Projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne

Communes de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne Communautés de communes -Thaurion-Gartempe et et Royère-de-Vassivière Département de la Creuse (23)

VOLET PAYSAGE ET PATRIMOINE DE L’ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

Maître d’ouvrage : Énergie Janaillat Décembre 2016 98 rue du Château 92100 BOULOGNE BILLANCOURT Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

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2 Octobre 2016 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Volet paysage et patrimoine du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne TOME 4.2 DE LA DEMANDE D’AUTORISATION UNIQUE Département : Creuse Communes : Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne

Maître d'ouvrage Energie Janaillat Réalisation de l'étude ENCIS Environnement

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Préambule La société wpd, développeur et exploitant de parcs éoliens, projette d’installer un parc éolien sur les communes de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne, dans le département de la Creuse (23). Le bureau d’études ENCIS Environnement a été missionné par le maître d’ouvrage pour réaliser le volet paysager de l’étude d’impact sur l’environnement pour ce nouveau projet. Ce dossier retrace la démarche employée par les paysagistes et cartographes du bureau d’études pour analyser le paysage, ses sensibilités vis-à-vis d’un parc éolien et sa capacité à absorber un projet nouveau et structurant. Le rôle des paysagistes est aussi de conseiller le porteur de projet pour maintenir une cohérence du paysage vécu et observé, en assurant une lisibilité claire. Une analyse précise permettra enfin au lecteur de comprendre les effets du futur parc éolien dans son contexte.

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Table des matières 3.2.3 Le contexte touristique ...... 67 3.2.4 Inventaire des parcs éoliens et des projets connus ...... 71 Partie 1 : Introduction ...... 7 Les enjeux et sensibilités de l’aire intermédiaire ...... 72 Les acteurs du projet ...... 9 3.3.1 L’analyse des structures paysagères ...... 72 1.1.1 Le porteur de projet ...... 9 3.3.2 Les perceptions visuelles de l’AEIn ...... 76 1.1.2 Les acteurs du territoire ...... 9 3.3.3 Les éléments patrimoniaux de l’AEIn ...... 80 1.1.3 Le bureau d’études paysagères ...... 9 3.3.4 Les sites touristiques de l’AEIn ...... 83 Les documents de référence éolien / paysage ...... 10 3.3.5 Les perceptions sociales du paysage de l’AEIn ...... 84 1.2.1 Le Schéma régional éolien...... 10 3.3.6 Les parcs éoliens et autres projets connus ...... 87 1.2.2 Les préconisations de la DREAL Limousin ...... 12 Les enjeux et sensibilités de l’aire rapprochée ...... 88 1.2.3 Schéma de développement éolien territorial et dossier de Zone de Développement Eolien 3.4.1 La description des motifs paysagers ...... 88 ...... 12 3.4.2 Les espaces vécus ...... 90

Partie 2 : Méthodologie ...... 15 3.4.3 Les éléments remarquables et attractifs de l’AER ...... 95

Méthodologie générale et définitions ...... 17 3.4.4 La description des parcs éoliens et autres projets connus ...... 95

2.1.1 Démarche globale ...... 17 La description du site d’implantation : l’aire immédiate ...... 96

2.1.2 Interprétation des termes « paysage » et « patrimoine » ...... 17 3.5.1 La description des éléments de l’environnement immédiat ...... 96

2.1.3 Le paysage, un objet d’analyse vivant ...... 17 3.5.2 Perception depuis l’AEIm et typologie des cheminements ...... 98

2.1.4 La définition des perceptions visuelles ...... 18 Les enjeux et sensibilités paysagères ...... 100 Choix des aires d’étude ...... 19 Partie 4 : Raison du choix de la variante de projet ...... 103 Méthodologie détaillée ...... 20 Préconisations du projet paysager ...... 105 2.3.1 Analyse de l’état initial ...... 20 Choix du secteur d’implantation ...... 106 2.3.2 Raison du choix de la variante de projet ...... 24 Choix d’un scénario ...... 106 2.3.3 Evaluation des impacts du projet sur le paysage et le patrimoine ...... 25 Choix d’une variante de projet ...... 108 2.3.4 Propositions de mesures d’évitement, de réduction et de compensation des impacts du 4.4.1 Variante n°1 ...... 109 projet ...... 28 4.4.2 Variante n°2 ...... 110 Limites et difficultés rencontrées ...... 28 4.4.3 Variante n° 3 ...... 111 4.4.4 Optimisation des variantes ...... 112 Partie 3 : Analyse de l'état initial du paysage et du patrimoine ...... 29

Le contexte paysager du territoire ...... 31 Description de la variante de projet retenue ...... 114

3.1.1 Les grandes caractéristiques physiques et humaines du territoire ...... 31 4.5.1 Les éoliennes ...... 114

3.1.2 Les unités paysagères ...... 36 4.5.2 Les aménagements connexes ...... 114

3.1.3 Les perceptions sociales du paysage ...... 44 4.5.3 La description des travaux ...... 115

Les enjeux et sensibilités de l’aire d’étude éloignée ...... 46 4.5.4 La description des modalités d’exploitation ...... 115

3.2.1 Les perceptions visuelles lointaines ...... 46 4.5.5 Plan de masse ...... 115 3.2.2 L’inventaire patrimonial et emblématique ...... 54 Partie 5 : Evaluation des impacts du projet sur le paysage et le patrimoine ...... 117

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Considérations générales sur les effets d’un parc éolien ...... 119 5.1.1 L’objet « éolienne » et le paysage ...... 119 5.1.2 Principales problématiques éolien/paysage ...... 124 5.1.3 Les perceptions sociales des paysages éoliens ...... 126 Les effets de la construction du projet sur le paysage ...... 129 Les effets de l’exploitation du projet éolien depuis les différentes aires d’étude ...... 130 5.3.1 Rappel méthodologique ...... 130 5.3.2 Présentation des photomontages ...... 130 Les perceptions visuelles globales du projet ...... 131 5.4.1 Perceptions sociales du nouveau paysage ...... 134 5.4.2 Les effets du projet depuis l’aire éloignée ...... 134 5.4.3 Les effets du projet depuis l’aire intermédiaire ...... 149 5.4.4 Les effets du projet depuis l’aire rapprochée ...... 155 5.4.5 Les effets du projet dans l’aire immédiate ...... 161 Synthèse des impacts ...... 163

Partie 6 : Proposition de mesures d’évitement, de réduction et de compensation des impacts et d’accompagnement du projet ...... 165 Les mesures d’évitement ...... 167 Les mesures de réduction ...... 168 Les mesures d’insertion paysagère...... 171 Synthèse des mesures d’évitement, de réduction, de compensation des impacts et d’accompagnement du projet ...... 174

Partie 7 : Résumé non technique ...... 177

Table des illustrations ...... 182

Bibliographie ...... 188

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Partie 1 : Introduction

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Les acteurs du projet 1.1.3 Le bureau d’études paysagères Le Bureau d’études d’ENCIS Environnement est spécialisé dans les problématiques environnementales, d’énergies renouvelables et d’aménagement durable. Dotée d’une expérience de plus 1.1.1 Le porteur de projet de sept années dans ces domaines, notre équipe indépendante et pluridisciplinaire accompagne les porteurs Le projet est développé par Energie Janaillat filiale de wpd, une société spécialisée dans le de projets publics et privés au cours des différentes phases de leurs démarches. développement, le financement et l’exploitation de parcs éoliens. L’équipe du pôle environnement, composée de géographes, d’écologues et de paysagistes, s’est spécialisée dans les problématiques environnementales, paysagères et patrimoniales liées aux projets de Responsables du projet : parcs éolien, de centrales photovoltaïques et autres énergies renouvelables. Début 2015, les responsables - Renaud Roudier, Chef de projet d’études d’ENCIS Environnement ont pour expérience la coordination et/ou réalisation d’une soixantaine - Ameline Mahéo, Responsable d’études d’études d’impact sur l’environnement (éolien, solaire), d’une quarantaine de volets paysagers d’étude - Chloé Santin, Chargée d’études environnementales d’impact de projets éoliens et d’une trentaine de dossiers de Zone de Développement Eolien.

Adresse : Responsables de l’étude 98 rue du Château 92100 Boulogne Billancourt - Paul Dessagne, rédacteur de l’étude / Paysagiste DPLG - Correcteur : Sylvain Le Roux, directeur d’études / Géographe 1.1.2 Les acteurs du territoire ENCIS Environnement Localisé dans le département de la Creuse (23), en région Nouvelle Aquitaine, le site du projet se 1 avenue d’Ester trouve sur les communes de Janaillat, faisant partie de la communauté de communes Creuse Thaurion 87069 Limoges Gartempe, et de Saint-Dizier-Leyrenne, faisant partie de la communauté de communes Bourganeuf- Tel : 05 55 36 28 39 Royère de Vassivière.

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Les documents de référence éolien / paysage par le milieu social et la culture ambiante. - Eviter le mitage excessif du territoire par de très nombreux parcs disséminés dans l'espace, déconnectés du support paysager global. 1.2.1 Le Schéma régional éolien Du point de vue paysager, l’aire d’étude immédiate du projet éolien se trouve en « zones favorables à Le Schéma Régional Eolien est prévu aux articles L.222-1 et suivants et R.222-1 et suivants du Code fortes contraintes et enjeux forts » liée à la présence d’un rebord paysager (cf. carte ci-contre). L’analyse de de l’Environnement. Ce schéma, qui est une annexe du Schéma Régional Climat, Air, Énergie (SRCAE), « ces enjeux paysager sera détaillé partie 3.3.1. définit, en cohérence avec les objectifs issus de la législation européenne relative à l’énergie et au climat, les parties du territoire favorables au développement de l’énergie éolienne » en tenant compte d’une part, du potentiel éolien et d’autre part, des servitudes, des règles de protection des espaces naturels ainsi que du patrimoine naturel et culturel, des ensembles paysagers, des contraintes techniques et des orientations régionales. Les schémas fixent également des objectifs quantitatifs (puissance à installer) et qualitatifs. Ce document basé sur un état des lieux de l’éolien dans la région et sur des analyses techniques et paysagères sera ensuite mis en perspective avec l'ensemble des autres volets du SRCAE. Le SRE dresse un état des lieux des contraintes existantes sur le territoire pour définir des zones à enjeux et des zones favorables. Il fixe la liste des communes formant les délimitations territoriales du schéma régional éolien.

Le schéma régional éolien du Limousin a été approuvé par arrêté du Préfet de région le 25 Février 2013.

1.2.1.1 Le zonage du SRE Après un inventaire complet des différents éléments composant le paysage (sites classés / inscrits, ZPPAUP, AVAP, paysages emblématiques et singuliers, patrimoine archéologique,…), et une synthèse des différents enjeux qui y sont associés, le schéma régional éolien Limousin présente une carte de synthèse des zones favorables à l’installation de parcs éoliens. Le site à l’étude est compris dans une zone favorable au développement éolien (cf. carte suivante).

1.2.1.2 Les préconisations paysagères du SRE Le SRE Limousin contient également des préconisations paysagères d’ordre général, qui sont : - Les positions raisonnées des riverains et des acteurs de la vie économique locale, doivent être écoutées, analysées par les porteurs de projet, les élus, les services techniques en charge de l'étude des dossiers éoliens. - Réaliser une implantation en accord avec les structures paysagères locales, en s’appuyant sur la perception et l’appréhension des structures paysagères par la sensibilité collective donnée et cultivée

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Carte 2 : Zones favorables du SRE en Creuse. Carte 1 : Zones favorables du SRE et sensibilités paysagères du SRE.

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1.2.2 Les préconisations de la DREAL Limousin Les Parcs Naturels Régionaux : « Un développement raisonné de l’éolien contribuant à la production d’énergie renouvelable, mais particulièrement respectueux de la qualité des paysages (qui est un élément La notice explicative des cartes départementales étudiées par la DREAL Limousin, mise en place dans essentiel de la labellisation PNR) est à mettre en œuvre au sein de ces territoires. » le cadre du développement de l’éolien, émet plusieurs préconisations :

L’AEIm se trouve dans un secteur de rebord paysager. Ce point sera particulièrement étudié lors de Les sites classés et inscrits : « L’implantation d’éoliennes dans ces espaces reconnus par une l’analyse des impacts du projet éolien, notamment les rapports d’échelle avec la vallée la plus proche protection réglementaire est incompatible (sites classés) ou fortement à éviter (sites inscrits). Par ailleurs, (Tardoire) et les éventuels effets de surplomb vis-à-vis des lieux habités. pour ne pas dévaloriser ces sites protégés, il est conseillé de ne pas installer des parcs éoliens aux abords immédiats de ces sites. Ainsi, pour éviter aux projets éoliens de créer des nuisances paysagères importantes aux sites, il est proposé d’adopter une certaine marge de recul (de 1 à 4 km par exemple, selon la topographie 1.2.3 Schéma de développement éolien territorial et dossier de locale); les marges de recul ne sont pas dessinées sur les cartes départementales et doivent être dans Zone de Développement Eolien chaque cas adaptées au terrain. »

Le 17 janvier et le 14 février 2013 l’Assemblée Nationale, puis le Sénat ont voté la suppression des Les sites emblématiques : « Dans ces espaces pittoresques qui ont fait l’objet des savoir-faire locaux, Zones de Développement Eolien (ZDE). Il n’est donc plus nécessaire que le projet soit intégré dans une ZDE d’une gestion patrimoniale, l’implantation d’éoliennes est très fortement déconseillée et à éviter. pour qu’il bénéficie du tarif de rachat spécifique à l’éolien. L’aire d’implantation immédiate (AEIm) se situe dans une Zone de Développement Eolien. La ZDE des Les lignes de crêtes et les sommets isolés : « L’implantation d’éoliennes est fortement déconseillée et communes de Janaillat et de a été validée le 23 mars 2010. Elle proposait une zone d’implantation à éviter sur les lignes de crêtes et les sommets isolés du Limousin en raison des risques d’impacts négatifs favorable pour la majeure partie de l’AEIm située sur la commune de Janaillat. La partie située sur la engendrés (effet de dominance, mauvais rapport d’échelle avec le relief, dénaturation d’espaces, espaces commune de Saint-Dizier-Leyrenne n’avait pas été prise en compte dans cette évaluation. symboliques associés à la mémoire collective locale…). » Cette ZDE prévoyait des recommandations paysagères sur l’éventualité de phénomènes de co- visibilités avec le monument aux morts de Combeauvert. Elle préconisait l’alignement de machines au Les rebords paysagers : « Il est très souhaitable de ne pas implanter de parcs éoliens sur les rebords minimum par groupe de 4 avec une limite de hauteur fixée entre 50 et 150 m, pales comprises et à une paysagers pour éviter l’effet de dominance de ces parcs s’ils étaient construits en contre-plongée de zones altitude maximale de 900 m NGF. La ZDE stipulait d’éviter l’implantation d’éolienne sur les lignes de crêtes habitées. Pour éviter de tels effets, une bande de recul (de l’ordre de 2 km) à partir du rebord paysager est et les sommets isolés en raison des risques d’effets de dominance, des mauvais rapports d’échelle avec le proposée. Cette marge de recul théorique est à adapter aux spécificités du terrain. » relief, de la dénaturation des espaces. L’éloignement minimum par rapport à l’implantation sur la zone de rebord paysager était de 2 km. Cette distance restant modulable en fonction du contexte paysager.

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Carte 3 : Enjeux paysagers de l’AEE

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Partie 2 : Méthodologie

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Méthodologie générale et définitions Pourtant, une étude d’impact sur le paysage et le patrimoine se doit d’être basée sur une démarche méthodologique scientifique. Elle se doit de présenter les faits, expliqués, pour que chacun puisse estimer 2.1.1 Démarche globale les impacts du projet étudié. Le paysage est alors un objet d’analyse subjectif étudié de façon sensible par un Paysagiste utilisant Le volet paysager de l’étude d’impact doit permettre d’aboutir à un projet éolien cohérent avec le des outils et méthodes objectifs. Les argumentaires développés ici sont donc en partie subjectifs et territoire dans lequel il s’insère et de créer un nouveau paysage « de qualité ». Pour répondre à cet objectif, constituent une prise de position du paysagiste en charge du dossier à partir d’éléments objectifs. l’étude paysagère comprend les étapes suivantes : - la présentation de la méthodologie employée pour l'étude, Le patrimoine est, au sens du code du Patrimoine, « l’ensemble des biens immobiliers ou mobiliers, - l’analyse de l’état initial du paysage et du patrimoine, relevant de la propriété publique ou privée, qui présentent un intérêt historique, artistique, archéologique, - le choix et la justification de la variante de projet, esthétique, scientifique ou technique ». - l’analyse des impacts sur le paysage et le patrimoine, - la mise en place de mesures d’évitement, de réduction et de compensation. Ce volet paysager est réalisé dans le respect du guide de l’étude d’impact sur l’environnement des 2.1.3 Le paysage, un objet d’analyse vivant parcs éolien (actualisation 2010) édité par le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable Le paysage est vivant. Il évolue sans cesse pour de multiples raisons. La végétation grandit, perd ses et de la Mer. feuilles, évolue par exemple d’une tourbière à une forêt (évolution naturelle). L’homme occupe la quasi-totalité des espaces - les espaces vierges de toutes actions humaines sont rares dans nos contrées - et coupe les 2.1.2 Interprétation des termes « paysage » et « patrimoine » arbres, les plantes, construit des routes, des maisons, transforme une prairie humide en champ de maïs, etc. L’idée qu’il faudrait conserver tel qu’il est le paysage, lorsqu’il est jugé de qualité, est un argument de D’après le Larousse, la définition du paysage est la suivante : protection récurrent. Ce mode de gestion en statu quo du paysage signifie qu’il faudrait maintenir le type - Étendue spatiale, naturelle ou transformée par l'homme, qui présente une certaine identité d’activité humaine qui génère ce paysage, sans tenir compte de l’évolution de nos sociétés. visuelle ou fonctionnelle : Paysage forestier, urbain, industriel. Cette conservation se heurte donc à une réalité économique et sociétale. Par exemple, en région - Vue d'ensemble que l'on a d'un point donné : De ma fenêtre, on a un paysage de toits et de Nouvelle Aquitaine les éleveurs de mouton ne font plus pâturer des troupeaux entiers sur le plateau de cheminées. Millevaches car ce n’est plus viable économiquement. Cette conservation se heurte également à la - Aspect d'ensemble que présente une situation : le paysage politique du pays. nature, qui évolue et change quelle que soit l’intervention humaine. Cette vision de la conservation peut - Peinture, gravure ou dessin dont le sujet principal est la représentation d'un site naturel, rural dans certains cas s’apparenter plutôt à du conservatisme. ou urbain. Une autre vision de la gestion des paysages vise à identifier les facteurs principaux d’un paysage, ce La Convention Européenne du Paysage, appelée également la Convention de Florence qui a pour qui lui donne du sens, ou ce que nous voudrions y retrouver. L’activité humaine, même inédite, comme un objet de promouvoir la protection, la gestion et l’aménagement des paysages européens et d’organiser la parc éolien, peut devenir un facteur de remise en valeur de ces facteurs principaux, ou tout au moins être coopération européenne dans ce domaine1 désigne le paysage comme « une partie de territoire telle que adapté au territoire pour « coller » aux pratiques, et ainsi s’y insérer sans s’y superposer. Ce travail perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs sémantique, s’il aboutit, permet d’augmenter l’acceptabilité du projet. interrelations ». Pour conclure, cet extrait de l’étude sur les indicateurs sociaux du paysage, reprise dans le guide de Le paysage est donc la « vision », voire le « sentiment » que l’on a d’un espace, qu’il soit naturel, l’étude d’impact permet de comprendre cette complexité à étudier un objet en constante évolution : « Le urbain, industriel. Un paysage n’existe que s’il est interprété par un observateur. Le paysage est donc paysage renvoie implicitement à la notion de protection donc à une idée de contrainte, et dans le même subjectif.

1 Elle a été adoptée le 20 octobre 2000 à Florence (Italie) et est entrée en vigueur le 1er mars 2004.

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17 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016 temps, le paysage est le produit de l’activité humaine. On est donc en présence d’une opposition inhérente au paysage entre le nécessaire développement qui transforme le paysage et le respect du paysage existant qui va à l’encontre du développement ».

2.1.4 La définition des perceptions visuelles La vision humaine permet la perception des rayonnements lumineux, et ainsi, les couleurs, les formes, les paysages. La perception visuelle est le résultat de notre interprétation cognitive de l'environnement spatio- temporel par le sens de la vue. Le champ visuel des êtres humains peut être très large (jusqu’à 210°), néanmoins la précision de notre vision est très variable en fonction de la localisation des objets par rapport à la direction du regard. Comme on le voit sur le schéma suivant, les champs visuels des deux yeux se recouvrent sur un champ qui se limite à environ 120°. Cette vision binoculaire permet la perception des reliefs et des distances. Plus l’être humain souhaite distinguer des détails (couleurs, symboles, lecture), plus le champ se resserre.

Source : Ciné3D

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Choix des aires d’étude

L’étude paysagère sera réalisée à différentes échelles emboîtées définies par des aires d’étude, de la plus lointaine à la plus proche : aire éloignée, intermédiaire, rapprochée et immédiate. Il s’agira de définir les aires d’études appropriées au contexte paysager. Cette démarche se fera en deux étapes. Les aires d’études seront tout d’abord définies cartographiquement sur la base des préconisations du « Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens » et de la littérature existante et sont ensuite précisés grâce à l’étude de terrain en fonction de la lecture analytique des paysages concernés. Le périmètre de l’aire d’étude éloignée choisie ici est de 20 km. - aire d’étude immédiate (AEIm) : site d’implantation potentielle L’aire immédiate correspond à l’emprise potentielle du projet et de ses aménagements connexes (chemins d’accès, locaux techniques, liaison électrique, plateformes, etc). - aire d’étude rapprochée (AER) : jusqu’à 500m. L’aire d’étude rapprochée permet d’étudier les relations quotidiennes du projet avec les espaces vécus alentours. L’AER englobe donc les hameaux des Mâts, du Masbarlot, et du Monteil, ainsi que les bourgs de Souliers, Bellessauve et Bonnefond en proximité directe avec l’AEIm. - aire d’étude intermédiaire (AEIn) : 4 km L’aire d’étude intermédiaire doit permettre une réflexion cohérente sur le projet paysager du futur parc éolien, en fonction des structures paysagères et des perceptions visuelles du projet éolien. Le périmètre choisit s’inscrit dans la transition et le basculement entre les deux entités paysagères dominantes : la campagne parc à l’ouest avec le plateau ondulé de Bénévent Grand Bourg et la montagne à l’est avec les contreforts du massif de Guéret. - aire d’étude éloignée (AEE) : 20 km. L’aire éloignée correspond à la zone d’influence visuelle potentielle d’un projet éolien sur le site à l’étude. Les limites de l’aire d’étude sont principalement organisées en fonction du relief. Au sud et à l’ouest, les Monts de Saint-Goussaud et les Monts du Pays de Vassivière cadrent ce périmètre. Bien que l’influence visuelle d’un projet théorique s’arrête aux Monts de Guéret pour le nord-est, la ville de Guéret a été incluse dans le périmètre éloignée de l’étude en raison de l’importante population de ce grand pôle urbain. Au nord, les plateaux de Bénévent-Grand-Bourg se terminent à la limite de l’AEE. Les différentes aires d’études seront notées par leurs acronymes :

- aire d’étude éloignée : AEE Carte 4 : Aires d’étude - aire d’étude intermédiaire : AEIn - aire d’étude rapprochée : AER - aire d’étude immédiate : AEIm

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Méthodologie détaillée sensibilités. Les parcs éoliens existants et les projets « connus » seront également décrits (cf. 2.3.3.6). 2.3.1 Analyse de l’état initial A cette échelle, les perceptions sociales seront analysées grâce à une enquête exploratoire par questionnaire semi-ouvert auprès de sept personnes représentatives du territoire (ex : un élu, un employé de En premier lieu, une étude de l’état initial sera effectuée à l’échelle des aires éloignée, intermédiaire, l’office du tourisme, un commerçant, un propriétaire de terrain, un exploitant agricole et/ou des personnes rapprochée et immédiate. aléatoires). Les résultats obtenus viendront nourrir l’argumentaire sensible du paysagiste en charge du dossier. 2.3.1.1 Le contexte paysager général Il s’agit, à cette échelle, de localiser le projet dans son contexte général. La description des unités 2.3.1.4 Le paysage « quotidien » : l’aire rapprochée paysagères permet de mieux comprendre l’organisation du territoire et de ses composantes (relief, réseau L’aire rapprochée est l’aire d’étude des perceptions visuelles et sociales du « paysage quotidien ». Le hydrographique, urbanisation, occupation de sol…) ainsi que de caractériser les paysages et leur formation futur parc éolien y sera vécu dans sa globalité (éoliennes et aménagements connexes) depuis les espaces dans le temps. habités et fréquentés proches de la zone d’étude du projet. Cette analyse est associée à l’étude des représentations sociales, qui permettent de mieux Les éléments composant les structures paysagères et leur relation avec le site d’implantation seront comprendre le paysage « vécu » et le regard que porte la population sur son territoire. décrits et analysés, notamment en terme de formes, volumes, surfaces, couleurs, alignements, points d’appel, etc. 2.3.1.2 Les enjeux et sensibilités de l’aire éloignée L’étude des perceptions visuelle et sociale depuis les lieux de vie alentours, les sites touristiques ou A cette échelle, une première analyse des perceptions visuelles permet de caractériser les principaux de fréquentation de loisirs, le réseau viaire et les éléments patrimoniaux permettra de déterminer la sensibilité types de vues lointaines depuis l’aire éloignée (écrans, cadrages, perspectives…). des espaces vécus. Les principaux lieux de vie et de circulation sont décrits en vue d’en déterminer les sensibilités. Les éléments patrimoniaux (monuments historiques, sites protégés ou non, espaces emblématiques) 2.3.1.5 Le site d’implantation potentielle : l’aire immédiate sont inventoriés, cartographiés et classés dans un tableau en fonction de leurs enjeux (qualité, degré de L’analyse de l’aire d’étude immédiate permettra de décrire plus finement les éléments paysagers protection et de reconnaissance, fréquentation, etc.) mais aussi en fonction de leur sensibilité potentielle composant le site d’implantation du projet. Ce sont ces éléments qui seront directement concernés par les (distance à l’aire d’étude immédiate, co-visibilité potentielle, etc.) vis-à-vis du futur projet. travaux et les aménagements liés aux éoliennes. L’analyse de l’état initial doit permettre de proposer ensuite Le contexte éolien est également décrit, dans l’objectif de déceler d’éventuelles co-visibilités et effets une insertion du projet dans cet environnement resserré. de saturation.

2.3.1.6 Les outils et méthodes 2.3.1.3 Le contexte paysager du projet : l’aire intermédiaire Le paysagiste emploiera les outils et méthodes suivants : L’unité paysagère concernée par le projet éolien sera décrite plus précisément, de même que ses - une recherche bibliographique (Atlas régional, schémas éoliens, dossiers ZDE…), relations avec les unités limitrophes. Les structures paysagères (systèmes formés par la combinaison des - des visites des aires d’études et des alentours : les visites de terrain ont eu lieu le 22/04/2015 différents éléments organisant le paysage) seront analysées et permettront de définir la capacité d’accueil et le 24/04/2015, d’un parc éolien et les lignes de force du paysage. - une recherche des cônes de visibilité entre le site et sa périphérie (perception depuis les axes Les différents types de points de vue et les champs de vision depuis les espaces vécus en direction viaires, habitats proches, sites touristiques, etc.), de l’aire d’étude immédiate seront inventoriés et étudiés en fonction notamment de la topographie, de la - la réalisation de cartographies, coupes topographiques et autres illustrations, végétation et de la fréquentation des lieux. - un inventaire des monuments et des sites patrimoniaux reconnus administrativement Les éléments patrimoniaux seront inventoriés et décrits afin de déterminer leurs enjeux et leurs

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(monuments historiques, sites protégés, ZPPAUP/AVAP, patrimoine de l’UNESCO, espaces hypothèses opérationnelles précises. emblématiques, etc), Le questionnaire s’est limité à une quinzaine de minutes. Chaque entretien a été pris en note. - un inventaire des sites reconnus touristiquement, Plusieurs personnes de l’aire intermédiaire ont été interrogées : - un inventaire des villes, bourgs et lieux de vie les plus proches, - une trentenaire chargée d’accueil et conseillère en tourisme, - un inventaire des réseaux de transport, - un lycéen, - un reportage photographique, - une comptable à la retraite en charge d’une association de randonnée, - des cartes d’influence visuelle réalisées à partir du logiciel Global Mapper (tenant compte de la - un retraité du bâtiment, topographie et des boisements), - une retraitée, deuxième adjointe dans l’une des communes de l’AEIn - une sexagénaire, aide à domicile. 2.3.1.7 Détail de la méthodologie de l’étude exploratoire des - Un élu, retraité agricole perceptions sociales Le «Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens» mentionne que «l’étude des 2.3.1.8 Définition des enjeux et des sensibilités perceptions visuelles est indissociable de celle des perceptions sociales». Il est précisé que «leur La phase de l’état initial est conclue par une synthèse des enjeux et sensibilités. Cela donne lieu à des compréhension facilite les démarches de concertation». «L’analyse des perceptions sociales s’attache aux recommandations auprès du maître d’ouvrage pour la conception d’un projet éolien en concordance avec le lieux de vie, aux activités professionnelles et touristiques, aux représentations du territoire.» paysage concerné. Les enjeux et sensibilités sont qualifiés selon la méthode référencée dans le tableau de L’étude des perceptions sociales mise en place dans ce dossier permet de répondre à ces attentes. la page suivante. A chaque critère est attribuée une valeur. Notamment, une enquête exploratoire a été réalisée par questionnaire semi-ouvert auprès de sept personnes Notons que cette grille d’analyse a pour unique vocation de fournir un outil à l’analyse sensible du du territoire, menée par un paysagiste d’ENCIS Environnement (cf. questionnaire en annexe). Les résultats paysagiste. Il n’en est fait aucun usage « mathématique » qui donnerait lieu à des notations systématiques. obtenus sont venus nourrir l’argumentaire sensible du paysagiste en charge du dossier, sans constituer une Il en est de même pour la grille d’analyse des impacts. enquête spécifique. L’objectif était de comprendre les perceptions et la relation des usagers au paysage, Définition des enjeux : L’enjeu représente pour une portion du territoire, compte tenu de son état dans son état initial. actuel ou prévisible, une valeur au regard de préoccupations patrimoniales, esthétiques, culturelles, de cadre Il est en effet primordial de s’interroger, en amont, sur l’importance des perceptions si l’on souhaite de vie ou économiques. Les enjeux sont appréciés par rapport à des critères tels que la qualité, la rareté, établir par la suite un dialogue sur le paysage avec les habitants, intégrer leurs opinions, besoins et attentes l’originalité, la diversité, la richesse, etc. L’appréciation des enjeux est indépendante du projet : ils ont une vis-à-vis de leur territoire dans les propositions de projets éoliens. existence en dehors de l’idée même d’un projet. Spécifiquement, il s’agit de comprendre : Définition des sensibilités : La sensibilité exprime le risque que l’on a de perdre tout ou partie de la - si le paysage possède une identité forte, cohérente, et dans quelle mesure il est connu et valorisé ; valeur de l’enjeu du fait de la réalisation du projet. Il s’agit de qualifier et quantifier le niveau d’impact potentiel - de quelle manière et dans quelle mesure il participe au cadre de vie ; du parc éolien sur l’enjeu étudié.

- quel est l’attachement des habitants à ce paysage et quelle relation ils entretiennent avec lui. Source : Guide d’étude d’impact sur l’environnement des parcs éolien, actualisation 2010 La méthode utilisée est celle des entretiens individuels semi-directifs, en face-à-face, de personnes Les critères retenus dépendent du sujet étudié : monument, site naturel, site touristique, lieux de vie, résidant ou travaillant dans l’aire intermédiaire. Elle a été élaborée avec le concours d’Aurore Marcellaud, voie de circulation, etc). sémioticienne. Ces entretiens ont permis de recueillir des perceptions personnelles et de comprendre la Concernant plus spécifiquement les lieux de vie, l’enjeu est déterminé par leur importance en termes relation intime entre habitant et paysage. Les questions ouvertes ont été privilégiées car le discours, la de nombre d’habitant relativement à l’aire étudiée. La « quantité » de lieux de vie augmente en se rapprochant sémantique et la terminologie des individus sont essentiels à l’émergence des ressentis et des perceptions. de la zone d’implantation potentielle. On étudie les villes dans l’AEE, auxquelles s’ajoutent les villages dans Nous nous intéressons plus ici à la complexité et à la diversité du réel qu’à tester statistiquement des l’AEIn, les bourgs et gros hameaux dans l’AER et enfin tous les lieux de vie les plus proches de la zone du

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21 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016 projet. La sensibilité liée à l’habitat est donc estimée en mettant en relation l’importance du lieu de vie et la visibilité d’un ouvrage de grande hauteur au sein de l’AEIm, tout en considérant le champ visuel potentiellement occupé et la distance au site. Cette évaluation se fait sans pouvoir préjuger de l’acceptation de l’éolien par les riverains. De même, pour les routes ou autres axes de circulation, l’enjeu est déterminé par leur importance (largeur des voies et trafic supposés ou connus), en fonction des aires d’étude : axes principaux dans l’AEE (autoroutes, nationales et grandes départementales de liaison des principaux lieux de vie), axes d’importance locale dans l’AEIn, majorité des axes circulables dans l’AER. La sensibilité est également déterminée en fonction de la distance et des visibilités potentielles vers l’AEIm. Les notions de co-visibilités sont réservées aux éléments patrimoniaux.

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CRITERES D'APPRECIATION POUR L'EVALUATION DES ENJEUX (source: ENCIS Environnement) Forte reconnaissance Patrimoine d'intérêt local ou Aucune reconnaissance Reconnaissance institutionnelle institutionnelle (patrimoine de DEGRE DE RECONNAISSANCE régional (sites emblématiques, institutionnelle (ni protégé, ni Reconnaissance anecdotique importante (ex : monuments et l’UNESCO, monuments et sites INSTITUTIONNELLE inventaire supplémentaire des inventorié) sites inscrits, ZPPAUP/AVAP) classés, secteurs sauvegardés, monuments historiques, PNR) parcs nationaux)

Fréquentation inexistante (non Fréquentation très limitée (non Fréquentation habituelle, Fréquentation importante et FREQUENTATION DU LIEU Fréquentation faible visitable et non accessible) visitable et accessible) saisonnière et reconnue organisée

Qualité paysagère, Aucune qualité paysagère, QUALITE ET RICHESSE DU SITE architecturale, patrimoniale Qualité moyenne Qualité forte Qualité exceptionnelle architecturale, patrimoniale très limitée

Elément très banal au niveau Elément ordinaire au niveau Elément relativement répandu Elément original ou typique de la Elément rare dans la région et/ou RARETE/ORIGINALITE national, régional et dans l’aire national et dans la région et dans la région, sans être région particulièrement typique d’étude éloignée dans l’aire d’étude éloignée particulièrement typique

Elément reconnu régionalement Elément reconnu régionalement Aucune reconnaissance Reconnaissance et intérêt Patrimoine peu reconnu, DEGRE D’APPROPRIATION SOCIALE et important du point de vue du point de vue social, identitaire sociale anecdotiques d'intérêt local social et/ou touristique VALEUR NULLE NEGLIGEABLE FAIBLE MODEREE FORTE CRITERE

CRITERES D'APPRECIATION POUR L'EVALUATION DES SENSIBILITES (source : ENCIS Environnement)

ENJEUX LIES AU MILIEU Sans enjeu notable Enjeu négligeable Enjeu faible Enjeu modéré Enjeu fort (cf. évaluation enjeux)

Des vues partielles du site Des vues très partielles du site Une grande partie du site VISIBILITE D'UN OUVRAGE DE GRANDE Aucune possibilité de voir le d'implantation potentielle sont Tout le site d'implantation d'implantation potentielle sont d'implantation potentielle est HAUTEUR (150 m) DEPUIS L'ELEMENT OU LE site d'implantation potentielle possible, mais depuis des potentielle visible sur une majorité possibles à de rares endroits visible, depuis les points de vue SITE depuis l'élément points de vue rares ou non du périmètre non fréquentés fréquentés fréquentés Covisibilité possible mais Des covisibilités partielles se Des covisibilités sont possibles COVISIBILITE DE L’ELEMENT AVEC UN anecdotique car limitée à des Covisibilités généralisées sur le Pas de covisibilité possible développent depuis quelques depuis de nombreux points de OUVRAGE DE GRANDE HAUTEUR (150 m) points de vue peu accessibles territoire points de vue fréquentés vue reconnus et confidentiels

Très éloigné Eloigné Relativement éloigné Distance intermédiaire Distance rapprochée DISTANCE DE L’ELEMENT AVEC L’AEIm (ex : supérieure à 30 km) Ex : entre 15 et 30 km Ex : entre 10 et 15 km Ex : entre 2 et 10 km Ex : entre 0 et 2 km

CRITERE NULLE NEGLIGEABLE FAIBLE MODEREE FORTE VALEUR

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2.3.2 Raison du choix de la variante de projet Le projet de paysage, définissant le parti d’implantation, résulte de l’analyse de l’état initial du paysage. La conception du projet se fait à l’échelle de l’aire intermédiaire, en s’appuyant sur les structures paysagères mises en évidence précédemment. Il faut noter que le choix de la variante d’implantation résulte d’une analyse des contraintes et sensibilités techniques, foncières et environnementales (écologiques, acoustiques, paysagères et patrimoniales…). Du point de vue paysager, la phase de choix d'une variante d'implantation se découpe en quatre étapes : 1 - le choix d'un scénario d'implantation correspond à la phase de réflexion générale quant au positionnement global des éoliennes selon les lignes de force du paysage et au gabarit des infrastructures. Il doit résulter d’un travail de composition avec les éléments existants. 2 - la proposition de différentes variantes de projets correspond à la phase de proposition de variantes d'implantation concrètes (nombre et localisation précises des éoliennes au sein des structures paysagères). Chaque variante constitue un projet de paysage. 3 - le choix de la variante finale est l’étape durant laquelle les variantes sont évaluées. La variante d'implantation retenue doit répondre au mieux aux enjeux mis en évidence lors de l’analyse de l’état initial du paysage. 4 - l'optimisation de la variante retenue : si nécessaire, la variante retenue précédemment est optimisée de façon à réduire au maximum les impacts induits. Des mesures de réduction et de compensation permettent d’améliorer la qualité du projet. Des simulations paysagères (photomontages, croquis localisés et commentés) permettront d’analyser la visibilité du projet depuis des points de vue présentant des enjeux paysagers et patrimoniaux.

Figure 1: Les étapes du choix d’une variante d'implantation.

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2.3.3 Evaluation des impacts du projet sur le paysage et le Les visibilités et les co-visibilités depuis et avec les éléments patrimoniaux, les villes et bourgs principaux, le réseau viaire, les sites touristiques, les parcs éoliens existants etc. seront également traités à patrimoine cette échelle. Après le choix de la variante de projet final, les effets et les impacts du futur parc éolien doivent être analysés en détail. Ils seront évalués pour les quatre aires d’étude à partir des enjeux et caractéristiques du 2.3.3.4 Les effets visuels depuis l’aire rapprochée paysage et du patrimoine décrits et analysés dans l’état initial. Dans l’aire rapprochée nous analyserons principalement les perceptions visuelles depuis le « paysage quotidien » que sont les espaces habités et fréquentés proches du site d’implantation ainsi que le réseau 2.3.3.1 Considérations générales viaire. Sans viser l’exhaustivité, nous présenterons les grands principes de la problématique éolien/paysage. Dans un premier temps nous décrirons la perception visuelle de l’objet éolienne selon : 2.3.3.5 Les effets visuels depuis l’aire immédiate - les rapports d’échelle, L’aire immédiate comprend les éoliennes, les voies d’accès, le poste de livraisons, etc. L’analyse des - la distance et la position de l’observateur, effets visuels à cette échelle nous permettra de comprendre comment le projet et ses aménagements - la couleur, connexes s’inscrivent par rapport aux éléments du paysage (organisation agraire, bâti, haies, arbres isolés, - les conditions météorologiques et l’éclairement, murets, voirie…). - et l’angle de vue. Dans un second temps, les problématiques relatives à la construction d’un projet paysager 2.3.3.6 Les différentes notions d’effet et d’impact du projet cohérent seront traitées : L’effet décrit la conséquence objective du projet sur l’environnement. C’est une présentation qualitative - la concordance avec l’entité paysagère, de la modification de l’organisation des paysages et des perceptions que l’on peut en avoir. - le dialogue avec les structures et les lignes de forces, L’impact est la transposition de cette conséquence sur une échelle de valeurs. C’est une qualification - la lisibilité du projet, quantitative de l’effet : positif/négatif, nul, négligeable, faible, modéré, fort. - les notions de saturation/respiration, Le degré de l'impact dépend de : - les notions de co-visibilité. - la nature de cet effet : durée (temporaire/permanent, réversible/irréversible), échelles et dimensions des secteurs affectés par le projet (distance, visibilité, co-visibilité, prégnance), concordance ou 2.3.3.2 Les effets visuels depuis l’aire éloignée discordance avec les structures paysagères, rapports d’échelle et perceptions. L’analyse des effets à cette échelle permet d’analyser la concordance entre le projet éolien et le grand - la nature de l’environnement affecté par cet effet : enjeu du paysage et du patrimoine (qualité, paysage. richesses, rareté, fréquentation, reconnaissance, appropriation) et sensibilité des points de vue Il s’agira aussi de comprendre les rapports de co-visibilités et d’inter-visibilités avec : inventoriés. - les sites patrimoniaux protégés, - les autres sites jugés sensibles (site emblématique, touristiques…), 2.3.3.7 Les effets cumulés - et les autres parcs éoliens, existants ou les projets connus. Le développement actuel des projets éoliens implique des projets parfois proches les uns des autres c’est pourquoi les effets cumulatifs et les inter-visibilités avec les projets connus doivent être étudiés. D’après 2.3.3.3 Les effets visuels depuis l’aire intermédiaire le code de l’environnement, une analyse des effets cumulés du projet avec les projets connus est réalisée Les relations entre les structures paysagères/lignes de forces et le projet éolien seront mises en en conformité avec l’article R. 122-5 du Code de l’Environnement. Elle prend en compte les projets qui : évidence. Les points de vue seront soigneusement choisis depuis les espaces fréquentés. - ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R.214-6 et d’une enquête publique ;

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25 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

- ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l’autorité - réalisation des clichés sur le terrain, avec pour chaque point de vue : 3 photos minimum, administrative de l’État compétente en matière d’environnement a été rendu public. pointage de la position au GPS, relevé des angles d'ouverture et de l'azimut, repérage des Le but de ce chapitre est donc de se projeter dans le futur et de prendre en compte les projets points de repère connus mais non construits. - paramétrage du projet éolien dans le logiciel Windpro : création du projet, intégration des fonds Les impacts cumulés sont déterminés à partir de l’évaluation de la combinaison des effets d’au moins cartographiques et du fond topographique, intégration des éoliennes du projet, deux projets différents. Ils sont jugés non nuls à partir du moment où l’interaction des deux effets crée un - assemblage des clichés en panoramiques, nouvel effet. En ce qui concerne le paysage, l’analyse des photomontages montrera comment le parc éolien - intégration des prises de vue dans le logiciel Windpro : positionnement et paramétrage de à l’étude s’inscrit par rapport aux autres projets connus, notamment les parcs éoliens, en termes de chaque panoramique et intégration des points de repère, concordance paysagère et de respiration/saturation. - création des simulations (Windpro), retouches photos et habillage des images avec des Par exemple, l’effet cumulé n’est donc pas l’effet du parc éolien « A » ajouté à l’effet du parc « B », logiciels spécifiques (Gimp, photoshop), mais l’effet créé par le nouvel ensemble « C ». - réalisation de planches comprenant une carte de localisation, des informations techniques sur Si le parc « A » s’inscrit de façon harmonieuse avec le parc « B », l’impact est négligeable ou faible. le photomontage (coordonnées du point de vue, champ, azimut, focale) et sur les éoliennes Si les deux parcs ne sont pas cohérents et/ou si on constate un effet de saturation, l’impact est plus (distance, modèle), éventuellement des zooms, des « vues équiangulaires » (vue modéré, ou fort. panoramique), - les « vues réalistes » permettent d’apprécier le gabarit des éoliennes en vision « réelle » lorsque 2.3.3.8 Les méthodes et outils la planche du photomontage est imprimée et tenue à 35 cm de l’œil. Pour réaliser l’évaluation des impacts sur le paysage, nous utiliserons plusieurs outils : - les cartes d’influence visuelle (ZIV), 2.3.3.11 Détail de la méthode de la carte d’influence visuelle (ZIV) - les coupes topographiques, Une modélisation cartographique sert à mettre en évidence la Zone d’Influence Visuelle (ZIV) du projet - les photomontages, de parc éolien. Celle-ci prend en compte le relief et les principaux boisements. Ces outils seront utilisés pour construire l’argumentaire permettant de décrire le projet paysager du Les données utilisées pour le relief sont celles de la base de données Shuttle Radar Topography parc éolien et ses impacts sur l’environnement paysager et patrimonial. Mission (SRTM 3), un Modèle Numérique de Surface mis à disposition du public par la NASA. La résolution est d'environ 90 x 90 m. Ce modèle présente donc des incertitudes liées à la précision de +/- 20 m en 2.3.3.9 Définition des notions de visibilité/covisibilité/intervisibilité planimétrie (X et Y) et +/- 16 m pour les altitudes (source : NASA). Son échelle ne permet donc pas de Visibilité : vue de tout ou partie du projet éolien depuis un lieu (élément patrimonial, site touristique, représenter les légères ondulations topographiques. Les boisements sont obtenus à partir de la base de route, village…etc.) données Corine Land Cover 2006 – code 3. De même, la précision de cette base de données de l’IFEN ne Covisibilité : vue conjointe de tout ou partie du projet de parc éolien et de tout ou partie d’un élément permet pas de prendre en compte les effets de masque générés par les haies, les arbres ou les éléments identifié comme ayant une valeur intrinsèque (exemple : site inscrit, monument historique, silhouette de bâtis (maisons, bâtiments agricoles, panneaux, talus par exemple). Les données de la carte d’influence village, parc éolien.) visuelle sont donc théoriques et, en règle générale, majorent l’impact visuel. Les marges d’incertitudes Intervisibilité : vue réciproque de deux éléments depuis leurs abords directs augmentent lorsque l’on zoome, passant de l’échelle éloignée à l’échelle rapprochée. Cette modélisation permet de donner une vision indicative des secteurs d’où les éoliennes pourraient être visibles. Cette carte 2.3.3.10 Détail de la méthode utilisée pour les photomontages montre l’amplitude maximale de la visibilité du projet, qui serait en réalité plus réduite. La perception visuelle Les photomontages ont été réalisés par wpd. La méthodologie nécessaire à la réalisation de dépendra également en grande partie des conditions climatiques qui peuvent aller jusqu’à rendre le projet photomontages à l'aide du logiciel Windpro comprend les étapes suivantes : très peu perceptible (brouillard, nuages bas fréquents).

