Note Technique SAP Mars 10032015.Pdf
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PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE REPUBLIQUE DU MALI ------------***------------ ------------***------------ COMMISSARIAT A LA SECURITE ALIMENTAIRE Un Peuple-Un But-Une Foi ------------***------------ SYSTEME D’ALERTE PRECOCE (S.A.P) BP. 2660, Bamako-Mali Tel :(223) 20 74 54 39 ; Adresse email : [email protected] Adresse Site Web : www.sapmali.com NOTE TECHNIQUE EVALUATION DEFINITIVE DE LA SITUATION ALIMENTAIRE CAMPAGNE AGROPASTORALE 2014-2015 Mars 2015 Evaluation définitive de la situation alimentaire, campagne agropastorale 2014-2015 Présentation du SAP Le SAP est un système de collecte permanente d’informations sur la situation alimentaire. Sa mission consiste essentiellement à fournir à l’ensemble du système de sécurité alimentaire du pays les informations nécessaires à une affectation optimale du stock national de sécurité dans le cadre d'opérations d'aides alimentaires ciblées ou à une utilisation efficiente des fonds de sécurité alimentaire dans des actions d’atténuation d’insécurité alimentaire. Son objectif est de déterminer suffisamment à l'avance les populations les plus vulnérables risquant de connaître des difficultés alimentaires et/ou nutritionnelles, de dire les raisons du risque, de dire à partir de quand, pour combien de temps, avec quelle intensité et quelles sont les actions d’atténuation possibles. Les informations sont recueillies auprès des services administratifs, techniques, de la société civile et des élus locaux depuis les communes vers les chefs-lieux de cercles, les chefs-lieux de Régions et enfin Bamako. Au niveau de chaque chef-lieu de Région, l'équipe régionale SAP chargée du recueil des informations est appuyée par la Direction Régionale du Plan et de la Statistique. Avant d'être transmises sous forme de rapport mensuel à Bamako, ces informations sont examinées par un Groupe de Travail Régional SAP présidé par le Conseiller aux Affaires Economiques et Financières du Gouverneur de la région. Ce groupe de travail se réunit mensuellement et regroupe les services techniques, les élus, les Organisations Internationales et les ONGs intéressées par la sécurité alimentaire. A Bamako, les rapports régionaux, les résultats d'enquêtes et les informations collectées auprès des services techniques nationaux sont analysés et rassemblés dans un rapport mensuel qui est examiné puis adopté par le Groupe de Travail National SAP, avant d'être publié et distribué sous forme d’un bulletin. Le Groupe de Travail National SAP est présidé par l’Institut National de la Statistique. Les recommandations d’actions du SAP sont prises au cours de réunions-débats, les réunions d’expertise, regroupant tous ses cadres régionaux et centraux. Les premières recommandations faites en novembre sur la base des informations disponibles en octobre permettent au Commissariat à la Sécurité Alimentaire d’élaborer le Plan National de Réponses aux difficultés alimentaires et nutritionnelles des populations et des animaux. Les recommandations définitives, publiées en mars, sont faites dans les dernières semaines de février sur la base des informations validées disponibles en février. Cependant, d'autres recommandations peuvent être faites de façon exceptionnelle en fonction de l'évolution de la situation alimentaire dans certaines zones. Depuis deux ans les résultats de ces réunions d’expertise du SAP viennent s’ajouter à d’autres résultats d’enquêtes notamment ceux de l’enquête nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (ENSAN), de l’approche de l’analyse de l’économie des Ménages ‘(HEA)’, du SMART, etc. en vue d’affiner les résultats de l’évaluation pour l’identification des zones à risques et la détermination des populations vulnérables dans l’optique du Cadre Harmonisé nécessaire pour un ciblage plus fin des populations en insécurité alimentaire aiguë. La présente note qui s’inscrit dans cette logique récapitule les conclusions de ces ateliers de recherche en insécurité alimentaire à l’issue de la campagne agricole 2014-2015. Note technique définitive campagne agricole 2014-2015 SAP-MALI, mars 2015 | P . 