Les Mémoires De L'abbé COUSIN
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MONOGRAPHIE DE SOUGÉ PAR L’ABBÉ COUSIN, CURÉ DE SOUGÉ PREMIÈRE PARTIE : LE PAYS LES SOURCES : Pour ce travail ont été consultés : Le « Dictionnaire topographique, historique, biographique, généalogique et héraldique du Vendômois et de l’arrondissement de Vendôme » de R. de Saint-Venant, les registres de la commune sur l’état-civil et les cérémonies religieuses, les registres des délibérations du conseil municipal. Page 1 sur 146 MONOGRAPHIE DE SOUGÉ PAR L’ABBÉ COUSIN, CURÉ DE SOUGÉ CHAPITRE I : GÉOGRAPHIE DE SOUGÉ LE NOM : SOUGÉ a été nommé autrefois : SILVIACUS IIIème et VIIIème siècles SELGIACUS XIème siècle (cart.de SAINT-VINCENT) SUGEIUM en 1216 (cart. Trinité) SOUGEIUM XIIIème siècle ( cart. de SAINT-CALAIS) Paroisse des Roches de SOUGÉ en 1595 SOUGÉ-SUR-LOIR en 1675 (document Pasty) SOUGÉ-SUR-BRAYE (Cassini) L’étét-major et le cadastre écrivent maintenant SOUGÉ. L’ISLE VERTE (Ode de Ronsard.1550) Je veil, j’enten, j’ordonne Qu’un sépulcre on me donne Non près des Rois lévé, Ne d’or gravé, Mais en cette isle verte Où la course entrouverte Du Loir autour coulant Est accolant, Là où Braue s’amie D’une eau non endormie Murmure à l’environ De son giron. Page 2 sur 146 MONOGRAPHIE DE SOUGÉ PAR L’ABBÉ COUSIN, CURÉ DE SOUGÉ Le Pré Hogu Legré La Douvre Les Rompais Le Parc de Tuffé La Borde de Tusson Vailly Bournais Les Aulnais fondants Bois Robert Les Pompious La Guerche La Gloriette Les Brulays Le Chêne à Georges La Cryère La Calarderie Le Clos Chaussart La Rebelière Les Pitardeaux Vaugroussin La Fosse Boissière Les Quatre Pierres La Sarrazinière Les Marches La Coupellerie LaCrestaude La Ruynière Montifroy Le Fief au Courta La Joubardière Vaumour La Gourdine Le Petit Filet La Maisnie La Colandière La Gaudonnerie Les Quatre Seigneurs (ancien fief) Superficie 1687 hectares, 67, 27. Page 3 sur 146 MONOGRAPHIE DE SOUGÉ PAR L’ABBÉ COUSIN, CURÉ DE SOUGÉ CHAPITRE II : LES MONUMENTS L'ÉGLISE : L'église de SOUGÉ est du XVème siècle (une poutre de la charpente porte la date : 1580) ; elle est établie sur des murs d'une construction plus ancienne, on lit la date 1063 sur le cintre d'une fenêtre bouchée du côté du jardin. Le bâtiment est formé d'un grand vaisseau de 36 mètres sur 10 environ, avec 12 mètres 50 de hauteur. Le chœur est garni de stalles du XVème siècle, classées par les Beaux-Arts, provenant de l'abbaye de la Virginité. Sur un côté d'une stalle tournée vers le sud, se trouvent les armoiries de Jeanne de CHAMBRAY, abbesse de la Virginité en 1600. Il y avait dans cette église une chapelle dédiée au Saint-Rosaire qui avait été fondée dans la première moitié du XVIIème siècle par René GUETTIER, curé de SOUGÉ, le même qui fit par testament la fondation du collège de SOUGÉ. Voici le libellé de présentation du registre des membres de cette confrérie : « S'ensuivent les noms des confrères et sœurs de la confrérie de Notre-Dame du Chapelet, dit Rosaire de la Vierge érigée dans l'église paroissiale de Monsieur (sic) Saint-Quentin de SOUGÉ, de la concession du père Michel BAUDONÉ, vicaire général provincial, de l'ordre des Frères Prêcheurs de France en l'an 1617 ». Le Clocher, telle une alêne de bourrelier géant, est une tour quadrangulaire se diminuant à deux reprises pour se terminer par une flèche à huit pans très effilée. Le coq est perché à 40 mètres. Ce clocher a été frappé par la foudre le 10 septembre 1951 à 6h30 du matin ; il a été écaillé de toute ses ardoises. Foudroyé de nouveau la veille de la Pentecôte 1952 (le 31 mai) à 5h30 du soir, il a été restauré et redressé en septembre et octobre de cette même année 1952, par M. LENFANT, charpentier de la CHAPELLE VICOMTESSE. INSCRIPTIONS DANS L'ÉGLISE Du côté de l'évangile, on remarque, dit Saint-Venant, (ou plutôt on remarquait, car je n'ai trouvé personnes en ayant gardé le souvenir) une plaque de marbre blanche portant l'inscription suivante : « Cy devant repose le corps de défunt Pierre RAGOT, vivant bourgeois de PARIS, secrétaire de Monsieur de MENNAULDRY, conseiller du Roy en sa Cour du Parlement de PARIS, Grande Chambre; Par son testament olographe, déposé ès-mains de Me André VALLET, notaire au Châtelet de PARIS, le 16 novembre 1699 a donné et légué à l'œuvre et fabrique de cette église la somme de 1000 francs faisant 80 francs de rente à, la charge de faire et dire et célébré à perpétuité deux messes basses par chaque semaine, une le jeudi, l'autre le samedi. A la fin de chaque messe il sera dit à haute voix un De Profundis et un Libera pour le repos de son âme et sa bienaimée femme. Plus donne et lègue au Collège de SOUGÉ la somme de 400 francs faisant 20 francs