UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

ÉCOLE SUPÉRIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DÉPARTEMENT DES EAUX ET FORÊTS

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur en Sciences Agronomiques option Eaux et Forêts

Promotion HINA

Année : 2009-2014

Pour une réflexion sur les modes de fixation des redevances forestières Cas de la redevance à la collecte des Produits Forestiers Non Ligneux de la Région Analamanga

Présenté par RAZAFIMAHALEO Soloniaina Fiononantsoa

Soutenu le 30 Mai 2014

Devant le membre du jury composé de :

Président du jury : Professeur RAMAMONJISOA Bruno

Tuteur : Docteur RABEMANANJARA Zo Hasina

Examinateurs : Monsieur RABESANDRATANA Andriatahiry

Monsieur RAKOTOSON Sitraka

UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

ÉCOLE SUPÉRIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DÉPARTEMENT DES EAUX ET FORÊTS

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur en Sciences Agronomiques option Eaux et Forêts

Promotion HINA Année : 2009-2014

Pour une réflexion sur les modes de fixation des redevances forestières Cas de la redevance à la collecte des Produits Forestiers Non Ligneux de la Région Analamanga

Présenté par RAZAFIMAHALEO Soloniaina Fiononantsoa

Soutenu le 30 Mai 2014

Devant le membre du jury composé de :

Président du jury : Professeur RAMAMONJISOA Bruno

Tuteur : Docteur RABEMANANJARA Zo Hasina

Examinateurs : Monsieur RABESANDRATANA Andriatahiry

Monsieur RAKOTOSON Sitraka

À mon père, à ma mère, en guise de reconnaissance pour le soutien qu’ils ont témoigné dans tout ce que j’ai entrepris ;

À tous ceux qui veulent changer les choses pour développer son entourage, sa région, sa nation et agir en conséquence. Sachons que mieux vaut agir que subir !

« Ny hevitrao anio no zava-misy rahampitso » « À quoi vous penser aujourd’hui sera ce qui arrivera demain »

Devise de la FJKM Zoara Fanantenana Ambohipo

Remerciements

« Confie-toi en l'Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse » (Proverbes 3 : 5), « Ne crains rien, car je suis avec toi, ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; Je te fortifie, Je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante. » (Isaïe 41 : 10), telles étaient principalement les phrases qui m’ont encouragée face à de nombreuses difficultés rencontrées le long de la conception et de l’élaboration de ce mémoire. Réalisé, ce travail témoigne à quel point Dieu est fidèle, à quel point Il m’est miséricordieux. Je Lui rends grâce pour tout ! A Lui seul soit la gloire et la majesté.

Il m’est inconcevable de ne pas adresser mes sincères remerciements à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire. Ma reconnaissance et ma profonde gratitude vont à l’endroit de tous les membres du jury pour le grand honneur qu’ils ont accepté de juger et d’évaluer ce travail :

- À Monsieur RAMAMONJISOA Bruno, Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche, Chef du Département des Eaux et Forêts, qui a bien voulu m’autoriser à soutenir et a accepté de présider les membres du jury.

• À Monsieur RABEMANANJARA Zo, Docteur et Enseignant – Chercheur au sein du Département des Eaux et Forêts, qui, malgré ses lourdes responsabilités, n’a ménagé ni son temps ni ses moyens pour encadrer ce travail et ce, avec beaucoup d’amabilité et de compréhension.

• À Monsieur RABESANDRATANA Andriatahiry, Chef du Service Régional des Forêts (SRF) au sein de la Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts (DREF) d’Analamanga, qui a fourni de précieuses directives pour bien orienter la recherche et a facilité les relations avec les responsables des entreprises et de l’administration forestière.

• À Monsieur RAKOTOSON Sitraka, Enseignant au sein du Département des Eaux et Forêts, qui a aimablement accepté de siéger parmi les membres du jury pour évaluer ce travail et pour apporter des critiques constructives y relatives.

Ensuite, ma reconnaissance va à toutes les personnes qui ont donné leurs appuis, instructions et précieux conseils tout au long de ce travail :

• À Monsieur ANDRIAMANALINA Roger Luc, ex-Chef du Service des Bases de données au sein de la Direction Générale des Forêts, actuellement Directeur du Contrôle forestier et de l’Amélioration de l’Intégrité ; • À Monsieur Haja de la Direction de la Valorisation des Ressources Naturelles, du Ministère chargé des forêts

• Aux responsables des entreprises travaillant dans la filière Produits Forestiers Non Ligneux, qui ont bien voulu répondre à nos questionnaires.

Mes vifs remerciements à tous les enseignants et les corps administratifs au niveau de l’École Supérieure des Sciences Agronomiques, spécialement ceux du Département des Eaux et Forêts, qui se sont voués à transmettre leurs connaissances et leurs expériences et à veiller au bon déroulement de la formation ;

Toute ma gratitude envers ma famille, particulièrement à ma mère, à mon père, à ma sœur Nandrianina, à mon frère Herilala et à ma tante Dimbiniaina, qui n’ont pas cessé de m’encourager et de me soutenir tout au long de mes années d’études.

Un grand merci également à mes proches et à mes amis qui m’ont soutenu moralement et m’ont donné conseils, particulièrement Rova qui m’a encouragée à surmonter toutes les épreuves difficiles lors de l’élaboration de ce mémoire !

Je ne saurais terminer sans remercier tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à l’élaboration de ce travail !

Merci ! Soyez bénis par le Seigneur Tout Puissant !

Ony

Résumé

Pour faire face à la dégradation des ressources naturelles dont les ressources forestières, des politiques ont été élaborées par l’État malgache. L’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de telles politiques sont la responsabilité du Ministère chargé des Forêts. Pourtant, ce dernier n’en a pas les ressources (financière, matérielle et hymaine) suffisantes, il est obligé de solliciter des aides émanant de l’étranger. Or, l’État malgache a prévu de mettre en place des fonds forestiers (nationaux, régionaux) alimentés notamment par les taxes forestiers, pour servir de fonds au secteur forestier. Le financement national de ce secteur pourrait, de ce fait, être amélioré avec une fiscalité forestière bien gérée et bien maîtrisée. La présente étude a pour objectif de voir sur quelles bases pourront être fixé les redevances forestières pour améliorer les recettes fiscales. Seront pris le cas des redevances à la collecte des Produits Forestiers Non Ligneux-flore. L’étude prend en compte quatre produits : résine de Canarium madagascariense (Ramy), feuilles de Cinnamomum camphora (Ravintsara), feuilles de Centella asiatica (Talapetraka) et bulbes d’ ulvaceus (Ovirandrana). Deux bases de fixation sont avancées : une fixation basée sur le coût de remplacement et/ou d’entretien des espèces-ressources, elle déterminera le seuil minimal des redevances et une fixation basée sur la marge bénéficiaire des exploitants, elle en définira le seuil maximal. Sur les produits cités précédemment, l’administration forestière prélève respectivement 1.500 Ar/kg, 200 Ar/kg, 150 Ar/kg et 10 Ar/bulbe lors de la collecte. Si, ces redevances sont formulées en fonction du coût de remplacement et d’entretien, ces redevances deviennent respectivement 0 Ar/kg, 90 Ar/kg, 217 Ar/kg et 22,5 Ar/bulbe. Par contre, si elles sont fixées suivant les marges bénéficiaires minimales tolérées par les exploitants, elles sont respectivement 109.250 Ar/kg, 11.000 Ar/kg, 3.876,12 Ar/kg et 360 Ar/bulbe. Vu ces résultats, il n’est pas toujours intéressant de fixer les redevances à la collecte par rapport aux coûts de renouvellement des espèces-ressources, les redevances sont faibles pour Ramy et pour Ravintsara. Par contre, l’utilisation de la deuxième méthode est intéressante, elle servira à connaître les redevances maximales lesquelles les exploitants pourront accepter de payer.

Mots clés : redevances forestières, fiscalité forestière, fonds forestiers, produits forestiers non ligneux, Analamanga

Famintinana

Mba hiatrehana ny fahapotehan’ny harena voajanahary, anisan’izany ny harena anaty ala, dia nanamboatra politika ny fanjakana Malagasy. Ny Ministera misahana ny ala no miandraikitra ny fanamboarana, ny fampiharana ary ny fanarahana akaiky ireo politika ireo. Io ministera io anefa dia tsy manana ny hoenti-manana (ara-bola, ara-pitaovana) anatanterahana izany, fa tsy maintsy mangataka sy miandry ny fanampiana avy any ivelany. Fantatra anefa fa misy ny tahirim-bola ho an’ny ala (eo amin’ny sehatra nasionaly sy ny fivondronanana) izay voavatsin’ny hetra, io tahirim- bola io dia napetraka mba hamatsy vola ny sehatry ny ala. Ny famatsian’ny fanjakana Malagasy io sehatry io izany dia afaka hatsaraina amin’ny alalan’ny fanatsarana ny fakana haba amin’ny vokatry ny ala. Ny tanjon’ito fikarohana ito dia ny hahafantarana ny fototra entina hamaritanana ny haba tokony halaina amin’ny fitrandrahana ny ala mba hanatsarana ny vola miditra amin’ny fanjakana. Noraisina ohatra tamin’izany ny haba halaina mandritry ny fanangonana ny vokatry ny ala ankoatry ny hazo. Vokatry ny ala efatra no sahanin’ity fikarohana ity: ny dintin’ny Canarium madagascariense (Ramy), ny ravin’ny Cinnamomum camphora (Ravintsara), ny ravin’ny Centella asiatica (Talapetraka) ary ny vodin’ny Aponogeton ulvaceus (Ovirandrana). Fototra karazany roa no napetraka hamaritana ny haba: fotrotra mifandray amin’ny vola lany amin’ny fambolena sy/na ny fikolokoloana ny “espèce-ressource”, io no hamaritra ny tahan’ny haba ambany indrindra tokony halaina ; sy ny fototra miainga amin’ny tombony azon’ny mpitrandraka ireo vokatra ireo, io no hamaritra ny tahan’ny haba lafo indrindra azo alaina. Maka vola 1.500 Ariary/kilao, 200 Ar/kilao, 150 Ar/kilao ary 10 Ar/vodiny amin’ireo vokatra tsirairay voatanisa ery ambony ery ireo ny fanjakana mandritry ny fanangonana azy. Raha ohatra faritana amin’ny alalan’ny vola lany amin’ny fambolena sy fikarakarana ireo haba ireo, dia manome toy izao: 0 Ar/kilao, 90 Ar/kilao, 217 Ar/kilao ary 22,5 Ar/kilao. Raha ohatra kosa faritana arakaraky ny tombony azo, dia lasa toy izao: 109.250 Ar/kilao, 11.000 Ar/kilao, 3.876,12 Ar/kilao ary 360 Ar/vodiny. Ireo vokatry ny fikarohana hita ireo dia maneho fa tsy tsara foana ny mamaritra ny haba araka ny vola lany amin’ny fambolena sy ny fikarakarana ireo “espèce-ressource”, lasa mora be mantsy indraindray ilay haba, ohatra amin’izany ny an’ny Ramy sy ny Ravintsara. Ny fampiasana ilay fomba faharoa kosa anefa dia azo eritreretina mba hamaritana ny haba be indrindra azo alaina.

Teny manan-danja: Haba amin’ny vokatry ny ala, fakana hetra amin’ny vokatry ny ala, tahirim-bola ho an’ny ala, vokatry ny ala ankoatry ny hazo, Analamanga

Summary

To face with the degradation of natural resources, including forest resources, the Malagasy State has developed policies. The development, implementation and monitoring of these are the responsibility of the Ministry of Forestry. However, this latter do not have sufficient resources (financial, material, and human), it is necessary to seek aids from abroad. However, the State implanted the forest fund (national and regional) to serve the forestry sector; it is especially feed by forests taxes. The national forestry funding could be improved through the forest taxation. The present study aims to know the basis for the taxes fixation to improve the tax yields. The case of royalties about Non Timber Forest Products collection was considered. The study takes into account four products: resin of Canarium madagascariense (Ramy), of Cinnamomum camphora (Ravintsara), leaves of Centella asiatica (Talapetraka) and of Aponogeton ulvaceus (Ovirandrana). Two bases are proposed: a fixation based on the cost of replacement and / or maintenance of species - resources that determine the minimum royalties and a fixation based on the profit margin of operators defining the maximum level of royalties. The forestry administration fee on these products respectively 1,500 Ar/kg , 200 Ar/kg , 150 Ar/kg and 10 Ar/bulbs during the collecting. If these charges are expressed in terms of the cost of replacement and maintenance, such royalties shall become 0 Ar / kg , 90 Ar / kg , 217 Ar / Ar and 22.5 kg / . As against, if royalties are fixed according to lowest profit margins tolerated by the operators, they become respectively 109 250 Ar/kg, 11.000 Ar/kg, 3876.12 Ar/Ar and 360 kg/bulb. According to these results, it is not always worth fixing collection’s royalties by the renewal and maintenance cost of the species-resources, royalties are sometimes low, like the case of Canarium madagascariense and Cinnamomum camphora . But, the use of the second method is interesting; it will be used to know the maximum fees that operators may agree to pay.

Keywords : forest royalties, forest taxation , forest fund, Non Timber Forest Products, Analamanga

Sigles et abréviations

AFARB Action en Faveur de l’ARBre CITES Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Sauvages menacées d'Extinction DREF Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts DGF Direction Générale des Forêts DVRN Direction de la Valorisation des Ressources Naturelles ESSA École Supérieure des Sciences Agronomiques FAO Food and Agricultuure Organization (Organisation des Nations Unies poour l’alimentation et l’agriculture FFN Fonds Forestier National FFP Fonds Forestiers Provinciaux FFR Fonds Forestiers Régionaux HJ Homme Jour M Marge bénéficiaire normale, sans payement de redevance MEF Ministère de l’Environnement et des Forêts MGA Ariary Mmin Marge bénéficiaire minimale tolérée après payement de redevance PFNL Produits Forestiers Non Ligneux PV Prix de vente R Recette réellement prélevée par la DREF R1 Recette théorique calculée à partir des coûts de remplacement et d’entretien des espèces ressources R2 Recette théorique calculée à partir des taux de redevances maximales tolérées

T Taux de redevances prélevé réellement par la DREF T1 Taux théorique calculé à partir des coûts de remplacement et d’entretien des espèces ressources T2 Taux théorique calculé à partir des taux de redevances maximales tolérées

UICN Union internationale pour la conservation de la nature

Liste des tableaux

Tableau 1 : Taux de redevances à la collecte des PFNL à partir de 2008 ...... 6 Tableau 2 : Taux de redevances à l’exportation des PFNL à partir de 2008 ...... 6 Tableau 3 : Taux de redevance à la collecte des PFNL d’après la Note de service n°007/10- MEF/SG/DGF/DVRN/SGFF ...... 7 Tableau 4 : Taux de redevances à l’exportation des produits forestiers selon la note n°444- 13/MEF/SG/DGF/DVRN ...... 8 Tableau 5 : Les statuts de l’IUCN ...... 26 Tableau 6 : Différentes classifications des PFNL ...... 28 Tableau 7 : Catégorisation des PFNL d’origine végétale adoptée pour l’étude ...... 30 Tableau 8 : Les PFNL ayant fait l’objet de collecte à Analamanga (de 2010 à 2013) ...... 37 Tableau 9 : Les redevances à la collecte prélevées par la DREF Analamanga ...... 38 Tableau 10 : Quantité de main d’œuvre nécessaire par pied ...... 39 Tableau 11 : Opérations culturales pour la culture de Centella asiatica ...... 40 Tableau 12 : Estimation de la quantité de travail/ha de la culture de Centella asiatica ...... 41 Tableau 13 : Les prix de vente des PFNL ...... 42 Tableau 14 : Les taux de redevances T1 ...... 42 Tableau 15 : Coûts et bénéfices de l’exploitation de la résine de Canarium madagascariense ...... 43 Tableau 16 : Coûts et bénéfice de l’exploitation des feuilles de Cinnamomum camphora ...... 44 Tableau 17 : Coût et bénéfice de l’exploitation de Centella asiatica ...... 45 Tableau 18 : Coût et bénéfice de l’exploitation d’ Aponogeton ulvaceus ...... 46 Tableau 19 : Les taux T2 et les recettes R2 ...... 46 Tableau 21 : Définition des taux de redevance prélevée par la DREF Analamanga en utilisant comme prix plancher les prix de vente des produits sur le marché local ...... 48 Tableau 20 : Comparaison des recettes R avec R1 et R2 et comparaison des taux T avec T1 et T2 .... 50 Tableau 22: Cadre logique ...... 55

Liste des figures

Figure 1 : Démarche administratif pour l’exploitation et l’exportation des PFNL ...... 17 Figure 2 : Courbe de Laffer ...... 20 Figure 3 : Démarche méthodologique général ...... 22 Figure 4 : Catégorisation des PFNL ...... 29 Figure 5 : Les 10 principaux PFNL exportés au niveau de la DREF Analamanga (en Kilogramme) (Année 2009 à Novembre 2013) ...... 34 Figure 6 : Les 10 principaux PFNL exportés au niveau de la DREF Analamanga (par nombre de plantes) (Année 2009 à Novembre 2013)...... 35 Figure 7 : Les dix principaux PFNL exportés (en litre) ...... 35 Figure 8 : Les 10 premiers PFNL ayant une valeur élevée à l’exportation ...... 36 Figure 9 : Les 10 principaux PFNL ayant fait rentrer le plus de recettes fiscales dans les caisses de la DREF Analamanga ...... 36

Liste des annexes

Annexe 1 : Glossaire ...... I Annexe 2 : Cadre opératoire de recherche ...... III Annexe 3 : Sources de dépenses publiques consacrées au secteur forestier dans certains pays d’Afrique (en 1999) ...... IV Annexe 4 : Guide d’entretien ...... V Annexe 5 : Liste des textes réglementaires cités dans le document, par ordre chronologique...... VI Annexe 6 : Note du 19 Mai 2010 ...... VIII Annexe 7 : Note de rappel du 24 Juillet 2013 ...... XI Annexe 8 : Etat des redevances à la collecte des produits forestiers ...... XII Annexe 9 : Organigramme simplifié du Ministère de l’Environnement et des Forêts ...... XIII Annexe 10 : Les espèces ressources étudiées ...... XV Annexe 11 : Le gemmage (RAKOTONIAINA, 1987) ...... XXIV Annexe 12 : Liste des PFNL exploités dans la Région Analamanga ...... XXVI Annexe 13 : Redevances à la collecte appliquées sur les PFNL ayant fait l’objet de demande d’autorisation de collecte ...... XXVIII Annexe 14 : Liste des exploitants de PFNL ...... XXIX Annexe 15 : Les prix de vente de quelques PFNL ...... XXX Annexe 16 : Programme Access pour la constitution d’une base de données au niveau de la DREF ...... XXXI

Table de matières

1 INTRODUCTION ------1

2 ÉTAT DES CONNAISSANCES ------3

2.1 Définitions des termes fiscaux ------3

2.2 Historique de la fiscalité forestière malgache------4 2.2.1 Historique des redevances sur les produits forestiers non ligneux ------4 2.2.2 Historique des Fonds Forestiers ------8

2.3 Cadre fiscal forestier actuel ------9 2.3.1 Cadre légal et réglementaire de la fiscalité forestière ------9 2.3.1.1 Forêts ------9 2.3.1.2 Produits forestiers------10 2.3.1.3 Modalités d’exploitation des produits forestiers ------11 2.3.2 Fonctionnement et mécanisme de la fiscalité forestière ------12 2.3.2.1 Système fiscal forestier ------12 2.3.2.2 Fixation des taxes et redevances ------12 2.3.2.3 Recouvrement des recettes ------13 2.3.2.4 Redistribution des recettes ------13 2.3.3 Redevances sur les Produits Forestiers Non Ligneux ------14 2.3.3.1 Champ d’application des redevances sur les PFNL ------14 2.3.3.2 Assiette des redevances sur les PFNL ------14 2.3.3.3 Exigibilité des redevances sur les PFNL ------15 2.3.3.4 Calcul des redevances sur les PFNL ------15 2.3.3.5 Modalités de recouvrement des redevances sur les PFNL ------16

3 MÉTHODOLOGIE ------18

3.1 Problématique ------18

3.2 Hypothèses ------19

3.3 Méthodes ------21 3.3.1 Zone d’étude ------21 3.3.2 Démarche générale ------21 3.3.2.1 Élaboration du plan de recherche ------23 3.3.2.2 Choix des espèces ------23 3.3.3 Méthode spécifique à l’hypothèse 1 ------31 3.3.3.1 Détermination des recettes réelles R ------31 3.3.3.2 Détermination des recettes théoriques R1 ------31 3.3.4 Méthode spécifique à l’hypothèse 2 ------31

3.3.4.1 Détermination des coûts de production par des entretiens semi-structurés ------32 3.3.4.2 Détermination du prix de vente ------32

3.4 Limites et contraintes de la méthodologie ------33

4 RÉSULTATS ------34

4.1 Espèces étudiées ------34 4.1.1 Les principaux PFNL ------34 4.1.2 Espèces choisies pour l’étude ------37

4.2 Fixation des taux de redevances selon les coûts de renouvellement et d’entretien des espèces-ressources ------38 4.2.1 Taux de redevances T et recettes fiscales réelles R ------38 4.2.2 Détermination des taux de redevances T1 et des recettes R1 ------38 4.2.2.1 Les coûts de remplacements ------38 4.2.2.2 Les prix de vente ------42 4.2.2.3 Les taux T1 et les recettes R1 ------42

4.3 Fixation des taux de redevances selon les marges bénéficiaires des exploitants ------43 4.3.1 Marges bénéficiaires normales ------43 4.3.1.1 Canarium madagascariense ------43 4.3.1.2 Cinnamomum camphora ------43 4.3.1.3 Centella asiatica------44 4.3.1.4 Aponogeton ulvaceus ------45 4.3.2 Marges bénéficiaires minimales acceptées par les exploitants ------46 4.3.3 Détermination des taux de redevances T2 et des recettes R2 ------46

5 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ------47

5.1 Discussions ------47 5.1.1 Discussion sur l’approche méthodologique ------47 5.1.1.1 Catégorisation des PFNL ------47 5.1.1.2 Manque de données et d’informations sur les espèces ------47 5.1.2 Discussion sur les résultats ------47 5.1.2.1 Produits forestiers mal définis ------47 5.1.2.2 Recouvrement des redevances forestières ------48 5.1.2.3 Taux actuellement prélevés sur les PFNL ------48 5.1.2.4 Textes mal appliqués ------48 5.1.3 Aperçu des méthodes de fixation des redevances dans d’autres pays------49 5.1.4 Sur les hypothèses ------49

5.2 Recommandations ------50 5.2.1 Méthode de fixation des redevances à la collecte des PFNL ------50

5.2.2 Révision des redevances à la collecte des PFNL ------51 5.2.3 Modalités de prélèvement des redevances à la collecte ------51 5.2.4 Étude sur les espèces forestières ------51 5.2.5 Suivi de l’exploitation des PFNL (exploitants, quantité et prix) ------51 5.2.6 Suivi de la comptabilité des entreprises ------52 5.2.7 Conception d’un projet de texte ------52 5.2.8 Diffusion et application des différents textes ------53 5.2.9 Plan d’actions ------53 5.2.9.1 Objectif principal ------54 5.2.9.2 Objectif spécifique 1 : améliorer les recettes fiscales forestières ------54 5.2.9.3 Objectif spécifique 2 : améliorer la gestion des fonds forestiers ------54

6 CONCLUSION ------57

7 RÉFÉRENCES ------59

8 ANNEXES ------I

INTRODUCTION

Introduction

1 INTRODUCTION

Une forte dégradation forestière est constatée à Madagascar. Pour y faire face, des politiques relatives à l’environnement et aux forêts ont été élaborées, il s’agit de la Politique Nationale pour l’Action Environnementale et de la Politique forestière. Cette politique forestière a pour but d’enrayer le processus de dégradation des ressources forestières (MINENVEF, 2004) et donne une place importante à la gestion durable de ces ressources. La mise en œuvre et l’application de ces politiques s’affiche donc comme solution à la dégradation de ces dernières. Cette mise en œuvre nécessite des moyens à la fois humains, matériels et surtout financiers. Or, le Ministère chargé de l’Environnement et des Forêts qui est le principal responsable de la conception, de la coordination, de la mise en œuvre et du suivi-évaluation de ces politiques (Art. 1 du Décret n°2010-647 du 07 Juillet 2010), ne possède pas suffisamment de ressources. L'aide étrangère est sollicitée (RANDRIANARISON, 2011; HRABANSKI, et al., 2013) impliquant une forte influence des bailleurs de fonds dans les prises de décision (HRABANSKI, et al., 2013) conduisant à dire que l’administration forestière ne possède donc pas une autonomie financière.

Face à cette situation, un financement issu de l’effort local, essentiellement par l’impôt, permettrait d’assurer une autonomie financière (RABETAFIKA, 1990). En ce sens, la politique forestière malgache a déjà prévu de mettre en place un financement soutenu qui garantit la continuité des actions via l’implantation des fonds forestiers alimentés notamment par les taxes et les redevances forestières. De ce fait, l’amélioration de la gestion et de la maîtrise de la fiscalité forestière peut arriver à améliorer et à augmenter le financement national sur le secteur forestier. Ici, l’amélioration peut être envisagée sous deux angles : par rapport au prélèvement effectué et par rapport à la gestion des recettes. Et c’est dans le contexte de l’amélioration des prélèvements fiscaux que s’inscrit la présente étude intitulée « Pour une réflexion sur les modes de fixation des redevances forestières - Cas de la redevance à la collecte des Produits Forestiers Non Ligneux de la Région Analamanga ». La question de recherche suivante a été posée : « Quelles doivent être les bases de calcul des redevances sur les Produits Forestiers Non Ligneux pour améliorer les ressources financières de l’administration forestière ? ». Deux hypothèses ont été émises, la première, selon laquelle les redevances doivent être fixées de manière à combler les coûts induits par les activités de remplacement et de renouvellement des espèces-ressources et la deuxième, selon laquelle elles sont fixées suivant la marge bénéficiaire des exploitants. La présente étude est parmi les premières dans le domaine de la fiscalité forestière, elle est particulièrement innovante du fait qu’elle a pour base d’étude la fixation des redevances.

