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Nathalia Brodskaïa

LesLes FauvesFauves Auteur : Nathalia Brodskaïa

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© Auguste Chabaud, Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, © Othon Friesz, Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris © Henri Manguin, Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris © André Derain, Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris © Louis Valtat, Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris © Georges Rouault, Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris © Kees van Dongen, Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris © Albert Marquet, Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris © Maurice de Vlaminck, Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris © Raoul Dufy, Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris © Jean Puy, Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris © René Seyssaud, Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris © Succession H. Matisse, Paris / Artists Rights Society (ARS), New York © Henri Le Fauconnier, tous droits réservés

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LES FAUVES

SOMMAIRE

L’Art des fauves 7 67 Maurice de Vlaminck 85 André Derain 95 Albert Marquet 105 Raoul Dufy 117 Othon Friesz 125 Henri Manguin 137 Kees Van Dongen 145 Georges Rouault 153 Jean Puy 159 Louis Valtat 167 Henri Le Fauconnier 175 René Seyssaud 181 Auguste Chabaud Georges Dupuis Henri Lebasque Pierre Girieud 185 Notes 192 Liste des illustrations 196 6 L’ART DES FAUVES

es décennies entières s’écoulent les unes après les autres, ternissant ce qui autrefois paraissait briller avec éclat. Mais tout ne dépend pas du temps dans D une égale mesure. À cet égard, l’art des fauves garde toute sa splendeur. Formé au sein de la peinture française à la charnière des XIXe et XXe siècles, le Fauvisme attira immédiatement l’attention du public. Le scandale qu’il provoqua au fameux Salon d’automne de 1905 prouvait qu’un nouveau courant à force explosive était né. Le Fauvisme (tel fut le nom qui lui fut donné par la suite) représentait un véritable danger pour l’art académique, qui répondait aux goûts de la société de consommation, ainsi que pour tous les peintres reconnus par cette société qui prenaient bien soin de ne pas choquer les convenances de la bourgeoisie avec des tableaux trop audacieux. Moins de trois années s’avérèrent suffisantes pour que se formât autour des peintres fauves sinon un cercle étroit de spectateurs constants, du moins un groupe d’admirateurs et de marchands. Leurs détracteurs n’arrivaient pourtant pas à les empêcher de rivaliser avec les autres tendances artistiques. Chacun de ces peintres eut son propre destin, conforme à ses traits caractéristiques, mais aucun d’entre eux ne connut la gêne ou l’impuissance dans sa lutte contre l’art officiel. Pas un ne laissa après sa mort un atelier rempli d’œuvres inappréciées, se distinguant totalement en cela de Gauguin, Van Gogh ou Toulouse-Lautrec. Les fauves virent de leur vivant leurs œuvres accrochées aux murs des plus célèbres collectionneurs, et même plus tard des musées. Ils étaient l’objet d’une attention particulière de la part de la presse et jouissaient d’une grande estime de la part de leurs contemporains. Ils furent considérés maîtres éminents bien avant d’avoir atteint l’âge mûr, lorsque souvent les cheveux blancs remplacent le talent. On pourrait penser que l’habitude a affaibli l’acuité des premières impressions ; mais elles gardent toujours leur éclat initial. Les peintres fauves sont depuis longtemps morts, mais leurs œuvres, tout aussi vivantes, produisent sur le visiteur le même choc qu’au début du siècle. Le terme de « fauve » a été employé pour la première fois par un critique en 1905 pour marquer sa désapprobation devant ces tableaux aux couleurs hurlantes tous rassemblés dans une salle du fameux Salon d’automne. En effet, dans son article consacré à l’œuvre des quelques dix coloristes qui s’étaient manifestés pour la première fois publiquement et en commun, article publié dans la revue Gil Blas, écrivait : « Au centre de la salle VII un torse d’enfant d’Albert Marque. La candeur de ce buste surprend au milieu de l’orgie des tons purs : Donatello chez les fauves. » 1 Ce terme si inattendu pour un critique d’art – fauves, bêtes sauvages – se trouva être tellement précis qu’il fit très rapidement fortune et se généralisa la même Henri Matisse, année. Le critique Jean Aubry notait déjà dans son article concernant la même Les Poissons rouges, 1911. exposition et daté du mois de novembre 1905 : « Enfin, voici ceux que je ne sais plus Huile sur toile, 147 x 98 cm. qui a appelé les jeunes fauves. » 2 Ainsi, l’origine du terme est très simple et due en Musée Pouchkine, Moscou.