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2.3.3.12 Grille d’évaluation des impacts sur le paysage et le patrimoine Les impacts sont qualifiés selon la méthode référencée dans le tableau présenté sur la page suivante. A chaque critère est attribuée une valeur. Les critères retenus dépendent du sujet étudié : monument, site naturel, site touristique, lieux de vie, voie de circulation, etc. Notamment, l’impact sur les lieux de vie dépend de l’importance du lieu (en termes d’habitant), de la distance, de l’emprise visuelle, des rapports d’échelle et de la concordance du nouveau paysage perçu. Il ne peut être présagé des acceptations sociales des riverains. Notons que cette grille d’analyse a pour unique vocation de fournir un outil à l’analyse sensible du paysagiste. Il n’en est fait aucun usage « mathématique » qui donnerait lieu à des notations systématiques.

CRITERES D'APPRECIATION POUR L'EVALUATION DES IMPACTS DU PROJET (source : ENCIS Environnement)

ENJEUX LIES AU MILIEU Milieu sans enjeu notable Milieu d'enjeu négligeable Milieu d'enjeu faible Milieu d'enjeu modéré Milieu d'enjeu fort (cf. évaluation enjeux) Des vues très partielles du site Des vues partielles du site Une grande partie du site Aucune possibilité de voir le site Tout le site d'implantation VISIBILITE DU PROJET DEPUIS d'implantation potentielle sont d'implantation potentielle est d'implantation potentielle est d'implantation potentielle depuis potentielle visible sur une majorité L'ELEMENT possibles à de rares endroits visible, mais depuis des points visible, depuis les points de vue l'élément du périmètre non fréquentés de vue rares ou non fréquentés fréquentés Covisibilité possible mais Des covisibilités partielles se Des covisibilités sont possibles CO-VISIBILITE DU PROJET anecdotique car limitée à des Covisibilités généralisées sur le Pas de covisibilité possible développent depuis quelques depuis de nombreux points de AVEC L'ELEMENT points de vue peu accessibles territoire points de vue fréquentés vue reconnus et confidentiels On distingue le parc éolien, mais Le champ de vision est Parc éolien se distinguant à Le parc occupe une part PREGNANCE ET DISTANCE Aucune prégnance il n'occupe pas une part presqu'entièrement occupé par le peine importante du champ de vision importante du champ de vision parc éolien Le parc crée une légère Les échelles sont en Echelles complètement en Les échelles du parc et des Le parc crée une dissonance dissonance mais qui ne modifie confrontation mettant en péril la désaccord avec perturbation totale RAPPORT D'ECHELLE structures/éléments s'accordent perturbant la lisibilité et créant un pas la lisibilité et ne rentre pas lisibilité et créant un effet de la lisibilité et création d’un fort parfaîtement léger effet d’écrasement en concurrence avec l’élément d’écrasement effet d’écrasement CONCORDANCE AVEC LES Projet en accord avec textures, Déséquilibre avec les structures, Accord nuancé par une Modifie clairement la lisibilité Dégrade la perception des STRUCTURES ET MOTIFS formes et dynamiques des le projet introduit des éléments dissonance des structures structures PAYSAGERS structures et motifs perturbants La sémantique d'une éolienne et L'objet éolienne marque des Elément jugé et éolienne en celle de l'élément sont identiques Des dissonances mais un La distinction est nette et la ACCORDANCE/PERCEPTION différences mais dans un contradiction totale avec le registre ou ils s'accordent par leurs équilibre possible concurrence est forte registre commun ou équilibré de l’élément formes, dimensions, identité… VALEUR NULLE NEGLIGEABLE FAIBLE MODERE FORTE CRITERE Tableau 1 : Tableau des critères d’évaluation des impacts.

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2.3.4 Propositions de mesures d’évitement, de réduction et de Limites et difficultés rencontrées compensation des impacts du projet Les limites de l’étude et les difficultés rencontrées sont les suivantes : Trois types de mesures seront proposés : - celles qui permettront d’éviter des impacts, - La réalisation de l’étude étant forcément limitée dans le temps, il n’est pas possible d’être totalement - celles qui peuvent réduire les impacts, exhaustif, notamment en ce qui concerne la perception du projet éolien. La détermination des enjeux - et enfin celles compensant les impacts ne pouvant être évités. paysagers et patrimoniaux permet donc de sélectionner des points de vue représentatifs. Les mesures envisagées seront décidées en concertation avec le maître d’ouvrage.

- Selon les saisons, les cultures varient. Les champs présentent donc alternativement un sol nu Un projet éolien conçu dans une démarche de concertation avec le paysagiste permet d’intégrer en (automne, hiver), qui permet de larges ouvertures visuelles, ou recouvert par des cultures. D’autre part, les amont des mesures d’évitement des impacts (choix d’une variante de projet en fonction des caractéristiques écrans créés par les boisements de feuillus seront moins denses en hiver, laissant filtrer des vues paysagères et des sensibilités mises en évidence dans l’état initial). Toutefois des mesures de réduction ou entièrement coupées en période de végétation. de compensation peuvent s’avérer nécessaires notamment pour traiter les équipements et les aménagements annexes (pistes, poste de livraison, plateforme, etc), ou pour la remise en état du site après - L’étude des perceptions et représentations sociales d’un territoire, des paysages et du projet en les chantiers de construction et de démantèlement. question sont réalisées à partir de l’analyse sensible du paysagiste et des informations collectées lors des visites de terrain. Les résultats obtenus ne s’apparentent donc pas à une enquête sociologique mais La présentation des mesures renseignera les points suivants : permettent de présenter un regard sur la façon dont le paysage peut être perçu. - Nom de la mesure

- Impact potentiel identifié - Au niveau de l’analyse des impacts, les prises de vue pour les photomontages sont réalisées à un - Objectif de la mesure et impact résiduel moment donné (heure, météo, saison), avec des conditions de luminosité particulières, et depuis un endroit - Description de la mesure précis. Les photomontages présentent donc une perception à un instant T. - Coût prévisionnel

- Echéance et calendrier - La météo est un facteur important concernant les perceptions visuelles : un temps couvert, voire - Identification du responsable de la mesure même pluvieux, peut parfois avoir pour conséquence un manque de visibilité, notamment pour les vues lointaines.

- L’estimation des impacts du projet sur les lieux de vie, et notamment sur les hameaux les plus proches des éoliennes du projet, est principalement basée sur l’impact visuel, qualitatif en termes de lisibilité de l’implantation ou d’effet de saturation, mais aussi et surtout quantitatif en termes d’importance de la visibilité du projet ou d’une éolienne en particulier. Cette estimation essaye d’être la plus objective possible, se heurtant donc au caractère subjectif de l’impact ressenti par le riverain du parc qui découlera de la construction du parc.

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Partie 3 : Analyse de l'état initial du paysage et du patrimoine

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Le contexte paysager du territoire

L’aire d’étude éloignée à très éloignée correspond principalement à la zone d’influence visuelle potentielle du projet. Dans ce cas précis, l’aire éloignée s’étend jusqu’à 20 km autour du site d’implantation. La partie nord-est est plus restreinte en raison de la présence de l’important massif des monts de Guéret qui ferme les perceptions visuelles. A cette échelle seront décrites les grandes caractéristiques de l’organisation de l’espace, les unités paysagères et les perceptions sociales du paysage.

3.1.1 Les grandes caractéristiques physiques et humaines du territoire

3.1.1.1 Situation administrative

Le projet éolien est situé au nord-est de la région Nouvelle Aquitaine, dans le département de la Creuse. Le site est localisé au cœur de la commune de Janaillat, appartenant à la Communauté de Communes Creuse Thaurion Gartempe, est sur la partie ouest de la commune de Saint-Dizier-Leyrenne appartenant à la communauté de commune de Bourganeuf Royère de Vassivière. L’aire d’étude éloignée est placée en majorité sur le département de la Creuse. Une partie de ce périmètre déborde sur la limite à l’est de la Haute Vienne et englobe six communes de ce département.

Carte 5 : Situation de l’aire éloignée.

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3.1.1.2 Hydrographie et relief

L’aire d’étude éloignée est située à la confrontation entre les deux principales entités paysagères de la région : les plateaux ondulés de la campagne parc du Nord-ouest du département Creusois et le début de la montagne Limousine. La présence d’émergences montagneuses comme les Monts de Guéret ou les Monts de Saint-Goussaud, produit une rupture marquée entre ces deux grandes entités. Le terme de montagne employé dans ce dossier est à prendre en compte au regard des caractéristiques locales. Les sommets sont de formes arrondies et d’une hauteur maximale de 800 mètres, ce qui peut sembler faible par rapport à certain massifs français. Mais c’est bien plus d’une ambiance que de réelles caractéristiques géographiques dont il est question ici. Le plateau de Bénévent qui quant à lui s’évalue au regard du relief local. Il se compose d’ondulations plus ou moins marquées par de petites collines boisées. Plus au nord, à partir de Bénévent l’Abbaye, le Monts de plateau s’aplanit progressivement. L’altitude générale est comprise entre 300 et 800m. Les îlots montagneux, qui correspondent au prolongement de la montagne limousine, créent un ensemble de bassins versants et structurent un réseau hydrographique dense. De nombreuses vallées, comme celle du Taurion, serpentent entre ces variations topographiques. L’Ardour, la Gartempe ainsi que la Leyrenne, un affluant du Taurion, prennent leurs sources dans le secteur étudié. À ces cours d’eau se superpose une série d’étangs, dont les plus importants sont l’étang de la Chapelle, l’étang de Courtilles et l’étang de la Toueille.

Photographie 1 : Le Taurion à proximité de Bosmoreau-les-mines Carte 6 : Hydrologie et relief de l’aire éloignée.

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3.1.1.3 Urbanisation et réseaux de communication

Située en bordure de l’aire d’étude éloignée, Guéret, la préfecture de la Creuse avec 13 563 habitants, est le pôle urbain principal du département. Il concentre la plupart des commerces et services. Bourganeuf (3 036 hab.) est le second pôle économique du secteur notamment pour les entreprises liées à la filière bois. L’ensemble de l’aire d’étude est de densité moyenne mais inégale. Les zones urbaines constituées de bourgs et de hameaux sont dispersées le long du réseau routier secondaire. Au Nord-ouest, en raison de la douceur du relief, l’urbanisation est plus présente. Au sud, hormis les pôles de Bourganeuf et de Sauviat- sur-Vige, on peut noter l’absence de bourgs de grande importance.

Les principaux axes de communication sont la N145 et la D941. La N145 est une route à 2x2 voies qui irrigue le département d’est en ouest reliant d’un côté à Montluçon et de l’autre à l’A20. C’est un tronçon de la RCEA (Route Centre Est Atlantique). La D941 permet de relier Limoges à Bourganeuf et Aubusson. La D940 relie ces deux axes. Ce maillage principalement organisé d’est en ouest permet l’accès à l’A20, axe principal entre Paris et Toulouse, située à quelques dizaines de kilomètres plus à l’ouest. Le réseau secondaire est plus important au nord-ouest, avec un rayonnement au niveau de Grand Bourg et de Bénévent l’Abbaye. La plupart de ces routes se situent sur les plateaux bas. Dans les zones où le relief est plus marqué, le réseau routier épouse les formes des petits vallons en serpentant entre les successions de puys.

Carte 7 : Urbanisation et voie de communications

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3.1.1.4 Occupation du sol

Le relief conditionne les modes d’occupation du sol. L’aire d’étude éloignée est donc divisée en deux parties correspondant aux entités paysagères dominantes : la campagne parc et la montagne. Dans les parties basses, les plateaux ondulés autour de Grand-Bourg, sont principalement occupés par des parcelles agricoles relativement ouvertes au bocage irrégulier. L’alternance des prairies et des champs laisse cependant quelques lisières boisées de feuillus autour des principales zones d’habitats ainsi que la plupart des petits puys ou collines. Les parties hautes du massif de Guéret, des monts de Saint-Goussaud et du plateau du Pays de Vassivière sont à dominantes forestières. Les parties hautes sont colonisés par des massifs mélangeant conifères et feuillus. Les pentes aussi sont boisées, produisant ainsi une continuité entre les monts de Guéret et le plateau de Vassivière. Les lisières bordées de prairies créent de nombreuses zones de respiration parmi la masse boisée. Ces alternances de milieux ouverts et de milieux fermés séquencent les ambiances paysagères. Cependant la végétation reste très dense, avec pour exemple principal celui de la forêt domaniale de Chabrière du massif de Guéret qui occupe la majeur partie de ce relief. L’activité sylvicole occupe la plus grande partie de l’aire d’étude. Malgré le morcellement progressif des zones boisées à mesure de la perte d’altitude, la différence entre les deux principales entités reste marquée.

Photographie 2 : Prairie au sud de Janaillat avec vue sur les sommets forestiers des Monts de Guéret

Carte 8 : Occupation du sol

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3.1.1.5 Synthèse du contexte paysager

Des plateaux ondulés de la campagne parc, à la montagne Limousine aux alentours de Bourganeuf, l’aire d’étude éloignée se situe dans une zone de rebord paysager. Ces différences de paysages, malgré le morcellement progressif des boisements en allant des monts vers le plateau de Bénévent/Grand Bourg, restent fortement marquées en raison de la présence de monts tout autour du plateau. Des transitions plus progressives, en termes de relief, sont à noter entre les monts de Saint-Goussaud et le Pays de Vassivière. Le périmètre d’étude est marqué par l’activité forestière. Les boisements occupent environ les deux tiers de l’aire d’étude éloignée. La plupart des points hauts sont boisés. Les plateaux de Bénévent au nord, sont mis en culture. L’urbanisation, de densité moyenne pour un secteur rural, est organisée en fonction des voies de communication. Le plateau plus développé que les monts rassemble la plupart des petits bourgs du secteur. Les villes de plus de 1 000 habitants sont situées à proximité des grands axes. Guéret, à l’extrémité nord-est du périmètre d’étude, est la préfecture de la Creuse. Ce pôle urbain majeur est placé aux carrefours des principales voies de communications du département.

L’AEE est donc une zone de contraste et de transition entre deux paysages. Le relief de plateau aux doux vallonnements se substitue à des ambiances plus montagnardes. Les cultures laissent place aux forêts. Les lignes d’horizon sont marquées par les silhouettes rondes des monts.

Carte 9 : Synthèse de l'organisation du territoire.

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3.1.2 Les unités paysagères

La définition d’une unité paysagère est donnée dans l’actualisation 2010 du « Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens » réalisé par le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer : « Une unité paysagère correspond à un ensemble de composants spatiaux, de perceptions sociales et de dynamiques paysagères qui procurent par leurs caractères une singularité à la partie de territoire concernée. Une unité paysagère est caractérisée par un ensemble de structures paysagères. Elle se distingue des unités voisines par une différence de présence, d’organisation ou de formes de ses caractères. »

L’analyse cartographique suivante, associée à des sorties sur le terrain, ainsi qu’à la lecture de l’Atlas régional des Paysages de Limousin ont permis d’identifier et de caractériser les paysages de la zone d’étude. Deux grands types d’ambiances paysagères ont ainsi été déterminés : - La montagne limousine - La campagne parc

Au sein de ces grands ensembles paysagers ont été distinguées des unités paysagères : Pour la montagne limousine  Le pays de Vassivière On distinguera les unités paysagères des îlots montagneux de l’entité de la montagne limousine avec :  Le massif de Guéret  Les monts d’Ambazac et de Saint-Goussaud

Pour la campagne parc, avec les plateaux ondulés :  Les collines d’Aubusson / Bellegarde  Les gorges de la Creuse et les collines du Guérétois  Le plateau de Bénévent-l’Abbaye / Grand-Bourg  La Basse-Marche  Les collines limousines de Vienne - Briance

Carte 10 : Les grandes ambiances paysagère du Limousin (Source : Atlas des paysages du Limousin) Le projet éolien se situe dans l’entité paysagère du « massif de Guéret ».

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Carte 11 : Les unités paysagères des différentes aires d'étude

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3.1.2.1 Le massif de Guéret Description Emergence rocheuse prolongeant la montagne limousine, séparé par la vallée du Taurion, les sommets du massif de Guéret avoisinent les 690 mètres. Cet ensemble de puys s’étend sur près de 20 km et constitue une barrière entre la campagne bocagère de Guéret et la plaine vallonnée du plateau de Bénévent Grand-Bourg. Les plantations mixtes, entre feuillus et résineux, occupent l’ensemble des sommets. Au nord les sommets boisés de Saint-Vaury sont entourés par des espaces plans permettant une transition douce avec les paysages voisins. Plus au sud du massif, la Gartempe prend sa source. La naissance de cette vallée crée une rupture entre le massif de Guéret et les Monts de Sardent (cf 3.11.2). Ces monts se composent « d’une succession de croupes-collines » où le relief s’adoucit progressivement. La densité du réseau routier est moins importante compte tenu des contraintes liées au relief. Les fermes sont éparpillées au sein d’un réseau de clairières. Les principaux hameaux constitués de maisons de Photographie 3 : Roches de la forêt de Chabrières (ci-dessus) et route à proximité de granite sont disposés sur les pentes des monts. La mise en valeur des sources par l’aménagement de l’antenne de Guéret et randonnée VTT sur l’un des 35 circuits dans le massif (ci-dessous) fontaines, ainsi que les murets de pierre sèche renforcent le caractère montagnard de ce secteur.

Dynamiques La gestion forestière a permis de développer de nombreuses activités de loisirs en bonne intelligence avec l’exploitation sylvicole grâce à la mise en place d’une charte forestière pour le pays de Guéret accompagné par un plan d’action animé depuis 2010 par l’ONF. La baisse constante de l’activité d’élevage pourrait à terme occasionner des bouleversements dans la gestion des milieux ouverts.

Perceptions sociales La forêt est de plus en plus présente dans la perception sociale pour la part de rêve et de mystère qu’elle dégage. La présence d’importants monolithes, comme les pierres Civières, un chaos granitique typique du Limousin, véhicule encore aujourd’hui, un univers où se mélangent mythe et légende locale. Les activités sportives et ludiques autour de la forêt de Chabrières, ainsi que les nombreux sites aménagés pour le public, démontrent l’attrait des populations urbaines pour ces espaces naturels.

38 38 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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3.1.2.2 Le plateau de Bénévent l’Abbaye / Grand Bourg

Description Ce grand plateau se différencie nettement du relief environnant, bordé par les monts de Guéret et les monts de Goussaud, s’étend vers le nord en direction de . Cet ensemble de collines aux vallonnements légers est « marqué par un bocage aéré ». Les sommets de ces petites collines se distinguent par leurs végétations composées de feuillus. Quand le relief devient plus clément, les pâtures sont remplacées par des champs de maïs fondus parmi des collines boisées. La rivière de la Gartempe qui parcourt cette unité aplanit encore plus le relief laissant la place aux cultures. Les différents massifs qui entourent ce plateau constituent une ligne d’horizon qui laisse deviner le passage vers la montagne. Depuis ces points de belvédère, la ville de Bénévent l’Abbaye apparait de façon magistrale. Bâtie sur le sommet d’une de ces petites collines, sa silhouette se détache dans ce paysage fait de petites et douces ondulations. Le plateau en règle générale est plus peuplé que les monts alentours. Le réseau routier y est également plus développé.

Dynamiques La disparition de la trame bocagère par la mise en culture de terres remembrées incite à la préservation Photographie 5 : L’abbatiale de Bénévent l’Abbaye et au renouvellement des arbres isolés.

Perceptions sociales Les perceptions sont marquées par le patrimoine architectural. La « petite cité de caractère » de Bénévent l’Abbaye est l’une des étapes incontournables du chemin de Saint Jacques de Compostelle.

Photographie 4 : Vue sur le plateau depuis le puy de Gaud. Photographie 6 : Vue ouverte sur le plateau.

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3.1.2.3 Le pays de Vassivière Description A la terminaison de la montagne limousine, le pays de Vassivière est structuré par l’altération du massif granitique, créant des alvéoles où l’eau se concentre. Situé au centre de la région, l’altitude s’élève progressivement, de 500 à 800m, vers le plateau de Millevaches. Les douces collines qui composent ce relief sont parcourues à l’est par la vallée du Thaurion et à l’ouest entaillés par les vallées de la Maulde et de la Vienne. On y trouve une proportion plus importante de prairies que dans le Cœur du Pays de Vassivière. Ces dernières se répartissent sur les pentes et dans les fonds d'alvéoles. Elles sont accompagnées de Photographie 7 : Prairie ouverte sur les collines boisées de la terminaison du pays de Vassivière structures bocagères (haies, arbres isolés) plus irrégulières dans la vallée du Taurion. Les boisements composés de feuillus et de conifères recouvrent les sommets arrondis et certains vallons. La récurrence des précipitations et la qualité des sols donnent aux forêts d’excellentes conditions de développement. C’est à juste titre que cette partie du département est qualifiée de « croissant fertile forestier ». Les boisements dominent le cœur du pays de Vassivière. Ils recouvrent les sommets, avec une majorité de conifères qui côtoient des feuillus. Les fonds d'alvéoles sont occupés par des zones humides de tourbières et de prairies. L’ensemble donne un paysage cerné par les boisements, d’où les points de vue lointains sont cantonnés aux abords de l’unité paysagère. La faible densité de population, laisse une campagne à l’urbanisme diffus, rythmée par quelques petites villes. Le granite très présent dans la région se retrouve mis à l’honneur dans cet habitat rural, associé en tuiles plates et d’ardoises.

Dynamiques Malgré l’arrivée de nouveaux habitants, la population reste vieillissante. La fermeture des pâtures et des fonds humides s’est accentuée depuis ces dernières décennies, colonisés par des friches ou plantés de résineux. Cependant on constate que les aménagements touristiques autour des loisirs aquatiques ont permis de rouvrir certaines parcelles autour des lacs créant ainsi des Photographie 8 : Prairie alvéolaire percées au travers des boisements.

Perceptions sociales Le lac artificiel de Vassivière est un important point touristique régional, dont l’unité porte le nom. Situé en dehors de l’AEE, ce pôle culturel ne représente pas les perceptions de l’espace étudié. L’identité du Photographie 9 : Structures bocagères entourées par des boisements mélangés. plateau de Millevaches, bien que situé plus au sud encore, déteins davantage sur cette unité paysagère de transition entre la campagne parc et la montagne limousine.

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3.1.2.4 Les monts d’Ambazac et de Saint Goussaud Description Cette unité paysagère est composée de plusieurs puys formant deux petits massifs forestiers dont elle porte le nom. À cheval entre la Haute Vienne et la Creuse, cet ensemble de monts ceinture et sépare les collines limousines de Vienne Briance, du plateau de Bénévent l’Abbaye. Avec le puy de Jouët, le massif des monts de Saint-Goussaud culmine à 694 mètres d’altitude et se distingue nettement depuis la campagne alentour. Situé à l’est d’Ambazac, au cœur des monts de la marche, ce petit massif crée une ligne d’horizon aux formes arrondies. Photographie 10 : Vue à proximité du puy de Jouër, en dirtection de l’AEE La forêt est très présente sur les hauteurs, cloisonnant le paysage. La présence de nombreux résineux crée des massifs forestiers denses et sombres. L’architecture faîte de bâtis anciens et la faible densité de population, renforcent le caractère de « moyenne montagne » de ces communes. La vallée du Thaurion, qui traverse ponctuellement le massif des monts de Saint-Goussaud, creuse de petites gorges au travers de ce relief. Ponctuée de plusieurs barrages (barrage de la Roche Talamy, barrage de l’Etroit), une base de loisirs nautique a été aménagée à proximité, au niveau du pont du Dognon.

Dynamiques Le changement de gestion des pâturages ne permet plus d’entretenir les espaces ouverts qui tendent à se refermer. Cette unité est le dernier grand site d’exploitation de l’uranium en France au XXème siècle. L’abandon de ces exploitations a laissé de nombreuses carrières, aujourd’hui mises en eau et reconquises par la Photographie 11 : Route départementale bordée de muret en pierre végétation. La baisse de la démographie et le manque de servitude tendent à renforcer l’enclavement des communes.

Perceptions sociales Les Monts d’Ambazac, en Haute-Vienne, sont connus comme le lieu de fondation de l’ordre monastique de Grandmont. Hors de l’AEE, ces monts sont traversés par l’A20. Ils sont la vitrine des paysages régionaux. Le lac de Saint Pardoux, également situé en dehors de l’AEE, est associé à l’image touristique du Limousin.

Photographie 12 : Le petit village de Saint Goussaud

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3.1.2.5 Les collines d’Aubusson / Bellegarde 3.1.2.6 Les collines limousines de Vienne Briance

Description Description L’aire d’étude prend en compte une petite partie de la pointe ouest de cette unité très homogène. Cette Ces larges plateaux faits de paysages ouverts s’étendent de la Haute-Vienne à la Creuse. Cette unité succession de plateaux aux reliefs doux annonce la naissance de la montagne limousine. Située entre 600 paysagère se déploie principalement en Haute-Vienne hors de l’AEE. Dans le périmètre étudié, les collines et 700 mètres, ces hautes collines qui s’étirent jusqu’aux monts de Sardent sont traversées par la vallée limousines sont à la convergence du pays de Vassivière et des monts d’Ambazac et de Saint Goussaud. Ce boisée de la Creuse. A l’ouest, les boisements sont plus présents et donnent une impression de continuité carrefour entre les différentes ambiances paysagères se fait progressivement. La trame bocagère se confond entre les monts de Guéret et le pays de Vassivière. Plus à l’est le relief s’adoucit. La forêt laisse place au avec les masses boisées. Le vallonnement des plateaux de Bénévent Grand-Bourg se confonde avec la bocage. terminaison des monts. Le Taurion, qui traverse à l’ouest l’unité paysagère crée des méandres au sein d’une La principale ville, Aubusson (3 700 hab.) établit dans la vallée encaissée de la Creuse, a conservé un vallée peu encaissée mais densément boisée. centre historique de caractère. à l’est, se distingue nettement dans le paysage par son implantation La partie étudiée est composée de petits hameaux dispersés. Les principaux pôles d’activités et en haut de la colline. A l’ouest dans la partie la plus proche de notre aire d’étude, les bourgs de Saint-George- urbains sont situés en dehors de notre périmètre d’étude. la-Pouge (357 hab.), (184 hab.) et Saint-Sulpice-les-Champs (386 hab.) sont bordés de petits hameaux. Dynamiques L’expansion de la taille des bâtiments agricoles pose des problèmes d’intégration. Dynamiques Les opérations de remembrement altèrent le caractère de cette campagne de culture, de prairie et de La disparition du bocage au profit de parcelles plus étendues, laisse la place à de beaux arbres isolés. bois. Ces sujets contribuent à la qualité de cette unité paysagère, leur préservation est un enjeu important. Perceptions sociales Perceptions sociales Ce territoire d’élevage est le berceau de la race Limousine. Les perceptions sont naturellement Les sculptures de François Michaud, ce facteur cheval du village de Masgot, traduisent les savoir-faire marquées par l’image d’une campagne ponctuée d’arbres centenaires où paissent des troupeaux de vaches. des tailleurs de pierre locaux. Les ambiances de campagne parc, avec cet ensemble de pâtures parsemé de petit bois, prennent le pas sur les prémices de la montagne limousine. Traversé par la D941, menant à Ambazac, elle permet de parcourir ces paysages emblématiques de la région. Aubusson, située hors de l’AEE est également très réputée pour ces tapisseries.

Photographie 14 : Vue à proximité du hameau

Photographie 13 : Prairie ouverte à la sortie de Saint Sulpice les Champs.

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3.1.2.7 Les gorges de la Creuse et les collines du Guérétois

Description Bordés par les Monts de Guéret à l’est et par les Monts d’ au nord, ce paysage de collines bocagères est structuré par la vallée de la Creuse. Cette vallée est située hors de l’AEE. Le périmètre pris en compte dans l’AEE est principalement occupé par les villes de Guéret et de Saint Feyre. Cette unité paysagère étant située en bordure de l’AEE. Cette zone se compose d’espace urbain et périurbain, ainsi que de quelques petits hameaux, entrecoupés de parcelles agricoles de petites tailles bordées d’un bocage épais et régulier. La ville de Guéret, à l’écart de la vallée s’établit en bordure est du Maupuy. Depuis les sorties de ville, la ligne d’horizon du massif forestier est très présente et ferme les vues en direction de l’AEE.

Dynamiques Le développement périurbain de la ville de Guéret tend à accélérer la disparition du bocage avoisinant.

Perceptions sociales L’école de peinture de Crozan cristallise une vision du paysage liée à la vallée de la Creuse. Ces paysages représentés concernent les gorges de la Creuse dans le nord du département qui ne sont pas comprises dans l’AEE. La partie étudiée peut être perçue comme un espace urbain bordé par des zones pavillonnaires offrant un cadre de vie « rural ».

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3.1.3 Les perceptions sociales du paysage expérience, des caractéristiques esthétiques du paysage (cohérence, lisibilité, qualité, caractère fantasmatique, etc.) La définition du paysage la plus largement reprise et qui fait autorité est celle de la « Convention Les besoins et intérêts individuels confèrent à certains paysages une importance particulière pour Européenne du Paysage » dite « Convention de Florence » signée par le Conseil de l’Europe le 20 Octobre des individus ou des groupes de population (ex : favoriser le calme et la détente, sentiment d’appartenance 2000. Le paysage y est notamment défini à travers le regard et le sentiment des observateurs : « Le paysage territoriale, besoin de découverte nature, paysage nourricier, etc.) désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations ». 3.1.3.2 Les sites et paysages reconnus institutionnellement Il s’agit donc dans cette partie de recenser et de comprendre les représentations sociales du paysage L’inventaire des sites et monuments protégés institutionnellement (monuments historiques, sites de l’état initial à travers la bibliographie et l’iconographie existante sur l’identité des paysages et leur histoire, inscrits et classés, UNESCO, AVAP) est réalisé au chapitre 3.1.4. mais aussi sur les paysages reconnus réglementairement, représentés par des artistes, signalés pour le Les monuments historiques protégés sont principalement liés au patrimoine religieux et sont tourisme. rassemblés dans les centres urbains, ainsi que dans les monts de Guéret et dans les monts de saint 3.1.3.1 Les facteurs d’évolution des représentations du paysage Goussaud. La valeur patrimoniale des monuments est reconnue par rapport aux technicités mises en œuvre L’esthétique du paysage peut être affectée ou sublimée par : par les maçons creusois. Les autres monuments et sites sont répartis de manière homogène dans l’AEE, à Sa dimension temporelle : l’interprétation du paysage évolue. Ses éléments sont « vus » d’une l’exception du plateau de Bénévent l’Abbaye Grand-Bourg qui n’en totalise qu’une dizaine. L’aire d’étude manière différente selon les époques. Il était inconcevable aux débuts des congés payés d’aller en vacances intermédiaire ne compte aucun élément protégé. pour visiter les marais salants autour d’Aigues-Mortes, c’était un lieu de production, une industrie. Aller à la La Foret de Chabrières abrite une concentration de monuments et de site protégés. Ce patrimoine campagne pour se « ressourcer » n’était pas non plus à la mode, chacun connaissait la campagne, et n’y confond des sites archéologiques et naturels et des monuments historiques. trouvait pas d’intérêt « relaxant ». Elle avait une fonction plus productive et quotidienne. On constate que la majorité des sites sont en lien avec l’eau, la pierre. Ces deux éléments sont une Comme le précise Graham Fairclough2 , les éléments du paysage se banalisent et s’approprient au fil constante dans les paysages du Limousin et sont ici bien représentés. du temps : « En prenant de l’ancienneté, les nouveautés (constructions ou forêts, villes ou exploitations agricoles, parcs éoliens ou encore autoroutes) suscitent un intérêt et un respect croissants, leur acceptation 3.1.3.3 Les sites et paysages représentés (œuvres artistiques : résultant soit d’un processus de familiarisation, soit tout simplement d’une réconciliation, puis d’une peinture, photographie) assimilation.» Le paysage est souvent un objet de représentation artistique : peinture, photographie, etc. Les sentiments, résultats de nos perceptions : « Les perceptions se réfèrent aux manières dont un paysage agit sur l’appareil neuro-sensitif des individus en provoquant des sensations ou stimulant des En peinture, le territoire de la Creuse est souvent rattaché à l’école de . On trouve au travers sentiments qui passent essentiellement par l’ensemble des sens humains et qui interfèrent avec les centres de ces principaux artistes, la naissance du courant impressionniste. La plupart des représentations de cérébraux de la mémoire. Tel paysage, par le spectacle qu’il offre au regard, par les sons qui en émanent, paysages concernent principalement la vallée de la Creuse, qui est située hors de notre aire d’étude. par les odeurs qui s’en dégagent ou par les sensations tactiles qu’il suscite agit sur la sphère neurosensorielle Cependant l’attrait pour la vie paysanne de l’époque, notamment au travers de l’œuvre de Fernand Maillaud, et provoque des impressions ou des sentiments en interagissant avec les enregistrements mémoriels. La témoigne du caractère agricole de la région. Ces représentations des travaux de labours, où l’homme s’aide perception est ainsi davantage du ressort de l’individu et s’inscrit dans le champ des sensations et des du bœuf, reflètent un monde paysan en déclin au début de la révolution industrielle. Ces paysages sont des lieux de travail d’où le paysan compose et fabrique la vision d’une campagne rustique peuplée de vaches qui sentiments. » (Briffaud S., Luginbühl Y., 2013) paissent tranquillement dans des champs vallonnés. Le paysage est tantôt le sujet principal de ces toiles, L’attachement aux lieux : l’appropriation des lieux dépend des valeurs culturelles de l’individu, de son tantôt la toile de fond de scènes de vie rurales. Mais dans la plupart de ces compositions, l’œil s’échappe

2 Fairclough Graham, « Chapitre 2 - L'histoire et le temps : gérer le paysage et ses perceptions », in Martine Berlan- Darqué et al, Paysages : de la connaissance à l'action, Editions Quæ « Update Sciences & Technologies », 2007

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44 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016 vers des horizons lointains formés par les courbes d’arrières plans boisés. elles représentent aussi une part importante des revenus du territoire. Les modes de gestion de ces espaces De nombreux poètes, associés à l’école de Crozant ont produit des textes sur la région. Les principaux sylvicoles ont un impact immédiat sur les perceptions sociales du paysage. Les coupes effectuées dans les sites décrits ne font toutefois pas partie de l’aire d’étude éloignée. Une grande partie de la littérature locale massifs forestiers sont vécues de façon négative. L’enrésinement des forêts de l’AEE, ne contribue pas à la est basée sur les contes populaires, faits de légendes et de mythes liés à la forêt ou aux nombreux préservation des paysages locaux. La fréquence des coupes et les changements brutaux qu’elles provoquent mégalithes. entraînent une vision dépréciative pour les habitants et les randonneurs. Plus récemment un artiste contemporain, Cédric Peyronnet, a travaillé sur les dimensions sonores du Dans ce département aux paysages diversifiés le relief est une composante essentielle de la beauté paysage. Cartographie sonore autour du Taurion - « Gorges » du Thaurion (2006), mêle le bruit de l’eau avec du paysage. Le paysage est affilié de façon systématique à la nature en opposition à l’urbain. La force des celui du monde moderne (avions, voitures, etc.). Ce projet de cartographie tend à amener l’auditeur à se paysages régionaux repose sur leur aspect « sauvage » et sur la préservation des sites naturels. Les questionner sur son écoute du lieu et de l’environnement dans lequel il progresse. Des extraits sonores sont tourbières et les mégalithes qui peuplent le département sont des éléments qui marquent le plus les habitants. disponibles sur internet et localisés afin d’inviter l’auditeur à une visite réelle du lieu d’écoute. Les monuments historiques et le petit patrimoine, répartis de façon homogène sur le territoire, sont appréciés par les populations. Les loges de bergers, les fontaines et les lavoirs sont entretenus et restaurés. 3.1.3.4 Les sites et paysages signalés Ces éléments emblématiques de la culture locale trouvent un attachement particulier pour les habitants et D’après les guides et imageries touristiques, nous pouvons déterminer et analyser les sites et paysages les élus, qui communiquent et défendent ces qualités. Les loisirs et le tourisme s’orientent autour de ces qui sont signalés et fréquentés. Le contexte touristique du territoire est décrit dans la partie 3.2.1.3. éléments patrimoniaux. Les villes et leur patrimoine bâti sont aussi appréciés par les habitants, en particulier L’aire d’étude éloignée comporte quatre sites mentionnés comme « incontournables » par le Comité Bourganeuf pour son château et ses églises, Bénévent-L’Abbaye pour son abbatiale et Châtelus-le-Marcheix Départemental du Tourisme de la Creuse : le village sculpté de Masgot, le Scénovision à Bénévent l’Abbaye, pour ses deux ponts et ses barrages sur le Taurion. le parc animalier des loups de Chabrières et le labyrinthe géant des monts de Guéret. Les autres sites signalés sont principalement des monuments (églises, châteaux...), ce qui témoigne de la présence d’un patrimoine riche et d’une volonté de le faire connaître. Les principaux pôles urbains du secteur sont attractifs pour un tourisme régional. La plupart de ces lieux sont concentrés sur la route D940 entre Guéret et Bourganeuf. On constate également la présence aux quatre coins de l’aire d’étude de villages remarquables qui permettent de découvrir l’application des savoirs des maçons creusois.

3.1.3.5 Les paysages perçus Au regard des sites et paysages reconnus institutionnellement, représentés et signalés, on peut en déduire que les paysages de la Creuse concernés par l’AEE sont révélateurs de l’évolution des modes de Figure 2 : Carte postale du fanal funéraire de Saint-Goussaud production agricole. Il peut s’agir de paysages « du quotidien », cadre de vie pour la population locale, mais c’est avant tout un paysage exploité. Une partie de la population vit de l’agriculture, et perçoit donc son Figure 3 : Carte postale des gorges du Verger environnement comme un lieu de production. Ces paysages agricoles sont assez emblématiques de l'imagerie collective véhiculée par le Limousin. Les bovins pâturant parsèment le territoire et renvoient naturellement aux images d'une campagne d'élevage, patrie de la limousine. Les forêts suscitent des perceptions variées. A la fois lieu de villégiature pour les populations locales,

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Les enjeux et sensibilités de l’aire d’étude éloignée l’aire immédiate seraient visibles. Contexte global des perceptions visuelles par unités paysagères L’aire d’étude éloignée s’étend de 4 km jusqu’à 20 km autour du site d’implantation. Dans ce périmètre, Dans un territoire aux paysages forestiers et aux champs ondulés, les perceptions visuelles lointaines nous analyserons les perceptions visuelles et nous réaliserons l’inventaire patrimonial et touristique. et larges ne sont pas si fréquentes. La principale zone de visibilité, pour des éléments de 150m de hauteur, est la plaine de Bénévent-l’Abbaye en raison de son relief doux. Ces éléments seraient également 3.2.1 Les perceptions visuelles lointaines perceptibles depuis les secteurs les plus ouverts des monts de Guéret, ainsi que depuis des rebords du pays Selon les types d’unités paysagères, les perceptions visuelles sont très variables. Des paysages de Vassivière. d’openfields en plaine offrent de grands champs visuels alors que des paysages intimistes de vallées arborées présentent des champs visuels fermés. Les variables essentielles sont donc la configuration Les perceptions depuis le plateau de Bénévent-l’Abbaye/Grand Bourg : Le paysage est ici marqué topographique, la végétation et le bâti. par le vallonnement du plateau. C'est une succession de tableaux qui se crée. Tantôt ouvert sur le lointain Par ailleurs, il faut distinguer les situations de perceptions visuelles statiques (table d’orientation, avec la silhouette des îlots montagneux comme toile de fond, tantôt resserré sur les petites collines du promontoire, village, lieu touristique, etc) des situations de perceptions dynamiques (axes de déplacements plateau, couvertes de boisements, tantôt encadré par l’intimité du bocage. Les clochers des villages et les routiers ou ferroviaires, chemin de randonnée). quelques monuments perchés sur les ondulations deviennent des points de repère qui disparaissent et Grâce à un reportage photographique, des coupes topographiques et une modélisation de la zone réapparaissent à mesure que l’on traverse ces vallonnements tranquilles. Au nord, la planéité relative laisse d’influence visuelle (ZIV), nous dressons une analyse globale des perceptions visuelles du territoire à l’étude une place beaucoup plus importante à l’espace agricole. Les vues sont plus dégagées et les perspectives depuis : vers le lointain permettent au regard de se perdre dans une perspective atmosphérique où se mélangent le - les unités paysagères recensées, ciel et la silhouette des îlots montagneux. L’éloignement ainsi que les variations subtiles du relief, ponctué - les lieux de vie principaux, de boisements et de haies, filtrent les perceptions vers les monts de Guéret. - et depuis les principaux axes de déplacements.

Les perceptions depuis le Pays de Vassivière : La densité des plantations forestières forme des 3.2.1.1 Le bassin d’influence visuelle cellules de paysages fermées entrecoupées d’un réseau de clairières, d’où les points de vue sont rares. C’est Dans le cadre de l’analyse de l’état initial, une première modélisation est réalisée pour envisager les principalement depuis les contours de cette unité, en rupture avec le plateau de Bénévent et le massif de sensibilités visuelles liées à l’implantation d’éléments de grande hauteur dans l’AEIm. Une seconde Guéret, que les perceptions lointaines vers les monts alentours et le plateau de Bénévent sont les plus modélisation sera effectuée pour définir le bassin d’influence visuelle du projet qui sera retenu par le maître marquées d’ouvrage. Les perceptions depuis les monts d’Ambazac et les monts de Saint Goussaud : La présence de Méthode nombreux boisements donne un paysage fermé d’où les panoramas sont rares. Les ouvertures sont La carte 12 des Zones d’Influence Visuelle (ZIV) est un outil qui permet de déterminer les secteurs possibles mais sous forme de petites fenêtres au sein de la végétation ou en toile de fond de plus grandes depuis lesquels un élément de grande hauteur serait visible, totalement ou partiellement. Cette dernière a percées au travers de prairies cernées de bosquets. Au pied des monts, les espaces agricoles se succèdent été réalisée avec le logiciel Global Mapper à partir de données sur le relief (SRTM de la NASA, pas de 90 m) aux boisements de feuillus. La largeur de la plaine qui sépare ce massif de celui de Guéret donne une et de la carte des boisements principaux (issus de la base de données Corine Land Cover 2006 - code 3). profondeur de champs qui laisse de belles échappées visuelles. Néanmoins, la configuration du relief Son échelle ne permet toutefois pas de signifier les légères ondulations topographiques et les effets de est/ouest, ne permet que des vues très rares vers l’AEIm. masque générés par les haies, les arbres ou le bâti par exemple. Ces données sont donc théoriques. Elles permettent de donner une vision indicative des secteurs d’où des éléments de 150 m de haut situés dans

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Les perceptions depuis les monts de Guéret : Le versant sud-ouest des monts de Guéret est tourné vers l’AEIm. Ce massif étant constitué de forêts, les vues restent fermées et les percées rares depuis les parties les plus hautes. Quelques clairières créent des zones de respiration parmi la masse boisée. Les pentes et les sommets composés de forêts mélangées conservent une certaine opacité et la plupart des échappées visuelles sont dirigées vers l’agglomération de Guéret (versant nord-est). Au cœur du massif, l’alternance des puys empêche les vues lointaines mais l’enchaînement des prairies permet des ouvertures au sein même de cette « campagne d’altitude ». Photographie 15 : Vue ouverte depuis le plateau de Bénévent-l’Abbaye

Les perceptions depuis les collines d’Aubusson / Bellegarde : La partie concernée par l’aire d’étude éloignée est composée de nombreux boisements qui ferment les horizons et limitent les vues. Le modelé du terrain couplé aux résidus de bocage forme des écrans successifs ne permettant que des perceptions ponctuelles et séquencées. Photographie 16 : Vue ouverte depuis les collines limousines

Les perceptions depuis les collines limousines de Vienne Briance : Quittant son caractère de paysage ouvert, les collines limousines se confondent progressivement avec les ambiances calfeutrées des sommets forestiers de la montagne limousine. Les conditions de perception sont limitées, dans la partie la plus exposée, par la présence de bandes forestières et de fragments de trames bocagères. Il en résulte une forte présence de limites boisées qui filtrent, voir annulent les possibilités de points de vue vers le périmètre Photographie 17 : Vue depuis les monts de Saint Goussaud d’étude immédiat. La majorité de cette unité n’est pas concernée par la ZIV en raison de la présence des monts de Saint-Goussaud.

