Le Baiser / L'humanité, France 1999, 148 Minutes

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Le Baiser / L'humanité, France 1999, 148 Minutes Document generated on 09/27/2021 4:15 a.m. Séquences La revue de cinéma L’humanité Le baiser L’humanité, France 1999, 148 minutes Monica Haïm Fin de siècle et cinéma italien Number 210, November–December 2000 URI: https://id.erudit.org/iderudit/48785ac See table of contents Publisher(s) La revue Séquences Inc. ISSN 0037-2412 (print) 1923-5100 (digital) Explore this journal Cite this review Haïm, M. (2000). Review of [L’humanité : le baiser / L’humanité, France 1999, 148 minutes]. Séquences, (210), 57–57. Tous droits réservés © La revue Séquences Inc., 2000 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ LES FILMS u'est-ce que L'humanité ? On le voit dimanche après-midi à la mer. Triste et Qdès le premier plan : c'est un film humiliante, la vie de ce pauvre jeune homme dont les images sont engagées dans un pro­ est plus plate qu'un trottoir de rue. jet esthétique, elles cherchent à faire sentir. À Et, que voit Pharaon, l'homme déchu, cette fin, l'auteur, Bruno Dumont, emploie lorsqu'il travaille ? Misère et désolation : un grand format d'image (le cinémascope), violence, vieillesse pénible, parents idiots, il apporte un soin particulier à la composi­ enfants falots, du sexe sans amour et de tion des plans, à leur mise en cadre et à leur l'amour jeté comme un os à un chien. durée. Les images présentent des êtres ternes Affligé, il hurle. Cependant, chose curieuse : dans de mornes et vastes paysages. Elles sont lorsque des grévistes cherchent à voir le habitées par un lourd silence, et montées maire, Pharaon cesse d'être l'anti-flic et d'une manière statique qui exprime la devient le vrai flic qui leur barre la route. pesanteur. Leur caractère général et leur S'ils finissent par abandonner, c'est qu'ils enchaînement évoquent Francis Bacon, manquent de courage, nous explique-t-on, Edvard Munch et Théodore Géricault (les et pour cause. Le courage pour Dumont portraits tardifs). n'est pas dans la lutte sociale typique des Cependant, le film a aussi un autre pro­ récits du Nord. Sa morale n'est pas celle du jet : le projet narratif, l'histoire et, surtout, la juste combat collectif. Au moment culmi­ morale de cette histoire. Pour le réaliser, nant, dans un geste de bienveillance Dumont adopte une intrigue policière : suprême et de compassion infinie, Pharaon l'enquête sur le viol et le meurtre d'une fil­ embrasse sur la bouche, comme un amou­ lette de 11 ans. Mais, d'entrée de jeu, il en reux, loseph, qui se révèle être le prévenu. subvertit les conventions. Le commandant Puis, pour appuyer l'effet, Dumont nous le chargé de l'affaire étouffe littéralement laisse entrevoir, se glissant les menottes des­ d'impuissance et de gêne, et le héros, l'ins­ Le silence audible et l'inertie sensible tinées à Joseph. Bienveillance envers nos pecteur Pharaon de Winter, paraît quasi semblables, humanité envers les humains et demeuré. Il en résulte, bien sûr, un anti-polar burlesque. Mais les culpabilité universelle. Voilà ce qui est le courage pour Dumont et acteurs (non professionnels) apportent à leur interprétation un voilà sa morale. Très noble, en effet, et très « spirituel », ce pardon- sens étonnant de l'équilibre, qui maintient les personnages à un nez-nous-nos-offenses-comme-nous-pardonnons-à-ceux-qui-nous- cheveu de la caricature, sur le fil du rasoir entre tragique et ont-offensés mais, tout compte fait, peu émouvant et encore moins comique, ce qui leur confère une présence forte et profondément convaincant comme morale sociale pour notre temps. dérangeante... surtout celle de Pharaon, l'anti-flic, celui pour qui Ce qui reste donc, ce sont les images : le rapport d'échelle existe toute cette construction esthétique, narrative et dramatique. entre les vastes paysages et les personnages qui y sont comme Pharaon de Winter habite et travaille à Bailleul, petite ville laide et impuissants ; les visages exprimant le vide intérieur, la solitude, la ennuyeuse du nord de la France, théâtre classique de la vie et des détresse et les désirs refoulés ; le silence audible et l'inertie sensible. luttes ouvrières, de Germinal à nos jours. Pharaon porte le même Mais la tension qu'engendre leur expressivité se perd en chemin à nom que son arrière-grand-père, obscur peintre réaliste et auteur cause de l'utilisation trop appuyée de longs plans fixes qui, tout en de tableaux religieux (!). On pourrait dire que le petit-fils et l'aïeul donnant au spectateur le temps de se laisser