Par ailleurs, pour arriver à une nette amélioration des recettes fiscales et de leur gestion, la connaissance, la compréhension et l’analyse du fonctionnement du système fiscal est indispensable. Dans ce sens, la présente étude répondra à quelques questions très basiques : Comment fonctionne le

1 | P a g e

Introduction cadre fiscal forestier malgache ? Comment sont recouvrées les taxes et redevances ? Comment les recettes perçues sont-elles utilisées ? Et surtout, comment les taxes et redevances ont-elles été fixées ?

Le présent document est divisé en cinq parties. L’état des connaissances sera développé en tout premier lieu, cette partie traitera de la fiscalité forestière en général en vue d’éclaircir le cadre général de l’étude. Elle sera suivie par la méthodologie qui développera toutes les démarches qui ont été effectuées pour la réalisation de l’étude. Ensuite, les résultats seront traités, ils seront classés sous deux chapitres : les redevances basées sur les coûts de remplacement et de renouvellement, et les redevances fixées selon la marge bénéficiaire des exploitants. Après, des discussions et des recommandations seront apportées, elles comporteront l’analyse des résultats et à l’apport de suggestions y relatifs. Et à la fin, le terme du document sera marqué par la conclusion, y seront données des pistes de recherche future.

2 | P a g e

ÉTAT DES CONNAISSANCES

État des connaissances

2 ÉTAT DES CONNAISSANCES

2.1 Définitions des termes fiscaux Avant d’avancer dans l’étude, quelques termes doivent être bien distingués. Il s’agit de « fiscalité », de « l’impôt », de la « taxe » et de la « redevance ».

La fiscalité représente le système de contributions obligatoires qu’un État prélève sur les agents économiques. Y est liée la notion d’impôt, ainsi que d’autres prélèvements. Les principes de la fiscalité ont été énoncés par SMITH (in ARTEL, 1998) de la manière rationnelle suivante : - Une fiscalité doit être pleinement acceptée du plus grand nombre - Les textes relatifs à la fiscalité doivent être à la portée de tous et librement consultables (principe de la clarté) - Chacun doit être persuadé qu’il sera soumis à l’impôt et que toute personne se retrouvant dans ses propres conditions de revenus devra payer la même somme que lui (principe de la certitude) - L’impôt doit être facile à établir et à payer pour celui qui y est assujetti (principe de la facilité) - L’impôt doit être conçu de telle façon qu’il n’a pas d’effets pervers sur l’économie (principe d’efficacité). (ARTEL, 1998)

Les impôts sont des prestations pécuniaires mises à la charge des personnes physiques et morales en fonction de leurs capacités contributives et sans contrepartie déterminée, en vue de la couverture des dépenses publiques et de la réalisation d’objectifs économiques et sociaux fixés par la puissance publique. L’impôt est obligatoire et ne comporte pas de contrepartie. (DISLE & SARAF, 2001)

Les taxes rémunèrent, en principe, un service mais sans lien de proportionnalité avec le service rendu. Elles sont également obligatoires. (DISLE & SARAF, 2001)

Contrairement à ces deux prélèvements, les redevances sont réclamées en contrepartie d’un service public rendu et généralement à un niveau proportionnel au montant de ce service (DISLE & SARAF, 2001). Par exemple, en France, la loi française du 1er Août 2001 a permis que les charges d’un service public particulier ou d’un ouvrage public soient directement supportées par les usagers via des redevances ou des rémunérations pour services rendus. Tout de même, pour que ces prélèvements soient institués légalement, il est impératif qu’ils trouvent leur contrepartie directe et proportionnelle dans les prestations fournies par le service ou dans l’utilisation de l’ouvrage. (BELTRANE, 2004)

Un autre terme existe également : la taxe parafiscale . Aucune définition n’a été donnée par la législation malgache. Sa définition sera ici empruntée à la loi française. La taxe parafiscale est définie comme « une cotisation obligatoire perçue par un organisme public ou privé ayant une personnalité morale distincte de celle de l’État, des collectivités locales et de leurs établissements publics

3 | P a g e

État des connaissances administratifs et ayant un intérêt économique ou social » selon l’article 4 de l’ordonnance française du 2 janvier 1959. (BAUR, 2009)

2.2 Historique de la fiscalité forestière malgache

2.2.1 Historique des redevances sur les produits forestiers non ligneux À Madagascar, l’administration chargée des forêts a utilisé la fiscalité depuis l’époque coloniale pour prélever des taxes et redevances sur les produits forestiers. Il a été, tout de même, constaté que les redevances sur les produits forestiers non ligneux n’étaient établies que récemment, c’est-à-dire vers le début du XXIè siècle.

Pendant l’époque coloniale, les redevances sur les PFNL étaient définies spécialement pour des espèces qui montraient de grand intérêt pour le commerce. Il s’agissait notamment du santal et des palétuviers. Pour le santal, des redevances étaient déterminées dans les permis d’exploiter (art. 4 de l’Arrêté du 21 Octobre 1931). Quant aux palétuviers, leurs produits sont au nombre de deux (produits principaux et les produits accessoires (écorces)) : les redevances sur les produits principaux étaient payées annuellement et celles des produits accessoires lors de l’embarquement (article 5 de l’Arrêté du 05 Août 1932).

Après l’indépendance de Madagascar en 1960, des lois sur l’exploitation forestière ont été adoptées pour régir l’exploitation et définir les redevances forestières. Mais, même si les lois en question régissaient l’exploitation forestière en général, aucune mention sur les redevances sur PFNL n’y a été trouvée.

- Un arrêté de l’année 1974 a établi une redevance relative à l’exploitation forestière en général, la redevance a été fixée à l’unité de produits abattus ou récoltés (par trimestre ou par mois) et exceptionnellement à l’unité de surface (Article 3 et 4 de l’Arrêté n°3883- MDR/FOR/REF/MVF du 24 Septembre 1974).

- Le Décret n°87-110 du 31 Mars 1987 fixant les modalités d’exploitation forestière, de permis de coupe et de droit d’usage a instauré des redevances sur les permis de coupe et les permis d’exploitation. Les permis de coupe faisant objet de paiement de redevance étaient ceux attribués à des personnes physiques ou morales non membre d’une collectivité coutumière (article 17 du Décret n°87-110) ; et les permis d’exploitation forestière sont délivrés à des personnes physiques ou morales exploitant une surface supérieure à 100ha (article 28 du Décret n°87-110).

- En 1994, un arrêté était sorti pour compléter la réglementation en vigueur en matière d’exploitation forestière et réglementer la commercialisation des produits principaux des forêts, il s’agit de l’arrêté n°5139/94 du 15 Novembre 1994 qui a été modifié par l’arrêté 17939/04 du 21 Septembre 2004. L’arrêté n°5139/94 mentionnait clairement la nécessité de

4 | P a g e

État des connaissances payer les redevances auprès du régisseur de recette de l’administration forestière du lieu d’embarquement pour toute opération d’exportation (Article 12). Les taux de redevance à l’exportation étaient fixés à 4 % de la valeur FOB pour les grumes et les bois brutes et à 1,5 % de la valeur FOB pour les bois travaillés

Ce n’est qu’à partir de 2001 que des textes spécifiques aux redevances sur les PFNL ont été adoptés. Cette année a été marquée par la sortie de l’Arrêté n°6833/2001 MEF/SG/DGEF du 28 Juin 2001 portant fixation des redevances forestières sur permis de chasse commercial, autorisation de collecte et exportation des spécimens de la faune et de la flore (RAKOTOARISON, 2008). L’arrêté en question définit le taux de redevance à payer lors de l’exportation des spécimens de faune et flore suivant le prix FOB et a abrogé toutes dispositions contraires prises antérieurement. Les taux de redevance à l’exportation étaient de : - 4 % pour les spécimens vivants de la faune ou de la flore prélevés dans la nature, et pour les produits accessoires des forêts (écorces, graines…) - 2 % pour les produits transformés des spécimens issus de la nature (extrais, huiles essentielles,…) et pour les spécimens issus de l’élevage en ranching - 1 % pour les spécimens reproduits issus des centres horticoles, issus des centres d’élevage en captivité ou des centres d’élevage en farming

En 2003, un projet de décret portant réorganisation de la fiscalité forestière et du système de suivi et de contrôle du secteur forestier a été proposé. Il a été élaboré à partir d’une étude menée entre 2000 et 2002 par la Direction Générale des Eaux et Forêts, organisée par le Comité Opérationnel d’Études et Révision de la Fiscalité Forestière (COERFF). L’objectif de la réforme était de participer à l’amélioration du recouvrement fiscal au titre des redevances forestières et des ristournes. Les recettes qui en découlent devaient permettre d’améliorer le financement du contrôle forestier et d’appuyer le transfert de gestion. Ce projet reste actuellement le seul projet de décret qui régit spécifiquement la fiscalité forestière.

En 2007, de nouvelles études ont été menées pour actualiser le mode de calcul des redevances sur les PFNL. Elles ont été menées par le Centre National de Recherche Industrielle et Technologique (CNRIT) avec le financement de l’Agence pour le Développement International (IDA) de la Banque Mondiale. Leurs résultats ont servi à l’élaboration d’un texte relatif aux redevances forestières sur les PFNL. Le texte en question est l’Arrêté ministériel n°20489/2008 du 18 Novembre 2008 fixant les taux de redevance des PFNL. Toutes dispositions contraires à cet arrêté ont été abrogées. D’après l’article 3 de cet arrêté, les PFNL sont classés en quatre catégories. Les taux de redevances à la collecte sont fonction de ces catégories. Ceux des redevances à l’exportation sont, par contre, définis en fonction du degré de transformation des produits.

5 | P a g e

État des connaissances Tableau 1 : Taux de redevances à la collecte des PFNL à partir de 2008 Taux moyens de redevances à la Catégories de produits collecte par rapport au prix plancher officiel en vigueur 1 Produits issus des plantes sauvages abondantes à 5 % potentialité non menacée 2 Produits issus des plantes ligneuses ayant subi des 5 % interventions agricoles limitées à savoir les plantes de reboisement ou plantes agricoles devenues spontanées 3 Produits issus des plantes potentiellement surexploitées ou 7 % plantes endémiques 4 Produits dont l’exportation est interdite - Source : Arrêté ministériel n°20489/2008

Les redevances à la collecte sont payées en numéraires au régisseur des recettes de l’administration forestière locale ou à défaut par mandats-poste ou par chèque bancaire libellé au nom du régisseur des recettes de la localité concernée.

Tableau 2 : Taux de redevances à l’exportation des PFNL à partir de 2008 Produits Taux Bruts 5 % Semi-travaillés 2,5 % Travaillés 2 % Source : Arrêté ministériel n°20489/2008

Les redevances à l’exportation sont payées en numéraire, par mandats-poste ou par chèque bancaire auprès du régisseur des recettes de la Direction Générale de l’administration forestière.

Suite à la sortie de l’arrêté n°20489/2008, des notes ont circulées au niveau interne de l’administration forestière :

- En 2009 : Note ministérielle n°001/09/MEFT/SG/DGEF/DVRN/SAFDG du 06 Janvier 2009 portant sur les taux de redevances des produits forestiers non ligneux en référence à l’Arrêté n°20489/2008 du 18 Novembre 2008

- En 2010 : Note de service n°007/10-MEF/SG/DGF/DVRN/SGFF du 19 Mai 2010 portant sur les taux de redevance forestière sur collecte des PFNL. Aucune référence à des textes n’y a été faite. Les redevances à la collecte étaient fixées comme le montre le tableau ci-après.

6 | P a g e

État des connaissances Tableau 3 : Taux de redevance à la collecte des PFNL d’après la Note de service n°007/10- MEF/SG/DGF/DVRN/SGFF Type de produit Nom vernaculaire/ Taux de redevance Nom scientifique Produit commun 1 Centella asiatica Talapetraka Feuilles 150 Ar/kg 2 Drosera ramantecea Mahatanandro Feuilles 120 Ar/kg 3 Tagete minuta Tagète Feuilles 100 Ar/kg 4 Cinnamosma fragrans Mandravasarotra Feuilles 140 Ar/kg 5 Ricinus communis Ricin Graines 30 Ar/kg 6 Catharantus roseus Pervenche Feuilles 80 Ar/kg 7 Catharantus roseus Pervenche Racines 100 Ar/kg 8 Ampangavy Tiges 150 Ar/paquet (4kg) 9 Cinnamomum camphora Ravintsara Feuilles 200 Ar/kg 10 Aphloia thea formis Ravimboafotsy Feuilles 50 Ar/kg 11 Eucalyptus citriodora Kininina oliva Feuilles 120 Ar/kg 12 Eucalyptus globulus Kininimpotsy Feuilles 120 Ar/kg 13 Cinnamomum verum Cannelle Écorce 200 Ar/kg 14 Ravenea rivularis Palmier majestueux Graines 200 Ar/kg 15 Ravensara aromatica Havozo Feuilles 140 Ar/kg 16 Voacanga thouarsii Voakanga Graines 200 Ar/kg 17 Aponogeton spp. Aponogeton Bulbes 300 Ar/kg 18 Penjy - 50 Ar/paquet 19 Cyperus sp. Jonc Tiges 30 Ar/kg 20 Raphia farinifera Raphia Fibres 160 Ar/kg 21 Acacia dealbata Mimosa Ecorces 50 Ar/kg 22 Anacardium occidentale Anacardes Noix de cajou 300 Ar/kg 23 Melaleuca quinquenervia Niaouli Feuilles 30 Ar/kg 24 Cinnamomum verum Cannelle Feuilles 60 Ar/kg 25 Voahangiala Feuilles 40 Ar/kg (citronnier sauvage) 26 Siegesbeckia orientalis Satrikoazamaratra Feuilles 70 Ar/kg 27 Harungana madagascariensis Harongana Feuilles 100 Ar/kg 28 Harungana madagascariensis Harongana Ecorces 140 Ar/kg 29 Cedrelopsis grevei Katrafay Ecorces 200 Ar/kg 30 Moringa oleifera Ananambo Graines 150 Ar/kg 31 Jatropha mahafalensis Hatratra Graines 140 Ar/kg 32 Moringa drouhardii Ananambo Graines 120 Ar/kg 33 Hazunta modesta Feka Ecorces 90 Ar/kg 34 Raulwolfia sp. Hento Ecorces 90 Ar/kg 35 Stenocline incana Rambiazina - 100 Ar/kg 36 Psiadia altissima Dingadingana - 100 Ar/kg 37 Lantana camara Radriaka - 100 Ar/kg Source : Note de service n°007/10-MEF/SG/DGF/DVRN/SGFF

- En 2013 : Note de rappel n°444-13/MEF/SG/DGF/DVRN du 24 Juillet 2013 précisant les taux de redevances à l’exportation

7 | P a g e

État des connaissances Tableau 4 : Taux de redevances à l’exportation des produits forestiers selon la note n°444- 13/MEF/SG/DGF/DVRN En application de l’arrêté n°5139/94 du En référence à l’arrêté 6833/2001 MEF/SG/DGEF du 28 15 Novembre 1994 modifié par l’arrêté Juin 2001 n°17939/04 du 21 Septembre 2004 PFL Taux (%) PFNL Taux (%) Spécimens vivant de la faune ou de la flore prélevés dans la nature et les produits 4 accessoires des forêts (écorce, graines, …) Bois bruts et grumes 4 Produits transformés des spécimens issus de la nature (extraits, huiles essentielles,…) et 2 les spécimens issus en ranching Spécimens reproduits issu de centres horticoles, de centre d’élevage en captivité 1 Bois semi-travaillés 1,5 ou en farming Produits CITES À définir 1 Source : Note n°444-13/MEF/SG/DGF/DVRN

2.2.2 Historique des Fonds Forestiers En 1985, un Fonds Forestier National ou FFN a été créée par le Décret N°85-072 dans le cadre de l’Action en Faveur des Arbres [AFARB] (Titre III article 6 à 8 du Décret n°85-072 du 13 Mars 1985 portant création d’une opération nationale d’AFARB). Dans ce contexte, le compte de commerce n°12-206 désigné « AFARB » a été ouvert dans les comptes du trésor à partir du 1 er Janvier 1989 selon le Décret n°88-340 du 06 Septembre 1988. Ce compte est destiné à retracer en crédit les recettes provenant du « Fonds Forestier National ».

En 1997, le concept de FFN a été repris dans la loi forestière (art 52 de Loi n°97-017 du 08 Août 1997), sans toutefois faire allusion aux comptes AFARB. En 2000, le Décret n°88-340 mentionné précédemment a été abrogé par le Décret n°2000-355 du 06 Juin 2000 qui fixait les modalités de gestion des comptes de commerce désignés « AFARB » au niveau régional et central. Ce décret a prévu de mettre en place 14 comptes de commerce au niveau du trésor dans le cadre de l’AFARB. En application à l’article 52 de la Loi n°97-017, un décret a été adopté en Juin 2001 pour fixer les modalités de gestion des Fonds Forestier, il s’agit du Décret n°2001-475 du 12 Juin 2001. Le 28 Décembre 2001, ce décret a été abrogé par le Décret n°2001-1123 relatif aux modalités de gestion des Fonds Forestiers National, Provincial et Régional. C’est ce dernier qui a précisé que les comptes AFARB devaient alimenter les fonds forestiers (art 10 du Décret n°2001-1123) et que les comptes AFARB établis par le Décret 2000-355 soient maintenus jusqu’à ce que les fonds forestiers soient effectivement mis en place (Art 25 du Décret n°2001-1123).

1 Défini par une convention entre l’organe de gestion et l’opérateur promoteur 8 | P a g e

État des connaissances Et en 2005, une refonte des conditions générales d'application de la loi forestière n° 97-017 a été menée via le Décret n° 2005-849 du 13 décembre 2005. Ce dernier n’a plus défini que deux types de fonds forestiers : le Fonds forestier national et les fonds forestiers régionaux. Mais actuellement, d’après les responsables de l’administration forestière, ces fonds forestiers ne sont pas encore fonctionnels. Les prélèvements fiscaux sont encore versés dans les comptes AFARB.

2.3 Cadre fiscal forestier actuel

2.3.1 Cadre légal et réglementaire de la fiscalité forestière Il est particulièrement intéressant de développer le cadre général où s’insère la fiscalité forestière. Les prélèvements fiscaux s’effectuent sur toute exploitation forestière (Art 46 du Décret 98-782 du 16 Septembre 1998). Et par exploitation forestière, on entend « tout prélèvement à but commercial , soit des produits forestiers , soit de tout autre produit que les forêts et les terrains définis aux articles 1et 2 de la loi forestière peuvent fournir » (Art 2 du Décret 98-782).

La présente partie du document apportera des réponses aux questions : Que sont les forêts ? Que sont les produits forestiers ? Et quand qualifie-t-on un prélèvement de produit forestier comme commercial ?

2.3.1.1 Forêts

a) Définitions Les forêts sont définies dans les articles 1 et 2 de la loi forestière.

L’article premier de la loi 97-017 définit la forêt comme toutes surfaces répondant aux qualifications ci-après : • les surfaces couvertes d'arbres ou de végétation ligneuse, autres que plantées à des fins exclusives de production fruitière, de production de fourrage et d'ornementation ; • les surfaces occupées par les arbres et les buissons situés sur les berges des cours d'eau et lacs et sur des terrains érodés ; • les terrains dont les fruits exclusifs ou principaux sont des produits forestiers. Sont qualifiés de produits des forêts, tous produits naturels issus de leur exploitation et dont la liste fera l'objet d'un décret.

Sont également assimilés aux forêts (art 2 de la Loi 97-017) : • les surfaces non boisées d'un bien fonds forestier telles que les clairières ou surfaces occupées par des routes forestières, constructions et installations nécessaires à la gestion forestière ; • les terrains non boisés à vocation forestière, notamment pour la conservation et la restauration des sols, la conservation de la biodiversité, la régulation des systèmes hydriques ou l'accroissement de la production forestière dès qu'ils auront fait l'objet d'un classement;

9 | P a g e

État des connaissances • les terrains déboisés depuis moins de cinq ans et n'ayant pas fait l'objet d'une autorisation de défrichement ; • les marais, les peuplements d'aloès ; • les peuplements naturels et purs d'arbres produisant des fruits, tels que les manguiers et anacardiers ; • les mangroves, les bois sacrés, les raphières (cœur de palmiers Ravinala).

b) Classifications des forêts D’après les textes juridiques en vigueur dans le territoire malgache, différentes manières peuvent être utilisées pour classer les forêts.

La classification peut se faire selon les propriétaires : les forêts appartenant à l'État, aux Collectivités territoriales décentralisées, aux établissements publics, et à des personnes privées, physiques ou morales. Il est à noter que les forêts de l'État peuvent être gérées en régie, et leur gestion peut être déléguée à d'autres personnes publiques ou privées.

Les forêts peuvent également être classées suivant leur soumission au régime forestier 1, il y a les forêts qui sont soumises à ce régime et celles qui ne le sont pas. Les forêts soumises aux régimes forestiers sont inaliénables et imprescriptibles. Y sont inclus, de droit, sauf en cas de distraction à ce régime, les forêts de l'État, les forêts des Collectivités territoriales décentralisées et les forêts des établissements publics (Art 21 de la Loi 97-017). Les forêts des personnes privées, morales ou physiques, y peuvent aussi être soumises (Art 22 de la Loi 97-017) et seront dispensées de redevances (Art 27 de la Loi 97-017).

2.3.1.2 Produits forestiers Le dernier alinéa de l’article premier de la Loi 97-017 a défini les produits forestiers comme « tous produits naturels issus de l’exploitation des forêts ». Cet alinéa a également prévu qu’une liste de ces produits soit établie par voie de décret. Pourtant, le décret d’application, le décret n°98-781, n’a pas établi ladite liste, il a juste prévu que la liste sera fixée par un arrêté du Ministre chargé des forêts (article 2 du décret 98-781). Mais, aucun arrêté y relatif n’a encore vu le jour jusqu’à présent.

Tout de même, le décret n°98-781 en question a quand même ajouté quelques points dans la définition des produits forestiers : « constituent de produits forestiers, les produits naturels principaux et secondaires ». Le décret n°2005-849 qui a abrogé le décret n°98-781 a retenu cette définition des produits forestiers (Art 2 du Décret n°2005-849). Par contre, aucun éclaircissement n’a été apporté concernant le concept de produits principaux et de produits secondaires. Mais, en reprenant les définitions des années 1930, ces produits seraient définis comme suit :

1 Le régime forestier est l'ensemble des dispositions législatives et réglementaires ayant pour objet la protection et la bonne gestion durable des ressources forestières (art 7 de la Loi n°97-017)

10 | P a g e

État des connaissances • Sont qualifiés de produits principaux des forêts : les bois d’ébénisterie, d’industries et de service, les bois de chauffage et à charbon, les écorces textiles, tinctorial et à tannin, et les fibres de raphia (Art. 3 du Décret du 25 Janvier 1930) • Sont qualifiés de produits accessoires des forêts : le caoutchouc, les résines et gommes, les cires végétales, les cocons de vers à soie des peuplements de Tapia, les bambous, ravenala, fougères et tous autres végétaux ne constituant pas un produit agricole. (Art. 3 du Décret du 25 Janvier 1930)

Spécifiquement pour les PFNL, une définition a été donnée par l’article 2 de l’arrêté n°20489 du 06 Janvier 2009 : sont qualifiés de PFNL, « tout produit issu des forêts dont la récolte n’implique pas nécessairement la coupe de l’arbre. Il peut s’agir de feuilles, tiges, racines, écorces, fleurs, graines, fruits, exsudats, résines, , thalles, etc. ».

Au fil des années, en retraçant l’histoire, il est constaté que les produits forestiers ont été toujours classés en deux et qu’il y a eu une évolution des termes utilisés, les produits principaux et les produits accessoires, les produits principaux et les produits secondaires et les produits forestiers ligneux et les produits forestiers non ligneux.

2.3.1.3 Modalités d’exploitation des produits forestiers L’exploitation forestière malgache est régie par quelques textes dont les principaux sont la Loi n°97- 017 du 8 Août 1997 portant révision de la législation forestière et le Décret N°98-782 du 16 Septembre 1998 relatif au régime de l’exploitation forestière. Les documents indispensables aux activités forestières dépendent des types de produits forestiers et des types de forêts.

Concernant l’exploitation des produits principaux, les forêts de l'État et des Collectivités territoriales décentralisées sont, soit exploitées par coupes régulières, soit soumises au régime des permis d'exploitation 1 (art 29 de la Loi n°97-017). Quant aux forêts privées, elles sont exploitées avec des permis de coupe (Art 39 de la Loi n°97-017). Ces permis peuvent être accordés à des particuliers pour leurs besoins strictement personnels (art 40 de la Loi n°97-017). Et dans tous ces types de forêts, des droits d’usage traditionnels peuvent être donnés aux Fokonolona (Art 41 de la Loi n°97-017).

Pour l’exploitation des PFNL, tout exploitant a besoin, soit d’un permis de chasse s’il exploite des espèces animales, soit d’une convention de collecte si l’espèce s’agit d’une espèce végétale. Et d’après les entretiens effectués auprès de la DREF et auprès des exploitants, l’administration forestière ne prélève pas de redevances si le peuplement n’est pas naturel et l’exploitant est un propriétaire privé.

1 Le permis d’exploitation est une autorisation administrative accordée à un exploitant en vue de prélever dans la forêt ou la parcelle forestière faisant l’objet du permis, un volume de bois déterminé pour approvisionner le marché national ou d’exportation. (Article 21 du Décret N°98-782) 11 | P a g e

État des connaissances 2.3.2 Fonctionnement et mécanisme de la fiscalité forestière

2.3.2.1 Système fiscal forestier Le système fiscal est défini comme l’ensemble des impôts et taxes en vigueur dans un pays (OUEDRAOGO, 2009). À Madagascar, le régime fiscal concernant les produits forestiers est caractérisé par un ensemble de taxe fiscale forestière (relevant de l'administration forestière) et de taxe parafiscale relevant des institutions décentralisées de l'administration publique rattachée au Ministère du budget (RAMAMONJISOA, 2010).