Les perceptions depuis les gorges de la Creuse et les collines du Guérétois : Les collines bocagères et l’agglomération de Guéret qui forment l’essentiel de la zone étudiée sont principalement orientées vers la vallée de la Creuse plus à l’est. La barrière formée par le massif de Guéret crée une ligne forte dans le paysage qui empêche toute relation visuelle avec l’aire d’étude immédiate.

Photographie 18 : Vue depuis les monts de Guéret

Les visibilités depuis les différentes aires d’étude seront étudiées plus précisément pages suivantes grâce à des coupes topographiques.

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Sardent

St-Sulpice St-George les-Champs la-Pouge

St-Hilaire le-Château

Carte 12 : Zone d'influence visuelle d’éléments de grande hauteur (150m) dans l’AEIm.

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Figure 4 : Coupe de principe pour les différentes unités paysagères

Pour des raisons de lisibilité de la coupe, le rapport altitude / distance a été augmenté (coupe A : x 7.90., coupe B : x 5.5, coupe C : x6.1). Par ailleurs, il faut aussi noter que ces coupes topographiques ne prennent en compte que les boisements et les villes principaux et ne considèrent pas les haies ou éléments bâtis isolés susceptibles de réduire les cônes de visibilités.

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3.2.1.2 Les perceptions visuelles depuis les lieux de vie Les perceptions depuis Le Grand-Bourg : Au nord-ouest de l’AEIm, Le Grand-Bourg est un village Les principales villes et villages de l’AEE ont été déterminés à partir de la carte IGN et des données de plaine ceinturé au sud par de petites collines boisées. D’est en ouest, un bocage irrégulier constitué de INSEE de population. Les ouvertures visuelles potentielles vers l’AEIm ont été analysées à l’aide de la beaux arbres souligne les abords du village. Au sud avec le passage de la Gartempe et l’aplanissement du modélisation du bassin visuel potentiel de l’AEIm (ZIV), du logiciel Google Earth et de visites de terrain. relief les haies disparaissent et le parcellaire agricole s’élargit. De manière générale, la plupart des vues dégagées sont dirigées vers le nord. La barrière formée par les boisements et le relief ne permet pas de vues Les perceptions depuis Guéret : Guéret est le plus important pôle urbain du département. Situé au directes depuis le village vers l’aire d’étude immédiate. pied du puy du Maupuy, il s’installe sur le pied mont nord-est des monts de Guéret. La ville se situe entre les collines bocagères de la vallée de la Creuse et les massifs forestiers des monts. Ces monts constituent une Les perceptions depuis Sauviat-sur-Vige : Cette commune de Haute-Vienne s’implante à mi-pente limite forte dans le paysage. Depuis la ville même les vues sont dirigées vers la vallée située en contrebas. aux confins du pays de Vassivière. De belles échappées visuelles sont possibles depuis la rue principale vers les sommets du puy de Saint Amand, du puy de l’Abbé et du puy du Trop. Disposé dans une cuvette, le village s’entoure de ces sommets boisés qui masquent l’aire d’étude immédiate. L’entrée sud, en surplomb par rapport à la ville, est axée sur l’AEIm.

Photographie 19 : Vue depuis l’étang de Courtille sur les monts de Guéret

Les perceptions depuis Bourganeuf : La ville de Bourganeuf se situe à la terminaison du plateau de Vassivière. En promontoire sur la vallée du Taurion, la ville se développe le long d’un axe parallèle à l’AEIm.

La plupart des rues auxiliaires à cet axe sont dirigées vers l’aire d’étude immédiate. Cette position de Photographie 22 : Vue depuis la D941 à l’entrée sud. belvédère laisse la place à quelques fenêtres sur la ligne d’horizon des monts.

Les perceptions depuis Sardent : Bâti dans une petite cuvette au cœur des monts de Guéret, ce village est séparé en deux. D’un côté le centre historique s’établit sur les points les plus bas. Plus au sud, un lotissement, s’étale le long de la D940. L’ensemble du village est entouré du sud-ouest au sud-est par une succession de puys boisés. Cette barrière forestière relevée par la topographie ne permet pas de vue en direction de l’AEIm.

Les perceptions depuis Saint-Vaury : Ce village située au nord de l’AEE est ceinturé par de petites collines boisées. La topographie et la végétation ne permettent pas de visibilité sur l’AEIm depuis le centre Photographie 20 : Vue sur l’AEIm, rue du Billadour à Bourganeuf. Photographie 21 : Vue sur l’AEIm, depuis les du village et les différents axes de communication qui le bordent. hauteurs du golf à Bourganeuf.

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Les perceptions depuis Bénévent l’Abbaye : Ce village est situé au nord-ouest de l’AEE. Le village Les perceptions depuis : Malgré les résultats de la ZIV qui démontrent des vues se trouve au nord-ouest du pied du Puy du Gaud. Le bourg domine le territoire à l’ouest. Le site du projet théoriques, le village de Pontarion est en réalité ceinturé par de petits boisements et par un bocage dense serait potentiellement visible depuis la D912A1 mais la végétation masquera les vues. Depuis le village et qui clos les perspectives lointaines sur de petites prairies. Le Thaurion qui passe dans la ville produit un les axes de communication autour, les ondulations du terrain et la densité de la végétation en permettent pas cordon boisé qui renforce la fermeture en direction de l’AEIm. Cependant la D10 qui traverse le village ouvre de vue sur l’AEIm. quant à elle sur les reliefs du mont de Transet. Les vues théoriques depuis la D10, à la sortie du village, sont considérablement filtrées par les boisements successifs, sur les sommets des reliefs. Les perceptions depuis Saint-Priest-la-Plaine : Le bourg s’organise en suivant l’axe d’une petite départementale. Situé à l’extrême nord de l’AEE, et comme son nom l’indique le village est construit sur un socle paysager plus plat, à la terminaison du plateau de Bénévent. Les petites collines sont visibles depuis le sud du village mais les vues ouvertes sont principalement dirigées vers le nord. Le village ne possède pas de vues en direction de l’AEIm. Depuis les routes qui le bordent, le site de projet serait potentiellement visible. Cependant les légères oscillations du terrain, l’éloignement ainsi que la trame bocagère bien qu’irrégulière filtrent considérablement les vues. Photographie 24 : Sortie nord-ouest, succession de petits boisements.

Les perceptions depuis Saint-George-la-Pouge : Ce village est bâti sur un léger replat et se situe Les perceptions depuis Saint-Hilaire-le-Château : Principalement bâti le long de la D941, orienté dans les collines d’Aubusson. Les axes de communication rayonnent jusqu’à la place de l’église au centre en direction du site, la vue sur la ligne d’horizon formée par l’AEIm est visible depuis l’entrée sud du village. du village. Malgré sa position légèrement en surplomb, le tracé sinueux de ces routes ne permet pas de vues Les bâtiments qui accompagnent cette départementale cadrent la vue sur une partie de ce relief. Mais une sur l’AEIm. fois au cœur du centre urbain, cet axe dévie vers le sud-est et les bâtiments cachent les vues potentielles vers l’AEIm.

Photographie 23 : Vue depuis la terrasse de l’église Photographie 25 : Vue depuis les hauteurs sur la D941

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3.2.1.3 Les perceptions visuelles depuis les principaux axes de déplacement Les principaux axes de circulation dans l’AEE sont déterminés à partir de la carte IGN. La carte ci- souligne les hauteurs des sommets boisés. Quelques vues en direction de l’AEIm sont possibles dans cette dessous donne une idée des zones de perception possibles depuis ces principaux axes de communication partie. Plus au nord, le relief ferme les percées en direction du site de projet avant que la route ne s’engage dans l’aire d’étude éloignée. Cette carte a été réalisée à l’aide de la modélisation du bassin visuel potentiel dans la forêt de Chabrières. de l’AEIm (ZIV). Son analyse a été complétée à l'aide du logiciel Google Earth et de visites de terrain. Globalement, les structures boisées et le relief vallonné qui forment le paysage de l’AEE ont un rôle très important de masque. Les routes, assez régulièrement bordées de haies, parfois encaissées ou traversant les sommets forestiers, ne permettent que très peu de dégagements. Des vues sont néanmoins possibles, soit par l’alignement de la route sur l’axe de l’AEIm, soit par des portions en situation dominante et dégagée. Photographie 26 : D940

La D914 Cet axe de circulation parcourt le nord de l’aire d’étude d’est en ouest. Depuis Guéret, il traverse la pointe de la forêt de Chabrières, puis le plateau de Bénévent/Grand Bourg. Les boisements deviennent de plus en plus épars à mesure que l’on pénètre dans le plateau. Sur ce dernier le relief est plus doux que dans Photographie 27 : D914 sa partie sud. Les espaces agricoles s’agrandissent et les vues dégagées sont nettement plus présentes. Les reliefs des monts de Saint-Goussaud et de Guéret créent des arrière-plans en fonction du sens de circulation. C’est donc dans les doux vallonnements du plateau de Bénévent/Grand Bourg que les vues sont les plus ouvertes en direction de l’AEIm.

La D912 Photographie 28 : D912 La D912 permet de rallier depuis Bourganeuf les principaux villages du plateau de Bénévent/Grand Des sections plus ponctuelles sur la D22, la D76, la D8 et la D43, D10, permettent des points de vue Bourg. C’est l’un des axes les plus exposés aux reliefs des monts de Guéret et à l’AEIm. Contournant les et des panoramas. plus hautes collines du plateau il est bordé de prairies et d’espaces agricoles. Les boisements qui La N145 est très ouverte sur les vallons du plateau, cependant la seule séquence sur l’AEE est occultée accompagnent les ondulations du relief créent des écrans successifs au milieu des pâtures. La trame par des haies et des boisements. Les autres portions de route ne présentent aucune perception possible du bocagère très irrégulière ne joue pas un rôle de filtre. fait du relief, des talus de bords de route et/ou des boisements proches ou d’accompagnement de la route. La D941 relie Limoges à Aubusson en parcourant le sud de l’AEE. Elle serpente entre les petites La D940 collines du pays de Vassivière. Son tracé permet de découvrir, en fonction des ouvertures dans la végétation, Cette départementale relie Bourganeuf à Pontarion jusqu’à Guéret. Parcourant le pays de Vassivière, elle les ondulations du relief. Quelques vues de l’AEIm sont possibles à l’ouest et à l’est de Bourganeuf ainsi qu’à traverse le massif de Guéret et se termine par l’ascension de la forêt de Chabrières. Depuis le pays de l’est et à l’ouest de Pontarion. Cependant la majeure partie de cet itinéraire reste encadrée par des Vassivière les vues sur l’AEIm sont inexistantes. C’est seulement à partir de Pontarion que les vues vers boisements. La topographie entrave la plupart des vues dirigées vers l’AEIm. l’AEIm se dévoilent. La route serpente entre les versants des puys. La présence de nombreuses prairies

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Réalisation : ENCIS Environnement – mai 2015 Carte 13 : Sensibilités des axes de communication de l’AEE 53 53 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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3.2.2 L’inventaire patrimonial et emblématique Le patrimoine est, au sens du code du Patrimoine, « l’ensemble des biens immobiliers ou mobiliers, relevant de la propriété publique ou privée, qui présentent un intérêt historique, artistique, archéologique, esthétique, scientifique ou technique ». Les inventaires de ZPPAUP (Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager), d’AVAP (Aire de Valorisation du Patrimoine Architectural), Monuments Historiques, sites inscrits et classés, sites emblématiques, soulignent les éléments forts du patrimoine naturel et architectural du secteur. Cette partie recense les périmètres de protection relatifs à la richesse patrimoniale dans le périmètre d’étude. Les tableaux et analyses suivantes répertorient les éléments patrimoniaux et touristiques de l’AEE, leurs enjeux (qualité, degré de reconnaissance, rareté, fréquentation, etc.) et leurs sensibilités visuelles vis- à-vis de la zone projet (risque de dégrader l’élément en raison de visibilité/co-visibilité potentielle et en fonction de la distance, etc.). La méthodologie définissant l’enjeu et la sensibilité est disponible au 2.3.3.7.

3.2.2.1 Les Monuments Historiques Un monument historique est un immeuble ou un objet qui, comme l'indique le code du patrimoine, présente un intérêt public du point de vue de l'histoire ou de l'art et à ce titre bénéficie d'une protection juridique (loi du 31 décembre 1913). Les dossiers de demande de protection d’immeubles sont instruits à la demande des propriétaires par les directions régionales des affaires culturelles (DRAC), puis soumis pour avis à différentes commissions. En effet, il existe deux types de protection : Le classement qui s'applique aux édifices présentant un intérêt majeur ; le ministre chargé de la Culture et de la Communication prend les arrêtés de classement sur proposition de la Commission Nationale des Monuments Historiques (CNMH). L'inscription au titre des monuments historiques protège les édifices d'intérêt régional ; elle est prise par arrêté du préfet de région après avis de la Commission Régionale du Patrimoine et des Sites (CRPS), composée de spécialistes, d'élus, de responsables d'associations et de représentants de l'Etat et des collectivités territoriales. Les Monuments Historiques sont référencés par la base de données Mérimée du Ministère de la Culture. La carte suivante localise les 64 monuments historiques répertoriés dans l’aire d’étude globale. L’ensemble d’entre eux sont situés dans l’AEE. L’aire d’étude éloignée comprend donc 64 Monuments Historiques : 17 classés, 46 inscrits et 1 inscrit/classé (cf. tableaux pages suivantes). Carte 14 : Localisation des monuments historiques.

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Type de monuments Les monuments inventoriés sont en majorité des églises (33 dans l’AEE). On recense également L’église de Saint-George-la-Pouge ainsi que la statue archaïque: L'église est formée d'une nef d’autres monuments religieux tels que deux chapelles et deux croix. Le reste de cet inventaire est constitué romane, sur laquelle s'ouvrent deux chapelles latérales modernes, et d'un chœur un peu plus ancien. La de vestiges archéologiques (9 dans l’AEE), de châteaux d’époques distinctes (5 dans l’AEE), de ruines de façade s'ouvre par un portail du 13e siècle en tracé brisé. Le monument est perché sur une terrasse sur châteaux médiévaux (5 dans l’AEE), de dolmens (3 dans l’AEE), de deux fontaines, d’un présidial, d’une laquelle est installée une statue archaïque de Lion qui possède également le statut de Monument Historique façade de bâtiment et d’une lanterne aux morts. inscrit. L’enjeu de cet élément est faible. Depuis la terrasse entourée de bâtiments, quelques fenêtres s’ouvrent en direction de l’AEIm le long Vue générale des enjeux patrimoniaux de l’AEE de la D43 rues orientée vers le nord-ouest. Les monuments historiques les plus emblématiques et les plus reconnus de l'aire d'étude sont l’église Les sensibilités sont jugées négligeables en raison de la distance qui reste élevée (15 km) et de la abbatiale de Saint Barthélémy à Bénévent l’Abbaye, les vestiges archéologiques du Puy de Gaudy et les difficulté de perception, fortement entravée par la végétation. restes du château de Bourganeuf (tour Zizim). Parmi les 64 monuments historiques, 19 présentent un enjeu modéré et deux un enjeu fort. Les vestiges archéologiques des monuments du GR du Puy Jouër : Ces vestiges sont disposés

Vue générale des sensibilités patrimoniales de l’AEE le long d’une ancienne voie romaine. On peut encore y voir les restes d’un ancien petit théâtre romain. modéré La grande majorité des monuments historiques de l’AEE ne présente aucune relation visuelle L’enjeu de cet élément est . potentielle (visibilité depuis les périmètres protégés, covisibilité). Ils sont en effet nombreux à être situés au Théoriquement des visibilités vers le parc seraient possibles depuis le site. Cependant la situation des cœur de centre-ville historique, qui du fait d’un bâti dense, n’offrent aucune visibilité lointaine. vestiges entourés de boisements et la distance éloignée (14km) limitent les vues vers l’AEIm. La présence Parmi les 64 MH de l’AEE, deux présentent des sensibilités modérées vis-à-vis de l’AEIm, quatre d’un chemin de randonnée permettrait d’apercevoir l’AEIm en fonction des saisons et des coupes à proximité faible. des sensibilités faibles et trois des sensibilités négligeables. des vestiges. Ces possibilités de perceptions amènent à qualifier la sensibilité de

Le Sanctuaire gallo-romain du Puy Lautard est situé sur la commune de Saint-Pierre-Bellevue, à Description des éléments patrimoniaux présentant des enjeux fort et des sensibilités proximité d’une ancienne voie gauloise. Le sanctuaire se compose d’un petit temple nommé « fanum ». Ce modérées à négligeables site est le seul sanctuaire datant de cette époque mis à jour et visitable en Creuse. L’ensemble des monuments historiques est listé et décrit dans le tableau suivant. Néanmoins dans ce L’enjeu de cet élément est modéré. chapitre, nous décrirons plus précisément les éléments présentant des enjeux forts et modérés et ceux Théoriquement des visibilités vers le parc seraient possibles depuis le site. Cependant la situation des présentant des sensibilités non nulles. vestiges en plein bois et la distance éloignée (14km) amènent à qualifier la sensibilité de faible.

L’ancien Hôtel des Moneyroux à Guéret abrite actuellement le Conseil Général. Le bâtiment, classé et inscrit, date du 15ème siècle et a subi plusieurs transformations. Il présente de belles qualités architecturales. L’enjeu de cet élément est fort. Sa situation en plein cœur de la ville de Guéret et séparé par le massif du Maupuy (partie nord des monts de Guéret) empêche toutes relations visuelles de l’aire d’étude immédiate. Les sensibilités sont donc nulles.

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Les restes du château à Montaigut-le-Blanc. Ces vestiges présentent un intérêt architectural Les restes du château de Bourganeuf : ces vestiges sont les restes d’un prieuré bâti par les intéressant dans le paysage. Bâties sur une motte castrale, les murailles encore en place, culminent au- chevaliers de l’ordre de Malte. La tour Zizim est un élément particulier qui porte le surnom d’un prince dessus des dômes boisés et apparaissent comme un repère sur ce vaste plateau. ottoman, retenu captif dans ces murs. La tour est visitable toute l’année. L’enjeu de cet élément est modéré. L’enjeu de cet élément est fort. Depuis le chemin et jusqu'au pied des restes du château, la vue est dégagée et offre un large Les sensibilités sont jugées modérées en raison des possibilités de vues depuis le monument et sur panorama. Une haie arborée borde le chemin d'accès laissant une fenêtre en direction de l’AEIm. la place publique, au pied de la tour. Les sensibilités sont donc modérées. Le château de Pontarion date du XVème siècle. De la construction ancienne, il ne reste que le corps La façade de maison du 8 place de l’Hôtel de Ville à Bourganeuf : Cette façade date du XVème de logis, la muraille et la base de deux tours. Le monument appartenant à un privé ne se visite pas, mais siècle. La plus grande partie du rez-de-chaussée est occupée par deux devantures entre lesquelles est reste un élément identitaire important pour l’histoire de la ville. conservé l'ancien portail d'entrée à arc brisé. Les fenêtres du premier étage paraissent, par leur décor, L’enjeu de cet élément est modéré. appartenir à des époques différentes, celle du centre présentant un encadrement Renaissance, celle de Des vues seront possibles depuis l’édifice privé, mais la forme en L du bâtiment ainsi que son droite ayant un décor flamboyant. Deux des fenêtres du second étage possèdent un encadrement d'époque orientation principale limitent les vues directes. Renaissance. La façade se termine par une corniche moulurée d'une doucine. Les sensibilités sont donc négligeables. L’enjeu de cet élément est faible. La rue du Billadour, dans le prolongement de la place de l’Hôtel de Ville et de l’alignement de la façade Rdu monument, permet d’apercevoir au loin les reliefs de l’AEIm. Les sensibilités sont donc faibles.

N° Département Commune Description Protection Enjeu Sensibilité Distance au site

1 23 St Moreil Eglise St Maurille Inscrit Faible Nulle 21,4 2 23 Eglise St Sulpice Classé Modéré Nulle 21,3 3 23 St Priest la Plaine Choeur et mur de l'Eglise St Priest Inscrit Faible Nulle 20,3 4 87 Les Billanges Décors intérieurs de l'Eglise de la Nativitée de Saint-Jean-Baptiste Inscrit Faible Nulle 20,1 5 23 Restes du donjon Inscrit Faible Nulle 20 6 87 Sauviat-sur-Vige Elévation et toiture de l'Eglise St Martin Inscrit Faible Nulle 19,3 7 87 Jabreilles-les-Bordes Camps de César, enceinte quadrilatère Inscrit Faible Nulle 18,9 8 23 Le Donzeil Borne milliaire Pierre Marteau Classé Modéré Nulle 18,8 9 23 Saint-Sulpice-le-Guérétois Portail église St Sulpice Inscrit Faible Nulle 18,7 10 87 Jabreilles-les-Bordes Décor intérieur de l'Eglise paroissiale Saint-Martial Classé Modéré Nulle 18,6 11 23 St-Vaury Eglise St Julien de Brioude Inscrit Faible Nulle 18,5 12 23 Le Monteil au Vincomte Ruines du château Inscrit Faible Nulle 17,8 13 23 Le Monteil au Vincomte Eglise paroissiale Saint-Pierre Classé Modéré Nulle 17,7 14 23 St Pierre Bellevue Eglise St Etienne du Compeix Inscrit Faible Nulle 17,5 15 23 St Junien la Brégère Eglise St Genest Inscrit Faible Nulle 17,4 16 23 St Martin Ste Catherine Chœur et décor intérieur de l'Eglise Ste Catherine Classé Modéré Nulle 17,3 17 23 Le Grand Bourg Eglise de l'Assomption-de-la-Très-Sainte-Vierge Classé Modéré Nulle 16,6 18 23 La Saunière Eglise de la Nativité de la Très-Sainte-Vierge Classé Modéré Nulle 16,5 19 23 Guéret Portail ancien présidial Inscrit Faible Nulle 16,5 20 23 Guéret Ancien Hôtel des Moneyroux Inscrit / Classé Fort Nulle 16,4

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N° Département Commune Description Protection Enjeu Sensibilité Distance au site

21 23 St Georges Eglise St Georges Inscrit Faible Négligeable 16,3 22 23 St Georges la Pouge Eglise St Georges - Statue archaïque Inscrit Faible Négligeable 16,3 23 23 La Saunière Fontaine du château Théret Inscrit Faible Nulle 16,2 24 23 St Pardoux Morterolles Eglise St Pierre ès Liens Inscrit Faible Nulle 16,2 25 23 Ste Feyre Château Inscrit Faible Nulle 16,1 26 23 La Saunière Château du Théret Inscrit Faible Nulle 16,1 27 23 Arrènes Eglise St Eutrope Inscrit Faible Nulle 15,9 28 23 Ste Feyre Eglise St Symphorien Inscrit Faible Nulle 15,8 29 23 St Goussaud Vestiges archéologiques de monuments g-r du Puy-de-Jouer (cad. D499) Inscrit Faible Faible 15,6 30 23 St Goussaud Vestiges archéologiques de monuments g-r du Puy-de-Jouer (cad. D500; C 528, 529) Classé Modéré Faible 15,5 31 23 Sous Parsat Ancienne église St-Léonard de Mareilles-au-Prieur Inscrit Faible Nulle 15 32 23 Sous Parsat Vestige de l'ancienne église St-Léonard de Mareilles-au-Prieur Inscrit Faible Nulle 15 33 23 Ste Feyre Oppidum du Puy de Gaudy Classé Modéré Nulle 15 34 23 Ste Feyre Oppidum du Puy de Gaudy Classé Modéré Nulle 14,9 35 23 Ste Feyre Oppidum du Puy de Gaudy Inscrit Modéré Nulle 14,8 36 23 St Goussaud Eglise Saint-Goussaud Inscrit Faible Nulle 14,8 37 23 Ste Feyre Oppidum du Puy de Gaudy Inscrit Faible Nulle 14,8 38 23 St Goussaud Fanal funéraire Classé Modéré Nulle 14,7 39 23 St Pierre Bellevue Sanctuaire g-r Puy Lautard Classé Modéré Faible 14,3 40 23 Bénévent l'Abbaye Eglise St Barthélémy Classé Modéré Nulle 14,1 41 23 Bénévent l'Abbaye Fontaine pl du Marché Inscrit Faible Nulle 14,1 42 23 Eglise Inscrit Faible Nulle 13,8 43 23 St Georges la Pouge Dolmen de Ponsat Classé Modéré Nulle 13,6 44 23 Châtelus-le-Marcheix Eglise de l'Assomption de la V Inscrit Faible Nulle 12,9 45 23 Gartempe Château de Gartempe Inscrit Faible Nulle 12,5 46 23 La Chapelle St Martial Dolmen n° 1 Maneuf Inscrit Faible Nulle 12,1 47 23 La Chapelle St Martial Dolmen n° 2 Maneuf Inscrit Faible Nulle 12,1 48 23 St Hilaire le Château Pont Périt Inscrit Faible Nulle 11,8 49 23 Saint-Silvain-Montaigut chapelle, chœur et porte de l'église St Silvain Inscrit Faible Nulle 11,6 50 23 Vidaillat Motte castrale Inscrit Faible Nulle 10,9 51 23 Montaigut-le-Blanc Restes du château Inscrit Modéré Modérée 10,6 52 23 Eglise de l'Assomption de la Très Sainte-Vierge Classé Modéré Nulle 10,6 53 23 Mourioux-Vieilleville Eglise St Rémi Inscrit Faible Nulle 10,6 54 23 La Chapelle-Taillefert Croix de Lardillier Inscrit Faible Nulle 10,4 55 23 Crypte église St Sébastien Inscrit Faible Nulle 10,4 56 23 Bourganeuf Chapelle de l'Arrier Inscrit Faible Nulle 9,6 57 23 Saint-Victor-en-Marche Eglise St Victor Inscrit Faible Nulle 9,6 58 23 Bourganeuf Eglise Saint-Jean-Baptiste Classé Modéré Nulle 9,4 59 23 Bourganeuf Façade maison 8 place de l'Hôtel-de-Ville Inscrit Faible Faible 9,4 60 23 Bourganeuf Restes du château (tour Zizim) Classé Fort Modérée 9,4 61 23 Pontarion Eglise St Blaise Inscrit Faible Nulle 7,7 62 23 Pontarion Château Inscrit Modéré Négligeable 7,6 63 23 Sardent Portail de l'église Saint-Martin Inscrit Faible Nulle 6,8 64 23 Azat-Châtenet Croix sculptée du 14e siècle à Châtenet Inscrit Faible Nulle 5,8 Tableau 2 : Inventaire des éléments patrimoniaux de l’AEE

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Planche de photographie 29 : Fanal funéraire / église de Saint-George-la-Pouge / Château de Pontarion / Vestiges archéologiques du puy de Jouër / Sanctuaire du puy Lautard / Ruines du château du Monteil-au-Vicompte / Oppidum du Puy de Gaudy / Tour Zizim à Bourganeuf 58 58 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

58 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

3.2.2.2 Les sites UNESCO Deux sites présentent des enjeux forts. La Cascade des Jarrauds et les gorges du Verger entretiennent une Un site UNESCO est un ensemble de biens présentant une valeur universelle exceptionnelle justifiant relation particulière avec l’histoire de la ville de Bourganeuf. Dans les premières villes électrifiées de ainsi leur inscription sur une liste établie par le comité du patrimoine mondial de l'organisation des nations France, Bourganeuf développe le site des gorges du Verger pour la production électrique. Abandonné au unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). En tant que patrimoine mondial, ou patrimoine de profit du site des Jarrauds, la cascade du Verger reste un lieu de promenade important. Différentes l'humanité classé par l’UNESCO ces éléments/sites possèdent une protection particulièrement élevée. ambiances se dégagent de ce lieu. Des gorges à l’ancienne maison de maitre et son parc, le site permet de cheminer au travers des rétrécissements ou de l’ouverture de la vallée. Le profil encaissé de ce site Aucun site classé au patrimoine de l’UNESCO n’a été inventorié dans l’aire d’étude éloignée. ainsi que la profusion de végétation arbustive à ces abords ne permettent aucune relation visuelle avec l’aire d’étude immédiate. L’enjeu est fort mais la sensibilité est jugée nulle. 3.2.2.3 Les sites protégés inscrits ou classés La Cascade des Jarrauds est le deuxième site retenu pour l’alimentation Les sites classés et inscrits sont des espaces ou des formations naturelles remarquables dont le électrique de Bourganeuf. D’une hauteur de 15 mètres, c’est le cours d’eau de caractère historique, artistique, scientifique, légendaire ou pittoresque appelle, au nom de l'intérêt général, la la Maulde qui forme cette chute d’eau parmi les rochers. Le site de classement conservation en l’état (entretien, restauration, mise en valeur...) et la préservation de toutes atteintes graves englobe le village de Saint-Martin-Château et le hameau du Monteil. De (destruction, altération, banalisation...). Comme pour les monuments historiques, la loi sur la protection des nombreux affleurements rocheux parsèment les bords du cours d’eau. Leur sites prévoit deux niveaux de protection, l’inscription et le classement (loi du 2 mai 1930, codifié dans les présence et leurs tailles varient d’une rive à l’autre créant un rythme aléatoire articles L. 341-1 à 22 du code de l'environnement français lors de sa création par l’ordonnance du 18 participant à la qualité du site. Les séquences paysagères sont variées au fur et septembre 2000). La mise en œuvre de cette législation relève de la responsabilité de l’Etat, et fait partie des à mesure que l’on traverse les ondulations des versants. Etroit en amont, le fond missions du ministre de l’écologie. Le classement ou l’inscription justifient un suivi qualitatif, et notamment de vallée s’élargit et de petites prairies s’établissent. Le canal de dérivation, une autorisation préalable pour tous travaux susceptibles de modifier l'état ou l'apparence du territoire permettant autrefois d’alimenter l’usine hydro-électrique est bordé d’un chemin protégé. qui permet de découvrir l’histoire particulière de ce site. Le relief des puys de chante gris et du puy de faux ferme les perspectives lointaines depuis les points Quinze sites protégés, dont neuf inscrits et six classés, ont été recensés dans l'aire d'étude globale. de vue de Saint-Martin-Château et du Monteil. Quatorze sont situés dans l’aire d’étude éloignée. Ils sont localisés sur la carte suivante. On dénombre un L’enjeu est fort mais la sensibilité est jugée nulle. site de patrimoine architectural historique : les ruines du Château de Montaigut-le-Blanc. Les autres sont des sites naturels inscrits et classés. Les Roches de Mazuras est un important chaos rocheux au sud de Bourganeuf qui se caractérise par Un site présente une sensibilité modérée vis-à-vis de l’AEIm et deux sites une sensibilité faible. l’émergence d’un filon de quartz blanc, autrefois exploité. Depuis ces hauteurs un large panorama s’ouvre Le site du Tilleul au village des Meaumes est classé mais il ne présente aucun enjeu. L’arbre qui du nord-ouest au sud-est. L’AEIm est visible en périphérie. justifiait ce classement a été coupé. L’enjeu est donc nul et par la même il ne présente aucune sensibilité. L’enjeu est modéré en raison de la reconnaissance sociale et institutionnelle pour ce lieu fréquenté. Description des sites patrimoniaux présentant des enjeux forts ou des sensibilités faibles à La sensibilité est faible compte tenu de la distance qui reste importante entre le site et l’AEIm (12 km). modérées L'ensemble des sites est présenté dans le tableau suivant, néanmoins nous décrirons ici les sites aux Le Château de Montaigut-le-Blanc, est un site inscrit dont les ruines et les murailles sont disposées sur plus importants enjeux ou sensibilités. une motte cadastrale à l’altitude de 505m. Il apparait comme un point de repère dans ce paysage de plateau ouvert. La construction mainte fois remaniée date pour ces parties les plus anciennes du XIème siècle. Le 59 59 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

59 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016 sommet du bâtiment offre un point de vue panoramique en direction de l’AEIm. L’accès au château permet également d’apprécier la vue vers le paysage de plaine, légèrement filtré par les taillis de hêtres. Le site aujourd’hui privé est visitable tous les jours. Le bâtiment est également inscrit à l’inventaire des monuments historique. L’enjeu est modéré et la sensibilité modérée en raison du panorama en direction du site de l’AEIm.

Photographie 30 : Le Château de Montaigut le Blanc perché sur la motte castrale

Photographie 31 : Panorama depuis les ruines du château de Montaigut le Blanc

Photographie 32 : Les Roches de Mazuras Carte 15 : Sites protégés de l’aire d’étude

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3.2.2.4 Les ZPPAUP et AVAP Une aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP ou AMVAP) est une servitude d'utilité publique ayant pour objet de « promouvoir la mise en valeur du patrimoine bâti et des espaces ». Les AVAP ont été instituées par la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 en remplacement des zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP). Une AVAP peut être établie par l'assemblée délibérante d'une commune, de plusieurs ou d'un établissement public de coopération intercommunale s'il est compétent en matière d'urbanisme. Les ZPPAUP mises en place avant le 14 juillet 2010 continueront de produire leurs effets de droit, au plus tard jusqu’au 14 juillet 2015.

Il existe une seule ZPPAUP dans l’aire d’étude éloignée. Elle est située dans le village de Bénévent- l’Abbaye. Ce périmètre se développe sur la partie est de la ville, autour de l’abbatiale et du centre historique, ainsi que sur un ensemble de prairies ouvertes au nord du village qui permettent des vues dégagées sur l'abbatiale et une partie plus bocagère au pied du puy de Gaud. Les ondulations topographiques rehaussées par la présence du relief boisé du puy de Gaud, empêchent toutes relations avec l’aire d’étude immédiate. Aucune vue n’est possible depuis les principales sorties de ville.

Photographie 33 : Bénévent l’Abbaye Carte 16 : ZPPAUP de Bénévent l’Abbaye

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Distance au Type Département Commune Description Protection Date Enjeu Sensibilité site (km)

SI 23 ROYERE DE VASSIVIERE Rigole du Diable Inscrit 08/11/1988 Modéré Nulle 19,7

SC 23 SAINT-VAURY Site du Mont Bernage Classé 22/05/1943 Modéré Nulle 19,7

SI 23 SAINT-MARTIN-CHÂTEAU Cascade des Jarrauds Inscrit 09/11/1990 Fort Nulle 18,9

SI 87 JABREILLES LES BORDES Puy de Jabreilles Inscrit 05//05/1983 Faible Nulle 17,3

SI 23 SAINT PARDOUX MORTEROLLES Cascades d'Augerolles Inscrit 11/02/1983 Modéré Nulle 16

SC 23 LE DONZEIL Tilleul au village des Meaumes Classé 31/01/1927 Nul Nulle 15,8

SC 23 SAINT-LEGER-LE-GUERETOIS Rochers des Pierres Civières Classé 16/02/1933 Modéré Nulle 14

SI 23 SAINT-GOUSSAUD Le Puy de Jouër Inscrit 06/06/1967 Modéré Faible 12,8

ZPPAUP 23 BENEVENT-L'ABBAYE Bénévent l'abbaye ZPPAUP 09/01/1995 Modéré Nulle 12,6

SC 23 FAUX-MAZURAS Roches de Mazuras Classé 27/05/1936 Modéré Faible 12,2

SC 23 GUERET Rochers dans la forêt de Chabrières Classé 25/01/1929 Modéré Nulle 10,4

SI 23 MONTAIGUT-LE-BLANC Butte et ruines du château Inscrit 31/07/1945 Modéré Modéré 10,2

SC 23 BOURGANEUF Gorges du Verger Classé 11/02/2009 Fort Nulle 9,3

SI 23 SOUBREBOST Chute du Poirier Inscrit 30/04/1991 Faible Nulle 8,1

SI 23 ST VICTOR EN MARCHE Vallée de la Gartempe (St-Victor-en-Marche) Inscrit 05/05/1983 Modéré Nulle 7,4

SI 23 THAURON Gorges du Taurion Inscrit 23/02/1983 Modéré Négligeable 3,2

Tableau 3 : Inventaire des sites inscrits/classés/ZPPAUP/AVAP/UNESCO de l’AEE

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3.2.2.5 Les sites emblématiques Le site de l’environnement du mont Bernage englobe les sommets du pic des Trois Cornes ainsi En dehors des grands ensembles protégés (sites classés, AVAP, UNESCO, monuments historiques, que quelques puys autour dont le massif du Bois de Chardet et le Maumont. Ces puys correspondent à la fin parcs nationaux, etc.), le territoire d’étude comprend des grands ensembles paysagers et des éléments de des monts de Guéret et sont principalement occupés par une végétation forestière. patrimoine bâti présentant une notoriété ou une qualité malgré tout remarquable. Ce sont des « Paysages L’enjeu est modéré, mais la sensibilité est faible, en raison de la rareté des points de vue ouverts et emblématiques » ou du « patrimoine bâti inventorié ». de l’éloignement du site avec l’AEIm (17 km) qui limite les perceptions d’éléments de grande hauteur.

Les sites emblématiques du Limousin ont été définis et inventoriés dans les années 80 à l'initiative L’ensemble des sources de la Gartempe et de la Forêt de Chabrières englobe les sommets du de la DRAE (actuelle DREAL). Ces sites emblématiques ont été repris dans le cadre de l’Atlas Paysager du massif de Guéret. La présence de nombreux lieux touristiques et de sites classés en fait un lieu très fréquenté. Limousin. Les plantations mixtes entre feuillus et résineux occupent l’ensemble des sommets et ferment Les paysages emblématiques doivent leur caractère à : considérablement les points de vue. - soit à une accumulation de valeurs paysagères clés (cours d’eau torrentueux, chaos rocheux, L’enjeu est modéré, mais la sensibilité est faible. architecture vernaculaire, alignement d’arbres, cascade ...) ; - soit à une valeur paysagère unique intrinsèque telle qu’un bocage géométrique, un château et son Le site du Puy de Gaud localisé au sud de Bénévent-l’Abbaye est un mont, à la silhouette boisée, parc, des gorges encaissées, un point de vue sur un paysage pittoresque. dominant un vaste plateau ondulé. Culminant à 543 m, depuis son sommet la vue s’ouvre vers les monts Il s’agit d’espaces qui constituent le patrimoine paysager du Limousin. D’après l’Atlas Paysager, ils d’Ambazac. Une aire d’accueil, un parking ainsi qu’une table d’orientation ont été aménagés, mais le méritent qu’on leur prête une attention particulière et ils servent de support pour la mise en place de protection panorama proposé ne concerne pas l’AEIm. Plus à l’ouest, une vue en direction de l’AEIm est possible depuis de sites une prairie au sommet du puy. Ce point de vue n’est pas aménagé ni signalé mais son accès est libre. Un inventaire des arbres remarquables a également été réalisé par la DREAL Limousin. Un livre a L’enjeu est modéré mais la sensibilité est faible. ensuite été publié en 2011 avec pour vocation « de sensibiliser l’opinion à la protection de l’arbre en tant que monument naturel au titre de la biodiversité et du maintien des paysages ». A l’échelle de l’AEE, il n’y a pas Augère est un charmant petit village typique de la Creuse. Il se compose de trois hameaux, Augère, la d’enjeux avec les arbres recensés. Pouyade et la Chabanne. La qualité architecturale des bâtiments ainsi que leur bonne conservation reflètent les savoirs faires des maçons creusois. Vingt-six sites emblématiques ont été recensés dans l’AEE (cf. carte et tableau pages suivantes) : L’enjeu est faible, la sensibilité est faible compte tenu de la proximité avec l’AEIm (5 km) et de la Cinq d’entre eux sont des extensions de sites inscrits et/ou classés, il s’agit de la rigole du Diable, du mont présence de nombreuses haies et de bosquets qui filtrent les vues en direction de l’AEIm. Bernage, de la vallée de la Gartempe, du mont de Saint-Goussaud, et de la vallée du Taurion. Le site des sources de la Gartempe accueille les rochers classés de la forêt de Chabrières ainsi que les monuments La vallée du Taurion et de la Banize. Ce périmètre prend en compte l’ensemble de la vallée du historiques de la ville de Guéret. Enfin, le site emblématique du puy de Gaud chevauche une partie de la Taurion, d’un rebord à l’autre. La Banize est également assimilée à ce site emblématique qui regroupe ZPPAUP de Bénévent-l’Abbaye. plusieurs sentiers de randonnée au travers de ces jolis paysages vallonnés. L’encaissement du site ne L'ensemble des sites est présenté dans le tableau suivant, néanmoins nous décrirons ici les sites présentant permet que de rares points de vue ouverts vers l’AEIm. des sensibilités faibles. L’enjeu est faible, la sensibilité est faible.