7 8 Henri Matisse, Pot bleu et citron, 1897. Huile sur toile, 39 x 46,5 cm. Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg.

9 grande partie à un simple hasard. Dès lors, Matisse, Derain, Vlaminck, Van Dongen, Camoin, Puy, Marquet, Manguin, Rouault, Dufy, Friesz, Valtat, ainsi que certains autres peintres se trouvèrent liés au « Fauvisme ». La simple apparition du terme démontre sans aucun doute que le courant nouvellement né avait déjà acquis des traits spécifiques. Néanmoins, personne, pas même Vauxcelles, ne pouvait encore ni désigner ses limites, ni prévoir son importance. Il faudra près d’un demi-siècle pour que le public revienne au Salon de 1905 et prenne conscience de ce qui s’y était alors passé. Vers la seconde moitié du XXe siècle, les souvenirs et l’appréciation des contemporains cédèrent la place à une étude scientifique beaucoup plus approfondie. Toutefois, les critiques d’art se heurtèrent à une particularité étonnante : approuvé par le temps, le Fauvisme, de par sa chronologie et ses particularités, échappe à toute classification. La parution de nouveaux ouvrages tels que L’Histoire du Fauvisme revue et corrigée,ou encore Reexamined 3 n’est donc pas un hasard, même si de nombreuses publications existent déjà sur le sujet. Les expositions se succèdent les unes aux autres, témoignant d’un intérêt international envers l’art des fauves. On le compare aux autres tendances artistiques qui lui étaient contemporaines, revenant encore et encore à ces toiles exposées pour la première fois en 1905. Cette attention suivie est probablement due aux faits suivants : premièrement, le temps révèle toujours de nouveaux aspects du tournant qu’effectua la peinture au début du XXe siècle, et, deuxièmement, ce qui n’est pas moins important, tous les « jeunes fauves », sans aucune exception, constituèrent la gloire de la peinture française. Le Fauvisme, cette communauté artistique qui réunit des personnalités incontestables, a permis de mettre en évidence les capacités de chacun au lieu de les uniformiser. De tout temps, les Salons officiels de Paris jouirent d’une grande renommée grâce au grand nombre d’œuvres exposées ainsi que de participants. Ils bénéficiaient en effet du soutien de l’État et la critique leur prêtait une attention toute particulière, influençant ainsi sensiblement le marché artistique. Cette suprématie des Salons officiels, véritables remparts de l’art académique, fut respectée jusqu’à la fin du XIXe siècle et rien ne présageait un tel retournement de situation. Il suffit de se rappeler que de nombreux impressionnistes se prononçaient certes contre l’école académique mais rêvaient néanmoins d’y exposer leurs œuvres, espérant ainsi sinon les vendre, du moins Henri Matisse, avec cafetière et fruits, acquérir une certaine notoriété dans le monde artistique. vers 1898. Cette situation changea brusquement vers la fin du XIXe siècle lorsque de Huile sur toile, 38,5 x 46,5 cm. nombreux peintres tournèrent le dos aux Salons. L’avenir de la jeune génération ne Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg. dépendait plus aussi étroitement qu’avant de ses succès dans ces Salons prisés du public et de la critique. Les peintres s’entouraient de leurs propres marchands qui les André Derain, aidaient à réaliser leurs œuvres. Pourtant, il serait injuste d’affirmer que les Salons Nature morte au pichet, torchon et aux fruits, vers 1912. officiels n’eussent pas du tout changé, mais ces changements ne touchèrent pas du Huile sur toile, 61 x 50 cm. tout l’essence même de leur activité : tout comme avant, des revues des éditions Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg. Goupil leur étaient consacrées (notamment à celui de 1905), des articles étaient (p. 12) publiés dans la Gazette des Beaux-Arts, L’Art et les artistes et d’autres revues tout aussi importantes. Mais face au conservatisme de l’académisme, la somptuosité et le André Derain, caractère démesuré des Salons devinrent souvent la cause d’une ironie non dissimulée Table et chaises, vers 1912. Huile sur toile, 88 x 86,5 cm. de la part des critiques et la moindre divergence artistique susceptible de troubler la Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg. bienséance de ces Salons, aussi minime soit-elle, sembla alors sauvage. Même les (p. 13) impressionnistes ou les peintres du groupe des nabis (Vuillard, Bonnard, Denis, etc.),

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13 Henri Matisse, Portrait de la famille du peintre, 1911. Huile sur toile, 143 x 194 cm. Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg.

