PRÉFACE

Occurrent hic pIra quibus delcctentur posteri.

Initier le public à la connaissance dune foule de détails aussi charmants qu instructifs sur la vie intime de nos aïeux au XVI c siècle, tel est notre but en lui offrant cc petit volume dont loriginal fait partie de nos archives particulières. Le petit opuscule, que nous publions avec traduc- tion et texte en regard, est un de ces livres de raison, un de ces précicuK carnets sur lesquels, suivant une vieille et louable coutume de notre cher pays de Flandre, le chef de toute noble famille inscrivait les principaux évélletnents qui venaient, tour à tour, attrister ou réjouir le foyer domestique. Nous le dédions aux gourmets littéraires, à ces amis passionnés de lantiquité vetustatis amantes u comme dit un vieil auteur. Nous nous garderons bien de relever ici les détails curieux quoffre la lecture de ce petit carnet commencé par Nicolas van Pradelles, époux de Marie Walis, né , le 26 Novembre 1537, y décédé le Document

il il II il II III illiIII II I li III II 0000005566358 r -2- t8 Mars 1607, et achevé par sa famille. Nous le donnons tel quil est écrit, avec cette naïveté, avec cette franchise qui en fait le charme, puisquil était destiné à ne jamais dépasser le seuil paternel. Encore un mot avant de terminer la préface déjà trop longue, peut-être, dun si minime opuscule. Dans notre tache ingrate de traducteur, nous avons visé moins à lélégance quà la fidélité la plus scrupuleuse. Pour mieux apprécier et notre Flandre et la famille de lauteur, nous avons cru devoir accompagner de quelques notes, sans prétention aucune, la traduction que nous donnons de ce petit livre de Nicolas van Pradelles, parfois même, pour suppléer au laconisme du texte, nous avons dû le compléter en intercalant certains mots entre parenthèses. Enfin, pour fournir une idée plus complète, nous avons, au moyen de fac-sirnile, reproduit lécriture de notre manuscrit.

En terminant, nous dirons iavec le poète C acceptez, cher lecteur, ce modeste travail, et par vos connais- sances plus étendues, daignez suppléer à notre insufli- sance. Si quis meliora, Cai,didu& impcn, vel pris Utete mecam.

IGNACE de COUSSEMAKER

Bailleul () Juillet 1886. -I- Up den xviiell Septembre XVcl,Xllllllrh Colacrdt van Pradeels, fils Colaerdts, dede Iondertrauwe met Marie Walis, fa Roberts, van de prochie van Lecke. la Ende den xxiii Octobre in tselve jaer vas bruloft ghehouden te Hazebrouck ten huuse van de wede rn Pieter de 1)eckere, myne suster. De voorse Marie es dese werelt overleden den xxxill, Octobris 1597, oudt ii jaeren te S Mathys daghe eerstcomende. -1---

Le 17 Septembre 1564, Nicolas Van Pradeels, fils de Nicolas, épousa Marie Walis, fille de Robert, de la paroisse dLecke. t .2.. Et le 24 Octobre de la même année, les noces furent célébrées à Hazebrouck, dans la maison de ma soeur, veuve de maître CZ Pierre de Deckere. La dite Marie Walis a quitté ce monde

le 3 t Octobre 597; elle allait compter 52 ans

ci â la prochaine fête de St-Mathias (24 Février). —u---

Up den xii October LXVt was ons eerste kynt geheboren tusschen vii ende viii hucren JANE voor noeric. De marie vas in Geminy, de sonne in Libra. De peter was m e Pieter I)audrchem, myn cousyn, in de name van damp Jehan van Pradecis, mynen oom, abt van Haems, de welcke gaf eenen lnghelschen Henricus souve- rain y3fl \ILXTlh., ende cen stick van zeven stuvers, rnetgaders eenen Carolus gulden voor de jorickyfven. De metere was Cathelyne Lammoots, myn schoorimoeder, die gaf cen selveren copken ende ecrien dicken Daeldere rnetgaders cen stick van viii; ende was ghenaemt Jane. Wesende een kynt van seven maenden, storf den xxii der selver maent. Le 12 Octobre i5(65), entre 7 et 8 heures du matin, est ne Jeanne, notre premier JEANE enfant. La lune était aux Gémeaux, le soleil à la Balance. Mon cousin, maître Pierre Daudrehem fut parrain au nom de mon oncle, dom Jean Van lradeels, abbé de Ham; il donna un Souverain anglais à leffigie du roi Henri, de 6 livres 12 escalins, plus une pièce de 7 patards, auxquels il ajouta un Carolus dor pour la jeune mère. La marraine fut Catherine Lammoots, ma belle-mère; elle donna une coupe en argent, un double l)aeldere, plus une pièce de huit livres. Notre fille fut nommée Jeanne; mais comme cétait un enfant né à sept mois, elle ne vécut que io jours. - XII -

Up den xxni van Sporcie XVCLXVI, wesende S Mathys dach, vas ons tweedc kynt ROBER] ghcboren. De marie was in Libra, mits naer middelnacht svas. De peter was Robert Walis, myn schoonvader, die gaf een Leauwe, eenen Guillelmus ende eenen Teston, ende de metere vas Wiliemyne, myn suster, de wede m Pieter de I)eckere, die gaf een gouden Crone, ende was ghenacmt Robert, die vas kersten ghedaen den XXVCn der selver maent. Wesende naer drie daghen sieck, storf den xien van Mcye daer naer. Ghehuwet a° 95 met Jane de Deckere van S Mariacappel. Den Illn Hoymaent LX Viii, up eenen sater- dach, vas ghcbooren Cornelis, ons derde kynt, CORNELI te Iiarynghe, ten huusc van eencn Jacob de Coockere, landtzman, cornende -3-

Le 24 Février 1566, jour de St Mathias, est né notre deuxième enfant. La lune était à la ROBERT Balance, à lheure de minuit. Robert Walis, mon beau-père, fut parrain, et donna un Lion, un Guillaume, plus un Teston. Guilleniine, nia soeur, veuve de maître Pierre de Deckere, fut marraine, et donna une Couronne dor. li fut baptisé le 25 du même mois, sous e nom de Robert. Après une maladie qui ne dura que trois jours, Guillemine mourut le ii Mai suivant. [Robertj épousa en (15)95 Jeanne de Deckere de Ste-Marie-Cappel. Le 3Juillet ( 568 qui était un samedi, est né, à l-laringhe, dans la demeure dun certain CORNIL .Jacques de Coockere, laboureur, Cornil notre troisième entant. - Iv -

Met mynne huusvrauwe van Ste Cornelis in piigrinaige ontrent den Vie hueren riacr noene. Peter vas Guillarne de Poirs, f Guillarnes, van Watou, die gaf ni L. p.; cndc de metere Cornelie, twyf Picter Spetebroot, uuter name van Magriete Yetswerts, die gafecncn sclvcrcn Icpcl, endc voor de selve Cornelie XL L. p. De rnanc was in Scorpius int wassen, de sone in Cancer. De nioeder van selvcn kynde was te Haseb. ghchrocht den XIneTl Juir LXVI II, ende den xiiii t July creech de corisen, die zoc hadde xxiin hueren sonder wecht te gane, die oock langhe was in dangere van doot. Den xv July LXV1II, tselve kynt w-as hcsteet ten huuse van Mah. Strynck voor hy jaere xiii L., die rnacr en sooch tot Haseb. feeste 69, mits syne wocster-mocder dicke was met kynde.

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I IV .:r. -4- Je revenais avec ma femme dun péleri- nage â St Cornu; il était environ 6 heures après midi. Guillaume de Pairs, fils de Guillaume, deWatou, fut parrain et donna 3 L.p. Cornélie, épouse de Pierre Spetebroot, fut marraine au nom de Marguerite Yetswerts; elle donna une cuilliére en argent, plus 40 L. p. au nom de la même Cornélie. La lune en son plein était au Scorpion, le soleil au Cancer. La mère de lenfant fut transportée à Hazebrouck le 13 Juillet (î5)68, et le 1 4 Juillet elle eut une fièvre qui dura vingt-quatre heures sans discontinuer, et la mit longtemps en danger de mort. Le 15 Juillet (I 5)68, cet enfant fut mis en nourrice chez Mathieu Slrynck à raison de 42 L. p. par an. Il ne prit le sein que jusquà la fête dHazebrouck (15)69 (15 Août), sa nourrice étant devenue enceinte. — V —

Magriete Yetswcrts gaf hem op den Haseb. feeste 69 CCfl yvoren chyfflet met selver up beede de henden, en met een selveren ketken. De welckc hem ooc ghegheven heeft nar myn doot ecn selveren scelpe. Up den xix September XVLXX, up cenen disendach, was ghcborcn ans vierde kynt, MA ghenaemt Margriete, snuchtens tusschen den tween en drien. De niane was in Geminy. 1)e peter Nvas Deryck van Pradeels, myn lroeder, die gaf cen gouden Leauwe en cen stick van iiii L. p., de nietere was Gillote Ruckehusch, huusw van Frans. Lammoot, die gaf ecn Cruisdaeldere. \Velck k y nt heef voor Gillote, Catherine, de dochtcre van m l Pieter de Deckere, Mit, Gillote sieck hedeech up den weck. De welcke huwede met Frans Colpacrt den vu Februarv 89 cndc gclach van eenen zone den xxr November 89 tusschen tween en drien hueren op eenen disendach, de mane was in Taurus ende de sonne in Sagittaris, die overicet den 2" Januarii 93, ghenaemt (:olaert. 6) / rrrL L

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L A la même fête en (15)69, Marguerite Yctzweerts lui donna un sifflet en ivoire, garni dargent aux extrémités, ainsi quune petite chaîne en argent. Elle lui offrit aussi, pour en jouir après ma mort, une écaille en argent. Le rq Septembre (15)70, qui était un mardi, entre 2 et 3 heures du matin, est né notre MARGUERIT quatrième enfant qui fut appelé Marguerite. La lune était aux Gémeaux. Le parrain, Thierry van Pradcels, mon frère, donna un Lion dor et une pièce de 4 L. p. La marraine Gillote Ruckcbusch, épouse de Fran çois i.ammoot, donna un Cruisdaidcrc. Gillote sétant trouvée indisposée chemin faisant, ce fut Catherine, fille de maître Pierre de Deckere, qui porta lenfant. Le Février. (i 5189, notre Marguerite épousa François Colpaert, et le mardi 21 Novembre (i 589, entre 2 et 3 heures du matin. clic accoucha dun garcon. La lune était au Taureau, le soleil au Sagittaire. Cet enfant nommé Nicolas, mourut le 2Janvier (15)93. - VI -

IJp den Vin Januarii LXXU,up mien doiider- s dach,was gheboorcn ons vyfstc kynt ghenaemtJA[OUEMY Jacquemyne, snaveris ontrent den scven hucrcn. 1)e mane \vas in Pisces. 1)e peter was Jacob Walis, myn wyfs hroedcr, die gaf cen selvcrcn schaic ofte coppe-tasse, de rnctere was Cathe- rine, myn suster, die gaf cenen Philips Gulden et-ide xxxii in selver, synde cenen halven Daeldere. Ghehuwct met î-ietcr van Stracele den 24 Mcy 1594. tJp den viii van Ougst LXXV vas ghehoo-ri ren ons seste kyiit, snavcns tusschen neghen JOINE ende thien hueren. I)c mane was in Virgo.

Peter was Joos, tflflflCfl brocdcr, die gaf een

Vransche Crone wert TITTI XH -6- Le 8 Janvier (15)72, qui était un jeudi, est né vers les 7 heures du soir, notre cinquième JACQUEMINE enfant qui fut appelé Jacqucmyiie. La lune était aux Poissons. Jacob \Valis, frère de ma femme, lut parrain et donna une écaille en argent ou coupe à boire, Catherine, ma soeur, fut marraine et donna un lhilippe dor, plus 32 escalins dargent représentant la moitié dun Daelderc. Elle (Jacquemyne) épousa le 24 Mai 1594, Pierre van trazecic. Le 8 Aoit (15)75, entre 9 et i heures du soir, est né notre sixième enfant. La lune était JOSÉPHINE â la Vierge. Joseph, mon frère, fut parrain et donna une Couronne de de la valeur de 4 livres 12 cscalins. -vu -

De metere was joncve Herrynne Winneels, 1iuusv van Loys myncu broedcr, die gaf eenen Angelot vir-viii, en eenen dobbelen Stuver. Het welcke bedccch sieck den xixell Ougt vorseyt, en storf den xxiii, fwelck was een kynt van vii macnden. Up den XVII en July LXXVIII, up cenen don- derdach, was ghebooren Frans, ons sevenste FRA!S kynt, tusschen den y ende vi naer noene, wesende donderdach. 1)e mane was in Capri- corne, de sonne in Leo. l)c peter Nvas Frans, mynnen broeder, die gaf eenen Impériacl \vcrt synde ix liv. de metere Guilline van Ravesteyn, huusve van Jaques Walis, die gaf eenen selveren bier-crocs. len sciven Frans was in den slach by Nieuport anno XVIC, ende tsedert heeft hy syn Alteze ghedient onder tregiment van den graef Frederyck, voor Oostende, Caleys, Herto- ghenbosch, Mastricht, Gueldre, 1-lerental, Die commende nacr Vlaenderen van Hertoghen- bosch, es den 17 Lauwe 16o5 gestoorven tot Brussel, nacr dien hy aldaer seven daghen sieck gheleyt hadde. -7-

La marraine fut dame Henriette Winneels, épouse de Louis, mon frère; elle donna un Angelot de la valeur de 7 livres 8escalins, et une pièce de deux escalins. Cet enfant tomba malade le 19 Août de la même année et mourut le 23; il était né à sept mois. Le 18 Juillet (15)78 qui était un jeudi, entre 5 et 6 heures du soir, est né François, notre FRANÇOIS septième enfant. La lune était au Capricorne, le soleil au Lion. Le parrain, mon frère François, donna un Impérial de la valeur de 9 livres. La marraine, Guillemine Van Raves- teyn, épouse de Jacques Walis, donna un pot à bière, en argent. Le même François assista au siège de Nieuport en i600. Depuis il servit son Altesse dans le régiment du comte Frédéric, séjourna à Ostende, Calais, Bois-le-Duc, Maestricht, Gueldre, Herentals. Il quittait Bois-le-Duc pour revenir en Flandre lorsque, le 17 Janvier 16o5, il mourut à Bruxelles après une maladie je sept jours. - VIII

Den xiiel, van Mey III I, up eenen saterdach, s was ghbooren Tanneken ons achste kynt, up TANNEKEI den Sinsche-avont, ten thien hueren voor noene. l)e mane was in 1.ibra, ende de sonne in Gerniny. 1)c peter was Joos, myn broeder, in de narne van Wouter Lammoot, die gaf ecn Philips Daeldere van v; ende de metere Anna Condettes, Deryck van Pradeels rnyn broeder huusv, die gaf een l)ucaetken van vV-x ende een Teston van XXXSI., metga- ders een halven Cruis-Dacidere van Ghehuwet up den.... Ougst 16o3 met Pieter de Thoor. Cathelyncken, ons negenste kynt, was ghe- booren den xix van E-IoymaentIl1VIIl!, sdon- CATHEIN derdaechs, tusschen xi een xii voor middach. — g -