D’après RAMAMONJISOA (2010), les taxes fiscales forestières sont : 1 • la redevance sur les permis d'exploiter , • la redevance sur les permis de coupe 2 (produit principal à titre onéreux), • la redevance concernant les visites d'entrées dans les stations forestières, • la redevance sur le commerce de produits : y est incluse la redevance sur l’exportation. • et la redevance sur les transactions.

À part les redevances citées précédemment, sont également incluses parmi les taxes fiscales forestières les redevances sur les PFNL. Elles sont deux types : les redevances à la collecte et les redevances à l’exportation.

Les taxes parafiscales sont prélevées au niveau de la zone d'exploitation de la ressource (ristourne partagée entre les niveaux locaux et régionaux) et sa mise en marché (patente commercial, taxe sur la valeur ajoutée) (RAMAMONJISOA, 2010). Il s’agit notamment des ristournes dues au titre des produits forestiers. D’après l’article 53 de la Loi forestière, elles sont attribuées aux Collectivités territoriales décentralisées conformément aux dispositions de la loi n° 94-007 du 26 avril 1995 relative aux pouvoirs, compétences et ressources des Collectivités territoriales décentralisées. En ce qui concerne les Communes, les taux des ristournes sont fixés par délibération du conseil municipal ou du conseil communal.

2.3.2.2 Fixation des taxes et redevances Selon les textes forestiers en vigueur, les taxes et les redevances peuvent être fixés de différentes manières : en fonction des coûts d’exploitation, de l’éloignement des marchés, de la rareté de la ressource et du degré de sa valorisation ainsi que des modalités de la gestion de la forêt (Article 47 du décret N°98-782 relatif au régime de l’exploitation forestière du 16 Septembre 1998). Le montant de

1 Le permis d’exploiter est attribué sur appel d’offre ou par voie d’adjudication et peut concerné différents produits (Permis d’exploiter des produits principaux à des fins commerciaux, permis d’exploiter des produits accessoires et permis d’exploiter pour le charbon) (ANDRIAMBANONA, 2001)

2 Les permis de coupe à titre onéreux est délivré à des particuliers s’il n’existe pas de marchands de bois ou d’exploitants forestiers dans le voisinage (ANDRIAMBANONA, 2001)

12 | P a g e

État des connaissances ces redevances est calculé sur la base du volume maximal exploitable sans qu’il puisse porter atteinte à la pérennité des ressources. Et les modalités pratiques et l’assiette de calcul desdites redevances sont fixées par arrêté du Ministre des forêts. Néanmoins, les textes ne précisent pas clairement qui sont les responsables qui fixent ces taxes et redevances. Quoi qu’il en soit, l’assiette de calcul doit faire l’objet d’une révision au moins une fois par an, en fonction de l’évolution du prix du marché. La nouvelle assiette est notifiée aux exploitants. (Article 46 du Décret N°98-782).

Si tels sont les modalités de fixation définies dans les textes, la réalité est que le processus de fixation des taxes et redevances forestières n'est pas formellement défini. En général, des propositions d’assiette sont élaborées par les techniciens du service forestier à la base du prix sur le marché. Elles sont soumises aux décideurs de cette même institution et seront légalisés sous forme d’arrêté ou de note ministérielle. (RAMAMONJISOA, 2010)

2.3.2.3 Recouvrement des recettes C’est le ministère chargé des forêts qui s'occupe de la mise en place du système de recouvrement des recettes (RAMAMONJISOA, 2010). Celles-ci sont versées dans les Fonds Forestiers (Article 49 du Décret N°98-782). Le plus récent texte sur ce fonds remonte à 2005, il a institué deux types de fonds : le fonds forestier national et les fonds forestiers régionaux. Le Fonds Forestier National (FFN) est un compte spécial, à gestion privatisée, géré par un conseil de gestion composé de représentants de l'État, des Collectivités territoriales décentralisées, des Organisations Non Gouvernementales et des Opérateurs (Art. 52 de la loi n° 97-017). La gestion des fonds forestiers régionaux n’a pas été explicitée dans les textes.

Toutefois, ces fonds ne sont pas encore fonctionnels. Les recettes fiscales restent encore versées dans les comptes AFARB.

2.3.2.4 Redistribution des recettes L’objet des fonds forestiers est de recevoir, d’administrer et de gérer les recettes forestières destinées au financement et à l’appui des activités liées à la préservation du patrimoine forestier, à la conservation des eaux et des sols, à la gestion des ressources forestières, de la faune, de la flore, et au reboisement telles que définies dans les Plans Directeurs Forestiers (Art 2 du décret n° 2001-1123). Ces fonds servent à satisfaire : - Les dépenses d’investissement tendant à la promotion et à la sauvegarde des écosystèmes forestiers et au financement de projets contribuant à la pérennité des activités - Les dépenses de fonctionnement administratif liées aux dits investissements, aux activités de contrôle, d’appui et d’encadrement, et au renforcement de la capacité des agents de l'Administration Forestière via des motivations, notamment les primes de rendement. - Les aides ou subventions allouées aux reboiseurs prévues par le décret nº 2000-383 du 07 juin 2000 sur le reboisement. (art 11 du Décret 2001-1123)

13 | P a g e

État des connaissances Pour ce qui est de la redistribution des recettes, seul le décret n° 2001-1123 prévoit la modalité de répartition de ces fonds forestiers : 15 % au profit du Fonds Forestiers National (FFN), 15 % au profit du Fonds Forestiers Provinciaux (FFP) concerné et 70 % au profit des Fonds Forestiers Régionaux (FFR) (Article 12 du Décret n°2001-1123). Or, cette disposition avec 3 types de fonds a été abrogée puisque le Décret n° 2005-849 du 13 décembre 2005 n’a plus défini que deux types de fonds : les FFN et les FFR. Or, ce décret n’a pas défini comment les fonds seront répartis. Néanmoins, dans la réalité, le ministère chargé des forêts affecte 51 % des ressources financières recouvrés à la direction centrale du ministère et 49% aux directions interrégionales. (RAMAMONJISOA, 2010)

2.3.3 Redevances sur les Produits Forestiers Non Ligneux Deux sortes de redevances peuvent être prélevées sur l’exploitation des PFNL: la redevance à collecte et la redevance à l’exportation. Ces redevances seront développées dans cette partie du document sous un point de vue fiscale. Elles seront analysées avec les techniques fiscales utilisées en général (ce qui explique l’apparition du mot « impôt » dans les définitions). Il faudra développer quelques points : le champ d’application de la redevance, l’assiette, l’exigibilité, les règles de calcul et les modalités de recouvrement.

2.3.3.1 Champ d’application des redevances sur les PFNL Les PFNL sont, en effet, classés en 4 catégories de produits (Art 3 de l’arrêté 20489/2008) : - Les produits issus des plantes sauvages abondantes à potentialité non menacée (Cat 1) - les produits issus des plantes ligneuses ayant subi des interventions agricoles limitées à savoir les plantes de reboisement ou plantes agricoles devenues spontanées (Cat 2) - les produits issus des plantes potentiellement surexploitées ou plantes endémiques (Cat 3) - et les produits dont l’exportation est interdite (Cat 4)

Ces deux types de redevances sont en vigueur dans tout le territoire national (Article 1 de l’arrêté n°20489/2008 du 18 Novembre 2008). Y sont imposables tout exploitant de PFNL, qu’il s’agit de personnes physiques ou morales. Le paiement des redevances, à la collecte et à l’exportation, s’applique aux PFNL des catégories 1, 2, 3 (Article 5 et 8 de l’arrêté n°20489/2008 du 18 Novembre 2008). À la collecte, tout exploitant se doit de payer une redevance à collecte des PFNL des catégories 1, 2 et 3. Et à l’exportation, il lui est imposé une redevance à l’exportation. Pour l’exportation, les produits sont classés en 3: les produits bruts, les produits semi-travaillés et les produits travaillés (Art. 8 de l’arrêté 20489/2008).

2.3.3.2 Assiette des redevances sur les PFNL La détermination de l’assiette fiscale passe par la fixation de la matière imposable ainsi que des règles d’évaluation y correspondante. La matière imposable est l’élément économique qui est à la source de l’impôt. Son évaluation conduit à l’établissement de la base imposable qui n’est autre que le montant auquel s’appliquera le tarif de l’impôt. Par exemple, dans le cadre de l’imposition sur le revenu des 14 | P a g e

État des connaissances exploitants individuels, la matière imposable est le revenu net professionnel. (DISLE & SARAF, 2001)

L’évaluation de la matière imposable peut se faire de différentes manières (DISLE & SARAF, 2001) : • Par une évaluation réelle : elle vise à connaître le montant réel de la base imposable, ce qui suppose, dans la plupart des cas, la tenue d’une comptabilité précise et détaillée • Par une évaluation approchée : la base imposable est déterminée de façon approximative par l’administration à partir d’éléments jugés significatifs de l’activité du contribuable ou de sa capacité contributive. • Par une évaluation indiciaire : encore plus approximative, se fonde sur des critères extérieurs à la base imposable elle-même

Pour les PFNL, les redevances à la collecte sont calculées à partir d’un prix plancher dont la fixation a été confiée à chaque DREF selon la note ministérielle n°001/09/MEFT/SG/DGEF/DVRN/SAFDG du 06 Janvier 2009. Toutefois, aucune règle d’évaluation de ce prix plancher n’a été posée. D’ailleurs, pour le cas de la DREF Analamanga, ces prix planchers n’ont pas encore vu le jour. Les prélèvements sont toujours effectués, non à la base des taux définis par l’arrêté n°20489/2008 du 18 Novembre 2008, mais à la base de la note n°007/10/MEF/SG/DGF/DVRN/SGFF du 21 Mai 2010 qui a fixé directement le montant à prélever sans préciser ni taux ni prix plancher.

Quant aux redevances à l’exportation, elles sont basées sur les prix FOB que tout exportateur doit justifier à l’aide d’une facture. Le type d’évaluation utilisée est donc l’évaluation réelle.

2.3.3.3 Exigibilité des redevances sur les PFNL L’exigibilité est l’événement, l’acte ou la situation qui rend une personne redevable de l’impôt et qui donne naissance à la dette envers la collectivité bénéficiaire de l’impôt (DISLE & SARAF, 2001). Ici, les évènements concernés s’agissent des activités de collecte et d’exportation des PFNL. Toute collecte implique le paiement des redevances à la collecte, sauf si la collecte s’effectue dans une zone de production privée.

2.3.3.4 Calcul des redevances sur les PFNL Une fois la base imposable évaluée, l’impôt est liquidé. Différentes manières peuvent être adoptées pour le liquider 1 : appliquer un barème, appliquer un tarif ou utiliser un taux (DISLE & SARAF, 2001). En ce qui concerne les PFNL, les redevances qu’elles soient à la collecte ou à l’exportation, sont définies suivant des taux fixés par l’administration forestière (via la Direction de la Valorisation des Ressources Naturelles).

Des études ont été menées en 2007 pour réactualiser le mécanisme fiscal et le mode de calcul des redevances des PFNL. Elles ont été effectuées par le Centre National de Recherches Industrielle et

1 Liquider un impôt consiste simplement à en calculer le montant exigible une fois que sa base imposable a été définie et évaluée. (DISLE & SARAF, 2001) 15 | P a g e

État des connaissances Technologique (CNRIT) en tant que consultant, avec le financement du fonds de l’Agence pour le Développement International de la Banque Mondiale. L’analyse des rapports de ces études est particulièrement intéressante du fait qu’elles sont à l’origine du plus récent texte régissant les redevances sur les PFNL : l’arrêté n°20489/2008. Néanmoins, concernant le mode de calcul, seule la redevance à l’exportation a fait un objet d’étude. La détermination des taux de cette redevance a été effectuée selon des analyses de sensibilité sur quelques produits ( Cinnamomum camphora , Eucalyptus citriodora , Raphia farinifera , Centella asiatica et les girolles). Pour chaque produit, l’analyse de sensibilité consistait à varier le taux de redevance à prélever et à déterminer la marge bénéficiaire y correspondante. Un seul taux par produit a été retenu. Tout de même, le critère de choix de ce taux n’a pas été explicité.

2.3.3.5 Modalités de recouvrement des redevances sur les PFNL Le recouvrement consiste à opérer l’encaissement réel de l’impôt, soit après appel du montant par l’administration concernée, soit spontanément, soit par retenue à la source (DISLE & SARAF, 2001).

Les redevances relatives aux PFNL sont prélevées le long des procédures menées par les exploitants en vue d’obtenir des autorisations. D’abord, pour le cas des PFNL-Non CITES, une demande de permis de collecte ou de chasse est adressée au niveau de la DREF responsable de la zone de collecte ; la demande est adressée à la DGF pour le cas des PFNL-CITES. Cette demande n’implique pas encore de paiement de redevances. Après l’obtention de ces permis, l’exploitant collecte les produits sur le terrain. Le transport de ces derniers nécessite une autorisation de transport/ laissez-passer qui est à demander auprès de la DREF et de la commune concernées et qui n’est délivrée que suite au paiement de ristourne auprès de la commune.

Si ces produits sont voués à l’exportation, une demande d’autorisation d’exportation est encore nécessaire. Elle est adressée à la DGF ou à la DREF, selon le port d’embarquement. Par ailleurs, le paiement de la redevance à la collecte et à l’exportation doit se faire au niveau de la DREF pour obtenir une quittance de paiement de redevance. Ces deux pièces (autorisation et quittance) seront utilisée lors de la demande de certificat d’origine des produits.

La figure suivante résume les procédures de demande effectuées par les exploitants. Elle a été élaborée sur la base de l’organigramme simplifié de l’administration forestière (cf. annexes) pour être plus explicite.

16 | P a g e

État des connaissances

Ministre Cabinet du MEF

PRMP 1 : Demande de convention de UGPM collecte – cas d’espèces non - DPPSE CITES Organismes DAF rattachés 1’ : Demande de convention de - SG collecte – cas d’espèces CITES DRH - 2 : Paiement de ristourne SLC SLC UGFFN UGFFN CPGME CPGME

UE-PE 3 3 UE-PE 3 : Demande de laissez-passer DSI - 4 : Demande d’autorisation 1’ - DGF DGE d’exportation (à la DGF ou à la 4 DREF, selon le port d’embarquement) -

5 : Paiement de redevance à la - collecte et à l’exportation DEE

DGP DCC DCC DIDE DCAI DVRN DCBSAP DCBSAP 4 5 6 3 6 : Demande de certificat - d’origine

- 22 DREF Percepteur de redevances et 1 ristournes

-

CIREF 2 SRF SRE - SRC SRAF COMMUNE

CEF/ TEF Figure 1 : Démarche administratif pour l’exploitation et l’exportation des PFNL

17 | P a g e

MÉTHODOLOGIE

Méthodologie

3 MÉTHODOLOGIE

3.1 Problématique Le Ministère chargé de l’Environnement et des Forêts est le principal responsable de la conception, de la coordination, de la mise en œuvre et du suivi-évaluation des politiques relatives à l’environnement et des forêts (Art. 1 du Décret n°2010-647 du 07 Juillet 2010 ; Politique Forestière, 1997). Pourtant, elle n’est pas en mesure d’exercer correctement ces fonctions, le rôle régalien qu’elle exerce (encadrement, supervision, suivi –évaluation, contrôle) n’est plus assuré faute de ressources matérielles, financières et humaines (FAO, 2004).

En effet, en termes de personnel, seuls 586 agents forestiers ont été mobilisés pour la gestion du territoire national en 2000. Ce qui est un effectif très faible puisque, à titre indicatif, en se basant sur les couvertures forestières encore en place, un agent couvre plus de 11.000 ha à Antananarivo et plus de 84.300 ha à Toamasina (Raharison, 2000 in RANDRIANARISON, 2011).

En ce qui concerne les ressources financières, l’administration forestière malgache n’en possède pas suffisamment pour assurer les activités relatives à la foresterie. Même si les dépenses affectées à ces activités soient faibles (0,99 $EU/ha) comparé à d’autres pays comme le Niger (5,56 $EU/ha) et la Côte d’Ivoire (5,70 $EU/ha), 62% du budget ont été encore assurés par des financements étrangers (FAO, 2004).

En Afrique, les études ont montré que les recettes forestières contribuent en moyenne à 26% du financement des activités relatives à la foresterie. Et en moyenne, la part tenue par les dépenses intérieures nettes des gouvernements (dépenses totales des gouvernements financées par des ressources intérieures moins recettes forestières) s’élève en moyenne à 33% et le financement émanant de l’extérieur à 41% du financement total (FAO, 2001). Ce qui montre qu’à Madagascar, la part tenue par les financements étrangers de l’ordre de 62% est élevée. Sans le financement des bailleurs de fonds (RANDRIANARISON, 2011; HRABANSKI, et al., 2013), l’administration forestière n’arrive pas à assurer l’élaboration, la mise en œuvre de la politique forestière et environnementale et le contrôle de l’application de la législation forestière sur tout le territoire national (RANDRIANARISON, 2011). Pour preuve, les bailleurs de fonds ont financé majoritairement le Plan d’Actions Environnementales dont le coût est estimé à 384 millions de dollars (RANDRIANARISON, 2011). En conséquences, les politiques y relatives ont été guidées par le consortium des bailleurs de fonds, et ceci aussi bien en termes d’orientation stratégique que d’appui à l’administration (HRABANSKI, et al., 2013).

La fiscalité est un outil économique utilisé pour percevoir de l’argent. L’administration forestière prélève des taxes et redevances sur l’exploitation des produits forestiers ligneux et non ligneux. En 2010, l’exportation malgache de produits forestiers (bois et huiles essentielles, produits accessoires et

Page | 18

Méthodologie faune et flore) d’une valeur approximative de 22,7 milliards MGA, a rapportée à l’État sous forme de redevances un montant de plus de 250 millions MGA. La valeur apportée par les plantes était estimée à 126 millions MGA et a rapporté environ 3.720.000 MGA de redevances (MEF, 2012). Si ces prélèvements ont toujours été faits, pourquoi le Ministère chargé des forêts subit encore une insuffisance de ressources financières? Les recettes sont-elles insuffisantes ou sa gestion est-elle mauvaise ? Une révision à la hausse des taxes et des redevances est-elle nécessaire pour améliorer les recettes fiscales forestières? C’est dans cet axe que la question de recherche suivante est posée :

« Comment fixer les redevances forestières pour améliorer les ressources financières de l’administration forestière ? »

3.2 Hypothèses Pour répondre à la question de recherche précédente, deux hypothèses sont avancées.

- Hypothèse 1

Les redevances sont payées en contrepartie d’un service et sont généralement proportionnelles au montant de ce service. Les redevances forestières prélevées alimentent les fonds forestiers qui servent à satisfaire notamment les dépenses d’investissement tendant à la promotion et à la sauvegarde des écosystèmes forestiers et au financement de projets contribuant à la pérennité des activités (art 11 du Décret n°2001-1123). La première hypothèse part alors d’une réflexion selon laquelle les recettes obtenues grâce aux prélèvements fiscaux sur chaque produit serviront à assurer le renouvellement de l’espèce-ressource, donc, d’assurer leur durabilité.

Ainsi, l’hypothèse suivante est avancée : H1 : Les redevances à la collecte sont fixées suivant les coûts de renouvellement et/ou d’entretien des espèces-ressources en vue d’assurer leur régénération

Puisqu’on a une vision d’amélioration de la fiscalité forestière, cette première hypothèse sera acceptée si les redevances calculées (en termes de taux d’imposition ou de tarif) suivant les coûts de remplacement et/ou d’entretien des espèces-ressources sont supérieures aux redevances actuelles prélevées par le Ministère chargé des Forêts.

- Hypothèse 2

Selon SMITH (1776), « des taux d’imposition trop élevés peuvent entrainer une réduction de la matière imposable et, par voie de conséquences, une diminution du produit de l’impôt» (RAMAMONJIMANANA, 2012). Et selon Laffer, « trop d’impôt tue l’impôt » comme il l’a montré avec une courbe reliant le taux de pression fiscale et les recettes fiscales, la courbe de Laffer (cf. Figure ci-après). La courbe présente deux phases. Dans la première, plus la pression fiscale s’élève, plus les recettes fiscales augmentent. En effet, lorsque le taux de pression fiscale s’élève, les individus vont devoir accroître leurs efforts pour maintenir leur niveau de revenu disponible. Dans la seconde, Page | 19

Méthodologie plus le taux d’imposition s’élève, plus les recettes fiscales diminuent du fait de la désincitation à l’effort, de l’évasion fiscale et de la montée de la fraude fiscale. (DISLE & SARAF, 2001)

Figure 2 : Courbe de Laffer Source : DISLE & SARAF, 2001

Donc, une hausse du taux d’imposition va susciter les contribuables à avoir un comportement d’évitement fiscal. Ils vont utiliser toutes les possibilités pour pouvoir payer moins d’impôt. Ce qui est à l’origine de perte de rentrée fiscale pour l’État. (RAMAMONJIMANANA, 2012) L’objectif des exploitants forestiers étant de gagner des profits 7, ils seront tentés de réduire leurs activités (voire de les cesser) ou d’effectuer des fraudes fiscales si les taux de redevances forestières sont trop élevés, ce qui correspondrait à une baisse des recettes fiscales (voir deuxième phase de la courbe de Laffer). Ainsi, pour déterminer ces taux de manière à éviter cette perte, il est primordial de tenir compte de la marge bénéficiaire cherchée par chaque exploitant. La deuxième hypothèse est alors la suivante :

H2 : Les redevances à la collecte sont fixées proportionnellement à la marge bénéficiaire minimale tolérée par les exploitants.

Il s’agira de savoir si les taux de redevances actuels sont inférieurs au taux de redevances maximal toléré par les exploitants. En effet, si c’est l’inverse, les exploitants auront un comportement d’évitement fiscal, ce qui conduira à une perte de recette fiscale. Donc, cette deuxième hypothèse sera acceptée si les taux de redevance utilisés par l’administration forestière sont inférieurs aux taux de redevance maximal tolérés.

7 Pour une entreprise, le profit ou bénéfice correspond à la différence entre le prix de vente et le prix de revient tous frais payés. (BRUNO, 2005) Page | 20

Méthodologie 3.3 Méthodes

3.3.1 Zone d’étude L’étude a été menée dans la Région Analamanga, auprès de la Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts (DREF) et auprès de quelques sociétés collectrices et exportatrices de Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL).

Cette région a été choisie du fait qu’elle loge la ville d’Antananarivo, la capitale de Madagascar. Et en tant que telle, beaucoup de sociétés actrices dans la filière PFNL y ont trouvé siège (cf. Annexes). Cette concentration rend plus facile le choix et l’accès aux entreprises à enquêter. Par ailleurs, le choix de la DREF Analamanga réside dans le fait que les données y sont plus riches et reflètent nombreux cas d’exploitation. En effet, beaucoup de dossiers relatifs aux PFNL y sont élaborés,

- D’abord, en raison de sa proximité avec les sociétés : les sociétés confectionnent leur dossier auprès de la DREF qui leur est la plus proche, les diverses sociétés de la capitale choisissent alors de travailler avec la DREF Analamanga.

- Ensuite, en raison de sa proximité avec un port d’embarquement, l’aéroport d’Ivato : dès que les produits sont prévus embarquer à l’aéroport, certaines sociétés ayant sièges dans d’autres régions choisissent de concevoir leurs dossiers auprès de la DREF responsable de cette région, la DREF Analamanga.

3.3.2 Démarche générale L’étude a été menée suivant quelques étapes. Un plan de recherche a d’abord été élaboré pour cadrer l’étude. Il définissait notamment la problématique, les hypothèses et la manière dont ces dernières ont été vérifiées. Après cela, une catégorisation des produits a été élaborée. C’est à partir de cette catégorisation que les produits à étudier ont été choisis. Une fois le choix effectué, la vérification des hypothèses de travail a été entamée.

Page | 21

Méthodologie

• Entretien avec les responsables de la Direction de la Valorisation des

Ressources Naturelles (DVRN) et de la Direction Régionale de l’Environnement Élaboration du plan de recherche et des Forêts Analamanga (DREF)

• Analyse des textes forestiers

Étude et synthèse bibliographiques Catégorisation des PFNL

Collecte des Traitement des données à la données sous Choix des PFNL à étudier DREF ACCESS et Études bibliographies Études bibliographies Analamanga EXCEL

Collecte des données Traitement des auprès des données sous Résultats

exploitants EXCEL forestiers

Analyse, discussions et recommandations

Rédaction

Publication

Figure 3 : Démarche méthodologique général

Page | 22

Méthodologie 3.3.2.1 Élaboration du plan de recherche Un plan de recherche a été établi comme cadre directeur de l’étude. L’élaboration de ce plan, c’est-à- dire la fixation de la problématique et des hypothèses, a nécessité la compréhension du contexte général de la fiscalité forestière malgache, spécifiquement la fiscalité forestière sur les PFNL. Dans cette optique de compréhension, des études bibliographiques et webiographiques ont été menées. Mais, elles ne suffisaient pas étant donné le peu d’ouvrages et de documents traitant la fiscalité forestière malgache. Et pourtant, divers centres de documentations ont été visités {centre de documentation de l’École Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA), celui du Département des Eaux et Forêts de l’ESSA, et celui du Ministère de l’Environnement et des Forêts [MEF] tout comme divers sites web spécialisés [Thèses malgaches en ligne (met en ligne les thèses et les mémoires de fin d’études des universités malgaches), site web du Ministère chargé des forêts, site web du département des forêts de la FAO, etc.].

Il a donc fallu recourir à des entretiens préliminaires auprès de quelques responsables de l’administration forestière (Direction de la Valorisation des Ressources Naturelles [DVRN] et Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts [DREF]). Par ailleurs, c’est par l’intermédiaire de ces entretiens que des textes régissant la fiscalité forestière ont été procurés.

