Doublets Mosans Entre Givet Et Namur
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Doublets mosans entre Givet et Namur Autor(en): Devleeschouwer, J. Objekttyp: Article Zeitschrift: Vox Romanica Band (Jahr): 14 (1955) PDF erstellt am: 05.10.2021 Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-14846 Nutzungsbedingungen Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte an den Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern. Die auf der Plattform e-periodica veröffentlichten Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie für die private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot können zusammen mit diesen Nutzungsbedingungen und den korrekten Herkunftsbezeichnungen weitergegeben werden. Das Veröffentlichen von Bildern in Print- und Online-Publikationen ist nur mit vorheriger Genehmigung der Rechteinhaber erlaubt. 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Ciney — Conneux — Lei(|iion 874/75 (cop. f04f-43, corrigee par l'auteur peu apres 1041) in pago Condrostinse in alio loco in villa Haidis, mansum domini- catum cum castiliis et arboreto super fluvium Sclevum2. La villa Haidis dant Haid3, dependance de Serinchamps4 situee ä 2 km. au S.-E. d'un ruisseau qui arrose Leignon, il faut corriger 1 Trois Triplets iopongmiques en Wallonie. VRom. 13, p. 24-39. Quelques incorrections typographiques se sont glissees dans le texte: p. 26 1. 5, p. 331. 11 et N 12, et p. 34 N 1, retablir sous Te le signe diacritique e; p. 28 N 1 derniere 1., lire p. 650-57; p. 29 N 2 1. 5, lire p. 651/52, N 2 et p. 656, N 4 (la pagination a subi des modifications tardives); p. 31 1. 8, lire [brgf, avec un g tres ouvert]; p. 34 1. 8, lire wallonne; p. 34 N 2, lire consonifie; p. 35 N 5, supprimer les guillemets ä Flußname, et retablir un ' sur la sonante de krmi-s; p. 38 1. 2, lire *filiäcäs. 2 L. C. Bethmann, Gesla pontificum Cameracensium, in: G. H. Pertz, Alonum. Germ, hist., Script. VII. Hannoverae 1846 Leipzig 1925, p. 420. 3 Identification de Ch. Piot rectifiee par C.-G. Roland, Quelques problimes d'identification loponymique. Ann. Soc. archiol. Namur XXXIII (1919), p.284. 4 Commune de la province de Namur (arrondissement de Di- nant, canton de Rochefort). 270 J. Devleeschouwer Sclevum en *Sclenum (ou meme *Scleniuml) et y voir une nouvelle graphie romane hypercorrecte1 de Tancien-saxon *hlen(i)on ou de sa Variante *hlen(i)un2. Cette graphie diffdant sensiblement de la precedente, 862 (or.) Slenion, et n'dant assurement pas plus traditionnelle que cette dernide3, eile confirme la survivance du germanique au Condroz vers la fin du IXe siecle1. Braives — Viemme — Waremme L'dude de ce triplet nous a permis de conclure que la rivide de Braives s'appelait en celtique *prumiä (plus tard *bruvia6) 1 L'evolution romane du groupe intdieur -sd- s'est tot confondue avec celle de -sl-, ci. E. Bourciez, Precis historique de phondique frangaise (Nouv. coli, ä Vus. des classes, 2e S., III). Paris 19378, p. 186, 216/17, ainsi que W. Meyer-Lübke, Historische Grammatik der französischen Sprache (Samml. rom. Elem.- u. Handb. hrsg. v. W. Meyer-Lübke, I. Reihe, 2) I: Laut- und Flexionslehre. Heidelberg 19345, p. 138, 153/54. Pour aboutir au liegeois mäye [ mgi\ 'male', le latin masculum a du passer par une dape *mahle, cf. pour l'evolution L. Remacle, Les variations de l'h secondaire en Ardenne liegeoise. Le probleme de l'h en liigeois (Bibl. Fac. Phil. & Lett. Univ. Liege XCVI). Liege-Paris 1944, p. 88, 90, 206. 2 En ancien-saxon, la desinence du datif pluriel des themes en -i-, empruntee aux themes en -ja-, est attestee sous les formes -ium, -iun, -ion, -eon, cf. F. Holthausen, Allsächsisches Elementarbuch (Germ. Bibl. hrsg. v. W. Streitberg, L Samml. germ. Elem.- u. flandb., I. Reihe, 5). Heidelberg 19212, p. 101-03, 93, et, pour la chute eventuelle du i postconsonantique, p. 63. 3 L'evolution wallonne s(c)l > AZ ne saurait guere remonter au- delä du fXe siecle, cf. Meyer-Lübke, op. cit., ibid. 4 Si nous ne considerons Tinterprdation de Suminaram que comme une hypothese, nous tenons celle de Leignon pour une certi- tude, de meme que les conclusions chronologiques et historiques qui en decoulent. 6 La delabialisation insolite cjui a donne [brgf, avec un g tres ouvert] s'explique peut-dre par une influence analogique du nom de la commune de Meeffe, ä 9 km. 5 au S.