Le 12 Mai (r5)8o, qui était le jeudi de s lAscension, est née, à w heures du soir, JEANNETTE Jeannette, notre huitième enfant. La lune était à la Balance et le soleil aux Gémeaux. Mon frère Joseph fut parrain au nom de Gautier Lammoot, et donna un Daeldere à leffigie de Philippe dune valeur de 5 livres. La marraine, Anne Condettes, épouse de mon frère Thierry van 1 1 radeels, donna un Ducat de la valeur de 6 livres i o escalins, un Teston valait 3o esca- lins et un demi Crnisdaeldere valant 43 escalins. [Jeannettei épousa, en Août i6o3, Pierre de Thoor. Le iq Juillet (15)83, qui était un jeudi, est née, entre ii et 12 heures du matin, Catherine, CATHERINE notre ncu\i Inc enfant. - Ix -

De petere was me Gilles van , bailhiu van Hazeb. inde name van damp Robert Daudrehem, abt van Haems, ende de metere joncve Guillyne Courtois de wed van Jan Waels. De sonne was in Cincer, de mine in Sagittaris. Den abt en sont met voor velle- ghcfte, ncmacr beloofde wat te cloen maeckcn de metere gaf een halven Real van VI-. In den Somer LIIPV, den aht heeft syn vellen ghe- sonden eene Rose Nobel, omme daer mede te doen maecken ecn bacchxsken, twelcke ghe- daen es. Ghehuwct met Jaques Warneys den xv Lauwe 1602. Up den xxviiien Novembre IIJVXVI, svri- daechs, tusschen xi en xii voor noenc was JAL ghebooren ons thienste kynt. De mane was in Cancer, de sonne in Sagi:taiis. De petere was Loys van Pradeels. -9---- Maître Gilles van Hondeghem, bailli dHaze- brouck, fut parrain au nom de dom Robert Daudrehem, abbé de Ham, et la marraine, Guilleminne Courtois, veuve de Jean Waels. Le soleil était au Cancer, la lune au Sagittaire. Labbé ne fit aucun cadeau, mais promit de faire préparer quelque chose. La marraine donna un demi Réai valant 5 livres. Pendant lété 15)85, labbé nous envoya généreuse- ment un Noble à la Rose, avec prière de faire fabriquer un coirret, ce qui fut exécuté. [Catherine] épousa le 15 février i 602 Jacques W arneys. Le 28 Novembre (15)86, qui était un vendredi, t entre ii et 12 heures avant midi, est né notre .EANNE dixième enfant. La lune était au Cancer, le soleil au Sagittaire. Le parrain fut Louis van Pradeels. - X-

Die gaf een gouderi Leauwc ende een \nlics, de metere was Jane Racrts, huuswrauwe van Frans m y nnen broeder, die gaf een Spaensch dobbel Pistolet en ecn Viles; en den 22 Sporcic 1591 heeft huer gheghcven in testa- mente cen selveren vergukkn ketene, en overleet tsanderdaechs ten vyf hueren naer noene. God ghedincke huer ziele. Jane es gheprofecst in tclooster te Paves- berghc up Ste Laurens dach 16o3. Den xxen April JIINIX was ghehorcn t F)ieryck ons elfste kynt, sdonderdacchs ten PIERY vyf hueren naer noene. De sonne was in Taurus, de macne in Cancer. De peter was Dicryck Cotteel die gaf een Vransche Crone ende eenen ouden dohbelen Stuver, en de meter was joncve Jacquelyne van Haseb., vrauwe van Hoflande, die gaf en dobhelen Mybreis van x1IIII1L, up eenen donderdach. De selve joncv ,heeft hem ghegheven een coppe-tasse int jacr i6o3, mits by my die ghehrukende myn leven Ianck. - 10 -

fl donna un Lion dor et un Angelot. Jeanne iaerts, épouse de mon frère François, lut marraine et donna une double Pistole Espa- gnole et un Angelot. Par disposition testamen- taire du 22 Février 1591, elfe lui donna une chaîne en vermeil, et mourut le lendemain vers 5 heures du soir. Que Dieu ait pitié de son âme. Jeanne tut reçue professe û labbaye de Ravcnsberghe, le jour St-Laurent (ro Août) i6o3. Le 20 Avril ([5189, qui était un jeudi, est u né, vers 5 heures du soir, Thierry, notre THIERRY onzième enfant. Le soleil était au Taureau, la lune au Cancer. Thierry Cotte!, fut parrain et donna une Couronne de France, plus un double Patard, ancienne monnaie. La marraine ILIt dame Jacqueline van Hazebrouck, dame de Hoflande; clic donna un double Mybreis de la valeur de 13 liv. 4 escalins parisis. La même dame lui donna en i6o3 une coupe à boire, dont je me suis servi toute la vie. (Folio Xi en blanc) (Folio Il en blanc) rXII

Catherine. dochter Colaert, alierde met Jacques Warneys, ende hcbben ghchadt diversche kynderen te weten Colaert, Cor- nelis, Jacob, Frans, ions, Anthone, Pietcr, L hilips, Isabeau, Catherine, Lowys, Maxirni- liene. Colacrt alierdc met Mayken Courtois, ende hebbcn ghehadt vier kynderen te weten: Cornelis, cruusbroeder. Frans ende Jooris, recolleten. Iacob, capelaen tot Godtsvcldc en daer naer pastor tot Stavel. Anthone alierde met ...... \Vatcrleet van Hondeghem, en hcbbcn kynderen. Janneken, Colaert dochter, religieuse tot Itavesberghe. Dieryck van Pradeels, capucyn. Frans, doot tot Ghent of Brussel. - -

Catherine, fille de Nicolas, épousa Jacques Warneys et eut plusieurs enfants, ïï savoir Nicolas, Cornu, Jacques, François, Georges, Anthoine, Pierre, Philippe, Isabelle, Cathe- rine, Louis, Maximilienne. Nicolas épousa Marie Courtois, dont il eut quatre enfants, savoir: Cornu, frère de la Croix. François et Georges, récollets. Jacob, vicaire à Godewaersvclde, puis curé à Stavele. .Antoine épousa ...... Waterlcet, native dHondeghem. Ils eurent des enfants. Jeannette fille de Nicolas, fut religieuse â P avensberghe. lhierry van Pradeels, capucin. François, mourut ii Gand ou à Bruxelles. - XIII -

In April 95, het cooren geit te Hazeb. in teerste VIIL, dacr naer viii het quartier. Ii-i I-Ioymaent ixL en x; de boonen v. In Septem- bre en Octobre 95, VIIIL en VIIL x. In Hoymaent 97, het cooren geit ix en XL het quartier. In den Sorner 98, het cooren geit vi L. In den Somer 99, het cooren geit inILxsch - 13 - En Avril (I)95, le blé valut à Hazebrouck, dabord 7, puis 8 L. p. au qutier. En Juillet, le prix en était de 9 et i liv.; et celui des fèves, de 5 L. p. ln Septembre et Octobre (15)95, celles-ci se vendaient 8 liv., et 7 liv., io esca- lins En Juillet (15)97 le blé valait 9 et i livres au quartier. Durant lété de (15)98, le blé valait 6 L. Durant lété de (15)99, le blé valait 4 livres, io escalins parisis. XIV -

Amie, dochter Colaert van Pradecis, alicrde met Pieter de Thoor, ende hchhen ghehadt diverschc kynderen te \veten Colaert, Antho- ne, Cornelis, Frans en Petronelle. Colaert, capclaen tot Noortberquin, dacrnacr pastor van Russchucre. Anthone alierde met Jaenc.....tot Buss- chuere, Frans alierdc met.... van Hondcghei-n. - -

Anne, fille de Nicolas van Pradeels, épousa Pierre de Thoor et eut plusieurs enfants, savoir : Nicolas, Antoine, Corail, François et Pétronille. Nicolas fut vicaire à Nortberquin, puis curé de . Antoine épousa à Buysscheure, Jeanne...... François épousa...... native dHondeghem. - xv -

M É MOR I E Dat den XlIen van Ougst LXVI quam te Hazebrouck up de marc preIen cen uutghelo- pen van Yprc ghenaemt broer Jacob de Buuser, gheboorcn van Hondeghem, vergheselschapt, met vele Walen en Viaminghem, de weicke staken af aile de beelden, en braken aile de crucen up het kerchof, en destruerden de selve. Den xv Ougst LXVI, en sdaechs dacr naer weescnde onse Vrauwe dach, wacren aile de santen uuter kercke ghesmeten en de autacren ghebroken by de Gheusen van Hasch. en andere. Up den xxiiii Septembre LXXVIII quamen de Gheusenaers tot Haseb. breecken de kercke, en voorden met hemiieden alie het metael en ander goet vande kercke ; en dit vas de tweede brake. - 15 -

MÉMOIRE

Le 12 Août (15)66, un moine défroqué dYpres, appelé frère Jacques de Buuser, natif dHondeghem, vint prêcher sur la place dHa- zebrouck. Il était accompagné dun nombre considérable de Wallons et de Flamands qui renversèrent toutes les statues et détruisirent toutes les croix élevées sur le cimetière. Le 15 Août (15)66 et le lendemain, fête de lAssomption, les Gueux df-Iazebrouck et des environs enlevèrent toutes les pierres tombales de léglise et détruisirent les autels. Le 24 Septembre (15)78, les Gueux vinrent à Hazebrouck, ravagèrent léglise, emportèrent le métal des cloches et quantité dautres objets appartenant ù la même église. Cc fut le second pillage. - XVI --

In Hoymaent 65, het coorne geit y L. p. f quartier. In April 86, het coorne geit vii L. ende viii L. tquartier. In Mey 86, ix L. cnde x L. het quartier. In Wedernaent 86, xvi, xvii, en xvni L. In l-Ioyrnaent 86, XX, XXII, xxv en xxvi L. tqua rtier. Den Heerc zy lof, wy waeren tamelyck voorsien en vcrcochten veci boonen en haver voor ontrent Ic L. up tzclvc jaer; maer gheen cooren, dat k selve moeste copen. De stede van Hazebrouck vas verbrant van tvolck van onsen Conynck den xxix van Hoy- macnt 111lII datter met ecu huys hlecf up de poorterie. Myn huusvrauwe ende kynderen waeren twee daghen te vooren ghevlucht te Waile, ende je bleef fhuus met rnyn broeder Dieryck van Pradecis. le en noch eenighe cep. ghinghen hemlicden welle commen die binncn synde; vele vrauwen vioIerd en pilierd En danne staken het vier, mits dat die in de kercke laghen herniieden niet wilden inrie laeten omnie tgoct te nemen - 16 -

Au mois de Juillet (15)65, le blé valait 5 L.p. au quartier. En Avril ( 1 5)86, le blé valait 7 et 8 L. p. au quartier. En Mai (15)86, p et 10 L. p. au quartier. En Juin (15)86, 16, i et 18 L. p. En Juillet (i5)86, 20, 22, 25 et 26 L. p., au quartier. Béni soit le Seigneur, nous étions abondam- ment approvisionnés et nous vendîmes, en une seule année, des fèves et de lavoine pour environ ioo L. p.; le blé nous manquant, il nous fallut en acheter. La -ville dHazebrouck fut incendiée par les troupes de notre Roi, le 29 Juillet (15)82. Le terrible élément anéantit la localité tout entière. Ma femme et mes enfants sétant réfugiés deux jours auparavant à la Motte-au-Bois, je restai en ville avec mon frère Thierry van Pradeels, ainsi que plusieurs autres échevins, pour rassu- rer les habitants. Beaucoup de femmes furent violées et grand nombre de maisons pillées. Pour compléter leur oeuvre les troupes mirent le feu à léglise parce que ceux qui y étaient accourus, redoutant les horreurs dun pillage, refusaient de les laisser pénétrer. - XVII

En k tselve siende, nain den loop up naer den Wal by myn wyf en kynderen, en aldaer thien daghcn synde, trockcii van daer naer A rie, en van daer naer Haems, alwaer wy twee jacren woonden te Rutterie. Terowane was ghewonnen in tjaer LUT den...... van Wedemaent. Den iii Wedemaent 86, hevet gemaect te Hazebrouck een groot tempcest van donder, en daer vielen haghelsteencn van de grotc van henne eycren die bedorven aile de coorne, rugghe ende boonen. Den Somer 1tI!, was eenen drooghen somer sonder reghen. In tjacr 1111, was en groote eerdehevinghe in dit quartier. Témoin de ce spectacle, je courus aussitôt rejoindre ma femme et nies enfants à la Motte- au-Bois, où nous séjournâmes encore dix jours; puis nous nous dirigeâmes vers Aire, et de là vers Ham où, pendant deux ans, nous habi- tâmes la Rutterie. La ville de Thérouanne fut irise le...... Juin (15)53. Le 3 Juin (15)86 eut lieu, à Hazebrouck, un orage épouvantable avec une pluie de grêlons aussi gros quun oeuf de poule : les blés, les seigles et les fèves furent hachés. Lété de (i 5)8o fut très sec et sans une goutte de pluie. En lannée (i 5)8o, il y eut un grand tremble- ment de terre dans cette contrée. - XVIII - Intjaer 1I11l, was te Hazebrouck een secr groote peste dannof wy door de gratie Godts heseermt waeren, ariders danne ons joncwyf dannof gheinfectcert vas, die wy deden in ons ovecot, en ghinghen woneri up thuus ten Hoflande, en van dacr thuus commende, vonden meest al ons ghebueren doot. Cornelis en Grietken wacren fAne besteyt, en Jacque- myne tYpre, twcicke mis veci costede. Tanneken en Frauis hieven hv huerlieden moeder. - 18 -

En lannée (15)81, la peste se déclara à Hazebrouck et fit de nombreuses victimes. Nous en tûmes préservés par la grâce de Dieu â lexception de nia jeune épouse; nous la logeâmes dans notre fournil, et nous allâmes habiter notre maison à lHoflande; de retour en ville, nous constatâmes la mort de presque tous nos voisins. Cornil et la petite Marguerite furent mis en nourrice à Aire et Jacquemine à Ypres, ce qui nous fut très coûteux. Jeannette et François restèrent avec leur mère. -. XIX -

Clais Courtois, gheboren van Hazebrouck, alierde thuwelicke met joncvrauwe Pierone Jacobs van Noortovere ghebooren uut \Teurn_ amhacht, tsarnen Nvoonende tot Hazebrouck die begraven !igghen daer p1ahte St- Jacobs autaer in de kercke van Hazebrouck, voor de veynster van den selven Courtoys cndc syne huusvrauwe, in welckc \vevnster daer naer Jacob Courtois, huerlieden zone, heet doen stellen de wapenen van syn huusvrauwe. Het setten van de selve joncvraLlwe vas daer myn huusvrauwe presentelyck sit, alwaer ooc sat rnyne oncvrauwe moeder, si1egher mernorie, tot huer doot, code en syn dannof gheene jacrlycksche jacht sculdig, zoo thlyct hy de oude rekennyngen van de kercke; wcicke sitten ghehroocken vas in de jaercri 1fl11I code I1JP1LE aismen de kerckc hielt, ende wy thuus commende in fjaer IJllIII1, hebbe tselve doen hermaeckcn in de selve plecke, twelcke rny gecost heett wel xvi L. p. - 19 -

