DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE AU TITRE DE LA LEGISLATION SUR LES INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

MOUSSEY LOGISTIQUE II 3 RUE DES LACS - PARC LOGISTIQUE DE L’ 10 800 MOUSSEY

Affaire n°2020/06/027

Révision Date Rédacteur Validateur M. PENVEN J. LHERMITTE

0 07/08/2020

AIRELLES Environnement I SASU au capital de 3 000 € 197 avenue du Président Wilson I 93210 SAINT-DENIS I www.airelles-environnement.fr SIRET : 821 068 053 00015 I Identification TVA : FR 42 821068053 DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

PRÉAMBULE

En , les installations qui peuvent présenter des dangers ou inconvénients pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, la commodité du voisinage, l’agriculture, la protection de la nature et de l’environnement ou la protection des sites et des monuments sont soumises aux prescriptions de la Loi n°76.663 du 19 juillet 1976 modifiée, relative aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Cette loi a été codifiée dans le livre V du Code de l’Environnement. L’article L.512-1 du Code de l’Environnement prévoit que sont soumises à autorisation les installations qui présentent de graves dangers ou inconvénients pour les intérêts mentionnés à l’article L.511-1 du Code de l’Environnement. L’autorisation, dénommée autorisation environnementale, est délivrée dans les conditions prévues au chapitre unique du titre VIII du livre Ier. Cette autorisation est délivrée par le Préfet, après instruction par les services administratifs, enquête publique et passage devant le Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST). La procédure d’autorisation environnementale détaillée est schématisée en page suivante. Le présent dossier concerne ainsi la demande d’autorisation environnementale déposée (4 exemplaires papier et une version informatique), par la société MOUSSEY LOGISTIQUE II pour l’extension de son site de MOUSSEY (Aube – 10). Il est constitué conformément aux dispositions des articles R.181-1 et suivants du Code de l’Environnement. Le projet relevant du point II de l’article L.181-2, il est complété par les dispositions de l’article D.181-15-2 du même Code. Ainsi, il comprend : ❖ le CERFA n°15964-01 de demande d’autorisation environnementale, ❖ une présentation non technique du dossier, ❖ un résumé non technique du dossier, ❖ une présentation générale, décrivant la nature et le volume d’activité envisagé ainsi que le positionnement dans la nomenclature des installations classées, ❖ une étude d’impact incluant un volet sanitaire, ❖ une étude des dangers, ❖ des annexes, incluant les plans réglementaires.

Nota : le projet étant visé par la rubrique 1 de l’annexe à l’article R.122-2 du Code de l’Environnement, une demande d’examen au cas par cas préalable à la réalisation d’une étude d’impact a été déposée le 6 Juillet 2020. Le récépissé de dépôt associé est daté du 3 Août 2020. En l’absence de retour de l’autorité compétente quant à la nécessité ou non de réaliser une évaluation environnementale au moment du dépôt du présent dossier, il a été choisi d’intégrer une étude d’impact : si sa réalisation ne s’avère pas nécessaire suite à l’instruction de la demande d’examen au cas par cas, elle tiendra lieu d’étude d’incidence environnementale.

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Procédure d’autorisation environnementale

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REDACTION DU DOSSIER

Ce dossier a été rédigé par Marie PENVEN, Ingénieur sécurité et environnement sénior au sein de la société : BUREAU D’ETUDE ICPE - AIRELLES ENVIRONNEMENT 47 rue Ampère 75017 PARIS

Ont participé à la conception du projet et à la réalisation de ce dossier :

MAITRE D’OUVRAGE – CATELLA LOGISTIC EUROPE 184 Rue de la Pompe 75 116 PARIS

MAITRE D’OEUVRE ARCHITECTE – ATELIER NOGENTAIS D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME 40 Avenue du Général de Gaulle – BP 8 10 401 NOGENT-SUR-SEINE CEDEX

ASSISTANCE MAITRISE D’OUVRAGE - ETYO 11 Avenue Delcassé 75 008 PARIS

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GLOSSAIRE

ADES Accès aux Données sur les Eaux Souterraines AEP Alimentation en Eau Potable AM Arrêté Ministériel ANSES Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail AP Arrêté Préfectoral APR Analyse Préliminaire des Risques ARR Analyse des Risques Résiduels ATEX Atmosphère Explosive BARPI Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industrielles BREEAM BRE Environmental Assessment Method BRGM Bureau de Recherches Géologiques et Minières BS Barrière de Sécurité CACES Certificat d'Aptitude à la Conduite en Sécurité CCNUCC Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques CET Centre d’Enfouissement technique CFC ChloroFluoroCarbures CGEDD Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable CMA Concentration Maximale Admissible CNPP Centre National de Prévention et de Protection COVnm Composés Organiques Volatils non méthaniques DAD Détecteur Autonome Déclencheur

DBO5 Demande Biochimique en Oxygène pendant 5 jours DCE Directive-Cadre sur L’Eau DCO Demande Chimique en Oxygène DD Déchet Dangereux DDAE Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale DOCOB Document d’Objectifs DND Déchet Non Dangereux DREAL Direction de la Recherche, de l’Aménagement et du Logement EH Equivalent Habitant EHPAD Établissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes EP Eaux Pluviales ERP Etablissement Recevant du Public ETARE Etablissement Répertorié EU Eaux Usées GES Gaz à Effet de Serre GIEC Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat HAP Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques HCT Hydrocarbures Totaux HPM Heures de Pointe du Matin HPS Heures de Pointe du Soir ICPE Installation Classée pour la Protection de l’Environnement

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INERIS Institut national de l'Environnement Industriel et des Risques INSEE Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques ISDND Installation de Stockage de Déchets Non dangereux LIE Limite Inférieure d’Explosivité LES Limite Supérieure d’Explosivité LP Limite de Propriété MCF Mur Coupe-Feu MMR Mesure de Maîtrise des Risques MRAE Mission régionale d’Autorité Environnementale NGF Nivellement Général Français, indice ajouté aux altimétries pour leur mode de repérage (0,00 en NGF par opposition aux cotes relatives selon un repère donnée) OMS Organisation Mondiale de la Santé ONERC Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique PCAET Plan Climat-Air-Energie Territorial PCI Pouvoir Calorifique Inférieur PDA Paratonnerre à Dispositif d'Amorçage PDE Plan de Déplacement Entreprise PDEDMA Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés PI Poteau Incendie PhD Phénomène Dangereux PL Poids-lourds PLU(i) Plan Local d’Urbanisme (intercommunal) PM Particulate Matter (posussières) PMS Pression Maximale de Service POA Probabilité d’Occurrence Annuelle POI Plan d’Opérations Interne PPA Plan de Protection de l’Atmosphère PPE Programmation Pluriannuelle Energie PPRN(i) Plan de Prévention des Risques Naturels (inondation) PPRT Plan de Prévention des Risques Technologiques PRPGD Plan régional de Prévention et de Gestion des Déchets PTAC Poids Total Autorisé en Charge

QMNA5 Débit (Q) Mensuel (M) minimal (N) de chaque année civile (A) RIA Robinets d’Incendie Armés SAGE Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux SDAGE Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux SDIS Service Départemental d’Incendie et de Secours SCoT Schéma de Cohérence Territoriale SEI Seuil des Effets Irréversibles SEL Seuil des premiers Effets Létaux SELS Seuil des Effets Létaux Significatifs SIC Site d’Intérêt Communautaire SIGES Système d’Information pour la Gestion des Eaux Souterraines SMEDAR Syndicat Mixte d’Elimination des Déchets de l’Arrondissement de Rouen SRADDET Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité de Territoires

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SRCAE Schéma régionale Climat Air Energie SRCE Schéma Régional de Cohérence Ecologique STEP Station d’Epuration SUP Servitude d’Utilité Publique TVB Trame Verte et Bleue UE Union Européenne US-EPA United States Environmental Protection Agency VG Valeur Guide VL Véhicule Léger VRD Voirie et réseaux Divers VTR Valeur Toxicologique de Référence ZAC Zone d’Aménagement Concerté ZER Zone à Emergence Réglementée ZICO Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux ZIP Zone Industrialo-Portuaire ZNIEFF Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique ZPS Zone de Protection Spéciale ZSC Zone Spéciale de Conservation

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SOMMAIRE GÉNÉRAL

A. NOTE DE PRESENTATION NON TECHNIQUE ...... 17 B. PRESENTATION GENERALE ...... 1 1. IDENTIFICATION DU DEMANDEUR ...... 3 2. INTERET DU DOSSIER ...... 7 3. ACTIVITES : NATURE ET VOLUME ...... 8 4. PRESENTATION DES INSTALLATIONS DE STOCKAGE ...... 16 5. INSTALLATIONS ANNEXES ...... 18 6. SITUATION ADMINISTRATIVE ET CLASSEMENT ICPE ...... 22 7. GARANTIES FINANCIERES ...... 35 C. ETUDE D’IMPACT ...... 36 1. INTERET DU PROJET ET SOLUTION DE SUBSTITUTION ...... 41 2. ENVIRONNEMENT ...... 43 3. SOL ET SOUS-SOL ...... 82 4. EAUX ...... 87 5. AIR ET ODEURS ...... 120 6. CLIMAT ET ENERGIE ...... 127 7. BRUIT ET VIBRATIONS...... 138 8. DECHETS ...... 144 9. TRANSPORTS ET APPROVISIONNEMENTS ...... 147 10. EMISSIONS LUMINEUSES ...... 151 11. COMMODITE DU VOISINAGE ...... 152 12. INCIDENCES NEGATIVES NOTABLES SUR L’ENVIRONNEMENT RESULTANT DE LA VULNERABILITE DES PROJETS A DES RISQUES D’ACCIDENTS OU DE CATASTROPHES MAJEURES ...... 154 13. EFFETS CUMULES ...... 158 14. REMISE EN ETAT DU SITE ...... 159 15. PHASE TRAVAUX ...... 161 16. EVALUATION DU COUT DES MESURES PRISES POUR L’ENVIRONNEMENT ...... 162 17. SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ENVISAGEES ...... 163 18. SYNTHESE DE L’ETUDE D’IMPACT, ADDITION ET INTERRELATION DES EFFETS ...... 164 19. ANALYSE DES METHODES UTILISEES ET DIFFICULTES RENCONTREES ...... 172 D. EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES ...... 174 1. CONCEPTUALISATION DE L’EXPOSITION ...... 177 2. EVALUATION QUALITATIVE DES RISQUES SANITAIRES ...... 186 3. CONCLUSION ...... 191 E. ETUDE DE DANGERS ...... 192 1. DESCRIPTION ET CARACTERISATION DE L’ENVIRONNEMENT ...... 196 2. DESCRIPTION DE L’ETABLISSEMENT ...... 200 3. IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DES POTENTIELS DE DANGERS ...... 217 4. EVALUATION DES RISQUES ...... 239 5. EXAMEN DETAILLE ...... 279 6. INVESTISSEMENTS POUR LA SECURITE ...... 303 F. ANNEXES ...... 304

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Localisation du projet ...... 19 Figure 2 : Présentation des abords du site ...... 20 Figure 3 : Parcelles cadastrales concernées par le projet ...... 20 Figure 1 : Plan de masse du projet ...... 22 Figure 2 : Implantations de CATELLA GROUP ...... 4 Figure 3 : Réalisations de CATELLA LOGISTIC EUROPE (MOUSSEY / CHOLET) ...... 5 Figure 4 : Implantation des stockages (rez-de-chaussée) ...... 10 Figure 5 : Implantation des stockages (N1) ...... 11 Figure 6 : Implantation des stockages (N2) ...... 12 Figure 7 : Exemples de têtes sprinklers (à ampoule à gauche et à fusible à droite) ...... 19 Figure 8 : Localisation des ICPE ...... 32 Figure 9 : Présentation du projet...... 41 Figure 10 : Vue aérienne de la zone d’étude ...... 43 Figure 11 : Extrait de la carte IGN n°2818 SB « Bouilly/Clérey » ...... 44 Figure 12 : Présentation des parcelles cadastrales ...... 45 Figure 13 : Extrait de la carte de zonage du PLU de MOUSSEY ...... 46 Figure 14 : Extrait de la carte de zonage du PLU de BUCHERES ...... 46 Figure 15 : Positionnement du site au regard du SRADDET ...... 57 Figure 16 : Localisation des ERP de la zone d’étude (06/03/2019) ...... 58 Figure 17 : Localisation des zones de protection naturelles (ZNIEFF, Biosphère et réserve naturelle) ...... 63 Figure 18 : Localisation des zones de protection naturelles (Natura 2000 et PNR) ...... 64 Figure 19 : Extrait du SRCE de Champagne-Ardenne ...... 64 Figure 20 : Localisation des sites protégés ...... 68 Figure 21 : Topographie de la zone d’étude ...... 68 Figure 22 : Environnement du site – Entrepôt PETIT-BATEAU (Nord) ...... 69 Figure 23 : Environnement du site – Parcelle enherbée (Ouest) ...... 69 Figure 24 : Environnement du site – A5 séparée par un merlon du Parc Logistique (Sud)) ...... 69 Figure 25 : Environnement du site – Entrepôt LOGTEX (Est) ...... 70 Figure 26 : Prise de vue aérienne présentant l’environnement immédiat du site ...... 70 Figure 27 : Présentation du site actuel – Photos du 31/07/2020 ...... 71 Figure 28 : Perspective du bâtiment projeté ...... 73 Figure 29 : Localisation des monuments historiques et périmètres de protection...... 80 Figure 30 : Extrait de la carte géologique n°333 « BOUILLY » ...... 82 Figure 31 : Localisation des BASIAS ...... 83 Figure 32 : Localisation des BASOL ...... 84 Figure 33 : Isopièzes de la nappe de la Craie en Champagne-Ardenne – Hautes et basses eaux ...... 88 Figure 34 : Zone de répartition des eaux ...... 88 Figure 35 : Localisation des captages en eau potable et périmètres de protection ...... 90 Figure 36 : Localisation des points d’eau...... 90 Figure 37 : Risque de remontée de nappe ...... 91 Figure 38 : Réseau hydrographique au niveau de la zone d’étude ...... 91 Figure 39 : Cartographie du risque inondation ...... 94 Figure 40 : Circuit de l’eau sur le site ...... 101

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Figure 41 : Exemple de filtre de piégeage ...... 105 Figure 42 : Bilan de la qualité de l’air dans l’Aube en 2018 ...... 121 Figure 43 : Inventaire des émissions en 2016 pour le département de l’Aube ...... 121 Figure 44 : Rejets atmosphériques déclarés sur la zone d’étude ...... 121 Figure 45 : Contribution du trafic routier du site aux émissions totales de la commune de XXXX ...... 124 Figure 46 : Rose des vents – Station de Barberey 2000-2010 ...... 127 Figure 47 : Evolution des GES en France ...... 128 Figure 48 : Evolution des émissions de gaz à effet de serre au niveau de la zone d’étude ...... 129 Figure 49 : Projection des émissions liées aux énergies fossiles suivant les quatre profils d’évolution de GES (RCP) du GIEC ...... 131 Figure 50 : Evolution de la température moyenne à la surface du globe ...... 132 Figure 51 : Elévation du niveau moyen des mers ...... 133 Figure 52 : Vulnérabilité potentielle locale liée au changement climatique ...... 134 Figure 53 : Impacts environnemental (à gauche) et économique (à droite) potentiels ...... 134 Figure 54 : Hausse des températures moyennes annuelles ...... 134 Figure 55 : Localisation des zones à émergence réglementée ...... 138 Figure 56 : Localisation des points de mesures acoustique (état initial) ...... 139 Figure 57 : Emergences admissibles ...... 140 Figure 58 : Estimation du trafic généré par le site...... 148 Figure 59 : Extrait de la carte de pollution lumineuse de France ...... 151 Figure 60 : Echelle du bruit (en dB) ...... 152 Figure 61 : Définition du risque majeur ...... 154 Figure 62 : Risque inondation par débordement de cours d’eau ...... 155 Figure 63 : Risque de remontée de nappe au niveau de la zone d’étude ...... 155 Figure 64 : Addition et interrelation des effets entre eux ...... 171 Figure 65 : Trajet considéré au niveau de la zone d’étude pour l’estimation des émissions atmosphériques liées au trafic VL et PL ...... 180 Figure 66 : Occupation du sol ...... 183 Figure 67 : Synthèses des enjeux sanitaires et usages au niveau de la zone d’étude ...... 184 Figure 68 : Schéma conceptuel...... 185 Figure 69 : Localisation du site ...... 196 Figure 70 : Synthèse cartographique des enjeux ...... 199 Figure 71 : Plan de localisation des dispositifs de désenfumage et des issues de secours ...... 211 Figure 72 : Localisation des services d’incendie et de secours ...... 213 Figure 73 : Aléa sismique de la France ...... 224 Figure 74 : Inventaire des cavités souterraines (hors mines) ...... 225 Figure 75 : Risque retrait – gonflement des argiles au droit du projet ...... 226 Figure 76 : Risque inondation par débordement de cours d’eau ...... 226 Figure 77 : Risque de remontée de nappe au niveau de la zone d’étude ...... 227 Figure 78 : Localisation des ICPE dans l’environnement immédiat du site ...... 229 Figure 79 : Extrait de la carte du réseau RTE ...... 229 Figure 80 : Localisation des canalisations de transport des matières dangereuses ...... 230 Figure 81 : Onde de submersion en cas de rupture du barrage réservoir Seine ...... 230 Figure 82 : Synthèse des potentiels de dangers ...... 238 Figure 83 : Dispositions constructives des parois de l’entrepôt logistique ...... 260

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Figure 84 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 1 (1510) – Situation actuelle ...... 262 Figure 85 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 1 (1510) – Situation future ...... 263 Figure 86 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 1 (2662) – Situation actuelle ...... 263 Figure 87 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 1 (2662) – Situation future ...... 264 Figure 88 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 2 (1510) – Situation actuelle ...... 265 Figure 89 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 2 (1510) – Situation future ...... 266 Figure 90 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 2 (2662) – Situation actuelle ...... 267 Figure 91 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 2 (2662) – Situation future ...... 268 Figure 92 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 3 (1510) – Situation actuelle ...... 268 Figure 93 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 3 (1510) – Situation future ...... 269 Figure 94 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 3 (2662) – Situation actuelle ...... 270 Figure 95 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 3 (2662) – Situation future ...... 270 Figure 96 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 4 (1510) ...... 271 Figure 97 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 4 (2662) ...... 272 Figure 98 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie généralisé des cellules 1+2 (1510) ...... 273 Figure 99 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie généralisé des cellules 1+2+3 (1510) ...... 274 Figure 100 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie généralisé des cellules 2+3+4 (1510) ...... 275 Figure 101 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie généralisé des cellules 3+4 (1510) ...... 276 Figure 102 : Cartographie de l’AM1 ...... 290 Figure 103 : Nœud papillon pour la cotation en probabilité d’occurrence des accidents majeurs ...... 292 Figure 104 : Cartographie de l’AM2 ...... 293 Figure 105 : Cartographie de l’AM3 ...... 294 Figure 106 : Cartographie de l’AM4 ...... 295 Figure 107 : Cartographie de l’AM5 ...... 297 Figure 108 : Cartographie de l’AM6 ...... 298

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Renseignements administratifs de la société MOUSSEY LOGISTIQUE II ...... 3 Tableau 2 : Capacité financière de la société CATELLA FRANCE ...... 6 Tableau 3 : Répartition des stockages sur le site ...... 13 Tableau 4 : Caractéristiques des cellules (situation actuelle) ...... 16 Tableau 5 : Caractéristiques des cellules (situation future) ...... 16 Tableau 6 : Caractéristiques des mezzanines ...... 16 Tableau 7 : Classement ICPE issu de l’AP du 20/12/2019 ...... 23 Tableau 8 : Classement ICPE mis à jour dans le porter à connaissance du 30/07/2020 ...... 25 Tableau 9 : Classement ICPE détaillé du site ...... 31 Tableau 10 : Classement au regard de la Loi sur l’Eau ...... 33 Tableau 11 : Coordonnées du site ...... 43 Tableau 12 : Liste des parcelles cadastrales occupées ...... 45 Tableau 13 : Population de la zone d’étude ...... 58 Tableau 14 : Contexte agricole ...... 60 Tableau 15 : Recensement des ICPE proches de la zone d’étude ...... 61 Tableau 16 : Liste des zones de protection naturelles identifiées ...... 63 Tableau 17 : Liste des sites protégés ...... 67 Tableau 18 : Détail des surfaces – situation actuelle ...... 71 Tableau 19 : Détail des surfaces – situation future ...... 72 Tableau 20 : Situation du projet au regard des prescriptions du PLU de MOUSSEY ...... 78 Tableau 21 : Liste des monuments historiques ...... 80 Tableau 22 : Caractéristiques du sondage caractéristique du sous-sol au doit du site ...... 82 Tableau 23 : Log géologique au niveau du sondage caractéristique du sous-sol au doit du site ...... 82 Tableau 24 : Liste des sites BASIAS ...... 83 Tableau 25 : Liste des sites BASOL ...... 84 Tableau 26 : Recensement des masses d’eau souterraine ...... 87 Tableau 27 : Etat des eaux souterraines et objectifs de qualité ...... 89 Tableau 28 : Prélèvements dans les eaux souterraines de la zone d’étude ...... 89 Tableau 29 : Recensement des points d’eau ...... 90 Tableau 30 : Recensement et caractéristiques des cours d’eau ...... 92 Tableau 31 : Etat des eaux souterraines et objectifs de qualité ...... 93 Tableau 32 : Performance de la station d’épuration de TROYES Barberey ...... 93 Tableau 33 : VLE eau de l’AM du 11/04/2017 ...... 95 Tableau 34 : VLE eau de l’AM du 25/01/2001 – 5.5b ...... 96 Tableau 35 : VLE eau de l’AM du 25/01/2001 – Polluants spécifiques ...... 97 Tableau 36 : Synthèse des VLE retenues pour les eaux pluviales ...... 98 Tableau 37 : Estimation de la quantité annuelle d’eau consommée – Situation actuelle ...... 99 Tableau 38 : Estimation de la quantité annuelle d’eau consommée – Situation actuelle ...... 100 Tableau 39 : Caractéristiques des eaux usées domestiques – Situation actuelle ...... 102 Tableau 40 : Caractéristiques des eaux usées domestiques – Situation future ...... 102 Tableau 41 : Estimation de l’impact des eaux usées domestiques – Situation future ...... 103 Tableau 42 : Quantification du volume d’eaux pluviales – Situation actuelle ...... 103 Tableau 43 : Quantification du volume d’eaux pluviales – Situation future ...... 103

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Tableau 44 : Estimation des flux maximum liés aux eaux pluviales du site ...... 105 Tableau 45 : Situation du projet vis-à-vis du SDAGE ...... 117 Tableau 46 : Objectifs de qualité de l’air ...... 120 Tableau 47 : VLE air issue de l’AM du 03/08/18) ...... 122 Tableau 48 : Flux de polluants émis par le trafic lié au site au niveau de la zone d’étude ...... 123 Tableau 49 : Caractéristiques de la chaudière ...... 124 Tableau 50 : Flux de polluants émis par l’installation de combustion ...... 125 Tableau 51 : Répartition des vents en fonction des classes de vitesse (station de TROYES-BARBEREY 2000-2010) ...... 127 Tableau 52 : Situation des projets au regard des risques liés au changement climatique ...... 136 Tableau 53 : Caractéristiques des catastrophes naturelles (inondations) ayant fait l’objet d’un arrêté préfectoral ...... 136 Tableau 54 : Résultats des mesures sonores (état initial) ...... 140 Tableau 55 : Gestion des déchets sur le site ...... 146 Tableau 56 : Trafic existant au niveau de la zone d’étude ...... 147 Tableau 57 : Impact du trafic lié au projet ...... 148 Tableau 58 : Liste des projets identifiés au niveau de la zone d’étude ...... 158 Tableau 59 : Liste des investissements pour l’environnement ...... 162 Tableau 60 : Synthèse de l’étude d’impact ...... 170 Tableau 61 : Synthèse des rejets aqueux ...... 177 Tableau 62 : Synthèse des rejets atmosphériques ...... 177 Tableau 63 : Caractéristiques des installations de combustion ...... 178 Tableau 64 : Paramètres de fonctionnement des installations de combustion ...... 178 Tableau 65 : Flux annuels de polluants rejetés par installation ...... 178 Tableau 66 : Bilan majorant des flux atmosphériques ...... 179 Tableau 67 : Facteurs d’émission de polluant par type de véhicule (fourchette moyenne) ...... 179 Tableau 68 : Hypothèses de trafic considérées ...... 179 Tableau 69 : Estimation des émissions atmosphériques liées au trafic routier ...... 180 Tableau 70 : Synthèse des émissions atmosphériques retenues pour l’ERS...... 181 Tableau 71 : Description de la population au niveau de la zone d’étude ...... 182 Tableau 72 : Recensement des établissements accueillant des personnes sensibles ...... 182 Tableau 73 : Recensement des rejets industriels existants ...... 184 Tableau 74 : Evolution des ICM au niveau du département de l’Aube ...... 185 Tableau 75 : Valeurs toxicologiques de référence ...... 190 Tableau 76 : Part des émissions atmosphériques associées au trafic routier des sites sur les émissions totales du département de l’Aube (données 2016) ...... 190 Tableau 77 : Synthèse des enjeux à conserver...... 199 Tableau 78 : Caractéristiques du bâtiment (situation actuelle) ...... 201 Tableau 79 : Caractéristiques constructives des cellules 1 à 3...... 201 Tableau 80 : Caractéristiques du bâtiment (situation future) ...... 202 Tableau 81 : Caractéristiques constructives de la cellule 4 ...... 202 Tableau 82 : Caractéristiques du local personnalisation ...... 202 Tableau 83 : Caractéristiques du local blanchisserie ...... 202 Tableau 84 : Caractéristiques du local de charge ...... 203 Tableau 85 : Caractéristiques du local de charge ...... 203

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Tableau 86 : Synthèse des vérifications périodiques ...... 207 Tableau 87 : Caractéristiques du système de désenfumage ...... 210 Tableau 88 : Détermination du besoin en eau d’extinction incendie ...... 214 Tableau 89 : Détermination du volume de confinement ...... 215 Tableau 90 : Synthèse des produits stockés dans sur la base logistique ...... 217 Tableau 91 : Classement des liquides inflammables selon le règlement CLP ...... 219 Tableau 92 : Caractéristiques du méthane ...... 220 Tableau 93 : Caractéristiques du fioul domestique ...... 220 Tableau 94 : Caractéristiques de l’hydrogène ...... 221 Tableau 95 : Séismes ressentis sur les communes d’implantation ...... 223 Tableau 96 : Echelle MKS d’intensité des séismes ...... 223 Tableau 97 : Recensement des ICPE proches du site ...... 228 Tableau 98 : Risques liés au transports routiers ...... 231 Tableau 99 : Répartition des phénomènes dangereux en entrepôt ...... 234 Tableau 100 : Situation du projet vis-à-vis des bonnes pratiques recommandées par le BARPI ...... 237 Tableau 101 : Seuils d’effets thermiques considérés ...... 259 Tableau 102 : Synthèse des modélisations réalisées ...... 261 Tableau 103 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 1 (1510) – Situation future ...... 262 Tableau 104 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 1 (2662) – Situation future ...... 264 Tableau 105 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 2 (1510) – Situation future ...... 265 Tableau 106 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 2 (2662) – Situation future ...... 267 Tableau 107 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 3 (1510) – Situation future ...... 269 Tableau 108 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 3 (2662) – Situation future ...... 270 Tableau 109 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 4 (1510) ...... 271 Tableau 110 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 4 (2662) ...... 272 Tableau 111 : Synthèse des durées des incendies modélisés ...... 273 Tableau 112 : Résultats de la modélisation d’incendie des cellules 1+2 (1510) ...... 273 Tableau 113 : Résultats de la modélisation d’incendie des cellules 1+2+3 (1510) ...... 274 Tableau 114 : Résultats de la modélisation d’incendie des cellules 2+3+4 (1510) ...... 275 Tableau 115 : Résultats de la modélisation d’incendie des cellules 1+2 (1510) ...... 276 Tableau 116 : Synthèse des résultats des modélisations ...... 277 Tableau 117 : Seuils des effets dominos ...... 277 Tableau 118 : Synthèse des effets dominos ...... 278 Tableau 119 : Synthèse des accidents majeurs retenus...... 278 Tableau 120 : Grille de cotation en gravité ...... 280 Tableau 121 : Grille de cotation en probabilité d’occurrence ...... 281 Tableau 122 : Grille de cotation de la fréquence d’apparition des événements initiateurs ...... 282 Tableau 123 : Causes externes naturelles retenues ou non pour l’analyse préliminaire des risques ...... 283 Tableau 124 : Causes externes liées à l’activité humaine retenues ou non pour l’analyse préliminaire des risques ...... 284 Tableau 125 : Causes internes retenues pour l’analyse des risques ...... 284 Tableau 126 : Détermination du niveau de confiance à partir de la probabilité de défaillance ...... 285 Tableau 127 : Synthèse des MMR retenues ...... 286 Tableau 128 : Justification du niveau de confiance des mesures de maîtrise des risques...... 287 Tableau 129 : Détermination du nombre de personnes exposées à l’AM1 ...... 291

14 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

Tableau 130 : Synthèse de l’analyse détaillée de l’AM1 ...... 291 Tableau 131 : Détermination du nombre de personnes exposées à l’AM2 ...... 293 Tableau 132 : Synthèse de l’analyse détaillée de l’AM2 ...... 294 Tableau 133 : Détermination du nombre de personnes exposées à l’AM3 ...... 294 Tableau 134 : Synthèse de l’analyse détaillée de l’AM3 ...... 295 Tableau 135 : Détermination du nombre de personnes exposées à l’AM4 ...... 296 Tableau 136 : Synthèse de l’analyse détaillée de l’AM4 ...... 296 Tableau 137 : Détermination du nombre de personnes exposées à l’AM2 ...... 297 Tableau 138 : Synthèse de l’analyse détaillée de l’AM5 ...... 297 Tableau 139 : Détermination du nombre de personnes exposées à l’AM6 ...... 298 Tableau 140 : Synthèse de l’analyse détaillée de l’AM6 ...... 299 Tableau 141 : Synthèse des accidents majeurs ...... 299 Tableau 142 : Liste des investissements pour la sécurité ...... 303

15 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 PLANS REGLEMENTAIRES

ANNEXE 2 EXTRAIT K-BIS

ANNEXE 3 JUSTIFICATIF DE LA MAITRISE FONCIERE

ANNEXE 4 CONFORMITE A L’ARRETE DU 11 AVRIL 2017

ANNEXE 5 DOCUMENTS D’URBANISME

ANNEXE 6 DIAGNOSTIC FAUNE-FLORE ET DELIMITATION DES ZONES HUMIDES

ANNEXE 7 FORMULAIRE POUR L’EVALUATION SIMPLIFIEE D’INCIDENCE NATURA 2000

ANNEXE 8 NOTE DE DIMENSIONNEMENT DES BASSINS

ANNEXE 9 NOTE DE DIMENSIONNEMENT DES SEPARATEURS HYDROCARBURES

ANNEXE 10 ETUDE ACOUSTIQUE (ETAT INITIAL)

ANNEXE 11 AVIS DU MAIRE SUR LA REMISE EN ETAT DU SITE

ANNEXE 12 CALCUL DES BESOINS EN EAU (D9) ET DU VOLUME DE CONFINEMENT NECESSAIRE (D9A)

ANNEXE 13 ETUDE PREALABLE DE PROTECTION CONTRE LA FOUDRE

ANNEXE 14 NOTES DE CALCUL FLUMIOG

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A. NOTE DE PRESENTATION NON TECHNIQUE

Révision Date Rédacteur Validateur 0 07/08/2020 M. PENVEN J. LHERMITTE

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SOMMAIRE

1. PRESENTATION DU PROJET ...... 19 1.1. LOCALISATION ...... 19 1.2. DESCRIPTION DU SITE ...... 20 1.3. DESCRIPTION DES ACTIVITES ...... 21 2. REGLEMENTATION APPLICABLE AU PROJET ...... 23 2.1. REGLEMENTATION ICPE ...... 23 2.2. REGLEMENTATION IOTA AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU ...... 23 3. ENJEUX APPLICABLES AU PROJET ...... 24

18 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE A – Note de présentation non technique

1. PRESENTATION DU PROJET La société MOUSSEY LOGISTIQUE II souhaite étendre sa plateforme logistique localisée sur la commune de MOUSSEY (Aube – 10), disposant actuellement de 3 cellules de stockage de matières combustibles diverses non dangereuses, papiers, cartons et matières plastiques, par la création d’une 4ème cellule de stockage.

1.1. LOCALISATION Le site de la société MOUSSEY LOGISTIQUE II est localisé 3 Rue des Lacs, Parc logistique de l’Aube 10 800 MOUSSEY.

Figure 1 : Localisation du projet

Les abords immédiats du site sont constitués par : ❖ au Nord : la Rue des Lacs puis la plateforme logistique PETIT BATEAU ; ❖ à l’Est : une autre plateforme logistique appartenant à la société LOGTEX ; ❖ au Sud : l’autoroute A5 puis des parcelles agricoles ; ❖ à l’Ouest : une parcelle enherbée du Parc logistique de l’Aube. Les premières habitations sont localisées à environ 525 m au Nord-est sur la commune de BUCHERES. La vue aérienne en page suivante permet de visualiser le site dans son environnement.

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Figure 2 : Présentation des abords du site

Il occupera les parcelles cadastrales suivantes :

Commune Section Parcelles 46 MOUSSEY ZC 48 199 BUCHERES ZE 202 Figure 3 : Parcelles cadastrales concernées par le projet

1.2. DESCRIPTION DU SITE

 Situation actuelle La plateforme logistique est composée d’un seul bâtiment totalisant 3 cellules de stockage de moins de 6 000 m² permettant le stockage de matières combustibles diverses, papiers, cartons, bois et polymères. Un local annexe dédié à la personnalisation de textile par impression de peinture (liquides inflammables en faible quantité) est présent en verrue au Sud du bâtiment. En complément de ces installations sont présents sur le site : ❖ Des locaux techniques : transformateur, TGBT, local sprinklage avec réserve en eau associée, local de charge relevant de la rubrique 2925 de la nomenclature des installations classées, chaufferie relevant de la rubrique 2910 ; ❖ Un auvent pour le stockage de pièces métalliques ; ❖ Une aire extérieure de stockage des palettes ;

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❖ Une zone extérieure pour le stockage de bennes ; ❖ Des bureaux situés en verrue sur la façade Nord ; ❖ Des parkings pour véhicules légers et zone d’attente pour poids lourds ; ❖ Des bassins dédiés à la gestion des eaux pluviales ou des écoulements accidentels ; ❖ Un espace sportif/détente.

 Situation future Le projet prévoit la création d’une 4ème cellule de stockage dans le prolongement Ouest des 3 cellules existantes. Cette cellule inclura un local « blanchisserie » pour le nettoyage de vêtements qui auraient subi des dégâts. Le plan de masse du site dans sa configuration future est fourni en page suivante.

1.3. DESCRIPTION DES ACTIVITES L’activité logistique se caractérise par 4 grandes phases : ❖ La réception des marchandises Les marchandises sont acheminées sur le site par la voie routière. A la réception des marchandises un contrôle qualité est opéré afin de vérifier la conformité des produits reçus (nature, quantité) et éventuellement de vérifier la température des marchandises entrantes. ❖ Le stockage Les marchandises sont stockées dans les différentes cellules de l’entrepôt en racks, en masse sur des palettes normalisées ou sur étagères en mezzanine. La hauteur limite de stockage, actuellement de 9 m, sera portée à 10,4 m dans l’ensemble de l’entrepôt, sauf pour les quelques liquides inflammables pour laquelle elle est limitée à 5 m. ❖ La préparation des commandes et le chargement des marchandises Les commandes sont gérées informatiquement et préparées par les caristes.

❖ Les expéditions et livraison Une fois les palettes préparées, ces dernières sont placées au sol, face aux quais d’expédition en attente de chargement des poids lourds. D’autres activités gravitent autour comme le service client ou la gestion des déchets par exemples. Les produits stockés sont de nature diverse : ❖ Matières combustibles diverses, ❖ Bois, papiers, cartons, ❖ Polymères, pneumatiques, ❖ Liquides inflammables en très faible quantité.

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Figure 1 : Plan de masse du projet

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2. REGLEMENTATION APPLICABLE AU PROJET

2.1. REGLEMENTATION ICPE Au regard de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement définie à l’annexe de l’article R.511-9 du code de l’Environnement, les installations du site seront à terme soumises à : ❖ Autorisation au titre des rubriques : 1510 Stockages de matières combustibles en entrepôt couvert V = 329 952 m³ et Q = 23 600 T 1530 Stockages de papiers, cartons et matériaux analogues – V = 70 860 m3 1532 Stockages de bois et matériaux analogues – V = 71 610 m3 2662 Stockages de polymères – V = 70 860 m3 2663-1 Stockages de polymères à l’état alvéolaire ou expansé - V = 70 860 m3 ❖ Enregistrement au titre des rubriques : 2663-2 Stockage de polymères autres et pneumatiques – V = 70 860 m3 ❖ Déclaration au titre des rubriques : 2230 Impression sur textile – Q ≤ 1 t/j 2910-A Combustion (alimentation au gaz naturel) – P = 1,7 MW 2925-1 Ateliers de charge d’accumulateur – P = 80 kW

Le site ne sera classé ni SEVESO seuil bas, ni SEVESO seuil haut. La plateforme logistique et ses installations ne sont soumises à aucune des rubriques 3 000 à 3 999 de la nomenclature des installations classées et ne relève donc pas des articles R.515-58 et suivants du Code de l’Environnement.

2.2. REGLEMENTATION IOTA AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU Compte tenu des modes de rejet des eaux pluviales, le site relève du régime de la Déclaration au titre des rubriques suivantes : 2.1.5.0 Infiltration des eaux pluviales dans le sol : S = 8,038 ha (surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, ici uniquement les terrains occupés par le projet)

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3. ENJEUX APPLICABLES AU PROJET Les enjeux environnementaux applicables au projet sont consultables : ❖ de façon synthétique dans le troisième chapitre du résumé non technique du présent dossier, faisant l’objet d’un document séparé ; ❖ de façon détaillée dans les parties C et D ci-après correspondant à l’Etude d’Impact (en l’absence de retour de l’administration suite au dépôt d’une demande d’examen au cas par cas, la société MOUSSEY LOGISTIQUE II a choisi de réaliser une évaluation environnementale qui tiendra lieu d’étude d’incidence en fonction de la réponse obtenue). Les enjeux accidentels liés au projet sont consultables : ❖ de façon synthétique au Chapitre 3 du résumé non technique du présent dossier, faisant l’objet d’un document séparé ; ❖ de façon détaillée dans la partie E ci-après correspondant à l’Etude de dangers.

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DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

B. PRESENTATION GENERALE

Révision Date Rédacteur Validateur 0 07/08/2020 M. PENVEN J. LHERMITTE

1 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

SOMMAIRE

1. IDENTIFICATION DU DEMANDEUR ...... 3 1.1. RENSEIGNEMENT ADMINISTRATIFS ...... 3 1.2. PRESENTATION DE LA SOCIETE ...... 3 1.2.1. Catella property group ...... 3 1.2.2. Catella France ...... 4 1.2.3. Catella Logistic europe ...... 5 1.2.4. Moussey Logistique II ...... 5 1.3. CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES ...... 6 1.3.1. Capacités techniques ...... 6 1.3.2. Capacités financières ...... 6 2. INTERET DU DOSSIER ...... 7 3. ACTIVITES : NATURE ET VOLUME ...... 8 3.1. DESCRIPTIF DE L’ACTIVITE ...... 8 3.1.1. Réception des marchandises...... 8 3.1.2. Stockage des marchandises ...... 9 3.1.3. Personnalisation ...... 14 3.1.4. Blanchisserie ...... 14 3.1.5. Préparation des commandes et expéditions ...... 14 3.1.6. Expédition / livraisons ...... 14 3.2. ORGANISATION GENERALE ...... 14 3.2.1. Effectif et rythme de l’activité ...... 14 3.2.2. Qualifications du personnel ...... 15 3.2.3. Formations du personnel ...... 15 4. PRESENTATION DES INSTALLATIONS DE STOCKAGE ...... 16 4.1. BATIMENT ET CELLULES DE STOCKAGE ...... 16 4.2. MEZZANINES ...... 16 4.3. MODES DE STOCKAGE ...... 17 4.4. STOCKAGES EXTERIEURS ...... 17 4.4.1. Palettes ...... 17 4.4.2. Auvent ...... 17 4.4.3. Bennes ...... 17 5. INSTALLATIONS ANNEXES ...... 18 5.1. INSTALLATIONS DE REFRIGERATION ...... 18 5.2. INSTALLATIONS DE CHAUFFAGE ...... 18 5.3. LOCAL DE CHARGE D’ACCUMULATEURS ...... 18 5.4. TRANSFORMATEUR ELECTRIQUE ...... 18 5.5. INSTALLATION D’EXTINCTION AUTOMATIQUE A EAU ...... 18 5.5.1. Type de sprinkler : ...... 19 5.5.2. Description de l’installation ...... 20 5.6. DETECTION INCENDIE ...... 20 5.7. BUREAUX ...... 21 5.8. STATIONNEMENT ...... 21 6. SITUATION ADMINISTRATIVE ET CLASSEMENT ICPE ...... 22 6.1. SITUATION ADMINISTRATIVE...... 22 6.2. CLASSEMENT VIS-A-VIS DE LA NOMENCLATURE DES ICPE ...... 25

1 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

6.3. CLASSEMENT DU SITE AU REGARD DE L’ARTICLE R.511-10 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT (DIRECTIVE SEVESO III) ...... 33 6.4. SITUATION VIS-A-VIS DE L’ARTICLE R.515-58 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 33 6.5. CLASSEMENT AU REGARD DE LA NOMENCLATURE VISEE A L’ARTICLE L.214-2 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT (LOI SUR L’EAU) ...... 33 6.6. CLASSEMENT VIS-A-VIS DE L’ANNEXE A L’ARTICLE R.122-2 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 34 7. GARANTIES FINANCIERES ...... 35

2 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

1. IDENTIFICATION DU DEMANDEUR

1.1. RENSEIGNEMENT ADMINISTRATIFS La présente demande d’autorisation d’exploiter est sollicitée par la société MOUSSEY LOGISITIQUE II, dont les principaux renseignements sont insérés dans le tableau ci-dessous.

Société MOUSSEY LOGISTIQUE II

Forme juridique SAS

Capital social 10 000 € 184 Rue de la Pompe Siège social 75 116 PARIS

Numéro de SIRET 852 416 049 000 17 6430Z Code APE (Fonds de placement et entités financières similaires) 3 Rue des Lacs Adresse postale du site Parc logistique de l’Aube 10 800 MOUSSEY X : 782 077 m Coordonnées Lambert 93 Y : 6 792 098 m Signataire de la demande M. Thierry BRUNEAU

Qualité du signataire Président

M. Christophe RAMOS Directeur des Opérations / COO Personne chargée du suivi de ce dossier CATELLA LOGISTIC EUROPE T: +33 (0)1 56 79 79 79 [email protected]

Tableau 1 : Renseignements administratifs de la société MOUSSEY LOGISTIQUE II L’extrait Kbis de la société MOUSSEY LOGISTIQUE II est fourni en annexe 2.

1.2. PRESENTATION DE LA SOCIETE La société MOUSSEY LOGISTIQUE II bénéficie de toute l’expérience en matière d’investissement immobilier logistique de CATELLA LOGISTIC EUROPE, elle-même filiale de CATELLA FRANCE appartenant à CATELLA PROPERTY GROUP.

1.2.1. CATELLA PROPERTY GROUP CATELLA PROPERTY GROUP est l’un des principaux conseils en transactions du marché immobilier européen. Durant ces dernières années, CATELLA PROPERTY GROUP s’est vu confier des mandats de transactions immobilières en Europe pour une valeur approximative de 50 milliards d’euros. CATELLA PROPERTY GROUP dispose d’une organisation décentralisée avec une présence locale sur 14 marchés clés européens. La compagnie comprend 23 implantations dans 15 pays et emploie 600 salariés.

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Figure 2 : Implantations de CATELLA GROUP

La clé de sa réussite réside dans l’application de l’approche structurée d’une banque d’affaires, associée à une expérience du marché immobilier et l’évolution constante des compétences en matière de transactions. La croissance des actifs sous gestion depuis 4 ans est de 30%.

1.2.2. CATELLA FRANCE Depuis sa création en 2001, la volonté de CATELLA France a toujours été de proposer une offre de services innovante adaptée aux exigences des investisseurs, utilisateurs et professionnels de l’immobilier dans le cadre de l’organisation de missions de cession, d’acquisition et de commercialisation. Que ce soit dans le domaine de l’immobilier d’entreprise, avec CATELLA PROPERTY, ou dans celui de l’immobilier d’habitation, où CATELLA RESIDENTIAL met en œuvre son savoir-faire en termes de conseil, cessions, acquisitions en bloc et ventes à la découpe, les clients faisant appel aux services de CATELLA FRANCE sont plus nombreux chaque jour. Afin d’élargir la gamme de services proposés, CATELLA FRANCE a créé début 2005 CALTELLA VALUATION, société d’expertise et de conseil en immobilier et, début 2006, CATELLA ASSET MANAGEMENT, société de gestion d’actifs. Ainsi, CATELLA FRANCE souhaite renforcer les principes qui fondent sa philosophie : ❖ La volonté de proposer une prestation complète sur l’ensemble du territoire français tout en bénéficiant de la présence internationale du groupe ; ❖ L’engagement aux côtés des clients dans le cadre de partenariats mis en place dès l’origine des opérations ; ❖ Le souhait de faire reconnaitre dans la durée un savoir-faire, des Hommes, et une déontologique à travers une marque internationale ; ❖ L’ambition d’offrir une qualité de service dont la traduction est l’optimisation de la valeur des actifs sur lesquels elle intervient.

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1.2.3. CATELLA LOGISTIC EUROPE CATELLA LOGISTIC EUROPE, société par actions simplifiée, est une entreprise en activité depuis 3 ans. Elle est spécialisée dans le secteur d’activité du conseil pour les affaires et autres conseils de gestion. Elle œuvre aujourd’hui dans le développement de plateformes logistiques. Elle se renforce par un ensemble unique de capacités et une forte expérience dans la conception et la solution immobilière logistique, intervenant dans le segment de l’immobilier logistique d’entreposage et de préparation de commandes. Sa valeur ajoutée : répondre aux nouvelles exigences de gestion des flux (chargeurs, distributeurs et prestataires), avec le souci de : ❖ L’amélioration permanente du service logistique, ❖ L’optimisation des coûts, ❖ La durabilité des installations et l’intégration des exigences environnementales et sociales, reconnues par des certifications internationales, ❖ L’innovation avec des bâtiments logistiques 4.0. CATELLA LOGISTIC EUROPE s’appuie sur l’expérience du groupe et sa filiale française qui œuvre depuis plus de 20 ans dans le secteur de l’immobilier. Elle a livré début Octobre 2019 ses 2 premiers sites logistiques à CHOLET (19 000 m²) et MOUSSEY (20 000 m²), ce dernier étant un site soumis à Enregistrement voisin de la plateforme objet du présent dossier.

Figure 3 : Réalisations de CATELLA LOGISTIC EUROPE (MOUSSEY / CHOLET)

Plusieurs autres projets sont en cours de réalisation en France : ❖ MER (45) : plateforme logistique de 50 000 m², ❖ ROYE (80) : plateforme logistique de 36 240 m² et messagerie de 4 000 m², ❖ ROMORANTIN (41) : deux plateformes logistiques de 45 000 m² et 27 000 m², ❖ TOURS (37) : deux plateformes logistiques de 32 000 m² et 76 000 m².

1.2.4. MOUSSEY LOGISTIQUE II La société MOUSSEY LOGSITIQUE II appartient au groupe CATELLA. Elle a été créée en 2020.

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1.3. CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES

1.3.1. CAPACITES TECHNIQUES L’entreprise s’appuie sur ses partenaires spécialisés : ❖ Bureaux d’études spécialisés en installations classées pour la protection de l’environnement pour la réalisation d’audits de conformité réglementaires, ❖ Property management pour le maintien des installations techniques et la réalisation de vérifications périodiques / opérations de maintenance par exemple, lorsque ces dernières ne sont pas réalisées par les utilisateurs. pour l’exploitation de ses plateformes en parfaite connaissance de la réglementation et notamment en matière d’installations classées pour la protection de l’environnement. La société MOUSSEY LOGISTIQUE II dispose donc des capacités techniques qui lui permettent d’exploiter la plateforme logistique projetée dans le respect des réglementations et normes applicables.

1.3.2. CAPACITES FINANCIERES La société CATELLA LOGISTIC France est supportée par les fonds de CATELLA FRANCE. Les résultats financiers de celle-ci sont les suivants :

En € 2016 2017 2018

Capitaux propres 3 257 600 1 278 800 1 905 700

Dettes 1 231 600 1 269 900 1 097 700

Chiffre d’affaires 3 918 400 4 015 100 4 551 800

Résultat net 3 211 100 1 232 500 1 859 400

Tableau 2 : Capacité financière de la société CATELLA FRANCE L’entreprise MOUSSEY LOGISTIQUE II s’appuie également sur les capacités financières de CATELLA LOGISTIC EUROPE et du groupe CATELLA, coté à la bourse de STOCKOLM. MOUSSEY LOGISTIQUE II dispose donc des capacités financières qui lui permettent d’exploiter la plateforme logistique projetée dans le respect des réglementations et normes applicables.

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2. INTERET DU DOSSIER La société CATELLA LOGISTIC EUROPE a obtenu le 20 Décembre 2019 par l’Arrêté Préfectoral d’Enregistrement n°PCICP2019354-0001 l’autorisation de construire et exploiter un entrepôt logistique situé dans le Parc logistique de l’Aube à MOUSSEY (10 800). Un changement d’exploitant a depuis été réalisé par courrier du 11 Mars 2020 au profit de la société MOUSSEY LOGISTIQUE II. Cet entrepôt est en cours de construction (1ère tranche). Par la suite, des modifications par rapport aux éléments déclarés dans le dossier de demande d’enregistrement ont été portées à la connaissance du Préfet, par le dépôt d’un dossier le 30/07/2020. Ce dossier est en cours d’instruction. Aujourd’hui, la société MOUSSEY LOGISTIQUE II souhaite étendre son entrepôt par la création d’une quatrième cellule de stockage, dans le prolongement des cellules actuelles, dans l’enceinte ICPE du site existant (2ème tranche). Au regard de la surface future du bâtiment et de la hauteur de ce dernier, le volume d’entrepôt total dépassera les 300 000 m3 : le site relèvera alors du régime d’autorisation a minima au titre de la rubrique 1510 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. Cela nécessite donc le dépôt d’une demande d’autorisation environnementale, objet du présent dossier.

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3. ACTIVITES : NATURE ET VOLUME

 Situation actuelle La société MOUSSEY LOGISTIQUE II exploite une plateforme logistique sur la commune de MOUSSEY, dans le département de l’Aube (10). A noter que la 1ère tranche est en cours de construction. Cette plateforme est composée d’un seul bâtiment totalisant 3 cellules de stockage d’environ 6 000 m². Les produits stockés au sein de ces différentes cellules, à une hauteur de 9 m maximum, sont de différentes natures : ❖ des matières combustibles, relevant de la rubrique 1510 de la nomenclature des installations classées, ❖ des papiers et cartons ou matériaux combustibles analogues, relevant de la rubrique 1530 de la nomenclature des installations classées, ❖ du bois ou matériaux combustibles analogues, relevant de la rubrique 1532 de la nomenclature des installations classées, ❖ des polymères, relevant des rubriques 2662 et 2663 de la nomenclature des installations classées, ❖ des pneumatiques, relevant de la rubrique 2663-2 de la nomenclature des installations classées. A noter également la possible présence en faible quantité de produits dits dangereux de type liquides inflammables, relevant de la rubrique 4331. En complément de l’activité de stockage, le site dispose également d’un local personnalisation, dédié à l’impression sur textile.

 Situation future Une 4ème cellule de 6 000 m² environ sera implantée à l’Ouest des cellules existantes, dans leur prolongement (2ème tranche). Elle inclura un local blanchisserie en plus des installations de stockage. Les produits stockés présenteront les mêmes caractéristiques qu’en situation actuelle. La hauteur de stockage sera cependant portée à 10,4 m pour l’ensemble du bâtiment.

Davantage de détails sur les installations actuelles et futures sont donnés dans les chapitres suivants.

3.1. DESCRIPTIF DE L’ACTIVITE L’activité logistique se caractérise par 4 grandes phases reprises ci-après : ❖ la réception des marchandises, ❖ le stockage, ❖ la préparation des commandes et le chargement des marchandises, ❖ les expéditions et livraisons. En complément, le site permet la personnalisation de vêtements par impression de peinture sur textile. Il disposera également d’une blanchisserie. D’autres activités gravitent autour comme le service client ou la gestion des déchets par exemples. Ces grandes phases sont présentées dans les paragraphes ci-après.

3.1.1. RECEPTION DES MARCHANDISES Les marchandises sont acheminées sur le site par la voie routière. Il en sera de même en situation future. Le volume de trafic de poids lourds engendré pour l’activité est de l’ordre de 30 camions par jour. A terme, avec la construction de la 4ème cellule, il sera porté à 50 PL/j. Les camions accèdent au site par un accès dédié au Nord-est du site, depuis la Rue des Lacs.

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En cas de forte affluence, ces derniers peuvent stationner sur l’aire d’attente, équipée pour accueillir 6 poids lourds et située au Nord du site entre le portail coulissant d’accès et les barrières levantes permettant l’entrée au niveau des cours camion. A la réception des marchandises un contrôle qualité est opéré, il s’agit : ❖ de vérifier la conformité des produits reçus (nature, quantité), ❖ et éventuellement de vérifier la température des marchandises entrantes. Une fois la conformité établie, les marchandises rejoignent le stockage.

3.1.2. STOCKAGE DES MARCHANDISES

 Situation actuelle Les marchandises sont stockées dans les trois cellules de l’entrepôt. La gestion du stockage est informatisée. Les marchandises peuvent être stockées : ❖ en racks sur des palettes normalisées de type Europe (1,2 m x 0,80 m) dans la plupart des cas jusqu’à une hauteur maximale de 9 m, ❖ en masse sur des palettes normalisées également, jusqu’à une hauteur maximale de 8 m, ❖ en mezzanine, sur des étagères, jusqu’à une hauteur maximale de 9 m. A l’heure actuelle, les trois cellules existantes sont équipées de mezzanine sur 3 niveaux (RDC+2), la troisième présentant une partie de stockage en mezzanine et une partie de stockage en rack. Davantage de détails sur les caractéristiques des mezzanines sont fournies au paragraphe 4.2. Les prescriptions de l’arrêté du 11 avril 2017 relatif aux prescriptions générales applicables aux entrepôts couverts soumis à la rubrique 1510, y compris lorsqu'ils relèvent également de l'une ou plusieurs des rubriques 1530, 1532, 2662 ou 2663 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement seront respectées, hormis sur un point ayant fait l’objet d’une dérogation dans le cadre de l’Enregistrement initial (aire de mise en station des moyens aériens), comme développé plus loin dans le dossier.

 Situation future Le stockage en cellule 4 sera réalisé en rack ou en masse. La hauteur de stockage maximale (en rack ou mezzanine) sera portée à 10,4 m dans l’ensemble de l’entrepôt. L’implantation des stockages est visualisable sur les plans qui suivent. La répartition des différents stockages, ainsi que les quantités associées déterminées sur la base de ces plans, sont présentées dans le tableau ci-après.

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Figure 4 : Implantation des stockages (rez-de-chaussée)

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Figure 5 : Implantation des stockages (N1)

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Figure 6 : Implantation des stockages (N2)

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Nombre Calculs des maximum possibles par cellule Surface Cellule Type de stockage d’emplacements T m³ m³ m³ m³ m³ T (m2) de palettes 1510 1530 1532 2662 2663-1 2663-2 4331

SITUATION ACTUELLE Hauteur maximale de stockage 9 m 5 m Rack, masse, 1 5 896 9 840 4 920 14 760 14 760 14 760 14 760 14 760 mezzanine Rack, masse, 2 5 896 9 840 4 920 14 760 14 760 14 760 14 760 14 760 5 mezzanine Rack, masse, 3 5 862 9 840 4 920 14 760 14 760 14 760 14 760 14 760 mezzanine Limité à Total site – Situation actuelle 29 520 14 760 44 280 44 280 44 280 44 280 5 39 990

SITUATION FUTURE Hauteur maximale de stockage 10,4 m 5 m Rack, masse, 1 5 896 11 810 5 900 17 715 17 715 17 715 17 715 17 715 mezzanine Rack, masse, 2 5 896 11 810 5 900 17 715 17 715 17 715 17 715 17 715 mezzanine 5 Rack, masse, 3 5 862 11 810 5 900 17 715 17 715 17 715 17 715 17 715 mezzanine 4 5 914 Rack, masse 11 810 5 900 17 715 17 715 17 715 17 715 17 715 Total site – Situation future 47 240 23 600 70 860 70 860 70 860 70 860 70 860 5

Hypothèse de 500 kg/palette ou 1,5 m3/palette Tableau 3 : Répartition des stockages sur le site A noter que les quantités présentées dans le tableau ci-dessus considèrent le produit comme étant unique dans la cellule concernée (quantités maximales susceptibles d’être stockées).

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3.1.3. PERSONNALISATION Le local personnalisation accueille des activités de pose de décors sur produits finis : transferts, badges, sérigraphies. Cette activité a fait l’objet d’une télédéclaration pour la rubrique 2330 en parallèle de la demande d’enregistrement initialement déposée. Plusieurs types de machines sont présentes : presse pour pose de transferts, machine de piqûre automatique pour pose de badges, carrousel de sérigraphie avec four de séchage, appareil de séchage flash, imprimante pour sublimation, machine de découpe des transferts. Des peintures sont nécessaires pour la sérigraphie ; certaines peuvent présenter des caractéristiques inflammables. Elles sont stockées dans des armoires ou sur étagères dans le local de personnalisation pour une quantité maximale présente de 500 kg.

3.1.4. BLANCHISSERIE Ce local permettra le nettoyage des vêtements qui ont subi des dégâts (textile stocké dans l’entrepôt). Il sera équipé de 3 machines à laver fonctionnant à l’eau et produit lessiviel classique. En complément, pourra être utilisé du produit détachant en bombe (10 bouteilles par an maximum).

3.1.5. PREPARATION DES COMMANDES ET EXPEDITIONS Les commandes sont gérées informatiquement et préparées par les caristes. Les commandes de détail sont préparées séparément par des opérateurs qualifiés. Un contrôle qualité systématique ou aléatoire selon les cas est réalisé afin de s’assurer de la conformité des commandes préparées. Ces opérations nécessitent beaucoup de rigueur afin de ne pas commettre d’erreur dans le choix, le comptage, le pointage et la numérotation des marchandises. L’outil informatique est ainsi d’une aide précieuse pour les préparateurs de commandes. Des emballages sont nécessaires pour la préparation des commandes, comme des cartons, des étiquettes, du film plastique, des palettes ou encore, des bacs plastiques. Les quantités d’emballages présentes dans l’entrepôt sont négligeables eu égard aux quantités présentées dans tableau précédent.

3.1.6. EXPEDITION / LIVRAISONS Une fois les palettes préparées, ces dernières sont placées au sol, face aux quais d’expédition en attente de chargement des poids lourds. Une attention toute particulière veille à optimiser le chargement des véhicules afin que ces derniers soient pleins, sans pour autant dépasser le poids total autorisé en charge (PTAC).

3.2. ORGANISATION GENERALE

3.2.1. EFFECTIF ET RYTHME DE L’ACTIVITE

 Situation actuelle L’établissement emploie environ 100 personnes réparties comme suit : ❖ 20% administratifs et commerciaux, ❖ 80% pour l’exploitation de l’entrepôt. L’activité se déroule majoritairement du lundi au vendredi de 8h à 19h mais peut s’étendre quelques fois en fonction des besoins de 6h à 20h. En pic d’activités spécifiques cependant, l’activité peut avoir lieu de 6h à 3h le lendemain matin.

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Le personnel administratif sera réparti sur la plage horaire de travail comprise entre 8h30 et 17h30 du lundi au vendredi. Le site n’accueillera pas de public.

 Situation future Avec l’agrandissement de l’entrepôt, le nombre de salariés sera porté à 150 personnes. Il faut souligner que l’effectif total du site pourrait atteindre 250 personnes en période de pic d’activités, répartis sur plusieurs postes.

3.2.2. QUALIFICATIONS DU PERSONNEL Les principales fonctions qui interviendront directement dans l’exploitation de l’entrepôt sont : ❖ un responsable de l’entrepôt, chargé de veiller à l’organisation générale du travail et au respect des règles de sécurité et environnementales, ❖ un gestionnaire de stock, chargé d’attribuer les emplacements des palettes et de veiller au respect, entre autre, des règles de compatibilité des produits, ❖ des chefs d’équipe, chargés de la planification et de la bonne exécution des tâches, ❖ des caristes, chargés du transport par chariot automoteur, des marchandises à l’intérieur du dépôt, ❖ des manutentionnaires, chargés de la préparation des commandes, de l’éclatement des palettes etc. Les qualifications du personnel sont variables selon les postes occupés et l’expérience acquise.

3.2.3. FORMATIONS DU PERSONNEL Le personnel suit les formations nécessaires pour une exploitation efficace de l’entrepôt en toute sécurité, notamment : ❖ équipiers de première intervention, ❖ plans de secours, ❖ caristes, ❖ habilitation électrique, ❖ gestes et postures, ❖ formations spécifiques au site.

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4. PRESENTATION DES INSTALLATIONS DE STOCKAGE

4.1. BATIMENT ET CELLULES DE STOCKAGE

 Situation actuelle La plateforme logistique est composée d’un seul bâtiment de stockage totalisant 3 cellules de stockage. Leurs caractéristiques sont données dans le tableau ci-après.

Hauteur au faîtage Volume pour le classement Cellules Surfaces de plancher (m²) (m) sous la rubrique 1510 1 5 896 82 544 2 5 896 17 654 14 82 544 247 156 3 5 862 82 068

Tableau 4 : Caractéristiques des cellules (situation actuelle) Le volume total d’entrepôt étant inférieur à 300 000 m3, le site est actuellement soumis à Enregistrement au titre de la rubrique 1510 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. Les dispositions constructives du bâtiment respectent les prescriptions générales des arrêtés ministériels régissant les activités envisagées. Elles seront abordées plus en détail, dans le cadre de l’étude de dangers.

 Situation future Avec l’extension du bâtiment par la construction de la 4ème cellule, ses caractéristiques deviendront :

Hauteur au faîtage Volume pour le classement Cellules Surfaces de plancher (m²) (m) sous la rubrique 1510 1 5 896 82 544 2 5 896 82 544 23 568 14 329 952 3 5 862 82 068 4 5 914 82 796

Tableau 5 : Caractéristiques des cellules (situation future) Le volume futur du bâtiment de stockage devenant supérieur à 300 000 m3, la construction de la quatrième cellule fait basculer le site sous le régime de l’Autorisation au titre de la rubrique 1510 de la nomenclature des ICPE.

4.2. MEZZANINES

 Situation actuelle Les cellules de stockage comportent des mezzanines dont le détail est donné dans le tableau ci-dessous.

Nombre de Types de Surface de la Surface de plancher Taux d’occupation Cellule niveau de marchandises cellule (m²) de la mezzanine1 (m²) de la mezzanine stockage stockées 1 5 896 4 533 3 76,9% 2 5 896 5 010 3 85% Textile 3 5 862 2 414 3 41,2%

Tableau 6 : Caractéristiques des mezzanines

1 Projection au sol

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Il est important de préciser que ces mezzanines sont dédiées au stockage de produits textiles. Ainsi, au regard de l’annexe I de l’Arrêté Ministériel du 1 Avril 2017, leur surface peut atteindre au maximum 85% de la surface de la cellule. Elles seront de plus équipée d’une détection dédiée et d’un système d’extinction automatique adapté.

 Situation future La cellule 4 ne comportera pas de mezzanine.

4.3. MODES DE STOCKAGE Comme indiqué précédemment, le stockage peut se faire : ❖ En racks, ❖ En masse, ❖ En mezzanine (à noter que les mezzanines présentées dans le paragraphe ci-dessus pourront laisser place à d’autres types de stockage si nécessaire). Un système informatique permet de connaître l’emplacement de chacun des produits stockés. L’emplacement dans les racks est repéré par trois paramètres constituant l’adresse du produit : ❖ un numéro d’allée, ❖ un numéro de cellule, ❖ une hauteur. Le site dispose de 2 cours camion, de part et d’autre du plot bureaux. Chaque cellule (1 à 3) dispose de 3 à 7 quais camions. La cellule 4 présentera quant à elle 7 quais. Les expéditions et réceptions ont lieu sur l’ensemble de la plage horaire de travail (6h- 20h). A noter toutefois que lorsque l’entrepôt est en activité la nuit (pics d’activités en particulier), il n’y a pas de trafic de camions mais uniquement des activités au sein de l’entrepôt (rangement, inventaire…).

4.4. STOCKAGES EXTERIEURS

4.4.1. PALETTES Une zone de stockage de palettes est située à l’extérieur des cellules de stockage et à plus de 10 m des parois de l’entrepôt. Cet enclos grillagé présente une surface de 300 m² pour un volume de palettes de 750 m3 également visé par la rubrique 1532. Le projet d’extension n’aura pas d’impact sur ce stockage.

4.4.2. AUVENT Un auvent pour le stockage de pièces métalliques nécessaires à la maintenance est présent à l’Ouest des locaux techniques. Il ne subira aucune modification dans le cadre du projet.

4.4.3. BENNES Une aire de stockage des bennes (cartons, plastiques) de 640 m² est présente au Sud-ouest du site. Elle dispose d’un revêtement béton balayé. Elle ne subira aucune modification dans le cadre du projet.

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5. INSTALLATIONS ANNEXES

5.1. INSTALLATIONS DE REFRIGERATION L’entrepôt est dédié au stockage de marchandises à température ambiante. Ainsi, aucune installation de réfrigération n’est prévue. A noter toutefois la présence d’équipements de climatisation dans les bureaux et locaux sociaux. Ces équipements comportent du fluide frigorigène R410A (hydrofluorocarbone) pour une quantité de 40 kg (rubrique 1185 de la nomenclature des installations classées – installation non classée). Ils ne subiront aucune modification dans le cadre du projet.

5.2. INSTALLATIONS DE CHAUFFAGE Une chaudière fonctionnant au gaz naturel est présente sur le site. La puissance thermique nominale de l’installation est de 1,7 MW (rubrique 2910-A de la nomenclature des installations classées – installation soumise à Déclaration). Elle est installée dans un local dédié accolé à l’entrepôt, à l’extérieur de la cellule 1, sans communication avec cette dernière. Elle permet de maintenir hors gel les cellules de stockage afin de garantir le bon fonctionnement du système d’extinction automatique d’incendie en cas de chute des températures. Le chauffage dans les cellules est réalisé via des aérothermes eau chaude. Les bureaux, à l’exception des bureaux de quais, et les locaux sociaux sont quant à eux chauffés par des convecteurs électriques. Ces équipements ne seront pas impactés par le projet d’extension.

5.3. LOCAL DE CHARGE D’ACCUMULATEURS Les opérations de manutention sont réalisées à l’aide de chariots électriques. Il en sera de même dans la cellule 4. A noter en complément la présence de convoyeurs en rez-de-chaussée des mezzanines. Pour la recharge des batteries des engins de manutention, le site dispose donc d’un local de charge d’accumulateurs, localisé en verrue de la paroi Sud de l’entrepôt au niveau de la cellule 3. La puissance totale de courant continu utilisable pour l’opération de charge sera de 80 kW, (rubrique 2925-1 de la nomenclature des installations classées - seuil de la Déclaration). Cette installation ne sera pas impactée par le projet d’extension.

5.4. TRANSFORMATEUR ELECTRIQUE Un transformateur est présent sur le site pour fournir le courant nécessaire aux activités du site (principalement convoyeurs, charge des batteries, éclairage, activités administratives…). Cet équipement présente une puissance de 800 KVA et est installé dans un local dédié au sein des locaux techniques localisés au Sud-est du site.

5.5. INSTALLATION D’EXTINCTION AUTOMATIQUE A EAU L’ensemble de l’entrepôt sera équipé d’une installation d’extinction automatique à eau par sprinklers, conforme aux normes en vigueur (NFPA).

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5.5.1. TYPE DE SPRINKLER : Il existe plusieurs types de dispositifs d’extinction automatique sprinkler. Leur caractéristique commune est de comporter un réseau d’eau sous pression sur lequel sont implantées des têtes d’arrosage. Dans un esprit de vulgarisation, une installation sprinkler se décompose en sous-système comme suit : ❖ les têtes SPK de différentes nature selon les zones à protéger ; ❖ les postes de contrôle ; ❖ (*) le groupe de pompage (dont le pressostat de démarrage) ; ❖ (*) la réserve d’eau ; ❖ le réseau de canalisations ; ❖ les alarmes. (*) La réserve d’eau et le groupe de pompage sont parfois regroupés sous le terme source d’eau. Le fonctionnement général d’une installation sprinkler sous eau repose sur une détection thermique à température fixe qui ouvre la tête en permettant à l’eau de s’écouler, les canalisations étant maintenues sous pression au moyen d’une pompe électrique appelée pompe jockey. La tête ou sprinkler, est l’élément terminal du système, c’est une buse fixée sur le réseau et située au-dessus du stockage ou de l’installation à protéger. La tête est fermée par un fusible ou une ampoule en verre. En cas de départ de feu, l’augmentation rapide de la température provoque la rupture du fusible/éclatement de l’ampoule de la tête sprinkler impactée par le feu, à une température donnée. Cette rupture provoque un jaillissement d’eau important au niveau de cette dernière. Les pressostats, chargés de surveiller la pression dans le réseau de tuyauterie vont détecter une chute de pression indiquant une fuite. Cette chute de pression va être compensée pendant un temps par la pompe jockey et lorsqu’elle n’y parviendra plus, les motopompes prendront le relai. Les motopompes seront démarrées automatiquement grâce à des batteries électriques placées en série. Une fois démarrées, les motopompes fonctionneront au moyen d’une réserve de fioul domestique. Le choix des têtes sprinkler doit être réalisé avec soin et selon une étude d’un organisme reconnu compétent en phase de conception. En effet, le type de tête diffère selon la zone à protéger, la typologie des installations présentes, la nature des marchandises, leur mode de conditionnement, etc. Chaque tête sprinkler est calibrée pour laisser passer une certaine quantité d’eau et des gouttelettes d’eau de différentes tailles. Le choix du fusible doit également être déterminé avec soin car il influe fortement sur le temps de réponse de l’installation. La photographie ci-après présente quelques têtes sprinkler (à ampoule et à fusible). Pour les sprinklers à ampoule, la température de déclenchement est codifiée par la couleur du liquide ; les plus utilisés sont les sprinklers qui déclenchent à 68°C (ampoule rouges) et à 93°C (ampoules vertes).

Figure 7 : Exemples de têtes sprinklers (à ampoule à gauche et à fusible à droite)

L’eau libérée après déclenchement inonde immédiatement la zone sous la tête afin de limiter la propagation des flammes ou éteindre de début d’incendie. Nota : il est veillé à ce que la température d’ouverture des têtes sprinklers soit plus faible que celle des fusibles commandant l’ouverture automatique des trappes de désenfumage. Les dispositifs sprinklers diffèrent : ❖ par le nombre de nappes et leur espacement en hauteur dans la zone de stockage, ❖ par le type de tête et en particulier le débit d’eau et la forme des gouttes.

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Le choix du dispositif adapté se fait en fonction de la taille du bâtiment, de la nature des marchandises présentes, de leur mode de stockage, du type d’emballage utilisé, etc. Dans le cas présent, le choix d’un sprinkler de type ESFR a été privilégié. Les sprinklers ESFR ont été développés pour lutter contre les feux de sévérité très élevée, difficiles à maîtriser, mais ils peuvent également être utilisés pour protéger des stockages moins dangereux. Ils sont conçus pour répondre rapidement à un feu en développement et pour produire une projection d’eau violente dans le but non pas seulement de le contenir comme c’est le cas des sprinklers traditionnels, mais de l’éteindre. Les sprinklers ESFR procèdent à une attaque directe sur le combustible en feu grâce à une distribution améliorée de l’eau projetée contribuant ainsi à une extinction précoce du feu. En raison de l’efficacité de ces sprinklers, il s’avère moins vital d’arroser les marchandises environnantes et de refroidir la toiture. Il en résulte donc une surface en feu et une surface impliquée moindre.

5.5.2. DESCRIPTION DE L’INSTALLATION

 Situation actuelle Le local sprinklage est isolé de l’entrepôt par une paroi REI 120 (écran thermique toute hauteur). Il intègre notamment un groupe motopompe permettant d’alimenter les têtes de sprinklage ainsi que la pompe jockey électrique dont le rôle est de maintenir en pression le réseau (11 bars). Une cuve de fioul domestique de 1 000 Litres, installée sur rétention, est présente pour alimenter le groupe motopompe. Dans l’entrepôt, le réseau est installé sous toiture pour l’ensemble des cellules, ainsi qu’en niveaux R et R+1 des mezzanines. En sus des parties de l’entrepôt dédiées au stockage de marchandises, les locaux suivants du site seront également protégés par cette installation : ❖ Le local personnalisation, ❖ Le local sprinklage lui-même, ❖ Les bureaux. La réserve d’eau, présentant un volume de 720 m³, est alimentée par le réseau d’eau potable et permet également d’assurer l’alimentation en eau des RIA de l’entrepôt.

 Situation future Le réseau d’extinction automatique sera étendu à la 4ème cellule prévue. Il sera installé également sous toiture. Le volume de la réserve d’eau associé ne sera pas modifié.

5.6. DETECTION INCENDIE

 Situation actuelle L’entrepôt, les bureaux et les locaux techniques seront équipés d’une détection incendie en complément du système d’extinction automatique présenté dans le paragraphe précédent. L’entrepôt sera équipé d’une détection incendie par aspiration à haute sensibilité (type VESDA) ou détecteurs optiques. Ce système de détection permettra : ❖ D’alerter le personnel en cas d’incendie, ❖ De déclencher le compartimentage (fermeture des portes coupe-feu). Les bureaux seront équipés d’une détection incendie optique et les locaux techniques d’une détection multiponctuelle.

 Situation future Comme pour les cellules actuelles, la cellule 4 sera équipée d’une détection incendie optique en plus du système d’extinction automatique.

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5.7. BUREAUX Le site dispose d’un ensemble de bureaux et locaux sociaux en R+2. Ils sont situés en façade Nord de l’entrepôt à cheval entre les cellules 2 et 3. Des bureaux de quai peuvent également être présents dans les cellules de stockage pour le service exploitation.

5.8. STATIONNEMENT Les véhicules légers (VL) des membres du personnel stationnent sur un parking réservé à cet effet au Nord du site, l’accès se faisant par une entrée dédiée au Nord-ouest depuis la Rue des Lacs. La capacité totale de stationnement VL est de 200 places. La gestion des flux de circulation est réalisée de telle sorte que les piétons croisent le moins possible la circulation des camions. Les poids-lourds disposent quant à eux de 6 places accessibles depuis l’entrée localisée au Nord-Est du site. Elles permettent le stationnement des véhicules en attente de chargement ou de déchargement des marchandises.

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6. SITUATION ADMINISTRATIVE ET CLASSEMENT ICPE

6.1. SITUATION ADMINISTRATIVE

 Arrêté préfectoral du 20 Décembre 2019 L’exploitation de la plateforme logistique (tranche 1) est encadrée par l’Arrêté Préfectoral n°PCICP2019354-0001 du 20 Décembre 2019, qui reprend le classement ICPE suivant :

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Tableau 7 : Classement ICPE issu de l’AP du 20/12/2019

Outre le classement ICPE du site, cet arrêté intègre une prescription spécifique quant aux aires de stationnement des moyens aériens (détail fourni dans l’étude des dangers du présent dossier).

23 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

 Porter à connaissance du 30/07/2020 La société MOUSSEY LOGISTIQUE II a porté à la connaissance du Préfet certaines modifications souhaitées par rapport aux éléments présentés dans le dossier de demande d’Enregistrement initial. A cet effet, un dossier a été déposé le 30/07/2020 en Préfecture. Au regard des modifications présentées, le classement ICPE du site a été mis à jour de la façon suivante :

Rubrique Libellé Nature de l’installation Régime Stockage de matières combustibles en entrepôts couverts, en quantité supérieure à 500 t. Quantité de matières combustibles Q > 500 t (14 760 t) 1510 Le volume d’entrepôt étant : E Hauteur entrepôt : 14 m 2. Supérieur ou égal à 50 000 m³ mais inférieur à Volume entrepôt : 247 156 m³ 300 000 m³ Dépôt de papier, carton ou matériaux combustibles analogues. 1530 Le volume susceptible d’être stocké étant : Volume stocké : 44 280 m³ E 2. Supérieur à 20 000 m³ mais inférieur ou égal à 50 000 m³ Dépôt de bois ou matériaux combustibles analogues. Volume stocké : 44 280 m³ Le volume susceptible d’être stocké étant : 1532 Palettes : 750 m³ E 2. Supérieur à 20 000 m³ mais inférieur ou égal à Soit un total de 45 030 m³ 50 000 m³ Stockage de polymères. Le volume susceptible d’être stocké étant : 2662 Volume stocké : 39 990 m³ E 2. Supérieur ou égal à 1 000 m³ mais inférieur à 40 000 m³ Stockage de pneumatiques et polymères dont 50% de la masse totale unitaire est composée de polymères. 2663-1 Le volume susceptible d’être stocké étant : Volume stocké : 44 280 m³ E b. Supérieur ou égal à 2 000 m³ mais inférieur à 45 000 m³ Stockage de pneumatiques et polymères dont 50% de la masse totale unitaire est composée de polymères. 2663-2 Le volume susceptible d’être stocké étant : Volume stocké : 44 280 m³ E b. Supérieur ou égal à 10 000 m³ mais inférieur à 80 000 m³ Teinture, impression, apprêt, enduction, blanchiment et délavage de matières textiles. Quantité de textile traitée 2330 La quantité de fibres et tissus susceptible d’être D inférieure ou égale à 1 t/j. traitée étant : 2. Supérieure à 50 kg/j mais inférieure ou égale à 1 t/j. Combustion. A. Lorsque sont consommés exclusivement seuls ou en mélange du gaz naturel […]. Si la puissance 1 chaudière d’une puissance de 2910-A DC thermique nominale est : 1,7 MW. 2. Supérieure à 1 MW mais inférieure à 20 MW. Ateliers de charge d’accumulateurs. Local de charge de puissance 2925-1 1. Lorsque la charge produit de l’hydrogène, la D puissance maximale de courant utilisable pour cette supérieure à 50 kW. opération étant supérieure à 50 kW.

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Rubrique Libellé Nature de l’installation Régime

Liquides inflammables de catégorie 2 ou 3. Stockage de flacons de parfums conditionnés. 4331 NC La quantité totale susceptible d’être présente dans les La quantité susceptible d’être installations étant inférieure à 50 t. présente étant de 5 t. Produits pétroliers spécifiques et carburants de substitution […]. Présence de cuve aérienne de gasoil pour l’alimentation du La quantité totale susceptible d’être présente dans les 4734-2 dispositif de sprinklage. NC installations étant : Quantité totale susceptible d’être 2. Pour les autres stockages, inférieure à présente < 50 t. 50 t Emploi de gaz à effet de serre fluorés […]. 2. Dans des équipements clos en exploitation, Climatisation des bureaux. 1185-2 équipements frigorifiques ou climatiques de capacité Type de fluide : R410A NC unitaire supérieure à 2 kg, la quantité cumulée de Quantité de fluide : 40 kg. fluide susceptible d’être présente dans l’installation étant inférieure à 300 kg.

Tableau 8 : Classement ICPE mis à jour dans le porter à connaissance du 30/07/2020 Ce dossier est en cours d’instruction. La « situation actuelle » retenue dans le présent dossier correspond au site enregistré, en incluant d’ores et déjà les modifications souhaitées et présentées dans le porter à connaissance.

6.2. CLASSEMENT VIS-A-VIS DE LA NOMENCLATURE DES ICPE Au regard de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement et des évolutions liées à l’extension de l’entrepôt, la société MOUSSEY LOGISTIQUE II doit avoir l’autorisation environnementale pour exploiter les installations de son site de MOUSSEY (tranche 1+2), situé dans le département de l’Aube (10). Ces installations sont définies par la nomenclature des installations classées définie au Livre V de la partie réglementaire du Code de l’Environnement. Elles sont soumises à autorisation, à enregistrement ou à déclaration selon la gravité des dangers ou des inconvénients que peut présenter leur exploitation. Les tableaux suivants récapitulent les rubriques qui concernent le site en mentionnant : ❖ le numéro de la rubrique, ❖ l’intitulé de la rubrique avec les seuils de classement et le régime associé, ❖ les caractéristiques de l’installation concernée, ❖ le classement, ❖ le rayon d’affichage. Les différentes installations sont localisées sur le plan présenté à la suite des tableaux. Les installations ne relèvent d’aucune « rubrique 3000 ».

