- 1 - Département de la Lozère

RAPPORT D'ENQUÊTE PUBLIQUE

E17000104/48 et E17000105/48

Enquête publique unique Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant : - sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss (LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne. - sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage, - sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan

Pièces jointes : -le procès-verbal de synthèse des observations du commissaire enquêteur en date du 21 novembre 2017 -les mémoires en réponse des pétitionnaires en date du 4 et 5 décembre 2017.

Le 18 décembre 2017

Le commissaire enquêteur du ressort du Tribunal Administratif de NIMES Georges WINCKLER 22

RAPPORT D'ENQUÊTE PUBLIQUE

33 SOMMAIRE

1 Généralités...... 1 1.1 Préambule...... 1 1.2 Identités des pétitionnaires...... 6 1.3 La maîtrise financière...... 6 1.4 Objet de l’enquête...... 7 1.5 Cadre Juridique...... 8 1.6 Description du projet...... 11 1.6.1 N° 2510-1 : exploitation de carrière pour le renouvellement et l’extension...... 11 1.6.2 N° 2515-1 : pour l’utilisation d’un groupe de traitement des matériaux d’une puissance de 1100 kW...... 13 1.6.3 Mise en compatibilité du PLU de Bourgs sur Colagne...... 14 2 Composition du dossier d’enquête et annexes jointes au présent rapport...... 15 3 Organisation et déroulement de l'enquête...... 16 3.1 Désignation du commissaire enquêteur...... 16 3.2 Modalités de l'enquête...... 16 3.2.1 Concertation préalable...... 16 3.2.2 Préparation de l'enquête...... 16 3.2.3 Emargement...... 17 3.2.4 Contacts préalables...... 18 3.2.5 Visite des lieux...... 18 3.2.6 Information effective du public...... 18 3.2.7 Réception du public et observations portées sur les registres d’enquête « papier »...19 3.2.8 Correspondances adressées au commissaire enquêteur...... 19 3.2.9 Contributions apportées sur l’adresse mail dédiée...... 19 3.2.10 Visite complémentaire...... 20 3.2.11 Clôture de l'enquête...... 20 4 Avis de l’autorité environnementale...... 21 5 Avis des conseils municipaux...... 21 6 Avis des services consultés...... 21 7 Analyse des observations et des avis...... 23 7.1 Observations du registre d’enquête et des correspondances...... 23 7.1.1 Observations du registre d’enquête, des correspondances et des courriels...... 26 7.1.1.1Climat : abaissement de la ligne des crêtes : légère modification des vents 1 observation...... 26 7.1.1.2 Hydrologie modification sources dans la faille de 5 observations ...... 26 7.1.1.3 Faune impact faune 3 observations...... 27 7.1.1.4 Flore impact flore 2 observations...... 28 7.1.1.5 Paysage impact paysage 3 observations...... 28 7.1.1.6 La suppression des parcelles N n’est pas justifiée 1 observation...... 29 7.1.1.7 de la rupture de pente 2 observations...... 29 7.1.1.8 Agriculture suppression des parcelles A, compensations inadaptées et contradiction parcelles A proposés par COLAS et comcom 7 observations...... 30 7.1.1.9 Bruit nuisances sonores tirs de mines 5 observations...... 31 7.1.1.10 Augmentation circulation des véhicules 5 observations...... 32 7.1.1.11 Vibrations nuisance tirs des mines 4 observations...... 32 7.1.1.12 Mesures non conformes vibrations 2 observations...... 33 7.1.1.13 Augmentation des tirs de mines 5 observations...... 34 7.1.1.14 Problème santé lié aux poussières 5 observations...... 34

44 7.1.1.15 Mesures non conformes et contestation de la méthode des plaquettes pour les poussières 3 observations...... 35 7.1.1.16 D809 est obstruée 2 observations...... 36 7.1.1.17 Camions non bâchés et propreté des voies de circulation 3 observations 36 7.1.1.18 Sécurité routière 5 observations...... 37 7.1.1.19 Economie...... 37 7.1.1.20 Dévaluation du patrimoine 4 observations...... 37 7.1.1.21 Contradiction schéma départemental des carrières 1 observation...... 38 7.1.1.22 Non justification de l'extension, production de 170 000 tonnes à 325 000 tonnes 5 observations...... 38 7.1.1.23 Chantage à l’emploi 4 observations...... 38 7.1.1.24 Interrogations sur la qualité des produits 3 observations...... 38 7.1.1.25 Règlementation 2 observations...... 38 7.1.1.26 Dépôts sauvages 5 observations...... 39 7.1.1.27 Opacité autour du dossier dans son élaboration pas de respect de la charte de participation 1 observation...... 39 7.1.1.28 Réunion d'information avec la Colas pas de concertation 2 observations 39 7.1.1.29 Étude d'impact peu crédible au niveau du PLU 1 observation...... 40 7.1.1.30 Craintes sur la remise en état 1 observation...... 40 7.1.1.31 PNR Aubrac 2 observations...... 40 7.1.1.32 Réception de déchets inertes 2 observations...... 40 7.1.1.33 Pas de recherche d'autre site par la CMCA 3 observations...... 41 7.1.1.34 Pas de prise en compte de l'humain et de la qualité de la vie 6 observations ...... 41 7.1.1.35 Le pactole...... 42 7.1.1.36 Concassage criblage tapis roulants non recouverts 2 observations.....43 7.1.1.37 Concassage-criblage hauteur de chute des tapis supérieure à 2m 1 observation 43 7.1.1.38 Nuisances sonores installation de traitement 1 observation...... 43 7.2 Avis des services consultés...... 44 7.2.1 Avis de l’autorité environnementale – 5 juillet 2017...... 44 7.2.2 Avis de l’Agence régionale de santé-délégation territoriale de la Lozère-20 février 2017 ...... 45 7.2.3 Avis de la Chambre d’agriculture- 28 août 2017...... 45 7.2.4 Avis du PNR – 29 août 2017...... 45 7.3 Questions du commissaire enquêteur...... 46 7.3.1 Impact hydrogéologique...... 46 7.3.2 Concassage-criblage...... 47 7.3.3 Sécurité...... 47 7.3.4 Mesures diverses (vibrations, poussières...)...... 47 7.3.5 Localisation du stock de stériles...... 47 7.3.6 Niveau sonore...... 48 7.3.7 Tir de mines...... 49 7.3.8 Poussières...... 49 7.3.9 Demandes complémentaires :...... 50

1 RAPPORT D'ENQUÊTE PUBLIQUE

N° E1700104/48 et N° E17000105/48 - Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête pu- blique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss (LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan

1 Généralités

1.1 Préambule

* situation La commune de 2173 habitants de Bourgs-sur-Colagne comprend les villages du Monastier et de Chirac. Elle se localise dans la partie occidentale du département de la Lozère (48) entre Marvejols, à 7 kilomètres au nord, Mende à 23 kilomètres à l’est, et , à 7 kilomètres au sud-ouest. La carrière exploitée par CMCA est située dans l’angle sud-est du territoire de la commune de Bourgs-sur-Co- lagne, en bordure de la RD 809, à 1,2 km au sud-sud-ouest du bourg du Monastier. Les abords de la carrière actuelle et du projet d’extension se caractérisent par :  au sud, la RD809 et le Lot ;  à l’est, la RD809 et la Colagne ;  au nord, la RN88 au niveau du viaduc de la Colagne et les pentes boisées de la Colagne, auxquelles se succèdent les bourgs du Monastier et de Chirac ;  à l’ouest un relief boisé puis le vallon du Prat Maraou en contrebas, auxquels succède l’axe de l’A75 ;  au sud-ouest, le hameau de Moriès et les habitats isolés alentours.

Les terrains concernés par le projet de renouvellement et d’extension sont occupés par la carrière et l’ensemble de ses activités (installations de traitement, fronts de taille, …) et par des prairies, des champs cultivés et des bois.

*contexte environnemental : Dans le contexte de la vallée du Lot, caractérisée par des gorges profondes jouant un rôle de transition entre les hauts plateaux de l’Aubrac et les Causses des Cévennes, le secteur d’étude est caractérisé par l’alternance de prairies, de cultures et de zones boisées, au sein desquelles le réseau hydrographique s’insère. Les terrains du projet sont inclus : dans la ZNIEFF14 de type II nommée « Contrefort sud de l’Aubrac », dont l’intérêt réside dans la présence de plusieurs espèces de rapaces, dans le périmètre concerné par le Parc Natural Régional de l’Aubrac, dont la charte est en cours de rédaction. Le site Natura 2000 le plus proche est situé à environ 6,8 km au nord-est des terrains du projet : il s’agit du « Causse de Blanquets ». Des inventaires écologiques ont été menés sur la zone.

Le Monument Historique le plus proche (l’église paroissiale Saint-Nicolas du Pin) se situe à 2 km au nord-ouest du site du projet. Il n’existe aucune co-visibilité entre les terrains de la carrière et ce monument. Deux diagnostics archéologiques ont eu lieu en 2003 et 2008 sur des terrains situés au nord du projet dans le cadre des travaux du viaduc de la Colagne et de l’A75, et de la création de la Zone Artisanale de Carlac. Ils n’ont pas révélé la présence de vestiges archéologiques significatifs nécessitant des fouilles archéologiques.

1 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 2

Il est donc peu probable que des vestiges soient présents à hauteur des terrains de l’extension qui seront décapés préalablement à leur exploitation. Toutefois, en cas de découverte fortuite, les mesures réglementaires propres au Code du Patrimoine seront appliquées.

Localisation de la carrière

Carrière Ajustons

*contexte administratif : La commune de Bourgs sur Colagne constituée de la fusion des villages de Monastier-Pin-Moriès et de Chirac, est rattachée à la communauté de communes du Gévaudan, compétent en matière d’urbanisme des communes.

Dans la situation actuelle, le village du Monastier-Pin-Moriès où est située la carrière est régi par un PLU.

2 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 3

Le parcellaire sollicité dans le cadre de la demande d’autorisation et d’extension est récapitulé dans le tableau suivant : Section cadastrale : D commune de Bourgs sur Colagne lieudit « Las Couestos »

parcelle surface m2 137 8323 162 19870 163 3620 174 8666 175 3587 176 11434 178 270 179 6700 180 3750 181 3900 182 14918 185 2210 186 1415 187 2460 188 3550 189 3850 194 3000 418 10015 420 5241 422 5226 424 4863 426 6692 428 6630 430 14027 434 10165 436 8123 493 784 496 19342 515 3494 517 2948 520 11857 total 210930

La demande d’autorisation porte sur une emprise globale de 210 930 m2. La superficie utile réellement exploitable représentera 106 807 m2. - 14 218 m2 ne font pas l’objet d’extraction (piste, surface déjà remise en état),

3 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 4

- 61 221 m2 représentent la zone technique (installations de concassage-criblage dont le renouvellement est soumis à enquête publique). La société CMCA dispose de la maîtrise foncière des terrains concernés par l’intermédiaire de contrats de fortage ou de baux qui ont été établis entre les propriétaires et l’exploitant.

Une modification du PLU est nécessaire pour l’extension en zone NC : - en zone N : parcelles 185 et 430 de 16 237 m2, - en zone Aa : parcelle 182 en partie pour 12 289 m2, Réduction de la zone Nc restituée en N : parcelles 171, 509 à 514, 516, 518, 519 et en partie parcelles 45,4 et 50 soit environ 37 000 m2.

Le projet paraît compatible avec : - La loi Montagne, - La charte du parc naturel régional de l’Aubrac, - La charte du pays Gévaudan-Lozère, - Le schéma départemental des carrières, - Le plan départemental d’élimination des déchets et des travaux publics de Lozère, - Le schéma régional de cohérence écologique, - Le schéma régional climat-air-énergie .

* contexte géologique : Le projet de renouvellement et d’extension de la carrière des Ajustons se situe sur le massif de Moriès en rive droite de la Colagne. Les altitudes des différents secteurs sont les suivantes : - le carreau principal de la carrière, dont les cotes varient entre 600 et 610 m NGF10, - les terrains au niveau des fronts ayant une altitude qui culmine entre 600 m NGF à l’est et 720 m NGF à l’ouest et au sud, étagés en gradins de 15 m de haut au maximum depuis le carreau. - les terrains autorisés et non encore exploités dont les altitudes varient entre 700 et 720 m NGF, - les terrains de l’extension se présentant sous la forme d’une butte culminant à 730 m NGF, présentant d’abord une inclinaison limitée jusqu’à 700 m NGF, dont les pentes orientées vers le nord-est sont plus marquées entre 700 m et 650 m NGF, puis abruptes entre 650 m et 600 m NGF.

Le gisement exploité correspond à une métadiorite quartzique, plus communément appelée gneiss à biotite et amphibole, et plus couramment encore sous le seul nom générique de « gneiss ». Ce gisement est exploité dans une formation gneissique de plusieurs centaines de mètres de puissance, mais seule la centaine de mètres supérieure est exploitée ici.

L’étude géophysique a permis de déterminer, en surface, une épaisseur moyenne d’altération sur 7 à 10 m, variant globalement entre 5 à 15 mètres.

* contexte hydrographique : Le massif de Moriès, au sein duquel sont présents les terrains du projet, se situe sur deux bassins versants : le bassin versant du Lot sur la partie sud-ouest et le bassin versant de la Colagne (affluent du Lot) sur la partie nord-est. La carrière est située à proximité de plusieurs cours d’eau : la Colagne à 30 m au nord-est au plus proche, et tout le long, à l’est, le ruisseau du Prat Maraou, affluent du Lot, à 200 m à l’ouest du projet d’extension, le Lot, à 500 m au sud. Un système de gestion des eaux est présent sur la carrière actuelle.

Au niveau des terrains de l’extension, les eaux ruissellent soit vers le Lot, soit vers la Colagne, en fonction de la topographie. La nappe souterraine présente au niveau des terrains du projet est celle du socle métamorphique : l’infiltration des eaux est liée à la présence de fractures. Les eaux de cet aquifère11 sont de bonne qualité mais ne sont pas suffisantes pour être exploitées pour l’Adduction en Eau Potable (AEP).

4 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 5

Dans la partie ouest au-delà des terrains du projet, des lambeaux calcaires affleurent. Du fait de la faible perméabilité du socle métamorphique, des sources apparaissent au contact entre socle métamorphique et formation calcaire : elles sont signalées dans la partie inférieure de ces formations calcaires. Elles correspondent à des résurgences : soit au niveau d’une formation marneuse intercalée au sein des calcaires, soit au niveau basal des formations sédimentaires, au contact des gneiss sous-jacents et de leurs altérations.

Des sources ont été signalées aux abords de quelques bâtiments et habitations dans le vallon de Prat Maraou, qui s’ouvre au sud sur le hameau de Moriès. Dans le hameau de Moriès, les sources sont utilisées, grâce à la présence d’un réservoir, pour l’abreuvage du bétail par un propriétaire privé et l’alimentation des lavoirs et des fontaines dans le hameau. Elles ne sont pas utilisées pour la consommation humaine. Le projet est éloigné de tout périmètre de protection de captage AEP.

La commune est concernée par :  le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Adour-Garonne,  le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Lot-Amont en cours d’élaboration,  le plan de gestion des étiages du Lot (PGE)

* contexte socio-économique : Sept personnes sont affectées à l’exploitation de la carrière.

Les activités agricoles occupent une place importante aux abords de la carrière. Elles constituent l’occupation du sol principale des terrains du projet d’extension. Les bois sont également présents dans le secteur du projet, mais les terrains boisés seront peu concernés par l’extension de la carrière. Les terrains du projet d’extension sont actuellement occupés par des cultures (environ 1,1 ha) bordées de haies, ainsi que des bois (sur environ 2,8 ha) et des friches (sur environ 0,35 ha).

* paysage : La carrière se localise au sein de la vallée du Lot, espace de transition entre les paysages de l’Aubrac au nord et les Causses des Cévennes au sud. Les éléments fondateurs du paysage sont :  les forts contrastes topographiques le long de la Colagne qui limitent les perceptions visuelles sur de longues distances ;  les infrastructures routières, la RD 809, la RN 88 et l’A75 créant un maillage qui segmente l’espace ;  les cultures, les prairies et les zones boisées occupant les abords immédiats ;  l’habitat dispersé en hameau : - le hameau de Moriès au sud-ouest de l’extension, associé à quelques habitations isolées, aux lieux-dits « Las Couostos » et « Les Ajustons », - la ferme de « La Rouvière », sur la commune de Saint-Bonnet-de Chirac, à l’est du site sur la rive gauche de la Colagne, - une ferme au lieu-dit « Célets », sur la commune de La Canourgue, au sud de l’emprise projetée, en rive gauche du Lot.

Depuis les axes routiers, les perceptions sont possibles uniquement :  depuis la RN 88, au niveau du viaduc de la Colagne, très ponctuellement, dans le sens ouest-est, en se retournant,  depuis la RD 809 sur 100 mètres environ au niveau de l’accès à la carrière.

Trois secteurs sont sensibles du point de vue des co-visibilités :  les maisons situées en haut des bourgs de Monastier et de Chirac possèdent des vues éloignées sur la carrière actuelle,  la ferme de la Rouvière perçoit les fronts de la carrière actuelle et les terrains de l’extension,

5 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 6

 l’habitation et l’exploitation agricole, au lieu-dit « Célets », n’ont pas de perceptions directes sur les fronts de la carrière actuelle mais perçoivent une partie des terrains de l’extension.

L’habitation la plus proche est celle du lieu-dit « Las Couostos » à 140 m à l’ouest des limites du projet, soit à 150 m du périmètre d’extraction (recul réglementaire de 10 m par rapport aux limites de propriété). Le hameau de Moriès est situé à 240 m au sud-ouest des limites du site et à 290 m de secteurs à extraire.

* contexte risques naturels : La commune de Bourgs sur Colagne est concernée par : - le plan départemental de protection des forêts contre les incendies, carrière en risque feux de forêt, - le plan de prévention du risque inondation, carrière non concernée, - les mouvements de terrain, carrière concernée au niveau tir de mines notamment, - la rupture du barrage de Charpal, - la zone de sismicité aléa faible, - le transport de matière dangereuses (A75, viaduc de la RN88).

1.2 Identités des pétitionnaires

Pour le renouvellement et l’extension de la carrière de gneiss Pour l’exploitation de l’installation de broyage, concassage, criblage CMCA Auvergne Rhône Alpes Immeuble Echangeur 2 avenue Tony Garnier 69 007 LYON Gérant de CMCA : M. Jean-Pierre CHAMBON Exploitation de gravières et sablières Capital 4 797 440 €. Filiale à 100% de la société COLAS Rhône Alpes Auvergne En charge du projet : Mme Marie Agnès VALIGNY L’étude du projet a été menée par le cabinet SOE 28bis rue du commandant Chatinières 81100 CASTELSARRASIN

Pour la mise en compatibilité du PLU Communauté de communes du Gévaudan 4, rue de Chazelles 48100 MARVEJOLS Président de la comcom : M. Rémi ANDRE En charge du projet : M. Nicolas LEBLOIS L’étude du projet a été menée par le cabinet Entre béton et nuages 17 rue Eugène Sue 32000 AUCH

1.3 La maîtrise financière

Le dépôt de garantie financière prévu au code de l’environnement (art. R 512-5) se décompose comme indiqué ci-dessous sur les trente ans couverts par la demande d’autorisation d’exploiter :

Période d’exploitation Montant maximum TTC de la garantie (en Euros) 1 à 5 ans 213 751,02 6 à 10 ans 184 463,78 11 à 15 ans 176 737,59 16 à 20 ans 200 221,04 21 à 25 ans 221 145,77 6 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 7

26 à 30 ans 192 543,89

Les capacités financières du groupe peuvent honorer les dépôts de garantie.