Nicolas Courtois, né à Hazebrouck, épousa demoiselle Pierronric de Noortover, fille de Jacques, née dans lamhacht de Fumes, ils habitèrent Hazebrouck et furent inhumés dans léglise paroissiale devant lautel St-Jacques, sous une pierre plate en face du vitrail quils avaient donné; après la mort de Nicolas, son fils Jacques fit mettre dans ledit vitrail les armoiries de son épouse. Mon épouse occupe à léglise la place de darne Nicolas Courtois. Ma mère, de pieuse mémoire, lavait précédemment occupée jusquà sa mort. Nous ne devons rien payer pour cette place, ainsi que les comptes de léglise en font foi. Cette stalle fut brisée en (15)82 et (i5)83, lors du pillage de léglise. A notre retour à Hazebrouck, en (15)84, nous avons fait rétablir cette stalle dans son état primitif. Ce travail nous a couté 16 L. p. - xx -

• Tselve sitten en es gheen jaerlycxsche pacht sculdig, soo andere syn, ende en hef oock rloyet yet ghegheven, ais de andere betaeieri, zoo blyct by de reckenynghen van de kercke. Van veicken Clays Courtois ende de voor- uaemde joncvrauwe syn gecommen diversche kyncleren, te \vetene : Jan, Jacob, Margricte, myn j oncvrauwe moeder, Marie Jacquemyne, Franchirie, Tanneken, Christine ende Jane Courtois, die storf sonder huwen in tjacr LVII. Jan huwede met joncvrauwe Catherine Stock, eride storf sonder kinderen achter te laeten, dier my gaf in testamcnte drie ghernec- ten Jccns, die overleet x Novembre XXXVIII. Jacob huwede met joncvrauwe Jane de Cherf van Belle. Den selven Jacob storf den xxvii Décembre LXVII tot Hazebrouck in de vespres van een popelesie, emmers daechs daernaer. - -

Contrairement à toutes les autres, et par exception, cette stalle ne doit aucune redevance annuelle, et «a jamais rien payé, ainsi que le témoignent les comptes de léglise. Nicolas Courtois et sa dame eurent plusieurs enfants, à savoir: Jean, Jacques, Marguerite madame ma mère, Marie, Jacquemine, ran- çoise, Jeannette, Christine. et Jeanne Courtois, qui mourut demoiselle en (15)57. Jean épousa demoiselle Catherine stock, et mourut sans postérité. Par testament, il me donna trois mesures de fief et mourut le ioNovembre (5)38. Jacques épousa demoiselle Jeanne de Chert, native de Bailleul. Ledit Jacques mourut le 27 Décembre 15"167 à Hazebrouck, frappé dune attaque dapoplexie en assistant aux vêpres; il mourut le lendemain. - XXI -

Den welcke hadden voor kynderen: Colacrt, Jan, Guilyne, Jane, Mayken ende Herryc. Colaert, Jan, doot zonder kyndcrcn rnetsga- ders Herryc. Jan was ghehuwet met joncvrau\vc Guityne Racteman ende storf armo 1IIIIIl. Guilyne ghehuwet met Jan Waels die fsa- men hcbben voor kyndcrcn: Jacques, Thomas, Jan, I)iryck, Jane ende Anne. Janc Courtois es gchuwet eerst met joricker Jan van den Coornhuusc, ende daer naer met Jan Teten. Inde Mavhcn es ghchuwet illet Pieter Cappoen.

ç. - G21 -

Ledit (Jacques Courtois de Che;:f) eut pour enfants Nicolas, Jean, Ghislaine, Jeanne, Marie et Henriette. Nicolas et Jean moururent sans postérité. Il en fut de même pour Henriette. Jean épousa demoiselle Ghislaine L3aeteman et mourut en (15)83. Ghislaine épousa Jean Waels dont elle eut pour enfants: Jacques, Thomas, Jean, Thierri, Jeanne et Aune. Jeanne Courtois épousa en premières noces noble homme Jean van den Coornhuuse, et en secondes noces, Jean Teten. Marie épousa Pierre Cpp(}Cfl. - XXII -

Margriete Courtois myrte joncvrauwe moc- der huwede met Colaert Van Pradeels, mynen vader, die fsameri hadden de naervolgende kyndcrcn : Deryck, Joos, Clais, Ianneken, Colaert, Christene, noch eenen Joos, Loys, 1rans, \1argriete, noch een andre Pieter. Dieryck was ghehooren up den lesten Lauwe xxxi ende storf xxv Junii 83 ; !)eryck es ghe- huwet met joncvrauwe Anne de Condettes, van Cassel. I)anofghcconimenzyn Godefroy, -Marie code Guileyne van Pradeels. Godefroy cndeGuileync zy n gestorveri en Octobre 96. Colaert was ghehoorcn XXVI November XXXVI. Colaert huusvrauwe en kynderen staen vooren. Joos es onghehuwet ais noch. Joos ghehooren ix Septembre XL. Loys den VJU Décembre XLI. Loys es ghehuwet met joncvrauwe Herryc Wynnels, dariof twe kynderen syn : Jan ende Victoryne. Jan van Pradeels filius Lowys overleet den xiiI Noveniber 1596. Frans ghehooren xiv Januari XLIII, es ghc- huwet met Jane Iaerts eende en heeft gheen kyndereri, zy huweden in tjaer 1570. Den 22 Sporcle 91 hccft Jane, moeye ons Janeken, ghegheven in testamente een vergul- den keten. En in tweede huwelycke met Cathelyne Kynt in tjaer 92. - -

Marguerite Courtois, madame ma mère, épousa Nicolas van Pradecis, mon père. Ils eurent plusieurs enfants, à savoir Thierry, Joseph, Nicolas, Jeannette, Nicolas, Christine, un second Joseph, Louis, François, Marguerite et pour dernier, Pierre. Thierry était né le 31 Janvier (15)3i, et mourut le 25Juin (15)83; il avait épousé dame Anne de Condettes, originaire de Cassel. Ils eurent de ce mariage : Godefroy, Marie et Ghislaine van Pradecls. Godefroy et Ghislaine sont morts en Octobre (r 5)g6. Nicolas, né le 26 Novembre (r5)36. Sa des- cendance est mentionnée ci-dessus. Joseph, célibataire jusquà ce jour. Joseph, né le q Septembre (15)41. Louis épousa dame Henriette Winnels, dont il eut deux enfants : Jean et Victorine. Jean van Pradecis, fils de Louis, mourut le 13 Novembre (15)96. François, né le 14 Janvier (15)43, épousa en (15)70, Jeanne Bacrts, décédée saris postérité. Ladite Jeanne Baerts, marraine de notre Jeannette, lui donna, par testament du 22 Février (15)91, une chaîne en vermeil. En (15)92, François épousa en secondes noces, Catherine Kynt. - XXIII -

Margriete storf vien Mcy LXX sonder huwen. Pieter storf xer Sporcic LXVIII. In tjacr XVCLXVII den xviii July overleet joncvrauwe Margriete Courtois, m yne moeder, ter clocke drie naer rniddelnach, die wel x ofte xi rnaenden den vierden curts hadde, ende in thende, quam huer cen andere siecte, van x daghen dannof zoe storf. Wiens ziele met Gode zy. Duut\vael-t was ghedaen den 111e Ougst daer naer.

Den iP )ctohre in fzelve jaer storf Colaert van Pradeels, mynen vadere, op eenen sondach ter rniddelnacht tusschen XI ende xii hueren, die twee rnaenden ghehadt hebbende den curts, hem toequam ecn brandeghe siecte van xii daghen, danof hy storf. God ghedyncke zyn zicle. l)uutwaert was ghedaen den xxven der selve maent. - -

Marguerite mourut, encore jeune fille, le 6 Mai (15)70. Pierre mourut le io Février (15)67. En lannée (15)67, le lundi 18 Juillet, à trois heures du matin, mourut darne Marguerite Courtois, ma mère. Pendant dix ou onze mois, elle fut atteinte dune fièvre aigUte sur laquelle vint se gretièr une nouvelle maladie qui lem- porta en dix jours. Que son àrne soit avec Dieu. Ses funérailles eurent lieu le 3 Août- suivant. Le dimanche 2 Octobre de la même année, entre onze heures et minuit, mourut Nicolas van Pradeels, mon père. Pendant deux mois, il eut la fièvre, et enfin une maladie inflam- matoire, qui dura douze jours et dont il mourut. Que Dieu ait pitié de son âme. Ses funérailles furent célébrées le 25 du même mois. -- XXIV -

Colaert van Pradeels, myrien vadere, huwede met mynne joncvrauwe moeder den xxiiii I auwe, wesende Sle Pauwels dach XVXXXt Den voornaemden Colaert, myneri vaderc, hadde van te voren ghehuwet met joncvrauwe Margriete de Bacquere. Daer by hy creech vier kynderen te wetene Jacob, Jan, Willemync ende Catherine. Jacob es ghehuwet met joncvrauwe Fran- chine Courtois, die tsamen hadden : Colaert, Jacques ende 1)iryck van Pradecls. Item in zyn twede huwelyck, huwede met joncvrauwe Josine Ghys, die tsarnen hadden eeiie soone ghenaemt Jan. Item haddc noch voor syn derde husvrauwe Jacquemyne Sroom, daer by hy creech eene dochter genaemt Claerkeni die huwede met Jacques Laurens. -4—

Nicolas van Pradeels, mon père, épousa ma mère, le 24 Janvier (i 5)3o, jour de Si-Paul. Le même Nicolas, mon père, avait épousé précédemment demoiselle Marguerite de Bac- quere. De ce premier mariage sont nés quatre enfants: Jacques, Jean, Guillemine et Catherine. Jacques épousa demoiselle Françoise Cour- tois et eut plusieurs enfants : Nicolas, Jacques, et Thierri van Pradeels. J acques épousa, en secondes noces, Joséphine Ghys dont il eut un fils nommé Jean. Jacques épousa, en troisièmes noces, Jacque- mine Sroom; de ce mariage est née une fille, nommée Claire, laquelle épousa Jacques Laurens (lise Laureyns).

4 - x,v - Wiliemyne, storf anno 98. Wiliemyne huwede met rneester Pieter de [)ecker, de tsamen haddcn Jan, Franchine cnde Cathelync heurlieder kynderen. Jan es j(suyt. Franchine huwccde met Bouduiri las- sel. Ende Cathelyne (huwede) met Jan \Va!s, fihius Jan. Cotteci storf t Septembre 90. Cathelyne van Pradecis huweede met l)ierick Cotteel die tsamen hadden: Colaert, Jan, Pieter, I)ieryck, Jacques, Frans, Jossine ende Catherine Cotteel. Colaert doot zonder kynderen. Jan ghehuwet te Ghendt. Pieter ghehuwety met de dochtèr l3ouiuin .Jonghericx. Dyericl; doot te huwen. Jacques es ghehuwet met de dochter Max. \rol cke. François ghchziwet) met de dochter Bar- basaen de Bert. Jossine (ghehuwet) met Jan de Fray; ende Catherine te Bethune. - -

Guil!eminc, décédée en (15)98, épousa maître Pierre de 1)ecker, et eut pour enfants : Jean, Françoise et Catherine. Jean est jésuite. Fran- çoise épousa Raudouin Iasscl, et Catherine fut mariée avec Jean WaIs, fils de Jean. Catherine van Pradcels épousa Thierri Cotteel, décédé le i er Septembre ( i 5)9o. De ce mariage sont nés Nicolas, Jean, Pierre, Thierri, Jacques, François,Joséphine et Cathe- rine Cotteel. Nicolas mourut sans postérité. Jean se marin ii Gand. Pierre épousa la fille de Baudouin Jonghc- ricx. Thierri mourut sans avoir été marié Jacques épousa la fille de Maximilien Voicke. Français épousa la fille de Barbasaen de Bert. Joséphine épousa Jean de Fray; et Catherine sétablit à Béthune. - XXVI -

Jacob van Pradeels, myn grootheere, vader van Colaert van Pradeels, mynen vader, die overieet den XVII Wedcniaent XXVI van Steen- bec que Charles, synen oudsten soone, overleet te Ysebrouck in I)uitslandt xvii \Vedemaent XXV, ais gendarme. Joncvrauwe Casine Maes, huusvrauwe van den voorsevden Jacob, overlect den xven April XXXIIX nacr Paeschen, van Ste Venans. Darnp Jehan van Pradecis aht van Haems overleet xxiri Decembre 87, de uutwaert was ghedaen xvi Fehruarii 111!V1Il. ]"welcken vas onsen heer oom, wiens ziek fzamen met Gode sy. Die was oudt 87 jaeren. Joncvrauwe Casine van Pradcels, myn vaders suster, huwede te Witques, met Robert dÀudrechem, die t samen hadden Jan, meestre Pieter eride Robert, abt van Haems. Jan heeft ooc diversche kynderen. - -

Jacques van Pradeels, mon aïeul, père de Nicolas van Pradeels, mon père, est décédé le 17 Juin (15)26; il était né à Stecnbecque. Charles, son fils aîné, mourut à Inspruck, en Allemagne, le 17 Juin (15)25, il était homme darmes. Dame Nicaise Maes, épouse de Jacques précité, mourut le r5 Avril (15)39, après Pâques; elle était née à St-Venant. Dom Jean van Pradcels, abbé de Ham, mourut le 23 Décembre j5)87, à lâge de 87 ans; ses funérailles furent célébrées le 16 Février (15)88. 11 était notre oncle; que son âme soit avec Dieu. Demoiselle Nicaise van Pradeels était une soeur de mon père; elle épousa à Witques, Robert dAudrechem, et eut trois enfants: Jean, maître Pierre et Robert, abbé de Ham. Jean eut aussi plusieurs enfants. - XXVII -

Joncvrauwe Jacquemyne Courtois, myn moeder suster, huwede tot Merghem, met Therry de la Fil, die tsarnen hadden cen dochter die ghchuwet es met joncker Joannes François, bailliu van Cassel, die tsamen hebben acht kynderen. Anna Courtois, ooc myn moeder suster huwede met Jan Wale van Mctcren, die fsarnen hadden voor kynderen Goutier, Co!aert, Pieter doot sonder kynderen. Jan es ghehuwet met de dochter van meestrc Pieter de I)ecker, myne nichte; item eenen François noch te huwen. Jan hcrhuwet met Margriete Scilders van Ypre. Cristine Courtois, ooc myn moedere suster, es ghehuwet met Eustaes de Bacquere die hebben voor kynderen mestre Louis, Jane, Anne, Catheryne ende •lacquelyne.

