Commune de – CORSE

Un outil au service de la gestion durable des territoires NOTICE EXPLICATIVE

Août 2017

M. PITOIS - Agence PLATINIUM – BP 43 - 20166 PORTICCIO 04 95 25 45 76 / 06 82 78 65 15 [email protected]

Pourquoi une ZAP ?

La commune de Figari a prescrit l'élaboration de son Plan Local d'Urbanism e (PLU) suite à la mise en place de sa carte communale en 2007.

Aussi, la réglementation exige en effet que les documents d’urbanism e assurent l’équilibre entre un développement urbain maîtrisé et la préservation des esp aces naturels et des espaces affectés aux activités agricoles.

La loi Montagne du 9 janvier 1985, rappelle que doivent être préservées « les terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles et que la nécessité de préserver ces terres s'apprécie au regard de leur rôle et de leur place dans les systèmes d'exploitation locaux. ».

Par ailleurs, la commune de Figari souhaiterait préserver un certain équilibre entre les différentes activités, caractéristiques e t spécificités présentes sur son territo ire. C'est- à-dire permettre un développement cohérent de son urbanisation, permettre le renouvellement de l'activité agricole, envisager un développement touristique maîtrisé conformément aux prescriptions de la loi littoral et de la loi montagne, s'appuyer sur la présence de l'aéroport comme effet d e levier dans la dynamique économique créatrice d'emplois par l'aménagement d'une zone d'activités aéroportuaire et préserver les espaces naturels et paysagers sensibles.

Certains enjeux se croisent et interfèrent parfois les uns vis-à-vis des autres :

� L'extension de l'u rbanisation a parfois tendance à progresser sur les espace s agricoles ou à potentialités agricole s et semble compromettre sur certa ins sites le renouvellement de l'activité, la prévention contre les incendies et la pérennité de la dive rsité des paysages.

� Les espaces natu rels sensibles et la qualité de certa ins biotopes semblent parfois menacés pa r l'extension de l'urbanisation.

� L'aéroport de Figa ri semble enclavé au cœur des espaces sensibles (ZNIEFF, zones humides, espaces remarquables…) et des espaces agricoles (viticulture, parcours, oléiculture) sans pour autant pouvoir envisager un développement de l'espace économ ique et logistique aéroportuaire.

� Les services de l 'environnement étudient le tracé d'un nouveau périmètre de ZNIEFF agricole autour de l'aéroport qui pourrait compromettre le renouvellement de l'activité agricole comme le développement de servic es, d'activités commerc iales, logistiques et aéroportuaires…

ZAP de Figari 3

En d'autres termes, l'évolution de la démographie et des modes d e vie s'accompagnent d'une extension urbaine et d'un développement des infrastructures fortement consommateurs d'espaces naturels et de terres agricoles. Cette situatio n déstabilise de nombreuses exploitations agricoles et constitue une perte irréversible de sols, d'espaces et de paysages de q ualité.

La pression fonciè re affecte particulièrement les communes comme Figari, proches des agglomérations, des zones de chalandises, des bassins d'emplois et des grands bassins touristiques (Porto-Vecchio, Bonifacio) et tend à peser directement ou indirectement sur les exploitations agricoles sur leur bon fonctionnement et sur leur renouvellement.

Aussi, la loi d'orientation agricole du 9 juillet 1999 a c réé un outil qui permet de classer en zone agricole protégée (ZAP) " les zones agricoles dont la préservation présente un intérêt général en raison soit de la qualité de leur production, soit de leur situation géographique" (article L 112-2 du code rural). Ainsi, La commune de Figari et le préfet peuvent p roposer la mise en place d'une ZAP comme solution à un tel enjeu. Une fois la délim itation arrêtée par le préfet, elle est annexée au doc ument d’urbanisme comme servitude d'utilité publique qui soustrait à la pression foncière les espaces agricoles fragilisés.

Au-delà de la simple protection de la zone, la ZAP permet de reconnaître l'identité agricole d'un territoire et de garantir sur le long terme la pérennité du foncier indispensable à l'in vestissement dans les exploitations agricoles.

Ains i,

Vu la loi de modernisation de l'agriculture de juillet 2010,

Vu la loi Grenelle II de juillet 2010,

Vu la configuration du territoire de Figari avec notamment une vaste plaine et des piedmonts agricoles,

Vu la place de la viticulture AOC, du sylvopastoralisme extensif sous suberaie, d e place qu'occupent les plantes aromatiques, de l’oléiculture ;

Vu la biodiversité d es habitats et des essences sur le territoire;

Vu l'importance des mesures de protec tion de l'environnement sur la commune de Figari,

Vu la présence d'un écosystème fragile préservé par l'activité agricole,

Vu la pression urbaine en périphérie des villages et hameaux sur les espaces agricoles fragilisés ,

Vu les conflits d'usages entre exploitants agricoles, riverains des zones urbaines et propriétaires fonciers,

Vu les spécifiés agraires et les potentialités agrosylvopastorales des sols,

ZAP de Figari 4

Vu la progression rapide et l'extension de la nappe urbanis ée,

Vu la présence de l'aéroport de Figari,

Vu le projet de zone d'activités commerciales, logistiques et artisanales de Cardo,

Vu la bretelle de contournement de Figari village,

La nécessité de procéder à l'élaboration d'une ZAP sur le territoire de la commun e de Figari s'impose de fait au PLU en cours d'élaboration. L'ensemble de ces éléments permettra de déterminer précisément le périmètre sur lequel il convient de porter une attention particulière à la biodiversité et à la préservation de l'activité agricole.

Pour concrétiser cette volonté, il est proposé de faire sur la plaine de Figari et ses piedmonts une zone agricole protégée (ZAP). Celle-ci permettra de donner une visibilité à long te rme aux agriculteurs, tant pour le foncier que pour les sécuriser dans leur activité é conomique.

Extrait délibération commune de Figari – prescription pour l'élaboration d'une Zone Agricole Protégée – septembre 2012

ZAP de Figari 5

FIGARI ET L’AGRICULTURE

Commune de l'extrême sud de la Corse, Figari s'étend entre les piémonts sud du massif de Cagna et le golfe de Ventilegne,

Bastia partagée entre des reliefs chaotiques et hostiles, et une pla ine cultivée. Tournée au sud-ouest vers la mer sur une façade littorale réduite, la commune est limitrophe avec Pianotolli-Caldarello à l'ouest, au nord, au nord-est et Bonifacio au sud. Le réseau routier facilite les échanges surtout avec les commune s de Pianotolli-Caldarello, de Bonifacio et dans une moindre mesure avec Levie et Sotta.

Ajaccio. Figari se situe au cœur du bassin de vie du Sud sous l'influence directe du pôle d'emplois et de services de Porto-Vecchio. La Porto-Vecchio commune est également au centre du système d'échange s grâce à son aéroport. Bonifacio

Evolution de la SAU commune de Figari Si la Surface Agricole utile a chuté de plus de 33% en une 2500 trentaine d'ann ées à cause 2167 2052 notamment de l'exode rural, de la 2000 concurrence des marchés, à 1627 cause de la professionnalisation 1538 1500 et de la spécialisation de l'agriculture vers des niches à forte valeur ajoutée (AOC, 1000 Hectares viticulture, transformation fermière, oléiculture, ….) la 500 courbe semble s'inverser sur la période intercensitaire depuis 0 2000 avec une croissance de 6%. 1979 1988 2000 2010

Pastoralisme e xtensif, sylvopastoralisme, viticulture, Evolution du nombre d'exploitations oléiculture, plantes aromatiques commune de Figari sont les branches agricoles qui 100 86 prédominent sur le territoire de 90 Figari. 80 70 Aussi le second graphique montre la chute importan te du nombre 60 53 d'exploitations (-207%) qui 50 rapporté à la stabilisation de la SAU démontre une forte Unités 40 34 28 professionnalisation de l'activité 30 agricole sur la commune. Aussi le 20 chiffre semble se stabiliser 10 depuis les années 2000… vers une modernisation de 0 1979 1988 2000 2010 l'agriculture sur Figa ri.

