Bulletin de la Société Botanique de

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Florule des de , Rogues et () et des Pentes Qui les Relient Aux Vallées Adjacentes de la , de L'arre et de L'hérault;

MM. A. Lombard-Dumas & B. Martin

To cite this article: MM. A. Lombard-Dumas & B. Martin (1891) Florule des Causses de Blandas, Rogues et Montdardier (Gard) et des Pentes Qui les Relient Aux Vallées Adjacentes de la Vis, de L'arre et de L'hérault;, Bulletin de la Société Botanique de France, 38:2, 108-110, DOI: 10.1080/00378941.1891.10828539

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Published online: 08 Jul 2014.

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Download by: [176.10.99.205] Date: 06 June 2016, At: 19:26 108 SÉANCE DU 2"i FÉYRIER 18\"l 1.

FLORULE Di':S CAUSSl•:S DE BLA:'ID.\S, HOGUES ET MO:'iTD.\Billf:l1 \(;_\llO) ET DI·:S I'E:'ITES QUI LES HELIE;'IT AUX Y.\LLÉES AD.J.\CENTES m: 1..\ \'lS, IlE L'Alli\!: ET n~: L'llf:R.\ULT; par JliU. ·'-· J,OJIBARD-IIUJI.'-!IIi t>t U. Jl,t.IC'I't~.

La partie des Cérennes du r:ard dont la végétation va nous ocenprt· dans ee travail emprunte ses limites naturelles iL unr. ligne irrégHii!'rc­ ment circulaire, trarée par le cours sinueux des eaux de J'Arre, de la Vis et de l'Ill!raHll. Envisngée suivant une vue d'ensemble, celle sert inn géographir1uc se pn;sente avec la forme d'une pre,;qtL'ile, enloHrec t!t~ toutes parts par des cours d'eau, excepté sur un point assez restreitll, au nord-ouest de la rég·ion, où elle reçoit la soudme (!)d'un contrefort fourni par Je massif granitique du Saiui-Guiral, qui, comme un mur de séparation, domine entre et Estelle les hautes vallées de la Vis Pl de l'Arre. Si l'on entre dans la considération des détails topographique,;, notre circonscription doit ètre divisée en deux parties distinctes, qui nP se ressemblent ni par les caractères de leur aspect physique, ni par les ronditions de lenr constitution géologique. Une de ceg divisions e~t repre5enlée par un plateau et ses versant>. Le plateau est une de ces surfares calcaire~ connues dans quelques-un~ de nos départements du Midi sous Je nom de causses, et qui fig·urent le~ bassins desséchés d'anciennes mers j u rassiqucs. Comme tous nos plat eaux, celui-ci ofi're r;iJ. et lit sur son relief quelques inr\galilës dues à des mamelons circonscrits ou a des croupes allongées; il a aussi perrin son horizontalité première et inrline sensiblement son ni\'eau vers le sud où s'observe sa moindre élt'!vation. De toutes parts iL sa périph{•rie naissent brusquement des pentes rapides qui courent vers les thalwegs des vallées. Quant à son étendue superficielle, elle est d'envimn de 13 kilo­ mètres dans le sens de l'ouest à l'est suivant la ligne d'Alzon à Montdar­

Bulletin de la Société Botanique France 1891.38:108-110. dier. Dans la direction du nord au sud, elle est d'environ 7 kilomètres, depuis le sommet de la côte d'Arre jusqu'à l'origine de J'escarpement qui descend de Blandas iL Navacelle. Dans le périmi·tre de notre plateau sont compris les trois causses juxtapost;s de Blandas, de Hogues et de Montdardier. Les versants dont nous savons le pied baigné dans les eaux de l'Anc ou dans celles de la Yis n'ont p:ts partout le môme de;,m! d'inclinaison ni la mème hauteur. Les plus abrupts sont ceux du bassin de la Vis dans

