MASSE D'EAU SOUTERRAINE RWE030 - CRAIES DE LA HAINE

Mars 2006

RWE030 - 1 TABLE DES MATIERES

1. Etat de connaissance de la masse d'eau 3

1.1 – Etat quantitatif 4

1.1.1 – Aspects géomorphologiques 4 Description du réseau hydrographique 4 Les sols 4

1.1.2 – Géologie de l'aquifère et de sa couverture 5 Contexte géologique régional 5 Les Craies du Bassin de 7 Les terrains de couverture 7

1.1.3 – Hydrogéologie de la masse d'eau souterraine 8 Fonctionnement global de l'aquifère 8 Carte piézométrique 8 Caractéristiques hydrogéologiques 11 Pressions quantitatives 11 Ressources 13 Interactions eaux de surface - eaux souterraines 13

1.2 – Etat qualitatif 15

1.2.1 – Pressions environnementales 15

1.2.2 – Cadre hydrochimique 20 Surveillance des nitrates 21 Analyse des autres paramètres 23

2. Elaboration des réseaux de caractérisation et de surveillance 25

2.1 – Maillage 25

2.2 – Réseau quantitatif Rquant 030 25

2.3 – Réseau de caractérisation chimique RCchim 030 30

2.4 – Réseau de surveillance chimique RSchim 030 36

3. Conclusions 38

Bibliographie 39 Annexes Voir second volume

RWE030 - 2 1. ETAT DE CONNAISSANCE DE LA MASSE D’EAU

La masse d’eau souterraine RWE030 concerne principalement l'aquifère connu sous le nom d’ « aquifère des craies du Bassin de Mons ». Cet aquifère est formé de craies et tuffeaux crétacés, reposant sur des marnes également crétacées qui constituent le soubassement imperméable de l'aquifère, et surmonté par endroits de terrains tertiaires sablo-argileux.

Figure 1.1 – Limites de la masse d'eau souterraine des Craies de la Haine

Cette masse d'eau souterraine est située en bordure sud du bassin hydrographique belge de l'Escaut. Elle s’étend sur 644 km 2. Ses limites sud et ouest sont formées par la limite du bassin hydrographique de l'Escaut et la frontière franco-belge.

La masse d'eau souterraine des Craies de la Haine jouxte celle des Calcaires de Péruwelz- - (RWE013), dont elle est géologiquement séparée par les terrains houillers, peu perméables. Elle est de plus surmontée par une autre masse d'eau souterraine, celle des Sables de la Vallée de la Haine (RWE031).

Figure 1.2 – Masses d'eau souterraines voisines de la RWE030

RWE030 - 3 1.1 – Etat quantitatif

1.1.1 – Aspects géomorphologiques

Description du réseau hydrographique

La Haine, affluent de l'Escaut, prend sa source près d' et s'écoule globalement d'Est en Ouest, en direction de la frontière franco-belge. Ses principaux affluents sont la Trouille et la Grande Honnelle, qui la rejoignent respectivement à Mons et au-delà de la frontière. Le bassin versant de la Haine s'étend sur 1.095 km², dont 801 km² en Wallonie.

Anderlues

Figure 1.3 – Réseau hydrographique au droit de la RWE030

Dans sa partie amont, la vallée de la Haine est relativement étroite et pentue (9,23 m/km). Elle s'élargit à partir de Mons, et la pente diminue au point qu'une grande partie de la vallée basse montre une tendance nettement marécageuse.

Dans cette région, les eaux des ruisseaux du versant nord-ouest du bassin sont rassemblées dans le "Grand Courant", qui les conduit directement à l'Escaut. Les zones géographiques drainées par ces cours d'eau sont cependant à rattacher au bassin versant de la Haine.

Les sols

La carte suivante présente les associations de sols retrouvées dans la masse d’eau.

RWE030 - 4 Légende SOLS alluviaux sablo-limoneux limoneux limono-caillouteux non cartographiés sableux sableux et limono-sableux sableux à sablo-limoneux légers 02,500 5,000 10,000 15,000 20,000 ® Kilometers sablo-limoneux légers et sablo-limoneux sablo-limoneux ou limoneux

Figure 1.4 – Carte d’association des sols - Maréchal, R. & Tavernier, R. 1974. Atlas de Belgique. Pédologie. Commentaire des planches 11 A et 11 B. Extraits de la carte des sols Carte des Associations de sols. Comm. Nat. Atlas, Gent.

Nous constatons une dominante de sols limoneux à sablo-limoneux sur la majorité de la masse d’eau avec bien évidemment l’apparition de sols alluviaux dans la vallée de la Haine.

1.1.2 – Géologie de l'aquifère et de sa couverture

Contexte géologique régional

La masse d'eau souterraine RWE030 correspond principalement à l'aquifère des Craies du Bassin de Mons. Ces "craies" regroupent en fait un ensemble de terrains crétacés et paléocènes, composés non seulement de craies mais également de tuffeaux et de calcaires grossiers. Ces formations s’étendent d’Anderlues jusqu’au-delà de la frontière française où elles se confondent avec les craies du Bassin de Paris.

RWE030 - 5 Figure 1.5 – Carte géologique simplifiée de la masse d'eau souterraine des Craies de la Haine (Format A3 en annexe)

Les limites de la masse d'eau souterraine RWE030 ont été fixées au-delà de l'extension des terrains aquifères crayeux. Elles ont été étendues jusqu'à la frontière au Sud, où ces terrains ne sont pas présents. La zone de la masse d'eau est donc plus vaste que l'aquifère des Craies lui-même. Les craies occupent une superficie de 452 km², tandis que la masse d'eau souterraine, elle, recouvre 644 km².

Le socle primaire est visible dans la partie sud de la masse d'eau. Il comporte les terrains du Houiller, présents sous l'aquifère des Craies et séparés de celui-ci par les marnes crétacées, ainsi que des terrains dévono-siluriens du Sud de la Faille du Midi. Parmi ces couches peu perméables, seuls les grès du Dévonien peuvent avoir un caractère aquifère local et discontinu.

Le Bassin géologique de Mons présente l'allure d'un synclinal dont l'axe s'incline globalement vers l'Ouest. Sa base comporte certaines irrégularités en creux ("cuves") et bosses ("seuils"), accompagnées de variations d'épaisseur de sédimentation.

Figure 1.6 – Coupe géologique schématique du Bassin de Mons

RWE030 - 6 Les flancs du bassin présentent des différences morphologiques très nettes : le flanc nord montre des pendages assez élevés, tandis que vers le Sud, les couches prennent une allure presque horizontale. L'épaisseur des craies y est moins importante.

Les Craies du Bassin de Mons

De haut en bas, les formations constituant l'aquifère des Craies du Bassin de Mons sont les suivantes.

Formation Abbrév. Age Lithologie Epaisseur (m) Mons CM Danien Calcaire grossier 15 à 70 Ciply TC Danien Calcarénite 20 à 30 Saint-Symphorien TSS Maastrichtien Calcaire grenu 0 à 10 Craie Phosphatée de Ciply CC Maastrichtien Craie phosphatée 0 à 70 Craie de Spiennes CS Campanien Craie grossière à silex 20 à 50 Craie de Nouvelles CN Campanien Craie fine massive 20 à 75 Craie d'Obourg CO Campanien Craie fine massive 25 max Craie de Trivières CT Campanien Craie marneuse fracturée 120 max Craie de Saint-Vaast CSV Coniacien-Santonien Craie blanche 15 à 50 Craie de Maisières CM Turonien Craie grossière 7 max Silex d'Hautrage Turonien Craie grossière à nombreux silex 25 max Tableau 1.1 – Géologie et lithologie des Craies du bassin de Mons

Les formations inférieures, les Chailles de Ville-Pommeroeul, les Marnes de Thulin et de Thivencelles, sont nettement moins perméables et constituent le soubassement de l'aquifère.

Les terrains de couverture

Les Craies du Bassin de Mons sont surmontées d'un ensemble de couches tertiaires et quaternaires principalement argilo-sableuses qui forment la masse d'eau souterraine RWE031.

Les alluvions, très étendues mais peu épaisses, constituent un aquifère superficiel dans la partie axiale du bassin.

Les couches yprésiennes comprennent les argiles de la formation de Kortrijk et les sables fins de la formation de Mons-en-Pévèle. Les argiles forment une première couverture, séparant la nappe superficielle des eaux contenues dans les sables thanétiens sous-jacents.