3.3.2.2 Choix des espèces

a) Démarches Parmi les produits forestiers, les Produits Forestiers Non Ligneux ont été choisis en raison de la complexité de la fixation des redevances sur ces produits étant donné leur diversité (les animaux – les végétaux, les feuilles – l’écorce – l’huile essentielle, etc.). De plus, ces produits n’ont pas assez retenu l’attention des chercheurs tout comme celle de l’administration forestière, ils ont été considérés longtemps comme produits accessoires ou produits secondaires de la forêt, alors que maintenant, ils revêtent de plus en plus d’importance en matière d’exploitation et de commerce, à la fois local et international.

Et puisqu’il existe une multitude de PFNL, le choix des espèces-ressources à étudier s’impose. Pour cela, une catégorisation des PFNL a d’abord été effectuée. Elle était inspirée de différentes modes de classification des PFNL publiées par divers auteurs. Après, grâce à l’exploitation de la base de données de la DREF Analamanga, une liste d’espèces (cf. annexes) a été obtenue. Une espèce a été choisie pour représenter chaque catégorie de produits. Le choix a été basé : - Sur la base des caractéristiques de l’espèce - Sur l’importance économique que le produit revête pour l’exportation. Ce critère permet de prioriser les espèces qui font l’objet d’une plus grande exploitation, donc de plus importantes activités de collecte.

Page | 23

Méthodologie - Et sur la zone où les espèces ont été récoltées (au sein de la Région Analamanga). Ce critère complémentaire au critère d’intérêt à l’exportation. Un produit peut, en effet, obtenir une autorisation d’exportation au niveau de la DREF sans qu’il ait été collecté à Analamanga.

La connaissance du premier point demandait des recherches bibliographiques. Et quant aux des deux derniers points, ils nécessitaient l’exploitation des données disponibles auprès de la DREF Analamanga.

i. Exploitation des données de la DREF Analamanga L’exploitation des données concernait plusieurs documents administratifs délivrés par la DREF. Il s’agit notamment des conventions de collecte ainsi que des états de paiement de redevances. Ces dossiers concernaient la collecte et l’exportation des PFNL durant les cinq dernières années (de Janvier 2009 jusqu’au mois de Novembre 2013).

L’objectif étant de connaître les principaux PFNL, leurs valeurs et leurs quantités, ainsi que les redevances y relatives, les données suivantes ont été tirées des documents :

- l’exploitant, les espèces-ressources et ses produits, leur quantité, la zone de collecte et le montant de la redevance à la collecte à payer [dans les conventions de collecte]

- l’exploitant, les espèces-ressources et ses produits, leur quantité, l’unité utilisée (kg, litre, plante toute entière, etc.), le montant de la redevance à la collecte (cas de paiement de redevances à la collecte), le prix FOB et la redevance sur exportation (cas de paiement de redevances à l’exportation) [dans les états de paiement de redevances]

- l’exploitant, la destination, les produits et leur quantité [dans les autorisations de sortie de produits forestiers].

Puisque ces données n’étaient pas encore numérisées, elles ont été saisies dans des tables du logiciel Access. Ce choix du logiciel réside sur le fait qu’Access est un logiciel de « système de gestion de bases de données relationnelles (SGBDR) », approprié pour d’importante quantité de données avec des traitements répétitifs et normalisés, adéquat pour assurer la cohérence d’une grande quantité d’informations et adéquat pour faciliter le contrôle. De plus, comme tout SGBDR, Access optimise la manière dont les informations sont stockées en évitant les redondances (Mosaique Informatique, 2006). Les fichiers qui ont été créés serviront de base de données pour l’administration forestière.

ii. Traitement des données Une fois saisies, les données ont été exportées vers Excel pour être traitées. En matière de traitement de données, Excel a été préféré qu’Access pour sa grande souplesse en matière de calculs complexes et de réalisation de graphiques (Mosaique Informatique, 2006). Les données ont été traitées en fonction des unités utilisées (kilogramme, spécimen (plante entière) et litre), en fonction de la valeur

Page | 24

Méthodologie des produits exportés et des recettes fiscales perçues sur ces produits pour faire ressortir les dix principaux produits.

b) Catégorisation des Produits Forestiers Non Ligneux i. Catégorisations des PFNL

 Catégorisations des PFNL dans la littérature Dans la littérature, différentes catégorisations des PFNL ont été trouvées. Comme toutes espèces, les PFNL peuvent être classifiés selon les menaces qui pèsent sur les espèces-ressources, c’est le cas des classifications internationales comme la CITES et l’IUCN. Il y a également lieu de développer ici la catégorisation que la loi malgache affecte à ces ressources.

 Classification des espèces selon les menaces • Liste rouge de l’IUCN Les Catégories et Critères de la Liste rouge de l’UICN se veulent un système simple et facile à comprendre pour classer les espèces qui risquent de s’éteindre à l’échelle mondiale. L’objectif général du système consiste à fournir un cadre explicite et objectif de classification de la plus large gamme possible d’espèces, selon leur risque d’extinction. Le processus de catégorisation ne devrait être appliqué qu’aux populations sauvages dans leur aire de répartition naturelle et aux populations résultant d’introductions bénignes 8. (IUCN, 2012) Les espèces sauvages sont donc classifiées comme le montre le tableau suivant.

8 Les introductions bénignes sont définies dans les Lignes directrices de l’UICN relatives aux réintroductions (IUCN 1998 ; disponibles sur www.iucnsscrsg.org/download/Frenchglines.pdf), comme une « tentative d’établir une espèce, à des fins de conservation, en dehors de son aire de répartition connue mais dans un habitat et un domaine écogéographique appropriés. Il ne peut s’agir d’un outil de conservation que lorsque l’aire de répartition historique de l’espèce n’existe plus »

Page | 25

Méthodologie Tableau 5 : Les statuts de l’IUCN Statut Abréviations Éteint Ex [extinct] Éteint à l’état sauvage EW [extinct in the wild] En danger critique CR [ Critically Endangered] Menacée [ threatened] En Danger EN [Endangered] Vulnérable VU [ Vulnerable] Quasi menacé NT [near threatened] Préoccupation mineure LC [Least Concern] Données insuffisantes DD [Data Deficient] Non Évalué NE [Not Evaluated] Source : IUCN, 2012

• Annexes de la Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Sauvages menacées d'Extinction (CITES) La CITES a été ratifiée à Madagascar par l’Ordonnance nº 75-014 du 15 Août 1975 et mise en vigueur dans le pays qui en devient membre ou Partie le 18 Novembre 1976. (MEEFT, 2006)

Le rôle de la CITES est de réduire l’incidence du commerce sur la survie des espèces. Elle se fixe comme objectif de garantir que le commerce international des espèces inscrites dans ses annexes, ainsi que des parties et produits qui en sont issus, ne nuit pas à la conservation de la biodiversité et repose sur une utilisation durable des espèces sauvages. La CITES contrôle et réglemente le commerce international des spécimens des espèces inscrites à ses annexes qui sont :

• L'Annexe I comprend toutes les espèces menacées d'extinction. Le commerce de leurs spécimens n'est autorisé que dans des conditions exceptionnelles.

• L'Annexe II comprend toutes les espèces qui ne sont pas nécessairement menacées d'extinction mais dont le commerce des spécimens doit être réglementé pour éviter une exploitation incompatible avec leur survie.

• L'Annexe III comprend toutes les espèces protégées dans un pays qui a demandé aux autres Parties à la CITES leur assistance pour en contrôler le commerce. La procédure à suivre pour procéder à des changements dans l'Annexe III est distincte de celle pour les Annexes I et II car chaque Partie est habilitée à y apporter unilatéralement des amendements. (Source : Site web de la CITES – www.cites.org , 09/10/2013 )

Pour Madagascar, une loi a été adoptée pour régir le Commerce Internationale des espèces de faune et de flore sauvage. Il s’agit de la loi n° 2005-018 du 17 Octobre 2005. Elle classifie les espèces sur la base des trois annexes de la CITES, et d’une quatrième annexe (Art. 4 de la loi n° 2005-018).

Page | 26

Méthodologie L’annexe IV comprend les espèces qui font l’objet de commerce international mais qui ne sont pas inscrites dans les annexes I, II et III (MEEF, 2005).

 Catégorisation des PFNL selon la loi malgache Selon l’arrêté n°20489/2008 du 18 Novembre 2008, les PFNL sont classés en 4 catégories: • Catégorie 1 : produits issus des plantes sauvages abondantes à potentialité non menacée • Catégorie 2 : produits issus des plantes ligneuses ayant subi des interventions agricoles limitées à savoir les plantes de reboisement ou plantes agricoles devenues spontanées • Catégorie 3 : produits issus des plantes potentiellement surexploitées ou plantes endémiques • Catégorie 4 : produits interdits d’exportation

Les PFNL sont ici classifiés selon des critères liées à la potentialité (menacée ou non) et à l’origine (sauvage ou domestiquée). Et c’est à partir de cette catégorisation que les redevances sur les PFNL ont été définies par l’administration forestière.

Page | 27

Méthodologie  Autres catégorisation des PFNL Tableau 6 : Différentes classifications des PFNL

Wyatt (1991) McCormack (1998) FAO (2010)

Selon l'utilisation Selon la forme de vie et les parties de la

finale plante Critères Critères Éponges, bâtons à Produits animaux mâcher, produits  Animaux vivants Bois de nettoyage pour  Peaux, cuirs et trophées dents  Miel sauvage et cire Arbres Fibres, fibres d’abeille provenant  Viande de chasse Écorce d’écorce, jute,  Matières premières pour tissu médicaments Espèces  Matières premières pour pérennes 9 Plantes colorants Produits et leurs grimpantes  Autres produits animaux alimentaires produits  Lianes comestibles  Rotins  Autres produits animaux Autres non comestibles que les Plantes non Produits végétaux arbres Eau, boissons, vin grimpantes  Aliments

Classification Classification  Palmiers  Fourrage  Bambous  Matières premières pour Plantes  Épiphytes produits médicinaux et médicinales  Arbustes aromatiques Latex,  Matières premières pour caoutchouc, Produits éphémères d’espèces pérennes colorants et teintures gommes et résines  Matières premières pour les ustensiles, les objets artisanaux et la construction Perles décoratives Espèces éphémères  Plantes ornementales  Exsudats  Autres produits végétaux Source : (FAO, 2010)

ii. Catégorisation des PFNL adoptée pour l’étude

 Critères de catégorisation adoptés Compte tenu des différentes catégorisations existantes des PFNL développées précédemment, nombreux sont les critères pouvant être considérées. Une catégorisation sera élaborée spécifiquement dans le cadre de cette étude. Cette partie du document aura donc pour but de définir les critères de classification des PFNL pour faciliter la détermination des redevances à recouvrer. Les critères choisis sont :

- L’origine des PFNL (faune ou flore) [inspiré de la catégorisation des PFNL publiée par la FAO (2010)]

9 Une espèce pérenne est une espèce qui vit plusieures années. (ONE, 2007) Page | 28

Méthodologie - La pérennité des espèces ressources [inspiré de la catégorisation de McCormack (1998)] - L’état de domestication des PFNL [inspiré de l’Arrêté n°20489/2008] : ce critère répond aux recommandations de RAKOTOARISON (2008) selon lesquelles il est approprié d’instaurer une taxation différente pour les produits issus d’une forêt de plantation et ceux provenant des forêts naturelles. Appliquer une fiscalité plus contraignante sur les produits des forêts naturelles servirait, en effet, à dissuader les acteurs économiques à les exploiter et à s’orienter davantage dans l’exploitation et la commercialisation des produits provenant de peuplement artificiel. (RAKOTOARISON, 2008) - Et leur statut de conservation, critère inspiré de la catégorisation de l’IUCN et de la CITES. Les espèces rares sont les plus taxées (RANDRIANARISON, 2011).

Figure 4 : Catégorisation des PFNL Source : Auteur, 2014

 Catégorisation des PFNL – Flore D’après les critères précédemment cités, les PFNL peuvent être distingués en 7 catégories : - Les PFNL d’origine animale (catégorie 1) - Les PFNL d’origine végétale o Catégorie 2 : Espèces pérennes sauvages menacées o Catégorie 3 : Espèces pérennes sauvages non menacées o Catégorie 4 : Espèces pérennes domestiquées o Catégorie 5 : Espèces éphémères sauvages menacées o Catégorie 6 : Espèces éphémères sauvages non menacées o Catégorie 7 : Espèces éphémères domestiquées

Mais, la dernière catégorie concerne les espèces à la fois éphémères et domestiquées, elle ne peut être qu’une espèce agricole et non forestière, elle ne sera donc pas considérée dans la catégorisation des PFNL. Ainsi, dans le cadre de la présente étude qui travaille sur les PFNL d’origine végétale, 5 catégories seront prises en compte. Elles sont explicitées dans le tableau suivant.

Page | 29

Méthodologie

Tableau 7 : Catégorisation des PFNL d’origine végétale adoptée pour l’étude Caractéristiques Exemples de produits Catégories Loi n° 2005- IUCN Forme de vie Croissance 018 - CITES Espèces pérennes sauvages Annexe I – II - 1 CR, EN, VU Prunus africana , etc. menacées III Annexe IV Harongana, Bambou, Cedrelopsis grevei (Katrafay), Ravensara aromatica Espèces pérennes sauvages Arbre, arbuste, liane, NT, LC, Non 2 (Havozo), Orchidées, Dypsis sp., Raphia non menacées bambou, épiphyte, considéré Lente / rapide farinifera , Bismarckia nobilis (Satrana), palmier, rotin Ravenea rivularis, etc. Annexe IV Cinnamomum camphora (Ravintsara), Espèces pérennes 3 Non considéré 10 Niaouli, Cannelle, Eucalyptus citriodora , domestiquées Anacardier, Acacia, Jatropha curcas , etc. Espèces éphémères sauvages Annexe I – II - 4 CR, EN, VU menacées III Herbacées, Annexe IV Rapide Radriaka, Rambiazina, Centella asiatica, Espèces éphémères sauvages champignons NT, LC, Non 5 Helichrysum sp., Dioscorea sp., non menacées considéré Aponogeton sp.

10 Non considéré par l’IUCN étant donné que l’espèce n’est pas sauvage Page | 30

Méthodologie

3.3.3 Méthode spécifique à l’hypothèse 1 Pour vérifier la première hypothèse, une comparaison des recettes réelles R (Recette réellement prélevée par la DREF) et des recettes théoriques calculées R1 (Recette théorique calculée à partir des coûts de remplacement et d’entretien des espèces ressources) a été effectuée.

3.3.3.1 Détermination des recettes réelles R La recette réelle recouvrée à chaque prélèvement fiscal a été obtenue à partir de l’analyse de contenu des textes régissant la fiscalité sur les PFNL et à partir de l’exploitation des données de la DREF Analamanga, notamment les données inscrites dans l’état de paiement des redevances. Une divergence entre les taux définis dans les textes et ceux réellement prélevés a été constaté. Seront considérées dans l’étude les redevances réellement prélevées.

3.3.3.2 Détermination des recettes théoriques R1 Les recettes théoriques R1 ont été déterminées à partir du coût de remplacement et d’entretien des espèces-ressource. La détermination de ce coût a nécessité d’abord la connaissance des activités à mener pour le remplacement et l’entretien de ces espèces, des intrants indispensables et la quantité de main d’œuvre indispensable. Des études bibliographiques ont été menées en ce sens. Ensuite, il fallait quantifier en valeur ces activités, des enquêtes auprès de quelques exploitants ont été menées dans ce sens.

Ainsi, la redevance R1 est égale au coût de remplacement et/ou d’entretien des espèces-ressources.

Redevance = Coût de remplacement

Pour en déterminer le taux d’imposition T1 (Taux théorique calculé à partir des coûts de remplacement et d’entretien des espèces ressources), la redevance R1 étant fonction du prix de vente PV [Redevance = T1 x PV], la formule suivante a été employée :

T1 = Coût de remplacement * 100 / PV

3.3.4 Méthode spécifique à l’hypothèse 2 Pour vérifier la deuxième hypothèse, une comparaison des recettes réelles R (Recette réellement prélevée par la DREF) et des recettes théoriques calculées R2 (Recette théorique calculée à partir des taux de redevances maximales tolérées) a été effectuée.

Pour calculer R2, la formule employée a été :

R2 = M – Mmin

PV : Prix de vente (prix sur le marché) Où M = PV – Coût M : Marge bénéficiaire

Page | 31

Méthodologie PV : Prix de vente (prix sur le marché) Et Mmin 11 = PV – Coût - Redmax Mmin : Marge bénéficiaire minimale tolérée R2 : Redevance maximale La marge bénéficiaire réelle (M) n’inclut pas encore le payement des redevances. Par contre, la marge bénéficiaire minimale tolérée (Mmin) inclus déjà le payement de la redevance maximale tolérée par les exploitants.

Et pour trouver le taux de redevance à la collecte T2 (Taux théorique calculé à partir des taux de redevances maximales tolérées), il suffit de ramener les redevances maximales par rapport aux prix de vente.

Donc, T2 = R2*100/PV

3.3.4.1 Détermination des coûts de production par des entretiens semi-structurés Chaque produit passe par une chaîne de valeur qui inclut différents types d’acteurs (récolteurs, collecteurs, exportateurs, etc.). Des analyses filières devraient alors être menées pour trouver les marges bénéficiaires de chaque acteur. Par contre, la présente étude n’a pas suivi cet axe. Seul le bénéfice des opérateurs en aval de chaque filière a été étudié puisque la loi malgache stipule que les redevances à la collecte que doivent payer les exploitants récolteurs et les collecteurs, seront acquittées par les opérateurs qui passent des contrats de fourniture avec ces récolteurs et ces collecteurs (Art 6. De l’arrêté 20489/2008 fixant les taux de redevances des produits forestiers).

Pour connaître les coûts de production, des entretiens ont été menés auprès trois entreprises qui travaillent sur les produits concernés par l’étude. Elles ont été choisies à partir d’une liste d’entreprises qui ont fait recours à des demandes de convention de collecte auprès de la DREF Analamanga. Pour cela, un guide d’entretien qui répertorie les axes essentiels sur lesquels ont porté les interviews (BARA et SCHOONMAKER, 1991 ; RANJATSON, 1998 in (RASOALINORO, 2008)) a été suivi (cf. annexes). Durant les entretiens, les questions posées ont été canalisées sur un sujet bien déterminé pour obtenir des réponses précises émanant de l’enquêté (RAMAMONJISOA, 1996).

3.3.4.2 Détermination du prix de vente Sur le marché, les produits sont vendus à différents degrés de transformation, il y a les produits à l’état brut comme les feuilles secs, les produits semi-travaillés comme les feuilles broyées et les produits travaillés comme les huiles essentielles. Pour l’étude, les redevances à la collecte ont été calculées à partir du prix de vente des produits bruts.

En plus, ces produits peuvent être vendus à l’étranger ou sur le marché local. Les prix sur le marché local ont été utilisés pour l’étude. Puisque les principales sociétés exportatrices de PFNL ne vendent pas leurs produits sur le marché local, mais directement à l’étranger, des enquêtes auprès de marchés

11 M - Redmax = Mmin Page | 32

Méthodologie locaux ont été effectués. Trois (3) marchés ont été étudiés : un à la « Petite vitesse » et les deux autres à Ambodifilao. Mais, un problème s’est imposé : les produits étaient vendus au détail par bottes. Il a donc fallu les peser pour déterminer leur prix par kilogramme.

3.4 Limites et contraintes de la méthodologie Des limites et des contraintes ont été rencontrées. La première réside dans la collecte des données. L’obtention des données pour la détermination des coûts de production nécessitait la collaboration des entreprises-exploitants. Une lettre stipulant la nécessité de telles données a été fournie par la DREF Analamanga, pourtant, une entreprise a relaté que leurs données étaient confidentielles et ce, après que de longues procédures de demande aient été effectuées. Un employé de cette entreprise a tout de même tenu à livrer des informations à condition que l’entreprise en question soit couverte d’un anonymat absolu. Sa demande sera respectée dans le présent document. Tout de même, la liste de tous les exploitants sera fournie en annexe sans toutefois préciser lesquels ont été concernés par l’étude.

Par ailleurs, l’objet de la présente étude est de porter des réflexions sur les bases de fixation des redevances sur les PFNL en vue d’améliorer les recettes fiscales. Ces PFNL concernent de nombreuses espèces-ressources. Or, vu le temps imparti, l’étude n’a pu prendre en compte qu’un nombre infime d’espèces (4 espèces) qui devaient représenter différentes catégories d’espèces.

Page | 33

RÉSULTATS

Résultats

4 RÉSULTATS

4.1 Espèces étudiées

4.1.1 Les principaux PFNL Après le dépouillement des données de la DREF, une liste PFNL exploités au niveau de la Région Analamanga a été obtenue (cf. Annexes). Le traitement de ces données a donné lieu aux principaux PFNL qui ont été exportés pendant les 5 dernières années (Janvier 2009 à Novembre 2013) ainsi que les PFNL qui ont fait l’objet de collecte au niveau de la région.

En termes de quantité, les PFNL sont classés sous trois (3) unités : les PFNL ayant comme unité le kilogramme, ceux en litre et ceux dont l’exploitation se fait par spécimen (par bulbe, par , etc.). Un produit se distingue par rapport à la quantité exploitée en kilogramme, il s’agit de Centella asiatica, elle fait l’objet d’exportation avec une quantité assez importante chaque année. Pour les PFNL en litre, le Géranium est le plus massivement exporté et pour ceux définis par rapport au nombre de spécimen, Aponogeton boivinianus et A. ulvaceus sont les plus exportés.

300000 10 principaux PFNL exportés (en kg) 250000 200000 150000 2013 100000 2012 50000 2011 0 2010 2009

Figure 5 : Les 10 principaux PFNL exportés au niveau de la DREF Analamanga (en Kilogramme) (Année 2009 à Novembre 2013) Source : Données de la DREF Analamanga (Janvier 2009 – Novembre 2013)

Page | 34

Résultats

300000 250000 200000

150000 A2013 100000 A2012 50000 A2011 0 A2010 A2009

Figure 6 : Les 10 principaux PFNL exportés au niveau de la DREF Analamanga (par nombre de plantes) (Année 2009 à Novembre 2013) Source : Données de la DREF Analamanga (Janvier 2009 – Novembre 2013)

Les 10 principaux PFNL exportés (en litre) 35 30 25 20 15 10 A2012 5 0 A2011 A2009

Figure 7 : Les dix principaux PFNL exportés (en litre) Source : Données de la DREF Analamanga (Janvier 2009 – Novembre 2013)

Si les PFNL sont par contre classé s en fonction de la valeur dont ils revêtent à l’exportation, il est constaté que les premiers produits exportés ces cinq dernières années sont Centella asiatica, Cinnamomum camphora et Aponogeton ulvaceu s. La valeur de C. asiatica s’élève à 2.662.912.802 Ariary, celle de Cinnamomum camphora à 488.610.910 Ariary et celle d’ A. ulvaceus à 300.020.459 Ariary.

Page | 35

Résultats

3 000 000 000 2 500 000 000 2 000 000 000

1 500 000 000 2013 1 000 000 000 2012

Exportation(Ariary) 500 000 000 2011 - 2010 2009

Figure 8 : Les 10 premiers PFNL ayant une valeur élevée à l’exportation Données de la DREF Analamanga (Janvier 2009 – Novembre 2013)

En termes de recette fiscale, ce sont encore les trois (3) PFNL dont la valeur à l’exportation est élevée, qui font rentrer le plus d’argent dans les caisses de l’administration forestière. Les recettes obtenues sur C. asiatica s’élèvent à 68.376.484 Ariary, celles de C. camphora à 13.766.323 Ariary et celles d’ A. ulvaceus à 8.603.644 Ariary.

80 000 000 70 000 000 60 000 000 50 000 000 40 000 000 2013 30 000 000 20 000 000 2012 10 000 000 2011 Recette fiscale fiscale Recette(Ariary) - 2010 2009

Figure 9 : Les 10 principaux PFNL ayant fait rentrer le plus de recettes fiscales dans les caisses de la DREF Analamanga Données de la DREF Analamanga (Janvier 2009 – Novembre 2013)

Quant aux activités de collecte, 19 PFNL ont fait l’objet de demande d’autorisation de collecte auprès de la DREF Analamanga. Il s’agit par exemple de Canarium madagascariense , de Centella asiatica , de Siegesbeckia orientalis, etc.

Page | 36

Résultats

Tableau 8 : Les PFNL ayant fait l’objet de collecte à Analamanga (de 2010 à 2013) Nom scientifique Nom vernaculaire Partie collectée Catégorisation Vernonia appendiculata Ambiaty Feuille Cat 1 Pteridi um aquilineum Ampanga Plante Physalis peruviana Anatsindrana Feuille Cat 4 Nicandra physaloides Boreda Feuille Gomphocarpus fruticossus Fanory Feuille Ageratum conizoides Hanitrinipatsaka Feuille Cat 4 Myrica bojerina Hazondriaka Feuille, racine Hedychium coronarium Longoza Feuille, racine Cat 4 Hedychum peregrinum Longoza Feuille, racine Cat 4 Secamone oleracea Mandronono Feuille, tige Eugenia emimensis Robary Feuille Vernonia pectoralis Sakatavilotra Feuille Siegesbeckia orientalis Satri koazamaratra Feuille Cat 4 Centella asiatica Talapetraka Feuille Cat 4 Embellia concinna Tanterakala Feuille Aphloia theaformis Voafotsy Feuille Cat 1 Raphia farinifera Rofia Fibre Cat 1 Canarium madagascariense Ramy Résine Cat 1 Drosera ramentaceae Mahatanando Plante Cat 4 Source : Données de la DREF-Analamanga (Janvier 2010 à Novembre 2013)

4.1.2 Espèces choisies pour l’étude La superposition de la liste des principaux PFNL exportés avec la liste des PFNL collectés dans la Région Analamanga a conduit au choix des espèces-ressources ci-après, leurs caractéristiques étant donné en annexes : - 2ère catégorie (Espèces pérennes sauvages non menacées) : Aphloia theaformis a d’abord été choisi mais vu que la société qui l’a collecté n’en exploite plus, le choix s’est porté en échange sur Canarium madagascariense (Ramy) pour son résine - 3ème catégorie (Espèces pérennes domestiquées) : Cinnamomum camphora - 5ème catégorie (Espèces éphémères sauvages non menacées) : Centella asiatica pour ses feuilles et Aponogeton ulvaceus pour ses bulbes. Pour cette catégorie, deux espèces ont été choisies, elles font tous deux l’objet d’une importante exportation, mais leurs caractéristiques sont très différentes, Aponogeton est aquatique, ses bulbes sont les parties exploitées et C. asiatica est terrestre et son exploitation concerne ses feuilles. Aucune espèce de la 1 ère et 4 ème catégorie n’a été recensé dans les données étant donné qu’elles sont prises en charge par la DGF.