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Demoiselle Jacquemine Courtois ) soeur de ma mère, épousa à Merville, Thierri de la Fli, et eut une fille, qui épousa noble homme Jean François, bailli de Cassel. 1)e ce mariage sont nés huit enfants. Anne Courtois, autre soeur de ma mère, épousa Jean Wale natif de Metercn et eut pour enfants Gautier, Nicolas, Pierre, morts sans laisser de postérité ; Jean, qui épousa la tille de maître Pierre de Decker, ma cousine; François, encore à marier. Jean (TVale) épousa en se- condes noces, Marguerite Scilders, native dYpres. Christine Courtois, une autre soeur de ma mère, épousa Eustache de Bacquere, et eut pour enfants maître Louis, Jeanne, Anne, Catherine et Jacqueline. - XXVIII -

De selven meestre Lo ys es ghehuwet met Marie Wale, sonder kynderen. Jane ghehuwet met Steven de Secq, sonder kynderen. Anne te huwen. .Eaquelyne (huwede) met Pieter de Vale, greffier van Casse!, die tsamen kynderen hebben twee dochters te wetene : Christine ende Louwisc. Catheryne (huwede) met Charles de 11onime van \Teurarnbacht, die tsamen hebben cen kynt ghenaemt Eustacs. - -

Ledit maître Louis épousa Marie W ale, dont il neut point denfant. Jeanne épousa Etienne de Secq, sans lui donner de postérité. Anne resta fille. .Jacqueline épousa Pierre de Vale, greffier de Cassel. 1)e ce mariage naquirent deux filles: Christine et Louise. Catherine épousa Charles de Hionime, du pays de Fumes, dont elle eut un fils nommé Eustache. - XXIX -

Daer vas noch eene Marie van Pradeels, myn vaders suster, die huwede te Ioeseghem met ...... van Hondegheni, vader van Charles van Hondeghcm van ve1cken Char- les ghecommen es mecster Gillis van Honde- ghem, bailliu van Hazebrouck. Welcke Marie ooc noch hadde eenen Matthieu van Hondeghem, die een kynt acbterghelaten heeft ende es ghehuwet met Mahicu Wilicron te Boeseghcm. De selve hadde noch een dochtcr die huwedc (lot) St Omaers met ...... danof ghecommen es de eerste huusvrauwe van François van de Velde. -f9- Mon père eut aussi une soeur nommée Marie van Pradeels, laquelle épousa à Bocseghem, .van Hondeghem, père de Charles, duquel est né maître Gilles van Hondeghcm, bailli dHazebrouck. La susdite Marie eut un autre fils : Mathieu van Hondeghem qui laissa une fille, avec laquelle se maria Mathieu Wilieron de Boese- ghem. Elle eut une autre tille qui épousa à St- Orner ...... dont descend la première épouse de François van de Velde - xxx -

Den xxen April 1576, styl van placaten, overleet Robert Walis, myn schoonwader, up eenen Goeden Vrydag, hegraven t in S t - Niclais choor. Catheryne Lammoot, syne huusvrauwe, overicet den xxii Novembre 79 te Belle, ende syn bede begraven tE ecke in S le Niclais choor. Jacques Walis, huerlieden zone, overleet tYpre den xvii Novembre 83, sonder kynderen, bcgraeven tYpre in Se Martins kercke. Wouter Lamoot overleet dcii xi Octobre 83 tA rie. François Lamoot overleet den laesten Décem- bre 77, te Hazebrouck, hegraven tEecke.

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Le 20 Avril 1576, style des placards, mourut Robert Walis, mon beau-père. Cétait le Vendredi-Saint. Il fut inhumé dans le choeur de la chapelle St-Nicolas, en léglise dEecke. Catherine I .ammoot, son épouse, mourut

Li Bailleul, le 22 Novembre (t 5)79 et fut inhu- mée à côté de son mari, dans le choeur de la chapelle St-Nicolas, en léglise dlecke. Jacques Walis, leur fils, mourut célibataire à Ypres, le 17 Novembre (15)83 il fut inhumé dans la même ville en léglise Saint- Martin. Gautier Lamoot mourut t Aire, le ii Octobre i5)83. François I.amoot mourut à Hazebrouck, le 3i Décembre (15)77, et fut inhumé à Eecke. - XXXI -

Op Ste Thomas dach anno 87, storf darnp Jehan van Pradeels, abt van Haems, onsen hcer oom, ,viens ziele God ghenadich zy. (Jp Ste-Simoene en Judas dach 95, storf darnp Robert d\udrehcm, aht van Haems, onsen rechtshwere, wiens ziele God ghenadich zy. Joncvrauwe Casine van Pradeels, myn vaders sustere, huwede met Robert dAudre- hem te \Vitques by Ârye, danof commen Jan dA udrehem, meestre Pieter dAudrehem ende danip Robert dÂudrehcrn, abt van Haerns. Jan hecft maer cenen zone ghenaemt Jan. Meestre Pieter (dAudrehem), canonynck fAne. Den selven Jan (dAudrehem) heeft een dochter ghchuwet in Veui-nambacht met Mou- cron, sonder te weten zynen narne. I

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Le jour St-Thomas (21 Décembre) (15)87, mourut notre onde, dom Jean van Pradeels, abbé de Ham. Que ]) leu ait pitié son âme. Le jour St Sirnoi:i et St-Jude (28 Octobre) ti 5)95, mourut dom RobertdÀudrechern, abbé de Ham et notre cousin germain. Que Dieu ait pitié de son âme. Darne Nicaise van Pradecis, la soeur de mon père, épousa Robert dAudrechern de Witques, près dAire. De ce mariage naquirent: Jean dAudrecheni, maître Pierre d.\udre- chem, et dom Robert dÀudrechem, abbé de Ham. Jean neut quun fils, nommé Jean Maître Pierre dAudrechei-i-i fut chanoine à Aire. Ledit Jean (dA udrechem) eut une fille, qui fut mariée dans le pays de Fumes, avec Mou- c ron iJise .Moucheron) dont jignore le prénom. - XXXII -

François, onsen sone, es ghestorven te Brussel, den xviiel, van Lauwe 16o, ten mi hueren voor noene up St Antheunis dach, commende van Hertoghenbosch omme naer huus te commen, alwaer hy lach sieck seven oftachte daghen. Ely arriveerdc te Brussel den vii ende stort den 17en Lauwe in tsc1ve jacr 16o5. Welcken François huerlieden Hoocheyden ghedient heeft tsedert den slach van Nieuport, alwàer hy was, ende vorts gheleyt heeft van (Josthendc zeeckeren tyt, van daer es hy ghe- trocken met zynen capiteyn naer HerentaJ, Gueldre, Mastricht, ende syn laeste garnisoen was Hertoghenbosch tot dat hy afquam. \Viens ziele God ghenadich zy. Hy diende onder tregiment van den grave Frederycke van den Berghe, metter spise ais edelman. Synen capiteyn vas ghenaernt cap -1- teyn Blanckaert, aile Duitschen ende Neder- landen. - - François, notre fils, mourut à Bruxelles, le 17 Janvier i 6o5, joui- de St-Antoine, vers huit heures du matin. Il avait quitté Bois-le-Duc, pour rentrer dans ses foyers. Il était arrivé à Bruxelles le et mourut le 1 7 Janvier 16o5; il ne fut malade que pendant sept à huit jours. François avait été au service de leurs Altesses, depuis le siège de Nieuport, auquel il prit part. Peu de temps après, il quitta Ostende, et à la suite de son capitaine, il séjourna à Hererithals, en Gueldre et à Maestricht. Bois- le-Duc fut sa dernière garnison. Que Dieu ait pitié de son âme. Il faisait partie du régiment du comte Fré- déric van dcii Berghc, et en sa qualité de gentilhomme, il était chargé de la garde des vivres. Son capitaine sappelait Blanckaert et sa compagnie était composée dAllemands et de Néerlandais. - XXXIII -

Robert Walis, van de prochie van Eecke, hadde twee kynderen by Cathelyne Lammoot, zyne huusvrauwe, ghenacmt : Jacob ende Marie ofte Maeykin. Den selven Jacob huwede met Gillinc van Ravesteyn, van Thielt, filia Pieter. Welcken Jacob, storf tYpre, hanghendc den tiyd vande blokeeringhc, anno 83. Ende de voornoernde Marie (Walis) huwcde met Colacrt van Pradecis, fihius Colaert, die tsarnen hadden de voornoemde kynderen. Die storf anno 97 den laesten October. God ghc- dynckc de ziele. - 33 -

Robert Walis, originaire dEecke, ayant épousé Catherine Lamoot, eut deux enfants: Jacques et Marie. Jacques épousa Ghislaine van Ravesteyn, fille de Pierre, originaire de Thielt. Ce même Jacques mourut à Ypres, pendant le blocus de cette ville, en (15)83. Marie Walis épousa Nicolas van Pradeels, fils de Nicolas, dont elle eut les enfants précités. Elle mourut le 3i Octobre( 5 )97 - Que Dieu ait pitié de son âme. - XXXIV -

Den \roroemden Robert hadde ecncn broe- der, ghenaernt me Daniel \Vi!is, die ghehuwct was te Paris, ende stort aldaer anno 64, den welcken aldacr was postulant in fParlement. Endc hadde dcii vornoemden Robert ooc ecn suster ghenacrnt, Mayken Walis, die huwede te Hazebrouck-, met m l Joos de Pours, medecyn. I)anof commende zynde huusvrauwc Guilleminne Top. Den zone van Jan de Pours, ghenaemt Jacob, ende de dochtcr van Jacob de Pours, filius me Joos, alsnoch dese twee leste te huwen. - -

Robert (\Valis) précité avait un frère appelé maître Daniel, qui sétait marié à Paris, où il mourut en (15)64; il prenait ses grades pour entrer au Parlement. Ledit Robert avait aussi une soeur, Marie Walis, qui épousa à Hazebrouck, maître Joseph de Pours, médecin. Cest deux que descend la femme de Guil- laume Top. Jacques de Tours, fils de Jean et la fille de Jacques de Pours, fils de maître Joseph, ne sont pas encore mariés. - xxxv -

Dus zo es de voornoemdc Guilarne Top huusvrauwe rechtzweire van den overleden huusvrauwc van Colaert van Pradeels. Ende de voorseyde Cathelyne Larnmoot hadde twee broeders te wetene: François ende Wouter Lammoot, die hede gestoorven zyn sonder kynderen achter te laetcn; nemaer en waeren maer halve broeders van de zelve Cathelyne al van cenen vadere. De voornoemde Cathelyne hadde ooc cen halve suster die ghehuwet was met Jan Heneman tEecke, die ooc ghcheele sustcr was van de voornocinde François ende Wouter. - 35 -

Cest ainsi que lépouse dudit Guillaume Top était la cousine germaine de lépouse de Nicolas van Pradccls. Ladite Catherine Lamoot avait deux frères: François et Gautier, qui moururent tous deux sans descendance. Toutefois ils nétaient que demi-frères de ladite Catherine, étant issus dun même père. Cette Catherine avait de plus une demi-soeur mariée avec Jean Heneman né à Ecckc, laquelle était une soeur de François et de Gautier susnommés. - XXXVI -

I)cn welckcn Henernan mette selve llLIdde diversche kynderen, Jan endc Pieter Gouden- hooft van Caestcr, met huerlieder susters. Item de kynderen Pietcr Jacobs ende de kyrideren Casen ende Michiel de Coopman. De voorseyde Cathelyne moeder was de weduwe van m e Jan Cauwelsyn van Berthcn, die tsan]en hadden eenen zone ghenaemt François Cauwclsyn. Welcken François hadde eenen zone ghe- naemt Jan, die ghehuwct es te Belle met Mayken Ywcins. - 36 -

ledit Heneman eut de celle-ci plusieurs enfants: .Jean et Pierre Goudenhooft de Caestre et leurs soeurs, ainsi que les enfants de Pierre Jacques, les enfants Caseii et Michel de Goop- man. La susdite Catherine fut mère de la veuve de maître Jean Cauwelsyn de Bcrthen, laquelle eut un fils nommé François Cauwelsyn. Ce François Cauwelsyn] eut un fils nommé Jean, qui épousa, à. Bailleul, Marie Yweiris. - XXXVII -

Die tsamen hebben diversche kynderen dannof eene ghehuwet es met Pieter Wacic. So dat den vornoemden Jan Cauvelsyn ende myn huusvrauwe waeren OOC rechtz- weirs van huer moeders zyde, ooc van halven bedde. Daniel Spetebroot tEecke, fihius Daniel es andersweire van niyn wyf, ende synen vader ghcnaemt ooc Daniel, was rechtzweirc van Robert Walis. Dacr es eenen Jan Spetebroot in Holant, fihius Pieters, die ooc andersweirc es van myn huusvrauwe. Dat zyn al de vrienden die myn wyf hecft, daeric boom soude connen maccken; - 37 -

De ces derniers, naquirent plusieurs enfants, dont une fille mariée à Pierre \Vaele. De cette manière, Jean Cauwelsyn est cousin germain de ma femme, du côté maternel, mais de lits différents. Daniel Spetebroot né à Eeckc, fils de Daniel, est cousin issu germain de ma femme, et son père, également nommé Daniel, était cousin germain de Robert Walis. Il y a en Hollande, un Jean Spetebroot, fils de Pierre, lequel est aussi cousin issu germain de ma femme. Tels sont tous les parents de ma femme, dont je pourrais dresser un arbre généalogique; - XXXVIII -

Nemaer heett noch wel veci cousyns ende nechtcn tEccke. MÉMORIE. - 1)at wylen mynen vader ende moeder begraven legghen by den zcrksteen van onsen grootbeere Clays Courtois; alwaer ooc myn huusvrauwe begraven es, metgaders vele van onse vrienden. Cornelis van Pradeels alierde met Janne- ken Dekers, en hehben ghehadt diversche kynderen, te weteri: Colaert, Dieryck, A nthone, Catherine, Wiliemine, Marie, Adrienne, Francinken. Colaert alierde met Adrienne Lammens, van Bambeicke, en hehben ghehadt diversche kynderen, te wetene..... Dicrick alierde met Margariete Lammens, van Iambeicke, en hebhen gehadt diverschc kynderen, te vetene...... Adrienne ghetrauwt met Remy Glassant, coster van Abhleghem ende heeft achter ghelaeten 2 kyndercn te weten : Laurense- Janneken ende Adriane. Anthone, doot jonckman. Catherine, reli- gieuse tot Stcenworde. V Ti11emine, religieuse tot Honchootc. - -

Sans parler dun grand nombre de cousins et de cousines qui habitent Eecke. MÉMOIRE. - Mes vénérés parents sont inhumés près la pierre tombale de notre aïeul Nicolas Courtois; là aussi, se trouvent inhumés ma femme et plusieurs de nos parents. Cornil van Pradeels épousa Jeanne l)eckcrs dont il eut plusieurs enfants : Nicolas, Tliierry, Antoine, Catherine, Cuillemine, Marie, Adrienne et Françoise. Nicolas épousa Adrienne Lammens, de , et eut plusieurs enfants..... Thierry épousa Marguerite Lammens, de Bambecque, et eut plusieurs enfants..... Adrienne épousa Remy Classant, clerc déglise à Eblinghem, et laissa deux enfants Laurence-Jeannette et Adrienne. Antoine mourut célibataire. Catherine fut religieuse à Stcenwoorde. Cuillemine, religieuse à Hondschote. - XXXIX -

Den pays van Vranckerycke was te Hazebrouck uytgheroopen up den ...... i 598. Ende de uutvaert van den Conynck Philips es ooc ghedaen in tzelve jaer gb.- Ende den paix van Inghelant was utgheroo- pen in tjaer 1604 up den ...... Marie alierde met Michiel de Kerves, fihius Jan, te Rexpoede, ende hebben gecreghen diversche kynderen, danof Janneken ende Pie- tronelle ende Cornelis. Adrienne beghinne tot Brugghe, daer naer alierde met...... Francinken alierde met Jacob de Guerser tot Hazebrouck, en hebben ghehadt 8 kynderen te weten: Loys, Dierick, Cathelyne, François Franchyne, Pieter, Janneken ende Guilliame. - 39 -

La paix avec la France fut proclamée à Hazebrouck, le ...... 1593. En cette même année (15)98 furent célébrées les funérailles du roi Philippe u. La paix avec lAngleterre fut proclamée le ...... 1604. Marie épousa à Rexpode Michel de Kerves fils de Jean, et eut plusieurs enfants Jeanne, Pétronille et Cornu. Adrienne, dabord béguine à Bruges, se maria plus tard avec...... Françoise épousa à Hazebrouck, Jacques de Guerser, dont elle eut huit enfants Louis, Thierry, Catherine, François, Françoise, Pier- re, Jeannette et Guillaume. - xr -

Jaquemynken, Colacrt dochter, ghchuwet met Picter van Straseele en hebben ghchadt divcrsche kynderen: Jacob, Colaert, Pieter, Marie, Anne, Guillame, Loys. Jacob alierde met Petronclie Warneys eude hebbcn ghchadt diversche kyndercn te wctcn: J acquemynken, Cathelyne, Marie. Colaert alierde met Catherine Wiaert en hcbben ghehadr diversche kynderen, te wetcn: Pieter, Laurens, Jacob, Jan, Jacob, Pieter capucyn. Guillame allierde met Christirine Wiaert, weduwe Jan l)anys, en hebben ghehadt Pieter, Anne, Christine, Cathelyne ende Augustin. .Marie alierde met Phillips Arnouit ci-ide hebben ghehadt twee kynderen te weten Philips ende Marie. Anne alierde met Jan de Rom van Cassel. Loys alierde met Martyncken van de Walte tot Belle ende hebben ghehadt 2 kynderen; daernaer hcrhuwet met..... 4.J-4 ,4i1- (5 ;/f4 1i54- .v49 12S) ,-,e4j-- T pdp,/ as

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Jacquemine, fille de Nicolas, épousa Pierre van Strazecle, et eut plusieurs enfants: Jacques, Nicolas, Pierre, Marie, Anne, Guillaume et Louis. Jacques épousa Petronille Warneys et eut plusieurs enfants à savoir: Jacquemine, Cathe- rifle, Marie. Nicolas épousa Catherine Wiaert, et eut plusieurs enfants, à savoir : Pierre, Laurent, Jacques, Jean et Jacques. Pierre fut capucin. Guillaume épousa Christine \Viaert, veuve de Jean l)anys, dont il eut : Pierre, Anne, Christine, Catherine et Augustin. Marie épousa Philippe Arnoult, et eut deux enfants, à savoir: Philippe et Maric. Anne épousa Jean de Ram, de Cassel. Louis épousa, à Bailleul, Martine van de Waile et eut deux enfants. Il épousa en secondes noces......