(1) La rlistance enlr•J le point ctilminant tic .:elle soutlure ct le ba•sin rie la \'is it Alzon est d'environ 1 kilomètre. Dn même point culminant att ruiss•·au tl'J<:stclle, qui c>t tlll des affluents rle l'Arre, on compte it peine 2 kilomètres. LO)IDARU-DDL\S ET )JARTIX.- FLOII. DES CAUSSES, ETC. (GARIJ). 10\) la pat·Lic méridionale de la contrée. Lit, surtout depuis Navacclle jus­ ![U'il ~Iadières, ils offrent l'apparence de grandes falaises, hautes de :3 it -WO mètres, redressées presque verticalement en face d'escarpements ~imilaires dépendant des derniers prolongements liu causse de Saint­ ~laurice. La disposition symétrique des deux moitiés de la vallée fait naturellement penser à la continuité primitive des deux plateaux voisins interrompue dans la suite des temps par des accidents g·éologiques et surtout par l'érosion

Bulletin de la Société Botanique France 1891.38:108-110. si

(1) Dans n·lle p;u·ti•~ tk la cirronscripliun. le plateau !'1. les ,·c•·>anls sont ;;-euera­ kmcul fur111ès ù'élémt'lils calcaires. Une seule exception ù celle unité 1le contpusilion lllinéralo~i·l'•e dn sul l'Xi;;[(, tians la Yailé!l tl'Estelle, sut' quci•!'IOS poutls oit les ~chistcs taltp1cux lHo\·euanl de la région JUuulat;neusc traversent le lit du ruisseau el rcuwnlent les pentes tl'J::slclle, ùu Cruu~et et ùe LcnllJLtsquien· just!U'à la reuc.onlrc de;:; preu1ière~ tt:j~ises calcJ.irc::. HO SÉANCE DU 27 FÉVRIER 1891. bassins de l'Arre, de l'Hérault et de la Vis, et atteignent en ces points les dernières limites de notre champ d'observation. Dans celte division sont comprises les localités de Pommiers, Saint­ Uresson, Hoquedur, la Paroisse-du-Vigan, Saint-Julien-la-Nef et Saint­ Lauren t-le-1\linier. La constitution géolog·iquc de cette partie de la région sc rapporte principalement a celle des formations anciennes. On y constate surtout. les éléments du système silurien métamorphique, si commun dans les Hautes-Cévennes, et qui sc compose ici de schistes talqueux et de roches calcaires ou magnésiennes, subordonnées à ces schistes. On y découvre en m{~me temps çà ct là quelques lambeaux de Tl'ias, des surfaces liasi­ ques peu étendues ct, sur les bords de la Vis, une étroite bordure oxfor­ dienne, qui sont tout autant de rayonnements dus au voisinage des dépôts de la période secondaire, dislOlJUés en cc point par les violentes com­ motions qui déchirèrent le sol de cette région en inJectant les nombreux filons métalliques actuellement exploités par l'industrie minière. L'altitude moyenne de la cit·conscription est d'environ ü::iO mètres. Les côtes extrêmes de notre (~chelle hypsométrique sont celle de nso mètres relevée sur la montagne du Quintancl, près de Dlandas, el celle de 1GO mdres répondant au confluent Lie la \ïs et de l'Hérault, près de Ganges. Aim;i qu'on va en juget·, l'inlérèt et la richesse de noll·e florule sont incontestables. Peut·!\tre aurait-ou pu pressentit· ce résultat en ayant égard i1 l'étendue assez considérable de la circonscription (pres de 30000 hectares), à la variété de ~cs particularités topographiques, eL il la diversité géologique de ses terrains. Le petit coin des Cévennes qui attire en ce moment notre attention doit être tenu comme un milieu favorisé, où sc h·ouvent réunis et groupés, par un rapprochement heu­ reux, les végétaux croissant dans le fond des vallées, ceux des plateaux et de leurs versants, les espèces descendues de la zone montagneuse ou

Bulletin de la Société Botanique France 1891.38:108-110. remontées de la région méditerranéenne, et, enlin, les plantes qui aiment à vivre sur les terrains calcaires et celles qui préfereut les stations sili­ ceuses. De la rencontre en un même lien d't•léments aussi nombreux ct aussi divers est née la riche et importante association végétale dont il nous reste à présenter les détails dans le tableau phytostatiquc suivant. Avant de finir cet exposé, nous avons le devoir de reconnaître les larges emprunts l'ails par nous au précieux heriJier de notre rcgrettaiJie ami le D' Diomède Tueskiewicz et de rapporter a cette origine de sût'es indica­ tions dont l'usage n'a pas peu contribué à rendre notre tâche plus aisée el ce travail plus complet. (.4 suivre.)