LIMOUSIN BILAN CREUSE SCIENTIFIQUE Tableau des opérations autorisées 2012

Code Commune, lieu-dit Responsable, organisme Nature Prog. Epoque Réf. opération de l’op. carte

3211 Ajain, le Chapeau Jean-Michel Beausoleil (INR) OPD 1 3156 Bonnat, rue de la Paix Sylvain Guillin (INR) OPD 23 MA/MOD 2 3170 Boussac, rue des Fossés Guillaume Demeure (PRI) SP 19 MA/MOD ▲ 3 3177 Crozant, le château Patrick Bouvart (PRI) OPD 24 MA 4 3183 Evaux-les-Bains, la Jabine Marie-Hélène Jamois (INR) OPD 20 GAL 5 3171 Grand-Bourg (Le), le Pont (ph.2) Catherine Roncier (INR) OPD 20 GAL 6 3200 Monteil-au-Vicomte (Le), le château Guillaume Demeure (PRI) SD 24 MA 7 3091 Moutier-Rozeille, église Saint-Hilaire Jacques Roger (MCC) FPP 23 MA 8 2864 Nouzerines, église Sylvain Guillin (INR) OPD 23 MOD 9 3036 Rougnat, centre bourg Antoine Vicard (INR) OPD 23/24 MA 10 3174 Saint-Dizier-Leyrenne, Murat «les Philippe Racinet (SUP) SD 24 MA 11 Tours» 3217 Saint-Fiel, Laschamp de Chavanat Catherine Roncier (INR) OPD 20 MA 12 3071 Souterraine (La), place d’Armes Sylvain Guillin (INR) OPD 23 MA 13 3228 Souterraine (La), crypte de l’église Notre- Lise Boulesteix (DOC) SD 23 MA/MOD 14 Dame 3194 Toulx-Sainte-Croix, la chapelle Saint- Jacques Roger (MCC) SD 23 MA ▲ 15 Martial

3193 Nouhant, Viersat, Leyrat, Soumans Jean Archambault (ASS) PRD ▲ 16

▲ rapport non parvenu  opération non réalisée

68 LIMOUSIN BILAN CREUSE SCIENTIFIQUE Carte des opérations autorisées 2012

69 LIMOUSIN BILAN CREUSE SCIENTIFIQUE Travaux et recherches archéologiques de terrain 2012

AJAIN Le Chapeau

L’opération de diagnostic archéologique a été moti- projet n’ont pas livré de mobilier archéologique. Les vée par le projet de construction d’un crématorium sondages ont montré l’absence d’occupation struc- au lieu-dit Le Chapeau. turée et pérenne dans la parcelle étudiée, à l’ex- ception d’épandages diffus de mobilier contemporain La parcelle diagnostiquée se situe à 500 m à l’ouest (tuiles et briques) rencontrés essentiellement dans du bourg d’Ajain, en bordure de la RN 145. Elle est la terre végétale. disposée à une altitude de 465 m environ, sur un versant largement ouvert vers le sud et le sud-est. Les dix tranchées réalisées dans l’emprise du Jean-Michel Beausoleil

Moyen Âge - Moderne BONNAT rue de la Paix

Le diagnostic archéologique mené en amont d’un céramique dans un fossé, auxquels s’ajoutent les projet de reprise du revêtement goudronné sur la remplois antiques visibles dans le bâti de place de l’église fortifiée de Bonnat a été l’occa- l’église. sion d’effectuer des sondages sur le pourtour de cet édifice. L’élément le plus significatif mis au jour est sans nul doute une construction semi-circulaire d’envi- Bonnat est un petit village de la Creuse situé au ron 6,80 m de diamètre intérieur et qui pourrait nord de Guéret. Il a la particularité d’avoir connu s’accoler au mur gouttereau sud de l’édifice (fig. 1). deux églises dont celle soumise au présent dia- gnostic serait la seconde et la seule encore pré- sente. Cette église, datée du XIIIe s., reprend pour son édification des éléments lapidaires antiques, rares indices d’une occupation antérieure. Elle a été par la suite fortifiée au XIVe s. pendant la guerre de Cent Ans comme quelques-unes dans la Creuse.

Trois sondages ont donc été faits dans la place de 1 150 m². Ces sondages représentent une ouver- ture d’environ 8,1 % de la superficie du site. Les structures archéologiques découvertes se situent juste sous le niveau actuel du goudron.

Le diagnostic a d’abord confirmé la présence d’une Fig. 1 : sondage 2 vu du chemin de ronde est, la structure semi- occupation antique caractérisée par du mobilier circulaire

70 Un faisceau d’indices assez probants permet de Enfin, la mise au jour de quelques inhumations des proposer cette construction comme étant une tour XVe-XVIe s. a montré une nouvelle fois, s’il le fallait défensive arasée au XVe s., date qui coïnciderait encore, l’existence d’un cimetière autour d’une aussi avec l’abandon d’un imposant fossé défen- église. sif de 5 m d’ouverture, autre découverte remar- quable de ce diagnostic. Pour conclure, soulignons la découverte assez exceptionnelle d’éléments défensifs devant être Mais c’est aussi un four à cloches qui a été mis inhérents à la guerre de Cent Ans et retrouvés lors au jour. Son excellent état de conservation et la de ce diagnostic. Ces éléments permettent d’envi- découverte des fragments du moule à décors géo- sager différemment la mise en œuvre de la fortifi- métriques nous ont permis de le dater plutôt des cation des églises romanes dans le département XVIIe et XVIIIe s. de la Creuse. En effet, la plupart d’entre elles a reçu hourds, mâchicoulis et tourelles d’angle ainsi que Outre ces découvertes assez exceptionnelles, ce pour certaines des tours distinctes ou pour d’autres sont des niveaux de circulation, de sol(s), de encore des clochers donjons mais, à notre connais- construction ou encore des structures fossoyées sance, peu de fossés défensifs, comme cela sem- du type trous de poteaux ou fosses qui ont été blerait être le cas à Bonnat, ont pu être historiquement retrouvés et pouvant tous être datés de l’époque ou archéologiquement relevés. médiévale à l’exception d’une fosse plus ancienne du haut Moyen Âge. Sylvain Guillin

BOUSSAC Moyen Âge - Moderne rue des Fossés

La courte intervention menée rue des Fossés au pied de l’une des tours de l’enceinte visait à recon- naître le profil du fossé défensif de la ville aménagé au cours du XVe s. Cette reconnaissance s’est faite grâce à un sondage de 15 m de long pour 5 de large au maximum implanté perpendiculairement à l’en- ceinte (fig. 1).

L’objectif principal a été rempli en dépit de problè- mes liés à la remontée d’eau en fond de sondage et à la multiplicité des réseaux de fluides (7 réseaux sur 3,50 m de large) sous le bitume de la rue des Fossés.

En limite ouest de l’emprise de fouille, un mur de parcelle reprend le tracé du mur d’enceinte. Une tour circulaire, relativement bien conservée mais en partie noyée dans le bâti actuel, est installée en position très saillante par rapport à cette enceinte. Bien que très remaniée, notamment en partie haute, une ouverture de tir pour arme à feu subsiste sur son flanc sud. Celle-ci se présente sous la forme d’une fente munie d’un croisillon et terminée par un orifice de visée circulaire. Elle permet un tir flan- quant le long du mur d’enceinte. Il n’a pas été pos- sible de pénétrer à l’intérieur de la tour. Fig.1 : vue d’ensemble du fossé et de la tour.

Au pied de l’enceinte le substrat apparaît rapide- profil en cuvette sur une dizaine de mètres de large ment 20 cm sous le niveau actuel et forme un replat pour une profondeur maximale de 3 m. La remon- d’environ 2,80 m de long avant le début de l’es- tée du fossé et la contrescarpe ne sont conservées carpe du fossé. Ce dernier se développe selon un que partiellement à cause des divers réseaux,

71 cependant cette dernière est confortée par un muret de dimension réduite mais profonde de plus de 2 m, avant un nouveau replat du substrat. Le fossé court installée sur le replat à l’angle de l’enceinte et de la donc sous la moitié ouest de la rue et sous les mai- tour, a livré du mobilier en grande quantité. sons du même côté. L’opération, même modeste, aura donc permis de L’étude des premiers niveaux de comblements du préciser la structure défensive de la ville de Boussac fossé indique qu’il était en eau, ce que corroborent à la fin du Moyen Âge et au début de l’époque les informations portées sur le cadastre napoléo- Moderne. Elle ajoute un jalon aux nombreux vesti- nien sur la partie nord de la rue des fossés ; la zone ges encore visibles actuellement dans le bourg concernée par la fouille est à ce moment déjà (porte rue du docteur Gaumet, tour place de l’Hô- comblée. tel de ville) ou connus par la toponymie actuelle ou ancienne (rue du portereau, rue de la porte Agova Le mobilier archéologique recueilli dans les com- etc.). blements est extrêmement pauvre et se limite à quelques tessons de céramique qu’il conviendra néanmoins d’étudier. Seule une structure excavée Guillaume Demeure

CROZANT le château

Voir BSR 2011, p. 63-65, la notice reprend les Patrick Bouvart recherches conduites au printemps 2012.