ZAP de Figari 6

Typologie des exploitations et main d'œuvre agricole

Evolution du nombre de chefs d'exploitations commune de Figari Vers un renouveau ?

100 86 Si la chute vertig ineuse du 90 nombre de chefs 80 d'exploitations (245 % en 70 53 moins de ving t ans) 60 constitue un indicateur de la 50 36 41 santé de l'agriculture . On Nombre 40 assiste depuis une dizaine 30 d'année à un renouveau 20 avec un revirement de 10 tendance (+12%).L'attrait de 0 la profession semble faire 1979 1988 2000 2010 des vocations nouvelles.

Evolution de la structure par âge des chefs d'exploitation commune e Figari Le graphique ci-contre 50 démontre un rajeun issement 45 de la population agric ole, 40 notamment avec une 35 30 croissance conséquente des 25 moins de 40ans e t la Age 20 disparition des plus de 15 55ans. Majoritaires en 1979, 10 ils constituent moins de 12% 5 en 201 0. 0 1979 1988 2000 2010

moins de 40 ans 40 - 55 ans plus de 55 ans

Evolution de la structure des exploitations Si le nombre de chefs commune de Figari d'exploitation correspo ndant il y a encore 20 an s au 100 nombre d’exploitation, il est 90 supérieur aujourd 'hui et 80 révèle des regroupements 70 en GAEC ou au tres 60 structures sociétaires dans 50 des buts de rendements 40 nombre 30 et/ou de commercialisation, 20 ce qui traduit une 10 professionnalisation et une 0 modernisation de l'activité 1979 1988 2000 2010 agricole.

Exploitations Chefs d'exploitation

ZAP de Figari 7

Chute de la population agricole Main d'oeuvre agricole commune de Figari La main d'œuvre agricole a 160 considérablement chuté en une trentaine d'an nées 140 compte tenu de la 120 conjoncture, du coût de la 58 100 main d'œuvre et de la UTA familiales disparition des activités 80 UTA salariés nécessitant une im portante 60 main d'œuvre : maraîchage, 57 arboriculture. 40 76 34 20 Toutefois si la populatio n 16 16 0 familiale semble d isparaître 1979 1988 2000 progressivement avec la polyculture familiale, la population professionnelle Population agricole agricole commune de Figari salariée semble se maintenir et se stabiliser. 400

350 D'une agriculture fa milia le 300 à une agriculture professionnelle. 250 237

Population familiale 200 Toutefois des opportunités Population salariée 150 résident dans la productio n 127 et la transformatio n 100 90 fermière, dans l'agriculture 134 50 identitaire, dans les produits 73 50 du terroir, dans les produits 0 labellisés et dan s le 1979 1988 2000 maraîchage et la productio n de frais pour les marchés locaux.

ZAP de Figari 8

Les cultures

Vers la monoculture ou spécialisation de l'activité agric ole ? Vers une agriculture identitaire et labe llisée

Evolution des cultures com mune de Figari

1800

1600

1400

1200 1979 1000 1988 800 2000 Hectares 600 2010

400

200

0 Terres labourables Céréales Fourages/herbe Vignes Oliviers

Disparition de l'activité céréalière et du maraîchage au détriment des parcours extensifs. Stabilisation de la viticulture type AOC. Renouveau de l'oléiculture et disparition de l'agrumiculture.

Cultures commune de Figari en 2010

Terres labourables Oliviers 2% 2% Céréales Vignes 0% 10% Fourages/herbe 86%

Entre pastoralisme extensif et viticulture. Développement niches à forte valeur ajoutée : vin AOC, fromage brocciu AOC, huile d'olive AOC. Développement de la culture de plantes aromatique s pour l'élaboration d'huiles essentielles pour la parfumerie et les cosmétiques. Oppo rtunités : renouer avec la charcuterie fermière AOC, marché local des produits frais (maraîchage), apiculture AOC.

ZAP de Figari 9

L'éleva ge

Concentration de l'élevage extensif au détriment des attentes du marché.

Evolution du cheptel commune de Figari

6000

5000

4000

3000 Unités 2000

1000

0 1979 1988 2000 2010

Le cheptel a chute de plus de moitié en moins de 20 ans. Il s'est traduit par la disparition de l'élevage porcin, de l'élevage caprin. De la chute de l'élevage ovin. De la disparition de l'élevage avicole plutôt familial. L'élevage équin en e st à se s balbutiements alors que l'élevage bovins se maintien loin derrière l'élevage ovin. Il existe de belle opportunités dans la transformation fermière labellisée (AOC charcuterie corse, AOC miel de Corse, viande bovine de bouche) et avec le développement du tourisme doux et de la société des loisirs (élevage équin – tourisme et de découverte, tourisme à la ferme…)

Evolution du cheptel commune de Figari

5000 4500 4000 3500 3000 1979 1988 2500 2000 2000 2010 Têtes de bétail de Têtes 1500 1000 500 0 Bovins Volailles Ovins Caprins Porcins Equidés

ZAP de Figari 10

Maîtrise foncière des exploitations

Le foncier agricole Près des deux tiers du foncier agricole exploité fait l'objet 15% d'une pleine propriété. Les baux oraux et écrits couvrent respectivement 22% et 15% du foncier agricole.

Force est de constater que la 22% surface couverte par les baux oraux est supérieure à celle 63% des baux écrits et expose les exploitants concernés à la pression foncière et à la progression de la nappe urbanisée vis-à-vis de certains propriétaires Pleine propriété Baux oraux Baux écrits fonciers.

Baux écrits Baux oraux Plein propriété Taille de l'exploitation 60 ha 42 ha - 102 ha 15 ha 35 ha 20 ha 70 ha 42 ha - - 42 ha - 100ha - 100 ha - - 30ha 30 ha 30ha - 30 ha 60 ha - 40 ha 60 ha 100 ha 1 ha 4 ha 35 ha 40 ha - - 2ha 2 ha - - 14 ha 14 ha - - 180 ha 180 ha - - 10 ha 10 ha - - 250 ha 250 ha

Certains exploitants sont soumis au fermage pour la totalité de leur explo itation. Les risques sont d'autant plus grands que pour d'autres il s'agit principalement voir exclusivement de baux oraux qui ne profitent pas de fondements écrits. Si bien qu'il leur est difficile d'investir pour le développement de leur exploitation en terme de matériel par exemple, ni de solliciter des aides et autres subventions. D'autre part le renouvellement et la pérennité de leur activité sont particulièrement fragiles, compromis pour deux d'entre eux.

ZAP de Figari 11

Irrigation, un outil au service du dé veloppement durable et de la modernisation de l'agriculture. De vastes potentialités, des besoins marqués, des moyens insuffisants.

Porportion des exploitations bénéficiant d'un système d'irrigation

Surfaces Taille de pourcentage irriguées l'exploitation 7 ha 70 ha 10% 40% 10 ha 42 ha 24% 20 ha 100 ha 25% 12 ha 40 ha 30% 10 ha 102 ha 10% 60% 10 ha 10 ha 100%

Terrains irrigués Absence d'irrigation

Place des systèmes d'irrigation dans le foncier agricole

Près de 40% des exploitations bénéficient d'un système d'irrigation. Toutefois, ce chiffre 7% est à tempérer car seulement 7% du foncier agricole exploité est couvert par des systèmes d'irrigation.

Le taux d'irrigation varie suivant 93% les exploitations. En effet, les cultures maraîchères et fourragères ont un taux de couverture jusqu'à 10% pour Surfaces irriguées Absence d'irrigation certaines alors que les éleveurs n'ont pas recours systématiquement à cette pratique.