Les sables thanétiens de la formation de Hannut sont un peu argileux sur toute leur épaisseur. Cette composante argileuse s'accentue à la base de la formation, du moins à l'Ouest de Mons. Le Thanétien peut donc former un niveau peu perméable séparant la nappe des Craies des nappes sus-jacentes.

La carte suivante montre la zone de recharge directe, c'est-à-dire la partie de l'aquifère des craies qui n'est recouvert par aucune couche de faible perméabilité.

RWE030 - 7 Figure 1.7 – Zone de recharge directe et zones sous couverture

Sur les 644 km² de la masse d'eau souterraine des Craies de la Haine, 452 km² (70 %) concernent effectivement l'aquifère des Craies du Bassin de Mons. 177 km² de ces craies comportent une couverture de terrains peu perméables. La zone de recharge directe de l'aquifère représente donc une superficie de 275 km², soit 61 % de l'aquifère, et 43 % de la superficie complète de la masse d'eau souterraine.

1.1.3 – Hydrogéologie de la masse d'eau souterraine

Fonctionnement global de l'aquifère

L'aquifère des Craies du Bassin de Mons est alimenté par infiltration au droit de la zone de recharge directe, à savoir principalement les parties sud et est de l'aquifère, ainsi qu'une bande plus étroite de terrains découverts au Nord. Une fois les eaux parvenues dans l'aquifère, elles s'écoulent en direction des exutoires naturels, à savoir la Haine et les autres cours d'eau drainants.

L'aquifère est couvert sur une partie de son étendue par des argiles yprésiennes, au-dessus desquelles se trouve une nappe perchée. Les sables et sables argileux du Thanétien recouvrent également une partie de l'aquifère, lui fournissant une couverture plus étendue et lui donnant un caractère semi-captif à captif.

Carte piézométrique

La piézométrie de l'aquifère des craies est représentée par la carte figurant ci-après.

RWE030 - 8 Figure 1.8 – Carte piézométrique de la nappe des Craies du Bassin de Mons (Format A3 en annexe)

Cette carte piézométrique a été établie à la Faculté Polytechnique de Mons à partir de levés réalisés en juin 1989.

A la lecture de cette carte, on constate que les écoulements se concentrent globalement vers l'axe du bassin, avant de s'orienter vers l'Ouest.

De nombreux puits et piézomètres atteignent les Craies du Bassin de Mons. Ces ouvrages sont représentés sur la figure ci-après.

Figure 1.9 – Puits et piézomètres des Craies du Bassin de Mons

Plusieurs piézomètres ont fait l'objet d'un suivi régulier depuis plusieurs années. Les courbes d'évolution du niveau piézométrique sont représentées ci-après. On note qu'en l'espace d'une année, le niveau piézométrique passe par un maximum (généralement après l’hiver, vers le mois d'avril) et par un minimum (généralement après l’été, vers le mois de

RWE030 - 9 novembre). Il reflète ainsi la recharge de l'aquifère, qui se fait principalement pendant les mois d'hiver.

En plus des variations observées sur une année, certaines fluctuations à plus basse fréquence sont perceptibles. Les successions d’années plus pluvieuses, comme ce fut le cas récemment (1999-2002), sont visibles sur les courbes piézométriques.

70,00

65,00

60,00

55,00 10020 50,00 10038 10057 45,00 10134 10785 40,00 10283 35,00 Cote piézométrique (m) piézométrique Cote

30,00

25,00

20,00 déc-69 déc-71 déc-73 déc-75 déc-77 déc-79 déc-81 déc-83 déc-85 déc-87 déc-89 déc-91 déc-93 déc-95 déc-97 déc-99 déc-01 déc-03 déc-05

Figure 1.10 – Quelques chroniques piézométriques

La localisation de ces piézomètres figure ci-dessous.

Figure 1.11 – Localisation des piézomètres repris à la figure 1.10

RWE030 - 10 Caractéristiques hydrogéologiques

L'hydrodynamique de l'aquifère des Craies est régie par deux types de perméabilité : la perméabilité de la matrice, assurée par la porosité de la roche (porosité efficace : 4 à 5 %), et la perméabilité des fissures, la plus importante.

La perméabilité "en petit", liée à la porosité des craies, varie entre 5.10 -8 à 5.10 -10 m/s pour une craie blanche et fine et 10 -5 à 10 -7 m/s pour une craie plus grossière. La perméabilité "en grand", due au développement de réseaux de fissures, atteint elle 2.10 -3 à 5.10 -5 m/s.

Notons que la fissuration des craies diminue avec la profondeur. Par conséquent, la perméabilité de l'aquifère décroît à la base des formations crayeuses.

La fissuration semble également être plus importante au droit des vallées actuelles, ce qui accentue encore l'effet drainant de certains cours d'eau.

La transmissivité de la nappe des Craies varie de 6.10-4 à 800.10 -4 m²/s.

Les meilleures transmissivités sont obtenues sous les alluvions des vallées, lorsque celles- ci reposent directement sur les craies.

En zone semi-captive et si le recouvrement tertiaire n'est pas trop épais, les valeurs sont moyennes (T ≈ 100.10 -4 m²/s).

En dehors de la zone axiale du bassin ou si le recouvrement tertiaire est épais, les valeurs peuvent devenir faibles (10.10 -4 m²/s).

Le coefficient d'emmagasinement en nappe captive, mesuré en quelques points, est de l'ordre de 10 -3 .

Pressions quantitatives

Les prélèvements d'eau par captage dans la nappe des Craies du Bassin de Mons ont évolué comme suit ces dernières années (en millions de m³) :

1996 1997 1998 1999 2000 2001 45,8 55,0 49,7 51,6 57,5 53,2 Tableau 1.2 – prélèvements dans l’aquifère des Craies du Bassin de Mons (millions m 3) :

Au niveau de la masse d’eau E030, les prélèvements représentaient 54,7 millions de mètres cubes en 2001 ; la nappe des craies est donc essentielle puisqu’elle représente 97,25% de l’exploitation de la masse d’eau.

Au total, les titulaires de 105 prises d’eau géo-référencées ont déclaré des volumes prélevés en 2001 mais l’essentiel de la production (86,3%), destinée à la distribution publique d’eau potable, concerne un nombre d’ouvrages nettement plus restreint.

RWE030 - 11 Les pressions quantitatives présentent une répartition hétérogène, illustrée à la figure 1.12 ci-dessous.

Figure 1.12 – Répartition des captages dans le Bassin de Mons

On distingue deux zones où les captages sont particulièrement concentrés : l'axe Nimy- Ghlin-Havré (voir aussi carte page 17), au Nord de Mons, où sont localisés les captages de la C.I.B.E. (Compagnie Intercommunale Bruxelloise des Eaux), et la région de Cuesmes (voir aussi carte page 17) au Sud-Est de Mons où l'I.D.E.A. (Intercommunale de Développement Economique et d'Aménagement) pratique des pompages destinés à rabattre la nappe sous le niveau du sol, affaissé suite aux travaux miniers.

Les variations annuelles des volumes prélevés (tableau 1.2) sont essentiellement dues aux variations des sollicitations de la C.I.B.E. à destination de Bruxelles.

Les autres prélèvements sont répartis sur l'ensemble de l'aquifère. Du point de vue des principaux usages de l’eau, les prélèvements se répartissaient comme suit en 2001 (année où les données sont les plus complètes) pour le sous-bassin de la Haine (qui correspond relativement bien à la masse d’eau E030) :

USAGES m3 (2001) % Production d’eau pour la distribution publique 44.349.153 74,3 Démergement et protection des biens (non valorisé) 6.797.867 11,4 Industrie (non agro-alimentaire) 5.669.616 9,5 Production de vapeur et refroidissement 1.224.636 2,1 Pompages géothermiques 815.780 1,4 Usages domestiques 338.060 0,6 Industrie agro-alimentaire et embouteillage 217.115 0,4 Usages agricoles (bétail, irrigation, piscicultures) 50.261 0,1 Tableau 1.3 – principaux usages de l’eau souterraine dans le sous-bassin de la Haine :

RWE030 - 12 Ressources

L'aquifère des Craies du Bassin de Mons, qui constitue la plus grande partie de la masse d'eau RWE030, a fait l'objet en 1983 d'une étude menée par la cellule d'Hydrogéologie créée par la Faculté Polytechnique de Mons et l'IDEA, intitulée : Détermination des ressources souterraines de la nappe du Crétacé de la vallée de la Haine .