1.4 Objet de l’enquête La société CMCA sollicite le renouvellement de l’autorisation d’exploiter, mais également d’étendre sa carrière de gneiss dite des Ajustons située sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne (48), au lieu-dit « Las Couostos ». L’autorisation d’exploitation de cette carrière a été délivrée pour la première fois le 7 janvier 1974 pour une durée de 30 ans à M. MERIC. Plusieurs changements d’exploitants sont ensuite intervenus. 7 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 8

La carrière et l’installation de broyage, concassage et criblage ont ensuite fait l’objet de l’arrêté préfectoral de renouvellement et d’extension pris en date du 14 avril 1998, lequel est toujours en vigueur à ce jour (jusqu’au 14 avril 2028). Suite à plusieurs changements d’exploitants, la société COLAS Rhône-Alpes Auvergne a obtenu l’intégralité des droits d’exploitation de la carrière, se substituant à la société STPL4, suite à une opération de fusion absorption de SCREG5 Sud-Est par COLAS Rhône-Alpes Auvergne (RAA). Depuis la réorganisation des activités au sein de la COLAS le 30 décembre 2016, la CMCA est le nouvel exploitant indiqué par arrêté préfectoral complémentaire de la Lozère en date du 20 mars 2017.

Ce projet d’extension est sollicité en raison de réserves jugées insuffisantes pour assurer les extractions jusqu’en 2028. Cet épuisement prématuré est lié à plusieurs facteurs : - Du fait de la construction du viaduc de la RN 88 sur la Colagne, la société a dû faire face à une réduction de la zone autorisée en extraction, un recul de 100 mètres lui étant imposé par rapport à l’axe de l’ouvrage. - D’un point de vue géologique, 15 à 20 mètres d’épaisseur de roches altérées sont présents en surface, au- dessus du gisement de rocher sain exploitable, donnée non prise en considération dans les précédentes estimations qui ont conduit à l’arrêté d’autorisation d’exploiter en vigueur. Les réserves exploitables autorisées ont par conséquent été surestimées lors de l’autorisation antérieure. - La largeur des banquettes d’exploitation avait été ramenée pour le calcul précédent à 8 m en position définitive. Pour une exploitation continue du gisement, cette largeur ne peut être inférieure à 15 mètres, afin de permettre l’évolution des engins sur les banquettes en toute sécurité. La géologie et la maîtrise foncière permettent ce renouvellement de 30 ans.

La principale justification du projet se trouve dans la nécessité de poursuivre les approvisionnements en matériaux spécifiques, couvrant une gamme d’application particulière dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics.

Le projet d’extension de la carrière des Ajustons n’est actuellement pas compatible avec le Plan Local d’Urbanisme du village du Monastier-Pin-Moriès. La Communauté de communes du Gévaudan, à laquelle appartient la commune de Bourgs sur-Colagne a sollicité le Préfet de Lozère pour étendre en zone Nc les parcelles 185 et 430 de la zone N et la parcelle 182 de la zone Aa.

1.5 Cadre Juridique Par arrêté préfectoral N°2017264-0001 du 21 septembre 2017, M. le Préfet de la Lozère a décidé de procéder à une enquête publique du 20 octobre au 20 novembre 2017, portant sur la demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss (LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan, au vu

Vu le code de l'environnement et notamment ses articles L122-14 et suivant, L512-2, R512- 14 et R123-1 à R123-27 ; Vu le code forestier et notamment ses articles L341-1 et suivants et R341-1 et suivants ; Vu le code général des collectivités territoriales ; Vu le code de l’urbanisme et notamment les articles L.153-19 et R. 153-8 ; Vu l’arrêté ministériel du 24 avril 2012 fixant les caractéristiques et dimensions de l’affichage de l’avis d’enquête publique mentionné à l’article R. 123-11 du code de l’environnement ; Vu la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss (LES AJUSTONS) sur la commune de Bourgs-sur-Colagne, par la société CMCA, enregistrée en préfecture le 27 décembre 2016 ; Vu le dossier de demande d’autorisation d’exploiter soumis à enquête publique comprenant notamment l’étude d’impact et l’avis de l’autorité environnementale ; Vu le rapport du 12 juin 2017, de la direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement (DREAL), inspecteur des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) ; 8 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 9

Vu l’avis de l’autorité environnementale en date du 25 juillet 2017 ; Vu la demande de déclaration de projet au titre du code de l’urbanisme valant mise en compatibilité du PLU de la commune de Bourgs dur Colagne sollicité par la communauté de commune du Gévaudan ; Vu la décision n° E17000104/48 du 05 juillet 2017 du président du tribunal administratif de Nîmes, désignant le commissaire-enquêteur ; Vu la note du 4 septembre 2017 de l’exploitant de la carrière suite aux observations émises par l’autorité environnementale ; Considérant que la demande précitée concerne l'activité soumise à autorisation inscrite sous les rubriques de la nomenclature des ICPE citée ci-après et qu'il y a lieu d'ouvrir une enquête publique sur la demande susvisée : N° 2510-1 intitulée : exploitation de carrière N° 2515-1 intitulée : installation de broyage, concassage, criblage, ensachage, pulvérisation, nettoyage, tamisage, mélange de pierres, cailloux, minerais et autres produits minéraux naturels ou artificiels ou de déchets non dangereux inertes, dont la puissance est supérieure à 550 kW

Sur proposition du secrétaire général de la préfecture, l’arrêté est composé de 9 articles :

Article 1er. - Il sera procédé à une enquête publique unique du vendredi 20 octobre 2017 au lundi 20 novembre 2 017 à 17 heures, en vue de consulter le public sur : - la demande d'autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss (LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, dont le siège social est Immeuble Echangeur 2, avenue Tony Garnier 69007 Lyon, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne, - la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage, - la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicitée par la communauté de communes du Gévaudan.

Article 2. - Est désigné par le tribunal administratif de Nîmes, en qualité de commissaire-enquêteur chargé de conduire l’enquête publique unique : M. Georges WINCKLER, chef du service départemental du renseignement intérieur, en retraite, demeurant 5 boulevard Soubeyran, 48000 MENDE.

Article 3. - Les pièces du dossier de la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension de la carrière comprenant notamment l’étude d’impact et l’avis de l’autorité environnementale, ainsi que les registres d'enquête, seront déposés en mairies de, Bourg sur Colagne, La Canourgue, , Saint Bonnet de Chirac, Les Salelles, vendredi 20 octobre 2017 au lundi 20 novembre 2017 à 17 heures, afin que toute personne puisse en prendre connaissance aux heures d’ouverture. Les pièces du dossier de la déclaration de projet valant mise en compatibilité du PLU seront déposées en mairie de Bourgs sur Colagne. Le dossier d’enquête publique unique sera mis en ligne sur le site des services de l’État à l’adresse : www.lozere.gouv.fr à la rubrique « Publication/enquêtes publiques/enquêtes publiques environnementales ». L’accès gratuit au dossier complet est également possible depuis un poste informatique mis à la disposition du public à la préfecture, faubourg Montbel, 48000 Mende, aux jours et heures d’ouverture suivants : du lundi au jeudi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h et le vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30.

M. Georges WINCKLER, commissaire-enquêteur, siégera en personne à la mairie de Bourgs sur Colagne, afin d'y recevoir les déclarations et observations des personnes aux dates et heures suivantes : - vendredi 20 octobre 2017, de 10h00 à 13h00, - jeudi 9 novembre 2017, de 14h00 à 17h00, - lundi 20 novembre 2017, de 14h00 à 17h00. Le public pourra formuler ses observations : - en les portant sur le registre d’enquête unique déposé dans les mairies précitées, - en les adressant, par écrit, à la mairie de Bourgs sur Colagne, à l'attention de M. Georges WINCKLER, commissaire enquêteur – enquête publique « Carrière Les Ajustons » -déclaration de projet ; - en les présentant verbalement au commissaire enquêteur au cours de ses permanences à la mairie de Bourgs sur Colagne, 26 Av. de la République 48100 Le Monastier Pin Mories aux jours et heures indiqués ci-dessus, 9 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 10

- en les adressant par voie électronique à l’adresse internet suivante : [email protected]

Article 4. - Un avis au public faisant connaître l’ouverture de l’enquête sera affiché en mairies de Bourg sur Colagne, La Canourgue, Chanac, Saint Bonnet de Chirac, Les Salelles, ainsi que dans le voisinage dans un rayon de trois kilomètres autour des installations et sur les lieux projetés de l'installation, par les soins respectifs des maires des communes précitées et du demandeur de l’autorisation, quinze jours au moins avant la date d'ouverture de l'enquête publique et pendant toute la durée de l’enquête. L'accomplissement de l'affichage en mairies fera l'objet d'un certificat établi, à l'issue de l'enquête publique, par les maires des communes citées à l'article 3. La société CMCA procédera sur les lieux de l’exploitation à un affichage prévu réglementairement. Il sera en outre, inséré par les soins du préfet, et aux frais du demandeur, dans l'hebdomadaire "Lozère Nouvelle" et le quotidien "Midi Libre", quinze jours avant l'ouverture de l'enquête publique soit le jeudi 5 octobre 2017, et rappelé dans les 8 premiers jours de l’enquête soit le 26 octobre 2017. Ce même avis sera consultable sur le site internet des services de l’Etat www.lozere.gouv.fr à la rubrique « Publication/enquêtes publiques/enquêtes publiques environnementales ».

Toute personne peut obtenir des renseignements sur le dossier : - relatif à la carrière auprès de Mme. Marie-Agnès VALIGNY ou M. Dominique SCHMITT, société CMCA Tel. : 04-37-65-20-10. - relatif au PLU, auprès de M. Nicolas LEBLOIS Tel. : 04-66-32-38-41. Toute personne peut, sur sa demande et à ses frais, obtenir communication du dossier d’enquête publique auprès de la Préfecture - bureau de la coordination des politiques publiques et de l’appui territorial.

Article 5.- A l'issue de l'enquête publique, les registres d'enquête seront transmis par le maire sans délai au commissaire enquêteur qui les clôturera. Ce dernier rencontrera, dans la huitaine, les deux maîtres d’ouvrage et leur communiquera les observations écrites et orales, consignées dans un procès-verbal de synthèse. Ils disposeront de quinze jours pour produire leurs observations éventuelles. Le commissaire-enquêteur transmettra au préfet (secrétariat général – bureau de la coordination des politiques publiques et de l’appui territorial), le dossier d'enquête avec le rapport unique et ses conclusions motivées séparées pour chacun des dossiers soumis à l’enquête publique, en précisant si elles sont favorables, favorables avec réserves ou défavorables dans le délai de trente jours à compter de la clôture de l’enquête publique unique. Il transmettra simultanément une copie du rapport et des conclusions motivées au président du tribunal administratif de Nîmes.

Article 6. - Dès réception des documents relatifs à l'enquête précitée, le préfet adressera copie du rapport, des conclusions et du mémoire en réponse, à la société CMCA, à la communauté de communes du Gévaudan et aux maires des communes concernées.

Toute personne pourra prendre connaissance du rapport et des conclusions motivées du commissaire- enquêteur, pendant un an à compter de la clôture de l’enquête publique, à la préfecture, à la communauté de communes du Gévaudan et dans les communes concernées, ainsi que sur le site internet des services de l’État.

Article 7. - Les conseils municipaux des communes concernées, sont appelés à donner leur avis sur la demande d'autorisation de renouvellement et d’extension de la carrière de gneiss, et demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage, dès l'ouverture de l'enquête publique unique, et au plus tard, dans les quinze jours suivants la clôture du registre d'enquête.

Article 8. – La décision prise à l'issue de l'instruction des demandes d'autorisation de renouvellement et d’extension de la carrière de gneiss et demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage, relèvera d'un arrêté du préfet de la Lozère. Le projet sera soit autorisé, soit refusé ou encore autorisé sous conditions. Cette décision ne pourra intervenir qu’à l’issue de la décision de la communauté de communes. La décision prise à l’issue de l’instruction de la déclaration de projet relève d’une délibération prise par la communauté de communes du Gévaudan.

10 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 11

Article 9. - Le secrétaire général de la préfecture, les maires des communes de Bourgs sur Colagne, La Canourgue, Chanac, Saint Bonnet de Chirac, Les Salelles, les pétitionnaires, le commissaire enquêteur, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, dont copie sera adressée à la direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement (DREAL), inspecteur des installations classées pour la protection de l'environnement.

Dans ma conclusion, je rendrai trois avis au titre :  N° 2510-1 ICPE : exploitation de carrière pour le renouvellement et l’extension,  N° 2515-1 ICPE : pour l’utilisation d’un groupe mobile de traitement des matériaux d’une puissance de 1100kW,  L300-6 et 123-14 du code de l’urbanisme : mise en compatibilité du PLU de Bourgs sur Colagne.

1.6 Description du projet

Le dossier établi par la société CMCA a été effectué en collaboration avec le cabinet SOE 28bis rue du commandant Chatinières 81100 CASTELSARRASIN

Pour la mise en compatibilité du PLU, la communauté de communes du Gévaudan s’est appuyée sur l’étude menée par le cabinet Entre béton et nuages 17 rue Eugène Sue 32000 AUCH

La description du projet est issue de ces dossiers.

1.6.1 N° 2510-1 : exploitation de carrière pour le renouvellement et l’extension

Il s’agira de poursuivre l’extraction des gneiss présents dans l’emprise des terrains exploitables sur les terrains autorisés restant à extraire et sur ceux de l’extension, soit au total 9,26 ha.

*Des travaux préliminaires seront effectués dès l’obtention de l’autorisation (réactualisation du panneau à l’entrée, bornage des terrains, prolongation de la clôture, nouveaux panneaux d’interdiction, défrichement).

La découverte et décapage des terrains s’effectueront au fur et à mesure de l’avancée des travaux d’extraction. Ils se dérouleront en une ou deux courte(s) campagne(s) annuelle(s) représentant une durée totale de 3 à 6 semaines. Ces travaux permettront l’extraction de terres végétales, stockées sous forme de merlon à la périphérie de l’extension, ou bien directement utilisées pour la remise en état des zones en fin d’exploitation, et de stériles essentiellement composés de gneiss altérés meubles de 2 à 5 m d’épaisseur et plus massifs au-delà (pouvant représenter une épaisseur totale importante variant de 15 à 25 m), représentent un volume de 255 800 m3 (soit 588 200 tonnes) correspondant à 5,5 % du volume total des matériaux extraits. Ils seront employés pour le réaménagement du site, après éventuellement un stockage temporaire.

*L'exploitation de la carrière se fera à ciel ouvert par abattage à l’explosif tout au long de l’année. Les fronts existants reculeront pour exploiter d’abord les terrains déjà autorisés sur la partie nord et ouest du site, puis les terrains de l’extension, vers le sud de la carrière actuelle. L’exploitation se poursuivra avec des fronts toujours d’une hauteur maximale de 15 m, selon le même mode d’exploitation.

L’exploitation se pratique avec la méthode du débardage, c’est-à-dire que les tirs ont lieu front après front et une pelle hydraulique dégage les banquettes les unes après les autres en évacuant les matériaux extraits vers le bas, par gravité. Une chargeuse récupère ensuite les matériaux bruts déversés sur le carreau pour les trier (les gros blocs sont mis de côté) et les transporter vers l’installation de traitement.

Le carreau actuel de la carrière est établi à deux cotes altimétriques différentes. Le carreau où sont implantées les parties secondaires et tertiaires de l’installation de traitement ainsi que la bascule et les bureaux atteint une cote de l’ordre de 600 m NGF et restera à cette cote. Par contre, le carreau sur lequel sont déversés et triés les 11 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 12

matériaux issus du débardage, ainsi que l’accès à la partie primaire de l’installation de traitement, se trouvent à une cote de l’ordre de 610 m NGF. Cette cote sera, en cours d’exploitation ramenée à 600 m NGF, mais le carreau restitué (à part celui déjà existant) sera remblayé jusqu’à la cote 610 m NGF.

L’ensemble du gisement à exploiter sur ce site représentera au total environ 4,22 millions de m3 soit 9,71 millions de tonnes.

Le rythme d’extraction moyen prévu est de 325 000 tonnes/an, soit 1 480 tonnes/jour (sur la base de 220 jours/an d’exploitation). Au maximum, 350 000 tonnes/an seront exploitées soit 1 590 tonnes/jour.

* Tirs de mines Le principe du plan de tir déjà employé sur cette carrière continuera d’être appliqué : - le minage est réalisé en interne, confié à un prestataire de service extérieur, - une année sur deux, les tirs sont effectués successivement depuis le palier du bas jusqu’à celui d’en haut, les autres années c’est le contraire, - les paramètres de minage et de foration sont adaptés en permanence aux caractéristiques et à la hauteur du front ainsi qu’à la nature des matériaux rencontrés et à la forme du front concerné par le tir.

Il sera réalisé 12 à 15 tirs par an en moyenne, comme à l’heure actuelle.

Un suivi de l’intensité des vibrations consécutives aux tirs de mines continuera à être effectué régulièrement auprès des habitations des environs ainsi que sur la pile du viaduc de la Colagne, la plus proche.

* Fronts d’extraction En période d’exploitation, les fronts d’extraction présenteront une hauteur maximale de 15 m. Les banquettes séparant les différents fronts auront une largeur minimale d’une vingtaine de mètres permettant l’évolution aisée et sécurisée des engins. L’accès aux gradins se fait par une piste périphérique pentue qui les dessert un à un (pente de 20% au départ, demande de dérogation et 15% en fin dernière phase).

Reprise des gneiss sur le carreau Les matériaux qui se retrouvent sur le carreau le plus bas sont repris par une chargeuse, triés et transportés jusqu’à la trémie du concasseur « primaire » des installations de traitement. Les gros blocs de diamètre supérieur à 1 000 mm, sont stockés séparément en tant qu’enrochement ou pour être réduits à l’aide d’un brise roche hydraulique. Les blocs de diamètre inférieur sont dirigés vers l’installation de traitement.

*. Organisation, phasage et remise en état coordonnée de l’exploitation Les 30 années d’exploitation sollicitées seront découpées en 6 phases quinquennales Lors de la phase I, l’exploitation du gisement continuera vers l’ouest : 8 gradins s’étageront alors jusqu’à la cote 710 m NGF, le bas du carreau étant toujours à la cote 605 m NGF. La partie nord-ouest aura été remise en état sur une surface approximative de 2,4 ha (dont 1,3 ha durant cette phase, le reste étant déjà réaménagé). Les stériles auront été positionnés à la fin de cette phase au cœur du carreau jusqu’à la cote 625 m NGF, mais également, de manière provisoire, au-dessus des fronts de la carrière, sur la parcelle n°182 (et partiellement n°162 et 179) jusqu’à la cote 720 m NGF.

Lors de la phase II, l’exploitation se décalera vers le sud : les gradins se succèderont entre les cotes 600 m NGF (rapidement recouvert de stériles) et 710 m NGF. A la fin de cette phase, les fronts ouest seront réaménagés en partie, ainsi que le centre du carreau. Les stériles seront stockés au même endroit sur la partie haute de la carrière et au centre, ils auront été rehaussés jusqu’à la cote maximale de 630 m NGF.

Lors des phases III et IV, la progression de l’extraction sera identique à celle de la précédente phase. Le stock des stériles sur le haut des fronts aura été déplacé et versé sur les fronts du secteur ouest de la carrière, pour pouvoir exploiter le gisement des terrains de l’extension au sud-ouest. La piste, allongée dans le secteur est

12 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 13

du périmètre exploitable et permettant d’atteindre le haut des fronts avec une pente inférieure à 20 % aura été alors créée durant la phase III.

Lors des phases V et VI, les parties les plus élevées du périmètre exploitable auront été atteintes au sud. 8 fronts principaux s’étageant entre les cotes 600 et 710 m NGF seront présents. Les stériles seront toujours déversés sur les fronts ouest, dessinant une large pente recouvrant ces fronts, et sur le centre du carreau sous forme de 2 paliers : un à 630 m NGF et un autre à 610 m NGF.

Volumes extraits et matériaux utilisés phase 1 phase 2 phase 3 phase 4 phase 5 phase 6 total volume total de matériaux extraits en m3 817 700 758 300 514 000 674 000 711 000 743 000 4 218 000 volume de matériaux sains extraits en m3 768 400 693 400 492 000 648 000 635 100 725 200 3 962 000 volume total de stériles à stocker en m3 105 400 91 300 86 700 97 000 118 300 97 700 596 400

*Remise en état de la carrière et état final La remise en état de la carrière sera réalisée au fur et à mesure de l’avancement de l’extraction, sachant que la partie nord-ouest du site près des bureaux a déjà été réaménagée à ce jour.

