RISQUES SANITAIRES ASSOCIÉS À L’USAGE DES PESTICIDES AUTOUR DE PETITES RETENUES D’EAU : CAS DU CONTINUUM BAM-DEM-SIAN

MÉMOIRE POUR L’OBTENTION DU MASTER EN INGENIERIE DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT OPTION : Eau & Assainissement

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Présenté et soutenu publiquement le Mardi, 25 Juin 2013 par

Augustin MBABY

Travaux dirigés par : Dr Sandrine BIAU LALANNE (LEDES)

Enseignant chercheur 2iE.

Dr Serge CHIRON (HSM)

Enseignant chercheur Université Montpellier II.

Jury d’évaluation du stage :

Présidente : Dr Hela KAROUI

Membres et correcteurs : Dr Awa GUEYE KOITA

David MOYENGA

Promotion [2012/2013]

Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org

Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

« Toute augmentation de notre pouvoir d’agir grâce à la science augmente nécessairement notre pouvoir de nuire à nos semblables. »

Louis de BROGLIE

« La conscience morale est l’instinct divin du devoir, le guide infaillible du bien et du mal ».

Jean Jacques ROUSSEAUX

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 i Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

DÉDICACES

À la gloire du très haut, sans qui rien ne peut s’accomplir.

À M. HAGBE NGOM, mon père qui n’a ménagé aucun effort pour notre réussite et à la mémoire de notre défunte maman BINGAN Catherine, dont le souvenir est toujours présent.

À mon défunt père NYALEVE André, à ma maman NGO NLEND Marguerite et à tous mes frères et sœurs pour qui j’ai beaucoup d’affection.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 ii Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian REMERCIEMENTS

Qu’il me soit accordé cette occasion de manifester ma reconnaissance à l’endroit :

- De M. HAGBE NGOM, mon père pour tous les sacrifices consentis ; - De la Fondation 2iE pour le suivi académique ; - Du Laboratoire Eau Dépollution Écosystème Santé (LEDES) de m’avoir permis d’effectuer ce stage ; - De l’Institut pour la Recherche et le Développement (IRD) Hydrosciences pour la prise en charge financière du stage via l’IRD Ouagadougou ; - Du corps enseignant de 2iE pour les cours dispensés tout au long de ma formation ; - De mes encadreurs : Mme Sandrine BIAU LALANNE (Enseignant chercheur à 2iE) ; et M. Serge CHIRON (Enseignant chercheur à l’université de Montpellier II).

Je tiens à remercier dans un second temps :

- M. Franck LALANNE pour sa collaboration ; - M. Boukary SAWADOGO pour ses conseils et sa collaboration ; - Mme Maïmouna BOLOGO pour sa collaboration ; - M. YONABA Roland pour ses conseils.

Et finalement mes sincères remerciements à M. NGOM Gilbert pour son assistance et à Mlle Estelle Tierkè DABIRE pour la confiance et le soutien moral qu’elle m’accorde au quotidien.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 iii Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian RÉSUMÉ

Une étude a été menée dans la région du Centre-Nord au Burkina Faso. Elle a permis de faire un premier état des lieux des risques environnementaux et sanitaires associé à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau. Cette étude a eu lieu sur le continuum Bam- Dem-Sian qui représente 44,24% du potentiel hydrique de la région. L’étude s’est déroulée sur quatre mois avec pour principales activités une phase d’enquêtes réalisée auprès des maraîchers en bordure de chacun des lacs qui constitue le continuum. Les enquêtes se sont poursuivies avec les revendeurs de produits phytosanitaires et le personnel de santé. Une seconde phase a consisté en un échantillonnage ponctuel de l’eau des lacs et de consommation dans la ville de Kaya ainsi que des sédiments pour des analyses. Ces travaux ont permis de mener des enquêtes auprès 68 maraîchers, 37 agents de santé et 15 revendeurs de pesticides. Comme principales informations : 38,2% de maraîchers consomment l’eau brute des lacs et tous irriguent uniquement leurs cultures avec la même source. Tous les maraîchers utilisent les pesticides pour leurs activités agricoles. 80% des revendeurs affirment s’approvisionner dans une structure agréée. 94,6% du personnel de santé enquêté et ayant déjà rencontré des patients intoxiqués par les pesticides affirment qu’il s’agissait de maraîchers. La présence de molécules actives décelées dans les échantillons de sédiment nous permet d’envisager une pollution de la ressource d’eau par les pesticides. Pour améliorer l’usage de ces produits phytosanitaires des recommandations ont été faites afin de limiter le niveau d’expositions des utilisateurs. Mots-Clés :

1- Pesticides 2- Maraîchers 3- Risques 4- Molécules actives 5- Continuum Bam-Dem-Sian

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 iv Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian ABSTRACT

A study in the North Central region in Burkina Faso to assess the environmental risks of pesticide use around small dams was carried out on the continuum Bam-Dem-Sian that represents 44.24% of the water potential of the region. It took place in four months, with main activities a serie of surveys conducted among gardeners along each of the lakes that constitutes the continuum. Investigations are continued with pesticide dealers and health personnel. A second phase allowed for a one-time sampling of lake water and a tap in the city of Kaya and sediments for analysis. This work helped to conduct investigation with 68 gardeners, 37 health workers and 15 pesticides dealers. As key information: 38.2% of grower is consummation lakes water and all irrigate only their cultures with the same source. All gardeners use pesticides for their agricultural activities. 80% of retailers say they source a structure approved. 94.6% of health personnel investigated who have already met with patients poisoned by pesticides say that they were gardeners. The presence of active molecules detected in sediment samples allows us to consider the pollution of water resources by pesticides. To improve the use of these pesticides recommendations have been made to limit the level of exposure of users. Keywords:

1- Pesticides 2- Gardeners 3- Risk 4- Active molecules 5- Continuum Bam-Dem-Sian

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 v Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

TABLE DES MATIÈRES

DÉDICACES ...... ii REMERCIEMENTS ...... iii RÉSUMÉ ...... iv ABSTRACT ...... v TABLE DES MATIÈRES ...... 1 LISTE DES TABLEAUX ...... 3 LISTE DES FIGURES ...... 4 LISTE DES PHOTOS ...... 5 SIGLES ET ABRÉVIATIONS ...... 6 INTRODUCTION GÉNÉRALE ...... 8 Contexte ...... 8 Problématique ...... 8 Objectif général ...... 8 Objectifs spécifiques ...... 9 I. CHAPITRE I : SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE ...... 10 I.1. Généralités sur les pesticides ...... 10 I.1.1. Définition ...... 10 I.1.2. Classification des pesticides et des molécules actives ...... 11 I.1.3. Effets sur la santé ...... 12 I.1.4. Perturbateurs endocriniens (PE) ...... 13 I.1.5. Classification des PE ...... 13 I.2. Législation et réglementation des pesticides au Burkina Faso ...... 14 I.2.1. Niveau International ...... 14 I.2.2. Niveau sous régional ...... 15 I.2.3. Niveau national ...... 16 II. CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIE ...... 17 II.1. Choix du site ...... 17 II.2. Cadre de l’étude ...... 17 II.3. Caractéristiques physiques et socio-économiques du continuum...... 19 II.3.1. Caractéristiques physiques ...... 19 II.3.2. Caractéristiques socio-économiques ...... 20

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 1 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian II.4. Matériels et méthodes ...... 21 II.4.1. Méthodes ...... 21 II.4.2. Matériels utilisés ...... 24 II.4.3. Traitement et synthèse des fiches d’enquête ...... 25 III. CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION ...... 26 III.1. Cultures maraîchères dans la région du Centre-Nord ...... 26 III.2. Résultats des enquêtes auprès des maraîchers des Lac Bam, Dem et Sian...... 27 III.3. Résultats des enquêtes auprès des revendeurs de pesticides ...... 33 III.4. Résultats des enquêtes auprès du personnel de santé ...... 35 III.5. Résultats des analyses effectuées sur les échantillons d’eau et de sédiments...... 36 III.5.1. Détermination de la DCO sur les échantillons d’eau...... 36 III.5.2. Détermination des molécules actives présentes dans les échantillons d’eau de sédiments ...... 37 III.5.3. Limites de l’étude ...... 39 CONCLUSION ...... 41 RECOMMANDATIONS ...... 42 BIBLIOGRAPHIE ...... 43 ANNEXES ...... 46 Annexe 1 : Fiches d’enquêtes maraîchers, revendeurs et agents de santé ...... I Annexe 2 : listing des principaux pesticides rencontrés sur le terrain ...... VII Annexe 3 : Protocoles utilisés pour les analyses au laboratoire ...... IX Annexe 4 : liste des personnes rencontrées sur le terrain pour la réalisation des enquêtes ...... XI Annexe 5 : Différents ministères intervenant dans la gestion des pesticides ...... XII Annexe 6 : Liste des molécules actives recherchées dans les échantillons ...... XIV Annexe 7 : données sur le maraîchage dans la région du Centre – Nord (campagnes 2011 & 2012) ...... XV

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 2 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: classification des molécules actives ...... 11 Tableau 2: localisation et caractérisation ...... 19 Tableau 3: répartition de la population résidente dans la région du Centre-Nord par sexe en 2006 ...... 21 Tableau 4: horaire d’échantillonnage de l’eau et des sédiments ...... 23 Tableau 5: classes d’âges par effectif de propriétaire de parcelle ...... 28 Tableau 6: différentes sources d’eaux de consommations les plus sollicitées par les maraîchers ...... 30 Tableau 7: propositions faites par les maraîchers en ce qui concerne leurs besoins ...... 33 Tableau 8: produits les plus recherchés par la clientèle ...... 34 Tableau 9: effectif du personnel sanitaire enquêté par localité ...... 36 Tableau 10: résultats des analyses concernant la DCO (mg/L) ...... 36 Tableau 11: classification de la toxicité des pesticides selon OMS 60 ...... 38 Tableau 12: classification des molécules retrouvées dans les sédiments ...... 38

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 3 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian LISTE DES FIGURES

Figure 1: représentation des retenues du Sanmatenga ...... 17 Figure 2: représentation des retenues de la province du Bam ...... 18 Figure 3: localisation des sites d’étude dans la région du Centre – Nord au Burkina Faso ..... 18 Figure 4: production annuelle/spéculation campagne 2012 (Tonne) ...... 26 Figure 5: rendement moyen/spéculation campagne 2011-2012 (tonne/hectare) ...... 27 Figure 6: superficies emblavées campagne 2011-2012 ...... 27 Figure 7: pourcentage de maraîchers enquêtés par localité ...... 28 Figure 8: répartition des maraîchers enquêtés par sexe ...... 29 Figure 9: représentation des métiers au sein du personnel de santé enquêté ...... 36 Figure 10: teneur des molécules actives présentes dans les sédiments ...... 37

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 4 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian LISTE DES PHOTOS

Photo 1: maraîchers du lac Sian et Dem ...... 22 Photo 2: acidification et conservation des échantillons dans la glacière ...... 23 Photo 3: séchage des sédiments et pré – concentration des échantillons d’eau ...... 24 Photo 4: enfants consommant de l’eau provenant du lac Sian ...... 30 Photo 5: matériel de pulvérisation des pesticides ...... 31 Photo 6: rejet d’emballage vide dans les champs ...... 32 Photo 7: pesticides déposés sans précaution à proximité d’autres produits ...... 35

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 5 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian SIGLES ET ABRÉVIATIONS

AND : Autorité Nationale Désignée CILSS : Comité permanent Inter-états de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel CNCP : Commission Nationale de Contrôle des Pesticides CSP : Comité Sahélien des Pesticides CSPS : Centre de Santé et de Promotion Sociale 2iE : Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement °C : Degré Celsius DCO : Demande Chimique en Oxygène DDE : 1,1-Dichloro-2,2-bis (p-chlorophénylÉthylène) DDT : Dinitro-Diphényl-Triéthane DPAH : Direction Provinciale de l’Agriculture et de l’Hydraulique EC : Concentré Émulsionnable EDS : Expertise pour le Développement au Sahel EPI : Équipements de Protection Individuel FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture GR : Granulé GC/MS : Chromatographie en phase gazeuse couplée à la Spectrophotométrie de Masse ha : Hectare HSM : Hydrosciences de Montpellier INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie IRD : Institut pour la Recherche et le Développement Km2 : Kilomètre Carré L : Litre LDA26 : Laboratoire Départemental d’Analyse de la Drôme LEDES : Laboratoire Eau Dépollution Écosystème et Santé mg/L : Milligramme par Litre 3 Mm : Millions de Mètre Cube m3 : Mètre Cube m3/jr : Mètre Cube par Jour MAHRH : Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques ng/g : Nano gramme par gramme

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 6 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian OMS : Organisation Mondiale de la Santé ONEA : Office National de l’Eau et de l’Assainissement ONU : Organisation des Nations Unies PCB : PolyChloroBiphényle PDV : Plan de Développement Villageois PE : Perturbateurs Endocriniens PET : Polyéthylène téréphtalate PGT : Plan de Gestion de Terroir PH : Potentiel d’hydrogène PIB : Produit Intérieur Brut POPs : Polluants Organiques Persistants SAPHYTO : Société Africaine de Produits Phytosanitaires SC : Suspension Concentrée SG : Granulés Solubles dans l’eau SL : Concentrés Solubles WG : Granulés à disperser dans l’eau WP : Poudre Mouillable WS : poudre mouillable

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 7 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian INTRODUCTION GÉNÉRALE

Contexte Les pays en développement face à une croissance démographique exponentielle luttent contre l’insécurité alimentaire à travers des programmes et campagnes dans le domaine agricole. Au Burkina Faso, le secteur rural occupe une place prépondérante dans l’économie nationale. En effet, il emploie 86% de la population totale et génère environ 40% du produit intérieur brut (PIB) (agriculture 25%, élevage 12% et 3% foresterie et pêche) (MAHRH, 2007). Étant en zone sahélienne, les cultures contre saison (cultures maraîchères) sont de plus en plus privilégiées pour assurer la sécurité alimentaire des populations. L’agriculture est l’activité économique la plus importante au Burkina Faso car elle fait vivre plus de 10 millions de burkinabè et occupe plus de 84,1% de la population active (COMPAORE, 2008). Une intensification des activités agricoles fait implicitement appel à l’usage des produits phytosanitaires afin de protéger les cultures et d’améliorer les rendements. L'agriculture exploite 90% de l'ensemble des pesticides utilisés au Burkina Faso. Pour chasser les ennemis des cultures, les agriculteurs utilisent des produits dont ils ignorent le plus souvent la composition, la toxicité, le dosage, la fréquence d'utilisation et le mode d'emploi (AFRIQUE BURKINA, 2000). Les pesticides représentent un réel danger à l’égard des usagers en milieu agricole, des consommateurs et de l’environnement (TOE et al, 2002;TOE et al, 2004). D’où’ l’intérêt d’évaluer les risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage de ces produits phytosanitaires autour de petites retenues d’eau dans la région du Centre –Nord au Burkina Faso. Problématique L’usage des produits phytosanitaire dans la pratique du maraîchage en bordure des points d’eau, pose d’éventuelles préoccupations quant-aux risques de pollution de la ressource hydrique. Les mauvaises pratiques agricoles prédisposent les usagers des pesticides à des risques d’intoxications. Un état des lieux de la pollution des eaux et des risques sanitaires associés à l’usage de pesticides, avec la pratique du maraîchage dans des endroits à fort potentiel d’activités maraîchères serait la bienvenue.

