Dossier De Presse
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dessin William Kentridge — graphisme Jérôme Le Scanff Jérôme Le — graphisme Kentridge William dessin DOSSIER DE PRESSE sommaire 5 Entretien avec Hortense Archambault 76 kornél mundruczó et Vincent Baudriller up DISGRÂCE DE J. M. COETZEE 8 c / COMPLICITE artiste associé simon m burney 79 steven cohen u LE MAÎTRE ET MARGUERITE DE MIKHAÏL BOULGAKOV c p SANS TITRE. POUR RAISONS LÉGALES ET ÉTHIQUES 13 john berger c p LE BERCEAU DE L’HUMANITÉ u DE A À X 83 romeo castellucci / SOCÌETAS RAFFAELLO SANZIO u EST-CE QUE TU DORS ? u THE FOUR SEASONS RESTAURANT 16 sophie calle 86 markus öhrn / institutet / nya rampen È RACHEL, MONIQUE up CONTE D’AMOUR 19 arthur nauzyciel 89 jérôme bel / theater hora u2 LA MOUETTE D’ANTON TCHEKHOV uc DISABLED THEATER 23 / LA COLLINE - THÉÂTRE NATIONAL stéphane braunschweig 92 sandrine buring & stéphane olry / LA REVUE ÉCLAIR u SIX PERSONNAGES EN QUÊTE D’AUTEUR cu2 CH(OSE) / HIC SUNT LEONES D’APRÈS LUIGI PIRANDELLO 96 christian rizzo.. / L’ASSOCIATION.. FRAGILE 26 forced entertainment c SAKINAN GOZE ÇOP BATAR u LES FÊTES DE DEMAIN 98 / EASTMAN u L’ORAGE À VENIR sidi larbi cherkaoui .. c2 PUZ/ZLE 30 katie mitchell / SCHAUSPIEL KOLN 101 u LES ANNEAUX DE SATURNE D’APRÈS LE ROMAN DE W. G. SEBALD olivier dubois c TRAGÉDIE 32 katie mitchell & stephen emmott DIX MILLIARDS 104 josef nadj .. c ATEM LE SOUFFLE 34 thomas ostermeier / SCHAUBUHNE BERLIN 107 u UN ENNEMI DU PEUPLE D’HENRIK IBSEN nacera belaza c LE TRAIT 37 william kentridge 109 régine chopinot / CORNUCOPIAE & le wetr u2cp LA NÉGATION DU TEMPS c2 VERY WETR ! ÈDA CAPO 112 romeu runa & miguel moreira / LES BALLETS C DE LA B 40 suzanne andrade & paul barritt / 1927 c THE OLD KING u2p LES ANIMAUX ET LES ENFANTS ENVAHIRENT LA RUE 115 komplexkapharnaüm 43 christoph marthaler / THEATER BASEL up2 PLACE PUBLIC u2 MY FAIR LADY. UN LABORATOIRE DE LANGUES 118 camille 46 heidi & rolf abderhalden / MAPA TEATRO 2 ILO VEYOU u2p LOS SANTOS INOCENTES 119 rodolphe burger & olivier cadiot 50 lina saneh & rabih mroué 2 PSYCHOPHARMAKA u 33 TOURS ET QUELQUES SECONDES 120 lundahl & seitl 52 fanny bouyagui / ART POINT M È THE INFINITE CONVERSATION ÈSOYEZ LES BIENVENUS 121 la vingt-cinquième heure 55 bruno meyssat WINTER FAMILY, YALDA YOUNES & GASPARD DELANOË, FORCED ENTERTAINMENT u15 % 122 sujets à vif 59 nicolas stemann / THALIA THEATER MITIA FEDOTENKO, MICHAËL ALLIBERT, OLIVIA ROSENTHAL, NICOLAS TRUONG, u LES CONTRATS DU COMMERÇANT. UNE COMÉDIE JONAH BOKAER, STANISLAS ROQUETTE, LAURENT CHÉTOUANE, GREGORY MAQOMA ÉCONOMIQUE D’ELFRIEDE JELINEK 126 écoles au festival ROBERT CANTARELLA, JEAN-YVES RUF 62 christophe honoré u NOUVEAU ROMAN 127 TERRITOIRES CINÉMATOGRAPHIQUES u / L’ACADÉMIE DU CDDB - THÉÂTRE DE LORIENT THÉÂTRE 65 éric vigner 127 LECTURE u LA FACULTÉ DE CHRISTOPHE HONORÉ c 128 LES RENCONTRES EUROPÉENNES DANSE 68 robert cantarella 129 LE THÉÂTRE DES IDÉES u FAIRE LE GILLES 2 130 CYCLE DE MUSIQUES SACRÉES MUSIQUE 69 guillaume vincent 131 FRANCE CULTURE EN PUBLIC p u LA NUIT TOMBE… 132 INFORMATIONS POUR LES SPECTATEURS VIDÉO BUDGET PRÉVISIONNEL DE L’ÉDITION 2012 71 séverine chavrier 136 È u2p PLAGE ULTIME 137 CALENDRIER EXPOSITION 73 jean-françois