Villes et Pays d’art et d’histoire Pays Montmorillonnais

laissez-vous conter Sillars Les paysages

La commune s’étend sur 6079 ha sur un vaste plateau entre et Lussac-les-Châteaux. Des espaces préservés y abritent une faune et une flore parfois rares.

Au nord-ouest de la commune, quatre ou cinq sources font naître un ruisseau près du hameau Artiges d’où il tire son nom. Celui-ci rejoint le ruisseau de Cherchillé. Les deux réunis prennent le nom de Ris de Villeneuve. Ce dernier se jette dans le ruisseau des Grands

Le guêpier d’Europe. Moulins à Lussac-les-Châteaux. Ce Élevage ovin. réseau hydrographique est complété

La présence La présence de l’eau par la présence de plusieurs étangs. L’élevage du mouton La commune se développe sur un socle En 1931, M. de Boisgrollier, éleveur calcaire. Plusieurs carrières de dolomie à Sillars et Président du syndicat des sont exploitées. Carbonate double de Le paysage est constitué de éleveurs de la race charmoise, rencontre calcium et de magnésium, la dolomie se plaines vallonnées plus ou moins M. Reille-Soulte, ingénieur agronome, trouve soit en roche massive, soit sous boisées et de plateaux bocagers. qui a pratiqué l’élevage de moutons en forme de sable jaune pulvérulent résultant Le bocage tend à diminuer au plein air en Argentine et sur le plateau de l’altération de la roche mère. C’est profit des cultures céréalières. du Larzac. Ensemble ils décident de sous cette forme qu’elle est exploitée ici. Dans les parties boisées, on changer les techniques d’élevage pratiquées Elle est utilisée comme amendement retrouve communément des jusqu’alors à Sillars (les moutons étaient agricole. Les carrières ont aussi la chênes, des érables, des ormes, rentrés le soir dans les bergeries). particularité d’accueillir des guêpiers des peupliers, des frênes, des La géologie La géologie d’Europe et des hirondelles des rivages. Les paysages résineux et des charmes en taillis. Pour pratiquer l’élevage en plein air, les surfaces de pâture doivent être closes. La clôture Pampa, composée de fils de fer galvanisé, est alors utilisée. Paysage de plaine vallonnée Malgré les difficultés du début, ce et boisée. mode d’élevage est jugé intéressant par une dizaine d’éleveurs et avec eux s’organise un syndicat qui devient, le 24 juillet 1933, l’Alliance Pastorale dont

L’agriculture qui forme les paysages qui forme L’agriculture le siège est toujours à Montmorillon.

2 L’agriculture aujourd’hui l’Engoulevent d’Europe ou la Fauvette Oprhys abeille, l’une des orchidées visibles La commune compte aujourd’hui une trentaine pitchou, le Bouvreuil pivoine, la Mésange dans la commune. d’exploitations agricoles pour 4539 ha exploités. huppée ou le Pouillot siffleur. La flore La majorité des terres est destinée à la culture de présente aussi une grande originalité céréales et d’oléagineux (56%), une autre partie due au mélange de végétaux appartenant est utilisée pour le fourrage (35%). Quatorze à une flore montagnarde et de plantes et notamment exploitations abritent un élevage de bovins, douze se originaires du sud-ouest de l’Europe. l’Ophrys sillonné, consacrent à l’élevage ovin qui est en perte de vitesse. une orchidée La tourbière du Pont méditerranéenne. (près de la Tuilerie) Elle comprend un petit secteur de lande Le bois des Chirons à bruyères. Cette « terre de brande », Il s’agit d’un petit vallon frais, entièrement très humide en hiver et au début du boisé, au fond duquel coule un ruisseau printemps devient très sèche au cours de temporaire. Son intérêt réside dans l’été. Cet espace constitue un témoin isolé la présence d’une flore aux affinités des grands massifs de brande défrichés montagnardes assez exceptionnelle dans le au cours des décennies passées. contexte régional dont le Lis martagon. Quatre mares aux eaux acides et pauvres en Élevage bovin. nutriments complètent l’ensemble. L’une L’étang de Clossac d’elles est occupée par un habitat d’un grand Il abrite la nidification de plusieurs espèces Plusieurs Znieff sont répertoriées intérêt : la tourbière acide à sphaignes. peu communes en Poitou-Charentes : le sur la commune. Elles présentent Ce biotope original, répandu dans le nord Grèbe huppé et le Phragmite des joncs. un intérêt écologique, floristique de l’Europe et les moyennes montagnes, Dans les prairies environnantes on observe et faunistique important. est très rare. La tourbière accueille aussi le Vanneau huppé, le Courlis cendré dont trois espèces de plantes carnivores. la population est en fort déclin. Lors des Le bois de l’Hospice * migrations de printemps et d’automne Il se situe sur les communes de Les buttes de Laleuf et l’étang accueille de nombreux oiseaux de , , Saulgé et Sillars. les buttes de la Bastière passage : oies et canards de diverses espèces, C’est un complexe de boisements et de Sur ces zones d’affleurement de calcaires petits et grands échassiers. C’est un des landes plus ou moins morcelé, bordé par dolomitiques une flore particulière s’est rares sites à accueillir la Grue cendrée. des exploitations agricoles. Avec onze développée : la Sabline des chaumes Grue cendrée. espèces rares ou menacées, l’avifaune est (qui n’existe qu’en ), l’Anémone le groupe animal le plus remarquable pulsatille (très rare en Poitou-Charentes), de la zone. Huit espèces de rapaces la Renoncule à feuilles de graminée et le y nichent dont le Busard cendré, le Silène conique sur le site de Laleuf. Les Busard Saint-Martin, l’Autour des pelouses calcicoles de la Bastière conservent palombes, le Circaète Jean-le-blanc, encore sept plantes à fort intérêt patrimonial le Milan noir et la Bondrée apivore.