Antiquité EVAUX-LES-BAINS la Jabine

L’opération de diagnostic archéologique menée par diagnostiquée, de tracer un plan de ce qui est, l’Inrap du 10 au 14 décembre 2012 au lieu-dit La sans doute, une partie de l’habitat antique Jabine, sur la commune d’Évaux-les-Bains, a per- d’Évaux-les-Bains, lié aux thermes reconnus mis la découverte de structures gallo-romaines, sur depuis le XIXe s. une superficie de 11 450 m2, à environ 400 m au sud du centre du bourg. Cette interprétation est permise, non seulement par la nature des structures mises au jour, mais La concentration importante des vestiges ainsi elle est encore confirmée par l’homogénéité struc- que l’organisation très rationnelle de ces struc- turelle et chronologique de cet ensemble archéo- tures laissent à penser que nous sommes ici en logique, qui a livré un mobilier céramique présence d’une partie de la ville antique d’Évaux- quantitativement assez important au regard des les-Bains. investigations pratiquées et qui provient dans son intégralité d’une fourchette chronologique com- Les sondages ont livré notamment un système prise entre les IIe et IIIe s. apr. J.-C., ce qui cor- important d’assainissement du sol, sous la forme respond aux dates de fonctionnement des d’un réseau de fossés et caniveaux qui permet- thermes. tent, encore actuellement, de garder le terrain relativement sec. Marie-Hélène Jamois Outre cet important aménagement, des puits, trois fosses quadrangulaires parementées (puits, fosses-réservoir ?), des murs maçonnés (permet- tant de compter un minimum de trois bâtiments), des fosses et trous de poteaux permettraient, à l’occasion d’une fouille exhaustive nécessitant le décapage de la totalité de la superficie

72 362 363

X=1594. 364 X=1595. X=1595. X=1595. 365 a 361 366 189 367 190 192

39636.65 61

93266.70

93469.07 16 900 000 100 200

39658.95 367 21 361 368 Tr. 23 197

369

38696.65

39606.37 18 18

38688.82

366 3896718.76 362 LE PONT Tr. 24 19

376686.48

20 36696.54 83267.47 St. 251 362 10

363 3672.61 15 8316 3671.63 8.91

X=1594. X=1595. X=1595. X=1595. 3673.61 364 376971.67 3670.68 3365657271..7700 3769740.82 36573.72 367457290..657 365 36574.71 364 367.60 36579.68

36575.72 36578.68 3657.70 36576.69 3675.61

37608.24 3667.62 a 367.62 361 Antiquité 3678.65 366 36771.76 83068.98 189 36770.71 GRAND-BOURG (LE) 367 363 3679.69 783968.82 190 192 16 376972.91 20 37618.11 Tr. 25 376973.85

37638.86 73463787.87 37373766562888..88.86767

370 TR.14

39636.65

Y=5219.000 61 371 Y=5219.000

39626.70 bassin Tr. 22 372

3656238.84

35648.67

le Pont (ph. 2) 39649.07 16 366 366 36656.73 900 000 364 100 200 St. 261

39658.95

346486.81

36463.97 3647.25 36461.91 36363.97 367 3336635774..0000 3636.99 36648.21 36460.92 36367.97 93 21 36369.93 36368. 22

361 368 3666.73

36465.78

36476.40 3369.59

3629.57 Tr. 23 366738.19 197 Tr. 19

36124.3 95

369

36124.4 90

34689.29 Tr. 26 Tr.34699.28 21 38696.65 Tr. 30 Tr. 18

386265.52 370.66 39606.37

347640.75 38626.51 18 Rue de la Gartempe 365 18

13930676877.6.677 316176.13

93867.55

31616.05 326784.37 34657.38 Tr. 27 36167.92

38688.82 364656.37 326783.30 Tr. 28 326063.77

230646.82 St. 211 376257.71 376172.63 376173.67 376171.58 326782.33 114 376174.68

376274.66

32685.27 322367686468.2.238 35658.78 376175.65 32687.30 326781.31

3268.30 3896718.76 366 376237.63 31635.30 80 32689.32 237608.33 St. 303 376176.65 31365.1 75 St. 223 376272.63

Tr. 31 37617.64

362 31265.5 60

376271.64 LE PONT 19 376178.62 21 376270.62 376179.64 3646584.60

36465.63

Tr. 24 3970.32

3780.46

738695.48 3648.93 730675.86 St. 284 738669.45

31365.2 64 376056.86 35635.3 45

.40 386507 37660958.84

37605.87 376050.89

376051.87 32692.50 32691.55 376052.88 736054.86 376053.86 32690.59 313653.61 318 St. 318 32659.61 3653592.41 38605.8 39 386506.42 833665.44

235689.56

536345.43

326597.53 376898.62 34700.11 236439.33 326590.32325656519192..4422 256 326593.42 369.50 326594.43256595.46 803695.45 803636855.35.54549 Tr. 29 St. 191 376897.42 a 133665.46 35608.46 3169.04 356538.44 43769.21

234648.73276483.79 362 34710.41

234658.78 326482.80 326480.79 126 363 326389.79 367686.48 36535.5 42 X=1594. X=1595. X=1595. X=1595. 364 326486.78 365 36535.6 58 366 36135.4 76

a 35635.7 65 St. 181 361 366 20 9 189 69 366.54 83267.47 10 St. 251 136355.82 367 3672.61 15 3861 3671.63 8.91

3673.61 376971.67 3670.68 3365657271..7700 3769704.82 36573.72 367457290..657 36574.71

364 190 367.60 36579.68

36575.72 36578.68 3657.70 36576.69 3675.61

192 37608.24 3667.62 367.62

3678.65

36771.76 38608.98 36770.71 363 3679.69 873698.82 16 165

36371.19

376972.91 20 37618.11 3623782.35 376973.85 eau Tr. 25 33607.39

531 39636.65 37638.86 36279.28 68.38 73463787.87 37373766562888..88.86776

37609.53

370 61 St. 275 376190.62 a TR.14

39626.70 316737.14 Drain Paix 36526.6 12 36526.5 13

365264.10 35266.7 14 St. 317 35266.3 22 365268.19

39649.07 16 365262.23 362 371 365269.23 36536.0 25 367 363 365261.23

35623653516.036516.1825236.9 27

X=1594. X=1595. Y=5219.000 X=1595. X=1595. Y=5219.000 364 36126.6 63 365

372 367 143607.29 313678.19 900 000 100 bassin Tr.200 22 239659.55 39658.95 a 3656238.84 361 35648.67 366 3609.56 189 3456529.46 367 4369.45 367 21 31367.9 20 St. 222 361 368 190 24

364 366 192 36656.73 St. 261 39698.14 34720.15

346486.81 197 TR.15 43370.33

Tr. 23 36461.91 36463.97 3647.25 36363.97 3336635774..0000 3636.99 36648.21 316262.91 36460.92 36367.97 93 36516.5 77 36369.93 36368. 22

36516.82 368 53698.84 3666.73

369 Tr.32679.67 20 36465.78 346061.76

36476.40 3369.59

430606.85 2369.78 3629.57 111 346062.74 366738.19 131657.42 296 Tr. 19 34609639.85 St. 316 7 3568.82 34671.18

39636.65

38696.65 463627.21 36124.3 95

36124.4 90 St. 296 61 326195.08 365164 .98 326196.16

3651673.94 231689.00

36070.99 166 34689.29 231679.12 326979.97 Tr.34699.28 21

39626.70 32609723.95 326978.97 36038660.850.204 St. 305 36087.02 297 Tr. 26 32693766.976.95 3262904.10 36276.60 3068.03 St. 201

39606.37 36089.04 36180.05 376579.39 St. 225 326291.16 St. 226 la 326293.07

326396.08 326395.06 32362975.14326394.06 3262967.08 36757.8 40 332662998.0.190 326393.07 18 32629.11 232692.14 326390.12326392.10 326391.11

3268328067.890.706 328681.07 326828.08 39649.07 16 18 238638.10

326884.11 376574.88 376575.90 376576.87 326885.08

Tr. 30 326886.06

Tr. 18 386370.11 326887.07 283 513650271.21 26 36507.3 24 365075.28 386265.52 365072.26 356711.29 365076.29 370.66 32688.10 36517.0 31 36507.7 29 St. 315

900 000 100 200 St. 224 356709.33503687.35 St. 202 347640.75 St. 302 346797.25 38688.82 238698.08 38626.51 38627.62 230628.21 364978.33 39658.95 Rue de la Gartempe

386278.54 36497.9 35 367 365 3670.68

361837.16 36184.14 13930676877.6.677 21 316176.13

4 39687.55 36976.47 376389.0373766378863.0.8717.08 37677.26 326081.56 376480.04 376482.03 3767377967.3780.33 St. 271 376483.07 376481.04 3896718.76 31616.05 326784.37 376874.29 366 34657.38 3650497.05 50 361 368 Tr. 27 36167.92 376870.29 376871.23

738637.24 376872.21

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136355.82

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366772 .44

370

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739678.29

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376382.18 St. 221

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316157.42

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upe

o 1 24 C St. 304 e 3465739.33 366775.48 oup 316184.38 C 734667.86 37647.89 376478.93 368 346175.31 St. 292 346176.30 376479.95 31 33860673427.1263.248725.27 ST 1-? 376570.96 Tr. 34 St. 313 346178.35

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113 346327098..2119 368.16 376385.25

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Route départementale n° 4 37162.9 23 St. 274 172 Chemin TR.7 3659897.09 36589.9 09

36599.0 11

31469.5 02 sondage 539619.18 31659.0 73 profond

36599.2 15 St. 311 36599.6 11 35869.4 15 346581.00 346582.00 386334736434.9726354.793.492 35969.5 12 35969.3 13 346580.02 366091.74 38619.59 59 36149.9 55 346473.97 31 365994.14 346489.05 St. 291 368198.59 3169.18 tas de terre 346484.02

346485.08 34648.08 36609.0 76 36149.6 35 346486.11 136519.79 386384.10 386937.67 346487.10 Y=5218.900 36149.8 16 Y=5218.900 31609.13

365690982.65

36159.2 63

10198 36839.8 63 369.10 3 59369.69 St. 319 31469.7 33 36819.6 76 31639.18 316955361.6859.6 69 31619.25 316190.21

368197.79 TR.10

36159.3 93 31629.23 316096.04 316085.99 361594.92 TR.4

387209.65 31750.8 06 380 31659.7 98 32

Phase 2 32711.56 370 371 370 31870.42 TR.5 31791.55

317808.81

31699.00 317807.82

231069988.95 3970.56 376

316290.29 131269.32 Tr. 34 TR.13

316891.35

138629.38 200 900 371

371 000 172 Chemin 100

386391.96 173 386392.98 31 375 31659.0 73 St. 341 377 36628.56 163751.26

366091.74 38619.59 59 36149.9 55 318649.61 372 368198.59 3169.18 317671.82 3716171.40 29 St. 342 32701.17 TR.8 Phase 1 36609.0 76 1 136519.79 36893.70 386937.67 371618.81 63 Y=5218.900 Y=5218.900 3680 .71 3160936.162387.78