Ainsi, les falaises présentes à l’ouest seront en partie recouvertes de stériles mais une partie persistera tout de même en haut des fronts, la pente naturelle des matériaux déversés étant faible. Les autres falaises au sud et à l’est seront ensemencées d’espèces rudérales afin de les rendre moins « minérales ». Un mélange des graines sera choisi pour disposer d’espèces ne nécessitant pas d’entretien ultérieur, et présentant de bonnes résistances face aux fortes variations de températures et d’humidité qui peuvent être celles naturellement présentes au cœur du site. Ces fronts végétalisés offriront des zones de refuge préférentiellement pour l’avifaune rupestre et les reptiles.

Après un enherbement sur le reste du site, la recolonisation végétale se fera de manière naturelle permettant ainsi de créer une mosaïque de milieux très divers sur le site de la carrière : falaises, éboulis, pentes végétalisées et larges zones aplanies. Dans le point le plus bas, à l’est de la carrière, à hauteur du busage sous la RD 809, un secteur sera légèrement creusé dans les remblais afin de créer une zone humide.

1.6.2 N° 2515-1 : pour l’utilisation d’un groupe de traitement des matériaux d’une puissance de 1100 kW

A partir des gneiss provenant de la carrière, il s’agit, par un enchaînement d’opérations de concassage et de criblage, ainsi que de lavage, de produire des granulats de diverses fractions granulométriques. Le traitement des matériaux sera assuré par une installation se caractérisant par une capacité de production maximale de 180 tonnes/heure et comportera : . un poste primaire intégrant crible, un scalpeur, un concasseur et transporteurs à bandes, . un poste secondaire regroupant un broyeur, un crible et transporteurs à bandes, Un poste tertiaire comprenant un extracteur, bandes transporteuses, broyeur, deux cribles Un poste de lavage des gravillons

13 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 14

La puissance totale des installations au sens de la rubrique n°2515 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement est de 648 kW, arrondie à 650 kW. Pour des raisons d’aménagements ultérieurs, il est sollicité une réserve de puissance supplémentaire de 100 kW, portant la puissance de l’installation au sens ICPE à près de 750 kW. La puissance totale installée est de 1 086,8 kW, arrondie à 1 100 kW, y compris la réserve de puissance ci-dessus.

1.6.3 Mise en compatibilité du PLU de Bourgs sur Colagne

Actuellement, le périmètre autorisé de la carrière est entièrement compris dans la zone Nc, qui est une zone N particulière où l’exploitation des carrières est autorisée. La surface de la Zone NC est actuellement de 22,63 hectares.

- pour permettre la réalisation du projet de renouvellement et d’extension de la carrière, il est nécessaire que des terrains jusque-là classés en zone N ou Aa soient classés par la procédure de mise en compatibilité du document d’urbanisme en zone Nc, comme ceux qui sont déjà exploités. La zone Nc dédiée à l’exploitation des carrières sera alors modifiée de manière à permettre l’exploitation de la carrière selon les modalités prévues dans les études. Seul le document graphique du PLU sera modifié, les règlements attenants à chaque type de zone restant identiques à ceux actuellement en vigueur. Les modifications de zonage sont donc les suivantes :

14 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 15

- pour permettre la réalisation du projet : extension de la zone Nc, au Sud : Sur des parcelles actuellement en zone N : parcelles n° 185 et 430 pour une surface de 1,62 ha. Sur une parcelle actuellement en zone Aa : parcelle n° 182 pour partie pour une surface de 1,50 ha.

- pour restituer les terrains qui ne seront plus exploités sous et au-delà du viaduc de la Colagne : réduction de la zone Nc, au Nord et restitution de zone N : parcelles n° 45pp, 46pp, 50pp, 171, 509 à 514, 516, 518 et 519 représentant une superficie totale d’environ 3,70 ha.

Impacts et mesures de réduction

thèmes impacts mesures de réduction abaissement de la ligne des crêtes : légères mo- climat 0 difications des vents modifications des ruissellements dans la car- hydrologie suivi strict pour limiter toute pollution rière faune présence hirondelle des rochers évitement-limitation d'impact présence de 5 châtaigniers remarquables des- flore évitement-reboisement -plantation de haies truction de bois recul des fronts perceptions plus fortes de La réaménagement coordonné, conservation du paysage Rouvière et des Célets corridor boisé plantation de haies compensation financière- classement de nou- agriculture défrichement de 2,95 ha de terres agricoles velles zones agricoles au PLUI réduction de la charge unitaire d'explosifs nuisances sonores tirs de mines pour des tirs proches de Las Couestos capotages présents au niveau des points les bruit nuisances sonores installation de traitement plus bruyants circulation des véhicules entretien des véhicules mesures de contrôle réduction de la charge vibrations nuisance tirs des mines unitaire d'explosifs pour des tirs proches de Las Couestos abattage des poussières au sein des installa- tions de traitement, arrosage des pistes, limi- poussières véhicules, tirs de mines, concassage-criblage tations des mouvements des engins au strict minimum sur le site sécurité dangers tirs de mines, falaises des carrières présence de clôtures et panneaux

2 Composition du dossier d’enquête et annexes jointes au présent rapport

Le dossier comprend une partie CMCA et une autre communauté de communes du Gévaudan :  résumé non technique de l’étude d’impact (40 pages) - CMCA,  classeur de demande d’autorisation au titre ICPE (435 pages), étude de dangers (63 pages) et notice hygiène sécurité (25 pages) CMCA,  évaluation environnementale (40 pages) COMCOM GEVAUDAN,  projet d’extension et mise en compatibilité du PLU (18 pages) et 2 zonages initial et final (2 pages) COMCOM GEVAUDAN,  arrêté n° PREF-BCPPAT2017264-0001 du 21 septembre 2017 prescrivant l'ouverture de l’enquête publique,  avis autorité environnementale,  compte rendu réunion des personnes publiques associées du 29 août 2017.

15 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 16

Autres annexes :  les avis connus des conseils municipaux et de la communauté de communes du Gévaudan,  les mesures de publicité,  les 6 registres d’enquête et courriers annexés à ceux-ci,  le procès-verbal de synthèse des observations du 21 novembre 2017,  les mémoires en réponse des pétitionnaires en date des novembre 2017.  les avis des services de l’état,  l’avis des PPA,  l’avis de la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers.

3 Organisation et déroulement de l'enquête

3.1 Désignation du commissaire enquêteur Le 5 juillet 2017, Mme Armelle LEVEQUE, du Tribunal administratif de Nîmes, m'a appelé pour me demander de réaliser une enquête publique unique concernant une demande de renouvellement d’autorisation d’exploiter et d’extension d’une carrière à Bourgs sur Colagne par la société CMCA filière de COLLAS et la mise en compatibilité du PLU de la commune. Compte tenu qu’il n’y avait de ma part aucune incompatibilité, j'ai accepté. J'ai été désigné en qualité de commissaire enquêteur par décisions N°E17000104/48 et N°E17000105/48 du 5 juillet 2017 du vice-président du tribunal administratif de Nîmes.

3.2 Modalités de l'enquête

3.2.1 Concertation préalable Pour le projet d’extension de la carrière des Ajustons, la société CMCA (COLAS au préalable) a effectué différentes réunions avec notamment les habitants du village de Moriès (réunions d’information le 15 octobre 2014, réunions sur le terrain les 7 février et 27 avril 2015). Pour la mise en compatibilité du PLU, une réunion des personnes publiques associées a été organisée le 29 août 2017. La société COLAS avait rencontré le président de la communauté de communes et le maire de Bourgs sur Colagne le 4 août 2014 (courrier du 6 février 2017).

3.2.2 Préparation de l'enquête Le 7 juillet 2017, j’ai pris contact téléphoniquement avec Mme Danielle CORTINAT, en charge du dossier à la préfecture de la Lozère afin de l’informer de ma désignation, de faire le point sur le dossier et d’évoquer la procédure pour une enquête dématérialisée. Je lui ai proposé de nous rencontrer le 24 juillet en préfecture, de me transmettre le dossier pour consultation et d’évoquer le temps de l’enquête publique. Le 24 juillet à 10h, nous avons constaté que le dossier n’était pas complet notamment la partie concernant la mise en compatibilité du PLU.

Le dossier initial a été disponible via la CMCA sur internet le 1er août 2017. Après une première lecture du dossier CMCA et différents échanges courriels et téléphoniques avec la Préfecture, CMCA, la mairie de Bourgs sur Colagne et la comcom du Gévaudan, j’ai récupéré le dossier d’enquête papier de la CMCA le 21 août en préfecture. Avec les autorités préfectorales, nous avons discuté des différentes dispositions de l’arrêté préfectoral, de la mise en place de la dématérialisation de l’enquête, des dates d’ouverture et des permanences.

16 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 17

Le 5 septembre, j’ai rencontré M. Nicolas LEBLOIS en charge du dossier à la communauté de communes du Gévaudan. Cette dernière a transmis son dossier finalisé le 15 septembre à la préfecture.

En date du 21 septembre 2017 (23 septembre par courrier), j’ai reçu par mail l'arrêté préfectoral N°2017264- 0001 du 21 septembre 2017 prescrivant une enquête publique du 20 octobre au 20 novembre 2017, portant sur la demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant:- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan (voir ci-dessus cadre juridique en quête).

J’ai pris contact avec Mme Marie-Agnès VALIGNY pour une visite des lieux le lundi 2 octobre 14h. Je lui ai adressé mes questions préalables par mail le 18 septembre pour en discuter lors de notre rencontre. J’ai eu un retour de la société par mail le 27 septembre.

Les 2 et 3 octobre, j’ai pris contact avec différentes mairies en leur apportant le registre d’enquête.

Le 2 octobre de 14h à 17h30, en compagnie de Mme Marie Agnès VALIGNY, MM. Christophe MANCILLON, chef d’exploitation et Jean-Marc COULOMB, directeur technique, nous avons effectué une visite des lieux. Dans un premier temps, nous avons repris mes différentes questions préalables auxquelles le pétitionnaire a répondu par mail et donné des éléments de réponse : Nombre d’éléments ont permis de mieux cerner la demande, d’autres ont fait l’objet de demandes complémentaires en date du 5 octobre : - une demande concernant la mise à disposition de l’étude hydrogéologique, - le renouvellement du matériel de concassage criblage, - la présence de mesures de sécurité : clôture et panneaux, - les mesures de vibration, - la localisation du stockage de stériles sur la partie sommitale, - le niveau sonore, - les tirs de mines, - les poussières.

Le 2 octobre à 18h, j’ai rencontré M. Laurent BOUNIOL, Maire délégué du Monastier-Pin-Moriès, en mairie de Bourgs sur Colagne. Il a affirmé son avis favorable au projet tout en effectuant 2 remarques sur les poussières et le niveau sonore.

Le 4 octobre de 10h30 à 12h30, j’ai échangé avec M. Christian VIELLEDENT à la DREAL de Mende. Le 20 novembre à 9h, Mme Thérèse FAJARDO, direction territoriale de la Lozère de l’agence régionale de santé Languedoc Roussillon m’a précisé l’état d’esprit de l’ARS sur ce dossier. Le 21 novembre à 17h, M. Robert ARNAUTO-PAGES, de la DDT de Lozère, m’a reçu.

3.2.3 Emargement J’ai ouvert les registres d’enquête et je les ai visés, cotés et paraphés avant l’ouverture de l’enquête le vendredi 20 octobre 2017. Ils ont été clôturés par mes soins le lundi 20 et mardi 21 novembre 2017.

17 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 18

3.2.4 Contacts préalables Pour avoir une meilleure perception du projet, j'ai rencontré ou contacté différentes personnes dont :  Mmes Marie-Claire VIOULAC et Danielle CORTINAT, respectivement chef de bureau de la coordination des politiques et des enquêtes publiques et responsable de l’enquête au service des enquêtes publiques de la préfecture de Lozère,  Mme Marie-Agnès VALIGNY, responsable foncier CMCA en charge du dossier CMCA, M. Christophe MANCILLON, chef d’exploitation de la carrière des Ajustons et M. Jean-Marc COULOMB, directeur technique CMCA,  Mme Annie LARBAUD, secrétaire de la mairie de Bourgs sur Colagne,  M. Christian VIEILLEDENT, direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL LR), division évaluation environnementale de l’unité territoriale Gard-Lozère à Mende,  M. Nicolas LEBLOIS, cadre et responsable du dossier à la communauté de communes du Gévaudan,  M. Robert ARNAUTO-PAGES, du service biodiversité-eau-forêt à la direction départementale des territoires de la Lozère,  Mme Thérèse FAJARDO, direction territoriale de la Lozère de l’agence régionale de santé Languedoc Roussillon,  M. Laurent BOUNIOL, maire délégué de Monastier Pin Moriès.

3.2.5 Visite des lieux Le 2 octobre de 16h à 17h30, en compagnie de Mme Marie-Agnès VALIGNY et M. Jean-Marc COULOMB, directeur technique, nous avons effectué une visite des lieux.

3.2.6 Information effective du public En préalable, la société CMCA (COLAS auparavant) a effectué différentes réunions avec notamment les élus de la commune et les habitants du village de Moriès (réunions d’information le 15 octobre 2014, réunions sur le terrain les 7 février et 27 avril 2015).

La publicité réglementaire pour ce type d’enquête a été réalisée, à savoir :

Pour l'enquête publique - les annonces légales L’enquête publique a fait l’objet de plusieurs avis dans la presse : MIDI LIBRE et LA LOZERE NOUVELLE (5 et 26 octobre 2017).

- la c ommunication de l’avis d’enquête Un avis au public relatif à l'ouverture d’enquête a été affiché en mairie de Bourgs sur Colagne, La Canourgue, Chanac, Saint Bonnet de Chirac, Les Salelles. Les 2, 3 et 20 octobre, les 9 et 20 novembre j'ai vérifié ces affichages.

La mairie de Bourgs sur Colagne a inscrit l’enquête publique sur son tableau lumineux d’affichage au centre de la commune.

Après m’avoir consulté, la société CMCA a procédé à un affichage réglementaire sur fond jaune dès le 4 octobre 2017 :  à l’entrée du site,  à l’intersection de la RD809 et voie communale N°1 (vers Moriès),  aux parkings précédents l’hôtel des Ajustons (sens La Canourgue – Mende) et celui situé sur RD809 avant viaduc (sens Monastier-Ajustons),  dans le village de Moriès, 18 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 19

 aux 2 intersections VC N°1 lieu Las Couostos et chemins d’exploitation menant à la carrière (altitude 697 et plus au nord vers ZAC, vers ancien lieu technique du viaduc de la Colagne),  à la dernière intersection voie « chemin de la Rouvière » venant du Monastier et chemin allant à La Rouvière,  à l’intersection route venant d’Auxillac et chemin allant aux Celets.

Le dossier de l'enquête publique a été mis en ligne sur le site internet dédié de la préfecture de la Lozère.

Les observations internet du public ont été consultables sur ce site tout au long de l’enquête.

On peut considérer que l’information des citoyens a été satisfaisante.

3.2.7 Réception du public et observations portées sur les registres d’enquête « papier » Trois permanences ont été tenues par le Commissaire Enquêteur à la Mairie de Bourgs sur Colagne conformément au calendrier prévu et vingt-quatre personnes ont déposé vingt-deux observations écrites et orales dans le registre d'enquête de cette commune.

Une observation favorable a été inscrite dans le registre d’enquête de la mairie de La Canourgue.

Les dossiers des mairies des communes de Chanac, Saint Bonnet de Chirac, Les Salelles n’ont pas été consultés et les registres d’enquête liés sont restés vierges de toute observation.

Pour la majorité des personnes, j’ai indiqué le but, la durée et les conséquences éventuelles de l’enquête publique et précisé le rôle du commissaire enquêteur.

Lors de chaque permanence, j’ai constaté que l’affichage était en place et que le dossier était complet.

*1ère permanence : trois observations accompagnées de trois courriers ont été enregistrés, *2ème permanence : huit personnes se sont exprimées, laissant six observations manuscrites et remettant 4 courriers, *3ème permanence : cinq personnes remettant quatre courriers.

En pièce jointe du rapport d’enquête, le détail des observations du registre est consigné dans le procès- verbal de synthèse remis au pétitionnaire le 21 novembre 2017. Les observations sont reprises au paragraphe 7 de ce rapport pour leur analyse.

3.2.8 Correspondances adressées au commissaire enquêteur Quinze correspondances émanant de treize personnes ont été adressées ou remises au commissaire enquêteur. Elles ont été cotées, paraphées et annexées au registre d’enquête de Bourgs sur Colagne par le commissaire enquêteur au fur et à mesure de leur arrivée.

En pièce jointe du rapport d’enquête, le détail des correspondances est noté dans le procès-verbal de synthèse remis au pétitionnaire le 21 novembre 2017. Les correspondances sont reprises au paragraphe 7 de ce rapport pour leur analyse.

3.2.9 Contributions apportées sur l’adresse mail dédiée Quarante-deux contributions ont été formulées par trente-quatre internautes.

En pièce jointe du rapport d’enquête, le détail des contributions de l’adresse mail est noté dans le procès- verbal de synthèse remis au pétitionnaire le 21 novembre 2017. Les courriels sont repris au paragraphe 7 de ce rapport pour leur analyse.

Les contributions sur le registre électronique, les mails et les courriers postaux ont été annexés au fur et à mesure de leur réception au registre déposé au siège de l’enquête en Mairie de Bourgs sur Colagne.

19 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 20

3.2.10 Visite complémentaire Le 20 novembre de 11h à 12h, j’ai effectué une nouvelle visite à proximité des lieux notamment pour la perception visuelle et l’environnement.

3.2.11 Clôture de l'enquête A la fin de l'enquête, j'ai clos les registres d'enquêtes les 20 et 21 novembre 2017. J’ai collecté le dossier de la mairie de Bourgs sur Colagne et les registres afin de procéder à la rédaction du PV de synthèse, de mon rapport et de mes conclusions.

Le mardi 21 novembre 2017 de 14h à 16h, j'ai rencontré à la mairie de Bourgs sur Colagne, Mme Marie- Agnès VALIGNY et M. Christophe Mancillon pour la CMCA et M. Nicolas LEBLOIS, pour la communauté de communes du Gévaudan. Après discussion, j’ai notifié les observations, écrites ou orales recueillies, celles-ci étant consignées dans un procès-verbal remis à chaque pétitionnaire. J'ai invité les pétitionnaires à produire dans un délai de quinze jours, un mémoire en réponses.

Les réponses des pétitionnaires me sont parvenues par mail les 4 et 6 décembre 2017. Les courriers sont arrivés par lettres recommandées ((COMCOM 2pages et CMCA 125 pages) les 7 et 9 décembre 2017.

Le 19 décembre 2017, j'ai remis mon rapport avec mes conclusions et avis, les registres d'enquête et le dossier à Mme CORTINAT, service des enquêtes publiques en préfecture de la Lozère. Le même jour, je l'ai transmis au Tribunal administratif de Nîmes.

En résumé, durant la période de l’enquête publique qui s’est déroulée du vendredi 20 octobre au lundi 20 novembre 2017 à 17h inclus, j’ai reçu vingt-quatre personnes, vingt-deux observations ont été marquées dans le registre d’enquête, quarante-deux courriels ont été adressés à l’adresse mail dédiée et quinze correspondances m’ont été adressées. J’ai effectué deux visites des lieux et rencontré ou contacté notamment :  Mmes Marie-Claire VIOULAC et Danielle CORTINAT, respectivement chef de bureau de la coordination des politiques et des enquêtes publiques et responsable de l’enquête au service des enquêtes publiques de la préfecture de Lozère,  Mme Marie-Agnès VALIGNY, responsable foncier CMCA en charge du dossier CMCA, M. Christophe MANCILLON, chef d’exploitation de la carrière des Ajustons et M. Jean-Marc COULOMB, directeur technique CMCA,  Mme Annie LARBAUD, secrétaire de la mairie de Bourgs sur Colagne,  M. Christian VIEILLEDENT, direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL LR), division évaluation environnementale de l’unité territoriale Gard –Lozère à Mende,  M. Nicolas LEBLOIS, cadre et responsable du dossier à la communauté de communes du Gévaudan,  M. Robert ARNAUTO-PAGES, du service biodiversité-eau-forêt à la direction départementale des territoires de la Lozère,  Mme Thérèse FAJARDO, direction territoriale de la Lozère de l’agence régionale de santé Languedoc Roussillon,  M. Laurent BOUNIOL, maire délégué de Monastier Pin Moriès.