ZAP de Figari 12

Renouvellement de l'activité – entre pérennité et fragilité des exploitations

Renouvellement de l'ativité agricole sur Figari Si plus le renouvellement de plus des deux tiers de s exploitations est assuré par 20% succession familiale, près du quart fait l'objet d'un fermage total et plus de 20% de s exploitations ne seront pas renouvelées, l'exp loitant étant 13% en fin d'activité sans reprise et se dirige généralement vers 0% 67% une reconversion dan s l'immobilier voir un abandon total du foncier à la friche. Nombreux sont réticents à contracter des baux ave c Succession Vente à un agriculteur Baux/fermage Fin d'activité d'autres agriculteurs.

Enjeux et besoins de l’agriculture sur Figari ?

Projets - Vers une modernisation et une diversification de l'activité agricole et des moyens de production

4,8% 23,8%

4,8%

4,8%

4,8%

19,0%

38,1%

Gîtes Bâtiments agricoles Chambres d'hôtes Maison d'habitation Camping à la ferme Modernisation des outils de production Restauration de l'activité agricole

ZAP de Figari 13

Les perspectives de développement des exploitations sont très variées mais s'orientent essentiellement vers des activités complémentaires à l'agriculture et notamment l'hébergement touristique ainsi que la modernisation de l'appareil agricole avec la mise en place, la restauration ou l'extension de bâtiments agricoles ainsi que la modernisation des outils de production (machines, trac teurs, irrigation, ma tériels…). D'autres envisagen t de créer de toute part de nouvelles exploitations ou de renouer avec une activité alors abandonnée sur une ancienne exp loitation.

On observera ici une véritable motiva tion des agriculteurs pour la pérennisation de leur activité, de leur outil de production et leur l'intérêt à préserver leur ressou rce foncière pour permettre le renouvellement et la modernisation des leurs exploitations.

La notion de foncier revient régulièrement (54% de personnes interrogées). En effe t, le foncier agricole mis à la disposition des agriculteurs semble trop insuffisant pour pérenniser l'activité et moderniser les appareils d'exploitation.

Aussi et cela est e ncore plus grave, c ertains baux ne semblent plus renouvelés pour des raisons de spéculation foncière et peuvent conduire à des drames familiaux du côté des exploitan t qui ont parfois investis dans les moyens de production et se retrouvent en fin de bail sans pour autant pouvoir retrouver de quoi poursuive leur activité.

D'autres ont du mal à sortir de leur endettement et pâtissent d'une gestion difficile de leur exploitation et des caprices du marc hé.

Quelques uns trouvent des difficultés administratives, notamment dans la constitution de dossiers pour l'obtention de subventions afin d'améliorer leur outil de production.

ZAP de Figari 14

OPPORTUNITES DE L’AGRICULTURE SUR FIGARI

Le déterminisme géographique (plaine agricole, piedmonts et coteau x), le s infrastructures agricoles (irrigation), le climat, l'exposition, la proximité des marchés locaux (BonIfacio, Porto-Vecchio), de l'aéroport pour l'exportation de produits transformés identitaires… sont autant de facteurs susceptibles d'impulser un renouveau dans le redéploiement et la pérennisation de l'agriculture sur Figari.

Renforcer le sylvo pastoralisme

De nombreuses expériences ont démontré tout l'intérêt du sylvopastoralisme au titre de l'agriculture, de l'environnement, du paysage et de la prévention contre les incendies de forêt. Force est de constater que les opportunités sont multiples dans ce domaine sur Figari avec :

� Le renforcement du sylvopastoralisme de bovins en suberaie sur la plain e (chênes lièges). S'il est déjà développé notamment aux alentours de Tarrabucceta et d'Ogliastrello il pourrait être renforcé autour de l'élevage de veau pour la viande par exemple.

� Le retour de l'élevage porcin coureur sous yeuseraie, n otamment au Sud-Est de la commune entre Tivarello et Santa Lucia, sur le plateau d'Arapa ainsi que le s vastes boisements de chênes verts sur les moyens piedmonts entre San Gavin o et Piscia.

� Développer l'élevage caprin extensif sur les piedmonts enmmaquisés sac hant que plus de 150ha semblent disponibles sur un croissant s'étalant de San Gavino à Monticello. Rappelons que la chèvre est très emblématique de la Corse dans l'image qu'elle véhicule pour le visiteur. Aussi, les productions issues de la transformation fermière et de l'artisanat sont particulièrement appréciées (fromages…).

La valorisation de la suberaie

Les suberaies couvrent près de 2000ha sur Figari. Si les plus belles se localisent sur la plaine et sont facilement exploitables, la plupart se concentrent sur le massif de la Punta Stavulinca au Sud-Est mais nécessitent en premier lieu d'un nettoyage et d'une mise en valeur préalables. L'exploitation du liège est une branche qui a été abandonnée dans la première moitié du XX e siècle malgré le potentiel faute de structuration de la filière alors que nos voisins sardes n'hésitent pas à franchir le goulet de Bonifacio pour récolter la précieuse ressource. D'autre part, il est évident que ce matériau à le vent en poupe notamment dans la construction sachant qu'il constitue un matériau noble naturel pour l'isolation avec de fortes capacités recon nues dans le domaine. Le liège peut également être transformé en bouchons de qualité pour la viticulture insulaire et voire même l'exportation. Enfin le liège peut être utilisé dans la confection de produits issus de l'artisanat local (poterie, dessous de plats…).

ZAP de Figari 15

Redéploiement de l'élevage extensif ovins/caprins sur les piedmonts

Les moyens piedmonts situés entre SanGavino – Poggiale – Valicello – Piscia et Monticello constituent un vaste espace propice au redéploiement de l'éleva ge extensif d'ovins caprins. Il s'agit de renforcer l'activité pastorale et de restaurer les ancien s parcours alors abandonnés à la friche.

Profiter des infras tructures d'irrigation en place

Seulement 26% du maillage d'irrigation est utilisé pour les besoins de l'agric ulture sur Figari. Le barrage de Talza comme la couverture de l'en semble de la plaine de Figari constitue un atout considérable en termes de développement agricole sur la micro région. Il s'agirait là en outre de rentabiliser l'investissement public (OEHC) pa r :

� Le renforcement des cultures fourragères. Préférer user d'un outil en plac e pour mettre en valeur de nouvelles cultures et d'éviter l'importation en termes de fourrages pour répondre aux besoins en période estivale.

� Renouveau dans le maraîchage : si le maraîchage nécessite une importante main d'œuvre qui se répercute dans les coûts de pro duction il reste une branche à forte valeur ajouté. Aussi, le marché local pérenne existe compte tenu de la population et du marché local que constitue l'extrême sud. De plus la politique de la grande distribution aujourd'hui serait plus de réduire les coûts de transports et de préférer les productions locales dans un souci de développement durable. Enfin, la clientèle tant locale que saisonnière préfère de loin les productions régionales que les produits d'impo rtation .

Pérennisation et extension de la viticulture

L'épopée de la viticulture sur Figari semble connaître un bel avenir. Cependant elle pourrait être renforcée par l'extension des vignobles et de leur emprise, n otamment sur les piedmonts nord, exposés sud, sur la rive droite de la Ventilegne entre San Gavino et Valicello et sur les contreforts de la Testa.

ZAP de Figari 16

Poursuivre et renforcer les productions labellisées

La clientèle du XXIe siècle est très fervente des produits labellisés AOC, AOP, IGP, AB, produits ferm iers… Ils constitu ent une certaine garantie dans la qualité des productions, les modes de faire valoir, le cahier des charges dans la transformation et une certaine authenticité du produit qui est rapproché du terroir qui l'a vu évo luer.

Diversifier et renforcer l'élevage

L'objectif est de dépasser la quasi mono activité dans l'élevage bovin et l'élevage ovin. Le territoire de Figari ainsi que la proximité des villes centre et bassin s de populations de Po rto-Vecchio et de Bonifacio constituen t un marché local assuré en termes de consommation qui absorberait apparemment l'ensemble des productions. Aussi, la proximité de la Sardaigne (Bonifacio) constitue un marché complémentaire potentiel non négligeable. Avec :

� Le retour de l'élevage porcin (Cf. supra).