365690982.65

36159.2 63 366381.8136136892.87 632698.80 36839.8 63 3160198.10 3 59369.69 St. 319 36819.6 76 366286.87 31639.18 316955361.6859.6 69 31619.25 316190.21 138659.73 366285.89 366280.82

38619.7 79 12 366283.92 370 37150.73 31659.3 93 31629.23 366248.92 366281.85 373 315694.92 366282.92 316795.95 316896.79

31707.02 371508.06 374 0 379 33 100

361597.98 37140.89 Tr. 32 13706.05 Phase 2 366094.64 159 372 3660937.71 38641 371 386490..603

31708.13 370 386292.41 3864839236.97.270 St. 331 St. 366195.64 333 TR.5 378 316794.94 366196.47 386291.40 317903.01 386293.43 376 366194.48

317915.37

31679.68 Tr. 35 373 374 3862904.46 366197.51 St. 351 366193.64 36690.29 36691.25 36659.31 TR.6 366191.64 366491.81 317902.04 31703.09 366490.84 36692.28 3661928.63 366598.45 317904.27 3665369365.6944.65 365659.65 366592.61 Tr. 34 635669.58 366597.62 366095.61 36693.25 m 366190.62 366096.64 635619.64 36609.76

139761.41 316891.35 317901.21 366590.59 138629.38

351 366498.46 36649.53 371 31781.10 08 3664934.27 373 3664369464.395363.36469.35 366497.45 du 3663937.40 63346829.87 36639.79

366394.45 317907.19 TR.12 6 386391.96 366396.43 Y=5218.800 173 386392.98 376 366395.54 375 372 St. 341 36628.56 377 174 137651.26

37171.2 29 375

St. 332 318649.61 372 381 374 371716104.29 St. 342 St. 352

316893.70

366380.71 366287.78 377 163761.67 St. 343 379 366381.8136361829.87 632698.80 TR.9 366286.87

138659.73 366285.89 366280.82

366283.92 370 37150.73 Tr. 33 366248.92 366281.85 373 366282.92 316795.95 316896.79 31707.02 374 TR.11

37140.89

13706.05 366094.64 372 23270.70 3660937.71 8346091.63 3127831.29 369.60

31708.13 386292.41

3864839236.97.270 St. 331 St. 366195.64 333

316794.94 366196.47 386291.40 317903.01

386293.43

366194.48

317915.37

31679.68 Tr. 35 3862940.46

366197.51 366193.64 St.36690.29 351

36691.25 36659.31

366191.64 366491.81 TR.6 317902.04 31703.09 366490.84 36692.28 3661928.63 366598.45 317904.27 3665369365.6944.65 31672.9 23 365659.65 366592.61 366597.62 635669.58 Route départementale n° 4 366095.61 36693.25 366190.62 366096.64 635619.64 36609.76

139761.41 317901.21 TR.7 366590.59

366498.46 36649.53 66 351 31781.10 08 3664943.27 3664369464.395363.36469.35 366497.45

3663973.40 X=1595. X=1594. 63346829.87 36639.79

366394.45 X=1595. 317907.19

366396.43 X=1595. tas de terre 366395.54 174 37171.2 29 St. 332 St. 352

163761.67 St. 343 Légende 379 Tr. 33 387209.65 Fig. 1 : Plan général des structures de la phase 2. 32711.56 TR.10

31791.55

23270.70 317808.81 317807.82 3127831.29 380 32 TR.13

Route départementale n° 4 31672.9 23 371 TR.7 limite d’emprise 31 (topgraphie : R. Bernard / DAO : C. Roncier) 200 900

tas de terre 000 317167.82 32701.17 TR.8 Phase 1 100 371618.81 12

Tr. 32 387209.65

32711.56

31791.55

317808.81 378 317807.82 0 379 33 100 159 TR.13 tranchée négative 371 373 TR.12 373 374 31 376 m 372 375 381 du 317167.82 32701.17 TR.8 374 Phase 1 371618.81 Y=5218.800 12 TR.9 377 6 Tr. 32 TR.11 tranchée positive 378

373 X=1595. X=1594.

X=1595. TR.12 X=1595. 372 376 375 381 374 TR.9 377 tranchée phase 1 LégendeTR.11 TR.10 Fig. 1 : Plan général des structures de la phase 2. 380 32 X=1595. X=1594. X=1595. 200 900 X=1595. 000 limite d’emprise 100 (topgraphie : R. empierrementBernard / DAO : C. Roncier) TR.10 0 379 380 33 32 100 159

tranchée 373 négative 374 voie m 200 900 du 000

Y=5218.800 100 6

tranchée positive 0 379 33 restitution tracé de100 la voie159

373 374 m Fig.Y=5218. 1800 : plan général des structures de la phase 2 (topographie : R. Bernard / DAO : C.du Roncier). 6 Légende Fig. 1 : Plantranchée général phase des 1structures de la phase 2. fossé limite d’emprise (topgraphie : R. Bernard / DAO : C. Roncier) Légende Fig. 1 : Plan empierrementgénéral des structures de la phase 2. fosse et trou de poteau tranchée négative limite d’emprise (topgraphievoie : R. Bernard / DAO : C. Roncier) anomalie tranchée positive tranchée négative restitution tracé de la voie relevé Log tranchée phase 1 tranchée positive fossé bassin, tranchées, réseaux empierrement tranchée phase 1 fosse et trou de poteau réseaux enterrés voie empierrement anomalie restitution tracé de la voie voie relevé Log fossé restitution tracé de la voie bassin, tranchées, réseaux fosse et trou de poteau La communefossé du Grand-Bourg est située à l’ouestréseaux enterrésune légère inflexion au passage d’un talweg, adou- anomalie du départementfosse et de trou la de Creuse,poteau entre La Souterraine cit par le colmatage sédimentaire mais encore visi- et Guéret. Unanomalierelevé projet Log de lotissement soutenu par la ble dans le paysage actuel. L’aire empierrée de la commune porterelevébassin, Logsur tranchées, une surface réseaux totale de 35 700 m², voie mesure de 3,10 m à 5,50 m de large. Elle appa- au lieu-dit Lebassin,réseaux Pont. tranchées, enterrés Il concerne réseaux les parcelles DI 12, raît à une faible profondeur (0,50 m), mais l’utilisa- 175 et 221 réseauxjusqu’alors enterrés en prairie au nord-ouest du tion en prairie de ces parcelles a permis la sauvegarde bourg. La réalisation du projet comme celle du dia- des vestiges et a garanti une bonne conservation. gnostic archéologique a été divisée en deux pha- Les techniques de construction employées sont ses. La première intervention, en juin 2011, a mis identiques à celles observées lors de la phase 1 au jour les vestiges d’une voirie attribuée à la période même si la réalisation est moins soignée : galetage antique (BSR 2011, p. 68). La deuxième, menée au central de petites pierres de 5 à 10 cm de calibre, mois de juillet 2012 sur 21 700 m², avait pour objec- blocs plus gros sur les bords, plus ou moins bien tif de confirmer la localisation de la voie antique organisés, pour maintenir l’ouvrage. L’empierrement découverte lors de la première intervention. est bordé au nord comme au sud par une couche limoneuse brune d’une largeur très variable, entre La voie a bien été repérée dans quatre des dix-huit 0,55 m et 3,35 m. Ces bandes limoneuses latéra- sondages ouverts (fig. 1). Elle traverse la parcelle les peuvent trouver plusieurs explications : la pré- DI 175 d’est en ouest. Son tracé semble marquer sence d’un remblai pour asseoir la bande roulante,

73 l’aménagement sommaire d’un espace latéral de situés directement dans l’environnement du village circulation piétonne, ou encore un niveau masquant du Grand-Bourg. Cependant la faible quantité de les fossés bordiers qui n’ont pas été repérés le long restes céramiques livrés par ces fossés parcellai- de cette portion de la voie (fig. 2). res ou découverts dans les colluvions désigne plu- tôt une vocation agraire des terrains et ne permet La voie n’a pas été identifiée dans les sondages 28 pas de les dater. En outre, aucun vestige synonyme et 29 alors qu’ils sont situés perpendiculairement d’habitat ou d’activités artisanales n’a été repéré à son tracé théorique. Cela s’explique peut-être par sur l’emprise du diagnostic. Pourtant, les vestiges la transformation structurelle de la voie qui passe archéologiques les plus proches sont ceux d’une d’une chaussée à une cavée. Il est très probable villa située immédiatement au sud du diagnostic. que la voie change donc rapidement de forme Des substructions et les restes d’un bassin ovale comme cela avait déjà été remarqué lors de la pre- ont été découverts lors de travaux sur la route de mière intervention. Ces variations sont sans doute Fursac au début du XIXe s., puis lors de la construc- à mettre en relation avec la nécessité de franchir le tion du stade et du lotissement contiguë. Il s’agit talweg. peut-être de la partie résidentielle du domaine anti- que à l’origine du village actuel, dont l’ancien nom Salagnac dérive du latin salaniacum. Le mobilier recueilli date l’occupation du Haut-Empire jusqu’au haut Moyen Âge. Une autre villa est mentionnée au sud-est du bourg au lieu-dit Celles. De plus, d’autres mentions de substructions gallo-romaines ou de sépultures à incinération sont recensées sur le ter- ritoire de la commune.