matignon 139 LES PARTENAIRES DU FESTIVAL D’AVIGNON .. u W/GB84 D’APRÈS DAVID PEACE ET GEORG BUCHNER 156 BUREAU DE PRESSE DU FESTIVAL D’AVIGNON PERFORMANCE À noter : les informations sur les parcours et les rencontres seront réactualisées dans le Guide du spectateur disponible au Cloître Saint-Louis dès début juillet. Entretien avec Hortense Archambault et Vincent Baudriller directeurs du Festival d’Avignon Cette année c’est le centenaire de la naissance de Jean Vilar, comment appréhendez-vous à votre manière son héritage ? V.B. : Si le théâtre public français doit beaucoup à Jean Vilar, c’est parce qu’il a toujours su conjuguer l’audace artistique et l’inscription de son art dans une relation nouvelle avec le spectateur. Il l’a fait comme artiste lorsque, en créant le Festival en 1947, il a inventé son propre langage théâtral dans la Cour d’honneur. Il l’a encore fait lorsque, après avoir décidé de cesser de jouer et de mettre en scène, il a révolutionné lui-même le Festival à partir de 1966 en invitant de nouvelles formes artistiques et en l’ouvrant à une nouvelle génération d’artistes de France et d’ailleurs. Sa programmation de 1967 est exemplaire de cette volonté d’ouverture avec des jeunes metteurs en scène aux esthétiques différentes de la sienne, comme Antoine Bourseiller, Jorge Lavelli ou Roger Planchon, le chorégraphe Maurice Béjart qui invente une nouvelle danse contemporaine avec notamment les musiques de Pierre Henry, ou encore l’avant-première dans la Cour de La Chinoise de Godard, film qui annonce Mai 1968. D’ailleurs le grand A que nous avons choisi comme signe du Festival est un clin d’œil à l’affiche de 1967. H.A. : Jean Vilar a vraiment inventé le Festival d’aujourd’hui, ce laboratoire où se mènent les expériences les plus diverses, tant sur les esthétiques que dans la relation au public, dans les innovations techniques que dans la construction des politiques culturelles. Il a su, dès le départ, relier la création artistique la plus contemporaine à un large public. C’est dans cet héritage que nous nous efforçons de mener le Festival, réinscrivant dans notre époque et ses problématiques cette mission du « théâtre populaire » que Jean Vilar qualifiait d’utopie nécessaire. Nous pensons que la dimension populaire du théâtre ne provient ni d’une forme esthétique particulière, ni de la notoriété des artistes. Le théâtre populaire est un dispositif qui permet au spectateur d’être pleinement participant. Il ne s’agit pas de dire aux spectateurs ce qu’ils doivent penser, mais simplement de leur signifier qu’ils peuvent le faire. Il leur donne la parole en dehors de la représentation dans des moments qui doivent être privilégiés. La Maison Jean Vilar a organisé une série d’événements tout au long de l’année et présentera une exposition spéciale cet été ainsi que des lectures. Nous nous sommes associés à leur projet. Nous avons aussi souhaité présenter un événement festif dans l’espace public, partageable par le plus grand nombre, un geste artistique qui revisite l’histoire de Vilar et son héritage aujourd’hui. C’est ainsi que nous avons passé commande à la compagnie KompleXKapharnaüM qui créera le 14 juillet après le feu d’artifice Place public devant le Palais des