Objectif général Établir un premier état des lieux des risques sanitaires associés à l’utilisation de pesticides autour du continuum (Bam – Dem – Sian) dans la région du Centre – Nord.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 8 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Objectifs spécifiques - Évaluer le niveau d’exposition des usagers de ces produits à travers des enquêtes de terrain. - Identifier les pesticides utilisés autour du continuum et dans les différents lieux d’approvisionnement. - Faire un état des lieux de la pollution par les pesticides à travers des analyses sur des échantillons d’eau et de sédiments.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 9 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian I. CHAPITRE I : SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE

I.1. Généralités sur les pesticides I.1.1. Définition

Les pesticides dans le sens étymologique « tueurs de fléaux », sont des produits obtenus le plus souvent par synthèse chimique, dont les propriétés toxiques ou chimiques permettent de lutter contre les organismes nuisibles. Selon le Comité Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) et le Comité mixte du Fond Mondial pour l’Agriculture et l’Organisation Mondiale de la Santé (FAO/OMS), un pesticide désigne toute substance ou association de substances qui est destinée à :  Repousser, maîtriser ou contrôler les organismes nuisibles y compris les vecteurs des maladies humaines et animales et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des dommages ou se montrant autrement nuisibles durant la production, la transformation, le stockage, le transport ou la commercialisation des denrées alimentaires, des produits agricoles, du bois et des produits ligneux, ou des aliments pour animaux ;  Être administrée aux animaux pour combattre les insectes et les ectoparasites ;  Être utilisée comme régulateur de la croissance des plantes, défoliant, agents d’éclaircissage des fruits ou pour empêcher leur chute prématurée (CILSS, 2000). Les pesticides portent le nom de formulation et sont conditionnés et commercialisés sous forme solide, liquide et gazeuse. Le type de formulation a une grande importance dans la manipulation (fabrication, transport, stockage, préparation des bouillies, application) de ces produits. Plus d’une cinquantaine de types de formulations sont connus et portent un nom de code. Les formulations les plus rencontrées sont : Les formulations sèches ou solides sous forme de : - poudres mouillables ou solubles dans l’eau(WP) ; - granulés à disperser dans l’eau(WG) ; - granulés et micro granulés(MG) ; - microcapsules(MC) ; - poudres. Les formulations mouillées ou liquides sous forme de : - solutions concentrées solubles(SL) ; - concentrés émulsionnables(EC) ;

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 10 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian - suspensions liquides concentrées aqueuses et non aqueuses(SC) Un pesticide est composé d’une ou de plusieurs substances actives auxquelles on a ajouté d’autres substances appelées formulants. Les substances actives sont des constituants à qui on attribue la totalité ou tout au moins une partie de l’activité biologique directe ou indirecte contre le parasite (FAO/OMS, 2001). La teneur en substance active est exprimée en masse par volume (g/l) ou en pourcentage (%) pour les formulations liquides et en masse par masse (g/kg) pour les formulations sèches. Les formulants sont des substances d’appoint destinés à accroître l’efficacité de la substance active et à faciliter son emploi. Les substances les plus utilisées pour jouer cette fonction sont des solvants, des émulsifiants, des colorants et des synergistes. I.1.2. Classification des pesticides et des molécules actives

Les pesticides sont classés en général en différents groupes selon la nature des êtres vivants nuisibles. On distingue ainsi : - Les insecticides, acaricides inclus (produit de lutte contre les insectes) ; - Les herbicides (produits de lutte contre les mauvaises herbes) ; - Les fongicides (produits de lutte contre les champignons) ; - Les autres parmi lesquels on retrouve les molluscides, les nematicides, les algicides, les bactéricides, les rodenticides et taupicides, les corvicides, les piscicides et les miticides. Les molécules actives se présentent comme suit : Tableau 1: classification des molécules actives

Familles chimiques Caractéristiques Exemples Chimiquement très stables dans l’air, la lumière et la chaleur, ils persistent de nombreuses années dans les eaux, les sols, les végétaux, au DDT, lindane, aldrine, Organochlorés niveau des tissus humains. L’accumulation des dieldrine et organochlorés chez les animaux et chez l’endosulfan. l’homme est importante dans les tissus adipeux le foie et dans les muscles. Les organophosphorés sont des composés chimiquement similaires. Ces dérivés de l’acide phosphorique constituent la classe des Acéphate, malathion Organophosphorés insecticides la plus toxique pour les vertébrés. et le parathion. Très peu persistants dans l’environnement et se dégradent rapidement en climat tropical, ce qui

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 11 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian justifie leur préférence en agriculture par rapport aux organochlorés (FAO/OMS, 2001). Les insecticides carbamates, comme les organophosphorés, sont des inhibiteurs des cholinestérases. Tous deux présentent le même mécanisme d’action sauf que l’action des carbamates est réversible et irréversible pour les organophosphorés. La crise cholinergique provoquée est en général moins forte et de durée plus courte que dans le cas des Carbaryl, carbofuran Carbamates organophosphorés. En outre, ils traversent mal et fénoxycarbe la barrière hémato-encéphalique .Ils ont avec les organophosphorés peu à peu remplacé les pesticides organochlorés puisqu’ils possèdent des propriétés insecticides importantes, persistent peu dans l’environnement et n’ont pas de tendance à être bioaccumulés dans la chaîne alimentaire. Ce sont des insecticides de synthèse dérivés des pyréthrines. Ces derniers sont des composés naturels extraits à partir des fleurs du pyrèthre Bifenthrine et la Pyréthrinoïdes (chrysanthémus). Les Pyréthrinoïdes sont deltamethrine stables à la lumière et sont en général efficace à de faibles doses sur un large spectre d’insectes (WARE G.W. and WHITACRE D.M., 2004). I.1.3. Effets sur la santé

Les pesticides induisent dans des organismes sujets à une intoxication des effets aigus et chroniques. En ce qui concerne les effets aigus des pesticides, on retient principalement : les brûlures chimiques au niveau des yeux, les lésions cutanées et les troubles hépatiques. Certains travaux ont montré qu’une intoxication massive pouvait entraîner des conséquences gravissimes allant jusqu’au décès chez certains individus. Tous ces polluants entrent dans le corps par ingestion, inhalation, absorption ou transfert placentaire. Beaucoup de ces polluants sont lipophiles et se retrouvent donc dans le tissu adipeux, le lait humain et le liquide amniotique (Bernard ASSELAIN, 2006). Comme effets chroniques des pesticides, on peut citer entre autres les cancers (du sein, des testicules etc…), les tumeurs, des troubles neurologiques, des troubles de la reproduction, de la croissance et bien d’autres. Ces effets chroniques se résument à travers l’action des PE qui agissent sur le fonctionnement et l’équilibre interne des organismes (TRON, 2001).

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 12 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian I.1.4. Perturbateurs endocriniens (PE)

Selon l’Union Européenne, un perturbateur endocrinien est une substance ou un mélange exogène altérant les fonctions du système endocrinien, et induisant donc des effets nocifs sur la santé d’un organisme intact, de ses descendants ou sous – populations. Ces dernières années, les possibles effets des PE sur la faune et en particulier sur l’équilibre biologique des écosystèmes aquatiques, et par extension sur la santé humaine, ont fait l’objet d’un intérêt tout particulier de la communauté scientifique. En effet, un nombre croissant de substances toxiques comme les dioxines, les polychlorobiphényles (PCBs), les dérivées 1,1,1-trichloro- 2,2-bis (4-chlorophenyl) éthane (DDT) ou les phtalates se sont avérées être des perturbateurs endocriniens. De nombreux secteurs industriels comme l’industrie du plastique, des conservateurs alimentaires, des produits pétroliers, des pesticides et des produits issus de l’industrie agricole, chimique ou pharmaceutique sont responsable de la production des substances chimiques potentiellement perturbatrice du système endocrinien. On peut catégoriser les différents PE, en se basant d’une part sur leur nature, d’autre part sur leurs mécanismes d’action et leurs cibles.

I.1.5. Classification des PE

La toute première distinction des PE se fait à travers leur origine, on peut distinguer : - Les œstrogènes naturels (animaux) : œstrone (E1), œstradiol (E2), œstriol (E3) ; - Les phyto-œstrogènes et myco-œstrogènes composés naturels produits par les végétaux (phyto-œstrogènes), ou produits par les champignons et les moisissures (myco- œstrogènes); - Les œstrogènes synthétiques et composés pharmaceutiques ; - Les xénoestrogènes. Les composés synthétiques regroupent les produits issus de l’industrie chimique et leurs sous-produits engendrés par des procédés industriels, des processus naturels ou des incinérations, par exemple. On retrouve parmi ces composés des produits chimiques à usages industriels, comme les phtalates, les polychlorobiphényles (PCB), les perfluorés, le bisphénol A… Les composés chimiques à usages agricoles ou domestiques. Comme les pesticides (fongicides, insecticides, larvicides et herbicides…), sont également dans cette catégorie. Les PE interfèrent dans le fonctionnement de la régulation hormonale selon les 3 schémas d’action:

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 13 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Un effet mimétique, en imitant l’action d’une hormone naturelle et en se liant au récepteur cible de cette hormone ; elle se fixe sur le récepteur cellulaire et entraîne une réponse normale, appelée agoniste. Un effet de blocage, en bloquant l’action d’une hormone naturelle (par exemple en saturant le récepteur cible de l’hormone) ; il s’agit d’une réponse antagoniste. Un effet perturbant, en interférant avec les processus physiologiques de production, de transport ou de dégradation d’une hormone naturelle (SAWADOGO Larba M., 2012). Les pesticides sont utilisés couramment dans les activités agricoles développées dans les pays en développement, notamment au Burkina Faso ou’ le maraîchage permet de lutter contre l’insécurité alimentaire. Dans le souci d’atteindre l’objectif d’une agriculture durable tout en assurant la sécurité alimentaire des populations, le Burkina Faso a adopté un ensemble de textes législatifs et réglementaires nationaux dans l’optique d’une gestion sécurisée des pesticides. I.2. Législation et réglementation des pesticides au Burkina Faso I.2.1. Niveau International

Le Burkina Faso a travaillé et travaille à mettre en œuvre les conventions internationales sur la gestion des pesticides ci-dessous.

a) Code international de conduite pour la distribution et l’utilisation des pesticides ” de la FAO. Ce code a servi de base aussi bien à l’élaboration de la réglementation commune aux états membres du CILSS sur l’homologation des pesticides jusqu’à la prise de dispositions réglementaires au niveau national. Il stipule en son article 6.1.1 que : « Les gouvernements doivent prendre des mesures pour introduire la réglementation nécessaire des pesticides, notamment en matière d’homologation, et prendre des dispositions pour assurer son application effective » (FAO/OMS, 2001).

b) Convention de Rotterdam Le Burkina Faso a ratifié cette convention le 10 septembre 1998 et a nommé deux Autorités Nationales Désignées (AND), une au niveau du ministère en charge de l’Environnement pour les produits chimiques (C) autres que les pesticides et l’autre au niveau du ministère en charge de l’Agriculture pour les pesticides (P). La stratégie adoptée par ces AND consistent à faire circuler les informations sur les produits chimiques et les pesticides

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 14 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian dangereux et ce, à l’attention de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile.

c) Convention de Stockholm sur les Polluants organiques persistants Les POPs ont fait l’objet de la réglementation internationale connue sous le nom de convention de Stockholm adoptée par la communauté internationale le 22 mai 2001. Le Burkina Faso a signé cette convention le 23 Mai 2001 et l’a adopté le 20 juillet 2004. Pour le bilan final, le document du plan national de mise en œuvre a été adopté par le conseil de ministres du 03 octobre 2007. De même que pour les pesticides de la liste PIC, un manuel conseil indiquant les pesticides de substitution aux pesticides présents sur la liste des pesticides POPs a été élaboré.

d) Conventions de Bâle et de Bamako Le Burkina Faso a signé la convention de Bâle le 29 Juillet 1998 et l’a ratifiée le 4 novembre 1999. La Convention de Bamako entrée en vigueur le 20 mars 1996 et adoptée sous l'égide de l'Organisation de l'Unité Africaine interdit l'importation en Afrique de déchets dangereux et radioactifs en provenance de Parties non contractantes, elle soumet les mouvements au sein du continent africain à un système proche des procédures de la convention de Bâle. I.2.2. Niveau sous régional

L’intensification de l’agriculture au Sahel, nécessaire pour assurer la sécurité alimentaire de ses populations, peut augmenter l’utilisation des intrants chimiques comme les pesticides. Afin d’assurer que les pesticides utilisés dans les différents pays du Sahel soient efficaces, d’une qualité appropriée et ne posent pas de risques inacceptables pour l’homme et l’environnement, les États membres du CILSS, dont le Burkina Faso, ont signé, en 1992, “ la Réglementation commune aux États membres du CILSS sur l’homologation des pesticides ”. L’objectif principal de cette réglementation commune était de mettre en commun l’expertise en évaluation et en gestion des produits phytopharmaceutiques de l’ensemble des Etats du CILSS pour l’homologation des pesticides. Le Comité Sahélien des Pesticides (CSP), organe d’exécution de la réglementation commune, est devenu opérationnel en 1994. Il évalue les dossiers d’homologation soumis par les firmes phytopharmaceutiques et octroie les autorisations de vente pour l’ensemble des États membres. Cette coopération Inter-états très étroite pour l’homologation et la gestion des pesticides est citée comme un exemple quasiment unique dans le monde. Cette Réglementation a été révisée en 1999 pour tenir compte des divers développements dans la gestion et la législation des pesticides au niveau

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 15 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian des États membres ainsi que des expériences dans les procédures d’homologation des pesticides acquises par le CSP depuis sa création. Elle devrait augmenter la fiabilité et la transparence des décisions prises par le CSP et donner une meilleure assurance que les pesticides utilisés dans le Sahel sont efficaces et ne posent pas des risques inacceptables à l’homme et à l’environnement. Cette dernière version a été adoptée par le Conseil des Ministres du CILSS réuni le 16 décembre 1999 en sa 34ème session à Ndjamena (République du Tchad) par la résolution N°8/34/CM/99. La réglementation commune est applicable à l’homologation des pesticides et des bio-pesticides. Il est à noter que les pesticides des Conventions de Rotterdam (sauf certains qui sont strictement réglementés) et de Stockholm ne peuvent plus être autorisés par le CSP. Ils sont donc de ce fait interdits au Burkina Faso.