-O., appelee dialectalement mefe, mefe [ mgf, avec un g tres ouvert], mefe, ci. J. Haust, Enquete dialectale sur la toponymie wallonne (Mem. Comm. roy. top. et dial. [sed. wall.] 3). Liege 1940/41, p. 38. Dans les representants wallons de cultura, Touverture de la voyelle tonique est due ä l'influence du r, cf. notre N 1, p. 283. Doublets mosans 271 'ver femelle', c.-ä-d. 'riviere-serpent'. Cette deduction est con- firmee par l'analyse de son nom actuel, la Mehaigne. Cette riviere, qui prend sa source ä Meux (commune de la province et de Tarrondissement de Namur, canton d'Eghezee) et se jette dans la Meuse ä Huy (chef-lieu d'arrondissement de la province de Liege), est appelee dialectalement, d'amont en aval: Ze meagne (c.-ä-d. [h mgan']) ä Aische-en-Refail, Ze meagne ä Noville- sur-Mehaigne, li miagne ä Taviers-sur-Mdiaigne, Ze [= li] mou- hagne ä Latinne, et mouhagne (sans article) ä Huy1; eile a pour plus anciennes graphies: 1067 (tres probablement faux: or. datant en realite de 1088-1103) Nouilla supra Mahannam2; 1114/15 (cop. milieu du XIIe s.) fluvium Mahange3; 1190 (or.) fiuvii MehagneL Le nom de la commune riveraine de Mehaigne (canton d'Eghezee), appeld dialectalement magnc5, est atteste encore plus tot: 868/69 (cop. XVe s.) Mahania6; 1176 (or.) Arnulfus de Mahania'. Retablissons un prototype germanique occidental *maJ>annja, feminisation8 de *ma])ax-, radical de MApo 'ver', terme atteste 1 Haust, op. cit. (X 5 de la p. 270), p. 69, 105, «0, 38, 28. 2 J. F. Niermeyer Jr., Onderzoekingen over Luikse en Maas- trichlse oorkonden en over de vita Batdrici episcopi Leodiensis. Een bijdrage tot de geschiedenis van burgerij en geestelijkheid in het Maas- gebied tot het begin van de dertiende eeuw (Bijdr. Inst. v. middel- eeuwsche gesch. Rijksuniv. Utrecht uitgeg. door O. Oppermann, XX). Groningen 1935, p. 202. Le meme acte est egalement considere comme un faux datant en realite d'environ 1103 par J. Stiennon, Etude sur le Chartrier et le Domaine de VAbbaye de Saint-Jacques de Liege (1015-1209) (Bibl. Fac. Phil. & Lett. Univ. Liege CXXIV). Paris 1951, p. 81, 98, 169. 3 R. Kospke, Rodulfi gesta abbalum Trudonensium, in: G.. H. Pertz, Alonum. Germ, hist., Script. X. Hannoverae 1852 Leipzig 1925, p. 283. 4 Evrard, Documents relatifs ä Vabbage de Flöne. Anal. hist. eccl. Belg. XXIII 2* s., VII (1892), p. 339. 5 Haust, op. cit., p. 77. 6 J. Warichez - D. van Bleyenberghe, L'Abbage de Lobbes Depuis les Origines jusqu'en 1200. Etude d'histoire generale et speciale (Univ. Louvain, Recueil trav. hist. & philol. XXIV). Lou- vain-Paris 1909, p. 187. 7 Stiennon, op. cit., p. 446. 8 Cf. F. Kluge, Nominale stammbildungslehre der allgermani- 272 J. Devleeschouwer sous cette forme en ancien-saxon1: c'est Thiatus provoque, en roman, par Tamui'ssement de la dentale intervocalique, qui aura de comble par un A, conserve en liegeois, mais amu'i en namurois2; l'a prdonique libre s'est, en ancien-wallon, affaibli en a3, lequel, selon les dialectes, a evolue paralldement ä l'article defini feminin (ancien-wallon Ze)4 ou a de, apres Tamui'ssement de TA, absorbe par l'a accentue; la prdonique insolite de mouhagne parait due ä une contamination avec le nom de la commune riveraine de Moha (entre Latinne et Huy), prononce dialectalement mozzAd5. Notre triplet en est donc un ä quatre termes, dont deux, Mihaigne et Waremme, sont des equivalents germaniques. Que le primitif celtique ait ete, en tant qu'hydronyme, entidement supplante par sa traduction, voilä qui atteste doquemment l'importance de l'eiement germanique en Hesbaye mdidionale, au haut moyen äge. scAen dialekte. Dritte aufläge, bearbeitet von L. Sütterlin und E. Ochs (Samml. kurzer gramm. germ. dial. hrsg. v. W. Braune, Ergänzungsreihe, 1). Halle (Saale) 1926, p. 21/22. En tant que toponyme, notre dymon est, de meme que celui de Waremme, plutöt un accusatif f. jö. (dont la desinence, en ancien-haut-allemand et en ancien-saxon, a presque entierement supplante celle de l'ancien nominatif) qu'un nominatif f. jön. 1 Cf. F. Kluge - A. Götze, Etymologisches Wörterbuch der deutschen Sprache. Berlin 195115, p. 466 s.v. Made. 2 Cf. notamment le liegeois ahiver et le namurois aiver, ayiver 'cul- tiver', issus du latin adaequäre 'niveler', ainsi que d'autres exemples sürs chez Bemacle, op. cit. (N 1 de la p.