Papes. Le centre national de documentation pédagogique du ministère de l’Éducation nationale nous a fait découvrir un film de leurs archives, une pépite sur les rencontres internationales de jeunes en 1967. Il sera projeté au cinéma Utopia, comme un écho troublant à l’actuelle opération Lycéens en Avignon réalisée avec les Ceméa. Vous avez choisi Simon McBurney comme artiste associé de cette édition. Cet artiste internationalement reconnu n’a pas beaucoup présenté son théâtre en France en dehors de Paris… V.B. : L’acteur et metteur en scène Simon McBurney a un lien avec le théâtre en France, car il est venu à Paris suivre l’enseignement de Jacques Lecoq. On retrouvera d’ailleurs plusieurs grands artistes formés par cette école dans le programme de cette année comme Christoph Marthaler, Rolf et Heidi Abderhalden ou William Kentridge. Ensuite, Simon McBurney rentre à Londres où il fonde sa compagnie, Complicite, qui ne connaît de frontières ni géographiques ni artistiques. Chacune de ses créations est l’occasion de rassembler des collaborateurs usant de tous les médias possibles : les mots, souvent adaptés de la littérature, les corps, les gestes, les images et la musique qu’il orchestre pour trouver un langage commun et créer un théâtre iconoclaste et émouvant, toujours renouvelé. Le choix de Simon McBurney d’adapter, pour la Cour d’honneur du Palais des papes, Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov témoigne de son désir de mettre en scène des histoires foisonnantes, où les époques et les imaginaires s’entremêlent, et de considérer le théâtre avant tout comme un lieu de création et d’engagement. H.A. : Cette démarche se retrouve chez son complice, l’écrivain anglais John Berger, qui marquera aussi cette édition. Avec ses écrits, il raconte sans compromis l’homme et sa capacité d’aimer, la société et ses injustices, ou encore les œuvres d’art et leur force mystérieuse. Nous avons eu envie de le faire mieux connaître en France. À travers la lecture de De A à X par Juliette Binoche, Simon McBurney et l’auteur lui-même dans la Cour d’honneur, nous espérons élargir le cercle de ses lecteurs. La soirée sera retransmise en direct par France Culture. Y a-t-il des lignes particulières dans la programmation cette année ? H.A. : Comme chaque année, en dialogue avec un nouvel artiste associé, nous nous interrogeons sur le théâtre, sur ce qui le fonde ou l’inspire : la fiction, le réel, l’écriture dramatique ou littéraire, le corps, la peinture, le cinéma, la musique, et aussi l’histoire, la philosophie, l’économie… Par quelle fragile magie le théâtre peut-il rendre celui qui le regarde davantage acteur ? Pourquoi semble-t-il toujours plus nécessaire, alors que « le spectacle » et « le virtuel » gagnent la société ? V.B. : Chez Simon McBurney le théâtre se nourrit d’inspirations multiples, on trouve donc dans la programmation : - un théâtre qui s’interroge sur ce qu’est une forme contemporaine, avec des textes du répertoire revisités par Arthur Nauzyciel ou Stéphane Braunschweig, des textes écrits aujourd’hui par Guillaume Vincent ou Christophe Honoré, dont deux autres pièces seront mises en scène par Éric Vigner et Robert Cantarella, des performances théâtrales comme