� L'installation de l'élevage avicole semi industriel pour la production d'œu fs et de poulets.

� L'installation de structures spécialisées dans l'élevage et la transformatio n de gibiers (perdrix, fa isans, autruches, cerfs, biches, gazelles….) pour la chasse mais aussi et surtout pour la commercialisation et la consommation alimentaire. Ce type d'élevage connaît un marché à flux tendus avec une clientèle assurée. Des produits voués à la consommation locale comme à l'exportation. Le climat ainsi que les espaces disponibles constituent une opportunité réelle avec des débouchés certains. Reste à organiser la filière.

Mettre en place l'agritourisme et les loisirs équestres sur Figari

Depuis les années 1960 nous sommes entrés dans la société des loisirs. L a conjoncture économique actuelle, les 35heures, les RTT, les terroirs, le développement durable sont autant de facteurs et de tendances qui poussent dans le sens de l'agritourisme par une recherche de l'authenticité, du contact avec les hommes et l'environnement. Il s'agit de renouer avec les traditions, de donner du temps au temps, de renouer avec le contact de la terre et des hommes.

Dès lors, deux formes de tourisme sont apparues : le tourisme saisonnier et le tourisme doux. Si le premier est la forme la plus connue, le second tend à se développer de plus en plus le temps de quelques heures, d'une journée, d'un week- end, un tourisme de proximité qui s'adresse en particulier aux populations locales, aux scolaires…

� Le tourisme doux peut développer plusieurs branches telles que la gastronom ie avec les fermes auberges par exemple, la découverte avec la ferme école, le s goûters à la ferme…. Organisés principalement pour les enfants et les jeunes scolaires. L'objectif est la sensibilisation aux produits du terroir, au x productions locales, à l'élevage ferm ier… ainsi qu'aux produits issus de la transformation fermière au travers de la dégustation, de la restauratio n gastronomique….

ZAP de Figari 17

� Le tourisme équestre qui est une branche à part entière et regroupe tout un ensemble de prestation de l'élevage équin, au dressage, à l'initiation, e n passant par la randonnée équestre, par la découverte au rythme du cheval des paysages insulaires, par la mise en place d'un centre équestre et de produit d'accompagnement thématiques (sortie , soirée, hébergement…).

� L'hébergement touristique proprement dit se décompose en plusieurs branches : chambres d'hôtes, gîtes, camping à la ferme. Activité complémentaire de l'agriculture qui peut augmenter les revenus jusqu'à plus de 30%.

Mettre en place des outils de commercialisation des productions agricoles

L'objectif est de faire connaître les productions fermières au grand public et de mettre à disposition des agriculteurs des points de vente pour commercialiser leurs productions locales. Il s'agit de permettre un regroupement des petits producteurs autour d'une unité commerciale, d'une maison de l'a griculture, d'un marché des producteurs locaux, de journées événementielles (foires, réception, animation….) ou encore d'encourager la mise en place d'unités et de regroupement pour favoriser et diffuser la vente pa rt correspondance notamment par le b iais d'Internet.

Soutenir l'arboriculture méditerranée nne

Retrouver les pratiques de coltura promiscua avec notamment l'arboriculture méditerranéenne – figue, amande, grenade, olive, kaki, agrumes… qui pourrait bénéficier de système d'irrigation déjà en place (Cf. supra). Ces pratiques pourraient être complémentaire avec l'activité maraîchère sur de petites surfaces parfois moins de 2000m² suffisent.

Poursuivre l'aventure de l'apiculture

Le miel corse dispose déjà d'une forte réputation quant à sa qualité, sa d iversité, sa spécificité. Il jouit d'un label AOC unique en . La diversité de la couverture végétale, de l'étagement de la végétation et les variations saisonnières procure un territoire de prédilection quant au redéploiement de l'apic ulture sur la commune.

ZAP de Figari 18

ZONE AGRICOLE PROTEGEE DE FIGARI MODALITES ET JUSTIFICATION DES CHOIX

Modalités de définition des contours de la Zone Agricole Protégée

Plusieurs éléments vont permettre de définir les contours de la Zone Agricole Protégée de la plaine de Figari. Le croisement de ces critères objectifs d'analyse donnera un périmètre pertinent et acceptable suivant la variété des enjeux présents sur le territoire tant pour le monde agricole, que l'environnement ou le développement local.

1. Le déterminisme géographique

Le déterminisme g éographique constitue l'élément majeur dans les opportunités agricole d'un territo ire avec notamment :

� L'exposition : l'ensoleillement, l'hygrométrie, le climat sont des facteurs importants quant au développement de l'agriculture sur un territoire. Pluies régulières, douceur, ensoleillement sont plutôt favorables que sécheresse, vent ou gel. Certaines cultures sont plus favorables à une bonne exposition ensoleillée sur de s coteaux (vignes…) alors que d'autres nécessitent une certaine ventilation avec une régularité des pluies (céréales). D'autres préféreront un climat plus doux (oléiculture), élevage extensif…

� Le relief constitue également un élément important dan s la dispersion de l'agriculture sur un territoire. En effet, on l'a dit les vignes sont plutôt implantées sur des coteaux ventilés et peu arrosés, alors que les suberaies préfèreront des terrains arénnisés, moutonnés et humides. Les plaines sont plus propices par exemple à la céréaliculture et au pastoralisme extensif de bovins (mécanisation) alors que le maraîchage ne nécessite pas de grandes surfaces mais des sols plutôt riches en oligoéléments…

ZAP de Figari 19

� La couverture e t la variété des essences végétales amène à une diversité dans les cultures et l'élevage. Chênes et châtaigniers sont plutôt favorables à l'élevage porcin (glands, châtaignes), les suberaies à leur exploitation à part entière comme au sylvopastoralisme de bovins par exemple, les vastes plaines au fourrage, à la céréaliculture et au pastoralisme extensif, garrigues et cistaies à l'élevage ca prin…

2. Les potentialités agro-sylvo-pastorales

Si la connaissance des potentialités agrosylvopastorales ne constitue pas une réponse à tout, notamment celle établie entre 1978 et 1982, elle reste toutefois un bon paramètre de référence en termes d'aptitude des sols à l'agriculture. En effet, force est de constater que les sols évoluent au cours du temps. Certes, les sols faisant l'objet d'une exploitation agricole tendent à maintenir voir améliorer leurs caractéristiques de base. Alors que les autres terrains présentant des potentialité s mais ne faisant pas l'objet d'une exploitation constatée peuvent effectivem ent évoluer au cours des années. Si bien que par exemp le les sols ayant subi la récurrence des incendies et/ou le lessivage répété auront tendance à connaître une régression dans leur qualité humifère et minérale. Ailleurs de nombreuses su rface s auront été consommées par la progression de l'aire bâtie si bien que leur exploitation agricole sera définitivem ent irrévocable. Alors qu'à contrario, certain s espaces auront connus sur une période T une évolution régressive quant à leurs caractéristiques ag raires. Par exemple certains secteurs peuvent faire l'objet d'un e reconquête par la végétation qui produira au cours des années de nouveaux horizons humifères, des litières épaisses et la constitution de sols bruns propice s au développement à terme de l'agriculture.

3. Les espaces stratégiques agricoles du PADDUC

La dispersion des ESA du PADDUC sur le territoire de Figari interfère particulièrement dans la réflexion quant à la définition d’un périmètre pertinent d e ZAP. En effet, les ESA s’appuient sur un ensemble de postulats qui regroupent tant la qualité de sols propices au développement de l’agriculture, que l’inclinaison de s pentes (moins de 15%), leur capacité mécanisable et la couverture de certa ins terrains par un réseau d’irrigation d’eau brute agricole.