25 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

Régime Rayon Rubrique ICPE Libellé Situation du site de classement d’affichage Entrepôts couverts (stockage de matières ou produits combustibles en quantité supérieure à 500 tonnes dans des), à l’exclusion des dépôts utilisés au stockage de catégories de matières, produits ou Situation actuelle : substances relevant, par ailleurs, de la présente nomenclature, des Quantité de matières combustibles Q > 500 t (14 760 t) bâtiments destinés exclusivement au remisage de véhicules à moteur et de leur remorque, des établissements recevant du public et des Hauteur entrepôt : 14,01 m entrepôts frigorifiques. Volume entrepôt : 247 333 m³ 1510 Le volume des entrepôts étant : A 1 km 1. Supérieur ou égal à 300 000 m3 Situation future : (Autorisation) Quantité de matières combustibles Q > 500 t (23 600 t) 2. Supérieur ou égal à 50 000 m3 mais inférieur à 300 000 m3 Hauteur entrepôt : 14 m (Enregistrement) Volume entrepôt : 329 952m³ 3. Supérieur ou égal à 5 000 m3 mais inférieur à 50 000 m3 (Déclaration avec contrôle périodique) Papiers, cartons ou matériaux combustibles analogues y compris les produits finis conditionnés (dépôt de), à l’exception des établissements recevant du public. Le volume susceptible d'être stocké étant : Situation actuelle : 1. Supérieur à 50 000 m3 ; Volume stocké : 44 280 m³ 1530 A 1 km (Autorisation) Situation future : 2. Supérieur à 20 000 m3 mais inférieur ou égal à 50 000 m3 ; (Enregistrement) Volume stocké : 70 860 m³ 3. Supérieur à 1 000 m3 mais inférieur ou égal à 20 000 m3. (Déclaration)

26 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

Régime Rayon Rubrique ICPE Libellé Situation du site de classement d’affichage Bois ou matériaux combustibles analogues y compris les produits finis conditionnés et les produits ou déchets répondant à la définition de la Situation actuelle : biomasse et visés par la rubrique 2910-A, ne relevant pas de la Volume stocké : 44 280 m³ rubrique 1531 (stockage de), à l’exception des établissements recevant du public. Palettes : 750 m³ Le volume susceptible d'être stocké étant : Soit un total de 45 030 m³ 1532 1. Supérieur à 50 000 m³ A 1 km (Autorisation) Situation future : 2. Supérieur à 20 000 m³ mais inférieur ou égal à 50 000 m³ Volume stocké : 70 860 m³ (Enregistrement) Palettes : 750 m³ 3. Supérieur à 1 000 m³ mais inférieur ou égal à 20 000 m³ Soit un total de 71 610 m³ (Déclaration) Polymères (matières plastiques, caoutchoucs, élastomères, résines et adhésifs synthétiques) (stockage de). Le volume susceptible d'être stocké étant : Situation actuelle : 1. Supérieur ou égal à 40 000 m3 ; Volume stocké : 39 990 m³ 2662 (Autorisation) A 2 km 2. Supérieur ou égal à 1 000 m3 mais inférieur à 40 000 m3 ; Situation future : (Enregistrement) Volume stocké : 70 860 m³ 3. Supérieur ou égal à 100 m3 mais inférieur à 1 000 m3. (Déclaration)

27 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

Régime Rayon Rubrique ICPE Libellé Situation du site de classement d’affichage Pneumatiques et produits dont 50 % au moins de la masse totale unitaire est composée de polymères (matières plastiques, caoutchoucs, élastomères, résines et adhésifs synthétiques) (stockage de) : 1. A l’état alvéolaire ou expansé tels que mousse de latex, de Situation actuelle : polyuréthane, de polystyrène, etc., le volume susceptible d’être Volume stocké : 44 280 m³ stocké étant : 2663-1 A 2 km a) Supérieur ou égal à 45 000 m3 ; Situation future : (Autorisation) Volume stocké : 70 860 m³ b) Supérieur ou égal à 2 000 m3 mais inférieur à 45 000 m3 ; (Enregistrement) c) Supérieur ou égal à 200 m3 mais inférieur à 2 000 m3. (Déclaration) Pneumatiques et produits dont 50 % au moins de la masse totale unitaire est composée de polymères (matières plastiques, caoutchoucs, élastomères, résines et adhésifs synthétiques) (stockage de) : Situation actuelle : 2. Dans les autres cas et pour les pneumatiques, le volume susceptible d’être stocké étant : Volume stocké : 44 280 m³ 2663-2 a) Supérieur ou égal à 80 000 m3 ; E / (Autorisation) Situation future : b) Supérieur ou égal à 10 000 m3 mais inférieur à 80 000 m3 ; Volume stocké : 70 860 m³ (Enregistrement) c) Supérieur ou égal à 1 000 m3 mais inférieur à 10 000 m3. (Déclaration) Teinture, impression, apprêt, enduction, blanchiment et délavage de matières textiles. Situation actuelle : La quantité de fibres et tissus susceptible d’être traitée étant : Quantité de textile traitée inférieure ou égale à 1 t/j. 2330 1. Supérieure à 1 t/j ; D / (Autorisation) Situation future : 2. Supérieure à 50 kg/j mais inférieure ou égale à 1 t/j. Pas de modification. (Déclaration)

28 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

Régime Rayon Rubrique ICPE Libellé Situation du site de classement d’affichage Combustion à l'exclusion des installations visées par les rubriques 2770, 2771 et 2971. A. Lorsque l'installation consomme exclusivement, seuls ou en mélange, du gaz naturel, des gaz de pétrole liquéfiés, du fioul domestique, du charbon, des fiouls lourds, de la biomasse telle que définie au a ou au b (i) ou au b (iv) de la définition de biomasse, des Situation actuelle : produits connexes de scierie issus du b (v) de la définition de biomasse ou lorsque la biomasse est issue de déchets au sens de l'article L. 541- 1 chaudière alimentée au gaz naturel d’une puissance de 1,7 MW. 2910-A 4-3 du code de l'environnement, à l'exclusion des installations visées D / par d'autres rubriques de la nomenclature pour lesquelles la combustion participe à la fusion, la cuisson ou au traitement, en Situation future : mélange avec les gaz de combustion, des matières entrantes, si la Pas de modification. puissance thermique nominale de l'installation est : 1. Supérieure ou égale à 20 MW (Autorisation) 2. Supérieure à 2 MW, mais inférieure à 20 MW (Déclaration avec contrôle périodique) Ateliers de charge d’accumulateurs électriques. 1. Lorsque la charge produit de l'hydrogène, la puissance maximale de Situation actuelle : courant continu utilisable pour cette opération(1) étant supérieure à Local de charge de puissance supérieure à 50 kW. 2925-1 50 kW D / (Déclaration) Situation future : (1)Puissance de charge délivrable cumulée de l'ensemble des Local de charge de puissance égale à 80 kW infrastructures des ateliers.

29 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

Régime Rayon Rubrique ICPE Libellé Situation du site de classement d’affichage Liquides inflammables de catégorie 2 ou catégorie 3 à l'exclusion de la rubrique 4330. Situation actuelle : La quantité totale susceptible d'être présente dans les installations y Stockage de flacons de parfums conditionnés. compris dans les cavités souterraines étant : La quantité susceptible d’être présente étant de 5 t. 1. Supérieure ou égale à 1 000 t

(Autorisation) Situation future : 4331 2. Supérieure ou égale à 100 t mais inférieure à 1 000 t NC / Des peintures inflammables (déjà présentes (Enregistrement) actuellement) peuvent être stockées dans le local 3. Supérieure ou égale à 50 t mais inférieure à 100 t personnalisation : 500kg. (Déclaration avec contrôle périodique) Soit une quantité totale susceptible d’être présente de Quantité seuil bas au sens de l'article R. 511-10 : 5 000 t 5,5 t. Quantité seuil haut au sens de l'article R. 511-10 : 50 000 t Produits pétroliers spécifiques et carburants de substitution : essences et naphtas ; kérosènes (carburants d'aviation compris) ; gazoles (gazole diesel, gazole de chauffage domestique et mélanges de gazoles compris) ; fioul lourd ; carburants de substitution pour véhicules, utilisés aux mêmes fins et aux mêmes usages et présentant des propriétés similaires en matière d'inflammabilité et de danger pour l'environnement. La quantité totale susceptible d'être présente dans les installations y Situation actuelle : compris dans les cavités souterraines, étant : Présence de cuve aérienne de gasoil pour l’alimentation 2. Pour les autres stockages : du dispositif de sprinklage. 4734-2 a) Supérieure ou égale à 1 000 t Quantité totale susceptible d’être présente < 50 t. NC / (Autorisation) b) Supérieure ou égale à 100 t d'essence ou 500 t au total, mais Situation future : inférieure à 1 000 t au total Pas de modification. (Enregistrement) c) Supérieure ou égale à 50 t au total, mais inférieure à 100 t d'essence et inférieure à 500 t au total (Déclaration avec contrôle périodique) Quantité seuil bas au sens de l'article R. 511-10 : 2 500 t. Quantité seuil haut au sens de l'article R. 511-10 : 25 000 t.

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Régime Rayon Rubrique ICPE Libellé Situation du site de classement d’affichage Gaz à effet de serre fluorés visés à l'annexe I du règlement (UE) n° 517/2014 relatif aux gaz à effet de serre fluorés et abrogeant le règlement (CE) n°842/2006 ou substances qui appauvrissent la couche Situation actuelle : d'ozone visées par le règlement (CE) n°1005/2009 (fabrication, Climatisation des bureaux. emploi, stockage). Type de fluide : R410A 1185-2-a 2. Emploi dans des équipements clos en exploitation. Quantité de fluide : 40 kg. NC / a) Equipements frigorifiques ou climatiques (y compris pompe à chaleur) de capacité unitaire supérieure à 2 kg, la quantité cumulée Situation future : de fluide susceptible d'être présente dans l'installation étant Pas de modification. supérieure ou égale à 300 kg (Déclaration avec contrôle périodique)

Tableau 9 : Classement ICPE détaillé du site

31 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

Figure 8 : Localisation des ICPE

La liste des communes concernées par le rayon d’affichage de 2 km est la suivante : ❖ MOUSSEY, ❖ BUCHÈRES, ❖ SAINT-THIBAULT, ❖ ISLE-AUMONT, ❖ LES BORDES-AUMONT, ❖ , ❖ SAINT-LÉGER-PRÉS-TROYES. En plus de son arrêté préfectoral, l’exploitation du site doit respecter les prescriptions des arrêtés suivants : ❖ Arrêté Ministériel du 11 Avril 2017 relatif aux prescriptions générales applicables aux entrepôts couverts soumis à la rubrique 1510, y compris lorsqu'ils relèvent également de l'une ou plusieurs des rubriques 1530, 1532, 2662 ou 2663 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement – une dérogation a été accordée par l’Arrêté Préfectoral d’Enregistrement du site existant pour mettre en place deux aires de mise en station des moyens aériens de part et d’autre des bureaux au lieu d’une aire au droit du mur séparatif ;

32 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

❖ Arrêté Ministériel du 25 Juillet 2001 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l’environnement soumises à déclaration sous la rubrique n°2330, ❖ Arrêté du 29/05/00 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l'environnement soumises à déclaration sous la rubrique n° 2925, ❖ Arrêté du 03/08/18 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l'environnement soumises à déclaration au titre de la rubrique 2910 – à noter qu’au vu des dimensions de la chaufferie et de l’absence de communication avec l’entrepôt, une dérogation est sollicitée pour ne disposer que d’une issue de secours au lieu des 2 requises à l’article 2.11, ❖ Arrêté du 04/08/14 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l'environnement soumises à déclaration sous la rubrique n° 1185.

La conformité du site aux prescriptions de l’Arrêté Ministériel du 11 Avril 2017 est présentée en annexe 4.

6.3. CLASSEMENT DU SITE AU REGARD DE L’ARTICLE R.511-10 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT (DIRECTIVE SEVESO III) L’arrêté du 26 Mai 2014 transpose en droit français la directive n°2012/18/UE dite » directive Seveso 3 » relative à la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses. La plateforme logistique ne stockera pas de quantités notables de matières dangereuses : seules sont identifiées 5,5 tonnes de liquides inflammables (parfums et peintures inflammables) et 1 000 Litres de fioul domestique pour l’alimentation des motopompes du système d’extinction automatique. Ces quantités sont trop faibles pour dépasser le seuil SEVESO (bas ou haut) des rubriques 4331 ou 4734, même en considérant leur cumul (danger physique).

6.4. SITUATION VIS-A-VIS DE L’ARTICLE R.515-58 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT La plateforme logistique et ses installations ne sont soumises à aucune des rubriques 3 000 à 3 999 de la nomenclature des installations classées et ne relève donc pas des articles R.515-58 et suivants du Code de l’Environnement. Les meilleures techniques disponibles ne seront donc pas étudiées dans le cadre de ce dossier.

6.5. CLASSEMENT AU REGARD DE LA NOMENCLATURE VISEE A L’ARTICLE L.214-2 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT (LOI SUR L’EAU) Le projet relève également des rubriques de la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application des articles L.214-1 à L.214-3 du Code de l’Environnement suivantes :

Rubrique Régime de Libellé de la rubrique Situation du site « Loi sur l’eau » classement Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la Situation actuelle : surface totale du projet, augmentée de la surface Infiltration des eaux pluviales. correspondant à la partie du bassin naturel dont les S = 8,038 ha. 2.1.5.0 écoulements sont interceptés par le projet, étant : D 1° Supérieure ou égale à 20 ha (Autorisation) Situation future : 2° Supérieure à 1 ha mais inférieure à 20 ha Pas de modification. (Déclaration)

Tableau 10 : Classement au regard de la Loi sur l’Eau La compatibilité du projet envisagé avec le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) et le SAGE (Schéma d’aménagement et de Gestion des Eaux) est présentée dans les chapitres de l’étude d’impact.

33 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

6.6. CLASSEMENT VIS-A-VIS DE L’ANNEXE A L’ARTICLE R.122-2 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT Le tableau ci-dessous présente les rubriques listées dans le tableau de l’annexe à l’article R.122-2 du Code de l’Environnement qui concernent le projet, ainsi que le positionnement de ce dernier au regard de ces rubriques.

Evaluation environnementale Cas par cas Catégorie Liste des projets Site Liste des projets Site Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) a) Installations mentionnées à l’article L.515-28 du Code de l’environnement (IED) b) Création d’établissements entrant dans le champ de l’article L.515-32 du Code de l’environnement et modifications faisant a) Autres ICPE soumises à X entrer un établissement dans le champ Autorisation. de cet article* (SEVESO) b) Autres ICPE soumises à c) Carrières soumises à Autorisation Enregistrement (pour ces mentionnées par la rubrique 2510 de la installations, l'examen au cas 1 nomenclature des ICPE et leurs par cas est réalisé dans les Installations extensions supérieures ou égales à 25 ha conditions et formes prévues à classées pour la l'article L. 512-7-2 du code de protection de d) Parcs éoliens soumis à Autorisation l'environnement). l’environnement mentionnés par la rubrique 2980 de la c) Extensions inférieures à 25 ha nomenclature des ICPE des carrières soumises à e) Elevages bovins soumis à Autorisation Autorisation mentionnées par la

mentionnés par la rubrique 2101 rubrique 2510 de la (élevages de veaux de boucheries ou nomenclature des ICPE bovins à l’engraissement, vaches laitières) de la nomenclature des ICPE f) Stockage géologique de CO2 soumis à Autorisation mentionnés par la rubrique 2970 de la nomenclature des ICPE

Le projet d’extension faisant basculer le site actuellement à Enregistrement sous le régime de l’Autorisation, une demande d’examen au cas par cas a été réalisée et déposée le 6 Juillet 2020. En l’absence de retour de l’autorité compétente quant à la nécessité ou non de réaliser une évaluation environnementale au moment du dépôt du présent dossier, il a été choisi d’intégrer une étude d’impact : si sa réalisation ne s’avère pas nécessaire suite à l’instruction de la demande d’examen au cas par cas, elle tiendra lieu d’étude d’incidence environnementale.

34 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE B – Présentation générale

7. GARANTIES FINANCIERES L’Arrêté Ministériel du 31 Mai 2012 modifié fixe la liste des installations classées soumises à l’obligation de constitution de garanties financières en application du 5° de l’article R.516-1 du Code de l’environnement. Le projet, objet du présent dossier, ne sera pas soumis au titre d’une des rubriques de la nomenclature des installations classées visées en Annexe I ou Annexe II de l’arrêté susvisé. Ainsi, il n’est pas soumis à l’obligation de constitution de garanties financières.

35 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE C – Etude d’impact

C. ETUDE D’IMPACT

Révision Date Rédacteur Validateur 0 07/08/2020 M. PENVEN J. LHERMITTE

L’étude d’impact a été rédigée par Marie PENVEN, Ingénieur Environnement et Risques industriels sénior, titulaire d'un diplôme d’ingénieur « Maîtrise des risques industriels et impacts sur l’Environnement », de l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de ROUEN.

Avec le concours de : D. FEVRE, ANAU ARCHITECTES pour l’insertion paysagère A. BENABD, GSE pour l’étude hydraulique T. LOUIS, DEHLOM ACOUSTIQUE pour l’étude acoustique

36 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE C – Etude d’impact

Le projet étant visé par la rubrique 1 de l’annexe à l’article R.122-2 du Code de l’Environnement, une demande d’examen au cas par cas préalable à la réalisation d’une étude d’impact a été déposée le 6 Juillet 2020. Le récépissé de dépôt associé est daté du 3 Août 2020. En l’absence de retour de l’autorité compétente quant à la nécessité ou non de réaliser une évaluation environnementale au moment du dépôt du présent dossier, il a été choisi d’intégrer une étude d’impact : si sa réalisation ne s’avère pas nécessaire suite à l’instruction de la demande d’examen au cas par cas, elle tiendra lieu d’étude d’incidence environnementale. Les objectifs de l’étude d’impact sont : ❖ de susciter la prise de conscience du concepteur sur l’adéquation ou non de l’installation projetée par rapport au site retenu, ❖ de donner aux autorités administratives les éléments propres à se forger une opinion sur le projet et de leur fournir des moyens de contrôle au vu de la réglementation applicable, ❖ de permettre d’apprécier les conséquences du projet sur l’environnement. L’étude d’impact analyse les interactions entre l’environnement dans lequel s’implante le projet et le projet lui- même. Sont étudiés les effets directs et indirects, temporaires et permanents. Pour les interactions susceptibles de présenter des nuisances, l’étude d’impact expose les mesures prises par l’exploitant pour minimiser ces nuisances. L’étude d’impact décrit les effets du projet en fonctionnement normal. Les effets susceptibles d’être générés en situation accidentelle sont quant à eux étudiés dans l’étude des dangers (chapitre suivant). Par souci de clarté vis-à-vis du lecteur, l’étude d’impact est réalisée par thèmes, dans lesquels sont regroupés l’état initial du site, l’évaluation des impacts éventuels du projet et si besoin la présentation des mesures prévues : ❖ Environnement (urbanisme, population, richesses naturelles, patrimoine culturel) ❖ Sol / sous-sol ❖ Eaux ❖ Air / Odeurs ❖ Climat / Energie ❖ Bruit / Vibrations ❖ Déchets ❖ Transports / Approvisionnement ❖ Emissions lumineuses

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SOMMAIRE

1. INTERET DU PROJET ET SOLUTION DE SUBSTITUTION ...... 41 1.1. SYNTHESE DU PROJET ...... 41 1.2. INTERET DU PROJET ...... 42 2. ENVIRONNEMENT ...... 43 2.1. IMPLANTATION DU SITE ...... 43 2.2. URBANISME ...... 45 2.2.1. Situation cadastrale ...... 45 2.2.2. Plan Local d’Urbanisme ...... 46 2.2.3. Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires 47 2.3. ENVIRONNEMENT HUMAIN ...... 58 2.3.1. Population ...... 58 2.3.2. Contexte économique ...... 59 2.4. RICHESSES NATURELLES ...... 62 2.4.1. Milieu naturel ...... 62 2.4.2. Paysage ...... 66 2.4.3. Evolution par rapport au scénario de référence ...... 78 2.5. PATRIMOINE CULTUREL ...... 80 2.5.1. Monuments historiques ...... 80 2.5.2. Patrimoine archéologique ...... 80 3. SOL ET SOUS-SOL ...... 82 3.1. CONTEXTE GEOLOGIQUE ...... 82 3.2. ETAT DE POLLUTION DU SOL ...... 83 3.3. ANALYSE DES EFFETS ET MESURES ...... 85 3.4. SURVEILLANCE DU SOL ET DU SOUS-SOL ...... 85 3.5. EVOLUTION PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE ...... 85 4. EAUX ...... 87 4.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ...... 87 4.1.1. Contexte hydrogéologique ...... 87 4.1.2. Contexte hydrologique ...... 91 4.2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ...... 94 4.2.1. Arrêté Préfectoral du 20 Décembre 2019 ...... 94 4.2.2. Arrêtés Ministériels applicables ...... 94 4.2.3. Convention de rejet ...... 98 4.2.4. Synthèse ...... 98 4.3. CARACTERISTIQUES DES REJETS, IMPACTS ET MESURES ...... 99 4.3.1. Alimentation et consommation en eau ...... 99 4.3.2. Mode de collecte et rejets ...... 100 4.3.3. Performance des installations de traitement ...... 106 4.3.4. Surveillance des rejets ...... 107 4.4. CONFORMITE DU PROJET AUX PLANS, SCHEMAS, PROGRAMMES ...... 107 4.4.1. Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ...... 107 4.4.2. Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) ...... 117 4.5. EVOLUTION PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE ...... 118 5. AIR ET ODEURS ...... 120

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5.1. SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 120 5.1.1. Qualité de l’air au niveau de la zone d’étude ...... 120 5.1.2. Recensement des sources d’émissions atmosphériques existantes ...... 121 5.2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ...... 122 5.2.1. Arrêté Préfectoral du 20 Décembre 2019 ...... 122 5.2.2. Arrêtés Ministériels applicables ...... 122 5.3. CARACTERISTIQUES DES REJETS ATMOSPHERIQUES, IMPACTS ET MESURES ...... 123 5.3.1. Activité logistique ...... 123 5.3.2. Local de personnalisation...... 123 5.3.3. Gaz d’échappement des véhicules ...... 123 5.3.4. Installation de combustion...... 124 5.3.5. Surveillance des rejets atmosphériques ...... 125 5.4. EVOLUTION PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE ...... 125 6. CLIMAT ET ENERGIE ...... 127 6.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ...... 127 6.1.1. Données météorologiques de la zone d’étude ...... 127 6.1.2. Données liées au réchauffement climatique ...... 128 6.2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ...... 129 6.3. RECENSEMENT DES EMISSIONS A POUVOIR DE RECHAUFFEMENT ET MESURES ...... 130 6.4. UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE ...... 130 6.5. VULNERABILITE DU PROJET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ...... 131 6.5.1. Préambule ...... 131 6.5.2. Ce qui est attendu à l’échelle mondiale ...... 132 6.5.3. Ce qui est attendu à l’échelle nationale ...... 133 6.5.4. Ce qui est attendu à l’échelle locale ...... 134 6.5.5. L’échelle des entreprises et l’adaptation au changement climatique ...... 135 6.5.6. Vulnérabilité du site ...... 136 7. BRUIT ET VIBRATIONS ...... 138 7.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ...... 138 7.1.1. Sensibilité de l’environnement ...... 138 7.1.2. Recensement des nuisances sonores existantes ...... 138 7.1.3. Etat initial acoustique...... 139 7.1.4. Recensement des sources de vibrations existantes ...... 140 7.2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ...... 140 7.3. SOURCES DE BRUIT, IMPACTS ET MESURES ...... 140 7.3.1. Sources sonores liées au recensement du site ...... 140 7.3.2. Mesures prévues pour prévenir les nuisances acoustiques ...... 141 7.4. SOURCES DE VIBRATIONS, IMPACTS ET MESURES ...... 141 7.5. SURVEILLANCE DES EMISSIONS ACOUSTIQUES ...... 142 7.6. EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE ...... 142 8. DECHETS ...... 144 8.1. CONTEXTE LOCAL ...... 144 8.2. DECHETS LIES A L’ACTIVITE DU SITE ...... 144 8.3. GESTION ET MESURES ...... 144 8.3.1. Tri et stockage ...... 144 8.3.2. Niveaux de gestion ...... 145 8.3.3. Synthèse ...... 145 9. TRANSPORTS ET APPROVISIONNEMENTS ...... 147

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9.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ...... 147 9.1.1. Caractéristiques locales de la mobilité ...... 147 9.1.2. Réseau routier au niveau de la zone d’étude...... 147 9.1.3. Mobilités actives ...... 147 9.1.4. Transports collectifs ...... 147 9.2. TRAFIC GENERE PAR L’ACTIVITE, IMPACT ET MESURES ...... 148 9.2.1. Estimation du trafic lie au projet ...... 148 9.2.2. Impact du trafic et mesures ...... 148 9.3. EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE ...... 149 10. EMISSIONS LUMINEUSES...... 151 10.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ...... 151 10.2. SOURCES LUMINEUSES, IMPACTS ET MESURES COMPENSATOIRES ...... 151 11. COMMODITE DU VOISINAGE ...... 152 11.1. BRUITS ET VIBRATIONS ...... 152 11.2. ODEURS ...... 152 11.3. EMISSIONS LUMINEUSES ...... 153 11.4. HYGIENE ET SALUBRITE (DECHETS) ...... 153 11.5. SANTE ...... 153 11.6. SECURITE PUBLIQUE ...... 153 12. INCIDENCES NEGATIVES NOTABLES SUR L’ENVIRONNEMENT RESULTANT DE LA VULNERABILITE DES PROJETS A DES RISQUES D’ACCIDENTS OU DE CATASTROPHES MAJEURES ...... 154 12.1. DEFINITION DU RISQUE MAJEUR ...... 154 12.2. IDENTIFICATION DES RISQUES MAJEURS ...... 154 12.3. VULNERABILITE DU SITE AUX RISQUES MAJEURS ...... 154 12.3.1. Le risque inondation ...... 154 12.3.2. Le risque mouvement de terrain...... 155 12.3.3. Le risque industriel ...... 156 12.3.4. Le risque nucléaire ...... 156 12.3.5. Le risque transport de matières dangereuses...... 157 12.4. INCIDENCES NEGATIVES SUR L’ENVIRONNEMENT ASSOCIEES A CES RISQUES MAJEURS ...... 157 13. EFFETS CUMULES ...... 158 14. REMISE EN ETAT DU SITE ...... 159 15. PHASE TRAVAUX ...... 161 16. EVALUATION DU COUT DES MESURES PRISES POUR L’ENVIRONNEMENT...... 162 17. SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ENVISAGEES ...... 163 18. SYNTHESE DE L’ETUDE D’IMPACT, ADDITION ET INTERRELATION DES EFFETS ...... 164 18.1. SYNTHESE DE L’ETUDE D’IMPACT ...... 164 18.2. ADDITION ET INTERRELATION DES EFFETS ENTRE EUX ...... 171 19. ANALYSE DES METHODES UTILISEES ET DIFFICULTES RENCONTREES ...... 172 19.1. METHODOLOGIE ...... 172 19.2. RECUEIL DES DONNEES ...... 172 19.3. DIFFICULTES RENCONTREES ...... 173

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1. INTERET DU PROJET ET SOLUTION DE SUBSTITUTION

1.1. SYNTHESE DU PROJET Le projet consiste à étendre l’entrepôt logistique existant, situé au sein du Parc logistique de l’Aube sur la commune de MOUSSEY (10), par la construction d’une quatrième cellule de stockage dans le prolongement des 3 cellules actuellement autorisées. Il faut souligner que la tranche 1 (3 cellules actuellement soumises à Enregistrement) est en cours de construction Les activités réalisées sur le site seront à terme les suivantes : ❖ Réception de marchandises par camion, ❖ Stockage des produits en mezzanine / rack / masse à l’intérieur des 3 puis 4 cellules de stockage (matières combustibles diverses, polymères, bois, papier, carton et liquides inflammables en faible quantité), ❖ Blanchisserie et personnalisation de textile par impression de peinture, ❖ Reconditionnement, ❖ Préparation de commandes, ❖ Expédition des marchandises par camion. Le plan de masse qui suit présente la configuration du site.

Figure 9 : Présentation du projet

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1.2. INTERET DU PROJET La société CATELLA LOGISTIC EUROPE a obtenu le 20 Décembre 2019 par l’Arrêté Préfectoral d’Enregistrement n°PCICP2019354-0001 l’autorisation de construire et exploiter un entrepôt logistique situé dans le Parc logistique de l’Aube à MOUSSEY (10 800). Un changement d’exploitant a depuis été réalisé par courrier du 11 Mars 2020 au profit de la société MOUSSEY LOGISTIQUE II. Cet entrepôt est en cours de construction (1ère tranche). Par la suite, des modifications par rapport aux éléments déclarés dans le dossier de demande d’enregistrement ont été portées à la connaissance du Préfet, par le dépôt d’un dossier le 30/07/2020. Ce dossier est en cours d’instruction. Aujourd’hui, la société MOUSSEY LOGISTIQUE II souhaite étendre son entrepôt par la création d’une quatrième cellule de stockage, dans le prolongement des cellules actuelles, dans l’enceinte ICPE du site existant (2ème tranche). Cela lui permettra d’augmenter ses capacités de stockage en évitant la consommation de nouveaux espaces naturels ou agricoles.

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2. ENVIRONNEMENT

2.1. IMPLANTATION DU SITE Le site de la société MOUSSEY LOGISTIQUE II est localisé 3 Rue des Lacs sur la commune de MOUSSEY (10). Les coordonnées du centre du site sont les suivantes :

Lambert II étendu Lambert 93 X 731 474 m 782 077 m Y 2 359 823 m 6 792 098 m

Tableau 11 : Coordonnées du site Comme le présente la vue aérienne ci-dessous, les abords immédiats de la zone d’étude sont constitués par : ❖ Au Nord : la Rue des Lacs puis un entrepôt exploité par la société PETIT BATEAU ; ❖ A l’Est : un autre entrepôt de la société LOGTEX ; ❖ Au Sud : l’autoroute A5 puis des parcelles agricoles ; ❖ A l’Ouest : des parcelles enherbées appartenant au Parc Logistique de l’Aube.

Figure 10 : Vue aérienne de la zone d’étude

L’extrait de la carte IGN n°2818SB « Bouilly/Clérey » au 1/25000 fournie en page suivante montre l’implantation du site dans son environnement.

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BUCHERES

SAINT-LEGER-PRES-TROYES

MOUSSEY LOGISTIQUE II

SAINT-THIBAULT

MOUSSEY

ISLE-AUMONT

VILLEMEREUIL LES BORDES-AUMONT

Figure 11 : Extrait de la carte IGN n°2818 SB « Bouilly/Clérey »

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2.2. URBANISME

2.2.1. SITUATION CADASTRALE Les parcelles occupées, en totalité ou en partie, par le site sont les suivantes :

Commune Section Parcelles Surface (m²) 46 188 MOUSSEY ZC 48 79 692 199 150 BUCHERES ZE 202 360 TOTAL 80 390

Tableau 12 : Liste des parcelles cadastrales occupées Ces parcelles sont visualisables sur l’extrait de cadastre ci-dessous.

Commune de BUCHERES ZE199 ZE202

Commune de MOUSSEY

ZC46

ZC48

Figure 12 : Présentation des parcelles cadastrales

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2.2.2. PLAN LOCAL D’URBANISME

2.2.2.1. ZONAGE D’après les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) des communes de MOUSSEY et BUCHERES, et comme le montrent les extraits carte de zonage ci-dessous, les terrains accueillant le site sont localisés : ❖ Pour la commune de MOUSSEY : en zone 1AUW.

Figure 13 : Extrait de la carte de zonage du PLU de MOUSSEY

❖ Pour la commune de BUCHERES : également en zone 1AUW.

Figure 14 : Extrait de la carte de zonage du PLU de BUCHERES

Au regard des règlements de ces deux PLU, la zone 1AUW est une zone destinée à l’accueil des activités économiques liées à la vocation logistique du Parc logistique de l’Aube.

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Au regard du règlement d’urbanisme, dans cette zone, sont autorisées : ❖ Les constructions liées à des activités logistiques, entrepôts et aires de stockage ou de traitement de marchandises liés à ces activités et leurs annexes ; ❖ Au-delà d’une bande de 60 mètres par rapport à l’axe de l’autoroute A5, de la route départementale n°444, au-delà d’une bande de 100 mètres par rapport à l’axe de la voie ferrée Troyes/Saint-Florentin, au-delà d’une bande de 75 mètres par rapport à l’axe : de la route départementale n°85 et du chemin de , les activités économiques répertoriées dans la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement sous réserve qu’elles correspondent à la vocation de la zone. L’implantation du site, plateforme logistique, et du projet d’extension associé est donc compatible avec les PLU des communes de MOUSSEY et BUCHERES.

2.2.2.2. SERVITUDES Au regard de la carte de zone de MOUSSEY, le site est implanté dans une zone de non aedificandi liée à la présence de l’autoroute A5 en bordure Sud du site. En ce qui concerne les servitudes, d’après la carte de servitudes de chacune des deux communes de MOUSSEY et BUCHERES, aucune servitude d’utilité publique ne concerne les terrains occupés par le site. L’ensemble des documents d’urbanisme précités est disponible en annexe 5.

2.2.3. SCHEMA REGIONAL D’AMENAGEMENT, DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET D’EGALITE DES TERRITOIRES Prévue par la loi NOTRe (loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République du 7 Août 2015), le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET) de la région Grand- Est, dénommé « Territoires » a été adpoté par le Conseil régional le 22 Novembre 2019 et approuvé le 24 Janvier 2020. Il se compose en première partie d’un diagnostic territorial qui identifie deux enjeux prioritaires : l’urgence climatique et les inégalités territoriales. Grand Est Territoires est un outil stratégique établi sur la base du diagnostic précité, qui donne corps à une vision collective et ambitieuse à l’horizon 2030 et 2050. Pour concrétiser cette stratégie, 30 objectifs ont été fixés. Ils convergent autour de 2 axes : ❖ Le premier axe porte l’ambition d’un Grand Est qui fait face au bouleversement climatique en osant changer de modèle de développement. ❖ Le second axe vise à dépasser les frontières et renforcer les cohésions, pour un espace européen connecté. Document d’aménagement à visée intégratrice, le SRADDET couvre un nombre important de domaines obligatoires (Art. L. 4251-1.- du CGCT) : ❖ Équilibre des territoires ; ❖ Désenclavement des territoires ruraux ; ❖ Habitat ; ❖ Gestion économe de l’espace ; ❖ Implantation des différentes infrastructures d’intérêt régional ; ❖ Intermodalité et développement des transports ; ❖ Maîtrise et valorisation de l’énergie ; ❖ Pollution de l’air ; ❖ Lutte contre le changement climatique ; ❖ Protection et restauration de la biodiversité ; ❖ Prévention et gestion des déchets.

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Cette agrégation de thématiques faisant auparavant l’objet de schémas spécifiques répond à un objectif fort de rationalisation du nombre de documents existants (selon le rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance n° 2016-1028 du 27 juillet 2016). Ainsi le SRADDET, dit « Schéma des schémas », croise, synthétise, actualise et enrichit les schémas précédents pour donner une vision stratégique, unifiée et claire sur l’aménagement, le développement durable et équilibré des territoires. Plusieurs schémas sont donc remplacés par le présent SRADDET : ❖ 3 Schémas régionaux du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE) ; ❖ 3 Schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE) ; ❖ Les Schémas directeurs territoriaux d'aménagement numérique (SDTAN), des 10 départements du Grand Est ; ❖ Les Schémas régionaux des infrastructures de transport (SRIT) de Lorraine et de Champagne-Ardenne ; ❖ Le Plan régional de prévention et gestion des déchets (PRPGD), dans sa version projet d’août 2018, est également intégré au SRADDET.

Dispositions du SRADDET Situation du projet d’extension AXE 1 : CHANGER DE MODELE POUR UN DEVELOPPEMENT VERTUEUX DE NOS TERRITOIRES Pour une région engagée dans la transition écologique et énergétique CHOISIR UN MODELE ENERGETIQUE DURABLE Objectif 1. Devenir une région à énergie positive et bas- Réduction des consommations énergétiques comme pour carbone à l’horizon 2050 la tranche 1 : dernières technologies mises en œuvre A l’horizon 2050, l’objectif régional est a minima de couvrir (lampes LED), isolation thermique de la cellule, pas de les besoins énergétiques régionaux par la production chauffage mais uniquement maintien hors gel pour d’énergies renouvelables et de récupération et ainsi devenir assurer le bon fonctionnement du système d’extinction « Région Grand Est à Energie Positive et bas carbone en 2050 automatique. ». L’atteinte de cet objectif passe par le renforcement de La cellule 4 sera alimentée uniquement en électricité : elle deux dynamiques indissociables : la réduction de 55% de la n’a pas d’impact sur la chaufferie déjà autorisée. consommation énergétique d’une part, et la multiplication Réduction des émissions de gaz à effet de serre : par 3,2 de la production des énergies renouvelables et de transporteurs à l’écoute des nouvelles technologies et récupération, indépendamment des capacités de production des nouveaux carburants qui pourraient être employés, d’énergie d’origine nucléaire de la région qui résultent de place de parking prévues pour la recharge des véhicules choix stratégiques nationaux. Cette double dynamique inclut électriques du personnel, chargement des moteurs à le développement de solutions de stockage (notamment l’arrêt… hydrogène). A l’horizon 2050, le scénario choisi vise une couverture des besoins énergétiques régionaux par la production d’énergies renouvelables et de récupération. Objectifs chiffrés régionaux : - Réduction de la consommation énergétique finale de 29% en 2030 et 55% en 2050 (par rapport à l’année de référence 2012) - Réduction de la consommation en énergie fossile de 46% en 2030 et 90% en 2050 (par rapport à l’année de référence 2012) - Production annuelle d’énergies renouvelables et de récupération équivalente à 41% de la consommation énergétique finale en 2030 et à 100% en 2050 (Région à énergie positive) - Réduction des émissions de gaz à effet de serre de 54% en 2030 et 77% en 2050 (par rapport à l’année de référence 1990 - estimation)

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Dispositions du SRADDET Situation du projet d’extension Objectif 2. Accélérer et amplifier les rénovations Extension d’un bâtiment neuf (en cours de construction) énergétiques du bâti répondant à la dernière réglementation thermique en Afin de répondre à ces ambitions nationales en termes de vigueur. maîtrise de la consommation énergétique, la Région et ses territoires affirment la nécessité de généraliser les rénovations énergétiques performantes des bâtiments résidentiels et tertiaires comme premier levier de réduction des consommations. Objectif chiffré régional : Réhabiliter 100% du parc résidentiel en BBC d’ici 2050 Objectif 3. Rechercher l’efficacité énergétique des Réduction des consommations énergétiques comme pour entreprises et accompagner l’économie verte la tranche 1 : dernières technologies mises en œuvre La Région affirme donc la nécessité d’accompagner (lampes LED), isolation thermique de la cellule, pas de l’efficacité énergétique des entreprises, les filières de chauffage mais uniquement maintien hors gel pour l’économie verte et développer l’industrie du futur assurer le bon fonctionnement du système d’extinction (bioéconomie, énergies renouvelables, industries et automatique. véhicules du futur, Ferme du futur, etc.) en articulation avec le SRDEII. Il s’agit pour le Grand Est de développer les composantes essentielles pour réussir la transition énergétique et écologique et favoriser l’émergence d’une économie productive plus compétitive et durable. L’objectif est de poursuivre la baisse des consommations énergétiques de l’ensemble du tissu économique mais aussi de permettre une transformation globale des secteurs économiques en faveur de modes de production plus respectueux de l’environnement en saisissant les potentiels existants. Cette transformation passe par le développement des démarches d’efficacité énergétique des entreprises, dans l’organisation de leur activité, notamment de leurs procédés de fabrication, leurs systèmes de chauffage, l’isolation des bâtiments ou encore leur chaîne logistique. Plus encore, la nécessité et l’urgence de cette transformation peut poser les bases d’un engagement des entreprises dans des démarches plus globales intégrant également les enjeux d’amélioration de la qualité de l’air, de protection de la biodiversité, de réduction des déchets, dans la logique de l’économie circulaire. Ce type de démarches s’inscrit pleinement dans le volet environnemental de la Responsabilité sociétale des entreprises.

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Dispositions du SRADDET Situation du projet d’extension Objectif 4. Développer les énergies renouvelables pour Dans le cadre de la création de la 4ème cellule, compte diversifier le mix énergétique tenu du fait que des liquides inflammables peuvent y être La Région et ses territoires réaffirment la volonté de stockés (rubrique 4331) et en accord avec l’article 1 de développer la production d’énergies renouvelables et de l’Arrêté Ministériel du 5 Février 2020 pris en application récupération et d’accompagner l’innovation et la de l’article L.111-18-1 du Code de l’Urbanisme, la mise en structuration des filières avec l’ensemble des acteurs du place de panneaux photovoltaïques en toiture de la territoire et en lien avec le SRDEII. cellule n’est pas obligatoire. Cet objectif vise à favoriser, notamment par l’aménagement La société MOUSSEY LOGISTIQUE II n’a ainsi pas prévu et la planification, un développement à la fois ambitieux et l’installation de ces équipements dans l’immédiat. A noter soutenable de toutes les filières d’énergies renouvelables et cependant que le bâtiment dans sa totalité est conçu pour de récupération. Cet objectif doit se faire dans le respect des pouvoir les accueillir dans un second temps (toiture « PV usages et des fonctionnalités des milieux forestiers, naturels ready »). et agricoles et des patrimoines. La préservation de la qualité paysagère devra faire l’objet d’une attention particulière. Les territoires concourent à la réalisation de cet objectif en fonction de leurs spécificités en termes de potentiel local et de niveau de contraintes. Afin que ce développement bénéficie davantage aux acteurs du territoire et permette une réappropriation locale des enjeux énergétiques Objectif chiffré régional : Production annuelle d’énergies renouvelables et de récupération équivalente à 41% de la consommation énergétique finale en 2030 et à 100% en 2050 (Région à énergie positive) Objectif 5. Optimiser et adapter les réseaux de transport Sans objet. d’énergie L’objectif consiste à favoriser l’intégration des énergies renouvelables et de récupération aux réseaux en améliorant leur flexibilité et en optimisant leur gestion afin de limiter les besoins de renforcement / extension des réseaux. VALORISER NOS RICHESSES NATURELLES ET LES INTÉGRER DANS NOTRE DEVELOPPEMENT Objectif 6. Protéger et valoriser le patrimoine naturel et la Sans objet : extension au sein du site ICPE déjà soumis à fonctionnalité des milieux et les paysages Enregistrement, pas de consommation d’espace naturel. Pour enrayer la disparition massive de la biodiversité, la Région et ses territoires affirment la nécessité de préserver ce patrimoine naturel, les paysages et les fonctionnalités des milieux, pour maintenir et développer la diversité écologique du territoire. Objectifs chiffrés régionaux : - Atteindre 2% du territoire en espaces protégés d’ici 2030 - 0 perte nette de surfaces en zones humides et en haies par rapport à 2017

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Dispositions du SRADDET Situation du projet d’extension Objectif 7. Préserver et reconquérir la Trame verte et bleue Sans objet : site implanté en dehors de la trame verte ou Face à son rôle et la dynamique de dégradation, la Région et bleue. ses territoires réaffirment l’importance non seulement de préserver mais aussi de reconquérir la Trame verte et bleue qui identifie des corridors écologiques et des réservoirs de biodiversité (cf. les atlas des SRCE en annexe 8 du SRADDET). Il s’agit aussi de restaurer la fonctionnalité des milieux dans les zones à enjeux identifiées au niveau régional ou au niveau local et réduire l’impact des fragmentations. Objectifs chiffrés régionaux : - Restaurer 3% des continuités écologiques par an par rapport à 2014 - 100 % des nouveaux aménagements en cohérence avec les continuités écologiques Objectif 8. Développer une agriculture durable de qualité à Sans objet : extension au sein du site ICPE déjà soumis à l’export comme en proximité Enregistrement, pas de consommation d’espace agricole. La place importante de l’agriculture et de la viticulture dans la vie économique et l’aménagement des territoires doit être pérennisée et développée dans une approche plus intégrée, diversifiée et qualitative Objectifs chiffrés régionaux : - Tripler la surface en agriculture biologique et signes de qualité d’ici 2030 par rapport à 2016 Atteindre 50% de produits locaux dans nos cantines d’ici 2030 - Maintenir et valoriser les prairies par rapport à 2017 Objectif 9. Valoriser la ressource en bois avec une gestion Sans objet. multifonctionnelle des forêts Le SRADDET demande, dans le respect du principe de subsidiarité et de la répartition des compétences, de préserver le foncier forestier et améliorer les aménagements en faveur de l’amélioration des conditions de mobilisation du bois (dessertes forestières, équipements de massifs, …) et de promouvoir une gestion qualitative de la forêt, compatible avec la préservation de la trame vert et bleue et des fonctionnalités de la forêt. Objectif 10. Améliorer la gestion qualitative et quantitative Tranche 1 : infiltration des eaux pluviales après de la ressource en eau traitement adapté (phytoremédiation ou séparateurs Les territoires doivent s’organiser collectivement pour hydrocarbures) ; pas de consommation en eau potable optimiser la gestion de la qualité et de la quantité d’eau afin pour le procédé logistique, essentiellement besoins qu’elle puisse continuer à être disponible pour ses différents sanitaires du personnel ; rejet des eaux usées usages : eau potable, usages domestiques, agricoles (avec domestiques dans le réseau communal pour traitement à notamment l’irrigation), industriels, transport fluvial, la station d’épuration de TROYES. fonctionnalité des milieux aquatiques, etc. Tranche 2 : pas de modification de la gestion des eaux. Objectifs chiffrés régionaux : Augmentation de la consommation en eau pour les usages du personnel (alimentation par le réseau - Couvrir 100% des bassins hydrographiques en structure de communal) et donc du volume d’eaux usées domestiques gestion des rivières et des nappes à horizon 2030 correspondant, le flux total futur représentant moins de - Atteindre les objectifs des SDAGE : 91% des rivières et 0,03% du flux acceptable dans le milieu récepteur. 100% des nappes en bon état en 2027 Augmentation du volume d’eaux pluviales de toitures qui - Réduire de 20% les prélèvements d’eau d’ici à 2030 et est infiltré pour rejoindre le sol / sous-sol / eaux optimiser son partage par rapport à 2016 souterraines.

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Dispositions du SRADDET Situation du projet d’extension Objectif 11. Economiser le foncier naturel, agricole et Sans objet : extension au sein du site ICPE déjà soumis à forestier Enregistrement, pas de consommation d’espace naturel Afin d’enrayer ce processus de consommation foncière, les ou agricole. territoires sont invités à mettre en œuvre des politiques et des actions permettant de réduire la consommation du foncier agricole, naturel et forestier de 50 % d’ici 2030 et de tendre vers 75% d’ici 2050 notamment en optimisant les potentiels de développement des espaces déjà urbanisés tout en respectant les principes de l’urbanisme durable. Il s’agit donc de réduire la consommation foncière et d’optimiser le potentiel foncier mobilisable par différents outils et stratégies. Objectif chiffré régional : Réduire la consommation des terres agricoles, naturelles et forestières de 50% d’ici 2030 et tendre vers 75% d’ici 2050 par rapport à la période 2010-2019 VIVRE NOS TERRITOIRES AUTREMENT Objectif 12. Généraliser l’urbanisme durable pour des Sans objet. territoires attractifs et résilients Les nouveaux aménagements doivent également répondre aux exigences de l’urbanisme durable et qualitatif. Cet objectif invite les territoires à mieux organiser l’espace urbain autour des infrastructures et des réseaux existants de transport, d’énergie, d’assainissement, de traitement des déchets, mais aussi de développer la multifonctionnalité des espaces et de développer la mixité des formes urbaines. Objectif chiffré régional : Végétaliser la ville et compenser 150% des nouvelles surfaces imperméabilisées en milieu urbain et 100% en milieu rural Objectif 13. Développer l’intermodalité et les mobilités Pas de pistes cyclables desservant le Parc d’activités, ni de nouvelles au quotidien ligne de bus. Globalement, le SRADDET mise sur l’intermodalité et Voie ferrée desservant le Parc logistique trop éloignée du encourage les mobilités nouvelles, durables, connectées et site pour envisager un report modal. solidaires sur l’ensemble du territoire régional, pour tous et pour tous les usages : courtes distances, longues distances, trajets ponctuels ou réguliers, déplacements domicile-travail, modes actifs. Si tous ces types de mobilité ne sont pas pertinents pour chaque secteur territorial, des solutions adaptées aux besoins locaux seront à définir. La complémentarité entre les modes de transport et les facilités d’échanges entre les réseaux (international, national, régional et local) doivent guider l’organisation des transports afin de faciliter les déplacements. Un effort particulier doit se porter sur l’organisation des correspondances et rabattements autour d’un réseau de pôles d’échanges de qualité et accessibles à tous, quelle que soit la densité de population du territoire.

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Dispositions du SRADDET Situation du projet d’extension Objectif 14. Reconquérir les friches et accompagner les Sans objet. territoires en mutation Le traitement des friches et la reconversion des secteurs en mutation constituent une priorité forte de la Région Grand Est. Elle souhaite ainsi que cette reconversion soit envisagée au sein d’une stratégie territoriale globale et permette la réintégration des friches dans le tissu urbain des villes et villages, voire pour certaines, leur renaturation ou leur retour à l’agriculture, avec si possible une mise en valeur du patrimoine bâti et, le cas échéant, une dépollution. Objectif 15. Améliorer la qualité de l’air, enjeu de santé Ligne directrice de l’OMS respectée pour les PM10 au publique niveau de la zone d’étude (stations de mesure de Pour que ces actions soient les plus structurantes, il est TROYES). essentiel d’aborder la question par une approche intégrée Rejets atmosphériques directs du site limités : chaudière urbanisme-transport-énergie-développement économique de puissance 1,7 MW alimentée au gaz naturel, rejets du afin d’engager les territoires dans une démarche vertueuse local personnalisation négligeables au regard de la de réduction des émissions à la source. En complément de quantité de peintures utilisées. Emissions non impactées cette approche croisée de la planification, il est nécessaire de par le projet d’extension. viser l’amélioration de la protection des populations Rejets atmosphériques indirects augmentés avec la exposées, en particuliers les plus sensibles (enfants, création de la 4ème cellule et l’augmentation du trafic personnes âgées, femmes enceintes, personnes souffrant de associé : les émissions du site représenteront à terme pathologies chroniques, etc.) au-delà des périmètres des 0,12% des émissions atmosphériques recensées pour le Plans de protection de l’atmosphère (PPA) prévus par la département de l’Aube (2016). réglementation. En effet, dans une logique de santé publique, il est nécessaire de viser les lignes directrices de l’OMS, plus protectrices que les normes actuelles, et de sortir de la gestion de situations d’urgence, lors des pics de pollution, en inscrivant ces mesures de protection dans la durée. Objectifs chiffrés régionaux : - Respecter les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé d’ici 2030 sur la concentration en particules fines et ultrafines (20 μg/m3 en moyenne annuelle pour les PM10, au lieu de 40 dans la réglementation française) - Réduire à la source les émissions de polluants en lien avec les objectifs nationaux du Plan de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA) avec les objectifs issus de la scénarisation climat-air-énergie à horizon 2030 : Réduction de 84% des SO2, de 72% des NOx, de 14% des NH3, de 56% des PM2,5 et de 56% des COVNM par rapport à 2005 Objectif 16. Déployer l'économie circulaire et responsable Tri et recyclage des déchets en place sur le site, dans notre développement. conformément à la réglementation en vigueur. En faisant le choix de l'économie circulaire, le Grand Est poursuit un objectif d’économies des ressources disponibles, tout en encourageant la réduction de la production de déchets. Il s’agit ainsi de mobiliser l’ensemble des acteurs (entreprises, collectivités, consommateurs, etc.) pour lutter contre les gaspillages, en développant le tri à la source (notamment des déchets alimentaires et des déchets des entreprises), ainsi que les filières de recyclage et de valorisation (par exemple dans le secteur du bâtiment). Cette mobilisation passe notamment par la mise en œuvre des actions du Plan régional de prévention et gestion des déchets (PRPGD) et de son plan d’actions en faveur de l’économie circulaire (PRAEC), construits de façon concertée avec l’ensemble des acteurs.

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Dispositions du SRADDET Situation du projet d’extension Objectif 17. Réduire, valoriser et traiter nos déchets Tri et recyclage des déchets en place sur le site, Cet objectif repose sur trois volets majeurs qui s’inscrivent conformément à la réglementation en vigueur. dans une dynamique de maîtrise des impacts sur l’environnement et dans le sens de la réglementation : - La réduction des déchets, notamment par la prévention ; - La valorisation matière et organique des déchets avec la mise en place de projets ambitieux dans le domaine de la gestion des déchets (réduction et valorisation des déchets du BTP, mise en application du « décret 5 flux », développement du tri à la source des déchets organiques, généralisation d'une tarification incitative, extension des consignes de tri à tous les emballages plastiques, etc.) - La valorisation énergétique et le traitement des déchets résiduels, avec une adaptation des capacités des installations de traitement des déchets permettant d’assurer le traitement et la valorisation des déchets produits dans la région Objectifs chiffrés régionaux : - Réduire de 10% les déchets ménagers et assimilés en 2020 par rapport à 2010 o généraliser la collecte sélective des biodéchets d’ici 2024, o étendre les consignes de tri à tous les emballages plastiques d’ici 2022, o développer la tarification incitative pour atteindre une couverture de 40% du Grand Est en 2031 ; - Valoriser 55 % des déchets non dangereux non inertes en 2020 et 65 % en 2025 ; - Valoriser 70% des déchets du BTP en 2020 ; - Limiter à 75% l’incinération des déchets sans valorisation en 2020 et à 50% en 2025 par rapport aux quantités effectivement incinérées en 2010 ; - Limiter à 70% les capacités autorisées de stockage en 2020 et à 50% en 2025 par rapport aux quantités effectivement enfouies en 2010.

AXE 2 : DEPASSER LES FRONTIERES ET RENFORCER LA COHESION POUR UN ESPACE EUROPEEN CONNECTE Pour une organisation et des coopérations aux échelles interterritoriales, interrégionales et transfrontalières CONNECTER LES TERRITOIRES AU-DELA DES FRONTIERES Objectif 18. Accélérer la révolution numérique pour tous Sans objet. La Région porte l’ambition de finaliser la couverture de tout le territoire par la fibre optique permettant un accès très haut débit à internet. Objectif chiffré régional : Amener la fibre optique à 100% des foyers, entreprises et services à l’horizon 2023 Objectif 19. Gommer les frontières et ouvrir le Grand Est à Sans objet. 360° Face à ces problématiques, la Région et ses territoires doivent chercher collectivement à gommer les effets-frontières pour optimiser et intensifier les liaisons du Grand Est avec les territoires voisins, et notamment pour développer son ouverture vers le Sud de la France et l’Europe.

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Dispositions du SRADDET Situation du projet d’extension Objectif 20. Valoriser les flux et devenir une référence en Voie ferrée desservant le Parc logistique trop éloignée du matière de logistique multimodale site pour envisager un report modal. Afin d’optimiser la logistique locale et de tirer parti des flux Report modal difficilement réalisable au vu de la traversants, le Grand Est souhaite devenir une référence en typologie des produits susceptibles d’être stockés. matière de logistique de demain en s’appuyant sur les plateformes logistiques existantes dans une logique de complémentarité (voir carte). Le développement et l’amélioration des systèmes de logistique dans le Grand Est, par leurs conséquences sur les problématiques climat-air-énergie et de biodiversité ainsi que sur la consommation, sont un véritable enjeu à prendre en compte à toutes les échelles. Afin d’encourager le report modal, de la route vers des modes plus propres et de créer une alternative performante au mode routier, la région et ses territoires doivent valoriser les plateformes de transport multimodales existantes (fluviales et aéroportuaires), par exemple en les rendant tri-modales et en développant leurs services. Le ferroutage nécessite en effet une bonne articulation entre axes structurants et plateformes de transports. A ces plateformes doit être adjointe une offre de service adaptée et modernisée. Il s’agit donc de valoriser les plateformes logistiques existantes et développer leur complémentarité, en recherchant et en accompagnant : - Le report modal de la route sur des modes de transports plus durables comme le rail ou le fluvial. Des projets de plateformes de mise en relation ferroute sont à mettre en oeuvre, avec l’objectif de développer des synergies entre les plateformes et d’assurer au minimum une accessibilité bimodale et dans l’idéal trimodale. Notamment, la région Grand Est est bien dotée en réseaux ferroviaires et canaux fluviaux qu’il s’agit de pérenniser et moderniser (travaux de réhabilitation, mise au gabarit, etc.) avec des modèles économiques à construire ; - Les solutions les plus efficaces pour répondre à la problématique du dernier kilomètre, en milieu urbain comme rural (mobilisation d’acteurs locaux déjà positionnés, utilisation de modes de transports électriques ou doux, etc.) ; - Les coopérations et la mise en réseau pour le développement de projets logistiques innovants et une meilleure connaissance des forces, faiblesses et potentialités des plateformes existantes du Grand Est. La coordination entre les plateformes et l’arrêt de la concurrence modale et financière entre elles sont nécessaires pour se positionner comme un acteur global face aux plateformes des territoires voisins. Le renforcement des plateformes logistiques existantes devra se faire en tenant compte des nuisances générées, notamment sonores, en cherchant à les réduire et limiter leur impact sur l’environnement. Un portail unique (site en ligne) pour la logistique est à mettre en place pour répondre à ces enjeux, en lien avec l’Observatoire régional des transports et de la logistique du Grand Est, dans une dimension transfrontalière et interrégionale. Objectif régional : Mettre en place un portail d’information unique pour la logistique

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Dispositions du SRADDET Situation du projet d’extension SOLIDARISER ET MOBILISER LES TERRITOIRES Objectif 21. Consolider l’armature urbaine, moteur des Sans objet. territoires Pour conforter ce maillage régional de villes qui concentrent activités, populations et services, le Grand Est réaffirme le rôle structurant des différents pôles de son armature urbaine fonctionnelle, répartis selon la typologie suivante : - Centre urbain à fonctions métropolitaines - Centres urbains à fonctions métropolitaines - Pôles territoriaux - Polarités en interaction avec un ou des centres urbains - Autres polarités Objectif régional : Renforcer les 54 polarités de l’armature urbaine régionale Objectif 22. Moderniser les infrastructures de transport tous Sans objet. modes et désenclaver les territoires La Région et ses partenaires, notamment les propriétaires et gestionnaires des infrastructures de transport ainsi que les collectivités locales, portent l’ambition de moderniser les infrastructures sur les quatre modes, en misant sur leur complémentarité et l’intermodalité, dans le respect de la Trame verte et bleue Objectif chiffré régional : Moderniser 1 300 km de voies ferrées de desserte fine du territoire « capillaires (800 km pour les voyageurs « et 500 km de voies « pour le fret) » d’ici 2025 Objectif 23. Optimiser les coopérations et encourager toute Sans objet. forme d’expérimentation Le Grand Est souhaite tirer parti de sa position stratégique et réaffirme ici une double volonté s’appuyant sur le partenariat et l’expérimentation : s’inscrire au coeur de l’Europe en développant les coopérations avec ses voisins français et européens mais aussi encourager les coopérations territoriales pour renforcer la solidarité régionale. Objectif 24. Organiser les gouvernances et associer les Sans objet. acteurs du territoire L’objectif est donc de renouveler, d’optimiser ou d’organiser à toutes les échelles les gouvernances dans les grandes thématiques du SRADDET en s’appuyant sur les avancées déjà réalisées ou à créer à l’échelle régionale CONSTRUIRE UNE REGION ATTRACTIVE DANS SA DIVERSITE Objectif 25. Adapter l’habitat aux nouveaux modes de vie Sans objet. Face à ces évolutions, l’offre de logements doit s’adapter et se diversifier Objectif 26. Rechercher l’égalité d’accès à l’offre de services, Sans objet. de santé, sportive et culturelle Pour satisfaire les besoins des habitants et des entreprises, mais également pour faciliter leur accueil et leur ancrage, tous les échelons territoriaux du Grand Est doivent travailler en partenariat pour optimiser les services de proximité et garantir leur accès dans tous les types de pôles du territoire, s’appuyant et renforçant ainsi l’armature urbaine

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Dispositions du SRADDET Situation du projet d’extension Objectif 27. Développer l’économie locale, ancrée dans les Sans objet. territoires En cohérence avec le SRDEII et le CPRDFOP, l’ambition du Grand Est est ainsi d’améliorer l’attractivité et le développement économique en agissant sur les conditions cadres que sont l’offre foncière et immobilière économique, les équipements de recherche et de développement, les équipements de formation et plus globalement la valorisation des compétences et savoir-faire. En premier lieu, la Région et ses territoires sont invités à améliorer la connaissance du potentiel d’accueil des entreprises, d’abord au sein des centralités, puis dans les zones d’activités économiques existantes, ou encore dans les friches dont la réhabilitation est possible. Ce travail de recensement doit pouvoir aboutir à la définition et à la rationalisation des enveloppes foncières, dans un objectif global d’économie du foncier et de mise en place d’un réseau de zones d’activités structurantes à l’échelle régionale. Cette démarche implique une réflexion interterritoriale afin d’éviter les concurrences. D’une même manière, ce travail peut être effectué pour l’accueil et l’ancrage local des filières économiques (stockage, transformation, etc.) afin d’accompagner la structuration de filières locales (approvisionnement, transformation et débouché locaux). Ceci doit se faire en lien avec le SRDEII et l’objectif 23 sur l’expérimentation et l’innovation territoriales. Parallèlement, il convient d’adopter une approche plus qualitative de l’offre foncière et immobilière économique en l’adaptant aux besoins de chaque activité et des parcours d’entreprises. Objectif 28. Améliorer l’offre touristique en prenant appui Sans objet. sur nos spécificités Cet objectif vise à valoriser et améliorer ces richesses et équipements et s’appuie pour cela sur les autres objectifs de la stratégie (6, 7, 19, 21 et 22 notamment) tout en ciblant les retombées touristiques EN CONCLUSION, IMPLIQUER CHACUN POUR UN ELAN COLLECTIF Pour une réussite de la mise en oeuvre du SRADDET Objectif 29. Placer le citoyen et la connaissance au cœur du Sans objet. projet régional Ces modes de vie renouvelés et respectueux de la planète nécessitent que l’humain soit au coeur du processus. Aussi, responsabiliser le citoyen, encourager les démarches participatives et les dialogues interculturels, interreligieux, intergénérationnels sont des éléments centraux de la réussite de ce projet d’avenir pour le Grand Est. Objectif 30. Rêver Grand Est et construire collectivement Sans objet. une image positive du territoire L’ambition portée par cet objectif est de valoriser les richesses du Grand Est et plus encore de créer et partager une image positive et un récit commun, se nourrissant des spécificités et de la diversité des territoires. Figure 15 : Positionnement du site au regard du SRADDET

Le projet d’extension n’est pas en contradiction avec les principaux objectifs du SRADDET le concernant.

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2.3. ENVIRONNEMENT HUMAIN

2.3.1. POPULATION Les habitations les plus proches sont situées à environ 370 m au Sud-ouest sur la commune de MOUSSEY, puis à 525 m au Nord-est sur la commune de BUCHERES. Les suivantes sont localisées à 590 m à l’Est (Château de Villebertin) et à 800 m au Sud-est. Dans un rayon plus large, les principales zones habitées sont constituées par les communes suivantes (source : INSEE – Populations légales en 2017) :

Commune Nombre d’habitants Distance du projet2 MOUSSEY 654 1,1 km au Sud-est BUCHERES 1 721 1,1 km au Nord-est SAINT-THIBAULT 562 2,9 km au Sud-est ISLE-AUMONT 480 1,7 km au Sud-est LES BORDES-AUMONT 551 4,4 km au Sud VILLEMEREUIL 256 2,7 km au Sud-ouest SAINT-LEGER-PRES-TROYES 894 2 km au Nord

Tableau 13 : Population de la zone d’étude L’établissement recevant du public le plus proche des installations est situé à 380 m au Sud-ouest ; il s’agit d’un point de vente de producteur (cidre et jus de pommes). Les autres ERP sont recensés plutôt au niveau des centres-villes des communes alentours. L’ensemble des ERP recensés sur les communes de la zone d’étude (source : Liste départementale des ERP mises à jour le 06/03/2019 – Préfecture de l’Aube) sont localisés sur la carte de la page suivante.

Figure 16 : Localisation des ERP de la zone d’étude (06/03/2019)

2 Positionnement exprimé par rapport au centre-ville de la commune concernée

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2.3.2. CONTEXTE ECONOMIQUE La commune de MOUSSEY bénéficie de l’implantation du Parc Logistique de l’Aube, géré par le Conseil départementale de l’Aube, portant sur 250 ha répartis sur trois communes : BUCHERES, SAINT-LEGER-PRES- TROYES et MOUSSEY. L’activité agricole reste cependant importante dans la commune.

2.3.2.1. ECONOMIE La commune de MOUSSEY comptait 143 emplois en 2016 (source : INSEE – Sphères présentielle et productive de 1975 à 2016) répartis ainsi : ❖ 41 emplois dans la sphère productive ; il s’agit des activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de service tournées principalement vers les entreprises de cette sphère ; ❖ 102 emplois dans la sphère présentielle ; il s’agit des activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant à la satisfaction de personnes présentes dans la zone, qu’elles soient résidentes ou touristes. La commune de MOUSSEY a compté, parmi la population de 15 à 64 ans, un taux de chômage de 5,2% soit 17 chômeurs en 2017 (source : INSEE, indicateur EMP T4). Les données INSEE indiquent également que la commune comptait 97 emplois pour cette même année (source : INSEE, indicateur EMP T5). Seulement 12,9% des actifs de de 15 ans ou plus travaillent dans la commune de résidence (source : INSEE, indicateur ACT T4). Avec la création de l’extension, la plateforme emploiera à terme 150 personnes, effectif pouvant atteindre jusque 250 personnes en période de pic d’activité. En complément de cette création d’emplois directs, il faut compter : ❖ La création d’emplois ou pérennisation d’emplois indirects pour les sous-traitants chargés de la construction de la plateforme dont le chantier de construction est estimé à 11 mois environ (tranche 1 en cours + tranche 2) ; ❖ La création d’emplois ou pérennisation d’emplois indirects pour les sous-traitants chargés de la réalisation des contrôles périodiques des installations du site ; ❖ La création d’emplois ou pérennisation d’emplois indirects pour les sous-traitants chargés du transport des marchandises.

2.3.2.2. ACTIVITES AGRICOLES La surface totale du département est de 602 749 ha. La surface agricole est de 380 000 ha soit 64% de la surface totale du département, répartis de la façon suivante : ❖ 91% de terres arables (terre qui peut être labourée ou cultivée, les terres arables comprennent les terrains en jachère, les cultures maraîchères et céréalières et les prairies artificielles). ❖ 7% de surfaces toujours en herbe. ❖ 2% de vigne. L’agriculture du département est dominée par les grandes cultures : ❖ plus de 200 000 ha de céréales, ❖ 64 000 ha d’oléoprotéagineux, ❖ à peine 7 000 ha de vigne, surface appelée à s’agrandir avec l’extension de la zone A.O.C Champagne. L’agriculture représente 15 000 emplois dans l’Aube. Les principaux résultats issus du recensement agricole de 2010 présentés dans le tableau de la page suivante permettent d’appréhender le contexte agricole au niveau de la zone d’étude (source : Agreste – Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt).

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Superficie Superficie agricole Nombre Cheptel Orientation de la Commune communale utilisée* d’exploitations (unité de gros commune (ha) (ha) agricoles bétail) Cultures générales MOUSSEY 730 744 8 - (autres grandes cultures) Polyculture et BUCHERES 710 539 6 193 polyélevage Cultures générales SAINT- 1 170 1 246 10 404 (autres grandes THIBAULT cultures) Céréales et ISLE-AUMONT 350 145 1 58 oléoprotéagineux Cultures générales LES BORDES- 550 662 4c 68 (autres grandes AUMONT cultures) Céréales et VILLEMEREUIL 780 920 8 36 oléoprotéagineux SAINT-LEGER- Céréales et 920 543 9 - PRES-TROYES oléoprotéagineux

* La surface agricole : Elle est localisée au siège de l’exploitation et par conséquent ne représente pas la réalité (en moyenne les 2/3 des surfaces agricoles sont cultivées sur la commune siège et 1/3 en dehors de la commune avec une variation de 10 % à 90%). Tableau 14 : Contexte agricole Les premières surfaces agricoles sont recensées à 60 m au Sud du site (betterave non fourragère / bette), de l’autre côté de l’autoroute A5, comme le montre l’extrait de carte ci-après (source : Géoportail – Registre parcellaire graphique 2018).

Au regard des informations mises à disposition par l’INAO (Institut NAtional de l’Origine et de la qualité), un seul produit labellisé est identifié sur la commune de MOUSSEY. Il s’agit du Chaource (AOC & AOP), fromage à pâte molle.

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2.3.2.3. ACTIVITES INDUSTRIELLES Le Parc Logistique de l’Aube est en partie localisé sur la commune de MOUSSEY. Les activités recensées à proximité immédiate du site sont d’autres entrepôts logistiques déjà implantés dans ce parc, tels que : ❖ LOGTEX en limite Est du site, ❖ PETIT-BATEAU (groupe YVES ROCHER) un des leaders du prêt-à-porter en France au Nord de l’autre côté de la Rue des Lacs, ❖ EURODIF (groupe OMNIUM), enseigne nationale Maison et Mode à 330 m au Nord, ❖ DEVANLAY, licencié mondial de la marque LACOSTE pour le textile et la maroquinerie à 660 m au Nord, ❖ PROLOGIS (immobilier logistique) à 770 m à l’Ouest, ❖ le groupe UFP INTERNATIONAL, un des leaders européens de la distribution de consommables informatiques à 1,2 km à l’Ouest. La base Géorisques recense l’ensemble des installations classées soumises à autorisation ou enregistrement. Les résultats de la recherche menée pour les communes de la zone d’étude sont présentés dans le tableau ci- dessous. A noter qu’une seconde ICPE est recensée sur la commune de MOUSSEY : il s’agit du site objet du présent dossier, actuellement relevant du régime de l’Enregistrement dans sa tranche 1.

Commune Nom de la société Activité Régime MOUSSEY LOGTEX Logistique Enregistrement Rectification et déshydratation des Autorisation DISLAUB alcools agricoles SEVESO Seuil haut Régénération de solvants GA PROMOTION Logistique Autorisation LD MATERIAUX Tri de déchets métalliques Autorisation LTT TRANSPORT Logistique Autorisation BUCHERES PETIT BATEAU Logistique Autorisation SOCIETE LOGISTIQUE Logistique Autorisation DISTRIBUTION SOLODI EURODIF Logistique Autorisation STEPHAN Tri de déchets métalliques Enregistrement VIVESCIA (NOURICIA) Coopérative agricoles Autorisation REMONDIS SAINT-THIBAULT Valorisation et élimination de DEEE Autorisation ELECTRORECYCLING SAINT-LEGER-PRES-TROYES UNIFORCE LOGISTIQUE Logistique Autorisation

Tableau 15 : Recensement des ICPE proches de la zone d’étude Les communes de VILLEMEREUIL et d’ILSE-AUMONT ne comptent aucune ICPE. Nota : d’après les informations disponibles, deux entrepôts de la société PROLOGIS sont également recensés au sein du Parc Logistique de l’Aube ; bien que non recensés dans la base des ICPE ; l’un d’entre eux au moins est soumis à Autorisation, SEVESO Seuil bas.

2.3.2.4. TOURISME Avec ses 9 000 m² de verrières, l'Aube est le département le plus riche de France en matière de vitrail. TROYES, sa ville médiévale aux dix églises, est la destination rêvée pour découvrir ce patrimoine religieux exceptionnel. L’église même de MOUSSEY est recensée comme monument historique comme présenté au paragraphe 2.5.1. L'Aube, aux paysages de vignes, de forêts et de collines, propose également d'autres parcours incontournables comme sa route du Champagne jalonnée de caves, ses grands lacs propices aux activités sportives et ses adorables églises à pans de bois. La zone d’étude fait partie de cette campagne, qui regorge de lavoirs (MOUSSEY en compte un notamment), de moulins, de croix de chemins… Le site est localisé de l’autre côté de l’autoroute par rapport à ces monuments remarquables.

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2.4. RICHESSES NATURELLES Les espaces naturels protégés sont des espaces naturels caractérisés par un patrimoine naturel et paysager remarquables, que les pouvoirs publics ont souhaité protéger, dans l’intérêt général, de risques de dégradation ou de destruction, afin d’en assurer leur bon état écologique, ainsi que leur qualité paysagère.

2.4.1. MILIEU NATUREL

2.4.1.1. ETAT INITIAL 2.4.1.1.1. Recensement des zones de protection naturelles Plusieurs types de protection du milieu naturel existent, notamment : ❖ L’inventaire patrimonial : il s’agit des Zones Naturelles d’Intérêt Faunistique et Floristiques (ZNIEFF). Il a pour but de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes au plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’aménagement du territoire. Les ZNIEFF sont le résultat d’un inventaire scientifique. Il faut distinguer deux types de classement : ❖ Les ZNIEFF de type I : elles désignent « des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national » ; ❖ Les ZNIEFF de type II : elles désignent les « grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes ». ❖ Les Zones d’Importance Communautaire pour les Oiseaux (ZICO) : elles ont été désignées dans le cadre de la Directive « Oiseaux » n°79/409/CEE du 6 avril 1979. Cette directive vise la conservation des oiseaux sauvages, en ciblant 181 espèces et sous-espèces menacées qui nécessitent une attention particulière, et la protection des milieux naturels indispensables à leur survie. Les ZICO n’ont pas de statut juridique particulier. ❖ Le réseau Natura 2000. L’Union Européenne a adopté deux directives pour donner aux Etats membres un cadre commune d’intervention en faveur de la préservation des milieux naturels : la Directive du 2 avril 1979 dite Directive « Oiseaux » qui prévoit la protection des habitats nécessaires à la reproduction et à la survie d’espèces d’oiseaux considérées comme rares ou menacées à l’échelle de l’Europe, et la directive du 21 mai 1992 dite Directive « Habitats », qui promeut la conservation de 253 types d’habitats naturels, de 200 espèces d’animaux et de 434 espèces végétales figurant aux annexes de cette directive. L’appellation Natura 2000 désigne deux types de zones : ❖ Zones Spéciales de Conservation (ZSC) désignées au titre de la directive « Habitats » ; ❖ Zones de Protection Spéciales (ZPS) classées au titre de la directive « Oiseaux ». ❖ Les Arrêtés de protection biotope. Un biotope est un milieu indispensable à l’existence des espèces de la faune et de la flore. C’est une aire géographique bien délimitée, dont les conditions (géologiques, hydrologiques, climatiques, sonores…) sont nécessaires à l’alimentation, la reproduction, le repos de certaines espèces. ❖ Les parcs naturels régionaux et nationaux. Ils assurent la sauvegarde de leur patrimoine naturel et culturel. ❖ Les réserves naturelles. Elles forment des noyaux de protection forte le plus souvent au sein d’espaces à vocation plus large tels que les parcs naturels régionaux et les sites Natura 2000. Elles sont complémentaires des parcs nationaux et des Arrêtés préfectoraux de protection biotope avec lesquels elles constituent l’essentiel du réseau national des espaces naturels à forte protection réglementaire. ❖ Les zones humides sont des zones où l’eau, douce, salée ou saumâtre, est le principal facteur qui contrôle le milieu naturel et la vie animale et végétale associée. Les zones humides sont alimentées par le débit du cours d’eau et/ou par les remontées de nappes phréatiques et sont façonnées par l’alternance de hautes eaux et basses eaux. Il s’agit par exemple des ruisseaux, des tourbières, des étangs, des mares, des berges, des prairies inondables, des prés salés, des vasières, des marais côtiers, des estuaires. Les zones humides sont des espaces de transition entre la terre et l’eau (ce sont des écotones). La végétation présente a un caractère hygrophile (qui absorbe l’eau) marqué. Les zones humides présentent

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une forte potentialité biologique (faune et flore spécifique) et ont un rôle de régulation de l’écoulement et d’amélioration de la qualité des eaux. A noter que la Convention de Ramsar (convention sur les zones humides d’importance internationale) a adopté une optique plus large pour déterminer quelles zones humides peuvent être placées sous son égide. Le tableau ci-dessous liste les zones de protection naturelles recensées au niveau de la zone d’étude (source : cartographie interactive – DREAL Grand Est). Ces zones sont localisées sur les cartes qui suivent.

Localisation par Référence Type de zone Libellé Référence rapport au site sur le plan Marais des pâtures de Servet entre 210009500 4 km au Nord-ouest ZI1 Vielaines et Chevillèle Marais et gravières de la reculée et des 210009503 4,5 km au Sud-est ZI2 ballastières au Sud de Cléry ZNIEFF Type I Prés du ru Morin à Clerey 210008916 7,7 km au Sud-est ZI3 Prairies de 210008917 5,5 km à l’Est ZI4 Pelouses et bois de la vallée de la gloire et 210000642 9 km au Sud-ouest ZI5 côte d’Imont à l’Ouest de et Bouilly ZNIEFF Type II Forêt d’Othe et ses abords 210020027 8,6 km au Sud-ouest ZII1 Directive Lacs de la Forêt d’Orient FR2110001 12 km à l’Est NO1 Oiseaux Marais de Villechétif FR2100281 9 km au Nord NH1 Natura 2000 Directive Prairies de FR2100290 10,5 km au Nord-est NH2 Habitats Forêts et clairières des bas-bois FR2100309 10,5 km au Nord-est NH3 Marais de la Vanne à Villemaur FR2100282 25 km à l’Ouest NH4 Marais de Villechétif à Creney-près-Troyes et Arrêté Biotope FR3800029 9 km au Nord - Villechétif » Réserve naturelle Prairies humides de Courteranges FR9300017 10,7 km au Nord-est RN Parcs naturel Parc naturel régional de la Forêt d’Orient FR8000013 8,7 km au Nord-est PNR Zones humides Etangs de la Champagne humide RAMSAR 6,5 km à l’Est ZH

Tableau 16 : Liste des zones de protection naturelles identifiées

Figure 17 : Localisation des zones de protection naturelles (ZNIEFF, Biosphère et réserve naturelle)

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Figure 18 : Localisation des zones de protection naturelles (Natura 2000 et PNR)

Il apparaît que les terrains accueillant le site ne sont pas inclus dans une zone de protection naturelle.

Au regard du Schéma Régional de Cohérence Écologique de Champagne-Ardenne, le site n’est concerné ni par la trame verte ni par la trame bleue.

Figure 19 : Extrait du SRCE de Champagne-Ardenne

2.4.1.1.2. Diagnostic de terrain

 Situation actuelle Un diagnostic faune-flore et une délimitation des zones humides a été réalisée dans le cadre de la demande d’enregistrement initiale. Cette étude est fournie en annexe 6.

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Deux passages ont été réalisés en Avril et Mai 2019 pour la faune-flore. Les conclusions ont été les suivantes : ❖ Inventaires flore-habitats : Le passage réalisé a permis de mettre en évidence la faible présence de la végétation sur le site. Un total de 26 espèces a été observé, parmi lesquelles aucune n’est patrimoniale et/ou protégée. L’habitat observé correspond à une jeune jachère (moins d’un an), la parcelle étant en effet cultivée jusqu’en 2018. La végétation est clairsemée et parfois assez monospécifique (dominance du Sénéçon commun). ❖ Inventaires faune : Concernant l’avifaune, quelques espèces ont été observées. Il s’agit principalement d’espèces de milieux ouverts telles que l’Alouette des champs et le Bruant proyer. Bien que non observés en raison des conditions météorologiques, le Pipit des arbres et le Pipit farlouse étaient sûrement présents également. Le Traquet motteux a été constaté sur site et utilise potentiellement la zone comme aire de repos durant la fin de sa migration prénuptiale. Parmi les 6 oiseaux, 3 sont protégés nationalement ; les 2 espèces potentiellement présentes le sont également. Concernant l’herpétofaune, aucune espèce de reptile et d’amphibien n’a été inventoriée sur le site. Il en est de même concernant l’entomofaune. Concernant les mammifères, deux espèces ont été observées : le Lapin de garenne et le Lièvre d’Europe qui peuvent utiliser le site pour se nourrir et se reproduire. La zone d’étude peut aussi potentiellement servir de gîte pour certaines espèces de chauve-souris comme les pipistrelles et les Noctules. Cependant, le site présente peu de lisières arborées favorables à ces espèces. De plus aucune structure pouvant servir de gîtes aux individus n’a été observée sur la zone ou à proximité. Le site présente donc un intérêt faible pour les chiroptères. Pour la délimitation des zones humides, les résultats sont les suivants : ❖ Critère habitats : L’ensemble des habitats du site d’étude était concerné par une impossibilité d’analyse du critère floristique pour la détermination des zones humides. En effet, la pression anthropique et/ou les pratiques agricoles abandonnées récemment n’ont pas permis le développement naturel de la flore. ❖ Critère pédologique : En l’absence d’indicateurs paysagers permettant de supposer l’existence de zones humides, et de la platitude du relief, 3 sondages ont été répartis de façon régulière et selon une densité permettant d’identifier des variations pédologiques pertinentes au regard de l’objectif de l’étude. Conformément aux seuils pédologiques de l’arrêté du 1er octobre 2009, les sols reconnus à partir de ces 3 sondages n’ont pas été classés en zone humide. Au regard des observations des terrains non investigués du site, les caractéristiques générales des sols identifiés au niveau des 3 sondages ont été étendues au reste du site. En conclusion : Concernant la faune, la zone d’étude présentait de faibles enjeux potentiels et ces derniers concernaient principalement l’avifaune nicheuse (3 espèces inventoriées protégées et 2 espèces potentielles protégées). Concernant la flore, le site ne présentait aucun enjeu potentiel. Après analyse et cumulation des deux critères flore et pédologie, aucune surface de zones humides n’a été identifiée au niveau du site.

 Situation future Le projet objet du présent consiste en l’extension de l’entrepôt par la création d’une 4ème cellule dans le prolongement des 3 prévues dans le cadre de la tranche 1, au sein des limites ICPE actuelles. En l’absence d’extension géographique, aucun diagnostic complémentaire n’a été réalisé.

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2.4.1.2. ANALYSE DES EFFETS, IMPACTS ET MESURES COMPENSATOIRES 2.4.1.2.1. Faune-flore La tranche 1 de la plateforme logistique est en cours de construction. Ainsi, des opérations de terrassement sont réalisées puis la construction de l’entrepôt avec ses 3 cellules de stockage et ses installations annexes suivront. La construction de la tranche 2 sera réalisée dans le prolongement de la tranche 1 au sein du site ICPE existant : les opérations de terrassement auront déjà été réalisées sur la totalité de la parcelle. Dans le cadre du fonctionnement même de la plateforme dans ses opérations logistiques, la création de la 4ème cellule n’aura pas d’impact notable sur le milieu naturel, les activités associées étant similaires aux activités actuelles. Ainsi, au regard des faibles enjeux identifiés au niveau de la zone d’étude, l’impact complémentaire du projet sur la flore, la faune et les habitats sera inchangée par rapport à la situation actuelle. 2.4.1.2.2. Evaluation des incidences Natura 2000 Le formulaire d’évaluation simplifiée des incidences Natura 2000 est fourni en annexe 7. Au regard de la distance séparant le site des premières zones Natura 2000 (> 9 km) et compte tenu du fait que le projet consiste uniquement en l’extension du bâtiment existant dans la même enceinte ICPE, les incidences sur les sites Natura 2000 sont considérées comme négligeables.

2.4.2. PAYSAGE

2.4.2.1. CONTEXTE PAYSAGER Fondés sur des caractéristiques communes issues de la géographie et de l’occupation humaine, les paysages de l’Aube se décomposent en 6 grandes unités, dont la Plaine de Troyes dont fait partie la zone d’étude. Positionnée stratégiquement sur les bords de la vallée de la Seine, TROYES s’installe dans une large plaine limitée à l’Ouest par les coteaux du pays d’Orthe et au nord-est par le plateau de Champagne crayeuse, s’élevant faiblement au- dessus d’elle. Cette configuration permet à TROYES de s’étaler amplement dans la plaine, profitant d’un territoire agricole fragilisé par la pression urbaine de l’unique grande ville départementale. Cependant, des configurations différentes apparaissent ente le Nord et le Sud de l’agglomération, ainsi qu’au Nord-est. En l’occurrence en ce qui concerne la zone d’étude au Sud, on peut déceler une croissance forte de la ville. Les villages se rejoignent progressivement au fil de la route, et forment peu à peu des continuums bâtis. Cette tendance est accentuée par la présence des autoroutes (A26 et A5) et de leurs échangeurs. Ces infrastructures endossent lentement le rôle de future limite urbaine pour l’agglomération de TROYES, supplantant déjà la rocade. Les villages situés au-delà de l’A5 sont, quant à eux, encore distants les uns des autres, selon une configuration répandue dans la Champagne humide. La Plaine de Troyes est caractérisée par : ❖ Une plaine ample en continuité avec la vallée de la Seine, ❖ Des espaces agricoles et naturels imbriqués dans le tissu urbain, ❖ Une agriculture marquée par les grandes cultures, ❖ Un paysage sous l’influence de TROYES, ❖ Une silhouette de ville peu visible depuis la plaine agricole. Les enjeux liés à cette unité paysagère, identifiés dans l’Atlas des paysages de Champagne-Ardenne sont les suivants : ❖ Enjeux agricoles : vers une reconquête de la complexité des territoires ruraux ❖ Redonner sa place à l’arbre dans l’espace agricole contemporain, ❖ Développer des relations entre l’espace agricole et les autres milieux (forestiers et naturels) ; ❖ Enjeux urbains : vers un équilibre entre les sites urbains, les sites de nature et les espaces agricoles ❖ Construire en favorisant l’économie de l’espace, ❖ Identifier les sites d’implantation du bâti,

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❖ Promouvoir une architecture et un urbanisme contemporain de qualité, ❖ Organiser de façon durable le territoire en identifiant clairement les limites entre espaces urbanisés et espaces agricoles ou naturels, ❖ Soutenir l’agriculture aux portes des villes, et encourager le développement de filières ou de productions spécifiques, génératrices de richesses paysagères (vergers, maraîchage, horticulture, cressonnières, plantes aromatiques,…) en symbiose avec les quartiers urbains riverains ; ❖ Enjeux naturels : vers une reconnaissance de la valeur écologique et paysagère des milieux naturels ❖ Maintenir des espaces de nature dans les villes grâce au fil de l’eau, ❖ Reconnaître les coteaux et les reliefs singuliers (cuesta, marche, côte) comme des espaces de nature rares et précieux, ❖ Organiser et gérer les activités de loisirs dans les espaces naturels en veillant, en premier lieu, à préserver la richesse écologique ; ❖ Enjeux liés aux infrastructures : vers une prise en compte des paysages existants dans l’implantation des nouveaux réseaux de transport et d’énergie ❖ Repenser la fluidité des déplacements routiers par un réaménagement du réseau existant et non plus seulement par la création de nouvelles déviations, ❖ Redonner une place aux piétons et aux riverains dans les villages traversés par une grande route, ❖ Reconnaître la valeur des routes-paysages du département, ❖ Valoriser le réseau de route par une politique de plantations d’arbres (arbres d’alignement, bouquet d’arbres, arbre repère à la croisée des routes ou sur les points hauts, haies arbustives taillées ou libres…), ❖ Organiser l’implantation des nouveaux parcs éoliens ou photovoltaïques dans un souci de non saturation des équipements dans le paysage. La conservation ou la préservation d’espaces naturels ou bâtis présentant un intérêt certain au regard des critères prévus par la loi (artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque). Le classement d’un monument naturel ou d’un site (site inscrit, site classé) offre une protection renforcée en comparaison de l’inscription, en interdisant, sauf autorisation spéciale, la réalisation de tous travaux tendant à modifier l’aspect du site. Le tableau ci-dessous recense les sites protégés présents au niveau de la zone d’étude (source : Atlas des patrimoines). Ils sont localisés sur la carte qui suit.