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63 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Photographie 35 : Entrée sur le village d’Augère Photographie 34 : Vue depuis le puy de Gaud à Bénévent l’Abbaye

Inventaire des sites emblématiques - Aire d'étude éloignée

Type Département Commune Description Protection Enjeu Sensibilité Distance au site

Site emblématique 23 ROYERE DE VASSIVIERE Rigole du Diable, ruisseau de Beauvais et bourg de Châtain SI Modéré Nulle 18,8

Site emblématique 23 St SULPICE LES CHAMPS Zone de petits étangs et de prairies humides _ Faible Nulle 18,7

Site emblématique 23 Massif forestier d'Ahun et château de Massenon _ Modéré Nulle 17,6

Site emblématique 23 St VAURY Environnement du site du Mont Bernage SC Modéré Faible 17,4

Site emblématique 23 LE MONTEIL AU VICOMTE Etang de Maison Rouge _ Faible Nulle 17,1

Site emblématique 23/87 _ Vallée de la Gartempe de Grand Bourg à Folles _ Faible Négligeable 16,8

Site emblématique 23 St PARDOUX MORTEROLLES Hameau de la Vaupeline _ Modéré Nulle 16,3

Site emblématique 23/87 SAINT-JUNIEN-LA-BREGERE Château de la Vilate, parc, bois et prairie _ Faible Nulle 16

Site emblématique 23/87 SAUVIAT-SUR-VIGE Domaine de Beauvais _ Modéré Nulle 15,7

Site emblématique 23 SAINT-PRIEST-PALUS Montalétang _ Faible Nulle 15,4

Site emblématique 23/87 SAINT-MARTIN-SAINTE-CATHERINE Vallée de la Vige, Forêt d'Epagne _ Négligeable Nulle 14,7

Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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Inventaire des sites emblématiques - Aire d'étude éloignée

Type Département Commune Description Protection Enjeu Sensibilité Distance au site

Site emblématique 23 LE DONZEIL Le Donzeil, village des Meaumes et étang du Moulin _ Faible Nulle 14,6

Site emblématique 23 LE GRAND-BOURG Etang de la toueille _ Faible Négligeable 14,5

Site emblématique 23/87 ARRENES Vallée de l'Ardour et ruisseau du Moulard _ Faible Négligeable 12,6

Site emblématique 23 BENEVENT-L'ABBAYE Puy du Gaud ZPPAUP Modéré Faible 11,9

Site emblématique 23 SAINT-PARDOUX-MORTEROLLES Etang de Viletange _ Négligeable Nulle 11,6

Site emblématique 23 GRAND BOURG Château de la Ribe _ Faible Négligeable 11,2

Site emblématique 23/87 ST GOUSSAUD Monts de St Goussaud SI Modéré Négligeable 10,8

Site emblématique 23 SAINT-PARDOUX-MORTEROLLES Etang du Bourdeau _ Négligeable Nulle 10,5

Site emblématique 23 LA CHAPELLE ST MARTIAL Etang de la Chapelle et bourg de la Chapelle St Martial _ Faible Nulle 10

Site emblématique 23 _ Sources de la Gartempe, forêt de Chabrières SI/SC Modéré Faible 9,1

Site emblématique 23 MAISONNISSES Zone des rochers du Puy des Châtres _ Faible Nulle 8,5

Site emblématique 23 _ Vallée de la Gartempe de la Chapelle Taillefert à Grand Bourg SI Modéré Négligeable 5,9

Site emblématique 23 AUGERE Augère _ Faible Faible 5

Site emblématique 23/87 CHATELUS-LE-MARCHEIX Vallée du Taurion et Monts de Châtelus le Marcheix _ Modéré Négligeable 4,8

Site emblématique 23 _ Vallée du Taurion et de la Banize SI Faible Faible 3,1

Tableau 4 : Inventaire des sites emblématiques

Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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Carte 17 : Inventaire des sites emblématiques 66 66 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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3.2.3 Le contexte touristique à l’est du massif de Guéret. Le Labyrinthe géant des monts de Guéret est un parc de loisirs de plus de 6 hectares dessiné dans Activités en lien direct avec les paysages et le patrimoine, le tourisme et l’usage récréatif des lieux le maïs. C’est le plus grand labyrinthe naturel permanent au monde. Le site propose également de doivent être étudiés afin de comprendre et de lister les lieux et espaces qui bénéficient d'une plus grande nombreuses activités de loisirs en plein air. Le parc accueille environ 20 000 personnes par an (source : fréquentation. Cet inventaire doit être fait à double titre : ressources-tourismecreuse). L’enjeu est fort, mais la sensibilité est nulle en raison de sa situation à l’est du Dans un premier temps, pour déterminer les perceptions sociales et l'attraction des lieux déjà reconnus massif de Guéret. par une protection et un inventaire (monument historique, patrimoine UNESCO, site emblématique, etc.) La Forêt de Chabrières est un haut lieu de promenade, d’activités sportives et ludiques et de et pour inventorier des lieux qui, même s'ils ne bénéficient pas de protections ou de reconnaissances sylviculture, de plus de 2 000 ha. Elle rassemble de nombreux chaos granitiques dont certains classés à spécifiques, sont attractifs pour des observateurs potentiels du paysage. l’inventaire du patrimoine des monuments historiques, attire chaque année de nombreux touristes. Depuis Cet inventaire permet de retrouver, en plus du patrimoine répertorié et protégé qui attire de maintenant quelques années, un festival sur le thème de la forêt est organisé autour de ce site. L’enjeu est nombreux touristes, différents sites et circuits touristiques dans l’aire d’étude. fort, mais la sensibilité est faible en raison de la densité des plantations et de l’absence de point de vue en direction de l’AEIm. 3.2.3.1 Description générale La cascade des Jarrauds (cf. 3.2.1.2) attire chaque année une moyenne de 10 000 personnes La Creuse propose une offre touristique principalement basée sur les loisirs de plein air. Châteaux, (source : ressources-tourismecreuse). Le relief des puys de Chante gris et du puy de Faux ferme les parc animalier, jardin, sites naturels, fermes et villages de caractères sont les composants du charme et de perspectives lointaines depuis les points de vue de Saint-Martin-Château et du Monteil. L’enjeu est fort mais la richesse régionale. la sensibilité est jugée nulle. Le Scénovision, à Bénévent l’Abbaye, est un espace culturel qui retrace l’histoire de la Creuse du 3.2.3.2 Description des sites majeurs de l’AEE XXème siècle, grâce à un dispositif alliant technique cinématographique et mise en scène théâtrale. Ce lieu Les sites les plus importants sont : le parc animalier des Loups de Chabrières, le village de Masgot, le est visité chaque année par 10 000 personnes. L’enjeu est fort, mais la sensibilité nulle car le musée Labyrinthe Géant des monts de Guéret, la forêt de Chabrières, la cascade des Jarrauds et le Scénovision. n’entretient pas de rapport visuel avec l’AEIm. Le site du parc animalier des Loups de Chabrières est fréquenté par 45 000 personnes chaque Bourganeuf et Guéret sont également des pôles touristiques importants. Ils rassemblent de nombreux année et permet la découverte de cet animal sauvage. Au cœur de la forêt de Chabrières, le site se compose hébergements et restaurants ainsi que plusieurs activités touristiques d’enjeux modérés. La sensibilité de d’un parcours ponctué de points d’observation. En raison de la particularité de ce parc animalier et des Guéret est nulle, celle de Bourganeuf est modérée, en raison des possibilités de vue sur l’AEIm depuis le qualités de son environnement, ce site présente un enjeu fort. centre-ville historique. Le parc est inséré dans une forêt dense, au sein des monts de Guéret. De très rares vues sont possibles en périphérie du site mais aucune vue vers l’AEIm n’est envisageable depuis le parc en lui-même. La sensibilité vis-à-vis d’un projet dans l’AEIm est négligeable. Le village de Masgot est réputé pour les sculptures de François Michaud, véritable facteur-cheval local. Ce paysan-tailleur de pierre a réalisé de nombreuses œuvres représentant des personnages, des animaux ou des créatures oniriques. Ce lieu atypique attire chaque année quelques 30 000 visiteurs (source : ressources-tourismecreuse). Le charme et l’aspect atypique de ces œuvres ont fait de ce village un lieu unique. Photographie 36 : Les loups en semi-liberté / Les sculptures de Masgot L’enjeu de ce village remarquable est donc fort, mais la sensibilité est nulle en raison de sa situation

67 67 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

67 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Carte 18 : Lieux touristique dans l’AEE

68 68 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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Inventaire des sites touristiques - Aire d'étude éloignée

Distance au Type Département Commune Description Protection Enjeu Sensibilité site (km) Loisirs, nature 23 Le Monteil au Vicomte La Rigole du Diable SI Modéré Nulle 21,5 Loisirs, nature 23 St Vaury Mont Bernage dit "Pic des Trois Cornes" SC Modéré Nulle 21 Loisirs, nature 23 St Pierre Bellevue La Tourbière de la Mazure Aucune Faible Nulle 20,6 Activité culturelle et musées 23 Fransèches Village sculpté de Masgot Aucune Fort Nulle 20,5 Activité culturelle et musées 23 St Sulpice les Champs Espace Eugène Jamot Aucune Faible Nulle 20,1 Loisirs, nature 23 St Martin Château Cascade des Jarrauds SI Fort Nulle 19,8

GR 87 St Julien le Petit GRP Monts et Barrages Aucune Modéré Nulle 18,7

Loisirs, nature 23 St Pardoux Morterolles Cascades d'Augerolles SI Modéré Nulle 16,9 Activité culturelle et musées 23 Guéret Musée d'art et d'archéologie Aucune Faible Nulle 16,2 Loisirs, nature 23 St Goussaud Tourbière de Friaulouse Aucune Faible Nulle 16,2 Village remarquable 23 Guéret Guéret Aucune Modéré Nulle 16,1 GR 23 St Goussaud GRP des Monts d'Ambazac Aucune Modéré Nulle 16 Baignade et base nautique 23 Guéret Base de loisirs Aucune Modéré Nulle 15,7 Village remarquable 23 Sous-Parsat Sous-Parsat Aucune Modéré Nulle 15 Loisirs, nature 23 St Léger le Guéretois Les Rochers des Pierres Civières SC Modéré Nulle 14,9 Activité culturelle et musées 23 Bénévent l'Abbaye Le Scénovision Aucune Fort Nulle 14,2 Loisirs, nature 23 St Feyre Labyrinthe géant des Monts de Guéret Aucune Fort Nulle 14,1 Parcs et jardins 23 Saint Goerge la Pouge Le jardin de Roncerose Aucune Faible Nulle 13,8 Loisirs, nature 23 St Feyre Les Loups de Chabrières Aucune Fort Nulle 13,6 Parcs et jardins 23 Jardin de Val Maubrune Aucune Modéré Nulle 13,4 Village remarquable 23 Bénévent l'Abbaye Bénévent l'Abbaye ZPPAUP Modéré Nulle 13,1 Loisirs, nature 23 Guéret La Forêt de Chabrières Aucune Fort Faible 12,2 Baignade et base nautique 23 Chatelus le Marcheix Plan d'eau du barrage de l'étroit Aucune Faible Nulle 11,8 GR 23 Bénévent l'Abbaye GR 654 Aucune Faible Négligeable 11,7 Baignade et base nautique 23 Chatelus le Marcheix Plan d'eau du barrage de la roche Thalamie Aucune Faible Nulle 11,5 Loisirs, nature 23 Bourganeuf Les Gorges du Verger SC Modéré Nulle 10 Activité culturelle et musées 23 Bourganeuf Musée de l'électrification Aucune Modéré Nulle 9,9 Activité culturelle et musées 23 Bourganeuf La Tour Zizim et le Château MH Modéré Modérée 9,4 Loisirs, nature 23 Soubrebost La Pierre au Neuf Gradins Aucune Modéré Nulle 9,3 Loisirs, nature 23 Sardent La Ferme Pays-Ane Aucune Faible Nulle 9

69 69 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

69 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Inventaire des sites touristiques - Aire d'étude éloignée

Distance au Type Département Commune Description Protection Enjeu Sensibilité site (km) Loisirs, nature 23 Bourganeuf Golf de Bourganeuf 2000 Aucune Négligeable Faible 8,9 CC Bourganeuf Royère de GR 23 GRP des Cascades, landes et tourbières Aucune Modéré Négligeable 8,8 Vassivière

Village remarquable 23 Bourganeuf Bourganeuf Aucune Modéré Modéré 8,2

Loisirs, nature 23 Pontarion Espace Pêche Nature Aucune Négligeable Négligeable 7,6

Loisirs, nature 23 Sardent Etang de Masmangeas Aucune Négligeable Nulle 6

CC Bourganeuf Royère de GR 23 Vassivière CC Creuse GR4 Aucune Modéré Nulle 5,7 Thaurion Gartempe

Loisirs, nature 23 Thauron Elevage du Palais Aucune Modéré Négligeable 5 Tableau 5 : Inventaire des sites touristiques de l’AEE

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70 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

3.2.4 Inventaire des parcs éoliens et des projets connus L’inventaire des parcs éoliens existants et des « projets connus » est nécessaire en vue d’étudier les éventuelles co-visibilités entre le futur parc éolien à l’étude et d’autres déjà construits ou en voie de l’être.

3.2.4.1 Les parcs éoliens existants Les parcs éoliens existants font partie intégrante du paysage de l’état initial. Aucun parc construit n’est présent dans l’aire d’étude éloignée.

3.2.4.2 Les projets connus Les « projets connus » sont les projets en instruction bénéficiant d’un avis de l’autorité environnementale et/ou soumis à un dossier d’incidence et enquête publique. Il n’y a pas de projet en cours dans l’aire d’étude éloignée.

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71 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Les enjeux et sensibilités de l’aire intermédiaire de 408 m, dans la vallée de la Leyrenne, à 619 m pour le puy du Cros, révèle ce changement. Aux petits hameaux de « montagne » se succèdent des pôles urbains de plus grande importance. Saint-Dizier- L’échelle intermédiaire est l’aire d’étude du projet, le futur parc éolien s’y inscrira en globalité dans le Leyrenne axé sur l’une des principales voies de communication s’étend le long de ces axes aux tracés plus paysage. Pour construire un projet cohérent, nous définirons préalablement les structures paysagères qui directs, moins contrariés par la topographie. composent le territoire, les perceptions visuelles sensibles depuis les lieux de vie et les axes de circulation A mesure que l’on quitte les monts, l’agriculture se développe. Les forêts se retrouvent principalement principaux et nous décrirons les éléments patrimoniaux, emblématiques et touristiques de cet espace. sur les pentes les plus abruptes. Les plateaux et les vallons sont ponctués d’espaces cultivés et de prairies, L’aire d’étude intermédiaire (AEIn) pertinente pour cette analyse est de 4 km autour de l’AEIm. interrompus par de petits bois. Les pâtures se développent de façons plus importantes dans ce paysage au bocage irrégulier. 3.3.1 L’analyse des structures paysagères Le guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens (actualisation 2010) définit les structures paysagères comme telles : « Les structures paysagères correspondent à des systèmes formés par des objets, éléments matériels du territoire considéré, les interrelations, matérielles ou immatérielles, qui les lient, et/ou leur perception par les populations. Ces structures paysagères constituent les traits caractéristiques d’un paysage : il s’agit par exemple de la configuration du relief, des haies, des masses végétales, etc. Elles participent au premier chef à l’identification et la caractérisation d’un paysage. ».

L’aire d’étude immédiate se trouve sur une zone de rebord paysager, au passage d’une succession de puys élevés à celui d’un plateau vallonné. Une multitude de reliefs arrondis, tel que le puy du Cros (619 m) ou encore le puy Lavaud (568m), compose la naissance du massif de Guéret qui continue de se développer au nord-est de l’aire d’étude intermédiaire. Les reliefs de l’aire d’étude intermédiaire forment des lignes de crêtes perpendiculaires à la principale ligne de force des monts de Guéret, composée par le Maupuy et la forêt de Chabrières. Ce rayonnement de puys annonce le départ du plateau de Bénévent. Des ouvertures, au sein du massif forestier, sont créées par de larges vallons formant des cuvettes aux milieux des puys. Les sommets et les pentes sont colonisés par un ensemble de forêts de feuillus et de résineux. Les fonds de vallons sont occupés par un enchainement de prairies qui ouvre des espaces et accentue les profondeurs de champs entre les massifs boisés. Ce système partagé entre activités sylvicole et agricole crée des perceptions multiples. Bien que les vues ouvertes sur le grand paysage soient rares, l’enchevêtrement des vallons laisse de nombreuses échappées visuelles qui contrastent avec les ambiances plus calfeutrées de la forêt de Chabrières. D’une scène à l’autre le regard se focalise sur les percées entre deux mamelons, ou bute face au rideau végétal des forêts. Malgré l’occurrence de ces éléments avec les ondulations du plateau, la limite entre ces deux unités reste très marquée. La présence des sommets dans le doux vallonnement du plateau crée des silhouettes massives, aux courbes boisées imposantes. En comparaison, l’unité paysagère du plateau de Bénévent- Grand Bourg, apparait comme une rupture face à ce paysage aux reliefs plus prononcés. L’altitude passant Carte 19 : Carte des structures paysagères de l’AEIn

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Carte 20 : Carte de localisation des points de vue du chapitre sur l’AEIn

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AEIm

Photographie 37 : Vue sur l’AEIn depuis le cimetière St Dizier-Leyrenne

AEIm

Photographie 38 : Prairie depuis les monts de Guéret avec une vue sur les monts de Saint-Goussaud

Contrefort des Monts de Guéret AEIm

Photographie 39 : Vue depuis le château de Montaigut vers les monts de Guéret

Contrefort des Monts de Guéret

Figure 5 : Coupe de principe de l’AEIn,- passage du plateau aux monts

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Carte 21 : Carte des sensibilités paysagères de l’AEIn 75 75 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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3.3.2 Les perceptions visuelles de l’AEIn Bosmoreau-les-mines : Cet ancien village marqué par l’industrie minière jusqu’au XXème siècle est installé sur un replat au-dessus d’un méandre du Thaurion. Le village s’organise de façon linéaire, le long de Les perceptions visuelles varient selon les configurations du paysage, essentiellement en fonction du la D60. Plus au nord les locaux désaffectés de l’ancienne mine d’extraction de houille et de charbon rappellent relief, de la trame végétale et de l’organisation du bâti. le passé industriel du village. A partir des relevés de terrain, des coupes topographiques et d’une modélisation de la zone d’influence Depuis le village, le front bâti quasi ininterrompu laisse peu de place aux ouvertures sur le paysage visuelle (ZIV) d’éléments de grande hauteur dans l’AEIm, nous proposons une analyse globale des des monts de Guéret. Une fenêtre, ouverte par une dent creuse, donne accès à une vue vers la ligne de faîte perceptions visuelles du territoire à l’étude depuis : formé par le site de l’AEIm. Quelques points de vue sont également possibles à l’entrée et à la sortie de - les lieux de vie principaux, village (cf. carte suivante). La sensibilité visuelle est faible. - et depuis les principaux axes de déplacements Janaillat : Situé dans l’unité paysagère du plateau de Bénévent, à la limite du massif de Guéret, le - les sites touristiques et protégés village s’établit sur un petit vallon qui cache en partie l’AEIm. A la convergence de plusieurs voies de communication, la silhouette du village est plutôt groupée et se distingue facilement depuis les sommets 3.3.2.1 Depuis les villages principaux et leurs routes d’accès avoisinants. Cependant, les fermes et les maisons de granite ne forment pas un ensemble dense, laissant Les principales villes et villages de l’AEIn ont été déterminés à partir de la carte IGN et des visites de de nombreuses petites percées vers les collines boisées du site du projet. Le cimetière construit dans la terrain. Les ouvertures visuelles potentielles vers l’AEIm ont été répertoriées à l’aide de la modélisation du pente offre un panorama dégagé vers l’AEIm. La sensibilité visuelle est donc forte. bassin visuel potentiel de l’AEIm (ZIV), du logiciel Google Earth et de relevés in situ. Les enjeux et sensibilités visuelles depuis les principaux bourgs sont décrits ci-après. AEIm

Saint-Dizier-Leyrenne : Ce village d’environ 850 habitants, est situé sur le cours d’eau de la Leyrenne, un affluent du Thaurion, au cœur du plateau de Bénévent-L’abbaye. Le centre-ville est bâti de façon Photographie 41 : Vue depuis le cimetière de Janaillat concentrique autour de l’église. Le reste du village, construit à proximité de la gare SNCF, s’étend considérablement le long de la D912 et la D22, formant un vaste « village rue ». L’expansion de ces zones Azat-Châtenet : Ce petit bourg, en limite de l’AEIn, est bâti dans une cuvette formée par la pavillonnaires, à l’exception du centre bourg, en fait un village à la silhouette lâche et discontinue. convergence de larges vallons. Le village est scindé en deux parties. D’un côté l’habitat et les fermes sont La position en surplomb du village, sur les bords de la vallée de la Leyrenne, le front bâti par moment groupés autour d’un petit îlot bâti. Au sud-ouest, à l’écart du village la petite église de Saint Julien de Brioude irrégulier, associés à des rues orientées en direction de l’AEIm (rue du Château), laisse place à de est perchée sur une butte entourée de bâtiments agricoles. Les principales vues depuis le village sont nombreuses fenêtres vers le site d’implantation. La sensibilité est donc modérée, en raison de la prégnance dirigées vers la Mossue et le Brugeaud, deux puys entièrement boisés. Ces reliefs ne permettent pas de depuis les axes d’entrée et de sortie du village et depuis certaines habitations. relations visuelles depuis le centre bourg vers l’AEIm. En revanche des vues seront possibles aux abords de la chapelle et depuis la D61 en sortie sud de bourg (cf. carte suivante). La sensibilité visuelle est donc faible.

Photographie 40 : Entrée sud de Saint-Dizier-Leyrenne, vue sur le relief de l’AEIm

Photographie 42 : Vue depuis la terrasse de l’église St Julien de Brioude

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76 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Figure 6 : Schématisation des perceptions depuis les principaux lieux de vie

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77 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

3.3.2.2 Depuis les routes principales Les principaux axes de circulation dans l’AEIn sont déterminés à partir de la carte IGN et du terrain. La carte ci-dessous donne une idée des zones de perceptions possibles depuis ces principaux axes de communication dans l’aire d’étude éloignée. Cette carte a été réalisée à l’aide de la modélisation du bassin visuel potentiel de l’AEIm (ZIV), du logiciel Google Earth et de visites de terrain. Les sensibilités visuelles depuis les principaux axes de communication sont décrites ci-après. Photographie 44 : Vue sur l’AEIm depuis la D940A. Hormis la D912, les principaux axes qui irriguent le département sont situés en-dehors de l’aire d’étude Route D43 : Cette petite route départementale permet de relier Pontarion à Saint-Dizier-Leyrenne. Elle intermédiaire. Les routes sélectionnées ici ont surtout un usage pour la population locale. longe la limite des monts de Guéret. Les sections les plus proches de l’AEIm sont les plus sensibles car elles contournent les principaux sommets de l’AEIm. : Cette départementale ralliant Bourganeuf à Grand Bourg passe à moins de 3km de Route D912 L’enjeu est faible en raison de la fréquentation restreinte de cet axe. La sensibilité visuelle est l’AEIm. Le long de cet axe de communication, de fréquentation régionale, les points de vue sont multiples. modérée. Suivant une partie de la vallée de la Leyrenne, cette route est en position de promontoire, offrant de belles Route D10 : Cet axe de transit local traverse l’AEIn et l’AER. L’orientation de certaines portions de échappées visuelles vers l’ouest et les reliefs de l’AEIm. L’alternance entre les zones urbaines et les petits route en direction de l’AEIm focalise le regard sur les sommets boisés de l’AEIm. boisements séquence le parcours. La présence de champs en bordure et la trame bocagère irrégulière ne L’enjeu est faible en raison de la fréquentation réduite de cet axe. La sensibilité visuelle est modérée. filtrent que très peu les perspectives et laissent de grandes ouvertures sur la ligne d’horizon des puys du Châtenet, du Clos Fournier et du Cros. On notera cependant que la sensibilité est plus élevée dans les AEIm déplacements du nord vers le sud, en raison de l’alignement des axes avec l’AEIm. La sensibilité visuelle est modérée.

Photographie 45 : Entrée de Janaillat depuis la D10

Route D50 : Parcourant l’AEIn, du sud-est au nord-ouest, la route s’insère dans le fond d’un vallon et suit le cours de la petite Leyrenne Les vues sont orientées dans le sens de la route. Des sommets boisés

Photographie 43 : Panorama depuis la D912 à hauteur du hameau le Montarichard bordent des prairies de fauches et des pâtures qui se succèdent tout le long de cet axe. En raison de la proximité avec l’AEIm, en surplomb par rapport à ce vallon, le site reste très visible depuis ce long corridor Route D940A : Situé dans les monts de Guéret, le tracé de cette route est plus tortueux. Le relief d’espace ouvert. s’accentue et empêche les grandes lignes droites. Les zones forestières sont ici plus présentes et la plupart L’enjeu est faible en raison de la fréquentation réduite de cet axe. La sensibilité visuelle est modérée. de ces axes sont bordés d’arbres qui focalisent la vision sur le point de fuite de la route. Les rideaux boisés laissent tout de même deviner en périphérie les panoramas lointains. C’est donc un parcours saccadé où chaque tournant peut faire basculer l’automobiliste d’un paysage à un autre. Quelques zones, composées de culture et de prairies laissent des vues en direction de l’AEIm. L’enjeu est faible en raison de la présence de nombreux boisements sur la plupart de l’itinéraire et de la fréquentation restreinte. La sensibilité visuelle est faible. Photographie 46 : D50 dans la vallée de la petite Leyrenne 78 78 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

78 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Carte 22 : Carte des sensibilités des axes de communication de l’AEIn

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3.3.3 Les éléments patrimoniaux de l’AEIn 3.3.3.1 Monuments Historiques L’aire d’étude intermédiaire ne comprend aucun monument historique. Cependant quelques éléments de petits patrimoines comme les lavoirs ou les églises ne bénéficiant pas d’une protection administrative sont présents dans les principaux bourgs et font partie de leurs qualités et de leurs particularités.

Saint-Dizier-Leyrenne, (cf. 3.3.1.1) possède une large place autour de son église du XIIème siècle. Cet espace public de grande ampleur, qui accueillait autrefois le cimetière de la commune, est partagé en deux parties, l’une plantée de tilleuls et de marronniers qui empêchent la vue vers le puy Châtenet (AEIm), l’autre engazonnée. Ce vide donne à l’église et aux monuments aux morts une stature imposante. Théoriquement les bâtiments et les arbres empêchent les relations visuelles avec l’AEIm. Autre élément pittoresque du village, le lavoir. Légèrement excentré de la place principale, ce petit Photographie 47 : Place de l’église à Saint-Dizier-Leyrenne édifice, récemment rénové offre un point de vue vers une campagne bocagère. Malgré une absence de reconnaissance institutionnelle, l’originalité de ce village et l’attachement à son petit patrimoine amène à qualifier l’enjeu de ces monuments de modéré malgré le manque de reconnaissance institutionnelle. La sensibilité est faible car de rares points de vue sont possibles mais en marge de ces espaces.

Le monument aux morts de Combeauvert est érigé en l’honneur des 31 jeunes maquisards exécutés le 9 juin 1944 au lieu-dit « Poteau de Combeauvert » Ce monument n’est pas protégé. Situé à moins de 2 km de l’AEIm, les sensibilités sont nulles, en raison de la présence d’une petite colline qui masque les Photographie 48 : Monument aux morts sur la D940A à proximité de Combeauvert perceptions en direction de l’AEIm.

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3.3.3.2 Les sites protégés : UNESCO, AVAP/ZPPAUP, sites inscrits et classés On ne dénombre aucun site classé au patrimoine de l’UNESO. Un seul site protégé a été recensé dans l'aire d'étude intermédiaire. Il s’agit d’une petite partie des Gorges du Taurion (cf. partie 3.2.2.3). L’encaissement des gorges et son abondante végétation ne permettent pas de relation visuelle avec l’AEIm. Le site est donc de sensibilité nulle.

3.3.3.3 Les sites emblématiques et le patrimoine inventorié Trois sites emblématiques sont recensés dans l’AER (cf. carte et tableau pages suivantes) :

Les monts de Sardent est un ensemble de puys allant de 568 m à 662 m découpés par un réseau hydrographique secondaire et diffus. La moitié de ce périmètre est localisée dans l’AEIn et comporte les puys les plus bas. L’omniprésence de boisements sur l’ensemble de ces reliefs ne permet pas d’ouvrir des Photographie 49 : Vue du de l’ancien site d’exploitation depuis le terril boisé perspectives vers l’AEIm. La plupart des ouvertures visuelles est concentrée dans les fonds de vallons où sont installées de petites prairies. L’enjeu est modéré et la sensibilité est négligeable. Distance Type Département Commune Description Enjeu Sensibilité au site

La vallée du Taurion et de la Banize correspond à l’extension du périmètre inscrit des Gorges du Taurion. Ce site emblématique prend en compte l’ensemble de la géomorphologie de cette vallée. De très Site Inscrit 23 THAURON Gorges du Taurion Modéré Nulle 3,2 rares points de vue sont possibles vers l’AEIm, mais l’ensemble du site reste bien protégé par le profil de cette vallée disposée en parallèle par rapport au site d’implantation potentielle. Site Vallée du Taurion et de la 23 _ Faible Faible 3,1 L’enjeu est faible et la sensibilité faible. emblématique Banize

Les anciens paysages miniers rassemblent les sites d’exploitations de houille et de charbon des Site 23 SARDENT Monts de Sardent Modéré Négligeable 1,7 mines de Bosmoreau-les-mines. Cette activité a transformé une partie du paysage local et jusqu’à la emblématique toponymie des lieux. Le site d’exploitation à ciel ouvert de la mine de la Découverte est situé sur le hameau Site BOSMOREAU LES de Chez Lameix à moins d’un kilomètre du village. Des terrils boisés ainsi qu’un lac sont les dernières traces 23 Ancien paysage minier Modéré Négligeable 1 emblématique MINES de cette exploitation. L’ancienne usine de traitement de la Lande est aujourd’hui totalement désaffectée. Cette vaste friche industrielle est un lieu original dans cet environnement rural. L’ancienne trémie de stockage Tableau 6 : Inventaire des sites inscrit et emblématiques de l’AEIn et les ruines des bâtiments nous projettent dans le passé industriel de la ville jusqu’à son déclin économique. Un itinéraire des chemins de la mine permet de contourner ces sites. Des vues partielles vers l’AEIm sont potentiellement possibles aux abords de ces sites. L’enjeu est modéré et la sensibilité négligeable.

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Carte 24 : Sites emblématiques de l’AEIn Carte 23 : Sites patrimoniaux et paysagers de l’AEIn

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3.3.4 Les sites touristiques de l’AEIn Cet inventaire permet de retrouver, en plus du patrimoine répertorié et protégé qui attire de nombreux touristes, différents sites et circuits touristiques dans l’aire d’étude. L'ensemble des sites touristiques est présenté dans le tableau suivant, néanmoins nous décrirons ici les sites présentant des sensibilités faibles.

Description des sites touristiques importants de l’AEIn

Le Vélo-rail de Bosmoreau les mines Le vélo-rail qui emprunte les anciennes voies dédiées aux transports de charbon, mais aussi de voyageurs, permet de découvrir une partie du patrimoine ferroviaire. Les ponts aux barrières de fer forgé longent la vallée du Thaurion sur près de 10 km. L’enjeu est modéré. La présence d’une trame boisée le long de voies ferrées et leur orientation en direction de la vallée du Taurion amènent à qualifier la sensibilité de faible.

Le musée de la mine Bosmoreau les mines Photographie 50 : Ballade en vélo rail Ce musée retrace l’histoire de la mine et de la vie des mineurs. Au cours des différentes salles, les visiteurs peuvent découvrir l’évolution du site et les modifications qu’a apportée cette activité sur la vie de la Photographie 51 : Reconstitution d’une salle d’école au temps des mineurs. commune. L’enjeu est modéré car il est le témoin de l’identité territoriale. La sensibilité est faible.

Distance au Type Département Commune Description Protection Enjeu Sensibilité site (km)

Activité culturelle et musées 23 Bosmoreau les Mines Musée de la Mine Modéré Faible 4,4 Aucune

Activité culturelle et musées 23 Bosmoreau les Mines Vélo-rail Modéré Faible 4,4 Aucune

Loisirs, nature 23 Thauron Les Gorges du Thaurion Modéré Nulle 4,4 Site Inscrit

Parcs et jardins 23 St-Dizier-Leyrenne Jardins en Marche Faible Négligeable 4 Aucune Tableau 7 : Inventaire des sites touristique de l’AEIn

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83 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

3.3.5 Les perceptions sociales du paysage de l’AEIn bois », ainsi que « les prairies et les champs » ont été cités comme les motifs fondamentaux de ces paysages vallonnés. Les cours d’eau, avec la vallée de la Gartempe ou celle du Taurion, sont des lieux associés à des valeurs paysagères esthétisantes. L’eau, en plus des petits ouvrages (ponts de Châtelus-le-Marcheix, Moulin Comme précisé dans le 2.3.1.2, une enquête exploratoire réalisée par questionnaire semi-ouvert de l’eau), des étangs (étang de Saint-Dizier-Leyrenne, étang de Masmangeas, étang de la Courtilles) et de auprès de sept personnes du territoire a permis d’explorer la problématique des perceptions sociales des la variation de la végétation et du relief qu’elle génère, donne un attrait particulier au paysage. usagers du territoire (habitants et visiteurs). Ce chapitre rend compte des résultats de cette enquête en La beauté du passage des saisons due à la forte présence de forêts produit une multitude de s’attachant à comprendre : perceptions allant des « couleurs automnales des forêts », aux « fleurs des prairies au printemps ». Ces changements dans la végétation sont propices à la formation de petites scènes, qui au travers du temps, - L’identité et l’ambiance du paysage vécu ; fédère la diversité des paysages locaux. - de quelle manière et dans quelle mesure il participe au cadre de vie ; - quel est l’attachement et l’appropriation des habitants pour ce paysage et pour des lieux en 3.3.5.2 Rôle du paysage dans le cadre de vie particulier. Le paysage, pour les personnes interrogées, est la composante essentielle de la qualité de leur cadre - de vie. Les habitants vivent « dans des sites naturels ». Le paysage est vécu de l’intérieur. C’est un élément Pour rappel, sept personnes de l’aire rapprochée ont été interrogées : qui les entoure et qu’ils habitent. « Tout est beau ici ». - une trentenaire chargée d’accueil et conseillère en tourisme, Le calme est la qualité majeure de ce territoire. La petite échelle des villages et des villes favorise le - un lycéen, contact humain. Les mots de « tranquillité », de « sérénité » et de « convivialité » sont souvent revenus, en - une comptable à la retraite en charge d’une association de randonnée, mettant en avant le contraste avec « la ville » (« ici ce n’est pas comme à Paris »), vecteur de stress et de - un retraité du bâtiment, pollution. Le repos tout comme l’entraide entre les habitants sont les expressions les plus utilisées pour - une retraitée, deuxième adjointe dans l’une des communes de l’AEIn caractériser l’ambiance du territoire. La dépopulation ainsi que le vieillissement des habitants ont été - une sexagénaire, aide à domicile. remarqués par la plupart des sondés. Cependant la campagne reste pour eux un lieu de vie « dynamique » - un élu, retraité agricole et « vivant ». Les « nombreuses manifestations organisées çà et là », « l’air pur », le caractère « verdoyant de leur environnement » font de ces petits villages des lieux où il fait « bon vivre ». Pour plusieurs personnes L’ensemble de ces communes est confronté à une baisse et un vieillissement de leur population. La interrogées, leurs parcours professionnels les ont éloignées de leur lieu de naissance. Une fois à la retraite majorité de la population est propriétaire de leur habitation. ils ont regagné « avec plaisir leur village natal pour la beauté et la tranquillité de ce cadre de vie ». L’activité économique des six communes présentes dans l’AER est en majorité liée à l’agriculture et à 3.3.5.1 Description et ambiance du paysage la sylviculture (Janaillat 65,1%, Saint-Dizier-Leyrenne 41,8%, Bosmoreau-les-Mines 50%, Thauron 56%, Pour les personnes sondées le paysage s’apparente à la « nature », la « végétation », Saint-Eloi (pas de chiffre) et Sardent 46,4% ; source INSEE). Une partie de personnes sondées voit donc « l’environnement », la « campagne », la « ruralité » et le « cadre de vie ». Pour les habitants de l’AER leur environnement comme un lieu de production où se confondent vision esthétique du paysage et bonne l’ensemble de ces caractéristiques sont présentes dans ce territoire. gestion : les parcelles pâturées et fauchées sont décrites comme de « belles prairies propres » ou à l’inverse Une certaine appartenance se dégage, pour les habitants de ces paysages forestiers et vallonnés, les espaces enfrichés sont des espaces morts ou envahis, « c’est malheureux ! ». avec l’entité paysagère du Plateau des Millevaches. Le relief du sud-ouest de la Creuse est ancré dans les représentations collectives du paysage (« C’est la partie la plus verte et vallonnée de la Creuse »). L’image principale du territoire étudié reste donc liée à la topographie de ces « collines boisées ». La « forêt et les

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3.3.5.3 Lieux présentant un attachement particulier et des pratiques patrimoine. Bourganeuf, Châtelus-le-Marcheix, Bénévent l’Abbaye et Bosmoreau-les-Mines ainsi que les locales petits villages et hameaux comme Bellessauve, les Buis ou encore Le Moulin de l’eau contribuent à la beauté Dans ce contexte vallonné, les points de vue ouverts et lointains sont appréciés. Le Château de des paysages. « Il y a beaucoup de petits sites et de petits villages sans reconnaissance et peu connus qui Montaigut a été cité pour la vue que l’on a depuis le site. Le village de Bellessauve, ainsi que le site de l’AEIm sont magnifiques, comme la potence à Bellessauve et les Buis, Souliers. C’est beau !». ont été cités pour « le panorama à 360°, qui permet de voir jusqu’au puy de Dôme et jusqu’au puy des trois Cornes ». Les points de vue depuis ces différents puys (ensemble des puys de Châtenet et du Clos Fournier), 3.3.5.5 Changement et évolution du paysage les petits hameaux comme les Buis et le moulin de l’Eau, les fonds de vallons sont des lieux privilégiés pour Les évolutions majeures du territoire concernent le déboisement et le remembrement. La fréquence les habitants de l’aire rapprochée. Pour une personne interrogée sur la commune de Bosmoreau-les-Mines, des coupes est mal perçue par les populations qui l’associent à une détérioration de leur cadre de vie et de ce village se distingue par son histoire industrielle. Un attachement particulier lie au paysage minier et sa l’environnement. L’arrachage de haie et la transformation des chemins creux en piste sont des éléments vision du paysage reste très marquée par l’activité minière. Le village de Bosmoreau-les-Mines a prospéré relevés par les personnes interrogées. Ces changements parfois brutaux dans le paysage sont vécus de grâce à l’exploitation du charbon. L’énergie éolienne s’inscrit dans le prolongement de cette pratique. Ces façon négative. Le développement des plantations de résineux contribue aux changements dans la nature paysages ont été le support de la production énergétique du siècle passé. L’éolien suit cette dynamique et des paysages locaux. La régularité, la densité et le caractère persistant de ces plantations modifient correspond à une certaine vision productiviste de ce territoire. l’ambiance et la composition traditionnelle des forêts. La lumière n’y pénètre plus et ces couloirs de troncs bien alignés dénotent avec le côté « sauvage » de la représentation mentale associée au paysage local. Un habitant, adepte de la chasse regrette le mitage des boisements qui limite ce type d’activités. Malgré une baisse démographique une habitante note que les « villages sont de moins en moins délabrés et que les habitants rénovent de plus en plus les vieilles maisons des petits hameaux ».

3.3.5.6 Itinéraire des trajets quotidiens Les itinéraires les plus empruntés sont ceux en direction des pôles urbains de Bourganeuf et de Limoges. La D912 et la D940A constitue l’armature du réseau de déplacements pour les communes

Photographie 52 : Vue depuis les hauteurs de Bellessauve sur le village de Janaillat concernées par l’enquête. Les routes vers le Nord, en direction de Guéret sont moins fréquentées. Il semble que la barrière constituée par les monts ne favorise pas les échanges vers Guéret. Limoges, plus importante, capitalise la plupart des déplacements de ces populations.

Les perceptions sociales sont très hétérogènes. La qualité des paysages creusois pris en compte dans l’AEE ne se distingue pas réellement face aux sites plus emblématiques de la région (vallée des peintres, plateau des Millevaches). Leurs richesses résident dans le caractère intimiste des sites et de la rusticité des formes architecturales. Les qualités paysagères du site d’implantation ont été citées par certains habitants. La position en belvédère sur le plateau est l’atout essentiel de Photographie 53 : Vue depuis la D50 à proximité du hameau du Moulin de l’Eau ce site.

3.3.5.4 L’attachement au patrimoine Pour les habitants, le charme de la région s’exprime également dans la beauté et la richesse du

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Carte 25 : Sites présentant un intérêt pour les personnes sondées

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3.3.6 Les parcs éoliens et autres projets connus L’inventaire des parcs éoliens existants et des « projets connus » est nécessaire en vue d’étudier les éventuelles co-visibilités entre le futur parc éolien à l’étude et d’autres déjà construits ou en voie de l’être. A l’échelle de l’aire intermédiaire, les nouvelles structures paysagères générées par les parcs éoliens existants ou en projet sont largement susceptibles d’influencer le projet paysager du parc éolien à l’étude pour respecter une cohérence et un dialogue entre les parcs.

Aucun parc éolien en exploitation ou en projet connus (avec avis de l’autorité environnementale) n’a été répertorié dans l’aire d’étude intermédiaire à l’heure de la rédaction de ce dossier.

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Les enjeux et sensibilités de l’aire rapprochée L’hydrologie L’aire rapprochée est l’aire d’étude des perceptions visuelles et sociales du « paysage quotidien ». Le Au sein des vallons, des sources ont été captées. Elles ne sont cependant pas visibles dans le futur parc éolien y sera vécu dans sa globalité (éoliennes et aménagements connexes) depuis les espaces paysage. habités et fréquentés proches de la zone d’étude du projet. Les éléments composant les structures paysagères et les motifs indépendants (ex : arbre isolé…) seront décrits et analysés. Les sensibilités des espaces vécus (habitations, réseau viaire, sites touristiques, etc.) et des éléments patrimoniaux vis-à-vis du site d’implantation du projet seront également soulignées. Le périmètre retenu pour l’analyse de l’aire rapprochée est de 500 m autour de la zone d'implantation potentielle.

3.4.1 La description des motifs paysagers Le territoire de l’aire d’étude rapprochée est un mélange complexe de terres cultivées et de prairies séparées par d’importants boisements.

Les cultures Les cultures sont réparties équitablement entre les prairies de fauche et les terres arables, utilisées pour l’ensilage. On distingue également quelques pâtures à bovins. Les boisements Les boisements sont exclusivement constitués de feuillus et s’étendent principalement sur les pentes et les sommets. Des bandes forestières se prolongent à travers champs. Leurs largeurs variables constituent tout de même un épais filtre visuel. Quelques bosquets et de rares arbres solitaires ponctuent les limites parcellaires. Les routes et les chemins Le réseau de routes est assez dense et converge vers les différents hameaux. Ces routes sont très dégagées. Elles traversent les principaux espaces agricoles de ce petit plateau. Elles empruntent assez peu d’espaces forestiers, restant plutôt en lisière. L’habitat L’habitat est groupé en six hameaux dispersés « aux quatre coins » de l’aire d’étude. Ces hameaux sont à vocation presque purement agricole, constitués d’un corps d’habitation de forme architecturale allongée et de plain-pied. Les bâtiments de stockage ou d’élevage sont sans orientation particulière. On distingue les anciennes granges et étables, souvent à étage, et les bâtiments plus récents, pour l’élevage notamment, qui sont plus perceptibles par les matériaux aux tonalités divergentes (tôles et toit Photographie 54 : Motifs paysagers de l’AER : collines de forêt mixte et prairie pâturée. en fibrociment).

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Carte 26 : Eléments de paysage de l’AER

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3.4.2 Les espaces vécus contre-plongée depuis quelques maisons. La sensibilité globale est faible en raison de la position à la frange est de l’AEIm qui n’offre qu’une vue L’AER englobe quatre bourgs et trois hameaux localisés sur la carte suivante. partielle de l’étendue du site. L’orientation des habitations limite les possibilités de vue. Ponctuellement, une sensibilité modérée est justifiée par l’effet de contre-plongée provoqué par 3.4.2.1 Les perceptions depuis les villages et hameaux d’éventuels éléments de grandes hauteurs vus depuis les jardins, une partie des habitations et les accès Le périmètre de l’AER rassemble des lieux de vie proches de l’AEIm. Tous situés à moins de 500 m principaux. de l’AEIm, ils sont construits, pour la plupart, au milieu d’espaces agricoles, ouvrant les vues vers le site d’implantation potentielle. Villatange Ce hameau, au bord de la D10 est marqué par la présence de grands hangars agricoles destinés à Bellessauve l’élevage. Malgré la présence de haies et de bâtiments le long de l’axe qui traverse le village, plusieurs vues Ce bourg est constitué d’une vingtaine de maisons et de bâtiments agricoles, implantés à mi-pente au sont possibles en direction de l’AEIm. sur un léger replat. Les jardins et les espaces attenant aux bâtiments agricoles sont entourés de quelques La sensibilité est forte en raison du panorama étendu formé par l’AEIm. arbres qui forment des limites poreuses avec les champs alentours. La plupart des accès au bourg permettent des points de vue en direction de l’AEIm. La moitié des bâtiments sont orientés vers le site mais leur Mâts et le Masbarlot inscription successive dans la pente ainsi que la végétation empêchent les ouvertures vers l’AEIm. Ces deux hameaux sont bâtis à moins de 300 m l’un de l’autre. L’un regroupe une exploitation agricole Les sensibilités sont modérées en raison de la proximité avec l’AEIm. et l’autre accueille une dizaine de bâtiments aux gabarits variés. Leurs positions centrées par rapport à l’AEIm favorisent de larges vues panoramiques depuis la route qui les traverse. Cependant l’orientation des Le Monteil bâtiments n’est pas dirigée vers l’AEIm. Des vues seront toutefois possibles depuis certains jardins. Ce hameau s’est établi sur les pentes entre le puy de Châtenet, et de Miremont. Ceinturé par les reliefs La sensibilité est donc modérée. du clos Fournier, du Theil, de Gaudy (homonyme du puy de Gaudy à Sainte-Feyre), les bâtiments sont groupés et forment un ensemble assez dense. Cette proximité des habitations masque une partie des vues 3.4.2.2 Les perceptions depuis les routes en direction de l’AEIm. Les sensibilités sont modérées en raison de la proximité avec l’AEIm. La D10 Bonnefond La D10 traverse l’est de l’aire d’étude rapprochée. Elle longe le puy du Fraud et traverse l’AER du nord Bonnefond est un hameau encadré par plusieurs petits monts. Il se développe en contre bas de ces au sud. Passant à quelques mètres de l’AEIm elle est très exposée dans ses portions les plus ouvertes. Les reliefs. Des lisières d’arbres ceinturent les habitations et filtrent les vues vers l’AEIm. Les bâtiments forêts de feuillus qui accompagnent ce tracé atténuent les perceptions. Cependant la transparence de ces principaux ne sont pas dirigés vers l’AEIm. filtres en hiver devrait laisser apparaitre des éléments de grandes hauteurs. Les sensibilités sont faibles à modérées en raison des visibilités possibles depuis les principaux La sensibilité visuelle est forte. accès au hameau. Le reste des axes de communications qui traversent l’AER est d’importance locale. La proximité de Souliers l’AEIm donne une sensibilité élevée à la plupart de ces axes. Ce bourg est situé à l’extrémité est de l’AER. Des filtres végétaux sont présents autours des principaux bâtiments, mais des éléments de grandes hauteurs dans l’AEIm pourraient produire un effet de 90 90 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement 90 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Carte 27 : Hameaux de l’AER.

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91 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Inventaire et évaluation des sensibilités des villes et hameaux de l’AER

Distance au site N° Hameaux Taille Situation - description Sensibilités (en m)

Une dizaine de maisons et trois bâtiments Les Mâts Larges vues panoramiques depuis la route. Des vues seront toutefois possibles depuis certains jardins. 620 Modérée 7 agricoles

6 Le Masbarlot Ensemble de bâtiments agricoles Larges vues panoramiques depuis la route. Des vues seront toutefois possibles depuis certains jardins. 600 Modérée

Une vingtaine de maisons et de bâtiments Des filtres végétaux sont présents autours des principaux bâtiments, mais des éléments de grandes hauteurs dans Souliers 560 Faible à Modérée 4 agricoles l’AEIm pourrait produire un effet de contre-plongée depuis quelques maisons.

Une vingtaine de maisons et de bâtiments Vue depuis les entrées. Les bâtiments orientés vers AEIm, mais leur inscription successive dans la pente ainsi que la Bellessauve 550 Modérée 1 agricoles végétation empêchent les ouvertures vers l’AEIm.

Une quinzaine de maisons et sept bâtiments Malgré la présence de haies et de bâtiments le long de l’axe qui traverse le village, plusieurs vues sont possibles en Villatange 550 Forte 5 agricoles direction de l’AEIm.

Encadré par plusieurs petits monts. Il se développe en contre bas de ces reliefs. Des lisières d’arbres ceinturent les Bonnefond Une vingtaine de bâtiments 510 Faible à Modérée 3 habitations et filtrent les vues vers l’AEIm. Les bâtiments principaux ne sont pas dirigés vers l’AEIm.

Ceinturé par des puys, les bâtiments sont groupés et forment un ensemble assez dense. Cette proximité des Le Monteil Une dizaine de bâtiments 500 Modérée 2 habitations masque une partie des vues en direction de l’AEIm.

Tableau 8 : Inventaire des hameaux de l’AEIn

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Figure 7 : Schématisation des perceptions depuis les principaux lieux de vie de l’AER

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Photographie 57(localisée sur la carte 26 p.89) : Villatange

Photographie 55 (localisée sur la carte 26 p.89) : Bonnefond

Photographie 58 (localisée sur la carte 26 p.89) : Le Monteil

Photographie 59 (localisée sur la carte 26 p.89) : Bellessauve

Photographie 56 (localisée sur la carte 26 p.89) : Vue du hameau de Souliers avec le parc dans le dos

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3.4.3 Les éléments remarquables et attractifs de l’AER 3.4.3.1 Les Monuments Historiques L’aire d’étude rapprochée ne comprend aucun monument historique.