Les deux opérations de diagnostic ont permis de localiser une voie gallo-romaine. En effet, Le Grand- Bourg est réputé occuper un carrefour routier entre deux voies antiques secondaires. La première, entre le sanctuaire du Mont de Jouer (Saint-Goussaud) et Aygurande, décrit un axe presque sud-nord : elle emprunterait les lieux-dits Masdot et La Tuilerie et Fig. 2 : l’empierrement de la voie partiellement nettoyé dans la passerait à Salagnac. La seconde, reliant Acitodum- tranchée 27, vue vers le sud-est, © Catherine Roncier. Ahun à Bretum-Bridiers, arriverait par le sud-est en passant à proximité de Livergnat, puis Celles, pour De rares tessons de céramique laissent envisager se diriger vers le nord-ouest et Salagnac. Le nou- une datation antique de la voie, ce qui confirme les veau tronçon découvert pourrait appartenir à cet éléments recueillis lors de la première opération ; il itinéraire. Certaines questions demeurent en sus- est néanmoins possible que son usage ait perduré pens au sujet de la voie mise au jour comme la dans le temps (Moyen Âge et époque moderne). période de fondation, la durée de l’utilisation, la Toutefois, il est à noter l’absence de tout chemin résolution technique du passage du talweg, sa rela- sur le plan cadastral de 1824. tion avec la villa voisine, ou encore son intégration dans le réseau routier antique déjà connu. Sur l’ensemble de l’emprise, une vingtaine de tron- çons de fossés ont été par ailleurs mis au jour. Ils montrent la forte emprise humaine sur ces terrains Catherine Roncier

74 MONTEIL-AU-VICOMTE (LE) Moyen Âge le château

L’intervention sur le château du Monteil-au-Vicomte, datant probablement du XVe s. pour l’essentiel des vestiges visibles en élévation, avait pour but de ren- dre plus lisible le plan du site en dégageant des élé- vations masquées sous d’importants niveaux de démolition et d’affiner la connaissance du site sans pour autant atteindre les sols anciens repérés lors de l’opération d’évaluation réalisée en 2010.

Deux semaines de suivi archéologique des travaux de la pelle mécanique ont permis de mettre au jour jusqu’à un mètre d’élévation supplémentaire sur les parements intérieurs du logis et de percevoir l’an- gle sud-est de la tour d’escalier ainsi que l’arrache- ment des premières marches de cet escalier. Fig. 2 : vue d’ensemble de l’espace nord du logis. Divers aménagements ont été également mis en évidence. Dans la pièce sud, la sole de la grande Le système de circulation entre ces différents espa- cheminée est conservée sur une petite zone à la ces et la tour d’escalier peut être également mieux base du piédroit encore en élévation (fig. 1) ; une appréhendé grâce à cette intervention. seconde cheminée plus modeste, jusqu’alors incon- nue, occupe une portion du mur sud-est dans la Dans la cour, la largeur du mur d’enceinte nord-est même pièce. De même, une partie de l’ébrasement est désormais connue (2,30 m) et son plan a été de l’ouverture existante dans le mur nord-ouest a partiellement complété. De l’autre côté de la cour, pu être identifiée. près de l’angle du logis, un passage permet l’ac- cès à un espace dont la nature et la fonction res- tent à déterminer (extérieur du château, bâtiment accolé etc.). Parallèle à ce passage, un caniveau a été repéré en fin d’opération.

Le mobilier, peu abondant, retrouvé dans les divers niveaux de démolition se résume à quelques tes- sons de céramique moderne et des carreaux de pavage attestant du type de sol en usage dans, au moins, une partie du logis. Tout comme lors de la première intervention en 2010, les éléments lapi- daires de gros modules (parements, piédroit etc) sont quasi absents et les niveaux de démolition sont essentiellement constitués de petites pierres noyées dans du mortier sableux délité. Depuis la Révolution et sa vente comme bien national, le site Fig. 1 : grande cheminée de la pièce sud. a servi de carrière entraînant d’importantes des- tructions et la récupération des éléments les plus Dans l’espace nord, le mur de façade côté cour est remarquables. très arasé mais se suit bien en plan. Par ailleurs, un noyau de maçonnerie correspond aux vestiges d’un Guillaume Demeure refend dessinant deux pièces (fig. 2).

75 Antiquité - Moyen Âge MOUTIER-ROZEILLE église Saint-Hilaire

Cette deuxième année de fouille programmée trien- particulier du mausolée, le bloc retrouvé à la base nale 2011-2013, correspondant en réalité à la sixième du parement nord du mur carolingien correspond année de recherche archéologique sur le site de l’an- très probablement à une pierre de chaperon de mur cienne église Saint-Hilaire, s’est surtout attachée à au profil caractéristique (demi-colonne possédant à poursuivre et à terminer les secteurs de fouilles déjà la base deux méplats). entamés les années précédentes, notamment au nord et au sud de l’église, ainsi que dans la nef. Deux Les principales avancées en 2012 portent sur l’oc- nouveaux sondages ont cependant été ouverts cette cupation de la période mérovingienne qui se carac- année, l’un dans l’angle sud-ouest de la nef, le térise par la création d’un nouveau bâtiment (église ?). second à l’extérieur de l’angle sud-est de l’église. Il se développe à partir du mausolée antique où l’on ajoute deux salles latérales au nord et au sud, celle Conformément aux recommandations de la CIRA, au septentrion possédant à l’est une abside. À l’ouest l’occupation protohistorique déjà repérée au sud du de ces pièces, une vaste nef de près de 15 m de mausolée n’a pas fait l’objet de recherches particu- large pour au moins 10 m de long est créée. lières cette année. Toutefois, il est possible d’envi- sager pour deux fosses mises au jour dans la nef Cette année, la fouille des niveaux anciens dans les (us 460 et 462) une attribution à cette phase chro- secteurs au nord de la sacristie et de la nef apporte nologique. La première nommée (us 460), aux limi- de nouveaux éléments quant à la compréhension de tes encore incertaines, a seulement été dégagée en cette vaste construction du haut Moyen Âge. Dans surface mais montre une concentration de pierres l’abside, la fouille a révélé un niveau de mortier de dans son comblement supérieur. Ses dimensions chaux reposant sur un radier de pierres d’où partent importantes invitent toutefois à la prudence et peut les enduits peints sur les murs. Cette couche très fort bien correspondre à une fosse-silo médiévale, irrégulière ne permet toutefois pas de l’interpréter ce type de structure n’étant pas inédit dans un tel comme un niveau de circulation mais plutôt comme contexte en Limousin. La seconde fosse (us 462), un lit de pose, mais aucun élément en place ne per- plus petite, a été en grande partie recoupée par des met de proposer un revêtement pour ce sol (dallage inhumations modernes. Son comblement homogène de marbre et/ou de calcaire, plancher en bois, … ?). et stérile en mobilier archéologique ne permet tou- Ce niveau de circulation ne semble pas être le sol tefois pas de l’attribuer avec certitude à l’âge du Fer, primitif de cette substruction si l’on en juge par la elle pourrait aussi se révéler plus tardive. De plus, sa présence d’une inhumation engagée partiellement position particulière – pratiquement dans l’axe cen- sous le radier. Au nord de la nef actuelle, il a été pos- tral de la nef actuelle – suggère la possibilité d’un sible d’identifier des lambeaux de maçonneries trou de poteau aujourd’hui disparu qui supportait la (M. 37 pour le secteur 2, M. 38 pour le secteur 3). charpente des nefs précédentes (mérovingienne, Situées à 2,50 m du parement interne du mur sep- carolingienne ?). tentrional de la nef mérovingienne (M. 34), ces deux maçonneries orientées est-ouest conservent encore La campagne 2012 n’a en revanche pas fait progres- leur parement nord, celui au sud étant détruit par ser de façon significative la connaissance du mau- l’installation de la nef carolingienne. Malgré tout, leur solée funéraire antique, faute d’atteindre les couches orientation et leur position suggèrent de les interpré- les plus anciennes, encore conservées sous les ter comme la limite interne d’un collatéral, réduisant niveaux de sol en terre battue médiévaux et qui n’ont ainsi la largeur interne de la nef à environ 8 mètres. pas encore été fouillés. Leur appartenance à cet édifice mérovingien est aussi corrélée par la position des inhumations les Les seules nouveautés concernent la découverte, plus anciennes qui se placent à leur contact. (Sp. 153, dans le comblement d’une des fosses sépulcrales orientée nord-sud, la tête près du mur). La position modernes, d’un fragment de lampe à huile corres- spécifique de cette inhumation, datée par 14C entre pondant aux firmalampen à canal fermé fabriquées 661 et 803 apr. J.-C., permet également de propo- entre les Flaviens et la fin du IIe s. ser, à l’ouest de cette dernière, l’éventualité d’un mur orienté nord-sud, ou tout au moins une maçonnerie Cinq nouveaux blocs antiques viennent aussi enri- formant ainsi un angle dans lequel cette tombe se chir le corpus, portant maintenant à 80 le nombre serait placée. Cette hypothèse peut être argumen- d’éléments enregistrés : trois sont situés dans l’an- tée par la présence d’une bande de 0,60 m de large gle nord-ouest de la nef, un quatrième forme la base constituée de petites pierres et qui n’est pas sans de l’angle sud-ouest de la nef. Si trois d’entre eux rappeler le comblement d’une tranchée de fonda- ne peuvent être rattachés à un emplacement tion. Malheureusement, son observation sur une trop

76 faible longueur ne permet pas pour l’instant d’être On notera enfin pour cette période que les différen- affirmatif. L’orientation nord-sud de la sépulture tes datations réalisées sur les inhumations en rela- Sp. 153 n’est pas unique et se retrouve dans la par- tion avec cet édifice depuis 2009 invitent à caler la tie sud de la nef. En effet, à l’angle interne formé par construction de cette première église dans le cou- le mur occidental de la salle méridionale (M. 12) et rant du premier tiers du VIe s. Si l’on peut admettre de la nouvelle maçonnerie M. 39 (orientée est-ouest), que cette dernière soit légèrement plus précoce (la deux inhumations ont été implantées (Sp. 181 et pratique de l’inhumation intervenant peut-être quel- 182). ques années après son édification !), il nous paraît peu probable qu’elle soit beaucoup plus tardive.

Les périodes suivantes n’ont pas fait l’objet de découvertes permettant de modifier les propositions antérieures (construction d’une nouvelle église au plus tard au milieu du XIIe s., caractérisée par un bâti- ment rectangulaire de 18 m de long par 7 m de large) : seule la découverte, dans l’angle nord-ouest de la nef, du premier sol pavé (us 033) encore en place est à signaler, ce dernier étant jusque-là seulement conservé dans le chœur.

La mise en évidence de nouvelles sépultures dans tous les secteurs augmente le corpus pour ce site (191 numéros attribués à ce jour), avec une forte proportion de tombes de la période moderne, un échantillon intéressant d’inhumations de la période mérovingienne et une faible proportion pour celles du bas Moyen Âge.