I.2.3. Niveau national Conformément à la réglementation commune aux états membres du CILSS sur l’homologation des pesticides, le Burkina Faso, tout comme les autres pays du CILSS ne doit pas disposer d’une structure autonome d’homologation des pesticides. Les opérations d’homologation sont assurées par le Comité Sahélien des Pesticides (CSP). Le Burkina Faso a créé en août 2000, une Commission Nationale de Contrôle des Pesticides (CNCP) chargée d’appliquer au niveau national les décisions du CSP à l’issue de ses sessions. Elle est placée sous la tutelle du ministère en charge de l’agriculture. Cette CNCP n’est vraiment devenue fonctionnelle qu’en 2007 avec des activités : - D’information/sensibilisation des acteurs ; - D’examen et d’adoption des avant projets de textes réglementaires sur les procédures de contrôle des pesticides ; - D’élaboration d’un manuel de contrôle et d’inspection des pesticides au Burkina Faso. La mise en œuvre de cette réglementation rencontre d’énormes difficultés. Les structures techniques chargées de cette mission n’auraient ni les moyens matériels et financiers, ni l’appui politique nécessaire. Les pesticides employés ne sont pas toujours ceux qui sont homologués. Du fait de l’implication de plusieurs ministères dans la gestion des pesticides et ce aux différentes étapes de la vie d’un pesticide, les textes réglementaires se trouvent au niveau de différents ministères. En ce qui concerne la gestion sécurisée des pesticides, le Gouvernement a promulgué plusieurs lois avec des décrets d’application. Celles qui s’appliquent au contrôle et au stockage sécurisé des pesticides se trouvent principalement au niveau de trois (3) ministères (annexe 5).

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 16 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian II. CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIE

II.1. Choix du site L’étude s’est réalisée dans la région du Centre – Nord qui a comptabilisé plus de 120 000 tonnes de produits maraîchères lors de la dernière campagne agricole (DPAH). La région abrite le continuum Bam-Dem-Sian qui se retrouve à cheval sur deux provinces et représente 44,24% du potentiel hydrique de la région. La ville de Kaya chef-lieu de la province du Sanmatenga est alimentée en eau potable par le lac Dem qui est un maillon important du continuum.

II.2. Cadre de l’étude Le Centre - Nord est constitué de trois provinces à savoir la province du Bam, du Sanmatenga et du Namentenga. La province du Sanmatenga abrite le lac Dem et Sian situés respectivement à 13 et 14 Km de la ville de Kaya chef-lieu de la province. Celle du Bam quant - à – elle abrite le lac Bam qu’on aborde à l’entrée de la ville de chef-lieu de la province du Bam. Ces réservoirs d’eau se présentent comme les plus importants de la région du Centre – Nord comme l’indiquent les figures ci-dessous.

Graphique des volumes des retenues d'eau du Sanmatenga 16 14 12

10 8 6 4 2

Vol.(million m3) Vol.(million 0

Gah

Sian

Kaya… Kaya…

Galla

Yabo…

Dablo

Gorin

Louda

Birgui Goulli Pensa

Diblou

Kiemna

Ouidlao Pibaoré

Zanhoui

Nimpoui… Nimpoui…

Konean

Issaogo

Zorkoum…

Basnéré Touroum Kaongin-…

Soubeira-…

Korsimoro

Kossoguin

Solomnoré

Baskoudré-…

Tamassogo

Samba-Mossi

Figure 1: représentation des retenues d’eau du Sanmatenga Source : Direction de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques du Centre – Nord.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 17 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

Graphique des volumes d'eau des retenues du Bam 45 40 35 30 25 20 15 10

5 Vol.(million m3) Vol.(million 0

Figure 2: représentation des retenues d’eau de la province du Bam

Source : Direction de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques du Centre – Nord. Ces trois réservoirs représentent environ 44,24% du potentiel hydrique de la région du Centre –Nord. Les activités anthropiques notamment le maraîchage exercent une forte pression sur ces ressources. Le lac Bam est un vrai réservoir artificiel et les deux autres lacs (Dem et Sian) naturels sont devenus des retenus artificiels. La localisation de ces différents sites d’étude se présente comme suit :

N Localisation des sites d'étude W E S

B$amsa $$ Dem Sian

$ Sites Région du centre nord Date: Mai 2013 Produit par Augustin MBABY

Figure 3: localisation des sites d’étude dans la région du Centre – Nord au Burkina Faso Source : IGB

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 18 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian II.3. Caractéristiques physiques et socio-économiques du continuum II.3.1. Caractéristiques physiques

Tableau 2: localisation et caractérisation Nom du site Lac Dem Année de construction du barrage 1950 Latitude Nord 13°11’03.8’’ Coordonnées Longitude Ouest 01°09’30.7’’ Superficie à l’aval Aménageable 0 (ha) Aménagée 0 Superficie à Aménageable 600 l’amont (ha) Aménagée 300 Contenance 15,17 millions m3 Superficie 10 Km2 Ville Kaya Province Sanmatenga National Nakambé Bassin versant International Volta Nom du site Lac Sian Année de construction du barrage 1950 Latitude Nord 13°11’03.9’’ Coordonnées Longitude Ouest 01°13’05.5’’ Superficie à l’aval Aménageable 10 (ha) Aménagée 0 Superficie à Aménageable 100 l’amont (ha) Aménagée 69 Contenance 1,5 millions m3 Ville Kaya Province Sanmatenga National Nakambé Bassin versant International Volta Nom du site Lac Bam Coordonnées Latitude Nord 13°15’36.1’’

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 19 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Longitude Ouest 01°06’03.6’’ Superficie à l’aval Aménageable 0 (ha) Aménagée 0 Superficie à Aménageable 6 000 l’amont (ha) Aménagée 500 Contenance 41,2 millions de m3 Superficie 12 Km2 Ville Kongoussi Province Bam National Nakambé Bassin versant International Volta

Source : DPAH ; (CECCHI, 2012)

a) Climat et végétation Le climat au niveau du continuum est du type soudano-sahélien avec deux saisons. Une saison sèche de novembre à mai pendant laquelle souffle l’harmattan. Une saison pluvieuse de juillet à octobre sujette à une variabilité spatio-temporelle. La pluviométrie annuelle se situe entre 600 et 750 mm avec une période plus pluvieuse en Juillet et Août. La steppe arbustive du nord fait place progressivement à la steppe arborée et à la savane arbustive.

b) Hydrologie 3 Le lac de Bam a une contenance de 41,2 Mm (CECCHI, 2012). Son usage principal est agricole. Il est situé sur le Koulaga, affluent du fleuve Nakambé. Le bassin versant du lac a une superficie de 400 km2 et fait partie d’un système hydrologique appelé bassin versant de la vallée des lacs (775 km2) comprenant le bassin versant du barrage de Tamasgo (198 km2), le bassin versant du lac Dem lui-même et celui du lac Sian (175 km2). La vallée s’incline dans une direction Nord-Sud et appartient au bassin national du Nakambé. En plus des eaux de déversement au déversoir du barrage de Tamasgo, le lac reçoit les écoulements venant des terroirs de Toyendé et Niangado en rive droite et de Kalombaogo en rive gauche. II.3.2. Caractéristiques socio-économiques

La population du bassin versant est majoritairement mossi (population autochtone). Les Peulhs, les Marensés et les Fulsés sont des ethnies minoritaires. Les données tirées du dernier recensement de la population en 2006 sont représentés dans le tableau ci-dessous.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 20 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Tableau 3: répartition de la population résidente dans la région du Centre-Nord par sexe en 2006

Urbain Rural Ensemble

H F Total H F Total H F Total Bam 12525 12647 25172 117703 132316 250019 130228 144963 275191 Namentenga 8721 9204 17925 148358 162537 310895 157079 171741 328820 Sanmatenga 26289 27376 54365 251690 291959 543649 278679 319335 598014 Centre-Nord 48235 49227 97462 517751 586812 1104563 565986 636039 1202025 Source : Annuaire statistique 2009 INSD, édition Octobre 2010.

Les activités anthropiques sont menées le long du Lac Bam. De chaque côté, maraîchers, éleveurs et pêcheurs exercent en utilisant l’eau du barrage pour leurs besoins.

Le lac Dem est entouré par 8 villages (riverains immédiats car d’autres villages du versant exploitent les pourtours du lac) dont Konkin, Ilyala, Kamsongo, Dembila Peuhl, Dembila Mossi, Dem, Zorkoum, Zandgo. Selon la DPAH (2005) par exemple, la population du bassin versant du lac Dem est de 13.545 habitants (précisons que ces estimations incluent les habitants des villages du bassin versant du lac Sian). Tableau 4: récapitulatif du nombre de villages riverains (immédiats) autour du lac Dem (selon EDS, 2005). N° d’ordre Villages Hommes Femmes Population totale 01 Zorkoum 437 477 914 02 Zandogo 349 358 707 03 Konkin 514 516 1030 04 Lilyala ND ND ND 05 Kamsaongo 298 314 612 06 Dembila Peulh 261 208 469 07 Dembila Mossi ND ND ND 08 Dem 920 908 1828 Source : PGT et PDV cité par EDS, 2005 : Rapport final de diagnostic préliminaire : étude du bassin versant de Dem dans la province de Sanmatenga. II.4. Matériels et méthodes II.4.1. Méthodes

L’élaboration de ce rapport a débuté à la suite d’une revue bibliographique. Cette revue a permis de définir l’utilité et les problèmes liés à l’usage des pesticides au Burkina Faso et dans la sous-région. Après cette recherche documentaire, nous avons conçu des fiches d’enquête destinées aux personnels sanitaires, aux maraîchers et aux revendeurs de pesticides

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 21 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian (Voir annexe 1). Suite à ce travail, des enquêtes ont été réalisées, suivi de l’échantillonnage de l’eau et des sédiments de chacun des lacs ainsi que de l’eau de consommation de la ville de Kaya qui tire sa source d’alimentation en eau potable du lac Dem. Une fois sur le terrain nous avons obtenu des données de la direction de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques afin d’apprécier la pratique du maraîchage dans la région. Ensuite, une première étape de travail au laboratoire a été réalisée afin de pré - concentrer les échantillons d’eau et de préparer les sédiments pour des analyses ultérieures. Cette étape s’est déroulée au Laboratoire Eau Dépollution Écosystème et Santé (LEDES) de la Fondation 2iE. Une seconde étape au laboratoire a permis d’analyser les échantillons de ces différents sites d’étude par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrophotométrie de masse (GC/MS). Les analyses effectuées se sont déroulées dans deux laboratoires. Le premier à l’Hydrosciences de Montpellier ou’ ils ont recherchés 13 molécules dans les échantillons pré-concentrés. Le second au Laboratoire Départemental d’Analyse de Drôme (LDA26) qui a permis d’effectuer un screening plus large sur 300 molécules. Une présentation succincte des missions réalisées sur le terrain permet d’appréhender l’essentiel des tâches effectuées.

a) Phase d’enquête Le stage s’est déroulé sur une période de quatre mois. Les enquêtes en deux missions, la première mission a consisté en une prise de contact, des observations ainsi qu’un début d’enquêtes auprès du public cible. La seconde mission d’enquêtes s’est déroulée dans les CSPS pour les agents de santé, les marchés de Kaya et de Kongoussi pour les revendeurs de pesticides et enfin au niveau des lacs pour les maraîchers. Une liste des personnes contactées afin de faciliter le déroulement de ces enquêtes se trouve en annexe 4.

