Du Montmorillonnais
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Villes et Pays d’art et d’histoire Pays Montmorillonnais laissez-vous conter les paysages du Montmorillonnais Construction Grès et sables Bassin Le territoire granitique à parisien Availles-Limouzine, Pliocène et Pléisthocène typique du sud du Oligocène Massif armoricain Aux marches du Massif central, le Montmorillonnais est Montmorillonnais. une terre de transitions, entre sols calcaires et sols granitiques, Éocène Seuil du Poitou Hollocène entre langue d’oc et langue d’oïl. C’est une terre chargée Massif central d’histoire où la nature invite à l’aventure. Formations métamorphiques Jurassique moyen Bassin La Gartempe à Saulgé. aquitain Jurassique inférieur Falaise de pierre calcaire (entre Civaux et Calcaires, dolomies et calcaires dolomitiques Lussac-les-Châteaux). Cambrien La Gartempe Dévonien Le relief du Montmorillonnais est d’amplitude assez faible. Établi entre La Benaize Le Montmorillonnais, terre de randonnée. Carrière de Sillars : 63 mètres (Civaux) et 231 mètres sables à dolomie. Avec 1 721 kilomètres carrés, le (Adriers), il décline régulièrement La falaise qui s’est La Vienne créée artificiellement Montmorillonnais couvre près du quart du selon un axe sud-est/nord-ouest. abrite des guêpiers. département de la Vienne. 47 villes et bourgs Ainsi, le Montmorillonnais présente avant maillent le territoire, qui compte environ 36 000 Il ne présente pas d’éminence tout des paysages de plaines et de coteaux, habitants. Une multitude de petits villages, de d’envergure. En revanche, il est plus ou moins pentus, où se mêlent eau, hameaux et d’écarts animent le paysage. marqué par les vallées qui entaillent végétation, paysages agricoles et bâti. Entre Massif central et Massif armoricain, le seuil du Poitou le paysage : Vienne, Gartempe, sépare le Bassin parisien du Bassin aquitain. C’est une La Clouère L’abbbaye de Saint-Savin, classée au patrimoine Clain et autres cours d’eau À l’exception de quelques grandes ligne de partage des eaux. À l’est du seuil du Poitou, le Pays mondial de l’Unesco, les grottes de Lussac-les- s’encaissent dans des plateaux peu villes, ce sont surtout des villages qui Montmorillonnais est lié au Bassin parisien et les eaux s’écoulent Châteaux, la vallée de la Gartempe, sont des Morphologie du territoire élevés et forment des contrastes. maillent des paysages plutôt préservés. vers le nord, la Vienne, puis la Loire. espaces emblématiques qui ne doivent pas faire Le Salleron oublier les multiples richesses du territoire. La diversité des roches qui affleurent renvoie à la position Le Montmorillonnais est également géologique spécifique. Le socle granitique et métamorphique du L’abbaye de Saint-Savin. Les grottes de Lussac-les-Châteaux. remarquable par le nombre de sites naturels Massif central affleure au sud-ouest du territoire. Les formations inventoriés (Zones naturelles d’intérêt sédimentaires du Jurassique et du Crétacé recouvrent toute la écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) partie est, dans laquelle se creusent les nombreuses vallées. et protégés (au titre de la réglementation européenne Natura 2000)), qui témoignent de la Le paysage et le bâti offrent, à qui veut être attentif, la lecture de La Blourde richesse biologique de ce territoire. Géologie l’histoire géologique du Montmorillonnais. 2 Le Clain 3 La géologie du Montmorillonnais divise • Collines et plateaux (sud du L’eau source de vie les sols en quatre grandes Montmorillonnais), composés de sols catégories : dioritiques et granitiques. Asnières-sur-Blour : chaos granitique. Du sud au nord, les 1 400 kilomètres de rivières et ruisseaux qui traversent le Pays Montmorillonnais rejoignent tous la Loire. • Plaines calcaires, composées de Les sols marquent l’histoire et les terres de groies, c’est-à-dire de sols paysages du pays. Là où les falaises l’ont argileux et limoneux. permis, des abris-sous-roche se sont Du sud... ... au nord. développés dès l’époque préhistorique. • Plateaux du seuil du Poitou, Sur les plateaux, aux sols variables selon Du granite... ... au calcaire. composés de terres fortes, de terres de la saison, le pâturage a naturellement brandes et de bornais. Ces sols souffrent trouvé sa place et ils n’ont été convertis à d’une grande variation hydrique entre l’agriculture que récemment. hiver et été, ce qui les rend lourds ou secs et difficiles à travailler. Ailleurs, les matériaux affleurant ont été récupérés ou exploités pour la Vallées et terrasses alluviales • , construction du bâti, et notamment du Vienne autour des cours d’eau, composées de bâti de prestige, principalement en pierre Les sols induisent Les sols induisent le bâti et les paysages sols sableux et argileux, à galets. calcaire, mais également en granite. La Vienne à Availles-Limouzine. La Vienne à Moussac. La Vienne à Mazerolles. Gartempe La Gartempe à Lathus-Saint-Rémy. La Gartempe à Montmorillon. La Gartempe à Saint-Savin. Deux exemples de bâti de qualité en pierre calcaire, à Antigny et Pindray. Benaize Salleron Blourde, Blourde, La Blourde à Mouterre-sur-Blourde. La Benaize à Coulonges. Le Salleron à Béthines. Moussac : l’eau et la roche, fragments granitiques 4 dans le lit de la Vienne. 