Une faune et une flore Une faune et une flore les Znieff préservées : Ils côtoient des espèces comme * Znieff : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. 3 Sillars au fil des siècles

Depuis l’époque néolithique, l’occupation de Sillars est continue. Découvertes fortuites, prospections aériennes et quelques fouilles archéologiques permettent d’appréhender les périodes les plus anciennes. À partir du Moyen Âge les vestiges et les textes se multiplient et offrent une meilleure vision de l’histoire locale.

Le néolithique Le dolmen de la Bastière. C’est la période préhistorique la mieux représentée à Sillars, époque à laquelle les hommes se sédentarisent et deviennent agriculteurs-éleveurs.

La Grotte sépulcrale appelée le « terrier de saint Félix »* Ce site a connu plusieurs fouilles au XIXe et XXe s. En 1898, les auteurs signalent des restes de cinquante individus, quelques couteaux informes en silex, deux poinçons en os, des tessons de poterie. Malheureusement nous n’avons plus trace de ce matériel. Les fouilles de 1922 ont livré un fragment de crâne humain en Dolmen de la Bastière – les Buttes D’autres dolmens, aujourd’hui disparus, partie brûlé, une demie mâchoire inférieure Alphonse Le Touzé de Longuemar ont été repérés près de Laleuf, de la humaine, une demie mâchoire inférieure signalait en 1871 la présence de trois Pierre-Folle, de Vaux et des Chirons. de cervidé, un poinçon en os, deux galets dolmens. L’un est toujours visible et

avec des traces de percussion, cinq éclats de bénéficie depuis 1984 d’une protection Un dolmen réalisé par les enfants silex blond non retouchés, trois grattoirs, au titre des monuments historiques. de l’école de Sillars en 2014. un racloir en silex jaspé, des fragments Les sondages archéologiques de 1983 ont de céramique, des perles en calcaire. permis de retrouver les traces d’une sépulture Le mobilier pourrait dater du néolithique collective datant du chalcolithique avec des final ou du chalcolithique. Les sondages ossements humains, du matériel lithique de 1982 datent l’occupation de cette (des pointes de flèche et un fragment grotte aux environs de la fin du IIIe de lame), des tessons de céramique, une

La préhistoire millénaire avant Jésus-Christ. petite hache polie en roche verte.

* Ce site a donné son nom à un sentier de randonnée « Le tré de Saint-Flix » réalisé par les équipes du Syndicat Mixte du Pays Montmorillonnais. 4 À l’époque carolingienne, Sillars Au cours du Moyen Âge, les manoirs est le centre d’une viguerie* et logis se multiplient au sein des fiefs : dépendant du comté de Poitou et Fougerolles, Clossac, Pierre-Folle, Laleuf a donc une certaine importance. par exemple. Plusieurs souterrains-refuges La situation évolue au cours des relèvent peut-être de cette période (la Xe-XIe s. Si Sillars compte une Baubinière, la Bastière, Laleuf ). motte castrale, la motte à Bontemps, l’émergence des pouvoirs féodaux Parallèlement la vie religieuse se met en place va se faire dans d’autres lieux. avec l’église Saint-Félix et l’implantation de Deux châteaux se construisent à plusieurs prieurés : la Chaise-aux-Moines, proximité, à Lussac et à Montmorillon, Gros-Bost (disparu) et Cherchillé. et mettent fin au rôle important que tenait Sillars à l’époque carolingienne. Les Fanum repéré par prospection aérienne. seigneurs de Montmorillon possèdent cependant de nombreuses terres à Sillars et gardent un lien fort avec ce territoire. La prospection aérienne menée par Christian Richard et les découvertes Dans le bourg, le vestige d’un système fortuites ont révélé plusieurs sites de pont-levis atteste la présence d’un gallo-romains sur la commune. édifice fortifié. Il ne fait cependant pas

L’époque médiévale L’époque concurrence aux deux châteaux voisins. Plusieurs villae* ont été repérées près des lieux-dits les Lots et Theuil. Celle Vestige d’un pont-levis. de la Roderie est située à proximité Motte castrale avec son fossé – la motte à Bontemps. d’une tombe à incinération qui a livré un vase en verre bleu contenant les cendres d’un défunt (Ier ou IIe s. après Jésus-Christ). Un fanum* de plan carré s.