Page | 37

Résultats

4.2 Fixation des taux de redevances selon les coûts de renouvellement et d’entretien des espèces-ressources

4.2.1 Taux de redevances T et recettes fiscales réelles R Différents textes définissent les taux d’imposition sur les PFNL. L’Arrêté ministériel n°20489/2008, fixe les redevances selon des taux appliqués à un prix plancher : 5% pour les produits issus des plantes sauvages abondantes à potentialité non menacée, 5% pour les produits issus des plantes ligneuses ayant subi des interventions agricoles limitées à savoir les plantes de reboisement ou plantes agricoles devenues spontanées, et 7% pour les produits issus des plantes potentiellement surexploitées ou plantes endémiques. Par ailleurs, il est de la responsabilité de chaque DREF de fixer le prix plancher.

Une note a été émise en 2010 par le Service de la Gestion de la Faune et de la Flore au sein de l’administration forestière, il s’agit de la note n°007/10-MEF/SG/DGF/DVRN/SGFF. Elle définissait le montant des redevances à la collecte à prélever sur quelques produits.

Tableau 9 : Les redevances à la collecte prélevées par la DREF Analamanga Taux définis par Redevance définie Redevance unitaire l’arrêté dans la note de prélevée réellement n°20489/2008 (% 2010 prix plancher) Résine de Ramy _ 1 500 Ar/kg 5 Feuilles de Ravintsara 200 Ar/kg 200 Ar/kg 5 Feuilles séchées de Talapetraka 150 Ar/kg 150 Ar/kg 5 Bulbes d’ Aponogeton ulvaceus 300 Ar/kg 10 Ar/bulbe 5 Source : données de la DREF Analamanga

4.2.2 Détermination des taux de redevances T1 et des recettes R1

4.2.2.1 Les coûts de remplacements

a) Canarium madagascariense Aucun ouvrage traitant de l’exploitation de la résine de Ramy n’a été trouvé. Pour savoir quelles sont les activités nécessaires pour durabiliser l’espèce ressource, Ramy sera prise comme les autres espèces à résines tel les Pins. L’exploitation des résines de Pins ne conduit à aucune activité en faveur de l’espèce-ressource. Chaque arbre est laissé sans entretien malgré que la blessure causée par le gemmage détruise l’assise cambiale, le tissu assurant la croissance en diamètre de l’arbre. Un accroissement inégal aura lieu, car seule la partie non blessée continue à se développer et va recouvrir la plaie.

Page | 38

Résultats

Pour que l’arbre meure vite ou plus tardivement, le type de gemmage doit être choisi selon qu’il exploite intensément ou non les résines. Parmi les types de gemmage figurent (RAKOTONIAINA, 1987): • Gemmage à vie : appliqué aux arbres gui devront rester encore longtemps sur pied et ayant au moins une circonférence à hauteur de poitrine de 90 cm ; normalement, un care est fixé à chaque arbre (deux cares si arbre à forte dimension) • Gemmage à mort : appliqué sur des arbres qui vont être exploités très prochainement (au plus tard 4ans) ; l’arbre reçoit autant de care qu’il peut sans toutefois provoquer sa mort prématurée. • Gemmage en épuisement : c’est le type intermédiaire entre gemmage à vie et gemmage à mort, on essaie d’extraire le maximum de gemme en laissant l’arbre en vie pendant une dizaine d’années. Ainsi, pour Canarium madagascariense , aucune activité de remplacement ou d’entretien des espèces ressources n’est nécessaire. Le coût d’entretien de C. madagascariense est donc nul .

b) Cinnamomum camphora La production d’huile essentielle de Cinnamomum camphora nécessite la transformation des feuilles. 100 kg de biomasse fournissent 1,1 kg d’huile, le rendement est donc de 1,1%. Lors de la récolte des feuilles, les producteurs laissent en moyenne près du 1/5 du feuillage sur pied. Le rendement y afférent s’élève en moyenne à 2 kg de feuilles par pied. (RASOLOARIVONY, 2012)

L’entretien des pieds est nécessaire après récolte. Il s’effectue en moyenne, 2 à 3 entretiens par an, distants de 3 à 6 mois. L’entretien consiste à dégager les environs des pieds afin que ces derniers puissent bénéficier du maximum d’ensoleillement et afin de limiter la concurrence pour les nutriments du sol, et à apporter de la matière organique aux pieds. (RASOLOARIVONY, 2012) La main d’œuvre nécessaire par pied varie selon les activités.

Tableau 10 : Quantité de main d’œuvre nécessaire par pied Activités Quantité main d'œuvre (HJ) Défrichement 0,04 Trouaison 0,14 Remblaiement des trous 0,03 Préparation du sol 0,21 Plantation 0,04 Entretien 0,03 Récolte 0,03 Source : RASOLOARIVONY (2012)

0,03 HJ est nécessaire à chaque entretien de pied de Cinnamomum camphora . Et un HJ coûte actuellement 3.000 Ariary 12 . Donc, l’entretien par pied de C. camphora s’élève à 90 Ariary .

12 D’après un producteur venant d’Anjozorobe (Région Analamanga) Page | 39

Résultats

c) Centella asiatica La culture de Centella asiatica est envisageable malgré qu’à Madagascar, aucune culture contrôlée n’est signalée à ce jour. Les feuilles de C. asiatica sont encore récoltées à l’état sauvage grâce à la régénération naturelle. (RANDRIAMAMPIONONA, 2010)

Pour cultiver C. asiatica , les opérations culturales nécessaires pendant les 5 à 6 mois de cycle évolutif sont résumées dans le tableau suivant:

Tableau 11 : Opérations culturales pour la culture de Centella asiatica Opérations culturales Détails Préparation du sol Labour (moyen : 20-25 cm), affinage, hersage, planage Contrôle de l’eau Plantation • Multiplication végétative (la plus courante) utilisant des boutures contenant 3 à 4 yeux à raison de 1 à 1,5 tonnes/ha, 800.000 pieds/ha ; Espacement : 10cm x10cm • Multiplication générative : 50 kg de graines/ha, Régénération naturelle par graine possible après arrachage des feuilles Entretiens • Remplacement des manquants, • Arrosage • Sarclage : 2 à 3 sarclages : le premier à 3-4 semaines après semis • Et traitements des (fongicides, …) Source : (RAHARISON, 1984)

Pour toutes ces opérations, la quantité de travail nécessaire pour un hectare s’élève en moyenne à 330 Homme-jour pour le cas d’une culture avec sarclage manuel et de 300 HJ pour une culture utilisant des herbicides.

Page | 40

Résultats

Tableau 12 : Estimation de la quantité de travail/ha de la culture de Centella asiatica Opérations culturales Quantité de travail (HJ) Repiquage 100 Remplacement des manquants 20 Sarclage sur les lignes 30 (mécanisé avec emploi d’herbicide) ou 60 (sarclage manuel) Récolte 100 à 200 Total 330 13 Source : RAHARISON, 1984

Pendant son cycle de vie, Centella asiatica peut être coupée 3 fois : la première coupe a lieu 45 jours après transplantation, les deux autres peuvent être décalées entres elles de 4 semaines. Ces coupes conduisent à un rendement de 5 à 8 tonnes/ hectare de feuilles vertes fraîches: 2 à 3tonnes (1 ère coupe) et 1 à 2 tonnes (pour les deux autres coupes) (RAHARISON, 1984). Et comme, les feuilles sont vendus sèches et qu’une perte en poids moyenne de 8,75 % de Centella asiatica est constatée après 2 heures de séchage (RAKOTOJAONA, 2011), le rendement à l’hectare est de 4,56 tonnes à 7,30 tonnes de feuilles sèches.

En prenant le cas d’une culture n’utilisant pas des herbicides, 330 HJ sont nécessaires pour exploiter un hectare. Le salaire d’un homme en un jour est de 3.000 Ariary. Le budget nécessaire par hectare est donc de 990.000 Ariary. Et puisque le rendement à l’hectare est de 4,56 tonnes, 217 Ariary est le coût de production d’un kilogramme de feuilles de Talapetraka .

d) Aponogeton ulvaceus Aponogeton ulvaceus est une plante d’aquarium. Elle a toujours été récoltée dans des milieux sauvages. Cette récolte n’implique aucune activité d’entretien des espèces-ressources encore sur place d’après les dires des exploitants de cette espèce. Ils ont également énoncé que les essais de reproduction qu’ils ont effectués n’ont porté aucun fruit. Par ailleurs, les recherches bibliographiques sur la reproduction de cette espèce n’ont pas donné la manière dont elle se renouvelle ni la manière dont elle doit être entretenue pour assurer sa durabilité. D’ailleurs, celles-ci n’ont fait l’objet d’aucune recherche scientifique.

Pour les plantes d’aquarium, la multiplication végétative est plus facile. La multiplication sexuée est obtenue par le semis de graines, mais elle est peu pratiquée puisqu’elle est pratiquement irréalisable en aquarium sauf pour le genre Aponogeton , dont la reproduction sexuée est facile. Tout de même, pour l’espèce Aponogeton ulvaceus, la multiplication sexuée est rare puisqu’il est assez difficile d’obtenir des graines fertiles. Sa multiplication peut être faite par division de bulbe. (ALLGAYER, 2002)

13 330 = 100 (repiquage) + 20 (remplacement des manquants) + 60 (sarclage manuel) + 150 (moyenne pour la récolte) Page | 41

Résultats

Puisqu’aucune culture réussie d’ Aponogeton ulvaceus n’a été mentionné ni dans les littératures ni par les exploitants forestiers qui ont tenté de les reproduire, on est dans l’obligation de faire des suppositions pour trouver combien s’élève le coût de leur production. Ainsi, il est supposé qu’un bulbe moyen peut être divisé en deux (2) et que la main d’œuvre nécessaire est négligeable puisque les activités consistent juste à couper en deux les bulbes et à les mettre à l’eau. Le prix d’un bulbe auprès des collecteurs est de 55 Ariary. Donc, 22,5 Ariary est nécessaire pour produire un bulbe d’ Aponogeton .

4.2.2.2 Les prix de vente Les prix de vente des PFNL sont donnés par le tableau suivant. Ils ont été obtenus par entretien au niveau de quelques marchés locaux et des exportateurs.

Tableau 13 : Les prix de vente des PFNL PFNL Prix sur le marché local Résine de Ramy 200 000 Ar/kg Feuilles séchées de Ravintsara 15 000 Ar/kg Feuilles séchées de Talapetraka 11 000 Ar/kg Bulbes d’ Aponogeton ulvaceus 600 Ar/bulbe

4.2.2.3 Les taux T1 et les recettes R1 Les recettes R1 et les taux T1 sont déduits à partir des données citées précédemment. R1 est égale au coût de remplacement et ou d’entretien des espèces ressources et T1 est le rapport entre R1 et le prix de vente, exprimé en pourcentage.

Tableau 14 : Les taux de redevances T1 Coût de remplacement PFNL Prix de Vente PV (Ar) T114 (%) = Recette R1 (Ar) Résine de Ramy 0 200 000 0,00 Feuilles séchées de Ravintsara 90 15 000 0,6 Feuilles séchées de Talapetraka 217 11 000 1,97 Bulbes d’ Aponogeton ulvaceus 22,5 600 3,75

14 T1 = Coût de remplacement*100 / PV Page | 42

Résultats

4.3 Fixation des taux de redevances selon les marges bénéficiaires des exploitants

4.3.1 Marges bénéficiaires normales

4.3.1.1 Canarium madagascariense La société qui exploite la résine de Ramy l’achète au kilogramme auprès de collecteurs à Tsaralàlana. Puis, elle la stocke environ 3 mois avant de la nettoyer et la mettre en sachet de 20 ou de 50g. Ces sachets sont vendus dans leur magasin sis à Ambatonilita Antananarivo et exportés en cas de commande. Pour un kilogramme de résine de Ramy, la société obtient 159.250 Ariary de bénéfice .

Tableau 15 : Coûts et bénéfices de l’exploitation de la résine de Canarium madagascariense Dénomination Qtté PU (Ar) Montant (Ar) Achat (kg) 2 15000 30 000 Stockage (mois) 3 500 1 500 Production (conditionnement des sachets de 20g, y 100 500 50 000 compris main d'œuvre) Dépense Dépense TOTAL 81 500 Prix de vente à Antananarivo (sachet de 20g) 100 4 000 400 000

Recette Recette TOTAL 400 000 Bénéfice 318 500 Coût unitaire 40 750 Bénéfice unitaire 159 250

4.3.1.2 Cinnamomum camphora La société enquêtée exploite Cinnamomum camphora pour ses feuilles pour produire de l’huile essentielle. Deux modalités d’exploitation sont menées : la société achète directement l’huile essentielle auprès de petits producteurs à un prix de 160.000 Ariary et la conditionne ; ou elle collecte directement des feuilles dans ses plantations privées et le transforme en huile essentielle. À la récolte, la main d’œuvre est le principal coût à supporter par l’exploitant. En un jour, un homme, payé à 3.000 Ar, arrive à récolter 30 kg de feuilles de Ravintsara. Donc, la collecte d’un kilogramme de feuilles coûte 100 Ariary.

Pour le transport, les feuilles sont mises dans des sacs (environ 30 kg par sac). Le transport (par exemple d’Anjozorobe à Antananarivo) est estimé à 1.500 Aiary par sac, donc d’environ 100 Ariary/kg. Ces feuilles seront ensuite transformées en huile essentielle, elles ne sont pas vendues à l’état brut ou broyé. De telles feuilles sont trouvées auprès des marchands d’Antananarivo, le prix s’élève à 15.000 Ariary/kg.

Page | 43

Résultats

Tableau 16 : Coûts et bénéfice de l’exploitation des feuilles de Cinnamomum camphora

Dénomination Qtté PU (Ar) Montant (Ar) Transport 1 50 50 Main d'œuvre à la collecte pour 1kg de 1 100 100 feuilles Dépense Dépense TOTAL 150 Prix de vente à Antananarivo (kg) 1 15 000 15 000

Recette Recette TOTAL 15 000 Bénéfice 14 850 Coût unitaire 150 Bénéfice unitaire 14 850 Après calcul, un kilogramme de feuilles de Ravintsara rapporterait 14.850 Ariary à l’exploitant.

4.3.1.3 Centella asiatica La société auprès de laquelle l’étude a été menée envoie généralement Centella asiatica par conteneur, avec 8500 kg de feuilles broyées et séchées. Des récolteurs apportent directement les feuilles plus ou moins séchées auprès du siège de la société. Ces feuilles sont ensuite conduites dans une usine pour passer au processus de production, c’est-à-dire le séchage, le broyage et l’emballage. Les produits finis sont directement exportés mais ne passent plus dans les marchés locaux. Tout de même, pour déterminer les redevances à la collecte, il est intéressant de voir combien s’élève le bénéfice si les produits sont vendus localement.

La société en question achète les feuilles de Talapetraka auprès des récolteurs qui apportent directement les produits auprès du siège de la société. Le prix est de 4.000 Ariary par kilogramme. Après, ces feuilles sont stockées pendant environ 3 mois. Elles sont ensuite emballées dans des sacs. L’opération nécessite une main d’œuvre à hauteur de 480 HJ pour les 8.500 kg de feuilles.

Page | 44

Résultats

Tableau 17 : Coût et bénéfice de l’exploitation de Centella asiatica Dénomination Qtté PU (Ar) Montant (Ar) Achat (kg) 8 500 4 000 34 000 000 Stockage (mois) Eaux et électricité 3 500 000 1 500 000 Production Emballage (sacs) 340 700 238 000

Dépense Dépense Main d'œuvre (HJ) 480 3 000 1 440 000 TOTAL 37 178 000 Prix de vente à 8 500 10 000 85 000 000 Antananarivo

Recette Recette TOTAL 85 000 000 Bénéfice 47 822 000 Coût unitaire 4 374 Bénéfice unitaire 5 626,12 Pour la vente locale, 8.500 kg de feuilles de C. asiatica donne un bénéfice de 47.822.000 Ariary, c’est-à-dire de 5.626 Ariary de bénéfice par kg .

4.3.1.4 Aponogeton ulvaceus La société qui exploite Aponogeton ulvaceus le collecte directement dans les zones de répartition de l’espèce (par exemple, à Ampangabe – Région Analamanga) auprès des récolteurs. La récolte se fait en saison sèche pour éviter les crues pendant lesquelles les risques d’accident causé par crocodiles sont élevés.

Deux voyages aller-retour en voiture sont nécessaires à chaque collecte. D’abord, un agent est envoyé sur terrain pour faire une commande. En général, 2.000 bulbes sont commandés. Puis, un agent passe prendre la livraison après une semaine. Les récolteurs vendent un bulbe moyen entre 50 et 60 Ariary selon les négociations. Ils demandent entre autres des extras comme du pain et du café. Une fois arrivé au siège de la société, les bulbes sont stockés dans le jardin avec comme substrat du sable, en attendant leur exportation. En effet, cette société ne vend pas les bulbes au niveau local mais directement à l’étranger. Par contre, d’après le responsable, il pourrait envisager de vendre chaque bulbe à un prix de 600 Ariary au niveau local.

Page | 45

Résultats

Tableau 18 : Coût et bénéfice de l’exploitation d’ Aponogeton ulvaceus Dénomination Qtté PU (Ar) Montant (Ar) Achat (bulbes) 2000 55 110 000 Pain & café (pour récolteur) 1 10 000 10 000 Transport (carburant 2aller-retour) 24 2 500 60 000 Stockage (mois) 3 0 0 Dépense Dépense Salaire (1collecteur) 1 0 0 TOTAL 180 000 Prix de vente à Antananarivo 2 000 600 1 200 000

TOTAL 1 200 000 Recette Bénéfice 1 020 000 Coût unitaire 90 Bénéfice unitaire 510 La vente au niveau local d’un bulbe d’ Aponogeton ulvaceus rapporte 510 Ariary de bénéfice.

4.3.2 Marges bénéficiaires minimales acceptées par les exploitants Chacune des personnes ressources enquêtées dans les trois sociétés ont déclaré des marges bénéficiaires tolérables très variables. La société exploitant Aponogeton ulvaceus a affirmé que même si la marge bénéficiaire est de 0,5 %, elle continuerait encore à exporter ; ceci, pour fidéliser la clientèle vue la concurrence entre sociétés qui deviennent de plus en plus rude. Mais, elle préfèrerait que la marge soit de 25%. Pour la société exploitant Centella asiatica et Cinnamomum camphora , la marge tolérable déclarée s’élève à 25 %. La marge tolérable prise en compte sera donc 25%.

4.3.3 Détermination des taux de redevances T2 et des recettes R2 Dans le tableau ci-après, les formules employées ont été : - M= PV – coût - Mmin = 25% * PV - R2 = M – Mmin - Et T2 = R2 * 100% / PV Tableau 19 : Les taux T2 et les recettes R2 PV (Ar) Coût M (Ar) Mmin Recette R2 T2 (%) (Ar) (Ar) (Ar) Résine de Ramy 200 000 40 750 159 250 50 000 109 250 54,63 Feuilles de Ravintsara 15 000 150 14 850 3 750 11 100 74 Feuilles séchées de 11 000 4 374 5 626 2 750 3 876 35,24 Talapetraka Bulbes d’ Aponogeton 600 90 510 150 360 60 ulvaceus

Page | 46

DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

Discussions et recommandations

5 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

5.1 Discussions

5.1.1 Discussion sur l’approche méthodologique

5.1.1.1 Catégorisation des PFNL Une catégorisation des PFNL a été élaborée. Son principal avantage réside sur le fait qu’elle est plus représentative que la catégorisation proposée dans les textes forestiers. Elle représente toutes les catégories de PFNL dans toute sa globalité, contrairement à la catégorisation employée par la DREF qui ne précise pas les PFNL-CITES et ne subdivise pas les PFNL-flore et les PFNL-faune. Par contre, les catégories n’ont pas considéré certains types de produits : fleurs, grains, écorces, racine, etc.

Par ailleurs, vu le temps imparti, seul un produit a été choisi pour chaque catégorie. La représentation de chaque catégorie n’est donc pas effective. Ainsi, extrapoler les résultats obtenus pour toute une catégorie ne sera pas fiable vu que l’utilisation de la statistique n’est pas possible.

5.1.1.2 Manque de données et d’informations sur les espèces La vérification de la première hypothèse nécessitait de connaître comment renouveler chaque espèce- ressource après récolte. Mais, pour Canarium madagascariense et Aponogeton ulvaceus , les informations sur leur régénération et sur la manière de les entretenir manquaient. Pourtant, ces espèces présentent une grande importance en matière d’exportation. Pour Aponogeton ulvaceus qui est endémique des hautes terres malgaches, ses bulbes sont très prisés mondialement en tant que plante d’aquarium. Tout de même sa reproduction, sa répartition géographique et les ressources disponibles sont mal connues.

Face à ce manque d’informations, il a fallu faire des suppositions pour vérifier l’hypothèse 1. En ce sens, les résultats risquent de ne pas refléter ce qui se passe dans la réalité.

5.1.2 Discussion sur les résultats

5.1.2.1 Produits forestiers mal définis Il a été prévu de choisir, pour chaque catégorie de produits forestiers, le produit le plus exporté ayant fait l’objet de collecte au niveau de la Région Analamanga. Pourtant, dans la liste des principaux produits, certains ne correspondaient pas au concept de produits « forestiers ». Tel est le cas de l’huile de massage. D’autres produits comme le Soja, Curcuma, Géranium, Palmier à huile, Vétiver, ont également fait l’objet de paiement de redevances à l’exportation au niveau de la DREF Analamanga. Ceci montre à quel point les espèces agricoles et forestières tendent à être confondues. Ce qui conduit à dire que la définition des PFNL n’est pas suffisamment claire,.

Page | 47

Discussions et recommandations

5.1.2.2 Recouvrement des redevances forestières La collecte des PFNL-flore exige l’obtention d’une convention de collecte dans laquelle sont définies les redevances à payer. Tout de même, ces redevances ne seront payées que lors les procédures d’exportation. Or, si la convention peut être obtenue auprès d’une DREF, la procédure pour l’exportation peut être menée auprès d’une autre DREF. Donc, ce sera cette dernière qui percevra les recettes.

Par exemple, la convention de collecte est obtenue auprès de la DREF Sofia, mais les procédures d’exportation sont menées auprès de la DREF Analamanga. Les redevances seront payées auprès de la DREF Analamanga. Donc, les recettes qui devraient alimenter le fonds forestier de la DREF Sofia, alimentent le fonds de la DREF où les procédures d’exportation sont effectuées. Dans ce cas, la DREF qui détient les ressources ne perçoit aucune recette fiscale.

5.1.2.3 Taux actuellement prélevés sur les PFNL Pour fixer les redevances sur les PFNL, l’arrêté n°20489/2008 prévoit d’utiliser un prix plancher que chaque DREF devrait déterminer. Or, ce prix plancher n’est pas encore défini. De ce fait, les redevances prélevées ont été directement définies par la DVRN. En exprimant ces redevances en pourcentage des prix des produits sur le marché local, il est constaté que les taux d’imposition sont très faibles. En effet, le taux utilisé pour la résine de Ramy est de 0,75 %, pour les feuilles de Ravintsara de 1,33%, pour les feuilles de Talapetraka de 1,36% et pour les bulbes d’Ovirandrana, de 1,67%. Or, pour tous ces produits, les taux définis par l’arrêté n°20489/2008 étaient de 5%.

Tableau 20 : Définition des taux de redevance prélevée par la DREF Analamanga en utilisant comme prix plancher les prix de vente des produits sur le marché local Recette R Prix de vente Taux T (%) 15 Résine de Ramy 1500 Ar/kg 200.000 Ar/kg 0,75 Feuilles de Ravintsara 200 Ar/kg 15.000 Ar/kg 1,33 Feuilles séchées de Talapetraka 150 Ar/kg 11.000 Ar/kg 1,36 Bulbes d’ Aponogeton ulvaceus 10 Ar/bulbe 600 Ar/bulbe 1,67

5.1.2.4 Textes mal appliqués Le texte le plus récent relatif aux PNFL s’agit de l’arrêté 20489/2008 du 18 Novembre 2008 fixant les taux de redevance des produits forestiers non ligneux. Cet arrêté veut que les redevances à la collecte des PFNL soient fixées par rapport à des prix planchers, que ces prix soient déterminés par chaque DREF, pourtant il ne définit pas comment fixer ces prix. De ce fait, la DVRN ont diffusé des notes d’instructions (note de service du 19 Mai 2010) sur les tarifs de redevances à prélever, mais sans se référer à l’arrêté n°20489/2008. C’est cette note que les responsables de la DREF appliquent, excepté pour quelques produits dont l’origine des redevances est méconnue. Il s’agit d’ Aponogeton et de Pteridium aquilineum (Ampanga) ; alors que la note du 19 Mai 2010 définit la redevance y relative

15 T = R * 100 / PV Page | 48

Discussions et recommandations respectivement de 300 Ar/kg et de 38 Ar/paquet de 4 kg, les redevances réellement prélevées sont respectivement 10 Ar/bulbe et 38 Ar/kg. La mal-application des textes par les responsables forestiers a donc conduit à des pertes financières sur les recettes fiscales.