4. Les aires labellisées

Les aires labellisées sont nombreuses et tendent bien souvent à se superposer sur le territoire de Figari (AOC, AOP, IGP, AB… productions fermières…). Elles constituent une carte d'identité à part entière tant pour les producteurs que pour les consommateurs. Elles permettent aussi et surtout de définir un périm ètre pertinent quant aux opportunités de développer telle ou telle branche agricole sur un territoire donné. Toutefois ces périmètres sont parfois à tempérer dans leur délimitation. En effet, certaines sont particulièrement imprécises et incluent b ien souvent les aires bâties, les infrastructures aéroportuaires… D'autres ne tiennent pas véritablement compte des spécificités et des caractéristiques du territoire et ne sont pas systématiquement appropriées à telle ou telle définition de ladite aire e n question.

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Un recadrage est ainsi parfois nécessaire mais en tout état de cause ces aire s constituent des indices importants quant à la définition d'un périmètre pertinent pour la mise en place d'une Zone Agricole Protégée.

5. Les infrastructures agricoles

Les infrastructures agricoles en place justifient d'une activité effective et des opportunités que la collectivité aurait pu mettre en place afin de promouvoir et développer l'agriculture sur des territoires propices à son émancipation de façon pé ren ne.

� L'eau brute agricole : La Somivac puis l'OEHC (Office Hydraulique de la Corse) ont développé tout un maillage d'eau agricole sur la plaine de Figari qui permettrait le développement des cultures fou rragères, de la céréaliculture, du pastoralisme et du maraîchage. Aussi la plaine de Figari comme les piedmonts montagnards regorgent d'eau entre nappe phréatique de Figari et résurgences des versants. Un atout sensible au service du développement de l'agriculture et de l'irrigation par la m ise en place de tout un système d'arrosage et de forages propice à l'automatisation et à une meilleure rentabilité des productions locales. Un moyen aussi de palier au x caprices climatique s et de pérenniser l'activité agricole sur un territoire.

� La mécanisation des terres est un facteur important. En effet les reliefs dou x (plaine) et moutonnés (bas piedmonts) sont particulièrement propices au développement d'une agriculture mécanisable ce qui signifie moderne et rentable en terme de production et de rendement.

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Préserver ces terrains pour l'agriculture c'est garantir un renouvellement de la profession, le développement, la progression et la modernisation de l'activité et l'adaptation de l'agriculture aux fluctuations du marché.

� Le maillage viaire et les accès aux terres et aux exploitations agricoles sont également des éléments significatifs quant au développement de l'agriculture sur un territoire. Un bon maillage garantira de bons échanges, une accessibilité aux transports, aux aires de chalandises et un meilleur rendement des ou tils de production et de transformation par un gain de temps.

� La présence de coopératives, de caves viticoles, d'entrepôts, d'unité d e transformation ferm ière et autres bâtiments agricoles, de locaux pour la commercialisation de produits issus de l'agriculture sont autant d'éléments qui justifient la pro ximité d'une activité agricole et la nécessité de préserver les secteurs et terrains limitrophe pour la pérennisation et le développement de l'activité.

6. Les spécificités du monde agricole sur Figari

� La dispersion des exploitations agricoles recensées par le RGP montre une concentration esse ntiellement sur la plaine de Figari, sur les coteaux ainsi qu'au pied de la Testa sur le secteur de Mannarina. Dans une moindre mesure on retrouve des exploitations aux alentours de Piscia et de Sa n Gavino. Les secteurs montagnards commandés par le massif de la Punta d' Ovace et de l'Omu di Cagna comme ceux du plateau d'Arapa ne présentent pas d'exploitations.

Ces données sont indispensables car elles constituent un inventaire a minima des exploitations effectives en 2011. Elles ne sauraient en aucun cas connaître à ce jour un déclassement en terrain constructible ou naturel. Le périmètre de la Zone Agricole Protégée devrait les intégrer ou à défaut le PLU devra les classer en espace agricole.

� La lecture de la photographie aérienne BD ORTHO d'IGN complète également l'analyse sur la qualité visuelle des terrains agricoles exploités : espaces ouverts et graminées (parcours, fourrages, maraîchages et terres cultivées, oliviers, suberaies, vignes) et permettent un recadrage avec les données Sodeteg de 1978-1982 qui commencent à dater. La photographie aérienne est l'image de l'agriculture sur le territoire de Figari en 2008 et reste objectivement et visuellement incontestable.

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� Les besoins des agriculteurs constituent également une référence qui appuie tout l'intérêt d'un zonage agricole à préserver. En effet après avoir rencontré en mairie pendant deux jours les agriculteurs de la micro région (Cf. supra) trois enjeux semblent récurrents quant aux problèmes rencontrés par le monde agricole figarais :

- Le renouvellement de la population agricole et des exploitations sur Figari. La pression foncière est telle qu'il est fort difficile pour un exploitant non propriétaire de foncier de trouver des terres afin de faire parcourir ses troupeaux ou d'exploiter ses cultures.

- La contractualisa tion de baux indispensables au x agriculteurs explo itant pour moderniser et étendre leur activité, pour bénéficier d'aides et de subventions, pour recourir à des investissements en matériels ou en moyen d'exploitation…. Nombre d'agriculteurs-éleveurs pâtissent des méfaits de baux oraux ou de l'absence de baux et se retrouvent malheureusement parfois à la rue sans moyen d'exploitation, chassés par des propriétaires mal intentionnés qui préfèrent spéculer sur l'extension de l'urbanisation (d eux cas récents à Fig ari).

- Disposer ou accéder à un foncier ag ricole pérenne et disponible afin d'investir dans la profession en matériel, en hommes, d'étendre et de diversifier l'activité, de renouveler et d'étendre l'e xploitation, de rentabiliser et de moderniser l'exploitation, d'accéde r aux marchés locaux, régionaux, nationaux voir internationaux.

Pour cela la solution serait de protéger les terres agricoles ou à potentialité agricoles autant que se peu par une zone protégée dont les conséquences et la portée seront plus importantes que la finalité d'un zonage de PLU qui peut se réviser plus facilement. Il s'agit d pérenniser la classification des terres agrico le s qui permettrait non seulement de sauvegarder un foncier disponible, recadrerait la spéculation foncière, donnerait une opportunité de renouveler l'activité et les exploitations agricoles et donnerait les moyens aux jeunes agriculteurs d'acc éde r à des terres nouvelles pour y développer leur exploitation.

7. La dispersion du bâti et la progression de l'aire urba nisée

� La progression de l'aire bâtie et sa dispersion a connue depuis une vingtaine d'années et notamment ces 10 dernières années une évolution sans précédent avec une consommation de plus de 150ha en moins de 10ans. Mitage, urbanisme spontané, opportunités foncières, accession au logement ou à la p ropriété à tout prix, sont autant de fléaux qui n'ont cessé de consommer les terres agricoles et/ou naturelles du territoire de Figari. La constitution d'une ZAP capable de repérer les secteurs fortement impactés serait un outil qui permettrait de préserver ces terres fragiles et contiendrait la gangrène des terres agricoles.

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� Les conflits d'usage ont été particulièrement récurrents ces dernière s années et traduisent l'effritement de la ruralité face aux phénomènes de pé ri urbanisation. Il s'agit là de reconnaître l'activité agricole à part entière et d e lui permettre de co habiter avec les espaces naturels et les zones de contact avec les espaces urbanisés sans po ur autant engendrer des conflits entre usagers et exploita nts.

� Un recadrage dans l'occupation des sols. Faire en sorte que les terre s présentant de fortes potentialités agricoles comme les terres exploitées ou supportant des indices d'agriculture (vergers, jardins…) soient préservées définitivement. Les terres marneuses, limoneuses, les espaces mécanisables, moutonnés, les boisements exploitables (suberaie, yeuseraies, châtaigneraies…) soient préservés en faveur de l'activité agricole et au détriment de l'urbanisation systématique.