Les priorités de la dernière année de fouille de cette triennale 2011-2013 se concentreront donc sur la fouille des niveaux à l’intérieur de la nef avec le dégagement des dernières inhumations de la période moderne, puis le démontage du niveau de sol en terre battue pour atteindre les couches plus anciennes. Les sondages au nord et au sud de la nef feront aussi l’objet de notre attention pour qu’ils puissent être achevés à la fin de cette campagne.

Vue depuis l’est des sépultures mérovingiennes implantées dans l’annexe nord (la tombe Sp. 159 est aménagée entre les deux sar- Jacques Roger cophages S.21 à gauche et S.22 à droite)

NOUZERINES Moderne église

Le diagnostic archéologique mené en amont d’un sépultures a, quant à elle, été menée par F. Leroy projet de mise en drainage des eaux pluviales de (Inrap). l’église de Nouzerines a été l’occasion d’effectuer des sondages sur le pourtour de cet édifice. Ce diagnostic a révélé la présence d’un ancien cime- tière dont les archives attestent aussi son existence Quatre sondages ont donc été faits dans la place jusqu’au XIXe s. Puis, par manque de place pour par- de 1 000 m² revêtue de goudron. Ces sondages venir à l’église, ce cimetière semble avoir été déplacé représentent une ouverture d’environ 7,5 % de la à partir de 1837 après un don à la commune d’un superficie du site. En complément de cette inter- terrain en 1836. vention de terrain, une étude en archives a été conduite par J.-Ph. Chaumeil (Inrap) et une étude Les découvertes faites, essentiellement datées du anthropologique sur deux prélèvements de XIXe s., mettent en avant la très récente occupation

77 des abords de l’église. En effet, l’essentiel des data- tions montre, qu’au mieux, ce site d’inhumations date de l’époque Moderne et s’arrêterait certaine- ment à la fameuse date de changement de cime- tière. Un seul fragment de céramique plus ancienne a été découvert (bas Moyen Âge).

La découverte et l’étude de quelques inhumations mettent en exergue une mise en œuvre constante autour de cette église mais aussi une disparité des sexes, des âges et des pathologies des défunts. Pour la mise en terre, outre l’association quasi systéma- tique d’un pot funéraire avec le défunt (fig. 1), les nombreux clous et épingles en bronze retrouvés lais- sent suggérer la présence d’une enveloppe corpo- relle (linceul ?) ainsi que d’un coffrage bois. Quelques éléments lapidaires déterminés comme des sarco- phages ou des stèles funéraires ont aussi été extraits. Quant à l’étude biologique, elle montre aussi bien la présence d’hommes que de femmes, d’adultes que de périnataux ou encore de défunts avec des patho- logies comme l’arthrose ou d’autres encore, enter- rés vers 15 ans, sans pathologie apparente.

De plus, quelques réductions de crânes ou d’os longs retrouvées ici et là attestent d’un manque spo- radique de place. Cette action de réduction est tout Fig. 1 – sépulture avec un vase déposé sur le bassin aussi courante que l’existence d’un linceul ou d’un coffrage bois dans un cimetière d’église. Pour conclure, la majorité des inhumations semble être à mettre en relation avec la nef actuelle, les Enfin, la tentative de retrouver d’anciens indices de deux historiquement et archéologiquement data- la nef originelle datée des XIe-XIIe s. n’a pas abouti. bles du XIXe s. Il semble seulement que subsiste, sous forme de démolition sur l’ensemble du site, l’ancien revête- Sylvain Guillin ment intérieur de l’ancienne nef.

Moyen Âge ROUGNAT centre bourg

La commune de Rougnat, située à l’est du dépar- seconde église dédiée à saint Jean-Baptiste, à fai- tement de la Creuse, au sud d’Évaux-les-Bains, ble distance au sud de la première. Dans un tel avec plus d’une centaine de sites archéologiques contexte, le projet d’un réaménagement complet répertoriés, possède un fort passé historique et le dans le centre du village du réseau d’assainisse- bourg lui-même, construit sur l’arène granitique ment a conduit à une opération de diagnostic propre à la région avec une forte pente ouest-est, archéologique réalisée du 29 mai au 8 juin à deux montre une évolution complexe. personnes.

En effet, au nord-est du village, au lieu-dit Saint- Les résultats dévoilent, pour les structures les plus Hilaire, des sondages ont révélé en 2005 une occu- anciennes, la présence de tombes mérovingien- pation mérovingienne dont on ignore l’étendue. nes au centre du bourg, caractérisées par 4 cuves Au centre du bourg, le cadastre napoléonien situe de sarcophages en trachyte (1), en grès (2) et en une motte castrale, attestée au XIXe s., par de nom- calcaire (1) mais peut-être aussi par des inhuma- breux témoignages d’historiens locaux. De plus, tions en coffrage en matériau périssable calé par si l’église Saint-Laurent, d’origine médiévale, se des pierres. Plus à l’ouest, des tombes en fosse tient toujours sur la place du village, les mêmes ont été mises au jour mais n’ont pu être datées. sources historiques mentionnent la présence d’une Enfin, à proximité de l’église Saint-Laurent, d’autres

78 inhumations en fosse alignées dans des tranchées occuper l’espace ; d’après le mobilier céramique, ont été reconnues. il peut être daté des XIIIe-XIVe s.

À proximité de la mairie, les sondages ont permis Ces découvertes qui attestent une forte occupa- de mettre en évidence la présence d’un fossé tion dès le haut Moyen Âge posent néanmoins le médiéval possédant une palissade externe, lié soit problème de leur interprétation et de leur remise à la motte elle-même ou soit à une basse-cour se en perspective dans la topographie urbaine de développant à l’est de la motte. Plus à l’est, après Rougnat. l’abandon de cette dernière, un bâtiment caracté- risé par une maçonnerie associée à un foyer vient Antoine Vicard

SAINT-DIZIER-LEYRENNE Moyen Âge Murat «les Tours»

A la demande du SRA, nous avons procédé à une Ce promontoire triangulaire est barré, au sud-est, campagne de relevés topographiques sur un épe- par un fossé qui sépare l’éperon du plateau où sont ron rocheux, situé au nord-ouest du village de installés le village et la chapelle médiévale. L’élément Murat, à la confluence entre le Taurion et la Leyrenne dominant du promontoire est une butte sub- (fig. 1). Ce petit village est implanté sur un plateau quadrangulaire de 22 m de côté avec talutage péri- dominant la confluence. Le site étudié (fig. 2) se phérique qui délimite une plate-forme sommitale trouve à 100 m au nord-ouest, sur le promontoire d’environ 500 m2 (fig. 3). La dénivellation totale entre rocheux formé par les deux rivières, qu’il surplombe la pointe du promontoire et le sommet de la butte de 20 m. avoisine les 12 mètres. Au sud-est, l’espace com- pris entre cette butte et le fossé de barrage d’épe- ST.2+ ron, long d’une cinquantaine de mètres (environ 1 500 m2), est peut-être occupé par une basse-cour

398 extérieure. Au nord-ouest, la pointe de l’éperon est séparée de la butte par un fossé taluté, large de

399 4 m. Après une pente assez raide, renforcée par le talus du fossé, on note un aplanissement du relief sous la forme d’un triangle d’environ 250 m2, sur-

399.5 face qui semble suffisante pour établir au moins un petit bâtiment.

Nous pourrions donc être en présence d’un cas- 399 trum (fig. 4) composé d’une butte protégée par deux fossés, avec un espace inférieur pouvant faire pen-

ST.1+ 400 ser à une basse-cour de dimensions réduites. Cet

399 éperon de confluence et de méandre se trouve dans

398

397 la même configuration topographique que le Dognon

396

396 et dans la même position que le Dognon et Peyrusse.

395

394

393 Si la topographie signale d’une manière forte l’exis-

392 tence d’un castrum ou d’une résidence fortifiée à

391 cet endroit (fig. 5), nous ne pensons pas qu’il puisse 390 appartenir à la vague traditionnelle d’édification des 389 châteaux à motte. En effet, aucune source docu- ST.3 + mentaire ne fait directement référence à une implan-

388 tation castrale à Murat. En revanche, deux indices

387 d’une occupation précoce du territoire de Murat

386 peuvent être énoncés. La base de données N 385 Patriarche mentionne des vestiges gallo-romains 0 10 m 384 retrouvés en prospection terrestre sur le plateau et

Fig. 1. Plan topographique 383 Jacques Roger (SRA Limousin) signale un sarco- phage retrouvé au XIXe s. à Murat, qui se trouverait actuellement à l’abbaye du Palais. Par ailleurs,

79 quelques maigres indices plaident en faveur d’un statut particulier de Murat. Par son testament de 1248, Hugues X de Lusignan donne à l’abbaye du Palais 20 sous de rente annuelle sur la « prévôté » de Murat. Si ce terme n’a rien en soi qui puisse étonner, le fait que ce puissant seigneur soit pos- sessionné à cet endroit n’est peut-être pas anodin.

Aurions-nous un castrum alto-médiéval ou carolin-

la leyrenne gien, disparu avant l’An Mil, ou encore un peu plus tardivement, pour un autre site castral ? Il convient pont de planche moulin de Murat

gué de rechercher des cas similaires chronologique- ment et topographiquement, ce qui n’a rien d’évi- emplacement probable de la chapelle dent, et aussi des indices permettant d’attribuer ce

MURAT statut de castrum au site de Murat.

gué En ce qui concerne les perspectives, il serait plus rentable de procéder à des sondages avant de réa-

le thaurion liser la suite du levé topographique. Cela permet- trait de savoir, d’une manière indubitable, si nous avons bien affaire à un castrum tout en précisant

N 0 100 m sa chronologie. En effet, comme le déclarait déjà G. Fournier en 1962, « il est parfois impossible de distinguer les sites défensifs pré-romains de ceux Fig. 2. Cadastre dit napoléonien (exemplaire des AD Creuse) qui furent aménagés à la suite des invasions bar- Section D3 de Murat

pont sur le bares. L’éperon barré, le plateau isolé, la grande Taurion enceinte artificielle s’appuyant ou non à un acci- dent du sol se rencontrent dans l’une ou l’autre période » … sans parler des réutilisations !