Cette étude reprenait notamment la piézométrie de la nappe des Craies, ainsi qu'une évaluation de ses ressources en eau souterraine et un chapitre concernant la qualité de l'eau. En régime d'équilibre moyen, les ressources en eau souterraine représenteraient 81 millions de m³/an. Les prélèvements d'eau par captage totalisent actuellement 53 millions de m³.

La comparaison entre les apports et les prélèvements fournit le taux d'exploitation de l'aquifère des Craies. Selon les données reprises ci-dessus, il est de 65 % environ. La nappe des Craies du Bassin de Mons n’est donc globalement pas sur-exploitée.

Il faut cependant noter qu'un rabattement excessif dans certaines régions du bassin comportant des niveaux tourbeux situés dans les alluvions de la Haine risquerait de provoquer des tassements différentiels importants et donc des dégâts aux immeubles se trouvant au droit de ces tourbes.

Il convient également de tenir compte dans la gestion de la ressource du volume à réserver à l’étiage des cours d’eau associés.

Interactions eaux de surface – Eaux souterraines

A l'examen de la carte piézométrique, il apparaît que la plupart des cours d'eaux drainent directement la nappe des Craies.

Pour la partie est du bassin, le ruisseau La Princesse, le ruisseau des , la Trouille, la Wampe, le By, le ruisseau du Thiriau et la Haine elle-même s'inscrivent profondément. Le contact entre la masse d'eau souterraine et les eaux de surface est ici évident dans le sens d'un apport des nappes vers les eaux de surface.

En bordure nord, les affluents de la rive droite de la Haine sont des ruisseaux à pente raide, qui ne possèdent pas de rôle drainant particulier.

De Saint-Vaast à Mons, la Haine repose sur une couche d'alluvions. En dehors des zones perturbées par les pompages, vu la parfaite continuité des courbes piézométriques, la nappe des alluvions semble en équilibre avec celle des Craies.

A partir de Mons, les terrains tertiaires qui surmontent les Craies séparent les eaux des Craies de celles des nappes de surface. La nappe des Craies devient semi-captive sous le Thanétien. Elle peut même prendre un caractère artésien à l'extrémité ouest du bassin.

RWE030 - 13 En résumé, les contacts entre la masse d'eau souterraine et les eaux de surface sont très nets dans la partie est du bassin, ainsi qu'entre les alluvions et la nappe des craies à l'est de Mons. A partir de Mons, les cours d'eau sont séparés de la nappe des Craies par les terrains sablo-argileux du tertiaire.

Figure 1.13 – Contacts entre la nappe des Craies, la nappe des alluvions et les eaux de surface

RWE030 - 14 1. 2 – Etat qualitatif

1.2.1 – Pressions environnementales

Les pressions environnementales seront décrites de plusieurs manières. Tout d’abord, la présentation de la carte d’occupation des sols permet un rapide aperçu de l’influence de celle-ci sur la masse d’eau. Ensuite, la carte de vulnérabilité, développée dans le cadre du projet SCALDIT, sera exposée et croisée avec la carte des pressions pour déterminer le risque réel encouru par la nappe. L’ensemble de l’analyse est détaillée en annexe.

La vulnérabilité intrinsèque de la masse d’eau peut être définie comme la sensibilité de l’aquifère aux pressions qui pourraient lui être imposée. Il est possible de l’évaluer de différente manière, notamment au moyen de la méthode DRASTIC modifiée proposée par l’UCL dans le cadre du projet SCALDIT. Cette méthode combine différentes informations hydrogéologiques, pédologiques et topographiques à une information générique sur les pollutions (actuellement centrée sur les produits tels que les pesticides) pour fournir un indice de vulnérabilité.

L’évaluation de la vulnérabilité croisée avec les pressions environnementales effectives permet d’obtenir une information sur le risque de contamination de la nappe.

L’information élémentaire permettant d’évaluer les pressions environnementales se trouve dans la carte d’occupation des sols. La carte ci-dessous est un extrait de la carte d’occupation du sol de la Région Wallonne.

Occupation du sol de la masse d'eau RWE030

Légende occupationtemp GRID_CODE Bois et forêt de feuillus Bois et forêt de résineux Friche et terrains incultes Prairie permanente Culture saisonnière et autre Espace vert urbain Habitat dense Habitat discontinu Habitat et services Industries et services Carrière, sablières et terril 01.5 3 6 9 12 Terrain et aérodrome militaire Kilometers Réseau hydrographique ® Carte réalisée dans le cadre de la convention Scaldit Région Wallonne FPMS-UCL Gare

Figure 1.14 – Occupation du sol – Extrait de la carte d’occupation du sol fournie par la DGATLP (Format A3 en annexe)

RWE030 - 15 Les informations de la carte d’occupation peuvent être synthétisées de la manière suivante:

Catégorie Surface [km²] Pourcentage Habitat 153.2 22.6 Industries 16.4 2.4 Bois et Forêts 66.8 9.8 Agriculture 432.8 63.7 Divers 10.1 1.5

La zone la plus vulnérable étant certainement la zone de recharge directe de la nappe (Fig. 1.7), voici les mêmes informations pour cette zone :

Catégorie Surface [km²] Pourcentage Habitat 66.3 22.7 Industries 12.3 4.2 Bois et Forêts 33.3 11.5 Agriculture 178.5 61.2 Divers 0.9 0.34

Les informations sur les pressions obtenues se basent sur les données fournies par le groupe Pressions (P05) du projet Scaldit. Une synthèse des pressions environnementales produites par les ménages, l’industrie, l’agriculture, et d’autres secteurs de moindre importance (transport, etc.) a été réalisée par sous-bassin hydrographique. La cartographie de ces pressions a été rendue possible en traduisant la carte d’occupation des sols en valeur de pression selon un tableau d’évaluation rédigé par des experts, et en répartissant ces informations sur l’occupation du sol correspondante pour chaque sous-bassin hydrographique. La carte suivante présente cette synthèse.

RWE030 - 16 Pressions exercées sur la masse d'eau RWE030

Légende

Impact peu probable (recharge verticale non significative) Pas de pression Pas de données Pression faible Pression moyenne 02 4 8 12 16 Kilometers Pression élevée ® Carte réalisée dans le cadre de la convention Scaldit Région Wallonne FPMS-UCL

Figure 1.15 – Evaluation des pressions dans le cadre de la convention Scaldit FPMS-UCL (Format A3 en annexe)

Au moyen de la méthode DRASTIC modifiée, la vulnérabilité intrinsèque a été évaluée pour un certain nombre de points sur la masse d’eau. Le tableau ci-dessous reprend les valeurs moyennes de l’indice de vulnérabilité pour les quatre pesticides types testés. On constate une certaine variabilité entre les différents pesticides et une vulnérabilité maximale au pesticide B.

Pesticide type Moyenne Ind. Vulnérabilité A 0,5793 B 0,5829 C 0,5778 D 0,5802

Différentes méthodes d’interpolation ont été utilisées pour obtenir une couverture sur l’ensemble de la zone. L’interpolation est réalisée en utilisant la valeur maximale de vulnérabilité obtenue pour les quatre pesticides en chaque point. Le résultat est présenté sur la carte suivante.

RWE030 - 17 RWE030 - Krigeage de la vulnérabilité

Légende

Profils Aardwerk Vulnérabilité 0.3712 - 0.4974 0.4975 - 0.5489 0.549 - 0.5888 0.5889 - 0.6286 0.6287 - 0.6702 01.5 3 6 9 12 ® Kilometers 0.6703 - 0.7134 0.7135 - 0.7964

Figure 1.16 – Vulnérabilité intrinsèque évaluée au moyen de la méthode DRASTIC modifiée (Format A3 en annexe)

Comme expliqué plus haut, il est possible de croiser la carte de pressions avec la carte de vulnérabilité pour obtenir une carte de risque de contamination de la masse d’eau. Cette étape est présentée sur la carte suivante. Il faut remarquer que le calcul est réalisé uniquement pour la zone de recharge directe, ainsi que pour les zones de couvertures de l’aquifère.