5.1.3 Aperçu des méthodes de fixation des redevances dans d’autres pays Les autres pays, notamment les pays africains, ne possèdent généralement pas de méthode/formule précise pour la fixation des taxes forestières.

Au Tchad, aucune formule n’est utilisée pour calculer les taxes. Leur fixation est faite d’abord par les services techniques et elle est après soumise au conseil des Ministres du Gouvernement par le Ministre chargé des forêts. Une fois acceptés, une loi est adoptée et publiée. (FAO, 2002)

Au Libéria, la détermination des taxes forestières ne relève pas d’un seul ministère ou d’une seule institution. Elles sont fixées dans le cadre d’un processus de consultation et de dialogue ouvert et relativement transparent entre Ministère des finances, l’autorité forestière, les représentants des sociétés d’exploitation avec l’appui d’un comité intersectoriel et interdisciplinaire généralement constitué d’experts en finances, droit, économie, foresterie et gestion. (FAO, 2004)

Au Congo, deux méthodes de fixation des taxes peuvent être adoptées : la méthode indiciaire et la méthode déclarative. Mais, c’est la dernière qui est la plus utilisée. Dans cette méthode, c’est l’exploitant lui même qui, lors de la déclaration trimestrielle, détermine les éléments imposables. La taxe est calculée par le Service percepteur sur base de la déclaration souscrite par l’exploitant et supposée exacte et sincère. Les taxes sont décidées par le Ministère en charge des forêts sur proposition d’une commission interministérielle permanente où siègent les experts du Gouvernement et ceux de la Profession-Bois et de la Fédération des Entreprise du Congo. Les décisions de cette commission sont prises de façon consensuelle avant d’être coulées sous forme d’arrêté par le Ministère en charge des forêts. (FAO, 2004)

Donc, la fixation des redevances sur les produits forestiers malgaches n’est pas loin de ce que font les autres pays. À Madagascar, aucune formule n’est utilisée pour déterminer les taux d’imposition. Par contre, Madagascar est un peu à la traîne en ce qui concerne la concertation entre différents acteurs. En effet, les taux de redevances ont été fixés seulement par les responsables au niveau de la DVRN sans concertation avec le Ministère des finances, ni avec les exploitants.

5.1.4 Sur les hypothèses Il est à rappeler que la première hypothèse était « Les redevances à la collecte sont fixées suivant les coûts de renouvellement et/ou d’entretien des espèces-ressources pour assurer leur régénération ». L’indicateur de vérification était la différence entre les recettes R et les recettes R1. Elle sera vérifiée si les recettes R1 sont supérieures aux recettes R.

Page | 49

Discussions et recommandations

Quant à la deuxième hypothèse qui stipule que « Les redevances à la collecte sont fixées proportionnellement à la marge bénéficiaire des exploitants », son indicateur de vérification est la différence entre les recettes R2 et les recettes R. Cette hypothèse sera vérifiée si les recettes R sont inférieures aux recettes R2.

Tableau 21 : Comparaison des recettes R avec R1 et R2 et comparaison des taux T avec T1 et T2 Taux Taux Recette R Recette R1 T1 Recette R2 T2

(%) (%) Résine de Ramy 1500 Ar/kg 0 Ar/kg 0 109 250 Ar/kg 54,63 Feuilles de Ravintsara 200 Ar/kg 90 Ar/kg 0,6 11 000 Ar/kg 70 Feuilles séchées de Talapetraka 150 Ar/kg 217 Ar/kg 1,97 3 876 Ar/kg 35,24 Bulbes d’ Aponogeton ulvaceus 10 Ar/bulbe 22,5 Ar/bulbe 3,75 360 Ar/bulbe 60

Ce tableau est la synthèse des résultats développés dans la précédente partie du document. Il montre que les recettes R supérieures aux recettes R1 pour la résine de Ramy et pour les feuilles de Ravintsara. Par contre, R sont inférieures à R1 pour le cas des Talapetraka et d’Aponogeton. Donc, la première hypothèse est partiellement vérifiée . Par contre, les recettes R sont très inférieures aux recettes R2. La deuxième hypothèse est donc acceptée .

5.2 Recommandations

5.2.1 Méthode de fixation des redevances à la collecte des PFNL La présente étude a donc considéré deux méthodes de fixation des redevances. Les résultats qui en découlent montrent que si l’administration forestière veut améliorer ses recettes fiscales, il n’est pas toujours intéressant de baser les redevances sur les coûts de remplacement et de renouvellement des espèces ressources. Par contre, il est intéressant de déterminer le seuil maximal des redevances grâce à la marge bénéficiaire minimale tolérée par les exploitants. Avec ce seuil, les exploitants ne pourront pas se plaindre d’une redevance trop élevée, et ceci, en faveur des recettes fiscales puisque les fraudes fiscales ne se prolifèreront pas.

Pour déterminer un seuil minimal, il est intéressant de mener des études selon lesquelles les redevances sont fixées en fonction des besoins financiers de l’administration forestière.

Les résultats obtenus n’ont pas pu ressortir de formule avec laquelle les redevances devraient être calculées. Mais quoi qu’il en soit, d’après ce que font les autres pays, il serait intéressant organiser des réunions entre différents acteurs pour déterminer les redevances. Il s’agit notamment des responsables du Ministère chargé des forêts, ceux du Ministère des finances et du budget, des représentants des sociétés ainsi que des experts en finance publique, en droit, etc. Les réunions serviront de séances de concertation pour trouver un consensus.

Page | 50

Discussions et recommandations

5.2.2 Révision des redevances à la collecte des PFNL Si on utilise les prix locaux des produits comme prix plancher, il est constaté que les redevances prélevées actuellement par la DREF Analamanga (voir Tableau 21) est très faible par rapport aux taux définis par l’Arrêté ministériel n°20489/2008 du 18 Novembre 2008 qui son de 5 %. Donc, dans le court terme, il est recommandé de fixer les prix planchers suivant les prix locaux des produits bruts (tels les feuilles, les racines, les écorces, etc.). Pour cela, il est nécessaire de suivre l’évolution des prix locaux auprès des marchés locaux (Analakely, Ambodifilao, 67Ha, Itaosy, etc.) et non auprès des sociétés exportatrices qui exportent directement leurs produits sans les vendre à Madagascar.

Et dans le long terme, il est nécessaire de mener des recherches semblables à la présente étude, il serait intéressant de travailler plus profondément dans chaque catégorie de PFNL sur beaucoup plus de produits. En ce sens, les résultats obtenus pourront être facilement extrapolés pour toute une catégorie de PFNL grâce à des études statistiques. En outre, il faudrait envisager de subdiviser les catégories de PFNL avec des sous-catégories basées sur les types de produits : les racines, les feuilles, les tiges, les graines, etc. En effet, l’étude de ce type de catégorisation pourrait confirmer s’il est intéressant de fixer, par exemple, les redevances sur les racines plus en hausse par rapport à celles des feuilles ou graines.

5.2.3 Modalités de prélèvement des redevances à la collecte Les redevances à la collecte ne sont payées que durant les procédures d’exportation et ceci, auprès de la DREF où les procédures sont effectuées et non auprès de la DREF qui a délivré la convention de collecte. Ce qui n’est pas équitable. Donc, pour éviter de telle situation, il faudrait que ces redevances à la collecte soient payées au moment de la délivrance de la convention et auprès de la DREF délivrant cette convention.

5.2.4 Étude sur les espèces forestières Afin d’assurer la durabilité de l’offre, d’assurer et de favoriser le renouvellement des ressources, les prélèvements des espèces ne devraient pas dépasser la capacité de production. Il faut donc arriver à estimer l’importance réelle du capital disponible. Pour cela, l’obtention des données scientifiques sur l’inventaire, l’écologie de la reproduction, la structure et la dynamique de population sont indispensables (FAO, 2003). Il est donc recommandé de mener des études sur les points précédemment cités.

Spécialement pour le genre Aponogeton, il serait intéressant de chercher comment il se reproduit et comment pourrait la reproduire artificiellement. La reproduction par division de bulbe et la reproduction in vitro pourront être envisagées.

5.2.5 Suivi de l’exploitation des PFNL (exploitants, quantité et prix) Pour mettre à jour les taux de redevances, la connaissance de l’évolution des prix, des marges bénéficiaires ainsi que d’autres informations s’avère essentielle. Et comme, la DREF a déjà à

Page | 51

Discussions et recommandations disposition diverses informations qui servent à l’élaboration et à la délivrance des documents administratifs (conventions de collecte, des quittances de paiement de redevance, des autorisations de sortie, etc.), il ne reste plus qu’à les stocker dans une base de données.

Actuellement, une telle base de données n’est pas encore disponible. Les documents administratifs ont été saisis en version numérique pour être ensuite imprimés, pourtant aucune base numérique n’est disponible. Le stockage et l’archivage de ces documents ne se fait qu’en version papier. Pour optimiser le temps de saisie pour élaborer chaque document et pour confectionner une base de données, un programme Access (cf. annexes) est recommandé. Ce programme a été conçu de manière à ce que tout utilisateur puisse l’utiliser même ceux qui ne maîtrisent pas Access. Autorisation de transport, Convention de collecte, Autorisation de sortie des produits forestiers, État de redevance à la collecte et à l’exportation des produits forestiers, tels sont les documents qui pourront être élaborés dans ce programme.

5.2.6 Suivi de la comptabilité des entreprises La fixation des taux de redevances exige la connaissance des marges bénéficiaires perçues sur chaque produit exploité. Cette connaissance est surtout nécessaire pour juger la véracité des plaintes effectuées par les exploitants selon lesquelles les taux de redevances sont trop élevés et/ou non réalistes. Ces marges seront connues grâce aux comptes d’exploitation des entreprises exploitant les produits forestiers. Pour cela, chacune d’elle devrait tenir une comptabilité claire et la rendre accessible à l’administration forestière dès qu’elle le demande. Pour éviter que les exploitants refusent, l’administration devrait sortir des textes qui contraindront chaque exploitant.

5.2.7 Conception d’un projet de texte L’élaboration de nouveau texte pourra contribuer à éclaircir le cadre fiscal forestier. Ce texte devrait prendre exemple sur le projet de décret de 2003 portant « réorganisation de la Fiscalité forestière et du système de suivi et de contrôle du secteur forestier ». Contrairement aux autres textes qui sont des arrêtés, ce projet est plus important puisque c’est un projet de décret. De plus, il régit tout le domaine de la fiscalité forestière et éclaircie le fonctionnement de son cadre : • les prélèvements (ristournes et redevances forestières) et leurs percepteurs (qui prélèvent), • la perception des redevances forestières et des ristournes : assiette et recouvrement • le suivi et le contrôle des redevances forestières et des ristournes

Il est alors proposé d’élaborer un décret traitant de la fiscalité forestière dans toute sa globalité, incluant les PFL tout comme les PFNL. Ce projet de texte devrait inclure les points ci-après : • le cadre juridique et réglementaire de la fiscalité forestière : il donnera lieu à la définition des différents types de produits forestiers, des exploitants forestiers ainsi que les documents qui leur sont exigés pour être autorisés à exercer leurs activités

Page | 52

Discussions et recommandations

• le système fiscal forestier : il traitera les différents types de taxes et redevances, leur champ d’application, leur assiette, leur calcul et leur mode de recouvrement (quand et où) • la destinée des recettes fiscales : elle définira les fonds forestiers, leur objectif et leur mode de gestion • le contrôle: les modalités, la fréquence, les responsables, les fonds à utiliser • les dispositions transitoires et pénales : ils incluront les différentes sanctions et peines encourues en cas de non respect de la loi • et les dispositions finales : elles mentionneront les textes à abroger.

Ce texte devrait bien expliciter les définitions suivantes : une forêt, un produit forestier, un PFNL (flore et faune), un PFL et un exploitant forestier. Il doit également bien définir les différents taxes et redevances prélevées lors des différentes activités sur chaque type de produit forestier. Bien sûr, il ne faudrait pas oublier d’éclaircir le champ d’application de chaque taxe/ redevance : qui sont les personnes imposables ? Quelles sont les opérations imposables ? Et dans quel territoire le décret s’applique-t-il, au niveau national ou régional, etc. ? Pour les PFNL, il est nécessaire de définir si les exploitants doivent payer des redevances à la collecte pour des produits issus de leurs propres forêts, c’est-à-dire en cas de forêt privée.

5.2.8 Diffusion et application des différents textes Tous les textes forestiers doivent être accessibles aux tiers pour qu’ils puissent les connaître. Il est recommandé de rendre disponibles ces textes (Loi, Décret, Arrêté) dans les centres de documentation et dans le site internet du Ministère chargé des forêts www.meef.gov.mg . Par ailleurs, le circuit d’informations et de diffusion des textes au sein de l’administration forestière doit être amélioré pour que ces textes, une fois adoptés, puissent être appliqués de suite. Cette amélioration pourrait s’effectuer, par exemple, avec la constitution d’une mailing-liste avec les adresses email de toutes les directions et services de l’administration forestière. Tous les textes traitant de la fiscalité forestière doivent être appliqués suivant le principe de certitude selon lequel « chacun doit être persuadé qu’il sera soumis à l’impôt et que toute personne se retrouvant dans ses propres conditions de revenus devra payer la même somme que lui » (ARTEL, 1998).

5.2.9 Plan d’actions Le présent plan d’action s’articule avec les orientations et les objectifs de la politique forestière en vigueur. Parmi les quatre grandes orientations de cette politique s’inscrit la gestion des ressources forestières : « Mieux gérer les ressources forestières en recherchant, dans une optique de développement durable, la meilleure adéquation possible entre les ressources et les besoins ». Cette orientation prend en compte quatre objectifs qui sont : (i) mettre en œuvre des plans d'aménagement des ressources forestières, (ii) gérer rationnellement l'exploitation des ressources forestières, Page | 53

Discussions et recommandations

(iii) réorganiser le système de recettes forestières, (iv) et instituer le professionnalisme forestier.

Les actions proposées ci-dessous s’articuleront avec le troisième objectif cité précédemment. Seront donc prises en compte : la réorganisation du système de recettes forestières, la révision des modes de calcul des redevances de manière à donner au produit une valeur économique plus juste afin de promouvoir une gestion durable de la ressource, l’amélioration du taux de recouvrement, et la définition des principes de gestion et d'utilisation des fonds.

5.2.9.1 Objectif principal Une vision est posée : « L’administration forestière malgache aura une autonomie forestière et assurera par ses propres ressources les fonctions qui lui sont assignées » face à l’insuffisance de ressources financières que ressent le Ministère chargé des forêts. Pour y arriver, des objectifs sont à atteindre. L’objectif principal est d’améliorer la fiscalité forestière qui est la seule source pérenne de financement national (Politique forestière, 1997). Les objectifs spécifiques y relatifs sont d’améliorer la gestion des fonds forestiers et d’améliorer les recettes fiscales forestières. Par contre, le plan d’actions nécessite une condition préalable, il faudrait que les fonds forestiers soient fonctionnels.

5.2.9.2 Objectif spécifique 1 : améliorer les recettes fiscales forestières Il s’agit de bien définir la somme à prélever sur l’exploitation des produits forestiers ainsi que les méthodes pour y parvenir. Par ailleurs, même si cette somme sera bien définie et mise à jour, les recettes resteront minimes si peu d’exploitants paient des taxes et des redevances. Il serait donc nécessaire que le secteur informel ainsi que les éventuelles fraudes fiscales soient bien maîtrisés.

5.2.9.3 Objectif spécifique 2 : améliorer la gestion des fonds forestiers Même si les recettes perçues par l’administration forestière sont améliorées, elles risquent de ne pas suffire si leur gestion n’est pas efficace ; par exemple, en cas de détournement de fonds. Il faudrait donc assurer la transparence du système fiscal pour diminuer les opportunités d’abus de la part des gestionnaires. L’amélioration de la gestion et de la gouvernance des fonds passe principalement par l’éclaircissement du cadre fiscal forestier encore assez flou et également par le renforcement de capacité des responsables forestiers.

Page | 54

Discussions et recommandations

Tableau 22: Cadre logique Objectif principal : Améliorer la fiscalité forestière Logique d’interventions Responsable IOV Source de vérification Objectif Améliorer les recettes fiscales forestières. Rapports financiers spécifique 1 DREFs Différence entre les recettes de l’année établis par l’institution Résultats Les recettes fiscales forestières seront améliorées de l’ordre DGF 2025 et celles de l’année 2015 (DREF et DGF) attendus de 25 % d’ici 2025. Arrêté ou note de DREFs Sous- Définir et mettre à jour régulièrement les taux de Fréquence de mise à jour des taux de service au niveau du DVRN objectif 1.1 redevances sur les produits forestiers. redevances forestières Ministère chargé des (DREF) Forêts Existence d’une méthode de fixation des • Détermination d’une méthode de fixation des redevances DREFs redevances Rapport d’activité/ de • Établissement d’une base de données sur l’exploitation DVRN Existence d’une base de données sur les Activités réunion/ de consultance des produits forestiers et sur l’évolution de leurs prix ESSA-forêts produits forestiers et sur les prix Projets de recherche • Recherches sur la fiscalité forestière Nombre de projets de recherche sur la fiscalité forestière Rapports financiers des Nombre d’exploitants légaux et licites DREFs et de la DGF Sous- Maîtriser le secteur informel ainsi que les fraudes fiscales DREFs Nombre de fraudes fiscales Rapports de missions de objectif 1.2 rencontrées dans le secteur forestier. Fréquence des contrôles forestiers contrôle au niveau de la DREF • Mise en œuvre des contrôles fiscaux Fréquence des contrôles fiscaux Rapport de mission • Augmentation des effectifs des responsables forestiers Nombre de responsables forestiers Rapport d’activité • Organisation de séances d’informations et de Fréquence des séances d’informations Activités DREFs annuel sensibilisations auprès des tiers sur l’obligation fiscale Existence d’un archive des textes dans Enquête auprès des • Publication des textes relatifs à la fiscalité forestière différents centres de documentations et responsables • Recensement des exploitants forestiers dans le site du Ministère chargé des Forêts

Page | 55

Discussions et recommandations

Logique d’interventions Responsable IOV Source de vérification Existence d’une liste mise à jour des exploitants forestiers OS 2 Améliorer la gestion des fonds forestiers Rapport financier Les fonds forestiers sont bien gérés. Aucune fuite d’argent MEF Somme d’argent détournée RA 2 Rapport de contrôle n’est rencontrée dans les fonds forestiers. Université Améliorer l’expertise fiscale des responsables forestiers et Sous- (ESSA-forêts Nombre d’experts formés en fiscalité des étudiants en foresterie Rapport d’activités objectif 2.1 et Faculté forestière

DEGS) Organisation de formations pour le renforcement de capacité des responsables forestiers en matière de gestion Université des fonds forestiers (comptabilité publique, textes régissant (ESSA et Nombre de formations Rapport annuel et Activités la fiscalité forestière, etc.) Fac-DEGS) Nombre de colloques rapport d’activités Organisation de colloques pour des échanges avec des MEF experts d’autres pays Sous- Mettre en place un cadre juridique et institutionnel clair sur Existence d’un arsenal de textes régissant MEF Archives du MEF objectif 2.2 les fonds forestiers les fonds forestiers MEF Élaboration de nouveaux textes relatifs aux fonds forestiers Activités Ministère de Nombre de textes élaborés ou mis à jour Archives du MEF Mis à jour des autres textes la Justice Sous- Améliorer la transparence dans la gestion des fonds Navigation en ligne MEF Nombre de rapports publiés en ligne objectif 2.3 forestiers Rapport d’activités MEF Mis en place d’une plateforme en ligne pour publier les (Service de Existence d’une plateforme en ligne Activités Navigation en ligne rapports financiers l’information fonctionnelle )

Page | 56

CONCLUSION

Conclusion

6 CONCLUSION Madagascar a eu recours à la fiscalité forestière depuis la colonisation. Des redevances ont été prélevées sur les produits forestiers ligneux et non ligneux. Tout de même, au cours du XXe siècle, l’histoire montre que peu de place a été accordée aux PFNL dans les différents textes forestiers. Les textes qui régissent les redevances sur ces produits n’étaient adoptés qu’à partir de 2001.

La présente étude a permis de connaître les principaux PFNL collectés à Analamanga et ceux qui sont les plus exportés. Elle a montré que certaines de ces espèces sont mal connues, comme c’est le cas extrêmement désolant d’ Aponogeton ulvaceus . Alors que cette espèce a un énorme potentiel économique au niveau international, la modalité dont elle se reproduit n’est même pas connue. Cette lacune a limitée considérablement la présente étude, puisque la méthodologie adoptée a considéré la manière de régénérer et d’entretenir les espèces-ressources. Quoi qu’il en soit, ses résultats pourront servir de repère pour la fixation des redevances forestières.

Les résultats de l’étude ont montré que les redevances à la collecte des PFNL prélevées actuellement par la DREF Analamanga sont très faibles. Par rapport au prix de vente des PFNL, les taux de redevance prélevés sont de l’ordre de 0,75 % pour la résine de Ramy, 1,33 % pour les feuilles de Ravintsara, 1,36 % pour les feuilles de Talapetraka et 1,67 % pour les bulbes d’Aponogeton. En utilisant comme base de fixation les coûts de remplacement et d’entretien, les redevances seront encore plus minimes, respectivement de l’ordre de 0 %, 0,6 %, 1,97 % et 3,75 %. Par contre, en fixant les redevances à la collecte par rapport aux marges bénéficiaires minimales tolérées par les exploitants, les résultats sont de 54,63 % pour la résine de Ramy, de 70 % pour les feuilles de Ravintsara, de 35,24 % pour les feuilles de Talapetraka et de 60 % pour le bulbe d’ Aponogeton ulvaceus. La première hypothèse émise au tout début de cette étude selon laquelle les redevances devraient être fixées suivant le coût de remplacement et d’entretien des espèces-ressources est donc partiellement vérifiée. L’hypothèse selon laquelle ces redevances sont fixées suivant la marge bénéficiaire des exploitants est acceptée.

Ainsi, il n’est pas intéressant de fixer les redevances par rapport aux coûts de remplacement et d’entretien des espèces-ressources. Par contre, les déterminer par rapport aux marges bénéficiaires minimales tolérées par les exploitants semble intéressant, ce type de méthode servira à connaître le seuil maximal auquel les redevances pourront être fixées.

Au termes de cette étude, il peut être affirmé que le cadre fiscal forestier malgache est mal en point. Les redevances prélevées sont minimes et les fonds forestiers dans lesquels devraient être versées les recettes ne sont jusqu’à présent pas mis en place. En plus, des lacunes existent dans les lois régissant la fiscalité forestière. Et pour aggraver la situation, les textes existants sont mal appliqués. Donc, pourrait-on arriver à une autonomie financière de l’administration forestière ? Probablement, si l’État prend le défis de changer les choses. Deux points essentiels sont à prendre en compte : (i) améliorer Page | 57

Conclusion les recettes fiscales et (i) améliorer la gestion et la gouvernance des fonds forestiers. Ce qui implique tout d’abord de mettre en place les fonds forestiers et de les rendre fonctionnels. En ce sens, des questions se posent : pourquoi 30 ans après la mise en place des fonds forestiers, ceux-ci ne sont-ils pas encore fonctionnels ? Quels ont été les facteurs de blocage ? La réponse à ces questions servira à faciliter la mise en place du cadre fiscal forestier plus favorable.

Page | 58

Références bibliographiques

7 RÉFÉRENCES Bibliographie

ALLGAYER, R., 2002. Les plantes d'aquarium. Artémis éd.

ANDRIAMBANONA, R., 2001. Analyse de la filière Palissandre (Dalbergia sp) dans les régions de Morondava et de Mahajanga en vue d'une réforme de la fiscalité forestière malgache - Mémoire d'ingéniorat ESSA-Forêts.

Anon., 2004. Forest Finance: Régime fiscal forestier et dépenses de l’état en faveur du secteur forestier en République démocratique du Congo.

ARTEL, 1998. Dictionnaire d'économie - La nouvelle encyclopédie des sciences humaines. Aurora éd. Paris

BAUR, J.-P., 2009. Mémento du droit fiscal général. Publibook éd. Paris

BELTRANE, P., 2004. La fiscalité en France. Hachette éd. Paris

BRUNO, A., 2005. Dictionnaire d'économie et de sciences sociales. Ellipse éd.

Direction_des_Eaux_et_Forêts, 1996. Recueil botanique de 200 espèces forestières

DISLE, E. & SARAF, J., 2001. Droit fiscal - Manuel et applications. DUNOD éd. Paris

FAO, 2001. Réformes des politiques fiscales dans le contexte des programmes forestiers nationaux en Afrique - Synthèse des rapports de pays, Abuja, Nigéria

FAO, 2001. Évaluation des ressources en produits forestiers non ligneux – expériences et principes de biométrie, Rome, Italie.

FAO, 2002. Forest Finance : Régime fiscal forestier et dépenses de l’état en faveur du secteur forestier du Tchad.

FAO, 2003. La collecte et l'analyse des données statistiques sur les Produits Forestiers Non Ligneux - une étude pilote à Madagascar.

FAO, 2004. Forest Finance: Régime fiscal forestier et dépenses de l’État en faveur du secteur forestier au Libéria.

FAO, 2004. Forest Finance: Régime fiscal forestier et dépenses de l’état en faveur du secteur forestier en République démocratique du Congo.

FAO, 2004. Situation des forêts du monde 2003.

Page | 59

Références bibliographiques

FAO, 2010. Evaluation des ressources forestières mondiales 2010. Rome

GUENEAU, S., 2004. Fiscalité forestière.

HRABANSKI, M., BIDAUD, C., LECOQ, J.-F. & MERAL, P., 2013. Environmental NGOs, policy entrepreneurs ofmarket-based instruments for ecosystem services? A comparison of Costa Rica, Madagascar and France. Forest Policy and Economics, Volume 37, pp. 124-132.

IUCN, 2012. Catégories et critères de la liste rouge de l'IUCN - Version 3.1 2ème édition.