Type de site Localisation par rapport Libellé Référence protégé au site Allée de tilleuls et de Marronniers à Inscrit SI005 5,2 km au Nord SAINT-JULIEN-LES-VILLAS Classé Monastère de la Visitation à TROYES SC068 7,4 km au Nord-ouest

Tableau 17 : Liste des sites protégés A noter également la présence d’une Zone de Protection du Patrimoine Architectural (ZPPAUP) dans le centre- ville de TROYES (identifiant : 1910031945). Il apparaît que le site n’est pas implanté dans un site inscrit ou classé.

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Figure 20 : Localisation des sites protégés

2.4.2.2. TOPOGRAPHIE L’étude d’impact du Parc Logistique de l’Aube précise que le secteur est vallonné avec une partie Ouest située en déblai vis-à-vis de l’autoroute A5 et une partie Est située en remblai. En se dirigeant vers la zone Ouest, on note une certaine dépression dans le paysage. Depuis le château d’eau situé en arrière-plan, le secteur descend en légère pente jusqu’à l’autoroute A5. La figure ci-dessous présente la topographie au niveau de la zone d’étude (source : www.cartes- topographiques.fr) illustrant le commentaire précédent.

Figure 21 : Topographie de la zone d’étude

Le site (tranche 1 soumise à Enregistrement) est en cours de construction : les opérations de terrassement ont été réalisées afin de préparer la plateforme à recevoir le bâtiment. Le projet d’extension sera réalisé dans le prolongement des cellules voisines, dans l’enceinte même du site ICPE existant. Le terrassement associé à sa construction est réalisé dans le cadre de la construction initiale. Ainsi, l’impact du projet sur la topographie de la zone est nul.

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2.4.2.3. ENVIRONNEMENT IMMEDIAT DU SITE L’établissement est implanté au sein du Parc Logistique de l’Aube qui accueille déjà d’autres plateformes logistiques. L’environnement immédiat du site, présenté sur les photos qui suivent, est le suivant : ❖ Au Nord : la Rue des Lacs puis un entrepôt exploité par la société PETIT BATEAU ; ❖ A l’Est : un entrepôt exploité par la société LOGTEX ; ❖ Au Sud : l’autoroute A5 puis des parcelles agricoles ; ❖ A l’Ouest : des parcelles enherbées appartenant au Parc Logistique de l’Aube.

Figure 22 : Environnement du site – Entrepôt PETIT-BATEAU (Nord)

Figure 23 : Environnement du site – Parcelle enherbée (Ouest)

Figure 24 : Environnement du site – A5 séparée par un merlon du Parc Logistique (Sud))

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Figure 25 : Environnement du site – Entrepôt LOGTEX (Est)

La figure qui suit présente une photo aérienne de la zone d’étude, permettant de visualiser le terrain d’implantation du projet ainsi que les abords immédiats détaillés ci-dessous.

Figure 26 : Prise de vue aérienne présentant l’environnement immédiat du site

Enfin, comme précisé précédemment, le projet d’extension sera réalisé au sein même du site ICPE soumis à Enregistrement mais en cours de construction. La figure suivante présente l’état du terrain au moment de la rédaction du présent dossier.

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Figure 27 : Présentation du site actuel – Photos du 31/07/2020

2.4.2.4. ANALYSE DES EFFETS, IMPACTS ET MESURES

 Situation actuelle Le tableau ci-dessous présente les différents aménagements et surfaces occupées dans le cadre du projet :

Type de surface Détail Surface (m²) Entrepôt (3 cellules) 17 654 Locaux techniques et Toitures 1 687 19 836 annexes Bureaux 495 Voiries et parking VL Voiries et parking PL, cours 15 186 camions Autres surfaces 16 983 imperméabilisées Bassin de rétention 857 Aire palettes 300 Aire de stockage des bennes 640 Voie pompiers, chemins 2 187 stabilisés Surface non imperméabilisées 349 + 1 605 + 1 608 Bassins d’infiltration soit 3 562 Espaces verts 37 822 TOTAL 80 390

Tableau 18 : Détail des surfaces – situation actuelle

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La partie Nord du site est consacrée aux accès et au stationnement des VL et PL, alors que la partie Sud accueille le bâtiment. Le site sera largement paysagé, comportant des arbres à hautes tiges, des massifs d’arbustes, des noues paysagées et des talus plantés. Les terres issues du terrassement du bâtiment sont stockées sous forme d’un merlon planté le long de la limite Sud du site, permettant ainsi de limiter l’impact visuel depuis l’autoroute A5 et la commune de MOUSSEY. Les voiries et les aires de stationnement situées au Nord s’appuient sur la topographie existante, n’entraînant qu’un terrassement léger du niveau naturel du sol. Le bâtiment principal qui abrite les 3 cellules de l’entrepôt est un large parallélépipède d’environ 150 m de côté et d’une hauteur au faîtage de 14 m. Les façades sont uniformes, habillées d’un bardage métallisé de teinte pierre et d’un soubassement en béton gris de 20 cm hormis en façade de quais où il présente une hauteur de 4,5 m. La volumétrie du bâtiment principal est volontairement simple et monolithique. Viennent se greffer quelques appendices de taille plus modeste abritant des locaux techniques et locaux annexes. Ces saillies en façade Sud sont habillées du même bardage que les façades de l’entrepôt. La façade Nord est quant à elle rythmée par 15 autodocks en saillie, de teinte grise, au-dessus desquels se trouvent deux bandeaux vitrés qui apportent de la lumière naturelle à l’intérieur des entrepôts. L’architecture travaillée du bâtiment des bureaux et les matériaux clairs sont en rupture avec la simplicité des lignes du bâtiment principal. Il se détache de manière à apparaître comme le point d’orgue de la composition : les façades de ce bâtiment sont composées de béton blanc et de larges baies vitrées.  Situation future L’aménagement du site dans la construction de la tranche 1 prévoit d’ores et déjà l’ensemble des voiries et cours camions nécessaires à la mise en place projetée de la 4ème cellule. Comme précisé au paragraphe 4.3.2.2 ci-après, le dimensionnement des ouvrages de gestion des eaux prend en compte également le site dans sa configuration future. Ainsi, lorsque la tranche 2 sera autorisée, seule sera ajoutée la surface de toiture liée à la 4ème cellule :

Type de surface Détail Surface (m²) Entrepôt (3 cellules) 23 568 Locaux techniques et Toitures 1 687 25 750 annexes Bureaux 495 Voiries et parking VL Voiries et parking PL, cours 15 186 camions Autres surfaces 16 983 imperméabilisées Bassin de rétention 857 Aire palettes 300 Aire de stockage des bennes 640 Voie pompiers, chemins 2 187 stabilisés Surface non imperméabilisées 349 + 1 605 + 1 608 Bassins d’infiltration soit 3 562 Espaces verts 31 908 TOTAL 80 390

Tableau 19 : Détail des surfaces – situation future La 4ème cellule sera construite dans le prolongement des 3 cellules existantes : les dimensions et types de matériaux employés seront identiques aux autres cellules. La figure ci-après présente la plateforme logistique telle qu’elle sera à terme.

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Figure 28 : Perspective du bâtiment projeté

Le projet n’aura pas d’impact significatif sur le paysage par rapport à la situation actuelle.

2.4.2.5. CONFORMITE AUX PLANS LOCAUX D’URBANISME L’essentiel du site est implanté sur la commune de MOUSSEY. Seules deux petites parcelles appartiennent à la commune de BUCHERES à l’extrême Nord du site (accès VL et espaces verts essentiellement). Ainsi, le tableau ci- dessous reprend uniquement la conformité du site (et du projet d’extension) au PLU de MOUSSEY.

Dispositions du PLU Situation du site PLU DE MOUSSEY Article 1 – Types d’occupation et d’utilisation du sol interdits Voir le détail au paragraphe 2.2.2 ci-avant. Article 2 – Types d’occupation et d’utilisation du sol soumis à des conditions particulières Voir le détail au paragraphe 2.2.2 ci-avant. Article 3 – Accès et voirie Accès Tout terrain enclavé est inconstructible à moins que son propriétaire ne dispose d’une servitude de passage Sans objet. suffisante instituée par acte authentique ou par voie judiciaire, en application de l'article 682 du Code Civil. Lorsqu'un terrain est riverain de deux ou plusieurs voies, l'accès, sur celle(s) de ces voies qui peut présenter une gêne Accès unique depuis la Rue des Lacs au Nord du site. pour la circulation, peut être interdit. Voirie Site desservi par la Rue des Lacs, dimensionnée pour Toute construction ou occupation du sol doit être desservie desservir les terrains du Parc Logistique de l’Aube. par une voirie suffisante. De surcroît, en cas de création d'une voie nouvelle, celle-ci doit correspondre à l'importance de l’opération et Sans objet. permettre notamment aux services de secours et de lutte contre l'incendie un accès suffisant à toute construction.

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Dispositions du PLU Situation du site Les voies en impasse doivent être aménagées à leur extrémité pour permettre aux véhicules de lutte contre Sans objet. l'incendie ou de ramassage des ordures, de tourner. En cas d'aménagement partiel, la conception de la voirie ne doit pas compromettre l'aménagement ultérieur du reste Sans objet. du secteur ou de la zone. Article 4 – Desserte par les réseaux EAU POTABLE Toute construction d'habitation ou tout établissement recevant du personnel ou du public doit être alimenté en Connexion du site au réseau AEP du Parc Logistique de eau potable. l’Aube au Nord, sur la Rue des Lacs. Toute alimentation en eau potable doit se faire par branchement au réseau public de distribution d'eau. De surcroît, toute opération d'aménagement doit Canalisation reliant la Rue des Lacs au bâtiment de comporter un réseau d'eau suffisant pour assurer la diamètre DN40. desserte des constructions ou installations projetées. En cas d'aménagement partiel, la conception de ce réseau ne doit pas compromettre l'aménagement ultérieur du Sans objet. reste du secteur ou de la zone. ASSAINISSEMENT Gestion des eaux autorisées dans le cadre de la demande La gestion des eaux usées et des eaux pluviales est d’enregistrement initiale. Impact du projet limité encadrée par le règlement du service de l’assainissement (augmentation du volume d’eaux usées et du volume du Grand Troyes. d’eaux pluviales de toiture). Réglementation prise en compte pour la construction du Eaux usées site (tranche 1). L'assainissement de toute construction doit être réalisé Pas d’impact du projet sur la mise en œuvre de conformément aux dispositions légales et réglementaires l’assainissement (site déjà dimensionné et aménagé pour en vigueur. accueillir la 4ème cellule). Toute construction ou toute installation doit évacuer ses eaux usées domestiques dans le réseau public Site relié au réseau d’assainissement communal. d'assainissement. Rejet uniquement des eaux usées domestiques au réseau Les installations industrielles ne doivent rejeter dans le communal. réseau public d’assainissement que les effluents pré-épurés Eaux pluviales gérées à la parcelle. conformément aux dispositions réglementaires en vigueur. Pas d’effluents industriels. Les eaux de refroidissement ainsi que les eaux résiduaires industrielles ne nécessitant pas de traitement peuvent être Sans objet. rejetées dans le réseau collectif dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur. De surcroît, toute opération d'aménagement doit comporter un réseau d'assainissement suffisant pour assurer la desserte des constructions ou installations projetées. Réseau d’assainissement dimensionné par un bureau d’études spécialisé. En cas d'aménagement partiel, la conception de ces réseaux ne doit pas compromettre l'aménagement ultérieur du reste du secteur ou de la zone. Projet venant s’intégrer dans un site ICPE déjà existant (en Eaux pluviales cours de construction), lui-même intégré à un parc L'implantation des constructions ne doit pas compromettre logistique. le libre écoulement des eaux naturelles. Pas de cours d’eau initialement présent au droit du site.

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Dispositions du PLU Situation du site Les eaux pluviales des toitures, espaces verts et zones L’ensemble des eaux pluviales sont infiltrées sur le site. piétonnes doivent être récupérées et infiltrées sur le terrain Il en sera de même pour les eaux pluviales ruisselant sur d’assise de la construction. la 4ème cellule. Eaux pluviales de voiries et parkings VL traitées par Les eaux pluviales des surfaces consacrées au phytoremédiation avant infiltration dans des noues. stationnement et aux circulations autres que piétonnes, et des aires imperméabilisées, doivent faire l’objet d’un pré- Eaux pluviales de voiries et aire d’attente PL traitées par séparateur hydrocarbures avant infiltration. traitement avant rejet. Sauf impossibilité technique, elles doivent être récupérées et infiltrées sur le terrain d’assise Eaux pluviales de voiries PL et cours camions collectées de la construction. dans un bassin de rétention puis traitées à débit régulé par un séparateur hydrocarbures avant infiltration. Toute voirie nouvelle doit comporter un système de récupération des eaux pluviales soit par technique L’ensemble des eaux pluviales de voiries/parking sont alternative, soit par réseau collecteur, soit par tout autre collectées, traitées et gérées à la parcelle. dispositif adapté. En cas d'aménagement partiel, la conception de ces réseaux ne doit pas compromettre l'aménagement ultérieur du Sans objet. reste du secteur ou de la zone. ELECTRICITE - TELEPHONE - RESEAUX CABLES Lorsque aucune contrainte ne s'y oppose, les lignes publiques et privées de téléphone, d'électricité ainsi que les L’ensemble des réseaux sont enterrés. réseaux câblés doivent être enterrés. Le projet viendra se connecter sur les réseaux du site Lorsque aucune contrainte technique ne s’y oppose, les existant. branchements et dessertes internes au terrain doivent être enterrés. EXCEPTIONS Ces règles ne s'appliquent pas aux constructions et installations qui ne nécessitent pas de desserte par les Sans objet. réseaux et notamment aux constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif. Article 5 – Superficie minimale des terrains Non réglementée par le Plan Local d’Urbanisme. / Article 6 – Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques Les locaux techniques et le local de personnalisation Les constructions doivent être implantées à au moins : (1ères constructions au Sud) sont à plus de 60 m de l’axe

- 60,00 mètres de l’axe de l’autoroute (A5). de l’A5 (de l’ordre de 90 m). Bâtiment à plus de 300 m de la RD 444. - 60 mètres de l’axe de la RD 444. Extension à plus de 460 m. - 50,00 mètres de l’axe de la RD 85 (50,00 mètres de l’axe de la RD 85, du chemin de Chaource et de l’avenue André Morel), à l’exception des activités économiques répertoriées dans la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement qui doivent s’implanter à au moins 75 mètres de l’axe de la Site à 1,5 km de la RD85. voie. Toutefois cette disposition ne s’applique pas aux constructions et installations annexes qui ne comportent pas de risques de nuisances (exemple : constructions de gardiennage, de bureaux, parking, bassin d’eaux pluviales…) - 5,00 mètres de l'alignement des voies. Toutefois cette distance est portée à 10,00 mètres pour les constructions Entrepôt à minimum 20 m des limites séparatives, d’une hauteur supérieure à 10,00 mètres, mesurée à conformément à la réglementation ICPE. partir du sol naturel jusqu’au niveau haut de l’acrotère de terrasse.

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Dispositions du PLU Situation du site - 10,00 mètres de la limite du domaine ferroviaire, à l’exception des constructions raccordées à une voie Sans objet, voies ferrées éloignées du site. ferrée. - Aux intersections des voies quelle que soit leur nature, un recul supplémentaire peut être imposé au vu des Sans objet. problèmes de sécurité de visibilité ou d'aménagement ultérieur des intersections. Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif doivent être implantées soit à Sans objet. l’alignement des voies, soit en retrait par rapport à celui-ci. Ces règles s'appliquent également : Le long des voies privées qui sont affectées à la circulation Sans objet publique ou susceptibles de l'être. Article 7 – Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives Les constructions doivent être implantées à une distance au Entrepôt à minimum 20 m des limites séparateur (pour moins égale à la moitié de leur hauteur, mesurée à partir du une hauteur au faitage de 14 m). La cellule 4 sera sol naturel jusqu'au niveau haut de l'acrotère de terrasse, également implantée à au moins 20 m de la limite Ouest. cette distance ne pouvant être inférieure à 5,00 mètres des Locaux techniques (hauteur inférieure à 8 m) localisés à limites séparatives par rapport au terrain remblayé. une distance supérieure à 20 m des limites. Article 8 – Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété Tous les locaux sont contigus. La distance entre deux constructions non contiguës sur une même propriété doit être d’au moins 5,00 mètres. Il en sera de même avec la création de la cellule 4, qui sera accolée à la cellule 3. Article 9 – Emprise au sol L'emprise au sol des constructions ne doit pas dépasser La superficie totale des constructions sera à terme de 70 % de la surface du terrain. 25 750 m² sur un terrain de 80 390 m² soit 32% d’emprise. Article 10 – Hauteur maximale des constructions La hauteur maximale des constructions, mesurée à partir du sol naturel jusqu'au niveau haut de l'acrotère de terrasse, y La hauteur maximale du bâtiment sera de 14 m. compris la hauteur des murs coupe-feu, est limitée à 18,00 mètres. Article 11 – Aspect extérieur Les constructions doivent présenter une simplicité de volume, une unité d'aspect et de matériaux compatibles Le bâtiment principal qui abrite les 3 cellules de l’entrepôt avec la bonne économie de la construction et l'harmonie du est un large parallélépipède d’environ 150 m de côté et paysage. d’une hauteur au faîtage de 14 m. Les façades sont uniformes. ❖ Forme : La 4ème cellule viendra dans le prolongement des 3

- Les constructions doivent présenter une simplicité de cellules actuelles. volume, une unité d'aspect et de matériaux compatibles avec la bonne économie de la construction et l'harmonie Les façades sont uniformes, habillées d’un bardage du paysage. métallisé de teinte pierre et d’un soubassement en béton gris de 20 cm hormis en façade de quais où il présente une - Les constructions doivent présenter des volumes simples hauteur de 4,5 m. La volumétrie du bâtiment principal est de préférence composés de plusieurs blocs. volontairement simple et monolithique. ❖ Matériaux et couleurs : Viennent se greffer quelques appendices de taille plus - Les tons des murs et de toute menuiserie, boiserie, modeste abritant des locaux techniques et locaux doivent s'intégrer dans l'environnement. annexes. Ces saillies en façade Sud sont habillées du même bardage que les façades de l’entrepôt. La façade - Les matériaux ne présentant pas un aspect suffisant de Nord est quant à elle rythmée par 15 autodocks en saillie, finition (tels que parpaings, briques creuses, etc.) doivent de teinte grise, au-dessus desquels se trouvent deux être enduits.

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Dispositions du PLU Situation du site - Les imitations de matériaux dessinés ou peints, tels que bandeaux vitrés qui apportent de la lumière naturelle à fausses briques, faux moellons, faux bois, etc., sont l’intérieur des entrepôts. interdites. L’architecture travaillée du bâtiment des bureaux et les - D'autres dispositions peuvent être autorisées si elles ne matériaux clairs sont en rupture avec la simplicité des lignes du bâtiment principal. Il se détache de manière à sont pas de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages apparaître comme le point d’orgue de la composition : les naturels ou urbains, ainsi qu'à la conservation des façades de ce bâtiment sont composées de béton blanc perspectives monumentales. et de larges baies vitrées. ❖ Clôtures : - Les clôtures doivent être constituées de grillages en mailles soudées de couleur verte, dans un seul plan Site ceinturé d’une clôture grillagée, d’une hauteur d’au vertical. moins 2 m en restant inférieure à 3 m. - La hauteur maximale des clôtures ne peut excéder 3 mètres. Article 12 – Stationnement Dans ce secteur, le stationnement est encadré par les règles suivantes uniquement (l’annexe stationnement ne / s’applique pas) : Le stationnement des véhicules correspondant aux besoins Présence d’un parking VL et d’une aire d’attente PL sur le des constructions ou installations doit être assuré en site. dehors des voies publiques. Pour les constructions à usage d’habitation, il est exigé Sans objet. 2 places de stationnement par logement. Pour les constructions à usage d’activités, le nombre de places de stationnement doit être suffisant pour les besoins Présence de 6 places d’attente PL. des véhicules de livraison et de service et pour les besoins Parking VL présentant 200 places. des véhicules du personnel et des visiteurs. Seront Surface SHON des bureaux de 1 307,4 m² et surface SHON prévues : d’entrepôt à terme de 23 641,1 m² soit un nombre de - 1 place pour 30 mètres carrés de S.H.O.N. de bureaux places VL nécessaires de 95 (44 + 48). - 1 place pour 500 mètres carrés de S.H.O.N. d’entrepôt Les aires de manœuvre, de chargement et de déchargement doivent être assurées en dehors du domaine public. Cours camion dans l’enceinte du site. Les aires de stationnement et d’évolution des poids lourds Présence d’une aire d’attente PL sur le site. doivent être prévues à l’intérieur des parcelles en fonction des activités. Article 13 – Espaces libres et plantations 10 % au minimum de la superficie des terrains doivent être aménagés en espaces verts composés pour partie d’arbres et d’arbustes. De surcroît, toute opération d'aménagement doit A terme la surface d’espaces verts représentera près de comprendre un ou plusieurs espaces verts communs, 40% de la surface totale du terrain. plantés d'arbres et d'arbustes correspondant à au moins 10 % de la superficie du terrain d'assiette de l'opération. En aucun cas, les surfaces affectées au stationnement ne peuvent être comptées comme espace vert. Un écran végétal doit être constitué autour de tout dépôt à l'air libre afin d'assurer sa dissimulation visuelle. Chaque terrain fera l’objet d’un projet d’aménagement paysager des espaces extérieurs aux bâtiments. Leur conception, le choix des matériaux et des plantations seront précisés lors de la demande de permis de construire.

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Dispositions du PLU Situation du site Doivent notamment être prévus les aménagements L’ensemble de l’espace libre sera planté de prairie fleurie suivants : pour limiter l’entretien tout en offrant un aspect - les marges de recul et espaces paysagés figurant au champêtre et bucolique à l’ensemble du site. plan devront être engazonnés et plantés Le volet paysager s’oriente autour de plusieurs entités conformément aux indications graphiques. remarquables : - des dispositifs de rétention des eaux pluviales pourront - L’aire des espaces sportifs : Une aire sportive mettant être inclus dans ces espaces à condition de faire l’objet à disposition un terrain multisport et divers agrès sera d’un traitement paysager, s’intégrant dans une accessible au personnel pour profiter des temps de composition d’ensemble. pause. Cette aire, située entre les voies PL et VL sera ceinturée d’une barrière végétale composée de massifs - un espace engazonné et planté d’une largeur de 5 d’arbustes et d’arbres à hautes tiges afin de donner mètres minimum par rapport à l’alignement sera prévu l’idée d’une clairière dans laquelle le personnel pourra en limite des voies et de l’espace public. Cette bande s’évader et profiter au mieux de ces moments de ne pourra en aucun cas être affectée au stationnement détente ; ou dépôts. - Les noues et le bassin paysager pour l’infiltration des - toutes les surfaces non bâties et non aménagées en eaux pluviales : il existe des noues paysagères sur le site voies de circulation, aires de service ou de ainsi que plusieurs bassins d’infiltration. Ces zones stationnement seront aménagées en espaces verts. seront généreusement paysagées et plantées de végétaux adaptés (roseaux, graminées, bambous…) ; - Le parking VL sera planté régulièrement d’arbres à haute tige pour offrir des zones d’ombres aux véhicules - les aires de dépôts extérieures seront interdites dans en stationnement ; les parties comprises entre le bâtiment et l’alignement - L’ensemble de la terre végétale décapée sur le terrain, des voies. Elles seront regroupées en un seul point de ainsi que les déblais non utilisés pour la création de la la parcelle. Elles seront protégées par un écran plateforme, seront stockés sur le terrain à l’arrière du constitué soit d’un élément plein établi en continuité bâtiment, par la création de merlons plantés. Ces et en cohérence avec le bâtiment, soit d’un écran merlons visent à créer une « mise à distance » du végétal. bâtiment depuis l’autoroute A5 grâce à une frange végétale qui permet une meilleure intégration dans le paysage. Article 14 – coefficient d’occupation du sol Aucune limite de densité n'est fixée dans la présente zone. /

Tableau 20 : Situation du projet au regard des prescriptions du PLU de MOUSSEY

2.4.3. EVOLUTION PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE Sur la base des informations disponibles dans les bases de données, des connaissances scientifiques disponibles, et de l’évaluation de l’état actuel de l’environnement du site et des impacts associés au projet développés dans les paragraphes précédents, le tableau ci-après évalue l’évolution probable de l’environnement du site en cas de non mise en œuvre du projet, et la contribution du projet à cette évolution.

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État initial = Évaluation de l’état actuel Évolution sans projet Évolution avec projet

Observations Source Contexte Observations

Mesures mises en œuvre

Source Source

Impact

Indicateur Indicateur Indicateur

THEMATIQUE : MILIEU NATUREL

ère 1 zone naturelle à 4 km au Nord, Site (tranche 1) en cours de Parcelle déjà terrassée et en cours ère DREAL 1 zone Natura 2000 à construction. Dans tous les cas sera d’aménagement.

9 km au Nord STIQUE présent un entrepôt logistique de Le projet s’insère dans le site ICPE BE Flore : aucun enjeu. 3 cellules. Nul existant : pas de consommation = RAINETTE Faune : faibles enjeux potentiels Sans projet, l’emplacement d’espace naturel ou agricole.

Site implanté hors zone trame verte deviendrait probablement une zone Près de 40% du site sera constitué MOUSSEY LOGISTIQUE MOUSSEY SRCE LOGI MOUSSEY ou bleue de stockage extérieure. à terme d’espaces verts.

THEMATIQUE : PAYSAGE Atlas des L’ajout d’une cellule augmente le

Plaine de Troyes paysages volume bâti. Toutefois le site est implanté dans le Parc Logistique er PLU / DREAL 1 site protégé à 5,2 km au Nord Site (tranche 1) en cours de voué à accueillir ce type d’activités. construction. Dans tous les cas sera La construction prévoit de présent un entrepôt logistique de Environnement du site constitué 3 cellules. nombreuses plantations et un - pourcentage d’espaces vers de Visite de d’entrepôts logistiques et de l’A5 Sans projet, le volume global de 40%, bien supérieur au minimum site Parcelle enherbée à l’Ouest vouée à l’entrepôt serait moindre. accueillir un entrepôt LOGISTIQUE MOUSSEY de 10% requis par le PLU. MOUSSEY LOGISTIQUE MOUSSEY Un merlon au Sud jouera le rôle d’écran visuel.

Légende du tableau :

Indicateur : Evolution : Impacts : - Evolution négative par rapport à Mauvais Fort l’état futur sans projet Moyen Modéré = Pas d’évolution par rapport à l’état Bon futur sans projet Faible Absence d’indicateur + Evolution positive par rapport à l’état Très faible futur sans projet

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2.5. PATRIMOINE CULTUREL

2.5.1. MONUMENTS HISTORIQUES Le tableau ci-dessous présente les monuments historiques recensés sur les communes de la zone d’étude (source : Base Mérimée – Plateforme Ouverte du Patrimoine –Ministère de la Culture). Leur localisation est fournie sur le plan qui suit (source : Atlas du patrimoine).

Type de Localisation par rapport Commune monument Libellé Référence au site historique MOUSSEY Inscrit Eglise Saint-Martin 1910141017 1,1 km au Sud-ouest Classé SAINT-THIBAULT Eglise Saint-Thibault 1910140834 2,9 km au Sud-est partiellement ISLE-AUMONT Classé Eglise Saint-Pierre 1910141151 1,7 km au Sud-est Calvaire dit Classé 1910140854 3,6 km au Sud-ouest « La Crois Blanche » VILLEMEREUIL Inscrit Château de Villemereuil 1910141040 2,5 km au Sud-ouest partiellement SAINT-LEGER-PRES- Classé Eglise Saint-Léger 1910141075 2,3 km au Nord-ouest TROYES

Tableau 21 : Liste des monuments historiques

Figure 29 : Localisation des monuments historiques et périmètres de protection

Le site est localisé à plus de 500 m des monuments historiques identifiés. Il n’est pas concerné par des contraintes éventuelles liées au rayon de protection de ces monuments.

2.5.2. PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE Au regard des éléments mis à disposition par l’INRAP, il apparaît que le Parc Logistique de l’Aube est traversé par le ruisseau des Fontaines de Savoie près duquel ont vécu des populations paysannes du début du Néolithique jusqu’au début du Moyen âge, soit pendant 5 000 ans. Six fouilles ont été réalisées entre 2004 et 2017 en amont de l’aménagement du parc et ont confirmé une occupation humaine à Moussey remontant au Paléolithique supérieur.

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Le site est d’ores et déjà autorisé (arrêté de permis de construire et arrêté préfectoral d’enregistrement) est en cours de construction. Le terrassement a déjà été réalisé. La 4ème cellule viendra s’intégrer dans le prolongement des autres cellules, au sein de l’enceinte ICPE du site existant. L’impact sur le patrimoine archéologique du projet est nul.

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3. SOL ET SOUS-SOL

3.1. CONTEXTE GEOLOGIQUE D’après la carte géologique n°333 « BOUILLY », les terrains occupés par le site sont situés sur la formation « LPF, correspondant à des limons fluviatiles sur alluvions anciennes de la moyenne terrasse (épaisseur inférieure à 2 m).

Figure 30 : Extrait de la carte géologique n°333 « BOUILLY »

D’après la Banque de données du Sous-Sol (BSS) mise à disposition par le BRGM, le sondage le plus proche présentant des caractéristiques du sous-sol correspondant à la même formation que celle sur laquelle est implanté le site, présente les caractéristiques suivantes :

Référence Ancienne référence Type Profondeur Localisation nationale BSS000YNDJ 03332X0049/PZ1 Forage 9,8 m 270 m à l’Est

Tableau 22 : Caractéristiques du sondage caractéristique du sous-sol au doit du site Le log géologique disponible au niveau de ce sondage est repris dans le tableau qui suit :

Profondeur Lithologie Stratigraphie De 0 à 1 m Terre végétale De 1 à 2,5 m Argile silteuse brune à beige + quelques graviers De 2,5 à 3 m Limons graveleux Quaternaire De 3 à 4,5 m Alluvions graveleuses calcaires et sable à silex De 4,5 à 8 m Alluvions graveleuses calcaires et sable argileux De 8 m à 9 m Argile beige à brune plastique graveleuse

Tableau 23 : Log géologique au niveau du sondage caractéristique du sous-sol au doit du site

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Ces informations peuvent être complétées par les coupes réalisées lors de l’étude géotechnique effectuée en amont de la construction de la tranche 1. Ces coupes ont mis en avant les éléments suivants : ❖ Terre végétale limono-argileuse ou argilo-limoneuse de couleur marron à marron clair, ❖ Limons argileux : de couleur marron, ils sont présents sur 0,6 / 2,1 m d’épaisseur, avec une moyenne à 1,35 m, ❖ Limon sablo-crayeux : de plus en plus dense et de plus en plus crayeux en profondeur, de couleur jaunâtre, orangé et marron clair, ces matériaux sont présents jusqu’à 2,45 / 7,1 m de profondeur, avec une moyenne à 4,8 m, ❖ Craie : cet horizon est découpé en deux sous-horizons : la partie supérieure est constituée d’altération de craie légèrement graveleuse, de couleur marron tandis que la partie inférieure est composée de craie marneuse indurée, de couleur grisâtre ; ces matériaux ont été identifiés jusqu’en fond de sondages, soit 10,5 m de profondeur au minimum. Au regard de ces différents éléments, Il apparaît que les terrains sont moyennement perméables. Une couche relativement imperméable est présente en surface, permettant de limiter les risques de transfert de pollution éventuelle de surface. Le sous-sol est quant à lui perméable avec la présence de craie.

3.2. ETAT DE POLLUTION DU SOL Les anciens sites industriels (BASIAS) recensés à proximité du site sont les suivants :

Site Référence Activité Etat Localisation ETS PEREIRA CHA1000229 Garage, station service Ne sait pas 740 m au Nord Fabrication de machines CHEPEMIER SA CHA1000773 Ne sait pas 810 m au Nord agricoles ETS THEPENIER CHA1000228 Station service Ne sait pas 840 m au Nord Fabrication de caoutchouc Activité S.C.I LES VIGNEUX CHA1000234 1,2 km au Nord synthétique terminée SYSTEME U CHA1000231 Station service Ne sait pas 1,6 km au Nord-est TRANSPORTS VERGERS CHA1000232 Garage En activité 1,6 km au Nord-est Activité SNC LAMBLIN ET CIE CHA1000774 Charpentier et couvreur 1,9 km au Nord-est terminée

Tableau 24 : Liste des sites BASIAS Ils sont localisés sur la carte suivante :

Figure 31 : Localisation des BASIAS

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Comme le montre la carte qui suit, 3 sites BASOL (sites polluées ou susceptibles de l’être) sont également recensés au niveau de la zone d’étude :

Etat de Site Référence Activité Localisation l’environnement Site à connaissance GIGANT Fabrication d’essieux pour poids- sommaire, diagnostic 10.0071 1,8 km à l’Est France lourds éventuellement nécessaire Distillerie fabriquant de l'alcool à partir de la régénération de solvants Site traité avec usés non halogénés, en particulier restrictions d'usages, DISLAUB 10.0020 des alcools. travaux réalisés, 1,9 km à l’Est restrictions d'usages Activité de séchage de boues ou servitudes biologiques sous serres Pollution de la nappe alluviale de la Seine à Buchères en amont des captages d'eaux, de la Ville de Site mis à l'étude, « NAPPE Troyes. 10.0009 diagnostic prescrit par 1,3 km au Nord ALLUVIALE » Depuis l'épisode de pollution de arrêté préfectoral 1996, la pollution a disparu mais son origine n'a pas à ce jour pu être identifiée.

Tableau 25 : Liste des sites BASOL

Figure 32 : Localisation des BASOL

Compte tenu de la distance séparant les sites BASIAS et BASOL du site, le risque de transfert de pollution d’un de ces établissements vers les terrains occupés est limité.

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3.3. ANALYSE DES EFFETS ET MESURES Les travaux liés à la mise en place du site ont nécessité, dans le cadre de la tranche 1, le décapage des terrains ainsi que l’excavation de terre pour la création des bassins (noues, bassins d’infiltration, bassin de rétention). Les matériaux issus des différentes couches décapées seront triés suivant leur intérêt géotechnique. Ces terres ont été entièrement réutilisées pour l’aménagement de la plateforme (aménagement des espaces verts, création de merlons notamment en partie Sud du site). Les travaux de terrassement sont réalisés pour le site dans sa globalité : le décapage et aménagement du site au droit de la future cellule 4 est déjà réalisé. Lors de l’exploitation du site, les impacts éventuels sur le sol peuvent être liés : ❖ A un déversement accidentel de produits liquides, susceptible de causer une pollution du sols / sous-sol ; ces éléments sont traités spécifiquement dans l’étude des dangers du présent dossier : ❖ Au ruissellement des eaux pluviales de voiries/parking, susceptibles de contenir des traces de pollution type hydrocarbures liées à la circulation des véhicules ; les mesures associées sont détaillées dans le chapitre « Eaux » qui suit. Les produits stockés dans la cellule 4 seront identiques à ceux acceptés à l’heure actuelle sur le site. Ainsi, le projet d’extension n’aura pas d’impact complémentaire sur le sol / sous-sol par rapport à la situation actuelle.

3.4. SURVEILLANCE DU SOL ET DU SOUS-SOL Au regard de l’état initial de la zone d’étude préalablement à la construction de la tranche puis 2, et au vu de l’activité réalisée sur le site, aucune surveillance du sol et du sous-sol n’est prévue.

3.5. EVOLUTION PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE Sur la base des informations disponibles dans les bases de données, des connaissances scientifiques disponibles, et de l’évaluation de l’état actuel de l’environnement du site et des impacts associés au projet développés dans les paragraphes précédents, le tableau ci-après évalue l’évolution probable de l’environnement du site en cas de non mise en œuvre du projet, et la contribution du projet à cette évolution.

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État initial = Évaluation de l’état actuel Évolution sans projet Évolution avec projet

Observations Source Contexte Observations

Mesures mises en œuvre

Source Source

Impact

Indicateur Indicateur Indicateur

THEMATIQUE : SOL / SOUS-SOL Site (tranche 1) en cours de Infoterre Horizon plutôt imperméable en construction. Dans tous les cas sera surface (terrain argileux), puis présent un entrepôt logistique de 3 cellules.

relativement perméable ensuite PAC /

Etude G2 (terrains crayeux) Travaux réalisés par anticipation de Parcelle déjà terrassée et en cours AVP l’extension (emplacement de la d’aménagement. cellule prévu, aménagements Nul = connexes également). Mesures dans les 3 cellules existantes étendues à la 4ème. Site en cours de construction Stockage de quelques produits

Visite de (tranche 1) : terrain déjà décapé, dangereux sur rétention, dans des LOGISTIQUE MOUSSEY

site terrassement effectué, en cours LOGISTIQUE MOUSSEY cellules avec dalle étanche. d’aménagement Bassin de confinement des eaux d’extinction incendie.

Légende du tableau :

Indicateur : Evolution : Impacts : - Evolution négative par rapport à Mauvais Fort l’état futur sans projet Moyen Modéré = Pas d’évolution par rapport à l’état Bon futur sans projet Faible Absence d’indicateur + Evolution positive par rapport à l’état Très faible futur sans projet

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4. EAUX

4.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

4.1.1. CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE

4.1.1.1. RECENSEMENT DES EAUX SOUTERRAINES D’après les informations disponibles sur la base InfoTerre du BRGM, deux masses d’eau sont recensées au niveau de la zone d’étude. Leurs caractéristiques sont fournies dans le tableau suivant :

Superficie à Superficie sous Niveau Référence Masse d’eau Type l’affleurement couverture Dominante 1 FRHG209 Craie du Sénonien et Pays d’Othe 3 082 km² 3 082 km² sédimentaire Dominante 2 FRHG218 Albien néocomien captif - 61 021 km ² sédimentaire

Tableau 26 : Recensement des masses d’eau souterraine La vulnérabilité de la nappe de la craie est très variable géographiquement et doit être définie localement par la prise en compte de l’ensemble des conditions naturelles favorables (recouvrement, nappe profonde, terrains de surface peu perméables, vitesse d’écoulement lente, lit de cours d’eau colmaté…) ou défavorables (phénomènes karstiques, pertes des cours d’eau,…). La nappe de la craie, tout en étant libre, possède une vulnérabilité immédiate assez faible vis-à-vis des pollutions accidentelles. En effet les temps de transfert à travers la zone non saturée sont importants (0.5 m/an environ) et les sols ont en général une forte capacité de rétention. A contrario, vis-à-vis des pollutions diffuses, la vulnérabilité à plus long terme est importante : 70% de superficie de la Craie Champenoise à l’affleurement est occupée par des activités agricoles. La nappe de la craie présente un régime libre dans une grande partie du territoire de Champagne-Ardenne et peut donc fluctuer au gré des recharges et des vidanges naturelles de l’aquifère. La nappe est essentiellement alimentée par les pluies efficaces dans toute sa partie libre et se vidange par le biais d’exutoires naturels que constituent les sources et les cours d’eau. L’étude d’impact du Parc Logistique de l’Aube a précisé que « il a été mis en évidence lors des sondages, la présence de la nappe d’eau à faible profondeur (parfois 1 ou 2 m) ainsi que sa mise en charge. Si la présence d’eau n’a pas été observée sur certains sondages, on peut toutefois penser que la nappe est également mise en charge sous des formations argileuses relativement épaisses. Une étude rapide a permis d’évaluer la cote du niveau statique entre 118,5 m et 120 m au Nord du terrain, mais celle-ci est sans doute variable dans le temps et très sensible aux apportes d’eaux météoriques. Par ailleurs, il est à noter que sur l’ensemble de la zone, les formations superficielles qui constituent la couverture, sont de nature limono-argileuse et présentent donc de faibles perméabilités ». L’étude géotechnique réalisée en amont de la construction de la tranche 1 permet quant à elle d’obtenir plusieurs informations : ❖ Comme indiqué dans le chapitre précédent, elle confirme la présence d’une couche relativement imperméable en surface ; ❖ D’après le plan topographie, la zone d’étude se situe à des altitudes comprises entre 126 et 132,6 m NGF avec une pente du Sud vers le Nord ; le niveau fini de la plateforme bâtiment est calé à la cote 129,15 m NGF (ce qui placerait la nappe à environ 10 m de profondeur en recoupant les données du Parc Logistique) ; ❖ Lors de la réalisation des sondages (10,5 m de profondeur) fin Août 2019, un niveau d’eau a été rencontré à 7,1 m, les autres sont restés secs.

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Ces documents ne fournissant pas d’informations sur le sens d’écoulement de la nappe souterraine de niveau 1, les cartes piézométriques mises à disposition par le SIGES Seine-Normandie ont été consultées. Un extrait est présenté ci-dessous.

Figure 33 : Isopièzes de la nappe de la Craie en Champagne-Ardenne – Hautes et basses eaux

Si le sens d’écoulement de la nappe de la Craie au niveau de la zone d’étude semble être du Sud-ouest vers le Nord-est, au niveau des terrains accueillant le site, elle aurait plutôt un écoulement Sud → Nord, ce qui serait cohérent avec la topographie du terrain. Enfin, comme le présente la carte qui suit, le site n’est pas localisé dans une zone de répartition des eaux (source : Système d’Information sur l’eau du bassin Seine-Normandie – Zones de répartition des eaux).

Figure 34 : Zone de répartition des eaux

4.1.1.2. QUALITE DES EAUX SOUTERRAINE La Directive cadre sur l’eau (DCE) fixe des objectifs et des méthodes pour atteindre le bon état des eaux. Le bon état d’une eau souterraine est l’état atteint par cette masse d’eau lorsque son état quantitatif et son état chimique sont au moins « bons » (source : eaufrance – Le service public d’information sur l’eau).

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❖ Le bon état quantitatif d’une eau souterraine est atteint lorsque les prélèvements ne dépassent pas la capacité de renouvellement de la ressource disponible, compte tenu de la nécessaire alimentation des écosystèmes aquatiques. ❖ L’état chimique est bon lorsque les concentrations en polluants dues aux activités humaines ne dépassent pas les normes et valeurs seuils, lorsqu’elles n’entravent pas l’atteinte des objectifs fixés pour les masses d’eaux de surface alimentées par les eaux souterraines considérées et lorsqu’il n’est constaté aucune intrusion d’eau salée due aux activités humaines. Au vu des informations fournies par l’Agence de l’eau Seine-Normandie, l’état et l’objectif de qualité des masses d’eau souterraine recensées sont les suivants (source : Etat chimique MESO SDAGE 2016-2021) :

Etat quantitatif 2015 Etat chimique 2015 Motif de Niveau Référence Masse d’eau Etat Objectif Etat Objectif dérogation Craie du Bon en Bon en 1 FRHG209 Sénonien et Bon Médiocre Pesticides 2021 2027 Pays d’Othe Albien Bon en Bon en 2 FRHG218 néocomien Bon Médiocre / 2015 2015 captif

Tableau 27 : Etat des eaux souterraines et objectifs de qualité

4.1.1.3. USAGES DES EAUX SOUTERRAINES Les fiches de caractérisation des masses d’eau identifiées sous la zone d’étude présentent des données quant aux prélèvements réalisés entre 2008 et 2012. Ces informations sont reprises dans le tableau qui suit :

Volume moyen prélevé (Mm³/an) Niveau Référence Masse d’eau Industries et Global AEP Agriculture autres Craie du Sénonien et 1 FRHG209 65,28 58,86 1,69 4,73 Pays d’Othe 2 FRHG218 Albien néocomien captif 51,24 49 ;13 2,04 0,08

Tableau 28 : Prélèvements dans les eaux souterraines de la zone d’étude

4.1.1.3.1. Alimentation en eau potable D’après les informations fournies par l’Agence Régionale de Santé Grand-est, plusieurs captages en eau potable sont présents au niveau de la zone d’étude. Comme le montre la carte de la page suivante, il apparaît que les terrains accueillant le site ne sont pas situés sur une zone de protection de captage en eau souterraine pour l’alimentation en eau potable de la zone d’étude.

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Figure 35 : Localisation des captages en eau potable et périmètres de protection

4.1.1.3.2. Autres usages D’autres points d’eau sont recensés au niveau de la zone d’étude. Dans un rayon de 1 km autour du site, les ouvrages identifiés présentent les caractéristiques suivantes :

Référence Ancienne Type Utilisation Profondeur Localisation nationale référence BSS000YNDJ 03332X0049/PZ1 Forage Non renseigné 9,8 m 270 m à l’Est BSS000YNDW 03332X0061/6C Forage Non renseigné 13 m 900 m au Nord-ouest BSS000YNDT 03332X0058/5A Forage Non renseigné 6 m 1 km au Nord-est

Tableau 29 : Recensement des points d’eau Ils sont localisés sur la carte qui suit :

Figure 36 : Localisation des points d’eau

Il apparaît qu’aucun point d’eau n’est recensé dans un rayon proche en amont hydraulique du site, le sens théorique de la nappe étant Sud → Nord.

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La Banque Nationale des Prélèvements d’Eau (BNPE) indique que la consommation en eau sur la zone d’étude est uniquement de l’eau souterraine. La consommation de 5 118 083 m3 pour l’année 2018 pour MOUSSEY et les communes adjacentes se répartit ainsi : ❖ 93,2% pour l’eau potable, ❖ 6,8% pour l’industrie et les activités économiques (hors irrigation, hors énergie).

4.1.1.4. ZONES INONDABLES LIEES AU RISQUE DE REMONTEE DE NAPPES La carte ci-dessous présente le risque de remontée de nappe au droit de la zone d’étude (source : Géorisques).

Figure 37 : Risque de remontée de nappe

Le site est implanté dans une zone non sujette au risque de débordement de nappe ni d’inondation de cave.

4.1.2. CONTEXTE HYDROLOGIQUE

4.1.2.1. RECENSEMENT DES EAUX DE SURFACE Les cours d’eau identifiés au niveau de la zone d’étude sont les suivants :

Figure 38 : Réseau hydrographique au niveau de la zone d’étude

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Lorsque disponibles, leurs caractéristiques principales sont regroupées dans le tableau qui suit.

QMNA Localisation Cours d’eau Référence Masse d’eau 5 Exutoire (m3/s) par rapport au site L'Hozain de sa L’Hozain FRHR9 source au confluent 0,045 La Seine 610 m à l’Est de la Seine (exclu) FRHR9- La Mogne La Mogne / L’Hozain 1 km au Sud-est F0740600 Le Roset / / / L’Hozain 740 m au Nord-est La Seine du confluent de la La Seine FRHR7 Sarce (exclu) au 5,12 La Manche 2,4 km au Nord-est confluent de la Vienne (exclu) Le Ruisseau de / / / La Hurande 800 m à l’Ouest Savoie Le Ruisseau de La Fontenotte / / / 970 m au Nord-ouest Savoie FRHR7- Ruisseau La La Hurande / La Seine 2 km au Nord-ouest F0761000 Hurande

Tableau 30 : Recensement et caractéristiques des cours d’eau

Nota : le QMNA5 est issu des informations mises à disposition par la Banque Hydro.

4.1.2.2. QUALITE DES EAUX DE SURFACE La DCE définit le « bon état » d’une masse d’eau de surface lorsque l’état écologique et l’état chimique de celle- ci sont au moins bon. ❖ L’état écologique d’une masse d’eau de surface est le résultat de l’appréciation de la structure et du fonctionnement des écosystèmes aquatiques associés à cette masse d’eau. Il est déterminé à l’aide d’éléments de qualité : biologiques (espèces végétales et animales), hydromorphologiques et physico-chimiques, appréciés par des indicateurs (indices invertébrés ou poissons en cours d’eau). Pour chaque type de masse d’eau de surface, il se caractérise par un écart aux « conditions de référence » désigné par l’une des cinq classes suivantes : très bon, bon, moyen, médiocre et mauvais. Les conditions de référence d’un type de masse d’eau sont les conditions représentatives d’une eau de surface de ce type, pas ou très peu influencée par l’activité humaine ; ❖ L’état chimique d’une masse d’eau de surface est déterminé au regard du respect des normes de qualité environnementales (NQE) par le biais de valeurs seuils. Deux classes sont définies : bon (respect) et pas bon (non-respect). 41 substances sont contrôlées : 8 substances dites dangereuses (annexe IX de la DCE) et 33 substances prioritaires (annexe X de la DCE). L’état et l’objectif de qualité des cours d’eau recensés au niveau de la zone d’étude sont présentés dans le tableau de la page suivante. Bien que non applicable à l’heure actuel, les données de qualité sont issues du SDAGE du bassin Seine-Normandie 2016-2021.

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Etat écologique Etat chimique Motif de Référence Masse d’eau Etat en 2015 Objectif Etat en 2015 Objectif dérogation L'Hozain de sa source au Bon en Bon en FRHR9 Moyen Bon - confluent de la 2021 2015 Seine (exclu) FRHR9- Bon en Bon en La Mogne Moyen Bon - F0740600 2021 2015 La Seine du confluent de la Bon état en Bon en FRHR7 Sarce (exclu) au Bon Bon - 2015 2015 confluent de la Vienne (exclu) FRHR7- Ruisseau La Bon état en Bon en Bon Bon - F0761000 Hurande 2015 2015

Tableau 31 : Etat des eaux souterraines et objectifs de qualité

4.1.2.3. USAGES DES EAUX DE SURFACE 4.1.2.3.1. Alimentation en eau potable D’après les informations disponibles (source : Banque Nationale sur les Prélèvements d’Eau), les eaux de surface ne sont pas utilisées pour l’alimentation en eau potable. 4.1.2.3.2. Autres usages D’après la Fédération départementale de pêche de l’Aube, aucune Associations Agréées de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques (AAPPMA) n’est recensée sur les communes de la zone d’étude. Les cours d’eau les plus proches du site ne sont pas identifiés comme parcours de pêche. La Seine et l’Hozain sont toutefois indiqués comme parcours de pêche (catégorie 2 privé) plus en aval de la zone d’étude. 4.1.2.3.3. Assainissement Le réseau d’assainissement du Parc Logistique de l’Aube dirige les effluents recueillis vers la station d’épuration (STEP) de TROYES Barberey, localisées à 13 km environ au Nord-ouest. Cette station a une capacité de 260 000 équivalents habitants et est gérée par VEOLIA. D’après les données fournies par le Portail de l’assainissement communal pour l’année 2018, la station est conforme en performance. Pour cette même année, sa charge maximale entrante a été de 252 859 équivalents habitants pour un débit de référence de 52 887 m3/j. Après traitement, les eaux épurées sont rejetées dans la Seine. Les boues sont quant à elles traitées par compostage. Les performances minimales de cette station sont présentées dans le tableau qui suit (source : Troyes Champagne Métropole) :

Paramètre : MES DBO5 DCO NTK NGL PT

Rendements d’élimination 90% 80% 75% - 70% 80% minimums

Tableau 32 : Performance de la station d’épuration de TROYES Barberey

4.1.2.3.4. Rejets aqueux identifiés au niveau de la zone d’étude Aucun rejet aqueux n’a été déclaré en 2018 par les établissements industriels recensés sur les communes de la zone d’étude (source : base de données du registre des émissions polluantes).

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4.1.2.4. ZONES INONDABLES LIEES AU RISQUE DE DEBORDEMENT DE COURS D’EAU Le site Géorisques de même que le Dossier Départemental sur les Risques Majeurs de l’Aube identifient tous deux la commune de MOUSSEY comme à risque inondation. Bien qu’incluse dans le Plan de Prévention des Risques Inondations de l’Agglomération Troyenne approuvé le 13/04/2017, il apparaît que le site n’est pas implanté en zone d’aléa inondation par débordement lent de cours d’eau.

Figure 39 : Cartographie du risque inondation

4.2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE

4.2.1. ARRETE PREFECTORAL DU 20 DECEMBRE 2019 L’Arrêté Préfectoral n°PCICP2019354-0001 du 20 Décembre 2019 encadre les activités du site actuellement soumis à Enregistrement. Il renvoie dans son article 5.1 à l’Arrêté Ministériel du 11 Avril 2017 relatif aux prescriptions générales applicables aux entrepôts couverts soumis à la rubrique 1510, y compris lorsqu’ils relèvent également de l’une ou plusieurs rubriques 1530, 1532, 2662 ou 2663 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.

4.2.2. ARRETES MINISTERIELS APPLICABLES

4.2.2.1. ARRETE MINISTERIEL DU 11 AVRIL 2017 L’Arrêté Ministériel du 11 Avril 2017 est applicable aux ICPE soumises à la rubrique 1510 quel que soit le régime de classement. Les installations soumises à la rubrique 1510, qui relèvent par ailleurs également de l'une ou plusieurs des rubriques 1530, 1532, 2662 ou 2663 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement, sont entièrement régies par cet arrêté. Ce dernier précise : « Les eaux pluviales non souillées ne présentant pas une altération de leur qualité d'origine sont évacuées par un réseau spécifique. Les eaux pluviales susceptibles d'être polluées, notamment par ruissellement sur les voies de circulation, aires de stationnement, de chargement et déchargement, aires de stockage et autres surfaces imperméables, sont collectées par un réseau spécifique et traitées par un ou plusieurs dispositifs séparateurs d'hydrocarbures correctement dimensionnés ou tout autre dispositif d'effet équivalent. Le bon fonctionnement de ces équipements fait l'objet de vérifications au moins annuelles. » Les valeurs limites d’émission extraites de cet arrêté sont présentées dans le tableau de la page suivante.

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Paramètres Valeurs limites applicables

pH 5,5 – 8,5

Ne provoquant pas de couleur Couleur persistante du milieu récepteur

Odeur Aucune

Matières en suspension (MES) < 100 mg/L

Demande chimique en oxygène (DCO) < 300 mg/L

Demande Biochimique en Oxygène (DBO5) < 100 mg/L

Hydrocarbures totaux < 10 mg/L

Tableau 33 : VLE eau de l’AM du 11/04/2017

L’arrêté Ministériel du 11/04/2017 précise également : « Lorsque le ruissellement sur l’ensemble des surfaces (toitures, aires de parking, etc.) de l'entrepôt, en cas de pluie correspondant au maximal décennal de précipitations, est susceptible de générer un débit à la sortie des ouvrages de traitement de ces eaux supérieur à 10% du QMNA5 du milieu récepteur, l'exploitant met en place un ouvrage de collecte afin de respecter, en cas de précipitations décennales, un débit inférieur à 10% de ce QMNA5. En cas de rejet dans un ouvrage collectif de collecte, le débit maximal et les valeurs limites de rejet sont fixés par convention entre l'exploitant et le gestionnaire de l'ouvrage de collecte. » En ce qui concerne la gestion des eaux en cas d’accident, ce point est détaillé dans l’étude de dangers.

4.2.2.2. ARRETE MINISTERIEL DU 25 JUILLET 2001 L’arrêté du 25/01/2001 est relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l’environnement soumises à Déclaration sous la rubrique n°2330 « teinture, impression, apprêt, enduction, blanchiment et délavage de matières textiles ». Il concerne dans le cas présent les activités de personnalisation par impression de peinture, réalisées dans le local dédié au Sud du site. Il précise que : « Le réseau de collecte est de type séparatif permettant d’isoler les eaux résiduaires polluées des eaux pluviales non susceptibles d’être polluées. La quantité d’eau rejetée doit être mesurée journellement ou à défaut évaluée à partir de la mesure des quantités d’eau prélevées dans le réseau de distribution publique ou dans le milieu naturel. » Les valeurs limites de rejet sont précisées à l’article 5.5 et synthétisées ci-dessous. a) Dans tous les cas, avant rejet au milieu naturel ou dans un réseau d’assainissement collectif : ❖ pH compris entre 5,5 et 8,5 (9,5 en cas de neutralisation alcaline), ❖ Température : 30°C, ❖ La modification de couleur du milieu récepteur, mesurée en un point représentatif de la zone de mélange ne dépasse pas 100 mg Pt/l. Après établissement d’une corrélation avec la méthode utilisant des solutions témoins de platine-cobalt, la modification de couleur peut, en tant que de besoin, également être déterminée à partir des densités optiques mesurées à trois longueurs d’ondes au moins, réparties sur l’ensemble du spectre visible et correspondant à des zones d’absorption maximale

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b) Dans le cas de rejet dans un réseau d’assainissement collectif muni d’une station d’épuration lorsque le flux maximal apporté par l’effluent est susceptible de dépasser 15 kg/j de MEST, 15 kg/j de DBO5 ou 45 kg/j de DCO :

Paramètres Valeurs limites applicables

Matières en suspension (MES) 600 mg/L

Demande chimique en oxygène (DCO) 2 000 mg/L*

Demande Biochimique en Oxygène (DBO5) 800 mg/L

* Cette concentration limite n’est pas applicable lorsque le gestionnaire de la station d’épuration donne explicitement son accord pour une valeur supérieure. Tableau 34 : VLE eau de l’AM du 25/01/2001 – 5.5b

c) Dans le cas de rejet dans le milieu naturel (ou dans un réseau d’assainissement collectif dépourvu de station d’épuration) : les VLE ne sont pas détaillées ici car les eaux de la zone d’étude sont rejetées dans un réseau d’assainissement collectif qui les dirigent vers une station d’épuration. d) Polluants spécifiques : avant rejet dans le milieu naturel ou dans un réseau d’assainissement collectif urbain : ❖ Indice phénols : 0,3 mg/L si le flux est supérieur à 3 g/j, ❖ Chrome hexavalent : 0,1 mg/L si le flux est supérieur à 1 g/j, ❖ Chrome et composés : 0,5 mg/L si le rejet dépasse 5 g/j, ❖ Cyanures : 0,1 mg/L si le flux est supérieur à 1 g/j, ❖ AOX : 5 mg/L si le flux est supérieur à 30 g/j, ❖ Arsenic et composés : 0,1 mg/L si le flux est supérieur à 1 g/j, ❖ Hydrocarbures totaux : 10 mg/L si le flux est supérieur à 100 g/j, ❖ Métaux totaux : 15 mg/L si le flux est supérieur à 100 g/L. La désulfuration des effluents est mise en œuvre en tant que de besoin. Ces valeurs limites doivent être respectées en moyenne quotidienne. Aucune valeur instantanée ne dépasse le double des valeurs limites de concentration. Aucune valeur limite n’est précisée concernant le rejet des eaux pluviales.

4.2.2.3. ARRETE MINISTERIEL DU 3 AOUT 2018 L’arrêté du 03/08/18 est relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l'environnement soumises à déclaration au titre de la rubrique 2910 (Combustion). Dans son article 5.4 relatif au réseau de collecte et eaux pluviales, il précise : « Le réseau de collecte est de type séparatif permettant d'isoler les eaux résiduaires polluées des eaux pluviales non susceptibles d'être polluées. En matière de dispositif de gestion des eaux pluviales, les dispositions de l'article 43 du 2 février 1998 modifié s'appliquent (cf paragraphe suivant). Les eaux pluviales susceptibles d'être significativement polluées du fait des activités menées par l'installation industrielle respectent les valeurs limites fixées à l'article 5.6 avant rejet au milieu naturel. » Cet article 5 .6 reprend les valeurs limites de rejet applicables aux rejets d’eaux résiduaires, sans préjudice de l’autorisation de déversement dans le réseau public : a) Dans tous les cas, avant rejet dans un réseau d’assainissement collectif : ❖ pH : 5,5-8,5 (9,5 en cas de neutralisation alcaline),

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❖ Température : < 30°C, sauf si la température en amont dépasse 30 °C. Dans ce cas, la température des effluents rejetés ne doit pas être supérieure à la température de la masse d'eau amont. Pour les installations raccordées, la température des effluents rejetés peut aller jusqu'à 50 °C, sous réserve que l'autorisation de raccordement ou la convention de déversement le prévoit ou sous réserve de l'accord préalable du gestionnaire de réseau. b) Paramètres globaux : dans le cas de rejet dans un réseau d'assainissement collectif muni d'une station d'épuration, lorsque le flux maximal apporté par l'effluent est susceptible de dépasser 15 kg/j de MES ou 15 kg/j de DBO5 ou 45 kg/j de DCO : ❖ Matières en suspension : 600 mg/L, ❖ DCO : 2 000 mg/L ;

❖ DBO5 : 800 mg/L. c) Paramètres globaux : dans le cas de rejet dans le milieu naturel (ou dans un réseau d'assainissement collectif dépourvu de station d'épuration) : comme précédemment, les VLE ne sont pas détaillées ici car les eaux de la zone d’étude sont rejetées dans un réseau d’assainissement collectif qui les dirigent vers une station d’épuration ; d) Polluants spécifiques : avant rejet dans un réseau d’assainissement collectif urbain ou avant rejet au milieu naturel : Paramètres Valeurs limites applicables Cadmium et ses composés 0,05 mg/L Arsenic et ses composés 25 µg/L Plomb et ses composés 25 µg/L Nickel et ses composés 0,02 mg/L Hydrocarbures totaux 10 mg/L Cuivre et ses composés 50 µg/L Chrome et ses composés 50 µg/L Sulfates 2 000 mg/L Sulfites 20 mg/L Sulfures 0,2 mg/L Ion fluorure 30 mg/L Zinc et ses composés 0,8 mg/L

Tableau 35 : VLE eau de l’AM du 25/01/2001 – Polluants spécifiques Ces valeurs limites sont à respecter en moyenne quotidienne. Aucune valeur instantanée ne dépasse le double des valeurs limites de concentration.

4.2.2.4. ARTICLE 43 DE L’ARRETE MINISTERIEL DU 2 FEVRIER 1998 L’arrêté du 2 février 1998 est relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation. La section 5 de cet arrêté est spécifique aux eaux pluviales. Elle précise dans son article 43 : « 1° Les rejets d'eaux pluviales respectent les dispositions ci-après. I. - Les eaux pluviales non souillées ne présentant pas une altération significative de leur qualité d'origine du fait des activités menées par l'installation industrielle sont évacuées conformément à la réglementation en vigueur. II. - Les eaux pluviales susceptibles d'être significativement polluées du fait des activités menées par l'installation industrielle, notamment par ruissellement sur les voies de circulation, aires de stationnement, de chargement et déchargement, aires de stockage et autres surfaces imperméables, sont collectées par un réseau spécifique et traitées par un ou plusieurs dispositifs de traitement adéquat permettant de traiter les polluants en présence.

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Ces dispositifs de traitement sont entretenus par l'exploitant conformément à un protocole d'entretien. Les opérations de contrôle et de nettoyage des équipements sont effectuées à une fréquence adaptée. Les fiches de suivi du nettoyage des équipements, l'attestation de conformité à une éventuelle norme ainsi que les bordereaux de traitement des déchets détruits ou retraités sont mis à la disposition de l'inspection des installations classées. III. - À défaut de dispositions fixées par le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux ou à défaut de dispositions prévues dans l'arrêté préfectoral d'autorisation, lorsque le ruissellement sur l'ensemble des surfaces de l'installation (toitures, aires de parking, etc.), correspondant au maximal décennal de précipitations en cas de pluie, est susceptible de générer un débit à la sortie des ouvrages de traitement de ces eaux supérieur à 10 % du QMNA5 du milieu récepteur, l'exploitant met en place un ouvrage de collecte afin de respecter, en cas de précipitations décennales, un débit inférieur à 10 % de ce QMNA5. En cas de rejet dans un ouvrage collectif de collecte, le débit maximal est fixé par document contractuel entre l'exploitant et le gestionnaire de l'ouvrage de collecte. IV. - Les eaux pluviales collectées sont rejetées de manière étalée dans le temps en tant que de besoin en vue de respecter les valeurs limites applicables, sous réserve de la compatibilité des rejets avec les objectifs de qualité et de quantité des eaux visés au IV de l'article L. 212-1 du code de l'environnement. 2° En complément des dispositions prévues à l'article 4 du présent arrêté, les effluents aqueux rejetés par les installations ne sont pas susceptibles de dégrader les réseaux d'égouts ou de dégager des produits toxiques ou inflammables dans ces égouts, éventuellement par mélange avec d'autres effluents. Ces effluents ne contiennent pas de substances de nature à gêner le bon fonctionnement des ouvrages de traitement. Les collecteurs véhiculant des eaux polluées par des liquides inflammables, ou susceptibles de l'être, sont équipés d'une protection efficace contre le danger de propagation de flammes. L’arrêté du 02/02/1998 ne précise aucune valeur limite d’émission spécifiquement pour les eaux pluviales.

4.2.2.5. ARRETE MINISTERIEL DU 29 MAI 2000 Relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l'environnement soumises à déclaration sous la rubrique n° 2925 (atelier de charge d’accumulateurs), ce texte ne prévoit aucune valeur limite de rejet.

4.2.3. CONVENTION DE REJET Une convention sera établie avec le gestionnaire du réseau du Parc Logistique préalablement au démarrage de l’exploitation de l’entrepôt. Pour rappel ce dernier est actuellement en cours de construction dans sa tranche 1.

4.2.4. SYNTHESE En ce qui concerne les eaux pluviales, les valeurs limites d’émission les plus pénalisantes sont retenues dans le cadre du présent dossier. Ainsi, le site dans sa configuration future respectera les valeurs suivantes :

Paramètres Valeurs limites applicables pH 5,5 – 8,5 Ne provoquant pas de couleur Couleur persistante du milieu récepteur Odeur Aucune Matières en suspension (MES) 100 mg/L Demande chimique en oxygène (DCO) 300 mg/L

Demande Biochimique en Oxygène (DBO5) 100 mg/L Hydrocarbures totaux 10 mg/L

Tableau 36 : Synthèse des VLE retenues pour les eaux pluviales

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4.3. CARACTERISTIQUES DES REJETS, IMPACTS ET MESURES

4.3.1. ALIMENTATION ET CONSOMMATION EN EAU

4.3.1.1. ALIMENTATION EN EAU

 Situation actuelle Le site est alimenté en eau potable par le réseau d’adduction d’eau potable de la commune de MOUSSEY. Il dispose d’une seule alimentation au Nord du site depuis la Rue des Lacs, qui relie : ❖ Le bâtiment administratif (bureaux et locaux sociaux), ❖ Le local sprinklage, ❖ Le réseau d’eau incendie. Cette arrivée d’eau est équipée d’un compteur, ainsi que d’un disconnecteur pour éviter tout risque de retour de pollution dans le réseau public.

 Situation future La quatrième cellule viendra dans le prolongement des 3 cellules en cours de construction. Elle n’aura pas d’impact sur l’alimentation en eau du site : l’ensemble des réseaux est d’ores et déjà dimensionné et positionné en prenant en compte le site dans sa configuration finale.

4.3.1.2. USAGES DE L’EAU SUR LE SITE

 Situation actuelle En fonctionnement normal, l’eau sur le site couvre : ❖ les besoins domestiques (sanitaires, réfectoire…), ❖ en moindre mesure la quantité d’eau nécessaire au nettoyage des installations, ❖ le remplissage de la cuve de sprinklage. Sur la base du nombre de salariés et de leur temps de présence dans l’établissement, ainsi qu’en supposant un remplissage de la cuve sprinklage tous les 3 ans, la consommation annuelle en eau de chacun du site peut être évaluée de la façon suivante :

SITE – Tranche 1 TOTAL ANNUEL Activité normale Pic d’activités Bureaux (1/3 EH) 20 Nombre de salariés Entrepôt (1/2 EH) 80 140 Nombre de jours travaillés (j/an) 180 90 Consommation en eau (L/j/EH) 120 Consommation en eau pour les sanitaires / réfectoire 1 008 828 1 836 (m3) Volume de la cuve sprinklage 720 Consommation en eau pour la réserve (m³/an) 240 240 Consommation en eau pour l’autolaveuse (m³/an) 40 40 Consommation totale (m³/an) 2 116

Tableau 37 : Estimation de la quantité annuelle d’eau consommée – Situation actuelle

Ainsi, la consommation en eau totale du site actuel est estimée à 2 116 m³/an.

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 Situation future Avec la construction de la 4ème cellule et la pleine capacité de fonctionnement de l’entrepôt, l’effectif sera porté à 150 personnes en fonctionnement normal et jusqu’à 250 personnes en pics d’activité (Mi-juin à Mi-Juillet et Novembre-Décembre). Une blanchisserie (lavage de vêtements dans des machines à laver classiques) est prévue dans la cellule. Cette activité nécessitera une consommation d’eau complémentaire. Ainsi, l’estimation de la consommation en eau du site est mise à jour de la façon suivante :

SITE – Tranche 1+2 TOTAL ANNUEL Activité normale Pic d’activités Bureaux (1/3 EH) 25 Nombre de salariés Entrepôt (1/2 EH) 125 225 Nombre de jours travaillés (j/an) 180 90 Consommation en eau (L/j/EH) 120 Consommation en eau pour les sanitaires / réfectoire 1 530 1 305 2 835 (m3) Volume de la cuve sprinklage 720 Consommation en eau pour la réserve (m³/an) 240 240 Consommation en eau pour l’autolaveuse (m³/an) 50 50 Consommation en eau pour la blanchisserie 40 40 (m³/an) Consommation totale (m³/an) 3 165

Tableau 38 : Estimation de la quantité annuelle d’eau consommée – Situation actuelle Ainsi, la consommation en eau totale du site futur sera le l’ordre de 3 165 m³/an soit une augmentation de 50% d’eau par rapport à la situation actuelle, essentiellement liée à l’augmentation de l’effectif du site. La consommation totale annuelle reste cependant limitée, le site n’utilisant pas d’eau potable pour son activité même de logistique. Il est important de préciser que le local personnalisation ne consomme pas d’eau pour le procédé d’impression.

4.3.2. MODE DE COLLECTE ET REJETS Le principe de gestion des eaux sur le site (actuel / futur) est schématisé sur la figure de la page suivante. Le mode de gestion des eaux est inchangé avec la création de la 4ème cellule. Conformément à la réglementation en vigueur, le site gère de façon distincte : ❖ Les eaux usées domestiques, ❖ Les eaux pluviales de voiries/parkings, ❖ Les eaux pluviales de toitures, ❖ Les eaux d’extinction incendie. Les modalités de collecte, traitement et rejet de ces différents effluents sont détaillées pour chacun dans les paragraphes qui suivent.

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Figure 40 : Circuit de l’eau sur le site

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4.3.2.1. EAUX USEES DOMESTIQUES ET EAUX DE LAVAGE

 Situation actuelle Les eaux usées domestiques rassemblent les eaux issues des sanitaires (WC, lavabos, douches) et des locaux sociaux (salle de pause…). Les eaux de lavage correspondent aux eaux issues des auto-nettoyeuses utilisées pour les sols de l’entrepôt. Elles sont susceptibles de contenir des matières en suspension, des matières fécales ainsi que des traces de produits standards de nettoyage. Leur quantité est équivalente à la quantité d’eau consommée à cet effet, à savoir 2 116 m³/an. Sur la base des flux quotidiens moyens d’un équivalent habitant (source : IFREMER Environnement), les flux annuels générés par les eaux usées domestiques du site peuvent être estimés de la façon suivante (pour rappel, 1 salarié des bureaux = 1/3 EH ; 1 salarié l’entrepôt = 1/2 EH) : SITUATION ACTUELLE (TRANCHE 1) Nombre de salariés Nombre de jours travaillés Flux par EH Flux annuel Paramètre Ouvriers (j/an) (g/j) Admin (kg/an) Hors pics Pics Hors pics Pics MES 90 1377 DCO 120 20 80 140 180 90 1836

DBO5 60 918

Tableau 39 : Caractéristiques des eaux usées domestiques – Situation actuelle Nota : les flux liés aux eaux de lavage (matières en suspension notamment) sont considérés comme inclus dans les utilisations d’eau classiques par un habitant réel et donc sont pris en compte dans le tableau ci-dessus. Les eaux usées domestiques et les eaux de lavage seront rejetées dans le réseau d’assainissement du site pour rejoindre le réseau communal.

 Situation future SITUATION FUTURE (TRANCHE 2) Nombre de salariés Nombre de jours travaillés Flux par EH Flux annuel Paramètre Ouvriers (j/an) (g/j) Admin (kg/an) Hors pics Pics Hors pics Pics MES 90 2126 DCO 120 25 125 225 180 90 2835

DBO5 60 1418

Tableau 40 : Caractéristiques des eaux usées domestiques – Situation future Le nombre de salariés augmentant sur le site, les flux d’émission liés aux eaux usées domestiques également. La gestion des eaux sur le site sera identique à la situation actuelle : l’ensemble des eaux usées domestiques (eaux sanitaires et eaux de lavage) rejoindront le réseau communal pour traitement à la station d’épuration de TROYES Barberey pour traitement, avant rejet au milieu naturel, à savoir La Seine. Compte tenu des performances de traitement de cette station, présentées dans le paragraphe 4.1.2.3.3 ci-avant, les flux liés au site alors rejetés au milieu naturel sont présentés dans le tableau qui suit et comparés aux flux limites admissibles dans la Seine pour le respect du bon état (Circulaire DCE n°2005-12 du 28/07/2005 relative à la définition du « bon état » et à la constitution des référentiels pour les eaux douces de surface). Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau de la page suivante.

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LA SEINE Flux annuel Rendement Flux annuel avant minimal de la après Valeur Flux Contribution Paramètre traitement STEP TROYES traitement QMNA5 limite annuel du site (kg/an) Barberey (kg/an) (m³/s) bon état bon état (mg/L) (kg/an) MES 2126 90% 213 35 5,65E+06 0,004% DCO 2835 75% 709 5,12 30 4,84E+06 0,015%

DBO5 1418 80% 284 6 9,69E+05 0,03%

Tableau 41 : Estimation de l’impact des eaux usées domestiques – Situation future Suite à la réalisation du projet d’extension, il apparaît que la contribution des eaux usées domestiques du site après traitement au niveau de la station d’épuration de TROYES Barberey sera négligeable.

4.3.2.2. EAUX PLUVIALES

 Situation actuelle Les eaux pluviales ruisselant sur les différentes installations sont collectées par le réseau d’assainissement du site. Ce dernier permettra la distinction entre : ❖ Les eaux pluviales de toitures, ❖ Les eaux pluviales de voiries/parkings. Compte tenu des données météorologiques de la zone d’étude et au vu des caractéristiques du projet, le volume d’eaux pluviales peut être estimé de la façon suivante :

Surface Débit annuel Surface Coefficient de TOTAL Installation équivalente moyen(2) (m²) ruissellement(1) (m3/an) (m²) (m³/an) Toitures 19 836 1 19 836 11 416 Voiries/parkings + bassin 16 983 0,9 16 983 8 796 de rétention 27 734 Surfaces non 43 571 0,3 13 071 7 523 imperméabilisées

Tableau 42 : Quantification du volume d’eaux pluviales – Situation actuelle (1) Source : Gestion des eaux pluviales dans les projets d'aménagement (Préfecture d'Indre et Loire - Juillet 2008) (2) Pluie moyenne annuelle : 575,5 m³/an (station de TROYES Barberey – Période 1981-2010)

 Situation future Compte tenu de l’extension du bâtiment par la création d’une 4ème cellule, le projet implique une augmentation de la surface imperméabilisée du site et donc du volume d’eaux pluviales généré.

Surface Débit annuel Surface Coefficient de TOTAL Installation équivalente moyen (m²) ruissellement (m3/an) (m²) (m³/an) Toitures 25 750 1 25750 14819 Voiries/parkings + bassin 16 983 0,9 15285 8796 de rétention 30 117 Surfaces non 37 657 0,3 11297 6501 imperméabilisées

Tableau 43 : Quantification du volume d’eaux pluviales – Situation future

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Il est important de souligner cependant que l’ensemble des aménagements associés (voiries, cours camions), sont prévus d’ores et déjà dans le cadre de la construction de la tranche 1, conformément au porter à connaissance déposé le 30/07/2020 venant compléter le dossier d’enregistrement initial. Ainsi, l’augmentation du volume d’eaux pluviales est de l’ordre de 12,2%. Ainsi, l’impact du projet sur le volume d’eaux pluviales généré sera limité. Il est important de souligner que la gestion des eaux pluviales ainsi que le dimensionnement des ouvrages de traitement ont été pensés dès la conception du projet pour un site à 4 cellules. Ainsi, les équipements en place actuellement sont d’ores et déjà dimensionnés pour la situation future (tranche 2).

4.3.2.2.1. Eaux pluviales de toitures Au vu de l’activité réalisée par le site (entrepôt logistique), les eaux pluviales ruisselant sur les toitures sont considérées comme exemptes de pollution. Elles sont collectées au niveau du bâtiment, de façon distincte entre la partie Nord et la partie Sud. Il en sera de même pour la cellule 4. ❖ La partie Sud rejoint directement le bassin d’infiltration « Sud ». Dimensionné pour un événement d’occurrence de 30 ans (note de dimensionnement disponible en annexe 8), il présente les caractéristiques suivantes : ❖ Surface du fond : 1 300 m², ❖ Surface de remplissage : 1 607,81 m², ❖ Hauteur maximum de remplissage : 0,37 m, ❖ Volume de remplissage : 537,81 m³. ❖ La partie Nord rejoint directement le bassin d’infiltration « Ouest » dans lequel sont également collectés les eaux pluviales de voiries PL et cours camions. Dimensionné pour un événement d’occurrence 30 ans (note de dimensionnement disponible en annexe 8), il présente les caractéristiques suivantes : ❖ Surface du fond : 1 343,59 m², ❖ Surface de remplissage : 1 605,37 m², ❖ Hauteur maximum de remplissage : 1,08 m, ❖ Volume de remplissage : 1 296,62 m³.

4.3.2.2.2. Eaux pluviales de voiries et parkings Il est important de rappeler que le mode de collecte, de traitement et de rejet n’est pas impacté par le projet d’extension. La gestion des eaux pluviales de voiries et parkings est effectuée différemment en fonction de la typologie des zones : ❖ Les eaux pluviales ruisselant sur les voiries PL (grossièrement entre le portail d’accès et les barrières levantes) ainsi que sur l’aire d’attente PL sont traitées par un séparateur à hydrocarbures (n°1) avant de rejoindre un bassin d’infiltration dit « bassin d’infiltration Est ». Comme pour les autres bassins, il a été dimensionné pour un événement d’occurrence 30 ans (note de dimensionnement en annexe 8) et présente les caractéristiques suivantes : ❖ Surface du fond : 244,31 m², ❖ Surface de remplissage : 349,17 m², ❖ Hauteur maximum de remplissage : 1,00 m, ❖ Volume de remplissage : 295,68 m³. En amont de ce bassin est présente une vanne de sectionnement, pour éviter tout transfert de pollution vers le sol/sous-sol en cas d’incident au niveau d’un camion lors de sa phase d’attente.

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❖ Les eaux pluviales ruisselant sur les voiries VL et parkings dédiés sont collectées dans des noues, dans lesquelles sera réalisées directement un traitement par phytoremédiation avant infiltration. Comme précisé dans la demande d’enregistrement, la phytoremédiation ou filtre de piégeage est un espace réservé et destiné au traitement des pollutions par phytoremédiation. Il combine plusieurs techniques extensives : filtre à roseaux, bassin à macrophytes, taillis courte rotation… et est composé d'une succession d'écosystèmes artificiels du milieu humide dotés de fonctions épuratrices. Ces substrats participent directement au traitement.

Figure 41 : Exemple de filtre de piégeage

A noter qu’une surverse vers le bassin d’infiltration Ouest est prévue en cas de besoin ❖ Les eaux pluviales ruisselant au niveau des cours camions et autres voiries PL sont collectées dans un bassin de rétention étanche. En sortie de ce bassin, les eaux pluviales sont traitées par un séparateur hydrocarbures (n°2) avant de rejoindre le bassin d’infiltration Ouest. Ce bassin tampon présentera les caractéristiques suivantes : ❖ Surface de remplissage : 856,57 m², ❖ Hauteur maximum de remplissage : 3,99 m3, ❖ Volume de remplissage total : 2 209, 92 m3 ; ❖ Volume de rétention : 599,26 m3, ❖ Volume de confinement : 1 610,66 m3. Ce bassin est étanche et sert pour le confinement des eaux d’extinction incendie. Une vanne automatique (asservie à la détection incendie) et manuelle est présente en aval, afin de prévenir tout transfert de pollution en cas d’incendie sur le site (déversement de produits liquides, eaux d’extinction incendie…). Les eaux pluviales de voiries et parkings sont susceptibles d’entrainer des matières en suspension et de présenter des traces d’hydrocarbures, liées à la circulation des véhicules. L’estimation des flux maximum associés à ces effluents est présentée dans le tableau suivant :

Débit annuel Flux max lié aux EP VLE* Paramètres (EP voiries) voiries en sortie de site mg/L m³/an kg/an MES 100 880 DCO 300 2 639

DBO5 100 8 796 880

Hydrocarbures totaux 10 88

* Valeur limite d’émission issue de l’Arrêté Ministériel du 11 Avril 2017 Tableau 44 : Estimation des flux maximum liés aux eaux pluviales du site Les eaux pluviales de toiture étant considérées comme non polluées, la mise en place de la 4ème n’aura pas d’impact sur la qualité des rejets aqueux du site.

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4.3.2.3. EAUX INDUSTRIELLES Le site ne génère pas d’eaux industrielles : ❖ Le local de personnalisation, déjà autorisé sur le site (Déclaration effectuée en ligne le 12/06/2019) et non modifié dans le cadre du projet, ne nécessite pas d’eau pour son activité ; ❖ La blanchisserie génère des eaux équivalentes aux eaux usées domestiques (eaux et détergents), déjà prises en compte précédemment.

4.3.2.4. EAUX D’EXTINCTION INCENDIE La gestion des eaux d’extinction incendie susceptibles d’être générées en cas d’accident sur le site est détaillée dans le paragraphe 2.6.4.1 de l’étude des dangers ci-après. L’étude d’impact s’attache à détailler les impacts et les mesures associés au rejet en fonctionnement normal du site.

4.3.2.5. DEVERSEMENTS ACCIDENTELS De la même façon que ci-dessus, les déversements accidentels sont traités dans le chapitre relatif à l’étude des dangers, au paragraphe 2.6.4.2.

4.3.3. PERFORMANCE DES INSTALLATIONS DE TRAITEMENT Les eaux usées domestiques et les eaux de lavage sont rejetées directement au réseau d’assainissement communal sans traitement préalable sur le site. Elles sont traitées au niveau de la station de TROYES Barberey, dont la performance a été présentée précédemment. L’entretien de cette station pour assurer les performances attendues n’est pas à la charge du site mais à celle du gestionnaire qui l’exploite. En ce qui concerne les installations de traitement des eaux pluviales : ❖ Les bassins d’infiltration des eaux pluviales sont dimensionnés pour pouvoir gérer une pluie trentennale ; ❖ Les séparateurs hydrocarbures mis en place pour le traitement des eaux pluviales de voiries et parkings sont dimensionnés pour pouvoir (notes de dimensionnement fournies en annexe 9) : ❖ Séparateur hydrocarbures n°1 (voiries et aire d’attente PL) : traiter un débit d’eaux pluviales entrant de 14,8 L/s, ce qui permettra de gérer l’ensemble des eaux pluviales de voiries/parkings correspondant à un orage d’une durée de retour trentennal, ❖ Séparateur hydrocarbures n°2 (voiries PL et cours camions) : traiter un débit d’eaux pluviales entrant de 39,6L/s, ce qui permettra de gérer l’ensemble des eaux pluviales de voiries/parkings correspondant à un orage d’une durée de retour trentennal, ❖ Assurer le respecter des valeurs suivantes : ▪ Hydrocarbures : 5 mg/L (classe 1), ▪ Matières en suspension : 100 mg/L. Afin d’assurer les performances attendues, ces équipements seront entretenus a minima annuellement. De plus, une alarme sera présente pour alerter l’exploitant en cas de dysfonctionnement du dispositif de traitement. Ils sont installés en amont des bassins d’infiltration. A noter que le séparateur n°2 est situé également en aval du bassin de collecte et de tamponnement des eaux pluviales des cours camions : cela permettra l’alimentation du dispositif de traitement à débit régulier, prévenant ainsi tout by-pass de l’équipement en cas d’orage d’intensité importante. ❖ Le filtre de piégeage installé dans les noues associées aux voiries et parkings VL garantie un rejet inférieur à 5 mg/L en hydrocarbures totaux.

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4.3.4. SURVEILLANCE DES REJETS Une mesure périodique sera réalisée sur les eaux pluviales du site avant rejet au milieu naturel, et ce afin de vérifier les respects des valeurs limites réglementaires applicables, détaillées au paragraphe 4.2 précédent. Au préalable, une première mesure sera réalisée dans les 6 mois suivant le démarrage de l’exploitation des installations projetées, afin d’attester de la performance des équipements de traitement mis en place. Compte tenu des caractéristiques des rejets (eaux pluviales uniquement), les mesures porteront sur les paramètres suivants : ❖ couleur, ❖ pH, ❖ MES, ❖ DCO,

❖ DBO5, ❖ hydrocarbures totaux.