de rente pour aider à faire subsister le précepteur de ladite, école, à la charge de dire un Libéra après les messes qu'il est obligé de dire pour la fondation dudit collège, outre les prières qu'il doit dire pour la dite fondation. Plus donne et lègue 10 francs de rente au principal de 200 francs à deux enfants dudit SOUGÉ à la charge de porter le surplis les dimanches et fêtes pendant la grand’ messe et vespres, de se rendre soigneux d'être tous les jours à ladite église pour répondre aux messes qui se diront. Le tout ainsi qu'il est porté plus au long par le contrat de délivrance de fonds des Page 4 sur 146 MONOGRAPHIE DE SOUGÉ PAR L’ABBÉ COUSIN, CURÉ DE SOUGÉ dites sommes, le legs en a été fait par demoiselle Claude AMELOTTE, veuve dudit sieur RAGOT et exécutrice dudit testament es mains des sieurs curé et maître d'école dudit collège et procureurs fabriciens en présence des autres paroissiens : ledit contract passé devant François LEVESQUE, notaire royal à SOUGÉ tesmoing l'an mil sept cent, le troisième octobre. « Requiescat in pace ». Cette plaque est en morceaux au grenier de la sacristie (1966). Une plaque en marbre noir (à l'entrée de la sacristie) porte cette inscription: « Au nom de la Sainte Trinité, en l'honneur de Saint-Quentin, patron de cette église, le 22 octobre 1783 a été posé l'autel de marbre. Curé Pierre TUILLIER, - vicaire, Monsieur F. FOUQUET, - président de fabrique, Monsieur Jacques FILLASTRE, - titulaire du collège, Monsieur Pierre LE BLOND qui a donné les fonts et bénitier. PRINCÉ, marbrier à LAVAL, a fourni, ces ouvrages ». LES CLOCHES La paroisse possède maintenant deux cloches. La grosse porte l'inscription suivante: « L'an de N.S 1893, le 28 mai, j'ai été bénite par M.C. RETIF, curé doyen de Savigny et nommée Quentine, Émilie Eugénie, par Eugène BOULAY et par Madame Emilie MARTIN, veuve GUERINEAU: MM. Gabriel AUDEBERT, maire... (ici presque un tour entier de l'inscription a été effacé au burin, il devait mentionner quelques membres du Conseil de Fabrique), PERROT, adjoint. En présence de M.F. DASSIER, curé de SOUGÉ ». Cette cloche est ornée sur ses flancs d'un côté du Sacré-Cœur, de l'autre des armes du Pape, Léon XIII sans doute. La petite cloche porte comme texte: « Bénite les mêmes jours et an que ma sœur Quentine, j'ai été nommée Madeleine Gabrielle, par Monsieur Gabriel AUDEBERT et par Madeleine DASSIER ». Elle est décorée d'un côté des armes du Pape, comme sa sœur, et de l'autre des armes d'un évêque (de Mgr Charles Honoré LABORDE, alors évêque de Blois?). La devise est : « Sub tuum praesidium Mater miséricordiae. » Ces deux cloches remplaçaient une cloche plus ancienne bénite de 12 juin 1826, dont Saint-Venant donne l'inscription: «L'an 1826 j'ai été bénite par M.P.F.A DUBOIS, curé de SAVIGNY, en présence de M. L.F.B. JEULIN, curé de SOUGÉ, et nommé Quentine Ferdinandine par M. Ferdinand Albert Eugène de FESQUES, marquis de la Rochebousseau, officier au régiment de chasseurs à cheval de la garde royale, et par Madame Augustine A.M. Joséphine Ferdinande de BAVIERE CROSBERG, veuve de Gabriel François Alexandre de FESQUES, marquis de la Rochebousseau. M.J. LOYAU, président, ARRONDEAU, trésorier et maire, J. COCHONNEAU, J.MARTIN, A AVELINE, Gervais BONHOMME, membres du Conseil de Fabrique. M.J.LOYAU, adjoint ». Cette cloche, unique de 1826 à 1893 a été envoyé à la fonderie en échange des deux que la paroisse possède maintenant. Une Bénédiction de cloches eut lieu en 1826 et pourtant un inventaire de la Révolution relaté au Page 5 sur 146 MONOGRAPHIE DE SOUGÉ PAR L’ABBÉ COUSIN, CURÉ DE SOUGÉ registre des délibérations du conseil municipal parlent d'une autre cloche de 900 livres (f°102). Elle servit encore quelques années après. Qu'était devenue cette cloche? Mes renseignements actuels ne permettent pas de répondre à cette question. Ce qui est certain, c'est l'origine de cette troisième série de cloches. En effet, deux cloches avaient été bénites en 1624. Le procès-verbal de cette cérémonie (Reg. N°1 page 229) est difficile à déchiffrer. Le voici en partie : «Le 6ème jour de septembre mil six cent vingt-quatre, furent bénites deux cloches de l'église de CÉANS. En présence de haut et puissant seigneur Messire Gilbert de FILLET de la Curée, chevalier de l'ordre du Roy conseiller de Son Altesse.... et prince capitaine de 50 hommes d'armes et maréchal de camp de ses camps et armées….et de neute et puissante dame Johanne de HAUTEQUIN, son épouse,.... et encore en présence de haut puissant seigneur Monsieur Marin de VANIÉ , chevalier de l'ordre du Roy, sieur de la Barre de Coustain et son…et de la haute puissante dame Catherine Le VOYER, veuve de haut et puissant seigneur..