8. Les opportunités agricoles sur le territoire de Figari

Nombreux facteurs, on l'a vu précédemment, permettent de penser que le territo ire de Figari ouvre de nombreuses opportunité en terme d'exploitation agricole dan s diverses branches :

� Elevage : porcin, caprin, avicole, équin, apiculture.

� Cultures : fourrage, maraîchage, plantes aromatiques.

� Arboriculture : oléiculture, cultures sèches méditerranéennes (amandes, agrumes, grenadiers, olives…).

� Sylviculture et sylvopastoralisme : exploitation de la suberaie et de la yeuseraie, élevage extensif bovin…

� PAM (plantes aromatiques et médicinale) sur lesquelles la commune de Figari repose le développement d’une partie de la zone d’activités de Cardo en termes de recherche de transformation et de commercialisation . Aussi, elle repose la restauration de l’activité agraire sur la Testa Ventilegne à partir des plantes aromatiques et médicinales (terrains communaux).

Près de la moitié du territoire de Figari pourrait ainsi être exploité au titre de l'agriculture sans pour autant déstabiliser le climat naturel, bien au contraire.

Aussi, au-delà de la ZAP et des terres classées comme agricoles, le PLU en cours d’élaboration et so n règlement pourraient insister sur la préservation des jardins, des fruitiers, encourager la polyculture ou le maraîchage au cœur même des espaces urbanisés, sachant que pour ce type d'exploitation parfois même 2000m² suffisent.

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Justification des choix

Les éléments qui peuvent justifier la m ise en place d'une ZAP sur la commune d e Figari sont multiple s et peuvent être regroupés en 4 thématiques :

1. Environnement

Aujourd'hui, l'environnement occupe une place importante dans notre société moderne. Prendre conscience de tout l'intérêt dont il relève c'est assurer l'avenir de nos enfants et petits enfants. C'est préparer le monde de demain dans un e sprit de développement durable. L'environnement est la base de la sauvegarde et de la prévention de ce que nous avons reçu en héritage, que nous devons gérer au mieux pour le transmettre aux générations futures.

Maintien et préservation de la biodivers ité. Préserver et renfo rcer la diversité des biotopes et habitats. Se donner les moyens de gérer l'e space, de lutter contre la fermeture du milieu (matorral de reconquête) et l'homogénéisation des espac es. Un espace entretenu par une activité agricole (pastoralisme, cultures, arboric ulture, viticulture) est un espace qui vit et évolue vers la diversité : des bocage s, des haies vives, des espaces arborés, des zones humides, d'autres sèches et ouvertes, des animaux en pâ tures… constituent tout un climat qui favorise le développement de la biodiversité.

Prévention contre les incendies de forêt. Le maintien et l'o uverture de nouveau x espaces à l'agriculture et au pastoralisme extensif permet de nettoyer les so ls et constitue un coupe-feu géré en permanence contre la p rogression des incendies. Ce qui implique indirectement, la protection des esp aces urbanisés et rédu it considérablement le risque incendie en proche périphérie .

La gestion au paysage. Rendre au territo ire toute la valeur qui le caractérise. Ce sont les bocages, les massifs moutonnés, les troupeau x en pâture, les coteau x plantés de vignes, le sylvopastoralisme sous chênaie, ce sont les vastes parcours extensifs, ce sont les jardins en terrasses, ce sont les oliviers et leurs longs filets pour récolter les fruits du soleil… Renouer avec les ambiances et traditions rurales. Vers une agriculture fermière moderne et identitaire. Enfin, la ZAP constitue une interface gérée entre les espaces urbanisés et les espaces naturels sensibles.

2. Economie

La base même de l'économie sur Figari a toujours été l'agriculture, le pastoralisme extensif et la viticulture. L'objectif est d'assurer le renouvellement et la pérennisation de l'activité. Rechercher un certain équilib re dans le développement en favorisant tant les services, le commerce, l'artisanat, les transports que l'agriculture. Il s'agit de tenir compte d es principes mêmes de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain), de la loi montagne et de la loi de modernisation d e l’agriculture et de la forêt. Développer un territoire de façon équilibrée et maîtrisée. Ce développement doit se faire en concertation et garantir une certa ine stabilité dans sa finalité.

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Aussi, la ZAP constitue un outil de promotion d'un territoire, un label à part en tière au service de l'agriculture locale et du monde agricole.

3. Socia l

La ZAP constitue une sécurité de facto pour le monde agricole. En effet, elle garantit la destina tion et la pérennité des sols agricoles. Ce qui assure san s équivoque le renouvellement de l'activité et par extensio n le renouvellement de la population agricol e. Elle garantit également le maintien des terres agric oles, encourage l'investissement, la modernisation de l'appareil productif , la contractualisation de baux écrits et en finalité le recrutement par l'extension, la diversification et la création de nouvelles branches agricoles pourvoye use s d'emplois (maraîchage, arboriculture, viticulture, transformation agro alimentaire, transformation ferm ière, transformation labellisée…).

La ZAP constitue également un outil d'accès à l'agriculture pour les jeunes et surtout les vocations qui alors ne d isposent pas de terres pour exerce r leur activité. C'est en somme une garantie dans l'investissement humain, économ ique, foncier et financier.

4. urbanisme

La mise en place d'une ZAP encourage plus vers la réflexion d'un urban isme équilibré. D'un urb anisme spontané, vers un urbanisme de projet. Il s'agit là de bien penser le développement quant à l'occupation et à la destination des sols. Recadrer tous les débordements fonc iers et de gaspillage foncier. Favoriser le s projets à caractère général, les projets d'intérêt socio-économique plutôt que le s projets individuels qui ne doivent p as pour autant être écartés, mais recadrés, repensés, aménagés et adaptés aux contours d'enjeux forts dans un souci de développement durable et de renouvellement du lien social et des espaces publics. Un développement équilibré qui respecte les différents enjeux de territoire par la maîtrise de l'étalement urbain. Caller le développement local et l'urbanisation du territoire dans les rails de la modernisation de l'appareil agricole et les prescriptions du Grenelle II de l'environnement en s’appuyant sur les spécific ités du territoire, des hommes et des savoirs-faire.

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IMPACTS DE LA ZONE AGRICOLE PROTEGEE

Les impacts sont multiples et tendent à reprendre les objectifs attendus par la collectivité, par l'appareil agricole, par l'administration et par le s environnementalistes. La ZAP : un outil au service du développement durable.

La Zone Agricole Protégée : le socle d'une agriculture moderne et pérenne

� Soutient le développement et la structuration agricole

Investissements matériels et humains, renouvellement de l'activité, développement de vocations, développement de nouvelles filières, regroupements (GAEC…), accroissement des rendements et des productions. Organisation et structuratio n de la commercialisation autour de terroirs et de produits identitaires à forte valeur ajouté. Construction d'une image positive vecteur de développement autour de la qualité et des savo irs faire au cœur d'un territoire d'exception.

� Marquage foncier pertinent.

Implantation concrète et reconnue des terres agricoles. Lutte contre le gaspillag e foncier, la spéculation foncière et immobilière et l'urbanisme spontané. Garantir aux agriculteurs et aux éleveurs leu r outil d'exploitation : la terre agricole. Leur permettre d'exercer leur activité à part entière sans pression foncière, san s changement de destination des sols. Accès au foncier agricole par la contractualisation de baux. Pérennisation dans les modes d'occupation et d'utilisation des sols. Donner aux agriculteurs locaux les moyens d'exercer leur profession par la m ise à disposition de vastes étendues agricoles inaliénable en terme d'exploitation et capables de contenir toute une diversité d'activités agraire s et autres branches dérivées autour de la transformation, de la commercialisation et de la sensibilisation des productions.

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Environnement : Grenelle II & développement durable

Application de fait des principes édictés par le développement durable et le Grenelle de l'Environnement par une gestion raisonnée et raisonnable de l'espace.