3.4.3.2 Les sites protégés L’aire d’étude rapprochée ne comprend aucun site classé ou inscrit.

3.4.3.3 Les sites emblématiques et patrimoine non protégé L’aire d’étude rapprochée ne comprend aucun site emblématique. Cependant les abords du site d’implantation ont été cités comme des lieux comportant des qualités paysagères remarquables en raison des vues lointaines possible depuis ce site (cf 3.3.5). Le charme du paysage de l’AER repose sur la qualité architecturale du bâti. Les hameaux abritent d’anciens corps de ferme, pour certains reconvertis en habitations, bordés de jardins et entourés par les champs. A Souliers, à l’écart du hameau, le long de la D10, le bâtiment de l’ancienne école est aujourd’hui reconverti en habitation. Sa silhouette particulière tranche avec les bâtiments traditionnels de l’AER.

3.4.3.4 Les sites touristiques et attractifs A l’échelle de l’AER, il n’existe aucun site touristique. Cependant dans la partie traitant des perceptions sociales, les habitants ont identifié les abords du site d’implantation comme des lieux fréquentés pour la pratique de la petite randonnée (cf 3.3.5)

3.4.4 La description des parcs éoliens et autres projets connus L’inventaire des parcs éoliens existants et des « projets connus » est nécessaire en vue d’étudier les éventuels co-visibilités entre le futur parc éolien à l’étude et d’autres déjà construits ou en voie de l’être. A l’échelle de l’aire rapprochée, les nouvelles structures paysagères générées par les parcs éoliens existants ou en projet doivent être prises en compte dans le projet paysager du parc éolien à l’étude pour respecter une cohérence entre les parcs.

Aucun parc éolien en exploitation, en instruction ou en projet n’a été répertorié dans l’aire d’étude rapprochée à l’heure de la rédaction de ce dossier (cf. chapitre 5.4.5).

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La description du site d’implantation : l’aire immédiate

L’aire immédiate correspond à l’emprise du projet et de ses aménagements connexes (chemins d’accès, locaux techniques…). L’analyse de l’état initial doit permettre de proposer ensuite une insertion du projet dans cet environnement resserré. Les éléments composant cet environnement sont donc analysés plus finement. 3.5.1 La description des éléments de l’environnement immédiat L’AEIm dessine une zone étendue de 2,5 km de l’est à l’ouest. Assez peu large dans sa partie centrale, d’environ 200 m, du fait de l'escarpement du relief elle s’élargit de part et d’autre, mesurant jusqu’à 1,3 km de largeur. Elle couvre une surface de 128 hectares. Cette zone située sur les sommets du puy de Châtenet, du puy Roset et du puy du Fraud varie de 624 m à l’ouest à 560 m à l’est. Des boisements sont présents sur les abords du site mais l’essentiel est occupé par des prairies tournantes et des cultures fourragères. De beaux arbres solitaires ponctuent cet espace très ouvert. Les perceptions depuis ces routes permettent une série de vues panoramiques vers le plateau de Bénévent-l’Abbaye-Grand-Bourg et les monts de Guéret. Les ouvertures, depuis ce point haut, créent un réel sentiment d’espace. Une série de pylônes électriques, en bois, serpentent dans la partie ouest de l’AEIm. Un petit cours d’eau prend sa source au sud du périmètre. Il n’est pas accompagné de végétation et semble être drainé dans la partie mise en culture de l’AEIm. Deux routes coupent du nord au sud l’AEIm. D’est en ouest, une route longe le Bois des Betoulles. Ces routes permettent de relier l’ensemble des petits bourgs de l’AER. Elles permettent des points de vue ouverts et dégagés, mais entourés par d’épais boisements. Quelques arbres de haut jet accompagnent les parties plus ouvertes. Elles desservent essentiellement les parcelles agricoles de ce petit plateau. Les autres cheminements qui traversent l’AEIm, se composent de petites voiries de 3m de larges. Les revêtements, de qualités moyennes sont recouverts de gravillons. Quelques chemins agricoles donnent accès aux parcelles boisées ou cultivées. Des bandes engazonnées en bordures de champs étendent la largeur des routes. Les quelques clôtures sont réparties sur les zones de pâturages. Elles sont simplement constituées de poteau en bois et ne forment pas de réel d’obstacle au regard. De légères variations topographiques sont à noter entre le niveau de la route et les parcelles la bordant. Par moment, l’absence de fossé, le gabarit réduit des voiries et les clôtures inexistantes donnent l’impression de rouler « à travers champs ».

Carte 28 : Carte IGN 25 000 de l’AEIm.

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Photographie 60 : Ouverture, arbre solitaire et cheminement de l’AEIm

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3.5.2 Perception depuis l’AEIm et typologie des cheminements L’aire d’étude immédiate est traversée par de nombreux chemins agricoles pratiqués par les populations locales pour les points de vue ouverts et lointains qu’ils permettent de contempler. Depuis ces hauteurs, il est possible de voir le déroulement du plateau de Bénévent-l’Abbaye-Grand-Bourg ainsi que l’évolution du massif de Guéret. On notera que parmi ces nombreux chemins plusieurs sont seulement destinés à des désertes agricoles (rond jaune).

Route Chemin agricole

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Les revêtements des chemins agricoles sont constitués des mêmes matériaux, en l’occurrence du gravier de granite. Globalement les cheminements sont agrémentés d’une bande enherbée et leurs largeurs oscillent entre 3 et 4,5 m. La bande roulante est le plus souvent composée de gravillons et de cailloux laissant place à une végétation spontanée. Dans certains cas, la piste se compose d’un gravier de faible diamètre qui empêche toute végétation de s’y installer. Les bas-côtés sont parfois bordés de petits fossés drainants. L’ensemble de ces cheminements sont bien entretenus, ce qui laisse deviner leur fréquentation.

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Les enjeux et sensibilités paysagères 3.6.1.3 Les éléments patrimoniaux Le patrimoine de la zone d’étude est principalement composé d’églises et de châteaux. Ils présentent des 3.6.1.1 Structures paysagères enjeux relativement faibles vis-à-vis de la zone de projet. Tout d’abord car leur implantation est minime dans L’AEE prend en compte une zone de passage entre deux fortes entités paysagères du Limousin. Les les zones les plus exposées, et ensuite car les structures végétales (forêts de Chabrières, sommets boisés plateaux vallonnés, terre d’élevage et les monts forestiers, zone d’exploitation et de loisir. des différents puys) réduisent énormément les vues. Les éléments patrimoniaux identifiés comme ayant des Les monts de Saint-Goussaud et de Guéret prolongent les reliefs du pays de Vassivière. Ensemble, ils enjeux plus importants vis-à-vis de la zone projet sont le château de Bourganeuf et les restes du château de forment un rempart entre le plateau de Bénévent-L’abbaye/Grand Bourg et les collines limousines de Vienne- Montaigut-le-Blanc. Les sites classés et inscrits ne présentent pas de sensibilités particulières en raison de Briance et d’Aubusson Bellegarde. Face à ces reliefs le doux vallonnement du plateau de Bénévent- leur disposition souvent très éloignée de l’AEIm. Les vallées et gorges protégées, proches de l’AEIm, ont un l’Abbaye/Grand-Bourg contraste. D’un paysage forestier, dont la topographie contraint l’occupation des sols, profil qui ne permet pas de relation visuelle depuis le cœur de ces sites. on passe à un paysage plus nuancé, où l’agriculture se développe. 3.6.1.4 Lignes de force et capacité d’accueil du territoire Le site de l’AEIm est localisé dans un territoire de transition entre le plateau de Bénévent- Les lignes de force du territoire sont l’enchainement de croupes boisées des monts de Saint-Goussaud L’abbaye/Grand-Bourg et les monts de Guéret. Les perceptions de ce site varient donc entre des vues et de Guéret. Les monts de Guéret, avec la forêt de Chabrières, sont le principal massif forestier qui se ouvertes sur la ligne d’horizon formée par les monts et des vues depuis ces hauteurs vers le plateau. détache de ce paysage dominé par l’ondulation des puys. Ces éléments majeurs qui marquent le territoire à l’échelle de l’aire éloignée cernent le plateau. Ils dessinent des lignes de crête et forment des repères, 3.6.1.2 Occupation humaine notamment grâce à l’antenne des monts de Guéret. L’occupation humaine du territoire marque également cette transition entre deux types d’implantation L’AEIm se situe sur une zone identifiée comme un rebord paysager. La transition entre le plateau et humaine. D’une manière générale, les villes et les principaux villages s’implantent sur le plateau. Ils sont les monts est marquée par une augmentation rapide de l’altitude. Le plateau dans la partie proche de l’AEIm, reliés par un réseau viaire plus dense et plus rectiligne. Il en résulte des perceptions séquencées et ne dépasse pas les 450 m tandis que les premiers puys, qui le bordent, sont déjà à plus de 600 m de hauteur. abondantes à l’échelle intermédiaire. A l’inverse, dans les hauteurs, les bourgs et les hameaux sont de Si l’entité paysagère concernée par le projet est les monts de Guéret, c’est dans sa partie la plus à l’ouest moindre importance et les routes serpentent entre les puys. Les sensibilités visuelles y sont plus rares compte que l’AEIm s’insère. Sur ces contreforts séparés par la vallée de la Gartempe, les puys sont d’une hauteur tenu des différentes orientations que prennent ces itinéraires. La masse végétale de ces monts forestiers moins importante que dans le cœur de cette unité (cf. photographie en bas de page). Le décalage de ces limite les possibilités de perceptions depuis les lieux d’habitations. Les principales zones d’influence visuelle puys par rapport aux sommets de la forêt de Chabrières, crée une distance suffisante (9 km), séparant ces sont situées dans l’aire d’étude rapprochée autour des villes de Saint-Dizier-Leyrenne, Janaillat et Villatange. hauteurs de la ligne de force dominante. Cependant les conditions d’implantations devront prendre en compte Guéret, principal pôle urbain, est construit sur le bas du versant est du Maupuy. Cette position l’isole la particularité de ce rebord paysager et la position dominante de ces reliefs sur le plateau de Bénévent- totalement du périmètre étudié. Bourganeuf, deuxième plus grande ville, est installée en promontoire sur la L’abbaye. vallée du Thaurion. Cette situation l’expose à des vues sur l’AEIm. Plus à l’ouest, le relief est plus marqué et la végétation forestière est plus présente. Ils limitent et filtrent les perceptions depuis les lieux de vie comme AEIm Saint-Vaury, Bénévent-l’Abbaye ou Saint Goussaud.

Photographie 61 : Vue depuis les ruines du château de Montaigut au nord-ouest de l’AEIn sur les monts de Guéret

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Thématique Aire éloignée Aire intermédiaire Aire rapprochée Aire immédiate

Synthèse Sensibilité Synthèse Sensibilité Synthèse Sensibilité Synthèse Sensibilité Le paysage Rupture entre le plateau Organisation, unités, Mélange complexe de terres La "montagne" limousine et de Bénévent-l'abbaye Terres cultivées, pâtures et arbres structures et éléments du Faible Modérée cultivées et de prairies séparées Modérée Modérée la campagne parc Grand-Bourg et les monts solitaire, boisement de feuillus paysage : par d’importants boisements de Guéret

Restes du château de Eléments patrimoniaux Montaigut-le-Blanc / Restes Modérée Aucun _ Aucun _ Aucun _ sensibles du château (tour Zizim)

Guéret Nulle Janaillat Forte Les Mâts / Le Marsharlot / Lieux de vie à enjeux : Bellessauve / Bonnefond / Le Modérée à forte Aucun _ Monteil / Villatange Bourganeuf Modérée Saint-Dizier-Leyrenne Modérée

D10 en limite de l'AEIm et routes Axes à enjeux: D912 Modérée D912 / D43 / D10 /D50 Modérée D10 Forte Forte locales sans nom

Prolongement de l'identité du Paysage facteur de calme Plateau de Millevaches et de sérénité. Paysage et Une campagne vue comme Vue panoramique depuis les points Perceptions sociales : Faible Vallonnement Faible Charme des petits hameaux Modérée à forte Faible patrimoine un lieu de production hauts Forêts éparses et Les forêts perçues comme paysages homogènes des lieux de loisir

Butte et ruines du Sites protégés château de Montaigut-le- Modérée Gorges du Taurion Nulle Aucun _ Aucun _ Blanc

Environnement du site du Mont Bernage / Puy du Gaud / Sources de la Vallée du Taurion et de la Sites emblématiques Faible Faible Aucun _ Aucun _ Gartempe, forêt de Banize Chabrières / Augère / Vallée du Taurion et de la Banize

Musée de la Mine / Vélo- Sites touristiques Bourganeuf Modérée Faible Aucun _ Aucun _ rail

Tableau 9 : Tableau de synthèse des enjeux. 101 101 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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Partie 4 : Raison du choix de la variante de projet

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Dès lors qu’un site éolien a été choisi et que l’on connaît les grands enjeux liés aux servitudes réglementaires et à l’environnement (cadrage préalable, consultation des services de l’Etat et état initial de l’environnement), il est possible de réfléchir au nombre et à la disposition des éoliennes sur le site, ainsi qu’aux aménagements connexes (pistes, plateformes et poste de livraison). Le rôle du paysagiste est de proposer un scénario, puis une variante de projet en adéquation avec les spécificités du paysage en fonction des enjeux suivants : - Capacité de l’unité paysagère à accueillir un parc éolien, - Dialogue avec les structures et construction d’un paysage lisible, - Harmonie des rapports d’échelle, - Réduction des co-visibilités discordantes avec les éléments patrimoniaux, - Préservation du cadre de vie des riverains, - Insertion fine des aménagements connexes.

Préconisations du projet paysager

Afin de concevoir un projet qui s’accorde avec le territoire et les éléments qui le composent, le paysagiste a émis plusieurs préconisations qui ont été prises en compte dans la conception du projet : Dans ce paysage de transition entre plateaux et monts, les lignes de forces sont naturellement les lignes de faîte des principaux reliefs. Il conviendra donc de respecter l’orientation est / ouest des principaux puys de l’AEIm. Les éoliennes pourraient être installées en suivant une seule ligne, avec une inter-distance équivalente et régulière, afin de rendre le parc le plus lisible possible. L’AEIm dans sa partie ouest avoisine les 624 m et à l’est, elle chute à 560 m. Afin de limiter les effets de « décroché », il est important de favoriser une implantation à des altitudes les plus proches possibles. Il semble aussi nécessaire de privilégier une implantation entre les points culminants des puys et éviter les implantations sur les principales pentes du site d’implantation. La pointe ouest de l’AEIm se situe à l’extrémité du relief formé par les puys, en position de promontoire. Eviter une implantation sur cette zone permettrait de ne pas dénaturer l’équilibre de la pente et de limiter l’exposition du hameau de Bellessauve.

A une échelle plus rapprochée, il est jugé utile de préserver au maximum les bandes forestières Carte 29 : Carte de préconisation pour un projet paysager. et les arbres solitaires. Enfin, un autre enjeu est de travailler sur le traitement des pistes, des plateformes et des bâtiments pour respecter l’ambiance des lieux.

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Choix du secteur d’implantation

Au regard des structures paysagères et des lignes de force dessinées dans le paysage par les puys du site d’implantation, il a été choisi de privilégier une implantation à des altitudes proches en évitant les sommets. Les secteurs du massif les plus bas et les secteurs aux reliefs les plus accidentés ont été évités. Par ailleurs, en vue de limiter les effets de contre-plongée depuis les hameaux de Bellessauve et le Monteil situés en contrebas du parc, la frange à l’ouest a été écartée.

Choix d’un scénario

La seconde étape menant à la définition d’un parc éolien ayant une implantation d’éoliennes respectueuse de l’environnement et des paysages consiste à choisir un scénario d’implantation en cohérence avec les structures paysagères et les enjeux et sensibilités définies dans l’état initial. Le premier scénario imaginé se compose d’une ligne droite de six machines orientée sud-ouest nord- est. L’espacement entre les éoliennes est régulier, leur hauteur est de 150 m. Le deuxième scenario est constitué de deux lignes de trois éoliennes. L’espacement entre les éoliennes est régulier, leur hauteur est de 150 m. Le troisième scenario est agencé en deux arcs de cercle de trois éoliennes, formant deux groupes bien distincts. Leur hauteur est de 150 m. Le quatrième scenario est composé de cinq éoliennes disposées en quinconce. Leur hauteur est de 150 m.

Le scénario qui a finalement été retenu est le premier, soit une seule ligne est / ouest. Ce scenario est le plus cohérent par rapport à l’orientation est / ouest de la ligne de faîte du site d’implantation. La ligne décrite par les éoliennes permet une meilleure lisibilité du parc depuis les vues lointaines. Cette implantation a également l’avantage de s’inscrire entre les points culminants du relief tout en préservant les principales pentes du site. Elle permet d’éviter les effets de décrochage et de souligner la morphologie du relief.

Carte 30 : Scénarii d'implantation.

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Figure 8 : photographies zoomées depuis les Roches de Mazuras (colonne de gauche) et depuis l’entrée de nord de Janaillat (colonne de droite) 107 107 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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Choix d’une variante de projet

A partir du scénario 1 (une ligne est / ouest), trois variantes d'implantation ont été proposées par le porteur de projet : une ligne légèrement courbée de quatre éoliennes, une ligne de cinq éoliennes légèrement courbée et une ligne droite de six éoliennes. Ces variantes ont été analysées et comparées, notamment grâce à des photomontages. Trois points de vue ont été choisis : - Une vue éloignée depuis le site inscrit des Roches de Mazuras. Il ne s'agit pas d'un lieu d'enjeu important mais c'est un des points de vue identifiés d'où l'on peut bien voir l’inscription du parc entre les principales lignes du relief, au sein de la montagne Limousine (à gauche de l’image le début des monts de Guéret, à droite de l’image la naissance du plateau des Millevaches). - Une vue intermédiaire depuis le monument historique et site inscrit du château de Montaigut. Depuis ce panorama, les grandes lignes paysagères sont visibles. Cette vue permet également de comprendre les perceptions du parc depuis le plateau de Bénévent l’Abbaye Grand-Bourg. - Une vue proche depuis l’entrée du village de Janaillat qui permet d’analyser les relations entre le parc, les lieux de vie et les structures paysagères.

Carte 31 : Localisation des points de vue pour les variantes

108 108 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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4.4.1 Variante n°1

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4.4.2 Variante n°2

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4.4.3 Variante n° 3

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4.4.4 Optimisation des variantes Les trois variantes de projet ont été analysées et comparées, notamment grâce à des photomontages. Le choix s’est porté sur la variante à six éoliennes. Cette implantation semble plus adaptée à l’étendue de la ligne de faîte. Les versions à quatre et cinq éoliennes n’ont pas l’assise suffisante permettant une cohérence entre le parc et l’étalement du relief du site d’implantation. L’emprise du parc et les écarts réguliers entre chaque éolienne de cette variante créent des espaces de respiration cohérents avec le gabarit des machines et le déploiement du relief.

L’optimisation de la variante finale a permis une insertion plus fine. La ligne droite a été légèrement courbée afin de souligner l’orientation de la ligne formée par les sommets du puy Fournier et des Chines, tout en introduisant de la « souplesse » au projet paysager. Les éoliennes sont disposées sur la partie déprimée de la ligne de faîte entre les principaux puys à des altitudes plus proches. La présence de ces reliefs atténue les effets de contre plongé depuis les hameaux alentour en formant des filtres arborés.

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Figure 9 : comparaison entre la variante 1 et l’optimisation de la variante 1

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Description de la variante de projet retenue 4.5.2 Les aménagements connexes 1.1.1.1 Voies d’accès et plateformes La réflexion des différents experts de l’équipe du projet éolien a permis d’évaluer plusieurs scénarios Les voies d’accès sont en partie des chemins d’exploitation agricole existants. Ceux-ci devront et plusieurs variantes. La variante en ligne de 6 éoliennes optimisée a été retenue car cette dernière permettre le passage d’engins de transport et de levage, ils seront donc mis au gabarit et renforcés (largeur représente le représente le meilleur compromis d’après l’analyse multicritères. C’est notamment la plus de 4,5 m minimum et 5,5 m maximum). Ces pistes représenteront environ 2 500 mètres linéaires. intéressante du point de vue paysager. D’autres pistes seront créées, notamment les voies d’accès aux éoliennes (environ 1 500 mètres linéaires). Ces pistes seront constituées de graves et de graviers non traités (GNT) granit de couleur grise. 4.5.1 Les éoliennes Les plateformes de montage devront également être créées. Chaque plateforme occupe une superficie Le parc éolien sera composé de 6 éoliennes de type Enercon E92, Vestas V100 ou Senvion MM100, de 1 200 m², pour une superficie totale de 7 100 m² pour 6 éoliennes. Elles sont composées de concassé (ou gabarit équivalent). Leur puissance nominale est de 2 à 2,35 MW. Leur hauteur sera de 150 m maximum formé à partir de minéraux et matériaux recyclés. en bout de pale : le mât mesure au maximum 103,9 m de haut et les pales font 50 m de long chacune.

Photographie 62 : texture des pistes en concassé granit

1.1.1.2 Poste de livraison Le poste de livraison accueille tout l’appareillage électrique permettant d’assurer la protection et le comptage du parc éolien. Il s’agit d’un bâtiment constitué d’éléments préfabriqués en béton. Il sera choisi ici d’habiller les deux postes de livraison d’un bardage bois de châtaignier horizontal pour une meilleure intégration paysagère. Les portes et huisseries seront peintes de la couleur se rapprochant de la teinte retenue pour le bardage, soit beige ou marron clair (RAL 7034) Cette mesure de réduction est décrite en détail dans la partie 6 1.10. Leur emprise au sol est de 9 x 3 m, soit 27 m², pour une hauteur de 2,6 m. Figure 10 : Schéma de l’éolienne E92

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un mois de séchage des fondations, un mois de génie électrique, 2 mois pour la livraison des aérogénérateurs, trois mois de montage et trois semaines de mise en service et de réglages. Certaines phases du chantier auront lieu simultanément. L’Étude d’Impact sur l’Environnement détaille l’ensemble des phases du chantier dans la partie « Projet » 4.1 Construction.

4.5.4 La description des modalités d’exploitation La phase d’exploitation (15 à 20 ans) débute par la mise en service des éoliennes. Les interventions sur le site sont alors réduites aux opérations d’inspection et de maintenance. A l’issue de la phase d’exploitation (qui peut être prolongée), le parc est démantelé. Les éoliennes sont alors démontées et le site remis en état : suppression du socle, d’une partie des fondations, du réseau Photographie 63 : Exemple de poste de livraison en bardage bois souterrain, du poste de livraison et recouvrement des fondations par de la terre végétale. Les déchets de 1.1.1.3 Réseau électrique démolition ou de démantèlement seront valorisés ou détruits dans les filières autorisées. Pour l’ensemble des modalités d’exploitation, se référer à la partie Projet de l’Étude d’Impact sur l’Environnement, sous-partie Le réseau d’évacuation de l’électricité est constitué du câblage de raccordement entre l’éolienne et le 4.2 Phase d’exploitation. poste de livraison, et du câblage entre le poste de livraison et le poste source. Ce réseau électrique est enterré à une profondeur d’environ 0,8 m et sur une largeur d’environ 0,5 m. 4.5.5 Plan de masse 1.1.1.4 Fondations En page suivante est représenté le plan de masse général du projet. Il présente la localisation des Les éoliennes nécessitent des fondations bétonnées d’une surface d’environ 380 m2. Celles-ci éoliennes et des infrastructures annexes du parc éolien : accès, plates-formes, réseaux électriques, poste sont circulaires et mesurent environ 22 m de diamètre, pour une profondeur théorique de 3 m (des de livraison, etc. études de géotechniques seront réalisées). Ces fondations sont enterrées. Lors des travaux, un volume de terre d’environ 1200 m3 par éolienne est décaissé.

1.1.1.5 L’élagage des arbres En amont de ces aménagements, aucun secteur ne sera défriché et aucune haie ni arbre ne sera abattu pour permettre certaines opérations de construction : acheminement, modification et création de voies d’accès, création de plateforme, fondations et éolienne. Certains arbres seront élagués pour permettre le passage des convois exceptionnels.

4.5.3 La description des travaux

Le chantier de construction d'un parc de six éoliennes s'étalera sur une période d'environ neuf mois : quatre mois pour la préparation des pistes, des plateformes et des fouilles, deux à trois mois de génie civil,

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Carte 32 : Plan de masse du projet

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Partie 5 : Evaluation des impacts du projet sur le paysage et le patrimoine

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Considérations générales sur les effets d’un parc éolien

5.1.1 L’objet « éolienne » et le paysage La perception visuelle des éoliennes dépend de nombreux facteurs tels que la position de l’observateur, la météo, etc. Les éléments suivants sont présentés à titre indicatif. Figure 12 : Principales références RAL utilisables par les constructeurs d’éoliennes

1.1.1.6 Les rapports d’échelle 1.1.1.8 L’éclairement Les éoliennes possèdent des caractéristiques techniques liées à la production électrique attendue. La perception visuelle d’une éolienne dépend de nombreux facteurs tels que les conditions Leur échelle contraste avec l’échelle des éléments courants du paysage. Les éoliennes actuelles mesurent météorologiques, la saison ou l’heure de la journée. L’intensité de la lumière est en effet très variable selon entre 80 et 180 m, elles n’ont donc quasiment aucun élément de comparaison (cf. planche suivante). ces paramètres, et les éoliennes peuvent ainsi paraître très blanches le matin ou très sombres en contre-jour Le rapport d’échelle entre les éoliennes et le relief existant peut-être plus ou moins équilibré : l’élevant, par exemple. l’écrasant ou le soulignant. Par exemple, des éoliennes positionnées sur une ligne de crête en surplomb d’un village peuvent provoquer une impression de dominance. Un rapport d’échelle harmonieux permet au contraire aux éoliennes d’accompagner ou de souligner le dénivelé. De même, la question des proportions peut se poser entre le rotor et le mât (cf. planche suivante).

Simulation d’éclairement des éoliennes, du plus lumineux au plus sombre

Figure 11 : Rapports d’échelle entre différents types d’éoliennes et des éléments courants dans le paysage

1.1.1.7 La couleur L’arrêté du 13 novembre 2009 relatif à la réalisation du balisage des éoliennes situées en dehors des zones grevées de servitudes aéronautiques, précise que la couleur des éoliennes est définie en termes de quantités colorimétriques et de facteur de luminance. Les quantités colorimétriques sont limitées au domaine blanc. D’un point de vue pratique d’application industrielle, il est possible de se rapprocher des références RAL (de Reichsausschuß für Lieferbedingungen, Institut allemand pour l’assurance qualité et le marquage Simulation d’éclairement des éoliennes en fonction de la couleur du ciel associé).

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1.1.1.9 Le positionnement de l’observateur en fonction du relief Dans une situation de belvédère, la vue en plongée provoque un effet d’écrasement. Les plans se tassent et les objets paraissent de taille inférieure. Inversement, un relief ou un objet observé d’un point bas, en contre-plongée, paraît plus imposant, sa taille est amplifiée.

Photographie 64 : Vue en contre-plongée et vue en plongée du parc éolien de Merdélou (photo : F. Bonnenfant).

1.1.1.10 La distance entre l’observateur et l’éolienne Figure 13 : Evolution de l’angle de perception en fonction de la distance observateur / éolienne (150 m) La perception des éoliennes n’est pas proportionnelle à la distance (voir schémas et planche suivante). La taille apparente est la part prise par l’objet dans la scène perçue (impact visuel). Il est généralement considéré trois types de taille apparente : - Vue proche : l’objet a une forte prégnance visuelle. - Vue semi-rapprochée : l’objet prend une place notoire dans le paysage. - Vue éloignée : l’objet est insignifiant dans le paysage.

5.1.1.1 L’angle de vue La vision d’un parc éolien est différente selon que l’on se trouve de face ou de profil. Un alignement peut paraître très étalé ou au contraire très compact.

Figure 14 : Perception selon la distance observateur / éolienne (150 m en bout de pale)

Photographie 65 : Perception selon l’angle de vue (Source : The Wind Power, auteur : Michaël Pierrot)

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Figure 15 : Simulation en vue réaliste (angle de vue 60°) de la vision des éoliennes selon la distance de l’observateur.

Le photomontage doit être observé à une distance de 35cm pour correspondre à une vue réaliste (impression A3)

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Figure 16 : Exemple du rapport de proportion entre le diamètre des pales et la hauteur de mât

Ce photomontage permet d'illustrer l'importance du rapport entre la longueur du mât et le diamètre des pales de l'éolienne. On peut ainsi voir qu'un équilibre se crée lorsque la longueur du mât est proche du diamètre du rotor. Les schémas ci-dessus illustrent ce principe en donnant une fourchette où ce rapport reste harmonieux. En règle générale, on peut définir qu'un rapport de 1 (hauteur du mât) pour 1 (diamètre des pales) permet, selon nous, d’obtenir une éolienne aux proportions idéales.

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Figure 17 : Simulation des différences de gabarits et de formes d’éoliennes en vue réaliste (angle de vue 60°) de la vision des éoliennes selon les différents modèles.

Le photomontage ainsi que les schémas suivant permettent d’apprécier les différences de gabarits, de formes de pales, de mât et de moyeux pour les différents types d’éoliennes. On remarquera que les pales et les mâts sont profilés de façon plus ou moins large. Ces différences influent sur la silhouette générale de l’éolienne. Plus la pale est fine, plus la structure parait légère, voir « fluette ». A l’inverse plus la forme de la pale est élargie, plus l’éolienne apparait solide, voir « lourde » dans le paysage. Concernant les moyeux, le rapport entre la largeur du mât et le diamètre des moyeux doit être équivalent afin que l’éolienne paraisse bien proportionnée.

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5.1.2 Principales problématiques éolien/paysage 5.1.2.1 Le dialogue avec les structures et les lignes de force L’implantation en fonction du relief, des structures et des lignes de force du paysage, le choix du nombre d’éoliennes, de leur positionnement et de leur taille, permet de créer un paysage le plus cohérent possible avec l’existant.

Figure 18 : Différents types d’implantation en fonction des lignes de force du paysage. Figure 19 : Lisibilité du parc éolien

La lisibilité d’un parc éolien sera plus ou moins claire selon que le contexte paysager sera pris en compte dans la conception. Le croquis suivant montre que des éoliennes disposées de manière irrégulière par rapport aux axes principaux participent à une vision confuse du paysage. Tout au contraire, des éoliennes implantées en ligne selon les lignes de force du paysage créent un espace lisible et harmonieux.

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5.1.2.2 Les notions de saturation/respiration Dans un contexte de développement éolien soutenu, tout autre parc existant ou en projet, toute Zone de Développement éolien existante ou en projet doit être pris en compte lors de l’analyse des co-visibilités pour les effets de saturation des paysages, voire d’enfermement. Parallèlement, les Schémas Régionaux Air Climat Energie et les Schémas Régionaux Eoliens visent à limiter le mitage, soit la dispersion de petits parcs éoliens, pour ainsi regrouper des parcs de plus de cinq mâts. Le juste équilibre entre saturation des paysages et regroupement des parcs éoliens en pôle doit être trouvé à travers des espaces de respirations suffisamment importantes et une logique d’implantation entre parcs co-visibles.

Figure 21 : Paysage brouillé

Cette illustration montre que les éoliennes, cumulées à la silhouette du clocher de l’église et aux pylônes de ligne à haute tension, composent un paysage brouillé et discordant. Le rapport d’échelle entre les éoliennes et l’église est particulièrement écrasant pour le monument religieux. Des distances de respiration entre les différents éléments composant le paysage peuvent permettre d’en clarifier la lisibilité.

Figure 20 : Saturation de l’horizon (en haut) et co-visibilité « organisée » (en bas)

Plusieurs parcs éoliens perceptibles d’un même point de vue (covisibilité) peuvent provoquer un effet de « brouillage » du paysage. De trop nombreuses éoliennes à l’horizon provoquent un effet de « barrière » et de saturation qu’il convient d’éviter. C’est pourquoi il est important d’envisager des espaces de respiration entre parcs.

5.1.2.3 La co-visibilité La perception visuelle d’un parc éolien dépend de son implantation et du contexte paysager mais aussi des éventuelles co-visibilités. La notion de co-visibilité est la vision simultanée de deux parcs éoliens ou vision simultanée d’un élément d’intérêt patrimonial ou paysager et d’un parc éolien.

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5.1.3 Les perceptions sociales des paysages éoliens

Il faut rappeler que le paysage est « une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont En fonction de l’existence ou non du parc éolien le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations. » (Convention Selon que l’on parle de l’idée d’un projet éolien ou d’un parc éolien les résultats sont également européenne du Paysage). Comme expliqué au 2.3.1, il y a autant de « paysages » qu’il y a d’observateurs. différents. Il est intéressant de constater que lorsque le parc éolien existe réellement, 76 % des personnes vivant à proximité d’éoliennes y sont favorables, alors qu’ils n’étaient que 58 % au moment de la construction 5.1.3.1 Les observateurs du parc. Cette tendance est mise en avant par l'étude « L’acceptabilité sociale de éoliennes : des riverains Un territoire est observé et vécu par différents types d’usagers : prêts à payer pour conserver leurs éoliennes » (CGDD, 2009) en interrogeant 2 300 personnes vivant autour - les habitants qui sont dans leur cadre quotidien et qui « vivent » le territoire, de quatre parcs éoliens différents comprenant chacun de 5 à 23 éoliennes. Il est également intéressant de - les touristes qui viennent pour le patrimoine ou la nature, voir à travers cette même étude que selon les parcs éoliens concernés, seuls 4 à 8% des interrogés les - les gens de passage qui empruntent les grands axes routiers. trouvent gênants. Dans le cadre d’une autre étude Ipsos (projet de parc éolien de la côte des Isles (Cotentin, 2005), les 5.1.3.2 Enquêtes quantitatives nationales sur les représentations de interviewés ayant déjà vu un parc éolien sont d’ailleurs plus nombreux que les autres à les trouver belles l’éolien (57% pour 47% de ceux qui n'en ont jamais vu), et à réfuter l'argument selon laquelle elles détérioreraient le paysage (55% de pas d'accord pour 50% de ceux qui n'en ont pas vu). Ainsi, le contact avec les éoliennes Acceptation globale de l’éolien favoriserait l’adhésion à celles-ci. Un certain nombre de sondages montrent que l’éolien est plutôt bien accepté. Le CREDOC a interrogé 2000 personnes en janvier 2010. Ainsi, d’après cette enquête, 67% de la population seraient favorables à Selon les catégories socio-professionnelles, le sexe et l’âge l’implantation d’éoliennes à 1 km de chez eux s’il y avait la possibilité d’en installer. Il est intéressant de noter Une étude un peu ancienne (DEMOSCOPIE, 2002, ADEME) révèle des disparités en termes de CSP, que de 25 à 39 ans, il y a 76% de personnes favorables, contre 59% pour les personnes âgées de plus de de sexe et d’âge : 60 ans. Parmi les personnes défavorables, les deux principaux arguments sont le fait que « les éoliennes - Les CSP + et dans une moindre mesure les hommes ont généralement : dégradent le paysage » (41% des personnes défavorables) et qu’ « elles sont trop bruyantes » (42%). o Une attitude plus positive que la moyenne sur les aspects écologiques et les aspects Viennent ensuite de façon marginale, les risques pour la santé et l’inutilité de l’éolien (Baromètre d’opinion liés à l’installation et la durée de vie des éoliennes. sur l’énergie et le climat en janvier 2010, Commissariat général au développement durable). o Mais sont plus sceptiques sur les aspects économiques et le bruit. Un sondage plus récent (Les Français et les énergies renouvelables, pour le Syndicat des Energies - Les CSP- et dans une moindre mesure les femmes semblent Renouvelables, janvier 2013) réalisé par IPSOS sur 1 012 personnes, confirme ces chiffres. 83% des o Plus optimistes quant aux aspects économiques et esthétiques personnes sondées ont une « bonne image » de l’éolien. Elle est aussi nette chez les habitants des o Se prononcent un peu moins sur les aspects écologiques campagnes que chez les citadins. o Ont tendance à adhérer à l’idée qu’elles tuent les oiseaux migrateurs. - Les agriculteurs ont une perception nettement plus positive que la moyenne sur l’ensemble des En fonction de la distance d’éloignement au parc éolien points d’image. Il est cependant intéressant de voir que si l’éolienne est globalement très bien acceptée, cette - Les plus favorables à l’installation d’’éoliennes à proximité de leur domicile sont acceptabilité décroît avec la proximité. Ainsi : o Les agriculteurs - 80% des sondés sont favorables à l’installation d’éoliennes dans son département, o Les 25-34 ans - 68% sont favorables à l’installation d’éoliennes dans sa commune, o Les hommes - 45% sont favorables à l’installation d’éoliennes à 500 m de son domicile. o Les habitants de communes de 100 000 ou plus

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- Les moins favorables : les + de 65 ans, particulièrement les femmes. de maintenir la vie sur leur territoire. « On vit dans un paradis terrestre, on ne s'en était pas aperçu. Pour A notre connaissance, à ce jour, il n’existerait pas de données récentes permettant d’affirmer ou moi, [un parc éolien] n'est pas un site industriel. Sur ce plateau où il n'y a rien, où on a toujours été pauvre, d’infirmer ces constats faits en 2002. Il se peut que les perceptions aient évolués. c'est une opportunité de devenir un peu plus riche » (Maire d'une commune sur le plateau du Mézenc). »

Les touristes Quelques images récurrentes sont associées aux perceptions positives ou négatives que les individus En ce qui concerne le tourisme, un sondage mené dans la région Languedoc-Roussillon (Impact ont des parcs éoliens, elles reviennent régulièrement dans les discours (en réunions publiques, en potentiel des éoliennes sur le tourisme en Languedoc-Roussillon, Conseil régional, CSA (2003)) a interrogé permanences, lors d’enquêtes sociales ou de sondages). Selon ces différentes représentations qu’a en tête 1 033 touristes sur la question. 67% des visiteurs avaient vus des éoliennes durant leurs vacances. Or 16 % l’observateur, l’interprétation du paysage sera largement modifiée. des visiteurs trouvaient qu'il y avait trop d'éoliennes et 63 % pensaient qu'on pouvait en mettre davantage, 24 % que cela gâche le paysage et 51 % que cela apporte quelque chose au paysage. A la question " Durant Principales perceptions positives à l’égard des projets éoliens sur leurs territoires : vos vacances, est-ce que la présence de plusieurs éoliennes (au moins cinq) vous plairait beaucoup, vous - Des considérations esthétiques plairait plutôt, vous dérangerait plutôt ou vous dérangerait beaucoup… ?", l'acceptation est très forte le long o Objets élégants, régulièrement nommés « oiseaux blancs » des axes routiers (64% favorables), elle est forte en mer ou dans les campagnes, mais l'idée plaît moins dans o Objets qui n’entrent pas dans la catégorie « industriel », mais plutôt en « harmonie avec les vignes, à proximité de la plage et des lieux culturels ou encore du lieu d'hébergement touristique. la nature » Le sondage démontre aussi que « La présence potentielle d’éoliennes à une dizaine de kilomètres du - Des considérations écologiques lieu de résidence, suscite majoritairement de l’indifférence : 55% des touristes déclarent que cela ne o Energie « propre », écologique et « sans déchets » changerait rien pour eux. 23% affirment que « lors d’une excursion, [ils pourraient] réaliser un détour pour o Energie « renouvelable » aller les voir », 14% qu’ils feraient le voyage et 6% qu’ils feraient « en sorte de ne pas aller dans ce secteur ». o Energie « sans émission de gaz à effet de serre » L'étude en Languedoc-Roussillon conclut : « Les éoliennes n’apparaissent ni comme un facteur o Energie « alternative au nucléaire » incitatif, ni comme un facteur répulsif sur le tourisme. Les effets semblent neutres ». - Des considérations économiques et sociales o Energie « économique » et « proche des consommateurs » 5.1.3.3 Représentations sociales associées aux paysages éoliens o Installation permettant des retombées économiques pour les territoires : Malgré des résultats de sondages plutôt favorables au développement éolien, sur le terrain, en amont . Taxe professionnelle pour les communes – les élus sont donc souvent présentés des projets, la littérature et la presse abondent de cas d’affrontements passionnés et passionnels autour de comme des protagonistes favorables à leur implantation projets d’implantation d’éoliennes. On constate un clivage dans les représentations sociales autour de . Un loyer pour les propriétaires fonciers et exploitants agricoles l’éolien. Sans tomber dans une vision manichéennes, nous pouvons opposer deux modes d’interprétation o Le projet éolien peut aussi être perçu comme un élan solidaire, une participation à un différents comme le met en avant Diana Gueorguieva-Faye (Le problème de l’acceptation des éoliennes dans objectif national les campagnes françaises : deux exemples de la proximité géographique, Développement durable et Principales perceptions négatives à l’égard des projets éoliens sur leurs territoires : territoires [En ligne], Dossier 7, 2006) : « Deux visions de la nature s'opposent : l'une selon laquelle c'est un - Les considérations esthétiques et paysagères cadre de vie, décor que l'on veut préserver tel quel, l’autre suivant laquelle la nature est un support de vie, o Des objets qualifiés d’ « industriels » avec lequel on compose selon les aléas de la vie. Le tourisme et l'agriculture raisonnée sont les seules o Des objets associés à un risque de dégradation du paysage, du patrimoine, de alternatives proposées par les militants anti-éoliens pour un développement économique du territoire rural. l’environnement naturel, et par là-même du tourisme Cependant, toutes les communes ne sont pas capables d'exploiter leur potentiel touristique, qui est d'ailleurs - Des considérations relatives au cadre de vie souvent limité à deux ou trois mois dans l'année, de même que l'agriculture raisonnée n'est pas le moyen le o Des « machines gênantes » ou « bruyantes » plus facile à valoriser. À l'opposé, les militants pro-éoliens se rangent souvent à côté des élus locaux soucieux

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o Qui pourraient dévaluer le patrimoine immobilier - Des considérations techniques o Une énergie qui dépend du vent o Une énergie inefficace, inutile o Une énergie qui ne peut pas remplacer le nucléaire - Des considérations sociales o Des projets « imposés » par des « promoteurs » o Des projets manquant de « concertation locale »

5.1.3.4 Des facteurs importants d’acceptabilité des parcs éoliens Les représentations positives d’un projet éolien, et notamment d’un paysage éolien, dépendent de plusieurs facteurs inter corrélés. D’après les actes du colloque « Les impacts sociaux de l’éolien vertueux : apprendre dans la turbulence » (Fortin, Devane, Le Floch, Lamérant), « l’acceptabilité résulte d’un processus continu de négociation sociale ». Dans cette « négociation sociale », les facteurs sont décrits par Gross, Devine-Wright, Toke, Wolinsk, Fortin et al. (2008) comme : « 1. La matérialité des infrastructures et du territoire : taille des éoliennes, nombre, disposition dans l’espace, visibilité, bruit, proximité géographique avec l’habitat, topographie, densité du couvert végétal. 2. L’univers culturel des perceptions et des représentations : design, organisation spatiale du parc, représentation symbolique de l’infrastructure éolienne, accessibilité physique et connaissances des infrastructures et de l’énergie éolienne, valorisation du paysage d’insertion, familiarité avec un parc éolien, normes et distance sociale. 3. Les questions de gouvernance et de nature sociopolitique : participation des acteurs concernés, capacités institutionnelles à proposer des compromis, les formes de propriétés des infrastructures, le sentiment de justice dans les processus de gouvernance et les décisions… »

Ainsi, des processus tels que l’information, la concertation, le rappel du cadre réglementaire, l’explication de la motivation du projet, la valorisation d’un « projet paysager » en adéquation avec l’identité des lieux, la participation des riverains et des élus dans la démarche, la mise en place de mesures permettant l’identification du futur parc éolien (panneaux d’information, nom en rapport avec le territoire, etc.), l’investissement financier des populations dans le projet, etc., sont des moyens parmi d’autres de renforcer la perception positive d’un paysage éolien.

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Les effets de la construction du projet sur le paysage La réalisation du génie électrique sera relativement peu impactant étant donné le choix d’enterrer entièrement le réseau électrique. Les conséquences directes de cette phase auront un impact négatif Les différentes phases de réalisation d’un parc éolien ont des impacts sur le paysage du site négligeable permanent sur le paysage. d’implantation et sur le paysage plus éloigné, en fonction de la typologie des unités paysagères dans lesquelles s’insèrent le projet. Cette phase de construction est assez impactante sur le paysage proche, La réalisation des plateformes de montage et des socles des éoliennes sera très impactant pour le cependant, étant donné la conformation du site, les visibilités lointaines sont rares comme l’a montré l’analyse paysage car ces plateformes seront visibles de loin étant donné la modification des couleurs : passage de de l’état initial du paysage et du patrimoine. prairies vert clair à des formes géométriques strictes de couleur beige. Les conséquences directes de cette Cette phase de travaux d’environ neuf mois comporte à la fois des modifications temporaires de courte phase auront un impact négatif faible à long terme sur le paysage. La mesure 5 visant à reconstituer en durée et des modifications plus importantes et rémanentes. partie le couvert végétal sur les talus limitera l’impact.

5.2.1.1 Phase d’installation de la base vie Le levage d’une éolienne se fait à l’aide de grues importantes. Cette phase dure trois mois environ Même si la présence de quelques bâtiments préfabriqués peut dénoter avec le caractère rural du site, pour un parc de six éoliennes. Bien que les grues soient particulièrement visibles de loin, la courte durée de ils sont entièrement réversibles. Les conséquences directes de cette phase auront un impact négatif cette phase limite fortement l’impact du levage sur le paysage. faible temporaire sur le paysage.