est signalé près du toponyme « les e En 1545, Montmorillon devient champs de la route », près du village siège de sénéchaussée et les officiers de La Boiserie. Plusieurs ferriers, sites de justice qui s’installent alors dans de réduction du minerai de fer, ont été la région acquièrent de nombreuses

L’époque gallo-romaine L’époque décelés près de l’étang de Galvesse. terres à Sillars auparavant détenues

au XVIII par des familles nobles. e

Pendant la période révolutionnaire, * Villa : exploitation agricole de l’époque la vente des biens des émigrés touche gallo-romaine (pluriel : villæ). plusieurs propriétés : la Fouchardière, Fanum : temple de tradition gauloise (pluriel : fana). Du XVI la Roderie, Fougerolles, l’Hermentin. Viguerie (ou vicairie) : circonscription administrative de l’époque carolingienne. 5 Les grands domaines continuent de prospérer au XIXe s. et la commune se couvre de « châteaux » et de maisons de maître qui montrent la réussite de leurs propriétaires : la Chambue, la Roderie, la Queue des fiers, la Fouchardière, l’Hermantin, les Chirons, Fougerolles. L’école publique.

Le XIXe s. s’accompagne d’un renouveau religieux qui voit l’agrandissement de Les écoles l’église, la construction de la chapelle L’école communale de Villeneuve, la reconstruction La loi Guizot du 28 juin 1833 oblige chaque de la chapelle de Cherchillé et commune à avoir un instituteur. En 1834, l’érection de nombreuses croix. le Conseil municipal souligne le manque

s. de moyens. Le premier instituteur n’arrive e En 1861, le conseil municipal précise tous Le monument se situait à l’origine au sein qu’en 1850. En mai 1852 la commune les avantages qu’apporterait le passage du du cimetière qui a été déplacé. acquiert une maison pour établir l’école train : la commune possède des carrières primaire. Même si l’école est devenue de pierres de taille très importantes et obligatoire en 1882, on constate des de qualité, il existe plusieurs gisements Le monument du capitaine Mangin absences répétées. Les enfants sont souvent

s. au XXI s. de minerai de fer, la présence de bois Armand Thérèse Mangin est né à employés pour les travaux des champs. e est forte, et plusieurs fours à chaux l’Hermentin le 25 novembre 1810 et Une nouvelle école, achevée en 1883, fonctionnent sur la commune. En 1892 le mort à Paris le 20 juin 1848. À cette comprend une grande salle de 104 places train circule et traverse la commune mais époque, les ouvriers parisiens apprennent et un logement pour l’instituteur, une sans s’arrêter. En 1899, la halte souhaitée la fermeture des ateliers qui avaient été salle pour la mairie et des dépendances. À

Du XIX par la commune est enfin achevée. mis en place pour leur donner du travail. partir de 1870, les registres de délibérations La révolte gronde et les forces armées signalent que les instituteurs assurent

La halte de Sillars. doivent mater la rébellion. Le capitaine aussi des cours du soir pour adultes. Mangin sert alors dans les troupes du Général Bréa. Refusant d’abandonner En 1897, la préfecture invite la commune son Général, il meurt à la porte de à prendre les mesures nécessaires pour Fontainebleau. L’histoire lui attribue avoir une école de filles. Le conseil précise la phrase « Plutôt mourir cent fois que qu’il y a une école privée. En 1901 la d’abandonner mon Général » qui est commune est mise en demeure de se inscrite sur le monument de Sillars. procurer un local pour l’installation de l’école publique de filles qui doit ouvrir à Le monument a été édifié en la rentrée d’octobre. Des aménagements 1850 par la municipalité. sont alors apportés au bâtiment existant.