RWE030 - 18 RWE030 - Carte de risque

Légende

Pas de risque Pas de données Risque faible

01.25 2.5 5 7.5 10 Risque moyen Kilometers ® Risque élevé

Figure 1.17 – Risque de contamination de la masse d’eau sur la zone de recharge et zones de couverture de l’aquifère (Format A3 en annexe)

En conclusion, l’analyse de vulnérabilité affiche un risque moyen sur une bonne partie de la masse d’eau. La vulnérabilité intrinsèque de la masse d’eau n’est pas particulièrement élevée. Globalement, le tableau suivant situe la masse d’eau RWE030 par rapport aux différentes masses d’eau déjà analysées. Les masses d’eau sont triées par ordre de vulnérabilité croissante.

Masse d’eau Indice de Rapport Points Point/km² 3 vulnérabilité couverture 1 analysés 2 RWE060 0,5261 0,01 1 1 / 4 RWE030 0,5308 0,88 121 1 / 4,7 RWE013 0,5707 0,38 139 1 / 2,8 RWE051 0,5708 1 490 1 / 2 RWE031 0,6368 0,81 33 1 / 6

Il est également possible de présenter sur cartes les pressions environnementales (positives et négatives) en reprenant les zones de protection de captage, les projets de zones NATURA 2000, les zones vulnérables définies légalement et finalement les établissements polluants répertoriés par la Direction des eaux souterraines. La carte suivante présente ces informations :

1 Rapport entre la surface de la zone de recharge directe et la surface totale de la masse d’eau 2 Nombre de points de la banque de données Aardewerk situés dans la zone de recharge directe de la masse d’eau 3 Nombre de points de la banque de données Aardewerk dans la zone de recharge directe.

RWE030 - 19 Figure 1.18 – Pressions environnementales (positives et négatives) 1.2.2 – Cadre hydrochimique

L'étude menée en 1983 a permis de définir la qualité chimique de l'eau du bassin qu'il est statistiquement le plus probable de trouver. Cette eau répond aux normes belges et européennes de potabilité. Elle peut être qualifiée de bicarbonatée calcique et de dureté élevée. Les estimations des valeurs moyennes des teneurs en sulfates sont élevées.

Paramètre Unité Moyenne Ecart Dureté totale °F 41,0 10,3 Dureté temp. °F 27,8 7,1 Ca ++ mg/l 142,1 36,1 Mg ++ mg/l 11,3 5,8 + NH 4 mg/l 0,075 0,086 Mn ++ mg/l <0,055 - Na + mg/l 26,2 17,9 K+ mg/l 4,32 2,85 Fe total mg/l 0,024 0,051 Zn ++ mg/l 0,02 - 3 HCO - mg/l 350,1 84,2 SO4 = mg/l 111,5 68,5 Cl - mg/l 41,4 21,7 - NO 3 mg/l 8,673 276,65 - NO 2 mg/l 0,003 0,0004

SiO 2 mg/l 20,1 10,9 Tableau 1.4 : Minéralisation caractéristique des Craies du bassin de Mons (étude 1983)

Plus récemment, la base de données CALYPSO de la D.G.R.N.E. permet de tirer les statistiques suivantes pour l’aquifère du Crétacé du bassin de Mons :

RWE030 - 20 UNITE MOYENNE MIN MAX ECART-TYPE Ca++ mg/l 149,76 85,02 197,58 20,00 Mg++ mg/l 10,53 4,27 27,18 5,02 Na+ mg/l 27,34 8,75 105,39 19,79 K+ mg/l 4,6 0,9 12,3 2,5 Sulfates mg/l 121,02 17,13 660,30 97,09 Chlorures mg/l 44,81 9,57 93,23 18,52 Nitrates mg/l 24,40 0,10 57,83 14,59 Nitrites mg/l 0,00 0,00 0,05 0,01 Ammonium mg/l 0,08 0,00 0,76 0,17 Bicarbonates mg/l 352,22 249,05 447,44 48,60 Fluorures mg/l 0,20 0,08 0,97 0,17 Phosphates mg/l 0,082 0,0025 0,47 0,092 Silice mg/l SiO2 17,86 7,62 30,28 5,71 Fer mg/l 0,14 0,001 4,00 0,57 Manganèse mg/l 0,005 0 0,076 0,016 Aluminium mg/l 0,01 0,00 0,04 0,01 Tableau 1.5 : Minéralisation caractéristique des Craies du bassin de Mons ( BD Calypso – période 94-2000 – 51 points)

Surveillance des nitrates

En vertu de la directive « nitrates » 91/676/CEE, 8470 analyses portant sur 57 prises d’eau (en tenant compte des batteries de captages) ont été réalisées, entre 1994 et 2003, par les producteurs d’eau de distribution (CIBE, IDEA, SWDE, TMVW, commune de QUIEVRAIN) dans le cadre du Survey Nitrate.

Un réseau de surveillance des nitrates a déjà été mis en place sur toute la Wallonie. Dans les limites de la masse d'eau souterraine RWE 030, ces points de surveillance sont au nombre de 27. La figure 1.19 reprend les valeurs moyennes mesurées en ces points entre 2000 et 2002. La partie méridionale de la masse d’eau est d’avantage affectée par les nitrates d’origine agricole et requiert d’avantage de surveillance.

Figure 1.19 – Points de surveillance nitrates et concentrations moyennes dans la période 2000-2002

RWE030 - 21 L’évolution des teneurs mesurées pendant dix ans est présentée ci-dessous pour une sélection parmi ces prises d’eau, réparties et repérées sur la carte ci-dessous ; une distinction a été opérée entre les points situés en nappe libre ou à caractère semi-captif (sous hachures) :

Deux ouvrages situés en nappe libre dépassent en permanence la norme de potabilité. Plusieurs puits (P) et galeries (G) présentent des variations saisonnières marquées par une teneur maximale intervenant en janvier-février.

80

70

Estinnes P1

60 Givry P1

50 Roisin G1

Spiennes G 40

mg NO3 / litre / NO3 mg Baudour P2 30 P2

20 Strepy GP

10 G

0 janv-94 janv-95 janv-96 janv-97 janv-98 janv-99 janv-00 janv-01 janv-02 janv-03

Figure 1.20 Masse d’eau E030 (nappe libre) : évolution des teneurs en nitrates

Dans la partie semi-captive, les teneurs sont en général plus stables. Dans le cas de batteries de puits, il semble également que les concentrations s’accroissent, moyennant un retard de quelques années, en réponse à l’intensité locale des prélèvements.

RWE030 - 22 60

50 Hornu P3

40 Quiévrain P

Cuesmes P5 30

mg NO3 / litre Ghlin P8

20

Havré P5

10 Nimy P2

0 janv-93 janv-94 janv-95 janv-96 janv-97 janv-98 janv-99 janv-00 janv-01 janv-02 janv-03 Figure 1.21 Masse d’eau E030 ( nappe semi-captive) : évolution des teneurs en nitrates

La tendance générale est à la hausse (jusqu’à 10 mg NO 3/l en 10 ans).

En outre, l’évolution des dépassements constatés sur les points régulièrement mesurés pendant les 2 périodes de référence pour le dernier rapport européen est la suivante :

Période : 1993/1994 2000/2002 Pourcentage de points dépassant 50 mg/l : -en valeur moyenne 15.8 10.5 -en valeur maximale 15.8 36.8 Pourcentage de points dépassant 40 mg/l : -en valeur moyenne 21.1 31.6 -en valeur maximale 36.8 42.1

Tandis que les tendances individuelles de ces même points entre 1993/1994 et 2000/2002 se dispersent comme suit :

Pourcentage de points En valeur moyenne En valeur maximale - avec forte augmentation (> 5 mg/l) 26.3 42.1 - avec faible augmentation 31.6 21.1 - stables (entre –1 et +1 mg/l NO3) 15.8 15.8 - avec faible diminution 21.1 10.5 - avec forte diminution (< -5 mg/l) 5.3 10.5

L’augmentation des teneurs constatée pour les nitrates est donc statistiquement significative.

Analyses des autres paramètres

Depuis 1993, 56266 analyses diverses ont été rassemblées dans la base de données Calypso de la DGRNE. Ces analyses correspondent à 1637 prélèvements réglementaires réalisés par les producteurs d’eau potable.

RWE030 - 23 Des campagnes de prélèvements ont aussi été réalisées sur 21 piézomètres de contrôle de la nappe des craies en aval du site « Carbochimique » de Tertre (FPMs, mai 2000).