5.2.1.2 Phase d’amenée des matériaux et des équipements L’acheminement des éoliennes, des grues et les travaux de génie civil et de génie électrique suscitent de nombreux allers-retours de camion. Cette phase est d’une durée courte (quelques mois) elle n’aura que des conséquences sur le cadre de vie des riverains (les maisons les plus proches étant situées à 600 m du chantier) et des usagers des routes concernées. Les conséquences directes de cette phase auront un impact négatif faible temporaire sur le paysage et le cadre de vie. Photographie 63 : illustration d’un chantier éolien 5.2.1.3 Phase de construction Les aménagements connexes nécessitent des travaux modifiant l’aspect du sol et la topographie par la création de déblais/remblais et l’application de nouveaux revêtements. De plus, le site sera occupé par de nombreux engins de chantier aux couleurs dénotant avec les motifs ruraux. Les voiries et les accès seront adaptés pour permettre le passage des camions et des convois exceptionnels. Si les impacts sur les routes existantes goudronnées restent relativement faibles étant donné leur caractère anthropisé, la création de nouvelles pistes et l’élargissement des chemins existants a pour effet de perturber la lisibilité de l’aire immédiate en changeant le rapport d’échelle des voies par rapport au contexte rural habituel. En effet, les chemins en terre avec un terre-plein enherbé sont remplacés par des voies plus larges en grave et gravier. Les conséquences directes de cette phase auront un impact négatif faible à long terme sur le paysage.

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Les effets de l’exploitation du projet éolien depuis les discordance avec les structures paysagères, rapports d’échelle et perceptions. - la nature de l’environnement affecté par cet effet : enjeu du paysage et du patrimoine (qualité, différentes aires d’étude richesses, rareté, fréquentation, reconnaissance, appropriation) et sensibilité des points de vue inventoriés. 5.3.1 Rappel méthodologique Après le choix de la variante de projet final, les effets et les impacts du futur parc éolien doivent être Les effets visuels ont été qualifiés pour chaque point de vue en fonction de la méthodologie présentée analysés en détail. Ils seront évalués pour les quatre aires d’étude à partir des enjeux et caractéristiques du dans le tableau 2 du chapitre 2.3.5 sur l’évaluation des impacts. paysage et du patrimoine décrits et analysés dans l’état initial. 5.3.2 Présentation des photomontages Comme indiqué dans le chapitre 2.3.5, les analyses suivantes nous permettront de comprendre les Les points de vue choisis pour les photomontages correspondent aux lieux à enjeu et/ou à sensibilité relations du parc éolien avec son contexte paysager en analysant la lisibilité du projet à travers : visuelle identifiés lors de l'analyse de l'état initial, aussi bien les éléments patrimoniaux ou touristiques que - la concordance avec l’entité paysagère les lieux de vie et de circulation principaux de chaque aire d’étude. Au total, 37 photomontages ont été - le dialogue avec les structures paysagères et les lignes de force du paysage réalisés. Les prises de vue comme les photomontages ont été effectués par wpd selon la méthode indiquée - les effets de saturation/respiration en partie 2.3.3.10. - les rapports d’échelle

- les co-visibilités avec les éléments patrimoniaux Ces photomontages sont tous présentés dans un document annexe nommé « Carnet de - les perceptions depuis les lieux de vie et espaces vécus. Photomontages du projet éolien de la Janaillat Saint-Dizier-Leyrenne – Tome 4-2 de la demande d’autorisation unique. Les principaux photomontages sont repris pour illustrer l’argumentaire dans les Au regard des enjeux et sensibilités déterminés dans l’état initial, les impacts du projet éolien sur le chapitres suivants du présent dossier. paysage et le patrimoine sont évalués à l’aide : - de visites de terrain, - de la réalisation d’une carte des zones d’influence visuelle prenant en compte les données précises du projet, - de l’analyse de photomontages, - des coupes topographiques de principe.

Pour rappel, l’effet décrit la conséquence objective du projet sur l’environnement. C’est une présentation qualitative de la modification de l’organisation des paysages et des perceptions que l’on peut en avoir. L’impact est la transposition de cette conséquence sur une échelle de valeurs. C’est une qualification quantitative de l’effet : positif/négatif, nul, négligeable, faible, modéré, fort. Le degré de l'impact dépend de : - la nature de cet effet : durée (temporaire/permanent, réversible/irréversible), échelles et dimensions des secteurs affectés par le projet (distance, visibilité, co-visibilité, prégnance), concordance ou

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Les perceptions visuelles globales du projet le long des prairies périphériques au site d’implantation. Les reliefs constituant les principaux « sommets » du site, masquent de façon récurrente une partie voire l’ensemble du parc. Une nouvelle carte permettant de mettre en évidence la zone d’influence visuelle du projet a été Globalement, le projet éolien ne sera visible que depuis un tiers du territoire d’étude. Il sera très peu réalisée avec l’implantation et la hauteur précise des éoliennes retenues. Cette modélisation permet visible depuis les monts de Guéret et les monts de Saint-Goussaud. d’informer précisément sur les secteurs depuis lesquels le projet ne serait pas visible et de donner une vision Les perceptions du projet à différentes échelles seront illustrées dans les pages suivantes par des indicative des secteurs d’où les éoliennes pourraient être visibles. photomontages en vues « réalistes ». Depuis le plateau de Bénévent-l’Abbaye/Grand Bourg, la douceur du relief et le bocage irrégulier Rappel méthodologique construisent un paysage ouvert interrompu ponctuellement par le vallonnement des petites collines Comme indiqué dans la partie 2.3.3.10, le modèle prend en compte le relief (SRTM de la NASA avec surmontées de boisement de feuillus. C’est dans cette unité que les perceptions en direction du projet éolien un pas de 90 m) et les principaux boisements (d’après la base de données Corine Land Cover 2006 – code sont les plus étendues. Cependant les principales villes de ce plateau sont exemptes de vue, protégées par 3). La précision de la modélisation ne permet pas de signifier les légères ondulations topographiques et les les reliefs des collines avoisinants. Les éoliennes s’inscrivent en cohérence avec le socle paysager. Le parc effets de masque générés par les haies, les arbres isolés ou les éléments bâtis (maisons, bâtiments agricoles, est légèrement en retrait par rapport aux premières pentes des monts de Guéret. Il émerge au-dessus des talus, panneaux, etc.). Les marges d’incertitudes augmentent donc lorsque l’on zoome, passant de l’échelle puys en soulignant leur avancé sur le plateau. éloignée à l’échelle rapprochée. Depuis le Pays de Vassivière, la densité des plantations forestières forme des cellules de paysages Les limites de cette carte sont aussi qu’elle ne permet pas de mettre en évidence la diminution de fermées, entrecoupées d’un réseau de clairières, d’où les points de vue sont rares. C’est principalement l’emprise du parc dans le champ de vision (en hauteur et en largeur) en fonction de la distance. Les depuis les contours de cette unité, en rupture avec le plateau de Bénévent et le massif de Guéret, que les perceptions théoriques en fonction de la distance entre l’observateur et l’éolienne sont illustrés par différents perceptions vers le projet éolien sont les plus marquées. Depuis ces vues, le parc s’inscrit dans la continuité croquis schématiques dans la partie 5.1 « Considérations générales sur les effets d’un parc éolien ». Les des lignes d’horizons et forme une structure cohérente avec le grand paysage des monts de Guéret. effets visuels à différentes distances sont illustrés par des photomontages. Depuis les monts d’Ambazac et les monts de Saint-Goussaud, La présence de nombreux La perception visuelle dépendra également en grande partie des conditions climatiques qui peuvent boisements donne un paysage fermé d’où les panoramas sont rares. Les ouvertures sont possibles mais aller jusqu’à rendre le projet très peu perceptible (brouillard, nuages bas fréquents). sous forme de petites fenêtres au sein de la végétation ou en toile de fond de plus grandes percées au travers Résultats de prairies cernées de bosquets. Au pied des monts, les espaces agricoles succèdent aux boisements de D’après la carte de synthèse, en annexe de l’étude d’impact, la principale zone de visibilité, pour des feuillus. La largeur de la plaine qui sépare ce massif de celui de Guéret donne une profondeur de champ qui éléments de 150 m de hauteur, est la plaine de Bénévent-l’Abbaye en raison de son relief doux. Ces éléments laisse de belles échappées visuelles. Néanmoins, la configuration du relief est/ouest, ne permet que des seraient également perceptibles depuis les secteurs les plus ouverts des monts de Guéret, ainsi que depuis vues très rares vers le projet éolien. La seule vue identifiée d’où le parc est nettement visible (vue 2) laisse des rebords du pays de Vassivière. un large panorama ouvert vers les monts de Guéret. Les éoliennes forment un signal dynamique qui ponctue Cette carte ne prend toutefois pas en compte les éléments tels que les haies, les ripisylves et les petits la ligne d’horizon au sein du massif de Guéret. bosquets, qui sont nombreux dans la plaine et créent des effets de masque, notamment depuis les routes. Les perceptions depuis les monts de Guéret : Le versant sud-ouest des monts de Guéret est tourné Dans l’aire d’étude intermédiaire, localisée sur les contreforts des monts de Guéret ainsi que dans une vers le site du projet éolien. Ce massif étant constitué de forêts, les vues restent fermées et les percées rares partie du plateau de Bénévent-l’Abbaye / Grand-bourg, les visibilités sont beaucoup plus présentes en raison depuis les parties les plus hautes. Quelques clairières créent des zones de respiration parmi la masse boisée. d’une couverture boisée plus morcelée. Les bassins visuels sont étendus sur le plateau et les perceptions Les pentes et les sommets composés de forêts mélangées conservent une certaine opacité et la plupart des sont discontinues dans les contreforts des monts de Guéret, interrompues par les boisements du massif de échappées visuelles sont dirigées vers l’agglomération de Guéret (versant nord-est). Au cœur du massif, Guéret. Les éoliennes sont toutes perceptibles. l’alternance des puys empêche les vues lointaines mais l’enchaînement des prairies permet des ouvertures Dans l’aire d’étude rapprochée, les visibilités sont concentrées sur les espaces ouverts, principalement au sein même de cette « campagne d’altitude ». La perception du parc se cantonne à des vues proches ou

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à des vues lointaines d’où les éoliennes se distinguent timidement des masses boisées formant les grandes lignes de force du paysage. Depuis les collines d’Aubusson / Bellegarde : La partie concernée par l’aire d’étude éloignée est composée de nombreux boisements qui ferment les horizons et limitent les vues. Le modelé du terrain couplé aux résidus de bocage forment des écrans successifs ne permettant que des perceptions ponctuelles et séquencées du parc. Depuis les collines limousines de Vienne Briance : Les conditions de perception sont limitées, dans la partie la plus exposée, par la présence de bandes forestières et de fragments de trames bocagères. Il en résulte une forte présence de limites boisées qui filtrent, voir annulent les possibilités de points de vue vers le projet éolien. La majorité de cette unité n’est pas concernée par la ZIV en raison de la présence des monts de Saint-Goussaud. Depuis les gorges de la Creuse et les collines du Guérétois : Les collines bocagères et l’agglomération de Guéret sont principalement orientées vers la vallée de la Creuse plus à l’est. La barrière formée par le massif de Guéret crée une ligne forte dans le paysage qui empêche toute relation visuelle avec le projet éolien.

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Carte 33 : Zone d’influence visuelle du projet éolien 133 133 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

133 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

5.4.1 Perceptions sociales du nouveau paysage dont on jouit sur ces reliefs serait ainsi mis en avant. Un sentier de randonnée sur les pistes d’accès aux éoliennes pourrait permettre de contribuer à la reconnaissance de ces paysages entre « plateau et montagne ». Dans ce secteur, l’éolien est actuellement un élément marginal, peu répandu. Les habitants n’ont A quelques kilomètres du site d’implantation, le village de Bosmoreau-les-Mines est réputé pour son pas l’habitude de côtoyer ces infrastructures. ancienne activité d’extraction du charbon. Le paysage est désormais porteur d’une transition énergétique et Selon les observateurs, les éoliennes peuvent constituer soit des éléments esthétiques projette le territoire dans une nouvelle aire de production plus propre et durable. élégants, soit des objets industriels gênants, hors échelle. Pour une grande majorité des Français cependant, l’éolien véhicule une image positive de nature, d’écologie et d’énergie propre, tout à fait compatible avec un territoire rural tel que celui de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne. 5.4.2 Les effets du projet depuis l’aire éloignée Dans de nombreux endroits où sont implantés des parcs éoliens, on peut constater que ces derniers 5.4.2.1 Perceptions du projet depuis les villes principales deviennent des éléments de repère, des sortes d’emblèmes qui caractérisent un lieu, révèlent un paysage Comme vu dans l’état initial (partie 3.1.5.1), l’aire d’étude éloignée comporte plusieurs bourgs et villes par leur présence. Un paysage rural « banal » peut ainsi devenir pittoresque, notamment à proximité de petite taille (entre 300 et 13 000 habitants). Les impacts du projet sur ces lieux de vie sont décrits ci-après. immédiate du parc. Celui-ci devient un objet de curiosité, attirant touristes et habitants qui viennent le voir « de près ». Passée cette attraction liée à la nouveauté, les éoliennes deviennent des éléments du quotidien, Guéret : Guéret est le plus important pôle urbain du département avec une population d’environ 13 200 on ne les regarde plus car on s’y est habitué (Source : Thèse de Doctorat, « La réalité virtuelle comme outil habitants. La ville est située sur le piémont nord-est des monts de Guéret. Ces monts constituent une limite d’étude sensible du paysage : le cas des éoliennes »). forte dans le paysage qui empêche toute relation visuelle avec le projet éolien. Depuis la ville, les vues sont Le projet éolien n’est ici pas en confrontation directe avec un monument auquel le regard social dirigées vers la vallée située en contrebas. L’impact est nul. donnerait une grande valeur, ou bien un paysage très emblématique, qui aurait fait l’objet de nombreuses Bourganeuf : La ville de Bourganeuf se situe à 9 km du projet éolien, à la terminaison du plateau de représentations dans la peinture, sur les cartes postales ou dans la littérature. Les éoliennes seront peut-être Vassivière. En promontoire sur la vallée du Taurion, la ville se développe le long d’un axe parallèle au projet. elles-mêmes un jour reconnues comme des éléments du patrimoine moderne. Depuis le centre-ville les vues sont furtives et restent fortement cadrées par les bâtiments. Les éoliennes Dans ce secteur où l’exploitation agricole et sylvicole est importante, une partie de la population à une apparaissent au-dessus des masses boisées qui forment l’horizon principal des contreforts des monts de vision du paysage liée à sa productivité. L’exploitation des ressources naturelles comme les cultures et le Guéret. Un espace de respiration entre les rotors et la ligne d’horizon crée un bon rapport d’échelle entre le bois se superpose à la représentation du paysage. Un parallèle se tisse entre la forme et la productivité du parc et le relief, dont les éoliennes soulignent les variations topographiques. En périphérie du centre-ville le paysage. Les éoliennes vues sous cet angle peuvent s’inscrire dans cette manière d’appréhender le champ de vision plus ouvert et lointain permet une meilleure lisibilité du parc. La courbe formée par les paysage. Ces infrastructures tirent parties d’une ressource naturelle et correspondent bien avec une vision éoliennes vient s’implanter en cohérence avec l’orientation de la ligne de faîte. Sur les parties les plus hautes productiviste du paysage. de la ville, les éoliennes forment un arrière-plan qui reste dominé par la ligne de ciel des bâtiments Par ailleurs ce projet pourrait faire écho à la verticalité de l’antenne du Maupuy. Ce pylône haubané du centre-ville au premier plan. L’impact est faible (cf. vues 7, 8, 9, 10, 11 et coupe E ci-après). d’une hauteur de 56 m est implanté sur le sommet principal des monts de Guéret. Il agit comme un repère Le Grand-Bourg : Au nord-ouest du projet éolien, Le Grand-Bourg (1 244 habitants) est un village dans la chaîne des monts et contribue à sa reconnaissance. Cette infrastructure est devenue un élément de plaine ceinturé au sud par de petites collines boisées. D’est en ouest, un bocage irrégulier constitué de identitaire important dans les représentations sociales de ce territoire. Un sentier de randonnée porte même beaux arbres souligne les abords du village. De manière générale, la plupart des vues dégagées sont son nom. Pour les éoliennes du projet de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne, le site d’implantation dirigées vers le nord. La barrière formée par les boisements et le relief ne permet pas de vues depuis le pourrait devenir un lieu touristique local. Le point de vue possible depuis cet avant-poste du massif de village vers le projet éolien. L’impact est nul. Guéret est actuellement connu seulement par quelques habitants des hameaux alentours. Le panorama

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Sauviat-sur-Vige : Cette commune de Haute-Vienne de 946 habitants s’implante à mi-pente aux sur les différentes ondulations topographiques. Depuis le cœur du centre urbain, la topographie relevée par confins du pays de Vassivière. Disposé dans une cuvette, le village est entouré de sommets boisés qui des boisements empêche la perception des éoliennes. L’impact est nul à négligeable (cf. coupe D masquent le projet éolien. L’entrée sud, en surplomb par rapport à la ville, est axée sur le site de projet. ci-après. Cependant la distance et la présence d’une végétation haute limitent très fortement les perceptions et la relation avec le projet éolien. L’impact est nul à négligeable. 5.4.2.2 Perceptions du projet depuis les axes routiers principaux Sardent : Bâti dans une petite cuvette au cœur des monts de Guéret, ce village de 771 habitants est L’étude des secteurs de visibilité du projet depuis les axes de circulation permet d’estimer la prégnance séparé en deux. D’un côté, le centre historique s’établit sur les points les plus bas. Plus au sud, un du projet sur le territoire. Plusieurs facteurs sont néanmoins à prendre en compte. lotissement, s’étale le long de la D940. L’ensemble du village est entouré du sud-ouest au sud-est par une L’observateur est en déplacement : les tronçons ouverts aux vues le sont pour une durée d’autant succession de puys boisés. Cette barrière forestière relevée par la topographie ne permet pas de relation plus limitée que la vitesse est importante. Il faut en effet 13 secondes pour parcourir 300 m à 80 km/h. avec le projet éolien. L’impact est nul. L’observateur a un angle de vision très réduit : si on considère habituellement que le champ de Saint-Vaury : Ce village de 1 799 habitants est ceinturé par de petites collines boisées. La topographie vision binoculaire est d’environ 120° en position statique, un conducteur a un champ de vision très réduit, le et la végétation ne permettent pas de visibilité sur le projet éolien depuis le centre du village et les différents cerveau concentrant son attention sur le centre de la vue. A 80 km/h, le champ de vision est d’environ 65°. Il axes de communication qui le bordent. L’impact est nul. faut donc que la vue soit orientée vers le projet pour considérer qu’il est visible. Bénévent l’Abbaye : Ce village.de 838 habitants se situe au nord-ouest du pied du Puy du Gaud. Le Le sens de déplacement : les tronçons d’où le projet sera visible sont en réalité ouverts aux vues bourg domine le territoire à l’ouest. Depuis le village et les axes de communication autour, les ondulations du dans un seul sens. terrain et la densité de la végétation en permettent pas de vue sur le projet. L’impact est nul Comme le montre la carte suivante, les portions de routes dans l’AEE concernées par des vues en Saint-Priest-la-Plaine : Le bourg de 244 habitants s’organise en suivant l’axe d’une petite direction du projet éolien sont très réduites. La plupart des routes de l’AEE n’entretiendront aucune relation départementale. Situé à l’extrême nord de l’AEE, et comme son nom l’indique le village est construit sur un visuelle avec le parc éolien. Seules la D941, la D940, la D912 et la D914 présentent des perceptions socle paysager plus plat, à la terminaison du plateau de Bénévent. Les vues ouvertes sont principalement séquencées vers le projet : dirigées vers le nord. Le cœur du village ne possède pas de vues en direction du projet éolien. Depuis l’ouest, La D914 Elle parcourt le nord de l’aire d’étude d’est en ouest. Depuis Guéret, elle traverse la pointe de les légères oscillations du terrain, l’éloignement ainsi que la trame bocagère bien qu’irrégulière filtrent la forêt de Chabrières, puis le plateau de Bénévent/Grand Bourg. Les boisements deviennent de plus en plus considérablement les vues. L’impact est nul. épars à mesure que l’on pénètre dans le plateau. Sur ce dernier le relief est plus doux que dans sa partie Saint George la Pouge : Ce village de 357 habitants est bâti sur un léger replat et se situe dans les sud. Les espaces agricoles s’agrandissent et les vues dégagées sont nettement plus présentes. Les reliefs collines d’Aubusson. Malgré sa position légèrement en surplomb, la végétation ne permet pas de vues vers des monts de Saint-Goussaud et de Guéret créent des arrière-plans en fonction du sens de circulation. Entre le projet éolien. L’impact est nul à négligeable. Bénévent-l’Abbaye et Montaigut-le-Blanc les doux vallonnements du plateau laissent plusieurs vues ouvertes Pontarion : Malgré les résultats de la ZIV qui démontrent des vues théoriques, le village de Pontarion d’où les éoliennes sont visibles dans les deux sens de circulation. L’impact reste faible en raison du faible (362 habitants) est en réalité ceinturé par de petits boisements et par un bocage dense qui clos les nombre de portions concernées par des ouvertures en direction du projet (cf. carte 34 ci-après). perspectives lointaines sur de petites prairies. Le Thaurion qui passe dans la ville produit un cordon boisé La D912 (cf. vue 13, 14) Elle permet de rallier depuis Bourganeuf les principaux villages du plateau de qui renforce la fermeture en direction du projet éolien. Une vue depuis la D10 est possible sur une éolienne Bénévent/Grand Bourg. Contournant les plus hautes collines du plateau, cette route est bordée de prairies à la sortie du village. Cette vue est considérablement filtrée par des boisements successifs, sur les sommets et d’espaces agricoles. Les boisements qui accompagnent les ondulations du relief créent des écrans des reliefs alentours. L’impact est négligeable (cf. vue 12). successifs au milieu des pâtures. La trame bocagère très irrégulière ne joue pas un rôle de filtre. Depuis les Saint-Hilaire-le-Château: Ce village de 247 habitants est principalement bâti le long de la D941. ouvertures dans la végétation, les éoliennes apparaissent nettement, prolongeant la ligne de faîte du relief. Orienté en direction du site, la zone concernée par la ZIV est l’entrée sud-est du village. Les éoliennes ne L’impact est faible à modéré en fonction des séquences et compte tenu de la proximité de cet axe avec sont que très peu perceptibles, masquées en très grande partie par les boisements présents successivement le site de projet.

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La D940 Cette départementale relie Bourganeuf à Pontarion jusqu’à Guéret. Parcourant le pays de proches ou d’accompagnement de la route. L’impact est nul. Vassivière, elle traverse le massif de Guéret et se termine par l’ascension de la forêt de Chabrières. Depuis La D941 (cf. vue 11) relie Limoges à Aubusson en parcourant le sud de l’AEE. Elle serpente entre les le pays de Vassivière les éoliennes ne sont pas visibles. C’est seulement à partir de Pontarion que les vues petites collines du pays de Vassivière. Son tracé permet de découvrir, en fonction des ouvertures dans la vers le projet éolien se dévoilent. La route serpente entre les versants des puys. La présence de nombreuses végétation, les ondulations du relief. Quelques portions permettent des vues séquencées et partielles à prairies souligne les hauteurs des sommets boisés. Quelques séquences laissent apparaitre les éoliennes l’ouest et à l’est de Bourganeuf ainsi qu’à l’est et à l’ouest de Pontarion. Les éoliennes apparaissent en au-dessus des masses boisées. Plus au nord, le relief ferme les percées en direction du site de projet avant arrière-plan dans le prolongement des lignes horizons. Cependant la majeure partie de cet itinéraire reste que la route ne s’engage dans la forêt de Chabrières. L’impact est faible encadrée par des boisements. La topographie entrave la plupart des vues dirigées vers le site de projet. La N145 est très ouverte sur les vallons du plateau, cependant la seule séquence en direction de l’AEE L’impact est faible. est occultée par des haies et des boisements. Les autres portions de route ne présentent aucune perception Nous pouvons estimer que l’impact global du projet éolien de Janaillat Saint-Dizier-Leyrenne possible en direction du projet éolien du fait du relief, des talus de bords de route et/ou des boisements sur les axes de circulation est faible, et que le projet marque le territoire éloigné faiblement.

D

E Figure 22 : Coupe de principe pour les différents lieux de vie

Pour des raisons de lisibilité de la coupe, le rapport altitude / distance a été augmenté (coupe D : x 5,5, coupe E : x 9,4). Par ailleurs, il faut aussi noter que ces coupes topographiques ne prennent en compte que les boisements et les villes principaux et ne considèrent pas les haies ou éléments bâtis isolés susceptibles de réduire les cônes de visibilités.

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Carte 34 : Zone d’influence visuelle du projet éolien depuis les axes de communication

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5.4.2.3 Perceptions du projet depuis les éléments patrimoniaux et Les restes du château à Montaigut-le-Blanc : Depuis le chemin d’accès et jusqu'au pied des restes touristiques du château, la vue est dégagée et offre un large panorama. Depuis ce point haut les éoliennes sont visibles. Le tableau page suivante reprend l’ensemble des inventaires des éléments de patrimoine établis dans Le parc s’implante sur les contreforts des premiers reliefs du massif et s’inscrit dans le prolongement de la l’état initial du paysage. L’estimation des sensibilités vis-à-vis des éléments patrimoniaux avait été faîte à ligne de faîte des monts. Le retrait des puys du site d’implantation par rapport aux lignes de force des monts partir d'un projet théorique implanté sur l'aire d'étude immédiate. Dans l'analyse des impacts du projet, de Guéret permet au parc de créer une transition entre les deux grandes entités paysagères des monts et chaque élément patrimonial a été réétudié en prenant en compte les données précises du projet (localisation du plateau. Les éoliennes soulignent l’avancée des monts tout en préservant les rapports d’échelle des exacte, nombre et hauteur des éoliennes). Les outils utilisés pour déterminer les impacts sont les visites de différents éléments. L’impact est modéré (cf. vue 5). terrain, la réalisation d’une carte d’influence visuelle avec les données précises du projet, et l’analyse de photomontages. La façade de maison du 8 place de l’Hôtel de Ville : Depuis la rue du Billadour, dans le prolongement de la place de l’Hôtel de Ville et dans l’alignement de la façade du monument, trois éoliennes sont visibles. L’impact reste faible en raison du caractère anecdotique de cette vue et de l’absence de vue conjointe entre Description des effets du projet sur les monuments historiques le projet et la façade. Sur les 64 monuments historiques de l’aire d’étude éloignée, seuls neuf sont concernés par une relation visuelle avec le projet éolien (visibilité depuis l’élément ou co-visibilité). Les autres ne seront pas impactés Les restes du château de Bourganeuf : Une partie du parc éolien émerge au-dessus des dômes visuellement. boisés qui forment les seconds plans des vues depuis la terrasse qui longe le monument (vue 9). Compte L’église de Saint-George-la-Pouge ainsi que la statue archaïque : Depuis la terrasse entourée de tenu de la reconnaissance institutionnelle et sociale de cet élément de patrimoine, l’impact est jugé modéré. bâtiments, une rue est orientée vers le nord-ouest et le projet éolien. L’impact est nul à négligeable en Cependant le projet ne remet pas en cause l’identité de ce monument. Le projet éolien est un élément raison de la distance qui reste élevée (15 km) et de la difficulté de perception, fortement entravée par la secondaire qui appartient davantage au paysage lointain, indépendant de l’environnement immédiat. Le végétation et le bâti. bâtiment est entouré par un écrin bâti structuré par le vide de la place, aux pieds de la terrasse.

Les vestiges archéologiques des monuments du GR du Puy Jouër : Des visibilités vers le parc Le château de Pontarion : Des vues sont possibles depuis l’édifice privé, mais la forme en L du éolien sont possibles en fonction des saisons et des coupes à proximité des vestiges (vue 2). La présence bâtiment ainsi que son orientation principale limitent les vues directes vers les éoliennes. L’impact est d’un chemin de randonnée permettrait de distinguer le parc groupé au sein du massif de Guéret. Cependant négligeable. la situation des vestiges entourés de boisements et la distance éloignée (14 km) limitent les perceptions des éoliennes à des panoramas lointains d’où elles ont une emprise très restreinte. Le projet éolien reste toutefois Description des effets du projet sur les sites protégés discret et émerge timidement de la ligne de crête des monts de Guéret. La courbe du parc forme un point Sur les 15 sites protégés de l’aire d’étude éloignée, seuls quatre sont concernés par une relation d’appel qui souligne l’avancé du relief vers le plateau. L’impact est faible. visuelle avec le projet éolien (visibilité depuis l’élément ou co-visibilité). Les autres ne seront pas impactés visuellement.

Le Sanctuaire gallo-romain du Puy Lautard : Ce monument est situé en plein bois. Les visibilités depuis le site vers les éoliennes sont entravées par quelques boisements et une zone de broussaille. La Les restes du Château de Montaigut-le-Blanc : Tout comme le monument historique, ce site qui distance éloignée (14km) et les difficultés de perceptions dues à la végétation arbustive amènent à qualifier comprend la butte où s’implante le château ouvre sur un panorama d’où les éoliennes sont visibles (cf l’impact de nul à négligeable. description des effets du projet sur les monuments historiques). L’impact est jugé modéré (cf vue 5).

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Le puy de Jouër : De la même manière que le monument est impacté par le projet éolien ce site inscrit panorama proposé ne concerne pas le projet. Plus à l’ouest, une vue en direction des éoliennes est possible présent un impact faible (cf vue 2). depuis une prairie au sommet du puy (cf. coupe D). Ce point de vue n’est pas aménagé ni signalé mais son accès est libre. L’impact est négligeable. Les roches de Mazuras : Depuis ce chaos rocheux un large panorama s’ouvre du nord-ouest au sud- est. Les éoliennes s’implantent de façon harmonieuse en suivant la ligne de crête au second plan. La Augère : est un charmant petit village typique de la Creuse. Il se compose de trois hameaux, Augère, présence au premier plan de reliefs plantés de conifères domine le panorama. Les éoliennes apparaissent la Pouyade et la Chabanne. La qualité architecturale des bâtiments ainsi que leur bonne conservation comme un élément secondaire dans cette vue qui reste marquée par les oscillations du relief. L’impact est reflètent les savoirs faires des maçons creusois. Compte tenu de la proximité avec les éoliennes (5 km) mais faible compte tenu de la distance importante entre le site et les éoliennes (12 km) (cf. vue 6). aussi de la présence de nombreuses haies et de bosquets qui filtrent les vues en direction du site de projet, nous jugeons l’impact faible. Les gorges du Taurion : Ce site encaissé et boisé sur sa quasi-totalité ne permet que très peu de vue ouverte. Un secteur au nord-ouest composé d’une pâture et ceinturé de boisements pourrait permettre de La vallée du Taurion et de la Banize : Ce périmètre prend en compte l’ensemble de la vallée du voir le parc. Ce périmètre de visibilité reste très réduit et ne constitue pas un point représentatif du reste du Taurion, d’un rebord à l’autre. La Banize est également assimilée à ce site emblématique qui regroupe site. L’impact est négligeable. plusieurs sentiers de randonnée au travers de ces jolis paysages vallonnés. L’encaissement du site ne permet que de rares points de vue ouverts permettant d’apercevoir les éoliennes au-dessus de la masse Description des effets du projet sur les sites emblématiques boisée. L’impact est négligeable (cf. vue 3). Sur les 26 sites emblématiques recensés, 11 sont concernés par une relation visuelle avec le projet éolien (visibilité depuis l’élément ou co-visibilité). Les autres ne seront pas impactés visuellement. La vallée de la Gartempe de Grand Bourg à Folles : Située à l’extrême nord de l’AEE, les vues Le site de l’environnement du mont Bernage : Il englobe les sommets du pic des Trois Cornes ainsi depuis cette vallée permettant d’apprécier les éoliennes sont rares en raison de la présence continue de la que quelques puys autour dont le massif du Bois de Chardet et le Maumont. Ces puys correspondent à la fin ripisylve, de petits boisements et de haies bocagères le long du cours d’eau. L’impact est négligeable. des monts de Guéret et sont principalement occupé par une végétation forestière. L’impact est négligeable, en raison de la rareté des points de vue ouverts et de l’éloignement du site avec les éoliennes (17 km) qui L’étang de la Toueille : Seuls les abords du site sont accessibles, l’étang et les marais étant fermés limite les perceptions visuelles à des conditions météorologiques exceptionnelles (cf. vue 1). au public. Depuis les chemins au niveau de Lavaudroy les éoliennes sont difficilement perceptibles compte tenu de la distance et de la présence importante de plusieurs petits boisements. L’impact est nul à

L’ensemble des sources de la Gartempe et de la Forêt de Chabrières : Elles rassemblent les négligeable. sommets du massif de Guéret. La présence de nombreux lieux touristiques et de sites classés en fait un lieu très fréquenté. Les plantations mixtes entre feuillus et résineux occupent l’ensemble des sommets et ferment La vallée de l'Ardour et ruisseau du Moulard : La nature encaissée du site laisse peu de points de considérablement les points de vue. Les rares ouvertures depuis lesquelles le parc se dévoile sont marquées vue ouverts vers le site d’implantation. Quelques portions du site en dehors des sentiers permettent par la présence d’imposants dômes boisés. Au-dessus de ces masses sombres les éoliennes sont d’apercevoir les pales des éoliennes. L’impact est nul à négligeable. difficilement perceptibles et restent cantonnées aux arrières plans. Elles suivent globalement l’orientation du relief et émergent légèrement au-dessus de la nappe boisée. L’impact est faible en raison de la force des Le château de la Ribe : Depuis le château aucune vue n’est possible en raison de la présence d’épais motifs de ce paysage montagnard qui conserve une forte identité (cf. vue 4). boisements ceinturant l’édifice. Au nord-ouest du périmètre, les bouts de pales des éoliennes sont perceptibles depuis une route communale. Ces perceptions restent très fortement entravées par de petits

Le site du Puy de Gaud : Localisé au sud de Bénévent-l’Abbaye, il s’agit d’un mont à la silhouette boisements et quelques arbres isolés. L’impact est négligeable. boisée culminant à 543 m et dominant un vaste plateau ondulé. Depuis son sommet la vue s’ouvre vers les monts d’Ambazac. Une aire d’accueil, un parking ainsi qu’une table d’orientation ont été aménagés, mais le

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La vallée de la Gartempe de la Chapelle Taillefert à Grand Bourg : Depuis les rebords de la vallée Le site du parc animalier des Loups de Chabrières est fréquenté par 45 000 personnes chaque on note quelques points de vue au travers de la végétation qui permettent d’apercevoir les pales de quelques année et permet la découverte de cet animal sauvage. Au cœur de la forêt de Chabrières, le site se compose éoliennes. Au regard de l’étendue du site et de la rareté de ces points de vue, l’impact est négligeable. d’un parcours ponctué de points d’observation. Le parc est inséré dans une forêt dense, au sein des monts de Guéret. De très rares vues sont possibles en périphérie du site mais aucune vue des éoliennes n’est La vallée du Taurion et Monts de Châtelus le Marcheix : Cette portion de vallée est densément envisageable depuis le parc en lui-même. L’impact est négligeable. boisée. Malgré la proximité du périmètre de ce site emblématique avec le lieu d’implantation des éoliennes, les vues dégagées sont limitées en raison du profil de la vallée. L’impact est négligeable. La Tour Zizim et le Château de Bourganeuf: Une partie du parc éolien est visible depuis la terrasse qui longe le monument (cf. paragraphe sur les effets du projet sur les monuments historiques). Compte tenu Description des effets du projet sur les sites touristiques de la reconnaissance institutionnelle, sociale et touristique de cet élément de patrimoine l’impact est jugé Sur les 38 sites touristiques et remarquables, seuls quatre sont concernés par une relation visuelle faible (cf. vue 9). avec le projet éolien (visibilité depuis l’élément ou co-visibilité). Les autres ne seront pas impactés visuellement Le golf de Bourganeuf: Depuis les hauteurs du golf une vue, cadrée par la végétation laisse visible La Forêt de Chabrières est un haut lieu de promenade, d’activités sportives et ludiques et de les éoliennes du projet. Les éoliennes s’inscrivent en arrière-plan et accompagnent la ligne d’horizon. Le sylviculture, de plus de 2 000 ha. Elle rassemble de nombreux chaos granitiques dont certains classés à rapport d’échelle avec la chaine de puy est cohérent, le parc souligne le relief sans l’écraser. L’impact est l’inventaire du patrimoine des monuments historiques, et attire chaque année de nombreux touristes. faible (cf vue 10). L’impact est faible en raison de la densité des plantations et de l’absence de point de vue emblématique en direction du site de projet éolien. Les ouvertures en fonction des coupes pourraient permettre d’apprécier les En ce qui concerne les effets depuis le GR654, ils seront négligeables. En effet, des vues lointaines différents plans qui composent ce massif. L’enchainement des puys boisés serait alors en capacité vers le projet sont théoriquement possibles au niveau des lignes de crête, les visibilités seront toutefois d’absorber. Le projet éolien marquerait la transition du massif vers le plateau par son inscription le long des limitées par la trame végétale. Les percées dans la densité du couvert forestier peuvent être vécues comme lignes de faîte secondaires. une déferlante d’espace, un espace de grande respiration, d’où la faible emprise du parc sur l’imposante ligne de crête des monts de Guéret apparait secondaire. Le parc émerge faiblement au-dessus d’un horizon lointain. L’impact est faible (cf. vue 2).

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Carte 35 : Carte des monuments historiques

141 141 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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Aire d'étude éloignée Relation du projet avec les éléments patrimoniaux et paysager protégés et non protégés Distance au site N° Type Département Commune Description Effets du projet Impact (en km)

1 MH 23 St Moreil Eglise St Maurille Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 21,4

2 MH 23 Banize Eglise St Sulpice Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 21,3

3 MH 23 St Priest la Plaine Choeur et mur de l'Eglise St Priest Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison du bâti et de la topographie Nul 20,3

Décors intérieurs de l'Eglise de la 4 MH 87 Les Billanges Aucune visibilité depuis l'intérieur de l'Eglise et à l'extérieur en raison de la topographie Nul 20,1 Nativitée de Saint-Jean-Baptiste

5 MH 23 Chamborand Restes du donjon Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 20

Elévation et toiture de l'Eglise St 6 MH 87 Sauviat-sur-Vige Aucune visibilité en raison du bâti resserré autour de l'Eglise et de la topographie. Nul 19,3 Martin

Camps de César, enceinte 7 MH 87 Jabreilles-les-Bordes Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie et de la trame végétale boisée. Nul 18,9 quadrilatère

8 MH 23 Le Donzeil Borne milliaire Pierre Marteau Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 18,8

9 MH 23 Saint-Sulpice-le-Guérétois Portail église St Sulpice Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 18,7

Décor intérieur de l'Eglise paroissiale 10 MH 87 Jabreilles-les-Bordes Aucune visibilité depuis l'intérieur de l'Eglise Nul 18,6 Saint-Martial

11 MH 23 St-Vaury Eglise St Julien de Brioude Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 18,5

12 MH 23 Le Monteil au Vincomte Ruines du château Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison du bâti Nul 17,8

13 MH 23 Le Monteil au Vincomte Eglise paroissiale Saint-Pierre Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison du bâti Nul 17,7

14 MH 23 St Pierre Bellevue Eglise St Etienne du Compeix Aucune visibilité possible en raison de la topographie. Nul 17,5

15 MH 23 St Junien la Brégère Eglise St Genest et St Claud Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 17,4

Chœur et décor intérieur de l'Eglise 16 MH 23 St Martin Ste Catherine Aucune visibilité depuis l'intérieur de l'Eglise Nul 17,3 Ste Catherine

Eglise de l'Assomption-de-la-Très- 17 MH 23 Le Grand Bourg Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 16,6 Sainte-Vierge

Eglise de la Nativité de la Très- 18 MH 23 La Saunière Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 16,5 Sainte-Vierge

19 MH 23 Guéret Portail ancien présidial Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 16,5

142 142 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

142 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Aire d'étude éloignée Relation du projet avec les éléments patrimoniaux et paysager protégés et non protégés Distance au site N° Type Département Commune Description Effets du projet Impact (en km)

20 MH 23 Guéret Ancien Hôtel des Moneyroux Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 16,4

Théoriquement des visibilités vers le parc seraient possibles depuis le parvis et la terrasse attenante à l'église. 21 MH 23 St Georges la Pouge Eglise St Georges Nul 16,3 Cependant le bâti autour du monument empêche les vues ouvertes vers le parc.

Théoriquement des visibilités vers le parc seraient possibles depuis le parvis et la terrasse attenante à l'église. 22 MH 23 St Georges la Pouge Eglise St Georges - Statue archaïque Négligeable 16,3 Cependant le bâti autour du monument empêche les vues ouvertes vers le parc.

23 MH 23 La Saunière Fontaine du château Théret Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 16,2

24 MH 23 St Pardoux Morterolles Eglise St Pierre ès Liens Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie et des écrans formés par la végétation Nul 16,2

25 MH 23 Ste Feyre Château Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 16,1

26 MH 23 La Saunière Château du Théret Le château entouré de boisement n'offre pas de vue vers le site en raison de la topographie. Nul 16,1

27 MH 23 Arrènes Eglise St Eutrope Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 15,9

28 MH 23 Ste Feyre Eglise St Symphorien Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 15,8

Vestiges archéologiques de La situation en plein bois des vestiges occulte les risques de visibilités aussi bien en hiver qu'en été, en raison 29 MH 23 St Goussaud Faible 15,6 monuments g-r du Puy-de-Jouer de la densité des plantations et de la distance (14km). Le parc est visible aux abords du site. (vue 2)

Vestiges archéologiques de La situation en plein bois des vestiges occulte les risques de visibilités aussi bien en hiver qu'en été, en raison 30 MH 23 St Goussaud Faible 15,5 monuments g-r du Puy-de-Jouer de la densité des plantations et de la distance (14km). Le parc est visible aux abords du site. (vue 2)

Ancienne église Saint-Léonard de 31 MH 23 Sous Parsat Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 15 Mareilles-au-Prieur

32 MH 23 Ste Feyre Oppidum du Puy de Gaudy Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 15

33 MH 23 Ste Feyre Oppidum du Puy de Gaudy Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 14,9

Théoriquement des visibilités vers le parc seraient possibles depuis le site. Cependant la situation en plein 34 MH 23 Ste Feyre Oppidum du Puy de Gaudy Nul 14,8 bois, filtre considérablement les vues.

35 MH 23 St Goussaud Eglise Saint-Goussaud Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 14,8

36 MH 23 Ste Feyre Oppidum du Puy de Gaudy Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 14,8

37 MH 23 St Goussaud Fanal funéraire Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 14,7

Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

143 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Aire d'étude éloignée Relation du projet avec les éléments patrimoniaux et paysager protégés et non protégés Distance au site N° Type Département Commune Description Effets du projet Impact (en km) Théoriquement des visibilités vers le parc seraient possibles depuis le site. Le site étant entouré de bois les 38 MH 23 St Pierre Bellevue Sanctuaire g-r Puy Lautard Négligeable 14,3 vues depuis le site seront filtrées par ces écrans végétaux

39 MH 23 Bénévent l'Abbaye Eglise St Barthélémy Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 14,1

40 MH 23 Bénévent l'Abbaye Fontaine pl du Marché Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 14,1

41 MH 23 Vidaillat Eglise Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 13,8

42 MH 23 St Georges la Pouge Dolmen de Ponsat Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie et des écrans boisés. Nul 13,6

43 MH 23 Châtelus-le-Marcheix Eglise de l'Assomption de la V Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 12,9

44 MH 23 Gartempe Château de Gartempe Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 12,5

45 MH 23 La Chapelle St Martial Dolmen n° 1 Maneuf Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 12,1

46 MH 23 La Chapelle St Martial Dolmen n° 2 Maneuf Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 12,1

47 MH 23 St Hilaire le Château Pont Périt Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 11,8

49 MH 23 Saint-Silvain-Montaigut Eglise St Silvain Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 11,6

50 MH 23 Vidaillat Motte castrale Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison des écrans formés par la densité du boisement. Nul 10,9

Depuis le chemin et jusqu'au pied des restes du château, la vue est dégagée et offre un large panorama. Une 51 MH 23 Montaigut-le-Blanc Restes du château Modéré 10,6 haie arborée bord le chemin d'accès laissant une fenêtre en direction du parc éolien. (vue 5)

Eglise de l'Assomption de la Très Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison du bâti autour du monument qui empêche les vues vers le 52 MH 23 Soubrebost Nul 10,6 Sainte-Vierge parc.

53 MH 23 Mourioux-Vieilleville Eglise St Rémi Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 10,6

54 MH 23 La Chapelle-Taillefert Croix de Lardillier Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison de la topographie Nul 10,4

55 MH 23 Maisonnisses Crypte église St Sébastien Aucune visibilité en raison de l'élément protégé (Crypte) Nul 10,4

56 MH 23 Bourganeuf Chapelle de l'Arrier Aucune visibilité directe en raison du bâti Nul 9,6

57 MH 23 Saint-Victor-en-Marche Eglise St Victor Les vues vers le parc éolien seront rendues impossibles par la topographie Nul 9,6

58 MH 23 Bourganeuf Eglise Saint-Jean-Baptiste Aucune visibilité directe en raison du bâti et des rues orientées hors de l'axe du parc éolien. Nul 9,4

Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

144 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Aire d'étude éloignée Relation du projet avec les éléments patrimoniaux et paysager protégés et non protégés Distance au site N° Type Département Commune Description Effets du projet Impact (en km)

Façade maison 8 place de l'Hôtel-de- Des vues seront possibles depuis la rue du Billadour, cependant les éoliennes occupent l’arrière-plan et 59 MH 23 Bourganeuf Faible 9,4 Ville s’accordent avec les structures paysagères formées par le relief.