6 L’école privée La Seconde Guerre mondiale bourg. Les Allemands prennent possession Le Général Ladmirault fait construire Trente jeunes ont été mobilisés et faits du camp après la suppression de la ligne une maison destinée à devenir une école prisonniers, la plupart le sont restés cinq de démarcation en novembre 1942 et y de filles. Il demande à ce que deux sœurs ans. On déplore la perte de huit personnes. stockent de la poudre noire (la cheddite). de la charité en soient les institutrices, payées par la commune selon la loi ; en À la suite de l’armistice, en juin 1940, Le 15 juillet 1944, quatre avions américains échange il ne demande ni loyer ni entretien Sillars reste dans la zone libre, jusqu’à P-38 Lightnings (doubles queues) survolent de la maison. En 1859, les religieuses, l’occupation totale en décembre 1942. le terrain. Lors du deuxième passage, comme dans de nombreuses communes, Flamm Dee Harper est pris dans le souffle viennent de la congrégation de la Salle Sillars comme de nombreuses communes de l’explosion d’un des stocks d’explosifs. de Vihiers (congrégation des filles de la voisines accueille des réfugiés qui arrivent Il réussit à se poser près de Concise charité du Sacré Cœur de Jésus). En 1902, le 13 mai 1940 (douze hommes, quatorze (commune de Montmorillon) et il est l’école de filles doit être laïcisée. L’école femmes, cinq enfants). De nationalités évacué par la Résistance. La déflagration primaire privée est maintenue avec un diverses (Allemande, Hongroise, Italienne, causa d’importants dégâts aux fermes personnel laïc. L’école ferme en 1965. Polonaise, Yougoslave), ils venaient avoisinantes et même jusque dans le bourg. de Ham-sur-Wasberg (Moselle) et La Première Guerre mondiale étaient logés dans des maisons vides Durant la Première Guerre mondiale, réquisitionnées par la commune. Sillars a perdu 52 soldats. Le monument aux morts, érigé en 1921 à Sillars a aussi ses résistants qui participent proximité de l’école, en aux mouvements de résistance régionaux : rappelle le souvenir. trente-neuf jeunes s’enrôlent dans le maquis Cet édicule très simple pendant l’été 1944. Des parachutages ne présente aucun d’armes, de munitions, de vêtements et Baraquement du camp militaire. signe religieux. de chaussures ont lieu aux alentours de Beaumartin, pour équiper les maquisards. s. e Le terrain militaire La commune à vocation Un vaste terrain le long de la voie essentiellement agricole accueille ferrée -Limoges est viabilisé néanmoins plusieurs sociétés majeures en 1937 : aménagement de trois avec l’éco-pôle du SIMER*, ouvert grands chemins, création d’un en 2005, qui gère le tri des déchets Le monument embranchement de la voie ferrée. de plusieurs communautés de aux morts. En 1938, des réfugiés espagnols construisent communes de la et emploie près de 80 baraquements en parpaings une centaine de personnes. Deux destinés à accueillir d’autres réfugiés. groupes exploitent les carrières de

Ce terrain s’étend sur 180 ha, à l’est du Activités du XXI dolomie : MEAC SAS et Lavaux SA.

* SIMER : Syndicat Interdépartemental Mixte pour l’Equipement Rural. 7 Le bâti traditionnel et le patrimoine vernaculaire

Bâti traditionnel et patrimoine vernaculaire composent aussi l’histoire de la commune. Ils reflètent la position géographique de Sillars dans une zone où bâti poitevin et bâti berrichon se croisent. Pigeonniers, fours à pain, puits… rappellent des usages souvent disparus et évoquent la vie qui se tissait autour.

Les murs Comme partout, les matériaux locaux Bâti traditionnel à Laleuf, toiture à quatre pans couverte de tuiles plates. sont utilisés prioritairement dans le bâti traditionnel. Ici le calcaire compose les murs des maisons, des bâtiments agricoles d’éloigner les eaux de pluie des murs. Les et les murs de clôture. La pierre de génoises avaient aussi un rôle décoratif et taille sert pour les chaînages d’angles et symbolique : plus elles étaient importantes, l’encadrement des ouvertures. Les murs plus le propriétaire avait de moyens. sont le plus souvent construits en mœllons recouverts d’un enduit à la chaux. L’ardoise se développe surtout à partir Les toitures du XIXe s. avec l’arrivée du chemin de Sillars se situe sur un secteur fer favorisant l’importation de matériaux géographique où les influences poitevines venant de régions éloignées. Elle est surtout et berrichonnes se croisent. Ainsi sur utilisée pour les maisons bourgeoises et les la commune il est possible de trouver bâtiments publics dans un premier temps. de la tuile canal et de la tuile plate. Génoises à trois rangs à la Roderie.

Les toitures couvertes de tuiles canal présentent des pentes faibles et sont le plus souvent à deux pans. Les toitures de Marée. tuiles plates sont plus pentues et, à Sillars, sont souvent constituées de quatre pans. Quelques détails architecturaux Certaines maisons conservent parfois Quelques maisons sont ornées de génoises des éléments reflétant les usages anciens, dans le haut des murs. Cette sorte de comme la pierre d’évier ou « marée ». corniche composée d’une alternance de Cette pierre permettait aux eaux usées

L’habitat traditionnel L’habitat tuiles canal et de tuiles plates permet de ne pas couler sur le bas des murs.

8 Le ruisseau l’Artiges a permis Comme pour le moulin et pour le four, le Il ne semble pas antérieur au XIXe s. l’implantation de moulins. Le moulin droit d’avoir un pigeonnier est un privilège Celui de la Roderie est de plan à eau situé au lieu-dit le Fresne, cité en seigneurial qui disparaît à la Révolution. carré et coiffé d’une toiture à quatre 1503, est encore conservé. Son activité Plusieurs termes sont utilisés : pigeonnier, pans couverte de tuiles plates. a cessé à la fin du XIXe s. Le moulin de colombier, fuie (ou fuye). En fonction du Le colombier à pied de Laleuf est le plus Reveillaud est mentionné en 1530. En rang du seigneur, le pigeonnier prend des important conservé de la commune. Lié 1618, une autre source évoque « le moulin formes et des tailles différentes. Les usages au fief de Laleuf, il peut dater de la fin du de la Forge Bareau à présent appelé varient cependant selon les Provinces. À Moyen Âge (XVe s.). Il compte environ le moulin de Reveillaud ». Ce moulin partir de 1625, la coutume du Poitou précise 1200 boulins et deux lucarnes d’envol tournait encore au début du XXe s. Le un peu les règles. Le colombier à pied, c’est- dans la partie supérieure. Les boulins cadastre de 1811 mentionne le Moulin à-dire avec des boulins* présents sur toute sont placés de façon régulière. L’édifice