Photo 1: maraîchers du lac Sian et Dem b) Échantillonnage ponctuel

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 22 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian L’échantillonnage a consisté à prélever : - Dans des bouteilles en PET (1,5L), deux échantillons d’eau (1,5L/source), de l’eau de consommation (provenant du robinet) et des lacs. Les échantillons d’eau ont été acidifiés (PH : 3) avec de l’acide chlorhydrique concentré. Ensuite tout a été conservé dans une glacière; - Des sédiments prélevés dans chaque lac qui ont été stockés dans des sachets en plastique. Les différents horaires de prélèvement sont représentés dans le tableau ci-dessous. Tableau 4: horaire d’échantillonnage de l’eau et des sédiments

Source Eau du robinet à Kaya Lac Sian Lac Dem Lac Bam Échantillonnage 1 09h40 10h40 11h54 13h07 Échantillonnage 2 09h47 10h44 11h59 13h09 Sédiments / 10h52 12h03 13h18

Photo 2: acidification et conservation des échantillons dans la glacière De retour sur Ouagadougou, les échantillons d’eau ont été placés à 4°C et les sédiments séchés à la température ambiante (inférieur à 40 °C).

c) Pré-concentration des échantillons d’eau et préparation des sédiments au LEDES La pré-concentration des échantillons d’eau s’est faite à travers un protocole d’extraction liquide – liquide et les sédiments ont été séchés pendant 48 heures, émiettés, tamisés. Puis 100 g par échantillon ont été prélevés pour des analyses ultérieures. Le protocole détaillé se trouve en annexe 3.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 23 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

Photo 3: pré – concentration des échantillons d’eau et séchage des sédiments.

Les substances recherchées dans ces échantillons pré-concentrés se trouvent en annexe 6.

d) Paramètre de mesure

Mesure de la demande chimique en oxygène

La demande chimique en oxygène (DCO) est la consommation en dioxygène par les oxydants chimiques forts pour oxyder les substances organiques d’un échantillon d’eau. Elle permet d'évaluer la quantité totale de matière organique présente dans l’échantillon. La DCO mesure la totalité des substances oxydables, ce qui inclut celles qui sont biodégradables.

Principe

On évalue la quantité d’oxygène (en mg /L), utilisée par les réactions d'oxydation, à partir de la mesure du résidu de réactifs au bout de 2 h. L'oxydation s'effectue à chaud, en milieu acide, en présence d'un excès d'oxydant (voir le protocole utilisé en annexe 3). II.4.2. Matériels utilisés

L’ensemble du matériel utilisé se trouve dans le tableau ci – dessous et a été répertorié en fonction des activités menées.

Tableau 5: Matériel et réactifs utilisés

Activités Matériels Réactifs Paire de gang, lunette, cache nez, bouteilles en PET Acide chlorhydrique Échantillonnage (1,5L), papier PH, sachets concentré plastiques, glacière et

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 24 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian marqueur. Dispositif de filtration millipore, ampoule à Dichlorométhane, sulfate de Pré-concentration des décanter, éprouvette graduée, magnésium ou sulfate de échantillons d’eau bécher, micropipette, flacons sodium. et évaporateur rotatif. Filtre de porosité 2 mm, Préparation des échantillons papier aluminium et une de sédiments / balance de précision. Tubes, pipettes graduées, Dichromate de potassium, Mesure de la DCO béchers, poire, réacteur acide sulfurique concentré DCO, spectrophotomètre À la suite des enquêtes, le traitement des fiches a été réalisé.

II.4.3. Traitement et synthèse des fiches d’enquête

Le traitement a été réalisé à l’aide de deux logiciels (Sphinx Plus2 et Microsoft Office Excel 2010) et a permis de dépouiller les fiches d’enquêtes et d’analyser les informations tirées afin de présenter les résultats ci – dessous.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 25 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian III. CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION

Les résultats obtenus résultent du dépouillement des fiches d’enquêtes, des analyses et des données obtenues sur la dernière campagne agricole dans la région du Centre – Nord. Les analyses effectuées se sont déroulées à l’Hydrosciences de Montpellier ou’ on a recherché dans les échantillons pris en double 13 molécules (Voir annexe 6) et au Laboratoire Départemental d’Analyse de la Drôme (LDA26) ou’ on a recherché à travers les échantillons plus de 300 molécules. Afin d’apprécier l’impact du maraîchage sur le continuum, nous présentons ci-dessous les résultats des productions par spéculation lors de la campagne 2011- 2012.

III.1. Cultures maraîchères dans la région du Centre-Nord La campagne 2012 comparativement à celle de 2011 a connu une amélioration de la production annuelle de plus 36,35% avec un meilleur rendement en tomate et oignon (voir les tableaux récapitulatifs en annexe) comme le présente le graphe suivant. Données obtenues à la Direction Provinciale de l’Agriculture et de l’Hydraulique (DPAH).

40000 35000 30000

25000 20000

Tonnes 15000 Bam 10000 Namentenga 5000 Sanmatenga 0

Spéculations

Figure 4: production annuelle/spéculation campagne 2012 (Tonne) La province du Bam et celle du Sanmatenga s’illustrent avec les productions les plus élevées grâce au continuum Bam-Dem-Sian qui est le plus grand site de maraîchage de la région. Une présentation des rendements moyens obtenus dans ces différents points d’eau en fonction de ceux des provinces abritant ces lacs nous permet d’apprécier l’intensité des activités agricoles développées dans ces milieux (figure 5).

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 26 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

35

30

25 Bam

20 Sanmatenga

15 Lac Dem

Tonne/hectare 10 Lac Sian 5 Lac Bam 0

Spéculations

Figure 5: rendement moyen/spéculation campagne 2011-2012 (tonne/hectare) L’étude s’est faite sur 55 villages de la province du Bam dont 22 se trouvent à proximité du lac Bam dans la ville de Kongoussi. Cependant, le rendement moyen des villages à proximité du lac Bam par spéculation est supérieur ou tout au moins égal à celui de la province. Nous pouvons constater la même appréciation au niveau des lacs Dem et Sian dans la province du Sanmatenga. On en déduit que le continuum Bam-Dem-Sian est un moteur pour le développement des cultures contre saison dans la région du Centre – Nord. Les superficies emblavées dans ces différents sites se présentent comme suit.

800 721,5 700

600 500 403 400 Superficie 300 Superficies 200 100 0 Bam Dem-Sian Zone

Figure 6: superficies emblavées campagne 2011-2012 III.2. Résultats des enquêtes auprès des maraîchers des Lac Bam, Dem et Sian. L’enquête auprès des maraîchers a été réalisée afin de caractériser les pratiques agricoles utilisées dans leurs activités. L’enquête s’est déroulée dans les sites de ces différents lacs. Il

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 27 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian faut relever que sur place seul les propriétaires de parcelle ou à défaut leurs représentants ont été enquêtés.

40 36,8 35 29,4 29,4

30

25 20

15 Pourcentages(%) Pourcentage 10 4,4 5 0 Dem Zandogo Sian Kongoussi Localités

Figure 7: pourcentage de maraîchers enquêtés par localité 68 producteurs propriétaires de parcelle, possédant en moyenne quatre hectares de terrain ont été enquêtés. D’après la DPAH, en moyenne 3 maraîchers occupent un hectare de terrain. Nous déduisons que l’étude nous a permis d’enquêter environ 24% du potentiel des maraîchers que compte le continuum. Les maraîchers du lac Dem sont les plus représentés, cela se justifie par le fait que le lac alimente la ville de Kaya en eau potable grâce à une station de traitement de l’ONEA qui s’y trouve. En plus, les maraîchers exercent leurs activités à proximité de la ressource en eau.

Parmi ces producteurs, 83,8% ont pour profession principale le maraîchage et 16,2% font du maraîchage et par moment effectuent d'autres activités telles que l'élevage et la gestion des manguiers. Nous remarquons que l’essentiel des producteurs vit uniquement du maraîchage. Les âges de ces producteurs se présentent comme suit.

Tableau 6: classes d’âges par effectif de propriétaire de parcelle

Classe 20-22 22-24 24-26 26-28 28-30 50-75 d’âges Effectifs 02 10 01 01 01 53

78% de propriétaires de parcelle environ se trouvent dans la tranche du troisième âge, c’est la raison pour laquelle ils travaillent avec des jeunes sous forme de partenariat. Cette

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 28 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian information est différente d’une étude menée en zone urbaine et périurbaine de la ville de Ouagadougou qui a laissé paraître que les producteurs avaient un âge moyen de 36 ans (SAWADOGO Larba M., 2012). Nous constatons qu’ils sont âgés et qu’ils travaillent en partenariat avec des jeunes dans leurs parcelles. Aucun des producteurs n'est membre d'une association de maraîchers et 97,1% ne s’expriment qu’uniquement en langue locale (Mooré). Les maraîchers sont majoritairement analphabète cela confirme les travaux réalisés par d’autres études au Burkina Faso (TOE et al, 2010 ;TOE et al, 2004). La répartition en fonction du sexe se présente comme suit : 94,1% d’hommes et 5,9% de femmes. Cette répartition est contraire à l’étude menée en zone urbaine et péri-urbaine de la ville de Ouagadougou ou’ on a remarqué que 57% des producteurs étaient des femmes (SAWADOGO Larba M., 2012). Cela s’explique par le fait que les maraîchers enquêtés sont des propriétaires de parcelle, dans la culture des populations locales les femmes ne sont pas très souvent des héritières de terrain.

6% Hommes femmes 94%

Figure 8: répartition des maraîchers enquêtés par sexe Parmi ces maraîchers, 83,8% ne possède pas d’instruction scolaire, seul 6,2% d’entre eux ont suivi des études primaires. En ce qui concerne l’usage de la ressource hydrique, nous remarquons que l’eau des lacs est l’unique source d’irrigation des cultures. Cette même ressource hydrique sert d’eau de consommation pour les maraîchers et les populations vivant à proximité des lacs. Au-delà de cette ressource, d’autres sources d’eau de consommation sont exploitées (tableau 7).

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 29 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Tableau 7: différentes sources d’eaux de consommations

Source Lac Forage Robinet Total Effectifs 26 25 17 68 Pourcentages (%) 38,2 36,8 25 100

Parmi les maraîchers, 38,2% consomment l’eau brute des lacs malgré tout ce que cela pourrait impliquer comme risque sanitaire. On remarque qu’en pleine activité dans leurs parcelles la source la plus accessible pour eux est celle des lacs. Ainsi que les enfants qui leurs accompagnent dans leur tâche.

Photo 4: enfants consommant de l’eau provenant du lac Sian Au lac Dem, la station de traitement de l’ONEA présente permet d’alimenter la ville de Kaya en eau potable en traitant à moyenne 3200-3300 m3/jr. Toutefois, la station n’effectuant pas d’analyse de pesticides, il est difficile d’apprécier le niveau de pollution par les produits phytosanitaires. Des études plus approfondies pourraient renseigner de façon plus précise sur les impacts sanitaires réels auxquels les populations s’exposent à travers la consommation de ces eaux brutes. L’irrigation des cultures se fait à l’aide de motopompes, de seaux et d’outils artisanaux appelés « puijettes ». 86,8% de producteurs utilisent les motopompes pour irriguer leurs cultures. L'ensemble des maraîchers utilise des pesticides, certains depuis plus de 40 ans et les formulations rencontrées sont essentiellement les formes solides et liquides. 70,6% des producteurs s’approvisionnent au marché de Kaya et 29,4% dans celui de Kongoussi. Les maraîchers affirment ne recevoir aucune subvention pour se

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 30 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian procurer ces produits phytosanitaires c'est à l'aide de leur fond propre qu'ils achètent ces produits. La préparation des bouillies de pesticides et la pulvérisation se fait uniquement avec un bidon de 16L et après usage aucun nettoyage n'est effectué et cela de façon continue. Les producteurs ne font pas de distinction entre les herbicides et les insecticides qui sont les pesticides les plus utilisés. Par conséquent, ces produits ayant des cibles différentes ne devraient pas interagir entre eux afin de conserver leur efficacité. C’est l’une des raisons pour laquelle, les règles de bonnes pratiques agricoles recommandent le nettoyage du matériel de pulvérisation après usage.

Photo 5: matériel de pulvérisation des pesticides En ce qui concerne la gestion des emballages vides, une fois après usage les emballages vides ne sont pas retournés aux revendeurs comme cela leur est conseillé. Ils empruntent plusieurs voies comme l’illustrent les résultats ci-dessous.

Tableau 9 : gestion des emballages vides par les maraîchers

Abandonne Jette dans Options Enfouissement dans le Réutilisation Total les latrines champ Effectifs 49 16 02 01 68 Pourcentage (%) 72,1 23,5 2,9 1,5 100

L’enfouissement est la voie privilégiée par les maraîchers, contrairement au rejet dans la nature qui est de 79% sur l’étude menée en zone péri-urbaine et urbaine de la ville de Ouagadougou (SAWADOGO Larba M., 2012). Cela s’explique par le fait que les maraîchers

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 31 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian affirment recevoir comme conseil, d’enfouir les emballages de pesticides après usage du produit.

Photo 6: rejet d’emballage vide dans les champs Toujours dans la gestion des pesticides, l’étude menée en zone péri-urbaine et urbaine de la ville de Ouagadougou (SAWADOGO Larba M., 2012) a révélé que 90% de producteurs stockaient les pesticides dans les jardins, sous un arbre ou dans un trou creusé. Cette pratique se confirme parce que 83,8% de producteurs emportent les pesticides achetés immédiatement dans les champs pour usage, et stockent ces produits dans les buissons, une fraction minoritaire conserve ces produits dans la chambre à coucher. Les maraîchers disent être tous conscients de la dangerosité des produits utilisés mais n'utilisent pas d'équipements de protection lors de la pulvérisation sur les cultures. Le seul équipement de protection utilisé par certains est le cache-nez, d'après eux par faute de moyens et certainement aussi par négligence et ignorance des risques courus. 89,7% des producteurs affirment tenir compte des conditions météorologiques en absence de vent avant de pulvériser les pesticides et cela essentiellement pour éviter des pertes de produits lors de la pulvérisation. Les mêmes affirment que les doses de traitement ne sont pas fonctions du type de cultures, le traitement se fait de façon systémique sans aucune rigueur sur les quantités pulvérisées. 61,8% de producteurs affirment avoir déjà ressenti des malaises suite à l'usage de ces produits entre autres des vertiges, des démangeaisons. D'autres ont affirmé souffrir le plus souvent de rhume et que certains parents

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 32 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian à la vieillesse perdent progressivement leur sensibilité au niveau de l'odorat. 91,2% de producteurs sont convaincus que ces produits sont à l'origine de maladies. L’ensemble des producteurs pense qu'on puisse faire quelques choses pour leur permettre un meilleur usage de ces produits comme l’indiquent les données ci-dessous.