20 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 21 4 Avis de l’autorité environnementale

L’avis de l’autorité environnementale -DREAL Occitanie- a été émis le 5 juillet 2017 concluant que les études d’impact et de danger apparaissent globalement adaptées aux enjeux et à la taille de l’installation et les mesures qui y sont prévues paraissent de nature à assurer une bonne prise en compte de l’environnement.

Bruit Mesure de réduction des niveaux sonores, la réalisation d’un merlon positionné sur la partie sud-ouest (direction du hameau de Moriès) en limite de la carrière, dès que les travaux de décapage sont engagés sur la partie haute du site. Il est prévu que ce merlon reste en pace le temps que les travaux descendent en altitude.

Emissions de poussières Les opérations actuellement mises en place pour l’abattage des poussières au sein des installations de traitement, l’arrosage des pistes, la limitation de la vitesse des engins, le bâchage des remorques et l’humidification des chargements sont maintenues.

Vibrations Réduire des charges unitaires afin de respecter les seuils règlementaires des vitesses de vibration en s’avançant vers Moriès.

L’étude d’impact et l’étude de dangers apparaissent dans l’ensemble adaptées aux enjeux, à la nature et à l’importance des installations projetées. L’analyse de l’état initial du site et de son environnement a permis de dégager les principaux enjeux à prendre en compte et leurs interactions. Les différents impacts ont été évalués de manière proportionnée aux enjeux identifiés. Les mesures prévues pour supprimer ou réduire les incidences du projet sur l’environnement sont correctement justifiées et apparaissent pertinentes. L’AE formule toutefois quelques recommandations notamment concernant la mise en œuvre stricte des mesures et des suivis naturalistes proposés.

Émergence sonore hameau de la Rouvière (voir questions ci-dessous commissaire enquêteur).

5 Avis des conseils municipaux

Conformément à l’article R.515-27 du code de l’environnement, les conseils municipaux des cinq communes sur lesquelles s’étend le périmètre établi, ont donné leur avis après l’ouverture de l’enquête.

*avis favorables à l’unanimité : commune de La Canourgue 15 octobre 2017 commune de Les Salelles 7 novembre 2017 commune de St Bonnet de Chirac 8 novembre 2017. commune de Chanac 4 décembre 2017 *avis favorable après vote secret : 15 pour, 2 contre et 3 blancs : commune de Bourgs sur Colagne 4 décembre 2017

6 Avis des services consultés

Avis favorables sans observation respectivement les 14 septembre 2015, 24 novembre 2015 et 8 février 2017 : - l’institut national de l’origine et de la qualité INAO, - la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers, - la direction régionale des affaires culturelles-union départementale de l’architecture et du patrimoine de la Lozère. 21 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 22

a) Avis de l’agence régionale de santé – délégation territoriale de la Lozère –20 février 2017 Avis favorable. Toutefois il faudra attirer l’attention du pétitionnaire sur l’impact sonore sur le hameau de la Rouvière. En effet, par moment, l’émergence sonore au niveau de ce site sera très proche de la limite règlementaire autorisée. Toutes les précautions devront être mises en œuvre pour que le règlement en vigueur soit respecté.

b) Avis de la chambre d’agriculture- 28 août 2017 Avis favorable sous condition Le projet prévoit le basculement de parcelles N en NC pour 1.62ha et de parcelles A en NC pour 1.5 ha… parcelles boisées défrichées pour 3.2 ha…Cette opération nécessitera -t-elle la mise en place d’une compensation et quelle forme prendra-t-elle ? Dans certains cas le reboisement est prévu sur des parcellaires agricoles ? Un système de compensation agricole est envisagé. Est-il possible de préciser le dispositif ? (Parcelles concernées, échéances…). Nous vous alertons sur le fait que des garanties doivent être apportées en termes des qualités des terres proposées en compensation et leur pérennité. Un système d’indemnisation intégrant l’ensemble des dommages (production, surface, fonctionnel, aides économiques…) devra être mis en place le cas échéant.

c) Avis du PNR – 29 août 2017 Avis favorable Eau et milieux aquatiques Une partie du bassin versant d’un affluent (Prat Maraou) du Lot est dévié. Ce dossier présenté manque de précision technique pour en appréhender les conséquences. Il faudra être vigilant sur la qualité de l'eau restituée au milieu : a priori il n'est pas prévu d'agrandir le bassin de décantation, or, avec l'extension, il y aura probablement une augmentation de la quantité des matériaux produits.

Paysage Aucun site habité ne sera impacté par l'agrandissement de la carrière sauf le hameau de La Rouvière et le hameau de Célets.

Quelques recommandations ou questions sont formulées sur le projet, au regard de certains de ces objectifs : * Optimiser la gestion de la ressource, en cohérence avec les schémas départementaux ou régionaux. − ne pourrait-il pas être envisagé un réemploi des matériaux inertes hors de la carrière pour répondre à d’autres besoins en granulats ?

* Engager des démarches de progrès avec les carrières pour préserver le patrimoine naturel et les paysages. Afin de favoriser une meilleure prise en compte des enjeux de préservation des milieux naturels et des paysages, un accompagnement des gestionnaires de sites en amont, lors ou après exploitation est inscrit dans les objectifs de cette disposition. L’attention de l’exploitant est attirée sur la possible coopération avec le Parc, sur la base du volontariat, pour mettre en place un suivi écologique, des expertises, voire des aménagements permettant de répondre aux engagements environnementaux et paysagers pris dans le dossier d’autorisation d’exploiter : plantation de haies, préservation des espèces présentes sur le site (chiroptères, avifaune...), voire amélioration de la connaissance.

d) Avis du service départemental d’incendie et de secours de la Lozère 30 juin 2017 Avis favorable. Moyens de secours : 1/rendre accessible par une voie engin l’ensemble du périmètre du site, 2/inviter l’exploitant à se conformer aux règles de sécurité qui pourraient lui être imposées par le service chargé du contrôle des ICPE.

22 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 23 7 Analyse des observations et des avis

7.1 Observations du registre d’enquête et des correspondances

Cette enquête a suscité l’intérêt de 78 personnes dont les 20 membres de l’association La Chaussinelle et les 7 salariés de la carrière, donné lieu au dépôt de 62 observations écrites dans les registres d'enquête, courriers et contributions courriels.

Tableau général des observations

Total sans Registre pa- double Observations pier Adresse mail Courrier Total compte* Défavorables R PALMIER 1 5 2 8 3 assoc La Chaussinelle 1 1 1 3 1 MA PALMIER 2 4 2 8 4 J DEANA 1 1 2 1 S LAPORTE 1 1 1 G BRENEY 2 1 3 2 H FALGAYRE 1 1 1 S BOUQUET 1 1 1 D PALMIER 2 1 3 2 B et J BURLOT 1 1 1 E ALMERAS 1 1 1 N VERNET 1 1 1 J LAURET 2 2 2 D DASTARAC 1 1 1 Totaux 12 16 8 36 22

Favorables B CASTAN 1 1 1 C MOULIN et E MAILLET 1 1 1 E FAVIER 1 1 2 1 G VARLET 1 1 1 Y MULLA 1 1 1 S VANUXEM 1 1 1 E BONNET 1 1 1 L NOUVEAU 1 1 1 J PRIVAT 1 1 1 F CARTIER 1 1 1 J ENGELVIN 1 1 1 MC MIRMAN 1 1 1 FV MEYRUEIX 1 1 1 CABIRON 1 1 1 J BEAUVEIL 1 1 1 J SEMET 1 1 1 S FREYSSIGNES 1 1 1 23 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 24

J FREYSSIGNES 1 1 1 M HUMBERT 1 1 1 C TREBUCHON 1 1 1 L PRADIER 1 1 1 C MOYNIER et M PINOT 1 1 1 P ROCHOUX 1 1 1 JP GONZALES 1 1 1 C VALENTIN 1 1 1 B FANGUIN 1 1 1 V SALTEL 1 1 1 JM COULOMB 1 1 1 F LEGOUPIL 1 1 1 L DAUNIS 1 1 1 J et L MANCILLON 1 1 1 JC MIRMAN 1 1 1 personnel de la carrière 1 1 1 S SOLIGNAC 1 1 2 1 J ROLLAND 1 1 2 1 H SALLES 1 1 2 1 N VIGNOUX 1 1 1 F et B BRINGER 1 1 1 C MANCILLON 1 1 1 MEYSSONNIER 1 11 26 7 44 40

* des personnes ont déposé des observations identiques ou similaires dans le registre papier, courrier et courriels

Bilan global :  51 personnes se déclarent pleinement favorables à la carrière  27 personnes majoritairement liées au hameau de Moriès expriment leur hostilité à l’extension de la carrière se basant sur leur ressenti vis-à-vis de la carrière actuelle et craignant pour leur qualité de vie.

Observations par thèmes

24 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 25

25 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 26

* le nombre d'évocations est supérieur au nombre d'observations, les personnes pouvant évoquer différents sujets

Pour la clarté du propos,  les observations sont en caractère « times new roman »  les réponses du pétitionnaire sont en italique  les indications du commissaire enquêteur en gras

7.1.1 Observations du registre d’enquête, des correspondances et des courriels

Tout en m’enrichissant des données procurées, je n’apporterai pas d’éléments supplémentaires pour les réponses favorables. Les questions liées au prix de location, aux dépôts sauvages, au respect de la règlementation hors carrière, aux questions de sécurité au débouché de la voie de Mouriès sur la D809, aux profits de la COLAS ne sont pas du ressort de cette enquête.

7.1.1.1 Climat : abaissement de la ligne des crêtes : légère modification des vents 1 observation La seule remarque est une interrogation sur l’affirmation que l’augmentation du vent de 1 m/s sera perceptible qu’avec un appareil de mesure.

Les variations pour les zones habitées sont faibles et ne représentent que 0.1% des cas de figure, et concernant le point 40560, il n’y a pas d’enjeux, c’est un champ. Par conséquent, il n’est pas prévu de pratiquer des mesures. Le rapport ARIA / 2015.023 qui a étudié l’influence de l’extension de la carrière des Ajustons sur le vent au niveau du hameau de Moriès figure dans son intégralité dans le volume des annexes au dossier de demande d’autorisation. Cette étude a fait suite à une demande des habitants de Moriès, et ses conclusions sont les suivantes : Dans le cas de vents modérés, il y a un abaissement de la vitesse des vents pour tous les points étudiés sauf trois. Pour 2 d’entre eux cela sera imperceptible sans un appareil de mesure, et pour le dernier cela concerne un point inhabité. Dans le cas de vents plus soutenus, il y a une augmentation de la vitesse du vent pour 18 points sur 25, mais un seul pour lequel une différence soit réellement notable. Ce scénario de direction et de force du vent représente toutefois moins de 0.1% des cas.

L’étude développée en simulation pour le calcul de l’éventuelle augmentation des vents est fort complète et l’augmentation du vent ne paraît pas être une caractéristique essentielle dans l’extension de la carrière.

7.1.1.2 Hydrologie modification sources dans la faille de Marvejols 5 observations La fontaine de Moriès, ancienne de plusieurs siècles, est particulière, par son point de captage positionné sur la faille géologique de Marvejols. Cet espace terrestre, perméable, favorise la rétention d'eau en grande quantité. Cela explique certainement que, de mémoire d'homme, cette source a traversé tous les épisodes de sècheresse sans faiblir. L'érosion mécanique de la paroi rocheuse de cette faille, sur son flanc Est, va à coup sûr, provoquer des fissures qui entraineront le tarissement de cette précieuse réserve d'eau. Les détracteurs traitent avec beaucoup de légèreté ce grave problème, alors que les prévisions de pénurie d'eau deviennent de plus en plus d'actualité. Si l'extension prévue de la carrière ne vient pas déborder sur la zone probable d'alimentation des sources, les tirs de mines répétés à proximité de la faille de Marvejols (dix mètres en partie nord-ouest de la zone d’extension !!) vont fatalement produire des fissures qui conduiront inéluctablement au changement du trajet souterrain de l'eau et à la perte de la source.

La source n’est jamais tarie, on peut penser que la faille joue le rôle de réservoir, réservoir qui risque de disparaître si l’on extrait les matériaux d’un seul côté. 26 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 27

Le dossier de demande d’autorisation, dans son étude d’impact, conclue à l’absence de risque pour les écoulements souterrains et superficiels à l’origine des sources connues localement. En effet, en page 301, il stipule que : « Le contexte hydrogéologique des formations alimentant les sources observées à l’ouest du site, dans le Vallon de Prat Maraou est indépendant de celui de la carrière. Ces eaux souterraines peu profondes ne seront donc pas affectées par la poursuite de l’extraction des matériaux de la carrière. La présence de formations marneuses et argileuses séparant les calcaires des gneiss permet de prévenir l’absence de déviation des eaux souterraines circulant dans les calcaires vers le site de la carrière et de son extension. » Le bureau d’études SOE qui a rédigé cette étude d’impact nous a fourni son étude hydrogéologique, qui compile suite à la demande de Monsieur le Commissaire-Enquêteur les données de l’étude sur le sujet. Elle figure en annexe 1 de ce mémoire en réponse. Voir commentaires commissaire-enquêteur dans mes questions ci-dessous.

Modifications des ruissellements dans la carrière ? Dans le projet présenté par la Société, il y aura une augmentation du bassin versant de ruissellement des eaux de pluie, par captation d’une très petite partie de celui du Lot (mais pas de Prat Maraou). En effet, il y a, comme le montre la carte en page 148 du dossier de demande d’autorisation, un dépassement par le projet de la ligne de crête ou ligne dite de « partage des eaux » qui est figurée en vert et sépare les zones où les écoulements actuellement se dirigent vers la Colagne (au nord du trait vert) ou vers le Lot (au sud du trait vert). En cas de besoin, un bassin de décantation intermédiaire sera créé au sein de la zone dégagée par l’avancée des fronts d’exploitation. Aucune observation enregistrée à ce niveau. Pas d’autre commentaire.

Pas de contrôle des rivières ? Les cours d’eau non domaniaux situés à proximité de la carrière comme La Colagne ou le Lot sont contrôlés par la police de l’eau et l’ONEMA. La Société CMCA et plus spécifiquement la carrière des Ajustons bénéficie effectivement d’un droit d’eau dans la Colagne, mais qui n’est pas utilisé. Des analyses d’eau sont réalisées régulièrement dans les bassins du site. Elles sont représentatives des eaux qui seraient susceptibles d’être rejetées au milieu naturel en cas d’activation du système de surverse anti- débordement. Le pétitionnaire a répondu ; ne concerne pas proprement dit l’enquête.

7.1.1.3 Faune impact faune 3 observations En outre, la fontaine principale de Moriès, près de l'église, abrite de nombreux têtards tant de crapaud alyte que de salamandre. La fontaine tarie où ces animaux pourront-ils se reproduire ? Dérangements importants du fait du déboisement puis de l’extension qui va aboutir à la disparition de nombreuses espèces L’étude d’impact démontre des enjeux moyens à forts sur les hirondelles de rocher entre autres.

L’étude sur la faune est présente dans son intégralité dans l’étude d’impact du dossier de demande d’autorisation, le classeur des annexes présente la liste des espèces qui ont été contactées au cours des différentes prospections de terrain. Ces prospections ont été faites par des écologues qualifiés qui ont recherché toutes les espèces potentielles à la suite d’un premier travail de bibliographie. Toutes les saisons ont été inventoriées, et ce sur plusieurs années. La période hivernale a également fait l’objet de prospection pour la recherche de gîtes de chiroptères et d’espèces hivernantes (oiseaux notamment). A contrario de ce qui a pu être spécifié dans les observations du public, les espèces telles que la perdrix, le merle, le geai, ainsi que le lièvre, le lapin, le blaireau et le renard ont bien été identifiées et figurent dans les tableaux en annexes. L’Autorité Environnementale, dans la conclusion de son avis précise que l’étude d’impact du dossier de demande d’autorisation est adaptée aux enjeux et que les mesures proposées sont pertinentes.

27 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 28

L’hirondelle de rocher est bien présente sur le site et ses abords. Toutefois, les enjeux sont limités car très peu de nids ont été répertoriés sur le site à ce jour, et l’impact résiduel peut être considéré faible grâce à la mise en œuvre de mesure d’évitement et de réduction telles que la mise en défens des nids s’il y en avait. Il n’y a donc pas besoin de prévoir de compensation pour cette espèce ni de dérogation. Ce point de vue est partagé par l’Autorité Environnementale qui en page 4 de l’avis qu’elle a rendu relève qu’il n’y a pas d’enjeu. Cette espèce fait l’objet d’un suivi annuel de sa population au sein de la carrière. Celui-ci a été confié à l’association naturaliste de protection de l’environnement ALEPE pour les années 2017 et 2018, et le premier rapport qui a été rendu suite à la dernière visite est fourni en annexe 2. Ce suivi correspond à celui préconisé par l’Autorité Environnementale dans l’avis qu’elle a rendu. Les indications données par la CMCA pour éviter lors de l’extraction les nids des hirondelles de rocher vont dans le sens de la préservation de cette espèce. L’impact faune reste plus que limité.

7.1.1.4 Flore impact flore 2 observations Le déboisement puis l’extension mettent en péril différentes plantes.

Pourquoi dans ce document nous démontrer qu’il n’y pas d’incidence sur les espèces de la zone Natura 2000 située à une dizaine de kilomètres, alors que l’étude d’impact démontre des enjeux moyens à forts sur les pelouses calcaires, la chênaie, les hirondelles de rocher entre autres ?

Les 5 châtaigniers remarquables seront préservés, les terrains sur lesquels ils sont implantés ne seront pas extraits, il s’agit ici d’une mesure d’évitement. La parcelle concernée a été intégrée au contrat de foretage qui lie la société avec ses propriétaires, lesquels ont pris l’engagement de les conserver. Les bois qui seront défrichés ont fait l’objet d’une demande d’autorisation de défrichement préalable à la présente demande d’autorisation d’exploiter. L’arrêté qui a été délivré en conséquence a l’exploitant l’a autorisé à procéder à ce défrichement au fur et à mesure de la progression des extractions. Conformément à la réglementation, une compensation a été exigée par l’administration en charge de l’instruction de ce dossier, elle sera versée par l’exploitant au fond national. L’impact flore est des plus limité et aucune observation n’a fait état de la préservation des 5 châtaigniers. Le public a certainement considéré cette conservation comme acquise.

7.1.1.5 Paysage impact paysage 3 observations L’impact paysager et naturel est insuffisamment pris en compte et menace gravement l’image générale de Bourgs sur Colagne en la dégradant et la carrière est visible du viaduc et de la Rouvière.

La perception du recul des fronts depuis les zones habitées sera la plus forte à La Rouvière, et dans une moindre mesure depuis Les Célets. Ce point est largement abordé dans l’étude d’impact aux chapitres 2.8 et 3.7. Les conclusions de l’étude figurant en page 336 sont les suivantes : « Malgré l’extension projetée, les modifications paysagères seront peu perceptibles par rapport à l’actuel, car les fronts de taille seront reculés sans transformer ne manière notable les perceptions visuelles sur la carrière. Les perceptions depuis la voirie et la ferme de la Rouvière seront quasi similaires à l’actuel, liées au recul des fronts de taille. Le maintien de la végétation à la périphérie de l’emprise exploitable et la conservation de la ligne de rupture de pente du côté du hameau de Moriès supprimeront d’autant le risque de perceptions visuelles. Les perceptions visuelles depuis le lieu-dit « Célets » seront limitées au merlon présent en bordure du projet et au premier front de taille nord réaménagé. » L’extension de la carrière ne modifiera pas sensiblement le paysage tel qu’il existe. Des falaises naturelles ou issues du passage de l’autoroute sont courantes dans l’environnement de la carrière.