2 | 18 Evaluation définitive de la situation alimentaire, campagne agropastorale 2014-2015 1. RAPPEL DES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DE DEMARRAGE La campagne agricole 2014-2015 a démarré dans des conditions socio-économiques assez favorables se traduisant par : une situation alimentaire bonne dans le centre et le sud du pays et en amélioration dans le nord grâce aux distributions alimentaires, au bon niveau d’approvisionnement des marchés en céréales offertes à des prix relativement stables et abordables ; une disponibilité des revenus du coton à temps grâce au paiement à bonne date du prix du coton graine par la CMDT ; des appuis en semences, engrais et des cash-transfert par le CICR, la FAO, les ONG,... ; une disponibilité de la main d’œuvre locale suite au retour massif des bras valides des placers vers les grandes zones agricoles (pour les travaux champêtres) grâce à la décision de fermeture officielle de ces sites en période d’hivernage par les autorités ; une stabilité du prix de la main d’œuvre agricole pour les travaux champêtres par rapport à la campagne précédente dans l’ensemble ; la baisse significative du prix de l’engrais subventionné créant un engouement certain au niveau des producteurs ; La poursuite des appuis humanitaires à l’endroit des ménages les plus vulnérables ; L’amélioration de la situation sécuritaire notamment dans les régions de Tombouctou et Gao. Cependant, on déplore : l’insécurité résiduelle caractérisée par des braquages, des enlèvements de véhicules, des poses de mines, … affectant la mobilité, les activités génératrices de revenus et l’accès aux marchés dans certaines localités des régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. Cette situation a affecté durement l’intervention des humanitaires dont certains se sont retirés ; La mauvaise pluviosité en juin et juillet qui a apeuré les producteurs et qui a prolongé la soudure pastorale avec des cas de pertes de bétail suite à la misère physiologique. 2. Déroulement de la campagne agricole 2014-2015 2.1. Variables exogènes : 2.1.1. Pluviométrie La pluviométrie au cours de la saison a connu une installation précoce (dès mai) dans presque tout le pays avec des hauteurs normales à excédentaires. Cependant, au cours des mois de juin et juillet, les pluies ont été faibles et mal réparties dans le temps et dans l’espace. Des arrêts plus ou moins prolongés ont été observés par endroits dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti et particulièrement dans les régions de Tombouctou, Gao. La reprise survenue en 3e décade de juillet et surtout la poursuite jusqu’en octobre ont été salvatrices. Les fortes pluies enregistrées courant août ont occasionné des cas d’inondations par endroits dans toutes les régions avec des dégâts matériels et des pertes de superficies cultivées et même des pertes en vies humaines dans la région de Koulikoro. La pluviométrie est jugée globalement suffisante dans le pays excepté dans les régions de Tombouctou, Gao et par endroits dans celles de Kayes, Mopti où elle est insuffisante. 2.1.2. Hydrologie La crue a été relativement faible et a connu un retrait précoce. Elle a été peu satisfaisante pour les cultures de submersion (riz, bourgou), la pêche et l’inondation des mares et lacs. La décrue Note technique définitive campagne agricole 2014-2015 SAP-MALI, mars 2015 | P . 3 | 18 Evaluation définitive de la situation alimentaire, campagne agropastorale 2014-2015 se poursuit sur tous les cours d’eau. En fin février, les hauteurs d’eau sont inférieures à celles de l’année dernière et à la moyenne sur tous les cours d’eau à l’exception du Niger à Bamako, du Bani à Douna et du Sénégal à Kayes. 2.1.3. Déprédateurs La situation phytosanitaire a été relativement calme au cours de la campagne agricole. Les différents nuisibles constatés (sauteriaux, coléoptères, chenilles, termites) n’ont causé que des dégâts légers à très légers. Toutefois, les oiseaux granivores ont causé des dégâts moyens à importants dans les cercles de Nioro, Yélimané (Kayes), Nara (Koulikoro) et continuent à être une menace pour le riz de contre saison dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. Par ailleurs la présence des sauteriaux, chenilles, piqueurs-suceurs, etc… est signalée sur les cultures maraichères dans les régions de Koulikoro (Koulikoro, Nara), Sikasso (Bougouni), Ségou (Macina), Tombouctou (Goundam) et Gao. 2.2. Résultats techniques de la campagne agropastorale 2.2.1. Cultures vivrières Les conditions hydriques ont permis aux producteurs d’effectuer à temps les opérations culturales dans les différentes zones agricoles du pays à l’exception de certaines localités dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti et surtout dans celles de Tombouctou et Gao où le déficit est plus marqué. Le niveau de réalisations est globalement satisfaisant dans le pays aussi bien pour les céréales sèches que le riz et les cultures de rentes (coton, sésame, légumineuses). Les cultures ont, de façon générale, évolué normalement dans les grandes zones de production du pays. Ainsi, les superficies réalisées sont partout supérieures à celles de l’année dernière, excepté dans les régions de Kayes, Tombouctou, Gao, où elles sont inférieures. Il faut noter que les fortes pluies enregistrées ont provoqué de légères pertes de superficies de cultures par noyade au niveau des bas fonds dans les régions de Sikasso, Mopti, Ségou et Koulikoro. De même, la faible crue du fleuve Niger et surtout la mauvaise conjugaison pluies- crue ont causé également des