Tableau 8: propositions faites par les maraîchers en ce qui concerne leurs besoins

Dons de Equipement produits Subvention Aucune Options Subvention de Conseils Total plus et conseils idée protection efficaces Effectifs 13 38 02 01 01 13 68 Pourcentage 19,1 55,9 2,9 1,5 1,5 19,1 100

Les équipements de protection individuelle (EPI) représentent le besoin le plus exprimé. 58,8% des producteurs sont disposés à faire le don de leur sang ou des cheveux pour la réalisation d'analyse afin de permettre à la recherche de s'améliorer et de mieux les renseigner sur les dangers de ces produits.

En ce qui concerne les cultures rencontrés sur les parcelles on peut citer entre autres les cultures : d’oignon, de tomate, d’aubergine, de chou, de courgette, de piment, de poivron etc…

Les parcelles les plus éloignées des rives des lacs sont localisées à environ à 800 m et les plus proches sont à moins d'un mètre comme c’est le cas au lac Dem et Sian. Les maraîchers pour la plupart travaillent toute l’année en fonction de la disponibilité des intrants. 63,2% d’entre eux trouvent que les terres sont fertiles. 82% des maraîchers trouvent que les cultures tels que : les choux, les tomates, les poivrons et les courgettes sont des cultures exigeantes en pesticide et 18% pensent que c'est l'ensemble des cultures qui nécessite l'usage de ces produits pour un meilleur rendement. Les récoltes sont destinées au marché des villes du pays et même des pays limitrophes, Une partie est consommée dans les ménages à proximité des lacs.

III.3. Résultats des enquêtes auprès des revendeurs de pesticides L'enquête s'est déroulée auprès de 15 revendeurs de pesticides dont 10 dans le marché de Kaya et 05 dans celui de Kongoussi, 08 sont propriétaires de leur commerce et tous sont de sexe masculin. L'essentiel de ces commerçants appartienne au troisième âge. 46,7% de revendeurs ont un niveau d'instruction primaire et 53,3% n’ont reçu aucune instruction, 40%

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 33 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian de revendeurs s'expriment en français et en langue locale(Mooré) et 60% de revendeurs uniquement en langue locale (Mooré). 80% des revendeurs affirment s'approvisionner dans une structure agréée parmi lesquels 73,4% disent qu'il s'agit de la SAPHYTO à Ouagadougou. 53,3% des revendeurs disent avoir un magasin de stockage pour le dépôt provisoire de leur marchandise. 86,7% des revendeurs affirment prendre des dispositions particulières pour la gestion des stocks afin de préserver la qualité de leurs produits et leur santé. Tous ont conscience de la dangerosité de leurs produits. 86,7% des revendeurs commercialisent uniquement des pesticides et 13,3% avec d'autres produits parmi lesquels des produits alimentaires. Une liste non exhaustive des produits répertoriés avec leurs molécules actives auprès de ces commerçants se trouve en annexe. Cependant, nous avons pu ressortir les produits les plus sollicités par la clientèle.

Tableau 9: produits les plus recherchés par la clientèle Decis, K- Titan,K- Noms Lambda Decis optimal, Ronstar optimal,Ibis Total commerciaux (insecticide) (insecticide) capt lambda (herbicide) (insecticide) (insecticide) Effectifs 9 02 02 01 01 15 Pourcentage 60 13,3 13,3 6,7 6,7 100 (%)

Voir annexe 2 pour les molécules actives de ces pesticides. Les produits sont par moment déposés à même le sol sans aucune protection au contact d’autres produits en occurrence des produits alimentaires.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 34 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

Photo 7: pesticides déposés sans précaution à proximité d’autres produits Parmi ces produits nous avons retrouvé des produits périmés qui continuaient à être commercialisés sans crainte, comme conséquence les usagers se mettent à utiliser des produits ayant perdus leurs efficacités mais avec de grands risques sanitaires. 60% des revendeurs pensent être victimes d'une concurrence déloyale, des commerçants à la sauvette qui ne prennent pas les mêmes précautions qu'eux surtout en saison des pluies ou les activités agricoles s'intensifient. 66,7% des revendeurs commercialisent des équipements de protection en plus des produits phytosanitaires. 60% de revendeurs affirment recevoir des clients qui sollicitent des conseils pour un meilleur usage de leurs produits. 53,3% des revendeurs disent organiser des formations pour leur clientèle. Nous avons retrouvé des produits d’origine chinoise qui présentent des difficultés d’identification en ce qui concerne les molécules actives présentes dans les formulations. En bref, on constate que les revendeurs de pesticides ignorent le plus souvent les risques courus dans la manipulation quotidienne des stocks de leur marchandise.

III.4. Résultats des enquêtes auprès du personnel de santé Les enquêtes se sont déroulées dans les Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) à Kaya (secteurs 1 et 7), au CSPS de Delga à 3 Km du lac Dem et au CSPS de Damesma à 5 Km du lac Sian. À Kongoussi, les fiches ont été déposées au district sanitaire de Kongoussi afin d’être acheminées vers les 32 CSPS que compte la ville. La participation du personnel sanitaire à cette enquête s’illustre comme suit.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 35 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Tableau 10: effectif du personnel sanitaire enquêté par localité

Kaya Kaya Lieux Delga Damesma Kongoussi Total (sect1) (sect7) Effectifs 05 03 08 02 19 37 Pourcentage 13,5 8,1 21,6 5,4 51,4 100 (%)

Ce personnel représente l’ensemble des corps de métier présent dans ces structures sanitaires.

Infirmiers

16,2 Agent itinérant de santé 5,4 2,7 5,4 Attaché de santé 70,3 Médécins

Sages femmes

Figure 9: représentation des métiers au sein du personnel de santé enquêté

83,8% des agents de santé affirment ne jamais avoir rencontré un patient souffrant d'intoxication par les produits phytosanitaires. Parmi ceux qui ont déjà eu à rencontrer des patients souffrant d'intoxication par les pesticides 94,6% affirment qu'il s'agissait de maraîchers. Tous sont unanimes que les centres dans lesquels ils exercent ne disposent pas de moyens techniques et humains pour faire face au traitement de ces personnes. Par ailleurs, ils affirment qu'ils ne se souviennent pas de cas de décès enregistrés.

III.5. Résultats des analyses effectuées sur les échantillons d’eau et de sédiments. III.5.1. Détermination de la DCO sur les échantillons d’eau. Tableau 11: résultats des analyses concernant la DCO (mg/L) (protocole en annexe3)

DCO (mg/L) Échantillons 1 2 Moyennes Lac Bam 52 44 48 Lac Dem 12 46 29 Lac Sian 96 46 71 Ces résultats traduisent la quantité de matière organique élevée dans les échantillons d’eau prélevés. Ils indiquent un niveau de pollution plutôt élevée de ces eaux de surface.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 36 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian III.5.2. Détermination des molécules actives présentes dans les échantillons d’eau de sédiments Pour rappel, les analyses ont été réalisées par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrophotométrie de masse (GC/MS) à :

- L’Hydrosciences de Montpellier (HSM), ou’ on a recherché treize (13) substances actives (Voir la liste en annexe 6) et on a retrouvé uniquement quatre (04) dans les sédiments à des proportions différentes et rien dans l’eau (protocole en annexe 3). - Et au Laboratoire Départemental d’Analyse de la Drôme (LDA26) en France, ou’ près de 300 substances actives ont été cette fois recherchées et on a retrouvé cinq (05) substances actives dans les sédiments et rien dans l’eau. Parmi les cinq (05) retrouvés, on compte les quatre (04) de l’Hydrosciences et le DDE un métabolite du DDT qui est un POPs.

L’absence de molécules actives dans l’eau peut s’expliquer par le fait que les prélèvements étant ponctuels et que les molécules (insecticides) sont labiles il faudrait pouvoir prélever après leur application. Sous l’effet des conditions physicochimiques du milieu certaines réactions chimiques telles que : les photolyses, les hydrolyses, les oxydations, etc… peuvent engendrer des sous-produits (métabolites) intermédiaires. La recherche de substances actives a été effectuée sur les trois lacs, mais le lac Bam a révélé la présence d’une seule substance active (DDE) dans les sédiments. Toutefois, l’ensemble des résultats obtenus se présentent comme suit :

35 30 25 20 15 10

ng/g ng/g (poidssec) 5 Lac Dem 0 Lac Sian Lac Bam

Molécules actives

Figure 10: teneur des molécules actives présentes dans les sédiments

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 37 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian On constate une variation des teneurs des substances actives en fonction des échantillons. Les concentrations enregistrées de ces molécules actives ne sont pas importantes. Les analyses effectuées par le second laboratoire ont permis de confirmer ceux de l’Hydrosciences, parce que les molécules trouvées dans ce laboratoire ont été retrouvées de nouveau à la deuxième analyse. Le DDE retrouvé qui est un métabolite du DDT laisse paraître que le DDT s’est dégradé et que cela fait un bon bout de temps qu’il n’a pas été utilisé. Le DDT est une substance toxique, biocumulative et persistante qui se dégrade très lentement dans l´environnement et qui peut demeurer active durant plus de 30 ans dans certaines conditions. Il fait partie des 12 POPs interdit par la convention de Stockholm de l’ONU qui a été ratifiée le 22 mai 2001.

Détermination de la toxicité des molécules retrouvées

De nos jours, on utilise plus fréquemment l’échelle de toxicité préconisée par l’Organisation Mondiale de la Santé (BIT, 2002), qui distingue cinq catégories de toxicité aigüe des produits chimiques pour l’homme. Tableau 12: classification de la toxicité des pesticides selon OMS 60

Classes Ia Ib II III IV Non Risques Modérément Peu Très toxique Toxique dangereux en toxiques toxique dangereux usage normal

Les molécules actives retrouvées peuvent être regroupées selon cette classification de l’OMS tout en incorporant les éventuels effets pouvant être observés sur des personnes intoxiquées par ces substances.

Tableau 13: classification des molécules retrouvées dans les sédiments

Nom de la Classe Familles chimiques Usages Effets sanitaires molécule OMS Étourdissement, maux Acétamipride Néonicotinoïde II Insecticide de tête, vision floue, vomissement Étourdissement, maux de tête, convulsion, Lambdacyhathrine Pyréthrinoïdes III Insecticide sudation excessive, salivation excessive, nausée, vomissement. Étourdissement, Cypermethrine Pyréthrinoïdes II Insecticide sudation excessive,

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 38 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian titubation, salivation excessive, nausée, vomissement, agitation et diarrhée Étourdissement, sudation excessive, titubation, salivation Profénophos Organophosphorés II Insecticide excessive, nausée, vomissement, agitation et diarrhée Cancérigène, Perturbateurs endocriniens, Troubles Sous-produit du neurologiques, agit sur DDE DDT II Insecticide la reproduction, le (Organochloré) développement, le système cardiovasculaire et respiratoire Source : (TOE et al, 2010)

Les molécules retrouvées dans les sédiments présentent un seuil de toxicité modéré selon la norme OMS. Toutefois, la toxicité étant fonction du degré d’exposition une prise de mesures préventives s’impose. Surtout lorsqu’on sait que certaines familles chimiques au niveau des pesticides (organophosphorés et organochlorés) sont présentées comme étant des perturbateurs endocriniens (PE). Sans ignorer que certains pesticides retrouvés sur le terrain ne sont pas homologués par le CSP (voir annexe 2) et d’autres ne présentaient aucune possibilité d’identification des molécules actives contenues dans la formulation. Les risques sanitaires courus par les usagers de ces produits phytosanitaires sont avérés. Le DDT et ses principaux métabolites sont dangereux sur le plan sanitaire et environnemental ce qui justifie son interdiction. Sur le plan écotoxicologique, les pyréthrinoïdes ont une forte toxicité létale sur certaines ressources halieutiques (poissons, crustacés et d’autres animaux aquatiques). Cela justifie peut-être le faible rendement décrié par les pêcheurs de ces lacs (TRON, 2001). III.5.3. Limites de l’étude Malgré la rigueur apportée à la conduite de notre étude, un certain nombre de limite sont à énoncer : - La durée de l’étude, qui couvre une période de 04 mois ; - L’échantillonnage ponctuel qui nous renseigne sur un endroit précis à un moment précis. Une étude se déroulant sur une grande période permettrait d’adopter d’autres stratégie d’échantillonnages pour un meilleur suivi;

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 39 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian - Le travail qui s’est déroulé en pleine saison sèche et ne couvre pas l’année entière qui inclut la saison des pluies; - On estime à environ 24% le potentiel de maraîchers enquêtés sur l’ensemble du continuum, On pourrait améliorer la représentativité des enquêtés avec une meilleure durée d’étude. Néanmoins, malgré ces limites, nous sommes parvenus à des résultats que nous avons comparés aux études les plus récentes menées sur le territoire Burkinabè, en ce qui concerne l’usage de pesticides dans le domaine agricole.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 40 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian CONCLUSION