Les moulins Les moulins Neuf appelé le moulin d’Artiges en 1404. la hauteur de la construction, est réservé aux a malheureusement perdu sa toiture. seigneurs hauts justiciers ou aux seigneurs ayant fiefs et domaines jusqu’à 50 arpents. Pompe installée Cadastre de De façon générale il existe une relation devant l’école. 1811 montrant entre la grandeur du domaine et le nombre l’emplacement de boulins. Plus le domaine est important, des moulins. plus le nombre de boulins est grand. Chaque niche correspond à un arpent de terrain, Les puits, les pompes, mais l’arpent varie d’une région à l’autre… les citernes Dans une commune sans Trois pigeonniers sont encore rivière importante, visibles sur la commune. la gestion de Le pigeonnier de la Rochelière rappelle l’eau reste une le souvenir du prieuré de Gros Bost. question

Avant la Révolution, chacun devait Les pigeonniers De plan circulaire, il a perdu sa toiture. essentielle. cuire son pain dans les fours banaux et Avant l’arrivée payer une redevance au seigneur du lieu de l’eau courante dans le bourg et dans ou à son fermier. Après l’abolition des les fermes isolées, l’eau était prélevée dans privilèges et des banalités, de nombreuses des puits. Il y eut longtemps un seul puits fermes se sont dotées de fours à pain. dans le bourg. Un second, équipé d’une Ces fours pouvaient être individuels pompe, a été creusé ensuite près de l’école. ou communs pour l’ensemble des Des citernes permettaient de faire des habitants d’un village ou d’un hameau. réserves d’eau pour répondre aux besoins.

Certains fours, pour éviter les Le lavoir incendies, sont isolés des bâtiments En 1933, un lavoir est installé au lieu dit le Pigeonnier de Laleuf lors d’une animation du patrimoine. d’habitation, comme à Laleuf par « café » sur le ruisseau qui devient un peu Le patrimoine lié à l’eau Les fours à pain Les fours exemple. D’autres sont intégrés au bâti. * plus loin le ruisseau des Grands Moulins. Boulin : dans un pigeonnier, niche accueillant le couple de pigeons. 9 Châteaux, manoirs et belles demeures

La commune de Sillars conserve plusieurs châteaux et belles demeures qui illustrent des siècles d’histoire. Ils évoquent aussi les liens qui unissent Sillars et Montmorillon du Moyen Âge à l’époque moderne. Les constructions du XIXe s. rappellent l’importance de certains domaines agricoles.

Le lieu-dit Laleuf fait référence au terme L’ancien site fortifié a disparu. Le « alleu » qui désigne une terre libre et cadastre de 1811 permet de mieux exempte de toute redevance. Seul l’hommage appréhender l’ensemble. Il s’agissait de vassalité au seigneur doit être présenté. d’un site fossoyé, les bâtiments formant un vaste carré étaient protégés par des La première mention du fief de Laleuf date douves, alimentées par les eaux de pluie. de 1404, il relève alors de la baronnie de Aujourd’hui une partie des douves est Montmorillon. En 1498, Laleuf dépend encore visible. La demeure actuelle a du fief du Querroux (Sillars) et en 1609 été reprise à une époque plus récente. de la Maison-Dieu de Montmorillon. La présence d’une chapelle est attestée L’ensemble se compose de bâtiments au XVIIe s. Le 28 mars 1680, le prévôt de agricoles, d’une importante maison dotée Notre-Dame de Montmorillon la bénit Souterrain de Laleuf. d’un souterrain-refuge, d’une habitation sous le vocable de Saint-Onuphre. Le texte plus modeste destinée aux paysans et précise qu’elle se situe dans la tour placée d’un pigeonnier de belles dimensions. Le site de Fougerolles est cité dès le XIIe s. contre le logis. Cette chapelle a disparu. et en 1497, les termes de « lieu noble et Le souterrain place fort » sont employés. Jacques Vallier Il occupe environ 130 m2 et s’étire sur en est alors le seigneur et il rend aveu au 81 m linéaires. L’entrée se fait par une cave seigneur de Montmorillon. La même famille située sous la grande maison d’habitation. semble présente jusqu’au milieu du XVIe s. Jean-Claude Petit y a repéré deux puits Au XVIIe s., la famille Ladmirault possède d’excavation, un conduit d’aération, Fougerolles. Le dernier représentant de la cinq salles dont une aménagée d’une famille, Louis, est avocat du roi au siège banquette et de petites niches destinées royal et sénéchaussée de Montmorillon. à l’éclairage. Ce type de souterrain s’est Sa fille hérite du domaine et le fait passer beaucoup développé dans le contexte par mariage à la famille Goudon qui en Cadastre de 1811, site fossoyé Fougerolles Laleuf d’insécurité de la fin du Moyen Âge. est propriétaire jusqu’à la Révolution. de Fougerolles.