pénétrer par l'image, partagent un trait commun : l'un ordonne en peignant ; l'autre, en fragmente le temps en une longue série de moments dont on finit réprimant. Mais Pharaon ne fera pas de mal à une mouche. Accablé par se lasser, et empêche ainsi l'installation du sentiment angois­ par l'horreur du meurtre qu'on vient de découvrir, il demande, les sant de la durée. En cela, l'expérience de L'humanité tend à s'ap­ larmes aux yeux, comment une telle chose est possible. Naïf, il est parenter à une contemplation de tableaux trop prolongée plutôt aussi très malheureux. Il a perdu femme et enfant dans un accident qu'à une expérience proprement filmique. et habite chez sa mère qui l'infantilise. Il aime, d'un amour non Monica Haïm partagé, sa voisine Domino. Elle, ouvrière sans grands attraits, tente vainement de fuir la solitude et le vide de sa vie en copulant énergiquement avec Joseph, son amoureux, un jeune chauffeur France 1999, 148 minutes - Réal. : Bruno Dumont - Seen. : Bruno Dumont - Photo : Yves d'autobus agressif, stérile et vaniteux. Ayant bon cœur, Domino Cape - Mont. : Guy Lecorne - Mus. : Richard Cuvillier - Son : Pierre Mertens - Dec. : Marc- Philipe Guerig - Cost. : Nathalie Raoul - Int. : Emmanuel Schotte (Pharaon de Winter), prend Pharaon en pitié et, lui, en amoureux éperdu qui préfère être Séverine Caneele (Dominol. Philippe Tuilier (Joseph), Ghislain Ghesquiere (le commandant), « l'ombre de son chien » que rien du tout, se prête au jeu. Ainsi il Ginette Allègre (Eliane, la mère) - Prod. : Jean Brehat, Rachid Bouchareb - Dist. : FunFilm. accompagne le couple dans ses sorties : samedi soir à la brasserie, SÉQUENCES 210 novembre!décembre 2000 LES FILMS ROSETTA tralisation vers un espace provincial qui, cependant, rime avec Le (presque) chef-d'œuvre inconnu nihilisme social, économique et existentiel.) Dans Rosetta, le non-lieu passe par le camping et par cette ville oilà que nous commençons à récolter ce que nous avons de périphérie où tout est en transit, où rien ne se bâtit, où rien ne se V semé. Nous les avions vu venir, mais nous les avons néan­ fait, où rien n'existe. moins laissé faire. Et voilà qu'à Montréal ils commencent à gagner En quête de la pulsion de vie dans cette existence exsangue, la des batailles décisives. Ils ont fermé le cinéma Desjardins, laissent caméra des Dardenne est nerveuse et très physique, instable et cons­ croupir le Parisien, qualifient le Dauphin (à l'antenne de Radio- tamment en mouvement. Elle est en fait à l'image du personnage de Canada !) de « vieil autobus qu'on conserve pour contenter les Rosetta qui, contrairement à sa mère, veut secouer sa léthargie, bris­ touristes ! » er cette malédiction qui l'étreint. Ici, le mouvement est à l'image de Ils ont décidé qu'à Montréal nous ne verrions plus que leurs la tension interne de Rosetta, à l'image de cette rage qu'elle n'arrive films. Ils ont multiplié les écrans, mais dans un seul but : aug­ plus à contenir. La caméra des Dardenne, parfois excessive il est menter le nombre de séances des blockbusters (et des films inclus vrai, ne cherche pas à reproduire un quelconque esprit de cinéma dans le package deal) pour gonfler les revenus. Les autres films, direct. En réalité, ici, il n'est pas question de mettre en scène le qui ne trouvent pas d'écrans ? Qu'ils s'arrangent ! Aussi, le nom­ drame et encore moins de sombrer dans le misérabilisme, qui est bre de salles a eu beau augmenter, le nombre de films, lui, a pourtant toujours là, tout près, palpable. Cette absence de vie se diminué. traduit par un récit qui accompagne Rosetta dans cette quête qui Remarquez que nous sommes sans doute aussi coupables semble bien vaine. Or, les Dardenne sont à ce point cohérents avec qu'eux. Nous aurions sans doute dû fréquenter avec encore plus leur démarche qu'ils passent à un fil d'étouffer leur film. d'assiduité ces salles. Nous aurions sans doute dû exiger davan­ Pourtant, Rosetta est un film troublant, d'une immense qualité, tage des distributeurs et des exploitants. Aussi, alors qu'on s'en­ porté par une écriture d'une parfaite limpidité. Le dernier opus des flamme parce que les instructions de jeux vidéo sont en anglais, Dardenne est donc parfaitement digne de la récompense cannoise, on laisse Montréal devenir une ville de province où les minables malgré ce qu'on a pu entendre, car Rosetta est un véritable film de produits commerciaux auront toujours préséance sur les vraies metteurs en scène. Toute la matière narrative est en effet d'abord dans œuvres cinématographiques.
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