En somme, l’objectif général de cette étude était d’établir un premier état des lieux des risques environnementaux et sanitaires associés à l’utilisation de pesticides autour du continuum (Bam – Dem – Sian) dans la région du Centre – Nord. Cette étude nous a permis d’enquêter 68 producteurs, 37 agents de santé et 15 revendeurs de pesticides recensés dans la ville de Kaya et de Kongoussi. Il ressort de cette étude que l’essentiel des producteurs (maraîchers) est une population analphabète, ce qui favorise leur ignorance face aux risques courus lors de la manipulation des pesticides. L’administration de ces produits aux cultures se fait sans équipements de protection individuelle (EPI), dans une moindre mesure avec à la limite le port d’un cache-nez. Ils n’ont pas la maîtrise des doses prescrites et pulvérisent de façon systémique pendant toute la campagne agricole. Certains ont affirmé avoir été victimes de malaises à la suite de l’usage de ces produits (entre autres des vertiges, des démangeaisons et rhume). En ce qui concerne les revendeurs de pesticides, ces commerçants n’ont pas tous conscience des dangers liés à la gestion des produits phytosanitaires. Cela s’illustre par une absence de magasin de stockage. On observe le dépôt de ces produits au contact d’autres produits en occurrence des produits alimentaires. Les centres de santé enquêtés ne disposent pas de moyens techniques et humains pour faire face aux patients intoxiqués. Quant-aux personnels, très peu disent avoir rencontrés des personnes intoxiquées par les produits phytosanitaires. En parallèle, les analyses réalisées à la suite d’un échantillonnage ponctuel confirment la présence de certaines molécules actives (Acétamipride, Cypermethrine, Profénophos, Lambdacyhalothrine et DDE) dans les sédiments. Ces molécules proviennent certainement de l’usage de pesticides dans ces réservoirs qui sont sujets à une intensification des activités maraîchères. Le manque de données fiables sur les doses administrées nous interpelle sur le niveau réel d’exposition des populations. Une étude couvrant une plus grande durée de travail, intégrant plusieurs approches pluridisciplinaire (hydrologique, chimique, toxicologique et écotoxicologique) pourrait apporter des solutions encore plus appropriées à la gestion de pesticides autour de petites retenues d’eau au Burkina Faso.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 41 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian RECOMMANDATIONS

À la suite des travaux menées et des résultats présentées quelques recommandations s’avèrent utiles :

- Les revendeurs de pesticides doivent se procurer des produits homologués par le CSP ; - Ils doivent participer aux sessions de formations organisées sur l’usage des produits phytosanitaires et se poser en conseil à l’égard de leur clientèle très peu instruite ; - Ils doivent éviter de commercialiser des produits périmés, prévoir un magasin de stockage et éviter de disposer ces produits à proximité d’autres choses ; - Ils doivent prendre des dispositions particulières en matière de sécurité et de protection pour la gestion des stocks ; - Les maraîchers après usage de leurs pesticides doivent retourner les emballages vides auprès des revendeurs ; - Ils doivent s’instruire sur les doses prescrites en fonction de chaque produit auprès des revendeurs et respecter ces doses et éviter d’utiliser des produits non connus ; - Porter des équipements de protections individuels (EPI) lors de la pulvérisation de pesticides; - Laver le matériel après usage et éviter de pulvériser à la veille des récoltes ; - Ils doivent se rapprocher du centre de santé le plus proche avec l’emballage du produit lorsqu’ils sont intoxiqués pour consulter ; - Les centres de santé doivent établir un suivi statistique des patients intoxiqués par ces produits afin de pouvoir identifier le produit mis en cause et de conseiller les usagers qui ignorent les effets sanitaires ; - Les consommateurs doivent bien laver ces produits avant consommation et enfin ; - Une gestion intégrée de toutes les parties impliquées pourrait permettre une meilleure maîtrise des risques encourus.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 42 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian BIBLIOGRAPHIE

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Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 43 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

ANNEXES

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 46 Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Annexe 1 : Fiches d’enquêtes maraîchers, revendeurs et agents de santé Fiche d’enquête destinée aux maraichers

Questionnaire « Risques environnementaux et sanitaires de l’usage des pesticides autour des petites retenues d’eau : cas du continuum Bamsa-Dem-Sian » Fiche destinée aux maraichers Date : /- /- / N° fiche / Localité :……………………. Barrage :……………………. 1. Identification de l’enquêté PRENOMS ou Surnoms : ………………………………………. Membre d’une association de N° de parcelle :……….. ; Superficie cultivée :………………… maraichers : Oui / / Non / / Profession principale :…………………………………………... Profession secondaire :………………………………………….. 1.1 Age : / Sexe : M / / F / / 1.2 Niveau d’instruction : Aucun/ / Primaire/ / Secondaire/ / Bac et +/ / 1.3 Langue d’alphabétisation : Français/ / Langue locale/ / 2. Gestion de la ressource en eau et des pesticides 2.1 Quelle eau consommez-vous ?/ Eau du barrage/ / ou Autre source/ / 2.1.1 S’il s’agit d’une autre source laquelle ?...... 2.2 Utilisez-vous l’eau du barrage pour l’irrigation de vos cultures ?/ Oui / / Non / / 2.2.1 Si non quelle est votre source d’approvisionnement: Puits? Oui / / Non / /; Autres :………………………………………………………….. 2.2.2 Comment arrosez-vous vos cultures ? à l’aide de : Motopompe/ / ; sceaux:/ / ; Autre :……………………………………. / / 2.3 Utilisez-vous des pesticides pour vos activités agricoles ? Oui / / Non / / Si oui depuis quand ?...... 2.3.1 Si oui, quels sont les noms des produits utilisés ?

…………………………………………………………………………………………………………… 2.3.2 et si possible l’aspect physique (solide/ / liquide/ / gazeux/ /)

2.3.3 Type de pesticides utilisé Insecticides/ __/ Herbicides/ __/ fongicides/ __/ nématicides/ __/

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 I Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Autres……………………………………………………………………………………………… 2.3.4 Comment obtenez-vous ces produits?

Au marché/ Oui / / Non / / ; chez un revendeur agrée/ Oui / / Non / /

Sofitex/ __/ ; SCAB/ __/ 2.2.4.1 Quelle est votre source de financement pour l’achat de ces produits ? Fonds propres __/ crédits __/ 2.3.5 Comment ces produits sont-ils administrés aux cultures ?

…………………………………………………………………………………………………………… 2.3.5.1 Quel matériel est-il utilisé pour la préparation ? Mesurettes __/ sceaux __/ entonnoir __/ bidons __/ 2.3.6 Que faites-vous des emballages vides ? 2.3.6.1 Vous les retournez chez le revendeur/ Oui / / Non / / ; 2.3.6.2 Vous les jetez à la poubelle/ Oui / / Non / / ; ou vous réutilisez/Oui / / Non / / 2.3.6.3 Vous les détruisez ?/ Oui / / Non / / et comment ?...... 2.3.7 Comment sont stockés vos pesticides à la maison ?......

Et aux Champs ?...... 3. Pesticides, dangers et dosage 3.1 Pensez-vous que ces produits sont dangereux pour la santé ?/ Oui / / Non / / 3.2 Lors de l’administration sur les cultures, portez- vous des équipements de protection? / Oui / Non / / 3.3 Si ce n’est pas vous qui le faites, celui qui le fait porte-t-il des équipements de protection ? / Oui / / Non / / 3.4 En traitant tenez-vous compte des conditions météorologiques ?/ Oui / Non / / 3.5 Lavez-vous les équipements de traitement ?/ Oui / Non / / 3.6 Quelle dose administrez-vous par parcelle ? ……………………………………… ; 3.6.1 Elle est fonction du type de culture ?/ Oui / Non / / ; 3.6.2 La fréquence de traitement :……………………………………………………….. 4. Risques sanitaires 4.1 Avez-vous déjà ressenti des malaises suite à l’usage de ces produits ?/ Oui / / Non / /

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 II Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian 4.2 Quelqu’un vous a-t-il parlé de malaises après avoir utilisé ces produits ?/ Oui / / Non / / 4.2.1 Comment vous sentez vous pendant l’utilisation de ces produits ? …………………………………………………………………………………………………………… 4.3 Pensez-vous que ces produits puissent être à l’origine d’une maladie ?/ Oui / / Non / / 4.4 Pensez-vous qu’on puisse faire quelque chose pour vous permettre un meilleur usage de ces produits ? Oui / / Non / / Quoi par exemple ? …………………………………………………………………………………………………… 4.5 avez-vous déjà subi des accidents lors de l’usage de ces produits ?/ Oui / / Non / / Nature : Cutanée/ / ; Inhalation/ / ; Ingestion/ / ; Projection Oculaire/ / 4.6 Êtes-vous disposés à aider la recherche à travers le don des cheveux ou du sang afin de réaliser des analyses qui permettront d’en savoir un peu plus ?/ Oui / / Non / / 5. Cultures

5.1 Superficie totale :………….. ; Distance entre la parcelle et le cours d’eau :……………. 5.2 Quel est le type de cultures réalisées sur la parcelle ? ……………………………………………………………………………………………………………

5.2.1 A quelle période cultivez-vous ? ………………………………………………………………………………

5.2.2 Les parcelles de cultures sont – elles fertiles ?/ Oui / / Non / / 5.3 Est-ce que le choix des pesticides est fonction du type de culture ?/ Oui / / Non / / 5.4 Quel est le plus souvent le type de cultures qui nécessite l’usage des pesticides ? …………………………………………………………………………………………………………… 5.5 Quelle est la destination des récoltes ? Marché/ Oui / / Non / / Ménage/ Oui / / Non / / 5.6 Consommez-vous des produits maraichers? / Oui / / Non / / 5.6.1 Avez-vous déjà été victimes de malaises suite à la consommation de ces produits ?/ Oui / / Non / / ; 5.6.2 Pensez-vous que ces malaises puissent provenir de l’usage de pesticides ?/ Oui / / Non / /

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 III Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Fiche d’enquête destinée aux revendeurs/ vendeurs de pesticides

Questionnaire « Risques environnementaux et sanitaires de l’usage des pesticides autour des petites retenues d’eau : cas du continuum Bamsa-Dem-Sian » Fiche destinée aux revendeurs/ vendeurs de pesticides Date : N° fiche / Localité :…………………….

6. Identification de l’enquêté Propriétaire / / ; ou Vendeur / / Nom de la structure :

……………………………………………….. 1.1 Age : / Sexe : M / / F / / 1.2 Niveau d’instruction : Aucun/ / Primaire/ / Secondaire/ / Bac et +/ / 1.3 Langue d’alphabétisation : Français/ / Langue locale/ / 7. Approvisionnement, commercialisation et stockage 2.1 Votre approvisionnement en pesticides se fait-il dans une structure agréée? / Oui / / Non / /

2.1.1 Si oui, quel est le nom de la structure ?...... 2.2 Une fois les produits arrivés, avez-vous un magasin de stockage ?/ Oui/ /Non/ / 2.3 Prenez-vous des dispositions particulières pour la gestion des stocks de ces produits/ Oui / / Non / / 2.4 Avez-vous conscience que ces produits sont dangereux pour la santé ?/ Oui / / Non / /

2.5 Dans votre boutique commercialisez-vous uniquement les pesticides ?/ Oui / / Non / / 2.6 Quels sont les produits phytosanitaires les plus recherchés par votre clientèle ?

…………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………….. 2.7 Pensez-vous par moment être victime d’une concurrence déloyale ?/ Oui / / Non / / 2.8 Des équipements de protection sont-ils mis à la disposition de la clientèle ?/ Oui / / Non / / Si oui lesquels ? Bottes/ / ; Gants / / ; Lunettes / / ; Tenue / /. 2.9 Pensez-vous que ces produits sont nuisibles pour la santé ?/ Oui / / Non / /

3 Conseils clientèles

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 IV Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian 3.1 Avez-vous des clients qui demandent des conseils afin de mieux utiliser vos produits ?/ Oui / / Non / / 3.1.1 Les formations sont – elles organisées à l’attention de la clientèle ?/ Oui / / Non / / 3.2 Quels sont les conseils que vous leur donnez?

……………………………………………………………………………………………………………

Fiche d’identification des produits No Nom Molécules Date de Date de Dose/ha Formulation actives fabrication Péremption Ou nom commercial

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 V Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Fiche d’enquête destinée aux centres de santé

Questionnaire « Risques environnementaux et sanitaires de l’usage des pesticides autour des petites retenues d’eau : cas du continuum Bamsa-Dem-Sian » Fiche destinée aux centres de santé Date : /- /- / N° fiche / Localité :……………………. Distance avec le barrage le plus proche : …………….. (Barrage :………………….) 1. Identification de l’enquêté (dans le centre de santé) Profession :………………………………………………………….. 2. Patient intoxiqué 2.1 Avez-vous déjà rencontré des patients dans votre centre de santé souffrant d’une intoxication par des produits phytosanitaires ? Oui / / Non / / 2.1.1 Si oui, étaient-ils maraichers ? : Oui / / Non / / ; Autres/ / ou aucune idée/ / 2.2 Pouvons-nous avoir quelques statistiques concernant les cas de maladies enregistrées annuellement par votre centre de santé/ Oui / / Non / / 2.3 Le centre a-t-il les moyens techniques et humains pour faire face au traitement de patients intoxiqués par des produits chimiques (d’origine phytosanitaire)? / Oui / / Non / / 2.4 Avez-vous déjà enregistré des cas de décès liés à l’usage de ces produits? / Oui / / Non / / 2.5 Quel(s) conseil(s) pouvez-vous donner aux personnes qui utilisent ces produits dans votre localité ? Fiche d’enquête destinée aux centres de santé Questionnaire « Risques environnementaux et sanitaires de l’usage des pesticides autour des petites retenues d’eau : cas du continuum Bamsa-Dem-Sian » Fiche destinée aux centres de santé Date : /- /- / N° fiche / Localité :……………………. Distance avec le barrage le plus proche : …………….. (Barrage :………………….) 1. Identification de l’enquêté (dans le centre de santé) Profession :………………………………………………………….. 2. Patient intoxiqué 2.1 Avez-vous déjà rencontré des patients dans votre centre de santé souffrant d’une intoxication par des produits phytosanitaires ? Oui / / Non / / 2.1.1 Si oui, étaient-ils maraichers ? : Oui / / Non / / ; Autres/ / ou aucune idée/ / 2.2 Pouvons-nous avoir quelques statistiques concernant les cas de maladies enregistrées annuellement par votre centre de santé/ Oui / / Non / / 2.3 Le centre a-t-il les moyens techniques et humains pour faire face au traitement de patients intoxiqués par des produits chimiques (d’origine phytosanitaire)? / Oui / / Non / / 2.4 Avez-vous déjà enregistré des cas de décès liés à l’usage de ces produits? / Oui / / Non / / 2.5 Quel(s) conseil(s) pouvez-vous donner aux personnes qui utilisent ces produits dans votre localité ?