6 - XLI -

Victorine van Pradeels, filia Loys, es ghe- huwet met Cilles Hazebaert in tjaer 98 te flerghen, ooc rechtzweir van myme kynderen, ende hcbhen ghehadt 2 kynderen te weten Magdaleinc ende Anthoine. Anthone gestoorven te Ghendt ofte Erussel. Ende Magdaleine ghehuwet met m Jacques 13aes, ende heeft cen kynt, ghenaemt Rogier. 1)e stede van Hazebrouck es anderwarf verbrant up Hellick sacraments dach anno i 6o3 ontrent den iiii hueren naer noene, ende wacren aile de huusen verbrant an de kercke Oostwart tot de merie marc, ende aile de Waert straete het vier vas beseut an het stede-huis by het clooster, daer waeren hehouden up de Kerchof stracte vier zo vyf huusen, dannof liet onse een \vas; nemaer de schuere ende stallen waeren verhrant. Wcick vier quam by onghe- lucke sonder seeckerlyck te wctene hoe. - 41 -

Victorine van Pradels, fille de Louis, épousa en (15)98, à , un cousin germain de mes enfants, Gilles Hazebart, dont elle eut deux enfants Madeleine et Antoine. Antoine mourut à Gand ou Bruxelles. Madeleine épousa maître Jacques Baes, dont elle eut un fils nommé Rogier. La ville dHazebrouck fut de nouveau dé- truite par un incendie, le jour du St-Sacrement (io Août) 16o3, vers 4 heures de laprès midi. Toutes les maisons du côté Est de léglise jusquà la place de la mairie et la rue du Rivage furent la proie des flammes; le feu sarrêta à lhôtel de vil1e près du couvent. Quatre ou cinq mai- Sons furent préservées dans la rue du Cime- tière, de ce nombre était la nôtre; toutefois la grange et les étables furent brûlées. La cause du feu fut accidentelle, on ne sut positivement à quoi lattribuer.

El - XLII -

Up den nen Paessche dach anno 16o6, wesende den XXVneR van Maertc, vas ecu tempeest van wyndt ende daer waeren vele boomen ende schuereri omme ghewayt, rnctga- Jers eenichte muelen ende huusen, by daghe ten x, xi ende xii hueren. In Ijaer 1576, up St-Vincents avont, was eenen onstuimige wyndt ende daer waeren danne weele muelens omme ghewayt ende vcel boornen, ende het geschiede snachs. Margriete van Pradeels, myne moeder storf den 8 Ougst 1637. Wiens ziele Godt ghe- nadich zy.

François Colpart, mynen vader, storf den 13 Ougst 1637. Wiens ziele Godt ghenadich zy. - -

Le lundi de Pâques, 27 Mars 16o6, de dix heures à midi, il y eut une grande bourrasque de vent, beaucoup de granges et darbres furent renversés, ainsi que quelques moulins et des maisons. Lannée 1576, le soir du jour St-Vincent, (24 Mai) une tempête violente se déchaîne sur notre ville, beaucoup de moulins et beaucoup darbres furent renversés durant cette nuit. Marguerite van Pradeels, ma mère, mourut le 8 Août 1637. Que Dieu ait pitié de son âme. François Colpaert, mon père, mourut le 13 Août 1637. Que Dieu ait pitié de son âme. - xLm -

Margueriete, Colaert dochter, huwede met François Colpacrt, fihius Jan, van sintc Marie C appel, en hebben ghehadt 12 kynderen te weten: Colaert, Charles, Jacquemyncken, Cornelis, Loys, Colaert, Jossine, Jorinne, Catherine, Marie, Frans, ende Jan. Colaert jonck gestorven. Charles vermoort, oudt wesende 26 jaercn. Jacquemynken gehuwct met -Maximilien Volcke, fihius Jacobs, en hebben ghehadt thien kynderen, te wetten: Frans, Maximilien, Clare, + + Charles, Petronelle, Marie, Janneken, Marie, + Catherine, Jacob. I rançois ende Maximilien, Aujustinen. Clara gehuwet met Guillamus Kiecken van Busschcure. Jacquemynken storf den...... February 1633. Clara heft ghehadt Cathelyne, Lowys, Cor- nelis..... - 43 -

Marguerite, fille de Nicolas, épousa Francois Colpaert, fils de Jean, de Ste-Marie-Cappel, et eut douze enfants, savoir: Nicolas, Charles, Jacquemine, Cornu, Louis, Nicolas, Joséphine, Georgine, Catherine, Marie, François et Jean. Nicolas mourut jeune. Charles fut assassiné à lâge de 26 ans. Jacquemine épousa Maximilien Voicke, fils de Jacques, et eut dix enfants, savoir: François, Maximilien, Claire, Charles, Pétronille, Marie, décédée en bas âge; Jeannette, Marie, décédée en bas âge; Catherine, décédée en bas âge; Jacques, décédé en bas àge. François et Maximilien se firent frères Augustins. Claire épousa Guillaume Kiecken, de Busschcure.

Jacquemine mourut le .. Février 1633. Claire eut pour enfants: Catherine, Louis, Cornil...... - XLIV -

Cornelis Colpaert ghehuwet met Margariete Gilles tot Dunckercke ende hebben ghehadt 6 kynderen te wetten Marie-Franchoise; Cornelis Loys; Robert Franchois; Anthone, Franchois; Margariete; Cornelis, Franchois ende Robert François doot, Cornelis doot anno 1637 ende hegraven in de capelle van de Récolleten tot Dunckercke. -44-

Cornu Colpaert épousa à Dunkerque Margue- rite Cilles et eut six enfants savoir; Marie Françoise; Cornil Louis ; Robert François Antoine François; Marguerite et Cornu. Fran- çois et Robert François décédés. Cornil mourut en 1637 et fut inhumé dans la chapelle des Récollets à Dunkerque. - XLV -

Loys ghehuwet met Petronelle du Molin, flua Olivier, en hebbcn ghehadt seven kynderen te weten François, Margariete Marie, Jean- Baptiste, Catherine, Lowys, Cornelis ende François. François, doot te xvii maenden. Marie, in de maendt. Catherine, te acht maenden. - 45 - Louis épousa Pétronille du Molin, fille dOlivier et eut sept enfants : François, Mar- guerite Marie, Jean-Baptiste, Catherine, Louis, Cornil et François. François mourut à lâge de 17 mois; Marie, dans son premier mois; Catherine, â lâge de huit mois. - XLVI -

Colaert ghehuwet met Janneken Cawel, flua Christiaen, en hcbbcnghchadt drie kyndcren te weten : Margariete, Jacquemynken ende C h risti ac n. Colaert storf den jur Januarii 1633. - 46 -

Nicolas épousa Jeannette Cawel, fille de Chrétien, et eut trois enfants Marguerite, Jacquemine et Chrétien. Nicolas mourut le 1er Janvier i 633. - XLVII -

Marie huwede met Jaques Voike, greffier van Steenwoorde, ende daer naer met Adriaen van Sassen ende hcbben ghehadt te weten: Marie-Lowyse, Frans-Ferdinandus..... - 47 -

Marie épousa dabord Jacques Voicke, greffier de Stcenwoorde, et en 2es noces, Adrien van Sassen, elle eut pour enfants: Marie- Louise, François- Ferdinand ......

ri - XLVIII -

Josiniie endc Catherine damen tot Ravens- herghe. - 48 -

Joséphine et Catherine, furent religieuses à Ravensberghe. W7. NOTES

Contrairement à ce que pourrait faire supposer lortho- graphe de sou nom, la famille van Pradelles nest nulle- nient originaire du village de Pradels ou Pradelles, mais de , près Hazebrouck. La seigneurie de Pra- delles appartenait jadis à la famille de La Uaye, des comtes dflesecque. Cétait un fief vicorntier ayant haute, moyenne et basse justice; il consistait en 8o mesures, t quartier et 6 verges(i)de terres et pâturages, situés i Pradelles et au Noorhouck, canton dHazebrouck. Ce domaine, dont rele- vaient quinze arrière-fiefs plus ou moins importants, don- nait au seigneur de Pradelles, Outre le droit de choisir son bailli et sept échevins avec re1}ier et sergent, pour y exercer en son nom, le pouvoir administratif et judiciaire, celui de percevoir certains deniers seigneuriaux appelés Marcqgeidt, à raison de quatre patards par mesure de terres côtières et le toc denier de celles tenues en fief et pouvant être vendues. Le seigneur de Pradelles jouis- sait de plus du droit de Innlieu appelé Ponihole, en vertu duquel il lui était dû deux patards à la livre de gros, sur tous les bestiaux, biens mobiliers et catheulx qui se vendaient dans ladite juridiction. Alui seul appartenait aussi le droit exclusif de chasse et celui de se faire présenter i lui-même, ou à la dame de Pradelles, ou bien à leur bailli, tous comptes relatifs à la communauté, à léglise, ainsi que ceux de la table des pauvres et autres. Tels étaient les droits et privilèges dont jouissait, de temps immémorial, iv seigneur de Pradelles, droits et privilèges que lon trouve détaillés dans un rapport et dénombrement fait audit lradelles, le 20 Octobre 1787 et présenté par Pierre-Charles-François Bruslé de Baubcrt aux Président et trésoriers généraux des

fil La mesure, ou 24o verges, correspondait à 35 arcs 25 centiares. finances, pour rendre foi et hommage au roi de France, de qui relevait cette vicomtière, comme se trouvant située dans la chatellenie de Cassel. Ledit Pierre-Charies-Francois Bruslé de l3aubert lavait recueillie par succession de teue dame Elisibeth- Félicité Odet, sa ni5re,quilavait héritée de Jacques-François Odes, son père. Ce dernier lavait reçue par succession de demoiselle Iarguerite . Autstriberr Hen- dricq, sa soeur, à qui cet héritage était échu comme héritière du sieur Christophe-Françoi Hendricq, son frère, lequel lavait acheté au sieur de La [lave, comte uHe- secque. A cette méme famille appartenait la seigneurie de la Clvte, également située audit village de Pradelles, de la contenance de 27 mesures, 3 quartiers, ii verges, suivant le dénombrement qui en fut aussi fait à la date précitée, ao Octobre i Nous avons dit que les van Pradelles, seigneurs de Palmart étaient originairesdu village de teenbecque. Noble homme Jean van tradeIles, demeurant à Steenbecque vers 1448 et y décédé en 1475, était seigneur dune seigneurie vicomtière sans nom, sise audit lieu et relevant de la cour et seineurie de Fhiennes. Le foncier avait une contenance totale de 22 mesures. 3 quartiers, i demi verge, divisé en quatre parties, dont la principale, dune contenance de 6 mesures, constituait le manoir féodal. Jacques van Pradelles, son fils, servit le ai Avril 1475, le dénombrement de ce fief vicorntier et en reçut récépissé signé par Alexandrc Marissael, bailli de messire Antoine df, Crévecoeur, seigneur dudit lieu, deThicnncs, de StFloNs. de Steenbecque et de Biaringhem. Cest également ) cette• date, quil lit au même seigneur, rapport et dénombrement dune nitre seigneurie vicomtiire sans nom, sise à Titien- nes, composée de bois taillis, prés et terres de la conte- nance totale de 16 mesures, a quartiers. Nous ne savons ce quil advint de cette seigneurie, si elle fui vendue ou si clic resta dans la famille, car par la suite nous nen retrouvons aucune tre. Jean van Pridellcs, son fils, épousa Félicie de Roucx, dame de BerLin. On ignore la date de sa mort, niais nous croyons pouvoir li fixer ves 1483, car à cette époque, -3-

Félicie de Roucx lit rapport et dénombrement de son fief de Blequin ou Berquin et en reçut récépissé signé par Remy van den Broucke, pour lors bailli de Cassel. La seigneurie viconitiére de Berquin, relevant de la cour dc Cassel consis- tait en une rente foncière de trente--deux livres de gros de Flandre, hypothéquée sur une maison sise à Casse!. Cette seigneurie avait deux arrièrc-fiefs, lun, fonds de ville de la contenance de 15 verges, sis à Casse!, sur lequel se trouvait une maison appelée de temps immémorial IBerquin ; lautre, également fonds de ville, sis audit Cassel, de la conte- nance de 31 verges. .iacques van Pradelles, son fils, releva le 14 Décembre 1504, la seigneurie vicomtièrc sans nom, sise à Steen- becque. 11 épousa Guillemine Macs, dame de Palmart fille du chevalier Maes et de Marguerite de Lières, et petite-fille (lu chevalier Maes, (lui lut tué de la propre main du duc de Lorraine, en défendant vaillamment la bannière de Charles le Téméraire, à la célèbre bataille de Morat, en Suisse, en 1476. (Livre dor de la Noblesse de France, par le marquis (le Magny, tome il, p. 140.) Cc nom de famille se rencontre orthographié de différentes manières. Dans un même acte, on rencontre: van Pradefles, de Praddks et van Pradeels (t), mais la forme van Pra- delles domine (tans la plupart dcs actes qui nous sont parvenus. Sanderus a latinisé van Pradelles en de Pradellis, ce qui semble confirmer que la véritable orthographe de ce nom est van Pradelles. Cette famille se fixa quelque temps à Hazebrouck, puis à Bailleul, oit deux de ses membres remplirent la charge de licutenant-général au bailliage royal et siège présidial de Flandre à Bailleul; ce furent messire Nicolas-Emmanuel van Pradelles, écuyer, seigneur de Palmart, (le Berkin, etc., et son fils, Nicolas-Marie-Joseph, décédé en cette ville,