4.4. CONFORMITE DU PROJET AUX PLANS, SCHEMAS, PROGRAMMES

4.4.1. SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE)

4.4.1.1. SITUATION DU PROJET PAR RAPPORT AUX PRECONISATIONS DU SDAGE Institués par la Loi sur l’eau de 1992 puis encadrés par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), les SDAGE sont des documents de planification qui fixent pour six ans les orientations qui permettent d’atteindre les objectifs attendus en matière de « bon état » des eaux. Ils sont au nombre de douze, un pour chaque bassin de la France Métropolitaine et d’outre-mer. La troisième génération de SDAGE, approuvés en 2015, est entrée en vigueur pour la période 2016-2021. Les programmes de mesures qui y sont associées sont les actions opérationnelles à réaliser pour atteindre les objectifs des SDAGE au niveau de chaque bassin. Les pays membres de l’Union Européenne doivent rendre compte du respect de la DCE et de la mise en œuvre des plans de gestion (source : Gest’Eau). A noter cependant que l’arrêté du 1er Décembre 2015 adoptant le SDAGE 2016-2021 du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands a été annulé. Le SDAGE 2010-2015 est donc aujourd’hui réglementairement en vigueur. La situation des projets vis-à-vis des orientations de ce SDAGE est présentée dans le tableau qui suit (source : Agence de l’eau Seine-Normandie).

Orientations du SDAGE SEINE-NORMANDIE Situation du projet Orientation 1 Continuer la réduction des apports ponctuels de matières polluantes classiques dans les milieux Pas de rejet d’eaux industrielles. Uniquement eaux usées domestiques (traitées en station d’épuration) et eaux pluviales (traitées par phytoremédiation ou séparateurs HCT). Disposition 1 : Adapter les rejets issus des collectivités, des industriels et des Le projet ne modifie pas la typologie de exploitations agricoles au milieu récepteur rejets, et ne génère qu’une augmentation du flux de polluants dans les eaux usées, liée à l’augmentation des salariés sur le site. Dans sa configuration future, la contribution totale du site au flux admissible dans la Seine, milieu récepteur final du rejet, est d’au maximum 0,006%. Disposition 2 : Prescrire des mesures compensatoires en hydromorphologie Sans objet pour limiter les effets des pollutions classiques

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Orientations du SDAGE SEINE-NORMANDIE Situation du projet Disposition 3 : Traiter et valoriser les boues de stations d'épuration Sans objet. Disposition 4 : Valoriser le potentiel énergétique de l’assainissement Sans objet. Les réseaux d’assainissement collectifs sont récents puisque créés lors de l’aménagement du Parc Logistique de Disposition 5 : Améliorer les réseaux collectifs d'assainissement l’Aube. Les eaux pluviales sont quant à elles gérées à la parcelle. Orientation 2 Maîtriser les rejets par temps de pluie en milieu urbain par des voies préventives (règles d’urbanisme notamment pour les constructions nouvelles) et palliatives (maîtrise de la collecte et des rejets) Disposition 6 : Renforcer la prise en compte des eaux pluviales par les Les eaux pluviales sont gérées à la collectivités parcelle. La surface d’espaces non imperméabilisée du site représentera encore près 40% de la superficie du terrain suite à la création de la 4ème cellule. Les eaux ruisselant sur les surfaces imperméabilisées seront gérées par des Disposition 7 : Réduire les volumes collectés et déversés par temps de pluie ouvrages dimensionnés sur la base d’une pluie trentennale. De plus le dimensionnement ayant été effectué dès le départ avec la projection de l’extension, ces ouvrages sont déjà existants et n’ont pas besoin d’être agrandis avec l’extension. Disposition 8 : Privilégier les mesures alternatives et le recyclage des eaux Les eaux pluviales sont gérées à la pluviales parcelle. Orientation 3 Diminuer la pression polluante par les fertilisants (nitrates et phosphore) en élevant le niveau d’application des bonnes pratiques agricoles Disposition 9 : Réduire la pression de fertilisation dans les zones vulnérables Sans objet. pour atteindre les objectifs du SDAGE Disposition 10 : Optimiser la couverture des sols en automne pour atteindre Sans objet. les objectifs environnementaux du SDAGE Disposition 11 : Maîtriser les apports de phosphore en amont des masses Sans objet. d’eau de surface menacées d’eutrophisation Orientation 4 Adopter une gestion des sols et de l’espace agricole permettant de réduire les risques de ruissellement, d’érosion et de transfert des polluants vers les milieux aquatiques Disposition 12 : Protéger les milieux aquatiques des pollutions par le maintien Dimensionnement des ouvrages de de la ripisylve naturelle ou la mise en place de zones tampons gestion des eaux sur la base d’une pluie Disposition 13 : Maîtriser le ruissellement et l’érosion en amont des cours trentennale. d’eau et des points d’infiltration de nappes phréatiques altérés par ces Noues plantées pour le traitement des phénomènes eaux pluviales de voiries VL (phytoremédiation). Pas de modification liée au projet d’extension. Disposition 14 : Conserver les éléments fixes du paysage qui freinent les Projet d’extension au sein même du site ruissellements ICPE existant (soumis à Enregistrement) : pas de consommation supplémentaire Disposition 15 : Maintenir les herbages existants d’espace naturel ou agricole. Orientation 5 Maîtriser les pollutions diffuses d’origine domestique Disposition 16 : Limiter l’impact du drainage par des aménagements Sans objet. spécifiques

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Orientations du SDAGE SEINE-NORMANDIE Situation du projet Disposition 17 : Encadrer et mettre en conformité l’assainissement non Sans objet : site relié au réseau du Parc collectif Logistique puis au réseau communal pour traitement par la station d’épuration de TROYES. Disposition 18 : Contrôler et mettre en conformité les branchements des Sans objet. particuliers Disposition 19 : Mutations de biens immobiliers et certificat de raccordement Sans objet. Disposition 20 : Limiter l’impact des infiltrations en nappes Infiltration des eaux pluviales de toiture. Augmentation du volume en raison de la création de la 4ème cellule mais eaux considérées comme non polluées au vu de l’activité du site. Pas d’impact sur la gestion des eaux pluviales de voiries (traitement par séparateur hydrocarbures ou phytoremédiation avant infiltration). Valeur maximale de rejet cible : 5 mg/L. Orientation 6 Identifier les sources et parts respectives des émetteurs et améliorer la connaissance des substances dangereuses Disposition 21 : Identifier les principaux émetteurs de substances dangereuses concernés Sans objet : émissions uniquement d’eaux Disposition 22 : Rechercher les substances dangereuses dans les milieux et usées domestiques et d’eaux pluviales. les rejets Orientation 7 Adapter les mesures administratives pour mettre en œuvre des moyens permettant d’atteindre les objectifs de suppression et de réduction des substances dangereuses Disposition 23 : Adapter les autorisations de rejet des substances dangereuses Disposition 24 : Intégrer dans les documents administratifs du domaine de l’eau les objectifs de réduction des substances dangereuses ainsi que les Sans objet : émissions uniquement d’eaux objectifs spécifiques des aires d’alimentation de captage (AAC) et du littoral usées domestiques et d’eaux pluviales. Disposition 25 : Intégrer dans les documents professionnels les objectifs de réduction des substances dangereuses ainsi que les objectifs spécifiques des aires d’alimentation de captage (AAC) et du littoral Orientation 8 Promouvoir les actions à la source de réduction ou de suppression des rejets de substances dangereuses Disposition 26 : Responsabiliser les utilisateurs de substances dangereuses (activités économiques, unions professionnelles, agriculteurs, collectivités, associations, groupements et particuliers…) Disposition 27 : Mettre en œuvre prioritairement la réduction à la source des Sans objet : émissions uniquement d’eaux rejets de substances dangereuses par les acteurs économiques usées domestiques et d’eaux pluviales. Disposition 28 : Renforcer les actions vis-à-vis des déchets dangereux produits en petites quantités par des sources dispersées et favoriser le recyclage Disposition 29 : Réduire le recours aux pesticides en agissant sur les pratiques Pas d’utilisation de pesticides pour l’entretien des espaces verts. Disposition 30 : Usage des substances dangereuses dans les aires Sans objet : émissions uniquement d’eaux d’alimentation des captages usées domestiques et d’eaux pluviales. Orientation 9 Substances dangereuses : soutenir les actions palliatives de réduction, en cas d’impossibilité d’action à la source Disposition 31 : Soutenir les actions palliatives contribuant à la réduction des Sans objet : émissions uniquement d’eaux flux de substances dangereuses vers les milieux aquatiques usées domestiques et d’eaux pluviales.

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Orientations du SDAGE SEINE-NORMANDIE Situation du projet Orientation 10 Définir la vulnérabilité des milieux en zone littorale Disposition 32 : Réaliser des profils de vulnérabilité des zones de baignade Sans objet. Disposition 33 : Réaliser des profils de vulnérabilité des eaux conchylicoles Sans objet. Orientation 11 Limiter les risques microbiologiques d’origine domestique et industrielle Disposition 34 : Identifier et programmer les travaux limitant la pollution Sans objet. microbiologique du littoral Disposition 35 : Sensibiliser les usagers à la qualité des branchements Branchements à la charge de l’aménageur du Parc Logistique. Site en cours de construction dans sa tranche 1, pas d’impact lié au projet. Orientation 12 Limiter les risques microbiologiques d’origine agricole Disposition 36 : Maîtriser l’accès du bétail aux abords des cours d’eau et Sans objet. points d’eau dans ces zones sensibles aux risques microbiologiques Disposition 37 : Limiter les risques d’entraînement des contaminants Sans objet. microbiologiques par ruissellement hors des parcelles Orientation 13 Protéger les aires d’alimentation de captage d’eau souterraine destinée à la consommation humaine contre les pollutions diffuses Disposition 38 : Les zones de protection des prélèvements d’eau destinée à la consommation humaine sont définies comme étant les aires d’alimentation des captages Site localisé en dehors de périmètres de captages en eau potable. Disposition 39 : Diagnostiquer et classer les captages d’alimentation en eau potable en fonction de la qualité de l’eau brute Disposition 40 : Mettre en œuvre un programme d’action adapté pour protéger ou reconquérir la qualité de l’eau captée pour l’alimentation en eau Sans objet. potable Disposition 41 : Protéger la ressource par des programmes de maîtrise Sans objet. d’usage des sols en priorité dans les zones de protection réglementaire Disposition 42 : Définir des zones protégées destinées à l’alimentation en eau Sans objet. potable pour le futur Orientation 14 Protéger les aires d’alimentation de captage d’eau de surface destinées à la consommation humaine contre les pollutions Disposition 43 : Mettre en œuvre des périmètres de protection des prises d’eau pour l’alimentation en eau potable Disposition 44 : Réglementer les rejets dans les périmètres rapprochés de Site localisé en dehors de périmètres de captages captages en eau potable. Disposition 45 : Prendre en compte les eaux de ruissellement pour protéger l’eau captée pour l’alimentation en eau potable de manière différenciée en zone urbanisée et en zone rurale Orientation 15 Préserver et restaurer la fonctionnalité des milieux aquatiques continentaux et littoraux ainsi que la biodiversité Disposition 46 : Limiter l’impact des travaux et aménagements sur les milieux Projet venant s’implanter au sein du site aquatiques continentaux et les zones humides déjà soumis à Enregistrement : travaux réalisés dans le prolongement des travaux liés à la tranche 1. Site non localisé en zone humide. Disposition 47 : Limiter l’impact des travaux et aménagements sur le milieu Sans objet. marin Disposition 48 : Entretenir les milieux de façon à favoriser les habitats et la Projet venant s’implanter au sein du site biodiversité déjà soumis à Enregistrement : travaux

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Orientations du SDAGE SEINE-NORMANDIE Situation du projet Disposition 49 : Restaurer, renaturer et aménager les milieux dégradés ou réalisés dans le prolongement des travaux artificiels liés à la tranche 1 au sein même du site ICPE. Disposition 50 : Mieux prendre en compte le milieu dans la gestion du trait Sans objet. de côte Disposition 51 : Instaurer un plan de restauration des milieux aquatiques Absence de SAGE au niveau de la zone dans les SAGE d’étude. Disposition 52 : Délimiter et cartographier les espaces de mobilité des cours Sans objet. d’eau et du littoral Disposition 53 : Préserver et restaurer les espaces de mobilité des cours d’eau Sans objet. et du littoral Disposition 54 : Maintenir et développer la fonctionnalité des milieux Sans objet. aquatiques particulièrement dans les zones de frayères Disposition 55 : Limiter le colmatage du lit des cours d’eau dans les zones de Sans objet. frayères à migrateurs Disposition 56 : Préserver les espaces à haute valeur patrimoniale et Sans objet. environnementale Disposition 57 : Gérer durablement les milieux et les usages des espaces Sans objet. littoraux Disposition 58 : Eviter, réduire ou compenser l’impact morphosédimentaire Sans objet. des aménagements et des activités sur le littoral Disposition 59 : Identifier et protéger les forêts alluviales Sans objet. Orientation 16 Assurer la continuité écologique pour atteindre les objectifs environnementaux des masses d’eau Disposition 60 : Décloisonner les cours d’eau pour améliorer la continuité Sans objet. écologique Disposition 61 : Dimensionner les dispositifs de franchissement des ouvrages Sans objet. en évaluant les conditions de libre circulation et leurs effets Disposition 62 : Supprimer ou aménager les buses estuariennes des cours Sans objet. d’eau côtiers pour améliorer la continuité écologique Disposition 63 : Aménager les prises d’eau des turbines hydroélectriques pour assurer la dévalaison et limiter les dommages sur les espèces Sans objet. migratrices Disposition 64 : Diagnostiquer et établir un programme de libre circulation Sans objet. des espèces dans les SAGE Disposition 65 : Favoriser la diversité des habitats par des connexions Sans objet. transversales Disposition 66 : Les cours d’eau jouant le rôle de réservoirs biologiques Sans objet. Disposition 67 : Adapter les ouvrages qui constituent un obstacle à la Sans objet. continuité écologique sur les axes migrateurs d’intérêt majeur Disposition 68 : Informer, former et sensibiliser sur le rétablissement de la Sans objet. continuité écologique Orientation 17 Concilier lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et le bon état Disposition 69 : Concilier le transport par voie d’eau, la production Sans objet. hydroélectrique et le bon état Orientation 18 Gérer les ressources vivantes en assurant la sauvegarde des espèces au sein de leur milieu Disposition 70 : Etablir et mettre en œuvre des plans de gestion piscicole à Sans objet. une échelle pertinente Disposition 71 : Promouvoir une gestion patrimoniale naturelle basée sur les Sans objet. milieux et non pas sur les peuplements

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Orientations du SDAGE SEINE-NORMANDIE Situation du projet Disposition 72 : Gérer les ressources marines Sans objet. Disposition 73 : Réviser les catégories piscicoles des cours d’eau selon leur Sans objet. état fonctionnel Disposition 74 : Assurer la libre circulation des migrateurs amphihalins entre Sans objet. les milieux marins et aquatiques continentaux Disposition 75 : Gérer les stocks des migrateurs amphihalins Sans objet. Disposition 76 : Contrôler, conformément à la réglementation, la pêche maritime de loisir et professionnelle des poissons migrateurs amphihalins Sans objet. près des côtes Disposition 77 : Intégrer les prescriptions du plan de gestion des poissons Sans objet. migrateurs dans les SAGE Orientation 19 Mettre fin à la disparition et à la dégradation des zones humides et préserver, maintenir et protéger leur fonctionnalité Disposition 78 : Modalité d’examen des projets soumis à déclaration ou à autorisation en zones humides Disposition 79 : Veiller à la cohérence des aides publiques en zones humides Disposition 80 : Délimiter les zones humides et définir les programmes de Sans objet. gestion des ZHIEP Disposition 81 : Identifier les ZHIEP et définir des programmes d’actions Disposition 82 : Délimiter les ZHSGE Disposition 83 : Protéger les zones humides par les documents d’urbanisme Disposition 84 : Préserver la fonctionnalité des zones humides Disposition 85 : Limiter et justifier les prélèvements dans les nappes sous- Sans objet. jacentes à une zone humide Disposition 86 : Etablir un plan de reconquête des zones humides Disposition 87 : Informer, former et sensibiliser sur les zones humides Orientation 20 Lutter contre la faune et la flore invasives et exotiques Disposition 88 : Mettre en place un dispositif de surveillance des espèces invasives et exotiques Pas d’espèces invasives particulièrement identifiées lors du passage faune-flore. Disposition 89 : Définir et mettre en œuvre une stratégie d’intervention pour limiter les espèces Terres de décapage/nivellement réutilisées sur le site pour l’aménagement Disposition 90 : Eviter la propagation des espèces exotiques par les activités de la plateforme. humaines Disposition 91 : Intégrer la problématique des espèces invasives et exotiques dans les SAGE, les contrats, les autres documents de programmation et de Sans objet. gestion Orientation 21 Réduire l’incidence de l’extraction des granulats sur l’eau et les milieux aquatiques Disposition 92 : Zoner les contraintes liées à l’exploitation des granulats Sans objet. Disposition 93 : Evaluer l’incidence des projets d’exploitation de granulats Sans objet. dans les ZNIEFF et les zones Natura 2000 Disposition 94 : Définir les zonages, les conditions d’implantation de carrières compatibles avec tous les usages dans les SAGE et les Schémas Sans objet. Départementaux des Carrières (SDC) Disposition 95 : Evaluer l’impact de l’ouverture des carrières vis-à-vis des Sans objet. inondations et de l’alimentation en eau potable Disposition 96 : Elaborer un plan de réaménagement des carrières par vallée Sans objet. Disposition 97 : Réaménager les carrières Sans objet. Disposition 98 : Gérer dans le temps les carrières réaménagées Sans objet.

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Orientations du SDAGE SEINE-NORMANDIE Situation du projet Disposition 99 : Assurer la cohérence des SDC et développer les voies Sans objet. alternatives à l’extraction de granulats alluvionnaires Disposition 100 : Les SDCs doivent tenir compte des ressources globales de granulats alluvionnaires a minima au niveau régional, des possibilités locales Sans objet. de recyclage et des disponibilités en autres matériaux Disposition 101 : Prendre en compte la provenance des matériaux dans Sans objet. l’étude d’impact des grands aménagements Disposition 102 : Planifier globalement l’exploitation des granulats marins et les exploiter en compatibilité avec les objectifs du SDAGE et les autres usages Sans objet. de la mer Disposition 103 : Améliorer la concertation Sans objet. Orientation 22 Limiter la création de nouveaux plans d’eau et encadrer la gestion des plans d’eau existants Disposition 104 : Limiter de façon spécifique la création de plans d’eau Sans objet. Disposition 105 : Autoriser sous réserves la création de plans d’eau Disposition 106 : Sensibiliser les propriétaires sur l’entretien de plans d’eau Sans objet. Disposition 107 : Etablir un plan de gestion des plans d’eau Sans objet. Disposition 108 : Le devenir des plans d’eau hors d’usage Sans objet. Orientation 23 Anticiper et prévenir les surexploitations globales ou locales des ressources en eau souterraine Disposition 109 : Mettre en œuvre une gestion collective pour les masses d’eau ou partie de masses d’eau souterraines en mauvais état quantitatif L’activité de logistique n’est pas Disposition 110 : Définir des volumes maximaux prélevables pour les masses consommatrice d’eau : les besoins en eau d’eau ou parties de masses d’eau souterraines en mauvais état quantitatif sont limités aux besoins en eau du Disposition 111 : Adapter les prélèvements en eau souterraine dans le personnel et au nettoyage des installations en fonctionnement normal. respect de l’alimentation des petits cours d’eau et des milieux aquatiques associés Orientation 24 Assurer une gestion spécifique par masse d’eau ou partie de masses d’eau souterraines Disposition 112 : Modalités de gestion pour la masse d’eau souterraine 3103 Sans objet. TERTIAIRE DU BRIE-CHAMPIGNY ET DU SOISSONNAIS Disposition 113 : Modalités de gestion des masses d’eau souterraines 4092 CALCAIRES TERTIAIRES LIBRES ET CRAIE SENONIENNE DE BEAUCE et 4135 CALCAIRES TERTIAIRES CAPTIFS DE BEAUCE SOUS FORET Sans objet. D’ORLEANS Disposition 114 : Modalités de gestion de la masse d’eau souterraine 3218 Nappe de niveau 2 au droit du site. ALBIEN-NEOCOMIEN CAPTIF A l’intérieur du périmètre tel que défini sur la Carte 17, la nappe de l’Albien et la nappe sous-jacente du Néocomien doivent être exploitées de manière à assurer impérativement leur fonction de secours pour l’AEP. → Le site est alimenté en AEP par le réseau d’alimentation de la commune. Il ne nécessite aucun prélèvement d’eau souterraine. Disposition 115 : Modalités de gestion locales pour les masses d’eau souterraines 3001, 3202 et 3211 en Haute-Normandie Sans objet. Nota : les éléments issus du SDAGE et relatifs aux nappes souterraines identifiées au droit des projets sont présentés entre crochets « [ ] ».

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Orientations du SDAGE SEINE-NORMANDIE Situation du projet Disposition 116 : Modalités de gestion pour la masse d’eau souterraine 3208 Nappe de niveau 1 au droit du site. CRAIE DE CHAMPAGNE SUD ET CENTRE et pour la partie nord de la masse Sur les bassins versants des rivières d’eau souterraine 3209 CRAIE DU SENONAIS ET DU PAYS D’OTHE identifiés sur la Carte 5, une structure de concertation locale définit et contribue à mettre en œuvre une gestion collective volumétrique pour les besoins de l’irrigation, dans le cadre du décret n° 2007-1381 du 24 septembre 2007 relatif à l’organisme unique chargé de la gestion collective des prélèvements d’eau pour l’irrigation. Une réflexion doit être menée dans ce cadre sur les besoins de l’AEP, de l’industrie et de l’agriculture, en lien avec l’aménagement de ces territoires. Dans les zones de déficit local, tout ou partie des prélèvements pourront être interdits lors d’une recharge insuffisante de ces aquifères. → Pas de consommation d’eau pour le procédé de logistique. Alimentation du site uniquement par le réseau communal. Disposition 117 : Modalités de gestion pour la masse d’eau souterraine 3308 Sans objet. BATHONIENBAJOCIEN PLAINE DE CAEN ET DU BESSIN Orientation 25 Protéger les nappes à réserver pour l’alimentation en eau potable future Disposition 118 : Modalités de gestion de l’Yprésien de la masse d’eau Sans objet. souterraine 3104 EOCENE DU VALOIS Disposition 119 : Modalités de gestion de l’Eocène de la masse d’eau Sans objet. souterraine 4092 BEAUCE en Ile-de-France Disposition 120 : Masse d’eau souterraine 3006 ALLUVIONS DE LA BASSEE Sans objet. Disposition 121 : Masse d’eau souterraine 3101 ISTHME DU COTENTIN Sans objet. Disposition 122 : Modalité de gestion de la masse d’eau souterraine 4135 Sans objet. CALCAIRES TERTIAIRES CAPTIFS DE BEAUCE SOUS FORET D’ORLEANS Orientation 26 Anticiper et prévenir les situations de pénuries chroniques des cours d’eau Disposition 123 : Mettre en œuvre une gestion concertée des cours d’eau Sans objet. dans les situations de pénurie Disposition 124 : Adapter les prélèvements dans les cours d’eau naturellement en déficit Pas de prélèvement chronique dans le Disposition 125 : Gérer les prélèvements dans les cours d’eau et nappes cours d’eau. d’accompagnement à forte pression de consommation Orientation 27 Améliorer la gestion de crise lors des étiages sévères Disposition 126 : Développer la cohérence des seuils et les restrictions Sans objet. d’usages lors des étiages sévères Disposition 127 : Développer la prise en compte des nappes souterraines Sans objet. dans les arrêtés cadres départementaux sécheresse Orientation 28 Inciter au bon usage de l’eau Disposition 128 : Lutter contre les fuites dans les réseaux AEP Installation neuve (tranche 1 en cours de construction). Compteur prévu et périodiquement relevé permettant de surveiller toute dérive de la consommation liée à une fuite éventuelle.

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Orientations du SDAGE SEINE-NORMANDIE Situation du projet Disposition 129 : Favoriser et sensibiliser les acteurs concernés au bon usage Sensibilisation du personnel à la réduction de l’eau des consommations en eau, aux bonnes pratiques. Pas d’arrosage des espaces verts. Disposition 130 : Maîtriser les impacts des sondages, des forages et des Sans objet. ouvrages géothermiques sur les milieux Orientation 29 Améliorer la sensibilisation, l’information préventive et les connaissances sur le risque d’inondation Disposition 131 : Sensibiliser et informer la population au risque d’inondation Sans objet. Disposition 132 : Compléter la cartographie des zones à risque d’inondation Sans objet. (aléas et enjeux) Orientation 30 Réduire la vulnérabilité des personnes et des biens exposés au risque d’inondation Disposition 133 : Elaborer des diagnostics de vulnérabilité dans les zones à Sans objet. risque d’inondation Disposition 134 : Développer la prise en compte du risque d’inondation pour Sites localisés en dehors de l’aléa les projets situés en zone inondable inondation associé au PPRI. Disposition 135 : Gérer les digues existantes (sécurité, entretien, effacement) Sans objet. pour limiter le risque d’inondation Disposition 136 : Prendre en compte les zones inondables dans les Sans objet. documents d’urbanisme Orientation 31 Préserver et reconquérir les zones naturelles d’expansion des crues Disposition 137 : Identifier et cartographier les zones d’expansion des crues Sans objet. les plus fonctionnelles Disposition 138 : Prendre en compte les zones d’expansion des crues dans les Sans objet. documents d’urbanisme Disposition 139 : Compenser les remblais autorisés permettant de conserver Sans objet. les conditions d’expansion des crues Orientation 32 Limiter les impacts des ouvrages de protection contre les inondations qui ne doivent pas accroître le risque à l’aval Disposition 140 : Privilégier le ralentissement dynamique des crues Sans objet. Disposition 141 : Evaluer les impacts des mesures de protection sur l’aggravation du risque d’inondation et adapter les règles d’urbanisme en Sans objet. conséquence Disposition 142 : Accompagner les mesures de protection par une Sans objet. sensibilisation systématique au risque d’inondation Disposition 143 : Conditionner les financements des ouvrages de protection Sans objet. contre les inondations Orientation 33 Limiter le ruissellement en zones urbaines et en zones rurales pour réduire les risques d’inondation Disposition 144 : Etudier les incidences environnementales des documents Sans objet. d’urbanisme et des projets d’aménagement sur le risque d’inondation Disposition 145 : Maîtriser l’imperméabilisation et les débits de fuite en Gestion des eaux pluviales à la parcelle. zones urbaines pour limiter le risque d’inondation à l’aval Bassins dimensionnés pour une gestion Disposition 146 : Privilégier, dans les projets neufs ou de renouvellement, les des eaux pluviales d’une pluie techniques de gestion des eaux pluviales à la parcelle limitant le débit de d’occurrence trentennale. ruissellement Pas d’impact lié au projet : dimensionnement réalisé initialement avec la perspective future de création de l’extension. Bassin déjà existants et correctement dimensionnés. Orientation 34 Améliorer la connaissance sur les substances dangereuses

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Orientations du SDAGE SEINE-NORMANDIE Situation du projet Disposition 147 : Poursuivre la recherche sur les substances dangereuses Sans objet. Disposition 148 : Améliorer les connaissances des rejets de radionucléides Sans objet. Orientation 35 Améliorer la connaissance sur les milieux aquatiques, les zones humides et les granulats Disposition 149 : Connaître, préserver et reconquérir les zones de production Sans objet. des poissons migrateurs amphihalins Disposition 150 : Développer la recherche sur les matériaux de substitution Sans objet. Disposition 151 : Approfondir la connaissance des ressources et de l’impact Sans objet. des extractions de granulats marins Orientation 36 Améliorer les connaissances et les systèmes d’évaluation des actions Disposition 152 : Améliorer les connaissances Sans objet. Disposition 153 : Renforcer et mettre en cohérence les observatoires des pratiques agricoles et non-agricoles, en matière de pesticides et de Sans objet. fertilisation Disposition 154 : Mettre en cohérence les réseaux de surveillance et les Sans objet. données Disposition 155 : Evaluer l’impact des politiques de l’eau Sans objet. Disposition 156 : Prendre en compte le bilan carbone® lors de la réalisation Sans objet. de nouveaux projets Disposition 157 : Organiser les études et acquisitions de connaissance pour Sans objet. modéliser les situations de crise Orientation 37 Favoriser une meilleure organisation des acteurs du domaine de l’eau Disposition 158 : Renforcer la synergie entre tous les acteurs de la société Sans objet. civile par les réseaux d’échanges Disposition 159 : Favoriser l’émergence de maîtres d’ouvrages et la Sans objet. cohérence hydrographique de leurs interventions Orientation 38 Renforcer et faciliter la mise en œuvre des SAGE Disposition 161 : Favoriser l’émergence d’EPTB sur les grands axes du bassin Sans objet. Disposition 162 : Veiller à la cohérence des SAGE sur les territoires partagés Sans objet. Disposition 163 : Etablir les rapports d’activité des SAGE Sans objet. Disposition 164 : Renforcer le rôle des CLE lors de l’élaboration, la révision et la mise en compatibilité des documents d’urbanisme (SCOT, PLU et carte Sans objet. communale) Disposition 165 : Renforcer les échanges entre les CLE et les acteurs présents Sans objet. sur le territoire du SAGE Disposition 166 : Renforcer l’intégration des objectifs littoraux dans les SAGE Sans objet. Disposition 167 : Favoriser la mise en place de démarche de gestion intégrée Sans objet. de la mer et du littoral Orientation 39 Promouvoir la contractualisation entre les acteurs Disposition 168 : Favoriser la contractualisation Sans objet. Disposition 169 : Développer et soutenir l’animation Sans objet. Disposition 170 : Mettre en place un suivi et une évaluation systématique des Sans objet. contrats Orientation 40 Sensibiliser, former et informer tous les publics à la gestion de l’eau Disposition 171 : Sensibiliser le public à l’environnement pour développer Sensibilisation du personnel à la réduction l’éco citoyenneté des consommations en eau, aux bonnes pratiques.

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Orientations du SDAGE SEINE-NORMANDIE Situation du projet Disposition 172 : Former les acteurs ayant des responsabilités dans le Sans objet. domaine de l’eau Disposition 173 : Soutenir les programmes d’éducation à la citoyenneté dans Sans objet. le domaine de l’eau Disposition 174 : Communiquer par le biais des outils de gestion de l’eau Sans objet. Disposition 175 : Sensibiliser tous les publics aux changements majeurs futurs Sans objet. Disposition 176 : Communiquer sur les évolutions du climat et les aspects Sans objet. socioéconomiques Orientation 41 Améliorer et promouvoir la transparence Disposition 177 : Alimenter le système d’information économique sur l’eau Sans objet. Disposition 178 : Alimenter un observatoire des coûts unitaires Sans objet. Disposition 179 : Assurer la transparence sur les coûts des services et les Sans objet. coûts environnementaux Disposition 180 : Assurer la transparence sur la récupération des coûts Sans objet. Disposition 181 : Améliorer la transparence sur les besoins de renouvellement et de mise aux normes des équipements des services d’eau Sans objet. et d’assainissement Orientation 42 Renforcer le principe pollueur-payeur par la tarification de l’eau et les redevances Disposition 182 : Moduler les redevances et appliquer une tarification Sans objet. incitative Disposition 183 : Conditionner les aides au respect de la réglementation Sans objet. Disposition 184 : Favoriser la solidarité entre les acteurs du territoire Sans objet. Orientation 43 Rationaliser le choix des actions et assurer une gestion durable Disposition 185 : Favoriser une synergie entre aides publiques et politique de Sans objet. l’eau Disposition 186 : Rendre localement le contexte économique favorable aux Sans objet. systèmes de production les moins polluants Disposition 187 : Evaluer les politiques publiques Sans objet. Disposition 188 : Développer l’analyse économique dans les contrats Sans objet. intégrant le domaine de l’eau et les SAGE

Tableau 45 : Situation du projet vis-à-vis du SDAGE La mise en place du projet est donc cohérente avec les orientations du SDAGE en place au niveau de la zone d’étude.

4.4.2. SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SAGE) Déclinaison du SDAGE à une échelle plus locale, le SAGE est un outil de planification qui vise à concilier la satisfaction et le développement des différents usages (eau potable, industrie, agriculture…) et la protection des milieux aquatiques, en tenant compte des spécificités d’un territoire. Délimité selon des critères naturels, il concerne un bassin versant hydrographique ou une nappe. Il repose sur une démarche volontaire de concertation avec les acteurs locaux. 69 SAGE ont été identifiés par les SDAGE comme nécessaires pour respecter les orientations fondamentales et les objectifs fixés par la DCE. Aucun SAGE n’est cependant en place au niveau de la zone d’étude.

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4.5. EVOLUTION PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE Sur la base des informations disponibles dans les bases de données, des connaissances scientifiques disponibles, et de l’évaluation de l’état actuel de l’environnement du site et des impacts associés au projet développés dans les paragraphes précédents, le tableau ci-après évalue l’évolution probable de l’environnement du site en cas de non mise en œuvre du projet, et la contribution du projet à cette évolution.

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État initial = Évaluation de l’état actuel Évolution sans projet Évolution avec projet

Observations Source Contexte Observations

Mesures mises en œuvre

Source Source

Impact

Indicateur Indicateur Indicateur

THEMATIQUE : EAUX SOUTERRAINES Présence de 2 nappes au droit du

Infoterre site : Craie du sénonien puis Albien

Néocomien Site ICPE soumis à Enregistrement en EI Parc Nappe d’eau à faible profondeur : Dimensionnement des ouvrages cours de construction (3 cellules). parfois 1 à 2 m initialement soit effectué dès la conception avec la ème Etude G2 portée à 10 m environ sous le site Pas de forage sur le site. prise en compte de la 4 cellule AVP terrassé Infiltration des eaux pluviales après (orage trentennal pour les bassins). - traitement par phytoremédiation ou Augmentation de la quantité Sens d’écoulement Sud → Nord de la SIGES séparateurs hydrocarbures pour les d’eaux pluviales de toiture, non nappe de la Craie

effluents le nécessitant. LOGISTIQUE OUSSEY II polluées. M Pour les 2 nappes : bon état LOGISTIQUE MOUSSEY II SDAGE quantitatif en 2015 mais état chimique médiocre

THEMATIQUE : EAUX DE SURFACE

er Géoportail 1 cours d’’eau à 610 m à l’Est Augmentation de la quantité Station d’épuration traitant les eaux Site ICPE soumis à Enregistrement en d’eaux usées liée à l’augmentation Troyes du Parc logistique : Troyes Barberey, cours de construction (3 cellules). de l’effectif du site. Métropole = rejet en Seine Rejet des eaux usées domestiques Flux de polluants cependant limité

Seine : Bon état écologique et dans le réseau communal. après traitement en STEP au regard MOUSSEY LOG MOUSSEY II SDAGE LOG MOUSSEY II chimique en 2015 du flux acceptable en Seine

Légende du tableau : Indicateur : Evolution : Impacts :

Mauvais - Evolution négative par rapport à Fort l’état futur sans projet Moyen Modéré = Pas d’évolution par rapport à l’état Bon futur sans projet Faible

Absence d’indicateur + Evolution positive par rapport à l’état Très faible

futur sans projet

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5. AIR ET ODEURS

5.1. SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT Le site est localisé sur la commune de MOUSSEY, dans un secteur à la fois rural avec la présence de terres cultivées à proximité immédiate du site de l’autre côté de l’autoroute A5, et anthropisé avec la présence d’activités logistiques en limite Nord et Est.

5.1.1. QUALITE DE L’AIR AU NIVEAU DE LA ZONE D’ETUDE La Loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie du 30 Décembre 1996 rappelle le droit de chacun à respirer un air sain. Elle clarifie les missions et les responsabilités de chacun et fixe des objectifs généraux et un calendrier. L’article R.221-1 du Code de l’environnement précise à cet effet, pour certains polluants, les objectifs de qualité de l’air suivants :

Concentration Référence Paramètre Type de donnée (µg/m³)

Dioxyde d’azote NO2 40 Particules fines PM 10 30 Moyenne annuelle Plomb Pb 0,25

Objectif de qualité Dioxyde de soufre SO2 50 Maximum journalier de la Ozone O3 120 moyenne sur 8h calculé sur une année (santé humaine)

Benzène C6H6 2 Moyenne annuelle Valeur limite pour Maximum journalier de la la protection de la Monoxyde de carbone CO 10 moyenne glissante sur 8h santé humaine Arsenic As 0,006 Cadmium Cd 0,005 Moyenne du contenu total Valeur cible de la fraction PM10 Nickel Ni 0,02 sur une année Benzo(a)pyrène BaP 0,001

Tableau 46 : Objectifs de qualité de l’air

La qualité de l’air au niveau de la zone d’étude est suivie par l’ATMO Grand-est, association agréée de surveillance de la qualité de l’air. L’agglomération de TROYES compte 3 stations de mesures de la qualité de l’air : il s’agit de deux stations urbaines (Sainte-Savine à 8,2 km au Nord-ouest et TROYES La Tour à 8,5 km au Nord) et une station péri-urbaine (Saint- Parres-aux-Tertres à 8 km au Nord). Sur la base de ces trois stations, l’ATMO Grand-est a dressé un bilan par rapport aux valeurs réglementaires de qualité de l’air en 2018 ; ce bilan est fourni en page suivante. Des dépassements du seuil d’information/recommandations en particules PM10 ont été constatés sur les stations de mesures fixes du département de l’Aube (Sainte-Savine avec 2 jours et Troyes-La Tour avec 1 jour). L’objectif de qualité annuel de 10 µg/m3 et la ligne directrice OMS (maximum 3 jours de dépassements de la moyenne journalière de 25 µg/m3) en particules PM2,5 sont dépassés au niveau de la station de Sainte-Savine. Pour l’ozone, le 4 août 2018 a fait l’objet d’un dépassement du seuil d’information et de recommandations de 180 µg/m3 en moyenne horaire. De façon générale, la qualité de l’air au niveau de la zone d’étude semble plutôt bonne.

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Figure 42 : Bilan de la qualité de l’air dans l’Aube en 2018

En complément, un inventaire des émissions réalisé par ATMO Grand-Est en 2018 pour les émissions 2016 permet d’obtenir les émissions de polluants par secteur d’activité au niveau du département de l’Aube :

Figure 43 : Inventaire des émissions en 2016 pour le département de l’Aube

Nota : aucun Plan de Protection de l’Atmosphère n’est existant au niveau de la zone d’étude.

5.1.2. RECENSEMENT DES SOURCES D’EMISSIONS ATMOSPHERIQUES EXISTANTES Les émissions atmosphériques au niveau de la zone d’étude sont essentiellement dues : ❖ A la circulation routière et notamment l’autoroute A5 en limite Sud du site, ❖ Aux activités industrielles présentes sur les communes de la zone d’étude, ❖ Aux activités résidentielles (chauffage des habitations). Au regard des données du registre des activités polluantes (source : georisques), un seul site ICPE a déclaré des rejets atmosphériques pour l’année 2018 sont les suivants :

Rejet atmosphérique Localisation par rapport Etablissement Activité déclaré au site Rectification et déshydratation

DISLAUB des alcools agricoles CO2 total : 34 900 t 1,95 km à l’Est du site Régénération de solvants Figure 44 : Rejets atmosphériques déclarés sur la zone d’étude

121 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE C – Etude d’impact

5.2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE

5.2.1. ARRETE PREFECTORAL DU 20 DECEMBRE 2019 L’Arrêté Préfectoral n°PCICP2019354-0001 du 20 Décembre 2019 encadre les activités du site actuellement soumis à Enregistrement. Il renvoie dans son article 5.1 à l’Arrêté Ministériel du 11 Avril 2017 relatif aux prescriptions générales applicables aux entrepôts couverts soumis à la rubrique 1510, y compris lorsqu’ils relèvent également de l’une ou plusieurs rubriques 1530, 1532, 2662 ou 2663 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.

5.2.2. ARRETES MINISTERIELS APPLICABLES

5.2.2.1. ARRETE DU 11 AVRIL 2017 Cet arrêté est applicable aux ICPE relevant de la rubrique 1510, quel que soit le régime. Il ne précise cependant aucune exigence spécifique relative aux émissions atmosphériques.

5.2.2.2. ARRETE DU 25 JUILLET 2001 Pour rappel, l’arrêté du 25/01/2001 est relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l’environnement soumises à Déclaration sous la rubrique n°2330 « teinture, impression, apprêt, enduction, blanchiment et délavage de matières textiles ». Il concerne dans le cas présent les activités de personnalisation par impression de peinture. Il précise à l’article 6 les prescriptions applicables en ce qui concerne l’air et les odeurs. En particulier, il précise : « L’installation doit disposer de dispositifs permettant de collecter et de canaliser autant que possible les émissions de fumées, gaz, poussières ou odeurs. Ces dispositifs, après épuration des gaz collectés en tant que de besoin, sont munis d’orifices obturables et accessibles aux fins d’analyse. Le point de rejet dépasse d'au moins 5 mètres les bâtiments situés dans un rayon de 15 mètres. L'exploitant est dispensé de cette obligation si le système de captage et d'épuration assure l'absence de nuisance pour les riverains. » Il indique également les valeurs limites d’émission suivantes : ❖ Poussières : si le flux horaire est inférieur ou égal à 1 kg/h, la valeur limite de concentration est de 100 mg/Nm3, sinon 40 mg/Nm3 ; ❖ COV (cas général) : si le flux horaire total de COV dépasse 2 kg/h, la valeur limite exprimée en carbone total de la concentration globale de l’ensemble des composés est de 110 mg/m3. En outre, si la consommation annuelle de solvants est supérieure à 5 tonnes par an, le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 25 % de la quantité de solvants utilisée.

5.2.2.3. ARRETE DU 3 AOUT 2018 L’arrêté du 03/08/2018 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l'environnement soumises à déclaration au titre de la rubrique 2910 (Combustion) Valeurs limites de rejet :

Polluants SO2 NOx Poussières CO Valeur limite applicable3 (cas du combustible gazeux) - 100 - 100 en mg/Nm³

Tableau 47 : VLE air issue de l’AM du 03/08/18)

3 Concentration en mg/m³ sur gaz sec, teneur en oxygène ramenée à 3% en volume pour les combustibles gazeux

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Vitesse d’éjection : pour les appareils de combustion autres que les turbines et les moteurs, la vitesse d’éjection des gaz de combustion en marche continue maximale est au moins égale à 5 m/s pour les combustibles gazeux ; Hauteur de cheminée : elle doit être déterminée conformément à la méthodologie détaillée à l’article 6.2.2 de cet arrêté. 5.3. CARACTERISTIQUES DES REJETS ATMOSPHERIQUES, IMPACTS ET MESURES

5.3.1. ACTIVITE LOGISTIQUE L’activité même du site est l’entreposage de matières diverses, en masse, en rack ou en mezzanine au sein du bâtiment : cette activité n’est à l’origine d’aucune émission atmosphérique ni odeur particulière. Aucun stockage vrac ne sera réalisé (absence de produit pulvérulent). Il en sera de même dans l’extension.

5.3.2. LOCAL DE PERSONNALISATION Dans ce local sont réalisées des opérations de personnalisation de textiles, notamment par impression. Il est important de souligner que cette activité est d’ores et déjà autorisée sur le site, suite à la Déclaration effectuée en ligne parallèlement au dépôt de la demande d’enregistrement. L’activité est soumise à déclaration en raison de la quantité de textiles susceptible d’être mise en œuvre. Toutefois, l’impression n’est qu’une des activités de personnalisation réalisée, et la quantité de peinture utilisée pour cela reste faible. Les rejets atmosphériques associés sont donc limités. Le projet d’extension n’aura pas d’impact sur l’activité de personnalisation ni de ce fait, sur les émissions atmosphériques associées.

5.3.3. GAZ D’ECHAPPEMENT DES VEHICULES Cette activité de logistique nécessite le trafic de véhicules lourds pour les livraisons et expéditions de marchandises. Ce trafic est à l’origine d’émissions indirectes dans l’air, liées aux gaz de combustion (NOx, SO2, Poussières, CO, CO2, COVNM, NH3, N2O, HAP, hydrocarbures). Sur la base du trafic associé au projet détaillé au paragraphe XX ci-après, une estimation des émissions liées à la circulation de véhicules au niveau de l’aire d’étude a été réalisée (facteurs d’émissions issus du document « Air pollutant emission inventory guidebook 2016 – Update jul.2018 » élaboré par l’Agence Européenne de l’environnement). Cette estimation considère un trajet réalisé au niveau de la zone d’étude d’environ 14 km parcourus par jour pour les VL et 14 km par jour pour les PL (allers/retours). Cette distance permet de prendre en compte les émissions générées par les véhicules pénétrant la zone d’étude (rayon de 2 km autour du site) par l’ouest sur l’autoroute A5 puis se rendant sur le site et le trajet retour. Les résultats de l’estimation sont les suivants

Flux annuel Flux annuel Polluants Polluants (kg/an) (kg/an)

CO 588,2 PM 101,1 2 CO 512,9 N2O 6,9

COVnm 122,1 NH3 4,1

SO2 3,9 HAP 0,008 NOx 2 165,2

Tableau 48 : Flux de polluants émis par le trafic lié au site au niveau de la zone d’étude

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L’impact sur l’environnement de ces émissions, correspondant au trafic du site dans sa configuration future, après réalisation de l’extension, peut être considéré comme faible en comparaison de l’impact lié à la circulation existant d’ores et déjà au niveau des grands axes de circulation présents à proximité immédiate (autoroute A5 notamment). Comme déterminé au paragraphe 9.2.2 ci-après, le trafic lié au site représentera à terme entre 3 et 5% (pic d’activité) du trafic réalisé au niveau de la zone d’étude. Ces émissions peuvent être comparées aux émissions 2016 du département de l’Aube présentées précédemment (seules données disponibles à l’heure actuelle) :

Emissions issues du trafic Emissions 2016 sur le Part du site sur les Polluants concernés routier du site département de l’Aube émissions totales 2016 (t /an) (t/an) Oxydes d’azote 2,165 5 107 0,04% Dioxyde de soufre 0,0039 395 0,0009%

Poussières (PM10) 0,1 3 747 0,0027% HAP assimilés au 0,000008 0,05 0,016% Benzo(a)pyrène COVnm assimilés au 0,12 102 0,12% benzène Figure 45 : Contribution du trafic routier du site aux émissions totales du département de l’Aube (2016) Ainsi, les émissions associées au trafic routier représenteront moins de 0,12% des émissions atmosphériques recensées en 2016 dans le département de l’Aube. Afin de limiter ces émissions indirectes, les mesures de réduction suivantes sont prévues et étendues à l’exploitation de l’extension : ❖ Le chargement et le déchargement sont réalisés moteurs à l’arrêt, ❖ Les camions font l’objet de contrôles périodiques avec notamment la vérification de la conformité de leurs rejets aux normes applicables, dans le cadre du contrôle technique réalisé par un organisme agréé. Le projet d’extension générant une augmentation du trafic, les rejets atmosphériques associés seront également augmentés. L’impact du site à terme sur les émissions atmosphériques de la zone d’étude reste cependant limité.

5.3.4. INSTALLATION DE COMBUSTION L’établissement est équipé d’une chaudière pour le maintien hors gel de l’entrepôt. Cet équipement est alimenté au gaz naturel : les gaz de combustion sont rejetés par une cheminée d’une hauteur de 19 m permettant une bonne dispersion. Cette installation de combustion ne subira aucune modification dans le cadre du projet. Les caractéristiques de la chaudière sont précisées dans le tableau qui suit. A noter que le débit théorique nominal est calculé à partir de la puissance thermique de l’installation et du débit de fumées sèches à 3% d’O2 du gaz H, à savoir 1,005 Nm3/kWh PCI (le gaz H est un type de gaz naturel).

Puissance Durée de Débit nominal Vitesse Hauteur de thermique fonctionnement Nature de l’installation théorique d’éjection cheminée nominale prévisionnelle (Nm3/h) (m/s) (m) (MW) (h/an) Chaudière au gaz naturel 1,7 1 708,5 4 380 5 19 (maintien hors gel)

Tableau 49 : Caractéristiques de la chaudière

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Compte-tenu des valeurs limite d’émission fixées par l’arrêté ministériel applicable, les flux annuels rejetés sont estimés comme suit.

Concentration maximale Volume théorique de Flux annuel rejeté Polluant Installation autorisée dans les rejets gaz de combustion par installation considéré (mg/Nm3) annuel (m3) (kg/an)

SO2 / / NOx 100 748 Chaudière 7 483 230 Poussières / / CO 100 748

Tableau 50 : Flux de polluants émis par l’installation de combustion Les effets sur l’environnement des gaz de combustion de la chaufferie se trouvent limités : ❖ Par le type de combustible utilisé : le gaz naturel est en effet un combustible peu polluant, la teneur en soufre étant très faible et de ce fait limitant les émissions de dioxyde de soufre (SO2) ; ❖ Par le fait que la chaudière est uniquement employée pour un maintien hors gel, non le chauffage l‘entrepôt ; ❖ Par la maintenance et les examens périodiques de la chaudière, réalisés par une société spécialisée ; ❖ Par la réalisation de contrôles périodiques de rejets atmosphériques, permettant de détecter toute dérive (mauvais réglage du brûleur par exemple).

5.3.5. SURVEILLANCE DES REJETS ATMOSPHERIQUES Conformément à l’article 6.3 de l’Arrêté Ministériel du 03/08/2018, et au regard de la puissance de la chaudière (< 5 MW), une mesure sera réalisée a minima une fois tous les 3 ans, et ce afin de vérifier les respects des valeurs limites réglementaires applicables, détaillées au paragraphe 7.2 précédent. L’exploitant fera réaliser le contrôle périodique de l’efficacité énergétique des installations de combustion et les mesures permettant d’évaluer les concentrations de polluants atmosphériques comme requis par l’Arrêté Ministériel du 2 Octobre 2009 relatif au contrôle des chaudières dont la puissance nominale est supérieure à 400 kW et inférieure à 20 MW. Lors de la vérification, le rendement et les émissions de polluants atmosphériques de la chaudière sont évalués.

5.4. EVOLUTION PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE Sur la base des informations disponibles dans les bases de données, des connaissances scientifiques disponibles, et de l’évaluation de l’état actuel de l’environnement du site et des impacts associés au projet développés dans les paragraphes précédents, le tableau ci-après évalue l’évolution probable de l’environnement du site en cas de non mise en œuvre du projet, et la contribution du projet à cette évolution.

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État initial = Évaluation de l’état actuel Évolution sans projet Évolution avec projet

Source Contexte Observations Mesures mises en œuvre

Source Source

Impact

Indicateur Indicateur Indicateur

AIR / ODEURS / CLIMAT Entrepôt en cours de construction (tranche 1) sur le site. Augmentation du trafic VL et PL

Pas de rejet atmosphérique lié au avec l’ajout de la 4ème cellule et

procédé (logistique). donc des gaz d’échappement Mise en place d’une chaufferie associés. Qualité de l’air au niveau de la zone ATMO Moteurs coupés lors du - d’étude plutôt bonne (gaz de combustion du gaz

naturel, faible puissance) et d’un chargement/déchargement. MOUSSEY LOG MOUSSEY II MOUSSEY LOG MOUSSEY II local personnalisation (COV en Trafic représentant à terme faible quantité). moins de 3% (à 5% en pic Emissions indirectes liées au d’activité) du trafic de la zone. trafic.

Légende du tableau :

Indicateur : Evolution : Impacts :

Mauvais - Evolution négative par rapport à Fort l’état futur sans projet Moyen Modéré = Pas d’évolution par rapport à l’état Bon futur sans projet Faible

Absence d’indicateur + Evolution positive par rapport à l’état Très faible

futur sans projet

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6. CLIMAT ET ENERGIE

6.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

6.1.1. DONNEES METEOROLOGIQUES DE LA ZONE D’ETUDE Le département de l'Aube est caractérisé par des conditions climatiques sans froids intenses ni chaleurs excessives, ce qui représente donc un climat d'ordre « tempéré océanique humide ». Les données météorologiques présentées ci-dessous sont issues de la station de TROYES-BARBEREY localisée à environ 13 km au Nord-ouest du site (source : MétéoFrance).

6.1.1.1. TEMPERATURES Sur la période 1981-2010, la moyenne annuelle est comprise en 5,8°C (avec une valeur quotidienne la plus basse de -23°C le 17/01/1985) et 15,8°C (avec une valeur quotidienne la plus élevée de 41,8°C le 25/07/2019). Pour l’année 2019, la moyenne annuelle est comprise entre 6,6°C (température moyenne minimale) et 17,6°C (température moyenne maximale).

6.1.1.2. PLUVIOMETRIE La moyenne des relevés effectués entre 1981 et 2010 révèlent des précipitations annuelles de 644,8 mm pour un total moyen de 144,4 jours avec précipitations. Pour l’année 2019, le cumul annuel est de 575,5 mm avec 113 jours avec précipitations. Pour cette même année, la hauteur quotidienne la plus élevée a été enregistrée en Octobre avec une valeur de 28,4 mm.

6.1.1.3. VENTS Pour la période comprise en 2000 et 2010, les vents dominants ont été de secteur Sud. Pour cette même période, les fréquences de vents correspondant à chaque classe de vitesse sont reportées dans le tableau suivant :

Classe de vitesse < 1,5 m/s De 1,5 à 4,5 m/s De 4,5 à 8 m/s > 8m/s Fréquence des vents 16,6% 52,8% 26% 4,6%

Tableau 51 : Répartition des vents en fonction des classes de vitesse (station de TROYES-BARBEREY 2000-2010) Ci-dessous la rose des vents obtenue au niveau de la station de TROYES Barberey sur la période 2000-2010.

Figure 46 : Rose des vents – Station de Troyes Barberey 2000-2010

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6.1.2. DONNEES LIEES AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE Les gaz à effet de serre (GES) sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre et contribuent à l’effet de serre. L’augmentation de leur concentration dans l’atmosphère terrestre est l’un des facteurs d’impact à l’origine du récent réchauffement climatique. Les principaux gaz à effet de serre qui existent naturellement dans l’atmosphère sont :

- La vapeur d’eau (H2O),

- Le dioxyde de carbone (CO2),

- Le méthane (CH4),

- Le protoxyde d’azote (N2O),

- L’ozone (O3). En complément, les activités anthropiques sont à l’origine d’autres gaz à effet de serre tels que les hydrocarbures halogénés (chlorofluorocarbures (CFC), hexafluorure de soufre (SF6)…). Le développement des activités humaines accroît l’effet de serre. La communauté internationale a pris conscience de l’enjeu du changement climatique dès 1993 avec la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) signée à Rio et élabore des mesures pour lutter contre ce phénomène. La CCNUCC reconnaît des « responsabilités communes mais différenciées » suivant les pays. Le Protocole de Kyoto signé en 1997 par 84 pays a donné aux pays industrialisés des objectifs, juridiquement contraignants, de réduction de leurs émissions de GES à l’horizon 2008-2012, par rapport au niveau des émissions de 1990 (engagement sur un objectif de réduction de 8% de l’Union Européenne). Un nouvel objectif global de réduction des émissions de GES est fixé pour la période 2013-2020 (Kyoto 2) : au moins 18% par rapport au niveau de 1990 (20% pour l’UE). Enfin, à la COP 21, l’Accord de Paris adopté par ses 196 Parties fixe l’objectif de limiter la hausse des températures moyennes mondiales « nettement en-dessous de » 2°C (d’ici 2100) par rapport aux niveaux pré-industriels et de viser si possible 1,5°C. C’est dans ce cadre et parmi les actions présentées dans la Loi Grenelle 2 (Loi n°2010-788 du 12 Juillet 2010) qu’est imposé la réalisé d’un bilan des émissions de gaz à effet de serre.

6.1.2.1. CONTEXTE NATIONAL En 2013, les émissions françaises pour l’ensemble des 7 gaz à effet de serre faisant l’objet d’un inventaire au titre de la CCNUCC se sont élevés à 491,7 millions de tonnes équivalent CO2, hors puits de carbone. Sur la période 1990-2013, les émissions de gaz à effet de serre de la France ont baissé d’environ 11%, avec toutefois des fortes disparités entre les secteurs. La croissance des émissions des transports, du résidentiel/tertiaire et des déchets a été compensée par la réduction des émissions de l’industrie manufacturière (-40%), des branches de l’industrie de l’énergie (-27%) et de l’agriculture (-6%).

Figure 47 : Evolution des GES en France La France vise l’objectif « Facteur 4 » pour 2050 : il s’agit de diviser par 4 les émissions de GES par rapport à 1990.

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6.1.2.2. CONTEXTE LOCAL Le graphique ci-dessous présente l’évolution des émissions directes de gaz à effet de serre par secteur au niveau de la Région Troyenne (source : Atmo Grand-Est Invent’Air).

Figure 48 : Evolution des émissions de gaz à effet de serre au niveau de la zone d’étude

Pour l’année 2017, la région Troyenne a émis 1 998 kteqCO2.

6.2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE La Loi Energie et Climat du 8 Novembre 2019 vise à réponse à l’urgence écologique et climatique. Elle inscrit cette urgence dans le Code de l’Energie ainsi que l’objectif d’une neutralité carbone en 2050, en divisant les émissions de gaz à effet de serre par six au moins d’ici cette date. Le texte fixe le cadre, les ambitions et la cible de la politique climatique nationale. Il porte sur 4 axes principaux : ❖ La sortie progressive des énergies fossiles et le développement des énergies renouvelables Parmi les objectifs et les mesures de la Loi figurent : ❖ La réduction de 40% de la consommation d’énergies fossiles, par rapport à 2012, d’ici 2030, ❖ L’arrêt de la production d’électricité à partir du charbon d’ici 2022, ❖ L’obligation d’installation de panneaux solaires sur les nouveaux entrepôts et supermarchés et les ombrières de stationnement, ❖ La sécurisation du cadre juridique de l’évaluation environnementale des projets afin de faciliter leur aboutissement, notamment pour l’installation du photovoltaïque ou l’utilisation de la géothermie avec pour objectif d’atteindre 33% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030, comme le prévoit la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), ❖ Le soutien à la filière hydrogène ; ❖ La lutte contre les passoires thermiques ; ❖ L’instauration de nouveaux outils de pilotage, de gouvernance et d’évaluation de la politique climatique ; ❖ La régulation du secteur de l’électricité et du gaz.

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6.3. RECENSEMENT DES EMISSIONS A POUVOIR DE RECHAUFFEMENT ET MESURES  Situation actuelle En fonctionnement normal, les activités de la plateforme logistique (tranche 1) contribuent à l’émission de gaz à effet de serre : ❖ de façon limitée, par le fonctionnement de la chaudière : le combustible étant du gaz naturel, les émissions de CO2 associées seront faibles ; ❖ de façon directe et très limitée par le fonctionnement du groupe motopompe du sprinklage : alimenté au fioul domestique, son fonctionnement sera limité aux phases d’essais (quelques heures par an) ; ❖ de façon indirecte par le trafic lié à l’activité de logistique. Les mesures visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre sont identiques à celles permettant de limiter les rejets atmosphériques, présentées dans le paragraphe précédent. Des composés complémentaires pourraient être émis en cas de fuite sur l’appareil de climatisation des bureaux. Le fluide frigorigène prévu dans cet équipement est le R410A (mélange de R32, difluorométhane et de R125, pentafluorométhane) pour une quantité de 40 kg soit 80,52 teqCO2. Ainsi, conformément à l’Arrêté Ministériel du 29 Février 2016 relatif à certains fluides frigorigènes et aux gaz à effet de serre fluorés, des contrôles systématiques des équipements réalisés par une société agréée, incluant notamment un contrôle d’étanchéité ; compte tenu de la charge présente, la périodicité du contrôle d’étanchéité sera réalisé tous les 12 mois si l’installation est équipée d’un système permanent de détection de fuite ou tous les 6 mois dans le cas contraire.  Situation future

Le projet d’agrandissement de l’entrepôt n’amènera pas de source complémentaire d’émissions de CO2. Toutefois, le trafic augmentant, les émissions indirectes associées également. 6.4. UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE  Situation actuelle Les sources d’énergie employées sur le site sont les suivantes : ❖ L’électricité pour l’éclairage, la recharge des batteries, les bureaux (et notamment leur chauffage / climatisation) ; ❖ Le gaz naturel pour alimenter la chaudière nécessaire au maintien en température de l’entrepôt, ❖ En moindre mesure le fioul domestique pour l’alimentation du groupe sprinkler. La tranche 1 étant en cours de construction, les données de consommation énergétiques actuelles ne sont pas encore disponibles. De façon générale, les activités logistiques n’impliquent pas de grosses consommations d’énergie. Toutefois, pour veiller à une utilisation rationnelle de l’énergie, les mesures suivantes sont prévues : ❖ Le bâtiment disposera d’une isolation thermique ; ❖ Il sera privilégié un éclairage naturel via des lanterneaux en toiture et des bandes translucides en façades Sud et Nord, permettant ainsi d’éviter les consommations électriques liées à l’éclairage artificiel ; ❖ Les bureaux bénéficieront d’un éclairage naturel en façade ; ❖ Les parties vitrées seront dimensionnées et orientées de façon à profiter des apports solaires en hiver ; ❖ Une consigne sera élaborée et affichée aux endroits stratégiques de l’entrepôt (entrée du personnel, porte des bureaux…) pour rappeler à chacun la nécessité d’éteindre les lumières, et de façon générale le matériel électrique (ordinateurs…), ainsi que de réduire le chauffage en cas d’absence du personnel ; ❖ La chaufferie sera mise en marche uniquement pour le maintien en température hors gel de l’entrepôt ; ❖ Mise en place d’une gestion technique centralisée permettant un suivi précis des consommations ; ❖ Un programme de maintenance périodique des équipements sera mis en place.

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 Situation future Les mêmes mesures constructives sont prévues dans le cadre du projet. Au regard de l’activité d’entreposage, peu consommatrice d’énergie, et des mesures d’ores et déjà prévues, l’impact du projet sur le climat est considéré comme limité.

Il est important de souligner que dans le cadre de la création de la 4ème cellule, compte tenu du fait que des liquides inflammables peuvent y être stockés (rubrique 4331) et en accord avec l’article 1 de l’Arrêté Ministériel du 5 Février 2020 pris en application de l’article L.111-18-1 du Code de l’Urbanisme, la mise en place de panneaux photovoltaïques en toiture de la cellule n’est pas obligatoire. La société MOUSSEY LOGISTIQUE II n’a ainsi pas prévu l’installation de ces équipements dans l’immédiat. A noter cependant que le bâtiment dans sa totalité est conçu pour pouvoir les accueillir dans un second temps (toiture « PV ready »).

6.5. VULNERABILITE DU PROJET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

6.5.1. PREAMBULE Le réchauffement du climat mondial est aujourd’hui un fait sans équivoque et les émissions de gaz à effet de serre (GES) par l’activité humaine sa cause majeure (GIEC, 2013). Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) rappelle que depuis 1880, la température atmosphérique moyenne mondiale a crû de 0,85°C. L’élévation du niveau de la mer est quant à elle de l’ordre de 20 cm entre 1901 et 2012. Sur le territoire français la tendance est similaire. Compte tenu de la place des GES dans le changement climatique, nos sociétés s’engagent peu à peu dans des processus de limitation de leurs émissions afin d’agir sur les causes du réchauffement. C’est ce que l’on appelle l’atténuation du changement climatique. Lors des Conférences des Parties de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) tenues à Copenhague et Cancun en 2009 et 2010, les États ont décidé qu’un réchauffement moyen excédant +2°C à la fin du siècle par rapport à l’époque préindustrielle ne devait pas être dépassé, car il serait dangereux pour les communautés humaines. L’Accord de Paris, accord international destiné à lutter contre le changement climatique, a été adopté par 195 États le 12 décembre 2015, à la suite de la COP21, qui s’est déroulée à Paris. Il demande à tous les pays du monde de contribuer, à leur échelle, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre pour limiter la hausse de la température globale bien en dessous des 2°C, et si possible 1,5°C, d’ici la fin du siècle. A noter que les engagement pris par tous les pays à la COP21 mènent à un réchauffement climatique de plus de 3°C d’ici la fin du siècle selon le rapport IPCC 2019. Les prévisions d’évolution des émissions de gaz à effet de serre, selon l’ambition et le succès des politiques d’atténuation et le développement technologique et économique, permettent à la communauté scientifique de bâtir des trajectoires d’émissions dans le siècle à venir. Le dernier rapport du GIEC (IPCC, 2013) présente ainsi 4 profils de concentration (appelés RCP) impliquant 4 trajectoires d’évolution possible des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique. Ces « scénarios » permettent de modéliser les paramètres de climat futurs et notamment la température, l’extension de la banquise arctique et l’acidification des océans.

Figure 49 : Projection des émissions liées aux énergies fossiles suivant les quatre profils d’évolution de GES (RCP) du GIEC

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Le profil le plus optimiste (RCP 2.6, en violet) prend l’hypothèse d’une réduction drastique des émissions dans les prochaines années puis une réduction progressive, avec des émissions globalement négatives (absorption nette de CO2 par les forêts ou la capture et stockage du CO2) à partir de 2080. Ce scénario est celui qui a le plus de chances de maintenir le réchauffement dans la limite des +2°C : il projette une élévation de la température comprise entre 0,3 et 1,7°C par rapport à la période 1986-2005, soit entre 1 et 2,4°C par rapport à la période préindustrielle. Le profil le plus pessimiste (RCP 8.5, en rouge) est celui où la trajectoire actuelle des émissions de GES se prolongerait dans les années à venir. Il nous place sur une trajectoire de réchauffement atteignant 3,3 à 5,5°C à la fin du siècle par rapport à l’époque actuelle. Les actions d’atténuation entreprises à ce jour au niveau mondial sont encore loin de nous inscrire dans une trajectoire restant en dessous du plafond des +2°C. Malgré les incertitudes relatives aux trajectoires d’évolution des émissions anthropiques, il est important d’intégrer la forte inertie du système climatique mondial : le climat de 2040 est déjà écrit, les 4 « scénarios » RCP du GIEC donnent à peu près la même évolution des températures à cet horizon. Les efforts de réduction des émissions ne changeront le climat qu’après 2040, les écarts mentionnés ci-dessus au-delà de +2°C interviendront entre 2050 et 2100.

6.5.2. CE QUI EST ATTENDU A L’ECHELLE MONDIALE Sur l’ensemble des continents, les vagues de chaleur seront plus intenses, plus fréquentes et plus longues. Les régions polluées connaîtront plus d’événements de pollution à l’ozone atmosphérique et aux particules fines. A l’horizon 2050, l’élévation de la température moyenne mondiale devrait être comprise entre 1,7 et 2,7 °C par rapport à l’époque préindustrielle (GIEC, 2013). Elle sera plus élevée sur les espaces continentaux que sur les océans et les îles. La mer s’élèvera en moyenne de près de 30 cm. D’ici la fin du siècle, on projette une hausse des précipitations annuelles en Asie Centrale et du Sud-est, en Afrique Centrale, sur la partie australe de l’Amérique du Sud, la majorité de l’Amérique du Nord, le Nord de l’Europe et la Russie. En revanche, une baisse des précipitations est attendue en Australie, en Afrique Australe, sur une zone allant du Brésil au Sud des Etats-Unis et sur l’ensemble du pourtour méditerranéen (GIEC, 2013). On s’attend à ce que les pluies de mousson soient plus violentes et que les zones soumises à ces moussons s’étendent (GIEC, 2013). On s’attend également à une réduction drastique des surfaces de banquise : un océan arctique sans glace est probable avant 2050 dans le cas du « scénario » pessimiste RCP 8.5. A l’exception de certains glaciers antarctiques, l’ensemble des glaces continentales va fortement régresser (GIEC, 2013). Cela augmentera les potentialités hydroélectriques de nombreuses régions des hautes latitudes au détriment des zones actuelles. La grande majorité des grandes puissances économiques (actuelles et émergentes) comme les zones de forte croissance économique vont donc être affectées par ces changements globaux.

Figure 50 : Evolution de la température moyenne à la surface du globe (Source : Changements climatiques 2014 – Rapport de synthèse du GIEC)

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Figure 51 : Elévation du niveau moyen des mers

6.5.3. CE QUI EST ATTENDU A L’ECHELLE NATIONALE Les températures moyennes en France métropolitaine devraient évoluer dans des niveaux proches des moyennes mondiales dans les prochaines années : comprise entre 1 et 1,5 °C à horizon 2035, l’élévation atteindrait de 1,7 à plus de 4°C à la fin du siècle selon les scénarios d’émissions (valeurs moyennes annuelles par rapport à la référence 1961-1990, d’après Jouzel & al., 2012). Dans les outre-mer, la hausse sera moins forte (+1,5 à 3°C à la fin du siècle, d’après ONERC, 2012). Ces valeurs ne sont pas anodines : on estime qu’une hausse de température de 1°C correspond à un « glissement » géographique de 180 km vers le Sud en plaine ou à une « descente » de 170 m en termes d’altitude. Le nombre moyen de jours de gel qui est actuellement de 54 par an tomberait à une quarantaine en 2035 et serait divisé par 2 en fin de siècle. Les jours de forte chaleur en été, actuellement 9 en moyenne, seraient d’une quinzaine en 2035 et d’une trentaine en 2085. Concernant les précipitations, on ne distingue pas d’évolution future marquée des cumuls annuels en métropole et on distingue un léger recul dans la plupart des outre-mer. Néanmoins les précipitations hivernales devraient augmenter légèrement sur une bonne partie de la métropole. En été, les précipitations seront plus faibles notamment dans le Sud-ouest : le nombre moyen de jours consécutifs secs qui est aujourd’hui de 25 devrait s’allonger de 10% en 2035 et doubler d’ici la fin du siècle. L’élévation du niveau marin va se poursuivre progressivement et devrait atteindre 60 cm d’ici la fin du siècle. Une élévation de 1 m à la fin du siècle n’est pas exclue. Concernant les phénomènes climatiques extrêmes, la situation est contrastée. Pour les vents violents, aucune évolution n’est attendue en métropole sur le siècle, aucune tendance à la hausse n’étant par ailleurs constatée ces dernières années. En revanche, dans les outre-mer tropicaux, les tempêtes devraient être plus intenses mais pas plus fréquentes. Les vagues de chaleur seront plus longues, plus fréquentes et plus intenses. À horizon 2085 une vague de chaleur du type de 2003 pourrait survenir tous les 2 ou 3 ans (i.e. deviendra la « normale »). Les périodes de sécheresse seront plus intenses et s’étendront vers le Nord dans des zones peu concernées aujourd’hui par ces problématiques. Il est important de bien différencier la survenance d’un extrême climatique des dégâts qu’il occasionne. La hausse des pertes humaines ou matérielles liées aux extrêmes climatiques ces dernières années et celles anticipées dans le futur sont davantage déterminées par une augmentation du nombre de personnes et des actifs (immeubles, matériels, infrastructures,…) présents dans les zones à risques, que par l’évolution (fréquence, intensité) des phénomènes.

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6.5.4. CE QUI EST ATTENDU A L’ECHELLE LOCALE Le site internet Climate Adapt de la Commission Européenne donne un panorama d’options d’adaptation réalisées au niveau européen. Il fournit un outil cartographique permettant de visualiser les évolutions liées au changement climatique. D’après les cartes ci-dessous, le site est localisé en zone ayant un impact négatif faible en termes de vulnérabilité liée au changement climatique. Il est localisé dans une zone où l’impact sur l’environnement est qualifié de fortement négatif, et l’impact économique est négatif moyen.

SITE

Figure 52 : Vulnérabilité potentielle locale liée au changement climatique

SITE SITE

Figure 53 : Impacts environnemental (à gauche) et économique (à droite) potentiels

D’après la carte qui suit le projet est localisé dans une zone où la hausse des températures est estimée de +3,5 à +4°C.

SITE

Figure 54 : Hausse des températures moyennes annuelles

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L’organisation Climate Central a mis au point un outil permettant de visualiser cartographiquement les effets de la hausse des températures sur la montée des eaux liée à la fonte de la calotte glacière. Au regard de la carte mise à disposition par Climate Central (Costal risk screening tool – Land projected to be below annual flood level in 2050), il apparaît que l’éloignement du site des premières côtes maritimes lui permet de ne pas être impacté par la montée des eaux liée à la fonte de la calotte glacière (scénario +4°C).

6.5.5. L’ECHELLE DES ENTREPRISES ET L’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE L’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC), en collaboration avec Entreprises Pour l’Environnement (EPE), ont élaboré le guide « Les entreprises et l’adaptation au changement climatique », en avril 2014. Ce document a pour ambition de faire partager un certain nombre de solutions pour relever le défi de l’adaptation au dérèglement climatique. Ce guide propose 9 fiches sectorielles, qui donnent un aperçu pour quelques secteurs clés des risques et opportunités identifiés dans l’adaptation au changement climatique, les impacts potentiels qu’une évolution des politiques nationales pourrait engendrer ainsi que quelques propositions de mesures que les entreprises pourraient volontairement adopter. Le tableau ci-dessous recense les risques identifiés dans la fiche sectorielle « Energie et Industrie » ainsi que la situation du site vis-à-vis de ces risques.

Risque identifié Situation du projet L’activité même de logistique ne nécessite pas l’utilisation d’eau ; la consommation en eau du site sera limitée aux besoins sanitaires du personnel, à la défense contre l’incendie et dans une moindre mesure au nettoyage des installations. Un compteur est présent sur l’alimentation en eau du site pour suivre voire limiter la Réduction de la ressource consommation en eau. en eau Le projet d’extension impliquera une augmentation du nombre de salariés dont une légère augmentation de la consommation en eau. Toutefois, au vu de ces éléments, le site, de par son activité, n’est pas vulnérable vis-à-vis de la réduction de la ressource en eau. Les besoins en électricité du site sont limités : pas de procédé de fabrication énergivore, bâtiments construits selon les dernières normes énergétiques. Le site est raccordé au réseau public de distribution d’électricité. Il dispose d’un Vulnérabilité des contrat d’approvisionnement sécurisé, ce qui lui confère une assurance confortable infrastructures de production pour continuer ses activités malgré une diminution de l’alimentation en électricité. et de transport électrique En outre, le système d’extinction automatique d’incendie est autonome (fonctionnement su batteries et au fioul domestique) permettant ainsi d’assurer les fonctions vitales de sécurité (sécurité incendie, détecteur, etc.). Le site, comme le projet, n’est donc a priori pas vulnérable vis-à-vis de ce risque. Interruption de l’activité en Le site n’est pas vulnérable vis-à-vis de l’interruption de l’activité en raison de raison de problèmes problèmes d’approvisionnement (pas de matières premières nécessaires en d’approvisionnement l’absence de procédé de fabrication spécifique). La productivité des installations n’est pas susceptible d’être atteinte par un Incapacité de répondre aux pics changement climatique : équipements à l’abri des intempéries, produits pouvant de demande être stockés non sensibles aux variations de températures… Les locaux sociaux sont équipés, dans la mesure du possible, de sorte à maintenir la productivité des employés en cas d’épisode climatique particulier : salles de repos tempérée, tenues adaptées, fontaines à eau, …. Modification de la productivité L’activité-même du site (logistique) n’est pas susceptible de varier avec le des installations changement climatique. Le site, comme le projet, n’est donc pas vulnérable vis-à-vis de l’incapacité de répondre aux pics de demande ou de la modification de la productivité des installations.

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Risque identifié Situation du projet Augmentation des prix des L’établissement n’est pas un site de production. ressources et matières Au vu de son activité (logistique), le site, comme le projet, n’est a priori pas premières vulnérable à une augmentation des prix des ressources et matières premières. Les consommations énergétiques liées à l’activité du site sont limitées (pas de procédé de fabrication énergivore). Des compteurs sont mis en place pour le suivi, voire la réduction de la consommation électrique en cas de nécessité. Augmentation des prix de Les contrats de fourniture d’énergie sont, dans la mesure du possible, conclus avec l’énergie des fournisseurs garantissant des prix fixes ou à faibles fluctuations. Le site n’est donc a priori pas vulnérable vis-à-vis de l’augmentation des prix de l’énergie. Changement de comportement Sans objet. des consommateurs

Tableau 52 : Situation des projets au regard des risques liés au changement climatique

6.5.6. VULNERABILITE DU SITE La vulnérabilité du projet, au vu de leur localisation et des activités qui y sont envisagées, vis à vis des principaux risques liés au changement climatique est la suivante : ❖ Hausse des précipitations associée au changement climatique, et pouvant être à l’origine d’inondations ou de mouvements de terrains plus fréquents ou encore de coulées de boues La base de données nationale GASPAR, disponible sur le site internet Géorisques, réunit des informations sur les documents d’information préventive ou à portée réglementaire. Le tableau qui suit récapitule les différents arrêtés de catastrophes naturelles publiés ; en l’occurrence pour les aspects inondations, mouvements de terrains et coulées de boues, un seul arrêté est recensé pour MOUSSEY et 5 pour BUCHERES, communes accueillant le site.

Date de publication Commune Libellé du risque Date de début Date de fin de l’AP au JO Inondations, mouvements de MOUSSEY 25/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 terrains et coulées de boues Inondations, mouvements de 25/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 terrains et coulées de boues Inondations et coulées de boues 23/12/2010 25/12/2010 10/04/2011 BUCHERES Inondations et coulées de boues 07/05/2013 09/05/2013 27/06/2013 Inondations et coulées de boues 10/04/1983 20/04/1983 24/06/1983 Inondations par remontées de 07/05/2013 10/05/2013 24/01/2014 nappe phréatiques

Tableau 53 : Caractéristiques des catastrophes naturelles (inondations) ayant fait l’objet d’un arrêté préfectoral Il apparaît que les inondations et coulées de boues sont peu fréquentes sur les communes du site. Pour rappel, la commune est soumise à un plan de prévention des risques naturels pour le risque inondation, sans toutefois que le site soit concerné par les aléas associés. Le projet prévoit la création d’une nouvelle surface imperméabilisée par la construction de la 4ème cellule de stockage. Le dimensionnement des bassins de gestion des deux pluviales a cependant été réalisé dès la conception du projet en considérant l’existence de cette 4ème cellule. Ainsi, des mesures sont prévues pour que le ruissellement sur le site n’aggrave pas le risque inondation (rejet des eaux pluviales à un débit limité et dimensionnement des ouvrages effectués sur la base d’une pluie de retour décennal). Ainsi, le projet ne semble pas vulnérable à la hausse des précipitations.

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❖ Diminution des précipitations, associée à la hausse des températures, pouvant augmenter le risque de sécheresse et le phénomène de retrait-gonflement des argiles. Aucun arrêté de catastrophes naturelles concernant les mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse n’est recensé sur les communes de MOUSSEY ou BUCHERES. De façon générale, toutes les dispositions sont prises afin que les conditions météorologiques extrêmes ne puissent pas perturber l’exploitation du site. Les fondations du bâtiment actuel, comme celles de l’extension, respectent notamment les préconisations des études de géotechniques réalisées ainsi que les normes en vigueur. Enfin, l’activité du site (entrepôt logistique) n’est pas directement influencée par un risque de sécheresse. Les équipements sont abrités, les bureaux et locaux sociaux sont tempérés, et des fontaines à eau permettent aux employés de se déshydrater en cas de forte chaleur. Ainsi, le projet ne semble pas vulnérable de façon notoire à la diminution des précipitations.

❖ Hausse du niveau de la mer, pouvant être à l’origine d’une érosion progressive des côtes, de submersion marine, d’augmentation de la salinité des sols et des nappes phréatiques ou encore de perte de terres cultivables. Comme précisé dans le paragraphe précédent, le site est implanté en dehors de toute zone vulnérable à la hausse du niveau de la mer lié à la hausse des températures sur le globe (+4°C) d’ici 2050. Le projet n’est donc pas vulnérable à une hausse du niveau de la mer.

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7. BRUIT ET VIBRATIONS

7.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

7.1.1. SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT L’extension sera réalisée au sein même du site MOUSSEY LOGISTIQUE II existant, implanté dans le Parc Logistique de l’Aube à MOUSSEY. Les habitations les plus proches sont situées à environ 370 m au Sud-ouest sur la commune de MOUSSEY, puis à 525 m au Nord-est sur la commune de BUCHERES. Les suivantes sont localisées à 590 m à l’Est (Château de Villebertin). Afin d’encadre le Parc d’activités par rapport au site, une quatrième ZER a été retenue au niveau des premières habitations de SAINT-LEGER-PRES-TROYES à 1,5 km à l’Ouest.

Figure 55 : Localisation des zones à émergence réglementée

7.1.2. RECENSEMENT DES NUISANCES SONORES EXISTANTES Les sources de nuisances sonores identifiées à proximité du site sont essentiellement les suivantes : ❖ Les axes de circulation routière, et notamment l’autoroute A5 en limite Sud, ❖ Les activités des sociétés voisines : entrepôts logistiques LOGTEX à l’Est et PETIT BATEAU au Nord. Il est important de souligner que l’autoroute A5 est classée comme infrastructure bruyante, en catégorie 2 (largeur maximale des secteurs affectés par le bruit de 250 m de part et d’autre de l’infrastructure). Il apparaît ainsi que le site est implanté dans le secteur affecté par le bruit lié à la circulation sur l’A5.

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7.1.3. ETAT INITIAL ACOUSTIQUE Afin de caractériser le niveau sonore de la zone d’implantation, une campagne de mesures acoustiques a été réalisée du 30 Juin au 1er Juillet 2020, en période de jour et de nuit. Cette campagne a été réalisée en dehors des horaires de chantier liés à la construction de la tranche 1 : il s’agit donc d’un état initial avant démarrage de l’exploitation du site dans son ensemble. Compte tenu de la configuration future du site et de la sensibilité de l’environnement ci-dessus, 6 points de mesure ont été définis : ❖ Point LP1 : en limite de propriété, au Nord du site, ❖ Point LP2 : en limite de propriété, au Sud du site, ❖ Point ZER1 : en zone à émergence réglementée (habitations) à 525 m au Nord-est, ❖ Point ZER2 : en zone à émergence réglementée (habitations) à 590 m à l’Est, ❖ Point ZER3 : en zone à émergence réglementée (1 ères habitations) à 370 m au Sud-ouest, ❖ Point ZER4 : en zone à émergence réglementée (habitations) à 1,5 km à l’ouest.

Figure 56 : Localisation des points de mesures acoustique (état initial)

Les mesures ont été réalisées conformément à la norme NF S31-010 et l’annexe de l’Arrêté Ministériel du 23 Janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement. Les résultats obtenus sont regroupés dans le tableau suivant (analyse sur l’intégralité des enregistrements) :

Valeurs en dB(A) Point Type Période de mesure LAeq L50 Jour 44,0 43,0 LP1 Limite de propriété Nuit 44,0 42,5 Jour 46,0 44,5 LP2 Limite de propriété Nuit 44,5 40,5 Jour 50,0 43,0 ZER1 ZER Nuit 42,5 36,0

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Valeurs en dB(A) Point Type Période de mesure LAeq L50 Jour 43,0 41,5 ZER2 ZER Nuit 42,0 39,5 Jour 53,0 41,5 ZER3 ZER Nuit 49,5 39,0 Jour 53,0 43,5 ZER4 ZER Nuit 45,0 37,0

Tableau 54 : Résultats des mesures sonores (état initial) Le rapport de mesure complet est disponible en annexe 10.

7.1.4. RECENSEMENT DES SOURCES DE VIBRATIONS EXISTANTES Les sources de vibration existant dans l’environnement du site sont similaires aux sources de nuisances acoustiques.

7.2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE L’Arrêté Préfectoral d’Enregistrement du 20 Décembre 2019 applicable au site existant précise dans son article 5.1 que s’appliquent à l’établissement les prescriptions de l’Arrêté Ministériel du 11 Avril 2017 relatif aux prescriptions générales applicables aux entrepôts couverts soumis à la rubrique 1510, y compris lorsqu’ils relèvent également l’une ou plusieurs des rubriques 1530, 1532, 2662 ou 2663 de la nomenclature des ICPE. Cet arrêté, de même que l’Arrêté Ministériel du 23 Janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement, précisent que les émissions sonores des ICPE ne doivent pas engendrer, dans les zones à émergence réglementée, une émergence supérieure aux valeurs admissibles fixées dans le tableau ci-après.