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7.1.1.6 La suppression des parcelles N n’est pas justifiée 1 observation L’extension n’étant pas justifiée, il n’est pas normal de modifier les parcelles N du PLU Réponse COM COM La modification du plan engendre un accroissement de la surface en zone N. Au sud de la carrière, près de 1,7 hectare de parcelles en zone N est transformé en zone Nc. En retour au nord de la carrière, environ 2,9 hectares sont rétrocédés de la zone Nc à la zone N. Cette surface n’ayant pas été exploitée, elle a gardé son caractère naturel. La zone N bénéficie d’un gain supérieur à un hectare entre le plan actuel et le plan en projet. Réponse CMCA C’est la problématique centrale abordée par l’enquête publique au titre de la procédure « Urbanisme ». L’étude d’impact démontre que les effets au titre du paysage sont modérés. Ces parcelles n’ont pas été exploitées par la CMCA et semblent être restées à l’état naturel. Elles doivent être débarrassées par la CMCA de toute trace d’activités de carrière et remises en état éventuellement.

7.1.1.7 Défrichement au-delà de la rupture de pente 2 observations L’extension se situe dans la pente allant vers Moriès. La zone de rupture de pente se situe plus en amont et est déjà très attaquée sur le périmètre actuellement autorisé. Les secousses provoquées par les tirs, les poussières se moquent pas mal de la Co visibilité et produiront de plus en plus e nuisances

Non, le projet ne dépasse pas la ligne de rupture de pente du côté de Moriès, de ce fait le défrichement qui lui est lié non plus. Il faut veiller à ne pas confondre la « ligne de crête » dite encore « ligne de partage des eaux » avec la « ligne de rupture de pente ». Le schéma de principe ci-dessous (hors échelle) peut de ce point de vue apporter quelques précisions :

Ligne de Ligne de rupture crête de pente

Carrière Moriè des s PROJE Ajustons T

Les explications de la CMCA sont claires. Toutefois, cette utilisation du terme de ligne de rupture de pente a effectivement induit une confusion avec la ligne de crête. La CMCA avait expliqué cette distinction lors notamment de la réunion avec les riverains du 15 octobre 2014. Pour ma part, j’estime que si la CMCA se basait sur la ligne de rupture de pente dans ce secteur, l’extension aurait pu se poursuivre au-delà de la limite actuelle. Il me semble qu’il serait préférable d’utiliser le changement d’orientation de pente. Voir commentaires complémentaires du commissaire-enquêteur dans mes questions ci-dessous.

29 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 30

Emplacement du stérile sommital ? Afin de respecter à la lettre les engagements pris auprès des propriétaires et de leur fermier exploitant la parcelle, le dessin a été corrigé, et les nouvelles planches du plan de phasage avec le stockage temporaire des stériles en partie sommitale figurent en annexe n°3. Ce stockage temporaire, dans le cas où il serait indispensable, sera uniquement constitué sur les parcelles 162, 179 et 181, en bordure extérieure de la parcelle 182. Il ne se sera pas hautement visible depuis Moriès et sera temporaire. Pour répondre à mes questions préliminaires, la CMCA a parlé dans un premier temps de mauvais report de cartographie. Cet engagement, la CMCA doit le traduire concrètement.

7.1.1.8 Agriculture suppression des parcelles A, compensations inadaptées et contradiction parcelles A proposés par COLAS et comcom 7 observations La compensation des terres agricoles est inadaptée avec la divergence entre la proposition du PLU de la communauté de communes et celle de la CMCA. Ce sont des mesures farfelues de compensation agricole,

Sur la carte de projet de zonage du PLU ne figure pas la proposition ubuesque de faire passer les parcelles N 142,143,157,158,159,160,161 en parcelles A. Peut-on se fier aux documents présentés ? En étudiant les différents documents d'instruction de ce dossier de PLU je constate que ce projet va consommer 2,3 ha de bonne terre agricole. CMCA propose en compensation des parcelles réhabilitées non exploitables par un agriculteur et des parcelles hors périmètre classées N à classer en A ou Aa. Il suffit de se rendre sur place pour se rendre compte qu'une telle proposition est du n'importe quoi. J'espère que la Chambre d'Agriculture, si apte à réagir pour défendre les intérêts agricoles, ne va pas se satisfaire de cette "compensation". Pourquoi changer de destination par un coup de baguette magique des parcelles classés N en Aa, le Plu n’est pas utile ? 2.3 ha de bonnes terres agricoles, le reclassement des parcelles 142 à 161 apparaît comme une offense au monde e agricole : qualité des sols sauf 158 et 160 partiellement exploitées Ne serait-il pas plus simple de prélever des matériaux jusqu’à la D809 parcelles 418 à 430, l’écran visuel n’étant que de peu d’utilité ? Changement est une tromperie

Réponse COM COM Le projet de zonage à prendre en considération, est bien celui proposé par la Communauté de Communes du Gévaudan et non celui de CMCA. La modification du plan engendre dans l’immédiat une baisse de la surface agricole d’environ 1,5 ha (parcelle 182). Il convient de rappeler que cette surface, bien que modifiée dans le zonage du PLU, restera à vocation agricole pendant 10 à 15 ans. En effet le front de taille n’atteindra pas cette parcelle avant plusieurs années d’exploitation. CMCA propose dans son dossier, pour compenser à terme la perte des parcelles agricoles, de modifier le zonage des parcelles 142, 143, 157, 158, 159, 160, 161. CMCA envisage que ces parcelles puissent devenir agricole au profit de zones naturelles. Ces parcelles sont pour parties déjà exploitées pour l’agriculture (parcelles 161 notamment). Les autres s’enfrichent ou sont actuellement couvertes de boisement. Le PLUi, qui est en cours d’élaboration, couvrira les 12 communes de l’intercommunalité, dont Bourgs sur Colagne. Il permettra de définir à l’échelle du territoire le classement des parcelles avec l’objectif de préserver la ressource foncière naturelle et agricole. Les parcelles potentiellement agricoles proposées par CMCA seront étudiées au même titre que l’ensemble des parcelles de la communauté de communes afin de définir le zonage opportun. Réponse CMCA S’il s’agit de terres agricoles, alors elles sont pas recouvertes de végétation arborée et ne sont donc pas soumises au défrichement. Les terres agricoles cultivées qui sont intégrées au projet ne concernent que la parcelle 182, pour une surface de 1,1 ha, 0,11 % de la SAU. En compensation de cette disparition de 1,1 ha de terres agricoles, une compensation est proposée, elle devrait être intégrée dans le prochain PLUi pour 1,8 ha.

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Il est proposé de prendre exemple sur ce qui a été réalisé sur la parcelle 160 il y a plus d’une dizaine d’années par régalage de plusieurs dizaines de cm de stériles très terreux, et qui est une réussite agricole, en termes de prairie de fauche et de pâture. C’est un mode de réhabilitation agricole courant, comme Monsieur VIGOUROUX voulait s’employer à le faire. Pour cela, le PLU ou PLUi devra être rendu compatible.

Réponse CMCA Cette proposition a été présentée par l’exploitant à la Commune afin de ne pas impacter la SAU. Les élus avaient accueilli favorablement cette suggestion. Il est attendu que la Comcom maintenant en charge des questions d’urbanisme reprenne cette question à son compte. D’autre part, toutes les dispositions ont été prises par l’exploitant qui s’est assuré que les propriétaires des parcelles concernées ont donné leur accord par le biais des Contrats de Foretage qu’ils ont signés. La réponse de la com com est cohérente. Effectivement la parcelle 182 va encore être exploitée une dizaine d’années et l’agriculteur actuel sera à la retraite. L’interrogation se pose sur l’éventuel successeur. La chambre d’agriculture indique que des garanties doivent être apportées en termes des qualités des terres proposées en compensation et leur pérennité. Un système d’indemnisation intégrant l’ensemble des dommages (production, surface, fonctionnel, aides économiques…) devra être mis en place le cas échéant. Il serait judicieux que la CMCA s’engage à financer la transformation future des terres proposées en zone agricole.

7.1.1.9 Bruit nuisances sonores tirs de mines 5 observations Le bruit des tirs de mines est un facteur de stress supplémentaire. L’extension amènera plus de bruits de tirs de mine.

L’Arrêté Ministériel du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières demande à ne pas prendre en compte les tirs de mines dans les mesures de bruit réglementaires qui sont à réaliser régulièrement sur les sites d’exploitation.

Réponse spécifique aux observations de Mr PALMIER, Mme LAPORTE, Mme PALMIER et l’association La Chaussinelle : Il est possible d’utiliser une partie des enregistrements faits au moment des tirs de mines pour en déduire, de façon non réglementaire, la gêne occasionnée aux riverains par la transmission dans l’atmosphère de la surpression aérienne générée par l’explosion. A partir du tableau figurant en annexe 4 qui reprend les paramètres de tous les tirs de l’année, et de toutes les mesures de vibrations faites en conséquence, on peut en déduire qu’à Moriès, la surpression aérienne est en moyenne de 108,9 dB(L) pour une fréquence de 3,9 Hz, avec une surpression maximale atteinte le 18 octobre 2017 pour 129,1 dB(L), et la fréquence la plus élevée le 31 janvier 2017 avec 7,6 Hz. L’oreille humaine n’étant capable d’entendre les gammes de sonorités qu’à partir d’une fréquence de 20 Hz (en-dessous, ce sont les infra-sons qui nous sont inaudibles), aucune surpression aérienne (« bang » parfois décrit) n’a pu être perçue directement par le voisinage au cours de l’année 2017. Par contre, cette surpression, en lien directe avec sa puissance mesurée en dB(L) est à l’origine de différents phénomènes vibratoires induits dont le plus perceptible est celui de la mise en vibration des vitres des habitations, et qui lui, est tout à fait audible par l’oreille humaine. Ce phénomène étant lié à la surpression aérienne, il se déplace dans l’air à la vitesse du son, et arrive ainsi aux habitations quelques fractions de secondes à quelques secondes après la vibration du tir transmise par le sous-sol, avec laquelle il faut bien faire la distinction. Ainsi, même si aucune réglementation n’existe en la matière, il est recommandé par la circulaire n°96-52 du 02 juillet 1996 « relative à l’application de l’arrêté du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières » fournie en annexe 5 que les surpressions restent inférieures à 125 dB(L) afin de garantir la commodité du voisinage. Dans la pratique, il apparait que la probabilité de plaintes liées à la surpression aérienne devient très faible en dessous de 115 dB(L), appelé également seuil de confort. Au cours de l’année 2017, au hameau de Moriès, une seule

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surpression a dépassé ce niveau de 125 dB(L), c’est celle du tir du 18 octobre. Aucune autre surpression enregistrée cette année-là n’a dépassé le seuil dit de confort. Pour les habitants de Moriès, l’orientation du front de taille n’augmentera pas la nuisance sonore. L’engagement de la CMCA de diminuer la charge en s’approchant des limites les plus orientales va dans le bon sens.

7.1.1.10 Augmentation circulation des véhicules 5 observations L'extension amènera plus de camions, plus de bruits de manière générale avec l’extension. Si le bruit du fonctionnement des installations est peu perceptible, les habitants redoutent dans le décapage de la partie sommitale le bip bip de recul des engins et camions

Il n’y a pas d’augmentation du volume d’activité demandé en autorisation, donc pas d’augmentation du trafic maximum induit. D’une façon générale, les camions ne traversent pas les villages de Moriès ni de Marvejols, en dehors des livraisons à effectuer directement dans ces secteurs. Comme le montre la carte en page 249 du dossier de demande d’autorisation, ils ont la possibilité et empruntent la RN 88 et l’A75 autant que faire se peut. L’augmentation potentielle du trafic dont il est fait état dans le dossier est liée au stockage des matériaux inertes à partir de la 11ème année, suivant le plan de phasage fourni dans le dossier. Cette augmentation sera faible si le contre-voyage se met difficilement en place, sinon elle sera très faible. Le retour d’expérience sur des sites similaires montre que l’incidence est la plupart du temps quasi nulle.

Il n’y aura pas de déplacement des installations de traitement ni de modification de la circulation des PL sur le carreau venant s’approvisionner en matériaux commercialisés par rapport à l’actuel, et le village de Moriès restera derrière un relief conséquent faisant obstacle au bruit. Pour ce qui est de la découverte en partie sommitale du gisement et surtout après le dépassement de la ligne de crête, les bips de recul des engins, qui peuvent effectivement représenter une gêne pour le voisinage du fait de leur tonalité marquée, pourront être remplacés par des dispositifs dits du « cri du lynx » qui sont tout aussi efficaces pour le personnel mais moins audibles par le voisinage. Les propositions de la CMCA sont adaptées. L’engagement de la CMCA devra (futur de devoir et non le conditionnel de pouvoir) se traduire par la mise en place d’un dispositif type cri du lynx inscrit dans les textes.

7.1.1.11 Vibrations nuisance tirs des mines 4 observations Les maisons de Moriès tremblent à chaque tir de mines. Prévisions donnent des vibrations multipliées par 3 ou 4, mêmes si elles restent inférieures ou égales au plafond légal, elles seront de plus en plus ressenties avec des conséquences sur les maisons ; en prenant les vibrations du 14avril en multipliant par 4 on dépasse le seuil. Fissures dans l’église annulant les célébrations de cultes.

Sont mesurées systématiquement à chaque tir, et en 2 points différents, les vibrations et surpressions aériennes générées par l’explosion. Ces mesures sont confiées au sous-traitant chargé du minage, car c’est dans son contrat-cadre. La limite réglementaire de la vitesse particulaire mesurée auprès des habitations, après pondération du signal en fonction de la fréquence (les fréquences basses étant plus pénalisantes que les hautes fréquences) ne doit pas dépasser 10 mm/s. Aucune valeur relevée au cours de l’année n’a dépassé ce seuil, la valeur maximale atteinte au niveau de la croix du village étant de 2,8 mm/s le 14 avril 2017, la moyenne sur l’année ayant été de 1,5 mm/s. Avant chaque tir, le mineur adapte le chargement en explosifs des trous de foration au tir à venir en fonction de leur profondeur, de leur répartition et de la présence ou de l’absence d’eau. Des détonateurs équipés de microretards assurent une mise à feu du tir de manière séquentielle, c’est –à-dire que les explosifs contenus dans chaque trou sont mis à feu chacun à leur tour avec un bref décalage dans le temps, et non tous en même temps. Vis-à-vis des vibrations générées, la quantité d’explosifs à considérer pour chaque tir est donc la Charge Unitaire Instantanée Maximale (CUIM) et non la quantité totale d’explosifs mis en jeu. Un système de prévenance a été mis en place, à ce jour ceux qui ont demandé à être prévenus le sont la veille par le biais de la mairie. Ceux qui veulent se rajouter le demandent, ils seront prévenus également.

32 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 33

L’engagement de la CMCA de diminuer la charge en s’approchant des limites les plus orientales va dans le bon sens. Les mesures, si possible en collaboration avec les propriétaires de Moriès acceptant leurs présences, permettront d’analyser plus finement les impacts et d’améliorer le choix des charges.

7.1.1.12 Mesures non conformes vibrations 2 observations Un appareil de mesures des vibrations posé et non fixé. Le refus d’accepter un appareil de mesures au niveau de son habitation découle du fait que les réfractaires se disent non maître des données : la CMCA prend la société en charge des explosifs pour faire le contrôle "juge et partie" et cette dernière pourrait effectuer un tir avec moins de charge qu'habituellement. Le coefficient K de la loi de Chapot est inférieur à la réalité. Les mesures effectuées par le demandeur au niveau du village de Moriès sont volontairement faussées afin de minimiser la valeur des vibrations. Des photos N° 1 à N° 4 montrent à l'évidence que le sismomètre n'est pas fixé mais au contraire posé sur un lit de matériau mou (plâtre ou parfois mortier) destiné à amortir les vibrations !!! Le sismomètre est au ras du sol, au pied de la croix qui se trouve en face de l'église. Malgré ces subterfuges, la photo de l'écran (photo N° 5) prouve que la vitesse du mouvement du sol ce jour- là est de 3,13 mm/s. Inutile de dire que si le sismomètre avait été placé dans les règles, la vitesse affichée aurait été bien plus élevée et proche de sa valeur réelle !! Une erreur est du domaine du possible, voire du probable par exemple, il y a une vingtaine d’années, suite à une erreur, peut-être à une négligence coupable, un tir a causé des dégâts considérables aux installations de la carrière. Des habitations de Moriès, l’église, se sont retrouvées fissurées. Heureusement la distance de tir à cette époque-là était importante ! Je n'ose imaginer ce qui pourra advenir lorsque les tirs auront lieu bien plus près de nos habitations.

Dans le dossier présenté par la CMCA apparaît une rubrique intitulée : Contrôle des vibrations Carrière des Ajustons Le Monastier-Pin-Moriès Tir du jeudi 16 avril 2015. Ce « contrôle » a été effectué par la société EPC- qui est justement celle qui effectue le minage. (Photo ci-jointe).

Réponses spécifiques aux observations de Mr PALMIER et association La Chaussinelle : Les mesures de vibrations effectuées à l’occasion des tirs de mines sont faites de façon rigoureuse, suivant un protocole de pose et de fixation des appareils clairement défini. D’après l’annexe II de la circulaire du 02 juillet 1996 « relative à l’application de l’arrêté du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières » fournie en annexe 5, la circulaire du 23 juillet 1986 « relative aux vibrations mécaniques émises dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement » jointe en annexe 6, ne s’applique que pour ce qui est des principes de mesurage décrits aux chapitres 1.1.2. Appareils et 1.1.3. Précautions opératoires. Pour ce qui est de la méthode et des critères d’évaluation des nuisances il n’en va pas de même. Des précisions sont apportées par l’administration dans une publication dans le n° 76 de novembre 1994 de la revue professionnelle « Mines et Carrières » dont le scan est joint à la présente dans l’annexe 7, et l’extrait du support de la formation du CEFICEM « Etude des vibrations » présenté en annexe 8 le confirme, l’appareil doit être scellé sur un élément de la structure principale comme un appui de fenêtre ou de porte, un mur porteur… Ce peut être également un monument ou un édifice public ou privé. Le protocole suivi par l’entreprise de minage et fourni en annexe 9 est donc en conformité avec la réglementation en vigueur. Lors du tir du 24 mai 2017, comme lors des autres tirs, l’appareil de mesure était donc bien fixé et en bonne position, même s’il était possible de gratter et décoller une partie du liant prompt utilisé. Une fixation sur un support « mou » n’amortirait pas les vibrations, mais au contraire modifierait leurs longueurs d’onde, et le graphique serait tout à fait inexploitable, ce qui n’est pas le cas ici, comme on peut le constater sur le rapport correspondant fourni en annexe 10. Lors du tir du 14 avril 2017, l’écran d’affichage de l’appareil a bien affiché une vibration apparente maximale de 3,13 mm/s. Comme demandé à l’annexe II de la circulaire n°96-52 du 02 juillet 1996 fournie en annexe 5, l’appareil de mesure effectue l’enregistrement de l’évolution du signal temporel non pondéré. La pondération du signal en fonction de la fréquence se fait ensuite au moment de l’édition du « ticket » remis à l’exploitant par le prestataire de service. C’est à cette valeur pondérée suivant la fréquence que doit être comparé le seuil de 10 mm/s. Dans le cas présent, la valeur affichée de 3,13 mm/s, une fois pondérée en

33 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 34

fonction de la fréquence, a donné la valeur de 2.86 mm/s, c’est la valeur la plus élevée qui ait été relevée au cours de l’année 2017. Le rapport correspondant est fourni en annexe 11. CMCA a eu recours à plusieurs fournisseurs d’explosifs au cours des campagnes de 2016 et de 2017, qui contrôlent toujours systématiquement les vibrations, c’est une demande du groupe faite au niveau des contrats-cadres. La méthodologie mise en œuvre et les résultats obtenus ne varient pas en fonction de la société sous-traitante qui est toujours indépendante. Le rapport de vibration, de quelque société dont il est issu, tient aussi toujours compte de la quantité d’explosifs utilisée (la Charge Unitaire Instantanée Maximale figure toujours sur les rapports des fournisseurs). On peut ainsi toujours mettre en rapport la quantité utilisée et les vibrations mesurées. Le coefficient K utilisé dans le dossier de demande d’autorisation de renouvellement et d’extension de la carrière, pour l’application de la Loi de Chapot, n’est effectivement pas issu de la littérature, mais du retour d’expérience que nous avons du site. Des mesures précédentes, il a été possible de le déduire (opération inverse), ce qui est donc plus précis. Le coefficient K utilisé dans la démonstration qui nous a été faite se présente comme le plus défavorable et ne s’applique pas sur le site de la carrière des Ajustons. Dans le tableau fourni en annexe 5, les valeurs calculées de K à partir des mesures de vibrations enregistrées en 2017 au niveau du village de Moriès présentent une moyenne de 1202, oscillant entre 398 et 2235 en fonction des paliers. La valeur de 2500 utilisée dans le dossier est donc tout à fait compatible avec la nature des terrains, elle est même plutôt pénalisante, et permet de présenter des valeurs projetées avec une marge de sécurité satisfaisante. En mesurant systématiquement les vibrations aux habitations et/ou à la croix de Moriès, cela permet d’avoir un retour d’expérience très important, sur lequel se baser pour adapter le plan de tir si besoin, suivre l’évolution du coefficient K s’il en a une, et ainsi toujours garantir des vitesses particulaires aux habitations en-dessous du seuil réglementaire à ne pas dépasser. Parmi la trentaine de carrières de roche massive relevant de la responsabilité d’exploitation de Colas Rhône-Alpes Auvergne, certaines ont des périmètres d’exploitation très proches des habitations, avec des vibrations bien maîtrisées. La comparaison avec les ruines présentes aux abords de la carrière parait abusive et sujette à polémique du fait de son caractère même de ruine ouverte à l’action des éléments et du temps. Pas d’autre commentaire.