10 L’Hermentin.

Carte postale du château de la Fouchardière.

Situé au milieu d’un parc et d’une ardoises. Deux perrons majestueux, ornés Le lieu-dit est cité en 1407. À la vaste exploitation agricole, le de pilastres de pierre, donnent accès au Révolution, la famille Mangin château de la Fouchardière est le jardin sur les faces nord et sud. La travée est propriétaire du domaine de plus imposant de la commune. centrale est mise en valeur par le travail l’Hermentin. Le château construit au des encadrements de fenêtres et le fronton XIXe s. a brûlé en 1898 et a été en Le lieu-dit est cité en 1557. En découpé. Le colombier a été détruit en 1955. partie reconstruit en 1912-1913 et 1620 François Savatte habite le terminé en 1924. Au XIXe s., la famille lieu. Une de ses filles se marie avec Le Général Ladmirault fit installer sur son Mangin en est encore propriétaire. M. de Coral et la propriété reste dans domaine un système d’eau sous pression cette famille jusqu’à la Révolution. grâce à l’installation d’un bélier. Le château se compose d’un corps En 1803, la Fouchardière est vendu à central flanqué de deux pavillons Laurent de la Besge et passe ensuite latéraux dont les toitures sont entre les mains de plusieurs propriétaires. Le fief de la Roderie est cité en 1488 et différenciées. Les communs se En 1850, le site devient la propriété du dépend alors de la baronnie de Montmorillon. e L’Hermentin développent de chaque côté du château. Général Ladmirault qui fait construire Au XV s., le site est habité par la famille le château actuel dans les années Barachin, se succèdent ensuite la famille 1860 à l’emplacement du château plus Fricon par mariage à la fin du XVIIe s., Cette demeure remonte au XIXe s. ancien pour répondre pleinement au puis la famille Négrier. Rémi Négrier vend Le corps de logis principal, goût et aux besoins de l’époque. à Jacques Chaud en rectangulaire, se compose de trois Le Général Ladmirault (1808-1898) 1739. Son fils émigre à niveaux et est flanqué de deux fut par deux fois sénateur de la Vienne la Révolution mais sa pavillons plus bas. L’ensemble de 1866 à 1870 et de 1876 à 1891. Sa femme, née Baillot du couvert d’ardoise reflète bien le goût fille, Madame de la Rochebrochard, Querrois, reste à Sillars du XIXe s. Du côté du parc, une exploita le domaine jusqu’en 1930. et garde le domaine sous terrasse occupe toute la façade et le nom de citoyenne domine le parc qui descend vers le Ce château possède quatre niveaux Bayot. Leur fille épouse ruisseau. Une chapelle, construite apparents et se compose de six travées. en 1800 Louis Sarrazin e La Fouchardière La Roderie Les Chirons au XIX s. s’y dresse encore. L’ensemble reçoit une toiture en qui fut maire de Sillars.

Épis de faîtage représentant une tête de loup, à la Roderie. 11 Le patrimoine religieux

La présence religieuse était importante sur la paroisse avec l’implantation de plusieurs prieurés et de chapelles privées. Sillars est également riche de « voyages », sortes de pèlerinages locaux, mais aussi de légendes qui ont traversé les siècles.

Le maillage religieux de Sillars s’est tissé autour de l’église paroissiale Saint-Félix mais Le décor et le mobilier aussi de plusieurs prieurés et chapelles privatives. Le prieuré de Gros-Bost est cité L’église Saint-Félix conserve plusieurs depuis le XVe s. mais a complètement disparu. La chapelle de Villeneuve, construite statues en plâtre qui rappellent les dévotions en 1842, témoigne quant à elle du renouveau de la foi à cette époque. du XIXe s. et du début du XXe s. : saint Joseph, Vierge à l’Enfant, Jeanne d’Arc.

Vers 1090, l’évêque de Poitiers donne Culots du Les vitraux e XII ou e l’église Saint-Félix à l’abbaye de la XIIIe s. dans Les vitraux ont été réalisés au XIX s. par Chaise-Dieu (Haute-Loire). Elle l’église. différents ateliers : Charlemagne de Toulouse, semble rester dans cette dépendance Fournier de Tours et Jean Bousset de Poitiers. jusqu’au XIIIe s. Le lien entre la Chaise- Ils ont été offerts par des familles locales : Dieu et Sillars s’explique par le fait Mangin, de Fontenay, Ladmirault, de la qu’Audebert, fils de Ramnulfe, seigneur Rochebrochard, Testard de Montmorillon, a été religieux à la Vaillant… En 1944 Chaise-Dieu avant de devenir abbé de ils ont eu à souffrir de Déols. Or les seigneurs de Montmorillon l’explosion du stock avaient des possessions à Sillars. d’explosifs du camp de Sillars et ont été restaurés L’architecture dans les années 1950. L’église médiévale a été en grande L’église présente aujourd’hui trois Vitrail de saint Louis, partie reprise au XIXe s. Le clocher, travées et un chœur flanqué de offert par la famille de style néo-roman, est reconstruit deux chapelles latérales. La dernière Mangin en 1879. entre 1872 et 1874, par M. Fougerol, travée de la nef actuelle correspond à entrepreneur. Les travaux s’achèvent par l’ancien chœur de l’église médiévale. la construction d’un nouveau chœur. Cet espace conserve d’ailleurs des L’ancienne église est cependant intégrée culots sculptés représentant des têtes dans cette reprise et certains éléments féminines et masculines pouvant dater sont conservés : anciennes baies et du XIIe ou XIIIe s. Dans les murs portes, contreforts et murs latéraux latéraux, le lavabo et une armoire notamment. L’église est bénie en 1880 eucharistique témoignent de l’ancien