5 La Gartempe De par la nature de ses sols argileux, le Montmorillonnais est une zone où les étangs et La tourbière des Régeasses La Benaize mares sont très nombreux. (Montmorillon), d’une surface de l’ordre de 30 hectares, est l’une des La Vienne Avec plus de 3 200 mares rares tourbières alcalines (non acide) du Étang des forges (1,9 mares / km²), dont 600 dans département de la Vienne. La présence à Lhommaizé. les Grandes Brandes de Lussac, le d’espèces végétales très localisées et Bassin versant de la Gartempe Montmorillonnais est un des endroits protégées, comme la Linaigrette à du département où leur densité larges feuilles, a constitué un argument est la plus importante. D’origine fort pour sa protection réglementaire. Grue La Clouère cendrée. humaine, les mares avaient autrefois de multiples usages (abreuvoirs, vannerie, Le large maillage des étangs et Bassin versant Rivière de la Vienne rouissage, réserves de poissons, etc.), mares sur le Montmorillonnais est Mare à Availles-Limouzine. majestueuse ou qui garantissaient leur entretien. également le support d’une faune cours d’eau intimiste : la Vienne Le Salleron Au cours des vingt dernières riche, notamment des oiseaux à Mazerolles années, la modification des usages migrateurs pour lesquels le territoire et la Blourde à Mouterre-sur-Blourde. a conduit à l’abandon et à la est un couloir de migration et une Bassin et tourbières mares Les étangs, destruction de 37 % des mares. étape (Grue cendrée par exemple). versant du Clain Une multitude de petits ruisseaux qui chantent et animent le territoire. La Blourde Mare et zone humide à Sillars. Dans la partie est et sud-est du Le Clain territoire, le réseau hydrographique traverse les terrains granitiques et s’encaisse dans la roche. L’encaissement est plus ou moins important selon les secteurs et la largeur du cours d’eau. Sur la Gartempe, le site du Roc d’Enfer Dans la partie aval, au nord/nord-ouest illustre cette forme. L’érosion est du territoire, le substrat calcaire, beaucoup importante ; des dépôts de sable et de plus perméable, limite les écoulements de graviers peuvent se former. À l’inverse, surface ; l’eau rencontre moins d’obstacles à le décapage peut mettre à nu la roche son cheminement. Les vallées s’élargissent qui se détache en bloc et forme des et constituent de vastes ensembles paysagers Les vallées chaos dans le fond des cours d’eau. encadrés par les coteaux. La Vienne à L’Isle-Jourdain. 6 7 Les paysages bocagers La nature au quotidien Le bocage est un type de paysage, une formation végétale, mais c’est avant tout un mode de valorisation de l’espace rural et agricole, historiquement très ancien. Malgré l’impression de stabilité et de permanence qu’il procure, c’est une formation très évolutive. Bocage en bordure de chemin. On distinguera toutefois deux autres formes d’alignements boisés : Bruyère. Abeille. Arbre mort. • Les bandes boisées, composées de feuillus de haut-jet et d’arbustes En Montmorillonnais, les haies implantés sur plusieurs lignes. sont quasiment exclusivement La largeur peut ainsi être supérieure à composées de haies vives 10 mètres et la composition est variée. (c’est-à-dire de végétaux vivants), Les ripisylves Au fil du temps, ce bocage, constitué que l’on peut qualifier de haies • , une catégorie un Cornouiller sanguin. Lucane cerf-volant. Arbre isolé. par l’homme, a servi à clore les parcelles, champêtres qui associent peu à part du fait de son histoire, protéger les cultures, fournir du bois de nombreuses espèces afin sa constitution, ses usages et ses de chauffage et du bois d’œuvre. d’obtenir une large palette de fonctions. Les éléments arborés qui productions : fruits (cognassiers, se développent le long des ruisseaux Il constitue un mode durable d’exploitation châtaigniers, noisetiers, pommiers, et cours d’eau forment toutefois des du sol. L’activité agricole n’y est pas arbustes à baies, petits fruits...), ensembles linéaires qui se rattachent exclusive de la richesse environnementale, bois de chauffage. Elles ont au réseau des haies. Leur forme et surtout lorsque le bocage est ancien. plusieurs strates et une hauteur leur composition (présence de saules, Le « climax » bocager met un siècle types de haies Les différents variable de 2 à 12 mètres. d’aulnes, de peupliers) est différente. Frêne. Grive musicienne. Talus avec végétation arbustive. à se constituer. L’écoulement des eaux et le climat y sont régulés. Exemple de ripisylves (végétation de bord de cours d’eau). Haie en régression. En Montmorillonnais comme ailleurs, sa pérennité est remise en cause ; il est moins compatible avec l’agriculture intensive et apparaît coûteux à entretenir… Le maintien ou la disparition du bocage pose Chêne. Fouine.