé de s'immoler par le feu devant la préfecture. C'était le 17 décembre. Mohamed est mort le 4 janvier 2011. Le soir même de son geste désespéré, des affrontements entre la population et les forces de l'ordre éclataient à Sidi Bouzid. Le lendemain, un comité de soutien était créé, qui allait propager l'histoire de Mohamed au-delà de la province. La tragédie devenait une légende. Une révolution était en marche, sans que ses acteurs en aient pris conscience. Mais qui pouvait imaginer que Ben Ali allait devoir lâcher prise et quitter le pouvoir si rapidement ? Parmi ses thuriféraires, personne bien sûr. Ni la mafia qui l'entourait ni la France qui allait le soutenir jusqu'au bout ne pouvaient imaginer pareille déroute. La surprise fut totale. Pourtant, la nature despotique du régime était connue. La démocratie de carton-pâte, le quadrillage de la population par une armée de policiers, la mise au pas de toute opposi- tion, la répression barbare contre les islamistes, le compor- tement mafieux de quelques familles naviguant dans l'orbite du chef de l'État, l'ambition de Leila Trabelsi, la seconde H la divine surprise de la « révolution de jasmin » épouse du chef de l'État, de succéder un jour à son mari, la justice aux ordres, la presse muselée... Tout était connu. Encore fallait-il ouvrir les yeux sur la réalité. En 1999, avec l'aide précieuse de quelques amis tunisiens, nous avions raconté par le menu dans ce livre l'ascension du chef de l'État déchu à l'ombre d'un Bourguiba finissant. Nous avions dit comment, après le « coup d'État médical » contre le « père de l'indépendance », le 7 novembre 1987, il avait roulé dans la farine les démocrates laïcs avant de se retourner contre les « barbus ». Nous avions dénoncé l'indulgence - déjà ! - des hommes politiques français, de droite comme de gauche. Et nous avions narré en détail comment la « Famille » du président pillait le pays. Tout était écrit. Aujourd'hui que le démantèlement du système Ben Ali est à l'ordre du jour, il nous a paru utile de rééditer l'ouvrage, sans modifier les pages écrites il y a plus de dix ans, car elles décrivent pour l'histoire les mécanismes qui ont permis à cette dictature de durer si longtemps. Dans une postface inédite, nous évoquons son évolution au cours des années 2000, marquée par la montée en puissance de Leila Trabelsi, la « régente de Carthage », et de son clan. Et, bien sûr, la « révolution de jasmin » qui a ouvert la voie, souhaitons-le, à une nouvelle Tunisie. Nicolas Beau et Jean-Pierre Tuquoi, janvier 2011. \ t Préface par Gilles Perrault « La botte de Hitler et le sabot de Mussolini », disait de Gaulle à Londres. Passer de Hassan II à Ben Ali, c'est aussi descendre de l'aristocratie du crime à la médiocrité lugubre d'un voyou de sous-préfecture. Les pays ne sont pas ici en cause, mais les hommes. Hassan avait une tête ; Ben Ali n'a que des mains. Le premier, avec tous ses vices, possédait des qualités, dont l'intelligence. Le second, surnommé « prési- dent bac moins trois » par ses sujets, ne se distingue que par ces réflexes expéditifs qu'on acquiert dans les casernes. L'un fut roi jusque dans ses pires excès ; l'autre n'est qu'un flic morose imposant à l'un des peuples les plus civilisés du monde l'encagement dans une dictature gorille. C'est une étrange histoire que nous racontent Nicolas Beau et JeanLPierre Tuquoi. Elle commence par l'avilisse- ment pitoyable et prévisible («La vieillesse est un naufrage ») d'un destin hors du commun. Au terme de trente ans de pouvoir, Bourguiba, le « Combattant suprême », très amoindri, finissait dans un ridicule qui n'excluait pas l'odieux. « Qui nous délivrera du gâteux ? », soupirait une Tunisie partagée entre la reconnaissance pour les éminents services rendus et une compréhensible exaspération. Ce fut 5 notre ami Ben Ali le général Zine el-Abidine Ben Ali, formé à l'école du renseignement américain, expert en répression policière et ministre de l'Intérieur avant d'être nommé Premier ministre par un Bourguiba auquel le grand âge avait fait perdre ses prudences. Le coup d'État en douceur (la « révolution du jasmin ») se déroule le 7 novembre 1987. Il est accueilli dans la liesse populaire. Trop longtemps sénile par procuration, la Tunisie retrouve une adolescence. Rosée bienfaisante de mesures libérales, prisons vidées, ralliement unanime et enthou- siaste au nouveau régime, le bonheur et la démocratie au programme : l'avenir est bleu. Comment ne le serait-il pas ? Au contraire d'un Maroc immergé dans l'analphabétisme, rongé par la misère et devenu au fil des décennies une véritable poudrière sociale (tel est l'héritage véritable légué à Mohammed VI et le formidable défi qu'il devra relever), la Tunisie est relative- ment prospère. Elle le doit à la sagesse de Bourguiba, qui sut, dès l'indépendance, opérer les bons choix et ne pas céder, par exemple, à la tentation de la surindustrialisa- tion où se perdit sa voisine algérienne. Elle le doit surtout au travail de ses habitants. Les auteurs peuvent écrire à juste titre : « Avec un revenu par tête de 2 000 dollars en constante augmentation, la Tunisie est sans doute le pays d'Afrique où la population vit le mieux. » Ce n'est pas rien. L'état de grâce dure deux ans. Alors que les urnes ne pouvaient que délivrer un verdict pour lui des plus flatteurs, Ben Ali verrouille les élections de 1989. Grâce à une fraude dont la démesure étonne les observateurs les plus rassis, son parti obtient la totalité des sièges. Lui-même se proclame élu président de la République avec 99,20 % des suffrages. « La Tunisie compte donc 0,80 % d'ingrats », s'étonnent les auteurs. Et, plus sérieusement : « Une occasion historique a été ainsi ratée. A jamais. » Puis la répression policière se déchaîne contre les islamistes. Suspects raflés par milliers, plusieurs dizaines de morts sous la torture, prisons surpeuplées, familles des détenus harcelées.
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