7.1.1.13 Augmentation des tirs de mines 5 observations Dix tirs de mine pour le premier semestre 2017 pour une exploitation de 170 000 t/an. Combien de tirs faudra-t-il pour une extraction de 350 000 t ? L'extension demandée va se rapprocher de plus en plus du hameau de Moriès, entrainant son lot de vibrations qui seront encore plus ressenties dans nos maisons. Des fissures apparaissent, l’église en est un bel exemple. Notre patrimoine immobilier subit les conséquences entre autres de ces vibrations et perd de la valeur. Sans parler du "bang" qui accompagne la surpression, ressenti comme une agression physique et morale. On peut aussi craindre la projection de blocs sur la voie communale, une erreur dans la charge est toujours possible. Tirs de mine = agression physique et morale = facteur de stress.

Le nombre de tirs de mines a été de 11 en 2016 et de 16 en 2017. Dans l’avenir, il restera fonction de l’activité, dans les limites de l’arrêté qui sera accordé. La présence de la carrière implique un nombre de tirs prévu par arrêté. L’exploitation de la carrière se poursuivant au même rythme, les impacts resteront similaires tout en étant peu agréables.

7.1.1.14 Problème santé lié aux poussières 5 observations L’état de la végétation dans la vallée toute blanchâtre. Stress et ambiance poussières sont notre quotidien. Que dire des nuages de poussières que nous respirons malgré nous, Important facteur de stress Peut-on croire que la poussière va rester sur le carreau de carrière ? Je me pose des questions sur la santé des employés qui doivent travailler dans la carrière et qui par voie de conséquence respirent ces poussières

La circulation des PL sur le carreau d’exploitation, les tirs de mines ponctuellement, et l’installation de traitement des matériaux sont les origines principales de la génération des poussières, et de leur mise en suspension dans l’air. Les principales solutions pouvant être mises en œuvre contre ces émissions, sont

34 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 35

l’arrosage, et la modification de la partie tertiaire de l’installation de traitement avec mise en place d’un système d’aspersion ou d’aspiration. L’arrosage des pistes se fait dorénavant à l’aide d’un tracteur et d’une citerne nouvellement acquis, d’autre part, les mesures qui sont réalisées autour du site par la méthode dite des plaquettes (poussières sédiment ables) montrent un empoussièrement limité. Elles sédimentent à proximité directe de la carrière.

La question est traitée dans le dossier de demande d’autorisation au niveau du volet sanitaire, au chapitre 3.11. Concernant le risque vis-à-vis du personnel de la carrière, des mesures d’exposition ont été réalisées conformément au Code du Travail, elles concluent à un risque faible. Effectivement la modernisation de l’arrosage et des installations de traitement sont de nature à améliorer la situation avec un personnel d’encadrement donnant les directives adaptées et constantes tout au long de l’activité de la carrière. La CMCA doit faire cet effort de modernisation indispensable pour une société se voulant être crédible au niveau environnemental. Photos du tir de mines du 16 novembre 2017 avec un laps de temps inférieur à la minute entre la 1ère et la dernière vue. En l’absence de vent, les poussières s’abaissent sur le site de la carrière (effectivement un contrôle des organismes compétents en la matière serait de bon aloi lors d’un tir de mines au niveau du personnel).

7.1.1.15 Mesures non conformes et contestation de la méthode des plaquettes pour les poussières 3 observations A en croire les « études » menées à la demande des exploitants, le village de Moriès serait miraculeusement épargné par les retombées de poussières !!! Cela donne une idée du sérieux avec lequel ces « études » ont été faites ainsi que le crédit que l'on peut leur accorder. Les photos N°9 à N° 12 parlent d'elles-mêmes !!! S'il fallait une preuve supplémentaire, je livre à la sagacité des personnes qui croient au miracle le document N° 5. Cette feuille a atterri dans mon terrain, à vingt mètres de ma porte d'entrée. Je leur laisse le soin de m'expliquer comment le vent peut porter une feuille jusque chez moi tout en ne portant pas de poussières !!! Je ne m'étendrai pas plus sur la question des poussières tant les affirmations des exploitants confinent au ridicule.

La méthode dite des "plaquettes" utilisée par la Sté CMCA (ex COLAS) ne permet pas d'avoir une évaluation fiable des effets des poussières sur la santé. En effet, cette méthode ne mesure pas la granulométrie des poussières qui s'envolent en quasi permanence au-dessus de la carrière vers les hameaux avoisinants. Or l'impact sanitaire est directement lié à la granulométrie. Taux de poussières plus importants et plus perceptibles en été par sécheresse.

Il s’agit d’une interprétation erronée des données fournies dans le dossier de demande d’autorisation par le pétitionnaire. En effet, deux types de mesures ont été réalisés : les mesures de poussières sédimentables, qui sont les plus grenues et qui se déposent à proximité du site, on mesure leurs retombées exprimées en mg/m²/jour ou g/m²/mois par la technique des plaquettes, qui va 35 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 36

bientôt être remplacée nationalement par celle des jauges Owen. C’est une mesure réglementaire pratiquée depuis de nombreuses années à la carrière des Ajustons et les résultats sont comparés à des seuils non réglementaires. Les mesures de concentrations dans l’air des poussières très fines les PM10 et les PM2.5, mesurées en µg/m3. Ces mesures ont été pratiquées une seule fois lors de la rédaction du dossier, pour mieux caractériser son environnement et les points choisis sont éloignés de la carrière car ce sont des particules qui peuvent parcourir quelques centaines de mètres. L’appareil situé à Pin est un point témoin car il est éloigné de la carrière et n’est pas sous le vent par rapport à cette dernière, s’il a recueilli plus de particules que les autres, c’est parce qu’il a capté une autre source de poussières fines.

Réponse spécifique à l’observation de Mr PALMIER et de l’association La Chaussinelle : Le document qui serait arrivé à l’habitation de Mr Palmier, porté par le vent depuis la carrière, est en fait une facture propre au site de BRISSAC dans l’Hérault et qui ne peut pas provenir de la carrière des Ajustons. Grâce au numéro de la facture qui apparaissait en bas, il a été possible de retrouver l’original auprès du fournisseur, ce document est disponible en annexe 12. La réponse de la CMCA est explicite en la matière tout en reconnaissant qu’un effort d’explications des mesures est nécessaire et que l’impression de présence de poussières demeurera en période sèche pour les personnes passant à proximité de la carrière.

7.1.1.16 D809 est obstruée 2 observations Certains jours les camions étalent les poussières sur la route, impliquant de nombreux accrochages. Voir réponse ci-dessous

7.1.1.17 Camions non bâchés et propreté des voies de circulation 3 observations Pas de bâchage Transports (JO du 25/02/1983) « les transports de toutes natures doivent avoir lieu dans des conditions telles que la voie publique n'en puisse être salie ni les passants...incommodés ». Cela suppose que les camions transportant des matériaux pulvérulents ou poussiéreux soient bâchés. Qui fait respecter la réglementation ? Majorité des camions non bâchés ni arrosés en sortant du site.

Propreté des voies (JO du 25/02/1983 art. 99). Les entrepreneurs de travaux effectués sur la voie publique ou dans les propriétés qui l'avoisinent doivent tenir la voie publique en état de propreté sur les points ayant été salis par suite de leurs travaux ». Qui a vu les exploitants de la carrière nettoyer la RD 809 ? Ce non-respect de la loi entraîne de nombreux accidents. Qui fait respecter la réglementation ? Dangerosité croisement sur voie communale 2

Les voies de circulation à proximité ne sont pas recouvertes de poussières, mais les roues de camions peuvent parfois entrainer des salissures si les conditions météorologiques sont trop défavorables. Pour éviter tout risque de dépôt ou salissure sur la route, une balayeuse tractée est utilisée régulièrement à l’intérieur et à l’extérieur du site.

Le bâchage des camions est obligatoire pour le transport de matériaux pulvérulents, ce sont ceux qui contiennent des fines comme les sables et les graves qui sont concernés. Une consigne allant dans ce sens est distribuée régulièrement aux chauffeurs dans le cadre du protocole de chargement / déchargement en vigueur sur le site. Les photos apportées en observation montrent des camions transportant des gravillons et des graves émulsions, ce sont des produits ne contenant soit pas de fines, soit des fines prises dans un liant et qui n’ont donc pas besoin d’être bâchés. Elle déjà été apportée plus haut, le site est équipé d’une balayeuse. La CMCA répond par des explications cohérentes en distinguant les tailles de granulats, précisant les consignes aux chauffeurs, la présence d’une balayeuse. Toutefois, au vu des éléments existants, il est vital pour une exploitation respectant des critères environnementaux de poursuivre les efforts effectués pour éviter certaines nuisances peu favorables à l’image de la carrière et au respect de la sécurité routière notamment :

36 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 37

L’arrêté de 1998 imposait certaines dispositions qui doivent être remises au goût du jour et complétées Renforcement de l’arrêté de 1998 D’aménager l’accès à la rn9 en accord avec le service gestionnaire. Cet accès sera couvert d’un revêtement de qualité routière jusqu’au pont bascule minimum… 9. accès à la voirie publique L’exploitant prend les mesures nécessaires pour accéder à la voirie publique sans créer des risques particuliers. Toutes dispositions seront prises pour éviter l’entraînement notamment par les roues des véhicules de matières telles que boues, poussières et leur accumulation sur la chaussée.

Tout camion sortant de la carrière doit passer par un « sas » avec mise en place d’une véritable plate- forme goudronnée ou bétonnée avant la sortie immédiate du site et nettoyage par jet d’eau des roues du véhicule pour éviter toute trace boueuse dangereuse sur le revêtement de la D809. Tout camion sortant de la carrière et transportant du matériel issu de celle-ci doit être bâché. En effet les poussières sont volatiles et les gravillons ou autres déchets inertes sont susceptibles de verser sur les chaussées avec les éventuelles conséquences en accidentologie ou en détérioration.

En 1998, le commissaire-enquêteur demandait un suivi plus efficace des prescriptions déjà imposées à ce sujet qui faisait l’objet de nombreuses observations lors de l’enquête publique.

7.1.1.18 Sécurité routière 5 observations Feux tricolores ne fonctionnent plus (2 miroirs) Augmentation de la dangerosité pour le croisement d809 et voie communale, dangers pour les cyclistes. 150 camions en moyenne, augmentation avec la récupération des déchets.

Les feux mis en place pour la sécurisation du carrefour des Ajustons ne fonctionnent plus, le message a été transmis le 22 novembre 2017 au Conseil Départemental. Toutefois, ce point n’est pas du ressort de l’exploitant, et ils n’ont pas de relation avec l’activité de la carrière. Les chauffeurs respectent le code de la route, c’est une problématique du domaine publique pour laquelle la carrière ne peut apporter plus de précisions. La demande présentée par la société n’apportera pas d’augmentation de dangerosité du carrefour. Il n’y a pas plus d’accidents de la circulation sur cette portion de route que dans le reste du département, les zones de virage reste plus dangereuses que les zones en ligne droite. D’autre part, à ce jour la responsabilité de l’entreprise n’a jamais été recherchée par les assurances. La CMCA a transmis l’information aux responsables du domaine. Ces questionnements intéressants en matière de sécurité ne sont pas du domaine de l’enquête publique dans ces cas spécifiques.

7.1.1.19 Economie Impact négatif sur le développement économique zone artisanale vide 1 observation La zone d'activités proche ne s'est pas remplie (1 seule entreprise) en raison de la présence de la carrière (impact économique négatif),

L’entreprise actuellement installée s’est manifestée au cours de l’enquête publique et a confirmé que son activité ne subit pas de gêne liée à la carrière. Une seconde entreprise est en cours d’installation. D’après nos sources une troisième serait à l’étude. La situation de la zone (géographie de montagne, peu d’aires planes, existence d’autres zones) est également une explication à l’absence d’implantations.

7.1.1.20 Dévaluation du patrimoine 4 observations Le travail de toute une vie mise à terre est une véritable injustice. La carrière va arriver trop près des maisons, comment vont-elles vieillir ? Comparaison avec la maison abandonnée en face de la carrière qui tombe en ruines. Objectif d’avoir une maison qui ne se fissure plus et puisse garder une valeur immobilière correcte.

37 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 38

La carrière existe depuis les années 1970. La dégradation de la maison abandonnée, devenue une ruine, n'est pas la conséquence de l’activité de la carrière. Le rapport du commissaire enquêteur du 16 janvier 1998 précisait « il est difficile d’imputer la destruction des bâtiments de St Pierre des Ajustons aux tirs de mines. Ces bâtiments sont à l’abandon depuis longtemps. » Le choix de la restauration de nombreuses maisons à Moriès s’est fait pendant les activités de la carrière. Contrairement à des sites industriels avec bâtiments, la carrière sera à terme réaménagée sans pollution.

7.1.1.21 Contradiction schéma départemental des carrières 1 observation

Le contenu du schéma départemental des carrières de la Lozère est largement abordé dans l’étude d’impact, cette analyse n’a fait remonter aucune contradiction avec le projet proposé. La demande d’extension est déposée pour assurer la pérennité de l’activité, et non pour augmenter les quantités annuelles déjà autorisées. Pas d’autre commentaire.

7.1.1.22 Non justification de l'extension, production de 170 000 tonnes à 325 000 tonnes 5 observations La nécessité de l’extension n’est pas démontrée car elle s’appuie sur des chiffres hypothétiques de production. L'autorisation actuelle d'exploitation court jusqu'en 2028. La carrière peut donc être exploitée pendant encore 11 ans. Actuellement 170 000 t/an exploitées depuis 2000 ; soit la moitié des 350 000 t prévues. D'après le Schéma Départemental des Carrières, le besoin en granulats est stable. Alors pourquoi vouloir une extension qui pénalise fortement le village de Moriès ? Hypothèses d’extraction non réalistes et fluctuantes selon les dossiers.

Il n’y a pas de demande d’extension de la production de 170.000 tonnes à 325.000 tonnes annuelles. Il est simplement demandé que le nouvel arrêté d’autorisation reprenne les dispositions de productions autorisées actuellement en vigueur. En effet, il est possible que certaines années des productions importantes soient demandées au site de la carrière des Ajustons, afin de fournir des marchés routiers et/ou autoroutiers neufs et/ou d’entretien d’envergure. La capacité de production de l’installation de traitement est en relation avec cette demande. Cette explication aurait été profitable au dossier dès le départ pour éviter les différentes supputations des riverains et autre public.

7.1.1.23 Chantage à l’emploi 4 observations La commune est naïve croyant à un plus économique. Si autre site choisi, l’emploi sera certes délocalisé mais maintenu. Peu d’emplois de personnes habitant dans la commune

: Il ne s’agit pas d’un chantage à l’emploi mais d’une réalité économique. En cas de non renouvellement et extension de la carrière, 3 à 4 emplois apportés par la carrière disparaitront. Il y aurait également des conséquences sur les emplois indirects et induits. Pas de commentaire.

7.1.1.24 Interrogations sur la qualité des produits 3 observations Les produits n’ont pas été utilisés lors de la construction de l’A75. Pas Du ressort de l’enquête.

7.1.1.25 Règlementation 2 observations

Pas de respect des règles depuis 30 ans, pourquoi les seraient-elles dans le futur.

Il n’y a aucune mesure de compensation de prescrite dans l’arrêté d’autorisation actuel. Les prescriptions qui y figurent sont respectées, la DREAL contrôle le site tous les ans et n’a pas relevé de non-conformité majeure ayant entrainé de mise en demeure. 38 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 39

Pour sa part, la CMCA a raison de souligner qu’elle est soumise aux contrôles des autorités idoines. Toutefois, l’entreprise se doit de poursuivre ses efforts et respecter les consignes en interne.

7.1.1.26 Dépôts sauvages 5 observations La dissémination en de nombreux endroits de dépôts de stériles au mépris de toute légalité est pratiquée couramment par les exploitants. En outre à chaque épisode pluvieux les particules fines qui les constituent sont entraînées dans les cours d’eau, très dommageables pour la faune aquatique. La société ne respecte pas la règlementation avec des dépôts sauvages, pourquoi la respecterait-elle pour la carrière ? Mairie alertée en 2015 : -sur les dépôts parcelle N137 en zone N -non enlevés mais étalés. -Dépôt le long de la RN809. -Parcelles 268 et 269 -Dépôt parcelle n37 zone AUXa -Parcelle Aa N°49 Pas de demandes d’autorisation dans des zones stockages interdits Pourquoi CMCA ne stocke pas sur son site ?

La plupart des photos transmises sont hors site. Ce ne sont pas des dépôts de la carrière mais des aménagements de terrains faits par des particuliers propriétaires. Même si la connaissance des activités extérieures de la carrière permet de mieux saisir le contexte général, la règlementation des dépôts dits sauvages n’est pas du ressort de cette enquête publique.

7.1.1.27 Opacité autour du dossier dans son élaboration pas de respect de la charte de participation 1 observation Quelle est la raison pour laquelle COLAS a donné cette carrière à la CMCA : -gruger le fisc, faire de l'optimisation fiscale ? - éviter les frais de remise en état à la fin de l'exploitation car ce n'est un secret pour personne que les sommes consignées pour la remise en état à la fin de l'exploitation sont très souvent insuffisantes, il est alors monnaie courante que l'exploitant se déclare en faillite.

L’Autorité Environnementale a jugé le dossier complet et suffisant, son contenu est réglementaire. La Charte de participation du public s’applique aux projets publics ou bénéficiant de subventions publiques. Les dispositions de l’Ordonnance n°2016-1060 du 03 aout 2016 portant réforme des procédures destinées à assurer l’information et la participation du public à l’élaboration de certaines décisions susceptibles d’avoir une incidence sue l’environnement ne s’applique pas ici. Nonobstant, c’est de façon volontaire que le pétitionnaire avait organisé une concertation amont autour de son projet, sachant que la concertation aval est constituée de la présente enquête publique. Ainsi, dès le début de la rédaction du projet, des réunions publiques ont été organisées (2 réunions en salle et 2 visites de terrain) avec les riverains afin de leur présenter le projet, les études à mener et les résultats de ces dernières. Avant le début de l’enquête, suite à des requêtes, la comcom du Gévaudan a adressé différents courriers notamment à l’association La Chaussinelle pour expliquer les étapes d’avancement du dossier. Il est vrai que l’élaboration finale du dossier de mise en compatibilité a été effectuée après la réunion des PPA le 29 août 2017. Le laps de temps entre cette date et le début de l’enquête publique a été fort courte. D’un autre côté, la Collas (puis la CMCA) a tenu à ce que son étude d’impact fasse l’objet d’un cadrage préalable par les services de l’Etat.