60 MH 23 Bourganeuf Restes du château Le parc est un élément secondaire de l’environnement bâti du monument.(vue 9) Faible 9,4

61 MH 23 Pontarion Eglise St Blaise Aucune visibilité en raison d'écran bâti Nul 7,7

Des vues seront possibles, mais la forme en L de l'édifice ainsi que son orientation principale limite les vues 62 MH 23 Pontarion Château Négligeable 7,6 directes

- MH 23 Sardent Eglise Saint-Martin Aucune visibilité possible en raison de la topographie. Nul 6,8

Croix sculptée du 14e siècle à Aucune visibilité ou co-visibilité possible en raison du bâti autour du monument qui empêche les vues vers le - MH 23 Azat-Châtenet Nul 5,8 Châtenet parc.

- SI 23 ROYERE DE VASSIVIERE Rigole du Diable Aucune visibilité en raison de la topographie Nul 19,7

- SC 23 SAINT-VAURY Site du Mont Bernage Aucune visibilité en raison de la topographie Nul 19,7

- SI 23 SAINT-MARTIN-CHÂTEAU Cascade des Jarrauds Aucune visibilité en raison de la topographie Nul 18,9

- SI 87 JABREILLES LES BORDES Puy de Jabreilles Aucune visibilité en raison de la topographie Nul 17,3

- SI 23 SAINT PARDOUX MORTEROLLES Cascades d'Augerolles Aucune visibilité en raison de la topographie Nul 16

En théorie des vues seront possible en périphérie du site classé. La distance d'éloignement ainsi que la - SC 23 LE DONZEIL Tilleul au village des Meaumes Nul 15,8 topographie occultent de façon importante la perception du parc

- SC 23 SAINT-LEGER-LE-GUERETOIS Rochers des Pierres Civières Aucune visibilité possible en raison de la présence de boisements qui cadrent la vue du panorama Nul 14

Des vues seront possibles depuis certains points. La distance d'éloignement ainsi que la végétation filtrent les - SI 23 SAINT-GOUSSAUD Le Puy de Jouër Faible 12,8 perceptions du parc. Les éoliennes s’accordent avec l’orientation du relief.

Des vues seront possibles depuis le site. Les éoliennes s’implantent de façon harmonieuse en suivant la ligne - SC 23 FAUX-MAZURAS Roches de Mazuras Faible 12,2 de crête en arrière-plan.

- SC 23 GUERET Rochers dans la forêt de Chabrieres Aucune visibilité en raison de la topographie et de la localisation des sites en pleine forêt Nul 10,4 Les éoliennes s’accordent avec l’avancée du relief sur le plateau. Elles prolongent le massif de Guéret sans - SI 23 MONTAIGUT-LE-BLANC Butte et ruines du château rentrer en confrontation avec la ligne de faite situé plus à l’est. La disposition du parc suit la morphologie Modéré 10,2 énérale du relief. (vue 5)

- SC 23 BOURGANEUF Gorge du Verger Aucune visibilité en raison de la topographie et de la localisation des sites en pleine forêt Nul 9,3

- SI 23 SOUBREBOST Chute du Poirier Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 8,1

Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

145 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Aire d'étude éloignée Relation du projet avec les éléments patrimoniaux et paysager protégés et non protégés Distance au site N° Type Département Commune Description Effets du projet Impact (en km) Vallée de la Gartempe (St-Victor-en- - SI 23 ST VICTOR EN MARCHE Aucune visibilité depuis le site en raison de la topographie Nul 7,4 Marche)

THAURON Visibilité depuis un secteur secondaire et périphérique au nord-ouest. Aucune visibilité sur la grande majorité - SI 23 Gorges du Taurion Négligeable 3,2 du site en raison de la topographie et de la végétation boisée.

- ZPPAUP 23 BENEVENT-L’ABBAYE Bénévent-L’Abbaye Appréhension du parc très limitée par la topographie, la végétation et la distance Nul 12,6

Site Rigole du Diable, ruisseau de 23 ROYERE DE VASSIVIERE Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 18,8 emblématique Beauvais et bourg de Châtain

Zone de petity étangs et de prairies Site 23 St SULPICE LES CHAMPS humides du canton de St Sulpice les Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 18,7 emblématique Champs

Site Massif forestier d'Ahun et château de 23 AHUN Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 17,6 emblématique Massenon

Site Envirronnement du site du Mont 23 St VAURY L’éloignement du site (17 km) limite les perceptions à des conditions météorologiques exceptionnelles. Négligeable 17,4 emblématique Bernage

Site 23 LE MONTEIL AU VICOMTE Etang de Maison Rouge Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 17,1 emblématique

Site Vallée de la Gartempe de Grand Vues rares en raison de la présence continue de la ripisylve, de petit boisement et de haies bocagère le long 23/87 _ Négligeable 16,8 emblématique Bourg à Folles du cours d’eau.

Site 23 St PARDOUX MORTEROLLES Hameau de la Vaupeline Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 16,3 emblématique

Site Château de la Vilate, parc, bois et 23/87 SAINT-JUNIEN-LA-BREGERE Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 16 emblématique prairie

Site 23/87 SAUVIAT-SUR-VIGE Domaine de Beauvais Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 15,7 emblématique

Site 23 SAINT-PRIEST-PALUS Montalétang Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 15,4 emblématique

Site SAINT-MARTIN-SAINTE- 23/87 Vallée de la Vige, Forêt d'Epagne Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 14,7 emblématique CATHERINE

Site Le Donzeil, village des Meaumes et 23 LE DONZEIL Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 14,6 emblématique étang du Moulin

Site Au niveau de Lavaudroy les éoliennes sont difficilement perceptibles compte tenu de la distance et de la 23 LE GRAND-BOURG Etang de la toueille Négligeable 14,5 emblématique présence importante de plusieurs petits boisements.

Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

146 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Aire d'étude éloignée Relation du projet avec les éléments patrimoniaux et paysager protégés et non protégés Distance au site N° Type Département Commune Description Effets du projet Impact (en km)

Site Vallée de l'Ardour et ruisseau du La nature encaissée du site laisse peu de points de vue ouverts vers le site d’implantation. Quelques portions 23/87 ARRENES Négligeable 12,6 emblématique Moulard du site en dehors des sentiers permettent d’apercevoir les pâles des éoliennes.

Une vue en direction des éoliennes est possible depuis une prairie au sommet du puy. Ce point de vue n’est Site 23 BENEVENT-L'ABBAYE Puy du Gaud pas aménagé ni signalé mais son accès est libre. Les éoliennes s’inscrivent dans le prolongement de la ligne NégligeableFaible 11,9 emblématique de crête principale, en cohérence avec l’orientation du relief.

Site 23 SAINT-PARDOUX-MORTEROLLES Etang de Viletange Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 11,6 emblématique

Site Depuis le château aucune vue n’est possible en raison de la présence d’épais boisements ceinturant l’édifice. 23 GRAND BOURG Château de la Ribe Négligeable 11,2 emblématique Au nord-ouest du périmètre, une route communale laisse perceptible les bouts de pâles des éoliennes.

Site 23/87 ST GOUSSAUD Monts de St Goussaud Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 10,8 emblématique

Site 23 SAINT-PARDOUX-MORTEROLLES Etang du Bourdeau Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 10,5 emblématique

Site Etang de la Chapelle et bourg de la 23 LA CHAPELLE ST MARTIAL Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 10 emblématique Chapelle St Martial

Site Sources de la Gartempe, forêt de Rares points de vue anecdotique, plantations mixtes entre feuillus et résineux qui occupent l’ensemble des 23 _ Faible 9,1 emblématique Chabrières sommets. La succession des puys et la force de ces paysages forestiers sont en capacité d’absorber le projet.

Site Zone des rochers du Puy des 23 MAISONNISSES Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Nul 8,5 emblématique Châtres

Site Vallée de la Gartempe de la Chapelle Quelques rares points de vue au travers de la végétation depuis les rebords de la vallée permettent 23 _ Négligeable 5,9 emblématique Taillefert à Grand Bourg d’apercevoir les pâles de quelques éoliennes

Site Présence de nombreuses haies et de bosquets qui filtrent les vues en direction du site de projet. Le village 23 AUGERE Augère Faible 5 emblématique reste centré sur des perceptions courtes et ciblés sur les bâtiments.

Site Vallée du Taurion et Monts de 23/87 CHATELUS-LE-MARCHEIX Les vues dégagées sont limitées en raison du profil de la vallée et de l'abondante végétation arborée Négligeable 4,8 emblématique Châtelus le Marcheix

Site 23 _ Vallée du Taurion et de la Banize L’encaissement du site ne permet que de rares points de vue ouvert permettant d’apercevoir les éoliennes Négligeable 3,1 emblématique

Site 23 SARDENT Mont de sardent Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Négligeable 1,7 emblématique

Site 23 BOSMOREAU LES MINES Ancien paysage minier Aucune visibilité en raison de la topographie et de la végétation boisée. Négligeable 1 emblématique Tableau 10 : Effets du projet sur les éléments patrimoniaux de l'aire d'étude éloignée.

Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

147 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

5.4.2.4 Présentation des photomontages du projet depuis l’AEE Les points de vue choisis pour les photomontages correspondent aux lieux à enjeux importants et/ou à sensibilité visuelle identifiés lors de l’analyse de l’état initial. Au sein de l'aire d'étude éloignée, 15 points de vue ont été sélectionnés pour la réalisation de simulations du parc éolien. Ces photomontages sont localisés sur la carte du chapitre 2 du carnet de photomontages en annexe.

Aire éloignée

N° de PM Localisation Impact

1 depuis le site des Roches, au Nord-Est de Saint-Vaury Faible

2 depuis le site des vestiges Gallo-Romains, Sud-Ouest de Saint-Goussaud Faible

3 depuis le GR4, au Nord-Ouest du Monteil-au-Vicompte Négligeable

4 au Sud-Est de Chiroux Faible

5 depuis Montaigut-le-Blanc Modéré

6 à l’Ouest de Faux-Mazuras Faible

7 au Sud de Bourganeuf Faible

8 depuis Bourganeuf Faible

9 depuis la place du marché à Bourganeuf Faible

10 depuis la D940 en sortie de Bourganeuf Faible

11 au Nord-Ouest de Bourganeuf Faible

12 depuis Pontarion Négligeable

13 depuis la D912 au Sud du Montarichard Faible

14 au Sud de Bourdaleix Faible

15 depuis l’Ouest de Villard, au croisement entre la D10 et la D22 Modéré

Tableau 11 : Liste des photomontages l'aire d'étude éloignée

148 148 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

148 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

5.4.3 Les effets du projet depuis l’aire intermédiaire forme du parc reste tout à fait cohérente avec la perception des lignes de faîte. Les éoliennes agissent comme un point d’appel vers un changement de paysage. L’échelle intermédiaire est l’aire d’étude du « projet paysager », le futur parc éolien s’y inscrira en globalité dans le paysage. Pour construire un projet cohérent, le parc doit être en cohérence avec les structures paysagères qui composent le territoire. Nous évaluerons les perceptions visuelles sensibles depuis les lieux de vie et les axes de circulation principaux et nous décrirons les relations visuelles avec les éléments patrimoniaux, emblématiques et touristiques de cet espace.

5.4.3.1 Relation du projet éolien avec les éléments structurants de l’AEIn L’aire d’étude intermédiaire a été précédemment définie comme une zone de transition entre le plateau ondulé de Bénévent l’Abbaye Grand Bourg et les contreforts du massif de Guéret. Le projet s'inscrit au sein d'une succession de puys séparés du massif par un ensemble de petites vallées et de zones humides. Comme il a été démontré dans le chapitre précédent, la perception du parc depuis le nord et le sud s’accorde bien avec les structures paysagères composées essentiellement par le relief. Cependant c’est depuis l’aire d’étude intermédiaire que la subtilité de la forme du parc se justifie le mieux. Le parc est dans un rapport d’échelle cohérent avec la taille des différents puys. Il les souligne sans brouiller les perceptions des plans successifs constitués par l’alternance des lignes de faîtes. Les éoliennes forment alors un prolongement de ces puys et annoncent l’augmentation progressive de la topographie. Depuis l’ouest le parc se distingue nettement au-dessus du relief. L’inscription des éoliennes sur les dépressions topographiques, à l’écart des sommets qui dominent le plateau, évite les effets d’écrasements. Ce recul par rapport au plateau vallonné de Bénévent-l’Abbaye permet une implantation harmonieuse dans cette zone de transition paysagère. La courbe décrite par les éoliennes suit la ligne de faîte avec une certaine souplesse qui s’accorde bien avec la morphologie du relief. Elles se placent en belvédère et soulignent le socle sur lequel elles s’implantent. La présence de boisements le long des pentes du site d’implantation atténue l’impact du parc. Les éoliennes émergent de façon plus douce au-dessus du relief. Depuis l’est de l’aire d’étude, dans la naissance des monts, les vues sont courtes et le paysage se perçoit davantage dans sa dimension intimiste, dont la succession des dômes boisés forment la majorité des horizons. Depuis les vallées, le nouveau paysage induit par les éoliennes prend tout son sens. La ligne décrite par le parc assoie l’avancé des contreforts des monts de Guéret. Sur les points hauts, elles sont moins présentes et se distinguent de façon plus ponctuelle au-dessus des masses boisées. Cependant la Carte 36 : Eléments constitutifs du paysage de l’AEIn.

149 149 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

149 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

5.4.3.2 Perception du projet depuis les bourgs principaux de l’AEIn Azat-Châtenet : Ce petit bourg d’environ 120 habitants est bâti dans une cuvette formée par la Comme mentionné dans l’état initial, l’aire d’étude intermédiaire comporte quatre bourgs notables. Les convergence de larges vallons qui empêchent toute relation avec le projet. Au sud-ouest, à l’écart du impacts du projet sur ces lieux de vie importants sont décrits ci-après et localisés sur la carte suivante. village, la petite église de Saint Julien de Brioude est perchée sur une butte. Depuis ce petit promontoire le Saint-Dizier-Leyrenne : Ce village d’environ 850 habitants est situé sur le cours d’eau de la Leyrenne, relief de la Mossue et la vallée qui traverse le village sont les éléments prédominants du paysage. Les un affluent du Thaurion, au cœur du plateau de Bénévent-L’abbaye. La position en surplomb du village, sur éoliennes ne se distinguent que dans un second temps et ne rentrent pas en confrontation avec les les bords de la vallée de la Leyrenne, le front bâti par moments irrégulier associé à des rues orientées en structures paysagères. L’impact est faible (cf. vue 16). direction des éoliennes (rue du Château), laissent place à de nombreuses fenêtres vers le site d’implantation. Les éoliennes apparaissent groupées et forment un point d’appel dynamique au sommet du puy Châtenet qui domine les panoramas depuis l’est du village. L’impact est modéré, en raison de la faible prégnance des éoliennes depuis les axes d’entrée et de sortie du village et depuis certaines habitations. (cf. vue 22 et 23).

Bosmoreau-les-mines : Ce village d’environ 250 habitants reste marqué par l’industrie minière du XIXème et XXème siècle. Il est installé sur un replat au-dessus d’un méandre du Thaurion. Depuis le village, le front bâti quasi ininterrompu laisse peu de place aux ouvertures sur le paysage des monts de Guéret. Quelques panoramas sont possibles à l’entrée et à la sortie de village ainsi que pour une partie des habitations qui longent le nord de la D60. Depuis ces zones ouvertes, les éoliennes s’accordent bien avec l’orientation générale du relief en soulignant le sommet du puy du Clos Fournier (vue 20). Depuis les zones plus boisées, elles émergent au-dessus des boisements et prolongent la ligne d’horizon formée par les reliefs des monts de Guéret. L’impact est faible (cf. vue 21).

Janaillat : Situé dans l’unité paysagère du plateau de Bénévent, à la limite du massif de Guéret, le village d’environ 350 habitants s’établit sur un petit vallon. Les fermes et les maisons de granite ne forment pas un ensemble dense, laissant de nombreuses petites percées vers les collines boisées du site du projet. Les éoliennes se placent le long de cette ligne de faîte. Les intervalles entre chaque éoliennes et la configuration du parc forment une courbe régulière qui accompagne la dynamique du relief. Cependant, depuis l’entrée nord-ouest du bourg, les éoliennes sont co-visibles avec la silhouette de bourg et le clocher de l’église. Cette co-visibilité perturbe la lisibilité de la verticalité du clocher (vue 24). La mesure 7 propose de planter des arbres le long de la R 10 pour limiter cet impact. Depuis le sud le recul est moins important et la lecture du parc moins évidente. Les éoliennes sont dissimulées en partie par le relief et le parc devient un élément secondaire qui se conjugue plus difficilement avec le relief de premier plan (vue 25). L’impact est modéré à fort. L’impact résiduel après l’application de la mesure 7 est faible.

150 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement 150 Carte 37 : Impact du projet sur les routes et les lieux de vie de l’AEIn.

150 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

A proximité de l’aire d’étude rapprochée les hameaux de Combeauvert, la Cime, Rapissat, Pommier dominé par les pentes boisées. L’impact est faible (cf. vue 18, 19). et les Buis (vue 29) sont peu concernés par le paysage éolien. Les vallonnements du plateau s’accentuent rapidement autour de ces lieux de vie. Les ondulations du relief entrecoupées de pâtures créent de petites Route D43 : Cette petite route départementale permet de relier Pontarion à Saint-Dizier-Leyrenne. Elle alvéoles allongées où le regard s’engouffre, cadré par les pentes des puys alentours. Des bouts de pâles longe la limite des monts de Guéret. Les sections les plus impactées sont localisées entre Saint-Dizier- rasent les sommets boisés mais le paysage garde son aspect enclavé. Le relief crée d’imposantes lignes Leyrenne et le carrefour avec la D940A au sud-est de l’AEIn. Dans ces portions, les vues vers les éoliennes d’horizons d’où les éoliennes apparaissent de façon ponctuelle au travers de la végétation dense et fournie. sont séquencées par de petits boisements et la traversée de Pommier. Le parc est en léger recul par rapport La Borderie, Lavauzelle, les Chiers et Lavergne bordent l’est de l’AER le long de la petite vallée de la aux sommets des puys qui restent les éléments dominants de ce paysage. La courbe est lisible et produit un Marque. Depuis la principale route qui dessert ces différents hameaux, les premiers plans sont largement effet de mouvement vers l’intérieur du massif. L’impact est modéré. occupés par la densité du couvert végétale qui borde les rebords de cette vallée. Un réseau de haies bocagères discontinues découpe la vallée en petites cellules de paysage de dimension variables. Les Route D10 : Cet axe de transit local traverse l’AEIn et l’AER. L’orientation de certaines portions de éoliennes ne sont que peu perceptibles et émergent timidement au-dessus des masses boisées lorsque les route en direction du site d’implantation focalise le regard sur les éoliennes. Le parc s’étale le long des lignes prairies s’élargissent et que le champ de vision est plus lointain. de faîte. Sa composition est bien lisible et prolonge les horizons boisés. L’impact est modéré à fort (cf. vue 31). 5.4.3.3 Perceptions du projet depuis les axes de circulation principaux

de l’AEIn Route D50 : Parcourant l’AEIn, du sud-est au nord-ouest, la route s’insère dans le fond d’un vallon et Comme indiqué au 5.3.5.2, plusieurs facteurs de perceptions sont à prendre en compte depuis les suit le cours de la petite Leyrenne Les vues sont orientées dans le sens de la route. Des sommets boisés axes de circulation (route ou voie ferrée) menant aux bourgs : l’observateur est en déplacement, l’observateur bordent des prairies de fauches et des pâtures qui se succèdent tout le long de cet axe. En raison de la a un angle de vision très réduit, le sens de déplacement. proximité avec le site de projet, en surplomb par rapport à ce vallon, les éoliennes créent une nouvelle dimension dans ce long corridor d’espaces ouverts. Elles forment une ligne qui renforce la dynamique de la Route D912 : Cette départementale ralliant Bourganeuf à Grand Bourg passe à moins de 3 km du ligne de faite. L’impact est faible à modéré (cf. vue 26). projet éolien. Le long de cet axe de communication, de fréquentation régionale, les points de vue sont multiples. Suivant une partie de la vallée de la Leyrenne, cette route est en position de promontoire, offrant 5.4.3.4 Perceptions du projet depuis les éléments patrimoniaux et de belles échappées visuelles vers l’ouest et les reliefs où sont implantées les éoliennes. L’alternance entre touristiques de l’AEIn les zones urbaines et les petits boisements séquence le parcours. La présence de champs en bordure et la Le tableau page suivante reprend l’ensemble des inventaires des éléments de patrimoine établi dans trame bocagère irrégulière ne filtrent que très peu les perspectives et laissent de grandes ouvertures sur les l’état initial du paysage. L’estimation des sensibilités vis-à-vis des éléments patrimoniaux avait été faite à puys du Châtenet, du Clos Fournier et du Cros. Les éoliennes surélèvent ces lignes d’horizon et marquent partir d'un projet théorique implanté sur l'aire d'étude immédiate. Dans l'analyse des impacts du projet, l’avancée du massif vers la plaine. L’impact est modéré. chaque élément patrimonial a été réétudié en prenant en compte les données précises du projet (localisation exacte, nombre et hauteur des éoliennes). Les outils utilisés pour déterminer les impacts sont les visites de Route D940A : Située dans les monts de Guéret, le tracé de cette route est plus tortueux. Le relief terrain, la réalisation d’une carte d’influence visuelle avec les données précises du projet, et l’analyse de s’accentue et empêche les grandes lignes droites. Les zones forestières sont ici plus présentes et la plupart photomontages. de ces axes sont bordés d’arbres qui focalisent la vision sur le point de fuite de la route. Les rideaux boisés laissent tout de même deviner en périphérie les panoramas lointains. Quelques zones, composées de culture et de prairies font émerger les éoliennes au second-plan. Le parc devient un élément secondaire par rapport Description des effets du projet sur les monuments aux puys, mais sans rentrer en confrontation avec les structures paysagères. Il apparaît subordonné au relief Il n’y a aucun Monument Historique dans l’AEIn. Cependant quelques éléments de petits patrimoines comme les lavoirs ou les églises ne bénéficiant pas d’une protection administrative sont présents dans les

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151 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016 principaux bourgs et font partie de leurs qualités et de leurs particularités. l’ensemble du site reste bien protégé par le profil de cette vallée disposée parallèlement au site d’implantation. L’impact est négligeable. Saint-Dizier-Leyrenne, (cf. 3.3.1.1) possède une large place autour de son église du XIIème siècle. Cet espace public de grande ampleur, qui accueillait autrefois le cimetière de la commune, est partagé en deux Les anciens paysages miniers rassemblent les sites d’exploitations de houille et de charbon des parties, l’une plantée de tilleuls et de marronniers qui empêchent la vue vers le puy Châtenet (site du projet), mines de Bosmoreau-les-mines. Cette activité a transformé une partie du paysage local et jusqu’à la l’autre engazonnée. Cet espace dégagé donne à l’église et aux monuments aux morts une stature imposante. toponymie des lieux. Le site d’exploitation à ciel ouvert de la mine de la Découverte est situé sur le hameau Les bâtiments et la succession de rangées d’arbres arbres limitent les perceptions du parc, même en hiver. de Chez Lameix à moins d’un kilomètre du village. Des terrils boisés ainsi qu’un lac sont les dernières traces L’impact est négligeable. de cette exploitation. L’ancienne usine de traitement de la Lande est aujourd’hui totalement désaffectée. Le monument aux morts de Combeauvert est érigé en l’honneur des 31 jeunes maquisards exécutés Cette vaste friche industrielle est un lieu original dans cet environnement rural. L’ancienne trémie de stockage le 9 juin 1944 au lieu-dit « Poteau de Combeauvert » Ce monument n’est pas protégé. Situé à moins de 2 km et les ruines des bâtiments nous projettent dans le passé industriel de la ville jusqu’à son déclin économique. des éoliennes l’impact est nul, en raison de la présence d’une petite colline qui masque les perceptions. Un itinéraire des chemins de la mine permet de découvrir ces sites. A proximité des lieux-dits Chez Fresseix, Chez Lamay et au nord vers Rapissat, les éoliennes se superposent aux paysages miniers en accords avec les lignes de faîtes et les structures paysagères. Elles accompagnent le relief de façon harmonieuse et créent Description des effets du projet sur les sites protégés un paysage de transition en lien avec le passé productiviste de ces sites. La perception du parc s’accorde Un seul site protégé a été recensé dans l'aire d'étude intermédiaire. Il s’agit d’une petite partie des avec l’origine énergétique des sites miniers et place le projet dans un renouveau de ces paysages évolutifs Gorges du Taurion (cf. partie 3.2.2.3). L’encaissement des gorges et son abondante végétation ne permettent par le passé. L’impact est faible (cf. vue 21). pas de relation visuelle avec les éoliennes. L’impact est nul.

Description des effets du projet sur les sites touristiques Description des effets du projet sur les sites emblématiques Sur les quatre sites touristiques et remarquables, trois sont concernés par une relation visuelle avec le Sur les trois sites emblématiques recensés, tous sont concernés par une relation visuelle avec le projet projet éolien (visibilité depuis l’élément ou co-visibilité). Le quatrième ne sera pas impacté visuellement éolien (visibilité depuis l’élément ou co-visibilité). Le musée de la Mine : Situé au cœur du bourg dans une annexe de la mairie les vues vers les éoliennes sont impossibles en raison du bâti qui entoure l’accès au musée. L’impact est nul. Les monts de Sardent est un ensemble de puys allant de 568 m à 662 m découpés par un réseau Le Vélo-rail de Bosmoreau les mines : Le vélo-rail qui emprunte les anciennes voies dédiées aux hydrographique secondaire et diffus. La moitié de ce périmètre est localisée dans l’AEIn et comporte les puys transports de charbon, mais aussi de voyageurs, permet de découvrir une partie du patrimoine ferroviaire. les plus bas. Depuis les fonds de vallons où sont installées de petites prairies les éoliennes s’alignent avec Les ponts aux barrières de fer forgé longent la vallée du Thaurion sur près de 10 km. La présence d’une les lignes de faîte. Elles ne se substituent pas au relief et restent des éléments d’arrière-plan. Depuis les trame boisée le long de voies ferrées oriente les panoramas en direction de la vallée du Taurion et empêche points hauts, les éoliennes se placent en belvédère sur le plateau sans écraser les différents plans. Leur les vues vers les éoliennes. L’impact est négligeable. gabarit est approprié avec l’échelle de ce paysage vallonné. Les éoliennes agissent comme un élément de repère qui permet de distinguer les contreforts des monts de Guéret des reliefs plus lointains des monts de Les Gorges du Taurion : Le profil encaissé des gorges empêche toute vue en direction du site Saint-Goussaud. (vue 17) L’impact est faible. du projet. L’impact est nul.

La vallée du Taurion et de la Banize correspond à l’extension du périmètre inscrit des Gorges du Les jardins en Marche : Quelques vues sont possibles en périphérie du jardin. L’impact est Taurion. Ce site emblématique prend en compte l’ensemble de la géomorphologie de cette vallée. De très négligeable. rares points de vue sont possibles vers les éoliennes. Ces vues sont localisées dans de petites pâtures, mais

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152 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Relation du projet avec les éléments patrimoniaux et paysager protégés et non protégés

Aire d'étude intermédiaire

Distance au site (en N° Type Département Commune Description Effets du projet Impact km)

« Le profil encaissé des gorges empêche toute vue en direction du site du projet SI 23 THAURON Gorges du Taurion Nul 3,2

Site Vallée du Taurion et de la 23 _ L’encaissement du site ne permet que de rares points de vue ouvert permettant d’apercevoir les éoliennes Négligeable 3,1 emblématique Banize

Site 23 SARDENT Mont de sardent Les éoliennes s’accordent avec la morphologie du relief. Elles suivent les principales lignes d’horizons. Faible 1,7 emblématique

Site Le parc compose la toile de fonds des nouveaux paysages énergétiques. Le gabarit des éoliennes s’intègre bien 23 BOSMOREAU LES MINES Ancien paysage minier Faible 1 emblématique avec les horizons boisés et n’écrase pas le relief.

Tourisme 23 BOSMOREAU LES MINES Musée de la Mine Aucune visibilité en raison du bâti Nul 4,4

« Le profil encaissé des gorges empêche toute vue en direction du site du projet Tourisme 23 THAURON Gorges du Taurion Nul 4,4

Tourisme 23 ST-DIZIER-LEYRENNE Jardin en marche Quelques vues sont possibles en périphérie du jardin Négligeable 4

Tableau 12 : Effets du projet sur les éléments patrimoniaux de l'aire d'étude intermédiaire.

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5.4.3.5 Présentation des photomontages du projet depuis l’AEIn Les points de vue choisis pour les photomontages correspondent aux lieux à enjeux importants et/ou les lieux à sensibilité visuelle identifiés lors de l’analyse de l’état initial. Au sein de l'aire d'étude intermédiaire, 17 points de vue ont été sélectionnées pour la réalisation de simulations du parc éolien. Ces photomontages sont localisés sur la carte du chapitre 3 du carnet de photomontages en annexe.

Aire intermédiaire N° de PM Localisation Impact

16 depuis Azat-Châtenet Faible

17 depuis Pleine Faye Faible

18 au Sud-Ouest de Montclavis Faible

19 à l’Ouest de Combeauvert Faible

20 depuis Bosmoreau-les-Mines Faible

21 depuis Bosmoreau-les-Mines Faible

22 depuis Saint-Dizier-Leyrenne Modéré

23 depuis Saint-Dizier-Leyrenne Modéré

24 depuis Janaillat Fort

25 depuis Janaillat Modéré

26 depuis la D50 au niveau de Lavergne Faible

27 sur la D61 en entrée de Pommier Faible

28 depuis le Masbeau Faible

29 depuis Les Buis Négligeable

30 depuis Bellessauve Modéré

31 depuis Villatange Fort

32 depuis Bonnefond Faible

Tableau 13 : Liste des photomontages l'aire d'étude intermédiaire 154 154 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

154 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

5.4.4 Les effets du projet depuis l’aire rapprochée A l’échelle de l’aire rapprochée, le futur parc éolien perçu dans le « paysage quotidien ». Les éoliennes s’insèrent dans le cadre de vie des espaces habités et fréquentés relativement proches.

5.4.4.1 Relation du projet avec les structures paysagères et motifs de l’aire rapprochée F

Le projet s’inscrit dans l’avancé des monts de Guéret vers le plateau. Les éoliennes sont implantées sur un ensemble de puys formant une entité topographique indépendante. Une série de dépressions topographies entoure le site d’implantation. Occupés par des prairies et de petites vallées, ces creux mettent à distance la chaîne de puys avec les principales lignes de crêtes des monts de Guéret situées plus à l’est. La ligne courbe formée par la succession d’éoliennes rentre en dialogue avec l’orientation du relief. Les éoliennes relèvent cet ensemble de mamelons à cheval entre le plateau et les monts. La distance avec les hameaux et la présence de bandes boisées sur les pentes du site d’implantation limitent l’effet d’écrasement des G éoliennes depuis les espaces en contre-bas. Les machines sont disposées entre les sommets des puys du site d’implantation, sur les prairies préservant les structures arborées déjà en place.

Pour des raisons de lisibilité des coupes, le rapport altitude / distance a été augmenté (coupe F : x 2, coupe G : x 1.4, coupe H x 1.5). Par ailleurs, il faut aussi noter que ces coupes topographiques ne prennent en compte que les boisements et les villes principaux et ne considèrent pas les haies ou éléments bâtis isolés susceptibles de réduire les cônes de visibilités.

H

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Carte 38 : Zone d’influence visuelle de l’AER

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5.4.4.2 Perception du projet depuis les bourgs principaux de l’AER et leurs accès Le Monteil : Ce hameau s’est établi sur les pentes entre les puys de Châtenet et de Miremont. Ceinturé par Bourgs importants les reliefs du clos Fournier, du Theil, de Gaudy Le périmètre de l’AER rassemble des lieux de vie proches du site d’implantation. Tous situés à moins (homonyme du puy de Gaudy à Sainte-Feyre), les d’un kilomètre des éoliennes, ils sont construits, pour la plupart, au milieu d’espaces agricoles, ouvrant les bâtiments sont groupés et forment un ensemble assez vues vers le site d’implantation. Les impacts du projet sur ces lieux de vie importants sont décrits ci-après et dense. Cette proximité des habitations masque une partie localisés sur les cartes suivantes. Un trait blanc matérialise l’emprise horizontale du projet. des vues en direction des éoliennes. Depuis le hameau, seule une éolienne reste visible, les autres étant Bellessauve : Ce bourg est constitué d’une masquées par la végétation et la topographie. Le sens vingtaine de maisons et de bâtiments agricoles, implantés initial du paysage est ici modifié. L’impact reste modéré en raison de la prégnance et de la proximité avec à mi-pente sur un léger replat. Les jardins et les espaces l’éolienne E1, qui domine le hameau. L’éolienne agit comme un point d’appel qui introduit un nouveau plan attenant aux bâtiments agricoles sont entourés de à l’arrière de la ligne de faîte. (cf. vue 37). quelques arbres qui forment des limites poreuses avec les champs alentours. La plupart des accès au bourg Bonnefond : Bonnefond est un hameau au sein d’un permettent des points de vue en direction des éoliennes. alvéole. Il se développe en contre-bas de ces reliefs. La Elles s’installent sur un relief dominant le village topographie entrave les perceptions des éoliennes. Des légèrement en retrait. Ce recul ainsi que la distance de lisières d’arbres ceinturent les habitations et filtrent les vues 1,1 km limitent les éventuelles sensations d’écrasement vers les rotors et les pales des éoliennes. Les bâtiments depuis le lieu de vie (cf. vue 30). En amont du village, principaux ne sont pas dirigés vers le site d’implantation. depuis la route d’accès, la courbe du parc est bien lisible. L’impact est nul depuis le cœur de hameau (cf. vue 33). On Son implantation au sein des puys accompagne le mouvement du relief. L’impact est modéré en raison de notera que des visibilités des pales sont possibles depuis les l’aspect dynamique des perceptions des rotors qui focalisent le regard et domine malgré tout la principaux accès au hameau (cf. vue 32). Le paysage silhouette urbaine du hameau. conserve sa dimension pittoresque et intimiste. Les lignes de faîte qui ceinturent le village reste les éléments structurants l’horizon.

157 157 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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Souliers : Ce bourg est situé à l’extrémité est du site Mâts et le Masbarlot : Ces deux d’implantation. Des filtres végétaux sont présents autours des hameaux sont bâtis à moins de 300 m l’un de principaux bâtiments, mais les éoliennes sont visibles en l’autre. L’un regroupe une exploitation agricole contre-plongée depuis quelques maisons, ce qui accentue leur et l’autre accueille une dizaine de bâtiments aux impact. L’impact est faible en raison de la position à la frange gabarits variés. Leur position centrée par ouest du site d’implantation qui n’offre qu’une vue partielle de rapport au site d’implantation favorise de larges l’étendue du site. L’orientation des habitations limite les vues panoramiques sur les éoliennes depuis la possibilités de perception. Ponctuellement, l’impact peut être route qui les traverse. Cependant, l’orientation qualifié de modéré en raison de l’effet de contre-plongée des bâtiments n’est pas dirigée vers le site de depuis les jardins, une partie des habitations et les accès projet. Des vues seront toutefois possibles depuis certains jardins. Il est certain que depuis ce point de vue principaux (cf vue 34). La structure du parc est peu lisible. Les les perceptions du paysage sont largement modifiées. Le parc éolien étant désormais l'élément central et éoliennes apparaissent groupées et s’intègrent mal avec les dominant du paysage quotidien, révélant ici pleinement son identité. L’impact est modéré à fort (cf. vue structures paysagères. 36).

Villatange : Ce hameau, au bord de la D10 est Perceptions du projet depuis les axes de circulation principaux de l’AER marqué par la présence de grands hangars agricoles Comme indiqué au 5.3.5.2, plusieurs facteurs de perceptions sont à prendre en compte depuis destinés à l’élevage. Malgré la présence de haies et de les axes de circulation (route ou voie ferrée) menant aux bourgs : l’observateur est en bâtiments le long de l’axe qui traverse le village, déplacement, l’observateur a un angle de vision très réduit, le sens de déplacement. plusieurs vues sont possibles en direction des La D10 : La D10 traverse l’est de l’aire d’étude rapprochée. Elle longe le puy du Fraud et traverse éoliennes. L’impact est fort depuis l’entrée nord du l’AER du nord au sud. C’est un nouveau paysage éolien qui se crée mais dont la lecture est claire et cohérente hameau en raison du panorama étendu sur le parc. avec les motifs paysagers. Le tracé de la route décrit une courbe prenant la même orientation que celle du Les éoliennes s’accordent avec le socle relief et donc du parc éolien. La traversée de cette route permet de saisir comment le parc s’intègre au relief. paysager. Le parc souligne la forme du relief qui Les forêts de feuillus qui l’accompagnent, atténuent les perceptions. Cependant la transparence de ces filtres émerge en arrière-plan (cf. vue 31). Une ligne en hiver devrait laisser apparaître le parc. L‘impact est faible à modéré (cf. vue 35). courbe de trois éoliennes accompagne la ligne d’horizon sans l’écraser. Le reste des axes de communications qui traversent l’AER est d’importance locale. La position Depuis le cœur de hameau le bâti et la végétation entravent la majorité des vues en direction du parc. Les dominante des éoliennes disposées sur un point haut engendre des vues depuis l’ensemble de ces routes perceptions des éoliennes sont cadrées et le parc apparait de façon partielle (cf vue 35). Les éléments de communales. L’impact est modéré en raison de la faible importance de ces axes dans le maillage routier. premier et second plan constitués par le bâti et les haies font "oublier" le parc éolien. L’impact est faible Depuis ces routes un certain équilibre se crée entre la démesure des larges ouvertures visuelles vers le depuis le hameau. paysage horizontal du plateau et la verticalité des éoliennes.

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Evaluation des impacts du projet sur les bourgs et hameaux de l’AER

Distance au site N° Hameaux Taille Effets Impacts (en m)

Une dizaine de maisons et trois bâtiments Larges vues panoramiques depuis la route. Le parc éolien étant désormais l'élément central et dominant du paysage Les Mâts 620 Modéré 7 agricoles quotidien, révélant ici pleinement son identité (vue 36)

Larges vues panoramiques depuis la route. Les éoliennes soulignent largement la ligne de faîte. Le parc crée une Le Masbarlot Ensemble de bâtiments agricoles 600 Modéré 6 nouvelle identité paysagère (vue 36).

Des filtres végétaux sont présents autours des principaux bâtiments, mais les éoliennes pourraient produire un effet de Une vingtaine de maisons et de bâtiments Souliers contre-plongée depuis quelques maisons. La structure du parc est peu lisible. Les éoliennes apparaissent groupées et 560 Faible à Modéré 4 agricoles s’intègrent mal avec les structures paysagères (vue 34).

Une vingtaine de maisons et de bâtiments Vue depuis les entrées. Le recul des éoliennes par rapport aux sommets des puys ainsi que la distance de 1,1 km Bellessauve 550 Modéré 1 agricoles limitent les éventuelles sensations d’écrasement depuis le lieu de vie (cf. vue 30)

Malgré la présence de haies et de bâtiments le long de l’axe qui traverse le village, plusieurs vues sont possibles en Une quinzaine de maisons et sept bâtiments Villatange direction du parc éolien. Une ligne courbe de trois éoliennes accompagne la ligne d’horizon sans l’écraser. Les 550 Modéré 5 agricoles éoliennes s’accordent avec le socle paysager.(vue 31)

La topographie entrave les perceptions des éoliennes. Le paysage conserve sa dimension pittoresque et intimiste. Les Bonnefond Une vingtaine de bâtiments 510 Faible 3 lignes de faîte qui ceinturent le village reste les éléments structurants l’horizon (vues 32 et 33).

Ceinturé par des puys, les bâtiments sont groupés et forment un ensemble assez dense. La seule éolienne visible agit Le Monteil Une dizaine de bâtiments 500 Modéré 2 comme un point d’appel qui introduit un nouveau plan à l’arrière de la ligne de faîte

Tableau 14 : Effets du projet sur les bourgs et les hameaux de l'aire d'étude rapprochée.

159 159 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

159 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

5.4.4.3 Présentation des photomontages du projet depuis l’AER Les points de vue choisis pour les photomontages correspondent aux lieux à enjeux importants et/ou les lieux à sensibilité visuelle identifiés lors de l’analyse de l’état initial. Au sein de l'aire d'étude rapprochée, cinq points de vue ont été sélectionnées pour la réalisation de simulations du parc éolien. Ces photomontages sont localisés sur la carte du chapitre 4 du carnet de photomontages en annexe.

Aire rapprochée

N° de PM Localisation Impact

33 depuis Bonnefond Nul

34 depuis Souliers Modéré

35 depuis Villatange Faible

36 depuis l’entrée au Masbarlot Fort

37 depuis Le Monteil Modéré

Tableau 15 : Liste des photomontages l'aire d'étude rapprochée

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5.4.5 Les effets du projet dans l’aire immédiate Tout comme les pistes, elles seront revêtues de concassé de granit de couleur beige/grise. Ces aires, par leur nature et leur dimension, ont un impact significatif à l’échelle de l’aire immédiate. Elles L’implantation des éoliennes ainsi que les aménagements connexes auront un impact plus ou moins seront visibles depuis les routes environnantes, en raison du terrassement nécessaire à leur inscription important au niveau de l’environnement immédiat selon les choix retenus. Les aménagements sont décrits dans la pente. Notons que l’orientation des plateformes a été choisie de façon à ce que le côté le plus long dans la partie 4.5. des rectangles soit parallèle à la pente naturelle. Ainsi, les différences de niveau ont pu être réduites. L’échelle de l’aire d’étude immédiate est celle des éléments et motifs paysagers composant le site Certains dénivelés liés au déblais/remblais restent conséquents. Il a été convenu de mettre en place la d’implantation du projet : les chemins, les haies, les prairies, les cultures, etc. Les aménagements liés aux mesure de réduction 5 qui permet de lisser les abords des plateformes et de favoriser leur inscription dans éoliennes (plateformes, pistes, poste de livraison) viennent s’insérer dans cet environnement du quotidien. la pente. Ces aires, par leur nature et leur dimension, ont un impact modéré à l’échelle de l’aire immédiate. Rappel des enjeux du site et effets global du projet Fondations Voies d’accès Les éoliennes nécessitent des fondations bétonnées. Celles-ci seront sont enterrées et donc invisibles. Les voies d'accès aux éoliennes viennent se connecter à partir du réseau routier et des chemins La repousse naturelle permettra de retrouver un enherbement initial en une année mais uniquement sur les d’exploitation agricole. Les chemins existants ont une largeur de 3 à 4,5 m. Ils présentent généralement une talus et non les plateformes. configuration de chemin agricole engravillonné de concassé granit et possèdent parfois une bande enherbée. L’impact est négligeable. Ils seront renforcés (4,50 m de bande roulante, 5,50 m de largeur minimum dégagée) sur une surface de 12 100 m2 en tout. La majeure partie de cette surface concerne le chemin rural de Villatange à Réseau d’évacuation de l’électricité Bonnefond, lequel étant goudronné. Le revêtement utilisé pour les chemins engravillonnés sera un L’intégralité des réseaux sera enterrée et donc invisible. L’impact est nul. concassé de granit de couleur beige/grise et un revêtement en enrobé sera utilisé pour les chemins Poste de livraison goudronné. Les matériaux reprendront donc les textures et couleurs déjà existante. Néanmoins, les Le poste de livraison accueille tout l’appareillage électrique permettant d’assurer la protection et le gabarits seront étendus (voir chapitre 3.5.2) et les bandes enherbées latérales et centrales qui comptage du parc éolien. Il s’agit d’un bâtiment constitué d’éléments préfabriqués en béton, en inox ou en les accompagnent seront supprimées. L’élargissement de ces chemins agricoles aura donc pour effet de aluminium. Son emprise au sol est d’environ 9 x 3 m, pour une hauteur de 2,6 m. Il a été choisi de l’habiller perturber la lisibilité de l’aire immédiate, en changeant le rapport d’échelle des voies par rapport au d’un bardage en bois constitué de planches horizontales de châtaignier afin de favoriser son contexte. intégration paysagère (cf. mesure 6). Deux postes de livraison identiques sont prévus, alignés l’un derrière Les nouvelles pistes créées représentent quant à elles une superficie de 8 950 m2. Concernant l'autre. L’impact est faible. ces nouvelles pistes (accès à E1, E2, E3 et une portion menant à E5 et E6), l’impact sera également important, notamment lorsque celles-ci traversent des parcelles cultivées. Elles s’appuient cependant en partie sur des lisières, ce qui les rend plus discrètes. Les élargissements de voies seront encore plus prégnants au niveau des rayons de courbures qui ont été nécessaires en phase chantier pour l’acheminement des convois spéciaux. C’est pourquoi il est prévu une mesure d’intégration paysagère de certains des rayons de courbures entre E2 et E3 et pour E6 (mesure 4). L’impac t résiduel des pistes et accès est modéré.