Ces données qualitatives sont examinées ci-dessous du point de vue de la potabilité de l’eau. La carte effectue l’inventaire par captage ou piézomètre des substances présentant ces dernières années un dépassement chronique de la norme de potabilité (AGW du 15 janvier 2004) ou, pour les paramètres repris entre parenthèses, s’en approchant.

Figure 1.22 Masse d’eau E030 : carte des paramètres posant problème

Le zoning de Tertre (site de l’ancienne « Carbochimique ») est un émetteur important de sulfates, ammonium et manganèse qui infiltrent et diffusent dans la nappe des craies sous- jacente à la nappe superficielle des sables Thanétiens (laquelle est polluée sévèrement par ces substances). L'extension de la pollution a été étudiée et l'auréole de pollution paraît stabilisée, avec une extension d'environ 1 km au sud du zoning de Tertre.

On retrouve souvent des sulfates, des HAP et du sélénium en excès ailleurs dans le bassin houiller s’étendant au nord et au centre de la masse d’eau (, et La Louvière), paramètres probablement liés au passif (terrils, etc…) hérité des nombreux anciens charbonnages. Des dépassements en nickel et antimoine sont plus rares. Ce dernier élément nécessite confirmation. Deux sites de captage sont contaminés par les solvants chlorés (Hornu et Saint-Vaast).

Dans le sud du bassin de Mons mais aussi à l’extrême nord, on retrouve les indicateurs anthropiques agricoles classiques (nitrate, atrazine et son métabolite déséthyl-atrazine). Des herbicides d’usage non-agricole (bromacile, 2,6-dichlorobenzamide (métabolite du dichlobenyl)) apparaissent aussi localement.

Suivant les endroits, la masse d’eau E030 subit donc des impacts nombreux et divers, dus à des pressions tant agricoles (sur son pourtour) qu’industrielles ou domestiques (au centre).

RWE030 - 24 2. ELABORATION DES RESEAUX DE CARACTERISATION ET DE SURVEILLANCE

2.1 – Maillage

Le maillage établi sur l'étendue de la RWE030 comporte 33 mailles carrées de 5 km de côté, disposées comme illustré sur la figure 2.1 ci-dessous.

Figure 2.1 - Maillage pour RWE030

Ce maillage est disposé en 4 rangées de 7 à 9 mailles. Parmi ces mailles, 23 concernent effectivement l'aquifère des Craies du Bassin de Mons, 7 couvrent presque exclusivement des terrains primaires situés au sud et sud-est, et les 3 dernières se partagent entre ces deux types de terrains.

2.2 – Réseau quantitatif Rquant 030

Les ouvrages choisis pour faire partie du réseau de caractérisation quantitatif sont représentés à la figure 2.2 et détaillés dans le tableau 2.1. Ce tableau reprend, de gauche à droite, la maille dans laquelle se situe l’ouvrage, son code dans la nouvelle base de données, son code RW, le nom de l’ouvrage, la commune dans laquelle se trouve l’ouvrage, le nom de son titulaire et enfin, le type d’activité auquel il est voué.

RWE030 - 25 Figure 2.2 – Localisation des points du RQuant 030

Tous ces ouvrages ont fait l’objet d’une visite de terrain afin de valider leur accessibilité ainsi que certains critères tels que la fréquence de la prise d’eau, l’historique du suivi piézométrique,… Pour chacun de ces points, une fiche détaillée a été complétée (voir Annexes).

FPMS Code Type Maille Nom de l’ouvrage Localité Titulaire CH00_ RW d'activité FABRIQUE 1-1 4685 4517002 LE CALVAIRE PRAIRIE D'EGLISES Agricole 1-2 4692 4519098 LES ANNEAUX Pommeroeul PERLOTTI Domestique LAMBIEZ PT.RW ROSE 1-3 4368 4528070 D''ANJOU Villerot SEDEMA Indéterminé CANIVET FRERES 1-4 4721 4529015 CANIVET Baudour sprl Indéterminé 1-5 4627 4538008 PUITS GEOTHERMIQUE Ghlin I.D.E.A. Indéterminé 1-6 4376 4547005 FABELTA 2 ARBRES Obourg HOLCIM S.A. Industrielle 1-7 4456 4651011 NICOLAS DEHU Maurage DEHU Agricole Administration 2-1 4601 4555049 CALVAIRE DES SIX CHEMINS Quiévrain REGION WALLONNE publique Administration 2-2 4581 4556018 PIEZO. THULIN Thulin PREVOS-BRUYNEEL publique 2-3 4945 4561419 HERBIERES Boussu RW Centre Mons Indéterminé Distribution 2-4 4974 4571045 JERICHO (C.I.B.E. N°85.) Jemappes C.I.B.E. publique FACULTE PUITS ARTESIEN DE POLYTECHNIQUE DE Administration 2-5 4625 4573084 L'ECOLE DES MINES Mons MONS publique 2-6 5032 4581002 LES PHOSPHATES St-Symphorien DRUEZ Domestique RTE VILLERS-ST-GHISLAIN Villers-Saint- Administration 2-7 5138 4583001 HAVRE Ghislain REGION WALLONNE publique 2-7 4602 4654004 Estinnes-au-Val PLIEZ Domestique TERRIL STE- ELISABETH.(ANCIEN Péronnes-lez- 2-8 5108 4655062 CHARBONNAGE.) Binche HULIN Indéterminé CORON PAULETTE.PUITS DE 2-8 5092 4653020 MINE. Saint-Vaast GHISLAIN Indéterminé Leval- 2-9 5121 4661093 FERME Trahegnies DRUGMAND Agricole 3-1 4533 5112005 Angre MAES Agricole

RWE030 - 26 3-2 4401 4559006 Audregnies DANHIER Domestique Distribution 3-3 7160 4568001 ROUGE BONNET Blaugies S.W.D.E. publique 3-4 4335 4578004 MIRLAND GODIN Domestique PIZZERIA "LA MONA 3-5 4666 4579001 Asquillies LISA" Domestique 3-6 4427 4587006 GUSTAVE PENCE Harveng LADEUZE Agricole 3-7 11071 5111008 Fauroeulx - Domestique 3-8 4488 4655007 Waudrez LEUCKX Domestique 3-9 4470 4664003 BOIS HOYAUX EPINOIS Epinois LECHIEN Domestique 4-1 4525 5115008 LIEU-DIT:"RAMONIER" Roisin - Domestique 4-2 4538 5116007 Roisin - Indéterminé 4-5 4553 5133090 Quévy-le-Grand JOLY Agricole 4-6 4564 5141007 Havay - Domestique Tableau 2.1 – RQuant 030

Un tableau complet reprenant les coordonnées de ces points ainsi que quelques informations complémentaires est également repris en annexe.

A ce jour, seul l’ouvrage 4583001 (FPMSCH00_5138) est équipé d’un limnigraphe.

Les levés piézométriques disponibles pour ces ouvrages n'ont pas tous la même régularité ni la même extension dans le temps. Ainsi, certains résultats doivent-ils être considérés comme plus fiables que d'autres. La qualité des informations piézométriques fournies par ces ouvrages figure dans le tableau 2.2.

Ce tableau reprend, de gauche à droite, la maille dans laquelle se situe l’ouvrage, son code dans la nouvelle base de données, son code RW, la fréquence de la mesure, sa régularité, la date de la première mesure, la date de la dernière mesure, T qui désigne la tendance linéaire à long terme, C qui désigne le cycle pluriannuel d’évolution des niveaux piézométriques, le nombre de mesures effectuées et enfin, le résultat de l’évaluation par analyse des tendances calculé pour la fin 2004 (« quand les mesures le permettent »). Ce résultat est illustré à la figure 2.2 par une étoile de coloration correspondant à l’état quantitatif local.