14 15 16 tout à fait inoffensifs pour l’art officiel, se trouvèrent concernés et n’eurent pas d’autre choix que d’exposer leurs œuvres au dénommé Salon des indépendants, pourtant hué par le public et la presse. Fondé en 1884 par les peintres qui furent rejetés par le Salon officiel, le Salon des indépendants abrita sans exception tous les rebelles. Tous y étaient égaux, il n’y avait aucun jury ou prix. La critique officielle entama une campagne sans merci contre ce nouveau Salon, voyant dans les exposants des originaux scandaleux. Qui plus est, il André Derain, invitait le public à venir railler les tableaux naïfs du Douanier Rousseau et de ses Le Séchage des voiles, 1905. camarades. Néanmoins, le conservatisme inflexible des expositions officielles rendit un Huile sur toile, 82 x 101 cm. e Musée Pouchkine, Moscou. service imprévu au Salon des indépendants. En effet, vers le début du XX siècle, son impartialité soulignée, qui assurait à tous les participants l’égalité, laissa place à une Henri Matisse, tendance bien déterminée : peu à peu, le Salon des indépendants servit de rempart à la Vue de Collioure, 1906. véritable nouveauté dans l’art, de sorte que même les impressionnistes n’y furent pas Huile sur toile, 59,5 x 73 cm. mieux accueillis qu’aux expositions officielles. Mais le destin de ces derniers était déjà Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg.

17 18 Henri Matisse, Femme sur la terrasse, vers 1906. Huile sur toile, 65 x 80,5 cm. Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg.

19 tracé : on avait enfin apprécié leur travail, contrairement à celui de la jeune génération qui nécessitait plus que jamais la possibilité d’exposer ses œuvres et d’être défendue, ne fût-ce que par le cercle auquel elle appartenait, même si celui-ci n’avait encore ni objectif ni programme précis. Au début du XXe siècle, le Salon des indépendants jouissait déjà d’une sérieuse considération. Même l’État, si bureaucratique qu’il fût, se trouva obligé de prendre en compte les nouveaux goûts qui s’étaient formés et de faire un pas vers la réconciliation. Depuis déjà un certain temps, la Direction des beaux-arts y envoyait ses commissaires afin qu’ils choisissent ce qu’il y avait de meilleur et qui était achetable. Cependant, pas une seule œuvre ne fut alors acquise. En 1902, c’est à Léonce Bénédit, conservateur au Musée du Luxembourg, qu’incomba le rôle de commissaire. Pourtant, lui aussi ne trouva presque rien : ne furent acquises que des études « très délicates » 4 de Vuillard alors que le Salon surabondait d’œuvres originales ! Parmi celles-ci, environ quarante appartenaient à cinq futurs fauves, dont Matisse. Le temps n’était probablement pas encore venu d’apprécier à sa juste valeur sinon ce phénomène nouveau, du moins cette nouvelle tendance. De plus, les peintres eux-mêmes n’avaient pas encore compris que pour plus d’effet, il leur fallait se manifester en groupe. Mais à l’époque, ils ne pouvaient encore ni effrayer personne ni même attirer suffisamment l’attention sur leur travail : le Salon des indépendants n’était encore qu’un simple lieu d’exposition, comme beaucoup d’autres. Entre-temps, certains des futurs fauves avaient réussi à présenter une ou deux de leurs œuvres au Salon officiel de la Société nationale des beaux-arts (Van Dongen, Manguin) ou même à l’exposition internationale de Venise (Dufy, Friesz, Rouault). Ceux qu’on désigne sous le nom de « fauves » ne furent jusqu’alors pas remarqués précisément parce qu’ils se sentaient encore étrangers partout, même au Salon des indépendants qui, répétons-le, avait déjà ses privilèges et préférences. Cependant, ces premières manifestations, quoique encore timides, leur furent très profitables : d’un côté, un groupe étroit se formait, de l’autre s’affirmait d’une manière très nette cette nouvelle conception du monde, qu’ils définiraient finalement trois ans plus tard et baptiseraient « Fauvisme ». Le 31 octobre 1903, un Salon d’automne, tout à fait inhabituel par rapport aux précédents, fut inauguré au Petit Palais. Fondé par des artistes également bannis des Salons officiels, celui-ci présentait une association pour le moins bizarre de peintres Henri Matisse, Bouquet (Vase à deux anses), 1907. d’extrême gauche et de droite. Contrairement au Salon des indépendants, il disposait Huile sur toile, 74 x 61 cm. d’un jury élu cinq jours avant l’inauguration. Le conservateur adjoint du Petit Palais, Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg. Ivanhoé Rambosson, réussit à obtenir pour ce nouveau Salon les locaux des sous-sols de l’édifice. Le comité d’organisation était en grande partie constitué d’élèves de Henri Matisse, Gustave Moreau : Georges Desvallières, Henri Matisse, Albert Marquet, Georges Bouquet de fleurs sur la véranda, Rouault. Cette fois, de tout le groupe fauve ne se manifestèrent que quatre peintres : vers 1912. Huile sur toile, 146 x 97 cm. Matisse, Marquet, Rouault et Manguin. Toutefois, le groupe comprit bien vite qu’il ne Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg. pouvait considérer ce Salon comme une simple opportunité d’exposer. En effet, le Salon (p. 22) des indépendants avait déjà perdu l’intérêt du public et de la critique tandis que celui-ci attirait l’attention générale et attisait une curiosité unanime. Le groupe décida donc Henri Matisse, d’en faire son lieu principal d‘expositions : une nouvelle ère s’ouvrait. Nature morte aux arums, iris et À partir de 1904, c’est le Grand Palais qui abrita tous les Salons d’automne, tandis mimosa, 1913. Huile sur toile, 145,5 x 97 cm. que certaines galeries privées - on peut citer celle de comme précurseur - Musée Pouchkine, Moscou. très fréquentées par les collectionneurs, devinrent le centre de vulgarisation de l’art (p. 23) fauve : c’est ainsi que ce nouveau courant mûrit.