Niveau de bruit ambiant existant dans Emergence admissible pour la Emergence admissible pour la les zones à émergence réglementée période allant de 7h à 22h, sauf période allant de 22h à 7h, ainsi que (incluant le bruit de l’établissement) dimanches et jours fériés les dimanches et jours fériés Supérieur à 35 dB(A) et inférieur ou 6 dB(A) 4 dB(A) égale à 45 dB(A) Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A) Figure 57 : Emergences admissibles De plus, les niveaux de bruit à ne pas dépasser en limite de propriété de l’établissement sont les suivants : ❖ 70 dB(A) pour la période de jour (de 7h à 22h sauf les dimanches et jours férié) ; ❖ 60 dB(A) pour la période de nuit (de 22h à 7h ainsi que dimanches et jours fériés).

7.3. SOURCES DE BRUIT, IMPACTS ET MESURES

7.3.1. SOURCES SONORES LIEES AU RECENSEMENT DU SITE  Situation actuelle Les activités principales réalisées sur le site ont lieu à l’intérieur même du bâtiment : ❖ Déchargement des camions, ❖ Mise en rayonnage et stockage des produits, ❖ Personnalisation par impression sur textile, ❖ Préparation de commandes, ❖ Chargement des camions.

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Les sources sonores liées à l’exploitation de l’entrepôt sont ainsi les suivantes : ❖ Les allées et venues des camions, ❖ La circulation des engins de manutention, ❖ Le fonctionnement des installations annexes : chaudière, groupe sprinkler. En complément de ces émissions potentielles directes, le trafic des véhicules sur les axes de communication desservant le site est également à l’origine d’émissions sonores indirectes. L’activité se déroule majoritairement du lundi au vendredi de 8h à 19h mais peut s’étendre quelques fois en fonction des besoins de 6h à 20h. En pic d’activités spécifiques cependant, l’activité peut avoir lieu de 6h à 3h le lendemain matin. Le personnel administratif sera réparti sur la plage horaire de travail comprise entre 8h30 et 17h30 du lundi au vendredi.

 Situation future Le projet consiste à la création d’une 4ème cellule dans le prolongement des cellules existantes. Aucune modification n’est prévue sur les installations annexes. La typologie des sources sonores seront identiques à celles en situation actuelle. La nouvelle cellule disposera de nouveaux quais et entrainera une augmentation des allées et venues des camions.

7.3.2. MESURES PREVUES POUR PREVENIR LES NUISANCES ACOUSTIQUES

 Situation actuelle Les mesures prévues par l’exploitant pour minimiser les nuisances sonores liées aux sources listées ci-dessus sont les suivantes : ❖ La vitesse de circulation sur le site est réduite (30 km/h) ; ❖ Les opérations de chargement et déchargement des camions sont réalisées moteurs à l’arrêt ; ❖ La circulation des camions est favorisée autant que possible en période diurne : en cas de pics d’activité, les opérations réalisées la nuit sont essentiellement du rangement/inventaire ; ❖ Les engins de manutention ne circulent qu’à l’intérieur de l’entrepôt, compte tenu du fait que les stockages sont réalisés exclusivement sous bâtiment ; ❖ Les installations annexes sont localisées dans des locaux fermés et positionnés du côté Sud de l’entrepôt, déjà impacté fortement par le bruit lié à l’autoroute A5 ; ❖ En fonctionnement normal, le groupe sprinkler est démarré une fois par semaine uniquement durant environ 10 min pour réaliser les essais nécessaires à la vérification du bon fonctionnement des matériels liés à la lutte incendie.

 Situation future Les mesures ci-dessus seront maintenues et étendues avec la création de la 4ème cellule. Au vu des activités réalisées au sein de cette 4ème cellule (stockage) et des mesures d’ores et déjà prévues, l’impact du projet sur l’ambiance sonore de la zone d’étude est négligeable.

7.4. SOURCES DE VIBRATIONS, IMPACTS ET MESURES Les sources de vibration sont relativement limitées sur le site : l’activité ne requiert aucun équipement source de vibrations importantes. Les sonores de vibration sont équivalentes, mais en moindre mesure, aux sources d’émissions acoustiques. L’impact du projet en terme de vibrations peut être considéré comme négligeable également.

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7.5. SURVEILLANCE DES EMISSIONS ACOUSTIQUES Une mesure du niveau de bruit ambiant sera réalisée dans les 3 mois suivant le démarrage de l’exploitation de l’entrepôt, afin de vérifier l’efficacité des mesures prévues. Ces mesures seront ensuite reconduites tous les 3 ans. 7.6. EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE Sur la base des informations disponibles dans les bases de données, des connaissances scientifiques disponibles, et de l’évaluation de l’état actuel de l’environnement du site et des impacts associés au projet développés dans les paragraphes précédents, le tableau ci-après évalue l’évolution probable de l’environnement du site en cas de non mise en œuvre du projet, et la contribution du projet à cette évolution.

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Etat initial = Evaluation de l’état actuel Evolution sans projet Evolution avec projet

Compartiment Observations Mesures mises en œuvre

Valeur

Source Source Source

Impact

Indicateur Indicateur Indicateur Paramètre

BRUIT

Au plus

Entrepôt soumis à 60 dB(A)

LAeq en limite de de nuit Enregistrement en cours Pas de modification des installations

propriété de l’ordre de LAeq

de construction. Près de annexes. 45 dB(A) 70 dB(A) Activités réalisées sous de site) (limite Ajout d’une cellule pour augmenter les LAeq en ZER d’au bâtiment. de jour capacités de stockage (activité maximum 53 dB(A) de Moteurs des camions à identique à la tranche 1). jour et 49,5 dB(A) de l’arrêt en chargement - nuit Augmentation du trafic donc DEHLOMACOUSTIQUE ou déchargement. augmentation des émissions sonores (étude acoustique initiale) (étude Au plus Installations annexes associées. + 4

dans des locaux fermés. Toutefois le site est relié directement à

MOUSSEY LOGISTIQUE MOUSSEY II dB(A) de

Principales émissions nuit Nul l’autoroute A5 sans traverser de zones (ZER) acoustiques liées au du 2017 Avril 11 Ministériel Arrêté habitées. + 5/6 Site dans la bande Emergence Préfecture trafic. affectée par le bruit de dB(A) de 10 l’A5 jour

Légende du tableau :

Indicateur : Evolution : Impacts :

Mauvais - Evolution négative par rapport à l’état Fort futur sans projet Moyen Modéré = Pas d’évolution par rapport à l’état futur Bon sans projet Faible

Absence d’indicateur + Evolution positive par rapport à l’état Très faible

futur sans projet

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8. DECHETS

8.1. CONTEXTE LOCAL La collecte des déchets ménagers au niveau de la zone d’étude est assurée par le SDEDA, Syndicat Départemental d’Elimination des Déchets de l’Aube. Il s’agit d’un syndicat mixte regroupant la totalité des collectivités auboises compétentes en matière de collecte des déchets ménagers. Le département de l’Aube était couvert par un Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux (PPGDND) approuvé par arrêté du 20 Octobre 2014. Ce plan a cependant été substitué par le Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD) Grand-Est, prévu comme un volet du SRADDET (cf paragraphe Figure 15 : ci-avant). Il a été approuvé en Octobre 2019. 8.2. DECHETS LIES A L’ACTIVITE DU SITE

 Situation actuelle Les déchets susceptibles d’être générés dans le cadre de l’activité du site sont : ❖ Des produits détériorés lors des opérations de manutention, ❖ Des déchets d’emballages liés aux opérations de reconditionnement ainsi qu’aux activités annexes (personnalisation), ❖ Des déchets liés à l’entretien et à la maintenance des équipements et installations, ❖ Des déchets assimilables aux déchets ménagers, en provenance des bureaux et locaux sociaux.

 Situation future Le projet consiste à étendre l’entrepôt par la création d’une cellule complémentaire. La typologie des déchets sera équivalente à la situation actuelle, hormis des emballages complémentaires liés aux détergents nécessaires à la blanchisserie. Les quantités de déchets seront légèrement augmentées. La liste détaillée et les quantités de déchets estimées sont présentées dans le tableau du paragraphe suivant. 8.3. GESTION ET MESURES

8.3.1. TRI ET STOCKAGE Les déchets seront identifiés et stockés dans des emplacements repérés. Les bennes à déchets seront disposées à quai en fonction des besoins puis entreposées sur l’aire imperméabilisée prévue au Sud du site. Plusieurs bennes seront ainsi mises en place sur le site dès le démarrage de l’exploitation de la tranche 1 : ❖ Une benne de 30 m³ pour les déchets de carton, ❖ Une benne de 30 m³ pour les déchets non dangereux, ❖ Une benne de 30 m³ pour les déchets de plastique. Des bacs de collecte seront mis à la disposition du personnel à l’intérieur de l’entrepôt pour faciliter le tri. En ce qui concerne les déchets de maintenance, certains pourront être des déchets dits dangereux. Ils seront stockés dans des fûts spécifiques, à l’écart des installations de stockage. Lors de leur collecte et leur élimination, ils seront accompagnés d’un bordereau de suivi de déchets dangereux, attestant de leur prise en charge. Ces bordereaux seront regroupés dans un registre. Les déchets d’emballage des peintures ou détergents seront collectés dans des fûts étanches, entreposés à l’abri des intempéries. Leur gestion sera équivalente aux déchets de maintenant ci-dessus. Dans tous les cas, l’ensemble des déchets sera confié à des entreprises spécialisées, agréées pour leur collecte, leur transport et leur élimination. Les fréquences d’enlèvement seront adaptées pour limiter les quantités stockées.

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8.3.2. NIVEAUX DE GESTION Le niveau de gestion des déchets dans l’entreprise est défini en référence au guide technique annexé à la Circulaire du 28 Décembre 1990 relative aux études déchets : ❖ Niveau 0 : réduction à la source de la quantité et de la toxicité des déchets produits : c’est le concept de technologie propre ; ❖ Niveau 1 : recyclage ou valorisation des sous-produits ; ❖ Niveau 2 : traitement ou prétraitement des déchets : ceci inclut notamment le traitement physico-chimique, la détoxication, l’évapo-incinération ou l’incinération ; ❖ Niveau 3 : mise en décharge ou enfouissement en site profond.

8.3.2.1. NIVEAU 0 De façon générale, la quantité de déchets liés à l’activité logistique est d’ores et déjà limitée : l’activité principale étant la réception, le stockage puis l’expédition de produits. La production de déchets de l’établissement dépendra toutefois du volume de l’activité de reconditionnement des produits stockés dans l’entrepôt. La limitation du changement de colisage ou la mise en place de conditionnements consignés contribueront à réduire le volume de déchets.

8.3.2.2. NIVEAU 1 En règle générale, les déchets très occasionnels provenant des erreurs de manutention peuvent être, suivant la demande des clients : ❖ Soit retournés aux fournisseurs, ❖ Soit vendus en second choix (par exemple soldeurs). Les principaux déchets liés à l’activité du site et associés aux opérations de reconditionnement lorsque nécessaires sont des déchets d’emballages : ❖ Le carton, le papier et le plastique (films de palettisation et fils de cerclage), ❖ Les palettes usagées. Ces déchets seront collectés par une société spécialisée pour valorisation externe. Il en sera de même pour certains déchets de maintenance, tels que les batteries usagées des engins de manutention, qui seront récupérés par la société en charge de leur maintenance.

8.3.2.3. NIVEAU 2 Les boues liées à l’entretien du séparateur hydrocarbures seront collectées par la société spécialisée en charge de la maintenance de l’équipement. Elles seront traitées par incinération en centre spécialisé. Les déchets d’emballage de produits dangereux (peintures pour le local d’impression) seront également incinérés.

8.3.2.4. NIVEAU 3 L’ensemble des déchets générés sur le site seront gérés selon les niveaux 1 ou 2 ce qui permettra d’éviter leur élimination en centre de stockage. Les déchets assimilables aux ordures ménagères seront quant à eux collectés par le SDEDA et seront éliminés après regroupement dans un centre de stockage de déchets non dangereux.

8.3.3. SYNTHESE

 Situation actuelle La quantité annuelle de déchets produits par les activités du site à Enregistrement a été estimée à 100 t.

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 Situation future Le tableau ci-dessous regroupe par type de déchets les quantités estimées en situation future, leur mode de stockage ainsi que leur traitement.

Code Mode de Quantité Organisme Type Déchets Origine Codes R et D déchet stockage annuelle de gestion de gestion R1 : Emballages utilisation 15 01 Benne Récupérateur Niveau 1 : en papier, Reconditionnement 60 t principale 01 de 30 m³ agréé valorisation carton comme combustible R3 : Emballages recyclage ou plastiques 15 01 Benne Récupérateur Niveau 1 : récupération Reconditionnement 10 t (film, 02 de 30 m³ agréé valorisation des cerclage) substances organiques Déchets 15 01 Benne d’emballages Reconditionnement 60 t 06 de 30 m³ divers Récupération par la société R4 : Batteries 16 06 Maintenance des Récupérateur Niveau 1 : en charge de Occasionnel récupération usagées 01* engins agréé recyclage la des métaux maintenance R1 : Récupération Maintenance du utilisation Boues de 13 05 par la société Récupérateur Niveau 2 : séparateur 5 t principale nettoyage 02* en charge agréé incinération hydrocarbures comme d’entretien combustible

Niveau 2 : R1 : utilisation Déchets 20 03 Déchets des bureaux et Benne de Ramassage incinération 10 t principale ménagers 01 locaux sociaux 750 L municipal Niveau 3 : comme enfouissement combustible R1 : Déchets Consommation de utilisation d’emballage 15 01 peintures / produits Récupérateur Niveau 2 : Fût de 200 L 2 t principale (bidons 10* lessiviels pour les agréé incinération comme vides) activités annexes combustible

Tableau 55 : Gestion des déchets sur le site Nota : les codes déchets ainsi que les codes « R » et « D » sont issus de la Décision n°2000/532/CE du 3 Mai 2000 remplaçant la décision 94/3/CE établissant une liste de déchets en application de l’article 1er, point a) de la directive 75/442/CEE du Conseil relative aux déchets et la décision 94/904/CE du Conseil établissement une liste de déchets dangereux en application de l’article 1er, paragraphe 4, de la directive 91/689/CEE du Conseil relative aux déchets dangereux. Tout déchet marqué d'un astérisque (*) sur la liste des déchets est considéré comme un déchet dangereux en vertu de la directive 2008/98/CE, sauf si l'article 20 de ladite directive s'applique. Au vu de la quantité de déchets susceptible d’être générée, de leur caractère principalement non dangereux et des mesures prévues, l’impact du projet dans le domaine des déchets sera très limité.

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9. TRANSPORTS ET APPROVISIONNEMENTS

9.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL La plateforme logistique dans sa configuration 3 cellules est en cours de construction ; de ce fait, le trafic lié à l’activité actuellement autorisée n’est pas encore existant au niveau de la zone d’étude. Ainsi, les données de l’état initial présentées sont celles avant l’installation de la société MOUSSEY LOGISTIQUE II.

9.1.1. CARACTERISTIQUES LOCALES DE LA MOBILITE En 2017 la commune de MOUSSEY comptait 392 actifs parmi lesquels 12,9% travaillaient au sein même de la commune. Pour cette même année, la part modale de la voiture était de 92,1% dans les déplacements quotidiens, celle des transports collectifs de 1,3% et celle du deux-roues motorisé de 0,3%, la part restante n’ayant pas de déplacement (6,3%).

9.1.2. RESEAU ROUTIER AU NIVEAU DE LA ZONE D’ETUDE

9.1.2.1. RECENSEMENT DES AXES DE COMMUNICATION Les principaux axes de communication recensés au niveau de la zone d’étude sont les suivants : ❖ La Rue des Lacs en limite Nord, ❖ La route départementale D444 permettant d’accéder au Parc Logistique de l’Aube à 250 m à l’Est, ❖ L’Autoroute A5 en limite Sud du site.

9.1.2.2. CARACTERISTIQUES DES VOIES DE COMMUNICATION Le tableau ci-dessous présente les données de trafic disponible au niveau de ces axes routiers (source : Conseil départemental de l’Aube – DRAT et data.gouv.fr) :

Donnée du comptage Axe routier Moyenne journalière annuelle % poids lourds (véhicules/jour) A5 (2018) 9 423 13,9% D444 (2017) 4 539 6,9%

Tableau 56 : Trafic existant au niveau de la zone d’étude

9.1.3. MOBILITES ACTIVES Le Parc Logistique n’est à ce jour pas équipé de pistes cyclables.

9.1.4. TRANSPORTS COLLECTIFS Il apparaît que le réseau de la TCAT est peu développé au niveau de la zone d’étude. Le Parc Logistique de l’Aube est desservi par les transports en commun de l’Agglomération troyenne (TCAT) : la ligne 2 dispose d’un arrêt « Parc Logistique » à l’Ouest de ce dernier. Cet arrêt est cependant situé à plus de 1,4 km à vol d’oiseau du site, ce qui rend difficilement possible l’utilisation des transports en commun peu pour venir travailler sur le site. Il en est de même pour l’autre arrêt le plus proche, situé à près d’1 km au Nord (Mairie de Buchères).

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9.2. TRAFIC GENERE PAR L’ACTIVITE, IMPACT ET MESURES

9.2.1. ESTIMATION DU TRAFIC LIE AU PROJET L’activité de logistique génère un trafic de poids lourds lié aux approvisionnements et aux expéditions des marchandises entreposées, ainsi qu’un trafic de véhicules légers associés au personnel. Le tableau suivant présente le trafic estimé en tranche 1 (entrepôt déjà soumis à Enregistrement, en cours de construction – source : dossier de demande d’enregistrement) ainsi que l’évolution prévue avec l’extension par la construction de la 4ème cellule :

Situation actuelle - Tranche 1 Situation future - Tranche 2 Type de trafic (veh/j) (veh/j) Poids lourds 30 50 Une centaine de personnes, susceptible d'être renforcée par du 150 voire 250 en pic d’activités en Véhicules légers (salariés) personnel intérimaire en période de plusieurs postes forte activité (24h/24) jusqu’à 160 personnes TOTAL 130 à 190 200 à 300 Figure 58 : Estimation du trafic généré par le site Ces données ne prennent pas en compte le covoiturage par les salariés par exemple. Il apparaît que le projet d’extension impliquera une augmentation de l’ordre de 50 à 60% du trafic initialement prévu en tranche 1.

9.2.2. IMPACT DU TRAFIC ET MESURES

9.2.2.1. IMPACT SUR LE RESEAU VIAIRE Les infrastructures du Parc Logistique de l’Aube ont été dimensionnées initialement pour absorber le trafic engendré par le développement de la zone (Rue des Lacs notamment). Il est important de souligner que le Parc est accessible directement depuis l’autoroute A5 par la sortie 21 (Troyes - centre) puis la route départementale D444. Les camions ne traverseront donc pas de zone habitée au niveau de la zone d’étude.

9.2.2.2. IMPACT SUR LE RESEAU DE COMMUNICATION PLUS LARGE Le tableau qui suit présente l’impact du projet d’extension sur le trafic existant au niveau de la zone d’étude. A noter que le trafic lié au projet est ajouté sur chaque voie de communication présentée, auquel a été ajouté également le trafic de la tranche 1, non comptabilisé encore puisque le site est en cours de construction.

Situation future au niveau des axes empruntés Apport du projet Tous véhicules Poids lourds Axe routier VL PL TMJA Contribution du Part des PL Contribution (mvts/jr) (mvts/jr) (véh/jour) projet (PL/j) du projet En période normale A5 9 563 1,5% 1 350 3% 100 40 D444 4 679 3% 353 11% En période de pic d’activité A5 9 643 2,3% 1 350 3% 180 40 D444 4 759 4,6% 353 11% TMJA : Trafic Moyen Journalier Annuel Tableau 57 : Impact du trafic lié au projet

148 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE C – Etude d’impact

Les éléments présentés dans le tableau sont majorants car ils ne prennent pas en compte la mise en place de l’activités en plusieurs postes pour assurer un fonctionnement du site 24h/24 lorsque nécessaire. L’estimation est de plus effectuée sur la base d’un comptage datant de 2017 : au vu de la construction récente de plusieurs entrepôts au sein du Parc Logistique de l’Aube, le TMJA et le pourcentage de PL associé a dû augmenter depuis. Au vu de ces éléments, il apparaît que l’impact du projet sur le trafic de la zone d’étude est acceptable.

9.2.2.3. ACCES ET CIRCULATION SUR LE SITE Il est prévu plusieurs accès, dédié à la typologie de circulation : ❖ Un accès VL, au Nord-ouest, desservant le parking VL ; ❖ Un accès PL au Nord rejoignant une aire d’attente puis permettant l’accès aux cours camions. Les voies de circulation internes au site seront largement dimensionnées pour permettre les manœuvres des camions sans perturber la circulation sur la voie de desserte de l’entrepôt. Comme précisé ci-dessus, un parking spécifique pour les poids lourds est prévu d’ores et déjà en tranche 1 afin que les camions puissent y stationner lors des phases d’attente et ainsi prévenir tout embouteillage sur les voies desservant le site. Les véhicules légers des salariés et des visiteurs stationneront quant à eux sur un parking réservé à cet effet à l’intérieur du site.

9.2.2.4. INSERTION DU FLUX SUR LES VOIES DE CIRCULATION Des consignes de circulation seront établies, affichées sur le site et communiquées aux chauffeurs. Les poids lourds entrant et sortant de la base logistique emprunteront principalement les grands axes de circulation permettant de desservir les grandes agglomérations. Le flux global de poids lourds généré sera lissé sur l’ensemble de la plage horaire d’activité. Les salariés et les visiteurs entrant et sortant de la base logistique emprunteront quant à eux principalement les axes de circulation secondaires.

9.2.2.5. TRANSPORT COLLECTIF Des mesures seront déployées sur le site pour limiter le trafic lié aux véhicules légers, notamment par la sensibilisation du personnel à de nouvelles pratiques : compte tenu du recrutement envisagé à un niveau local, les mobilités douces (modes de déplacement sans apport d’énergie autre qu’humaine, tel que la marche ou le vélo par exemple) seront développées et envisagées. Le recours au covoiturage sera également mis en avant.

9.3. EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE Sur la base des informations disponibles dans les bases de données, des connaissances scientifiques disponibles, et de l’évaluation de l’état actuel de l’environnement du site et des impacts associés au projet développés dans les paragraphes précédents, le tableau ci-après évalue l’évolution probable de l’environnement du site en cas de non mise en œuvre du projet, et la contribution du projet à cette évolution.

149 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE C – Etude d’impact

Etat initial = Evaluation de l’état actuel Evolution sans projet Evolution avec projet

Compartiment Observations Mesures mises en œuvre

Valeur

Source Source Source

Impact

Indicateur Indicateur Indicateur Paramètre

TRAFIC

+ 20 PL

Trafic sur l’A5 : 9 423 veh/j + 50 VL dont 13,9% PL voire 150

Trafic sur la D444 : projet le en pics

l’ Aube

Trafic généré par Traficgénéré

4 539 veh/j dont 6,9% PL II

Conseil générale de générale Conseil Entrepôt soumis à Sensibilisation du personnel au Enregistrement en cours covoiturage. 3% hors de construction. Période de pics limitée à 3 mois pics à - dans l’année. Trafic initialement estimé à moins de Parc logistique créé pour 30 PL et une centaine de 5% en Evitement par les PL des zones

accueillir des activités salariés (VL) hors pics. pics habitées. MOUSSEY LOGISTIQUE MOUSSEY

logistiques : voies de desserte LOGISTIQUE MOUSSEY II Contribution (%total) Contribution

récente. EI du Parc EIdu Accès direct au Parc depuis 3% à 11% l’autoroute A5. en

fonction n (%PL) n

Contributio de l’axe

Légende du tableau : Indicateur : Evolution : Impacts :

Mauvais - Evolution négative par rapport à Fort l’état futur sans projet Moyen Modéré = Pas d’évolution par rapport à l’état Bon futur sans projet Faible

Absence + Evolution positive par rapport à l’état Très faible d’indicateur futur sans projet

150 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE C – Etude d’impact

10. EMISSIONS LUMINEUSES

10.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL Le site est implanté au sein du Parc Logistique de l’Aube. Le projet d’extension est localisé au sein du site ICPE existant, en cours de construction cependant. Comme le montre l’extrait de carte ci-dessous, le site est d’ores et déjà impacté par les émissions lumineuses des plateformes logistiques voisines, déjà présentes au sein du Parc Logistique ainsi que par l’éclairage public du centre-ville de BUCHERES (source : www.avex-asso.org)

Figure 59 : Extrait de la carte de pollution lumineuse de France

Pour rappel, les habitations les plus proches sont situées à environ 370 m au Sud-ouest des installations. 10.2. SOURCES LUMINEUSES, IMPACTS ET MESURES COMPENSATOIRES

 Situation actuelle L’établissement dispose d’éclairage extérieur. Cet éclairage est destiné à éclairer les voiries, parkings et cours camions, pour la sécurité des personnes et le bon fonctionnement du site. Il ne fonctionne que pendant les heures d’activités du site, avec une horloge crépusculaire. Les mats sont implantés le long des voiries et parkings d’une hauteur de 6 à 7 m. L’éclairage est quant à lui tourné vers le sol, afin d’en limiter l’impact. Il est important de préciser qu’il n’y a aucun besoin ou volonté d’éclairer le site pour le rendre visible depuis les axes routiers alentours dans un but publicitaire.

 Situation future La 4ème cellule sera construite dans le prolongement du bâtiment actuel. Les voiries/parkings et leur éclairage associé sont déjà dimensionnés actuellement en prévision de cette 4ème cellule. Seul seront ajoutés quelques éclairages sur le bâtiment, au niveau de la nouvelle cellule, pour sécuriser son exploitation (arrivée/départ des camions à quais). Ainsi, au vu de ces éléments et du contexte de la zone d’étude, l’impact du projet sur les émissions lumineuses peut être considéré comme négligeable.

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11. COMMODITE DU VOISINAGE

11.1. BRUITS ET VIBRATIONS Les effets du bruit sur la santé sont tous les effets que les sons (audibles ou inaudibles) peuvent avoir (à court, moyen ou long termes) sur la santé (directement ou indirectement). Ils sont la conséquence d'une exposition plus ou moins régulière, subie ou volontaire au bruit ambiant (ou généré par des écouteurs) à des intensités sonores trop élevées. Une exposition en milieu de travail ou dans la vie courante à un niveau excessif de bruit peut causer des troubles de l'audition, mais aussi de l'hypertension, maladies coronariennes éventuellement ischémiques, irritabilité et troubles du sommeil. La figure suivante présente les effets du bruit en fonction de son intensité :

Figure 60 : Echelle du bruit (en dB)

La valeur maximale autorisée en limite de site est de 70 dB(A) ce qui est bien en deçà du seuil de danger pour la santé mais qui peut malgré tout être considéré comme gênant. Toutefois, les habitations sont localisées à plus de 370 m du site, de l’autre côté de l’autoroute A5 génératrice d’un bruit important. De plus, des mesures acoustiques seront réalisées suite au démarrage de l’exploitation afin de respecter au niveau des riverains les émergences maximales admissibles. Il est important de souligner également que la principale source de nuisance acoustique est liée au trafic nécessaire à l’activité logistique. Le trafic de poids-lourds est réalisé uniquement sur les voies reliant le site à l’autoroute A5, sans passage par les zones habitées. 11.2. ODEURS Les odeurs peuvent avoir un impact significatif sur la santé de la population exposée, notamment sur le plan psychologique (atteintes de l’humeur, anxiété, troubles du sommeil…). L’entrepôt ne génère pas d’odeurs pouvant engendrer une gêne pour le voisinage. Il en sera de même avec la création de la 4ème cellule. En effet, de par les activités réalisées, aucun rejet aqueux ou atmosphérique ne présente de caractéristiques odorantes. De plus, la gestion des déchets est effectuée de telle sorte qu’aucune nuisance pour l’environnement

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proche du site ne soit générée (bennes fermées, déchets essentiellement non dangereux et non odorants tels que des déchets d’emballages). 11.3. EMISSIONS LUMINEUSES Chez l’Homme, la pollution lumineuse est suspectée de dérégler l’horloge biologique, d’altérer le système hormonal (qui a besoin de 5 à 6 heures d’obscurité pour bien fonctionner) et la sécrétion de mélatonine, hormone qui affecte le sommeil, la reproduction, le vieillissement… Les premières habitations sont localisées 370 m du site, à l’extérieur du Parc logistique. De plus, les éclairages extérieurs sont limités aux horaires de fonctionnement du site et de plus orientés vers le bas, afin d’en minimiser l’impact à l’extérieur du site. 11.4. HYGIENE ET SALUBRITE (DECHETS) Les abords du site sont maintenus propres. L’ensemble des déchets générés sont stockés sur le site dans des conteneurs adaptés, à l’abri des intempéries (pas de risque de ruissellement de substance dangereuse), à l’écart de la voie publique (site clôturé). Ils sont de plus majoritairement non dangereux (papier, carton, plastique). Ainsi, il n’y aura pas de contact possible entre les déchets du site et les populations alentours.

11.5. SANTE Les effets sur la santé des riverains liés aux rejets dans l’eau et dans l’air du site sont traités dans la partie D ci- après, relative à l’évaluation des risques sanitaires.

11.6. SECURITE PUBLIQUE Les effets sur la sécurité des tiers sont étudiés dans l’étude des dangers ci-après, partie E du présent dossier ; celle-ci étudie les impacts du site en situation dégradée. La mise en place de la 4ème cellule est susceptible de générer des effets (flux des 5 kW/m², seuil des premiers effets létaux, et 3 kW/m², seuil des effets irréversibles) à l’extérieur du site : les deux flux évoqués impactent la parcelle enherbée voisine. Celle-ci fait partie du périmètre du Parc Logistique de l’Aube : elle est vouée à accueillir un autre entrepôt logistique qui sera tenu informé des effets potentiels sur son site. A noter qu’afin de garantir la sécurité des personnes en fonctionnement normal, l’accès à l’établissement leur est interdit par la mise en place d’une clôture grillagée d’au moins 2 m de hauteur sur le périmètre complet du site.

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12. INCIDENCES NEGATIVES NOTABLES SUR L’ENVIRONNEMENT RESULTANT DE LA VULNERABILITE DES PROJETS A DES RISQUES D’ACCIDENTS OU DE CATASTROPHES MAJEURES

12.1. DEFINITION DU RISQUE MAJEUR Le risque majeur est un risque d’une gravité très élevée et d’une probabilité d’occurrence très faible. Il peut être d’origine naturelle ou anthropique (induit par les activités humaines), met en péril un grand nombre de personnes et cause des dommages importants aux biens et à l’environnement. Il peut dépasser les capacités de réaction de la société. L’existence d’un risque majeur est liée : ❖ à la présence d’un évènement (l’aléa), qui est la manifestation d’un phénomène naturel ou anthropique ; ❖ à l’existence d’enjeux, qui représentent l’ensemble des personnes et des biens (ayant une valeur monétaire ou non monétaire) pouvant être affectés par un phénomène. Les conséquences d’un risque majeur sur les enjeux se mesurent en termes de vulnérabilité.

Figure 61 : Définition du risque majeur

12.2. IDENTIFICATION DES RISQUES MAJEURS Le Dossier Départemental sur les Risques Majeurs (DDRM) est un document où le Préfet (Conformément à l’article R125-11 du Code de l’Environnement) consigne toutes les informations essentielles sur les risques naturels et technologiques majeurs au niveau de son département, ainsi que sur les mesures de prévention et de sauvegarde prévues pour limiter leurs effets. En précisant les notions d'aléas et de risques majeurs, le DDRM doit recenser toutes les communes à risques du département, dans lesquelles une information préventive des populations doit être réalisée. Le DDRM de l’Aube a été mis à jour le 15 Octobre 2012. Deux risques naturels principaux sont prévisibles dans le département de l’Aube : les inondations et les mouvements de terrain. Les risques technologiques sont au nombre de quatre : le risque de rupture de barrage, le risque industriel, le risque nucléaire et le risque de transport de matières dangereuses. 12.3. VULNERABILITE DU SITE AUX RISQUES MAJEURS

12.3.1. LE RISQUE INONDATION Une inondation est une submersion plus ou moins rapide d’une zone, avec des hauteurs d’eau et des vitesses d’écoulement variables ; elle est provoquée par des pluies importantes et durables ou des pluies exceptionnelles à caractère orageux, plus brèves et plus intenses. On distingue 3 types d’inondations : ❖ la montée lente des eaux en région de plaine par débordement d’un cours d’eau ou remontée de la nappe phréatique,

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❖ la formation rapide de crues torrentielles consécutives à des averses violentes, ❖ le ruissellement pluvial renforcé par l’imperméabilisation des sols et les pratiques culturales limitant l’infiltration des précipitations. D’une façon générale, la vulnérabilité au risque inondation est induite par la présence en zone inondable. La commune de MOUSSEY est incluse dans le Plan de Prévention des Risques Inondations de l’Agglomération Troyenne approuvé le 13/04/2017. La figure suivante présente un extrait de la cartographie du zonage de ce PPRI pour la zone BUCHERES-MOUSSEY. Il apparaît que le site n’est pas implanté en zone d’aléa inondation par débordement lent de cours d’eau.

Figure 62 : Risque inondation par débordement de cours d’eau

En ce qui concerne le risque de remontées de nappe, la cartographie ci-dessous montre que le site est implanté hors d’une zone à risque.

Figure 63 : Risque de remontée de nappe au niveau de la zone d’étude

Le site accueillant le projet n’est pas implanté en zone inondable.

12.3.2. LE RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN Le risque de mouvement de terrain en Seine-Maritime regroupe 2 types de phénomènes différents : ❖ les affaissements et les effondrements liés aux cavités souterraines, ❖ les chutes de pierres et de blocs liées aux falaises et aux fortes pentes.

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Ces mouvements plus ou moins rapides du sol et du sous-sol interviennent sous l’effet de facteurs naturels divers comme de fortes précipitations, une alternance de gel et dégel ou des températures très élevées. Ils peuvent aussi être consécutifs aux activités humaines touchant aux terrains comme le déboisement, l’exploitation de matériaux ou les travaux de terrassement. Si ces mouvements restent ponctuels, ils constituent un risque majeur en raison des conséquences lourdes, tant matérielles qu’humaines, qu’ils peuvent entraîner. Au regard des éléments disponibles sur la base de données Géorisque, aucun mouvement de terrain n’est recensé au niveau de la zone d’étude. Le risque associé peut donc être écarté.

12.3.3. LE RISQUE INDUSTRIEL Le risque industriel peut se manifester par un accident se produisant sur un site industriel et pouvant entraîner des conséquences graves pour les personnels, la population voisine, les biens, l’environnement ou le milieu naturel. Il est lié à l’utilisation, au stockage ou à la fabrication de substances dangereuses. Les principales manifestations du risque industriel sont : ❖ Les effets thermiques - l’incendie de produits combustibles/inflammables solides, liquides ou gazeux, dont les effets de brûlure et de propagation d’incendie par rayonnement thermique peuvent se trouver aggravés par des problèmes d’asphyxie liés à l’émission de fumées toxiques ; ❖ Les effets de surpression - l’explosion de gaz ou de poussières, consécutive à la rupture d’enceintes ou de canalisations, due à la formation de mélanges particulièrement réactifs. Les effets sont mécaniques du fait du souffle et de l’onde de choc (avec la possibilité de projection de « missiles ») mais peuvent également être thermiques. ❖ Les effets toxiques - l’émission puis la dispersion dans l’air, l’eau ou le sol de produits dangereux avec toxicité par inhalation, ingestion ou contact cutané. La maîtrise de l’urbanisation autour des installations dangereuses constitue une composante essentielle de la prévention du risque industriel. Les Plans de prévention des risques technologiques (PPRT) définissent des règles d’utilisation des sols et des bâtiments existants en vue de garantir la protection des personnes, tout en maintenant l’activité de l’installation classée et les projets de développement local. Le PPRT consiste à évaluer et hiérarchiser, aux abords de l’entreprise Seveso « seuil haut », le niveau de risque lié à son activité. L’évaluation de ce niveau de risque s’appuie sur l’étude de dangers et l’analyse de la vulnérabilité du territoire. Les niveaux de risques permettent ainsi de définir plusieurs zones, chacune caractérisée par des règles d’urbanisme, des prescriptions applicables pour l’urbanisation future et des prescriptions techniques ou des recommandations sur le bâti existant. Le site n’est concerné par aucun Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT). De plus, au vu des informations disponibles, aucun effet lié aux établissements industriels voisins n’est susceptible d’impacter l’extension. Le risque industriel peut donc être écarté.

12.3.4. LE RISQUE NUCLEAIRE Le risque nucléaire résulte de la possibilité de survenue d’accidents, conduisant à un rejet massif d’éléments radioactifs dans l’environnement ou à l’irradiation accidentelle des personnes. Les accidents peuvent notamment survenir : ❖ en cas de dysfonctionnement grave sur une centrale électronucléaire ou une autre installation de l’industrie nucléaire, ❖ lors d’accidents de transport de sources radioactives, ❖ lors d’utilisations médicales ou industrielles d’appareils émetteurs de rayonnements ionisants. Les éléments radioactifs rejetés émettent des rayonnements qui peuvent être nocifs : c’est le risque d’irradiation externe. La contamination de l’air et de l’environnement aboutit au dépôt de particules sur le sol, les végétaux, dans les eaux de surface et les nappes phréatiques. Si l’homme inhale des éléments radioactifs ou ingère des aliments contaminés, il y a contamination interne de l’organisme, des radioéléments pouvant se fixer sur certains organes.

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Bien qu’important pour les personnes, le projet en tant que tel (équipements, installations) n’est pas vulnérable au risque nucléaire.

12.3.5. LE RISQUE TRANSPORT DE MATIERES DANGEREUSES Les risques majeurs associés aux transports de substances dangereuses résultent des possibilités de réactions physiques et/ou chimiques des matières transportées en cas de perte de confinement ou de dégradation de l’enveloppe les contenant (citernes, conteneurs, canalisations, etc.). Les vecteurs de transport de ces matières dangereuses sont nombreux : routes, voies ferrées, mer, fleuves, canalisations souterraines et, moins fréquemment, canalisations aériennes et transport aérien. Les causes d’accident peuvent être multiples : ❖ détérioration d’une canalisation enterrée par un engin de travaux publics ou agricole, oxydation de la canalisation, ❖ accident de la circulation dû à une défaillance humaine ou technique, ❖ incidents de transport ferroviaire, maritime ou fluvial liés au matériel ou à des erreurs humaines.

Au niveau de la zone d’étude, le transport de matières dangereuses par route a lieu sur les principaux axes suivants : ❖ Autoroute A5 longeant le site, ❖ Route départementale D444. Le projet est donc potentiellement vulnérable au risque de transport de matières dangereuses.

12.4. INCIDENCES NEGATIVES SUR L’ENVIRONNEMENT ASSOCIEES A CES RISQUES MAJEURS Comme détaillé dans le chapitre relatif à l’étude des dangers ci-après, les risques principaux liés à l’activité de logistique sont : ❖ Le risque incendie, accompagné de fumées d’incendie (toxicité, perte de visibilité), ❖ Le déversement de produits dangereux pouvant générer une pollution du milieu naturel. Au regard des paragraphes précédents, le site est considéré comme vulnérable uniquement au regard du risque de transport de matières dangereuses. Au regard de la bibliographie disponible, des effets dominos sont susceptibles d’être observés à une distance de 45 m pour les effets de surpression et 120 m pour les effets thermiques, en cas de blève d’une citerne de transport de GPL (source : Circulaire du 10 Mai 2010). Le bâtiment de stockage est situé à 60 m environ de l’autoroute A5 : un accident lié au transport de matières dangereuses au niveau de cette voie pourrait être à l’origine d’un sinistre au niveau du site.

Les conséquences environnementales associées à un effet domino lié au risque industriel ou au transport de matières dangereuses pourraient être : ❖ L’émission de fumées d’incendie se dispersant dans l’atmosphère ; ces fumées contiennent des suies qui peuvent se déposer dans l’environnement ; ❖ L’émission d’eaux d’extinction incendie pouvant conduire à une pollution du milieu naturel (sol/sous-sol, eaux souterraines, eaux de surface) ; dans le cadre du projet, ces eaux seront toutefois confinées dans un bassin étanche ; ❖ Une pollution du milieu naturel en cas de déversement des liquides inflammables pouvant être stockés sur le site (en faible quantité cependant) ; ces derniers seront cependant stockés sur rétention.

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13. EFFETS CUMULES

Le tableau ci-dessous synthétise les projets recensés sur les 3 dernières années (depuis 2017) sur les communes incluses dans le rayon d’affichage associé au projet. Les sources consultées le 20/07/2020 sont les suivantes : ❖ Mission Régionale d’Autorité Environnementale (MRAE) Grand-est, ❖ Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Grand-Est, ❖ Formation d’autorité environnementale du Conseil général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) : aucun projet recensé sur les communes de la zone d’étude depuis 2017, ❖ Ministre chargé de l’Environnement : aucun projet recensé sur les communes de la zone d’étude depuis 2017.

Avis de l’autorité environnementale Localisation par Commune Projet Synthèse des effets Date rapport au site identifiés Plans et programmes Consommation d’espaces MOUSSEY Région Révision du ScoT 24/09/2019 naturels, agricoles et incluse dans le troyenne forestiers. ScoT Projets Aucun projet n’a fait l’objet d’un avis de la MRAE depuis 2017. SOLODI Infiltration des eaux BUCHERES Extension d’un entrepôt de 22/06/2018 pluviales. 580 m au Nord stockage Trafic. Cas par cas Evaluation 740 m à l’Ouest SAINT-LEGER- PLU 22/06/2018 environnementale non (limite PRES-TROYES requise. communale) BUCHERES Aire de covoiturage de 80 pl. 2020 Pas d’information Non déterminé CATELLA LOGISTIQUE EUROPE Evaluation Site objet du MOUSSEY Création d’une plateforme 27/05/2019 environnementale non présent dossier logistique requise.

Tableau 58 : Liste des projets identifiés au niveau de la zone d’étude

Au regard de ces éléments, les projets identifiés sont susceptibles d’avoir des impacts cumulés avec le site, liés au transport et aux eaux souterraines.

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14. REMISE EN ETAT DU SITE

Dans ce paragraphe sont évoquées les dispositions qui seraient prises par l’exploitant dans le cas d’un arrêt d’activité. Ce dernier doit en effet prendre en compte, dans la réalisation de ses installations, la possibilité qu’un jour celles-ci soient démantelées ou transférées. Dans le cadre de la demande d’enregistrement déposée pour la réalisation de la tranche 1, et ayant donné lieu à l’Arrêté Préfectoral d’Enregistrement du 20 Décembre 2019, la société MOUSSEY LOGISTIQUE II a sollicité l’avis de la mairie concernant la remise en état du site. Elle s’est engagée à remettre le site dans un état compatible avec un usage industriel. A noter que le cas le plus fréquent dans le domaine de la logistique est la revente en vue d’une exploitation similaire par un nouvel exploitant. Bien que le site soit existant au regard des installations classées pour la protection de l’environnement, compte tenu de la modification du régime dont relève l’établissement avec l’extension du bâtiment, et conformément à l’article D.181-15-2 du Code de l’Environnement, la société MOUSSEY LOGISTIQUE II a de nouveau sollicité la mairie. Les courriers de demande envoyés aux maires de MOUSSEY et BUCHERES ainsi que les éventuelles réponses obtenues sont disponibles en annexe 11 L’usage futur envisagé est toujours un usage industriel. A noter que la société MOUSSEY LOGISTIQUE II est propriétaire du terrain accueillant la plateforme logistique. Le justificatif de maîtrise foncière est disponible en annexe 3. Les conditions de remise en état du site sont prévues aux articles R.512-39-3 et suivants du Code de l’Environnement. Lorsqu’une installation classée est mise à l’arrêt définitif, l’exploitant transmet au Préfet dans un délai de trois mois un mémoire précisant les mesures prises ou prévues pour assurer la protection des intérêts mentionnés à l’article L.511-1 compte tenu du ou des types d’usage prévus pour le site de l’installation Ce mémoire abordera notamment les points suivants : ❖ Le contexte de la cessation d’activité : Ce point précisera les raisons pour lesquelles la société MOUSSEY LOGISTIQUE II cesse son activité. ❖ La description du site et de son environnement : Ce point rappellera l’était initia du site, avant implantation du projet (présenté dans les paragraphes précédents). ❖ L’historique des activités développées sur le site : Ce point abordera, en fonction des données disponibles, l’ensemble des activités qui ont été développées sur le site, préalablement à l’installation du projet. ❖ L’impact potentiel des installations au cours du démantèlement : Les produits dangereux, les déchets ainsi que les canalisations et capacités de stockage associées restant sur le site en fin d’exploitation seront évacués et traités dans les filières adaptées conformément aux règles en vigueur. Les équipements techniques seront, selon leur état, revendus à d’autres sociétés pour y réutilisées en priorité, ou recyclés. En fin de vie, le bâtiment sera soit remis en état pour permettre une réaffectation ou démoli en vue d’une restitution du site pour un usage conforme aux documents d’urbanisme : ❖ En cas de démantèlement complet des installations, les matériaux entrants dans la construction des bâtiments ne présentant aucun caractère de dangerosité, une remise à l’état initial (partielle ou totale) du site par démolition du bâtiment ne pose pas de problème particulier et ne nécessite pas de moyens conséquents. Peu de structures seront à démolir, les bardages en acier pourront être recyclés, les structures béton et le bitume des voiries emprunteront quant à eux des filières gravats pour réutilisation (remblais par exemple).

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❖ Une reconversion des bâtiments entraînerait quant à elle des modifications de structure (segmentation) ou de mise en conformité. Les ensembles logistiques peuvent en effet être convertis en activités commerciales ou en bureau, recoupés en atelier pour PME et artisans, en atelier mécanique, en garage de véhicules et caravanes… ❖ Les interdictions ou limitations d’accès aux sites : Lorsque les installations seront mises à l’arrêt définitif, l’exploitant remettra le site dans un état tel qu’il ne s’y manifestera aucun danger ou inconvénient pour les intérêts mentionnés à l’article L.511-1 du Code de l’Environnement. La société MOUSSEY LOGISTIQUE II maintiendra les clôtures présentes sur la périphérie complète du site. En cas de besoin, elle assurera le gardiennage du site le temps du démantèlement. ❖ La suppression des risques d’incendie et d’explosion : L’ensemble des matières combustibles stockées dans l’entrepôt sera évacué (vente). La cuve de stockage d’hydrocarbures (dans le local sprinklage) sera vidangée et neutralisée. La chaudière sera stoppée et mise en sécurité. Les canalisations d’alimentation en gaz naturel seront coupées et purgées. ❖ La coupure des alimentations en énergie et en eau potable : La société MOUSSEY LOGISTIQUE II demandera à ses fournisseurs d’électricité, de gaz naturel et d’eau potable de fermer les compteurs, sauf si les besoins pour le démantèlement exigent ces utilités. ❖ L’analyse de l’état du sol et des eaux : En matière d’entrepôts, si les surfaces et volumes considérés sont importants, les nuisances environnementales sont faibles, comme indiqué dans les différents paragraphes de la présente étude d’impact. Ainsi, hormis des spécificités particulières suite à une situation accidentelle par exemple, la mise en place d’une surveillance de l’environnement voire d’un traitement particulier du terrain suite au démantèlement ne s’avère généralement pas nécessaire. En cas de besoin, des mesures de gestion associées seront définies. ❖ La surveillance du milieu : Hormis une spécificité particulière, la surveillance du milieu ne s’avère généralement pas nécessaire après une activité logistique. Au regard de ce mémoire, le Préfet déterminera s’il y a lieu de prescrire par voie d’arrêté complémentaire des travaux ou mesures de surveillance compte tenu : ❖ De l’efficacité des techniques de réhabilitation dans des conditions économiquement acceptables, ❖ Du bilan coût-avantage de la réhabilitation au regard des usages considérés.

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15. PHASE TRAVAUX

Le présent dossier concerne l’extension d’un entrepôt logistique existant (tranche 1 en cours de construction) par la création d’une 4ème cellule de stockage (tranche 2). Il est important de souligner que cette cellule sera construite dans le prolongement des cellules existantes : les travaux seront contigus à ceux en cours de réalisation. Ainsi, par rapport à l’impact du chantier en situation actuelle, le seul effet complémentaire lié au projet est lié à la durée du chantier. La construction de la 4ème cellule en lieu et place de l’emplacement réservé nécessitera un allongement des travaux d’un mois.

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16. EVALUATION DU COUT DES MESURES PRISES POUR L’ENVIRONNEMENT

Les réalisations intégrées à l’activité projetée dans un objectif de protection de l’environnement ont été détaillées pour chaque aspect environnemental. Les différentes mesures décrites dans les paragraphes précédents permettent ainsi de garantir que l’entrepôt pourra fonctionner dans le respect des normes environnementales. La conception des installations et les procédures qui seront établies pour son fonctionnement concourent également à la limitation des émissions chroniques mais également des émissions accidentelles (ce dernier point étant détaillé dans l’étude des dangers ci-après). L’extension s’insérant au sein d’un établissement existant (en cours de construction), les investissements prévus pour la prise en compte de la protection de l’environnement sont précisés pour le site dans son ensemble :

Type d’investissement Budget (€ HT) Intégration paysagère (haies arborées, espaces verts…) 95 000€ Bassin de rétention étanche 50 000€ Bassins d’infiltration des eaux pluviales de toiture 20 000€ Séparateurs hydrocarbures 80 000 € Vannes de sectionnement 15 000 €

Tableau 59 : Liste des investissements pour l’environnement

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17. SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ENVISAGEES

La société MOUSSEY LOGISTIQUE II est en cours de construction de la plateforme logistique soumise à Enregistrement, et destinée à accueillir l’extension objet du présent dossier. Le fait d’étendre l’entrepôt existant plutôt que mettre en place un nouvel entrepôt sur une autre parcelle permet de réduire significativement les impacts associés : notamment, cela permet d’éviter de la consommation d’espace naturel ou agricole, le site étant déjà classé comme installation classée pour la protection de l’environnement, et ayant fait l’objet de travaux de terrassement et aménagements. Ainsi, aucune solution de substitution n’a été envisagée.

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18. SYNTHESE DE L’ETUDE D’IMPACT, ADDITION ET INTERRELATION DES EFFETS

18.1. SYNTHESE DE L’ETUDE D’IMPACT Un projet peut présenter deux types d’impact : ❖ Des impacts directs : ils se définissent par une interaction directe avec une activité, un usage, un habitat naturel, une espèce végétale ou animale… dont les conséquences peuvent être négatives ou positives. Exemples : ❖ Modification du contexte hydrologique local → impact négatif direct ❖ Remplacement des rejets de combustion d’une chaudière fioul domestique par une chaudière au gaz naturel → impact direct positif ❖ Des impacts indirects : ils se définissent comme les conséquences secondaires liées aux impacts directs du projet et peuvent également se révéler négatifs ou positifs. Exemples : ❖ Dynamisation du contexte socio-économique local → impact indirect positif ❖ Disparition d’une espèce patrimoniale liée à la destruction de ses habitats → impact indirect négatif Qu’ils soient directs ou indirects, des impacts peuvent intervenir successivement ou simultanément. A cela s’ajoute le fait qu’un impact peut se révéler temporaire ou permanent : ❖ L’impact est temporaire lorsque ses effets ne se font ressentir que durant une période donnée (la phase chantier par exemple) ; ❖ L’impact est pérenne dès lors qu’il persiste dans le temps et peut demeurer immuable. La durée d’expression d’un impact n’est en rien lié à son intensité : des impacts temporaires peuvent être tout aussi importants que des impacts pérennes. Enfin, un impact peut survenir à différents pas de temps : à court terme (chantier), à moyen terme (exploitation) ou à long terme (après démantèlement et remise en état du site). Le tableau de la page suivante synthèse les différents éléments présentés dans le présent chapitre pour chacun des thèmes abordés. Les impacts résiduels (avec prise en compte des mesures prévues) sont cotés selon l’échelle suivante :

Positif Très faible Faible Modéré Fort

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Type de Type d’effet Effet mesure Observations Thème Données notables de l’état initial résiduel Synthèse des principales mesures D I T P E R C

Parcelles situées en zone 1AUW du PLU de MOUSSEY comme celui de BUCHERES. Site faisant partie des installations autorisées dans cette zone (ICPE). Zone de non aedificandi liée à la présence de l’A5 en limite X X Sans objet. Sud du site. Projet intégré aux parcelles déjà occupées par le site : Urbanisme pas d’extension géographique de l’enceinte ICPE. Pas de servitudes particulières applicables.

Zone protégée la plus proche située à 4 km au Nord X Projet d’extension implanté au sein même du site ICPE ère (ZINIEFF I). 1 zone Natura 2000 à 9 km au Nord. déjà soumis à Enregistrement : pas de consommation Site hors zone verte ou bleue (SRCE). d’espace naturel ou agricole supplémentaire, et terrassement/aménagement du site déjà réalisé dans le

ment X X Nul Prospections sur les terrains réalisées pour la tranche 1 : cadre des travaux de la tranche 1. faibles enjeux faunistiques potentiels (3 espèces protégées Milieu naturel Milieu inventoriées et 2 potentielles) et absence d’enjeu Activité au niveau de la cellule 4 similaire aux activités déjà autorisées dans les autres cellules. Environne floristique.

Implantation du site au sein du parc d’activité, dans Site implanté au sein d’un Parc logistique en cours de l’enceinte même du site existant.

développement : plateformes logistiques déjà présentes X Plantations prévues, aires non imperméabilisées au Nord et à l’Est. enherbées. Merlon au Sud du terrain. X X

Paysage Autoroute A5 présente en limite Sud. Mis en cohérence du bâtiment : 4ème cellule construite X 1er site protégé à plus de 5 km au Nord. dans le prolongement des 3 cellules initiales. Prise en compte des prescriptions du PLU.

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Type de Type d’effet Effet mesure Observations Thème Données notables de l’état initial résiduel Synthèse des principales mesures D I T P E R C

Création de l’extension dans l’enceinte ICPE existante : opérations de terrassement / aménagements réalisées

dans le cadre de la tranche 1.

sol

- Activités identiques à celles réalisées dans les autres Sous-sol relativement imperméable en surface (sol X cellules. Les produits liquides seront stockés sur argileux) puis perméable plus en profondeur (limons sablo- X X Nul rétention, la 4ème cellule disposera également d’un sol crayeux, craie) étanche.

Sol et sous et Sol Les zones de circulation et activités extérieures X (stockage des palettes, entreposage des bennes) sont imperméabilisées.

Absence de forage.

Infiltration des eaux pluviales sur le site.

2 nappes présentes utilisées pour l’alimentation en eau X Traitement des eaux pluviales susceptibles d’être potable de la zone d’étude. polluées (matières en suspension, hydrocarbures) par

Site non localisé sur un rayon de protection de captage X X phytoremédiation ou séparateurs hydrocarbures. Eaux

souterraines AEP. Dimensionnement des ouvrages de traitement réalisés

Eaux Eaux Site non concerné par le risque de remontée de nappe. dès la conception en anticipant l’extension. Augmentation du volume d’eaux pluviales de toitures par la création de la 4ème cellule.

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Type de Type d’effet Effet mesure Observations Thème Données notables de l’état initial résiduel Synthèse des principales mesures D I T P E R C

X Eaux usées domestiques : rejet dans le réseau communal puis traitement par la station d’épuration de

TROYES Barberey.

Augmentation du nombre de salariés impliquant une augmentation des eaux usées du site. Cours d’eau le plus proche : l’Hozain à 610 m à l’Est. Ajout d’une activité de blanchisserie (eau + produit La Seine est présente à 2,4 km au Nord-est. X X lessiviel) dont les rejets rejoindront les eaux usées

Site en dehors des aléas inondation défini dans le PPRI. domestiques. Eaux de surface de Eaux Rejets aqueux des sites représentant à terme 0,03% du flux équivalent au bon état de la Seine. Projet compatible avec les orientations du SDAGE Seine-Normandie.

X Chaudière présentant une faible puissance (Déclaration au titre de la rubrique 2910) alimentée au gaz naturel

Maintenance périodique de l’équipement Installation non impactée par le projet

Site implanté à proximité immédiate de l’autoroute, Quantité faible de peintures utilisées au niveau du local génératrice d’émissions de gaz d’échappement lié au trafic personnalisation (non impacté par le projet) X

qu’elle accueille. Chargement et déchargement des camions moteurs à Air X X X Odeur Autres entrepôts logistiques présents à proximité. X l’arrêt. Qualité de l’air de la zone d’étude plutôt bonne. Augmentation des rejets atmosphériques liés au trafic : ces rejets représenteront toutefois à terme moins de 0,12% des émissions du département. Mesures de limitation des émissions indirectes liées au trafic : cf transports.

167 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE C – Etude d’impact

Type de Type d’effet Effet mesure Observations Thème Données notables de l’état initial résiduel Synthèse des principales mesures D I T P E R C

X Utilisation d’un combustible à faible émission de CO2 (gaz naturel)

Installation frigorifique (pompe à chaleur) faisant l’objet X d’entretien et de contrôles d’étanchéité réguliers. Cumul annuel de précipitations de 575,5 mm.

Isolation thermique des bâtiments : il en sera de même

Vents dominants de secteur Sud. X pour l’extension. X X X Pour l’année 2017, la région Troyenne a émis Eclairage zénithal privilégié dans les cellules et éclairage

Climat Energie 1 998 kteqCO2. Principaux émetteurs : le transport routier par les baies vitrées dans les bureaux, orientées de et l’agriculture. X façon à profiter des apports solaires en hiver. Bandeaux translucides en façade Sud avec un métal déployé afin de servir de brise soleil (idem pour la cellule 4). Mesures de limitation des émissions indirectes liées au trafic : cf transports.

X Vitesse de circulation limitée sur le site. X Chargement et déchargement des camions moteurs à

l’arrêt. Etat initial acoustique réalisé en périodes diurne et nocturne, en limite d’exploitation et en zones à émergence X Installations annexes localisées dans des locaux clos. réglementée (habitations). X X X Bruit X Opérations de manutention uniquement dans le Vibrations Site dans la bande impactée par le bruit lié à l’autoroute. bâtiment de stockage.

Trafic empruntant des routes permettant de ne pas X transiter à proximité immédiate des ZER identifiées.

168 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE C – Etude d’impact

Type de Type d’effet Effet mesure Observations Thème Données notables de l’état initial résiduel Synthèse des principales mesures D I T P E R C

X Tri sélectif des déchets et recyclage ou valorisation privilégiée.

Majoritairement déchets non dangereux (déchets

dangereux limités aux opérations de maintenance, - X X collectés avec bordereau de suivi regroupés dans un

Déchets registre). L’augmentation des capacités de stockage lié à l’extension implique une légère augmentation des déchets (notamment déchets d’emballage).

X Accès direct depuis l’autoroute A5 permettant d’éviter

la traversée de zones habitées. Site implanté dans le Parc logistique de l’Aube, conçu pour X Parkings PL internes pour ne pas gêner la circulation accueillir des activités logistiques : infrastructures externe en cas d’attente. desservant le site récentes. X X X Trafic augmenté dans le cadre du projet. En

Transports et et Transports Accès direct depuis l’autoroute A5. fonctionnement normal, il représentera à terme 3% du

approvisionnements trafic existant sur les voies de communication, porté à 5% en pic d’activités.

X Eclairage extérieur fonctionnant uniquement pendant les heures d’activités du site (sécurité des personnes et

de la circulation) avec horloge crépusculaire. Zone impactée par l’éclairage des plateformes logistiques X existantes et par l’éclairage public du centre-ville de X X Nul Hauteur des mats de 6 à 7 m, orientés vers le sol. X BUCHERES. Pas d’éclairage publicitaire. Cellule 4 venant dans le prolongement des cellules Emissions lumineuses Emissions existantes : aménagement extérieur déjà réalisé.

169 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE C – Etude d’impact

Type de Type d’effet Effet mesure Observations Thème Données notables de l’état initial résiduel Synthèse des principales mesures D I T P E R C

Valeur maximale du niveau sonore autorisé inférieure

au seuil de danger pour la santé. Pas d’émissions d’odeurs particulières dans le cadre de l’activité de logistique. 1ère habitation localisée à Zone déjà impactée par les émissions lumineuses liées X X Nul 370 m au Sud-ouest. aux activités voisines. Abords des sites maintenus propres et site clôturé.

Effets sur la santé considérés comme acceptables en Commodité du voisinage du Commodité situation future au vu du type de rejets et des moyens de traitement mis en place.

Tableau 60 : Synthèse de l’étude d’impact

170 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE C – Etude d’impact

18.2. ADDITION ET INTERRELATION DES EFFETS ENTRE EUX L’ensemble des composantes environnementales étudiées sont interdépendantes. Les interrelations entre ces enjeux sont multiples et forment un ensemble systémique qui constitue l’environnement d’un territoire ou d’un espace. Le tableau ci-dessous fait apparaitre les effets du projet et les interrelations entre ces derniers sur les différentes thématiques étudiées dans la présente étude d’impact. Légende :

Interrelation Pas d’interrelation

sinage

sol

-

Composantes de énergie

odeur

vibration

-

l’environnement -

Déchets

Paysage

Transport

Air Air

Urbanisme

Milieu naturel Milieu

Sol et sous Sol

Eaux de surface de Eaux

Bruit Bruit

Climat Climat

Eaux souterraines Eaux

Patrimoine culturel Patrimoine

Emissions lumineuses Emissions Commodité du du voi Commodité

Urbanisme - Milieu naturel - Paysage - Patrimoine culturel - Sol et sous-sol - Eaux souterraines - Eaux de surface - Air - odeur - Climat – énergie - Bruit - vibration - Déchets - Transport - Emissions lumineuses - Commodité du - voisinage Figure 64 : Addition et interrelation des effets entre eux

Au regard des effets susvisés, l’exploitant a d’ores et déjà prévu la mise en œuvre de mesures spécifiques en vue de supprimer, réduire ou compenser les effets du projet. Chacune de ces mesures diminuera également les effets de l’activité sur les autres milieux impactés.

171 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE C – Etude d’impact

19. ANALYSE DES METHODES UTILISEES ET DIFFICULTES RENCONTREES

19.1. METHODOLOGIE La méthode employée pour la réalisation de l’étude d’impact repose sur l’application de la réglementation en vigueur, et notamment sur le contenu de l’étude d’impact détaillé à l’article R.122-5 du Code de l’Environnement : ❖ Analyse de l’état initial du site et de son environnement ; ❖ Sur la base de la description du projet et des conditions d’exploitation, analyse des impacts du projet sur l’environnement ; ❖ Description des mesures compensatoires mises en place pour supprimer ou réduire ces impacts. 19.2. RECUEIL DES DONNEES Les principaux organismes ou bases de données suivants ont été consultés : ❖ Urbanisme et environnement humain : - Plan Local d’Urbanisme des communes de MOUSSEY et BUCHERES, - Site internet du cadastre : www.cadastre.gouv.fr , ❖ Des plans et schémas fournis par l’architecte du projet ; ❖ Milieu naturel et patrimoine culturel - Cartographie interactive de la DREAL Grand-est, - Société RAINETTE pour le diagnostic initial faune-flore, - Ministère de la Culture : base Mérimée, atlas du patrimoine ; ❖ Sol et sous-sol - Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) : carte géologique, Banque de Données du Sous-Sol (BDSS), - Etude géotechnique (G2 AVP) réalisée par la société GEOTECHNIQUE SAS, - Base de données Géorisques : BASIAS et BASOL ; ❖ Eaux - Agence de l’Eau Seine-Normandie : caractéristiques des nappes, des cours d’eau, qualité des eaux, SDAGE, SAGE, - Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) : recensement des nappes au droit du site, points d’eau, - Banque Hydro : débit des cours d’eau, - Banque Nationale des Prélèvements d’Eau (BNPE) : prélèvements d’eau, - Agence Régionale de Santé (ARS) Grand-Est : captages en eau potable ; ❖ Air et odeurs - ATMO Grand-Est : qualité de l’air au niveau de la zone d’étude, - Base de données Géorisques : rejets atmosphériques industriels déclarés ; ❖ Climat et énergie - Météo France, - CITEPA : bilan des gaz à effet de serre, - GIEC : rapport de synthèse lié au changement climatique, - Site internet Climate Adapt de la Commission Européenne ;

172 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE C – Etude d’impact

❖ Bruit et vibrations - Préfecture de l’Aube pour la carte des infrastructures bruyantes, - Société DEHLOM ACOUSTIQUE pour les mesures acoustiques ; ❖ Déchets - Syndicat Départemental d'Élimination des Déchets de l'Aube (SDEDA), - Site internet de la Région Grand-Est ; ❖ Transports et approvisionnements - Conseil départemental de l’Aube : données de comptages routiers ; ❖ Emissions lumineuses - AVEX : carte de pollution lumineuse de France ; ❖ Autres sources bibliographiques diverses - Carte IGN n°2818 SB « BOUILLY / CLERY » au 1/25000 fournie par l’IGN, - Données issues de Géoportail, Google-Earth, - Données mises à disposition par la Préfecture de l’Aube. 19.3. DIFFICULTES RENCONTREES Aucune difficulté notable n’a été rencontré pour la réalisation de cette étude.

173 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE D – Evaluation des risques sanitaires

D. EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

Révision Date Rédacteur Validateur 0 07/08/2020 N. MAILLET / M.PENVEN J. LHERMITTE

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Le présent chapitre est réalisé conformément à la Circulaire du 9 août 2013 relative à la démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à Autorisation. L’analyse et la gestion environnementale des risques sanitaires chroniques consistent à : ❖ Identifier les principales substances émises par l’installation, qu’elles soient réglementées ou non par des arrêtés ministériels, et vérifier que les techniques de traitement sont adaptées (pertinence et efficacité) ; ❖ Hiérarchiser les substances qui sont susceptibles de contribuer au risque chronique, à réglementer en priorité ; ❖ Identifier les principales voies de transfert de ces substances dans l’environnement et les éventuels mécanismes d’exposition des populations ; ❖ Identifier les zones susceptibles d’être particulièrement impactées et les zones à enjeux particuliers (écoles, zones de culture et d’élevage, zones de baignade…) ; ❖ Dimensionner réglementairement les conditions et les niveaux d’émission de chacune des substances ainsi que leur suivi ; ❖ Mettre en œuvre une stratégie de surveillance dans l’environnement de l’installation lorsque cela est jugé nécessaire et pertinent. La Circulaire susvisée précise que pour toutes les installations classées soumises à Autorisation autres que celles mentionnées à l’annexe I de la Directive n°2010/75/UE du 24 Novembre 2010 relative aux émissions industrielles (Livre V – Titre Ier – Chapitre V – Section 8 du Code de l’Environnement : installations relevant des rubriques 3000 à 3999 de la nomenclature des ICPE), l’analyse des effets sur la santé requise dans l’étude d’impact sera réalisée sous une forme qualitative. L’évaluation qualitative des risques sanitaires comprendra une identification des substances émises pouvant avoir des effets sur la santé, l’identification des enjeux sanitaires ou environnementaux à protéger ainsi que des voies de transfert des polluants. Le guide sur l’Evaluation de l’état des milieux et des risques sanitaires » de l’INERIS d’Août 2013, précise que l’évaluation des risques sanitaires concerne l’impact des rejets atmosphériques (canalisés et diffus) et aqueux de l’installation classée sur l’homme, exposé directement ou indirectement après transferts via les milieux environnementaux (air, sols, eaux superficielles et/ou souterraines et/ou chaîne alimentaire …). Les effets sur la santé liés au bruit et aux déchets sont ainsi traités dans le chapitre précédent relatif à l’étude d’impact (paragraphe 11).

175 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE D – Evaluation des risques sanitaires

SOMMAIRE

1. CONCEPTUALISATION DE L’EXPOSITION ...... 177 1.1. EVALUATION DES EMISSIONS ...... 177 1.1.1. Inventaire et de description des sources ...... 177 1.1.2. Bilan quantitatif des flux ...... 178 1.1.3. Synthèses des émissions retenues ...... 181 1.2. EVALUATION DES ENJEUX ET DES VOIES D’EXPOSITION ...... 181 1.2.1. Délimitation de la zone d’étude ...... 181 1.2.2. Caractérisation des populations...... 181 1.2.3. Usages de la zone d’étude ...... 183 1.2.4. Synthèse des enjeux et des usages ...... 184 1.2.5. Autres études sanitaires ...... 185 1.3. SCHEMA CONCEPTUEL ...... 185 2. EVALUATION QUALITATIVE DES RISQUES SANITAIRES ...... 186 2.1. IDENTIFICATION DES DANGERS ...... 186 2.1.1. Recensement des agents ...... 186 2.1.2. Effets des substances émises, ...... 186 2.1.3. Devenir des agents dans l’environnement...... 187 2.2. RELATIONS DOSE-REPONSE ...... 188 2.3. EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS ...... 190 2.4. CARACTERISATION DES RISQUES ...... 190 3. CONCLUSION ...... 191

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1. CONCEPTUALISATION DE L’EXPOSITION

1.1. EVALUATION DES EMISSIONS Les éléments présentés ci-dessous sont issus de l’étude d’impact réalisée dans le chapitre précédent.

1.1.1. INVENTAIRE ET DE DESCRIPTION DES SOURCES

1.1.1.1. DANS L’EAU Le tableau ci-dessous synthétise les éléments de l’étude d’impact liés aux émissions dans l’eau :

Domaine Source d’émission Substances émises Mode de gestion Milieu récepteur considéré Matières en suspension Rejet au réseau Eaux usées Matières fécales communal domestiques et La Seine Traces de produits de eaux de lavage Traitement par la STEP de nettoyage TROYES Infiltration sur le site Eaux pluviales de / (bassin Sud et bassin Sol/sous-sol toitures Ouest) Séparateur Eaux pluviales de Matières en suspension hydrocarbures voiries PL et aire Sol/sous-sol EAU Traces d’hydrocarbures d’attente Infiltration sur le site (bassin Est) Eaux pluviales de Matières en suspension Phytoremédiation Sol/sous-sol voiries et parking VL Traces d’hydrocarbures Noues Séparateur Eaux pluviales de hydrocarbures Matières en suspension voiries PL et cours Bassin de rétention Sol/sous-sol Traces d’hydrocarbures camions Infiltration sur le site (bassin Ouest)

Tableau 61 : Synthèse des rejets aqueux Au vu de leurs caractéristiques et des modes de gestion en place, leur impact résiduel est considéré négligeable. De plus, les principales substances sont des indicateurs de pollution ne présentant pas de risque sanitaire particulier. Ainsi, les émissions aqueuses seront négligées dans la suite de l’évaluation des risques sanitaires.

1.1.1.2. DANS L’AIR Le tableau ci-dessous synthétise les éléments de l’étude d’impact liés aux émissions dans l’air :

Domaine Source Milieu Typologie Substances émises Mode de gestion considéré d’émission récepteur Local Rejet COV, poussières Extracteur Atmosphère personnalisation diffus Rejet Gaz de combustion Chaudière Cheminée Atmosphère canalisé (NOx, SO2, Poussières) AIR Gaz d’échappement (NOx, SO , Poussières, Pots Rejet 2 Trafic CO, CO , COVNM, NH , d’échappement Atmosphère diffus 2 3 N2O, HAP, catalytiques hydrocarbures)

Tableau 62 : Synthèse des rejets atmosphériques

177 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE D – Evaluation des risques sanitaires

Ainsi, les installations seront susceptibles d’émettre à l’atmosphère les polluants suivants :

❖ Polluants gazeux : dioxyde de carbone (CO2) dioxyde de soufre (SO2), oxydes d’azotes (NOx), monoxyde de carbone (CO), Composés Organiques Volatils Non Méthaniques (COVNM), protoxyde d’azote (N2O), ammoniac (NH3) ; ❖ Polluants particulaires : Hydrocarbures Aromatiques polycycliques (HAP), hydrocarbures (HC), poussières (PM). Les caractéristiques de la chaudière sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Puissance thermique Débit nominal Vitesse d’éjection Hauteur de Installation nominale théorique (Nm3/h)4 des gaz de (m/s) cheminée (m) Chaudière fonctionnant 1,7 MW 1 708,5 5 19 m au gaz naturel

Tableau 63 : Caractéristiques des installations de combustion La chaudière, fonctionnant au gaz naturel fonctionnera durant la saison froide, soit d’octobre à mars environ. Compte-tenu de ce qui précède, seules les émissions atmosphériques seront prises en compte dans la suite de la présente évaluation des risques sanitaire.

1.1.2. BILAN QUANTITATIF DES FLUX Le bilan majorant correspond au bilan maximal que le site sera autorisé à rejeter. Il est basé sur les valeurs limites applicables lorsqu’elles existent. Le bilan moyen correspond quant à lui aux émissions reflétant un fonctionnement normal du site, basé sur des données mesurées et/ou issu du retour d’expérience, de la bibliographie. Pour rappel, seul le domaine de l’air est conservé dans la suite de l’étude.

1.1.2.1. BILAN MAJORANT Compte-tenu de la puissance des installations de combustion et de la réglementation applicable à ces installations (arrêté ministériel du 3 Août 2018), les rejets de ces installations peuvent être estimés comme suit.

Débit nominal théorique des Durée de fonctionnement Volume théorique de gaz Installation gaz de combustion prévisionnelle de l’installation de combustion annuel (m3) (Nm3/h) (h/an) Chaudière 1 708,5 4 380 7 483 230

Tableau 64 : Paramètres de fonctionnement des installations de combustion Compte-tenu des valeurs limite d’émission fixées par l’arrêté ministériel suscité, les flux annuels rejetés sont estimés comme suit.

Concentration maximale Volume théorique de Flux annuel rejeté Polluant Installation autorisée dans les rejets gaz de combustion par installation considéré (mg/Nm3) annuel (m3) (kg/an)

SO2 / / NOx 100 748 Chaudière 7 483 230 Poussières / / CO 100 748

Tableau 65 : Flux annuels de polluants rejetés par installation

4 Le débit théorique nominal est calculé à partir de la puissance thermique des installations et du débit de fumées sèches à 3% d’O2 du gaz H, à savoir 1,005 Nm3/kWh PCI (le gaz H est un type de gaz naturel). 178 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE D – Evaluation des risques sanitaires

Le bilan majorant présenté dans le tableau qui suit ne concerne que les émissions liées à la chaufferie, la réglementation ICPE ne fournissant aucune valeur spécifique pour les rejets diffus liés au trafic.

Valeur limite Débit Temps de Flux Substance AM 03/08/2018 (Nm³/h) fonctionnement (kg/an) (mg/Nm³) NOx 100 748 1 708,5 4 380 CO 100 748

Tableau 66 : Bilan majorant des flux atmosphériques Nota : compte tenu du fait que la quantité de peinture utilisée pour le local personnalisation sera faible, et que les caractéristiques de rejet ne sont à ce jour pas connue, les émissions associées au local de personnalisation ne sont pas retenues dans la suite de l’étude.

1.1.2.2. BILAN MOYEN Les émissions liées au trafic de poids lourds et de véhicules légers sur la zone concernée par la présente étude d’impact ont été estimées à l’aide du document « Air pollutant emission inventory guidebook 2016 – Update jul.2018 » élaboré par l’Agence Européenne de l’environnement. Les facteurs d’émission par type de véhicule diesel exprimé en g/kg de carburant consommé sont les suivants :

Type de véhicule CO2 CO COVNM SO2 NOx PM N2O Passenger cars (VL) 8,74 3,33 0,7 0,04 12,96 1,1 0,087 HDV (poids-lourds) 2,54 7,58 1,92 0,04 33,37 0,94 0,051

Type de véhicule NH3 ID(1,2,3-cd) B(k)F B(b)F B(a)P Passenger cars (VL) 0,065 2,12E-05 1,18E-05 2,24E-05 2,14E-05 HDV (poids-lourds) 0,013 7,90E-06 3,44E-05 3,08E-05 4,70E-06

Tableau 67 : Facteurs d’émission de polluant par type de véhicule (fourchette moyenne) Dans une démarche majorante pour la suite de la présente étude, nous assimilerons l’ensemble des COVNM (composés organiques volatils non méthaniques) au benzène et l’ensemble de HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) au benzo(a)pyrène. Pour le calcul des émissions, l’étude considère un trajet réalisé au niveau de la zone d’étude d’environ 14 km parcourus par jour pour les VL et 14 km par jour pour les PL (allers/retours). Cette distance permet de prendre en compte les émissions générées par les véhicules pénétrant la zone d’étude (rayon de 2 km autour du site) par l’ouest sur l’autoroute A5 puis se rendant sur le site et le trajet retour. La figure en page suivante présente les trajets considérés. Le site objet de la présente évaluation des risques sanitaire a fait l’objet d’un dossier d’enregistrement et d’un arrêté préfectoral. L’extension envisagée dans le cadre du présent projet fait basculer le site, dans sa totalité, dans le régime de l’autorisation environnementale. L’extension contribue à elle seule à augmenter le trafic global du site de l’ordre de 50 à 60% du trafic initialement autorisé. Les hypothèses de trafic considérées en situation future sont présentées dans le tableau ci-dessous. Les données utilisées pour la réalisation du calcul des flux de polluants émis correspondent aux données en période de pic d’activité, qui n’est pas représentative du fonctionnement normal, il s’agit donc d’une estimation majorante.

Nombre de jour de Type de véhicule employé Trafic journalier circulation par an Poids-lourds 50 260 Véhicules légers 250 260

Tableau 68 : Hypothèses de trafic considérées

179 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE D – Evaluation des risques sanitaires

Trajet des véhicules

Figure 65 : Trajet considéré au niveau de la zone d’étude pour l’estimation des émissions atmosphériques liées au trafic VL et PL

Au regard : ❖ du type de véhicule employé (véhicules légers et poids-lourds pour l’essentiel), ❖ de la consommation moyenne de carburant par km parcouru, ❖ des facteurs d’émission des polluants par kg de carburant consommé, ❖ du trafic annuel estimé, Le flux annuel de polluant représentatif des émissions indirectes liées au trafic routier est présenté dans le tableau ci-dessous.

Total Polluants (kg/an)

CO2 588,2 CO 512,9 COVNM 122,1

SO2 3,9 NOx 2 165,2 PM 101,1

N2O 6,9

NH3 4,1 HAP 0,008

Tableau 69 : Estimation des émissions atmosphériques liées au trafic routier

180 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE D – Evaluation des risques sanitaires

1.1.2.3. FIABILITE DU BILAN DES EMISSIONS Le fonctionnement de la chaudière a été estimé sur la base d’une puissance de 1,7 MW, qui est suffisante pour le chauffage du bâtiment tel que projeté. L’estimation des flux annuels rejetés est basée sur la réglementation applicable à ces installations. L’estimation des flux, issus du trafic routier, présentée ci-dessus ne prend pas en compte : ❖ la mise en place de plans de déplacement afin de limiter le trafic des véhicules léger ; ❖ l’émergence des autres modes de transports ; ❖ l’utilisation de transports en commun ou de modes de transports doux (véhicules électriques) par le personnel du site.

1.1.3. SYNTHESES DES EMISSIONS RETENUES Seules les émissions atmosphériques sont conservées dans la suite du dossier. Elles sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Traitements Milieu Nature des Description Phase de rejet réalisés sur les Substances émises récepteur émissions rejets CO , CO, benzène, SO , NOx, Fonctionnement Pots 2 2 Atmosphère Trafic routier Diffuses PM, N O, NH , normal et continu catalytiques 2 3 Benzo(a)pyrène Installations de Fonctionnement Atmosphère Canalisées / CO, NOx combustion normal et continu

Tableau 70 : Synthèse des émissions atmosphériques retenues pour l’ERS

1.2. EVALUATION DES ENJEUX ET DES VOIES D’EXPOSITION

1.2.1. DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE La zone d’étude considérée correspond au périmètre d’affichage de l’enquête publique, déterminé par le classement du site au regard de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement. Dans le cas présent, le site étant notamment soumis à Autorisation au titre de la rubrique 2663-1, le rayon d’affichage et donc la zone d’étude considérée est de 2 km autour du terrain accueillant le projet. Nota : ce rayon est approximatif, les principaux centres de population ainsi que d’autres enjeux locaux éventuellement identifiés dans un rayon légèrement plus large sont également intégrés à l’étude.

1.2.2. CARACTERISATION DES POPULATIONS

1.2.2.1. LOCALISATION ET DESCRIPTION DE LA POPULATION Les habitations les plus proches du site sont localisées : ❖ à 370 m au Sud-ouest sur la commune de MOUSSEY, ❖ à 525 m au Nord-est sur la commune de BUCHERES. De façon globale, les populations au niveau de la zone d’étude sont constituées par les habitants des communes alentours (la répartition de la population en fonction des classes d’âge n’est disponible que pour les communes de plus de 2 000 habitants) :

Population Commune Total < 29 ans 30 à 59 ans > 60 ans MOUSSEY 638 231 273 134 BUCHERES 1 688 559 637 492 SAINT-THIBAULT 555 162 210 183

181 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE D – Evaluation des risques sanitaires

Population Commune Total < 29 ans 30 à 59 ans > 60 ans ISLE-AUMONT 480 123 191 158 LES BORDES-AUMONT 543 213 245 85 VILLEMEREUIL 248 76 102 70 SAINT-LEGER-PRES-TROYES 881 289 360 232 Source : Population par grandes tranches d’âge en 2017 – INSEE Tableau 71 : Description de la population au niveau de la zone d’étude

1.2.2.2. RECENSEMENT DES POPULATIONS SENSIBLES OU VULNERABLES Les populations sensibles ou vulnérables sont constituées essentiellement par : ❖ les enfants : crèches, établissements scolaires, ❖ les personnes âgées : maisons de retraite, ❖ les personnes malades : établissements de soins. Le tableau qui suit indique le nombre de ces établissements recensés sur les communes de la zone d’étude.

Etablissements Maisons de Etablissements de Commune Crèches5 scolaires6 retraite7 soin8 MOUSSEY / 1 école élémentaire / / BUCHERES / 1 école primaire / / SAINT-THIBAULT / 1 école primaire / / ISLE-AUMONT / 1 école élémentaire / / LES BORDES- / 1 école élémentaire / / AUMONT VILLEMEREUIL / 1 école élémentaire / / SAINT-LEGER-PRES- / 1 école primaire / / TROYES

Tableau 72 : Recensement des établissements accueillant des personnes sensibles

1.2.2.3. RECENSEMENT DES ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC Quelques établissements recevant du public ont été recensés sur la zone d’étude : ❖ Des Terrains sportifs, ❖ Des lieux de culte, ❖ Des restaurants, bars et chambres d’hôtes ❖ Des supermarchés. A noter que l’établissement recevant du public le plus proche du site est un point de vente de producteur (cidre et jus de pommes) localisé à 380 au Sud-ouest.

1.2.2.4. INVENTAIRE DES PROJETS IMMOBILIERS OU PLANS LOCAUX D’URBANISME Au regard du plan local d’urbanisme des communes de MOUSSEY et BUCHERES, les zones urbanisables les plus proches sont situées en limite Ouest du site. Il s’agit d’une zone classée 1AUW, comme celle sur laquelle est implantée le site ; elle correspond à une zone destinée à l’accueil des activités économiques liées à la vocation logistique du Parc logistique de l’Aube. Sont notamment autorisées dans cette zone les constructions à usage

5 www.mon-enfant.fr 6 Annuaire de l’éducation nationale : www.education.gouv.fr/pid24301/annuaire-de-l-education.html 7 www.lesmaisonsderetraite.fr 8 Fichier national des établissements sanitaires et sociaux : http://finess.sante.gouv.fr/jsp/rechercheSimple.jsp 182 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE D – Evaluation des risques sanitaires

d’habitation destinées aux personnes dont la présence permanente est nécessaire pour assurer la direction, la surveillance ou le gardiennage des établissements et des services généraux de la zone.

1.2.3. USAGES DE LA ZONE D’ETUDE Les rejets atmosphériques étant la seule typologie de rejet retenue dans la présente étude, les usages de l’eau ne seront pas présentés ci-après.

1.2.3.1. OCCUPATION DU SOL La carte ci-dessous présente l’occupation du sol au niveau de la zone d’étude (source : Corin Land Cover 2018).

SITE

Figure 66 : Occupation du sol

1.2.3.2. AUTRES ACTIVITES POLLUANTES Les principaux axes routiers, à l’origine d’émissions atmosphériques liées au trafic qu’ils accueillent sont les suivants : ❖ L’autoroute A5 en lite sud du site, ❖ La route départementale D444 permettant d’accéder au Parc Logistique de l’Aube à 250 m à l’Est.