FPMS Nbre Résultat Maille Code RW Fréquence Régularité Début Fin T C CH00_ mesure MAT 1-1 4685 4517002 Mensuel As.régulier mai-72 déc-04 ↑ <0 379 Bon 1-2 4692 4519098 Mensuel Irrégulier déc-61 janv-04 ↑ <0 302 Bon 1-3 4368 4528070 Mensuel Régulier févr-61 déc-04 ↑ <0 660 Bon 1-4 4721 4529015 Mensuel Irrégulier mars-88 janv-04 ↑ Min 126 Bas 1-5 4627 4538008 Mensuel As.régulier juin-82 déc-04 ↑ <0 245 Bon 1-6 4376 4547005 Mensuel As.régulier janv-72 déc-04 → <0 350 Satisfaisant 1-7 4456 4651011 Mensuel Régulier mars-72 déc-04 → <0 348 Satisfaisant 2-1 4601 4555049 Mensuel As.régulier juil-74 déc-04 ↑ <0 457 Bon 2-2 4581 4556018 Mensuel As.régulier juil-74 déc-04 ↑ <0 276 bon 2-3 4945 4561419 Variable Irrégulier mai-61 janv-04 ↑↑ <0 198 Très haut 2-4 4974 4571045 Variable As.régulier nov-90 janv-04 ↑ Min 105 Bas 2-5 4625 4573084 Mensuel Régulier févr-82 déc-04 → <0 244 Satisfaisant

RWE030 - 27 2-6 5032 4581002 Variable Irrégulier janv-92 janv-04 ↑↑ >0 89 Excès 2-7 5138 4583001 Mensuel Régulier juin-85 mars-04 ↑ <0 487 Bon 2-7 4602 4654004 Variable Irrégulier juil-79 juil-04 → <0 218 Satisfaisant 2-8 5108 4655062 Variable Irrégulier mai-72 janv-04 ↑ <0 175 Bon 2-8 5092 4653020 Variable Régulier mai-72 janv-04 ↓ >0 227 Satisfaisant 2-9 5121 4661093 Variable Irrégulier mars-72 juil-04 ↑ Min 289 Bas 3-1 4533 5112005 Annuel Régulier févr-74 juin-04 → <0 53 Satisfaisant 3-2 4401 4559006 Variable Irrégulier déc-71 juin-04 → <0 293 Satisfaisant 3-3 7160 4568001 Variable Irrégulier oct-00 avr-01 - - 4 Pas données 3-4 4335 4578004 Variable Irrégulier janv-72 juin-04 → >0 303 Bon 3-5 4666 4579001 Variable Irrégulier janv-72 juin-04 → <0 306 Satisfaisant 3-6 4427 4587006 Mensuel Régulier févr-72 déc-04 ↑ <0 355 Bon 3-7 11071 5111008 - - mars-03 mars-03 - - 1 Pas données 3-8 4488 4655007 Annuel Régulier janv-74 juil-04 → >0 58 Bon 3-9 4470 4664003 Variable As.régulier mars-72 déc-04 → <0 312 Satisfaisant 4-1 4525 5115008 Variable Irrégulier juin-72 juin-04 ↓ <0 280 Bas 4-2 4538 5116007 Annuel Régulier févr-74 juin-04 ↑ >0 53 Haut 4-5 4553 5133090 Annuel Régulier janv-74 juil-04 → Min 55 Très bas 4-6 4534 5141007 Annuel Régulier juin-88 juil-04 - - 18 Pas données Tableau 2.2 – RQuant 030 – Qualité de l'information

Nous constatons que pour certains points, cette évaluation n'a pu être effectuée, pour cause de levé piézométrique insuffisant. Le point a cependant été retenu pour le réseau.

Plusieurs remarques sont à faire concernant le traitement de ces données piézométriques. Premièrement, à l'examen des graphiques représentant l'évolution de la piézométrie dans le temps, il a été constaté que les pompages ayant eu lieu dans les années 70, notamment pour le creusement du canal du Centre, étaient fortement sensibles, et influaient sur la tendance à long terme de manière notable pour les ouvrages proches de l'axe central du bassin. C'est pourquoi, pour ces ouvrages, le calcul de la tendance linéaire à long terme a été effectué sans tenir compte des valeurs des années 1970 à 1979, ceci afin d'éviter que les bas niveaux de la première moitié de cette décennie ne viennent fausser le calcul de la pente de la tendance à long terme.

Notons également que pour beaucoup de levés piézométriques, les mesures très régulières jusqu'en 2000 ont perdu de leur fréquence et de leur régularité dans les 5 dernières années, avec pour résultat une interprétation moins précise des résultats.

On constate que la grande majorité des ouvrages présente un état quantitatif Bon à Satisfaisant.

A l'issue du traitement des données recueillies au moyen de ce réseau de caractérisation quantitative, l'état quantitatif global actuel de la masse d'eau souterraine RWE030 peut être qualifié de Satisfaisant. Cet état correspond aux circonstances climatiques actuelles (période de basses-eaux). Rien n’indique d’évolution négative, ni de risque d’un mauvais état quantitatif à l’horizon 2015.

RWE030 - 28 Points complémentaires au RQuant 030

La Région Wallonne a demandé que des points soient retenus de manière complémentaire du réseau quantitatif établi RQuant030. Nous les avons repris vu que chaque point supplémentaire apporte une information supplémentaire. Ces points sont repris dans le tableau 2-3 et la figure 2-3 reprend en bleu le réseau quantitatif RQuant030 établi et les 5 points complémentaires en gris.

FPMS Code Maille X Y Nom de l’ouvrage Localite Titulaire CH00_ RW 1-5 4803 4539058 120791 129732 ANCIEN MOULIN Mons REGION WALLONNE 2-3 4943 4561018 107300 125784 P7.MACHINE A EAU. CRETACE Hainin V.M.W 2-6 4349 4584006 124050 123952 CABANE Spiennes - Péronnes- 2-8 4457 4655006 134651 124445 lez-Binche - 3-6 5062 4588003 126427 118331 CHAUSSEE 14 Givry PATERNOSTER Tableau 2.3 – RQuant 030 – Points complémentaires RW

Figure 2.3 – Localisation des points complémentaires RW au réseau RQuant 030

Ces points complémentaires, non indispensables au réseau, permettent, selon les cas, une meilleure analyse des fluctuations piézométriques. Toutefois, ils ne sont pas indispensables pour qualifier l’état quantitatif global de la nappe.

RWE030 - 29 2.3 – Réseau de caractérisation chimique RCchim 030

Les points repris dans le RCchim 030 sont détaillés dans le tableau suivant. Ce tableau reprend, de gauche à droite, la maille dans laquelle se situe l’ouvrage, son code dans la nouvelle base de données, son code RW, le nom de l’ouvrage, la commune dans laquelle se trouve l’ouvrage et enfin, le nom de son exploitant.

La figure 2.4 indique leur localisation. Un tableau complet reprenant les coordonnées de ces points, ainsi que diverses informations sur les analyses chimiques disponibles, est repris en annexe.

Code FPMS Maille X Y Nom de l’ouvrage Localité Exploitant RW CH00_ CAMPING DU 1-1 4517002 4685 99269 129820 LE CALVAIRE PRAIRIE Bernissart PREAU ASBL 1-2 4527002 4699 106480 128860 MALENROI PUITS 15 Hautrage V.M.W. ANCIEN CHARBONNAGE DE ZIRCOR 1-3 4528005 4704 111325 128775 TERTRE Tertre ELECTROFUSION 1-4 4537007 4729 115620 128460 G 9 Ghlin C.I.B.E. 1-5 4539014 4789 121460 130200 N 2 Nimy C.I.B.E. 1-6 4548001 4855 126240 128560 H 5 Havré C.I.B.E. 1-7 4549006 4876 128025 129230 H 1 Havré C.I.B.E. 1-8 4653001 10182 136069 127080 SAINT-VAAST P1 JORIS P2 Saint-Vaast S.W.D.E. 2-1 4555025 7211 101348 123416 PR 3 Quiévrain S.W.D.E. 2-2 4552001 4894 102322 124987 CHAMP DES PREELLES P2 Hensies S.W.D.E. 2-3 4562001 4946 110438 125051 P4 Boussu S.W.D.E. 2-4 4571017 4970 114980 126540 PUITS B Jemappes C.I.B.E. 2-5 4572004 4998 118370 125510 LES GRANDS PRES MARAIS P2 Cuesmes I.D.E.A. 2-6 4584004 5040 122790 123300 SPIENNES G1 Spiennes S.W.D.E. 2-7 4654001 5096 130499 124641 LES FONDS DE BRAY Bray S.W.D.E. 2-8 4652003 5086 133566 125629 TRIVIERES P 2 Trivières S.W.D.E. Leval- 2-9 4661093 5121 138651 125186 FERME Trahegnies - REGION 3-1 4558001 4921 101285 121412 RUE DES WAGNONS Quiévrain WALLONNE 3-2 4559004 4399 103830 119570 AUDREGNIES ABBAYE Audregnies - GALERIE D'ATHIS CHAMP DU 3-3 4567068 14397 107420 119130 MOULIN S.W.D.E. 3-4 4569003 14401 113969 119583 EUGIES MITOYENNE Eugies S.W.D.E. 3-5 4578002 14499 118158 120186 GENLY HORIA Genly - 3-6 4588001 5060 125220 119880 GIVRY FONTAINE A CRAYON P1 Givry S.W.D.E. 3-7 4657035 25500 132020 119360 Estinnes Sautriaux 3-8 4659001 10277 135453 121004 LA GUINGUETTE Waudrez S.W.D.E. 4-1 5112003 14613 101466 116201 Fontaine Angreau - 4-2 5116002 6819 104122 113495 ROISIN LE PIEMONT G1 Roisin S.W.D.E. 4-3 5121001 6821 108581 116747 ERQUENNES P1 Erquennes S.W.D.E. BRASSERIE DE 4-4 5123001 6824 112562 116602 PUITS BRASSERIE Blaugies BLAUGIES FONTAINE PRES CAB Quévy-le- 4-5 5133001 5129 120207 116544 ELECTRIQUE Grand - Quévy-le- 4-6 5141006 14614 124603 116842 Grand Titul : Sneesens 4-7 5146004 10431 129267 112303 P4 SOURCE TROUILLE Grand-Reng S.W.D.E. Tableau 2.4 - RCchim030