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 VI Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Annexe 2 : listing des principaux pesticides rencontrés sur le terrain N° Noms commerciaux Molécules actives Homologation CSP* 1- Titan 25 EC Acétamipride 25g/L Non 2- Delta cal 12,5 EC Deltaméthrine 3- Conquest 2,5 EC Lambda-Cyhalothrine 4- Calthio C Chlorpyrifos-éthyl 5- Limaneb Manganese ethylene-1,2-Bisdithiocarbamate 6- Attack 5% Emamectin Benzoate 7- K-optimal Lambda-Cyhalothrine 15g/L + Acétamipride 20g/L 8- Cypalmt 186 EC Cypermethrine 36g/L + Triazophos 150g/L 9- Attakan C 344 SE Imidaclopride 200g/L + Cyperméthrine 144g/L 10- Curacron 500 EC Profénofos 500g Oui 11- Polytrine C 186 EC Cyperméthrine 36g/L + Profénofos 150g/L 12- Agrazine 500 Atrazine 500g/L Non 13- Phostoxin Phosphure d’aluminium 56% + Composante Non inerte 44% 14- Carbalm 5G Carbofuran 50g/Kg 15- Termicide Chloropyrifos 400g/kg + Thiophanate-éthyl 5%+ Diazinon 5% 16- Caïman rouge P Permethrine 25g/Kg + Thirame 250g/Kg 17- Capt 88 EC Cypermethrine 72 g/L + Acetamipride 16g/L Oui 18- Ibis A 56 EC Alphacypermethrine 36g/L + Acetamipride Non 16g/L 19- Dursbanc 336 EC Cypermethrine 36g/L + Chlrpyriphos ethyl 20- Kalach Glyphosate 360g/L Oui 21- Gramoquat super Paraquat chloride 276g Non 22- Herbextra 720 SL 2,4-D-Sel d’amine Oui 23- Rocky Super Endosulfan 24- Pacha 25 EC Lambdacyhalothrine 15% + Avetamipride Non

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 VII Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian 10% 25- K-Lambda 26- Lambda Super 2,5 EC Lambdacyhalothrine Non 27- Kart 500 SP Cartap Oui 28- Foko 29- CW Dithane – M 30- First Class 31- Wonderf 32- Chin Man Commando 33- Plustoxin 34- Lambda – Cyhalothrin 2,5% EC 35- Topstoxin 36- Controller Super 2,5 EC 37- Endocoton 500 EC Endosulfan Non 38- Decis EC Deltamethrine Oui 39- Kadmaneb 40- Di-Grow

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 VIII Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Annexe 3 : Protocoles utilisés pour les analyses au laboratoire Protocole d’extraction liquide-liquide pratiqué sur les échantillons d’eau

- Filtration millipore des échantillons d’eau ; - Transfert dans une ampoule à décanter ; - Ajout du dichlorométhane environ 20mL prélevé avec une éprouvette graduée, les deux liquides ne sont pas miscibles on observe deux phases ; - Ajout d’un sel, du sulfate de magnésium ou du sulfate de sodium (cela permet un meilleur transfert des molécules actives vers la phase organique, un milieu fortement ionisé est favorable) ; - Agiter l’ampoule et ouvrir après agitation afin de laisser passer les gaz et répéter le processus ensuite laisser décanter ; - Recueillir la phase organique à l’aide d’un bécher (effectuer ce processus 02 fois sur le même échantillon avant d’échanger l’eau contenue dans l’ampoule) ; - Introduire la phase organique recueillie à chaque fois dans un ballon ; - Utiliser un évaporateur rotatif (Rotavapor) pour recueillir le dichlorométhane qui s’évapore à environ 37 °C ; - Au bout du processus il ne reste que le résidu sec dans le ballon, on ajoute 1mL de dichlorométhane et on prélève le mélange à l’aide d’une micropipette pour introduire dans des petits flacons pour des analyses à l’aide de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrophotométrie de masse.

Protocole utilisé sur les sédiments

- Séchage pendant 48h environ à température ambiante (inférieure à 40°c) parce que les organophosphorés se volatilisent à une température supérieure ; - Après le séchage, émietter les sédiments séchés suivi d’un tamisage à l’aide d’un filtre de porosité 2 mm ; - Pesage de 100g et emballage dans du papier aluminium pour des analyses ultérieures à Montpellier comme suit ; - Tamisage à 2mm + broyage + pesée de 10g ; - Extraction au micro-onde (Multiwave 3000, Anton-Paar) dans un mélange de solvant acétone-heptane (1 :1, v/v). Extraction à une température de 1115°C pendant 15 min. Filtration sur filtre en verre avec 10 g de sulfate de sodium anhydre. Le surnageant est

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 IX Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian collecté dans un ballon. Rinçage du résidu de matrice avec 3x 5 mL d’heptane. Les fractions collectées dans le même ballon sont évaporées à sec à 38°C à l’aide de l’évaporateur rotatif. Le résidu est repris dans un 1mL d’heptane ; - Analyse instrumentale GC (Trace GC Ultra, Thermo) couplée à un MS de type trappe d’ions (Polaris Q, Thermo). Colonne analytique ZB5 30 m x 0,25 µm. Injection 2 µL. Injection type splitless à 250°C. Programmation de température : Température initiale 80°C puis 10°C par min jusqu’à 320°C. Maintien de 320°C pendant 5 min. Analyse en full scan de m/z 50 à m/z 650.

Protocole de mesure de la demande chimique en oxygène (DCO) - Ajout du dichromate de potassium (1,5mL) ; - Ajout d’échantillon (2,5mL) en occurrence de l’eau distillée pour le blanc ; - Ajout de l’acide sulfurique (3,5mL) ; - Cuisson pendant 120 min à l’aide du réacteur DCO ; - Lecture au spectrophotomètre.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 X Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Annexe 4 : liste des personnes rencontrées sur le terrain pour la réalisation des enquêtes N° Structures Professions/Fonctions Noms & Prénoms 1- Sécrétaire générale 2- Commune de Kaya Chef service hygiène, eau potable DOAMBA Sylvain et assainissement 3- Chef de la direction régionale de SALFO NANA Kaya 4- Responsable de la station DIALLO Idrissa ONEA d’épuration du lac Dem 5- Technicien de la station d’épuration GILAT Thierry du lac Dem 6- Médecin chef Dr SAWADOGO District sanitaire de Kaya 7- Médecin chef intérimaire Dr COMPAORE 8- Médecin chef Dr GUIGUEMDE District sanitaire de Kongoussi 9- Pharmacienne NACOULMA Rosine 10- Chef service de l’aménagement et SAPA des productions agricoles Direction de l’agriculture, de 11- Service de l’aménagement et des OUEDRAOGO Thomas l’hydraulique et des ressources productions agricoles halieutiques 12- Service de l’aménagement et des BAKOUAN Lassina productions agricoles 13- Centre de Santé et de Promotion Mme KABRE Sociale (CSPS) de Delga (lac Infirmier major Dem) 14- Centre de Santé et de Promotion M. COMPAORE Sociale (CSPS) de Damesma Infirmier major (lac Sian) 14- Centre de Santé et de Promotion M. PARE Infirmier major Sociale (CSPS) secteur 1 Kaya 16- Centre de Santé et de Promotion Mme DABILGOU Sociale (CSPS) de secteur 7 Infirmier major Kaya

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 XI Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Annexe 5 : Différents ministères intervenant dans la gestion des pesticides Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques Au regard de l’article 23 de la réglementation commune aux états membres du CILSS sur l’homologation des pesticides, il a été pris deux (02) lois et leurs textes d’applications : - Loi N°041/96/ADP du 08 novembre 1996 instituant un contrôle des pesticides au Burkina Faso ; - Loi N°006-98/AN du 26 Mars 1998 portant modification de la loi N°041/96/ADP du 08 Novembre 1996 instituant un contrôle des pesticides au Burkina Faso ; - Décret N°98-472/PRES/PM/AGRI du 20 Décembre 1998 portant attribution, composition et règles de fonctionnement de la Commission National de Contrôle des Pesticides (CNCP) ; - Décret N°2005- 051 /PRES/PM/ MAHRH du 07 février 2005 portant modification du décret N°98-472/PRES/PM/AGRI du 20 décembre 1998 portant attribution, composition et règles de fonctionnement de la Commission Nationale de Contrôle des Pesticides (CNCP) ; - Décret N°2008-679/PRES/PM/MAHRH/MCPEA du 27 octobre 2008 portant conditions de délivrance d’agrément pour le formulateur, le reconditionneur, le vendeur grossiste, le vendeur détaillant et l’applicateur prestataire de services de pesticides. La CNCP a été installée officiellement le 01 Août 2000 après que le Décret N°98-472 du 02/12/98 et l’Arrêté N°99-00045 du 03/11/99 aient été signés. Elle a pour tâches essentielles : Le suivi et l’évaluation de la législation sur les pesticides ; L’étude des dossiers de demandes d’agréments ; Le suivi et l’évaluation des résolutions et recommandations du Comité Sahélien des Pesticides ; L’étude et avis sur les produits relevant des conventions de Rotterdam et de Stockholm ; La vérification de l’enregistrement des pesticides autorisés, réglementés et interdits ; L’avis sur les questions liées à la pollution due aux pesticides. Ministère de l’Environnement et du Développement Durable Au niveau de ce ministère, les textes de références sont : - La loi N°005/97/ADP du 30 Janvier portant code de l’environnement au Burkina Faso ;

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 XII Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian - Le Décret N°2001-185/PRES/PM/MEE du 07 Mai 2001 portant fixation des normes des rejets des polluants dans l’air, l’eau et le sol ; - Le Décret N°98322/PRESS/PM/MEE/MCIA/MEM/MS/MATS/METSS/MEF du 28 Juillet 1998 portant conditions d’ouverture et de fonctionnement des établissements dangereux, insalubres et incommodes ; - Le Décret N°2001-342/PRES/PM/MEE du 17 Juillet 2001 portant champ d’application, contenu et procédure de l’étude et de la notice d’impact sur l’environnement ; - L’arrêté N°2010-029/MECV/SG/BUNED portant Missions, Organisation et fonctionnement du Bureau National des Evaluations environnementales et de gestion des Déchets spéciaux. Le BUNED a pour missions la coordination de la mise en œuvre et du suivi de la politique nationale en matière d’évaluation environnementale, d’inspection environnementale et de gestion des déchets spéciaux. Ministère de la Santé Les textes de référence au niveau du ministère de la santé sont : - Le Décret N°99-377 PRES/PM/MS portant création du Laboratoire National de Santé Publique (LNSP) ; - L’Arrêté N°2002/MS/MHAR/MECV/MECV/MFB/MCPEA fixant modalités de contrôle de laboratoire des pesticides et assimilées avant mise à la consommation ; - Loi N°022-2005/AN du 24 mai 2005 portant Code de l’hygiène publique au Burkina Faso. L’adoption de ces textes nationaux a permis également au Burkina d’honorer ses engagements internationaux et régionaux à travers les accords qu’il a signés.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 XIII Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian Annexe 6 : Liste des molécules actives recherchées dans les échantillons HYDROSCIENCES MONTPELLIER N° Noms des molécules recherchées 1- Lambda-cyhalothrine 2- Cypermethrine 3- Alpha-cypermethrine 4- Acétamipride 5- Triazophos 6- Profenophos 7- Chlorpyriphos méthyl et éthyl 8- Deltaméthrine 9- Emamectine benzoate 10- DDT 11- Endosulfan 12- Imidaclopride 13- Atrazine

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 XIV Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

Annexe 7 : données sur le maraîchage dans la région du Centre – Nord (campagnes 2011 & 2012) Récapitulatif sur les productions obtenues cas des cultures maraîchères 2011-2012 (Tonne)

DPAH Villages Tomate Oignon Chou Aubergine Aubergine Poivron Ail Piment Gombo Courgette Concombre Autres Total locale violette Bam 53 14989 30214 1956 1698 2945 495 513,8 727 982,5 422,5 1306,25 406 56654,7 Namentenga 33 3922,5 8140 760 1054 510 266,25 0 250,3 327,75 232,5 25 93,8 15581,75 Sanmatenga 46 11800 33640 2456 1756 2031,3 375 0 196 371,25 26,25 68,75 78,8 52799,25 Total 132 30711,5 71994 5173 4508 5486,3 1136,25 513,8 1173,3 1681,25 681,25 1400 579 125035,7 Source : Direction de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques du Centre – Nord campagne 2011 – 2012.

Récapitulatif des emblavures réalisées cas des cultures maraîchères 2010 – 2011 (ha)

DPAH Villages Tomate Oignon Chou Aubergine Aubergine Poivron Ail Piment Gombo Courgette Concombre Autres Total locale violette Bam 55 741,3 788,5 107,3 41,5 63 14,5 8 56,5 21,5 5,5 12,25 4,75 1864,55 Namentenga 44 122 171,25 79 0 89 1,25 0 37,5 25 0 0 65,75 590,75 Sanmatenga 45 318,45 777 80 60 50 23,75 0 31,5 14,5 1,75 2,75 5,75 1365,45 Total 144 1181,8 1736,8 266,3 101,5 202 39,5 8 125,5 61 7,25 15 76,25 3820,75 Source : Direction de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques du Centre – Nord campagne 2010 – 2011.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 XV Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

Récapitulatif sur les productions obtenues cas des cultures maraîchères 2010-2011 (Tonne)

DPAH Villages Tomate Oignon Chou Aubergine Aubergine Poivron Ail Piment Gombo Courgette Concombre Autres Total locale violette Bam 55 16692 21855 2494 779 1532,5 217,5 75 374,5 322,5 82,5 306,25 16 44746,5 Namentenga 44 1830 4281,3 1580 0 1335 18,75 0 262,5 375,25 0 0 986,3 10669 Sanmatenga 45 7886,8 22535 1989 1500 1398,8 356,25 0 220,5 217,5 26,25 68,75 86,25 36284,75 Total 144 26409 48671 6063 2279 4266,3 592,5 75 857,5 915,25 108,75 375 1089 91700,25 Source : Direction de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques du Centre – Nord campagne 2010 – 2011.