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D’après la base de données des installations classées, plusieurs sites logistiques sont recensés sur la zone d’étude. Ces derniers par le trafic dont ils sont à l’origine sont susceptibles d’émettre à l’atmosphère, des rejets dont la nature est comparable à celle de MOUSSEY LOGISTIQUE II. D’après la base de données du registre des émissions polluantes, un seul site sur la zone d’étude a déclaré le rejet de 34 900 tonnes de CO2 pour l’année 2018. Il s’agit de l’entreprise DISLAUD située à environ 1,95 km à l’Est du site. Le tableau ci-dessous présente le seul établissement classé pour la protection de l’environnement de la zone d’étude ayant déclaré des émissions atmosphériques en 2018 (source : géorisques) :

Rejet Localisation par Etablissement Activité atmosphérique rapport au site déclaré en 2018 Rectification et déshydratation

DISLAUB des alcools agricoles CO2 total : 34 900 t 1,95 km à l’Est du site Régénération de solvants

Tableau 73 : Recensement des rejets industriels existants

1.2.4. SYNTHESE DES ENJEUX ET DES USAGES Les informations relatives aux enjeux et usages identifiés, présentées dans les paragraphes précédents, sont synthétisées sur la carte qui suit. La légende est fournie sur la page suivante.

Figure 67 : Synthèses des enjeux sanitaires et usages au niveau de la zone d’étude

Légende : Populations Usages Autres émetteurs

Zone d’habitation Zone de culture Axe routier

Etablissement scolaire Installation industrielle

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1.2.5. AUTRES ETUDES SANITAIRES Afin d’appréhender la situation sanitaire locale actuelle, l’Indice Comparatif de Mortalité (ICM) générale peut être utilisé. Il s’agit du rapport entre le nombre de décès observés dans le territoire et le nombre de décès qui seraient survenus si les taux de mortalité par âge dans le territoire étaient identiques aux taux nationaux. Le tableau suivant présente l’ICM pour les hommes et les femmes du département Aube (source : Base SCORE- Santé de la Fédération nationale des observatoires régionaux de santé) :

2009/2011 2010/2012 2011/2013 2012/2014 2013/2015 Hommes 105 105 105 106 106 Femmes 103 102 103 104 105

Tableau 74 : Evolution des ICM au niveau du département de l’Aube Le département accueillant le projet présente donc une surmortalité par rapport au territoire national.

1.3. SCHEMA CONCEPTUEL Un risque sanitaire est défini par : ❖ Une source de contamination, ❖ Un vecteur de transfert vers les milieux d’exposition, ❖ Une cible. L’existence d’un risque est conditionnée par la présence simultanée de ces trois éléments. L’élaboration du schéma conceptuel consiste à : ❖ Caractériser les sources en identifiant les substances à retenir et les milieux concernés ; ❖ Identifier les usages et les populations ; ❖ Evaluer les modes de transfert des pollutions vers les milieux d’exposition ; ❖ Identifier les points d’exposition et les voies d’exposition pour les populations potentiellement exposées. L’évaluation porte sur les risques pour les populations humaines, exposées de façon chronique aux émissions atmosphériques gazeuses ou particulaires ainsi qu’aux émissions aqueuses. Les différents éléments détaillés dans les paragraphes précédents permettent de réaliser le schéma conceptuel suivant :

Figure 68 : Schéma conceptuel

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2. EVALUATION QUALITATIVE DES RISQUES SANITAIRES

2.1. IDENTIFICATION DES DANGERS

2.1.1. RECENSEMENT DES AGENTS Les agents émis ont été détaillés dans le paragraphe 1.1.1 ci-avant, relatif au bilan des émissions. Pour rappel, seul le domaine de l’air a été retenu. Les substances émises par le site sont les suivantes : ❖ Gaz de combustion du gaz naturel : NOx, CO,

❖ Gaz d’échappements liés au trafic logistique : NOx, CO, Benzène, CO2, SO2, Poussières, N2O, NH3, Benzo(a)pyrène.

2.1.2. EFFETS DES SUBSTANCES EMISES,

Dioxyde de carbone (CO2) : Les effets d’une exposition prolongée au CO2 ont été étudiés pour évaluer la tolérance des sujets à des séjours en espace confiné (sous-marins, par exemple). Les données existantes concernent des expositions expérimentales de volontaires à des concentrations assez élevées : 0,5 à 4 % avec une pression partielle d’oxygène normale. ❖ Pour des concentrations inférieures à 1 %, les variations des paramètres biologiques ne sont pas significatives.

❖ À partir de 1 %, on note une légère augmentation de la pression de CO2 artérielle ainsi que de la pression partielle en oxygène en raison d’une hyperventilation.

❖ À partir de 2 %, l’augmentation de la pression partielle de CO2 dans le sang artériel et l’air expiré s’accentue ; elle est associée à une faible diminution du pH, sans autre anomalie notable. ❖ À partir de 3 %, l’hyperventilation est marquée ainsi que la baisse du pH artériel (acidose respiratoire). ❖ À 4 %, on constate de plus l’apparition de céphalées et de gastralgies au repos, d’asthénie et d’extrasystoles à l’effort. Une augmentation du nombre d’hématies est également notée, peut-être en relation avec une hémoconcentration liée à une polyurie hydrique au cours des 24 premières heures d’exposition. ❖ Au-delà, le seuil de tolérance est clairement dépassé. Il n’y a pas de données concernant un effet cancérogène ou toxique pour la reproduction, lors d’expositions chroniques professionnelles à du dioxyde de carbone. (source : fiche toxicologique n°238 – INRS).

Protoxyde d’azote (N2O) : Les intoxications aiguës avec le protoxyde d’azote peuvent provoquer des troubles digestifs, neurologiques ou irritatifs non spécifiques pouvant aller jusqu’à des atteintes respiratoires ou cardiaques lors de fortes expositions. L'exposition répétée au protoxyde d’azote peut entrainer des atteintes neurologiques ou hématologiques ; des atteintes hépatiques et rénales ont également été rapportées. Les données disponibles ne permettent pas de conclure quant à la génotoxicité et la cancérogénicite du protoxyde d'azote chez l’homme. Il existe des signaux d’alertes forts pour la fertilité (avortements) et le développement fœtal (anomalies congénitales) même si les données sont controversées. (source : fiche toxicologique n°267 – INRS). Oxydes d’azote (NOx) : L’inhalation de fortes concentrations des oxydes d’azote peut provoquer une forte irritation des voies aériennes et entrainer des lésions broncho-pulmonaires parfois mortelles ou laissant des séquelles. Lors d’exposition répétées à de faibles concentrations, on peut observer un emphysème pulmonaire et une sensibilité accrue aux infections respiratoires. Aucune donnée sur d’éventuels effets cancérogènes ou sur la fonction de reproduction n’est disponible (source : fiche toxicologique n°133 – INRS).

Dioxyde de soufre (SO2) : Les expositions chroniques au dioxyde de soufre sont caractérisées par des bronchites et pharyngites chroniques. L’exposition à ce gaz peut également exacerber des affections respiratoires préexistantes. Les données actuelles ne permettent pas de considérer le dioxyde de soufre comme un cancérogène direct chez l’homme (source : fiche toxicologique n°41 – INRS). Monoxyde de carbone (CO) : L’exposition à de fortes concentrations de monoxyde de carbone est rapidement mortelle ; pour des concentrations plus faibles, les effets sont d’abord insidieux évoquant une intoxication

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alimentaire ou une ébriété pour évoluer vers des troubles neurologiques graves (coma, convulsion). En cas de survie, des séquelles sont possibles au niveau neurologique (syndrome parkinsonien, démence) et cardiaque (infarctus). Les expositions répétées peuvent induire des effets neurologiques banals et cardiaques (ischémie myocardique). Un effet toxique sur le système cardiovasculaire ne peut être exclu. Il n’y a pas de donnée sur d’éventuels effets génotoxiques ou cancérogènes du monoxyde de carbone. S’il ne perturbe pas la fertilité, le monoxyde de carbone provoque une importante fœtotoxicté (source : fiche toxicologique n°47 – INRS). Composés organiques volatils (COV), assimilés au Benzène : Le Benzène provoque des troubles digestifs et neurologiques, avec en cas d’ingestion, une pneumopathie d’inhalation. Il est irritant pour la peau et induit des lésions oculaires superficielles. Les expositions répétées peuvent provoquer des troubles neurologiques (syndrome psycho-organiques) et digestifs. La toxicité est avant tout hématologique : thrombopénie, leucopénie, aplasie médullaire mais surtout des hémopathies malignes et des lymphopathies. L’Union Européenne a classé le benzène cancérogène pour l’homme (source : fiche toxicologique n°49 – INRS).

Ammoniac (NH3) : L’exposition prolongée et répétée à l’ammoniac entraîne une tolérance : l’odeur et les effets irritants du gaz sont perçus à des concentrations plus élevées qu’initialement (le seuil de perception olfactif de l’ammoniac est très variable : quelques dixièmes de ppm à plus de 100 ppm). Les effets de l’ammoniac sur la fonction respiratoire des travailleurs exposés au long cours ne semblent avoir fait l’objet que d’une étude ; la population était de petite taille (41 personnes), exposée depuis en moyenne 16 ans à l’ammoniac et à de brutales variations de température. Les concentrations atmosphériques du gaz ne sont pas précisées. Les seules anomalies constatées sont des diminutions (non significatives) de la capacité vitale et du volume expiratoire maximal par seconde (VEMS). Deux cas d’éruptions urticariennes chez des personnes exposées à des concentrations d’ammoniac élevées ont été décrites. Il n’est pas possible d’être certain du mécanisme allergique de ces manifestations. (source : fiche toxicologique n°16 – INRS). Particules en suspension (poussières - PM) : Les particules les plus « grosses » (> 10 µm), visibles à l’œil nu, ne sont pas les plus inquiétante pour la santé. Retenues par les voies aériennes supérieures (nez, gorge), elles ne pénètrent pas dans l’appareil respiratoire. Les particules de diamètres compris entre 2,5 et 10 µm (PM10) atteignent les parties supérieures du système respiratoire mais peuvent être éliminées par filtration des cils de l’arbre respiratoire et la toux. Les particules les plus fines (< 2,5 µm – PM2,5) sont les plus dangereuses. Capables de pénétrer au plus profond de l’appareil respiratoire, elles atteignent les voies aériennes terminales, se déposent par sédimentation ou pénètrent dans le système sanguin. Ces particules peuvent de plus véhiculer des composés toxiques, allergènes, mutagènes ou cancérigènes, comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les métaux lourds (source : CITEPA).

2.1.3. DEVENIR DES AGENTS DANS L’ENVIRONNEMENT

Dioxyde de carbone (CO2) : le CO2 est un des principaux gaz à effet de serre. Étant donné que le CO2 est naturellement présent dans l’air, il n’est pas nocif pour les organismes vivants. Mais ce CO2 est aussi accompagné d’émissions de suies, de métaux lourds, de différents polluants qui provoquent des effets néfastes sur les organismes vivants. Les émissions de CO2 provoquent une augmentation des températures océaniques et terrestres. Cette modification provoque des sécheresses, avec une avancée plus rapide des déserts dans certains territoires ; un taux d’acidité des océans qui augmente (contribuant à la chute de la biodiversité) ; et même une disparition des espèces végétales et animales.

Protoxyde d’azote (N2O) : Le protoxyde d'azote est un puissant gaz à effet de serre (GES) ayant un pouvoir de réchauffement global (PRG) sur 100 ans 310 fois plus élevé qu'une masse équivalente de dioxyde de carbone. Il participe donc grandement au réchauffement climatique de la planète. Le protoxyde d’azote contribue également au phénomène de destruction de la couche d’ozone. Oxydes d’azote (NOx) : Sous l’effet du rayonnement du soleil, et associés aux composés organiques volatils, les NOx favorisent la formation d’ozone dans les basses couches de l’atmosphère (troposphère). Ils participent à la formation des retombées acides et à l’eutrophisation des sols. Ils jouent également un rôle dans la formation de particules fines dans l’air ambiant.

Ammoniac (NH3) : En raison de sa grande solubilité, l’ammoniac présent dans l’atmosphère peut rapidement être lessivé et se retrouver dans les sols lorsque l’atmosphère est humide. Lorsque l’air est sec, le comportement de l’ammoniac est régi par la présence d’autres composés. Dans des atmosphères peu chargées en polluants, une grande proportion de l’azote ammoniacal reste sous la forme gazeuse qui se dépose à proximité des zones d’émissions. Dans des atmosphères plus chargées en acide (H2SO4, HNO3), l’ammoniac est converti sous la

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forme de particules d’ammonium. Cette forme favorise son absorption dans des gouttelettes d’eau et donc son lessivage. Hydrocarbures aromatiques polycycliques, métaux : Les composés particulaires comme les HAPs ou les métaux sont fixés à la surface des poussières et retombent vraisemblablement au sol sans transformation particulière. En fonction de leur réactivité et de leur mobilité, ils peuvent ensuite migrer dans le sol. Ces substances contaminent donc les sols et les aliments. Ils s’accumulent dans les organismes vivants et perturbent les équilibres et mécanismes biologiques.

Dioxyde de soufre (SO2) : Le dioxyde de soufre se transforme en acide sulfurique au contact de l’humidité de l’air et participe au phénomène des pluies acides. Il contribue également à la dégradation de la pierre et des matériaux de nombreux monuments. Monoxyde de carbone (CO) : Le Monoxyde de carbone contribue à la formation de l’ozone. Il se change également en dioxyde de carbone, qui n’a pas d’impact direct sur la santé mais qui est le plus abondant gaz à effet de serre anthropique. Composés organiques volatils (COV), assimilés au Benzène : Dans l’atmosphère, les COV se dégradent et contribuent à perturber les équilibres chimiques avec, pour conséquence, la formation ou l’accumulation d’ozone. Ce sont des polluants directs pour les hommes et les végétaux, et contribuent également à la pollution olfactive. Ils sont aussi des précurseurs de l’ozone dans l’air en provoquant de nombreuses réactions chimiques. Cette surproduction d’ozone a un effet néfaste sur la végétation (altération de la résistance des végétaux par exemple) et accélère la dégradation de certains matériaux comme le plastique. Ces réactions chimiques provoquent un effet de serre additionnel, en captant les infrarouges réfléchis par la surface de la Terre au niveau de la troposphère. Particules en suspension (poussières - PM) : D’un point de vue environnemental, les particules en suspension peuvent réduire la visibilité et influencer le climat en absorbant ou en diffusant la lumière. En se déposant, elles salissent et contribuent à la dégradation physique et chimique des matériaux. (Sources : Association ATMO Normandie, Air Quality in Europe ; ADEME)

2.2. RELATIONS DOSE-REPONSE Une Valeur Toxicologique de Référence (VTR) est un repère toxicologique qui permet de quantifier un risque pour la santé humaine. Elle exprime la relation dose-réponse, c’est-à-dire la relation quantitative entre un niveau d’exposition (« dose ») à un agent dangereux et l’incidence observée (« réponse ») d’un effet indésirable donné. Cette appellation VTR regroupe toutes les relations quantitatives entre une dose et l’apparition d’un effet lié à une exposition aigüe ou à une exposition chronique continue ou répétée dans le temps (effets à seuil), ou bien entre une dose et une probabilité d’effet (effets sans seuil). Pour chaque substance, il peut exister plusieurs VTR selon : ❖ L’existence ou non d’un seuil pour l’effet considéré, ❖ Le type d’effet critique : c’est-à-dire le premier effet adverse qui survient lorsqu’on accroit la dose, et jugé pertinent chez l’homme pour l’élaboration de la VTR, ❖ La voie d’exposition : ingestion ou inhalation (il n’existe pas à ce jour de VTR pour l’exposition cutanée), ❖ La durée d’exposition : aigüe (quelques heures à quelques jours), subchronique (quelques jours à quelques mois) ou chronique (supérieure à 1 an. Pour les effets à seuil, une VTR désigne la dose ou la concentration en-deçà de laquelle la survenue d’un effet n’est pas attendue. Elle s’exprime dans la même unité que l’exposition (ex : mg/m³ pour l’inhalation, mg/(kg.j) pour l’ingestion). Pour les effets sans seuil, une VTR désigne la probabilité supplémentaire de survenue d’un effet pour une unité d’exposition. Elle est aussi appelée excès de risque unitaire (ERU) et s’exprime dans l’unité inverse de l’exposition (ex : [mg/m³]-1 pour l’inhalation, [mg/(kg.j)]-1 pour ingestion). Plusieurs VTR peuvent exister pour une même substance. Le choix des VTR retenues est réalisé conformément à la Note d’information n°DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31 Octobre 2014 relative aux modalités de sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour mener les évaluations des risques

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sanitaires dans le cadre des études d’impact et de la gestion des sites et sols pollués. Ainsi, dans le cadre du présent dossier et pour une exposition chronique, le choix des VTR est réalisé en retenant par priorité : ❖ l’ANSES (Agence Nationale de SEcurité Sanitaire de l’Environnement et du travail), ❖ l’expertise collective nationale (ex : recommandations INERIS), ❖ VTR la plus récente publiée par l’un des trois organismes suivants : US-EPA (United States – Environmental Protection Agency), ATSDR (Agency for Toxic Substances and Disease Registry), OMS (Organisation Mondiale de la Santé), ❖ VTR la plus récente existant dans l’une des bases de données suivantes : Santé-Canada, RIVM (Rijksintituut voor Volksgezondheid en Milieu – Institut national de la santé publique et de l’environnement aux Pays- Bas), OEHHA (Office of Environmental Health Hazard Assessment), EFSA (European Food Safety Authority). Les valeurs guides (VG) de qualité des milieux ne constituent pas à proprement parler des valeurs toxicologiques de référence ; elles peuvent toutefois servir d’élément de comparaison en l’absence de valeurs toxicologique de référence (ex : Monoxyde de carbone, Dioxyde de soufre, Oxydes d’azote, les poussières). Le tableau ci-dessous regroupe les VTR sélectionnées pour les différentes substances retenues en fonction du mode d’exposition, ainsi que les informations associées (organes cibles, source). Nota : au vu des polluants retenus précédemment, les voies d’exposition par inhalation et par ingestion sont retenues : ❖ Les composés gazeux sont considérés comme volatils (dispersion dans l’atmosphère prépondérante à un dépôt au sol), ❖ Les composés particulaires peuvent se déposer au sol et contaminer la chaine alimentaire, ❖ Les poussières ne présentent pas de valeur toxicologique de référence ni valeur guide pour une exposition par ingestion.

Type Valeur toxicologique Substance Type d’effet Organe cible Source d’exposition de référence Oxydes d’azote (NOx : NO/NO2) Système OMS Inhalation A seuil 40 µg/m³ N°CAS : 10102-43-9 respiratoire (2005) 10102-44-0 Monoxyde de carbone 10 mg/m³ Système OMS (CO) Inhalation A seuil (sur 8 h) sanguin (2000) N°CAS : 630-08-0 Dioxyde de soufre Système OMS (SO2) Inhalation A seuil 20 µg/m³ respiratoire (2000) N°CAS : 7446-09-5 Dioxyde de carbone (CO2) / / / / / N°CAS: 124-38-9 Protoxyde d’azote

(N2O) / / / / / N°CAS : 10024-97-2 A seuil 2.10-6 mg/m3 Fœtus US EPA (2017) Inhalation Sans seuil ERUi = 1,1.10 3 (µg/m3)-1 nd ANSES (2010) HAP (Benzo[a]pyrene) Développement A seuil 3.10-4 (mg/kg/j)-1 US EPA (2017) N°CAS: 50-32-8 Système Ingestion nerveux central Sans seuil 0,005 µg TEQ.kg-1.j-1 nd ANSES (2016)

Ammoniac (NH3) Appareil Inhalation A seuil 5.10-1 mg/m3 ANSES (2017) N°CAS : 7664-41-7 respiratoire

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Type Valeur toxicologique Substance Type d’effet Organe cible Source d’exposition de référence Système ATSDR A seuil 9,57.10-3 mg/m³ COV immunitaire (2007) (Benzène) Inhalation Système ANSES N°CAS : 71-43-2 Sans seuil 2,6.10-5 (µg/m³)-1 immunitaire (2013) Poussières Système OMS (PM2,5) Inhalation A seuil 10 µg/m³ respiratoire (2005) N°CAS : / Poussières Système OMS (PM10) Inhalation A seuil 20 µg/m³ respiratoire (2005) N°CAS : /

Tableau 75 : Valeurs toxicologiques de référence Les informations en italique sont liées à des valeurs guides et non à des valeurs toxicologiques de référence.

2.3. EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS Les cibles présentes au niveau de la zone d’étude ainsi que les usages recensés ont été présentés lors de l’élaboration du schéma conceptuel au paragraphe 1.2. Au vu des activités et des substances émises, il apparaît que la population de la zone d’étude sera impactée lors d’une exposition par inhalation et ingestion aux composés gazeux et particulaires émis par l’établissement (gaz de combustion de la chaudière et gaz d’échappement des véhicules liés aux approvisionnements et expéditions des marchandises ainsi qu’à la circulation des salariés venant travailler).

2.4. CARACTERISATION DES RISQUES La chaudière présentera une puissance thermique relativement faible (1,7 MW). Elle sera de plus alimentée en gaz naturel, combustible peu polluant générant principalement des oxydes d’azote, oxydes de soufre et poussières. Cet équipement sera relié à une cheminée dont la hauteur (19 m), déterminée règlementairement, permettra d’assurer une bonne dispersion des gaz de combustion. De plus, son fonctionnement sera limité à environ 4 380 heures dans l’année : la chaudière sera en effet utilisée uniquement pour maintenir une température minimale dans les cellules de stockage (fonctionnement de Octobre à Mars). En ce qui concerne les gaz d’échappement, liés au trafic routier de la plateforme logistique, les émissions issues de l’activité comparées aux émissions 2016 de l’Aube sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Émissions issues du trafic Emissions 2016 sur le Part des sites sur les Polluants concernés routier des sites département de l’Aube émissions totales 2014 (%) (t /an) (t/an) Oxydes d’azote 2,165 5 107 0,04% Dioxyde de soufre 0,0039 395 0,0009%

Poussières (PM10) 0,1 3 747 0,0027% Ammoniac 0,000008 0,05 0,016% HAP assimilés au Benzo(a)pyrène 0,12 102 0,12% COV NM assimilés au benzène 2,165 5 107 0,04%

Tableau 76 : Part des émissions atmosphériques associées au trafic routier des sites sur les émissions totales du département de l’Aube (données 2016) Ainsi, les émissions associées au trafic routier représenteront moins de 0,12% des émissions atmosphériques recensées en 2016 dans le département. Compte tenu de ces éléments, les rejets atmosphériques du site ne présenteront pas de risque sanitaire significatif pour les populations de la zone d’étude.

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3. CONCLUSION

La société MOUSSEY LOGISTIQUE II exploite sur la commune de MOUSSEY un entrepôt logistique, faisant l’objet d’une extension, ne relevant pas de rubriques 3000 à 3999 de la rubrique des installations classées pour la protection de l’environnement. Ainsi, le volet sanitaire de l’étude d’impact est réalisé uniquement de façon qualitative. Compte tenu des activités du site dans sa configuration future, les sources d’émissions physico-chimiques sont les suivantes : ❖ Dans l’air : ❖ Les émissions liées au local de personnalisation, ❖ Les gaz de combustion de la chaudière alimentée au gaz naturel, ❖ Les gaz d’échappement liés au trafic généré pour les livraisons et expéditions de marchandises ; ❖ Dans l’eau : ❖ Les eaux usées domestiques, rejetées au réseau communal pour être traitées par la station d’épuration de TROYES avant rejet au milieu naturel, ❖ Les eaux pluviales de toiture, considérées comme non polluées, infiltrées dans des bassins sur le site, ❖ Les eaux pluviales de voiries et parkings de voiries/parkings PL, susceptibles de contenir des matières en suspension et des traces d’hydrocarbures, traitées par des séparateurs hydrocarbures avant de rejoindre le milieu naturel par infiltration dans des bassins, ❖ Les eaux pluviales de voiries et parkings VL, susceptibles de contenir des matières en suspension et des traces d’hydrocarbures, traitées par phytoremédiation dans des noues et s’y infiltrant. Il apparaît que dans le domaine de l’eau, l’ensemble des rejets sont pris en compte et font l’objet d’un traitement adapté. Ainsi, ces émissions ne sont pas retenues pour l’évaluation des risques sanitaires. Les émissions atmosphériques sont quant à elles constituées d’oxydes d’azote, de dioxyde de soufre, de monoxyde de carbone, d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (assimilés au benzo(a)pyrène), de dioxyde de carbone, d’ammoniac, de protoxyde d’azote, de Composés Organiques Volatils (assimilés au Benzène) et de poussières. Compte tenu des caractéristiques de ces substances, gazeuses et particulaires, les populations de la zone d’étude sont susceptibles d’être exposées par inhalation et ingestion. A noter que la quantité de peinture utilisée au niveau du local personnalisation étant faible, les rejets associés ne sont pas retenus dans la présente étude. Au vu de l’activité du site, des caractéristiques des équipements prévus et de l’environnement existant, le risque sanitaire présenté par les activités de la société MOUSSEY LOGISTIQUE II dans sa configuration future peut être considéré comme non significatif.

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DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

E. ETUDE DE DANGERS

Révision Date Rédacteur Validateur 0 07/08/2020 M. PENVEN J. LHERMITTE

Avec le concours de : A. LOZAC’H, POUYET PARATONNERES pour l’étude foudre

192 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

SOMMAIRE

1. DESCRIPTION ET CARACTERISATION DE L’ENVIRONNEMENT ...... 196 1.1. LOCALISATION DU SITE ...... 196 1.2. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT DE L’INSTALLATION...... 197 1.2.1. Environnement humain ...... 197 1.2.2. Environnement naturel ...... 198 1.2.3. Environnement matériel ...... 198 1.2.4. Synthèse cartographique ...... 199 2. DESCRIPTION DE L’ETABLISSEMENT ...... 200 2.1. DESCRIPTION DES ACTIVITE ...... 200 2.2. DESCRIPTION DES UTILITES ...... 200 2.3. DESCRIPTIONS DES INSTALLATIONS ...... 201 2.3.1. Entrepôt logistique ...... 201 2.3.2. Locaux d’activité annexes ...... 202 2.3.3. Locaux techniques ...... 203 2.4. ORGANISATION DE LA SECURITE ...... 204 2.4.1. Politique sécurité ...... 204 2.4.2. Formations du personnel ...... 204 2.4.3. Consignes générales d’exploitation ...... 204 2.4.4. Consignes de sécurité ...... 204 2.4.5. Contrôle des accès, protection anti-intrusion ...... 205 2.4.6. Plans de prévention - permis de feu ...... 205 2.4.7. Maintenance préventive et contrôles périodiques ...... 205 2.4.8. Information sur les produits stockés ...... 207 2.4.9. Plan de défense incendie ...... 207 2.5. MOYENS DE PREVENTION ...... 208 2.5.1. Prévention du risque incendie ...... 208 2.5.2. Manutention ...... 208 2.6. MOYENS DE PROTECTION ET D’INTERVENTION ...... 209 2.6.1. Dispositions constructives ...... 209 2.6.2. Détection et alarme ...... 209 2.6.3. Dispositif de désenfumage ...... 210 2.6.1. Issues de secours ...... 212 2.6.2. Moyens humains ...... 212 2.6.3. Moyens fixes d’intervention ...... 213 2.6.4. Mesures de protection vis-à-vis du risque de pollution du milieu naturel ...... 215 3. IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DES POTENTIELS DE DANGERS ...... 217 3.1. POTENTIELS DE DANGERS LIES AUX PRODUITS ...... 217 3.1.1. Matières combustibles (1510) ...... 217 3.1.2. Matières plastiques (2662/2663) ...... 217 3.1.3. Produits cellulosiques (1530/1532) ...... 218 3.1.4. Liquides inflammables (4331) ...... 218 3.1.5. Gaz naturel ...... 219 3.1.6. Fioul domestique ...... 220 3.2. POTENTIELS DE DANGERS LIES AUX EQUIPEMENTS ET ACTIVITES ...... 220 3.2.1. Atelier de charge d’accumulateurs ...... 220 3.2.2. Roof-tops ...... 221 3.2.3. Perte des utilités ...... 221 3.3. POTENTIELS DE DANGERS D’ORIGINE EXTERNE ...... 222

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3.3.1. Risques naturels ...... 222 3.3.2. Risques technologiques...... 227 3.3.3. Risques lies aux infrastructures de transport ...... 231 3.3.4. Malveillance ...... 232 3.4. REDUCTION DES POTENTIELS DE DANGERS ...... 232 3.4.1. Réduction de potentiels de dangers liés aux produits et installations ...... 232 3.4.2. Matériel de sécurité ...... 233 3.4.3. Réduction des potentiels de dangers externes ...... 233 3.4.4. Conclusion ...... 233 3.5. ENSEIGNEMENTS TIRES DU RETOUR D’EXPERIENCE ...... 233 3.5.1. Retour d’expérience de la société MOUSSEY LOGISTIQUE II ...... 233 3.5.2. Retours d’expérience disponibles pour des installations comparables ...... 233 3.5.3. Synthèse du retour d’expérience ...... 236 3.6. SYNTHESE DES POTENTIELS DE DANGERS ...... 237 4. EVALUATION DES RISQUES ...... 239 4.1. ANALYSE PRELIMINAIRE DES RISQUES ...... 239 4.2. ÉVALUATION DES EFFETS ...... 259 4.2.1. Méthodologie ...... 259 4.2.2. Présentation des principales hypothèses et liste des modélisation ...... 260 4.2.3. Etude de l’incendie d’une cellule de stockage ...... 261 4.2.4. Etude de la propagation de l’incendie aux cellules voisines ...... 273 4.2.5. Synthèse des modélisations ...... 277 4.2.6. Analyse des effets dominos ...... 277 4.3. SYNTHESE DES ACCIDENTS MAJEURS RETENUS ...... 278 4.3.1. Définition des accidents majeurs ...... 278 4.3.2. Accidents majeurs retenus ...... 278 5. EXAMEN DETAILLE ...... 279 5.1. METHODOLOGIE ...... 279 5.1.1. Cotation de la gravité ...... 279 5.1.2. Cotation de la probabilité d’occurrence ...... 280 5.1.3. Autres barrières de sécurité ...... 288 5.1.4. Cotation de la cinétique ...... 290 5.1.5. Positionnement des accidents majeurs ...... 290 5.2. ANALYSE DETAILLEE DES ACCIDENTS MAJEURS ...... 290 5.2.1. AM1 : Incendie de la cellule 1 ...... 290 5.2.2. AM2 : Incendie de la cellule 4 ...... 293 5.2.3. AM3 : Incendie généralisé des cellules 1+2 ...... 294 5.2.4. AM4 : Incendie généralisé des cellules 1+2+3 ...... 295 5.2.5. AM5 : Incendie généralisé des cellules 2+3+4 ...... 296 5.2.6. AM6 : Incendie généralisé des cellules 3+4 ...... 298 5.2.7. Synthèse des accidents majeurs ...... 299 5.3. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC L’ENVIRONNEMENT ...... 299 5.3.1. Arrêté Ministériel du 11 Avril 2017 ...... 299 5.3.2. Circulaire du 4 Mai 2017 ...... 300 5.4. REDUCTION DES RISQUES ...... 302 5.4.1. Action sur les dispositions constructives ...... 302 5.4.2. Action sur les MMR supplémentaires ...... 302 6. INVESTISSEMENTS POUR LA SECURITE ...... 303

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PREAMBULE

La présente étude de dangers est réalisée dans le cadre d’une demande d’autorisation d’exploiter et a pour objet de rendre compte de l’examen effectué par la société MOUSSEY LOGISTIQUE II pour caractériser, analyser, évaluer, prévenir et réduire les risques de ses installations situées sur la commune de MOUSSEY, dans le département de l’Aube (10). Elle présente les impacts éventuels du projet en situation accidentelle, les impacts chroniques étant traités dans le chapitre relatif à l’étude d’impact du présent dossier. Les grandes étapes de la réalisation de l’étude de dangers sont présentées sur le schéma ci-dessous.

Description de Description du site Description des installations l’environnement

Identification des potentiels de dangers, des enjeux et des sources d’agression externes

Retour d’expérience

Analyse préliminaire des risques

Scénarios pouvant conduire Mesures de maîtrise à un phénomène dangereux des risques

Evaluation des effets et des Maîtrise des risques à la source conséquences, de la Techniques ou humaines probabilité et de la cinétique (prévention, protection, intervention) Effets dominos internes et externes

Résumé non technique et cartographie

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1. DESCRIPTION ET CARACTERISATION DE L’ENVIRONNEMENT

La description de l’environnement du site a fait l’objet d’une description détaillée dans les différents chapitres de l’étude d’impact du présent dossier de demande d’autorisation d’exploiter.

1.1. LOCALISATION DU SITE Le projet objet du présent dossier de demande d’autorisation d’exploiter présenté par la société MOUSSEY LOGISTIQUE II concerne l’extension de l’entrepôt logistique situé 3 Rue des Lacs au sein du Parc logistique de l’Aube sur la commune de MOUSSEY, dans le département de l’Aube (10). Les abords immédiats du site sont constitués par : ❖ au Nord : la Rue des Lacs puis la plateforme logistique PETIT BATEAU ; ❖ à l’Est : l’entrepôt LOGTEX ; ❖ au Sud : l’autoroute A5 puis des parcelles agricoles ; ❖ à l’Ouest : une parcelle enherbée du Parc logistique de l’Aube. Les premières habitations sont localisées à environ 525 m au Nord-est sur la commune de BUCHERES. La vue aérienne ci-dessous, extraite de Google Earth, présente l’implantation du site et son environnement proche.

Figure 69 : Localisation du site

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1.2. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT DE L’INSTALLATION. Ce chapitre a pour objectif de décrire l’environnement dans la zone d’étude de l’installation afin d’identifier les principaux intérêts à protéger (enjeux).

1.2.1. ENVIRONNEMENT HUMAIN

1.2.1.1. ZONES HABITEES PROCHES Les habitations les plus proches sont situées à environ 370 m au Sud-ouest à MOUSSEY puis 525 m au Nord-est des installations, sur la commune de BUCHERES. Les suivantes sont localisées à 590 m à l’Est (Château de Villebertin) et à 800 m au Sud-est. Dans un environnement plus large, les principales zones habitées sont constituées des communes suivantes (populations légales en 2017 – INSEE) : ❖ MOUSSEY (654 habitants) située à 1,1 km au Sud-ouest site, ❖ BUCHÈRES (1 721 habitants) à 1,1 km au Nord Est, ❖ SAINT-THIBAULT (562 habitants) à 2,9 km au Sud-est, ❖ ISLE-AUMONT (480 habitants) à 1,7 km au Sud-est, ❖ LES BORDES-AUMONT (551 habitants) à 4,4 km au Sud, ❖ VILLEMEREUIL (256 habitants) à 2,7 km au Sud-ouest, ❖ SAINT-LÉGER-PRÉS-TROYES (894 habitants) à 2 km au Nord-ouest. Au regard du plan local d’urbanisme des communes de MOUSSEY et BUCHERES, les zones urbanisables les plus proches sont situées en limite Ouest du site. Il s’agit d’une zone classée 1AUW, comme celle sur laquelle est implantée le site ; elle correspond à une zone destinée à l’accueil des activités économiques liées à la vocation logistique du Parc logistique de l’Aube. Sont notamment autorisées dans cette zone les constructions à usage d’habitation destinées aux personnes dont la présence permanente est nécessaire pour assurer la direction, la surveillance ou le gardiennage des établissements et des services généraux de la zone.

1.2.1.2. ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC (ERP) L’établissement recevant du public le plus proche des installations est situé à 380 m au Sud-ouest ; il s’agit d’un point de vente de producteur (cidre et jus de pommes). Les autres ERP sont recensés plutôt au niveau des centres-villes des communes alentours.

1.2.1.3. ZONES AGRICOLES Les zones agricoles les plus proches du site sont localisées à environ 60 m au Sud, de l’autre côté de l’autoroute A5 bordant le site.

1.2.1.4. ACTIVITES INDUSTRIELLES Les activités recensées à proximité immédiate du site sont d’autres entrepôts logistiques déjà implantés dans le Parc logistique de l’Aube, tels que : ❖ LOGTEX en limite Est du site, ❖ PETIT-BATEAU (groupe YVES ROCHER) un des leaders du prêt-à-porter en France au Nord de l’autre côté de la Rue des Lacs, ❖ EURODIF (groupe OMNIUM), enseigne nationale Maison et Mode à 330 m au Nord, ❖ DEVANLAY, licencié mondial de la marque LACOSTE pour le textile et la maroquinerie à 660 m au Nord, ❖ PROLOGIS (immobilier logistique) à 770 m à l’Ouest, ❖ le groupe UFP INTERNATIONAL, un des leaders européens de la distribution de consommables informatiques à 1,2 km à l’Ouest.

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1.2.2. ENVIRONNEMENT NATUREL

1.2.2.1. FAUNE ET FLORE Aucune zone naturelle n’est recensée à moins d’1 km du site. Les plus proches du projet sont les suivantes : ❖ ZNIEFF I n°210009500 « Marais des pâtures de Servet entre Vielaines et Chevillèle » à 4 km au Nord-ouest, ❖ ZNIEFF I n°210009503 « Marais et gravières de la reculée et des ballastières au Sud de Cléry » à 4,5 km au Sud-est.

1.2.2.2. MONUMENTS HISTORIQUES Le monument historique le plus proche du projet est l’Eglise de MOUSSEY, monument historique inscrit localisé à 1,5 km au Sud-ouest.

1.2.2.3. SITES PROTEGES Le site classé le plus proche du site est l’Allée des Tilleuls de SAINT-JULIEN-LES-VILLAS à 5,2 km au Nord.

1.2.3. ENVIRONNEMENT MATERIEL

1.2.3.1. TRANSPORTS ET VOIES DE COMMUNICATION 1.2.3.1.1. Transports routiers Les infrastructures de transport proches du site sont les suivantes : ❖ La Rue des Lacs en limite Nord permettant l’accès au site, ❖ La route départementale D444 permettant d’accéder au Parc Logistique de l’Aube à 250 m à l’Est, ❖ L’Autoroute A5 en limite Sud du site. 1.2.3.1.2. Transports aériens L’aérodrome le plus proche du site est l’aérodrome de Troyes-Barberey. Les installations se trouvent à plus de 11 km au Sud-est de tout point des pistes de décollage ou d’atterrissage. 1.2.3.1.3. Transports ferroviaires La voie ferrée la plus proche du site est située à 870 m au Nord-ouest : il s’agit d’une voie ferrée desservant le Parc Logistique (fret). Elle est reliée à la voie ferrée permettant d’accéder à TROYES puis PARIS. 1.2.3.1.4. Transports fluviaux ou maritimes Le premier cours d’eau recensé à proximité du site est l’Hozain, présent à 670 à l’Est. Au regard de ses caractéristiques, il ne permet pas de transport fluvial.

1.2.3.2. RESEAUX PUBLICS ET PRIVES 1.2.3.2.1. Transport d’électricité D’après la cartographie du réseau de transport d'électricité existant (lignes haute et très haute tension) établie par RTE, le réseau le plus proche du site est situé à 450 m à l’Est (63 kV). 1.2.3.2.2. Canalisations de transport Au regard de la cartographie des canalisations de transport de matières dangereuses mise à disposition par le Ministère du Développement durable, aucun réseau de transport d’hydrocarbures ou de produits chimique n’est identifié dans la zone d’étude. Une canalisation de transport de gaz (GRTgaz – 67,7 bars) est présente à 2,2 km au Sud du site. 1.2.3.2.3. Réseaux d’assainissement La compétence assainissement collectif au niveau des communes de MOUSSEY et BUCHERES est exercée par la TROYES CHAMPAGNE METROPOLE au travers du Syndicat mixte de l’eau, de l’assainissement collectif, de l’assainissement non collectif, des milieux aquatiques et de la démoustication (SDDEA).

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Les eaux usées du Parc Logistique de l’Aube sont traitées au niveau de la station d’épuration de l’agglomération de TROYES, localisée sur la commune de BARBEREY à 12 km environ au Nord-est. 1.2.3.2.4. Réseaux d’alimentation en eau potable Au regard du plan local d’urbanisme de la commune de MOUSSEY, le site n’est pas concerné par un périmètre de protection de captage en eau potable. L’alimentation en eau potable du Parc Logistique de l’Aube est assurée par SDDEA - COPE de BUCHERES, ISLE- AUMONT et MOUSSEY.

1.2.4. SYNTHESE CARTOGRAPHIQUE Le tableau puis la carte ci-dessous synthétisent les enjeux humains, environnementaux et matériels à conserver à proximité du site.

Premières habitations localisées à 370 m au Sud-ouest puis 525 m au Nord-est, à 590 m à l’Est et à 800 m au Sud-est. Centre-ville des communes de la zone d’étude à plus de 1 km. Zones urbanisables en limite Ouest du site (appartenant au Parc Logistique de l’Aube). Premier établissement du public recensé à 380 m au Sud-ouest (point de vente producteur) Enjeux humains puis au niveau des centres-villes des communes alentours. Surfaces agricoles les plus proches présentes à 60 m au Sud (de l’autre côté de l’autoroute). Activités industrielles identifiées à proximité immédiates : autres entrepôts du Parc Logistique de l’Aube, dont la société PETIT-BATEAU au Nord de l’autre côté de la Rue des Lacs, et une autre plateforme de MOUSSEY LOGSITIQUE II. Enjeux Zones de protection naturelle, monuments historiques, sites protégés à plus de 1 km du site. environnementaux Voie de communication importante en limite Sud (A5). Voie ferrée desservant le Parc Logistique (mais pas le site). Aéroport à plus de 10 km. Enjeux matériels Pas de présence de ligne haute-tension ou canalisations de transport de matières dangereuses dans l’environnement immédiat du site. Captage en eau potable éloigné.

Tableau 77 : Synthèse des enjeux à conserver

Figure 70 : Synthèse cartographique des enjeux

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2. DESCRIPTION DE L’ETABLISSEMENT

2.1. DESCRIPTION DES ACTIVITE L’activité logistique se caractérise par 4 grandes phases : ❖ la réception des marchandises, ❖ le stockage, ❖ la préparation des commandes et le chargement des marchandises, ❖ les expéditions et livraisons. D’autres activités gravitent autour comme le service client ou la gestion des déchets par exemples. Au niveau du site s’ajoutent une activité de personnalisation de vêtements par impression sur textile, ainsi qu’une zone de blanchisserie. Les principales installations qui composent le site sont les suivantes : ❖ Actuellement 3 cellules de stockage de moins de 6 000 m² portées à 4 cellules de moins de 6 000 m² dans le cadre du projet, cette dernière intégrant un local blanchisserie ; ❖ Un local personnalisation ; ❖ Des locaux techniques : ❖ Un local de charge d’accumulateurs, ❖ Une chaufferie incluant une installation de combustion fonctionnant au gaz naturel, ❖ Un local sprinklage associé à une cuve pour la réserve en eau, ❖ Un local transformateur, ❖ Un atelier de maintenance ; ❖ Des zones de stockage extérieures : ❖ Un enclos pour les palettes, ❖ Une zone de stockage de bennes, ❖ Un auvent pour le stockage de pièces métalliques ; ❖ Des bassins d’infiltration des eaux pluviales ainsi qu’un bassin de confinement des eaux d’extinction incendie, ❖ Des voiries lourdes et légères ainsi qu’une zone d’attente PL et un parking VL ❖ Un plot de locaux administratifs (bureaux et locaux sociaux) en R+2.

2.2. DESCRIPTION DES UTILITES Les utilités sont les suivantes : ❖ l’électricité pour le fonctionnement des installations (éclairage, recharge des chariots de manutention, alimentation des équipements de sécurité, etc.) ❖ l’eau potable pour : ❖ l’alimentation en eau des bureaux et locaux sociaux, ❖ l’alimentation des poteaux incendie, ❖ le gaz naturel pour le fonctionnement de la chaudière, ❖ en moindre mesure le fioul domestique pour le fonctionnement du système d’extinction automatique d’incendie.

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2.3. DESCRIPTIONS DES INSTALLATIONS

2.3.1. ENTREPOT LOGISTIQUE

 Situation actuelle L’entrepôt, constitué de 3 cellules de stockage, présente les caractéristiques suivantes :

Bâtiment Cellules Hauteur Hauteur Mode de Produits Dimensions au sous Dénomination Dimensions stockage stockés faîtage toiture Rack

lmax : 115 m Masse Cellule 1 Lmax : 51 m Mezzanine de S = 5 896 m² 4 533 m² par niveau (N+2) 1510, Rack 1530, lmax : 115 m Masse 1532, Entrepôt lmax : 204 m 14 m 13,7 m Cellule 2 Lmax : 51 m Mezzanine de 2662, logistique L : 115 m max S = 5 896 m² 5 010 m² par 2263-1, niveau (N+2) 2663-2, 4331 Rack

lmax : 115 m Masse Cellule 3 Lmax : 51 m Mezzanine de S = 5 862 m² 2 414 m² par niveau (N+2)

Tableau 78 : Caractéristiques du bâtiment (situation actuelle) Les caractéristiques constructives des installations seront quant à elles les suivantes :

Cellule 1 Cellule 2 Cellule 3 Structure Béton (R60) Parois Nord : bardage Parois Nord : bardage Parois Nord : bardage métallique avec portes de quais métallique avec portes de quais métallique avec portes de quais + panneaux béton sur 13 m au et panneaux béton sur 13 m au Parois Est et Sud : panneaux niveau des bureaux niveau des bureaux béton (REI120) Paroi Sud : panneaux béton Paroi Sud : panneaux béton (REI120) (REI120) Parois Paroi Ouest : panneaux béton (REI120) dépassant de 1 m en Parois Est et Ouest : panneaux Parois Est et Ouest : panneaux toiture et de 0,5 m en saillie de béton (REI120) dépassant de béton (REI120) dépassant de façade ou avec retour de 0,5 m 1 m en toiture et de 0,5 m en 1 m en toiture et de 0,5 m en de part et d’autre du mur en saillie de façade ou avec retour saillie de façade ou avec retour façade Nord de 0,5 m de part et d’autre du de 0,5 m de part et d’autre du mur en façade Nord mur en façade Nord Toiture Bac acier (Broof(t3)) Sol Béton

Tableau 79 : Caractéristiques constructives des cellules 1 à 3 Les dispositions constructives du bâtiment respecteront les prescriptions des arrêtés ministériels applicables aux installations, à savoir l’Arrêté Ministériel du 11 Avril 2017.

 Situation future Avec le projet d’extension, l’entrepôt comptera une 4ème cellule dont les caractéristiques sont précisées dans le tableau de la page suivante.

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Bâtiment Cellules Hauteur Hauteur Mode de Produits Dimensions au sous Dénomination Dimensions stockage stockés faîtage toiture 1510, 1530, lmax : 115 m Entrepôt lmax : 255 m Rack 1532, 14 m 13,7 m Cellule 4 L : 51 m logistique max Masse 2662, Lmax : 115 m S = 5 914 m² 2263-1, 2663-2

Tableau 80 : Caractéristiques du bâtiment (situation future) Les caractéristiques constructives de la cellule 4 seront quant à elles les suivantes :

Cellule 4 Structure Béton (R60) Parois Nord : bardage métallique avec portes de quais Parois Ouest et Sud : panneaux béton (REI120) Parois Paroi Est : panneaux béton (REI120) dépassant de 1 m en toiture et de 0,5 m en saillie de façade ou avec retour de 0,5 m de part et d’autre du mur en façade Nord Toiture Bac acier (Broof(t3)) Sol Béton

Tableau 81 : Caractéristiques constructives de la cellule 4

2.3.2. LOCAUX D’ACTIVITE ANNEXES

 Situation actuelle En complément de son activité de stockage, le site dispose d’un atelier de personnalisation par impression sur textile. Les caractéristiques de ce local sont les suivantes :

Dimensions Hauteur Structure Parois Toiture Sol

Nord : panneaux l : 44 m Local max 8 m béton (REI120) L : 13,7 m Béton (R60) Béton REI120 Béton personnalisation max (acrotère) S = 600 m² Est, Sud, Ouest : parpaings (REI120)

Tableau 82 : Caractéristiques du local personnalisation

 Situation future Le projet d’extension n’aura pas d’impact sur les locaux existants. Dans la cellule 4 venant s’ajouter à l’Ouest des cellules 1 à 3 actuelles, il est prévu la création d’un local blanchisserie. Ses caractéristiques seront les suivantes :

Dimensions Hauteur Structure Parois Toiture Sol

l : 5 m Local max Construction équivalente à des bureaux de quais L : 6 m 3 m Béton blanchisserie max (structure légère) S = 30 m²

Tableau 83 : Caractéristiques du local blanchisserie

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2.3.3. LOCAUX TECHNIQUES

2.3.3.1. LOCAL DE CHARGE D’ACCUMULATEUR Le site dispose d’un local de charge présentant les caractéristiques suivantes :

Dimensions Hauteur Structure Parois Toiture Sol Nord : panneaux Béton l : 16,7 m max 8 m béton REI120 recouvert Local de charge L : 12 m Béton (R60) Béton REI120 max (acrotère) d’une peinture S = 200 m² Est, Sud et Ouest : parpaings REI120 anti-acide

Tableau 84 : Caractéristiques du local de charge A noter en complément la présence : ❖ d’un puisard permettant de collecter tout déversement accidentel, ❖ d’une ventilation mécanique en partie haute asservie à la charge, ❖ d’une amenée d’air frais via une grille de ventilation naturelle en partie basse, ❖ d’un lanterneau de désenfumage. Le local de charge respecte l’Arrêté Ministériel du 29 mai 2000. Il ne subira aucune modification dans le cadre du projet.

2.3.3.2. INSTALLATION DE COMBUSTION La chaudière permettant le maintien hors gel de l’entrepôt est installée dans une chaufferie localisée au niveau des locaux techniques situés au Sud-est du site et présentant les caractéristiques suivantes :

Dimensions Hauteur Structure Parois Toiture Sol

Nord : panneaux l : 11,8 m max 5 m béton REI120 Chaufferie L : 4,5 m Béton (R60) Béton REI120 Béton max (acrotère) S = 53 m² Est, Sud et Ouest : parpaings REI120

Tableau 85 : Caractéristiques du local de charge A noter en complément la présence : ❖ d’une aération naturelle haute et basse, ❖ de détecteurs de gaz naturel, ❖ à l’extérieur : ❖ de deux électrovannes et une vanne manuelle pour la coupure de l’alimentation en gaz naturel de la chaufferie, ❖ d’un avertisseur sonore, ❖ d’un dispositif de coupure électrique. La canalisation d’alimentation en gaz naturel est enterrée jusqu’à la chaufferie, aérienne uniquement au droit du mur de la chaufferie. La chaufferie respecte l’Arrêté Ministériel du 3 Août 2018.

2.3.3.3. TRANSFORMATEUR Le transformateur est installé dans un local dédié, isolé de l’entrepôt par des parois REI 120 ainsi qu’une toiture coupe-feu 2h.

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2.4. ORGANISATION DE LA SECURITE

2.4.1. POLITIQUE SECURITE La politique en matière de sécurité sur le site ainsi que le recensement et l’évaluation des besoins en formation seront fixés dès la démarrage de l’exploitation de la tranche 1 par l’équipe de direction du site sur la base d’un dialogue permanent avec le personnel opérationnel. La fonction responsable environnement/sécurité sera assurée par le responsable de l’entrepôt ou une personne désignée par ses soins. Il aura notamment en charge d’assurer le maintien dans le temps de tous les équipements concourant à la sécurité de l’établissement.

2.4.2. FORMATIONS DU PERSONNEL Le personnel de la base logistique suivra un certain nombre de formations nécessaires pour la réalisation de l’activité en toute sécurité, que ce soit pour eux-mêmes où pour garantir la sécurité des intérêts protégés par l’article L.511-1 du Code de l’Environnement. Le personnel intérimaire recevra également les mêmes formations que le personnel permanent. Les principales formations suivies par les salariés seront : ❖ équipiers de première intervention, ❖ sauveteurs secouristes du travail, ❖ plans de secours, ❖ caristes, ❖ habilitation électrique, ❖ gestes et postures, ❖ et formations spécifiques au site. Ces formations feront l’objet de recyclages selon les périodicités recommandées par les organismes de formation. L’ensemble du personnel sera également informé des risques inhérents à l’activité du site et formé à la conduite à tenir en cas d’incident/accident.

2.4.3. CONSIGNES GENERALES D’EXPLOITATION L’exploitation se fera sous la surveillance de personnes formées et qualifiées ayant une connaissance des installations et des dangers ou inconvénients que peut produire l’exploitation. Les opérations de manutention (stockage, déstockage et préparation de commande) seront réalisées par le personnel formé sur la base des indications transmises par le système de gestion informatique. L’accès aux locaux techniques présentant des risques particuliers (locaux électriques, local sprinkler, chaufferie notamment) sera réservé aux personnes formées et habilitées par l’entreprise. Des consignes précises et spécifiques seront établies le cas échéant.

2.4.4. CONSIGNES DE SECURITE L’exploitant établira différentes consignes de sécurité et les portera à la connaissance du personnel. Elles seront affichées dans l’entrepôt et les lieux fréquentés par le personnel. Les consignes porteront sur : ❖ les consignes particulières : risques liés au poste de travail par exemple, ❖ l’interdiction de fumer ou d’apporter du feu sous forme quelconque, ❖ les procédures d’arrêt d’urgence et de mise en sécurité des installations (coupure générale de l’alimentation électrique), ❖ les mesures à prendre en cas de fuite sur un récipient de stockage de produits liquides,

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❖ les moyens d’extinction à utiliser en cas d’incendie, ❖ les modalités de confinement des eaux d’extinction incendie, ❖ la procédure d’alerte avec les numéros de téléphone du responsable de l’établissement, des services d’incendie et de secours ; compte tenu de la présence de l’autoroute A5 en limite Sud du site, cette procédure intègrera une consigne d’appel à la société d’autoroute pour prévenir d’un risque de perte de visibilité lié aux fumées d’un incendie sur le site, ❖ le plan de prévention / permis de travail, ❖ l’obligation de permis de feu en cas de travail par points chauds, ❖ le plan d’évacuation du personnel en cas d’accident, ❖ la limitation de vitesse sur le site. La circulation des camions et véhicules légers sera réglementée et fera l’objet d’un affichage (panneaux de signalisation). Des panneaux de sécurité seront placés aux différentes zones à risques afin de rappeler les principales consignes de sécurité en vigueur sur le site. Les moyens d’extinction sont clairement identifiés et localisés par une signalisation appropriée.

2.4.5. CONTROLE DES ACCES, PROTECTION ANTI-INTRUSION Le site sera clôturé sur tout son périmètre par un grillage d’au moins 2 m de hauteur. Deux accès sont prévus via la Rue des Lacs : ❖ l’un au Nord-est, pour l’accès des poids lourds (et services de secours le cas échéant) ; ❖ l’autre au Nord-ouest pour l’accès des véhicules légers. Ces deux accès seront équipés d’un portail coulissant maintenu fermé en dehors des heures d’ouverture du site. Ils seront conçus pour pouvoir être ouverts immédiatement sur demande du SDIS ou directement par ces derniers (utilisation de clé tricoise par exemple). Des barrières levantes seront en plus installées après l’aire d’attente PL pour réguler l’accès aux zones de chargement/déchargement. Des alarmes anti-intrusion seront installées au niveau des accès aux cellules ainsi qu’aux bureaux. Elles seront reportées en télésurveillance.

2.4.6. PLANS DE PREVENTION - PERMIS DE FEU Les plans de prévention visent à prévenir et réduire les risques liés à la coactivité, lorsqu’une ou plusieurs entreprises extérieures apportent des risques liés à leur activité au sein d’un établissement (entreprise utilisatrice) qui lui-même génère ses propres risques. Tout travail de plus de 400 heures par an ou considéré comme dangereux, effectué par une entreprise extérieure sur les installations du site fera l’objet d’un plan de prévention obligatoire, signé par un responsable, conformément à la réglementation (art. R.4512-7 du Code du Travail). De plus, des autorisations spécifiques de travail (permis de feu, habilitations électriques, etc.) seront délivrées le cas échéant. Un permis de feu précisant les consignes de sécurité lors de travaux de maintenance nécessitant l’emploi de matériel pouvant créer des points chauds ou des étincelles est obligatoire.

2.4.7. MAINTENANCE PREVENTIVE ET CONTROLES PERIODIQUES L’exploitant est tenu de : ❖ Réaliser un auto-contrôle et une maintenance préventive de ses installations, ❖ Faire réaliser l’ensemble des contrôles périodiques prescrits par la réglementation (Code de l’Environnement, Code du Travail…) par un organisme agréé ou habilité par le Ministère ou le Préfet du département concerné. Les procédures d’autocontrôle sont réalisées en complément de ces vérifications obligatoires.

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Le tableau ci-dessous présente les principales vérifications/contrôles qui seront effectués sur le site ainsi que leur périodicité :

Personne / Matériel / Equipement Type de vérification Fréquence organisme Tous les matériels de secours et Accessibilité et présence, état extérieur : Personne Semestriel d’extinction essai et contrôle visuel compétente Maintien en conformité, aptitude à Extincteurs Annuelle Organisme agréé remplir sa fonction Surveillance (fonctionnement des vannes Personne et de tous les organes, date limite de Trimestrielle compétente ou validité de l’émulseur ou de l’additif, organisme agréé Robinets d’incendie armés absence de dégradation ou corrosion…) Vérification préventive (pression, débits, Annuelle Organisme agréé robinets, dévidoirs, armoire électrique…) Dans les 60 j qui Organisme Visite de conformité suivent la mise compétent en service Contrôle visuel et surveillance (vannes, Personne en charge canalisations, hauteur de stockage par Quotidien du système rapport au sprinkler) Sprinkler Vérification (sources d’eau, postes de Personne en charge Hebdomadaire contrôles, groupe motopompe…) du système Vérification (réservoirs, pompes ou surpresseur, réseau, groupe motopompe, Semestrielle Organisme agréé postes de contrôle, écoulement de l’eau) Entretien moteur diesel Annuel Organisme agréé Installateur ou utilisateur si Inspection visuelle, vérification 6 mois compétences fonctionnelle suffisantes ou organisme agréé Détection incendie Installateur ou utilisateur si Visite de maintenance Annuelle compétences suffisantes ou organisme agréé Utilisateur si Système d’alarme acoustique compétences Vérification Semestrielle et/ou lumineux suffisantes ou organisme agréé Équipements de protection A chaque Vérification Utilisateur individuelle utilisation Personne Essai Mensuel compétente Utilisateur si Désenfumage naturel Vérification de maintenance (bon compétences fonctionnement, état des liaisons, Annuelle suffisantes ou accessibilité des commandes…) organisme agréé Vérification de maintenance (bon Portes coupe-feu Annuelle Organisme agréé fonctionnement, nettoyage…) Contrôle des installations électriques Annuelle Organisme agréé Électricité Thermographie infrarouge Annuelle Organisme agréé

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Personne / Matériel / Equipement Type de vérification Fréquence organisme Organisme Vérification initiale attestant de la 6 mois après compétent conformité installation Distinct installateur Organisme Foudre Vérification complète 2 ans compétent Annuelle ou 1 Organisme Vérifications visuelle mois après compétent foudroiement Clapet anti-retour / Selon les préconisations du fabricant / Technicien Annuelle Disconnecteur installateur compétent

Tableau 86 : Synthèse des vérifications périodiques Un plan de maintenance sera réalisé et les contrôles réglementaires seront planifiés et confiés à des sociétés agréées. L’ensemble des vérifications sera consigné sur des registres dédiés. Les non-conformités éventuelles feront l’objet d’un suivi et d’un plan d’action.

2.4.8. INFORMATION SUR LES PRODUITS STOCKES La société MOUSSEY LOGISTIQUE II prévoit la mise en place d’un logiciel de gestion du stockage, permettant de connaître à tout instant l’état des stocks et de gérer les espaces de stockage (emplacement laissé vide pour permettre les accès aux extincteurs ou aux RIA par exemple). L’exploitant disposera, de plus, des documents lui permettant de connaître la nature et les risques des produits dangereux présents dans l’établissement, et en particulier les fiches de données de sécurité prévues par le Code du Travail. Pour rappel seuls quelques liquides inflammables peuvent être présents (quantité limitée à 5 T).

2.4.9. PLAN DE DEFENSE INCENDIE L’établissement étant dorénavant soumis au régime de l’autorisation, l’exploitant réalisera un plan de défense incendie qui sera basé sur l’incendie d’une cellule. Ce dernier contiendra : ❖ l’état de stock des matières entreposées, ❖ les plans des locaux et procédures pour l’accès à tous les lieux, ❖ le schéma d'alerte décrivant les actions à mener à compter de la détection d'un incendie (l'origine et la prise en compte de l'alerte, l'appel des secours extérieurs, la liste des interlocuteurs internes et externes), ❖ l'organisation de la première intervention et de l'évacuation face à un incendie en périodes ouvrées, ❖ les modalités d'accueil des services d'incendie et de secours en périodes ouvrées et non ouvrées, ❖ la justification des compétences du personnel susceptible, en cas d'alerte, d'intervenir avec des extincteurs et des robinets d'incendie armés et d'interagir sur les moyens fixes de protection incendie, notamment en matière de formation, de qualification et d'entraînement, ❖ le plan de situation et les modalités de mise en œuvre, en toutes circonstances, de la ressource en eau nécessaire à la maîtrise de l'incendie de chaque cellule, ❖ la description du fonctionnement opérationnel du système d'extinction automatique.

L’exploitant se tiendra à la disposition du SDIS pour l’établissement du plan ETARE, si ce dernier le souhaite.

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2.5. MOYENS DE PREVENTION

2.5.1. PREVENTION DU RISQUE INCENDIE La prévention du risque d’incendie consiste en premier lieu à supprimer les causes de déclenchement d’un incendie (actions sur les sources d’inflammation et les produits combustibles) en mettant en place des mesures à la fois techniques et organisationnelles. Les mesures de prévention les plus efficaces sont celles qui s’exercent en amont, dès la conception et la construction des locaux. Elles permettent de mieux prendre en compte l’isolement, la séparation et les distances de sécurité pour empêcher ou limiter la propagation d’un incendie. La prévention s’applique également sur le choix des matériaux, afin d’assurer la stabilité de la structure et de réduire l’émission de gaz/fumées en cas de sinistre. Ainsi, dans le cadre du projet, les principales mesures prévues sont les suivantes : ❖ Entrepôt compartimenté à terme en 4 cellules de stockage, ❖ Limitation de la surface des cellules à moins de 6 000 m², ❖ Structure béton (R60), parois incombustibles voire REI120 pour toutes les façades hormis la façade Nord (quais), ❖ Cellules séparées par un mur REI 120 (panneaux béton) dépassant de 1 m en toiture et de 0,5 m en façade ou avec retour de 0,5 m de part et d’autre du mur séparatif, ❖ Locaux techniques (sprinkler, chaufferie, locaux de charge, transformateur) isolés des cellules par des parois REI 120 également. Lors de l’exploitation de l’entrepôt, la prévention du risque incendie peut être réalisée en agissant sur un des sommets du triangle du feu : ❖ Les combustibles : compte tenu de l’activité de l’entrepôt consistant au stockage même de matières combustibles, les deux seules mesures permettant de limiter les combustibles en présence sont celles précisées ci-dessus, à savoir le compartimentage (limitation des quantités en présence) ; ❖ Les comburants : la société MOUSSEY LOGISTIQUE II n’est pas actuellement autorisée pour le stockage de produits comburants, et ne prévoit pas d’en stocker non plus dans la cellule 4 ; ❖ Les sources d’inflammation : il s’agit d’actions sur les procédés/matériels, de la mise en place d’entretien et de contrôles réguliers ou de procédures adaptées : ❖ Mise en place, affichage des consignes de sécurité (interdiction de fumer, interdiction d ‘apporter du feu sous une forme quelconque) ainsi qu’information du personnel, ❖ Plan de prévention et permis de feu, ❖ Matériels électriques conformes aux règles en vigueur, ❖ Protection contre la foudre, ❖ Protection contre l’électricité statique : mise à la terre des équipements, liaisons équipotentielles, ❖ Vérifications périodiques des différents équipements/installations.

2.5.2. MANUTENTION De façon à limiter les risques de déversements accidentels en cas de stockage de produits liquides, la société MOUSSEY LOGISTIQUE II mettra en place les mesures de prévention suivantes : ❖ La forme des fourches des appareils de manutention permettra de limiter les risques d’éventrement d’un carton / bidon : fourche épaissie et arrondie au bout ; ❖ Les fourches seront également réglées à la longueur exacte des palettes afin d’éviter un accrochage ou l’éventrement d’une palette se trouvant derrière celle manipulée ; ❖ Les chariots de manutention feront l’objet d’entretiens réguliers ; ❖ Seul le personnel formé à leur conduite pourra manipuler les engins de manutention (formation CACES).

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2.6. MOYENS DE PROTECTION ET D’INTERVENTION

2.6.1. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES Les dispositions constructives ont été détaillées au paragraphe 2.3 ci-avant. Les principales caractéristiques à retenir sont rappelées ci-dessous : ❖ La structure de l’entrepôt sera R60 ; ❖ Les cellules de stockage seront séparées par un mur REI 120 dépassant de 1 m en toiture et de 0,5 m en façade ou avec retour de 0,5 m de part et d’autre du mur séparatif ; ❖ Les façades Est, Sud et Ouest seront constituées d’un écran thermique REI120 – à noter que la façade Sud disposera de bandeaux translucides non coupe-feu sur une surface de 42 m² (7 bandeaux de 6 m²) ; ❖ La toiture présentera des caractéristiques Broof(t3) ; ❖ Le local personnalisation sera équipé de parois REI120 et d’une toiture incombustible ; ❖ En ce qui concerne les locaux techniques : ❖ Le local de charge disposera de parois REI120 et d’une toiture incombustible, ❖ La chaufferie, le local transformateur et le local sprinklage disposeront également de parois et plafond REI120 et ne communiqueront pas avec l’entrepôt.

2.6.2. DETECTION ET ALARME

2.6.2.1. DETECTION INCENDIE Compte tenu de la présence de mezzanines dans les cellules 1, 2 et 3, celles-ci disposeront d’une détection automatique d’incendie spécifique. Il en sera de même pour la cellule 4. Cette détection viendra en complément de la détection assurée par l’installation sprinkler (détaillée au paragraphe 2.6.3.3 ci-après) grâce aux têtes thermofusibles. Ces détections déclencheront une alarme reportée sur une centrale SSI et à la société de télésurveillance. En complément, des boitiers bris-de-glace, actionnables par le personnel présent, seront répartis dans l’ensemble de l’établissement et déclencheront également une alarme. A noter que la chaufferie et le local transformateur sera équipés uniquement de détection incendie (pas de dispositif d’extinction incendie).

2.6.2.2. DETECTION DE GAZ NATUREL / PRESSOSTAT Plusieurs détecteurs de gaz naturel seront implantés dans la chaufferie, à des endroits judicieusement choisis en fonction des équipements installés (vannes, brides…). Des vannes pneumatiques seront asservies à ces détecteurs : en cas de déclenchement, une alarme sera déclenchée et reportée sur la centrale SSI ainsi qu’en télésurveillance, et les vannes se fermeront, permettant ainsi de couper l’arrivée en gaz naturel dans la chaufferie. Ces vannes pneumatiques seront également asservies à un pressostat qui déclenchera leur fermeture en cas de chute de pression constatée dans la canalisation (en cas de fuite de gaz naturel).

2.6.2.3. DETECTION D’HYDROGENE Le local de charge sera pourvu de grilles de ventilation et comportera en toiture un extracteur d’air mécanique dimensionné conformément à l’arrêté ministériel du 29 mai 2000, et dont le fonctionnement sera asservi à la charge des batteries. Ainsi, la détection hydrogène dans ce local n’est pas nécessaire.

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2.6.3. DISPOSITIF DE DESENFUMAGE Les cellules seront recoupées en plusieurs cantons de désenfumage, par le biais de la structure ou par la mise en place d’écran de cantonnement constitué d’un matériau A2S1d0. Chaque canton sera équipé d’exutoires de fumées et de chaleur en toiture, dont les caractéristiques seront les suivantes :

Cantons Nombre Surface utile Surface de désenfumage Cellule Surface d’exutoires des exutoires Nombre (m²) par canton (m²) (m²) (% du canton)

Situation actuelle 1 385 m² 7 4,32 30,24 2,18% Cellule 1 1 536 m² 8 4,32 34,56 2,25% 4 (5 896 m²) 1 399 m² 7 4,32 30,24 2,16% 1 555 m² 8 4,32 34,56 2,22% 1 385 m² 7 4,32 30,24 2,18% Cellule 2 1 536 m² 8 4,32 34,56 2,25% 4 (5 896 m²) 1 399 m² 8 4,32 30,24 2,16% 1 555 m² 7 4,32 34,56 2,22% 1 385 m² 7 4,32 30,24 2,18% Cellule 3 1 536 m² 8 4,32 34,56 2,25% 4 (5 862m²) 1 399 m² 8 4,32 30,24 2,16% 1 555 m² 7 4,32 34,56 2,22% Situation future 1 385 m² 7 4,32 30,24 2,18% Cellule 4 1 536 m² 8 4,32 34,56 2,25% 4 (5 914 m²) 1 399 m² 8 4,32 30,24 2,16% 1 555 m² 7 4,32 34,56 2,22%

Tableau 87 : Caractéristiques du système de désenfumage La surface utile de désenfumage représentera donc 2% de la surface de chaque canton. Le plan en page suivante permet de visualiser les cantons ainsi que l’implantation des exutoires.

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Figure 71 : Plan de localisation des dispositifs de désenfumage et des issues de secours

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Les exutoires permettent, en cas d’incendie : ❖ D’évacuer les fumées et gaz perturbant l’intervention des secours, ❖ De limiter l’élévation de température susceptible de nuire à la structure ou de propager l’incendie par auto-inflammation des fumées. Ils seront pourvus d’un dispositif de déclenchement automatique sensible à la température et taré de façon à ce qu’il se déclenche après le déclenchement du système d’extinction automatique d’incendie. Les commandes manuelles venant en complément des commandes automatiques seront accessibles depuis les issues de secours, en deux points opposés. Les exutoires seront disposés à plus de 7 m des parois séparatives entre cellules et de façon qu’il y ait au moins 4 exutoires pour 1 000 m² de toiture. Afin de faciliter le tirage naturel en cas de fonctionnement des exutoires de fumées, les amenées d’air frais seront assurées par l’ouverture des portes de quai de la façade Nord. En considérant la surface maximale de désenfumage de 34,56 m² (cf tableau ci-dessus), au minimum 3 portes de quai de section 12 m² (3 m x 4 m) assureront l’amenée d’air frais nécessaire.

2.6.1. ISSUES DE SECOURS L’ensemble des locaux sera aménagé pour permettre une évacuation rapide du personnel, dans deux directions opposées. L’emplacement des issues de secours, situées à moins de 75 m en tout point de l’établissement et à moins de 25 m en cul-de-sac, offrira au personnel des moyens de retraite. En ce qui concerne les mezzanines, une distance maximale de 20 m sera respectée entre les escaliers et l’issue de secours la plus proche. Les portes des issues de secours s’ouvriront vers l’extérieur et resteront manœuvrables en toutes circonstances. Leur accès sera balisé. Pour rappel, la cellule 4, objet du présent dossier, ne comprendra pas de mezzanine. Conformément au guide d’application de l’arrêté du ministériel du 11 avril 2017, les issues de secours auront une largeur d’environ 0,9 m et au moins une porte d’accès de 1,8 m de largeur est présente sur chaque façade de l’entrepôt. Ces dernières sont présentées sur le plan de la page précédente. A l’extérieur, un chemin stabilisé de 1,8 m de large minimum permettra de rejoindre la voie engin et ainsi le point de rassemblement.

2.6.2. MOYENS HUMAINS

2.6.2.1. MOYENS HUMAINS INTERNES DE SECOURS ET D’INTERVENTION L’ensemble du personnel sera formé au maniement des moyens de secours et d’intervention. Ces formations feront l’objet de recyclages réguliers selon les périodicités définies par la réglementation applicable. Une partie du personnel sera formé à l’évacuation en cas d’incendie et en tant que sauveteurs secouristes du travail.

2.6.2.2. MOYENS EXTERNES DE SECOURS ET D’INTERVENTION Comme illustré sur la figure en page suivante, (source : géoportail), les casernes les plus proches du site sont : ❖ La caserne de BUCHERES à 1, 1 km au Nord, ❖ La caserne de l’ISLE-AUMONT à 1,8 km au Sud-est. En cas de besoin, le SDIS pourra faire appel à d’autres casernes.

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Figure 72 : Localisation des services d’incendie et de secours

Les services de secours pourront accéder à l’établissement via l’accès PL au Nord-est du site, le portail étant équipé d’une fermeture qu’ils pourront ouvrir eux même en dehors des heures d’ouverture (clé tricoise par exemple). Les barrières levantes seront quant à elles débrayables. Depuis cette entrée, ils pourront accéder aux différentes façades du bâtiment depuis la voie engin disponible sur la totalité du périmètre de l’entrepôt. Cette voie engin respectera les prescriptions de l’article 3.2 de l’Arrêté Ministériel du 11 Avril 2017. En façade Sud, des aires de mise en station des moyens aériens sont prévues au droit de chaque mur coupe-feu de séparation des cellules de stockage, accessibles directement depuis la voie engin. Il en est de même en façade Nord, hormis au niveau du mur séparatif entre les cellules 2 et 3 : compte tenu de la présence des locaux administratifs et conformément à l’article 5.2 de l’Arrêté Préfectoral du 20 Décembre 2019, sont prévues deux aires réparties de chaque côté de cet espace bureaux et locaux sociaux. A noter également que le site possède un bassin de confinement des eaux incendie, par conséquent les quais ne seront pas inondés.

2.6.3. MOYENS FIXES D’INTERVENTION

2.6.3.1. EXTINCTEURS Des extincteurs seront répartis sur le site (rez-de-chaussée et niveaux dans les mezzanines) et dans les lieux présentant des risques spécifiques, à proximité des dégagements, bien visibles et facilement accessibles à raison d’au moins un extincteur pour 200 m². Les agents d’extinction seront appropriés aux risques à combattre et compatibles avec les matières stockées. La localisation des extincteurs sera signalée par des panneaux d’identification. L’ensemble du personnel sera formé au maniement des moyens de lutte contre l’incendie.

2.6.3.2. ROBINETS D’INCENDIE ARMES Les robinets d’incendie armés (RIA) permettent une première intervention manuelle d’urgence dans la lutte contre l’incendie, en attendant l’arrivée des secours extérieurs. Les robinets d'incendie armés seront répartis dans l'entrepôt et situés à proximité des issues. Ils seront disposés de telle sorte qu'un foyer puisse être attaqué simultanément par deux lances en directions opposées. Une partie du personnel sera formé à l’utilisation des RIA.

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2.6.3.3. INSTALLATION D’EXTINCTION AUTOMATIQUE (SPINKLAGE) L’ensemble du bâtiment sera équipé d’une installation d’extinction automatique d’incendie (sprinklage) de type ESFR conçue pour éteindre un départ de feu. L’installation sera notamment composée d’une pompe électrique nommée pompe jockey dont le rôle sera de maintenir une certaine pression dans le réseau de tuyauterie. En cas d’incendie ou de choc avec une tête sprinkler, l’éclatement de l’ampoule provoquera un déluge d’eau de la tête concernée mais également des têtes adjacentes. La chute de pression, engendrée par le déluge d’eau, sera dans un premier temps compensé par la pompe jockey jusqu’à ce que le groupe motopompe diesel prenne le relai. Ce dernier fonctionne au fioul domestique et démarreront grâce à 2 batteries électriques chargées et branchées en permanence. Ces installations sont en général prévues pour pouvoir fonctionner sur une surface impliquée de l’ordre de 260 à 300 m². L’alimentation en eau des réseaux sprinklers sera assurée par une réserve aérienne (cuve) de 720 m³, assurant ainsi l’autonomie de la fourniture en eau. Cette réserve est elle-même remplie via le réseau d’eau potable du Parc Logistique. Le réseau sprinkler sera installé sous toiture pour l’ensemble des cellules ainsi qu’en sous-face des différents niveaux des mezzanines. Les bureaux ainsi que certains locaux techniques (local sprinklage lui-même notamment) seront également équipés de ce dispositif. Conformément au point 22 de l’arrêté ministériel du 11 avril 2017, dans les périodes et les zones concernées par l’indisponibilité du système d’extinction automatique d’incendie, du personnel formé aux tâches de sécurité incendie sera présent en permanence.

2.6.3.4. BESOINS EN EAU D’EXTINCTION INCENDIE Le porter à connaissance déposé le 30/07/2020 a mis à jour le calcul du besoin en eau du site en prenant en compte les évolutions souhaitées (notamment la tenue au feu de la structure et l’évolution de la surface imperméabilisée). Le besoin en eau a ainsi été fixé à 270 m3/h soit 540 m3 sur 2h. La quatrième cellule projetée présentant une surface supérieure aux 3 cellules actuelles, le besoin en eau est à nouveau actualisé selon le document technique D9 « Défense extérieure contre l’incendie – Guide pratique pour le dimensionnement des besoins en eau » (Septembre 2001 – CNPP). Il est détaillé en annexe 12 et synthétisé dans le tableau suivant :

Hauteur Présence Cellule Surface de Type de Mode de maximale de d’extinction Besoin en eau retenue référence construction surveillance stockage automatique DAI généralisée Ossature béton Cellule 4 5 914 m² 10,4 m reportée en Oui 270 m³/h (R60) télésurveillance

Tableau 88 : Détermination du besoin en eau d’extinction incendie Les besoins en eau d’extinction nécessaires aux services de secours sont inchangés et s’élèvent à 270 m3/h, soit 540 m3 pour 2 heures d’extinction. A cet effet, le site disposera d’un réseau de poteaux incendie disposés de telle sorte qu’au minimum un poteau incendie se situera à moins de 100 m de l’entrée de chaque cellule et les poteaux seront séparés par une distance de 150 m au maximum (par les voies carrossables). Au droit de chaque poteau incendie sera prévue une aire de stationnement dont les dimensions seront 4 m x 8 m. Il est important de souligner que les poteaux incendie et le réseau associé sont créés dès la 1ère tranche de la construction tels que prévus pour le site dans sa configuration finale.

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2.6.4. MESURES DE PROTECTION VIS-A-VIS DU RISQUE DE POLLUTION DU MILIEU NATUREL

2.6.4.1. CONFINEMENT DES EAUX D’EXTINCTION INCENDIE Comme pour le besoin en eau, le volume nécessaire pour le confinement des eaux d’extinction incendie a été mis à jour dans le cadre du porter à connaissance déposé le 30/07/2020. Cette mise à jour a conduit à un volume de confinement nécessaire de 1 600 m3. Bien que le besoin en eau n’ait pas évolué avec la création de la 4ème cellule, le calcul du volume nécessaire pour le confinement des eaux d’extinction incendie est cependant mis à jour également, selon le document technique « Défense extérieure contre l’incendie – Guide pratique pour le dimensionnement des rétentions des eaux d’extinction » (Août 2004 – CNPP), afin de prendre en compte la surface de la cellule en feu la plus grande, à savoir celle de la cellule 4. Le calcul prend en compte : ❖ Les besoins en eau d’extinction incendie (lutte extérieure contre l’incendie), ❖ Les moyens de lutte intérieure contre l’incendie (sprinklage, les RIA étant négligés)), ❖ Le volume d’eau lié aux intempéries, à raison de 10 L/m² de drainage, ❖ 20% du volume de liquides stockés dans le local contenant le plus grand volume. La note de calcul correspondante est fournie en annexe 12 et synthétisée dans le tableau ci-après.

Volume d’eau Volume de Cellule Surface de Besoins en Réserve Volume de liées au produits retenue référence eau sur 2h sprinklage confinement intempéries liquides (5 914 + 725 1 000 m³ x Cellule 4 5 914 m² 540 m³ 720 m³ +7 362 m²) x 0,01 0,2 1 600 m³ soit 140 m³ soit 200 m³

Tableau 89 : Détermination du volume de confinement Le volume minimal de confinement à prévoir est inchangé ; il reste de 1 600 m³. A cet effet, le site disposera d’un bassin de rétention étanche d’un volume de 1 610 m3 équipé en aval d’une vanne de sectionnement automatique et manuelle, asservie à la détection incendie.

2.6.4.2. MESURES DE PROTECTION EN CAS DE DEVERSEMENT ACCIDENTEL L’article 25 de l’Arrêté Ministériel du 4 Octobre 2010 relatif à la prévention des risques industriels au sein des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à Autorisation, précise que tout stockage d’un liquide susceptible de créer une pollution des eaux ou des sols doit être associé à une capacité de rétention dont le volume est au moins égal à la plus grande des deux valeurs suivantes : ❖ 100% du plus grand réservoir, ❖ 50% de la capacité totale des réservoirs associés. Pour les stockages de récipients mobiles de capacité unitaire inférieure ou égale à 250 litres, la capacité de rétention doit au moins être égale à : ❖ Dans le cas de liquides inflammables ou de liquides combustibles de point éclair compris entre 60° et 93°C, 50% de la capacité totale des fûts, ❖ Dans les autres cas, 20% de la capacité totale des fûts, ❖ Dans tous les cas, 800 litres au minimum ou égale à la capacité totale lorsque celle-ci est inférieure à 800 litres. Ainsi, au niveau du site : ❖ Les liquides inflammables stockés en faible quantité dans l’entrepôt disposeront d’une rétention respectant les contraintes ci-dessus ; ❖ Les aires de stockage et de manipulation des produits liquides seront constituées d’un sol béton

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❖ Le local de charge disposera d’un puisard permettant de collecter tout déversement accidentel, tel que l’acide présent dans les batteries des engins ; ❖ Le stockage de fioul domestique dans le local sprinklage sera effectué dans une cuve aérienne de 1 m³ installée sur une rétention présentant un volume équivalent. Les capacités de rétention mises en place seront étanches aux produits qu’elles pourraient contenir. Les produits récupérés en cas d’accident seront éliminés comme déchets. Des absorbants seront mis à disposition à proximité des stockages de produits liquides. Le réseau d’eaux pluviales des cours camion sera équipé d’une vanne de sectionnement afin de maintenir sur le site tout déversement accidentel (en aval du bassin de rétention étanche). Une procédure détaillant les actions à mener en cas de déversement accidentel sur le site sera rédigée, affichée sur le site et portée à la connaissance du personnel.

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3. IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DES POTENTIELS DE DANGERS

3.1. POTENTIELS DE DANGERS LIES AUX PRODUITS La base logistique permettra le stockage de nombreux produits, dont la description exhaustive se révélerait impossible. Une synthèse, par familles de produits, est présentée dans le tableau ci-dessous.

Type de produits ou Quantités unitaires Quantités totales Cellules Rétention associée rubrique ICPE concernée (par cellule) dans l’entrepôt Situation actuelle Cellule 1 1510 4 920 T 14 760 T Spécifique aux 1530, 1532, 2663-1, 2663-2 14 760 m3 44 280 m3 Cellule 2 palettes si stockage 2662 14 760 m3 39 990 m3 de produits liquides Cellule 3 4331 5 T 5 T Situation future Cellule 1 5 900 T 23 600 T 1510 Spécifique aux Cellule 2 17 715 m3 70 860 m3 1530, 1532, 2662, 2663-1/-2 palettes si stockage 17 715m3 70 860 m3 Cellule 3 4331 de produits liquides 5 T 5 T Cellule 4

Tableau 90 : Synthèse des produits stockés dans sur la base logistique Les paragraphes ci-dessous présentent les potentiels de dangers des familles de produits susceptibles d’être présentes dans l’entrepôt. En complément des produits stockés ci-dessus, le site utilisera pour son fonctionnement : du gaz naturel (chaufferie) et du fioul domestique (local sprinkler).

3.1.1. MATIERES COMBUSTIBLES (1510) Les matières combustibles sont de nature diverses et variées. Elles sont généralement représentatives de ce que l’on est susceptible de retrouver dans des grandes surfaces, par exemple : ❖ des denrées alimentaires, ❖ du matériel hifi, téléviseurs, ❖ des produits textiles, ❖ certains produits d’hygiène corporelle, ❖ du mobilier en bois ou en plastique, ❖ des jouets, ❖ etc. Ces produits, solides ou liquides, présentent un risque lié principalement à leur caractère plus ou moins combustible, lié à une proportion variable de matières combustibles telles que du bois, des matières plastiques, des tissus ou des substances grasses dans leur composition. Le conditionnement des produits généralement en carton, sur palette, parfois avec film plastique, contribue à augmenter le caractère combustible du stockage. De façon générale, ces produits ne font pas l’objet d’une fiche de données de sécurité. Le principal danger lié au stockage de ce type de marchandises est l’incendie accompagné d’une émission de fumées dont la composition varie selon la nature des marchandises entreposées.