� Préservation et diversité des habitats et des biotopes. Entretien de l'espace par le redéploiement de l'activité agricole sur l'essentiel du territoire. Ouverture du m ilieu .

� Maîtrise de l'urbanisation et lutte contre l'étalement urbain. Définitio n des cadres par défaut des aires urbanisées en les ceinturant par le périmètre d e ZAP. Il est entendu que les secteurs supportant des pressions spéculatives et des conflits d'usages ont été analysés en priorité dans la définition d 'un périmètre pertinent de ZAP.

Impacts sectoriels et justification des choix

Les contours et le périmètre de la Zone Agricole Protégée de Figari se concentrent essentiellement sur la plaine de Figari, ses bas piedmonts et la Testa Ventilegne. C'est sur ces secteurs que les espaces agricoles sont le s plus fragiles par rapport à l'étalement urba in et compte tenu des potentialités agro-sylvo-pastorales de s sols.

Aussi, force est de constater que les secteurs de la Te sta Ventilegne comme les espaces montagnards pâtissent de moins de pression compte tenu de s caractéristiques géomorphologiques et de l’empilement des mesures de protection de l'environnement qui garantissent une certaines protection vis-à-vis de l'étalement urbain.

Les terres faiblement pentues ont toujours été un enjeu dans le développ ement entre espaces naturels sensibles, espaces agricoles et espaces urbanisables. Si bien que la définition d'une ZAP p ermet à la fois d e garantir un outil d e développement à la portée du monde agricole, un moyen de préservatio n de la biodiversité et une entité qui justifie ailleurs la structuration d'un territo ire en termes de développement socio-économique (habitat, services, équipements, activités).

� San Gavino : Ceinture du village pour préserver les jardins au nord (agrumes, fruitiers, oliviers), les oliviers et les vignes au sud et les parcours à l'Est. Ces espaces seront à préserver dans le cadre du document d’urbanisme en cours d’élaboration, les potentialités agraires, et mécanisables étant limitées compte tenu de la maigreur des sols et de leur inclinaison. Le périmètre de la ZAP s’arrêtera peu avant, au sud du villag e de San Gavino, adossée sur les bas piedmonts et couvrant les parcours mécanisables et les quelques oliveraies. En effet, les terrains situés en contrebas de la route entre Poggiale et San Gavino sont couverts par une AOP viticole.

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Poggiale – Arao : Ceinture verte totale au sud du village et de son extension au nord (Arao) afin de contenir l'extension de la nappe urbanisée. Si bien que les coteaux de viticulture, et les parcours au sud et à l'Est ainsi que les espaces en friches potentiellement exploitables pour le pastoralisme caprin et la viticulture re stent préservés de la nappe urbanisée (bas piedmonts avec la route de Valicello comme limite naturelle).

Valicello : tend à déborder en balcon sur les friches des bas piedmonts mais ne s'étalera pas sur les espaces dévolus au pastoralisme extensif et aux cultures de plantes aromatiques au Sud (PAM).

Piscia. Ce petit hameau traditionnel agricole ne supporte pas d’enjeu x d’urbanisation en particulier. Toutefois un périmètre de ZAP a été défini au nord et à l’Est a fin de garantir au x agriculteurs exploitants alors non propriétaires fonciers de pérenniser leurs exploitation et de poursuivre leurs investissements en ce sens. Il s’agit là d’intégrer la nouvelle vigne, l’oliveraie et l’élevage porcin ainsi que les parcours extensifs.

Le village de Tarrabucceta-Pruno tend à se préserver des oliveraies et de s parcours extensifs au nord mais mord partiellement au sud sur les prairies et à l'Est sur les oliveraies. Un ZNIEFF est inscrite sur les espaces considérés et garantit leur préservation dans le PLU en cours d’élaboration si bien que la ZAP ne couvre pas ces espaces. Aussi, une fenêtre a été ouverte au nord de Pruno afin de garantir un minimum de terres non couvert par la ZAP sachant que les p étitionnaires concernés font l’objet d’un classement en ZAP de plus de 80ha sur leur propriété. D’aurtre part une chapelle classée en tant que monument historique repose sur ce périmètre. La collectivité et les propriétaires se réservent la possibilité de la restaurer afin d’accueillir à terme le public. Les terrains communaux ont également été écartés du périmètre de la ZAP afin de promouvoir le développement d’un quartier de mixité sociale et de garantir le renouvellement urbain de la zone avec notamment la création d’espaces et d’équipements public s.

Sur le secteur de Tarraghju, la ZAP colle au plus près du mitage bâti.

Le hameau de Corti a été cadré à l’Est et au sud par la ZAP avec un minimum de retra it afin de permettre à terme sa densification et la possibilité de réaliser des équipements et des espaces publics. Aussi, il s’agit là de préserve rune interface entre les constructions d’habitations et les espaces viticoles. Toutefois, ces espaces seront pour la plupart préservés dans le document d’urbanisme en cours d’élaboratio n.

Le village de Monticello-Forcaledda tend à grignoter sur la droite de la voie jusqu’au village quelques terrains enmaquisés alors que les parcours extensifs semblent préservés à l'ouest et au nord. La ZAP épousera les contours des dernières constructions. Aussi, la ZAP s’étant plus au nord jusqu’aux bas piedmonts pour permettre le redéploiement du pastoralisme caprin, de l’arboriculture sèche méditerranéenne et garder l’opportunité de développer les plantes aromatiques et médicinales (PAM). La ZAP se calle aux derniers ESA jusqu’au projet d’extension de la carrière de Sotta.

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Le village de Montilati semble s'imposer en balcon su r la yeuseraie et le s parcours situés en contrebas. La ZAP s’arrête en limite de route, en contrebas, englobant les derniers parcours bovins.

Ogliastrello-Frauleto calle l'extension de l'aire urbanisée sur les axes structurants en débordant légèrement à l'ouest sur les espaces ouverts de parcours (contreba s de la route départementale de l'église à l'entrée ouest du village). La ZAP se concentre sur la plaine, au nord-ouest et au sud d’Ogliastrello. L’oliveraie comprise e ntre Tarrabucceta et Olgiastrello étant protégée par une ZNIEFF. Comme pour le village de Montilati, le secteur de Frauletto est implanté en balcon sur la plaine de Figari si bien que les terres ne présentent pas d’opportunités réelles en termes d’exp loitation et ne sont pas mécanisables.

Pozzo di Mastri est un groupement de constructions couvert par une structure commerciale touristique qui souhaite s’étendre et promouvoir une nouvelle structure commercial pour la vente de production locales, accueillir le public et aménager une aire de stationnement paysagée. Pour se faire la ZAP a été callée comme pour les secteurs d’Ogliastrello-Frauleto-Montilati à la route structurante et une partie des aménagements commerciaux attendu s avec un certain retrait vis-à-vis du hameau.

Tivarello-Nivalella semble contenir l'extension de l'aire urbanisée à l'Est compte tenu des contraintes géomorphologiques, des boisements et des risques naturels mais parait s'étaler sur la plaine de Figari au nord, aux alentours des HLM et du karting ainsi qu'au sud du lotissement communal sur le secteur de Nivalella. La ZAP s’est callée aux dernières constructions afin de garantir la pérennité agraire de la plaine et de stopper l’étalement urbain vers celle-c i. Aussi, la ZAP se calle à la future bretelle sachant que cet espaces constituent une compensation de la commune vis-à-vis de l’aménagement de cette bretelle à la demande du CNPN. Ailleurs, une extension a toutefois été maintenue en continuité du stade car repose sur la zone un projet de zone de loisirs.