(i) Ceci ne doit pas nous étonner, car don, trois actes de lancée 1457, repO- salit aux Archives de la ville de Bruges, an nirne personnage porte ces trois noms; Willeni Ilend v,,i J-Io,ideh-in, messire Guillaume de Iio,zdcfiew, seigneur de Ki,ivi11c et messire Guillaume, seigneur Jt Kien,-ilIe. (Inventaire des Archives du la ville de gruges, par M. Gilloodts, introduction p.3i8). Nous pourrions multiplier les exemples de ce genre. -4-- le 1cr Mars 1833. Depuis cette époque, la famille van Pradelles sest retirée au château dEblinghem, près U azebrou ck. Ses armes sont : écartelé dor et de sable, à la bande de gueules brochant sur le tout. Devise La lenteur avance plus souvent. (Fol. ii.) Dans la Gallia Christiana, édition de 1876, tome LII, col. 512, nous voyons que Jean van Pradelles, appelé par lauteur Joizannes de Pradellis, fui le 29C abbé de Ham-lès-Lillers, en Artois. Lauteur ajoute quil succéda labbé Julien Hournel, quil eut un coadjuteur en 1574, quil mourut en 1587 et fut enterré dans la chapelle de la Vierge, ainsi que dom Robert Daudrehem, son neveu et successeur à la dignité abbatiale. Ce dernier répara le dortoir et procura de nombreux embellissements à léglise. On leur fit une épitaphe commune ainsi conçue Cy devant gis! dom Jehan Pradels abbé de cette église, lequel trépassa en lan 1587 le 21 Décembre et dom Robert Daudrehem abbé de cette mesme église, lequel a ,fait faire celle table en lan 1595, le 28 Octobre. Prier Dieu pour leurs émet. A propos de dom van Pradelles, abbé de Ham, nous devons reproduire ici une note qui nous a été f01À1 ohligeam ment communiquée par notre ami, M. Eugène Cortvl, docteur endroit Ù Bailleul; nous la donnons textuellement o Dom de Pradelles, abbé de Ham, était un saint reli- gieux, qui, dans les temps troublés et malheureux où il » vécut, alors que la révolte était presque générale dans » hs Pays-Bas, mit tout en oeuvre pour soutenir la cause de Il lEglise et celle de son souverain, le roi dEspagne. il » faisait trois parts des revenus de son abba ye, en gardait » un tiers pour lui et ses religieux, distribuait lautre aux o personnes de •qualité, que leur attachement a la foi catholique et les guerres de religion avaient ruinées, et, -5—.

mettait chaque année le dernier tiers à la disposition du roi dEspagne, pour laider Ù faire la guerre contre les Gueux. Aussi, le duc dAlbe le prisait-il tort, et un jour causant avec lui de la malheureuse situation des Flandres, attristé du peu de concours que lui donnaient les abbés et les ecclésiastiques du pays, et ému de ladmirable dévoue- ment du saint religieux, il lui dit, posant sa lourde main sur lépaule de labbé : Dans cent ans, llam naura pas un tel abbé que vous ; bon père, priez pour nous qui »"mes tout i vous. (Extrait dune généaloie manus- crite, de la famille van (le \Valle alliée i la tamille van Pradelles). (Fol. ii ). Jng/zelschen lienricus souverain, Monnaie dor anglaise, émise sous Ilenri VIII, roi (lAngleterre, valant environ sept livres parisis, monnaie de Flandre. Cette monnaie était toute diércnie du Souverain de lIol lande, qui valait trois ducats ou quine livres et quinze sols, monnaie hollandaise. Le Carolus Gulden était une pièce de vingt sous, (lwintig/z stuvers). Remarquons en passantque, très souvent au XVI e siècle, les cadeaux de noce ou dc baptême consistaient en quel- ques pièces dor ou dargent de monnaie ancienne ou étran- gère. Cétait une antique coutumedont il est fréquemment fait mention dans nos vieux comptes de dépenses générales ou particulières. - Ajoutons aussi que, nayant nullement la prétention detabhr après tant dautres, la valeur coma- rative (les anciennes monnaies avec notre monnaie actuelple, nous nous contenterons de renvoyer aux savants travaux de M M. Serrure, I cher et Chalon, ceux qui voudraient se rendre un compte ù peu près exact des nombreux change- ments que firent, jadis et trop souvent, subir aux valeurs monétaires, des raison. dintérét ou dc politique. A dautres dc nous éclairer sur cc point délicat; nous nous bornerons a relever à loccasion le nom des monnaies citées par notre auteur, et à indiquer la valeur quelles avaient son époque. -6—

(Fol. il). Copken, petite coupe; diminutif de Cop ou Kop. En latin, cupa; en français, une coupe; en allemand, kufe; en danois, kif; en polonais, cuva. (Fol. ii) A la fin (lu XVI" siècle, vers 1588, le Daeldre. Daalder ou Daaler proprement dit, valait 3 escalins, 4 deniers de gros. Il y avait en outre. un Staeten daeldre, de la valeur (le 40 sols (stuivers); un autre, appelé le Phi- lippus daeldre valant 8 escalins, 4 deniers de gros, soit cinq livres parisis. Le Cruisdalder, 4J escalins parisis, soit livres, 6 escalins parisis. Nous ne savons si le 1)ickcn daeldere était un (les Daeldere ci-dessus nommés, ou sil formait une catégorie nou"elle. A la même époque, nous voyons le Hollandsche daelder, pièce de 3o sols, monnaie hollandaise; le Rijklsdaelder (Daeldre impérial), appelé vulgairement une risdale, un écu, un patacon, pièce de cinquante sous. En 15 67, il veut un mandement du roi Philippe Il et de la régente Marguerite, prescrivant que, vu la faiblesse de leur valeur intrinsèque, les nouveaux florins dor et les daclers dAllemagne, ne devront être reus fi lavenir quaprès que le poids en aura été vérifié et trouvé équivalent f celui des florins et des dalers delour- gogne; quen outre il sera fabriqué un nouveau florin dor et un daler dargent, conformes (n poids et aloi à ceux dAllemagne, et que le titre et lalliage y seront spécifiés. (Chambre des comptes de . B. 2586, Inventaire sommaire, tome s, p 229). Le Ducat valait 6 livres io escalïns parisis et le Teston, ainsi appelé fi cause de la tête représentée en effigie, valait 30 escalins parisis. Cette ancienne monnaie dargent se fabriquait en beaucoup de pa ys et particulièrement en Erance, où, dès le début (151 , elle valait 10 sols; peu après, sa valeur augmenta et séleva même Jusquà 19 sols, peu prés le tiers dun écu de soixante sols, argent de France, (Fol. ni). Leauiie pour Leeuwe. Nummusleonis efliia .:Kiliaen). Vers la fin du XV" siècle, den lauwe valait S escalins, 2 deniers de gros. Il y avait aussi den Gouden eeuii, monnaie dor de la valeur de 15 escalins de gros, En -7—

Hollande, il y avait le Leeune daeldre, écu marqué au lion valant 42 sous, monnaie hollandaise. (Fol. iii). Une couronne dor, monnaie française émise pour la première fois en 1339; elle valait alors 40 sols dargent. (Fol. iii). Haringhc sur lYser, village de la Flandre occidentale (Belgique), connu dès 8q9 sous le nom de Heringa. actuellement Rousbrugghe-l-laringhe. (Fol. iv). Parmi les dévotions les plus chères aux habi- tants de la Flandre Maritime, nous devons surtout signaler celle dont fut longtemps honoré St Corneille ou Cornil, pape et mart y r. il avait pour clients tout particuliers les convul- sionnaires, les épileptiques et les femmes mariées qui se trouvaient dans une position intéressante. De nombreux sanctuaires avaient été érigés en son honneur, mais les pélerins fréquentaient de préférence ceux de Quaedypre, , Rosendael, Hazebrouck, , et surtout léglise dAdinkerke, dans la Flandre Occidentale, où Fotiice du saint se célébrait avec octave, 1 partir du i6 Septembre, veille de sa fête. Noublions pas de remarquer en passant la singu- lière coutumedoffrir au sanctuaire, une quantité deliri, de blé, dorge ou de seigle, égale au poids des enfants épileptiques, dont on venait demander la guérison ; une balance établie sur place servait à faire la contre-pesée de loffrande et du sujet malade. Daerenbovcn dat in de Telste kerke jaerlzjks opgeojjerd woorden, Zen projyze van de capelle van den aoorn oeniden heligen, div ersc/ie ki,,cen, ni itsgaders vias ende terne, in topnegen in de scizale jegens de kinderen die besinet îyn met de nallende jickten. Cette pratique fut abolie en 1743. (Voir St Cilles, sa vie, ses reliques et son culte en Belgique et dans le Nord de la France, par M. le chanoine E. Renibry, Bruges 1882, tome ii, p. 636 .2.) Le pélerinage à Si Cornil ou Corneille, dont parle ici Nicolas van Pradelles, était celui, qui, dès les temps les plus reculés, avait lieu au village de \Vestvleteren, village important à peu de distance dI-laringhe et situé près du ruis- seau. La Flétre qui va se jeter dans lYser. Le nom de -8-

Fletrinium, plus tard Hêtre, se rencontre, de bonne heure, dans les anciens documents ; une charte du Cliartularium Sithiense relate, au commencement du IX e siècle, la venu dune maison et de dix honniers de terre situés en cet endroit a Ego Heriharius tradidi, hoc est, mansum unum in loco nuncupato Fieirinio in pago Isertico. » Le nom de Fletrinium se transforma en celui de Fleternes, car nous voyons dans Mirœus : opera diplomatica, tome ii, page 1137, le comte Robert le Frison, en io85, fonder à Cassel un chapitre de chanoines in loco qui dicitur Casse!, in pago Mcm pisco. ad /wnorem Omnipotentis Dei quam dam fundavi ecclesiain.... prefate ecclesie et fratrzbus ince proprietatis lier concedo et perennizer ab eis possideri decerno ..... curtim in ea villaque Fleterna vocatur in castellaiura Furnensi. Le pays des Menapiens se divisait en deux parties, lune septentrionale, entre lEscaut et la Meuse ; lautre méridionale, borne au N par lOcéan; à lE., par lEscaut et le diocèse de à lO. par le diocèse de Thérouanne, cest-à-dire depuis Nieuport jusque \Varneton sur la Lys; et au S., par le diocèse dArras. Cette ferme donné: par le comte Robert constitua limpor- tante seigneurie de Rerkin, sise à Westvleteren, qui appartint au chapitre de Si Pierre de Cassel jusquà la fin du siècle dernier. (Fol. y). Fenen gouden leeun code een steeck van liii p., il faut lire: un lion dor plus quatre escalins parisis. (Fol. y). Bederek, imparfait du verbe flamand bedygen: gagner en embonpoint. Dans ce passage, bedygen a conservé sa signification primitive de woorden devenir. Pour ce motif la traduction doit être : Gillose sétant trouvée indis- posée, chemin faisant. (Fol. vi. Coppe-tasse, synonyme de drinck-kop, drinckschaal, coupe ou tasse Ù boire. (Fol vi). Joos, fosse ou Joseph van Pradelles, fils de Nicolas et de Marguerite Courtois, né à Hazebrouck, le Décembre 1540, V décédé, célibataire en i612, greffier de la ville et de fa vierschaere dllazehrouck , dont la -9— juridiction sétendait sur llazehrouck, Ilondeghem et Walloncappel. ou Waelscappel. Ce tribunal se composait de neuf échevins, dont six étaient choisis dans la paroisse dIlazebrouck, deux dans la paroisse dHondeghem et le neuvième dans celle de Walloncappel. (Fol. vu). IJenriette Wirineels, fille de Jean, écuyer, et de Jacqueline De Ryckc, épousa Louis van Pradelles né à Hazehrouck,le 8 Décembre 1541, fils de Nicolas et de Mar- guerite Courtois. De ce mariage, naquirent 10 Jean, décédé célibataire, le 13 Novembre 1596. 2° Victorine, qui épousa à Bergues, le 23 Septembre i598, Gifles Hazebart, écuyer, fils dc Gilles et de Madeleine Dubois; elle eut deux enfants: Antoine Hazehart, décédé célibataire à Gand ou Bruxelles, et Madeleine, qui épousa maître Roger de Bacs, licencié ès-lois. Fol. vu). Franois van Pradelles, parrain de lenfant, était né à Hazebrouck ; le I 4Janvier 1543, il épousa : I° En 1570, Jeanne Baert, décédée sans postérité, Hazebrouck, le 23 Février i 591, et 2° en 1592, Catherine Kyndt, fille de Nicolas, conseiller de sa Majesté Catholique, et de Catherine Larnzaem décédée à Bailleul, le 17 Septembre 1628. Il eut de ce mariage` 0 Martinc, décédée à Bailleul, le 24 Juillet 1637.20 Marie, décédée le 17 Septembre 1 638, à Bailleul, où elle avait épousé le 12 Mai 1612, François Prum, greffier de la garde orphene à Ypres. 3- Louis, né à llazebrouck, le 7 Juillet 1 596, seigneur de Rubroucl, (fief dun foncier de seize mesures situées dans lOosthouck de lambacht de Bailleul et relevant de la seigneurie de Bellequirit). Il avait acquis ce fief du seigneur dOudenhove et en avait été adhéritéle uo Mai 1634; il mourut célibataire, le 3 Juin 1642, 40 Elisabeth, née à Hazebrouck, le 29 Juillet 1595, décédée célibataire. 5° François, décédé céliba- taire et 6° Marguerite, née à Hazebrouck, le u u Juin i6o5, mariée à Bailleul, le 17 Juillet 1647, à Pierre de Mandole, écuyer, lieutenant au service du roi dEspagne et décédé bourgeois de Nieuport, à Bailleul, le 27 Février 1690 (Fol. vii). Bier-croes, mot composé de bier, bière, crocs, gobelet, rase, scyphus; vase à boire de la bière. On 10 - dit eenen Icroes in t,onde drinken boire un coup à la ronde. (Foi. vii). Cest avec plaisir que nous saisissons ici loccasion de rectifier une erreur, assez généralement répan- due, touchant ces vieilles bandes wallonnes, dont Bossuet a si dignement redit lhéroïsme et la défaite dans les plaines de Lens. Trompés par le nom allemand ou italien que portait le plus grand nombre des officiers commandant ces troupes, beaucoup décrivains ont cru que cette redoutable infanterie ne comptait que des hommes recrutés au-delà du Rhin et des Alpes. Cest une erreur quils auraient facile- lient évitée, si, après avoir constaté le tort quavait eu Charles le Téméraire de négliger des auxiliaires tels que cs recrues de Flandre et de Brabant, ils avaient eu soin de remarquer avec quel empressement intelligent, larchi- duc Maximilien dAutriche et surtout lempereur Charles- Quint sétaient appliqués à composer leur infanterie de ces terribles \VaIlons,Brabaiions et Flamands, qui se battaient comme des lions, et qui, vainqueurs sur tous les champs de bataille de lEurope, ne connurent la défaite que le jour où le héros tic Lens sut, gr,-ce à la furiafrancese, enfoncer leurs gros bataillons et les forcer à denander quartier. Les archives du Nord abondent en renseignements sur ces bandes dordonnance dans lesquelles entraient également des gentilshommes et des gens de service originaires de Flandre, Brabant, et autres provinces des Pays-Bas (Voir les flo 1792, année 1561 no 1763, année 1552 ; rio 1766, année i555 ; no 1769i558 année et no 772, année i56o, de la série B, Archives départementales du Nord).