7.1.1.28 Réunion d'information avec la Colas pas de concertation 2 observations Opacité malgré l’ordonnance N°2016-1060 du 3/8/2016 « le public a accès à une information complète. » Il n’en est rien il faut aller consulter les sites des différentes administrations pour avoir la chance de trouver un document officiel, le porteur de projet a donné des bribes d’informations (4 p sur 400 pages de l’étude

39 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 40

d’impact), la comcom nous informe que le dossier sera consultable une fois que les PPA auront donné leur avis, cad une fois que le dossier sera bouclé et pas tout au long de l’élaboration du projet Pas de respect de la charte de la participation du public

La concertation a été menée dans le cadre de réunions d’information et d’échanges. De nombreuses questions ont été posées à l’exploitant au cours de ces réunions, auxquelles il a répondu. Cela a fait l’objet d’un compte-rendu à chaque fois. C’est par exemple à la suite de ces réunions que le périmètre d’exploitation a été modifié, c’en est une conséquence directe. De la même façon, c’est à la suite d’une réunion sur le terrain qu’une étude sur les vents a été menée, en réponse à un questionnement. Enfin, l’étude de terrain hydrogéologique réalisée par un spécialiste (jointe en annexe 1) a été diligentée suite à l’interpellation de l’exploitant par un propriétaire riverain. Voir commentaires ci-dessus ; en amont, la société CMCA (COLAS auparavant) a effectué différentes réunions avec notamment les élus de la commune et les habitants du village de Moriès (réunions d’information le 15 octobre 2014, réunions sur le terrain les 7 février et 27 avril 2015).

7.1.1.29 Étude d'impact peu crédible au niveau du PLU 1 observation « Copier-coller » de « l'étude » faite par la SOE pour le compte de la société COLAS lors de sa demande de défrichement. Il eût été étrange que « l'étude » de la SOE aille contre la demande du payeur à savoir COLAS. L’enquête publique est une enquête unique ; une étude d’impact commune me paraît cohérente.

7.1.1.30 Craintes sur la remise en état 1 observation

L’autorisation de la carrière est subordonnée à la constitution de garanties financières qui assurent cette remise en état en cas de défaillance ou disparition de l’exploitant. Pas d’autre commentaire. La CMCA remplit parfaitement les conditions.

7.1.1.31 PNR Aubrac 2 observations Que vont penser les futurs visiteurs qui viennent en quête d'air pur et d'espaces naturels lorsqu'ils vont d'en haut voir ce chancre polluant ? En outre, bonne chance au(x) juge(s) et autres gardes pour expliquer à un agriculteur qu'il n'a pas le droit de déplacer un rocher alors que la carrière en dérobe des millions de tonnes !!

Ce point a été largement abordé dans le dossier de demande d’autorisation et il n’a démontré aucune incompatibilité. Aucun commentaire supplémentaire ; l’impact paysager n’a pas de sens pour d’éventuels touristes passant sur le viaduc

7.1.1.32 Réception de déchets inertes 2 observations Etude d’impact prévoit que le site pourra réceptionner les déchets inertes issus du BTP (200 000m3) en provenance de tout le département qui serviront au réaménagement du site alors : Pourquoi les déchets inertes actuels ne sont pas stockés sur le site ? Pourquoi ces déchets ne sont pas reconditionnés Pourquoi introduire cette nouvelle donnée dans le dossier sachant qu’elle devra aussi faire l’objet d’une instruction spécifique qui n’a aucun rapport avec la demande d’extension, noyer le poisson ? Stockage des déchets non contrôlés

C’est un besoin pour le secteur de créer un site de stockage pour ces matériaux, qui n’en dispose pas. Dans le cas spécifique des carrières, la rubrique 2760 des ICPE n’est pas requise car le site fait déjà l’objet d’une rubrique 2510 sur tout le périmètre autorisé. Toutefois, l’arrêté préfectoral contiendra les mêmes 40 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 41

types de prescriptions que celles qui sont habituellement liées à ce type d’installation. (Liste et surveillance des matériaux acceptés, suivi de leur mise en dépôt, analyses…). Le plan de départemental d’élimination des déchets du BTP de la Lozère préconise également la valorisation des déchets inertes en carrière. Les déchets inertes qu’il est prévu de recevoir sur le site de la carrière des Ajustons sont ceux pour lesquels il n’existe pas d’autre usage possible (déchets inertes ultimes), ceux pour lesquels il n’y a pas de possibilité de recyclage non plus. Toutefois, il n’est pas encore possible d’en recevoir car la place pour les accueillir n’est pas encore disponible. Ils pourront rentrer sur le site à partir de la 11ème année d’exploitation, suivant le plan de phasage et de remblaiement joint au dossier de demande d’autorisation de renouvellement et d’extension de la carrière. Le respect des engagements de la CMCA devant se retrouver dans l’éventuel arrêté préfectoral est soumis aux contrôles des autorités chargées du suivi de la carrière.

7.1.1.33 Pas de recherche d'autre site par la CMCA 3 observations Si l’argument économique et d’emploi est avancé, il ne saurait tenir à n’importe quel prix ; l’exploitation du site doit avoir une fin. Pourquoi la recherche d’un autre site n’a pas fait l’objet d’études ? Exploitants qui en tout état de cause sont loin d'avoir le couteau sous la gorge (fin d’autorisation d'exploiter en 2028 et la zone à exploiter n'est pas près d'être terminée au rythme où se fait actuellement l'extraction). Cela leur laisse 11 ans pour rechercher un nouveau site !!

Cette qualité très particulière de matériaux a été recherchée, mais elle ne se retrouve pas ailleurs en Lozère. En effet, ce gisement est particulier car il permet de produire des matériaux avec des caractéristiques intrinsèques de haute qualité, et ils ont d’ailleurs bien servis à la construction de la RN 88 et de l’autoroute A75. D’autre part le site actuel, de par son emplacement est tout à fait idéal, ainsi il est difficile de trouver meilleur projet que le renouvellement et l’extension de l’existant. Une alternative a été proposée concernant le périmètre afin de réduire la taille de la carrière et le rendre plus acceptable par la population riveraine. Le Schéma Départemental des Carrières de la Lozère privilégie dans son orientation F2, l’utilisation des ressources situées le plus près possible des lieux de consommation afin de limiter au maximum le transport routier des granulats. C’est tout à fait le cas de la carrière des Ajustons qui est très bien située. D’une façon générale, il est préférable d’étendre une carrière déjà existante plutôt que d’ouvrir un nouveau site, du fait des aménagements déjà existants visant à favoriser son intégration environnementale. Si la réponse de la CMCA est compréhensible, elle ne correspond pas à la lettre de l’article R122-5-II du code de l’environnement indiquant que l’étude d’impact présente une esquisse des principales solutions de substitution : pour la CMCA, pas d’autre solution proposée que l’extension, même de manière théorique.

7.1.1.34 Pas de prise en compte de l'humain et de la qualité de la vie 6 observations L’extension ne va pas vers la pile du viaduc, les habitants de Moriès auraient-ils moins de valeur au regard des intérêts commerciaux ? L’attrait du profit on dégrade la qualité de vie d’habitants qui avions accepté de vivre à côté jusqu’à maintenant Moriès va devenir invivable avec désagréments de l’autoroute et de la zone industrielle et commerciale cela suffit. Notre beau village, victime des effets collatéraux de cette immense carie qui en restera à jamais bouche bée pour l'éternité. Même si cette situation extrême n’est pas immédiate, nous resterons désormais comptables de cette absurdité, devant les générations futures. (La législation dans ce domaine a oublié de protéger le citoyen dans son habitat, ce qui nous emmène à un rapport de force totalement déséquilibré, du "pot de terre contre le pot

Une grande partie du dossier de demande d’autorisation est consacrée aux données et à l’environnement humain du site du projet, comme les chapitres 2.9. à 2.10., ou encore 3.8. à 3.11., pour plus de 70 pages. 41 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 42

Suite aux demandes qui ont été formulées en groupe (réunions en salle et à l’extérieur) ou lors des rencontres avec les particuliers, ce sont souvent des questions plaçant l’humain au centre des débats qui ont attiré l’attention du pétitionnaire, à savoir :  le recul du périmètre pour tenir compte de l’habitation la plus proche (première habitation à 160m, pile du viaduc à 100m),  étude aéraulique spécifique,  étude hydraulique et hydrogéologique,  adaptation (en termes temps et orientation des fronts) du plan de phasage pour maintien de l’activité agricole jusqu’au départ en retraite de l’agriculteur (15 ans). Avec le projet présenté par le pétitionnaire, il n’y aura pas de modification importante à Moriès par rapport à l’actuel. Des habitants de Moriès soutiennent le projet, d’autres décrient une perte de qualité de vie et de tranquillité car ils sont opposés au projet. L’étude d’impact démontre que le projet d’aura pas d’effet sur la qualité de vie à Moriès.

Proximité de Moriès Si l’exploitant propose un projet qui se rapproche des habitations, c’est parce qu’il a la conviction que cette cohabitation ne comporte pas de dangers ou d’inconvénients susceptibles de la remettre en cause. L’extension de la carrière en direction de Moriès permet de garantir l’accès au gisement tout en préservant les commodités du voisinage. Le dossier de demande d’autorisation démontre que le projet répond en tous points aux critères réglementaires définissant la préservation de la qualité de vie des riverains, tant du point de vue des émissions de poussières, de bruit, ou de vibration, que de paysage et d’alimentation en eau des sources… etc. Cette proximité ne semble être un enjeu que pour les opposants au projet qui ont un comportement de type NIMBY (refus des appareils de mesure, non reconnaissance des avancées issues de la concertation). La preuve de l’acceptabilité sociale du projet nous semble avoir été donnée tout au long de son élaboration. Il est logique qu’une extension de carrière inquiète les riverains installés à proximité. Les différentes réunions ont effectivement poussé la CMCA à introduire des modifications ou réaliser des études supplémentaires (l’étude hydrogéologique n’a pas été annexée au dossier voir ci-après). Une piste d’amélioration des relations avec les riverains pourrait être la création d’une commission, structure ou instance de suivi de la carrière composée du pétitionnaire, de représentants de la préfecture, des collectivités locales, des associations environnementales, des chambres consulaires et des riverains permettant d’expliciter la réalité de la carrière.

7.1.1.35 Le pactole Le 20/03/2015 Monsieur le Maire du Monastier signait avec la société COLAS un bail de location pour la parcelle N°515- 3494 m². Le prix de la location annuelle s'élève à 5000 €. Pourquoi le paiement du loyer de cette parcelle a-t-il débuté seulement en 2015 ? Considérant les superficies données en location on arrive à des sommes coquettes : -tel qui loue 86653 m² doit encaisser un loyer annuel de 124000 euros -tel autre qui loue 34165 m² doit toucher 48900 euros Ces heureux propriétaires sont-ils assujettis à l'ISF ? J'ose espérer aussi que la Commune a reclassé ces terrains d'agricoles qu'ils étaient en terrains industriels avec une forte augmentation de la taxe foncière qui en est le corollaire.

Cette parcelle ne figurait pas à l’ancien périmètre, elle va être intégrée dans le nouveau pour favoriser la remise en état de ce secteur de la carrière et avoir une continuité avec les terrains adjacents. La commune a souhaité une mise en place immédiate du paiement du loyer, ce à quoi la société a répondu favorablement. La diffusion par petit affichage dans la commune et via le site internet a perturbé les relations entre les habitants de Moriès. Toutefois ces extrapolations ne sont pas du ressort de l’enquête publique

42 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 43

7.1.1.36 Concassage criblage tapis roulants non recouverts 2 observations

Toutes les bandes transporteuses de l’installation de traitement ne sont pas recouvertes de capotages, seulement celles des parties primaires et secondaires qui sont le plus récentes. Ce point est conforme à l’arrêté d’autorisation du site. La CMCA reconnaît cet état de fait. Une amélioration des installations secondaire et tertiaire est envisagée. La CMCA respecte l’arrêté préfectoral de 1998 qui donnait des instructions tout en les minorant : Le capotage complet des convoyeurs est assuré en tant que besoin. La hauteur de déversement des produits est limitée à 2mètres, sauf impossibilité technique. Une application stricte grâce aux progrès techniques ma paraît essentiel avec une limite à 2 mètres la chute des matériaux et un capotage complet des installations

7.1.1.37 Concassage-criblage hauteur de chute des tapis supérieure à 2m 1 observation Le concassage est non conforme et ne respectant pas les 2 mètres règlementaires lors du déversement des matériaux.

Les tapis qui déversent les matériaux sur un autre tapis ou bien dans des appareils de broyage ne présentent pas de chute de plus de 2m de hauteur. Par contre, pour ce qui est des tapis qui évacuent les matériaux commercialisables de l’installation de traitement lorsque leur processus de fabrication arrive à son terme, la hauteur de chute de ces matériaux est souvent supérieure à 2m car l’espace se situant sous les tapis sert de stockage temporaire de ces matériaux avant qu’ils ne soient chargés dans la benne des camions de livraison. Pour qu’ils puissent présenter une contenance compatible avec le travail de rotation et de déstockage du chargeur, il est nécessaire qu’ils présentent cette hauteur de chute. Ce point est conforme à l’arrêté d’autorisation du site. Voir commentaires 7.1.1.36 ci-dessus.

7.1.1.38 Nuisances sonores installation de traitement 1 observation Comme il est précisé au chapitre 3.9.1. du dossier de demande d’autorisation, il n’y aura pas de modification de localisation des installations de traitement par rapport à l’existant. Des mesures de bruit sont pratiquées régulièrement et au moins tous les 3 ans. Les résultats obtenus sont conformes à la réglementation en vigueur, aussi bien pour ce qui est des valeurs à respecter en limite de propriété que pour ce qui est des émergences en ZER (Zones à Emergence Réglementée). Le facteur bruit est un des soucis majeurs de l’installation pour notamment la ferme de La Rouvière située sur le versant donnant sur la carrière. A l’heure actuelle, l’entrée et la partie habitation de la ferme ne donnent pas directement sur la carrière. La personne qui y réside n’est pas intervenue avant et pendant l’enquête publique. La carrière fonctionne de 8h à 17h en semaine. En cas de poursuite de l’activité, le pétitionnaire a prévu de remplacer les secteurs secondaire et tertiaire impliquant un matériel plus performant et allant vers une diminution des nuisances sonores. Le respect strict de la norme prévue par l’arrêté préfectoral de 1998, limitant à 2 mètres la chute des matériaux et le capotage des installations devraient permettre une amélioration des nuisances sonores (juste à la limite règlementaire certains jours de 6 dab pour la Rouvière). La CMCA devra prendre des mesures sonores adéquates et nécessaires compensatoires en cas de dépassement des normes.

Durée et surface d’exploitation ? Une nouvelle demande est déposée pour une durée de 30 ans, sans augmentation du volume maximal et des capacités autorisés par rapport à ce qui est déjà autorisé à ce jour. Une demande d’extension est demandée corrélativement, elle est présentée afin de renouveler la ressource exploitable, et non pas pour produire plus. Les terrains sont extraits puis remis en état au fur et à mesure, tout au long de la durée d’exploitation, de nouveaux terrains doivent donc venir en remplacement de ceux qui ont été extraits, et continueront à

43 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 44

servir pour la bonne organisation interne de l’entreprise (pistes, carreau en activité avec stockage de produits commercialisables, aménagement de la circulation des PL clients…). Il ne reste actuellement que 1 à 2 ans d’exploitation même au rythme de 160.000 à 180.000 tonnes par an, pour toutes les raisons qui ont été évoquées dans le dossier de demande d’autorisation (respect de 100m de distance par rapport au viaduc et ses piles, différence de largeur de banquettes en cours et en fin d’exploitation, qualité du gisement en surface etc…). En effet, même si l’arrêté d’autorisation court encore jusqu’en 2028, les réserves physiques sont quant à elle, pour toutes ces différentes raisons, arrivées à épuisement. Afin d’éviter toute rupture dans l’approvisionnement du marché et pour la bonne marche de l’entreprise, un dossier de demande d’autorisation de renouvellement et d’extension a donc été déposé en temps et en heure auprès de la Préfecture de la Lozère, administration en charge des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement du département d’implantation du projet. Les explications et l’intérêt de la CMCA a mené une extension sont parfaitement compréhensibles. Toutefois, l’abandon des parcelles situées à proximité du viaduc a, certes, pénalisé l’entreprise au niveau des réserves physiques, elle n’a pas contrarié la santé économique de la COLAS. L’Etat lui a versé 1 394 627 euros hors taxes représentant selon les chiffres en 98 de la société 1 234 183 tonnes de minerai (extraction de 453 744 m3). Cette somme correspond globalement à 7 ans de production à 170 000 tonnes sans charges matérielles ni salariales. (Jugement de la cour d’appel de Marseille du 4 juillet 2011).

7.2 Avis des services consultés

Pour la clarté du propos,  les avis sont en caractère « times new roman normaux »  les réponses du pétitionnaire sont en italiques  les indications du commissaire enquêteur en gras

7.2.1 Avis de l’autorité environnementale – 5 juillet 2017 L’avis de l’autorité environnementale –DREAL Occitanie – conclue que les études d’impact et de danger apparaissent globalement adaptées aux enjeux et à la taille de l’installation et les mesures qui y sont prévues paraissent de nature à assurer une bonne prise en compte de l’environnement.

Bruit Mesure de réduction des niveaux sonores, la réalisation d’un merlon positionné sur la partie sud-ouest (direction du hameau de Moriès) en limite de la carrière, dès que les travaux de décapage sont engagés sur la partie haute du site. Il est prévu que ce merlon reste en pace le temps que les travaux descendent en altitude.

Emissions de poussières Les opérations actuellement mises en place pour l’abattage des poussières au sein des installations de traitement, l’arrosage des pistes, la limitation de la vitesse des engins, le bâchage des remorques et l’humidification des chargements sont maintenues.

Vibrations Réduire des charges unitaires afin de respecter les seuils règlementaires des vitesses de vibration en s’avançant vers Moriès

L’étude d’impact et l’étude de dangers apparaissent dans l’ensemble adaptées aux enjeux, à la nature et à l’importance des installations projetées. L’analyse de l’état initial du site et de son environnement a permis de dégager les principaux enjeux à prendre en compte et leurs interactions. Les différents impacts ont été évalués de manière proportionnée aux enjeux identifiés. Les mesures prévues pour supprimer ou réduire les incidences du projet sur l’environnement sont correctement justifiées et apparaissent pertinentes. L’AE formule toutefois quelques recommandations notamment concernant la mise en œuvre stricte des mesures et des suivis naturalistes proposés.

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Émergence sonore hameau de la Rouvière (voir questions ci-dessous commissaire enquêteur)

7.2.2 Avis de l’Agence régionale de santé-délégation territoriale de la Lozère-20 février 2017 Avis favorable. Toutefois il faudra attirer l’attention du pétitionnaire sur l’impact sonore sur le hameau de la Rouvière. En effet, par moment, l’émergence sonore au niveau de ce site sera très proche de la limite règlementaire autorisée. Toutes les précautions devront être mise en œuvre pour que le règlement en vigueur soit respecté.

a) et b) Concernant le respect des émergences réglementaires en termes de bruit, au niveau de l’habitation de la Rouvière, l’exploitant prend l’engagement de vérifier ce point à chaque campagne de mesure de bruit qu’il mettra en place. Le changement des installations secondaires et tertiaires apportera une amélioration de la situation. La CMCA doit s’engager à respecter cet investissement.