La future zone d'activités de Cardo portée par la mairie de Figari sera it implantée hors espaces potentiellement agricoles. Au nord une oliveraie récemment plantée a été intégrée dan s la ZAP. Force est de constater que la zone d’activités est consacrée au développement de l’aéroport qui est limité par les espaces viticoles, les parcours extensifs, les espace s protégées et une zone humide. Aussi, l’objectif de la maire serait de développer un pôle d’excellence autour des plantes médicinales et aromatiques (PAM) avec la participation de l’université de Corse et d e sociétés cosmétiques. Développer un laboratoire de recherche, de transformation et de conditionnement. Par ailleurs un partenariat avec le CRVI est en cours afin de constituer une pépinière des cépages corses. Aussi, repose sur la zone d’activités un SER (secteur d’enjeu régional) inscrit au PADDUC en ce sens.

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L'aéroport de Figari est contenu par les espaces nature ls protégés au sud et à l'ouest et par les espaces viticoles au nord. Une yeuseraie à l'Est et des espaces marécageux temporaires à l'Est. Des espac es de graminées bordent la piste d'envol. Une fenêtre au sud-Est a été maintenue afin de renforcer les équipements en place ainsi que les services nécessaires au bon fonctionnement de l’aéroport.

Le village de Santa Lucia est en balcon sur les espaces de parcours et mord ponctuellement sur quelques planches. Toutefois, les enjeux semblent limités sur la zone et la présence du barrage ne permet p as le redéploiement agricole sur la zone, si bien qu’aucun périmètre ZAP ne s’étend sur le secteur.

Le hameau de la Testa couvre des espaces de graminées et de friches. Un projet de restauration du hameau au titre du développement durable et du patrimoine envisag e également la restauration de l'agriculture sur le site (plantes aromatiques, viticulture, pastoralisme caprin, apiculture…) dans une opération en cours de concertation avec les services concernés. Le périmètre ZAP s’étend donc en périphérie immédiate du hameau de la Testa, adossée aux bas piedmonts s’appuyant tant sur les suberaies, que sur l’aire AOP viticole. La zone humide et les mares temporaires ont été écartées du périmètre de ZAP ainsi qu’une pastille centrale en forme de triangle afin de réaliser une aire de stationnement paysagée pour accueillir le public. L’entretien de la zone par l’exploitation agraire permettra également de protéger la zone contre la progression des incendie s. Le secteur est particulièrement fréquenté tout au long de l’année par les visiteurs (NDLR). La Testa va faire l’objet d’un démaquisage afin de réintégrer la tortu e d’Hermann et de développer les cultures de plantes aromatiques et médicinale en partenariat avec le lycée agricole de . Le périmètre de la ZAP se callant à quelques centaines de mètres du littoral, sur la piste de servitude du Conservatoire du Littoral et vis-à-vis de salines.

Le hameau de Tenuta constitue une ouverture sur le littoral pour la gestio n et l'aménagement du mouillage organisé et le développement d'un port abri respectant les prescriptions de la loi littoral. A l'heure actuelle il est cerné par la friche et le maquis, des espaces protégés au sud et des espaces agricoles de parcours de bovins à l'Est, la frange littorale à l'ouest. Cet espace a été écarté du périmètre de ZAP afin de garantir la réalisation de ces infrastructures et équipements publics.

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Données de cadrage

� Surface de la commune de Figari : 10 022ha.

� Périmètre Zone Agricole protégée : 3015ha, soit 30% de la su rface totale de la commune de Figari.

� Total des zones urbanisées bâties en 2017 hors espaces naturels techniques (aéropo rt, déchetterie…) : 320ha. soit 3% de la surface totale de Figa ri.

� Total des espac es constructibles de la carte communale opposable de Figari : 615,4ha soit 6% de la surface totale de la commune.

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CONCLUSION

En définitive, la Zone Agricole Protégée constitue un cadre juridique capable d e protéger un territoire agricole et un environnement sensible fragilisé par l'étalement urbain et le grignotage foncier. C'est un outil capable de contenir la pression foncière, de garantir le renouvellement de l'activité agricole et de donner les moyens aux jeunes vocations d'accéder à la profession.

Si bien que, en outre, la Zone Agricole Protégée peut permettre à la collectivité d'acquérir du foncier agricole et de le mettre à disposition de jeunes moyennant la contractualisation de baux.

Cet outil est un moyen de lutter contre les conflits d'usages où les urbain s s'installent de plus en plus en zones rurales et tendent à imposer leurs mode s de vie et leurs habitudes au détriment des agriculteurs-éleveurs qui exploitent le s terres limitrophes. Les agriculteurs deviennent au cours du temps minoritaires , le s lotissements se dé veloppent comme des champignons et les mentalités évoluent. Les voies quant à l'aménagement de l'espace et la préservation du territo ire en plus entendues. La Zone Agricole Protégée est un moyen d'imposer au PLU e n cours d'élaboration les contours d'un cadre agricole et environnemental qui devra être respecté et donnera corps au document d'urbanisme.

La Zone Agricole Protégée constitue également un outil de lutte con tre la progression de la friche, de prévention contre les incendies et de préservatio n de la multiplicité des biotopes et des habitats pour la reproduction et le gagnage de s espèces sauvages.

Au premier abord il sera difficile de convaincre certains propriétaires ou certa ins agriculteurs proches de la retraite qui verront une atteinte à la négociation de leur capital lors de la cessation de leur activité. Mais la Zone Agricole Protégée, sur le moyen terme, reste un document tout à fait adapté aux prescriptions du Grenelle de l'Environnement qui s'impose dès lors aux collectivités qui souhaitent réaliser un document d'urban isme.

Tout l’enjeu du projet d’aménagement de la commune de Figari consiste à orien ter désormais clairement le développement de l’urbanisation sur les surfaces no n productives de son territoire afin de préserver les sols fertiles pour les ac tivité s agricoles dont ils sont les supports vita ux.

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ANNEXES

Zonage agro-sylvo-pastoral. Espaces stratégiques agricoles du PADDUC. Espaces pastoraux et arboricole inscrits au PADDUC. Répartition des terres agricoles et élevage. AOC vin de Corse. AOC Coppa, lonzu et prisuttu. AOC brucciu, mele di . AOC vin île de beauté, clémentine, pomelo de Corse. Hydrographie et réseau d’eau brute. Consommation foncière par l’urbanisation.

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Sommaire

Pourquoi une ZAP ?

Pourquoi une ZAP ...... 3

Figari et l'agriculture

Site et situation ...... 6 Evolution de la SAU ...... 6 Evolution de la structure par âge des chefs d'exploitation ...... 6 Typologie des exploitations et main d’œuvre agricole ...... 7 Les cultures...... 9 L’élevage ...... 10 Maîtrise foncière des exploitations ...... 11 Irrigation et cours d'eau ...... 12 Renouvellement de l’activité...... 13 Enjeux et besoins de l'agriculture sur Figari ...... 13

Opportunités de l'agriculture sur Figari

Renforcer le sylvop astoralisme...... 15 Valorisation des suberaies ...... 15 Redéploiement de l'élevage extensif ovins/caprins sur les piedmonts ...... 16 Profiter des infrastructures d'irrigation en place ...... 16 Pérennisation et extension de la viticulture ...... 16 Diversifier et renforcer l'élevage ...... 17 Poursuivre et renforcer les productions labellisées ...... 17 Mettre en place l'agritourisme et renforcer les loisirs équestres ...... 17 Mettre en place des outils de commercialisation des productions agricoles ...... 18 Soutenir l'arboriculture méditerranéenne ...... 18 Poursuivre et développer l'aventure de l'apiculture ...... 18

ZAP de Figari 45

Zone agricole protégée de Figari Modalités et justifications des choix

Modalités de définition des contours de la zone agricole protégée ...... 19 Justification des ch oix ...... 25

Impacts de la zone agricole protégée

La ZAP : le socle d'une agriculture moderne et pérenne ...... 27 Environnement : Grenelle II & développement durable ...... 28 Impacts sectoriels et justification des choix ...... 28 Données de cadrage ...... 32

Conclusion

Conclusion ...... 33

ANNEXES

Annexes ...... 34

ZAP de Figari 46

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