Aires d’évolution des engins de montage et de maintenance

Ces aires rectangulaires seront réalisées dans le prolongement des voies créées. Photographie 67 : Exemple de poste de livraison "brut"

Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

161 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016

Photographie 64 : Photographie des chemins initiaux

Photographie 65 : Photomontage des postes de livraison 162 162 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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Synthèse des impacts 5.5.1.3 Les perceptions visuelles du projet depuis les différentes aires 5.5.1.1 Les relations du projet avec les entités et structures paysagères. d’étude Le parc éolien de Janaillat / Saint-Dizier-Leyrenne s’inscrit dans un paysage complexe de transition Depuis les vues lointaines, le parc éolien apparaît comme une ligne régulière qui constitue un motif entre la campagne-parc de Bénévent l’Abbaye Grand-Bourg et les premiers reliefs qui annoncent les monts discret et qui s’accorde plutôt bien avec les horizons peuplés d’une succession de dômes boisés. A l’ouest de Guéret. Le parc constitue un nouveau motif qui annonce les contreforts des monts de Guéret. les vues ouvertes et dégagées sont rares et courtes. Les points de vue identifiés sont localisés à proximité Les monts de Saint-Goussaud et de Guéret prolongent les reliefs du pays de Vassivière. Ensemble, ils de Saint-Goussaud. Depuis le puy de Jouër, la perception du parc se distingue de la ligne de crête formée forment un rempart entre le plateau de Bénévent-L’abbaye/Grand Bourg et les collines limousines de Vienne- par les monts de Guéret. Depuis les monts de Guéret, les vues du parc sont rares du fait de l’importante Briance et d’Aubusson Bellegarde. Face à ces reliefs, le doux vallonnement du plateau de Bénévent- couverture boisée et de la variation du relief qui entoure le site d’implantation. Depuis le plateau les l’Abbaye/Grand-Bourg contraste. Dans ce contexte les éoliennes se placent en figure de proue de ces reliefs. perceptions sont séquencées par les ondulations topographiques relevées par la végétation qui occupe les L’ensemble des puys du site d’implantation, légèrement en retrait par rapport aux principales lignes de crête sommets de ces petites collines. Depuis le pays de Vassivière, seules les zones de contact avec le plateau des monts de Guéret, crée un bon rapport d’échelle entre les éoliennes et les grandes lignes de force du sont concernées par de rares vues en direction du nord-est. La forte présence de boisements limite les vues paysage. La succession des reliefs grade ainsi son importance. Les éoliennes créent un nouveau repère lointaines. sans écraser la ligne d’horizon ou perturber la perception générale de ce paysage de plateau ceinturé de Depuis les vues intermédiaires et rapprochées, le parc semble à l’échelle du paysage et des petits massifs montagneux. éléments qui le composent. Son aspect linéaire suit les lignes de crêtes des principaux puys du site 5.5.1.2 Les modifications des perceptions sociales du paysage d’implantation. Perçu depuis le nord ou le sud, le parc est homogène et s’accorde avec les motifs réguliers Les perceptions sociales du paysage semblent être empruntent de l’idée que le paysage à l’étude revêt des sommets boisés. Il respecte l’échelle entre ces éléments de premiers plans et les masses boisées qui un caractère « naturel » et « sauvage ». Le site d’implantation de projet a été identifié comme un lieu de forment l’horizon. Depuis l’est et l’ouest, le parc apparait groupé et forme un point d’appel dans le paysage. promenade pour les populations avoisinantes. L’intérêt porté à ce site est essentiellement lié aux vues Le parc sera visible depuis de nombreux endroits de l’aire d’étude intermédiaire et rapprochée car il domine lointaines et ouvertes depuis les hauteurs du site. Le projet et les infrastructures connexes diversifient les toute la partie ouest du site d’étude. Perçu depuis le nord-ouest et le sud-est, le parc est homogène et forme accès à la ligne de crête en renforçant les possibilités d’usages du site. La mesure concernant la mise en une ligne d’horizon qui domine les sommets. place d’un belvédère permet une meilleure reconnaissance touristique. Depuis les sommets un certain équilibre se crée entre la démesure des larges ouvertures visuelles vers le paysage horizontal du plateau et 5.5.1.4 Les relations avec les éléments patrimoniaux et touristiques la verticalité des éoliennes. Il est intéressant de noter que le paysage du territoire a déjà était marqué par Les impacts sur les monuments et les sites patrimoniaux ou touristiques sont faibles et concentrés l’exploitation des ressources naturelles. Aujourd’hui le paysage des mines est un élément atypique et dans l’aire d’étude éloignée. Les deux principaux sites concernés par des visibilités sont le château de touristique. Le parc éolien pourrait prolonger cette vision productiviste du territoire et devenir lui aussi un lieu Montaigut et la tour Zizim à Bourganeuf. Ces deux monuments sont disposés sur des points hauts qui de découverte et de villégiature tout comme peut l’être les chemins balisés autour des anciens sites permettent des vues en direction du parc. Cependant leurs dispositions au nord et au sud du site permettent d’exploitation du charbon. Mais il est certain que depuis certains points de vue les perceptions du paysage de percevoir le parc dans sa totalité. Depuis ces points la ligne formée par les éoliennes s’accorde avec les seront largement modifiées et que le parc éolien sera l’élément central et dominant du paysage quotidien. principales lignes de force du paysage. Depuis la butte du château de Montaigut-le-Blanc, le parc fait écho à l’orientation générale des lignes de crête. Les éoliennes constituent un prolongement de l’horizon qui s’adapte bien avec l’échelle lointaine des panoramas depuis ces sites. Les éoliennes se placent le long du massif de Guéret sans toutefois concurrencer ses principaux sommets. Depuis la terrasse de la tour Zizim, le parc se

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163 Volet paysager et patrimonial de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne (23) 2016 place en toile de fond. La vue est ici plus courte et les éoliennes s’inscrivent dans une petite fenêtre cadrée par les bâtiments qui entourent la place. Les sites protégés situés à proximité du parc sont encadrés par d’importants boisements et des dépressions topographiques qui empêchent les vues vers les éoliennes.

5.5.1.5 Les effets sur le cadre de vie Bourganeuf est la ville qui rassemble le plus d’habitants. Les ouvertures possibles depuis le centre et la périphérie forment un paysage où les éoliennes s’inscrivent harmonieusement. Depuis l’aire d’étude intermédiaire Janaillat est la ville la plus impactée. Les éoliennes se placent le long de la ligne de faîte principale. Les intervalles entre chaque éolienne et la configuration du parc forment une courbe régulière qui accompagne la dynamique du relief. A Saint-Dizier-Leyrenne les éoliennes apparaissent groupées et forment un point d’appel dynamique au sommet du puy Châtenet qui domine les panoramas depuis l’est du village. Les bourgs et les hameaux proches sont implantés en contre-bas du parc. Les boisements qui entourent les sommets du site d’implantation filtrent une partie des vues. Cependant le parc reste visible depuis la plupart des lieux de vie de l’aire d’étude rapprochée. Les éoliennes émergent au-dessus de la masse boisée qui forme un arrière-plan sombre. Le parc est très présent mais les éoliennes s’accordent avec les structures paysagères qui dominent ces lieux de vie. Les boisements, les haies et la trame bâtie qui accompagnent ces hameaux atténuent également la perception globale du parc qui se cantonne majoritairement aux entrées et aux sorties de zones urbaines.

5.5.1.6 L’insertion fine du projet dans son environnement immédiat Le projet s’implante dans la partie de la zone d’implantation potentielle la moins « sensible ». Les éoliennes sont en effet implantées dans de grandes parcelles agricoles, presque entièrement dénuées de végétation arborée ou arbustive, bien desservies par un réseau viaire plutôt dense. Les aménagements nécessaires à l’édification du parc, que ce soit les chemins d’accès, les plateformes ou les postes de livraison limitent la coupe d’arbres au maximum en s’intégrant aux cheminements déjà existant. Les postes de livraison viennent s’implanter en bord de chemin, adossés à un linéaire existant de chênes de haut jet. Afin d’améliorer leur qualité esthétique, ils seront habillés d’un bardage en bois.

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Partie 6 : Proposition de mesures d’évitement, de réduction et de compensation des impacts et d’accompagnement du projet

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L’article R. 122-3, 4° du Code de l’environnement précise que l'étude d'impact doit présenter « les Les mesures d’évitement mesures envisagées par le maître d'ouvrage ou le pétitionnaire pour supprimer, réduire et, si possible, compenser les conséquences dommageables du projet sur l'environnement et la santé, ainsi que l'estimation Mesure 1 : Choix de la variante d’implantation des dépenses correspondantes ». Impact potentiel identifié : Le choix d’une variante d’implantation non optimisée dans le cas du D'après l'ADEME et le Ministère de l’Ecologie, « Le parti d'aménagement retenu doit être accompagné projet éolien de Janaillat et de Saint-Dizier-Leyrenne engendre une mauvaise lisibilité du parc et de mesures proposées par le maître d'ouvrage pour supprimer, réduire ou compenser les impacts négatifs perturbe la compréhension du paysage en ne s’appuyant pas sur les lignes de forces du territoire, ici la qui lui sont associés. » (Guide d'étude d'impact sur l'environnement des parcs éoliens, 2005). ligne de faîte. Objectif de la mesure : Optimiser l’implantation des éoliennes pour qu’elles Cette partie nous permettra donc de présenter ces mesures d’évitement, de réduction et de s’intègrent le plus harmonieusement possible dans le contexte paysager. compensation des impacts. Certaines ont déjà été exposées dans les parties précédentes puisqu'intégrées Description de la mesure : Prise en compte du relief en choisissant une orientation est/ouest dans le développement du projet, d'autres sont à envisager pour les phases de construction, d'exploitation pour l’implantation qui suit la ligne de faîte du site. Cette implantation permet une meilleure visibilité du et de démantèlement à venir. parc et souligne la morphologie du relief. L'éloignement par rapport au rebord paysager permet d'éviter Ces différentes mesures sont définies de façon chronologique, par ordre de priorité, au cours du un effet du surplomb sur le côté ouest du projet. développement du projet comme l'illustre le schéma suivant. Impact résiduel : Nul. Coût prévisionnel : Compris dans le projet Calendrier : Pendant la phase de conception Responsable : Maître d’ouvrage / Paysagiste

Mesure 2 : Préservation de la végétation arborée en place Impact potentiel identifié : Des boisements de feuillus sont présents aux abords du site d’implantation et de futures pistes d’exploitation. Leurs implantations risquent de touchées le système racinaire. Objectif de la mesure : Ne pas implanter les pistes à proximité directe des arbres en place. Description de la mesure : Les pistes ainsi que les tranchées destinées au passage des câbles ne devront pas être implantées à moins d’un mètre du droit du houppier (voir schéma page suivante). Les troncs d’arbres les plus proches des travaux seront protégés. Impact résiduel : Le choix de la variante n°1 permet une meilleure lisibilité du projet et s’appuie sur le topographie du territoire. Coût prévisionnel : compris dans le projet Figure 23 : Démarche de définition des mesures. Calendrier : Pendant le chantier Responsable : Maître d’ouvrage

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Les mesures de réduction

Mesure 4 : Intégration des rayons de courbure les plus prégnants des accès convois et des pistes d’accès Impact potentiel identifié : La création de nouvelles pistes a pour effet de perturber la lisibilité du site en changeant le rapport d’échelle des voies par rapport au contexte rural habituel, notamment au niveau des rayons de courbures nécessaires à l’acheminement des convois exceptionnels. Objectif de la mesure : Les élargissements de voies au niveau des rayons de courbures qui ont été nécessaires en phase chantier pour l’acheminement des convois spéciaux seront visuellement très prégnants, notamment ceux au niveau de l’éolienne E6 et entre les éoliennes E2 et E3. Ces derniers seront donc réenherbés pour limiter l’impact visuel. Les talus des chemins d’accès aux éoliennes, endommagés par les convois seront également réenherbés. De plus, pour que les chemins existants, Système racinaire renforcés lors du chantier se rapprochent de leur typologie actuelle, la pose d’un revêtement constitués de matériaux qui s’intègrent au contexte paysager du site éolien sera réalisée. Pour des raisons de sécurité, cette réhabilitation des chemins sera accompagnée sur certaines portions de l’installation de clôtures entre les parcelles agricoles et pistes d’accès aux éoliennes, semblables à celles existantes autour de certaines parcelles. Description de la mesure : Il est prévu de déposer de la terre végétale issue des déblais de chantier (et préalablement stockée à cet effet dans la limite des déblais disponibles ) sur le rayon de courbure au Figure 24 : Recommandation pour l’implantation des pistes et des tranchées niveau de l’éolienne E6 et sur celui entre les éoliennes E2 et E3 ainsi que sur les talus des chemins. Des graves et des graviers de diamètre 0/30 d’origine granitique permettront de se rapprocher de la nature du revêtement présent sur les chemins agricoles existants. Mesure 3 : Intégration des plateformes lors de la phase de conception Des clôtures en bois de châtaignier avec 2 ou 3 lignes de barbelés, similaires à celles déjà présente Impact potentiel identifié : La mise en place de plateforme modifie la morphologie des modelés du terrain sur le site, seront posées au sud du chemin entre E2 et E3 et de part et d’autre de celui qui mène de E1 naturel. à E2. Objectif de la mesure : Respect de la topographie du terrain sur le site éolien Impact résiduel : Les cheminements retrouveront en partie leur typologie actuelle mais les Description de la mesure : L’orientation des plateformes a été choisie de façon à ce que le côté le plus gabarits resteront élargis par rapport à l’existant. long des rectangles soit parallèle à la pente naturelle. Ainsi, les différences de niveau ont pu être réduites. Coût prévisionnel : intégré au chantier et 5 000€ pour la mise en place des clôtures Impact résiduel : Certains dénivelés liés au déblais/remblais restent conséquents et il a été convenu de Calendrier : Dans les 6 mois suivant la mise en service industrielle de la centrale éolienne. mettre en place la mesure de réduction 5 qui permet de lisser les abords des plateformes et de favoriser Responsable : Maître d’ouvrage leur inscription dans la pente. Coût prévisionnel : compris dans le projet Calendrier : Pendant la phase de conception Responsable : Maître d’ouvrage

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Mesure 5 : Intégration des plateformes lors de la phase de construction Mesure 6 : Intégration des postes de livraison Impact potentiel identifié : La mise en place de plateforme modifie la morphologie des modelés du terrain Impact potentiel identifié : Le poste de livraison « classique » n’est pas en adéquation avec le contexte naturel. boisé et l’architecture traditionnelle locale. Objectif de la mesure : Eviter la formation de talus « rigide » le long des plateformes Objectif de la mesure : Réduire l’impact visuel du bâtiment en proposant une architecture plus adaptée Description de la mesure : Lors de la mise en place des terrassements, le maître d’ouvrage travaillera au contexte local. le modelé du terrain afin de lisser les abords des plateformes pour qu’elles s’intègrent de façon Description de la mesure : Utiliser des matériaux qui s’intègrent au contexte paysager du site éolien. Le harmonieuse avec le terrain naturel. Le cas échant, il pourra être prévu des ensemencements avec de la bardage bois semble logiquement le plus adapté. Le bardage sera réalisé en châtaignier brut par un terre végétale issue du site pour favoriser l’enherbement rapide des talus et éviter les phénomènes artisan local. Les planches du bardage devront être assemblées horizontalement (voir photographie d’érosion. suivante). Les portes seront peintes d’une teinte proche de celle du bois employé. Le châtaignier en Impact résiduel : Nul à moyen terme vieillissant prend une teinte argentée. Coût prévisionnel : Intégré au chantier RAL 7034 Calendrier : Pendant le chantier. Responsable : Maître d’ouvrage Impact résiduel : Les postes de livraison s’intègrent mieux visuellement et sont en accord avec le caractère boisé du site. Coût prévisionnel : 6 500 € Calendrier : Au moment du chantier Responsable : Maître d’ouvrage

Photographie 70 : Exemple de bardage bois sur un poste de livraison.

Figure 25 : Schéma de réduction des pentes

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Mesure 7 : Plantation d’arbres à l’entrée nord-ouest de Janaillat Coût prévisionnel : Pour des Carpinus Impact potentiel identifié : Perturbation de la lisibilité de la verticalité du clocher de l’église de betulus de haut jet, il faut compter 250 € HT Janaillat qui n’est pas classée ni inscrite au titre des monuments historiques mais qui reste un élément par arbre (fourniture + plantation). Donc repère dans ce paysage et impact visuel sur la silhouette du bourg pour 6 arbres, cela représente 1 500 € Objectif de la mesure : Réduire l’impact visuel du parc éolien sur la silhouette du village de Janaillat HT. Description de la mesure : La plantation d’arbres à l’entrée nord-ouest du village de Janaillat L’entretien représente un coût d’1€ du permettrait de réduire l’impact visuel du parc éolien sur la silhouette du bourg. En effet, la plantation mètre linéaire soit 350 € HT annuel pour d’arbres de haute tige (ex : charmes) sur le côté sud de la RD 10 sur un linéaire d’environ 350 m 350 ml. Sur les 20 années offre la possibilité de dissimuler une partie du parc éolien en ajoutant des éléments de haute taille en d’exploitation, cela représente un coût premier plan et d’atténuer la co-visibilité avec le clocher de l’église. Il est prévu entre six et dix arbres total d’entretien de 7 000 € HT. au total afin de créer une trame arboré aérée qui permette des vues séquencielles sur la ligne de faîte. Calendrier : L’automne suivant la mise Impact résiduel : Le parc éolien s’intègre plus aisément grâce à un masque visuel végétal réduisant en service industrielle de la centrale de ce fait son impact sur la silhouette du village en entrée de ce dernier. éolienne. Responsable : Maître d’ouvrage / Paysagiste

Photographie 66 : Entrée ouest de Janaillat (photo ci-dessus) et photomontage des arbres plantés sur le sud de la RD 10 (photo ci-dessous).

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Les mesures d’insertion paysagère Mesure 8 : Sauvegarder et valoriser le patrimoine local français Action 2 : Construction de mobilier « belvédère » de mise en valeur paysagère Objectif de la mesure : Participer à la sauvegarde du patrimoine local de la commune d’implantation Objectif de la mesure : Augmenter l'intérêt paysager et touristique du site pour faciliter l’appropriation Janaillat sociale du projet éolien. Description de la mesure : À ce jour, au cœur du village de Janaillat s’élève l’église Saint-Saturnin dont la Description de la mesure : Au niveau du Puy du Clos Fournier, la mesure prévoit la construction d’un ou chapelle date du 15ème siècle. Bien qu’en grande partie reconstruite, ce bâtiment est doté d’une toiture plusieurs mobiliers « belvédère » sur cette ligne de crête. Ces édifices ont pour but de marquer le ou les vétuste nécessitant une rénovation. points de panorama ouvrant sur les reliefs de la Creuse. Des structures invitant à guider le regard Dans le cadre du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne, les éoliennes installées sur la ligne de des promeneurs vers des éléments structurants et singuliers du site pourront également être envisagées. faîte surplombe le village de Janaillat, perturbant ainsi la lisibilité de la verticalité du clocher de l’église. Afin Des textes explicatifs pourraient être intégrés au mobilier. Ils traiteront du paysage creusois. Le d’accompagner le projet communal de restauration de son patrimoine, la société wpd financera à hauteur de projet d’aménagement paysager sera conçu par un architecte-paysagiste et des artisans locaux, en 3 000€ l’organisation d’une campagne de levée de fonds via un organisme agréé (type Fondation du concertation avec les communes concernées. Patrimoine, campagne de crowfunding…) destinée à recueillir les dons nécessaires à la réfection de la Des exemples d’aménagements de belvédères sont donnés ci-après pour illustrer le projet. toiture de l’église Saint Saturnin. Calendrier : Dans les 6 mois suivant la mise en service de la centrale éolienne. Coût prévisionnel : 3 000 € Coût prévisionnel : 10 000 € Calendrier : Dès la mise en service industrielle du parc éolien Responsable : Maitre d’ouvrage / Paysagiste / Architecte Responsable : Maître d’ouvrage

Mesure 9 : Création d'un projet paysager à vocation pédagogique et touristique aux pieds des éoliennes Action 1 : Mise en place de panneaux pédagogiques Objectif de la mesure : Informer le public sur le parc éolien et les énergies renouvelables. Favoriser l’appropriation du parc. Description de la mesure : Sur les postes de livraison plusieurs panneaux d'information présenteront le parc éolien (historique, puissance, etc.). La transition énergétique du charbon à l’éolien sera évoqué notamment au travers de l’exemple des mines de Bosmoreau-les- Mines. Un chemin de découverte sera proposé avec la pose le long de ce circuit de deux autres panneaux sur la même thématique. Ce sentier suit le tracé du chemin qui conduit aux différentes éoliennes. Figure 26 : Exemple de mobilier (conception Strootman landschapsarchitecten, Pays-Bas) Coût prévisionnel : 800 € Calendrier : Durant toute l’exploitation du parc. Photographie 71 : Exemple de panneaux pédagogique sur un poste de livraison Responsable : Maître d’ouvrage

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Figure 27 : Exemple de mobilier dans les Alpes mancelles

Figure 23 : Exemple de mobilier (conception BIP, commune de Dournazac, Le Grand Puyconnieux)

Figure 28 : Exemple de mobilier (source : http://www.jeanfrancoismarc.fr)

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Synthèse des mesures d’évitement, de réduction, de compensation des impacts et d’accompagnement du projet

Mesures de réduction, de compensation ou d'accompagnement – Volet paysager

Impact Numéro Impact identifié Type Description Coût Planning Responsable résiduel

Impacts de Intégré aux coûts Phase Maître d'ouvrage / Mesure 1 Evitement - Choix de la variante d’implantation l’exploitation conventionnels conception Paysagiste

Phase Intégré aux coûts Mesure 2 Impacts du chantier Evitement Nul Préservation de la végétation arborée en place conception et Maître d'ouvrage conventionnels durant le chantier

Impacts de Intégré aux coûts Phase Mesure 3 Evitement Faible Intégration des plateformes lors de la phase de conception Maître d'ouvrage l’exploitation conventionnels conception

Intégré aux coûts A l’issue du Mesure 4 Impacts du chantier Réduction Faible Intégration des rayons de courbure les plus prégnants des accès convois et des pistes d’accès Maître d'ouvrage conventionnels chantier

Impacts du Intégré aux coûts Pendant le Mesure 5 Réduction Nul Intégration des plateformes lors de la phase de construction Maître d'ouvrage chantier conventionnels chantier

Impacts du Chantier- Mesure 6 Réduction Faible Intégration des postes de livraison 6 500 € Maître d'ouvrage chantier Exploitation

Impacts de Mesure 7 Réduction Faible- Mise en place de panneaux pédagogiques 800 € Exploitation Maître d'ouvrage l’exploitation

Maître d'ouvrage A l’issue du Mesure 8 - Accompagnement - Construction de mobilier « belvédère » de mise en valeur paysagère 10 000 € – et prestataire chantier spécialisé Tableau 16 : Synthèse des mesures.

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Partie 7 : Résumé non technique

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La transition entre le plateau et les monts est marquée par une augmentation rapide de l’altitude. Le plateau, dans la partie proche du site d’implantation, ne dépasse pas les 450 m tandis que les premiers puys qui le Introduction bordent sont déjà à plus de 600 m de hauteur. Si l’entité paysagère concernée par le projet est les monts de L’étude d’impact sur le paysage pour l’insertion du projet éolien de Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne a Guéret, c’est dans sa partie la plus à l’ouest que les éoliennes s’insèrent. Sur ces contreforts séparés des été réalisée selon les préconisations du « Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens ». principales lignes de crêtes du massif de Guéret par la vallée de la Gartempe, les puys sont d’une hauteur Méthodologie moins importante que dans le cœur de cette unité. Le décalage de ces puys par rapport aux sommets de la Elle a été réalisée à différentes échelles emboîtées afin de balayer l’ensemble des caractéristiques forêt de Chabrières crée une distance suffisante (9 km), permettant de dissocier ces hauteurs de la ligne paysagères du territoire, aussi bien physiques que patrimoniales. Pour ce dossier ont été définies quatre de force dominante du sommet du Maupuy. aires d’étude de périmètre variable, de la plus lointaine à la plus proche : 20 km pour l’aire d’étude éloignée, Les lignes de force de ce territoire sont constituées par l’enchainement de croupes boisées des monts 4 km pour l’aire d’étude intermédiaire, 500 m pour l’aire d’étude rapprochée et enfin l'aire d'étude immédiate de Saint-Goussaud et de Guéret. Les monts de Guéret, avec la forêt de Chabrières, sont le principal massif qui correspond au site d'implantation potentielle. forestier qui se détache de ce paysage dominé par l’ondulation des puys. Ces éléments majeurs, qui L’aire éloignée permet de localiser le projet dans son contexte général en caractérisant les paysages marquent le territoire à l’échelle de l’aire éloignée, cernent le plateau. Ils dessinent des lignes de crête et concernés par le projet, en analysant les perceptions visuelles et en étudiant les éléments patrimoniaux forment des repères, notamment grâce à l’antenne des monts de Guéret. présents. L’aire intermédiaire correspond à l’aire de perception du projet, son analyse précise permet de Enjeux et sensibilités définir sa capacité à accueillir un parc éolien. L’aire rapprochée correspond au paysage « quotidien », on y Un projet éolien sur ce territoire ne remettra probablement pas en cause son identité liée à la montagne définit les sensibilités vis-à-vis des espaces vécus. L’analyse de l’aire immédiate décrit les éléments limousine. Le projet sera vraisemblablement discret, la perception du site étant fragmentée et ponctuelle en paysagers particuliers, qui seront impactés par les travaux et aménagements du futur parc éolien. raison de l'importante couverture boisée qui occupe une grande partie du territoire. Une implantation sur la Suite aux résultats de l'état initial, un scénario sur les quatre envisagés et trois variantes de projet ont ligne de faîte permettra de souligner l’avancement du massif vers le plateau. été étudiés. Les impacts sont estimés pour chacune des variantes et une seule est retenue. Depuis l'aire d'étude éloignée, les perceptions visuelles du site éolien se concentrent dans l'entité du Des mesures d’évitement, de réduction puis de compensation sont proposées afin de limiter encore plateau de Bénévent-L’Abbaye / Grand-Bourg, dont les petites ondulations ainsi que la présence moins les impacts du projet. importante de boisements offrent des vues lointaines sur les reliefs avoisinants. La ville de Bourganeuf, en Etat initial du paysage bordure du pays de Vassivière, offre de larges panoramas lointains notamment en direction du parc. La D912 Le périmètre global d’étude prend en compte une zone de passage entre deux fortes entités permet des vues ponctuelles en raison de sa situation au sein du plateau. Les monuments historiques sont paysagères du Limousin. D’une part les plateaux vallonnés, terre d’élevage, et d’autre part les monts globalement peu impactés par le projet éolien. Les seuls impacts observés concernent le château de forestiers, zone d’exploitation sylvicole et de loisirs. Les monts de Saint-Goussaud et de Guéret prolongent Montaigut-le-Blanc d’où le panorama laisse visible le parc, les roches de Mazuras depuis lesquelles le parc les reliefs du pays de Vassivière. Ensemble, ils forment un rempart entre le plateau de Bénévent- est visible au loin et depuis le site des vestiges gallo-romains du puy de Jouër où la vue s’ouvre sur l’horizon L’abbaye/Grand Bourg et les collines limousines de Vienne-Briance et d’Aubusson Bellegarde. Face à ces boisé des monts de Guéret. Ces vues sont toutefois lointaines et ne portent pas atteinte à l’identité de ces reliefs, le doux vallonnement du plateau de Bénévent-l’Abbaye-Grand-Bourg contraste. D’un paysage sites. forestier, dont la topographie contraint l’occupation des sols, on passe à un paysage plus nuancé, où Depuis l'aire d'étude intermédiaire, on note deux villages offrant un champ de vision en direction du l’agriculture se développe. Le site d’implantation est localisé dans un territoire de transition entre le plateau site éolien : Janaillat et Saint-Dizier-Leyrenne. Ces villages sont situés à moins de deux kilomètres des de Bénévent-L’abbaye/Grand-Bourg et les monts de Guéret. Les perceptions de ce site varient donc entre éoliennes. Le parc se distingue dans les arrière-plans occupés par les courbes forestières des puys qui les des vues ouvertes sur la ligne d’horizon formée par les monts et des vues depuis ces hauteurs vers le plateau. entourent. 176 176 Porteur de projet : wpd / Bureau d’études : ENCIS Environnement

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L'enjeu principal concernant les bourgs et hameaux de l'aire d'étude rapprochée est de préserver le ligne de faîte entre les principaux puys à des altitudes plus proches. La présence de ces reliefs atténue les caractère intime des paysages et d'éviter les effets désagréables de surplomb. Il est à noter que les hameaux effets de contre-plongée depuis les hameaux alentour en formant des filtres arborés. Cette disposition permet permettant un champ de vision en direction du site éolien sont pour la majorité relativement végétalisés, ce d’atténuer les terrassements et ainsi de favoriser une implantation plus douce pour une meilleure cicatrisation qui limite en partie les vues (effet de filtre). Les perceptions visuelles sur ce territoire dépendent fortement de du site. la répartition des boisements. Malgré cette forte présence végétale, le parc reste visible et les éoliennes émergent au-dessus des bandes boisées qui entourent les hameaux. Evaluation des impacts du projet sur le paysage et le patrimoine Préconisations d’insertion Le choix du projet étant arrêté, la phase d’estimation des impacts sur le paysage et le patrimoine s’est L’étude des enjeux pour le paysage vis-à-vis du projet a conduit à définir des préconisations basée sur la réalisation d’une trentaine de photomontages ainsi que sur des coupes topographiques. La d’implantation pour le projet. Compte tenu de l'analyse des structures paysagères, il semble cohérent de localisation des points de vue a été définie en fonction des grands enjeux et des types de perception les plus s'aligner sur la ligne de faîte reliant les différents sommets du site d’implantation tout en favorisant une représentatifs. implantation entre les points culminants des puys afin de ne pas dénaturer l’équilibre de la pente et de limiter L'analyse des photomontages a permis de mettre en évidence les différents types de perception selon l’exposition pour les hameaux alentours. les aires études (et donc selon la distance). Concernant le gabarit des éoliennes, une hauteur maximale de 150 m semble préférable afin de L'analyse des photomontages met en évidence que le parc sera visible principalement depuis les zones respecter l'échelle modérée des sommets arrondis composant le paysage du territoire. les plus proches. Plus on s’éloigne et moins il sera visible. Il sera peu perceptible en vision éloignée en raison du relief et de l'importante couverture boisée. Seules quelques vues lointaines permettront de l'apercevoir dans son ensemble, depuis des points hauts offrant des panoramas dégagés (roches de Mazuras, Puy Jouër Choix et justification de la variante d’implantation et château de Montaigut-le-Blanc). Le parc apparaît alors relativement régulier et globalement en accord Trois variantes d'implantation ont été proposées par le porteur de projet : une ligne légèrement avec la linéarité de l'horizon. Les vues moins lointaines sont plus fréquentes. Elles laissent percevoir le parc courbée de quatre éoliennes, une ligne de cinq éoliennes légèrement courbée et une ligne droite de six seulement partiellement en raison des nombreux effets de masques visuels créés par les boisements et du éoliennes. Le scénario qui a finalement été retenu est le premier. Ce scenario est le plus cohérent par rapport relief. Dans l'aire d'étude rapprochée, le parc est plus visible compte tenu de sa position en surplomb. Ces à l’orientation sud-ouest nord-est de la ligne de faîte du site d’implantation. La ligne décrite par les machines vues sont toutefois séquencées par la végétation forestière qui interrompt régulièrement les perceptions. permet une meilleure lisibilité du parc depuis les vues lointaines. Cette implantation a également l’avantage D'un point de vue patrimonial, l'impact principal concerne la ville de Bourganeuf et le château de de s’inscrire entre les points culminants du relief tout en préservant les principales pentes du site. Elle permet Montaigut-le-Blanc. Ces deux sites sont en effet ouverts vers le parc et situés à moins de 10 km. d’éviter les effets de décrochage et de souligner la morphologie du relief. Trois variantes de projet ont été analysées et comparées, notamment grâce à des photomontages (cf. carnet de photomontage). Le choix Mesures d’évitement de réduction et de compensation s’est porté sur la variante à six éoliennes. Cette implantation semble plus adaptée à l’étendue de la ligne de Afin de réduire les impacts du projet, plusieurs mesures ont été définies tout au long du processus faîte. Les versions à quatre et cinq éoliennes n’ont pas l’assise suffisante permettant une cohérence entre le d’élaboration du projet. Une mesure de suppression a permis de conserver les boisements bordant les parc et l’étalement du relief du site d’implantation. L’emprise du parc et les écarts réguliers entre chaque pistes d’accès. Une mesure de réduction est de proposer un habillage des postes de livraison en bardage éolienne de cette variante créent des espaces de respiration cohérents avec le gabarit des machines et le bois afin de favoriser une meilleure intégration de ces derniers dans un contexte boisé. Enfin, une déploiement du relief. mesure de plantation d’arbres à l’entrée nord-ouest de Janaillat permet de limiter l’impact visuel depuis ce Malgré l’absence de différence majeure dans les perceptions du parc dans les vues lointaines et point de vue. rapprochées (cf. figure 9 page 113), l’optimisation de la variante finale a permis une insertion plus fine dans Les mesures d’accompagnement comprennent la construction de mobiliers « belvédère » le long de le site d’implantation. La ligne droite a été légèrement courbée afin de souligner l’orientation de la ligne formée la ligne de crête et la mise en place de panneaux pédagogiques sur les postes de livraison. Il est par les sommets du puy Fournier et des Chines. Les éoliennes sont disposées sur la partie déprimée de la également envisagé de participer au financement de la restauration de l’église de Janaillat par l’organisation d’une levée de fonds via un organisme agréé.

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Table des illustrations

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Figures Tableau 4 : Inventaire des sites emblématiques ...... 65 Tableau 5 : Inventaire des sites touristiques de l’AEE ...... 70 Figure 1: Les étapes du choix d’une variante d'implantation...... 24 Tableau 6 : Inventaire des sites inscrit et emblématiques de l’AEIn ...... 81 Figure 2 : Carte postale du fanal funéraire de Saint-Goussaud ...... 45 Tableau 7 : Inventaire des sites touristique de l’AEIn ...... 83 Figure 3 : Cartes postales des gorges du Verger ...... 45 Tableau 8 : Inventaire des hameaux de l’AEIn ...... 92 Figure 4 : Coupe de principe pour les différentes unités paysagères ...... 49 Tableau 9 : Tableau de synthèse des enjeux...... 101 Figure 5 : Coupe de principe de l’AEIn,- passage du plateau aux monts ...... 74 Tableau 10 : Effets du projet sur les éléments patrimoniaux de l'aire d'étude éloignée...... 147 Figure 6 : Schématisation des perceptions depuis les principaux lieux de vie ...... 77 Tableau 11 : Liste des photomontages l'aire d'étude éloignée ...... 148 Figure 7 : Schématisation des perceptions depuis les principaux lieux de vie de l’AER ...... 93 Tableau 12 : Effets du projet sur les éléments patrimoniaux de l'aire d'étude intermédiaire...... 153 Figure 8 : photographies zoomées depuis les Roches de Mazuras (colonne de gauche) et depuis l’entrée Tableau 13 : Liste des photomontages l'aire d'étude intermédiaire ...... 154 de nord de Janaillat (colonne de droite) ...... 107 Tableau 14 : Effets du projet sur les bourgs et les hameaux de l'aire d'étude rapprochée...... 159 Figure 9 : comparaison entre la variante 1 et l’optimisation de la variante 1 ...... 113 Tableau 15 : Liste des photomontages l'aire d'étude rapprochée ...... 160 Figure 10 : Schéma de l’éolienne E92 ...... 114 Tableau 16 : Synthèse des mesures...... 172 Figure 11 : Rapports d’échelle entre différents types d’éoliennes et des éléments courants dans le paysage ...... 119 Figure 12 : Principales références RAL utilisables par les constructeurs d’éoliennes ...... 119 Cartes Figure 13 : Evolution de l’angle de perception en fonction de la distance observateur / éolienne (150 m) . 120 Figure 14 : Perception selon la distance observateur / éolienne (150 m en bout de pale) ...... 120 Carte 1 : Zones favorables du SRE et sensibilités paysagères du SRE...... 11 Figure 15 : Simulation en vue réaliste (angle de vue 60°) de la vision des éoliennes selon la distance de Carte 2 : Zones favorables du SRE en Creuse...... 11 l’observateur...... 121 Carte 3 : Enjeux paysagers de l’AEE ...... 13 Figure 16 : Exemple du rapport de proportion entre le diamètre des pales et la hauteur de mât ...... 122 Carte 4 : Aires d’étude ...... 19 Figure 17 : Simulation des différences de gabarits et de formes d’éoliennes en vue réaliste (angle de vue Carte 5 : Situation de l’aire éloignée...... 31 60°) de la vision des éoliennes selon les différents modèles...... 123 Carte 6 : Hydrologie et relief de l’aire éloignée...... 32 Figure 18 : Différents types d’implantation en fonction des lignes de force du paysage...... 124 Carte 7 : Urbanisation et voie de communications ...... 33 Figure 19 : Lisibilité du parc éolien ...... 124 Carte 8 : Occupation du sol ...... 34 Figure 20 : Saturation de l’horizon (en haut) et co-visibilité « organisée » (en bas) ...... 125 Carte 9 : Synthèse de l'organisation du territoire...... 35 Figure 21 : Paysage brouillé ...... 125 Carte 10 : Les grandes ambiances paysagère du Limousin (Source : Atlas des paysages du Limousin) .... 36 Figure 22 : Coupe de principe pour les différents lieux de vie ...... 136 Carte 11 : Les unités paysagères des différentes aires d'étude ...... 37 Figure 23 : Démarche de définition des mesures...... 167 Carte 12 : Zone d'influence visuelle d’éléments de grande hauteur (150m) dans l’AEIm...... 48 Figure 24 : Recommandation pour l’implantation des pistes et des tranchées ...... 168 Carte 13 : Sensibilités des axes de communication de l’AEE ...... 53 Figure 25 : Schéma de réduction des pentes ...... 169 Carte 14 : Localisation des monuments historiques...... 54 Figure 26 : Exemple de mobilier (conception Strootman landschapsarchitecten, Pays-Bas) ...... 170 Carte 15 : Sites protégés de l’aire d’étude ...... 60 Figure 27 : Exemple de mobilier dans les Alpes mancelles ...... 171 Carte 16 : ZPPAUP de Bénévent l’Abbaye ...... 61 Figure 28 : Exemple de mobilier (source : http://www.jeanfrancoismarc.fr) ...... 171 Carte 17 : Inventaire des sites emblématiques ...... 66 Carte 18 : Lieux touristique dans l’AEE ...... 68 Carte 19 : Carte des structures paysagères de l’AEIn ...... 72 Tableaux Carte 20 : Carte de localisation des points de vue du chapitre sur l’AEIn ...... 73 Carte 21 : Carte des sensibilités paysagères de l’AEIn ...... 75 Tableau 1 : Tableau des critères d’évaluation des impacts...... 27 Carte 22 : Carte des sensibilités des axes de communication de l’AEIn ...... 79 Tableau 2 : Inventaire des éléments patrimoniaux de l’AEE ...... 57 Carte 23 : Sites patrimoniaux et paysagers de l’AEIn ...... 82 Tableau 3 : Inventaire des sites inscrits/classés/ZPPAUP/AVAP/UNESCO de l’AEE ...... 62 Carte 24 : Sites emblématiques de l’AEIn ...... 82

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Carte 25 : Sites présentant un intérêt pour les personnes sondées ...... 86 Photographie 24 : Sortie nord-ouest, succession de petits boisements...... 51 Carte 26 : Eléments de paysage de l’AER ...... 89 Photographie 25 : Vue depuis les hauteurs sur la D941 ...... 51 Carte 27 : Hameaux de l’AER...... 91 Photographie 26 : D940 ...... 52 Carte 28 : Carte IGN 25 000 de l’AEIm...... 96 Photographie 27 : D914 ...... 52 Carte 29 : Carte de préconisation pour un projet paysager...... 105 Photographie 28 : D912 ...... 52 Carte 30 : Scénarii d'implantation...... 106 Planche de photographie 29 : Fanal funéraire / église de Saint-George-la-Pouge / Château de Pontarion / Carte 31 : Localisation des points de vue pour les variantes ...... 108 Vestiges archéologiques du puy de Jouër / Sanctuaire du puy Lautard / Ruines du château du Monteil-au- Carte 32 : Plan de masse du projet ...... 116 Vicompte / Oppidum du Puy de Gaudy / Tour Zizim à Bourganeuf ...... 58 Carte 33 : Zone d’influence visuelle du projet éolien ...... 133 Photographie 30 : Le Château de Montaigut le Blanc perché sur la motte castrale ...... 60 Carte 34 : Zone d’influence visuelle du projet éolien depuis les axes de communication ...... 137 Photographie 31 : Panorama depuis les ruines du château de Montaigut le Blanc ...... 60 Carte 35 : Carte des monuments historiques ...... 141 Photographie 32 : Les Roches de Mazuras ...... 60 Carte 36 : Eléments constitutifs du paysage de l’AEIn...... 149 Photographie 33 : Bénévent l’Abbaye ...... 61 Carte 37 : Impact du projet sur les routes et les lieux de vie de l’AEIn...... 150 Photographie 34 : Vue depuis le puy de Gaud à Bénévent l’Abbaye...... 64 Carte 38 : Zone d’influence visuelle de l’AER ...... 156 Photographie 35 : Entrée sur le village d’Augère ...... 64 Photographie 36 : Les loups en semi-liberté / Les sculptures de Masgot ...... 67 Photographie 37 : Vue sur l’AEIn depuis le cimetière St Dizier-Leyrenne ...... 74 Photographies Photographie 38 : Prairie depuis les monts de Guéret avec une vue sur les monts de Saint-Goussaud ..... 74 Photographie 39 : Vue depuis le château de Montaigut vers les monts de Guéret ...... 74 Photographie 1 : Le Taurion à proximité de Bosmoreau-les-mines ...... 32 Photographie 40 : Entrée sud de Saint-Dizier-Leyrenne, vue sur le relief de l’AEIm ...... 76 Photographie 2 : Prairie au sud de Janaillat avec vue sur les sommets forestiers des Monts de Guéret ..... 34 Photographie 41 : Vue depuis le cimetière de Janaillat ...... 76 Photographie 3 : Roches de la forêt de Chabrières...... 38 Photographie 42 : Vue depuis la terrasse de l’église St Julien de Brioude ...... 76 Photographie 4 : Vue sur le plateau depuis le puy de Gaud...... 39 Photographie 43 : Panorama depuis la D912 à hauteur du hameau le Montarichard ...... 78 Photographie 5 : L’abbatiale de Bénévent l’Abbaye ...... 39 Photographie 44 : Vue sur l’AEIm depuis la D940A...... 78 Photographie 6 : Vue ouverte sur le plateau...... 39 Photographie 45 : Entrée de Janaillat depuis la D10 ...... 78 Photographie 7 : Prairie ouverte sur les collines boisées de la terminaison du pays de Vassivière ...... 40 Photographie 46 : D50 dans la vallée de la petite Leyrenne ...... 78 Photographie 8 : Prairie alvéolaire ...... 40 Photographie 47 : Place de l’église à Saint-Dizier-Leyrenne ...... 80 Photographie 9 : Structures bocagères entourées par des boisements mélangés...... 40 Photographie 48 : Monument aux morts sur la D940A à proximité de Combeauvert ...... 80 Photographie 10 : Vue à proximité du puy de Jouër, en dirtection de l’AEE ...... 41 Photographie 49 / Vue du de l’ancien site d’exploitation depuis le terril boisé ...... 81 Photographie 11 : Route départementale bordée de muret en pierre ...... 41 Photographie 50 : Ballade en vélo rail ...... 83 Photographie 12 : Le petit village de Saint Goussaud ...... 41 Photographie 51 : Reconstitution d’une salle d’école au temps des mineurs...... 83 Photographie 13 : Prairie ouverte à la sortie de Saint Sulpice les Champs...... 42 Photographie 52 : Vue depuis les hauteurs de Bellessauve sur le village de Janaillat ...... 85 Photographie 14 : Vue à proximité du hameau Montboucher ...... 42 Photographie 53 : Vue depuis la D50 à proximité du hameau du Moulin de l’Eau ...... 85 Photographie 15 : Vue ouverte depuis le plateau de Bénévent-l’Abbaye ...... 47 Photographie 54 : Motifs paysagers de l’AER : collines de forêt mixte et prairie pâturée...... 88 Photographie 16 : Vue ouverte depuis les collines limousines ...... 47 Photographie 55 (localisée sur la carte 26 p.89) : Bonnefond ...... 94 Photographie 17 : Vue depuis les monts de Saint Goussaud ...... 47 Photographie 56 (localisée sur la carte 26 p.89) : Vue du hameau de Souliers avec le parc dans le dos .... 94 Photographie 18 : Vue depuis les monts de Guéret ...... 47 Photographie 57(localisée sur la carte 26 p.89) : Villatange ...... 94 Photographie 19 : Vue depuis l’étang de Courtille sur les monts de Guéret ...... 50 Photographie 58 (localisée sur la carte 26 p.89) : Le Monteil ...... 94 Photographie 20 : Vue sur l’AEIm, rue du Billadour à Bourganeuf. Photographie 21 : Vue sur l’AEIm, depuis Photographie 59 (localisée sur la carte 26 p.89) : Bellessauve ...... 94 les hauteurs du golf à Bourganeuf...... 50 Photographie 60 : Ouverture, arbre solitaire et cheminement de l’AEIm ...... 97 Photographie 22 : Vue depuis la D941 à l’entrée sud...... 50 Photographie 61 : Vue depuis les ruines du château de Montaigut au nord-ouest de l’AEIn sur les monts de Photographie 23 : Vue depuis la terrasse de l’église ...... 51 Guéret ...... 100

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Photographie 62 : Exemple de poste de livraison en bardage bois ...... 115 Photographie 63 : illustration d’un chantier éolien ...... 129 Photographie 64 : Photographie des chemins initiaux ...... 162 Photographie 65 : Photomontage des postes de livraison ...... 162 Photographie 66 : Entrée ouest de Janaillat (photo ci-dessus) et photomontage des arbres plantés sur le sud de la RD 10 (photo ci-dessous)...... 170

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