7.2.3 Avis de la Chambre d’agriculture- 28 août 2017 Le projet prévoit le basculement de parcelles N en NC pour 1.62ha et de parcelles A en NC pour 1.5 ha… parcelles boisées défrichées pour 3.2 ha…Cette opération nécessitera -t-elle la mise en place d’une compensation et quelle forme prendra-t-elle ? Dans certains cas le reboisement est prévu sur des parcellaires agricoles ? Un système de compensation agricole est envisagé. Est-il possible de préciser le dispositif ? (Parcelles concernées, échéances…). Nous vous alertons sur le fait que des garanties doivent être apportées en termes des qualités des terres proposées en compensation et leur pérennité. Un système d’indemnisation intégrant l’ensemble des dommages (production, surface, fonctionnel, aides économiques…) devra être mis en place le cas échéant.

c) Pour ce qui est du changement de destination des parcelles, il est proposé comme détaillé dans le dossier, dans le cadre du maintien de la SAU de la commune, de rendre agricoles des parcelles qui ne le sont pas, avec changement du zonage correspondant dans le document d’urbanisme. Voir remarques ci-dessus concernant 7.1.1.8

7.2.4 Avis du PNR – 29 août 2017 Eau et milieux aquatiques Une partie du bassin versant d’un affluent (Prat Maraou) du Lot est dévié. Ce dossier présenté manque de précision technique pour en appréhender les conséquences. Il faudra être vigilant sur la qualité de l'eau restituée au milieu : a priori il n'est pas prévu d'agrandir le bassin de décantation, or, avec l'extension, il y aura probablement une augmentation de la quantité des matériaux produits.

Paysage Aucun site habité ne sera impacté par l'agrandissement de la carrière sauf le hameau de La Rouvière et le hameau de Célets.

Quelques recommandations ou questions sont formulées sur le projet, au regard de certains de ces objectifs : * Optimiser la gestion de la ressource, en cohérence avec les schémas départementaux ou régionaux. − ne pourrait-il pas être envisagé un réemploi des matériaux inertes hors de la carrière pour répondre à d’autres besoins en granulats ?

*Engager des démarches de progrès avec les carrières pour préserver le patrimoine naturel et les paysages. − Afin de favoriser une meilleure prise en compte des enjeux de préservation des milieux naturels et des paysages, un accompagnement des gestionnaires de sites en amont, lors ou après exploitation est inscrit dans les objectifs de cette disposition. − L’attention de l’exploitant est attirée sur la possible coopération avec le Parc, sur la base du volontariat, pour mettre en place un suivi écologique, des expertises, voire des aménagements permettant de répondre aux engagements environnementaux et paysagers pris dans le dossier d’autorisation d’exploiter : plantation de haies, préservation des espèces présentes sur le site (chiroptères, avifaune...), voire amélioration de la connaissance.

45 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 46

d) Eau et milieux aquatiques : La partie du bassin versant du Lot qui est déviée vers la Colagne ne rejoint Prat Maraou, et cela se produit pour une part tout à fait négligeable de son bassin versant. Concernant le bassin de décantation, il en sera créé un supplémentaire si cela est nécessaire. Matériaux inertes : toutes les demandes en matériaux inertes sont pourvues autant que possible avec des matériaux du site ou en réemploi sur le secteur. Ne serviront au réaménagement du site que les matériaux pour lesquels il n’aura été trouvé aucun débouché. Démarche de progrès : L’exploitant a bien noté que le Parc Naturel Régional était à même de lui proposer des solutions de partenariat et de coopération, il fera appel à lui dès qu’il le jugera opportun. Concernant l’étude hydrogéologique voir remarques ci-dessous questions commissaire-enquêteur.

7.3 Questions du commissaire enquêteur

7.3.1 Impact hydrogéologique

1.1 p.21 et p.301 étude d’impact La carrière n’aura pas d’incidences sur ces sources (eaux souterraines). Malgré l’indépendance décelée, quelles mesures ou dispositifs envisagés si impact sur une source du vallon de Prat Maraou ou de Moriès ? Il n’y aura pas de relation hydrogéologique entre le projet et les sources présentes au hameau de Moriès, à l’habitation isolée de Las Couostos et au niveau du vallon de Prat Maraou, de sorte qu’aucun impact ne peut être imputable à la carrière. Dans le cas où la responsabilité de l’exploitant viendrait à être recherchée, qu’un doute était possible, un traçage colorimétrique et une étude hydrogéologique pourraient être prescrit.

1.2 Dans les annexes ne figurent pas l’étude hydrogéologique réalisée au sein de Sud-ouest environnement SOE par Jean-Luc Deschamps ? (Son existence est également citée en page 2 dans le compte rendu réunion habitants de Moriès du 7 mars 2016). Je souhaite disposer de l’étude hydrogéologique menée par SOE. Le volet hydrogéologique a été mené par le personnel spécialisé de chez SOE, et les conclusions issues des relevés de terrains ont été directement intégrées au dossier de demande d’autorisation, sans qu’un opuscule spécifique ait été fourni en annexes. Comme présenté en page 161 de l’étude d’impact, ces relevés de terrain ont été effectués en date du 12 avril 2015.

Nous avons demandé à notre bureau d’étude de nous la fournir, je vous la ferai parvenir dès que je l’aurai. Le bureau d’études SOE qui a rédigé cette étude d’impact nous a fourni son étude hydrogéologique, qui compile suite à la demande de Monsieur le Commissaire-Enquêteur les données de l’étude sur le sujet. Elle figure en annexe 1 de ce mémoire en réponse. La CMCA considère m’avoir fourni cette étude en annexe 1 de son mémoire en réponses au PV de synthèse. Ce document n’est qu’un copié-collé des éléments disséminés dans l’étude d’impact. L’absence de ce document laisse place au manque de transparence et à l’interrogation sur la faille de Marvejols. L’avis du PNR Aubrac souligne le manque de précision technique à ce sujet pour appréhender les conséquences éventuelles. Pour le pétitionnaire, il n’y aurait pas de relation hydrogéologique entre le projet et les sources présentes au hameau de Moriès, à l’habitation isolée de Las Couostos et au niveau du vallon de Prat Maraou, de sorte qu’aucun impact ne peut être imputable à la carrière. Dans le cas où la responsabilité de l’exploitant viendrait à être recherchée, qu’un doute était possible, un traçage colorimétrique et une étude hydrogéologique pourraient être prescrit. La CMCA doit indiquer qu’elle apportera une compensation dans l’hypothèse où il serait démontré que les travaux d’extraction auraient abouti à une neutralisation de l’alimentation de ces sources. L’engagement de la CMCA doit se retrouver dans l’arrêté préfectoral.

46 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 47 7.3.2 Concassage-criblage p.42 l’installation de concassage-criblage qui est actuellement en place …puissance 748.2 kW, p.91 de l’étude d’impact puissance totale de 648 kW, pour des raisons d’aménagements ultérieurs, sollicité une réserve de puissance supplémentaire de 100kW. Dans l’arrêté de 1998 autorisation d’une capacité pour nomenclature 2515 625 kW ? Un renouvellement du matériel est-il envisagé ? Depuis 1998 quelques modifications de moteurs et de broyeurs notamment ont porté la puissance électrique installée de 625 à 648 kW. Afin de prévoir d’autres modifications à intervenir, une réserve de 100 kW supplémentaires est sollicitée, portant la demande à 748 kW.

Dès que le renouvellement et l’extension de la carrière seront autorisés, des investissements seront programmés pour changer toute la partie tertiaire de l’installation de traitement.

7.3.3 Sécurité p.64 hauteur de la clôture Hauteur standard, environ 1,40 m. Merlon ou clôture. Le site est entièrement clos, soit pas des clôtures, soit par des merlons. Le périmètre de l’extension sera clos au fur et à mesure de son avancement, afin de laisser les propriétaires et leurs fermiers continuer à jouir des terrains tant que nous n’y intervenons pas encore.

La route passant devant la carrière est coupée systématiquement, une demande d’arrêté permanent est en cours auprès du Conseil Départemental de la Lozère. Pour pallier au risque existant au niveau des falaises surplombant le site vers le viaduc, l’entreprise a pris l’engagement de prolonger la clôture existante d’ici la fin de l’année 2017, et d’y apposer les mêmes panneaux que sur le reste du pourtour du site. Celui-ci sera ainsi clôturé dans son intégralité. Suite aux visites des lieux : Je souhaite une clôture continue - même en présence de merlons- avec des panneaux indiquant la carrière sur différents points de cette clôture. Il serait d’ailleurs souhaitable que la clôture sur la totalité et les panneaux existent dès maintenant. Le site est aujourd’hui inaccessible en dehors des accès contrôlés par des barrières, et toute zone dangereuse est interdite soit par une clôture soit par un dispositif équivalent, conformément à l’article 13 de l’Arrêté Ministériel du 22 septembre 1944 modifié, relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières.

7.3.4 Mesures diverses (vibrations, poussières...) Pourquoi pas de mesure aux habitations de Las Couostos les plus proches de l’extension ? En cas d’accord des propriétaires, êtes- vous en capacité d’effectuer ces mesures ? Les propriétaires ne nous permettent pas d’accéder à leur habitation. De plus, à cet endroit-là, ils sont et resteront derrière le relief en ce qui concerne les sources de bruit qui sont localisées principalement au niveau du carreau de la carrière. En cas d’accord des propriétaires, il sera tout à fait possible d’effectuer de telles mesures auprès de ces habitations.

7.3.5 Localisation du stock de stériles p.326 stock de stérile partie sommitale visible de partout ? La carte indique l’emplacement du stock sur la parcelle 182 mais cette dernière va continuer à être exploitée par l’agriculteur Il n’est pas visible de partout. Il est visible de certains points, notamment depuis la ferme de la Rouvière. En réalité, mauvaise report de cartographie ; les stockages seront faits sur les parcelles 162, 179 et 181, en bordure de la parcelle 182 mais sans empiéter sur cette dernière. Le stockage des stériles sur la partie haute du site, s’il est nécessaire de le créer (il n’est pas toujours facile de trouver un exutoire à ces sous-produits, et il s’agit ici d’un stockage temporaire avant qu’ils ne soient 47 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 48

réutilisés pour le réaménagement du site, sur des zones en fin d’exploitation), se fera plutôt sur les parcelles 162, 179 et 181, en bordure extérieure de la parcelle 182. Il se fera sur une dizaine de mètres de haut au maximum, et une emprise au sol aussi limitée que possible, de manière à ne pas être visible depuis le hameau de Moriès, et à ne pas empiéter sur les terres agricoles voisines encore cultivées avant la future extraction des terrains.

La réduction prévue page 42 n’apparait effectivement pas entre les deux plans. En tout état de cause, le stock de stériles provisoire sera moins important à la fin de la phase 2 car diminué de 13.000 m3. Attention, il s’agit d’hypothèses en fonction de l’appréciation que nous avons pu avoir de l’estimation des stériles et nous avons fait le choix de retenir l’hypothèse la plus défavorable pour l’exploitant, c’est-à-dire celle du stock temporaire le plus gros qui nous impacte économiquement le plus. Voir commentaires 7.1.1.7 ci-dessus.

7.3.6 Niveau sonore p.345 niveau sonore reçu par le voisinage Les émergences au niveau du voisinage …toutes inférieures au seuil de 6dBA Avis de l’AE du 25 juillet 2017

La Rouvière 6dBA limite de l’émergence admissible, pas inférieur au 6 dB Vos engagements et mesures très précises envisagées. La Rouvière l’agriculteur M. ALLA Christian n’habite pas sur la ferme. L’ouverture donne de l’autre côté. Réflexion sur l’abaissement du bruit : -mesures sur les matériels de traitement-renouvellement du matériel - vues sur les terrains réaménagés progressivement, exploitation le long de la route plus tardivement

Le 13 avril 2015, des mesures de bruits en conditions réelles ont été menées à l’habitation de la Rouvière, et l’émergence sonore a été mesurée à 3,3 dB(A), comme cela est présenté en page 261 de l’étude d’impact. Cette émergence a été également estimée en prenant en compte la configuration du site telle qu’elle est exposée dans le projet, avec l’intervention d’engins qui pourraient être utilisés à termes mais qui ne le sont pas encore, le tout dans les conditions les plus pénalisantes. Cette estimation est fournie en page 345 de l’étude d’impact, et elle délivre une valeur de 6 dB(A), donc à la limite de ce qui est autorisé, au niveau de l’habitation de la Rouvière.

Dans l’avenir, les mesures sonores seront réalisées à la mise en service de la nouvelle autorisation, puis régulièrement, pour contrôler les valeurs réelles des émissions sonores qui avaient été estimées dans l’étude d’impact. Si les valeurs d’émergences autorisées venaient être dépassées au niveau de l’habitation de La Rouvière, ou en tout autre point d’une zone à émergence réglementée (5 ou 6 dB(A) en fonction du fond sonore préexistant), le contrôle des mesures serait réalisé à l’aide de la méthode dite d’expertise décrite dans la norme NF S 31.010, avec une recherche complémentaire des tonalités marquées pour identifier les actions correctives spécifiques à mettre en œuvre. Il est à noter que la situation actuelle présente au niveau de l’habitation de la Rouvière une émergence 3,3 dB(A), que les mesures de contrôle seront réalisées périodiquement (tous les 3 ans) et que l’évolution de l’exploitation se fera très progressivement, de sorte que rien ne justifie un passage subit de 3,3 à plus de 6 dB(A) d’émergence.

48 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 49

7.3.7 Tir de mines Les plus proches riverains seront également prévenus…au plus tard 24h avant. p.63 étude de dangers les riverains inscrits sur une liste de diffusion seront avertis préalablement. …une procédure est déjà mise en place. Arrêté de 1998 l’exploitant avisera dans les meilleurs délais la commune, la brigade de gendarmerie, l’équipement et la SNCF ? Etes-vous en mesure en vous rapprochant de la commune mettre en place une liste des riverains à avertir et proposer un système d’alerte de ces personnes ? Les riverains, sur notre proposition, s’y sont inscrits. Ils sont avertis par SMS. Trois riverains se sont inscrits. La commune peut nous donner la liste des personnes à avertir, mais tous les habitants ne souhaitent peut- être pas recevoir une information systématique, la liste basée sur une demande faite par les habitants nous a ainsi paru être plus souhaitable.

7.3.8 Poussières P.351 les émissions de poussières Les habitations les plus proches …sont peu susceptibles d’être concernées Etude qualité de l’air ambiant ITGA-avril 2015 p.3 stratégie d’échantillonnage …production annuelle 160 000 tonnes Le chiffre de production pris en compte est inférieur de 50% au chiffre de 325 000t impliquant une remarque faussée p.6 l’activité a été importante sur la période mesure (10 000 t soit 6.3% de l’activité annuelle). En réalité 3% ? Les mesures de poussières ayant été effectuées par rapport à une activité de 160 000 tonnes par an, la société ITGA a-t-elle réalisée une simulation ou est-elle en capacité de l’effectuer pour une production de 325 000 tonnes /an ? Dans le cas positif, pourriez- vous me communiquer cette étude ? Par rapport à l’activité actuelle de la carrière qui se situe autour de 160.000 tonnes par an, 10.000 tonnes représentent bien 6.3 % de l’activité annuelle. Sur la période des mesures de poussières, les plaquettes sont présentes en continu sur 15 jours. Sur cet intervalle de temps, la production se fait sur 11 jours au maximum, soit 900 à 1.000 tonnes / jour (10.000 tonnes sur 15 jours), à comparer à une production de 1.400 tonnes /jour en cas de production maximale (325.000 tonnes annuelles).

La mesure de poussières n’a pas été effectuée par rapport à une activité de 160.000 tonnes mais par la présence continue du dispositif de mesures sur une période de 15 jours au cours de laquelle il a été produit environ 10.000 tonnes. Aucune extrapolation ne peut être faite pour une autre production au regard des multiples facteurs qui interviennent dans les retombées de poussières. Sur ce point, nous ne pouvons pas vous communiquer d’autre information que les constats présentés dans l’étude d’impact. De plus, à partir de 2018, entre en application le nouvel article 19 de l’Arrêté Ministériel du 22 septembre 1944 modifié, relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières, lequel concerne les retombées de poussières qui ne seront plus mesurées par la méthode des plaquettes (méthode normalisée NF X 43-007) mais par la méthode des jauges Owen (méthode normalisée NF X 43-014). Il est paradoxal que dans toute la demande de la CMCA et pour justifier l’extension le pétitionnaire argumente sur le chiffre incontournable de 325 000 tonnes mais dès qu’il s’agit d’effectuer une extrapolation pour refléter la réalité d’une exploitation à 325 000 tonnes, la CMCA indique qu’en fin de compte 160 000 tonnes sera la production annuelle.

49 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 50 7.3.9 Demandes complémentaires :

Pourriez-vous m’indiquer la production annuelle en tonnage depuis 1998 de la carrière des Ajustons ? Selon le plan de phasage, l’extension de la carrière prévoit d’englober la parcelle agricole cadastrée 182 à partir de la 15ème année après le nouvel arrêté d’autorisation d’exploiter. Cette parcelle est-elle vitale pour le maintien des activités de la carrière ?

Pour répondre à vos dernières questions, voici ce que j’ai pu récupérer pour les tonnages extraits à la carrière ces dernières années : 2002 : 170.000 t 2003 : 160.000 t 2004 : 160.000 t 2005 : 175.000 t 2006 : 200.000 t 2007 : 220.000 t 2008 : 195.000 t 2009 : 205.000 t 2010 : 163.000 t 2011 : 160.000 t 2012 : 160.000 t 2013 : 200.000 t 2014 : 175.000 t 2015 : 160.000 t 2016 : 170.000 t

Pour ce qui est de la parcelle 182, il est prévu d’y rentrer en exploitation à partir de la 15ème année sur 30, son exploitation permet donc d’assurer la moitié de la durée des exploitations projetées. Cette parcelle est donc vitale pour assurer la pérennité de la carrière, et nous avons déjà accepté de la réduire autant que possible pour faire un effort sans que cela ne remette en question notre projet. Si elle devait encore être réduite, il est possible que les investissements à réaliser ne le soient pas, et le dossier ne pourrait peut-être pas être maintenu dans son contenu. Si nous incluons cette parcelle, même pour partie comme c’est le cas, dans notre projet, c’est que nous en avons besoin et que nous pensons que son exploitation est compatible avec le respect de son environnement naturel et humain, comme le démontre notre étude d’impact. Le respect de l’engagement de la CMCA d’ajuster les limites de l’extraction à la limite de la rupture de pente vers Moriès est respecté mais n’a pas de sens réel dans le secteur. Il faudrait parler de changement d’orientation de la pente. Une première indication est donnée par la carte de gestion des eaux (p.148 de l’étude d’impact) indique la limite de zone hydro géographique. Si elle n’est pas la ligne de rupture de pente vers Moriès, elle donne une indication du changement d’orientation de pente sur la parcelle agricole 182. Selon les courbes de niveau et les visites sur les lieux, La pente de l’extension de l’extraction prend une orientation nette vers Moriès sur cette parcelle dans un triangle situé entre les lignes NGF 708 et 716 m d’environ 70*30*45 mètres soit une superficie de 0.15 ha. Cette surface très limitée concerne la parcelle 182 dans sa partie haute orientation ouest. Le pétitionnaire se doit de remodeler son périmètre d’extraction et de conserver les bois et d’implanter une haie à ce niveau. Le plan de phasage subit aucun changement jusqu’à la fin de la phase 4 ; le recul concerne uniquement les limites de l’extraction pas celles de l’extension et représente l’écrêtement de 0.15ha.

50 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan 51

En blanc le triangle concerné.

*Envisagez-vous de créer une commission, structure ou instance de suivi de la carrière composée du pétitionnaire, de représentants de la préfecture, des collectivités locales, des associations environnementales, des chambres consulaires et des riverains qui pourrait permettre d’expliciter la réalité de la carrière ?

Cela pourrait être, en tant que de besoin, une piste d’amélioration. Nous avons déjà beaucoup communiqué avec les riverains et la commune, sous une forme proche de celle d’une CLIS, dans le cadre de réunions d’informations et d’échanges en amont du projet, dont les comptes rendus figurent à la fin des annexes.

Le 8 décembre 2017 Le commissaire enquêteur Georges WINCKLER

51 N° E1700104/48 et N°E17000105/48- Enquête publique UNIQUE – Demande d'ouverture d'une enquête publique unique portant :- sur la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de gneiss ( LES AJUSTONS), présentée par la société CMCA, sur le territoire de la commune de Bourgs-sur-Colagne.- sur la demande d’autorisation d’installations de broyage, concassage, criblage,- sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Bourgs sur Colagne sollicité par la communauté de communes du Gévaudan