20 Vue de la fenêtre, Tanger, 1912 82 Zorah sur la terrasse, 1912 83

P Puy, Jean Dans l’Atelier, 1912 164 L’Été, 1906 160 La Femme de l’artiste, 1909 165 Paysage, vers 1903 161 Pont romain à Saint-Maurice 163

R Rouault, Georges Baignade, 1907 156 Les Filles, 1907 157 Le Printemps, 1911 155

S Seyssaud, René La Route, 1901 183

V Valtat, Louis La Chaversière dans les bois, vers 1906 168 Dans le Midi de la France, vers 1908 41 Les Falaises violettes (Marée), 1900 171 La Ferme, vers 1907 40 Jeux d’enfants, vers 1905 38 Lumière sous les arbres, vers 1908-1909 39 La Mer à Anthéor, vers 1906-1907 172 Près du Bateau sur la plage, 1899 169 Une Réunion de jeunes femmes, vers 1898 173

Van Dongen, Kees La Dame aux gants noirs, 1907-1908 146 La rouge, 1907 147 Antonia la Coquinera, 1906 151 Femme au chapeau noir, 1908 149 Portrait d’une Espagnole, 1910-1911 150

Vlaminck, Maurice de Bateaux sur la Seine, 1905-1906 87 Bougival, vers 1909 89 Bourg, vers 1908-1909 88 Paysage avec rivière, 1912 90 Paysage avec une maison sur une colline, vers 1925-1926 93 Paysage d’Auvers, années 1920 92

199 Collection Art of Century

L’Expressionnisme abstrait Le Dadaïsme Pop Art

L’Abstraction L’Expressionnisme Le Post-Impressionnisme

American Scene Les Fauves Le Préraphaélisme

Le Mouvement Arts & Crafts La Figuration libre Le Rayonnisme

L’Art déco Le Futurisme Le Réalisme

L’Art informel L’Art gothique Le Régionalisme

L’Art nouveau Hudson River School L’Art de la Renaissance

Arte Povera L’Impressionnisme Le Rococo

Le Réalisme américain Le Maniérisme L’Art roman

L’Art baroque Les Nabis Le Romantisme

Le Bauhaus L’Art naïf L’Avant-Garde russe

L’Art byzantin Le Naturalisme L’ÉcoledeBarbizon

Camden Town Group Le Néo-Classicisme Le Réalisme social

COBRA Le Nouveau Réalisme Le Surréalisme

Le Constructivisme Les Primitifs italiens Le Symbolisme

Le Cubisme La Sécession viennoise

pparu à l’aube du XXe siècle, le Fauvisme explosa sur la scène artistique lors du Salon d’automne de 1905 en un scandale retentissant. En jetant des couleurs pures sur la A toile, les fauves défièrent les conventions artistiques. Matisse, Derain, Van Dongen ou encore Vlaminck expérimentèrent ainsi un nouveau langage chromatique en détournant la couleur de son signifié. Libérée de tout sens, la couleur saturée et appliquée en larges aplats devint leur principal matériau.

Dans cet ouvrage, l’auteur entraîne le lecteur dans un tourbillon de couleurs vives et franches, et montre combien la violence des fauves laissa son empreinte sur le chemin de la modernité.