RWE030 - 30 Tous ces ouvrages ont fait l’objet de visites de terrain afin de valider leur accessibilité et d’examiner certains critères tels que leur présence dans les bases de données Calypso et Survey Nitrate, l’historique du suivi chimique,… Pour chacun de ces points, une fiche détaillée a été complétée (voir Annexes).

Figure 2.4 – Localisation des points du RCchim 030

A quelques exceptions près, chaque maille a livré un point valable (puits ou piézomètre) pour la caractérisation de la chimie des eaux de la masse d'eau souterraine RWE030.

Sur les 32 ouvrages du réseau chimique, huit ouvrages sont choisis dans la partie des terrains d’âge primaire de la masse d’eau (au sud et sud-est).

La maille 3-9 ne comportait aucun point adéquat. Elle se trouve elle aussi en bordure de la masse d'eau souterraine. Aucun point de caractérisation n'y a donc été retenu.

Six ouvrages n'ont pas encore fait l'objet d'analyses chimiques complètes pour permettre l'évaluation par le biais du SEQ-ESO. Pour les autres, les résultats donnés par le SEQ- ESO (voir notes méthodologies – Partie II) sur la dernière analyse utilisable, représentés sur la figure 2.4, sont repris dans le tableau suivant. Rappelons que les abréviations reprises dans le tableau désignent les usages suivants : Distribution d'eau potable (DEP), état patrimonial (EP) et biologie dans les cours d'eau (BEC).

Code FPMS Nombre 1ère Dernière Maille DEP EP BCE Tot Analyse du RW CH00_ d'analyses analyse analyse 1-1 4517002 4685 1 1/08/2005 1/08/2005 2 3 4 2 1/08/2005 1-2 4527002 4699 7 15/03/1996 3/12/2003 2 1 4 2 3/12/2003 1-3 4528005 4704 1 1/08/2005 1/08/2005 1 2 3 1 1/08/2005 1-4 4537007 4729 12 1/02/1991 5/06/2002 4 2 2 3 5/06/2002 1-5 4539014 4789 1 25/03/2002 25/03/2002 4 4 3 4 25/03/2002 1-6 4548001 4855 1 11/03/2002 11/03/2002 4 4 3 4 11/03/2002 1-7 4549006 4876 1 2/09/2002 2/09/2002 4 3 3 3 2/09/2002 1-8 4653001 10182 53 1/06/1994 5/04/2004 4 3 2 3 5/04/2004 2-1 4555025 7211 0 ------2-2 4552001 4894 9 29/01/1997 20/03/2000 4 4 4 3 20/03/2000 2-3 4562001 4946 71 17/11/1993 7/04/2004 4 2 3 3 7/04/2004

RWE030 - 31 2-4 4571017 4970 1 1/08/2005 1/08/2005 1 1 1 1 1/08/2005 2-5 4572004 4998 3 7/07/1994 18/07/2000 3 2 3 3 21/09/1995 2-6 4584004 5040 10 2/02/2000 23/02/2004 4 2 2 3 Toutes 2-7 4654001 5096 36 16/05/1994 15/03/2004 4 3 2 4 14/01/2004 2-8 4652003 5086 10 1/06/1994 19/02/2004 4 4 3 4 14/01/2004 2-9 4661093 5121 0 ------3-1 4558001 4921 1 6/07/1999 6/07/1999 4 2 2 3 6/07/1999 3-2 4559004 4399 0 ------3-3 4567068 14397 1 27/07/2004 27/07/2004 4 2 2 3 27/07/2004 3-4 4569003 14401 1 1/08/2005 1/08/2005 2 1 1 2 1/08/2005 3-5 4578002 14499 0 ------3-6 4588001 5060 37 14/12/1994 6/04/2004 2 1 1 2 4/02/2004 3-7 4657035 25500 0 ------3-8 4659001 10277 42 20/04/1994 24/03/2004 3 3 3 3 24/03/2004 4-1 5112003 14613 1 10/08/2005 10/08/2005 4 2 2 3 10/08/2005 4-2 5116002 6819 38 9/05/1995 23/03/2004 2 1 2 2 3/06/2003 4-3 5121001 6821 53 28/06/1994 6/04/2004 1 1 2 1 23/03/2004 4-4 5123001 6824 1 1/08/2005 1/08/2005 2 1 1 2 1/08/2005 4-5 5133001 5129 1 1/08/2005 1/08/2005 2 1 1 2 1/08/2005 4-6 5141006 14614 0 ------4-7 5146004 10431 19 24/05/1994 9/06/2004 4 3 2 3 9/06/2004 Tableau 2.5 - Analyses disponibles pour le RCchim 030

Trois analyses montrent une qualité d’eau qualifiée de mauvaise par le SEQ-ESO.

Le premier ouvrage (45/7/1/017) 4 est situé dans les laminoirs de Jemappes. Le résultat SEQ-ESO est mauvais, suite à une altération principale en sulfates. Il s’agit d’une pollution locale. Ces laminoirs sont d’anciens sites industriels, comme beaucoup dans la région. Cela ne provoque qu’une influence locale sur la qualité des eaux.

Le second ouvrage (45/2/8/005), appelé « Ancien charbonnage de Tertre », présente un résultat SEQ-ESO qualifié de mauvais, suite la présence excessive de fer et de sulfates. Ceci est probablement en relation avec l’exploitation régionale de la houille. C’est un cas fréquent dans une région au passé minier important.

Le troisième ouvrage (51/2/1/001) est un captage de captage de la SWDE, situé dans terrains primaires. L’analyse est mauvaise, suite à une altération principale en nitrates.

L'application du SEQ-ESO à l'ensemble du réseau RCchim 030 donne le résultat présenté à la page suivante. La planche de qualité simplifiée obtenue montre un impact significatif pour les nitrates.

L’indice général de qualité détermine un état moyen pour les nitrates. Etant donné que la tendance est à la hausse pour ce paramètre (cfr surveillance des nitrates ci-dessus), ce paramètre est à surveiller particulièrement.

Pour les autres paramètres, l'état est bon à très bon. Il conviendrait cependant de conserver une surveillance des teneurs en sulfates, ainsi qu'en déséthyl-atrazine.

4 L’ouvrage 45/7/1/017 pourrait, dans une phase future, être remplacé par l’ouvrage 45/6/6/024.

RWE030 - 32 RCchim 030 – Planche qualité 1

RWE030 - 33 Notons que ces résultats sont obtenus en confondant les points qui concernent l'aquifère des craies, et ceux des terrains primaires.

Le SEQ-ESO appliqué au réseau RCchim030 en excluant les points des terrains d’âge primaire donne les résultats suivants :

RCchim 030 – Planche qualité 2

Cette planche "qualité" peut être considérée comme représentative de l'eau de la nappe des craies.

En ce qui concerne les matières oxydables et substances eutrophisantes, la qualité des eaux des craies est un peu meilleure que celle de l'ensemble de la masse d'eau souterraine, ce qui se manifeste par le passage d'un seuil d’état moyen à bon état pour les classes totales de qualité. Aussi, la qualité globale de l’eau passe d’un état moyen pour toute la masse d’eau à un bon état pour la nappe des craies.