IUCN, 2012. Lignes directrices pour l'application des critères de la liste rouge de l'IUCN aux niveaux régional et national - Version 4.0.

JUMELLE, H., 1936. Flore de Madagascar (plantes vasculaires), Aponogetonaceae.

LEROY, M., 2003. Fiscalité et évitement de l'impôt: une comparaison franco-russe. s.l.:L'Harmattan.

MBG, 2003. Plante utile. Ravintsara , Juin, p. 24.

MEEF, 2005. Rapport du secrétariat CITES - Etat d'avancement du plan d'action CITES à Madagascar.

MEEFT, 2006. Manuel de procédure pour la gestion de la faune et de la flore sauvage à Madagascar.

MEF, 2012. Rapport sur l'état de l'environnement à Madagascar 2012.

MINENVEF, 2004. Rapport national à la cinquième session du forum des Nations Unies sur les Forêst - Madagascar.

Ministère de la production animale et des eaux et forêts, 1987. Politique forestière.

MOSAIQUEInformatique, 2006. Access 2003 - le guide complet. Micro-application éd. Paris.

ONE, 2007. Kit pédagogique de la Matsiatra Ambony.

OUEDRAOGO, P., 2009. Cours de fiscalité. s.l.:IAM Ouga.

RABETAFIKA, R., 1990. Réforme fiscal et révolution socialiste à Madagascar. L'Harmattan éd.

RAHARISON, R. E., 1984. Contribution à l'étude du Centella asiatica de Madagascar "Talapetraka" - Mémoire d'ingéniorat ESSA.

RAKOTOARISON, H., 2008. Contribution à l'évaluation de l'apport socio-économique de l'exportation de biens forestiers à l'économie nationale dans un but de rationaliser l'utilisation des ressources - Mémoire d'ingéniorat ESSA-forêts.

Page | 60

Références bibliographiques

RAKOTOJAONA, A., 2011. La filière Talapetraka : des doigts des paysans récolteurs aux palans des exportateurs - DEA ESPA.

RAKOTONIAINA, A., 1987. Contribution à l'étude de la possibilité du gemmage dans les reboisements en pins de Madagascar à partir du Pinus patula de Sambaina - Mémoire ESSA.

RAKOTONINDRAINY, A., 2007. Étude de cas sur la tarification des ressources forestières : cas de la Région Atsinanana - Maîtrise en Economie (UA).

RAKOTOVAO, F. A. T., 2008. Marché mondial des huiles essentielles de Ravintsara - Mémoire ESSA.

RAMAMONJIMANANA, R. A., 2012. Etudes des politiques fiscales et leurs impacts sur l'économie malgaches en 2008 - Mémoire de maîtrise en économie (DEGS Antananarivo).

RAMAMONJISOA, B.-S., 1996. Méthodes d'enquêtes - Manuel à l'usage du praticien.

RAMAMONJISOA, B., 2010. Rapport thématique économie et gestion de filières

RAMAMONJISOA, B., 2010. Rapport thématique économie et gestion de filières.

RAMANGASON, I., 2009. Étude des activités antibactériennes de Canarium madagascariense (BURSERACEAE) - DEA Sciences

RANDRIAMAMPIONONA, D., 2010. Conservation ex situ des ressources phylogénétiques, cas des plantes médicinales à Madagascar, Thèses en physiologie végétale (UA).

RANDRIANARISON, M., 2011. La protection de la biodiversité à Madagascar - Les paiements pour services environnementaux (PSE). L'Harmattan éd.

RASAMOELINA, M., 2001. étude et analyse de la filière Palissandre (exportation) en vue d'une contribution à la réforme de la fiscalité forestière malagasy - Mémoire d'ingéniorat ESSA-forêts.

RASOALINORO, L., 2008. Etude de l’Importance Socio-Economique des Produits Agricoles et des Produits Forestiers Ligneux en vue de l’amélioration des revenus de la Population Locale. Cas de la zone de Mandraka Région Analamanga.

RASOLOARIVONY, M., 2012. Pertinence de la valorisation des produits forestiers non ligneux dans le cadre de la conservation de la biodiversité - cas de la filière huile essentielle et médicinales de la réserve expérimentale de Vohimana - Mémoire ESSA.

RATOVO, O., 2010. Evaluation du stock de carbone d'une espèce endémique de valeur: Canarium madagascariensis (ENGLER) en conservation in situ et ex situ - Mémoire de DEA ESSA-forêts .

SAMYN, 1999. Plantes utiles des Hautes Terres malgaches. Page | 61

Références bibliographiques

Textes juridiques

Loi n°97-017 du 08 Août 1997 portant révision de la législation forestière

Décret n°2010-647 du 07 Juillet 2010 fixant les attributions du Ministre de l’Environnement et des Forêts ainsi que l’organisation générale de son Ministère

Décret n° 97-1200 du 2 octobre 1997 portant sur la politique forestière

Décret n°2010-647 du 07 Juillet 2010 fixant les attributions du Ministre de l’Environnement et des Forêts ainsi que l’organisation générale de son Ministère

Décret n°2001-1123 du 28 Décembre 2001 relatif aux modalités de gestion des Fonds Forestiers National, Provincial et Régional

Décret n° 2005-849 du 13 décembre 2005 portant refonte des conditions générales d'application de la loi n° 97-017 du 08 août 1997 portant révision de la législation forestière

Décret n°2000-355 du 06 Juin 2000 fixant les modalités de gestion des comptes de commerce désignés « AFARB » au niveau régional et central

Projet de décret portant réorganisation de la fiscalité forestière et du système de suivi et de contrôle du secteur forestier

Arrêté ministériel n°20489/2008 du 18 Novembre 2008 fixant les taux de redevance des produits forestiers non ligneux.

Note de service n°007/10-MEF/SG/DGF/DVRN/SGFF portant sur les taux de redevance forestière sur collecte de Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL)

Note de rappel n°444-13/MEF/SG/DGF/DVRN du 24 Juillet 2013

Arrêté du 21 Octobre 1931 réglementant l’exploitation du santal. Cet arrêté stipule, dans son article 4, la perception de redevances sur permis d’exploiter. Les taux de redevances étaient fixés dans ces permis

Arrêté du 05 Août 1932 réglementant l’exploitation des peuplements de palétuviers Webiographie

FAO ; www.fao.org

Ministère chargé des forêts ; www.mef.gov.mg

TROPICOS ; www.tropicos.org

FAOLEX ; www.faolex.fao.org

Thèses malgaches en ligne ; www.theses.recherches.gov.mg

IUCN ; www.iucn.org/fr/

Liste rouge de l’IUCN ; www.iucnredlist.org

Page | 62

ANNEXES Annexes

8 ANNEXES Annexe 1 : Glossaire Assiette Base d’imposition. Matière assujettie à l’impôt. Déterminer l’assiette d’un impôt consiste à déterminer les opérations, les revenus ou les biens soumis à cet impôt. (BRUNO, 2005) Compte de commerce C’est un des comptes particuliers du Trésor. Les Comptes Particuliers du Trésor sont des comptes ouverts dans les livres du Trésor. Ils servent à retracer les dépenses et les recettes exécutées en dehors du Budget Général de l’Etat par des services publics de l’Etat non dotés de la personnalité morale. Les comptes de commerce retracent des opérations de caractère industriel ou commercial effectuées à titre accessoire par des services publics de l’Etat non dotés de la personnalité morale. Les prévisions de dépenses concernant ces comptes ont un caractère évaluatif. Seul le découvert fixé pour chacun d’entre eux a un caractère limitatif. (Article 30 et 34 de la Loi organique n°2004 – 007 DU 26 juillet 2004 sur les lois de Finances – LOLF)

Espèce ressource L’espèce à partir de laquelle un produit est récolté. (FAO, 2001)

Évasion fiscales L’évasion fiscale peut être définie comme un développement d’activités non taxées, non officielles au détriment des activités sur lesquelles les impôts sont assis. Elle est souvent considérée comme le résultat d’une fraude fiscale. (ECHAUDEMAISON, « Dictionnaire d’économie et de sciences sociales », édition Nathan, 1998) (RAMAMONJIMANANA, 2012) Bénéfice ou Profit Pour une entreprise, le profit ou bénéfice correspond à la différence entre le prix de vente et le prix de revient tous frais payés. (BRUNO, 2005) Marge commerciale Différence entre le prix de vente d’un produit (bien ou service) et son prix de revient. (BRUNO, 2005) Personnes imposables Ce sont celles qui sont désignées comme contribuables ou assujettis par la loi . Une personne est le plus souvent imposable en fonction des opérations qu’elle réalise. Il s’agit soit d’une personne physique soit d’une personne morale. (DISLE & SARAF, 2001) Population sauvage Population qui se trouve dans son aire de répartition naturelle et dont les individus sont le résultat d’une reproduction naturelle (et non le résultat d’un lâcher ou d’une translocation organisés par l’homme) ; si une population est le résultat d’une introduction bénigne réussie (c’est-à-dire qu’elle est autonome), récente ou ancienne, elle peut être considérée comme sauvage. (IUCN, 2012) Page | I

Annexes

Produits forestiers non ligneux «Les produits forestiers non ligneux sont des biens d'origine biologique autres que le bois , dérivés des forêts, des autres terres boisées, et des arbres hors forêts.» [FAO, 1999, « La FAO et la foresterie : Vers une définition harmonisée des produits forestiers non ligneux », Rome] Tout produit issu des forêts dont la récolte n’implique pas nécessairement la coupe de l’arbre. Il peut s’agir de feuilles, tiges, racines, écorces, fleurs, graines, fruits, exsudats, résines, rhizomes, thalles, etc. (Article 2 de l’arrêté n°20489/2008 fixant les taux de redevances des produits forestiers non ligneux) Régénération naturelle Ensemble des processus naturels par lesquels les individus se reproduisent dans une formation végétale, par graine ou par multiplication végétative. (ROLLET, 1983 in RANDRIANINDRINA, 2008).

Page | II

Annexes

Annexe 2 : Cadre opératoire de recherche Problématique : « Quelles sont les bases de calcul des redevances sur les Produits Forestiers Non Ligneux pour améliorer les ressources financières de l’administration forestière ? »

Hypothèses Indicateurs Paramètre Méthodes Activités H1 : « Les redevances à la I1 : Différence entre recette - Recette réelle R Comparaison de - Déterminer les recettes réelles R collecte sont fixées suivant les réelle R et la recette théorique - Recette théorique R1 avec R - Déterminer les activités à mener coûts de remplacement et/ou R1 calculée à partir des pour le renouvellement et d’entretien des espèces- I1=R1-R coûts de remplacement l’entretien des espèces-ressources ressources pour assurer leur H1 vérifiée si I1>0 et d’entretien des - Déterminer leur coût régénération ». les indicateurs espèces ressources R1 - Calculer les taux T1 pouvant combler le coût précédemment cité - Calculer les recettes théoriques R1 - Comparer R1 avec R H2 : Les redevances à la collecte I2 : Différence entre recette - Recette réelle R Comparaison de Déterminer les taux théoriques de sont fixées proportionnellement à réelle R et recette théorique - Recette théorique R2 avec R redevance en enquêtant des exploitants sur la marge bénéficiaire des R2 calculée à partir des taux leur marge bénéficiaire minimale tolérée exploitants. I2=R2-R de redevances Calculer des recettes R2 à partir de ce taux H2 acceptée si I2>0 maximales tolérées R2 Comparer R2 avec R

Page | III

Annexes

Annexe 3 : Sources de dépenses publiques consacrées au secteur forestier dans certains pays d’Afrique (en 1999)

Dépenses publiques (milliers de dollars Origine des fonds (%) Dépenses Taxes EU) publiques/ha Pays forestièr Taxes (Dollars es Financement Financem État Total forestière Extérieurs EU/ha) int ent ext (nets) s

1 Maurice 770 5 603 0 5 603 14 86 0 ?

2 Libéria 3 100 7 317 0 7 317 42 58 0 2,10 Congo, Rép. dém. 3 803 1 277 0 1 277 63 37 0 0,01 du 4 Kenya 1 845 17 407 1 054 18 461 10 84 6 1,08

5 Niger 351 773 6 612 7 385 5 6 9 5,56

6 Ethiopie 2 283 21 345 3 865 25 209 9 76 15 5,49

7 Lesotho 44 521 119 639 7 75 19 45,67

8 Côte d’Ivoire 41 561 32 971 7 566 40 538 103 -21 19 5,70

9 Zimbabwe 908 2 132 1 254 3 386 27 36 37 0,18

10 Nigéria 2 572 12 580 8 241 20 821 12 48 40 1,54

11 Burkina Faso 780 2 201 2 328 4 530 17 31 51 0,64

12 Namibie 68 2 548 2 787 5 335 1 46 52 0,66

13 Guinée 902 7 362 8 551 15 913 6 41 54 2,30

14 Madagascar 2 734 4 385 7 255 11 641 23 14 62 0,99

15 Gambie 225 242 445 686 33 2 65 1,43

16 Ouganda 763 1 282 2 386 3 668 21 14 65 0,08

17 Mali 321 4 830 9 896 14 726 2 31 67 1,12

18 Sénégal 1 579 2 835 10 578 13 413 12 9 79 2,16 Tanzanie, Rép.- 19 2 763 7 567 31 773 39 340 7 12 81 1,01 Unie de 20 Burundi 50 193 1 198 1 391 4 10 86 ?

21 Tchad 60 471 3 960 4 431 1 9 89 0,35

22 Ghana 12 559 31 294 n.d. 31 294 <40 n.d. n.d. 4,94

République 23 5 566 1 030 n.d. 1 030 541 n.d. n.d. 0,04 centrafricaine

24 Malawi 110 3 992 n.d. 3 992 <3 n.d. n.d ? Source : (FAO, 2004)

Page | IV

Annexes

Annexe 4 : Guide d’entretien Les entretiens ont été effectués auprès de différentes personnes ressources. Auprès de chacune d’elles ont été menées des entretiens spécifiques : - l’entretien auprès des responsables de l’administration forestière a été axé sur le thème de la fiscalité - l’entretien auprès des représentants de sociétés exportatrices, sur le coût-bénéfice de l’exploitation - et celui auprès des commerçants locaux, sur le prix de vente des PFNL

Guide d’entretien auprès de quelques responsables de l’administration forestière

- Le cadre fiscal forestier dans sa globalité o Le prélèvement des taxes et des redevances o L’utilisation et la redistribution des recettes perçues o Les textes juridiques réglementant la fiscalité forestière - La fiscalité en matière de PFNL o Les types de redevances o La détermination et la fixation des redevances o Les textes juridiques réglementant la fiscalité forestière relative aux PFNL

Guide d’entretiens auprès des sociétés

- Les dépenses : les activités, la main d’œuvre, leurs coûts, le prix d’achat - Les recettes : le prix de vente, la destination (national ou international) - La marge bénéficiaire tolérée

Guide d’entretiens auprès des commerçant herboriste

- Les produits vendus - Leurs prix de vente - Le mode de ravitaillement en produits (récolte ou collecte) - Le paiement de redevance auprès de l’administration forestière

Page | V

Annexes

Annexe 5 : Liste des textes réglementaires cités dans le document, par ordre chronologique 1930 : Décret forestier du 25 Janvier 1930

1930 : Arrêté du 17 Novembre 1930

1931 : Arrêté du 21 Octobre 1931 réglementant l’exploitation du santal. Cet arrêté stipule, dans son article 4, la perception de redevances sur permis d’exploiter. Les taux de redevances étaient fixés dans ces permis.

1932 : Arrêté du 05 Août 1932 réglementant l’exploitation des peuplements de palétuviers.

1959 : Arrêté 2023/1959 du 14 Mai 1959 fixant les redevances sur permis de chasse au papillon et du permis spécial de chasse au papillon pour touriste

1961 : Arrêté 1316/1961 du 23 Juillet 1961 portant fixation des redevances sur permis de chasse commerciale, autorisation de collecte et exportation des spécimens de la flore et de la faune

1969 : Décret 69-085 du 25 Février 1969 portant règlement de la chasse aux papillons

1971 : Loi 71-006 du 30 Juin 1971 établissant un droit de sortie sur les animaux et les orchidées

1974 : Décret n°74-018 du 22 Février 1974 portant réglementation des produits forestiers

1974 : Arrêté n°3883-MDR/FOR/REF/MVF du 24 Septembre 1974 complétant la réglementation en vigueur en matière d’exploitation forestière

1985 : Décret n°85-072 du 13 Mars 1985 portant création d’une opération nationale d’Action en Faveur des Arbres.

1986 : Arrêté 1046-86 du 1 er Mars 1986 portant fixation des redevances sur permis de chasse commerciale, autorisation de collecte et exportation des spécimens de la flore et de la faune

1987 : Décret n°87-110 du 31 Mars 1987 fixant les modalités d’exploitation forestière, de permis de coupe et de droits d’usage

1987 : Arrêté 2915/87 de 30 Juin 1987 relative à la conduite de l’exploitation des produits accessoires de la forêt : plantes médicinales et industrielles

1988 : Décret n°88-340 du 06 Septembre 1988 portant ouverture d’un compte de commerce n°12-206 désigné « Action en Faveur des Arbres (AFARB) » dans les comptes du trésor à partir du 1 er Janvier 1989

1994 : Arrêté n°5139/94 du 15 Novembre 1994 portant sur la redevance à l’exportation des produits principaux des forêts

1995 : Arrêté 3429/95/MINAGRI/SG/DGST/DEF/SRF

1997 : Loi n°97-017 du 08 Août 1997 portant révision de la législation forestière

2000 : Décret n°2000-355 du 06 Juin 2000 fixant les modalités de gestion des comptes de commerce désignés « AFARB » au niveau régional et central

2001 : Décret n°2001-475 du 12 Juin 2001 relatif aux modalités de gestion des Fonds Forestiers (abrogé par le Décret n°2001-1123)

2001 : Décret n°2001-1123 du 28 Décembre 2001 relatif aux modalités de gestion des Fonds Forestiers National, Provincial et Régional

Page | VI

Annexes

2001 : Arrêté n°6833/2001 MEF/SG/DGEF du 28 Juin 2001 portant fixation des redevances forestières sur permis de chasse commercial, autorisation de collecte et exportation des spécimens de la faune et de la flore

2003 : Projet de décret portant réorganisation de la fiscalité forestière et du système de suivi et de contrôle du secteur forestier

2004 : Arrêté 17939/04 du 21 Septembre 2004 modifiant l’Arrêté n°5139/94 du 15 Novembre 1994 portant sur la redevance à l’exportation des produits principaux des forêts

2005 : Décret n° 2005-849 du 13 décembre 2005 portant refonte des conditions générales d'application de la loi n° 97-017 du 08 août 1997 portant révision de la législation forestière

2006 : Note n°1140-MINENVEF/SG/DGEF/DPB/SCBLF portant sur les procédures pour l’exportation ; Référence : Avis aux opérateurs n°1099-MINENVEF/SG/DGEF/DPB/SCBLF du 01 Septembre 2006 + Arrêté n°0833/2001-MEF/SG/DGEF

2008 : Arrêté ministériel n°20489/2008 du 18 Novembre 2008 fixant les taux de redevance des produits forestiers non ligneux.

2009 : Note ministérielle n°001/09/MEFT/SG/DGEF/DVRN/SAFDG portant sur les taux de redevances des produits forestiers non ligneux en référence à l’Arrêté n°20489/2008 du 18 Novembre 2008 fixant les taux de redevance des produits forestiers non ligneux

2010 : Décret n°2010-647 du 07 Juillet 2010 fixant les attributions du Ministre de l’Environnement et des Forêts ainsi que l’organisation générale de son Ministère

2010 : Note de service n°007/10-MEF/SG/DGF/DVRN/SGFF portant sur les taux de redevance forestière sur collecte de Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL)

2013 : Note de rappel n°444-13/MEF/SG/DGF/DVRN du 24 Juillet 2013

Page | VII

Annexes

Annexe 6 : Note du 19 Mai 2010

Page | VIII

Annexes

Page | IX

Annexes

Page | X

Annexes

Annexe 7 : Note de rappel du 24 Juillet 2013

Page | XI

Annexes

Annexe 8 : Etat des redevances à la collecte des produits forestiers

Page | XII

Annexes

Annexe 9 : Organigramme simplifié du Ministère de l’Environnement et des Forêts

Ministre Cabinet du MEF

PRMP UGPM DPPSE Organismes DAF rattachés SG DRH

SLC SLC UGFFN CPGME UE-PE 3 UE-PE 3 DSI CENTRAL

DGF DGE

SGBDF SCIE

CAT F orêts CAT

DEE nvironnement UC PE 3 DGP E DCC DCC DIDE DCAI DVRN

DCBSAP Forêts UC PE 3 E nv

22 DREF

CIREF

SRF SRE SRC SRAF

DECONCENTRE CEF/ TEF

Source : Auteur, 2014 (Décret n°2010-647 fixant les attributions du Ministre de l’Environnement et des Forêts ainsi que l’organisation générale de son ministère du 07 Juillet 2010, modifié)

Abréviations

SLC : Service de Législation et Contentieux CPGME : Coordination du Programme Germano Malgache pour l’Environnement UE-PE3 : Unité d’Exécution du Projet PE3 UGFFN : Unité de Gestion du Fonds Forestier Nationnal DPSSE : Direction de la Planification, de la Programmation et du Suivi Evaluation DAF : Direction Administrative et Financière DSI : Direction du Système d’Informations DRH : Direction des Ressources Humaines DRE : Direction Générale de l’Environnement SCIE : Service des Conventions Internationales relatives à l’Environnement UC PE 3 Environnement : Unité de Coordination du PE 3 Environnement Page | XIII

Annexes

CAT Environnement : Cellule d’Appui Technique Environnemental DEE : Direction des Evaluations Environnementales DGP : Direction de la Gestion des Pollutions DIDE : Direction de l’Intégration de la Dimension Environnementale DCC : Direction du Changement Climatique DGF : Direction Générale des Forêts SGBF : Service de Gestion des Bases de Données Forestières CAT Forêts : Cellule d’Appui Technique Forestier UC PE 3 Forêts : Unité de Coordination PE 3 Forêts DVRN : Direction de la Valorisation des Ressources Naturelles DCBSAP : Direction de la Conservation de la Biodiversité et du Système des Aires Protégées DCAI : Direction du Contrôle Forestier et de l’Amélioration de l’Intégrité DREF : Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts SRE : Service Régionale de l’Environnement SRF : Service Régional des Forêts SRC : Service Régional de Contrôle SRAF : Service Régional Administratif et Financier CIREF : Circonscription de l’Environnement et des Forêts CEF : Cantonnements de l’Environnement et des Forêts TEF : Triages de l’Environnement et des Forêts

Page | XIV

Annexes

Annexe 10 : Les espèces ressources étudiées Canarium madagascariense ENGLER

Systématique (RANDRIANIRINA, 1978) • Règne : Végétal • Famille : Burceraceae • Genre : Canarium • Espèce : madagascariense • Noms vernaculaires : Ramy tsisihy (Fenoarivo atsinanana), Ramy fotsy (Manombo), Ramy boraka/ Ramy be/ Ramy tangongo (Manana avaratra), etc. (TSIZA, 1995)

Distribution (RANDRIANIRINA, 1978)

• Distribution nationale : endémique et couvre toute l’île sauf la partie Sud-Ouest et le Sud, forêt d’Ambohitantely • Altitude : 0-160 m

Écologie

Climat pluviométrie (600 mm – 3000 mm), nombre de mois éco secs (0-6), température annuelle (18-30°C), température moyenne du mois le plus froid (15-20°C) Sol texture sablonneux – argileux Association écologique Symphonia spp., Gambeya spp., Eugenia spp., Uapaca spp., Intsia bijuga , Cynometra sp. Source : (RATOVO, 2010)

Caractéristiques

Caractéristiques essence pas exigeante et à croissance rapide (TSIZA, 1989), dans les zones semi-humides et semi-arides, elle occupe uniquement les sols profonds des bas-fonds Phénologie feuillaisons tardives caduques, floraison d’Octobre à Janvier, fructification de Mars à Septembre, enracinement traçant Tempérament semi-héliophile Caractère nomade

Sylviculture

Vitesse de croissance fonction de la luminosité Régénération naturelle abondante dans les trouées (RANDRIANIRINA, 1978) Pépinière • Source de graines : Maroantsetra, Bora, Ambohitantely • Poids de 1kg de semence : 170 à 250 graines Page | XV

Annexes

• Pré-traitement des graines : trempage à l’eau froide pendant 48h • Taux de germination : 30% à 9 mois de stockage, 70% à 12 mois de stockage et à 5% à 36 mois Plantation (TSIZA, • Durée de vie latente des graines entre 12 et 123 jours 1995) • Pourcentage de germination dépendant de la qualité des graines • Semis en quinconce • Plantation en motte ou à racine nue ou en stump • Accroissement moyenne mensuel en diamètre : 4,2 cm (TSIZA, 1989) • Accroissement moyenne mensuel en hauteur : 1,7 cm (TSIZA, 1989) Source : (RATOVO, 2010)

Utilisation

Le « Ramy » est une essence remarquable par sa sécrétion résineuse à odeur de térébenthine. Cette résine possède une vertu stimulante renforcée par la macération dans une boisson alcoolique. Elle constitue l’élément essentiel à la fabrication d’encens (MBG, 2003; RAMANGASON, 2009; Direction_des_Eaux_et_Forêts, 1996) utilisé lors des cérémonies religieuses et rituels ancestraux. L’exsudat est également utilisé comme insecticides, colles et calfatage des embarcations, comme matières premières pour fabriquer les crèmes (les onguents et les savons acides) (Direction_des_Eaux_et_Forêts, 1996). Dans le domaine de la pharmacopée, la résine est employée comme cicatrisant majeur, ou à titre préventif, en bain de vapeur, contre certaines maladies infectieuses, contre les affections des voies urinaires, rhumatismes et hémorroïdes. De par sa propriété adhésive, elle sert également à calfeutrer les embarcations ou à piéger les Oiseaux et les petits Mammifères et parfois s’utilise comme insecticide. (MBG, 2003; RAMANGASON, 2009)

Page | XVI

Annexes

Centella asiatica

Systématique

• Famille : Ombellifères • Genre : Centella • Espèce : asiatica • Nom vernaculaire : Anamanitra, Anampetraka, Korokorona, Raivolesoka, Tamotamovotry, Talapetraka • Nom français : Cochleard du Pays (Réunion), Herbe boileau, Bévilaque Il s’agit d’une plante vivace semi-aquatique, à tiges rampantes, qui pousse spontanément dans les marais peu profonds, sur les bords d’étangs, les berges et les rives, les abords de rizière, les bords des fossés. On la trouve donc presque dans tous les endroits : ensoleillés ou à l’ombre ou parmi les herbes.