3.1.2. MATIERES PLASTIQUES (2662/2663) Les matières plastiques sont constituées d’une résine (polymère) additionnée ou non de composants auxiliaires. Ces derniers sont des constituants dont le rôle essentiel consiste soit à conférer des caractéristiques particulières

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aux produits finis, soit à permettre la transformation de la matière plastique, soit encore à en abaisser le prix de revient. Au même titre que toutes les matières organiques, naturelles ou synthétiques, les matières plastiques sont plus ou moins combustibles : le risque principal associé à ces matières est l’incendie. Leur pouvoir calorifique peut parfois être très élevé : de 15 MJ/kg pour le PVC (polychlorure de vinyle) à 46 MJ/kg pour le PE (polyéthylène). La phase de combustion des plastiques est caractérisée par des phénomènes d’importance variable : ❖ Diminution rapide des propriétés mécaniques, ❖ Dégagement de fumées et de suites, dégagement de gaz dangereux en fonction de la composition initiale de la matière plastique (ex : présence de Chlore dans le PVC susceptible de former du chlorure d’hydrogène, gaz toxique), diminution de la concentration de l’oxygène de l’air dans les locaux, ❖ Augmentation de la température ambiante, ❖ Vitesse de propagation et hauteur de flammes importantes, ❖ Formation de gouttes chaudes ou enflammées. Un incendie de matières plastiques se caractérise également par un dégagement de fumées qui peut être important. Outre le risque toxique évoqué ci-dessus, ces fumées présentent également un risque important de perte de visibilité, liée à la présence de fines particules solides (suies) et liquides en suspension dans le mélange des gaz de combustion qui provoquent l’opacité des fumées.

3.1.3. PRODUITS CELLULOSIQUES (1530/1532) Les produits cellulosiques regroupent une grande diversité de marchandises et notamment les produits en bois (planches, poutres, palettes, …) et les produits de type papier et carton. Le point commun entre ces différents produits réside dans le fait qu’ils sont constitués essentiellement de cellulose, un polymère du glucose, de formule (C6H10O5)x. Le risque principal lié à ces produits est l’incendie : ❖ De manière générale, et sans préjuger des éventuels traitements qu’auraient pu subir ces produits, les produits cellulosiques sont des solides relativement inflammables, leur degré d’inflammabilité dépendant significativement de la compacité du stockage et de la réserve d’air disponible autour de ces produits ; ❖ Si le papier est réputé pour s’enflammer plus facilement que le bois, les masses de papier compactes, comme les livres, sont moins inflammables qu’une simple feuille puisqu’un plus grand volume peut être utilisé pour disperser la chaleur ; ❖ L’inflammation de ces produits donne lieu à un incendie rayonnant et susceptible de se propager relativement rapidement ; ❖ La chaleur de combustion des produits cellulosiques se situe généralement autour d’une vingtaine de MJ/kg ; ❖ La composition de ces produits implique que les effets en terme de toxicité en cas d’émission de fumées d’incendie sont la plupart du temps négligeables devant les effets thermiques résultant de ce même incendie ; ❖ Il n’est a priori aucune contre-indication quant aux méthodes pour éteindre un feu de produits cellulosiques. Il est important de souligner également que le stockage en entrepôt est majoritairement réalisé sur palettes. Outre le fait que ces dernières augmentent la charge calorifique du stockage, elles sont un facteur d’initiation et de propagation du sinistre particulièrement important.

3.1.4. LIQUIDES INFLAMMABLES (4331) Les liquides inflammables sont regroupés dans le règlement CLP sous 3 catégories dangers fonction de leurs propriétés intrinsèques, la température d’ébullition à pression atmosphérique et le point éclair.

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Règlement CLP

Catégorie de

danger, mention de Catégorie 3 : Attention Catégorie 1 : Danger H224 Catégorie 2 : Danger H225 danger H226 (Liquides et vapeurs (Liquides et vapeurs très (Liquides et vapeurs extrêmement inflammables) inflammables) inflammables) Point d’éclair < 23°C Point d’éclair < 23°C Critères et Température d’ébullition ≤ Température d’ébullition > 23°C ≤ Point d’éclair ≤ 60°C méthodes de 35°C 35°C classification Règlement CLP et TMD Règlement CLP et TMD Règlement CLP et TMD Classification sur la base des résultats d’essais ou de l’application d’une méthode de calcul

Tableau 91 : Classement des liquides inflammables selon le règlement CLP Le pont d’éclair est défini comme la température minimale à laquelle doit être porté un matériau, un produit pour que les vapeurs émises s’allument momentanément en présence d’une flamme, dans des conditions spécifiées. Ainsi, la propension d’un liquide à émettre des vapeurs inflammables peut être reliée à la valeur du point d’éclair de la substance incriminée. Certains liquides émettent suffisamment de vapeurs (par évaporation ou ébullition) à la température ambiante (cas de l’essence), d’autres doivent être modérément réchauffés (gasoil, fuel domestique) ; enfin pour ce qui concerne les fuels plus lourds, l’élévation de température doit généralement être importante. Il est également d’usage de parler de la volatilité des substances en vue de caractériser leur propriété à émettre des vapeurs à une température donnée. L’inflammation du mélange gazeux composé des vapeurs de combustibles et de l’air (comburant) est fonction de la concentration de vapeurs de combustibles dans l’air. Lorsque cette concentration est comprises entre les plages de la limite inférieure d’inflammabilité (LII) et la limite supérieure d’inflammabilité (LSI) du produit concerné, et sous réserve d’un apport d’énergie suffisant, l’inflammation se produit. A noter qu’en cas de confinement des vapeurs, on parle alors d’atmosphère explosible : une explosion est susceptible de se produire. Les principaux dangers liés au stockage de liquides inflammables en entrepôt couvert sont l’incendie et la pollution des eaux et sols. Dans une moindre mesure et des conditions particulières, une explosion de vapeur est susceptible de se produire. Il est important de souligner que dans le cas présent, les liquides inflammables sont stockés à température ambiante. Il s’agit uniquement de liquides inflammables de catégorie 2 ou 3, à savoir des parfums conditionnés dans des emballages individuels : la proportion de matières combustibles solides (emballages cartons) fait que ce type de produit se comporte comme des matières combustibles standards et prévient la formation d’une nappe de liquides inflammable.

3.1.5. GAZ NATUREL Le gaz naturel est un gaz extrêmement inflammable composé principalement de méthane, dont les caractéristiques sont les suivantes :

Méthane Densité relative (gaz) 0,6 Température d’auto-inflammation 595°C Domaine Limite inférieure d’explosivité (LIE) 5% d’inflammabilité Limite supérieure d’explosivité (LSE) 15% Mentions de danger H220 H280

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Méthane

Etiquetage H220 : Gaz Extrêmement inflammable H280 : Gaz sous pression

Tableau 92 : Caractéristiques du méthane

Le principal risque lié au gaz naturel est une fuite, qui pourrait être suivie : ❖ d’un feu torche en cas d’inflammation immédiate de la fuite, ❖ de l’inflammation différée du nuage de gaz en cas de fuite à l’air libre (UVCE), ❖ d’une explosion en cas de fuite en milieu confiné.

3.1.6. FIOUL DOMESTIQUE Le fioul domestique sera utilisé en faible quantité pour alimenter le moteur de la pompe du système d’extinction automatique d’incendie. Les caractéristiques de ce produit sont précisées ci-après.

Fioul domestique Etat physique Liquide Masse volumique 820 – 845 kg/m³ Point éclair ≥ 55°C Température d’auto-inflammation ≥ 250°C Limite d’inflammabilité inférieure 0,5 % Limite d’inflammabilité supérieure 5 % H226 : Liquide et vapeurs inflammables H304 : Peut être mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires H315 : Provoque une irritation cutanée H332 : Nocif par inhalation Phrase de risque H351 : Susceptible de provoquer le cancer H373 : Risque présumé d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme

Etiquetage

Tableau 93 : Caractéristiques du fioul domestique Le principal risque associé est une fuite accidentelle susceptible de causer une pollution du milieu naturel. Dans certains cas bien précis (incendie à proximité, travaux nécessitant un point chaud, …), une fuite peut être suivie d’une inflammation de la nappe épandue.

3.2. POTENTIELS DE DANGERS LIES AUX EQUIPEMENTS ET ACTIVITES

3.2.1. ATELIER DE CHARGE D’ACCUMULATEURS Le risque associé à cette installation est lié à l’émission d’hydrogène lors de la charge des engins de manutention (électrolyse de l’eau produisant de l’hydrogène et de l’oxygène).

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L’hydrogène est un gaz extrêmement inflammable composé, dont les caractéristiques sont les suivantes :

Hydrogène Densité relative (gaz) 0,07 Température d’auto-inflammation 560°C Domaine Limite inférieure d’explosivité (LIE) 4% d’inflammabilité Limite supérieure d’explosivité (LSE) 75% H220 : Gaz Extrêmement inflammable Mentions de danger H280 : Gaz sous pression

Etiquetage

Tableau 94 : Caractéristiques de l’hydrogène Le principal risque lié à l’hydrogène est l’accumulation de gaz suivie d’une explosion, en cas d’apparition d’une source d’inflammation à proximité (défaillance électrique notamment). Le local de charge respectera l’arrêté ministériel du 25 Mai 2000 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l'environnement soumises à déclaration sous la rubrique 2925, et fera l’objet de contrôles périodiques.

3.2.2. ROOF-TOPS Seuls les locaux administratifs disposeront de roofs-tops, qui contiendront un fluide frigorigène de type HFC (hydrofluorocarbone) R410A, ne possédant pas de propriétés toxiques ou inflammables. Le fluide frigorigène subit des phases successives de changement d’état, passant de l’état liquide à l’état gazeux et inversement, ce qui permet l’échange de calories. Le risque lié à ces installations est une fuite, un éclatement de capacité ou un départ de feu. Ces installations feront l’objet de contrôles périodiques conformément à la réglementation applicable.

3.2.3. PERTE DES UTILITES Les utilités nécessaires à l’activité du site sont : ❖ L’électricité, ❖ Le gaz naturel, ❖ L’eau potable.

3.2.3.1. PERTE DE L’ALIMENTATION ELECTRIQUE Une perte de l’alimentation électrique de faible durée n’aura pas d’impact sur l’activité même de l’entrepôt : l’informatique et les systèmes d’alarme seront secourus par des batteries tandis que les engins de manutention pourront continuer à fonctionner sur la puissance de batterie restante. Toutefois, une coupure prolongée conduirait à un arrêt total de l’exploitation. Cependant : ❖ Le fonctionnement de l’installation d’extinction automatique d’incendie sera maintenu puisque : ❖ le démarrage du moteur est réalisé grâce à des batteries électriques, branchées en série, dont la charge est vérifiée hebdomadairement ; ❖ le fonctionnement du moteur est assuré par du fioul domestique stocké dans le local sprinkler ; ❖ la fonction de détection est réalisée soit par des ampoules, soit par des fusibles réagissant à une augmentation de la température.

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❖ Les portes et trappes coupe-feu seront à sécurité positive, elles seront fermées automatiquement en cas de perte de l’alimentation électrique après arrêt correct du système de convoyage des marchandises. De cette façon, aucune trappe ou porte coupe-feu ne sera entravée par des marchandises ; ❖ L’éclairage de sécurité (blocs autonomes d’éclairage de sécurité) et les blocs phares nécessaire pour l’évacuation disposent d’une batterie de secours leur assurant une autonomie minimale d’une heure.

3.2.3.2. PERTE DE L’ALIMENTATION EN GAZ NATUREL La perte d’alimentation en gaz naturel conduira à l’arrêt de la chaufferie. Cette dernière n’est utile que pour le maintien en température de l’entrepôt en période hivernale. Ainsi, son arrêt sera sans impact sur l’activité même du site et ne génèrera pas de risque particulier.

3.2.3.3. PERTE DE L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE Les activités réalisées sur le site ne nécessitent pas d’eau. L’eau potable est essentiellement destinée aux besoins sanitaires du personnel. Cependant, elle alimente également : ❖ La réserve d’eau associée au système d’extinction automatique. D’un volume de 720 m3, cette cuve est remplie en permanence et sera disponible immédiatement en cas de déclenchement du sprinkler ; ❖ Les poteaux incendie. En cas de perte d’alimentation en eau potable du réseau public, le site sera privé d’eau pour l’extinction incendie. A noter qu’en amont le système d’extinction automatique d’incendie est conçu pour éteindre l’incendie.

3.3. POTENTIELS DE DANGERS D’ORIGINE EXTERNE

3.3.1. RISQUES NATURELS

3.3.1.1. RISQUE FOUDRE La sensibilité d’un site à la foudre est évaluée par la densité de foudroiement Ng. Cette variable est exprimée en nombre d’impacts de la foudre par an et par km². D’après la carte interactive de foudroiement en France 2010- 2019 (source : Météorage), le département de l’Aube a présenté une densité de foudroiement moyenne de 0,82 impacts/km²/an. En considérant la surface totale des 4 cellules de stockage (23 568 m²), la probabilité que la foudre atteigne l’une des cellules est de 0,02/an. Le projet sera soumis notamment à Autorisation au titre de la rubrique 1510, visée à l’article 16 de l’Arrêté Ministériel du 4 Octobre 2010 relatif à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à Autorisation. Une étude préalable de protection contre la foudre a donc été réalisée par la société POUYET PARATONNERRES (analyse du risque foudre et étude technique) en intégrant une mise à jour avec prise en compte de la 4ème cellule par rapport à l’étude fournie dans le cadre du dossier d’enregistrement. Les conclusions de cette étude sont synthétisées ci-dessous et l’étude est intégralement disponible en annexe 13. L’analyse du risque foudre recommande la mise en place un Système de Protection contre la Foudre (SPF) de niveau III pour l’entrepôt considéré dans sa totalité. Le SPF comprend : ❖ Un dispositif de capture, ❖ Les descentes du courant de foudre associées, ❖ La mise à la terre des descentes de foudre, ❖ L’équipotentialité des prises de terre Foudre et celle du bâtiment, ❖ La protection par parafoudre d’équipotentialité des lignes électriques entrantes, ❖ La protection de l’EIPS (Equipement Important pour la Sécurité). L’étude technique préconise la mise en place 6 PDA de 47 m de rayon de protection (niveau I).

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Les équipements préconisés par le bureau d’étude compétent en matière de protection contre la foudre seront mis en place, suivis et entretenus.

3.3.1.2. RISQUE SISMIQUE Les séismes peuvent provoquer la destruction des constructions, des ruptures de matériels et de tuyauteries. Aucun séisme n’a été ressenti au 20ème siècle sur la commune de MOUSSEY (source : SISFRANCE). Sur la commune de BUCHERES en revanche, un séisme a été ressenti. Ses caractéristiques sont présentées dans le tableau suivant :

Intensité dans la Localisation Région ou pays de Intensité épicentrale Date commune épicentrale l’épicentre (échelle MSK) (échelle MSK) Pays forestier sous- 22/02/2003 vosgien Vosges 6,5 3 (RAMBERVILLIERS)

Tableau 95 : Séismes ressentis sur les communes d’implantation Le tableau qui suit présente la corrélation entre une intensité et les effets induits sur l’échelle MSK.

Intensité Effets ressentis I Secousse non ressentie mais enregistrée par les instruments II Secousse partiellement ressentie, notamment par des personnes aux repos et aux étages III Secousse faiblement ressentie, balancement des objets suspendus IV Secousse largement ressentie dans et hors les habitations, tremblement des objets V Secousse forte, réveil des dormeurs, chute d’objets, parfois légères fissures dans les plâtres VI Légers dommages, parfois fissures dans les murs, frayeurs de nombreuses personnes VII Dégâts, larges lézardes dans les murs de nombreuses habitations, chutes de cheminées Dégâts massifs, les habitations les plus vulnérables sont détruites, presque toutes subissent des VII dégâts importants Destructions de nombreuses constructions, quelquefois de bonne qualité, chute de monuments et de IX colonnes X Destruction générale des constructions, mêmes les moins vulnérables (non parasismique) XI Catastrophe, toutes les constructions sont détruites (ponts, barrages, canalisations enterrées...) XII Changements de paysage, énormes crevasses dans le sol, vallées barrées, rivières déplacées...

Tableau 96 : Echelle MKS d’intensité des séismes Au plus, les secousses observées sur la commune d’implantation ont pu occasionner un balancement des objets et être faiblement ressenties dans et hors des habitations. Comme le montre la carte de la page suivante, le territoire national est divisé en cinq zones de sismicité croissante. D’après cette cartographie et l’article D.563-8-1 du Code de l’Environnement relatif à la délimitation des zones de sismicité du territoire français, la commune de MOUSSEY est située en zone de sismicité 1, c’est-à-dire en zone de sismicité très faible.

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SITE

Figure 73 : Aléa sismique de la France

L’établissement projeté appartenant à la classe dite « à risque normal » et étant de catégorie d’importance II (bâtiment destiné à l’exercice d’une activité industrielle pouvant accueillir simultanément un nombre de personnes au plus égal à 300) il n’est pas soumis à des prescriptions parasismiques particulières, conformément à l’Arrêté du 22 Octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dit « à risque normal ».

3.3.1.3. PHENOMENES METEOROLOGIQUES 3.3.1.3.1. Vent La vitesse moyenne du vent sur la période 1975-2000 a été de 3,6 m/s soit 13 km/h (station de TROYES BARBEREY). La rafale maximale, de 41 m/s ou 147,6 km/h a été relevée en Décembre 1999. Au regard de la rose des vents disponible sur la période 2000-2010, les vents dominants au niveau de la zone d’étude sont de secteur Sud. La zone d’implantation du projet est classée en zone 2 suivant les règles NV65 2009. La pression du vent est de 60 daN/m². 3.3.1.3.2. Neige La région est classée en zone A1 conformément à aux règles NV65 2006. La charge de neige est : S0= 0,45 kN/m². La réserve d’eau de l’installation d’extinction automatique à eau sera pourvue d’une résistance électrique la maintenant au-dessus de 0°C. L’entrepôt sera quant à lui maintenu à une température de 18°C grâce à des aérothermes eau chaude, fonctionnant grâce à la chaufferie alimentée au gaz naturel. Les poteaux incendie seront d’un modèle incongelable.

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Les voies de circulation seront salées dès que le besoin s’en fera sentir. L’allumage des feux de croisement ou antibrouillard sur le site sera obligatoire lorsque les conditions météorologiques l’exigeront. De façon générale, toutes les dispositions seront prises afin que les conditions météorologiques extrêmes ne puissent pas perturber l’exploitation du site. Les bâtiments seront notamment conçus pour supporter les contraintes liées à la neige et au vent. Au regard des mesures préventives présentées ci-dessus, les effets néfastes engendrés par les phénomènes météorologiques seront réduits au minimum. Le risque lié aux conditions météorologiques peut donc être écarté.

3.3.1.4. CAVITES SOUTERRAINES Les cavités souterraines peuvent être d’origine naturelle (dissolution par circulation d’eau, suffosion, …) ou anthropique (carrières, ouvrages civils et militaires, …). La cartographie ci-dessous, extraite de la base de données Géorisque du Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer indique l’état de ce risque (hors mines) au niveau de la zone d’étude.

Figure 74 : Inventaire des cavités souterraines (hors mines)

Aucune cavité souterraine n’est recensée au niveau des terrains sur lesquels est implanté le site. Le risque associé peut donc être écarté.

3.3.1.5. MOUVEMENTS DE TERRAIN Les mouvements de terrains peuvent être de plusieurs natures, glissement de terrain, chutes de blocs et éboulements, coulées de boues, effondrement, érosion de berges. Au regard des éléments disponibles sur la base de données Géorisque, aucun mouvement de terrain n’est recensé au niveau de la zone d’étude. Le risque associé peut donc être écarté.

3.3.1.6. RETRAIT-GONFLEMENT DES ARGILES Le retrait par assèchement des sols argileux lors d’une sécheresse prononcée et/ou durable produit des déformations de la surface des sols (tassements différentiels). Il peut être suivi de phénomènes de gonflement au fur et à mesure du rétablissement des conditions hydrogéologiques initiales ou plus rarement de phénomènes de fluage avec ramollissement. La cartographie ci-dessous, extraite de la base de données Géorisque indique l’état de ce risque au niveau de la zone d’étude.

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Figure 75 : Risque retrait – gonflement des argiles au droit du projet

Bien que la commune de MOUSSEY soit référencée avec un risque fort dans le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) de l’Aube, il apparaît que le terrain accueillant le site est situé sur une zone où l’aléas est faible pour le risque de retrait - gonflement des argiles. Dans tous les cas, le terrain a fait l’objet d’une étude géotechnique de type G2 AVP afin d’adapter la construction à la nature du sol. La construction en-cours de la tranche 1 comme celle à venir de la tranche 2 prendront en compte les recommandations de cette étude et des DTU. Le risque lié au retrait-gonflement des argiles n’est donc pas retenu dans la suite de l’étude.

3.3.1.7. INONDATION L’inondation est une submersion temporaire, rapide ou lente, par l’eau de terres émergées. Le plus souvent il s'agit d'un phénomène naturel, plus ou moins influencé par l’activité humaine. Elle peut avoir plusieurs origines : débordements de cours d’eau, submersions marines, ruissellements urbains ou agricoles, remontées de nappes, crues des torrents de montagne. Au regard du DDRM de l’Aube, la commune de MOUSSEY est concernée par le risque d’inondation lié au débordement de la Seine. La commune est en effet incluse dans le Plan de Prévention des Risques Inondations de l’Agglomération Troyenne approuvé le 13/04/2017. La figure en page suivante présente un extrait de la cartographie du zonage de ce PPRI pour la zone BUCHERES-MOUSSEY. Il apparaît que le site n’est pas implanté en zone d’aléa inondation par débordement lent de cours d’eau.

Figure 76 : Risque inondation par débordement de cours d’eau

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En ce qui concerne le risque de remontées de nappe, la cartographie ci-dessous montre que le site est implanté hors d’une zone à risque.

Figure 77 : Risque de remontée de nappe au niveau de la zone d’étude

Au vu de ces éléments, le risque inondation n’est pas retenu dans la suite de l’étude.

3.3.1.8. INCENDIE, FEUX DE FORET Les feux de forêts sont des incendies qui se déclarent et se propagent sur une surface d'au moins 1 hectare de forêt, de maquis ou de garrigue. Pour se déclencher et progresser, le feu a besoin des trois conditions suivantes : ❖ un apport d'oxygène : le vent active la combustion ; ❖ une source de chaleur (flamme, étincelle) : très souvent l'homme est à l'origine des feux de forêts par imprudence (travaux agricoles et forestiers, cigarettes, barbecues, dépôts d'ordures....), accident ou malveillance ; ❖ un combustible (végétation) : le risque de feu est plus lié à l'état de la forêt (sécheresse, disposition des différentes strates, état d'entretien, densité, relief, teneur en eau...) qu'à l'essence forestière elle-même (chênes, conifères...).

Le risque feux de forêt n’est pas identifié dans le DDRM de l’Aube. Ce risque peut donc être écarté.

3.3.2. RISQUES TECHNOLOGIQUES

3.3.2.1. INSTALLATIONS CLASSEES AUTOUR DU SITE La base Géorisques recense l’ensemble des installations classées soumises à autorisation ou enregistrement. Les résultats de la recherche menée sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Régime de Rubrique(s) ICPE Commune Nom de la société Activité classement concernée(s)

E : 1510 MOUSSEY LOGTEX Logistique Enregistrement D : 1530, 1532, 2925

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Régime de Rubrique(s) ICPE Commune Nom de la société Activité classement concernée(s) AS : 2770, 2790-2, 4331 Rectification et A : 1434, 2250, 2716, 2717, déshydratation des Autorisation 2791, 2795, 2910, 3430, DISLAUB alcools agricoles SEVESO Seuil 3510, 3550, 4130, 4511 Régénération de haut E : 2921 solvants D : 1532, 2170, 2175, 2790-1a A : 1510, 1530, 2662, 2663-1, 2663-2 GA PROMOTION Logistique Autorisation E : 4331 D : 1532, 2910, 2925, 4320 Tri de déchets A : 2718 LD MATERIAUX Autorisation métalliques D : 2713 A : 1510 LTT TRANSPORT Logistique Autorisation D : 2662, 2925, 2930 BUCHERES NEGOCE IMMOBILIER A l’arrêt SERVICE A : 1510, 1530, 1532, 2662, PETIT BATEAU Logistique Autorisation 2663-2 D : 2910, 2925 A : 1510, 2662, 2663-1, SOCIETE LOGISTIQUE 2663-2 DISTRIBUTION Logistique Autorisation E : 1530, 1532 SOLODI D : 2910, 2925 A : 1510 EURODIF Logistique Autorisation D : 1530, 1532, 2663-2, 2925 Tri de déchets STEPHAN Enregistrement A : 2713 métalliques VIVESCIA Coopérative Autorisation A : 2160 (NOURICIA) agricoles A : 2790, 2792, 1111-1, REMONDIS Valorisation et SAINT-THIBAULT Autorisation 2711 ELECTRORECYCLING élimination de DEEE D : 1111-2 ISLE-AUMONT Absence d’ICPE sur la commune LES BORDES-AUMONT SERRUROT PAUL A l’arrêt VILLEMEREUIL Absence d’ICPE sur la commune IMMOTROYES 1 A l’arrêt PROLOGIS France LXII A l’arrêt SAINT-LEGER-PRES- TROYES A : 1510 UNIFORCE Logistique Autorisation E : 1530, 2662, 2663-2 LOGISTIQUE D : 2925

Tableau 97 : Recensement des ICPE proches du site Nota : d’après les informations disponibles, deux entrepôts de la société PROLOGIS sont également recensés au sein du Parc Logistique de l’Aube ;bien que non recensés dans la base des ICPE ; l’un d’entre eux au moins est soumis à Autorisation, SEVESO Seuil bas. Les établissements recensés dans l’environnement immédiat du projet sont localisés sur la carte ci-après.

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Figure 78 : Localisation des ICPE dans l’environnement immédiat du site

A noter qu’au vu des éléments présentés dans le DDRM de l’Aube, la commune de MOUSSEY n’est concernée par aucune Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) prescrit ou approuvé. De plus, les documents d’urbanisme opposables au projet ne font pas mention de restrictions liées à des effets de phénomènes dangereux au niveau de la zone d’étude. Au regard de ces éléments, le risque lié aux activités industrielles voisines n’est pas retenu comme événement initiateur potentiel d’un sinistre sur le site.

3.3.2.2. RESEAUX 3.3.2.2.1. Electricité D’après la cartographie du réseau de transport d'électricité existant (lignes haute et très haute tension) établie par RTE, le réseau le plus proche du site est situé à 450 m à l’Est (63 kV), sans risque par rapport au site.

Figure 79 : Extrait de la carte du réseau RTE

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3.3.2.2.2. Transport de matières dangereuses Au regard de la cartographie mise à disposition par Géorisques, il apparaît que la zone d’étude ne comprend pas de canalisations de transport d’hydrocarbures ni de produits chimiques. Seule une canalisation de transport de gaz naturel est identifiée à 2,2 km au Sud du site (GRTgaz – 67,7 bar).

Figure 80 : Localisation des canalisations de transport des matières dangereuses

Compte tenu de la distance séparant cet équipement du site, le risque lié à un effet domino en cas d’incident sur la canalisation de transport de gaz naturel peut être écarté.

3.3.2.3. RISQUE DE RUPTURE DE BARRAGE, DIGUE Une rupture de barrage correspond à une destruction partielle ou totale de l’ouvrage et entraîne la formation d’une onde de submersion se traduisant par une élévation brutale du niveau de l’eau à l’aval, voire un gigantesque torrent. D’après le DDRM de l’Aube, la commune de MOUSSEY est concernée par le risque de rupture d’un barrage localisé sur la Seine. Il s’agit du barrage réservoir Seine, mis en service en 1966 d’une superficie de 2 300 ha pour une capacité de stockage de 208 millions de m3 à la cote normale d’exploitation. Il a été créé pour lutter contre les inondations et renforcer les débits d’étiage. La cartographie extraite du PPI Seine présentée ci-dessous montre cependant que le site n’est pas concerné par l’onde de submersion. Le risque lié à la rupture de barrage est donc écarté.

Figure 81 : Onde de submersion en cas de rupture du barrage réservoir Seine

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3.3.3. RISQUES LIES AUX INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT

3.3.3.1. CIRCULATION ROUTIERE Les infrastructures de transport proches du site sont présentées dans le tableau ci-dessous et mises en parallèle avec les informations fournies dans le DDRM de l’Aube.

Voie ouverte au Longueur de Ordre de grandeur de l’intensité de Axe de transport Distance par transport de voirie longeant l’agression susceptible d’atteindre concerné rapport au site matières le site l’installation9 dangereuses Limite Sud 4/3 A5 (60 m de 290 m Oui Dose 1800 (kW/m²) : 120 m 4/3 l’entrepôt) Dose 1000 (kW/m²) : 170 m Dose 600 (kW/m²)4/3 : 210 m D444 250 m à l’Est / Oui Limite Nord Rue des Lacs (240 m de 150 m Non / l’entrepôt)

Tableau 98 : Risques liés au transports routiers Au regard de la distance atteinte par les effets dominos en cas de blève d’une citerne routière (120 m) sur l’autoroute A5 et de la distance séparant cette infrastructure de l’entrepôt, un tel scénario pourrait être un événement initiateur d’un sinistre sur le site. La probabilité d’un accident impliquant un transport de matières dangereuses a fait l’objet d’un développement dans un rapport d’étude INERIS de 2006 intitulé « Programme EAT-DRA-34-Opération J – Intégration de la dimension probabiliste dans l’analyse des risques – Partie 2 : données quantifiées. », la fréquence moyenne retenue en France pour le transport sur une route (hors autoroute) est de 1,52.10-6 accident.km-1.an-1 pour les poids lourds (Transport de Matières Dangereuses et autres). L’autoroute A5 longe le site sur environ 290 m. La fréquence d’accident sur ce tronçon peut ainsi être estimée à (voir ouverte aux deux sens de circulation à : F = 1,52.10-6 x 0,29 x 2 = 8,8.10-7 accident/an. La fréquence d’accident est donc très faible. L’effet domino lié à la circulation routière est donc retenu dans la suite de l’étude des dangers comme événement initiateur potentiel d’un sinistre sur le site. En ce qui concerne le risque d’impact direct des installations par un véhicule, ce dernier peut être écarté, le site étant entièrement clôturé sur l’ensemble de son périmètre et situé en recul de la limite de propriété d’au moins 20 m.

3.3.3.2. CIRCULATION FERROVIAIRE La voie ferrée la plus proche du site est celle desservant le Parc logistique de l’Aube à 870 m au Nord-ouest. Compte tenu de cette distance, le risque d’accident ferroviaire n’est pas retenu dans la suite de l’étude.

3.3.3.3. CIRCULATION AERIENNE Les pistes de décollage ou d’atterrissage de l’aérodrome le plus proche des installations se trouvent à plus de 11 km au Nord-ouest (aérodrome de Troyes-Barberey). Compte tenu de cette distance, et conformément à la Circulaire du 10 Mai 2010 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, l’événement initiateur « chute d’avion » pouvant conduire à un accident majeur ne sera pas retenu dans la suite de cette étude de dangers.

9 Source : Circulaire du 10 Mai 2010 – Fiche 4 : BLEVE d’une citerne routière de GPL de 20 T (seuil des effets dominos)

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3.3.3.4. CIRCULATION FLUVIALE, MARITIME Le premier cours d’eau recensé à proximité du site est l’Hozain, présent à 670 à l’Est. Au regard de ses caractéristiques, il ne permet pas de transport fluvial. Le risque lié à la circulation fluviale n’est donc pas retenu dans la suite du dossier.

3.3.4. MALVEILLANCE Le risque de malveillance se manifeste par le vol, la détérioration et l’incendie volontaire. Il est à noter que l’acte de malveillance peut être le fait d’une personne venant de l’extérieur ou d’un employé de l’entreprise. Le site sera entièrement clôturé par un grillage d’au moins 2 m de hauteur avec portails d’accès et barrières. Des alarmes anti-intrusion seront reportées en télésurveillance 24h/24 et 7j/7. Les accès aux locaux techniques (chaufferie, local sprinkler, transformateur, local maintenance)et les salles informatiques ne seront permis qu’aux personnes autorisées (fermeture à clé). L’entrepôt sera quant à lui clos en dehors des heures d’exploitation. Malgré toutes ces précautions, le risque de malveillance ne peut pas être écarté. Cependant, en référence à l’annexe II de l’arrêté ministériel du 26 mai 2014, relatif à la prévention des accidents majeurs dans les installations classées mentionnées à la section 9, chapitre V, titre Ier du livre V du code de l'environnement, les actes de malveillance ne seront pas cotés dans la présente étude de dangers.

3.4. REDUCTION DES POTENTIELS DE DANGERS L’objet de ce chapitre est d’étudier : ❖ la possibilité de supprimer ou de substituer aux procédés et aux produits dangereux existants pouvant être à l’origine des évènements redoutés et phénomènes dangereux identifiés dans les paragraphes précédents, des procédés ou produits présentant des dangers moindres ; ❖ la possibilité de réduire le potentiel présent sur le site sans augmenter les risques par ailleurs.

3.4.1. REDUCTION DE POTENTIELS DE DANGERS LIES AUX PRODUITS ET INSTALLATIONS

3.4.1.1. CARACTERISTIQUES DES PRODUITS STOCKES La vocation de la plateforme logistique est le stockage de marchandises dont une grande part est combustible et certaines peuvent posséder des propriétés de dangers. Dans le cadre des activités de logistique, la réduction du potentiel de dangers passe avant donc tout par l’aménagement des cellules, le choix du matériel de sécurité et le mode d’approvisionnement, comme détaillé ci-après.

3.4.1.2. MODE DE STOCKAGE ET D’AMENAGEMENT DES CELLULES Les dispositions constructives des cellules de stockage respecteront les prescriptions des arrêtés ministériels applicables. Elles visent à ce que la ruine d’un élément suite à un sinistre n’entraine pas la ruine en chaine de la structure du bâtiment, notamment celle des cellules de stockage avoisinantes, ni leurs dispositifs de recoupement et ne favorise pas l’effondrement de la structure vers l’extérieur de la première cellule en feu. Il en est de même pour les mezzanines. L’entrepôt est compartimenté en 3 cellules de moins de 6 000 m² portées à 4 cellules avec l’extension d’une la 4ème cellule objet du présent dossier. Ces cellules seront séparées entre elles par des murs REI 120 dépassent de 1 m en toiture et en façade de 0,5 m ou avec un retour de 0,5 m de part et d’autre du mur séparatif. Les parois extérieures de l’entrepôt seront implantées à plus de 20 m des limites de propriété.

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L’ensemble du bâtiment disposera d’une structure stable au feu 1 heure (durée supérieure à la stabilité minimale de 15 min exigées dans l’Arrêté Ministériel du 11 Avril 2017) et les parois extérieures (hors façades de quais) seront équipées d’écrans thermiques de tenue au feu 2h.

3.4.1.3. EQUIPEMENTS Les équipements et les installations prévus en tranche 1 et 2 sont strictement dimensionnées pour les besoins de l’activité du site. L’exploitant emploiera du matériel de bonne qualité et des entreprises compétentes pour les installer.

3.4.2. MATERIEL DE SECURITE L’entrepôt sera en permanence accessible pour permettre l’intervention des services de secours. Une voie engins extérieure est prévue sur tout le périmètre du bâtiment. A partir de cette voie, les pompiers pourront accéder à toutes les issues. Un dispositif d’extinction automatique d’incendie ainsi qu’un système de détection incendie sera installé dans chacune des cellules (tranches 1 et 2).

3.4.3. REDUCTION DES POTENTIELS DE DANGERS EXTERNES

3.4.3.1. CONCERNANT LES RISQUES NATURELS L’ensemble des risques naturels susceptibles d’affecter le projet a été recensé dans les chapitres précédents et toutes les mesures sont prises lors de la conception afin que le projet soit compatible avec l’environnement dans lequel il s’implante.

3.4.3.2. CONCERNANT LES RISQUES TECHNOLOGIQUES Le projet est susceptible d’être impacté par des effets (dose thermique) générés en cas d’accident routier d’une citerne TMD au niveau de l’autoroute A5. Les dispositions constructives du bâtiment seront telles qu’elles permettront d’assurer la protection des protections des personnes vis-à-vis des effets auxquels elles sont soumises et correspondant aux phénomènes dangereux retenus (écrans thermiques en façades Est, Ouest et Sud). De même les locaux techniques sont tous prévus avec des parois REI120 et toitures coupe-feu ou a minima incombustible.

3.4.4. CONCLUSION Les mesures que la société MOUSSEY LOGISTIQUE II a pu prévoir à un coût économique acceptable ont été prises : ❖ En ce qui concerne la résistance au feu des matériaux de construction, il a été privilégié une stabilité au feu de 60 minutes alors même que l’Arrêté Ministériel impose a minima 15 minutes. ❖ Il en est de même pour les parois extérieures, hors quai, qui seront rendues coupe-feu au lieu d’une simple paroi en bardage métallique.

3.5. ENSEIGNEMENTS TIRES DU RETOUR D’EXPERIENCE

3.5.1. RETOUR D’EXPERIENCE DE LA SOCIETE MOUSSEY LOGISTIQUE II Aucun incident ou accident particulier n’a eu lieu sur d’autres sites exploités par le groupe CATELLA dont fait partie la société MOUSSEY LOGISTIQUE II.

3.5.2. RETOURS D’EXPERIENCE DISPONIBLES POUR DES INSTALLATIONS COMPARABLES Au sein de la Direction Générale de la Prévention des Risques du Ministère du Développement durable, le Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industriels (BARPI) est chargé de rassembler et de diffuser les informations

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et le retour d’expérience en matière d’accidents technologiques. Les éléments recensés sont enregistrés dans la base ARIA (Analyse, Recherche et Information sur les Accidents). ARIA recense plus de 46 000 accidents ou incidents survenus en France ou à l’étranger soit à ce jour, environ 1200 nouveaux événements par an. L’objectif est d’enrichir et de fiabiliser les données mises à disposition du public par l’utilisation de sources d’information diversifiées : ❖ Les services de secours apportent des enseignements précieux sur la cinétique de développement du sinistre et les difficultés d’intervention rencontrées. ❖ L’inspection de l’Environnement recherche les causes des accidents. ❖ Les médias apportent un éclairage sur les réactions du public. ❖ Les organismes professionnels et les correspondants étrangers donnent des éléments de consolidation des informations recueillies. Circonstances, conséquences, causes des accidents, modalités d’intervention et mesures prises pour éviter le renouvellement de l’accident et en limiter les conséquences : la base de données ARIA est une « mémoire vivante » de l’accidentologie. Des études spécifiques par thème ou secteur d’activités sont disponibles. Une recherche par « mots clés », date, zone géographique est également possible.

3.5.2.1. LES INCENDIES D’ENTREPOTS DE MATIERES COMBUSTIBLES Une synthèse de l’accidentologie des entrepôts de stockage de matières combustibles a été réalisée par le BARPI (Face au risque n°540 – Mars 2018). Cette dernière s’est appuyée sur une liste de 207 événements français impliquant des entrepôts de matières combustibles sur une période allant du 01/01/2009 au 31/12/2016. Elle est synthétisée ci-dessous. Les bâtiments impliqués dans les sinistres sont souvent de petites surfaces (moins de 5 000 m²), les entrepôts de plus de 10 000 m² représentant 15% des accidents recensés. Typologie des accidents : Les phénomènes dangereux se répartissent de la façon suivante :

Typologies Pourcentage (non exclusives l’une de l’autre) Incendie 82% Explosion 6% Rejet de matière dangereuse 44%

Tableau 99 : Répartition des phénomènes dangereux en entrepôt L’incendie constitue le phénomène dangereux le plus fréquent des accidents observés dans les entrepôts logistiques. Les départs de feu se produisent dans 22% des cas le samedi ou le dimanche, ainsi que dans 53% des événements en période d’activité réduite. Ils se situent généralement à l’intérieur des stockages. Mais certains départs sont initiés de l’extérieur : parking poids lourds, quais de chargement, stockage de déchets ou de palettes, stockage sous chapiteau ou zones de « picking » … Un dispositif de sprinklage permet généralement de circonscrire rapidement les foyers avant qu’ils ne se développent. Les ressources en eau d’extinction sont souvent insuffisantes, d’autant que les volumes à mobiliser sont importants et se chiffrent parfois en milliers de mètres cubes. Parallèlement à ces difficultés, des « imprévus » compliquent l’intervention des pompiers : effondrement de structure métallique, mauvaise accessibilité aux façades, présence de panneaux photovoltaïques… Des exercices conjoints entre l’exploitant et les services de secours permettent toutefois d’anticiper dans une certaine mesure ces situations. Des rejets de matières dangereuses ou polluantes se sont produits dans 44 % des événements, ils concernent : ❖ des fumées d’incendies qui contiennent des matières plus ou moins toxiques (combustion des panneaux sandwichs en polyuréthane) ; ❖ des eaux d’extinction qui polluent les cours d’eau ;

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❖ des fuites sur des capacités de stockage types Grand Réservoir Vrac (GRV), bidons, fûts, notamment à la suite de leur endommagement lors de leur manutention (coup de fourche des chariots élévateurs). Les explosions (6 %) sont principalement liées à l’éclatement d’aérosols ou des bouteilles de gaz alimentant les chariots élévateurs. Des causes diverses : Parmi les éléments ou perturbations à l’origine directe des sinistres figurent souvent : ❖ la malveillance ; ❖ des défaillances humaines lors d’opération de manutention ; ❖ des défaillances matérielles (problème électrique, dysfonctionnement de centrale d’alarme…) ; ❖ des événements naturels (foudre, effondrement de toiture sous le poids de la neige, inondation…). En allant plus loin dans l’analyse des événements, les causes profondes mises en exergue touchent : ❖ l’exploitation du site (stockage anarchique, persistance des non-conformités des rapports sur les installations électriques, non réalisation des exercices de secours…) ; ❖ la formation du personnel (méconnaissance des procédures d’urgence, non-respect de l’interdiction de fumer) ; ❖ l’analyse insuffisante des risques (travaux par points chauds, écobuage…) ; ❖ l’absence de contrôle (fonctionnement des portes coupe-feu, centrale d’alarme endommagée, bassin de rétention non étanche). Les conséquences : Des conséquences économiques (94 % des sinistres) sont principalement observées en raison des dommages matériels (91 %), puis des pertes d’exploitation occasionnées par les accidents (41 %). Sur le plan humain, il est recensé 2 décès chez les pompiers ; ces derniers sont également blessés gravement ou légèrement et de nombreuses personnes sont intoxiquées par les fumées d’incendie. Enfin, des atteintes à l’environnement (34 % des cas) sont observées en cas d’émission d’épais panache de fumées (pollution atmosphérique), de pollution des cours d’eau ou des sols par les eaux d’extinction ou bien de retombées de résidus de combustion pouvant contenir des substances dangereuses (fibres d’amiante). Les bonnes pratiques : Des enseignements tirés des accidents, plusieurs bonnes pratiques semblent faire consensus, elles concernent notamment : ❖ la prévention des points chauds grâce à l’entretien des installations électriques (contrôle par thermographie) ; ❖ la précocité de la détection et de l’alarme incendie ; ❖ le contrôle et l’entretien réguliers des dispositifs d’extinction ; ❖ les mesures constructives pour ralentir la progression du feu entre cellules et évacuer les fumées ; ❖ les dispositions constructives pour éviter que la structure de l’entrepôt ne s’effondre trop rapidement ; ❖ la gestion des stocks (espacement, hauteur, encombrement, compartimentage…) ; ❖ la formation des caristes ; ❖ le remisage externe ou dans des locaux adaptés des chariots élévateurs et des réservoirs de gaz comprimés ou liquéfiés, inflammables ou toxiques ; ❖ une vigilance soutenue hors des périodes d’activité pour faire face au risque de malveillance ; ❖ des ressources en eau proche et en quantité suffisante ; ❖ des bassins de rétention disponibles et en bon état pour les eaux d’extinction ; ❖ la connaissance préalable des lieux par les pompiers (exercices, test des poteaux incendies…), afin d’évaluer les difficultés d’accès aux locaux notamment en zone pavillonnaire…

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3.5.2.2. L’UTILISATION DE CHARIOTS ELEVATEURS Un flash information réalisé par le BARPI en décembre 2018 rappelle les risques liés aux manipulations par chariots élévateurs. Sur les accidents mis en évidence dans ce flash et susceptibles de se produire dans un entrepôt logistique, on recense principalement des mauvaises pratiques, comme par exemple : ❖ le franchissement d’une porte coupe-feu en marche arrière, à vide, et fourches levées qui provoque le reversement du chariot par heurt entre les fourches et le haut de la porte coupe-feu qui provoque un début d’incendie par déversement d’huile sur la batterie (ARIA n°51599), ❖ où encore, le déplacement de plusieurs lots de palettes en les poussant sur le sol qui provoque l’échauffement d’un clou et un incendie du stock de palettes (ARIA n°51379). Au-delà des obligations des obligations des conducteurs fixées par le CACES (Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité) et celles rappelées par le code du travail ou recommandées par la caisse nationale d’assurance maladie, le flash ARIA recense les bonnes pratiques ci-dessous : ❖ l’entretien des véhicules visant à prévenir les défauts internes des chariots : ❖ organiser la maintenance des engins, ❖ assurer des contrôles périodiques du bon état des engins et procéder à un contrôle avant utilisation, ❖ modifier les fourches, en ajoutant des protection anti-perçage et/ou anti-glissement, ❖ Alimentation des véhicules : prévenir les explosions, incendies ou émissions de CO/gaz, liés aux bouteilles de gaz, aux stations de recharge électrique et aux batteries, ou, aux postes de distribution de fioul, en plus, des déclarations à faire et des prescriptions des arrêtés ministériels à respecter : ❖ Assurer l’entretien et contrôler les aires de stockage, ❖ Vérifier les équipements de sécurité des bouteilles GPL, ❖ Entretenir l’échappement et la ventilation des locaux pour les alimentations gaz, ❖ Installer des détecteurs CO sur les engins, ❖ Manœuvres et circulation : éviter les risques de renversement des produits transportés, perçage de contenants avec les fourches, arrachement de piquage ou rupture de tuyauterie avec les fourches : ❖ améliorer la formation des caristes : consignes spécifiques et connaissances des risques des produits transportés, ❖ utiliser des chariots avec protection contre risques ATEX lorsque cela est nécessaire, ❖ vérifier l’adéquation des moyens de transport et des conteneurs utilisés, analyser les conditions de travail à chaque changement d’outil et s’assurer de disposer d’une longueur de fourche suffisante, ❖ organiser les stockages et déchargements, ❖ se faire guider par un opérateur, ❖ définir un plan de circulation, étancher et entretenir les aires de circulation des véhicules avec système de drainage des produits.

3.5.3. SYNTHESE DU RETOUR D’EXPERIENCE La synthèse de l’accidentologie du BARPI met en exergue toute l’importance des mesures préventives de sécurité et recommande les bonnes pratiques listées dans le tableau ci-après.

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Bonnes pratiques recommandées Situation du projet Prévention des points chauds, entretien des installations électriques Les installations électriques feront l’objet de contrôles périodiques (contrôle par thermographie des réguliers et les non-conformités éventuelles seront levées. installations électriques : ARIA 44022). La détection sera assurée par le système d’extinction automatique qui sera adapté aux produits et qui fera l’objet d’essais hebdomadaires et Détection d’intrusion, précocité de la semestriels, ainsi que d’une vérification annuelle par un organisme agréé. détection et de l’alarme incendie, En complément il sera installé une détection incendie extinction automatique opérationnelle. dédié au niveau des mezzanines. Un dispositif de détection anti-intrusion avec report d’alarme vers une société de surveillance sera mis en place. Les mesures constructives qui seront adoptées seront celles figurant dans les arrêtés applicables : cellules séparées entre elles par des murs REI120 Mesures constructives pour ralentir la dotés de portes EI120, toiture Broof(t3), système de désenfumage… progression du feu entre cellules et évacuer les fumées A noter que le maître d’ouvrage a préféré une structure R60 (béton) pour son bâtiment au lieu de la structure R15 requise par l’Arrêté Ministériel du 11 avril 2017. Gestion des stocks (espacement, hauteur, La gestion des stocks sera informatisée et sera conforme aux engagement encombrement, compartimentage…). pris dans le présent dossier. Remisage externe ou dans des locaux adaptés des chariots élévateurs et des 1 local de charge prévu en tranche 1. réservoirs de gaz comprimés ou liquéfiés, inflammables ou toxiques. Hors période d’activité, éloignement des En dehors des périodes d’activité, aucun camion à quais ne sera toléré. camions des quais. Une aire d’attente pour les poids-lourds sera disponible au Nord. Le dimensionnement des besoins en eau est réalisé initialement Ressource en eau proche et en quantité conformément au document technique D9 et mis à jour par l’intégration suffisante. des modifications liées à l’ajout de la 4ème cellule. Présence de poteaux incendie répartis autour du bâtiment. Un bassin de rétention initialement dimensionné conformément à la règle D9A (note mise à jour avec la prise en compte du projet d’extension) est Rétention d’eau d'extinction disponible et prévu et le réseau d’assainissement sera équipé d’une vanne bypass en bon état. dirigeant les effluents vers un bassin de confinement afin de maintenir sur le site tout écoulement accidentel. Cette vanne fera l’objet de vérifications et de tests périodiques. L’exploitant se tiendra à la disposition des services de secours pour l’élaboration du plan ETARE. Connaissance préalable des lieux par les L’exploitant réalisera un plan d’intervention interne pompiers (exercices…), afin d’évaluer les qui sera communiqué au SDIS. difficultés d’accès aux locaux notamment Des essais sur les poteaux incendie seront effectués suite à la construction en zone pavillonnaire (ARIA 35873), test de l’entrepôt pour vérifier les débits effectivement disponibles. des poteaux incendies... Une vérification annuelle des poteaux incendie sera réalisée par un organisme agréé. Des consignes particulières seront établies à l’attention des caristes. Les formations et recyclages feront l’objet d’un suivi particulier. Manipulations par chariots élévateurs Les chariots feront l’objet d’adaptation en cas de nécessité (modification de l’activité ou des stockage). Ils feront l’objet de vérifications périodiques.

Tableau 100 : Situation du projet vis-à-vis des bonnes pratiques recommandées par le BARPI

3.6. SYNTHESE DES POTENTIELS DE DANGERS La cartographie ci-après synthétise les potentiels de dangers identifiés sur le site.

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Figure 82 : Synthèse des potentiels de dangers

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4. EVALUATION DES RISQUES

4.1. ANALYSE PRELIMINAIRE DES RISQUES L’analyse des risques relatives aux installations projetée a été réalisée selon la méthode APR ou Analyse Préliminaire des Risques. L’analyse préliminaire des risques nécessite dans un premier temps d’identifier les éléments dangereux de l’installation. Ces éléments dangereux désignent le plus souvent : ❖ Des substances ou préparations dangereuses, que ce soit sous forme de matières premières, de produits finis, d’utilités… ❖ Des équipements dangereux comme, par exemple, des stockages, zones de réception-expédition, fournitures d’utilités (chaudière…), ❖ Des opérations dangereuses. A partir de ces éléments dangereux, l’APR vise à identifier, pour un élément dangereux, une ou plusieurs situations de danger. Une situation de danger est définie comme une situation qui, si elle n’est pas maîtrisée, peut conduire à l’exposition d’enjeux à un ou plusieurs phénomènes dangereux. Doivent alors être déterminées les causes et les conséquences de chacune des situations de danger identifiées puis sont identifiées les sécurités existantes/prévues sur le système étudié. L’APR est réalisée en groupe de travail pluridisciplinaire qui s’appuie sur le tableau de synthèse suivant :

Installation : Date :

Evènement Effets Barrières de Produit / Evènement Phénomène Enjeux N° Redouté hors sécurité Observations Equipement Initiateur dangereux potentiels Central site indépendantes

Pour chaque fonction identifiée dans la phase de description des installations, les produits ou équipements sont passés en revue, en examinant les situations de danger potentielles de manière systématique. Pour cela, il est fait appel à l’expérience et à l’imagination de chacun. L’analyse d’accidents constitue de plus une source d’information à privilégier (voir l’Accidentologie réalisée au paragraphe 3.5). Seuls les évènements plausibles, compte tenu des conditions de mises en œuvre des produits ou des installations, ont été retenus. Les enchainements d’évènement considérés comme physiquement impossible ne sont pas repris dans les tableaux. Le groupe de travail adopte la démarche systématique suivante : ❖ Sélection du système ou de la fonction à étudier sur la base de la description fonctionnelle réalisée (Ligne 1) ; ❖ Choisir un équipement ou produit pour ce système ou cette fonction (colonne 2) ; ❖ Pour cet équipement, considérer une première situation de danger (colonne 3) ; ❖ Pour cette situation de danger, envisager toutes les causes et les phénomènes dangereux associés (colonnes 4 et 5) ; ❖ Lister les enjeux potentiels (colonne 6) sur le site (salariés, autres installations du site) et à l’extérieur du site (tiers, milieux naturels, autres installations industrielles, voies de communication…) ; ❖ Estimer si les effets du scénario étudié peuvent atteindre des enjeux à l’extérieur de la limite d’exploitation du site (colonne 7). Pour cela, des critères simples peuvent être pris en compte : la nature et la quantité de produit concerné, les caractéristiques des équipements mis en jeu, la localisation de l’installation par rapport à la limite d’exploitation. En complément si besoin, des modélisations peuvent être réalisées. Elles sont alors détaillées dans le paragraphe qui suivent. ❖ Pour un enchainement cause/situation de danger/conséquence, identifier alors les barrières de sécurité existantes sur l’installation (colonne 8), à savoir les mesures de prévention et de protection ; ❖ Envisager un nouvel enchainement cause/situation de danger/conséquence ;

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❖ Une fois tous les enchainements étudiés, envisager une nouvelle situation de danger pour le même équipement ; ❖ Lorsque toutes les situations de danger ont été passées en revue pour l’équipement considéré, retenir un nouvel équipement puis un nouveau système ou une nouvelle fonction. Dans le cas présent, l’analyse préliminaire des risques a été réalisée par le groupe de travail suivant : ❖ M. Christophe RAMOS (CATELLA LOGISTIC EUROPE – Directeur des opérations), ❖ Mme Hélène TREVILLARD (ETYO – Projet manager), ❖ Mme Marie PENVEN (AIRELLES ENVIRONNEMENT – Ingénieur Sécurité-Environnement Sénior).

La première étape consiste donc en la réalisation d’un découpage fonctionnel des installations étudiées : 1) Zones de stockage : - Cellule 1 (actuelle), - Cellule 2 (actuelle), - Cellule 3 (actuelle), - Cellule 4 (future), - Zone de stockage des palettes (actuelle),

- Zone de stockage des bennes déchets (actuelle) ; 2) Locaux d’activités : - Local personnalisation (actuel),

- Local blanchisserie (futur) ; 3) Locaux techniques : - Locaux de charge (actuel), - Chaufferie (actuelle), - Transformateur (actuel), - Local sprinklage (actuel) ; 4) Totalité du site : gestion des eaux d’extinction incendie.

Le tableau détaillant l’analyse préliminaire des risques basée sur ce découpage fonctionnel est fourni en page suivante.

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Installation : cellule 1 (tranche 1 - actuelle) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection Vérifications Défaillance périodiques des 1. électrique installations électriques

Travail par Plan de prévention 2. Sprinkler (en toiture et point chaud Permis de feu dans la mezzanine) Augmentation du Formation du Détection incendie stockage de 9 à Imprudence du 3. personnel complémentaire au 10,4 m dans le personnel niveau de la Consignes de sécurité cadre du présent mezzanine dossier. Stockage de Aérotherme à eau Murs REI 120 Surchauffe matières Sur site : chaude séparatifs avec ponctuelle par Une perte de 4. combustibles Personnel Vérification dépassements et (1510, 1530, le système de visibilité liée aux Installations : périodique des portes/trappes EI 120 1532, 2662, chauffage Incendie de la fumées cellule 2, locaux équipements Ecrans thermiques 2663) cellule 1 d’incendie Départ de feu techniques Oui Contrôles techniques EI 120 en façades Présence Emission de pourrait être Hors site : des PL Est et Sud d’une fumées observée au Toiture BROOF(t3) niveau des mezzanine sur LOGTEX, autoroute Chauffeurs formés 77% de la A5, Rue des Lacs Parking PL prévu à Exutoires de fumées à autoroute A5 : commande une consigne surface de la Feu externe de Milieu naturel l’écart du bâtiment : cellule faible ampleur pas de stationnement automatique et d’appel aux 5. (incendie de des PL à quai hors manuelle sociétés camion à quai, période d’exploitation Intervention des d’autoroute sera intégrée à la etc.) Limitation des secours procédure marchandises RIA, extincteurs d’urgence. stockées en zone de Poteaux incendie préparation en (réseau public) absence de personnel Effets dominos en cas de blève Ecrans thermiques EI 6. d’une citerne 120 en façade Sud. GPL sur l’A5

241 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : cellule 1 (tranche 1 - actuelle) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection Détection incendie au niveau de la mezzanine Murs REI 120 Stockage de Sur site : séparatifs avec matières Personnel dépassements et combustibles Installations : portes/trappes EI 120 (1510, 1530, Feu externe de Incendie cellule 4, locaux Ecrans thermiques grande 1532, 2662, généralisé des techniques, local de EI 120 en façade Sud Durée d’incendie ampleur Mesures de protection 2663) cellules charge, local Toiture BROOF(t3) inférieure à 2h en 7. Départ de feu (effets Oui associées à l’incendie 1 + 2 +3 personnalisation, cas de stockage Présence dominos liés à de la cellule 2 Exutoires de fumées à d’une Emission de aire palettes commande de polymères. l’incendie de la fumées Hors site : mezzanine sur cellule 2) automatique et 77% de la LOGTEX, autoroute manuelle des cellules surface de la A5, Rue des Lacs voisines cellule Milieu naturel Intervention des secours RIA, extincteurs Poteaux incendie (réseau public)

Erreur Stockage limité à opératoire Formation du 5T de parfums Produits absorbants (coup de Sur site : personnel (dont conditionnés se 8. fourche, Personnel cariste) Sol de la cellule comportant étanche et quais plutôt comme Stockage de renversement Sol/sous-sol, Consignes de sécurité Déversement Pollution du imperméabilisés des matières produits de palette) réseaux Non accidentel milieu naturel combustibles inflammables d’assainissement Vannes de compte tenu de Défaillance du sectionnement sur le Hors site : Vérification la proportion matériel réseau EP et bassin de 9. / périodique des racks d’emballage : pas (racks ou rétention tanche et mezzanines de risque de feu mezzanine) de nappe.

242 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : cellule 2 (tranche 1 – actuelle) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection Vérifications Défaillance périodiques des 10. électrique installations électriques

Travail par Plan de prévention 11. point chaud Permis de feu Sprinkler (en toiture et dans la mezzanine) Augmentation du Formation du stockage de 9 à Imprudence du Détection incendie 12. personnel 10,4 m dans le personnel complémentaire au Consignes de sécurité niveau de la cadre du présent mezzanine dossier. Stockage de Aérotherme à eau Sur site : matières Surchauffe chaude Murs REI 120 ponctuelle par Personnel séparatifs avec Une perte de 13. combustibles Vérification le système de dépassements et visibilité liée aux (1510, 1530, Installations : périodique des chauffage portes/trappes EI 120 fumées 1532, 2662, Incendie de la cellules 1 et 3, local équipements 2663) cellule 2 personnalisation, Ecrans thermiques d’incendie Départ de feu Non Contrôles techniques Présence Emission de bureaux EI 120 en façade Sud pourrait être des PL observée au d’une fumées Hors site : Toiture BROOF(t3) Chauffeurs formés niveau des mezzanine sur Autoroute A5, Rue Exutoires de fumées à autoroute A5 : 85% de la des Lacs Parking PL prévu à commande une consigne surface de la Feu externe de l’écart du bâtiment : automatique et Milieu naturel d’appel aux cellule faible ampleur pas de stationnement manuelle 14. (incendie de des PL à quai hors sociétés Intervention des camion à quai, période d’exploitation d’autoroute sera secours intégrée à la etc.) Limitation des RIA, extincteurs procédure marchandises d’urgence. stockées en zone de Poteaux incendie préparation en (réseau public) absence de personnel Effets dominos en cas de blève Ecrans thermiques EI 15. d’une citerne 120 en façade Sud. GPL sur l’A5

243 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : cellule 2 (tranche 1 – actuelle) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection

Sur site : Personnel Feu externe de Installations : Détection incendie au grande Incendie cellule 3, locaux niveau de la Durée d’incendie ampleur généralisé des techniques, local Mesures de protection mezzanine inférieure à 2h en 16. Départ de feu (effets cellules 1 + 2 personnalisation, Oui associées à l’incendie Murs REI 120 cas de stockage dominos liés à bureaux de la cellule 1 Stockage de Emission de séparatifs avec de polymères. l’incendie de la matières fumées Hors site : dépassements et cellule 1) combustibles LOGTEX, autoroute portes/trappes EI 120 (1510, 1530, A5, Rue des Lacs Ecrans thermiques 1532, 2662, Milieu naturel EI 120 en façade Sud 2663) Toiture BROOF(t3) Présence Exutoires de fumées à d’une Sur site : commande mezzanine sur Personnel automatique et 85% de la manuelle des cellules Installations : surface de la Feu externe de voisines Incendie cellule 1, local de cellule grande généralisé des charge, local Intervention des Durée d’incendie ampleur Mesures de protection cellules personnalisation, secours inférieure à 2h en 17. Départ de feu (effets Oui associées à l’incendie 2 + 3 + 4 bureaux, aire RIA, extincteurs cas de stockage dominos liés à de la cellule 3 palettes Poteaux incendie de polymères. l’incendie de la Emission de (réseau public) cellule 3) fumées Hors site : LOGTEX, autoroute A5, Rue des Lacs Milieu naturel

244 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : cellule 2 (tranche 1 – actuelle) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection

Erreur Stockage limité à opératoire Formation du 5T de parfums Produits absorbants (coup de Sur site : personnel (dont conditionnés se 18. fourche, Personnel cariste) Sol de la cellule comportant étanche et quais plutôt comme Stockage de renversement Sol/sous-sol, Consignes de sécurité Déversement Pollution du imperméabilisés des matières produits de palette) réseaux Non accidentel milieu naturel combustibles inflammables d’assainissement Vannes de compte tenu de Défaillance du sectionnement sur le Hors site : Vérification la proportion matériel réseau EP et bassin de 19. / périodique des racks d’emballage : pas (racks ou rétention tanche et mezzanines de risque de feu mezzanine) de nappe.

245 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : cellule 3 (tranche 1 – actuelle) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection Vérifications Défaillance périodiques des 20. électrique installations électriques

Travail par Plan de prévention 21. point chaud Permis de feu Sprinkler (en toiture et dans la mezzanine) Augmentation du Formation du stockage de 9 à Imprudence du Détection incendie 22. personnel 10,4 m dans le personnel complémentaire au Consignes de sécurité niveau de la cadre du présent mezzanine dossier. Stockage de Aérotherme à eau Sur site : matières Surchauffe chaude Murs REI 120 ponctuelle par Personnel séparatifs avec Une perte de 23. combustibles Vérification le système de dépassements et visibilité liée aux (1510, 1530, Installations : périodique des chauffage portes/trappes EI 120 fumées 1532, 2662, Incendie de la cellules 2 et 4, local équipements 2663) cellule 3 de charge, bureaux, Ecrans thermiques d’incendie Départ de feu Non Contrôles techniques Présence Emission de aire palettes EI 120 en façade Sud pourrait être des PL observée au d’une fumées Hors site : Toiture BROOF(t3) Chauffeurs formés niveau des mezzanine sur Autoroute A5, Rue Exutoires de fumées à autoroute A5 : 41% de la des Lacs Parking PL prévu à commande une consigne surface de la Feu externe de l’écart du bâtiment : automatique et Milieu naturel d’appel aux cellule faible ampleur pas de stationnement manuelle 24. (incendie de des PL à quai hors sociétés Intervention des camion à quai, période d’exploitation d’autoroute sera secours intégrée à la etc.) Limitation des RIA, extincteurs procédure marchandises d’urgence. stockées en zone de Poteaux incendie préparation en (réseau public) absence de personnel Effets dominos en cas de blève Ecrans thermiques EI 25. d’une citerne 120 en façade Sud. GPL sur l’A5

246 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : cellule 3 (tranche 1 – actuelle) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection

Sur site : Personnel Installations : Détection incendie au Feu externe de Incendie cellule 4, locaux niveau de la grande généralisé des techniques, local mezzanine Durée d’incendie ampleur Mesures de protection cellules personnalisation, inférieure à 2h en 26. Départ de feu (effets Oui associées à l’incendie Murs REI 120 1 + 2 + 3 bureaux, aire cas de stockage dominos liés à de la cellule 2 séparatifs avec Stockage de Emission de palettes de polymères. l’incendie de la dépassements et matières fumées Hors site : cellule 2) portes/trappes EI 120 combustibles LOGTEX, autoroute Ecrans thermiques (1510, 1530, A5, Rue des Lacs EI 120 en façades 1532, 2662, Milieu naturel (hors façade Nord) 2663) Toiture BROOF(t3) Présence Exutoires de fumées à d’une Sur site : commande mezzanine sur Personnel automatique et Durée d’incendie 41% de la Installations : manuelle des cellules inférieure à 2h en surface de la Feu externe de Incendie cellule 2, local de voisines cas de stockage cellule grande généralisé des charge, bureaux, de polymères et ampleur Mesures de protection Intervention des cellules aire palettes, aire égale à 2h en cas 27. Départ de feu (effets Oui associées à l’incendie secours 3 + 4 bennes de matières dominos liés à de la cellule 4 RIA, extincteurs Emission de Hors site : combustibles : l’incendie de la Poteaux incendie fumées scénario cellule 4) Parcelle enherbée, (réseau public) autoroute A5, Rue d’incendie des Lacs généralisé écarté. Milieu naturel

247 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : cellule 3 (tranche 1 – actuelle) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection

Erreur Stockage limité à opératoire Formation du 5T de parfums Produits absorbants (coup de Sur site : personnel (dont conditionnés se 28. fourche, Personnel cariste) Sol de la cellule comportant étanche et quais plutôt comme Stockage de renversement Sol/sous-sol, Consignes de sécurité Déversement Pollution du imperméabilisés des matières produits de palette) réseaux Non accidentel milieu naturel combustibles inflammables d’assainissement Vannes de compte tenu de Défaillance du sectionnement sur le Hors site : Vérification la proportion matériel réseau EP et bassin de 29. / périodique des racks d’emballage : pas (racks ou rétention tanche et mezzanines de risque de feu mezzanine) de nappe.

248 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : cellule 4 (tranche 2 – future) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection Vérifications Défaillance périodiques des 30. électrique installations électriques

Travail par Plan de prévention 31. point chaud Permis de feu

Formation du Sprinkler Imprudence du 32. personnel personnel Murs REI 120 Consignes de sécurité séparatifs avec Une perte de Sur site : dépassements et visibilité liée aux Aérotherme à eau portes fumées Surchauffe Personnel chaude ponctuelle par d’incendie 33. Installations : Ecrans thermiques le système de Vérification pourrait être Stockage de cellule 3, local de EI 120 en façades chauffage périodique des observée au matières Incendie de la charge, bureaux, Sud et Ouest équipements niveau des combustibles cellule 4 aire palettes, aire Toiture BROOF(t3) Départ de feu Oui Contrôles techniques autoroute A5 : (1510, 1530, Emission de bennes Exutoires de fumées à des PL une consigne 1532, 2662, fumées Hors site : commande d’appel aux 2663) Chauffeurs formés Parcelle enherbée, automatique et sociétés Parking PL prévu à manuelle autoroute A5, Rue d’autoroute sera Feu externe de l’écart du bâtiment : des Lacs Intervention des intégrée à la faible ampleur pas de stationnement Milieu naturel secours procédure 34. (incendie de des PL à quai hors RIA, extincteurs d’urgence. camion à quai, période d’exploitation Poteaux incendie etc.) Limitation des (réseau public) marchandises stockées en zone de préparation en absence de personnel Effets dominos en cas de blève Ecrans thermiques EI 35. d’une citerne 120 en façade Sud. GPL sur l’A5

249 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : cellule 4 (tranche 2 – future) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection Murs REI 120 séparatifs avec dépassements et Sur site : portes EI 120 Personnel Ecrans thermiques Installations : Feu externe de EI 120 en façades Stockage de Incendie cellule 3, local de grande (hors façade Nord) matières généralisé des charge, bureaux, Durée d’incendie ampleur Mesures de protection Toiture BROOF(t3) combustibles cellules aire palettes, aire inférieure à 2h en 36. Départ de feu (effets Oui associées à l’incendie Exutoires de fumées à (1510, 1530, 2 + 3 + 4 bennes cas de stockage dominos liés à de la cellule 3 commande 1532, 2662, Hors site : de polymères. l’incendie de la Emission de automatique et 2663) fumées cellule 3) Parcelle enherbée, manuelle des cellules autoroute A5, Rue voisines des Lacs Intervention des Milieu naturel secours RIA, extincteurs Poteaux incendie

Erreur Stockage limité à opératoire Formation du 5T de parfums Produits absorbants (coup de Sur site : personnel (dont conditionnés se 37. fourche, Personnel cariste) Sol de la cellule comportant étanche et quais plutôt comme Stockage de renversement Sol/sous-sol, Consignes de sécurité Déversement Pollution du imperméabilisés des matières produits de palette) réseaux Non accidentel milieu naturel combustibles inflammables d’assainissement Vannes de compte tenu de Défaillance du sectionnement sur le Hors site : Vérification la proportion matériel réseau EP et bassin de 38. / périodique des racks d’emballage : pas (racks ou rétention tanche et mezzanines de risque de feu mezzanine) de nappe.

250 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : Locaux d’activité Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection Formation du Imprudence du 39. Formation Sur site : personnel Peintures personnel d’une nappe Personnel Consignes de sécurité Etagère / armoire avec stockées en Déversement de liquides Installations : rétention quantité limités accidentel de Non inflammables / Vérifications visuelle Sol étanche dans des peintures Défaillance 40. Pollution du Hors site : périodique du Produits absorbants contenants de matérielle milieu naturel / stockage faible volume.

Défaillance Vérifications 41. matérielle sur périodiques une machine Défaillance Vérifications 42. électrique périodiques Travail par Plan de prévention 43. Local point chaud Permis de feu personnalisation Formation du (tranche 1, Imprudence du 44. personnel Façades REI120 et actuel) personnel Sur site : Consignes de sécurité toiture incombustible Personnel Incendie du Sprinklage Très peu de Surchauffe local Installations : Aérotherme à eau matières Départ de feu Non Intervention des ponctuelle par Cellule 2 chaude combustibles 45. Emission de secours le système de fumées Hors site : Vérification présentes. RIA, extincteurs chauffage / périodique Poteaux incendie Effets dominos en cas de blève 46. Local REI 120 d’une citerne GPL sur l’A5

Mesures de Effet domino : protection associées à 47. incendie dans l’incendie de la cellule la cellule 2 2

251 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : Locaux d’activité Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection

Local dans la Local Sur site : cellule 4 blanchisserie Déversement Défaillance Pollution du Personnel Vérifications Sol étanche de la 48. Non Eau et produit (tranche 2, accidentel matérielle milieu naturel Installations : / périodiques cellule. lessiviel futur) Hors site : / uniquement

252 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : Stockages extérieurs (tranche 1 – actuels) Date : 21/07/20 Produit Evènement Effets Barrières de sécurité Evènement Phénomène N° et/ou redouté Enjeux potentiels hors Observations initiateur dangereux équipement central site Prévention Protection

Sur site : Travail par Plan de prévention 49. Personnel point chaud Permis de feu Intervention des Incendie de Installations : Aire de secours Départ de l’aire de locaux techniques, stockage des Non Extincteurs feu stockage des cellules 3 ou 4, palettes palettes bassin d’infiltration Poteaux incendie Imprudence Formation du personnel (réseau public) 50. Hors site : du personnel Consignes de sécurité /

Travail par Plan de prévention 51. point chaud Permis de feu Sur site : Intervention des Incendie de Personnel Aire de Imprudence Formation du personnel secours 52. Départ de l’aire de Installations : Bennes déchets de stockage des du personnel Non Extincteurs feu stockage des cellule Consignes de sécurité volume limité. bennes Poteaux incendie bennes Hors site : (réseau public) Effets dominos / en cas de 53. blève d’une / citerne GPL sur l’A5

253 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : Locaux techniques (tranche 1 – actuels) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection Ventilation naturelle Sur site : Formation Ventilation Dégagement Charge des Personnel 54. d’un nuage Non / mécanique, avec d’hydrogène batteries explosible Hors site : charge asservie / Détection hydrogène Vérifications Défaillance périodiques des 55. électrique installations électriques

Travail par Plan de prévention 56. Sur site : Installation soumise point chaud Personnel Permis de feu Parois REI 120 avec à Déclaration toiture soufflable Inflammation Installations : Formation du Séparation des du nuage Explosion cellules de Non Imprudence du personnel cellules de stockage 57. Local de charge explosible stockage personnel Consignes de avec mur REI 120 et d’accumulateurs Hors site : sécurité porte EI 120 / Aérotherme à eau Surchauffe chaude ponctuelle par 58. le système de Vérification chauffage périodique des équipements

Vérifications Extincteurs adaptés Défaillance Sur site : Installations 59. périodiques des Exutoire de fumées matérielle Personnel soumises à équipements Problème de Installations : Parois REI 120 avec Déclaration porte EI 120 pour la charge, Départ de feu cellules de Non Vérifications Pas de matières surtension stockage communication avec Défaillance périodiques des combustibles 60. la cellule électrique Hors site : installations stockées dans les Intervention des locaux de charge / électriques secours

254 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : Locaux techniques (tranche 1 – actuels) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection Imprudence du Sur site : personnel 61. Personnel Formation du Sol béton avec résine (mauvais Formation Sol/sous-sol, personnel (dont anti-acide Volume d’acide Local de charge Epandage manipulation) d’une nappe réseaux Non cariste) Regard borgne de présent dans les d’accumulateurs d’acide d’acide d’assainissement Consignes de rétention batteries limité 62. Choc Hors site : sécurité Absorbants / Vérification visuelle Sur site : Défaillance régulière 63. matérielle de la Personnel Formation Maintenance cuve Sol/sous-sol, Sol étanche Déversement d’une nappe périodique réseaux Non Volume limité accidentel de liquides Cuve installée sur d’assainissement Formation du rétention Erreur inflammables personnel 64. Hors site : opératoire / Consignes de sécurité Local sprinklage Vérifications Défaillance périodiques des 65. Stoc kage de fioul domestique électrique Sur site : installations Sprinkler Personnel électriques Murs REI 120 Inflammation Installations : Intervention des de la nappe de Travail par autres locaux Plan de prévention secours 66. Feu de nappe Non liquides point chaud techniques, cellule Permis de feu RIA, extincteurs inflammables 1, aire palettes Poteaux incendie Hors site : Formation du (réseau public) et Imprudence du personnel 67. / réserves personnel Consignes de sécurité

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Installation : Locaux techniques (tranche 1 – actuels) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène Enjeux N° redouté hors Observations équipement initiateur dangereux potentiels central site Prévention Protection

Défaut de Entretien des 68. balayage de base équipements à l’allumage Sur site : Vérifications Extinction de Personnel périodiques Murs REI 120, 69. flamme suivie Installations : Présence d’un notamment pour le Chaufferie Montée en d’un ré-allumage Eclatement de cellule 1, autres mur de séparation Installation soumise Non dispositif de contrôle 70. Chaudière pression Défaut de réglage l’équipement locaux du bon avec les autres locaux à Déclaration techniques fonctionnement et techniques et la Fonctionnement Hors site : de mise en sécurité cellule 1 du brûleur en de l’appareil en cas 71. dehors de sa / de défaut plage de réglage nominale Détection de flamme Entretien des Ventilation naturelle Corrosion, fuite équipements Electrovannes sur 72. Fuite de gaz sur brides Sur site : Vérifications l’arrivée de gaz + Fuite de gaz inflammable Personnel périodiques vanne manuelle Installation soumise dans la et Non Hors site : Détection de gaz avec à Déclaration chaufferie accumulation Absence de dans le local / asservissement des 73. Choc circulation dans le vannes de coupure local chaufferie Avertisseur sonore Sur site : Vérifications Canalisation de Défaillance périodiques des Personnel 74. gaz naturel électrique Installations : installations cellules de électriques Faible puissance stockage, autres Plan de prévention des équipements Inflammation Travail par point Explosion du 75. locaux Parois REI 120 et donc faible du nuage chaud local Non Permis de feu techniques, toiture soufflable diamètre de explosible chaufferie réserve canalisation et Formation du sprinklage, aire faible pression Imprudence du personnel 76. palettes personnel Consignes de Hors site : sécurité /

256 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : Locaux techniques (tranche 1 – actuels) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène Enjeux N° redouté hors Observations équipement initiateur dangereux potentiels central site Prévention Protection

Entretien des Corrosion, fuite équipements 77. sur brides Sur site : Vérifications Fuite de gaz à Fuite de gaz Personnel périodiques Installation soumise l’extérieur de Non / inflammable Hors site : à Déclaration la chaufferie / Absence de 78. Choc circulation dans le local chaufferie

Sur site : Vérifications Défaillance Personnel périodiques des 79. électrique Installations : installations Canalisation de cellules de électriques Extincteurs adaptés Faible puissance de gaz naturel stockage, autres Inflammation Murs de façade la chaudière donc (suite) locaux immédiate de Travail par point Feu torche Non Plan de prévention REI 120 faible diamètre de 80. techniques, la fuite chaud Permis de feu canalisation et réserve Intervention des faible pression sprinklage, aire secours Formation du palettes Imprudence du personnel 81. Hors site : personnel Consignes de / sécurité Faible puissance Inflammation Sur site : des équipements différée du Source d’ignition Personnel donc faible 82. nuage dans UVCE Installations Non / / diamètre de explosible l’environnement Hors site : canalisation et alors formé / faible pression

257 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Installation : Locaux techniques (tranche 1 – actuels) Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène Enjeux N° redouté hors Observations équipement initiateur dangereux potentiels central site Prévention Protection Sur site : Sol étanche Personnel Fuite de Pollution du Entretien des Présence d’une 83. Corrosion Sol/sous-sol Non diélectrique milieu naturel équipements rétention Hors site : Absorbants/sable / Sur site : 84. Surtension Transformateur Personnel Installations : Maintenance Equipement dans un Surchauffe du local REI 120 85. locaux Vérifications Départ de feu diélectrique Incendie techniques, Non périodiques des Extincteur adapté cellule 1, aire installations Intervention des palettes électriques secours Défaut 86. Hors site : d’entretien /

Installation : Tout le site Date : 21/07/20 Evènement Effets Barrières de sécurité Produit et/ou Evènement Phénomène N° redouté Enjeux potentiels hors Observations équipement initiateur dangereux central site Prévention Protection

Sur site : Bassin de rétention Mesures de Déversement Personnel étanche correctement Pollution du prévention d’un La totalité du d’eaux Incendie sur le Sol/Sous-sol, réseau dimensionné (D9A) 87. milieu Non incendie prévues au site d’extinction site d’assainissement naturel niveau de chaque zone Vanne de incendie Hors site : de stockage sectionnement en aval / asservie au SSI

258 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

4.2. ÉVALUATION DES EFFETS

4.2.1. METHODOLOGIE

4.2.1.1. SEUILS DE GRAVITE POUR LES FLUX THERMIQUES Les valeurs de référence pour les installations classées sont les suivantes (source : Arrêté du 29 /09/2005) :

Valeurs Commentaires Seuil des effets létaux significatifs correspondant à la zone de dangers 8 kW/m² très graves pour la vie humaine Seuil des premiers effets létaux correspondant à la zone de dangers Effets sur 5 kW/m² graves pour la vie humaine l’homme Seuil des effets irréversibles correspondant à la zone des dangers 3 kW/m² significatifs pour la vie humaine (brûlure du premier degré au bout d'environ une minute et douleur en une vingtaine de secondes)

200 kW/m² Seuil de ruine du béton en quelques dizaines de minutes Seuil de tenue du béton pendant plusieurs heures et correspondant au seuil des 20 kW/m² dégâts très graves sur les structures béton Effets sur les Seuil d’exposition prolongée des structures et correspondant au seuil des dégâts structures 16kW/m² très graves sur les structures, hors structures béton

8 kW/m² Seuil des effets domino correspondant au seuil de dégâts graves sur les structures

5 kW/m² Seuil de destruction de vitres significatifs

Tableau 101 : Seuils d’effets thermiques considérés

4.2.1.2. METHODE D’EVALUATION DES FLUX THERMIQUES RAYONNES - FLUMILOG Dans le domaine de l’entreposage et de la logistique, les retours d’expérience ont montré que l’incendie constitue le risque majeur, dont l’impact sur l’environnement est estimé par le calcul des flux thermiques qu’ils génèrent. L’étude des flux thermiques a pour objectifs de caractériser les risques présentés par un incendie. Elle constitue donc la base à la mise en place des dispositifs de sécurité qui s’inscrivent dans une démarche de maîtrise des risques et de protection de la population et de l’environnement. Cette étude doit, par conséquent, s’appuyer sur des connaissances récentes, précises et adaptées au domaine de l’entreposage et de la logistique. Jusqu’à récemment, aucune méthode de calcul adaptée à ce type d’activité n’existait : d’une part, les distances d’effets thermiques, associées aux incendies d’entrepôt, étaient estimées par des outils de calcul reposant essentiellement sur des essais réalisés sur des feux de liquides de type hydrocarbures ; d’autre part, chaque expert, ou bureau d’études, avait développé ses propres hypothèses pour prendre en compte les différentes caractéristiques des entrepôts dans le calcul, amenant à des résultats différents pour un même site. Enfin, les modèles ne prenaient pas en compte certains paramètres importants notamment la cinétique de l’incendie (le feu était considéré comme instantanément généralisé à toute la cellule), l’évolution temporelle de la flamme et l’influence des conditions atmosphériques. Au regard du développement important de l’activité d’entreposage, il est apparu indispensable de définir, avec davantage de précisions, l’impact des flux thermiques sur l’environnement afin de mieux représenter la réalité et ainsi de mieux adapter les infrastructures et déterminer avec exactitude la distance de sécurité à respecter autour des installations. Dans ce cadre, le programme de recherche FLUMILOG a pour vocation de « renouveler les connaissances dans le domaine de la prévention du risque incendie au sein des plateformes logistiques », en développant notamment une méthode de référence pour le calcul des distances associées aux effets des flux thermiques, fondée sur un modèle théorique (analyse bibliographique et identification des paramètres d’influence), confrontée et enrichie par des essais à différentes échelles.

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Sur la base de cette méthode, un modèle numérique a été développé ; il s’applique aux entrepôts classés pour les rubriques 1510, 1511, 1530, 1532, 2662 et 2663 de la nomenclature ICPE et plus globalement aux rubriques comportant des combustibles solides. La méthode de calcul est expliquée dans le document « FLUMILOG, description de la méthode de calcul des effets thermiques produits par un feu d’entrepôt » (DRA-09-90977-14553A Version 2, 04/08/2011), disponible en téléchargement sur le site internet http://www.ineris.fr/flumilog. Elle permet de modéliser l’évolution de l’incendie depuis l’inflammation jusqu’à son extinction par épuisement du combustible. A partir des données géométriques de la cellule, la nature des produits entreposés et le mode de stockage, le logiciel calcul le débit de pyrolyse, les caractéristiques des flammes et les distances d’effet en fonction du temps, le comportement au feu des toitures, des parois et la durée de l’incendie. Le calcul ne s’applique qu’aux entrepôts à simple rez-de-chaussée ou au dernier niveau pour les entrepôts multi-étagés. A noter qu’il n’existe pas de palette type dans FLUMILOG pour les rubriques 1530 et 1532. C’est celle de la rubrique 1510 qui sera retenue à sa place car elle est majorante.