La nappe des craies possède une partie libre et une partie captive/semi-captive. Le SEQ- ESO a été appliqué sur les deux parties séparées.

La planche ‘qualité » ci-dessous représente l’eau de la partie libre de la nappe des craies. L’indice général de qualité détermine un état moyen pour les nitrates, ce résultat étant proche de l’évaluation de l’eau de la nappe des craies.

RWE030 - 34 RCchim 030 – Planche qualité 3

La seconde planche « qualité » représente l’eau de la partie captive et semi-captive de la nappe des craies. L’indice général de qualité détermine un état moyen, mais cette fois, pour les sulfates.

RCchim 030 – Planche qualité 4

RWE030 - 35 En résumé, nous avons donc pour la partie libre, un résultat SEQ-ESO moyen avec une altération très importante nitrates - pesticides, et pour la partie captive, un résultat SEQ- ESO moyen avec une altération sulfate – fer – ammonium (où l’on voit apparaitre le passé industriel). Les deux sont mutuellement exclusives. Dans le SEQ-ESO appliqué à la nappe des craies, la moyenne atténue les deux problèmes détectés et donne un résultat SEQ-ESO qualifié de bon.

Bien que rien ne permette d’indiquer une tendance, la qualité globale de la nappe nous amène à une recommandation de surveillance.

2.4 – Réseau de surveillance chimique RSchim 030 Parmi les points de RCchim 030, quelques points ont été sélectionnés afin de suivre l'évolution globale de l'état chimique de la masse d'eau souterraine. L'entièreté de la masse d'eau pouvant être considérée comme assez vulnérable, un point a été choisi pour couvrir 4 mailles. Le point 45/6/7/068 a été choisi pour représenter les terrains primaires inclus dans la masse d'eau souterraine. Les points sélectionnés sont repris sur la figure 2.5, et détaillés dans le tableau 2.5.

Figure 2.5 – RSchim 030

Code RW FPMSCH00_ Nom de l'ouvrage Localité Exploitant Type d'activité 4548001 4855 H 5 Havré C.I.B.E. Distribution publique 4653001 10182 Saint-Vaast P1 - Joris P2 Saint Vaast S.W.D.E. Distribution publique 4552001 4894 Champ des preelles P2 Hensies S.W.D.E. Distribution publique 4572004 4998 Les Grands Prés Marais P2 Cuesmes I.D.E.A. Distribution publique 4567068 14397 Le Vieux Logis G Athis Athis S.W.D.E. Distribution publique 4588001 5060 Fontaine à Crayons P1 Givry S.W.D.E. Distribution publique 5112003 14613 Fontaine Angreau Honnelles Tableau 2.6 – RSchim 030

RWE030 - 36 Points singuliers Les points singuliers sont représentés en rose sur la figure 2.5.

Le premier est un ouvrage implanté dans le zoning industriel de Tertre. Cette zone étant le siège d'une pollution locale connue, ce point serait à suivre en tant que point singulier à adjoindre au réseau de surveillance chimique de la masse d'eau souterraine RWE030. Ce point FPMSCH00_9717 porte le code RW 45/2/8/019. Ses coordonnées sont : X : 109 309 – Y : 128 776. L'exploitant de cet ouvrage est la société ZIRCOR Electrofusion. Il est libre d'accès mais ne dispose pas d'équipement de prise d'échantillon.

Le second est un ouvrage implanté dans les anciens laminoirs de Jemappes. Cette zone étant le siège d’une pollution historique locale connu, ce point serait à suivre en tant que point singulier à adjoindre au réseau de surveillance chimique de la masse d’eau souterraine RWE030. Ce point est numéroté 45/7/1/017 (FPMSCH00_4970). Ses coordonnées sont X : 114980 - Y : 126540. L’ancien exploitant de cet ouvrage est Laminoir de Longtain S.A. . L’usine a été fermée le 12/12/05, le nouveau titulaire LEDUC ETS reprend la gestion du site.

RWE030 - 37 3. CONCLUSIONS

Les réseaux de caractérisation chimique et quantitatif établis au droit de la masse d'eau souterraine RWE030 peuvent être considérés comme complets et représentatifs de l'état global de la masse d'eau.

Les 31 points du réseau quantitatif couvrent l'ensemble de la masse d'eau souterraine. Pour trois d'entre eux, le suivi piézométrique est actuellement inexistant ou insuffisant pour permettre une évaluation de l'état quantitatif.. Néanmoins, la plupart des points du réseau sont d'ores et déjà utilisables dans le cadre d'une évaluation partielle de l'état quantitatif.

Cette évaluation a été faite et n'a pas mis en évidence de risque quantitatif global : l'état de la nappe peut être qualifiée de stable.

Le réseau de caractérisation chimique comporte 32 points bien répartis sur l'étendue de la masse d'eau souterraine. Pour 26 d'entre eux, une évaluation de la qualité des eaux par le SEQ-ESO est déjà possible. Les 6 autres doivent encore faire l'objet de prélèvements et d'analyses chimiques. L'état qualitatif de la masse d'eau souterraine peut cependant déjà être approché.

L’examen de cet état par l’outil SEQ-ESO a mis en évidence un risque qualitatif global lié aux nitrates.

L’analyse de vulnérabilité conclut à une vulnérabilité moyenne de la masse d’eau. Néanmoins, l’étendue de la zone de recharge directe rend la masse d’eau plus vulnérable car moins bien protégée.

En conclusion, la masse d’eau RWE030 doit être classée comme nappe vulnérable et à surveiller. Le risque de ne pas atteindre un bon état chimique en 2015 reste faible mais non négligeable.

RWE030 - 38 BIBLIOGRAPHIE

Cartes géologiques

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CORNET J ., RUTOT A. - Carte Géologique de la Belgique – Planche Aulnois-Grand-Reng 162 (51/3-4) – Institut cartographique militaire (1903)

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HENNEBERT M. - Carte Géologique de Wallonie – Planche Laplaigne-Péruwelz (44/3-4) – Faculté Polytechnique de Mons (1999)

Cartes hydrogéologiques

Carte hydrogéologique de Wallonie – Planche Mons-Givry (45/7-8) – Faculté Polytechnique de Mons (1999)

Carte hydrogéologique de Wallonie – Planche Quiévrain-St-Ghislain (45/5-6) – Faculté Polytechnique de Mons (Juin 2001)

Carte hydrogéologique de Wallonie – Planche Roisin-Erquennes (51/1-2) – Faculté Polytechnique de Mons (Juin 2001)

Carte hydrogéologique de Wallonie – Planche Beloeil-Baudour (45/1-2) – Faculté Polytechnique de Mons (Août 2002)

Carte hydrogéologique de Wallonie – Planche Laplaigne-Péruwelz (44/3-4) – Faculté Polytechnique de Mons (Août 2002)

RWE030 - 39 Carte hydrogéologique de Wallonie – Planche Aulnois-Grand-Reng (51/3-4) – Faculté Polytechnique de Mons (Mai 2003) Carte hydrogéologique de Wallonie – Planche Jurbise-Obourg (45/3-4) – Faculté Polytechnique de Mons (Mai 2003)

Carte hydrogéologique de Wallonie – Planche Le Roeulx-Seneffe (46/1-2) – Faculté Polytechnique de Mons (Juin 2004)

Carte hydrogéologique de Wallonie – Planche Sartaigne-Rongy (44/1-2) – Faculté Polytechnique de Mons (Juin 2004)

Carte hydrogéologique de Wallonie – Planche Le Roeulx-Seneffe (46/1-2) – Faculté Polytechnique de Mons (Juin 2004)

Autres documents

DERYCKE F. – Bilan des ressources en eau souterraine de la Belgique – Commission des Communautés Européennes – Service de l'Environnement et de la Protection des Consommateurs (1982).

Détermination des ressources souterraines de la nappe du Crétacé de la Vallée de la Haine – Convention RW-IDEA, rapport final (1983).

Les eaux souterraines en Wallonie. Bilan et Perspectives. ESO 87 – Ministère de la Région Wallonne (1987).

POTELON J.-L., ZYSMAN K. – Guide des analyses d'eau potable – Dossiers d'experts – La Lettre du Cadre Territorial (1993)

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Etude de la remontée des nappes et des inondations des caves des habitations dans le bassin de la Haine : Cartographie des risques et propositions en vue d'une gestion intégrée – Convention RW-FPMs, rapport final (2004).

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