Philippe Racinet

400 m 399 m 398 m 397 m 396 m 395 m 394 m 393 m 392 m 391 m 390 m 389 m 388 m 387 m 386 m 385 m 384 m 383 m 382 m 381 m

380 m Fig. 3. Projection 3D vue du nord N

80 plate-forme fossé talus nord-ouest talus ressaut (basse-cour ?)

sud-est Nord-Ouest

400 m 400 m

395 m 395 m

390 m 390 m

385 m 385 m

380 m 380 m

0 10 m Pro l topographique

Fig. 4 : le promontoire vu du nord Fig. 4. Le promontoire vu du nord

Fig. 5. Hypothèse et perspectives ST.2+

fossé sud-est 398 en rouge, éléments principaux du castrum en vert, chemins postérieurs

en bleu, sondages prévus 399

vers village 399.5

plate-forme 399

S1

ST.1+ talus 400 vers moulin de Murat 399

398

397

chemin piétonnier du XIXe-début XXe siècle 396

fossé nord-ouest396

talus de S2 route actuelle vers pont du contrescarpe 395 moulin de 394

Murat 393

392

391 vers gué sur le

390 Taurion

389 chemin indiqué dans le cadastre napoléonien ST.3 +

ressaut : basse-cour

S3 388

387

386 N

385 0 10 m

384

383

Fig. 5 : hypothèse et perspectives

81 Moyen Âge SAINT-FIEL Laschamp de Chavanat

Le diagnostic archéologique mené au lieu-dit vestiges. Parmi les quelques artefacts en cérami- Laschamp de Chavanat a été prescrit en amont que, un fond annulaire paraît de facture antique. d’un projet de nouveau lotissement sur les parcel- Toutefois l’occupation principale semble se déve- les cadastrées AV 72, 73 et 74. La surface concer- lopper au haut Moyen Âge, et plus précisément née atteint près de 3 ha. Elle est limitée à l’ouest pendant la période carolingienne. Un pot retaillé par un chemin rural, au nord et à l’est par une zone en coupe a été retrouvé dans le comblement de pavillonnaire et au sud par des jardins. Le terrain, la structure 3. En Poitou, ces vestiges sont fré- en pré lors de la réalisation du diagnostic, présente quents entre le IXe et le XIe s. (détermination et une légère pente dirigée vers le nord-ouest. étude par Brigitte Véquaud, Inrap) L’opération s’est déroulée du 19 au 22 novembre 2012.

La commune de Saint-Fiel est située à environ 5 km au nord de Guéret. Elle est installée au sein d’un paysage de plateaux vallonnés et inclinés s’abais- sant doucement vers le nord jusqu’à la vallée de la Creuse, qui est parfois profondément encaissée. Cette région est assise sur un massif granitique d’âge primaire très arénisé et largement remodelé par le réseau hydrographique.

Dans l’angle nord-ouest de la parcelle AV 74, une vingtaine de structures fossoyées a été découverte sur une superficie d’environ 5 400 m². Un fossé orienté nord-sud semble limiter l’occupation à l’est et favoriser le drainage des eaux de ruissellement Fig. 2 : photographie du trou de poteau St. 23 avec la pierre de très présentes sur l’ensemble du terrain. Au sein de calage contre la paroi, vue vers le sud (cliché M.-H. Jamois, Inrap) la zone positive, les vestiges sont inégalement répartis (fig. 1). Les sites archéologiques ruraux médiévaux sont peu connus en Creuse. La datation de cet indice Dans la moitié orientale, l’occupation est très lâche : de site repose seulement sur quelques tessons de deux trous de poteaux et quelques tronçons de fos- céramique. Elle mériterait d’être confirmée par de sés dont un présente un angle arrondi et pourrait plus amples recherches. Dans la mesure de nos appartenir à un enclos. À l’ouest, une concentra- observations, le site paraît limité à l’angle nord- tion de structures fossoyées a été dégagée sur une ouest de l’emprise du futur lotissement. Il pourrait surface d’environ 60 m². L’extension totale de cette cependant s’étendre sur les parcelles à l’ouest du zone dense n’a pas été atteinte. Elle semble toute- chemin rural. L’extension et la nature des vestiges fois limitée à l’est par le fossé St. 38 au profil en font privilégier l’hypothèse d’une vocation agricole « V » tronqué. Les structures apparaissent en du site avec une zone d’habitat et/ou d’activité à moyenne sous 0,25 m de terre végétale et de col- l’ouest, où a été retrouvée la plus forte densité de luvions. Elles présentent des profondeurs variables, structures, et une zone de culture ou de pacage à de 0,20 à 0,30 m pour les fossés et 0,15 m pour les l’est, délimitée par des fossés dont le rôle drainant trous de poteaux, à l’exception du trou de poteau est fort probable compte-tenu du caractère très St. 23 mesurant 0,40 m de profondeur (fig. 2). Les humide de la parcelle. Toutefois l’existence d’ac- fréquents recoupements entre les trous de poteaux, tivités artisanales ne peut pas être totalement fosses et fossés ou rigoles, démontrent la succes- exclue. Si cet indice de site témoigne de l’occu- sion de différentes phases mais gênent la lisibilité pation de ce terroir dès le haut Moyen Âge, il est de l’organisation spatiale. Aucun plan de bâtiment vraisemblablement lié à un habitat plus important par exemple n’a pu être mis en évidence. non localisé dont il pourrait constituer une annexe. La rareté du mobilier retrouvé rend difficile la data- tion des vestiges et ne permet pas d’affiner les relations relatives observées. Elle gêne également la détermination de la nature de l’occupation qui Catherine Roncier pourra être définie par la fouille exhaustive des

82 m 20 400 350 Y=5223. Y=5223. 10 7 162 Limite d’emprise. Sondages positifs. Sondages négatifs. Zone limoneuse. Drains. Relevés de terrain. Structures en creux. Structures LEGENDE Relevé de terrain: Catherine Roncier, Inrap. Relevé de terrain: Catherine Roncier,

Topographie & DAO: Vincent Arrighi, Inrap. DAO: © Fabrice Chevreuse, Inrap. & DAO: Vincent Arrighi, Inrap. DAO: © Fabrice Chevreuse, Topographie St.9 0

St.8 St.7 St.17 St.6

134 St.10 14

X=1615.250 St.11 74 X=1615.250

St.12

St.5 375.00 11 17

St.27

St.4 St.16 St.38 St.24 St.25 374.00

St.23 St.29 St.30 St.26 St.28 St.15 St.36 St.37 St.14 St.32 sondage mécanique St.3 St.31 St.2

St.33 St.34 St.35 St.13 St.1 13 sondage mécanique 12 6 Fig. 8 : Plan de la zone positive, au 1/400.

X=1615.200 5 X=1615.200 18 400 350 Y=5223. Y=5223. Fig. 1 : plan des vestiges au nord-ouest de l’emprise

83 m 379.54 379.54 10 Y=137890 Y=137880 Y=137870 Y=137860 Y=137850

X=534460 X=534460 379.52 379.41 379.40 379.33 Relevés de terrain: Equipe Sylvain Guillin, Inrap. Sylvain Equipe de terrain: Relevés 379.56 379.56 0 Restitution: ©Sylvain Guillin, Inrap. Restitution: ©Sylvain Topographie: Joseph Vautour, Inrap. DAO: © Fabrice Chevreuse, Inrap. Chevreuse, © Fabrice DAO: Inrap. Vautour, Joseph Topographie: LOG 379.44 379.32

X=534450 X=534450 379.00 379.46 379.47 379.66 379.67

(104.50m²) Sondage 5 379.76 379.60

Kiosque

(31.80m²) 379.99

rangée d’arbres

Zone inaccessible: 380.05 380.05

X=534440 379.95 X=534440 380.06 379.84

elevé

r

inaccessible 378.23 378.22 378.22 378.21 Alti

F1

378.35 Sondage 6 378.36 378.36

380.26 378.31

Relevé en plan 380.19 380.00

380.15 F4 Alti

380.18 379.76

379.77 380.17 M6.2 380.17 380.18 380.09 Clou de Coupe n°2 Clou de Coupe 379.84 380.21 379.44 379.44 379.81 379.80 380.14 380.17 378.90 378.83 380.01

379.82 M6.3 378.69

379.36 Clou de Coupe n°4

378.76 378.66 378.66 378.88

379.70 379.36 378.78 380.09 378.67 378.81 380.04 378.81 380.22 M6.1

379.49 378.69

378.86 378.86 378.80 378.32 378.32 378.76

378.66 378.79 379.93 F2 379.43 plan en Relevé 378.81 378.81 F5 378.80 380.08

378.69 379.37 379.77 379.77 379.95 378.55

378.64

379.35 378.34 378.92

378.34 378.92 378.90 380.30

379.40 379.40 378.64 378.94 379.44 F6 380.27 Alti 379.36 379.54 379.54 378.88 380.30 M6.4379.69 380.14 Alti 380.16

Clou de Coupe n°1 elevé

r 379.95 379.95 380.25

X=534430 inaccessible X=534430 380.24 REF.1 380.38 380.35

te 380.40

por Clou de Coupe n°3 Clou de Coupe

comblée

381.30 380.00

381.46

378.50

381.66

te

(232.50m²)

por 380.41 380.41 380.17

380.03

381.19 Clou de Coupe 380.51 380.32 Fossé

4 .4 0 8 3 379.84 379.84

rangée d’arbres US.5014

Zone inaccessible: 380.51 380.54

381.64 US.5017

eprise

CO UP r E 4- 6

379.15

construction US.5013 US.5013 380.41 X=534420 X=534420 380.25 Substrat

378.97 380.01 380.01 380.62

378.59

(64.50m²) 379.04 380.23

379.08

(11.60m²) Sép.20 Substrat Substrat Sép.19 LOG

379.74 378.85

378.49

SECTEUR

379.18 379.79 379.79 Sondage 4 Sondage 380.46

378.87 Sép.18

-7 4

rangée d’arbres E OUP C Sép.