(Fol. x). Vlies : toison. Hct guide vii.ç, la toison dor. par métonymie, un mouton, agnel, agnelet, monnaie dor française, portant en effigie, un agneau avec une croix. Au sujet de cette monnaie, voir Du y ts: Notice sur les anciennes monnaies des Comtes de Flandre, description du mouton dor, vIaeinsche inoutoen, de Louis de Male, pages 19 et ôi. Ghesquière histoire monétaire des Pays-Bas. p.p. 123 et suivantes, 1)espars Chronicke van Vlaendcren, tome 111, p. 114, donne la série monétaire de Louis de Male, - B - mais ne parle pas du mouton dor, il cite cependant le Vlaemsche Angheloote, et il est très probable que Angheloot nest quune corruption du mot Agnel. Voir aussi l)ucange, art. Moneta. Il y eut une monnaie appelée Toison dor. Par une ordonnance en date du 8 Février 1499, le duc Philippe fit frapper une monnaie dor de ce nom. M. Heylen (Mémoire sur les monnaies, p. 56), dit que, dès 1496,on sen servait en Flandre. Sous le règne de Philippe le Beau, il y eut des deniers dor dits: Foison dor. (Notices et extraits des manuscrits de la bibliothèque de Bourogne, p. ioS, voir aussi Al. le baron de Reiffenbergh : Histoire de la Toison dor, introduction, p. xxviii.) (Fol. x). Labbaye de Ravensberghe sappelait aussi labbaye dOuthof. du nom même de la terre sur laquelle se trouvait établi ce monastère ; cétait une maison de femmes de lordre de Citeaux, située dans la chatellenie de Bout- bour, non loin du village de Merckeghen1. Elle fut fondée à la hn du XI l e ou au commencement du Xlll e siècle par Christine, dame de Rarensberghe (Gallia Christiana, tome ut, instrumenta col. 123, no xxIv). Folio xiii). Pour compléter ces détails sur léconomie publique, on peut consulter les intéressantes notes publiées par \l. le baron de Reiffenbergh, sur le prix des denrées à Louvain, au XIV e et XVc siècle, (Messager des sciences et des arts, Gand 1840, page i i ) auxquelles nous ajouterons un curieux renseignement puisé dans De Meestere :Historia episcopatus Iprensis. Bruges 1851, fol. En parlant de la misère qui régnait en t 574, dans la Flandre Maritime, voici la remarque et la réflexion que fait ct écrivain : Hoc anno iferu,n sensêre populi annonœ caritatein. Adjestum Bavonis veniebat vacca impinguata undecim libris Flandren- sibus, bos vero iS vel 16 libris, porcus quatuor 3el ses libris, par calceoru;n uirilium 3o vel 32 assibus, vinum quo que carions erat precii. Nusqua;n nisi afflic:io et miseria erat inter pauperes et inopes. Quant à ceux qui désirent de plus amples renseignements sur la valeur de la monnaie ayant cours en ce pays à lépoque qui nous occupe, nous essaierons de les satisfaire - 42 -

en leur rappelant que lancienne monnaie de Flandre se divisait : i o en florin (Gulden) ou livre tournois. s° en livre degros, monnaie de Flandre (pond grooten Vlaemsch) et 3- en livre parisis (pond Parisis). i o Le florin valait vingt sols (stuivers) de Flandre ou de Brabant, ou quarante gros de Flandre. Le sol valait deux gros de Flandre (groot Vlaemsch). Le gros dc Flandre valait deux liards (oorkens). 20 La livre de gros, alias de Flandre, valait six florins. Le sot valait vingt escalins de gros (schellingen groolen) et lescalin de gros valait à son tour, douze deniers dc gros (deniers of penningen). 3° La Livre Parisis valait un demi florin et se subdivisait en 20 escalins de gros (sc/ielen, schelingen grooten). Lescalin à son tour se décomposait en 12 deniers parisis. Six deniers formaient un liard, environ of.0227 de notre monnaie. Le denier se subdivisait en 2 inyten ; le inyie représentait la 12e partie du liard. Une pièce de billon nommée Vyf grooten ou vyf grootenaers, très répandue en Flandre ne fut retirée de la circulation quen 181 5: elle valait 0,23 centimes, le quart environ de la livre parisis. La livre de gros, monnaie de Flandre, (ee,z pond grooten Vlaernsche nunte) valait à peu près six ducats de hollande. La livre parisisi s (cen pond pariais) ne valait que dix sous, argent courant de Flandre. La valeur de la monnaie a varié fréquemment ; cest ainsi, par exemple, que la Livre parisis valait en 1433 5 3f6mc; en 1466, 3[1 5c; en 2f69c; 1478, en 1551, 2fo l c;en 1575, if5oc; en 1581, 1f25c (Voir à ce sujet, les savantes recherches de M. Chalon, Président de la Société de numismatique belge). (Fol. xv). Cest au mois de Juin 1562, que la Réforme lit sa première apparition dans la West-Flandre, lorsque le fameux dogmatiseur, Ghislain van Damme, vint prêcher dans la cimentière de » (Hist. des Gueux des bois, par Ch. Wynckius, prieur des Dominicains Ypres, publice par M. labbé van de Putte, p. 2 et 3). La nouvelle doctrine neut pas manqué de faire les plus rapides progrès, si elle neût été promptement réprimée. Après deux ans de silence et dabattement, la Réforme releva la tète et lon vit les lluuenors, disciples de Calvin, se répandre comme un irrésistible torrent \ travers les provinces des Pays-Bas, - 13 - où tout semblait conspirer pour leur assurer des succès aussi effrayants que faciles. Pénétrés, en effet, des idées nouvelles que leurs relations commerciales avec lAllemagne protestante navaient que trop développées, les Flamands se trouvaient alors travaillés comme par une vague attente, un désir secret dune révolution religieuse et sociale. La sourde irritation qui régnait alors dans tous les coeurs, se trouva portée l son comble, lorsque limpopulaire cardinal tic Grandvelle fut élevé au siège archiépiscopal de Malines, et surtout lorsque Philippe li renouvela, le i Octobre 1565, les anciens édits portés contre les hérétiques; dès lors rien de moins étonnant, que de voir les huguenots, grce à la connivence du peuple, se livrer si longtemps impunément aux plus affreuses dévastations Si nous en croyons le témoignage des auteurs contemporains, le mois dAoût 1566 fut, pour la Flandre entière, le mois le plus désastreux. (Les 1 roubles religieux dans la Flandre Mari- time, par Ni. Edmond de Coussemaker, T. ii, p. 15). Le mot dordre semblait avoir été donné de saccager le nième jour les églises et les monastères. On lit dans le Proinptuaire de Jehan Bellin, que, le x dAoust, la chapelle de St Laurens. près Stecnfuort (Sicenvoorde) fut saccagée et les nages brisées et rompues par les hérétiques passants, lese xcitant à ce faire un apostat prédicant. Augustin de profession. Jacques de Buysere. Le i3 du même mois, ils saccagèrent léglise de Bailleul et lancien couvent de St-Antoine qui servait de refuge aux moines bénédictins de St Jean-au- Mont de Thérouanne. Les sectaires, au nombre de 5 à 600, ayant à leur tête, Jacques de Buysere, forcèrent labbé Jean l.aschyn et son coadjuteur, Jean van der Heyden (alias a Myrica) à prendre la fuite, ils supprimèrent le service divin et y substituèrent, pendant quelque temps, lenseignement public de lhérésie (historie van toude clooster, cappehle ende bedewaert van den he y ligen Anto- nius, eremyt, eertyds opgherect nefvens de stede van Belle in Vlacnderen door den R. P. Reynier). A la même date, furent pillées les églises de Millani, de Buysschcure, de Volkerinchove, de Ru hi-ouck, de Lederzcele, de Merckeghcm, les abbayes de Clairmarais et de Ravensberghe, le couvent (le , etc. Jacques de Buysere, moine apostat, - 14 - du couvent des Augustins dYpres, natif dHondeghem, se fit ministre de la religion nouvelle Sandwich (Angleterrel; prit une part active dans les troubles religieux de la Flandre,présida au pillage du couvent de St-Laurent, à Steenworde et autres monastères, et tint de nombreux prêches dans les chatellenies de lailleul et de Cassel. Après la défaite des Réformés \ , il se rendit à Amsterdam et de là en Angleterre (Les Troubles religieux dans la Flandre Maritime, tome j , p. 53) Jacques de Buysere fut banni dans les Pays-Bas et ses biens confisqués. (nme ouvrage, tome t, pp. 292 et 320). Sa femme fut, par sentence du Conseil des troubles en date du 18 Mai 1568, condamnée au bannissement perpétuel et à la confiscation de tous ses biens I même ouvrage, tome iv, p. 236). Elle sappelait vraisemblablement Catherine de Raedt, originaire de Neuve-Eglise (Fi. 0cc,, Belgique) et veuve en première noce (le Pierre Baen, Jacques de Bu ysere eut un fils auquel il donna le nom de Gerson (même ouvrage, tome i, p. 53). (Fol. xvi). Le 26 Juillet 1582, les troupes françaises grossies dune partie de celles des Etats,de quelques reîtres et de 400 cavaliers, pillent la ville dl-londscbotc. Le 3o du même mois, les Francais qui faisaient partie des troupes du duc dAlençon, saccagent et brûlent non seule- ment Hondschote, niais tout le pays environnant; ils étendent leurs déprédations et leurs ravages dans toute la contrée « i tel point que le spectacle était navrant » (Neder- lansche historie de van Hermelgheni, P . 204). Cest proba- blement à ces mêmes troupes quil faut attribuer lincendie et le pillage de la ville dl-lazebrouck dont parle ici Nicolas van Pradelles,

(Fol, xvit). Thérouanne, capitale de lancienne contrée des Morins, est aujourdhui une petite commune du Pas-de- Calais, arrondissement de St-Onicr, Ù 14 kil, de cette ville. Son origine remonte aux temps les plus reculés. Dans lIziné.rafrc, faussement attribué, par plusieurs à Antonin par dautres, Marc-Aurèle, itais dont quelques-uns fixent la date à lépoque de Caracalla, vers lan 337, on la trouve citée, comme étant située dans la Gaule-Belgique et sur la - 15 - voie romaine qui allait de Boulogne â Bavai: lier a Portu Gessoriacensi Bajacum usque 7 eruenna, En remontant plus haut encore, nous voyons Ptolémée qui naquit vers le commencement du second siècle de lère chrétienne, taire mention de cette ville au livre ii, eh. itt de sa Géogra- phie, et ]"appeler Tpox (Voir le Theairi geographiz veleris, tom. 1, pag. 53, publié par Curtius. Amsterdam, 1618.— gr. in-fo grec-latin). Détruite par les Norimands en 879 (Bibliothèque de la ville de , manuscrit n° 753, fol. [22 verso, cette ville fut abandonnée pendant plus dun siècle par les évêques qui établirent leur siège à Bou- logne, etqui ne retournèrent à Thérouanne que vers la lin du Xe siècle. Ce diocèse, qui reconnaissait Saint-Orner pour son premier évêque, comprenait plus de 800 paroisses, divisees en vingt-cinq décanats relevant des archidiuconés de Boulogne, de St-Orner et dYpres. Lévêché disparut en i553, lorsque Charles- Quint détruisit de fond en comble la malheureuse cité des antiques Morins. DeLeil Morinl prlDle BarthoLoMel (ioJuin). Lancien diocèse de Thérouanne forma les trois nouveaux évêchés de Boulogne, dYpres et de St-Omer. (Fol. xviII) La peste stant montrée sous les aspects les plus divers, il serait bien difficile de préciser de quelle nature éLait celle dont il est ici fait mention. Quoi quil en soit, voici, «après nos vieux chroniqueurs, les mesures de sage précaution quon se hâtait de rendre, pour arrêter autant que possible la marche et 1 extension du terrible fléau. A sa première apparition, les autorités locales sem- pressaient «interdire tout accès avec la maison contaminée, et en faisaient immédiatement sortir, pour les enfermer à lécart et loin de toute habitation, les malheureux pesti- fcrés dont on brûlait au plus vite les vêtements et la literie. Si ces iulbrtunés avaient le bonheur de guérir, ils devaient, en quit:ant le lieu de leur séquestration, et durant tout le temps de leur convalescence, porter à la main une verge blanche, afin de prévenir les passants davoir à séloigner, et déviter ainsi leur funeste rencontre. - 16 -