L’église Saint-Félix L’église et les travaux sont achevés en 1890. usage de cette partie de l’église. Le lavabo.

12 La chapelle Près de Theuil, la pierre ou tombe de Cherchillé. de saint Sirot avait la réputation de guérir des fièvres « des marais peureux ou atteints de convulsions. Le desséchés ». La table en pierre rituel voulait que l’on prélève quelques présentait une sorte de creux parcelles de la pierre d’autel de la chapelle dans lequel l’eau de pluie se pour les mélanger à l’eau bienfaisante déposait. Les pèlerins grattaient de la fontaine. Les personnes devaient la pierre pour la mélanger à

ensuite boire ce breuvage. Les pèlerins sites Autres » de « voyages l’eau et laissaient une offrande. Le prieuré de Cherchillé apparaît dans les priaient saint Marc et se recueillaient textes en 1498, il semble alors dépendre dans la chapelle et près de la fontaine. de l’abbaye de Brantôme. Au XVIIe s. le La fontaine aménagée est surmontée Dix-sept croix ont été répertoriées sur la domaine se compose de terres cultivables, d’une croix et porte une inscription. commune et seize sont toujours en place. d’une maison, d’une grange, d’une étable, Des inscriptions permettent parfois d’en d’une cour avec un jardin contigu et connaître un peu plus sur leur époque d’une chapelle. Au XVIIIe s. le prieuré d’implantation, le donateur et la raison de dépend de l’abbaye de Saint-Savin et leur érection. Certaines relèvent de la piété change régulièrement de vocable : prieuré privée et ont été offertes par des habitants. Saint-Sicaire, Saint-Marc, Saint-Jean D’autres sont des croix de mission, comme et Saint-Genest. À la Révolution, le celle située dans le bourg. Les missions prieuré est vendu comme bien national. ont pour objectif de raviver la foi au cœur même des paroisses. Elles s’achèvent

(privé, se visite sur demande) (privé, De la chapelle ancienne il ne reste le plus souvent par la plantation d’une rien. Un nouvel édifice est construit au croix qui rappelle ensuite aux paroissiens XIXe s. par le propriétaire de l’époque, La Fontaine des malades, avec l’inscription « Saint Marc ce temps fort de la vie paroissiale. priez pour nous, priez pour nos chers malades ». M. de Monplanet. De plan rectangulaire Quelques-unes ont une histoire plus cette chapelle abrite l’autel de l’ancien singulière, comme la croix aux chats située édifice et de nombreuses statues en plâtre non loin de Villeneuve. Selon la légende représentant des saintes et des saints. Le prieuré de la Chaise- les chats s’y rassemblaient pour le Mardi- aux-Moines, cité vers 1250, Gras pour y tenir leur sabbat. Les hommes Les voyages* dépendait de l’abbaye de la ne devaient en aucun cas se mêler à ces

Cherchillé était réputé pour les eaux de Chaise-Dieu (Haute-Loire). Les croix rencontres ! la fontaine Saint-Marc située à proximité Une église Saint-Roch y de la chapelle. Ses eaux avaient pour vertu est mentionnée en 1696. La de guérir les fièvres et diverses maladies, tradition orale rapporte que d’où son nom de fontaine des malades. les paysans venaient prier saint

Le prieuré de Cherchillé On y amenait également les enfants Antoine pour la protection de leurs troupeaux et en particulier La croix de * Au sujet des voyages se reporter au fascicule « Laissez-vous conter Le prieuré de la Chaise-aux-Moines contre les maladies des porcs. la Chaise. les voyages et les pèlerinages locaux », disponible auprès du Syndicat Mixte du Pays Montmorillonnais. 13 1 Chapelle de Cherchillé

2 Pigeonnier de Laleuf

3 Les Chirons

4 L’Hermentin

5 Chapelle de Villeneuve

6 Fougerolles

7 Motte à Bontemps

8 Dolmen de la Bastière

9 La Fouchardière

Patrimoine religieux

Patrimoine vernaculaire (puits, fontaines, fours à pain, lavoirs, moulins... )

Châteaux et belles demeures Dolmen

Patrimoine civil (écoles, mairie, poste, gare... ) 14 1 Église Saint-Félix

2 École publique

3 Monument du capitaine Mangin

4 Monument aux morts

BARBIER Christian, Les croix monumentales du canton de Lussac, Publication du Pays Chauvinois, 1989, p. 140-151.