Rendements moyens obtenus cas des cultures maraîchères 2011-2012 (Tonne/ha)

DPAH Villages Tomate Oignon Chou Aubergine Aubergine Poivron Ail Piment Gombo Courgette Concombre Autres locale violette Bam 55 20,6 27,5 20 18,3 22,5 15 15 6 15 15 25 4 Namentenga 33 15 25 20 15 15 15 15 7 15 15 20 15 Sanmatenga 44 24 27,5 25 25 25 15 15 7 15 15 25 15 Lac Dem 08 27 30 25 25 30 15 0 7 15 15 25 15 Lac Sian 08 27 30 25 25 30 15 0 7 15 15 25 15 Lac Bam 22 25 30 20 20 25 15 15 7 15 15 25 4 Source : Direction de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques du Centre – Nord campagne 2011 – 2012.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 XVI Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

Récapitulatif des emblavures réalisées cas des cultures maraîchères 2011 – 2012 (ha)

DPAH Villages Tomate Oignon Chou Aubergine Aubergine Poivron Ail Piment Gombo Courgette Concombre Autres Total locale violette Bam 53 654,52 1024,2 85,65 91,6 120,5 33 34,3 111,6 65,5 28,5 52,25 102 2402,75 Namentenga 33 261,5 375,5 39 70,25 34 17,75 0 35,75 21,85 15,5 1,25 6,25 878,6 Sanmatenga 46 430,5 1060 76,25 45,75 55,5 17,5 0 20,25 16,5 1,75 2,75 4,25 1731 Total 132 1346,52 2459,7 200,9 207,6 210 68,25 34,3 167,6 103,85 45,75 56,25 112,5 5012,35 Source : Direction de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques du Centre – Nord campagne 2011 – 2012.

Situation détaillée des superficies emblavées dans la région du Centre – Nord cas des cultures maraîchères 2011 – 2012 (ha)

Aubergine Aubergine DPAH ZAT Village Tomate Oignon Chou Poivron Ail Piment Gombo Courgette Concombre Autre locale violette Bani 3 6 0,5 0,5 0 0 0 4 1 0 0 1 Bassé 20 40 0,5 1 0 0 0 2 0 0 0 1 Zon 32 52 0,5 1 0 0 0 1 0 0 0,25 1 Napalgué 50 70 0,5 1 0 0 0 3 0,5 0 0 2 20 40 0,5 1 0 0 0 2 0,5 0 0 5 82 222 5 4 4 1 5 10 4 2 2 11 Sous BAM Total 06 207 430 7,5 8,5 4 1 5 22 6 2 2,25 21 Yilou 12 22 0,5 15 4 0 0 1 0,5 0 0 0,5 Guibaré 15 15 0,5 1 0,5 0 0 0 0 0 0 0,5 Yangwèla 8 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Sous Total 03 35 39 1 16 4,5 0 0 1 0,5 0 0 1 Rollo barrage 25 50 4 1 4 0 0 0 1 2 2 0 2 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 XVII Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

Kangrin 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Sous Total 03 28 52 4 1 4 0 0 0 1 2 2 0 Koulinièré 22 25 12 3 1 1 0,25 4 1 0,5 0,5 2 Dafiré 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Oui 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Sancé 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Kilou 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Rouni 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Ansouri 0,25 0,15 0,15 0,1 0 0 0 0,1 0 0 0 0 Sous Total 07 22,25 25,15 12,15 3,1 1 1 0,25 4,1 1 0,5 0,5 2 Tangaye 1 15 15 3 2 6 1 0,5 2 2 1 Tangaye 8 15 1 1 3 1 0 1,5 1 0,5 0,5 1,5 Tanb Tankièma 3 7 1 1 2 0,5 0,5 1 1 0,5 0,5 1 Darigma 16 32 2 1 1,5 0,5 0,5 4 2 0,5 0,5 1 village Kora 12 22 1,5 0,5 1,5 0,5 1 1,5 1 0,5 0,5 1 Kora AVD 7 8 0,5 0,5 1,5 0,5 0 1 1 0,5 1 1 Sanrgo 5 5 1 1,5 1,5 0 0 1 0,5 0,25 1 1 Kondibito 8 6 0,5 1 2 0 0 1 0,5 0 0,5 1 UG Sect 1 7 9 1,5 1 1 0 0 1 0,5 0 1 1 Sect 2 8 6 1 1 1,5 0 1,5 1 1 0 1,5 1 Sect 3 10 10 2 1 3 0 1 1 1,5 0 2 1 Sect 4 8 15 1 1 2 0 1 1 1,5 0,25 2 1 Sect 6 Pouni 15 14 1,5 1 ,5 4 0 1 2 4 0 3 1 Sect St Paul 6 8 2 1 4 0 1 1 2,5 0 2 1 Bam village 13 35 1,5 3 3 1 1 3 2 0 2 1 Koumbango 15 14 1,5 1 5 0,5 0 5 4 0 1,5 1

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 XVIII Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

Tangooga 8 8 1 1 6 0,5 1 2 1 0 1,5 1 Kourpélé 11 22 1 1 2 0 0 0,5 0 0 1 1 10 11 0 1 2,5 0 0 0,5 0 0 0 1 Badinogo 12 13 1 2 2 0 1 3 2 0 1 1 COOMABO 4 6 1 1 6 0 0 1 2 0 1,5 1 SCOOBAM 4 4 0,5 1 2 0 0 1 0 0 1 1 Sous Total 22 205 285 27 26 63 6 11 36 31 4 27,5 22,5 Zimtenga 50 65 5 5 5 2 1 5 2 2 2 5 Yalgatenga 10 20 2 2 5 2 2 10 5 2 2 5 Kanrgo 10 10 2 2 2 2 2 5 5 2 2 5 Dougré 16 17 2 2 5 2 2 5 2 2 2 5 Bayedfoulgo 10 10 2 5 5 2 2 0,5 2 2 2 5 Minima 0 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Pétakakisgou 10 5 5 5 2 5 1 1 0 0 0 5 Loa 11 21 2 5 5 3 1 5 2 2 2 5 Rakoégtanga 15 10 5 2 5 2 2 5 2 2 2 5 Tampéiga 10 10 5 5 5 2 2 5 2 2 2 5 Bargo 10 10 2 2 3 2 2 5 2 2 2 5 Battanga 5 10 2 2 2 1 1 2 2 2 2 5 Sous 12 157 193 34 37 44 25 18 48,5 26 20 20 55 Total Total Bam 55 654,25 1024,2 85,65 91,6 120,5 33 34,3 111,6 65,5 28,5 52,25 102 Dargo 25 15 0,5 1 1,5 0,25 0 2 0,25 0 0 0,25 Falguin 5 5 0,5 1 1,5 0,25 0 1,5 0,25 0 0 0 Yaongo 9 5 0,5 1 1,5 0,25 0 0,5 0,25 0 0 0 Sous 03 39 25 1,5 3 4,5 0,75 0 4 0,75 0 0 0,25 NAMENTENGA Total Zéguedguin 3 3 1 0,25 0,5 0 0 2 0,5 2,5 0,25 2 Koukin 4 2 1 0 0,25 0 0 1 0,25 0,25 0,25 0,25 Nitenga 0,5 2 0,25 0 0,5 0 0 2 0,25 1 0,25 2

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 XIX Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

Kaonguin 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Tikoundi 3 1 1 0 0,25 0 0 0,25 0,25 0 0,25 0,5 Watinoma 6 2 0 0 0,25 0 0 0,25 0,25 0 0 0 ,5 Lago 5 3 0,5 0,25 0,25 0 0 0,25 0,25 0 0 0,25 Noumikdou 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Louda Peulh 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Lillougou 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Ninioguin 5 1 0,5 0,25 0,25 0 0 0 0,25 0 0,25 0,25 PI OCADES 3 9 0 0 0 0 0 0 0,25 0 0 0,25 Sous Total 12 29,5 23 4,25 0,75 2,25 0 0 5,75 2,25 3,75 1,25 6 PI Bouroum 7 25 8 2 0,5 1 0 1 0,25 0,5 0 0 Damkargo 3 5 4 1 0,5 0,5 0 0,25 0,5 0 0 0 Sous 02 10 30 12 3 1 1,5 0 1,25 0,75 0,5 0 0 Total Kaonghin 17 32 0 2 1 4 0 1,5 2 2 0 0 Boussancé 22 37 0 12 6 5 0 4 5 1,5 0 0 Famana 14 19 0 7 5 2 0 2 3 0,5 0 0 Yassou 4 11 0 4 1 0,5 0 1,5 0,5 2 0 0 Kassoguin 6 6 0 2 0,5 2 0 1 0,5 0,25 0 0 Sous Total 05 63 105 0 27 13,5 13,5 0 10 11 6,25 0 0 Bonam 4 45 2 4 0,5 0,5 0 3 0 0,25 0 0 Donsin 2 40 0,5 3 0,5 0 0 0,25 0,5 0,25 0 0 Nienga 1 6 2 0 0 0 0 0 0,25 0 0 0 Boulsa 4 5 2 1 0,25 0 0 0,25 0,25 0 0 0 Guemsgo 3 42 3 5 2 1 0 5 1 0,5 0 0 Tikoundi 1 1 0,5 1 0,25 0 0 0,25 0,1 0 0 0 Sous Total 06 15 139 10 14 3,5 1,5 0 5,75 2,1 1 0 0 Tougouri 80 40 10 10 5 0,5 0 5 5 3 0 0

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 XX Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

Tawacé 1 0,5 0,5 10 3 0 0 2 0 0 0 0 Gonpélogo 20 7 0,25 1 1 0 0 1 0 0 0 0 Nioudougou 4 4 0,25 1 0,25 0 0 1 0 1 0 0 Ouagamcé 0 2 0,25 0,5 0 0 0 0 0 0 0 0 Sous Total 05 105 53,5 11,25 22,5 9,25 0,5 0 9 5 4 0 0 Total Namentenga 33 261,5 375,5 39 70,25 34 17,75 0 35,75 21,85 15,5 1,25 6,25 Kamsé 2 15 5,5 4 3,5 0 0 0,5 0,25 0 0 0 Moussi Kamsé Peulh 4 12 4,5 3 3 0 0 2 0 0 0 0 Basma 5 15 5 5 2,5 0 0 0,25 0 0 0 0 Zima 3 19 2,5 2,5 1 0 0 0,5 0 0 0 0 Tamasgo 12 18 7 5 3 1,5 0 1 0,5 0 0,25 0 Darkoa 0 2 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 Roubikorko 1 2 0,25 0,25 0,25 0 0 0 0 0 0 0 Sous Total 07 27 83 25,75 20,75 13,25 1,5 0 4,25 0,75 0 0,25 0 Koutoumteng 7 10 2 1 2 0,5 0 1 0,25 0 0 0 SANMATENGA Hanhui 1 5,5 5 2 1 2 0,25 0 1 0,25 0 0 0 Hanhui 2 4 4 1 0,25 2 0,25 0 1 0,25 0 0 0 Tanhoko 3 3 0,5 1 1 0 0 0,5 0 0 0 0 Sidigo 2 3 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 Boussouma 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,5 Louda 7 8 2 0,25 0,25 0,5 0 0 0,25 0 0,25 0,25 Sous Total 07 28,5 33 8,5 3,5 8,25 1,5 0 3,5 1 0 0,25 0,75 Dablo 20 26 0 1 1 0 0 0 2 0 0 0 Konkin 38 27 0 0,5 2 0 0 0 2 0 0 0 Guelkoto 18 15 0 1 2 0 0 0 1 0 0 0 Koupéla 20 23 0 0,5 1 0 0 0 1 0 0 0 Bansbouli 40 30 0 2 2 0 0 0 2 0 0 0

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 XXI Risques environnementaux et sanitaires associés à l’usage des pesticides autour de petites retenues d’eau : cas du continuum Bam-Dem-Sian

Tanseiga 23 25 0 2 1 0 0 0 1 0 0 0 Sous 06 159 146 0 7 9 0 0 0 9 0 0 0 Total Konkin 15 40 3 2 3 1 0 1 0,5 0 0 0,5 Zandogo 6 8 1 1 2 1 0 1 0,25 0,25 0,25 0,5 Zorkoum 22 33 4 1 2 1 0 1 1 1 1 0,5 Dem 27 42 7 2 3 6 0 2 1 0,5 0,5 1 Hologo 6 11 7 1 2 2 0 0,5 0 0 0 0,25 Sian 21 52 8 1 2 2 0 1 0,25 0 0 0,25 Dimassa 13 15 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Gah 2 8 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Sous 08 112 209 31 8 14 13 0 6,5 3 1,75 1,75 3 Total Barrage 81 542 6 2 4 1 0 4 2 0 0,25 0,25 Baskoudré 3 20 2 0,5 3 0 0 1 0 0 0 0 Koupéla 10 15 2 2 2 0,5 0 0,5 0,5 0 0,25 0,25 Wara 10 12 1 2 2 0 0 0,5 0,25 0 0 0 Sous 04 104 589 11 6,5 11 1,5 0 6 2,75 0 0,5 0,5 Total Total Sanmatenga 46 430,5 1060 76,25 45,75 55,5 17,5 0 20,25 16,5 1,75 2,75 4,25 Source : Direction de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques du Centre – Nord campagne 2011 – 2012.

Mémoire de Master d’Ingénierie Promotion Augustin MBABY soutenu le XX juin 2013 2012/2013 XXII