Sondage 3

379.19

Zone inaccessible: 380.63 380.68 380.39 Clou de Coupe

379.88 380.71 380.46 Sondage 3 380.56

380.31 380.67 379.26 380.66 380.39 380.39 Clou de Coupe M1.54 380.56 379.42 379.53 380.70 380.10 379.43 380.07 380.07 380.71 379.58

M1.138 379.41 379.44 379.62 379.62

379.57 M1.52 379.44 CO 379.46

379.52 UPE 4

-14 379.54 379.56

379.52 379.44 379.47 379.42 379.42 Arène Alti Sondage 2 Sondage US 1.6 379.50 379.14 379.14 379.60 379.60 te)

379.59 US 1.5 COUPE 4-1 379.54 379.54 379.55 REF.2

379.29 -3(sui 3 Sép.2 Sép.21 379.54

379.53 10 379.54 Alti 379.50 379.52 4- 379.30 Alti

379.59 COUPE 4

OUPE

379.52 380.81

379.61 C

379.82 379.82

380.53

COUPE 4-5 COUPE COUPE 4-11 COUPE 379.35 Clou de Coupe 379.13 379.13 Arène

379.72 Alti rapportée US 1.1 379.46 COUPE 4-9

US 1.4 US 1.2 Sép.11 Clou de Coupe COUPE

4- 8 379.07 UPE 380.22 380.22 E 4-3(...) 380.44 380.44 CO Clou de Coupe 380.74 UP US.4217

Sondage 2 CO

Sép.37 379.28 -12

379.36 X=534410 4 COUPE X=534410 Clou de Coupe

Sondage 1 379.58 380.53 380.53

eprise

r 380.79

construction 379.55

379.52

382.34 379.56 M1.36

379.60 381.00 379.21 Us.46??

379.21 380.93

379.67

379.13

(81.60m²)

SECTEUR IV 380.90 Sép.24

Sondage 4

379.88 380.94 380.94

379.96

379.90 Sép.7

379.21 COUPE 4-4

379.28

379.40

379.20 Us.4044 Sép.9 Sép.8

379.18 COUPE 3-2

382.03

379.40

379.85 Us.4022

379.20

379.16

379.20

te

COUPE 4-1

381.36

379.73

Sondage 1

por

379.68

comblée

(5.85m²)

Plot 2 COUPE 4- COUPE REF.4 Sép.3

Sondage

contrefiche X=534400 382.04 X=534400

Sondage 2

382.04

III

382.00

382.02

COUPE 3-3

380.87 CO U

382.04

PE PE 3-5

(23.00m²)

382.03

381.00 COUPE 3-1 COUPE

US.3125

SECTEUR 380.40

Substrat 380.42

382.27

380.94

380.40 380.42

380.46 COUPE 3-4 COUPE

380.69

380.24

Sondage 5

LEGENDE

380.02

Sondage 1 Substrat

380.44 Mur 380.49 diagnostic D007463 diagnostic

382.29

380.49 380.42

382.32 380.45

Proposition de Restitution Passages probables

Emprise (INRAP 2012) Contraintes (INRAP 2012) Arbre. Fouille (INRAP 2007-2008) Sondages (INRAP 2004) Sondages (SRA 2008) Eléments architecturaux Sondages (INRAP 2012) REF.3

380.40 Aire de Gâchage Proposition de restitution Proposition 380.53

382.36 Place d’Armes - 2012 d’Armes LA SOUTERRAINE - Place

X=534390 X=534390

niche Y=137890 Y=137880 Y=137870 Y=137860 Y=137850 Fig. 1 : proposition de restitution de l’ensemble claustral. Fig 33: Proposition de restitution de l’ensemble claustral de l’ensemble de restitution 33: Proposition Fig

84 SOUTERRAINE (LA) Moyen Âge - Moderne place d’Armes

Le diagnostic archéologique mené en amont d’un Attenant à cet ensemble conventuel, vers l’est, projet d’aménagement de la place d’Armes à La sont présents un bâtiment et, à l’intérieur de Souterraine a été une nouvelle fois l’occasion celui-ci, une dalle funéraire moderne (XVIe s.) d’effectuer des sondages archéologiques au nord (fig. 2) pouvant appartenir à un personnage impor- de l’église. Cette opération fait suite à celles déjà tant (gravure d’une croix encadrée de deux bla- faites en 2004 et en 2009. Elle a permis de com- sons). Le bâtiment, certainement accolé à l’origine pléter certaines données et de confirmer certai- au transept nord, pourrait correspondre à la salle nes hypothèses émises lors des opérations capitulaire de l’église. Un important niveau de précédentes. démolition daté du XVIe s. a aussi été mis en évi- dence par ce diagnostic sur l’ensemble du site. Depuis 1987, l’église de La Souterraine connaît La démolition se compose de nombreux éléments un regain d’intérêt important. Après la fouille de architecturaux (colonnes, chapiteaux simples ou la crypte (1987 et 2009-2012), ce sont l’intérieur doubles, claveaux, etc.), issus des galeries du et l’extérieur de l’église qui ont connu fouilles et cloître et de la salle capitulaire, qui permettent sondages. Ces opérations ont permis de mettre de dater ces constructions du milieu du XIIe s. en avant une probable occupation antérieure à celle évoquée par les textes ; ces derniers don- nant 1015 comme date de fondation de l’église. Cette fondation est issue du don de Géraud de Crozant, alors vicomte de Bridiers, qui cède sa « villa ». La reprise du revêtement de la place d’Ar- mes était donc une nouvelle fois de bonne augure pour effectuer des sondages qui permettraient de conforter l’idée d’une occupation antérieure au XIe s.

Six sondages (fig. 1) ont été mis en œuvre dont les principaux objectifs étaient les suivants : dater les éléments funéraires (sépultures et mobilier associé), déterminer leur mise en œuvre (présence de contenants funéraires et leur typologie) mais aussi retrouver d’anciens éléments bâtis pouvant être, dans le cas de cette prescription, l’ensem- ble claustral pressenti dès 2009. Enfin, on devait tenter de retrouver des indices d’occupation anti- que ou alto-médiévale en relation avec la crypte ou, plus généralement, retrouver le moindre indice d’occupation pendant ces périodes.

Ce diagnostic a d’abord confirmé l’existence d’une occupation avérée et antérieure au XIe s. Outre des indices céramiques en nombre et des niveaux de sol confirmant l’hypothèse d’une e occupation alto-médiévale (autour de l’An Mil), Fig. 2 : dalle funéraire moderne (XVI s.), croix gravée encadrée de deux blasons. quelques réemplois lapidaires et la présence, dans le fourrage d’un mur, d’un fond de cérami- que gallo-romaine sont les indices d’une occu- L’abandon révélé par cette opération pourrait faire pation antique. Quant au haut Moyen Âge, il est suite à un incendie si l’on en juge par la présence attesté dans l’ensemble des sondages. d’un niveau très charbonneux sur une bonne par- tie du site. Mais les éléments les plus significatifs restent néanmoins les murs mis au jour et parfaitement Après le XVIe s., il n’y a que peu d’indices de réoc- bien conservés. Ils s’intègrent dans un plan, cupation. Seul a été mis au jour un caniveau daté somme toute à peu près rectangulaire, qui cor- XVIe-XIXe s. dans la galerie orientale du cloître. respondrait aux galeries du cloître de l’église.

85 Pour conclure, soulignons que l’occupation du en question l’idée que La Souterraine ne serait site semble plus précoce que celle révélée par qu’un fief issu de l’agglomération antique de les textes et que les éléments conventuels n’exis- Bridiers. Il est de plus en plus probable, au regard tent apparemment que du XIIe au XVIe s. sans des recherches actuelles, que La Souterraine ait pouvoir, avec certitude, en expliquer la été, elle aussi, occupée dès l’Antiquité. destruction.

Cependant, la nature précoce de certaines décou- vertes ajoutée à la datation de la crypte remettent Sylvain Guillin

Moyen Âge SOUTERRAINE (LA) crypte de l’église Notre-Dame

L’opération de recherche, conduite à l’automne 2012 présente un cercueil. Celle-ci, déjà repérée en 2010, dans la crypte de l’église Notre-Dame de La a été fouillée. La couche de chaux a été perforée en Souterraine, s’inscrit dans la continuité du sondage son centre par l’installation de quatre pierres posées archéologique, réalisé au printemps 2010 par de chant, dont l’une est un réemploi (un culot ou une Jacques Roger (SRA Limousin), dont le dynamisme base ?). Ces quatre pierres ont été noyées dans une principal était de saisir les limites et la forme du che- nouvelle couche de chaux, très grossière, puisqu’on vet de l’édifice primitif détruit lors de la construction réussit bien à la distinguer de la couche inférieure. de la crypte romane. Lors de la première campagne, Aucun élément ne permet pour l’instant d’expliquer menée en mars 2010, un sondage archéologique de cette délimitation. Les niveaux archéologiques, qui 3,60 m par 1,60 m, implanté à la jonction des deux recouvrent cette couche de chaux, se rattachent à entités architecturales, avait permis de conforter l’hy- la préparation d’un sol pavé. pothèse que le monument se poursuivait bien à l’est, avec notamment la mise au jour d’un bloc de pare- L’unique berme subsistant des investigations archéo- ment de mur en grand appareil et d’une dalle, cor- logiques de 1983 a fait l’objet d’une fouille pour véri- respondant au dallage ancien. Si un rétrécissement fier l’hypothèse de deux colonnes, à l’est, reliées aux en largeur de l’extrémité orientale a été observé, son deux autres, encore présentes, grâce à deux arcs développement au-delà de la limite de la zone fouillée transversaux. Pendant de celui situé au nord, un bloc ne nous avait pas permis d’appréhender sa forme dégrossi, installé contre le piédroit à imposte sud, a générale. été découvert. Il reposait sur ce dernier une couche grise charbonneuse, dessinant le négatif du fût de La reprise de l’opération archéologique a été mar- la colonne. Ce bloc est bordé au nord de carreaux quée par un agrandissement du sondage de 1,68 m de terre cuite. Ceci nous amène à nous interroger à l’est, permettant de saisir les limites des tranchées sur le revêtement de la partie axiale, entièrement de fondation d’un chevet plat de 2 m x 2 m, a priori détruite avec l’aménagement du caniveau 2 : était- classique, au vu du matériau réemployé et non remo- elle à l’origine entièrement recouverte de carreaux delé. De la crypte romane, il ne subsiste aucun niveau de terre cuite marquant ainsi l’importance que revêt de sol, sans doute détruit par des structures posté- la partie orientale de l’édifice, ou s’agit-il d’un amé- rieures (fig. 1). L’une d’elles est formée d’une maçon- nagement postérieur en liaison avec le nerie étroite - pierres et carreaux de tuileau noyés caniveau 1 ? dans un mortier gris clair - reliée à une fosse et dotée d’un large orifice à l’ouest creusé dans l’arène gra- Dans la partie orientale de l’édifice, un petit sondage, nitique. Sa finalité reste encore incertaine. Quant à réalisé à la base du comblement de la supposée l’autre aménagement, qui empiète sur la première niche méridionale, permet de confirmer sa présence structure, il s’agit du caniveau, orienté ouest-est, et a mis en évidence la conservation de plusieurs reconnu lors de la première campagne. Ce dernier fragments de calcaire ou marbre au niveau du sol. permettait d’évacuer les remontées de la nappe Diverses propositions peuvent être avancées : élé- phréatique à l’intérieur de l’édifice primitif vers l’an- ments de revêtement du sol, de placage des parois gle nord-est de la chapelle principale. En réponse internes de la niche ou encore de cuve de sarco- au problème d’humidité, les bâtisseurs ont assaini phage, même si cette dernière proposition reste plus cette large surface au moyen de deux épaisses cou- improbable. ches de chaux blanche installées sur un radier de pierres. Ces dernières ont été percées a posteriori Si la morphologie générale du monument est par trois inhumations orientées est-ouest. Une seule aujourd’hui mieux documentée grâce aux campagnes