4.2.2. PRESENTATION DES PRINCIPALES HYPOTHESES ET LISTE DES MODELISATION

4.2.2.1. DESCRIPTION DES PRINCIPALES HYPOTHESES CONSIDEREES Les dispositions constructives suivantes ont été retenues dans la modélisation : ❖ Toiture : ❖ Couverture métallique multicouches, ❖ Résistance au feu des poutres / pannes : 60 / 15 minutes ; ❖ Parois : ❖ Murs séparatifs : REI120 (béton), ❖ Façades extérieures : écrans thermiques EI120 (béton) sauf façade Nord côté quais avec un bardage double peau EI15 avec paroi béton REI120 en séparation des bureaux, ❖ Poteaux : R60 pour la façade Nord et R120 pour les autres façades ; ❖ Dimension des cellules : L = 115 m, l = 51 m, H = 13,7 m (sous toiture). L’agencement des cellules du bâtiment ainsi que les dispositions constructives des parois sont illustrés sur le plan suivant :

Figure 83 : Dispositions constructives des parois de l’entrepôt logistique

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4.2.2.2. LISTE DES SCENARIOS MODELISES Les différentes modélisations réalisées sont présentées dans le tableau suivant :

Installation Produits considérés Mode de stockage Hauteur de stockage Incendies d’une cellule de stockage Mezzanine 1510 10,4 m (assimilée racks) Cellule 1 Mezzanine 10,4 m 2662 (assimilée racks) Mezzanine 10,4 m 1510 (assimilée racks) Cellule 2 Mezzanine 10,4 m 2662 (assimilée racks) Mezzanine 10,4 m 1510 (assimilée racks) Cellule 3 Mezzanine 10,4 m 2662 (assimilée racks) 1510 Racks 10,4 m Cellule 4 2662 Racks 10,4 m Incendies généralisés (en gras la cellule dans laquelle débute l’incendie se propageant aux cellules voisines) Mezzanine 10,4 m 2 Cellules : 1 et 2 1510 (assimilée racks) Mezzanine 10,4 m 2 Cellules 3 et 4 1510 (assimilée racks) Mezzanine 10,4 m 3 cellules : 3, 2 et 1 1510 (assimilée racks) Mezzanine 10,4 m 3 cellules : 2, 3 et 4 1510 (assimilée racks) + racks

Tableau 102 : Synthèse des modélisations réalisées Nota : ❖ Le stockage pourra être réalisé en masse mais il est moins pénalisant en termes d’effets thermiques. ❖ Pour la cellule 3 dans laquelle le stockage est réalisé en partie Ouest en racks et en partie Est en mezzanine, une configuration générale sous forme de mezzanine a été considérée, les résultats étant plus pénalisants en termes d’effets thermiques. Les notes de calcul FLUMILOG sont présentés en annexe 14. Les résultats sont présentés dans les paragraphes qui suivent et comparés à la situation actuelle du site (éléments présentés dans le porter à connaissance déposé le 30/07/2020).

4.2.3. ETUDE DE L’INCENDIE D’UNE CELLULE DE STOCKAGE

4.2.3.1. INCENDIE DE LA CELLULE 1

❖ Cellule 1 – 1510

 Situation actuelle La hauteur de stockage dans la cellule 1 est actuellement limitée à 9 m. Les résultats des effets thermiques associés à l’incendie de la cellule 1 (1510) sont visualisables sur le plan qui suit, extrait du porter à connaissance déposé.

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Figure 84 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 1 (1510) – Situation actuelle

Seul le flux de 3 kW/m² est atteint sur les façades hors quais. Il sort de quelques mètres (4 m environ) en façade Est pour atteindre la parcelle voisine occupée par un entrepôt de la société LOGTEX. La zone impactée est une zone d’espace verts.

 Situation future Avec l’augmentation de la hauteur de stockage à 10,4 m, les résultats de l’incendie de la cellule 1 (1510) sont les suivants :

Distances maximales à chaque face à 1,8 m de hauteur (m) Flux thermique reçu Paroi 1 Paroi 2 Paroi 3 Paroi 4 3 kW/m² 34 26 34 10 5 kW/m² Non atteint Non atteint Non atteint 6 8 kW/m² Non atteint Non atteint Non atteint 2

Tableau 103 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 1 (1510) – Situation future Les résultats ont été reportés sur le plan de masse qui suit. L’augmentation de la hauteur de stockage implique une légère augmentation des distances d’effets, mais seul le flux de 3 kW/m² reste atteint (hors façade de quais). En façade Est, il impacte la parcelle (espace vert et parking VL) de l’entrepôt LOGTEX voisin sur une distance de l’ordre de 13 m. En façade Sud il reste maintenu dans l’enceinte de l’établissement. Comme indiqué ci-dessus, le flux de 8 kW/m², seuil des effets dominos, n’est pas atteint sur la façade Est. Toutefois, l’incendie des matières combustibles stockées dans cette cellule présente une durée de 129 min, légèrement supérieure à la tenue du mur coupe-feu séparatif avec la cellule 2 (REI120) : ainsi le risque de propagation de l’incendie des matières combustibles présentes dans la cellule 1 à la cellule voisine doit être considéré. La modélisation de l’incendie généralisé des cellules 1+2 est réalisée dans la suite de l’étude.

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Figure 85 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 1 (1510) – Situation future

❖ Cellule 1 – 2662

 Situation actuelle Comme précédemment, la hauteur de stockage dans la cellule 1 est actuellement limitée à 9 m. Les résultats des effets thermiques associés à l’incendie de la cellule 1 (2662) sont visualisables sur le plan qui suit, extrait du porter à connaissance déposé.

Figure 86 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 1 (2662) – Situation actuelle

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Les flux de 3 et 5 kW/m² sont atteints en façade Est et Ouest. Si le flux de 5 kW/m² est maintenu dans l’enceinte de l’établissement, comme pour le stockage de matières combustibles, le flux de 3 kW/m² sort quant à lui de 18 m environ en façade Est. Il atteint la parcelle voisine occupée par un autre entrepôt de la société LOGTEX, la zone impactée étant une zone d’espaces verts et de parking VL.

 Situation future Avec l’augmentation de la hauteur de stockage à 10,4 m, les résultats de l’incendie de la cellule 1 (2662) sont les suivants :

Distances maximales à chaque face à 1,8 m de hauteur (m) Flux thermique reçu Paroi 1 Paroi 2 Paroi 3 Paroi 4 3 kW/m² 47 35 47 15 5 kW/m² 30 19 30 9 8 kW/m² Non atteint Non atteint Non atteint 4

Tableau 104 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 1 (2662) – Situation future Les résultats ont été reportés sur le plan de masse qui suit.

Figure 87 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 1 (2662) – Situation future

Avec un stockage de polymères, l’augmentation de la hauteur de stockage implique une augmentation des distances d’effets. A présent, en façade Est les flux de 3 et 5 kW/m² sortent des limites d’exploitation et atteignent tous deux la parcelle (espace vert et parking VL) de l’entrepôt LOGTEX voisin sur une distance de l’ordre de 13 m. En façade Sud, ils restent maintenus dans l’enceinte de l’établissement. L’incendie de la cellule 1 étant susceptible d’avoir des impacts à l’extérieur du site, ce phénomène est retenu comme accident majeur potentiel (AM1) et fait l’objet d’une analyse détaillée des risques dans la suite de dangers.

264 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

4.2.3.2. INCENDIE DE LA CELLULE 2

❖ Cellule 2 – 1510

 Situation actuelle La hauteur de stockage dans la cellule 2 est actuellement limitée à 9 m. Les résultats des effets thermiques associés à l’incendie de la cellule 2 (1510) sont visualisables sur le plan qui suit, extrait du porter à connaissance déposé.

Figure 88 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 2 (1510) – Situation actuelle

Les flux sont inexistants voire très faibles en façades Est, Ouest et Sud. Les flux observés en façade Nord sont importants en raison de la présence de la mezzanine jusqu’à la paroi de quais ; ils impactent les quais mais également l’aire de mise en station des moyens aériens présente à ce niveau. Compte tenu de la présence des bureaux, une seconde aire a été prévue de l’autre côté du plot bureau, ne pouvant être présente au droit du mur séparatif à protéger : ainsi, le SDIS pourra tout de même réaliser son intervention hors des flux générés par l’incendie de la cellule 2. Dans tous les cas les 3 flux considérés restent dans l’enceinte du site.

 Situation future Avec l’augmentation de la hauteur de stockage à 10,4 m, les résultats de l’incendie de la cellule 2 (1510) sont les suivants :

Distances maximales à chaque face à 1,8 m de hauteur (m) Flux thermique reçu Paroi 1 Paroi 2 Paroi 3 Paroi 4 3 kW/m² 35 22 35 41 5 kW/m² Non atteint Non atteint Non atteint 29 8 kW/m² Non atteint Non atteint Non atteint 19

Tableau 105 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 2 (1510) – Situation future

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Les résultats ont été reportés sur le plan de masse qui suit.

Figure 89 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 2 (1510) – Situation future

L’augmentation de la hauteur de stockage implique de façon générale une augmentation des distances d’effets sur les 4 façades. Les impacts et conclusions restent cependant identique à la situation actuelle. En façade Nord, les flux observés sont importants et impactent à nouveau l’aire de mise station des moyens aériens. Le flux de 8 kW/m², seuil des effets dominos, n’est pas atteint en façades Est et Ouest. Toutefois, l’incendie des matières combustibles stockées dans cette cellule présente une durée de 138 min, supérieure à la tenue du mur coupe-feu séparatif avec les cellules 1 et 3 (REI120) : ainsi le risque de propagation de l’incendie des matières combustibles présentes dans la cellule 2 aux cellules voisines doit être considéré. La modélisation de l’incendie généralisé des cellules 1+2+3 est réalisée dans la suite de l’étude.

❖ Cellule 2 – 2662

 Situation actuelle Comme précédemment, la hauteur de stockage dans la cellule 2 est actuellement limitée à 9 m. Les résultats des effets thermiques associés à l’incendie de la cellule 2 (2662) sont visualisables sur le plan qui suit, extrait du porter à connaissance déposé. Seul le flux de 3 kW/m² est observé en façades Est, Ouest et Sud. Ils sont maintenus sur le site. Comme précédemment, les flux observés en façade Nord sont importants en raison de la présence de la mezzanine jusqu’à la paroi de quais ; ils impactent les quais mais également l’aire de mise en station des moyens aériens présente à ce niveau. Compte tenu de la présence des bureaux, une seconde aire a été prévue de l’autre

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côté du plot bureau, ne pouvant être présente au droit du mur séparatif à protéger : ainsi, le SDIS pourra tout de même réaliser son intervention hors des flux générés par l’incendie de la cellule 2.

Figure 90 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 2 (2662) – Situation actuelle

 Situation future Avec l’augmentation de la hauteur de stockage à 10,4 m, les résultats de l’incendie de la cellule 2 (2662) sont les suivants :

Distances maximales à chaque face à 1,8 m de hauteur (m) Flux thermique reçu Paroi 1 Paroi 2 Paroi 3 Paroi 4 3 kW/m² 52 37 52 57 5 kW/m² 32 22 32 41 8 kW/m² Non atteint Non atteint Non atteint 31

Tableau 106 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 2 (2662) – Situation future Les résultats ont été reportés sur le plan de masse qui suit. Avec un stockage de polymères, l’augmentation de la hauteur de stockage implique une augmentation des distances d’effets. A présent, en façade Est, Ouest et Sud, les flux de 3 et 5 kW/m² sont tous deux atteints. Ils restent cependant dans les limites du site. En façade Nord, si les distances sont un peu plus importantes, les conclusions sont inchangées.

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Figure 91 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 2 (2662) – Situation future

L’incendie de la cellule 2 n’ayant pas d’impact à l’extérieur du site, il n’est pas retenu comme accident majeur potentiel dans la suite de dangers.

4.2.3.3. INCENDIE DE LA CELLULE 3

❖ Cellule 3 – 1510

 Situation actuelle La hauteur de stockage dans la cellule 3 est actuellement limitée à 9 m. Les résultats des effets thermiques associés à l’incendie de la cellule 3 (1510) sont visualisables sur le plan qui suit, extrait du porter à connaissance déposé.

Figure 92 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 3 (1510) – Situation actuelle

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Les flux observés sont très faibles Seul le flux de 3 kW/m² est atteint en façades Est, Ouest et Sud. Aucun effet n’est observé à l’extérieur du site.

 Situation future Avec l’augmentation de la hauteur de stockage à 10,4 m, les résultats de l’incendie de la cellule 3 (1510) sont les suivants :

Distances maximales à chaque face à 1,8 m de hauteur (m) Flux thermique reçu Paroi 1 Paroi 2 Paroi 3 Paroi 4 3 kW/m² 35 23 35 6 5 kW/m² Non atteint Non atteint Non atteint 4 8 kW/m² Non atteint Non atteint Non atteint 2

Tableau 107 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 3 (1510) – Situation future Les résultats ont été reportés sur le plan de masse qui suit.

Figure 93 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 3 (1510) – Situation future

L’augmentation de la hauteur de stockage implique de façon générale une augmentation des distances d’effets. Les impacts et conclusions restent cependant identique à la situation actuelle. Le flux de 8 kW/m², seuil des effets dominos, n’est pas atteint en façades Est et Ouest. Toutefois, l’incendie des matières combustibles stockées dans cette cellule présente une durée de 130 min, légèrement supérieure à la tenue du mur coupe-feu séparatif avec les cellules 2 et 4 (REI120) : ainsi le risque de propagation de l’incendie des matières combustibles présentes dans la cellule 3 aux cellules voisines doit être considéré. La modélisation de l’incendie généralisé des cellules 2+3+4 est réalisée dans la suite de l’étude.

❖ Cellule 3 – 2662

 Situation actuelle Comme précédemment, la hauteur de stockage dans la cellule 3 est actuellement limitée à 9 m.

269 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Les résultats des effets thermiques associés à l’incendie de la cellule 3 (2662) sont visualisables sur le plan qui suit, extrait du porter à connaissance déposé.

Figure 94 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 3 (2662) – Situation actuelle Les flux de 3 et 5 kW/m² sont observés en façades Est, Ouest et Sud, en complément des trois flux obtenus en façade Nord (façade de quais). Ils sont tous maintenus sur le site.

 Situation future Avec l’augmentation de la hauteur de stockage à 10,4 m, les résultats de l’incendie de la cellule 3 (2662) sont les suivants :

Distances maximales à chaque face à 1,8 m de hauteur (m) Flux thermique reçu Paroi 1 Paroi 2 Paroi 3 Paroi 4 3 kW/m² 46 35 46 10 5 kW/m² 27 17 27 6 8 kW/m² Non atteint Non atteint Non atteint 4

Tableau 108 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 3 (2662) – Situation future Les résultats ont été reportés sur le plan de masse qui suit.

Figure 95 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 3 (2662) – Situation future

270 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Avec un stockage de polymères, l’augmentation de la hauteur de stockage implique une augmentation des distances d’effets. A présent, en façade Est, Ouest et Sud, les flux de 3 et 5 kW/m² sont tous deux atteints. Ils restent cependant dans les limites du site. En façade Nord, si les distances sont un peu plus importantes, les conclusions sont inchangées. L’incendie de la cellule 3 n’ayant pas d’impact à l’extérieur du site, il n’est pas retenu comme accident majeur potentiel dans la suite de dangers.

4.2.3.4. INCENDIE DE LA CELLULE 4

❖ Cellule 4 – 1510 Les résultats de l’incendie de la cellule 4 (1510 – hauteur de stockage 10,4 m) sont les suivants :

Distances maximales à chaque face à 1,8 m de hauteur (m) Flux thermique reçu Paroi 1 Paroi 2 Paroi 3 Paroi 4 3 kW/m² 25 19 25 8 5 kW/m² Non atteint Non atteint Non atteint 4 8 kW/m² Non atteint Non atteint Non atteint 2

Tableau 109 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 4 (1510) Les résultats ont été reportés sur le plan de masse qui suit.

Figure 96 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 4 (1510)

Hormis au niveau de la façade de quais, seul le flux de 3 kW/m² est atteint. En façade Ouest, il sort des limites d’exploitation pour impacter la parcelle enherbée voisine de quelques mètres (4 m environ). Le flux de 8 kW/m², seuil des effets dominos, n’est pas atteint sur la façade Ouest. Toutefois, l’incendie des matières combustibles stockées dans cette cellule présente une durée de 125 min, légèrement supérieure à la

271 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

tenue du mur coupe-feu séparatif avec la cellule 3 (REI120) : ainsi le risque de propagation de l’incendie des matières combustibles présentes dans la cellule 4 à la cellule 3 doit être considéré. La modélisation de l’incendie généralisé des cellules 3+4 est réalisée dans la suite de l’étude.

❖ Cellule 4 – 2662 Les résultats de l’incendie de la cellule 4 (1510 – hauteur de stockage 10,4 m) sont les suivants :

Distances maximales à chaque face à 1,8 m de hauteur (m) Flux thermique reçu Paroi 1 Paroi 2 Paroi 3 Paroi 4 3 kW/m² 45 35 45 12 5 kW/m² 25 14 25 6 8 kW/m² Non atteint Non atteint Non atteint 4

Tableau 110 : Résultats de la modélisation d’incendie de la cellule 4 (2662) Les résultats ont été reportés sur le plan de masse qui suit.

Figure 97 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie de la cellule 4 (2662)

Avec un stockage de polymères le flux de 5 kW/m² est également atteint en façades Est, Ouest et Sud. En façade Ouest, les flux de 3 et 5 kW/m² sortent des limites d’exploitation et viennent impacter la parcelle enherbée voisine. L’incendie de la cellule 4 étant susceptible d’avoir des impacts à l’extérieur du site, ce phénomène est retenu comme accident majeur potentiel (AM2) et fait l’objet d’une analyse détaillée des risques dans la suite de dangers.

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4.2.4. ETUDE DE LA PROPAGATION DE L’INCENDIE AUX CELLULES VOISINES

4.2.4.1. DUREE DE L’INCENDIE DANS UNE CELLULE Les durées d’incendie données dans les résultats FLUMILOG ont été répertoriées dans le tableau ci-après en fonction des cellules et des rubriques.

Cellules 1 2 3 4 Type de stockage 1510 2662 1510 2662 1510 2662 1510 2662 Durée (min) 129 98 138 91 130 99 125 95

Tableau 111 : Synthèse des durées des incendies modélisés Il apparaît que plusieurs incendies présentent une durée supérieure à 2h (120 min), ce qui signifie que les murs coupe-feu de séparation entre cellules (REI 120) s’effacent avant la fin de l’incendie. Ainsi, la propagation de l’incendie aux cellules voisines est à considérer. Sont ainsi également modélisés : ❖ Incendie dans la cellule 1 avec propagation à la cellule 2 ; ❖ Incendie dans la cellule 2 avec propagation aux cellules 1 et 3 ; ❖ Incendie dans la cellule 3 avec propagation aux cellules 2 et 4 ; ❖ Incendie dans la cellule 4 avec propagation à la cellule 3. Au regard des résultats obtenus pour les incendies des cellules uniques, seuls seront conservés en termes de produits stockés les matières combustibles diverses (palette rubrique 1510), la durée d’incendie des matières plastiques étant inférieure à 2h (non propagation de l’incendie).

4.2.4.2. INCENDIE GENERALISE DES CELLULES 1+2 Le présent scénario prend en compte un incendie dans la cellule 1 se généralisant à la cellule 2 après 2h. Voici les distances maximales atteintes par les flux thermiques pour chaque façade du groupe de cellules modélisé :

Distances maximales à chaque face à 1,8 m de hauteur (m) Flux thermique reçu Paroi 1 Paroi 2 Paroi 3 Paroi 4 3 kW/m² 33 24 35 47 5 kW/m² Non atteint 2 Non atteint 32 8 kW/m² Non atteint Non atteint Non atteint 23

Tableau 112 : Résultats de la modélisation d’incendie des cellules 1+2 (1510) Les résultats ont été reportés sur le plan de masse qui suit :

Figure 98 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie généralisé des cellules 1+2 (1510)

273 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Il apparaît que les flux sont importants en façade Nord en raison de la présence de la mezzanine jusqu’à la paroi de quais. Comme indiqué précédemment, en cas de besoin le SDIS pourra utiliser l’aire de mise en station aérien ajoutée de l’autre côté du plot bureaux. Le flux de 3 kW/m² sort des limites d’exploitation à l’Est, et, comme pour l’incendie de la cellule 1, impacte la parcelle de l’entrepôt LOGTEX (zone enherbée et parking VL). Ayant un impact à l’extérieur du site, l’incendie généralisé des cellules 1 + 2 est conservé comme accident majeur potentiel (AM3) dans la suite de l’étude des dangers et fait l’objet d’une analyse détaillée.

4.2.4.3. INCENDIE GENERALISE DES CELLULES 1+2+3 Le présent scénario prend en compte un incendie dans la cellule 2 se généralisant aux cellules 1 et 3 après 2h. Voici les distances maximales atteintes par les flux thermiques pour chaque façade du groupe de cellules modélisé :

Distances maximales à chaque face à 1,8 m de hauteur (m) Flux thermique reçu Paroi 1 Paroi 2 Paroi 3 Paroi 4 3 kW/m² 32 36 32 46 5 kW/m² Non atteint 17 Non atteint 32 8 kW/m² Non atteint 4 Non atteint 23

Tableau 113 : Résultats de la modélisation d’incendie des cellules 1+2+3 (1510) Les résultats ont été reportés sur le plan de masse qui suit :

Figure 99 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie généralisé des cellules 1+2+3 (1510)

Comme précédemment les flux sont importants en façade Nord en raison de la présence de la mezzanine jusqu’à la paroi de quais. En cas de besoin le SDIS pourra utiliser l’aire de mise en station aérien ajoutée de l’autre côté du plot bureaux. En façade Sud, les trois flux sont atteints et notamment le flux de 8 kW/m², seuil des effets, qui atteint le local personnalisation suite à la ruine du mur séparatif avec ce dernier. La quantité de matières présente dans ce local reste cependant faible.

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En façade Est, comme pour le scénario précédent, le flux de 3 kW/m² sort des limites d’exploitation impacte la parcelle de l’autre entrepôt MOUSSEY LOGISTIQUE II (zone enherbée et parking VL). Ayant un impact à l’extérieur du site, l’incendie généralisé des cellules 1+2+3 est retenu comme accident majeur potentiel (AM4) dans la suite de l’étude des dangers et fait l’objet d’une analyse détaillée.

4.2.4.4. INCENDIE GENERALISE DES CELLULES 2+3+4 Le présent scénario prend en compte un incendie dans la cellule 3 se généralisant aux cellules 2 et 4 après 2h. Voici les distances maximales atteintes par les flux thermiques pour chaque façade du groupe de cellules modélisé :

Distances maximales à chaque face à 1,8 m de hauteur (m) Flux thermique reçu Paroi 1 Paroi 2 Paroi 3 Paroi 4 3 kW/m² 36 34 22 46 5 kW/m² Non atteint 15 Non atteint 32 8 kW/m² Non atteint 4 Non atteint 23

Tableau 114 : Résultats de la modélisation d’incendie des cellules 2+3+4 (1510) Les résultats ont été reportés sur le plan de masse qui suit :

Figure 100 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie généralisé des cellules 2+3+4 (1510)

A nouveau, les flux sont importants en façade Nord en raison de la présence de la mezzanine jusqu’à la paroi de quais. En cas de besoin le SDIS pourra utiliser l’aire de mise en station aérien ajoutée de l’autre côté du plot bureaux. En façade Sud, les trois flux sont atteints et notamment le flux de 8 kW/m², seuil des effets, qui atteint le local de charge suite à la ruine du mur séparatif avec ce dernier. Aucune matière combustible n’est cependant stockée dans ce local. En façade Ouest, comme pour le scénario d’incendie de la cellule 4, le flux de 3 kW/m² sort des limites d’exploitation impacte la parcelle enherbée voisine. Ayant un impact à l’extérieur du site, l’incendie généralisé des cellules 2+3 est retenu comme accident majeur potentiel (AM5) dans la suite de l’étude des dangers et fait l’objet d’une analyse détaillée.

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4.2.4.5. INCENDIE GENERALISE DES CELLULES 3+4 Le présent scénario prend en compte un incendie dans la cellule 4 se généralisant à la cellule 3 après 2h. Voici les distances maximales atteintes par les flux thermiques pour chaque façade du groupe de cellules modélisé :

Distances maximales à chaque face à 1,8 m de hauteur (m) Flux thermique reçu Paroi 1 Paroi 2 Paroi 3 Paroi 4 3 kW/m² 33 24 30 6 5 kW/m² Non atteint 5 Non atteint 4 8 kW/m² Non atteint 2 Non atteint 2

Tableau 115 : Résultats de la modélisation d’incendie des cellules 1+2 (1510) Les résultats ont été reportés sur le plan de masse qui suit :

Figure 101 : Cartographie des flux thermiques rayonnés en cas d’incendie généralisé des cellules 3+4 (1510)

Hormis au niveau de la façade de quais et légèrement en façade sud, seul le flux de 3 kW/m² est atteint. En façade Ouest, comme pour le scénario d’incendie de la cellule 4, le flux de 3 kW/m² sort des limites d’exploitation impacte la parcelle enherbée voisine. Ayant un impact à l’extérieur du site, l’incendie généralisé des cellules 3+4 est conservé comme accident majeur potentiel (AM6) dans la suite de l’étude des dangers et fait l’objet d’une analyse détaillée.

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4.2.5. SYNTHESE DES MODELISATIONS Afin d’estimer les effets de phénomènes dangereux de certains scénarios mis en avant dans l’analyse préliminaire des risques, des modélisations ont été réalisées. Leurs résultats sont synthétisés dans le tableau qui suit. Apparaissent en gras les scénarios conduisant à des effets à l’extérieur du site.

Distance maximale obtenue à 1,8 m Impact à Phénomène Produit Type d’effet Effets Effets très l’extérieur dangereux stocké Effets graves significatifs graves du site Incendie de la 1510 34 m 6 m < 5 m Thermiques Oui cellule 1 2662/2663 47 m 30 m < 5 m Incendie de la 1510 35 m 29 m 19 m Thermiques Non cellule 2 2662/2663 57 m 41 m 31 m Incendie de la 1510 35 m < 5 m < 5 m Thermiques Non cellule 3 2662/2663 46 m 27 m < 5 m Incendie de la 1510 25 m < 5 m < 5 m Thermiques Oui cellule 4 2662/2663 45 m 25 m < 5 m Incendie généralisé des 1510 Thermiques 35 m 32 m 23 m Oui cellules 1+2 Incendie généralisé des 1510 Thermiques 46 m 32 m 23 m Oui cellules 1+2+3 Incendie généralisé des 1510 Thermiques 46 m 32 m 23 m Oui cellules 2+3+4 Incendie généralisé des 1510 Thermiques 33 m < 5 m < 5 m Oui cellules 3+4

Tableau 116 : Synthèse des résultats des modélisations

4.2.6. ANALYSE DES EFFETS DOMINOS

4.2.6.1. SEUILS RETENUS Le tableau ci-dessous présente les valeurs seuils retenues pour la détermination des effets dominos, extraites de l’Arrêté Ministériel du 29 Septembre 2005 :

Type d’effet Seuil des effets dominos retenus Thermiques 8 kW/m² Surpression 200 mbar

Tableau 117 : Seuils des effets dominos

4.2.6.2. APPLICATION AU SITE Le tableau qui suit présente pour les différentes installations du site, celles susceptibles d’être impactées par les effets dominos associés aux phénomènes dangereux étudiés (cela ne prend pas en compte la ruine éventuelle des murs coupe-feu séparatifs ou des écrans thermiques ; ne sont donc pas considérés les incendies généralisés). Les numéros correspondent aux numéros de cellules tandis que les locaux techniques correspondent à la chaufferie, au local transformateur et au local sprinklage avec réserve, présents au Sud du site.

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Zones susceptibles d’être atteintes par des effets dominos Local de Local Locaux 1 2 3 4 Bureaux charge personnalisation techniques 1 Non Non Non Non Non Non Non 2 Non Non Non Non Non Non Oui 3 Non Non Non Non Non Non Non 4 Non Non Non Non Non Non Non

Tableau 118 : Synthèse des effets dominos Au vu des cartographies des incendies visualisables dans les paragraphes précédents, il apparait que seuls les bureaux sont susceptibles d’être impactés par des effets dominos en cas d’incendie de la cellule 2. Les flux thermiques générés en cas d’incendie de cette cellule sont en effet importants en façade Nord en raison de la présente d’une mezzanine disposée jusqu’à cette paroi. Toutefois, les flux cartographiés correspondent aux effets de l’incendie à pleine puissance ; le bâtiment est muni d’une détection incendie avec alarme audible en tout point (y compris dans les bureaux) permettant de déclencher l’évacuation des locaux et le rassemblement du personnel en lieu sûr. Ce délai de mise en sécurité est de l’ordre de 5 min, bien inférieur au temps de développement d’un incendie de la cellule 2 complète.

4.3. SYNTHESE DES ACCIDENTS MAJEURS RETENUS

4.3.1. DEFINITION DES ACCIDENTS MAJEURS D’après l’Arrêté Ministériel du 26 Mai 2014 relatif à la prévention des accidents majeurs dans les installations classées mentionnées à la section 9, chapitre V, titre Ier du livre V du Code de l’Environnement, un accident majeur est « un événement tel qu’une émission, un incendie ou une explosion d’importance majeure résultant de développements incontrôlés survenus au cours de l’exploitation, entraînant, pour les intérêts visés au L.511-1 du Code de l’Environnement10, des conséquences graves, immédiates ou différées, et faisant intervenir une ou plusieurs substances ou des mélanges dangereux. »

4.3.2. ACCIDENTS MAJEURS RETENUS Au vu de l’analyse préliminaire des risques réalisée et des résultats des différentes modélisations, il apparaît que 5 événements sont susceptibles d’avoir des effets à l’extérieur du site, et de ce fait sont retenus comme accidents majeurs :

Accident majeur Phénomène dangereux AM1 Incendie de la cellule 1 AM2 Incendie de la cellule 4 AM3 Incendie généralisé des cellules 1 et 2 AM4 Incendie généralisé des cellules 1, 2 et 3 AM5 Incendie généralisé des cellules 2, 3 et 4 AM6 Incendie généralisé des cellules 3 et 4

Tableau 119 : Synthèse des accidents majeurs retenus Pour rappel, pour chacun des scénarios retenus, le produit le plus pénalisant en termes d’effets thermiques parmi ceux modélisés est retenu (distances atteintes par les flux thermiques les plus importantes à l’extérieur du site) pour les cellules particulières.

10 (*) commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature, de l'environnement et des paysages, soit pour l'utilisation rationnelle de l'énergie, soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique.

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5. EXAMEN DETAILLE

5.1. METHODOLOGIE Dans l'esprit voulu par la Loi du 30 Juillet 2003, les accidents doivent être cotés en probabilité, gravité et cinétique. Les échelles, pour chacune de ces grandeurs, définies par l'Arrêté du 29 Septembre 2005 servent de référence à cette fin. Lorsque l'estimation de la probabilité est basée sur la mise en valeur de mesures de maîtrise des risques, le cas de leur fonctionnement et le cas de leur défaillance doivent être traités.

5.1.1. COTATION DE LA GRAVITE Afin de déterminer la gravité potentielle d’un accident, il est nécessaire de pouvoir compter aussi simplement que possible, selon des règles forfaitaires, le nombre de personnes exposées. La méthodologie employée est celle détaillée dans la Fiche 1 : Eléments pour la détermination de la gravité dans les études des dangers de la Circulaire du 10 Mai 2010 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à l’appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) dans les installations classées en application de la Loi du 30 Juillet 2003 : ❖ Au niveau des terrains non bâtis : ❖ Terrains non aménagés et très peu fréquentés (champs, prairies, forêts, friches, marais…) : 1 personne par tranche de 100 ha soit 10-5 pers/m² ❖ Terrains aménagés mais peu fréquentés (jardins et zones horticoles, vignes, zones de pêches, gares de triage…) : 1 personne par tranche de 10 ha soit 10-4 pers/m² ❖ Terrains aménagés et potentiellement fréquentés ou très fréquentés (parkings, parcs et jardins publics, zones de baignades surveillées, terrains de sport (sans gardien néanmoins) : la capacité du terrain et a minima 10 personnes à l’hectare, soit 10-3 pers/m². ❖ Au niveau des voies de circulation : ❖ Voies de circulation automobiles : si l’axe de circulation concerné est susceptible de connaître des embouteillages fréquemment pour d’autres causes qu’un accident de la route ou qu’un événement exceptionnel du même type, 300 personnes permanentes par voie de circulation par kilomètre exposé ; sinon 0,4 personne permanente par km exposé par tranche de 100 véhicules par jour ; ❖ Voies ferroviaires : dans le cas de trains de voyageurs, 1 train est pris équivalent à 100 véhicules soit 0,4 personne exposée en permanence par km et par train ❖ Voies navigables : 0,1 personne permanente par km exposé et par péniche/jour ❖ Chemins et voies piétonnes : ils ne sont pas pris en compte, sauf pour les chemins de randonnées car les personnes les fréquentant sont généralement déjà comptées comme habitants ou salariés exposés. Dans le cas de chemin de promenade ou randonnée : 2 personnes pour 1 km par tranche de 100 promeneurs par jour en moyenne ❖ Au niveau des zones d’activités : dans le cas de bâtiments impactés, il est considéré le nombre de salariés de l’établissement, mais dans le cas de zones extérieures non bâties, il est retenu le nombre de salariés rapporté à la surface de l’établissement.  La société MOUSSEY LOGISTIQUE II présente à l’Est sera considérée comme disposant d’un effectif de 200 personnes en pic d’activité (bien que ces personnes soient présentes en 2x8, la totalité de l’effectif est considérée dans une démarche conservatrice) sur une parcelle 95 000 m² soit 2,1.10-3 pers/m².  Le terrain présent à l’Ouest est non occupé. Toutefois, faisant partie du Parc Logistique de l’Aube, il est voué à être occupé par une plateforme logistique. Ainsi, dans le cadre d’une démarche majorante il sera considéré avec une densité de personnes équivalente à celle du site présent à l’Est soit 2,1.10-3 pers/m². ❖ Au niveau des logements : la moyenne INSEE par logement soit 2,5 pers/habitation.

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Sur la base du nombre de personnes exposées, une classe de gravité peut alors être affecté à l’accident majeur. Pour cela, est utilisée la grille de cotation extraite de l’Arrêté Ministériel du 29 Septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à Autorisation :

Zone délimitée par le Zone délimitée par le Niveau de gravité des Zone délimitée par le seuil des effets seuil des effets létaux conséquences seuil des effets létaux irréversibles sur la vie significatifs humaine Plus de 10 personnes Plus de 100 personnes Plis de 1 000 personnes D Désastreux exposées exposées exposées Moins de 10 personnes Entre 10 et 100 Entre 100 et 1 000 C Catastrophique exposées personnes exposées personnes exposées Au plus 1 personne Entre 1 et 10 personnes Entre 10 et 100 I Important exposée exposées personnes exposées Aucune personne Au plus 1 personne Moins de 10 personnes S Sérieux exposée exposée exposées Présence humaine exposée à des effets M Modéré Pas de zone de létalité hors de l’établissement irréversible inférieure à « une personne » Personne exposée : en tenant compte le cas échéant des mesures constructives visant à protéger les personnes contre certains effets et la possibilité de mise à l’abri des personnes en cas d’occurrence d’un phénomène dangereux si la cinétique de ce dernier et de la propagation de ses effets le permettent.

Tableau 120 : Grille de cotation en gravité

5.1.2. COTATION DE LA PROBABILITE D’OCCURRENCE Ce chapitre permet l’agrégation des scénarios conduisant aux phénomènes dangereux engendrant des effets sur les personnes à l’extérieur du site. La méthode de représentation utilisée est le nœud papillon dont une schématisation est reprise ci-après

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Cette schématisation sous forme de nœud papillon permet : ❖ de représenter toutes les combinaisons d’évènements initiateurs identifiés lors de l’APR pouvant conduire à un accident majeur potentiel ; ❖ de positionner les évènements secondaires tels que la présence d’une source d’inflammation immédiate ou différée ; ❖ de positionner les mesures de maîtrise des risques sur chaque branche ; ❖ de déterminer la probabilité d’occurrence annuelle (POA) de chaque accident majeur potentiel. Le traitement probabiliste retenu du nœud papillon est un traitement semi-quantificatif. Dans chaque nœud papillon, les évènements initiateurs sont pondérés de leur classe de fréquence et les mesures de maîtrise des risques par leur niveau de confiance. Dans chaque nœud papillon, l’agrégation des scénarios est réalisée conformément au traitement semi- quantitatif développé dans le rapport INERIS - Programme EAT-DRA 71-Opération C2.1 : Estimation des aspects probabilistes - Fiches pratiques : Intégration de la probabilité dans les études de dangers – 2008, et notamment l’application des règles suivantes : ❖ Traitement de la porte OU entre événements initiateurs (EI) La classe de fréquence annuelle de l’événement de sortie E est estimée par : Classe fréquence (E) = Min (Classe fréquence (EIk), k=1 à n) ❖ Traitement des MMR La classe de fréquence annuelle de l’événement de sortie E est estimée par : Classe de fréquence (E) = Niveau de confiance NC + Classe de fréquence EI ❖ Traitement de la porte ET entre un événement secondaire ES et un événement redouté central ERC – cas de la probabilité d’inflammation p La fréquence annuelle du phénomène dangereux est estimée par : Fréquence PhD = 10-classe de fréquence ERC x p ❖ La classe de fréquence annuelle du phénomène dangereux est affectée en utilisant la grille de fréquence présentée ci-après. Il est alors possible de déterminer la classe probabilité d’occurrence annuelle de l’accident majeur potentiel en prenant en compte tous les chemins qui y conduisent. Cette classe de probabilité d’occurrence annuelle est déterminée selon la relation suivante : Classe (POA(PhD)) = Classe de fréquence (fPhD) Si la classe de fréquence de PhD est inférieure à la classe [10-1 ; 1] an-1, sinon : Classe (POA(PhD)) = [10-1 ; 1] Cette classe de probabilité d’occurrence annuelle correspond à une classe de probabilité issue de l’Arrêté Ministériel du 29 Septembre 2005 et rappelée ci-dessous

Classe de probabilité E D C B A Probabilité d’occurrence P < 10-5 10-5 ≤ P < 10-4 10-4 ≤ P < 10-3 10-3 ≤ P < 10-2 10-2 ≤ P

Tableau 121 : Grille de cotation en probabilité d’occurrence A : Evènement courant B : Evènement probable C : Evènement improbable D : Evènement très improbable E : Evènement possible mais extrêmement peu probable

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5.1.2.1. FREQUENCE D’OCCURRENCE CONSIDEREE DES EVENEMENT INITIATEURS La grille de cotation des fréquences d’apparition des événements initiateurs employée dans cette étude est basée sur le rapport INERIS « Programme EAT – DRA 34 – Opération j – Intégration de la dimension probabiliste dans l’analyse des risques – Partie 2 : Données quantifiées – 2006 et sur le rapport INERIS - Programme EAT-DRA 71-Opération C2.1 : Estimation des aspects probabilistes - Fiches pratiques : Intégration de la probabilité dans les études de dangers – 2008 ». Elle est présentée dans le tableau suivant :

Classe de Traduction qualitative Traduction quantitative fréquence Evènement susceptible de se produire ou se produisant tous les jours -2 10+1 an-1 ≤ fréquence < 10+2 an-1 ou toutes les semaines.

-1 Evènement susceptible de se produire ou se produisant tous les mois. 100 an-1 ≤ fréquence < 10+1 an-1

Evènement susceptible de se produire ou se produisant au moins une 0 fois par an. 10-1 an-1 ≤ fréquence < 100 an-1 S’est déjà produit sur le site ou de nombreuses fois sur d’autres sites. Evènement probable dans la vie d’une installation. 1 Ne s’est jamais produit de façon rapprochée sur le site mais a été 10-2 an-1 ≤ fréquence < 10-1 an-1 observé de façon récurrente sur d’autres sites. Evènement peu probable dans la vie d’une installation. 2 Ne s’est jamais produit de façon rapprochée sur le site mais quelques 10-3 an-1 ≤ fréquence < 10-2 an-1 fois sur d’autres sites. Evènement improbable dans la vie d’une installation. 3 Ne s’est jamais produit de façon rapprochée sur le site mais très 10-4 an-1 ≤ fréquence < 10-3 an-1 rarement sur d’autres sites.

x / 10-x-1 an-1 ≤ fréquence < 10-x an-1

Tableau 122 : Grille de cotation de la fréquence d’apparition des événements initiateurs A noter que lorsqu’au moins 4 événements initiateurs ayant la même classe de fréquence conduisent à un même événement redouté central, ce dernier doit être côté dans la classe de fréquence la plus pénalisante située juste au-dessus de celle des événements initiateurs.

5.1.2.2. CAUSES EXTERNES NATURELLES Le tableau qui suit présente la justification de l’exclusion ou de la conservation des causes externes naturelles dans l’analyse détaillée des risques :

Evénements initiateurs Justification

Chute de météorite Exclusion définie en Annexe II de l’Arrêté du 26 Mai 2014

Projet en zone de sismicité 1 (sismicité très faible). Séisme de référence Respect de la réglementation idoine. Evénement initiateur non retenu. Séismes d'amplitude supérieure aux séismes maximums de référence éventuellement corrigés Exclusion définie en Annexe II de l’Arrêté du 26 Mai 2014 de facteurs, tels que définis par la réglementation, applicables aux installations classées considérées ; Crues d’amplitude supérieure à la crue de Exclusion définie en Annexe II de l’Arrêté du 26 Mai 2014 référence

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Evénements initiateurs Justification

Événements climatiques d'intensité supérieure aux événements historiquement connus ou prévisibles Exclusion définie en Annexe II de l’Arrêté du 26 Mai 2014 pouvant affecter l'installation Terrains accueillant le projet non implanté hors zone inondable (non concerné par les aléas associés au PPRI Inondation de l’Agglomération Troyenne. Terrains hors zone à risque de remontée de nappes. Evénement initiateur non retenu. Zone 2 pour le vent et zone A1 pour la neige Météorologie Respect de la réglementation idoine. Evénement initiateur non retenu. Densité de foudroiement de 0,82 impacts/km²/an Foudre Respect de la réglementation idoine (ARF et ET) Evénement initiateur non retenu.

Cavités souterraines Aucune cavité souterraine recensée.

Mouvements de terrain Aucun mouvement de terrain recensé dans la zone d’étude.

Projet dans une zone d’aléa faible. Etude géotechnique réalisée Retrait-gonflement des argiles afin d’adapter la construction à la nature du sol. Evénement initiateur non retenu. Risque non identifié dans le DDRM de l’Aube. Feux de forêt Evénement initiateur non retenu.

Tableau 123 : Causes externes naturelles retenues ou non pour l’analyse préliminaire des risques Aucune cause externe naturelle n’a été retenue dans la suite de l’examen détaillé des accidents majeurs potentiels.

5.1.2.3. CAUSES EXTERNES LIEES A L’ACTIVITE HUMAINE Le tableau qui suit présente la justification de l’exclusion ou de la conservation des causes externes liées à l’activité humaine dans l’analyse détaillée des risques :

Evénements initiateurs Justification

Chute d’avion hors des zones de proximité Exclusion définie en Annexe II d’aéroport ou aérodrome de l’Arrêté du 26 Mai 2014 Commune concernée en cas de rupture du barrage réservoir de la Seine mais site hors de la zone impactée par Rupture de barrage l’onde de submersion. Evénement initiateur non retenu.

Actes de malveillance Exclusion définie en Annexe II de l’Arrêté du 26 Mai 2014

Présence de l’A5 en bordure Sud du site, accueillant du transport de matières dangereuses. En cas par exemple de Effets dominos liés à la circulation routière BLEVE d’une citerne de GPL, les effets dominos associés à ce phénomène pourraient impacter le site. Evénement initiateur conservé – F = 8,8.10-7 acc/an Aéroport situé à plus de 11 km et site non concerné par des Effets dominos liés à la circulation aérienne externe servitudes aéronautiques. Evénement initiateur non retenu.

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Evénements initiateurs Justification

Voie ferrée située à 870 m du site. Effets dominos liés à la circulation ferroviaire externe Evénement initiateur non retenu. Aucun cours d’eau utilisés pour du transport fluvial présent Effets dominos liés à la circulation fluviale externe dans la zone d’étude. Evénement initiateur non retenu. Aucun PPRT ne concerne les installations projetées dans le cadre du présent dossier. D’après les informations disponibles, les entreprises Effets dominos liés aux entreprises environnantes présentes dans le voisinage immédiat du projet ne génèrent pas d’effets atteignant les terrains du projet. Evénement initiateur non retenu. Pas de réseaux de transport de matières dangereuses ou de Réseaux réseau électrique HT à proximité immédiate. Evénement initiateur non retenu.

Tableau 124 : Causes externes liées à l’activité humaine retenues ou non pour l’analyse préliminaire des risques Ainsi, une seule cause externe liée à l’activité humaine a été retenue dans la suite de l’examen détaillé des accidents majeurs potentiels : il s’agit d’un effet domino lié à la circulation routière (transport TMD sur l’autoroute A5), dont la fréquence a été estimée à 8,8.10-7 acc/an (classe de fréquence F5).

5.1.2.4. CAUSES INTERNES Les causes internes retenues pour l’analyse des risques sont présentées dans le tableau suivant.

Classe de fréquence Evènement initiateur Fréquence d’occurrence d’occurrence retenue 10-3/an ≤ P < 10-2/an Assimilable à une erreur opératoire liée au travail par point chaud, malgré la nécessité de permis de feu Point chaud 2 Rapport INERIS DRA 41 – Juin 2004 – Appui technique pour la mise en œuvre des PPRT – Note de réflexion sur l’estimation de la probabilité des scénarios d’accidents dans le cadre des PPRT 10-3/an ≤ P < 10-1/an Défaillance électrique : défaillance d’un système statique Défaillance électrique 1 (court-circuit, câble électrique) Cahier n°13 de l’UIC - 1998

Erreur opératoire ou 10-3/an ≤ P < 10-2/an imprudence du personnel Erreur opératoire pour un opérateur bien 2 formé, sans stress Rapport INERIS DRA 41 – Juin 2004 – Appui technique pour la effectuant une opération mise en œuvre des PPRT – Note de réflexion sur l’estimation de de routine la probabilité des scénarios d’accidents dans le cadre des PPRT 10-2/an ≤ P < 10-1/an Feu externe de faible Rapport INERIS DRA 41 – Juin 2004 – Appui technique pour la ampleur 1 (ex : incendie d’un camion) mise en œuvre des PPRT – Note de réflexion sur l’estimation de la probabilité des scénarios d’accidents dans le cadre des PPRT Feu externe de grande 10-3/an ≤ P < 10-2/an ampleur (ex : effet domino lié à un Rapport INERIS DRA 41 – Juin 2004 – Appui technique pour la 2 incendie d’une zone de mise en œuvre des PPRT – Note de réflexion sur l’estimation de stockage voisine) la probabilité des scénarios d’accidents dans le cadre des PPRT

Tableau 125 : Causes internes retenues pour l’analyse des risques

284 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

5.1.2.5. PROBABILITE DE DEFAILLANCE CONSIDEREE DES MESURES DE MAITRISE DE RISQUE (MMR) RETENUES 5.1.2.5.1. Niveau de confiance ❖ Mesure de maitrise de risque à fonctionnement continu La probabilité de défaillance pour une mesure de maitrise de risque à fonctionnement continu est la suivante : P(t) = 1 – e-.t Avec  = taux de défaillance à l’heure t = temps de remise à niveau de la MMR (en heures) Généralement .t << 1 si bien que la probabilité de défaillance s’écrit : P(t) = .t

❖ Mesure de maitrise de risque fonctionnant à la sollicitation La probabilité de défaillance pour une mesure de maitrise de risque fonctionnant à la sollicitation peut être obtenue soit en utilisant : ‐ directement les probabilités de défaillance à la sollicitation (PFD) des MMR, ‐ les taux de défaillance à l’heure des MMR. Dans ce dernier cas et pour un dispositif non redondant, lorsque la durée de réparation est très inférieure à la périodicité des tests et que le taux de défaillances dangereuses détectées est très inférieur au taux de défaillances dangereuses non détectées, la PFD s'exprime par :

PFD = DU.T1/2

Avec DU = taux de défaillance dangereuses non détectées par heure

T1 = périodicité des tests (en heures)

Dans une démarche conservatrice adoptée par l’INERIS, DU est pris égale au taux de défaillance et le taux de défaillances dangereuses détectées est nul, la PFD s’écrit alors : PFD = .T1/2 Le lien entre niveau de confiance, probabilité de défaillance et réduction du risque est précisé dans le tableau suivant (source : Tableau de correspondance issu du rapport INERIS – Programme EAT – DRA 34 – Opération j – Intégration de la dimension probabiliste dans l’analyse des risques – Partie 2 : Données quantifiées – 2006) :

Probabilité moyenne de défaillance à la Niveau de confiance (NC) Réduction du risque (RR) sollicitation (PFDavg) 4 10-5 < PFDavg < 10-4 100 000 < RR < 10 000 3 10-4 < PFDavg < 10-3 10 000 < RR < 1 000 2 10-3 < PFDavg < 10-2 1 000 < RR < 100 1 10-2 < PFDavg < 10-1 100 < RR < 10 0 10-1 < PFDavg < 10-0 10 < RR < 1

Tableau 126 : Détermination du niveau de confiance à partir de la probabilité de défaillance Les Niveau de confiance des MMR considérées dans cette étude sont présentées dans le tableau ci-après et sont issues : ❖ du rapport INERIS – Programme EAT – DRA 34 – Opération j – Intégration de la dimension probabiliste dans l’analyse des risques – Partie 2 : Données quantifiées – 2006, ❖ du rapport INERIS – Document de synthèse relatif à une barrière technique de sécurité – Mur coupe- feu – DRA-09-103202-10009A de juillet 2010,

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❖ du rapport INERIS n° DRA-09-103041-06026B de 2009 : Démarche d'évaluation des Barrières Humaines de Sécurité - Ω 20, ❖ du rapport INERIS n° DRA-08-95403-01561B de 2088 : Evaluation des performances des Barrières Techniques de Sécurité (DCE DRA-73) - Evaluation des Barrières Techniques de Sécurité - Ω 10.

❖ MMR retenues et niveau de confiance associé Au vu des mesures en place sur le site, les Mesures de Maîtrise des Risques retenues dans le cadre de l’analyse détaillée des risques sont présentées dans le tableau qui suit :

Probabilité de défaillance à la sollicitation Niveau de confiance Type de mesures de maîtrise des risques PFD retenu Système d’extinction automatique et murs 10-2 2 coupe-feu*

Tableau 127 : Synthèse des MMR retenues *Concernant les murs coupe-feu, ceux-ci sont de 2 types ; ils constituent selon les cas : - Une barrière de sécurité passive (présence d’une paroi coupe-feu sans ouverture : écran thermique REI 120 situé en façade) : dans ce cas, l’évaluation des performances de la barrière (ou niveau de confiance) repose uniquement sur l’évaluation du mur ; - Une barrière de sécurité active puisqu’associée à des mesures techniques et/ou humaines pour assurer sa fonction de barrière de sécurité (ex : paroi séparative REI 120 avec présence de portes coupe-feu à déclenchement automatique). On note également que l’efficacité de ces murs est remise en cause au-delà de leur degré coupe-feu, dans le cas présent, 120 minutes. L’efficacité d’un mur coupe-feu doit donc être évaluée dans son contexte d’utilisation et pendant une durée donnée de fonctionnement (égale à la durée de résistance au feu). Dans ce cas, il convient de s’interroger sur la capacité des moyens d’extinction (sprinkler, extincteurs, RIA, poteaux incendie, invention humaine : SDIS, équipiers du site…) à éteindre l’incendie dans une durée inférieure à celle de la tenue au feu des parois REI 120, c’est-à-dire 120 minutes. Ainsi, dans notre étude, il a été fait le choix de regrouper la barrière de sécurité « mur coupe-feu et sprinkler » et de lui attribuer un niveau de confiance de 2 repris dans la littérature citée ci-avant. 5.1.2.5.2. Justification des mesures de maitrise des risques retenues L’article 4 de l’arrêté du 29 Septembre 2005 précise que « Pour être prises en compte dans l’évaluation de la probabilité, les mesures de maîtrise des risques doivent être efficaces, avoir une cinétique de mise en œuvre en adéquation avec celle des évènements à maîtriser, être testées et maintenues de façon à garantir la pérennité de positionnement précité ». Le tableau suivant présente les Mesures de Maîtrise des Risques (MMR) retenues selon les fonctions importantes pour la sécurité associées.

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Mesures de Fonction de Justifier la performance Cinétique de Efficacité Maîtrise des Nature sécurité et Indépendance Niveau de Confiance mise en œuvre Actions associées Maintenance dans le Risques description temps Installation ESFR dimensionnée conformément aux normes et référentiels en vigueur dans leur Essais hebdomadaires dernière version applicable Vérifications MMR 1 La fonction assurée Oui Ouverture du désenfumage semestrielles est l’extinction de Rapide, de Installation Mesure Les 2 barrières postérieure à l’opération Entretien annuel des d’extinction l’incendie dès son sont l’ordre de 2 active d’extinction (tarage des fusibles moteurs diesel automatique eau démarrage (avant indépendantes 5 min d’ouverture > température de Entretien triennal et murs REI 120 généralisation). entres-elles déclenchement du sprinkler) Vérification générale tous Présence de portes coupe-feu les 25 à 30 ans coulissantes asservies au SSI, déclencheurs à sécurité positive

Tableau 128 : Justification du niveau de confiance des mesures de maîtrise des risques Le niveau de confiance associé à la mesure de maîtrise des risques est de 2, MMR qui regroupe le fonctionnement du sprinklage et la présence des murs coupe-feu. Cette MMR est de plus complétée par plusieurs barrières de sécurité, non cotées : la présence de détection incendie dans l’ensemble du bâtiment et les premiers moyens d’intervention (Plan de Défense Incendie extincteurs, RIA...), le système de désenfumage, l’intervention du SDIS grâce notamment aux poteaux incendie. Le sprinklage est un dispositif dimensionné pour maîtriser un incendie voire l’éteindre, dans le cas d’un sprinklage ESFR, comme c’est le cas pour le site objet du présent dossier. La rapidité de déclenchement du sprinklage dépend du temps de réaction d’une tête de sprinklage soumis à la température de calibrage, soit de 3 à 5 min. Dans le cadre d’un ESFR, la source d’eau est dimensionnée pour un fonctionnement sur 60 min. Le temps d’extinction de l’incendie via le dispositif d’extinction automatique d’incendie est donc bien inférieur à la durée de tenue au feu des murs séparatifs (120 min).

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5.1.3. AUTRES BARRIERES DE SECURITE En complément des Mesures de Maîtrise des Risques (MMR) définies précédemment, pour les accidents majeurs potentiels retenus, d’autres Barrières de Sécurité (BS) contribuent à la maîtrise des risques sur le site. Bien que non cotée en terme de probabilité de défaillance, elles sont affichées sur le nœud papillon de l’analyse détaillée des risques. Ces BS sont présentées dans les tableaux qui suivent.

❖ BS1 – Vérifications périodiques et levées des non-conformités

Contrôle périodique des installations (électricité, chauffage) Description de la BS Levée des non-conformités – Changement du matériel défectueux Diminuer la probabilité de l’apparition d’une source d’inflammation liée à une Fonction de sécurité associée défaillance matérielle (défaillance électrique, surchauffe du système de chauffage) Nature Barrière organisationnelle Indépendance Oui 100% (contrôle périodique a minima annuel, rapport de vérification, suivi des mises Efficacité en conformité) Cinétique de mise en œuvre Sans objet (mesure préventive) Contrôle périodique réalisé par une société extérieure spécialisée Maintenabilité / testabilité Maintenance interne Habilitations – Accès limités aux locaux techniques

❖ BS2 – Plan de prévention et permis de feu

Plan de prévention Description de la BS Permis de feu Diminuer la probabilité de l’apparition d’une source d’inflammation liée à des Fonction de sécurité associée travaux Nature Barrière organisationnelle Indépendance Oui Efficacité 100% Cinétique de mise en œuvre Sans objet (mesure préventive) Plan de prévention mis en œuvre systématiquement pour toute intervention sur Maintenabilité / testabilité le site. Couplé à un permis de feu lorsque tous travaux par point chaud doivent être réalisés

❖ BS3 – Formation du personnel et consignes de sécurité

Formation du personnel Description de la BS Consignes de sécurité Procédures d’exploitation Diminuer la probabilité de l’apparition d’une source d’inflammation par une Fonction de sécurité associée imprudence humaine (cigarette) Diminuer le risque d’erreur opératoire pouvant générer un déversement accidentel Nature Barrière organisationnelle Indépendance Oui 100% (formation sécurité dès la prise de poste, affichage des consignes sur le site Efficacité et information du personnel, habilitations) Cinétique de mise en œuvre Sans objet (mesure préventive) Maintenabilité / testabilité Renouvellement périodique des formations

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❖ BS4 – Détection et première intervention

Système de Sécurité Incendie avec détection incendie dans les cellules et blocs Description de la BS alarmes – Report en télésurveillance Premiers moyens d’intervention (extincteurs, RIA…) Détecter et éteindre un départ de feu (notamment en cas de non fonctionnement Fonction de sécurité associée du dispositif d’extinction automatique d’incendie) Nature Barrière active Indépendance Oui 100% (RIA alimentés par la réserve sprinklage, formation du personnel a minima Efficacité à la manipulation des extincteurs) Quelques secondes pour la détection incendie Cinétique de mise en œuvre Dans les 10 min pour la première intervention Vérification périodique du système de détection incendie et des moyens Maintenabilité / testabilité d’extinction Exercices incendie réalisés régulièrement

❖ BS5 – Dispositions constructives et intervention extérieure

Système de désenfumage Aire de mise en station des moyens aériens (doublement notamment de part et Description de la BS d’autre des bureaux) Intervention SDIS (poteaux incendie) Eteindre un incendie Fonction de sécurité associée Protéger les installations voisines d’une propagation éventuelle du feu Nature Barrière active Indépendance Oui 100% (déclenchement automatique et manuel du désenfumage, avec doubles- Efficacité commandes ; SDIS connaissant le site) Moins d’une minute pour le désenfumage Cinétique de mise en œuvre Dans les 15 min pour l’intervention du SDIS Vérification périodique du système de désenfumage, des poteaux incendie Maintenabilité / testabilité Exercices périodiques dont certains sont réalisés en présence du SDIS

❖ BS8 – Bassins et vannes de sectionnement

Bassin de rétention étanche Description de la BS Vanne de sectionnement en aval de ce bassin Fonction de sécurité associée Protéger le milieu naturel d’une pollution par les eaux d’extinction incendie Nature Barrière active Indépendance Oui 100% (asservissement des vannes au système d’extinction automatique, Efficacité actionnement manuel en complément) Cinétique de mise en œuvre Moins d’une minute après le déclenchement du sprinklage Vérification périodique des vannes Maintenabilité / testabilité Entretien régulier des bassins

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5.1.4. COTATION DE LA CINETIQUE L’article 8 de l’Arrêté Ministériel de 29 Septembre 2005 précise que « la cinétique de déroulement d'un accident est qualifiée de lente, dans son contexte, si elle permet la mise en œuvre de mesures de sécurité suffisantes, dans le cadre d'un plan d'urgence externe, pour protéger les personnes exposées à l'extérieur des installations objet du plan d'urgence avant qu'elles ne soient atteintes par les effets du phénomène dangereux. ». En l’absence de Plan d’urgence externe, la cinétique est considérée comme rapide pour l’ensemble des accidents majeurs retenus.

5.1.5. POSITIONNEMENT DES ACCIDENTS MAJEURS Les accidents majeurs potentiels sont caractérisés par le couple Probabilité/Gravité des conséquences sur les personnes, et par la cinétique de l’événement. En fonction de ces cotations, l’acceptabilité du risque présenté par les accidents majeurs et donc du projet sera vérifiée par rapport : ❖ l’Arrêté Ministériel du 11 Avril 2017 relatif aux prescriptions générales applicables aux entrepôts couverts soumis à la rubrique 1510 ; ❖ la Circulaire du 4 Mai 2017 relative au porter à connaissance des risques technologiques et maîtrise de l’urbanisme autour des installations classées.

5.2. ANALYSE DETAILLEE DES ACCIDENTS MAJEURS

5.2.1. AM1 : INCENDIE DE LA CELLULE 1

5.2.1.1. DETERMINATION DE LA GRAVITE L’incendie de la cellule 1 présente des effets à l’extérieur du site dans le cas du stockage de matières combustibles diverses (1510) ou de matières plastiques (2662/2663). Les effets les plus importants hors site sont observés pour ces dernières. Les flux de 3 et 5 kW/m² sortent des limites de l’établissement : ils viennent impacter la parcelle occupée par l’entrepôt de la société LOGTEX à l’Est sans toutefois toucher le bâtiment de stockage : seuls sont impactées une zone enherbée et une partie du parking VL.

Figure 102 : Cartographie de l’AM1

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Le comptage du nombre de personnes susceptibles d’être exposées est réalisé de la façon suivante :

Zone impactée Société LOGTEX (zone enherbée et parking VL) Densité de personnes exposée 2,1.10-3 pers/m² Flux de Surface impactée 450 m² 5 kW/m² Nombre de personnes exposées 0,95 Flux de Surface impactée 2 100 m² 3 kW/m² Nombre de personnes exposées 4,5

Tableau 129 : Détermination du nombre de personnes exposées à l’AM1 Entre 1 et 10 personnes sont exposées à l’extérieur du site au flux de 3 kW/m² et moins de 1 personne au flux de 5 kW/m² en cas d’incendie de la cellule 1. Ainsi la gravité est évaluée à un niveau de type S (Sérieux).

5.2.1.2. DETERMINATION DE LA PROBABILITE D’OCCURRENCE Le nœud papillon ci-après schématise les enchaînements pouvant conduire à l’incendie d’une cellule. Ce nœud papillon permet d’estimer la probabilité d’occurrence pour l’ensemble des accidents majeurs identifiés sur le site : il apparaît que la fréquence des incendies de cellule seule comme celle des incendies généralisés est estimée avec une classe de fréquence F3, c’est-à-dire une probabilité d’occurrence annuelle de 3. Cela correspond à une probabilité de type C (événement improbable).

5.2.1.1. SYNTHESE DE L’AM1 L’analyse détaillée des risques de l’AM1, à savoir l’incendie de la cellule 1, conduit aux résultats suivants :

Distance maximales atteintes à Cotations 1,8 m Accident Phénomène Type d’effets Effets majeur dangereux Effets Effets très Gravité Probabilité Cinétique significatifs graves graves Incendie de AM1 Thermiques 47 m 30 m < 5 m S C Rapide la cellule 1

Tableau 130 : Synthèse de l’analyse détaillée de l’AM1

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Figure 103 : Nœud papillon pour la cotation en probabilité d’occurrence des accidents majeurs

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5.2.2. AM2 : INCENDIE DE LA CELLULE 4

5.2.2.1. DETERMINATION DE LA GRAVITE L’incendie de la cellule 4 présente des effets à l’extérieur du site dans le cas du stockage de matières combustibles diverses (1510) ou de matières plastiques (2662/2663). Les effets les plus importants hors site sont observés pour ces dernières. Le flux de 3 kW/m² ainsi que très légèrement le flux de 5 kW/m² sortent des limites de l’établissement à l’Ouest : ils impactent la parcelle voisine actuellement non occupée (parcelle enherbée) mais à terme occupée probablement par une plateforme logistique puisqu’appartenant au Parc logistique de l’Aube.

Figure 104 : Cartographie de l’AM2

Le comptage du nombre de personnes susceptibles d’être exposées est réalisé de la façon suivante :

Zone impactée

Parcelle enherbée appartenant au Parc logistique Densité de personnes exposée 2,1.10-3 pers/m² Flux de Surface impactée 50 m² 5 kW/m² Nombre de personnes exposées 0,1 Flux de Surface impactée 1600 m² 3 kW/m² Nombre de personnes exposées 3,36

Tableau 131 : Détermination du nombre de personnes exposées à l’AM2 Entre 1 et 10 personnes sont exposées à l’extérieur du site au flux de 3 kW/m² et moins d’1 personne au flux de 5 kW/m² en cas d’incendie de la cellule 4. Ainsi la gravité est évaluée à un niveau de type S (Sérieux).

5.2.2.2. DETERMINATION DE LA PROBABILITE D’OCCURRENCE Le nœud papillon schématisant les enchaînements pouvant conduire à l’incendie d’une cellule est fourni dans le paragraphe associé à l’accident majeur AM1 précédent. Pour rappel, la fréquence des incendies de cellule seule comme celle des incendies généralisés est estimée avec une classe de fréquence F3, c’est-à-dire une probabilité d’occurrence annuelle de 3. Cela correspond à une probabilité de type C (événement improbable).

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5.2.2.3. SYNTHESE DE L’AM2 L’analyse détaillée des risques de l’AM, à savoir l’incendie de la cellule 4, conduit aux résultats suivants :

Distance maximales atteintes à Cotations 1,8 m Accident Phénomène Type d’effets Effets majeur dangereux Effets Effets très Gravité Probabilité Cinétique significatifs graves graves Incendie de AM2 Thermiques 45 m 25 m < 5 m S C Rapide la cellule 4

Tableau 132 : Synthèse de l’analyse détaillée de l’AM2

5.2.3. AM3 : INCENDIE GENERALISE DES CELLULES 1+2

5.2.3.1. DETERMINATION DE LA GRAVITE L’incendie généralisé des matières combustibles diverses (1510) stockées dans les cellules 1+2, causé par la propagation de l’incendie de la cellule 1 à la cellule 2 après 2h (ruine des murs REI120,) présente des effets à l’extérieur du site. Seul le flux de 3 kW/m² sort des limites de l’établissement et impacte la parcelle occupée par l’entrepôt de la société LOGTEX à l’Est sans toutefois toucher le bâtiment de stockage : seuls sont impactées majoritairement une zone enherbée et une faible zone du parking VL.

Figure 105 : Cartographie de l’AM3

Le comptage du nombre de personnes susceptibles d’être exposées est réalisé de la façon suivante :

Zone impactée Société LOGTEX (zone enherbée et parking VL) Densité de personnes exposée 2,1.10-3 pers/m² Flux de Surface impactée 1 000 m² 3 kW/m² Nombre de personnes exposées 2,1

Tableau 133 : Détermination du nombre de personnes exposées à l’AM3

294 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Entre 1 et 10 personnes sont exposées à l’extérieur du site au flux de 3 kW/m² en cas d’incendie généralisé des cellules 1+2. Ainsi la gravité est évaluée à un niveau de type S (Sérieux).

5.2.3.2. DETERMINATION DE LA PROBABILITE D’OCCURRENCE Le nœud papillon schématisant les enchaînements pouvant conduire à l’incendie d’une cellule est fourni dans le paragraphe associé à l’accident majeur AM1 précédent. Pour rappel, la fréquence des incendies de cellule seule comme celle des incendies généralisés est estimée avec une classe de fréquence F3, c’est-à-dire une probabilité d’occurrence annuelle de 3. Cela correspond à une probabilité de type C (événement improbable).

5.2.3.3. SYNTHESE DE L’AM3 L’analyse détaillée des risques de l’AM3, à savoir l’incendie généralisé de cellules 1+2, conduit aux résultats suivants :

Distance maximales atteintes à Cotations 1,8 m Accident Phénomène Type d’effets Effets majeur dangereux Effets Effets très Gravité Probabilité Cinétique significatifs graves graves Incendie généralisé AM3 Thermiques 35 m 32 m 23 m S C Rapide des cellules 1+2

Tableau 134 : Synthèse de l’analyse détaillée de l’AM3

5.2.4. AM4 : INCENDIE GENERALISE DES CELLULES 1+2+3

5.2.4.1. DETERMINATION DE LA GRAVITE L’incendie généralisé des matières combustibles diverses (1510) stockées dans les cellules 1+2+3, causé par la propagation de l’incendie de la cellule 2 aux cellules 1 et 3 voisines après 2h (ruine des murs REI120,) présente des effets à l’extérieur du site. Seul le flux de 3 kW/m² sort des limites de l’établissement et impacte la parcelle occupée par l’entrepôt de la société LOGTEX à l’Est sans toutefois toucher le bâtiment de stockage : seuls sont impactées majoritairement une zone enherbée et une faible zone du parking VL.

Figure 106 : Cartographie de l’AM4

295 2020/06/027-V0 I MOUSSEY LOGISTIQUE II I MOUSSEY (10) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE E – Etude de dangers

Le comptage du nombre de personnes susceptibles d’être exposées est réalisé de la façon suivante :

Zone impactée Société MOUSSEY LOGISTIQUE II (zone enherbée) Densité de personnes exposée 2,1.10-3 pers/m² Flux de Surface impactée 1 000 m² 3 kW/m² Nombre de personnes exposées 2,1

Tableau 135 : Détermination du nombre de personnes exposées à l’AM4 Entre 1 et 10 personnes sont exposées à l’extérieur du site au flux de 3 kW/m² en cas d’incendie généralisé des cellules 1+2+3. Ainsi la gravité est évaluée à un niveau de type S (Sérieux).

5.2.4.2. DETERMINATION DE LA PROBABILITE D’OCCURRENCE Le nœud papillon schématisant les enchaînements pouvant conduire à l’incendie d’une cellule est fourni dans le paragraphe associé à l’accident majeur AM1 précédent. Pour rappel, la fréquence des incendies de cellule seule comme celle des incendies généralisés est estimée avec une classe de fréquence F3, c’est-à-dire une probabilité d’occurrence annuelle de 3. Cela correspond à une probabilité de type C (événement improbable).

5.2.4.3. SYNTHESE DE L’AM4 L’analyse détaillée des risques de l’AM4, à savoir l’incendie généralisé de cellules 1+2+3, conduit aux résultats suivants :

Distance maximales atteintes Cotations à 1,8 m Accident Phénomène Type Effets majeur dangereux d’effets Effets Effets très Gravité Probabilité Cinétique significatifs graves graves Incendie généralisé AM4 Thermiques 46 m 32 m 23 m S C Rapide des cellules 1+2+3

Tableau 136 : Synthèse de l’analyse détaillée de l’AM4

5.2.5. AM5 : INCENDIE GENERALISE DES CELLULES 2+3+4

5.2.5.1. DETERMINATION DE LA GRAVITE L’incendie généralisé des matières combustibles diverses (1510) stockées dans les cellules 2+3+4, causé par la propagation de l’incendie de la cellule 3 aux cellules 2 et 4 voisines après 2h (ruine des murs REI120,) présente des effets à l’extérieur du site. Seul le flux de 3 kW/m² sort des limites de l’établissement à l’Ouest : il impacte très légèrement la parcelle voisine actuellement non occupée (parcelle enherbée) mais à terme occupée probablement par une plateforme logistique puisqu’appartenant au Parc logistique de l’Aube. Ainsi, la densité de personnes potentiellement présente sur ce terrain est considéré comme équivalente à celle du terrain occupé par l’entrepôt de la société LOGTEX.

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Figure 107 : Cartographie de l’AM5

Le comptage du nombre de personnes susceptibles d’être exposées est réalisé de la façon suivante :

Zone impactée

Parcelle enherbée appartenant au Parc logistique Densité de personnes exposée 2,1.10-3 pers/m² Flux de Surface impactée 250 m² 3 kW/m² Nombre de personnes exposées 0,5

Tableau 137 : Détermination du nombre de personnes exposées à l’AM2 Moins d’une personne est exposée au flux de 3 kW/m² à l’extérieur du site en cas d’incendie généralisé des cellules 2+3+4. Ainsi la gravité est évaluée à un niveau de type M (Modéré).

5.2.5.2. DETERMINATION DE LA PROBABILITE D’OCCURRENCE Le nœud papillon schématisant les enchaînements pouvant conduire à l’incendie d’une cellule est fourni dans le paragraphe associé à l’accident majeur AM1 précédent. Pour rappel, la fréquence des incendies de cellule seule comme celle des incendies généralisés est estimée avec une classe de fréquence F3, c’est-à-dire une probabilité d’occurrence annuelle de 3. Cela correspond à une probabilité de type C (événement improbable).

5.2.5.3. SYNTHESE DE L’AM5 L’analyse détaillée des risques de l’AM, à savoir l’incendie de la cellule 4, conduit aux résultats suivants :

Distance maximales atteintes à Cotations 1,8 m Accident Phénomène Type d’effets Effets majeur dangereux Effets Effets très Gravité Probabilité Cinétique significatifs graves graves Incendie généralisé AM5 Thermiques 46 m 32 m 23 m M C Rapide des cellules 2+3+4

Tableau 138 : Synthèse de l’analyse détaillée de l’AM5

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5.2.6. AM6 : INCENDIE GENERALISE DES CELLULES 3+4

5.2.6.1. DETERMINATION DE LA GRAVITE L’incendie généralisé des matières combustibles diverses (1510) stockées dans les cellules 3+4, causé par la propagation de l’incendie de la cellule 4 à la cellule 3 après 2h (ruine des murs REI120,) présente des effets à l’extérieur du site. Seul le flux de 3 kW/m² sort des limites de l’établissement à l’Ouest : il impacte très légèrement la parcelle voisine actuellement non occupée (parcelle enherbée) mais à terme occupée probablement par une plateforme logistique puisqu’appartenant au Parc logistique de l’Aube. Ainsi, la densité de personnes potentiellement présente sur ce terrain est considéré comme équivalente à celle du terrain occupé par l’entrepôt de la société LOGTEX.

Figure 108 : Cartographie de l’AM6

Le comptage du nombre de personnes susceptibles d’être exposées est réalisé de la façon suivante :

Zone impactée

Parcelle enherbée appartenant au Parc logistique Densité de personnes exposée 2,1.10-3 pers/m² Flux de Surface impactée 250 m² 3 kW/m² Nombre de personnes exposées 0,5

Tableau 139 : Détermination du nombre de personnes exposées à l’AM6 Moins d’1 personne est exposée à l’extérieur du site au flux de 3 kW/m² générés en cas d’incendie généralisé des cellules 3 et 4. Ainsi la gravité est évaluée à un niveau de type M (Modéré).

5.2.6.2. DETERMINATION DE LA PROBABILITE D’OCCURRENCE Le nœud papillon schématisant les enchaînements pouvant conduire à l’incendie d’une cellule est fourni dans le paragraphe associé à l’accident majeur AM1 précédent. Pour rappel, la fréquence des incendies de cellule seule comme celle des incendies généralisés est estimée avec une classe de fréquence F3, c’est-à-dire une probabilité d’occurrence annuelle de 3. Cela correspond à une probabilité de type C (événement improbable).

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5.2.6.3. SYNTHESE DE L’AM6 L’analyse détaillée des risques de l’AM6, à savoir l’incendie généralisé des cellules 3 et 4, conduit aux résultats suivants :

Distance maximales atteintes à Cotations 1,8 m Accident Phénomène Type d’effets Effets majeur dangereux Effets Effets très Gravité Probabilité Cinétique significatifs graves graves Incendie généralisé AM6 Thermiques 33 m < 5 m < 5 m M C Rapide des cellules 3 +4

Tableau 140 : Synthèse de l’analyse détaillée de l’AM6

5.2.7. SYNTHESE DES ACCIDENTS MAJEURS Le tableau ci-dessous synthétise les niveaux de risque présentés par les 5 accidents majeurs retenus et ayant fait l’objet d’une analyse détaillée, pour leur cotation en gravité, probabilité d’occurrence et cinétique :

Accident Probabilité Phénomène dangereux Gravité Cinétique majeur d’occurrence AM1 Incendie de la cellule 1 S C Rapide AM2 Incendie de la cellule 4 S C Rapide Incendie généralisé des AM3 S C Rapide cellules 1+2 Incendie généralisé des AM4 S C Rapide cellules 1+2+3 Incendie généralisé des AM5 M C Rapide cellules 2+3+4 Incendie généralisé des AM6 M C Rapide cellules 3+4

Tableau 141 : Synthèse des accidents majeurs

5.3. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC L’ENVIRONNEMENT

5.3.1. ARRETE MINISTERIEL DU 11 AVRIL 2017 L’article 2, I de l’annexe II de l’Arrêté Ministériel du 11 Avril 2017 relatif aux prescriptions générales applicables aux entrepôts couverts soumis à la rubrique 1510, y compris lorsqu’ils relèvent également de l’une ou plusieurs des rubriques 1530, 1532, 2662 ou 2663 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement précise : « Pour les installations soumises à enregistrement ou à autorisation, les parois extérieures de l’entrepôt (ou les éléments de structure dans le cas d’un entrepôt ouvert) sont suffisamment éloignées ❖ des constructions à usage d’habitation, des immeubles habités ou occupés par des tiers et des zones destinées à l’habitation, à l’exclusion des installations connexes à l’entrepôt, et des voies de circulation autres que celles nécessaires à la desserte ou à l’exploitation de l’entrepôt, d’une distance correspondant aux effets létaux en cas d’incendie (seuil des effets thermiques de 5 kW/m²); ❖ des immeubles de grande hauteur, des établissements recevant du public (ERP) autres que les guichets de dépôt et de retrait des marchandises conformes aux dispositions du point 4. de la présente annexe sans préjudice du respect de la réglementation en matière d’ERP, des voies ferrées ouvertes au trafic de voyageurs, des voies d’eau ou bassins exceptés les bassins de rétention ou d’infiltration d’eaux pluviales

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et de réserve d’eau incendie, et des voies routières à grande circulation autres que celles nécessaires à la desserte ou à l’exploitation de l’entrepôt, d’une distance correspondant aux effets irréversibles en cas d’incendie (seuil des effets thermiques de 3 kW/m²).» L’arrêté ministériel susvisé ajoute : « Les distances sont au minimum soit celles calculées pour chaque cellule en feu prise individuellement par la méthode FLUMILOG (référencée dans le document de l’INERIS « Description de la méthode de calcul des effets thermiques produits par un feu d’entrepôt », partie A, réf. DRA-09-90 977-14553A) si les dimensions du bâtiment sont dans son domaine de validité, soit celles calculées par des études spécifiques dans le cas contraire. » Il ressort des modélisations réalisées que : ❖ le flux de 8 kW/m² reste dans l’enceinte de l’établissement ; ❖ les flux de 3 et 5 kW/m² sortent des limites d’exploitation et impactent : ❖ à l’Est : une bande enherbée ainsi qu’une faible surface du parking VL de la plateforme logistique de la société LOGTEX, ❖ à l’Ouest : une parcelle enherbée du Parc logistique de l’Aube vouée à être occupée à terme par une autre plateforme logistique. Ainsi, du point de vue de l’Arrêté Ministériel susmentionné, l’implantation de l’entrepôt logistique est compatible avec son environnement.

5.3.2. CIRCULAIRE DU 4 MAI 2017 La Circulaire du 4 Mai 2007 relative au porter à la connaissance des risques technologiques et maîtrise de l’urbanisation autour des installations classées précise à l’annexe 1 II, b : « Pour les phénomènes dangereux dont la probabilité est A, B, C ou D, il convient de formuler les préconisations suivantes : ❖ toute nouvelle construction est interdite dans les territoires exposés à des effets létaux significatifs, à l’exception d’installations industrielles directement en lien avec l’activité à l’origine des risques ; ❖ toute nouvelle construction est interdite dans les territoires exposés à des effets létaux à l’exception d’installations industrielles directement en lien avec l’activité à l’origine des risques, d’aménagements et d’extensions d’installations existantes ou de nouvelles installations classées soumises à autorisation compatibles avec cet environnement (notamment au regard des effets dominos et de la gestion des situations d’urgence). La construction d’infrastructure de transport peut être autorisée uniquement pour les fonctions de desserte de la zone industrielle ; ❖ dans les zones exposées à des effets irréversibles, l’aménagement ou l’extension de constructions existantes sont possibles. Par ailleurs, l’autorisation de nouvelles constructions est possible sous réserve de ne pas augmenter la population exposée à ces effets irréversibles. Les changements de destinations doivent être réglementés dans le même cadre ; ❖ l’autorisation de nouvelles constructions est la règle dans les zones exposées à des effets indirects. Néanmoins, il conviendra d’introduire dans les règles d’urbanisme du PLU les dispositions imposant à la construction d’être adaptée à l’effet de surpression lorsqu’un tel effet est généré. Pour les phénomènes dangereux dont la probabilité est E, il convient de formuler les préconisations suivantes : ❖ toute nouvelle construction est interdite dans les territoires exposés à des effets létaux significatifs à l’exception d’installations industrielles directement en lien avec l’activité à l’origine des risques, d’aménagements et d’extensions d’installations existantes ou de nouvelles installations classées soumises à autorisation compatibles avec cet environnement (notamment au regard des effets dominos et de la gestion des situations d’urgence) ; ❖ dans les zones exposées à des effets létaux, l’aménagement ou l’extension de constructions existantes sont possible. Par ailleurs, l’autorisation de nouvelles constructions est possible sous réserve de ne pas augmenter la population exposée à ces effets létaux. Les changements de destinations doivent être réglementés dans le même cadre ;

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❖ l’autorisation de nouvelles constructions est la règle dans les zones exposées à des effets irréversibles ou indirects. Néanmoins, il conviendra d’introduire dans les règles d’urbanisme du PLU les dispositions permettant de réduire la vulnérabilité des projets dans les zones d’effet de surpression. » Les accidents majeurs potentiels mis en évidence dans le cadre de la présente étude de dangers ont une probabilité de niveau C. Les effets létaux significatifs (8 kW/m²) restent dans l’enceinte de l’établissement. Les effets létaux (5 kW/m²) et irréversibles (3 kW/m²) impactent légèrement les deux parcelles voisines (pas de construction atteinte). L’extension de constructions ou les nouvelles installations classées seront possibles dans les zones impactées, si celles-ci sont compatibles avec l’environnement (notamment au regard des effets dominos et de la gestion des situations d’urgence) et si le nombre de personnes exposées aux effets irréversibles n’est pas augmenté.

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5.4. REDUCTION DES RISQUES A travers la réalisation de la présente étude des dangers, des réflexions ont été menées au fur et à mesure de la réalisation de l’analyse des risques, afin de réduire autant que possible les risques présentés par l’installation vis- à-vis des intérêts à préserver, et ce dans des conditions économiquement acceptables. La réduction des risques a donc été menée sur les dispositions constructives, l’analyse les mesures de maîtrise des risques supplémentaires, le niveau de gravité des scénarios retenus.

5.4.1. ACTION SUR LES DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES Les actions spécifiques de réduction des risques concernant les dispositions constructives sont les suivantes : ❖ Une structure de résistance R60 a été privilégiée (béton), plutôt qu’une structure de résistance R15 requise a minima par la réglementation applicable ; ❖ Des écrans thermiques seront réalisés sur l’ensemble des façades (toute hauteur) hors façade de quais, à la place du bardage double-peau initialement prévu et ce afin de réduire les zones d’effets à l’extérieur du site en cas d’incendie.

5.4.2. ACTION SUR LES MMR SUPPLEMENTAIRES Les mesures de maîtrise des risques dites passives correspondent aux dispositions constructives ci-dessus que la société MOUSSEY LOGISTIQUE II a durcies. En ce qui concerne les mesures de maîtrise de risques actives, une installation sprinkler de type ESFR (conçue pour éteindre un départ de feu) est prévue dans les cellules contenant des matières combustibles et adapté au niveau des mezzanines. En complément une détection incendie sera installée dans l’ensemble du bâtiment. Aucune autre mesure de maîtrise des risques active à ce stade du projet ne peut être envisagée. Ainsi, la probabilité des accidents majeurs restera à un niveau de type C.

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6. INVESTISSEMENTS POUR LA SECURITE

Type d’investissement Budget (k€ HT) Dispositif d’extinction automatique d’incendie (sprinklage) 954 640 € Détection incendie 151 150 € RIA 115 000€ Murs coupe-feu et écrans thermiques 991 500 € Portes coupe-feu 151 300€

Tableau 142 : Liste des investissements pour la sécurité

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DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE F - Annexes

F. ANNEXES

Révision Date Rédacteur Validateur 0 07/08/2020 M. PENVEN J. LHERMITTE

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DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE F - Annexes

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 PLANS REGLEMENTAIRES

ANNEXE 2 EXTRAIT K-BIS

ANNEXE 3 JUSTIFICATIF DE LA MAITRISE FONCIERE

ANNEXE 4 CONFORMITE A L’ARRETE DU 11 AVRIL 2017

ANNEXE 5 DOCUMENTS D’URBANISME

ANNEXE 6 DIAGNOSTIC FAUNE-FLORE ET DELIMITATION DES ZONES HUMIDES

ANNEXE 7 FORMULAIRE POUR L’EVALUATION SIMPLIFIEE D’INCIDENCE NATURA 2000

ANNEXE 8 NOTE DE DIMENSIONNEMENT DES BASSINS

ANNEXE 9 NOTE DE DIMENSIONNEMENT DES SEPARATEURS HYDROCARBURES

ANNEXE 10 ETUDE ACOUSTIQUE (ETAT INITIAL)

ANNEXE 11 AVIS DU MAIRE SUR LA REMISE EN ETAT DU SITE

ANNEXE 12 CALCUL DES BESOINS EN EAU (D9) ET DU VOLUME DE CONFINEMENT NECESSAIRE (D9A)

ANNEXE 13 ETUDE PREALABLE DE PROTECTION CONTRE LA FOUDRE

ANNEXE 14 NOTES DE CALCUL FLUMIOG

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