Écologie

Aire • Originaire d’Asie et des pays tropicaux géographique • À Madagascar : se rencontre abondamment sur les Hauts Plateaus et sur la région Est d’Antananarivo (Moramanga, Anjiro, Mandraka) Climat • Température : 10-20°C • Besoin en eau : Besoin journalier minimum en eau : 4 mm de pluie, plus de 1.000mm/cycle • Lumière : l’ombrage favorise la formation de l’appareil végétatif Exigences • Sol : argileux / semi-argileux, bien drainé et aéré, la couche de terre arable > édaphiques 20 cm, pH : 6,5-7,5 • Éléments fertilisants : comme les feuilles sont exigées pour la récolte, il exige beaucoup d’éléments azotés. En effet, l’apport d’azote supplémentaire au moment de la végétation et après chaque coupe, favorise le développement végétatif et les repousses, améliorant ainsi le tonnage en matières fraîches.

Culture

A Madagascar, les feuilles de C. asiatica sont encore récoltées à l’état sauvage grâce à la régénération naturelle, aucune culture contrôlée n’est signalée à ce jour. (RANDRIAMAMPIONONA, 2010)

Cycle évolutif 5-6 mois du semis à la récolte, 4-5 mois (avec 2 à 3 coupes) de la transplantation à la récolte Opération culturale Préparation du sol labour (moyen : 20-25 cm), affinage, hersage, planage Épandage d’engrais Fumure organique (30 tonnes/ha de fumier de ferme), fumure minérale (300kg/ha de NPK 11-22-16) Contrôle de l’eau Plantation • Multiplication végétative (la plus courante) utilisant des Page | XVII

Annexes

boutures contenant 3 à 4 yeux à raison de 1 à 1,5 tonnes/ha, 800.000 pieds/ha ; Espacement : 10cm x10cm • Multiplication générative : 50 kg de graines/ha, Régénération naturelle par graine possible après arrachage des feuilles Entretiens • Remplacement des manquants, • Arrosage • Sarclage : 2 à 3 sarclages : le premier à 3-4 semaines après semis • Et traitements des plants (fongicides, …) Récolte Méthode coupe des feuilles avec faucille ou récolte à la main, 1/5 des feuilles à laisser pour favoriser la repousse Nombre de coupe 3/ cycle de vie, première coupe à 45 jours après transplantation, décalage de 4 semaines entre 2 coupes Rendement 5 à 8 tonnes de feuilles vertes fraîches /ha/cycle de vie : 2 à 3tonnes (1 ère coupe) et 1 à 2 tonnes (pour les autres coupes)

Estimation de la quantité de travail/ha

Opérations culturales Quantité de travail (HJ) Repiquage 100 Remplacement des manquants 20 Sarclage sur les lignes 30 (mécanisé avec emploi d’herbicide) ou 60 (sarclage manuel) Récolte 100 à 200

Traitement des produits

• À l’ombre et sous-abri : à température ambiante, dans des hangars/ Séchage granges/ greniers, 10 – 20 jours, perte de poids : 4/5 • À l’air chaud : pendant quelques heures, perte de poids : 12 – 15% Triage et classification des feuilles selon des catégories de qualité Stabilisation des feuilles pour • Traitement à l’alcool bouillant pour détruire et stopper les actions des enzymes conserver les • Traitement avec de la vapeur d’eau : plantes introduites dans des propriétés de la autoclaves à double paroi • Traitement à l’air chaud plante fraîche Conditionnement et stockage

Page | XVIII

Annexes

Ennemis de la plante

Agents Symptôme Lutte/ prévention

Cochenille de Feuilles trouées Pulvérisation au zithiol ou en huiles type minérales : oléo-parathion Eulecanium Cochenille Agrotis ipsilon Ils coupent les jeunes plants au niveau du Appâts à base de Lindane collet, dévorent le limbe et ne laissent que les nervures principales Vers gris Meloïdogyne Existence de renflements de forme Bonnes pratiques culturales (rotation de irrégulière au niveau des racines culture, association, emploi de plantules Flétrissement aux heures chaudes de la saines) journée Nématicide : bromure de méthyle, Ralentissement de croissance vapam Insectes Nématodes

Virus Jaunissement des feuilles, feuilles Insecticide déformées, cassantes et gaufrées Rabougrissement généralisé de la plante Mosaïque Agent Petites tâches sur les feuilles et au niveau Éviter l’ombrage cryptogamique des tiges Apport de fumure riche en N Traitement préventif à base de cuivre/ manèbe Maladies Rouille

Utilisations

• Médicinal : plante cicatrisante dans la lèpre, la gale, les ulcères, la syphilis. Elle est aussi diurétique, laxative et sédative. (SAMYN, 1999) Centella asiatica est aussi utilisée dans le traitement de la lèpre, l’eczéma, la cicatrisation de blessures, en cas de brûlure, l’ulcère de duodénum entre autres (Boiteau & Ratsimamanga, 1956 ; Shukla et al. 1999). Récemment, des études scientifiques confirment certaines utilisations empiriques entres autres dans une perspective de traitement des maladies comme l’Alzheimer (Kumar & Gupta, 2003), et pour renforcer l’immunité (Wang et al. 2005). La plante était également étudiée dans le traitement du cancer du colon de l’intestin (Bumpo et al. 2004) et dans l’amélioration de la régénération des neurones endommagés et de l’élongation des neurites (Soumyanath, 2005). (RANDRIAMAMPIONONA, 2010)

• Artisanal : propriétés cosmétiques (SAMYN, 1999)

Page | XIX

Annexes

Cinnamomum camphora Linné

Systématique (RAKOTOVAO, 2008)

Règne : Végétal

Sous-Règne :Metaphyte Embranchement : Spermaphytes Sous-Embranchement:Angiospermes Classe:Dicotyledones Ordre : Laurale Famille : Lauracées Genre : Cinnamomum Espèce : camphora Auteur : Linné

Écologie (RAKOTOVAO, 2008)

- Climat Cinnamomum caphora n e se développe pas très bien sur un sol humide en permanence mais elle tolère la sécheresse. A l’âge adulte, C. camphora upporte les températures extrêmes jusqu’à moins de 0°C. Une jeune plante ne supporte pas les températures trop basses. La graine exige une température supérieure à 20°C pour germer.

- Sol

Préfère le sol fertile et plutôt sableux ; Éviter de le planter sur un sol argileux ; Tolère bien le sol acide ayant un pH entre 4,3 et 8

Localisation (RAKOTOVAO, 2008)

Pousse dans la partie Centre Est et Haut plateaux

Exploitation

Pendant la récolte, les producteurs laissent en moyenne près du 1/5 du feuillage sur pied. Et le rendement en feuilles par pied est très variable (de 0,4 à 6,5kg). Mais, la moyenne est de 2 kg de feuilles par pied à chaque récolte.

Quant à la transformation de ces feuilles en huile essentielle, le rendement moyen est de 1,1%, c’est-à- dire que 100 kg de biomasse fournissent 1,1 kg d’huile.

Entretien

Page | XX

Annexes

Les entretiens du Ravintsara consistent à dégager les environs des pieds afin que ces derniers puissent bénéficier du maximum d’ensoleillement et afin de limiter la concurrence pour les nutriments du sol et à apporter de la matière organique aux pieds. En moyenne, 2 à 3 entretiens sont à effectuer annuellement, ils sont distants de 3 à 6 mois.

Page | XXI

Annexes

Aponogeton ulvaceus

Systématique

• Nom commun : Aponogeton ulve • Famille : Aponogetonaceae • Synonymes : A. ambongensis, A. ulvaceus var. ambongensis, A. viclaceus

Description (ALLGAYER, 2002) Du tubercule sphérique et lisse, les feuilles vert clair apparaissent rapidement. Elles sont fortement ondulées et légèrement spiralées. Leur taille, de 30 à 40 cm de long sur 4 à 6 cm de large, et leur nombre désignent l’espèce comme plante solitaire et attrayante. L’épi possède deux tranches à fleurs blanches, jaunâtres ou violettes, autofertiles. Une forme vivipare est connue depuis 1981, mais elle est très rare.

Distribution (JUMELLE, 1936) Endémique à Madagascar

• Sambirano : eaux vives et ombragées du bas bassin du Sambirano • Centre : Imerina ; mares profondes de la plaine d’Antananarivo ; montagnes de l’Ankaratra • Ouest : o var. ambongensis : eaux calcaires de Namoroka ; dans la Kapiliza (Ambongo) ; environs de Maromandia (Beraty) o var. viridis : ruisseaux du Morataitra, sur la rive droite de la Betsiboka, près de Maevatanàna ; environs de Maromandia (Beraty) ; sur le Berizoka (Tsarasaotra) ; ruisseaux d’eaux vives, sur les grès liasiques, dans le bassin du Bas-Mahevarano (Analalava)

Conditions du milieu

D’après ALLGAYER (2002) : - pH : 6,5 – 7,2 - dureté : 3 – 10 °dGH - température : 23 – 25 °C

D’après les exploitants avec lesquels des entretiens ont été menés, Ovirandrana qui est une plante aquatique se trouve une eau claire, sur sol argileux comme dans les rizières.

Utilisation (ALLGAYER, 2002)

Aponogeton est comme toute plante d’aquarium. Une plante d’aquarium intervient surtout très largement dans le maintien de l’équilibre biologique de l’aquarium, en absorbant les nitrates produits par la dégradation des déchets azotés toxiques. Elle sert d’abris pour les poissons : les alevins y trouvent refuge et les adultes déposent leurs œufs sur les feuilles. Et elles ont une fonction décorative primordiale.

Reproduction (ALLGAYER, 2002) Page | XXII

Annexes

La multiplication des plantes d’aquarium relève des mêmes processus que celle des végétaux terrestres. La multiplication végétative est la plus facile à pratiquer en aquarium, la multiplication sexuée, obtenue par le semis de graines, étant peu pratiquée. En effet, la multiplication sexuée est pratiquement irréalisable en aquarium sauf pour Aponogeton , dont la reproduction sexuée est facile. Tout de même, la multiplication sexuée est rare pour Aponogeton ulvaceus puisqu’il est assez difficile d’obtenir des graines fertiles. On peut cependant la multiplier par division du .

Page | XXIII

Annexes

Annexe 11 : Le gemmage (RAKOTONIAINA, 1987) Les résines sont secrétées par des cellules périphériques entourant les canaux sécréteurs longitudinaux et transversaux que sont les canaux résinifères. Les canaux ont pour origine une activité mitotique anormale des cellules de l’arbre ajoutée éventuellement à un traumatisme quelconque (ex : blessure) conduisant à la formation de tissus cicatriciels riches en canaux résinifères. Les résines sont sécrétées pour des raisons physiologique et pathologique.

La quantité de résine sécrétée diffère d’une espèce à une autre. Pour Pinus pinaster , elle est de 1500 à 1750 g par care par an.

Pour extraire les résines, une blessure est à provoquer sur le tronc d’un arbre pour qu’une résine s’écoule. Pour obtenir une sécrétion permanente, il faut faire persister la réaction pathologique de l’arbre par des rafraichissements périodiques de la plaie en enlevant un mince copeau de bois sur la partie supérieure de la blessure.

La gomme issue de la blessure est recueillie dans un récipient fixé sur le tronc de l’arbre.

Types de gemmage

Différents types de gemmage existent :

- Gemmage à vie : appliqué aux arbres gui devront rester encore longtemps sur pied et ayant au moins une circonférence à hauteur de poitrine de 90 cm ; normalement, un care est fixé à chaque arbre (deux cares si arbre à forte dimension)

- Gemmage à mort : appliqué sur des arbres qui vont être exploités très prochainement (au plus tard 4ans) ; l’arbre reçoit autant de care qu’il peut sans toutefois provoquer sa mort prématurée.

- Gemmage en épuisement : c’est le type intermédiaire entre gemmage à vie et gemmage à mort, on essaie d’extraire le maximum de gemme en laissant l’arbre en vie pendant une dizaine d’années.

Exécution pratique du gemmage

1) Opérations préliminaires

a. Préparation du matériel : aiguiser les outils servant à ouvrir ou à rafraîchir les cares

b. Choix des arbres à gemmer

i. Pour le gemmage à vie : arbre avec une circonférence supérieure à 90 cm, en excellant état de végétation (cime bien développée, vigoureux, d’une vitalité plus grande)

ii. Pour le gemmage à mort : les sujets marqués en éclaircie et ceux dont l’âge est proche de la révolution.

c. Écorçage : écorcer la surface (juste la croûte superficielle) que doit occuper la care Page | XXIV

Annexes

2) Réalisation de la care

- Position : care généralement ouverte à la base du tronc de l’arbre

- Longueur et largeur de la care : 10 cm et 8 cm (pour une care rectiligne règlementaire)

- Profondeur < 1cm

3) Piquage de la care : il s’agit d’augmenter la longueur de la care de quelques centimètres (2 à 3cm) en enlevant des copeaux de bois aussi minces que possible de manière à ne pas enlever les cellules résinogènes au fur et à mesure quelles se forment.

- Fréquence : tous les 10 à 15 j en période d’écoulement favorable de la gemme ; sinon tous les 4 ou 5 jours

4) Durée de la care : il est préférable de limiter la durée de la care à 4 ans (5 ans dans certains cas)

Impacts du gemmage sur le développement de l’arbre

Au niveau de la blessure, une partie de l’assise cambiale est détruite alors que c’est le tissu qui assure la croissance en diamètre des arbres. Il va y avoir un accroissement inégal car seule la partie non blessée continue à se développer et va recouvrir la plaie. Ce phénomène de recouvrement s’effectue alors transversalement par rapport à l’axe de l’arbre et fait apparaître des cernes plus ou moins irrégulières jusqu’au recouvrement total.

À ce même niveau, une partie de l’aubier ne peut plus conduire la sève du fait de la présence de résine dans la lumière des trachéides.

Page | XXV

Annexes

Annexe 12 : Liste des PFNL exploités dans la Région Analamanga Abrus precatorius Bauhinia alba Dioscorea bemandry Helychrisum gymnocephalum Piper nigrum Acacia auriculiformis Bauhinia variegata Dioscorea fandra Hildegardia ankaranensis « Pistache de forêt » Acacia dealbata Begonia tuberosa Dioscorea heteropoda Ilex mitis Psiadia altissima Acacia magnum Bidens pilosa Dioscorea nako Impatiens tuberosa Raphia farinifera Adansonia digitata Bismarkia nobilis Diosc orea pteropoda Jacaranda mimosifolia Ravenala madagascariensis Adansonia fony Caesalpinia pulchenma Dioscorea sambiranensis Jatropha curcas Ravenea madagascariensis Adansonia grandidieri Calophullum inophyllum Dioscorea seriflora Jatropha mahafaliensis Ravensara aromatica Adansonia madagascariensis Cananga odorata Dioscorea soso « Jojoba » Rhodocodon mahafalense Adansonia rubrostipa Canarium madagascariense Dorstenia madagascariensis « Jujubier » Sansevieria sambiranensis Adansonia za Cassia alata Drac aena reflexa Khaya madagascariensis « Saro » Adenia epigea Cedrelopsis grevei Drosera madagascariensis Khaya senegaliensis Seneccio leandrianum Adenia firingalavensis Centella asiatica Drosera ramantacea Lantana camara Senna meridionalis Adenia oloboensis Cinnamomum camphora Dryopteris anaquelis « Lemongrass » Siegesbeckia orientalis Adenia perrieri Cinnamomum verum Dypsis baronii « Litchis » « Soja »* Adenia stilosa Cissus auricoma Dypsis baronii Leucaena leucocephala Sparmania discolor Aframomum angustifolium « Citronnelle » Dypsis bejofo Ligustrum vulgare Staeplianthes decaryi Albizzia adianthifolia Citrus hystrix Dypsis decipiens Melaleuca leucadendron Symphonia louvelii Albizzia chinensis Colvilea racemosa Dypsis lastelliana Melaleuca quinquener via Syzygium aromaticum « Ambora » Commiphora guillauminii Echornia crassipies Melastoma grandidieri Tacca pinatifida Amorphoiphallus hildebrandtii Commiphora humbertii Embellia concinna « Mirobolan » Tagete munita Antada gigas Commiphora monstruosa Ent ada gigas Moringa drouhardi Tamarindus indica « Antsemby » Commiphora pervilleana Eucalyptus camaldulensis Moringa oleifera Tambourissa trichophylla

Page | XXVI

Annexes

Aphloia theaformis Commiphora simplifolia Eucalyptus citriodora « Nenuphar » Tectona grandis Aponogeton boivinianus Commiphora tetramora Eucalyptus globulus « Niaouli » Tephrosia vogelii Aponogeton capuroni Cordila madagascariensis Eucalyptus grandis Opercularya borealis Terminalia mantaly Aponogeton fenestralis Corrallocarpus perrieri Eucalyptus robusta Operculicarya decaryi Thecolobium dulce Aponogeton henkelianus « Curcuma »* Eugenia caryophyllus Operculicarya hyphancoides Toona ciliata Aponogeton longiplumulosus Cyphostema pachypus Eugenia jambolana Operculicarya pachypus Trachylobium verrucosum Aponogeton ulvaceus Cyphostemma elephantophus « Flamboyant » Orania trispatha Uncarina perrieri Araucaria Cyphostemma pachypus Fraxinus uhdeii Ornithogallum convallkaroidesUncarina roeoeslina Arophytum crassifolium Dalbergia trichocarpa « Géranium »* Ornithogallus convallaroides Uncarina stellulifera Averrhoa carambola Delonix decaryi « Gingembre »* « Palmier à huile »* Vernonia appendiculata Azadirachta indica Delonix floribunda Gomphocarpus fricosus Palmier lutescens « Vétiver »* « Baies roses » Delonix pumila Grevillea banksii « Patchouli » Vitis vininifera « Balza » Delonyx pumila Harungana madagascariensis Paulownia fortuneii Xerosicyos pubescens Bambusa arundinacea Delonyx regia Hedychium coronarium Pelargonium graveolens Zygocysios pubescens Dio scorea antanly Helichrise bractée Pinus caribea Zygocysios tripartitus

Source : Données de la DREF, de 2009 à Novembre 2013 Avec des astérisques : les espèces dont l’appartenance aux espèces forestières est remise en cause.

Page | XXVII

Annexes

Annexe 13 : Redevances à la collecte appliquées sur les PFNL ayant fait l’objet de demande d’autorisation de collecte Redevance à la Redevance à la collecte selon les Nom Partie collecte selon la Nom scientifique conventions de vernaculaire collectée note de service collecte du 19 Mai 2010 délivrées Vernonia appendiculata Ambiaty Feuille 60 Ar/kg Pteridium aquilineum Ampanga Plante 38 Ar/ paquet de 38 Ar/kg 4kg Physalis peruviana Anatsindrana Feuille 120 Ar/kg Nicandra physaloides Boreda Feuille 200 Ar/kg Psiadia altissima Dingadingana Feuille 100 Ar/kg Gomphocarpus fruticossus Fanory Feuille 120 Ar/kg Ageratum conizoides Hanitrinipatsaka Feuille 120 Ar/kg Ravensara aromatica Havozo Feuille 140 Ar/kg Myrica bojerina Hazondriaka Feuille 100 Ar/kg Myrica bojerina Hazondriaka Racine 300 Ar/kg Eucalyptus citriodora Kinininoliva Feuille 120 Ar/kg Eucalyptus globulus Kininimpotsy Feuille 120 Ar/kg Hedychium coronarium Longoza Feuille 100 Ar/kg Hedychium coronarium Longoza Racine 300 Ar/kg Hedychum peregrinum Longoza Feuille 100 Ar/kg Hedychum peregrinum Longoza Racine 300 Ar/kg Secamone oleracea Mandronono Feuille 130 Ar/kg Secamone oleracea Mandronono Tige 300 Ar/kg Aponogeton Ovirandrana Bulbe 300 Ar/kg 10 Ar/bulbe Cinamomum camphora Ravintsara Feuille 200 Ar/kg Eugenia emimensis Robary Feuille 100 Ar/kg Vernonia pectoralis Sakatavilotra Feuille 150 Ar/kg Siegesbeckia orientalis Satrikoazamarat Feuille 70 Ar/kg 70 Ar/kg ra Centella asiatica Talapetraka Feuille 150 Ar/kg 150 Ar/kg Embellia concinna Tanterakala Feuille 120 Ar/kg Aphloia theaformis Voafotsy Feuille 50 Ar/kg 50 Ar/kg Lantana camara Radriaka Feuille 100 Ar/kg Stenocline incana Rambiazina Feuille 100 Ar/kg Cinnamomum camphora Ravintsara Feuille 200 Ar/kg Raphia farinifera Rofia Fibre 160 Ar/kg 160 Ar/kg Canarium madagascariense Ramy Résine 1500 Ar/kg Drosera ramentaceae Mahatanando Plante 120 Ar/kg 120 Ar/kg Source : données de la DREF Analamanga et note n°007/10-MEF/SG/DGF/DVRN/SGFF

Page | XXVIII

Annexes

Annexe 14 : Liste des exploitants de PFNL Société/ exploitant Adresse ANDRIANARISOA Jean Salomon Lot 164 B Ter Amborompotsy Talatamaty Antananarivo ANDRIANARIVO François BIO AROMA 54, Avenue Général Ramanantsoa Isoraka, Antananarivo FLORAMAH Lot VN 50 EA Ambohitsoa Antananarivo GLS Holding Harisoa Nantenaina Mada Plantes Madagascar Exo-Faune NOPLAMA Nouvelles Plantes de M/car Lot IVF 9 PK 13 Route d'Ivato Antananarivo PRONAMA RADANIELINA Augustin (chasse commerciale) Rakotoarisoa Jean Pierre SOONS SARLU SOTRAEX MAD Lot près II F 79 Bis Andraisoro SOTRAMEX STE VOHIMANITRA Source : DREF Analamanga

Page | XXIX

Annexes

Annexe 15 : Les prix de vente de quelques PFNL Nombre Poids/paquet Prix/paquet Prix/kg Marché PFNL paquets Poids (g) (g) (Ariary) (Ariary) Ambodifilao Borona 1 35 35 200 5 714 Ambodifilao Dingandingana 1 35 35 200 5 714 Ambodifilao Fanazava 3 80 27 200 7 500 Petite vitesse Harongana 2 40 20 200 10 000 Ambodifilao Katrafay 1 160 160 500 3 125 Petite vitesse Katrafay 2 240 120 400 3 333 Ambodifilao Kininimpotsy 3 80 27 200 7 500 Ambodifilao Kinininoliva 1 60 60 200 3 333 Petite vitesse Kinininoliva 1 40 40 200 5 000 Petite vitesse Lamboenjana 1 200 200 500 2 500 Ambodifilao Mazambody 1 30 30 200 6 667 Ambodifilao Nenina 1 35 35 200 5 714 Ambodifilao Nonoka 2 90 45 200 4 444 Ambodifilao Ramy 1 40 40 2000 50 000 Ambodifilao Ramy 5 45 9 700 77 778 Petite vitesse Ramy 1 230 230 3000 13 043 Petite vitesse Ravinala 1 90 90 200 2 222 Ambodifilao Ravintsara 3 40 13 200 15 000 Petite vitesse Robary 4 40 10 200 20 000 Ambodifilao Romba 1 40 40 200 5 000 Ambodifilao Satrikoazamaratra 1 30 30 200 6 667 Ambodifilao Talapetraka 4 80 20 200 10 000 Petite vitesse Talapetraka 12 200 17 200 12 000 Ambodifilao Tongotsokina 3 60 20 200 10 000 Petite vitesse Tsingily 1 40 40 200 5 000 Ambodifilao Tsingily 2 80 40 200 5 000 Ambodifilao Tsitampody 1 30 30 200 6 667 Ambodifilao Voafotsy 3 80 27 200 7 500 Petite vitesse Voafotsy 3 160 53 200 3 750 Source : Auteur, 2014

Page | XXX

Annexes

Annexe 16 : Programme Access pour la constitution d’une base de données au niveau de la DREF Page d’accueil

Page | XXXI

Annexes

Données à inclure dans la base de données

État de redevance à la État de redevance à Lettres Laisser passer/ Autorisation de sortie Convention de collecte collecte sur les produits l’exportation sur les administratives Autorisation de transport des produits forestiers forestiers produits forestiers Numéro de la convention Société Numéro de la lettre Numéro de la lettre Nom Numéro de la convention Société/ exploitant Représentant en référence Numéro de la lettre Destination produits à collecter Exploitant Convention de collecte de Nom de la société Espèces ressources Espèces Numéro de la lettre référence destinataire Partie de la plante à Quantité Société/ individu Société/ exploitant Pays collecter Destination (lieux de Adresse Nom Marchandises Quantité et unité départ et d’arrivé) Produits Représentant Produits Données Zone de collecte Date limite de la validité Quantité Marchandises Quantité et unité (ex : kg, Taux de redevance de la lettre Destination Produits sac, etc.) forestière pour chaque Conducteur et véhicule Types d’emballage Quantité et unité (ex : kg, Valeur FOB produit Nom Date sac, etc.) Degré de transformation Obligation de reboisement Type de véhicule Redevance unitaire des produits Espèce à reboiser Marque de véhicule Montant à payer Redevance à Superficie Immatriculation l’exportation Zone Date Montant à payer Espacement/ nombre de pieds à l’hectare Source : Auteur, 2014

Page | 32