BARDET V., Le Journal de M. Demaillasson, Archives historiques du Poitou, t. XXXVI et t. XXXVII,

BERTRAND Véronique, « Sillars » in Le patrimoine des communes de la Vienne, Paris, Flohic, 2002, t. 1, p. 524-525.

DEBIAIS Frédéric, Au pied du colombier de Laleuf, Le Picton, n° 181, janvier-février 2007, p. 38-45.­

DION Emmanuel, « Sillars », in Dictionnaire des communes de la Vienne dirigé par Dominique Guillemet, La Crèche, Geste éditions, 2004, p. 309-310.

PETIT Jean-Claude, Regards sur les colombiers, fuies et pigeonniers de la Vienne, Association des Publications Chauvinoises, 2005. Document réalisé en 2015 par la commune de Sillars et le Syndicat Mixte du Pays Montmorillonnais, RICHARD Christian, Épopée d’aviateurs américains dans le Sud-Vienne Eté 44, avec le soutien financier de la DRAC Poitou-Charentes et de la Région Poitou-Charentes, (non exhaustive). Pour aller plus loin sur l’histoire de Sillars... aller plus loin sur l’histoire de Sillars... Pour (non exhaustive). « les œufs frais », Association des Publications Chauvinoises, dossier n° 7, 2000. dans le cadre du label Pays d’art et d’histoire. RICHARD Christian, 1939-1945 : la guerre aérienne dans la Vienne, Geste éditions, 2005, p. 216. Auteur : Béatrice Guyonnet. RÉDET Louis, Dictionnaire topographique du département de la Vienne, Paris,1881. Remerciements : un grand merci aux contributeurs et relecteurs, le Conseil municipal de Sillars,

Marivonne Tavilien, Aude Baranger, Maguy et Jean-Louis Rommevaux, Emmanuel Dion, Priscilla Saule / www.priscillasaule.com : Création graphique gérées durablement. issu de forêts Imprimé sur du papier TRAZ Anne de, MARTINEAU Thérèse, MARCOULY Colette et Raymond, Nathalie Penin ; à Stéphanie Rabeau et Jaël Monvoisin professeurs des écoles et aux enfants Sillars et ses mémoires, Poitiers, 1998. des classes de CP, CE et CM pour le travail réalisé sur le patrimoine de la commune. Crédits photographiques : Club photo de Saulgé, Aude Barranger, Christian Richard, Le Val de des origines à la fin du Moyen Âge, Itinéraire du patrimoine, 2005. Jean-Louis Rommevaux, Béatrice Guyonnet.

Études et autres sources : Cartes postales anciennes : collection privée. www.poitou-charentes.developpement-durable.gouv.fr (fiches Znieff ) Photographies et illustrations non libres de droits. Bibliographie Bibliographie www.inventaire.poitou-charentes.fr Cartes : réalisation Priscilla Saule. 15 Le Pays Montmorillonnais appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire

Le Ministère de la Culture et de la Communication attribue le label Ville ou Pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui mettent en œuvre des actions d’animation et de valorisation de leur architecture et de leur patrimoine. De la préhistoire à l’architecture du XXIe s., les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui un réseau de 181 villes et pays vous offre son savoir-faire dans toute la France. Le Syndicat Mixte du Pays Montmorillonnais conçoit tout au long de l’année un

programme de visites et d’animations du patrimoine valorisant l’ensemble du territoire. SILLARS - 1993 THÉRÈSE MARTINEAU Sillars est un bijou

À proximité sa gaieté Son soleil, En promesse de vie. Et l’on sait apprécierEt l’on En marche du Poitou En marche Ses arbres, ses oiseaux Ses arbres, D’où les eaux ont surgi les eaux D’où Ses hameaux, ses côteaux Ses hameaux, N’hésitez pas à découvrir Grand Poitiers, Cognac, Thouars, Parthenay, Rochefort, Saintes, Royan, Île de Ré, le Pays Confolentais, le Pays Mellois, Angoulême et l’Angoumois, le Pays Châtelleraudais, le Pays des Monts et Barrages qui bénéficient également de ce label.

Renseignements Le Blanc Vers Châteauroux, Blois Poitiers Maison des Services Syndicat Mixte du Pays Montmorillonnais Vers Châtellerault, Tours, Paris Béatrice GUYONNET Animatrice de l’architecture et du patrimoine 6, rue Daniel Cormier - BP 30073 86501 MONTMORILLON Cedex Tél. 05 49 91 07 53 Fax 05 49 91 30 93 [email protected] www.pays-montmorillonnais.fr ANONYME

Mairie de Sillars Le Dorat

1, rue de la Poste ma commune Mon village, Sont discrets, ne font la une. pas Sont discrets,

86320 SILLARS En ce lieu de calme et de douceur Que se nomme Sillars. ce hameau Autour de toi, annonce et fais part de toi, Autour Tél. 05 49 48 49 08 Bellac leurs couleurs. Les saisons apportent Fax 05 49 84 04 63 Vers Limoges, Toulouse [email protected]

Confolens 16 Vers Angoulême, Bordeaux