Les religieux qui soignaient les pestiférés portaient pour insigne un hùon rouge, appelé pour ce motifjes!e-stock (bîton de pesie). C est pour cette raison aussi que liris- pecteur des pestiférés était, dans bien des villes flamandes, qualifié du titre de Roode-ineestre, ou chef de ceux qui portent le bton rouge. Lorsque cette terrible maladie sévissait, ou qu lon craignait son apparition, on avait recours aux saints patrons : fi Dunkerque, on accourait en foule fi léglise du collège des Jésuites, pour i adresser des prières A Ste Rosalie; fi l3ergues on implorait la Ste Vierge; A Bailleul, on invoquait St Antoine, ermite ; certaines villes telles quHazebrouck, Cassel et bien dautres, se mettaient sous la protection de St Roch. La peste fit de fréquentes apparitions dans la Flandre Maritime, en t 512, A Bergues en 1625 et 16213, A Casse]; en 1633, i\ Dunker(lue Histoire de Dunkerque par Faulconnier, p. 135,; en 1635, dans la vallée de lYser ; en 1637, à Hazebrouck, etc. En 1637 et 1638, plus de ii 5o personnes moururent de la peste noire dans la paroisse dHondeghcm, les habitants eurent recours fi la protection de St Bonaventure, ainsi que lavaient fait ceux de Lyon en 1628, lorsque ce terrible fléau sabattit sur cette ville et le reste de la France Histoire de St Bonaventure par M. labbé Berthaumiei et Annales du Comité flamand de France, tome xv, p, 340). li n manuscrit de la bibliothèque de Francfort (no 71) nous a conservé les diverses prières quon ajoutait, en temps de peste, A lotlice ordinaire de la messe, A la Collecte, ainsi quà la Secrète où le prêtre suppliait le Seigneur davoir pitié de son peuple et de vouloir bien en éloigner les fléaux de sa colère, dont la peste étatt le si terrible instrument. On trouve même dans le Missel Romain, une messe particulière au temps de mortalité. (Fol. xxii). Nicolas van Pradelles (père de Nicolas, auteur (lu présent livre de raison) était fils de Jacques et de Guillemette Macs de Palmait, décédé A Hazebrouck, le 2 Octobre 1558 et nterré dans léglise paroissiale de cette ville, il a ait dabord épousé le 24 J an ier i 53o, Marguerite de Bacqucre, tille de Jean, écuyer, et sétait remarié û Marguerite Courtois, fille (le Nicolas et de Pétro- - 17 - nille de Noortover, décédée Ù Hazebrouck le iS Juillet 1558. (Fol. xxit. Thierri van Pradelles, né à Hazebrouck le 31 Janvier i53r, greffier de la ville dllazehrouck, épousa Arme de Condeties, originaire dc Casse! (Nord). léfugié en labbaye de Hain, pour échapper aux troubles qui désolaient alors le pays de Flandre, il y mourut le 25 Juin 1 .583, entre les bras de lancien abbé, Dom Jean van Pradelles, son oncle, et du nouvel abbé, Dom Robert dAudrehem, son cousin germain, en faveur duquel le premier avait résigné sa noble charge. Il fut enterré dans léglise abbatiale et on lui fit une épitaphe gravée sur une plaque de marbre blanc, que lon scella au mur. Marie van Pradelles. sa fille, épousa Jean Garbe, bailli de la paroisse et baronnie dHaveskerque. (Fol. xxii). Louis van Pradelles, né à Hazebrouck, le 8 Décembre 1541, épousa Henriette Winneel, ou Winnels, tille dc Jean, écuyer. et dc Jacqueline de Rvcke. Ils eurent de ce mariage i Jean van Pradellc, décédé célibataire, le 13 Novembre 1596 et a° Victorine van Pradelles, qui épousa i Bergues, le 23 Septembre i 5$, Cilles llazebaert, écu yer, fils de Gilles et de Madeleine du Rois De cette union naquirent Antoine Hazch.iert, décédé célibataire à Gand ou Bruxelles, et Madeleine 1 lazebar t, (lu] épousa Sieur et Maître Roger de Bacs, licencié ès-lois (oirfol. vii). (Fol. xxiv). Thierri van Pradelles, fils de Jacques et le lraiioise Courtois, é ro tisa Marie van L3rerneersch, flic le Mathieu. De ce mariaEc nsquirent : i° Nicolas, décédé célibataire. 2° Claire, épouse de Jean Ruckebusch. 3° Jac- ques, né en 1594. décédi. célibataire. ° Louis, né en 1594, et décédé en bas ige. 5° François, né en r 599. expatrié. 6° Marie, épouse de Pierre Lozis, dont elle eut une fille nommée Marie, laquelle épousa Rohert Clecnewerck. o Thierri, décédé à Rcnescure. 8° Jeanne, née en ifloS et restée célibataire; ° Jean, qui vivait encore en 1675. (Fol. xxiv) Claire van Pradelles épousa Jacques Lau- reyns, seigneur de Walckhof (Faulquencourt, en français, - 18 - en Hondeghem) fils de Michel et de Marie van Cappel fille de Simon, écuyer, et de Marguerite de Rabuck, dite de Lens. De ce mariage, naquit unelilte, Martine Laureyns, laquelle épousa : i o à Bailleul, le 22 Novembre 1613, Antoine de I laze, écu yer, fils de Me Jean, conseiller de Leurs Altesses, Albert et Isabelle, receveur de Cassel et du bois de , et de Marie Bacrt 2° Eustache Blomme, écuyer, fils de Charles, écuyer, et de Catherine de Bacquere, décédé \ Loo, prés Fumes, le 19 Octobre 1628. 11 avait épousé en premières noces, Jeanne de Reil, fille de François, écu ver. Fol. xxv). Guillemine van Pradelles, décédée cri fille de Nicolas et de Marguerite dc Bacquere, avait épousé Pierre de Deckcre, devenu greffier de la Vierschaere royale dHazebrouck, après la mort de son beau-frère, Jean van Pradelles, décédé célibataire. Elle eut trois enfants: i o Fran- çoise de Deckcre, laquelle épousa Baudoun lassel. veuf de lranchine (,euwers Ce Baudouin était fils de Baudouin lasse!, bourgeois dYpres demeurant à llazcbrouck. De ce mariage, naquirent : ro Guillemette Tasse!, religieuse au couvent des pauvres Clarisses St-Onier, sous le nom de soeur Madeleine. 20 Catherine Tassel, morte de la peste à Hazebrouck, le 3o Octobre 1637, mariée le 28 Octobre 1602, à Charles Top lequel était 6s de Guillaume, avoué (bourg- mestre) dHazebrouck et de Jacqucmine (le lours, et mourut également de la peste à Hazebrouck, le 2 Novembre 1637. - 20 Catherine de Deckcre, décédéeà Hazebrouck, cii 1594, mariée en Octobre 1574, à Jean Waels, fils de Jean et dAnne Courtois, fille (le Nicolas, écu yer, et de 1étronille de Noortover, lequel mourut à l{azebrouck, le 2 Juillet 1626, et 3: Jean de Deckerc, jésuite, né Ù Ilaze- brouck vers m 557. Cc dernier, après avoir suivi à Douai, sous Léonard de Levs, le cours de théologie, fut admis dans la société de Jésus, fit son noviciat à Naples et y termina ses études théologiques. De retour à Rome, il fut reçu dans les ordres et ne tarda pas à revenir dans les Pays-Bas, pour aler enseigner à Douai, la philosophie et la théologie scholasti9ue. Il professait cette dernière Ù Louvain, lorsquil partit pour Gratz en St y rie, où bientôt il fut nommé chancelier de luniverité de cette ville, et enfin recteur du collège dOlmutz en Moravie. En parlant de léloquence et de la profonde érudition de cc père, A]egambc dit ces paroles remarquables: i Sacrarom litterarum et theologia, omnigenze cotiditionis atque eloquentiœ nomine clarissimus. Mais tous ces avantages nctaicnt rien en comparaison des grâces extraordinaires dont Je Seigneur lavait favorisé. En regardant ce père, on croyait voir la modestie et la charité personniiées. Dès son entrée en religion, le Seigneur lui accorda Je don des larmes et lamour divin embrasait tellement son coeur pendant ses oraisons, que ne pouvant en contenir les flammes, il était obligé de sépancher en soupirs et en gémissemei1t. Quoiquil fut continuellement occupé étudier ou à composer sur des matières difficiles, sèches et arides par elles-mêmes, cette dévotion sensible et tendre néprouva aucune altération durant les quarante années quil vécut dans la Compagnie. Elle avait sa source dans le S I_Sacrement. Il le visitait fréquemment et préférait célébrer la sainte messe au maitre- autel à. cause de la présence réelle de N-S, dans le tabernacle. I.L. Père Deckere fut un religieux dune humilité profonde, dune obéissance parFaite, dune régularité exem- plaire et dune mortification telle, quil lui arrivait de passer plusieurs journées sans prendre de nourriture. Lorsque dans sa dernière maladie, il reçut les sacrements de léglise. il adressa souvent à N.-S_ cette prière : « Veni, Domine Jesu, seni. i II expira après avoir ajouté cette autre parole u venio comme si N.-S. exauçant sa prière leut pelé à Lui. Il mourut à Gratz le io Janvier iôiq, le 59 e son ge et le 4ie de son entrée en religion. Le P. Deckc:c fut, à tous égards, un homme véritablement recommandable par son génie et ses connaissances universelles ; très versé dans lhistoire ecclésiastique, il se distingua principalement dans la science chronologique. 11 a écrit: Exereitiuni C/zristianœ pietatis. Oraiio pane1 yrica in e.veq uiis Serenissi;uw ?kfariz A nnœ archidueis Auslrioe, uxorix Ferdinandi II. Gracii dicta. anno salutis i6i6, in- 4° - -

VelJicalio sen theort,nata (Recherche ou propositions développées) de anno ortus oc mortis Doniini. deque universa Jesu Christi in carne oeconomia proposita a Laurentio Suslygs, sub Joannis Dcckerii prœsidzo in disputationem adducta. Et comme complément Tabula chronoeraphica • captaper Po;npeiunz Jerosoly;na ad incussam et deletam • Tito Casare urbem ac templum sepultam que oc trium- phatam Synagogam. Gratz apud Georg. Widmanstadius 16o6, 10 40. Nota et nptica ihesium. Ses premiers ouvrages ne furent que des thèses que le P. Deckere fit soutenir à Gratz et quil regardait comme les jalons dun autre grand travail, ayant pour titre : Theo- logicarum dissertationuni inixtim et chronologicarunz in Chrisii pcITOJ natalem, seu de pri7nario ac palmari divinaj ac hunana chronographia vinculo, gui est annus orius ac moriis Domini, ai que universa J. -C. œconomia. (Suite de dissertations, en partie théologiques et chrono- logiques, sur le jour de la naissance du Christ, homme-Dieu o udu premier et principal enchaînement de la chronologie de lincarnation qui repose sur lépoque de la naissance et de la mort du Seigneur). Dans cette oeuvre capitale, divisée en trois parties, le P. Deckere place la naissance de Jésus- Christ, 1 an de Rome 749, sous le consulat de Caius Casar Octavianus (Auguste, consul pour la i2 c fois) et Lucius Cornelius Sulla, la 5e année de lère vultaire, comme la lait depuis P. letau. Ce calcul ne saccordant pas avec celui du cardinal Baronius, ce dernier maltraita durement lauteur dont lopinion nétait pas conforme à la sienne et se persuada que ce nouveau système portait atteinte à lautorité des pères et de lEglise. (Appendice du tome XII de ses Annales). Le savant religieux souffrit, sans murmurer, la suppression de cet ouvrage qui lui avait coûté quarante années de labeur, et que beaucoup dérudits désiraient voir livrer à limpres- sion ; il fit plus, car il poussa lhumilitéjusquà déclarer par écrit qu il se soumettait entièrement à la volonté de ses supérieurs. r Les universités de Gratz et de Louvain ccnservcflt en manuscrits cc curieux ouvrage du savant lère Jésuite, dont la science navait dégal que la modestie, Parmi les autres ouvrages du P. Deckere il faut citer Viadicieo pontificatus Zacliaria, ejusque in Sancta Sanctorum iiigressus xxiv Septembris, ,festo expiatwnis. Vindicia ortus et obitus Christi Sahatoris. Diadema Marianum, octo propositionibus. seu steflis, contextum, quibus tota Deiparia vita clucidatur. Epilogismus annorum a conditu orbis usque ad Chris- tutn, cum notalionibus. Ejusdem cpilogisni i fusior explicat io. Tabula expansa Ephemeriarum ejus que explicatio et USUS. Orationes varial. Problemata paria. Et autres opuscules théologiques, dont quelques-uns traitent des questions delEcriturc sairue. Voir: Notice sur quelques Jésuites flamands, par le R. P. Possoz; Bulletin du Comité flamand de France, tome t, p. 165; Foppens : BibliothecaBelgica, 173g. Bruxelles, in-4, tome ii, p . 626; Valére André: Bibliotheca Belgica, Louvain, I62, P. 477, et les RR. PP. de Baecker Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, verbo Decker. Le P. Deckere fut, sinon le Cousin $ermain, du moins proche parent, du Père Jean \Vacls, ne à Hazebrouck. A lâge de 21 ans, ce dernier senfuit à Rouie, passa quelque temps au Collège Romain avec le bienheureux Louis de Gonzague, et consacra toute sa vie, soit en Pologne, soit en Belgique, au salut des âmes. Admirable dans son amour de la pauvreté et dans son culte pour la Vierge et St Joseph, il mourut à Dunkerque, le 8 Janvier 1628. (Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus par les RR. PP. de Baecker, tome 111, col. 1465, et le Aécrologe de la Compa- gnie de Jésus (Assistance dAllemagne) par ]e P. Guilhermy). (Fol. xi). Marie-Jacquemine van Pradelles épousa à Boseihcrn, le 3 Août 151 1, Charles van Hondeghem, dit de Quienvill, fils de Guillaume, gouverneur ou grand bailli de Tenremorhie et de Picrotte de la Viefville. Cest ce même Charles van llondcghcm, lieutenant de cavalerie qui fut tué le 1cr Juin 1 553, dans lengagement de Varmes, en allant au secours de Thérouanne, où il fut inhumé ainsi que son épouse. De ce mariage naquirent: i° Jean van l-ion- deghme, qui épousa sa cousine germaine, Marie van Ilonde- ghem, fille dAntoine et de Jacquemine van . 20 Laurent van Ilondcghem, grand bailli de Flandre. 3 o Jeanne van Ilondeghem, minée i Philippe de Waterleet.4°Charles van Hondeghem, armé chevalier par Charles-Quint, gouver- neur de la ville et vierschaerc dHazebrouck. seigneur de Catsberg, du chef de sa femme Jossine de Cortcville, fille dc Vigoureux de Coitevilie, grand bailli de la ville et chatellenic de Fumes, gouverneur de la ville de Nieuport, et de Comnélie de Wulf, dame de . De cc mariage sont nés: i° Charles van Hondeghem, qui épousa N. Iluerle- bout dont il eut deux filles, Marie et Jacqueline. 2, o Gilles van Hondeghem, bailli de la ville dl-lazebrouck, lequel épousa à , le zo Novembre 1582, isabelle Kvndt, fille de Nicolas et de Catherine Lansaem. 30 Jacqueline, van llondeghem, qui épousa Daniel Foossaert. Henri van llondeghem, religieux labbaye de Llan,-lez-Fillers. 5° Anne et 6° Henri van l-Iondeghem. (Registres généalo- giques de Mc Ghislain de Poortere, fol. 263 et B,ulleiin du Co;niiéfiamand de France, tome iv, p. 297). Lauteur, pour compléter ses reaseignements généalogiques sur cette noble famille, a oublié de mentionner, parmi les enfants de Jean van Pradelles et de Guillernine Macs : 1° Jacques van Pradelles, décédé curé de Lynde en 1556. 20 Marguerite van Pradelles qui épousa : 1° Jean de St-Omer, dit de Walloncappel et 20 Thierri de Cortevillc, seigneur de Catsberg. Eeckehecque, bailli de Stcenworde, fils de Thierri, chevalier, seigneur de Catsber>g, Oudetabove, et de Marie Alevisch. Par acte du 13 Février 1545, Adrien Loisier, receveur de \Varneton, lut autorisé vendre au profit de Dieric (Thierri) de Coneville, bailli de Stcen- worde, un fief vicomiier appelé la seigneurie dEecke- - 23 - becque, comprenant des rentes davoine, de deniers et de chapons, assignées sur 72 mesures de terre, plus une rente de Sa sols parisis assignée sur plusieurs terres et maisons sises a Stccnworde et à Eecke (Chambre des Comptes de Lille, original sur parchemin scellé). Marguerite van Pra- delles mourut sans postérité. Thierri de Cortewille épousa en secondes noces. Françoise Ryel, fille de Jean et de Made- leine de Cortewille. (Fol. xxxi). Jean dAudrcchem (fils de Robert et de Nicaise van Pradelles) fut archer de la reine de Hongrie, gouvernante des Pa y s-Bas. 11 épousa en premières noces, Jeanne de la Folie, dont il eut une fille, nommée Margue- rite, laquelle épousa Pierre Moucheron, de Fumes. Il épousa, en secondes noces, Marie de la Broye et enfin Isabelle de Belleforière. (Fol. xxxiii). Jacquemine Lamoot, demi soeur de Cathe- rifle, épousa Jean Heneman, bourgeois dYpres, décédé à Eceke, le 2 Mars i 568; elle était elle-même bourgeoise dYpres et mourut le 15 Juillet 1569. (Fol. xxxiii). La ville dYpres, occupée par surprise par les troupes de Ryhove (20 juillet 1578), embrassa la cause de la Réforme, se fit admettre dans lUnion dUtrecht (Juillet 579) et resta toujours fidèle au parti des Etats- Généraux. Ypres devint une place importante, la clef du West-quartier. En 1583, Alexandre Farnèse sétant emparé successivement de Dunkerque, Fumes. Nieuport, Dixmude. Bergues et Menin, comprit quil était nécessaire de se reni)re maître de cette ville dont la reddition devait entraî- ner la soumission de toute la Flandre ; mais comme il ne pouvait sen emparer par un siège régulier, il résolut de la réduire par la famine et chargea Antoine Grenet, seigneur de Werp, de linvestir Août i583); après un blocus rigou- reux de plus de huit mois, la ville dYpres fut forcée de se rendre le 8 Avril 1584, IlLil,. - 1irRMRiF: ILi ViE-I)

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