86 archéologiques successives, sa fonction (mausolée ou l’implantation du sondage a largement été guidé par église ?) et sa période chronologique (Ve-VIIe s. ?) res- la situation actuelle de l’escalier sud - unique accès tent très imprécises en l’absence de mobilier et d’ar- originel à la crypte -, il s’est avéré infructueux en chitecture funéraire spécifiques au haut Moyen Âge. matière de résultats. En effet, il a uniquement per- mis d’observer une importante reprise en fondation Enfin, l’occasion nous a été donnée de faire un son- de la maçonnerie du mur occidental, très certaine- dage à l’angle du mur occidental du bras nord tran- ment opérée lors des réfections au XIXe s. sept de l’église et d’établir une corrélation avec les questionnements soulevés de l’accessibilité et du cheminement de la crypte romane. Si le choix dans Lise Boulesteix

Fig. 1 : vue générale des vestiges depuis la chapelle principale (Cl. J. Roger)

TOULX-SAINTE-CROIX Moyen Âge la chapelle Saint-Martial

Les sondages archéologiques menés à l’empla- L’origine de cette chapelle est encore aujourd’hui cement de l’ancienne chapelle Saint-Martial à très obscure, faute de sources écrites. Toulx-Sainte-Croix sont liés au projet de restauration Traditionnellement placée sous le vocable de et de nettoyage porté par une association locale (APTE). saint Martial, les premières mentions ne semblent En effet, ce site, qui a fait l’objet de plusieurs campa- guère remonter avant le XIXe s., sans qu’aucune gnes de fouilles entre 1986 et 1988 sous la direction description de l’édifice ne soit précisée. Il faut atten- de D. Dussot, s’est fortement dégradé, les bermes lais- dre en réalité la fouille des années 1980 pour obte- sées comme témoins s’étant effondrées ainsi que les nir les premières informations crédibles : un premier pierres des maçonneries, pour certaines déchaussées. édifice identifié par une maçonnerie en liaison avec La présente opération a permis la reprise des fouilles des sarcophages trapézoïdaux en calcaire et en des niveaux anciens encore conservés à l’intérieur de grès indique une occupation au haut Moyen Âge la chapelle. Pour compléter ces informations, des son- (VIIe-VIIIe s.). Ces derniers seront recouverts par dages à l’extérieur du bâtiment ont aussi été réalisés. l’installation vers le XIIe s. d’une nouvelle église

87 rectangulaire de 13 m de long par 7,60 m de large, « vides » entre les sarcophages étaient en fait inves- avec une nef séparée du choeur par un muret. tis par des inhumations retrouvées en pleine terre - mais plus profondes - déposées à l’origine dans L’intervention de 2012 permet d’apporter de nou- les coffres en matière périssable (au moins deux tom- veaux éléments quant à la compréhension de ce site. bes révèlent encore les traces de planches de bois Tout d’abord, la fouille des niveaux anciens a permis formant ce coffrage) (fig. 2). Pour au moins deux de relever deux nouvelles maçonneries appartenant d’entre-elles, les défunts étaient accompagnés d’un au premier édifice : la première (M.2 et M.4), encore objet domestique, un vase en verre déposé sous conservée sous la fondation du mur septentrional l’épaule droite du sujet de la sépulture n° 8 et la moi- de la chapelle médiévale, a été reconnue sur plus de tié inférieure d’un pégau placé entre les cuisses pour 10 m de long. Conservée dans le meilleur des cas la tombe n° 13. sur seulement deux assises, sa plus grande largeur visible avoisine les 50 cm. Si, à l’ouest, sa limite n’est pas connue (recoupée par le mur ouest de la cha- pelle), elle forme à l’est un angle avec le mur orienté nord–sud mis au jour en 1986 (M.1). Ce dernier, seu- lement identifié à cette époque sur 5 m de long, se prolonge plus au sud pour former un angle droit avec une nouvelle maçonnerie (M.6). Cette dernière pos- sède encore quelques rangs d’élévation reposant sur une assise débordante (fig. 1). Enfin, les quel- ques pierres situées en appui du mur M.2 et inter- prétées par les anciens fouilleurs comme une possible maçonnerie du premier état de construction est avé- rée (M.3). Ces nouvelles découvertes permettent donc de proposer un premier plan pour cet édifice mérovingien, de forme rectangulaire d’au moins 10 m de long pour une largeur interne d’environ 7,50 m. A 5,40 m du mur oriental, une maçonnerie parallèle fait peut-être office de séparation.

Fig. 2 : vue depuis le nord des inhumations en coffre en matériaux péris- sables au contact des sarcophages découverts dans les années 1980.

Plusieurs fosses dont l’origine semble contemporaine de la construction de l’église médiévale ont aussi été identifiées, recoupant certaines tombes. Outre celles reconnues dans les années 1980 au-devant de l’autel central et à proximité de la porte occidentale, une troi- Fig. 1 : vue depuis le sud du sondage au sud de la chapelle. On sième a été localisée dans l’angle nord-ouest de peut distinguer l’angle sud-est de l’édifice mérovingien passant l’église (St.6). Enfin, un aménagement de pierres de sous le mur de la chapelle et recoupé par une tombe en coffre de pierres (à droite). Côté gauche, on peut distinguer le couvercle d’un 3 m de long pour 1 m de large, associant de nom- sarcophage en calcaire. breux os épars est aussi à noter, sans que l’on puisse en comprendre la fonction (non fouillé). Au moins 16 nouvelles inhumations ont été recon- nues, la plupart correspondant à des sépultures en Enfin, la datation par radiocarbone effectuée sur plu- coffre en matériaux périssables, une seule corres- sieurs inhumations devrait permettre de mieux repla- pondant à un nouveau sarcophage avec couvercle cer chronologiquement les deux états reconnus. en calcaire situé contre le mur méridional de l’édi- fice du haut Moyen Âge (non fouillé). Une autre tombe (Sp. 3), aménagée d’un coffrage de pierres et fermée par des dalles, recoupe l’angle sud-est de l’édifice ancien. Il est ainsi montré que tous les espaces Jacques Roger

88 NOUHANT, VIERSAT, LEYRAT, SOUMANS prospection diachronique

Pour mener à bien cette opération, les recher- sites de La Drouille, de Bellefaye etc...) ont fait ches ont été organisées en trois phases. l’objet de clichés (fig. 1 et 2). Beaucoup d’em- preintes, assez caractéristiques pour qu’elles Connaissance du terroir soient vérifiées, ont été relevées sur les quatre Afin de guider la prospection, a été conduite une communes. recherche documentaire : livres anciens, vieux cadastres, localisation des entités archéologi- Exploitation et vérification ques connues etc. Des informations ont été C’est la phase la plus intéressante mais la plus recherchées auprès des maires et des secrétaires longue à réaliser. Avec quelques membres du de mairie des quatre communes concernées. Cercle d’Archéologie, avant la période d’hiver, des recherches sur le terrain et enquêtes auprès Prospection aérienne des habitants ont été effectuées, suivies de Les premiers vols ont été effectués au mois l’étude de la microtoponymie du parcellaire du d’août, lors de la période de sécheresse, les cadastre napoléonien avec la consultation des conditions climatiques n’étaient toutefois pas matrices cadastrales aux Archives départemen- favorables à la mise en évidence d’empreintes tales de la Creuse. Avec la participation de Jean- archéologiques. C’est seulement aux mois d’oc- Paul Mayard, qui connaît bien les communes tobre et novembre que quelques traces intéres- concernées, nous avons établi la liste de tous les santes sont apparues. Cette période un peu plus noms des parcelles du cadastre napoléonien de favorable a été fortement perturbée par l’Armée Leyrat, et en partie la liste des noms des parcel- de l’air qui a occupé l’espace aérien pendant trois les de Viersat. Ces listes sont des outils précieux semaines. Malgré les différentes contraintes liées qui nous permettent de mieux appréhender l’em- au vol, près de 600 photographies ont été prises. prise des sites repérés par photographies aérien- Le travail a porté sur la localisation des décou- nes mais aussi d’envisager de nouvelles vertes faites par Baraillon à la fin du XVIIIe s., dans découvertes. les hameaux du Deveix et de Puy Bardin, sur la commune de Viersat où de nombreuses traces restent encore à vérifier. Tous les hameaux ainsi que les sites caractéristiques des quatre commu- Jean Archambault nes (mottes de Leyrat, de Montebras, des Buges,

Fig. 1 : Leyrat, Motte au Groing. Fig. 2 : Soumans, Montebras - la motte des Coutures.

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